UNIVERSITE DE TOAMASINA FACULTE DE DROIT, DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

DEPARTEMENT ECONOMIE

Présenté et soutenu par

Flavienne RANDRIANARY

PROMOTION : 2008-2009

Sous la direction de :

Encadreur Pédagogique Encadreur Professionnel Monsieur Modongy ROLAND Monsieur RAZAFINDRAMAZANA Ludovic Chan Enseignant Chercheur Directeur Exécutif de l’Office Régional à l’Université de Toamasina du Tourisme de Toamasina

Année 2009

UNIVERSITE DE TOAMASINA FACULTE DE DROIT, DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

DEPARTEMENT ECONOMIE

Présenté et soutenu par

Flavienne RANDRIANARY

PROMOTION : 2008-2009

Sous la direction de :

Encadreur Pédagogique Encadreur Professionnel Monsieur Modongy ROLAND Monsieur RAZAFINDRAMAZANA Ludovic Chan Enseignant Chercheur Directeur Exécutif de l’Office Régional à l’Université de Toamasina du Tourisme de Toamasina

Année 2009

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS LISTE DES SIGLES ET DES ABREVIATIONS GLOSSAIRE

INTRODUCTION ...... 8 PREMIERE PARTIE: DESCRIPTION GENERALE DU SECTEUR TOURISME CHAPITRE I : CADRE GEOGRAPHIQUE HUMAIN ECONOMIQUE SOCIAL DE LA REGION ...... 11 Section 1 : CADRE GEOGRAPHIQUE ET HUMAIN ...... 11 Section 2 : CADRE ECONOMIQUE ET SOCIAL ...... 18 CHAPITRE II : HISTORIQUE ET EVOLUTION DU MARCHE TOURISTIQUE DANS LA REGION ATSINANANA ...... 21 Section 1 : LES ACTIVITES TOURISTIQUES ...... 21 Section 2 : LE MARCHE TOURISTIQUE DANS LA REGION ATSINANANA ...... 44 CHAPITRE III : LES IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DU TOURISME DANS LA REGION ...... 54 Section 1 : LES IMPACTS POSITIFS : ...... 54 Section 2 : LES IMPACTS NEGATIFS ...... 62

DEUXIEME PARTIE: PERSPECTIVES D'ACTIONS POUR RENFORCER LA CAPACITE TOURISTIQUE CHAPITRE I : LES FREINS ET LES POTENTIELS AU DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE DANS LA REGION ATSINANANA ...... 67 Section 1 : LES FREINS ...... 67 Section 2 : LES ATOUTS ET LES POTENTIALITES TOURISTIQUES ...... 75 CHAPITRE II : APPROCHE STRATEGIQUE POUR SOUTENIR LA CROISSANCE DU TOURISME ...... 86 Section 1 : LA STRATEGIE DE RELANCE ET DE DEVELOPPEMENT DU TOURISME ...... 86 Section 2 : LE DEVELOPPEMENT DURABLE DU TOURISME ...... 94 CHAPITRE III : SUGGESTIONS D’AMELIORATION ...... 98 Section 1 : LES OBJECTIFS STRATEGIQUES EN VUE DE DEVELOPPER LE SECTEUR TOURISME A TOAMASINA ...... 98 Section 2 : LES EFFORTS POUR ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DU TOURISME101 Section 3 : LES PREVISIONS POUR L’AVENIR ...... 108 CONCLUSION ...... 110 BIBLIOGRAPHIE ...... 112 ANNEXES ...... 114 LISTE DES ILLUSTRATIONS ...... 118 TABLE DES MATIERES ...... 120

REMERCIEMENTS

Ce travail n’aurait pu être réalisé sans le soutien de plusieurs collaborateurs à qui nous adressons nos vifs remerciements. Nous remercions tout d’abord Monsieur Modongy ROLAND notre encadreur pédagogique, pour son aide à travers ses relectures, ses conseils, qui malgré ses diverses occupations, a bien voulu nous consacrer une grande partie de son temps. A Monsieur RAZAFINDRAMAZAVA Ludovic Chan, Directeur Exécutif de l’Office Régional du Tourisme de Tamatave, notre encadreur professionnel, qui nous a accordé son temps et son soutien tout au long de l’élaboration de ce travail. A Monsieur ANDRIANJAKA Clark, personnel de la Direction Régionale du tourisme de Toamasina, qui nous a fourni tant de documents sur notre travail. Ma gratitude s’adresse aussi à tous les enseignants de la faculté de Droit des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université de Toamasina, plus particulièrement du Département de l’Economie, qui nous ont permis d’accéder au niveau actuel de notre connaissance. Nous remercions de tout notre cœur tous ceux qui, de près ou de loin, ont facilité la progression de nos recherches. Enfin, une reconnaissance infinie à tous les membres de notre famille mes parents, leurs encouragements et leurs sacrifices à la réalisation de ce travail de recherche m’ont été d’un précieux soutien Nous ne savons comment vous exprimer nos vifs remerciements sans réservé. Néanmoins, veuillez croire à sincère gratitude et à notre respectueuse reconnaissance.

LISTE DES SIGLES ET DES ABREVIATIONS

AAVM Association des Agences de Voyage de ADEMA Aéroport de Madagascar AP Aires Protégées Ar Ariary BM Banque Mondiale BTP Bâtiment et Travaux Publics CR Commune Rurale CSB Centre de Santé de Base CU Commune Urbaine CUA Commune Urbaine d’Antananarivo DMD Dans les Media Demain DTS Droit des Tirages Spéciaux EANR Etranger Adulte Non Résident EDBM Economic Development Board of Madagascar EEnfNR Etranger Enfant Non Résident ERA Etranger Résident Adulte EREnf Etranger Résident Enfant EVAT Entreprise de Voyage Et d’Animation Touristique EVTP Entreprise de Voyage et de Prestation Touristique Fmg Franc malgache FMI Fonds Monétaire International G.Scol Groupe Scolaire GIHT Groupement Interprofessionnel et Hôteliers de Tamatave HIMO Haute Intensité de Main d’œuvre IST Infection Sexuellement Transmissible Km Kilomètre MAP Madagascar Action Plan MEEFT Ministère de l’Environnement des Eaux et Forets et du Tourisme MFG Madagascar Fauna Group MNP Madagascar National Park NA Nationaux Adultes

NPA Nouvelles Aires Protégées Nr Non Répertorié NTIC Nouvelle Technologie de l’Information et de la Communication OMS Organisation Mondiale de la Santé OMT Organisation Mondiale du Tourisme ONG Organisation Non Gouvernementale ONTM Office National du Tourisme de Madagascar ORTT Office Régional du Tourisme de Tamatave PIB Produit Intérieur Brut RFT Réserve Foncière Touristique RN Route Nationale RNI Réserves Naturelles Intégrales ROI Revue de l’Océan Indien RS Réserves Spéciales SIDA Syndromes d’Immuno Déficience Acquises SIRAMA Société Siramamy Malagasy SPAT Société du Port à Gestion Autonome de Tamatave TCE Tananarive Cote Est TIC Technologie de l’Information et de la Communication TOP Tours Opérateurs Professionnels VIH Virus d’Immuno Déficience Humaine VVF Village de Vacances Familles WC Water Close

GLOSSAIRE

Acculturation : elle désigne un processus qui met en contact deux cultures, ce qui provoque l’adoption de traits culturels étrangers et peut conduire à l’abandon partiel ou total de la culture d’origine. Industrie tourisme : ensemble des établissements dont l’activité de production principale est une activité touristique caractéristique. Niveau de vie : c’est la quantité de Biens ou de Services dont il peut disposé selon son revenu que ses biens ou services sont marchand, non marchand ou autoproduit. Secteur tourisme : ensembles des unités institutionnelles dont la principale activité caractéristique du tourisme. Ces unités peuvent appartenir aux secteurs institutionnels suivants : ménages, société non financière (privées, sous contrôle étranger, secteur public), société financière, administration publique ou institution sans but lucratif ou services de ménages. Les atouts et les potentiels : Ce sont des aptitudes et ressources de la région définissant le niveau de service qu’elle peut offrir et mobiliser pour son développement

INTRODUCTION

« Le tourisme est une activité de loisir qui consiste à voyager ou à séjourner loin de sa résidence habituelle pour se distraire, pour se reposer, pour enrichir son expérience et sa culture grâce à la présence de nouveaux aspects de l’activité humaine et de tableaux d’une nature inconnue » Selon Jean Médecin Maire de Nice 19811. Le tourisme est une activité qui ne s’est véritablement développé qu’après la seconde Guerre Mondiale. C’est un secteur économique fondamental car il constitue le facteur déterminant à la croissance économique des pays riches et des pays pauvres comme Madagascar. C’est la première industrie de la planète selon l’Organisation Mondiale du Tourisme. Au niveau de Madagascar, il détient la seconde place dans l’économie malgache dans la création de richesse. Nous savons bien que, nul ne peut ignorer le rôle capital que peut jouer le tourisme en tant que secteur moteur de développement économique et social des pays. Il peut constituer un levier de réduction de la pauvreté, un outil important de l’aménagement du territoire, il permet de créer des emplois et de fixer la population dans des régions défavorisées sur le plan économique. Les activités dans les zones côtières, outre l’agriculture et l’élevage comprennent également les deux secteurs économiques clés de Madagascar qui sont d’une part la pêche et l’aquaculture et d’autre part, le tourisme La région Atsinanana est une région à vocation économique et touristique importante ; elle occupe la première place comme destination des touristes nationaux. Mais, en général, cette partie orientale de Madagascar a un taux de fréquentation touristique assez faible par rapport aux autres régions quand on parle des touristes internationaux, le taux est de 19,3%2ce qui nous montre que la région reste la moins prisée par les étrangers Un des objectifs du Plan Régional de Développement est de développer le secteur tourisme, notamment l’écotourisme dans la région Atsinanana, comme un secteur de pointe du fait de la potentialité en ressources naturelles et culturelles qui mérite d’être aménagée en vue de créer des emplois pour la population locale et améliorer les conditions de vie via les revenus générés à cet effet. Donc le tourisme en tant qu’activité économique contribue au développement d’un pays en développement.

