Monsieur Dominique VASSART Commissaire enquêteur

Rapport du commissaire enquêteur

Département de la (55)

Commune de Chaumont sur Aire

Enquête publique relative à la demande d’autorisation d’exploiter un parc éolien de sept machines sur le territoire de la commune de Chaumont sur Aire présentée par la Société Centrale Eolienne Le Berger

1ère partie : déroulement de l’enquête

L’enquête publique s’est déroulée du mardi 14 octobre 2014 au samedi 15 novembre 2014 pendant une durée de 33 jours consécutifs

Destinataires : Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Nancy Monsieur le Préfet de la Meuse

1 2 SOMMAIRE

Introduction

1. Désignation du commissaire-enquêteur :

2. Dossier mis à l’enquête : 1er fascicule intitulé : Pièce 1 - Dossier de demande 2ème fascicule intitulé : Pièce 2 - Etude d’impact 3ème fascicule intitulé : Pièce 2.4 - Résumé non technique de l’étude d’impact 4ème fascicule intitulé : Pièce 3 - Etude de dangers 5ème fascicule intitulé : Pièce 4 - Notice d’hygiène et de sécurité 6ème fascicule intitulé : Rapport final - Faune/Flore/Habitat 7ème fascicule intitulé : Rapport d’étude acoustique 8ème fascicule intitulé : Volet paysager 9ème fascicule intitulé : Dossier complémentaire 10ème fascicule intitulé : Plan à l’échelle 1/50000 11ème fascicule intitulé : Plan à l’échelle 1/1000 12ème fascicule intitulé : Plan à l’échelle 1/2500 13ème fascicule intitulé : Evaluation environnementale

3. Contenu du dossier : 3.1 La demande 3.2 Le projet 3.3 L’étude d’impact 3.4 L’étude de dangers 3.5 La notice d’hygiène et de sécurité 3.6. L’évaluation environnementale

4. Visite des lieux :

5. Organisation et déroulement de l’enquête :

6. Relation comptable des observations recueillies :

7. Procès-verbal de synthèse et mémoire en réponse : En raison de son volume, le procès verbal de cette enquête est consigné dans un dossier complémentaire à ce rapport.

Le mémoire en réponse au procès verbal d’observations faites lors de l’enquête publique, en date du 1er décembre 2014, de la société Centrale Eolienne Le Berger, a été reçu par courrier et courriel le 2 décembre. Il est consigné dans un dossier complémentaire à ce rapport.

8. Analyse des observations/courriers et réponses :

3 4 Introduction

Le présent rapport concerne le déroulement de l’enquête menée à la suite de la demande d’autorisation d’exploiter un parc éolien sur le territoire de la commune de Chaumont sur Aire, dans le département de la Meuse, présentée par la société par actions simplifiée (SAS) « Société Centrale Eolienne Le Berger », dont le siège social est à Paris 75008 au 4, rue Euler.

Après construction, le parc éolien de Chaumont sur Aire comportera sept éoliennes de puissance unitaire de 2 à 3,3 MW et d’une hauteur totale de 150 mètres. L’exploitation de ces ouvrages nécessite la délivrance d’une autorisation préfectorale, en application des dispositions de l’article L 512-1 du Code de l’Environnement. Elle ne peut être accordée qu’après enquête publique, réalisée dans les conditions prévues par les articles R 123-1 et suivants du même Code.

1. Désignation du commissaire-enquêteur : Par ordonnance n° E 14000115/54 du 29 août 2014, Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Nancy a nommé M. Lucien BERTON, commissaire-enquêteur titulaire, chargé de procéder à l’enquête publique relative à la demande d’autorisation d’exploiter un parc éolien sur le territoire de la commune de Chaumont sur Aire, présentée par la SAS « Société Centrale Eolienne Le Berger », filiale à 100% de la société NEOEN, puis pour raisons de santé, M. BERTON n’ayant pas pu assurer la permanence du vendredi 31 octobre, M. Dominique VASSART, commissaire-enquêteur suppléant a repris et poursuivi l’enquête à partir du jeudi 30 octobre 2014.

2. Dossier mis à l’enquête : Le dossier mis à l’enquête a été retiré auprès des services de la Préfecture de la Meuse, en date du 12 septembre 2014. Il a été établi par la société Sciences Environnement, 6, boulevard Diderot, à 25000 BESANÇON, pour le compte de la Société Centrale Eolienne Le Berger ; il a été déposé à la préfecture de la Meuse le 12 décembre 2013. Il comprend 11 documents :

o pièce 1 : dossier de demande : adressé le 12 décembre 2013 à la préfecture de la Meuse, ce document inclut les éléments suivants : - présentation de la demande et du demandeur, - situation du projet, localisation et implantation foncière, - législation relative aux installations classées, - description des éoliennes, conditions d’accès au site, raccordements électriques, accès aux éoliennes, description des travaux, durée de vie et démantèlement, destination des déchets et recyclage, - capacités techniques et financières du demandeur, prestations et qualifications des prestataires, - garanties financières, - servitudes et réglementation, - 19 illustrations, - 5 annexes : bulletin Kbis, présentation des centrales Neoen en exploitation, présentation des centrales en construction, avis du maire et des propriétaires sur la remise en état du site, note sur les capacités techniques et financières d’un exploitant de parc éolien.

o pièce 2 : étude d’impact : Elle comprend : - une introduction sur l’énergie éolienne, le contexte réglementaire et les auteurs du dossier,

- une présentation du projet, sa localisation, la zone d’étude et le descriptif technique du projet,

- une analyse de l’état initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés :  milieu physique : géologie, relief, hydrologie, hydrogéologie, climatologie, risques majeurs, qualité de l’air,  milieu humain : population, activités économiques, risques technologiques, usage et occupation des sols, servitudes techniques, poussières et vibrations, bruit, état des lieux des parcs éoliens,

5  milieu naturel : espaces naturels et paysages,  synthèse de l’analyse de l’état initial du site,

- une analyse des effets du projet sur l’environnement :  impacts sur le milieu physique : sur le sol et le sous-sol, sur l’hydrologie et l’hydrogéologie, sur le climat et l’air, sur l’hygiène, la santé, la sécurité et la salubrité publique,  impacts techniques : trafic routier et aérien, radiocommunications, réseaux, vestiges archéologiques, fonctionnement des radars,  impacts socio-économiques : sur la région, perception globale des éoliennes et spécifique d’un parc éolien, impact sur l’immobilier, capacité de production, revenus locaux, emplois, usage et occupation du sol, activité touristique,  impacts sur le milieu naturel : avifaune, chiroptères, continuité écologique,  impacts paysagers : zone d’influence visuelle, photomontages,  bilan et cotation des impacts.

- une analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus : contexte : effets cumulés sur le milieu physique, le milieu humain, le milieu naturel, le paysage

- les raisons du choix et étude des variantes :  contribution aux engagements nationaux et régionaux,  critères globaux,  critères de choix de la zone d’implantation : critères techniques et environnementaux, synthèse des contraintes connues, zones favorables du schéma régional éolien, réflexion communautaire, synthèse,  choix de l’implantation et des caractéristiques du projet : critères paysagers, contraintes liées au milieu naturel, à l’habitat et au bruit, aux activités contraintes et sensibilité cumulées, caractéristiques des éoliennes,  historique du projet, concertation,  variantes étudiées.

- les mesures prises pour éviter, réduire ou compenser les effets du projet sur l’environnement :  éviter les effets sur l’environnement et la santé humaine : phases de chantier et d’exploitation,  réduire les effets qui n’ont pas pu être évités : phases de chantier et d’exploitation,  réduire les effets négatifs notables et mesures d’accompagnement,  estimation financière des mesures et des impacts résiduels  bilan des mesures et impacts résiduels sur les milieux physique, humain, naturel et paysager.

- une présentation des méthodes et des difficultés rencontrées,

- 92 illustrations,

- 23 tableaux,

- 3 annexes :  annexe 1 : avis des opérateurs radars : Direction Générale de l’Aviation Civile (28/04/13), Météo (19/03/13),  annexe 2 : courriers des services consultés : Direction Départementale des Territoires, Direction Régionale des Affaires Culturelles de Lorraine, Service Départemental d’Incendie et de Secours, Agence Régionale de Santé, Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement, et du Logement, Service de Zone des Systèmes Informatiques et de Communication, France Télécom, GRT Gaz, Conseil Général de la Meuse,  annexe 3 : courrier du Commandement de la Défense Aérienne (consultation dans le cadre de l’étude ZDE).

6 o Pièce 2.4 : résumé non technique de l’étude d’impact : il reprend la structure de l’étude d’impact, en en simplifiant la description. o Pièce 3 : étude de dangers : elle comprend, en premier lieu, le résumé non technique qui reprend, comme précédemment, la structure de l’étude elle-même, à savoir : - un préambule : objectif, contexte législatif et réglementaire, nomenclature des installations classées, renseignements administratifs, localisation et aire d’étude,

- la description de l’environnement :  l’environnement humain : urbanisation, établissements recevant du public, installations classées, et autres activités,  l’environnement naturel : climat, risques naturels,  l’environnement matériel : voies de communication, réseaux, autres ouvrages publics,  une cartographie de synthèse.

- la description des installations :  les caractéristiques : caractéristiques générales d’un parc éolien, activités de l’installation, composition de l’installation,  le fonctionnement de l’installation : . principe de fonctionnement, . sécurité de l’installation : dispositifs de contrôle, de sécurité et de surveillance, protection des survitesses, protection contre la foudre, mise à la terre, dysfonctionnements électriques, balisage pour l’aviation, surveillance des vibrations et turbulences, des échauffements et des températures, de la pression et du niveau d’huile, de la détection et de la protection incendie, ainsi que surveillance d’autres paramètres, . opérations de maintenance : formation des personnels, entretien préventif du matériel, contrôles réglementaires périodiques, maintenance curative, prise en compte du retour d’expérience, . stockage et flux de produits dangereux,  le fonctionnement des réseaux de l’installation : raccordement électrique et autre réseaux.

- l’identification des potentiels de dangers :  potentiels liés aux produits : inventaire des produits . inflammabilité et comportement en cas d’incendie, . toxicité pour l’homme, . dangerosité pour l’environnement,  potentiels liés au fonctionnement de l’installation :  réduction des potentiels de dangers à la source : . principales actions préventives par substitution par des produits moins dangereux, réduction des quantités, . substitution des équipements,  utilisation des meilleures techniques,

- l’analyse des retours d’expérience :  inventaire des accidents et incidents en France,  inventaire des accidents et incidents à l’international,  accidentologie interne à l’entreprise : suivi des accidents et incidents, les accidents en France,  synthèse des phénomènes dangereux issus de l’expérience : analyse de l’évolution des accidents en France et de leur typologie,  limites de l’utilisation de l’accidentologie,

7 - l’analyse préliminaire des risques :  objectif,  recensement des événements annonciateurs exclus de l’analyse des risques,  recensement des agressions externes potentielles : liées aux activités humaines, liées aux phénomènes naturels,  scénarios étudiés,  effets dominos,  mise en place des mesures de sécurité,  conclusion de l’analyse préliminaire des risques,

- l’étude détaillée des risques :  rappel des définitions : cinétique, intensité, gravité, probabilité, acceptabilité,  caractéristiques des scénarios retenus : effondrement de l’éolienne, chute d’éléments de l’éolienne, projection de pales ou de fragments de pale, projection de glace,  synthèse de l’étude détaillée des risques : tableau de synthèse des scénarios étudiés, synthèse de l’acceptabilité des risques, cartographie des risques,

- la conclusion,

- l’index des 22 figures,

- l’index des 5 tableaux,

- les 6 annexes :  annexe 1 : méthode de comptage des personnes pour déterminer la gravité d’un accident,  annexe 2 : tableau de l’accidentologie française,  annexe 3 : scénarios génériques issus de l’analyse préliminaire des risques,  annexe 4 : probabilité d’atteinte et risques individuels,  annexe 5 : glossaire,  annexe 6 : bibliographie et références utilisées.

o Pièce n°4 : notice d’hygiène et de sécurité : elle comprend : - un préambule,

- l’organisation interne de la société :  effectif,  CHSCT,  affichage,  formation à la sécurité,  plan de prévention, permis de feu,  vérifications techniques obligatoires,  interventions des secours extérieurs,

- la prévention des risques :  généralités,  document d’identification du site,  phase chantier,  phase exploitation : mesures préventives spécifiques au site, prévention du risque électrique, du risque lié aux travaux, évacuation et secours en hauteur, du risque mécanique, mouvements des arbres lent et rapide, du risque incendie, du risque chimique, des risques physiques (températures),

8 - l’aménagement et l’utilisation des lieux de travail,

- la sécurité :  prescriptions techniques et conformité des éoliennes,  équipements de protection individuelle,  mesures d’organisation et conditions d’utilisation des équipements de protection individuelle,

- les annexes : réglementation hygiène sécurité et conditions de travail :  textes de portée générale : codifiés dans le code du travail, non codifiés dans le code du travail,  textes de portée spécifique : équipements de travail, appareils de levage autre qu’ascenseurs et monte-charges, substances et préparations dangereuses pour les travailleurs, médecine du travail.

o Rapport final : faune/flore/habitat : - le secteur d’étude :  localisation, régionale, départementale, communale,  aire d’étude, immédiate, rapprochée, éloignée,  contexte géologique,  occupation du sol,  contexte écologique : données naturalistes locales, bases de données et associations,

- la méthodologie :  calendrier des prospections,  matériel et méthodes d’inventaire : avifaune, chiroptères, mammifères, insectes, reptiles et amphibiens, flore et habitats naturels et semi-naturels,

- les résultats des inventaires :  avifaune : hivernante, migratrice, prénuptiale et post nuptiale, espèces sensibles, nicheuse, protocole STOC EPS, rapaces nocturnes, diurnes, recherche hors aire d’étude,  mammifères (hors chiroptères),  reptiles et amphibiens,  chiroptères : espèces inventoriées, activité sur la zone, en chasse, en altitude, recherche de gites, hibernation,  entomofaune,  flore et habitats semi-naturels : cultures, prairies, boisements, végétation d’ourlet, clairières à couvert arbustif, fruticée, végétation d’ourlet, de cours d’eau intermittent, verger, chemin, pelouses,  diagnostic écologique : avifaune, chiroptères, mammifères, reptiles et amphibiens, entomofaune, flore et habitat,

- l’évaluation des impacts :  avifaune : principaux impacts d’un parc éolien, avifaune migratrice, nicheuse, hivernante, en phases chantier et d’exploitation,  chiroptères, continuités écologiques : sensibilité et nature des impacts, impacts spécifiques du site, mortalité, perte d’espace, effet barrière, conclusion sur les chiroptères,  incidence sur les zones Natura 2000 : législation, localisation du projet, évaluation des incidences,  impacts cumulés.

9 - définition de mesures :  principe,  phase de conception du projet : éloignement des lisières, espacement des machines,  phase chantier : démarrage des travaux, limitation d’emprise, coordinateur environnemental,  phase d’exploitation : réduction d’attractivité des milieux, asservissement des machines proches des lisières, suivis ornithologique et chiroptérologique post-installation,  synthèse des mesures.

- conclusion,

- bibliographie,

- annexes :  annexe 1 : liste du suivi des espèces d’oiseaux en migration prénuptiale,  annexe 2 : liste du suivi des espèces d’oiseaux en migration postnuptiale,  annexe 3 : liste et statut des espèces nicheuses, migrateurs et hivernants observés,  annexe 4 : tableaux synthétiques et inventaires des chauves-souris,  annexe 5 : tableau synthétique des relevés phytosociologiques.

- index des illustrations : 42 figures, 34 tableaux et 6 photographies.

o Rapport d’étude acoustique : Il a été établi par le bureau d’études Orféa acoustique, à noter que cette pièce présente la mention : rapport pour avis. Elle comprend : - le contexte et la problématique décrivant la mission, l’analyse du site et la définition des points de mesures, - les moyens d’interventions, appareillage utilisé, calibrage et logiciels de traitement,

- la méthodologie utilisée, introduction, méthodologie, et calcul de la vitesse de vent standardisée à 10 mètres,

- la campagne de mesure, de l’état initial sonore, période d’intervention, conditions du mesurage, traitement et résultats des mesures en première et deuxième campagne, ainsi que leur analyse,

- la modélisation du projet, méthode de calcul prévisionnel et norme ISO 9613, modèle informatique,

- l’impact du scénario 1 relatif aux machines type Vestas V112 3MW, caractéristiques acoustiques, niveaux sonores estimés dans les zones à émergence réglementée, analyse des résultats, cartographie du bruit, niveaux sonores estimés sur le périmètre des mesures, et détermination du plan de bridage,

- l’impact du scénario 2 relatif aux machines type REPOWER 3,2 MW, caractéristiques acoustiques, niveaux sonores estimés dans les zones à émergence réglementée, analyse des résultats, cartographie du bruit, niveaux sonores estimés sur le périmètre des mesures,

- l’impact du scénario 3 relatif aux machines type SIEMENS SWT 2,3 MW, caractéristiques acoustiques, niveaux sonores estimés dans les zones à émergence réglementée, analyse des résultats, cartographie du bruit, niveaux sonores estimés sur le périmètre des mesures, et détermination du plan de bridage, analyse des résultats du scénario bridé, cartographie du bruit pour le scénario bridé,

- conclusion,

- annexe 1 : fiches de mesures, - annexe 2 : fiches techniques, - glossaire.

10 o Volet paysager, réalisé par le bureau d’études paysage, à Longeville-les-Metz. Il comprend : - la situation de la zone d’étude, et la description du territoire de Chaumont sur Aire,

- l’analyse paysagère, urbanisation, réseau viaire, relief, réseau hydrographique, végétation, les monuments historiques dans un rayon de 5 km et dans un rayon de 10 km,

- les parcs éoliens existants, dans un rayon de 5 km et dans un rayon de 10 km,

- l’état initial, dans un rayon de 5 km et dans un rayon de 10 km,

- l’analyse des impacts, perception visuelle, le projet dans son unité paysagère, coupes du relief et perception du site éolien, carte des perceptions visuelles à 5 km, localisation des prises de vue à 5 km, simulations photographiques à 5 km, les enjeux patrimoniaux et paysagers à 5 km, covisibilité avec le château de Neuville à 5 km, carte des perceptions visuelles à 10 km, localisation des prises de vue à 10 km, simulations photographiques à 10 km, les enjeux patrimoniaux et paysagers à 10 km,

- les mesures, sur la variante 1 non retenue à 5 km et simulations photographiques, sur la variante 2 non retenue à 5 km et simulations photographiques, sur la variante retenue à 5 km, le projet et ses impacts, intégration paysagère du projet éolien.

o Dossier complémentaire : Il fait suite à un courrier de la préfecture de la Meuse daté du 24 mars 2014 demandant des compléments d’information souhaités par la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de Lorraine, en date du 4 mars 2014, ils portent sur :

- la demande : justificatif de permis de construire et avis des propriétaires,

- l’étude d’impact : auteur de l’étude, impacts sur la consommation d’énergie, sur les infrastructures et les réseaux, les ondes radioélectriques, la biodiversité, la flore, l’avifaune, les chiroptères, les zones Natura 2000 et le paysage,

- l’étude de danger : décompte des personnes exposées.

o Plan à l’échelle 1/50.000ème figurant le rayon d’affichage de 6 km,

o Plans d’ensemble des 7 éoliennes à l’échelle de 1/1.000ème,

o Deux plans des abords, zone nord et zone sud, l’échelle de 1/2.500ème.

