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PRINCIPAUX SEIGNEURS.

Entreprendre lhistoire de Sains-lez-Pernes nest pas chose facile. Le mot Sains en idiome celtique indique un pays boisé, et, dans le principe, n lépoque de la formation des villages, presque toutes les vallées étant entourées de cellines boisées, il nest pas étonnant que plusieurs familles ou bandes aient donné faute de mieux et sans songer t la confusion qui embarrasserait les historiens des siècles à venir, t leurs camps ou habitations, une dénomination en rapport avec leur topographie. Cest ainsi que dans le Pas-de- nous avons: Sains-en-G ohelle (sanctumn in gauliaiii); Sains-lez- (villa sanctis); Sains-lez-Hauteclocque (sanctum) Sains-lez-Frcssin; Et enfin Sains-lez-Pcrnes. Quoiquil en soit, nous avons réuni le peu de documents qui se rattachent dune manière certaine ti Sahis-lez-Pernes, aujourdhui nous essayons de les condenser et de donner an lecteur une courte monogra- phie pour laquelle nous réclamons en raison de la difficulté de la Uiche un bienveillant accueil,

Situé à 12 kilomètres de Saitit-Pol, au milieu dtinc vaste plaine qui sétend depuiï les confins de [arrondissement de Saint-Ouoi

Document II III 1111 III t j (I I III 0000005566341 -4— jusquau village de Br yas, peuplé denviron 400 habitants, Sains est un beau village traversé par trois reutes qui se croisent dans son centre. Ce village possède plusieurs curiosités topograpliiqurs. - Et dabord nous citerons la voie Romaine qui le longe au couchant, branche du SEPTExIVIUM citée par Malbrancq.

POflS nommerons encore le bosquet appelé je ne sais pour quelle cause, le bois MADAME, situé sur une colline quon 1)réte;sd é tort ou it raison, la plus élevée du canton, doi lon découvre du reste une très-grande étendue de pays. On voit encere à Sains, les traces dr,ii ch-liteau fort, dont les fossés- Ont été comblés depuis quelques aimées; les recherches qui ont été faites ont amené la découverte dun cachot souterrain fermé dune porte en fer. Le château de forme circulaire, comprenait une étendue de trois hectares de terrain. Il en restait en ce siècle même, uue tour eu terre de 20 mètre.,. (le hauteur et de 60 mètres environ de circonférence, en- tourée comme le château de fossés. Connue presque tous les villages, Sains a sa légende de gnomes et de farfadets. - Au haut tic la alée existe un bosquet éloigné dc .00 mètres environ (le toute habitation. Ce bosquet, formé de taillis épais et toitiTus, présente de loin la forin dun entonnoir profood - inutile dajouter que cest le lieu hanté. Au dire des habitants, cest le refuge des oiseaux de nuit. On y entendait autrefois des voix et sous divers, sans voir personne- on y entendait encore, alors que le vent ne mugissait point, des bruits semblables é ceux (IUC font les branches darbres qui se brisent; parfois y apparaissaient des formes étranges; à certains jour les puissances de lautre monde y dansaient la ronde et faisaient leur sabbat. Ces choses merveilleuses sobservaient principalement la veille des grandes fêtes et surtout de la Saint-Jean. La terreur que cause ce lieu est loin dêtre éteinte, et Ion entend encore dans le paye répéter le vieux dicton Que Sains na jamais été sans sorciers.

Léglise aujourdhui à lextrémité du village aurait été daprès la tra- dition située autrefois dans le milieu de la commune, auprès dune p- turc qui perte le nom de jardin du presbytère; ce changement aurait été effectué au quatorzième siècle et aurait eu pour but de la rapprocher du hameau de Beauquesue, qui, aujourdhui dépendant de Fiefs, dépeii- dait alors de Sains La date de ce changement pourrait bien être celle (le 1333 qui c trouvait iticise dans une (les lierres de léglise et quun pla- -- foiiiient assez peu éclaire ii fait disparaître dans de récentes réparations- De la paroisse de Sains dépendait encore le hameau de Buch mais, en 1818, le hameau (Je fluich fut réuni j otw le spirituel il la paroisse de Sa- chin, bien que civilement dépendant (le Sains lez-Pernes. Le plus ai- cien pasteur connu de la naroisse de Sain&-lez-Periies, est Jacques Tri- boulet, qui administra de 1663 k 17 10. - A lépoque de la grande Ré- volution, on érigea ii Sains un autel à la patrie; le cué Julien émigra pour céder ladministration de la paroisse i un pré Ire assermenté.