1 Cité par François SERVOIN p 10 2 Direction régionale du tourisme de Toamasina 2008

8 Une meilleure compréhension à la matière est nécessaire afin de promouvoir le secteur comme un outil qui permettrait d’accélérer le développement des autres secteurs et de la communauté locale. Tout cela nous a orienté à choisir ce thème :

« CONTRIBUTION À LA RELANCE ET AU DEVELOPPEMENT DU SECTEUR TOURISME DANS LA REGION ATSINANANA »

Notre travail est structuré en deux parties bien distinctes : la première partie aborde la description générale du secteur tourisme et la seconde partie va nous analyser les perspectives d’actions pour renforcer la capacité touristique. L’ensemble de ces deux parties constitue le corps de notre travail de recherche. Toutes les informations ont été recueillies par le biais de différentes méthodes, via par l’accumulation des données à partir des différents services techniques respectivement la Direction générale et l’Office Régional du Tourisme de Toamasina auprès de la direction de l’INSTAT. La recherche bibliographique a été également effectuée auprès des bibliothèques de la ville de Toamasina, notamment : . la bibliothèque de l’Université de Toamasina . la bibliothèque de l’alliance française de Toamasina . la bibliothèque municipale . la bibliothèque de Madagascar Fauna Group . le centre de documentation de Madagascar National Park ; Ensuite, les entretiens et les enquêtes avec les professionnels du tourisme, des visiteurs du parc zoologique d’Ivoloina ; les recherches sur Web qui nous ont fourni beaucoup de données et enfin la connaissance du milieu nous permet de rédiger ce mémoire. Tout ceci nous a permis d’analyser que la région Atsinanana est une destination très demandée autant bien par les nationaux que par les étrangers

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PREMIERE PARTIE :

DESCRIPTION GENERALE DU SECTEUR TOURISME

CHAPITRE I : CADRE GEOGRAPHIQUE HUMAIN ECONOMIQUE SOCIAL DE LA REGION ATSINANANA Section 1 : CADRE GEOGRAPHIQUE ET HUMAIN

§-1 – Localisation du site

Toamasina, située sur la côte Est de Madagascar, entre la latitude Sud 18° 09’21" et la longitude Est 49°24’50" à 370 km d’Antananarivo. Elle s’étend du Nord au Sud sur 620 km et d’Est en Ouest sur 160 km. Avec une superficie de 71.911 km2, elle englobe presque tout le versant oriental de Madagascar. Baignée à l’Est par l’Océan Indien et limitée par les ex-provinces de :  Diego Suarez au Nord  Mahajanga au Nord –Ouest  Antananarivo à l’Ouest  Fianarantsoa au Sud Elle est subdivisée en trois régions dont :  La région Alaotra-Mangoro  La région Analanjirofo  La région Atsinanana Notre étude se limite à celle de la région Atsinanana dont nous irons voir.

A) Présentation du milieu d’étude

a) La délimitation géographique

La région Atsinanana est l’une des 22 régions constituantes de Madagascar, et comme son nom l’indique, elle se trouve dans la région Est de Madagascar, avec une façade littorale de 285 km et une largeur moyenne de 75 km. La région est délimitée par :

 La région d’Analanjirofo au Nord,  La région Alaotra –Mangoro, la région Vakinankaratra , La Région Amoron’i Mania à l’Ouest  La région Vatovavy Fitovinany au Sud  L’Océan Indien à l’Est

11 b) La composition de la région

En fait, la région est composée de 7 districts à savoir : Le district de Toamasina I Le district de Toamasina II Le district de Brickaville Le district de Vatomandry Le district de Mahanoro Le district d’Antanambao Manampotsy Le district de Marolambo

c) L’organisation territoriale

Tableau n° I : La division administrative NOMBRE DE NOMBRE DE DISTRICTS SUPERFICIE (KM2) COMMUNE FOKONTANY Toamasina I 28 1 138 ToamasinaII 5063 17 154 Vatomandry 2 738 19 173 Brickaville 5 297 17 179 Mahanoro 3 857 11 193 Marolambo 3 764 14 125 Antanambao Manampontsy 1 641 05 54 TOTAL 22 382 84 1 016

Source : Renseignements politico- administratifs des communes par SPAT (Décembre 2003)

B) Les coordonnées géographiques

a) Le climat

Le climat du versant oriental malgache est de type tropical chaud et humide presque toute l’année et avec une forte pluviométrie annuelle ; mais la pluie s’amoindrit au fur et à mesure que l’on avance vers l’intérieur. En moyenne, la précipitation est répartie sur 250 jours, avec une pluviométrie de 3067 mm (2006). Le mois de Mars est le plus pluvieux et atteint jusqu’à 473 mm de pluies et le septembre reste le plus sec avec 117 mm seulement. Il fait constamment chaud avec une température moyenne entre 18 °C et 28 °C (Service de la météorologie Toamasina)

12 b) L’hydrographie

La région est très riche en ressources hydrographies. On y trouve 37 fleuves principaux d’une longueur totale de 21 500 km qui sillonnent la région. Citons quelques fleuves importants : Canal des Pangalanes Fleuve de Nosivolo Fleuve d’Ivoloina Fleuve d’Ivondro Fleuve de Mangoro Fleuve de Manampontsy

c) Le sol

On note en général la prédominance des sols ferralitiques jaunes / rouges sensibles à l’érosion et à la dégradation (Nord). On rencontre des sols argileux, suivis de ceux composés de sable et de cailloux, des sols cristallins à une épaisse couverture latéritique, des sols alluvionnaires sableux (Sud).

§-2 – Le cadre humain

A) La répartition de la population

D’après le recensement administratif en 2006, la région Atsinanana comptait 1 281 166 habitants répartis sur une superficie de 22. 382 km 2. La densité moyenne était de 35 hab./km 2 avec un taux d’accroissement naturel moyenne de 2,85 %. Suivant notre calcul, la population de cette région représente 6,4% de la population totale de Madagascar.

Tableau n° II : La répartition de la population par district :

Nombre de la Densité District Pourcentage population (Hab./km2) Toamasina I 214 421 16,74 7657,89 Toamasina II 230 720 18,01 45,57 Vatomandry 178 877 13,95 65,33 Brickaville 197 821 15,44 37,35 Mahanoro 243 465 19,00 63,12 Marolambo 167 287 13,14 44,71 Antanambao –Manampotsy 47 575 3,72 28,99 Total 1 281 166 100 7942,96

Source : Monographie de chaque district, p 10 (2006)

13 D’après ce tableau, le district de Toamasina est le plus peuplé avec une densité moyenne de 7657,89 hab. /km2.Cela peut-être à l’origine des différents secteurs d’activités qui attirent la population rurale de la région d’abord et celle des autres groupes ethniques de Madagascar. Le district d’Antanambao –Manampotsy reste le moins peuplé avec une densité moyenne de 28,99 hab. / km2.

B) La composition de la population

Ayant un fort trait rural, la population de la région est de 80 % constituée des ruraux la population urbaine est concentrée au niveau des chefs lieux de districts et arrondissements. Le taux d’urbanisation ainsi faible n’excède même pas 30 %. En ce qui concerne la composition ethnique, les Betsimisaraka constituent la majorité de la population locale auxquelles s’ajoutent d’autres ethnies, les Bezanozano et les Sihanaka. Les principaux migrants sont : les Merina, les Antandroy, les Antesaka et les Betsileo. D’importantes communautés chinoises, françaises et indiennes sont présentes depuis la période coloniale. Les chinois se fondent dans la masse par métissage. Cela est à l’origine des 4000 chinois recommandés par le gouverneur général GALLIENI pour la construction du canal des Pangalanes en 1901.

Tableau n° III: Répartition de la population urbaine et rurale

population district Population urbaine taux d’urbanisation rurale Toamasina I 214 275 214 275 100 Toamasina II 14 940 199 259 7,4 Vatomandry 13 124 135 283 9,7 Brickaville 25 816 135 539 19 Mahanoro 28 214 217 444 12,9 Marolambo 18 340 127 298 14,4 Antanambao –Manampotsy 11 330 31 062 36,4 REGION 326 039 852 166 28,15

Source : renseignement politico- Administratif des communes par SPAT Décembre 2003

14 C) La croissance naturelle de la population

a) La natalité

Le taux de natalité est de 25,6 % ; la présence des nombreux ONG et des associations oeuvrant dans la vulgarisation des méthodes contraceptives peuvent être l’explication de ce faible taux.

b) La mortalité

En matière de décès, le taux est de 8,18 %. Ce taux relativement élevé est le résultat d’un environnement insalubre et l’absence d’eau potable pour la majorité de la population mais aussi à un coût assez onéreux des frais médicaux, surtout pour une région paludéenne..

D) La population et religions

Toamasina est le portail de l’évangile. C’est la ville où les deux missionnaires Anglais Thomas Bevan et David Jones envoyés par le « London Missionary Society » débarquaient pour la première fois à Madagascar. Dans la région Atsinanana, la majeure partie de la population se déclarent chrétiennes avec un taux de 93,3%. Le reste pratique le culte traditionnel et autres religions que le christianisme. E) La scolarisation :

Sur l’ensemble de la population de la région 82,8% des personnes ont fréquenté l’école. Cette proportion atteint 95,3% chez les 6 ans et plus (âge théorique d’entrée à l’école primaire). Il convient donc de souligner la performance relative du système éducatif Malagasy.

Tableau n° IV : Taux de scolarisation par District (en %)

Toamasina I Toamasina II Brickaville Vatomandry Mahanoro Marolambo Antanambao Manampotsy 40 19 23 16 19 25 26

Source : Service provincial du Plan Toamasina Mars 2006

Ce tableau nous montre que la région Atsinanana a un faible taux de scolarisation parce qu’il y a tout d’abord l’insuffisance des établissements scolaires mais aussi la scolarisation des enfants est entravée, d’une part par l’éloignement des bâtiments scolaires par rapport aux domiciles des élèves, d’autre part, par la démotivation des instituteurs à travailler sérieusement à cause de l’enclavement de la zone.

15 Quant à la connaissance des langues, le malagasy est la langue nationale, le français reste largement pratiqué et bénéficie d’un statut officiel. 21,3% parle couramment le français, 32,8% un peu. En outre, dans le monde des affaires et du tourisme, on utilise aussi l’anglais et dans la moindre mesure l’allemand, l’italien et l’espagnol.

