Préfecture du SIDPC

DDRM Dossier Départemental des Risques Majeurs

Juin 2003

PREFACE

Phénomènes météorologiques paroxysmiques, soubresauts inattendus de notre Terre, accidents industriels catastrophiques, pas une semaine, pas un jour sans qu'une partie du monde ne soit touchée par ces fléaux naturels ou technologiques qui engendrent leur terrible cohorte de drames humains, sociaux, économiques et environnementaux.

Dans un département où se cultive l'art de bien vivre et où la sécurité est considérée comme un état de fait, parler de ces sujets peut paraître anachronique. Pourtant nul besoin de faire appel à la mémoire des aïeux ou puiser dans de lointaines archives pour savoir que ces risques existent aussi ici et qu'ils y laissent aussi leurs funestes cicatrices.

Les exemples récents développés dans ce Dossier Départemental des Risques Majeurs nous rappellent que de tels événements se produisent aussi très régulièrement dans ce département et touchent parfois durement ses habitants.

De fait, nul endroit du Cantal n'est réellement à l'abri. Il nous appartient donc, tant collectivement qu'individuellement, de savoir nous en prémunir et, si par malheur ces aléas se produisent, savoir adopter les comportements idoines.

Cette politique, c'est à l'Etat et aux élus locaux de la conduire en réunissant leurs compétences, leurs connaissances et leurs moyens, et surtout en y associant les citoyens.

A cette fin, quatre axes d'action sont mis en œuvre par les pouvoirs publics :

• l'analyse des risques dont le Dossier Départemental des Risques Majeurs constitue la synthèse,

• l'information qui se traduit par la communication aux populations des connaissances sur les risques locaux et des comportements à adopter face à eux, notamment à travers les Documents Communaux Synthétiques et les Documents d'Information Communaux sur les Risques Majeurs,

• la prévention qui intègre les aléas naturels et technologiques dans l'occupation des sols et l'encadrement réglementaire des activités,

• la protection qui met en adéquation aux risques la planification des moyens de secours et la qualification des intervenants.

En conclusion, j'émets le vœu que le travail accompli par le Centre Permanent d'Initiatives pour l'Environnement de Haute en étroite collaboration avec l'ensemble des acteurs départementaux contribue à enrichir la connaissance collective des Cantaliens et invite chacun à se prémunir mieux face aux différents risques auquel il peut être confronté.

LE PREFET,

Philippe REY

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 1 sur 97

SOMMAIRE

1 - GENERALITES...... 4 1.1 - Qu’est-ce que le risque ?...... 4 1.2 - Qu’est-ce que le risque majeur ?...... 4 1.3 - La prévention des risques ...... 5 1.4 - Evénements ayant récemment concerné le département du Cantal...... 6 1.5 - Contexte juridique ...... 6

2 - LES ENJEUX ...... 7 2.1 - Les enjeux humains...... 7 2.2 - Les enjeux économiques...... 8 2.3 - Les enjeux patrimoniaux...... 8 2.4 - Calcul d’enjeux par commune...... 8

3 - LES ALEAS ...... 18 3.1 - Les aléas présentés...... 18 3.2 - Analyse des aléas...... 18 3.3 - Méthode de sélection des aléas ...... 18

3.4 - Les aléas naturels...... 19 AVALANCHE ...... 21 FEUX DE FORET ...... 25 INONDATION ...... 32 MOUVEMENT DE TERRAIN...... 40 RADON...... 45 SEISME...... 49 VOLCANISME ...... 53

3.5 - Les aléas technologiques...... 56 ACCIDENT TRANSPORT DE MATIERES DANGEREUSES...... 56 INDUSTRIE...... 61 RUPTURE DE BARRAGE...... 66

3.6 - Synthèse des aléas...... 70

4 - LES RISQUES ...... 72 4.1 - Evaluation des risques...... 72 4.2 - Communes à risque(s) ...... 72 4.3 - Communes à risque(s) majeur(s) ...... 72 4.4 - Liste des communes à risques majeurs...... 85

5 - ORGANISMES CONSULTES...... 89

6 - RESSOURCES CONSULTEES ...... 90

7 - ABREVIATIONS UTILISEES ...... 93

8 - GLOSSAIRE...... 94

9 - ANNEXE...... 97

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 2 sur 97

LISTE DES DOCUMENTS

• Evènements ayant concerné le Cantal (risques majeurs) ...... 6

• Note d'enjeu attribuée à chaque commune (enjeux humains/ économiques/ patrimonial)...... 10 • Enjeu humain, Enjeu économique, Enjeu patrimonial ...... 17

• Note d'aléa et description de l'intensité d'aléa...... 19 • Aléa Avalanche ...... 24 • Aléa Feux de Forêt ...... 31 • Aléa Inondation synthèse...... 36 • Aléa Inondation de plaine...... 37 • Aléa Inondation torrentielle ...... 38 • Aléa Ruissellement urbain ...... 39 • Aléa Mouvement de Terrain...... 44 • Aléa Radon...... 48 • Aléa Séisme ...... 52 • Aléa Accident Transport de matières Dangereuses...... 60 • Aléa Industrie ...... 65 • Aléa Rupture de Barrage...... 69 • Organismes-ressources ...... 70 • Aléa Synthèse, Aléa Intensité maximale...... 71

• Dossier Catastrophe Naturelle...... 73 • Risque Synthèse...... 74 • Communes à risque majeur : Cadre réglementaire, Note de risque, Aléa remarquable...... 75 • Risque Avalanche...... 76 • Risque Feux de forêt ...... 77 • Risque Inondation synthèse...... 78 • Risque Mouvement de terrain...... 79 • Risque Radon ...... 80 • Risque Séisme...... 81 • Risque Transport de matières dangereuses...... 82 • Risque Industrie ...... 83 • Risque Rupture de barrage...... 84 • Liste des communes à risques majeurs...... 85

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 3 sur 97 1 - GENERALITES

1.1 - Qu’est-ce que le risque ?

Chacun d’entre nous est exposé à des risques, que nous appelons souvent catastrophes : • accidents de la route, accidents domestiques… qui sont les risques de la vie quotidienne, • guerres, actions terroristes… qui sont les risques liés aux conflits, • déraillements, accidents de la route dans un tunnel… qui sont des risques technologiques particuliers appelés risques de transports collectifs. • inondations, mouvements de terrain… qui sont les risques naturels, • ruptures de barrages, explosions et incendies de bâtiments industriels… qui sont les risques technologiques.

Seules ces deux dernières catégories font partie de ce qu’on appelle les risques majeurs : • les risques naturels majeurs, • les risques technologiques majeurs.

Depuis longtemps déjà, pour les risques naturels notamment, la mémoire des évènements passés (inondation, séisme…) permet de conserver une trace de ces catastrophes sachant que ces évènements peuvent se reproduire là où ils ont eu lieu. Des études scientifiques et techniques complètent ces informations, entre autres pour les risques technologiques. Ces événements potentiellement dangereux, d’origine naturelle ou technologique (accidentelle), sont définis comme des aléas, et leur degré de dangerosité est appelé intensité.

Si dans la zone où s’appliquent ces aléas, des enjeux humains, économiques ou patrimoniaux sont présents (habitations, entreprises, infrastructures, rivières…), voire nombreux et importants (ce qui est appelée la vulnérabilité), des risques sont alors affirmés.

La notion de risque résulte donc de la confrontation à la fois d’un aléa et d’enjeux :

Aléa + Enjeux = Risque

1.2 - Qu’est-ce que le risque majeur ?

Pour qu’un risque soit majeur, il faut que l’aléa soit fort, et surtout que la vulnérabilité soit grande. Cela implique : • la présence de nombreux enjeux humains qui sont potentiellement des victimes, • des coûts importants de dégâts matériels supposés, • des impacts sur l’environnement importants et irréversibles.

Deux critères caractérisent bien ces risques majeurs : • une faible fréquence (de l’aléa), si faible qu’on pourrait être tenté de l’oublier et de ne pas se préparer à sa survenue, • une énorme gravité (sur les enjeux), de plus en plus mal acceptée (nombreuses victimes, dommages importants).

Haroun Tazieff déclarait : « la définition que je donne du risque majeur, c’est la menace sur l’homme et son environnement direct, sur ses installations, la menace dont la gravité est telle que la société se trouve absolument dépassée par l’immensité du désastre ».

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 4 sur 97 1.3 - La prévention des risques

Ainsi, la société comme l’individu doivent s’organiser pour faire face aux risques majeurs. La prévention des risques se développe alors ; des dispositions sont prises pour annuler le risque ou réduire les impacts d’un phénomène naturel ou technologique.

En , l’Etat a engagé depuis maintenant plus de 10 ans une politique de prévention des risques majeurs. L’accent est mis en particulier sur le droit à l’information pour tous. Cette politique revêt plusieurs aspects : • connaissance des aléas, • connaissance de la vulnérabilité, • surveillance, • information, • éducation, • prise en compte du risque dans l’aménagement, • préparation des plans de secours (mis en œuvre en cas de crise), • gestion de la crise, • indemnisation, • retour d’expérience.

Dans ce contexte, la Préfecture du Cantal a engagé la mise à jour de son dossier départemental des risques majeurs (DDRM) en 2002 - la première version datait de 1995 - permettant ainsi de : • approfondir la connaissance des aléas sur le département • préciser les enjeux (surtout humains) et les vulnérabilités • réévaluer les risques majeurs encourus

Le présent dossier synthétise donc toutes les nouvelles données existantes depuis 1995 et présente les aléas et les enjeux sous forme de cartes départementales par risque et par commune.

En complément de ce dossier, chaque commune à risque majeur dispose d’un nouveau Dossier Communal Synthétique (DCS) dans lequel les aléas sont détaillés et localisés plus précisément sur une cartographie au 1:25.000.

Afin de rendre l’information accessible à tous (collectivités, particuliers), ces données départementales, sur les risques majeurs du Cantal, sont disponibles sur le site Internet de la Préfecture du Cantal : www.cantal.pref.gouv.fr .

Le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable permet également à chacun d’obtenir de nombreuses informations sur les risques majeurs sur le site dédié à ce sujet : www.prim.net . Celui-ci souhaite par ailleurs présenter sur Internet l’ensemble des communes concernées par les risques majeurs (projet DCS@net), parmi lesquelles figurent les communes concernées du Cantal (mise sur Internet du contenu des DCS au 1:25 000). Il a aussi pour objectif d’offrir à chaque maire la possibilité de créer lui-même ses propres affiches par Internet sur les risques majeurs et les consignes de sécurité (cf. annexe) (d’après l’arrêté interministériel du 27 mai 2003 et en application du décret du 11 octobre 1990 ; travail confié à l’association REMIFOR).

L’ambition de l’Etat, à travers ces actions d’amélioration de la connaissance et d’accès à l’information pour tous, est de permettre une meilleure prise en compte des risques majeurs par tous les acteurs de la société (Etat, collectivités, entreprises, particuliers) et contribuer ainsi à la réduction de l’intensité de certains aléas et de la vulnérabilité des enjeux. De fait, les coûts des dommages liés à la survenue de ces phénomènes deviendront plus supportables pour notre société : c’est ce qu’on appelle aujourd’hui la mitigation.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 5 sur 97 1.4 - Evénements ayant récemment concerné le département du Cantal

Souvenez-vous : Document 1 : Evènements ayant concerné le Cantal (risques majeurs) 1988 Thiézac Glissement de terrain 1 mort – 1 maison détruite 1993 – Boisset Orage – Inondation Evacuation des campings 1993 Ferrières Saint-Mary Inondation Voie SNCF emportée, un autorail s'arrête miraculeusement suspendu aux rails en dessus des flots 1997 Saint-Paul des Landes Incendie de forêt Intervention de moyens aériens. Plus d'une centaine d'hectares détruits. 1997 Murat Incendie dans un silo Mise en place d'un périmètre de sécurité incluant la gare 1999 Saint-Flour Tempête - Inondation Evacuation partielle de la ville basse dont une maison de retraite. 2001 Riom-ès-Montagnes Accident TMD 1 mort pollution de la Véronne

2002 Orage – Inondation Dégâts importants dans les habitations et sur les voiries du bourg 2003 Coulée de neige 1 mort

1.5 - Contexte juridique

Le cadre juridique à partir duquel s’est développée l’information préventive est détaillé ci-après :

• Article L.125-2 du code de l’environnement, • Loi n°87-565 du 22 juillet 1987 relative à l’organisation de la sécurité civile, à la protection de la forêt contre l’incendie et la prévention des risques majeurs et notamment son article 21, • Loi n°93-24 du 8 janvier 1993 sur la protection et la mise en valeur des paysages, • Loi n°2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbain, • Loi n°2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment son article 159,

• Décret n°90-918 du 11 octobre 1990 relatif à l’exercice du droit à l’information sur les risques majeurs, modifié par les décrets n°91-461 du 14 mai 1991, n°95-1089 du 5 octobre 1995 et n° 2547 du 16 juin 2000, • Décret n°94-614 du 13 juillet 1994 relatif aux prescriptions permettant d’assurer la sécurité des occupants des terrains de campings ou de stationnements de caravanes soumis à un risque naturel ou technologique prévisible, • Décret n°88-622 du 6 mai 1988 relatif aux plans d’urgence modifié par les décrets n°92-997 du 15 septembre 1992, n°2000-571 du 26 juin 2000, n°2001-470 du 26 mai 2001 et n°2002-367 du 13 mars 2002,

• Arrêté du 28 janvier 1993 fixant les règles techniques de l’information préventive des personnes susceptibles d’être affectées par des accidents survenant dans une installation soumise à la législation sur les installations classées, • Arrêté du 28 août 1992, approbation des modèles d’affiches relatives aux consignes de sécurité devant être portées à la connaissance.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 6 sur 97 2 - LES ENJEUX

Les enjeux examinés dans ce DDRM portent sur : • les populations exposées aux aléas (enjeux humains), • les biens pouvant être affectés (biens économiques), • l’environnement touché (patrimoines naturel et bâti).

Ils sont présentés par commune, sans localisation précise de leur implantation au sein de ce territoire administratif.

Par contre, les aléas identifiés dans le DDRM sont détaillés et cartographiés de manière plus précise dans la suite du document.

2.1 - Les enjeux humains

Population permanente et population temporaire

La population recensée dans le RGP de 1999 est une bonne indication des habitants présents sur la commune et exposés de façon permanente aux aléas (en nombre d’habitants par commune, INSEE) ; elle est appelée population permanente.

Cette dernière est par ailleurs complétée par des indications sur d’autres populations, qui sont également exposées de façon quotidienne ou temporaire aux aléas (quelques années, quelques jours, quelques heures) : ce sont les personnes hébergées pour des raisons d’éducation, médicale, de retraite ou de voyage, et les personnes « de passage » pour des raisons de loisirs. Ce groupe de population appelé temporaire est approchée par l’observation sur la commune d’établissements scolaires, de maisons d’enfants, de centres d’accueil pour handicapés (enfants, adultes), d’hôpitaux et de cliniques, de maisons de retraite, d’aires de gens du voyage, de casinos et de boîtes de nuit (Inspection Académique, DDASS, Préfecture ; 2002).

Populations touristiques

Dans la mesure où le département possède une activité touristique, il est essentiel de tenir compte des populations touristiques hébergées et « en visite » dans les communes (résidences secondaires, structures d’accueil touristique, sites et évènements impliquant des affluences dans certains secteurs et à certaines périodes de l’année).

Cette capacité maximale d’accueil touristique a été établie à partir des indicateurs suivants : • nombre de résidences secondaires par commune, • nombre et/ou capacités d’accueil des structures d’hébergement touristique, recensés par commune (hôtel, camping, meublé de tourisme, gîte rural, chambre d’hôte, habitat léger de loisirs, hébergement collectif), • présence et/ou fréquentation de sites touristiques visités, recensés par commune (sites naturels comme la forêt de Bel Air à , sites concernant le bâti comme le château de Tournemire, « hauts lieux touristiques » comme le Puy Mary), • observation de manifestations touristiques par commune, • fréquentation des circuits touristiques été/hiver de randonnées (repérage des départs de circuits pédestres et des gares de vélorail ou train touristique, communes traversées par des pistes équestres, de VTT, de ski alpin ou de ski nordique).

Les sources d’information pour évaluer ces populations touristiques sont nombreuses : RGP 1999 / INSEE ; brochures touristiques et bases de données 2002 / ADTE, CDT, Chambre d’Agriculture, Chamina, Conseil Général du Cantal, DDASS, domaines nordiques, FNAIM, Gîtes de France, Observatoire du tourisme du Cantal, PNRVA, Préfecture, SNCF, Thermauvergne, Transmontagne, UDOTSI.

