Enquête Publique Du 24 Juin Au 27 Juillet 2013

ENQUÊTE PUBLIQUE DU 24 JUIN AU 27 JUILLET 2013

SUR LA DEMANDE D’AUTORISATION

ET DE DECLARATION D’INTERÊT GENERAL

PRESENTEE PAR LA COMMUNAUTE DE COMMUNES

DE MONTFAUCON VARENNES-EN-ARGONNE

POUR LE PROJET DE TRAVAUX DE RESTAURATION ET DE

RENATURATION DE LA MEUSE ET DE SES AFFLUENTS

SUR LE TERRITOIRE DE 14 COMMUNES

Brabant-sur-Meuse, Cierges-sous-Montfaucon, Consenvoye, Cuisy, Epinonville, Esnes-en-Argonne, Forges-sur-Meuse, Gercourt-et-Drillancourt, Gesnes-en-Argonne, Malancourt, Montfaucon d’Argonne, Regnéville-sur-Meuse, Romagne-sous-Montfaucon, Septsarges.

RAPPORT D’ENQUÊTE AVEC AVIS

Dossier E13000027/54 : Projet de travaux de restauration de la Meuse et de ses affluents, Codecom de Montfaucon Varennes-en-Argonne Rapport et avis du commissaire enquêteur Bernard CAREY - Page 1 sur 23

RAPPORT D’ENQUÊTE

I - PRESENTATION

1°) Objet de l’enquête :

La communauté de communes de Montfaucon – Varennes-en-Argonne souhaite mettre en place un programme pluriannuel de travaux pour l’entretien et la restauration de la Meuse et de ses affluents sur 14 communes de son territoire.

Les actions porteront sur l’amélioration de la qualité physique, chimique et biologique du milieu aquatique afin de rétablir la continuité écologique et sédimentaire de la Meuse et de ses affluents.

Ce projet vise l’atteinte de l’objectif du bon état écologique des eaux fixé par la Directive Cadre sur l’Eau.

La communauté de Communes de Montfaucon – Varennes-en-Argonne développe le même projet, actuellement en phase de travaux, sur le bassin de L’Aire.

2°) Cadre réglementaire :

Le projet nécessitant des interventions sur des terrains privés, il requiert au titre de l’article L.211-7 du code de l’environnement, une D.I.G. Déclaration d’Intérêt Général.

Au regard de la nature des travaux prévus, ce projet doit faire l’objet d’une procédure de demande d’autorisation au titre de la Loi sur L’Eau et des articles L.214-1 à L.214-6 du code de l’environnement.

L’autorité organisatrice de l’enquête publique est la Préfecture de la Meuse, Bureau de l’Environnement.

L’autorité décisionnaire, d’octroi ou de refus d’autorisation et de Déclaration d’Intérêt Général, est la Préfète de la Meuse.

3°) Historique, nature et caractéristiques du projet :

Un diagnostic des cours d’eau a été réalisé en 2009-2010 sur les communautés de communes de « Montfaucon – Varennes-en-Argonne », « Charny-sur-Meuse » et « Val Dunois ».

Bien qu’à un stade moins avancé, les communautés de communes « Charny-sur-Meuse » et « Val Dunois » ont entrepris la même démarche. Ceci conforte le projet présenté car certains cours d’eau concernés ont une partie de leur cours amont ou aval situé sur le territoire de ces entités.

Ce projet a été élaboré au cours de l’année 2012 avec la constitution d’un groupe de pilotage qui s’est réuni deux fois. Siégeaient à ce groupe de pilotage l’Agence de l’Eau Rhin Meuse, le Conseil Général de la Meuse, ONEMA, EPAMA, VNF, ONF.

Les orientations prises pour atteindre le bon état écologique des eaux sont :

- La restauration des fonctions auto-épuratrice des cours d’eau ayant une morphologie dégradée - La restauration de la continuité écologique et sédimentaire au niveau des plans d’eau et des ouvrages hydrauliques - L’entretien de la ripisylve en place et sa restauration sur les secteurs qui en sont dépourvus. - La restriction d’accès du bétail au lit des cours d’eau pour éviter la dégradation du lit et des berges.

Concrètement, pour atteindre ces objectifs, les travaux d’entretien et d’aménagements contenus dans le projet sont :

- Pose de clôtures et mise en place d’abreuvoirs, - Empierrement de passages à gué, - Aménagement de traversées pour le bétail sur les petits cours d’eau, - Action sur les annexes hydrauliques : reconnexion de la noue de Brabant-sur-Meuse et retrait de remblai à Regnéville sur Meuse, - Enlèvement de déchets et retrait de gros encombres, - Mise en place d’épis rustiques (fagots de branchages morts maintenus par des pieux), - Travaux d’adoucissement de berges, - Reprise du tracé naturel du ruisseau de Septsarges, - Renaturation de la zone humide d’Esnes-en-Argonne, - Recharge granulométrique du lit (sur L’Andon et sur le ruisseau du Pont de Cumières), - Mise en place d’une fascine à Regnéville-sur-Meuse (aménagement rustique constitué de fagots de branchages maintenus par des pieux imputrescibles), - Effacement de trois ouvrages : 1 ouvrage à Gercourt-et-Drillancourt et 2 ouvrages à Forges-sur-Meuse, - Retrait de seuils de faible hauteur sur le ruisseau de Forges, - Restauration de la ripisylve suivant 3 niveaux de densité, - Entretien de la ripisylve suivant 3 niveaux de densité.

Ce programme de travaux, techniquement dense, est établi sur 5 années.

Le projet, d’un montant de 1.123.227 €, est totalement financé sur fonds publics :

- Agence de l’Eau Rhin Meuse 673.936,20 € - Conseil Général de la Meuse 224.645,40 € - Communauté de communes 224.645,40 €

4°) Composition du dossier :

Le dossier mis à la disposition du public comprend :

Un dossier de 57 pages sur la demande d’autorisation au titre de la Loi sur l’Eau et de Déclaration d’Intérêt Général, dossier structuré comme suit :

 Mémoire justifiant l’intérêt général des travaux :

Ce mémoire décrit les différents types d’interventions prévues par le projet et considérées comme d’intérêt général au regard de la Loi (article L.211-7 du code de l’environnement).

 Notice explicative :

Sont décrites, tant pour l’intérêt environnemental que pour la mise en œuvre technique, chacune des actions projetées (actions listées ci-dessus au § 1.3). Lorsque nécessaire, le texte renvoi aux pièces graphiques correspondantes.

Cette lecture et la consultation des pièces graphiques permettent de bien cerner l’utilité et la densité du projet.

