MINISTERE DE L'AGRICULTURE
Circonscription d'Action Régionale
Provence - Côte d'Azur - Corse
SERVICE REGIONAL DE L'AMENAGEMENT DES EAUX
5, boulevard de la République
13 -AIX- EN -PROVENCE
Tél. : 26-1 978 et 26-41 -28
ETUDE DES RESSOURCES HYDROLOGIQUES ET HYDROGÊOLOGIQUES
DU SUD -EST
Fascicule 6
BASSINS DE LA MOYENNE DURANCE
Rive droite
Largue - Laye - Chaffère - Lauzon
(Basses-Alpes)
BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINIERES
D.S.G.L.
Boite postale 818 - 45 -Orléans -La Source - Tél. 87-06-60 à 64
Service géologique régional Provence - Corse
16, boulevard Pèbre - 13-Marseille-8¿ine Tél. 76-00-40
69 SGL 013 PRC Marseille, novembre 1968 - 2 -
Le présent ouvrage a été réalisé par le Service géologique régional Provence Corse du S«R.G Ji. à Marseille.
La rédaction a été assurée par Ch. GLINT''BOECKEL..GJt-^. -
G. DUROZOY avec la collaboration technique de P. THEILLILR. et sovs le contrôle de L. MONITION et de J. MARGAT» Chef du Département hydrogéo¬ logique du B.R.G.M. à Orléans.
L'étude a été réalisée en collaboration avec Ch. OLIVO du Service régional de l'aménagement des eaux et sous les directives de
F. PELISSIER» ingénieur en cbe£ du Génie rural des eaux et de& forêts.. - 3 -
R E S U M B ^^
Les bassins de la rive droite de la moyenne Durance
c(»aportent de petits cotxra d'eau de faible Importance CLargoe, Laye»
Chaffère» Lauzon), qui circulent dans le bassin tertiaire de Forçai quler-
Manosque» (argileux, calcaire et molassique) lui même dominé au Nord par
les pentes crétacées (gréseuses et calcaires) du revers méridional de la
montagne de Lure.
Le climat est méditerranéen et tempéré et les précipitations peuvent atteindre 1000 mm.
Cinq unités hydrogéologiques peuvent être distinguées :
- Unité de Banon (calcaires urgoniens)
- Unité de Saint Etienne les Orgues (crétacé mo^en gréseux)
- Unité de S^ jono*' Orames et calcaires ^'«custres oligocènes)
Unité de tf^rcalquier^Cmolasse miocène)
- Unité de Manosqae (ca-icalres en plaqucCCéft' et gypses de 1' Oligocène) .
Des alternances répétées de calcaires et de marnes, ainsi que '.
les molasses, règlent le Jeu des niveaux aquifères au centre du bassin
tandis que dans le revers sud de ta montagne de Lure» les calcafrea
fracturés favorisent l'infiltration des eaux météoriques, leur circulation
en profondeur et les mettent en relation avec la Fontaine de Vaucluse
ainsi que l'a prouvé l'opération de coloration de l'aven de la Belette.
Les sources sont peu nombreuses et d'un débit toujours
faible ; dans l'unité de Manosque les eaux des ânergences sont souvent
Cl) - voir fascicule l - Introduction - Rapport B.R.G.M.. 68. SGL. 107. PRC. « 4 -
sulfureuses du fait», en particulier» de la présence de gypse et de . matières organiques..
La région est pauvre en eau tant du point de vue urbain
qu'agricole (sauf une bande étroite le long de la Durance et la région de
Forcalquier alimentée par le barrage de la Laye sont l'objet d'une bonne
irrigation) bien que le bassin recèle 1/5 des terres cultivables du,.
département des Basses Alpes.
Un recensement des ressources en eau de ce bassin aexait
à réaliser ainsi que des recherches par sondages des possibilités
aquifères des principaux réservoirs calcaires intercalés dans les ensembles
imperméables . - 5 -
TABLE DES MATIERES
pages
Résuma 3
Introduction
Chapitre I - SITUATION ET LIMITES 10
Chapitre II - REGIONS NATURELLES II
Chapitre III - CLIMATOLOGIE 13
31 - Climats 13
32 - Vents 13
33 - Précipitations 13
34 - Nébulosité 18
35 - Températures 18
36 - Insolation 18
37 - Evapotransplratloa 19
Chapitre IV - GEOLOGIE 20
41 - Cadre géologique 20
42 - Tectonique 21
43 - Lithostratigraphie 22 - 6 -
Chapitre - HYDROLOGIE 26
51 - Hydrographie 26
511 - Cours d'eau 26
512 - Bassins 27 27 52 - Régime des cours d'eau
Chapitre VT « HYDROGEOLOGIE 28
61 - Travaux antérieurs 28
62 - Description des unités aquifères 28
621 - Unité de Banon 28 622 - Unité de Saint Etienne les Orgues 29
623 - Unité de Sigonce 30
624 - Unité de Forcalquier 31
625 - Unité de Manosque 32
626 - Alluvions 33
63 - Emergences 35
64 - Cavités naturelles 36
65 - Barrages 37
66 - Canaux dérivés 38
67 - Sondages 38
Chapitre VII - EMPLOI ACTUEL 39
Chapitre VIII - CONCLUSIONS 40
Bibliographie 41 - 7 -
TA'^LE DES FIGURES
pages
Figure 1 - Hauteur moyenne des précipitations 1931 - 1960 14
Figure 2 Hauteur moyeime des précipitations 1962 - 1%6 15
Figure 3 - Formations principalea du bassin de Forcalquier-t-Ianosqae - ' 25
ANNEXES
Planche I - Carte hydrologique ti -l/lCQ^OOff*
Flanche II - Carte\«tes classiflcâtiaORSt bydrogéológlqtteiii a«l7lQ0¡00QT'' - 8 -
BASSIN DE LA MOYENNE DURANCE
(RIVE DROITL)
LARGUE - LAYE - CHAFFERE - LAUZON
SIXIEME PARTIE - 9 -
INTRODUCTION.
Le présent opuscule constitue la suite et lac-tkixLemft.^?!. partie (fascicule 6) de l'Etude hydrologique et hydrogébloglqa^ du^, Sud - Est ^^\
Cette étude se raccorde à l'Ouest avec celle des Monts de Vaucluse lesquels sont en liaison avec la très célèbre émergence de Fontaine de Vaucluse.