Le dossier est complété par l’évaluation environnementale et l’avis de monsieur le Préfet de la Région Lorraine en date du 17 juillet 2014, qui conclut par un avis favorable au projet présenté par la société Centrale Eolienne du Berger, sur le territoire de Chaumont sur Aire.

11 3. Contenu du dossier :

3.1 La demande : Elle est présentée par la société, Centrale Eolienne Le Berger, située 4, rue Euler – 75008 PARIS, filiale de NEOEN et signée par son gérant, Monsieur Xavier BARBARO, lui-même Président de NEOEN, et qui se porte pétitionnaire de la présente demande. NEOEN : - est spécialisée dans la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables (biomasse, éolien terrestre, énergies marin et solaire photovoltaïque), - compte une trentaine de réalisations de toute taille depuis 2008 : un parc de 62 MW de centrales en exploitation et un parc de 88,6 MW en construction. La société Centrale Eolienne Le Berger bénéficie de l’expérience de NEOEN dans le domaine énergétique et en particulier dans le secteur de l’énergie éolienne.

3.2 Le projet de centrale éolienne est situé en région Lorraine, dans le département de la Meuse (55), sur le territoire de la commune de Chaumont-sur-Aire, à environ 25 km au nord-est de Bar-Le-Duc et à 33 km au sud-ouest de . Chaumont-sur-Aire appartient à la Communauté de Commune de Triaucourt Vaubécourt.

Les habitations les plus proches du projet sont situées à plus de 950 mètres de la centrale éolienne (plan page 80 pièce 2 : étude d’impact). L’arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations de production d’électricité utilisant l’énergie du vent au sein d’une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées pour la protection de l’environnement, impose que l’installation soit implantée de telle sorte que les aérogénérateurs sont situés à une distance minimale de 500 mètres de toute construction à usage d’habitation.

Depuis 2011, les centrales éoliennes sont inscrites à la nomenclature des ICPE, Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, rubrique 2980.1. L’intitulé de la rubrique : installation terrestre de production d’électricité à partir de l’énergie mécanique du vent et comprenant au moins un aérogénérateur dont le mât a une hauteur supérieure ou égale à 50 mètres. L’installation nécessite donc une autorisation, et un rayon d’affichage de 6 km. Dix-huit communes sont concernées (, , Chaumont-sur-Aire, Courcelles-sur-Aire, , Erize-la-Petite, , Les Hauts de Chée, Longchamps-sur-Aire, Neuville-en-Verdunois, Nicey-sur-Aire, Pierrefitte-sur-Aire, , Rambluzin-et-Benoîte-Vaux, Thillombois, Trois-Domaines, Rembercourt-Sommaisne, Ville-devant- Belrain).

La centrale éolienne comportera 7 aérogénérateurs, d’une puissance unitaire selon le modèle retenu de 2 à 3,3 MW, avec des mâts d’environ 90 m de hauteur et un diamètre de rotor de 112 m. La hauteur maximale des machines retenue est de 150 m en bout de pales. La production annuelle prévisionnelle est de 50,82 GWh.

Le site du projet se situe en zone agricole, à l’est du territoire communale. Les terrains concernés par le projet correspondent à des parcelles agricoles, essentiellement des cultures de blé, d’orge et de maïs, ainsi que quelques prairies pâturées et plusieurs bosquets. L’altitude du site varie entre 255 et 315 mètres d’altitude environ. Les parcelles sont des propriétés privées ou communales. La maîtrise foncière est assurée sous la forme de promesses de bail avec les propriétaires et les exploitants agricoles des terrains. Des conventions de constitutions de servitudes de surplomb ont été signées avec les propriétaires des parcelles concernées.

Le site d’implantation est accessible par des chemins communaux partant des routes départementales n°1916 (Voie Sacrée Nationale) au nord-ouest du site et n°902 longeant le sud du secteur. Il est prévu d’aménager certains accès existants et d’en créer d’autres de sorte qu’il soit possible d’accéder au pied de chaque aérogénérateur avec un véhicule léger.

L’emplacement du projet impose un raccordement sur le poste de Beauzée, cependant, la capacité d’accueil de celui-ci n’est pas suffisante pour le raccordement de la centrale éolienne Le Berger. Un raccordement sera possible sur le futur poste source de Trois Domaines (ou Meuse centre) prévu dans le cadre du schéma S3RENR Lorraine signé le 18 novembre 2013. Avec une puissance de 50MW réservée aux énergies renouvelables, ce poste permettra d’accueillir le présent projet dont la puissance envisagée est de 14 à 23,1 MW.

12 La société par action simplifiée Centrale Eolienne Le Berger est une filiale à 100 % de NEOEN France, donc les capacités techniques et les garanties financières sont elles aussi assurées par NEOEN qui se porte garant, y compris pour la phase de démantèlement.

L’implantation des éoliennes résulte de l’étude de 3 variantes. La solution retenue permet de densifier les projets éoliens existants, de rester en cohérence avec les projets autorisés, de respecter la réglementation acoustique, le milieu naturel, le paysage et le patrimoine, dans le cadre du guide pour l’implantation des éoliennes en Meuse.

3.3 L’étude d’impact :

Le projet final est l’aboutissement de trois scénarios d’implantation des aérogénérateurs afin de satisfaire aux caractéristiques territoriales, techniques et paysagères du périmètre d’étude et des contraintes répertoriées au sein du territoire d’accueil du projet éolien : - 1er scénario l’implantation de dix aérogénérateurs sur trois lignes étaient prévus, mais sur le plan paysager, ce scénario ne répondait pas de manière satisfaisante aux règles définies par le paysagiste, - 2ème scénario l’implantation de neuf aérogénérateurs sur deux lignes étaient prévus, mais la proximité d’un des neuf aérogénérateurs avec la voie sacrée fut un critère qui contribua à écarter cette variante, - 3ème scénario, c’est l’implantation du projet actuel avec ses sept aérogénérateurs.

Les enjeux pris en compte dans l’étude d’impact ont été traités par différents bureaux. En ce qui concerne les enjeux humains : - ORFEA pour l’acoustique, En ce qui concerne le paysage : - Bureau d’Etudes Paysages, En ce qui concerne l’environnement et l’impact sur le milieu naturel, faune, flore et habitat : - Sciences Environnement.

Ce qui ressort de l’étude d’impact :

Concernant l’acoustique, l’ambiance du secteur concerné par le projet est typique d’un secteur rural avec une activité agricole aux abords et une circulation sur les routes voisines qui constituent les principales sources de bruit, de poussière et de vibrations. Les vibrations ressenties et la quantité de poussières émises sur le site sont relativement faibles actuellement. Le niveau sonore augmente plus ou moins avec la vitesse du vent, selon la végétation à proximité (pelouse, pré, arbustes, arbres). Toutes les éoliennes se situent à plus de 950 m des habitations les plus proches alors que la réglementation impose une distance minimale de 500 m par rapport aux habitations pour toute implantation d’éolienne. Des mesures acoustiques seront réalisées afin de vérifier les niveaux sonores en fonction des éoliennes utilisées dans le projet final et si nécessaire, afin de réduire les nuisances sonores, des mesures de bridage sont envisagées.

Concernant le paysage, l’emprise du projet n’est pas située sur un site patrimonial inventorié et/ou protégé. Aucun édifice protégé ne se situe dans un rayon de 500 m autour du projet. Le monument historique protégé le plus proche de la zone d’étude est le château de Neuville-en-Verdunois qui se situe dans le village donc au-delà de 980 m du parc éolien. Selon la DRAC de Lorraine : « Aucun site archéologique n’est actuellement répertorié dans le périmètre d’étude du projet, cependant des gisements non recensés peuvent en effet exister dans ces secteurs ». Le projet est en adéquation avec les schémas régionaux et départementaux car il se situe en dehors des zones à enjeux paysagers mentionnés dans le Schéma Régional Climat Air Energie de Lorraine (SRCAE) et correspond à une zone identifiée comme favorable pour le développement de l’énergie éolienne. Cependant il est remarqué qu’au titre des paysages le site de la Voie sacrée doit faire l’objet d’une vigilance toute particulière en raison de sa sensibilité. Une vigilance est portée aux projets d’installation d’éoliennes aux abords des monuments historiques, inscrits ou classés, tout particulièrement en cas de co-visibilité.

13 Des photomontages, donnant des perceptions de l’ensemble du projet éolien, ont été réalisés à partir des points considérés comme les plus sensibles, tout autour du village, ou les plus fréquentés, sur les voies de communication, de la zone d’étude. L’impact visuel est globalement existant dans un rayon proche de la zone d’étude mais au-delà de 2 à 3 km, l’impact visuel sera réduit car la morphologie du paysage et ses boisements restreindront les perceptions et réduiront les vues focalisées sur le site d’étude.

Les mesures pour réduire l’impact visuel des éoliennes dans le paysage ainsi que ceux des travaux et des aménagements sont : - une implantation reculée par rapport à la Voie Sacrée (minimum de 500 m) , - le choix d’implanter un nombre réduit d’éoliennes pour éviter la saturation visuelle du lieu, variantes précédentes du projet avec 10 puis 9 éoliennes non retenues, - un positionnement des éoliennes qui permettra d’assurer une harmonie et un certain équilibre visuel, de souligner et d’accompagner les lignes de force et du paysage, - une couleur claire et uniforme choisie pour confondre les éoliennes avec la couleur du ciel, grâce à un effet de reflet qui diminue l’impact des éoliennes dans le paysage, - le nettoyage régulier du chantier pour conserver au mieux une image propre du site, malgré la présence des engins de chantier et de levage, - le respect du site par le constructeur afin d’éviter toute pollution des sols, - la plupart des tranchées pour les réseaux seront réalisées sous les voiries, le long des chemins, à la trancheuse pour minimiser l’impact des travaux sur l’environnement, - tous les chemins empierrés d’accès directs aux éoliennes et autres accès techniques seront conservés et remis à leur gabarit initial et réengazonnés si nécessaire (apport de terre végétale) et entretenus par l’exploitant, - les plates-formes de montages seront conservées et entretenues par l’exploitant, - les massifs de fondation seront enterrés et de la terre sera rapportée, nivelée et régalée sur le pourtour de tous les mâts, de façon à restituer l’espace agricole

Concernant l’environnement et le milieu naturel, aucune espèce végétale patrimoniale n’a été inventoriée sur l’aire d’étude immédiate. Aucun enjeu écologique fort, aucun enjeu avifaunistique fort n’a été recensé sur l’emprise du projet. L’implantation des éoliennes engendrera localement une modification des qualités pédologiques des sols. L’impact sera toutefois relativement faible et limité dans l’espace. En phase de chantier l’impact sur les eaux superficielles et souterraines est temporaire et relativement faible. En phase d’exploitation l’impact est quasiment nul, en dehors du risque de fuite accidentelle. Le fait que le projet sur la commune de Chaumont sur Aire soit situé à proximité de deux autres parcs éoliens déjà existants aura pour effet de diminuer l’effet de quadrillage du territoire par les éoliennes. Les parcs étant resserrés, les espèces d’oiseaux qui adoptent des phénomènes de contournement dévieront de leur trajectoire pour éviter les trois parcs en même temps, au lieu, si les parcs étaient plus éloignés, de réaliser des contournements pour chacun d’entre eux. Les passages principaux (Vallée de l’Aire, Vallée du Bouvrot, Bois de Landru…) actuellement utilisés par les migrateurs sur l’aire d’étude rapprochée seront conservés. Le parc éolien de Courcelles-sur-Aire est par ailleurs toujours survolé par des migrateurs et particulièrement les rapaces et les grues cendrées. Les impacts du projet sur les chiroptères vont de négligeable à modéré.

L’aire d’étude immédiate qui comprend la zone d’implantation des éoliennes n’est pas située sur : - un inventaire patrimonial (Zone Naturelle d’Intérêt Faunistique et Floristique – ZNIEFF), - une protection réglementaire (Réserve Naturelle Nationale, Arrêté de Protection de Biotope, Site classé...), - une protection conventionnelle (Natura 2000, Parc Naturel Régional…), - une protection au titre de texte international ou européen (Réserve de Biosphère, Zone humide Ramsar…), - un site protégé par maitrise foncière (Espace Naturel Sensible, Site de Conservatoire d’Espaces Naturels).

14 Deux sites d’intérêt naturel patrimonial sont toutefois situés à moins d’un kilomètre de cette aire. Il s’agit du marais de Mouillonlieu situé au sud-est de l’aire d’étude et de la rivière Aire située au sud- ouest du site.

L’aire d’étude immédiate du projet n’est pas située sur une aire patrimoniale protégée et/ou inventoriée au titre des Directives Européennes ou au titre de la protection de l’environnement en France. Les sites Natura 2000 les plus proches sont éloignés de plus de 10 km. Les cultures représentant la majorité des milieux de l’aire d’étude immédiate, la richesse écologique de cette dernière n’est a priori pas très élevée. Cependant, la zone jouxte des milieux d’intérêt patrimonial représenté majoritairement par des pelouses sèches et des zones de marais alcalins. La vallée de l’Aire (classée en ENS) représente également un complexe écologique intéressant pour l’avifaune. La présence de flore commensale des cultures est avérée sur les communes voisines de Chaumont-sur-Aire. L’aire d’étude immédiate ne constitue pas un réservoir de biodiversité mais elle se trouve à proximité immédiate de corridors écologiques, de petits réservoirs de biodiversité et de zones d’extensions.

Le secteur d’implantation des éoliennes est une zone agricole constituée d’un sous-sol calcaire karstique du Jurassique, plus précisément du Kimméridgien. Sur l’aire d’étude rapprochée, la présence de failles parallèles d’orientation nord-est/sud-ouest est mentionnée. La zone d’étude rapprochée se trouve en dehors de tout périmètre de protection de captage.

Le projet se situe en zone de sismicité 1 (très faible), il n’y a donc pas de prescription parasismique imposée.

Le site bénéficie d’un gisement éolien favorable pour le développement d’un projet éolien. La vitesse de vent mesurée à partir du mat de mesure est d’environ 6,5 m/s à 101 m de hauteur.

De par les caractéristiques karstiques du sous-sol ainsi que l’éloignement des cours d’eau, les sensibilités aux remontées de nappes phréatiques dans l’aire d’étude rapprochée, le risque d’inondation, est faible et négligeable. Aucun mouvement de terrain n’est signalé dans la base de données du Ministère du Développement Durable sur le territoire communal de Chaumont-sur-Aire. Cependant la commune de Chaumont-sur-Aire a fait l’objet de plusieurs arrêtés ministériels portant constatation de l’état de catastrophe naturelle, inondations et coulée de boue (11/01/1994), inondations et coulée de boue (19/03/1999) et inondations, coulée de boue et mouvement de terrain (29/12/1999). Concernant le retrait et le gonflement des argiles, l’aléa est nul à faible sur la zone d’étude.

La zone d’étude présente une sensibilité très faible aux risques naturels majeurs.

La zone d’étude présente une sensibilité faible en ce qui concerne les risques technologiques.

La population de Chaumont-sur-Aire est de 167 habitants en 2009. Le site d’étude se situe dans un secteur rural, sur une commune peu peuplée et à au moins 500 m de toute habitation.

La commune de Chaumont-sur-Aire est en cours d’élaboration d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU) prescrite par délibération du conseil municipal en date du 22 février 2011.

Les servitudes d’utilité publique sont répertoriées, la plus sensible pour le site concerne un couloir aérien réglementé pour le vol des aéronefs évoluant à très grande vitesse, à très basse altitude et par toutes conditions climatiques. Le plancher de ce couloir se situe à une altitude inférieure à 300 m au- dessus du sol. Une marge de franchissement d’obstacle de 150 m est à prendre en compte sous ce plancher. Ainsi la hauteur maximale totale qui peut être acceptée pour des aérogénérateurs sur ce site, est de 150 m au-dessus du sol.

Dans son courrier en date du 18 novembre 2013, la Direction de l’Aviation Civile précise que « le projet n’est concerné par aucune installation radioélectrique relevant de l’aviation civile (VOR ou radar) » et émet un avis favorable à l’exploitation de ce parc éolien.

Dans son courrier du 22 mars 2012, le Service de Zone des Systèmes d’Information et de Communication (SZSIC) précise « le Ministère de l’Intérieur ne possède pas, dans cette zone, d’installations radioélectriques susceptibles d’être perturbées par votre projet » et n’a donc « pas d’observations particulières à formuler ».

Les altitudes maximales des machines, 150 m au-dessus du sol, sont compatibles avec les servitudes aéronautiques, militaires ou météorologiques.

15 En dehors de la distance de recul de 300 m par rapport aux routes départementales bordant le projet, et du couloir aérien, la zone d’étude est dépourvue de contraintes ou servitudes techniques.

L’impact du champ électromagnétique des lignes haute-tension et très haute-tension sur les animaux d’élevage est marginal. Pour ce projet de centrale éolienne où les niveaux de tensions et d’intensité sont bien moins élevés, il le sera d’autant plus. L’activité agricole du site, étant de plus tournée vers la culture intensive, ne sera donc pas remise en question. L’impact lié au champ électromagnétique est nul et ne constituera donc pas un risque pour la santé des animaux, du personnel et du voisinage.

Dans un rayon de 10 km, une trentaine d’éoliennes sont construites, autour de Chaumont-sur-Aire.

Les impacts du projet sont évalués et il est proposé des mesures associées pour en supprimer ou en limiter les conséquences, ou encore de les compenser, tout en assurant un suivi du fonctionnement, permettant de poursuivre l’évaluation de ses effets réels.

Des mesures ont été prévues pour éviter, réduire ou compenser les effets du projet sur l’environnement et la santé humaine : - pour le milieu physique, pour préserver, les sols et sous-sols, l’hydrologie, l’hydrogéologie, il est prévu une bonne gestion du chantier (stockage des hydrocarbures, entretien des engins de chantier, kits anti-pollution, mesures de suivi des captages d’eau potable, bonnes pratiques lors de l’exploitation et de la maintenance), - pour l’hygiène, la santé, la sécurité et la salubrité publique, il est prévu, de respecter la réglementation (100 tesla à 500 m), d’utiliser des engins aux normes, des travaux en période diurne et jours ouvrables, d’appliquer le projet défini avec une distance minimale d’implantation des éoliennes de 950 m des habitations (500 m selon la réglementation), le bridage des éoliennes, la gestion des déchets (tri et évacuation), - pour la partie technique, mise en place, d’un plan de circulation, d’un balisage lumineux obligatoire, - pour la partie socio-économique, positionnement des éoliennes en appui sur le réseau de chemin existant pour restreindre les emprises et création d’un point d’accueil du public, - pour le volet paysager et patrimoine culturel, implantation à l’écart des villages et en retrait de la Voie Sacrée, conception du projet sur la base d’un projet de paysage affirmé (covisibilité entre patrimoine et éolienne non pénalisant), les travaux pourront faire l’objet de prescriptions archéologiques. - pour le volet environnement et milieu naturel, réalisation des travaux hors période de reproduction de l’avifaune, limitation de l’emprise du chantier, intégration des postes de livraison dans leur environnement par un bardage en bois de teinte claire, l’ensemble éolienne (mat et nacelle) sera de couleur claire, uniforme et discrète, de nature à réduire l’impact des machines dans le paysage.