Un travail en commun avec le CDT a facilité ce recensement des populations en villégiature ou en transit touristique, notamment pour valider les grands sites touristiques (appelés « hauts lieux »).

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 7 sur 97 Ainsi, la population dite touristique hébergée est approchée par le nombre de personnes pouvant être hébergées (en plus des habitants permanents) sur la commune, complétée d’une estimation de fréquentation touristique (population dite touristique temporaire).

2.2 - Les enjeux économiques

Les biens ou enjeux économiques recensés concernent surtout la densité des activités économiques de chaque commune, qu’elles soient industrielles, artisanales, commerciales, agricoles ou de tout autre nature, ainsi que la présence d’infrastructures de transport et de communication.

Ces activités sont considérées dans une commune comme enjeu économique : • lorsqu’il y a au moins la présence d’1 ICPE soumise à autorisation, sauf pour le secteur agricole (à partir d’au moins 3 ICPE soumises à autorisation) (Préfecture, 2002), • et/ou quand le nombre total des actifs de la commune (secteurs agricole, industriel, de la construction et du tertiaire) est supérieur à 100 personnes (fichier SIRENE, INSEE, 2002)

Les infrastructures recensées, susceptibles d’être affectées par un aléa, sont : • les routes (classées selon leur trafic, DDE, 2001), • les voies ferrées (SNCF, 2002), • les équipements pour le transport aérien (aéroports), • les conduites de gaz (GDF, 2002), • les conduites forcées et les galeries de dérivation d’eau (EDF), • le réseau électrique (localisation des postes sources, EDF, 2001), • le réseau téléphonique (France Télécom),

2.3 - Les enjeux patrimoniaux

Il apparaît intéressant de signaler et de mentionner dans le DDRM des patrimoines d’intérêt pour le département (sites naturels ou bâtis), qui peuvent être touchés par des aléas.

Une commune a été considérée comme ayant des enjeux patrimoniaux (source DDAF, SDAP ; 2002) à partir de la présence d’au moins un site d’intérêt caractérisé par : • arrêté de biotope, • future zone du réseau Natura 2000 (uniquement les sites dits spatiaux), • monuments historiques (présence d’au moins 2 monuments inscrit ou classé), • site historique (inscrit ou classé).

2.4 - Calcul d’enjeux par commune

Une note d’enjeu est au final calculée pour chaque commune (sur 10 points). Les enjeux humains représentent 70% de cette note. Une place moins importante est accordée aux enjeux économiques et patrimoniaux, qui entrent respectivement pour 20% et 10% dans la note finale (cf. liste p.10 et cartes p.17).

Concernant les enjeux humains, une part très importante est accordée aux populations hébergées (population permanente et population touristique potentielle hébergée) estimées en nombre d’habitants. Une note pour chacune de ces populations est attribuée par commune, sur la base d’une répartition en 7 classes (classes de l’INSEE, remaniées pour donner plus d’importance aux villes moyennes, notamment entre 1.000 et 5.000 habitants : 3 classes au lieu d’une). Puis, en complément, les populations temporaires sont éventuellement prises en compte : la population touristique temporaire qui peut être importante lorsqu’il y a présence sur une commune d’un « haut lieu » touristique (28 communes du département), et enfin dans une moindre mesure, la population dite temporaire.

Nota : pour estimer la population touristique, il faut transformer la plupart des données collectées (qui sont en nombre d’équipements d’hébergement) en nombre de personnes ou de « lit touristique » (unité de mesure de l’offre touristique). Selon l’Observatoire National du Tourisme, une résidence secondaire équivaut par exemple à 5 personnes, un hôtel à 2 personnes par chambre, et un emplacement de camping à 3 personnes.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 8 sur 97

Les critères déterminants de la note d’enjeux économiques pour une commune sont surtout la présence d’ICPE soumises à autorisation dans la commune (et leur nombre pour le secteur agricole), et/ou le total d’actifs tous secteurs confondus, et/ou l’importance du trafic routier (par exemple l’autoroute). La présence d’autres infrastructures vient ensuite compléter cette note (qui varie de 0 à 2).

Les enjeux patrimoniaux sont eux recensés en terme de présence ou absence de site(s) d’intérêt, et ils ne comptent que pour 0 ou 1 dans la note finale d’enjeu.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 9 sur 97 Document 2 : Note d'enjeu attribuée à chaque commune (enjeux humains/ économiques/ patrimonial) NOTE D'ENJEU ATTRIBUEE A CHAQUE COMMUNE Enjeux humain, économique, patrimonial

Enjeu humain (note Enjeu économique Enjeu patrimonial Nom de la commune Note total de 1 à 7) (note de 0 à 2) (note de 0 à 1) 4 1 1 6 1 0 1 2 ALLY 2 0 1 3 1 1 1 3 ANGLARDS-DE-SAINT- 1 1 0 2 FLOUR ANGLARDS-DE- 1 1 0 2 1 0 0 1 ANTIGNAC 1 0 1 2 1 0 1 2 ARCHES 1 0 1 2 2 0 0 2 ARPAJON-SUR-CERE 3 2 1 6 AURIAC-L'EGLISE 1 0 1 2 7 2 1 10 1 0 1 2 1 0 0 1 1 0 0 1 BARRIAC-LES-BOSQUETS 1 0 0 1 1 0 0 1 BEAULIEU 1 0 0 1 BOISSET 1 0 0 1 BONNAC 1 1 1 3 1 0 1 2 ALBEPIERRE-BREDONS 3 0 1 4 1 0 1 2 CALVINET 1 0 0 1 1 1 1 3 2 0 1 3 1 1 0 2 CELLES 1 0 1 2 1 0 0 1 CEZENS 1 1 1 3 1 1 1 3 CHALINARGUES 2 0 1 3 1 1 1 3 CHAMPAGNAC 3 1 1 5 CHAMPS-SUR-TARENTAINE- 2 1 1 4 MARCHAL CHANTERELLE 1 0 0 1 LA CHAPELLE-D'ALAGNON 1 0 1 2 LA CHAPELLE-LAURENT 1 0 1 2 1 0 1 2 CHASTEL-SUR-MURAT 1 0 1 2

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 10 sur 97 NOTE D'ENJEU ATTRIBUEE A CHAQUE COMMUNE Enjeux humain, économique, patrimonial

Enjeu humain (note Enjeu économique Enjeu patrimonial Nom de la commune Note total de 1 à 7) (note de 0 à 2) (note de 0 à 1) CHAUDES-AIGUES 5 2 1 8 1 0 1 2 CHAVAGNAC 1 0 1 2 CHAZELLES 1 0 0 1 2 0 1 3 LE CLAUX 3 0 1 4 CLAVIERES 1 0 1 2 1 0 1 2 1 0 1 2 CONDAT 3 2 0 5 COREN 1 2 0 3 1 0 0 1 CROS-DE- 1 0 0 1 CROS-DE-RONESQUE 1 0 1 2 CUSSAC 1 0 1 2 DEUX-VERGES 1 0 1 2 DIENNE 1 0 1 2 1 0 1 2 1 0 0 1 ESPINASSE 1 0 0 1 2 0 1 3 1 0 1 2 FAVEROLLES 2 0 1 3 FERRIERES-SAINT-MARY 1 0 1 2 1 0 1 2 FOURNOULES 1 0 0 1 FREIX-ANGLARDS 1 0 0 1 1 1 0 2 GIOU-DE-MAMOU 1 1 0 2 1 0 0 1 GLENAT 1 0 0 1 GOURDIEGES 1 0 0 1 1 0 1 2 1 0 1 2 1 0 1 2 JOU-SOUS-MONJOU 1 0 0 1 1 0 0 1 2 1 0 3 1 0 0 1 1 1 0 2 LACAPELLE-BARRES 1 0 0 1 LACAPELLE-DEL-FRAISSE 1 0 0 1 LACAPELLE-VIESCAMP 3 0 1 4 1 0 0 1 LAFEUILLADE-EN-VEZIE 1 0 0 1

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 11 sur 97 NOTE D'ENJEU ATTRIBUEE A CHAQUE COMMUNE Enjeux humain, économique, patrimonial

Enjeu humain (note Enjeu économique Enjeu patrimonial Nom de la commune Note total de 1 à 7) (note de 0 à 2) (note de 0 à 1) 1 0 1 2 5 1 1 7 1 0 1 2 LAROQUEBROU 3 1 1 5 1 0 0 1 1 0 0 1 LASTIC 1 0 0 1 LAURIE 1 0 1 2 LAVASTRIE 1 0 1 2 1 0 1 2 LAVEISSIERE 4 2 1 7 LAVIGERIE 2 0 1 3 1 1 0 2 1 1 0 2 1 0 0 1 LIEUTADES 1 0 1 2 LORCIERES 1 0 0 1 LOUBARESSE 3 0 1 4 1 0 1 2 1 0 1 2 1 0 1 2 MANDAILLES-SAINT-JULIEN 3 0 1 4 MARCENAT 2 1 0 3 MARCHASTEL 1 1 0 2 MARCOLES 1 1 0 2 1 0 1 2 4 2 1 7 MAURIAC 6 2 1 9 1 0 0 1 MAURS 4 2 0 6 MEALLET 1 0 1 2 2 1 0 3 MENTIERES 1 0 0 1 MOLEDES 1 0 1 2 1 0 1 2 1 0 0 1 1 0 1 2 MONTCHAMP 1 0 0 1 LE MONTEIL 1 0 1 2 1 0 1 2 1 1 1 3 2 2 1 5 MONTVERT 1 1 1 3 MOURJOU 1 1 0 2 1 0 1 2

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 12 sur 97 NOTE D'ENJEU ATTRIBUEE A CHAQUE COMMUNE Enjeux humain, économique, patrimonial

Enjeu humain (note Enjeu économique Enjeu patrimonial Nom de la commune Note total de 1 à 7) (note de 0 à 2) (note de 0 à 1) MURAT 4 2 1 7 1 0 0 1 1 1 1 3 NEUSSARGUES-MOISSAC 2 2 0 4 NEUVEGLISE 3 2 0 5 1 1 0 2 OMPS 1 0 0 1 ORADOUR 1 0 0 1 1 0 1 2 1 1 0 2 PAULHAC 1 1 1 3 1 0 1 2 PERS 2 0 0 2 1 0 1 2 3 1 0 4 5 1 1 7 3 1 1 5 1 0 0 1 PRUNET 1 1 0 2 QUEZAC 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 1 2 REILHAC 1 0 1 2 REZENTIERES 1 0 0 1 RIOM-ES-MONTAGNES 4 2 1 7 ROANNES-SAINT-MARY 1 1 1 3 1 0 1 2 ROUFFIAC 1 0 1 2 ROUMEGOUX 1 0 0 1 1 0 0 1 RUYNES-EN-MARGERIDE 2 1 1 4 SAIGNES 2 0 1 3 SAINT-AMANDIN 1 0 1 2 SAINTE-ANASTASIE 1 0 0 1 SAINT-ANTOINE 1 0 0 1

SAINT-BONNET-DE-CONDAT 1 0 0 1

SAINT-BONNET-DE-SALERS 1 0 0 1 SAINT-CERNIN 3 1 1 5 SAINT-CHAMANT 1 0 1 2 SAINT-CIRGUES-DE- 1 0 0 1 JORDANNE SAINT-CIRGUES-DE- 1 0 0 1 MALBERT SAINT-CLEMENT 1 0 1 2

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 13 sur 97 NOTE D'ENJEU ATTRIBUEE A CHAQUE COMMUNE Enjeux humain, économique, patrimonial

Enjeu humain (note Enjeu économique Enjeu patrimonial Nom de la commune Note total de 1 à 7) (note de 0 à 2) (note de 0 à 1) SAINT-CONSTANT 1 1 0 2 SAINT-ETIENNE-CANTALES 2 1 1 4

SAINT-ETIENNE-DE-CARLAT 1 0 0 1

SAINT-ETIENNE-DE-MAURS 1 1 1 3 SAINT-ETIENNE-DE- 1 0 1 2 CHOMEIL SAINTE-EULALIE 1 0 0 1 SAINT-FLOUR 6 2 1 9 SAINT-GEORGES 1 2 1 4 SAINT-GERONS 3 0 0 3 SAINT-HIPPOLYTE 1 0 0 1 SAINT-ILLIDE 2 0 0 2

SAINT-JACQUES-DES-BLATS 3 1 1 5

SAINT-JULIEN-DE-TOURSAC 1 0 0 1

SAINT-JUST 1 1 0 2 SAINT-MAMET-LA-SALVETAT 2 1 0 3 SAINT-MARC 1 1 0 2 SAINTE-MARIE 1 0 1 2 SAINT-MARTIAL 1 0 0 1 SAINT-MARTIN-CANTALES 1 0 1 2 SAINT-MARTIN-SOUS- 1 0 1 2 VIGOUROUX SAINT-MARTIN-VALMEROUX 2 1 1 4 SAINT-MARY-LE-PLAIN 1 1 0 2 SAINT-PAUL-DES-LANDES 1 1 1 3 SAINT-PAUL-DE-SALERS 3 0 1 4 SAINT-PIERRE 1 0 0 1 SAINT-PONCY 1 1 0 2 SAINT-PROJET-DE-SALERS 2 0 1 3 SAINT-REMY-DE-CHAUDES- 1 0 1 2 AIGUES SAINT-SANTIN-CANTALES 1 0 0 1 SAINT-SANTIN-DE-MAURS 1 0 1 2 SAINT-SATURNIN 1 0 1 2 SAINT-SAURY 1 0 0 1 SAINT-SIMON 1 1 1 3 SAINT-URCIZE 2 1 1 4 SAINT-VICTOR 1 0 0 1

SAINT-VINCENT-DE-SALERS 1 0 1 2

SALERS 3 1 1 5 SALINS 1 0 1 2 SANSAC-DE-MARMIESSE 2 1 1 4

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 14 sur 97 NOTE D'ENJEU ATTRIBUEE A CHAQUE COMMUNE Enjeux humain, économique, patrimonial

Enjeu humain (note Enjeu économique Enjeu patrimonial Nom de la commune Note total de 1 à 7) (note de 0 à 2) (note de 0 à 1) SANSAC-VEINAZES 1 0 0 1 1 1 1 3 LA SEGALASSIERE 1 0 0 1 SEGUR-LES-VILLAS 1 0 1 2 SENEZERGUES 1 0 0 1 SERIERS 1 0 1 2 SIRAN 1 1 0 2 SOULAGES 1 0 0 1 1 0 1 2 1 1 0 2 1 1 1 3 TEISSIERES-DE-CORNET 1 0 0 1 TEISSIERES-LES-BOULIES 1 0 0 1 1 0 1 2 THIEZAC 2 1 1 4 1 0 0 1 TOURNEMIRE 1 0 1 2 TREMOUILLE 2 0 1 3 1 0 1 2 1 0 0 1 2 1 1 4 USSEL 1 0 1 2 VABRES 1 0 0 1 VALETTE 1 0 0 1 1 0 1 2 VALUEJOLS 1 1 1 3 1 0 0 1 1 0 1 2 VEDRINES-SAINT-LOUP 1 0 1 2 1 0 0 1 1 0 1 2 VEYRIERES 1 0 1 2 VEZAC 1 0 0 1 VEZE 1 0 1 2 VEZELS-ROUSSY 1 0 0 1 VIC-SUR-CERE 5 2 1 8 1 1 0 2 2 0 1 3 1 1 0 2 VILLEDIEU 1 1 0 2 1 0 1 2 VITRAC 1 0 0 1 3 2 0 5 1 1 1 3 YTRAC 3 2 1 6

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 15 sur 97 NOTE D'ENJEU ATTRIBUEE A CHAQUE COMMUNE Enjeux humain, économique, patrimonial

Enjeu humain (note Enjeu économique Enjeu patrimonial Nom de la commune Note total de 1 à 7) (note de 0 à 2) (note de 0 à 1) 1 1 0 2 BESSE 1 0 0 1

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 16 sur 97 Enjeu Enjeu économique humain

note de 1 à 7 7 6 5 4 3 note de 0 à 2 2 1 2 1 pas d'enjeu recensé

Enjeu patrimonial

note de 0 à 1 1 pas d'enjeu recensé DDRM Cantal 2003 3 - LES ALEAS

3.1 - Les aléas présentés

Les phénomènes examinés dans ce DDRM du Cantal sont des phénomènes d’origine naturelle et technologique susceptibles d’engendrer des risques :

Phénomènes naturels Phénomènes technologiques • Avalanche • Accident Transport de • Feux de forêt Matières Dangereuses • Inondation • Industriel • Mouvement de terrain • Rupture de barrage • Séisme • Volcanisme • Radon

Les aléas Volcanisme et Radon sont retenus à titre d’information et non en tant que risque majeur.