(1) - Voir fascicule l - Introduction - Rapport BJLJGJÎ. 68^ SGL. 107 .PRC - 10 -
Chapitre I
SITUATION ET LIMITES
La région étudiée occupe la partie occidentale du;
département des Basses Alpes; elle est limitée au Nord par la montagne
de Lure, à l'Est par la moyenne Durance, au Sud par le bassin de la basse
Durance et à l'Ouest par les Monts de Vaucluse» le bassin d'Apt et le
Luberon. Ainsi définie» elle correspond principalenent au bassin de
Forcalquier - Manosque.
La région est couverte partiellement par les cartes suivantes r
- Feuilles topographiques IGN au 1/50.000 r Forcalquier» Sault» Manosque,
Reillanne.
- Feuilles topographiques IGN au 1/100.000 : Nyons» Slst^SJeon» ^Carpentras»
Digne» Aix, Draguignan.
- Feuille topographique IGN au 1/200.000 t Digne.
- Feuille totpographique IGN au. 1/250.000 : VaI«ttSole ,
- Carte géologique au 1/80.000 : Le Buis, TOifcatquler
- Carte géologique au 1/50.000 : Reillanne. - II «
Chapitre II
REGIONS NATURELLES
La région étudiée couvre le bassin tertiaire de Forcalquier
(cuvette entre les bombements de Lure-Ventoux au Nord et Luberon-Volx au Sud) et s'étend depuis les hautes terrasses surplombant la rive droite de la Durance Jusqu *à la crête de la montagne de Lure et aux confins du département de Vaucluse. Elle comprend i
- le plateau de Saint Etienne les Orgues au Nord»
- le bassin de Forcalquier proprement dit»
- le bassin de Manosque.
L'altitude ma^onoe dé .4si.zone étudi'S^è-' s '^éiale entre 500 et 900 m mais au Nord du bassin la crête de la montagne de Lure culmine
à 1.800m.
Dans le bassin de Forcalquier la culture est assez
Intensive et basée sur un assolement triennal.. Le blé est l'élément principal de cette culture. .La. flore est de type méditerranéen avec le chêne vert» la buis, le genêt, le pin sylvestre, lea plantes odorifé^ rantes : thym» lavande, romarin, mais prend un caractère subalpin vers le sommet du Lare avec l'alisée» le chêne» le hêtre» le genévrier» le framboisier, le groseiller. Les arbres fruitiers à noyaux se sont déve- - 12 -
loppés dans fruitiers à pépins sont cultivés sur des surfaces plus faibles; dans les mauvaises tesrres, l'amandier et la lavande occupent une place importante; à citer enfihi l'élevage des moutons. Dans la région de Forcalquier - Manosque, les gisements de lignite, ischistes bitumineux, sel gemme et gypse ont été exploités sporadiquement. A Biabaux la recherche du soufre s'est poursuivie Jusqu'en 1950 et a puasvoqué de nombreux travaux en galerie. Citons enfin les travaux récents entrepris pour le stockage souterrain des hydrocarbures gazeux dans le région de Saint Martin des Eaux. A Saint Michel, l 'Observatoire astrophysique de Haute Provence (d%>endant du C.N.R.S.), est le plus moderne de France et l'un des mieux éqj[uipé d'Europe. Le bassin de Forcalquier est relativement peuplé mais aucune villy n'a plus de 20.000 habitants; les principales agglomérations sont les sul?vantes : - Manosque : 17.000 habitants (2)) - Forcalquier : 2.612 habitants - Reillanne : 625 habitants. La population totale est d'environ 30.000 habitants. Forcalquier s'étend en amphithéâtre sur les flancs d'une colline couc7onnée de pins qui domine le pays : vers le NE, en direction de Digne l'on woit les sommets des Alpes, au Sud émerge le rocher de Voix» au Nord la dfaaîne de Lure rejoint le Ventoux, à l'Ouest l'on aperçoit le Luberon qui .se prolonge vers Apt et Cavaillon . (1) - Résulttmts provisoires du recensement 1968 (2) - Résultats du recensement de 1962. - 13 - Chapitre III CLIMATOLOGIE 31 - CLIMATS Le climat du bassin de Forcalquier est tempéré; la région est très riche et exposée au Mistral; toutefois la présence de la montagne de Lure au Nord fait que le vent est moins violent, les pluies d'automne et de printemps plus abondantes et l'hiver plus rigoureux. 32 - VENTS A signaler le Mistral qui est un vent du Nord qui peut être très violent, ainsi que le Marin, soufflant du SW et apportant la pluie en particulier en automne. 33 - PRECIPITATIONS Les précipitations peuvent atteindre IOOO mm dans la zone la plus élevée au voisinage de la crête de la montagne de Lure; cette dernière restant enneigée une partie de l'hiver. - 14 - Flg. I HAUTEUR MOYENNE DES PRECIPITATIONS (en ran) 1931 - 1960 J F M A M J J A S 0 N D Année Forcalquier 68 48 75 72 94 60 33 56 93 104 105 94 902 Saint Etienne les Orgues 78 57 86 77 100 63 34 56 91 115 121 108 986 Mont Ventoux 72 41 72 67 94 75 38 74 102 131 115 95 966 Saint Auban les Durance 55 45 60 65 85 60 30 65 90 95 95 80 825 NOMBRE DE JOURS DE PRECIPITATIONS(^ 0,1 mm MOYENNES)- PERIODE 1921-1950 Saint Auban 7 6 8 10 10 7 4 6 7 9 10 10 94 VALEURS NORMALES DES HAUTEURS MOYENNES DE PRECIPITATIONS (en mm) PERIODE 1901 - I960 Forcalquier 55 48 74 72 94 57 33 48 82 110 105 84 862 15 - HAUTEUR MOYENNE DE5 PRECIPITATIONS (eni/iOmm) Fig. 2(1) D aprct t«s releves mcnsutlt founi» par les services dc la Mcrcoroloçic nortonalc FORCALQU/£/ 'j F MAMJ J ASO N D 1962 ^8 We-ZSFS^ ' <^-// l^^^l ^<95-j Í48 i '//9 V/Fôè^T^SO \iO?''í-\-/O^S . 1 1 i i ' 1965 770 z/2i3.