PLAN LOCAL D’URBANISME

Rapport de Présentation

DOCUMENT D’ETUDES

Plan Local d’Urbanisme de – Rapport de présentation – 12 mars 2018 Document d’etudes ...... 1 Plan Local d’Urbanisme ...... 1 Rapport de Présentation ...... 1 Préambule ...... 1 Historique du territoire ...... 1 Les bases juridiques de l’évaluation environnementale ...... 2 Gestion du PLU et exposé des motifs de l’élaboration ...... 5 Objectifs de l’élaboration du PLU ...... 5 Chapitre 1 – Les données de cadrage – analyse multicritère ...... 6 Site et situation ...... 6 Situation géographique ...... 6 Cadre supra-communal ...... 9 Site naturel et site bâti ...... 11 Relief ...... 11 Géologie...... 12 Risques naturels et technologiques ...... 13 Argiles ...... 13 Risques naturels ...... 14 Risques routiers ...... 14 Risques technologiques ...... 15 Sites et sols pollués (BASIAS) ...... 15 Environnement et paysage ...... 18 Climatologie et qualité de l’air ...... 18 Qualité de l’air ...... 20 Hydrographie, hydrogéologie ...... 22 Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation Le SDAGE Seine Normandie ...... 23 Le Plan Départemental de l’Eau (PDE) ...... 24 Aqui’Brie ...... 25 La nappe du calcaire de la Brie ...... 26 La nappe du Calcaire de Champigny ...... 27 Remontées des nappes ...... 28 Site naturel : caractéristiques et évolutions ...... 29 Evolution de l’occupation des sols entre 2008 et 2018 ...... 30 La sensibilité des milieux naturels ...... 31 Les milieux naturels ...... 35 La trame verte et bleue ...... 37 Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) ...... 38 Les principaux enjeux de la trame verte et bleue ...... 39 La flore et la faune ...... 41 Le grand Paysage ...... 45 Les sous-entités paysagères : ...... 47 Eléments de patrimoine ...... 51 Les entrées de village ...... 55 Le paysage naturel et urbain ...... 61 Caractéristiques de la population ...... 68 Structure démographique et évolutions ...... 68 Logements et équipements ...... 74 Structure et évolution du logement ...... 74 Caractéristiques du parc de logements ...... 76 Les équipements ...... 77 Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation UNE POLITIQUE LOCALE ET SOUTENABLE DES TRANSPORTS ...... 82 La question des transports dans la planification locale : brève approche théorique ...... 82 Moyens de transport et accessibilité du territoire ...... 88 Synthèse de hiérarchisation du réseau viaire ...... 91 Le Schéma Départemental des Itinéraires Cyclables (SDIC) de Seine-et-Marne ...... 92 CONTRAINTES PHYSIQUES ET RÉGLEMENTAIRES...... 93 Contraintes liées au site ...... 93 Le réseau hydrographique : ...... 93 La protection des milieux naturels : ...... 93 Les voies structurantes : ...... 93 Les contraintes anthropiques : ...... 93 Les captages d’eau potable : ...... 94 Assainissement : ...... 94 Risques : ...... 94 Classement « bruit » : ...... 94 Zones archéologiques : ...... 95 Les lignes haute tension ...... 95 Contraintes liées au développement durable ...... 96 Vulnérabilité énergétique ...... 96 Réglementation liée au climat ...... 97 Plan Climat Energie Territorial...... 99 SYNTHÈSE ET ORIENTATIONS ...... 100 • Pour le logement : ...... 101

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation PREAMBULE Historique du territoire

Moisenay : du latin monasterium, « monastère ». Les moines bénédictins de Saint-Maur-des-Fossés furent longtemps les seigneurs de Moisenay.

L’origine de Moisenay remonte à l’époque de la conquête de la Gaule par les Romains. Il y a deux siècles, des clés et des pièces de monnaie à l’effigie d’empereurs romains furent découvertes au-delà du Chemin Paré ainsi que des débris antiques et même une sépulture franque.

A l’époque Gallo-Romaine, deux voies principales traversaient le territoire de Moisenay.

Au XVIIème siècle, un chemin direct reliait Moisenay à passant sur l’emplacement du Parc de Vaux et par , mais en 1667 il fut barré après que l’autorisation fût donné au fils du Grand Fouquet de faire clôturer le parc.

- Source : site Internet topic-topos

Moisenay, à la fin du XVIIIème siècle : extrait carte de Cassini 

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 1 Les bases juridiques de l’évaluation environnementale A - Article R*151-11 (hors évaluation environnementale stratégique) Pour l’application de l'article L. 151-4, le rapport de présentation :

1o Expose les principales conclusions du diagnostic sur lequel il s’appuie ainsi que, le cas échéant, les analyses des résultats de l’application du plan prévues par les articles L. 153-271 à L. 153-30 et comporte, en annexe, les études et les évaluations dont elles sont issues ;

2o Analyse les capacités de densification et de mutation des espaces bâtis identifiés par le schéma de cohérence territoriale en vertu du deuxième alinéa de l’article L. 141- 3 ainsi que des autres espaces bâtis identifiés par le rapport lui-même en vertu du troisième alinéa de l’article L. 151-4 ;

3o Analyse l'état initial de l'environnement, expose la manière dont le plan prend en compte le souci de la préservation et de la mise en valeur de l’environnement ainsi que les effets et incidences attendus de sa mise en œuvre sur celui-ci.

Art. R.151-2. – Le rapport de présentation comporte les justifications de :

1o La cohérence des orientations d'aménagement et de programmation avec les orientations et objectifs du projet d'aménagement et de développement durables ;

2o La nécessité des dispositions édictées par le règlement pour la mise en œuvre du projet d’aménagement et de développement durables et des différences qu’elles comportent, notamment selon qu’elles s’appliquent à des constructions existantes ou nouvelles ou selon la dimension des constructions ou selon les destinations et les sous- destinations de constructions dans une même zone ;

3o La complémentarité de ces dispositions avec les orientations d’aménagement et de programmation mentionnées à l'article L. 151-6 4o La délimitation des zones prévues par l'article L. 151-9 2 ;

5o L’institution des zones urbaines prévues par l'article R. 151-19, des zones urbaines ou zones à urbaniser prévues par le deuxième alinéa de l'article R. 151-20 lorsque leurs conditions d’aménagement ne font pas l’objet de dispositions réglementaires ainsi que celle des servitudes prévues par le 5o de l’article L. 151-4,

6o Toute autre disposition du plan local d'urbanisme pour laquelle une obligation de justification particulière est prévue par le présent titre.

Ces justifications sont regroupées dans le rapport.

1 Article L153-27 - Neuf ans au plus après la délibération portant approbation du plan local d'urbanisme, ou la dernière délibération portant révision complète de ce plan, ou la délibération ayant décidé́ son maintien en vigueur en application du présent article, l'organe délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale ou le conseil municipal procède à une analyse des résultats de l'application du plan, au regard des objectifs vises à l'article L. 101-2 et, le cas échéant, aux articles L. 1214-1 et L. 1214-2 du code des transports. L'analyse des résultats donne lieu à une délibération de ce même organe délibérant ou du conseil municipal sur l'opportunité́ de réviser ce plan. 2 Article L151-9 - Le règlement délimite les zones urbaines ou à urbaniser et les zones naturelles ou agricoles et forestières à protéger. Il peut préciser l'affectation des sols selon les usages principaux qui peuvent en être faits ou la nature des activités qui peuvent y être exercées et également prévoir l'interdiction de construire. Il peut définir, en fonction des situations locales, les règles concernant la destination et la nature des constructions autorisées. Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 2 B - Article R*151-3 (avec évaluation environnementale stratégique) Au titre de l’évaluation environnementale lorsqu’elle est requise, le rapport de présentation :

1o Décrit l'articulation du plan avec les autres documents d'urbanisme et les plans ou programmes mentionnés à l'article L. 122-4 du code de l'environnement avec lesquels il doit être compatible ou qu'il doit prendre en compte ;

2o Analyse les perspectives d’évolution de l’état initial de l’environnement en exposant, notamment, les caractéristiques des zones susceptibles d'être touchées de manière notable par la mise en œuvre du plan ;

3o Expose les conséquences éventuelles de l'adoption du plan sur la protection des zones revêtant une importance particulière pour l'environnement, en particulier l'évaluation des incidences Natura 2000 mentionnée à l'article L. 414-4 du code de l'environnement ;

4o Explique les choix retenus mentionnés au premier alinéa de l'article L. 151-4 au regard notamment des objectifs de protection de l'environnement établis au niveau international, communautaire ou national, ainsi que les raisons qui justifient le choix opéré au regard des solutions de substitution raisonnables tenant compte des objectifs et du champ d'application géographique du plan ;

5o Présente les mesures envisagées pour éviter, réduire et, si possible, compenser, s'il y a lieu, les conséquences dommageables de la mise en œuvre du plan sur l'environnement ;

6o Définit les critères, indicateurs et modalités retenus pour l'analyse des résultats de l'application du plan mentionnée à l’article L. 153-27 et, le cas échéant, pour le bilan de l’application des dispositions relatives à l’habitat prévu à l’article L. 153-29. Ils doivent permettre notamment de suivre les effets du plan sur l'environnement afin d'identifier, le cas échéant, à un stade précoce, les impacts négatifs imprévus et envisager, si nécessaire, les mesures appropriées ;

7o Comprend un résumé non technique des éléments précédents et une description de la manière dont l'évaluation a été effectuée.

Le rapport de présentation au titre de l’évaluation environnementale est proportionné à l'importance du plan local d'urbanisme, aux effets de sa mise en œuvre ainsi qu'aux enjeux environnementaux de la zone considérée.

C - Rappel du cadre juridique de l’évaluation d’incidences du PLU

• Conformément aux articles 6.3 et 6.4 de la directive « Habitats » (92/43/CEE) et aux dispositions réglementaires prévues aux articles L.414-4 à L.414-7 et articles R.214- 25 et R.*214-34 à R.*214-39 du Code de l’environnement et en référence au décret n°20014216 du 20 décembre 2001 relatif à la gestion des sites Natura 2000, modifiant le code rural, une évaluation des incidences du plan sur l’état de conservation des espèces et des habitats d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du site doit être réalisée. L’objectif est d’apprécier si le projet a un effet notable dommageable sur leur état de conservation.

La circulaire DNP/SDEN n°2004-1 du 5 octobre 2004 relative à l’évaluation des incidences des programmes et projets de travaux, d’ouvrages ou d’aména-gements susceptibles d'affecter de façon notable les sites Natura 2000, préconise que le dossier d’incidence soit composé de 2 ou 3 parties, selon les cas :

- une première partie intitulée « pré-diagnostic » consacrée à la description du projet (incluant une carte de sa localisation par rapport au site Natura 2000) et à l’analyse Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 3 de ses effets notables, temporaires ou permanents, sur les habitats naturels et les espèces ayant justifié la désignation du site ;

- une deuxième partie intitulée «diagnostic», consacrée aux mesures proposées pour supprimer ou réduire les effets dommageables du projet, à l’estimation des dépenses correspondantes et à l’exposé des éventuels effets dommageables résiduels après la mise en œuvre des mesures précitées ;

- si les mesures prévues à la deuxième étape précitée ne suffisent pas pour supprimer ou réduire les effets dommageables du projet sur les habitats naturels et les espèces protégées, une troisième partie consacrée à l’exposé des raisons de l'absence de solution satisfaisante, de la justification de la réalisation du projet et des mesures compensatoires prévues pour maintenir la cohérence globale du réseau Natura 2000, ainsi que de l’estimation des dépenses correspondantes.

L’effet notable dommageable doit être apprécié à la lumière des caractéristiques et des conditions environnementales spécifiques du site concerné par le projet, compte tenu particulièrement des objectifs de conservation et de restauration définis dans le DOCOB (Document d’Objectifs). L’atteinte à l’état de conservation d’un habitat ou d’une espèce ayant justifié la désignation du site constitue un effet dommageable notable. L’état de conservation est apprécié en fonction de la vulnérabilité des habitats et des espèces dans leur aire de répartition naturelle.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 4 Gestion du PLU et exposé des motifs de l’élaboration

Objectifs de l’élaboration du PLU

• La délibération du 25 octobre 2011 précise que l’élaboration du Carte topo IGN du géoportail P.L.U. répond aux objectifs suivants : au 1 / 15.000 è o Répondre aux exigences de la loi SRU et des lois consécutives (UH, ENL, Grenelle I et II, etc.). o Intégrer les nouveaux objectifs communaux (notamment en termes de développement durable) suite au Grenelle de l’Environnement en 2007. o Favoriser le développement du centre-village et les liaisons avec tous les quartiers. o Prendre en compte les dispositions des différents documents supra-communaux opposables.

• Le cahier des charges de la consultation relative à l’étude du P.L.U apporte des précisions quant à ces objectifs :

- Maîtriser la consommation d’espaces agricole et l’étalement urbain. - Conforter et favoriser le développement du centre-village et son développement économique. - Maîtriser quantitativement et qualitativement les formes de son développement urbain. - Encourager la diversité de l’habitat. - Prévenir les risques naturels prévisibles, les risques technologiques ainsi que les pollutions et nuisances de toutes natures. - Répondre aux orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau telles que définies par les Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux (S.D.A.G.E.).

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 5 CHAPITRE 1 – LES DONNEES DE CADRAGE – ANALYSE MULTICRITERE Site et situation Situation géographique

Située dans la partie Sud du département de Seine et Marne, la commune de Moisenay appartient à l’arrondissement de Melun.

Cette dernière est rattachée à la communauté de communes Vallées et Châteaux (jusqu’en décembre 2016, aujourd’hui Communauté de Communes "Brie des Rivières et Châteaux"), de la région de Chatelet-en- Brie, laquelle regroupait treize communes.

Le territoire communal s’étend sur 872 ha avec une altitude minimale de 53 m et maximale de 92 m. La commune compte 1.333 habitants (recensement 2014).

Entouré par les communes de Saint-Germain-Laxis, Maincy et Blandy-les-Tours, Moisenay est situé à 6 km au Nord-Est de Melun, la plus grande ville aux alentours. Le village jouxte les châteaux de Vaux-le-Vicomte et de Blandy-les-Tours.

Située à 82 mètres d’altitude, la rivière de l’Almont (ru d’Ancoeur ou d’Ancoeuil) est le principal cours d’eau qui traverse la commune.

Le village est situé, pour l’essentiel, sur le versant nord et en rive droite de la vallée de l’Ancoeur.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 6 • Le village est implanté à l’intersection et le long des voies communales.

Outre le bourg (Moisenay) et le Petit Moisenay, on peut noter la présence de plusieurs hameaux :

Le Monceau - La Ronce - Pouilly-la-Ronce - La Ferme de Pouilly - Les carrières - Institution Skytte - La Maison Blanche - Moulin de Pouilly – Moulin de la Rue (source : site Internet communal). Au-delà du site construit, les espaces naturels, où alternent des espaces boisés et des espaces agricoles, s’étendent sur le plateau et dans la vallée du ru d’Ancoeuil.

Vue aérienne de la commune de Moisenay. Source : Carte IGN Géoportail Source : http://www.survoldefrance.fr

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 7

• Le territoire communal est traversé par des axes routiers départementaux, structurants ou d’intérêt local :

- La RD215 relie la commune de (à proximité de Melun) à Montmirail (Marne).

- La RD408 reliant Melun à , passe en limite sud de la commune. Cet axe permet une liaison directe vers l’autoroute A5.

- La RD126 traverse la commune du Nord-Ouest au Sud-Est et relie au sein du village la RD215 à la RD408.

Carte IGN, échelle : 1/10000, source : Géoportail

La commune est également desservie, en limite Est, par l’autoroute A5 reliant la région parisienne (Francilienne) au plateau de Langres. • En matière de transport en commun, aucune gare ne dessert la commune. Une ligne à grande vitesse (LGV-Sud Est) reliant Paris à Lyon traverse le territoire de la commune en longeant l’A5.

La commune est cependant desservie par une ligne régulière de cars, exploitées par le syndicat intercommunal des transports de la région nord du canton du Châtelet-en-Brie :

- la ligne 24, Melun--Rosay-en-Brie, assure la desserte le matin et le Source : Veolia-transport soir entre le village de Moisenay et la gare de Melun.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 8 Cadre supra-communal Moisenay est inscrite administrativement et politiquement dans une dynamique intercommunale.

Elle adhère aux syndicats intercommunaux suivants :

- Syndicat de regroupement pédagogique Moisenay-Saint Germain Laxis. - Syndicat intercommunal d'adduction et de distribution d'eau potable de Blandy les tours, Châtillon la Borde, Moisenay, Sivry-. - Syndicat intercommunal de la perception du Châtelet en Brie. - Syndicat intercommunal du secteur électrique de Melun.

Elle fait partie de la communauté de communes de la Brie des Rivières et Châteaux

Fondée le 1er janvier 2017 sur la fusion de 5 EPCI, la CCBRC regroupe 31 communes de Seine-et-Marne sur 366 km² et un ensemble de près de 38.000 habitants au recensement de 2014. Composée principalement de villages ruraux comptant de 200 à 4400 habitants, l’intercommunalité siège dans la commune de Châtelet-en-Brie, la plus peuplée.

La CCBRC exerce les compétences suivantes :  Développement économique  Aménagement de l’espace  Accueil des gens du voyage  Ordures ménagères  Protection et mise en valeur de l’environnement  Equipements culturels et sportifs d’intérêt communautaire  Action sociale d’intérêt communautaire  Assainissement  Eau potable  Aménagement numérique  Réseau de lecture et bibliothèque itinérante  Sport, culture et loisirs  Lutte contre l’incendie et de secours  Transports

Territoire de la CCBRC – valleesetchateaux-cc77.fr

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 9 En tant que commune francilienne, elle s’intègre dans le Schéma Directeur de la Région Ile-de- (SDRIF)

Le SDRIF impose un devoir de compatibilité aux PLU élaborés dans la région francilienne. Ce document fixe des objectifs que les communes doivent chercher à atteindre, notamment au travers de leurs documents d’urbanisme.

Le DDRIF identifie le territoire de Moisenay comme faisant partie de la catégorie des bourgs, villages et hameaux, et dont les espaces urbanisés sont à optimiser.

Cela signifie que les espaces urbains de la commune de Moisenay ne doivent s’étendre qu’à la marge, et à la condition d’avoir en premier lieu favorisé la densification urbaine.

Au niveau du PLU, le SDRIF demande :

- De se donner les moyens d’une augmentation de 10 % de la densité des espaces d’habitat entre 2013 et 2030 - De se donner les moyens d’une augmentation de 10 % de la densité humaine entre 2013 et 2030

La densité des espaces d’habitats représente le nombre de logements par hectares. La densité humaine représente la somme du nombre d’habitants et du nombre d’emplois rapportée à l’hectare.