Le risque dit Nucléaire a, quant à lui, été examiné et finalement écarté en raison d’une gestion plutôt nationale de la question et de l’éloignement important du Cantal des sites sensibles.

Un autre risque dit Minier a été examiné. Il n’apparaît pas en tant que tel mais a été intégré au travers de l’examen des aléas à la fois Mouvement de terrain (ex. effondrement d’anciennes cavités d’extraction) et Industriel (pour ses conséquences en terme de pollution des sols, etc.).

Les risques climatiques (Tempête, Foudre) ne sont pas examinés et le territoire métropolitain n’est pas soumis au risque Cyclonique.

3.2 - Analyse des aléas

L’analyse des risques majeurs du Cantal, détaillée ci-après, repose sur une présentation de chacun des aléas recensés Celle-ci comprend notamment des paragraphes sur la définition et les types de manifestions de l’aléa considéré - dont celles les plus fréquentes dans le département.

Une place importante est consacrée à la description de l’aléa qui fait l’objet d’un paragraphe détaillé sur les sources d’informations, la méthode utilisée et la description dans le Cantal (avec liste des communes concernées et carte).

Les mesures prises ou préconisées pour les différents acteurs (Etat d’une part, collectivités et particuliers d’autre part) sont ensuite listées. Les conduites à tenir sont également expliquées (cf. les paragraphes « Que doit faire la population ? » répartis en 3 volets AVANT – PENDANT – APRES le déroulement de l’aléa). Enfin, en annexe, figurent l’ensemble des affiches de consignes par aléa éditées par le Ministère.

3.3 - Méthode de sélection des aléas

Quelques précisions préalables méritent d’être apportées sur la description des aléas.

Mise à jour d’informations

Les aléas décrits dans ce dossier sont une mise à jour des données de 1995 à partir des nouvelles sources d’informations disponibles et accessibles en 2002. Les aléas mentionnés en 1995 ont donc tous été réévalués et pour la plupart reportés.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 18 sur 97 Les sources d’informations utilisées

Pour chaque aléa, il existe des sources d’informations qui sont alors citées ou il n’en existe pas. Dans ce dernier cas, les seules informations détaillées sont celles des documents ayant servi de support pour mettre à jour les aléas (ex. feux de forêt).

Travail des spécialistes

Les aléas présentés sont directement issus de données compulsées (ex. document PPRi pour les aléas inondation à Aurillac). Faute de données existantes dans certains cas, surtout pour l’aléa Feux de Forêt, le travail de spécialistes du département a exceptionnellement permis d’apporter de nouveaux contours. Ceci vaut aussi pour quelques mouvements de terrain connus des géologues du département. Enfin, une enquête auprès des collectivités du département a permis de préciser certains zonages et d’apporter à la marge quelques aléas complémentaires.

Nota : L’objet de l’étude ayant conduit à la mise à jour du DDRM n’était pas de rechercher et de valider sur le terrain de nouveaux aléas mais de compulser des connaissances existantes. Cependant, le travail effectué pour l’aléa Feux de forêt a permis d’établir un zonage approximatif de ce phénomène (travail au 1:100 000) qui mériterait par la suite d’être précisé par un zonage plus détaillé (au 1:25 000 par exemple).

La méthode utilisée pour définir les aléas (critères)

Le ou les critères qui ont permis de définir chaque aléa (et chaque contour recensé dans une commune) sont présentés dans le DDRM par type d’aléa. Ils sont appréhendés à partir de la connaissance des différentes sources d’informations utilisées (méthodes de sélection des aléas). Par exemple, l’aléa avalanche est approché par l’analyse historique des avalanches déclenchées ou des avalanches connues des spécialistes de la montagne.

Les notes d’intensité d’aléa

A chaque aléa est attribuée une note (une intensité d’aléa), fixée au niveau national de 0 (pas d’aléa) à 5 (aléa fort) (projet DCS@net) : Document 4 : Note d'aléa et description de l'intensité d'aléa Note d’aléa (intensité d’aléa) Description de l’intensité d’aléa 0 Pas d’aléa 1 Négligeable 2 Très faible 3 Faible 4 Moyen 5 Fort

Cette notation, qui instaure une hiérarchie entre plusieurs aléas (par exemple plusieurs sites à risques différents pour l’aléa industriel), a été donnée par les groupes de travail réunis à cet effet pour le DDRM (aléas inondation, feux de forêt, mouvement de terrain). Quand cela n’a pas été possible, les intensités d’aléas sont évaluées et arrêtées par le maître d’ouvrage du DDRM (Préfecture du Cantal) sur proposition, dans certains cas, du bureau d’étude (CPIE de Haute-Auvergne).

Présentation d’aléa par commune

Les aléas sont mentionnés par commune et, en cas de pluralité d’aléas sur un même territoire, seule l’intensité la plus importante a été retenue pour la commune (cf. listes de communes par aléa avec une note d’intensité). Ces aléas sont localisés de manière précise et sont restitués finalement dans le DDRM par commune, sans détails cartographiques. Les contours au 1:25 000 sont eux présentés dans les DCS et pour les seules communes à risques majeurs.

3.4 - Les aléas naturels

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 19 sur 97

LES ALEAS NATURELS

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 20 sur 97 AVALANCHE

Définition

L'avalanche est un déplacement rapide (à une vitesse supérieure à 1m/s) d’une masse de neige sur une pente. Elle est provoquée par une rupture du manteau neigeux. Sa masse varie de quelques dizaines à plusieurs centaines de milliers de mètres cubes.

Il existe trois types d’avalanches : par plaque, de neige humide et de poudreuse ; dans le Cantal, il s’agit le plus souvent de coulée de neige humide de fin de saison.

Ces phénomènes n'ont longtemps touché que des espaces non occupés. L’évolution du climat ne les rend pas moins fréquents mais surtout, le développement des sports d’hiver (ski de montagne, raquette, alpinisme, hors piste, …) et l’aménagement de la montagne multiplient les vulnérabilités.

Manifestation

Les facteurs de déséquilibre du manteau neigeux, à l’origine des avalanches, sont : • l’augmentation du poids de la neige au point de déclenchement qu'il soit d’origine naturelle (chute de neige supérieure à 30 cm, pluie, …) ou accidentelle (surtout par des skieurs), • la diminution de la résistance par suite d'une modification de la cohérence de la neige (métamorphose, déclenchement par explosif) ou par des forces de frottement (rupture de pente convexe, herbes longues et couchées, roches lisses, …), • les effets du vent, qui constituent un facteur aggravant ; ils créent, en effet, des accumulations de neige au niveau des ruptures de pente (et favorisent la formation de plaques au vent, congères, corniches, …).

L’aléa Avalanche dans le Cantal

Sources

Il n’existe pas de CLPA (Carte de Localisation Probable des Avalanches) comme dans les grands massifs montagneux français (Alpes, Pyrénées). Les données exploitées pour définir cet aléa proviennent donc presque exclusivement de connaissances de terrain fournies localement par les professionnels de la montagne (PGM de Murat, Accompagnateur moyenne montagne). Elles complètent par ailleurs les analyses développées dans les DCS de 1995. Par ailleurs, le Plan d’Intervention Déclenchement d’Avalanches (PIDA), établi par le gestionnaire de la station de Super Lioran, précise les secteurs les plus vulnérables du domaine skiable. Cinq zones (appelées périmètres) y sont répertoriées et tracées au 1:10 000.

Méthode

La définition de l’aléa avalanche dans le département repose sur un critère dit historique : aléa connu par des professionnels de la montagne qui ont gardé la mémoire du phénomène passé et sa localisation précise (sur carte au 1:25 000). L’intensité de l’aléa dans ces cas là, est fixée à 3 (faible). Concernant les aléas du domaine skiable (apportés dans le PIDA), qui sont retenus ici pour un critère dit sécuritaire, l’intensité est fixée à 2 (très faible).

Description dans le Cantal

Les communes concernées par cet aléa sont bien entendues celles de la zone centrale des Monts du Cantal (cf. carte p.24). Il est à noter que ce sont les coulées de neige humide qui sont les plus nombreuses, comme par exemple tout autour du Puy Mary, du Puy Chavaroche ou du Peyre Arse. De petites coulées sont aussi identifiées du côté du Plomb du Cantal et dans le secteur de Prat de Bouc par exemple.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 21 sur 97 Liste des communes concernées par l’aléa Avalanche :

Intensité d’aléa 3 (faible) : ALBEPIERRE-BREDONS BREZONS LE CLAUX LE FALGOUX LAVEISSIERE LAVIGERIE MANDAILLES-SAINT-JULIEN PAULHAC SAINT-JACQUES-DES-BLATS

Les mesures prises dans le département par l'Etat

En matière de gestion routière, seuls les accès au Pas de Peyrol (RD 680, RD 17) sont susceptibles d'être touchés. Ces axes classés dans la voirie départementale sont fermés chaque année en période hivernale annuelle par le Conseil Général. Au niveau de la station du Super Lioran, la mise en œuvre du PIDA appartient aux pisteurs secouristes ayant la qualification requise. Ce plan s’applique durant toutes les périodes d’ouverture du domaine skiable alpin. Le PGM de Murat dispose de sondes, de balises et d'ARVA (Appareil de Recherche des Victimes d’Avalanches) ainsi que d'un chien d'avalanche pour faire face à toutes interventions dont les plus importantes pourront justifier le déclenchement par le Préfet du Plan départemental de secours en montagne et milieux périlleux.

Les mesures préconisées auprès des collectivités et des particuliers

• afficher dans tous les sites et locaux connus comme point de départ de randonnées ou d'accès aux pistes de ski alpin ou nordique, le plan du massif en identifiant les zones à risques (mairies, offices de tourisme, station de ski…), • sensibiliser les gestionnaires des domaines skiables à leur devoir d'information et de responsabilisation de leurs clients, • faire appel à un ou des professionnels pour encadrer une sortie avec des personnes sans expérience, ni connaissance particulière de la montagne enneigée.

Que doit faire la population ?

AVANT : Se tenir informé des conditions météorologiques et des zones dangereuses : ne pas hésiter à annuler une sortie, respecter les drapeaux en station (drapeau à damier noir et jaune : danger sur la station, drapeau noir : danger généralisé) En période dangereuse, ne pas faire de hors piste. Se munir d’un ARVA (appareil émetteur récepteur) et d’un sifflet. Ne pas partir seul et indiquer un itinéraire et une heure de retour. En cas de franchissement de zones douteuses : Détecter les zones à risques et les éléments aggravants de terrain (ruisseau, ravin). Dégager les dragonnes, les lanières et une bretelle du sac à dos. Mettre un foulard sur la bouche. Traverser un à un, éventuellement encordés, puis s’abriter en zone sûre. Ne pas céder à l’euphorie en groupe.

PENDANT : Tenter de fuir latéralement. Se débarrasser des bâtons et du sac. Fermer la bouche et protéger les voies respiratoires pour éviter à tout prix de remplir ses poumons de neige. Essayer de se cramponner à tout obstacle pour éviter d’être emporté. Essayer de se maintenir à la surface par de grands mouvements comme en natation.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 22 sur 97

APRES : Ne pas s’essouffler en criant ; pour tenter de se faire entendre, émettre des sons brefs et aigus avec un sifflet. Faire le maximum d’efforts pour se dégager quand on sent que l’avalanche va s’arrêter. Au moment de l’arrêt, si l’ensevelissement est total, s’efforcer de créer une poche d’air en effectuant un mouvement extensif de détente du corps d’une façon énergique puis ne plus bouger pour économiser l’air. Pour ceux hors de danger : Prévenir les secours. Rechercher les victimes.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 23 sur 97 Champs sur Aléa Tarentaine Avalanche Saignes Condat

Riom es Montagne Massiac Allanche Mauriac

Pleaux Salers Murat

St Flour Ruynes en Vic sur Margeride Laroquebrou Aurillac Pierrefort

St Mamet Chaudes Aigues la Salvetat

Montsalvy Maurs Intensité d'aléa (nombre de communes concernées) 3 : faible (9) pas d'aléa recensé (251) DDRM Cantal 2003 FEUX DE FORET

Définition

Les feux de forêts sont des incendies qui se propagent sur une surface d’au moins 1 hectare de forêt ou de lande.

Manifestations

Pour se déclencher et progresser, le feu a besoin de trois conditions : • une source de chaleur (flamme, étincelle, point chaud) : très souvent, l’homme est à l’origine du départ de feux par imprudence, malveillance ou accident • un apport d’oxygène : ainsi, le vent accroît rapidement le phénomène en favorisant l'apport en oxygène. • un combustible : le risque de feu est plus lié à l’état de la végétation (densité, teneur en eau, …) qu’à la nature des essences (résineux, feuillus).

De fait, au delà des conditions naturelles imposées par la géographie (relief) ou le climat (sécheresse), l'action de l'homme (entretien de l'espace, pénétration dans les boisements, points d'eau, délais d'alerte, moyens d'intervention) joue un rôle déterminant dans le développement que peut prendre l'événement.

L’aléa Feux de forêt dans le Cantal

Sources

Aucun document existant n’identifiait les zones d’aléa Feux de forêt dans le département. De plus, faute de validation initiale de ces sources, les données des DCS de 1995 ont du être systématiquement réévaluées.

C’est donc le travail d’un groupe de spécialistes forestiers (ONF, CRPF, DDAF) qui a permis de définir cet aléa en s’appuyant sur les ressources suivantes (qui ne sont pas des sources d’informations sur l’aléa mais les références aux documents utilisés comme support de réflexion par les spécialistes) : • Carte forestière du département du Cantal, de l’Inventaire Forestier National (1987, 1:200 000) • Carte de pluviométrie annuelle (moyenne de 1951 à 1980, Météo France, retravaillée par le CPIE de Haute- Auvergne) • données du SDIS sur les demandes d’écobuages par commune (2000-2001) • données du SDIS et de la DDAF sur les principaux feux de forêts ayant déjà eu lieu (1985-2001)

Méthode

Le groupe de forestiers a utilisé plusieurs critères pour cette première définition des zones d’aléas feux de forêt dans le Cantal, et par ordre de priorité ils ont retenu ce qui suit :

1. Les critères dits de massif et de peuplement, qui tiennent compte d’une certaine homogénéité et d’une densité des peuplements forestiers, sont déterminants. Les zones d’aléa, uniquement de grande surface, sont reportées de manière « grossière » à partir de la carte forestière sur un fond topographique au 1:100 000, et sont notées de 1 à 4 selon leur sensibilité aux feux de forêts (qui est fonction des essences et des structures recensées dans l’inventaire forestier). Par exemple, les peuplements de châtaigniers sont notés en Châtaigneraie en aléa 1 (ou 2 si ce sont des massifs plus denses comme vers Marcolès).

2. Ces aléas ont aussi été évalués en fonction d’autres critères importants liées à la végétation, au climat et à la topographie. La note d’intensité est ainsi majorée ou minorée selon les cas, en fonction des critères de pénétrabilité des massifs et de leur homogénéité, de pluviométrie et de sécheresse, d’exposition dominante des principaux versants. Par exemple les peuplements de hêtres et de sapins du Massif (notés en aléa 1) sont écartés en raison du climat ; d’après les spécialistes, c’est la pluviométrie importante dans cette zone de montagne qui fait baisser la note d’aléa de 1 à 0, et empêche de considérer un aléa feux de forêt dans tout ce secteur.

Quelques critères complémentaires permettent enfin de confirmer la note d’aléa attribuée à chaque zone. Trois d’entre eux concernent des facteurs pouvant déclencher les feux : pratique de l’écobuage, fréquentation touristique, présence de voie ferrée. Le dernier critère utilisé est l’historique des feux de forêt.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 25 sur 97

D’autres critères d’intérêt comme l’embroussaillement, les conséquences de la tempête de 1999 ou l’évapotranspiration, sont écartés en raison de la difficulté à mobiliser ces informations sur l’ensemble du département.

Description dans le Cantal

Mise à part la zone centrale du Massif, le département entier est concerné par l’aléa feux de forêts, même si ce sont à des degrés divers (intensité d’aléa de 1 à 4, intensité 5 non utilisée en raison d’un aléa relativement moindre que dans les départements du sud de la France par exemple) (cf. Carte p.31).