En consultant le Cartulaire de Saint-Bertiu , nous trouvons quen 798, la tient(!-deuxième année du iégue de Chailcniae, Odhtnd, neuvième abbé des deux monastères de Sthiu, achetait, dun clerc, nommé Déodat, plusieurs parties de biens, parmi lesquelles figurait Sains. Cette vente fut consentie par un acte signé Guntard, lIeirad, Wigmar, etc. Odland déféra ces biens à labbaye, les consacrant AD K4MIsIAs FRATRUM (acquisition et entretien du linge des religieux;. Les termes de lacte de vente ne laisseraient point que de nous faire hésiter quant à la déter- mination dit du nom de Sains qui aurait été cédé àlab- bave, si Malbraiicq navait pris soin de nous éclairer cii nous indiquant (nie Sains-lez.Pernes, dont il parle à loccasion de la voie Romaine men- tionnée plus han!, est le village désigné dans le Cartnlaire de Saint- Bertin (Sa ucti juins meminerun t alitiquœ Beitiiieusin in membraute)

Nous passons sous :iIcnce la donation que fit cii lan 1081 un chevalier (lit (P Arcade, aux moines de labbaye de Ilain, donation (lui COlflpIC- nait la chapelle de Tiamecouit et une portion dit village de Sains, aucun document ne nous indiquant de quel Sains il sagit - nous inentionnrous seulement quelques-uns des plus connus dentre les seigneurs de Bail- leul, qui, seigneurs de plusieurs xiUages de "Artois, étaient aussi soi- peurs de Sains lez-Pernes. Lautorité de M. Uarbavi!le, ensemblable matière, se trou ye pissamriuent al)I)uyie

De la dédicace que Ferr y tIc Locie fait de son ouvrage, imprimé en 1613, à Maximilien de Bailleul, seigneur dudit lieu, de Saitit-Martin, Gauchin, Pierremont, Occoche, Sains-lez-Pernes, Flori nghem, Ainner- val, Auchy-aux-Bois, etc., et dun titre le seul quon ait put recueillir à Sains. Un mémoire des droits seigneuriaux quIlubert Wattrelct, curé de Sain s-lez- Per ries, devait Iatei au prince de Horne, alors seigneur de P ailictA, pour lacquisitiou quil fit eu 1742, duit enclos contenant six - 6 q iiattiers de terre. Ce prince, aux termes (le cet écrit, cédait gricicuse- ment air curé, à charge de les distribuer aux pauvres, les droits seigneu- riuux à lui dûs, qui sélevaient à 47 livres S sols. Ces preuves nous paraissent solide et nos dispensent den chercher dautres. Dans un manuscrit de la biblioth1ue de Lille intitulé Théâtre gé- tualogique de la noblesse, ou lit à larticle 22 du fhapitre intitulé Théâtre généalogique (le la noblesse dArtois

Builleul-Lez-Petucs, Doiesmau, u mème nom. Le comte de Bailleul est de maison quon tient aux temps passés avoir porté tium Doresmaux. Si est quil ny u que trois cents ans quil "est mémoire que de Bailleiti dont les armes sont durgent à la h:uide de gueules, timbrés dune li- corne blanche Û deux gritîon» adhérents. Il y u en une branche fort riche de cette famille, en orauandie, qui u naturellement le joli in- fus (le la chirurgie qui cnC rue les romptures et déboitements et autres accidents des os et nerfs.

