Département des Deux-Sèvres

ALIMENTATION EN EAU POTABLE

TRAVAUX D’INTERCONNEXION POUR LE SECOURS DE L’USINE DES EAUX DU BARRAGE DU CÉBRON

Vue aérienne de l’usine du Cébron - (2007-P. WALL)

DOSSIER D’ENQUÊTE PUBLIQUE – PIÈCE N° 3

DEMANDE D’AUTORISATION POUR LA MODIFICATION DES MODALITES D’ALIMENTATION EN EAU DES POPULATIONS (DISTRIBUTION) CODE DE LA SANTE PUBLIQUE

Juin 2012

FB/W121185v1/santé

GEOAQUITAINE - 12, avenue Fernand Pillot - 33133 GALGON - Tél : 05.57.84.36.09 - Fax : 05.57.84.36.16 - [email protected] SOMMAIRE

AVANT-PROPOS ...... 1

I - NOM ET ADRESSE DU DEMANDEUR ...... 3

II - DESCRIPTIF DES RESSOURCES ...... 5

II.1 - LA RESSOURCE DU CEBRON ...... 7 II.1.1 - Origine de l’eau – Caractéristiques de l’ouvrage ...... 7 II.1.2 - Populations desservies et évolution de la production ...... 9 II.1.3 - Qualité des eaux brutes ...... 10 II.1.4 - L’usine de traitement du Cébron ...... 13 II.1.5 - Qualité des eaux traitées ...... 13 II.1.6 - Protection de la ressource ...... 16

II.2 - LA RESSOURCE DE LA CORBELIERE...... 17 II.2.1 - Origine de l’eau - Caractéristiques de l’ouvrage ...... 17 II.2.2 - Populations desservies et évolution de la production ...... 19 II.2.3 - Qualité des eaux brutes ...... 21 II.2.4 - L’usine de traitement de la Corbelière ...... 24 II.2.5 - Qualité des eaux traitées ...... 25 II.2.6 - Protection de la ressource ...... 27

II.3 - LA RESSOURCE DU SERTAD : LA TOUCHE POUPARD ...... 29 II.3.1 - Origine de l’eau - Caractéristiques de l’ouvrage ...... 29 II.3.2 - Populations desservies et évolution de la production ...... 30 II.3.3 - Qualité des eaux brutes ...... 30 II.3.4 - L’usine de traitement du SERTAD ...... 31 II.3.5 - Qualité des eaux traitées ...... 33 II.3.6 - Protection de la ressource ...... 35

II.4 - SYNTHESE DES RESSOURCES EXPLOITEES PAR LE SMPAEP DE SAINT-MAIXENT L’ECOLE ET LE SERTAD ...... 35

III - JUSTIFICATIF DU PROJET ...... 37

III.1 - LE PROJET, SES OBJECTIFS, LES CHOIX RETENUS, LES SOLUTIONS ALTERNATIVES ...... 39

III.2 - EVALUATION DE LA DISPONIBILITE DE LA RESSOURCE DE SECOURS ...... 39

IV - INFRASTRUCTURES DE DISTRIBUTION - ...... 43 DESSERTES ACTUELLE ET FUTURE ...... 43

IV.1 - DESSERTE ACTUELLE DES COLLECTIVITES INTERESSES PAR LE PROJET ...... 45 IV.1.1 - Le SERTAD ...... 45 IV.1.2 - SMPAEP de SAINT-MAIXENT L’ÉCOLE ...... 45 IV.1.3 - Syndicat de Gâtine ...... 47 IV.1.4 - Communauté de communes de ...... 49 IV.1.5 - Le Syndicat des sources de Seneuil ...... 49 IV.1.6 - Le Syndicat du Val de Loire ...... 49 IV.1.7 - Les équipements du SMAEDS ...... 51

IV.2 - OSSATURE DU NOUVEAU RESEAU ...... 53 IV.2.1 - Fonctionnement du réseau en situation normale ...... 53 IV.2.2 - Fonctionnement du réseau en situation de crise ...... 54

V - MAITRISE ET SURVEILLANCE DE LA QUALITE DE L’EAU POTABLE DANS L’INTERCONNEXION DE SECOURS ...... 55

V.1 - LES PROBLEMATIQUES ...... 57

V.2 - LES SOLUTIONS RETENUES ...... 58

V.3 - MAITRISE DE LA QUALITE DES EAUX : LES MOYENS DE SURVEILLANCE MIS EN ŒUVRE ...... 58 V.3.1 - Avant-mise en œuvre ...... 58 V.3.2 - Protocole de validation du temps de séjour retenu ...... 59 V.3.3 - Surveillance de la qualité des eaux en exploitation normale ...... 60 V.3.4 - Automatisme, télégestion et téléphonie ...... 63

V.4 - MESURES DE PROTECTION DES EQUIPEMENTS ...... 63

LISTE DES PLANS

– Plan de situation des ressources concernées par le projet ...... 4 – Plan de situation de la ressource du Cébron...... 6 – Évolution de la production annuelle de l’usine d’eau potable du Cébron et évolution du volume annuel vendu par collectivité ...... 8 – Plan de l’usine de traitement du Cébron ...... 12 – Plan de situation de la Corbelière ...... 18 – Evolution des volumes annuels prélevés à la Corbelière et des volumes vendus ...... 20 – Plan de situation des usines du SERTAD et de la Corbelière et production de l’usine du SERTAD ...... 28 – Synoptique de la production d’eau du SERTAD ...... 32 – Réseau de distribution du SMPAEP de SAINT-MAIXENT L’ÉCOLE et du SERTAD ...... 44 – Réseau de distribution au départ du captage AEP de la Corbelière ...... 46 – Extrait du schéma du réseau du Syndicat de Gâtine ...... 48 – Schéma de principe du Syndicat des Eaux des Sources de Seneuil ...... 50 – Schéma d’alimentation du réseau d’eau potable du Syndicat du Val de Loire (Année 2010) ...... 52

Travaux d’interconnexion pour le secours de l’usine des eaux du barrage du Cébron Dossier d’enquête publique

AVANT-PROPOS

L’opération de sécurisation de l’usine des eaux du barrage du Cébron, par une interconnexion en eau traitée à partir des deux usines de production d’eau potable du SMPAEP de Saint-Maixent l’École et du SERTAD, entraînera une modification des modalités d’alimentation en eau des populations.

Le fonctionnement des installations étant prévu pour être toujours fonctionnel, deux cas de figure se présenteront :

 un fonctionnement en période normale, où seuls les volumes de renouvellement sanitaire seront à transférer. Ainsi, un volume journalier de 450 m3/jour permettra le renouvellement de l’eau du feeder en 5 jours environ (base théorique qui sera validée par un protocole). Le projet prévoit l’envoi de ce volume uniquement vers l’actuelle UDI B du Syndicat de Gâtine en maintenant le reste du fonctionnement conforme à la normale. Cette UDI sera ainsi non plus alimentée par les eaux en provenance uniquement de l’usine du Cébron mais par un mélange (Eau Cébron, Eau SMPAEP/SERTAD). La participation du pôle SMPAEP/SERTAD dans ce mélange sera d’environ 7% (450 m3/jour sur 6 500 m3/jour de consommation moyenne journalière). L’eau proviendra des réservoirs de tête du SMPAEP de Saint-Maixent l’École. Ces derniers sont approvisionnés principalement par l’usine de la Corbelière traitant les eaux de la Sèvre Niortaise, voire en totalité ou en mélange, avec les eaux du barrage de la Touche Poupard,

 un fonctionnement de « crise » ou en période de vidange du barrage du Cébron, période pendant laquelle l’usine du Cébron ne pourra pas produire d’eau. Les besoins à secourir ont été chiffrés à 10 500 m3/jour à transférer sur l’ensemble du réseau du SMAEDS. Les UDI concernées seront celles de Mazières, Parthenay, Seneuil et très partiellement celle du Val de Loire.

Notons que le projet prévoit également la possibilité d’un fonctionnement du Cébron vers le SMPAEP de Saint-Maixent l’École. Les aménagements réalisés sur le site des « Loges » pour un refoulement optimum des eaux du Cébron vers les cuves du « Jaunay » permettront, si nécessaire, un transit de 9 000 m3/jour (450 m3/h, 20h/24h). Ces travaux sont chiffrés et inclus dans les 8,1 millions d’euros du projet.

Pièce n° 3 – Demande d’autorisation au titre du Code de la Santé Publique Page 1 GÉOAQUITAINE ‐ W121185

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La distribution d’eau par un réseau public ou privé d’eau en vue de la consommation humaine nécessite une approbation administrative par les Services de l’Agence Régionale de Santé, selon les termes de l’article L.1321-7 du Code de la Santé Publique.

Au regard du contexte particulier de ce dossier, avec un seul changement concernant les modalités d’approvisionnement des collectivités adhérentes au SMAEDS, le dossier comprendra les chapitres suivants :  coordonnées du déclarant,  descriptif des ressources concernées par le projet, de leur vulnérabilité et de la qualité des eaux,  justificatifs du réseau d’interconnexion et les enjeux de la sécurisation,  infrastructures de distribution, desserte actuelle et future,  descriptif de la surveillance de la qualité de l’eau, avec une analyse des risques liés au renouvellement des eaux dans le réseau vis-à-vis de l’usage eau potable.

Pièce n° 3 – Demande d’autorisation au titre du Code de la Santé Publique Page 2 GÉOAQUITAINE ‐ W121185

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I - NOM ET ADRESSE DU DEMANDEUR

Pétitionnaire Conseil Général des Deux-Sèvres

Place Denfert Rochereau Adresse BP 531 79021 CEDEX

Téléphone 05.49.06.79.79

Monsieur Éric GAUTIER Représenté par Président du Conseil Général

Direction de l’Environnement et de l’Agriculture Service Eau et Assainissement Dossier suivi par Madame Nicole MOREAU 05.49.06.78.59

CAEDS Compagnie d’Aménagement des Eaux des Deux-Sèvres Conducteur d’opération du projet Monsieur Cyril BARBARIT 05.49.24.23.43

Pièce n° 3 – Demande d’autorisation au titre du Code de la Santé Publique Page 3 GÉOAQUITAINE ‐ W121185 Travaux d'interconnexion pour le secours de l'usine des eaux du barrage du Cébron PLAN DE SITUATION DES RESSOURCES CONCERNÉES PAR LE PROJET

Barrage du Cébron DÉPARTEMENT 79

Communes du département des Deux‐Sèvres

Communes adhérentes au SMAEDS

Captage d'eau potable Usine d'eau potable

Canalisation existante

CANALISATIONS À CRÉER

Tracé de base Tracé variante

CUVE D'ÉQUILIBRE À CRÉER

Base

Variante Barrage de la Point de livraison Touche Poupard

SMPAEP DE ST MAIXENT 0 5,000 Prise d'eau dans  la Sèvre Niortaise SERTAD kilomètres

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II - DESCRIPTIF DES RESSOURCES

Sont présentés dans ce chapitre, les principales caractéristiques des ressources (prise d’eau, usine de production, qualité des eaux, protection) concernées par le projet. Il s’agit de trois ressources superficielles classées comme stratégiques dans le Schéma Départemental d’Alimentation en eau potable des Deux-Sèvres et faisant partie des captages prioritaires Grenelle :

 le site de production du Cébron, propriété du département et objet de la sécurisation,

 le site de production du SMPAEP de Saint-Maixent l’École, prise d’eau dans la Sèvre Niortaise et son usine de traitement de la Corbelière, principale ressource sollicitée pour la sécurisation de l’usine du Cébron,

 le barrage de la Touche Poupard, principal site de production du SERTAD et l’usine de production, ressource de secours et de dilution pour l’abaissement des teneurs en nitrates de la Corbelière.

Rappelons que la ressource de la Corbelière sera principalement utilisée pour le secours de l’usine du Cébron ainsi que pour l’approvisionnement quotidien de l’UDI B du Syndicat de Gâtine (débit sanitaire de 450 m3/jour, soit 7 % du mélange).

Pièce n° 3 – Demande d’autorisation au titre du Code de la Santé Publique Page 5 GÉOAQUITAINE ‐ W121185 Travaux d'interconnexion pour le secours de l'usine des eaux du barrage du Cébron

PLAN DE SITUATION DE LA RESSOURCE DU CÉBRON

Echelle : 1/25 000°

Réseau hydrographique Prise d'eau dans le barrage du Cébron Plan d'eau Usine de production du Cébron

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II.1 - LA RESSOURCE DU CEBRON

II.1.1 - Origine de l’eau – Caractéristiques de l’ouvrage

L’eau potable produite par l’usine de production provient du barrage du Cébron.

Ce barrage stocke en temps normal 11,5 millions de m3, dont 7,2 millions sont réservés pour l’eau potable.

Le bassin versant du barrage a une surface de 160 km² et draine les eaux de la rivière le Cébron et de ses trois principaux affluents, la Taconnière, la Raconnière et le Marais Bodin.

La prise d’eau est implantée dans le barrage du Cébron, 50 m en amont de la digue, 250 m au sud de l’usine de traitement des eaux. Les principales caractéristiques de l’ouvrage et du prélèvement sont rassemblées dans le tableau ci-dessous.