L’Est du département présente des intensités d’aléa plus importantes que l’Ouest du département en raison des essences plus sensibles à cet aléa (pin sylvestre par exemple), des critères climatiques (qui font apparaître une pluviométrie moins importante) et aussi des pratiques d’écobuages (plus nombreuses).

Quatre zones présentent des aléas estimés importants par les spécialistes forestiers, et ce pour des critères différents (essence, climat, fréquentation touristique, historique de feux, écobuages...) Il s’agit des secteurs de St- Paul-des-Landes, des Bois de la Pinatelle, du bassin de Massiac et des versants de Margeride.

D’autre part, il faut souligner que seuls les aléas appartenant ou dans la continuité des grands massifs sont retenus. Les zones de boisements morcelés ou non contiguës n’apparaissent donc pas en aléa feux de forêt.

Liste des communes concernées par l’aléa Feux de forêt :

Intensité d’aléa 4 (moyen) : ALLANCHE ANGLARDS-DE-SAINT-FLOUR AURIAC-L'EGLISE BONNAC CELOUX CHALIERS CHALINARGUES LA CHAPELLE-LAURENT CHARMENSAC CHAVAGNAC CLAVIERES DIENNE FAVEROLLES FERRIERES-SAINT-MARY LAURIE LORCIERES LOUBARESSE MASSIAC MOLOMPIZE MONTCHAMP PEYRUSSE RUYNES-EN-MARGERIDE SAINTE-ANASTASIE SAINT-GEORGES SAINT-JUST SAINT-MARC SAINT-MARY-LE-PLAIN SAINT-PONCY SEGUR-LES-VILLAS SOULAGES VABRES VERNOLS

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 26 sur 97 Intensité d’aléa 3 (faible) : ANTERRIEUX CHAUDES-AIGUES DEUX-VERGES JABRUN LACAPELLE-VIESCAMP LIEUTADES MAURINES SAINT-ETIENNE-CANTALES SAINT-MAMET-LA-SALVETAT SAINT-MARTIAL SAINT-PAUL-DES-LANDES SAINT-REMY-DE-CHDES-AIGUES SANSAC-DE-MARMIESSE LA TRINITAT YTRAC

Intensité d’aléa 2 (très faible) : ALLEUZE ARNAC CALVINET CASSANIOUZE CELLES LA CHAPELLE-D'ALAGNON CROS-DE-MONTVERT CUSSAC ESPINASSE FOURNOULES FRIDEFONT JOURSAC JUNHAC LABESSERETTE LACAPELLE-DEL-FRAISSE LADINHAC LAPEYRUGUE LAROQUEBROU LAVASTRIE LEUCAMP LEYVAUX MARCOLES MOLEDES MONTSALVY MONTVERT MOURJOU MURAT NEUSSARGUES-MOISSAC NEUVEGLISE NIEUDAN ORADOUR PAULHENC PIERREFORT RAGEADE REZENTIERES ROUFFIAC SAINT-ANTOINE SAINT-CONSTANT SAINT-FLOUR SAINTE-MARIE SAINT-MARTIN-SS-VIGOUROUX

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 27 sur 97 SAINT-SANTIN-CANTALES SANSAC-VEINAZES SENEZERGUES SERIERS TALIZAT LES TERNES VALJOUZE VEDRINES-ST-LOUP VEZE VEZELS-ROUSSY VIEILLEVIE VILLEDIEU VIRARGUES

Intensité d’aléa 1 (négligeable) : ALLY ANDELAT ANGLARDS-DE-SALERS ANTIGNAC APCHON ARCHES ARPAJON-SUR-CERE AUZERS AYRENS BARRIAC-LES-BOSQUETS BASSIGNAC BEAULIEU BOISSET BRAGEAC CARLAT CAYROLS CHALVIGNAC CHAMPAGNAC CHAMPS-SUR-TARENTAINE-MARCHAL CHANTERELLE CHAUSSENAC CONDAT COREN CROS-DE-RONESQUE DRUGEAC ESCORAILLES FREIX-ANGLARDS GLENAT JALEYRAC JUSSAC LABROUSSE LAFEUILLADE-EN-VEZIE LANOBRE LASTIC LEYNHAC LUGARDE MADIC MARCENAT MARCHASTEL MAURIAC MEALLET MENET MENTIERES LA MONSELIE

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 28 sur 97 MONTBOUDIF LE MONTEIL MOUSSAGES OMPS PARLAN PERS PLEAUX PRUNET QUEZAC RAULHAC RIOM-ES-MONTAGNES ROANNES-SAINT-MARY ROUMEGOUX ROUZIERS SAIGNES SAINT-AMANDIN SAINT-BONNET-DE-CONDAT SAINT-CERNIN SAINT-CIRGUES-DE-MALBERT SAINT-ETIENNE-DE-MAURS SAINT-ETIENNE-DE-CHOMEIL SAINTE-EULALIE SAINT-GERONS SAINT-ILLIDE SAINT-JULIEN-DE-TOURSAC SAINT-MARTIN-CANTALES SAINT-PIERRE SAINT-SAURY SAINT-VICTOR SAUVAT LA SEGALASSIERE SIRAN SOURNIAC TEISSIERES-LES-BOULIES TIVIERS TREMOUILLE TRIZAC VALETTE VEBRET VEYRIERES VEZAC VIEILLESPESSE LE VIGEAN VITRAC YDES LE ROUGET BESSE

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 29 sur 97 Les mesures prises dans le département par l'Etat

• Actions d'information des populations sur les risques de déclenchement par imprudence (barbecue, cigarettes,…). • Actions de sensibilisation des agriculteurs et de certains professionnels sur les bonnes pratiques des écobuages. • Incitation à la résorption des causes d’incendie (contrôle des feux en forêt, des décharges) avec possibilité d'engagement de poursuites pénales en cas de non respect. • Définition d'une réglementation permanente concernant les écobuages (autorisation conjointe mairie-SDIS) et le brûlage des végétaux en tas. • Surveillance régulière renforcée en saison estivale et par temps très sec. • Elaboration et mise en oeuvre de plan de secours spécialisés. • Interdiction ponctuelle de tous feux durant les périodes de forte sécheresse. • Reconnaissance et entraînement des moyens aériens de la sécurité civile et terrestres du SDIS.

Les mesures préconisées auprès des collectivités et des particuliers

• Aménagement des forêts : débroussaillage, piste d’accès pour les pompiers, zones coupe-feu, points d’eau, … • Interdiction de construire dans certaines zones sensibles (mitage). • Surveillance et accompagnement des visiteurs dans les zones à forte fréquentation.

Que doit faire la population ?

AVANT : Faire respecter strictement les mesures de prévention définies par les autorités de police (interdiction des feux dans les zones boisées, encadrement de la pratique des écobuages…). Repérer les chemins d’évacuations, les abris, … Débroussailler régulièrement les abords des résidences. Vérifier l’état des fermetures et de la toiture. Prévoir des moyens de lutte contre l'incendie : points d’eau, matériel d'arrosage, … Aménager des zones "coupe feu" dans les massifs importants.

PENDANT : Dès constatation d’un départ de feu : Appeler les pompiers au 18 ou au 112. Attaquer le feu si c’est possible. Rechercher un abri en fuyant dos au feu. Respirer au travers d’un chiffon humide. Ne pas sortir de sa voiture.

Dans un bâtiment : Arroser les boiseries extérieures et les abords immédiats. Fermer les bouteilles de gaz (éloigner celles qui sont à l’extérieur). Fermer les portes et les fenêtres. Occulter les aérations avec des linges humides. Ouvrir le portail du terrain et rentrer les tuyaux d’arrosage (pour faciliter l’intervention des moyens de secours). En cas d’évacuation, n’emporter que le strict nécessaire afin de quitter les lieux le plus rapidement possible.

APRES : Eteindre les foyers résiduels. Surveiller les zones brûlées pour éviter toute reprise.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 30 sur 97 Champs sur Aléa Tarentaine Condat Feux Saignes Riom es Montagne de Massiac Allanche Forêt Mauriac

Pleaux Salers Murat

St Flour

Ruynes en Margeride Vic sur Laroquebrou Cère

Aurillac Pierrefort

St Mamet Chaudes Aigues la Salvetat

Intensité d'aléa Montsalvy (nombre de communes concernées) Maurs 4 : moyen (32) 3 : faible (15) 2 : très faible (54) 1 : négligeable (91) pas d'aléa recensé (68) DDRM Cantal 2003 INONDATION

Définition d’une inondation

Une inondation est une submersion plus ou moins rapide d’une zone pouvant être habitée ou non. Les flots peuvent avoir des hauteurs et des vitesses très variables. Ce phénomène peut être du à une augmentation du débit d'un cours d’eau provoquée soit par des pluies importantes et durables pouvant être aggravées à la sortie de l’hiver par la fonte des neiges, soit à des phénomènes pluvieux, brefs, soudains et très intenses (orages)

Manifestations

Il existe plusieurs types d’inondations :

• Les inondations de plaine Elles sont dues à un débordement du cours d’eau dans une vallée large et à faible pente, à une remontée de nappe phréatique ou à une stagnation des eaux pluviales. Les vitesses d'eau y sont généralement peu importantes et la cinétique du phénomène est assez lente. Dans le Cantal, plusieurs secteurs ont été répertoriés mais, et y compris à l'aval des grands barrages (ex. Cère, ), … tout le réseau hydrographique principal peut être concerné par ce phénomène.

• Les inondations torrentielles Ce phénomène se rencontre dans toutes les zones montagneuses. Il est dû à la forte pente des cours d’eau qui génère un transit rapide des eaux de pluie ou de fonte des neiges. Les vitesses sont très élevées, l'érosion est intense et le risque d'embâcles important. Dans le Cantal, quelques secteurs particulièrement sensibles ont été répertoriés comme par exemple le ruisseau de l’Estrade vers Maurs mais … tous les rus et ruisseaux sont susceptibles d'être soumis à ce type d'aléa.

• Les ruissellements urbains Lors de pluies de très forte intensité (orages violents), les réseaux d’évacuation des eaux pluviales ne parviennent plus à collecter et à faire transiter les eaux recueillies sur les surfaces imperméabilisées (parking, voiries, toitures, …) et souvent celles provenant des bassins amont. Les communes à forte densité de population sont plus spécifiquement concernées. Les dégâts matériels sont généralement d’une grande ampleur : inondations de caves, sous-sol, rez-de-chaussée, garages, parkings, ... Dans le Cantal, cet aléa est formellement identifié sur la seule commune d’Aurillac mais les autres collectivités où l'urbanisation est ponctuellement très dense peuvent être également concernées (Riom-ès- Montagnes, St Flour, et d'une façon générale les bourgs-centres).

L’ampleur de l’inondation est fonction de : • l’intensité et de la durée des précipitations, • la surface et la pente du bassin versant, • la couverture végétale et la capacité d’absorption du sol, cette dernière dépendant également elle-même de la saturation des sols et donc des pluies antérieures, • la présence d’obstacles ou d'ouvrages influant sur la libre circulation des eaux (busage).

L’aléa Inondation dans le Cantal

Sources

La définition des aléas s’appuie principalement sur des études précises (PPRI, inondabilité camping, atlas zones inondables…). Lorsque les aléas ont été jugés importants, des compléments ont été apportés aux anciens DCS de 1995., et par les communes L’enquête communale a également permis d’apporter des précisions supplémentaires dans l’identification de l’aléa comme dans le bourg d’Ussel ou la précision des contours comme à St-Just.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 32 sur 97 Méthode

Pour définir les aléas, ce sont les critères historique (dans les PPRI on retient la plus forte crue connue) et physique (calcul de modèles hydrauliques par exemple pour déterminer la crue de référence centennale) qui sont utilisés. Un groupe d’experts (DDAF, DDE) a par ailleurs estimé les intensités : • dans les PPRI et les études camping, les intensités sont reprises entièrement sans modification du document d’origine (leur valeur varie de 3-faible à 5-fort). • concernant les autres études, lorsque seul le champ d’inondation (lit majeur) est connu, l’intensité d’aléa retenue est de 5 (par principe de précaution).

Les autres aléas représentés, lorsqu’ils proviennent des DCS de 1995 présentent une intensité de 5 sauf lorsque des informations plus précises apportées par les communes ou les services de l’Etat ont permis de les minorer.

Description dans le Cantal

Le département du Cantal ayant un réseau hydrographique important, toutes les communes pourraient apparaître comme soumises à l'aléa inondation avec une intensité plus ou moins importante. Cependant, seules les zones où les vulnérabilités paraissaient significatives ont dans l’immédiat été retenues dans le recensement final (cf. cartes p.36 à p.39).

Les principaux secteurs concernés sont (cf. cartes Aléa Inondation de plaine, Aléa Inondation torrentielle, et Aléa Ruissellement urbain) : • pour les inondations de plaine : la Cère et la Jordanne dans le bassin d'Aurillac, le Célé et la Rance dans le bassin de Maurs, la Véronne sur la commune de Riom-ès-Montagnes, l'Alagnon, • pour les inondations torrentielles : le Riou Mamou, l'Ander, • pour le ruissellement urbain : Aurillac.

Plusieurs PPRi sont approuvés ou en cours d'élaboration dans le Cantal. Ils concernent tout ou partie des bassins de la Rance et du Célé, de la Cère et de la Jordanne, de l'Ander, de l'Alagnon, de la Véronne, soit 24 communes au total.

Liste des communes concernées par l’aléa Inondation

Intensité d’aléa 5 (fort) : ALLANCHE ANDELAT ANTIGNAC ARPAJON-SUR-CERE AURIAC-L'EGLISE AURILLAC BASSIGNAC BOISSET BONNAC ALBEPIERRE-BREDONS CASSANIOUZE CELLES CHALIERS CHAMPS-SUR-TARENTAINE-MARCHAL LA CHAPELLE-D'ALAGNON CHAUDES-AIGUES LE CLAUX CONDAT DEUX-VERGES LE FALGOUX FERRIERES-SAINT-MARY FONTANGES GIOU-DE-MAMOU JOURSAC

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 33 sur 97 JUSSAC LASCELLE LAVEISSIERE LOUBARESSE MADIC MANDAILLES-SAINT-JULIEN MARMANHAC MASSIAC MAURIAC MAURS MENET MOLOMPIZE MOURJOU MURAT NAUCELLES NEUSSARGUES-MOISSAC PEYRUSSE POLMINHAC REILHAC RIOM-ES-MONTAGNES ROANNES-SAINT-MARY ROFFIAC SAINT-BONNET-DE-CONDAT SAINT-CIRGUES-DE-JORDANNE SAINT-CONSTANT SAINT-ETIENNE-DE-MAURS SAINT-ETIENNE-DE-CHOMEIL SAINT-FLOUR SAINT-GEORGES SAINT-JACQUES-DES-BLATS SAINT-JUST SAINT-MAMET-LA-SALVETAT SAINT-MARTIN-VALMEROUX SAINT-PONCY SAINT-SATURNIN SAINT-SIMON SANSAC-DE-MARMIESSE THIEZAC LE TRIOULOU VEBRET VELZIC VEYRIERES VEZAC VIC-SUR-CERE VIEILLEVIE VIRARGUES YDES YOLET YTRAC

Intensité d’aléa 4 (moyen) : LAROQUEBROU PIERREFORT

Intensité d’aléa 3 (faible) : USSEL VERNOLS

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 34 sur 97 Les mesures prises dans le département par l'Etat :

• Repérage des zones avec enjeux soumises à l'aléa : études PPRi. • Interdiction de construire dans les zones les plus exposées. • Alerte : en cas de danger, le préfet prévient les maires, les forces de l'ordre et les services de secours qui transmettent les consignes nécessaires aux populations et prennent les mesures de protection immédiate. • Elaboration et, si besoin est, mise en œuvre de plans de secours spécialisés (Alerte Météo et annonce de crue, plan hébergement…). • Contrôle des mesures d'information et de protection définies dans le cahier des charges imposé aux exploitants de camping à risques. • Information de la population (DDRM, DCS).

Les mesures préconisées auprès des collectivités et particuliers

• Entretien et/ou aménagement des cours d’eau : nettoyage des berges, enlèvement des bois morts, curage, barrage écrêteur, bassins d’orage, digues de protection … • Interdiction de construire dans les zones les plus exposées (lit mineur et lit majeur). • Information régulière de la population (exposition, entretien des marques des crues, échelles).

Que doit faire la population ?