^5ri077 575\yo8/\<^80\-/^3^'/^8¿ S26 617 i 1964 296 Í37a ^S1 341-\ SO 3 33 ; ^39 813 -/ 374 S77 ' i 1965 ^56 '/'f2 y3^S 86 338 4-56 367 SS^\/S16 JF4- aoa 7^4/ Moyennj 1966 ^9 S 1222\ i3 806 26 S 3Sl\3/4 \336 38 S 82S1 AfOA/r Và'A/T'OU C 1962 4-10 ses 20 \238\l117 74 S 7se 545 i: z- \ 1963 -fOl^fl 724^ \PZ39 .667 -/ooe 30Z 562 1964 i66 -ç/s-ro 34 716 720 '/4-7 873 848 1126 514 657 1965 317 -117 639 237 S11 334^ 697 372 1'83¿ 232 1238 715 1966 709 Í33^ 1^10 91 Ô24 23 4 724 G81 227 2266 608 437 8871 /?^/¿¿AA//VS 1 1962 369 830 \673 489 S30 4^68 12 1423 S97 988 972 1965 82^ 12 ^45 322 14^8 -r/48 746 863 614 -13^7 630 1964 ^56 1379i^277 492 7S7 349 4S 34^ S 843 -13 S5 297 542 1965 ^OO 166 %/OG6 87 133 4-40 397 696 1280 281 722 600 1966 531 1291\ SS 690 66 (> 337 397 202 248 1046 112Z 248 8075 3A//^T AOBAN. 1962 ^£5 d70¡^29 SOS 321 S97 223 SS 818 579 710 903 1963 843 80S 709 611 1296 687 927 977 -f273 472 1248 681 1964 7S \739 i2 67 462 4-68 7^6 34 O S64 760 1116 218 395 i 1965 2S7\ 22 saz 84- 2S6 341 S6S 1228 1021 344 710 661 1966 317 74-3 \24 96 S 58S 32i 214 700 i96 -1230 983 324- 7466 5''£r/£m£/esO/?a '£5 ll 1962 78^ i2 61] 927 521 4-09\8S4 22 '/27ÁSS9 i31S 122S 1 1965 10^1 1340 9S8 ' 768 1312980 \1260 1S6Z 720 \2083 846 > \ ' \ t î ' -- i 1964 ^15- 2./2Í VS26 81S i 398 1 775 \272 736 10S2,870 371 580 1965 607\ 88 -f68S 9^ 36^\S6^ ^0S\74-0 2182 382 831 857 1966 ^8 5 \l3S4\20 1611 GSO 39S \274 \Si2 2S7 1272 1319 4-79 i0071 1 1 .. . . - 15 - . HAUTEUR MOYENNE DES PRECIPITATIONS (en i/iomm) Fig.2(2) ^ D après les relevés mensucii founis par les services dr lo Hclcoroloçie nahonole BANON JFMAMJJASOND 1962 463\4'79\75l\ 17 \ 246^60^. 829^ 1316 1266 1965 122 6 Í410Isea il63\38l\ 1469 1191 ¡1563 1518 \ 62 6 165? 751 ' 1 1964 ^08 1915 ^727 604 876 616 '/07 ; 429 i 1S74 615 4-20 685 1 1965 559 113 'f754 36 387 577 441 i 941 1836 293 826 816 Moyenne i 1 1966 533 1369 O 1219 710 374\242 \770 256 1290 1063 4-81 i002c LA BAST/D£JeiJ. 1962 SIO 978 7iO 4-30 415 320 O 2S BOO 760 875 650 1965 894- iseo 4f70 1190 SOS aso 880 675 204S 4-80 14 00 536 1964 390 1150 1fO20 310 4-8S 365 20 565 755 0 220 466 1965 340 eo BSD 15 130 328 490 850 1185 555 690 710 1966 SOO 1070 65 I'125 S60 245 32 S 295 340 -1125 1150 27/ 7697 LA BR/LLANNE » 1962 349 745 &9a 398 440 S2o 20 110s 642 879 784 s. 1965 733 i003 670 321 ^229 538 887 1175 4-13 94-7 4-92 1964 94 856 -f206 311 266 614 365 476 ^76 1009 358 4-36 1965 285 61 808 Í77 124- 427 326 624 82 0 324 6/9 571 1966 475 798 a 948 552 419 30-f 307 406 746 870 251 6774^ CO/^B/£fi£S 1962 2Si 607 373 311 32i 462 4-1 727 520 953 76 S 1965 502 1167 3:1a 966 519 -1163 68^ 755 ^65 //77 4^25 1964 219 676 zl06l 274 i90 34 304 sa 8 809 260 585 1965 426 S3 72 26-1 633 7^5 455 567 600 1966 4-43 22 1288 1082 566 262 6'/9 663 //7a /9S5 620 7208 DA3/3S2 1962 38-/ 738 569 ^14- 242 SO 971 4^85 840 72-/ 1963 839 50Z 586 323 -1395 1407 4-2 0 998 546 1964 9S 947 ^'fa2 322 366 1046 670 558 53/ 764 250 307 1965 204 31 8S7 ^17 -177 285 385 66 5 9/0 267 58 0 475 " 1966 357 743 88r 602 478 235 4-OS 2-18 790 9/3 25S - 17 - HAUTEUR MOYENNE DES PRECIPITATIONS («" i/^omm) Fig.2(3) D après les relevés mensuels founis par les services dr la Hcreorologic naNonale 5*:m/ch£l obs."'' JFMAMJ JASO ND 1962 490 -10^91 ;?8« 4-89 S;r4^\ 447 ^£r -199 \ /39i\ 666 i /034 iiS6 i 1 1965 963 \-i4a^\ '44^3 \950 1010\10^^ 996 1437 1511 ! S30 1524 725 1 1 1964 437 1646 483 74-0 1 39Ô 54 i 391 1 3^/ 1038 338 608 1 1965 511 SO 406 366 \eao -¥342 402 899 7*52 144- Moyenne 1 1966 64-7 ^6 i089 S13 2/8 364 1 224 290 970 1248 322 8740 S/GONCE 1962 484 1165 G3l\366 28-1 677 'f07 75 \l477 7oa S4S 1965 909 1013 528 .781 3a1 \1443 84-7 491 /4S1 596 1964 i^5 1111 395 360 754- 290 1 617 561 360 591 1965 4-46 -162 -1037 80 222 397 425 664 1240 334- 785 771 1966 377 SOI 28 1165 4-46 373 170 512 362 962 1104 305 7S37 VOIX 1962 346 814 343 369 4-/1 -170 113 878 386 775 1965 574- 1128 SOO 874 335 1175 756 '//59 4-82 35/ 390 1964 7SO 396 246 448 60 319 681 10/6 296 4-63 1965 292 46 307 90 170 419 346 67O 923 324 652 470 1966 4-89 690 -/3 874 619 172 236 317 294- 1037 924 253 6628 1962 1965 1964 1965 1966 1962 1963 . 1964 1965 1966 - 18 - 34 - NEBULOSITE Pour la période de 1951 - 1960 11 y a, en moyenne, 8 Jours de brouillard par an à Saint Auban sur Durance. 35 - TEMPERATURES NORMALES MENSUELLES DES TEMPERATURES 1921 - 1950 SAINT AUBAN SUR DURANCE J F M A M J J A S 0 N D Année Tn. minimum quotidien -4,5 -3 0,3 3,3 6,6 10 12 ll, 9,3 5.6 0,2 -4 4 Tx. maximum quotidien 5 7.5 11,4 15,3 19,2 23 26^ 25,; 2 2,6 16,2 10,0 5,2 15,5 Tn + Tx 0,3 2,2 5,8 9,3 12,9 16,5 19,2 18,i 15,6 10,9 5,1 0,6 9,7 2 36 - INSOLATION La durée moyenne de l'insolation (en heures), pour la période de référence 1946 - I960, a été â Saint Auban sur Durance de 2.856. - 19 - 37 - EVAPOTRANSPIRATION Le bulletin technique du Génie rural (n* 60) fournit les données suivantes sur l'évapotranspiration potentielle moyenne E T p mm (d'après la formule de L. TURC) de la région étudiée. 