Ouvrage Prise d’eau dans le barrage du Cébron

Commune LOUIN

Référence cadastrale ZL n° 55

Coordonnées LAMBERT X = 406 750 ; Y = 2 200 160

Masse d’eau plan d’eau Retenue du Cébron : PE45

Masse d’eau cours d’eau Le Cébron depuis sa source jusqu’à la retenue : RGR1527

Code BSS 05652X0016

Prélèvement autorisé : – Débit instantané : 3 060 m3/h (850 l/s) – Débit journalier : 60 000 m3/j – Volume annuel maximum 11 500 000 m3

Capacité d’exploitation : – Débit instantané : 1 600 m3/h (capacité utile 1 500 m3/h) – Débit journalier : 32 000 m3/j (36 000 m3/j de manière exceptionnelle, 2 à 3 jours)

Volumes prélevés 2008-2010 : – Débit journalier moyen : 16 500 à 17 500 m3/j – Débit journalier de pointe : 22 000 à 28 000 m3/j – Volume du mois de pointe : 16 500 à 640 000 m3 – Volume annuel : 6,05 millions à 6,4 millions de m3

Pièce n° 3 – Demande d’autorisation au titre du Code de la Santé Publique Page 7 GÉOAQUITAINE ‐ W121185 Travaux d'interconnexion pour le secours de l'usine des eaux du barrage du Cébron

EVOLUTION DE LA PRODUCTION ANNUELLE DE L'USINE D'EAU POTABLE DU CEBRON

8 000 000

7 000 000

6 000 000 /an 3 5 000 000

4 000 000

3 000 000

Production en m 2 000 000

1 000 000

0

N.B. : 1993 : Perturbations dues à la mise en service de la nouvelle usine. 2001 : Travaux flottateur, fonctionnement sur une filière. 2003 : Arrêt de l'usine de production de la Boutrochère. 2005 : Pluviométrie très faible - remplissage insuffisant du barrage.

EVOLUTION DU VOLUME ANNUEL VENDU PAR COLLECTIVITE

8 000 000

7 000 000

6 000 000

3 5 000 000

4 000 000

3 000 000 Volume en m

2 000 000

1 000 000

0

Séneuil Parthenay Val de Loire Gâtine

Source : CAEDS

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II.1.2 - Populations desservies et évolution de la production

Le SMAEDS est l’acheteur unique de la totalité de l’eau potable produite par le complexe du Cébron. Il assure la maîtrise d’ouvrage de la distribution de l’eau potable produite par l’usine à ses adhérents.

Les quatre collectivités du SMAEDS regroupent 149 communes du Centre et du Nord du département des Deux-Sèvres (hors secteur nord-est, dont les communes sont regroupées dans le SIADE de ).

Besoins exprimés Nombre de Collectivité Population Abonnés en volume communes moyen journalier Syndicat du Val de Loire 74 80 490 36 489 15 000 m3 Syndicat des Eaux de Gâtine 57 33 182 15 928 6 500 m3 Syndicat des Sources de Séneuil 15 10 551 5 712 4 000 m3 Communauté de Communes de 3 15 061 8 418 4 000 m3 PARTHENAY TOTAL 149 139 284 66 547 29 500 m3 Source : SMAEDS 2010

Le SMAEDS représente donc près de 140 000 habitants nécessitant un volume moyen journalier en eau potable à assurer de 29 500 m3/jour.

L’évolution de la production annuelle de l’usine d’eau potable du Cébron depuis 1983 est présentée sur les graphiques ci-contre.

Depuis la création de l’usine, la production annuelle a évolué par paliers, avec globalement, entre 1983 et 2000, un doublement de cette production. Après un palier à 6 millions de m3 entre les années 1995 à 2002, on observe sur les années 2003 et 2004 une forte augmentation de la production liée notamment à une demande plus importante de la Communauté de Communes de PARTHENAY, du fait de l’abandon de sa ressource de la Boutrochère.

La situation exceptionnelle de 2005 et 2006 (13 mois cumulés de déficit pluviométrique, taux de remplissage de la retenue de 46 %) a ramené le volume prélevé de 6,9 à 4,5 millions de m3 en 2005 et 5,8 millions de m3 depuis 2007.

Ces dernières années, la mise en service de traitements sur les ressources propres du SMAEDS (Ligaine1) et de la Communauté de Communes de PARTHENAY (Cadorie) ont réduit les achats d’eau au Cébron.

Ainsi, en 2010, le complexe du Cébron a fourni les volumes suivants :

 volume prélevé : 6 304 764 m3, dont 84 498 m3 pour la dilution des boues,  volume traité : 6 220 266 m3,  volume mis en distribution : 5 832 803 m3,  volume vendu par le SMAEDS : 5 620 949 m3.

1 l’eau des forages de Ligaine, commune de TAIZÉ, est acheminée jusqu’à l’usine de dénitrification / décarbonatation du SIADE de Thouars, localisée à OIRON, où le taux de nitrates est ramené à environ 25 mg/l et la dureté abaissée à 25° F, avant d’être renvoyée gravitairement vers Ligaine.

Pièce n° 3 – Demande d’autorisation au titre du Code de la Santé Publique Page 9 GÉOAQUITAINE ‐ W121185

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La ressource du Cébron représente actuellement 50 à 60 % des besoins en eau moyens du SMAEDS.

En 2010, 16 000 m3/jour en moyenne ont été mis en distribution.

II.1.3 - Qualité des eaux brutes

Les eaux du Cébron sont naturellement douces, peu minéralisées et contiennent du fer et du manganèse, liés à la présence naturelle de ces métaux dans les sols granitiques, ainsi que des concentrations variables en pesticides, complétées par un bruit de fond pour certaines molécules comme l’atrazine ou la déséthylatrazine.

La qualité de l’eau est mesurée par quatre indicateurs :

 les analyses réglementaires réalisées par les Services de l’ARS, sur les eaux brutes et les eaux traitées,  la surveillance exercée par l’exploitant : analyses réalisées par VÉOLIA, prestataire de la CAEDS,  un suivi quotidien des paramètres principaux (fer, manganèse, matières organiques, pH, ammoniac, chlore résiduel, équilibre de l’eau), destiné à vérifier ou à modifier le réglage de l’usine,  les analyseurs en continu installés sur l’usine de production.

• Synthèse du suivi sanitaire :

D’après ce suivi, les caractéristiques principales des eaux de la retenue du Cébron sont les suivantes :

 des concentrations en matières organiques trop élevées mais stables liées à l’environnement bocager du bassin versant, mais aussi aux activités humaines développées sur le bassin d’alimentation du captage, dont les plans d’épandage des déjections animales (12,1 mg/l en moyenne en 2010),  une faible minéralisation du fait du substrat géologique à dominante granitique,  des teneurs en fer et manganèse moyennes, liées à la présence naturelle de ces métaux dans les sols granitiques,  des teneurs en oxygène dissous qui chutent fortement en période estivale,  des teneurs en nitrates faibles, inférieures au niveau guide de 25 mg/l, avec une moyenne annuelle de 4,5 mg/l en 2010,  des concentrations variables en pesticides complétées par un bruit de fond pour certaines molécules comme l’atrazine ou la déséthylatrazine, le diuron, l’isoproturon. De nouvelles molécules sont retrouvées ponctuellement : glyphosate, AMPA, mecoprop. La plupart des valeurs relevées dans le barrage sont inférieures à 0,1 µg/l, à l’exception de l’isoproturon retrouvé à deux reprises en 2006 à des valeurs de 0,15 µg/l, de l’atrazine 2 hydroxy en 2007 (0,14 µg/l), de l’AMPA retrouvée à deux reprises en 2010 à des valeurs de 0,12 et 0,49 µg/l.

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Les études menées à ce jour montrent que la qualité de l’eau du barrage est stable depuis 20 ans. Aucune dégradation n’a été constatée sur les principaux paramètres de suivi de qualité :

 les teneurs en matières organiques sont élevées mais stables,  les teneurs en fer et en manganèse sont moyennes, plus élevées en hiver. Ces deux métaux sont présents naturellement dans les eaux du barrage (socle cristallin),  les teneurs en nitrates et ammonium sont faibles, avec une variabilité saisonnière.

Pour l’année 2010, les principales caractéristiques de l’eau brute (contrôle ARS et surveillance exploitant) sont rassemblées dans le tableau ci-dessous :

Contrôle ARS Surveillance exploitant

Limite et Nombre Nombre Paramètre Unité référence Moy. Min. Max. Moy. d’analyses d’analyses de qualité

pH unité pH 5,5 - 9 5 8,0 7,5 9,1 172 7,68 Turbidité NTU 5 6,7 1,1 11 133 14,3 TAC °F 5 6,2 4,5 7,5 133 6,19 TH °F 5 8,75 7,3 10,27 61 9,1 COT mg c/l 10 5 9,6 3,3 13 181 12,1 Ammonium mg NH4/l 4 5 0,06 < 0,05 0,3 200 0,10 Nitrates mg NO3/l 50 5 11,4 0 22 151 7,4 Fer mg Fe/l 1 5 0,115 < 0,010 0,309 93 0,475 Manganèse mg Mn/l 1 5 0,224 0,110 0,349 134 0,130 Source : CAEDS

Les eaux de la retenue du Cébron présentent une qualité physico-chimique conforme aux valeurs limites et de référence de qualité pour un grand nombre de paramètres analysés, propice à la vie aquatique et permettant la plupart des usages sans contraintes excessives. L’eau est peu minéralisée, la teneur en nitrates est toujours inférieure au niveau guide de 25 mg/l. Cependant, comme c’est le cas pour de nombreuses eaux de surface, les matières organiques sont élevées. Le COT est notamment présent à des teneurs supérieures aux valeurs limites de qualité des eaux brutes (10 mg/l - Annexe II de l’arrêté du 11 janvier 2007).

Le tableau ci-dessous présente le nombre de paramètres analysés et le taux de conformité vis-à-vis des limites de qualité ou des références en 2010.

Contrôle sanitaire Contrôle exploitant Nombre Nombre Nombre Nombre de résultats de résultats de résultats de résultats conformes conformes Microbiologie 15 15 24 24

Physico-chimie 846 842 401 391

L’intégralité des non-conformités concerne le respect de la référence de qualité sur le Carbone Organique Total (COT). Les références de qualité sont des valeurs indicatives établies à des fins de suivi des installations de production et de distribution d’eau et d’évaluation des risques pour la santé des personnes. Cette référence est fixée à 10 mg/l pour le COT. Le tableau joint en annexe 4 donne le détail des non-conformités de l’année 2010.

Pièce n° 3 – Demande d’autorisation au titre du Code de la Santé Publique Page 11 GÉOAQUITAINE ‐ W121185 USINE DE TRAITEMENT DU CEBRON

Source : Cabinet BOURGOIS

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• Les éléments indésirables à traiter :

Certains paramètres décrits précédemment ont des teneurs parfois supérieures aux limites ou références de qualité des eaux destinées à la consommation humaine (de façon épisodique ou non). Ils nécessitent, avant distribution, un traitement ou une dilution :

 la turbidité, la matière organique et la bactériologie,  l’ammonium, le fer et le manganèse,  les micropolluants organiques.

II.1.4 - L’usine de traitement du Cébron

Les principaux objectifs de la filière de l’usine du Cébron sont de clarifier (élimination des matières en suspension, abattement de la matière organique, de l’ammonium, du fer et du manganèse) et de désinfecter l’eau prélevée dans la retenue.

Les eaux subissent un dégrillage avant de parvenir à la chambre de pompage aménagée à proximité du parement aval de la digue.

La filière de traitement, d’une capacité de 1 500 m3/h, comporte de l’amont à l’aval les étapes suivantes :

 une injection de charbon actif en poudre (ce poste d’injection a été modernisé en 2009 et est parfaitement opérationnel depuis mars 2010),  une clarification par flottation (2 flottateurs de 800 m3/h en parallèle),  une oxydation intermédiaire à l’ozone avec reminéralisation à la chaux,  une filtration sur sable (7 filtres à sable),  une seconde ozonation pour stérilisation,  une mise à l’équilibre calco-carbonique de l’eau par ajout de chaux,  une stérilisation par javellisation.

Les eaux de lavage (boues) sont envoyées en partie à la cimenterie CALCIA à et incinérées et en partie déshydratées. En 2010, 130 832 m3 d’eaux de lavage ont été refoulés vers la cimenterie (représentant environ 461,4 tonnes de matières sèches). La production de boues déshydratées et compostées s’est établie pour 2010 à 4,1 tonnes de matières sèches.

II.1.5 - Qualité des eaux traitées

La qualité de l’eau traitée est suivie par les Services de l’ARS et par VÉOLIA dans le cadre de la surveillance exercée par l’exploitant.

Pièce n° 3 – Demande d’autorisation au titre du Code de la Santé Publique Page 13 GÉOAQUITAINE ‐ W121185

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Globalement, sur le nombre important de prélèvements et d’analyses réalisés, l’eau produite a été de très bonne qualité, à l’exception de trois dépassements de seuils limites dans le cadre du contrôle officiel exercé par les Services de l’ARS :

 présence de 1 Escherichia coli/100 ml le 21 janvier 2010 pour un seuil limite de 0/100 ml. Rappel : Une non-conformité analytique dans le cadre du contrôle sanitaire, conduit à des analyses de contrôle ayant pour objectif d’apprécier si un retour à une situation conforme à la réglementation est observé sauf doute exceptionnel sur la qualité du prélèvement lors de la première analyse,  turbidité de l’eau à 1,2 NFU le 12 mai 2010 et 1,1 NFU le 20 mai 2010 pour un seuil limite de 1 NFU. Notons que l’exploitant effectue un suivi en continu de la turbidité sur l’eau traitée. Les légers dépassements enregistrés en mai 2010 ont été consécutifs à des interventions de remise en service des deux bâches d’eau traitée de l’usine après des opérations de nettoyage, problématique non retrouvée lors d’opérations identiques.

