AHUNTSIC ABITIBI-TÉMISCAMINGUE ALMA

ANDRÉ-LAURENDEAU L’ASSOMPTION CHAMPLAIN SAINT-LAURENT

GRANBY SHERBROOKE SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU

20 prix collégial du 21 cinéma québécois GUIDE D’ANALYSE SOREL-TRACY

Ça se passait en janvier-février 2020, délibérations locales de certains cégeps participants.

Parrainé par NADIA, BUTTERFLY Date de sortie 18 septembre 2020 Réalisation Pascal Plante Production Dominique Dussault Scénarisation Pascal Plante Photographie Stéphanie Weber-Biron Montage Amélie Labrèche Conception sonore Olivier Calvert Distribution Maison 4:3 Durée 107 minutes Acteurs Katerine Savard (Nadia Beaudry), Ariane Mainville (Marie-Pierre Nadeau), Hilary Caldwell (Karen Hill), Cailin McMurray (Jessica Peckham), Pierre-Yves Cardinal (Sébastien), John Ralston (entraîneur-chef Canada), Amélie Marcil (massothérapeute), Eli Jean Tahchi (escrimeur libanais), Andrew di Prata (rameur italien), Marie-José Turcotte (animatrice Télé)

Synopsis Membre de l’équipe de natation canadienne, Nadia annonce qu’elle mettra fin à sa carrière après les Jeux olympiques de 2020 à Tokyo. Mais cette décision, prise alors qu’elle n’a que 23 ans, paraît irréfléchie aux yeux de tous, notamment de Sébastien, l’entraîneur attentionné qui la suit depuis des années. La jeune Québécoise reste convaincue de son choix de quitter la compétition pour retourner aux études, et le fait savoir à qui veut l’entendre. Parvenue au quatrième rang de la finale individuelle, Nadia se rattrape en remportant le bronze au relais par équipe. Ce résultat positif accentue le malaise causé par son annonce. Marie-Pierre, son amie et partenaire d’entraînement depuis l’adolescence, lui apporte un certain réconfort. À la veille de rentrer au Québec, les deux jeunes femmes s’offrent une échappée belle dans le Tokyo nocturne. © 2020 Mediafilm Reconnaisssance - Festival de Cannes : Sélection officielle 2020.

L’AVIS DE MEDIAFILM

« Après le délicat LES FAUX TATOUAGES, Pascal Plante revient avec une oeuvre plus ambitieuse et exigeante, offrant une variation originale et humaniste sur l’ambition et le dépassement de soi. Le lien complexe, ambigu, entre l’athlète et sa passion est évoqué au fil d’un récit initiatique mis en scène avec fluidité et une grande maîtrise technique. Le premier droit, haletant, vibre au rythme d’une course incertaine. Puis, le film opère un changement de ton radical pour se concentrer sur les tourments psychologiques de l’héroïne. guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide Atmosphérique et impressionniste, ce second volet délibérément taiseux séduit par sa sensibilité, à l’instar 2 de la touchante scène de confidences sur la plage au petit matin. Reste que Plante peine à approfondir ses thèmes (individualisme, isolement, marginalité, etc.), ainsi qu’à bien cerner les motivations de sa protagoniste. Celle-ci est incarnée avec naturel par la nageuse Katerine Savard, qui partage une belle complicité avec sa consoeur Ariane Mainville, elle aussi comédienne non professionnelle. » — Charles-Henri Ramond , Mediafilm

prixcollégialdu cinéma.ca guide d’analyse 3

Nonna

, j’ai eu envie de Nadia, Butterfly , son premier long métrage de fiction, lauréat, son premier long Blast beat Nonna Blonde aux yeux bleus Drum de marde ! Baby blues La fleur de l’âge (Meilleur court métrage canadien, VIFF 2015), (Meilleur court métrage Courts métrages 2018 – 2016 – 2015 – 2015 – 2012 – 2011 – Les faux tatouages , fait partie de la Sélection 2020 du Festival de Cannes. Festival , fait partie de la Sélection 2020 du

(Slamdance 2019). Pascal s’auto-décrit comme un cinéphile devenu (Slamdance 2019). Pascal Notes du réalisateur extraites du dossier de presse de Nadia, Butterfly fourni par Maison 4:3 Blonde aux yeux bleus Blast Beat Nadia, Butterfly avec s’est fait remarquer Nadia, Butterfly Les faux tatouages Longs métrages Filmographie Pascal Plante l’Université Concordia à Montréal en 2011, Pascal n’a pas tardé à écrire et réaliser de nombreux n’a pas tardé à Montréal en 2011, Pascal l’Université Concordia du Grand prix Focus Québec/Canada au FNC 2017 et sélectionné à la Berlinale 2018. Gradué deGradué 2018. Berlinale la à sélectionné et 2017 FNC au Québec/Canada Focus prix Grand du courts métrages, incluant documentariste.cinéaste de fiction aux tendances de Son dernier film, (Slamdance 2017) et 2020 – 2017 – © Mon cinéma québécois en France condensé symbolique de sa vie : le sentiment de sacrifice dans la préparation pré-course, le sentiment condensé symbolique de sa vie : le sentiment de sacrifice dans la préparation à travers les cavales de combattant durant la course, le sentiment de relâchement post-course atteint son rêve ? de vide, il est cruel et pernicieux. Qu’arrive-t-il lorsqu’on à une expression simpliste et binaire, gagnant versus perdant. Avec à une expression simpliste et binaire, gagnant versus perdant. Avec athlète en moi aurait eu complexifier cette représentation… et de créer le drame sportif que l’ancien À commencer par l’évidence : tourner avec de réelles nageuses. envie de voir. de haut niveau. Les clichés s’accumulent, et le sportif fictif est présenté au spectateur comme un de haut niveau. Les clichés s’accumulent, et le sportif fictif est présenté parfaite toile de fond pour traiter de la psychologie d’un athlète de pointe, puisqu’il s’agit d’un parfaite toile de fond pour traiter de la psychologie d’un athlète de retombe. Ce sentiment nocturnes excessives, puis, enfin, le sentiment de vide lorsque la poussière héros battant et vertueux, trop souvent unidimensionnel, et le monde de la compétition est réduit héros battant et vertueux, trop souvent unidimensionnel, et le monde moi éprouve une déception renouvelée lorsque je visionne un film qui traite de la réalité des athlètes moi éprouve une déception renouvelée Notes du réalisateur Notes du Le contexte en vase clos des Jeux olympiques, zénith d’une carrière sportive, se trouve à être la Le contexte en vase clos des Jeux olympiques, zénith d’une carrière À 19 ans, j’ai mis fin à ma carrière sportive pour me dévouer au cinéma. Toutefois, l’avide cinéphile en j’aiÀ 19 ans, dévouer au cinéma. Toutefois, sportive pour me ma carrière mis fin à ARTICLES DE PRESSE « Nadia, Butterfly » : la solitude de la nageuse papillon 19 septembre | François Lévesque | Le Devoir – Cinéma

Photo : Maison 4:3

Nadia Beaudry est nageuse depuis la tendre en- considérations venant densifier une riche toile fance. À 23 ans, ses prouesses en nage papillon de fond. l’ont menée à maints podiums. Lorsqu’on la ren- contre aux Jeux olympiques cependant, la jeune Cela étant, même lorsqu’elle est avec ses paires, athlète paraît tout, sauf épanouie. Dans Nadia, son entraîneur, la massothérapeute de l’équipe Butterfly, retenu en sélection officielle à Cannes, ou en train de fêter avec tout un tas d’athlètes Pascal Plante pose un regard pénétrant non seu- à l’issue de son ultime épreuve, Nadia est, pour lement sur son héroïne, mais aussi sur le milieu l’essentiel, foncièrement seule. De fait, Nadia, qu’elle s’apprête à quitter. C’est qu’elle a décidé Butterfly n’est pas un film de sport classique. Ici, de délaisser la compétition, Nadia. Or, en dépit pas d’athlète (ou d’équipe) donné perdant l’em- de son projet d’étudier la médecine, on la sent, portant in extremis : on est dans la tête, dans la oui, entre deux eaux. À raison : jusque-là, la nata- bulle de l’athlète. La magnifique scène dans la tion, c’était toute sa vie. Son identité, elle se l’est tente, où Nadia se réfugie pour pleurer, l’illustre forgée autour de son sport. Dès lors, qui est-elle à merveille : ce qui intéresse n’est pas la victoire à présent ? éventuelle de l’athlète, mais sa psychologie

Dans un Tokyo fourmillant d’une faune merveil- The Loneliness of the Long Distance Runner (La leusement indifférente, Nadia (Katerine Savard, solitude du coureur de fond ; Tony Richardson, une révélation) aura tout loisir d’errer en quête 1962) et Personal Best (Robert Towne, 1982) d’elle-même, d’un après. Un après qui passera par constituent de bons exemples de cette approche. une série de douloureuses séparations : d’avec ses coéquipières, son coach, sa meilleure amie Harmonie et rigueur Marie-Pierre, qui, elle, entend demeurer dans le circuit… Et le cinéaste de suivre Nadia, attentif à ce qu’elle dit et à ce qu’elle tait, pas tant par choix À propos desdites coéquipières, Pascal Plante que parce qu’elle peine encore à cerner l’ampleur (Les faux tatouages) brosse un portrait vraiment du bouleversement existentiel qu’elle a déclen- fascinant des dynamiques à l’œuvre au sein de ché. En phase avec la dualité de Nadia, en proie l’équipe de quatre femmes de tempéraments à un profond tiraillement, le film se fait à la fois contrastés : la solidarité est là, mais l’esprit de dynamique (comme l’était Les faux tatouages) guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide sororité mentionné lors d’une entrevue aura et contemplatif, cet aspect affleurant au gré de 4 auparavant été mis à mal par un état des lieux longs plans-séquences souvent dénués de dia- assez impitoyable dressé par Nadia au sujet de logue. ce qu’elle perçoit, en s’incluant, comme le nar- cissisme des athlètes. Un tabou abordé de front C’est le cas de l’ouverture du film, un plan-sé- par le cinéaste (et ancien nageur), entre autres quence, justement, lors duquel on accompagne

prixcollégialdu cinéma.ca guide d’analyse 5 , ------Faux tatouages Faux

Les l’ici (du Québec confiné) et l’ailleurs (d’un Japon Japon (d’un et l’ailleurs confiné) Québec l’ici (du honnêteté émotion d’une montre fait l’œuvre l’horizondrame sportif du fabuleux d’attente importante la première. que olympique fantasmé).olympique dans la psyché adolescente de ce papillon pris pris papillon ce de adolescente psyché la dans in exceptionnelle d’une scénario, Le l’eau. dans Cette substi récit initiatique. du émotionnelle de dans orbite en l’œuvre l’irréelde lance qui pro et le niveau haut de sportive compétition qui prend pas indûment. sonqui mais temps, de l’émouvante Nadia entre séquence finale chose, excellente une là et Marie-Pierre. C’est telligence, s’attelle conséquemment à déchirer à déchirer conséquemment s’attelle telligence, tution est d’autant plus significative s’ef qu’elle temps avoir du mal à laisser aller sa protagoniste. sa protagoniste. aller à laisser mal du avoir temps saïsme de la discipline requière, qu’elle entre sie, notamment par l’entremise, au montage, de montage, au par notamment l’entremise, sie, à l’ensemble, langueur et de fluidité de surcroît nelle et d’une justesse de ton tout aussi extraor aussi tout ton de justesse et d’une nelle hollywoodien afin de lui substituer l’honnêteté substituer lui de afin hollywoodien et réel du constante miction une provoquant pointe d’hésitation, Pascal Plante semble un un semble Plante d’hésitation, Pascal pointe est aussi film d’un scène dernière la puisque fectue dans une perspective de fracture axiale, axiale, fracture de perspective une dans fectue de la interstices, le entre glamour foisonnantes fondus enchaînés jouant avec le motif de l’eau. l’eau. de motif le avec jouant enchaînés fondus Cette technique surannée confère en outre un un outre en confère surannée technique Cette une avec retire se à l’instar Certes, qui Nadia de Une impression qui s’estompe toutefois lors toutefois s’estompe qui Une impression Suite spirituelle parfaite à Panorama-cinéma ------| Les faux Les faux comme pourrait Photo : Maison 4:3

Olivier Thibodeau Nadia, Butterfly Nadia, Nadia, Butterfly Nadia, | , #25 de notre palmarès 2017), Pascal palmarès notre de #25 , l’un des artisans incontournables du nouveau ci nouveau du incontournables artisans des l’un la première scène d’un film revêt une impor film scènela première d’un les quatre nageuses sur deux longueurs de pis deux longueurs sur nageuses les quatre isoler Nadia au propre et au figuré. Sachant que que Sachant figuré. au et propre au Nadia isoler tatouages du naturalisme prosaïque propre au drame so drame au propre prosaïque naturalisme du oniriques plongées de récit le ponctuant en cial avec une fougue et un brio incroyables, opé incroyables, brio et un fougue une avec actrice non-professionnelle (la nageuse olym au travers les landes glacées de notre imaginaire de imaginaire notre glacées travers les landes au film un c’est Nadia, d’antan. cinématographique douleur la malgré bien de beaucoup fait nous qui avec un mélange harmonieux de rigueur et de et de rigueur de harmonieux mélange un avec gale la à épater jamais cherche ne qui confiance romantique davantage à l’inverse celle de aliste, deplupart la des sportifs, drames le cinéaste difficilement être plus brillante. cines, avec un lent zoom venant graduellement tance capitale, celle de de celle capitale, tance une protagoniste superbe et touchante, incar et touchante, superbe protagoniste une superbement humaine qu’il nous fait ressentir. ressentir. fait qu’il nous humaine superbement pienne Katerine Savard), s’émancipant en outre outre en Savard), s’émancipant Katerine pienne rant à l’écran une symbiose épidermique avec avec à l’écranrant épidermique symbiose une une par insoupçonnée sensibilité une avec née néma québécois, proposant une œuvre une passion proposant québécois, néma volcan de figure fait qui incandescente nément rie. Son film a beau épouser une perspective ré perspective une épouser beau a rie. Son film poé de instants certains moins pas ménage n’en LE ROBOT QUI RÊVAIT LE ROBOT QUI RÊVAIT Plante s’impose avec C’est une œuvre qui relève le pari de l’intimisme l’intimisme de pari le relève qui œuvre une C’est 30 novembre 2020 Après un excitant premier long métrage premier Après ( excitant un Ailleurs, la technique de Pascal Plante se déploie déploie se Plante Pascal de technique la Ailleurs, dinaires, qu’il accentue paradoxalement par société. C’est cette carence que le film explo- errances oniriques, situant l’auteur entre deux rera d’ailleurs dans le second acte, alors que le flots du cinéma québécois contemporain. En ef- spectacle des joutes sportives cède le pas aux fet, s’il passe désormais grand-maître dans l’art errances adolescentes propres à la quête initia- du récit initiatique (emboîtant le pas et dépas- tique d’une protagoniste qui, en prenant sa re- sant d’illustres prédécesseurs tels que Philippe traite de la nage compétitive, trouve finalement Falardeau, Anaïs Barbeau-Lavalette, Philippe la route vers soi. Lesage et Geneviève Dulude-De Celles), il pro- pose surtout une alternative imaginaire au réa- La seconde scène semble a priori manquer de lisme socio-identitaire traditionnel (à l’instar de contextualisation, mais elle contribue en fait d’autres phares de la relève nationale comme au génie de l’œuvre en dégraissant immédiate- Sophie Bédard-Marcotte, Olivier Godin ou ment les poncifs du récit sportif afin d’arriver à Matthew Rankin). Il offre ainsi une suspension l’essentiel, soit l’espace mental de Nadia, qui se fantasmatique salutaire pour un spectateur qu’il révèle dès lors comme un personnage attachant invite à « se laisser bercer » entre deux fééries et mémorable, parfaitement vraisemblable dans superposées, la psyché confuse de son égérie et sa fragilité juvénile. On la retrouve alors in me- le Tokyo d’une compétition qui n’aura jamais eu dia res, dans les coulisses des Jeux de 2020, for- lieu, tangibles mais élusives, fluctuantes à l’instar cée d’affronter la presse canadienne après une « de l’eau elle-même. contre-performance » en course individuelle qui l’a vue manquer le podium d’une place. Il n’est C’est dans la piscine que démarre le film, là où nul besoin pour nous à ce moment d’avoir as- la caméra célèbre et emprisonne le corps de sisté à la course en question pour comprendre l’héroïne et de ses compagnons d’entraînement, le spleen qui afflige l’athlète. Il n’y a qu’à consi- magnifiques dans des mouvements dictés par dérer la discipline draconienne de la première une discipline militaire imposée par un entraî- scène et sa mine déconfite, sous un vernis cra- neur qui ne parle que de chiffres. Leurs gestes quelant de self-control, pour que tout devienne ont beau être élégants, précis, majestueux dans limpide ; il faut aussi apprécier le caractère in- leur élan et leur fluidité, ils ne sont jamais assez hospitalier des lieux où elle chemine, le long d’un « bons » à l’égard du chronomètre ; leur valeur, corridor oppressant où on la mène comme du du moins, n’est déterminée que par le mouve- bétail vers l’abattoir médiatique. Et si ce sont les ment inexorable des mécanismes quantitatifs. journalistes qui nous fournissent les détails-clés Ce sont de beaux jeunes gens qui habitent des à propos de sa biographie, lorsqu’ils évoquent corps robotiques [1], mais essoufflés néanmoins, sa retraite annoncée du sport professionnel et agglutinés à l’écran dans des fonds de piste, for- mentionnent sa jeune vingtaine, c’est l’appareil cés d’enchaîner toujours plus d’efforts chrono- technique qui véritablement se charge de sa métrés. Ce sont des machines souffrantes, af- caractérisation, via le travail symbiotique qu’ef- fligées d’autant plus que leur dévouement à la fectuent la caméra scrutatrice de Stéphanie cause s’effectue au détriment de leur socialisa- Weber-Biron, la direction artistique, toujours tion, faisant d’eux des enfants-adultes, canton- évocatrice, le montage tranchant d’Amélie nés à une connaissance purement anatomique Labrèche et la performance entière de Savard. de l’être humain et purement compétitive de la guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide 6 [1] La référence aux automates dans le présent texte n’est pas innocente, ni personnelle. Elle provient d’une réflexion esquissée par Plante lui-même après la projection de son film en ouverture du FCVQ. Il qualifiait alors sa protagoniste de « robot ». C’est ainsi du moins qu’il l’a imaginée, entrevoyant le développement progressif de son libre-arbitre comme une libération simultanée des impératifs de la compétition sportive et du monde de l’enfance.

