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l’exemple de () Communes

La Ville de Corbie, bourg de 6300 habi- tants situé à l’est d’, a récemment requalifié les espaces publics de son ESPACES PUBLICS DU CENTRE VILLE rurales, centre-ville. La maîtrise d’œuvre a été La place de la République DE CORBIE MAITRISE D’OUVRAGE confiée à l’agence Laverne, paysagiste. Ville de Corbie MAITRISE D’OEUVRE AGENCE LAVERNE, Paysage & Urbanisme URBATEC INGÉNIERIE,Bet Vrd GRANDEUR NATURE Concepteur Lumière « DATE DE REALISATION 2007-2010 COUT DES TRAVAUX LES JARDINS FLEURIS 3,6 M Euros ET LE PARC DE STATIONNEMENT valorisez vos Au sud du parc, la trame des allées, en sol stabilisé, se resserre et accueille des bandes de jardins fleuris et naturels qui exposent la trame parcellaire et les textures des jardins de la Somme ; ils espaces publics peuvent accueillir quelques jeux d’enfants sur les pelouses. à l’extrémité du parc, les jardins dissimulent un parc de station- nement « vert » de 44 places destiné aux usagers de la mairie. Une allée rejoint et minimisez directement la cour et la mairie au travers des jardins. Le monument aux morts est re-localisé dans les jardins face au parc de stationnement qui se transforme en place du souvenir lors des célébrations. leur entretien

LE PARVIS DE LA MAIRIE LES JARDINS FLEURIS ET LE PARC DE STATIONNEMENT Au sud du parc la trame des allées en stabilisé se resserre et accueille des bandes de jardins fleuris et naturels qui exposent la trame parcellaire et les textures des jardins de la Somme ET LE MIROIR D’EAU et peuvent accueillir quelques jeux d’enfants sur les pelouses. A l’extrémité, sud du parc, les jardins dissimulent un parc de stationnement « vert » de 44 places destiné aux usagers de la mairie. Une allée rejoint directement la cour et la mairie au travers des jardins. Le monument à l’angle nord-ouest, le parc, ouvert et aux morts est re-localisé dans les jardins face au parc de stationnement qui se transforme en place du souvenir lors des célébrations. débarrassé du monument aux morts, LA RUE VICTOR HUGO Au nord du parc le gabarit à double sens de la rue Victor Hugo présente une chaussée d’une largeur de 6 mètres bordée au nord de stationnements en long en lincoln entre les arbres qui expose le château de la mairie sur son poursuivent l’image du parc jusqu’à la façade des bâtiments, longée par un trottoir de 3,5 Fiche-conseil mètres de large. Au sud un stationnement transversal en talon ou à 45° en recul de 2 mètres gazon anglais, dans la perspective des rues par rapport à la voie poursuit les disposition existantes à l’est de la voie. LE PARVIS DE LA MAIRIE ET LE MIROIR D’EAU Plan de paysage de la Communauté de communes du Val de A l’angle nord-ouest, le parc ouvert et débarrassé du monument aux morts expose largement Truquin et Victor Hugo. Le trottoir élargi le château de la mairie sur son gazon anglais, dans la perspective des rues Truquin et Victor Hugo. Le trottoir élargi en parvis de granit poursuit le gabarit et l’alignement de la rue Truquin et met en scène un miroir d’eau (2 cm), dont la variation des jets et des brumes anime le 16 juin 2016 en parvis de granit poursuit le gabarit et centre ville, rafraîchit et amuse les enfants. l’alignement de la rue Truquin et met en 1 scène un miroir d’eau (2 cm de profondeur), dont la variation des jets et des brumes anime le centre-ville, rafraîchit et amuse Ailly-sur-Noye Folleville Mailly-Raineval les enfants. Chaussoy-épagny-Hainneville Quiry-le-Sec » 1 Guyencourt-sur-Noye Sauvillers-Mongival Dommartin Thory Flers-sur-Noye Lawarde-Mauger-L’Hortoy

1 Source : www.agencelavernepaysa- paysage & urbanisme, Urbatec Coût des travaux : 3,6 M €. gistes.fr ingénierie bureau d’études Vrd et Maîtrise d’ouvrage : Ville de Corbie Grandeur nature concepteur Lumière. Maîtrise d’œuvre : Agence Laverne, Date de réalisation : 2007 - 2010 fiche-conseil « Communes rurales, valorisez vos espaces publics et minimisez leur entretien »

Dans le contexte de mutations économiques, sociales et culturelles que (Qu’est-ce qu’on fait ? Où ? Pour qui ?) plutôt que sur la réponse formelle beaucoup de communes rurales du Val de Noye ont connu ces dernières au programme, difficile à abstraire et exigeant les compétences de années — ou vont connaître — les espaces publics des villages professionnels (architecte, urbaniste, paysagiste, ingénieur VRD, etc.). demandent souvent à être remodelés ou à créer. • On privilégie les espèces végétales adaptées au climat et au sol de la Toute réflexion de projet doit combiner une démarche sociale, écono- le végétal commune. mique, environnementale et paysagère. Si le site et/ou le programme • Les traditions de tailles architecturées (rideau, tétard, tête de chat, présente(nt) une forte complexité, il est préférable de consulter le etc.) méritent d’être conservées. Conseil en architecture, urbanisme et environnement de la Somme • Des réservations de terre importantes sont indispensables pour le bon (CAUE 80), dont le Val de Noye est membre cotisant, et dont la mission développement racinaire des arbres. est de promouvoir, auprès des collectivités territoriales et les habitants, • Les riverains peuvent jardiner l’espace public en plantant des végétaux la qualité de l’architecture, de l’urbanisme et de l’environnement, avec le au pied de leur façades ou de leur clôture. De même, les végétaux de souci permanent de prendre en considération les particularités locales. l’espace privé peuvent déborder sur l’espace public, et ainsi participer du Le recours à un concepteur professionnel (paysagiste, urbaniste) s’avère caractère rural et végétal du village. souvent bénéfique. • Autour du bourg, les vergers, prairies et jardins potagers (appelés « courtil » en Picardie) assurent une transition avec les terres environ- C’est celui qui fait office de lieu de rencontre et de convivialité. Il est nantes, souvent agricoles. l’espace public central souvent patrimonial. S’il a perdu une partie de ses usages, il demeure un espace de respiration et un espace identitaire du village. On visera avant tout les matériaux locaux (pierre, bois, etc.), éventuelle- Dans le Val de Noye, le mail picard rassemble bien souvent les princi- les revêtements de sol ment renouvelables (bois, terre), durables, faciles à mettre en œuvre et à paux équipements et symboles du village : monument aux morts, puits, entretenir. mare, château d’eau, etc. En limitant les surfaces imperméables, on minimise les ruissellments et on réduit les infrastructures de gestion des eaux pluviales. Des noues ou Pour mener à bien une réflexion globale sur les espaces publics, il des bassins plantés écrètent les variations de précipitations, apportent quelques questions convient d’envisager toutes les problématiques, dont les principales de la nature dans le village, favorisent la biodiversité et participent de à se poser sont les suivantes : l’organisation de l’espace. • Quel est le périmètre d’intervention ? • Quel est le budget ? On le réduira au minimum, ce qui permettra tout à la fois de réduire le • Qui sont les partenaires ? le mobilier coût d’investissement et d’entretien, de ne pas encombrer l’espace, et • Quels sont les lieux à valoriser ou à remanier en priorité ? de ne pas donner à l’espace un caractère urbain ou routier. • Comment conserver ou renforcer le caractère rural de la commune ? Exemples : un muret peut faire office de banc ; les coffrets et armoires • Quels sont les usages actuels et futurs et qui s(er)ont les usagers ? électriques peuvent être enterrés ; les jardinières gagnent à être • Quel est le programme ? Une simple rénovation ou réorganisation remplacées par des massifs en pleine terre. Autant d’astuces évitant la suffirait-elle ? Quelle sera la polyvalence d’usage des lieux ? multiplication d’objets hétéroclites. • Comment préserver la réversibilité de l’aménagement ? • Quels espaces sont éventuellement à rendre accessibles aux Consultez la brochure intitulée « Communes rurales, valorisez vos personnes à mobilité réduite (PMR) ? pour en savoir plus espaces publics et minimisez leur entretien » éditée par le CAUE 80 et • Comment articuler les logiques du lieu et les logiques de territoire ? distribuée gratuitement aux particuliers et à ses membres.