Une synthèse des coûts, par action, par commune et par secteur (tronçon de cours d’eau) est réalisée.

Il est précisé que la communauté de communes aura en charge la surveillance et l’entretien des principaux aménagements pendant la durée de la Déclaration d’Intérêt Général dont la validité est de 5ans et éventuellement renouvelable pour 5 ans.

Un agent de la collectivité fera une visite annuelle du linéaire restauré et une prospection particulière après chaque crue.

 Demande d’autorisation au titre de la Loi sur l’Eau :

Il y figure une correspondance entre la nomenclature des actions nécessitant une autorisation et les actions prévues au projet.

Une analyse des impacts de l’opération (phase chantier) sur le milieu physique et naturel, sur les prélèvements d’eau et sur le milieu humain conduit à une série de recommandations et de mesures à imposer aux entreprises qui seront titulaires des marchés de travaux.

Une analyse des impacts permanents après travaux conduit, pour chaque action, à déterminer dans quels domaines des mesures spécifiques seraient à prendre.

Il en résulte des mesures particulières à mettre en œuvre pour protéger l’Agrion de Mercure dont l’habitat accueillant sa phase larvaire sera détruit par la renaturation du ruisseau de Septsarges au lieu dit Mémoné.

Il est précisé que deux sites Natura 2000 sont présents sur le territoire du projet.

o ZSC Zone Spéciale de Conservation « CORRIDOR DE LA MEUSE » pour ses intérêts chiroptérologique et batrachologique. o ZPS Zone de Protection Spéciale « VALLEE DE LA MEUSE » pour sa richesse ornithologique.

Une analyse des incidences directes et indirectes, temporaires et permanentes du projet sur la conservation de ces sites est réalisée.

Les impacts sont jugés faibles mais conduisent à des mesures de suppression et de réduction des incidences pendant les phases de travaux et d’entretien.

 Des données complémentaires notamment :

o Le programme pluriannuel et le coût par année sur 5 ans o Les modalités de traitement des sédiments

Une chemise contenant les PIECES GRAPHIQUES

- Pièce graphique n°1 Effacement de l’ouvrage OHFOR 01 - Pièce graphique n°2 Effacement de l’ouvrage OHFOR 01 - Pièce graphique n°3 Effacement de l’ouvrage OHFOR 03 - Pièce graphique n°4 Effacement de l’ouvrage OHFOR 03 - Pièce graphique n°5 Mise en place d’épis rustiques - Pièce graphique n°6 Principe d’installation d’épis rustiques - Pièce graphique n°7 Ruisseau L’Andon, Implantation d’épis rustiques - Pièce graphique n°8 Ruisseau de Forges - Implantation d’épis rustiques Partie amont - Pièce graphique n°9 Ruisseau de Forges - Implantation d’épis rustiques Partie aval - Pièce graphique n°10 Principe d’installation d’un pont cadre - Pièce graphique n°11 Mise en place d’un épi rustique pour l’alimentation de la Vieille Meuse - Pièce graphique n°12 Mise en place d’un passage à gué empierré - Pièce graphique n°13 Projet d’adoucissement de berges du ruisseau de Montzéville Vue en plan (1) - Pièce graphique n°14 Projet d’adoucissement de berges du ruisseau de Montzéville Vue en plan (2) - Pièce graphique n°15 Projet d’adoucissement de berges du ruisseau de Montzéville Profils en travers - Pièce graphique n°16 Projet d’adoucissement de berges du ruisseau de Montzéville Profils en travers (2) - Pièce graphique n°17 Projet d’adoucissement de berges du ruisseau de Montzéville Profils en travers (3) - Pièce graphique n°18 Projet d’adoucissement de berges du ruisseau de Montzéville Profils en travers (4) - Pièce graphique n°19 Projet d’adoucissement de berges du ruisseau d’Esnes-en- Argonne - Vue en plan - Pièce graphique n°20 Projet d’adoucissement de berges du ruisseau d’Esnes Profils en travers - Pièce graphique n°21 Projet d’adoucissement de berges du ruisseau d’Esnes Profils en travers (2) - Pièce graphique n°22 Projet d’adoucissement de berges du ruisseau de Guénoville A Cuisy - Vue en plan - Pièce graphique n°23 Projet d’adoucissement de berges du ruisseau de Guénoville Profils en travers - Pièce graphique n°24 Projet d’adoucissement de berges du ruisseau de Guénoville Profils en travers (2) - Pièce graphique n°25 Projet d’adoucissement de berges du ruisseau de Septsarges Vue en plan - Pièce graphique n°26 Projet d’adoucissement de berges du ruisseau de Septsarges Profils en travers - Pièce graphique n°27 Projet d’adoucissement de berges du ruisseau de Septsarges Profils en travers (2)

- Pièce graphique n°28 Projet de renaturation du ruisseau de Septsarges Vue en plan - Pièce graphique n°29 Projet de renaturation du ruisseau de Septsarges Profils en travers - Pièce graphique n°30 Projet de renaturation du ruisseau de Septsarges Profils en travers (2) - Pièce graphique n°31 Projet de reconnexion de l’annexe de Brabant-sur-Meuse Vue en plan - Pièce graphique n°32 Projet de reconnexion de l’annexe de Brabant-sur-Meuse Profils en travers - Pièce graphique n°33 Réalisation d’une passe à poisson rustique sur le ruisseau de Guénoville – Vue en plan - Pièce graphique n°34 Réalisation d’une passe à poisson rustique sur le ruisseau de Guénoville – Profil en long - Pièce graphique n°35 Réalisation d’une passe à poisson rustique sur le ruisseau de Guénoville – Profil en travers - Non numérotée Aménagement de l’ouvrage de Gercourt-Drillancourt Vue en plan - Pièce graphique n°36 Projet d’aménagement zone humide d’Esnes-en-Argonne Vue en plan - Pièce graphique n°37 Projet d’aménagement zone humide d’Esnes-en-Argonne Profils en travers - Pièce graphique n°38 Projet d’aménagement zone humide d’Esnes-en-Argonne Profils en travers (2)

Plan général format A1 au 1/30000ème

Ce plan montre la position de l’ensemble des travaux prévus

Annexes cartographiques

Un plan d’assemblage et 4 cartes de secteurs au 1/25000ème reprenant les informations du plan général avec plus de détail : ANDON – GUENOVILLE - MEUSE ET FORGES AVAL - FORGES AMONT

Un plan d’assemblage décrivant 18 sous-secteurs et 21 cartes au 1/10000ème détaillant, par sous-secteurs et par année 1 à 5, les travaux et leur localisation.

II - ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUÊTE

1°) Désignation du commissaire enquêteur et prise de contact :

Suite à la demande du Préfet de la Meuse, le Président du Tribunal Administratif de Nancy, par ordonnance n° E13000027/54 en date du 26 février 2013, m’a désigné comme commissaire enquêteur chargé de l’enquête publique relative à ce projet.

J’ai aussitôt pris contact, le 7 mars 2013, avec le Bureau Environnement de la Préfecture de la Meuse pour qu’un dossier me soit remis et pour une concertation en vue de définir les modalités de l’enquête.

Le nombre d’exemplaires du dossier déposé en Préfecture par la Communauté de communes de Montfaucon - Varennes-en-Argonne étant insuffisant, nous avons dû différer la fixation des modalités de l’enquête.

2°) Calendrier de l’enquête et des permanences du commissaire enquêteur :

Les exemplaires supplémentaires du dossier ayant été fournis le 6 mai 2013, je me suis rendu le 17 mai au Bureau de l’Environnement de la Préfecture de la Meuse pour établir les modalités et le calendrier de l’enquête.

Ceci a été officialisé par arrêté Préfectoral n° 2013-1002 du 24 mai 2013 comme suit :

Durée de l’enquête : 34 jours consécutifs du lundi 24 juin au samedi 27 juillet 2013 (à 12h00) inclus.

Siège de l’enquête : mairie de Montfaucon d’Argonne

Permanences du commissaire enquêteur :

- mairie de Montfaucon d’Argonne : lundi 24 juin 2013 de 9h à 12h - mairie d’Esnes-en-Argonne : mardi 2 juillet 2013 de 15h à 18h - mairie de Consenvoye : vendredi 12 juillet 2013 de 16h à 19h - mairie de Romagne-sous-Montfaucon : mercredi 17 juillet 2013 de 9h à 12h - mairie de Montfaucon d’Argonne : samedi 27 juillet 2013 de 9h à 12h

Ces jours et heures de permanences ont été fixés de façon à offrir au public le maximum de possibilités pour venir rencontrer le commissaire enquêteur.

Quatre registres d’enquête ont été mis à la disposition du public dans les mairies de Montfaucon d’Argonne (siège de l’enquête), Esnes-en-Argonne, Consenvoye et Romagne- sous-Montfaucon.

Le dossier demeurait consultable dans les 14 mairies des communes concernées, aux heures habituelles d’ouverture au public.

3°) Information du public, publicité de l’enquête :

Affichage réglementaire :

Affichage de l’AVIS D’ENQUÊTE PUBLIQUE au format A2, caractères noirs sur fond jaune, conforme à l’arrêté du 24 avril 2012 (NOR : DEVD 1221800A) :

 Affichage dans les communes :

J’ai vérifié cet affichage les 3 et 7 juin 2013 et appelé les maires de 3 communes pour signaler les anomalies constatées (absence d’affichage, emplacement inapproprié ou absence de visibilité depuis la voie publique).

A chaque passage dans l’une de ces 14 communes, j’ai vérifié la permanence de cet affichage. Le 16 juillet, j’ai signalé à la commune de Gercourt-et-Drillancourt que l’avis avait disparu.

Le maire de la commune a immédiatement procédé à son remplacement.

En complément, l’avis a été affiché au siège de la communauté de communes à Varennes-en- Argonne et au bureau annexe de Montfaucon d’Argonne.

 Affichage au voisinage des travaux :

Le Maître d’Ouvrage a confectionné des panneaux et choisi 27 emplacements au plus près du projet tout en restant visibles de la voie publique.

n°1 Regnéville-sur-Meuse, VC de Samogneux La Meuse n°2 Brabant-sur-Meuse, rue des Prés La Meuse n°3 Consenvoye, pont sur la Meuse La Meuse n°4 Montfaucon, RD104 ravin de Walipré n°5 Cierges, RD104 L’Andon n°6 Cierges, Voie communale de Varennes L’Andon n°7 Romagne-sous-Montfaucon, RD104 ruisseau de Cou n°8 Romagne-sous-Montfaucon, RD104 ruisseau de Moussin n°9 Romagne-sous-Montfaucon, RD104 ruisseau de Nantrissé n°10 Romagne-sous-Montfaucon, pont RD104 L’Andon n°11 Romagne-sous-Montfaucon, rue de vieux Lavoir L’Andon n°12 Romagne-sous-Montfaucon, RD123 L’Andon n°13 Cuisy, RD19a ruisseau de Guénoville n°14 Cuisy, RD19 ruisseau de Guénoville n°15 Septsarges, RD19b ruisseau de Septsarges n°16 Gercourt-et-Drillancourt RD19 affluent ruisseau de Guénoville n°17 Gercourt-et-Drillancourt VC de Dannevoux ruisseau de Guénoville n°18 Gercourt-et-Drillancourt RD19 ruisseau du Chaufour n°19 Dannevoux RD123 ruisseau de Guénoville n°20 Esnes RD38 ruisseau d’Esnes n°21 Bethincourt VC de Esnes ruisseau de Montzéville n°22 Malancourt RD160 ruisseau de Maucourant n°23 Malancourt RD18 ruisseau de Maucourant n°24 Malancourt RD18 ruisseau d’Aulnes n°25 Malancourt chemin AFR ruisseau de Forges n°26 Forges-sur-Meuse RD160 ruisseau de Forges n°27 Forges-sur-Meuse RD123 ruisseau de Forges

Exemples d’implantation :

Pont sur la Meuse à Consenvoye Ruisseau de Forges, chemin AFR à Malancourt

J’ai personnellement vérifié ces implantations les 10 et 11 juin 2013, ce qui m’a permis de constater l’absence des implantations 9-10-12-16-19 que j’ai signalée le 13 juin. Par mail et photos à l’appui, le maître d’ouvrage m’a informé le 18 juin avoir réimplanté les points 9-10-12, puis le 1er juillet les points 16 et 19.

Certaines implantations n’ont pas subsisté jusqu’à la fin de l’enquête.

L’implantation n°19 sur le RD123 à Dannevoux a disparu quelques jours après sa réimplantation ; d’autres n’étaient plus visibles, altérées par les intempéries ou par le girobroyage des talus.

Globalement, vu le nombre d’avis implantés, ces quelques manques n’ont eu que peu d’incidence sur l’information du public.