1 Vallée de la Zone centrale Zone Mois Durance du bassin occidentale Janvier 80-90 50-80 'Î^ 30 - 50 Février 80-90 50-80 30 - 50 Mars 55 - 70 40-55 30 - 40 Avril 70-90 60 - 70 50 - 60 Mai 110 -130 90 -110 80-90 Juin 130 -150 110 -130 100 -IIO Juillet 155 -170 130 -155 110 -130 Août 130 -150 110 -130 90 -110 Septembre 90 -100 80 - 90 60 - 80 Octobre 50 - 55 35 - 50 30 - 50 Novembre 80-90 50-80 30 - 50 Décembre 80-90 50-80 30 - 50 A Saint Auban la valeur de l'évapotranspiration réelle est, d'après la formule de Turo : 470 nan. - 20 - Chapitre IV GEOLOGIE 41 - CADRE GEOLOGIQUE La morphologie de la région comprise entre Apt - Manosque et Forcalquier résulte de l'action des plissements pyrénéo-provençaux et correspond à un important bassin de subsidence laguno-lacustre d'âge oligocène, comportant des calcaires et des mames auxquels sont parfois associés des schistes bitumineux et des lignites; cette région a été envahie par la suite par la transgression du Miocène; elles correspond maintenant à une structure relativement simple, synclinale au Nord et anticlinale au Sudj le flanc Nord du synclinal s'appuie sur les Monts de Vaucluse qui s'élèvent régulièrement Jusqu'sux anticlinaux (plis failles) du Mont Ventoux et de la montagne de Lure d'orientation E-W. Le plateau des Monts de Vaucluse constitue une immense surface structurale; il est haché de nombreuses failles subméridiennes limitant fréquemment de petits grabens à remplissage oligocène; ces failles sont particulièrement abon¬ dantes dans le champ de fractures de Banon. C'est sur ce plateau que l'on peut observer, dans la série Crétacé inférieur, le passage des faciès urgoniensdu Sud à ceux plus profonds du Nord. Le 8Ynclinal_de Forcalquier proprement dit est constitué - 21 - principalement de molasse miocène tandis que son auréole est oligocène (mames, calcaires). Le Luberon s'ennoie vers l'Est sous les dépôts lacustres de l'Oligocène et se trouve relayé par l'anticlinal de Manosque, qui prend une direction NE - SW et est composé de couches lacustres de l'Oligocène (calcaires en plaquettes, mames grises, vertes et rouges, grès, gypse) ainsi que localement de Crétacé. Les flancs de l'anticlinal sont redressés et un sondage récent ayant traversé une épaisseur importante de sel (Oligocène) a été suivi par d'autres sondages en vue de stockage souterrain de gaz d'hydrocarbures; la présence de sel sur une épaisseur importante et la disposition structurale laisse penser qu'il s'agit d'un pli diapirique. A l'extrémité NE émerge le petit anticlinal crétacé de Voix qui est relayé vers le Nord par le petit pli aigu oligocène de Lurs . 42 - TECTONIQUE Au Nord de la région étudiée, nous avons un monoclinal crétacé profond&anent entaillé par la Laye et le Largue et haché par des accidents d'orientation subméridienne; le champ de fracture de Banon n'est pas éloigné. Kilian attribue à une forte torsion la formation d'une série de fail les parai leles entre elles et perpendiculaires à l'anticlinal de Lure. L'Oligocène est discordant sur l'Eocène ou le Crétacé inférieur. (l) - Numéro B.R.G.M. : 969.1.35 - 22 Le bassin de Forcalquier est affecté par les poussées alpines (faille de Limans, Ouest de la Laye) qui ont déformé le bassin par le relèvement de ses bords : montagne de Lure au Nord et axe anti¬ clinal à coeur infra crétacé au Sud; il s'est ainsi constitué un synclinal moulé sur le bord de la montagne de Lure et dont la direction d'abord E-W passe à l'Est à son extrémité nord orientale, ainsi qu'un anticlinal formé de couches extrêmement épaisses qui relaient l'axe anticlinal crétacé du Luberon. 43 - LITHOSTRATIGRAPHIE Formation de Valensole (m 4b) Cette formation. qui constitue l'essentiel du plateau de Valensole , est représentée uniquement dans le Sud du bassin; elle est formée de marnes et de poudingues - Imperméable. 3-1 f2EÍ2Sl2i}_§E8il2-;Iíí2l§íl5Í91i®_E®«?°^£2l3iíÍEE ^ " Helvetian - Burdigalleá 3 Le membre supérieur de la formation (m ) est constitué de molasses et de marnes sur lesquelles s'étalent les cultures, tandis 2-1 que le membre inférieur (m ) est constitué de molasses calcaires organodétrit iques (Bryozoaires, Polypiers, Echinodermes ) ; la première, plus marneuse, forme des talus tandis que la seconde, plus calcaire, forme des plateaux ainsi que des corniches, (telle que celle de Ganagobie dominant la Durance). L'ensemble est peu perméable. Formation calcaire et marneuse de Saint Martin des Eaux Du haut vers le bas, on peut distinguer les membres suivants : (l) - Voir fascicule 2 - Rapport 68. SGL. 108. PRC. - 23 - Calcaire de Reillanne (m, a Aquitanien): calcaire lacustre gris en bancs épais irrêguliers^ mal lités pouvant alterner avec des mames blanches. Perméable par fracturation. Marnes de Viens (m, b) : mames sableuses, rouges, grises ou Jaunes avec parfois des conglomérats et des lignites; ces mames passent latéralement, par variation de faciès, aux calcaires de Fontienne', elles ont une épaisseur de 100 à 150 m. Imperméables ou peu perméables. Calcaires de Vachères ( m ,,| a - Stampien) calcaires clairs (2 niveaux) en bancs minces, encadrant des mames blanches à lignite; ces calcaires sont parfois fétides et passent à des schistes bitumineux au bois d'Asson (Sud de Dauphin); le niveau du bois d'Asson comporte des argiles sableuses grises et des grès plus ou moins ferrigineux souvent très grossiers et des lignites (cette série a 350 m d'épaisseur à Biabaux). Peu perméables. Mames à lignite de Manosque (.m n b) Marnes à lignites et grès en plaquettes. Imperméables. Calcaires de Montfuron ( m |, c ) : appelés aussi calcaires en plaquettes supérieurs ; ces calcaires contiennent des restes de poissons; c'est