16 Figure n°1 : Localisation de la région Atsinanana

Source : Monographie de la région Atsinanana, p 11

17 Section 2 : CADRE ECONOMIQUE ET SOCIAL

§ -1- Cadre économique

La région Atsinanana a un potentiel économique important. Elle constitue en quelque sorte le poumon de Madagascar et c’est ainsi qu’elle est qualifiée « la capitale économique de Madagascar », du fait de l’existence d’infrastructures à caractère économique et commercial, le Port, SIRAMA, Raffinerie terminal…plus les activités qui sont l’agriculture, la pêche, l’artisanat, l’exploitation forestière, commerce et l’exploitation minière. A) L’agriculture

L’agriculture est la principale activité de la population, puisque le climat est favorable à la plantation. Les cultures se font dans les bas fonds et sur les collines. Ce sont des cultures traditionnelles non mécanisées. Les techniques modernes sont encore difficiles à faire accepter, le personnel agricole est insuffisant. Les cultures les plus pratiquées sont les céréales, les plantes à tubercules, les cultures industrielles et les cultures d’exportation. L’agriculture est souvent associée à l’élevage des bovins, des porcins et des volailles car ces bêtes fournissent en toute sorte l’engrais pour la plantation.

B) La pêche

La région a un littoral assez large qui offre une grande richesse en produits halieutiques comme les crabes, les crevettes et les poissons. Mais la pêche ne présente qu’une infime partie, à cause du climat qui rend la terre fertile poussant la plupart des ménages ruraux à s’orienter vers l’agriculture.

C) L’artisanat

L’artisanat est une activité pratiquée par presque toutes les femmes de la région. Les vanneries, les menuiseries, les tissages sont les plus pratiqués. Les bois, les peaux, les raphias, les penja sont les matières premières. Les problèmes c’est qu’elles ont du mal à trouver de marché pour écouler leurs produits en dehors de la région et du pays.

D) La sylviculture

L’exploitation forestière est la plus pratiquée dans la région. C’est une activité génératrice de revenus pour la population rurale. L’existence des bois de construction et des bois précieux (palissandre, Hintsina, …) sont les atouts. La fabrication de charbon, de bois de chauffe, de bois d’œuvre apporte beaucoup de revenus aux ménages.

18 E) Le tourisme

Le tourisme est l’une des activités porteuses de revenus pour la population locale de la région et de l’Etat, due à la présence des nombreux atouts dans ce milieu qui attirent les visiteurs tant nationaux qu’étrangers.

§ -2 - Donnée socio- culturelle

A) Sports et loisirs

Les sports les plus pratiqués dans la région sont le football et le basket-ball et la natation. Nous rencontrons même des terrains de foot, basket, de tennis et une piscine olympique dans la région. Puis, il y a aussi les clubs de vie qui s’occupent actuellement des loisirs de jeunes. Et comme dans toutes les régions de Madagascar, les jeunes de la région Atsinanana sont attirés par les films, les jeux vidéo et les discothèques.

B) La culture

« La culture est un ensemble des valeurs, des normes et des pratiques qui sont acquises et partagées par un grand nombre de personnes. La culture en générale est diversifiée, d’un pays à l’autre, d’un clan, d’une tribu et beaucoup d’autres ».3 Sur le plan traditionnel et culturel, les Betsimisaraka sont de grands conservateurs des coutumes qui ont été pratiquées par leurs ancêtres. Pour eux, la tradition est une manifestation de la solidarité que ce soit dans le moment de joie ou en cas de malheur.

C) La communication

Nous pouvons dire que la région est déjà un peu en avance concernant la communication, car actuellement, il existe plusieurs chaînes de radios diffusées et télévisées qui fonctionnent. Depuis quelques temps, l’arrivée des cybers café dans la région évolue de plus en plus vite. Et pour les réseaux téléphoniques, presque toute la région en a déjà bénéficié.

§ -3- Cadre sanitaire

La santé est un élément essentiel aussi bien pour le bien être de l’individu et de la communauté que pour le développement des sociétés. Elle conditionne la durée de vie, la capacité intellectuelle et la production future des jeunes enfants.

3 Martin GARAY p ,03

19 A) L’état de santé de la population

En ce qui concerne la santé, le paludisme est devenu une maladie incontournable dans la région. Cette maladie existe en permanence dans la ville avec une manifestation périodique durant la période de Septembre à Avril. C’est une maladie due à un hématozoaire transmis par les moustiques.

Tableau n° V : Pathologies dominantes dans la région

Pathologies Nombre de cas Pourcentage Fièvres (suspicion du paludisme) 117 448 24,4 Infections Respiratoires Aigues (IRA) 95 576 20,00 Maladies diarrhéiques 27 126 5,6 Infections cutanées 26 135 5,4 IST 16 592 4,1 Affections bucco-dentaires 13 754 2,9

Source : direction provinciale de la santé et du planning familiale Toamasina Février 2005

L’accès de la population aux services sanitaires de base est handicapé par l’éloignement des bâtiments socio- collectifs comme le CSB, les dispensaires, les hôpitaux dans les villages. La rareté des formations sanitaires permet de traduire le mauvais état physique de la population. Nous arrivons à essayer de localiser le milieu où notre étude a été effectuée, donc nous allons voir dans le chapitre précédent l’historique et l’évolution du marché touristique.

20 CHAPITRE II : HISTORIQUE ET EVOLUTION DU MARCHE TOURISTIQUE DANS LA REGION ATSINANANA Section 1 : LES ACTIVITES TOURISTIQUES

« Le tourisme est un art pour satisfaire les aspirations les plus diverses et qui incitent les hommes à se déplacer hors de son univers quotidien » (François CASTEX).4 Nous allons dans cette première section parler de l’activité touristique dans la région Atsinanana.

§ -1- Contexte historique

La terminologie du tourisme et de ses différentes formes sont maintenant élaborées avec précision avec les spécialistes et assez bien utilisées par les publics. Le mot tourisme ne date que dès le début du XIXème siècle. L’activité touristique est issue d’une longue évolution historique dont les racines remontent jusqu’aux sociétés Antiques et Féodales. A ces époques, les voyages et les séjours sans motif professionnel ne peuvent pas être qualifiés pour autant de tourisme, à quelque exception près, ils ne deviendront source d’agrément et ne correspondront à un besoin d’évasion qu’au cours des vingt dernières années.5 L’essor du chemin de fer à partir des années 1840, a été une révolution dans ce domaine comme beaucoup d’autres. Et les différentes caractéristiques du tourisme moderne ont commencé dès lors à se mettre en place.

A) Historique du tourisme à Madagascar

Le secteur tourisme existait déjà dans l’administration malagasy durant la période coloniale, mais il était rattaché au gouvernement général de la colonie de Madagascar. Le commissariat général au tourisme a été crée entre 1960 et 1972 et a été transformé par la suite en Office National du Tourisme de Madagascar (ONTM). Le 13 Mai 1972 ; l’ONTM a été rattaché au Ministère de l’Aménagement du Territoire. C’est à partir de la deuxième république, que l’ONTM a été transformé en direction générale du tourisme rattaché à divers ministères, qui figure ci-après suivant l’ordre chronologique : - 1975 : Ministère du Transport, du Ravitaillement et du Tourisme. - 20 Juin 1988 : Ministère de la Météorologie et du Tourisme - 15 Juillet 1992 : Ministère du Développement et du Tourisme

4 Cité par Martin GARAY p, 07 5 Martin GARAY p, 09

21 - 26 Août 1993 : Ministère de la Promotion Industrielle et du Tourisme - 30 Novembre 1995 : Ministère du Commerce et du Tourisme - 29 Novembre 1996 : Ministère du Tourisme. Il fut cependant signalé qu’en Janvier 1994, le tourisme avait l’objet d’un ministère à part entière nommé « Ministère du Tourisme » et puis après avoir été transformé en direction générale en 1995, le tourisme redevient un ministère à part entière du 29 Novembre 1995. En 2002, le tourisme est redevenu une direction générale rattachée au Ministère de Transport de la Météorologie et du Tourisme avant d’être un ministère à part entière à partir de Mai 2002. En 2006, le ministère de la Culture et du Tourisme est redevenu une direction générale rattachée au Ministère de l’Environnement des Eaux et Forêts. Au début de l’année 2007, le ministère du Transport et du Tourisme, mais cela ne dure que trois mois et est redevenu, ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts et du Tourisme.. En 2008, Ministère de l’Environnement, des Forêts et du Tourisme. Actuellement en 2009, Ministère du Tourisme et de l’Artisanat.

§ -2--Les touristes

A) Définition :

« Les touristes se définissent comme toutes personnes qui se déplacent entre deux ou plusieurs pays, entre deux ou plusieurs localités hors de son pays de résidence habituelle, » selon l’OMT, FMI, Banque mondiale,6… Au sein des voyageurs, certaines catégories de personnes sont exclues du champ touristique (comme par exemple les réfugiés, les diplomates, les militaires, les représentants consulaires). Les personnes concernées par le phénomène touristique sont regroupées dans la catégorie des visiteurs. On entend par visiteur, toutes personnes qui se déplacent vers un lieu situé en dehors de son environnement habituel pour une durée inférieure à 12 mois et dont le motif principal de la visite est autre que celui d’exercer une activité rémunérée dans les lieux visités. Cette définition se base sur double critère  Celui de résidence

6 www.wto.org

22  Celui de motivation de voyage. a) Le critère de résidence Ce premier critère permet de considérer comme visiteurs, les personnes en déplacement dans un lieu qui n’est pas leur lieu de résidence habituelle.

b) Le critère de motivation de voyage Ce second critère permet d’exclure du phénomène touristique les personnes se rendant dans un lieu pour y exercer une activité rémunérée car alors elles contribuent à la formation du PIB de ce lieu. Leur exclusion des statistiques touristiques est donc tout à fait logique

B) Les différents types de touristes

Selon la provenance nous distinguons deux types de touristes : les touristes nationaux et les touristes internationaux a) Les touristes nationaux Les touristes nationaux sont des personnes résidantes d’un pays visitant leur propre pays. Etant donné que la potentialité touristique n’est pas encore pleinement exploitée à fond, la population malgache est censée profiter le mieux possible du développement touristique dans son pays. Pourtant, vu l’essor du tourisme, culturellement et socialement parlant, les Malgaches ne pratiquent pas le tourisme. Selon la réponse de quelques individus que nous avons croisés au parc zoologique d’Ivoloina, la majorité d’entre eux disait que « le tourisme est réservé aux étrangers ». Il est difficile de chiffrer le nombre de visiteurs nationaux, mais nous pouvons ainsi constater une forte augmentation de la demande des habitants malgaches pour ce type de produit touristique. Il s’agit d’une prise de conscience de la population malgache pour son patrimoine naturel. b) Les touristes internationaux Ainsi sont considérées comme touristes internationaux toutes personnes non-résidents étrangères ou nationales résidant à l’étranger, passant au moins une nuit dans le pays visité dans le but autre que d’y exercer une profession rémunérée.