L’Avis d’Enquête Publique a été publié dans deux journaux d’annonces légales comme suit :

Publication au moins quinze jours avant le début de l’enquête :

 L’Est Républicain le jeudi 6 juin 2013  La Vie Agricole de la Meuse le vendredi 7 juin 2013

Publication dans les huit jours de l’enquête :

 L’Est Républicain le mardi 25 juin 2013  La Vie Agricole de la Meuse le vendredi 28 juin 2013

Les dispositions légales en matière de publicité ont bien été respectées.

Réunion d’information :

Pour toucher un large public, la communauté de communes de Montfaucon – Varennes-en- Argonne a organisé une réunion d’information.

Outre l’information des mairies, un avis a été publié dans l’Est Républicain, à la rubrique bloc-notes les 12 et 18 juin 2013 : « Montfaucon d’Argonne - Réunion publique - Une réunion publique est organisée mercredi 19 juin à 10h, en la salle multi-activités de Montfaucon d’Argonne. La réunion concerne la restauration de la Meuse et de ses affluents pour les communes de la Codecom de Montfaucon-Varennes »

Cette réunion d’information qui s’est tenue le 19 juin 2013 et à laquelle je participais a duré deux heures et rassemblé une trentaine de personnes, en majorité des élus.

Un exposé détaillé du projet a été fait par deux chargés d’études du cabinet ASCONIT Consultants. Participaient également à cette réunion : DDT de la Meuse Police de l’Eau, Agence de l’Eau Rhin Meuse, Conseil Général de la Meuse.

Après un rappel du contexte réglementaire et des objectifs à atteindre, l’exposé a surtout porté sur la description et l’utilité des différents types de travaux.

A l’issue de cette présentation, il a été répondu aux diverses questions posées par l’assemblée.

Mise en ligne du dossier :

Des contraintes techniques n’ont pas permis de mettre en ligne le dossier sur le site de la communauté de communes de Montfaucon – Varennes-en-Argonne. Toutefois, les personnes qui en ont fait la demande ont reçu le dossier par mail ou sur clé USB.

L’enquête publique était signalée sur le site de la communauté de communes de Montfaucon – Varennes-en-Argonne, rubrique : environnement > hydraulique > bassin de la Meuse.

4°) visite des lieux :

J’ai profité des contrôles d’implantation des Avis d’Enquête les 3-7-10-11 juin (dans les communes et à proximité des travaux) pour reconnaître une première fois le terrain.

J’ai approfondi les visites au fur et à mesure de l’étude du dossier et des objections soulevées par le public, notamment le 16 juillet à Gercourt-et-Drillancourt et le 2 août à Romagne-sous- Montfaucon.

III - DEROULEMENT DE L’ENQUETE

L’enquête qui m’a été confiée s’est déroulée dans de bonnes conditions et aucun incident n’est à signaler.

La modeste participation du public à la réunion d’information du 19 juin à laquelle participaient tout au plus une trentaine de personnes, en grande majorité des élus, laissait pressentir que le public était peu intéressé par le sujet.

Ce faible intérêt de la population s’est confirmé par une petite participation du public, tant au niveau des visites lors des permanences que des annotations sur les registres et des courriers reçus (6 visites, 1 annotation et 5 courriers).

La participation du public au projet s’est manifestée comme suit :

1ère permanence du lundi 24 juin 2013 à Montfaucon d’Argonne :

Aucune visite ni observation

Au cours de cette permanence, j’ai constaté que la pièce graphique n°33 était en double et que la pièce graphique n°34 manquait. Avec le concours de la mairie, j’ai fait une copie de la pièce n°34 du dossier en ma possession pour compléter le dossier déposé en mairie de Montfaucon d’Argonne.

J’ai ensuite demandé au Maître d’Ouvrage de vérifier l’ensemble des dossiers.

2ème permanence du mardi 2 juillet 2013 à Esnes-en-Argonne :

- 1 visite : M. Noël BARDET habitant Esnes-en-Argonne est venu s’informer sur le programme de travaux, notamment sur la renaturation de la zone humide d’Esnes, sans déposer d’observation sur le registre.

3ème permanence du vendredi 12 juillet 2013 à Consenvoye :

- Courrier reçu (délibération du conseil municipal) de la commune de Forges-sur-Meuse.

- Courrier (délibération du conseil municipal) de la commune de Gercourt et Drillancourt remis par Mme BUFFELO Marie-Claude.

- Visite de MM. MOUTON Sylvain Père et Fils, agriculteurs, avec dépôt d’une observation sur le registre.

4ème permanence du mercredi 17 juillet 2013 à Romagne-sous-Montfaucon :

- Visite de M. BLANDIN Jean-Claude habitant la commune de Cuisy, venu s’informer sur le projet sans déposer d’observation. Monsieur BLANDIN m’a déclaré que c’était globalement un bon projet, s’étonnant toutefois que l’on puisse planter des végétaux sur les berges de ruisseaux de 2 mètres de large.

- Courrier de M. VITRY Robert remis par l’intéressé qui m’a expliqué en détail l’objet de sa requête.

5ème permanence du samedi 27 juillet 2013 à Montfaucon d’Argonne :

- Courrier reçu de M. ROGALA Eric habitant Gercourt et Drillancourt.

- Courrier de M. CORDONNIER Denis, remis par Mme CORDONNIER Suzanne, après un entretien sur l’objet du courrier.

Clôture de l’enquête :

A l’issue de la cinquième permanence, le samedi 27 juillet 2013 à 12h00, considérant que l’enquête publique était arrivée à son terme, j’ai clos et conservé le registre d’enquête de Montfaucon d’Argonne jusqu’à la remise de mes conclusions.

J’ai ensuite demandé à la communauté de communes de Montfaucon – Varennes-en-Argonne d’organiser le retour des 3 autres registres d’enquête.

Le 2 août 2013, j’ai récupéré au siège de la collectivité les registres d’enquête d’Esnes-en- Argonne, Consenvoye, et Romagne-sous-Montfaucon.

Rapport de synthèse :

Le 8 août 2013, j’ai remis à M. Denis DROUET, responsable du projet, un rapport de synthèse sur le déroulement de l’enquête, les observations et courriers reçus.

Cette synthèse soulevait un certain nombre de questions auxquelles le Maître d’Ouvrage a répondu dans un mémoire reçu le 23 août 2013.

IV - ANALYSE DES OBSERVATIONS ET COURRIERS REÇUS

1°) INCIDENCE EVENTUELLE DES AMENAGEMENTS SUR LES CRUES

 Réserve formulée sur un plan général par la commune de Forges-sur-Meuse.

 M. ROGALA estime que le comblement du bras de surverse de l’ancien moulin de Guénoville est une erreur qui provoquera l’inondation de son terrain (ZA79) en cas de fortes pluies.

