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ZSC) « Estuaire et basse vallée de la Charente », est la partie la plus riche au niveau avifaunistique. Cette zone est un support pour la nidification et l’alimentation de nombreuses espèces (plus d’une trentaine recensée). Il s’agit là de la partie présentant le plus d’enjeu pour l’avifaune.

Fourrés et lisière de boisements à l'ouest du site en avril 2018

Figure 38 : Observations de l’avifaune patrimoniale nicheuse

En période inter nuptiale et de migration, certaines espèces peuvent être observées en vol au‐dessus de l’aire d’étude, c’est le cas des Goélands ou Grands Cormorans qui ont été contactés en survol. Ces espèces ne sont pas concernées par le projet puisqu’elles ne porteront que peu voire pas d’intérêt pour l’aire d’étude immédiate. D’autres espèces ont été observées en période de migration telles que le Pouillot fitis, le Rougequeue à front blanc et le Gobemouche noir, tous s’alimentaient au niveau des haies et des friches. Plusieurs dizaines d’Hirondelles rustiques et un Faucon pèlerin ont été vus en vol à la même période.

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Au sein de l’aire d’étude, les zones de fourrés, et haies multi strates représentent l’enjeu le plus important, puisqu’elles représentent un habitat de reproduction et d’alimentation privilégié pour de nombreuses espèces protégées, dont certaines patrimoniales. La friche présente un enjeu modéré pour l’avifaune puisque les ronciers représentent un support de nidification. La culture de tournesol représente essentiellement un territoire de chasse (alimentation) à l’exception de certaines espèces de plaines, toutefois l’enjeu est qualifié de faible.

Les espèces nicheuses patrimoniales – ayant un statut de conservation défavorable ‐ sont représentées sur la carte de la Figure 38 ci‐avant.

Figure 39 : Enjeu avifaune nicheuse sur la zone d’étude

b) Herpétofaune

 Reptiles

Le Lézard des murailles et la Couleuvre verte et jaune ont été contactés sur la zone d’étude. Les zones de fourrés à l’ouest du site, les lisières et haies peuvent être fréquentées par l’ensemble des espèces de reptiles répertoriées sur la commune de GEAY au regard de leurs écologies. En effet, ces habitats leur sont favorables pour s’alimenter (chasse) et pratiquer la thermorégulation (héliothermie). De plus, toutes zones de dépôts avec pierres et grosses roches en bordure de chemins offrent des lieux d’abris et d’exposition au soleil (thermorégulation). Lézard des murailles sur l’aire d’étude © NCA Environnement, juin 2018

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Tableau 12 : Reptiles observés et connus sur le territoire

Statut de Liste Rouge Fréquentation de Nom commun Nom scientifique protection Régionale l'AEI

Couleuvre à collier Natrix natrix PN LC Possible

Couleuvre d’Esculape Zamenis longissimus DH4, PN NT Possible

Couleuvre verte et jaune Hierophis viridiflavus DH4, PN LC Avérée

Lézard des murailles Podarcis muralis DH4, PN LC Avérée

Lézard vert occidental Lacerta bilineata DH4, PN LC Possible

Légende : Statut de protection : PN = protection nationale ; DH = Espèces inscrites sur la liste de la Directive Habitats (Annexe 2 et/ou 4). Liste Rouge Régionale : NT : espèces quasi menacées ; LC : espèces de préoccupation mineure. Sources : mailles de l’Atlas préliminaire des amphibiens et reptiles du Poitou‐Charentes (Poitou‐Charentes Nature, 2002) ; données communales issues de faune‐charente‐maritime.org – LPO Charente‐Maritime

La zone de fourrés à l’ouest du site d’étude constitue une zone de chasse potentielle pour la majorité des serpents répertoriés sur la commune. Les lézards quant à eux peuvent fréquenter les lisières ainsi que les chemins. La parcelle cultivée ne présente que très peu d’intérêt. Les lisières et haies peuvent être fréquentées lors de l’hivernage des individus. Un enjeu modéré est donc attribué aux lisières boisées et fourrés, aux haies, à la friche et aux talus en de carrières.

Zone de dépôts offrant cachettes et sites Roches en bordure de chemins pouvant pour s'exposer au soleil servir de support pour s'exposer au soleil (thermorégulation) (thermorégulation)

 Amphibiens

La parcelle cultivée du projet ne constitue qu’une zone de transit pour les amphibiens. Les enjeux dans l’aire d’étude immédiate se concentrent essentiellement sur les zones comportant des masses d’eau temporaires (ornières). Le Bruant, cours d’eau situé à environ 200m à l’ouest du site constitue un corridor écologique pour les amphibiens. Ce cours d’eau fait partie intégrante du site Natura 2000 « Estuaire et basse vallée de la Charente » (ZSC et ZPS), par ailleurs il est intégré au sein des 2 types de ZNIEFF (I et II). De par cette proximité le site est susceptible d’être fréquenté par l’ensemble des individus en dispersion sur le secteur. Cette proximité constitue un enjeu potentiel à considérer dans le cadre de ce projet.

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Tableau 13 : Amphibiens connus sur le territoire

Statut de Liste Rouge Fréquentation de Nom commun Nom scientifique protection Régionale l'AEI

Rainette arboricole Hyla arborea DH4, PN NT Dispersion

Rainette méridionale Hyla meridionalis DH4, PN LC Dispersion

Pélodyte ponctué Pelodytes punctatus DH4, PN NT Dispersion

Triton palmé Lissotriton helveticus PN LC Dispersion

Triton marbré Triturus marmoratus DH4, PN NT Dispersion

Crapaud commun Bufo bufo PN LC Dispersion

Grenouille agile Rana dalmatina DH4, PN LC Dispersion

Grenouille rousse Rana temporaria PN NT Dispersion

Pélophylax Pélophylax sp. PN DD Dispersion

Salamandre tachetée Salamandra salamandra PN LC Dispersion

Légende : Statut de Protection : PN = protection nationale ; DH = Espèces inscrites sur la liste de la Directive Habitats (Annexe 2 et/ou 4). Liste Rouge Régionale : NT : espèces quasi menacées ; LC : espèces de préoccupation mineure ; DD : données insuffisantes Sources : mailles de l’Atlas préliminaire des amphibiens et reptiles du Poitou‐Charentes (Poitou‐Charentes Nature, 2002) ; données communales issues de faune‐charente‐maritime.org – LPO Charente‐Maritime

La zone d’étude ne présente que peu d’intérêt pour les amphibiens en dehors des masses d’eau temporaires créées principalement par le passage des machines. Aucune ponte ou individu n’a été observé au cours des prospections. Les haies et fourrés limitrophes, peuvent constituer des corridors de dispersion et des zones d’hivernage, ils sont donc considérés d’enjeu modéré.

Dépression temporaire dans la partie ouest de la carrière pouvant accueillir des amphibiens ©NCA Environnement, avril 2018

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Figure 40 : Enjeu herpétofaune sur la zone d'étude

c) Mammifères

 Mammifères terrestres

Des traces de Sanglier et de Taupe d’Europe ont été observées, ainsi que quelques Lièvres d’Europe et Chevreuils d’Europe. Ce groupe étant relativement discret, en particulier pour les micromammifères, l’essentiel des données relève de la bibliographie : Atlas des mammifères de Poitou‐Charentes et SIGORE (Nature Environnement 17 et ONCFS).

Tableau 14 : Mammifères terrestres observés et connus sur le territoire

Statut de Espèce Milieu d'obs / Fréquentati Nom commun Nom scientifique protection déterminante Source donnée on de l'AEI Belette d'Europe Mustela nivalis VU biblio possible

Blaireau européen Meles meles biblio possible

Campagnol amphibie Arvicola sapidus PN d, EN biblio non

Campagnol des champs Microtus arvalis biblio possible

Cerf élaphe Cervus elaphus d biblio possible

Chevreuil européen Capreolus capreolus culture, friche avérée

Crocidure musette Crocidura russula biblio possible

Ecureuil roux Sciurus vulgaris PN biblio possible

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Statut de Espèce Milieu d'obs / Fréquentati Nom commun Nom scientifique protection déterminante Source donnée on de l'AEI (boisement)

Fouine Martes foina biblio possible

Genette commune Genetta genetta PN biblio possible

Hérisson d'Europe Erinaceus europaeus PN biblio possible Oryctolagus Lapin de garenne NT biblio possible cuniculus Lérot Eliomys quercinus biblio possible

Lièvre d'Europe Lepus europaeus friche, culture avérée

Loutre d’Europe Lutra lutra DH2‐4, PN d biblio non

Martre des pins Martes martes d biblio non

Mulot sylvestre Apodemus sylvaticus biblio possible

Musaraigne couronnée Sorex coronatus biblio possible

Musaraigne pygmée Sorex minutus biblio possible Muscardinus Muscardin DH4, PN d biblio possible avellanarius Pachyure étrusque Suncus etruscus biblio non

Putois d'Europe Mustela putorius VU biblio possible

Ragondin Myocastor coypus biblio non

Rat des moissons Micromys minutus biblio non

Rat musqué Ondatra zibrethicus biblio non

Rat noir Rattus rattus biblio possible

Rat surmulot Rattus norvegicus biblio possible

Renard roux Vulpes vulpes biblio possible traces dans Sanglier Sus scrofa chemin et avérée

friche Souris grise Mus musculus biblio possible friche et Taupe d'Europe Talpa euroapea bordures de avérée

chemin Vison d’Europe Mustela lutreola PN d, CR biblio possible Légende : Statut de Protection : PN = protection nationale ; Dh2‐4 = Directive Habitats Annexe 2‐4 Espèce déterminante : d = espèce déterminante dans le département ou la région ; CR = en danger critique d’extinction, EN = En danger, NT = Quasi‐menacée sur liste rouge régionale.

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Les données bibliographiques couvrent un secteur plus large que le site du projet. Les habitats présents sur la zone d’étude sont favorables essentiellement aux petits mammifères, les plus grands viennent s’alimenter dans les milieux ouverts. L’enjeu mammifère terrestre de la zone d’étude apparaît faible.

 Chiroptères

L’Atlas des mammifères sauvages du Poitou‐Charentes ainsi que la base de données du SIGORE (Nature Environnement 17 et ONCFS).

Une prospection nocturne a été réalisée le 03 juillet 2018 afin d’apprécier la diversité des espèces fréquentant le site, en particulier les lisières de haies et boisements. Deux enregistreurs passifs continus (SM4BAT) ont été posés en complément et analysés. 13 espèces ont été contactées sur le site parmi les 21 connues sur l’aire d’étude éloignée.

Figure 41 : Localisation des points d'écoute passive des chiroptères

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Tableau 15 : Chiroptères observés et connus sur le territoire

Statut de Espèce Milieu d'obs / Fréquentation Nom commun Nom scientifique protection déterminante Source donnée de l'AEI Barbastella Barbastelle d’Europe DH2‐4, PN X lisière haies / bois avérée barbastellus

Grand Murin Myotis myotis DH2‐4, PN X biblio possible

Rhinolophus Grand Rhinolophe DH2‐4, PN X lisière haies / bois avérée ferrumequinum Minioptère de Miniopterus DH2‐4, PN X lisière haies / bois avérée Schreibers schreibersii Myotis Murin à moustaches DH4, PN X lisière haies / bois avérée mystacinus Murin à oreilles Myotis DH2‐4, PN X biblio possible échancrées emarginatus

Murin d’Alcathoe Myotis alcathoe DH4, PN lisière haies / bois avérée

Murin de Bechstein Myotis bechsteinii DH4, PN X biblio possible

Murin de Brandt Myotis brandtii DH4, PN biblio possible

Myotis Murin de Daubenton DH4, PN X lisière haies / bois avérée daubentonii

Murin de Natterer Myotis nattereri DH4, PN X biblio possible

Noctule commune Nyctalus noctula DH4, PN X lisière haies / bois avérée

Noctule de Leisler Nyctalus leisleri DH4, PN X lisière haies / bois avérée

Plecotus Oreillard gris DH4, PN X lisière haies / bois avérée austriacus

Oreillard roux Plecotus auritus DH4, PN X lisière haies / bois avérée

Rhinolophus Petit Rhinolophe DH2‐4, PN X lisière haies / bois avérée hipposideros Pipistrellus Pipistrelle commune DH4, PN lisière haies / bois avérée pipistrellus

Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii DH4, PN X lisière haies / bois avérée

Pipistrelle de Pipistrellus DH4, PN X lisière haies / bois avérée Nathusius nathusii Rhinolophus Rhinolophe euryale DH2‐4, PN X biblio possible euryale Eptesicus Sérotine commune DH4, PN lisière haies / bois possible serotinus Légende : Statut de Protection : PN = protection nationale ; Dh2‐4 = Directive Habitats Annexe 2‐4 Espèce déterminante : d = espèce déterminante dans le département ou la région.

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Les haies présentent peu de potentiel pour le gîte des chiroptères, en l’absence d’arbres à cavités. La lisière boisée présente également des arbres peu favorables au gîte. La lisère ainsi que le réseau de haies présent sur le site sont utilisés essentiellement pour la chasse et le transit. L’arbre isolé au sein de la parcelle cultivée ainsi qu’un vieil arbre mort situé dans un jardin à l’extrémité sud‐est de la zone sont potentiellement favorables au gîte d’été pour certaines espèces notamment pour les Noctules (Nyctalus spp.).

Le site de projet constitue essentiellement un espace de transit pour les chauves‐souris. Aucun enjeu particulier ne ressort au regard du potentiel de la zone. Les haies et lisières boisées, corridors préférentiels pour la chasse et le transit, ont été classées en enjeu modéré.

Figure 42 : Enjeu mammalogique sur la zone d'étude

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d) Entomofaune

 Lépidoptères

Au regard des habitats naturels présents sur l’aire d’étude immédiate, le groupe le plus concerné est celui des lépidoptères. Plusieurs taxons ont été contactés lors des prospections. En complément, la bibliographie nous renseigne sur un plus grand nombre d’espèces connues sur la commune. La fréquentation potentielle de l’aire d’étude immédiate par ces espèces a été appréciée à partir de la connaissance des plantes‐hôtes de chaque taxon : si ces dernières sont présentes, alors la présence de l’espèce a été considérée comme possible (on entend par là une possible ponte sur l’aire d’étude immédiate).

Tableau 16 : Lépidoptères connus et observés sur l'aire d'étude

Statut de Espèce Fréquentation Nom commun Nom scientifique Milieu d'observation protection déterminante de l'AEI

Amaryllis Pyronia tithonus friche, lisières avérée

Anthocharis Aurore biblio possible cardamines Lysandra Azuré bleu‐céleste friche avérée bellargus Polyommatus Azuré commun friche avérée icarus

Azuré de la faucille Cupido alcetas friche avérée

Azuré des Plebejus biblio possible coronilles argyrognomon Celastrina Azuré des nerpruns biblio possible argiolus

Azuré du Serpolet Maculinea arion DH4, PN d, NT friche avérée

Azuré du trèfle Cupido argiades NT biblio possible

Belle‐Dame Vanessa cardui friche avérée

Carte géographique Araschnia levana biblio possible

Gonepteryx Citron friche avérée rhamni

Collier de corail Aricia agestis friche avérée

Cuivré commun Lycaena phlaeas friche avérée

Cuivré fuligineux Lycaena tityrus biblio possible

Melanargia Demi‐Deuil friche avérée galathea

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Statut de Espèce Fréquentation Nom commun Nom scientifique Milieu d'observation protection déterminante de l'AEI Iphiclides Flambé friche avérée podalirius

Gazé Aporia crataegi biblio possible

Nymphalis Grande tortue biblio possible polychloros Carcharodus Hespérie de l'alcée biblio possible alceae Hespérie de la Thymelicus friche avérée ouque sylvestris Hespérie de la Pyrgus biblio possible potentille armoricanus Hespérie des Spialia sertorius NT biblio possible sanguisorbe Thymelicus Hespérie du dactyle friche avérée lineolus

Machaon Papilio machaon biblio possible

Lasiommata Mégère biblio possible megera Mélitée des Melitaea phoebe d biblio possible centaurées Mélitée des Melitaea d, NT biblio possible scabieuses parthenoides

Mélitée du plantain Melitaea cinxia biblio possible

Mélitée orangée Melitaea didyma NT friche avérée

Myrtil Maniola jurtina friche, lisières avérée

Nacré de la ronce Brenthis daphne biblio possible

Paon du jour Aglais io friche avérée

Petit Sylvain Limenitis camilla biblio possible

Petite tortue Aglais urticae NT biblio possible

Petite Violette Boloria dia biblio possible

Piéride de la Leptidea sinapis biblio possible moutarde

Piéride de la rave Pieris rapae friche avérée

Piéride du chou Pieris brassicae friche avérée

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Statut de Espèce Fréquentation Nom commun Nom scientifique Milieu d'observation protection déterminante de l'AEI

Piéride du navet Pieris napi biblio possible

Point‐de‐Hongrie Erynnis tages biblio possible

Polygonia c‐ Robert‐le‐diable biblio possible album Coenonympha Procris friche, lisières de haie avérée pamphilus

Silène Brintesia circe biblio possible

Souci Colias croceus friche avérée

Sylvain azuré Limenitis reducta friche, lisières avérée

Sylvaine Ochlodes sylvanus biblio possible

Tabac d'Espagne Argynnis paphia friche, lisières avérée

Thècle de la ronce Callophrys rubi biblio possible

Thècle du prunier Satyrium pruni d, VU biblio possible

Tircis Pararge aegeria friche, lisières avérée

Aphantopus Tristan NT biblio possible hyperantus

Vulcain Vanessa atalanta friche, lisières avérée

Légende : Statut de Protection : PN = protection nationale ; DH = Espèces inscrites sur la liste de la Directive Habitats (Annexe 2 et/ou 4). Liste Rouge Régionale (Poitou‐Charentes Nature, 2017) : RE = espèces éteintes au niveau régional ; CR = espèces en danger critique d’extinction ; EN = espèces en danger ; VU = espèces vulnérables ; NT = espèces quasi menacées ; LC = espèces de préoccupation mineure ; DD = données insuffisantes ; NA = espèce non évaluée. Sources : SIGORE = Charente Nature, Nature Environnement 17, Vienne Nature, Deux‐Sèvres Nature Environnement ‐ Bases de données régionales, 2005 – 2015

Au total, 53 espèces de papillons de jour sont connues sur le territoire et sont susceptibles de fréquenter l’aire d’étude immédiate. Lors des prospections 24 espèces ont pu être identifiées. Elles ont été observées essentiellement dans la partie en friche à l’ouest du site, mais également en bords de lisières de haies ou sur les talus des contours de la carrière en exploitation.

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Photographies d’un Mélitée orangée (à gauche) et d’un Azuré du Serpolet sur Origan (à droite) © NCA Environnement, juin et juillet 2018

Parmi ces 53 espèces, sept ont un statut de conservation régional préoccupant (espèces quasi menacées et vulnérables). L’Azuré du Serpolet et la Mélitée orangée sont deux espèces classées quasi menacées en Poitou‐Charentes. L’Azuré du Serpolet est le seul lépidoptère protégé à l’échelle nationale et inscrit à l’annexe II de la Directive Habitats connu sur le territoire. De plus, il est inscrit sur la liste des Lépidoptères déterminant ZNIEFF de Poitou‐Charentes. Sa plante‐hôte, l’Origan, est présente localement sur l’aire d’étude immédiate. Toutefois cette espèce est également associée à la présence d’une fourmi du genre Myrmica qui est nécessaire au bon déroulement du cycle de vie de ce papillon. En effet, celles‐ci élèvent la larve de papillon dans la fourmilière jusqu’à son stade terminal. L’espèce représente un enjeu uniquement sur la partie en friche où se trouve l’Origan. La zone de projet d’extension ne se situe pas au niveau de l’habitat de la plante‐hôte de l’Azuré du Serpolet.

L’Azuré du Serpolet est la seule espèce soumise à une protection observée au sein de l’aire d’étude immédiate. La Mélitée orangée présente une certaine patrimonialité du fait de son statut (quasi‐ menacée en Poitou‐Charentes). L’enjeu pour la parcelle concernée directement par le projet d’extension est donc qualifié comme peu significatif pour les lépidoptères. Cependant, la parcelle en friche localisée à l’ouest de la carrière en activité représente un enjeu fort.

 Orthoptères

Afin de compléter les données récoltées sur le terrain, la bibliographie disponible sur la zone d’étude a été consultée : SIGORE.

Au total, 48 espèces d’orthoptères sont connues sur le territoire (maille E040N653, incluant la commune de GEAY). Seules 33 espèces ont été retenues pouvant fréquenter la zone concernée par le projet dont 8 avaient été observées et entendues. Le Grillon bordelais a également été contacté, il a été rajouté à la liste d’espèces connues sur le territoire.

Tableau 17 : Orthoptères observés et connus sur le territoire

Espèce Fréquentation Nom commun Nom scientifique Milieu d'observation déterminante de l'AEI Aiolopus thalassinus Aïolope émeraudine biblio possible thalassinus

Barbitiste des Pyrénées Isophya pyrenaea biblio possible

Caloptène groupe Calliptamus italicus groupe biblio possible

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Espèce Fréquentation Nom commun Nom scientifique Milieu d'observation déterminante de l'AEI

Conocéphale bigarré Conocephalus fuscus biblio possible

friche, lisières, haies, Conocéphale gracieux Ruspolia nitidula avérée bords de cultures

Criquet des clairières Chrysochraon dispar dispar biblio possible

Criquet des bromes Euchorthippus declivus friche, lisières avérée

Chorthippus brunneus friche, lisières, bords Criquet duettiste avérée brunneus de cultures

Criquet blafard Euchorthippus elegantulus biblio possible

Criquet des pâtures Chorthippus parallelus biblio possible

Chorthippus biguttulus friche, lisières, bords Criquet mélodieux avérée biguttulus de cultures

Criquet noir‐ébène Omocestus rufipes friche avérée

Criquet pansu Pezotettix giornae biblio possible

Chorthippus dorsatus Criquet vert‐échine d biblio possible dorsatus

Decticelle bariolée Roeseliana roeselii biblio possible

Decticelle cendrée Pholidoptera griseoaptera biblio possible

Decticelle échassière Sepiana sepium biblio possible

Ephippigère carénée Uromenus rugosicollis friches, lisières avérée

Ephippigère des vignes Ephippiger ephippiger biblio possible

Grande Sauterelle Tettigonia viridissima biblio possible verte Eumodicogryllus Grillon bordelais cultures avérée bordigalensis

Grillon champêtre Gryllus campestris biblio possible

Grillon des bois Nemobius sylvestris biblio possible

Oecanthus pellucens Grillon d'Italie biblio possible pellucens

Leptophye ponctuée Leptophyes punctatissima biblio possible

Méconème scutigère Cyrtaspis scutata d biblio possible

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Espèce Fréquentation Nom commun Nom scientifique Milieu d'observation déterminante de l'AEI Méconème Meconema thalassinum biblio possible tambourinaire

Aïolope automnale Aiolopus strepens biblio possible

Oedipoda caerulescens Oedipode turquoise biblio possible caerulescens

Phanéroptère commun Phaneroptera falcata biblio possible

Phanéroptère liliacé Tylopsis lilifolia d biblio possible

Phanéroptère Phaneroptera nana biblio possible méridional Stenobothrus lineatus Sténobothre commun d biblio possible lineatus Légende : Espèce déterminante : d = espèce déterminante dans le département ou la région. Source : SIGORE

Aucune espèce patrimoniale d’orthoptère n’a été observée lors des inventaires, toutefois quatre espèces déterminantes en Charente‐Maritime sont connues sur le territoire. La friche est l’habitat présentant le plus fort enjeu pour ce taxon, c’est là où la majorité des espèces a été observée. Quelques espèces ont également été contactées en lisière de haies et en bord de cultures. L’enjeu des habitats concernant les orthoptères est qualifié de faible.

 Saproxylophages

Concernant les coléoptères saproxylophages, on note la présence possible du Lucane cerf‐volant. Les arbres présents dans le boisement proche et certains dans les haies sur le site semblent favorables à l’espèce, commune sur le territoire, elle est inscrite à l’Annexe 2 de la Directive Habitats‐Faune‐Flore. Aucune trace de Grand capricorne n’a été observée.

Tableau 18 : Coléoptère saproxylophage connu sur le territoire

Statut de Espèce Fréquentation Nom commun Nom scientifique Milieu d'observation protection déterminante de l'AEI Biblio, arbre avec Lucane cerf‐volant Lucanus cervus DH2 Possible potentiel DH2, DH4, Grand capricorne Cerambyx cerdo Biblio Possible PN Légende : Statut de Protection : PN = protection nationale ; DH = Espèces inscrites sur la liste de la Directive Habitats (Annexe 2 et/ou 4). Espèce déterminante : d = espèce déterminante dans le département ou la région.

Quelques arbres du boisement proche et des haies à l’entrée de la carrière représentent un habitat favorable au Lucane cerf‐volant. L’enjeu de ces habitats a été considéré à ce titre comme modéré.

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 Odonates

La zone de projet ne représente qu’un site de dispersion pour les odonates. Il n’apparait donc pas pertinent ici de proposer une liste d’espèces complète sachant que la zone d’étude ne présente aucun enjeu pour ce groupe. Seules les espèces observées sur le site sont listées le tableau ci‐dessous.

Tableau 19 : Espèces d’odonates observées en dispersion sur la zone de projet

Statut de Espèce Milieu Fréquentation Nom commun Nom scientifique protection déterminante d'observation de l'AEI Agrion à larges Platycnemis pennipes Friche Avérée pattes Agrion de mercure Coenagrion mercuriale DH2, PN d Friche Avérée

Agrion élégant Ischnura elegans Friche Avérée

Anax empereur Anax imperator Friche Avérée

Caloptéryx éclatant Calopteryx splendens Friche Avérée

Leste brun Sympecma fusca Friche Avérée

Libellule fauve Libellula fulva d Friche Avérée Sympetrum Avérée Sympétrum sanguin Friche sanguineum Légende : Statut de Protection : PN = protection nationale ; DH = Espèces inscrites sur la liste de la Directive Habitats (Annexe 2 et/ou 4). Espèce déterminante : d = espèce déterminante dans le département ou la région.

Au total 8 espèces ont été observées en dispersion dans la friche présente sur l’aire d’étude. Elles fréquentent le site en recherche alimentaire lorsqu’elles sont matures. Un Agrion de mercure a été contacté en juin, il s’agit de la seule espèce patrimoniale observée. Elle est inscrite à l’Annexe II de la Directive Habitats, est protégée au niveau national et elle est déterminante en Poitou‐Charentes. Cet Agrion ne fréquente l’aire d’étude uniquement en alimentation, le site ne présentant pas de masse d’eau lui permettant de se reproduire. Il est connu dans la ZPS « Vallée de la Charente (basse vallée) » à proximité directe, site de reproduction potentiel.

Agrion de mercure en dispersion sur la friche ©NCA Environnement, juin 2018 Aucune espèce patrimoniale d’odonate ne peut se reproduire sur le site en l’absence de masse d’eau permanente. Les individus observés sont des adultes matures en alimentation. La zone d’extension projetée ne présente aucun enjeu pour ce taxon. Toutefois, la friche présente un enjeu faible du fait de l’alimentation des individus matures.

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Figure 43 : Enjeu entomologique sur la zone d'étude

I.3.2.6 ‐ Synthèse des enjeux écologiques

La prise en compte de l’ensemble des enjeux faunistiques et floristiques met en avant un enjeu global faible sur la principale partie de l’aire d’étude immédiate, qui correspond à une zone de culture. Cet habitat présente un potentiel essentiellement pour la recherche alimentaire des espèces (avifaune, mammifères, etc.) et le transit. Néanmoins, certaines espèces de plaine et d’espaces culturaux (Alouette des champs, Œdicnème criard, etc.) peuvent y nicher en fonction de la rotation des cultures.

La présence de haies multi‐strates présente un enjeu pour l’alimentation et la nidification de certaines espèces. L’enjeu principal reste cependant localisé dans la zone de fourrés située à l’ouest de la carrière en exploitation. En effet, celle‐ci peut constituer un habitat de reproduction et d’alimentation pour l’avifaune et autres taxons. De plus, la présence d’un faciès de pelouse calcicole avec des espèces mellifères présente un intérêt entomologique. La présence d’Origanum vulgare présente également un intérêt puisqu’il s’agit de la plante hôte de l’Azuré du Serpolet, espèce à forte valeur patrimoniale contactée sur le site.

Il est important de rappeler que la présence de 8 espèces invasives au niveau de la friche à l’ouest de la carrière en activité. Des stratégies de gestions existent pour certaines (Renouée du Japon, Lila d’Espagne, Vergerette du Canada et Buddleja du père David). L’évolution de ces huit espèces doit donc être surveillée et/ou contrôlée.

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Figure 44 : Enjeu global au regard de la faune et de la flore

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I.3.3 ‐ Les risques au titre de feu de forêt Cf.: http://geoportail.biodiversite‐nouvelle‐aquitaine.fr/visualiseur/

GEAY ne fait pas partie des communes concernées par le classement des massifs forestiers à risque de feux de forêts (arrêté préfectoral du 5 juillet 2007).

Malgré le fait que le site soit bordé par des haies et fourrés discontinus dans sa partie ouest, il se situe en bordure d’une plaine agricole, il ne présente donc pas d’enjeu particulier vis‐à‐vis des feux de forêt.

I.4 ‐ L’ENVIRONNEMENT HUMAIN

I.4.1 ‐ La population et l’habitat a) La population Cf. : https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM‐17171 et https://fr.wikipedia.org/wiki/GEAY_(Charente‐ Maritime)

La commune de GEAY, appartenant au canton de SAINT‐PORCHAIRE, avec une superficie de 15,9 km² et une population de 734 habitants (en 2015) atteint une densité de 46 hab/km², caractéristique de son environnement rural.

Le nombre d’habitants de la commune, relativement stable entre 1830 et 1915 (environ 800 habitants), a régulièrement chuté jusqu’en 1980, où le nombre de 444 habitants a été atteint.

Depuis cette période, le nombre d’habitants augmente régulièrement, avec une population actuelle qui atteint quasiment le double de celle de 1980 (bourg situé à proximité de SAINTES).

Figure 45 : Histogramme de l’évolution démographique de SAINT‐PORCHAIRE b) L’habitat et la construction

La commune de GEAY n'est pas riveraine d'un espace littoral. Elle n'est donc pas concernée par la « loi Littoral » (Loi n° 86‐2 du 3 janvier 1986), relative aux conditions d'aménagement, de protection et de mise en valeur du littoral.

Au niveau des logements, cette commune présentait en 2015, 386 logements, dont : ‐ 304 résidences principales (78,5%),

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‐ 45 résidences secondaires ou occasionnelles (11,5 %), ‐ 38 logements vacants (10 %).

Note : 82 % des ménages de la commune sont propriétaires de leur résidence principale en 2015.

Le bourg de GEAY se situe à 1,5 km au nord de la carrière. Aux alentours du site, l’habitat se répartit de manière diffuse aux abords des routes départementales sous forme de hameaux (Cf. Figure 46, page suivante).

Les hameaux les plus proches du projet sont peu nombreux et isolés, il s’agit de « la Maisonnette », « Tressauze », « La Foye » et « la Turpinerie ». La majorité des habitations périphériques est localisée à plus de 200 mètres de la limite du projet et de la limite d la future extension.

Les habitations les plus proches de la carrière sont recensées au Tableau 20, ci‐dessous.

Au regard de l’habitat dans le secteur, il ne semble pas que l’exploitation de la carrière ait pu représenter un facteur de recul des constructions. Le site est actuellement bien intégré dans son environnement humain d’implantation. Tableau 20 : Habitat et distances par rapport au site de la carrière Distance aux premières habitations par rapport aux limites du projet Limite extension et Hameaux (nb habitations) Limite actuelle renouvellement La Maisonnette (14)

230 m 230 m

La Turpinerie (13)

300 m 300 m

La Foye (10)

370 m 250 m

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Distance aux premières habitations par rapport aux limites du projet Limite extension et Hameaux (nb habitations) Limite actuelle renouvellement Tressauze (4)

390 m 390 m

Figure 46 : Constructions et habitats dans un rayon de 500 m

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I.4.2 ‐ Le patrimoine archéologique et historique

I.4.2.1 ‐ Patrimoine et archéologie

La direction régionale des affaires culturelles (DRAC) et plus particulièrement le Service Régional de l’Archéologie du site de Poitiers a été consulté en juillet 2018. Leur réponse stipule qu’aucun site archéologique n’est recensé à ce jour dans la base de données Patriarche concernant le lieu‐dit « Les Chails » sur la commune de GEAY (17). Aucun site n’a également été recensé dans le voisinage du site (la réponse des services de la DRAC est annexée au Tome 6).

La zone n’ayant pas encore fait l’objet d’études approfondies, son potentiel archéologique ne peut être précisément déterminé. En conséquence, sur l’emprise de la carrière, l’existence de sites non connus à ce jour ne peut être exclue.

I.4.2.2 ‐ Sites et monuments historiques

Il n’existe aucun monument inscrit ou classé dans un rayon inférieur à 1,5 km autour du projet. Les monuments classés les plus proches se situent à environ 1,7 km : l’Église Saint‐Vivien et le Château de la Roche‐Courbon. Le parc du château de la Roche‐Courbon qui est un site inscrit se situe à environ 1,7 km au sud. Ces informations sont indiquées dans l’étude paysagère (I.3.1.1) et la Figure 28, page I‐ 49.

I.4.3 ‐ Les activités économiques

I.4.3.1 ‐ Activités extractives

La valorisation des ressources du sous‐sol concerne dans le secteur, essentiellement les exploitations de calcaires, qu’il s’agisse de ceux du Turonien vers la Charente (communes de GEAY et PLASSAY) ou de ceux du Coniacien plus au sud, vers SAINT‐PORCHAIRE (Cf. Figure 47, page suivante).

 Commune de GEAY

La carrière « Les Chails » est exploitée par la société Carrières du Sud‐Ouest depuis 2010. Elle est autorisée jusqu’en 2035 pour une production maximale de 150 000 t/an de granulats. Entre 2005 et 2010, c’est la société Sauvaget et Fils qui a exploité le site. La Société des Carrières du Sud‐Ouest reprit également l’exploitation de ce site en 2010.