23 1) Les originaires des touristes

Les sites les plus divers ne manquent pas dans la région Atsinanana. La beauté de ces sites devrait attirer de nombreux visiteurs. Des nombreux atouts devraient normalement attirer pas moins de 250 000 à 450 000 touristes chaque année à Madagascar.

Tableau n° VI : Répartition par pays d’origine de 2003 en 2007 (valeur en %)

PAYS 2003 2004 2005 2006 2007 France 58 58 57 56 58 Réunion 11 10 12 13 11 Amérique 3 4 5 3 3 Suisse 2 2 2 2 3 Allemagne 3 4 3 3 3 Italie 7 7 6 6 5 Angleterre 2 3 2 3 3 Autres 16 12 13 14 15

Source : Ministère du Tourisme et ADEMA (Janvier –Sept)

A partir du tableau VI nous pouvons tirer le graphe suivant :

Figure n° 2: Répartition des visiteurs non-résidents par pays d’origine en 2007

Source : Nos réflexions personnelles

D’après ce graphique, nous constatons que ce sont les Français qui dominent le marché avec 58% des visiteurs et cela ne cesse pas de croitre jusqu’à présent. La fréquence de

24 vols en provenance de Paris (4 vols par semaine), Marseille (1vol par semaine), province de France (18 villes desservies) est la preuve de la domination et de l’intérêt grandissant des Français et des Européens en général, pour le voyage touristique à l’étranger ainsi que le développement des loisirs. L’ouverture du vol dans les autres pays comme dans le Thaïlande (Bangkok 2 vols par semaine), Chine (Guangzhou : 2 vols par semaine), Hong Kong, Malaisie (2 vols par semaine) est l’une des raisons qui incitent les Hommes à se déplacer.7

C) Les acteurs touristiques

a) Les administrations touristiques

1) Le ministère du tourisme Il est responsable de la politique du tourisme à Madagascar dont : - Conception, réalisation et évaluation de la stratégie du tourisme - Promotion de l’écotourisme et les produits touristiques malgaches - Lutte contre le fléau touristique - Inspection et contrôle - Préservation du le patrimoine naturel et culturel national - Développement de la capacité humaine et institutionnelle pour la prise en compte de la dimension culturelle de développement par le biais de la formation, la recherche et la mise en réseau de produit touristique

2) La direction générale La direction générale a un bureau dans chacun des six ex-provinces de Madagascar et quatre délégations régionales (Nosy Be, Morondava, Fort-Dauphin, Sainte Marie) Elle est chargée de mettre en pratique toutes les procédures administratives liées au tourisme et d’évaluer soigneusement toutes les actions. Ses responsabilités :  Etre leader dans la promotion des zones de potentiel, les zones d’aménagement touristique, les RFT.  Détecter les opportunités et favoriser les investissements, surtout en matière d’écotourisme et de tourisme durable.  Elaborer des stratégies et des plans de développement touristique avec les acteurs qui gèrent les Aires protégées.

7 Guide Air Madagascar, page destination

25  Rechercher les opportunités de financement et participer à la résolution des blocages pour ces investissements.  Traiter les dossiers de demande de l’avis préalable, d’autorisation, d’ouverture, classement. - Collaborer avec les autres services déconcentrés pour la lutte contre les fléaux touristiques. - Assurer le suivi et le contrôle du respect des normes touristiques (hôtellerie, service d’accueil et de voyage) - Sensibiliser et communiquer sur les normes et les procédures à suivre au niveau des acteurs régionaux

3) L’Office National du Tourisme de Madagascar (ONTM) L’ONTM est crée le 04 décembre 2003, c’est une association reconnue d’utilité publique, suivant le décret n° 2004-863 du 17 septembre 2004. Il regroupe des bureaux tels que les Offices Régionaux du Tourisme. Il est contrôlé par la direction générale du tourisme (côté technique) et le ministère des finances (côté financièr). Il a pour mission de promouvoir la destination « Madagascar » et d’adopter une politique basée sur la nature, la culture et l’environnement social selon la directive du gouvernement et en partenariat avec les secteurs privés, de valoriser l’image de Madagascar auprès du marché extérieur. Il a pour objectif : - Assurer une lisibilité de la destination - Asseoir une crédibilité du marché touristique et augmenter la demande touristique - Fournir et diffuser des informations fiables sur la destination pour le public et le professionnel du tourisme. Sa vision est d’être le point focal du développement du tourisme à Madagascar et le défenseur de la bonne pratique.

4) L’Office Régional du Tourisme de Toamasina (ORTT) Dans le cadre de la relance du secteur tourisme, la nouvelle stratégie se base sur le partenariat entre l’administration publique et le groupement des opérateurs privés d’une part, et de la promotion de nouveaux sites touristiques d’autre part, et est organisée autour des

26 opérateurs du tourisme dans les zones d’intérêts touristiques. Cette reforme va moderniser et rendre plus efficace les activités de la promotion de la destination Madagascar. L’objectif est de stimuler la croissance économique de la région par le développement de tourisme en coopérant avec les opérateurs touristiques.

L’ORTT a pour mission de : - Lutter contre l’informel, attirer de nouveaux membres - Coordonner les interventions de tous les partenaires dans le secteur touristique - Etre l’interlocuteur privilégié pour toute politique de développement du tourisme dans leur région respective - Faire la promotion touristique de la région - Accueillir et informer les publics, les professionnels sur les potentialités touristiques de la région.

Voici les cadres des objectifs de l’ORTT pour l’année 2009 : - Promotion et développement de tourisme dans la côte Est - Elaboration des produits touristiques

b) Les prestataires de service touristique

1) Les guides touristiques Le guidage est la base même de l’accueil parce que s’il accuse des lacunes le nombre de visiteurs diminuera A l’occasion du voyage, le touriste va être en contact avec un certain nombre de professionnels, dont le rôle est d’aider à découvrir le pays dans lequel il se trouve, ainsi que ses richesses, de diriger des visites commentées sur la voie publique, dans les musées, les monuments historiques.8 L’article 32 dans le code du tourisme définit un guide comme une personne physique chargée d’accompagner une personne ou un groupe de personnes, et de faire visiter des endroits ou des sites. Il doit être capable de communiquer et de donner des informations sur les lieux visités, la monographie de la région ou de la localité visitée, l’histoire et la géographie du milieu visité, les attraits socioculturels, la faune et la flore, aux personnes guidées. Dans la région Atsinanana, il y a une forte création des associations de guides, et elles sont composées des guides locales, régionales, nationales, spécialisées. Nous allons citer

8 François SERVOIN p, 230

27 quelques associations de guides présentes dans la région : le Guide RAVINALA, le Guide

TARATRA et le Guide TSIMISARAKA

2) Association des Agences de Voyage de Madagascar

Elle a pour mission d’organiser le voyage ou le séjour individuels ou collectifs ou la vente des produits de cette activité et d’assurer la prestation de service liée à l’accueil touristique notamment l’organisation de visite des villes, des sites ou des monuments

3) Economic Development Board of Madagascar

(EDBM)

L’EDBM est chargé de promouvoir, de faciliter et d’accélérer l’approbation de tous les projets d’investissements à Madagascar. L’attribution de l’EDBM 1-Facilitation et accélération des procédures administratives nécessaires à la réalisation d’investissement et à la création d’entreprises. 2-Amélioration du cadre juridique et fiscal de l’investissement. L’EDBM peut également prendre l’initiative de proposer aux autorités compétentes de nouvelle disposition réglementaire, participation à la négociation de nouveaux traités concernant protection de l’investissement ainsi que des conventions destinées à éviter de double imposition en étroite relation avec le ministère concerné. Ses objectifs sont :  Accroître l’investissement direct étranger et promouvant l’image de Madagascar comme destination favorable aux investissements.

 Elaborer et recommander des mesures incitatives à la réalisation d’investissements

privés à Madagascar.9

4) Le Groupement Interprofessionnel des Hôteliers de

Toamasina (GIHT) C’est une association des Hôteliers dans la ville de Toamasina qui œuvre dans la promotion de l’activité touristique et d’inciter les Hôteliers à être formels

c) Les organisations Non Gouvernementaux

1) Madagascar National Park (MNP) Il a été crée en 1990 et reconnu d’utilité publique en 1991. C’est une association régie par le droit privé.

9 www.edbm.gov.mg

28 Il a pour mission d’établir, de conserver et de gérer de manière durable un réseau national, des parcs et réserves représentatifs de la diversité biologique et du patrimoine naturel propre à Madagascar. 2) Madagascar Fauna Groupe (MFG) Le MFG travaille en partenariat avec le ministère de l’environnement, des Forêts et du tourisme et la région Atsinanana pour développer la station Forestière et le parc zoologique d’Ivoloina comme centre régional de conservation, d’éducation environnementale et d’écotourisme ; ainsi toutes personnes physiques ou morales intéressées par la promotion touristique de la région.

§ -3- Les principaux segments du tourisme

Le tourisme a intérêt spécial ne se réfère pas seulement à l’écotourisme, mais comprend également des voyages circuits, culture et paysage, sport et aventure, croisière. La plupart de ces segments sont d’un potentiel de croissance élevée, tandis que l’écotourisme est censé rester un produit niche afin de ne pas mettre en danger les écosystèmes fragiles des zones visitées. Le taux de croissance le plus élevé se réalise probablement dans le segment plage et soleil et l’écotourisme avec des groupes organisés constituant la clientèle la plus fréquente. Dans ce segment, un grand nombre de touristes peuvent être accueillis dans un même site. Le tourisme national est un nouveau domaine à exploiter car il est d’un potentiel de croissance considérable, tandis que le tourisme d’affaires qui dépend toujours de la situation économique générale, ne peut pas être influencé directement. Nous allons voir les différents segments du tourisme.