prixcollégialdu cinéma.ca guide d’analyse 7 - - - - lise son humanisme dans l’expérience-même de dans humanisme son lise l’heure de la découverte de ses libertés motrice motrice l’heure libertés ses de découverte la de Si Drogue. de a pas n’y il film, le dans drogue la ce victoire, leur après prennent en nageuses les comme ici, compétition la comme sont l’amour invitation à laquelle elle devra résister dans sa dans résister devra elle à laquelle invitation cœur de cette œuvre palpitante, et qui matéria et qui palpitante, cette œuvre de cœur d’être représente ce cela que humain. et sexuelle dans le double brouillard éthylique et éthylique brouillard double le dans et sexuelle un par disséminées symboliques cloisons autres sportif idéal d’un profit au médailles leurs de contenu le par notamment celle-ci, incarnée de d’un près sa chambre dans lettre déposée la de et d’émancipation. La drogue confuse quête cheur puisqu’il marque la fin de son parcours parcours son de fin la marque puisqu’il cheur comportementauxdes interdits l’ex entrave qui touristique de la capitale japonaise, qu’elle trans qu’elle japonaise, capitale la de touristique effet, s’il En y a de métarécit. du pièges les tous comeback du description la y voit on tendant, entraîneur son imposer lui souhaite que training scénario généreux et habile, qui évite agilement évite agilement qui et généreux scénario habile, méandres perceptuels fascinants qui tissent le tissent méandres qui perceptuels fascinants pression de sa jeunesse. C’est après que sonne sonne que après de sa C’est jeunesse. pression perce à tâtons, passe-muraille de nombreuses dérobées ensuite voit les qu’on pour pas n’est film, le dans d’amour aussi On parle moralisant. nuit de a pas n’y Il d’Amour. pas parle ne on mais pré jeune mots d’un des Loin fleurs. de bouquet enfants-robots, des bercail au retour son pour professionnel, symbolique de son enfance et et enfance son de symbolique professionnel, fatidique pour Nadia, il n’y a que la subversion subversion la a que n’y il Nadia, pour fatidique Tokyo et l’eau : ce sont autant de portes de les vers autant sont : ce et l’eau Tokyo ------, mais , mais American gold standard Photo : Maison 4:3 il est capté ici dans une scène d’une maestria maestria d’une scène une dans ici est capté il course à relais ne constitue donc pas l’aboutis pas donc constitue ne à relais course qui, en privilégiant une facture intime, favorise favorise intime, facture une privilégiant en qui, humaine, à hauteur récit d’un floraison la aussi leur de finalement robots s’émancipent les où de le que célébrer. plutôt esclavage estrades, mais en revanche un travelling légen travelling un revanche en mais estrades, les sur caméra focalise la où l’eau, de à ras daire de l’action, : notre proximité jubilatoire cinéma tech de façon virtuose l’appareil qu’accentue qu’elle nous refuse complètement la position de la position complètement refuse nous qu’elle aux des assourdissants bruitsception de foule des à partir tourné plan a aucun n’y Il alentours. de bronze. Il s’agit là sans doute d’un événement événement d’un doute sans là s’agit Il bronze. de selonanodin le scènes de belles des plus l’une époustouflante, à effectuer, la course à relais, où elle ne peut es peut ne elle où à relais, course la à effectuer, téléspectateur et s’accroche obstinément à la à la obstinément et s’accroche téléspectateur transcende le film de sport le Après film transcende traditionnel. sement du récit, mais un simple élément déclen élément simple un récit, du sement mais sive quasi-mystique, à l’instar du film tout entier entier tout à l’instar film du quasi-mystique, sive sport l’histoire dans parce justement cinéma, du s’efforce d’incarner et c’est aussi en cela qu’il cela en aussi d’incarner et c’est s’efforce course seule qu’une à Nadia reste ne il sadéfaite, mouvements de l’athlète à l’effort.mouvements de l’athlète Moment de immer expérience d’une garant devient nique, peau de l’héroïne, à chacun de ses mouvements, mouvements, ses de l’héroïne, de peau chacun à qu’à sa per ainsi nerveux anticipatoires, ou pérer qu’une conquête d’équipe de la médaille d’équipe conquête médaille la de qu’une pérer procédural de cette égérie baignante que le film film le que baignante cette égérie de procédural La victoire de Nadia et de ses compatriotes à la à la compatriotes ses et de Nadia de La victoire C’est l’expérience intime, plutôt que le parcours parcours le que plutôt intime, l’expérience C’est NADIA, BUTTERFLY : UN PORTRAIT AUTHENTIQUE ½ 18 septembre | Marc-André Lussier | La Presse

Même si le récit est campé dans le monde de la natation de haut niveau, Nadia, Butterfly n’a rien du drame sportif habituel. C’est ce qui rend si particulier ce film qui, rappelons-le, fait partie de la sélection officielle du Festival de Cannes 2020 Photo : Maison 4:3

Pascal Plante propose plutôt une étude psycho- Un questionnement existentiel logique fascinante sur une athlète olympique qui, après avoir pris la décision de se retirer, appré- Pascal Plante nous entraîne aussi dans les cou- hende ce que la vie lui réservera dans un monde lisses du village olympique, peuplé de jeunes où le cadre dans lequel elle a pratiquement tou- gens dans la force de l’âge, avides de connaître jours évolué n’existera plus.Le regard que pose le aussi les plaisirs de la vie une fois leurs compé- cinéaste sur le milieu de l’élite sportive est d’au- titions faites. Nadia, qui s’est entraînée pendant tant plus vrai qu’il est nourri d’observations qu’il plusieurs années en compagnie de Marie-Pierre, a lui-même pu faire à titre de nageur. devenue aussi sa meilleure amie (Ariane Main- ville, aussi nageuse de haut niveau), baisse alors Le réalisateur des Faux tatouages impose sa vi- la garde comme tout le monde, ce qui ne l’em- sion dès le départ en filmant une compétition de pêche pas d’être mue par un questionnement façon intime. Au cours du relais 4 X 100 mètres existentiel qui l’éloigne du groupe. Même si elle quatre nages, auquel Nadia Beaudry (Katerine se permet de lâcher un peu son fou après des Savard) participe à titre de spécialiste du style années de privations et de discipline, la culpabi- papillon, sa caméra ne quitte jamais la protago- lité reste un sentiment dont on elle ne peut se niste, même quand cette dernière reste au bord débarrasser aussi facilement. de la piscine et attend son tour avant de plonger. D’emblée, cette approche indique une volonté La tension monte au cours d’une discussion où d’explorer le monde intérieur d’une athlète plu- elle évoque avec ses compagnes l’aspect profon- tôt que de s’attarder à ses exploits, même si le dément individualiste de son sport, même dans contexte est très réaliste. une compétition d’équipe. Son coach (Pierre- Yves Cardinal) a aussi du mal à saisir le mal-être Tourné en partie à Tokyo, le film se déroule apparemment soudain d’une jeune femme qu’il dans un monde où les Jeux olympiques de 2020 a connue alors qu’elle était encore une enfant. se seraient tenus comme prévu. Ce relais pour Dans le rôle de Nadia, Katerine Savard est d’un l’équipe nationale constitue le dernier tour de naturel désarmant et révèle une présence sin- piste de Nadia, une jeune femme qui, après des gulière devant la caméra. Elle se glisse avec une années d’entraînement pour atteindre le plus belle aisance dans la peau de cette athlète en haut niveau de sa discipline, devra désormais se quête d’identité.Cela dit, il n’y aura pas ici de « définir autrement qu’à titre de nageuse et par le triomphe face à l’adversité » à la Rocky, ni de statut que lui valent ses performances. Le récit construction dramatique menant à une compé- guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide parvient à bien cerner cet état d’âme, appuyé tition finale au bout de laquelle on savourera la 8 par une mise en scène subtile et une approche victoire tant attendue. Pascal Plante propose un filmique très assumée. portrait beaucoup plus juste, d’une authenticité rare.Ironiquement, ce qui fait la richesse de Na- dia, Butterfly risque d’éloigner une partie d’un public qui attendrait autre chose. L’effort en vaut pourtant la peine.

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? Si oui, lequel ?

protagoniste etprotagoniste l’antagoniste) Protagoniste : Protagoniste Bref résumé de l’histoire (cadre de l’action, personnages, nature du conflit). Bref du de l’histoire personnages, résumé nature de l’action, (cadre Peut-on associer ce film à un genre précis associer ce film à un Peut-on Qu’incarne chacun des principaux personnages (valeurs, idées, quête, etc.; qu’est-ce qui oppose le le oppose qui etc.; qu’est-ce quête, idées, (valeurs, personnages principaux des Qu’incarne chacun Autres : Autres Antagoniste : Antagoniste DESCRIPTION ET ANALYSE DES PERSONNAGES DESCRIPTION ET ANALYSE FICHE D’ANALYSE FICHE DESCRIPTION ET ANALYSE DU CONTENU

Quels sont les thèmes et sous-thèmes de ce film ? Thèmes principaux :

Sous-thèmes :

Analyse idéologique (sous quel angle les thèmes sont-ils abordés ? quelles sont les principales idées véhiculées par le film ?) :

DESCRIPTION ET ANALYSE DE LA FORME Que doit-on retenir de l’esthétique de ce film (est-il innovateur, convenu, quels sont ses éléments les plus remarquables) ? guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide 10

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? ? faibles ? Ses points décors, angles de prise de vue, musique, effets sonores, effets spéciaux, rythme du montage, rythme effets effets spéciaux, montage, sonores, du musique, vue, de prise de angles décors, signifiant de et qu’apportent-ils etc.) raccords, Commentaire personnel déduit de la description et de l’analyse et supporté par celles-ci : par et supporté l’analyse et de description la de déduit personnel Commentaire forts points film les du sont Quels Quels sont les moyens cinématographiques employés pour raconter cette employés histoire cinématographiques lesQuels sont moyens Quels sont les principaux éléments du traitement cinématographique (éclairages, costumes, costumes, (éclairages, cinématographique éléments traitement du les principaux sont Quels DESCRIPTION ET ANALYSE DE LA FORME DE LA FORME ET ANALYSE DESCRIPTION APPRÉCIATION PERSONNELLE APPRÉCIATION LES ROSE Date de sortie 14 août 2020 Réalisation Félix Rose Production Philippe A. Allard, Marco Frascarelli, Félix Rose, Eric Piccoli, Colette Loumède Scénarisation Félix Rose Photographie Vincent Allard, Éric Piccoli Montage Michel Giroux Musique Philippe Brach Distribution ONF Durée 129 minutes Participants Jacques Rose, Paul Rose, Rose Rose, Andrée Bergeron, Lise Balcer, Jacques Lanctôt, Marc Laurendeau, Robert Lemieux, Claire Rose, Suzanne Rose

Synopsis Né en 1943 dans un quartier défavorisé de Montréal, Paul Rose réalise très tôt la condition d’infé- riorité des Canadiens-Français au sein du Québec de l’époque. Forts de leur bagage académique, lui et son frère Jacques, de quatre ans son cadet, s’engagent dans le mouvement indépendan- tiste. Au lendemain des émeutes de la Saint-Jean-Baptiste de 1968, auxquelles ils ont participé, les frères Rose se réfugient en Gaspésie. À Percé, les rassemblements et les discussions poli- tiques qu’ils animent à la Maison du Pêcheur éveillent la méfiance puis l’hostilité des autorités locales. De retour à Montréal au début de l’année 1970, Paul et Jacques Rose joignent le Front de libération du Québec, formant avec Francis Simard et Bernard Lortie la cellule Chénier. Leur coup d’éclat, l’enlèvement du vice-premier ministre Pierre Laporte, se clôt de manière tragique. © 2020 Mediafilm

L’AVIS DE MEDIAFILM

En plus de réhabiliter avec nuances la mémoire de son controversé paternel, Félix Rose (coréalisateur du documentaire YES) a produit une synthèse précieuse et étoffée de l’histoire du Québec moderne. De fait, le parcours de Paul Rose est exposé avec une grande clarté, en relation constante avec les événements conflictuels (sociaux, politiques, linguistiques) qui ont secoué la province durant cette période. Le militant y est dépeint comme un homme cultivé, articulé, calme, loin de l’image de tête brûlée pouilleuse souvent véhiculée dans les médias. Du reste, la mère de Paul Rose, d’origine modeste, se révèle dans le film une oratrice de talent, mais surtout, un modèle de sagesse et de résilience, en tant que cofondatrice d’un mouvement de défense des prisonniers politiques. Disposant d’une abondance de films de famille et de documents d’archives inédits, le cinéaste les a agencés de manière alerte avec ses éclairants témoignages de première main, dont celui, souvent émouvant, de Jacques Rose. — Louis-Paul Rioux, Mediafilm guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide 12

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Avec la gauche la Avec

(2020), est le fruit Les Rose © Le courrier du Sud Le dernier felquiste (6 épisodes) Série documentaire 2020 – Photo : Le Soleil développe tout jeune une conscience politique et sociale. À une conscience politique et développe tout jeune , dans lequel un artiste québécois va à la rencontre des Écossais à la , dans lequel un artiste québécois va Yes . 000 documents consacrés au FLQ et à la crise d’octobre et de recueillir 000 documents consacrés au FLQ Félix Rose (2010-2012). Il se lance ensuite dans la réalisation avec le documentaire le avec réalisation la dans ensuite lance se Il (2010-2012). Vaillancourt Yes Le Gérant déménage Marie-Paule la gauche Avec Les Rose Filmographie Documentaires l’adolescence, il découvre le cinéma direct et l’œuvre de Pierre Perrault. Après des études en Après des études en de Pierre Perrault. le cinéma direct et l’œuvre l’adolescence, il découvre d’un travail de longue haleine : près de dix ans de recherche lui ont permis de créer un riche fonds d’un travail de longue haleine : près d’archives de plus de 50 qui viennent enrichir la mémoire collective sur des événements de nombreux témoignages inédits d’une quête le cinéaste, ce film est surtout l’aboutissement charnières de notre histoire. Pour cinéma et en télévision, il fait ses premières armes comme monteur et scénariste avec la websérie monteur et scénariste avec armes comme ses premières fait il et en télévision, cinéma personnelle visant à mieux comprendre le passé de son père Paul et de sa famille. le passé de son père Paul personnelle visant à mieux comprendre veille de leur référendum sur la souveraineté. Son dernier documentaire, veille de leur référendum sur la souveraineté. Passionné d’histoire, Passionné (2014), qui suit l’équipe de campagne électorale d’un candidat de Québec solidaire. Il coréalise en candidat de Québec solidaire. Il de campagne électorale d’un (2014), qui suit l’équipe 2017 – 2017 – 2016 – 2015 – 2014 – 2020 – 2017 avec Eric Piccoli le film © Site du Festival des Percéïdes © Site du Festival Temps mort Temps film: on est dans le récit de Jacques Rose. J’ai décidé d’adopter le point de vue subjectif. Et en étant film: on est dans le récit de Jacques Rose. J’ai décidé d’adopter le point « le fils de », je serais malhonnête de tenter d’être objectif. de comprendre ce qui les a poussés à poser des gestes aussi graves. […] Il [Jacques Rose, son oncle] de comprendre ce qui les a poussés à poser des gestes aussi graves. pour installer de nouvelles eu besoin d’aide il a moi]. Quand avec le sujet voulu [aborder jamais n’avait fenêtres, j’ai heures d’entrevues par fait un pacte: je l’aide, à condition qu’il me donne une à deux il a oublié la caméra, il n’avait plus de on était tellement fatigués, pendant une semaine. Le soir, jour, être le moteur narratif du film. filtre. Nous avions une conversation honnête. J’ai réalisé qu’il pouvait Mais c’est l’intérêt du […] Il y a forcément quelque chose d’un peu romantique là-dedans, reconnait-il. Notes du réalisateur Notes du mon père avait été impliqué dans la mort d’un homme. C’était trop que à l’âge de 6-7 ans J’ai appris de faire financer ce film, gros pour moi. […] Ben du monde me disait que je ne serais pas capable a cru au projet. […] En faisant mais Colette Loumède, productrice à l’ONF [Office national du film], grave. Mon but était ce film, je ne voulais pas banaliser la mort d’un homme, qui est extrêmement ARTICLES DE PRESSE « Les Rose » : mon père, ce héros 21 août 2020 | Caroline Montpetit | Cinéma – Le Devoir

Le documentaire « Les Rose » s’appuie sur différents extraits de films et d’enregistrements de Paul Rose et aussi de sa mère, Rose Rose. Photo : Babel Films/ONF

Le documentaire « Les Rose » s’appuie sur diffé- Point de vue familial rents extraits de films et d’enregistrements de Paul Rose et aussi de sa mère, Rose Rose. Après C’est donc un point de vue familial que l’on avoir brûlé en lettres de feu dans le ciel de la présente aussi, celui d’une famille d’ouvriers de contre-culture québécoise, son nom est progres- génération en génération, vivant dans la petite sivement tombé dans l’oubli. misère de Ville Jacques-Cartier, quartier pauvre des abords de Longueuil, où les jeunes Rose sont Membre actif du Front de libération du Québec initiés à la contestation comme à la solidarité au (FLQ), condamné à la prison à perpétuité pour milieu du XXe siècle. l’enlèvement et le décès du ministre libéral Pierre Laporte en 1970, libéré sous conditions en 1982, D’abord professeur, puis activiste et militant in- décédé en 2013, Paul Rose est longtemps demeuré dépendantiste, Paul Rose explique qu’il se radi- un mystère pour son propre fils, Félix Rose. calise à mesure qu’il sent que c’est la seule façon d’être entendu par les autorités. Aujourd’hui adulte, ce dernier s’est lancé sur les traces de sa subversive et contestataire famille On ne s’attarde pas ici sur les détails de la crise dans un documentaire simplement appelé Les d’Octobre, bien qu’on y mentionne que Paul Rose, produit par l’ONF. Rose aurait été absent au moment du décès de Laporte même s’il en a partagé la culpabilité D’une durée de deux heures, le documentaire puisque c’était, disait-il, la conséquence d’une s’appuie sur différents extraits de films et d’en- action collective de la cellule Chénier. registrements de Paul Rose et aussi de sa mère, Rose Rose. Cette dernière, sensible à la justice On élabore aussi un peu, notamment à travers un sociale et dont on sent l’énorme influence sur court témoignage de Jacques Lanctôt, qui était sa famille, a milité toute sa vie pour la libération quant à lui dans la cellule Libération responsable de ses fils. de l’enlèvement du diplomate anglais James Ri- chard Cross, sur les dissensions qui couvaient Le film se base aussi sur une longue entrevue entre ces cellules au FLQ quant aux moyens à avec Jacques Rose, oncle de Félix, qui faisait par- prendre pour se faire entendre. tie de la cellule Chénier aux côtés de son frère guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide Paul, de Francis Simard et de Bernard Lortie. Les Le film laisse cependant dans l’ombre plusieurs 14 tantes Rose de Félix interviennent également, éléments de la crise d’Octobre, cet événement comme sa mère, Andrée Bergeron, qui a rencon- majeur de l’histoire québécoise récente. Le dé- tré Paul Rose lorsqu’il était en prison et qui a tail des divers procès et sentences ainsi que le fondé une famille avec lui après sa libération. déroulement des événements y restent imprécis.