AVANT : Limiter très strictement les aménagements et les usages dans les zones soumises au risque d'inondation. Apprendre les gestes essentiels à tenir face à l'aléa (entraînement en famille, en groupe) : • Couper le gaz et l’électricité • Fermer les portes, fenêtres et volets • Mettre en place des obturations étanches sur les ouvertures situées en partie basse • Mettre les produits toxiques et le maximum d’objets périssables et putrescibles, ou sensibles à l'humidité hors d’atteinte d’eau (électroménagers, véhicules) • Amarrer les cuves et les meubles situés en extérieur • Faire une réserve d’eau potable, de nourriture, de vêtements chauds, de piles, de lampes de poche, … • Prévoir l’évacuation des lieux (cheminement, nécessaire administratif : papiers d’identité…)

PENDANT : S’informer de la montée des eaux (radios, mairie, …) et de l'évolution de la situation météorologique (répondeur Météo France ou www.météo.fr). Se conformer aux directives des services techniques et de secours (sauf urgence, n’évacuer qu’après en avoir reçu l’ordre). Ne pas aller chercher ses enfants à l’école, les enseignants veillent sur eux. Signaler sa présence et attendre les secours ou l’ordre d’évacuation. Aller sur les points hauts préalablement repérés (étages des maisons, collines,…) ou dans les lieux de rassemblements définis par le plan de secours communal. Ne pas circuler dans les zones inondables, ni s’approcher des secteurs inondés.

APRES : Vider rapidement de leurs eaux les locaux encore inondés. Nettoyer, aérer et désinfecter au plus vite les pièces touchées par les eaux. Ne rétablir l’électricité que sur une installation sèche. Chauffer dès que possible. Déposer un dossier auprès de ses assureurs et s'informer auprès de la mairie quant à l'engagement d'une procédure de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 35 sur 97 Champs sur Aléa Tarentaine Inondation Saignes Condat

Riom es synthèse Montagne Massiac Allanche Mauriac

Pleaux Salers Murat

St Flour

Ruynes en Margeride Vic sur Laroquebrou Cère

Aurillac Pierrefort

St Mamet Chaudes Aigues la Salvetat

Intensité d'aléa Montsalvy (nombre de communes concernées) Maurs 5 : fort (73) 4 : moyen (2) 3 : faible (2) pas d'aléa recensé (183)

DDRM Cantal 2003 Champs sur Aléa Tarentaine

Condat Inondation Saignes de Riom es Montagne Massiac plaine Allanche Mauriac

Pleaux Salers Murat

St Flour

Ruynes en Margeride Vic sur Laroquebrou Cère

Aurillac Pierrefort

St Mamet Chaudes Aigues la Salvetat

Montsalvy Intensité d'aléa Maurs (nombre de communes concernées) 5 : aléa fort (67) 3 : aléa faible (1) pas d'aléa recensé (192) DDRM Cantal 2003 Champs sur Aléa Tarentaine Condat Inondation Saignes

Riom es torrentielle Montagne Massiac Allanche Mauriac

Pleaux Salers Murat

St Flour

Ruynes en Margeride Vic sur Laroquebrou Cère

Aurillac Pierrefort

St Mamet Chaudes Aigues la Salvetat

Montsalvy Intensité d'aléa (nombre de communes concernées) Maurs 5 : aléa fort (25) 4 : aléa moyen (2) 3 : aléa faible (3) pas d'aléa recensé (230) DDRM Cantal 2003 Champs sur Aléa Tarentaine Condat Ruissellement Saignes

Riom es urbain Montagne Massiac Allanche Mauriac

Pleaux Salers Murat

St Flour

Ruynes en Margeride Vic sur Laroquebrou Cère

Aurillac Pierrefort

St Mamet Chaudes Aigues la Salvetat

Montsalvy Intensité d'aléa Maurs (nombre de communes concernées) 5 : fort (1) pas d'aléa recensé (259)

DDRM Cantal 2003 MOUVEMENT DE TERRAIN

Définition

Un mouvement de terrain est un déplacement plus ou moins brutal du sol et/ou du sous-sol. Il est fonction de la nature et de la disposition des couches géologiques. Il est dû à des processus lents de dissolution ou d’érosion principalement consécutifs de l'action de l'eau et du gel. Certains peuvent être favorisés, amplifiés ou même crées par l’action de l’homme (mines, carrières, extraction de matériaux, terrassement).

Manifestations

Le mouvement de terrain est un terme générique qui recouvre un ensemble de phénomènes dont l'origine, la cinétique et les effets sont très divers. Ainsi, il peut se traduire dans le Cantal par :

• des glissements de terrain. Il s'agit de déplacements par gravité de versants instables. De vitesse lente, ils peuvent cependant s’accélérer en phase paroxysmale pour aller jusqu’à la rupture. Le principal exemple dans le Cantal est le Chaos de Casteltinet sur la commune de Thiézac. • des effondrements. Ils sont consécutifs de déplacements verticaux instantanés de la surface du sol par rupture brutale de cavités souterraines préexistantes, naturelles ou artificielles. Ce phénomène pourrait par exemple se produire dans le département dans les communes de Champagnac ou d’Ydes. • des écroulements et chutes de blocs. Ils résultent de l’évolution de falaises allant, selon les volumes de matériaux mis en jeu, de la simple chute de pierres, à l’écroulement catastrophique mettant en jeu des ensembles de blocs de plusieurs dizaines de m3. C'est l'exemple dans le Cantal des surplombs rocheux de Vic sur Cère ou de Carlat. • Des coulées boueuses et torrentielles. Ce phénomène se caractérise par un transport de matériaux sous forme plus ou moins fluide. Il est consécutif d'une période de forte pluviométrie. Il peut être illustré dans le département par les divers événements survenus sur la commune de Murat.

D’autres manifestations de l’aléa mouvement de terrain existent mais sans exemple dans le Cantal. Elles ne sont donc pas développées ici (tassements, phénomènes de gonflement-retrait, affaissements).

L’aléa Mouvement de terrain dans le Cantal

Source

Il existe deux PPR qui procurent des informations précises sur les mouvements de terrain dans les communes d’Aurillac et de Vic sur Cère. Par ailleurs, les mouvements de terrain mentionnés dans la base nationale de données du BRGM (BDMvt) ont été tous examinés. Un groupe de géologues locaux a été constitué à l’initiative du CPIE pour les valider (suppression, maintien) et les caractériser par une intensité.

Ces géologues ont aussi contribué à définir quelques nouvelles zones, bien connues et non répertoriées dans la base précédente. Les contours de certains mouvements ont été aussi repérés sur les cartes géologiques du B.R.G.M.

Il est également apparu important de tenir compte des anciennes exploitations minières, pouvant être à l’origine d’effondrements. Pour cela, l’inventaire des concessions minières du BRGM (DRIRE Auvergne) apporte les contours d’enveloppe des travaux projetés. Il a permis de localiser un aléa effondrement sur les communes de Champagnac et Ydes.

Enfin lors de la consultation des communes, certaines ont apporté des compléments d’informations, ce qui a permis de préciser certains phénomènes, d’en supprimer d’autres et d’en intégrer de nouveaux.

Quant aux aléas repérés en 1995 (anciens DCS) ont été contrôlés et repris dans la plupart des cas. Le groupe de géologues a validé ces zones et a fixé leur intensité d’aléa qui varie désormais de 1 à 5.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 40 sur 97

Méthode

Le critère historique est l’élément principal retenu pour définir l’aléa mouvement de terrain. Sur cette base, ont été inventoriés : • les mouvements connus de mémoire d’homme et localisés (travaux des géologues, données locales fournies par les collectivités). • les mouvements retrouvés en archives et géoréférencés (cf. BDMvt) • les mouvements repérés sur le terrain suites à des travaux scientifiques (cf. cartes géologiques du BRGM)

L’examen des conditions de milieu constitue un autre critère complémentaire, dit physique, pour définir cet aléa. Cela est fait précisément dans les PPR dont les cartes ont été utilisées en attribuant aux zones identifiées d’intensité différente une note d’aléa variant de 2 à 5.

Le dernier critère retenu dans le cas bien précis des mouvements d’origine humaine est le zonage autorisé pour la concession minière (pour la mine de Champagnac et Ydes, notée d’intensité 1).

Description dans le Cantal

L’aléa mouvement de terrain est un des aléas principaux, avec celui de l’inondation, dans le département du Cantal. Son intensité varie du plus faible au plus fort (de 1 à 5) (cf. carte p.44).

Les secteurs les plus exposés (intensité de 4 et 5), en liaison avec le contexte géologique, connaissent surtout des phénomènes de glissements et aussi des chutes de blocs. Ce sont principalement : • les hautes vallées du Massif, comme par exemple celles du Mars et de la Cère, • le secteur de Carlat, particulièrement sensible, • quelques communes isolées comme Antignac.

Ailleurs, en façade ouest du département, en Margeride ou sur la Planèze par exemple, les communes sont peu touchées et à des intensités moins importantes.

Liste des communes concernées par l’aléa Mouvement de terrain

Intensité d’aléa 5 (fort) : ANTIGNAC AURILLAC BADAILHAC CARLAT LE CLAUX CROS-DE-RONESQUE LE FALGOUX FERRIERES-SAINT-MARY FONTANGES JOURSAC LAVIGERIE MURAT RAULHAC SAINT-ETIENNE-DE-CARLAT SAINT-GEORGES SAINT-MARTIN-VALMEROUX THIEZAC VIC-SUR-CERE

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 41 sur 97 Intensité d’aléa 4 (moyen) : ANDELAT CHASTEL-SUR-MURAT COLLANDRES GIOU-DE-MAMOU JALEYRAC LAROQUEBROU LAROQUEVIEILLE MADIC MASSIAC NEUSSARGUES-MOISSAC NEUVEGLISE PAILHEROLS PIERREFORT RIOM-ES-MONTAGNES SAINT-AMANDIN SAINT-BONNET-DE-CONDAT SAINTE-EULALIE SAINT-FLOUR SAINT-HIPPOLYTE SAINT-JACQUES-DES-BLATS SAINT-MARTIN-SS-VIGOUROUX SAINT-SIMON SAINT-VINCENT-DE-SALERS SEGUR-LES-VILLAS VEZAC YTRAC

Intensité d’aléa 3 (faible) : ARCHES ARPAJON-SUR-CERE LA CHAPELLE-D'ALAGNON JOU-SOUS-MONJOU LOUBARESSE MANDAILLES-SAINT-JULIEN MOUSSAGES NAUCELLES SAINT-CERNIN SAINT-CLEMENT SAINT-MARY-LE-PLAIN SALERS VALJOUZE LE VAULMIER

Intensité d’aléa 2 (très faible) BONNAC CELLES CHAMPS-SUR-TARENTAINE-MARCHAL CONDAT LEUCAMP MARMANHAC YOLET

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 42 sur 97 Intensité d’aléa 1 (négligeable) BRAGEAC CHAMPAGNAC CHAUDES-AIGUES MARCENAT PERS POLMINHAC SAUVAT LE TRIOULOU TRIZAC VALETTE VELZIC YDES

Les mesures prises dans le département par l'Etat

• Identification des zones les plus exposées : Etudes PPR. • Suppression et/ou stabilisation des masses instables proches du réseau routier national. • Interdiction de construire dans les zones exposées même moyennement. • Surveillance périodique des mouvements déclarés. • Information des populations (DDRM, DCS).

Les mesures préconisées auprès des collectivités locales et des particuliers

• Suppression et/ou stabilisation des masses instables proches du réseau routier départemental ou communal. • Mise en place de systèmes de freinage et d’arrêt des éboulis (plantations, filets). • Entretien des systèmes de collecte des eaux de surface. • Purge régulière des blocs instables de petite taille.. • Interdiction de construire dans les zones exposées même moyennement. • Surveillance périodique des mouvements déclarés. • Information des populations dans les secteurs exposés (DICRIM, panneautage).

Que doit faire la population ?

AVANT : S’informer des risques encourus et des consignes de sauvegarde à appliquer en cas de déclenchement du phénomène. Mettre en œuvre les mesures de prévention préconisées face à chacun de ces aléas.

PENDANT : Fuir latéralement. Gagner au plus vite les hauteurs les plus proches non concernées par le mouvement ou les lieux de rassemblement définis dans le plan de secours communal. Ne pas revenir sur ses pas. Ne pas entrer dans un bâtiment endommagé sans autorisation des autorités ou avis d'un expert. Informer les autorités. Empêcher l’accès du public dans un périmètre largement plus étendu que la zone d’aléa.

APRES : Ne regagner les zones à risque qu’avec l’accord des autorités. Ne pénétrer dans les immeubles sinistrés qu’après l’évaluation de sa solidité par un expert. Evaluer les dégâts et les dangers. Se mettre à disposition des secours. Faire les déclarations nécessaires auprès de son assureur et contacter la mairie quant au dépôt d'une demande de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 43 sur 97 Champs sur Aléa Tarentaine Mouvement Saignes Condat de Riom es Montagne Massiac Terrain Allanche Mauriac

Pleaux Salers Murat

St Flour

Ruynes en Margeride Vic sur Laroquebrou Cère

Aurillac Pierrefort

St Mamet Chaudes Aigues la Salvetat

Intensité d'aléa (nombre de communes concernées) Montsalvy 5 : fort (18) 4 : moyen (26) Maurs 3 : faible (14) 2 : très faible (7) 1 : négligeable (12) pas d'aléa recensé (183)

DDRM Cantal 2003 RADON

Définition

Le Radon est un gaz naturel radioactif qui provient du sol à travers ses porosités et ses fissures. Il est principalement lié aux sols granitiques, volcaniques et à certains schistes. Il est véhiculé par l’air (les courants aériens) ou l’eau dans laquelle il se dissout (les sources). Le radon est relativement présent partout et fait depuis toujours partie de notre environnement.

Il est produit en quantités plus ou moins importantes selon : • la géologie régionale et locale : teneur des roches du sous-sol en uranium, • la perméabilité du sol : densité, porosité, granulométrie, • l’état du sol : sols sec, gorgé d’eau ou gelé, présence de neige, • les conditions météorologiques : température du sol et de l’air, pression barométrique, vitesse et direction du vent.

Il est à noter que la concentration de radon décroît rapidement avec l’altitude.

Manifestations

Le radon est invisible et inodore. Il peut se diffuser et surtout s’accumuler à l’intérieur des bâtiments et y atteindre des concentrations parfois élevées. Le chauffage favorise l’entrée du radon. Le radon pénètre donc dans les poumons avec l’air, ses corps radioactifs émettent des rayonnements peu pénétrants (alpha). Les voies bronchiques sont alors les plus exposées. Le caractère cancérigène du radon (cancer du poumon chez l’humain) a été établi dans des circonstances particulières (CIRC-OMS, 1987).

L’aléa Radon dans le Cantal

Sources

La DDASS du Cantal a mené une campagne de mesures sur la concentration de radon en 2000 dans les établissements recevant du public (ERP) dans 126 communes considérées comme zones à risques en raison des caractéristiques géologiques de leur sous-sol. Ces données disponibles dans un rapport rédigé par le CPIE de Haute-Auvergne sont utilisées afin de présenter cet aléa dans le DDRM.

Méthode

Le Conseil d’Hygiène Publique de la France ne considère pas le radon comme un problème de santé publique même si un avis de danger a été émis. C’est pourquoi il est présenté dans ce dossier essentiellement à titre d’information des communes et des populations.

Le CHPBF recommande cependant la mise en œuvre d’actions correctives dans les bâtiments où la concentration moyenne en radon dépasse 400 Bq/m3 (« seuil de précaution ») et tout particulièrement au delà de 1 000 Bq/m3 en concentration moyenne annuelle (« seuil d’alerte sanitaire».).

Ce sont sur ces critères normatifs qu’ont été établies les intensités d’aléa retenues, soit : • intensité d’aléa de 1 pour les communes où des mesures entre 400 et 1 000 Bq/m3 ont été relevées, • intensité d’aléa de 2 pour les sites où le seuil de 1 000 Bq/m3a été dépassé.

Description dans le Cantal

L’inhalation de radon est la principale source d’irradiation des populations connue au niveau national. Des campagnes de mesures dans les habitations ont été effectuées entre 1995 et 1997 à l’initiative de l’IPSN et de la DDASS ; le département du Cantal a été identifié comme potentiellement exposé au radon, comme 26 autres départements français (essentiellement dans les anciens massifs granitiques).

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 45 sur 97 Lors de la campagne de 2000 dans les ERP du département (mairies, écoles, établissements sanitaires et sociaux) et chez des particuliers dans quelques cas, 84% des 438 mesures sont restées inférieures au seuil de 400 Bq/m3 (cf. carte p.48). Quelques communes dépassent ce seuil de précaution et seules deux communes dépassent le seuil d’alerte (au delà de 1 000 Bq/m3) ; il s’agit d’Antérieux et de St-Santin-de-Maurs. La population exposée dans ce dernier cas est de 470 habitants (soit 0,31% de la population du département).