A) Le tourisme de découverte Le tourisme de découverte suit depuis quelques années une courbe ascendante qui lui vaut d’être l’un des secteurs clés de notre économie. Madagascar s’oriente vers ce segment puisque c’est la tendance mondiale. Les voyagistes ou les prescripteurs de voyage conseillent les touristes de tendre vers ce type de tourisme. Les collections impressionnantes des biodiversités de cette île continente sont un atout qu’il faut exploiter de manière rationnelle et cette beauté naturelle fait notre force en matière de tourisme de découverte

29 Actuellement, le Birdwatching ou l’observation des oiseaux et le Whalewatching ou l’observation des Baleines sont les produits les plus prisés par les touristes. Le point de départ pour développer ce segment est de développer les aires protégées. Les professionnels de la restauration et de l’hébergement seront sollicités pour créer des infrastructures d’accueil dans les aires protégées. Des lodges aux normes de qualité internationale seront mis en place. Ce qui va offrir aux visiteurs l’exotisme du tourisme de découverte avec le confort requis.

B) Culture et paysage Considérée comme le sanctuaire de la nature, cette terre d’aventure, carrefour entre Asie et Afrique, île immense et riche de ses mystères fascinants pour le voyageur peu pressé à la recherche d’authenticité multiple à l’image de ses dix-huit ethnies et de ses métissages culturels, est attachante par la qualité souriante de l’accueil de sa population. Les hôtels parfois très simples, les paysages différents des autres régions attirent les voyageurs tant jeunes que plus âgés tout à la recherche d’expérience enrichissante. Dans cette tranche, le développement touristique basé sur la communauté est d’un potentiel énorme. Les points d’attraction pour le tourisme paysage sont nombreux comme la route ferroviaire, le village des pêcheurs au bord du canal des Pangalanes, Isalo, Andringitra, Tsingy de Bemaraha. Les Betsimisaraka semblent avoir pris conscience de l’importance de la valeur de son identité, face au regard des étrangers. C’est une richesse qu’on peut exploiter pour valoriser son tourisme. L’artisanat malgache est bien sûr le premier produit exporté issu de la culture malgache ; mais depuis des années déjà, des manifestations culturelles diverses sont apparu, apportant un nouvel intérêt aux curiosités locales.

C) Faune et Flore La faune et la flore de la région forment l’un des biotes les plus remarquables de notre pays. La grande majorité des organismes rencontrés sur notre île est endémique. Avec un taux d’endémicités de 80% pour la faune et 90% pour la flore. Des scientifiques, des botanistes, des biologistes professionnels et tous ceux qui sont simplement intéressés à la nature sont venus dans le pays depuis une vingtaine d’années. Les points d’attractions sont principalement les parcs nationaux. Les touristes (chercheurs, professionnels) demandent des hébergements très simples ou des hébergements de qualité situés dans le parc même ou en bordure du parc. Pour les

30 naturalistes, il est évident de mettre en place des sentiers nature avec des panneaux indicateurs et des tableaux d’illustration qui décrivent clairement la faune et la flore. D) Sport et Aventure Madagascar a eu la chance de posséder des paysages naturels très diversifiés dont les touristes peuvent profiter, en pratiquant différents sports ou en s’adonnant aux plaisirs de l’aventure. Le littoral n’est pas en reste, puisque, outre la traditionnelle baignade et les sports nautiques classiques tels que la planche à voile, le surf, on peut pratiquer la plongée sous- marine, le kayak. Les sports d’aventures drainent maintenant une clientèle de plus en plus importante et pourraient bien devenir dans les années à venir une composante non négligeable du secteur touristique. Dans la pratique du canoë, quelques rivières sont devenues extrêmement commerciales. Il existe de nombreux parcours en eau calme qui restés, totalement isolés du reste du pays, peuvent offrir une richesse en aventure et de contacts humains.

E) Tourisme d’affaires Ce tourisme est destiné aux opérateurs économiques qui cherchent un nouveau marché. Le segment a un gros potentiel lucratif et d’une croissance rapide dans l’industrie touristique. Il dépend largement du développement économique général. Le segment continue à s’accroître et Madagascar a justement de fortes possibilités pour attirer ce marché grandissant. Il faut donc établir des produits de qualité supérieure (hôtels, appropriés ou des appartements avec un coin de cuisine intégré ainsi que des facilités de conférences), des hébergements répondant au principe « Valeur pour Argent ».

F) Tourisme de croisière Le tourisme de croisière a sensiblement augmenté ces dernières années. C’est pourquoi, il faut accroître les effets pour attirer ce groupe cible car ce segment est d’un potentiel de croissance économique. La maximisation des revenus dans ce domaine jouera activement en faveur de l’économie locale (US $ 100 par passager par jour revenus émanant des frais de visa et d’autres services). Les enjeux concernant l’environnement devront être tenus en compte et pris en main.

31 Les facilités portuaires devront être valorisées pour accueillir des paquebots et ses passagers et cela concerne aussi les services taxi, aliments et les services sanitaires.

G) Tourisme national Ce tourisme concerne les voyages que les touristes de chaque pays effectuent à l’intérieur de leur pays à des fins de vacances. Le tourisme national permet à l’homme de prendre spirituellement possession de son propre pays et d’acquérir un esprit plus ouvert vers le monde extérieur. Il permet une meilleure distribution des activités, des travaux et des revenus sur le territoire national. Ce segment est d’une potentielle énorme pour Madagascar. Il permettra à la population malgache de participer dans le développement touristique en cours et évitera la frustration et le sentiment d’être exclu, réaction qui pourrait se produire lorsqu’un nombre effectif de touristes arrivent de l’étranger. Très peu de Malgaches peuvent se permettre le luxe de prendre la route des vacances. Leur pouvoir d’achat restreint en est la cause. La grande majorité des Malgaches qui vont en vacances ne partent pas plus de 10 jours. Seuls les riches et une poignée de ménages à revenu moyen mais très économe peuvent prendre la route des vacances. Afin de permettre aux familles malgaches de passer quelques temps loin de chez elles, il faudra offrir des hébergements bon marché. Ces hébergements devront compter environ trente bungalows simples avec des cuisines individuelles et des blocs sanitaires collectifs. Le tarif d’un bungalow par semaine s’élève d’environ 104 000Ariary ou 40 Euro.

H) Plage et soleil Si la plage et le soleil sont de plus en plus recherchés par les vacanciers, c’est surtout en raison des conditions climatiques favorables au repos. De nos jours, le concept du tourisme plage et soleil s’est élargi pour constituer un portefeuille varié de différents produits comme les sports nautiques et aquatiques, santé et bien-être. Madagascar dispose d’un potentiel énorme pour renforcer cette tranche tout en combinant ces activités avec les atouts naturels. Les points d’attractions sont nombreux le long de la côte de Madagascar. Les plages de la région devront être développées comme des sites plage et soleil pour des petits groupes organisés et des voyages individuels. Il est recommandable d’offrir des hébergements aux standards moins élevés pour touristes nationaux et aux standards moyens

32 pour les touristes internationaux. Les unités des hébergements sont de petite et moyenne taille. I) L’écotourisme Le tourisme écologie ou l’écotourisme met en œuvre des moyens qui favorisent les voyages individuels ou groupes d’individus motivés par la découverte de la nature et favorisant l’épanouissement des communautés humaines à travers la conservation et la mise en valeur de leurs ressources naturelles et culturelles. L’écotourisme représente un cas particulier, d’utilisation touristique de l’espace. Il utilise le milieu naturel comme matière première. Les produits regardés (faune, flore, site) deviennent espace touristique (consommés) a) Particularité de l’écotourisme

Il est nécessaire de préciser que l’écotourisme n’est qu’un aspect du tourisme. Mais il présente des particularités qu’il faut tenir compte pour le développement du tourisme écologique tels que : - Le souci de découvrir ; - Admirer - Respecter

Découvrir et admirer les spécificités scientifiques, l’endémicité et la beauté de la faune, flore, paysage, site, …Il se distingue aussi des autres types de tourisme par sa fragilité. b) Rôle de l’écotourisme dans le programme de développement durable.

Le développement durable se définit comme un processus de changement pour lequel, l’exploitation des ressources, l’orientation dans l’investissement, des changements techniques et institutionnels se trouvent en harmonie et renforcent le potentiel actuel et futur de satisfaire des besoins de l’homme. (Rapport BRUNDTLAND 1987)10 L’écotourisme peut présenter un remède durable et relativement simple. Il assure des emplois et des revenus aux populations locales, des devises bien nécessaires au Gouvernement national, sans menacer la permanence naturelle. En effet, il ne peut subsister que dans la mesure où les ressources sur lesquelles il se fonde sont protégées. Il est à même d’octroyer des pouvoirs aux collectivités locales, de leur donner des fiertés de leur patrimoine naturel et la maîtrise de leur propre développement.

10 www.mada-tourisme.durable.mg

33 Il pourrait enseigner aux voyageurs l’importance de l’écosystème qu’ils visitent et les faire participer activement aux efforts de préservation. En somme, il a la potentialité de maximiser les bénéfices économiques tout en minimisant les coûts pour l’environnement. c) Les aires protégées. Les aires protégées sont créées afin d’y préserver les produits et le désir de sauvegarder les ressources naturelles. Cela explique l’extension du nombre des parcs et des réserves. Elles sont en trois catégories dont : Les réserves naturelles intégrales, les réserves spéciales et les parcs nationaux. Madagascar National parc a géré les parcs, les réserves privées ou Etatiques existant à Madagascar. Il a sélectionné ces parcs en fonction de ses potentialités économiques. Les facteurs de sélection des aires protégées pour le développement de l’écotourisme sont :

- La diversité des attractions offertes par les aires protégées - La qualité ou la valeur des attractions offertes par les aires protégées - L’intérêt exprimé par les opérateurs touristiques et les visiteurs y compris les intérêts pour les investissements au niveau des services et des infrastructures. - La viabilité potentielle en termes de coûts bénéfices. - L’accès à la faisabilité, y compris la possibilité de tirer avantages des centres touristiques et des circuits établis qui offrent des options multiples aux visiteurs.