Analyse du commissaire enquêteur :

Lors de la réunion d’information du 19 juin, il a été dit que ces aménagements n’auraient pas d’impact négatif sur les crues.

Une analyse détaillée par type d’opération de l’impact sur les crues figure au § 5.2.2.1.3 « impact hydraulique » du dossier présenté.

Réponse du Maître d’Ouvrage :

Comme mentionné dans le rapport de synthèse de l’enquête publique, les incidences hydrauliques des différents aménagements sont détaillées dans le paragraphe 5.2.2.1.3 Impact hydraulique. Les aménagements envisagés sur le territoire de Forges-sur-Meuse et au niveau de l’ouvrage OHGER_01 n’auront pas d’impact négatif sur les écoulements en crues.

Avis du commissaire enquêteur :

En complément, dans sa réponse concernant la requête de M. ROGALA au sujet de l’effacement d’ouvrage OHGER 01, le Maître d’Ouvrage précise :

Le remblaiement du bras de surverse s’avère nécessaire pour concentrer la totalité des écoulements vers le dispositif de franchissement en période d’étiage afin d’apporter le débit minimal au fonctionnement du système. Un remblaiement partiel du bras peut permettre de garder une possibilité de décharge sur le bras latéral en période de crue.

La solution d’un remblaiement partiel du bras peut être retenue sous réserve qu’en toute saison le fonctionnement de la passe à poisson ne soit pas perturbé.

2°) ENTRETIEN DES AMENAGEMENTS

 La commune de Forges-sur-Meuse estime que les prévisions d’entretien sont insuffisamment définies.

 M. MOUTON Sylvain demande qui effectuera l’entretien des clôtures et des

abreuvoirs.

Analyse du commissaire enquêteur :

Le dossier prévoit §4.2, pendant la durée de validité de la Déclaration d’Intérêt Général, une visite annuelle du linéaire restauré, ainsi qu’une prospection après chaque crue.

L’entretien qui s’ensuivra intègrera-t-il les clôtures et les abreuvoirs ? Qu’adviendra-t-il après cette période de 5 ans (ou 10 ans si renouvellement) ? Hors visite annuelle, l’entretien ponctuel des clôtures et des abreuvoirs sera-t-il pris en charge par la communauté de communes ?

Réponse du Maître d’Ouvrage :

La réalisation de ce programme de renaturation et de restauration de la Meuse et de ses affluents est conditionnée par l’Agence de l’Eau Rhin Meuse et le Conseil Général de la Meuse à la réalisation d’un plan pluriannuel d’entretien pérenne des cours d’eau à l’issue de ce programme à fréquence minimale de 5 ans. La liste des aménagements pris en compte par l’entretien ultérieur est précisée au paragraphe 4.2.1. .

Les différents aménagements seront rétrocédés aux propriétaires riverains à la fin de la date de validité de la DIG (5 ans ou 10 ans si une demande de prolongation est effectuée).

Pour le cas des clôtures et des abreuvoirs, l’entretien revient à l’exploitant des dispositifs une fois ces derniers installés et mis en service. Concernant ces aménagements, une convention pour l’installation de ces dispositifs sera réalisée entre le propriétaire et l’exploitant de la parcelle et la communauté de communes de Montfaucon – Varennes-en-Argonne. Cette convention rappellera en outre l’objectif de ces dispositifs, notamment vis-à-vis de la protection du milieu aquatique, devoir devant être assumé par le propriétaire riverain auquel la communauté de communes se substitue dans le cadre de cette DIG (article L215-14 du code de l’environnement).

Avis du commissaire enquêteur :

Le conventionnement, en associant les propriétaires riverains et exploitants permettra de préciser le rôle de chacun. Ceci me paraît garantir de façon durable l’efficacité des actions mises en place.

3°) OPPOSITIONS A L’EFFACEMENT D’OUVRAGES

 La commune de Forges-sur-Meuse s’oppose à la démolition totale des ouvrages OHFOR 01 et OHFOR 03 qui sont le patrimoine des lieux et demande une concertation.

Analyse du commissaire enquêteur :

Les pièces graphiques n° 1, 2, 3, 4 montrent que le projet prévoit que ces deux

ouvrages seront entièrement effacés.

Les berges seront réaménagées avec des techniques de génie végétal (peigne de branchage, banquette en matériaux gravelo-terreux, tressage de saules et boutures en pied de berges) afin de permettre un retour à l’écoulement naturel du ruisseau de Forges.

Il me paraît difficile d’atteindre l’objectif décrit dans le dossier de « restauration des continuités écologiques et sédimentaires » sans la démolition totale des ouvrages. D’autre part, le caractère patrimonial soulevé ne me paraît pas convaincant ; OHFOR 01 étant la prise d’eau d’un ancien moulin et OHFOR 03 un déversoir d’irrigation dégradé et inutilisé.

La concertation demandée avec une explication détaillée des enjeux et des travaux prévus permettrait peut-être de lever l’inquiétude des élus.

Réponse du Maître d’Ouvrage :

Une concertation sera menée au cours du mois d’octobre 2013 sur ces travaux spécifiques sur les ouvrages hydrauliques. Une convention sera mise en place entre le propriétaire et la communauté de communes de Montfaucon Varennes-en-Argonne pour la réalisation de ces travaux. Il est rappelé que l’acceptation de ces travaux est afférente au propriétaire de l’ouvrage et non à la commune.

Plus spécifiquement concernant les ouvrages hydrauliques installés sur le ruisseau de Forges, le cours d’eau est inscrit à l’arrêté du 28 décembre 2012 établissant la liste des cours d'eau mentionnée au 2°du I de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le bassin Rhin-Meuse. A ce titre, tout ouvrage doit être géré, entretenu et équipé selon les règles définies par l'autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l'exploitant pour assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs dans un délai de cinq ans après la publication de la liste en annexe de l’arrêté.

Ainsi si aucun accord n’est obtenu par la communauté de communes avec les propriétaires concernés, la réalisation de ces travaux reviendra aux propriétaires qui auront jusqu’au 28 décembre 2017 pour réaliser seuls les travaux nécessaires pour rétablir la continuité piscicole et sédimentaire.

Avis du commissaire enquêteur :

Le dossier précise également que le ruisseau de Forges est classé « Réservoir biologique par le SDAGE Rhin-Meuse ». Ces classements paraissent devoir imposer l’effacement des ouvrages qui font obstacle à la continuité piscicole et sédimentaire. Vu les obligations d’entretien des ouvrages, il est fort probable que les propriétaires concernés ne s’opposeront pas à ces travaux. Personnellement, je n‘ai pas trouvé de caractère patrimonial particulier à ces 2 ouvrages laissés à l’abandon. L’ouvrage OHFOR 01 est par ailleurs très difficile d’accès.