prixcollégialdu cinéma.ca guide d’analyse 15 - - - - » maison Photo : ONF

½  la posture du fils, qui lève les yeux vers ce père père ce vers yeux les lève qui fils, du posture la grâce, notamment, à deux axes inédits. axes à deux notamment, grâce, ici pour la toute première fois, ce qu’il avait tou qu’il ce avait fois, première toute la pour ici éclairant pour autant, du moins sur le plan des des plan le sur moins du autant, pour éclairant mort à la Pierre mené de ayant circonstances de sources médiatiques que de films « films de que médiatiques sources de de l’histoirede notre vision recherches, enrichit Cinquante Chénier. cellule la de membre aussi raconte se Rose Paul de frère le tard, plus ans cellule, la de membre aussi Simard, Francis que Falar Pierre dont bouquin un l’histoire dans de Octobre. film son pour inspiré s’est deau en réalisant ce film sur son père. Il permettrapère. Il son sur film ce réalisant en histoire. son de pan un couvrir héros.contours d’un tournés au fil des ans, Les Rose, fruit de huit ans ans huit de fruit Rose, Les ans, des fil au tournés jours refusé de faire auparavant, à l’instar de auparavant, faire de refusé jours moignage de l’oncle Jacques n’est pas tout à fait à fait tout pas n’est Jacques l’oncle de moignage mort en 2015, a de son côté raconté sa version sa version raconté côté son a de mort 2015, en peut-être ainsi à toute une génération de redé de génération une à toute peut-être ainsi les lui, malgré comme tracer, en pour méconnu Deux axes inédits Mais il n’a pas pu se dégager complètement de de complètement dégager se pu pas n’a il Mais Laporte dans la maison de la rue Armstrong, rue à la de maison Laporte la dans Bernard Lortie, un autre membre de la cellule cellule la de membre autre Lortie, un Bernard Félix Rose a pris la posture du documentariste documentariste du posture la a pris Rose Félix Il y a d’abord le témoignage de Jacques Rose, Rose, Jacques de témoignage le d’abord a y Il Chénier, absent de ce documentaire. absent Rappelons Chénier, S’il a d’évidence une valeur importante, le té le a d’évidenceS’il importante, valeur une Truffé de scènes d’archives, provenant autant autant provenant de scènes d’archives, Truffé ------Ma La Presse | »), en les les en »), emprunte aussi la forme d’une quête personnelle pour un fils désirant désirant fils un pour personnelle quête d’une forme la aussi emprunte de l’histoire Québec.chapitres et du sociale politique partir à la trace d’une partie de la vie de son père, dont on ne lui a jamais a jamais lui ne on dont père, son de vie partie la de d’une trace à la partir ce 1987, en Rose, Félix de naissance la avant ans Dix-sept vraiment. parlé importants plus des l’un de protagonistes des l’un a été Rose, Paul père, Ma tante Les Rose est un portrait de famille. Ce long métrage documentaire documentaire métrage long Ce portrait famille. de est un Rose Les », « », Marc-André Lussier | Mon oncle », « », le document définitif sur cette période bouil cette période sur définitif document le de La notre histoire. lonnante de démarche des témoignages d’autres anciens felquistes, no felquistes, anciens d’autres des témoignages confrontant parfois, le réalisateur parvient néan qui cherche à trouver les pièces manquantes du du manquantes pièces les trouver à cherche qui qui fut retrouvé mort, Paul Rose fut accusé de de accusé fut Rose mort, Paul retrouvé fut qui en 1970 du vice-premieren du 1970 Laporte, Pierre ministre tamment Jacques Lanctôt. Jacques tamment tobre, au cours de laquelle le Québec fut placé placé fut Québec le laquelle de cours au tobre, (« filial lien le par identifiés souvent sont s’agit ici d’un homme, maintenant trentenaire, trentenaire, maintenant homme, ici d’un s’agit sous la Loi sur les mesures de guerre. de mesures les sur Loi la sous ments de l’époque, d’autant qu’il recueille aussi aussi qu’il recueille l’époque, de ments d’autant puzzle de sa propre histoire. En interviewant interviewant En histoire. sa propre de puzzle qui de des sa membres famille, principalement mère des des évène facettes inédites à dévoiler moins meurtre, condamné, puis libéré 12 ans plus tard. 12 plus ans libéré puis condamné, meurtre, ration du Québec,ration du responsable de l’enlèvement populaire autour du FLQ. maient la culture québécoise à la même époque. même à la québécoise culture la maient La culture de l’époque de La culture famille Rose, éludant les mouvements qui ani qui mouvements les éludant Rose, famille Membre de la cellule Chénier du Front de libé de Front du Chénier cellule la de Membre Félix Rose est tout autre, dans la mesure où il il où mesure la dans autre, est tout Rose Félix Paul Rose, pour capter un peu du mouvement mouvement peu du un capter pour Rose, Paul La caméra demeure largement braquée sur la la sur braquée largement La caméra demeure Il ne faudra cependant pas voir dans Les Rose Rose Les dans voir pas cependant faudra ne Il Il fut l’un des personnages clés de la crise d’Oc crise la de clés personnages des l’un fut Il Il faudra se contenter d’une brève déclaration de brève d’une seIl faudra contenter Les Rose : à la recherche des pièces manquantes Les Rose : à la recherche des pièces Gilles Vigneault, à la défense de la mémoire de de mémoire la de défense à la Vigneault, Gilles 21 août 2020 Saint-Hubert. S’il rappelle l’état d’esprit de rouche porte-parole de ses fils pendant la Crise, jeunes militants influencés à l’époque par des dont la conscience sociale est née à une époque organisations internationales agissant au nom où la fracture entre le pouvoir anglophone et des peuples opprimés, il maintient que cette la soumission francophone était béante. Une mort demeure une responsabilité collective, res- partie du film fait d’ailleurs écho aux conditions pectant ainsi le pacte conclu avec les trois autres très modestes dans lesquelles plusieurs familles membres de la cellule. québécoises – y compris les Rose – ont dû ap- prendre à composer pendant une bonne partie L’autre axe plus inédit consiste en un message du XXe siècle. très sensible que Paul Rose a enregistré en prison, destiné à sa mère, Rose Rose, que le cinéaste a On peut le comprendre, ce portrait reste sub- découvert en fouillant dans les vieilles archives jectif. Il ne pourrait en être autrement. Cela dit, de son père. Ce faisant, Félix Rose trace aussi le Félix Rose a fait un véritable travail de documen- portrait d’une grand-mère lui étant inconnue, fa- tariste pour tenter de trouver sa vérité

Les Rose 18 août 2020 | Miguel Plante | Toncanapé

Jacques Rose et son neveu Félix, réalisateur.

L’ascension du FLQ et les événements entourant pensera rapidement au Octobre de Falardeau, Les la Crise d’Octobre de 1970 auront été déter- Ordres de Brault ou plus récemment La Maison minants dans l’histoire du Québec. Quiconque du Pêcheur, et également à certains classiques de connaît l’histoire de la cellule Chénier, de l’enlè- la littérature tels que Pour en finir avec octobre, guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide vement et l’exécution du ministre Pierre Laporte, publié par Francis Simard, un autre felquiste. 16 a probablement également entendu parler de la famille Rose, notamment les deux frères Paul Les Rose, documentaire écrit et réalisé par Félix et Jacques, dont le nom reste associé aux évé- Rose, fils de Paul, se penchera en détail sur l’his- nements. Bon nombre d’œuvres ont déjà été toire de sa famille, de l’enfance dans la pauvreté consacrées à ces événements tragiques ; On et la misère de son père jusqu’aux événements

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------La mémoire desLa anges mémoire incontestables, bien que si ), est fluide à souhait, et trans à souhait, est fluide ), leader . Ce montage, exécuté par Michel Michel par exécuté montage, Ce . est donc un montage d’archives et d’en d’archives montage un est donc La part du diable les valeurs profondément ancrées au cœur de sa cœur au ancrées les valeurs profondément leurs proches à cœur. À ce propos, notons la la notons propos, À ce à cœur. proches leurs d’entrevue filmés récemment, mais ces quelques ces quelques mais récemment, filmés d’entrevue droits de ses enfants soient entendus. Elle ins Elle entendus. soient enfants ses de droits sa de funérailles des lors carcéral congé d’un et une longue, peu trop un durée une cumentaire segments les dans inégale assez photo direction complément fascinant à quiconque s’intéresse à quiconque à fascinant complément dece pan l’histoire de Québec. soumis sont qu’ils alors FLQ, du membres des à des der procès et truqués à vie une misérable de desqualités à résilience de capacité : Une documentaire du et de Québec du intérêts les a simplement qui trevues extrêmement pertinent cette sur pé tés. Et c’est probablement ce qui ressort le plus ressort plus le qui ce probablement c’est tés. Et famille une et homme un pour épreuve toute une femme dont la force et la résistance sont sont résistance et la force la dont femme une surprenantes, qui se bat également pour que les les que pour également bat se qui surprenantes, importants. D’un aussi tout événements des sur bémols n’empêchent aucunement Félix Rose de Félix aucunement bémols n’empêchent transmettrenous énormément d’efficacité avec présence extrêmement forte de la mère de Paul, lors qui, fils, à son marquante phrase une pirera sim mais mère, pleurer, déclarera ne pas vouloir à quel et amie maman à sa défunte dire plement point il est fier d’elle. riode d’histoire Qué au politique de gauche la et Brach Philippe par musique en çabec, mis tout nants montages d’archives importante famille d’une vue de point le met do au reprocher pourra on formel, vue de point ressants probable concernent documentaire du l’incarcération après passe se qui ce tout ment qu’il ne malgré Rose, Paul barreaux. les rière co-déte des avec s’organisera il prison, en même liber et leurs droits leurs valoir faire de afin nus famille. veuille pas s’identifier comme un chef, possède possède chef, un comme s’identifier pas veuille Mais les éléments d’information les plus inté Giroux (à qui l’on doit également les impression les également doit (à l’on qui Giroux Les Rose LaControverse ------Maison Maison Pour en Pour , que Simard avait rédigé afin de de afin rédigé avait Simard , que de Percé jusqu’aux chalets et fermes et fermes chalets jusqu’aux Percé de la richesse d’une famille unie, solidaire, prête à prête solidaire, unie, famille d’une richesse la finir avec octobre idéologies et valeurs véhiculées par sa famille. sa famille. par véhiculées valeurs et idéologies du Pêcheur dont les révolutionnaires ont fait l’acquisition l’acquisition fait ont lesdont révolutionnaires segment Un armé. combat au s’entraîner de afin des membres, la fuite relate qui documentaire du aprèslamort de Laporte,exactement montre les est d’abord assez similaire au contenu de de contenu au similaire assez est d’abord histo lieux différents les images mettre en de cès seront plus évasives, et on éclipsera la cruau la éclipsera et on évasives, plus seront cès comprend. le on Et crime. du directes quences documentaire est indéniable : le film ne s’adresse s’adresse ne film le : est indéniable documentaire encore vivants de la cellule et de la famille Rose Rose famille la et de cellule la de vivants encore évé aux non, ou part, pris activement ont qui qu’il n’y paraît. Au-travers de documents d’ar paraît. documents de Au-travers qu’il n’y de long au tout Rose Paul suivra on où chives entourant son incarcération. On suivra et com On suivra incarcération. son entourant té de sa mort afin de parler davantage des consé des davantage parler de sa mort de té afin tout pour se serrer les coudes. les serrer se pour tout tivations profondes, et on en saura davantage davantage saura en on et profondes, tivations utilisés pour se cacher, et le support visuel est un est un support visuel et le cacher, se pour utilisés sociale, d’appartenance à un pays où l’on désire désire l’on où pays à un d’appartenance sociale, dé la fera y on et surtout, représenté, sentir se sur les agissements des membres du FLQ. Une Une FLQ. du membres des agissements les sur les membres avec actuelles sa vie, d’entrevues maisons où ils se sont sauvés et les subterfuges subterfuges et les sauvés sont se ils où maisons riques opérés par le FLQ, de la célèbre célèbre la de FLQ, le par opérés riques relater l’ensemble de l’histoire Ché l’ensemble relater de la Cellule Rose Les dans pertinent est extrêmement Il nier. minutes consacrées particulièrement à son dé minutes réalisateur souhaite avec le film transmettre les les transmettre film le avec souhaite réalisateur et équité justice une pour lutte de surtout mais pas nécessairement qu’aux personnes ayant un un ayant personnes qu’aux nécessairement pas sujets, aux s’apparentant politique penchant le que normal à fait est certain et tout il mais nements, on décortiquera on en ap la situation, surtout, mais on constateraprendrabeaucoup, histoire beaucoup plus lourde de conséquences conséquences de lourde plus beaucoup histoire prendraleurs groupe, les mo du revendications fense de l’enlèvement de Laporte. de l’enlèvement fense Les quelques D’un point de vue informatif, le documentaire documentaire le informatif, vue de point D’un Évidemment, l’aspect partisan du l’aspect et politique Évidemment, On y parlera de souveraineté et d’indépendance, souveraineté de On y parlera FICHE D’ANALYSE

Peut-on associer ce film à un genre précis ? Si oui, lequel ?

Bref résumé de l’histoire (cadre de l’action, personnages, nature du conflit).

DESCRIPTION ET ANALYSE DES PERSONNAGES

Qu’incarne chacun des principaux personnages (valeurs, idées, quête, etc.; qu’est-ce qui oppose le protagoniste et l’antagoniste) ? Protagoniste :

Antagoniste : guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide 18 Autres :

prixcollégialdu cinéma.ca guide d’analyse 19 ? quelles sont les principales les principales sont ? quelles

? ?) :

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Que doit-on retenir de l’esthétique de ce film (est-il innovateur, convenu, quels sont ses éléments éléments ses sont quels convenu, innovateur, (est-il film ce de l’esthétique de doit-on retenir Que remarquables) les plus Analyse idéologique (sous quel angle les abordés thèmes sont-ils angle quel (sous idéologique Analyse le par film idées véhiculées Sous-thèmes : Thèmes principaux : principaux Thèmes film ce de et sous-thèmes thèmes les sont Quels DESCRIPTION ET ANALYSE DE LA FORME DE LA FORME DESCRIPTION ET ANALYSE DESCRIPTION ET ANALYSE DU CONTENU DU CONTENU ET ANALYSE DESCRIPTION DESCRIPTION ET ANALYSE DE LA FORME Quels sont les principaux éléments du traitement cinématographique (éclairages, costumes, décors, angles de prise de vue, musique, effets sonores, effets spéciaux, rythme du montage, raccords, etc.) et qu’apportent-ils de signifiant ?

Quels sont les moyens cinématographiques employés pour raconter cette histoire ?

APPRÉCIATION PERSONNELLE Commentaire personnel déduit de la description et de l’analyse et supporté par celles-ci : Quels sont les points forts du film ? Ses points faibles ? guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide 20

prixcollégialdu cinéma.ca guide d’analyse 21 JE M’APPELLE HUMAIN

Date de sortie 13 novembre 2020 Réalisation Kim O’Bomsawin Production Andrée-Anne Frenette Scénarisation Kim O’Bomsawin Photographie Hugo Gendron, Michel Valiquette Montage Alexandre Lachance Distribution Maison 4:3 Durée 78 minutes Participante Joséphine Bacon

Synopsis Remontant la piste de son passé, la poétesse innue Joséphine Bacon entraîne la cinéaste Kim O’Bomsawin et son équipe dans les rues de Montréal, où elle s’est établie à la fin des années 1960. Son pélerinage se poursuit dans le Nushimit, où elle a vu le jour. C’est sur cette terre ancestrale de la Côte-Nord, près de Baie-Comeau, que Joséphine continue à puiser sa force vitale et la source de son inspiration. © 2020 Mediafilm Récompenses - Festival international du film de Vancouver (VIFF) : Prix du meilleur 2020 documentaire canadien - Festival international du film de Calgary (CIFF) : Prix du public du meilleur documentaire canadien - CinéFest Sudbury : Prix du public pour un documentaire et Prix du jury collégial - Festival de cinéma de la ville de Québec : Grand Prix de la Compétition – Long métrage - Festival Cinémania : Grand gagnant du prix du public MEL HOPPENHEIM 2020 - TV5 : Visages de la francophonie

L’AVIS DE MEDIAFILM Avec ce portrait de l’une des figures incontournables de la culture des Premières Nations, l’autrice et cinéaste abénakise Kim O’Bomsawin (« Ce silence qui tue ») poursuit sa mission de faire découvrir les diverses facettes de la culture autochtone contemporaine. Outre sa délicate et poétique voix hors champ, le film séduit par son traitement pudique de sujets encore douloureux, mais surtout par son illustration de la relation fusionnelle que la femme de lettres entretient avec la terre de ses ancêtres. On regrette toutefois

guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide qu’à l’exception d’un rappel sur sa jeunesse passée dans un pensionnat de Maliotenam – évoqué par le biais d’archives visuelles inédites –, le long parcours de sa vie ne soit pas plus détaillé. Porté par de splendides 22 images de la toundra québécoise, ce documentaire gracieux permet néanmoins de percevoir l’étendue de la sagesse et de la spiritualité de l’inspirante Joséphine Bacon, engagée depuis des décennies dans la survie de la langue et des traditions innues. (Texte rédigé en septembre 2020, dans le cadre du Festival de cinéma de la ville de Québec) — Charles-Henri Ramond, Mediafilm

prixcollégialdu cinéma.ca guide d’analyse 23 sur de la Je ne veux pas Je Ce silence qui tue Ce (60 min.) (52 min.) . Elle réalise ensuite son premier documentaire, . Elle réalise ensuite son premier documentaire, Du Teweikan à l’électro : voyage aux sources à l’électro : voyage Du Teweikan La ligne rouge Moyens métrages documentaires musique autochtone 2019 – 2014 – a terminé une maîtrise en sociologie avant de débuter une en sociologie avant de débuter a terminé une maîtrise Christinne Muschi Les Sioui-Bacon (Marchons ensemble). Son long métrage (Marchons ensemble). Son long métrage Photo : Kim O’Bomsawin sur la passion du hockey chez les jeunes autochtones. Parce que les questions liées que les questions liées autochtones. Parce sur la passion du hockey chez les jeunes Kirano et Motetan Mamo Kirano et Motetan

Skindigenous Je m’appelle humain Je silence qui tue Ce Long métrage documentaire Filmographie Série documentaire mourir, les femmes autochtones disparues a été porté par Wabanok productions. Elle tourne l’année productions. Elle a été porté par Wabanok les femmes autochtones disparues à la condition féminine – et plus particulièrement les enjeux touchant les femmes autochtones à la condition féminine – et plus particulièrement au comité consultatif du Conseil des Montréalaises. En à Montréal – elle s’est jointe en 2014 carrière de cinéaste documentaire. Elle a ainsi collaboré au développement de plusieurs séries au développement de plusieurs documentaire. Elle a ainsi collaboré carrière de cinéaste scénariste ou assistante à la réalisation. Elle a également été documentaires, que ce soit comme co-auteure de la série de fiction suivante un 52 mn sur les culture musicale autochtone. (Site : Mon cinéma québécois en France) suivante un 52 mn sur les culture musicale parallèle, elle a travaillé à de nombreuses productions télévisuelles et web, dont parallèle, elle a travaillé à de nombreuses D’origine Abénakise, D’origine Abénakise, La ligne rouge 2018 – 2020 – 2018 – © Ici Radio-Canada Première Radio-Canada © Ici ressurgir et, là, les gens s’intéressent à nous. Des fois, de façon très maladroite, [les gens] ne savent ressurgir et, là, les gens s’intéressent à nous. Des fois, de façon très maladroite, qu’à posez-les vos questions.” Parce pas comment poser les questions. Moi, je dis aux gens : “Allez-y, une nouvelle génération de la limite, ça démontre que vous vous intéressez à nous. […] Il y a toute mêmes boulets. Les blessures jeunes Autochtones qui se lève et qui, comme moi, ne traîne plus les connaît de notre histoire ne sont pas des plaies béantes, c’est-à-dire que c’est quelque chose qu’on une responsabilité collective. personnelle, qu’on porte non pas comme un fardeau, mais plutôt comme On est resté très folkloriques pendant très longtemps dans l’imaginaire des non-Autochtones au On est resté très folkloriques pendant très longtemps dans l’imaginaire Canada, puis le reste, on n’osait pas le voir. l’égard des Autochtones, elle Mon constat, c’est qu’on soit éduqué ou pas, la méconnaissance à érudits, ou des gens qui ont est généralisée. Je trouve toujours fascinant de rencontrer de grands », […] On est en train de une culture phénoménale, qui ne savent rien [de la réalité autochtone] Notes de la réalisatrice la Notes de ARTICLES DE PRESSE

« Je m’appelle humain » : vivre au présent le passé des ancêtres 13 novembre 2020 | François Lévesque | Cinéma, Le Devoir

Face au panorama, la poète Joséphine Bacon confie : «Tout le temps que j’ai travaillé avec les vieux, je les ai toujours vus assis face à l’horizon. Pis je m’arrêtais pour me dire qu’eux seuls voyaient ce qu’ils regardaient. J’imagine qu’ils voyaient une partie de leur vie, quand ils étaient nomades. Ils devaient voir de la poésie aussi. » Au tour de la poète innue de « faire face à l’horizon », à la différence que cette fois, on est conviés dans l’intimité de « ce qu’elle voit ». Photo : Maison 4:3