Les aires protégées sont des lieux de préservation, d’éducation et contribuent au développement des communautés riveraines et à l’économie locale, régionale et nationale, car 50% des recettes d’entrées aux parcs sont destinées à financer des projets d’intérêt socio économique et culturel comme la construction des puits, des écoles et de création d’atelier artisanal et employant une cinquantaine d’individus permanents. Ces dernières années, les activités éco-touristiques se sont principalement développées dans les aires protégées, comme les parcs et les réserves. Les zones principales sont Sainte Marie, Montagne d’Ambre, PN d’Ankarana, PN d’Andasibe, PN de Tsingy de Bemaraha, (classé site du patrimoine mondial de l’UNESCO), PN d’Andohahela, le massif d’Ankay, PN de Ranomafana,…

Sur le marché touristique malagasy, on note une effervescence de la demande pour les produits éco touristiques axés sur la visite des aires. Au niveau national, le réseau naturel est composé de :  05 aires protégées (AP)

34  18 parcs nationaux (PN)  23 réserves spéciales (RS)  05 réserves naturelles intégrales (RNI)  04 parcs marins (PM)

La répartition des aires protégées à Madagascar est donnée par le tableau VII Tableau n° VII : Les aires protégées de Madagascar

NORD SUD EST OUEST HAUT PLATEAUX Montagne d’Ambre Isalo Marojejy Ankarafantsika Mantadia Analamena Beza Mahafaly Nosy Mangabe Ambohijanahary Andasibe Ankarana Midongy Sud Nosy Antafana Lac Kinkony Ambatovaky Lokobe Kalambatritra Zahamena Namorika Andringitra Manongarivo Tsimanapetsotse Mangerivola Bemarivo Pic d’Ivohibe Nosy komba et Cap Ste Marie Betampona Maningoza Marotandrano Nosy Tantely Berenty Ranomafana Katsizy Ambohitantely Tsaratànana Andohahela Mananara Nord Bemaraha Anjanaharibe Sud Kirindy Mitea Analamazotra Andranomena Tampo Mikea Manombo Baie de Baly d’Analamaitso Nosy Ve Sandrangato Bora Marolambo

Source: Direction MNP Toamasina

La côte Est de Madagascar comptait 12 aires protégées dont une RNI de Betampona, deux RS Mangerivola et Sandrangato se trouvent dans la région Atsinanana et sont toutes sous la direction de Madagascar National Park. Madagascar qui a décidé de tripler la superficie de ces aires protégées de 6 millions d’hectares dans les années à venir. C’était RAVALOMANANA Marc en personne qui a fait cette déclaration lors de son intervention au congrès mondial en Durban 2003. Cette décision est un grand engagement de la part du pays, dont la biodiversité, l’une des plus uniques et des plus fascinantes au monde subit une destruction continuelle, 80% des forêts naturelles ont déjà disparu et chaque année le pays continue de perdre 200 000 hectares à cause des feux et divers fléaux comme le « Tavy » (cultures sur brûlis)11

11 Vintsy n°41 p, 10

35 Actuellement, nous constatons un bon résultat car Madagascar disposait 4,0 millions d’hectares d’aires protégées en 2007 contre 1,7 millions d’hectares en 2002.’Midi Madagascar Samedi 09 Mai 2009). L’écotourisme présente d’énorme potentialité bien qu’il faille rester vigilant sur son utilisation. Dans l’ex-province de Toamasina, les nombres de visiteurs dans les aires protégées augmentent d’une année à l’autre avec 31 746 en 2008 contre 23 890 en 2005.12 Afin d’accroître les activités dans le domaine de l’écotourisme, il faudra établir et mettre en œuvre les politiques visant à la protection de l’environnement, un code de comportement pour les écotouristes et les tours opérateurs, ainsi que des directives appropriés pour la gestion d’écologie. Il est essentiel d’offrir des hébergements de qualité à petite échelle (20-25 chambres) des niveaux différents en un style régional (à des styles écologiques stricts) et des systèmes de transports compatibles avec l’environnement (en utilisant trains ou bateaux). Des programmes d’investissement pour projet de petite taille promouvant l’écotourisme contribueront à renforcer ce segment riche.

§- 4- Le tourisme dans la région Atsinanana

Le tourisme est une action de voyager, de visiter un site pour son plaisir. La région Atsinanana dispose d’un potentiel touristique remarquablement riche, susceptible de s’adresser aux visiteurs.

A) Tourisme sport et aventure

Les voies d’eau navigable telles les Pangalanes offrent de nombreuses possibilités de canyoning, rafting (descente en radeau). Les accès aux sites nécessitent souvent des véritables expéditions incluant de longue marche et traversées de forêts ; certains cours d’eau et petites rivières cadrent avec la pratique de kayak. Des terrains de golf, de tennis et tant d’autres sont disponibles pour les amateurs des sports.

B) Le tourisme de découverte a) La réserve expérimentale de Vohibola La réserve se trouve dans le village d’Andranokoditra, à 64 km au Sud de Toamasina, sur le canal des Pangalanes.

12 Statistiques des Visiteurs dans les 04 AP dans l’Ex province de Toamasina : Zahamena, Mananara Nord, Andasibe-Mantadia, Masoala

36 La forêt de Vohibola est l’un des derniers reliquats de la forêt littorale de Madagascar et abrite des espèces végétales et animales parmi les plus menacées dans le monde (lémuriens, Orchidées, Amphibiens) L’Homme et l’Environnement y interviennent depuis 2004 afin d’y appuyer les communautés locales en mettant en place des activités génératrices de revenus et en conservant la forêt qui était surexploitée jusqu’à cette date. Elle est reconnue dans le monde entier à l’aide du site Internet et par l’intermédiaire de l’ORTT. Des chercheurs scientifiques, des botanistes, des touristes viennent pour assister en direct à la production d’huile essentielle de Niaouilli , la découverte du lac aux Caïmans (Lac Ampitabe) ; l’existence d’Orchidarium qui présente des différentes espèces d’orchidées ;le zone de culte traditionnel ; l’écomusée de Vohibola.13

C) Tourisme balnéaire

La région Atsinanana offre aux touristes un choix très large d’activités balnéaires. Ce tourisme s’est particulièrement développé depuis ces dix dernières années et constitue en quelque sorte le fond de commerce du tourisme régional.

a) District de Toamasina I

1) Ville de Toamasina L’eau mais aussi la plage et le soleil servent le support à des nombreuses activités de vacances et de loisirs. Le bord de la mer dans la ville n’est pas assez propre, les riverains de la mer font leurs besoins fécaux et jettent leurs ordures dans la mer. Toutefois, le tourisme balnéaire pourrait se développer dans la ville parce que la plage de la ville de Toamasina est classée parmi les plus beaux de Madagascar ; c’est la mer la plus proche qui favorise la survie dans l’air pur.

2) L’îlot prune Situé au large de Toamasina, à 40 minutes par vedette rapide, cet îlot appartient au gérant de l’hôtel Neptune. C’est un lieu de détente avec sa large plage au sable fin. Lieu d’excursion car il n’y a pas encore des lieux d’hébergement : possibilité de combiner plusieurs activités touristiques comme la découverte des jeunes récifs coralliens, de la faune et flore, de la faune marine.

13 Brochure Réserve expérimentale de Vohibola

37 b) District de Toamasina II

1) Ambodiatafana Ambodiatafana se situe au bord de la Route Nationale 5 ; c’est un lieu de fréquentation touristique de longue date, lieu de pique-nique pour les Tamataviens. Il dispose d’une immense plage. Des hôtels sont disponibles pour tous les visiteurs de toutes catégories.

2) Foulpointe C’est une station balnéaire la plus fréquentée dans la région, elle offre une immense plage de sable blanc. Une barrière de corail garantit des baignades de tout danger. A côté, des hôtels et des bungalows sont implantés au bord de la mer. C’est un village situé au milieu d’une opulente végétation tropicale de qualité. Foulpointe reste la destination la plus prisée par les Malgaches et les étrangers. Nous pourrions sentir un moment de détente et de repos et le goût en termes de plaisir et la satisfaction du bien-être. Mais d’ autres sites balnéaires sont encore présents dans ce district comme Vohidrotra, Tapakala.

c) District de Vatomandry

Site balnéaire le plus proche de la capitale, c’est pourquoi les Tananariviens se dirigent dans cette direction, surtout pendant les grandes vacances, les vacances de Pâques, et de Noël. Mais, la mer est un peu dangereuse dans ce district. Des infrastructures d’hébergements sont implantées dans la ville pour accompagner le développement du tourisme dans le district de Vatomandry.

d) District de Brickaville.

1- Manambato Village situé à 90 km de la ville de Toamasina. C’est un site balnéaire bordé de Lac, Rasoabe et Rasoamasay. Village étape sur le canal des Pangalanes, les touristes ne restent donc généralement qu’une journée ou le temps de repos. Soleil et belle plage de sable blond ; cadre plein de charme entouré d’une végétation luxuriante ; c’est un lieu de villégiature très prisé par des touristes et des promeneurs aussi bien malagasy qu’étrangers. Manambato ne manque pas d’atout pour séduire les visiteurs vite conquis par sa grande beauté. Sous le soleil couchant, nous aurions l’impression de découvrir un autre monde. C’est un petit paradis. Des activités nautiques, des hébergements de qualité sont disponibles

38 2- Akanin’ny Nofy. Ou « nid de rêve », est situé sur une presqu’île d’environ 35 hectares au bord du troisième plus grand lac des Pangalanes (lac Ampitabe). Véritable nid de rêve, protégé par un lagon aux eaux limpides ; c’est un site balnéaire où le soleil et la plage sont ravissants ; lieu de repos pour les touristes, car le calme règne avec des cadres naturels. Les touristes peuvent découvrir et sentir la beauté de la littorale.