L’aléa radon ne concerne donc dans le Cantal que quelques communes avec une intensité de 1 (négligeable) ou de 2 (très faible) ; il ne constitue pas un risque majeur pour le département.

Liste des communes concernées par l’aléa Radon

Intensité d’aléa 2 (très faible) ANTERRIEUX SAINT-SANTIN-DE-MAURS

Intensité d’aléa 1 (négligeable) DEUX-VERGES DRUGEAC JABRUN LIEUTADES LOUBARESSE MANDAILLES-SAINT-JULIEN MONTMURAT OMPS SAINT-MARC SAINT-REMY-DE-CHDES-AIGUES SAINT-SANTIN-CANTALES SANSAC-VEINAZES LA TRINITAT

Les mesures préconisés dans le département par l’Etat

• Evaluer l’exposition (campagnes de mesures). • Avertir les collectivités, les établissements et les particuliers des résultats des campagnes et des mesures correctives à mettre en œuvre. • Informer les professionnels sur la prochaine valeur guide fixée par voie réglementaire de 200 Bq/m3 pour les bâtiments à construire (qui tienne compte du vieillissement des bâtiments) et les encourager à la respecter. • Inciter les particuliers à mettre en œuvre des actions correctives simples dans leurs logements (aération, …).

Les mesures préconisés auprès des collectivités et des particuliers

• Assurer une bonne aération des locaux si nécessaire au moyen d’une installation de ventilation mécanique y compris dans les caves et vides sanitaires. • Laisser ouverts portes et fenêtres des logements pour assurer un renouvellement complet de l’air après une période de non occupation (résidences secondaires, gîtes, …).

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 46 sur 97 Que doit faire la population ?

AVANT

• S’informer sur le mode de vie adapté dans les zones à risque (construction). • S’assurer à l’achat ou lors de la réalisation d’une habitation : du respect des modes de construction conseillés (étanchéité des sols et des planchers, vide sanitaire…), de la mise en œuvre des mesures correctives sur les maisons anciennes : aspiration par tuyau de drainage des eaux hors des fondations, aspiration sous dalle et évacuation loin de la maison, installations de ventilations (avec récupération de chaleur, ventilation des murs, ventilateur aspirant…).

PENDANT

• Limiter le temps passé dans des locaux confinés. • Réduire la concentration de radon dans les pièces habitées (surtout en atmosphère chauffée) : par une ventilation passive (meilleure isolation) : obturation des fissures, colmatage des planchers, revêtement étanche des sous-sols… par une ventilation active : ouverture fréquente des fenêtres, ventilation aussi des niveaux les plus bas…

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 47 sur 97 Champs sur Aléa Tarentaine Condat Radon Saignes Riom es Montagne Massiac Allanche Mauriac

Pleaux Salers Murat

St Flour

Ruynes en Margeride Vic sur Laroquebrou Cère

Aurillac Pierrefort Chaudes Aigues

St Mamet la Salvetat

Montsalvy

Maurs Intensité d'aléa (nombre de communes concernées) 2 : très faible (2) 1 : négligeable (13) pas d'aléa recensé (245) DDRM Cantal 2003 SEISME

Définition

Un séisme ou tremblement de terre se traduit en surface par des vibrations du sol transmises aux bâtiments. Il provient de la fracturation des roches en profondeur. Celle-ci est due à l’accumulation d’une grande énergie qui se libère, créant des failles, au moment où le seuil de rupture mécanique des roches est atteint. Les dégâts observés sont fonction de l’amplitude, de la durée et de la fréquence des vibrations.

Manifestations

Un séisme est caractérisé par : • le foyer (épicentre) : c'est le point de départ du séisme, la région de la faille d’où partent les ondes sismiques. Le point à la surface terrestre situé juste au-dessus du foyer est l’épicentre. • la faille : elle est soit verticale, soit inclinée. Lors d’un séisme, la rupture peut se propager jusqu'en surface. • la magnitude (M) : c’est la mesure de l’énergie libérée par le séisme. Elle est fonction de la longueur de la faille et elle est donnée par la mesure de l’amplitude maximale mesurée par des sismographes jusqu’à 100 km de l’épicentre. Cette mesure est évaluée sur l'échelle de Richter qui comprend 9 degrés. • l’intensité : c’est la mesure des effets et des dommages du séisme en un lieu donné, évalué sur l’échelle MSK, qui comprend 12 degrés. • la fréquence et la durée des vibrations : elles ont une incidence fondamentale sur les effets en surface.

L’aléa Séisme dans le Cantal

Source

Deux sources de données sont utilisées : • le décret du 14 mai 1991 définissant les 5 zones de sismicité sur l’ensemble du territoire national ; ce zonage provient d’un travail d’experts nationaux (1986) qui tient compte de la sensibilité de ces secteurs à cet aléa en complément des séismes historiques. • la base de données nationale du BRGM Sisfrance (2001), construite sur la base d’un dépouillement d’archives et validée par des experts du BRGM ; elle indique les séismes ressentis en France avec éventuellement leur épicentre (séismes parfois très anciens) ; pour les séismes les plus récents, leur magnitude et leurs coordonnées sont définies de manière précise.

Méthode

Pour prendre en compte l’aléa séisme, c’est le critère historique qui est utilisé. Sur proposition d’un géologue, les informations à retenir de la base Sisfrance sont essentiellement les épicentres localisés par commune dont il a été conservé la trace (archives). L’intensité est alors fixée dans tous ces cas à 1 et sur toute la commune (ex. commune de Chaudes-Aigues classée en aléa 1 pour le séisme ressenti le 4 mars 1889).

L’autre critère retenu, pour le canton de Massiac, est celui de la réglementation mise en place sur la base des travaux d’experts nationaux et définissant les sensibilités des différentes régions. L’intensité donnée ici par commune est de 2.

Description dans le Cantal

L’analyse de la sismicité tant du point de vue historique (macro sismicité) qu’instrumentale montre que c’est essentiellement l'Est du département qui est concerné par cet aléa soit les secteurs de Saint-Flour, Chaudes- Aigues et Massiac (cf. carte p.52).

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 49 sur 97 Pour la période 1986-1993, plusieurs séismes superficiels de magnitude au moins égale à 3 sur une échelle de 1 à 9 ont été enregistrés en trois points proches de Saint-Flour : • au nord-ouest, dans un rayon de 2 km autour du village de Coltines, à une profondeur de 6 km environ, • au sud, sur la commune d’Alleuze à 6 km de profondeur également, • à l’est, à mi-distance de Saint-Flour et de la ville de Langeac (43) (août-septembre 1986) à une profondeur voisine de 9 km.

Les deux premiers événements sont à mettre en relation avec l’instabilité du bassin sédimentaire de Saint-Flour, dans sa partie visible ou masquée par les basaltes de la Planèze. L’implication d’un rejeu de la faille de la Margeride n’est pas formellement mise en cause.

Pour synthétiser, dans le Cantal : • le canton de Massiac est reconnu en zone de sismicité 1a (sismicité très faible). Cette information a été cartographiée avec une intensité d’aléa de 2. • 6 épicentres ont été identifiés dans le département par la base de données Sisfrance. L’intensité d’aléa dans ce cas a été fixée à 1. • les effets de séismes ont été ressentis un jour dans de nombreuses communes mais la qualité des informations n’a pas été d’une précision suffisante pour être validée. Ces données ont donc juste été cartographiées pour information et ne comportent pas d’intensité d’aléa.

Liste des communes concernées par l’aléa Séisme

Intensité d’aléa 2 (très faible) AURIAC-L'EGLISE BONNAC LA CHAPELLE-LAURENT FERRIERES-SAINT-MARY LAURIE LEYVAUX MASSIAC MOLEDES MOLOMPIZE SAINT-MARY-LE-PLAIN SAINT-PONCY VALJOUZE

Intensité d’aléa 1 (négligeable) ALLEUZE CHAUDES-AIGUES JABRUN SAINT-GEORGES SAINT-REMY-DE-CHDES-AIGUES VILLEDIEU

Les mesures prises dans le département par l'Etat

L’enregistrement de la sismicité de l’Auvergne est continu depuis 1913, année de l’installation de la première station à l’Observatoire de Physique du Globe de Clermont-Ferrand. Depuis 1980 et après modernisation de cette station, un réseau régional de plusieurs stations a été implanté dans le cadre d’un programme national. Depuis 1986, ce réseau est composé de 7 stations intégrées dans le Réseau National de Surveillance Sismique (ReNaSS) géré par le Bureau Central Sismologique Français de Strasbourg.

Au niveau de l’Hexagone, il est possible de détecter toute secousse sismique d’une magnitude au moins égale à 1,5 (sur l'échelle de Richter).

Le zonage sismique du canton de Massiac, arrêté par le décret du 14 mai 1991, impose dans ce territoire l'application des règles de constructions parasismiques aux nouveaux bâtiments. Ces techniques constructives

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 50 sur 97 parasismiques permettent de renforcer considérablement la résistance des bâtiments et donc de réduire les effets des tremblements de terre sur les personnes et les biens.

L’information des populations, des professionnels du bâtiment (maître d'œuvre, entrepreneurs) est assurée à travers des documents et brochures mis à leur disposition dans les mairies et les services d'urbanisme de la DDE. Le respect des règles parasismiques doit être attesté sur le rapport de solidité établi par le maître d'œuvre ou le bureau de contrôle pour les Etablissements Recevant du Public et remis à la commission de sécurité.

Les mesures préconisées auprès des collectivités locales et des particuliers

• Sensibilisation des maîtres d'ouvrage lors du dépôt de demande d'urbanisme ou de permis de construire. • S'assurer du respect de ces dispositions constructives lors de l'acquisition d'un bien immobilier construit postérieurement à 1991 ou vendu clé en main par un promoteur.

Que doit faire la population ?

AVANT : Repérer les points de coupure du gaz, de l'eau, et de l'électricité. Fixer les appareils et les meubles lourds. Préparer un plan de regroupement familial (repérer des abris). Privilégier les constructions parasismiques. S’informer des risques et des consignes de sauvegarde.

PENDANT la première secousse, RESTER OÙ L’ON EST : A l’intérieur : se mettre près d’un mur, une colonne porteuse ou sous des meubles solides, s’éloigner des fenêtres. A l’extérieur : ne pas rester sous des fils électriques ou ce qui peut s’effondrer (ponts, corniches, toitures, …). En voiture : s’arrêter et ne pas descendre avant la fin des secousses. Se protéger la tête avec les bras. Ne pas allumer de flamme.

APRES la première secousse, EVACUER LE PLUS VITE POSSIBLE Se méfier des répliques : il peut y avoir d'autres secousses. Ne pas prendre les ascenseurs pour quitter un immeuble. Vérifier l’eau, l’électricité, le gaz. Couper les compteurs. En cas de fuite de gaz, ouvrir les fenêtres et les portes. Prévenir les autorités. S’éloigner de tout ce qui peut s’effondrer et écouter la radio. Ne pas aller chercher ses enfants à l’école, leurs enseignants s'occupent d'eux, ils seront pris en charge de façon prioritaire.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 51 sur 97 Champs sur Aléa Tarentaine Séisme Saignes Condat

Riom es Montagne Massiac Allanche Mauriac

Pleaux Salers Murat

St Flour

Ruynes en Margeride Laroquebrou Vic sur Cère

Aurillac Pierrefort

St Mamet Chaudes Aigues la Salvetat

Intensité d'aléa (nombre de communes concernées) Montsalvy

Maurs 2 : très faible (12) 1 : négligeable (6)

pour information (126)

DDRM Cantal 2003 pas d'aléa recensé (116) VOLCANISME

Définition

Un volcan est une ouverture mettant en relation la surface du globe avec les profondeurs, permettant à des matériaux terrestres de venir s’épancher en surface (sous forme de laves, gaz, …). Ce phénomène est intermittent, les phases d’émission alternent avec des phases de sommeil qui peuvent être très longues. Durant toutes ces périodes, le volcan est néanmoins dit « vivant ».

Un volcan est considéré comme éteint si le temps écoulé depuis sa dernière éruption est très supérieur à la moyenne des périodes de sommeil identifiées dans les temps passés. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il ne puisse « se réveiller » un jour. Cela reste le cas du strato-volcan du Cantal.

Manifestations

Il peut s’agir pour le cas du volcanisme aérien :

• d’éruptions magmatiques : Elles sont de deux types : Soit effusives (les gaz s’échappent facilement et la lave s'épand sous forme de coulées), Soit explosives (les gaz s’échappent de manière brutale, la lave et les roches constitutives de la cheminée sont alors projetées dans les airs de manière brutale).

• d’éruptions phréatiques : C'est une libération soudaine d’une grande quantité de vapeur d’eau, à pression et à température élevées, provoquant l’éjection de matériaux de toutes tailles.

• d’éruptions phréatomagmatiques : Elles sont dues à la rencontre du magma ascendant avec une nappe phréatique ou une eau superficielle. Le magma sort en même temps que l’eau. La vaporisation très rapide de l’eau rend ces éruptions très explosives et donne naissance à des cratères d’explosion.

• des lahars : Ce sont des coulées boueuses volcaniques. Elles peuvent produire des dégâts importants et loin du volcan.

• des éruptions gazeuses volcaniques : Elles peuvent intervenir dans le cadre d’un volcanisme actif ou non, et sont parfois très meurtrières.

L’aléa volcanique dans le Cantal

Sources

Un géologue du CPIE de Haute-Auvergne a validé cet aléa sur la base des données scientifiques connues (publiées).

Méthode

Les travaux géologiques les plus récents montrent que les Monts du Cantal correspondent à la zone sommitale d’un volcan complexe centralisé (strato-volcan ou volcan composite) plusieurs fois détruit et reconstruit, et dont l’édification est le résultat du fonctionnement cyclique d’un réservoir magmatique superficiel. Les produits directement éruptifs ou remobilisés sous forme d’avalanches de débris sur les zones de piémonts occupent près de la moitié de la surface du département. L’essentiel de cette activité éruptive se déroule de moins 13 à moins 7 Millions d’années environ (Miocène supérieur) et les dernières phases, de nature basaltique, datent d’environ 3 Millions d’années. Pour ces raisons et par comparaison avec l’histoire d’autres grands volcans composites de la planète, la communauté scientifique considère ce strato-volcan comme « mort », du moins dans sa zone centrale. L’ensemble volcanique de l’Aubrac, dont seule une faible partie occupe la pointe sud-est du département, ne semble pas devoir faire l’objet d’une réactivation.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 53 sur 97

Description dans le Cantal

Dans le département du Cantal, l’aléa volcanique concerne l’ensemble du département en raison de son histoire géologique, avec une intensité de 1 (négligeable). Il ne constitue donc pas un risque majeur.

Les mesures prises dans le département par l'Etat

• Réalisation d'études géologiques. • Observation et surveillance des phénomènes précurseurs notamment la sismicité. • Existence d'une capacité d'expertise permettant une prévision à long et court terme.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 54 sur 97

LES ALEAS TECHNOLOGIQUES

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 55 sur 97 3.5 - Les aléas technologiques

ACCIDENT TRANSPORT DE MATIERES DANGEREUSES

Définition

Une matière dangereuse est une substance qui, par ses propriétés physiques ou chimiques, ou bien par la nature des réactions qu’elle est susceptible de mettre en œuvre, peut présenter un danger grave pour l’homme, les biens ou l’environnement. Elle peut être inflammable, toxique, explosive, corrosive ou radioactive. Le transport de matières dangereuses (TMD) concerne essentiellement les emprises et les abords des voies routières. Il s'effectue également par des réseaux spécialisés (gazoduc, pipeline…). Enfin, la voie d’eau, la voie aérienne et la voie ferroviaire représentent qu’un faible pourcentage du volume total.

Manifestations

Les principaux dangers liés au TMD sont : • l’explosion : Elle peut être occasionnée par un choc avec production d’étincelles (notamment les citernes de gaz inflammable), par l’échauffement d’une cuve de produit volatil ou comprimé, par le mélange de plusieurs produits ou par l’allumage inopiné d’artifices ou de munitions. • l’incendie : Il peut être causé par l’échauffement anormal d’un organe du véhicule, un choc contre un obstacle (avec production d’étincelles), l’inflammation accidentelle d’une fuite, une explosion au voisinage immédiat du véhicule, voire un sabotage. 60% des accidents de TMD concernent des liquides inflammables. • le nuage toxique : Il peut être dû à une fuite de produit toxique en phase gazeuse ou au résultat d’une combustion (même d’un produit non toxique). Il se propage dans l'atmosphère à distance du lieu d’accident et justifie la définition d'un périmètre de protection. • la pollution de l’eau ou du sol : La dispersion dans l'environnement d'un produit dangereux en phase solide ou liquide va entraîner rapidement une diffusion de la pollution à la fois dans le sol mais aussi et surtout dans le réseau hydrographique. Ce milieu particulièrement vulnérable va la propager sur de grandes distances.