Contrôle sanitaire Contrôle exploitant Nombre Nombre Nombre Nombre de résultats de résultats de résultats de résultats conformes conformes Paramètres soumis à limite de qualité Microbiologie 26 25 96 96 Physico-chimie 182 180 270 270 Paramètres soumis à référence de qualité Microbiologie 52 51 192 192 Physico-chimie 157 139 183 183 Autres paramètres analysés Microbiologie 0 48 Physico-chimie 105 55

Le tableau ci-dessous donne la qualité moyenne de l’eau traitée au Cébron en 2010 (suivi exploitant).

Paramètre Unité Limite Nombre d’analyses Moy. Température °C 25 172 13,7 pH unité pH 6,5-9 352 7,83 Turbidité NTU 1,0 500 0,17 TAC °F 293 8,11 TH °F 296 16,0 2 mg/l COT sans changement anormal 195 2,64 Ammonium mg NH4/l 0,1 244 0 Nitrates mg NO3/l 50 341 7,8 Fer µg Fe/l 200 164 3,7 Manganèse µg Mn/l 50 221 1,4

Chlore libre mg/l Absence d’odeur ou de saveur 398 0,75 sans changement anormal Chlore total mg /l 397 0,92 Source : CAEDS

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Cette eau présente généralement un pH élevé dû au traitement de reminéralisation. Une remise à l’équilibre calco-carbonique est effectuée en fin de traitement. L’eau distribuée après traitement présente une dureté moyenne, légèrement entartrante. La teneur en matières organiques reste élevée malgré le traitement.

Eau Eau % Eau Eau % brute produite Abatt. brute produite Abatt.

Période du 01/01/2000 au 31/12/2010 Période du 01/01/2010 au 31/12/2010

Nbre de valeurs 181 195 Nbre de valeurs 19 12 Moyenne 12,1 2,64 78,1% Moyenne 10,8 2,93 72,9% Max 22,0 3,80 Max 14,5 3,80 Min 3,3 1,60 Min 3,3 2,30 Nbre val. > 10 mg/l 81,8% Nbre val. > 10 mg/l 73,7% 96,9% 100,0% Nbre val. > 15 mg/l 8,8% Nbre val. > 15 mg/l 0,0% 15,4% 41,7% Nbre val. > 2 mg/l Nbre val. > 2 mg/l Nbre val. > 3 mg/l Nbre val. > 3 mg/l

Les références de qualité sont des valeurs indicatives établies à des fins de suivi des installations de production et distribution d’eau et d’appréciation du risque pour la santé des personnes. L’estimation du risque faite par les services de l’ARS suite à ces dépassements de la référence de qualité, montre que la distribution d’eau ne présente pas de risque pour la santé de la population.

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On n’observe pas de reviviscence bactériologique sur le réseau et les teneurs en sous-produits chlorés (T.H.M.) suivis depuis 2003, restent inférieures à 55 µg/l, avec une valeur moyenne proche de 14 µg/l sortie usine (pour un seuil fixé à 100 µg/l depuis le 25/12/2008).

Le COT résiduel après traitement sur le Cébron n’est pas du COT biodégradable. Il ne favorise donc pas le développement bactérien dans les réseaux.

Les résultats des analyses régulières des sous-produits de désinfection (THM : Trihalométhanes : produits formés par oxydation de la matière organique par le chlore) restent très inférieurs à la norme, avec en 2010 une moyenne de 13,6 µg/l, pour une norme à ne pas dépasser de 100 µg/l (Données exploitant). En 2010, l’ARS donne une valeur de 26,5 µg/l (22 septembre 2010), pour la somme des trihalométhanes analysés.

Le suivi des concentrations en ces éléments, réalisé par l’ARS ces dernières années, est présenté en annexe 4. Il met en évidence :  une teneur maximale de 55,8 µg/l enregistrée le 15 décembre 2009 à la bâche ZAC des Loges,  une teneur minimale de 25,1 g/l enregistrée le 20 février 2012 à la bâche ZAC des Loges.

Notons que le 8 août 2011, une valeur de 61,6 µg/l a été analysée au réservoir de Daguerre sur une eau de mélange.

II.1.6 - Protection de la ressource

Le barrage est équipé de périmètres de protections réglementaires, depuis sa création en 1979 (cf. annexe n° 4). Le Conseil Général a entrepris une révision de ses périmètres suite à l’avis du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de en date du 18 février 1992. Cette révision permet de prendre en compte l’évolution des activités et pratiques sur le bassin versant.

Dans ce cadre, un dossier de demande de Déclaration d’Utilité Publique a été déposé en 2009 pour avis aux Services de l’État. Suite aux remarques formulées par l’ARS en juillet 2011, ce dossier en cours de compléments sera prochainement déposé en Préfecture pour instruction (second semestre 2012).

Parallèlement, un programme d’actions « Re-Sources » a été mis en œuvre depuis 2007. Il s’agit d’un volet contractuel mené pour sensibiliser l’ensemble des acteurs du bassin versant sur la préservation de la qualité de l’eau, avec pour priorité la réduction des pollutions diffuses représentées par les matières organiques et les produits phytosanitaires.

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II.2 - LA RESSOURCE DE LA CORBELIERE

II.2.1 - Origine de l’eau - Caractéristiques de l’ouvrage

L’eau potable produite par l’usine de production du SMPAEP de SAINT-MAIXENT L’ECOLE provient de la Sèvre Niortaise.

Les études menées, dans les années 1990, sur le bassin versant par le Syndicat Mixte à la Carte du Haut Val de Sèvre et Sud Gâtine, en liaison avec la DDAF 79, ont permis de redéfinir le bassin d’alimentation du captage de la Corbelière et d’intégrer au bassin versant topographique du captage (352 km²) une partie du bassin topographique de la Dive du Sud (221 km²).

Le bassin d’alimentation de ce captage s’étend sur 573 km² et couvre tout ou partie de 35 communes, dont 3 situées dans le département de la Vienne.

La prise d’eau est implantée en rive droite de la Sèvre Niortaise, ~ 4 km en aval de la ville de SAINT-MAIXENT L’ECOLE, ~ 500 m en aval du « Pont de Ricou ». Les principales caractéristiques de l’ouvrage et du prélèvement sont rassemblées dans le tableau ci-dessous.

Ouvrage Prise d’eau dans la Sèvre Niortaise à La Corbelière

Commune SAINTE-NEOMAYE

Référence cadastrale AB n° 426

Coordonnées LAMBERT X = 401 300 m ; Y = 2 157 070 m Zone II étendu

Code BSS 06112X0015

Cours d’eau Sèvre Niortaise

Code masse d’eau FRGR558 La Sèvre Niortaise depuis jusqu’à sa confluence avec le Chambon

Prélèvement : Autorisé En cours d’instruction – Débit instantané : 547 m3/h 750 m3/h – Débit journalier : 9 600 m3/j 15 000 m3/j – Volume annuel maximum 3 504 000 m3 5 475 000 m3/an Les volumes demandés sont compatibles avec le DCR retenu dans le SAGE du bassin de la Sèvre Niortaise et du Marais Poitevin. Capacité d’exploitation : – Débit instantané : 750 m3/h (capacité utile 1 500 m3/h) – Débit journalier : 15 000 m3/j

Volumes prélevés 2008-2010 : – Débit journalier moyen : 5 500 à 5 800 m3/j – Débit journalier de pointe : 10 000 à 15 000 m3/j – Volume du mois de pointe : 185 000 à 235 000 m3 – Volume annuel : 1,99 millions à 2,1 millions de m3

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PLAN DE SITUATION DE LA CORBELIERE

ST MAIXENT L'ECOLE

AZAY-LE-BRÛLÉ

Réservoirs de Jaunay SMPAEP de St- Maixent-l'Ecole

Captage de la Corbelière

USINE DU SMPAEP DE SAINT-MAIXENT

STE-NÉOMAYE USINE DU SERTAD

0 500,0  mètres

CANALISATIONS À CRÉER

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II.2.2 - Populations desservies et évolution de la production

La population desservie par le Syndicat Mixte de Production et d’Adduction d’Eau Potable de la Région de SAINT-MAIXENT L’ECOLE compte environ 27 000 habitants, se répartissant entre la population propre au SMPAEP de Saint-Maixent l’École (près de 18 700 habitants) et une fraction de la population du Syndicat du Lambon, soit 8 300 habitants.

Ces dernières décennies, avec la mise en œuvre d’interconnexions entre différentes unités de production, il assure également des appoints aux Syndicats du Centre Ouest et de Gâtine et apporte un soutien à la ville de NIORT, conjointement avec le pôle de production du SERTAD (Syndicat pour l’Etude et la Réalisation des Travaux d’Amélioration de la Desserte en eau potable du sud des Deux- Sèvres).

La totalité de la production est assurée pour tout ou partie par l’usine de la Corbelière qui traite les eaux de la Sèvre Niortaise, diluées lorsque les teneurs en nitrates le nécessitent avec les eaux du barrage de la Touche Poupard (cf mécanisme d’utilisation de La Touche Poupard pour l’organisation des mélanges en pages 24 et 25). Cet apport a représenté en 2010, 20 % des eaux prélevées.

Les volumes prélevés dans la Sèvre, depuis 1985, sont globalement stables, compris entre 1,9 et 2,5 millions de m3. Cette évolution est présentée sur les graphiques en page suivante. Les ventes d’eau totales représentent 1,9 à 2,3 millions de m3. La production de pointe en maximum journalier peut atteindre 15 000 m3/jour (2004). Ces 5 dernières années (2006-2010), la pointe journalière reste proche de 10 000 m3/jour.

Le SMPAEP de SAINT-MAIXENT L’ECOLE a assuré, en 2010, un volume de 1 924 313 m3, répartis entre les collectivités suivantes :

– la production et la distribution de l’eau potable sur les communes rurales du Syndicat (soit 4 787 compteurs) et la ville de SAINT-MAIXENT L’ECOLE (2 854 compteurs), pour un volume total de 954 972 m3, – la production et la distribution de l’eau pour l’abattoir COOPERL ARC ATLANTIQUE : 285 509 m3, – la vente d’eau pour la laiterie-fromagerie EURIAL POITOURAINE : 110 026 m3, – la production d’eau pour une partie du Syndicat du Lambon (11 communes1, soit 11 216 compteurs, 30 à 35 % du volume annuellement distribué par ce syndicat) : 573 806 m3, – la vente d’eau au Syndicat de Gâtine : 364 m3.

Le captage de la Corbelière est, par ailleurs, désigné comme secours du captage de la Touche Poupard (SERTAD), en cas de pollution de ses eaux ou en cas de déficit hydrique. Le SERTAD dessert 40 communes totalisant une population d’environ 60 000 habitants.

1 : AIGONNAY, , FRANÇOIS, , LA CRECHE, MOUGON, , SAINT-MARTIN DE BERN, SAINTE-NEOMAYE, VOUILLE.

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Evolution des volumes annuels prélevés à la prise d 'eau de la Corbelière de 1985 à 2010 (avec volumes d'eau provenant du SERTAD depuis 2002)

3 000 000

2 500 000 3

2 000 000

1 500 000

1 000 000 Volumes annuels prélevés en m prélevés annuels Volumes

500 000

0 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Volume prélevé à la Corbelière Volume en provenance du SERTAD

Evolution des volumes vendus La Corbelière

3000000 30000

2500000 25000

2000000 20000 /j /an 3 3

1500000 15000 Volume m en Volume en m en Volume

1000000 10000

500000 5000

0 0 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Volume prélevé à la Corbelière + Volume en provenance du SERTAD depuis 2002 Volumes totaux vendus Pointe journalière Source : Données SMPAEP de St-Maixent-l'Ecole

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Depuis 2001, une interconnexion Eaux brutes/Eaux traitées entre l’usine de la Corbelière et l’usine du SERTAD existe.

II.2.3 - Qualité des eaux brutes

• Synthèse du contrôle sanitaire :

Dans le cadre du contrôle sanitaire des eaux brutes destinées à la production d’eau potable, les services de l’ARS effectuent des analyses sur les eaux brutes pompées (avant traitement). La synthèse suivante est réalisée sur les résultats bruts des 20 dernières années (entre 1991 et 2010) et permet ainsi de suivre l’évolution de la qualité des eaux de la Sèvre Niortaise au captage de la Corbelière. La synthèse de la surveillance exercée par l’exploitant est présentée dans le chapitre suivant.

D’après ce suivi, la qualité des eaux prélevées dans la Sèvre Niortaise présentent les caractéristiques d’une eau de surface impactée par la qualité des eaux souterraines avec des paramètres fluctuant :

 selon le cycle annuel (température, oxygène dissous…),  en fonction de l’alimentation prédominante du cours d’eau influencée, en hautes eaux par les apports de ruissellement, à l’étiage par les apports d’eaux souterraines (variation de la turbidité, matières organiques, calcium, fluorures… lors d’épisodes pluvieux).