3- Ambila Lemaitso A 20 km de Brickaville se trouve Ambila Lemaitso c’est la mer est la plus proche de la RN2, niché entre le canal des Pangalanes et l’Océan Indien. Il constitue un endroit rêvé pour se détendre en famille et de retrouver une bonne forme physique. Son plan d’eau exceptionnelle offre aux amateurs de sports nautiques des sensations merveilleuses. Soleil et plage incitent au plaisir de baignade en mer et c’est accessible en train, bateau et 4X4. Figure n°3: Plage d’Ambila Lemaitso au coucher du soleil

Source : www.vanivola.com A) L’écotourisme a) Définition « L’écotourisme est un voyage dans les régions naturelles avec des objectifs multiples, une compréhension accrue de l’histoire naturelle et culturelle de l’environnement, en ayant l’objectif de ne pas altérer ce dernier, tout en apportant des avantages économiques visant à rendre la conservation des ressources naturelles profitables aux populations locales. (The ecotourism society, North Bennington USA) »14

14 Cité par Sylvain BELLOT p, 41

39 b) Les aires protégées Les aires protégées sont des lieux de préservations, d’éducation environnementale, donc, nous allons voir une à une les aires protégées dans la région Atsinanana

1) Betampona

Betampona se situe à 40 km au Nord-Ouest de la ville de Toamasina, sur la route d’Ambodiriana, entre la commune rurale d’Ambodiriana et Sahambala. C’est une Réserve Naturelle Intégrale, gérée par Madagascar Fauna Group et Madagascar National Park. La réserve a été créée parmi les dix premières RNI de Madagascar en (1927). Le nombre des espèces de faune et flore dans la réserve et l’importance de cette biologie lui est permis de faire partie des aires protégées de Madagascar. Avec une superficie de 2 228 hectares, elle abrite des nombreuses espèces floristiques dont les plus représentées sont les familles Euphorbiacéaes , Ebenacéaes , Ravenala Madagascariensis, Myrtacéaes ; des espèces faunistiques dont la famille les plus représentées sont les Varecia Variegata Variegata, propithécus Didema ; elle abrite 30 espèces de reptiles et Amphibiens, 93 espèces d’oiseaux.

2) Mangerivola

Dans le district de Brickaville se trouve l’aire protégée de Mangerivola. C’est une réserve spéciale dont la superficie est de 11 900 hectares. Elle a été créee en 28 Octobre 1958. -100 espèces d’oiseaux (Aigle serpentaire malgache, Hibou Rouge dont 63 endémiques de Madagascar et 23 de la région) -19 espèces de reptiles -Des lémuriens (Aye, Aye, Varecia Variegata, Corridor Mantadia, Indri Indri…) -325 espèces de flore de 66 familles sont inventoriées dans la réserve. 3) Sandrangato

Encore dans le district de Brickaville. C’est une Réserve Spéciale de 49 900 hectares. Elle abrite des espèces végétales et animales qu’on ne trouve nulle part ailleurs, comme par exemple Harongana, Ravenala Madagascariensus, des poissons autochtones,…

40 c) Les autres sites éco- touristiques

L’écotourisme ne se limite pas à des activités touristiques centrées autour des aires protégées, mais à toutes les activités touristiques incluant la production et la conservation de l’environnement ainsi que la participation de la population locale dans le programme. Ainsi, dans la région Atsinanana, il existe d’autres entités touristiques qui se propagent en dehors des aires protégées, de l’écotourisme aux visiteurs. o Monuments et sites classés dans la région : . Manda Fort (Foulpointe) . Canal de Pangalanes et les villages traditionnels . Pont naturel de Manandre (Mahanoro) . La mare aux anguilles sacrées de Saivaza (Vatomandry) . Phare (L’île aux Prunes) o Domaines forestiers : . Antetezana (station forestière de l’Université de Toamasina) . Analalava (Foulpointe) o Des sites historiques et culturels dont la plupart sont des patrimoines nationaux : souvenir historique de Farafaty o Les plantations privées pour la production des huiles essentielles : . Plantation de Niaouilli (Vohibola) . Plantation de Ravintsara, Vanille, Ylang-ylang, Niaouilli, Palmiers (Ivondro)

1) La rivière de Nosivolo Marolambo C’est une rivière de 130 km qui prend ses sources dans le corridor de Fandriana Marolambo et se jette dans le Mangoro aux environs d’Anosibe an’ala. C’est une nouvelle aire protégée unique à Madagascar. Le département de la Biologie Animale (DBA) de la faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo avec DURELL (Association étrangère) gère cette NAP. Ils l’ont nommée comme site RAMSAR. Une vingtaine d’espèces de poissons endémiques et menacés y est présente.

2) La réserve de Palmarium Ankanin’ny Nofy) Dans le village d’Ankanin’ny nofy, nous pourrions associer trois types de tourisme en même temps tels que le tourisme balnéaire, découverte, et écologique. La réserve de Palmarium, c’est une réserve naturelle qui s’étend sur 35 hectares. 8 espèces de lémuriens (6 diurnes et 2 nocturnes) ; des crocodiles, serpents, tortues, grenouilles,

41 caméléons, phasmes ; des plantes médicinales, champignons toxiques, fougères, orchidées, plantes comestibles et fruitières (oranges, café, vanille, bananiers, cannelle…) sont inventoriées dans la réserve

3) Le parc zoologique d’Ivoloina Le PZI est situé à la station forestière d’Ivoloina, à 12 km au nord de Toamasina. Il a été créé en 1963. A nouveau réhabilité, c’est le MFG qui travaille en partenariat avec le Ministère des Forêts et de l’Environnement et du Tourisme, et la région Atsinanana pour développer la station forestière et le parc comme un centre régional de la conservation, d’éducation environnementale et d’écotourisme. Avec une superficie de 278 hectares, le parc abrite plus de 10 espèces et sous espèces des Lémuriens, des grenouilles Tomates, plusieurs espèces d’oiseaux et de reptiles, plus de 75 espèces des plantes autochtones et exotiques. Les animaux d’Ivoloina proviennent pour la plupart des animaux confisqués qui ont été gardés comme animaux domestiques ou saisis du trafic illicite, des échanges avec le parc de Tsimbazaza pour la meilleure gestion génétique d’élevage. Le parc à huit objectifs comme suit : - L’aménagement global des infrastructures du parc en respectant l’intégrité du site. - L’élevage des espèces menacées - La sensibilisation et l’éducation environnementale - La formation des personnels du parc en matière de conservation, d’élevage des animaux endémiques et de la prestation touristique. - Les travaux des recherches scientifiques - La poursuite des programmes de réintroduction dans la nature pour les espèces menacées avec la protection de leurs habitats. - L’implantation des essais botaniques d’arbres autochtones de la forêt pluvieuse, des plantes médicinales. - L’organisation et la promotion du potentiel touristique.

A côté du parc, on y trouve un centre d’éducation environnementale qui informe les visiteurs du parc sur le sujet de l’environnement en général et sur les travaux menés par le MFG qui enseigne les enfants du fokontany environnants ; des cascades, des terrains de camping sont aménagés dans le parc, des dortoirs sont toujours disponibles pour héberger les

42 chercheurs et les visiteurs, un laboratoire pour les scientifiques ; une buvette pour boissons fraîches et quelques snacks et des souvenirs locaux.

Le parc est reconnu comme un site touristique de qualité pour les étrangers et aussi pour les nationaux locaux et passagers. Plus de 18 000 personnes par an visitent le parc dont 70 % sont des nationaux et des groupes scolaires.15

Figure n° 4: Parc zoologique d’Ivoloina (Varecia Variegate ou Varikandana)

Source : Madagascar Fauna Group 2007

Tableau n° VIII : La statistique des visiteurs du parc Ivoloina

Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov Déc EANR 125 239 182 100 144 61 131 172 163 330 182 201 EEnfNR 04 0 02 10 0 0 13 08 0 06 16 03 ERA 44 68 54 61 48 40 49 92 65 54 81 86 AREnf 01 05 02 10 05 05 12 10 05 06 08 07 NA 262 278 241 340 343 213 574 552 341 267 412 294 NEnf 56 69 91 76 71 38 182 271 92 70 86 71 G.Scol 0 107 52 103 715 165 0 17 0 0 0 184 Gratuit 03 0 07 0 15 41 0 21 0 57 24 0 TOTAL 495 766 631 700 1341 563 862 1143 666 790 809 846

Source : Rapport MFG 2008

15 Brochure des visiteurs du Pars Ivoloina

43 Donc, l’écotourisme est la seule alternative qui assure la préservation de tout ce qui fait la richesse des régions visitées. C’est un tourisme de nature et d’aventure, un tourisme responsable et respectueux de l’environnement et de la culture et des traditions locales.

Nous avons pu voir dans la première section les activités tourismes dans la région et cela nous amène à voir la situation du marché touristique dans la région.

Section 2 : LE MARCHE TOURISTIQUE DANS LA REGION ATSINANANA

L’étude du marché consiste à connaître le désir et les motivations des gens susceptibles d’acheter les produits mais auparavant nous devrons découvrir les caractéristiques qui entraîneront l’achat de ces produits.

§ -1 – L’offre touristique

L’offre touristique peut être définie comme l’ensemble des services et des biens finaux proposés pour le secteur touristique aux consommateurs. Elle se mesure en terme d’équipement, d’hébergement et de transport (nombre d’anneaux dans les ports de plaisance, de chambres ou de lits d’hôtels, de sièges offerts par les compagnies aériennes). Elle peut être subdivisée en trois catégories : - Les établissements d’hébergement - Les entreprises de voyage et d’animation touristique - Les entreprises de transport touristique A) Les produits touristiques a) Les établissements d’hébergement : L’hôtellerie fait partie de secteur tertiaire. Elle vend des services dans l’objectif de procurer à sa clientèle touristique « gîte ou couvert » complété par un certain bien-être. Elle a été longtemps la forme principale de l’hébergement touristique16 A Madagascar, les hôtels sont classés en deux catégories en fonction de la norme, du confort et de la qualité de service proposés : les hôtels classés étoiles et les hôtels Ravinala. La région Atsinanana offre 8 hôtels classés de 1 à 4 étoiles et 11 hôtels Ravinala (1 à 4 Ravinala). Cette classification permet aux clients de choisir la catégorie et la qualité de service offert.

16 François SERVOIN p, 151

44 La chambre ou le couvert offert permet aussi de décompter les établissements d’hébergement et la restauration. La statistique des hôtels et des restaurants classés et Ravinala ainsi que le nombre de chambres et de couvert est donnée par le tableau ci-après :

Tableau n° IX : Classification des hôtels et restaurants selon la catégorie.

Hébergement Restauration Nombre de Nombre de Hôtel et Hôtel Restaurant couvert chambre restaurant 1 étoile 2 2 230 30 2 étoiles 1 3 266 14 3 étoiles 3 4 446 68 4 étoiles 2 0 120 84 Ravinala 1- 4 11 3 410 53 Non classé 6 0 230 24

Source : Direction du tourisme Toamasina

D’après ce tableau, la région Atsinanana offre 249 chambres classées soit 21,7% au niveau de la région Quant au restaurant, nous avons 12 restaurants classés avec 1472 couverts et 06 hébergements non classés.