C’est également la société Sauvaget et Fils qui exploita l’ancien site d’extraction nommé « Combe de la Foix » entre 1981 et 2010.

 Commune de Plassay

La carrière « Les Râles » est exploitée par la société Moreau et Fils SARL depuis 1999 (société Moreau Marcelin entre 1988 et 1999). Elle est autorisée jusqu’en 2028 pour une production de 50 000 t/an de granulats.

La carrière « Les Râles, la Bouillé, Château Renard, Les Justices » est exploitée par la société SEC‐TP depuis sa création en 1985. Elle est autorisée jusqu’en 2032 pour une production de 225 000 t/an de granulats. Elle exploite également une centrale d’enrobage depuis 2002 pour 1200 t/j.

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 Commune de Saint‐Porchaire

La carrière « Fief du Milieu » est exploitée par la société GCM (GAIA) depuis 2005 (société Carrières et Travaux Publics SA entre 1974 et 2005). Elle est autorisée jusqu’en 2049 pour une production maximale de 500 000 t/an de granulats. Elle est également autorisée pour le transit de produits minéraux ou déchets non dangereux inertes (50 000 m²).

Elle déclare également : ‐ l’activité d’une centrale d’enrobage au bitume de matériaux routiers depuis 2002 pour 1 200 t/j, ‐ une installation de production de béton prêt à l'emploi (2 m3),

Site CSO « Les Chails » Site Moreau et Fils SARL « Les Râles » GEAY Site SEC‐TP « Les Râles, la Bouillé, Château Renard, Les SAINT‐PORCHAIRE justices »

PLASSAY

Site GCM « Fief du Milieu »

Figure 47 : Localisation des activités extractives aux alentours de la commune de GEAY

I.4.3.2 ‐ Activité agricole Cf. : http://recensement‐agricole.agriculture.gouv.fr/ et https://www.geoportail.gouv.fr/carte

Le dernier recensement agricole date de 2010. Il met en évidence un nombre d’exploitations agricoles en nette régression sur la commune : 37 exploitations en 1988 contre 16 exploitations en 2010 ; alors que la superficie agricole utilisée (SAU) est passée de 1332 en 1988 à 1513 en 2010. En 1988 elle représentait 82% de l’occupation des sols, à ce jour elle en représente 92 % (Cf. Tableau 2, chapitre I.2.3). Cette surface est occupée par 402 ha toujours en herbe, les surfaces des terres labourables représentent le reste 1111 ha. Les superficies en culture permanente sont négligeables.

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Figure 48 : Îlots de cultures en 2017 (RPG, Géoportail) Les îlots de culture RPG 2017 (registre parcellaire graphique) et leur groupe de cultures principales déclaré par les exploitants agricoles (Cf. Figure 48 ci‐dessus) indiquent des cultures réparties sur l’ensemble de la commune. Sur le projet actuel ainsi que sur la future extension, les terrains sont occupés par des cultures. Compte tenu des surfaces en présence sur la commune, la perte de terrains agricoles du fait de l’extension de la carrière est insignifiante.

 Les vignes sont présentes sur des petits parcellaires disséminés. Elles représentent 2,9381 ha.

Selon l’INAO (courrier transmis en juillet 2018, présenté au Tome 6) L’ensemble du territoire de la commune de GEAY présente un potentiel pour les aires géographiques suivantes :  Appellations d’Origines contrôlées (AOC) « Beurre Charentes‐Poitou ». Toutefois, aucune exploitation laitière produisant le SIQO « Beurre Charentes‐Poitou » n’a été recensée sur la commune de GEAY.  Appellations d’Origines contrôlées (AOC) « Pineau des Charentes » et « Cognac Bois Ordinaires ». Toutefois, aucune vigne présente sur la commune n’a été identifiée pour la production de l’AOC « Pineau des Charentes ».

Les parcelles de la demande ne font pas partie de la liste fournie par l’INAO.

 Des élevages sont également présents sur la commune de GEAY avec un total de 983 unités gros bétail. Ce chiffre est en hausse par rapport à 2010 (783 unités) mais stable par rapport à celui de 1988 (966 unités).

L’orientation technico‐économique (à savoir la production dominante) de la commune est la Polyculture et le polyélevage.

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I.4.3.3 ‐ Activité sylvicole Cf. : https://www.geoportail.gouv.fr/carte

La commune de GEAY est peu boisée (5% de l’occupation des sols ; Cf. Figure 6, chapitre I.2.3). Les boisements sont essentiellement fermés et composés de chênes ou de mélanges de feuillus (majoritaires).

Aucune activité liée à la découpe du bois n’est recensée sur la commune.

Figure 49 : Carte forestière sur la commune de GEAY et ses environs (Géoportail)

I.4.3.4 ‐ Activités commerciales, artisanales et industrielles (hors carrière) Cf.: https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM‐17171#chiffre‐cle‐9

Les caractéristiques des entreprises et des établissements répertoriés par l’INSEE au 31 décembre 2016 sont rassemblées dans le Tableau 21, page suivante. On y compte 39 établissements actifs. La part de l’activité la plus importante concerne les services aux entreprises (33%), les autres secteurs occupent 10 à 20% de l’activité totale.

Depuis 2009, c’est en moyenne 6 entreprises par an qui sont créées. Essentiellement dans les secteurs du commerce, du transport, de l’hébergement et de la restauration ainsi que dans les services aux entreprises.

La base de données des installations classées pour la protection de l’environnement ne recense aucune autre installation classée en activité sur la commune de GEAY. Seul l’ancien site d’extraction à flanc de coteaux est recensé.

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Tableau 21 : Nombre d’entreprise par secteur d’activité

A proximité, sur les communes voisines de SAINT‐PORCHAIRE et PLASSAY, 3 ICPE sont recensées : ‐ la carrière du « Fief du Milieu » sur la commune de SAINT‐PORCHAIRE, exploitée par la société GCM, ‐ la carrière de « Les Râles » sur la commune de PLASSAY, exploitée par la société Moreau et Fils SARL, ‐ la carrière de « Les Râles, la Bouillé, Château Renard et Les Justices » sur la commune de PLASSAY, exploitée par la société SEC‐TP.

I.4.3.5 ‐ Tourisme et loisirs

La commune de GEAY, au cœur de la Saintonge, est localisée dans un secteur où le tourisme reste relativement peu développé. Les équipements du département sont essentiellement concentrés sur la façade océanique, à l’écart de cette commune.

Ce secteur offre toutefois des centres d’intérêt avec la vallée de la Charente et les villes qui la jalonnent (SAINTES, ROCHEFORT). La campagne saintongeaise offre de nombreux joyaux de l’art roman. De plus, sur la commune voisine de SAINT‐PORCHAIRE, le Château de la Roche Courbon, situé à 1,7 km au sud de la carrière, est un atout majeur du tourisme local.

La commune de GEAY offre quelques hébergements touristiques (une dizaine de gîtes). Les plus proches de la carrière se situent aux lieux‐dits « La Bonnière » à 1,2 km au nord‐est et au « Château de la Roche Courbon » à 1,7 km au sud. Tous les autres hébergements se situent à plus de 2 km.

Des chemins de randonnées sont également présents sur le secteur, avec le sentier de grande randonnée GR 360 qui passe le long de la vallée du Bruant, puis à 180 m au nord de la carrière avant de rejoindre la Charente en passant par le bourg de GEAY (Cf. Figure 30, page I‐52).

L’ensemble des activités de loisirs est basé principalement sur SAINTES. Tome 3 – Etude d’incidence : Description de l’état actuel Page I‐100 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

I.4.4 ‐ Les voies de communications et le trafic Cf.: https://la.charente‐maritime.fr/sites/charente_maritime/files/2019‐01/carte_comptage_routiers_2017‐web.pdf

Le site de la carrière est longé, au nord par la RD n° 18, à l’est par la RD n°122 et à l’ouest par le chemin rural n°6 (CR n°6). ‐ la RD n°18 fait partie des routes départementales de première catégorie dans le schéma Routier départemental 2010‐2030 adopté en 2008. Le trafic moyen journalier pour l’année 2017 est de 2 875 véhicules par jour. Elle croise les principales voies de circulation du département (l’Autoroute 837 entre Saintes et Rochefort, l’Autoroute 10 entre Saintes et Poitiers, la RD n°137 entre Saintes et Rochefort, la RD n°728 entre Saintes et l’île d’Oléron), ‐ la RD n°122 est plus étroite que la RD n°18. Elle relie directement SAINT‐PORCHAIRE et GEAY, croisant la RD 18 au nord de la carrière, ‐ le chemin rural n°6 est un chemin pouvant être utilisé par les exploitants agricoles pour l’accès aux parcelles limitrophes.

Il n’y a pas de voie ferrée sur le secteur, ni de voie navigable sur la zone étudiée.

Figure 50 : Itinéraire d’une partie des camions – liaison entre la carrière « Les Chails » et les communes de Saint‐Porchaire et Saint‐Savinien

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Les matériaux extraits sont évacués par le CR n°6 puis longent la RD n°122 et la RD n°18. Actuellement, le CR n°6 n’est pas utilisé dans son intégralité pour le passage des camions clients, un contournement de ce dernier se fait par l’aire de transit (Photographie B). Les routes sont dimensionnées pour le passage des camions (Photographies C, D, E) et notamment le CR n°6 qui a été aménagée sur la portion qui relie la carrière à la RD n°122 (élargissement, Photographie C). La liaison entre le CR n°6 et la RD n°18, bien que plus rapide et directe ne permet pas une circulation sécurisée (Photographie A), le choix de passer par la RD n°122 est plus sécuritaire.

Les matériaux sont ensuite acheminés soit vers l’ouest (SAINT‐PORCHAIRE), soit vers l’est (SAINT‐ SAVINIEN) (Cf. Figure 50). Sur le trajet, quelques hameaux seront traversés le long de la RD n° 18 (la Charrie, Frichebois, la Motte, , les Tartes, le Moulin, la Tonnelle, les Abelins). Actuellement le trafic est peu impacté par l’activité de la carrière qui correspond à un trafic de 25 à 38 rotations/jour.

L’extrait de la carte du trafic routier de 2017 indique au niveau du site un trafic sur la RD n°18 de 2875 véhicules jours pour les deux sens. La circulation de camions associée au fonctionnement du site représente donc environ 0,9 à 1,3 % du trafic sur la RD n°18. Sur la RD n°122, empruntée sur environ 650 m, aucun comptage routier n’a été trouvé sur le site du département.

Figure 51 : Extrait de la carte du trafic moyen journalier annuel en 2017 https://la.charente‐maritime.fr/sites/charente_maritime/files/2019‐01/carte_comptage_routiers_2017‐web.pdf

Site

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Photographies des voies de communications et de transits des camions liés à l’activité de la carrière (GEOAQUITAINE – 04/10/2018)

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I.4.5 ‐ Les réseaux et servitudes

Les données mentionnées ci‐dessous ont été transmises par les exploitants des réseaux suite aux demandes de renseignements (DR) du 16/10/2018 réalisée via le site www.reseaux‐et‐ canalisations.ineris.fr. Les réponses de ces services sont annexées au Tome 6.

Figure 52 : Réseaux et servitudes

 Le réseau électrique

La carrière actuelle est reliée aux réseaux ENEDIS via un transformateur situé au niveau de l’accès au site en bordure du chemin rural n° 6.

La ligne à Haute Tension de 15 kV alimentant entre autre le site, traverse la carrière actuelle et présente deux pylônes situés sur le périmètre renouvelé. Tome 3 – Etude d’incidence : Description de l’état actuel Page I‐104 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

Photographies du transformateur alimentant la carrière et du passage de la ligne à Haute Tension (GEOAQUITAINE – 04/10/2018)

 Gaz, fibre optique, eau potable, réseau de télécommunication

Une conduite AEP, qui dessert également le site, passe au niveau du chemin rural n° 6 (en bordure ouest). Une attention particulière sera prise lors des travaux d’élargissement du chemin rural.

La carrière est desservie par le réseau de télécommunication via une ligne aérienne longeant le nord du chemin rural n° 6. Notons qu’une ligne enterrée longe la RD n°122 côté ouest.

La Figure 52, page précédente, indique les emplacements de ces ouvrages. Elle a été établie à partir des plans transmis par les différents gestionnaires des réseaux (ENEDIS, RESE, ORANGE). Les courriers de réponse de ces services sont annexés au Tome 6.

Il n’existe pas d’autre servitude, militaire ou aéronautique, sur le site ou ses environs immédiats.

Précisons que l’exploitation reste distante de 20 m des routes départementales n°122 et n°18.

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I.5 ‐ LA COMMODITE DU VOISINAGE

I.5.1 ‐ Les niveaux sonores

I.5.1.1 ‐ Quelques définitions

 Bruit ambiant

Bruit total existant dans une situation donnée pendant un intervalle de temps donné. Il est composé de l’ensemble des bruits émis par toutes les sources proches et éloignées.

 Bruit particulier

Composante du bruit ambiant qui peut être identifiée spécifiquement et que l’on désire distinguer du bruit ambiant notamment parce qu’il est l’objet d’une requête.

Ce peut être, par exemple, un bruit dont la production ou la transmission est inhabituelle dans une zone résidentielle ou un bruit émis ou transmis dans une pièce d’habitation du fait du non‐respect des règles de l’art de la construction ou des règles de bon usage des lieux d’habitation.

 Bruit résiduel

Bruit ambiant, en l’absence du (des) bruit(s) particulier(s), objet(s) de la requête considérée. Ce peut être par exemple, dans un logement, l’ensemble des bruits habituels provenant de l’extérieur et des bruits intérieurs correspondant à l’usage normal des locaux et équipements.

 Émergence (E)

Modification temporelle du niveau du bruit ambiant induite par l’apparition ou la disparition d’un bruit particulier. Cette modification porte sur le niveau global ou sur le niveau mesuré d’une bande quelconque de fréquence. Elle est évaluée en comparant le niveau de pression acoustique continu pondéré A du bruit ambiant avec le niveau de pression acoustique continu du bruit pondéré résiduel.

 Niveau acoustique fractile (LX)

C’est le niveau de pression acoustique pondéré A qui est dépassé pendant X% du temps.

I.5.1.2 ‐ Contexte règlementaire

 Cadre général pour les carrières : arrêté du 23 janvier 1997

Les installations classées sont soumises aux prescriptions de l’arrêté du 23 janvier 1997. Des émergences (différence entre mesures à l’arrêt et en fonctionnement), sont ainsi définies au droit des Z.E.R. ou « Zones à Émergence Réglementée » (habitations riveraines, à l’intérieur et en tous les points des parties extérieures : cours‐jardins). Il en est de même pour les niveaux sonores en limite de site. Elles sont précisées au Tableau 22 suivant.

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Tableau 22 : Émergence et niveau de bruit en limite de site admissibles Niveau de bruit ambiant existant Émergence admissible pour la Émergence admissible pour la dans les zones à émergence période diurne allant de 7 heures période nocturne allant de 22 réglementée (incluant le bruit de à 22 heures sauf dimanches et heures à 7 heures ainsi que les l’établissement) jours fériés dimanches et jours fériés Supérieur à 35 dB (A) et inférieur 6 dB (A) 4 dB (A) ou égal à 45 dB (A) Supérieur à 45 dB (A) 5 dB (A) 3 dB (A) Période diurne allant de 7 heures Période nocturne allant de 22 Niveau maximal en limite à 22 heures sauf dimanches et heures à 7 heures ainsi que les d’établissement jours fériés dimanches et jours fériés 70 dB (A) 60 dB (A)

L’Arrêté du 23 janvier 1997, relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les ICPE, précise que dans certaines situations les niveaux de pression continus équivalents pondérés (LAeq) ne sont pas suffisamment adaptés. Ces situations se caractérisent par la présence de bruits intermittents, porteurs de beaucoup d’énergie mais qui ont une durée d’apparition suffisamment faible pour ne pas dépasser, à l’oreille, d’effet de « masque » du bruit de l’installation. Une telle situation se rencontre notamment lorsqu’il existe un trafic très discontinu.

Dans le cas où la différence entre les niveaux sonores moyens mesurés (LAeq) et les L50 (niveau acoustique fractile ou niveau qui est dépassé pendant 50 % du temps considéré) est supérieure à 5 dB(A), on utilise comme indicateur d’émergence la différence entre les indices fractiles L50 calculés sur le bruit ambiant et le bruit résiduel.

 La carrière « Les Chails » : arrêté préfectoral du 11 juillet 2005

L’article 3.4.1 de l’arrêté préfectoral fixe les niveaux sonores au droit des zones à émergence réglementée et reprend les émergences et niveaux admissibles fixés par l’arrêté du 23 janvier 1997 pour les périodes diurnes sauf pour les dimanches et jours fériés. Pour les périodes nocturnes ainsi que pour les dimanches et jours fériés, l’arrêté indique la mention « sans Objet » car l’activité de la carrière ne concerne pas ces périodes.

L’arrêté d’autorisation précise que des contrôles des niveaux sonores doivent être effectués dès la mise en route de l’installation après chaque déplacement puis périodiquement, notamment lorsque les fronts de taille se rapprochent des zones habitées. En tout état de causes de tels contrôles sont effectués au moins une fois tous les trois ans.

Les horaires d’activités de la carrière et de l’installation de traitement s’inscrivent essentiellement durant les plages horaires de 7h30 à 17h30, week‐ends et jours fériés exclus.

I.5.1.3 ‐ Mesures des niveaux sonores aux abords du projet

Les mesures ont été réalisées les 12 octobre 2015 et 12 juin 2018. Les données présentées sont issues des rapports de 2015 (Carrières Sauvaget) et 2018 (Carrières du Sud‐Ouest) réalisés par Guillaume NOUAILLE, consultant pour les mesures de bruit environnementales. Les activités lors des campagnes de mesures se sont déroulées de 7h30 à 12h00 et de 13h00 à 17h30. Les rapports des contrôles des niveaux sonores sont joints en annexe au Tome 6.

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a) Source de bruit aux abords et sur le site

‐ En périphérie de site : Les sources sonores identifiées en périphérie du site sont des sources sonores associées à un milieu rural (oiseaux, …), agriculture, bruits domestiques autour des zones d’habitat et à la circulation routière. Le niveau sonore est marqué par la circulation sur la RD 18 qui est plus ou moins perceptible suivant les vents dominants et la circulation sur la RD 122, plus proche mais moins fréquentée.

‐ Sur le site : Les sources sonores identifiées sur le site sont listées ci‐dessous :

Sources mobiles Source fixe Deux chargeuses et une pelle circulant sur la carrière Installation de traitement en fond de fouille

(concassage/criblage). Allers et venues de camions pour l’apport et

l’évacuation des matériaux sur la voie d’accès (CR n°6 + plateforme de transit)

Les activités sur le site étaient normales durant les investigations : alimentation de l’installation par les chargeuses, traitement, déstockage et négoce.

b) Localisation des points de contrôles

Les contrôles des niveaux sonores ont été réalisés au droit des stations de mesures suivantes, localisées en Figure 53 ci‐après.

Tableau 23 : Localisation des stations de mesures des niveaux sonores

Distance approximative Distance approximative Localisation station par station de mesure – station de mesure – Numéro de station rapport au site installation plateforme de stockage (en mètres) (en mètres) 1 – « La Foye » sud 600 550

2 – « La Maisonnette » nord 350 300

3 ‐ Limite sud excavation, sud 50 30 proche installation

4 ‐ Limite nord‐est nord‐est 400 450

5 ‐ Limite sud, chemin sud 250 100 d’accès

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Figure 53 : Localisation des stations de mesures acoustiques

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c) Conditions météorologiques

Lors du contrôle, les conditions météorologiques étaient les suivantes :

‐ Le 12 octobre 2015 :

Période Points Conditions Influence Diurne 1‐2‐3‐4‐5 U3T2 Atténuation forte

‐ Le 12 juin 2018 :

Période Points Conditions Influence 1‐4 U3T2 Atténuation forte Diurne 3‐5 U4T2 Négligeable 2 U2T2 Atténuation forte

Les conditions météorologiques lors des mesures, ont entrainé une atténuation du bruit, excepté pour les mesures aux points 3 et 5 au sud et à proximité de la carrière le 18 juin 2018 pour lesquelles l’incidence des conditions météorologiques sur les mesures étaient négligeables (conditions homogènes pour la propagation sonore).

Pour ces deux dates, les conditions météorologiques étaient conformes aux conditions de mesures définies par la norme NF S 31‐010 (vitesses inférieures à 5 m/s et hors pluies marquées).

d) Résultats des mesures

Au droit des limites de site :

En limite de site 3 ‐ Limite sud 4 ‐ Limite 5 ‐ Limite sud, Station de mesures excavation, proche nord‐est chemin d’accès installations Horaires 11h14 à 11h44 14h00 à 14h30 15h14 à 15h52 Niveaux sonores Leq en dBA 54,0 53,5 51,5 12 octobre 2015 Niveaux sonores admissibles en dBA 70 70 70 Conformité OUI OUI OUI

Horaires 9h21 à 9h53 10h35 à 11h05 9h57 à 10h31 Niveaux sonores Leq en dBA 52,0 50,0 52,5 18 juin 2018 Niveaux sonores admissibles en dBA 70 70 70 Conformité OUI OUI OUI

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Au droit des zones à émergence règlementée (ZER) :

Zone à Émergence réglementée Station de mesures 1 – « La Foye » 2 – « La Maisonnette » En activité de 14h33 à 15h10 En activité de 13h00 à 13h31 Horaires A l’arrêt de 11h52 à 12h24 A l’arrêt de 12h27 à 13h00

Niveaux sonores Leq L50 Leq L50 Avec activité en dBA 40,0 38,5 42,5 38,0 12 octobre 2015 Sans activité en dBA 42,0 40,5 43,0 40,0 Émergences calculées en dBA 0,0 ‐ 0,0 ‐ Émergences admissibles en dBA 6 6 Conformité OUI OUI

En activité de 11h25 à 11h55 En activité de 13h10 à 13h40 Horaires A l’arrêt de 11h55 à 12h27 A l’arrêt de 12h32 à 13h00

Niveaux sonores Leq L50 Leq L50 Avec activité en dBA 37,0 32,5 39,5 38,5 18 juin 2018 Sans activité en dBA 36,5 32,0 39,5 37,5 Émergences calculées en dBA 0,5 ‐ 0,0 ‐ Émergences admissibles en dBA 6 6 Conformité OUI OUI

*l’émergence est calculée par le L50 lorsque Leq‐L50>5

 Résultats du 12 octobre 2015

En limite de propriété : au point 3, le plus proche des installations situées en fond de carrière, on enregistre un bruit continu assez stable supérieur à 52dBA. Les engins y sont ponctuellement perceptibles. Les installations sont également audibles au niveau du point 5 (bruit de fond d’environ 45dBA), surtout soumis aux passages des camions. Pour le point 4 en revanche l’activité sur le site n’est pas perceptible. Ce point est essentiellement impacté par la circulation proche (RD n°122) et éloignée (RD n°18).

Émergence : pour les deux sites, les installations sont très difficiles à distinguer le jour des mesures. Les sources principales de bruit sont les RD n°18 et n°122. Les niveaux de bruit relevés sont faibles (proches de 40 dBA).

 Résultats du 12 juin 2018

En limite de propriété : les installations engendrent un niveau de bruit continu proche de 51dBA au niveau du point 3. Elles sont difficilement audibles pour les deux autres points. Le point 5 est seulement impacté de façon ponctuelle par les camions, alors que pour le point 4, la source de bruit principale est très largement la RD n°122.

Émergence : l’activité de la carrière est rarement et difficilement perceptible pour les deux points de mesure. Les niveaux de bruit rencontrés sont très faibles (moins de 40 dBA) et correspondent bien à un milieu rural (faune, circulation lointaine).

Tome 3 – Etude d’incidence : Description de l’état actuel Page I‐111 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails » e) Conclusion

La valeur limite réglementaire d’émergence est respectée pour les points 1 et 2.

La valeur limite réglementaire de niveau de bruit en limite de propriété est respectée pour les points 3, 4 et 5.

Aucune tonalité marquée n’est repérée.

Lors des mesures, les niveaux sonores liés à l’exploitation de la carrière étaient donc conformes à l’arrêté d’autorisation du 11 juin 2003.

I.5.2 ‐ Tirs de mines et vibrations

En dehors des vibrations émises par les engins roulants ou l’installation de traitement, qui sont proportionnellement très faibles, les tirs de mines constituent la principale origine de vibrations sur la carrière. Ces tirs d’ébranlement sont nécessaires pour l’exploitation des bancs calcaires. Ils sont autorisés par l’arrêté préfectoral n° 16‐1559‐CAB/SIDDPC du 12/08/2016 portant autorisation pour l’emploi de produits explosifs dès réception.

I.5.2.1 ‐ Mise en œuvre des tirs de mines

Les trous de mines sont réalisés par la société SOFORA. La fourniture et le transport des explosifs jusqu’à la carrière et leur mise en place sur site sont également assurés par la Société SOFORA. Les explosifs, conformément aux autorisations, sont utilisés dès réception. La mise en œuvre est faite par SOFORA qui assure également le contrôle des vibrations.

Le nombre de tirs est de 1 à 3 tirs par mois, les charges unitaires sont faibles entre 12 et 15 kg/trou en bi‐détonation avec 30 trous en moyenne et donc une charge totale proche de 900 kg, et une hauteur de front entre 9 et 10 m.

Pour chaque tir, les étapes suivantes sont réalisées : ‐ forage des trous (nombre de trous et profondeur variable selon la topographie de la zone d’abattage, les volumes souhaités et la qualité des calcaires). Lors de la foration, toute anisotropie du gisement constatée (variation de la dureté, rencontre d’une faille ou d’une diaclase remplie d’argile), est consignée par le foreur dans ses minutes de façon à adapter les charges à mettre en œuvre, ‐ chargement de trous : les explosifs sont utilisés dès réception (avec engagement de reprise des excédents par les sociétés de livraison). L’explosif utilisé est du nitrate‐fuel en vrac Anfotite 1. En cas de présence d’eau, une émulsion encartouchée peut être mise en œuvre, ‐ pour limiter la charge instantanée, l’amorçage est séquentiel avec utilisation de micro‐retards et de la bi‐détonation. Des plans de tir type sont présentés au Tome 6, ‐ après vérification des consignes de sécurité d’usage. A proximité des routes départementales (RD n°18 et n°122), pour une distance de tir inférieure à 100 m la circulation est coupée. Près de la ligne à haute tension des dispositions particulières sont mises en œuvre elles sont précisées au Chapitre III.5.2.

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I.5.2.2 ‐ Contrôle des vibrations

 L’arrêté ministériel du 22 septembre 1994 précise (Article n° 22.2) que « Les tirs de mines ne doivent pas être à l’origine de vibrations susceptibles d’engendrer dans les constructions avoisinantes des vitesses particulaires pondérées supérieures à 10 mm/s mesurées suivant les trois axes de la construction ».

La fonction de pondération du signal mesuré est une courbe continue définie par les points caractéristiques suivants :

Bande de fréquence en Hz Pondération du signal 1 5 5 1 30 1 80 215

‐ la mesure des vitesses de vibrations (selon 3 directions) et des fréquences associées est souhaitable à chaque tir. Cette mesure est réalisée sur un des immeubles riverains les plus exposés aux vibrations, ‐ préalablement à la réalisation des tirs, une information de la date et de l’heure prévue du tir est assurée par l’exploitant à l’ensemble des riverains proches, ‐ des dispositifs de surveillance des accès à la carrière et des usagers des voies périphériques sont mis en place préalablement et autant que nécessaire. Cette surveillance n’est levée qu’à l’issue des tirs et après autorisation du chef de carrière.

 Des contrôles de vibrations sont réalisés lors de chaque tir, à l’aide d’un capteur et d’un sismographe qui enregistrent la vitesse de propagation des ondes vibratoires dans les trois axes de direction : longitudinale, transversale et verticale. L’appareil est placé sur l’habitation de M. CAILLON, au hameau de la Maisonnette (habitats les plus proches actuellement des tirs de mines), soit à une distance d’environ 240 m du site.

Le seuil de déclenchement du sismographe qui est fixé à 0,5 mm/s n’est pas toujours atteint.

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Sur ces dernières années, une quinzaine de tirs a été réalisée par an. Pour 2017, 2018 et 2019, 28 déclenchements ont eu lieu sur les 36 tirs réalisés. Les résultats sont présentés dans les tableaux ci‐ dessous : Tableau 24 : Résultats des tirs de mines de 2017, 2018 et 2019

Les vibrations générées sont inférieures à 2 mm/s, ce qui est largement inférieur au seuil de 10 mm/s fixé par la réglementation (moyenne < 0,9 mm/s en 2018, et < 0,6 mm/s en 2019). Tome 3 – Etude d’incidence : Description de l’état actuel Page I‐114 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

I.5.2.3 ‐ Surpression acoustique

Lors d’un tir de mines, la gêne ressentie par les riverains peut également provenir de la surpression aérienne associée au tir (due à la détente des gaz de tirs). Cette surpression se classe dans la catégorie des infrasons impulsionnels (émission < 30 s).

La circulaire du 2 juillet 1996 (relative à l’application de l’arrêté du 22 septembre 1994) recommande pour les carrières un niveau de pression acoustique inférieur à 125 dBL (décibel linéaire). La surpression acoustique liée aux tirs de mines est mesurée en Pascal (Pa) ou en dBL. Le tableau ci‐dessous classe la gêne ressentie en fonction des mesures.

Surpression acoustique Gêne ressentie

1 à 4,5 Pa 94 à 106 dBL Imperceptible 4,5 à 10 Pa 106 à 113 dBL Perceptible 10 à 22 Pa 113 à 121 dBL Supportable 22 à 35 Pa 121 à 124 DBL Désagréable >35 Pa >124 dBL Insupportable

Les mesures réalisées sur la carrière de « les Chails » en 2017 et 2018 indiquent 5 dépassements du seuil des 100 dBL sur les 36 tirs, avec des valeurs de surpression de 100 à 115 dB. Ces valeurs correspondent à la plage de perceptibilité sans atteindre le niveau désagréable.

I.5.2.4 ‐ Addition des deux phénomènes

Lors d’un tir de mines, la gêne ressentie par les riverains est liée à l’addition du phénomène des ondes de vibrations propagées dans le sol et les ondes de surpression acoustique.

L’estimation de la gêne ressentie est faite à partir du couple vibration/surpression représenté sur le graphique ci‐dessous (Réf. : Journée « Vibrations et nuisances » LCPC ‐ Paris ‐ du 14 janvier 2010) :

Tableau 25 : Estimation de la gêne à partir du couple vibration/surpression

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La courbe de BOXHO montre que la combinaison de ces deux facteurs mène à un phénomène ressenti comme « perceptible », les émissions vibratoires étant dominantes par rapport aux émissions sonores, les deux restants faibles.

I.5.3 ‐ Poussières et boues a) Les poussières

Sur le secteur, les émissions de poussières peuvent être dues à l’activité extractive par temps sec, et principalement à la circulation sur la carrière, la plate‐forme de transit et le CR n°6 lors de périodes sèches.

L’article 19 de l’arrêté du 22 septembre 1994 relatif aux exploitations de carrières et aux installations de premier traitement des matériaux de carrières fixe à 150 000 tonnes/an le seuil à partir duquel un réseau de mesures de retombées de poussières dans l’environnement devient obligatoire. La production sur la carrière de « les Chails » est de 100 000 tonnes en moyenne, elle n’est donc pas soumise à un plan de surveillance des retombées de poussières dans l’environnement.

Par temps sec, certaines opérations peuvent être à l’origine d’envols de poussières. Les émissions de poussières sur la carrière peuvent être liées : ‐ aux mouvements des engins lors des travaux de découverture. L'impact en résultant varie considérablement en fonction des conditions climatiques. Il est en effet particulièrement sensible à l'influence de l'humidité ainsi qu'à la direction et à la vitesse des vents. Ces opérations ont lieu par campagnes et de façon périodique. Les émissions de poussières sont donc limitées dans le temps. ‐ à l’action du vent sur les surfaces découvertes et les stocks, ‐ au roulage des camions par temps sec sur les pistes et la plate‐forme de stockage. L'importance de ces envols est en relation avec la vitesse des véhicules. À l'inverse, en période pluvieuse, ces mêmes véhicules seront susceptibles d'entraîner des dépôts de boue à l'extérieur de l'enceinte de la carrière. ‐ aux opérations de chargement des matériaux pour leur évacuation. La circulation des camions sur la plate‐forme de stockage, de même que leur chargement peuvent entraîner également la formation de poussières dans leur périmètre d’évolution. En effet, la surface du sol est assimilable à une source de poussières. ‐ au déchargement et chargement des matériaux et au roulage des camions sur la plate‐forme de transit, ‐ au traitement des matériaux dans l’installation de criblage à sec.

Sur le site les activités d’extraction, de circulation des tombereaux et de traitement sont localisées en fond de carrière ; les risques d’émission de poussières à l’extérieur du site sont généralement réduits du fait de l’existence des fronts, des merlons périphériques et des boisements et haies qui constituent des barrières efficaces. Les habitations les plus proches sont localisées à plus de 260 m des zones d’extraction en dehors des secteurs sous les vents dominants de vitesse supérieure à 8 m/s principalement d’ouest et nord‐ouest (Cf. Figure 4, page I‐18).

Des mesures sont mises en œuvre sur le site, elles consistent principalement à l’arrosage des pistes (système fixe) et des camions sortant (rampe d’aspersion).

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Rampe fixe arrosage

Piste d’accès à la carrière avec rampe fixe Portique d’aspersion des camions au niveau du pont bascule (Géoaquitaine 04/10/2018) d’arrosage (Géoaquitaine 04/10/2018) b) Les boues

Leur formation est directement liée aux conditions météorologiques (périodes pluvieuses). Comme pour les poussières.

Sur le site, des accumulations de fines sur les aires de circulation des camions et engins peuvent se transformer en boues par temps humide.