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D’une façon générale, les eaux de la Sèvre Niortaise, au captage de la Corbelière, présentent :

 une minéralisation moyenne 450 à 650 µS/cm, à dominante bicarbonatée calcique,  des teneurs en nitrates élevées (en moyenne 39,5 mg/l), fluctuant en fonction des épisodes pluvieux (entre 17,6 et 53 mg/l), avec des dépassements très ponctuels de la valeur limite de 50 mg/l. Ainsi sur le contrôle sanitaire (1991 - 2010), on enregistre dix dépassements de cette valeur, dont la dernière date de mars 2006 (50 mg/l). La teneur moyenne en nitrates s’établit pour les 3 dernières années (2008-2010) à 39,7 mg/l, avec une valeur maximale à 45 mg/l et minimale à 24 mg/l,

60

Limite de qualité 50

40

30 Teneur en mg/l

20

10

0

21/02/91 21/02/92 21/02/93 21/02/94 21/02/95 21/02/96 21/02/97 21/02/98 21/02/99 21/02/00 21/02/01 21/02/02 21/02/03 21/02/04 21/02/05 21/02/06 21/02/07 21/02/08 21/02/09 21/02/10 Nitrates à la prise d’eau dans la Sèvre niortaise - Captage de la Corbelière Source : ARS 79

 une turbidité et des concentrations en matières organiques liées aux apports de ruissellement et donc très fluctuants,  des teneurs en nitrites et ammonium non négligeables avec des maxima en période estivale pour les nitrites (fluctuation inverse des nitrates). Notons que les teneurs en ammonium ont fortement baissé ces trois dernières années avec une moyenne de 0,009 mg/l contre 0,06 mg/l sur la période de suivi (1991-2010). Il en est de même pour les nitrites,  des teneurs en fer et manganèse variables,  la présence de pesticides de façon régulière : AMPA, atrazine, 2,4-D, déséthylatrazine, glyphosate, diuron, isoproturon. Les valeurs maximales relevées sur le contrôle sanitaire concernent l’atrazine et l’AMPA avec des valeurs maximales de 1,1 µg/l observées avant 2008. Les teneurs en pesticides de l’eau brute restent bien en-dessous de la valeur limite impérative des eaux douces superficielles utilisées pour la production d’eau destinée à la consommation humaine (annexe III de l’arrêté du 11 janvier 2007), à savoir 2 µg/l par substance individuelle et 5 µg/l pour les pesticides au total (0,6 µg/l maximum enregistré pour l’ensemble des molécules mesurées sur les 19 analyses réalisées depuis 2008).

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• Synthèse de la surveillance exercée par l’exploitant :

Le SMPAEP a mis en place une surveillance renforcée sur les paramètres nitrates (en continu) et produits phytosanitaires (suivi bimensuel d’avril à juillet et mensuel d’août à mars) de 46 molécules dont la liste est réactualisée annuellement.

La surveillance effectuée depuis 2004 (2004-2010) sur les nitrates par l’exploitant met en évidence des teneurs fluctuant entre 13,6 et 59,7 mg/l avec une moyenne de 38 mg/l. La fréquence des dépassements sur cette période est de 2,2 % (39 valeurs supérieures ou égales à 50 mg/l sur 1 766 contrôles).

Surveillance des nitrates dans la Sèvre Niortaise à la Corbelière par le SMPAEP 70

60

50

40

30

Teneur en nitrates en mg/l 20

10

0 01/01/2004 01/04/2004 01/07/2004 01/10/2004 01/01/2005 01/04/2005 01/07/2005 01/10/2005 01/01/2006 01/04/2006 01/07/2006 01/10/2006 01/01/2007 01/04/2007 01/07/2007 01/10/2007 01/01/2008 01/04/2008 01/07/2008 01/10/2008 01/01/2009 01/04/2009 01/07/2009 01/10/2009 01/01/2010 01/04/2010 01/07/2010 01/10/2010

Le suivi réalisé sur les produits phytosanitaires montre que les molécules retrouvées à des seuils supérieurs à 0,1 µg/l sont identiques à celles mises en évidence dans le cadre du contrôle sanitaire. On n’observe aucun dépassement des limites de qualité sur eau brute, mais les valeurs sont suffisamment élevées pour justifier le traitement en place.

• Les éléments indésirables à traiter :

Les paramètres nécessitant, avant distribution, un traitement ou une dilution, en raison de teneurs parfois supérieures aux normes de potabilité : limites ou références de qualité des eaux destinées à la consommation humaine, sont :  la turbidité, la matière organique et la bactériologie,  la famille azotée : nitrates, nitrites et ammonium,  le fer et le manganèse,  les micropolluants organiques.

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II.2.4 - L’usine de traitement de la Corbelière

• La filière de traitement :

Les principaux objectifs de la filière de la Corbelière sont de clarifier et de désinfecter l’eau de la Sèvre Niortaise. Les mesures mises en place par le gestionnaire pour maîtriser le dépassement de ces paramètres tiennent dans la filière de traitement suivante et dans la dilution des nitrates.

Un barrage flottant permet d’éviter de pomper les produits flottants à la surface de l’eau : hydrocarbures, corps gras, débris végétaux... Les eaux subissent un dégrillage avant de parvenir à la chambre de pompage aménagée sur la rive droite du cours d’eau.

La filière de traitement, dimensionnée pour une production de pointe de 17 000 m3, comporte de l’amont à l’aval les étapes suivantes :  un dégrillage et tamisage,  une pré-ozonation,  une coagulation,  une floculation,  une décantation,  une filtration sur sable (150 m² de surface),  une mise à l’équilibre calco-carbonique de l’eau par ajout de chaux,  une post-ozonation pour stérilisation,  une filtration sur charbon actif en grains,  une stérilisation par javellisation.

Les boues issues du traitement sont depuis 2007 évacuées par la SAUR jusqu’à la station d’épuration de NANTEUIL « Charnay ». Elles sont traitées avec les boues de la STEP avant épandage agricole. La production annuelle de boues reste de l’ordre de 15 tonnes de matières sèches pour ces cinq dernières années.

• Protocole concernant la dilution des nitrates :

Lorsque la teneur en nitrates dépasse 40 mg/l durant 2 h et/ou que la turbidité des eaux brutes est supérieure à 40 NTU, un ajustement des modalités de traitement est nécessaire. Le SMPAEP fait alors appel à des eaux brutes provenant du barrage de la Touche Poupard (édifié sur le cours d’eau du Chambon), pour dilution. En fait, cette opération est programmée pour toute pollution, d’ordre chimique ou organique, observée au niveau la prise d’eau de la Corbelière, y compris pour les pollutions accidentelles (Exemple : pollution par du fioul, du lait (rejet agriculteur)…)

Celle-ci est effectuée par tranches successives selon le protocole suivant :

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Teneur en nitrates % d’eau venant % d’eau venant du barrage Tranche de la Sèvre de la Sèvre de la Touche Poupard 1 < 40 mg/l 100 0

2 > 40 mg/l 75 25

> 40 mg/l durant 2 h 3 supplémentaire 50 50

> 40 mg/l durant 2 h 4 supplémentaire 25 75

Le retour vers une alimentation totale par les eaux de la rivière se fait selon les mêmes tranches successives en considérant comme seuil de passage d’une tranche à l’autre, une durée de 24 h durant laquelle la teneur en nitrates des eaux de la Sèvre Niortaise est inférieure à 40 mg/l.

Lorsqu’il est procédé à un mélange des eaux de la Sèvre Niortaise avec celles de la Touche Poupard (eaux du Chambon), la filière de traitement reste la même mais les pH de traitement (coagulation

FeCl3) varient en fonction des proportions de chacune des deux ressources :

– eaux brutes Sèvre Niortaise de 75 à 100 % et eaux brutes de la Touche Poupard de

0 à 25 %, pH de coagulation FeCl3 entre 6,5 et 7,2, – eaux brutes Sèvre Niortaise de 0 à 50 % et eaux brutes de la Touche Poupard de 0 à

100 %, pH de coagulation FeCl3 entre 5,5 et 6,25 avec une inter-reminéralisation avant filtration.

Par ailleurs, lors de travaux dans l’usine ou lors de pannes éventuelles dans la chaîne de traitement, le captage est alors alimenté en eau traitée en provenance de l’usine du SERTAD. L’usine de production du SERTAD bénéficie aussi d’un traitement complet, identique à celui de la station de traitement de la Corbelière.

II.2.5 - Qualité des eaux traitées

• Synthèse du contrôle sanitaire sur l’UDI :

La qualité de l’eau traitée est suivie par les services de l’ARS et par les surveillances réalisées par l’exploitant à l’usine. L’eau produite à l’usine de la Corbelière est conforme aux limites de qualité définies dans le Code de la Santé Publique.

Le contrôle sanitaire réglementaire de la qualité des eaux, effectué par l’ARS, confirme, dans son bilan de la qualité de l’eau distribuée en 2010, la bonne efficacité du traitement1 : – excellente qualité bactériologique, – eau claire, limpide, à faible turbidité (< 0,8 NFU, moyenne de 0,35 NFU), – eau moyennement dure lorsqu’elle provient de la Sèvre Niortaise, douce lorsqu’elle provient du barrage de la Touche Poupard, – valeurs maximales en nitrates modérées, inférieures à la valeur limite de qualité, – recherches de pesticides effectuées en 2010 inférieures au seuil de détection du laboratoire, soulignant la bonne efficacité du traitement,

1 : Le contrôle s’est basé en 2010 sur 32 prélèvements sur l’eau distribuée, représentant 611 paramètres d’analyses.

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– recherches de plomb sur le réseau de distribution public inférieures au seuil de détection du laboratoire pour les points investigués.

Moyennes 2010 Paramètres Valeurs limites de qualité sur l’unité de distribution 1 : en sortie de traitement Turbidité (en NFU) 0,35 2 : en distribution Dureté (TH en ° F) 15° F minimum si adoucissement 24,5

Fluor (en µg/l) 1 500 µg/l 160

Nitrates (en mg/l) 50 mg/l 34,6

• Les objectifs atteints :

Le traitement (effectué à l’usine de la Corbelière) des eaux prélevées dans la Sèvre Niortaise (ponctuellement diluées avec les eaux du barrage de la Touche Poupard) permet d’assurer une eau de qualité sur le réseau conforme aux normes de potabilité en vigueur : – bonne élimination de la turbidité, toujours inférieure à 0,8 NFU en sortie, – bonne élimination de la matière organique, – nitrification biologique de l’ammonium sur les filtres à sable. Les nitrites et l’ammonium sont, en cours de traitement, oxydés en nitrates et les teneurs ramenées en-deçà des normes de potabilité, – élimination des micropolluants organiques (pesticides), – très bonne qualité bactériologique de l’eau distribuée, – faible formation de bromates, – abaissement des teneurs en nitrates par dilution avec l’eau du barrage de la Touche Poupard si nécessaire (automatisation). En cours de traitement, ces teneurs en nitrates augmentent légèrement, l’oxydation des ions ammonium et nitrites produisant des ions nitrates.

Les eaux brutes du captage de la Corbelière ne respectent pas les limites de qualité de la catégorie A3 pour le paramètre nitrates. Une demande de dérogation d’utilisation de la Sèvre Niortaise a été requise auprès de l’Administration, en attendant une amélioration de la ressource induite par les différents programmes et actions engagés sur le bassin versant de la Corbelière. Toutefois, la mise en place d’un traitement approprié (traitement physique, chimique poussé, affinage et désinfection) et la possibilité de dilution de l’eau brute avec une autre ressource permettent de s’assurer que toutes les caractéristiques de la qualité de l’eau distribuée sont conformes durant toute l’année aux limites de qualité de l’eau alimentaire.

• Formation des sous-produits de traitement :

Les sous-produits potentiellement formés à l’issue du traitement sont analysés mensuellement. Les trichlorométhanes sont des produits formés lors de la chloration de la matière organique présente dans l’eau. La formation de ces produits est d’autant plus importante que le taux de chlore injecté augmente. Une bonne maîtrise de l’étape de chloration permet de limiter la formation de THM.

Pièce n° 3 – Demande d’autorisation au titre du Code de la Santé Publique Page 26 GÉOAQUITAINE ‐ W121185

Travaux d’interconnexion pour le secours de l’usine des eaux du barrage du Cébron Dossier d’enquête publique

Les résultats pour l’année 2010 sont présentés dans le tableau ci-dessous. Le total trihalométhanes reste très inférieur à la limite de qualité (100 µg/l). La concentration de THM formé lors du traitement reste en général inférieure à 20 µg/l, à l’exception d’une valeur à 39,1 µg/l en septembre 2005 sur le contrôle ARS.

Trihalométhanes sur Eau Traitée en µg/L

Date du Dichloromono Monochloro Chloroforme Bromoforme Somme des THM prélèvement bromométhane dibromométhane

20/01/2010 2,7 4 4,6 1 12,3 17/02/2010 0,5 1,6 5,1 4,6 11,8 16/03/2010 0,8 2,1 5,9 4,8 13,6 21/04/2010 0,7 2,7 6,6 3,9 13,9 19/05/2010 0 1,7 4,6 3,4 9,7 16/06/2010 0 2 5,6 4,1 11,7 28/07/2010 1,6 4,1 6,5 2,2 14,4 17/08/2010 0,9 3 5,4 2,9 12,2 29/09/2010 0,9 3,2 6,9 3,6 14,6 20/10/2010 0,6 2,3 5,8 3,5 12,2 17/11/2010 1,1 4 9 5 19,1 22/12/2010 4,4 6,5 7,6 1,9 20,4

II.2.6 - Protection de la ressource

Le captage de la Corbelière dispose de périmètres de protection déclarés d’utilité publique le 2 avril 1976 (cf. annexe n° 4).

