Wenn Der Herr Qui Oppose La Douleur À La Récompense Qui S’Ensuit

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Wenn Der Herr Qui Oppose La Douleur À La Récompense Qui S’Ensuit zig-zag territoires © Photo : Guy Vivien © Photo 2 Les Cyclopes Matthias Weckman (1616-1674) Matthias Weckman est né à Niederdorla en Thuringe. Son père Jacobus, «poète couronné par l’empereur», y est pasteur. En 1627, une rencontre des princes-électeurs à Mühlhausen où la chapelle de la cour de Saxe est présente offre l’occasion à Jacobus de présenter son jeune fi ls à son directeur Heinrich Schütz. Peu de temps après, Matthias devient membre du choeur de garçons de la cour de Dresde et Schütz dirige personnellement son éducation à partir de 1629. Il bénéfi cie aussi de l’enseignement des chanteurs et de l’organiste de la cour. En 1633 à l’instigation de Schütz et grâce à une bourse du prince-électeur de Saxe (200 reichsthaler par an), Weckman se rend à Hambourg pour étudier l’orgue auprès de J. Praetorius. La richesse culturelle de la ville hanséatique lui offre une incomparable formation et c’est ainsi qu’il tempère la solennité de Praetorius par le charme de Scheidemann en apportant beaucoup d’inventions galantes à son style. (Mattheson, 1740). Ses études terminées, il retourne à la cour de Dresde en 1637 comme organiste de la chapelle princière. Il fait aussitôt un bref séjour à la cour du roi Christian IV à Copenhague pour rapporter à Dresde diverses partitions de Schütz. Il retourne au Danemark de 1643 à 1647 pour servir le prince 3 héritier Christian ce qui lui permet d’échapper aux diffi cultés fi nancières des musiciens de la cour de Dresde suite à la guerre de Trente Ans. En 1648 il se marie à Lübeck avec la fi lle d’un luthiste. L’organiste Franz Tunder, prédécesseur de Buxtehude est son témoin. Après la paix de Westphalie (1648) les conditions des musiciens à Dresde s’améliorent, il y retrouve son poste d’organiste et c’est en 1649 que se situe sa célèbre rencontre avec Froberger. Weckman a vraisemblablement mis à profi t ses divers voyages vers le nord pour faire quelques séjours à Hambourg. Cette ville tenait une place particulière dans l’Allemagne du XVIIe siècle. Deuxième métropole après Vienne, elle était grâce à un habile positionnement politique restée à l’écart des drames de la guerre de Trente Ans. Ville-république avec une constitution presque démocratique, Hambourg constituait au temps de l’absolutisme une exception. Sa richesse marchande, les liens politiques commerciaux et culturels qu’elle entretenait avec les Pays-bas et l’Angleterre favorisaient une vie intellectuelle riche et progressiste que l’on peut qualifi er de premier âge des Lumières. L’épisode de la nomination de Weckman au poste prestigieux d’organiste de l’église St-Jacques en 1655 tient du vaudeville. Le vieil organiste décède, laissant épouse et fi lle. Les autorités souhaitent que le successeur assume le poste d’organiste comme celui d’époux et de père. Cependant parmi les candidats, la jeune épouse a déjà fait son choix qui ne correspond pas à celui des autorités ! Le prétexte est trouvé pour organiser un nouveau concours auquel est convié Weckman qui le remporte brillamment. L’élite de la ville, désireuse d’affi rmer son ambition culturelle dans la concurrence avec les diverses cours allemandes a certainement conçu une grande fi erté d’avoir réussi à attirer ce brillant organiste à la pointe de l’avant-garde musicale. A Hambourg, Weckman bénéfi cie d’un environnement particulièrement favorable à la création musicale. Avec l’appui de distingués amateurs, il fonde en 1660 le Collegium Musicum. A l’instar des collèges de scientifi ques, de juristes, de philosophes et de poètes de la ville, ce cénacle réunit tous les jeudis, dans le réfectoire de la cathédrale, musiciens et amateurs. Ces réunions publiques ont pour objet la réfl exion et l’expérimentation sur l’évolution d’un style musical allemand qui se distingue de l’excessive domination française et italienne. Ce creuset exceptionnel où, à l’opposé de la culture de cour, la musique, affranchie de toute fonction est au centre de l’attention, a certainement connu les créations les plus novatrices de Weckman. 