En fond de fouille, sur les pistes de circulation, sur la plate‐forme de stockage et de chargement des camions, des boues peuvent être générées lors des périodes pluvieuses. Au regard de la configuration de ce site en contrebas des terrains naturels et des pentes créées, il n’y a pas d’écoulement de boues possible vers les parcelles voisines : elles restent cantonnées en fond de fouille, où elles sont régulièrement nettoyées par l’exploitant.

Seuls les camions en sortie de site seraient susceptibles de les transporter vers les voies d’accès. L’exploitant a mis en œuvre des mesures de limitation : entretien de l’accès et nettoyage régulier de la sortie afin d’éliminer tout dépôt éventuel (utilisation possible d’une balayeuse).

Le traitement des matériaux se réalise à sec, il n’y a donc pas de production de boue.

I.5.4 ‐ Fumées, odeurs et émissions lumineuses a) Les fumées

Sur la carrière, les seuls risques de dégagement de fumées peuvent provenir du brulage des cartons ayant contenus les explosifs ou qui pourraient provenir d’un événement accidentel tel que l’incendie d’un réservoir d’hydrocarbures au niveau d’un engin, voire du camion‐citerne assurant leur approvisionnement. Toutefois, dans le cas d’un tel incident, la gêne occasionnée par la fumée dégagée serait limitée et relativement brève. b) Les émissions odorantes

L’activité d’extraction des calcaires n’est pas génératrice d’odeur.

Tome 3 – Etude d’incidence : Description de l’état actuel Page I‐117 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails » c) Les émissions lumineuses

L’éclairage est très limité sur la carrière : seuls les phares des véhicules sont utilisés. Au niveau des infrastructures, un éclairage est mis en place autour des bâtiments et le long de la voie d’accès. Il est utilisé en période hivernale en début de matinée et en fin de journée. Il n’est pas ou peu visible depuis les habitations alentours. Compte tenu de l’encaissement de la carrière, il n’y a pas de risque de gêne pour les riverains, ni pour les usagers des RD n°18 et n°122.

I.5.5 ‐ Les déchets a) Les déchets générés par les matériels utilisés (hors déchets minéraux)

Sur la carrière, les déchets sont triés à la source pour être ensuite éliminés par les filières spécialisées, un grand nombre de produits étant susceptible de revalorisation dans les filières d’évacuation adaptées. Le tableau ci‐dessous synthétise les déchets produits sur ce site.

Tableau 26 : Gestion des déchets sur la carrière

Déchets générés Matières consommables Lieu de stockage Récupérateurs (code déchet)

Bandes de transport en Bandes usagées Benne DIB caoutchouc (07 02 99)

Containers étanche pour Graisse Cartouche vide emballage et déchets souillés Emballage bombes Bombe aérosol Container spécifique usagées (20 01 22) Huile moteur, huile Huile usagée Cuves hydraulique (13 01 00, 13 02 00) Pas de stockage, repris Contenu du séparateur Eau/Huiles usagées directement par le sous‐ d’hydrocarbures (13 05 08) SNATI et CHIMIREC traitant Filtres (à huiles, à gasoil, Filtres usagés Container spécifique hydrauliques) (16 01 07)

Containers étanche pour Chiffons souillés Chiffons emballage et déchets souillés (15 00 00)

Containers étanche pour Matériel souillé Absorbant papier emballage et déchets souillés (15 00 00)

Containers étanche pour Matériel souillé Absorbants couverture emballage et déchets souillés (15 00 00)

Carcasse de pneus Pneus Pas de stockage (16 01 03) Pas de stockage, repris Sous‐traitant TITA Explosifs directement par le sous‐ Cartons, plastiques NOBEL traitant

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La présence de personnel sur le site est source de production de déchets banaux tels que reliefs de repas, papiers… Ils sont triés et les déchets banaux sont récupérés par le service de collecte de la commune de GEAY.

Ces déchets sont stockés provisoirement et évacués vers les filières de traitement ou d’élimination adaptées.

Benne de collecte (Géoaquitaine 04/10/2018) Plateforme étanche, contenants de collecte des déchets sous auvents et petit atelier (Géoaquitaine 25/06/2019)

Le séparateur à hydrocarbures fait également l’objet d’un nettoyage régulier (contrôle tous les 6 mois et nettoyage annuel à minima). Les produits sont évacués par CHIMIREC.

L'entretien courant et la réparation des véhicules, engins et matériels de chantier sont réalisés en dehors du site, chez les prestataires. Il n’y a donc pas de déchet lié à ces activités sur la carrière. Le petit entretien peut être réalisé sur le site.

Note : L’utilisation d’explosif ne génère pas de déchets (mesure de sureté nationale : brûlage des cartons sur place). Les explosifs sont utilisés dès réception (pas de stockage) et les excédents sont récupérés par les sociétés de livraison. b) Les déchets issus de l’activité extractive et au traitement

Sur le site de la carrière de « les Chails » les déchets issus de l’activité extractive sont des stériles qui correspondent aux codes 01‐01‐02 et 01‐04‐08 respectivement des stériles provenant de l’extraction (découverte) et issus du traitement par criblage à sec des calcaires.

L’article 16 bis de l’Arrêté du 22 septembre 1994 défini que « l’exploitant doit établir un plan de gestion des déchets inertes et terres non polluées résultant du fonctionnement de la carrière ». Ce plan est présenté au Tome 2.

Les classements sont définis à la circulaire 22 août 2011 relative à la définition des déchets inertes pour l’industrie des carrières au sens de l’arrêté du 22 septembre 1994 relatif aux exploitations de carrières et aux installations de premier traitement des matériaux de carrières.

Ainsi, dans le cas de la carrière de « Les Chails », les stériles d’exploitation sont utilisés en remblaiement partiel de la zone d’extraction. Ces stériles représentent un volume de 190 000 m3 pour les découvertes et de 255 000 m3 pour ceux issus du traitement (15 %).

Notons que la carrière n’est pas concernée par la rubrique 2720 de la nomenclature des ICPE.

Tome 3 – Etude d’incidence : Description de l’état actuel Page I‐119 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails » c) Les déchets inertes acceptés sur le site

Sur ce site, l’apport de matériaux inertes est autorisé par arrêté préfectoral du 11 août 2005, notamment en vue du remblayage partiel de la fouille. Ces matériaux proviennent et proviendront des entreprises TP du Groupe EIFFAGE SUD‐OUEST, mais également des entreprises de travaux publics et du bâtiment du secteur. Ils auront préalablement fait l’objet d’un tri, dans la majeure partie des cas. Ils représentent un volume moyen de30 000 tonnes par an.

Note : l’essentiel des matériaux inertes réceptionnés sur le site peut être référencé avec les codes déchets 17 01 07, 17 05 04, 20 02 02, en lien avec les chantiers de travaux publics de l’entreprise.

Cet apport de matériaux inertes provenant de l’entreprise et d’entreprises extérieures sera poursuivi dans le cadre du projet d’extension.

Pour rappel la liste des matériaux admissibles sur le site est transmise au tableau suivant :

Tableau 27 : Liste des déchets admissibles sans réalisation de la procédure d’acceptation préalable Tableau extrait de l’annexe I de l’arrêté du 12 décembre 2014.

Code déchet (1) Description (1) Restrictions Uniquement les déchets de production et de commercialisation ainsi que les déchets 17 01 01 Béton de construction et de démolition ne provenant pas de sites contaminés, triés Uniquement les déchets de production et de commercialisation ainsi que les déchets 17 01 02 Briques de construction et de démolition ne provenant pas de sites contaminés, triés Uniquement les déchets de production et de commercialisation ainsi que les déchets 17 01 03 Tuiles et céramiques de construction et de démolition ne provenant pas de sites contaminés, triés Mélanges de béton, tuiles et Uniquement les déchets de construction et 17 01 07 céramiques ne contenant pas de démolition ne provenant pas de sites de substances dangereuses contaminés, triés Uniquement les déchets de production et Mélange bitumineux ne de commercialisation ainsi que les déchets 17 03 02 contenant pas de goudron de construction et de démolition ne provenant pas de sites contaminés, triés À l’exclusion de la terre végétale, de la Terres et cailloux ne contenant 17 05 04 tourbe et des terres et cailloux provenant pas de substance dangereuse de sites contaminés Provenant uniquement de jardins et de 20 02 02 Terres et pierres parcs et à l’exclusion de la terre végétale et de la tourbe (1) Annexe II à l’article R. 541‐8 du Code de l’environnement

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I.5.6 ‐ L’hygiène et la salubrité publique

L’activité concernée entraîne très peu de risques vis‐à‐vis de l’hygiène et de la salubrité publique. Il n’y a pas production de déchets particuliers susceptibles d’engendrer une pollution ou des nuisances.

Les quelques déchets produits (liés au fonctionnement et à l’entretien normal d’une exploitation de carrière) sont collectés conformément à la réglementation et évacués par les circuits légaux adéquats. Les émanations sont réduites à celles des moteurs des engins.

Seule l’utilisation d’hydrocarbures (carburant, huile hydraulique et huile des moteurs) peut être de nature à engendrer une pollution. Ce risque est cependant faible compte‐tenu des mesures de prévention qui sont prises pour éviter, même en cas d’incident, le déversement intempestif d’hydrocarbures dans le milieu extérieur.

Pour le personnel, l’hygiène et la sécurité sont assurées avec :  des vestiaires, toilettes,  des équipements et conditions de travail adaptés et des contrôles effectués aux postes de travail (empoussièrement, vibrations…),  des visites médicales régulières…,  des informations régulièrement transmises sur les risques et les mesures à prendre (risque de chûtes et de noyade, manipulation des équipements, risques électriques et d’incendie…).

I.5.7 ‐ La sécurité publique

Les activités d’extraction des calcaires restent circonscrites à l’intérieur d’un périmètre bien défini et délimité, et sans risque pour la sécurité publique (maîtrise des vibrations lors des tirs de mines…).

L’aspect à prendre en compte vis‐à‐vis de la sécurité publique est également lié au trafic engendré sur les routes par l’activité de la carrière. Il a été abordé dans le point I.4.4.précédent.

Des panneaux d’avertissement de la sortie possible de camions sur la RD n°122 sont mis en place de part et d’autre du chemin d‘accès (CR n°6). L’arrêt obligatoire du chemin est rappelé par un panneau STOP et matérialisé au sol.

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I.6 ‐ BILAN DES ENJEUX

Les enjeux sont ici résumés suivant les grandes thématiques et synthétisé par des symboles qui sont :

0 Nul ou indifférent

+ Faible

++ Moyen

+++ Fort

Thèmes Commentaires Enjeux

Cadre physique et environnemental

 Milieu rural et activité menée avec un nombre d’engins limité : 3 en Qualité de l’air fonctionnement normal et de l’ordre de 5 engins lors des travaux de 0 découverte.

 Terrains concernés par l’extension des extractions sont occupés par des cultures (qui représentent 93% de l’occupation des sols sur la commune de GEAY). Une grande partie de la zone exploitée sera L’occupation et l’usage des sols + remblayée partiellement et retrouvera une vocation agricole. Au final une faible partie présentera une occupation des sols différente : pelouses calcicoles (environ 0,8 ha) et plan d’eau résiduel (0,3 ha).

 Modification topographique : remblaiement partiel en dessous de la Morphologie et relief ++ cote du terrain naturel. Présence d’un plan d’eau résiduel.  Les matériaux exploités sont les calcaires du Turonien moyen bien Contexte géologique 0 présents sur l’ensemble du secteur.  Aléa retrait gonflement des argiles faible à nul sur le secteur. 0

Risques naturels et de feux de  Zones de sismicité modérée. 0 forêt  Non concerné par l’Aléa feu de forêt. 0  Pas de rejet vers le réseau hydrographique dans le cadre de 0 Les eaux superficielles l’extraction. Pas de pompage pour rabattement de la nappe. 0  Aucun cours d’eau ou fossé ne traverse le site  Nappe du Turonien non exploitée en AEP. 0  Absence de puits utilisés dans un rayon de 250 m. Les puits recensés 0 dans un rayon de 500 m ne sont pas utilisés. En amont et en aval de la

carrière, il n’y a pas d’ouvrage d’irrigation recensé.  Le prélèvement d’eau réalisé sur le site (forage) est faible. Les Les eaux souterraines + prélèvements envisagés seront inférieurs à 1000 m3/an.  Stockage d’hydrocarbures en faible quantité sur rétentions adaptées Un suivi de la qualité des eaux souterraines est réalisé périodiquement + (les analyses antérieures, 2017 et 2018, à l’aval hydrogéologique montrent une absence totale de contamination).  Secteur du projet concerné par une ZRE. 0 Règlementation eau  Secteur hors périmètre de protection. 0  Secteur hors zone inondable. 0

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Thèmes Commentaires Enjeux

 La carrière et son projet d’extension se situent dans un paysage de plaine. Des haies présentes en bordure nord, ouest et est de la carrière + limitent la perception du site depuis les secteurs périphériques fréquentés.  L’habitat est dispersé et regroupé en hameau. Il est distant de plus de 250 mètres de la carrière. Pas ou très peu de visibilité depuis ces + Paysage secteurs : présence de haies et boisements.  Points de vue très limités et ponctuels sur le projet depuis les axes routiers empruntés voisins : visibilité furtive et partielle sur les merlons + périphériques.  Absence de visibilité depuis le chemin de grande randonnée passant à 0 l’ouest et au nord du site.  Absence de zone de protection au titre du paysage. 0 Milieu naturel : écologie  le projet se situe en dehors de zones de protection ou d’inventaire au 0 titre du milieu naturel.  2 sites Natura 2000 sont présents à moins de 200 m du projet, il s’agit de l’Estuaire et basse vallée de la Charente (FR5412025) et de la Vallée Les habitats d’intérêt 0 de la Charente (FR5400430). Le projet n’aura pas d’incidence sur ces communautaire et valeur deux sites (habitats et milieux différents). patrimoniale  Les milieux recensés sur le projet présentent des enjeux, faibles pour la zone cultivée, moyens pour les friches et forts pour les Haies. Dans le + à ++ cadre du projet les haies seront préservées, et renforcées sur le secteur ouest.  Le Mélampyre des champs (Melampyrum arvense), inscrite sur la liste des espèces déterminantes ZNIEFF de Charente‐Maritime a été observée sur la zone d’étude au niveau de la friche graminéenne située en bordure de l’aire de transit ouest. Le projet évite ce secteur. La Flore 0 présence d’Origanum vulgare (friche graminéenne) présente un intérêt puisqu’il s’agit de la plante hôte de l’Azuré du Serpolet, espèce à forte valeur patrimoniale contactée sur le site. Le projet n’affectera pas ce secteur. Insectes  Odonates : 8 espèces recensées dans les friches. 2 sont déterminantes dans le département ou la région (Agrion de mercure et Libellule fauve). L’Agrion de mercure est protégé nationalement nationale et est sur la liste de la Directive Habitats. Aucune espèce patrimoniale d’odonate ne peut se reproduire sur le site en l’absence de masse + d’eau permanente. Les individus observés sont des adultes matures en alimentation. La zone d’extension projetée ne présente aucun enjeu pour ce taxon. Toutefois, la friche présente un enjeu faible du fait de l’alimentation des individus matures. Le projet n’affectera pas la friche qui se situe en bordure ouest de la l’aire de transit.  Saproxylophages : 2 espèces recensées mais non observées et inscrites Faune (valeur patrimoniale) sur la liste de la Directive Habitats (Lucane cerf‐volant et Grand

capricorne) dont 1 protégée au niveau national (Grand Capricorne). + à ++ Quelques arbres du boisement proche et des haies à l’entrée de la

carrière représentent un habitat favorable au Lucane cerf‐volant (liste

de la directive Habitats). L’enjeu de ces habitats a été considéré à ce titre comme modéré. La haie située à l’entrée du site sera conservée.  Orthoptères : Aucune espèce patrimoniale d’orthoptère n’a été observée lors des inventaires, toutefois quatre espèces déterminantes en Charente‐Maritime sont connues sur le territoire (Criquet vert‐ échine, Méconème scutigère, Phanéroptère liliacé, Sténobothre commun). La friche est l’habitat présentant le plus fort enjeu pour ce + taxon, c’est là où la majorité des espèces a été observée. Quelques espèces ont également été contactées en lisière de haies et en bord de cultures. L’enjeu des habitats concernant les orthoptères est qualifié de faible. Le projet n’affectera pas la friche qui se situe en bordure ouest de la l’aire de transit. Tome 3 – Etude d’incidence : Description de l’état actuel Page I‐123 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

Thèmes Commentaires Enjeux

 Lépidoptères : L’Azuré du Serpolet est la seule espèce soumise à une protection observée au sein de l’aire d’étude immédiate. La Mélitée orangée présente une certaine patrimonialité du fait de son statut (quasi‐menacée en Poitou‐Charentes). L’enjeu pour la parcelle concernée directement par le projet d’extension est donc qualifié + à ++ comme peu significatif pour les lépidoptères. Cependant, la parcelle en friche localisée à l’ouest de la carrière en activité représente un enjeu fort. Le projet n’affectera pas la friche qui se situe en bordure ouest de la l’aire de transit. Amphibiens La zone d’étude ne présente que peu d’intérêt pour les amphibiens en dehors des masses d’eau temporaires créées principalement par le passage des machines. Aucune ponte ou individu n’a été observé au cours des prospections. Les haies et fourrés limitrophes, peuvent constituer des + à ++ corridors de dispersion et des zones d’hivernage, ils sont donc considérés d’enjeu modéré. Les haies seront préservées et les fourrées non affectés par le projet. Reptiles 5 espèces recensées dont 2 avérées et inscrites sur la liste de la Directive Habitats et protégée nationalement. La zone de fourrés à l’ouest du site d’étude constitue une zone de chasse potentielle pour la majorité des serpents répertoriés sur la commune. Les lézards quant à eux peuvent fréquenter les lisières ainsi que les chemins. La parcelle cultivée ne présente + à ++ que très peu d’intérêt. Les lisières et haies peuvent être fréquentées lors de l’hivernage des individus. Un enjeu modéré est donc attribué aux lisières boisées et fourrés, aux haies, à la friche et aux talus en bords de carrières. Les haies et la friche seront préservées, et les fourrées non affectés par le projet. Oiseaux Au sein de l’aire d’étude, les zones de fourrés, et haies multi strates représentent l’enjeu le plus important, puisqu’elles représentent un habitat de reproduction et d’alimentation privilégié pour de nombreuses espèces protégées, dont certaines patrimoniales. La friche présente un enjeu modéré pour l’avifaune puisque les ronciers représentent un support de + à ++ nidification. La culture de tournesol représente essentiellement un territoire de chasse (alimentation) à l’exception de certaines espèces de plaines, toutefois l’enjeu est qualifié de faible. Les haies et la friche seront préservées, et les fourrées non affectés par le projet. Chiroptères 21 espèces recensées dont 14 avérées toutes protégées et inscrites à la liste de la Directive Habitats. La plupart sont déterminantes. Le site de projet constitue essentiellement un espace de transit pour les chauves‐souris. Aucun enjeu particulier ne ressort au regard du potentiel de la zone. Les + à ++ haies et lisières boisées, corridors préférentiels pour la chasse et le transit, ont été classées en enjeu modéré. Les haies seront préservées. Mammifères Les données bibliographiques couvrent un secteur plus large que le site du projet. Les habitats présents sur la zone d’étude sont favorables essentiellement aux petits mammifères, les plus grands viennent + s’alimenter dans les milieux ouverts. L’enjeu mammifère terrestre de la zone d’étude apparaît faible. Environnement humain

Population et habitat  Habitat dispersé et distant de plus de 250 m. 0 à +

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Thèmes Commentaires Enjeux

 Absence d’entité archéologique. 0 Patrimoine archéologique et historique  Absence de site inscrit/classé et de Monument Historique à proximité du projet (premier site à 1,7 km). 0  Absence d’influence sur d’autre activité. 0 Activités économiques  Réduction d’espaces agricoles (Négligeable sur la commune). +  Présence d’une ligne à haute tension traversant le site (extraction) +++ Réseaux et servitudes  Présence d’une armoire électrique à l’entrée du site. +  Présence d’une alimentation AEP longeant le CR n°6. +  Réseau routier dimensionné pour accueillir le trafic. + Voies de communication  Traversée de quelques hameaux le long de la RD n° 18 (la Charrie, Frichebois, la Motte, le Mung) lors du transfert des matériaux vers + SAINT PORCHAIRE ou SAINT SAVINIEN. Commodité du voisinage  Niveau sonore résiduel influencé par la circulation sur les RD n°122 et n°18.  Milieu rural. Les niveaux sonores  Les habitations distantes de plus de 250 m. +  Nombre d’engins limité sur le site (3 en moyenne) et installations de traitement fixe et mobile situées en fond de fouille (à au moins 10 m sous le terrain naturel)  Peu d’engins sur le site.  Site bordé de haies et de zones boisées au niveau de la vallée du Bruant. Les émissions aériennes,  Extraction en « dent creuse » avec traitement en fond de fouille et pour poussières et gaz partie extraction des matériaux sous eau (humidité résiduelle). 0 à +  Habitations distantes de plus de 250 m, situées pour certaines à l’arrière d’écrans boisés.  L’eau n’est pas utilisée dans la phase d’extraction ou de traitement des matériaux. Production de boues  Arrosage des pistes et des camions sortants (rampe d’aspersion). 0 à +  Ensemble des eaux de ruissellement dirigé en fond de fouille pour infiltration.  Réalisation de tirs de mines (tirs d’ébranlement) pour l’extraction avec + à ++ de faible charge unitaire (< 20 kg) : 1 à 3 tirs par mois.  Présence d’une ligne à haute tension traversant le site : adaptation des +++ Vibrations tirs de mines à proximité de la ligne (pylône et conducteurs).  Proximité de voies de circulation départementales (RDn°122 et 18). ++  Risque de projections + à ++

Fumées, odeurs, émissions  Absence de source d’odeur. 0 lumineuses  Activité en période diurne de 7h30 à 12h et de 13h30 à 17h30. +  Peu de déchets générés par l’activité : collecte et tri des déchets mis en Les déchets + place sur le site

 Peu déchets générés par l’activité. + L’hygiène et la salubrité  Faible quantité d’hydrocarbures stockée sur le site, et mesures mises

publique en place pour la gestion des risques liés à la dispersion accidentelle de + produits.  Réseau routier emprunté, suffisamment dimensionné et bonne + La sécurité publique visibilité.  Tirs de mines. ++

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DEUXIEME PARTIE

II ‐ DESCRIPTION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

Portant sur les effets directs, indirects, secondaires, cumulatifs à court, moyen et long terme, permanents et temporaires

Article R.181‐14‐I.2° du code de l’Environnement

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II.1 ‐ LES INCIDENCES SUR LE MILIEU PHYSIQUE

II.1.1 ‐ Le climat et la vulnérabilité climatique

 Le climat est régi par un ensemble de macro‐phénomènes à l’échelle du globe. La surface de cette carrière (12 ha exploitables) et le type d’activité prévu, ne sont pas en mesure de modifier les conditions climatiques locales et encore moins régionales :  la poursuite de cette carrière de nécessitera aucun déboisement,  il n’y aura pas de combustion autre que les moteurs thermiques des matériels utilisés, ce qui représente de faibles rejets par rapport aux autres sources locales (circulation routière, chauffage domestique…),  le transport des granulats se fait et se fera par camion représentant entre 25 et 38 rotations par jour. La distance parcourue sera faible, avec une desserte dans un rayon de 20 à 50 km autour du site,  l’installation traitant les matériaux est reliée au réseau ENEDIS ce qui permet de réduire les émissions atmosphériques.

Les effets directs ou indirects de l’activité sur le climat peuvent être considérés comme négligeables.  Le projet, par sa nature (extraction de produits minéraux sous la surface du sol) et par sa durée (30 ans) n’est pas particulièrement vulnérable au changement climatique :  la carrière et sa zone d’extension sont placées sur un plateau calcaire hors zone inondable en cas de remontée des eaux,  les équipements de production, placés en fond de fouille dans la carrière, sont peu exposés aux vents violents,  l’augmentation possible des températures à échéance de 30 ans devrait rester assez limitée. L’activité sur la carrière n’est pas influencée par les températures tant pour les produits manipulés que pour les matériels utilisés (pas de risque d’incendie par exemple). En cas de canicule, l’exploitant a mis en place un programme pour ses salariés, avec une adaptation des horaires de fonctionnement.

II.1.2 ‐ La qualité de l’air : air et utilisation rationnelle de l’énergie

 Sur le site, à l’image de la situation actuelle, deux énergies sont utilisées :  l’énergie électrique pour l’installation de traitement avec un raccordement au réseau ENEDIS,  des hydrocarbures pour les engins (pelle, tombereaux, chargeurs…), les camions ainsi que pour l’installation mobile qui est utilisée temporairement sur ce site.

Les conditions d’exploitation seront similaires à la situation actuelle, aucune émanation susceptible de polluer l’air n’est à envisager :  1 à 3 engins fonctionneront simultanément sur ce site. Ils seront alimentés au Gazole Non Routier (GNR), conformément à l’arrêté du 20 décembre 2010,  les moteurs des engins seront éteints en cas d’inactivité pour réduire les émissions,  les engins seront régulièrement entretenus mais aussi renouvelés pour bénéficier des dernières innovations technologiques et réduire leurs consommations,  l’éclairage de la base‐vie et de l’installation sera réalisé avec des matériels basse consommation, équipés de diffraction des ondes vers le bas. Tome 3 – Etude d’incidence : Description des incidences Page II‐129 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

Figure 54 : Effets sur l’occupation des sols, le climat et l’air (situation phase 3)

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 En dehors des émissions liées au fonctionnement des engins, les seules émissions susceptibles d’être dispersées dans l’air sont les poussières minérales. Notons qu’une partie de l’exploitation des matériaux se fait sous eau et qu’un système d’aspersion des pistes a été mis en place. Ce point sera traité ultérieurement dans la partie dédiée aux émissions de poussières (Cf. Chapitre II.4.3).

 L’exploitation par tirs de mines permet également de réduire l’utilisation des engins thermiques types brise‐roche, pelle hydraulique… et donc de réduire les rejets à l’atmosphère. Les fumées de tir (monoxyde de carbone et oxydes d’azote) se diffusent très rapidement dans l’atmosphère. Aucune concentration significative de gaz ne dépasse le périmètre du chantier. Le caractère ponctuel de ces émissions dans le temps et dans l’espace ne constitue pas de nuisances vis‐à‐vis de la qualité de l’air.

Dans cet environnement rural, les effets directs ou indirects de l’exploitation de la carrière sur la qualité de l’air et l‘énergie seront quasi inexistants et temporaires à moyen/long terme (liés à la durée de vie de la carrière).

II.1.3 ‐ L’occupation des sols et le sol

Le projet d’extension de la carrière concerne 5,7 ha occupés principalement par des espaces cultivés.

II.1.3.1 ‐ L’occupation des sols

a) Les effets directs

Le projet d’extension va avoir pour effet direct de diminuer à moyen terme la surface des sols d’environ 5,7 ha utilisés actuellement pour l’agriculture. L’ensemble de la surface exploitable concernée par l’extraction sera de 12 ha (extension + actuelle).

Le décapage progressif des terrains permettra, à court terme, de maintenir les cultures sur les secteurs non encore extraits. L’effet à court terme en sera atténué mais temporaire. Les conditions d’exploitation permettront à long terme (fin de vie de la carrière) de remettre en terre agricole la quasi‐totalité de cette surface. L’incidence sur les pratiques agricoles est traitée au chapitre II.3.3.2.

b) Les effets indirects

Aucun effet indirect n’est attendu sur l’occupation des sols. Il n’y aura pas de modification hydrique en périphérie susceptible de modifier les usages des sols.

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II.1.3.2 ‐ Les sols

L’extension de la carrière entraînera le décapage progressif des sols en place. Sur la carrière actuelle les terrains ne sont pas encore totalement décapés, de même que sur la zone sollicitée à l’extension. Ces espaces seront décapés progressivement par tranches quinquennales (sur les 15 premières années) ce qui représentera environ 2 ha tous les 5 ans.

Les terres végétales seront décapées sélectivement et disposées soit en stockage temporaire avant réutilisation (merlons/talus), soit réemployées directement dans le cadre de la remise en état progressive (régalage sur les zones remblayées).

a) Les effets directs sur le sol

 Le décapage des sols et de la terre végétale en particulier, peut entraîner un risque de dégradation de la qualité des sols. Le sol est considéré comme un milieu biologique fragile et complexe, présentant des caractéristiques propres de textures, de structures et physico‐chimiques. L’activité est et sera susceptible d’avoir les effets suivants :  le décapage peut affecter la structure du sol,  le stockage de la terre végétale peut entraîner une dégradation de ses qualités : lessivage progressif des minéraux, compactage entraînant une perte de structure grumeleuse, phénomène de fermentation anaérobie. Ces phénomènes sont accentués par des durées de stockages trop longues et des hauteurs de stockage mal adaptées,  la circulation d’engins peut entraîner le tassement des horizons pédologiques.

Ces effets dans le cadre du projet sont des effets à moyen et long terme (liés à la durée de vie de la carrière), mais peuvent être considérés comme limités et temporaires du fait de la remise en état progressive du site (utilisation des terres végétales au fur et à mesure des décapages).

 L’activité d’exploitation peut entraîner un risque de pollution accidentelle des sols, du fait de la mise à nu de ceux‐ci et de la présence de véhicules et d’engins. Les risques de pollution dans le cadre du présent projet peuvent être dus :  au déversement accidentel de carburant ou d’huile en provenance d’un engin évoluant sur le site (défaillance, collision …),  aux éventuelles fuites lors des opérations de ravitaillement.

Ces effets de risques de pollution sont de nature accidentelle, donc très faibles. Ils sont directs mais temporaires et de court terme. De nombreuses mesures sont prises pour éviter ou réduire ces risques, elles sont présentées au chapitre III.2.2.3.

b) Les effets indirects sur le sol

La création de l’excavation peut entrainer une déstabilisation des sols aux abords immédiats des fronts. Autour de la carrière, la stabilité des sols sera assurée en conservant des bandes non exploitées de :  20 m en bordure des routes départementales n°18 et n°122,  10 m sur les autres bordures, y compris pylônes électriques.

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La profondeur maximale d’exploitation pourra atteindre 17 à 18 m. L’exploitation sera menée sur deux fronts simultanément (hors front de découverte) : un front supérieur hors d’eau de 11 m et un front inférieur en eau de 5 m. Les calcaires du Turonien exploités peuvent présenter des bancs relativement fracturés ou compacts. Ils ne présentent pas de risque d’affaissements en masse, comme on peut le constater sur les fronts actuels. Les bandes de protections associées aux caractéristiques des fronts permettront de garantir l’intégrité des parcelles voisines.

Pour ces sols, développés sur des roches calcaires massives et avec un niveau de nappe naturellement profond (plus de 10 m sous le sol), il n’y aura pas de modification des conditions hydriques au voisinage.

Les mesures mises en place par l’exploitant, associées aux bandes de protection et au remblaiement partiel du site, permettront d’assurer la stabilité des sols périphériques.

L’incidence du projet sur le sol sera donc globalement faible. Ces effets sont temporaires à moyen/long terme (lié à la durée de vie de la carrière). Les mesures prises par l’exploitant sont présentées au chapitre III.2.3.2.

II.1.4 ‐ La morphologie et le relief

L’activité projetée a pour fonction première l’extraction des calcaires et l’élaboration de granulats par concassage‐criblage. De manière secondaire, elle prévoit l’aménagement de la zone extraite par remblaiement partiel avec des matériaux inertes, issus de l’extraction et du traitement ou externes au site. Une grande partie du site sera partiellement remblayée sur une épaisseur variant de 12 mètres au nord à 7 mètres au sud, soit respectivement jusqu’aux cotes 17 et 9 m NGF.

Le remblayage partiel de la fouille sera assuré par :  les stériles de gisement (environ 190 000 m3 lors des découvertes et 255 000 m3 issus du traitement),  l’apport de matériaux inertes du BTP (Cf. procédure détaillée au Tome 2), qui représenteront un volume d’environ 560 000 m3 sur 30 ans.  La terre végétale (environ 28 000 m3).

A l’issus des 30 années d’exploitation, la zone extraite sera ainsi partiellement remblayée. Le site sera mis hors d’eau, la cote minimum des remblais sera située à 9 mètres NGF pour la partie Sud‐ouest. Le secteur accueillant l’installation et la base de vie sera à l’image de la zone d’extraction remis en état en terres agricoles. Le site présentera des fronts résiduels dont la hauteur sera comprise entre 5 et 10 m au nord, et 10 à 12 m au sud.

Les effets de cette activité sur la morphologie et le relief seront directs, progressifs et permanents. Il n’est pas attendu d’effet indirect sur la morphologie et le relief.

II.1.5 ‐ Les risques géologiques et naturels

L’environnement géologique de la carrière n’est pas de nature à créer des impacts spécifiques pour le voisinage :

Tome 3 – Etude d’incidence : Description des incidences Page II‐133 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

 les formations de recouvrement peu argileuses sont peu épaisses et il n’y a pas de modification hydrique des sols prévue. Il n’y aura pas de modification des terrains au voisinage par le phénomène de retrait‐gonflement des argiles et donc pas de risque pour les constructions périphériques par tassements différentiels (toutes les habitations seront à plus de 200 m),  le niveau de la nappe sous le sol (plus de 10 m) n’entraine aucun risque d’inondation des parcelles voisines (Cf. Chapitre II.1.6 ci‐après),  l’exploitation des calcaires en surface ne modifie en aucune façon le risque sismique et en cas de séisme local n’entrainera aucun effet supplémentaire pour les bâtiments périphériques,  comme indiqué au chapitre I.2.5, les calcaires d’origine sédimentaire ne présentent aucun risque vis‐à‐vis des fibres d’amiante,  les formations calcaires ne présentent également aucun risque lié à la radioactivité naturelle des roches (potentiel radon extrêmement faible sur le secteur, d’après l’IRSN1).

Il n’est donc attendu aucun effet direct ou indirect de l’activité de la carrière sur les risques naturels.

II.1.6 ‐ Les eaux

II.1.6.1 ‐ La gestion des eaux sur la carrière a) Les eaux pour la base de vie et les pistes

La carrière est raccordée au réseau d’eau potable public, via un branchement sur la canalisation longeant le chemin rural n°6. L’alimentation en eau potable des salariés est donc assurée par cette desserte, complétée par des bonbonnes d’eau fraîche dans les locaux.