Turpin cite la princesse Andra. qui, en 4145, fait construire léglise de Bailleul, et le chevalier Jean dc Bailleul, qui de concert avec Béatri son épouse, demanda et obI j ut en 1230 la séparation de léglise de Bail- leul davec (elle dAmette. Ce même Jean de Bailleul avait, eu 1205, si- gné lacte qui déterminait le stage que chacun (les pairs du comté de Saint-Pol sengageait à faire au château.

La petite-tille de Hue dOccoclie, é1 misa Adrien de Baillent et par soit mariage fit entrer dans la famille de Bailleul le domaine dOccoehe et de Saint-Marliit. En devenantseigneurs de Saint-Martin, les comtes de Baillent acquirent le droit (le citasse dans les forêts du comte de Saint - Pol, droit que Hue dOccoche avait obtenu en 1290 du comte de Saint- Pol. En continuant la série (les seigneurs de Bailleul, nous citerons,avec les manuscrits en tâchant de les accorder entre eux le mieux quil sera 1)oSSil)le Pie ite, seigneur de Bailleul, Saint-Martin, Gauchin, Occoche, qui fut général de lartillerie du duc de Ilouigogne, chevalier et chambellan du roi Louis XI, et qui commanda dit-mita forteresse (le Saint-Pol en 1468. Cc prince, marié à une princesse de Saveuse, fit restaurer le château de Saint-Martin (tiré dun manuscrit de hi bibliothèque de Lille). Le même manuscrit donne à Pierre de Bailleul un fils aîné du nom de Gauvain, mort sans héritiers, et tai fils cadet, Wallèrand, seigneur de Saint-Martin, dOccoche et (le J3ui[leul, qui épousa, dit le généalogiste Leblond, daine Péronne de Noy elles, darne de Corhehem, dot il eut un fils, Francois, seigneur de Bailleul, Gauchin et Saint-larLin. Ce prince est cité dans le procès-verbal dévaluation du comté de Saint-Pol en 1537. Son successeur fut Antoine, baron (le Bailleul, Saint-Martin, etc., qui épousa Marguerite de Mérode et mourut en 1592, laissant pour fis et héritier: Maximilien de Bailleul, pour qui Bailleul fut érigé cii comté le 10 fé- vrier 16 14. Ce prince épousa CIiiéticnite de Lallain, fille de Phulipue, grand bailli du Hainaut, et de Marguerite de Ligne FArembert. Ce prince mourut en 1620, ne laissant que (leuI.\ tilles : laînée,Marie-Claire de Bailleul, épousa Albert Lallain, comte dHoosgstrate, de Hornes, etc., chevalier de la Toison-dOr; et Marie-Marguerite , la seconde, se trouva héritière de la maison de Bailleul par la mort dAlbert (le Lallain, arrivée en 1626. Cette dernière eut de son mariage avec Aiu- broise de Homes, comte de Beauxignies, Eugène-Maxiinilien, prince de Homes, qui quitta les pays-bas espagnols après le traité (le Hiswick (1697) et vint sétablir en Artois.

Une pierre tumulaire en marbre blanc placée dans léglise de Bailleul, indique que le 9 octobre 1716, Philippe-Emmanuel de Hontes, seigneur de Bailleul, Pierremont, Sains-lez-Pernes, etc., etc., trépassa à Baileul. A lépoque de la Révolution, le domaine de Bailleul était occupé par le régisseur du prince de Salin, qui fut contraint dabandonner les pro- j)riê.tés de 5011 maître cl de x patiier

FAITS PRINCIPAUX 0E LHISTOIRE DE BAILLEUL.

1145. - Lettres patentes du pape Eugène il1 contenant conces- sion duirsancÎ,iaire. 1 230. - Searatiou des paroisses dÀ rni.qtes et Bail lei il. Erec- lion de Bailleul cri paroisse.

1614. - Erection (le la seigneurie de Bailleul en comté.

169. - une bulle dinnocent XII autorise h Bailteul la forma- lion dune confrérie dite du Rosnu. Lauthentique existe CIlcOie en cette paroisse.

1 790. - Transforinaton (le !église en fabrique de si Ire.

Saint-Pol. - Imprimerie et librairie de F. Beequart, rue de Bthune, no li.