La concertation doit être menée en priorité avec les usagers actuels et Conseil en architecture, urbanisme et environnement de la Somme la concertation futurs des lieux, soit les commerçants et les responsables d’animations : 5 rue Vincent Auriol, 80000 Amiens marchés, terrasses de café, jeux de boule, cérémonie, vide-greniers, T : 03 22 91 11 65 — M : [email protected] sports, etc. Mieux vaut que la concertation porte sur le programme Portail du centre d’information et de documentation : www.cidoc80.fr En limitant la réflexion à l’aménagement des abords de la Mairie, le projet sur l’espace public révèle un défaut d’appré- ciation des enjeux. l’ambition aurait dû consister, quitte à imaginer une réalisation en plusieurs tranches compatibles avec le budget de la commune, à appréhender l’ensemble de la place dont la première qualité est de rassembler un espace unitaire et toutes les fonctions centrales du village. L’espace public,

Le maître d’ouvrage est en droit d’attendre du maître d’œuvre des documents clairs un patrimoine et compréhensibles. Des productions graphiques explicites, détaillées, à but pédagogique, ont pour objectif d’éviter que le maître d’ouvrage découvre, sur le chantier, des éléments du projet qu’il n’avait pas perçus a priori. en évolution

Fiche-conseil Plan de paysage de la Communauté de communes du Val de Noye 16 juin 2016

Ailly-sur-Noye Folleville Louvrechy Aubvillers Fouencamps Mailly-Raineval Chaussoy-épagny-Hainneville Fransures Quiry-le-Sec Chirmont Grivesnes Rogy Cottenchy Guyencourt-sur-Noye Rouvrel Coullemelle Hallivillers Sauvillers-Mongival Dommartin Jumel Sourdon Esclainvillers La Faloise Thory Flers-sur-Noye Lawarde-Mauger-L’Hortoy fiche-conseil « L’espace public, un patrimoine en évolution »

L’aménagement de l’espace public suppose une réflexion d’ensemble, Il est parfois difficile pour un maître d’ouvrage d’appréhender la qualité adopter une démarche : surtout dans les moments qui précèdent le projet. Chaque étape peut évaluer la qualité des projets au moment où les premières propositions d’aménagements des intentions à la réa- conditionner la réussite du projet. Il est donc important de les connaître d’un projet : analyse leur sont présentées. Quelques critères d’appréciation de tout projet : lisation pour mieux les maîtriser. et recommandations • Révéler l’identité d’un lieu avant de le rendre fonctionnel • La justification et l’ambition de l’aménagement Cela revient à gérer les éventuels conflits d’usage en évitant une diffé- La responsabilité du maître d’ouvrage est de s’assurer que les questions renciation, un compartimentage excessifs des espaces et en intégrant suivantes vont bien être abordées : dans l’aménagement les qualités de l’espace existant. — L’aménagement futur se justifie-t-il bien dans une politique d’inter- vention sur l’ensemble de la commune (= projet d’ensemble) ? • Exploiter les éléments du site — Sa commande aborde-t-elle bien les problèmes de manière globale, et à la bonne échelle ? • Apprécier les vides — L’ambition de l’aménagement est-elle bien exprimée au regard des Un espace inoccupé n’est pas forcément un espace inutile. un espace capacités financières de la commune ou de l’intercommunalité ? public peut être apprécié même s’il est dépourvu de fonction précise, à — Les divers enjeux sont-ils bien analysés ? condition qu’il soit identifiable et architecturalement défini.

• L’élaboration du programme • Concevoir simultanément les espaces bâtis et non bâtis Le programme doit assurer la cohérence des intentions du futur projet : • clarifier le rapport entre l’espace public et l’espace privé — Dans sa globalité (prise en compte de tous les enjeux, du site, etc.). • Accepter la confrontation entre le passé et le présent — Dans l’espace (échelles, hiérarchie spatiale, etc.). • éviter les accumulations d’interdictions — Dans le temps (une réponse convaincante aujourd’hui ne l’est pas forcément demain...). • Intégrer les impératifs de la circulation L’accumulation d’éléments dissuasifs dans un espace urbain laisse une • La consultation de concepteurs vision négative ou conditionnée de la ville ou du village. Elle présente de nombreux avantages pour le maître d’ouvrage : — Mobiliser les compétences adaptées aux enjeux. • savoir utiliser l’arbre — Comparer les offres sur des critères objectifs. Les plantations, notamment d’arbres, doivent être utilisées comme des éléments de composition et non de décoration. • Le projet — Le projet n’est pas la simple addition de réponses apportées à un ou • Penser le mobilier urbain plusieurs problèmes. Il est la synthèse de toutes ces réponses. — Le projet est l’occasion d’engager un dialogue avec les différents • Ne pas confondre amélioration du cadre de vie partenaires, services de l’état, organismes financeurs et conseils. et décoration — Le projet peut susciter des rencontres participatives avec les popu- lations. Toutefois, ce type d’échanges est plus constructif au moment de la définition du programme qu’au stade de la formalisation. Consultez la brochure intitulée « L’espace public, un patrimoine en évolu- pour en savoir plus tion » éditée par le CAUE 80 et distribuée gratuitement aux particuliers • La réalisation et à ses membres. Si l’on veut garantir le succès d’une réalisation, de sa conception jusqu’à sa gestion quotidienne, il est important que le concepteur soit Conseil en architecture, urbanisme et environnement de la Somme présent jusqu’à la fin de l’opération. Le concepteur est souvent le mieux 5 rue Vincent Auriol, 80000 Amiens placé pour jouer le rôle de chef d’orchestre, pour coordonner tous les T : 03 22 91 11 65 — M : [email protected] intervenants. Portail du centre d’information et de documentation : www.cidoc80.fr b -L’organisation des voies (forme et fonction)

Voie primaire

Voie de desserte

Chemins piéton Eléments essentiels à la greffe du nouveau et vélo projet dans le tissu communal, les voies doivent être organisées de manière hiérar- Créer chisée pour des raisons de lisibilité, de Pour des raisons de lisibilité, confort et de coût. de confort et de coût, les voies doivent être organisées de manière hiérarchisée. un nouveau

Voie primaire : elle relie un quartier à un autre. Son emprise tient compte des différents usages (automobile, transport en commun, piéton, vélo). lotissement c - Le parcellaire

Voie secondaire : elle dessert un ensem- ble d'habitations. La forme de la voirie Observer sur le cadastre l'organisation des parcelles du centre-bourg. Elles doivent être une est prévue pour réduire la vitesse des source d'inspiration pour dessiner le nouveau quartier et participer à son intégration. véhicules (ligne courbe, aménagement dans paysager).

Voie secondaire de desserte : elle est destinée à l'accès automobile de certains riverains. Le piéton y occupe une place sa commune privilégiée. Son aménagement doit en faire un espace social de proximité.

Fiche-conseil Plan de paysage de la Communauté de communes du Val de Noye Chemin piéton et vélo : il est utilisé comme “raccourci” reliant les habitations 16 juin 2016 aux équipements, aux transports en Adapter la morphologie des parcelles à la topographie du terrain. commun et espaces publics du quartier • préserver les pentes naturelles pour l'écoulement des eaux. ou de la ville. Il est continu et présente une diversité dans la forme et le • favoriser l’infiltration des eaux de pluie, en évitant au maximum les surfaces imperméables. Ailly-sur-Noye Folleville Louvrechy traitement paysager. • planter entre les différents étages d’habitat pour réduire l’impact visuel. Aubvillers Fouencamps Mailly-Raineval Chaussoy-épagny-Hainneville Fransures Quiry-le-Sec • utiliser les déblais et remblais sur le périmètre du projet. Chirmont Grivesnes Rogy Cottenchy Guyencourt-sur-Noye Rouvrel Page 6 CONSEIL D'ARCHITECTURE D'URBANISME ET DE L'ENVIRONNEMENT DE LA SOMME “POUR UN URBANISME DURABLE DANS LES PROJETS D’HABITAT” Coullemelle Hallivillers Sauvillers-Mongival Adapter la morphologie des parcelles à la Dommartin Jumel Sourdon Esclainvillers La Faloise Thory topographie du terrain. Flers-sur-Noye Lawarde-Mauger-L’Hortoy • Préserver les pentes naturelles pour l’écoulement des eaux. • Favoriser l’infiltration des eaux de pluie, en limitant les surfaces imperméables. • Utiliser les déblais et remblais dans les emprises du projet pour réduire le coût du projet et son impact environnemental.

Offrir une diversité dans la superficie des terrainspour : • répondre aux besoins de chaque personne au cours de son parcours résidentiel (famille avec enfants ou monoparentale, couple sans enfant, décohabitation, vieillissement). • avoir une population homogène ayant des besoins différents pour permettre de faire vivre durablement les équipements : école, association, bibliothèque, commerce multi-fonctions… • offrir des terrains à des prix adaptés à des habitants aux revenus variés pour favoriser la mixité.