Les eaux usées sont et seront traitées par un assainissement autonome (actuellement 1 fosse toutes eaux étanche, régulièrement vidangée et contrôlée).

L’eau n’est pas utilisée dans la phase d’extraction ou de traitement des matériaux (concassage‐ criblage à sec). Les besoins en eau sont donc limités à :  l’aspersion des pistes de circulation par temps sec,  la rampe d’aspersion au droit du pont bascule pour l’humidification du chargement des camions,  le nettoyage des engins et de l’installation,  le lavage des matériels à l’atelier.

Ces eaux sont prélevées dans le forage (F1) situé près de l’installation. Les prélèvements réalisés sur cet ouvrage sont et resteront bien inférieurs à 1 000 m3/an.

1 Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire Tome 3 – Etude d’incidence : Description des incidences Page II‐134 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails » b) La gestion des eaux pluviales et souterraines

 Sur la carrière

Dans le cadre du projet, il est prévu d’approfondir l’extraction de 6 m. L’exploitation se déroulera donc sur deux paliers : ‐ un palier supérieur hors d’eau d’environ 10 à 11 mètres, ‐ un palier inférieur en eau de 5 à 6 mètres,

Actuellement le fond de fouille de la carrière se situe entre 9 et 9,5 m NGF soit à environ 1 à 2 mètres au‐dessus du niveau de la nappe présente dans les calcaires du Turonien. Les suivis piézométriques réalisés depuis 2003 sur Pz 2 et Pz 4 montrent des niveaux en hautes eaux proches respectivement de 8,3 et de 6,3 m NGF, et en basses eaux entre 6,8 et 5,4 m NGF, soit un battement de 1 à 1,5 m. La cote intermédiaire entre les deux paliers pourra donc se situer entre 9,5 et 10 m NGF.

L’exploitation du front inférieur se déroulera sous eau sans rabattement donc sans pompage, ni rejet au réseau hydrographique. Au regard de la proximité de la vallée du Bruant et des bonnes caractéristiques hydrodynamiques1 des calcaires du Turonien moyen, il n’est pas envisageable de réaliser un pompage pour rabattre la nappe présente dans cette formation.

A l’image de la situation actuelle les eaux pluviales reçues sur la carrière s’infiltreront sur le carreau et /ou rejoindront les eaux de la nappe qui inonderont le palier inférieur de la carrière.

 Sur la plateforme de transit

Un bassin d’infiltration des eaux de 135 m3 a été créé au nord de la plateforme de transit. Il sera conservé dans le cadre du projet. Il permet de collecter les eaux ruisselant sur la surface de l’aire de transit. Rappelons, qu’une partie des eaux reçues sur cette aire s’y infiltrent. Les eaux infiltrées rejoignent donc de manière diffuse la nappe sous‐jacente et la vallée du Bruant.

II.1.6.2 ‐ Les eaux souterraines a) La nappe du Turonien‐Coniacien

 Les effets liés à l’excavation

Comme vu dans l’état initial, les calcaires du Turonien constituent un aquifère qui peut être relativement productif. Dans le secteur de la carrière, le bassin d’alimentation est peu étendu et limite les capacités de production de la nappe.

En l’absence de pompage dans la fouille, il n’y aura pas d’effet notable sur le niveau de la nappe. L’exploitation du palier inférieur sous eau aura pour effet de modifier légèrement et localement les écoulements souterrains. L’extraction de ce palier entrainera la création d’une excavation qui se remplira d’eaux d’origine souterraine et également superficielle (ruissellement sur l’excavation et sa périphérie). Au regard du remblaiement progressif du front inférieur, les dimensions de ce plan d’eau resteront toujours assez modestes.

1 Des mesures réalisées sur le site d’Echillais exploitant cette même formation donnent des caractéristiques de 5 à 7.10‐2 m²/s en transmissivité (T) et de 2,16.10‐2 en coefficient d’emmagasinement (S), et donc pour une épaisseur aquifère de l’ordre de 20 m une perméabilité de 3.10‐2 m/s. Tome 3 – Etude d’incidence : Description des incidences Page II‐135 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

Ces aménagements vont entrainer un basculement de la nappe, dû à la mise en équilibre des niveaux du plan d’eau créé sous la surface piézométrique. Cette mise en équilibre dont le principe est présenté sur la Figure 55 ci‐dessous engendre une baisse des niveaux piézométriques à l’amont immédiat de l’excavation (dans la zone de drainance) et une surévaluation en son aval (dans la zone d’alimentation). Ces perturbations s’accompagnent d’une légère modification locale du gradient hydraulique à l’amont et à l’aval, sur quelques dizaines de mètres).

Rappelons que le niveau de la nappe se situe à plus d’une dizaine de mètres sous la cote du terrain naturel. Figure 55 : Principe de basculement de la nappe

E O Surface piézométrique Surface piézométrique après exploitation avant exploitation

Zone de drainage Zone d’alimentation

Abaissement du niveau Élévation du niveau à l’amont en aval

Sens des écoulements (vers la vallée du Bruant)

Cet effet de basculement est dépendant du gradient hydraulique de la nappe et de la longueur du plan d’eau dans le sens de l’écoulement de la nappe. Les effets de ce basculement seront fonction du niveau de la nappe et de la topographie du site.

Les mesures piézométriques réalisées sur le site au droit des piézomètres de surveillance, et au niveau des puits périphériques ont permis de déterminer, le gradient hydraulique (proche de 1 %), les variations piézométriques (de l’ordre de 1 à 1,5 m sur l’année), et le sens d’écoulement de la nappe orienté globalement vers l’ouest (vallée du Bruant).

Précisons que le remblaiement de la carrière se déroulera au fur et à mesure de l’avancement des extractions, et que la surface constamment en eau sera de ce fait réduite de manière générale à moins de 3 ha et à moins de 0,5 ha en fin d’exploitation.

Le Tableau 28 ci‐après synthétise les données liées au basculement de la nappe et à l’incidence sur les niveaux.

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Tableau 28 : Évaluation des risques de débords après remplissage des plans d’eau

Plan d’eau pour une

longueur maximale Superficie (ha) 3 ha Longueur maximale dans le sens des écoulements de la 200 nappe (m) Effet de basculement en m (gradient 1 %)  2

Modifications aux extrémités aval et amont (m)  1 Cote de la nappe en hautes eaux avec basculement  + 9 (m NGF) Cote de la nappe en basses eaux avec basculement  + 8 (m NGF) Cote du terrain naturel (m NGF) + 20 à 22

Risque de débords au niveau du terrain naturel non

Possible en période de très Risque de débords au niveau du carreau de carrière proche hautes eaux, sur une courte situé à 9,5 m NGF période.

En période de basses eaux, aucun risque de débord n’est prévu au niveau du carreau de carrière accueillant l’installation (situé à 9,5 m NGF). En hautes eaux, le niveau du plan d’eau sera proche de la cote du carreau. Pour éviter la submersion non contrôlée du carreau voisin, une protection hydraulique pourra être réalisée en bordure aval du plan d’eau. Les variations piézométriques attendues en amont et à l’aval du plan d’eau seront inférieures à 1 m et n’entraineront aucun impact notable sur la piézométrie de la nappe.

Il n’y aura aucun risque de débords au droit du terrain naturel et vers l’extérieur du site.

Les effets directs ou indirects sur les écoulements de la nappe contenue dans cette formation seront très faibles et limités.

Figure 56 : Coupe O/E de la carrière et représentation du basculement de la nappe en hautes et basses eaux (niveaux de hautes eaux mesurés en février 2019 et des niveaux de basses eaux mesurés en septembre 2018)

Echelles verticale et horizontale différentes

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Figure 57 : Effets du projet sur les eaux superficielles et souterraines

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Les usages de cette nappe sont limités sur le secteur du projet. Les ouvrages périphériques (peu nombreux) sont des puits non utilisés ou uniquement pour l’arrosage des jardins. Ils sont situés à plus de 250 mètres de la zone d’exploitation. Un forage agricole est également présent au sud du site, à environ 600 m, en bordure du vallon des Marais de la Chaussée. Au vu des distances et de leur emplacement, il n’est donc attendu aucun effet sur ces ouvrages.

 Les effets liés aux remblaiements

Le programme d’exploitation de la carrière prévoit l’utilisation de matériaux inertes pour le remblayage partiel de l’excavation. Ces dépôts seront placés au fur et à mesure du nord vers le sud. Ils permettront de remblayer totalement le palier inférieur en eau et partiellement le palier supérieur.

Ces terres légèrement moins perméables que les calcaires fissurés pourraient constituer des barrières hydrauliques pour l’écoulement des eaux souterraines.

A partir de la phase 5, la zone de remblai sera plus étendue et concernera l’ensemble du front est. Les transferts hydrauliques entre l’amont et l’aval pourront y être légèrement ralentis. Ils seront néanmoins maintenus via :  des calcaires aquifères seront conservés sous la base de la carrière : le toit des calcaires du Turonien moyen est en effet situé au environ de ‐ 2 m NGF, pour une base de carrière comprise entre + 2,5 et + 4,5 m NGF,  le linéaire des fronts partiellement remblayés.

Les effets hydrauliques liés aux zones de remblais sur la nappe libre du Turonien peuvent donc être considérés comme faibles à négligeables.

L’incidence ou l’effet hydraulique du remblaiement partiel peut donc être considéré comme faible à négligeable pendant et après l’exploitation, mais restera permanent. b) La nappe du Cénomanien

Comme indiqué au chapitre I.2.8.1 la nappe du Cénomanien est isolée de la nappe du Turonien par les niveaux marneux du Turonien inférieur pouvant présenter une épaisseur de plus de 20 mètres. Il n’y a donc pas de relation entre ces deux aquifères.

Il n’y aura donc pas d’effet sur cet aquifère et ses usages, notamment les captages d’eau potable.

II.1.6.3 ‐ Les eaux de surface

La carrière et son projet d’extension se situent sur le bassin hydrologique du Bruant. Ce cours d’eau passe à environ 250 m à l’ouest du projet et se situe à une cote topographique proche 7 m NGF. La vallée du Bruant est bordée par des zones humides marquées par des marais. a) Les effets directs sur l’emprise du projet

 Sur le réseau hydrographique

Aucun fossé, ni aucun élément du réseau hydrographique codifié au SIE Adour‐Garonne ne sera supprimé par le projet.

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Les eaux de pluie seront dirigées par les pentes de la carrière vers le fond de fouille. Il n’y aura pas d’écoulement superficiel non contrôlé vers le réseau hydrographique. L’extraction des calcaires s’effectuera sans pompage, ni rabattement de nappe. Il n’y aura donc aucun rejet au milieu naturel.

En conséquence, les travaux nécessaires à l’exploitation n’auront pas d’effet direct sur les eaux superficielles.

Les eaux de la plateforme sont dirigées vers un bassin d’infiltration d’une capacité supérieure à la pluie décennale. Il n’y a donc pas de rejet direct au réseau hydrographique.

 Sur les zones humides

Les sols des parcelles concernées par l’extension sont calcaires et filtrants. Il n’y a pas de milieux humides associés à ces sols sur tout le périmètre et dans son environnement. Il n’y aura donc pas de destruction de milieux humides. b) Les effets indirects liés aux travaux

La création de plan d’eau entrainera un très léger basculement de la nappe avec une mise à l’équilibre, et donc une surélévation des niveaux en aval des écoulements et un abaissement des niveaux à l’amont (point développé au chapitre II.1.6.2 précédent). Compte tenu de la profondeur de la nappe (plus de 10 m sous le terrain naturel), de la dimension de plan d’eau et du fort gradient hydraulique de la nappe (1 %) : le basculement sera de faible ampleur, rapidement amorti dans les calcaires et donc sans impact sur les eaux de surface et l’hydrométrie des terrains avoisinants.

II.1.6.4 ‐ La qualité des eaux

La qualité des sols, des eaux superficielles et des eaux souterraines étant étroitement liées, les incidences du projet sur cette qualité sont traitées dans un même chapitre.

Les terres de découverte, essentiellement argilo‐calcaires caillouteuses et peu épaisses, jouent un rôle réduit pour la protection de l’aquifère. Leur décapage ne présente donc pas une augmentation notable du risque de pollution.

D’autre part, l’absence d’activité à haut pouvoir polluant chimique et/ou bactériologique limite les risques vis‐à‐vis de la qualité des sols et des eaux.

Sur cette carrière, les activités présentant un risque pour la qualité des sols et/ou des eaux sont :  la pollution accidentelle par les hydrocarbures et les huiles utilisés pour les engins, soit lors d’un incident sur du matériel, soit lors d’un problème à l’atelier,  l’apport de matières en suspension dans les eaux liées aux matériaux minéraux manipulés ; ici calcaires (risque chronique et permanent pendant l’exploitation),  l’utilisation de matériaux inertes externes au site pour le remblayage partiel de la fouille et la reconstitution partielle des terrains.

Rappelons que les extractions seront menées sans rejet vers le réseau hydrographique : exploitation du palier inférieur sous eau sans pompage de rabattement.

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 Les risques liés aux hydrocarbures (pollution accidentelle)

Le fonctionnement de la pelle hydraulique, des chargeuses et des tombereaux nécessite des hydrocarbures (Gazole Non Routier). En cas d’incident sur un engin ou un camion, un déversement reste toujours possible (carburant, huile hydraulique…) et constitue un risque de pollution des eaux superficielles et souterraines. Dans la réalité, ces pollutions restent rares.

De plus, les conditions d’utilisation et les méthodes d’exploitation qui seront en vigueur sur ce site, réduisent fortement les risques de pollution : – GNR, huiles neuves et graisses stockés en faible quantité sur rétentions étanches dans le container atelier, – Liquides usagés (huiles…), filtres à huile…, stockés dans des containers étanches à doubles peau, posés sur la plateforme étanche qui est reliée à un débourbeur‐déshuileur, – l’approvisionnement en carburant des engins se fera en‐dehors des zones de travaux, sur la plateforme étanche située près de l’atelier à partir de la cuve de 1 000 l, avec utilisation d’un pistolet automatique anti‐éclaboussures, – l’entretien des engins est et sera réalisé dans les ateliers de prestataires extérieurs.

La probabilité d’un déversement accidentel d’hydrocarbures sera réduite par les mesures préventives qui seront détaillées au chapitre II.2.6.3.

Il n’est donc pas attendu d’effet direct ou indirect (hors incident) sur la qualité des eaux, lié à la présence d’hydrocarbures sur le site.

 Les risques liés aux matières en suspension

Pendant les travaux, la qualité des eaux du plan d’eau sera essentiellement altérée par la mise en suspension de particules fines dans la zone d’extraction (inhérente aux méthodes d’extraction et aux remblaiements par des matériaux inertes). Ces colloïdes subissent une décantation naturelle en s’accumulant au fond du plan d’eau et resteront donc circonscrits à la carrière.

Les eaux de ruissellement des zones de circulation, de stockage et les eaux d’égouttement des matériaux (qui seront extraits sous eau) s’infiltrent généralement directement dans le sol, à défaut, elles seront dirigées vers le fond de fouille sous eau. Les particules fines entraînées subiront le phénomène de décantation, au même titre que celles émises par l’exploitation proprement dite.

En l’absence de rejet vers l’extérieur, l’impact lié aux matières en suspension sera temporaire dans le plan d’eau et sans conséquence sur les eaux de surface ou les eaux souterraines à l’aval du site. Il cessera à l’arrêt des travaux d’extraction.

Les eaux reçues sur la plateforme de transit s’infiltreront pour partie directement, et lors des épisodes pluvieux plus intenses se dirigeront gravitairement vers le bassin situé au nord, dans lequel elles s’infiltreront.

Il n’est donc pas attendu d’effet direct ou indirect de la présence temporaire de matières en suspension sur la qualité des eaux.

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 Le remblaiement par des matériaux inertes

La carrière sera partiellement remblayée et mise hors d’eau pour permettre un retour à une activité agricole.

Les produits utilisés pour ce remblayage et décrits au Tome 2 Chapitre II.9, seront des matériaux inertes, constitués par des terres de découverte et des stériles de traitement, ainsi que par des déchets inertes externes contrôlés par l’exploitant. Ces derniers proviennent et proviendront des entreprises TP du Groupe EIFFAGE SUD‐OUEST, mais également des entreprises de travaux publics et du bâtiment du secteur. Ils auront préalablement fait l’objet d’un tri, dans la majeure partie des cas.

Sur les zones en cours de remblayage, les eaux de ruissellement pourront se charger en matières en suspension minérales. Une pente douce sera aménagée pour les diriger gravitairement vers les zones basses ou le plan d’eau de la carrière où elles décanteront naturellement.

Ces produits inertes n’auront pas d’effet sur la qualité des eaux superficielles ou souterraines. Les suivis sur la qualité des eaux souterraines ne montrent aucune dérive en lien avec l’utilisation de ces matériaux depuis ces dernières années.

 Les risque de pollutions bactériennes

Durant toute la durée d’exploitation, le site sera rendu inaccessible pour éviter le dépôt d’ordures et de déchets de quelconque nature (clôture, portail…).

Tous les déchets produits sur le site seront évacués par des récupérateurs agréés et aucun risque de pollution chimique ou bactérienne n’est envisageable.

Seules les eaux usées du personnel seront traitées sur place par une fosse étanche toutes eaux régulièrement vidangée et contrôlée (ou tout autre procédé autorisé). Il n’y aura pas de risque de pollution.

Rappelons qu’une éventuelle pollution des eaux dans la fouille ne pourra pas être transférée vers le ruisseau du Bruant, de par l’absence de rejet. L’exploitant, sensible à ces enjeux a mis en place de nombreuses mesures de protection, de surveillance des activités menées sur le site et un ensemble d’auto‐contrôles pour la qualité des eaux.

L’effet global sur la qualité des sols et des eaux semble donc négligeable (hors accident sur un engin, toutefois peu probable), et nul à l’arrêt des activités sur ce site.

II.1.6.5 ‐ Les aspects réglementaires a) Alimentation en eau potable

Lors des enquêtes de terrain, il n’a pas été recensé de puits ou forage utilisé pour les besoins domestiques des habitations voisines.

Les captages d’eau potable des Couasses « F2 » et des Groies Bertin « F1 », situés respectivement à 900 m à l’ouest et 1,5 km au sud‐ouest, ne pourront pas être influencés par les activités de la carrière. Ces captages sont rattachés à l’aquifère captif du Cénomanien qui restera protégé par les calcaires marneux peu perméables du Turonien inférieur/Cénomanien supérieur.

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Les périmètres de protection de ces captages n'incluent pas le site.

Il n’y aura pas d’effet sur ces captages d’alimentation en eau potable.

b) Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE)

Le SDAGE du Bassin Adour‐Garonne 2016‐2020, document d’orientation générale en ce qui concerne les ressources en eau et les milieux aquatiques, a été adopté par le Comité de Bassin et approuvé par le Préfet Coordonnateur de Bassin le 1er décembre 2015.

La carrière de « Les Chails », son projet d’extension et son installation de traitement, sont compatibles avec les différentes dispositions du SDAGE et du PDM (Programme De Mesures) qui accompagnent ce dernier. La commune de GEAY est comprise dans l’Unité Hydrographique de Référence « Marais de Charente » (Cf. Fiche en annexe au Tome 6).

 Pour le SDAGE Adour‐Garonne, trois axes (orientations) ont été définis comme prioritaires pour les six années à venir :  réduire les pollutions (B),  améliorer la gestion quantitative (C),  préserver et restaurer les fonctionnalités des milieux aquatiques (D).

(B‐D) Réduction des pollutions et préservation de la fonctionnalité des milieux aquatiques

En l’absence de pompage d’exhaure, il n’y aura pas de rejet au réseau hydrographique. Ces dispositions rejoignent l’orientation B2 du SDAGE.

Le projet n’est pas situé sur des secteurs inondables. De ce fait, il n’est pas concerné par les dispositions D48 à D51, relatives la réduction de la vulnérabilité et les aléas inondations.

De plus, toutes les dispositions seront prises sur le site pour éviter une pollution du milieu, qu’elle soit chronique ou accidentelle : quantité d’hydrocarbures stockée limitée, dans un local couvert et sur rétentions adaptées, pas d’entretien des engins sur site, alimentation des engins dans les règles de l’art…

L’activité sur le site et les mesures d’accompagnement mises en place par le pétitionnaire permettent d’assurer la qualité des eaux dans le plan d’eau, conformément à la disposition D 15.

Le projet d’extension (en profondeur) sera à l’origine de la création d’un plan d’eau, dont la surface sera de l’ordre de 2 à 3 ha durant l’exploitation, et inférieure à 0,5 ha dans le cadre de la remise en état. Le projet n’affectera pas de zones humides identifiées par le SIE Adour‐Garonne.

(C) Gestion quantitative de la ressource

Pour son exploitation habituelle, la carrière ne nécessite pas de besoin en eau. Notons que la nappe présente dans la formation exploitée n’est pas utilisée pour l’usage en eau potable. Elle est exploitée essentiellement pour un usage agricole ou domestique (jardins…). Les prélèvements réalisés sur cet aquifère sont relatifs à l’arrosage des zones de circulation afin d’éviter la formation de poussières, et aux lavages des matériels : prélèvement inférieur à 1000 m3/an. Ce prélèvement restera donc peu fréquent et de très faible volume. Il n’impactera pas l’équilibre quantitatif de milieux aquatiques (dispositions C10 et C14).

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Au regard des conditions d’exploitation prévues pour cette carrière et des mesures compensatoires mises en place garantissant la protection des eaux superficielles et souterraines, ce projet est également compatible avec les mesures du PDM relatif à l’URH « Marais de Charente ».

 Les principaux enjeux du PDM dans ce bassin sont :  Pollutions diffuses agricoles :

• La carrière, son extension, son installation et ses activités ne seront pas à l’origine de pollution. Toutes les précautions seront prises pour la maitrise des risques liés à l’émission de polluants dans les milieux superficiels et souterrains : absence de rejet au réseau hydrographique (bassin d’infiltration pour la plateforme de transit), systèmes d’assainissement des eaux usées conformes, stockage des hydrocarbures sur rétention... Des mesures de contrôle annuel de la qualité des eaux sont réalisées sur les piézomètres de surveillance périphériques.  Gestion des étiages : l’exploitation de la carrière ne sera pas à l’origine de rejet au réseau hydrographique : absence d’effet sur la qualité piscicole,  Protection des vasières et zones humides littorales : la carrière et son projet d’extension ne sont pas concernées par des zones humides : absence d’effet.  Qualité des peuplements piscicoles et des axes migratoires : l’exploitation de la carrière ne sera pas à l’origine de rejet au réseau hydrographique : absence d’effet sur les étiages.

Les pompages pour les besoins annexes de la carrière (arrosage des pistes…) sont et seront quantifiés par compteur volumétrique avec un suivi qualitatif. La carrière ne consommera pas d’espace correspondant à des écosystèmes aquatiques et zones humides. Le site est localisé en dehors des zones inondables.

Les conditions d’exploitation de ce site et les mesures de protection mises en place garantissent la protection qualitative des eaux superficielles et souterraines. D’autre part, les très faibles volumes prélevés pour les besoins du site (de l’ordre de 1 000 m3/an) sur la ressource FRFG093 (calcaires, grés et sables du Turonien‐Coniacien libre), ne pourront pas imputer l’équilibre quantitatif global de cette ressource.

L’exploitation de la carrière de « Les Chails » est compatible avec les différentes dispositions du SDAGE 2016‐2021 et du PDM (actuellement en vigueur) qui accompagne ce dernier.

c) Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE)

La carrière est concernée par le Schéma d’Aménagement des Eaux de la Charente en cours d’élaboration.

Le périmètre du SAGE Charente s’étend sur 9 300 km². Ce document est actuellement en cours d’élaboration (l’enquête publique relative au SAGE Charente s’est déroulée du 6 mai au 5 juin 2019) Ses enjeux sur ce vaste territoire sont :  équilibre quantitatif de la ressource en eau à l’étiage : pas de rejet d’eau, prélèvement d’eau dans l’aquifère libre du Turonien moyen très limité (< 1000 m3/an),  pression des rejets polluants dont les pollutions diffuses sur la qualité de l’eau : à l’image de la situation actuelle : absence de rejet d’eau au réseau hydrographique, surveillance annuelle de la qualité des eaux souterraines,

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Figure 58 : Le SAGE Charente

Carrière

 inondations et submersions en hautes eaux : la carrière se situe hors zone inondable,  aménagements et gestion des versants et milieux aquatiques ‐ biodiversité et fonctionnalité : le projet n’affecte pas de zone humide, de zone de marais, le réseau hydrographique. La taille du plan d’eau résiduel sera très limitée, inférieure à 0,5 ha, il permettra la collecte des eaux pluviales reçues sur le site. Il sera aménagé de manière à permettre la création de zones humides périphériques lors des périodes de hautes eaux (berges sud/est/nord),  complémentarités et solidarités de gestion des interfaces terre/mer : sans objet pour la carrière,  participation, communication, organisation des acteurs de la gestion de l’eau : l’exploitant de la carrière a pris contact avec les intervenants locaux pour préparer un projet adapté au contexte. Le projet d’extension de la carrière est également compatible avec le projet de règlement du SAGE dont les règles sont les suivantes :  protéger les zones humides : projet non concerné par les zones humides cartographiées,  protéger les zones d’expansion des crues et de submersion marines : projet hors zone d’expansion,  limiter la création de plan d’eau sur les secteurs à forte densité : le secteur de GEAY ne se situe pas en zones à forte densité. La surface du plan d’eau résiduel sera faible (< 0,5 ha),  protéger les ressources souterraines stratégiques pour l’eau potable : sur le secteur de GEAY la ressource stratégique pour l’eau potable est l’aquifère du Cénomanien‐Infra‐Cénomanien. Le projet est non concerné par cette règle.

Le projet d’extension de la carrière des Chails est donc compatible avec le projet de SAGE.

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II.2 ‐ LES INCIDENCES SUR LE MILIEU NATUREL

II.2.1 ‐ Le paysage

II.2.1.1 ‐ Rappel des enjeux et sensibilité visuelle du projet

Sur le secteur, les enjeux liés à l’incidence du projet sur le paysage sont faibles, du fait de l’implantation du site au sein d’un milieu rural marqué par de nombreuses haies périphériques et des massifs boisés, de la faible densité d’habitat en périphérie proche, et de la fréquentation limitée de la départementale n°122 et du chemin rural n°6 desservant le site (à usage quasi exclusif de desserte de la carrière). La perception depuis la RD n°18 est limitée, présence de haies doublées d’un merlon en périphérie de la carrière, et furtive du fait de la vitesse des véhicules empruntant cet axe (80 km/h). Il en est de même pour la RD n°122. Depuis les hameaux périphériques le site n’est pas ou très peu perceptible : vue partielle sur les merlons périphériques.

Les principaux enjeux concerneront, à l’image de la situation actuelle, l’environnement immédiat du projet, à savoir les routes le bordant. Rappelons l’absence de protection au titre du paysage sur le secteur concerné.

II.2.1.2 ‐ Les incidences du projet sur le paysage

L'analyse paysagère décrite dans la première partie montre que l'impact de la carrière sur le paysage environnant est faible. Sa position en proximité de zones boisées, sa distance avec les habitations périphériques, et la position des activités en contre bas des terrains naturels, limitent la perception visuelle depuis les lieux sensibles avoisinants (habitats, routes, chemin de randonnée).

L'objet de ce chapitre est d'analyser la sensibilité paysagère du site d'extension : quelle est son aptitude à accepter les évolutions et quels sont les problèmes de co‐visibilité qui peuvent se poser avec l'environnement immédiat. Rappelons que pendant toute la période d'exploitation, le site sera appelé à évoluer constamment, et tout particulièrement, la zone d’extraction qui progressera vers le l’est puis le sud. a) Pendant les phases préparatoires

Les phases préparatoires sont essentiellement associées aux décapages des terrains sollicités occupés par des cultures. Ces travaux auront pour effet la création de zones dénudées dont les couleurs contrasteront avec le milieu environnement. Précisons que ces travaux de décapage seront réalisés au fur et à mesure de l’avancement de l’exploitation, limitant ainsi leur incidence. Ils concerneront une surface d’environ 2 à 3 ha par tranches de 5 ans. b) Pendant la période d’exploitation

Les activités d'extraction modifieront le site et auront une incidence directe sur le paysage existant. Cette modification sera néanmoins peu perceptible. Aux abords de la carrière, les points de vue sur le site sont en effet peu nombreux dans ce contexte paysager plutôt fermé par les haies longeant les axes de circulation, et les zones boisées présentes au droit du vallon du Bruant et au nord (bois de l’Ombrière).

Comme actuellement, les perceptions rapprochées à partir des voies périphériques seront partielles liées à la présence de haies. C’est depuis le CR n°6 que la perception sur la zone d’extension sera directe. Précisons que ce chemin est quasi exclusivement emprunté par les usagers de la carrière (camions clients et personnel). Tome 3 – Etude d’incidence : Description des incidences Page II‐146 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

Depuis le hameau de la Foye la perception sera que très peu modifiée de par la présence de haie bordant la RD n°122 longeant le projet, et le maintien des activités en fond de fouille. L’activité restera distante de plus de 250 m de cette zone d’habitat.

A l’image de la situation actuelle, les perceptions semi‐éloignées et éloignées sur le site depuis les voies de circulation alentours seront nulles du fait de l'éloignement du projet d'extension et de la présence de haies. Il en sera de même depuis les habitations périphériques.

Des mesures d’atténuation seront mises en place aux abords de la zone d’extraction. Elles seront détaillées au chapitre III.3.1.

L'évolution de l'aspect paysager en fonction de l'état d'avancement des travaux ne sera perceptible que depuis le chemin rural n°6 et les terrains situés entre l’extension et ce chemin.

Les effets du projet sur le paysage seront comme actuellement limités et faibles et principalement concentrés sur le secteur proche situé au sud du projet d’extension : chemin rural n°6 entre autres. c) Après l’arrêt des travaux

Les effets permanents sur le paysage seront liés à la remise en état du site notamment avec la mise en place :  de nouveaux biotopes : plan d’eau résiduel et les zones humides temporaires limitrophes, fronts calcaires résiduels, et donc de la modification définitive de l’occupation des sols sur ces surfaces,  le fond de fouille remblayé occupé par des activités agricoles.

La plate‐forme de transit ouest accueillera une pelouse calcicole.

Au niveau paysager ce nouvel espace sera peu perceptible depuis la périphérie, étant donné qu’il sera situé en contre bas des terrains naturels et ceinturé de haies.

Les effets liés à la remise en état du site seront directs et permanents mais avec une incidence limitée sur l’ambiance paysagère du secteur.

II.2.1.3 ‐ Les monuments et sites inscrits ou classés

Le site du projet n’est concerné par aucune protection au titre du paysage. Aucun effet n’est attendu.

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Figure 59 : Effets sur le milieu naturel

Zones non affectées par Préservation des haies l’activité périphériques : écrans

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II.2.2 ‐ La flore et la faune

La création d’un site, mal raisonné et conçu en dehors de toute considération environnementale, peut avoir un impact sur la biocénose (faune et flore) notamment un impact direct lié à l’exploitation du sol. Les effets sur la biodiversité sont qualifiés de temporaires dans la mesure où une remise en état progressive du milieu au cours de l’avancement de l’exploitation du site est prévue.

II.2.2.1 ‐ Les effets temporaires sur la biodiversité a) Flore et habitats

Comme l’indique le diagnostic écologique, la majorité des espèces floristiques recensées sur le site sont des espèces courantes ne présentant pas de patrimonialité particulière.

L’habitat qui constitue l’enjeu principal est la friche graminéenne mésophile à xérophile possédant de manière localisée un faciès de pelouse calcicole. Cet habitat se trouve à l’ouest de la zone de projet et correspond à des parcelles remises en état après exploitation de la carrière. Il convient d’éviter au possible la modification de cet habitat afin de le préserver.

Une haie multistrate est également présente à la limite sud‐est du site en projet, continuité de la haie qui entoure la carrière actuelle. Il convient d’éviter ces habitats qui constituent notamment des habitats d’espèces (oiseaux, reptiles, mammifères, etc.).

À noter que les zones à décaper puis à exploiter concernent uniquement une parcelle totalement cultivée, cet habitat ne présente pas de sensibilité écologique particulière (faible valeur patrimoniale).

Sous réserve que le faciès de pelouse soit évité et que les haies restent non concernées par le projet, l’impact sur la flore et les habitats n’est pas considéré comme significatif. b) La faune

Le diagnostic faunistique a mis en évidence une fréquentation avérée ou potentielle du site par un certain nombre d’espèces.

Concernant l’avifaune, on note un intérêt limité de la zone de projet pour la reproduction de quelques espèces patrimoniales de plaines et l’alimentation de plusieurs autres (ressource en insectes, micromammifères). En effet, la zone d’extension concerne une parcelle cultivée qui semble relativement peu favorable à la nidification de ces espèces. L’exploitation suivra un phasage quinquennal, ce qui signifie que la parcelle ne sera pas exploitée immédiatement dans sa totalité, mais par tranches réduites permettant une adaptation de la faune à la réduction temporaire de l’habitat. Dans les années qui suivront la remise en état, le site possèdera de nouveau un potentiel favorable pour ces mêmes taxons. Le fourré mésophile, les friches et les haies multistrates présents autour de la parcelle du projet (culture) représentent quant à eux une zone de nidification non négligeable. Il n’est pas prévu dans le cadre du projet d’affecter ces secteurs et une distance de plusieurs mètres entre les activités et les lisières marquées par les haies sera respectée.

L’impact sur l’avifaune est surtout relatif à un dérangement potentiel des individus en période de reproduction, notamment lors des phases de décapage. Par conséquent, il conviendra de prendre certaines précautions au cours de ces phases, voire d’éviter un début de décapage en période de reproduction.