Dès les premières images, le documentaire Je Autrice, réalisatrice et militante pour les droits m’appelle humain déploie une beauté simple mais des femmes autochtones, Kim O’Bomsawin a enivrante. Séparé par une ligne d’horizon ro- suivi Joséphine Bacon au gré d’une odyssée non cheuse, le paysage donne à voir des eaux et des seulement de la souvenance, mais de la pérenni- cieux en deux tons de bleu. Face au panorama, la té. Ainsi assiste-t-on au combat doux mais réso- poète Joséphine Bacon confie : « Tout le temps lu de la femme de lettres pour garder vivantes la que j’ai travaillé avec les vieux, je les ai toujours langue, la culture et les traditions qu’elle a elle- vus assis face à l’horizon. Pis je m’arrêtais pour même apprises de ses ancêtres. me dire qu’eux seuls voyaient ce qu’ils regar- daient. J’imagine qu’ils voyaient une partie de Pour mémoire, le titre Je m’appelle humain, outre leur vie, quand ils étaient nomades. Ils devaient qu’il renvoie à l’un des poèmes de Joséphine Ba- guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide voir de la poésie aussi. » Au tour de la poète in- con, agit comme un rappel que le mot innu signi- 24 nue de « faire face à l’horizon », à la différence fie « humain ». Sa langue, d’ailleurs, la poète en que cette fois, on est conviés dans l’intimité de « parle avec un amour et une ferveur inspirants. ce qu’elle voit ». Mue par un irrépressible désir de partage, voici que Joséphine Bacon se souvient. « Le mot poésie en principe, c’est un mot qui n’existe pas en innu. C’est un mot qu’on a inven-

prixcollégialdu cinéma.ca guide d’analyse 25 - - - - - Je Apu tapue tapue Apu accomplit ce petit miracle qui qui miracle petit ce accomplit » m’appelle humain nishpishkun miam tshiashishkueu.nishpishkun Nuatshikaten. auassa pemuteti. le sujet, avec Joséphine Bacon. Joséphine avec sujet, le la poète. En cet instant, son corps est l’exacte re est l’exacte corps son instant, cet poète.la En portagé, ont qui de celles arquées de les jambes la proposition, c’est que le propos n’est pas du pas du le propos que n’est c’est proposition, la Mais l’avenir. un avenir qu’elle veut empreint de d’établir un lien affectif — humain oui — si fort — si oui d’établir — humain affectif lien un avec communion en moins ni plus ni entre qu’on commence à lire un de ses textes, on se trans se textes, on ses de un à lire commence ancêtres, femmes des dos le J’ai féline. démarche marchant. en accouchent qui celles utshimashkueupaniuian pemuteiani. Anikashkau des moments intimes comme maintenant, où de cet « autrefois » qu’elle convoque avec tant tant avec convoque » qu’elle « autrefois cet de donne Bacon Joséphine grâce, et de charisme de ancêtres. » se O’Bomsawin Kim que cela En approche. enà-vis Bacon Joséphine manifestement d’une On en confiance. apprend énormément sans tu retournes dans ton âme. » À cet égard, égard, » À cet âme. ton dans retournes tu tout nostalgique. En effet, si consciente soit-elle soit-elle consciente si effet, En nostalgique. tout mul voire millénaire, passé traces vivaces d’un mes de passé le présent au « Je vis timillénaire. la est par porté l’on que apercevoir, s’en trop une crête herbeuse de la Côte-Nord qu’arpente Côte-Nord qu’arpente la de herbeuse crête une survient parfois en documentaire, soit celui parole épurée, mais ô combien évocatrice de la la de évocatrice ô combien mais épurée, parole poète. Lachance, im volontiers d’Alexandre montage lorsque, exemple confine du Par pressionniste. Bacon Joséphine où radio de studio d’un ment mots, sur des perdre rien sans porte images, en la pas : « Je n’ai décrit qu’elle ce de présentation résolument l’impression d’être l’impression vers résolument tournée montreaussi respectueuse qu’inquisitrice vis- Femmes ancêtres Femmes Plus loin, elle confie : « La poésie pour moi, c’est c’est moi, : « La pour poésie confie elle loin, Plus Hormis sa qualité visuelle, le film brille par son son par brille film le visuelle, sa qualité Hormis Ce qui est étonnant compte tenu de la nature de de nature la de tenu compte est étonnant qui Ce Un autre des aspects réussis du film tient au au tient film du aspects des réussis autre Un Miam ishkueuka pakatat.Miam ishkueu ka peshuat - la langue, la culture et les traditions ». Pourtant, Pourtant, ». traditions et les culture la langue, la préservation.leur lorsque Bacon Joséphine arpente le centre-ville l’aise : « On ne parle pas de ça. de pas » parle : « On ne l’aise le mot… » souffle-t-elle. grande poète ». Question qu’accueille Joséphine Joséphine poète Questiongrande qu’accueille ». des terres de Papakassik, le maître caribou. « J’en maître « J’en le caribou. Papakassik, de terres des avion, la réalisatrice et elle survolent la nature nature la survolent et elle réalisatrice la avion, Côte-Nord direction en la de belle mais âpre envers et contre tout, celles-ci ont prévalu. Et Et prévalu. ont celles-ci tout, et contre envers longtemps,depuis Bacon Joséphine participe à écrire […] Je dois être absente de l’enseignement l’enseignement de absente être Jedois […] écrire de mon identité. » elle se prête au jeu de la conférence devant une une devant conférence la de jeu au prête se elle pendant confinée a été l’âgede elle ans, cinq de à et lire à apprendre Jedois « années… quatorze de Montréal en se remémorant sa découverte de la réalisatrice, compagnie lorsqu’en comme de son sujet, à qui elle demande si elle est « une est « une elle si demande elle à qui sujet, son de té. Mais je pense qu’on n’avait pas besoin d’avoir d’avoir besoin pas n’avait qu’on pense je té.Mais une cassure dans la transmission, justement, de « de justement, transmission, la dans cassure une jadis des hauts immeubles, et voyage en avant, avant, en et voyage immeubles, hauts des jadis s’ouvre sur les pensionnats, qui provoquèrent les provoquèrent pensionnats, qui sur s’ouvre salle comble. salle simples que j’écris, les gens trouvent leur poésie. » leur j’écris, que trouvent gens les simples reviens pas d’être ici. C’est comme d’arriver au au d’arriver d’être pas comme reviens C’est ici. bout d’un rêve. » hippies à la Paloma… hippies petit lorsqu’à d’un bord enfantin, presque miner, pas que je suis poète. Je dis que dans les mots les dans que poète. Je dis suis je que pas La poète revient sur les pensionnats, où, à partir partir à où, pensionnats, les sur Lapoète revient Le film est tour à tour pèlerinage, comme comme pèlerinage, à tour est tour film Le Puis, de conclure après une pause : « Je ne dis dis Jene « : pause une après conclure de Puis, D’emblée, la cinéaste met en relief la modestie modestie la relief en met cinéaste la D’emblée, à mal murmurant, et en rougissant en Bacon Il faut voir le visage de Joséphine Bacon s’illu Bacon Joséphine de visage le voir faut Il Scènes de célébration… Retour sur les années les années Scènes sur de Retour célébration… On rencontre une amie chère, qui elle aussi aussi elle qui chère, amie une On rencontre Au boutAu rêve du Je m’appelle humain : femme lumineuse, film lumineux  13 novembre 2020 | André Duchesne | Le Presse

Entourée d’amies proches et marchant sur le territoire de ses ancêtres innus, la poétesse Joséphine Bacon, 73 ans, revient sur les grands évènements qui ont marqué sa vie et sur sa quête incessante de faire vivre et de préserver sa langue et sa culture. Photo : 4:3

Quelquefois, dans une vie, survient ce moment une femme à l’âme pétrie d’espoir qui prend juste de grâce où l’on tombe amoureux. Avec une per- la place qui lui revient. Le sujet, une femme lumi- sonne, un personnage, une vision, un livre, un lieu, neuse, s’est traduit par un film lumineux dans tous une ville, un film… Tomber amoureux dans le sens les sens. « être bien avec » sous tous les angles, dans tous les aspects. Sans enjeux, sans avoir de doutes, C’est aussi un film sur un art, la poésie, pleinement sans faire de comparaisons, sans installer la per- assumé. Et un film sur la langue, où innu et fran- sonne, le sujet ou l’objet aimé dans une case. çais se côtoient. D’ailleurs, les dirigeants de Cine- mania, festival montréalais de films francophones, C’est ce qui nous est arrivé avec ce film. Imparfait, l’ont manifestement compris et l’ont intégré à certes, mais au terme duquel nous avons juste eu leur programmation. Quelle magnifique idée. envie d’en savoir plus, tant sur Joséphine Bacon que sa poésie, sur les Premières Nations, sur le En mars 2019, le cinéaste Loïc Darses nous avait nord du Québec. interpellé avec son documentaire La fin des terres, dans lequel l’identité québécoise était intime- Femme lumineuse. Femme de mots, simples et ment liée à l’occupation, la mise en valeur et la beaux. Femme dans un territoire dont la beauté préservation du territoire. Je m’appelle humain austère nous chavire. Femme marquée par les s’inscrit parfaitement dans cette conception guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide revers de la vie et qui, malgré tout, avance, son contemporaine des choses. 26 éternel sourire accroché à son visage parcheminé. Joséphine Bacon va son (beau) chemin. Comme son sujet, Je m’appelle humain regarde vers l’avant. Il faut bien sûr donner le crédit à la cinéaste Kim O’Bomsawin qui a saisi ce moment. Son docu- mentaire est en fait un film d’amour, consacré à

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? On y découvre en effet Joséphine par le biais biais le par en effet Joséphine On y découvre : Je dis toujours que ce film a été le plus fa plus le a été film ce que toujours : Je dis : l’ont influencée et qui ont été importants pour elle. pour importants été ont qui et l’ont influencée l’intérêt du projet. Elle m’a dit qu’elle ne voulait voulait ne qu’elle dit m’a Elle l’intérêt projet. du est très humble, Joséphine aime. qu’elle les gens pour bien la représenter, elle, mais aussi ces autres ces autres aussi elle, mais représenter, la bien pour personnes des gens qui lui sont chers. s’il sont d’un Et lui qui des portrait gens s’agit mosaïque forme une aussi c’est Bacon, Joséphine de qui les gens entre navigue spectateur le lequel dans KO cile à réaliser de ma carrière. Je me suis laissée laissée suis Je me carrière. ma de à réaliser cile courroie est une Elle aussi. perçoit se ça qu’elle centre, au jamais met se ne Elle transmission. de son monde. amène nous dans elle contraire, au amener vers de grands universaux et qu’il aurait qu’ilet aurait universaux grands de vers amener un faire de pertinence la à Joséphine rappeler dû vrais les vieux les sont ce que toujours dit elle c’était à quel point les gens, autochtones comme comme autochtones gens, les c’était point à quel tamer le processus de scénarisation, j’ai souvent souvent j’ai scénarisation, de processus le tamer une belle vie. Au fil de nos rencontres pour en pour rencontres nos de fil vie. Au belle une saisi à ce moment comment ce film allait nous nous allait film ce comment moment à ce saisi vieux. ses sur poètes, ses porter est fantastique, Joséphine Joséphine. par comme c’est passeuse, une c’est moi, pour mais non-autochtones, l’appréciaient. Je n’avais pas pas Je n’avais l’appréciaient. non-autochtones, et avec sur mais elle, sur film un soit ce que pas : donnée s’est l’on que mission la poètes. C’est norée. C’était une femme que je connaissais de de connaissais je C’étaitnorée. que femme une ne qui mais croisée, déjà j’avais que réputation, et l’im l’envergure pas. Je savais connaissait me des communauté la pour avait portancequ’elle film sur elle parce qu’elle continuait de douter de de douter de continuait qu’elle parce elle sur film sur film un et donc, œuvre son sur film un faire Premiers Peuples. Ce que je n’avais pas imaginé, imaginé, pas n’avais je que Ce Peuples. Premiers CB Comment avez-vous réussi à adapter cette forme forme cette à adapter avez-vous réussi Comment ------, en en , Je m’appelle Ciné-Bulles, 2021

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? Cesilence qui tue avec Terre Innue, une une Innue, Terre avec : J’étais: tour de train en dans lequel s’intéresseelle dans Dans votre travail de documen travail Dans votre : , elle plonge dans l’univers de la poétesse poétesse la de l’univers dans plonge , elle La Ligne rouge Du Teweikan à l’électroDu Teweikan nautés autochtones, sur les cultures des Premières des Premières les cultures sur autochtones, nautés humain film votre de sujet comme à vous le biais du cinéma que la militante Kim O’BomKim militante la que cinéma du biais le incisif et dénonciateur avec avec dénonciateur et incisif tariste, vous faites souvent la lumière sur les commu sur lumière la souvent faites vous tariste, KimO’Bomsawin (KO) avaient fini par convaincre Joséphine de faire un un faire de Joséphine convaincre par fini avaient et les douleurs d’une nation à travers le regard regard le à travers nation d’une douleurs et les commun qui a choisi de combattre l’oubli d’un d’un l’oubli combattre de a choisi qui commun beauté la saisir de afin poésie artfaire se peut aux jeunes hockeyeurs issus des Premières Na Premières des issus hockeyeurs jeunes aux son et Dans assassinées. disparues autochtones des Premiers Peuples. Par sa pratique, la cinéaste la sa pratique, Par Peuples. des Premiers volonté une dans s’inscrit abénaquise d’origine afin et inspirants positifs récits les valoriser de du fil au établis préjugés des déboulonner de alise tions. Sa pratique se teinte d’un caractère plus caractèreplus d’un teinte se Sa pratique tions. temps et qui perdurent encore. En 2014, elle ré elle encore. 2014, perdurent ettemps En qui une cinéaste engagée qui révèle que le que révèle septièmeune qui cinéaste engagée soit moi qui le réalise. Évidemment, j’ai été ho été j’ai Évidemment, réalise. le qui moi soit sawin a choisi de mettre en lumière les réalités réalités les lumière mettre en de a choisi sawin boration, et les deux producteurs m’ont dit qu’ils qu’ils dit m’ont producteurs deux et les boration, ner boîte avec laquelle j’entamais une nouvelle colla modeste femme. d’une peuple un mot à la fois. Entretien généreux avec avec généreux Entretien fois. à la mot un peuple nouveau long métragenouveau documentaire, film sur elle, avec elle, et qu’ils aimeraient que ce ce que aimeraient et qu’ils elle, avec elle, sur film Détentrice d’une maîtrise en sociologie, c’est par par c’est sociologie, en maîtrise d’une Détentrice Catherine LemieuxCatherine Lefebvre Entretien Kim O’Bomsawin, réalisatrice de Je m’appelle humain humain Entretien Kim O’Bomsawin, de réalisatrice Je m’appelle Joséphine Bacon, une Innue au parcours hors du du hors parcours au Innue une Bacon, Joséphine Ciné-Bulles (CB) Ciné-Bulles Nations. Joséphine Bacon s’est présentée ou imposée imposée ou présentée s’est Bacon Joséphine Nations. 2018, alors qu’elle creuse la question des femmes femmes des question la creuse qu’elle alors 2018, C’est un film sur Joséphine, certes, mais c’est CB : Vous avez tourné à Montréal et au Nutshimit, à davantage sur un peuple, sur le lien au territoire plusieurs centaines de kilomètres de la métropole. Et — parce que le territoire pourrait être un grand votre film aborde de nombreux pans de la vie de José- personnage dans ce film — et donc sur toutes phine Bacon. Des sauts géogra phiques et temporels. ces personnes qui ont eu une influence dans sa Comment avez-vous réussi à structurer le film avec vie. Mais elles ne sont pas toutes là, évidemment. de tels écarts lors du montage ?

Le documentaire s’inscrit dans un rapport affir- KO : J’ai travaillé au montage avec un ami, mé au territoire. On y suit les traces de Joséphine Alexandre Lachance, qui a beaucoup d’expé- qui y chemine, que ce soit lorsqu’elle arpente les rience et qui en a vu d’autres. Il vous dirait la trottoirs de Montréal ou encore les berges de même chose que moi : qu’il avait lui aussi peur la CôteNord. D’ailleurs, dans un poème que l’on du film parce qu’il reconnaissait la responsabi- entend dans le film, elle mentionne qu’elle a « usé lité que cela représentait. Finalement, tout s’est sa vie sur l’asphalte », elle nomme les montagnes, fait comme un enchaînement tellement logique. le portage, le Nutshimit, « Les terres intérieures Je voyais vraiment l’ensemble comme une série » en innu… Le territoire est indissociable de José- de tableaux, une œuvre dont le moteur, bien sûr, phine Bacon, tout com me il l’est de votre film. était la poésie. On allait passer d’un poème à l’autre et ces poèmes nous guideraient à travers Ce film, je voulais vraiment le penser avec Jo- les thèmes. C’était du moins l’idée de départ et séphine. Elle est comme une aînée pour moi, tout a super bien fonctionné. Les poèmes ont quand elle me fait une recommandation ou une imposé le rythme du montage, mais il y a tout suggestion, je l’écoute, d’abord pour qu’elle soit de même un fil conducteur. On ne fait pas que heureuse, parce que je veux qu’elle aime son film, passer d’un chapitre à l’autre. Il y a une suite lo- car il n’y en aura pas d’autre, mais aussi parce que gique dans tout ça. Quand tu pars d’un matériau je suis partie de la matière première qu’est son aussi intéressant, riche et poignant, tu as envie œuvre. Quand on lit sa poésie, on ne peut pas de te gâter! la dissocier du territoire. C’est une nomade, elle aime tous ces territoires qui la définissent. Il y CB : La poésie habite votre documentaire, que ce a Montréal bien sûr, avec son asphalte, qu’elle soit de façon directe, quand on y entend les poèmes, ne hait pas par ailleurs. Elle est très attachée à mais il y a aussi une poésie qui imprègne plus large- sa vie montréalaise, tout autant qu’elle se dit In- ment la forme de votre film que ce soit la musique, nue. Dans le processus de recherche, je lui avais les images du territoire, qui offrent des moments de demandé : « Si tu devais choisir une place dans silence, de temps qui passe… Quelle était votre dé- le monde où tu n’es jamais allée, ce serait où? » marche pour réussir à transmettre cette poésie par Elle a répondu que ce serait dans le Nutshimit. l’image et le son, en plus des mots ? Jusque-là, en lisant sa poésie, j’avais eu l’im- pression qu’elle avait passé sa vie dans le bois, KO : Je suis toujours très touchée quand on re- mais elle n’a jamais vécu le mode de vie de ses connaît qu’il y a du lyrisme dans le film en plus ancêtres. J’ai alors compris que pour elle, c’est de la poésie de Joséphine. Je me disais qu’il fal- à travers l’oralité, les récits, qu’elle avait tou- lait que le film soit à la hauteur de son écriture. jours vécu le Nutshimit. Ce voyage au cœur de Je suis un public difficile pour la poésie, ce n’est guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide la toundra, c’était un lieu incontournable où se pas mon dada, mais j’adore celle de Joséphine. Je 28 rendre — pas simple et assez dispendieux pour trouve qu’elle est simple, accessible, que tout le un budget documentaire —, mais pour nous, ça monde peut la lire. Donc, on essayait de faire a été aussi le voyage d’une vie. de la magie avec l’image et la musique. J’ai été exigeante envers moi-même et envers tout le