l'assise la plus régulière du bassin. Peu perméables. Gypses de la Mort d'Imbert (ou de Cargas) (m ,, d ) Gypses compacts, mames rouges et argiles bleues à tuile; les gypses furent exploitées Jadis. Les mames sont imperméables. Calcaires en plaquettes inférieurs ( m |ii - Sannoisien) Peu perméables. - 24 - 3-2 Mames. calcaires et gypses (e -Ludien) marnes rosées ou verdâtres et plaquettes calcaires; gypses. Formation détritique de Saint Etienne les Orgues (C ' ) Elle comporte la succession suivante : - grés calcaires Jaunâtres (C - Cénoraanien) - calcaires gréseux Jaunâtres et calcaires mameux gris (C ) 3-1 - grès sableux ou glauconieux (C Albien) Peu perméable. Formation de Banon (C __ ___ Bédoulien - Barrémien) Cette formation comporte, au sommet, des calcaires détri¬ tiques à silex (G..) et des calcaires blancs, grenus ou en plaquettes à la base. Perméable , surtout par suite de fracturations. - 25 - Fíg.3 FORMATIONS PRINCIPALES DU BASSIN DE FORCALQUIER MANOSPUE LOG FORMATIONS MEMBRES INDICES LITHOLOGIE SOMMAIRE schémah'que Eboulis CL Alluvionó %%«o« «%%' Poudingue de o 0 o o ^'^ o 4b m Poudingues et marnes Va/en soie Oe 0 o ° oeO «o 3a, m Sables, gres et marnes de ñrco/ijuier mZ'1 isolasse calcaire et récifale à Bryozoaires rrr m, a Ca/Ct de Re'ilianne I I Calcaire gris en bancs épais fiâmes de Viens Tfïi^ Marnes rouges, grises, jaunes à lignite. passan/" aux calcaires de fontienne W// d Cale, de Vachères Calcaire clair Cale, etmarneuse Marnes deMsmsçci ¡Tî/f b Marnes à lignites et grès en plaquettes de \ ^ , ^ Cak. de Montfuron mil Calcaires en plaquettes (sup) a poissons ^^^ StMartin les Eaux Q}ypses de h Hort 4r>z.^z-s Wud. liâmes et gypse d'/mherh I II 1 I Ca/c. enfi/afueiJ^s m Calcaires en plaquettes (inf) et gypse I r r I in trames rosées ou verdâtres etplaquettes /larnes, cafCt e/ f3-2 gypses calcaires, gypses C^ Grès calcaires jaunâtres Dé/rih'ijue de C4 Calcaires gréseux jaunâtres etcalcaire st Etienne marneux gris ies Orgues 3-1 Grés sableux et glauconieux Ct/ Calcaire détritique à silex Ca/Ct de dar7on cm Calcaire blanc, grenu ou en plaquette,s c IV Calcaire marneux Rrgiio carbondtée de Gréoux - 26 - Chapitre V HYDROLOGIE 51 - HYDROGRAPHIE 511 - Cours d'eau Les cours d'eau du bassin de Forcalquier sont les suivants : - La Largue et son principal affluent la La^e La Largue a 43,5 km de longueur et une pente de 400m; elle prend sa source au pied de la montagne de Lure; elle traverse successi¬ vement les localités suivantes : Revest les Brousses, Aubenas, Lincei, Dauphin, Voix et conflue avec la Durance peu au Sud de Villeneuve. La Laye prend égalaient sa source au pied de la montagne de Lure et traverse Limans et Saint Mairae. - Le Lauzon prend également sa source au pied de la montagne de Lure et coule vers le Sud en traversant Sigonce et conflue avec la Durance près de la Brillanne. - Le Chaffère traverse Sainte Tulle. A signaler également de nombreux ruisseaux qui se Jettent directement dans la Durance. - 27 - 512 - Bassins Les cours d'eau du bassin de Forcalquier sont de peu d'importance ; de ce fait seul le bassin de la Largue mérite d'être individualisé. La surface totale du bassin est de 840 km^; celle du bassin de la Largue est de 360 km2. 52 - REGIME DES COURS D'EAU Le régime des cours d'eau du bassin de Forcalquier est torrentiel; ils entaillent parfois profondément les séries. Un seule station de Jaugeage nous est connue dans ce bassin : la station de Limans "Les Ybourgues" installée sur la Laye et exploitée par le Canal dé Provence. La station de Jaugeage "Les Ybourgues" permet de nous donner une appréciation partielle du débit de la Laye; les moyennes mensuelles (1966) furent les suivantes (en 1/s) - Janvier 275 - Juillet ll - février 632 - août 6 - mars 287 - septembre 8 - avril 352 - octobre 26 - mai . 185 - novembre ? - Juin . 131 - décembre ! ? - 28 - Chapitre VI HYDROGEOLOGIE 61 - TRAVAUX ANTERIEURS Le bassin de Forcalquier-Manosque ne semble pas avoir fait l'objet d'études hydrogéologiques approfondies mis à part celle delà vallée alluviale de la moyenne Durance, l 'étude d'implantation d'un barrage sur la Laye et celle, très générale, sur le département des Basses -Alpes de Monsieur le Professeur DEBELMAS . (2) 62 - DESCRIPTION DES UNITES AQUIFERES ^ ' 621 - Unité de Banon L'unité de Banon se situe dans le Nord du bassin et constitue le revers méridional de la montagne de Lure. Elle est constituée par la formation de Banon (calcaires détritiques à silex et calcaires blancs) dont la porosité capillaire est faible mais qui est très fracturée; les eaux atmosphériques s'infiltrent dans les fissures et les circulations s'effectuent dans un réseau kars¬ tique très Irrégulier. Les pronostics relatifs aux circulations souter- (1) - Voir référence bibliographique (2) - Le terme "d'unité" ne correspond pas ici è l'unité hydrogéologique au sens strict définie comme un impluvium déterminé en laison avec un exutoire déterminé, mais à un ensemble régional géographique et géologique pouvant comporter plusieurs formations aquifères et plusieurs exutoires. - 29 - raines sont donc difficiles à formuler; en effet l'on pourra trouver de l'eau dans les fissures tandis que les calcaires encaissants n'en recè¬ leront pas. Les