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Concernant l’herpétofaune, la parcelle de projet (culture) ne constitue pas une zone de transit préférentielle pour ce groupe qui utilise préférentiellement les haies pour se déplacer. Les habitats favorables aux différentes espèces de reptiles sont essentiellement localisés en lisière de haie (Lézard des murailles) et dans les friches qui représentent une zone de chasse potentielle pour les serpents. Concernant les amphibiens, les haies et fourrés, peuvent constituer des corridors de dispersion et des zones d’hivernage, toutefois, aucun individu ou indice de présence (ponte) n’a été observé pendant l’expertise. Ces habitats resteront fréquentés au durant la période d’exploitation du site.

Concernant les mammifères, la parcelle sollicitée à l’extension ne représente pas un habitat sensible pour des espèces patrimoniales ou protégées. Une fréquentation pour la chasse (chiroptères) et le transit des micromammifères sera toujours possible en phase d’exploitation. Toutefois, il sera important de vérifier avant d’abattre l’arbre isolé (Châtaignier) présent au sein de la parcelle, qu’aucun individu de chiroptères ne s’y trouve, il a été identifié comme gîte potentiel pour ce taxon au cours de l’expertise écologique.

Concernant l’entomofaune, l’analyse est la même, dans le sens où la totalité de la zone de projet ne représente pas d’habitat d’intérêt écologique fort pour ce groupe (culture). L’évitement des friches présentant un faciès de pelouse calcicole ainsi que des haies permettra d’exprimer le meilleur potentiel des habitats pour les espèces susceptibles de l’utiliser. Par ailleurs, au regard des espèces connues sur la zone, aucune espèce d’insecte protégée n’est susceptible d’être concernée directement par le projet qui se situera au niveau d’une parcelle cultivée. L’habitat favorable à l’Azuré du Serpolet et la Mélitée orangée se trouve essentiellement dans une parcelle en friche non concernée par le projet d’extension (ancienne carrière). Les arbres du fourré et de la haie à l’entrée de la carrière favorables au Lucane cerf‐volant ne sont pas non plus concernés par le projet d’extension.

Aucune perte notable d’habitat, qui serait potentiellement dommageable pour les espèces, n’est attendue. Comme mentionné précédemment, il apparaît néanmoins nécessaire de réaliser les travaux en dehors de la période favorable pour la faune. Une attention particulière devra être portée au moment de l’abattage de l’arbre isolé (Châtaignier) au sein de la parcelle cultivée qui est inclue dans la partie du périmètre de carrière en déjà autorisée. En effet, cet arbre pourrait potentiellement accueillir des chiroptères.

II.2.2.2 ‐ Les effets sur les continuités écologiques

Le projet n’induira pas de rupture significative de continuité écologique au sein de la zone, car en plus d’avoir une emprise au sol limitée (inférieure à 6ha), il ne se situe pas à proximité d’un corridor écologique d’importance connu, il n’aura pas non plus d’impact sur le réservoir de biodiversité proche constitué par des boisements. Par ailleurs, les déplacements actuels de la petite faune ne devraient pas être perturbés puisque les clôtures seront perméables à celle‐ci. Concernant la grande faune, la taille restreinte du projet, localisé au sein d’un espace global ouvert, ne devrait pas avoir d’incidence notable sur le déplacement des espèces.

Le projet n’est pas susceptible de remettre en question un enjeu déjà considéré comme faible, lié au réservoir de biodiversité, pour l’ensemble de la faune rattachée notamment au système boisé (fourré mésophile) situé à proximité.

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II.2.2.3 ‐ Les effets sur le réseau Natura 2000

Le diagnostic écologique du site a mis en évidence :  une distance d’environ 150 m séparant la zone de projet avec le premier site Natura 2000 (ZSC/ZPS),  l’absence d’habitats d’intérêt communautaire sur le site d’étude,  la fréquentation potentielle du site par quelques espèces d’intérêt communautaire concernées par la Directive Oiseaux ou par la Directive Habitats,  l’absence d’habitats de reproduction pour ces espèces qui utilisent le site essentiellement pour l’alimentation,  l’absence d’incidence significative du projet sur ces espèces, sous réserve de réaliser les travaux en période favorable.

Le respect des mesures préconisées en phase chantier et d’exploitation garantira que le projet n’engendrera aucune incidence significative sur les populations d’espèces d’intérêt communautaire. Rappelons que seule une parcelle en culture sera impactée, les friches avec faciès de pelouse calcicole et les haies multistrates à proximité seront laissées intactes.

L’évaluation des incidences peut ainsi s’arrêter à un stade préliminaire, le projet n’étant pas susceptible de remettre en cause la pérennité des sites Natura 2000 les plus proches.

II.2.3 ‐ Les risques au titre des feux de forêt

Les zones boisées autour de la carrière sont distantes de plus de 150 m. La zone n’est pas classée en massif forestier à risque de feu de forêt. Il n’y aura donc pas d’effet du projet sur ces risques.

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II.3 ‐ LES INCIDENCES SUR LE MILIEU HUMAIN

II.3.1 ‐ Urbanisme, foncier et habitat

II.3.1.1 ‐ Effets sur le foncier et l’habitat

La carrière de « les Chails » est localisée dans un secteur très peu urbanisé en limite ouest de la commune de GEAY.

Le projet d’extension de la carrière, vers le sud, ne concerne pas de zone construite ou constructible. Il sera donc sans incidence sur la croissance démographique et la capacité d’accueil de la commune de GEAY. Notons qu’aucun logement ou bâtiment n’est détruit dans le cadre du projet.

La zone exploitable restera distante de plus de 250 m des habitats et des zones ouvertes à l’urbanisation (Cf. Figure 61 : Effets sur l’habitat et les voies de circulation).

Les méthodes d’exploitation, les dispositifs de réduction des impacts (notamment vis‐à‐vis des vibrations) permettent d’éviter tout impact sur le bâti ancien ou récent.

Rappelons qu’il n’y aura aucune circulation de camions dans les zones habitées en périphérie de la carrière. Les camions rejoindront via le chemin rural n°6, la RD n°122, puis la RD n°18 sans traverser de hameaux.

Il n’y aura donc pas d’effet direct ou indirect sur les biens matériels.

II.3.1.2 ‐ Compatibilité avec les documents d’urbanisme

 Plan Local d’Urbanisme :

Ce projet de carrière ne fait l’objet d’aucune construction entrant dans le champ d’application de l’article L.421‐1 du Code de l’Urbanisme. Il n’y aura pas de nouvelle construction sur le site. L’obtention d’un permis de construire n’est donc pas sollicitée.

La carte communale de la commune de GEAY a été approuvée le 19 mars 2007. Les parcelles de la carrière et de son projet d’extension sont situées en zone non constructible. Dans le cas présent, c’est le Règlement National d’Urbanisme qui s’applique ici (RNU).

Cette activité est donc permise par ce document d’urbanisme qui ne signale aucune servitude d’utilité publique sur l’emprise.

 Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) :

La commune de GEAY appartient à la Communauté de Communes Charente‐Arnault cœur de Saintonge, dont le siège est à SAINT‐PORCHAIRE. Cette commune est concernée par le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) du Pays de Saintonge Romane, approuvé le 11 juillet 2016 et le 18 mai 2017 en comité de Syndicat. Le SCoT couvre 3 intercommunalités et 70 communes.

Il est également signalé que le SCot prend en compte le Schéma Départemental des Carrières de Charente‐Maritime. La compatibilité avec le SDC 17 est présentée au tome 1 ‐Chapitre I.3.

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Figure 60 : Le territoire du Scot

Site

Le projet d’extension de la carrière de GEAY est en cohérence avec les enjeux et les objectifs fixés par le Document d’Orientations Générales de ce SCoT : ‐ pour les quatre objectifs généraux définis par le SCoT, cette carrière permet de : • objectif n° 1 – Soutenir une politique patrimoniale et un art de vivre : ‐ 1a : Par la préservation des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques, et des boisements. Le projet ne portera atteinte à aucun espace naturel sensible. Les secteurs présentant des enjeux forts seront préservés (haies, friches…). Il n’affecte pas de réservoir de biodiversité et ne concerne pas de zone boisée. ‐ 1b : Préservation des espaces agricoles et maîtrise du développement urbain. Le projet ne consommera que 1 à 2,5 ha/an, ce qui est très faible au regard des 92 ha/an (1999‐2013) à vocation résiduelle. L’objectif de la « consommation d’espaces » à vocation d’activité pour 2025 est compris entre 180 et 260 ha (soit environ 18 à 26 ha/an). La remise en état de la carrière par remblaiement partiel et reconstitution de terres agricoles sur environ 11 ha compensera en partie cette consommation foncière. ‐ 1c : Valoriser et préserver le paysage, le patrimoine culturel et touristique. Le projet se situe en dehors des zones sensibles au titre du paysage ou du patrimoine local. • objectif n° 2 – Organiser les activités humaines pour mieux vivre ensemble

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‐ 2a : Organiser et structurer le développement du territoire. ‐ 2b : Améliorer les infrastructures, mobilités et équipements associés (non concerné). ‐ 2c : Irriguer le territoire et limiter les déplacements. • objectif n° 3 – Orienter les activités économiques et résidentielles cohérentes pour mieux vivre ensemble. ‐ 3a : Activités économiques et besoins fonciers. ‐ 3b : Soutien de l’agriculture (non concerné). ‐ 3c : Objectif résidentiel (non concerné). La Société CARRIÈRES DU SUD‐OUEST emploie 70 personnes sur l’ensemble de ses sites et 3 permanents sur la carrière de GEAY. Le nombre d’emplois directs et indirects s’élève à environ 350 personnes. La carrière et son projet d’extension sont éloignés des zones d’habitat de plus de 250 m. Le site est desservi par des routes départementales permettant une liaison avec les zones d’utilisation des matériaux. Le site se situe à moins de 30 km des agglomérations voisines consommatrices de matériaux (ROCHEFORT, SAINTES, SAINT‐JEAN‐D’ANGÉLY). • objectif n° 4 – Gestion environnementale tournée vers l’avenir ‐ 4a : Gestion des ressources et des pollutions : eau. Le projet n’affecte pas la ressource en eau. Le site se situe hors périmètre de protection de captages AEP. L’exploitation se fera sans pompage, ni rabattement de nappe, ni rejet au milieu. ‐ 4b : Gestion des risques et nuisances. Toutes les mesures sont mises en œuvre pour limiter les incidences de l’activité sur l’environnement, relatives au bruit (activité en contrebas des terrains naturels, présence de merlons, distance activités/habitat supérieure à 250 m), à la circulation (accès aménagés, voies empruntées suffisamment dimensionnées). ‐ 4c : Maîtrise des émissions de GES et diversification énergétique. L’organisation de l’activité permet de limiter les déplacements sur le site. L’installation de traitement est alimentée par le réseau ENEDIS. Les engins fonctionnent avec du GNR avec utilisation d’AdBlue. La carrière de GEAY alimente essentiellement des chantiers locaux : réduction des déplacements.

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II.3.2 ‐ Le patrimoine archéologique et historique

II.3.2.1 ‐ Le patrimoine archéologique

Comme explicité au chapitre I.4.2, il n’existe à ce jour aucune entité archéologique recensée sur le projet d’extension, ni à son voisinage où les sols très peu profonds ne sont pas favorables à la conservation de ces vestiges. La possibilité de découvertes archéologiques ne peut toutefois pas être écartée.

Le pétitionnaire se conformera aux prescriptions éventuelles du Préfet de Région concernant la réalisation d’un diagnostic archéologique de l’extension préalablement au début des travaux. Au regard des superficies en jeu et des durées prévisionnelles, il sollicite un échéancier présenté au chapitre III.4.2 ci‐après (mesures vis‐à‐vis des biens et du patrimoine culturel). Cet échéancier est sollicité, sur le fondement de la circulaire du 17 février 2006, en raison de l’évolution progressive du site et de la conservation de son usage agricole sur les zones en attente d’exploitation.

Dans le cas de découverte fortuite en cours d’exploitation, le pétitionnaire se conformera à la réglementation en vigueur (Article L.531‐14 du Code du Patrimoine) : « Lorsque, par suite de travaux ou d’un fait quelconque, des monuments, des ruines, substructions, mosaïques, éléments de canalisation antique, vestiges d’habitation ou de sépulture anciennes, des inscriptions ou généralement des objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art, l’archéologie ou la numismatique sont mis au jour, l’inventeur de ces vestiges ou objets et le propriétaire de l’immeuble où ils ont été découverts sont tenus d’en faire la déclaration immédiate au Maire de la commune, qui doit la transmettre sans délai au Préfet. Celui‐ci avise l’autorité administrative compétente en matière d’archéologie.» Toute découverte archéologique, soit en diagnostic préalable, soit lors de l’exploitation sera étudiée et si nécessaire protégée.

L’effet sur le patrimoine archéologique pourra donc être considéré comme direct et permanent mais faible voire positif, en fonction des décisions et des mesures envisagées en cas de découvertes archéologiques.

II.3.2.2 ‐ Le patrimoine historique

Aucun monument historique inscrit ou classé n’est présent dans un rayon de 500 m autour du projet. La protection du patrimoine culturel ne sera pas affectée.

L’effet direct sur le patrimoine historique et culturel peut être évalué comme très faible et peu probable. Il n’y aura pas d’effet direct ni indirect.

II.3.3 ‐ Les activités économiques

II.3.3.1 ‐ Les activités extractives et l’effet sur l’économie locale

La carrière de « Les Chails » est insérée depuis de nombreuses années dans le tissu économique local et départemental. Rappelons que la société CARRIERES DU SUD OUEST appartenant au groupe EIFFAGE exploite depuis plusieurs dizaines d’années des carrières sur le territoire. Elle fait donc partie du tissu économique local. Ses produits distribués dans un rayon de 20 à 50 km autour de la carrière participent aux activités d’un grand nombre d’entreprises locales dans les domaines de la construction et des travaux publics, et en amendement agricole.

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L’objectif de la Société est donc de pérenniser cette activité, tout en respectant au mieux l’environnement local.

Le maintien de l’activité sur ce site, permettra de conserver les 3 emplois directs associés à l’exploitation, au traitement et au négoce des matériaux extraits ainsi que les emplois indirects de sociétés sous‐traitantes. Les statistiques réalisées par l’UNICEM indiquent qu’un emploi direct représente 5 à 7 emplois indirects (15 à 21 emplois).

La présence de cette carrière a donc des effets positifs directs, indirects et permanents sur les activités économiques du secteur.

II.3.3.2 ‐ L’activité agricole et AOC a) Effets directs sur les exploitations agricoles concernées par la carrière

L’économie du secteur de GEAY est encore nettement soutenue par son agriculture. Le projet d’extension concerne près de 5,7 ha de terres agricoles cultivées par un unique exploitant, à ce jour environ 4,5 ha sur la carrière actuelle sont encore en terres agricoles.

La surface sollicitée à l’extension représente 0,3 % de la Surface Agricole Utile (SAU) de la commune. L’incidence du projet sur les superficies agricoles communales peut donc être considérée comme très faible. Notons que cette commune est rurale et que l’activité dominante est représentée par l’agriculture (qui représente 92,2 % de la surface communale).

Les surfaces en travaux de la carrière seront maintenues au strict minimum pour laisser le plus longtemps possible une partie de la surface concernée par le projet en culture (hors zones d’aménagements tels que merlons paysagers).

Précisons que le site sera remblayé au fur et à mesure de l’avancement de l’exploitation, pour au final retrouver une occupation agricole.

Les effets directs sur les activités agricoles seront permanents du fait de la transformation définitive des terrains, mais pouvant être considérés comme faibles de par leur emprise au niveau communal ou régional. b) Effets indirects sur l’agriculture

Il n’y aura pas de modification des conditions hydriques et agronomiques pour les sols autour de la carrière. Il n’y aura donc pas d’impact indirect pour terres agricoles.

L’exploitation de la carrière n’aura pas d’effet sur les forages d’irrigation présents sur le secteur. Rappelons que ces ouvrages exploitent principalement l’aquifère captif du Cénomanien, qui n’entretient pas de lien avec la formation des calcaires du Turonien moyen exploitée par la carrière. Le forage agricole situé à 600 m au sud du site en fond de vallée de par sa position, sa distance et de l’absence de rabattement par pompage pour l’extraction, ne sera pas impacté par l’exploitation.

Les effets indirects sur les activités agricoles seront inexistants.

Tome 3 – Etude d’incidence : Description des incidences Page II‐156 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails » c) Effets sur les espaces en AOC

Les parcelles agricoles de la commune de GEAY sont classées en aires d’appellation pour la production de Cognac ‐ Bois ordinaires (AOC/) et de Pineau des Charentes (AOC/AOP). Il n’y a pas de vigne sur l’extension de la carrière et les parcelles viticoles sont très rares en périphérie (environ 2 000 m²). Il n’y aura donc pas d’impact direct ou indirect sur le vignoble.

De même, il n’y aura pas d’impact vis‐à‐vis de l’appellation « Beurre » : parcelles majoritairement orientées vers les cultures céréalières.

Les effets directs ou indirects sur les aires d’appellation seront inexistants.

II.3.3.3 ‐ Les activités commerciales, artisanales et industrielles

Les autres activités sur la commune sont principalement des activités de services aux entreprises, et dans une moindre mesure de construction. Les activités de construction, de service aux particuliers et d’industrie représentent respectivement 20,5, 17,9 et 12,8 %. Les effets du projet d’extension qui permettront de faire perdurer les activités extractives (industrielles) sur le site de « Les Chails » seront positifs.

II.3.3.4 ‐ Les loisirs et le tourisme

Comme explicité au chapitre I.4.3.5, le tourisme sur ce secteur est surtout associé aux pratiques liées au cadre de vie des résidents du secteur : randonnées, visites culturelles, VTT…

Le GR 360 passe en périphérie de site au droit de la vallée du Bruant à l’ouest, puis au niveau des hameaux de « Tressauze » et de la « Maisonnette » au nord. Il reste distant de plus de 180 mètres et n’entretient pas de lien visuel avec le site (Cf. Figure 30 page I‐52).

Le château de la Roche Courbon situé à 1,7 km au sud ne présente aucun lien visuel avec la carrière (Cf. Figure 30, page I‐52 et photographie n° 19, page I‐56).

Aucun effet direct ou indirect n’est attendu sur le tourisme et les loisirs.

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Figure 61 : Effets sur le milieu humain et les voies de circulation

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II.3.4 ‐ Les voies de communication

II.3.4.1 ‐ Les voies de communications empruntées

Pour rappel, les matériaux extraits sont évacués par le CR n°6 qui rejoint la RD n°122, puis la RD n°18.

Il n’est pas attendu de modification des zones de chalandise de la carrière, la répartition du trafic depuis la RD n°18 restera identique à l’actuel (Cf. données présentées au chapitre I.4.4) à savoir 40 % évacués vers l’est et 60 % vers l’ouest, vers la RD n°137 (axe majeur du secteur).

Actuellement, le CR n°6 n’est pas utilisé dans son intégralité pour le passage des engins, un contournement de ce dernier se fait par l’aire de transit. A ce jour seule une portion d’environ 270 m depuis la RD n° 122 a été aménagée : élargissement (Cf. photographie C, page I‐105 chapitre I.4.4). Dans le cadre du projet, les camions ne passeront plus par la plateforme de transit. Ils emprunteront le CR n°6 jusqu’à l’entrée de la carrière. L’aménagement du CR n°6 sera décrit au chapitre III.4.4 relatif aux mesures.

II.3.4.2 ‐ Les effets de la circulation induite par l’activité a) Le trafic

Dans le cadre du projet d’extension, les productions moyenne et maximale annuelles ne seront pas augmentées ; le trafic généré par l’activité restera donc stable avec 25 (moyenne) à 38 (maximum) rotations de camions par jour.

Comme explicité au chapitre I.4.4 la circulation de camions associée au fonctionnement du site représente un pourcentage très faible du trafic (< 1,5 %) sur la RD n°18, d’où un très faible impact sur cet axe. En l’absence de données sur la portion de la RD n°122 empruntée par les camions l’effet sur le trafic n’est pas estimable. Précisons que cette portion de route est en ligne droite, qu’elle est largement dimensionnée pour accueillir le trafic généré par l’activité de la carrière, et qu’elle ne traverse aucun hameau jusqu’à sa jonction avec la RD n°18.

Les effets directs sur le trafic peuvent donc être considérés comme négligeables à faibles. b) Les salissures et la dégradation de la chaussée

La circulation des camions sur les routes peut être à l’origine de salissures (boues, poussières) sur la chaussée, principalement à proximité de l’entrée du site, dans le cas présent principalement sur le CR n°6. Précisons que le CR n°6 est emprunté majoritairement pour l’accès à la carrière sur 650 m jusqu’au carrefour avec la RD n°122.

Ces effets sont temporaires à moyen/court terme associés à des périodes pluvieuses ou humides.

Le passage répété des camions participe à l’usure des chaussées. L’effet du projet sur la dégradation de la chaussée sera direct du fait du roulage ; mais limité au vue du trafic associé à l’activité. Il sera temporaire à long terme (lié à la durée de vie de la carrière). Dans le cadre du présent projet le CR n°6 sera élargi et renforcé sur 350 m (entre l’entrée de la carrière et la partie antérieurement aménagée). L’exploitant qui est l’usager principal intervient dans l’entretien régulier du chemin, cet aménagement sera décrit au chapitre III.4.4.

Tome 3 – Etude d’incidence : Description des incidences Page II‐159 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails » c) La sécurité

Les voiries départementales empruntées présentent une configuration tout à fait compatible avec leur utilisation par des camions. Les carrefours entre le CR n°6 et la RD n°122, ainsi qu’entre la RD n°122 et la RD n°18 présentent une bonne visibilité.

Vers la RD n°18

RD n°122

CR n°6 accès au RD n°122 site CR n°6 accès au site

Carrefour entre le CR n°6 et la RD n°122 (Géoaquitaine 04/10/2018)

RD n°122

RD n°18

Carrefour entre la RD n°122 et RD n°18 (Google Map)

Notons qu’au niveau de la traversée des hameaux situés le long de la RD n°18 la route est large et permet le croisement de camions.

Sur l’ensemble des trajets empruntés, et particulièrement lors de la traversée de hameaux, les chauffeurs feront preuve d’une grande vigilance pour assurer la sécurité des autres usagers. Le code de la route est et sera scrupuleusement respecté. Rappelons qu’aucun accident, lié aux camions de la société des CARRIERES DU SUD OUEST n’est à déplorer ces dernières années.

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II.3.5 ‐ Les réseaux et servitudes

Différents réseaux sont implantés sur le secteur et les incidences pouvant être induites par la carrière seront différentes en fonction de leur nature (Cf. Figure 62, page suivante).

II.3.5.1 ‐ La ligne à haute tension

La carrière actuelle est reliée aux réseaux ENEDIS via un transformateur situé au niveau de l’accès au site en bordure du chemin rural n° 6 (Cf. photographies chapitre I.4.5, page I‐105).

La ligne à Haute Tension alimentant entre autres le site, traverse la carrière actuelle et présente deux pylônes situés sur le périmètre renouvelé (Cf. photographie chapitre I.4.5, page I‐105).

Cette ligne ne sera pas déplacée dans le cadre de l’exploitation. Concernant la ligne différents enjeux apparaissent :  le pylône nord‐ouest situé près de l’installation est positionné à une centaine de mètres à l’intérieur de la zone exploitable. Il est et sera conservé au centre d’un massif calcaire non exploité d’une trentaine de mètres de diamètre. Il sera toujours accessible pour les services de RTE par une piste en remblais de 5 m de large. En bordure de cette plateforme les aménagements des fronts présenteront des pentes en accord avec la stabilité du massif,  le pylône sud‐est est positionné environ 90 m depuis la RD n° 122 vers l’intérieur de la zone exploitable. Il sera conservé au centre d’un massif calcaire non exploité de 25 m de diamètre. Il sera toujours accessible pour les services d’RTE par la RD n°122 par une bande non exploitée dans un premier temps, puis par un accès en remblais de 20 m de large. En bordure de ce dernier, les talus seront aménagés avec des pentes voisines de 45° soit à l’extraction, soit par utilisation de remblais.  les vibrations émises par les tirs de mines seraient susceptibles de déstabiliser les fondations de ces pylônes. Il n’y aura pas de tir à moins de 15 mètres des pylônes. Afin de ne pas dépasser 20 mm/s à moins de 20 m des pylônes, des moyens mécaniques seront utilisés dans cet espace entre 10 et 20 m de distance (possibilité d’utiliser une raboteuse, avec création de bordures à pente moyenne voisine de 45° pour une meilleure stabilité des infrastructures). Entre 20 et 120 m, les moyens d’extraction seront soit mécaniques (pelle, raboteuse‐ fraiseuse…), soit par tirs de mines avec des charges unitaires adaptées à la distance pour respecter 30 mm/s au droit des pylônes (cf. chapitre III.3.).  sous les conducteurs électriques de cette ligne 15 kV, le risque d’amorçage électrique est important pour les engins de carrière, notamment lors des travaux de décapage ou de foration des trous de mines. Des mesures seront prises pour éviter tout risque électrique. Elles sont développées au chapitre III.4.5.

Les recommandations (chapitres 5 et 6) du guide d’application de la réglementation relative aux travaux à proximité des réseaux – Fascicule 2 Version V2 du MEER seront appliquées.

Les effets directs et indirects de la carrière sur la ligne haute tension traversant le site seront faibles à moyen mais de nombreuses mesures d’évitement ou de réduction seront prises pour atteindre au final un seuil d’impact très faible. Ces effets seront temporaires à moyen/long terme (liés à la durée de vie de la carrière).

Tome 3 – Etude d’incidence : Description des incidences Page II‐161 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

Figure 62 : Effets sur les réseaux

Tome 3 – Etude d’incidence : Description des incidences Page II‐162 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

II.3.5.2 ‐ Gaz, fibre optique, eau potable, réseau de télécommunication

 Conduite d’eau potable

Une conduite AEP en PVC de 60 cm de diamètre, qui dessert également le site, passe au niveau du chemin rural n° 6 (en bordure ouest).

Lors des travaux d’élargissement du chemin rural une attention particulière sera prise. Une DICT sera effectuée avant réalisation des travaux. Les recommandations des Fiches TX‐TER1, TX‐TER2 et TX‐ TER3, du guide d’application de la réglementation relative aux travaux à proximité des réseaux – Fascicule 2 Version V2 du MEER seront appliquées. Elles sont résumées au chapitre III.4.5.

Les tirs de mines seront distants d’au moins 15 mètres de la conduite d’eau potable. Le matériau composant ces canalisations est peu sensible aux vibrations mécaniques du sol. L’utilisation d’explosifs pour l’abattage des calcaires ne sera pas à l’origine de rupture de cette canalisation.

Le seuil vibratoire admissible pour des canalisations en PVC est de 50 mm/s de façon à ne pas entrainer de désordres. Des contrôles de vibrations seront mis en œuvre lorsque les fronts se rapprocheront de la canalisation. Ce point sera développé au chapitre III.4.5. et III.5.2.

Il n’est pas attendu d’effet direct sur cette canalisation. Les mesures mises en œuvre permettront de limiter tout risque d’effets indirects pouvant être liés aux tirs de mines.

 Autres réseaux

La carrière est desservie par le réseau de télécommunication via une ligne aérienne longeant depuis le nord le chemin rural n° 6. Notons qu’une ligne enterrée longe la RD n°122 côté ouest. Précisons que l’exploitation restera distante de 20 m des départementales n°122 et n°18.

Il n’existe pas d’autres servitudes, militaires ou aéronautiques, sur le site ou ses environs immédiats.

Tous les ouvrages d’irrigation (5 forages) sont distants de plus de 600 m.

Les effets directs et indirects sur les autres réseaux seront nuls.

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II.4 ‐ LES INCIDENCES SUR LA COMMODITE DU VOISINAGE

II.4.1 ‐ L’environnement sonore

II.4.1.1 ‐ Les sources sonores sur le site

 Sur la carrière

Les conditions d’exploitation sur la carrière ne seront pas modifiées dans le cadre du projet. Les sources de bruits seront très proches des sources actuelles et liées à :  l’extraction et au chargement des matériaux à la pelle,  au chargeur : chargement des matériaux dans l’installation et dans les bennes des camions clients, et mise en place des remblais dans l’excavation,  la circulation des camions sur le site,  l’installation de traitement,  dès que les fronts s’éloigneront de l’installation, à la circulation du tombereau entre la zone d’extraction et la zone de traitement.  plus ponctuellement, aux travaux de décapage qui se dérouleront en 5 phases d’une vingtaine de jours. Ces travaux ne nécessiteront pas d’engins supplémentaires, ils seront réalisés avec les engins présents sur le site,  l’installation mobile lors de campagne de concassage primaire en pied de front.

 En périphérie de site

Les sources sonores identifiées en périphérie du site sont les suivantes :  la circulation, sur la RD n°18 qui est plus ou moins perceptible suivant les vents dominants et sur la RD n°122, plus proche mais moins fréquentée,  agriculture, bruits domestiques autour des zones d’habitat,  nature (oiseaux,…).

II.4.1.2 ‐ Rappel des niveaux sonores mesurés

Les résultats des contrôles réalisés en 2018 au droit des résidences périphériques avec et sans activité sont de :

Distances limite de zone d’activité/station (en m) Niveau sonore en Niveau sonore Stations de Plateforme de activité ou ambiant sans activité ou mesure Installation Extraction transit (dB(A)) résiduel (dB(A))

1 –Foye 600 600 550 37 36,5

2 ‐ La 350 300 300 39,5 39,5 Maisonnette

Lors des mesures en activité sur le site fonctionnaient :  l’installation de traitement,  les extractions avec 1 pelle, 1 tombereau,  les activités de négoce avec une chargeuse et les camions clients,  la mise en stockage de déchets inertes (camions). Tome 3 – Etude d’incidence : Description des incidences Page II‐164 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

Lors de ces mesures l’activité de la carrière n’était pas perceptible au droit des deux stations de mesures. Les émergences étaient nulles. Ces niveaux sonores sont représentatifs d’un milieu rural calme.

Sur le secteur le niveau sonore principalement au niveau du hameau de la Maisonnette peut être fortement influencé par la circulation routière sur la RD n°18.

II.4.1.3 ‐ Approche des niveaux sonores attendus a) Incidences lors des phases de décapage

Lors de travaux de décapage, les engins utilisés seront identiques à ceux utilisés pour l’extraction : pelle et tombereau. Il n’y aura pas ou peu de cumul d’activité extraction/décapage.

La distance entre le hameau de Foye et la zone de travaux sera supérieure à 250 mètres. Ces travaux temporaires seront peu perceptibles de par la distance et la présence du merlon périphérique. La distance entre les activités et le hameau de la Maisonnette sera identique à l’actuelle.

Notons, que les horaires de travail pour le décapage seront inclus dans la période d’ouverture de la carrière. Enfin, ces travaux seront temporaires, limités à quelques semaines par tranche quinquennale. Les impacts sonores liés à ces travaux peuvent donc être considérés comme limités et temporaires. b) Incidences lors des travaux d’extraction

Des mesures de niveaux sonores ont été réalisées à proximité d’engins (pelle en cours d’extraction, phase de chargement d’un tombereau par une pelle) sur un site où l’activité est similaire. Ils serviront à la réalisation du calcul de l’approche du niveau sonore attendu au droit du hameau de Foye vers lequel se rapprocheront les activités.

Tableau 29 : Niveaux sonores de références

Niveaux sonores Distances sources de Puissance acoustique à Sources mesurés à 30 m de la bruits / mesures (m) 1 m de la source en dB(A) source en dB(A) Pelle en extraction et 30 63 100 chargement tombereau Installation mobile avec 30 75 113 opération de chargement Bouteur ou autre engin similaire pour les opérations de 30 73 111 remblaiement

On considérera un niveau d’émission unitaire à 30 m pour les tombereaux de 50 dB(A) à vide et 55 dB(A) à plein, et un nombre de rotations horaire de 4.

Dans le cadre du calcul d’approche du niveau sonore attendu relatif à l’exploitation sur la zone d’extension, le niveau de bruit ambiant auquel sera ajouté les sources de bruit supplémentaires sus‐ citées sera celui mesuré en 2018 soit 37 dB(A).

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Figure 63 : Simulations des niveaux sonores attendus au hameau de Foye

Le calcul du niveau sonore attendu au droit du hameau de Foye (situé à la cote 20 m NGF) a été réalisé en considérant des activités supplémentaires maximales soit :  une pelle à l’extraction, avec un chargement d’un tombereau,  le trajet du tombereau jusqu’à l’installation de traitement,  un bouteur pour les travaux de mise en forme des remblaiements,  une installation mobile en pied de front.

Pour cette approche, il a été également considéré que l’activité se déroulerait au plus près de ces habitations. Précisons que toutes les activités (hors décapage et travaux d’aménagement des merlons périphériques) se situent en fond de fouille, à la cote 9,5 m NGF soit à ‐11 m sous le terrain naturel.

Le niveau de pression acoustique continu équivalent au niveau d’un récepteur (Lft (Dw)) est calculé par l’équation : Lft (Dw) = Lw + Dc – A, où : Lw = Niveau de puissance acoustique en décibels produit par la source sonore ponctuelle. Dc = Correction de directivité, Dc = 0 dBA pour une source sonore ponctuelle omnidirectionnelle en champ libre. A = Atténuation en décibels.

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L’atténuation du son lors de sa propagation à l’air libre de la source ponctuelle au récepteur (par vent portant) peut être estimée à partir de la norme ISO 9613‐2 :

A = Adiv + Aatm + Asol + Aécran + Adivers… Adiv = Atténuation due à la divergence géométrique. Aatm = Atténuation due à l’absorption par l’air. Asol = Atténuation due à l’effet de sol. Aécran = Atténuation due à l’effet d’écran. Adivers = Atténuation due à d’autres effets (végétation, constructions…).

Dans le cas présent l’activité se situe en fond de fouille soit à – 11 m sous le terrain naturel, le front d’exploitation supérieur fera donc office d’écran de protection vis‐à‐vis de la propagation vers les habitations périphériques. L’atténuation due à l’effet d’écran sera importante.

Le tableau ci‐dessous présente les résultats pour le hameau de Foye en considérant une situation (n°1) qui considère l’ensemble des activités visées ci‐dessus, une situation sans l’installation de concassage mobile (n°2), et une situation sans l’installation de concassage mobile et le bouteur (n°3).