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Les proches de Joséphine prennent souvent la la souvent prennent Les proches Joséphine de : Joséphine sait comment réaliser un film, film, un réaliser comment sait Joséphine : : Je n’ai pas réussi à montrer toutes les fa les toutes à montrer réussi pas : Je n’ai : lisatrice parce qu’ils ravivent des souvenirs qui font qu’ils font parce qui des souvenirs ravivent lisatrice ment avez-vous choisi ce qui devait être mis de de mis être devait qui ce avez-vous choisi ment l’avant dans le documentaire réflexions. Ils sont un peu votre relais comme réa comme relais votre peu un sont réflexions. Ils autrement possible été pas rait l’autre. On n’a pas pu mettre autant de gens dans dans gens de mettre autant pu pas On n’a l’autre. mais Joséphine, souhaité l’aurait ne que film le là. sont sa vie de jalons grands les l’objectif que je m’étais donné. Je voulais pré m’étais je Je voulais que donné. l’objectif parole pour amener des angles de discussions, de de discussions, de des angles amener pour parole ger les discussions pour qu’il se quelque passe les discussions ger jaillir des informations de ces discussions. Est-ce que que Est-ce ces discussions. de des informations jaillir d’avoir permettait d’accéder Joséphine à façon cette KO KO qu’on tourne avec monsieur et madame Tout-le- et madame monsieur avec tourne qu’on Joséphinechose, était mais toujours consciente quand on montre des passages du Petit Grand Grand Petit du passages des montre on quand à main la à tendre sa capacité sur long dit en n’au qui proximité approche, certaine une autre une comment disais lui je filmer, à commencer de une voix innue de plus en plus importante... Com importante... en plus plus de innue voix une pas n’était Ce d’ailleurs Joséphine. de cettes est Elle poésie. la de c’est plus, le fait qu’elle ce Mais cela. pour connue principalement d’ailleurs voir fasse l’on c’étaitque elle pour important y a donc Il sa personnalité. de facettes d’autres l’anthropologue, Vincent, Sylvie avec segment ce les personnes des l’une été a probablement qui pre son a donné et lui sortie rue la de l’a qu’elle une femme innue qui choisit de consacrer son son consacrer de choisit qui innue femme une je voyais la scène et quel était l’objectif. Lors l’objectif. était quel et scène la voyais je je pense que les personnes les plus importantes, importantes, plus les personnes les que pense je si bien qu’elle s’autoréalisait souvent. Avant Avant souvent. s’autoréalisait qu’elle bien si senter l’humainsenter derrièrele nom. ce moment, En premier film à un Européen qui s’était à qui installé Européen à un film premier plus importantes dans la vie de Joséphine parce parce Joséphine de vie la dans importantes plus de assistante boulotrecherche. comme mier On voit aussi Joséphine dans son rôle de réalisatrice réalisatrice de rôle son dans Joséphine aussi voit Monde en documentaire, il faut intervenir, diri Européen. C’est quand même quelque chose, chose, quelque même quand C’est Européen. Cela Baie-Johan-Beetz, à elle. Nord sa Côte dans CB ------? Joséphine Bacon est une femme aux multiples multiples aux femme est une Bacon Joséphine Le documentaire commence avec la projection : Parce que les vrais poètes, ce sont les an les sont ce poètes, vrais les que : Parce : : aussi d’illustreraussi de et des pensionnats des souvenirs l’on a peu donné la parole. Et je n’ai pas trou pas n’ai je Et parole. la a peu donné l’on l’utilisation de ces images permet de redonner redonner permet de images ces de l’utilisation liquette et ils avaient toujours un grand souci souci grand un toujours avaient et ils liquette pologue, interprète, assistante de recherche, c’est recherche,de c’est assistante pologue, interprète, phineBacon, et d’autres archives ponctuent le film. facettes : elle est poétesse, documentariste, anthro est poétesse, : elle documentariste, facettes importante aussi place une cupent-elles defilms d’archives, que visionne, entre autres, José KO archives. Il y a une scène où Joséphine regarde regarde Joséphine où scène y a une Il archives. visionnées les a toutes elle mais des archives, c’était d’émotionsnous, beaucoup pour avec là-dedans. deelle replonger archives permet de passer du contenu de façon façon de contenu du passer permet de archives sans vécu, ont gens ces que ce spectateurs aux d’éducation Jo travail un populaire. comme cela quelque sorte à la vie. Ce sont des gens à qui qui à gens des sont sorte vie.Ce la à quelque à faire des films ethnographiques. C’est un peu un C’est ethnographiques. films des faire à tapé rushes des suis m’en — je à regarder aride ma un ça donne mais —, Lamothe! d’Arthur cêtres. Les Innus ont eu la chance d’avoir vu le vule d’avoir chance la eu ont Innus Les cêtres. cinéaste Arthur Lamothe consacrer des décen était assurée par Hugo Gendron et Michel Va et Michel Gendron Hugo par assurée était gens les rend Joséphine que Je pense esthétique. qui l’entourent meilleurs. avec leur cœur. La direction de la photographie photographie la de La direction cœur. leur avec tomber dans le cliché ou la victimisation. Je vois Je vois victimisation. la ou cliché le dans tomber tériau extraordinaire que l’on ne retrouve pas pas retrouve ne l’on que extraordinaire tériau une juste place aux ancêtres qui sont le fonde le sont qui ancêtres aux place juste une séphine a apprécié que l’on fasse de la place aux aux place la de fasse l’on que a apprécié séphine moins didactique et de mieux faire comprendre comprendre faire mieux de et didactique moins ment de l’œuvre de Joséphine, de les ramener en en ramener les de Joséphine, de l’œuvre de ment pour les autres Premières Nations. Dans le film, le film, Dans Nations. Premières pourles autres nies, avec passion, à documenter leur réalité et réalité leur à documenter passion, avec nies, monde. Ils ont tous embarqué dans ce projet projet ce dans embarqué tous ont Ils monde. sont mentionnés, Mathieu André par exemple, mais oc ces images des ancêtres. Pourquoi trace la suivre vé de meilleure façon de parler des pensionnats. pensionnats. des parler de façon meilleure de vé Évoquer ce sujet en se servant de la force des des force servant se la en de sujet ce Évoquer CB CB Elles permettent d’associer un visage aux noms qui qui noms aux d’associervisage un permettent Elles de la raison de sa présence. Elle le savait très bien foudre réciproque. Évidemment, le moment où et elle se servait des différents lieux. À un mo- Marie-Andrée prend Joséphine sur son dos est ment donné, nous sommes dans une maison et il stagé, tout le monde aura compris que c’est moi y a une très grande photo sur un mur, une magni- qui l’ai demandé pour les bienfaits du film. Mais fique image d’une famille innue qu’elle connais- c’est ce qu’elle a fait pendant tout notre séjour sait, car elle avait probablement interviewé tout là-bas. On voit Joséphine en béquilles, elle ne l’a le monde. Rapidement, elle a utilisé cet élément pas portée réellement, mais c’est elle qui en a et je me suis dit que je n’avais rien à faire. C’est pris soin tous les jours. Marie-Andrée, pour moi, ce que j’aime beaucoup faire dans mes documen- est dans la même communauté d’esprit que Jo- taires, limiter au minimum les entrevues de type séphine. La même générosité, la même authenti- « têtes parlantes », m’organiser pour que le pro- cité, la même humilité chez une jeune femme et pos passe de façon plus organique entre les hu- chez une aînée. mains qui sont devant moi. Parfois, j’interviens et je demande aux gens d’expliquer entre eux ce CB : Il y a des moments où elles regardent longue- que je ne comprends pas bien. Au final, j’espère ment la rivière en espérant voir des caribous, d’autres que ça rend le truc un peu plus dynamique. où vous captez uniquement du silence alors qu’elles se tiennent la main. Est-ce que vous croyez que ces CB : J’aimerais que nous parlions de la présence de moments naissent du rapport entre ces deux femmes, Marie-Andrée Gill dans votre film, elle y occupe une de leur coprésence ? place centrale. Elle côtoie d’abord Joséphine Bacon lors d’une présentation à la BAnQ, mais elle l’ac- KO : Non. Je pense que les moments ont pu compagne aussi sur la Côte-Nord. Sa présence fait exister grâce à la magie du territoire et à l’aspect naître des images fortes dans le documentaire, entre sacré de ce lieu que l’on a tous ressenti. Je ne suis autres, lorsqu’elle transporte Joséphine sur son dos. pas une personne très spirituelle, je me tiens loin Cette présence s’est-elle imposée dès le départ ? Qu’a de tout ce qui est ésotérique, je suis toujours un amené la complicité de ces deux femmes à votre film ? peu sceptique. Mais là, on a tous vécu quelque chose d’un peu mystique dans ce lieu où l’on sen- KO : Joséphine est toujours dans cette volonté tait l’esprit des ancêtres. Et puis, pour une jeune de transmettre, parce que sa tête est pleine de femme comme Marie-Andrée, qui est Innue, qui récits, de mots… Elle se sent vieillir et elle est a été coupée de sa langue, qui n’a pas pu l’ap- dans l’urgence. On aurait pu l’illustrer de plu- prendre, cela a été un grand moment. C’est ce sieurs manières dans le film. Puis, il y a eu ce tour- qui a fait qu’il y a eu de la magie entre ces deux nage à la BAnQ, pour lequel on m’a un peu forcé femmes, dans cet endroit. À part le moment où la main. Je ne voulais pas aller tourner une confé- Marie-Andrée porte Joséphine sur son dos, je n’y rence dans une bibliothèque… Je leur ai dit qu’on suis pour rien. Je n’ai pas manipulé les gestes, ce le ferait, mais que ce ne serait peut-être pas dans sont vraiment des gestes d’amitié et d’affection le film. Finalement, la séquence est importante réelle entre elles. parce qu’elle introduit Marie-Andrée. Je trouvais ça tellement fantastique, cette complicité entre CB : Le documentaire trace un portrait intimiste de ces deux femmes. Je me suis dit : « C’est elle! » Joséphine, mais il ouvre sur des questions plus vastes Je ne savais pas qui elle était, j’avais seulement associées à une certaine identité autochtone, à une guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide entendu son nom, mais c’était elle que je sou- histoire des Premiers Peuples : le rapport identitaire 30 haitais dans le film, et personne d’autre, je la et culturel, la perte et la réappropriation de cet héri- trouvais extraordinaire. On a décidé de l’amener tage, les pensionnats, la disparition des modes de vie dans le Nutshimit. Joséphine et elle se connais- ou même une forme d’exil… Lorsque vous avez entre- saient bien, mais elles n’étaient jamais parties en pris la préparation du projet, vouliez-vous explorer voyage de poésie ensemble. Ça a été un coup de ce côté engagé, souhaitiez-vous le capter ?

prixcollégialdu cinéma.ca guide d’analyse 31 ------? Qui voulez-vous atteindre et et atteindre voulez-vous ? Qui Parlant de leçon, votre film a joui d’une a joui belle film votre leçon, de Parlant : Quand je débute un film, je ne pense pas à pas pense ne je film, un débute je : Quand : niers mois. Quel parcours aviez-vous imaginé pour pour imaginé aviez-vous mois.niers parcours Quel pelle pelle ? humain intérêt parce que c’est un film où la langue est langue la où film un c’est que parce intérêt quelles traces souhaitez-vous laisser avec Je m’ap KO documentaire votre visibilité dans plusieurs festivals au Canada ces der Canada au festivals plusieurs dans visibilité celle de plaire à Joséphine! Puis, on a commencé à a commencé on Puis, à Joséphine! plaire de celle sa Je ne à elle. vite très s’attacher permet de qui ca documentaire Meilleur du prix le a gagné on et Joséphine qu’est personne la sur long ça dit en de venir vers nous et d’apprendre à mieux nous nous à mieux et d’apprendre nous vers venir de fais, je que ce tout de base à la C’est connaître. re qui roses, lunettes a des qui Joséphine avec vie. Je la dans heureuse et être l’avant de aller tous les festivals anglophones où l’on est allés, est allés, où l’on anglophones les festivals tous trouve que c’est une très grande leçon à retenir. à retenir. leçon grande très une c’est que trouve j’ai abordés, comme les femmes autochtones as autochtones les femmes comme abordés, j’ai sur les grands universaux de sa poésie. sa poésie. de universaux grands les sur son parcours. Je m’étais donné pour mission de de Je mission m’étais pour parcours. son donné que Je trouve langue. la de barrière la surpasser si l’on nous redonnait notre dignité, si l’on nous nous l’on si notre dignité, redonnait nous l’on si retrouve se on ici, Mais disparues. ou sassinées nation innue. C’était une grande ambition que que C’était ambition innue. grande une nation le Quand chose. quelque y avait il matériel, beau un s’il susciterait demandais me je anglais, nada et magnifique est tellement qui français parler dans surprise, grande poèmes... à ma les pour Et à réussi a qu’on parce fière, très Je suis nadien. percevait tels que nous sommes,percevait nous des que comme tels paci gentils, drôles, résilients, peuplesvraiment que sombres plus les enjeux les à travers même faire un film qui allait plaire à Joséphine et à la et à la Joséphine à plaire allait qui film un faire du avait l’on que réalisé a l’on et montage le faire Ca au festivals des dans à voyager mis s’est film fistes et solidaires, les gens auraient plus envie envie plus auraient gens les et solidaires, fistes préfère qui colère, la par miner laisser se de fuse vraiment importante. Joséphine a cette façon de de a cette façon Joséphine importante. vraiment sous-titres les avec fonctionnerait cela si pas vais CB ------? Le film est ponctué de rires, de d’éclats est ponctué Le film joie de : Je pense que nous sommes comme cela cela comme sommes nous que : Je pense : Oui, j’avais un dessein caché que je n’avais n’avais je caché que dessein un j’avais : Oui, : mentaire qui exhale la joie de vivre, malgré les bles vivre, malgré de joie la exhale qui mentaire gaieté de forme l’adopterdépart dès est-ce le ou une aussi ancrées dans le parcours de Joséphine Bacon. Bacon. Joséphine de parcours le dans ancrées aussi l’image que l’on transmet de nous. Je pense que que Je pense nous. de transmet l’on l’image que la solidarité, du plaisir, de la fierté… Je vois des des fierté… la de Je vois plaisir, du solidarité, la les pensionnats avaient été positifs. Quand tu tu Quand positifs. été avaient pensionnats les chose quelque de parler me à l’obliger pas lais le sait, ce n’est plus à démontrer. Mais chaque chaque Mais à démontrer. plus n’est ce sait, le route de en cours imposée s’est qui KO KO entre nous. Dans mes films, c’est toujours ce que que ce toujours c’est films, mes Dans nous. entre drames aussi, mais ce n’est jamais ce qui ressort qui ce jamais n’est ce mais aussi, drames à la base. C’est ce que je constate. Je suis Abé Je suis constate. je que ce C’est base. à la été capable de dire que les pensionnats avaient avaient pensionnats les que dire de capable été contre son gré, mais cela me semblait important, important, semblait me cela mais gré, son contre pen au 13 passé ans même de a tout car elle qu’elle laissait ce sujet aux autres, car pour elle elle car pour autres, aux sujet ce laissait qu’elle qu’il y a rapidement vois tu Joséphine, côtoies beaucoup sont aspectscertains qui sa vie de études en sociologie, il y a longtemps que j’avais j’avais que y a longtemps il sociologie, en études avaient pensionnats les point à quel compris On Peuples. Premiers les pour dévastateurs été j’essaie de montrer, parce que je suis écœurée de de écœurée suis je que parce montrer, de j’essaie j’ai un peu un regard extérieur. Depuis 10 ans, je je ans, 10 Depuis extérieur. regard peu un un j’ai les dans dépeint l’on que ce pas n’est ce vois, je je fais aussi partie de cette société occidentale. occidentale. partie cette société de aussi fais je sionnat. Mais Joséphine est incapable de voir la la voir de est incapable Joséphine Mais sionnat. sait qu’elle ne souhaitait pas aborder la question, question, la aborder pas souhaitait ne qu’elle sait me promène dans les communautés et ce que que et ce communautés les dans promène me de festins, des rient, qui gens des Je vois médias. naquise, donc je fais partie de ce groupe, mais mais groupe, partie ce de fais je donc naquise, peut-être eu un impact négatif dans sa vie. dans négatif impact peut-être un eu noirceur. Cela dit, je l’ai quand même challengée. challengée. même quand l’ai je dit, Cela noirceur. si comme c’est tournage, du fin À la aller. pu pas plus sombres qu’elle ne veut le dire. Je ne vou Je ne dire. le veut ne qu’elle sombres plus pas mentionné à Joséphine. À cause de mes mes de À cause Joséphine. à mentionné pas fois que j’en parlais avec Joséphine, elle me di me elle Joséphine, avec parlais j’en que fois sures qu’ont pu vivre les Premiers Peuples et qui sont sont qui et Peuples les Premiers vivre pu qu’ont sures spontanés chez plusieurs personnes. C’est un docu personnes. un chez C’est plusieurs spontanés Finalement, Marie-Andrée est allée là où je n’ai n’ai je où là Marie-Andrée est allée Finalement, J’ai vécu et grandi à Montréal, donc forcément forcément donc à Montréal, et grandi vécu J’ai Joséphine avait eu une révélation et qu’elle avait avait et qu’elle révélation une eu avait Joséphine CB Est-ce que vous souhaitiez mettre en valeur ce ton, ton, ce en valeur mettre souhaitiez vous que Est-ce FICHE D’ANALYSE

Peut-on associer ce film à un genre précis ? Si oui, lequel ?

Bref résumé de l’histoire (cadre de l’action, personnages, nature du conflit).

DESCRIPTION ET ANALYSE DES PERSONNAGES

Qu’incarne chacun des principaux personnages (valeurs, idées, quête, etc.; qu’est-ce qui oppose le protagoniste et l’antagoniste) ? Protagoniste :

Antagoniste : guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide 32 Autres :

prixcollégialdu cinéma.ca guide d’analyse 33 ? quelles sont les principales les principales sont ? quelles

? ?) :

?

Que doit-on retenir de l’esthétique de ce film (est-il innovateur, convenu, quels sont ses éléments éléments ses sont quels convenu, innovateur, (est-il film ce de l’esthétique de doit-on retenir Que remarquables) les plus Analyse idéologique (sous quel angle les abordés thèmes sont-ils angle quel (sous idéologique Analyse le par film idées véhiculées Sous-thèmes : Thèmes principaux : principaux Thèmes film ce de et sous-thèmes thèmes les sont Quels DESCRIPTION ET ANALYSE DE LA FORME DE LA FORME DESCRIPTION ET ANALYSE DESCRIPTION ET ANALYSE DU CONTENU DU CONTENU ET ANALYSE DESCRIPTION DESCRIPTION ET ANALYSE DE LA FORME Quels sont les principaux éléments du traitement cinématographique (éclairages, costumes, décors, angles de prise de vue, musique, effets sonores, effets spéciaux, rythme du montage, raccords, etc.) et qu’apportent-ils de signifiant ?

Quels sont les moyens cinématographiques employés pour raconter cette histoire ?

APPRÉCIATION PERSONNELLE Commentaire personnel déduit de la description et de l’analyse et supporté par celles-ci : Quels sont les points forts du film ? Ses points faibles ? guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide 34

prixcollégialdu cinéma.ca guide d’analyse 35 MAFIA INC Date de sortie 14 février 2020 Réalisation Daniel Grou (Podz) Production André Rouleau, Antonello Cozzolino, Valérie d’Auteuil Scénarisation Sylvain Guy. D’après le livre d’Anfré Cédilot et André Noël. Photographie Steve Cosens Montage Valérie Héroux Musique Milk & Bone et Joseph Marchand Distribution Les Films Séville Durée 143 minutes Acteurs Sergio Castellitto (Frank Paternò), Marc-André Grondin (Vince Gamache), Gilbert Sicotte (Henri Gamache), Mylène Mackay (Sofie Gamache), Donny Falsetti (Giaco Paternò), (Zizi Zippo), Christina Rosato (Vicky Di Renzi), Micheal Ricci (Patrizio Paternò), Vittorio Rossi (Ricardo Galati), Domenic Di Rosa (Toto Russo), Toni Ellwand (Anna Paternò), John Griffin (Rusty McMahon), Henri Picard (Vince, 13-16 ans)

Synopsis En 1995, un jeune francophone, protégé du parrain de la mafia montréalaise, tombe en disgrâce après avoir pris un moyen extrême pour faire passer de la drogue du Venezuela au Canada. © 2020 Mediafilm Récompense - Gala Québec Cinéma 2020 : prix Iris du meilleur acteur de soutien pour Sergio Castellitto - Gala Québec Cinéma 2020 : prix du public

L’AVIS DE MEDIAFILM « Par la vigueur et l’élégance de sa mise en scène, Podz (KING DAVE) confère du caractère à cette adaptation du livre d’André Cédilot et André Noël, sur l’infiltration du crime organisé dans l’économie légale au Québec. Or, outre les références au projet de pont en Italie et le piège tendu par les policiers aux investisseurs mafieux, le scénario, étrangement campé dans les années 1990, s’éloigne considérablement du matériau journalistique original. S’ouvrant sur une séquence révoltante et se concluant sur une image provocante, le scénario s’articule autour du conflit entre deux familles, l’une menée par un homme d’honneur guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide puissant (calqué sur Vito Rizzuto), l’autre par une figure paternelle intègre mais faible, un rôle nuancé, 36 défendu avec sensibilité par Gilbert Sicotte. Le récit n’échappe toutefois pas aux figures imposées du film de mafia, et la comparaison inévitable avec les classiques de Coppola, Scorsese et De Palma est clairement désavantageuse. La composition fébrile de Marc-André Grondin (L’AFFAIRE DUMONT, du même Podz) et intimidante du charismatique Sergio Castellitto (MARCHAND DE RÊVES), rééquilibrent les forces. — Louis-Paul Rioux, Mediafilm

prixcollégialdu cinéma.ca guide d’analyse 37 c’est celui diffusé sur Exils (I, II et III) The Godfather, , de © Ici Radio-Canada Première Radio-Canada © Ici . Sopranos Minuit le soir Drop the Beat (I et II) 19-2 High Vampire C.A. Le Loup-garou du campus III The Hunger – Séries télévisées 2011 – 2006 – 2005-2007 – 2001 2001 – 1999-2000 – 1999 – ). Il s’agit d’une adaptation d’une pièce théâtre ). Il s’agit d’une adaptation d’une pièce , une fresque épique. Une histoire grandiose et plus grande que Photo : Julia Marois pour L’actualité Photo : Julia Marois pour Les beaux dimanches Mafia Inc Mafia

est un film qui s’inscrit dans le vénérable genre du film de gangsters et qui tente d’y rendre est un film qui s’inscrit dans le vénérable genre du film de gangsters et 10 1/2 Les sept jours du Talion Mafia Inc Mafia King Dave Miraculum L’affaire Dumont est titulaire d’un baccalauréat en études cinématographiques. Il commence sa carrière dans Il commence sa carrière en études cinématographiques. est titulaire d’un baccalauréat Longs métrages Filmographie Podz les ondes de Radio-Canada ( la publicité en réalisant des films pour diverses compagnies telles que Molson, McDonald’s, Bell telles que Molson, McDonald’s, des films pour diverses compagnies la publicité en réalisant groupes ou des artistes québécois comme Laymen Twaist ou René Dupéré, compositeur du ou René québécois comme Laymen Twaist groupes ou des artistes cosignée par Robert Bellefeuille et Philippe Soldevila et produite par Zone 34. cosignée par Robert Bellefeuille et canadiennes et franco-canadiennes. En 2019 il fait partie du Jury de la compétition officielle du festival international Séries Mania à festival international Séries officielle du En 2019 il fait partie du Jury de la compétition en France) Lille. (Site : Mon cinéma québécois En 2003, il mérite le Prix Gémeaux de la meilleure réalisation pour son téléfilm En 2003, il mérite le Prix Gémeaux Canada, Coppertone et Softimage. Il a également réalisé une soixantaine de vidéoclips pour des une soixantaine de vidéoclips et Softimage. Il a également réalisé Canada, Coppertone à réaliser des séries télévisées anglo- commence À la fin des années 1990, Podz Cirque du Soleil. 2010 – 2010 – 2020 – 2015 – 2014 – 2012 – Mot du réalisateur extrait du dossier de presse du film fourni par Les Films Séville Mot nature. Pour cela, il nous fallait employer des acteurs et actrices hauts en couleur, en personnalité et cela, il nous fallait employer des acteurs et actrices hauts en couleur, nature. Pour qu’éditoriaux, pour essayer en générosité. Il nous fallait pousser sur tous les fronts, aussi techniques à cette époque au Québec. d’arriver à épouser la réalité époustouflante du milieu du crime organisé Inc Mafia Une marque qui nous appartient à nous, qui hommage tout en y laissant sa marque particulière. sommes de Montréal, qui sommes du Québec. d’enfants, des erreurs qu’on a pu commettre dans leur éducation, de l’amour qu’on leur a mal donné, d’enfants, des erreurs qu’on a pu commettre dans leur éducation, de l’amour remplacer qui veut marque, sa qui veut faire prodigue l’enfant de l’histoire refusé. C’est même ou construit. À la fois son père et détruire ce qui l’a inventé, qui veut détruire ce que ses parents ont biologique et son père spirituel. À la fois Frank et Henry. avec J’essayais de créer, Je voulais tout d’abord que ce film reflète la réalité de Montréal, du Québec. En lisant le livre de Noël Je voulais tout d’abord que ce film reflète la réalité de Montréal, du Québec. et Cédilot, j’ai découvert que l’univers des films de Scorsese, des l’univers dans creuse Lorsqu’on Montréal. de celui percutante, façon de et aussi, mais États-Unis, des tout d’abord construite à partir de la mafia, on réalise que ça n’aurait pu être autrement. La mafia est l’histoire dans important culturel engin un sont famille la et familiaux liens Les familiale. l’unité de de familles, de parents et du Québec. Le film est donc une histoire du milieu criminel, mais aussi Notes du réalisateur Notes du ARTICLES DE PRESSE : « MAFIA INC »: Splendeurs et misères des gangsters 14 février 2020 | François Lévesque | Cinéma – Le Devoir