sources isolées auront des débits variables et fonction des précipitations; elles couleront après les fortes pluies et leur débit sera quasi nul en fin d'été. Le plateau calcaire est cependant accidenté par un réseau de failles qui permet la conservation, dans les parties effondrées, de grès et de sables verts du Crétacé moyen qui peuvent contenir de l'eau et alimenter de petites sources. Aussi le niveau aquifère utilisé le plus souvent par les fermes et les villages est-il celui qui se trouve à la base de la couche d'altération superficielle de cette masse gréseuse, couche qui présente évidemment la plus forte porosité. Il s'agit d'eau superficielle, très souvent de qualité médiocre A citer dans cette unité l'émergence de Font Save (près de Lardier) d'un débit moyen approximatif de 3 1/s. L'unité de Banon est très faillée et creusée de nombreux (2) avens et grottes ; l'aven de la Belette (S-E de Banon) a fait l'objet d'une intéressante opération de coloration qui a démontré sa relation avec la célèbre émergence de Fontaine de Vaucluse. 622 - Unité de Saint Etienne les Orgues Cette unité borde vers le Sud les plateaux calcaires fracturés. Elle est essentiellement constituée par les dépSts détritiques sableux ou gréseux ou encore calcaréo-gréseux (formation de Saint Etienne les Orgues) formant une dépression d'orientation SW-NE Jalonnée par les villages du Revest des Brousses, de Limans, Saint Etienne les Orgues, Cruise et Mallefougasse. (l) - Selon J. DEBELMAS f'>\ - V/v'lv «.kanfl-va ma^llr 1 aa** - 30 - Les sables ainsi que les grès présentent une porosité capillaire et une assez bonne perméabilité qui permettent d'assurer une circulation des eaux qui pourraient être drainées par de petites sources situées dans les points topographiquement bas. Aucune émergence d'un débit important n'est toutefois connue. 623 - Unité de Sigonce L'unité de Sigonce, d'orientation SW-NE, est constituée principalement par une alternance de calcaires et de mames pouvant comporter des niveaux de lignite ou de gypses (formation calcaire et marneuse de Saint Martin les Eaux) qui règlent le Jeu des niveaux aqui¬ fères, ainsi que la qualité des eaux qui y circulent; l'eau circule dans les calcaires (pouvant être fissurés), et de préférence à leur base, au contact des mames sous Jacentes. Lorsque ce contact est recoupé par la topographie, de petites sources apparaissent, à moins que des forma¬ tions d'altération superficielle assurant un relai, déplacent l'émergence vers l'aval et augmentent la diffusion de l'eau. Dans la région de Saint Michel l'Observatoire, les sources suivantes sont citées : Sources de Chateauneuf (sources de thalweg) Sources des Fontainiers, sources du Moulin d'Aiguebelle (dans la vallée de la Largue). Le débit de ces sources n'est pas connu. Une étude effectuée dans cette région par la Faculté de Strobourg arrive a\ix conclusions suivantes : Toutes les sources arrivent au Jour & peu près è la même hauteur au dessus du toit des calcaires de Reillanne soit 10 à 12 m et - 31 - ceci bien qu'il existe des différences importantes dans les altitudes respectives des 3 groupes de sources (Val de l'Eté, Marcelline, Chateauneuf X Il est par suite très tentant d'admettre que leur formation est provoquée par l'existence -au dessous d'une masse supérieure de calcaire de Reillane compacte et fissurée qui s'étale largement dans les garrigues entourant l'Observatoire et constituant la majeure partie de l'impluvium de cette formation- d'un horizon moins perméable : calcaires moins fissurés ou importantes intercalations argileuses. Sources de Fontaniers: à 2 km au SW de l'Observatoire, aux environs de la cote 490 en rive gauche du Largue. Source du Moulin d'Aiguebelle : affleure à même la berge de rive droite du ruisseau d'Aiguebelle. L'altitude de l'émergence est voisine de la cote 560; cette source sort d'éboulis et est probablement en liaison avec les calcaires en plaquettes supérieurs formation de calcaires plus ou moins fissurés qui succèdent aux calcaires de Vachères; la teneur en sulfates de ces eaux est assez élevée tout en n'étant pas excessive. 624 - Unité de Forcalquier L'unité de Forcalquier correspond & un synclinal miocène qui s'étend de Céreste à la Durance; elle est constituée essentiellement de molasses, de sables, de grès et de marnes (formation argilo molassique de Forcalquier) ; son ossature est constituée par une molasse calcaire 2-1 (m ) sur laquelle se sont installés la plupart des vieux villages fortifiés de la région (MontJustin, Dauphin, NioceUes , Reillanne, Lincei, Saint Michel l'Observatoire, Mane, Forcalquier et Lurs). L'axe du synclinal est rempli par des grès plus argileux (safre) (m^^). - 32 - Le Miocène comporte, dans le détail, des alternances de calcaires et de mames qui règlent le Jeu des niveaux aquifères. De plus, la molasse altérée se désagrège en sable pouvant avoir plusieurs mètres d'épaisseur; lorsque la molasse est très calcaire elle peut être fissurée et les eaux seront donc peu filtrées lorsqu'elles reviennent au Jour; la molasse plus sableuse, par contre, donne une eau de meilleure qualité. Les débits sont toujours faibles. La plupart des communes tirent leurs ressour¬ ces en eau potable soit de la molasse calcaire fissurée qui forme, en général, un chateau d'eau naturel (bien souvent les sources se trouvent au pied même de l'abrupt calcaire sur lequel est situé le village, et l'eau peu filtrée sera de médiocre qualité) soit des sables susjacents qui ont l'avantage de produire une eau mieux filtrée, mais le débit des points d'eau est toujours très réduit à cause de la trop faible porosité des sédiments. 