“POUR UN URBANISME DURABLE DANS LES PROJETS D’HABITAT” CONSEIL D'ARCHITECTURE D'URBANISME ET DE L'ENVIRONNEMENT DE LA SOMME Page 7 fiche-conseil « Créer un nouveau lotissement dans sa commune »

comment la commune (ou la CCVN) s’implique-t-elle dans le patrimoine paysager, les vues, le relief, les accès, etc. La collectivité, pro j e t ? responsable Parce que la CCVN est dotée d’un PLUi, elle peut recourir aux outils de organiser les voies (forme et fonction) de son urbanisation politique foncière, avec les droits suivants : • Hiérarchiser les voies, leur donner une largeur cohérente avec leur • Préempter. importance. • Prévoir des zones à aménager (AU). • Envisager une extension possible du quartier. • Inscrire des emplacements réservés pour les accès, des aménage- • Réaliser des maillages, des réseaux mais éviter les impasses. ments portant un intérêt collectif. • Geler des terrains en évitant la spéculation pour des sites qui seront le parcellaire urbanisés ultérieurement (ZAD). • Se conformer au règlement du PLUi et du SCoT. • Acquérir d’autorité des biens privés pour des aménagements d’intérêt • S’inspirer éventuellement du parcellaire existant. général (DUP). • Adapter la morphologie des parcelles à la topographie et à la disposi- tion du bâti. les configurations de maîtrise d’ouvrage • Offrir une diversité de superficies. Premier cas : la commune (ou la CCVN) est maître d’ouvrage : • Elle possède les terrains (achat amiable ou expropriation). espaces publics • Elle doit mobiliser des moyens humains, techniques et financiers pour • Ne par recourir à des revêtements et des mobiliers luxueux, mais porter le projet. privilégier les matériaux et revêtements locaux, ruraux et pérennes. • Les élus sont garants du respect du programme. Ils participent à la • Dans les quartiers de grande taille, créer une « centralité ». conception du projet en partenariat avec le bureau d’études. • Soigner les transitions entre espaces publics et espaces privés. • Développer des systèmes de recueil des eaux en surface, (noues, Second cas : la commune (ou la CCVN) n’est pas maître d’ouvrage : fossés, bassins) qui permettront, à la fois, de qualifier l’espace public, de • Les terrains sont achetés par le bailleur ou l’aménageur. Ce maître favoriser la biodiversité et de réduire les coûts d’assainissement. d’ouvrage choisit son équipe technique et supporte les risques • éviter la possibilité de stationnement sauvage. financiers. • Dans la mesure du possible, les rendre accessibles aux PMR. • La commune n’intervient pas dans la définition du programme et la • Le mobilier : ne pas le multiplier, rendre son design cohérent avec le conception du projet, mais elle émet un avis sur le permis d’aménager. mobilier existant. Dans tous les cas, le projet doit être conforme aux OAP du PLUi. disposer le bâti Cependant, il est possible de mixer les deux cas : la commune (ou • Varier les configurations : maisons mitoyennes et maisons isolées, la CCVN) peut, avec l’aide d’un maître d’œuvre, élaborer un avant- alignées sur la rue ou en recul, etc. projet, puis confier sa réalisation à un aménageur privé extérieur. • Trouver une cohérence entre disposition du bâti et forme des parcelles. C’est la solution qui a été retenue, par exemple, pour la commune de • éventuellement, orienter les maisons selon l’ensoleillement pour Guyencourt-sur-Noye. accroître leur performance thermique.

bien localiser le projet Consultez la brochure intitulée « Créer un nouveau lotissement dans ce qui contribue Il est préférable d’investir des terrains dont la situation favorise l’inté- pour en savoir plus sa commune » éditée par le CAUE 80 et distribuée gratuitement aux à la qualité du nouveau gration des nouveaux habitants à la vie communale et permet de réduire particuliers et à ses membres. quartier les coûts, qu’ils soient d’investissement ou de fonctionnement : les « dents creuses » et les terrains du centre du village. Conseil en architecture, urbanisme et environnement de la Somme 5 rue Vincent Auriol, 80000 Amiens réaliser un projet contextuel T : 03 22 91 11 65 — M : [email protected] Composer avec les éléments pré-existants : le patrimoine bâti, le Portail du centre d’information et de documentation : www.cidoc80.fr Les mares dans la Somme. Regards et conseils pour

L’emplacement de la mare n’est pas fortuit. Elle se situe le plus souvent au centre du village, à un carrefour, ou en limite d’agglomération. Sur la place centrale, la mare met fait système avec les autres éléments du patrimoine leur valorisation communal : église, puits, mail, calvaire, etc. La mare peut aussi s’insérer entre deux parcelles bâties, être attenante à un corps de ferme, etc. Dans tous les cas, elle est placée sur le parcours naturel de l’eau, sur un talweg, ou au bord des chaussées. Sa forme est induite par son Fiche-conseil usage (accès à l’eau par le bétail). Plan de paysage de la Communauté de communes du Val de Noye 16 juin 2016 La nature et la forme de la rive déterminent l’aspect de la mare, les modes d’accès et les relations visuelles.

Ailly-sur-Noye Folleville Louvrechy Aubvillers Fouencamps Mailly-Raineval Chaussoy-épagny-Hainneville Fransures Quiry-le-Sec Chirmont Grivesnes Rogy Cottenchy Guyencourt-sur-Noye Rouvrel Coullemelle Hallivillers Sauvillers-Mongival Dommartin Jumel Sourdon Esclainvillers La Faloise Thory Flers-sur-Noye Lawarde-Mauger-L’Hortoy fiche-conseil « Les mares dans le département de la Somme. Regards et conseils pour leur valorisation »

hier, une nécessité boues et hydrocarbures, en plus des rejets « pirates » d’eaux usées. Il 1. un patrimoine utile Dans la Somme, la rareté de l’eau sur les plateaux secs et crayeux, à est donc indispensable de réaliser des dispositifs de décantation et de à l’abandon l’opposé des vallées humides et marécageuses, a conduit les villageois filtration en amont de la mare. à multiplier les dispositifs d’approvisionnement en eau. La mare consti- tuait alors un appoint indispensable, aisé à réaliser, en collectant l’eau contenir l’eau de pluie dans des dépressions argileuses. Son eau étant impropre à la Plusieurs méthodes pour rendre la mare étanche existent dans la consommation domestique, la mare était l’abreuvoir du bétail, régulait Somme : le système hydraulique (effet tampon), constituait une réserve d’eau • Reconstitution d’une couche d’argile. Cette technique traditionnelle en cas d’incendie et servait à arroser les jardins et nettoyer les rues. La nécessite un savoir-faire particulier, mais elle est facilement réalisable mare participait aussi de la constitution de l’espace public du centre de et souple d’entretien. village. • Mise en place de parois de ciment. Leur architecture sera soignée. • Pose d’une membre synthétique recouverte d’une épaisse couche de abandon ou piètre valorisation vase autorisant le développement d’une vie aquatique. Depuis le début du XXe siècle, l’évolution des techniques et des pratiques agricoles a pu faire apparaître les mares comme obsolètes. Typologie des rives Aujourd’hui, certaines mares du Val de Noye sont abandonnées ou peu 3. la rive, élément • La rive verticale : le berge forme le mur de soutènement d’un bâtiment (mal) valorisées. principal d’identité voisin ou elle constitue un muret garde-corps. On la préfèrera en brique. • La rive talutée : elle est fortement sujette à l’érosion mais accueille une une utilité actuelle végétation et une faune plus riches. Mais si la mare n’assume plus ses fonctions d’origine, son utilité est, • La rive en pente douce : elle autorisait l’accès à l’eau du bétail. encore aujourd’hui, indéniable : • Elle est un événement singulier des villages en participant de leur nécessité d’engager des projets identité rurale. 4. Un lieu de vie Il est donc nécessaire, partout où c’est possible, de réhabiliter ou • Elle constitue l’espace public. à revaloriser restaurer les mares, dans le cadre d’un projet général associant trois • Elle régule les eaux pluviales et permet de lutter contre les inondations. approches : • Elle crée des milieux écologiques précieux (milieu humide et milieu • Une réflexion générale sur l’assainissement et le réseau hydrogra- aquatique). phique du village permettant de remédier, en amont, aux problèmes de • Elle demeure un attrait ludique pour les enfants et les adultes... rejet des eaux usées, et de définir, en aval, le dimensionnement de la mare en adéquation avec le régime d’eaux pluviales qui l’alimente. l’eau d’un réseau hydrographqiue • Une réflexion sur le rôle urbain de la mare, incitant, le cas échéant, à 2. un événement La mare appartient à un réseau hydrographique plus vaste : le bassin requalifier les espaces publics qui l’entourent. sur le parcours de l’eau versant. Elle connaît de hautes eaux hivernales et des périodes d’étiage • Une étude de détail sur les berges, son architecture, l’accès à l’eau, les en fin d’été qui dépendent du régime pluviométrique et hydrologique végétaux et les animaux qui la peuplent. local. Ainsi, le choix de l’emplacement et le dimensionnement de la mare • Un programme de gestion. sont toujours le résultat d’une observation fine de la géographie locale. La mare est toujours située sur le parcours naturel de l’eau : à mi-pente Consultez la brochure intitulée « Les mares dans le département de de coteau, au point bas des villages de plateau, dans une amorce de 5. pour en savoir plus la Somme. Regards et conseils pour leur valorisation » éditée par le talweg ou à la naissance d’une vallée sèche. CAUE 80 et distribuée gratuitement aux particuliers et à ses membres.