La centrale éolienne est implantée pour une période de fonctionnement d’environ 20 ans. A la fin de l’exploitation du parc éolien, celui-ci sera démantelé et les terrains remis en état. La remise en état du site consiste à rendre le secteur d’étude du parc apte à retrouver sa destination antérieure à savoir la production agricole. Un état des lieux avant le début des travaux sera donc établi par un huissier et annexé au bail de location. Les conditions de la remise en état sont précisées dans l’arrêté du 26 août 2011. Il est prévu la valorisation et le recyclage des éoliennes en fonction de la composition des éléments de l’éolienne et de ses annexes.

16 3.4 L’étude de dangers : 3.4.1 Potentiel de dangers liés aux produits : L’activité de production d’électricité par les éoliennes ne consomme pas de matières premières, ni de produits pendant la phase d’exploitation. De même, cette activité ne génère pas de déchet, ni d’émission atmosphérique, ni d’effluent potentiellement dangereux pour l’environnement.

Les produits identifiés dans le cadre du parc éolien Le Berger sont utilisés pour le bon fonctionnement des éoliennes, leur maintenance et leur entretien : - produits nécessaires au bon fonctionnement des installations (graisses et huiles de transmission, huiles hydrauliques pour systèmes de freinage…), qui une fois usagés sont traités en tant que déchets industriels spéciaux, - produits de nettoyage et d’entretien des installations (lubrifiants, solvants, dégraissants, nettoyants, antigel…) et les déchets industriels banals associés (pièces usagées non souillées, cartons d’emballage…).

Conformément à l’article 16 de l’arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations éoliennes soumises à autorisation, aucun produit n’est stocké dans les aérogénérateurs ou dans les postes de livraison.

3.4.2 Potentiel de dangers liés au fonctionnement de l’installation : Les dangers liés au fonctionnement du parc éolien sont de cinq types : - chute d’éléments de l’aérogénérateur (boulons, morceaux d’équipements, etc), - projection d’éléments (morceau de pale, brides de fixation, etc), - effondrement de tout ou partie de l’aérogénérateur, - échauffement de pièces mécaniques, - courts-circuits électriques (aérogénérateur ou poste de livraison).

3.4.3 Tableau des dangers potentiels :

Installation ou système Fonction Phénomène redouté Danger potentiel Fondation Supportage et ancrage de Conditions météorologiques Renversement / Effondrement l’éolienne Erreur de conception de l’éolienne Protéger l’éolienne et les autres éoliennes du parc contre les Conditions météorologiques Incendie Cellules de protection / surintensités et les (foudre) isolement dysfonctionnements électriques. Dysfonctionnement Explosion de cellule Isoler électriquement l’éolienne (court-circuit) en cas de besoin Mât Supporter la nacelle Conditions météorologiques Rupture du mât Erreur de conception Effondrement de l’éolienne Systèmes de Transmission d’énergie Survitesse Echauffement des pièces transmission mécanique mécaniques et flux thermique Pale Prise au vent Bris de pale ou chute de pale Energie cinétique d’éléments Rotor Transformer l’énergie éolienne Projection d’objets de pales et des objets en énergie mécanique Conditions météorologiques Chute de glace Aérogénérateur Production d’énergie électrique Effondrement Energie cinétique de chute à partir d’énergie éolienne Poste de livraison, intérieur de Réseau électrique Court-circuit interne Arc électrique l’aérogénérateur Protection des équipements Conditions météorologiques Energie cinétique de projection Nacelle destinés à la production Erreur de conception Chute de nacelle électrique Dysfonctionnement Incendie Supporter le rotor d’équipements internes

17 3.4.4 Tableau des scénarios d’accident :

Scénario Zone d’effet Cinétique Intensité Probabilité Gravité Effondrement de Disque dont le rayon exposition D Modérée l’éolienne correspond à une hauteur totale Rapide modérée (rare) de la machine en bout de pale Chute d’élément de Zone de survol Rapide exposition C Sérieux l’éolienne forte (improbable) A Chute de glace Zone de survol Rapide exposition (courant, sauf si les Modérée modérée températures hivernales sont supérieures à 0°C) Projection d’éléments 500 m autour de l’éolienne Rapide exposition D Modérée de l’éolienne modérée (rare) B Projection de glace 1,5 x (H + 2R) autour de Rapide exposition (probable, sauf si les Modérée l’éolienne modérée températures hivernales sont supérieures à 0°C)

3.4.5 Principales mesures d’amélioration permettant la réduction des risques :

Prévenir la mise en mouvement de l’éolienne lors de la formation de glace par un système de détection sur la nacelle de l’aérogénérateur et une procédure adéquate de redémarrage.

Prévenir l’atteinte des personnes par la chute de glace par des panneaux en pied de machine et l’éloignement des zones habitées et fréquentées.

Prévenir l’échauffement significatif des pièces mécaniques par des capteurs de température, la définition de seuils critiques de température pour chaque type de composant avec alarmes, et la mise à l’arrêt ou le bridage jusqu’à refroidissement.

Prévenir la survitesse avec un système de détection et un système de freinage.

Prévenir les courts-circuits avec coupure de la transmission électrique en cas de fonctionnement anormal d’un composant électrique.

Prévenir les effets de la foudre par la mise à la terre et la protection des éléments de l’aérogénérateur.

Protection et intervention incendie à l’aide de capteurs de températures sur les principaux composants de l’éolienne pouvant permettre, en cas de dépassement des seuils, la mise à l’arrêt de la machine ; un système de détection incendie relié à une alarme transmise à un poste de contrôle ; l’intervention des services de secours.

Prévention et rétention des fuites grâce à des détecteurs de niveau d’huiles, une procédure d’urgence et des kits antipollution.

Prévenir les défauts de stabilité de l’éolienne et les défauts d’assemblage (construction - exploitation) par des contrôles réguliers des fondations et des différentes pièces d’assemblages (ex : brides, joints, etc.), des procédures qualités et l’attestation du contrôle technique (procédure permis de construire).

Prévenir les erreurs de maintenance grâce aux procédures de maintenance.

Prévenir les risques de dégradation de l’éolienne en cas de vent fort avec une classe d’éolienne adaptée au site et au régime de vents, la détection et la prévention des vents forts et tempêtes et l’arrêt automatique et la diminution de la prise au vent de l’éolienne (mise en drapeau progressive des pâles) par le système de conduite.

18 3.4.6 Acceptabilité des risques :

Légende de la matrice :

Il apparaît au regard de la matrice ainsi complétée que :

- aucun accident n’apparaît dans les cases rouges de la matrice,

- certains accidents figurent en case jaune. Pour ces accidents, il convient de souligner que les fonctions de sécurité détaillées en 3.4.5 sont mises en place.

3.4.7 Conclusion sur l’étude des dangers :

Les principaux accidents majeurs identifiés sont liés : - aux risques de projection de tout ou une partie de pale, - aux risques d’effondrement de l’éolienne, - à la chute d’éléments de l’éolienne, - à la formation de glace : chute et projection.

La probabilité et la gravité des accidents majeurs les plus significatifs en termes de risque sont synthétisés dans le tableau ci-dessous :

Accident Intensité Probabilité Gravité

Effondrement de l’éolienne modérée rare Modérée

Chute d’élément de l’éolienne forte improbable Sérieux

Chute de glace modérée courant Modérée

Projection modérée rare Modérée

Projection de glace modérée probable Modérée

19 Les principales mesures préventives intégrées à la structure des éoliennes sont : - les dispositifs de protection contre la foudre ; - le système de régulation et de freinage par rotation des pâles ; - la détection de glace ; - les rétentions d’huile sous le multiplicateur et en tête de mât.

Les éoliennes font l’objet d’une maintenance préventive régulière (tous les 3 à 6 mois) par un personnel compétent et spécialisé.

Le niveau de prévention et de protection au regard de l’environnement est considéré comme acceptable. En effet, les accidents répertoriés par l’accidentologie ont dès à présent fait l’objet de mesures intégrées dans la structure des éoliennes.

Ainsi, pour le parc éolien Le Berger, l’ensemble des accidents majeurs identifiés lors de cette étude de dangers constitue un risque acceptable pour les personnes.

3.5 La notice d’hygiène et de sécurité :

Il n’y a pas de personnel présent en permanence sur le parc éolien.

Les éoliennes font l’objet d’une maintenance préventive régulière (tous les 3 à 6 mois) et corrective par un personnel compétent et spécialisé. Sur le parc éolien, les opérations de maintenance sont soit préventives ou correctives, avec 2 à 4 personnes simultanément présentes soit lourdes (changement de pâle, de multiplicateur, de génératrice…) avec 10 à 15 personnes simultanément présentes.

Ces personnes sont employées par les entreprises retenues par la société d’exploitation du parc pour réaliser les différentes opérations de maintenance de la centrale éolienne.

La société d’exploitation du parc éolien comportant moins de 50 salariés, elle ne dispose pas d’un Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT).

Le respect des affichages réglementaires sera assuré dans l’enceinte du parc éolien.

En particulier, à l’intérieur de chaque éolienne, on trouvera : - les numéros d’appels et adresses des secours d’urgence : 15, 18 (SAMU, POMPIERS), - les consignes et procédure l’évacuation en cas d’incendie.

Les mesures spécifiques de sécurité seront affichées dans chaque éolienne : - interdiction de fumer, - port des EPI obligatoire (casque, chaussures de sécurité, vêtement de travail adapté, EPI contre chute de hauteur, EPI pour les risques électriques, etc…), - plan d’évacuation de la machine (incluant l’emplacement des extincteurs, des trousses de secours, etc…).

Pour les installations électriques HT (éolienne avec transformateur, local de transformation, etc…), les signalétiques suivantes seront apposées : - « Accès interdit aux personnes porteuses d’un stimulateur cardiaque », - Premier secours / Soins aux électrisés.

La procédure d’alerte sera affichée dans chaque éolienne mentionnant les coordonnées de la société d’exploitation du parc, du responsable d’exploitation ainsi que le numéro de téléphone d’astreinte (accessible 24h/24 et 4j/7) si une astreinte a été mise en place.

L’interdiction de pénétrer dans l’éolienne pour les personnes non autorisées est mentionnée en extérieur de celle-ci de même que la mise en garde face aux risques d’électrocution. Le cas échéant, le risque de chute de glace sera mentionné au niveau des différents accès au parc.

Chaque employeur des salariés intervenants sur le parc éolien informe ceux-ci sur les risques pour leur santé et leur sécurité. Cette information ainsi que la formation à la sécurité sont dispensées lors de l’embauche et chaque fois que nécessaire.

20 La formation à la sécurité, a pour objet d’instruire le travailleur sur les précautions à prendre pour assurer sa propre sécurité et celle des autres personnes travaillant sur le parc éolien, complète la formation technique suivie et informe notamment : - des règles de circulation des véhicules et des engins à respecter sur le parc éolien, - de la conduite à tenir en cas d’incident ou d’accident, - des issues et dégagements de secours à utiliser en cas de sinistre, - du fonctionnement des dispositifs de protection et de secours, - de la conduite à tenir lorsqu’une personne est victime d’un accident sur les lieux de travail (pour les secouristes).

Les intervenants sur les éoliennes sont obligatoirement formés au travail en hauteur et disposent d’une habilitation électrique.

Un plan de prévention sera systématiquement établi par écrit, avant le commencement des travaux, pour toute opération à effectuer par une ou des entreprises extérieures, y compris les entreprises sous-traitantes auxquelles celles-ci peuvent faire appel.

Le plan de prévention précisera les consignes générales de sécurité du parc éolien et les règles à respecter dans le cadre de la réalisation des travaux.

L’installation électrique sera conforme à la réglementation prévue par le décret du 14 novembre 1988. En particulier, elle fera l’objet d’une vérification annuelle par un organisme de contrôle agréé au titre de la législation des Installations Classées, qui sont susceptibles de présenter des risques d’incendie et d’explosion.

Chaque employeur des salariés intervenants sur le parc éolien s’assurera que les intervenants sont formés aux spécificités du travail en hauteur dans les éoliennes (port des EPI, système antichute, utilisation du monte personne, etc…).

L’entreprise en charge de la maintenance de la centrale éolienne s’assurera qu’une formation à l’évacuation et au sauvetage a été réalisée pour au moins deux intervenants par équipe d’intervention.

L’intervenant sera connecté à tout moment à au moins un point d’ancrage au moyen d’une longe avec absorbeur d’énergie. Les trappes seront fermées lors du passage à un palier intermédiaire.

Lors de chaque intervention en nacelle un système d’évacuation d’urgence sera disponible dans la nacelle et le personnel intervenant sera formé à son utilisation et titulaire d’une autorisation de conduite délivrée par son employeur.

Afin de prévenir le risque de chute d’objets (outils, éléments brisés de l’éolienne), les intervenants s’assureront de transporter leurs outils de manière sûre. La tenue de travail des intervenants permettra les interventions « mains libres ». Les objets lourds seront transportés par le palan de la nacelle.

Toute intervention dans les niveaux supérieurs d’une éolienne ne peut se faire qu’après : - arrêt de l’éolienne (excepté pour le 1er niveau), - affichage d’un panneau d’information clairement visible en pied de tour, à l’intérieur de l’éolienne, annonçant qu’une intervention est en cours et qu’il est strictement interdit de toucher aux organes de commande ou aux cellules électriques de l’éolienne.

Avant les opérations de maintenance sur les éléments rotatifs, ces derniers seront bloqués mécaniquement. Les intervenants ne doivent pas s’approcher des arbres de rotation tant que le rotor n’est pas bloqué au moyen du rotor-lock et doivent être vigilants avec les bandes/longes/vêtements susceptibles d’être accrochés par des pièces en rotation.

21 Les éoliennes sont équipées de mécanisme de freinage et d’arrêt avec un dispositif d’urgence doté de commandes faciles d’accès et facilement repérables.

Aux moins 2 extincteurs sont présents dans chaque éolienne (1 en pied et 1 dans la nacelle) et vérifiés annuellement par un organisme agréé.

Les risques chimiques sont liés à l’utilisation des produits chimiques par le personnel de maintenance sur le parc éolien. (huile hydraulique, huile de lubrification, dégraissant…). Les accessoires de protection individuelle spécifiques à la manipulation de ces produits mis à disposition du personnel sont les gants de protection adaptés, les lunettes de protection, les chaussures de sécurité).

Les intervenants seront équipés de vêtements d’extérieurs qui protègent du soleil et de la pluie. Des lunettes de soleil seront à disposition en cas de forte luminosité.

En cas de conditions météorologiques extrêmes (notamment en cas d’orages), les travaux seront interrompus et les intervenants quitteront le parc.

Le port du casque est obligatoire dès la sortie du véhicule.

Les intervenants pour la maintenance des installations doivent porter les EPI suivants : - casque avec jugulaire, - harnais anti-chute, - gants de sécurité, - chaussures de sécurité.

D’autres EPI sont couramment utilisés dans le cadre de la maintenance des éoliennes (lampe frontale pour les zones de la turbine où la lumière est insuffisante, lunettes de sécurité, longe de sécurité, longe de maintien ajustable, système anti-chute verticale qui s’attache au rail de sécurité des différentes échelles, gilet de sécurité, gants isolants adaptés au domaine de tension, écran facial, tapis ou tabouret isolant et combinaison.

Lors de chaque intervention, les EPI seront préalablement vérifiés et feront l’objet d’une inspection annuelle et tout EPI détérioré, abimé ou non conforme sera remplacé.

Le port des EPI adaptés est obligatoire pour toute intervention.

En particulier le port du harnais est obligatoire pour tout intervenant en hauteur, y compris pour les interventions longues en nacelle afin de permettre une évacuation rapide en cas d’accident.

Lors de toute intervention en machine, la porte sera verrouillée afin d’interdire l’accès à toute personne extérieure. Par ailleurs une signalisation sera mise en place en pied de tour indiquant le déroulement d’une opération en cours.

En cas d’intervention d’urgence, la porte sera forcée par les services de secours.

22 3.6. L’évaluation environnementale :

Le cadre réglementaire est constitué des articles L. 122-1 et R. 122-13 du code de l’environnement.

Cet avis vise à éclairer le public sur la façon dont le pétitionnaire a pris en compte les enjeux environnementaux.

La demande présentée par la société Centrale Eolienne Le Berger porte sur l’exploitation de sept aérogénérateurs sur le territoire de la commune de Chaumont-sur-Aire.

La société NEOEN est spécialisée dans la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables. Elle compte une trentaine de réalisations de toutes tailles depuis 2007 : un parc de 62MW de centrales en exploitation et un parc de 88,6 MW en construction.

Les éoliennes qui seront implantées, auront un gabarit maximal de 150 mètres de hauteur en bout de pâles. La société Centrale Eolienne Le Berger a retenu des modèles de machines qui présentent des caractéristiques proches : l’éolienne Vestas V112 3,3 MW, l’éolienne Senvion 3,2 MW (ex- Repower) et l’éolienne Siemens SWT 2,3 MW.

La hauteur au moyeu et le diamètre du rotor sont respectivement de 94 mètres et de 112 mètres pour l’éolienne Vestas V112, de 93 mètres et de 114 mètres pour l’éolienne Senvion 3,2 M114 et de 101 mètres et de 94 mètres pour l’éolienne Siemens SWT 2,3.

Chaque plateforme aura une dimension standard d’environ 30 x 60 mètres.

Ce choix d’implantation à Chaumont-sur-Aire est motivé par le demandeur par les considérations suivantes (potentiel éolien favorable, absence de servitudes rédhibitoires sur le site, éloignement des habitations, disponibilité foncière, possibilité de connexion au réseau électrique dans des conditions économiques satisfaisantes) en cohérence avec les aérogénérateurs déjà construits, en respectant la réglementation acoustique, le milieu naturel, le paysage et le patrimoine, ainsi que le guide pour l’implantation d’éoliennes dans le département de la Meuse.