625 - Unité de Manosque L'unité de Manosque couvre l'aire anticlinale tertiaire qui prolonge le Luberon vers l'Est. Elle est constitué par une alternance de calcaires et de mames auxquels peuvent être associés des lignites et des gypses (formation de Saint Martin les Ea\ix) . Des calcaires en plaquettes constituent la plus grande partie de l'unité (calcaires en plaquettes supérieurs et inférieurs) et lui confèrent son originalité. Dans la région de Voix pointe un massif calcaire de Crétacé inférieur. Les calcaires sont peu perméables et sont couverts au Nord et au Sud par des mames imperméables qui revêtent les flancs de l'anticlinal; au contact de ces mames les calcaires sont saturés d'eau qui peut émerger - 33 - et ruisseler à la surface des mames à la suite de fortes précipitations (rôle de trop plein). C'est là l'origine, d'après Monsieur le Professeur Debelmas, de la grosse source (Grand Logis) issue des calcaires de Va¬ chères et captée par la conmiune de Reillanne (utiliser depuis l'époque romaine); son débit serait de 5 1/s. L'unité de Manosque renferme des niveaux de mames à lignites et la présence de ces matières organiques est à l'origine de certaines sources sulfureuses dont l'une, utilisée Jusqu'à ces dernières années, sort sous le village de Saint Martin des Eaux qui lui doit son nom. Le débit de ces sources est en général très faible (près de Mont¬ furon la source "Moulin des Dames" sulfureuse sort des calcaires en pla¬ quettes et a un débit de 2 1/s.). Certaines de ces sources sulfureuses émergeant des calcaires en plaquettes sont situées sur le trajet d'accidents (source sulfureuse de Boumes par exemple). Signalons enfin que la région de Manosque correspond à l'aire subsldente la plus importante de cette région et que l'Oligocène atteint une épaisseur de 3000 m. Une série salifère (probablement d'âge Oligocène) est à l'origine de phénomène de diapirisme. C 626 - Alluvions 6251 - Alli;YÎ;252_4Ç_l5_Durance Les alluvions modernes (a2) de la Durance se composent d'un mélange de galets de natures diverses. (al) Les alluvions anciennes forment une seule terrasse - 34 - régulière, élevée de 20 à 30 mètres au dessus du thalweg actuel; aux environs de Manosque et de la Brillanne la terrasse est souvent couverte d'un loess très fin, sableux, grisâtre ou verdâtre. Quelques sources naissant dans les alluvions de la Durance ou encore au contact de cellesci avec le Tertiaire : Source de Sainte Croix : 30 l/s Source Font Redonne : fort débit Source Queyrous : fort débit Largues : débit considérable La vallée alluviale de la moyenne Durance est caractérisée par son tracé rectiligne NNE-SSW; elle a une longueur d'environ 3 km. Son étude détaillée déborde le cadre de ce travail. 6252 - Alluvions de la_Laj[e Les alluvions de la Laye se distinguent des formations des versants par la rupture de la pente de la surface topographique; en rive gauche et à l'Est de Limans les alluvions récentes viennent au contact de la falaise entaillée par la Laye. Débordant de part et d'autre la route de Banon et de Saint Etienne les Orgues, les alluvions anciennes ont formé un dépOt (6m) de galets arrondis qui domine le lit encaissé de la Laye; ces galets sont exploités au Nord du Moulin de Penyon comme matériel de construction. Dans la vallée de la Durance, du Largue et du Lauzon des vestiges préhistoriques sont connus (silex taillés dans les alluvions). (l) - D'après une enquête ancienne du Génie rural. - 35 - 63 - EMERGENCES Les sources sont peu abondantes et de débit réduit. A signaler les sources minérales de Saint Martin des Eaux. Au lieu dit "les sources sulfureuses" 3 sources chargées d'H^ S débouchent dans la Laye; l'H S provient de la réduction de gypse contenu dans certains niveaux marneux de l'Oligocène. Vers l'Ouest des sources de failles Jalonnent l'accident de Limans. La liste ci-après donne les principales sources du bassin de Forcalquier : - Source de Sainte Croix 10 1/s (au contact des alluvions et des poudingues de Valensole) - Source de Grande Fontaine 10 l/s (unité de Sigonce) - Source Grand Logis 5 l/s (au contact des formations de Forcalquier et de Manosque) - Source de Font Save 3 1/s (contact des calcaires de Banon et grès de la formation de Saint Etienne) - Source de Peissier 5 1/s - Source de Sorgues 2,5 l/s Le débit des sources suivantes n'est pas connu mais semble être important : - Font Redonne (alluvions de la Durance) - Queyrous (alluvions de la Durance) - Pigeonnier (unité de Forcalquier) - Tuillère - Largues (alluvions de la Durance) - 36 - La source de Saint Martin des Eaux est sulfureuse et son débit est de 5 1/s. 64 - CAVITES NATURELLES De nombreuses cavités naturelles sont à signaler dans la partie NW du bassin étudié; en effet cette région, principalement calcaire, est très favorable au développement de karst; elle constitue