Suite aux études menées dans les années 1990 sur le bassin versant de la Corbelière par le Syndicat Mixte à la Carte du Haut Val de Sèvre et Sud Gâtine, en liaison avec la DDAF 79, le bassin d’alimentation du captage a été redéfini.

Le SMPAEP de SAINT-MAIXENT L’ÉCOLE a donc engagé une réflexion pour améliorer la protection de sa ressource, avec notamment :

 une révision des périmètres de protection établis en 1976, inadaptés aux réelles conditions de la ressource (dossier en cours d’instruction ; les périmètres de protection proposés sont consultables en annexe n° 4),  la mise en place d’un programme Re-Sources afin de lutter contre les pollutions diffuses,  la mise en place d’un Plan de Gestion sur le bassin versant d’alimentation lié au dépassement ponctuel de la valeur limite de qualité de l’eau brute pour le paramètre nitrates fixée à 50 mg/l. Une demande de dérogation en cours d’instruction est requise pour l’utilisation de cette ressource.

L’interconnexion avec la ressource du SERTAD permet d’assurer en permanence en distribution une qualité d’eau de qualité conforme aux valeurs limites de qualité en vigueur.

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SITUATION DES USINES DU SERTAD ET DE LA CORBELIERE

Les coteaux boisés surplombant la Sèvre Niortaise au droit de l’usine L’usine de La Corbelière : 2 unités séparées par la VC n° 8

L’usine du SERTAD La Sèvre Niortaise

Travaux d’interconnexion pour le secours de l’usine des eaux du barrage du Cébron Dossier d’enquête publique

II.3 - LA RESSOURCE DU SERTAD : LA TOUCHE POUPARD

II.3.1 - Origine de l’eau - Caractéristiques de l’ouvrage

L’eau potable produite par l’usine de production du SERTAD provient du barrage de La Touche Poupard. Comme pour le barrage du Cébron, c’est à l’issue de la sécheresse de 1976 que le Conseil Général des Deux-Sèvres et les Services de l’État ont lancé une réflexion et des études pour conforter la ressource en eau sur le territoire départemental et notamment le secteur « entre Plaine et Gâtine ».

Le barrage de la Touche Poupard, réalisé en 1993-1994, a été mis en service en janvier 1995.

Ce barrage stocke en temps normal 15 millions de m3, dont 7 millions sont réservés pour l’eau potable.

Le bassin versant du barrage a une surface de 55 km² et draine les eaux de la rivière le Chambon.

La prise d’eau a été positionnée directement sur une conduite du barrage. Les principales caractéristiques de l’ouvrage et du prélèvement sont rassemblées dans le tableau ci-dessous.

Ouvrage Prise d’eau dans le barrage de la Touche Poupard

Commune

Référence cadastrale A2 n° 663

Coordonnées LAMBERT X = 405 000 ; Y = 2 165 300

Masse d’eau plan d’eau Retenue de la Touche Poupard : GL141

Masse d’eau cours d’eau Le Chambon et ses affluents depuis sa source jusqu’à la retenue : RGR1514

Code BSS 05886X0059

Prélèvement autorisé : – Débit instantané : 1 600 m3/h – Débit journalier : 32 000 m3/j – Volume annuel maximum 3 500 000 m3

Capacité d’exploitation : – Débit instantané : 800 m3/h (850 m3/h sur de courtes durées) – Débit journalier : 16 000 m3/j sur 20h

Volumes prélevés 2008-2010 (SERTAD) : – Débit journalier moyen : 8 000 à 10 000 m3/j – Volume du mois de pointe : 293 000 à 410 000 m3 – Volume annuel : 2,207 millions à 3,525 millions de m3

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Les installations de pompage d’eau brute sont en fonctionnement depuis septembre 2000. L’eau est acheminée du barrage jusqu’au centre de potabilisation par l’intermédiaire d’une conduite en fonte de 600 mm de diamètre. Ce cheminement se déroule en deux étapes :

 refoulement de 900 à 1 600 m3/h à partir de la station située au pied du barrage sur 2 km jusqu’à un réservoir de 1 000 m3,  écoulement gravitaire de cette cuve, sur 9 km, jusqu’à l’usine.

II.3.2 - Populations desservies et évolution de la production

Le SERTAD dessert un large secteur du département, près de 60 000 habitants, soit 28 122 compteurs. Vingt collectivités forment le SERTAD : • Quatre Syndicats : SMPAEP de Saint Maixent, Syndicat de la Mothe Saint Héray, Syndicat du Lambon, Syndicat 4B. • Seize communes : Avon, Beaussais, , Celles Sur Belle, , Melle, , Prailles, Sainte Blandine, Saint Léger de la Martinière, Saint Martin les Melle, Saint Vincent la Châtre, Salles, Soudan, Thorigné, Vitré.

3 525 177 m3 ont été prélevés dans le barrage en 2010. Ce volume n’intègre que les volumes SERTAD, dont une partie est vendue en eau brute au SMPAEP de SAINT-MAIXENT L’ECOLE. L’usine a également la possibilité de produire de l’eau potable à partir de la ressource de la Sèvre Niortaise à la Corbelière.

L’usine a un potentiel de production d’eau de 800 m3/h et, en marche exceptionnelle, elle peut produire jusqu’à 850 m3/h.

Le volume global annuel produit en 2010 par l’usine a été de 2 839 388 m3. Le volume distribué aux collectivités en charge de la distribution aux usagers a été de 2 738 783 m3.

II.3.3 - Qualité des eaux brutes

La qualité des eaux du barrage est suivie par l’ARS dans le cadre du contrôle sanitaire et la surveillance de l’exploitant effectuée par le SERTAD.

Ces suivis permettent de mettre en évidence :

 une très bonne qualité bactériologique de l’eau brute du barrage,  des faibles concentrations en nitrates dans l’eau brute (en moyenne < 10 mg/l),

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Nitrates à la prise d’eau dans le barrage de la Touche Poupard Source : Données exploitant : SERTAD

 la présence de fer et de manganèse parfois à des concentrations élevées. Ces deux métaux sont présents naturellement dans les eaux du barrage (socle cristallin). Le suivi de ces paramètres ainsi que celui de l’ammoniac montre très nettement chaque automne l’influence de la déstratification de la retenue avec des pics sur ces paramètres dus à leur mise en suspension.

Concernant les produits phytosanitaires, on retrouve dans l’eau brute des traces de triazines, d’atrazine-2-hydroxy, d’atrazine, de métolachlore, d’isoproturon, de mécoprop. Les concentrations observées ne dépassent pas les limites de qualité des eaux brutes (2 µg/l par substance individuelle, 5 µg/l pour la totalité des pesticides), mais justifient le traitement en place.

L’eau brute du barrage de la Touche Poupard est globalement de bonne qualité malgré la présence de traces de pesticides et ponctuellement des traces élevées en fer et en manganèse (dépassement ponctuel de la valeur guide Annexe III de l’arrêté du 11 janvier 2007).

Notons que des analyses d’autocontrôle sont effectuées tous les jours à l’usine pour optimiser le dosage des produits de traitement. Une analyse des pesticides est effectuée par le laboratoire IANESCO chaque semaine d’avril à juillet et chaque mois, le reste de l’année. Le SERTAD effectue aussi une analyse microbiologique chaque semaine.

II.3.4 - L’usine de traitement du SERTAD

Les installations de traitement ont été mises en service en septembre 2001. Elles comprennent trois étapes de traitement pour que l’eau soit potable : une phase dite de clarification, une autre de filtration et enfin, une de désinfection.

Pièce n° 3 – Demande d’autorisation au titre du Code de la Santé Publique Page 31 GÉOAQUITAINE ‐ W121185 Source : SERTAD

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La filière de traitement, d’une capacité de 800 m3/h, comporte de l’amont à l’aval les étapes suivantes :

 une pré-ozonation pour un prétraitement des bactéries et des matières organiques et minérales,  une clarification par coagulation, floculation et flottation (2 flottateurs de 400 m3/h en parallèle),  une oxydation intermédiaire à l’ozone avec reminéralisation à la chaux,  une filtration sur sable (4 filtres à sable),  une post-ozonation afin d’oxyder les pesticides et autres micropolluants qui pourraient subsister mais également pour commencer la désinfection,  une filtration sur charbon actif en grains,  une reminéralisation par ajout de chaux,  une désinfection finale par javellisation (hypochlorite de sodium).

Les boues issues des différentes étapes de potabilisation de l’eau sont récupérées dans une cuve de stockage de 400 m3. Elles sont reprises pour passer dans une centrifugeuse, puis un malaxeur, après injection de chaux. Les boues chaulées sont transférées vers un centre de compostage au nord du département pour y être transformées (gestion par le SMC).

II.3.5 - Qualité des eaux traitées

Le contrôle de la qualité de l’eau traitée est réalisé quotidiennement par le Syndicat du SERTAD dans le cadre de la surveillance exercée par l’exploitant, mais également par l’ARS à l’occasion du contrôle sanitaire.

Certains paramètres sont analysés en continu (pH, turbidité, chlore). Quotidiennement, le personnel du SERTAD effectue des analyses physico-chimiques (fer, manganèse, nitrates…). Chaque semaine une analyse microbiologique est également réalisée par le laboratoire.

Tous les mois, une analyse des pesticides, des hydrocarbures et des organo-halogénés volatiles (THM) est effectuée par IANESCO. Tous les prélèvements de l’autocontrôle sont assurés par le personnel du SERTAD.

La microbiologie est représentative de la stérilisation de l’eau. En 2010, on dénombre 185 prélèvements pour le SERTAD distribution et 126 pour le Syndicat des Eaux du Lambon.

• Surveillance exercée par l’exploitant sur l’eau traitée :

La turbidité de l’eau correspond à la transparence d’un liquide. La valeur réglementaire en sortie de traitement est de 1 unité NTU. Au travers des 354 analyses, la moyenne était de 0,18 NTU avec une valeur maximale à 0,52 NTU et une valeur minimale à 0,1 NTU.

Pour les nitrates, la norme est de 50 mg/l. D’après les 154 analyses d’autocontrôle, la moyenne relevée est de 9,99, avec un minimum de 4 et un maximum de 17,20.

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Les pesticides sont détruits par les filtres à charbon actif en grains. La norme est de 0,1 µg/l. Sur l’ensemble des analyses, on n’a détecté aucune trace sur l’eau traitée.

• Contrôle sanitaire :

Les résultats des analyses effectuées lors de l’année 2010 sont présentés dans le tableau ci-dessous.

Nombre de Valeurs limites et Maxi relevés Paramètres Unités prélèvements Mini relevés Moyenne références de qualité Turbidité NTU 12 0,4 0,3 0,78 1 pH 12 8,5 7,95 8,17 6,5-9 TAC °F 10 21 7,5 10 Dureté °F 12 30 13 15,83 Conductivité µS/cm 12 643 332 382 200-1100 Chlorures µg/l 12 49 41 44,42 250 Sulfates µg/l 12 11 1 8,75 250 Fer µg/l 4 39,3 10 17,33 200 Manganèse µg/l 11 4,7 1 2,75 50 Ammonium mg/l 12 0,05 0,05 0,05 0,10 Nitrites mg/l 12 0,05 0,05 0,05 0,10 Nitrates mg/l 12 41 5 13,42 50 COT mg/l 12 2 1,2 1,77 2 Calcium mg/l 4 57 46 50,75 Sodium mg/l 4 11 10 10,25 200 Coliformes Totaux 13 0 0 0 0 Arsenic µg/l 4 0,5 0,5 0,5 10 Entérocoques °F 13 0 0 0 0

Spores Sulfito réducteurs µS/cm 11 0 0 0 0

Tous les résultats sont dans les normes pour une eau potable sortie d’une unité de traitement. Certaines valeurs présentent un maximum élevé ; en effet, lors de l’analyse du 26 mai 2010, l’usine produisait l’eau potable à partir de la Sèvre Niortaise, ce qui a provoqué des résultats élevés.

Le bilan de la qualité de l’eau distribuée en 2010, sur le Syndicat du SERTAD, UDI C, correspondant à une alimentation par l’eau produite exclusivement à partir de la prise d’eau de la Touche Poupard, effectué par l’ARS, confirme la bonne qualité de l’eau distribuée.

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Moyennes 2010 Paramètres Valeurs limites de qualité sur l’unité de distribution

1 : en sortie de traitement Turbidité (en NFU) 0,46 2 : en distribution

Dureté (TH en ° F) 15° F minimum si adoucissement 15,8

Fluor (en µg/l) 1 500 µg/l 310

Nitrates (en mg/l) 50 mg/l 12,4

II.3.6 - Protection de la ressource

Cette ressource est munie de périmètres de protection opérationnels (arrêté préfectoral du 20 décembre 1999).

Un contrat de bassin versant est également en place sur ce bassin versant depuis 2007. Un programme volontariste de conservation de la qualité de l’eau est mis en œuvre. La cellule Animation Qualité - Eaux Brutes du SERTAD anime les programmes d’Actions sur les deux bassins : Touche Poupard et Sèvre Niortaise.

80 % de son temps sont consacrés au programme de reconquête de la qualité sur la Sèvre Niortaise, 20 % de son temps sont attribués au programme mis en en place sur le bassin versant de la Touche Poupard.