Les niveaux sonores attendus aux abords du hameau de la maisonnette seront identiques aux actuels : distance carrière/habitation inchangée, et matériels utilisés identiques aux actuels.

Figure 64 : Habitations du hameau de Foy et niveaux sonores attendus

Situation 1 Situation 2 Situation 3 Activités supplémentaires Sources Totalité des activités Activités supplémentaires sans concassage mobile et supplémentaires sans concassage mobile bouteur ‐Pelle : 300 ‐Pelle : 300 ‐Pelle : 300 Distances sources / ‐Bouteur : 400 ‐Bouteur : 400 ‐Circulation tombereau > habitations (m) ‐Concassage mobile : 350 ‐Circulation tombereau > 400 m ‐Circulation tombereau > 400 m 400 m Niveau sonore ambiant 37 mesuré en 2018 dB(A) Niveau sonore résiduel 36,5 mesuré en 2018 dB(A)

Activité en fond de fouille : écran formé par le front d’extraction (hauteur de 11 m)

Niveau sonore induit par les activités 40 35,5 26,5 supplémentaires dB(A) Niveau sonore induit par la totalité des 41,8 39 37,3 activités dB(A) Émergence estimée 5,3 2,5 1,7 dB(A) Émergence admissible (arrêté du 23 janvier 6 6 5 1997) dB(A)

La position de l’ensemble des activités en fond de fouille, associée à la distance entre le site et le hameau de Foye, permet de limiter leur incidence sur le niveau sonore au droit de ces habitations. L’émergence attendue au droit du hameau vers lequel se rapprochera l’activité devrait respecter le seuil défini dans la réglementation.

De ce fait, les effets seront moyens (en cas d’activité maximale) à faibles. Ils seront directs et temporaires à moyen/long terme (liés à la durée de vie de la carrière). Tome 3 – Etude d’incidence : Description des incidences Page II‐167 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

II.4.2 ‐ Les vibrations et projections

II.4.2.1 ‐ Les vibrations

En dehors des vibrations émises par les engins roulants et le fonctionnement de l’installation de traitement, qui sont très faibles, les tirs de mines constitueront comme actuellement la principale source de vibrations. Leurs impacts augmentent avec la vitesse particulaire de vibration mais les effets sont moindres pour les fréquences élevées. Ces phénomènes ont été largement étudiés. Il s’avère toutefois que les lois qui les régissent sont complexes.

Les tirs de mines sont à l’origine :  de vibrations transmises par le sous‐sol en périphérie du point de tir,  d’émission d’une onde sonore de durée limitée (quelques secondes),  en cas d’anomalies de tirs, de possibles projections ‐ aspect relevant du fait accidentel.

 Perception des tirs de mines

Les enquêtes conduites près des résidents périphériques soulignent leur sensibilité aux tirs de mines, avec toutefois une certaine diversité.

Les points de vue exprimés à ce sujet mettent en évidence le caractère variable de la sensibilité aux tirs.

Sont à cet égard notés les aspects suivants :  transmission de vibrations par le rocher sous‐jacent et effets sur le voisinage.  surpression aérienne induite par le tir de mines : onde de choc provoquée par les détonations liées au tir de mines (qui se propage dans l’air avec une vitesse supersonique jusqu’à une distance de l’ordre de 20 à 30 fois environ de diamètre de la charge). Au‐delà de cette distance, elle se propage à la vitesse du son dans l’air, soit 1330 m/s). Surpression qui peut avoir pour effet la vibration de cadres, lustres...  aux aspects strictement physiques de propagation des vibrations par le sous‐sol, il convient de retenir également la sensibilité physiologique des personnes : en effet, la vibration est plus ou moins ressentie selon le degré de sensibilité de chacun, le seuil de détection individuel étant compris entre 0,15 et 0,5 mm/s.  de ces chiffres, il résulte que le seuil de perception humaine de la vibration est bien inférieur aux données présentant un risque effectif pour les constructions.  à cette perception s'ajoute le critère dit de « gêne » : la vibration peut être perçue comme étant désagréable.  a également été relevé l’effet de surprise qui est souvent à l'origine d'un sentiment de rejet à l'égard du tir de mine. Cet effet de surprise est accentué d'ailleurs par l'effet de l'onde de choc sonore qui peut entretenir la sensation perçue comme une gêne (de même qu'elle peut entretenir une vibration d'une vitre mal fixée ou d'un objet suspendu, ...). Aujourd’hui les règles communément admises permettent de dégager les conditions de l'emploi des explosifs en carrière.

Tome 3 – Etude d’incidence : Description des incidences Page II‐168 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails » a) Principe des tirs

Dans le cadre de l’exploitation des carrières de roches massives, le premier objectif d’un tir à l’explosif est de fracturer le massif rocheux de manière à le réduire à des blocs de roche de dimensions aussi appropriée que possible aux objectifs et aux moyens d’exploitation. Pour les productions de granulats, le souhait est d’obtenir des blocs qui puissent être chargés dans des godets de chargeuses ou de pelles hydrauliques, puis transférés dans un concasseur primaire. Pour cela, la blocométrie obtenue après un tir est importante.

La préparation d’un tir de mines consiste à, dans un premier temps, forer des trous verticaux (trous qui sont dans la réalité légèrement inclinés) du front à quelques mètres en arrière du front d’exploitation courant, et sur un peu plus que sa hauteur.

Pour mettre à feu un tir de mines, il faut disposer des éléments suivants qui constituent la chaîne pyrotechnique : ‐ des explosifs, ‐ des moyens d’amorçage capables d’initier la décomposition chimique des explosifs dans des conditions optimales, d’efficacité, de fiabilité et de sécurité, ‐ un dispositif de commande de la mise à feu du tir. b) Evaluation des vibrations

 Calcul théorique sur la propagation des ondes

Une loi statistique de prévision de l’effet des tirs est basée sur l’estimation de la vitesse particulaire de vibrations (V) en fonction des paramètres du tir.

Expérimentalement, on constate que la vitesse maximale de vibration V est donnée par la relation (Loi de Chapot) : V = K x ﴾ D / √Q ﴿ – 1,8 où V = Vitesse zéro‐crête maximale de vibrations sur le signal pondéré en fréquences en mm/s. K = Coefficient fonction de la qualité des tirs, de la séquence d’amorçage, de l’orientation du front de taille et de la structure géologique dans la zone de tir. En première approche dans le cas de carrière : ‐ K = 2500 pour avoir une valeur moyenne ‐ K = 6000 pour avoir une valeur maximale D = Distance du tir au point de mesure en m. Q = Charge unitaire instantanée d’explosif en kg.

La fonction de pondération est caractérisée à partir de la fréquence de chaque composante du signal vibratoire (Cf. article 22‐2‐1 de l’arrêté du 22 septembre 1994).

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 Cas de la carrière des Chails

Conformément aux textes relatifs aux vibrations émises, les vitesses particulaires pondérées enregistrées sur les tirs de 2017, 2018 et 2019 n’ont pas dépassé le seuil de 10 mm/s suivant les trois axes de mesures : longitudinale, transversale et verticale (cf. chapitre I.5.2 précédent). Ces vitesses restent sous le seuil des 1,7 mm/s en valeurs pondérées.

• Un contrôle de vibration est et sera réalisé à chaque tir au niveau des habitations les plus proches des tirs (le choix du point de contrôle se fera en fonction de l’emplacement du tir). Dans tous les cas, ces tirs ne s’approcheront pas à moins de 250 m des zones d’habitation correspondant à la limite d’extraction définie par l’exploitant.

• À partir de la loi de propagation des vibrations et avec les mesures effectuées, le coefficient K théorique n’a pas pu être déterminé pour les tirs déjà réalisés. Dans le cas présent au vu des résultats des mesures réalisées le coefficient moyen de 2 500 a été retenu pour les calculs.

Tableau 30 : Distance minimale entre les zones de tirs de mines et les habitats

Distance minimale Tirs/premières Hameaux habitations des hameaux (en m) La Maisonnette 250

Foye 280

La Turpinerie 330

Tressauze 520

La Mauvinière > 700

La Chaussé > 900

La Queue des Marais > 900

Fichebois > 1 000

La Gautronnière > 1 000

Château de la Roche Courbon > 1700

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Figure 65 : Calcul des vibrations en fonction de la distance pour des charges unitaires comprises entre 12 et 25 kg

Le graphique de la Figure 65 ci‐dessus met en évidence les vitesses de vibration pour plusieurs types de tirs (charges de 12,5, 15 et 25 kg) en fonction de la distance aux habitations. Il résulte de ces calculs les éléments suivants :  pour les zones de travaux en limite du site et donc à 250 m des habitations riveraines les plus proches, les vibrations resteront inférieures à 2 mm/s pour des charges de 12,5 à 25kg. Rappelons que le seuil admissible pour les habitations est de 10 mm/s, Les charges unitaires mises en œuvre pour l’exploitation de la carrière permettent très largement de respecter les seuils de vibrations admises au droit des constructions,  pour les habitations distantes de plus de 500 m, les charges unitaires entraineront des vibrations inférieures à 1 mm/s,  pour le Château de la Roche Courbon, à plus de 1,7 km des tirs, les vibrations ne devraient pas être détectables,  pour les ouvrages autres que les habitations (pylônes de la ligne électrique HT, canalisation AEP enterrée), le graphique suivant (Figure 66), donne les valeurs de charges unitaires à utiliser en fonction de la distance, pour respecter les 30 mm/s ou les 50 mm/s.

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Figure 66 : Calcul des charges unitaires en fonction de la distance aux pylônes et la canalisation AEP

 Pylônes électrique

La valeur de 10 mm/s est très faible pour des structures prévues prévus pour résister à des conditions météorologiques extrèmes. Cette limites est également faible comparé à ce que d’autres gestionnaires d’ouvrages équivalent proposent. En les limites de vibrations exigées par RFF sur des poteaux caténaires est de 20 à 70 mm/s selon la fréquence des vibrations transmises comme l’indique le tableau ci‐dessous (valeurs limites SNCF –IN1226)

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Les réglementations européennes comme les recommandations françaises (GFEE) fournissent des limites de 30 à 70 mm/s sur ce type d’ouvrage dans les gammes usuelles des tirs de mines, soit entre 1 Hz et 150 Hz. La norme DIN 4150 propose une limite de 40 mm/s toutes fréquences confondues sur ce type d’ouvrage résistant.

Le choix de se limiter à 20 mm/s est donc conservatoire.

Pour respecter une vibration de 20 mm/s aux pylônes, la charge unitaire sera progressivement diminuée à partir d’une distance comprise entre 50 et 73 de ces ouvrages (suivant les charges). Pour garantir les faibles charges unitaires lorsque l’exploitation s’approchera des pylônes, les tirs de mines pourront être réalisés avec bi‐détonation. Ces tirs séquentiels seront à déclenchement électronique. Au plus proche des pylônes, une exploitation sans tir de mines sera privilégiée (exploitation mécanique par raboteuse ou brise‐roche). D’autres mesures sont prévues pour la protection de cette ligne (Cf. Chapitre III.4.5 et III.5.2)

 La canalisation AEP

Le gestionnaire du réseau d’eau potable, Eau 17, a transmis le tableau suivant qui correspond aux limites admissibles des vibrations sur les canalisations enterrées selon la norme allemande DIN 4150 partie 3.

Cas Type de canalisation Limite de vibrations (mm/s) 1 Canalisations soudées en acier 100 Canalisations en grès, béton, béton armé, 2 80 métal avec ou sans flasques Canalisations en maçonnerie ou en 3 50 matière plastique

La canalisation étant en PVC, selon cette norme, la limite de vibration acceptable est de 50 mm/s.

Pour respecter une vibration de 50 mm/s pour la conduite d’eau enterrée en PVC (diamètre 60 mm), la charge unitaire sera progressivement diminuée à partir d’une distance comprise entre 35 et 52 m (suivant les charges) de cet ouvrage situé hors site en bordure du chemin rural n°6.

Les calculs présentés précédemment reposent sur un coefficient K qui peut varier en fonction de la structure géologique et de l’orientation de fronts. Les contrôles de vibrations effectués pour chaque tir permettront de vérifier la valeur de K et de réajuster, selon les résultats, les charges unitaires nécessaires pour respecter les seuils vibratoires fixés ci‐dessus. Dans ces conditions, les vibrations n’auront pas d’incidence notable pour les riverains.

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Figure 67 : Zonage des charges unitaires à respecter

II.4.2.2 ‐ Les effets de surpressions acoustiques

Comme pour les vibrations, les charges et les plans de tirs seront adaptés de façon à ne pas dépasser les 115 à 120 dBL, seuil pour rester en deçà d’une gêne classée comme perceptible à supportable. Rappelons que les mesures réalisées depuis ont atteint au maximum 108 à 115 dBL, soit une surpression acoustique juste perceptible. La plupart du temps les niveaux mesurés sont inférieurs à 100 dBL.

Il ne devrait donc pas y avoir d’effet notable lié aux surpressions acoustiques qui sont temporaires (effet instantané 1 à 2 fois par mois).

II.4.2.3 ‐ Les risques de projections

Lors des tirs de mines, il existe des risques de projections avec des trajectoires horizontales paraboliques. Ces risques sont limités par des plans de tirs adaptés aux terrains concernés.

Les maisons et constructions riveraines resteront toutes à plus de 250 m des futurs fronts d’exploitation. Sur la carrière, la configuration des fronts réduit fortement l’aléa de projection, avec :  les fronts de taille tous en contrebas des terrains périphériques,  une orientation globale des fronts vers l’intérieur du site (le phasage d’exploitation a été étudié de façon à garantir ces orientations de sécurité), Dans ces conditions, le risque de projections vers l’extérieur du site est extrêmement faible. Aucun incident n’a été signalé jusqu’à présent. Des mesures seront également prises pour la protection de la ligne électrique haute tension 15 kV. Les mesures mises en place pour limiter les risques de projection et l’avertissement de la population Tome 3 – Etude d’incidence : Description des incidences Page II‐174 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails » et des usagers périphériques sont développées au chapitre III.5.2.

Les effets directs et indirects liés aux tirs de mines seront faibles. Ils resteront ponctuels, temporaires et cesseront à l’arrêt des extractions sur le site. Leur mise en œuvre est et sera soumise à un protocole strict permettant de limiter l’impact de leurs émissions. Des contrôles de vibrations seront régulièrement réalisés.

II.4.3 ‐ Les poussières et boue

En période sèche, la carrière de « les Chails » et ses activités seraient susceptibles de créer des poussières qui peuvent se transformer en boues lors des périodes pluvieuses. Comme décrit au chapitre I.5.3, ces émissions sont faibles et circonscrites à la carrière.

La production restera identique et le mode d’exploitation de la carrière sera peu modifié, les émissions de poussières et de boues ne poseront pas de problème supplémentaire. Ces émissions de poussières et de boues seront limitées par différentes mesures (Cf. Chapitre III.5.3).

II.4.3.1 ‐ Effets liés aux travaux préliminaires

À court terme les travaux autour de la carrière (clôture, plantations, édification de merlons …) pourraient être à l’origine de poussières et de boues, avec :  décapage des terres végétales,  terrassements,  mouvements d’engins de chantier,

Pour ce type d’opérations, les travaux seront toutefois concentrés à proximité du projet et resteront éloignés des habitations environnantes.

Peu de trajets seront réalisés par les véhicules de chantier en dehors des limites du projet, les matériaux de déblais seront utilisés sur le site de la carrière (création de merlons ou remblayage partiel de la fouille).

Ainsi, les travaux seront localisés, temporaires (quelques semaines par an, selon les travaux). Ils respecteront le cahier des charges du chantier veillant à sa bonne conduite.

On peut donc considérer les effets liés aux travaux d’aménagement comme faibles et temporaires.

II.4.3.2 ‐ Effets liés aux activités de carrière

Après la réalisation de ces aménagements, l’origine des poussières et des boues sera liée au fonctionnement du site de la carrière et de ses installations de traitement.

• Les émissions de poussières sur ce site pourront être alors liées à moyen et long termes :  Aux tirs de mines : la foreuse utilisée pour la réalisation des trous destinés aux tirs de mines est équipée d’un système de récupération des poussières. Cette activité n’est donc pas à l’origine d’émissions notables. Les tirs seront réalisés à raison de 1 à 3 tirs par mois. Au regard de l’avancée des techniques de tir, les poussières émises lors de ces opérations sont toutefois circonscrites au site, le but étant d’éviter les projections. Les merlons végétalisés et les haies entourant le site permettront d’atténuer d’autant plus leur propagation. Précisons

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que le front inférieur est exploité sous eau, les forations réalisées au droit de celui‐ci ne seront donc pas à l’origine d’émission de poussières.  Aux manœuvres des engins (chargeurs, tombereau) : la majorité des mouvements d’engins se fera en fond de fouille, où une humidité résiduelle limite les envols. Les calcaires exploités sous eau sont, de plus, peu susceptibles de créer des poussières. De même, au regard de la vitesse des engins, limitée à 25 km/h sur le site, de la hauteur du front supérieur (d’une dizaine de mètres) et de la présence des merlons et haies en périphérie, la propagation des poussières liées à la circulation des engins sur la carrière peut être considérée comme faible à négligeable.  Au traitement des roches calcaires dans les installations fixe et mobile (ponctuellement) : la nature calcaire des matériaux traités par broyage‐concassage‐criblage sur ce site est susceptible de générer des poussières. Toutefois, des mesures (déjà mises en place) permettent de limiter ces émissions. Note : La petite installation mobile intervenant temporairement sur le site pour le concassage primaire en pied de front des matériaux inertes ne sera pas à l’origine de poussières importantes.  Mouvements des camions : les camions intervenant sur le site de la carrière pourraient être à l’origine d’envols de poussières, notamment sur la piste reliant l’entrée et l’installation ou lors de leur chargement. Au regard de la vitesse limitée sur ce site à 25 km/h, ces émissions devraient rester faibles. Elles sont et seront, de plus, limitées par des mesures appropriées.  Aux stockages des granulats : chute des granulats depuis les convoyeurs de l’installation, reprise des matériaux pour déstockage ou chargement des camions clients. Envols des matériaux les plus fins lors de périodes venteuses et sèches.  Aux stockages des sables fillerisés : ces stockages présenteront un faible volume (10 000 m3). Ils seront situés en fond de fouille, contre un front et sous bâche. Ces mesures permettront de limiter les risques d’envols.

La propagation de poussières, à l’image de la situation actuelle, devrait être relativement limitée en raison de la végétation périphérique existante sur le secteur et des mesures mises en place par le pétitionnaire.

Les dépôts fins superficiels pourraient être lessivés par les pluies et pourraient occasionner la création de boues.

Dans la zone d’extraction, les boues seront circonscrites à l’emprise de la carrière et ne pourront pas se propager. Les excédents en fond de carrière seront régulièrement nettoyés sur les aires de manœuvre et les pistes. Rappelons que les engins d’exploitation ne circulent pas sur les voies publiques.

Les eaux reçues sur la plateforme de transit des matériaux située à l’ouest seront dirigées vers un bassin d’infiltration permettant de limiter la formation de boues sur cette zone. Cette plateforme est ceinturée à l’est le long du chemin rural n°6 desservant la carrière par un merlon végétalisé. La propagation de boues sur le réseau routier, principalement la RD n°122 sur laquelle débouche le CR n°6, par l’intermédiaire des roues des camions restera très réduite, notamment grâce au revêtement du chemin rural (enrobé) réalisé par l’exploitant sur 600 m jusqu’au carrefour avec la RD n°122. Dans le cas où un dépôt serait malgré tout constaté, l’entreprise assurera l’entretien de cette voie sur le tronçon affecté (mobilisation d’une balayeuse, si nécessaire). Il n’y a et n’y aura pas de nuisance pour les usagers de la route départementale.

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L’exploitant mettra tout en œuvre pour réduire ces émissions sur la carrière. La configuration du site et la distance des habitations, associées aux mesures de réduction mises en place permettront de limiter toute propagation vers les zones habitées ou sensibles. Les mesures mises en œuvre pour limiter ces effets sont présentées au chapitre III.5.3.

Les effets liés aux poussières et aux boues seront donc faibles. Ils seront temporaires à moyen/long terme (liés à la durée de vie de la carrière) et limités aux périodes d’activité sur le site et fonction des conditions climatologiques. Ces émissions ne présenteront pas de gênes pour le voisinage. Elles cesseront totalement à l’arrêt des activités sur le site.

II.4.4 ‐ Les fumées, odeurs et émissions lumineuses

 Les fumées et odeurs

La carrière n’aura pas d’impact dans ces domaines. Il n’y a pas d’émission de fumées ou d’odeurs sur le site autres que celles des gaz d’échappement issus des véhicules à moteur thermique utilisés, des tirs de mines, ainsi qu’aux brulages des cartons d’explosifs. Elles sont négligeables dans ce contexte.

Les émissions de fumées et d’odeurs produites seront très faibles et intermittentes. Elles ne présenteront pas de gêne particulière pour le voisinage et disparaîtront à l’arrêt des activités sur le site.

 Les émissions lumineuses

Les activités d’extraction et de traitement sont et seront essentiellement limitées à la période diurne, sauf en période hivernale, en début et en fin de journée. Certaines périodes exceptionnelles de production amèneront toutefois l’exploitation à fonctionner occasionnellement jusqu’à 22 h 00.

Aucune nuisance lumineuse n’a été observée sur les lieux d’habitation périphériques à l’exploitation dans sa configuration actuelle. L’installation de traitement est éclairée par des projecteurs mais elle est positionnée en retrait des lieux de passages et en contre‐bas des terrains naturels. La prolongation de l’activité du site jusqu’à 22 h, très exceptionnelle, ne présentera pas de gêne particulière pour le voisinage.

Cet éclairage ne sera pas à l’origine de nuisances lumineuses particulières pour les habitations voisines. Les haies et merlons paysagers périphériques atténueront d’autant plus le faible halo de lumière du site.

Les éclairages sont et seront conçus de manière à privilégier des mâts de petite taille et des dispositifs de diffraction des ondes lumineuses vers le sol (ce système permet, de plus, des économies d’énergie).

À court, moyen et long termes, les zones d’extraction ne seront pas éclairées en dehors des phares des engins.

Au regard de la distance par rapport aux habitations les plus proches (supérieure à 20 m), ces éclairages seront peu visibles et lointains, sans générer de nuisance lumineuse particulière. Il n’y aura pas d’éclairage permanent pendant les périodes d’inactivité.

L’effet des émissions lumineuses peut être considéré comme indirect, négligeable et temporaire. Tome 3 – Etude d’incidence : Description des incidences Page II‐177 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

Figure 68 : Effets sur la commodité du voisinage

Tome 3 – Etude d’incidence : Description des incidences Page II‐178 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

II.4.5 ‐ Les déchets a) Les déchets liés à l’activité de la carrière

Pendant les 30 années d’exploitation (court, moyen et long termes), la production de déchets sur ce site devrait rester assez stable. Leur prise en charge par l’exploitant restera similaire au schéma actuel avec un tri sélectif, un stockage temporaire notamment sur la plateforme étanche puis du container atelier et une évacuation par des entreprises spécialisées.

Rappelons que les tirs de mines ne sont pas créateurs de déchets, les explosifs étant utilisés à réception ou repris par la société en charge du tir. Seuls les cartons d’emballage des produits explosifs sont brûlés sur place conformément aux règles de sûreté intérieure.

La clôture, le merlon ceinturant le site et le portail cadenassé en dehors des heures d’activité éviteront le risque de dépôt d’ordures sauvage. Si toutefois un apport de déchets était constaté sur le site, ceux‐ci seraient rapidement évacués par l’exploitant vers une décharge contrôlée et/ou recyclé. b) Le remblayage partiel de l’excavation par des déchets inertes

Au fur et à mesure de l’avancée des travaux d’extraction, la fouille sera remblayée partiellement avec des matériaux inertes :  les stériles d’exploitation (matériaux de découverte…) et de traitement. Ils représentent respectivement un volume de 190 000 et de 255 000 m3 auxquels s’ajoutent les 28 000 m3 de terres végétales. Ces matériaux argilo‐calcaires sont compatibles avec le fond géochimique local et ne présentent donc aucun risque de pollution pour les sols et les eaux.  des matériaux inertes extérieurs au site (fraction non valorisable) seront également utilisés. Ils représenteront environ 30 000 tonnes par an (maximum à 60 000 tonnes par an), soit environ 560 000 m3 sur la durée de vie de l’exploitation.

La hauteur des remblais sera variable selon les zones, de 7 à 12 m. Une grande partie de l’excavation sera remblayée.

La société CARRIERE DU SUD‐OUEST, filiale du groupe EIFFAGE Route, possède une solide expérience dans le recyclage, la valorisation et le stockage de matériaux inertes issus des déchets du BTP.

La carrière n’accueillera que des matériaux externes issus des travaux publics, strictement inertes qui respecteront les conditions d’admission définies par l’arrêté ministériel du 12 décembre 2014 relatif aux installations relevant des rubriques 2515, 2516, 2517 et 2760‐31.

La procédure de contrôle et d’admission des matériaux sur le site sera rigoureuse. Elle est détaillée au Tome 2, Chapitre I.4.11 et chapitre III.2.6.3 d) page III.208 II.2.5.4.d), page III‐208. Elle sera la suivante :  le camion passe au pesage et à l’enregistrement avec un contrôle visuel,  les produits sont déposés sur l’aire d’accueil, avec contrôle visuel et olfactif si nécessaire. Des bacs sont présents si des matériaux non inertes non dangereux sont présents en petite quantité (bois, plastique, ferraille)

1 Arrêté ministériel du 30 septembre 2016 modifiant l’AM du 22/09/1994. Tome 3 – Etude d’incidence : Description des incidences Page II‐179 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

 en cas d’anomalies constatées, les matériaux seront refusés, repris et évacués, avec signalement par mail du refus à la DREAL (Registre des déchets non inertes).  Les produits inertes non recyclables (terres, mélange de terres et cailloux, béton, tuiles…) seront utilisés pour le remblayage partiel.

Ces remblais ne sont pas de nature à présenter des risques de pollution pour les sols et les eaux. Ils seront positionnés en bordure de la fouille puis relevés et/ou poussés par un engin de type chargeur ou bouteur. Les pentes de bordure garantiront une bonne stabilité des dépôts.

Ces remblais permettront :  de reconstituer des sols sur une dizaine d’hectares,  de créer des zones de hauts‐fonds et des zones humides en bordure du plan d’eau résiduel,  d’adoucir les pentes des fronts sur au moins la moitié du linéaire.

Après remise en état (à long terme), sur le site réaménagé, les déchets produits dépendront des activités qui y seront pratiquées (agricoles). Ils seront traités par le service public des déchets. Il n’y aura pas d’impact particulier lié aux déchets sur ce site réaménagé.

Il n’y aura donc pas d’effet négatif direct vis‐à‐vis de ces remblais avec des matériaux utilisés de bonne qualité.

II.4.6 ‐ L’hygiène et la salubrité publique

À l’image de la situation actuelle, l’activité extractive ne sera pas à l’origine d’effet sur l’hygiène et la salubrité publique (Cf. Chapitre I.5.6).

Il n’y a pas de risque nouveau pour l’hygiène des riverains (matériaux inertes contrôlés et stockés suivant une procédure stricte, eaux usées sanitaires traitées, hydrocarbures stockés sur rétentions étanches…).

II.4.7 ‐ La sécurité publique

L’activité d’exploitation des calcaires est et restera circonscrite à l’intérieur d’un périmètre bien défini, délimité et clôturé.

L’enlèvement de matériaux, et les apports par camions des déchets inertes sont à prendre en compte vis‐à‐vis de la sécurité publique. Les effets sur la circulation et la sécurité publique ont été abordés dans les précédents chapitres, auxquels on pourra se reporter (circulation chapitre I.5.7 et tirs de mines, chapitre II.4.2).

Les précautions et les dispositions à prendre pour assurer la sécurité sont développées dans l’étude de dangers jointe au présent dossier (Tome 4). Le site est et sera totalement clôturé, la zone d’extraction est et sera entourée de merlons, avec des blocs calcaires aux abords des fronts. Des panneaux d’information et d’interdiction d’accès sont et seront placés sur le pourtour des zones en travaux.

De plus, toutes les mesures sont et seront prises lors des tirs pour protéger les riverains et les usagers des routes périphériques. Ces mesures sont présentées au chapitre III.5.2.

Les effets sur la sécurité publique peuvent donc être considérés comme très faibles et temporaires.

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II.4.8 ‐ Les incidences sur la santé

Ce chapitre répond aux articles L.122‐1 à L.122‐3 du Code de l’Environnement. Son objectif est de définir si les modifications apportées à l’environnement par le projet peuvent avoir des incidences négatives sur la santé humaine par le biais des différentes pollutions et nuisances qu’il engendre.

La prise en compte du risque pour la santé humaine a été élaborée sur la base du guide méthodologique établi par l’INERIS (Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques) en 2003. Son contenu est adapté à l’envergure du projet.

Le volet sanitaire comporte, après une analyse des données locales et documentaires, les étapes suivantes : ‐ Identification des dangers : cette étape permet de recenser tous les dangers inhérents au projet et de retenir ceux qui, compte tenu de leur toxicité, peuvent avoir un impact sur la santé des populations. ‐ Évaluation de la relation dose‐réponse : une fois les dangers et les principaux polluants identifiés, leurs effets sur la santé sont recherchés. ‐ Évaluation de l’exposition : cette étape permet de caractériser les populations exposées aux polluants identifiés et issus de l’installation. ‐ Caractérisation du risque : il permet de quantifier, s’il y a lieu, le niveau de risque encouru par les populations concernées.

Il convient toutefois de transcrire ces informations dans le contexte tel qu’il est présenté aux différents chapitres de l’étude d’incidence : situation actuelle, projet, effets du projet et atténuation des effets concernant l’usage des sols, les eaux, les voies de communication...

Notons également que cette analyse ne prend pas en compte les fonctionnements accidentels de l’exploitation tels que les incendies, les émissions de substances normalement confinées, les explosions. Ces points sont traités dans l’étude de dangers.

Il sera considéré que le lecteur ne peut aborder ces aspects qu’après avoir pris connaissance des données acquises, du projet d’aménagement et du cadre général dans lequel il s’inscrit.

Conformément aux dispositions réglementaires, le contenu de cette analyse est en relation avec l’importance de l’exploitation projetée. Ainsi, vu les faibles facteurs d’impact et l’absence de population véritablement soumise aux effets de cette exploitation, cette analyse restera au stade du premier niveau d’approche de l’évaluation des risques, l’évaluation détaillée n’étant pas nécessaire.

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II.4.8.1 ‐ L’identification des dangers : Recensement des agents

 L’étude des risques sanitaires prend en compte le fonctionnement normal d’une exploitation et envisage également les phases de fonctionnement critique (dysfonctionnement, arrêt d’un système de dépollution...).

 Les activités sur la carrière de « Les Chails » consisteront en : – un décapage sélectif à la pelle hydraulique de la terre végétale et des découvertes avec éventuellement un stockage en merlons périphériques temporaires, et/ou remblaiement partiel de l’excavation, – une extraction des calcaires à la pelle hydraulique, et abattage par tirs de mines, – le concassage et le criblage des matériaux sur le site, sans ajout de produits, – un stockage des hydrocarbures (1 m3 de GNR) et des huiles sur rétentions étanches, – une évacuation des matériaux par camions routiers, – un environnement aéré.

La remise en état du site sera réalisée au fur et à mesure de l’avancement de l’exploitation, avec aménagements des fronts et remblayage partiel avec des matériaux inertes.

 La capacité de production moyenne annuelle demandée est maintenue à 100 000 tonnes avec une production de pointe de 150 000 tonnes.

 Les énergies utilisées seront : – du Gazole Non Routier (GNR) pour les engins et l’installation mobile, – du gazole pour les camions de transport, – réseau électrique ENEDIS pour l’installation fixe, l’atelier, les locaux du personnel.

Un effectif de trois personnes en moyenne sera employé sur ce site. Il pourra en fonction des besoins être complété par quelques personnes supplémentaires.

 Les catégories de substances, rejets et nuisances engendrés par l’activité de ce site sont donc les suivantes : – émissions de bruits (fonctionnement des engins et installations fixe et mobile). Toutes les mesures seront prises pour que l’émergence sur les zones réglementées reste inférieure au seuil réglementaire. La poursuite de l’exploitation entraînera un déplacement du chantier d’extraction qui restera à plus de 250 m des habitations. Il n’y a pas d’enjeu sanitaire lié aux bruits. – émissions de poussières dues à l’activité de décapage, d’extraction et de concassage‐ criblage. Au regard de la configuration du site, des mesures qui seront mises en place, les émissions de poussières seront très faibles. Note : le contexte géologique et sédimentologique de la carrière permet d’écarter la présence d’amiante dans les formations exploitées. Il s’agit en effet de formations sédimentaires carbonatées sans occurrence de matériaux fibreux de type « amiante ». Aucune fibre de serpentine ou d’amphiboles n’est potentiellement présente dans ces calcaires. Il n’y a aucun enjeu de santé lié à l’amiante dans cette carrière.

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– émissions de liquides (fuite accidentelle sur un engin en mode dégradé) : les stocks d’hydrocarbures, huiles et lubrifiants seront conservés dans l’atelier sur des rétentions étanches conformes à la réglementation. Le risque de propagation est extrêmement faible et lié à un incident sur un engin. Ce type d’accident est très rare ; il toucherait essentiellement les sols qui seraient alors décapés et évacués. Un kit d’absorption en cas d’égoutture accidentelle sera présent à l’atelier et dans tous les engins. Il n’y a pas d’enjeu sanitaire en lien avec ces produits. Ces produits seraient éliminés sans pollution des eaux de la nappe. La voie orale pour la propagation des polluants n’a donc pas été retenue pour ce site. – émissions de gaz et d’odeurs dues aux échappements des engins. Ces gaz renferment essentiellement du CO2, NO2, SO2 et des poussières. Ces émissions, générées en plusieurs points mobiles, ne peuvent pas être canalisées vers un émissaire unique. Au vu du faible nombre d’engins et du contexte rural du site, ces émissions seront négligeables. Les risques d’accumulation ou d’exposition prolongée sont inexistants dans cet environnement rural et agricole. Ce risque n’a pas été retenu pour la suite de l’étude santé. Note : Les gaz d’échappement des moteurs diesel ont été classés cancérigènes par l’OMS en juin 2012. – sur ce site, où l’activité est principalement diurne, les émissions de lumière seront limitées à la phase hivernale en début de matinée et en fin de journée (phares des engins). Ces émissions seront négligeables dans le contexte isolé du site (Cf. Chapitre II.4.4), – il n’y aura pas d’émission de rayonnement ou de manutention de produits chimiques, – les eaux usées du personnel seront traitées par une filière d’assainissement autonome, adaptée au contexte des sols et au nombre de salariés.