Caractéristiques des différents éléments pour l’éolienne Vestas V112 3,3 MW :

- Les éoliennes sont posées sur des fondations en béton armé composées d’un disque de béton armé, d’environ 20 mètres de diamètre, de 3 à 5 mètres d’épaisseur et d’un poids d’environ 1000 tonnes. Les dimensions sont calculées en fonction des qualités géotechniques du sol pour chaque éolienne. - Le mât est constitué de 4 sections tubulaires en acier d’une hauteur totale de 94 mètres et d’un poids de 228 tonnes. - La nacelle est constituée d’une structure métallique habillée de panneaux de fibres de verre. Son poids est de 157 tonnes. - Le rotor a un diamètre de 112 mètres. Il est constitué de 3 pâles en matière synthétique (résine époxy) renforcée de fibres de verre fixées au moyeu, qui peuvent pivoter grâce à des motoréducteurs. - Les éléments de production sont : - Le multiplicateur, qui permet d’augmenter la vitesse de rotation par 100, est constitué de 3 étages de trains épicycloïdaux et d’une roue dentée à dentures hélicoïdales, renferme entre 1000 et 1200 litres d’huile. - Le générateur synchrone délivre un courant alternatif sous une tension de 710 V à vitesse nominale, - Le système de conversion permet d’alimenter le transformateur élévateur de tension en courant alternatif fréquence 50 Hz sous 650 V. - Le transformateur sec élève la tension à 20 kV.

23 L’activité, projetée relève de la législation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, concerne le projet d’exploitation de 7 aérogénérateurs de 2 à 3,3 MW (total maximal de 23,1 MW) d’une hauteur de 90 m (mât + nacelle), nécessite une autorisation au titre de la rubrique 2980.1 de la nomenclature des installations classées.

Le dossier présenté est, complet et conforme aux dispositions en vigueur, en adéquation avec l’importance des installations projetées, avec leurs incidences prévisibles sur l’environnement, avec l’importance des dangers des installations et de leurs conséquences prévisibles en cas de sinistre, au regard des intérêts visés aux articles L. 211-1 et L. 511-1 du Code de l’environnement. Un résumé non technique de l’étude d’impact figure également dans le dossier.

Le dossier présenté est en conformité avec le Schéma Régional Eolien (SRE), qui constitue une annexe du Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE). D’autre part, le raccordement du futur parc éolien projeté sur la commune de Chaumont-sur-Aire peut être réalisé sur le futur poste source de « Trois Domaines » mentionné dans le Schéma Régional de Raccordement aux Réseaux des Energies Renouvelables (S3REnR) de Lorraine.

Dépourvu de contrainte rédhibitoire, tant environnementale que technique, le dossier présenté est en conformité avec les recommandations du guide pour l’implantation des éoliennes dans le département de la Meuse. D’autre part, ce projet de parc éolien constituait l’un des sites proposés comme Zone de Développement Eolien par la communauté de communes de Triaucourt Vaubécourt.

Les sites d’implantation correspondant au projet de parc éolien sur la commune de Chaumont-sur- Aire ne sont situés dans aucun périmètre de protection de captage d’eau potable.

Le dossier présenté est en conformité avec les servitudes aéronautiques prescrites par la Direction Générale de l’Aviation Civile et de l’Armée de l’Air. Les services de l’Armée de l’Air indiquent que la hauteur sommitale des aérogénérateurs est limitée à 150 mètres, pales à la verticale. Cette hauteur sera respectée par l’ensemble des éoliennes du présent projet. L’aviation militaire avait émis un avis favorable à l’implantation d’éoliennes dans ce secteur, lors de la consultation réalisée le 25 octobre 2012 par la société SORGENIA dans le cadre de l’extension du parc éolien de la Voie Sacrée. Toutefois, les services de l’Armée de l’Air ont précisé que cet avis n’était valable qu’en l’absence d’évolution réglementaire ou aéronautique ne modifiant pas l’environnement ou l’utilisation de l’espace aérien dans la zone concernée.

D’autre part, afin de ne pas dégrader la capacité des forces de l’aviation militaire à réaliser l’entrainement au vol tactique (VOLTAC 3) à très basse altitude de jour comme de nuit à une hauteur inférieure à 150 mètres et afin de préserver la sécurité des aéronefs y évoluant, la direction de la Sécurité Aéronautique d’état, par courrier du 28 février 2014, autorise exceptionnellement la réalisation de ce projet de parc éolien, sous réserve que chaque éolienne soit équipée d’un balisage diurne et nocturne conforme aux spécifications de l’arrêté du 13 novembre 2009 relatif à la réalisation du balisage des éoliennes situées en dehors des zones grevées de servitudes aéronautiques. Dans le cadre du dossier de demande de ZDE, dont le site du présent projet fait partie, le commandement de la défense aérienne a indiqué qu’en raison du relief les éoliennes sur ce site ne seront pas en ligne de visibilité du radar de Saint-Dizier.

24 La Direction de l’Aviation Civile indique dans son courrier du 18 novembre 2013 que le projet n’est concerné par aucune installation radioélectrique relevant de l’aviation civile (VOR ou radar) et émet un avis favorable à l’exploitation de ce parc éolien.

Le dossier présenté n’est pas concerné par les contraintes liées aux servitudes du radar météorologique le plus proche qui se situe à Récicourt-la-Petite à plus de 90 km de la zone d’étude.

L’exploitant devra réaliser des mesures de champs radioélectriques sur la zone de projet, selon les prescriptions du SDIS, après installation des éoliennes, afin de vérifier que le projet ne perturbe pas les ondes radioélectriques des réseaux de communication, en particulier ceux utilisé par le SDIS.

Le dossier présenté n’est pas concerné par les contraintes liées aux servitudes de conduites de gaz, d’eau et d’électricité, car aucun réseau électrique, de gaz ou d’eau ne se situe dans le périmètre rapproché du projet.

Les principaux enjeux environnementaux sont recensés, identifiés et examinés, pour les phases de chantier (construction, exploitation et démantelement), les impacts sur les sols, sur les eaux, sur la flore, sur la faune, sur les sites et les paysages, sur l’air, sur le trafic routier, et sur les impacts sonores, sur l’habitat, sur les zones NATURA 2000 (aucun site NATURA 2000 n’est présent dans un rayon de 10 km autour du projet).

Le contenu du dossier parait adapté aux enjeux présents, il comporte notamment un résumé non technique de l’étude d’impact et un résumé non technique de l’étude de dangers ; les inventaires faunistiques et floristiques comme les enjeux en matière de biodiversité et de paysage ont été correctement pris en compte ; les enjeux environnementaux sont présentés ; les risques et nuisances potentiels sont recensés ; des mesures sont proposées pour supprimer, réduire ou en compenser les effets.

A ce stade de la demande, le dossier est considéré comme complet et régulier au regard de la réglementation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement.

25 4. Visite des lieux : Une réunion préalable à l’enquête s’est tenue le 29 septembre 2014 à la mairie de Chaumont-sur-Aire, en présence de Madame Karine PATRIS, Maire de Chaumont-sur-Aire, de Madame Martine AUBRY, Présidente de la Codecom de Triaucourt – , de Monsieur Louis MONTAGNE représentant la société Centrale Eolienne Le Berger et de Monsieur Lucien BERTON, Commissaire-enquêteur.

Le registre d’enquête de la mairie de Chaumont-sur-Aire, coté et paraphé, a été remis au maire à cette occasion, pour être tenu à la disposition du public durant l’enquête publique.

A l’issue de la réunion, une visite de repérage des lieux a été effectuée avec Madame Karine PATRIS, Maire de Chaumont-sur-Aire et Monsieur Louis MONTAGNE représentant la société Centrale Eolienne Le Berger. L’avis d’enquête a été affiché, ce même jour, sur le territoire de la commune, le long de la RD 1916 Voie Sacrée et le long de la RD 902 entre Chaumont-sur-Aire et Longchamps-sur-Aire et le long de la RD 173 à proximité de Neuville-en-Verdunois.

5. Organisation et déroulement de l’enquête : Par arrêté n° 2014-3062 en date du 15 septembre 2014, madame la Préfète de la Meuse a fixé les modalités de la procédure, en concertation avec le commissaire-enquêteur.

L’enquête publique s’est déroulée du mardi 14 octobre 2014 au samedi 15 novembre 2014 inclus, pendant une durée de 33 jours consécutifs.

L’ensemble du dossier, sur support papier, a été mis à la disposition du public, aux jours et heures habituels d’ouverture au public, en mairie de Chaumont-sur-Aire, siège de l’enquête.

Le résumé non technique du dossier, ainsi que l’avis de l’autorité environnementale était consultable sur le site Internet de la Préfecture de la Meuse.

Une version numérisée du dossier a également été mise à la disposition du public, aux jours et heures habituels d’ouverture au public, en mairie des 18 communes du périmètre d’affichage : Beausite, Belrain, Chaumont-sur-Aire, Courcelles-sur-Aire, Courouvre, Erize-la-Petite, Heippes, Les Hauts de Chée, Longchamps-sur-Aire, Neuville-en-Verdunois, Nicey-sur-Aire, Pierrefitte-sur-Aire, Raival, Rambluzin-et-Benoîte-Vaux, Thillombois, Trois-Domaines, Rembercourt-Sommaisne, Ville-devant- Belrain.

Cinq permanences ont été tenues, réparties sur la période, en mairie de Chaumont-sur-Aire, à des jours différents, de manière à offrir le plus de possibilités de rencontre aux personnes intéressées, à savoir : . mardi 14 octobre 2014, de 9h00 à 12h00, . samedi 25 octobre, de 9h00 à 12h00, . vendredi 31 octobre 2014, de 14h30 à 17h30, . vendredi 7 novembre 2014, de 16h00 à 19h00, . samedi 15 novembre 2014, de 9h00 à 12h00.

La publicité de l’enquête a été assurée par : - la publication de l’avis d’enquête par le journal L’Est Républicain le 24 septembre 2014 et le 16 octobre 2014 et par le journal La Vie Agricole le 26 septembre 2014 et le 17 octobre 2014, - l’affichage sur les panneaux de la mairie de Chaumont-sur-Aire, ainsi que des 18 communes citées ci-dessus, désignées dans l’article 4 de l’arrêté préfectoral du 15 septembre 2014, - l’affichage de l’avis d’enquête a été affiché, le 29 septembre 2014, sur le territoire de la commune, le long de la RD 1916 Voie Sacrée et le long de la RD 902 entre Chaumont-sur-Aire et Longchamps-sur-Aire et le long de la RD 173 à la sortie de Neuville-en-Verdunois, - la mention, par les soins de la mairie, de l’organisation d’une enquête publique sur le bulletin municipal N° 2014-02, distribué en date du 11 octobre 2014 dans chaque foyer de Chaumont-sur- Aire.

26 En outre, afin d’assurer la concertation la plus large possible, et ce tout au long du projet, l’information préalable auprès du public a été assurée de la façon suivante, en collaboration avec la Société Centrale Eolienne Le Berger : - 2008-2009 : rencontres de NEOEN avec les élus de la commune et de la communauté de communes, - 2010-2012 : Concertation avec la population, création d’une page sur le site internet de la communauté de communes Triaucourt-Vaubécourt, animation de réunions publiques en avril à Chaumont-sur-Aire et en septembre 2012 à Vaubécourt, parutions d’articles dans le journal de la communauté de communes en juin (questionnaire aux habitants donnant la possibilité de participer à l’étude du projet) et en décembre 2012 (état d’avancement du projet), - 2012-2013 : rencontres avec les élus locaux, les propriétaires et les exploitants, invitation du public à l’inauguration du mât de mesure du vent en juillet 2013, réunions publiques en novembre et en décembre 2013.

Une vérification des affichages a été réalisée les 14 et 15 octobre :

Sur les 18 communes listées par l’arrêté n° 2014-3062 où l’affichage était prévu : - vingt-quatre affiches au format réglementaire étaient visibles depuis la voie publique, - cinq mairies annexes n’ont pas affichés l’avis d’enquête, dans certains cas, aucun tableau d’affichage n’existe dans ces petites communes, mais les mairies principales des regroupements de ces communes ont bien affiché l’avis d’enquête.

Concernant l’affichage d’avis d’enquête, il peut être considéré que le public a bien eu accès à l’information, même si l’affichage réalisé n’était pas complètement conforme et aussi complet qu’il aurait pu l’être.

L’enquête publique a été menée de la 1ère permanence mardi 14 octobre jusqu’au jeudi 30 octobre 2014 inclus par M. BERTON Lucien, Commissaire-enquêteur titulaire, puis reprise lors de la 3ème permanence vendredi 31 octobre 2014 par M. VASSART Dominique, Commissaire-enquêteur suppléant, M. BERTON n’ayant pas pu assurer la permanence du vendredi 31 octobre, pour raisons de santé.

Petit incident, lors de la 3ème permanence du vendredi 31 octobre ; M. VASSART, reprenant l’enquête et n’ayant pas l’arrêté des horaires des permanences demande, jeudi 30 octobre, à M. BERTON qui lui communique par téléphone, comme horaire 15h à 18h au lieu de 14h30 à 17h30. C’est la raison pour laquelle je suis arrivé à 14h40 à Chaumont-sur-Aire et M. BILLOT Alain en fait la remarque dans le registre d’enquête en mentionnant 14h43 pour mon arrivée en mairie de Chaumont-sur-Aire. Par contre, je tiens à préciser que cela n’a en aucune façon empêché M. BILLOT de consulter les documents du projet et d’écrire dans le registre d’enquête ce qu’il souhaitait puisqu’une conseillère municipale était présente à 14h30 pour ouvrir la mairie et mettre à sa disposition les différents documents, d’ailleurs j’ai rencontré M. BILLOT et je lui ai donné les renseignements qu’il cherchait.

Le registre d’enquête en mairie a été clos à la fin de l’enquête par le commissaire-enquêteur.

27 6. Relation comptable des observations recueillies : L’enquête s’est déroulée, dans de bonnes conditions, à Chaumont-sur-Aire, où cinq permanences ont été tenues.

Première permanence, mardi 14 octobre 2014, de 9h00 à 12h00 : - aucun visiteur ne s’est présenté, aucune observation écrite n’a été portée sur le registre d’enquête.

Deuxième permanence, samedi 25 octobre, de 9h00 à 12h00 : Consultation du dossier par trois personnes : - M. LAURENT Jean-Noël, - M. LOUIS Sullivan, - M. FRANÇOIS Jean-Jack, Président de l’Aéroclub du Sud-Meusien, Voir copie ci-jointe des observations du public, émises dans le registre d’enquête, insérées dans le procès verbal de synthèse.

Troisième permanence, vendredi 31 octobre 2014, de 14h30 à 17h30 : Consultation du dossier par deux personnes : - M. BILLOT Alain, - M. RAMPONT Michel, Voir copie ci-jointe des observations du public, émises dans le registre d’enquête, insérées dans le procès verbal de synthèse.

Quatrième permanence, vendredi 7 novembre 2014, de 16h00 à 19h00 : Consultation du dossier par deux personnes : - M. PAUL Frédéric, - M. RAMPONT Michel, Voir copie ci-jointe des observations du public, émises dans le registre d’enquête, insérées dans le procès verbal de synthèse.

Cinquième permanence, samedi 15 novembre 2014, de 9h00 à 12h00 : Consultation du dossier par neuf personnes : - M. NAMY Christian, - Mme LAURENT Claudine, - M. DEMANGE Dimitri, - M. COMINELLI Roger, - M. POUTRIEUX Olivier, - M. LAURENT Michel, - M. SCHERMANN Dominique, - Mme BOULANGER Florence, - Mme RICHIER Emilie Voir copie ci-jointe des observations du public, émises dans le registre d’enquête, insérées dans le procès verbal de synthèse.

7. Procès-verbal de synthèse :

Un procès-verbal de synthèse a été établi à l’issue de l’enquête, reprenant les observations recueillies. Il a été remis, au représentant de la Société Centrale Eolienne Le Berger, M. MONTAGNE Louis, le 21 novembre, en mairie de Chaumont-sur-Aire. Il a été établi en deux exemplaires, dont l’un est joint au présent rapport en raison de son volume.

Le mémoire en réponse au procès-verbal d’observations faites lors de l’enquête publique, en date du 1er décembre 2014, de la société Centrale Eolienne Le Berger, a été reçu par courrier et courriel le 2 décembre 2014. Il est consigné dans un dossier complémentaire à ce rapport.

28 8. Analyse des observations/courriers et réponses :

A l’issue de l’enquête publique, il faut constater que la participation des citoyens s’est avérée relativement faible. Une des explications est que la présence d’autres parcs éoliens qui ont été construits depuis plusieurs années, est bien acceptée par les populations.

Il est à noter que le dossier du projet sous forme papier est volumineux et comporte des documents aux dimensions inhabituelles difficiles à numériser, c’est pourquoi le site de la préfecture présente seulement l’avis de l’autorité environnementale et le résumé non technique de l’étude d’impact. Cependant le dossier a également été mis à disposition des 18 mairies de la zone d’affichage des projets d’installations classées pour la protection de l’environnement, sous la forme de supports numériques reprenant l’intégralité du dossier. Il est à signaler que la réglementation n’imposait pas cette dernière modalité, et que les obligations prévues par la législation, notamment pour améliorer l’information et la participation du public, ont été respectées.

8.1 Observations liées au foncier : Observations de M. LAURENT Jean-Noël : « M. LAURENT Jean-Noël habitant dans le département de l’Ain s’intéresse à l’éolienne n°3 susceptible de survoler une de ses parcelles lieu-dit la Hulle. Vérification faite de la désignation de sa propriété, il s’agit de la parcelle numérotée ZD n°3 alors que l’éolienne ne survole que la parcelle ZD n°4 et la parcelle ZD n°6 Haut de Parsonval (Haut de Parfondeval) où elle est implantée. »

Avis du commissaire enquêteur : La réponse fournie par la société Neoen est claire et sans ambiguïté puisqu’elle s’engage à respecter l’ensemble des informations indiquées sur les plans règlementaires : seules les parcelles ZD4 et ZD6 sont concernées par des servitudes de survol de l’éolienne E3.

Observations de Mme MOUTHIER Christiane et Lionel, habitant 24 rue Mongauld 55100 Verdun : « Mme MOUTHIER Christiane et Lionel, habitant 24 rue Mongauld 55100 Verdun propriétaires indivis de la parcelle ZD4 La Hulle (M. Lionel Mouthier n’est pas présent) accompagnée de M. LAURENT Rémy exploitant de la parcelle demeurant à Chaumont-sur-Aire. Mme MOUTHIER s’informe sur les conséquences des travaux sur sa parcelle sur laquelle n’est pas prévue l’aire de grutage mais qui se trouve limitrophe de cette aire. Elle s’interroge également sur le besoin d’élargissement éventuel des chemins. »

Avis du commissaire enquêteur : La réponse fournie par la société Neoen est rassurante pour les propriétaires de la parcelle ZD 4 puisqu’il est prévu : - le passage d’un géomètre en amont du chantier afin de bien délimiter le chantier - le passage d’un huissier pour constater l’état du terrain avant le chantier, - l’engagement de la société Neoen à respecter les informations indiquées dans les plans du projet, que ce soit en phase de construction ou d’exploitation.

Concernant les observations liées au foncier, les explications et les garanties fournies par la société Neoen répondent aux inquiétudes du public.