Ces diverses manifestations peuvent être associées.

L’aléa TMD dans le Cantal

Sources

Il n’existe pas de sources spécifiques d’information pour le TMD dans le département. Pour définir cet aléa, les ressources exploitées concernent plus particulièrement les transports et les lieux de stockage ou d’utilisation des matières dangereuses. Ainsi ont été analysées : • la carte des trafics et des comptages routiers de la DDE et du Conseil Général (2001), • les données de la DDE sur les trafics de poids lourds et le taux d’accident au km parcouru, pour chaque tronçon routier du département, • les données de GDF concernant le tracé des conduites de gaz au sud du département (gazoduc de type HP, conduites de distribution de type MPC)

Méthode

L’aléa TMD dans le département du Cantal ne concerne quasi exclusivement que le trafic routier étant donné qu’aucun fret de ce type ne transite pas les voies ferroviaire ou aérienne. Ce sont donc les caractéristiques des routes du département qui sont utilisées : trafic, % de poids lourds, taux d’accident au km parcouru. Les services de l’Etat ont sur ces bases classé les tronçons routiers selon différentes intensités allant de 1 à 3. Sur certains itinéraires et en l’absence d’études détaillées, le nombre de transports TMD par rapport au trafic PL de l’axe a été estimé forfaitairement à 10%.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 56 sur 97 Quant aux réseaux spécialisés (gaz), ils n’assurent qu’une desserte locale et donc principalement de taille modeste. Les tracés de ces conduites de gaz sont alors mentionnés à titre d’information dans le document en intensité d’aléa de 1.

Description dans le Cantal

Les aléas importants recensés en intensité 3 et 2 sont très localisés dans le Cantal (cf. carte p.60). Il s’agit de : • l’autoroute A75, en bordure Est du département, • 4 axes routiers majeurs (RN122, RN120 et RD922) répartis en étoile autour d’Aurillac et allant vers Bort-les-Orgues, Laroquebrou, Maurs et Massiac-St Flour.

A la marge, quelques secteurs routiers sont concernés et classés en intensité négligeable 1 vers Montsalvy, Chaudes-Aigues, et entre Saignes et Murat. De nombreuses communes restent non concernées de manière quantifiable par cet aléa même s’il peut se produire potentiellement sur tous les réseaux routiers.

Les conduites de gaz du département (qui viennent du sud jusqu’à Aurillac) ne présentent pas de danger particulier (ni explosion, ni incendie). Elles sont mentionnées essentiellement pour information des communes. Les risques éventuels de fuite sont surveillés et se traduisent par des émissions sonores dues à la pression du gaz qui alertent en général le voisinage.

Liste des communes concernées par l’aléa TMD

Intensité d’aléa 3 (faible) ANGLARDS-DE-SAINT-FLOUR : A75 BONNAC : A75 COREN : A75 LOUBARESSE : A75 MASSIAC : A75, RN122 MENTIERES : A75 RUYNES-EN-MARGERIDE : A75 SAINT-FLOUR: A75, RD926, RN9, RD921 SAINT-GEORGES: A75, RN9 SAINT-JUST: A75 SAINT-MARY-LE-PLAIN: A75 SAINT-PONCY : A75 VIEILLESPESSE : A75 Intensité d’aléa 2 (très faible) ANDELAT : RD926 ANGLARDS-DE-SALERS : RD922 AURILLAC : RN122, RN120, RD920, RD922, Gazoduc et réseau MPC gaz BASSIGNAC : RD922 ALBEPIERRE-BREDONS : RD926 CAYROLS : RN122 CELLES : RN122, RD926 LA CHAPELLE-D'ALAGNON : RN122, RD926 CHARMENSAC : RN122 DRUGEAC : RD922 FERRIERES-SAINT-MARY : RN122 GIOU-DE-MAMOU : RN122 JALEYRAC : RD922 JOURSAC : RN122 JUSSAC : RD922 LANOBRE : RD922 LAROQUEBROU : RN120 LAVEISSIERE : RN122 MADIC : RD922 MAURIAC : RD922 MAURS : RN122, Gazoduc

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 57 sur 97 MEALLET : RD922 MOLOMPIZE : RN122 MONTVERT : RN120 MURAT : RN122, RD926, RD3 NAUCELLES : RD922 NEUSSARGUES-MOISSAC : RN122 NIEUDAN : RN120 OMPS : RN122 PEYRUSSE : RN122 POLMINHAC : RN122 QUEZAC : RN122 REILHAC : RD922 ROFFIAC : RD926 ROUZIERS : RN122 SAINT-CERNIN : RD922 SAINT-CHAMANT : RD922 SAINT-CIRGUES-DE-MALBERT : RD922 SAINT-ETIENNE-CANTALES : RN120 SAINT-ETIENNE-DE-MAURS : RN122, Gazoduc SAINT-JACQUES-DES-BLATS : RN122 SAINT-JULIEN-DE-TOURSAC : RN122 SAINT-MAMET-LA-SALVETAT : RN122, Gazoduc SAINT-MARTIN-VALMEROUX : RD922 SAINT-PAUL-DES-LANDES : RN120 SALINS : RD922 SANSAC-DE-MARMIESSE : RN122 THIEZAC : RN122 USSEL : RD926 VIC-SUR-CERE : RN122 LE VIGEAN : RD922 VIRARGUES : RN122 YDES : RD922 YOLET : RN122 YTRAC : RN122, RN120, Gazoduc

Intensité d’aléa 1 (négligeable) ANTIGNAC : RD3 APCHON : RD3 ARPAJON-SUR-CERE : RD920 CHASTEL-SUR-MURAT : RD3 CHAUDES-AIGUES : RD921 CHEYLADE : RD3 DIENNE : RD3 JABRUN : RD921 LABESSERETTE : RD920 LACAPELLE-DEL-FRAISSE : RD920 LAFEUILLADE-EN-VEZIE : RD920 LAVASTRIE : RD921 LEYNHAC : Gazoduc LIEUTADES : RD921 MARCOLES : Gazoduc MENET : RD3 MONTSALVY : RD920 NEUVEGLISE : RD921 PRUNET : RD920 RIOM-ES-MONTAGNES : RD3 ROANNES-SAINT-MARY : Gazoduc SAINT-CONSTANT : Gazoduc SAINT-ETIENNE-DE-CHOMEIL : RD3

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 58 sur 97 SAINT-HIPPOLYTE : RD3 SAINT-SANTIN-DE-MAURS : Gazoduc SAINT-SATURNIN : RD3 SEGUR-LES-VILLAS : RD3 SERIERS : RD921 LES TERNES : RD921 VEBRET : RD3 VILLEDIEU : RD921

Les mesures prises dans le département par l'Etat

• Réglementation de la circulation sous le tunnel du Lioran : Circulation alternée des poids lourds. Interdiction d’accès hors période hivernale aux TMD.

• Opérations de contrôle régulières et ciblées portant sur les différentes contraintes pesant sur cette profession : qualification des personnels assurant la conduite. caractéristiques techniques des matériels (véhicules, citernes, appareils à pression…) et respect des périodicités de contrôle. application des règles de circulation : vitesse, stationnement, itinéraires de déviation. connaissance et suivi de l'identification et de la signalisation des produits dangereux transportés : code de danger, code matière, fiche de sécurité.

• Réalisation de plans de secours spécialisés (TMD, pollution des eaux)

Les mesures préconisées auprès des collectivités et des particuliers

• Définition de règles spécifiques de circulation et de stationnement pour les TMD. • Aménagement en zones agglomérées de collecteurs et de bassins tampons dans les zones les plus sensibles.

Que doit faire la population ?

AVANT : Connaître les consignes de confinement et les caractéristiques des plaques (orange, rouge) identifiant les transports TMD.

PENDANT : Si vous êtes témoin de l’accident : Donner immédiatement l’alerte (pompiers : 18 ou 112, police ou gendarmerie : 17) en précisant le lieu exact, la nature du moyen de transport, le nombre approximatif de victimes, le numéro du produit et le code danger (sur la plaque à l’arrière du véhicule). S’il y a des victimes, ne les déplacez pas, sauf en cas d’incendie ; ne devenez pas une victime supplémentaire en touchant le produit ou en vous en approchant en cas de fuite.

Si un nuage toxique vient vers vous : Fuyez si possible selon un axe perpendiculaire au vent. Invitez les autres témoins à faire de même.

Obéissez aux consignes des services de secours : Selon les ordres, mettez vous à l’abri dans un bâtiment (confinement) ou quittez rapidement la zone (éloignement).

APRES : Si vous étiez confiné, dès l'annonce de la fin de l’alerte, aérez le local où vous étiez. Aller vous identifier auprès des services de secours.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 59 sur 97 Champs sur Aléa Tarentaine

Accident Saignes Condat

Transport Riom es Montagne Massiac de Allanche Mauriac Matières

Dangereuses Pleaux Salers Murat

St Flour

Ruynes en Margeride Vic sur Laroquebrou Cère

Aurillac Pierrefort

St Mamet Chaudes Aigues la Salvetat

Montsalvy Intensité d'aléa Maurs (nombre de communes concernées) 3 : faible (13) 2 : très faible (55) 1 : négligeable (31) pas d'aléa recensé (161) DDRM Cantal 2003 INDUSTRIE

Définition

Le risque industrie est un événement accidentel se produisant sur un site industriel entraînant des conséquences immédiates graves pour le personnel, les populations, les biens ou l’environnement avoisinants.

Le risque industriel peut ainsi se développer dans chaque établissement dangereux ou par effet domino dans un ensemble d'établissements installés sur un même site. Afin d’en limiter l’occurrence et les conséquences, l’Etat a répertorié les établissements les plus dangereux et les soumet à une réglementation nationale ou européenne stricte ainsi qu'à des contrôles réguliers.

Les installations considérées comme les plus dangereuses ont à mettre en place à leur charge des mesures de prévention, de protection et de secours. Leurs exploitants doivent réaliser une étude de dangers dont l’objet est d’identifier les risques et d’analyser les scenarii des accidents pouvant survenir dans l’établissement. De plus, pour certains sites des périmètres de danger allant au-delà de l'emprise de l'industrie, sont identifiés et font l'objet de mesures spécifiques en matière d'urbanisme (ex. : installations Seveso, minoterie Jambon à Murat).

Des plans propres à l'industrie (Plan d'Organisation Interne) ou relevant du Préfet (Plan Particulier d'Intervention) précisent l’organisation des secours en cas d’accident sur certains de ces sites et font l’objet de manœuvres ou d'exercices réguliers avec le concours des Services d’Incendie et de Secours (SDIS).

Manifestations

Les principales manifestations des accidents industriels sont : • l’incendie par inflammation d’un produit au contact d’un autre, d’une flamme ou d’un point chaud, avec risque de brûlures et d’asphyxie. • l’explosion par mélange entre certains produits, libération brutale de gaz avec risque de traumatismes directs ou par l’onde de choc. • la dispersion dans l’air, l’eau ou le sol de produits dangereux avec toxicité par inhalation, ingestion ou contact.

Ces différentes manifestations peuvent être associées. Leurs causes peuvent être directes (défaillance technique, carence humaine…) ou indirectes (ex. : inondation).

L’aléa Industrie dans le Cantal

Sources

Plusieurs sources d’informations ont permis de recenser les établissements ou les sites sensibles d’un point de vue risque industriel : • les établissements classés SEVESO (Préfecture), accompagnés de leur étude de dangers, • l’étude de risques de la Minoterie Jambon de Murat (DRIRE), • la liste des ICPE (Préfecture du Cantal, 2002), qui mentionne les établissements par commune, par catégorie (industrie, extraction, etc.), et décrit leur process ou leurs produits stockés-employés, • l’inventaire des concessions minières du BRGM (DRIRE Auvergne), qui permet de retenir deux sites sensibles de mines (mines de St-Pierre pour l’uranium, mines d’Ouches pour l’antimoine).

Méthode

A partir de la liste des ICPE et de leur classification dans les différentes nomenclatures, la dangerosité des différents sites industriels a été évaluée par les services de l’Etat. Ainsi, les établissements sans réelle sensibilité, comme les installations agricoles ou les extractions de matériaux, ont été écartés. Les deux installations relevant de la directive européenne SEVESO II sont notées d’intensité 4, les installations jugées potentiellement dangereuses (en fonction de leur process et des produits stockés ou employés) sont notées d’intensité 2, et les autres installations industrielles sont notées d’intensité 1.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 61 sur 97 Par ailleurs, le nombre d’ICPE par commune (d’intensité 1) est considéré comme un critère déterminant de l’aléa industrie dans la mesure où la concentration peut favoriser cet aléa par accumulation statistique ou effet domino. L’intensité d’aléa est alors majorée : • de 1 lorsque la densité communale d’établissements égale ou dépasse 3, • de 2 lorsque la densité communale d’établissements égale ou dépasse 10. Par exemple, à Aurillac, on compte 7 ICPE d’intensité 2 et 11 ICPE d’intensité 1 ; la commune totalise alors un aléa industrie d’intensité 4 (2 pour les ICPE d’intensité 2, + 2 pour le nombre total d’ICPE d’intensité 1).

Enfin quelques sites sensibles d’un point de vue de leur impact environnemental méritent d’être identifiés dans l’aléa industrie en intensité 1. Il s’agit de l’ancienne exploitation de minerais d’uranium de St-Pierre déjà recensée en 1995, où les résidus de traitement recensés par l’ANDRA pourraient notamment contenir du radon (cf. risque radon), et des anciennes mines d’antimoine d’Ouches sur les communes de Massiac et Auriac l’Eglise (et de Blesle en Haute-Loire).

Description dans le Cantal

Le Cantal possède un tissu industriel composé essentiellement de petites industries ce qui fait que l’aléa industrie reste assez minime dans le département (cf. carte p.65).

Deux industries classées Seveso II seuil bas y sont recensées. Il s'agit du dépôt de gaz de GDF à St Flour et l'usine SAGA à Massiac. Certaines mines, bien que n'étant plus exploitées aujourd'hui, ont été intégrées dans l'aléa industrie (mines d'uranium sur la commune de St-Pierre et mines d’Ouches sur les communes de Massiac et Auriac l’Eglise avec une intensité d’aléa de 1).

Liste des communes concernées par l’aléa Industrie

Intensité d’aléa 5 (fort) SAINT-FLOUR

Intensité d’aléa 4 (moyen) AURILLAC MASSIAC

Intensité d’aléa 3 (faible) ARPAJON-SUR-CERE MURAT NEUSSARGUES-MOISSAC RIOM-ES-MONTAGNES YDES

Intensité d’aléa 2 (très faible) MARMANHAC MAURS NEUVEGLISE SAINT-MAMET-LA-SALVETAT SAINT-SIMON SANSAC-DE-MARMIESSE VIC-SUR-CERE

Intensité d’aléa 1 (négligeable) ALLY ARCHES AURIAC-L'EGLISE CARLAT CAYROLS CHALVIGNAC CHAMPAGNAC

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 62 sur 97 CHAMPS-SUR-TARENTAINE-MARCHAL LA CHAPELLE-LAURENT CONDAT COREN CROS-DE-MONTVERT FRIDEFONT LAROQUEBROU MAURIAC MOURJOU NAUCELLES PARLAN PIERREFORT POLMINHAC SAINT-CONSTANT SAINT-GEORGES SAINT-MARTIN-VALMEROUX SAINT-PAUL-DES-LANDES SAINT-PIERRE SAINT-SATURNIN TALIZAT YTRAC LE ROUGET

Les mesures prises dans le département par l'Etat

• Contrôle régulier des ICPE. • Validation des POI et réalisation si nécessaire de PPI. • Réalisation d'exercices de secours. • Information des populations (DCS, DDRM).

Les mesures préconisées auprès des collectivités locales et des particuliers

• Sectoriser dans les documents d'urbanisme les activités industrielles. • Interdire la création et/ou le développement de l'habitat à proximité des établissements existants ou des zones d'activités projetées. • Informer les populations avec le concours des industriels (DICRiM).

Que doit faire la population ?

AVANT : Connaître le signal d’alerte des sirènes et les consignes propres aux sites PPI.