Le SDRIF permet que la commune puisse étendre son urbanisation à la marge sur une superficie équivalent d’ici à 2030 à 5 % de la superficie des espaces urbanisés de la commune en 2013.

Concrètement, cela signifie que :

Le référentiel du SDRIF apporte les données estimatives permettant les calculs de ses objectifs dans les PLU. Carte des destinations générales – SDRIF octobre 2013 La densité des espaces d’habitat à Moisenay en 2013 est estimée à 7,7 logements / ha. Le PLU doit donc permettre une densification amenant une densité de l’habitat d’au moins 8,4 logements / ha en 2030. Sur un parc de 556 logements en 2013, en considérant la construction de 6 nouveaux logements entre 2013 et 2018 cela représente un accueil d’au moins 50 logements en densification à l’échéance du PLU.

La densité humaine à Moisenay en 2013 est estimée à 20 hab+emplois/ha. Le PLU doit permettre une densité humaine de l’ordre de 22/ha d’ici à 2030. Avec un recensement de 175 emplois en 2013 et 1333 habitants en 2014, soit 1500 habitants et emplois, le PLU doit permettre l’accueil d’au moins 150 nouveaux habitants et emplois à son échéance.

Enfin, la superficie des espaces urbanisés au sens strict est estimée en 2012 à 75.6 ha. Etant autorisé à une augmentation de 5% d’ici à 2030, le PLU peut donc prévoir 3,8 ha d’expansion des espaces urbanisés pour atteindre un maximum de 79,4 ha urbanisés au sens strict en 2030.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 10 Site naturel et site bâti Relief • Moisenay présente un relief peu marqué, façonné par l’érosion du Ru de l’Ancoeuil qui creuse la vallée du Val d’Ancoeur et forme, au Nord, le plateau de la Brie de Mormant et, au Sud, le plateau du Châtelet en Brie.

La carte ci-contre laisse apparaître une altitude moyenne de la commune de 73 m NGF (Niveau Général de France) : les points les plus bas culminent à 53 m NGF, au fond de la vallée ; les points les plus hauts culminent à 92 m NGF, au Nord du territoire.

La topographie du territoire communal (Source : fr.topographic-map.com).

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 11 Géologie (Source : BRGM)

D’après la carte géologique au 1/50 000 de Moisenay, éditée par le BRGM, les formations rencontrées au niveau de la commune sont de la surface vers la profondeur :

- G1b : Calcaire et Meulière de Brie (Stampien inférieur, Sannoisien)

Ce substrat est recouvert par des limons, argiles et sables dominants, estimée à 1,50 m d’épaisseur.

Les niveaux inférieurs sont visibles en raison de l’érosion produite par la vallée du Val d’Ancoeur :

- Le Sannoisien inférieur, marnes vertes et argiles.

- Bartonien supérieur, Ludien, marnes blanches de Pantin, marnes bleues d’Argenteuil.

- Bartonien supérieur, Ludien, calcaires de Champigny.

Les fonds de vallées sont recouverts d’alluvions récentes (alluvions modernes, graviers, sables, marnes).

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 12 Risques naturels et technologiques Argiles Moisenay présente un aléa faible ou nul, au regard de la présence d’argile dans les sols, sur une grande partie de son territoire.

On peut toutefois observer des bandes d’aléa fort, essentiellement situées au Sud du territoire communal dans la vallée du Val d’Ancoeur. Ces bandes correspondent aux couches de marnes.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 13 Risques naturels

• Arrêtés portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle (source : http://macommune.prim.net/d_commune.php?insee=77229 )

Risques routiers

Statistiques et liste des accidents survenus sur Moisenay de 2005 à 2010. http://www.mairie.biz/catastrophes-la-houssaye-en-brie-77610.html Nombre d'accidents Nombre de tués Nombre de blessés graves Nombre de blessés léger Nombre de personnes indemnes 2005 à 2010 12 0 13 1 11

Accident par accident à Moisenay de 2005 à 2010 Type de route Numéro de borne Distance de la borne Tué(s) Blessé(s) grave(s) Blessé(s) léger(s) Indemnes(s) Indice de gravité Route départementale 0004 0 mètres 0 1 0 1 0.99 Autoroute 0000 0 mètres 0 1 1 0 0.99 Autoroute 9 300 mètres 0 1 0 0 0.99 Route départementale 4 100 mètres 0 1 0 1 0.99 Route départementale 2 500 mètres 0 1 0 1 0.99 Route départementale 0001 110 mètres 0 1 0 1 0.99 Route départementale 0003 50 mètres 0 1 0 1 0.99 Route départementale 0007 600 mètres 0 1 0 2 0.99 Route départementale 0008 400 mètres 0 1 0 0 0.99 Autoroute 0000 0 mètres 0 1 0 2 0.99 Route départementale 0002 800 mètres 0 1 0 2 0.99 Route départementale 0005 700 mètres 0 2 0 0 0.99

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 14 Risques technologiques

(Source : Basias.brgm.fr) base de données des anciens sites industriels et activités de services.

• Le site « Basias » (inventaire d’anciens sites industriels et activités de services) recense les sites et sols pollués ou potentiellement pollués, d’après les inventaires historiques régionaux des sites industriels et activités de services.

La réalisation d'inventaires historiques régionaux (IHR) des sites industriels et activités de service, en activité ou non, s'est accompagnée de la création de la base de données nationale BASIAS.

Les résultats de l'inventaire historique régional (IHR) sont engrangés dans BASIAS. Ces spécificités sont reprises dans les préambules départementaux accompagnant les données recensées.

L’inscription d’un site dans cette banque de données ne préjuge pas d’une éventuelle pollution à son endroit, en revanche attire l’attention sur le fait qu’une activité potentiellement polluante y était installée.

• Sites industriels susceptibles d’engendrer des pollutions des sols :

Représentent les principales sources potentielles de pollutions dans la commune : - Trois dépôts de ferrailles - Une distillerie - Un centre de stockage des déchets - Un générateur d’Acétylène - Un atelier de travail des métaux, garage de véhicules - Un garage - Un soufflage de verre - Une récupération de matières métalliques recyclables - Une construction mécanique Ce recensement vise à informer les acteurs de l’aménagement, de la nécessité de vérifier la nature et l’état de la pollution éventuelle. Sites et sols pollués (BASIAS)

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 15 N° Identifiant Raison(s) sociale(s) de(s) Nom(s) usuel(s) Dernière adresse Code activité Etat d'occupation Etat de l'entreprise(s) connue(s) du site connaissance

Récupération de matières 1 IDF7702611 CALKA (Alain) Lieu-dit les Bellevues e38.31z Activité terminée Inventoriée métalliques recyclables

2 IDF7707419 BOUGAUD (Ets) Dépôt de ferraille-garage Lieu-dit les Bonnes e38.31z, g45.21a Activité terminée Inventoriée

3 IDF7707625 MOUCHON (L.) Soufflage de verre 6 rue de la Boucle c23.1 Activité terminée Inventoriée

Coopération Lieu-dit Champ- 4 IDF7707418 Pharmaceutique Française Dépôt de ferraille e38.31z Activité terminée Inventoriée Girault (CPF)

NICOLLE (Atelier de c25.22z, c25.50a, 5 IDF7707638 construction Jean), Construction mécanique 2 rue de l’Ecole Activité terminée Inventoriée c25.71z, g45.21a Ex.A.CO.ME.MO

6 IDF7701256 CHAMPOUX (Ets) Garage 10 rue de l’Enfer g45.21a Activité terminée Inventoriée

Sauvage (Sté.), Ex. Atelier de travail des c25.62b, e38.45z, 7 IDF7701167 Rue de la Boucle Activité terminée Inventoriée Etablissement Nicolle métaux-garage de véhicules g45.21a

Vallée du Rû 8 IDF7701245 Champoux (Terrain) Dépôt de ferraille e38.45z Activité terminée Inventoriée d’Ancoeur

Distilleries agricoles de 9 IDF7709667 Mormant-Rouvray et Distillerie c11.01 Ne sait pas Inventoriée Champeau

10 IDF7709669 CHATELAIN (Ets) Générateur d’Acétylène Rue de Montereau d35.2 Ne sait pas Inventoriée

Véolia Environnement, ex. Centre de stockage des Lieu-dit les Bonnes 11 IDF7710574 e38.44z Activité terminée Inventoriée REP déchets Chemin du Boucheret

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 16 • Sites industriels susceptibles d’engendrer des pollutions des sols :

La base de données BASOL recense les sites et sols pollués (ou potentiellement pollués), d’après les inventaires historiques régionaux des sites industriels et activités de service.

L’entreprise représentant les principales sources potentielles de pollutions dans la commune est le groupe Veolia- Rep, qui exploite un centre d’enfouissement technique de déchets plus connu sous le nom de « décharge » de -Moisenay. Il s’agit d’une carrière de calcaire remblayée avec des ordures ménagères.

Ces dépôts de déchets sont réalisés au contact de la nappe phréatique des calcaires de Brie. Pour maintenir la pollution au niveau de la décharge, une paroi étanche d'isolation a été imposée par arrêté préfectoral du 16 septembre 1999.

La réalisation de la paroi a fait l'objet de nombreux contrôles de qualité visant à s'assurer de son étanchéité. En outre le site dispose d'un réseau de surveillance de la qualité des eaux souterraines. Les analyses sont effectuées trimestriellement. En jaune, le site d'enfouissement technique de déchets

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 17 Environnement et paysage

Climatologie et qualité de l’air 2 - 4 M/S 36 02 • Les données climatiques proviennent de la station de Melun - Villaroche et sont complétées par des 5 - 8 M/S points d’observation localisés. Elles sont donc en partie applicables au territoire de Moisenay. > 8 M/S 04 34 La Seine-et-Marne est influencée par le climat océanique du Bassin Parisien, caractérisé par des précipitations réparties toute l’année, avec cependant une pluviosité plus instable l’hiver. La région peut être 32 06 néanmoins caractérisée par un climat océanique “dégradé” : l’influence continentale est ressentie en 30 période hivernale. 28 08

La température moyenne annuelle est de 10,6 ° C. L’écart thermique maximum est de 16,1° et 10 26 traduit l’abaissement des températures pendant l’hiver. Le nombre de jours de gelée sous abri est en 12 moyenne de 40 jours par an (de début novembre à mi-avril). 14

Les précipitations moyennes annuelles sont de 660 mm. 24 16 18 Leur fréquence est relativement élevée : environ 170 jours de pluie par an. Les précipitations sont relativement bien réparties sur toute l’année avec des minima observés en février, avril et août et des 20 1.3 % maximas en janvier et mai. Le nombre de jours de brouillard se situe dans la normale : il est d’environ 45 jours en moyenne par an, concentrés sur les mois de septembre et février. 22

Régionalement, les vents dominants (en fréquence et en intensité) sont principalement de secteur Fréquence des vents inférieurs à 2 m/s : 12.4 % ouest / sud - ouest et sud / sud - ouest, mais aussi de secteur nord à nord - est. A l’opposé, les vents de secteur sud-est et nord- ouest sont très faibles en intensité comme en fréquence. Nombre de cas observés : 87 600 –

• Station Météorologie Nationale de Melun-Villaroche - Département de Seine-et-Marne - Commune : Montereau sur le Jard - Lieu-dit : Aérodrome de Melun - Période : janvier 1960 à décembre 1990. Altitude : 91.0 m - Latitude - 48°37’0 N - Longitude : 02°41’0 - Hauteur anémomètre : 10 m - Fréquences moyennes des directions du vent en % par groupes de vitesses : 2-4 m / s, 5-8 m / s, sup. à 8 m/s - Type de données : Valeurs trihoraires de 00 à 21 heures UTC.

Les étiages sont assez prononcés. Les crues sont caractérisées par une lente montée et une durée du maximum s’étalant sur un à plusieurs jours. Elles se produisent, pour les plus puissantes, de décembre à mars, lorsque le régime océanique d’hiver est bien établi. Si quelques crues apparaissent en été, dues à une situation orageuse, elles sont de plus courte durée et beaucoup moins importantes.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 18

Normes et records (1961 – 1990) des précipitations mesurées dans la station de Melun-Villaroche. (Source : infoclimat.fr)

Précipitations annuelles (norme 1961 – 1990) mesurées dans la station de Melun-Villaroche. (Source : infoclimat.fr)

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 19 Qualité de l’air

Source : AirParif.

D’une façon générale l’air dans la commune de Moisenay est d’un bon niveau. Les indices de qualité de l'air sont fournis chaque jour dans un objectif d'information du public. Ils ne peuvent être utilisés pour des analyses statistiques sur l'évolution de la pollution, de tels travaux étant effectués par ailleurs dans le cadre des bilans annuels d'Airparif.

Carte des émissions de dioxyde d’azote. Source : airparif.

Carte des émissions de dioxyde d’azote. Source : airparif.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 20 • Airparif est l’association agréée par le ministère de l'Environnement pour la surveillance de la qualité de l'air sur l'ensemble de l'Ile-de-France. Elle présente divers rapports de l’état de l’air en Ile-de-France.

Le graphe et le tableau ci-contre présentent les données de pollution de l’air relatives à la commune de Moisenay (estimations faites en 2014 pour l’année 2012). On remarque que pour type de polluant, le résidentiel et tertiaire occupe une grande part des émissions. La qualité de l’air est qualifiée d’acceptable dans la commune.

NOx : regroupe les oxydes d’azote (principalement le monoxyde d’azote et le dioxyde d’azote) SO2 : dioxyde de Soufre COVNM : composé organique volatil non méthanique PM10 : particules en suspension dans l'air, d'un diamètre aérodynamique (ou diamètre aéraulique) inférieur à 10 µm PM25 : particules en suspension dans l'air, d'un diamètre aérodynamique inférieur à 2,5 µm GES : gaz à effet de serre (CO2, CH4, 03, etc.).

Indicateurs de dépassement de valeurs limites – source : AIRPARIF http://www.airparif.asso.fr/_pdf/etat-reseau.pdf

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 21 Hydrographie, hydrogéologie

• Le territoire communal est entaillé par un réseau hydrographique constitué principalement par le ru de l’Ancoeur (ou Almont) affluent de la Seine, traversant la commune au Sud. De nombreux petits rus sont aussi présents tels que le ru du Goulot au Sud, le ru des Jumeaux au Nord-Ouest et le ru de Buisy à l’Est.

L’Almont est un affluent de la Seine en rive droite. Elle prend sa source entre Nangis et et se jette dans la Seine, à Melun. Son appellation diffère tout le long de son parcours. Elle porte successivement, depuis sa source, le nom d’Ancoeur, puis d’Ancoeuil et devient l’Almont au parc du château de Vaux-le-Vicomte.

L’Almont est une rivière peu abondante, zone de faibles précipitations annuelles et d’évaporation estivale assez importante. Son débit a été observé sur une période de 26 ans (1982-2008), à Blandy, localité du département de Seine-et-Marne, située à une dizaine de kilomètres de sa confluence avec la Seine (en amont de Moisenay). Le bassin versant de la rivière à cet endroit est de 181 km2 soit un peu moins de 60 % de sa totalité.

Elle présente des fluctuations saisonnières de débit très marquées. Les hautes eaux surviennent en hiver et au début du printemps et portent le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 0,95 et 1,25 m3/s, de janvier à avril inclus (avec un maximum très net en janvier et février).

Les basses eaux ont lieu en été, de juin à début octobre, et s’accompagnent d’une baisse du débit moyen mensuel allant jusqu’à 0,081 m3/s au mois d’août (81 litres par seconde). Mais les fluctuations sont bien plus amples sur de plus courtes périodes et selon les années.

Cours d’eau de Moisenay (SIGESS)

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 22 Le SDAGE Seine Normandie

La commune de Moisenay est concernée par les nouveaux SDAGE Seine-Normandie et plan de gestion des risques d’inondation (PGRI), entrés en vigueur pour la période 2016-2021. Le préfet coordonnateur de bassin a approuvé le SDAGE et le PGRI respectivement par arrêtés du 1er décembre et du 7 décembre 2015.

Les dix principaux objectifs du SDAGE sont :

Diminuer les pollutions ponctuelles par les polluants classiques, Diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques, Réduire les pollutions des milieux par les substances dangereuses, Protéger et restaures la mer et le littoral, Protéger les captages pour l’alimentation AEP actuelle et future, Protéger et restaurer les milieux aquatiques et humides, Gérer la rareté de la ressource en eau, Limiter et prévenir les risques inondation, Accueillir et partager les connaissances, Développer la gouvernance et l’analyse économique.

Le plan de gestion des risques d’inondation (PGRI) est un document stratégique pour la gestion des inondations sur le bassin Seine-Normandie, initié par une Directive européenne, dite « Directive Inondation » dont les objectifs ont été repris dans la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement (dite loi Grenelle II). Cette politique repose sur plusieurs niveaux : - au niveau national : la stratégie nationale de gestion des risques d’inondation approuvée en octobre 2014 Eau-seine-normandie.fr - au niveau du bassin Seine-Normandie :

1. L’évaluation préliminaire du risque d’inondation (EPRI) : diagnostic relatif aux enjeux des risques passés, actuels et futurs - élaborée en 2011 2. L’identification de territoires à risques importants d’inondation (TRI) - réalisée en 2012 3. La cartographie des surfaces inondables et des risques à l’échelle de ces TRI – réalisée de 2013 à 2014 4. Le plan de gestion des risques d’inondation (PGRI) – adoption en décembre 2015.

La mise en œuvre du PLU, dans une commune qui est aujourd’hui dans une logique de limitation de l’extension urbaine, n’aura que peu d’influence sur ces milieux. Les impacts spécifiques aux principaux projets contenus dans le PLU sont exposés dans la deuxième partie du rapport.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 23 Le Plan Départemental de l’Eau (PDE)

La Seine-et-Marne est un département riche en eau superficielle (la Seine, la Marne et leurs affluents) et en eau souterraine (nappe du Champigny, de la Bassée). Mais la ressource en eau se raréfie, notamment après des hivers insuffisamment pluvieux. Par ailleurs, la qualité de l’eau se dégrade mettant certaines communes rurales dans l’impossibilité de respecter les normes réglementaires pour l'alimentation en eau.

Ainsi, fin 2005, la situation de la Seine-et-Marne dans le domaine de la qualité de l’eau distribuée n’était pas satisfaisante et s’aggravait depuis plusieurs années. Face à cette situation, l’Etat, en collaboration avec le Conseil général et l’Agence de l’Eau Seine-Normandie ont décidé de réaliser un Schéma Départemental d’Alimentation en Eau Potable (SDAEP) afin de proposer des solutions pérennes et mutualisées.