29 8.2 Observations liées aux servitudes aéronautiques : Observations de M. FRANCOIS Jean-Jack : Président de l’Aéro-Club du Sud-Meusien 18 rue de Couchot 55000 Bar Le Duc « Le projet de centrale éolienne « Le Berger » mésestime totalement les risques que celui-ci comporte pour la circulation aérienne. En effet, et selon le plan du projet d’implantation, les éoliennes se situeront sous le RTBA (R45N5 pour être plus précis - couloir aérien réservé aux avions de chasse avec un plancher à 800 ft au dessus du sol et un plafond à 2700 ft/sol) 800 ft/ = 243 m/sol ; 2700 ft/sol = 822 m/sol ; alors que de nombreuses autres éoliennes existent déjà dans ce secteur. Un ajout de sept autres aérogénérateurs ne peut que rendre encore plus dangereux le passage sous le couloir RTBA dans notre région où la météo n’est pas toujours favorable pour transiter au-dessus de celui-ci. Cette implantation va constituer un mur infranchissable pour notre aviation légère dès lors que les aéronefs devront obligatoirement passer en dessous de ce couloir. Ces risques valent pour les avions basés sur l’aérodrome de Bar Le Duc mais aussi pour les aéronefs de passage qui volent à vue (VFR). Afin d’éviter de tels risques il serait judicieux de déplacer l’implantation de manière à ce que les éoliennes ne se situent pas en dessous des couloirs du RTBA qui couvre notre territoire. Fait à Chaumont s/Aire le 25 octobre 2014. »

C-E : Monsieur François me remet un plan figurant la localisation de l’aérodrome des Hauts de Chée qui est annexé au registre sous le numéro 1.

Avis du commissaire enquêteur : La DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) a bien été consultée afin de vérifier les contraintes aéronautiques liées au projet éolien du Berger sur la commune de Chaumont-sur-Aire et a donné les réponses suivantes, en date du : - 11 avril 2012, « A ce jour, votre projet est situé dans un secteur exempt de toute contrainte ou servitude de l’aviation civile. », - 18 novembre 2013, « le projet n’est concerné par aucune installation radioélectrique relevant de l’aviation civile (VOR ou radar) » et émet un avis favorable à l’exploitation de ce parc éolien.

D’autre part il est évoqué le problème d’une météo qui n’est pas toujours favorable dans la région et du vol à vue (VFR). La pratique du VFR (Visual Flight Rules, Règles de Vol à Vue) nécessite des conditions météorologiques minimales qui s’expriment en visibilité et distances par rapport aux nuages que l’on appelle conditions VMC (Visual Meteorological Conditions). En conditions VMC, le pilote peut donc pratiquer le vol à vue (VFR). Un passage au niveau de Chaumont-sur-Aire peut donc s’effectuer le long de la Voie Sacrée.

Il est précisé que les consultations concernent non seulement les contraintes radars, mais aussi l’ensemble des servitudes liées aux activités aéronautiques, y compris les activités des aérodromes enregistrés dans les bases de données de l’aviation civile. Les servitudes liées à l’aéroclub du Sud- meusien à Condé-en-Barrois, ont donc été prises en compte par la DGAC lors de ces consultations.

D’une part, il faut constater que le bout de piste de l’aéroclub est situé à environ 9km de l’éolienne la plus proche du projet du Berger (E4) tandis qu’il est situé à 4,5km de l’éolienne la plus proche du parc éolien de la Voie Sacrée, d’autre part le passage par l’est du futur projet éolien de Chaumont-sur-Aire est libre sous le couloir RTBA, au niveau de Longchamps-sur-Aire par exemple.

30 Observations du collectif « Les Robins de l’éolien 55 » : « Les radars ont besoins d’un renforcement du périmètre de sécurité vis-à-vis des éoliennes, zone de vol tactique (VOLTAC). Il est préférable pour des élus régionaux de conserver les corps de l’armée de l’air dans leurs Régions et Départements ET SURTOUT L’EMPLOI. »

Avis du commissaire enquêteur : L’armée a aussi été consultée à plusieurs reprises au cours du développement du projet éolien Le Berger et a donné les réponses suivantes : - en date du 22 septembre 2011, dans le cadre de l’étude ZDE, figure en annexe de l’étude d’impact et indique : « En conséquence, le Ministère de la Défense n’émet aucune objection à l’implantation d’aérogénérateurs de 150m dans cette zone ».

Les services de l’Armée de l’Air indiquent que la hauteur sommitale des aérogénérateurs est limitée à 150 mètres, pales à la verticale. Cette hauteur sera respectée par l’ensemble des éoliennes du présent projet.

- en date 25 octobre 2012, l’aviation militaire a émis un avis favorable à l’implantation d’éoliennes dans ce secteur, lors de la consultation réalisée par la société SORGENIA dans le cadre de l’extension du parc éolien de la Voie Sacrée. Toutefois, les services de l’Armée de l’Air ont précisé que cet avis n’était valable qu’en l’absence d’évolution réglementaire ou aéronautique ne modifiant pas l’environnement ou l’utilisation de l’espace aérien dans la zone concernée.

- en date du 28 février 2014, afin de ne pas dégrader la capacité des forces de l’aviation militaire à réaliser l’entrainement au vol tactique (VOLTAC 3) à très basse altitude de jour comme de nuit à une hauteur inférieure à 150 mètres et afin de préserver la sécurité des aéronefs y évoluant, la direction de la Sécurité Aéronautique d’état, par courrier, autorise exceptionnellement la réalisation de ce projet de parc éolien, sous réserve que chaque éolienne soit équipée d’un balisage diurne et nocturne conforme aux spécifications de l’arrêté du 13 novembre 2009 relatif à la réalisation du balisage des éoliennes situées en dehors des zones grevées de servitudes aéronautiques. Dans le cadre du dossier de demande de ZDE, dont le site du présent projet fait partie, le commandement de la défense aérienne a indiqué qu’en raison du relief les éoliennes sur ce site ne seront pas en ligne de visibilité du radar de Saint-Dizier.

Le mémoire en réponse écrit : Comme indiqué par le Collectif Les Robins de l’Eolien, l’armée envisage depuis l’été 2013 étendre certaines zones d’exclusion pour le développement de l’éolien. Ces zones d’entraînement (VOLTAC et SETBA) ne sont à l’heure actuelle pas validées ; chaque projet éolien étant étudié au cas par cas selon leur impact potentiel sur les activités du Ministère de la Défense (comme l’indiquent divers articles de presse comme celui de l’Usine Nouvelle publié le 16 septembre 2014). Dans le cadre de l’instruction des dossiers de Permis de Construire et d’Autorisation d’exploiter ICPE, l’armée est à nouveau consultée par les administrations et sera donc en mesure de délivrer un avis prenant en compte ces nouvelles zones.

Avis du commissaire enquêteur : Concernant les observations liées aux servitudes aéronautiques, les nombreuses consultations de la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile), de l’Armée de l’Air par le Ministère de la Défense ont émis soit un avis favorable soit aucune objection à ce projet éolien de Chaumont-sur-Aire.

31 8.3 Observations liées au Schéma Régional Eolien et développement dans la Meuse : Observations de M. RAMPONT Michel : « La Meuse, avec ses 366MW, est pratiquement au double de la moyenne nationale. Pourquoi vouloir faire de la surenchère au risque de vouloir saccager la nature, l’environnement, nos paysages ? »

Observations du collectif « Les Robins de l’éolien 55 » : « Il faut stopper ce développement abusif en Meuse. »

Précision du commissaire enquêteur : L’objet de cette enquête publique porte sur le projet éolien à Chaumont-sur-Aire et ne porte pas sur la politique énergétique de la France et ou de l’Europe, même si ceci est évoqué dans le dossier d’étude. Toutes les observations qui tendent à démontrer que cette politique n’est pas bonne ou pas souhaitable sont donc hors du sujet de cette enquête et ne nécessitent pas nécessairement de réponse.

Le mémoire en réponse indique que : Le développement de l’éolien en France est cadré par les Schémas Régionaux Eoliens, dont la fonctionnalité est décrite dans l’étude d’impact, en page 11. Ces schémas permettent de décliner les objectifs nationaux en objectifs régionaux, et sont élaborés par le Préfet et le Président du Conseil Régional. Ainsi, en raison d’enjeux divers selon les régions (potentiel de vent, servitudes aéronautiques, radars, environnement, paysage, densité de population, zones protégées,…), il est compréhensible que chaque région de France définisse un objectif différent. Pour la région Lorraine, l’objectif est de 1500 MW en 2020 pour environ 800 MW raccordés aujourd’hui (soit 50%). Le département de la Meuse, de par ses caractéristiques favorables au développement de projets éoliens (notamment au niveau des servitudes militaires), est capable d’apporter une forte contribution à cet objectif ; le projet éolien Le Berger, qui s’intègre dans la continuité des parcs existants, entre pleinement dans ce cadre.

Avis du commissaire enquêteur : Certains départements de France ont vu s’implanter des centrales nucléaires avec leurs immenses tours réfrigérantes, d’autres, des centrales thermiques à charbon ou à gaz, d’autres, des centrales hydroélectriques avec des barrages. La Meuse va pouvoir contribuer à l’effort énergétique avec les éoliennes. L’effort énergétique à fournir à l’aide des énergies renouvelables est une transition énergétique nécessaire.

8.4 Observations liées à l’impact sur le paysage et le patrimoine : L’analyse des impacts paysagers et visuels du projet a fait l’objet d’une expertise fine par le Bureau d’Etudes Paysage. Au-delà de la rédaction du document « Volet Paysager » qui compose l’étude d’impact du dossier ICPE et accompagne le Permis de construire et qui comprend notamment un nombre très conséquent de photomontages et autres illustrations, la mission du bureau d’études a été d’accompagner le développeur pour aboutir à l’élaboration d’un réel projet de paysage.

L’étude paysagère a notamment veillé à inclure dans son périmètre l’ensemble du patrimoine inscrit et classé autour du site afin de guider le porteur de projet dans le choix des grandes caractéristiques du projet : nombre d’éoliennes, gabarit, implantation…

a. La concentration d’éoliennes sur ce territoire : Observations de M. RAMPONT Michel : « il s’agit d’un secteur où la concentration de l’éolien est déjà importante. Les parcs éoliens de Courcelles sur Aire et de la Voie Sacrée sont très rapprochés de ce secteur et de l’autre côté de la Voie Sacrée. Il est donc recommandé que les schémas d’implantation soient réalisés en prenant bien en compte les sensibilités liées au risque d’encerclement et de surplomb de Chaumont sur Aire. »

32 Observations de M. NAMY Christian : « La création de ce parc à l’est de Chaumont sur Aire entrainerait ainsi la constitution d’une véritable ceinture d’éoliennes autour de cette commune obstruant quasiment entièrement la ligne d’horizon. »

Le mémoire en réponse écrit : Comme indiqué dans l’étude d’impact en page 111 et repris par M. Rampont (cf. citation ci-dessus), le secteur de Chaumont-sur-Aire est déjà concerné par plusieurs parcs éoliens, notamment ceux de Courcelles-sur-Aire et de la Voie Sacrée qui sont situés à proximité. Cet élément important a été pris en compte tout au long de l’élaboration du dossier, dès la constitution par la Communauté de Communes de Triaucourt-Vaubécourt d’un dossier de ZDE.

En effet, l’objectif de la Communauté de Communes de Triaucourt-Vaubécourt était de définir dans son périmètre plusieurs zones de développement, en accord avec les parcs déjà en exploitation afin d’intégrer au mieux l’éolien sur son territoire, en contrôlant le nombre de parcs qui pourraient être construits. Cinq secteurs ont donc été définis, comme indiqué en page 111 de l’étude d’impact ; le site de Chaumont-sur-Aire correspond au secteur 4.

Par ailleurs, le volet paysager de l’étude d’impact a veillé à intégrer ces autres parcs dans son périmètre d’étude, afin d’évaluer les impacts cumulés avec ces parcs existants, notamment pour éviter les effets de surplomb et d’encerclement de Chaumont-sur-Aire. C’est ainsi qu’une implantation plus éloignée de la commune (à plus de 950m alors que la règlementation impose une distance minimale de 500m) permet de réduire considérablement ces effets.

Le projet abouti est donc parfaitement intégré dans son environnement et entre en complémentarité des parcs éoliens existants. Comme indiqué dans l’avis de l’Autorité Environnementale : « L’exploitant a fait réaliser une étude paysagère complète, ainsi qu’une évaluation du degré de saturation du paysage depuis les différents axes routiers et zones urbanisées présents à proximité des éoliennes. Le site du projet est un secteur déjà largement pourvu d’éoliennes, co-visibles, à des altitudes similaires, formant une couronne presque complète aux alentours de Chaumont-sur-Aire. Le projet proposé consiste à densifier une zone restée vide d’éoliennes. De nombreux autres parcs du secteur attestent d’ailleurs des aptitudes locales en terme éolien (parcs éoliens Perfectwind et la Voie Sacrée à Courcelles-sur-Aire et parc éolien SFE Maurechamp à Erize-la-Petite). »

Avis du commissaire enquêteur : Il est évident que les éoliennes ne peuvent être cachées mais il en est de même pour toutes constructions érigées par l’homme dans le cadre de son développement, les tours aéroréfrigérantes d’une centrale nucléaire, par exemple modifient aussi le paysage. Que disait-on de la tour Eiffel lorsqu’elle fut construite ? Et maintenant qu’en pense-t-on ? La problématique paysagère est très subjective. Les éoliennes construisent un nouveau paysage, témoignage d’une époque, d’une volonté de produire une énergie propre, locale et sans déchets à longue vie. De plus ce projet éolien a fait l’objet d’études approfondies et a nécessité la validation des autorités compétentes sur les questions paysagères.

b. Visibilité depuis Chaumont-sur-Aire et Neuville-en-Verdunois : Observations de M. NAMY Christian : « Le parc projeté par le demandeur à un impact visuel immédiat sur les communes de Chaumont- sur-Aire et Neuville-en-Verdunois qu’il surplombe. […] Or l’étude d’impact ne détaille pas suffisamment cet élément fondamental pour les riverains. Il est nécessaire de disposer de plusieurs photomontages à partir de points de vue situés dans les 2 communes afin d’appréhender clairement l’impact du projet. »

33 Le mémoire en réponse indique que : Depuis les centres des communes, le bâti et la végétation jouent le plus souvent le rôle d’écran vis-à-vis du parc éolien, limitant les vues vers celui-ci. Les photomontages plus éloignés permettent de constater que les effets d’encerclement et de surplomb des communes sont limités, notamment grâce à un éloignement suffisant des premières habitations et à une définition de gabarit et une implantation d’éoliennes harmonieuse par rapport aux parcs existants.

Avis du commissaire enquêteur : Afin d’évaluer l’impact du projet sur les deux communes, le Bureau d’Etudes Paysage a réalisé plusieurs photomontages concernant les deux communes, Chaumont-sur-Aire et Neuville-en-Verdunois, les plus proches du futur parc éolien situées à plus de 950m des premières éoliennes. Certes le Bureau d’Etudes Paysage aurait toujours pu en réaliser encore plus mais celles proposées sont tout de même en nombre significatif : - Chaumont-sur-Aire : 2 photomontages dans la commune, un en sortie de la commune, sur la Voie Sacrée, 1 en sortie d’Erize-la-Petite, sur la Voie Sacrée - Neuville-en-Verdunois : 1 dans la commune, 1 sur la RD173 entre Neuville et Benoite Vaux - Plusieurs autres photomontages quadrillent l’ensemble du périmètre rapproché.

c. La Voie Sacrée : Observations de M. RAMPONT Michel : « Evaluation Environnementale : Visiblement, les auteurs de cette évaluation ont sous-estimé le caractère exceptionnel de la Voie Sacrée et les prescriptions du guide pour la Meuse, notamment en ce qui concerne les avis à solliciter de l’Architecte des Bâtiments de France. » […] Ainsi de par son statut exceptionnel, la Voie Sacrée doit être considérée au minimum comme monument historique ; à ce titre, l’implantation des éoliennes est régi par le guide pour l’implantation d’éoliennes dans le département de la Meuse de 2009 : « … en raison des dimensions importantes des éoliennes, toute implantation dans le périmètre de 1500 mètres autour des monuments historiques fera l’objet d’un avis défavorable de l’Architecte des Bâtiments de France ». […]Or, le projet présenté annonce la construction de 7 éoliennes sur deux lignes parallèles. Leur axe affiche un angle de 120° avec celui de la Voie Sacrée d’où un aspect désordonné pour l’automobiliste, touriste, et autre usager empruntant cette route, en venant de Verdun, à la sortie d’Issoncourt, après le carrefour de la D101. Aucun photomontage n’a été réalisé à partir de cet endroit ? Etrange ? Un photomontage est bien produit au nord de Chaumont-sur-Aire, sur la Voie Sacrée, à la sortie du village d’Issoncourt, mais en bas d’une côte !!! et évidemment, à cet endroit, les éoliennes ne sont pas visibles !

Le mémoire en réponse écrit : De par son caractère historique et comme recommandé dans le Schéma Régional Eolien Lorraine, la Voie Sacrée a fait l’objet d’une attention toute particulière dans l’étude d’impact et dans le volet paysager. Ainsi, bien que la Voie Sacrée ne fasse l’objet d’aucune protection règlementaire au titre des sites et monuments inscrits et classés, une distance minimale de 500m a été respectée. Comme indiqué en page 106 de l’étude d’impact : « Cette mesure ainsi que le choix d'implanter un nombre réduit d'éoliennes pour éviter la saturation visuelle et le positionnement adapté des éoliennes au site permet d'assurer une harmonie et un certain équilibre visuel et de souligner et accompagner les lignes de force du paysage. »

34 Par ailleurs, plusieurs photomontages ont été réalisés depuis la Voie Sacrée, en sortie d’Erize la Petite, de Chaumont-sur-Aire, d’Issoncourt et à plus grande distance, avant l’entrée sur Heippes ; les entrées et sorties de village ayant été privilégiées. L’impact de ce projet éolien sur cette route historique, déjà concernée par plusieurs parcs éoliens sur cette zone (Courcelles-sur-Aire, Voie Sacrée), a donc été complètement évalué et le projet a été développé en prenant en compte ce patrimoine.

Avis du commissaire enquêteur : Je suis tout à fait d’accord pour respecter la mémoire des soldats morts aux combats mais je pense que la Meuse ne doit pas devenir un sanctuaire où il serait impossible d’entreprendre quoique ce soit.

Sauf erreur, la Route Nationale Voie Sacrée ne portait pas de numéro jusque dans les années 70 ou 80 puis elle fut nommée RN 35, puis en 2006 elle fut confiée au département et renommée RD 1916 en référence à la Bataille de Verdun et maintenant cette route porte le nom de D 1916 et de « Voie Sacrée Nationale ».