4 Avec d’une part la tribune de St Jacques et d’autre part la direction du Collegium Musicum, Weckman dominera la vie musicale de la ville jusqu’à sa mort le 24 février 1674. L’oeuvre de Weckman est le fruit de sa formation éclectique et du climat d’effervescence intellectuelle et d’ouverture philosophique de Hambourg au XVIIe siècle. Alors que le piétisme n’a pas encore de prise sur la musique, il peut écrire des oeuvres vocales sacrées dont la destination n’est pas obligatoirement liturgique et dont le style emploie toutes les fi gures expressives du Stylus Theatralis (C. Bernhard) préfi gurant ainsi la création du premier opéra d’Allemagne à Hambourg en 1678. Sa position à la tête du Collegium Musicum lui permet d’expérimenter les formes d’écriture les plus novatrices et son statut d’organiste et de claveciniste virtuose lui assure une vaste célébrité. En 1663 la peste s’abat sur Hambourg. Cette tragédie touche de près Weckman qui, un an après la mort de son frère, perd de nombreux proches dont les musiciens Scheidemann et Selle. Les 3 concertos sacrés de cet enregistrement ont été écrits en 1663 et portent la marque du deuil et du désespoir qui règnent sur la ville. Wie liegt die Stadt so wüste (Que la ville est déserte) est une déchirante métaphore de cette situation. L’ affectus doloris domine ; le mode phrygien (mi) et avec lui l’intervalle mi-fa évoquent l’harmonie des sphères décrite par l’astronome Kepler où cet intervalle correspond à la Terre et scande misera et fames, misère et famine. Dans ces lamentations de Jérémie, Weckman fait dialoguer le prophète avec Jérusalem, prostituée abandonnée et moquée par tous. Jérusalem crie son âpre solitude dans un dépouillement pathétique tandis que Jérémie affi rme avec force sa compassion, son désespoir et sa colère. Ils se rejoignent à la fi n dans une prière désespérée pour échapper au démon. Pour les auditeurs de Hambourg affl igés de douleur, cette oeuvre a dû résonner comme un memento mori, un équivalent musical des vanités de la peinture du XVIIe siècle. Plus porteurs d’espoir sont Weine nicht, et ses contrastes entre lamenti et batailles et Wenn der Herr qui oppose la douleur à la récompense qui s’ensuit. Weckman a composé Weine nicht après une violente altercation avec le Cantor Selle. Celui-ci, mécontent que Weckman ait fait chanter depuis l’orgue une pièce qu’il s’apprêtait à diriger lui même, lui jure qu’il n’exécuterait plus jamais une note de sa musique. Weckman chagriné, rentrant chez lui, ouvre au hasard la Bible au passage de l’Apocalypse de Jean où une voix dit «Ne pleure pas ; voici, le 5 lion de la tribu de Juda…» et compose l’oeuvre en l’attribuant à C. Bernhard. Sous cette attribution Selle l’interprètera à de nombreuses reprises avec grand enthousiasme. Cela contribuera beaucoup à la célébrité de Bernhard à Hambourg et le conduira même à succéder à Selle! La suite pour clavecin en ré mineur fait partie d’un important manuscrit autographe dont toutes les pièces montrent l’infl uence de Froberger. La visite de Froberger à la cour de Dresde en 1649 avait conduit à une fi dèle amitié entre les deux musiciens et à des échanges épistolaires et musicaux tout au long de leur vie. Ce lien intense avec Froberger, grand voyageur, constitue une source privilégiée de l’infl uence du style français de clavecin en Allemagne. Si cette suite dénote une connaissance fi ne de ce style chez Weckman elle n’en n’est pas moins très originale par ses étranges audaces harmoniques et le grand raffi nement du traitement contrapuntique. En 1661, un texte du Théologien de Rostock Großgebauer attaque violemment la place de la musique instrumentale dans le cadre de la liturgie, car sans l’intermédiaire d’un texte elle ne s’adresse qu’aux passions. La polémique crée un trouble important parmi les organistes d’Allemagne du nord. Cette menace a un impact direct sur leur écriture. Les sonates, comme le choral pour orgue, sont à inscrire dans ce contexte. Leur contrepoint mis en valeur par un instrumentarium particulièrement original joue très subtilement avec la référence à la musique de la renaissance. Si tout semble les rattacher au style polyphonique le plus traditionnel, l’analyse fi ne montre à quel point l’écriture contrapuntique, modale et harmonique met en question les principes même de ce classicisme. Ces caractéristiques les placent au coeur de cette académie d’avant-garde que constituait le Collegium Musicum de Weckman pour le public érudit de Hambourg. De même, la fantaisie chorale Komm heiliger Geist, par son traitement virtuose du contrepoint et la richesse de son harmonie qui annonce les plus grandes pages que Bach consacrera à l’orgue participe de cette approche de la musique, s’adressant à la raison et à la culture qui est la meilleure réponse aux critiques des théologiens les plus stricts. Bibianne Lapointe & Thierry Maeder 6 Matthias Weckman (1616-1674) Matthias Weckman was born in Niederdorla in Thuringia. His father Jacobus, a ‘poet crowned with laurels by the emperor’, was pastor there. In 1627, a meeting of the German electors at Mühlhausen, attended by the Saxon court Kapelle, gave Jacobus an opportunity to present his young son to its director Heinrich Schütz. Shortly afterwards, Matthias became a boy chorister at the Dresden court and Schütz took personal charge of his education from 1629 onwards. He was also taught by singers and by the court organist.
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