Afin de coordonner tous les acteurs autour de ce nouvel outil devant assurer la délivrance d’eau de qualité et en quantité à tous les Seine-et-Marnais, le Conseil général a proposé de se regrouper autour d’un Plan Départemental de l’Eau (PDE), pour une durée de 5 ans.

Le premier Plan Départemental de l'Eau 2007-2011 (signé en septembre 2006) comportait globalement 4 axes principaux : Eau-seine-et-marne.fr Le volet curatif : sécuriser et pérenniser l’alimentation en eau potable des Seine-et-Marnais ; Le volet préventif : reconquérir la qualité de la ressource en eau en intensifiant la prévention des pollutions ponctuelles et diffuses ; Le volet communication : améliorer l’information des Seine-et-Marnais afin qu’ils adoptent des comportements éco-citoyens ; Le volet concernant les autres actions participant à la gestion globale et équilibrée de la ressource : améliorer le fonctionnement de l’assainissement et reconquérir la qualité des cours d’eau.

Le Plan Départemental de l'Eau 2012-2016 (signé en juin 2012), poursuit la démarche initiée par le premier PDE, en reconduisant tous ses objectifs et en les complétant pour répondre aux nouveaux enjeux apparus au cours de ces 5 dernières années. Il repose sur quatre axes principaux d’actions : La sécurisation de l’alimentation en eau potable, avec 2 grands sous objectifs : une eau potable distribuée de qualité et une exploitation économe de la ressource ; La reconquête de la qualité de la ressource en eau, incontournable avec les engagements à tenir vis-à-vis de la DCE et qui concerne deux sous thèmes : les pollutions localisées (assainissement, eau pluviale, industriels et artisans, milieu agricole) et les pollutions diffuses (zones agricoles et non) ; L’amélioration du patrimoine naturel, qui doit être menée en parallèle des autres actions pour espérer respecter les engagements précités : hydromorphologie des rivières et trame verte et bleue ; Fédérer les acteurs autour de la politique de l’eau, condition indispensable à la mise en œuvre de tous les objectifs des 3 premiers axes : moyens financiers, gouvernance et communication.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 24 Aqui’Brie L'association AQUI' Brie est un lieu de concertation et de gestion patrimoniale de la principale ressource en eau souterraine d'Ile-de-France : la nappe des calcaires de Champigny. Ses objectifs : mobiliser les acteurs pour atteindre une bonne qualité de l'eau et préserver la capacité de renouvellement de la nappe du Champigny.

Son territoire comprend :

2600 km², dont 61% espaces ruraux, 25 % forêts, 13% espaces urbains ; 680 000 habitants répartis en 223 communes ; 900 agriculteurs.

L’engagement des collectivités

Plus de 167 communes ont accepté un diagnostic de leurs pratiques d'entretien de leurs espaces publics et une formation de leurs agents. 146 communes sont signataires de la Charte du Champigny, afin de formaliser et de pérenniser leur engagement auprès d'AQUI'Brie. De nombreuses communes ont mis en œuvre des techniques alternatives telles que le désherbage mécanique ou thermique, le paillage des massifs et la tonte différenciée des espaces verts. En moyenne, cela permet une réduction de 80% des herbicides et 37 communes sont au "0 phyto". Territoires d'action d'AQUI' Brie en zone agricole L’engagement des agriculteurs (source : www.aquibrie.fr).

AQUI'Brie a développé avec ses partenaires, notamment la Chambre d'agriculture de Seine-et-Marne, un programme d'accompagnement des agriculteurs vers des pratiques économes en intrants. Pour ce faire, AQUI' Brie a proposé, dès 2005, aux agriculteurs volontaires de s'engager dans des changements de système de production vers l'agriculture intégrée ou biologique. La production intégrée permet de réduire la fertilisation azotée et les traitements des cultures soit par des techniques alternatives, comme le désherbage mécanique, soit par des principes agronomiques.

Sur des territoires prioritaires vis-à-vis de la qualité de l'eau, jusqu'à 25% des agriculteurs se sont lancés dans ces changements de système.

La commune de Moisenay appartient au territoire « d’AQUI’ Brie », constituant l’un des territoires d’action en zone agricole dans le cadre des engagements des agriculteurs encouragés par l’association AQUI’Brie.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 25 La nappe du calcaire de la Brie

Sur le territoire communal, les ressources en eau souterraine proviennent du réservoir constitué par la nappe Tertiaire – Champagny – en Brie et Soissonnais. Il s’agit d’un aquifère multicouche de l'Eocène-Oligocène, situé entre le Grand Morin et la Seine.

Ce système contient plusieurs couches aquifères sableuses ou calcaires, séparées par des formations semi-perméables.

L'ensemble se développe sur une épaisseur maximale de 80 à 90 mètres et repose sur l'argile plastique du Sparnacien.

Le système a été subdivisé en deux couches : 022a1 et 022a2.

L'ensemble 022a1 correspond à l'aquifère de l'Oligocène (Sables de et Calcaire de Brie) séparés verticalement de l'aquifère de l'Eocène supérieur (Calcaires de Champigny et de Saint-Ouen, Sables de Beauchamp), lui- même séparé de l'aquifère de l'Eocène moyen et inférieur (Calcaire grossier, Sables de Cuise).

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 26 La nappe du Calcaire de Champigny Source : cartographie siges

Elle concerne des niveaux allant du Bartonien supérieur (marne supragypseuses) au Lutétien. C’est le réservoir principal des captages d’eaux dans la région de Melun.

Calcaire de Brie et Calcaire de Champigny sont séparés par un niveau semi-perméable (Marnes vertes et supragypseuses).

Le contact Calcaire de Brie - Marnes vertes définit la limite entre les ensembles 022a1 et 022a2. Il correspond également à la zone de déversement de la nappe de l'Oligocène sur les Marnes vertes, là où se forme une ligne de sources.

L'ensemble 022a2 correspond au seul aquifère de l'Eocène, formation aquifère principale, constituant lui-même un réservoir multi-couche. Son alimentation se fait par infiltration d'eau superficielle à partir d'un réseau de vallées et de gouffres, ainsi que par drainance depuis l'aquifère oligocène.

La nappe est en général libre mais peut être localement captive sous les Marnes vertes. Enfin le caractère karstique de l'écoulement est démontré dans de nombreux secteurs. La nappe est drainée par la Seine (au Sud-Ouest), la Marne et le Grand-Morin au Nord.

L'aquifère est limité au Sud et à l'Est, le long de la cuesta de l'Ile-de-France, par le contact avec les argiles du Sparnacien délimitant des lignes de sources telles que celles de la Voulzie.

La nappe de Brie, affleurante lors des hivers pluvieux, subit de nombreux drainages. Ils se généralisent à la fois sur les terres agricoles mais aussi dans les secteurs urbanisés où les parcelles d’habitation sont drainées vers les réseaux pluviaux.

D’un point de vue hydrologique, ils ont pour conséquence une propagation des crues plus rapide et des étiages plus sévères, la nappe de Brie n’assurant plus son rôle tampon entre précipitations et débits dans la rivière. La pente motrice de la rivière est faible et se traduit par des débordements fréquents et généralisés lors des crues.

D’un point de vue morphologique et biologique, ils donnent lieu à une banalisation des milieux naturels : recalibrage et approfondissement, absence de ripisylve, sédimentation et colmatage du substrat. D’un point de vue physico-chimique, ils apportent une pollution importante sans abattement intermédiaire dans une zone tampon : les concentrations en nitrates sont en hausse sur l’ensemble du bassin et approchent les 50 mg/l sur les zones amont, les concentrations en produits phytosanitaires sont alarmantes et peuvent atteindre 70 mg/l sur les affluents amont.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 27 Remontées des nappes source : www.inondationsnappes.fr/

Le réseau hydrographique superficiel est composé localement de plusieurs rus. En dehors des abords immédiats des vallons, la commune n’est pas concernée par des contraintes liées à une sensibilité aux remontées de nappes.

Les sols présentent cependant une sensibilité très élevée au regard du risque d’inondation par la nappe dans les secteurs urbanisés de la commune à savoir de part et d’autre du ru de l’Ancoeur.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 28 Site naturel : caractéristiques et évolutions

La superficie du territoire de Moisenay est de 872 ha. L’occupation actuelle du sol est pour l’essentiel composée de grandes cultures (65,6% de l’espace total). Les boisements représentent 15,9% de l’ensemble et l’urbanisation au sens large 14,6% de l’espace communal avec 128,1 ha urbanisés en 2012 (espaces ouverts artificialisés compris).

On observe une densité brute de population de 1,5 hab/ha en 2014, avec 1333 habitants. La densité humaine (nombre d’habitants + nombre de logements par hectare urbanisé au sens strict) est de 20/ha en 2013, et la densité des espaces d’habitat est de 7,7 en 2013.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 29 Evolution de l’occupation des sols entre 2008 et 2018

Le référentiel territorial de l’IAU indique les évolutions du territoire entre 2008 et 2012. Les évolutions de l’urbanisation entre 2012 et 2018 est calculée en fonction de l’analyse des permis de construire et d’aménager délivrés par la commune durant cette période.

Le référentiel territorial (2008-2012)

Les espaces urbanisés au sens large représentaient 126 ha en 2008, et 128,1 ha en 2012. Soit une urbanisation de l’ordre de 2,1 ha durant ces quatre années. Durant la même période, les espaces agricoles ont été réduits de 2,5 ha. 575,1 ha en 2008, et 572.6 ha en 2012. Les espaces boisés et naturels ont été maintenus dans leurs emprises, représentant 138.6 ha en 2008 comme en 2012.

Entre 2013 et 2017, la commune a enregistré 6 nouveaux permis de construire donnant lieu à de nouvelles constructions. Ces dernières sont toutes situées en densification, soit en remplissage de dents creuses, soit en découpage parcellaire de fond de jardin. L’ensemble des surfaces parcellaires de ces nouvelles constructions représente une surface de 0,4 ha, qui s’inscrit au sein du secteur urbain existant, et ne consomme donc aucun espace agricole ou naturel.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 30 La sensibilité des milieux naturels

Les ZNIEFF Une ZNIEFF de type I (en cours de validation par le MNHN) est répertoriée sur le territoire communal. Il s’agit de la ZNIEFF n°77269001 « souterrains du château de Vaux-le-Vicomte ».

L’inventaire national des Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) est un outil majeur de connaissance de la valeur écologique et patrimoniale d’un milieu naturel français. Il liste les milieux naturels d’intérêt et indique la présence d’espèces faunistiques et floristiques rares. La ZNIEFF est un « socle » pour la politique de préservation des espaces naturels. Elle joue un rôle d’aide à la décision et permet de concilier l’élaboration d’un projet et l’existence d’une zone de fort intérêt biologique. On distingue les ZNIEFF de types 1 et 2.

La ZNIEFF de type 1 est un secteur d’une superficie restreinte. Elle est caractérisée par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel ou régional. Elle abrite obligatoirement au moins une espèce ou un habitat caractéristique remarquable ou rare, justifiant d’une valeur patrimoniale plus élevée que celle du milieu environnant.

La ZNIEFF de type 2 est un grand ensemble naturel (massif forestier, vallée, plateau...) riche et peu modifié, ou qui offre des potentialités biologiques importantes. Elle contient des milieux naturels formant un ou plusieurs ensembles possédant une cohésion élevée et entretenant de fortes relations entre eux. Elle se distingue de la moyenne du territoire régionale environnant par son contenu patrimonial plus riche et son degré d’artificialisation plus faible.

Une ZNIEFF de type I (en cours de validation par le MNHN) est répertoriée sur le territoire communal. Il s’agit de la ZNIEFF n°77269001 « souterrains du château de Vaux- le-Vicomte ».

Nota : Les Espaces Naturels Sensibles

Il existe des zones potentielles d’Espaces Naturels Sensibles communaux. Ce sont des zones déterminantes pour leurs intérêts : faune, flore, habitat. À l’intérieur de ces périmètres, le Conseil Départemental peut déléguer son droit de préemption à la Commune pour faciliter l’acquisition de parcelles.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 31 Les zones humides Extrait de la carte des enveloppes d’alerte des zones humides (source DRIEE). Les zones humides ont un rôle important dans la préservation de la ressource en eau.

D’un point de vue quantitatif, elles permettent de stocker de grandes quantités d’eau lors des périodes de crues, qui seront par la suite relarguées dans le cours d’eau tout au long de la saison sèche (étiage), permettant de maintenir un débit constant et d'éviter les assecs.

D’un point de vue qualitatif, elles sont d’excellents filtres naturels, grâce aux espèces végétales qui s'y développent (roseaux, massettes, joncs...) et dont les capacités d'épuration sont avérées. Enfin, ces espaces naturels sont également d’importants réservoirs de biodiversité : flore caractéristique, oiseaux, amphibiens, libellules ... De par ces fonctions, elles contribuent à l’atteinte du bon état des masses d’eau. Cependant, mal connues, mal identifiées, elles sont fortement menacées.

Leur superficie, et leur qualité ont fortement diminué dans les 30 dernières années. Elles nécessitent à ce titre la mise en place d’une politique de protection et de restauration ambitieuse.

Pour faciliter la préservation des zones humides et leur intégration dans les politiques de l’eau, de la biodiversité et de l’aménagement du territoire à l’échelle de l’Ile-de-France, la DRIEE a lancé en 2009 une étude visant à consolider la connaissance des secteurs potentiellement humides de la région selon les deux familles de critères mises en avant par l’arrêté du 24 juin 2008 modifié - critères relatifs au sol et critères relatifs à la végétation.

Cette étude a abouti à une cartographie de synthèse qui partitionne la région en cinq classes selon la probabilité de présence d’une zone humide et le caractère de la délimitation qui conduit à cette analyse. Elle s’appuie sur un bilan des études et une compilation des données préexistantes et l’exploitation d’images satellites pour enrichir les informations sur le critère sol. Le tableau en page suivante donne la surface des enveloppes d’alerte une fois les données hiérarchisées et agrégées ; il présente également une description succincte des différentes classes. Les zones humides recouvrent des milieux très différents : vasières, marais et lagunes littoraux, étangs, prés salés, prairies humides, mares, forêts alluviales, tourbières …

Ce sont des milieux intermédiaires entre la terre et l’eau avec pour caractéristiques :

- présence d'eau au moins une partie de l'année - présence de sols hydromorphes (saturés en eau) - présence de végétation hygrophile – "qui aime l’eau" – adaptées à la submersion ou aux sols saturés d'eau.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 32 • En matière d’inventaires écologiques et de mesures de protections des milieux naturels, Moisenay est concernée par la présence Les zones humides à enjeux définies par de zones humides (enveloppes d’alerte, en vert et orange). La commune Seine-et-Marne Environnement présente de nombreuses zones humides de troisième classe et un secteur identifié en zone humide de deuxième classe. Les zones humides de Moisenay concernent les pentes des vallonnements et particulièrement les fonds de vallées. Menaces et enjeux portant sur les zones humides : Les aménagements susceptibles de compromettre l’existence des zones humides et leur qualité hydrologique et biologique : - les comblements, exhaussements, affouillements - la création de plans d'eau artificiels - le drainage, le remblaiement ou le comblement, dépôt divers, - le défrichement des landes - l'imperméabilisation des sols - la plantation de boisements susceptibles de remettre en cause les particularités écologiques de la zone. - Enjeux liés à la fréquentation du public. Seules les constructions et installations et équipements strictement liées et nécessaires à la sécurité, à la gestion et à la valorisation du milieu pour le public sur des espaces ouverts au public peuvent être autorisés sous réserve d'une bonne insertion dans le site. - Enjeux de conservation de la biodiversité existante sur les zones humides : éviter de planter des espèces cataloguées invasives ou des essences non locales ou horticoles. Classe Type d’information Classe 1 Zones humides de façon certaine et dont la délimitation a été réalisée par des diagnostics de terrain selon les critères et la méthodologie décrits dans l’arrêté du 24 juin 2008 modifié Classe 2 Zones dont le caractère humide ne présente pas de doute mais dont la méthode de délimitation diffère de celle de l’arrêté : zones identifiées selon les critères de l’arrêté mais dont les limites n’ont pas été calées par des diagnostics de terrain (photo-interprétation) zones identifiées par des diagnostics terrain mais à l’aide de critères ou d’une méthodologie qui diffère de celle de l’arrêté Classe 3 Zones pour lesquelles les informations existantes laissent présager une forte probabilité de présence d’une zone humide, qui reste à vérifier et dont les limites sont à préciser. Classe 4 Zones présentant un manque d’information ou pour lesquelles les informations existantes indiquent une faible probabilité de zone humide. Classe 5 Zones en eau, ne sont pas considérées comme des zones humides

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 33 • L’analyse des cartes réalisées par l’IAU île-de-France et par la Société Nationale de Protection de la Nature (SNPN, ci-contre) indique qu’il y a, dans la commune, plusieurs zones humides intéressantes, à savoir des mares

Malgré leur faible surface, les mares sont d'importants réservoirs de biodiversité (amphibiens, libellules, plantes...). Les mares participent ainsi pleinement à la trame bleue et doivent être préservées en tant qu'éléments à protéger au titre de l'article L. 123-1-5-7° du code de l'urbanisme.

Ces zones humides jouent le rôle de réservoirs de biodiversité, mais ce n'est pas leur fonction principale. En effet, ces milieux humides, quels qu'ils soient, jouent également un rôle primordial pour la ressource en eau. Fréquemment comparées à de grosses éponges, les zones humides permettent l'expansion des crues et le stockage des eaux qui seront ensuite relarguées tout au long de la saison sèche (étiage), permettant de maintenir un débit constant et d'éviter les assecs.

Mais elles jouent également un rôle dans la filtration des eaux grâce aux espèces végétales qui s'y développent (roseaux, massettes, joncs...) et dont les capacités d'épuration sont avérées.

Bien que la liste ne soit pas exhaustive, ces services rendus par les zones humides démontrent à quel point leur préservation est essentielle.

Source : Seine-et-Marne Environnement. Porté à la connaissance des zones humides.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 34 Les milieux naturels

L’analyse des milieux naturels désigne l’étude descriptive et fonctionnelle des écosystèmes, de la faune, de la flore, ainsi que des habitats naturels. L’identification des milieux présents sur le territoire communal correspond à un premier repérage des ensembles végétaux homogènes, correspondant eux-mêmes à des milieux homogènes. La cartographie Ecomos représente une cartographie des milieux naturels dont la richesse est équivalente à celle du MOS pour les espaces urbanisés.

La méthode de 2000 pour réaliser ECOMOS est fondée sur l'interprétation combinée de photographies aériennes et d'images satellitales. L'ensemble des postes "naturels" du MOS a ainsi été réinterprété : bois ou forêts, coupes ou clairières en forêts, surface en herbe à caractère agricole, eau fermée, surfaces en herbe non agricoles et espaces ruraux vacants.