Il est des personnages avec qui l’on passe trop peu de temps. C’est surtout le cas de Sofie (Mylène Mackay, parfaite), la sœur de Vincent (Marc-André Grondin, formidable d’imprévisibilité), qui est fiancée au fils cadet de Frank, le parrain canadien. contenue. Photo : Les Films Séville

Il est des personnages avec qui l’on passe trop Une relation père-fils aux accents de tragédie peu de temps. C’est surtout le cas de Sofie car, peu importe vers quelle figure paternelle (Mylène Mackay, parfaite), la sœur de Vincent se tourne Vincent (Marc-André Grondin, formi- (Marc-André Grondin, formidable d’imprévisi- dable d’imprévisibilité), qu’il s’agisse de son vrai bilité), qui est fiancée au fils cadet de Frank, le père (Gilbert Sicotte, belle retenue coupable), parrain canadien. un tailleur au service du clan Paterno, ou de ce- lui de substitution qu’il a trouvé en Frank (cha- Le film MAFIA INC démarre très fort. On est au rismatique Sergio Castellitto), un rejet l’attend. Venezuela en compagnie d’un type qu’on sait louche avant même qu’il ait parlé. Il s’appelle De passages à tabac en assassinats, de trahisons Vincent Gamache et est l’homme de confiance, en règlements de comptes, de filatures policières voire le fils adoptif, du parrain canadien Frank en corruption politique (il faut voir MAFIA INC Paterno. Au cours de ce prologue sud-américain, en programme double avec Réjeanne Padovani, Vincent commet un acte si abominable que d’Arcand), le film génère un réel souffle narra- même Frank, qui n’est pas un modèle de vertu, tif, une réelle ampleur, tout en usant habilement ne pourra cautionner. Bref, l’action s’est à peine des codes du genre. Et ce, sans jamais perdre de transportée au Québec pour le reste du film que vue la spécificité du contexte montréalais, les l’on sait déjà, contrairement aux personnages, dialogues (fort crédibles) passant de l’italien au qu’une scission et un affrontement en règle français et à l’anglais. Il en résulte une authenti- sont inévitables. Avec MAFIA INC, Podz offre cité qui, en retour, accroît l’impression globale une chronique mafieuse intrinsèquement mon- de vraisemblance. tréalaise, mais complètement universelle. Ici et au-delà S’inspirant très librement du livre d’André Cé- dilot et André Noël, MAFIA INC s’approprie da- Cela étant, il est des personnages avec qui l’on vantage le sujet que le récit factuel de l’ascen- passe trop peu de temps. C’est surtout le cas sion puis de la chute de Vito Rizzuto. Dans le de Sofie (Mylène Mackay, parfaite), la sœur de film, noms et intrigue relèvent de la fiction : un Vincent, qui est fiancée au fils cadet de Frank. parti pris qui donne au scénariste Sylvain Guy Elle constitue pourtant une figure clé, le seul pleine latitude pour explorer les conflits inté- pont entre les Paterno et les Gamache une fois guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide rieurs, et extérieurs, des personnages. la guerre déclarée. 38 Au cœur du film : le thème de la famille, qui for- À cet égard, on espère que Podz pourra livrer, cément se colore d’une dimension particulière en Blu-ray et en visionnement en continu, ce (et d’une teinte carmin) dès lors qu’il est ques- « montage du réalisateur » de près de trois heures tion de la mafia, avec prépondérance donnée à auquel il faisait allusion en marge de l’entrevue la relation père-fils chère au cinéma québécois. précédant la sortie. Il y a tout à parier que le film

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- - - - - . Scarface de Scorsese, : voir Casino et Le traître de Bellocchio Goodfellas

la façon dont elle a été exécutée — au fil du ré du fil au — exécutée été a elle dont façon la la saturation flamboyante souvent privilégiée souvent privilégiée flamboyante la saturation abandonné dans la « vraie vie »), le récit décrit le le décrit récit le »), vie « vraie la dans abandonné au rapidement galon prendre du souhaite qui est en train de tramer une importante transac importante une tramer de train est en cit. servira événement Cet de prétexte pour rela s’habille qui chez tailleur le toujours depuis de fiancée est la Vincent, de et sœur Henri de opte pour une palette grisâtre aux antipodes de aux antipodes une palette grisâtre opte pour de milieu dans de telles peintures de De Palma, ou encore le récent ou encore le récent il résonne bien au-delà. d’ici. Quant au récit, tion de drogue dont on connaîtra la nature — et nature la connaîtra on dont drogue de tion ter l’histoire en ex protagonistes des principaux très et Gamache longtemps Paternò. les familles sein de la famille italienne, a toutes les caracté les toutes a italienne, famille la de sein s’impliquer dans le projet de construction du du construction de projet le dans s’impliquer mode de fonctionnement de la mafia à travers le le à travers mafia la de fonctionnement de mode Vincent, ambitieux. homme jeune d’un parcours ses combler de tente qui mal-aimé du ristiques plorant les liens étroits qu’entretiennent depuis depuis étroitsplorant les liens qu’entretiennent famille italo-montréalaise, en outre famille compte qui la relier doit lequel Messine, de pont fameux Henri Gamache (émouvant Gilbert Sicotte) est Sicotte) Gilbert (émouvant Gamache Henri fille juste), très (Mylène Mackay, Sophie Frank. Paternò. clan du fils des l’un Patrizio, Là aussi, on reconnaît les panoramas urbains Là aussi, on reconnaît Sicile et la Calabre (ce projet a finalement été été a finalement projet (ce Calabre et la Sicile (Sergio Castellito, impeccable). Le jeune homme homme jeune Le impeccable). Castellito, (Sergio Au-delà brasse que la clandestines des affaires au Québec un film dramatique à vocation à vocation dramatique film un Québec au populaire aussi bien fait. aussi populaire Il y avait longtemps que nous n’avions vu n’avions nous que longtemps y avait Il ------)  La Presse n’a 19-2, Cardinal Liste noire,Liste ) maintient demeure un MafiaInc MAFIA INC Marc-André Lussier | | Marc-André ) a trouvé la matière pour élaborer une une élaborer pour matière la ) a trouvé les coudées franches et d’inventer une histoire histoire une et d’inventer franches coudées les liés. lot il y a une dizaine d’années à propos du clan clan du à propos d’années dizaine y a une il lot dans les années 90. On y voit Vincent Gamache Gamache 90. Vincent années les On y voit dans Paternò Frank montréalais parrain du confiance changés afin de permettre aux artisans d’avoir d’avoir artisans permettre de aux afin changés aussi les dynamiques particulières de particulières deux fa les dynamiques aussi aisance n’est rendue possible que grâce à un ni aisance n’est rendue de certaines situations, d’un espace accru pour espace accru situations, d’un de certaines to, Steve Cosens (complice de la série to, Steve Cosens très bon cru. Égal à lui-même, Podz (la série à lui-même, Podz très bon cru. Égal une fluidité visuelle exemplaire dont l’apparente une fluidité visuelle spécifiquement écrite pour le cinéma. le pour écrite spécifiquement strictement rien d’une enquête journalistique. Il Il journalistique. enquête d’une rien strictement performances de sa carrière), l’homme de sa carrière), de performances ments du livre ont été utilisés, les noms ont été été ont noms les utilisés, été ont livre du ments n’emprunte en rien l’approche d’un film docu film d’un l’approche rien en n’emprunte élé des si même D’ailleurs, plus. non mentaire histoire riche en rebondissementshistoire dramatiques. milles dont les destins se retrouvent intimement blié les journalistes André Noël et André Cédi Noël et André André journalistes les blié bénéficierait, outre pour l’approfondissement l’approfondissement outre pour bénéficierait, veau élevé d’assurance et de maîtrise. À la pho veau élevé d’assurance MAFIA INC : C’EST VRAIMENT BON ! MAFIA INC : C’EST VRAIMENT Rizzuto, le scénariste Sylvain Guy ( Guy Sylvain scénariste le Rizzuto, En s’inspirant très librement du livre pu qu’ont Dans sa forme actuelle, Dans sa forme actuelle, Ça commence fort, quelque part au Venezuela part Venezuela au fort, quelque commence Ça Car il faut bien le dire, le récit de de récit le dire, le bien faut il Car (Marc-André Grondin livre l’une des plus grandes grandes plus des l’une livre Grondin (Marc-André Louis Cyr Les 7 jours du talion, 10 1/2, King Dave Les 7 jours du talion, Aux scènes d’action attendues s’entremêlent Aux attenduesscènes s’entremêlent d’action 14 février 2020 « respirer ». besoins affectifs, peu importent les moyens. À la série Omertà), Mafia Inc est d’une redoutable cet égard, les scènes où il confronte son propre efficacité. Même si ce long métrage est ponc- père, qui réprouve les agissements de son fils, tué de scènes très violentes (forcément !), on ne sont aussi éloquentes que touchantes, d’autant note aucune complaisance dans la manière. Le que Henri, qui a fait le vide autour de lui, a tenté dénouement, parfaitement surprenant, amène de traverser sa modeste vie en exploitant le seul l’idée d’une éventuelle suite. Sera-t-elle produite talent qu’il a à ses yeux : couper des vêtements. un jour ? On le souhaite. Le clin d’œil final, per- Chez les Paternò, la confiance que Frank place cutant, nous ramène aussi à notre propre actua- en Vincent, qu’il considère comme son propre lité, tout comme l’a fait Réjeanne Padovani en fils, ne fera pas que des heureux non plus. son temps.

Efficace et sans complaisance Podz (Daniel Grou), dont le dernier long mé- trage remontait à King Dave, avait visiblement Sans réinventer un genre déjà très fréquenté l’intention d’offrir au grand public un film de ailleurs, mais encore peu exploité au Québec qualité. Son pari est fort bien tenu. jusqu’à maintenant (on pense inévitablement à

ENTRETIEN PODZ, RÉALISATEUR DE MAFIA INC Charles-Henri Ramond | Ciné-Bulles, 2020

Marc-André Grondin et Mylène Mackay dans une scène du film « Mafia inc. » Photo : Bertrand Calmeau

En 2009, avec Les Sept Jours du talion, Podz (Da- des années 1990, résonne et marque peut-être niel Grou) fait une entrée fracassante dans le un tournant dans la carrière de Podz. Entretien milieu du cinéma en mettant en scène la cruau- avec un cinéaste visiblement très soulagé, après té d’un père résolu à faire payer le prix fort à huit ans d’efforts, de remises en question… et de l’assassin de sa fille. L’année suivante, il marque nuits blanches. à nouveau les esprits avec le drame d’un gamin de 10 ans et demi enfermé dans une institution Ciné-Bulles (CB) : À la mi-décembre 2011, on ap- pour enfants à problèmes. Dans L’Affaire Du- prenait que l’essai journalistique d’André Cédilot et mont, il trouve en Marc-André Grondin le héros André Noël, Mafia Inc – Grandeur et misère du clan ordinaire parfait, en lutte contre un système ju- sicilien au Québec, serait adapté au cinéma. Étiez- diciaire écrasant. Puis, viennent l’ambitieux Mi- vous présent dans le projet au départ ? raculum et le plan-séquence de 90 minutes de King Dave. Cinéaste éclectique s’il en est, Podz Podz (P) : Oui. Au début, le projet était piloté guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide a démontré qu’il ne redoutait pas les projets dif- par Attraction Images et devait être distribué 40 ficiles. Avec Mafia Inc, son sixième long métrage, par TVA Films. Deux versions d’un premier scé- il le prouve plus que jamais. Aussi ambitieuse nario avaient été écrites par un autre scénariste. dans ses thèmes que dans son esthétique, cette Mais, pour diverses raisons, cela n’a pas plu. Par histoire de cohabitation, puis de déchirement, la suite, Les Films Séville ont pris le relais de de deux familles mafieuses dans le Montréal TVA. À ce moment, c’est moi qui n’étais plus

prixcollégialdu cinéma.ca guide d’analyse 41

------King

? … Je voulais faire un film film un faire … Je voulais ? Le Parrain En effet, après le plan-séquence de de effet, plan-séquence En le après Par rapport au livre, quels sont les éléments les éléments sont livre, quels rapport au Par : : , on sent ici la volonté de s’attaquer de front à front de s’attaquer de volonté la ici sent , on : La famille québécoise est complètement est complètement québécoise : La famille : Oui, souvent. Il y a assurément des scènes scènes des y a assurément Il souvent. : Oui, avez eu à un moment donné le sentiment d’avoir un sentiment le donné avez moment à un eu l’écran. Et, bien que la base, la structure du récit récit du structure la l’écran. base, la que bien Et, ef ajustements des par puis Sylvain, de travail le de montage. le processus listes, ont tous été très bien faits. J’ai donc ten donc J’ai faits. bien très été tous ont listes, les mains » entre « casse-gueule projet inventés été ont qui événements. En tout cas, ce n’est pas un biopic, biopic, un pas cas,n’est ce tout En événements. j’avais que ce que sensible peu plus un mafia de dans des détails ou dans la façon de les amener à amener les de façon la dans ou détails des dans à Montréal, vécu ont qui celles de adaptation dif très même portrait est quand notre fait, en le concrets, policières, les descentes comme un mythe emblématique du cinéma. Est-ce que vous vous que Est-ce cinéma. du mythe emblématique un Je passé. du films des celles à ressemblent qui réa très films, ces Et monde. même le dépeins mieux. c’est que pas dis Je ne ». fait été a déjà qui Au avancer. faut il mais intimidant, très c’est oui, té de trouver un autre angle, un autre point de de point autre un angle, autre un trouver de té un peu comme peu comme un à rester je tenais connectéune saga mais épique, sé, mais on a joué avec l’ordre chronologique des des chronologique l’ordre avec a joué on mais sé, soir demeurée la même, le scénario a connu plu a connu scénario le même, la demeurée soir sieursversions. tout D’abord naturellement, avec pas réellement s’est qui à ce d’œil clins des sont reconsidérations, de changements, que ce soit ce que de soit changements, reconsidérations, mais adaptation, Je dis Rizzuto. les notamment On fait a Rizzuto. Vito de fidèle représentation fictionnotre à partir faits Quelques de réalité. la lave-auto, un dans passe se qui scène une ou rapt, moment donné, je lui ai dit « on va le faire avec avec faire va le « on dit ai lui je donné, moment ce de différent moins au sera ce donc tête, notre (CB) (CB) (P) (CB) (CB) (P) fil du temps, il y a eu beaucoup de réécriture, de de réécriture, de beaucoup y a eu il temps, du fil dans jusque et même tournage le durant fectués est une sicilienne famille la que tandis fictive, une pas n’est parrain notre exemple, Par férent. vu auparavant. Moins dans le clash. Oui, c’est c’est Oui, clash. le dans Moins vuauparavant. vue. Sylvain aussi était un peu inquiet. Mais à un à un Mais peu inquiet. un était aussi vue. Sylvain Mais il faut arrêter de stresser et se lancer. Alors Alors lancer. se et stresser de arrêter faut il Mais Dave ------. Je les . Je les ? Le Parrain de Scorcese est ! Ils ont tous une histoire histoire une tous ont ! Ils The Irishman ! Depuis que j’ai vu j’ai que ! Depuis