 Monsieur ROGALA Eric, propriétaire des lieux, s’oppose à la suppression des chutes d’eau OHGER 01 (ruisseau de Guénoville et son bras de surverse) estimant qu’elles font partie du patrimoine communal et témoignent, pour les générations futures, de l’existence passée d’un moulin à Gercourt.

La commune de Gercourt-et-Drillancourt demande que la cascade reste en l’état et qu’un autre aménagement soit trouvé.

M. CORDONNIER Denis, Conseiller Général, estime que même si le moulin ne présente plus d’usage, il s’agit d’un patrimoine local que les habitants de Gercourt ne souhaitent pas voir effacé ni détérioré. Il demande que les restes de l’ouvrage soient conservés.

Analyse du commissaire enquêteur :

Je me suis rendu sur place le 16 juillet accompagné de M. ROGALA Eric, M. BISSIEUX Jean-Marie maire de la commune et de Mme BUFFELO Marie-Claude.

Le projet ne prévoit pas de supprimer les ruines de l’ancien moulin mais de les remblayer latéralement pour permettre l’installation d’une passerelle à bétail et l’aménagement d’une passe rustique dans le prolongement de la chute d’eau sur le ruisseau de Guénoville, avec suppression du bras de surverse.

De cette rencontre, il ressort que la passerelle à bétail ne serait pas indispensable. Dans ce cas, serait-il possible de laisser la ruine en l’état et limiter l’apport de remblai au strict nécessaire pour la suppression du bras de surverse et l’aménagement de la passe à poisson rustique en enrochement ?

Si une concertation est toujours souhaitable, l’utilité de cet aménagement (passe à poisson et suppression du bras de surverse) ne devra pas être remise en cause : « rétablir en toute période la continuité écologique pour l’espèce repère, la truite fario ».

Personnellement, je n’ai pas vu, hormis l’intérêt de la mémoire des lieux, l’évidence d’un patrimoine devant être sauvegardé.

L’ouvrage de référence « Le Patrimoine des Communes de la Meuse » éditions Flohic 1999, ne recense que 4 éléments sur Gercourt-et-Drillancourt : La fontaine-lavoir de Drillancourt et sa statue – L’église de la nativité – Le bâtiment industriel de 1923 baptisé Le Petit Creusot – La stèle Jean Vautrin.

Réponse du Maître d’Ouvrage :

Concernant l’ouvrage OHGER_01, une concertation sera également menée en octobre 2013 avec le propriétaire concerné. Une convention entre la Codecom et le propriétaire devra être obtenue pour la réalisation des aménagements.

Concernant l’objectif de la réalisation de l’aménagement, M. Rogala souligne la présence de truites en amont de l’ouvrage. En effet des populations de truites (et d’autres espèces piscicoles spécifiques à ce type de cours d’eau : Chabot, Vairon…) sont observées en amont et en aval de l’ouvrage. Cependant ces populations se

retrouvent cloisonnées par cet ouvrage empêchant une libre circulation de ces dernières. L’aménagement aura pour but de rétablir ce lien entre ces deux populations qui sera favorable à la pérennité de ces espèces via la possibilité d’une reproduction optimale (mobilisation de frayères sur les parties amont du cours d’eau qui font l’objet par ailleurs de restaurations ambitieuses adoucissement de berges, mise en place d’une recharge granulométrique adaptée).

Concernant l’aménagement en tant que tel, le principe repose sur le remblaiement du lit en aval immédiat de la chute et en la mise en place d’une succession de petits seuils permettant d’étaler la hauteur de chute et les rendre compatibles aux capacités de franchissement des espèces migratrices sur ce cours d’eau.

Ci-dessous vous trouverez un exemple de réalisation similaire sur le Giessen à Villé (67).

Seuil avant travaux s’étendant sur 50 mètres et composé de 3 chutes infranchissables pour une hauteur totale de 1.7 mètres.

Passe à poisson naturelle constituée de 8 seuils en enrochement, d’une hauteur de chute moyenne de 20 cm. Sa plage de fonctionnement s’étale de l’étiage à deux fois le module.

Le dimensionnement sera adapté aux débits spécifiques du cours d’eau. Un dimensionnement au stade Avant-projet prévoit une succession de dix seuils de 15 centimètres de hauteur étalés sur environ 25 mètres. Deux échancrures par seuil permettront de concentrer les écoulements à l’étiage et offrir un tirant suffisant pour le franchissement piscicole.

Un remblaiement partiel du bras peut permettre de garder une possibilité de décharge sur le bras latéral en période de crue.

Avis du commissaire enquêteur :

Comme l’évoque le Maître d’Ouvrage, le ruisseau de Guénoville fait l’objet, depuis sa source à Cuisy, d’un programme de restauration ambitieux. Aussi, ne pas toucher à cet ouvrage remettrait en cause la cohérence globale du projet.

Quelle que soit la solution technique trouvée, l’atteinte de l’objectif visant au rétablissement de la continuité écologique doit être respectée.

Même si ce site témoigne d’une activité humaine aujourd’hui disparue, le traitement des perturbations écologiques qu’il provoque s’impose à nous.

4°) VŒUX PARTICULIERS

 La commune de Gercourt-et-Drillancourt demande que les aménagements ne fragilisent pas les bords du ruisseau de Drillancourt qui présente des côtés bien enherbés.

Analyse du commissaire enquêteur :

Il s’agit du ruisseau du Chaufour dans le secteur de Drillancourt secteur CHF 01. Cette remarque rejoint l’observation verbale de M. BLANDIN Jean-Claude rencontré le 17 juillet, s’inquiétant de la plantation de végétaux sur les berges de ruisseaux de faible largeur.

Réponse du Maître d’Ouvrage :

Sur le souhait de la commune de Gercourt-et-Drillancourt de ne pas fragiliser les bords du ruisseau de Drillancourt, il est précisé que les travaux réalisés seront des travaux simples de plantation en bordure de cours d’eau qui ne nécessitent pas d’engins susceptibles d’abimer les sols. De plus la réalisation de ces travaux sera réalisée en période propice, à l’automne ou au printemps lorsque les conditions météorologiques favorables seront obtenues, notamment vis-à-vis de la portance des sols. Il est également rappelé que le marché de travaux intégrera des mesures spécifiques à la remise en état des zones de travaux si des dégradations sont constatées.