ECOMOS ne traite donc pas des surfaces agricoles cultivées (terres labourées ou cultures spécialisées), des parcs et jardins ou des terrains de sports.

On observe différents types de milieux dans le territoire du Moisenay que l’on classera en grandes catégories. Les milieux présents dans la cartographie Ecomos sont associés à leur légende.

Les milieux humides : les Rivière et végétation aquatique formations aquatiques et associée hygrophiles Les milieux mésophiles herbacés : Cultures et végétation commensale les formations mésophiles Prairie en friche (B3) Prairie mésophile (B1) Les milieux arbustifs et Peupleraie (D7) arborescents Feuillus xéro à mésophiles (D1) Résineux sur pelouse (E4) Forêt marécageuse (D6)

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 35

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 36 La trame verte et bleue

Par définition déterminée par la loi Grenelle 2, la trame verte repose :

- d’une part, sur les espaces naturels importants pour la préservation de la biodiversité, et notamment tout ou partie des espaces visés aux livres III et IV du code de l’environnement ;

- d’autre part, sur les corridors écologiques constitués des espaces naturels ou semi-naturels ainsi que des formations végétales linéaires ou ponctuelles, permettant de relier les espaces mentionnés à l'alinéa précédent ;

- enfin, sur les surfaces en couvert environnemental permanent mentionnées au I de l’article L. 211-14 du code de l’environnement (bandes enherbées).

Sur le plan de sa composition, la trame verte est constituée au minimum de deux composantes principales : les réservoirs de biodiversité et les corridors écologiques (ces derniers permettant les échanges entre les réservoirs de biodiversité).

Deux réservoirs de biodiversité peuvent être connectés par un ou plusieurs corridors notamment parce que les espèces présentes ont des exigences différentes. Les réservoirs de biodiversité fonctionnant en réseau jouent aussi le rôle de continuité écologique.

Un réservoir de biodiversité est identifié sur la commune de Moisenay.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 37 Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE)

Source : SRCE

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 38 Les principaux enjeux de la trame verte et bleue Les enjeux liés aux espaces agricoles : - Ralentir le recul des terres agricoles et limiter la fragmentation des espaces cultivés. - Limiter le recul des espaces prairiaux et des mosaïques agricoles associant cultures, prairies, friches et bosquets, indispensables pour l’accueil de la biodiversité, au premier rang desquelles les espèces auxiliaires des cultures. - Stopper la disparition des zones humides alluviales et de la biodiversité associée, et maintenir les mares favorables aux populations d’amphibiens. - Eviter la simplification des lisières entre cultures et boisements, importantes pour de nombreuses espèces telles que musaraignes, serpents et oiseaux. - Concilier productivité agricole et accueil de la biodiversité.

Les enjeux liés aux espaces forestiers : - Favoriser le maintien de la biodiversité des peuplements forestiers (peuplements plurispécifiques et pluristratifiés, présence d’îlots de sénescence, de milieux connexes, comme les zones humides, landes, pelouses). - Eviter la simplification des lisières entre les espaces boisés et les milieux ouverts et aquatiques (cours d’eau, plan d’eau, mares). - Limiter le fractionnement des espaces forestiers par les infrastructures de transport et les clôtures et l’isolement de nombreux massifs. - Maintenir et restaurer les dernières connexions forestières dans l’espace urbain et périurbain en raison de l’extension de l’urbanisation. - Maintenir la multifonctionnalité des espaces boisés (accueil du public, rôle économique, importante source d’aménité nombreux services éco-systémiques).

Enjeux propres aux milieux aquatiques et humides : - Réhabiliter les annexes hydrauliques (bras morts, marais) pour favoriser la diversité des habitats accessibles et éviter l’assèchement des zones humides indispensables au cycle de vie de certaines espèces (plusieurs espèces de poissons dont les brochets, oiseaux, papillons, autres invertébrés aquatiques). - Aménager les ouvrages hydrauliques pour décloisonner les cours d’eau et rétablir la continuité écologique piscicole (en particulier grands migrateurs : Saumon, Aloses Lamproie marine) et sédimentaire : effacement des ouvrages, ouverture des vannages, passes à poisson. - Réduire l’artificialisation des berges des cours d’eau et favoriser le développement d’habitats diversifiés capables d’accueillir des espèces aquatiques (poissons, invertébrés) et terrestres (oiseaux, insectes, chauves-souris) utilisant la végétation rivulaire. Stopper la disparition des zones humides. Enjeux propres aux infrastructures des transports :

- Prévoir les aménagements nécessaires pour les infrastructures nouvelles visant à répondre aux enjeux de développement de l’agglomération parisienne, en particulier au niveau des réservoirs de biodiversité et sur les corridors régionaux les plus importants. - Poursuivre et généraliser les pratiques de gestion des annexes naturelles (bernes, etc.) qui privilégient des méthodes adaptées à la biodiversité. - Requalifier les infrastructures existantes, le plus souvent dénuées d’aménagement permettant leur franchissement par la faune (infrastructures anciennes). - Atténuer l’impact des ouvrages routiers et ferroviaires sur le déplacement des espèces des mares et zones humides (amphibiens, mammifères …).

Les enjeux relatifs aux milieux urbains : - Conforter les continuités écologiques de la ceinture verte, en particulier le long des vallées et au contact des forêts périurbaines. - Maintenir ou restaurer des continuités écologiques entre les espaces ruraux et le cœur urbain. - Limiter la minéralisation des sols qui isole la faune du sol et réduit les habitats disponibles pour la faune et la flore en milieu urbain - Promouvoir et généraliser les pratiques de gestion des espaces verts et naturels adaptées à la biodiversité.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 39

D’après le SRCE, la trame verte aux alentours de Moisenay est complexe et importante. En effet, le parc du château de Vaux le Vicomte est considéré comme étant un réservoir de biodiversité. Outre cet espace, il existe des zones de boisements et de prairies formant des lisières complexes et riches.

La trame bleue est composée du ru d’Ancueil et de ses ripisylves. Cet ensemble d’éléments, permettent le libre-échange à travers des corridors fonctionnels bien que quelques passages soient contraints au regard de l’urbanisation ou d’une infrastructure linéaire (A5).

L’importance, la complexité, l’état de conservation et le fonctionnement de ces milieux naturels entrainent une nécessité de conservation et de restauration notamment en traitant les points de fragilité identifiés dans les corridors mais aussi en préservant la structure des cultures alentours et le fonctionnement hydrologique. La politique de préservation des milieux naturels doit

être accompagnée par une politique de qualité des eaux efficiente.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 40 La flore et la faune

L’analyse des milieux naturels désigne l’étude descriptive et fonctionnelle des écosystèmes, de la faune, de la flore, ainsi que des habitats naturels.

• La flore :

Selon les informations disponibles sur le site Internet de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN), il n’existe, sur le territoire de Moisenay : aucun espace protégé, aucun site d’intérêt communautaire, ni aucune zone de protection spéciale au titre de la directive NATURA 2000. Inventaire de la flore : sur les 228 espèces recensées dans la commune, on y dénombre : 209 espèces indigènes, 18 introduites (Acer platanoides, etc.) dont 2 envahissantes (Reynoutria japonica = Renouée du japon et Robinia pseudoacacia = Robinier faux-acacia). L’environnement naturel a été largement modelé par la main de l’homme. Sur la partie Nord de la commune l’agriculture occupe presque tout l’espace. Les étendues boisées sont quasi-inexistantes à l’exception de l’espace boisé classé appartenant au parc du château de Vaux-le-Vicomte au Nord-Ouest de la commune. Dans la partie sud, la vallée du ru d’Ancoeur dispose d’espaces boisés plus importants. L’inventaire des espaces boisés sur le secteur d’étude peut se décomposer comme suit : - Le parc du château de Vaux-le-Vicomte : Il est essentiellement constitué de chênes auxquels sont associés quelques plantations de résineux. - Les masses boisées de la Vallée d’Ancoeur : Cet ensemble de bois et friches apparaît morcelé et souvent mal entretenu. Dans la partie orientale, l’espèce dominante est le chêne, l’espèce dominée, le charme. Dans la partie occidentale, on trouve par ordre d’importance décroissante : le frêne, le charme, le saule. Les friches sont essentiellement constituées d’épines noires (source : études d’impact, Saint-Germain Laxis)

• Dans la commune de Moisenay, quatre espèces végétales protégées ont été principalement recensées lors des inventaires effectués par le Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien et par les naturalistes locaux.

Source : https://inpn.mnhn.fr/collTerr/commune/77229/tab/especesprot Nom valide Nom vernaculaire Directive Loncomelos pyrenaicus ((L.) Hrouda, 1988) Ornithogale des Pyrénées 3 Neottia ovata ((L.) Bluff & Fingerh., 1837) Grande Listère 1 Orchis purpurea (Huds., 1762) Orchis pourpre, Grivollée 1, 2 Viscum album (L., 1753) Gui des feuillus 3 Tableau : Directives et arrêtés concernant la commune de Moisenay (source : INPN) : Directives / arrêtés Article Règlement (CE) N°338/97 du Conseil du 9 décembre 1996 relatif à la protection des espèces de faune et de flores sauvages par le contrôle de 1 Annexe B leur commerce (modifié par le Règlement UE n°101/2012 du 6 février 2012 et le Règlement UE n°750/2013 du 29 juillet 2013) Règlement d’exécution (UE) N°828/2011 de la Commission du 17 août 2011 suspendant l’introduction dans l’Union de spécimens de certaines 2 Article 1er espèces de faune et de flore sauvages Arrêté ministériel du 13 octobre 1989 relatif à la liste des espèces végétales sauvages pouvant faire l’objet d’une réglementation préfectorale 3 permanente ou temporaire, modifié par les arrêtés ministériels du 5 octobre 1992 (JORF du 28 octobre 1992, p.14960) et du 9 mars 2009 (JORF Article 1er du 13 mai 2009, p.7974)

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 41 • La faune :

• Les données de l’INPN indiquent environ 20 espèces faunistiques présentes dans la commune, témoignage d’une biodiversité du territoire assez développée. 1 2 On dénombre :

11 mammifères (chevreuil européen, crocidure musette, sérotine commune, noctule de Leisler, noctule commune, pipistrelle commune, oreillard roux, musaraigne couronnée, musaraigne pygmée, sanglier, renard roux, 3 oiseaux (martin-pêcheur d’Europe, chouette hulotte, chouette effraie), 1 poisson (chabot commun), - 3 reptiles (couleuvre vipérine, lézard des murailles, couleuvre Esculape).

L’essentiel de ces espèces sont protégées. Pour d’autres espèces, la chasse est autorisée : sanglier, chevreuil etc. 3 4

1 : martin-pêcheur d’Europe 2 : lézard des murailles 3 : chabot commun 4 : chevreuil européen

Tableau : Directives et arrêtés concernant la commune de Moisenay (source : INPN) : Directives / arrêtés Article 1 Directive 79/409/CEE du Conseil du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages Annexe I Directive 92/43/CEE du Conseil du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages (modifiée par Annexes II et 2 la Directive 97/62/CEE du Conseil du 27 octobre 1997, le Règlement (CE) n°1882/2003 du Parlement et du Conseil du 29 septembre 2003, la Directive IV 2006/105/CE du 20 novembre 2006 et la Directive 2013/17/UE du 13 mai 2013) Règlement (CE) N°338/97 du Conseil du 9 décembre 1996 relatif à la protection des espèces de faune et de flores sauvages par le contrôle de leur 3 Annexe A commerce (modifié par le Règlement UE n°101/2012 du 6 février 2012 et le Règlement UE n°750/2013 du 29 juillet 2013) Annexes II et 4 Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe (Convention de Berne, signée le 19 septembre 1979) III 5 Arrêté ministériel du 26 juin 1987 fixant la liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée Premier Arrêté interministériel du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur Articles 2 et 6 protection (JORF 18 décembre 2007, p.20363) 3 Arrêté interministériel du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection (modif. 7 Article 2 arrêté du 15 septembre 2012) Arrêté interministériel du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection (JORF 5 8 Article 3 décembre 2009, p. 21056)

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 42 Tableau : Espèces protégées dans la commune de Moisenay (source : INPN) :

Nom valide Nom vernaculaire Directive

Alcedo atthis (Linnaeus, 1758) Martin-pêcheur d’Europe 1, 4, 8 Capreolus capreolus (Linnaeus, 1758) Chevreuil européen, Chevreuil 4, 5 Cottus gobio (Linnaeus, 1758) Chabot, Chabot commun 2 Crocidura russula (Hermann, 1780) Crocidure musette 4 Eptesicus serotinus (Schreber, 1774) Sérotine commune 2, 4, 7 Natrix maura (Linnaeus, 1758) Couleuvre vipérine 4, 6 Nyctalus leisleri (Kuhl, 1817) Noctule de Leisler 2, 4, 7 Nyctalus noctula (Schreber, 1774) Noctule commune 2, 4, 7 Pipistrellus pipistrellus (Schreber, 1774) Pipistrelle commune 2, 4, 7 Plecotus auritus (Linnaeus, 1758) Oreillard roux, Oreillard septentrional 2, 4, 7 Podarcis muralis (Laurenti, 1768) Lézard des murailles 2, 4, 6 Sorex coronatus (Millet, 1828) Musaraigne couronnées 4 Sorex minutus (Linnaeus, 1766) Musaraigne pygmée 4 Strix aluco (Linnaeus, 1758) Chouette hulotte 3, 4, 8 Sus scrofa (Linnaeus, 1758) Sanglier 5 Tyto alba (Scopoli, 1769) Chouette effraie, Effraie des clochers 3, 4, 8 Vulpes vulpes (Linnaeus, 1758) Renard roux 5 Zamenis longissimus (Laurenti, 1768) Couleuvre d’Esculape 2, 4, 6

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 43 Liste des espèces à statut de protection : (source : porter à la connaissance)

NM_SFFZN CDE ESP NOM ESPECE TYPE Protection Directive Directive habitats ESP nationale oiseaux Annexe I Annexe I Annexe IV Annexe V 110020119 79301 Myotis bechsteinii D Mammifères oui oui protégés I Article 2 110020119 200118 Myotis daubentonii D Mammifères oui protégés I Article 2 110020119 60383 Myotis mystacinus D Mammifères oui protégés I Article 2 110020119 60408 Myotis nattereri D Mammifères oui protégés I Article 2 110020119 67420 Rhodeus amarus D Mammifères oui protégés I Article 2

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 44 Le grand Paysage

• Les entités paysagères présentes sur le territoire de Moisenay ont fait l’objet d’une étude figurant dans l’Atlas des paysages de Seine et Marne.

Les principales entités paysagères observées dans la commune appartiennent à trois ensembles paysagers distincts :

- la Brie de Mormant (la brie centrale) Entités paysagères dans la commune de Moisenay (source : Atlas des paysages de Seine-et-Marne)

- la Brie du Châtelet (la brie humide)

- le Val d’Ancoeur.

(source : Atlas des paysages de Seine-et-Marne)

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 45 • La Brie de Mormant :

Le plateau de la Brie de Mormant est distinctement limité au nord par les vallées de l’Yerres et de l’Yvron et, au sud, par le val d’Ancoeur, que prolonge l’ensemble boisé de la Brie du Châtelet. Une crête faible, mais que l’on peut bien percevoir, le sépare au sud-est du site de Nangis, davantage tourné vers la vallée de l’Ancoeur.

A l’ouest, le plateau de Sénart, marqué par le développement urbain, lui succède jusqu’à la Seine sur le même socle géographique.

Cet immense espace horizontal de terres cultivées est traversé du nord-ouest au sud-est par la RD 619 (ex RN 19). Le long de cet axe en partie planté d’arbres se succèdent les villes de et de Mormant, puis, toujours vers l’est, la raffinerie de Grandpuits et, un peu à l’écart, le site de Rampillon, dont l’église domine le plateau.

Sur le plateau se côtoient des éléments « traditionnels » du paysage comme les clochers, les châteaux, les fermes fortifiées, les alignements d’arbres le long des routes, et d’autres incarnant la « modernité ». Ce sont les pylônes des lignes à hautes tension, les puits de pétrole, la raffinerie, les grandes machines agricoles, la ligne TGV …

La Brie du Châtelet :

Cette partie de la Brie se différencie des grands plateaux cultivés par son sol, gorgé d’eau, sur lequel se sont maintenues de grandes surfaces de forêts et où affleurent mares et mouillères.

Les vallées forment les limites de ce plateau boisé. A l’intérieur de ces limites, le plateau présente un relief globalement plat, dont les variations restent moins perceptibles du fait que la forêt les recouvre. L’ensemble se décompose en trois parties : à l’est, un grand massif forestier creusé de clairières et de tranchées ; à l’ouest, le plateau du Châtelet, plus dégagé, mais ponctué de bois ; enfin la vallée Javot, qui marque une empreinte de relief et de dégagement.

La ligne du TGV, l’autoroute A5 et la RD 605 coupent l’ensemble, peu habité en dehors de ses franges sur la Seine et l’Ancoeur.

Le Val d’Ancoeur :

L’ensemble des paysages intègre les territoires définis par l’éventail des rus qui creusent et drainent le bassin de Nangis.

Ce sont eux qui forment l’origine de la rivière qui, au gré de son parcours, change trois fois de nom (Ancoeur, Ancoeuil, Almont). Après l’union des rus, l’Ancoeur s’engage dans et entre les massifs forestiers qui donnent à son cours des caractères proches de ceux de la Brie du Châtelet, humide et boisée.

Sous le nom d’Ancoeuil, elle va ensuite occuper une vallée plus étroite, découpée nettement dans le plateau jusqu’à terminer sa course sous le nom d’Almont, en se jetant dans la Seine là où la confluence forme le site d’implantation de Melun. Nangis et le plateau agricole dans lequel se creuse son bassin donnent à l’amont de la rivière une ambiance de grande culture, tandis que la ville de Melun, tout à fait en aval, semble absorber la rivière et ses berges.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 46 Les sous-entités paysagères :

Localement, la perception du paysage naturel (en termes de grands paysages) est structurée par deux éléments principaux, lesquels ont déterminé le site d’implantation du bâti :

- le plateau agricole au nord du territoire

- le plateau boisé au sud du territoire

- le ru d’Ancueil entaillant fortement ces deux plateaux d’est en ouest sur l’ensemble de la commune.

Coupes géomorphologiques : implantation de l’espace bâti par rapport aux sous-entités paysagères et aux lignes du relief. Vue aérienne de la commune de Moisenay. Source : http://www.survoldefrance.fr

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 47 Le plateau agricole :

Le plateau agricole occupe la moitié Nord du territoire.