Par contre, je ne connais pas de texte de loi qui atteste que cette route est bien classée comme Monument Historique Classé au Patrimoine. Concernant l’éloignement du parc éolien par rapport à la Voie Sacrée, le département demandait une distance de 300 mètres, le projet de parc éolien se situe à plus de 500 mètres et ceci après avoir éliminé deux autres projets non retenus pour être trop près de cette Voie Sacrée. Les précautions demandées ont été prises en compte.

d. Le château de Neuville-en-Verdunois : Observations de M. RAMPONT Michel : « Le château de Neuville en Verdunois, inscrit au titre des Monuments historiques, est bien mentionné, situé à 890m de la première éolienne. Le guide pour l’implantation des éoliennes […] précise que « toute implantation dans le périmètre de 1500 mètres autour des monuments historiques fera l’objet d’un avis défavorable de l’Architecte des Bâtiments de France ». Cette prescription n’est pas respectée. »

Observations de M. NAMY Christian : « Il apparaît que l’éolienne E1 se situera à moins de 1000 mètres de la Voie Sacrée et du Château de Neuville en Verdunois, inscrit au titre des Monuments Historiques, et dont je suis le propriétaire. Cette proximité me semble incompatible avec la préservation de ces sites historiques. Il apparaît en outre que l’Architecte des Bâtiments de France n’a pas été saisi pour donner son avis sur ce projet ce qui est regrettable au regard du contexte. »

Le mémoire en réponse indique que : Les conclusions de l’Autorité Environnementale dans son avis du 17 juillet 2014 rejoignent celles du Bureau d’Etudes Paysage : « Les visibilités et covisibilités avec les monuments et sites environnants (Voie Sacrée et Château de Neuville-en-Verdunois) sont relativement limitées (topographie, végétation, éloignement). Le plus souvent, lorsqu’il y aura visibilité ou covisibilité du projet avec un monument, celle-ci existe déjà, notamment avec les éoliennes des parcs existants. Par ailleurs de nombreux obstacles (bâtis, végétation, topographie, etc…) limitent les perceptions visuelles depuis les villages les plus proches. »

Plusieurs lettres font référence au Guide éolien de la Meuse de 2009 dans lequel on peut lire : « Les Monuments historiques sont des "Immeubles dont la conservation présente, du point de vue de l’histoire ou de l’art, un intérêt public". Leur désignation repose sur la Loi du 31 décembre 1913, art. 1 modifié. L'article R 421-38-4 stipule que "lorsque la construction est située dans le champ de visibilité d'un édifice classé ou inscrit, le permis de construire ne peut être délivré qu'avec l'accord de l'Architecte des

35 Bâtiments de France". On distingue le périmètre de 500 mètres autour des monuments historiques où l'implantation des éoliennes est interdite, de par leurs caractéristiques, de la zone de covisibilité où la possibilité d'implantation des éoliennes est étudiée au cas par cas par l'Architecte des Bâtiments de France. Toutefois, en raison des dimensions importantes des éoliennes, toute implantation dans le périmètre de 1500 mètres autour des monuments historiques fera l'objet d'un avis défavorable de l'Architecte des Bâtiments de France. » On peut de même lire dans le même document : « Le présent guide n'a en lui-même pas de valeur juridique. Toutefois, sa conception repose largement sur des outils réglementaires qui entraînent directement l'impossibilité juridique d'implanter des éoliennes. C'est par exemple le cas des secteurs sauvegardés. » Comme cela est dit dans le guide éolien de la Meuse lui-même, celui-ci n’a aucune valeur juridique. Par ailleurs, depuis son élaboration, de nombreuses évolutions règlementaires ont impactées le développement de l’éolien et cadrent aujourd’hui juridiquement les règles d’implantation : - Classement des installations éoliennes sous le régime de l’autorisation d’exploiter au titre des ICPE en 2011 - Elaboration des Schémas Régionaux Eoliens par chaque région qui définissent les zones favorables au développement de l’éolien ; celui de la région Lorraine a été validé en décembre 2012 - Suppression des ZDE (Zones de Développement Eolien) en 2013. Comme indiqué dans le SRE de la région Lorraine : « Considérant que la valeur d'un monument, c’est aussi « l’impression » que procurent ses abords, la loi de 1943, modifiée par l'article 40 de la loi SRU de décembre 2000 impose une vigilance à l’égard de tous les travaux dans un rayon de 500 m ou dans un périmètre modifié ou adapté autour du monument protégé. Toute construction, restauration, destruction projetée dans ce périmètre doit obtenir l’accord préalable de l’architecte des bâtiments de France. » De même l’article L621-30-1 du code du patrimoine indique clairement : « Est considéré, pour l'application du présent titre, comme étant situé dans le champ de visibilité d'un immeuble classé ou inscrit tout autre immeuble, nu ou bâti, visible du premier ou visible en même temps que lui et situé dans un périmètre de 500 mètres. Lorsqu'un immeuble non protégé au titre des monuments historiques fait l'objet d'une procédure d'inscription ou de classement ou d'une instance de classement, l'architecte des Bâtiments de France peut proposer, en fonction de la nature de l'immeuble et de son environnement, un périmètre de protection adapté. La distance de 500 mètres peut être dépassée avec l'accord de la commune ou des communes intéressées. Ce périmètre est créé par l'autorité administrative après enquête publique. »

Le périmètre des 1500m défini dans le guide éolien de la Meuse n’a donc aucune valeur juridique et ne saurait s’appliquer au projet éolien du Berger. Etant donné l’attention particulière apportée au cours du développement du projet sur le Château de Neuville-en-Verdunois, avec une implantation de l’éolienne la plus proche à plus de 1,1km du château, on ne peut que confirmer les conclusions du Bureau d’Etudes Paysages et de l’Autorité Environnementale précédemment citées.

Avis du commissaire enquêteur : Pour M. RAMPONT et M. NAMY, je pense qu’il y a erreur au niveau des distances et de l’éolienne, car l’éolienne la plus proche du château de Neuville-en-Verdunois est l’éolienne E5 et celle-ci se situe à environ 1100 mètres du château de Neuville-en-Verdunois. D’une part, contrairement à ce que mentionne M. NAMY dans son observation, les Services Territoriaux des Bâtiments de France (STAP) concernés par ce dossier ont bien été saisi pour donner un avis sur ce projet, mais sans donner de réponse à ce jour, voir copies des réponses qui sont claires à la page suivante, de Mme Gaëlle LEGALL, Chef du pôle Infrastructures, Dréal Lorraine de Metz et de M. Denis MAIRE, Dréal Lorraine, Unité Territoriale de Meurthe et Moselle/Meuse, Adjoint au chef de l’UT 54/55, Responsable du Pôle de Bar-Le-Duc, que j’ai interpellé suite à l’observation de M. NAMY .

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37 D’autre part, suite à mes visites sur site, j’ai pu constater que l’orientation visuelle des fenêtres du château de Neuville-en-Verdunois ne donnera pas en direction du futur projet éolien de Chaumont-sur- Aire car le projet éolien se situe plus au Sud. L’article L621-31 du code du patrimoine stipule que : « Lorsqu’un immeuble est situé dans le champ de visibilité d’un édifice classé au titre des monuments historiques ou inscrit, il ne peut faire l’objet, tant de la part des propriétaires privés que des collectivités et établissements publics, d’aucune construction nouvelle, d’aucune démolition, d’aucun déboisement, d’aucune transformation ou modification de nature à en affecter l’aspect, sans une autorisation préalable… »

Selon l’article L621-30-1 du même code : « considéré comme étant situé dans le champ de visibilité d’un immeuble classé ou inscrit tout autre immeuble, nu ou bâti, visible du premier ou visible en même temps que lui et situé dans un périmètre de 500 mètres ».

Le château de Neuville-en-Verdunois, propriété privée fermée au public, est un monument historique inscrit au patrimoine pour lequel la réglementation habituelle impose un avis favorable de l’Architecte des Bâtiments de France, avant délivrance de tout permis de construire dans un rayon de 500 mètres, distance qui est ici largement respectée. Les précautions demandées ont été prises en compte.

e. Les sites archéologiques : Observations du collectif « Les Robins de l’éolien 55 » : « Nos paysages doivent être préservés, ainsi que nos sites historiques : la Voie Sacrée, le champ de bataille de la Vaux Marie et son monument pour honorer les restes humains de nos braves tombés dans les champs aux alentours de ces villages. Documents joints au rapport : annexe 4 (3) qui détaillent les impacts sur le champ de bataille de la Vaux Marie, le patrimoine et sites classés dans les villages voisins, l’église de Beausée, les sites archéologiques de Beausite, Pretz en Argonne, Ablaincourt, Chaumont-sur-Aire (nécropole mérovingienne et substructions antiques),… Pas de diagnostics de fouille établis à ce jour par la Société Centrale Eolienne le Berger ».

Avis du commissaire enquêteur : Il est clairement indiqué en page 90 de l’étude d’impact qu’une prescription de diagnostic préventive pourra être émise par la Direction Régionale de l’Archéologie dans le cadre de l’instruction de la demande d’autorisation d’exploiter.

La société Neoen s’engage à respecter toute prescription de diagnostic préventif au titre de l’archéologie, et des fouilles seront donc réalisées en amont des travaux si cela est spécifié.

Concernant les observations liées aux sites archéologiques, la réponse fournie par la société Neoen répond aux inquiétudes du collectif « Les Robins de l’Eolien 55 ».

8.5 Observations liées à l’impact sur la santé : Observations du collectif « Les Robins de l’éolien 55 » : « Les incidences sur la santé sont énormes : pollution visuelle (paysage détruit, clignotement lumineux toute la nuit), proximité des habitations, des axes routiers, pollution phonique jusqu’à 85 décibels, diffusion d’infrasons (16 à 20Hz) jusqu’à 10km de l’engin, ces infrasons traverses les vitres, les murs, et le corps humain !! Oui, il y a aujourd’hui des personnes malades physiquement de l’éolien ! C’est une atteinte à la vie d’autrui. […]Respect de la règlementation acoustique et de la santé humaine

38 Rapports joints au dossier du collectif : - Eoliennes sons et infrasons, Marjolaine Villey Migraine - Eoliennes et santé humaine, Nicole Lachat - Le syndrome éolien, Dr. Nina Pierpont - Effets indésirables sur la santé des éoliennes dans le monde, à consulter sur le web - Détection et mesure des infrasons IS dans l’environnement, Daniel Depris […]Devant le dossier un peu vide des marchands d’éoliennes sur la commune de Chaumont-sur- Aire (sans doute plus facile pour appréhender l’enquête publique par rapport aux habitants), nous décidons de porter un recours juridique pour non prise en compte de ces nuisances. »

Le mémoire en réponse indique que : a. L’acoustique : L’étude acoustique, un des volets de l’étude d’impact, réalisé pour le projet éolien a été : - confiée au bureau d’études indépendant Orfea Acoustique, qui a effectué de nombreuses études similaires en France, - réalisée en conformité avec l’arrêté du 26 août 2011 qui définit les obligations réglementaires auxquelles sont soumis les parcs éoliens. Le projet éolien « Le Berger » respecte ces obligations en termes d’émissions sonores prévisionnelles.

Cinq points de mesures ont été définis, qui représentent les habitations les plus exposées au bruit généré par le projet. Ils ont été choisis par le bureau d’étude indépendant sur des critères précis. Les mesures ont été étalées sur 2 périodes d’une dizaine de jours en octobre 2013, période suffisante pour obtenir un échantillon représentatif des conditions annuelles. L’ensemble de l’étude est conforme aux normes en vigueur, en particulier la norme NF S 31-010 et le projet de norme NF S PR 31-114. Suite à la phase de mesure, une phase de modélisation permet d’évaluer les niveaux sonores issus des éoliennes en fonctionnement. Cette modélisation, réalisée selon les prescriptions de la norme internationale ISO 9613, implique de considérer les conditions les plus favorables à la propagation du son. En d’autres termes, la simulation rend compte de la situation la plus défavorable pour le parc éolien, où le son produit par les éoliennes est le moins atténué par l’atmosphère. L’influence du relief et de la topographie est considéré à la fois dans les mesures initiales, et dans la simulation informatique. Les simulations ont été effectuées pour 3 types d’éoliennes.

Les simulations, couplées à l’expérience des acousticiens ayant réalisé les mesures, concluent à un risque de dépassement des émergences définies par la réglementation en certains points et pour certaines vitesses de vent, en période nocturne.

Pour réduire le bruit généré par les éoliennes, un plan de bridage des machines est alors défini dans le document précité. Il permet d’affecter à chacune des éoliennes un mode de fonctionnement réduit selon la vitesse et la direction du vent. Les plans de fonctionnement finaux, permettent d’obtenir des niveaux sonores qui respectent les exigences réglementaires. Pour compléter cette étude prévisionnelle, une nouvelle campagne de mesure est obligatoire juste après la construction du parc éolien. Cette mission « post-construction » permet d’effectuer des mesures sans et avec les éoliennes en fonctionnement, et de vérifier ainsi les émissions sonores réelles selon les différentes directions et vitesses du vent.

39 Au terme de cette mission, le plan de bridage initialement prévu peut ainsi être adapté aux données mesurées sur le site. De la même manière que pour l’étude prévisionnelle, les mesures et analyses du parc après sa construction sont confiées à un bureau d’études indépendant et spécialisé en acoustique. Dans l’éventualité d’un non-respect de la réglementation, les sanctions prévues par le Code de l’Environnement s’appliquent et peuvent conduire à l’arrêt, voire le démantèlement, des éoliennes responsables d’émissions sonores trop importantes. Des contrôles sont prévus sous la responsabilité du Ministère de l’Environnement, en lien avec la réglementation ICPE. b. Les infrasons : Les incidences sur la santé (migraines, stress, dépression, palpitations, troubles du sommeil,…), notamment en raison d’émissions d’infrasons basse fréquence et des champs magnétiques, évoquées dans les rapports du Collectif « Les Robins de l’éolien 55 » n’ont été confirmées par aucune étude. Au contraire, plusieurs sources indiquent que ces incidences sont inexistantes. Le rapport publié le 14 mars 2006 par l’Académie Nationale de Médecine et dédié aux éoliennes conclut que « au-delà de quelques mètres de ces engins, les infrasons du bruit des éoliennes sont très vite inaudibles. Ils n’ont aucun impact sur la santé de l’homme. […] Dans le cas particulier des éoliennes, notons que : - à 100 mètres d’une éolienne de 1 MW, on trouve 58 dB à la fréquence 8Hz, 74 dB à la fréquence 32 Hz, 83 dB à la fréquence 63 Hz, 90 dB à la fréquence 125 Hz ; - les basses fréquences mesurées à 100 mètres des éoliennes se situent donc à au moins 40 dB en dessous de seuil d’audibilité. A cette distance, l’intensité des infrasons est si faible que ces engins ne peuvent provoquer ni cette gêne, ni cette somnolence liées à une action des infrasons sur la partie vestibulaire de l’oreille interne, que l’on ne peut observer qu’aux plus fortes intensités expérimentalement réalisables. »

En ce qui concerne les effets supposés des ondes électromagnétiques, une étude réalisée en 2010 par Axcem, bureau d’études indépendant spécialisé dans l’analyse des champs électromagnétiques et situé à Lyon, a permis de mesurer les champs électromagnétiques à proximité d’un parc éolien en fonctionnement. La conclusion de l’étude est la suivante : « Compte tenu de la distance minimale réglementaire de 500 mètres entre éoliennes et maisons d’habitation, le champ magnétique généré par les éoliennes n’est absolument pas perceptible au niveau des habitations. De même, vis-à-vis des agriculteurs ou promeneurs, en dehors du périmètre de propriété des éoliennes, le champ magnétique généré par celles-ci n’est pas perceptible. Pour les opérateurs et les visiteurs, même au plus près du local transformateur, le niveau de champ magnétique est partout 20 fois inférieur au niveau de référence le plus bas c’est-à-dire celui appliqué au public ». c. La distance aux habitations et aux axes routiers : Le projet éolien « Le Berger » a été conçu dans le respect des dispositions des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), avec une distance d’éloignement aux habitations supérieures à 500m ; celle-ci est presque doublée puisque l’éolienne la plus proche des habitations est située à plus de 950 m.

40 Afin de rassurer les riverains, la société Neoen se réfère à l’étude menée par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail (AFSSET) au sujet des impacts sur la santé du bruit généré par les éoliennes. Cette étude répond à une demande des ministères en charge de la santé et de l’environnement, afin de réaliser une analyse critique du rapport de l’Académie Nationale de Médecine cité dans les registres. La conclusion apportée par l’AFSSET est la suivante : « les émissions sonores des éoliennes ne sont pas suffisantes pour générer des conséquences sanitaires directes en ce qui concerne les effets auditifs […] L’examen des données relatives aux niveaux de bruit mesurés au voisinage des éoliennes, des simulations de propagation du son et des enquêtes de terrain, montre que la définition à titre permanent d’une distance minimale d’implantation de 1500m vis-à-vis des habitations, même limitée à des éoliennes de plus de 2.5 MW, n’est pas représentative de la réalité des risques d’exposition au bruit et ne semble pas pertinente. » Selon l’étude de législation comparée n°197 de juin 2009, la distance de 500m des habitations imposées par la réglementation française est comparable à celle d’autres pays européens possédant un retour d’expérience fort dans ce secteur : - Danemark : 4 fois la hauteur de l’éolienne, soit 650m pour une éolienne de 150m - Suisse : 300m des habitations - Allemagne : les chiffres sont différents selon la localisation des éoliennes (lotissement rural, lotissement urbain, zone d’habitat dispersé, etc). La distance moyenne entre les éoliennes et les maisons d’habitation s’établit à 500 mètres.

Une distance d’éloignement supérieure à 300m des routes départementales a été respectée pour le projet éolien, sur les recommandations du Conseil Général du département de la Meuse. Cette distance, supérieure au 150m habituels, permet de garantir une absence d’impact du projet sur le trafic routier et la sécurité des automobilistes.

d. Le balisage lumineux : Rappel : Les conditions à respecter en ce qui concerne le balisage lumineux sont définies dans l’arrêté du 13 novembre 2009. Ce balisage, blanc de jour (20 000 candelas) et rouge de nuit (2000 cd), produit un clignotement synchronisé entre les éoliennes d’un parc éolien. Le balisage ne peut à l’heure actuelle en France être modulé en fonction de la visibilité ou de la présence d’avion, bien que de tels systèmes existent ou soient en développement dans d’autres pays comme l’Allemagne. L’objectif de ce balisage est d’assurer la sécurité aérienne et d’éviter les collisions, en rendant les éoliennes visibles quelles que soient les conditions météorologiques. Conscients du désagrément occasionnés, les opérateurs travaillent aujourd’hui avec les services aéronautiques pour faire évoluer les caractéristiques techniques du balisage vers des solutions moins impactantes tout en maintenant la sécurité des usagers de l’air.