II.4 - SYNTHESE DES RESSOURCES EXPLOITEES PAR LE SMPAEP DE SAINT-MAIXENT L’ECOLE ET LE SERTAD

Les capacités de production du SMPAEP de SAINT-MAIXENT L’ECOLE et du SERTAD permettent d’alimenter l’interconnexion tant en fonctionnement normal qu’en période de crise.

Les essais réalisés par le maitre d’œuvre en 2011 sur les installations du SMPAEP et du SERTAD ont montré que ces installations parvenaient à fournir au site de Jaunay un débit de plus de 580 m3/h, soit sur 22 h de fonctionnement un volume de 12 800 m3/j et sur 24 h un débit de 14 000 m3/j.

Le besoin propre sur Jaunay (hors délestage) est de 2 700 m3/j. Les autres secteurs de distribution peuvent être, soit couverts par le SERTAD directement, soit compensés par ce syndicat en refoulement vers les bâches du SMPAEP (capacité de pompage en transfert supérieure à 8000 m3/j du SERTAD vers le SMPAEP). La régulation des 2700 m3 dans la journée peut être couverte par le marnage dans les réservoirs de Jaunay.

Le besoin de l’interconnexion est estimé à 10 500 m3/j

Les besoins globaux sur Jaunay seraient donc de 13 200 m3/j.

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Compte tenu de la capacité actuelle mise en évidence, cela impliquerait un fonctionnement de 3 pompes pendant près de 23 h00 par jour (ce qui est une situation limite mais acceptable en crise sur des durées très courtes).

Le remplacement d’une canalisation ø 300 ancienne par une conduite neuve conduira à une amélioration de la débitance globale et donc des possibilités de délivrer un débit supérieur. La mise en place d’un ø 350 donnerait une marge plus confortable. Avec les pompes actuelles, on peut escompter un débit d’environ 620 à 630 m3/h ce qui conduirait à un fonctionnement de 3 pompes simultanée sur 21 h30 seulement. Pour atteindre le volume journalier attendu.

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III - JUSTIFICATIF DU PROJET

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III.1 - LE PROJET, SES OBJECTIFS, LES CHOIX RETENUS, LES SOLUTIONS ALTERNATIVES

Le justificatif du projet est présenté dans la pièce n° 2 relative à la Déclaration d’Utilité Publique du projet. Y sont notamment exposés :

 l’état actuel de l’alimentation en eau des collectivités en eau des collectivités du nord et du Centre du département des Deux-Sèvres, regroupées au sein du SMAEDS : . la population desservie et ses besoins en eau (page 13). Comme présenté dans le tableau en paragraphe II.1.2, le SMAEDS représente près de 140 000 habitants, soit 66 500 abonnés. Environ 48 000 abonnés (100 000 habitants) sont alimentés par la ressource du Cébron (achat), . les différentes ressources dont disposent les collectivités (page 15), . les besoins à secourir en cas d’arrêt de l’usine du Cébron (page 17),

 le projet, ses objectifs, les choix retenus (pages 19 à 27),

 les alternatives au projet (pages 46 à 52).

III.2 - EVALUATION DE LA DISPONIBILITE DE LA RESSOURCE DE SECOURS

L’étude de disponibilité de la ressource a été réalisée par la CAEDS. Elle est présentée dans son intégralité en annexe 4 pièce n° 6.

Les ressources prises en compte pour évaluer la disponibilité de la ressource garantissant la sécurisation de l’usine du Cébron sont :  la Sèvre Niortaise (avec prise en compte des débits réservés et des débits de crise et d’objectif d’étiage du SAGE Sèvre Niortaise-Marais Poitevin),  le barrage de la Touche Poupard (avec prise en compte du débit réservé),  l’ancienne carrière de SAINT-LIN.

Ces ressources sont utilisées pour l’approvisionnement en eau potable de différentes collectivités dont les besoins pris en compte dans cette étude sont les suivants :  besoins à moyen terme pour le SERTAD et SMPAEP (hypothèse d’augmentation de 10 % des besoins pris sur la base des ratios de ressources utilisés en 2010),  10 500 m3/jour pour le secours du Cébron (soit de l’ordre de 300 000 à 325 000 m3 par mois),  7 500 m3/jour pour le Syndicat des Eaux du Vivier (SEV). Un volume de 500 000 m3 est réservé dans le barrage de la Touche Poupard pour ce secours (soit un secours de 2 mois environ à 7 500 m3/jour).

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Ces secours sont couverts par des simulations réalisées une fois que les besoins du SMPAEP et du SERTAD sont garantis. Cinq scenarii ont été définis (cf. ci-après).

Scénario 1

Ce scénario correspond à une situation de vidange programmée du Cébron :  utilisation « normale » des ressources par le SMPAEP et le SERTAD,  pas d’utilisation de St Lin,  pas de secours du SEV.

La période durant laquelle le secours peut être apporté varie de 9 à 18 mois en fonction du mois de survenance de la défaillance du Cébron.

Pour une vidange programmée, la mobilisation du secours intervenant en septembre-octobre, la disponibilité du secours sera de 12 mois. Ce sont alors environ 4 Mm3 qui pourront être transférés vers le Cébron.

Scénario 2

Ce scénario correspond à un étiage hivernal sévère n’ayant pas permis le remplissage complet des barrages (idem 2004-2005), mais un étiage estival normal permettant le pompage en Sèvre du SMPAEP :  utilisation « normale » des ressources par le SMPAEP et le SERTAD,  pas d’utilisation de St Lin,  pas de secours du SEV.

La période durant laquelle le secours peut être apporté varie de 1 à 4 mois en fonction du mois de survenance de la défaillance du Cébron.

Scénario 3

Ce scénario est similaire au scénario 2 mais intègre l’utilisation de St Lin à raison d’un pompage de 500 000 m3/mois sur 6 mois (24h/24h), avec transfert vers le plan d’eau de la Touche Poupard.

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La période durant laquelle le secours peut alors être apporté est de 7 à 11 mois en fonction du mois de survenance de la défaillance du Cébron. Cette mobilisation ne peut être que ponctuelle, le remplissage à 100 % de cette réserve ne pouvant se faire que sur 4 à 5 ans en pluviométrie normale.

Scénario 4

Ce scénario prend en compte un étiage sévère hivernal suivi d’un étiage sévère estival (type 2004 – 2005). Le prélèvement en Sèvre est donc impossible sur les mois de juillet à septembre. Dans ce scénario est intégré :  l’utilisation de St Lin (500 000 m3/mois durant 6 mois),  l’optimisation des ressources (utilisation de la Sèvre par le SMPAEP et le SERTAD en dehors de l’été),  pas de secours du SEV.

La période durant laquelle le secours peut alors être apporté est de 13 à 22 mois en fonction du mois de survenance de la défaillance du Cébron.

Scénario 5

Ce scénario est similaire au scénario 4 mais intègre en plus la nécessité de secourir le SEV. La capacité de traitement des 2 usines ne permet pas d’assurer les 2 secours simultanément. Ceci impose une anticipation des dispositions à prendre pour optimiser les ressources.

La période durant laquelle le secours peut alors être apporté est de 9 à 16 mois en fonction du mois de survenance de la défaillance du Cébron. Seule une mise en œuvre de ce scénario en juillet limite la période à 3 mois puisqu’alors le basculement vers la Sèvre Niortaise d’une partie des prélèvements est impossible.

Note : Ce scénario exclu la défaillance du Cébron par pollution. Dans le cas d’une pollution du Cébron durant un étiage très sévère les besoins ne pourront pas être couverts intégralement !

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Conclusion

Le niveau de sécurisation apporté par les travaux d’interconnexion est élevé. En année « normale » le secours peut être d’une durée de 9 à 18 mois. En étiage sévère (hiver + été, type 2004-2005), la durée est réduite de 1 à 4 mois si aucune optimisation n’est mise en œuvre.

La durée est portée à :  7 – 11 mois par l’utilisation de St Lin,  13 – 22 mois en optimisant les ressources (Sèvre Niortaise et barrage).

Les adaptations possibles pour optimiser la ressource sont :  priorisation de l’usage AEP sur la Touche Poupard (2005),  limitation du débit réservé,  utilisation de St Lin, pendant 6 mois à concurrence de 500 000 m3/mois (24h/24h). Cette mobilisation ne peut toutefois qu’être ponctuelle, la probabilité de remplissage de cette réserve étant de 4 à 5 ans en pluviométrie normale,  utilisation de la Sèvre Niortaise en dehors de la période d’étiage pour le SMPAEP et le SERTAD, soit une économie sur le barrage :  période avril à juin : 1,35 Mm3  période octobre à décembre : 1,35 Mm3  période janvier à mars : 1,34 Mm3.

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IV - INFRASTRUCTURES DE DISTRIBUTION - DESSERTES ACTUELLE ET FUTURE

Pièce n° 3 – Demande d’autorisation au titre du Code de la Santé Publique Page 43 GÉOAQUITAINE ‐ W121185

Source : SMPAEP de Saint-Maixent Source : SERTAD

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IV.1 - DESSERTE ACTUELLE DES COLLECTIVITES INTERESSES PAR LE PROJET

Ce chapitre est renseigné à partir des informations obtenues dans :  le rapport d’étude de l’avant-projet établi par le Cabinet BOURGOIS,  les rapports annuels 2010 sur le prix et la qualité du service public de distribution d’eau potable établis par les collectivités dans le cadre des articles L.2224-5 et D.2224-1 à 5 du Code Général des Collectivités Territoriales.

IV.1.1 - Le SERTAD

Le SERTAD regroupe 20 collectivités, dont 4 syndicats de distribution et 16 communes situées au sud de SAINT-MAIXENT L’ÉCOLE.

Il produit environ 3,5 Mm3, principalement issus du barrage de la Touche Poupard sur le Chambon. Une prise d’eau dans la Sèvre Niortaise peut se substituer aux apports du barrage et sécurise la production.

Une liaison entre l’usine du SERTAD et l’usine du SMPAEP de SAINT-MAIXENT L’ÉCOLE permet des échanges entre les collectivités, le SERTAD pouvant fournir un appoint au SMPAEP.

Au niveau de la chambre d’échange d’eau sont présents :

 les équipements de réception et de répartition de l’eau brute du barrage de la Touche Poupard,

 Les équipements d’échange d’eau traitée entre les deux sites.

La capacité de production de l’usine du SERTAD est de 800 m3/h (16 000 m3/jour sur 20 heures) pouvant être poussée à 850 m3/h sur des durées courtes (quelques jours en fonction des contraintes de la crise).

IV.1.2 - SMPAEP de SAINT-MAIXENT L’ÉCOLE

Ce Syndicat est adhérent au SERTAD. Il assure la distribution à partir de son usine de la Corbelière :

 vers les ouvrages de tête du SMPAEP de SAINT-MAIXENT-L’ECOLE, à « Jaunay » (« Jaunay » dessert la partie Nord du réseau dont Saint-Maixent-l’Ecole) et à Boisne qui dessert la partie Sud du réseau, soit 11 communes au total, appartenant au syndicat (42 % des volumes consommés en 2010),

Pièce n° 3 – Demande d’autorisation au titre du Code de la Santé Publique Page 45 GÉOAQUITAINE ‐ W121185 RESEAU DE DISTRIBUTION AU DEPART DU CAPTAGE AEP DE LA CORBELIERE

Château d’eau de Bellevue 3 Station de reprise de Nanteuil 200 m Nanteuil 150 m3 Nanteuil 208 m 3/j

Château d’eau de la Villesèche 3 3 3 150 m Sainte Eanne - Nanteuil 74 m /j 291 m /j Re-Chloration

Château d’eau de Boisne Gentray 108 200 m3 m3/j 300 m3 Château d’eau de 218 m3/j Station de surpression 155 m3/j Fonfréroux La Couarde- 54 m3/j de Souvigné 22 m3/j St Martin de St 300 m3 Souvigné – La Souvigné Maixent - Souvigné - Couarde Romans - Nanteuil Gravitaire 490 m3/j Station de Surpression surpression de la Romans 150 3 m3/j Baudonnière Station de surpression et 490 m /j Chavagnerie 87 m3/j écoulement gravitaire de Saint 3 3 1415 m /j Maixent l’Ecole Z.A. 41 m /j St Maixent l’Ecole 3 Grange aux Moines 1599 m /j 48m3/j 135 m3/j 1500 m3 1500 m3 Exireuil 183 m3/j 600 m3 Réservoir au sol de 500 m3 l’Houmeau Usine de production - Augé de la Corbelière Station de reprise de 300 m3 DONIA 3 500 m3 333 m /j 3 3 300 m 300 m Azay le Brûlé 3 - Saivres - 3 1000 m 1047 m3/j 250 m 400 m3 Nanteuil

3 Château d’eau de la JAUNAY : 3 Réservoirs au sol et 69 m /j Chalonnière reprise vers château d’eau Exireuil 46 m3/j Abattoir COOPERL 769 m3/j Re-Chloration

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 vers le Syndicat Intercommunal des Eaux du Lambon (25 % des volumes consommés en 2010),

 occasionnellement vers les syndicats du Centre Ouest et de Gâtine. Les volumes concernés restent faibles avec des volumes annuels compris entre 350 et 470 m3 par an pour le Syndicat de Gâtine sur la période 2008-2010, une absence de desserte du syndicat du Centre Ouest sur cette même période.