Il s’agit d’un vaste espace agricole, occupé par les grandes cultures, aux légères ondulations. L’agriculture intensive que l’on y trouve atteste de la nature des bons sols limoneux (betterave, céréales...). Cet espace est sillonné par le couloir de lignes à hautes tensions, la ligne TGV et l’autoroute A5. Les carrières de FOUJU forment une petite enclave au Nord de la commune, tandis que les carrières au Nord-Ouest ne sont plus en exploitation. Un espace ouvert avec la carrière de Fouju visible à l’arrière-plan

Le champ de vision est vaste ; les vues y sont larges et lointaines. Au Nord de la commune, on aperçoit à l’Ouest le village de Saint Germain Laxis ainsi que la limite du parc du Château de Vaux le Vicomte.

Ce paysage de grandes cultures est un paysage sans échelle. Quelques éléments verticaux (les lignes à hautes tensions, les bosquets, les arbres isolées) ponctuent l’horizontalité du paysage créant des repères dans l’espace.

A l’ouest, en limite de commune on aperçoit le jardin du Château de Vaux-le-Vicomte ainsi que le village de Saint Germain Laxis.

Un espace sillonné par un couloir de lignes à hautes tensions. Des bosquets et arbres isolés ponctuent l’horizontalité du paysage.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 48 Le plateau boisé :

Les plaines ponctuées de bois, constituent l’essentiel de ce territoire. Le plateau présente globalement un relief plat, dont les variations restent moins perceptibles du fait que la forêt, pour l’essentiel, les recouvre.

Les bourgs et villages occupent les situations de frange, notamment au rebord des vallées et ne semblent pas considérer le plateau comme un site d’implantation. L’économie agricole explique cette disposition, les agglomérations rurales ayant été développées en limite des terres cultivables et des pentes argileuses des vallées.

Des haies, mares, chemins et routes de campagnes accompagnent les bois qui constituent un trait de caractère authentique du site.

1,2,3 : Vue depuis la D408 au sud de la commune.

1. La ferme de la Ronce est visible à l’arrière-plan.

2. Le plateau boisé de la commune est limité à l’ouest par le muret du parc du Château de Vaux le Vicomte.

3. Un espace ouvert ponctué de boisements, chemins et routes de campagne.

1

2 3

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 49 Le ru d’Ancoeur

Une dépression d’une vingtaine de mètres se creuse au centre de la commune, où coule le ru d’Ancoeur. La vallée d’Ancoeur révèle un aspect presque sauvage.

En bordure de la rivière, des ripisylves se sont développées. Ces formations linéaires, parfois larges de quelques mètres seulement, sont pluristratifiées (arbres, arbustes et herbacées).

La présence de cette végétation permet seulement de rares et courtes percées visuelles sur le ru, les horizons sont le plus souvent masqués. Les terres encadrant le passage de la rivière sont cultivées.

L’accès à ses berges se fait de manière ponctuelle, peu de chemins longent la rivière. La découverte des paysages de la rivière s’effectue essentiellement depuis les ponts, les chemins ruraux permettant, le plus souvent, seulement de la traverser.

Un passage à gué accompagné du pont piétonnier du moulin de Pouilly.

Le ru d’Ancoeur à Moisenay. Une prairie fleurie, la lisière d’un bois. Un paysage bucolique de campagne seine et marnaise.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 50 Eléments de patrimoine

Les éléments repères d’intérêt patrimonial :

Les principaux monuments classés :

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 51 Le Château de Vaux-le-Vicomte :

Le château de Vaux-le-Vicomte, situé sur le territoire de la commune de Maincy, à 50 km au sud-est de Paris près de Melun est un château du XVII siècle (1558-1661), construit pour le surintendant des finances de Louis XIV, Nicolas Fouquet.

Ce dernier fit appel aux meilleurs artistes de l'époque pour bâtir ce château : l'architecte Louis Le Vau, premier architecte du roi (1656), le peintre Charles Le Brun, fondateur de l'Académie de peinture (1648), le paysagiste André Le Nôtre, contrôleur général des bâtiments du roi (1657) et le maître-maçon Michel Villedo.

Leur talent avait déjà été réuni par le jeune Louis XIV pour construire le château de Vincennes en 1651-1653. Le roi refera appel à eux pour construire le château de Versailles, celui de Vaux-le-Vicomte servant alors de modèle.

Le château, chef-d'œuvre de l'architecture classique du milieu du XVIIe siècle, est aujourd'hui la plus importante propriété privée classée monument historique depuis son achat en juillet 1875 par Alfred Sommier qui y fit œuvre de mécène, poursuivie par ses descendants.

Eglise Saint-Martin :

Édifiée sur l'emplacement d'un premier sanctuaire chrétien et complétée par la construction du clocher au XIIIe siècle, cette église, jamais remaniée par la suite dans son architecture générale, est sans doute la plus ancienne de Seine-et-Marne avec l'église Saint-Loup de Naud.

Sa nef comporte trois travées, et son chœur est à chevet plat. L'édifice possède de nombreuses colonnes et colonnettes ornées de chapiteaux sculptés, qui rappellent ceux de la collégiale de Champeaux, de la même époque. Comme dans de nombreuses églises de la région, la porte d'entrée était autrefois précédée d'un auvent portique.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 52 Le foyer rural Cet ancien bâtiment agricole, servant sans doute à l'origine de grange à dîme ou d'étable, a été réhabilité et abrite désormais le foyer rural. Chaque année, la commune de Moisenay y organise un salon d'Automne, où sont exposées les œuvres peintes ou sculptées d'artistes de la région.

Le moulin de Pouilly et le moulin de la Roue : Avant d'arriver à la clôture de parc de Vaux-le-Vicomte, se trouve le Moulin de Pouilly (Pouilly était le nom d'un des villages détruits pour construire le parc).

Le Moulin de la Roue se trouve au sud du petit Moisenay dans la rue de l’Ancoeur rejoignant le GR1. Ce sont tous deux des moulins fariniers, à eau. Le moulin de La Roue, appartenait à madame Ve Deneufchâtel. Celui de Pouilly était occupé par le sieur Charpentier

Le moulin de Pouilly. Le moulin de la Roue.

Le chêne Frit (chapelle orthodoxe) : Son église d’une architecture exceptionnelle, ornée de fresques peintes par le célèbre moine iconographe Grégoire Kroug, a été construite le siècle dernier par l’archimandrite Euthyme (Vendt). Cet ermitage a accueilli pendant longtemps non seulement des moines, mais aussi des émigrés. Il se compose également d’une petite ferme qui s'inscrit parfaitement dans la tradition de la vie monastique.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 53 Anciens lavoirs Des anciens lavoirs, situés à proximité du Ru d’Ancoeuil, constituent un petit patrimoine à conserver

La ferme de la Ronce Cette ferme est remarquable sur le territoire communal. Elle agrémente le paysage bâti du village et constitue un élément de patrimoine à préserver

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 54 Les entrées de village Le paysage urbain de Moisenay s’appréhende par la route à partir de cinq points :

- depuis le Sud par la D 126 (route de Courtry), - depuis l’Est par la D126a (route départementale) à Moisenay, - depuis l’Est (rue des Sirènes) au petit Moisenay, LES ENTREES DU VILLAGE DE MOISENAY : - depuis le Nord par la D126 (rue de la boucle). - depuis le Nord par la D 126a (rue Brulard)

Vue aérienne de la commune de Moisenay.

Source : http://www.survoldefrance.fr

Ces approches présentent des silhouettes très différentes. Cependant, toutes ont en commun l’accompagnement du bâti par le végétal des jardins et par quelques boisements ou haies proches du village.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 55 - Entrée route de Courtry

La route départementale 126 mène au village en traversant le Val d’Ancoeur. L’entrée est d’ailleurs marquée par la présence du pont du Mée où coule le ru d’Ancoeur. La limite d’urbanisation n’est pas nette. On traverse une zone peu lisible qui, d’un côté est bordée par des clôtures de limite de parcelle, et de l’autre par des haies bocagères.

Il n’y a pas de perception lointaine du village, qui est longtemps masqué par les massifs boisés.

L’emprise de la chaussée est assez large et constitue un axe traversant. A part le panneau de signalisation aucun indicateur ne marque le seuil de l’entrée de village incitant à limiter la vitesse de l’automobiliste. Aucune liaison douce ne permet le passage des piétons et cycles.

Le pont du Mée présent à l’entrée de Moisenay.

L’entrée Sud de Moisenay bordée d’un côté par des clôtures de limite de parcelles et de l’autre par des haies taillées.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 56 - Entrée depuis la départementale D126 a

La route départementale contourne le village et relie Moisenay à son hameau. Elle traverse le plateau cultivé et offre des vues panoramiques sur les grandes cultures. La frange Nord du village est clairement perceptible. Les toitures et la végétation associée aux habitations permettent de bien marquer la ligne d’horizon et créent un ensemble cohérent.

Le mur du cimetière est l’élément prépondérant du paysage, mais son horizontalité lui donne peu de force car il se confond avec le plateau de grandes cultures. Quelques arbres et bosquets contrastent le faible relief et habille la minéralité du site. Le cimetière marque le seuil d’entrée dans le village.

Depuis cette entrée, l’église annonce le centre ancien du village. Le clocher est un point d’appel focalisant le regard et constitue un élément de repère du paysage.

Cependant, entre le cimetière et le centre ancien, l’urbanisation sous forme d’habitat pavillonnaire accompagné de haies (limites végétales) crée un « entre deux ». Un peu plus loin, le démarrage de l’urbanisation ancienne et dense, de part et d’autre de la rue, permet de comprendre que l’on entre dans le cœur de ce dernier.

Entrée Est du village de Moisenay. La frange Nord du village est clairement perceptible et dessine l’habitat pavillonnaire La vue du clocher annonce le centre ancien du bourg et crée un point d’appel comme repère du paysage

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 57 - Entrée rue de la Boucle

Entrée Nord du village de Moisenay. Cette entrée est mise en valeur par la présence d’un marronnier majestueux marquant le seuil d’entrée de bourg.

Cette entrée au Nord de Moisenay se trouve au carrefour de 4 axes de communication : la rue de la Boucle, le Chemin de la Porte des Champs, la départementale 126, et la voie communale n°7 dite de la Boucle.

Les premiers éléments bâtis, dissimulés derrière la végétation (arbres et arbustes d’ornements), sont essentiellement de l’habitat pavillonnaire. Un mur en moellon en limite de propriété longe le chemin de la Porte des Champs. Il forme une ligne horizontale rappelant l’horizontalité des champs cultivés, présents à proximité.

Un arbre remarquable contraste cependant avec la planéité du paysage. Placé en bord de route au niveau d’une fourche, ce marronnier étale ses longues branches jusqu’au-dessus de la route. Il impose sa présence, dans ce paysage rural à dominante agricole.

Son emplacement particulier marque le seuil d’entrée de bourg et contribue à sa mise en valeur. Cet arbre remarquable fait partie du patrimoine collectif qu’il serait intéressant de préserver.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 58 - Entrée rue des Sirènes :

En provenance de Blandy, cette petite route départementale mène au village en traversant le plateau cultivé. Cette entrée est marquée par le passage des lignes à hautes tensions qui ont un fort impact sur la qualité paysagère du lieu.

Le centre d’enfouissement technique constitue le premier élément visible et marque le seuil de l’entrée du village. Cependant entre celui-ci et les premières habitations, un secteur n’est pas urbanisé. En effet, des parcelles cultivées précèdent le démarrage de l’urbanisation. Un aménagement paysager constitué essentiellement d’arbustes accompagne la route.

Les vues vers les franges d’habitat pavillonnaire sont dégagées. Les constructions récentes faisant offices d’entrée de village sont à intégrer dans le paysage. On entre alors dans la frange de l’urbanisation du village. Un peu plus loin, on accède au carrefour donnant accès aux rues des Buttes et rue Brûlard.

Cette entrée secondaire traversant le plateau cultivé mène au Petit Moisenay. Des plantations d’arbustes accompagnent l’entrée du village. Au loin, les lignes à hautes tension marquent l’horizon.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 59 - Entrée rue Brulard :

Cette entrée depuis la départementale D215 permet de rejoindre le Petit Moisenay par le Nord du territoire.

Cette entrée se caractérise par un passage sur le plateau agricole, offrant des vues dégagées vers la façade pavillonnaire du village. Un hangar agricole est directement visible et témoigne d’une activité agricole présente dans la commune.

A l’approche du village, le carrefour avec la rue des Sirènes est immédiat après le panneau de l’entrée de ville et marque le seuil du centre ancien.

Les vues depuis le panneau de signalisation en direction de la sortie du bourg, sont canalisées par une haie dense et opaque dirigeant le regard vers l’espace ouvert et les carrières de Fouju situées à l’arrière-plan.

Entrée Nord du Petit-Moisenay.

Le plateau et les terres cultivées offrent des vues dégagées vers la frange d’habitat.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 60 Le paysage naturel et urbain

Les lignes du paysage naturel

Les axes de communication et les points de vue sont les lieux privilégiés de découverte des paysages et permettent de créer en premier lieu des images de la commune.

Le village de Moisenay est implanté entre le rebord du plateau agricole et le bord du val d’Ancoeur. Cette situation géomorphologique permet de dégager des vues sur le village depuis le plateau agricole (Vue 1), ainsi que depuis le plateau boisé (Vue 2) 1 5 Les silhouettes du village sont marquées par l’accompagnement du bâti par des jardins et quelques boisements ou haies proches du village. Les silhouettes sont alors peu distinctes, formant une masse indéterminée mêlant le bâti au végétal. 4 2 Un unique repère bâti émerge du paysage urbain : il s’agit du clocher de l’église qui reste le repère majeur de la commune. La vue depuis le GR1 au sud de la commune 3 (Vue 2), est emblématique du village, il apparaît lové dans son écran boisé.

Autour du village de Moisenay, des chemins localisés sur le plateau permettent de s’en éloigner et offrent des perspectives intéressantes sur celui-ci. Ponctuellement, certains endroits présentent un intérêt important pour la découverte des paysages.

On observe une covisibilité et de larges cônes de vue sur les grands espaces ouverts nord et sud de la commune. Ces perspectives lointaines sont parfois interrompues par la présence d’espaces boisés de taille moyenne (vue 3-4). Ces bosquets de taille plus ou moins importante peuvent masquer les vues et encadrer des perspectives. Le paysage est alors semi-ouvert.

Le passage de l’autoroute A5 et de la ligne TGV traversent l’extrémité Est de la commune et constituent une barrière physique (vue 5) limitant tout point de vue vers les villages voisins.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 61 Vue 1 :

Vue depuis le plateau agricole au Nord de la commune. Les silhouettes du village sont marquées par l’accompagnement du bâti par le végétal des jardins et des quelques boisements proches du village.

Le clocher de l’église se détache comme unique repère du paysage urbain.

Les silhouettes sont alors peu distinctes, formant une masse indéterminée mêlant le bâti au végétal.

Vue 2 :

Vue depuis le sud de la commune. La trame bâtie du village est à peine perceptible, noyée dans la végétation qui forme un bel écran boisé le long du ru d’Ancoeur.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 62

Vue 3 :

Vue depuis la D126 au sud de la commune.

Le plateau agricole est caractérisé par des cultures de plein champ (ici, du colza).

Vue 4 : Vue depuis la rue de Blandy, à l’Est de la commune. Un paysage semi-ouvert dans la vallée de l’Ancoeur. Les bosquets marquent la dépression liée à la présence de la rivière.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 63 Vue 5 : Vue depuis la rue des Sirènes, à l’Est de la commune. Ce paysage ouvert est marqué par la traversée de la ligne TGV et l’autoroute A5 qui constituent une barrière physique difficilement franchissable.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 64 Les caractéristiques du paysage construit

Historique de l’occupation humaine récente :

Photographie aérienne de la commune de Moisenay en 1937 (Source : Géoportail ).

Extrait du cadastre napoléonien assemblé de 1812 (Source : Archives Départementales de Seine et Marne).

La comparaison des photographies aériennes et cadastres de différentes époques révèle que la structure et l’emprise du village de Moisenay ont fortement évolué et cela depuis les années 1970.

Le village bâti de Moisenay était au XIXe siècle composé du noyau ancien encadrant l’église Saint-Martin et de deux petits hameaux : Le Monceaux et le Petit- Moisenay. Le cœur du village s’est construit selon un plan radioconcentrique assez Photographie aérienne de la commune de Moisenay en 1967 (Source : Géoportail ). restreint autour de l’église où l’habitat est bien groupé. Photographie aérienne de la commune de Moisenay actuelle (Source : Géoportail ). Dans l’ensemble, le village et les hameaux constituent un village-rue s’étirant le long de la rue Grande. A partir des années 1970, le développement de l’habitat pavillonnaire a transformé en profondeur le village. Des nouvelles constructions apparaissent essentiellement rue des Eglantiers, rue des Coutures et rue des Galernes rejoignant ainsi le Petit Moisenay.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 65 Le bâti ancien La structure ancienne du village se concentre sur deux secteurs : le village de Moisenay, son hameau le Petit-Moisenay ainsi que quelques fermes et construction isolées.

A Moisenay, autour de la place de l’église (rue Grande, rue de l’Ecole, rue de l’Enfer). Il s’agit d’un bâti continu et dense avec une typologie caractéristique de maisons présentant leur façade sur rue. Quelques fermes à cour carrée sont présentes ponctuellement dans ce tissu, les cours sont closes par un mur de pierre. 3 L’occupation parcellaire est d’une manière générale organisée de la façon suivante : une habitation sur rue, implantée sur les limites parcellaires, avec une cour intérieure. La cour est le plus souvent accessible par une entrée charretière fermée par un portail. Lorsque les bâtiments sont plus espacés, la cour est fermée par un mur de 1 clôture renforçant la notion de front bâti.

Quand le bâti et (ou) les murs ont des hauteurs importantes, ils créent une forte impression de densité et de minéralité le long des rues. Le bâti est en majorité orienté Nord-Sud et ponctuellement Est-Ouest. L’épannelage du bâti est de R+1+Comble. 4 Au Petit Moisenay, le long de l’axe de la rue du centre, le bâti est principalement composé par des anciennes fermes qui génèrent un tissu ancien beaucoup moins dense. Leur typologie est très différente. En effet, organisées autour d’une cour, ce sont souvent leurs granges ou leurs murs d’enceinte qui donnent sur la rue. 2 Sur un plan architectural, le bâti présente des façades en enduit sur moellons Au Petit Moisenay : 1 rue de Blandy ; A avec un encadrement en pierre. Les toitures sont à deux pentes, et généralement en Moisenay : 2 rue du Moulin ; 3 rue de l’Ecole ; tuiles mécaniques mais peuvent être en ardoises. 4 rue de l’Enfer ; 5 rue de l’Enfer. 5

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 66 L’urbanisation récente

L’urbanisation récente correspond à un bâti discontinu, implanté sous forme de pavillonnaire par division parcellaire ou lotissements.