Avis du commissaire enquêteur : Je tiens tout d’abord à rappeler que le balisage est demandé, afin de ne pas dégrader la capacité des forces de l’aviation militaire à réaliser l’entrainement au vol tactique (VOLTAC 3) à très basse altitude de jour comme de nuit à une hauteur inférieure à 150 mètres et afin de préserver la sécurité des aéronefs y évoluant, la direction de la Sécurité Aéronautique d’état, par courrier du 28 février 2014, autorise exceptionnellement la réalisation de ce projet de parc éolien, sous réserve que chaque éolienne soit équipée d’un balisage diurne et nocturne conforme aux spécifications de l’arrêté du 13 novembre 2009 relatif à la réalisation du balisage des éoliennes situées en dehors des zones grevées de servitudes aéronautiques.

41 D’autre part, les impacts sur la santé sont difficiles à établir et dépendent de la perception propre à chaque individu, cependant la distance réglementaire de 500 mètres n’a pas été acceptée par le législateur sans avoir vérifié le bien-être de la population. Dans le cas de ce futur parc éolien, l’éolienne la plus proche des habitations est située à plus de 950 mètres. Une distance d’éloignement supérieure à 300m des routes départementales a été respectée pour le projet éolien, sur les recommandations du Conseil Général du département de la Meuse. Cette distance, supérieure au 150m habituels, permet de garantir une absence d’impact du projet sur le trafic routier et la sécurité des automobilistes. Ce projet éolien a été conçu dans le respect des dispositions des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), avec une distance d’éloignement aux habitations supérieures à 500m. L’impact sur la santé est donc potentiellement négligeable.

8.6 Observations liées à l’impact écologique : Observations du collectif « Les Robins de l’éolien 55 » : Les éoliennes détruisent en Europe Occidentale entre 500 000 et 1 Million d’oiseaux et chiroptères par an… en quoi est-ce un progrès écologique ?? […] La commune de Chaumont-sur-Aire est riche en Espèces protégées : 53 espèces d’oiseaux observés entre 2004 et 2014 dont 34 nicheuses… 19 migratrices ou hivernantes […] c’est une zone riche pour la région Lorraine […] En 2010 des spécialistes des Chauves-souris ont trouvé 16 espèces nicheuses, sur les 22 que compte la région Lorraine […]Nous demandons à la région Lorraine la mise en œuvre de la Trame Verte et Bleue obligeant la mise en place de corridors écologiques entre tous les sites naturels pour permettre la bonne circulation des espèces animales.

Le mémoire en réponse écrit : Une étude écologique spécifique a été réalisée par le bureau d’études Sciences Environnement. L’objectif de cette étude est d’identifier les principaux enjeux écologiques de la zone (faune, flore, oiseaux, chauves-souris) afin d’élaborer le projet le plus adapté et le moins impactant et de définir les mesures de suppression, réduction et compensation de ces impacts. Les principales conclusions de ces études, qui ont été jointes au dossier global, ont été reprises dans l’étude d’impact.

L’ensemble de ces informations a permis d’élaborer un état initial précis des enjeux de la zone d’étude, dont l’intensité a été évaluée de faible à modérée.

L’état initial défini par le bureau d’études a permis d’élaborer un projet éolien respectueux de l’environnement, privilégiant les mesures de suppression et de réduction aux mesures de compensation.

En ce qui concerne l’avifaune, les principales mesures de suppression et de réduction prises sont : - Eloignement des machines aux lisières supérieur à 150m - Réduction de l'attractivité des milieux au pied et aux abords des éoliennes - Limitation de l'emprise du Chantier - Espacement des machines assez important pour permettre une certaine perméabilité du projet

Concernant les mesures liées à l’enjeu chiroptérologique, celles-ci sont de plusieurs ordres : - Eloignement des machines aux lisières supérieur à 150m - Réduction de l'attractivité des milieux au pied et aux abords des éoliennes - Asservissement des 2 machines situées à moins de 250m des lisières boisées (E3 et E5) -

42 L’ensemble de l’étude écologique et les mesures de suppression, réduction et compensation prises dans le cadre de l’élaboration du projet éolien « Le Berger » amène donc à conclure que les enjeux écologiques de la zone sont correctement pris en compte et que le projet défini aura un impact limité et maîtrisé sur son environnement.

Ces conclusions sont confirmées par l’Autorité Environnementale dans son avis : « En particulier, les inventaires faunistiques et floristiques semblent avoir été correctement appréhendés. Les enjeux en matière de biodiversité et de paysage ont été identifiés et traités de manière proportionnée. Les mesures proposées pour réduire les impacts de l’activité semblent adaptées. »

En complément des études écologiques, de nombreuses informations sur l’impact des éoliennes peuvent être consultées via le programme national « éolien-biodiversité ». Il a été constitué en 2006 à l’initiative de l’ADEME, du Ministère de l’Ecologie, de l’association France Energie Eolienne et de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO). Selon les informations présentées sur le site internet du programme, « Le taux de mortalité varie de 0 à 60 oiseaux par éolienne et par an en fonction de la configuration du parc éolien, du relief, de la densité des oiseaux qui fréquentent le site éolien, des caractéristiques du paysage du site éolien et son entourage. La topographie, la végétation, les habitats, l’exposition favorisent certaines voies de passages, l’utilisation d’ascendances thermiques, ou la réduction des hauteurs de vols, ce qui peut augmenter le risque de collision. » Le parc éolien Le Berger, dont les impacts sont évalués comme faibles, se situe donc dans la fourchette basse de cette estimation. A titre de comparaison, le programme national « éolien-biodiversité » indique les chiffres suivants : « le réseau routier serait responsable de la mort de 30 à 100 oiseaux par km, le réseau électrique de 40 à 120 oiseaux par km ». Ces estimations témoignent d’un impact et d’un enjeu bien supérieurs à ceux liés au projet Le Berger.

Observations de M. NAMY Christian : Or, l’EIN proposée n’est pas suffisamment détaillée et se limite à citer simplement les noms des sites situés à proximité du projet de parc, alors qu’il est fort probable que la biodiversité remarquable de ces sites Natura 2000 soit dérangée (sur la proximité de 4 sites Natura 2000)

Le mémoire en réponse écrit : Aux pages 115 et suivantes, le volet écologique de l’étude d’impact présente une étude d’incidence du projet sur les sites Natura 2000. Cette évaluation prend en compte les espèces (de l’annexe II de la Directive Habitats/Faune/Flore ou de l’annexe I de la Directive Oiseaux) et les habitats naturels (de l’annexe I de la Directive Habitats/Faune/Flore) ayant justifié la désignation des sites Natura 2000. Ainsi, la zone d’emprise du projet n’est pas localisée à l’intérieur d’un site Natura 2000. Le projet de parc éolien n’a donc pas d’impact direct sur les habitats ni sur les espèces végétales ni sur les espèces animales à faible capacité de déplacement (insectes, amphibiens) des zones Natura 2000.

Par ailleurs, aucun site Natura 2000 n’est présent dans un rayon de 10 km autour du projet. Les 4 sites Natura 2000 les plus proches du projet et analysés dans cette étude sont donc situés à plus de 10km (entre 11 et 14km).

Après analyse de la localisation de ces sites, des espèces ayant justifiées leur classement et des déplacements possibles entre ceux-ci, l’étude conclut : « Le projet éolien de Chaumont-sur-Aire n’a pas d’incidences négatives significatives sur les habitats, la flore et la faune d’intérêt

43 communautaire présents sur les sites Natura 2000. Le projet ne remet pas en cause le bon accomplissement du cycle biologique des espèces animales d’intérêt communautaire inventoriées sur les sites Natura 2000. »

Avis du commissaire enquêteur : L’impact écologique, avifaune, chiroptères, Natura 2000 a été pris en compte par la modification du projet initial qui comportait 10 aérogénérateurs dans la variante 1, puis 9 aérogénérateurs dans la variante 2, pour arriver au projet actuel retenu de 7 aérogénérateurs, ce qui atteste la prise en compte des différentes remarques, par la société Neon, liées aux études écologiques, afin d’aboutir au projet le plus adapté et le moins impactant possible pour ce type de projet.

Je tiens à porter à la connaissance de tous ceux qui veulent protéger la faune et la flore de ce qui va continuer à s’aggraver en France si l’on ne change pas nos pratiques en terme énergétique et si l’on continue à nier le changement climatique. Le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) vient de publier le rapport final de l’Observatoire de la Côte aquitaine sur les conséquences des tempêtes de l’hiver 2013-2014. Entre décembre 2013 et mars 2014, huit tempêtes de fortes intensités ont frappé l’ouest du pays et, selon le BRGM, la puissance de la houle a été particulièrement élevée, en comparaison des données historiques, voire plus du double de celles des hivers précédents. Ces phénomènes répétitifs ont provoqué des reculs historiques du trait de côte sur la majeure partie des 240 km de côtes sableuses du littoral aquitain, avec par endroit des reculs supérieurs à 20 mètres.

Si les côtes ont souffert, la faune et la flore n’ont pas été épargnées par ces conditions météorologiques. Ainsi, la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) a mené des campagnes de comptage d’oiseaux marins échoués lors de ces tempêtes et, les chiffres sont éloquents. Fin février 2014, sur la partie côtière allant du pays Basque au Finistère sud ce sont plus de 21 000 oiseaux qui ont été retrouvés morts et près de 3 000 qui ont pu être acheminés vers des centres de sauvegarde. A priori, c’est le Macareux moine ou « perroquet de mer » qui a le plus souffert des tempêtes avec plus de 12 000 cas recensés. La raison principale de cette hécatombe semble être l’incapacité pour ces volatiles de se nourrir du fait des conditions météorologiques extrêmes. L’ampleur doit être bien plus importante car ces données ne représentent que le comptage fait par les bénévoles de la Ligue, et de nombreux cadavres non recensés ont été repérés par les pécheurs aux larges des côtes. L’impact de ce projet éolien peut provoquer quelques gênes lors de la construction mais dans l’ensemble l’impact sera faible au niveau des populations animales et végétales.

8.7 Observations liées aux retombées / Coût de l’éolien : Observations de M. RAMPONT Michel : Concernant les intérêts et les retombées économiques, le bureau d’études a omis, sans doute volontairement, de préciser que toutes ces aides, contributions, indemnités… proviennent des profits encaissés par les opérateurs électriques, eux-mêmes provenant en partie de la contribution au service public de l’électricité, payée par les consommateurs d’électricité.

Observations du collectif « Les Robins de l’éolien 55 » : Le rendement énergétique des éoliennes est mauvais : 25 à 30% au maximum, par contre la société privée qui va exploiter ces parcs éoliens qu’on veut nous imposer sur nos territoires va faire entre 9.7% et 20% de produits financiers par an !! Voilà la vraie raison d’être de l’éolien en France.

44 […] Eolien industriel : l’écolo-gadget qui va nous coûter très cher. […] Des milliards d’euros en provenance de fonds opaques sont investis dans ce business. La rentabilité de l’éolien est doublement scandaleuse […] Cette manne financière de plusieurs milliards d’euros par an entraine avec la complicité des promoteurs, des corruptions locales qui pourrissent toutes les régions de France […] Nous refusons ces éoliennes : de par cette corruption de promoteurs voir d’élus. Nous lancerons des démarches juridiques si nécessaire.

Le mémoire en réponse indique que : La rentabilité du projet éolien « Le Berger » peut être évaluée grâce à plusieurs éléments : la prévision de la production sur le long terme du projet, l’estimation des coûts du raccordement au réseau électrique et enfin la connaissance du prix de vente de l’électricité produite. L’analyse du potentiel éolien a permis une estimation pertinente de la production d’électricité des 7 éoliennes du projet. En parallèle, le coût du raccordement, est pris en compte dans l’analyse de la rentabilité du projet et fait l’objet d’une consultation des gestionnaires des réseaux électriques, ERDF et RTE. Par ailleurs, le projet bénéficiera de l’obligation d’achat de l’électricité produite, à laquelle peuvent aujourd’hui prétendre tous les projets éoliens. L’électricité produite sera donc rachetée par EDF à un tarif réglementé, pour une durée de 15 ans. Ce tarif a été fixé à 8,2c€/kWh en 2008 (8.43c€/kWh en 2014). Suite à ces quinze ans, l’électricité sera vendue au prix du marché. Le temps de retour sur investissement est estimé à 10 années.

Afin de rassurer les personnes ayant des doutes sur la structure actionnariale de Neoen, il peut être intéressant ici de mentionner de très récentes évolutions. Jusqu’à aujourd’hui, la structure actionnariale de Neoen était partagée entre deux entités françaises : Impala SAS (63.4%) et Omnes Capital (36.6%). Cette structure a évolué fin octobre 2014, au moment de l’écriture du présent rapport, comme il est possible de le lire dans la presse : http://www.usinenouvelle.com/editorial/plus-d-energie-pour- neoen-avec-l-entree-de-bpifrance-a-son-capital.N293202. Ainsi, la BPI France (Banque Publique d’Investissement) entre dans l’actionnariat de Neoen sous la nouvelle structure suivante : - Impala : 59.1% - Omnes Capital : 25.5% - BPIfrance : 15.4%. C’est donc un investisseur public français qui fait aujourd’hui confiance à Neoen et apporte son soutien au développement de ses projets, prouvant ainsi le sérieux et la qualité de la société dans ce secteur.

Le développement de l’éolien est aujourd’hui financé en partie par la CSPE, Contribution au Service Public de l’Electricité. La CSPE a été instituée par la loi n°2003-8 du 3 janvier 2003.

Une étude publiée en janvier 2013 par le cabinet E-Cube Strategy Consultants, spécialisé dans le domaine de l’énergie, analyse en détail les coûts du déploiement de l’énergie éolienne dans le système électrique français. Les résultats montrent que « le bilan économique de l’éolien pour le système électrique est très positif » et qu’il permettra de réduire la facture d’électricité pour le consommateur à partir de 2025.

45 L’installation à grande échelle de parcs éoliens contribue, selon les auteurs de l’étude, à faire baisser le prix de l’électricité et à faciliter la gestion des pics de consommation, en évitant la construction de centrales thermiques supplémentaires et les émissions de gaz à effet de serre associées.

Par ailleurs, il est intéressant de citer ici le rapport de la Cour des Comptes publié en juillet 2013, indiquant que « la filière éolienne apparaît, selon les chiffres de l’ADEME, dans une position intermédiaire [par rapport aux autres énergies renouvelables], avec des coûts compris entre 62€ et 102€ / MWh, ce qui en fait une énergie sur le point d’être compétitive [notamment par rapport à l’électricité d’origine nucléaire] ».

C’est en raison de cette compétitivité de l’éolien par rapport aux autres sources d’énergie que le projet de loi de programmation sur la transition énergétique prévoit de faire évoluer les mécanismes de soutien au développement de l’énergie éolienne, passant d’un système de tarif garanti aujourd’hui à un système de primes basées sur le prix du marché.

Avis du commissaire enquêteur : Concernant les observations liées au côté financier, les explications fournies par la société Neoen sont sans équivoque. Ce projet peut permettre aux différentes collectivités, commune de Chaumont-sur-Aire, Communauté de Communes, département et région de bénéficier de retombées financières substantielles entraînant de fait un développement économique, un aménagement des différentes collectivités et pourquoi pas une limitation de la pression fiscale.

Je laisse la responsabilité des propos évoqués par M. RAMPONT concernant « les profits encaissés par les opérateurs électriques » et « les corruptions locales », « corruption de promoteurs voir d’élus » évoquées par le collectif « Les Robins de l’éolien 55 » et ne ferai aucun commentaire.

8.8 Observations liées à l’énergie éolienne et à l’énergie thermique : Observations de M. RAMPONT Michel : Il est indiqué que les éoliennes d’une puissance totale de 3.3MW peuvent assurer la consommation d’environ 23 100 personnes (chauffage compris) !!! Ce chiffre est surévalué. […] Avec ce dernier chiffre, la population desservie deviendrait […] 10 700 habitants et non pas 23 100 !

Le mémoire en réponse explique que : Le potentiel du vent a été évalué depuis août 2013 par la société GENWIND, spécialisée dans la mesure du vent, et devrait être démonté début 2016, ce qui permettra de disposer de plus de 2 années complètes de mesures. L’analyse des données récoltées a été confiée à un bureau d’études spécialisé, PlenR. La zone d’implantation du projet est donc une zone où le potentiel éolien a été mesuré et estimé avec une précision suffisante sur le long terme. L’étude du potentiel éolien, réalisée évalue la production du projet « Le Berger » à 30.8 à 50.82 GWh/an comme indiqué en page 22 de l’étude d’impact.

46 Le facteur de capacité est alors estimé à 25%, soit un temps de fonctionnement annuel équivalent pleine puissance de 2200 heures (HEPP) ; le nombre d’heures effectif de fonctionnement sur l’année en régime variable étant d’environ 7000 heures (80% du temps). Il est important de bien faire la distinction entre le chiffre théorique de fonctionnement pleine puissance permettant de calculer le facteur de charge, de l’ordre de 20 à 25%, et le nombre effectif d’heures de fonctionnement, de l’ordre de 70 à 80%.

Comme indiqué dans l’étude d’impact, la production envisagée du parc éolien « Le Berger » correspond à la consommation d’électricité (chauffage inclus) d’environ 11 200 à 18 480 habitants (page 22) selon le type d’éolienne choisie (2 ou 3.3MW). L’ordre de grandeur présenté en page 77 fait état d’une consommation en électricité d’environ 2000 personnes pour une éolienne de 2MW ; cela correspondrait pour le projet éolien Le Berger à la consommation d’environ 14 000 à 23 100 personnes selon la puissance des éoliennes retenues. Il est difficile de vérifier les chiffres avancés par M. Rampont dans sa lettre, ne disposant pas des sources exactes de ses données. Cette lettre indique en effet qu’EDF annonce dans son bilan 2013 une consommation domestique de 303 000 GWh ; sans savoir plus précisément de quel bilan il s’agit, il est difficile de dire ce que ce chiffre de consommation inclut (chauffage, consommations des industries, des PME/PMI, des professionnels,…). Le chiffre indiqué dans l’étude d’impact en page 22 de 2750 kWh/habitants est issu d’une statistique INSEE-RTE 2011 fiable.

Observations de M. RAMPONT Michel : Dans les raisons de développer l’énergie éolienne en France, il est mentionné « anticipation sur la raréfaction certaine des combustibles fossiles dans les décennies à venir… ». Cette assertion est contraire aux nombreuses études prospectives relatives aux gisements potentiels des ressources naturelles de la planète, hydrocarbures et gaz notamment.