Retrouver une eau de qualité Conseil en architecture, urbanisme et environnement de la Somme Autrefois, avant d’atteindre la mare, les eaux pluviales circulaient dans 5 rue Vincent Auriol, 80000 Amiens des fossés enherbés qui filtraient naturellement l’eau. Aujourd’hui, elles T : 03 22 91 11 65 — M : [email protected] circulent le plus souvent sur des chaussées où elles se chargent en Portail du centre d’information et de documentation : www.cidoc80.fr

Plan de paysage de la Communauté de communes du Val de Noye — Toporama paysagistes, Biotope ingénierie environnementale, Bailly-Leblanc architecte du patrimoine églises de la Somme, entretenir Drainage au pied des fondations.

Principales sources d’humidité et de désordres, auxquelles s’ajoute la condensation. le patrimoine communal

Fiche-conseil Plan de paysage de la Communauté de communes du Val de Noye 16 juin 2016

Ailly-sur-Noye Folleville Louvrechy Aubvillers Fouencamps Mailly-Raineval Chaussoy-épagny-Hainneville Fransures Quiry-le-Sec Chirmont Grivesnes Rogy Cottenchy Guyencourt-sur-Noye Rouvrel Coullemelle Hallivillers Sauvillers-Mongival Dommartin Jumel Sourdon Esclainvillers La Faloise Thory Flers-sur-Noye Lawarde-Mauger-L’Hortoy fiche-conseil « églises de la Somme, entretenir le patrimoine communal »

La veille et l’entretien régulier sont les meilleures garanties de la Un bon dossier de financement crédibilise les démarches de la conservation de l’édifice. Or, les églises sont moins utilisées que par le 4. réaliser un dossier commune ou de l’intercommunalité. Disposer d’un diagnostic réalisé passé. Les fuites d’eau et les désordres ne sont donc pas observés ou ne de financement par un architecte du patrimoine et d’un programme de travaux dont la le sont que trop tardivement. Alors qu’un effort régulier ou des travaux maîtrise d’œuvre lui est confiée, avec une perspective d’investissement d’entretien auraient suffi, on se trouve souvent confronté à la ruine de déterminée dans le temps et avec des artisans qualifiés, est le meilleur l’église. moyen d’obtenir une réponse favorable.

Le dossier de demande de subventions comporte : Veiller à la mise hors d’eau. • Des informations sur l’église (situation, plan de rez-de-chaussée et / ou 1. prendre en compte Les dégâts dus à l’eau ou l’humidité constituent la principale pathologie de masse, éventuellement les façades, photographies de l’église et de un patrimoine spécifique des constructions. Insidieux, s’installant lentement, leurs effets sont ses abords, histoire brève). par des interventions rapides. • La description des problèmes à résoudre et de leur causes (diagnostic). adaptées Veiller à l’apparition de désordres récents • La description précise des travaux à engager. Mieux vaut traiter l’édi- Fissurations, chutes de pierre ou de brique, éclatement d’un parement, fice dans sa globalité, c’est-à-dire en intégrant les accès, les abords et la cloquage de peinture ou d’enduits, affaissements de maçonneries, valorisation de l’église dans le paysage. mouvements de sols : depuis des décennies, les églises ont connu • L’échelonnement dans le temps des travaux (phasage et planning). des phénomènes de tassement dus au temps ou à des circonstances • Le coût des travaux. exceptionnelles. Seuls les symptômes récents sont préoccupants, car ils • Des garanties quant à l’aptitude des intervenants à réaliser les travaux sont l’indice d’un phénomène nouveau, parfois difficile à analyser et à (CV, qualifications, références, etc.) résoudre. Il est souhaitable de ne pas laisser de côté : • La sécurisation et la préservation du patrimoine mobilier. Savoir les reconnaître et les choisir • Les vitraux. 2. faire appel • Les artisans du patrimoine : ils s’inscrivent dans la tradition de trans- • La protection contre l’incendie, la foudre, les effractions. aux professionnels mission et de pratique des savoirs-faire. Ce sont des spécialistes. Ils • La mise aux normes de confort et de sécurité. du patrimoine retrouvent « la main » de leurs anciens et connaissent leurs limites. • Les entreprises du patrimoine : ce sont des entreprises qui emploient à qui s’adresser : des ouvriers qualifiés et sont elles-mêmes qualifiées par corps d’état. • édifices non protégés : CD 80, Fondation du patrimoine, Sous-préfec- • Les architectes du patrimoine. Ils ont reçu une formation spécifique au ture, Sauvegarde de l’art français. Centre des hautes études de Chaillot. Leurs références sont générale- • édifices protégés : Conservation régionale des monuments historiques, ment validées par l’architecte des bâtiments de . Il peut effectuer CD 80. un diagnostic, réaliser les études complémentaires, préparer les DCE, • Sur le statut des églises et du mobilier : évêché d’Amiens, Conservation assister le maître d’ouvrage pour la passation des marchés de travaux, régionale des monuments historiques (DRAC Hauts-de France), CD 80 / diriger le chantier et vérifier la bonne exécution des travaux. Conservation des antiquités et objets d’art.

Entretenir les sytèmes de recueil des eaux de pluie Consultez la brochure intitulée « églises de la Somme, entretenir le 3. veiller Cela suppose d’entretenir régulièrement la couverture et d’inspecter et 5. pour en savoir plus patrimoine communal » éditée par le Conseil général de la Somme, le à un entretien régulier nettoyer au moins deux fois par an tout le système de recueil des eaux SDAP 80 et le CAUE 80. Elle est distribuée gratuitement aux particuliers pluviales. Les quatre principales sources d’humidité et de désordres et aux membres du CAUE 80. sont : l’infiltration par la couverture, l’infiltration par les murs, les remon- tées par capillarité (généralement dans les murs), la condensation. Conseil en architecture, urbanisme et environnement de la Somme 5 rue Vincent Auriol, 80000 Amiens éviter toute colonisation de l’édifice par les végétaux T : 03 22 91 11 65 — M : [email protected] Les arracher dès apparition. Portail du centre d’information et de documentation : www.cidoc80.fr 46

4 Isolation façade pan de bois ( perdus) 5 Isolation soubassement et fondations 6 Isolation façade pan de bois

parement ou enduit pan de bois torchis soubassement brique isolant en rouleau isolant en panneau frein vapeur parement Réhabilitation éco-responsable 4 6 du bâti traditionnel

5 de la Somme

Maison paysanne en pan de bois et torchis Fiche-conseil Plan de paysage de la Communauté de communes du Val de Noye Formes et utilisations de l’isolant *Membranes régulant le transfert d’air et la Traitement hydrofuge ouvert à la diffusion de vapeur d’eau Panneau rigide imputrescible vapeur d’eau dans un système d’isolation 16 juin 2016 et non capillaire Ecran de sous toiture Parement ouvert à la diffusion de vapeur d’eau Panneau semi-rigide ou Pare vapeur* rouleau Frein vapeur* hygro-réglable ou hygro- Vrac variable Ailly-sur-Noye Folleville Louvrechy Béton bio-sourcé Aubvillers Fouencamps Mailly-Raineval Chaussoy-épagny-Hainneville Fransures Quiry-le-Sec Chirmont Grivesnes Rogy Cottenchy Guyencourt-sur-Noye Rouvrel Isoler les parois anciennes Coullemelle Hallivillers Sauvillers-Mongival Dommartin Jumel Sourdon Esclainvillers La Faloise Thory L’étude des parois se concrétise par des unités de mesures qui indiquent Flers-sur-Noye Lawarde-Mauger-L’Hortoy les performances et les faiblesses de chacune d’entre-elles. Les solutions techniques diffèrent selon que la paroi est homogène et peu percée d’ouvertures (fenêtre, porte, soupirail) ou que la paroi est compo- sée de matériaux différents. fiche-conseil « Réhabilitation éco-responsable du bâti traditionnel de la Somme »