A Moisenay le bâti pavillonnaire s’est relativement développé et s’est essentiellement concentré le long de la rue des Eglantiers, rue des Coutures et rue des Galernes.

Un nouveau lotissement vient d’être créé (lotissement Demi-Lunes). Cette typologie rompt avec le tissu ancien de Moisenay de par ses implantations, dessertes, orientations ...

Le pavillonnaire ancien (1960-1982) et le pavillonnaire récent (1982 à aujourd’hui) présentent les mêmes caractéristiques.

Il s’agit de secteurs à faible densité bâtie, la taille des parcelles étant souvent comprise entre 600 et 1000 m². Chaque parcelle est occupée de façon similaire : il s’agit d’un pavillon entouré par un jardin d’agrément. Le bâti est implanté en retrait par rapport à la rue, en général en milieu de parcelle. Celle-ci est desservie depuis la rue et clôturée par des murs côté rue qui sont souvent doublés d’une haie. 1 2 Il existe cependant, une grande différence d’ambiances : la partie pavillonnaire ancienne est bordée par des murs et murets doublés par des haies très opaques occultant les vues sur les maisons. Alors que dans la partie récente, les espaces sont plus ouverts car la végétation est encore très jeune et peu développée.

L’espace public est assez minimaliste dans ces lotissements : il se réduit à l’espace de circulation automobile desservant les maisons individuelles clôturées.

A Moisenay : 1,2,4 Chemin de la Porte des Champs.

Au Petit Moisenay : 3, rue des Galernes. 3 4

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 67 Caractéristiques de la population CC Vallée Structure démographique et évolutions population sans double compte commune % canton et Châteaux • Taux d'accroissement annuels : niveau 751 4,3% 8 166

Source : INSEE RP 2013 population 1975 solde migratoire 31

- entre 1975-1982 : + 1,3% (dont -0,3% taux de variation annuel dû au solde naturel et solde naturel -5 +1,6% taux de variation annuel dû au solde migratoire), niveau 824 3,3% 10 479 - entre 1982-1990 : + 2,1% (dont - 0,0% taux de variation annuel dû au solde naturel et population 1982 solde migratoire 13 + 2,0% taux de variation annuel dû au solde migratoire), solde naturel -2 - entre 1990-1999 : + 2% (dont + 0,4% taux de variation annuel dû au solde naturel et + 1,5 % taux de variation annuel dû au solde migratoire), niveau 970 3,9% 12 080 population 1990 solde migratoire 126 - entre 1999-2009 : - 0,5% (dont +0,3% taux de variation annuel dû au solde naturel et - 0,3% taux de variation annuel dû au solde migratoire). solde naturel 0

- entre 2009-2013 : +3,5% (dont +0,3% taux de variation annuel dû au solde naturel et niveau 1 153 3,5% 14 709 3,2% taux de variation annuel dû au solde migratoire). population 1999 solde migratoire 144

solde naturel 39

L’analyse présentée ci-après se fonde uniquement sur des données officielles et niveau 1 149 3,2% 14 183 légales, c’est-à-dire celles des différents recensements généraux de population. population 2009 solde migratoire -3

Si l'on considère ces cinq périodes, on peut remarquer que la population communale solde naturel 3 est en augmentation constante jusqu’en 1999. La population se stabilise pendant 10 ans avant d’augmenter de nouveaux ces dernières années. Ceci résulte essentiellement d’un excédent niveau 1314 migratoire. On note également la reprise de la part du solde naturel dans l’augmentation de la 14642 population, depuis 1990. population 2013 solde migratoire 4 (2014)

solde naturel 39

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 68 • Graphe des évolutions démographie / logement / emplois :

• Entre 1999 et 2009 le niveau de population baisse légèrement, passant de 1153 habitant à 1149 habitants. Ceci résulte essentiellement d’un taux d’accroissement annuel nul durant cette période, porté par un solde migratoire devenu négatif. La population augmente depuis 2009 grâce à un solde migratoire positif et relativement important.

La population augmente toutefois de nouveau à partir de 2013, pour dépasser 1 314 habitants, en raison de la commercialisation des derniers lotissements réalisés. 1975 1982 1990 1999 2009 2013 population 751 824 970 1153 1149 1314 population 715 809 959 1153 1149 1238 des ménages résidences 247 291 345 405 443 506 principales taux occupation / 2,89 2,78 2,78 2,87 2,60 2,60 1000 logements

emplois 85 52 70 100 125 148

• Les évolutions sont marquées, entre 1990 et 2008, par une forte représentation, en pourcentages, des moins de 40 ans. La tranche des 0-19 ans enregistre en effet une progression continue, en valeurs relatives comme absolues. Les effectifs des 20-39 ans sont toutefois en baisse, en valeurs relatives, entre 1990 et 1999, cette tendance s’accentuant au cours de la dernière période. (Tableaux page suivante)

• Les plus de 40 ans présentent une évolution globale contrastée : baisse en pourcentages entre 1982 et 1999, puis hausse entre 1999 et 2008 (41,1 % de la population en 2008, 40,2 % en 1999), et différente selon les tranches d’âge :

- La tranche des 40-59 ans augmente de façon continue entre 1982 et 2008. En 2008, cette tranche d’âge représente plus de 29 % de la population totale. - Les effectifs des 60-74 ans et des 75 ans et plus diminuent, régulièrement en valeurs relatives, de 1982 à 2008.

• Concernant les moins de 20 ans, la pyramide des âges est marquée, entre 1982 et 1999, par une régression importante des 15-19 ans et une progression forte des 10- 14 ans. La tranche des 5 à 9 ans est toutefois la plus représentée.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 69 Structure par âge :

Sur l’exercice 2009 – 2014, la population de Moisenay est marquée par une augmentation significative de la part des 0-29 ans. La population communale est donc en train de rajeunir. Cette observation est à mettre en lien avec une augmentation du nombre de naissances domiciliées depuis le début des années 2010.

Ce constat fait ressortir l’attractivité de la commune pour les familles et les jeunes ménages. Un potentiel qui semble judicieux d’entretenir puisqu’il amène un renouveau générationnel dans un village marqué par une majorité de 45-59 ans, et qui devrait donc naturellement connaitre une augmentation marquée de ses 60 ans et plus dans les années à venir.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 70 Activités et emplois 1982 1990 1999 2009 2013 • Population active et emploi : (source INSEE 1982,1990, 1999 et 2008 - 2013) population 824 970 1153 1149 1314

Taux d'activité : population active actifs 395 467 523 547 626 Taux d’emploi : nombre d’emplois emplois 52 70 100 125 148 Population totale nombre d’actifs taux d'activité 47,9 48,1 45,4 47,6 49,6 Le taux d’emploi constitue un indicateur du nombre d'emplois offert par l'aire d'étude et donc de sa vitalité économique ; il ne préjuge taux d'emploi 13,2 15,0 19,1 22,9 24,0 évidemment pas du niveau de l'emploi sur place de la population active locale (voir deuxième tableau : l’emploi sur place en 1982, 1990, 1999 et taux de chômage 5,6 7,1 6,1 6,2 5,5

2009). actif ayant venant de % actifs ayant nombre total des son emploi actifs allant à commune son emploi chômeurs* d'actifs emplois dans la l'extérieur extérieure sur place • À titre de comparaison : commune 1982 395 52 90 22 283 22,8% 22 En 2008, l'ensemble de la région Ile-de-France présentait : un taux 1990 467 70 100 33 334 21,4% 33 d’activité de près de 75 % ; un taux d'emploi de 94 %. 1999 523 100 63 37 423 12,0% 32

• Le taux d’activité connaît une progression continue depuis 1999. 2009 547 128 64 64 419 11,7 34

Cette tendance peut être la conséquence d’un nombre important de 2013 626 148 73 75 552 11,7 36 ménage tous deux actifs. Soit 5,75% de la population active en 2013 5,75 On peut observer une hausse du taux d’emploi entre 1982 et 2013, laquelle est liée à l’accroissement du nombre d’emplois plus important que celui du nombre d’actifs.

Concernant l’évolution de l’emploi sur place, on observe une polarisation accentuée de la population vers les centres d’emplois, avec un taux d’emploi sur place qui passe de 22,8 % en 1982 à 11,7 % en 2013.

• En 2013, le nombre de chômeurs représente 5,75 % de la population active.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 71 Emploi sur place par secteurs d’activités : (source INSEE, CLAP) Etablissements par secteur d'activité au 31 décembre 2013 20 à 49 50 salariés Nb % 0 salarié 1 à 9 salarié(s) 10 à 19 salariés salariés et plus Agriculture, sylviculture, pêche 8 11,1 6 2 0 0 0 Industrie 5 6,9 3 2 0 0 0 Construction 9 12,5 3 6 0 0 0 Commerces, transports, services divers 43 59,7 38 4 0 0 1 dont réparation auto 6 8,3 4 2 0 0 0

Administration publique, enseignement, santé, action sociale 7 9,7 4 1 2 0 0 Total 72 100 54 15 2 0 1 Le rôle de pôle structurant de Moisenay dans le canton se reflète à travers la part prééminente des commerces et services privés dans le fonctionnement de l’économie locale.

Ils représentent en effet environ 60% du nombre d’entreprises (ce qui ne dit cependant rien quant à leur part dans la production de valeur ajoutée).

Les activités de construction représentent le deuxième secteur d’emploi avec 12,5% Répartition des établissements par secteurs d’activité d’entreprises. On notera la faible représentation des activités industrielles (6,9%).

Le pourcentage d’entreprises sans salarié s’élève à 75 % dans la commune.

Des compléments à cette approche pourront être trouvés à travers une analyse des rôles de l’ancienne taxe professionnelle.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 72

Le nombre de créations d’entreprises a fortement augmenté entre 2008 et 2011 (mais cela correspond sans doute à l’établissement d’auto- entrepreneurs). Cette évolution se retrouve dans la courbe de droite. Le nombre d’entreprises a aussi fortement augmenté depuis 2013

L’économie locale est principalement représentée par des activités de services (ci-dessous).

Les entreprises de services sont aux 4/5 è des entreprises du bâtiment. Les commerces sont pour l’essentiel de nature alimentaire.

Source : http://www.journaldunet.com/management/ville/ moisenay/ville-77295/entreprises

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 73 Logements et équipements Structure et évolution du logement

• La notion de point mort correspond aux logements construits dans une hypothèse de stabilité démographique :

s’il y a croissance de population des résidences principales, la production de logements est supérieure au point mort, s’il y a régression, elle lui est inférieure.

Les besoins en logements liés au point mort sont de trois types :

- le renouvellement, c’est-à-dire le remplacement des logements détruits ou désaffectés, (ainsi que la suppression de logements dans un même immeuble) ; - la compensation de l’accroissement (ou de la diminution...) du nombre de résidences secondaires et de logements vacants ; - la compensation du desserrement, c’est-à-dire l’impact de la baisse du nombre moyen d’occupants par résidence principale, sur la part des logements construits.

 L’effet démographique mesure la consommation de logements due uniquement à l’augmentation de population = nombre de logements construits - point mort = variation du nombre d’habitants des RP en T1 / taille moyenne des ménages en T1. Source des logements construits entre 1999 et 2009 : données communales.

delta delta delta delta delta Moisenay: le point mort 1975 1982 1990 1999 2009 2013 1975/82 1982/90 1990/99 1999/09 09/13 Il faut ici en particulier noter population sans double compte 751 824 970 1153 1149 1314 73 146 183 -4 165 le « renouvellement » des taux d'occupation 2,89 2,78 2,78 2,87 2,60 2,60 -0,11 0,00 0,09 -0,27 0,00 logements : entre 1975 et population résidences principales 715 809 959 1153 1149 1314 94 150 203 -13 89 1999, une part des résidences principales 247 291 345 402 443 506 44 54 57 41 63 logements créés résidences secondaires 66 41 43 27 12 15 -25 2 -16 -15 3 correspondent soit à des logements vacants 23 32 19 10 28 35 9 -13 -9 18 7 reconstructions, soit à des parc total 336 364 407 439 483 556 28 43 32 44 73 diminutions de logements logements construits 47 56 47 35 63 dans un même immeuble. renouvellement (logt T0- logt T1 + construits) 19 13 15 -9 -10 En revanche, entre 1990 et variation RS + LV -16 -11 -25 3 12 2013, cette tendance desserrement (population RP en T0/ taux d'occupation T1) - RP en T 0 10 0 -11 -11 -1 s’infléchit, signe d’un point mort 13 -54 -21 -18 1 effet démographique 34 54 68 53 62 mouvement de division d’immeubles.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 74 • Le rythme moyen annuel de construction, de 1975 à 1999, est d’environ 6 logements par an. La diminution du nombre de résidences secondaires sur l’ensemble de la période constitue également une source d'augmentation du nombre de résidences principales et contribue de façon non négligeable à préserver le patrimoine bâti tout en permettant l'accueil d'une population sans consommation de foncier.

• En ce qui concerne l’incidence nette, en termes d’augmentation du nombre d’habitants dans les résidences principales, de l’accroissement du parc de résidences principales, on note les évolutions ci-après :

Entre 1975 et 1982, le nombre de résidences principales augmente de 44 et la population (des résidences principales) de 94 habitants, soit une incidence de 2,13 habitants par logement nouveau ce qui traduit un desserrement des ménages (et plus vraisemblablement de décohabitation - départ des jeunes du logement familial, divorces, décès … etc.).

Entre 1982 et 1990, le nombre de résidences principales augmente de 54 et la population (des résidences principales) de 150 habitants, soit une incidence de 2,78 habitants par nouvelle résidence principale. Ce chiffre indique un resserrement des ménages, vraisemblablement du fait de l’arrivée de nouveaux ménages ayant de jeunes enfants.

Entre 1990 et 1999, le nombre de résidences principales augmente de 57, et la population de 194 habitants, soit une incidence d’environ 3,4 habitants par logement, soit une poursuite du resserrement des ménages.

Entre 1999 et 2009, le nombre de résidences principales augmente de 41, et la population diminue de 4 habitants, 0,3 habitant par logement, ce qui traduit un important desserrement des ménages (et plus vraisemblablement de décohabitation -départ des jeunes du logement, familial, divorces, décès … etc.).

Entre 2009 et 2013, le nombre de résidences principales augmente de 63 et la population de 27 habitants, soit une incidence d’environ 0,43 habitants par nouvelle résidence principale, ce qui traduit un nouveau desserrement des ménages.

Cette tendance au desserrement des ménages constitue une caractéristique importante de la population communale.

• On notera que, sur 32 ans, l’évolution a été de : (94+150+194+4+27) / (44+54+57+41+63) = 469 / 259 = 1,81 habitants par logement nouveau.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 75 Caractéristiques du parc de logements

nombre de type statut d'occupation nombre de pièces installations sanitaires époque d'achèvement (ensemble nombre de voitures résidences maison loca- logé ni bain ni logements) principales logt collect ptaire WC int indiv taire gratuit 1 2 3 4 5 et +douche 0 1 2&+ <49 49-74 75-81 82-89 >90 1990 307 27 284 32 24 2 21 82 115 120 327 21 42 148 150 215 88 51 51 _

340 90,3 7,9 83,5 9,4 7,1 0,6 6,2 24,1 33,8 35,3 96,2 6,2 12,4 43,5 44,1 53,1 21,7 12,6 12,6 _

365 30 337 41 24 1 23 58 122 198 393 6 23 163 216 195 94 47 56 47 1999

402 90,8 7,5 83,8 10,2 6,0 0,2 5,7 14,4 30,3 49,3 97,8 1,5 5,7 40,5 53,7 44,4 21,4 10,7 12,8 10,7 2008 - - 369 45 14 2 11 59 105 251 - 10 23 160 244 - - - - -

427 - - 86,4 10,5 3,3 0,5 2,6 13,8 24,6 58,8 - 2,3 5,4 37,5 57,1 - - - - -

1999 267 242 155 026 263 832 152 546 15 973 21 508 44 927 94 770 119 553 151 593 9 529 4 643 63 537 218 433 150 381 122 782 147 394 72 868 73 734 69 575

Seine-et-Marne

432351 61,80 35,9 61,0 35,3 3,7 5,0 10,4 21,9 27,6 35,1 2,2 1,1 14,7 50,5 34,8 25,2 30,3 15,0 15,2 14,3

2009 - - 316 583 173 186 11 282 25 165 54 707 101 417 126 437 193 325 - - 72 294 237 625 191 131 - - - - - Seine-et-Marne En termes de composition du parc de logements, on observe, en 2011, une forte dominante de maisons individuelles (96,4 % de l’ensemble des logements, selon l’enquête annuelle de recensement 2011).

En ce qui concerne les résidences principales, on peut relever un pourcentage faible de logements locatifs (9,0 %) et une proportion élevée de logements de 5 pièces et plus (58.6 %).

Le niveau de confort s’est amélioré depuis 1999, 2,5 % de résidences principales sans baignoire ni douche contre 1.5% en 2011. On observe aussi un taux de motorisation des ménages possédant deux voitures et plus élevé (60, 4%), en hausse depuis 1999 (53.7%)

En dernier lieu, le parc des résidences principales s’avère assez ancien (plus de 40.7 % des résidences principales sont antérieures à 1946, et 43.3% sont antérieures à 1990 selon l’enquête annuelle de recensement 2011).

Le taux de motorisation des ménages est élevé : plus de 60 % d’entre eux possèdent 2 voitures ou plus, ce qui excède de 57 % la moyenne du département et de 7 % la moyenne du canton.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 76 Les équipements

Eau :

Concernant la desserte en eau potable, le réseau est géré par le syndicat intercommunal d’adduction et de distribution d’eau potable de Blandy-les-Tours, Moisenay et Sivry-Courtry. L’alimentation actuelle est suffisante pour les vingt prochaines années. Aucun projet d’exploitation de nouvelles ressources en eau, de réfection ou d’extension du réseau d’eau potable n’est prévu.

Assainissement :

La commune dispose d’un système d’assainissement collectif. Ce réseau est géré en régie intercommunale par la communauté de communes.

Nota bene : au 30 novembre 2015, le service compétent de la CCVC a donné l’information suivante : une conformité de la Police de l’Eau a été donnée en 2014 et les charges polluantes mesurées lors des bilans 24 h étaient de 732 EH et 650 EH sur l’année 2014 (2 bilans / an).