le revers méridionale de la montagne de Lure et se prolonge vers 1 'Ouest par le flanc sud du Mont Ventoux et les monts de Vaucluse; elle est très faillée dans son ensemble. Nous donnons ci-après, la liste des principales cavités naturelles : - Grotte d'Estrachon (1 'Hospitalet) - Aven de Goutelle (Lardiers) - Aven de Coût in (Banon) - Aven des Agreniers (Banon) - Aven de la Chapelle (Saumane) - Aven de Bertranet ( id . ) - Aven des Cèdres (Saint Etienne les Orgues) - Aven de la Belette (Ongles) - Aven de l 'Orge (Ongles) - Aven de la Bizote (Ongles) - Aven de la Sylvabelle (Revest des Brousses) - Aven des clos de la Rambaude (id.) - Aven du Carlet ( la Roche - Giron) - Grotte aven de Jonquet (id.) - Aven de Font Martine (id.) - Aven des Graves (id.) - 37 - 65 - BARRAGES Barrage de la Laye Le barrage de la Laye ae situe à l'Ouest de Forcalquier, légèrement en amont du Moulin de Paraire; il a été construit en 1964 par la Société du Canal de Provence pour l'alimentation en eau d'un syndicat intercommunal (irrigations et besoins domestiques de la région de Forcal¬ quier et de Mane) . Caractéristiques du barrage : - Digue en terre : développement de crête : 175 m largeur - - 6m niveau - - 465 m hauteur - - 30 a Ouvrage de prise d'eau et d'évacuation des crues : galerie de 5,20 m de diamètre (le débit maximum des crues est évalué à 250 m^/s; le débit pouvant être évacué est de 400 m^/s. La capacité totale de la retenue est de 2. AOO. 000 m^; ultérieurement la capacité de la réserve pourra atteindre 3.300.000 m3. Le point le plus bas de la digue est à la cote 433; le niveau normal de la retenue sera en première phase à la cote 460 et deuxième phase à la cote 463. La retenue s'étend principalement dans les mames de Viens tandis que le barrage est ancré dans les calcaires de Reillanne. - 38 - 66 - CANAUX DERIVES Canal de Manosque : débit 4 m^/s Canal de la Brillanne à Sainte Tulle Canal E.D.F. : aménagement de la Durance à la Brillanne en cours de construction. 67 - SONDAGES Sondage de Saint Clair à Saint Maime (dossier 17.4.1944) (recherche de lignite, profondeur 607 m. Oligocène - Miocène) Carte de Manosque au 1/20.000 X : 877,520 Y : 184.950 Z : 392 m Sondage de Manosque 1 (1958) (à 1171 m) implanté sur le méridien de Manosque, sur le flanc sud d'une petite structure parallèle à l'axe anticlinal principal. Sondage de Manosque 2 à 700 ra à l'Est du précédent forage, structura¬ lement 300 m + haut. Profondeur 1841 m reconnu 600 m de sel sous 447 m de marno-calcaire et d'anhydrite. De nombreux petits sondages furent effectués par 1 'E.D.F. (Alpes III) le long de la Durance en liaison avec la construction du Canal d'amenée à l'usine de Sainte Tulle (étude de la nappe, établissement d'ouvrages équipés d'un piézomètre); les données sont confidentielles. Aucun sondage de recherche d'eau n'a été effectué, à notre connaissance, à l'intérieur du bassin étudié. - 39 - Chapitre VII EMPLOI ACTUEL Le bassin de Forcalquier recèle, après la basse Durance et un peu avant le plateau de Valensole 1/5 des terres cultivées du département des Basses Alpes. Dans la vallée de la Laye les droits d'eau étalent encore réservés aux moulins à meules tandis que cet éléments était devenu beaucoup plus précletix pour l'irrigation. Le barrage de la Laye, édifié en 1964, permet d'assurer l'alimentation de la région de Forcalquier et de Mane tant pour les besoins agricoles qu'urbains. La rivière le Lauzon pourrait remplir également un bassin d'accumulation qui pourrait être complété par des pompages d'hiver à partir du canal de Manosque. Le manque d'eau se fait sentir dans cette région car seule la bande étroite le long de la Durance et la région de Forcalquier font l'objet d'une bonne irrigation. Les ressources en eau sont apportées à Manosque par le canal de la Brillanne (1836) et le canal de Manosque (1875). - 40 - Chapitre VIII CONCLUSIONS Le développement agricole et urbain du bassin de Forcalquier est sous la dépendance directe de sen alimentation en eau. Les canaux dérivés, tous situés le long de la Durance, ainsi que le barrage de la Laye pourvoient, en partie, aux besoins élémentaires mais un effort supplémentaire serait à réaliser. En effet la bassin est caractérisé d'une part, par un développement calcaire, perméable en grand, favorisant les circulations souterraines dans la partie Nord mais coxivrant une faible partie du bassin et, d'autre part, par des terrains peu perméables, peu fissurés où mames et molasses prédominent mais dont les Intercalations calcaires peuvent constituer des réservoirs de faible importance. Le recensement des ressources en eau du bassin de Forcalquier serait à réaliser; des recherches par sondages pourraient être effectuées dans les calcaires de Reillanne et de Vachères et des puits d'essai pourraient être effectués dans les allxtvions de la Laye ou du Largues . Un inventaire des émergences serait à réaliser, comportant des mesures de leur débit, en particulier à l'êtiage ainsi que des relevés de puits, des Jaugeages des cours d'eau dont les débits ne sont, pour la plupart, pas connus. - 41 - BIBLIOGRAPHIE GEOLOGIE COMBALUZIER Ch. (1932) - Le Miocène de la Basse Provence. Bull. Serv. 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