La restauration de l’architecture vernaculaire doit répondre à plusieurs réparer les parois dégradées les enjeux et difficultés enjeux et surmonter plusieurs obstacles : • Pistes : procéder à un brossage et un dépoussièrage de toute la char- de la restauration • Adapter l’architecture aux modes de vie et au niveau de confort pente, puis à un traitement préventif de surface sur chaque élément de d’aujourd’hui sans la dénaturer. la charpente et de liaison entre la charpente et les murs et planchers. • Préserver ou améliorer la performance énergétique — et notamment Préférer le traitement hydrofuge du mur par l’application d’un badigeon thermique — sans dénaturer l’architecture. à la chaux. Entretenir les maçonneries par un nettoyage régulier, sur • Utiliser les matériaux et les systèmes constructifs traditionnels. les salissures molles : nettoyer par ruissellement d’eau et brossage à la brosse douce et, sur les salissures dures : nettoyer par pulvérisation Dans le Val de Noye, les maisons paysannes et les maisons bour- basse pression et brossage doux. 1. typologie des archi- geoises illustrent deux grands sytèmes constructifs locaux : le pan de tectures tradition- bois et torchis et la maçonnerie de brique. On pourra distinguer deux Recourir aux éco-matériaux nelles du val de noye autres types de maisons : les villas et les maisons de la Reconstruc- • Pistes : profiter de chaque phase de travaux pour retirer les matières tion (1920 / 1930), peu présentes dans le Val de Noye. toxiques détectées ou s’adresser à des artisans spécialisés, éviter de superposer des couches neuves de matériaux et couches anciennes Les maisons paysannes et polluées, trier les gravats de matériaux avant de les emmener à la C’est principalement le logis de la ferme, mais aussi des petits notables, déchèterie. des ouvriers agricoles. Leur gabarit excède rarement un rez-de-chaussée sumonté de combles. Son installation dans le site est déterminée par la Réduire les besoins énergétiques protection aux vents et aux pluies dominantes à l’ouest. • Pistes : moduler la température selon la saison et l’occupation de chaque pièce, résorber les sources directes de déperdition de chaleur, les maisons bourgeoises répartir les fonctions par rapport au bâti et à l’environnement, optimiser C’est la maison des bourgs : la maison du commerçant, de l’artisan la lumière naturelle et la luminiosité, réduire l’effet de « paroi froide », et du notable. Elle a un rapport différent à la rue, soit de proximité à créer ou fermer des ouvertures. l’alignement du trottoir, soit de recul avec une mise en scène au cœur d’un jardin. Pour améliorer les performances énergétiques, il s’agit tout à la fois 3. améliorer les perfor- d’avoir une approche cohérente des déperditions thermiques, d’isoler les Pour réhabiliter durablement son patrimoine, il est indispensable mances énergétiques parois anciennes et de recourir aux éco-matériaux. 2. Comment entretenir d’assainir le bâti ancien avant de le trasnformer. du bâti traditionnel et réparer le bâti, Dans tous les cas complexes, on recourra aux services d’un ingénieur réguler les besoins Avoir une approche globale recourir thermicien ou d’un architecte — si possible un architecte du patrimoine énergétiques • Actualiser les plans et coupes du bâti existant. à des spécialistes diplômé de l’école de Chaillot. Le recours à un architecte est obligatoire • Faire un diagnostic architectural, sanitaire et thermique du bâti. pour tout projet dont les surfaces de planchers excèdent 170 m². On • Vérifier les réglementations (PLUi, etc.). pourra aussi solliciter le CAUE 80, le STAP 80, la Fondation du patri- • établir un budget. moine et l’association Maisons paysannes de France. • Pistes : éloigner l’eau pluviale, protéger la maison des vents dominants par des haies brise-vent, étudier en priorité l’extension du logement Consultez la brochure intitulée « Réhabilitation éco-responsable dans les granges et les dépendances, éviter les extensions successives. pour en savoir plus du bâti traditionnel de la Somme » éditée par le CAUE 80 et distribuée gratuitement aux particuliers et à ses membres. Résorber les sources d’humidité et d’infiltration • Pistes : Surveiller les dispositifs d’étanchéité à l’eau des toitures et des Conseil en architecture, urbanisme et environnement de la Somme façades ainsi que les réseaux d’évacuation des eaux pluviales, maintenir 5 rue Vincent Auriol, 80000 Amiens la ventilation et le renouvellement d’air dans la maison. Soit par ventila- T : 03 22 91 11 65 — M : [email protected] tion naturelle, soit par ventilation mécanique contrôlée (VMC). Portail du centre d’information et de documentation : www.cidoc80.fr Les cimetières LES CIMETIÈRES RURAUX DANS LES GRANDS PAYSAGES DU DÉPARTEMENT les cimetières ruraux dans les Dans les vallées Dans les fondsgra de vallées,nds la végétationpaysa raseges des marais, de fossés la somme et canaux d’irrigation, les ripisylves, les lignes des peupliers constituent un environnement paysager propice au sentiment de quiétude recherché dans le cimetière. Les fonds de vallée forment souvent Exemples : Noyelles surun Mer espace - Vallée de la et Somme un paysage propices au Favières - Baie de Somme sentiment de quiétude recherché dans un ruraux de la cimetière.

à flanc de coteau. à l’extérieur du village, A flanc de coteau A flanc dele coteau cimetière à l’extérieur du devient village, le cimetière un devientbelvédère sur le un point d’observation privilégié sur le grand paysage et il peut signaler lapaysage. présence du village Il peutdepuis les aussi versants opposéssignaler à la présence la vallée. du village depuis les alentours. Exemple : Exemples : Somme. Flers sur NoyeFlers-sur- - Vallée de la NNoyeoye - Sud et Amiénois vallée de la Noye.

PRINCIPAUX ÉLÉMENTS DE COMPOSITION DU CIMETIÈRE D’AUJOURD’HUI Sur les plateaux agricoles, les ensembles boisés sont rares. le cimetière devient un repère dans le paysage. Sa végétation 10 Sur les pladevientteaux une composante majeure du Sur les plateaux agricoles, les ensembles boisés sont rares. Le cimetièrepaysage, devient un repère au dans même le paysage. titre Sa végétation que les aligne- Les entretenir prend sa place comme élément de composition majeur du paysage, auments même titre le que long les alignements des toutesle long des axes ou les ceintures de communication ou les ceintures de courtils. des villages-bosquet. Exemples : Vauvillers - Plateau du Santerre Hangest en Santerre - Plateau du Santerre et les valoriser

Neuilly l’Hopital,

Glisy, Nord Amiénois les principaux éléments de compo- sition d’un cimetière aujourd’hui Fiche-conseil Plan de paysage de la Communauté de communes du Val de Noye 16 juin 2016

Ailly-sur-Noye Folleville Louvrechy Aubvillers Fouencamps Mailly-Raineval Chaussoy-épagny-Hainneville Fransures Quiry-le-Sec Chirmont Grivesnes Rogy 14 Cottenchy Guyencourt-sur-Noye Rouvrel Coullemelle Hallivillers Sauvillers-Mongival Dommartin Jumel Sourdon Esclainvillers La Faloise Thory Flers-sur-Noye Lawarde-Mauger-L’Hortoy

Surfaces occupées par les monuments funéraires de différentes époques (19e siècle et aujourd’hui) sur les concessions fiche-conseil « Les cimetières ruraux de la Somme. les Entretenir et les valoriser »

deux types de position établir un règlement du cimetière comprendre • Avant le XIXe siècle : dans le village, le plus souvent au pied de l’église. les faire évoluer Grâce à un règlement du cimetière, le maire peut présenter au les cimetières • Après le XIXe siècle : éloigné du noyau villageois historique, due à une public les règles du bon fonctionnement du cimetière, concernant la pensée hygiéniste. Mais l’extension du village peut être incompatible réalisation des sépultures, les plantations, les éventuelles proscriptions, avec l’atmosphère du cimetière. l’accès au public, l’entretien des concessions, etc.

des cimetières dans des paysages S’appuyer sur les outils de gestion Le contexte paysager du cimetière joue un rôle fondamental dans Ils sont de plusieurs ordres : l’ambiance qui y règne. Les vues sur le paysage impactent la qualité de • Les documents d’urbanisme (PLUi, plan de paysage). l’espace et fondent une partie de son identité. Le cimetière de Flers-sur- • Le registre des concessions ainsi qu’un registre des concessionnaires Noye en est un bon exemple. accompagnés d’un plan, permettant de les localiser dans le cimetière. • Le registre du patrimoine funéraire doté d’un plan de localisation. des cimetières modelés par le site • Le plan de la végétation. Avant la révolution industrielle, la forme générale des cimetières était • L’inventaire ou le plan du mobilier et des équipements. guidée par la géographie des lieux. Les tombes semblaient disposées de façon aléatoire. L’aménagement des cimetières étant aujourd’hui gérer les concessions très réglementé, l’enjeu de tout projet est de ne pas transformer les Le maire peut proposer la reprise de concessions portant des monu- cimetières ruraux en espaces standardisés, qui feraient disparaître leur ments ou emblèmes funéraires ayant des qualités architecturales et caractère traditionnel et leur identité paysagère. identitaires du cimetière.