Sur le territoire de Moisenay, la majorité des logements (hors écarts) est desservie par le réseau d'assainissement collectif séparatif (collecte séparée des eaux usées et des eaux pluviales - toutefois très peu de réseaux d'eaux pluviales, majoritairement, gestion des eaux pluviales à la parcelle).

La station d’épuration existante sur la commune de moisenay est conçue pour un traitement équivalent à 1200 habitants. Elle présente donc des limites d’usages aujourd’hui. De plus, le rapport d’analyse du bilan de fonctionnement de la STEP réalisé par l’intercommunalité en janvier 2016 pointe les difficultés liées au vieillissement de l’équipement, et préconise un remplacement à l’échéance 2020-2025.

Déchets ménagers :

Collecte des ordures et encombrants : de compétence communautaire, la gestion des ordures ménagères a été déléguée au SMITOM-LOMBRIC et au SIETOM, ce dernier concernant uniquement la Commune de . Rue du Tertre de Chérisy BP 567 - 77016 VAUX-LE-PENIL CEDEX :

Le SMITOM-LOMBRIC assure la compétence traitement des déchets ménagers pour 7 adhérents regroupant 67 communes et 300.000 habitants : 1 communauté d’agglomération, 2 syndicats intercommunaux, 3 communautés de communes et 1 commune isolée. La filière du SMITOM-LOMBRIC comprend : 11 déchèteries, 3 quais de transfert, 2 plateformes de compostage des déchets verts, 1 plateforme de tri des encombrants, 1 centre de tri des emballages, 1 Unité de Valorisation Energétique (UVE) et 1 recyclerie.

Dans le cadre de sa mission de traitement des ordures ménagères, le SMITOM-LOMBRIC exploite l’ensemble des équipements de la filière de traitement des déchets produits par les habitants des 67 communes de son territoire. Cette filière intégrée permet de traiter efficacement, et conformément à la réglementation, les déchets issus de la production des ménages. Dans le cadre d’une délégation de service public, l’exploitation de l’ensemble des équipements est confiée à la société Veolia Propreté.

• La collecte des déchets : les déchets ménagers sont collectés le lundi et le jeudi tandis que les emballages sont collectés le mardi.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 77 Les équipements publics

Moisenay est doté d’équipements et services au public

Equipements administratifs et techniques - Mairie - Agence postale communale - Atelier technique

Equipements cultuels - L’Eglise Saint-Martin - Une église orthodoxe - Un cimetière Rares sont les églises qui possèdent encore un ensemble de boiseries. Cette tribune est sans doute l'une des dernières de ce type encore en Equipements culturels et de loisirs place dans les édifices religieux de la région. La tribune permet à - Une bibliothèque l'origine de séparer l'assemblée des fidèles du sanctuaire. Le Christ et - Un espace culturel les douze apôtres ont été peints sur la balustrade. (source : - Trois salles des fêtes (La Grange, Salle Verte et Salle Bleu) topic.topos.fr)

Equipement sportif - Un complexe gymnase (Salle Marceau Fontaine) - Un terrain multisports Le commun compte aujourd’hui 4 associations sportives et 5 associations culturelles et de loisirs (une amicale de basket, un club de boules, une association adhérente au Foyer rural de Seine et Marne, un club de vélo, une association de familles, une association de parents d’élèves, un club de retraite, une association d’anciens combattants)

Les équipements scolaires et extra-scolaires

- Une école maternelle et primaire - Une cantine Lors de la rentrée scolaire 2018/2019, l’école primaire comptait 162 enfants répartis dans 7 classes dans les niveaux de petite section, moyenne section, grande section, cours préparatoire, et cours élémentaires 1 et 2.

Les classes de CM1 et CM2 (cours moyens) sont assurées dans l’école de St Germain Laxis dans le cadre du syndicat de regroupement pédagogique Moisenay-St Germain Laxis. L’école accueille 49 élèves. Les classes de collèges les plus proches sont à Melun, Vaux-le-Pénil ou et les classes de lycée à Melun ou Vaux-le-Pénil

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 78 Equipements généraux : b et c : inventaires communaux de l’INSEE 1988 et 1991. d : exploitation de la base des équipements permanents 2013 (INSEE).

On observe un « taux d’équipement » faible (au sens des inventaires communaux), en raison de l’absence d’un centre-village.

Ordures ménagères : rappel des plans généraux :

Le Plan d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés de portée nationale définit les objectifs suivants :

- Valorisation ou incinération dans des installations d’incinération des déchets avec valorisation énergétique de 60% au minimum en poids des déchets d’emballages, - Recyclage de 55% au minimum en poids des déchets d’emballages, - Recyclage de 60% en poids pour le verre, le papier et le carton, - Recyclage de 50% en poids pour les métaux, - Recyclages de 22.5% en poids pour les plastiques, - Recyclage de 15% en poids pour le bois, - Taux de collecte des DEEE ménagers fixé à 10kg par habitant.

Le Plan Régional d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés d’Ile de France (PREDMA) plan de portée régionale définit les objectifs suivants :

- Diminution de la production de déchets de 50kg/hab, - Augmentation de 45% du compostage des déchets organiques, - Incitation faite aux consommateurs d’acheter des produits faiblement emballés, - Création de 30 ressourceries / recycleries, - Augmentation du recyclage de 60% par l’incitation à mieux trier les emballages et journaux-magazines, - Doubler le recyclage des emballages ménagers, - Doubler le nombre de déchetteries et la valorisation des encombrants, - Augmenter la collecte des déchets des équipements électriques et électroniques, - Favoriser les dispositifs de collecte innovants, - Développer le compostage et la méthanisation, doubler la quantité de compost, - Encadrer les capacités de stockage et d’incinération, - Améliorer les transports fluvial et ferré, - Transports de 500 000 tonnes de déchets supplémentaires par voies fluviale et /ou ferrée, - Améliorer les connaissances des coûts, - Mettre en place une redevance incitative. Source : www.entreprises.cci-paris-idf.fr

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 79 Le Plan régional de prévention et de gestion des déchets issus des chantiers du bâtiment et des travaux publics définit les objectifs suivants :

- Réduire la production de déchets de chantier et leur nocivité, - Réutiliser/recycler les déchets, - Limiter les mauvaises pratiques, - Valoriser les carrières en les réaménageant, - Rééquilibrer les capacités de stockage, - Améliorer la gestion des déchets des artisans du BTP, - Développer le tri sur chantier, - Augmenter les performances des installations de tri, - Développer les filières de recyclage, - Améliorer la déconstruction sélective - Développer les modes de transports alternatifs - Optimiser le transport routier - Accompagner l’évolution des pratiques, - Impliquer les maîtres d’ouvrages, - Développer l’économie circulaire à différentes échelles territoriales Source : driea.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr

Le Plan Régional d’Elimination des Déchets Dangereux (PREDD) définit les objectifs suivants :

- Collecte de 65% des déchets dangereux produits par les ménages, - Transport de 15% de ces déchets par trains ou péniches, - Etudes de cas précis pour vérifier la faisabilité des projets, - Traitement des déchets au plus près de leur lieu de production, - 80% des déchets admis sur les installations devront provenir d’Ile de France ou des régions limitrophes, - Valorisation des déchets dangereux pour une seconde vie, - Amélioration des taux de recyclages. Source : www.entreprises.cci-paris-idf.fr

Le Plan Régional d’Elimination des Déchets issus des Activités de Soins (PREDAS) définit les objectifs suivants :

- Collecte de 50% des déchets de soins produits par les ménages, - Séparation correcte de ces déchets des ordures ménagères, - Assurer un meilleur tri dans les établissements de soins, - Réduction de 30% des quantités, - Encadrer l’évolution du parc des installations. Source : www.entreprises.cci-paris-idf.fr Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 80 Le Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés doit permettre de :

- Prévoir les mesures pour prévenir l’augmentation de la production de déchets ménagers et assimilés, - Maitriser les coûts, - Prévoir un inventaire prospectif établi sur 5 et 10 ans des quantités de déchets à éliminer selon leur nature et leur origine, - Objectifs de valorisation, incinération, enfouissement et de collecte de la moitié de la production de déchets, en vue d’un recyclage matière et organique, - Recenser les installations d’élimination des déchets en service et énumérer les installations qu’il sera nécessaire de créer. Source : site www.ordif.com

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 81 UNE POLITIQUE LOCALE ET SOUTENABLE DES TRANSPORTS

La question des transports dans la planification locale : brève approche théorique

« Après l’évaluation du premier Plan de Déplacements Urbains d’Ile-de-France (PDUIF) de 2000 et au terme d’un processus d’élaboration riche en débats et en contributions de la part de l’ensemble des acteurs de la mobilité en Ile-de-France, le STIF a finalisé le projet de PDUIF en février 2011. Le Conseil régional d’Ile-de-France a ensuite arrêté le projet en février 2012, a recueilli l’avis des organismes associés et l’a soumis à enquête publique.

Le PDUIF a définitivement été approuvé en juin 2014 par le Conseil régional d’Ile-de-France. Le Plan de déplacements urbains d’Ile-de-France (PDUIF) vise à atteindre un équilibre durable entre les besoins de mobilité des personnes et des biens, d’une part, la protection de l’environnement et de la santé et la préservation de la qualité de vie, d’autre part, le tout sous la contrainte des capacités de financement. Le PDUIF a identifié 9 défis à relever, déclinés en 34 actions opérationnelles, pour atteindre cet équilibre. Le plan d’action porte sur la période 2010-2020.»

A - Agir sur les formes urbaines, l’aménagement et l’espace public : 83 % des habitants de grande couronne se rendent aux centres commerciaux en voiture : Premiers concernés : les Franciliens habitant la grande couronne. Passer du « tout automobile » aux autres modes de déplacement nécessite avant tout de nouvelles formes d’aménagement urbain.

• Quelques pistes d’orientation :

- Réfléchir aux moyens d’agir sur la mobilité, par exemple à travers une réduction des distances entre logements, emplois et services. - Repenser le partage de l’espace public en faveur des modes de déplacement autres que l’automobile et les deux-roues motorisés. - Accompagner les projets de développement des communes et agglomérations franciliennes d’une amélioration de l’offre de transport collectif.

B - Rendre accessible l’ensemble de la chaîne de déplacements : 266 gares et 700 lignes de bus accessibles aux personnes à mobilité réduite d’ici à 2020 : les personnes à mobilité réduite (PMR) représentent plus du tiers des Franciliens. Or les aménagements adaptés à leurs besoins sont encore rares.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 82

• Quelques pistes d’orientation :

- Rendre accessibles aux PMR les transports collectifs en suivant pour cela les orientations du Schéma directeur d’accessibilité (SDA) déjà adopté par le STIF. - Développer l’accessibilité dans la rue ; Mettre en place une information adaptée aux différents usagers ; Evaluer l’efficacité des aménagements réalisés. - Développer en parallèle des services spécifiques (service d’assistance, d’accompagnement …) pour compléter les mises en accessibilité.

C - Construire le système de gouvernance responsabilisant les acteurs dans la mise en œuvre du PDUIF. Moins de la moitié des propositions ont été effectivement engagées et peu ont été achevées. Aussi le nouveau PDUIF a-t-il pour ambition d’associer davantage les acteurs concernés à son élaboration, afin que chacun se sente co-responsable de sa mise en œuvre, en particulier à l’échelle locale.

• Quelques pistes d’orientation :

- Préciser dans le nouveau PDUIF les responsabilités de chacun dans la mise en œuvre et dans les financements. - Pour chaque action, préciser les objectifs à atteindre, son calendrier de réalisation et son coût.

D - Faire des Franciliens des acteurs responsables de leurs déplacements : 2/3 des voyageurs ont des difficultés à se repérer dans l’univers des plans et des horaires.

Le choix du mode de déplacement (voiture, transports collectifs, marche, vélo) ou du moment de la journée pendant lequel on se déplace a des conséquences très fortes sur l’organisation du système de transport et notamment sur son coût pour la collectivité et sur l’environnement. Pour devenir des acteurs responsables de leurs déplacements, les Franciliens doivent pouvoir accéder à une information complète et pertinente, disposer partout des moyens concrets qui leur permettent de changer leur comportement. être sensibilisés au prix réel de chaque mode de déplacement.

• Quelques pistes d’orientation :

- Fournir une information complète, multimodale et accessible à tous à partir de supports diversifiés et en temps réel. - Développer les plans de déplacements d’entreprises, d’administrations, etc. afin de proposer des solutions alternatives à l’usage de la voiture individuelle. - Communiquer sur les impacts positifs, pour soi et pour les autres, dès lors que l’on change son comportement en matière de déplacements.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 83 E - Rendre les transports collectifs plus attractifs : Evolution de la fréquentation des transports en commun depuis 2000 : +18% pour le métro, +22% pour le bus et TCSP, +16% pour le RER et le train. L’usage des transports en commun en Ile-de-France n’a cessé d’augmenter et continuera à augmenter dans les années à venir.

Selon un scénario dit au « fil de l’eau », on estime même qu’entre 2005 et 2020, près d’un million de déplacements quotidiens supplémentaires seront enregistrés.

Mais il reste encore beaucoup à faire pour améliorer l’offre de transports collectifs et la rendre plus attractive. Les financements devront être augmentés en conséquence car c’est surtout l’immensité du besoin de financement qui ralentit la mise en œuvre des mesures nécessaires.

• Quelques pistes d’orientation :

Adapter l’offre de transports collectifs à la demande de déplacements, c’est-à-dire améliorer le système actuel, notamment pour résoudre la saturation et offrir de nouveaux services dans les territoires les moins bien desservis ou ceux qui vont se développer.

Accroître la qualité des services proposés et le confort des usagers : mieux informer les voyageurs sur les conditions de circulation, rendre les itinéraires plus lisibles, maîtriser durablement la régularité sur l’ensemble du réseau, rénover et renouveler les trains, les métros ou les bus pour qu’ils soient plus confortables etc.

Les transports collectifs doivent davantage s’articuler les uns avec les autres, afin de former une chaîne de déplacements continue et fluide, et permettre ainsi une véritable intermodalité.

Revaloriser le bus comme mode attractif.

F - Agir sur les conditions d’usage des deux-roues motorisés. A Paris, les deux-roues motorisés représentaient 15% de la circulation en 2006, contre 10% en 2001 : L’usage des deux-roues motorisés connait aujourd’hui un succès grandissant. L’augmentation des deux-roues ne constitue pour autant pas une alternative idéale à l’usage de l’automobile, tant du point de vue de la sécurité routière (hausse des accidents impliquant ces véhicules) que du respect de l’environnement (pollution et bruit).

• Quelques pistes d’orientation :

Mieux faire appliquer la réglementation en matière de stationnement.

Réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour réduire le nombre d’accidents impliquant des deux-roues motorisés.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 84 G - Redonner à la marche de l’importance dans la chaîne de déplacements. La vitesse maximale autorisée dans une zone de rencontre est de 20 km/h. Trop souvent associée aux loisirs, rarement considérée comme un mode de déplacement à part entière, la marche doit pouvoir tenir, au quotidien, une place plus importante dans la chaîne de déplacements. De fait, on estime que 48 % des trajets en voiture et 56 % des trajets en deux-roues motorisés font moins de 3 km, alors que nombre de ces déplacements pourraient être parcourus à pied.

• Quelques pistes d’orientation :

Limiter autant que possible la vitesse de circulation en zone urbaine. Aménager de façon continue et confortable les itinéraires piétons. Mettre à disposition des piétons une information intermodale complète et développer les dispositifs de jalonnement.

H - Donner un nouveau souffle à la pratique du vélo. 25 000 vélos sont actuellement en libre-service en Île-de-France (Vélib’, VélO², Velcom) : Comme la marche, le vélo est encore surtout associé aux loisirs et pas toujours considéré comme un mode de déplacement à part entière, alors que chez nombre de voisins européens, utiliser son vélo est tout à fait naturel. On estime à 48 % le nombre de trajets en voiture et à 56 % le nombre de trajets en deux-roues motorisés qui font moins de 3 km. Respectueux de l’environnement et facteur de santé publique, la pratique du vélo doit être encouragée.

• Quelques pistes d’orientation :

Rendre la voirie cyclable et favoriser le stationnement vélo. Promouvoir la pratique du vélo auprès du plus grand nombre, en particulier pour les trajets courts, par des actions de sensibilisation et un apprentissage facilité. Développer l’inter-modalité vélo/transports collectifs.

I - Rationaliser l’organisation des flux de marchandises et favoriser le transfert modal. Trois fois plus de trafic fluvial de conteneurs sur la Seine, c’est l’estimation faite pour les 15 prochaines années. Aujourd’hui, en Ile-de-France, 90% du transport de marchandises se fait par la route. En effet, le transport routier est à la fois le plus flexible et le moins cher de tous. Or le transport routier pâtit directement des embouteillages, et il est source de nombreuses nuisances : nuisances sonores, pollutions importantes et accidents graves.

• Quelques pistes d’orientation :

Améliorer l’accès aux sites logistiques et organiser de façon plus rationnelle le transport routier. Encourager l’intermodalité entre le transport routier et les modes de transport écologiques que sont le transport ferroviaire (fret) et le transport par voie d’eau. Favoriser les changements de comportements des acteurs, notamment dans le domaine environnemental, par le renouvellement du parc de véhicules, un taux de chargement maximisé, etc. Développer l’information autour du transport de marchandises et harmoniser les réglementations concernant les livraisons en ville.

J - Agir sur les conditions d’usage de l’automobile. Le trafic routier en Ile-de-France a progressé de 1,1 % entre 2000 et 2005. L’automobile est le moyen de transport le plus utilisé en Ile-de-France. Le confort et la souplesse inhérents à ce mode de transport expliquent la forte fréquentation des réseaux Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 85 routiers et autoroutiers ( … ) Et pourtant, on estime entre 4 et 6 heures par jour la durée des embouteillages sur les voies rapides d’Ile-de-France et le nombre important de véhicules en circulation est responsable d’une part très importante de la pollution et des émissions de gaz à effet de serre.

• Quelques pistes d’orientation :

Mieux disposer des capacités routières existantes afin de limiter les ralentissements et embouteillages dans le respect d’objectifs de sécurité routière ambitieux. Faire respecter le stationnement payant. Faire évoluer les comportements vis-à-vis de l’automobile en développant le covoiturage ou encore l’auto-partage et en encourageant parallèlement le développement de nouveaux véhicules urbains peu polluants, peu volumineux et moins gourmands en énergie.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 86 • Afin de relever ces défis, 34 actions ont été déclinées comme suit :

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 87 Moyens de transport et accessibilité du territoire

• La carte des comptages routiers du Conseil Général éditée en 2014 fait apparaître les niveaux de trafic suivants : environ 3200 / jour sur la D215 dont 80 camions et environ 20 700 par jour sur l’autoroute A5 au Nord-Est.