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Tableau 31 : Niveaux sonores en relation avec des situations de référence

Possibilité de Sensation auditive Nombre dB Bruits intérieurs Bruits extérieurs Bruits des véhicules conversation

Seuil d’audibilité 0

Silence inhabituel 5 Laboratoire d’acoustique

Studio d’enregistrement ‐ 10 Cabine de prise de son Très calme Feuilles légères agitées par 15 À voix chuchotée vent doux

20 Studio de radio

Conversation à voix basse à 25 1,50 m Calme Appartement dans quartier 30 tranquille

35 Bateau à voile

Bureau tranquille dans 40 quartier calme À voix normale Assez calme Bruits minimaux le jour dans 45 Appartement normal Transatlantique de 1ère classe la rue

Restaurant tranquille ‐ Grands 50 Rue très tranquille Auto‐silencieuse magasins Bruits courants Conversation normale 60 Rue résidentielle Bateau à moteur Musique de chambre

À voix assez forte 65 Appartement bruyant

Bruyant Circulation 70 Restaurant bruyant, musique mais supportable importante Wagons‐lits Métro sur pneus Atelier dactylo 75 Usine moyenne

Radio très puissante 85 Circulation intense à 1 m Bruits de métro en marche Atelier d’ajustage Pénible à entendre Difficile Klaxons d’autos 95 Atelier de forgeage Rue trafic intense Avions de transports à hélice à faible distance

100 Scie à ruban

Obligation Marteau piqueur dans une Presse à découper de de crier Très difficilement rue à 5 m 105 moyenne puissance Moto sans silencieux à 2 m pour se faire supportable Métro (intérieur sur certaines Raboteuse entendre lignes)

110 Atelier de chaudronnerie Rivetage à 10 m

À titre de comparaison : valeurs mesurées près

des habitations à l’état initial

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II.4.8.2 ‐ L’identification du potentiel dangereux

Compte tenu de la variation des émissions susceptibles d’être générées sur le site et afin d’identifier les dangers sur la santé des populations, il convient de préciser les risques des éléments dangereux retenus (bruits, poussières). L’impact est donc à considérer sur les populations susceptibles d’être exposées, ici en périphérie du site (hors personnel de carrière). a) Les émissions sonores

Les effets du bruit (environnement bruyant) sur la santé sont la diminution ou la perte d’audition, mais également la diminution de la concentration, de la capacité de mémoire et des performances intellectuelles. Le bruit prolonge l’état de fatigue physique et nerveuse en dehors du travail.

Les niveaux d’ambiance de travail et de situations quotidiennes bien identifiés sont rapportés dans le Tableau 31 précédent, dans lequel chacun peut trouver des éléments de comparaison dans sa vie personnelle et professionnelle.

Dans le secteur professionnel, il a été observé que des ouvriers exposés à des niveaux sonores supérieurs à 95 dBA ont eu nettement plus d’accidents du travail en 5 ans que d’autres exposés à moins de 90 dBA.

Le projet se trouve dans un environnement rural relativement calme dans une zone agricole où l’activité de la carrière est insérée depuis de nombreuses années.

Les niveaux de bruits ambiants resteront, comme actuellement, compris entre 40 et 55 dBA, ce qui correspond à des ambiances assez calmes ou de bruits courants qui ne sont pas de nature à entraîner des effets sur la santé.

Le trafic induit par le projet, génère entre 25 et 38 rotations de camions qui se trouvent mêlés au trafic habituel des RD n°122 et n°18, en évitant les zones agglomérées. Ce trafic est déjà existant, et n’engendre pas de nuisances sonores.

Le bruit ne représente donc pas un enjeu sanitaire pour ce projet. b) Les poussières minérales

Comme vu au chapitre II.4.3 ci‐avant, les émissions de poussières sont limitées sur ce site.

Les effets des poussières minérales sur la santé sont : – en milieu professionnel : irritation des yeux et du tractus respiratoire (toxicité variable selon leur nature), – en exposition chronique : atteinte des voies respiratoires avec progressivement : . phase de latence sans signe clinique, signe radiologique décelable, . phase d’état de dyspnée d’effort (impression pénible d’oppression, de manquer d’air, d’étouffement), . phase d’insuffisance respiratoire avec dyspnée d’effort de plus en plus marquée, . phase d’insuffisance cardiaque, puis d’insuffisance sévère ‐ retentissement cardio‐ vasculaire de plus en plus accentué.

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Pour les poussières siliceuses, des surinfections peuvent également apparaître avec développement de la silicose. Ces poussières siliceuses sont classées comme substances cancérogènes pour l’Homme.

L’environnement rural du site, la présence d’eau, et l’existence de haies et boisements périphériques limiteront fortement l’émission et la diffusion des particules minérales, qui n’atteignent et n’atteindront pas les zones habitées (Cf. Chapitre II.4.3). De plus, les matériaux manipulés présentent de faibles teneurs en silice ce qui permet d’écarter un risque sanitaire pour les populations.

Le projet ne présentera pas de nuisance sanitaire par rapport aux poussières. c) Les émissions de liquide

Les seuls produits potentiellement polluants présents sur la carrière seront les hydrocarbures contenus dans les réservoirs des engins et dans l’atelier sur retentions.

Certains hydrocarbures peuvent présenter des effets dommageables sur la santé lorsqu’ils sont ingérés en grande quantité. Les seules voies de transfert correspondent aux eaux superficielles ou souterraines susceptibles d’être captées pour l’alimentation en eau potable. La formation exploitée par la carrière n’entretient aucun lien avec les captages d’eau potable présents sur le secteur. L’exploitation est réalisée sans rejet direct au réseau hydrographique.

Lors des investigations de terrain, aucun puits à l’aval du site n’a été signalé comme étant utilisé par un propriétaire pour sa consommation personnelle. Rappelons qu’aucune pollution n’a eu lieu par le passé sur cette carrière.

Les conditions d’exploitation et les mesures qui sont et seront mises en place sur ce site limitent en effet, fortement le risque de pollution (Cf. Chapitres II.1.6 et III.1.6).

Sur la base de ces données, la probabilité d’un risque sanitaire par le vecteur « eau » est excessivement réduite, voire inexistante. Il est donc exclu dans la suite de l’analyse des effets sur la santé.

II.4.8.3 ‐ L’évaluation de la relation dose‐réponse

Pour chaque composé identifié, la phase d’évaluation de la relation dose‐réponse doit estimer les effets potentiels vis‐à‐vis de la santé. Deux effets principaux sont à analyser : les effets à seuil et les effets sans seuil.

Dans le cadre de ce projet, l’analyse préliminaire sur les agents à risques a montré qu’aucun composé identifié ne présentait des quantités ou des teneurs susceptibles de provoquer des risques pour la santé. Cette évaluation de la relation dose‐réponse n’est donc pas réalisée.

II.4.8.4 ‐ L’évaluation de l’exposition des populations a) Contamination des milieux

L’analyse du milieu réalisée pour cette étude environnementale n’a mis en évidence aucun risque particulier sur le site ou son environnement.

Tome 3 – Etude d’incidence : Description des incidences Page II‐186 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails » b) Les populations exposées

Le projet d’extension s’inscrit dans un environnement rural à dominante agricole, avec une densité d’habitats faible et isolée : – au nord, les hameaux, de la Maisonnette, de Tressauze et de la Turpinerie – au sud, le hameau de la Foye.

Toutes les autres zones habitées se situent à plus de 500 m du projet.

Il n’y aura pas d’habitat à moins de 250 m des zones d’activités.

Les établissements sensibles se situent à plus de 3,5 km au sud de la carrière et de son projet d’extension, il s’agit : – de l’EHPAD du Moulin du Val de Bruant sur SAINT PORCHAIRE, – le collège de Fontbruant et la maison de l’Enfance « Les petits cœurs de Saintonge » également au niveau du bourg de SAINT PORCHAIRE.

Au regard de la rose des vents, les vents dominants sur le secteur sont de secteurs ouest et nord‐ ouest, et de manière secondaire de secteur nord‐est donc majoritairement contraires ou de travers vis‐à‐vis des résidences périphériques. Les personnes les plus exposées seraient éventuellement celles de « Fichebois» et de « la Charrie ». L’éloignement (plus de 1 km), les écrans physiques présents (haies et boisements) limitent fortement la propagation des agents via l’atmosphère (bruits, poussières).

II.4.8.5 ‐ Les caractérisations du risque

L’évaluation de l’exposition ci‐avant montre, qu’au regard de l’environnement de la carrière et des conditions d’exploitation de ce site (faibles niveaux sonores, émissions de poussières réduites, peu d’engins en fonctionnement…), il n’y a pas lieu d’envisager de risque sanitaire particulier.

Dans ces conditions, la caractérisation du risque avec quantification des effets systémiques et des effets sans seuil (cancérigènes) n’a pas été réalisée. Seule l’approche qualitative développée ci‐avant a été retenue.

Au regard des conditions d’exploitation de la carrière, les émissions associées à cette activité n’auront pas d’incidence sanitaire sur les populations du secteur.

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II.5 ‐ SYNTHESE DES INCIDENCES DU PROJET

Le tableau de synthèse des effets correspond aux effets supposés du projet dans le cas où aucune mesure ne serait prise. Les mesures prises sont présentées au chapitre III.

Les effets du projet sur l’environnement sont de deux types : – des effets temporaires (à court, à moyen/long terme) liés à l’activité elle‐même : circulation des camions, boues ou poussières, … – des effets permanents qui concernent essentiellement la modification du modelé topographique, l’occupation des sols, …

Le tableau 32 ci‐dessous synthétise par thème les effets du projet. Dans ce tableau le signe « ‐ » indique que ce point n’est pas concerné par ce type d’effet. Tableau 32 : Synthèse des effets

Effet direct Effet indirect Temporaire Permanent Temporaire Nature des effets Permanent (y compris après (y compris Moyen / Moyen / Court remise en état) Court terme après remise long long terme terme en état) terme Les Incidences sur le milieu physique

Le climat et la vulnérabilité climatique du projet

Climat ‐ nul ‐ ‐ ‐

Vulnérabilité du projet par rapport ‐ nul ‐ ‐ ‐ au changement climatique

La qualité de l’air : air et utilisation rationnelle de l’énergie

‐ nul ‐ ‐ ‐

L’occupation des sols et le sol

faible faible L’occupation des Retour en terre agricole lors Décapage progressif de la surface ‐ ‐ ‐ sols de la remise en état

faible faible Risque de pollution accidentelle Le sol ‐ ‐ Risque d’instabilité sur faible terrains voisins Risque d’instabilité sur site

La morphologie et le relief fort ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Topographie modifiée Les risques naturels ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ ‐

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Effet direct Effet indirect Temporaire Permanent Temporaire Nature des effets Permanent (y compris après (y compris Moyen / Moyen / Court remise en état) Court terme après remise long long terme terme en état) terme

Les eaux

faible faible Pas de rejet lié à un pompage pour ‐ Pas d’atteinte au réseau faible exondation de l’excavation hydrographique Pas de rejet lié à un pompage pour Eaux superficielles nul nul exondation de l’excavation Pas d’effet sur l’hydrométrie des ‐ Pas de suppression de zones terrains avoisinants humides

faible ‐ Absence d’effet sur les puits périphériques et la nappe sous‐jacente du Cénomanien (AEP) nul Eaux souterraines ‐ Basculements liés au plan Très peu de prélèvement d’eau dans la nul d’eau très limités (en nappe (< 1 000 m3/an) profondeur et en surface) ‐ Modification des transferts hydrauliques faibles (excavation et remblaiement) nul à faible ‐ Mise à nu de la nappe, augmentation de sa faible Qualité des eaux ‐ ‐ ‐ vulnérabilité Risque de pollution accidentelle ‐ Matériaux inertes utilisés pour le remblaiement Captages AEP nul nul Incidences sur le milieu naturel Le paysage faible ‐ Perceptions visuelles nulles à très moyen à faible limitées depuis les habitations Modification topographique périphériques et les routes fréquentées ‐ ‐ ‐ mais avec un retour en terre ‐ Perception visuelle limitée au secteur agricole proche du projet (chemin rural n°6) ‐ Milieu environnant boisé et marqué par de nombreuses haies La faune et la flore Perte de biotope Habitat et flore faible préservation des haies ‐ ‐ ‐ périphériques

Faune faible ‐ ‐ ‐ pour l’ensemble des espèces

Perturbation de la nul ‐ ‐ ‐ faune

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Effet direct Effet indirect Temporaire Permanent Temporaire Nature des effets Permanent (y compris après (y compris Moyen / Moyen / Court remise en état) Court terme après remise long long terme terme en état) terme faible Continuités la zone concernée par ‐ ‐ écologiques l’extension est une culture Recensement, protection nul réglementaire et ‐ (Natura 2000) incidences Natura Absence de rejet 2000 Risque au titre des feux de forêts ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Incidences sur le milieu humain

faible faible La population et ‐ Habitat dispersé et densité faible, et ‐ ‐ Pour les mêmes l’habitat distant de plus de 250 m des activités raisons que pour les ‐ N’empiète pas sur la disponibilité effets directs foncière pour le bâti

Le patrimoine nul nul à faible nul culturel et ‐ sur le patrimoine Possibilité de présence Sur le patrimoine historique archéologique historique d’entités archéologiques faible faible ‐ Pas d’incidence sur Diminution progressive de la surface à Les activités l’irrigation vocation agricole économiques et ‐ Très peu d’incidence sur les nul ‐ ‐ les AOC terres agricoles (surface Pour les activités touristiques et de loisir faible) fort ‐ Pas concerné par un AOC et positif sur l’économie globale Faible à moyen Faible à moyen Réalisation de tirs de ‐ Présence de la ligne à haute tension et mines à proximité et Les réseaux et de 2 pylônes sur la carrière actuelle ‐ ‐ présence d’engins servitudes nul pour travaux près des ‐ Absence d’autres réseaux et terrains conducteurs non concernés par d’autres servitudes

Faible Faible ‐ Accès au site par des routes Pour les mêmes Les voies de ‐ dimensionnées pour accueillir le trafic ‐ raisons que pour les communication ‐Aménagement du CR n°6 pour accueillir effets directs le trafic de camions

Incidences sur la commodité du voisinage Faible à moyen ‐ Distance activités / habitation faible supérieure à 250 m ‐ Peu d’incidence : peu L’environnement ‐ ‐ Activités en contrebas du terrain ‐ de traversée de sonore naturel hameaux ‐ Niveau sonore résiduel influencé par la circulation sur la RD n°18

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Effet direct Effet indirect Temporaire Permanent Temporaire Nature des effets Permanent (y compris après (y compris Moyen / Moyen / Court remise en état) Court terme après remise long long terme terme en état) terme faible ‐ Milieu environnant boisé et marqué par des haies Les émissions ‐ Matériaux à humidité résiduelle faible aériennes : ‐ ‐ Site isolé ‐ poussières et gaz ‐ Distances activités et habitations (peu nombreuses) supérieures à 250 m, non situées sous les vents dominants

faible La production de ‐ ‐ Limité du fait des matériaux exploités ‐ faible boues ‐ Site isolé faible ‐ Habitations situées à plus de 250 m des Faible extractions Pour les mêmes Les vibrations et ‐ ‐ Mises en place de procédure et ‐ raisons que pour les projections protocole de tirs vis‐à‐vis des routes effets directs périphériques et de la ligne à haute tension Les émissions ‐ nul ‐ ‐ lumineuses

Les déchets ‐ nul ‐ nul

Les émissions ‐ nul ‐ ‐ odorantes L’hygiène et la ‐ nul ‐ ‐ salubrité publique Faible Faible ‐ Site isolé et clôturé Pour les mêmes La sécurité ‐ ‐ Accès par routes suffisamment ‐ raisons que pour les publique dimensionnées effets directs ‐ Traversées limitées de hameaux Incidences sur la santé humaine

‐ nul ‐ nul

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II.6 ‐ RAISON DU CHOIX DU PROJET

II.6.1 ‐ Une réponse à la demande économique et sociale

Les granulats sont une matière première indispensable à l’aménagement du territoire. Ainsi, on utilise chaque année en France environ 460 à 480 millions de tonnes pour la construction, soit 5,2 tonnes par an et par habitant ou 1 million de tonnes produites chaque jour sur l’ensemble du territoire pour répondre à la demande économique du pays (données UNICEM 2019).

L’ensemble des opérations d’aménagement ou d’entretien des bâtiments et des infrastructures nécessite une quantité importante en granulats, comme le montre le schéma ci‐dessous :

Si une partie de ces opérations peut être assurée au moyen de matériaux alternatifs (bois, granulats de recyclage, …), l’essentiel dépend encore à ce jour de la ressource naturelle pour pouvoir répondre aux normes de fabrication en vigueur (330 millions de tonnes produites pour 430 millions de tonnes consommées).

La carrière de « les Chails » permet de répondre aux chantiers locaux de l’entreprise EIFFAGE et des entreprises de travaux publics et agricoles (amendement) dans un rayon de 20 à 50 km autour du site (SAINTE, ROCHEFORT…).

Le projet présenté permet donc de donner une réponse aux besoins locaux tout en pérennisant l’activité pour l’agence EIFFAGE Route Sud‐Ouest.

II.6.2 ‐ Le critère géologique

Ce critère est bien évidemment essentiel dans la mesure où l’exploitabilité d’un gisement est régie par ses caractéristiques intrinsèques.

Le projet se situe dans une zone d’affleurement des calcaires du Turonien moyen qui présentent dans ce secteur, des caractéristiques cohérentes avec les usages des entreprises (TP, bâtiment et amendement agricole).

Le gisement répond donc aux exigences de qualité et de diversification nécessaires aux besoins des marchés locaux.

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II.6.3 ‐ Un contexte favorable

Le projet d’extension s’insère dans un secteur très peu urbanisé, à dominante agricole, à l’écart des milieux naturels sensibles.

• Des besoins locaux en adéquation

Ce site permet d’alimenter les chantiers locaux. Rappelons que les granulats sont des produits pondéreux de faible valeur, ils voyagent donc mal et, sauf exception, se vendent à moins de 50 km de leurs lieux de production.

La carrière se situe à quelques kilomètres d’un axe routier départemental important, la RD n° 137 qui permet de desservir de nombreuses zones de chalandise.

• Un contexte humain favorable eu égard aux effets potentiels sur la santé

Situé dans une zone agricole, le projet reste éloigné des zones d’habitats (habitations les plus proches à plus de 250 m des zones de travaux). Cet environnement minimise les risques de gêne pour le voisinage, notamment les nuisances sonores, visuelles et de poussières.

• Les critères environnementaux : paysage, milieu naturel

Les critères environnementaux ont également guidé le choix du site. En effet, l’extension située au sud de la carrière actuelle, aura très peu d’incidence sur le paysage. La parcelle concernée est occupée par une terre agricole et est délimitée à l’est, le long de la RD n°122, par une haie. Le choix d’une extension en profondeur limite également l’incidence sur le paysage et le milieu environnant.

Les zones à sensibilité reconnue sur le secteur ne sont pas situées sur le périmètre d’extraction : haies en périphérie de la carrière actuelle et de son projet d’extension, et pelouses calcicoles à proximité de l’aire de transit.

La zone du projet est dépourvue de contraintes environnementales : monuments historiques, Natura 2000. Elle n’est pas située dans une zone inondable ou dans l’espace de mobilité d’un cours d’eau.

Le projet n’entraîne pas d’effet sur les surfaces concernées par les AOC (viticole et laitière).

• Un document d’urbanisme compatible avec l’activité (Cf. Chapitre II.3.1).

• Une maîtrise foncière favorable, la parcelle concernée appartient à la SOCIETE CARRIERES DU SUD OUEST.

• Un projet conforme aux orientations du Schéma Départemental des Carrières (Cf. Tome 1).

Le choix du site a donc reposé sur un ensemble de critères et avantages suivants :  qualité du gisement commercialisable, dans la prolongation de la carrière actuelle,  proximité des chantiers,  zone agricole, éloignée des habitats et absence de contraintes ou enjeux environnementaux,  document d’urbanisme compatible. Tome 3 – Etude d’incidence : Description des incidences Page II‐193 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

II.6.4 ‐ Analyse de solutions alternatives

Dans le cadre de l’élaboration du projet d’extension de la carrière de « les Chails » le pétitionnaire a étudié différentes solutions alternatives avant de sélectionner le projet présenté.

II.6.4.1 ‐ Recours à des carrières existantes

Sur le secteur, quatre autres carrières sont présentes dans un rayon de 10 km (Cf. Chapitre I.4.3.1). Les trois carrières exploitées par des sociétés concurrentes, permettent de garantir la libre concurrence sur le marché local des granulats

L’analyse des exploitations actuellement autorisées dans un périmètre acceptable, a montré l’absence de gisements pouvant convenir aux besoins de l’entreprise.

II.6.4.2 ‐ Utilisation d’une ressource de substitution

En ce qui concerne leur utilisation dans les travaux routiers, les matériaux inertes issus des travaux neufs et de la déconstruction sont soit réemployés directement sur chantiers, soit acheminés vers des centres de tri et de concassage qui permettent d’obtenir une matière première secondaire contrôlée pour la fabrication de graves routières. Plusieurs obstacles limitent le développement du recyclage :  coût du retraitement. Avant d'être utilisés, ces produits recyclés doivent subir, la plupart du temps, un traitement préalable avec un coût qui empêche le matériau recyclé d'être concurrentiel aux granulats naturels,  absence de normes ou de recommandations d’utilisation des produits recyclés. L’utilisation des produits recyclés se heurte aussi à la prescription quasi‐systématique de « sur‐qualité » des matériaux sur les chantiers, par manque de temps ou de moyens pour les études.

Cette filière se développe mais elle ne peut satisfaire qu’une partie minime des besoins.

II.6.4.3 ‐ Ouverture d’une autre carrière

Ce scénario implique de rechercher un site respectant un ensemble de critères, parmi lesquels :  la géologie : ce critère est bien évidemment essentiel dans la mesure où l’exploitabilité d’un gisement est régie par ses caractéristiques intrinsèques,  l’éloignement des zones urbanisées, par crainte des nuisances sonores, des poussières sur le voisinage,  la proximité d’un axe de circulation routier, pour faciliter l’évacuation des matériaux vers les centres de consommation locaux,  le respect des zonages réglementaires de protection de l’environnement (ZNIEFF, Natura 2000, périmètre de protection de captage, site classé...) et de l’urbanisme (PLU, SCoT, carte communale),  la recherche d’une intégration paysagère satisfaisante.  Les possibilités de négociation foncières.

La superposition de ces différentes contraintes avec les usages actuels du sol réduit de fait les gisements potentiels.

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La continuité de l’exploitation d’une carrière existante, bien implantée localement et répondant à ces critères, permet de limiter les effets sur l’environnement. Il est donc préférable de poursuivre l’exploitation d’un site dont les effets sont connus et maîtrisés, plutôt que de s’orienter vers l’ouverture d’une nouvelle carrière.

Cette alternative a donc été écartée par l’exploitant au regard des possibilités d’extension sur zone.

II.6.4.4 ‐ Choix des méthodes d’exploitation et de remise en état

Les solutions alternatives liées à la mise en exploitation reposent sur :  La possibilité d’approfondir de l’ordre de 5 à 6 m l’exploitation de la carrière tout en restant au‐dessus des niveaux marneux du Turonien inférieur,  la nature des matériaux calcaires plus moins altérés, nécessitant une extraction par tirs de mines et un traitement par concassage‐criblage pour produire des granulats de qualité,  la possibilité d’utiliser des matériaux inertes extérieurs au site, pour remblayer partiellement la zone d’extraction, et la mettre hors d’eau,  les concertations avec la commune et le propriétaire des parcelles, pour les aménagements à réaliser,  la mise en place et la poursuite d’un suivi qualitatif de l’environnement…

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TROISIÈME PARTIE

III ‐ MESURES PREVUES POUR EVITER, REDUIRE, COMPENSER LES EFFETS NEGATIFS NOTABLES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTE HUMAINE

Article R.181‐14‐I.3° du code de l’Environnement

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Dans le cadre de son projet d’extension, l’exploitant de la carrière a prévu un certain nombre de mesures d’évitement, de réduction, d’accompagnement visant à éviter ou à réduire les effets et/ou les inconvénients prévisibles de ce projet de carrière et pour certaines à créer des effets positifs pour l’environnement. Dans le cadre du présent projet aucune mesure de compensation n’est prévue. Les numéros de codifications de ces mesures sont celles décrites dans le Guide d’aide à la définition des mesures ERC – CEREMA – Janvier 2018 (extrait présenté au Tome 6).

III.1 ‐ PHASE DE CONSTRUCTION ET DE DEMOLITION

Considérant le type d’installation déjà en activité et les différentes infrastructures déjà existantes, il y aura peu de mesures prises en phase de construction. On peut toutefois retenir les points suivants :  arrêt de l’installation pendant les périodes de travaux (remplacement de certains éléments…),  pose de la clôture sur le périmètre à exploiter au fur et à mesure de l’avancement (clôture évolutive),  élargissement réfection de la chaussé du CR n°6 sur 350 m.

III.2 ‐ LES MESURES RELATIVES AU MILIEU PHYSIQUE

III.2.1 ‐ Le climat et la vulnérabilité climatique du projet au changement climatique a) Le climat

Les effets du projet sur le climat seront négligeables, voire nuls. Aucune mesure particulière autre que celles envisagées pour l’utilisation rationnelle de l’énergie (qui sont présentées au point suivant) ne sera prise. b) Vulnérabilité du projet par rapport au changement climatique

Comme explicité dans le Chapitre II.1.1 sur les descriptions des incidences du projet sur l’environnement, le projet de par sa nature, sa durée et son contexte environnemental n’est pas vulnérable au changement climatique. Il n’y a donc pas de mesure particulière à mettre en œuvre.

III.2.2 ‐ La qualité de l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie

Les mesures de réduction (MR2.2.a1) spécifiques mises en œuvre pour limiter l’incidence du projet sur la qualité de l’air concerne principalement l’utilisation rationnelle de l’énergie. Elles sont les suivantes : – La société CARRIERES DU SUD‐OUEST utilise des machines récentes et prend grand soin à l’entretien de ses engins qui répondront aux normes en vigueur en matière d’émissions :  suivi des consommations par engin et réglage des moteurs pour obtenir les meilleurs rendements,  utilisation de Gazole Non Routier (GNR) pour les engins de carrière,  entretien régulier des engins hors site,

1 Numéro en référence au Guide d’aide à la définition des mesures ERC – CEREMA – Janvier 2018 Tome 3 – Etude d’incidence : Mesures prévues Page III‐199 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

 sensibilisation et formation des conducteurs de camions, avec des consignes d’arrêt des moteurs lors des phases d’attente sur site,  optimisation technologique, avec gestion électronique de l’énergie hydraulique sur les engins (limitation des consommations)…,  l’installation de traitement, le container atelier, et les locaux du personnel, sont raccordées au réseau électrique, ce qui limitera l’utilisation de carburant fossile,  un éclairage basse consommation sera utilisé avec diffraction des ondes au sol (locaux),  le principe d’exploitation est conçu de façon à réduire les déplacements des engins sur le site et les consommations de carburant : position de l’installation de traitement au plus près des zones d’extraction et utilisation lorsque nécessaire d’une installation mobile en pied de front,  optimisation des déplacements dès que possible en double fret : les camions en retour sur site ramèneront des matériaux inertes ou des granulats d’autres carrières (activité de négoce).

Les matériaux extraits seront acheminés par la route. En effet, la proximité des sites d’usage associées à l’absence de voies ferrée ou navigable à proximité du projet, ne permettent pas d’envisager un autre type de distribution.

Pour la qualité de l’air, des mesures seront également prises pour réduire les émissions de poussières (Cf. Chapitre III.5.3 ci‐après).

Il n’y a pas nécessité de prévoir de mesures de compensation pour ces thématiques.

III.2.3 ‐ L’occupation des sols et les sols

III.2.3.1 ‐ L’occupation des sols

La mesure permettant de réduire les effets de l’exploitation sur l’occupation de sol et principalement vis‐à‐vis de la réduction d’une zone en culture, consiste à remblayer la zone excavée et lui redonner une vocation agricole. À l’échelle du projet, le remblaiement total de la zone extraite n’est pas envisageable de par la disponibilité des matériaux, comprenant les stériles issus de l’extraction et du traitement, et les déchets inertes extérieurs. Cependant le volume estimé permettra de mettre hors d’eau le site et de lui redonner une vocation agricole.

À l’échelle du projet, l’occupation des sols sera modifiée de manière temporaire, le temps de l’exploitation. Précisons que la progression des travaux se fera de manière à préserver le plus longtemps possible des surfaces non affectées en culture (Cf. Tableau 33 chapitre III.4.3.).

III.2.3.2 ‐ Les sols

Les impacts envisagés pour l’extension des extractions seront :  suppression d’environ 5,7 ha de sols agricoles (modification de l’occupation des sols),  stockage des terres végétales avec risque de perte de ses qualités,  possibilité de déstabilisation des sols aux abords immédiats des fronts,  pollution accidentelle éventuelle par les hydrocarbures (engins d’exploitation et ravitaillement).

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La première mesure de protection des sols consiste à exploiter de façon optimale le gisement sur la hauteur disponible, de façon à limiter les extensions latérales : mesure d’évitement pour les sols environnants (ME1.1.d). L’exploitant a donc prévu un approfondissement de la carrière.

Les autres mesures de réduction des impacts s’articuleront autour des thématiques suivantes :  Mesure R2.1.c : préserver la couche végétale décapée (qualité agronomique, protection contre les pollutions), pour son utilisation dans les travaux d’aménagement ou de remise en état progressive,  Mesure R1.1.b : conserver l’usage des sols le plus longtemps possible, en fonction d’un échéancier quinquennal,  Mesure R2.1.c : assurer la stabilité des fronts et des sols environnants,  Mesure E3.1.a : éviter la pollution des sols,  Mesure R2.1.c : reconstituer les terrains agricoles par remblayage partiel de la fouille. a) Travaux de découverte

 La découverte du gisement comprendra le décapage sélectif de la terre végétale et des stériles. Ces matériaux seront utilisés séparément :  mesure de réduction d’impact : au démarrage de chaque tranche, les stériles serviront au remblaiement de l’excavation et les terres végétales pourront être soit utilisées en cordon périphérique (merlon), soit au fur et à mesure des travaux, régalées sur ces zones remblayées et nivelées.

L’absence ou la faible durée de stockage intermédiaire permettra de conserver les qualités agronomiques des terres végétales et de faciliter la reprise de la végétation.

 La progression des travaux représentera en moyenne un décapage variant entre 1 et 3 ha tous les 5 ans, avec maintien le plus longtemps possible des parcelles non utilisées par la carrière en terres agricoles. b) Stabilité des terrains

Dans le cadre des opérations d’exploitation, la stabilité des terrains sera préservée du fait de la mise en place des mesures de réduction suivantes – mesures R2‐1e :  maintien d’une bande réglementaire de sécurité non exploitée d’une largeur de 10 m minimum en périphérie du site. Elle sera portée à 20 m en bordure des routes départementales n°18 et 122. Autour des pylônes de la ligne haute tension traversant le site, 10 m seront également conservés,  sur les 2 000 mètres de front créés sur la périphérie de la carrière, 900 m environ ne seront pas remblayés et présenteront une hauteur de plus de 10 m. Pour les 1 100 m restants, ils seront supprimés ou « adoucis » par la mise en place de remblais en bordure de ces fronts,  pour ces 900 m conservés, le dernier tir de mines sera réalisé avec une légère inclinaison (environ 10°) pour améliorer la stabilité à long terme de ces falaises de 10 à 12 mètres de haut. Les calcaires exploités sont plus ou moins massifs et présentent de manière générale une bonne tenue. Les fronts seront sécurisés par suppression des blocs instables ou en surplomb, ainsi que par la mise en place d’un piège à cailloux en pied de front qui présentera également en secteur sud‐est un fossé de drainage des eaux. Tome 3 – Etude d’incidence : Mesures prévues Page III‐201 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

Figure 69 : Mesures relatives à l’air et au sol

Tome 3 – Etude d’incidence : Mesures prévues Page III‐202 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails » c) Risque de pollution

 Les mesures de protection pour la qualité des sols et des eaux sont développées au chapitre III.2.6 ci‐après. Dès à présent, on peut toutefois noter les principales mesures, à savoir, une surveillance étroite vis‐à‐vis des hydrocarbures présents sur le site afin d’éviter tout risque de pollution des sols :  l’utilisation d’engins récents, régulièrement entretenus et contrôlés, permet de réduire ce risque au plus bas,  dans le cas d’un déversement accidentel d’hydrocarbures se produisant sur les sols (fuite de réservoir, rupture de flexible…), les terres souillées seraient décapées immédiatement et évacuées vers un centre agréé (coût d’environ 20 000 euros pour 500 l d’hydrocarbures sur ce type d’intervention),  le stockage des hydrocarbures, le ravitaillement des engins, leur entretien, sont et seront réalisés conformément aux normes en vigueur.  l’entretien des engins sera réalisé hors site.

 Le remblayage partiel de la carrière, qui permettra de stabiliser certains fronts, offrira également la reconstitution quasi intégrale des sols et des terres agricoles. Ce remblayage sera assuré par les stériles d’exploitation et l’apport de matériaux inertes extérieurs au site (déchets du BTP).

Des mesures strictes seront prises pour le contrôle de la qualité de ces matériaux. Elles sont développées au chapitre III.2.6.3 ci‐après.