le passage dans l’enceinte agir au bon moment La mise en scène du seuil du cimetière invite au calme et au recueil- Mieux vaut ne pas attendre de devoir déclarer un état de mise en péril lement. Bien souvent, le paysage participe de cette mise en scène. La d’un ou plusieurs édifices et tombeaux pour lancer une procédure de clôture est une frontière symbolique entre le monde des vivants et le reprise. Il serait déjà trop tard. monde des morts ; elle évite aussi l’intrusion du bétail dans un lieu sacré. le cas de l’extension les matériaux et matières, les couleurs et formes • Aborder la question à l’échelle de la commune pour anticiper toutes les La diversité de couleurs, textures et formes des monuments funéraires, difficultés : accès, salubrité, inondation, etc. associée aux formes végétales, font la richesse esthétique des cime- • Demander obligatoirement l’avis d’un hydrogéologue. Il évaluera la tières. Outre leur rôle parfois symbolique (if, tilleul, cyprès, buis), les faisabilité du projet : effets sur les eaux souterraines, risques de conta- végétaux participent de l’espace du lieu et de sa mise en scène. mination. Il peut apporter des préconisations. • Créer une extension dans le même esprit architectural et paysager que le mobilier le cimetière existant. S’adapter au relief pour minimiser les terrasse- Très variés, soigneusement ornés, les objets cultuels (croix, macarons, ments. S’inspirer des matériaux pré-existants. médaillons, stèles, grilles) et architecturaux (mausolées, chapelles, oratoires, tombeaux) font des cimetières de véritables musées en Consultez la brochure intitulée « Les cimetières ruraux de la Somme. plein-air. pour en savoir plus Les entretenir et les valoriser » éditée par le CAUE 80 et distribuée gratuitement aux particuliers et à ses membres. Avant de se lancer dans un projet de requalification, modification ou gérer extension du cimetière communal, la municipalité peut réaliser un bilan Conseil en architecture, urbanisme et environnement de la Somme le patrimoine funéraire des éventuels dysfonctionnements du cimetière. Une fois la décision 5 rue Vincent Auriol, 80000 Amiens du projet validée, il est conseillé de se faire accompagner par un bureau T : 03 22 91 11 65 — M : [email protected] d’études tout au long des différentes phases du projet. Portail du centre d’information et de documentation : www.cidoc80.fr Comment transformer une ferme traditionnelle en logements ?

Fiche-conseil Plan de paysage de la Communauté de communes du Val de Noye 16 juin 2016

Ailly-sur-Noye Folleville Louvrechy Aubvillers Fouencamps Mailly-Raineval Chaussoy-épagny-Hainneville Fransures Quiry-le-Sec Chirmont Grivesnes Rogy Cottenchy Guyencourt-sur-Noye Rouvrel Coullemelle Hallivillers Sauvillers-Mongival Dommartin Jumel Sourdon Esclainvillers La Faloise Thory Flers-sur-Noye Lawarde-Mauger-L’Hortoy fiche-conseil « Comment transformer une ferme traditionnelle en logements ? »

La forme du village picard est souvent déterminée par le mode de Les fermes traditionnelles picardes sont construites avec des matériaux des fermes groupement des granges, accollées les unes aux autres. Ainsi, de part préserver les Systèmes simples et économiques, qui furent mis en œuvre par le paysan lui- qui participent de la et d’autre de la rue, il y a bien souvent deux rangées parallèles formées constructifs même, parfois avec l’aide d’un charpentier qui assemblait la structure morphologie du village par les granges, puis les cours de ferme auxquelles on accèede par un en pan de bois. Cet habitat rural, parfaitement adapté à ses usages, fut porche et, enfin, une seconde rangée formée par les maisons d’habi- donc réalisé par l’assemblage d’éléments semblables, comme un jeu de tations. L’architecture des fermes participe donc de la morphologie du construction, dont les principaux éléments sont : le pignon, les refends, village. la façade, la charpente, les ouvertures. Autant que possible, la transformation de la grange cherchera à préser- Or, le changement de destination des fermes — notamment des fermes ver le système constructif d’origine. la rénovation ou la transformation constat : des remanie- de centre-village — entraîne bien souvent des remaniements qui de la ferme peuvent même être l’occasion de révéler les éléments ments souvent déstruc- dégradent ou affaiblisent leur organisation : suppression de la grange, architectoniques et en faire des éléments d’ornement. turants remplacement du portail en bois par un portail plus petit dont les dimensions sont incohérentes avec l’ouverture du porche, etc. Destruc- Une solution peut consister à ouvrir une porte et des fenêtres sur la turer une ferme revient alors à estomper la forme traditionnelle du Exemple cour, à laquelle on accède par le porche. Les voitures peuvent êre garées village et à le banaliser. dans la cour. Ainsi la façade sur rue est-elle préservée, tout en autori- sant un jardinet dans la cour. Dans la mesure du possible, on évitera de re-découper la cour en de multiples enclos qui lui feraient perdre son intégrité. Dans tous les cas, éviter les ajouts de volumes « parasites » accolées au volume initial (appentis, local poubelle, salle de bains, etc.) qui tendent à dégrader la pureté des volumes.

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Cependant, la transformation en habitation d’une grange abandonnée changer l’usage, suite à l’abandon de son usage agricole peut permettre la préservation pas l’enveloppe archi- et l’entretien de l’édifice. Le changement de destination d’une ferme tecturale (atelier de jeu, garage, logement) n’est donc pas contre-indiqué, mais il 3 doit préserver son organisation et son rapport à la rue. Ce qui suppose de : • Maintenir le porche et son portail. Si le portail devait être remplacé, lui Pour plus d’informations et des conseils personnalisés, consultez le donner les dimensions exactes de l’ouverture (le faire « sur mesures »). pour en savoir plus CAUE 80 ou la Fondation du patrimoine. • Maintenir la grange dans son volume initial (ou au moins son aligne- CAUE de la Somme ment sur la rue), même si son usage change. 5 rue Vincent Auriol, 80000 Amiens T : 03 22 91 11 65 — M : [email protected] Fondation du patrimoine 7 bis rue de l’église, 80160 Tilloy lès T : 06 76 73 38 43

1 état initial : grange sur rue et maison 3 Remplacement de la mison tradition- disparaissent, et banalisent le village. 1 Transformation de la grange en d’habitations en fond de parcelle. nelle par une maison neuve standard. habitation sans dégradation de la 2 Démolition de la grange sur rue et Tel est le processus lent mais fréquent disposition architecturale. Exemple. transformation de la cour en jardin. par lequel beaucoup de fermes LLEE CHOIX CHOIX ET ET LA LA PLANTATION PLANTATION DES DES VÉGÉTAUX VÉGÉTAUX