Cette situation est à comparer avec les données constatées en 2012 : la circulation sur la D215 a diminué d’environ 30 % tandis que la circulation sur l’autoroute A5 est restée stable.

Carte des Trafics routiers 2014

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 88 • En matière de circulation routière, Moisenay bénéficie de deux axes routiers d’intérêt régional la RD 215 au Nord de la commune et la RD 408 au Sud du territoire. Ces axes ont contourné le tissu construit. Ainsi, les problèmes de sécurisation liés à la traversée du village sont limités.

On note également la présence de deux axes routiers d’intérêt local : la RD126 et la RD126a qui traversent la commune et rejoignent la commune de Blandy.

- Les différentes entrées de village nécessiteront sans doute des améliorations en termes de sécurisation des espaces.

L’un des principaux objectifs du P.L.U, en termes de circulation, est de sécuriser les déplacements des personnes vulnérables (enfants, personnes âgées), entre le Petit Moisenay et le chef-lieu communal. Intersection Ces aménagements vont et entrée du nécessiter de mener une réflexion, de Intersection village manière à répondre à deux objectifs : et entrée du - sécuriser les intersections entre les village RD et les voies communales et chemins ruraux par une signalétique adaptée ; - mettre à profit cet aménagement Intersection pour inciter les automobilistes à ralentir et entrée du village davantage lors de la traversée.

Réaliser un bouclage de la voirie Intersection rurale, de manière à limiter l’usage des et entrée du routes départementales par les convois village agricoles ?

Principe de liaison voirie rurale.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 89 • En matière de transport en commun, la commune est desservie par la ligne de bus suivante : - la ligne 24, Melun-Mormant-Rosay-en-Brie, assure la desserte le matin et le soir entre le village de Moisenay et la gare de Melun.

La commune ne dispose d’aucune gare ferroviaire. La gare la plus proche est Melun.

• En matière de circulations douces, Moisenay bénéficie d’un réseau de circulations pédestres, à travers un chemin de randonnée qui traverse la commune d’Ouest en Est.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 90 Synthèse de hiérarchisation du réseau viaire

La hiérarchisation de la voirie de la Commune peut se décrire de la manière suivante :

Des axes structurants assurent la connexion avec les territoires limitrophes et/ou les pôles importants du territoire :

- Axe structurant principal : voie à grande transit, reliant des pôles structurants ou des infrastructures majeures (R D215, A5) ;

- Axes structurants secondaires : voies à plus faible transit, reliant des polarités d’importance locale (RD 126).

- Des voies locales maillent l’intérieur de la Commune :

- Voies de circulation locale : voies ayant une fonction de circulation locale entre les différents secteurs du bourg, de desserte de l’habitat ou des activités ou de connexion avec les territoires immédiatement limitrophes ;

- Cheminements : voies qui ne peuvent pas être empruntées par les véhicules motorisés.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 91 Le Schéma Départemental des Itinéraires Cyclables (SDIC) de Seine-et-Marne

Le Département de Seine-et-Marne a élaboré un Schéma départemental des itinéraires cyclables (SDIC) en 2007, dont la version actualisée sera publiée en 2016. Après une phase de recensement des initiatives en faveur du vélo, la démarche s’est poursuivie par la définition d’une centaine de « lignes de désirs » qui ont fait l’objet de différentes hypothèses de tracés, formalisées sous forme de fiches itinéraires après une reconnaissance sur le terrain.

L’objectif du SDIC est de doter les « porteurs de projets » que sont les collectivités territoriales, d’un outil de connaissance du réseau cyclable existant et d’ordonnancement des projets, afin d’assurer une cohérence d’ensemble des actions entre les différents acteurs de la politique cyclable.

L’élaboration du SDIC repose sur un travail de synthèse qui a privilégié deux champs d’investigations :

L’inventaire des schémas d’itinéraires cyclables des départements voisins (dans un objectif de cohérence et de continuité du réseau) ; Le recensement des attentes exprimées par les acteurs locaux (pour mettre en évidence un certain nombre de besoins).

Les champs d’application potentiels du SDIC sont définis autour de quatre fonctions générales, puis déclinés en deux orientations : Le développement de l’usage du vélo au quotidien (vocation utilitaire) ; Le développement de l’usage du vélo dans le cadre des loisirs (activités sportives, récréatives et touristiques).

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 92 CONTRAINTES PHYSIQUES ET RÉGLEMENTAIRES

Contraintes liées au site

Les contraintes les plus marquantes sont représentées par :

Le réseau hydrographique :

- La commune présente plusieurs zones humides de troisième classe et un secteur identifié en zone humide de deuxième classe. Ces zones humides sont notamment liées aux eaux courantes : berges, prairies humides, roselières, zones de ripisylve et boisements alluviaux le long du Ru d’Ancoeuil. L'intérêt biologique réside alors dans leurs strates arbustive et herbacée. En effet, les conditions particulières d'humidité des sols et d'ombrage permettent à certaines espèces patrimoniales de trouver un habitat naturel aujourd'hui devenu rare.

La protection des milieux naturels :

- Le parti d’aménagement défini dans le P.L.U devra prendre en compte l’existence d’une zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique : ZNIEFF de type I n°77269001 « souterrains du château de Vaux-le Vicomte ».

Les voies structurantes :

- Les contraintes les plus marquantes du site communal sont représentées par la présence des infrastructures de desserte routière que sont la RD 216, traversant le centre du village, la RD 408 et l’autoroute A5 situées respectivement en limite Sud et Est de la commune.

La ligne LGV longe également l’A5. Celles-ci constituent à la fois des facteurs de développement pour la collectivité, des sources de nuisances sonores pour les riverains et des équipements ayant leurs contraintes propres (capacité de débit, sécurité routière). Toute extension des sites urbanisés, toute réorganisation de ces espaces doivent donc prendre en compte l’existence de ces axes routiers et ferroviaires majeurs et leurs contraintes spécifiques.

Les contraintes anthropiques :

- L’autoroute A5 et le ligne de TGV limite tout développement de l’urbanisation à l’Est du village. - Le présence du château de Vaux-le-Vicomte en limite Ouest de la commune.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 93 Les captages d’eau potable :

- Il existe plusieurs points d’eau BSS sur le territoire communal comme le montre la carte ci-contre (source cartographique SIGES).

Assainissement :

- La commune doit assurer l’ensemble des prestations prévues à l’article L.2224.8 du Code Général des Collectivités Territoriales sur la totalité du territoire. - La station d’épuration existante sur la commune de Moisenay est conçue pour un traitement équivalent à 1200 habitants. Elle présente donc des limites d’usages aujourd’hui. De plus, le rapport d’analyse du bilan de fonctionnement de la STEP réalisé par l’intercommunalité en janvier 2016 pointe les difficultés liées au vieillissement de l’équipement, et préconise un remplacement à l’échéance 2020-2025.

Risques :

- Le territoire de Moisenay est identifié en aléa nul à fort (dans la vallée du Val d’Ancoeur) concernant le risque de retrait-gonflement d’argiles.

Classement « bruit » :

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 94 La ligne TGV est classée catégorie 1 et affecte un secteur de 300m de large. L’autoroute est classée catégorie 2 et affecte le même secteur que la ligne TGV (sur le territoire communal). La départementale 408 est classée en catégorie 3 et affecte un secteur de 100m de large.

Zones archéologiques :

- Les prescriptions de la loi du 27 septembre 1941 sont applicables sur le territoire de Moisenay, selon l’article 14 de l’ordonnance du 13 septembre 1945, qui prévoit que toute découverte fortuite à caractère archéologique devra faire l’objet d’une déclaration immédiate, ainsi que les dispositions de la loi n° 80.532 du 15 juillet 1980 protégeant les terrains contenant des vestiges archéologiques. De plus, la loi n° 2001-44 du 17 janvier 2001, relative à l’archéologie préventive, et son décret d’application du 16 janvier 2002 sont également à prendre en considération. La DRAC devra être consultée pour toute demande relative à l’occupation des sols dans les secteurs archéologiques délimités.

Les lignes haute tension

Le territoire est traversé à l’est par des lignes haute tension de 400 KV passant 150 mètres des premières habitations à l’est du village. Des mesures de champs magnétiques au voisinage de l’ouvrage RTE ont été réalisées et analysées en avril 2014 sur le site suite à la demande des RTE. Les valeurs mesurées ont été mises en regard des valeurs de référence de la recommandation européenne 1999/519/CE relative à la limitation de l’exposition du public aux champs électromagnétiques. Le niveau du champ magnétique sous les lignes HT est de 1,012uT (relevés RTE du 02/04/14). Cette valeur est extrapolée par RTE à 24uT. Cette valeur est nettement inférieure à la recommandation Européenne 1999/519/CE qui est de 100uT.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 95 Contraintes liées au développement durable Vulnérabilité énergétique

Le territoire de la commune est classé comme étant un territoire de catégorie 4 et donc vulnérable d’un point de vue énergétique.

Il s’agit d’un territoire présentant une densité de population plus faible que le cœur de la région IDF et dont plus de 80% des habitant vivent dans des logements individuels. Plus d’un quart des ménages vulnérables sont des propriétaires retraités chauffés au fioul. Les retraités locataires du parc privé et les employés propriétaires chauffés au fioul sont également touchés.

A ce type de vulnérabilité énergétique, il faut ajouter celle liée aux déplacements, qui fait doubler le nombre de ménages vulnérables.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 96 Réglementation liée au climat

SRCAE (source : srcae-idf.fr)

Le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie sert de cadre de référence en matière d’énergie et de qualité de l’air mais aussi de boite à outils pour aider les collectivités à définir les actions concrètes à mener sur leurs territoires.

Il fixe 17 objectifs et 58 orientations stratégiques en matière de réduction des consommations d’énergies et des émissions de gaz à effet de serre, d’amélioration de la qualité de l’air, de développement des énergies renouvelables et d’adaptation aux effets du changement climatique.

Les trois grandes priorités sont :

- Le renforcement de l’efficacité énergétique des bâtiments (doublement du rythme de réhabilitation dans le tertiaire et triplement dans le résidentiel), - Le développement du chauffage urbain alimenté par des énergies renouvelables et de récupération (augmentation du nombre d’équivalents logements raccordés d’ici 2020), - La réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre du trafic routier, combinée à une forte baisse des émissions de polluants atmosphériques.

L’annexe du Schéma Régional Eolien (SRE)3 définit dans ce cadre, les zones favorables pour l’implantation d’éoliennes et leur niveau de contraintes. La commune de Moisenay est située dans un secteur à faible potentiel éolien. Cependant, une partie au Nord de la commune peut être favorable à l’implantation éolienne sous réserve de fortes contraintes.

3 Le SRE a été annulé en novembre 2014 car il n’y a pas eu d’étude environnementale. Il n’en demeure pas moins que les zones propices à l’implantation d’éoliennes restent les mêmes que celles identifiées dans cette étude. Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 97

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 98 Plan Climat Energie Territorial (source : observatoire.pcet-ademe.fr)

Le SRCAE est ensuite décliné au niveau local en Plan Climat Energie Territorial.

Le PCET de Seine-et-Marne a été approuvé en 2012 et définit 4 grands objectifs :

- Réduire les émissions de gaz à effet de serre, - Lutter contre la vulnérabilité énergétique, - Faire évoluer les services et politiques pour renforcer le territoire et l’adapter aux impacts du changement climatique pour en atténuer les effets néfastes, - Partager les objectifs avec l’ensemble des acteurs du territoire.

Afin d’atteindre ces objectifs, 7 axes d’actions sont proposés :

- Un patrimoine départemental sobre, efficace, producteur d’énergies renouvelables, - Des déplacements optimisés, voire réduits, et plus « propres », - Une commande publique raisonnée aux impacts carbone réduits, - Inciter chacun à réduire ses émissions à travers ses actes et ses pratiques professionnelles, - Promouvoir l’efficacité carbone/énergie par les services rendus et les politiques publiques, - Préserver les habitants et l’économie locale de la vulnérabilité énergétique, des risques naturels et sanitaires et préserver les milieux et les ressources, - Mobiliser les acteurs du territoire pour démultiplier les processus d’atténuation et d’adaptation au dérèglement climatique.

Les objectifs pour 2020 sont les suivants :

- Réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre, - Amélioration de 20% de l’efficacité énergétique, - Porter à 20% la part d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie.

D’ici 2050, l’objectif est de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre (sur la base de 1990), soit une réduction de 3% par an.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 99 SYNTHÈSE ET ORIENTATIONS

La commune de Moisenay, implantée dans la vallée du ru d’Ancoeur, présente de nombreux atouts, fruits d’une situation privilégiée par rapport à :

- des axes routiers structurants directs (RD 126 et RD 126a) ou indirects (A5, ligne TGV),

- un site qualitatif d’un point de vue paysager (Vallée du ru d’Ancoeur), comme architectural. Cette qualité pittoresque assurant pour une bonne part son attractivité.

• L’urbanisme de Moisenay se caractérise par :

Une « trame verte » omniprésente, représentée par les espaces cultivés (580 ha) et des boisements et forêts (138 ha).

Enjeu identifié : préserver ces caractéristiques et valoriser les espaces naturels.

Une « trame résidentielle » à densité végétale variable, représentée principalement par les quartiers d’habitat individuel qui participe de la trame verte, en termes notamment d’ambiance paysagère.

Enjeu identifié : gérer une relative densification du tissu construit, tout en préservant les cœurs d’îlots et le fonctionnement urbain.

Des discontinuités dans l’urbanisation : représentées par les espaces cultivés interstitiels, lesquels confèrent au village son caractère rural.

Enjeu identifié : préserver les « cœurs verts » (cœurs d’îlots non construits, au sein de la trame construite).

Une trame bleue qui traverse le territoire, avec la vallée du Ru d’Ancoeur.

Enjeu identifié : valoriser et protéger les berges, pour préserver le fonctionnement hydrologique (et la valeur biologique).

Peu d’éléments de développement économique : la taille de la commune, comme la composition du tissu construit, ne se prêtent pas à l’émergence d’une centralité.

Enjeu identifié : préserver l’offre artisanale et de services.

Une accessibilité routière « moyenne », et qui soulève des questions de sécurité comme de stationnement : commandée par la RD 63 (et la RD 1), avec un réseau communal souvent étroit.

Enjeu identifié : améliorer les conditions de circulation, d’accès et de sécurité comme de stationnement. Prévoir un contournement du CD 126 (rue du Jubilé) passant devant l’école.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 100 • Moisenay présente ainsi des caractéristiques de commune « rurbaine », située à proximité de centres urbains, affirmées dans les domaines suivants :

• Pour le logement :

- Une offre de logements collectifs (3,7%) ainsi qu’une offre en logements locatifs (9 %) très inférieure à la moyenne du département (34,3 %), ce qui constitue un handicap objectif pour le maintien sur place des jeunes ménages ou des jeunes décohabitant.

- Et un parc de logements insuffisamment diversifié, avec une prédominance d’habitations individuelles de grande taille (57,2 % de cinq pièces et plus), en 2011 et une sous-représentation des logements de 1 ou 2 pièces (0.4% de 1 pièces et 2.9% de 2 pièces).

Cette réalité peut représenter un handicap dans l’optique d’un développement démographique. Il conviendrait de renforcer les équilibres dans la composition des opérations futures, en termes de diversité de l’habitat. Ceci conditionne en effet à long terme, pour partie, la composition démographique d’une population qui présente déjà une tendance au vieillissement …

• Pour l’emploi :

- Le taux d’activité connaît une évolution en dents de scie sur l’ensemble de la période, marquée par une diminution significative entre 1990 et 1999. On peut observer une baisse du taux d’emploi entre 1990 et 1999, due à une diminution du nombre des emplois, le nombre d’actifs augmentant régulièrement.

- Concernant l’évolution de l’emploi sur place, on observe une polarisation de la population vers les centres d’emplois, avec un taux d’emploi sur place qui passe de 22,7 % en 1982 à 21,8 % en 2013.

L’enjeu, en termes d’équilibre habitat – emplois, sera de maintenir la population active (taux d’activité) et de rajeunir la structure par âge, à travers des opérations de logements conçues pour attirer des ménages actifs, sans toutefois compromettre l’équilibre en termes de taux d’emploi : il conviendra donc d’accompagner l’urbanisation d’un effort en matière de développement économique local (artisanat, commerces, services).

• Pour les commerces et les services :

- Le taux d’équipements en commerces et services (publics ou privés) place Moisenay dans la catégorie des communes dépourvues en commerces et services de proximité … même si ce constat doit être atténué par la proximité de Melun, Maincy.

- Il va de soi que les commerces itinérants représentent une offre de services nécessaire au développement de la commune.

L’enjeu, en termes d’urbanisme, pourrait être de favoriser l’implantation d’un commerce multi-services, la condition nécessaire étant d’organiser un stationnement d’immédiate proximité vis-à-vis d’une éventuelle implantation. L’enjeu doit être, en toute hypothèse, de favoriser le développement d’un niveau de services susceptible d’accompagner l’augmentation de population dans de bonnes conditions (limiter l’effet « village – dortoir »).

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 101 • Pour la desserte routière et ferroviaire :

- La proximité de grands axes routiers confère aux habitants de Moisenay une accessibilité satisfaisante, et représente ainsi un facteur d’attractivité. La desserte en transports en commun s’avère cependant insuffisante. Des améliorations peuvent aussi être attendues en matière de circulations douces et de stationnement.

Le plan local d’urbanisme ne peut, par lui-même, apporter des réponses à cette difficulté : elles dépendent d’une action publique à mener parallèlement avec la définition du parti d’aménagement du P.L.U. (importance du développement de l’offre en logements, accompagnement économique et en termes d’équipements).

• Pour les espaces naturels :

- L’intégrité et la diversité des paysages naturels représentent elles aussi un atout réel quant à l’attractivité de Moisenay, pour des populations à la recherche d’un logement en proche banlieue parisienne. Ils constituent en outre une richesse à prendre en compte au plan de la diversité des milieux.

L’enjeu du P.L.U sera de ne pas compromettre, par une urbanisation mal organisée, ce qui représente la spécificité et la richesse même de Moisenay. Le PLU devra de plus intégrer les principes généraux du développement durable (souvent guidé par les documents supra-communaux) afin de limiter les problèmes futurs et de pallier aux problèmes actuels tels que la vulnérabilité énergétique et l’adaptation aux changements climatiques.

Il s’avère en outre que le principal espace de développement est localisé à l’intérieur des limites du village, ce qui constitue une opportunité quant à l’intégration des nouvelles opérations de construction, mais aussi un pari, en matière de qualité urbaine et de relation avec le village actuel.

Plan Local d’Urbanisme de Moisenay – Rapport de présentation 102