Le mémoire en réponse écrit : En page 3 du résumé non technique de l’étude d’impact, il est écrit : « Anticipation sur la raréfaction certaine des combustibles fossiles dans les décennies à venir », notre société confirme cette affirmation qui prend toute son importance dans notre société actuelle, et tient à compléter cette citation : « Accroître la part d’énergie renouvelable dans la production et la consommation française (électricité ou thermique) : - Prise de conscience à la fin du 20ième siècle de la problématique sur l’émission de gaz à effets de serre (objectif européen d’atteindre 21 % de production d’électricité à partir d’énergie renouvelable d’ici 2010), - Anticipation sur la raréfaction certaine des combustibles fossiles dans les décennies à venir (augmentation prévisible du coût de production, contexte géopolitique difficile suivant les combustibles...), - Conserver et améliorer l’indépendance énergétique de la France ainsi que de l’Europe. »

Le présent rapport, en réponse au Procès-Verbal d’observations lors de l’enquête publique, n’a pas vocation à analyser de façon exhaustive les réserves des ressources fossiles encore disponibles dans les décennies à venir. De nombreuses études d’expert, par exemple celle de l’Agence Internationale de l’Energie, peuvent être trouvées sur internet afin de valider ces faits. Celles-ci ne se contentent pas d’analyser les réserves mais de les replacer dans leur contexte géopolitique, financier, ou encore environnementale.

47 A l’heure actuelle, il semble évident que la France ne peut se passer du développement des Energies Renouvelables, comme cela a été récemment confirmé par le projet de Loi relative à la Transition Energétique en cours d’étude : « La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte ainsi que les plans d’action qui l’accompagnent vont permettre à la France de contribuer plus efficacement à la lutte contre le dérèglement climatique et de renforcer son indépendance énergétique en équilibrant mieux ses différentes sources d’approvisionnement. »

Le développement de l’énergie éolienne répond ainsi à des objectifs majeurs de notre société, en termes de renouvellement de notre production électrique (vieillissement du parc nucléaire), de diversification des modes de production électrique (répartition plus locale), de durabilité de la production (le vent est une ressource durable et infinie contrairement à tous les combustibles fossiles), de renforcement de l’indépendance énergétique, de préservation des coûts de l’électricité.

Observations de M. RAMPONT Michel : Vouloir augmenter la part de l’éolien, ou du solaire d’ailleurs, dans le mix énergétique, c’est vouloir augmenter la part du charbon et du gaz naturel et donc in fine les émissions de gaz à effet de serre, qu’on le veuille ou non. Sujet également abordé par le collectif « Les Robins de l’éolien 55 »

Le mémoire en réponse indique que : Cette observation rejoint une crainte que l’on peut parfois entendre de voir les centrales éoliennes « adossées » à des centrales thermiques pour compenser l’intermittence de leur production. Cette crainte n’est pas justifiée, et ce pour plusieurs raisons. En premier lieu, l’intermittence de chaque parc éolien est dans une large partie compensée par la présence de nombreux parcs disséminés en France, tous raccordés à l’unique réseau électrique national. Cette interconnexion permet de lisser l’intermittence de la production ; en d’autres termes, lorsque le vent ne souffle pas en Picardie ou en Champagne-Ardenne, il peut néanmoins souffler en Midi-Pyrénées et la production éolienne sera toujours présente au niveau national.

Par ailleurs, la production d’électricité est distinguée en 3 catégories : - Les installations « de base » qui produisent en permanence, 7 jours sur 7. Ce sont les centrales nucléaires et hydrauliques « au fil de l’eau ». - Les installations de « semi-base » qui produisent principalement au long de l’hiver, lorsque la consommation électrique augmente. Ce sont majoritairement les barrages hydrauliques et les centrales thermiques. - Les installations de « pointe » qui permettent de répondre à des pics de consommation, lors des périodes de grand froid par exemple. A nouveau, ce sont des barrages ou centrales thermiques supplémentaires qui sont utilisés car ils peuvent être mis en route très rapidement.

Du fait de leur intermittence, les parcs éoliens ne peuvent être des installations de base. En revanche, leur production au niveau national, prévisible sur des durées de quelques heures, a vocation à remplacer celle des centrales thermiques de semi-base ou de pointe. Si la production

d’origine éolienne est suffisante, ce sont ainsi des émissions de CO2 d’origine thermique qui sont évitées, puisque les centrales thermiques ne seront pas utilisées. Cette conclusion est corroborée par l’étude du cabinet E-Cube citée précédemment.

Avis du commissaire enquêteur : Concernant les observations liées à l’énergie éolienne et à l’énergie thermique, les explications sont de nature à répondre aux observations écrites par le public. Par contre, l’exploitation des hydrocarbures de l’arctique, du gaz de houille en France, des ressources du fond des océans ou des gaz de schiste, évoquée par M. RAMPONT dans son courrier n’ayant aucun rapport avec l’enquête sont donc considérées comme hors sujet de l’enquête et ne nécessite de ce fait aucune réponse.

48 8.9 Observations liées à l’impact sur les valeurs immobilières : Observations du collectif « Les Robins de l’éolien 55 » Enfin sur la perte immobilière qui découle de l’installation de parc éolien, c’est le rapport parlementaire qui nous le dit : les biens immobiliers perdent de 28% à 46% de leurs valeurs initiales… Est-ce que les investisseurs nous rembourserons de la moins-value…

Le mémoire en réponse indique que : L’impact sur l’immobilier du projet éolien a été étudié en pages 93 et 94 de l’étude d’impact. Aucune dévaluation de l’immobilier ne sera constatée dans la mesure où le projet, tel qu’il a été conçu, ne génèrera aucune nuisance notable au niveau des habitations. Par ailleurs, la valeur de l’immobilier est surtout dépendante de l’attractivité du territoire, notamment en termes de services proposés, et il semble légitime de penser que les collectivités qui disposent d’un accroissement de leur retombées financières peuvent plus aisément envisager la création de nouveaux services pour leurs habitants. Ceci est d’ailleurs confirmé par les contacts maintenus avec les communes sur lesquelles des projets éoliens ont été développés et mis en exploitation dans le Nord-Est depuis près d’une dizaine d’années. Les informations obtenues tendent à démontrer l’absence d’effet notable de la présence des éoliennes sur le nombre de demande de Permis de Construire pour des habitations sur ces communes.

Avis du commissaire enquêteur : Concernant les observations liées à l’impact sur les valeurs immobilières, les explications fournies répondent aux inquiétudes du public. Un parc éolien trop proche des habitations entrainerait certainement une dépréciation des biens immobiliers, mais dans le cas présent, l’implantation des éoliennes est à une distance éloignée des habitations (950 mètres au minimum), bien plus loin que la distance réglementaire de 500 mètres. La valeur de l’immobilier suivra l’évolution du marché.

8.10 Questions diverses : Observations de M. PAUL Frédéric Pourquoi avoir fait une étude sur plusieurs communes lorsqu’il n’y en a qu’une de retenue ?

Le mémoire en réponse explique que : L’étude effectuée par la Communauté de Communes Triaucourt Vaubécourt de Zones de Développement Eolien avait pour objectif d’encadrer et de pérenniser le développement de l’éolien sur son territoire. Cette étude a donc été réalisée sur l’ensemble des communes de la CC afin d’identifier les zones les plus propices au développement de projet éolien en termes d’enjeux techniques, paysagers, environnementaux,…. Cinq secteurs ont été définis, le projet correspond à l’un de ces secteurs. Cette étude va donc dans le sens d’un développement raisonné de l’éolien sur le territoire permettant d’intégrer au mieux cette énergie renouvelable dans son environnement.

Avis du commissaire enquêteur : Les explications données répondent à la question posée par M. PAUL Frédéric et ne nécessitent pas d’autres commentaires.

49 Observations de M. NAMY Christian : Cette ceinture d’éoliennes entrainera sans nul doute des interférences sur les communications radios, télévisuelles, et téléphoniques et sera préjudiciable tant pour les habitants que pour les services de police, d’incendie et de secours.

Le mémoire en réponse indique que : Des inquiétudes sont formulées concernant la possibilité de troubles de réceptions radio-TV. Rappelons que lors de l’élaboration du projet, les services de France Telecom, Orange, et du SZSIC (Service de Zone des Systèmes d’Information et de Communication) ont été consultés (cf. annexes de l’étude d’impact) ; cette consultation a permis de mettre en évidence un faisceau France Telecom à l’ouest de la commune de Chaumont-sur-Aire, qui nécessitait une zone tampon de 500m, respectée par le projet éolien Le Berger. Par ailleurs, afin de rassurer davantage les riverains, il est nécessaire de préciser que la Télévision Analogique Terrestre (TAT) qui utilise les ondes hertziennes est désormais remplacée par la Télévision Numérique Terrestre (TNT) sur tout le territoire français depuis 2011. L’impact des éoliennes sur la TAT était réel, en fonction de la position des aérogénérateurs par rapport à l’émetteur et par rapport à la population locale réceptrice. En revanche, avec la mise en place de la TNT, les perturbations devraient être moindres voire cesser totalement. Si une gêne était constatée après la construction du projet « Le Berger », l’exploitant du parc serait dans l’obligation d’installer un nouvel émetteur ou installation de réception, sous contrôle du CSA. Il s’agit d’une prescription de l’article L212-12 du code de la construction. Ainsi, les éventuelles perturbations liées au projet éolien seront corrigées aux frais de l’exploitant.

Avis du commissaire enquêteur : Comme le rappelle la société Neoen, les dispositions légales sont les mêmes que pour la réception de la télévision hertzienne, à savoir que l’exploitant est obligé d’installer un nouvel émetteur à ses frais si cela s’avère nécessaire afin de rétablir la qualité de réception de la télévision. Concernant les services de France Telecom, Orange, et du SZSIC (Service de Zone des Systèmes d’Information et de Communication) la consultation lors de la phase de projet a permis de mettre en évidence un faisceau France Telecom à l’ouest de la commune de Chaumont-sur-Aire, qui nécessitait une zone tampon de 500m, respectée par le projet éolien Le Berger. Les explications données par la société Neoen sont de nature à rassurer le public puisque toutes les garanties de réception tant des communications que de la télévision seront tenues par obligation.

Observations du collectif « Les Robins de l’éolien 55 » Cette manne financière de plusieurs milliards d’euros par an entraîne, avec la complicité des promoteurs, des corruptions locales qui pourrissent toutes les régions de France

Le mémoire en réponse indique que : Le collectif « Les Robins de l’éolien » fait mention du scandale financier lié aux éoliennes, allant même jusqu’à parler de corruption. Aucun élément concret n’est rapporté par le collectif pour justifier ces allégations. Nous rappellerons que les décisions d’implantation définitive du projet sont explicitées dans le dossier, et ont été gouvernées par des critères environnementaux et/ou techniques. La liste de parcelles et de leurs propriétaires a toujours été transparente, et l’ensemble des loyers et indemnisation de survol ou de servitude a été établi selon les règles du marché pour ce type de projet, sans discrimination entre les bénéficiaires.

Avis du commissaire enquêteur : Je laisse la responsabilité des propos évoqués par le collectif « Les Robins de l’éolien 55 » concernant « la complicité des promoteurs, des corruptions locales qui pourrissent toutes les régions de France » et ne ferait aucun commentaire.

50 Remarques du commissaire enquêteur : Je n’ai pas mentionné le nom de M. FINOT Jacques dans les réponses aux observations car les réponses faites pour les observations de M. RAMPONT Michel valent tout autant pour M. FINOT Jacques puisque ce dernier n’a fait que valider, par courriel, le courrier que M. RAMPONT Michel lui avait envoyé et n’a apporté aucun autre commentaire personnel.

Il est à préciser aussi que M. RAMPONT Michel et M. FINOT Jacques habitent à Bar-le-Duc distant de 22 km de Chaumont-sur-Aire et ne seront donc pas directement impactés par le futur projet de parc éolien de Chaumont-sur-Aire.

D’une part, je m’étonne qu’une personne, durant cette enquête publique, se soit présentée comme étant commissaire enquêteur lors de la 3ième permanence, en l’occurrence M. RAMPONT Michel, et que cette personne dise oralement à son collègue ce jour-là, quel avis il doit donner au final pour cette enquête, et qui plus est, réitère ceci par écrit dans son courrier (cf courrier de M. RAMPONT Michel : « Je demande au commissaire enquêteur ainsi qu’aux autorités chargées de suivre ce dossier, de prononcer un avis défavorable au projet ». Qu’une personne quelle qu’elle soit donne son avis dans le cadre d’une enquête me semble tout à fait normal et démocratique, c’est le rôle de l’enquête publique, mais qu’une personne, me notifie oralement ou par écrit ma décision me semble hors de propos et pas du tout dans l’esprit de l’enquête publique.

D’autre part, pourquoi cette personne, qui dit être commissaire enquêteur, connaître la procédure d’une enquête publique, énumère-t-elle, dans son courrier, un catalogue d’articles prélevés sur internet qui sont sans rapport direct avec l’enquête publique du parc éolien de Chaumont-sur-Aire (exploitation du gaz de houille, arctique, Nodule polymétallique, Wallis et Futuna, richesse du fond des océans, le bassin parisien, gaz de schiste…).

Je tiens aussi à préciser que j’ai demandé aux représentants du collectif « Les Robins de l’éolien 55 », M. DEMANGE Dimitri et M. COMINELLI Roger, combien ils étaient dans leur collectif pour avoir une idée de leur représentativité, mais j’ai essuyé un refus catégorique de la part de ces deux personnes, venues déposer leur dossier… Alors combien sont-ils ? Sont-ils représentatifs d’un collectif ou seulement de quelques personnes ?

Je tiens à remercier personnellement mon collègue M. BERTON Lucien de l’aide avisée.

Fait à Verdun, le 12 décembre 2014

D. Vassart

51 52 Monsieur Dominique VASSART Commissaire enquêteur

Rapport du commissaire enquêteur

Département de la Meuse (55)

Commune de Chaumont sur Aire

Enquête publique relative à la demande d’autorisation d’exploiter un parc éolien de sept machines sur le territoire de la commune de Chaumont sur Aire présentée par la Société Centrale Eolienne Le Berger

2ème partie : conclusions et avis du commissaire enquêteur

L’enquête publique s’est déroulée du mardi 14 octobre 2014 au samedi 15 novembre 2014 pendant une durée de 33 jours consécutifs

Destinataires : Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Nancy Monsieur le Préfet de la Meuse 53 1. Rappel : L’enquête concerne la demande d’autorisation d’exploiter un parc éolien de 7 aérogénérateurs sur le territoire de la commune de Chaumont sur Aire présentée par la société, Centrale Eolienne Le Berger, située 4, rue Euler – 75008 PARIS, filiale de NEOEN. La société Centrale Eolienne Le Berger bénéficie de l’expérience de NEOEN dans le domaine énergétique et en particulier dans le secteur de l’énergie éolienne. L’enquête s’est déroulée du 14 octobre 2014 au 15 novembre 2014 inclus, soit durant 33 jours consécutifs. Des bureaux d’étude reconnus ont réalisé les différentes études et expertises nécessaires pour la protection de l’environnement (acoustiques, paysagères,…) requises pour déposer un dossier de demande d’autorisation d’exploiter un parc éolien. Le projet final est l’aboutissement de trois scénarios d’implantation des aérogénérateurs afin de satisfaire aux caractéristiques territoriales, techniques et paysagères du périmètre d’étude et des contraintes répertoriées au sein du territoire d’accueil du projet éolien. Conformément à l’article L 512-1 du code de l’environnement, et compte tenu de ses caractéristiques, le parc éolien projeté constitue une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE) soumise à autorisation avec un rayon d’affichage de 6 kilomètres, périmètre dans lequel se situent dix-huit communes. Le dossier est conforme aux dispositions des articles R 512-2 et suivants du code de l’environnement. Le dossier a fait l’objet d’un avis, considéré comme régulier et complet, en date du 17 juillet 2014 par Monsieur le Préfet de la Région Lorraine représentant l’autorité compétente en matière d’environnement. Au cours de l’enquête, dix-neuf personnes se sont exprimées sur le registre d’enquête, au cours de l’une ou l’autre des cinq permanences qui ont été tenues, avec pour résultat 6 avis défavorables, 8 avis favorables et 5 personnes sans avis. Le projet de parc éolien est soutenu d’une part par la commune de Chaumont-sur-Aire et d’autre part par la Communauté de Communes de Triaucourt-Vaubecourt. 2. Avis motivé et conclusion : Ainsi, considérant que :  le dossier respecte la réglementation en vigueur, qui correspond à la politique nationale de l’énergie issue des débats de notre représentation nationale, l’objectif de la France est de porter à au moins 23% la consommation d’énergie produite à partir d’énergies renouvelables d’ici 2020, dont 10% à partir d’énergie éolienne. A l’issue du Grenelle de l’Environnement, la France s’est donnée pour objectif d’atteindre 19 000 MW d’éolien terrestre,  le dossier de demande d’autorisation d’exploiter un parc éolien a été réalisé, avec tout le sérieux et les précautions nécessaires, dans le respect de la réglementation actuellement en vigueur,  le site bénéficie d’un gisement éolien favorable pour le développement d’un projet éolien,  la population de Chaumont-sur-Aire, au nombre de 167 habitants est tacitement favorable à ce projet de parc éolien puisqu’elle n’a pas manifesté d’opposition à ce projet,  la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) a rendu un avis favorable,

54  le Service de Zone des Systèmes d’Information et de Communications (SZSIC) n’a pas émis d’observations particulières,  l’Aviation militaire (Armée de l’Air) a rendu un avis favorable,  le Préfet de la Région Lorraine a considéré que le dossier est complet et régulier au regard de la réglementation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement,  ce projet éolien est approprié pour Chaumont-sur-Aire car il répond d’une part à la problématique gouvernementale d’augmenter les énergies renouvelables et d’autre part il concentre l’activité éolienne, avec un nombre final et raisonnable de 7 aérogénérateurs sur 2 lignes distants de 950 mètres au minimum des habitations, bien plus loin que la distance réglementaire de 500 mètres,  un procès-verbal de synthèse a été établi à l’issue de l’enquête, reprenant les observations recueillies, le 21 novembre 2014, et remis au représentant du pétitionnaire,  le mémoire en réponse, de la société Centrale Eolienne Le Berger, au procès-verbal d’observations faites lors de l’enquête publique, a été reçu par courrier en date du 1er décembre 2014 et courriel le 2 décembre 2014, est consigné dans un dossier complémentaire à ce rapport,  les explications et les garanties fournies par la société Neoen, en réponse aux observations/courriers, sont de nature à répondre au public,  plusieurs observations soulevées concernent les parcs éoliens existants, mais ne sont pas l’objet de la présente enquête publique,  les nuisances envisageables ont été étudiées conformément à la réglementation, il n’apparaît pas qu’elles dépasseront les limites autorisées, et des mesures tendant à en limiter l’impact sont prévues,  les opposants au projet du parc éolien de Chaumont-sur-Aire sont minoritaires,  ce projet de parc éolien constitue l’un des sites proposés comme Zone de Développement Eolien (ZDE) par la Communauté de Communes de Triaucourt-Vaubecourt,  la concertation avec la population sur le développement de projets éoliens a aussi bien eu lieu au niveau de la Communauté de Communes,  l’information du public a été largement organisée.

En conséquence,

j’émets un avis favorable

à la demande d’autorisation d’exploiter un parc éolien de sept machines sur le territoire de la commune de Chaumont sur Aire présentée par la Société Centrale Eolienne Le Berger.

Fait à Verdun, le 12 décembre 2014

D. Vassart

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