Nommer les espèces Des problèmes généralement moins graves peuvent survenir avec certai- Réussir sa plantation avec précision nes espèces épineuses, problèmes Le stress de la plantation doit être Pour éviter les confusions entre les d'allergies également avec principa- Un bon choix de plantation, nécessite avant tout l’analyse des références locales que le projet viendra prolon- réduit par un soin particulier apporté espèces, un code international dési- lement le pollen de certaines espè- ger, conforter ou réinterpréter (voir pages 3 à 24). Il évitera ainsi l’emploi de végétaux et la constitution de aux opérations de préparation du ter- gne chacune des espèces qui possède ces… rain et de plantation : ainsi un nom botanique ou scienti- structures végétales en totale opposition avec les caractéristiques identitaires du paysage. Pour constituer un • ameublir le sol en profondeur en fique. Il se Eviter d’introduire des cadre végétalisé pérenne et facile à entretenir, le choix des végétaux est donc primordial. Les essences doivent créant une fosse de plantation consé- compose d'un être choisies en fonction de différents critères, sinon le végétal risquerait de mal se développer ou de subir des quente adaptée à la taille du plant et à nom de genre plantes invasives : tailles inadaptées entraînant des mutilations. ses dimensions à l'âge adulte. D'une suivi d'un L'introduction, volontaire ou non, de façon générale, ouvrir un volume au nom d'espè- plantes non autochtones issues d'aut- moins équivalent à 3-4 fois le volume ce. D'autres res pays ou continents a provoqué des Alignement simple racinaire du plant : prévoir une fosse informations dégâts dans les écosystèmes car cer- 5 à 8 m minimum 3 Des essences adaptées et de plantation de 9 à 15 m pour les peuvent s'y Le nom scientifique identifie taines de ces plantes Alignement 8 à 10 m arbres et 1 à 3 m3 pour les arbustes. ajouter : nom l’espèce avec certitude sont vite devenues bien associées entre elles double minimum 8 à 10 m minimum L'apport de terre végétale se justifie de variété envahissantes au Quelle forme ? surtout lorsque la nature de la terre est entre guillemets et nom d'hybride point d'être quali- 5 à 6 m La forme est avant tout un choix Alignement minimum peu favorable aux végétaux arborés précédé d'un X. À vocation scienti- fiées de pestes végé- 8 à 10 m esthétique : double minimum (sol calcaire superficiel). fique, le nom botanique évite les tales. Outre la modi- • Les formes naturelles des végétaux • travailler le sol en conditions sèches erreurs lors de la commande auprès fication des écosystè- 8 à 10 m minimum sont issues de leurs caractéristiques, 1,50 m à 8 m 1,50 m à 8 m ou ressuyées et pour les sols argileux, du pépiniériste : par exemple, planter mes, la présence de Haie clôture de haut selon les de haut selon les de leur adaptation au milieu (sol, taillée espèces et l’entretienespèces et l’entretien la préparation doit être commencée du chêne peut conduire à un échec ces plantes entraîne Des plantes introdui- 0,5 à 0,75 m lumière, climat). Les silhouettes des 1,50 m à 8 m 1,50 m à 8 m l'été qui précède la plantation pour que avec le Chêne rouge d'Amérique d'autres risques pour tes envahissent nos de haut selon les végétaux adultes peuvent être très Haie arbusive de haut selon les les intempéries (gel, pluies…) ameu- (Quercus rubra) en présence de cal- l'homme tels que milieux naturels ici la espèces utilisées espèces utilisées libre Renoué du Japon spectaculaires ou particulières 1,50 m minimum blissent les parois de la fosse. caire alors que le Chêne sessile allergies, brûlures comme dans le cas de formes pleu- • apporter du compost en surface et le (Quercus petraea) s'épanouirait par contact avec la Arbre ou grand 8 m à 15 m 8 m à 15 m reuses ou colonnaires. Haie à 2 strates arbustes de haut selon les de haut selon les cas échéant, sable et graviers si l'argile mieux sur ce même sol. sève, coûts d'entretien… Les cas les espèces utilisées espèces utilisées • Les formes architecturées résultent de végétation Planterdomine. À l'achat, préciser le nom scienti- plus problématiques concernent 1 m à 1,50 m d’un choix de taille qui est aujour- Arbustes fique. Pour s'y retrouver dans la notamment les jussies pour les zones d'hui principalement d'ordre esthé- Choisir des plants de nomenclature, des ouvrages spéciali- humides, les renouées du Japon et de LLAGESTIONETLAGESTIONETLtique’’ENTRETIENENTRETIEN : arbres têtards, D D’’UNUN alignements PATRIMOINE PATRIMOINELes VIVANT VIVANT dimensions des essences sont (homogènes, champêtres, fleuries, sés décrivent et identifient les diffé- Sakhaline, le Buddléa pour les zones taillés en marquise, topiaires, etc.… classées selon la taille adulte : brise-vent…). Une composition peut unequalité haie dansrentes espèces. La visite d'un arbore- remblayées le Cerisier tardif en • Les arbres dits de première gran- associer des arbres, arbustes, rosiers, Les plants sont aujourd’hui vendus tum (collection d'arbres) permet de milieu boisé et l'Ailanthe du Japon en Quelle place prévoir ? deurLa (20taille àde 35 formation m de deshaut) jeunes comme sujets, pourle obtenirplantes la forme vivaces souhaitée et sa réussite dépend sous différents modes de conditionne- visualiser les espèces et de découvrir milieu dunaire et sableux. La plantation réalisée, un travail constant etCertaines régulier de surveillance, réflexions d’accompagnement préalables du développement sont du peuplieret éliminer ou leles hêtre…défauts, de 3 à 15 ans après la plantationde quelques principes : pour les viva- ment : racines nues, mottes ou contai- l'étendue de la palette végétale. végétal s’impose sur une durée minimale de 3 à 5 années : il est toujours préférable d’anticiper les opérations de C'est essentiellement les tailles le Val de Noye taille par exemple. Une intervention tardive pournécessaires tenter de modifier la forme ou d’éliminer des branches trop • Lesde formation arbres qui vont dits être de seconde gran- ces et petits arbustes, planter ensem- ners (pot). Les racines nues, moins chè- développées risquerait alors de provoquer des •désordres Apprécier susceptibles de contrarier les exigences la pérennité de l’arbre clima- ou de le deurmises (15 en œuvre à 25 pour donnerm de haut) avec l’éra- ble plusieurs pieds de la même espè- res, réduisent la période de plantation rendre dangereux à moyen ou long terme. D’une façon générale, les arbres supportent mal les interventions aux jeunes arbres plantés la Etre vigilant avec les Références brutales ou excessives et s’accommodent beaucouptiques mieux, si et besoin, techniques de soins réguliers : et typeraisonnables. de sol, blesilhouette champêtre… prévue. Ces tailles ce ; utiliser des essences locales par rapport à une motte ou un pot. Lors de formation seront régulières ensoleillement, vent, humidité… cf • Leset réfléchies. arbres Les schémas dits ci- de troisième gran- comme base de composition, éviter Fiche-conseilde l’achat, il faut : plantes toxiques : Les 3 premières années : assurer la réussite de la plantation dessous illustrent les •"Petit guide de quelques plantes espèces de la palette végétale indica- deurrecommandations (8 à 15 de m de haut) pour lesquels les essences trop horticoles…). Le Plan• Vérifier de paysage que dele troncla Communauté et les branches de communesBien que du laVal très de Noyegrande majorité des Les entretiens des 2-3 premières années visent à assurer la reprise et la croissance des végétaux. Il est donc recommandé de tailles pour les invasives aquatiques et autres du nord suivre les conseils suivants : tive. la différenceprincipales avec les grands arbustes choix des essences pourra être aussi 16 juindu 2016plant ne présentent pas de grosses végétaux ne soit pas toxique, il est formes. de la France", Conservatoire • Les apports de fertilisants de ge limite• l'évaporation Imaginer de l'eau ledu sol développement• Les tailles ne sont généralement adulte est faible : pommiers et poiriers ; fonction de l’aspect des feuillages, blessures. Les plaies de taille doivent conseillé de s'assurer de sa non-toxi- type engrais sont inutiles : et réduit les entretiens. Limiter les pas nécessaires la première année Botanique National de Bailleul ; désherbagesdes chimiques plantations car le dosage (densitésur les arbres. Sur des les autres feuilla- plants • Les grands arbustes (7 à 12 m de des couleurs (feuilles et fleurs), des être bien cicatrisées ; cité auprès de votre pharmacien correct des produits est difficile et les (arbustes, haies…) on pourra rabatt- •"Espèces invasives : infrastructures plants absorbentges, les ombre émanations. portée)re les pousses évitera les plus les vigoureuses fré- haut) avec le houx, le cornouiller variations au fil des saisons et de la Ailly-sur-Noye• Contrôler l’absenceFolleville de parasitesLouvrechy et avant de consommer tout ou partie dans une proportion de 1/3 à 50% de Aubvillers Fouencamps Mailly-Raineval et urbanisme", DIREN Picardie, 2005 • Raisonnerquentes l'arrosage erreurs vis-à-visla hauteur. de l'environ- mâle, le noisetier ou le lilas commun. vitesse de croissance… Chaussoy-maladiesépagny-Hainneville (larves, Fransures champignons…)Quiry-le-Sec ; d'un végétal. Les cas d'intoxication car un excès est aussi néfaste au Chirmont Grivesnes Rogy •"Le Grand livre des haies", Denis végétal nementqu'un manque d'eaubâti : les ; tech- • Les petits arbustes : moins de 7 m Pour des raisons sanitaires (ma- Cottenchy• Pour les arbres,Guyencourt-sur-Noye veiller àRouvrel ce que la mortelle les plus niques décrites ci-dessous (binage, Coullemelle Hallivillers Sauvillers-Mongival Pépin, Ed Larousse, 2005 paillage)• serontÉvaluer souvent plus les effica- contraintes du site : de haut où l'on trouve les fusains, ladies, insectes), planter plusieurs Dommartintige soit droiteJumel (éviter les sujetsSourdon visible- fréquents résultent ces en complément aux arrosages. Esclainvillers La Faloise Thory •"Cultiver son espace de vie - planter réseaux aériens ou enterrés, servitu- hortensias, spirées… espèces quel que soit le projet. Flers-sur-Noyement étêtés) etLawarde-Mauger-L’Hortoy la ramification présente de la consomma- des… ; Tenir compte du tempérament de cha- bien équilibrée ; tion de branches un arbre, planter une haie, fleurir son ils perturbent la reprise des plants. lieu de vie, son lieu de travail", CAUE L'apport de matière organique en sur- • Définir l’espace disponible : proxi- Quelles associations ? cune des espèces notamment vis-à-vis • Les racines nues doivent être mainte- d'if ou de laurier face sera beaucoup plus efficace et de l'Aisne 2003 limitera l'évaporation de l'eau du sol. mité des façades, stationnements, Suivant l’ambiance et l'aspect recher- des besoins en lumière : le Houx nues fraîches entre l'arrachage et la récemment •Le jardin, une source inépuisable • Mettre en place un paillage sur distances réglementaires. chés,Pourquoi différentes tailler ? associations sont à demande ombre et humidité pour se plantation du plant ; taillées, déposées 1m2 autour de chaque plant Si la taille n'est pas d'inspiration - T. Conran et D. Pearson pour limiter la concurrence herbacée envisagernécessaire au dévelop- pour former des aligne- développer, le Fusain d'Europe exige • Éliminer les plants dont le système dans des pâturages principalement graminée. Le pailla- pement de l'arbre, elle est parfois sou- Utiliser une technique adaptée Pour les arbres têtards en revanche, - Gründ 1998 mentshaitable (homogènepour répondre à des objectifs ou diversifié),Sur les jeunes plantations, des les sciesbeaucoup à l'objectif de de faciliter lumière la production par de exemple. racinaire s'enroule dans le pot ou où se trouvent des Le laurier (Prunus lau- précis tels que : double denture et les sécateurs sont nombreux et vigoureux rejets, suppose rocerasus) fait partie •Jardins à visiter en Picardie, bosquets,• Préparer une forme,des une massifs, silhouette préférables des à la haies tronçonneuse qui sera de tailler plutôt de janvier à fin mars. godet. bovins et équidés. architecturée (arbre têtard, topiaire, utilisée pour les coupes plus importan- des plantes toxiques Association des Parcs et jardins de rideau…) ; tes. (voir page 32 et 33). • Éliminer des défauts tels que les écor- Références Picardie - Manoir des Fontaines, ces incluses qui pourraient rendre l'ar- Quand tailler ? bre dangereux ; Si l'hiver est la période la plus propice 60300 Baron - Tél. : 03 23 82 62 53 • Surveiller les tuteurs et colliers • Favoriser la floraison des arbres ou à l'élagage parce que l'absence de • Guide des bonnes pratiques d'em- qui risquent d'étrangler, frotter et fra- arbustes à fruits et à fleurs ; feuilles facilite ces interventions, il est e.mail : [email protected] GÉRER : Des pratiques adaptées et durablesploi des produits phytosanitaires - giliser la pousse du jeune arbre. Les • Sous certaines conditions, la taille biologiquement préférable de tailler Groupe Régional Eaux et Produits tuteurs seront enlevés généralement permet de rajeunir un végétal ; pendant la période de végétation en Phytosanitaires Picardie 2004 après28 trois années et cinq au maxi- • Supprimer le bois mort, entretenir dehors de la montée de sève, soit de 29 mum. une forme, limiter le développement de mars à fin juin : la présence de la sève • Des formations sont proposées la tête (houppier de l'arbre)… favorise la cicatrisation de la plaie. aux personnels des communes par le Centre National de la Fonction GÉRER : Des pratiques adaptées et durables Publique Territoriale. 30 31 fiche-conseil « Planter une haie dans le Val de Noye »