III.2.4 ‐ La morphologie et le relief

À l’image de l’occupation des sols, les effets de l’exploitation sur le relief et la morphologie seront directs et permanents. Un retour à des cotes topographiques proches du terrain naturel sur le site n’est pas envisageable du fait de la quantité limitée de matériaux pouvant servir à remblayer totalement l’excavation.

L’exploitant remblaiera le site de manière à le mettre hors d’eau et à permettre un retour à une vocation agricole.

III.2.5 ‐ Les risques géologiques et naturels

Au vu de l’absence d’effet relatif aux risques naturels, aucune mesure ne sera prise dans le cadre du projet.

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III.2.6 ‐ Les eaux En l’absence de rejet d’eau, lié à l’exploitation des calcaires, les incidences sur les écoulements du réseau hydrographique sont nulles.

Les incidences potentielles de l’exploitation sur la qualité des eaux superficielles seront également nulles à négligeables, du fait que les eaux de ruissellement de la plate‐forme de transit seront soit dirigées gravitairement vers le bassin d’infiltration situé au nord, soit infiltrées directement.

Les incidences potentielles de l’exploitation sur les eaux souterraines sont les suivantes : – impact faible du plan d’eau durant la phase d’exploitation sur l’écoulement de la nappe du Turonien par l’effet de basculement, – absence d’impact sur les forages d’irrigation captant la nappe du Turonien, – impact faible à négligeable du remblaiement partiel de l’excavation sur l’écoulement de la nappe, – absence d’impact sur la nappe du Cénomanien exploitée en AEP.

Les incidences potentielles de l’exploitation sur la qualité des eaux superficielles ou souterraines sont nulles (hors incident lié à un déversement accidentel d’hydrocarbures) : absence de rejet direct.

III.2.6.1 ‐ Les eaux superficielles a) Le réseau hydrographique : le Bruant

Le projet n’affectera pas le réseau hydrographique, aucune mesure particulière n’est donc prévue. b) Les zones humides

Le projet n’affecte pas de zones humides identifiées, aucune mesure particulière n’est donc prévue.

III.2.6.2 ‐ Les eaux souterraines a) La nappe du Turonien‐Coniacien

En ce qui concerne les eaux souterraines, l’usage de la nappe du Turonien concernée par l’exploitation de la carrière est très limité en périphérie, l’amortissement des effets liés à l’exploitation du front inférieur en eau sera rapide.

Le léger basculement créé par l’exploitation en eau du palier inférieur n’entrainera aucun risque de débord du plan d’eau au droit du terrain naturel. En période de très hautes eaux le niveau du plan d’eau pourrait atteindre la cote du carreau de la carrière. Pour éviter la submersion du carreau voisin lors de ces périodes, une protection hydraulique pourra être réalisée en bordure aval du plan d’eau (talus).

Au vue de la distance entre les ouvrages périphériques situés dans la formation exploitée et les zones d’extraction, supérieure à 250 m pour les puits (la Foye et la Maisonnette) et à 600 m pour le forage d’irrigation, il n’est pas attendu d’effet sur ces ouvrages. Aucune mesure particulière ne sera donc prise.

Tome 3 – Etude d’incidence : Mesures prévues Page III‐204 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

Les effets liés au remblaiement partiel du front inférieur en eau sur les transferts hydrauliques seront négligeables. Il n’y aura pas de modification des écoulements à l’échelle locale.

Deux campagnes de suivi des niveaux des eaux souterraines (en haute et basse eaux) seront réalisées annuellement sur les piézomètres périphériques (Pz2, Pz3, et Pz4), et le forage F1.

Pour le Pz3 qui présente des niveaux piézométriques hauts, parfois déconnectés de la nappe (remplissage de l’ouvrage en période pluvieuse), sa tête sera reprise de façon à isoler l’ouvrage des eaux de surface (réfection de la cimentation). b) La nappe du Cénomanien

En l'absence d'impact sur cette nappe, aucune mesure compensatoire n'est à prendre.

III.2.6.3 ‐ La qualité des eaux

À l’image de la situation actuelle, la protection de la qualité des sols, des eaux superficielles et souterraines sera assurée par la mise en œuvre de mesures de réduction adaptées aux différentes pollutions envisageables : a) Les pollutions physiques

Les mesures pour protéger les sols, les eaux superficielles et souterraines des matières minérales en suspension inhérentes à ce type d’activité tiendront en différents aspects :  Mesure E3‐1a et R2.2.q : absence de rejet vers le milieu extérieur. Les eaux pluviales chargées en matières en suspension resteront circonscrites à l’emprise de la carrière. Elles seront dirigées vers le fond de la fouille où elles s’infiltreront sans risque de propagation des matières minérales vers le sous‐sol, – Mesures R2‐2q : mise en place de merlons périphériques pour isoler le site des eaux de ruissellement extérieur, – Mesure R2‐2q : convergence des eaux de ruissellement non infiltrées sur l’emprise de travaux vers la zone d’extraction, – Mesure R2‐2q : entretien des aires de stockages, de manœuvre et des pistes de circulation, dont les eaux seront dirigées vers l’excavation et vers le bassin d’infiltration pour l’aire de transit. b) Les pollutions chimiques

Les hydrocarbures sont les seules substances susceptibles de présenter un risque significatif sur la carrière. Des précautions strictes s’imposent à leur égard et seront appliquées par l’exploitant ‐ Mesures R2‐2q/1d : – stockages d’hydrocarbures en faibles quantités en 3 à 4 fûts de 208 l sur rétention étanche de 1 200 litres et en 5 à 10 bidons de 20 l sur rétention étanche de 220 litres dans le container atelier pour les huiles neuves et liquide de refroidissement , et en containers étanches double peau sur la plateforme étanche pour les huiles usagées. Ces équipements sont réalisés conformément aux normes en vigueur, – stockage du GNR dans une cuve étanche double paroi de 1 000 l dans le container atelier, – l’entretien et les grosses réparations se feront dans les ateliers des prestataires extérieurs,

Tome 3 – Etude d’incidence : Mesures prévues Page III‐205 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

– utilisation d’engins récents, – pour les engins, les opérations de pleins de carburant seront réalisées sur la plateforme étanche, qui est reliée à un déshuileur‐débourbeur située près du container atelier. Le plein des engins se fera à l’aide d’un pistolet automatique anti‐égoutture,  des kits d’absorption en cas de déversement accidentel (rupture d’un flexible par exemple) seront disponibles dans les locaux et dans tous les engins (mesure de réduction d’impact),

Absorbant en feuilles Kit absorbant des engins

 dans le cas d’un déversement accidentel d’hydrocarbures se produisant sur les sols (fuite de réservoir, rupture de flexible…), les terres et les eaux souillées seraient décapées ou pompées immédiatement et évacuées vers un centre agréé (coût d’environ 20 000 euros pour 500 l d’hydrocarbures sur ce type d’intervention). c) Les pollutions bactériologiques

Les activités pratiquées sur la carrière ne seront pas susceptibles d’entraîner une pollution bactériologique. Les mesures d’évitement et de réduction suivantes sont prises sur le site : ‐ Mesure E3.1.a : La gestion des déchets propres au site sera maintenue telle qu’actuellement, avec un tri sélectif à la source puis enlèvement par des entreprises spécialisées selon les différents déchets (Cf. Tableau 27, chapitre I.5.5, page I‐122), ‐ Mesure R2.1.h : La clôture et les merlons ceinturant le site, de même que le portail qui en interdit l’accès, permettront d’assurer la sécurité générale et d’éviter le dépôt sauvage de déchets pouvant être à l’origine d’une contamination des eaux. Le personnel sera chargé de la surveillance du site. ‐ Mesure R2.1.d : Le système d’assainissement autonome des sanitaires est réalisé conformément à la réglementation, avec une fosse étanche toutes eaux, régulièrement vidangée et contrôlée (ou tout autre procédé autorisé) et distant de 50 m du forage (F1). d) Le remblaiement du site par des déchets inertes

Mesure R2‐2n : Le remblaiement partiel du site sera réalisé avec les stériles issus de l’extraction, du traitement mécanique des calcaires dans l’installation, et également de chantiers extérieurs. Ces matériaux inertes n’auront pas d’incidence sur la qualité des eaux de la nappe de la formation exploitée.

La société des CARRIERES DU SUD‐OUEST filiale d’EIFFAGE Route Sud‐Ouest dispose d’une forte expérience dans la valorisation des déchets inertes du BTP par création de granulats recyclés et/ou réaménagement de ses carrières.

Tome 3 – Etude d’incidence : Mesures prévues Page III‐206 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

La carrière n’accueillera que des matériaux externes des travaux publics strictement inertes, qui respecteront les conditions d’admission définies par l’arrêté ministériel du 12 décembre 2014 relatif aux installations relevant des rubriques 2515, 2516, 2517 et 2760‐31.

Les matériaux acceptés sur ce site proviendront essentiellement des entreprises TP du Groupe EIFFAGE SUD‐OUEST, mais également des entreprises de travaux publics et du bâtiment du secteur. Ils auront préalablement fait l’objet d’un tri, dans la majeure partie des cas. La procédure de contrôle mise en place sur site permettra à l’entreprise de s’assurer de la conformité des matériaux réceptionnés (Document présenté au Tome 6).

Le camion de livraison des déchets inertes subiront une vérification visuelle. Les matériaux non inertes seront refusés et évacués du site. Un bon de contrôle sera édité et la déclaration de non‐ conformité sera faite à l’Administration.

Si le contenu est conforme, les matériaux seront déchargés sur l’aire d’accueil (plateforme proche des zones à remblayer) avec contrôle visuel et vérification par action mécanique d’ouverture du tas déposé, pour être soit recyclés, soit utilisés pour le remblaiement de la zone de carrière. L’enregistrement sera alors finalisé avec délivrance d’un bon de contrôle à réception et d’une Demande d’Acceptation Préalable (DAP).

Dans le cas de fraisâts ou de mélange bitumeux, un test sera pratiqué avec un Pak Marker2. Si le test est positif (coloration jaune en présence de goudron sinon couleur blanche), les matériaux seront refusés.

Les matériaux acceptés feront l’objet d’un registre. Y seront mentionnés la nature et le code déchet, la date de présentation et la quantité, le numéro de bordereau.

Les produits réceptionnés seront valorisés pour la remise en état de la carrière : remblayage de la fouille pour reconstitution d’un sol agricole. Les remblais ne dépasseront pas du sol naturel de façon à assurer la stabilité physique des zones remblayées. Il n’y aura pas de risque d’instabilité. Aucune surveillance après remise en état n’est à prévoir.

La procédure pour la gestion des déchets entrants ou sortants, élaborée par l’entreprise à destination de ses salariés, est jointe au Tome 6. e) Les captages d’eau potable

La carrière de « les Chails» et son projet d’extension ne se situent pas dans les périmètres de protection de captages d’eau potable, ni dans leur bassin d’alimentation.

Les captages d’eau potable des Couasses « F2 » et des Groies Bertin « F1 », situés à l’ouest dans le rayon de 2 km autour de la carrière, ne seront pas affectés par les activités de la carrière. Ces captages sont rattachés à l’aquifère captif du Cénomanien qui restera protégé par les calcaires marneux peu perméables du Turonien inférieur/Cénomanien supérieur.

1 Arrêté ministériel du 30 septembre 2016 modifiant l’AM du 22/09/1994. 2 Le spray Pak Marker permet la détection immédiate et pratique des Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) contenus dans les produits bitumineux tels que les revêtements routiers. Si une coloration (jaune à brun clair) apparaît dès le traitement au Pak Marker, le matériau contient certainement des HAP. Il est alors refusé. Tome 3 – Etude d’incidence : Mesures prévues Page III‐207 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

Compte tenu de l'absence d’incidence, aucune mesure compensatoire supplémentaire n'est prévue.

Figure 70 : Mesures relatives à la protection des eaux et du sol

Tome 3 – Etude d’incidence : Mesures prévues Page III‐208 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

Tome 3 – Etude d’incidence : Mesures prévues Page III‐209 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails » f) Les moyens de surveillance des eaux

À l’image de la situation actuelle (art 4.3 de l’arrêté préfectoral du 11 août 2005), un prélèvement d’eau annuel sera réalisé au droit des piézomètres périphériques (Pz2, Pz3 et Pz4) lors d’une des campagnes des mesures piézométriques. Les paramètres mesurés sont les suivants : ‐ pH, ‐ potentiel d’oxydo‐réduction, ‐ résistivité, ‐ métaux lourds totaux, ‐ fer, ‐ DCO ou COT, ‐ Hydrocarbures totaux. g) Les eaux après cessation d’activités

Au terme de l’exploitation et après remise en état finale du site, la conservation de la qualité de l’eau sur le petit plan d’eau résiduel sera liée aux activités qui y seront pratiquées et à l’entretien des berges.

Tome 3 – Etude d’incidence : Mesures prévues Page III‐210 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

III.3 ‐ LES MESURES RELATIVES AU MILIEU NATUREL

III.3.1 ‐ Le paysage

L’analyse paysagère du secteur a montré de faibles enjeux paysagers en raison de la quasi‐absence de perceptions visuelles sur le site depuis les espaces périphériques fréquentés. Les seuls points de vue sur les activités se situent au droit du chemin rural n°6 desservants la carrière et bordant le site actuel et la zone d’extension à l’ouest. Rappelons que ce chemin est quasi exclusivement emprunté par les usagers de la carrière (camions clients et personnel).

Il n’y a pas d’enjeu visuel depuis les zones d’habitat. Principalement du fait de la préservation des haies périphériques à la carrière et aux parcelles limitrophes.

Les mesures mises en œuvre par l’exploitant concerneront donc principalement la zone de perception rapprochée avec une attention particulière sur l’aménagement de la périphérie ouest entre le chemin rural n°6 et la zone d’extension.

Les mesures mises en œuvre seront les suivantes : – Mesures E1.1a/b et R2.2o : préservation et entretien des haies présentes (et créées) en bordures nord, est et ouest de la carrière actuelle et de l’extension, le long des axes routiers (RD n°18, n°122 et CR n°6), – Mesure R2.2k et A7.a: réalisation d’une haie en limite ouest de la zone d’extension en bordure du CR n°6, qui complétera le réseau de haie déjà existant sur ce secteur (reconnexion), – Mesure A7a : réaménagement coordonné des zones remblayées, – Mesure R2.2n : bon entretien du site et ses abords.

Ces mesures limiteront l’incidence visuelle de proximité sur le projet.

III.3.1.1 ‐ Mesures d’évitement

L’ensemble des écrans paysagers actuels, formés par des haies, sera maintenu en périphérie de la carrière et de sa zone d’extension (mesure E1.1.a/b).

III.3.1.2 ‐ Mesures de réduction

Dès l’obtention de l’autorisation, La société CARRIERES DU SUD‐OUEST mettra en œuvre différentes mesures paysagères pour prévenir les futurs impacts.

Tome 3 – Etude d’incidence : Mesures prévues Page III‐211 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

a) Mise en place d’une haie (Mesures R2.1k et A7a)

Afin de limiter l’impact visuel des travaux, à proximité immédiate de la zone d’extension, une haie sera créée le long du CR n°6. Elle complétera le réseau déjà existant au droit du CR n°6, en permettant la connexion entre les haies sud et nord. Ce type d’aménagement a déjà été mis en place au nord de la carrière actuelle avec de bons résultats. La création de cette haie sur 170 m, reconstituera une trame verte naturelle sur un linéaire d’environ 300 ml.

La plantation de la haie pourra se faire sur deux rangs espacés de 60 cm, les plants seront eux espacés de 1,50 m sur chaque ligne et seront disposés en quinconces (Cf. Figure 71 ci‐dessous). Dans le cas où une seule rangée serait envisagée, les plants devront chacun être espacés d’environ 75 cm.

Figure 71 : Schéma de plantation de haie sur deux lignes en quinconce

Le sol devra être paillé avec un paillage biodégradable (paille de blé par exemple) et les plantations devront être protégées par des gaines anti‐lapins pour les buissons et anti‐chevreuils pour les arbustes.

Le choix des essences devra se faire dans une palette végétale correspondant aux espèces locales répertoriées sur le site ou dans les environs pour faciliter l’intégration écologique, paysagère et visuelle du site. Les essences utilisées seront inspirées de la liste ci‐dessous, proposée par NCA.

Les plants des différentes essences d’arbustes et buissons proposées seront répartis en proportion égale : Alisier torminal (Sorbus torminalis), Noisetier commun (Corylus avellana), Prunier sauvage, Sureau (Sambucus), Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), Prunellier (Prunus spinosa), Nerprun purgatif (Rhamnus cathartica), Camérisier (Lonicera xylosteum). b) Mise en place de merlon paysagers (Mesures R2.1j et A7a)

Sur l’extension, des merlons seront créés dans la bande de 10 m, au fur et à mesure de l’avancée de l’exploitation. Ils permettront de limiter les perceptions sur les zones découvertes et les activités, et de sécuriser les bordures du site.

Le merlon sera progressivement déplacé en fonction de l’avancée de la zone de travaux.

Pour une meilleure intégration paysagère, ce merlon devra présenter une pente la plus douce possible côté extérieur : 30% en moyenne, avec un maximum de 50%. Il sera végétalisé avec des espèces herbacées et des graminées, comme les merlons actuels.

Tome 3 – Etude d’incidence : Mesures prévues Page III‐212 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails » c) La gestion générale du site pendant l’exploitation (Mesure R2.2n)

La société continuera de mettre en œuvre des principes de bonne gestion de la carrière pendant toute la durée du projet, afin d’atténuer les effets éventuels sur le paysage des riverains. Ces principes de gestion, visant à maintenir un cadre de vie proche de l’initial, sont notamment relatifs à :

– la mise en place de mesures contre les éventuels envols de poussières,

– le maintien de la politique de propreté et l’ordonnancement des activités, qui confèrent une image soignée témoignant du professionnalisme de la société et de l’appropriation par les employés de leur espace de travail. d) Le réaménagement coordonné des zones remblayées (Mesure A7a)

Compte‐tenu du phasage, la remise en état pourra être coordonnée à l’exploitation pour réduire les contrastes engendrés par les travaux. Aussi, le remblayage progressif et la végétalisation des zones remise en état permettront de limiter les surfaces minérales en chantier. Le programme de remise en état est détaillé en cinquième partie de cette étude.

En l’absence d’impact résiduel notable sur le paysage, il n’est pas prévu de mesure de compensation.

Figure 72 : Mesures de protection pour le paysage

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III.3.2 ‐ La flore et la faune

D’une manière générale, dans les projets de carrière, les mesures pour le milieu naturel sont de quatre ordres : – des mesures d’évitement, – des mesures de réduction d’impact, – des mesures de compensation d’impacts, si elles s’avèrent nécessaires, – des aménagements liés à la remise en état, permettant souvent une réduction des impacts ou la création de nouveaux milieux avec impacts positifs.

III.3.2.1 ‐ Les mesures d’évitement

Les mesures d’évitement ont été définies à l’issue de l’étude faune‐flore réalisée par le bureau d’études NCA sur l’année 2018.

 Mesure E n°1 : Préservation des haies qui entourent le site en exploitation et la zone d’extension (Mesure E1.1a/b). Les mesures d’évitement concernent principalement la faune. Il n’y a pas d’évitement concernant les habitats et la flore, les habitats présentant un faciès intéressant se situent en dehors de l’emprise du projet.

III.3.2.2 ‐ Les mesures de réduction

 Mesure R n°1 : Perméabilité des clôtures pour la faune (Mesure R2.1h) Afin de permettre la libre circulation de la faune au sein du site, la clôture sera limitée à deux rangées de fils barbelés.

 Mesure R n°2 : Décapage progressif de la parcelle cultivée (hors période favorable à l’avifaune) pour conduire à l’exploitation du sol (Mesure R3.1a). Un décapage progressif de la parcelle à exploiter sera réalisé sur une surface d’environ 2 à 3 ha tous les 5 ans. De cette manière, la totalité de l’habitat ne sera pas impactée, permettant à la faune locale de rester sur site (pour les espèces les moins farouches) et de s’adapter à l’exploitation. À noter que cet habitat de culture est majoritairement présent autour de la zone du projet, ainsi il est considéré que les espèces ne seront que peu impactées par ce projet. Ces travaux seront réalisés en dehors de la période favorable à l’avifaune comme énoncé dans la Mesure E n°1 ci‐dessus.

 Mesure R n°3 : Remise en état des parcelles cultivées après exploitation (Mesure A7a). Au cours de l’avancement de l’exploitation, chaque zone déjà exploitée sera remblayée partiellement avec des matériaux inertes puis les terres décapées qui auront été stockées sous forme de merlons à proximité de l’excavation. La remise en état de ces parcelles aura pour objectif de pouvoir remettre chaque zone exploitée en terre cultivable comme à l’état initial.

 Mesure R n°4 : Intégration de la période de nidification de l’avifaune ainsi que la période d’activité et d’hivernage des reptiles à la contrainte travaux ayant pour objectif d’éviter d’interrompre une nidification d’espèce ou un dérangement d’individu (Mesure E4.1.a)

Afin d’éviter tous dérangements ou destructions d’individus ou de nichées liés à l’exploitation du sol, une adaptation de la période d’avancement des travaux sera nécessaire. Sont concernées les phases de décapage des terrains et de modification des merlons déjà en place. Cette mesure est Tome 3 – Etude d’incidence : Mesures prévues Page III‐214 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails » essentiellement relative à l’avifaune, plus sensible au moment de la reproduction, mais également aux reptiles en période de reproduction et d’hivernage.

Dans le cadre du présent projet, il est préconisé une absence d’intervention entre début mars et fin juillet, période de nidification de l’avifaune concernée par la zone de projet.

D’autre part, la modification des merlons pouvant servir d’abri aux reptiles (Lézard des murailles) sera réalisée de préférence entre octobre et novembre en dehors de leurs phases de reproduction et avant que les individus rentrent en léthargie pour l’hiver. Ils pourront ainsi fuir en cas de dérangement.

Pour les autres groupes taxonomiques, les effets de la phase chantier ne sont pas considérés comme préjudiciables, notamment durant la période de travaux préconisée.

Il est donc préconisé de privilégier la période retenue entre septembre et novembre pour les phases d’avancement des travaux (décapage des terrains et déplacement de merlons).

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Avifaune

Reptiles

Période la plus propice au décapage des terrains et déplacement des merlons ; Période moyennement favorable ; Période critique vis‐à‐vis des travaux de décapage des terrains et déplacement des merlons ; Période retenue, la plus favorable pour les travaux.

 Mesure A n°5 : Vérification de l’absence d’occupation par les chiroptères d’un arbre favorable (gîte temporaire potentiel) et adaptation calendaire pour sa suppression (Mesure E4.1.a)

Le châtaignier présent au sein de la parcelle autorisée sollicité au renouvellement a été identifié comme potentiellement favorable pour le gîte temporaire des chiroptères. Il a donc été qualifié d’enjeu fort. Dans le cadre de la carrière actuelle autorisée, la destruction de cet arbre est envisagée. Il conviendra de l’abattre en période hivernale après la vérification par un spécialiste de l’absence d’occupation par un ou plusieurs individus de chiroptères. Le tronc sera ensuite entreposé au pied des haies limitrophes à la zone de projet afin de permettre une décomposition naturelle et une utilisation du tronc mort par les espèces xylophages.

III.3.2.3 ‐ Les mesures d’accompagnement

 Mesure A n°1 : Création d’une haie favorable à la faune le long du chemin d’accès au site (170m) (Mesures R2.1k et A7a). La description de cet aménagement est précisée au chapitre III.3.1.2.a), précédent sur le paysage, on s’y reportera.

 Mesure A n°2 : Zone préservée en friche avec un potentiel de faciès de pelouse calcicole (Mesure A9). Au terme de l’exploitation du site, dans le cadre de la remise en état du site, l’aire de transit des matériaux (environ 0,8 ha) située à l’ouest de la carrière actuelle sera décompactée et un apport de matériaux inertes sera réalisé sur une très faible épaisseur (le sol doit être très pauvre). Il est préconisé d’effectuer après repousse de la végétation un fauchage semestriel avec export de la

Tome 3 – Etude d’incidence : Mesures prévues Page III‐215 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails » matière fauchée (avant mars puis à partir d’octobre).

 Mesure A n°3 : Aménagement du plan d’eau résiduel pour le rendre favorable à la faune (Mesure A9). Un plan d’eau résiduel de 3 000 m² sera conservé à l’ouest du site. Il est recommandé de créer des zones de hauts fonds qui seront localisées de préférence à l’abri des vents dominants. La hauteur d’eau par endroit devra donc être inférieure à 1 m au printemps. Aussi, il est souhaitable de créer des berges en pente douce (pente de 3 pour 1) favorisant l’accès à l’eau par la faune.

 Mesure A n°4 : Conservation de fronts d’exploitation favorables à l’avifaune rupestre (Mesure A9).

Au sud et à l’ouest les fronts d’exploitation non remblayés seront purgés et des zones d’éboulis seront créées en pied de fronts. Les fronts abrupts conservés pourront permettre l’accueil de l’avifaune rupestre, la création de corniches pourra être envisagée pour favoriser l’installation de certaines espèces.

L’essentiel de ces aménagements (Mesures de 2 à 4) se déroulera lors des travaux de remise en état du site, en fin d’exploitation.

III.3.2.4 ‐ Les mesures de compensation

Au regard des faibles impacts du projet, ainsi que des mesures d’évitement et de réduction prévues, il n’est pas envisagé de mesures de compensation.

III.3.2.5 ‐ Mesures spécifiques aux espèces invasives

On rappelle la présence d’un pied de Renouée du Japon à l’ouest du site dans la pente en friche et la nécessité de la contrôler. Compte tenu de sa ténacité caractérisée par sa forte capacité de reprise, la lutte mécanique par fauchage est le mode de gestion à privilégier. Toutefois il est important de mettre en œuvre certaines conditions énoncées par exemple dans le Guide « Espèces invasives sur les sites de carrière : comprendre, connaître et agir » (Bio Beri et al., 2014) permettant ainsi de limiter sa propagation : ‐ « couper les tiges en dessous du premier nœud, ‐ stocker les résidus de fauchage sur le site même, sur une bâche en milieu ouvert et hors zone inondable, pour limiter le transport et le risque de contamination, ‐ recouvrir le tas pour éviter toute dispersion par le vent, ‐ laisser sécher les résidus pour les brûler dès que possible, ‐ retourner le tas 2 à 3 semaines plus tard pour favoriser le séchage, ‐ surveiller qu’aucun résidu ne s’enracine et, lorsque c’est le cas, l’extraire immédiatement, ‐ nettoyer les outils, les pneus et chenilles des véhicules. »

La période favorable à privilégier pour cette lutte mécanique se situe entre juin et septembre. Afin de ne pas coïncider avec la période de reproduction de l’avifaune, la gestion de la Renouée devra s’articuler sur les mois d’août / septembre. On évitera ainsi au maximum les dérangements vis‐à‐vis de l’avifaune locale

Les modifications induites par l’exploitation de la carrière seront effectuées progressivement et seront accompagnées d’une remise en état coordonnée à l’avancement des travaux De cette

Tome 3 – Etude d’incidence : Mesures prévues Page III‐216 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails » manière, l’emprise stricte de la carrière sera réduite et la totalité de l’habitat ne sera pas impactée de façon simultanée. Ainsi, l’impact global du projet est non significatif et les mesures proposées apparaissent cohérentes et proportionnées avec les sensibilités relevées.

III.3.3 ‐ Les feux de forêt

En l’absence d’effet du projet sur ce risque, aucune mesure spécifique ne sera mise en place.

Figure 73 : Mesures de protection pour le milieu naturel

Tome 3 – Etude d’incidence : Mesures prévues Page III‐217 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

III.4 ‐ LES MESURES RELATIVES AU MILIEU HUMAIN

III.4.1 ‐ Urbanisme, foncier et habitat

L’analyse des effets conclut à l’absence d’effet direct sur les biens matériels (Cf. Chapitre II.3.1).

La principale mesure, concernant la protection de l’habitat et du foncier, réside dans la distance entre les limites exploitables et les habitats (mesure d’évitement E2.2.b), avec une distance de plus de 250 m de toutes habitations. Les autres mesures concernent les méthodes d’exploitation utilisées, et les dispositifs de réduction des impacts, sur les bruits, les vibrations liées aux tirs de mines, les voies de circulation, les réseaux et le paysage qui auront pour conséquence l’absence d’impact sur le bâti et sa valeur foncière.

III.4.2 ‐ Le patrimoine archéologique et historique

III.4.2.1 ‐ Le patrimoine archéologique

La découverte éventuelle de vestiges archéologiques est possible. Dans ce cas, l’exploitant se conformera aux prescriptions du Préfet de Région pour un diagnostic archéologique préalable, selon l’échéancier proposé dans le tome 1 et rappelé en Figure 74 ci‐après.

Les mesures compensatoires en cours d’exploitation consisteront à surveiller attentivement la progression des décapages et, en cas de découvertes, à les déclarer au Maire de la commune pour transmission au Préfet (Article L.531.14 du Code du Patrimoine) pour assurer la sauvegarde du patrimoine éventuellement mis au jour.

III.4.2.2 ‐ Le patrimoine historique

En l’absence de monument et de site inscrit ou classé en périphérie du projet, aucune mesure particulière n’est envisagée.

Tome 3 – Etude d’incidence : Mesures prévues Page III‐218 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

Figure 74 : Mesures relatives au patrimoine archéologique

III.4.3 ‐ Les activités économiques

Les incidences sur les activités économiques seront de différents ordres :  positif et indirect sur l’économie générale de ce secteur géographique liées notamment aux emplois directs, indirects et induits liés au fonctionnement de la carrière,  direct sur l’agriculture, mais avec un impact réduit au final par diverses mesures.

Le phasage de l’exploitation permettra de maintenir les activités agricoles le plus longtemps possible sur les parcelles non exploitées par la carrière. Les délais probables de mise en exploitation sont présentés dans le tableau ci‐dessous :

Tableau 33 : Échéancier de consommation des terres agricoles

Phase quinquennale 1 2 3 4 5 6 Superficie agricole préservée 6,4 6,4 4,5 2,3 0 0 (en ha) Tome 3 – Etude d’incidence : Mesures prévues Page III‐219 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19 Commune de GEAY Lieu‐dit « Les Chails »

La protection des cultures à proximité du projet sera assurée par les mesures mises en œuvre sur le site pour prévenir les émissions de poussières et garantir la stabilité des terrains au voisinage (bandes périphériques non exploitées, stabilité des fronts rocheux ou des zones de remblais…).

L’activité n’aura pas d’incidence sur le tourisme et la fréquentation des lieux touristiques.

Aucune mesure spécifique autre que celle concernant le phasage de l’exploitation pour la préservation de la vocation agricole de terrains concernés par le projet ne sera mise en œuvre.

III.4.4 ‐ Les voies de communication (Mesures R2.2.a et R2.2.b)

III.4.4.1 ‐ Aménagements du chemin d’accès à la carrière : CR n°6

 Les mesures de réduction déjà mises en œuvre par rapport aux voies de communication empruntées par les camions sont les suivantes : – aménagement de la portion du CR n°6 entre l’aire de transit et la RD n°122 : élargissement et renforcement de la chaussée, – aménagement d’un tourne‐à‐gauche sur l’aire de transit pour la traversée du CR n°6 au niveau de l’accès à la carrière (tri‐couche), – présence d’un panneau STOP au droit de la traversée du CR n°6 au niveau du tourne à gauche,

– maintien d’une bonne visibilité au droit du carrefour entre le CR n°6 et la RD n°122,

 Travaux d’aménagements du CR n°6

La Figure 75 suivante présente les aménagements qui seront réalisés sur la portion (350 m) du CR n°6 située entre l’accès actuel à la plateforme de transit et la carrière.

Les travaux seront les suivants : ‐ élargissement du chemin à 7 mètres, ‐ reprofilage, ‐ aménagement d’une poutre de rive, ‐ revêtement de chaussée en tri‐couche, ‐ raccordement avec la partie du chemin rural déjà aménagée au sud, ‐ aménagement du tourne à gauche en enrobé, ‐ suppression de la voie d’accès actuelle.

Dans le cadre du projet les camions emprunterons le CR n°6 jusqu’à l’entrée de la carrière.

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Figure 75 : Plan de l’aménagement du CR n°6

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III.4.4.2 ‐ Autres mesures mises en œuvre pour réduire et limiter l’incidence de l’activité sur les voies de circulation

 Pour limiter les incidences sur les routes départementales empruntées et la sécurité des usagers, plusieurs mesures de réduction (Mesure R2‐2a) sont et seront prises :

– nettoyage et entretien régulier de la sortie du site au niveau du CR n°6 emprunté et au niveau du carrefour avec la RD n°122, – contrôle des chargements des camions permettant d’éviter le déversement des matériaux sur la route, – les engins de carrière n’emprunteront pas les voies publiques. Ils seront transportés par porte‐char, – un respect strict du Code de la Route sera demandé aux chauffeurs de camions, notamment lors de la traversée de hameaux situés sur la RD n°18 (information aux chauffeurs régulièrement renouvelée), – des panneaux d’information signalent la sortie de carrière sur la RD n° 122 et le chemin rural n°6, – présence d’un panneau d’information de traversée d’engin sur le CR n°6 depuis l’accès par la RD n°18, – une consigne d’interdiction d’emprunter le CR n°6 depuis la RD n°18 est transmise aux chauffeurs, – respect strict du Code de la Route par les chauffeurs des camions, notamment lors de la traversée des hameaux, Panneau de traversée d’engin sur le – nettoyage de la chaussée en cas de CR n°6 déversement accidentel de matériaux.

 Sur le site, différentes mesures de réduction (Mesure R2‐2a) seront également prises pour les voies de communication : – entretien régulier des pistes et des aires de manœuvre des engins, – voies de circulation internes aménagées, dimensionnées et constituées en tenant compte du gabarit et de la charge des véhicules appelés à y circuler, – respect du plan de circulation affiché à l’entrée de la carrière, – vitesse limitée à 25 km/h sur le site,

Plan de circulation Tome 3 – Etude d’incidence : Mesures prévues Page III‐222 GÉOAQUITAINE – W19.1369/ETU‐ Version complétée 11/19