? Qu’est-ce qui vous attirait dans le matériel Est-ce que faire un film de mafia, c’est un rêve rêve un c’est mafia, de film un faire que Est-ce : : sûr : C’est : C’est un film sur la mafia, donc c’est un genre genre un c’est donc mafia, la sur film un C’est : longtemps depuis teniez vous auquel l’on ne peut plus faire ce genre de films comme comme films de genre ce faire plus peut ne l’on l’étape de la production, où l’on doit forcément forcément doit l’étape l’on où production, la de lement redémarré qu’en 2016. Sylvain [Guy] et [Guy] Sylvain 2016. qu’en redémarré lement original films-là ces vus tous ai noms, grands de à est comparé qu’on parce dant alité, les modes, tout a changé. Le mythe a fait mythe Le a fait a changé. tout modes, les alité, aussi, m’attirait qui Ce faire. de essayé j’ai que im était mafia la point c’était à quel montrer de en train de raconter la fin de ce genre. Et mon mon Et genre. ce de fin la raconter de train en gla plus peut On ne auparavant. faisait le on couper certaines choses ou faire des amalgames. amalgames. des faire ou certaines choses couper a fait plusieurs allers et retours, on a parlé des des a parlé on et retours, allers plusieurs a fait deux familles, la québécoise et la sicilienne. Au Au sicilienne. et la québécoise la familles, deux disponible en raison de ma charge de travail. Le Le travail. de charge ma de raison en disponible très riche. Mettre la main là-dedans, c’est intimi c’est là-dedans, Mettre main riche. la très total, cela a demandé presque trois ans d’écri ans trois presque a demandé cela total, On étroitement. très travaillé avons Nous ture. un peu plus à ce sujet, mais, que ce soit dans les les dans soit ce que mais, sujet, à ce peu plus un je me rends compte, comme tout un chacun, que que chacun, un tout comme compte, rends me je son ancrage dans la culture québécoise. québécoise. culture la dans ancrage son son temps, il faut lui rentrer dedans. Et c’est ce ce c’est Et dedans. rentrer lui faut il temps, son scènes, du casting, des lieux de tournage. Par tournage. de casting, du lieux des scènes, n’ai jamais eu peur des défis… défis… des peur eu jamais n’ai mais c’est aussi un défi stimulant… et comme je je et comme stimulant… défi un aussi c’est mais mouriser les personnages sans impunité. La lesmouriser personnages impunité. sans ré savoir à en On commence portante à Montréal. mythique… quoique moi, nous aimions beaucoup le matériel de base. base. de matériel le beaucoup aimions nous moi, assez idée une faisait s’en Sylvain mais prendre, trèsprécise. bien l’interaction Il voyait lesentre projet a donc été mis en dormance et n’a réel et n’a dormance en mis été a donc projet (P) (P) (CB) (CB) (CB) (CB) (P) films ou dans les séries, on a rarement abordé abordé a rarement on séries, les dans ou films film aussi en quelque sorte. En tant que cinéaste, cinéaste, que sorte. tant En quelque en aussi film fois, je lui suggérais des changements, surtout à surtout changements, des suggérais lui je fois, Je ne savais pas trop quelle forme cela pourrait pourrait cela forme quelle trop pas savais Jene aux personnages et à leur humanité. Il y a des un personnage problématique, plutôt difficile à scènes d’actions, mais il y a aussi une bonne part traiter au cinéma. Normalement, et même dans d’introspection dans Mafia Inc. les films de Scorsese, il doit y avoir une étape de doute, un processus de rédemption. Or, ici, (CB) : Justement, au sujet de l’introspection, il y a le fils Gamache ne présente aucune volonté de au milieu du film un flashback qui agit comme une se repentir. C’est complexe ! Sans compter que charnière et apporte une autre dimension au film, le film contient de nombreux personnages, et plus intime, en le faisant basculer de l’univers des pas un, mais deux rôles principaux, et même un Paternò vers celui des Gamache. Parlez-nous un peu troisième qui s’affirme vers la fin. Jongler avec de cette scène. toutes ces contraintes, donner leur dû à chaque personnage, rester cohérent, empathique, sans (P) : C’est un court métrage au milieu du film. jamais perdre de vue que l’on est dans une his- Au départ du projet, cette scène était répartie toire criminelle… j’avoue que ça a été très labo- tout au long du récit. Dans un premier temps, rieux. Ce n’est pas pour rien si Mafia Inc a été on l’a montée comme ça. Mais très vite, nous mon plus long montage. nous sommes rendu compte que cela ne fonc- tionnait pas vraiment parce que cela hachait le (CB) : Le fils Gamache a un rapport très compliqué récit. Donc, je me suis dit que, quitte à arrêter le à son père. Cette dimension intime ancre profondé- fil du récit, arrêtons-le vraiment et donnons-lui ment votre film dans la culture québécoise. une véritable résonnance émotive, sinon le pu- blic n’embarquera pas. En regroupant ce retour (P) : Le rapport au père est très différent dans la en arrière en un seul bloc, en le positionnant de famille italienne que dans la famille québécoise. la sorte au cœur de l’histoire, cela apporte un Il y a un contraste. D’un côté, on est dans une autre point de vue qui crée une vraie charnière famille qui doute un peu, une famille tournée sur destinée à changer le ton du film. De plus, cela elle-même, les petits contre les puissants… et du permet de justifier certaines choses vues aupa- côté italien, on est plus dans une grosse machine, ravant et d’introduire des moments à venir. C’est très vivante, très festive, mais qui est incapable une structure très utilisée dans le roman. De de s’occuper de ses enfants. C’est un clash de nombreux auteurs prennent le parti de casser le culture au sein d’une même société. C’était fas- récit de la sorte. cinant pour moi de montrer ça. À un moment clé du film, il y a une conversation entre les deux (CB) : Dans votre filmographie, il est souvent ques- pères, qui est très révélatrice de leur personnali- tion d’un être seul, perdu dans un système qui le dé- té et de leurs façons opposées de gérer les liens passe. On retrouve un peu de ça dans le personnage familiaux… incarné par Marc-André Grondin… Alors, oui, c’est vraiment un film sur la famille, (P) : Oui, c’est un loup solitaire qui décide d’al- sur les rapports père-fils… et sur les femmes ler contre le système. Contre ses parents adop- aussi, dont les rôles restent toujours importants tifs italiens, mais aussi contre sa propre famille. même s’ils sont sous-jacents. À l’image de ce que j’ai déjà fait à la télévision, mon personnage choisit sa voie un peu malgré (CB) : Justement, pourriez-vous nous raconter la guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide lui. Le système l’a englouti et, à un moment façon dont vous avez construit le personnage de la 42 donné dans le film, une cassure s’opère. Je crois sœur de Vincent Gamache, jouée par Mylène Mac- qu’au début de son parcours, elle était déjà en Kay ? Est-ce un personnage totalement fictionnel ? lui. Il veut faire bien, mais il ira éventuellement trop loin. Et quand il s’en rend compte, il s’en (P) : Il a quelques analogies avec plusieurs per- fiche! Jusqu’à la toute fin ! Ce qui fait que c’est sonnages réels, mais c’est avant tout de la fiction.

prixcollégialdu cinéma.ca guide d’analyse 43 , - - - - -

?

? Gomorra . Avec ces références vi. Avec m’a aussi redonné le goût de de goût le redonné aussi m’a Raging Bull MafiaInc Votre film respecte à la lettre les codes du du les codes lettre la à respecte film Votre C’est sans aucun doute votre projet le plus plus le projet votre doute aucun sans C’est Est-ce que le film a eu un impact sur l’orien sur impact un a eu film le que Est-ce : : :

: C’était hyperstressant. C’est de loin la la loin de : C’était C’est hyperstressant. ? : J’ai toujours eu envie de faire de gros films films gros de faire de envie eu toujours : J’ai : Je voulais que mon film s’inscrive bien dans dans bien s’inscrive film mon que Jevoulais : lement, les codes, mais je les renverse un peu et je leur leur peu et je un renverse les je mais codes, les l’histoire des films de ce genre-là, tout en de en tout genre-là, ce de films l’histoire des stress ce avez-vous géré Comment ambitieux. plus général très « larger than life ». Nous, nous y nous Nous, ». life than « larger très général film de mafia et repose sur une crédibilité narrative narrative crédibilité une sur repose et mafia de film coûteux, le plus long à mettre au monde et aussi le le aussi et monde au à mettre long plus le coûteux, et formelle omniprésente. Était-ce important pour pour important Était-ce omniprésente. formelle et carrière à votre donner souhaitez vous que tation vous et ce projet a confirmé ce désir. Mais paradoxa Mais désir. ce confirmé a projet et ce avec leavec maître est qui de carrément cérémonie, respecte je que mondiale cinématographie d’une à respecter m’applique je Donc, oui, pareil. c’est le ça dans tout vue, de point autre un donne attentes Les faite. j’ai que difficile plus la chose après le Depuis mon tournage… dernier vision c’est le job quotidien de la pègre. C’est un code code un pègre. C’est la de quotidien job le c’est monde-là. ce dans clair est très qui accepté, en sont mafia de films les que parce difficile, cinématographique. courant ce de saveur la dans celui plan, un y a même Il film. le dans d’œil clins un peu dans un état de choc post-traumatique post-traumatique choc état de un peu dans un je désirais surtout m’inscrire dans la continuité continuité la dans m’inscrire surtout désirais je suelles, je voulais me faire plaisir, bien sûr, mais mais sûr, bien plaisir, faire me voulais je suelles, J’étais forte pression. y a une il grandes, très sont sommes allés un peu moins fort, tout en restant restant en fort, tout peu moins un allés sommes repris de de repris qui histoire une dans restant en tout beaucoup, film le regardez vous Si nous. de parle même ! film à commence je spectateur, que tant en nement film. le avec paix en sentir me meurant très collé à la réalité. Cela aussi a été a été aussi Cela réalité. à la collé très meurant (CB) (CB) (P) (CB) (CB) (P) (CB) (CB) (P) D’ailleurs, vous remarquerez qu’il y a plusieurs qu’il y a plusieurs remarquerez vous D’ailleurs, ------, elle aime ce ce aime , elle , qu’y a-t-il de de a-t-il , qu’y Mafia Inc Breaking Bad Breaking On dit souvent qu’il souvent On dit cinéaste du peu y a un :

? : Ma relation à la violence, mon rapport mon au violence, à la : Ma relation la prise de pouvoir d’un personnage féminin. On féminin. personnage d’un pouvoir de prise la dans un film, alors dans dans alors film, un dans quelque chose comme ma version de la tête de de tête la de version ma comme chose quelque froi la bien représente Elle Parrain… du cheval violence, la violence… la de banalité et la deur coup plus violent que ce qu’il était il y a 10 ou ou y a 10 il qu’il ce était que violent plus coup pleaser », « crowd un C’est l’adore. je à l’abattoir, cinéma, mais surtout mon rapport à la famille. rapport mon famille. à la surtout mais cinéma, course à relais. Au début de l’histoire, Paternò Paternò l’histoire, de début Au à relais. course Gamache, fils au relais le transmet il puis est seul, à sa sœur. passe le tour, à son qui, qu’elle devient. Même s’il est évident qu’elle ne ne qu’elle Même s’il devient. est évident qu’elle C’était frère. son de de fun le voie la pas choisira Je me Mylène. avec construire le de facile été début de ce que l’on vit en ce moment. Comme Comme moment. ce en vit l’on que ce de début chemin le si même nuance, la dans plein esten clair. est assez va prendre personnage ce que aller vers cette fin-là. C’est dur d’en parler sans sans parler d’en dur cette fin-là. vers C’est aller traite, et comment ces relations nous écorchent. nous ces et relations traite, comment toire, mais aussi dans sa trajectoire personnelle. personnelle. sa trajectoire dans aussi mais toire, un monde d’hommes. Et comme l’histoire dé d’hommes. se monde comme un Et rends compte que le film est un peu comme une une peu comme est un film le que compte rends mettre en scène ce personnage. Mais ça n’a pas pas ça n’a Mais personnage. ce scène mettre en parce que c’est un personnage qui s’étoffe qui tardi personnage un c’est que parce un à puis, là, est toujours elle mais peul’histoire, une révélation. aussi, a, elle elle donné, moment roule dans les années 1990, cela coïncide avec le le avec 1990, coïncide années les cela dans roule peaufiné au montage. Nous voulions lui donner donner lui voulions Nous montage. au peaufiné d’importance, souhaitais je beaucoup que parce un construire Je voulais [Rires] divulguer. rien dans sa place prend qui femme de personnage (P) (P) (CB) (CB) férents moments, dès le début. Elle survole un un survole Elle début. le dès moments, férents violence, ce n’est pas sexy. La scène qui se passe passe se La qui scène sexy. pas n’est ce violence, vement dans le récit, bien qu’il soit présent à dif présent qu’il soit bien récit, le dans vement Comment je vois les clashs, comment on se mal se on comment clashs, les vois je Comment C’est une autre chose qui nous a posé problème problème a posé nous qui chose autre une C’est C’est un personnage auquel je tenais absolument. absolument. je personnage tenais un auquel C’est a été qui hésite]… peu… [il un été a qui celui C’est Je trouve le discours public de nos jours beau jours nos de public discours le Je trouve Un peu comme dans dans peu comme Un Une révélation qui est à la fois ancrée dans l’his dans ancrée fois est à la qui révélation Une Podz 15 ans. Je ne comprends pas… car pour moi, la la moi, pas… car pour comprends Je ne 15 ans. faire quelque chose de plus petit, de plus inti- miste, de personnel, d’exprimer davantage ce que je ressens. D’écrire mes scénarios, de me mettre plus de l’avant, plus à nu. Mafia Inc m’a pris beaucoup d’énergie. Je l’ai peaufiné plus qu’aucun autre de mes films. Je ne dis pas que j’ai fait un grand film, mais il me semble que je suis allé le plus loin que je le pouvais avec ce matériel. guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide 44

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? Si oui, lequel ?

Autres : Autres Antagoniste : Antagoniste Qu’incarne chacun des principaux personnages (valeurs, idées, quête, etc.; qu’est-ce qui oppose le le oppose qui etc.; qu’est-ce quête, idées, (valeurs, personnages principaux des Qu’incarne chacun etprotagoniste l’antagoniste) : Protagoniste Bref résumé de l’histoire (cadre de l’action, personnages, nature du conflit). Bref du de l’histoire personnages, résumé nature de l’action, (cadre Peut-on associer ce film à un genre précis associer ce film à un Peut-on DESCRIPTION ET ANALYSE DES PERSONNAGES DESCRIPTION ET ANALYSE FICHE D’ANALYSE FICHE DESCRIPTION ET ANALYSE DU CONTENU

Quels sont les thèmes et sous-thèmes de ce film ? Thèmes principaux :

Sous-thèmes :

Analyse idéologique (sous quel angle les thèmes sont-ils abordés ? quelles sont les principales idées véhiculées par le film ?) :

DESCRIPTION ET ANALYSE DE LA FORME Que doit-on retenir de l’esthétique de ce film (est-il innovateur, convenu, quels sont ses éléments les plus remarquables) ? guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide 46

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? ? faibles ? Ses points Commentaire personnel déduit de la description et de l’analyse et supporté par celles-ci : par et supporté l’analyse et de description la de déduit personnel Commentaire forts points film les du sont Quels Quels sont les moyens cinématographiques employés pour raconter cette employés histoire cinématographiques lesQuels sont moyens décors, angles de prise de vue, musique, effets sonores, effets spéciaux, rythme du montage, rythme effets effets spéciaux, montage, sonores, du musique, vue, de prise de angles décors, signifiant de et qu’apportent-ils etc.) raccords, Quels sont les principaux éléments du traitement cinématographique (éclairages, costumes, costumes, (éclairages, cinématographique éléments traitement du les principaux sont Quels APPRÉCIATION PERSONNELLE APPRÉCIATION DESCRIPTION ET ANALYSE DE LA FORME DE LA FORME ET ANALYSE DESCRIPTION JUSQU’AU DÉCLIN Date de sortie 13 mars 2020 (en salle) Réalisation Patrice Laliberté Production Julie Groleau Scénarisation Nicolas Krief, Patrice Laliberté, Charles Dionne Photographie Christophe Dalpé Montage Arthur Tarnowski Distribution Netflix Durée 82 minutes Acteurs Guillaume Laurin, Marie-Évelyne Lessard, Réal Bossé, Marc Beaupré, Marilyn Castonguay, Guillaume Cyr, Marc-André Grondin

Synopsis Craignant une catastrophe majeure, des citoyens s’entraînent dans un campement survivaliste, perdu au cœur d’une immense forêt. © 2020 Mediafilm

L’AVIS DE MEDIAFILM Cette première production originale québécoise de Netflix s’inscrit dans la tradition du polar nordique, née dans les pays scandinaves. Hélas, en l’absence d’un enjeu dramatique fort, cette variation sur des thèmes connus ne captive qu’en de rares occasions. Timorée et confuse, la fin du monde annoncée en préambule ne débouche sur rien, laissant très vite la place à une traque plutôt chiche en tension, hormis deux effets- chocs adroitement amenés. Reste que la splendeur et la dangerosité des forêts enneigées des Laurentides sont efficacement illustrées et que la réalisation de Patrice Laliberté (la télésérie «Game(r)», le court métrage «Viaduc»), ne comporte aucun temps mort. Aux antipodes du rôle qu’elle tenait dans l’intense LES MANÈGES HUMAINS, la solide Marie-Évelyne Lessard domine une distribution juste et crédible, qui doit toutefois défendre des personnages manquant de consistance. (Texte rédigé en février 2020 dans le cadre des Rendez-vous Québec Cinéma). — Charles-Henri Ramond, Mediafilm guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide 48

prixcollégialdu cinéma.ca guide d’analyse 49 . (1965). et les Jusqu’au déclin Jusqu’au Le révolutionnaire , j’aiun de tourner l’idée eu Le souffle que l’on retient Le souffle que l’on et Drame de fin de soirée Viaduc Le souffle que l’on retient Le cycle des moteurs Laisse don’ faire t’aime à la livre Je Courts métrages . 2016 – 2015 – 2014 – 2014 – 2010 – 2009 – Drame de fin de soirée de fin de Drame Le cycle des moteurs , (2005) de Jeremy Saulnier. Ça raconte le drame d’un (2005) de Jeremy Saulnier. Viaduc , La boîte à malle et The Green Room

Offre d’emploi , est scénariste, réalisateur et co-fondateur de Couronne Nord. Il a réalisé les et co-fondateur de Couronne est scénariste, réalisateur Drame de fin de soirée Game(r) – Offre d’emploi Game(r)

Jusqu’au déclin

– La boîte à malle Web séries Long métrage Filmographie Patrice Laliberté courts métrages Le film a été présenté en première au Rendez-vous Québec comme un film original de Netflix. séries web France). Cinéma en février 2020 avant son lancement sur Netflix. (Site : Mon cinéma québécois en Cinéma en février 2020 avant son lancement Son premier long métrage, Jusqu’au déclin, est le premier long métrage québécois à être produit long métrage québécois à être métrage, Jusqu’au déclin, est le premier Son premier long 2017... – 2012 2011-2012 2020 – groupe de punk qui tente de survivre aux attaques d’une meute de skinheads néonazis. C’est dans groupe de punk qui tente de survivre aux attaques d’une meute de skinheads ce contexte qu’au départ est né une idée de court métrage qui s’apparente beaucoup à beaucoup s’apparente qui métrage court de idée une né est départ qu’au contexte ce et de radicalisme. Imagine s’il venait à prendre le contrôle d’un territoire… et de radicalisme. Imagine s’il venait à prendre le contrôle d’un territoire… m’avait inspiré. Un groupe de jeunes adultes se retrouvent dans une ferme isolée pour s’entraîner en s’entraîner pour isolée ferme une dans retrouvent se adultes jeunes de groupe Un inspiré. m’avait phénomène des milices citoyennes, et ça me faisait peur. Leur discours est parfois teinté d’intolérance Leur et ça me faisait peur. citoyennes, phénomène des milices Notes du réalisateur Notes du film sur la peur. J’avais déjà travaillé sur un projet qui traitait des milices urbaines. Je regardais le J’avais déjà travaillé film sur la peur. vue d’une révolution. J’ai aussi pensé au synopsis du premier long métrage de Jean Pierre Lefebvre, J’ai aussi pensé au synopsis du premier long métrage de Jean Pierre Lefebvre, Je ne l’ai jamais vu, mais j’avais lu sur ce film dans un numéro de 24 HEURES dédié à son œuvre et ça J’avais aussi en tête le film Vers 2015, alors que je terminais le tournage de tournage le je terminais que alors 2015, Vers © CTVM info ARTICLES DE PRESSE : « Jusqu’au déclin »: le monstre intérieur 13 mars 2020 | François Lévesque | Cinéma – Le Devoir

Jusqu’au déclin ne recourt pas au fantastique, mais au réalisme. Probant, le résultat est d’autant plus terrifiant : de surprises en retournements, on y croit. Photo : Netflix

Jusqu’au déclin ne recourt pas au fantastique, Coécrite par Nicolas Krief, Charles Dionne et le mais au réalisme. Probant, le résultat est d’au- réalisateur, l’intrigue est minimaliste, mais capti- tant plus terrifiant : de surprises en retourne- vante dans son déploiement implacable. ments, on y croit. Le scénario est très habile dans sa mise en place Le pouls qui s’accélère, les mains tellement cris- du drame qui couve. Alors qu’on se familiarise pées qu’elles se mettent à trembler : il faut avoir avec les spécificités de la vie dans ce camp auto- les nerfs solides pour passer à travers le film nome, on découvre au passage les tempéraments Jusqu’au déclin. En effet, le réalisateur Patrice de tout un chacun. À la faveur de la première Laliberté offre là un thriller survivaliste de fort nuit, on évoque cette catastrophe imminente : calibre, haletant, et qui fait un usage inspiré de elle sera environnementale, économique ou so- l’impitoyable hiver québécois. On a fait grand ciale, mais elle sera. cas de ce qu’il s’agit du premier long métrage d’ici produit par le géant Netflix, mais au-delà Puis, sous le pragmatisme commence à poindre de l’anecdote, c’est d’abord et avant tout un ex- chez certains une propension à la théorie du cellent exemple de film de genre réussi. complot.