L’usine de la Corbelière est équipée d’installation de pompage qui alimente les réservoirs de tête des différentes zones de distribution. Quatre pompes alimentent les réservoirs de « Jaunay », via deux canalisations en Ø 300 mm, constituant le premier maillon de l’interconnexion projetée.

Le site du « Jaunay » est constitué de trois réservoirs au sol et d’un château d’eau (cf. schéma ci- contre).

Les communes desservies à partir des réservoirs du « Jaunay » sont : AZAY-LE-BRÛLÉ, SAIVRES, NANTEUIL, SAINT-MAIXENT L’ÉCOLE, AUGÉ, EXIREUIL. Cette station dessert également l’abattoir COOPERL, grand consommateur d’eau (285 500 m3 en 2010, 12,5 % du volume consommé).

Note : les 20 % restant correspondent à des volumes non comptabilisés et des fuites du réseau.

IV.1.3 - Syndicat de Gâtine

Le Syndicat de Gâtine est adhérent au SMAEDS. Il achète de l’eau en provenance du Cébron via la station de pompage des « Loges » à PARTHENAY (ouvrage du SMAEDS). La station de reprise de la ZAC des Loges alimente le château d’eau de MAZIÈRES-EN-GÂTINE via une canalisation de transfert de diamètre 300 et 250 mm traversant le centre du territoire syndical du nord vers le sud sur environ 15 km.

Le réseau structurant du Syndicat des eaux de Gâtine est constitué de 3 artères « ouest-est » et d’une artère « nord-sud » :

 la principale artère « ouest-est » relie les châteaux d’eau des Granges et de Mazières- en-Gâtine par une canalisation de diamètre 400 et 350 mm. Elle permet de réguler les deux achats d’eau principaux du syndicat (l’achat à Vendée Eau et l’achat du Cébron,

 une artère « ouest-est » dessert le nord du syndicat via une canalisation 250 à 200 mm,

 la troisième artère « ouest-est » dessert le sud du syndicat via une canalisation 250 à 150 mm, sur laquelle est raccordé l’achat d’eau au SMPEP du Centre Ouest,

 l’artère « nord-sud » achemine l’eau produite à l’usine du Cébron, depuis la station de reprise de la ZAC des Loges vers le réservoir surélevé de MAZIÈRES-EN-GÂTINE (cf. ci-dessus).

Une conduite de distribution Ø 250 mm le relie gravitairement au réservoir de « La Chapelle Bertrand ». Le projet d’interconnexion recoupe cette canalisation.

Pièce n° 3 – Demande d’autorisation au titre du Code de la Santé Publique Page 47 GÉOAQUITAINE ‐ W121185 EXTRAIT DU SCHEMA DU RESEAU DU SYNDICAT DE GATINE CORRESPONDANT AUX SECTEURS CONCERNES PAR LE PROJET

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IV.1.4 - Communauté de communes de PARTHENAY

La CC de PARTHENAY, adhérente au SMAEDS, est également un des acheteurs de l’eau du Cébron. Elle est alimentée par le SMAEDS à partir de la station de pompage de la ZAC des « Loges » qui dessert le château d’eau Jean Daguerre (en complément de l’eau venant de la Cadorie), réservoir de tête alimentant la commune de PARTHENAY, une partie de la commune de et la station de surpression de CHATILLON-SUR-. La CC de PARTHENAY adhère au Syndicat des eaux de Gâtine pour la desserte des communes de la CHAPELLE-BERTRAND, et du reste de la commune de POMPAIRE. PARTHENAY POMPAIRE CHATILLON‐SOUS‐THOUET

Réservoir sut tour Achat Daguerre TP207 cébron Réservoir sut tour Tallud TP212

ZAC des Loges La Cadorie Réservoir sut tour Usine tallud Maladrerie TP207 PARTHENAY

IV.1.5 - Le Syndicat des sources de Seneuil

Ce Syndicat regroupe 16 communes essentiellement rurales de la partie Est du département des Deux-Sèvres et est également une des composantes du SMAEDS. Il comporte deux points d’achats sur les réseaux du SMAEDS :  un pompage vers le réservoir de « Pontify », alimentation régulière utilisée pour la dilution de l’eau du captage de « Seneuil »,  un point de prélèvement sur la canalisation entre l’usine du Cébron et la ZAC des « Loges », au lieu-dit « Mont d’Or ».

Le schéma de principe du réseau du Syndicat des Eaux des Sources de Seneuil est présenté page suivante.

IV.1.6 - Le Syndicat du Val de Loire

Ce gros Syndicat est adhérent au SMAEDS et englobe la partie Nord-Ouest du département des Deux-Sèvres. Il est le plus gros consommateur du Cébron (2/3 des achats du Cébron en 2010).

Le réservoir du « Moulin Jacquet » à est le point de livraison des eaux du Cébron. Une canalisation « est-ouest » en fonte de diamètre 500 mm relie les 2 sites sur environ 25 km. Ce réservoir est également alimenté par l’achat d’eau au Syndicat Mauges-Gâtine (cf plan page 52).

Pièce n° 3 – Demande d’autorisation au titre du Code de la Santé Publique Page 49 GÉOAQUITAINE ‐ W121185

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IV.1.7 - Les équipements du SMAEDS

Le SMAEDS est l’unique client de l’usine du Cébron.

Pièce n° 3 – Demande d’autorisation au titre du Code de la Santé Publique Page 51 GÉOAQUITAINE ‐ W121185 RAPPORT EAU POTABLE 2010

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IV.2 - OSSATURE DU NOUVEAU RESEAU

IV.2.1 - Fonctionnement du réseau en situation normale

En fonctionnement « hors crise », seuls les volumes sanitaires sont à transférer (450 m3/h). Ils seront envoyés uniquement vers le réservoir de Mazières et celui de la chapelle Bertrand, en maintenant le reste du fonctionnement conforme à ce qu’il est actuellement.

À noter que ce fonctionnement en situation normale prend en compte un volume journalier à transiter de 450 m3/h. Ce volume constitue, à ce stade, une base théorique de présentation technico-financière du projet qui devra être validée.

Pour se faire, des essais par palier seront mis en œuvre avant mise en service des installations :

 premier palier à 2 jours de temps de séjour dans la canalisation et suivi de l’évolution qualitative éventuelle des eaux (entrée-sortie) et des résiduels en chlore,  second palier intermédiaire au volume d’objectif (3-4 jours du temps de séjour de l’eau dans la canalisation) avec les mêmes suivis que précédemment,  troisième palier au volume d’objectif de 450 m3/jour avec les mêmes suivis qu’indiqués précédemment.

Ces éléments sont précisés dans un protocole qui a été soumis à l’acceptation de l’ARS. Ce protocole est présenté au chapitre V.3.

La conduite de ces essais avant mise en service des installations sera effectuée en liens étroits avec l’ARS.

Source : Cabinet BOURGOIS

En fonctionnement normal, l’UDI alimentée pour partie (7 %) par les eaux traitées de la Corbelière sera l’UDI B du Syndicat de Gâtine, alimentée par le réservoir de MAZIÈRES-EN- GÂTINE et par le réservoir de la CHAPELLE-BERTRAND.

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IV.2.2 - Fonctionnement du réseau en situation de crise

Compte-tenu de l’ossature actuelle des réseaux structurants sur le territoire du SMAEDS et du volume journalier complémentaire en eau (10 500 m3/jour), il convient de se raccorder à la bâche au sol de la ZAC des Loges, qui pourra ensuite transférer l’eau :

 vers les bâches d’eau traitée de l’usine du Cébron afin de réalimenter le Syndicat du Val de Loire et le Syndicat des Sources de Séneuil,  vers le réseau d’eau potable de la CC de Parthenay, dans les mêmes conditions qu’actuellement,  vers le réseau d’eau potable du Syndicat des Eaux de Gâtine, dans les mêmes conditions qu’actuellement.

L’automatisme et la télégestion sont décrits au paragraphe V.3.4.

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V - MAITRISE ET SURVEILLANCE DE LA QUALITE DE L’EAU POTABLE DANS L’INTERCONNEXION DE SECOURS

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V.1 - LES PROBLEMATIQUES

Comme présenté dans la pièce n° 2, dossier préalable à la Déclaration d’Utilité Publique, il ressort du bilan besoins-ressources sur le département des Deux-Sèvres, d’un potentiel non sécurisé sur le secteur du SMAEDS.

Afin d’assurer la continuité du service de distribution en cas de panne majeure, il est préconisé de disposer pour chaque réseau, de ressources d’approvisionnement distinctes.

La conception et l’exploitation de ces interconnexions nécessitent des précautions particulières pour éviter que ces conduites ne créent des zones de stagnation préjudiciables à la qualité des eaux.

En effet, le temps de séjour dans un réseau est un des paramètres majeurs à prendre en compte pour maintenir la qualité de l’eau potable.

En France, aucune norme ne préconise un temps maximum de séjour après lequel la conduite doit être purgée. Cependant, l’exploitant doit assurer et pouvoir démontrer qu’il n’existe pas de dégradation qualitative des eaux entre les points de production d’eaux traitées et les points de livraison, y compris aux populations.

Un critère de renouvellement bi-hebdomadaire à hebdomadaire peut être envisagé. Cette valeur est parfois difficile à respecter dans les conduites d’alimentation d’appoint dont la mise en service est liée à des évènements de crise, peu fréquents.

La fiabilité et la sécurité du service de distribution impliquent l’obligation pour l’exploitant de renouveler périodiquement le volume d’eau contenu dans l’adduction de secours et d’intégrer un contrôle régulier de la qualité de l’eau. C’est l’objectif que s’est fixé l’exploitant.

Les moyens mis en œuvre pour la maitrise de la qualité des eaux sont exposés au chapitre V.3. Ils s’articulent autour :  des mesures prises avant la mise en service,  du protocole de validation du temps de séjour,  de la surveillance de la qualité des eaux distribuées en exploitation « normale ».

Les facteurs jouant un rôle dans la réviviscence bactérienne sont :

 le temps de séjour dans le réseau avec notamment : . de faibles vitesses d’écoulement pouvant être liées à un maillage élevé des conduites ou au surdimensionnement de ces conduites, . des zones de stagnation dans les antennes isolées ou de secours,

 les phénomènes de décrochage ou de remise en suspension de dépôts : . changement inhabituel du sens d’écoulement, . vitesse d’écoulement élevée,

 d’autres facteurs peuvent intervenir : matière nutritive introduite dans le réseau lors d’une maintenance ou une température de l’eau > 15° C.

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V.2 - LES SOLUTIONS RETENUES

Pour répondre au mieux à ces problématiques, le projet prévoit qu’en phase d’exploitation normale, la durée de transit de l’eau dans la canalisation ne soit pas supérieure à 5-6 jours. Ce choix de temps de séjour est proposé comme solution à valider lors d’essais (cf. ci-avant). Un protocole de suivi sera mis en place lors du premier mois de mise en service de l’installation (cf. chapitre V.3.2). Le débit sanitaire (450 m3/jour) est proposé pour ne pas avoir une stagnation trop importante dans la canalisation (Ø 350 mm) et conserver ainsi toutes ses qualités à l’eau transportée.

La re-chloration interviendra au niveau du réservoir d’équilibre. Consécutivement à cette post- chloration, des mesures régulières (fréquence mensuelle) des sous-produits de dégradation du chlore seront réalisées.

La station sera pilotée par un poste de télégestion relié au réservoir de « Mazières » pour le fonctionnement courant. Il sera, par ailleurs, relié à la supervision de l’usine du Cébron pour la télérelève et la télésurveillance.

V.3 - MAITRISE DE LA QUALITE DES EAUX : LES MOYENS DE SURVEILLANCE MIS EN ŒUVRE

V.3.1 - Avant-mise en œuvre

Les premières mesures interviennent aux différents stades de la conception des ouvrages, avec notamment le choix des matériaux en contact avec l’eau (Article R.1321-49 du Code de la Santé Publique). L’utilisation de tubes en fonte ductile ou en acier revêtu permet de répondre au critère de ne présenter, dans les conditions normales ou prévisibles de leur emploi, un danger pour la santé humaine ou d’entraîner une altération de la composition de l’eau.

Si le choix de la fonte est retenu, les conduites qui seront mises en place seront revêtues extérieurement d’un revêtement adapté pour éviter la corrosion. Dans le cas de conduites en acier, il est prévu un revêtement extérieur en Polyéthylène, intérieur en ciment. Le réservoir sera réalisé en béton armé.

Tous les matériaux ou composants de matériaux, en contact avec l’eau potable, auront un agrément ACS (Attestation de Conformité Sanitaire).

Avant leur mise en service, la conduite d’eau potable et le réservoir d’équilibre seront nettoyés, rincés et désinfectés (Article R.1321-56 du Code de la Santé Publique). Cette étape fait l’objet d’un protocole définissant les conditions de nettoyage, de rinçage, de désinfection des installations avant mise en service.

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La première étape réalisée par les entreprises sera le contrôle de l’étanchéité de la conduite posée. Cette vérification se réalise par tronçon continu d’environ 1 km de longueur. La conduite est mise en pression (1.5 fois la pression de service) pendant une période minimale de 2 heures. L’essai n’est valide que si la pression n’a pas chutée durant ces 2 heures. Ensuite la canalisation est rincée à l’aide d’eau potable. Enfin un désinfectant chloré est injecté dans le tronçon (longueur environ : 1 km). Le temps de contact du désinfectant est au minimum de 2 heures. La conduite est ensuite rincée à l’eau potable. Une fois le volume complet du tronçon rincé, un prélèvement est effectué pour vérification de la qualité bactériologique de l’eau. L’analyse bactériologique est confiée à un laboratoire agréé. Le réseau peut être mis en service lorsque le résultat est conforme aux valeurs limites de qualité en vigueur.