PENDANT : (au moment du signal d’alerte) Rejoindre le bâtiment le plus proche (si le nuage toxique vient vers soi, fuir selon un axe perpendiculaire au vent). Se confiner à l’intérieur : boucher toutes les entrées (portes, fenêtres, aérations naturelles, cheminées, …), arrêter les ventilations mécaniques. S’éloigner des portes et des fenêtres. Ecouter la radio. Ne pas fumer. Ne pas chercher à rejoindre les membres de la famille et notamment les enfants (ils se sont eux aussi protégés). Ne pas téléphoner sauf en cas d'urgence. En cas d’irritation, se laver et si possible se changer. Ne sortir qu’en fin d’alerte ou sur ordre d’évacuation.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 63 sur 97 APRES : Après l’alerte, aérer tous les locaux d'habitation. Ne pas pénétrer dans les espaces situés en sous-sol (caves, vide - sanitaire …) avant d'avoir procéder à leur ventilation, si nécessaire par des moyens mécaniques.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 64 sur 97 Champs sur Aléa Tarentaine Condat Industrie Saignes Riom es Montagne Massiac Allanche Mauriac

Pleaux Salers Murat

St Flour

Ruynes en Margeride Vic sur Laroquebrou Cère

Aurillac Pierrefort

St Mamet Chaudes Aigues la Salvetat

Intensité d'aléa (nombre de communes concernées) Montsalvy 5 : fort (1) Maurs 4 : moyen (2) 3 : faible (5) 2 : très faible (7) 1 : négligeable (29) pas d'aléa recensé (216) DDRM Cantal 2003 RUPTURE DE BARRAGE

Définition

Un barrage est un ouvrage le plus souvent artificiel, généralement établi en travers d’une vallée, transformant un site naturel approprié en réservoir d’eau.

Si sa hauteur est supérieure ou égale à 20 m et la capacité de sa retenue supérieure à 15 millions de m3, il est juridiquement considéré comme « grand barrage » (en dessous de ces caractéristiques, nous appellerons les autres barrages « petits barrages »).

Un « grand barrage » est soumis à une réglementation spécifique qui implique notamment la réalisation d'une analyse des risques et d'un PPI. En France, tous ces ouvrages sont périodiquement contrôlés et surveillés par les services de l'Etat nonobstant les contraintes quotidiennes qui s'imposent à leurs exploitants.

Les barrages ont plusieurs fonctions, qui peuvent s’associer : • la production d’énergie électrique, • la régulation du cours d’eau (écrêteur de crue en période de forte hydraulicité, maintien d’un étiage minimum en période de sécheresse), • l’alimentation en eau des villes, • le tourisme et les loisirs, • la lutte contre les incendies.

Il existe plusieurs types de barrages : • en remblais (ce sont les plus nombreux (83%) mais en cas d’accident leur rupture est progressive). • en maçonnerie ou en béton : Barrages poids Barrages à voûte simple ou multiple Barrages poids-voûte Barrages à contreforts

Dans le Cantal, les ouvrages les plus fréquents sont les barrages à voûte et poids-voûte.

Manifestations

Le risque de rupture de barrage, brusque et imprévu, est aujourd’hui extrêmement faible.

Les causes de rupture peuvent être d’origine : • technique : vices de conception, de construction, de matériaux, • naturelle : crues exceptionnelles, inondations, mouvements de terrain, séisme, • humaine : erreurs d’exploitation, de surveillance et d’entretien, malveillance, sabotage, attentat.

Chaque ouvrage est soumis à de nombreuses forces. Un ouvrage n’est pas inerte, il vit, travaille et se fatigue. De son état va dépendre la sécurité des populations de la vallée situées en aval.

En cas de rupture partielle ou totale, il se produirait une onde de submersion très destructrice, dont les caractéristiques (hauteur, vitesse, horaire de passage) ont été calculées pour les « grands barrages » en tout point de la vallée dans le cadre du PPI.

L’aléa Rupture de barrage dans le Cantal

Sources

Les exploitants (EDF Production principalement) ont étudié et cartographié les zones inondées par les « grands barrages » situés sur les bassins du Lot et de la Dordogne. Ces données concernent évidemment le Cantal (Cd- rom 1995-2000, PPI-Onde de submersion, contours des zones inondées, par EDF Division Recherche et Développement). Quant aux « petits barrages » situés essentiellement sur le bassin de la Rhue, les données de 1995 sont reprises.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 66 sur 97 Méthode

Deux types de barrages sont pris en compte en fonction des dimensions des barrages et du volume de leur retenue : • Les « grands barrages » soumis à PPI. Leur onde de submersion précise est cartographiée à partir de critères physiques (modèle hydraulique, etc.). Elle s’étend sur plusieurs dizaines voire centaine de kilomètres et les hauteurs d’eau peuvent être considérables (plusieurs dizaines de mètres par rapport au lit naturel du cours d’eau). Le seul risque identifié qui pourrait menacer éventuellement la sécurité et la stabilité de ces ouvrages est la crue exceptionnelle (d’occurrence supramillénale). Leur intensité d’aléa est fixée à 3. • Les « petits barrages » qui présentent des retenues d’eau relativement importantes. Leur rupture soudaine ne pourrait générer des risques supérieurs à une inondation qu’à leur aval immédiat. Leur intensité est donc fixée à 2.

Description dans le Cantal

Le Cantal est principalement concerné par les « grands barrages » qui peuvent toucher 38 communes, réparties plutôt sur les marges du département (cf. carte p.69). Les vulnérabilités peuvent être importantes (ex. Laroquebrou) et doivent s’analyser sur l’ensemble des chaînes de production hydroélectrique (Dordogne, Truyère). Les « petits barrages » représentent eux un aléa faible mais non négligeable. Ils ne touchent que 6 communes avec des enjeux relativement plus faibles et sans que leur succession au sein d’une même vallée n’accroisse leurs effets.

Liste des communes concernées par l’aléa Rupture de barrage

Intensité d’aléa 3 (faible) ANTIGNAC : Bort les Orgues ARCHES : Bort les Orgues, La Triouzoune ARNAC : Enchanet BASSIGNAC : Bort les Orgues BRAGEAC : Bort les Orgues, Aigle CASSANIOUZE : Grandval, Sarrans, Castelnau, Maury, Monnès et Couesque CHALVIGNAC : Bort les Orgues, La Triouzoune, Aigle CHAMPAGNAC : Bort les Orgues, La Triouzoune CHAMPS-SUR-TARENTAINE-MARCHAL : Bort les Orgues, Tact et Vaussaires (petits barrages) CHAUDES-AIGUES : Grandval, Lanau CROS-DE-MONTVERT : Enchanet ESPINASSE : Grandval, Lanau FRIDEFONT : Grandval JALEYRAC : Bort les Orgues, La Triouzoune LANOBRE : Bort les Orgues LAPEYRUGUE : Grandval, Sarrans LAROQUEBROU : Saint Etienne Cantalès LAVASTRIE : Grandval LIEUTADES : Grandval, Lanau MADIC: Bort les Orgues MEALLET: Bort les Orgues MONTSALVY: Grandval MONTVERT: Saint Etienne Cantalès NEUVEGLISE : Grandval, Lanau ORADOUR : Grandval, Lanau PAULHENC : Grandval, Lanau PLEAUX : Bort les Orgues, La Triouzoune, Aigle, Enchanet ROUFFIAC : Enchanet SAINT-ETIENNE-CANTALES : Saint Etienne Cantalès SAINT-GERONS : Saint Etienne Cantalès SAINTE-MARIE : Grandval, Lanau SAINT-MARTIAL : Grandval

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 67 sur 97 SAINT-PIERRE : Bort les Orgues, La Triouzoune SIRAN : Saint Etienne Cantalès VEBRET : Bort les Orgues VEYRIERES : Bort les Orgues, La Triouzoune VIEILLEVIE : Couesque, Castelnau, Monnès, Maury, Grandval et Sarrans YDES : Bort les Orgues

Intensité d’aléa 2 (très faible) CONDAT : Essarts MONTBOUDIF : Essarts RIOM-ES-MONTAGNES : Journiac, Essarts SAINT-AMANDIN : Journiac, Essarts SAINT-ETIENNE-DE-CHOMEIL : Vaussaires TREMOUILLE : Tact, Crégut, Taurons, Lastioules et Vaussaires

Les mesures prises dans le département par l'Etat

Pour les ouvrages classés parmi les « grands barrages » : Chacun de ces barrages disposera à court terme d’un plan particulier d’intervention (PPI) établi par le Préfet qui précise les mesures relatives à l’alerte aux autorités et aux populations, à l’organisation des secours et la mise en place de plans d’évacuation. Ces documents sont publics et pourront être consultés en Préfecture ou dans chacune des communes concernées à l'aval de ces ouvrages. Ces plans prévoient plusieurs niveaux d’alerte : • l'état de vigilance renforcée, • l'état de préoccupations sérieuses, • l'état de péril imminent . A chacun de ces stades correspondent, pour les différents acteurs de la crise, la mise en œuvre de mesures spécifiques et graduées dans les différentes zones susceptibles d'être submergées en cas de rupture de l'ouvrage.

Pour les « petits barrages » : Réalisation des contrôles périodiques par l'exploitant et des visites annuelles et décennales par les services de l'Etat (DRIRE, DDAF)

Les mesures préconisées auprès des collectivités locales et des particuliers :

• Présenter régulièrement le contenu du PPI • Diffuser aux nouveaux habitants et aux résidents temporaires les brochures d'information établies par l'exploitant.

Que doit faire la population ?

AVANT : Connaître les systèmes spécifiques d’alerte et d'information pour les zones couvertes par les PPI. Connaître les lieux d’évacuation de la population. Identifier les mesures personnelles à mettre en œuvre en cas d'alerte ou d'évacuation préventive (ex. consulter les PPI).

PENDANT Ne pas aller chercher ses enfants à l’école, leurs enseignants s'occupent d'eux et ils bénéficient de mesures spécifiques prioritaires. Ne pas téléphoner. Fermer son domicile, couper l'électricité, le gaz. N'emporter qu'un nécessaire et les documents ou valeurs importants. S'identifier auprès des autorités du centre d'hébergement vers lequel vous avez été dirigé.

APRES : Ne regagner son domicile qu'après la levée de l'alerte.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 68 sur 97 Champs sur Aléa Tarentaine

Rupture Saignes Condat de Riom es Montagne Massiac Barrage Allanche Mauriac

Pleaux Salers Murat

St Flour

Ruynes en Margeride Vic sur Laroquebrou Cère

Aurillac Pierrefort

St Mamet Chaudes Aigues la Salvetat

Montsalvy

Maurs Intensité d'aléa (nombre de communes concernées) 3 : faible (38) 2 : très faible (6) pas d'aléa recensé (216) DDRM Cantal 2003 3.6 - Synthèse des aléas

Les aléas les plus remarquables dans le département, inondation et mouvement de terrain, sont également ceux recensés comme les plus nombreux, les plus courants et qui présentent une grande variation d’intensité (de 1 à 5). L’actualité ne manque pas ces dernières années d’articles de presse consacrés aux crues ou aux affaissements de terrain.

D’autres aléas, pas forcement remarquables de prime abord, le deviennent parce qu’ils se révèlent dans cette mise à jour du DDRM comme pouvant être présents localement, dans une commune, à des intensités importantes (de 4 ou de 3). Ce sont les aléas avalanche, feux de forêt ou TDM.

Les aléas industrie, séisme et rupture de barrage sont quant à eux des aléas déjà connus et recensés, et pour lesquels il existe une réglementation en vigueur depuis plusieurs années déjà.

Enfin, les aléas les moins considérés sont à l’opposé ceux du volcanisme, dont le temps de retour est disproportionné par rapport à la mémoire humaine, et le radon, qui représente plus un danger à long terme pour la santé qu’un risque naturel immédiat.

Pour l’ensemble des aléas détaillés dans les paragraphes précédents (par aléa, avec cartographie), des compléments d’informations peuvent être fournis par les organismes ressources suivants : Document 17 : Organismes-ressources Risques naturels Risques technologiques Organismes - Avalanche Inondation Mouve- Feux de Séisme Radon Volca- Accident Industrie Rupture ressources ment. de forêt nisme. TMD de barrage terrain Météo France X Stations de ski alpin X Zones nordiques X Gendarmerie-Police X X X X X X SDIS X X X X X X DDAF X X X ONF X CRPF X DDE X X X BRGM X X Cete de Lyon X DDASS X ISPN X SAMU - SMUR X EDF-GDF X X DRIRE X X X Mairies X X X X X X X X X Préfecture (SIDPC) X X X X X X X X X

Les présentations globalisées des aléas au niveau du département sont aussi riches d’enseignement (cf. cartes p.71). Ces documents permettent de repérer les secteurs très concernés par les risques que ce soit à partir du nombre d’aléas cumulés par commune ou de la densité d’aléa. On constate ainsi que de nombreux secteurs sont concernés par plus de 4 aléas et ceci en tous points du département. Cette information est cependant à nuancer avec les enseignements donnés par la carte sur les intensités d’aléa. Celle-ci fait apparaître que c’est surtout autour des bassins de Saint-Flour et de Massiac que se concentre un nombre important d’aléas d’intensité maximale.

DDRM 2003 –Préfecture du Cantal - SIDPC - Page 70 sur 97 Aléa Synthèse

Champs sur Tarentaine Saignes Condat Riom es Montagne Massiac Mauriac Allanche

Pleaux Salers Murat

St Flour Ruynes en Laroquebrou Vic sur Margeride Cère Aurillac Pierrefort

St Mamet Chaudes Nombre d'aléa Aléa la Salvetat Aigues 6 Intensité maximale 5 Montsalvy 4 Maurs 3 2 1 pas d'aléa recensé

Nombre d'aléa d'intensité maximale 4 3 2 1 pas d'aléa recensé

DDRM Cantal 2003 4 - LES RISQUES

4.1 - Evaluation des risques

Pour chaque commune, la confrontation des aléas et des enjeux est réalisée à l’échelle de la commune toute entière. Cependant, dans les faits, les aléas ne sont pas forcément localisés aux mêmes endroits que les enjeux. Ainsi, une commune peut être soumise très fortement à l’aléa inondation mais seule une faible partie de sa population résidente ou touristique est située dans les parties de son territoire affectées par ce phénomène. Cette analyse à l’échelle infra-communale est apportée par les dossiers DCS réalisés sur les communes classées à risque majeur. En effet, à partir des cartes des aléas au 1:25 000, réalisées uniquement sur ces collectivités, leurs élus et les populations concernées pourront apprécier cette superposition d’aléas recensés avec les enjeux qui leur sont connus.

Une présentation cartographique des dossiers de demande de reconnaissance de l’état de catastrophes naturelles validés depuis 1982 permet aussi d’apporter des informations complémentaires aux communes notamment sur les risques d’inondation et de mouvement de terrain (cf. carte p.73).

650 évènements sont ainsi répertoriés sur l’ensemble des communes du Cantal, à partir de la base du Ministère CORINTE (de 1982 à 2003) : • 260 du fait de la tempête de 1999, • 112 pour des inondations, • 275 suite à des inondations induisant également des coulées de boues ou des mouvement de terrain, • 1 consécutif à un mouvement de terrain dû à la sécheresse, • 1 pour un glissement de terrain, • 1 lié à un éboulement rocheux.

4.2 - Communes à risque(s)

A partir des notes d’aléas et des enjeux recensés à l’échelle globale de la commune, une évaluation des risques est donnée par commune et par risque selon le calcul suivant :

aléa x enjeu = risque noté de 0 à 5 de 1 à 10 de 0 à 50

Chaque commune qui présente un aléa, même négligeable (évalué d’intensité 1), est donc recensée. De fait, 238 des 260 communes du Cantal sont considérées comme communes à risques.

4.3 - Communes à risque(s) majeur(s)

Au total, ce sont 138 communes qui sont recensées à risques majeurs, parmi les 238 communes citées précédemment à risques (cf. carte p.74).

Les communes à risque(s) dit majeur(s) sont identifiées à partir des principes suivants (cf. cartes de synthèse p.75 et cartes par risque p.76 à p.84) : • réglementation spécifique en vigueur (zone de sismicité, PPR, PPI), ce qui concerne 72 communes, • note de risque calculée qui dépasse 12/50, ce qui représente 29 communes, • présence d’aléa(s) dits remarquable(s) ce qui ajoute 37 communes supplémentaires ; ces aléas remarquables sont considérés à partir d’une intensité : de 5 pour les risques inondation et mouvement de terrain, de 4 pour le risque feux de forêt, de 3 pour les risques avalanche et TDM, de 2 pour le radon.

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