L’ouverture, d’une grande économie sur le plan Les caractéristiques de ces cinq hommes et de la mise en scène, est saisissante. C’est la nuit, deux femmes se verront par la suite amplifiées. et une fillette est réveillée à la hâte par son père Pour les uns, les frustrations auparavant refou- qui lui annonce que « c’est le moment ». Et hop, lées exploseront, à l’instar de ce désir larvé de père, mère et progéniture de fuir en voiture… contrôle qui laissera place à une dérive auto- pour mieux s’arrêter et se féliciter de leur temps ritaire. D’autres verront leur courage décuplé, d’évacuation. C’était une répétition. leur foncière humanité aussi… L’élément déclen- cheur, ou plutôt l’agent révélateur, ne sera pas Les nerfs délicieusement éprouvés par cette en- celui qu’on attendait. trée en matière, on retrouve l’homme, Antoine, alors qu’il rejoint en forêt Alain, une célébrité Comme dans le chef-d’œuvre de John Carpenter guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide parmi les survivalistes pour ses tutoriels Web. The Thing, avec membres d’une station polaire as- 50 Les voici donc qui rejoignent dans le domaine siégée, l’ennemi — le monstre — est intérieur. À secret du second une bande disparate d’indivi- la différence fondamentale que Jusqu’au déclin dus venus, comme Antoine, suivre une forma- ne recourt pas au fantastique, mais au réalisme. tion de survie. Probant, le résultat est d’autant plus terrifiant : de surprises en retournements, on y croit.

prixcollégialdu cinéma.ca guide d’analyse 51 - - - - : cet hi : durée d’à : elle est synonyme : elle est synonyme !). La neige n’a ici rien de !). La neige n’a ici : on sent l’âpreté du froid, sa : on sent l’âpreté : c’est là un gros coup de cœur. les films de faire s’emballer le rythme cardiaque cardiaque rythme le s’emballer faire de films les le film, muets, mais non moins centraux le film, muets, mais glacé se communique au spectateur. Là encore, glacé se communique au spectateur. d’alarme, des détecteurs de fumée fonctionnels, fonctionnels, fumée de détecteurs des d’alarme, sèche, nourriture et de réserve d’eau une avoir d’éva des de à temps exercices autre organiser du vigilance de comité à un participer cuation, quartier… charge viscérale de l’ensemble. le même de la sorte. Bref, et pour demeurer dans d’hypothermie, de mort qui guette. d’hypothermie, de d’ailleurs merveille de flafla. c’est fait avec une efficacité dénuée trépidant… Efforts concertés qui renforcent la trépidant… Efforts concertés qui thème trice Laliberté en fait un judicieux usage (cette usage judicieux un fait en Laliberté trice sa famille et ses biens. Les façons d’y parvenir parvenir d’y façons Les biens. ses et safamille système un des assurances, : avoir multiples sont s’agit. On a beau dire, ce n’est pas donné à tous s’agit. On a beau dire, ce n’est pas séquence sous la glace séquence sous la sion tant dramatique que technique poétique ou de décoratif poétique ou de lent frisson morsure patiente, inéluctable… Ce compact, peine une heure vingt, déroulement Personnages centraux Personnages ver rude et cette nature qui ne pardonne pas. Pa ver rude et cette nature La direction photo de Christophe Dalpé fait La direction photo d’une conci En fait, tout le film rend compte Il y a une noblesse certaine à vouloir protéger protéger certaine à vouloir noblesse y a une Il Il est cependant deux autres personnages dans personnages deux autres Il est cependant Car c’est bien d’une expérience viscérale qu’il Car c’est bien d’une expérience viscérale Le Presse

------À voir en salle maintenant, puis sur Netflix dès le 27 mars À voir en salle maintenant, puis sur Cinéma – | : de l’idéal… au dérapage ? Pas du tout si, à la base, on base, à la si, tout du ? Pas André Duchesne | ; personne n’essaie d’épater la galerie en ; personne n’essaie les plus difficiles ou mémorables, voire les deux. ou mémorables, voire difficiles les plus le-Monde très crédible qu’on suit facilement suit qu’on crédible très le-Monde Interprètes investis Interprètes investis discutable vie de déclin est une affaire de groupe, et les Marilyn Marilyn et les groupe, de affaire est une déclin — en indispensable soutien un apportent din dans ce qui s’avère une plongée funeste dans le dans ce qui s’avère bienveillance de céans, passe expertement de la dont le à la violence. Idem pour Marc Beaupré, chologiques ont été établis avec justesse. Qui chologiques ont s’en tient à appliquer les principes de survie, ré de principes les à appliquer tient s’en surjouant, et l’occasion s’y prêtait pourtant. surjouant, et l’occasion pondent les artisans du film. Mais quand les es les quand Mais film. du artisans les pondent il jeu, en sont armes des et que prits s’échauffent mier film québécois financé par Netflix, se dé se Netflix, par financé québécois film mier le monde des survivalistes. dans roule mode Un plus de participer à certaines séquences parmi parmi à certaines séquences participer de plus roche) qui épate tout particulièrement en tout épate ex- qui roche) Jusqu’au étant, Cela armées. forces des membre proverbial terrier du lapin. Réal Bossé, en maître proverbial terrier pour se personnage profite des circonstances plus est, les interprètes sont tous complètement plus est, les interprètes venger du sort, pour se venger de ses complexes… venger du sort, pour se venger de ses Martin de La humains manèges Les vertedans Réalisé par Patrice Laliberté, Jusqu’au déclin, pre déclin, Jusqu’au Laliberté, Patrice par Réalisé y a risque de dérapage. de y a risque Castonguay, Guillaume Cyr et Marc-André Gron Marc-André et Cyr Guillaume Castonguay, Guillaume Laurin compose un monsieur Tout- Guillaume Laurin Ce justement parce qu’en amont, les profils psy amont, les profils parce qu’en Ce justement 5 mars 2020 Jusqu’au déclin Toutefois, c’est Marie-Évelyne Lessard (décou Lessard Marie-Évelyne c’est Toutefois, Des principes bénins, défensifs. Jusque-là, tout va autour du feu de camp laissent toutefois com- bien. Dans le même esprit, que des individus plus prendre qu’ils se méfient du premier voisin qui inquiets fassent de leur sous-sol un bunker où ils n’est pas comme eux. Le lendemain matin, ils entreposent en masse denrées non périssables et s’exercent avec des armes d’assaut ! Oups ! équipement de survie n’a rien de préjudiciable. « C’est un thème [les armes] très fort qu’on ne peut Mais certains vont plus loin. Ils voient dans l’autre pas passer sous silence, dit la comédienne Marie- une menace. Ils ont perdu confiance dans le sys- Evelyne Lessard qui incarne Rachel, personnage tème politique. Ils s’isolent. Et parfois, ils s’arment. central de l’histoire. Quand les choses se mettent Pas tous. Mais certains, oui. Avec de possibles à déraper et que les armes entrent en jeu… » conséquences non mesurables. Guillaume Laurin et Réal Bossé évoquent un autre C’est la réflexion que propose Patrice Laliberté élément central d’importance : la peur. avec Jusqu’au déclin, premier long métrage de fiction de ce réalisateur de 33 ans. Il dira deux Guillaume Laurin : « C’est le thème central du film. ou trois fois au cours de l’entrevue ne pas vou- C’est la peur, la crainte d’une éventuelle crise qui loir mettre tous les survivalistes dans le même réunit ces gens-là. » panier. Il en a rencontré quelques-uns et son ac- teur principal, Guillaume Laurin, a participé à un Guillaume Laurin : « Cette peur conduit Alain à camp de survie en forêt. Par contre, des vision- commettre un geste impardonnable, dit son inter- nements sur le sujet l’ont convaincu que certains prète Réal Bossé. Lorsque le sort d’un des partici- vont trop loin. pants au camp tourne mal, Alain a peur des consé- quences. À partir du moment où il a l’impression Patrice Laliberté : « En fait, mon film est un film qu’il va perdre quelque chose [l’univers qu’il s’est contre les armes à feu. Oui, c’est un film violent. construit, NDLR], il réagit très mal. Avec l’accord Parce que les armes à feu, c’est violent. Si tu ne veux de Patrice, j’ai ajouté une ligne au texte où Alain pas que ta tête saute, ne joue pas avec des guns. » dit “Ce n’est pas ça que je voulais faire”. Mais il l’a fait quand même ! Alain entre dans une colère Son long métrage est construit sur le principe impulsive dont il va payer le prix toute sa vie. » d’un idéal (être prêt à toute éventualité) qui sera sérieusement remis en question lorsqu’une situa- Le comédien, qui a grandi dans une ferme à la fron- tion létale survient et que les individus concernés tière entre le Québec et le Nouveau-Brunswick, ne savent pas comment réagir. En fait, oui, ils réa- voit l’autonomie comme une valeur noble. « À la gissent, mais de façon incohérente. Les esprits se ferme, on fait quoi ? On fait pousser nos légumes, divisent. La situation est tendue. Les caractères on soigne les animaux, on fait les foins et on se révèlent. Le ton monte. Et un effet domino de s’organise pour que l’hiver soit tranquille », dit-il. dérapages s’enclenche. Mais lui aussi met en garde contre ce qu’il appelle « la coche de plus ». Jeune père de famille, Antoine (Guillaume Laurin) est un adepte des valeurs survivalistes et les par- Faire différent tage avec sa famille. Un jour, par désir de parfaire guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide ses connaissances, il s’inscrit dans un camp de for- Jusqu’au déclin est un film de genre québécois 52 mation dirigé par Alain (Réal Bossé), un solitaire très violent et complètement assumé. Et c’est le qui anime une chaîne YouTube sur le survivalisme. premier film d’ici financé, produit et diffusé par Netflix. De sorte qu’il attire beaucoup les regards. Au départ, tout baigne au sein du groupe réuni Ce dont sont conscients les artisans qui ont voulu autour d’un idéal. Quelques paroles échangées à la fois divertir et instruire.

prixcollégialdu cinéma.ca guide d’analyse 53 ------, Alain (Réal Bos , Alain Jusqu’au déclin Jusqu’au prend l’affiche en salle le 13 le et mars salle en l’affiche prend les éventualités susceptibles de mener à susceptibles la chute les éventualités a cinéma de salle la Si film. du protagonistes les intense étant l’une des possibilités avancées par par avancées possibilités des l’une étant intense du système social, un nouveau H1N1 vraiment vraiment H1N1 nouveau un système social, du concordance. curieuse cette avant plus exploiter qu’on y trouve un mixage des genres. C’est rafraî C’est genres. des mixage un trouve y qu’on chissant. » fait, l’ai je rôle, un dans faire de envie j’avais que d’être envie une J’avais enthousiaste. dit-elle, voulais je somme, En dehors. passe se cades et qui ! » là était tout Et défi. au mise être tonome durable. Ce lieu, qui regroupe quelques quelques regroupe qui lieu, Ce durable. tonome tant que pionnier, il partage ses connaissances partageconnaissances ses il pionnier, que tant jeune, Marie-Evelyne Lessard était plus qu’heu plus était Lessard Marie-Evelyne jeune, sé) est LE leader survivaliste par excellence. En En excellence. par sé) survivaliste leader estLE sera diffusé sur Netflix dès le 27 mars. 27 le dès Netflix sur diffusé sera privés de formation qu’il dispense sur sa base au sa base sur qu’il dispense formation de privés pu pouffer de rire devant un tel scénario, en pre en scénario, tel un devant rire de pouffer pu pro la entre troublant lien du conscience nant et l’état CO de position pandémie la de actuel mique. Très active et sportive de haut niveau plus plus niveau haut de et sportive active Très mique. ce Rachel.de « Tout exigeant très rôle du reuse via des vidéos qu’il publie en ligne et des camps camps des et ligne en qu’il publie vidéos des via Figure centrale de centrale Figure Sur le plateau, cela amène aussi une autre dyna autre une aussi amène cela plateau, le Sur VID-19, on saura gré au reste du film de ne pas pas ne de film du reste au gré saura on VID-19, Jusqu’au déclin Jusqu’au “tough”, d’un film super physique avec des cas des avec physique super film d’un “tough”, - - -

24 images | Jérôme Michaud – Patrice Laliberté | – aurait difficilement pu survenir à un à un survenir pu difficilement – aurait letant franchement réussi qui prend pour sujet sujet pour prend qui réussi franchement letant largement disponible sur la plateforme du géant géant du plateforme la sur disponible largement long métrage de Patrice Laliberté – que l’on l’on Laliberté – que Patrice de métrage long les films comme Parasite ou Toni Erdmann parce parce Erdmann Toni ou Parasite comme films les déral et provincial, continuent d’annoncer des des d’annoncer continuent et provincial, déral avec l’actualité mondiale. Il s’agit là en effet d’une d’une effet en là s’agit Il mondiale. l’actualité avec prochain. mars 27 le continu en diffusion la de connaît déjà pour ses courts, dont le sublime sublime le courts, ses pour dont déjà connaît à la fois de réfléchir et de se divertir, dit-il. J’aime J’aime dit-il. divertir, se et de réfléchir de fois à la avant d’ajouter qu’il aime jouer avec les codes codes les avec jouer qu’il aime d’ajouter avant de terrain un c’est genre, Le genre. de film du et est habitué à faire des films de genre qu’il genre de films des à faire et est habitué toujours voulu faire ça dans mes films, dit-il dit-il films, mes ça dans faire voulu toujours un groupe de survivalistes se préparant à toutes à toutes préparant se survivalistes de groupe un un film de genre et d’auteur » genre de film un jeu pour les cinéastes et c’est dommage qu’on qu’on dommage et c’est cinéastes les pour jeu situation plus que particulière que plus pour la première situation mesures pour contrer la propagation de la CO pour la propagation mesures contrer moment plus propice pour propice en entrer résonnance plus moment deviendra qui Netflix, de québécoise production montre rapidement à un public. « Divertir, j’ai j’ai « Divertir, public. à un rapidement montre moi est pour Parasite souvent. aussi pas aille n’y La sortie en salle de Jusqu’au déclin[1], premier premier déclin[1], Jusqu’au de La sortie salle en Nord, est bien d’accord. « Jusqu’au déclin permet déclin « Jusqu’au d’accord. est bien Nord, Patrice LalibertéPatrice Kino mouvement du vient Guillaume Laurin, qui est son partenaire avec Julie Julie avec partenaire est son qui Laurin, Guillaume Groleaudans la maison de production Couronne 27 mars 2020 [1] Malheureusement[1] suspendue par les événements des dernières semaines. VID-19, Laliberté débarque avec un thriller ha thriller un avec Laliberté débarque VID-19, Viaduc Alors que les deux paliers de gouvernement, fé gouvernement, de paliers deux les que Alors Jusqu’au déclin bâtiments utilitaires, lui sert également de ré- une importance relativement égale dans l’his- sidence tout en lui permettant d’envisager une toire, il est normal que Jusqu’au déclin ne fasse autarcie prolongée, tant au niveau alimentaire pas de chacun de ceux-ci des êtres à la psycho- qu’énergétique. L’action principale du film se dé- logie ultra complexe. roule lors d’une de ces formations, alors qu’Alain accueille six apprentis survivalistes sur sa terre Cela dit, le message porté par le film a quelque isolée. Entre conditionnement physique et maî- chose de saisissant dans les circonstances diffi- trise des armes à feu, les enseignements du maître ciles de la crise sociale liée à la COVID-19. La- laissent rapidement place à de vives tensions qui, liberté comprend et montre habilement que suite à un incident, scindent le groupe en deux. le survivalisme est par essence l’expression de Le domaine d’Alain, rempli d’armes et de pièges, l’individualisme. Être survivaliste consiste à se devient alors un véritable théâtre d’opérations. mettre hors du système, ce qui veut aussi dire Bien qu’une forme de collaboration demeure au hors de la société. Il s’agit de rompre tous liens de sein des deux groupes, l’égoïsme règne, surtout solidarité avec la collectivité. Aucun de ces com- du côté d’Alain, qui souhaite à tout prix ne pas mandos autarciques n’interviendra pour aider en devoir exposer son domaine au monde extérieur. cas de crise : ils resteront cachés dans leurs tran- chées, couteau entre les dents, prêts à tout pour Ce qui frappe d’emblée dans Jusqu’au déclin, c’est protéger leurs acquis. La solitude, telle qu’elle la maîtrise de sa prise de vue. La mobilité de la est vécue par Alain dans le film, lui qui a vu sa caméra est mémorable, et ce malgré que le film conjointe le quitter pour regagner le monde, dé- ait été tourné dans des contrées enneigées. La coule de ce positionnement idéologique égoïste. caméra virevolte avec aisance et suit l’action au Le film se veut un plaidoyer pour l’altruisme et la millimètre près, alors que des plans aériens, ju- solidarité, que l’on sait particulièrement néces- dicieusement dosés, permettent une meilleure saires en temps de crise, position qui permet à compréhension de la géographie du lieu, tout en Jusqu’au déclin de livrer une proposition équili- apportant une touche esthétique vivifiante dans brée entre divertissement et réflexion. l’agencement des images. La conception sonore, d’une grande efficacité, est admirablement ser- vie par l’ambiance planante des pièces du musi- cien montréalais Jason Sharp qui livre un univers musical à l’atmosphère éthérée complètement en phase avec la nordicité des décors. Laliberté livre une œuvre polie, sans impureté, qui fonc- tionne et transporte son spectateur du début à la fin.

Si l’ensemble de la réalisation est mis au ser- vice de la tension dramatique, cela a cependant pour pendant de restreindre l’espace laissé à la construction psychologique des personnages. Le spectateur se retrouve avec peu ou pas d’infor- guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide mations saillantes sur les motivations profondes 54 des protagonistes, ce qui amenuise grandement ses chances de développer un attachement réel pour ceux-ci. Ceci n’est pas étranger au genre dans lequel le film s’inscrit : en tant que thriller assumé, réunissant sept protagonistes, qui ont

prixcollégialdu cinéma.ca guide d’analyse 55 ?

? Si oui, lequel ?

Autres : Autres Antagoniste : Antagoniste Qu’incarne chacun des principaux personnages (valeurs, idées, quête, etc.; qu’est-ce qui oppose le le oppose qui etc.; qu’est-ce quête, idées, (valeurs, personnages principaux des Qu’incarne chacun etprotagoniste l’antagoniste) : Protagoniste Bref résumé de l’histoire (cadre de l’action, personnages, nature du conflit). Bref du de l’histoire personnages, résumé nature de l’action, (cadre Peut-on associer ce film à un genre précis associer ce film à un Peut-on DESCRIPTION ET ANALYSE DES PERSONNAGES DESCRIPTION ET ANALYSE FICHE D’ANALYSE FICHE DESCRIPTION ET ANALYSE DU CONTENU

Quels sont les thèmes et sous-thèmes de ce film ? Thèmes principaux :

Sous-thèmes :

Analyse idéologique (sous quel angle les thèmes sont-ils abordés ? quelles sont les principales idées véhiculées par le film ?) :

DESCRIPTION ET ANALYSE DE LA FORME Que doit-on retenir de l’esthétique de ce film (est-il innovateur, convenu, quels sont ses éléments les plus remarquables) ? guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide 56

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? ? faibles ? Ses points Commentaire personnel déduit de la description et de l’analyse et supporté par celles-ci : par et supporté l’analyse et de description la de déduit personnel Commentaire forts points film les du sont Quels Quels sont les moyens cinématographiques employés pour raconter cette employés histoire cinématographiques lesQuels sont moyens décors, angles de prise de vue, musique, effets sonores, effets spéciaux, rythme du montage, rythme effets effets spéciaux, montage, sonores, du musique, vue, de prise de angles décors, signifiant de et qu’apportent-ils etc.) raccords, Quels sont les principaux éléments du traitement cinématographique (éclairages, costumes, costumes, (éclairages, cinématographique éléments traitement du les principaux sont Quels APPRÉCIATION PERSONNELLE APPRÉCIATION DESCRIPTION ET ANALYSE DE LA FORME DE LA FORME ET ANALYSE DESCRIPTION MON CLASSEMENT PERSONNEL 1er : FORCES DU FILM

2e : FORCES DU FILM

3e : FORCES DU FILM

4e : FORCES DU FILM

5e : guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide 58 FORCES DU FILM

prixcollégialdu cinéma.ca guide d’analyse 59 (POUR LA COMPOSITION DES TEXTES LORS DES DÉLIBÉRATIONS NATIONALES) DES DÉLIBÉRATIONS TEXTES LORS (POUR LA COMPOSITION DES UNE PHRASE QUI RÉSUME CE QUE J’AI AIMÉ PARTICULIÈREMENT DANS LE FILM DANS AIMÉ PARTICULIÈREMENT QUE J’AI UNE PHRASE QUI RÉSUME CE QUESTIONS POUR LA TABLE RONDE EN LIGNE AVEC LES CINÉASTES PRÉVUE À LA PRÉVUE À LA CINÉASTES LES AVEC RONDE EN LIGNE TABLE POUR LA QUESTIONS MARS SEMAINE DE PREMIÈRE COMMENTAIRES ET TÉMOIGNAGES POUR LE PCCQ guide d’analyse — films en lice 2021 lice en — films d’analyse guide 60

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