Ce protocole a été soumis à l’ARS pour validation. L’ARS réalisera des analyses préalablement ou simultanément à la mise en service des installations.

Les rinçages et test pratiqués avant la première mise en service permettront d’éviter tout risque sanitaire lié à une contamination de l’eau.

V.3.2 - Protocole de validation du temps de séjour retenu

Différents facteurs peuvent influencer la dégradation de la qualité de l’eau dans le réseau et notamment la présence de microorganismes encore présents après traitement. Le chlore, agent désinfectant, assure à la fois un effet germicide et un effet rémanent (maintien du désinfectant dans le réseau). Toutefois, comme tous les oxydants en désinfection, le chlore participe à des réactions compétitives avec la matière organique.

En réagissant avec les acides humiques, il donne naissance à des composés halogénés, sous- produits de chloration, potentiellement toxiques pour l’homme. A l’heure actuelle, plusieurs centaines de sous-produits de chloration sont identifiées dont une famille majoritaire : les trihalométhanes (THM) regroupant 4 composés (le chloroforme, le bromodichlorométhane, le dibromochlorométhane, le bromoforme). Cette famille est réglementée par le Code de la Santé Publique qui impose le respect d’une limite de qualité pour la somme des 4 THM de 100 µg/l dans les réseaux d’eau potable. Cette valeur limite est accompagnée d’un addendum qui vise à préciser que les valeurs les plus faibles possibles doivent être obtenues en distribution.

Le chapitre II.2 présente la qualité des eaux en sortie de l’usine de la Corbelière. Les techniques de traitement effectuées à cette usine, avec enlèvement des précurseurs avant la chloration (étape de clarification + adsorption sur charbon actif), permettent une bonne élimination de la matière organique. La maîtrise de la chloration montre les faibles concentrations de THM dans les eaux traitées (cf. tableau page 27).

Le temps de séjour de 5 jours devra permettre de conserver la qualité de l’eau transportée dans l’option de 450 m3/jour mobilisés.

Les essais préalables à la mise en service permettront de valider le volume sanitaire à respecter.

Pièce n° 3 – Demande d’autorisation au titre du Code de la Santé Publique Page 59 GÉOAQUITAINE ‐ W121185

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Semaine 1 : débit réglé pour assurer un temps de séjour de 48 heures.

. Analyse en continu du résiduel de chlore en sortie usine SMPAEP et à la cuve de Vouhé. . Prélèvement ponctuel sur eau (sortie Site de Jaunay – sortie cuve de Vouhé – sortie réservoir de Mazières – sortie ZAC des Loges) avec analyses paramètres suivants (pH, conductivité, bactériologie, COT, THM, Chlores résiduels libre et total). . Relève des volumes comptabilisés (sortie usine SMPAEP vers Jaunay, départ Jaunay, départ cuve Vouhé, départ ZAC des Loges, Vente au Syndicat de Gâtine à Beaulieu).

Ce protocole est ensuite réitéré sur les semaines suivantes avec des consignes de débits correspondantes au temps de renouvellement suivant :

. Semaine 2 : 72 heures (3 jours). . Semaine 3 : 96 heures (4 jours). . Semaine 4 : 120 heures (5 jours). . Semaine 5 : 144 heures (6 jours). Au terme de chacune des semaines, les résultats sont analysés afin de s’assurer du maintien de la qualité de l’eau mise en distribution. Le protocole se poursuit à condition de ce maintien et du respect des normes en vigueur sur la qualité des eaux distribuées.

L’exploitant de l’UDI concernée par ce transfert d’eau a estimé un temps de séjour de l’ordre de 24 h à 48 h sur le réseau de distribution à partir du point d’achat de Beaulieu. Ce temps de séjour vient donc s’ajouter à celui déterminé par les essais décrits ci-dessus.

V.3.3 - Surveillance de la qualité des eaux en exploitation normale

En complément de l’autocontrôle déjà très complet, exercé par le SMPAEP et le SERTAD sur la qualité des eaux mises en distribution et rappelé ci-dessous, il sera réalisé spécifiquement sur les installations de cette interconnexion un suivi spécifique. De plus la surveillance sur l’UDi concernée en distribution sera complétée afin de tenir compte de l’origine de l’eau. Il sera constitué de : . Suivi en continu du résiduel de chlore à la cuve de Vouhé. . 4 prélèvements par an pour l’analyse des paramètres suivants (pH, conductivité, bactériologie, COT, THM, Chlores libre et total résiduels) en sortie de la cuve de Vouhé.

Dans l’hypothèse d’une dégradation de la qualité des eaux, le volume sanitaire serait alors augmenté.

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Après validation du temps de séjour, la surveillance de la qualité des eaux sera effectuée, selon la réglementation en vigueur, à deux niveaux, avec les objectifs suivants :

– le contrôle sanitaire par des flashs ponctuels validera le respect des dispositions réglementaires,

– la surveillance permanente, qui garantit à la fois un bon fonctionnement des installations et une conformité de la qualité des eaux distribuées en permanence, sera le fait du Maître d’Ouvrage et de son exploitant (PRPDE).

• Contrôle sanitaire réglementaire assuré par l’ARS :

Les prélèvements sur la ressource (CAP), la station de traitement-production (TTP) et en distribution (UDI) sont réalisés par des laboratoires agréés par le Ministère de la Santé (Laboratoire des Eaux des Conseils Généraux des Deux-Sèvres et de la Charente-Maritime).

Ce service est chargé de suivre, d’une manière inopinée, la qualité de l’eau de sa ressource jusqu’au robinet du consommateur. Elle peut être complétée, soit suite à une information apportée par l’exploitant sur des dysfonctionnements constatés à qualifier, soit suite à des plaintes, soit suite à un dysfonctionnement constaté dans le cadre de la réalisation des contrôles sanitaires et surveillance analytique réalisée par l’exploitant. Ce contrôle sanitaire est fait essentiellement sous trois formes : – des enquêtes techniques sur les ouvrages de distribution, – des analyses bactériologiques et chimiques régulières, – des vérifications de mise en œuvre des prescriptions dans les périmètres de protection des captages.

La qualité de l’eau est appréciée par le suivi des paramètres portant sur :

– la qualité organoleptique, – la qualité physico-chimique, – des substances indésirables, – des substances toxiques, – des pesticides et produits apparentés, – la qualité microbiologique.

L’exercice du contrôle sanitaire répondra aux dispositions du Code de la Santé Publique et aux textes réglementaires associés.

Le contrôle sanitaire répondra à l’arrêté du 11 janvier 2007 relatif au programme de prélèvements et d’analyses du contrôle sanitaire pour les eaux fournies par un réseau de distribution, pris en application des articles R.1321-10, R.1321-15 et R.1321-16 du Code de la Santé Publique.

À noter qu’en 2010, sur le réseau du SMPAEP de SAINT-MAIXENT L’ÉCOLE, (ressource qui alimentera en partie le Syndicat de Gâtine et constituera en période de crise un secours pour le SMAEDS), le contrôle a consisté en : – 32 prélèvements, représentant 611 paramètres d’analyses, sur l’eau distribuée, – 21 prélèvements, représentant 1 268 paramètres d’analyses, sur la ressource et l’eau produite à l’usine.

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Tous les paramètres analysés sur l’eau distribuée sont restés conformes à la réglementation. Les mesures prévues dans le cadre de la mise en service des nouvelles installations projetées et à valider suivant le protocole qui sera mis en œuvre, visent à conserver cet indicateur de performance.

• Surveillance de l’exploitant :

Un suivi de la qualité de l’eau est effectué quotidiennement par l’exploitant sur l’ensemble de la filière de potabilisation, depuis le captage jusqu’au refoulement. Des analyses bactériologiques et physico- chimiques sont également réalisées par le personnel du SMPAEP de SAINT-MAIXENT L’ECOLE sur le réseau.

 Paramètres analysés sur les eaux brutes :

– turbidité, pH, température, oxygène, % saturation, conductivité, – oxydabilité au KMnO4, TAC, COT, TH total, TH Ca, – nitrates, nitrites, ammoniac, fer, magnésium, chlorures, sulfates, – indice hydrocarbures, – pesticides.

Actuellement, les nitrates, turbidité et COT sont mesurés en continu. Une centrale d’acquisition pour les paramètres pH, conductivité, oxygène dissous et ammonium sera mise en place (station d’alerte) dans le cadre de cette procédure de révision des périmètres de protection. La fréquence des prélèvements pour la recherche de pesticides est de :

– 1 fois tous les 15 jours, sur la période d’avril à juillet, – 1 fois par mois, sur la période d’août à mars inclus.

 Paramètres analysés sur les eaux traitées :

– turbidité, pH, température, oxygène, % saturation, conductivité, – oxydabilité au KMnO4, TAC, COT, TH total, TH Ca, – chlore libre, chlore total, – nitrates, nitrites, ammoniac, fer, magnésium, chlorures, sulfates.

La fréquence des analyses est de :

– 1 valeur par jour pour les nitrates, – 1 fois tous les 15 jours sur la période d’avril à juillet, 1 fois par mois sur la période d’août à mars inclus pour les pesticides.

Les résultats de cette surveillance sur les eaux distribuées, pour l’année 2010, sont présentés en annexe 4.

Cette surveillance des eaux traitées exercée par le SMPAEP de SAINT-MAIXENT L’ÉCOLE sera complétée par une surveillance régulière en sortie de canalisation de transfert et sur le réservoir d’équilibre, avec notamment un suivi en continu en chlore résiduel, chlore libre et chlore total.

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V.3.4 - Automatisme, télégestion et téléphonie

L’automatisme et la gestion de l’interconnexion ont fait l’objet d’une pré-étude dans le cadre de l’avant-projet réalisé par le Cabinet BOURGOIS. Les trois tableaux consultables en annexe 6 présentent l’architecture envisageable en mode normal, en mode secours vers le Cébron et en mode secours vers SAINT-MAIXENT L’ÉCOLE.

• En mode normal, la seule modification sensible avec l’état actuel sera l’alimentation du Syndicat de Gâtine qui pourra se faire depuis le réservoir des « Loges » ou le réservoir d’équilibre à créer. La gestion sera faite par une liaison entre les sites de pompage :

 le niveau du réservoir de « Mazières » commandera le démarrage de l’un ou l’autre site,  un totaliseur présent au réservoir à créer permettra de s’assurer du transit du volume sanitaire.

• En mode secours, l’alimentation du Cébron, de Gâtine et de Parthenay sera assurée par SAINT- MAIXENT L’ÉCOLE. Le pompage au réservoir démarrera sur pression insuffisante du réseau ou sur demande du réservoir de « Mazières ». Sur le site du Cébron et celui des « Loges », le niveau dans les bâches commandera l’ouverture des vannes automatiques.

• En mode secours inverse, le fonctionnement jusqu’au réservoir des « Loges » sera identique à l’actuel pour le SMAEDS. La priorité de remplissage sera donnée du réservoir à créer et non du réservoir de « Mazières ». L’alimentation de « Jaunay » par le réservoir de VOUHÉ (ou sa variante de SAINT-LIN) sera gravitaire et commandée par une vanne automatique à « Jaunay ».

Le basculement entre les différents modes pourra être automatisé. Le passage d’une situation normale à une situation de secours nécessitera des interventions sur différents sites (VOUHÉ ou SAINT-LIN, « Loges », Cébron, « Jaunay ») qui pourront être réalisées manuellement dans la mesure où celles-ci resteront exceptionnelles.

Des postes locaux de télégestion (Sofrel ou équivalent) viendront équiper les différents sites, assurant des fonctions d’automatisme simples. Ils seront reliés aux automates principaux.

Des liaisons téléphoniques ADSL, sécurisées par des appareils GSM, permettront la liaison entre les sites et les automates.

V.4 - MESURES DE PROTECTION DES EQUIPEMENTS

Les mesures de protection des équipements prendront en compte les dispositions du plan Vigipirate et des études de vulnérabilité à conduire.

Le réservoir d’équilibre et bâtiments annexes, seront ceinturés d’une clôture d’une hauteur de 2 m. Le portail sera de 4 m de largeur totale, à barreaudage vertical et traverse horizontale intermédiaire.

Pièce n° 3 – Demande d’autorisation au titre du Code de la Santé Publique Page 63 GÉOAQUITAINE ‐ W121185

Travaux d’interconnexion pour le secours de l’usine des eaux du barrage du Cébron Dossier d’enquête publique

La mise en œuvre d’équipements de détection en cas d’intrusion est prévue (détecteurs volumétriques et contacts).

Une conduite d’évacuation Ø 300 mm, pour évacuer les eaux de trop-plein et les eaux de fin de vidange du réservoir vers les fossés de voirie (à valider en fonction du site), sera mise en place.

L’ensemble des canalisations et ouvrages de vannage nécessaires à la fonctionnalité du projet est prévue.

Pièce n° 3 – Demande d’autorisation au titre du Code de la Santé Publique Page 64 GÉOAQUITAINE ‐ W121185