Sur la question de M. Blandin sur les cours d’eau de faible largeur, il est précisé que les plantations seront adaptées au contexte local (positionnement, choix des différentes essences) et plantées en bordure de cours d’eau sans déport sur la parcelle adjacente. Il est rappelé que les dimensions des bandes enherbées ne seront pas modifiées après travaux.

Avis du commissaire enquêteur :

Les précisions apportées par le Maître d’Ouvrage sur la technique de mise en œuvre et le choix des essences me permettent de considérer que les inquiétudes de M. BLANDIN et de la municipalité de Gercourt-et-Drillancourt peuvent être levées.

 La commune de Gercourt-et-Drillancourt demande que soit examinée la situation de l’arrivée dans le ruisseau de la fontaine/lavoir située à Gercourt.

Analyse du commissaire enquêteur :

Le bras de déverse est situé sur le secteur AFF 29 et aucun aménagement n’est prévu à l’intérieur du village de Gercourt. Ma visite du 16 juillet m’a permis de constater que l’assainissement du village rejoint le ruisseau par l’intermédiaire de ce bras. Les élus m’ont indiqué qu’il fallait régulièrement effectuer un curage et que des plantes invasives y poussaient.

En l’absence de station d’épuration, ce constat renvoie au programme de mise en conformité de l’assainissement autonome. Bien que ce sujet ait une incidence non négligeable sur la qualité des eaux, ce n’est pas l’objet du dossier présenté.

Dans l’attente de la résorption de cet excès de matières organiques, un entretien périodique s’avère nécessaire. La commune devra être conseillée sur la méthode afin d’éviter que cet entretien ne nuise à la morphologie du ruisseau (retrait/traitement des boues et absence de matières en suspension).

Réponse du Maître d’Ouvrage :

Sur la situation de l’arrivée de rejets d’assainissement dans le ruisseau de la fontaine/lavoir, aucune action n’a été proposée au programme de restauration des cours d’eau car, sans la mise aux normes de l’assainissement, l’apport en matière organique sera toujours effectif. Des conseils sur l’entretien ponctuel seront apportés à la commune, ces travaux devront faire l’objet d’un autre dossier.

Avis du commissaire enquêteur :

Cet exemple montre l’évidence du lien entre la restauration de la qualité des eaux objet du dossier et la mise aux normes de l’assainissement. J’invite la communauté de communes de Montfaucon – Varennes-en-Argonne à mener, parallèlement au projet présenté, une action déterminée dans le domaine de l’assainissement. Comme indiqué par le Maître d’Ouvrage, les opérations ponctuelles de nettoyage du bras de déverse devront être techniquement encadrées.

 M. CORDONNIER Denis demande que le projet d’implantation de clôtures et d’abreuvoirs soit revu dans le secteur CHF 02 afin de prendre en compte l’existence d’un pont métallique permettant le passage des bovins.

Il constate qu’aucun abreuvoir n’est prévu en remplacement du point d’abreuvement sur la rive droite du ruisseau du Chaufour, en limite du chemin dit du pré Payen.

Analyse du commissaire enquêteur :

Ce pont métallique n’ayant pas été recensé dans l’étude, je conseillerai de revoir l’implantation des clôtures et abreuvoirs afin de réaliser sur ce secteur un

aménagement au plus près des besoins.

Réponse du Maître d’Ouvrage :

Sur l’implantation des clôtures sur les parcelles de M. Cordonnier, la mise en place des clôtures sera adaptée en concertation avec le propriétaire, au préalable à la réalisation des travaux. La mise en place du conventionnement avec la Codecom permettra notamment d’aborder ces points spécifiques. Dans ce cas précis, la mise en place des clôtures sur ces parcelles permettront de conserver l’utilisation du pont métallique et du point d’abreuvement en adaptant la pose des clôtures autour de ces aménagements existants lors de la phase de travaux.

Avis du commissaire enquêteur :

La réponse apportée répond pleinement aux interrogations de M. CORDONNIER. Comme évoqué plus haut au sujet de l’entretien des aménagements, la concertation et le conventionnement, généralisés à l’ensemble du dossier, sont un gage d’efficacité et de durabilité des actions prévues.

 M. VITRY Robert, habitant de Romagne-sous-Montfaucon demande que les opérations d’entretien soient prioritaires et quantitativement améliorées dans la traversée du village, secteur AND 14. Il estime que l’encombrement du lit par la vase et les saules qui y poussent nuisent au bon écoulement des eaux et amplifient les crues.

Analyse du commissaire enquêteur :

Le projet prévoit sur le secteur AND 14 une restauration de niveau 3 de la ripisylve sur une partie des berges et le retrait de 1 m3 de déchets.

Ces travaux sont prévus la 5ème et dernière année du programme.

J’ai constaté sur place, sur la partie visible des ponts, la présence d’atterrissements où poussent des arbres. Cette présence d’arbres au milieu du lit risque de provoquer des embâcles.

La commune a plusieurs fois fait l’objet d’un arrêté de reconnaissance de catastrophe naturelle, pour inondations et coulée de boues, les 11/01/1994, 06/02/1995, 29/12/1999, 18/10/2012 (source http://macommune.prim.net).

Ce secteur semble ainsi particulièrement vulnérable bien qu’un écrêteur de crues ait été installé en amont sur L’Andon.

Aussi, je recommanderai de prendre en compte la requête de M. VITRY en adaptant le programme de travaux à la situation constatée et si possible reconsidérer la programmation.

Réponse du Maître d’Ouvrage :

Sur la programmation interannuelle des travaux sur l’Andon, la hiérarchisation du ruisseau de l’Andon en dernière année prend en compte la réalisation future d’un programme de restauration des cours d’eau du Val Dunois, communauté de communes limitrophe dont certains cours d’eau du bassin versant sont en amont de Romagne-sous-Montfaucon : rive gauche de l’Andon sur le secteur AND3, partie amont du ruisseau de Moussin, le ruisseau du fond des cailloux. Concernant les inondations récurrentes au niveau du village, ces dysfonctionnements doivent faire l’objet d’une étude spécifique qui ne rentre pas dans le cadre de ce programme. La communauté de communes se tient à la disposition de la commune pour une suite à donner.

Avis du commissaire enquêteur :

Le fait qu’une partie des cours d’eau soit située sur une communauté de communes limitrophe dont le projet est moins avancé, est un élément d’appréciation qui mérite effectivement d’être pris en compte dans la programmation des travaux.

Toutefois, en fonction de l’avis des services compétents, l’enlèvement de quelques arbres poussant au milieu de L’Andon pourrait être anticipé.