Alors que beaucoup de particuliers entourent leur jardin d’une haie Autre solution : recourir aux arbustes dont les feuillages sont marces- les haies : des usages afin d’y créer de l’intimité ou se protéger du vent, les agriculteurs cents, c’est-à-dire des feuillages qui meurent à l’automne mais restent variés ont supprimé, ces 50 dernières années, la majeure partie des haies attachés aux branches durant la saison de repos végétatif. C’est le cas, champêtres. Dans tous les cas, leur présence (ou leur absence) a un fort par exemple, du charme (Carpinus betulus) et du hêtre (Fagus sylvatica), impact sur le paysage, mais aussi sur la biodiversité, le développement deux espèces qui acceptent la taille, même sévère et régulière, et qui du petit gibier ou l’érosion des sols. sont adaptées au climat et au sol du Val de Noye.

Le mode de (re)plantation de haies dépend donc du lieu et de l’usage. Enfin, les haies monospécifiques à feuillage persistant formeront un « mur végétal » invariant. évitez les tuyas qui deviennent, au fil des ans, En bordure de champs, la solution la plus simple consiste à laisser de véritables arbres ainsi que les lauriers-cerises (Prunus lauro-cerasus) dans les espaces se développer les arbustes de franc-pied en fauchant les bords des dont le feuillage vert luisant s’accorde mal avec le paysage champêtre agricoles champs de façon moins régulière et plus haute. La haie se développe du Val de Noye. Pourquoi ne pas tenter le buis (Buxus sempervirens), alors naturellement, sans frais, et est constituée de végétaux robustes dont la croissance n’est pas si lente, ou l’osmanthe (Osmanthus), très et parfaitement adaptés au lieu. Pour obtenir une haie plus rapidement, élégant et adapté à la taille ? planter de jeunes plants. Les distances de plantation avec la mitoyenneté sont régies par la loi à l’interface des champs et des villages, on optera pour des haies ce que dit la loi (article 671 / 672 du Code civil) afin que les végétaux ne portent pas Dans les courtils champêtres (= haies vives) qui protègent du vent et accueillent le petit préjudice aux propriétaires voisins. gibier tout en participant du caractère jardiné du village. Sur les plateaux • Les végétaux plantés à moins de 0.5 m de la limite de propriété ne et dans les vallées sèches, la palette végétale pourrait être la suivante : peuvent excéder 2 m de hauteur (sauf accord du voisin). C’est bien Aubépine (Crataegus oxyacantha), cornouiller sanguin (Cornus sangui- souvent le cas d’une haie. nea), cornouiller mâle (Cornus mas), prunellier (Prunus spinosus), fusain • Les végétaux plantés à plus de 2 m de la limite de propriété sont de d’Europe (Euonymus europaeus), noisetier (Coryllus avellana), troène hauteur libre, mais aucune de leurs branches ne peut franchir la limite de vulgaire (Ligustrum vulgare), viorne lantane (Viburnum lantana), Bour- propriété (sauf accord du voisin). Par précaution, ne plantez pas d’arbres daine (Frangula alnus), nerprun purgatif (Rhamnus catharticus). de grand développement à moins de 6 m de la limite de propriété. Dans le fond de la vallée de la Noye, on préfèrera des végétaux qui • Les végétaux âgés de plus de 30 ans échappent à ces règles. réclament ou acceptent un sol frais, voire humide : Aulne glutineux (Alnus glutinosa), frêne commun (Fraxinus excelsior), Enfin, sachez que, dans le cadre d’une demande de permis de construire, Chêne pédonculé (Quercus robur), peuplier tremble (Populus tremula), la description des plantations existantes avant travaux (abattues ou saule blanc (Salix alba), saule cendré (Salix cinerea) conservées) et des plantations futures est obligatoire. Elle est mention- née dans le « volet paysager ». Au cœur du village, dans les parcelles privées, le choix des végétaux dans les jardins dépend du style du jardin, de la maison, de l’orientation, de l’espace de cœur de village disponible, et du goût des propriétaires ! Cependant, préférez les végé- taux adaptés au sol et au climat locaux, qui vous demanderont moins d’entretien (donc moins de dépenses) et se développeront avec vigueur. Consultez la brochure intitulée « Arbres et haies de Picardie — Observer, pour en savoir plus projeter, gérer et protéger le patrimoine boisé » éditée par le CAUE 80 La haie périphérique de jardin, dont le but est bien souvent de faire et distribuée gratuitement aux particuliers et à ses membres. écran ou clôture, peut présenter un mélange de feuillages caducs (qui tombent à l’automne) et de feuillages persistants. Un tiers de végétaux Conseil en architecture, urbanisme et environnement de la Somme persistants et deux tiers de caducs peuvent convenir. Ainsi restera-t-elle 5 rue Vincent Auriol, 80000 Amiens opaque toute l’année tout en marquant le rythme des saisons. La haie T : 03 22 91 11 65 — M : [email protected] devient un élément d’ornement en soi, notamment lorsqu’elle fleurit. Portail du centre d’information et de documentation : www.cidoc80.fr