Le principe d’une étude spécifique sur les inondations peut être retenu.

L’étude hydraulique réalisée en 1997 sous la maîtrise d’œuvre de la DDAF de la Meuse pour la création d’une retenue écrêtrice de crues conclut :

« Tout au long de la traversée du cours d’eau dans la commune, l’espace requis par le cours d’eau s’est trouvé réduit au fil du temps sous divers effets : encombrement du lit, chutes de branches d’arbres morts dans le lit, affaissements des berges, création de gués destinés au passage du bétail etc. Des opérations d’entretien du cours d’eau et des berges peuvent être effectuées et l’espace d’écoulement du lit majeur peut être aménagé ou élargi dans le but de garantir la capacité d’écoulement nécessaire. »

A l’évidence, le lien entre aménagement du cours d’eau et inondations doit être pris en compte.

5°) DIVERS

 S’agissant du ruisseau du Chaufour à Drillancourt, j’ai constaté lors de ma visite du 16 juillet que le tracé figurant au dossier, pour la portion située entre la source du ruisseau (fontaine-lavoir de Drillancourt) et la route, ne correspondait pas à la réalité du terrain ni à la carte IGN.

Dossier présenté Carte IGN et tracé vu sur le terrain

D’autre part, sur cette partie d’environ 300 mètres où aucun aménagement n’est prévu au projet, le principe des bandes tampons enherbées ne m’a pas paru totalement respecté.

Propositions :

Vérifier l’emplacement réel du ruisseau du Chaufour entre la source (lavoir) et le pont sur la route.

Voir la nécessité d’éventuels aménagements.

Réponse du Maître d’Ouvrage :

Le mauvais positionnement du tracé amont du ruisseau de Chaufour vient de l’utilisation de la base cartographique de référence, le référentiel BdCarthage, où quelques erreurs sont visibles, notamment sur ce point particulier. L’atlas cartographique sera modifié en conséquence.

La mise en place de plantations complémentaires sera évaluée sur ce secteur (entre le lavoir et le pont sur la route) lors des phases de travaux sur le secteur en aval du pont.

CONCLUSIONS

La bonne compréhension du dossier et la qualité de l’étude réalisée par le cabinet ASCONIT Consultants, notamment la pertinence des entretiens et aménagements proposés, laisse présager que ce projet permettra un retour à un bon état écologique des eaux.

Ce projet répond pleinement aux obligations fixées par la loi, en cohérence avec la Directive Cadre sur l’Eau, visant l’atteinte de l’objectif de bon état écologique en 2015.

Le programme de travaux s’étalant sur 5 ans, l’objectif 2015 ne pouvant à l’évidence être respecté, il y a lieu de démarrer au plus tôt la première tranche annuelle de travaux.

Les communautés de communes de Charny et la communauté de communes du Val Dunois menant la même démarche, l’efficacité du projet présenté sera renforcée, notamment pour les cours d’eau ayant une partie amont ou aval située sur ces territoires.

L’ensemble des procédures inhérentes à l’élaboration du projet, à sa mise à l’enquête publique et à son déroulement, ont été fidèlement respectées.

L’information du public : réunion d’information du 19 juin 2013, diffusion et affichage de l’Avis d’Enquête Publique (dans les mairies et au voisinage des travaux), me permettent de considérer que toutes les personnes intéressées ont pu facilement s’informer et exprimer leur avis sur ce projet.

Le financement du projet, d’un montant de 1.123.227,00 € H.T., est totalement assuré : 60% par l’Agence de l’Eau Rhin Meuse, 20% par le Conseil Général de la Meuse, 20% par le Maître d’Ouvrage.

L’enquête publique qui s’est déroulée du 24 juin au 27 juillet 2013 n’a pas montré d’opposition formelle au projet.

Aux interrogations et vœux particuliers exprimés par le public, le Maître d’Ouvrage a apporté des réponses claires et précises qui valent engagement de sa part.

Pour ces raisons, considérant que le projet présenté est un bon projet s’inscrivant dans une démarche de développement durable, protection des eaux et de la biodiversité, le commissaire enquêteur désigné, M. Bernard CAREY ;

Vu les pièces constituant le dossier de mise à l’enquête ;

Vu les registres d’enquête publique et courriers qui y sont annexés ;

Vu les réponses apportées par le Maître d’Ouvrage le 23 août 2013 au rapport de synthèse remis le 8 août 2013 à M. Denis DROUET responsable du projet ;

Vu le rapport d’enquête ci-dessus ;

Emet un AVIS FAVORABLE sur

La demande d’autorisation et de déclaration d’intérêt général présentée par la communauté de communes de Montfaucon – Varennes-en-Argonne pour le projet de travaux de restauration et de renaturation de la Meuse et de ses affluents sur le territoire de 14 communes :

Brabant-sur-Meuse, Cierges-sous-Montfaucon, Consenvoye, Cuisy, Epinonville, Esnes-en-Argonne, Forges-sur-Meuse, Gercourt-et-Drillancourt, Gesnes-en- Argonne, Malancourt, Montfaucon d’Argonne, Regnéville-sur-Meuse, Romagne-sous-Montfaucon, Septsarges.

Avis assorti

DE TROIS RECOMMANDATIONS

Recommandation n°1 :

Mener en parallèle au déroulement du programme d’entretien et de travaux, une action dans le domaine de l’assainissement, notamment sur la commune de Gercourt-et-Drillancourt. Au préalable, il serait intéressant de répertorier, sur l’ensemble des cours d’eau du projet, les points de rejets qui pourraient avoir un impact négatif sur les aménagements prévus et sur la qualité des eaux.

Recommandation n°2 :

Maintenir un lien de cohérence entre le projet présenté et l’étude spécifique proposée par le Maître d’Ouvrage pour traiter le problème d’inondations récurrentes soulevé par M. VITRY Robert sur le village de Romagne-sous-Montfaucon. Le fonctionnement et l’incidence sur le projet de l’écrêteur de crues situé sur L’Andon (ouvrage non répertorié dans l’étude) pourraient être examinés.

Recommandation n°3 :

La faible participation du public constatée lors de cette enquête amène à se demander si le niveau d’information de la population est suffisant. La proposition faite lors de la réunion d’information du 19 juin 2013 : « organiser une réunion d’information et de bilan chaque année de travaux » doit être retenue. En complément, l’information sur le déroulement de ce projet pourrait être relayée au moyen des bulletins d’information municipaux ou communautaires et sur le site internet de la communauté de communes.

Fait à Robert-Espagne, le 2 septembre 2013 Bernard CAREY commissaire enquêteur