Le tableau X nous montre la statistique de Parc de l’établissement touristique Atsinanana. Tableau n° X : Parc des établissements touristiques Atsinanana

HEBERGEMENT RESTAURATION Nombre Nombre de Nombre de Nombre Nombre de d’Etablissement Chambre Bungalows d’Etablissement Couvert Toamasina I 91 922 315 81 4 200 Toamasina II 30 125 329 22 1 194 Brickaville 21 30 139 18 862 Vatomandry 21 60 114 11 300 Mahanoro 9 8 77 9 240 Marolambo N.r N.r N.r N.r N.r Antanambao N.r N.r N.r N.r N.r Manampotsy Total 172 1 145 974 145 6 816

Source : Direction tourisme (11-02-09)

45 D’après la situation administrative du 11 Février 2009, 45% des parcs d’établissement touristique dans la région sont encore informels et seulement 8% en cours de régularisation. Ce qui nous permettons de dire que la région Atsinanana a une lacune au niveau des hébergements classés. b) Les entreprises de voyages et d’animation touristique La recherche d’ambiance et des fêtes pousse les hommes à se déplacer dans un autre pays17 L’animation touristique est assurée grâce aux salles de spectacles, aux casinos, aux maisons de la culture et surtout, par l’organisation de festival et de diverses manifestations. La région offre aux touristes des multitudes des produits artistiques et culturels dans le but de retenir les visiteurs dans un lieu.

c) Les entreprises de transports En matière de transport, il existe également une grande variété, tant pour le niveau de confort recherché que pour les moyens (auto moto avion bateau train) Les premières classes et les classes d’affaires sont destinées à une clientèle qui dispose de moyens financiers importants et qui le plus souvent voyage pour le compte de sociétés ou d’organismes officiels. Les produits sont très inégalement répartis entre les différents modes de transport dans le pays. La première place dans la production de transport est détenue par le transport routier et plus particulièrement par les transports privés en véhicules et automobiles. Les transports routiers se sont développés grâce à la réhabilitation des nombreuses routes entreprises dès 2002. Viennent ensuite les transports aériens. Quelques 37% des touristes utilisent l’avion sur le long trajet de Madagascar. Enfin, le transport maritime et ferroviaire, seulement pour le transport domestique.

B) Les activités touristiques

Les activités caractéristiques du tourisme sont celles destinées presque exclusivement à satisfaire les besoins des touristes ou celles dont le niveau de production sont très directement liées aux phénomènes touristiques. Il s’agit soit l’activité relevant des hôtels, restaurants, soit de certaines activités spécifiques aux secteurs touristiques. La pêche en eau douce, la pratique du kayak, le canoë, le jet ski, la randonnée dans la forêt, la découverte des villages traditionnels des pêcheurs, le snorking (activité qui consiste à

17 Martin GARAY p, 51

46 observer à admirer le fond de la mer, les serpents et surtout les poissons) sont les activités proposées par la plupart des prestataires touristiques.

§- 2- La demande touristique

On désigne par demande touristique, celle des personnes qui se déplacent périodiquement et de façon temporaire hors de leur résidence habituelle pour le motif de voyage autre que pour travailler ou accomplir une activité rémunérée.18 Le tourisme est la première industrie de la planète, sa progression est de 4% par an. En 1950, le nombre des arrivées des tourismes internationaux dans le monde a été à l’ordre de 25 millions, en 2000, il était 702 millions en 2005, le nombre d’arrivées atteint 800 millions. Si cette progression se confirme, l’OMT prévoit en 2020 1,5 milliard de touristes dans le monde soit 21% de la population mondiale.19 Au niveau de Madagascar, il y a peu de phénomènes économiques qui ont connu au cours des cinq dernières années, un rythme croissant comparable à celui du tourisme. Le pays arrive en seconde position dans la liste des pays d’Afrique ayant le plus progressé. Le tableau ci-après illustre la statistique nationale sur l’évolution du tourisme.

Tableau n° XI : Evolution des visiteurs non résidents aux Frontières 2001 à 2007

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Janvier 11 209 7 174 11 861 12 011 16 590 19 908 20 138 Février 9 011 2 942 9 919 10 019 13 751 16 009 16 639 Mars 11 027 2 743 12 763 12 981 18 734 22 294 23 834 Avril 13 107 2 792 9 364 17 062 22 005 24 667 25 752 Mai 13 218 1 761 13 179 21 172 22 548 25 765 26 354 Juin 15 762 3 061 12 139 19 473 25 418 23 733 28 857 Juillet 18 034 5 123 15 053 26 970 28 943 31 956 34 104 août 17 166 6 636 13 953 25 109 27 215 30 628 36 714 Septembre 16 008 6 391 11 707 22 361 27 280 32 165 32 213 Octobre 16 121 7 505 10 124 21 568 26 091 32 364 34 231 Novembre 14 307 7 173 10 036 20 489 24 792 28 511 32 612 décembre 15 238 8 372 9 132 19 569 23 678 23 650 32 900 TOTAL 170 208 61 674 139 230 228 784 277 052 311 730 344 348

Source : Ministère du Tourisme/secrétariat chargé de la sécurité publique/ADEMA DCE/STAT

18 Robert LANQUAR p,20 19 www.world-tourism.org

47 Le tableau XI nous montre que :  Entre 2001 et 2002 : le nombre des visiteurs a baissé de 63,77% car l’année a été marquée par la crise qui a pénalisé l’économie.  De 2002 à 2003 : une croissance spectaculaire des arrivées de touristes avec un taux de 125,75%  De 2003 à 2004 : le nombre des visiteurs a augmenté de 64,32%  De 2006 à 2007 : il a augmenté de 10,46%

Nous pouvons constater une forte demande en matière du touriste.

A) Les facteurs d’accroissement de la demande

Jusqu’au lendemain de la première guerre mondiale, le tourisme touchait un petit nombre de privilégiés. La coutume d’instaurer des vacances au profit des fonctionnaires et employés du secteur public s’était répandue dans de nombreux pays, dont la France, dés la fin du XIXème siècle. Au début du XXème siècle, un certain nombre d’employeurs présentent l’habitude d’accorder quelques congés à leurs employés. En 1920, le Bureau International du Travail (BIT) avait organisé un premier congrès international sur le temps libre des travailleurs. Ses recommandations insistaient sur la nécessité d’une diminution du temps de travail et de l’organisation des loisirs. Nombreux facteurs sont à l’origine de l’accroissement des touristes. L’évolution des conditions de travail a participé à l’essor du loisir. Bien que le travail reste un des fondements de notre société, sa durée n’a cessé de diminuer depuis le début du XXème siècle (12 heures en 1848 → 8 heures après la première guerre mondiale). La diminution du temps de travail, en effet la plupart des salariés ne travaillent plus que 5 jours par semaine, associée à l’apparition des congés payés en 1936 tendent à démocratiser certaines formes de loisirs tels que le voyage, la découverte d’autres cultures, l’intérêt pour notre milieu naturel.20 Le développement des communications et des transports favorisent des déplacements rapides et de longue distance : la dispersion spaciale avec ouverture du trafic aérien. L’amélioration des conditions de vie (hygiène, santé,…) en lien avec le niveau d’étude élevé a engendré une migration de la population dans les zones rurales vers les pôles urbains. Le pouvoir d’achat et les loisirs sont des biens complémentaires. L’augmentation du pouvoir d’achat a également une importance grandissante aux loisirs, cela modifie la structure de la consommation des ménages.

20 François SERVOIN p, 103

48 La société de consommation est aussi un facteur déterminant dans la démocratisation du voyage, des loisirs. Le tourisme est devenu des produits de consommation à part entière au même titre que les produits dans la vie courante.21

B) Les caractéristiques sociodémographiques des visiteurs :

Les visiteurs étrangers qui viennent en voyage à Madagascar ont des caractéristiques sociodémographiques assez typées. Ils sont relativement âgés car 56% d’entre eux ont entre 30 à 50 ans. Toutefois l’âge médian est inférieur à 40 ans. Cette population largement dominée par les hommes (66%) est constituée majoritairement par des personnes de niveau d’étude élevé (plus de ¾ ont poursuivi des études universitaires supérieures).

C) Les niveaux de formation et catégorie professionnelle :

La répartition par catégorie socioprofessionnelle confirme l’origine sociale élevée des visiteurs : plus de 66 % des visiteurs sont des cadres (moyens et supérieurs) ou des chefs d’entreprise, venus essentiellement pour affaires. Les agriculteurs, les employés et les chômeurs sont relativement moins nombreux et réalisent respectivement 1,7% ; 15,2% ; 0,8%. La plupart des retraités viennent principalement pour le tourisme ou les visites à des amis ou familles. Les touristes sont aussi majoritairement des cadres supérieurs (26 %) ou des chefs d’entreprise (19%). Ceux qui sont venus pour mission, séminaires ou recherche représentent en grande partie des cadres supérieurs (39%) ; des étudiants (21%)22

D) Les motifs des séjours

L’OMT a groupé six motifs de séjours à savoir : Loisir détente vacances Affaires et motifs personnels Pèlerinage –Religion Traitement médical Visite à des Parents et amis Autres Au niveau de la région Atsinanana, les principaux motifs des visiteurs se basent sur l’écotourisme, le tourisme balnéaire et le tourisme d’affaire. Pour Madagascar, les motifs principaux des visiteurs sont donnés par le tableau XII

21Martin GARAY p, 23 22 Enquête « Tourisme 2001 » Ministère du Tourisme

49 Tableau n° XII : Répartition des motifs des visiteurs

Motifs Taux (%) Ecotourisme- découverte- loisir 58 Affaires- circuit 29 Visites familiales 13

Source : Ministère du tourisme

E) La durée du séjour :

La durée de séjour varie en fonction du type du tourisme effectué dans une région donnée. Elle permet de faire la distinction, entre les touristes et les excursionnistes. Les excursionnistes sont des visiteurs internes ou internationaux qui ne passent pas la nuit dans le pays visité (Visiteurs de la journée) Les touristes sont des visiteurs internes ou internationaux qui restent au moins une nuit dans le lieu visité. Tableau n° XIII : Durée de séjour dans la région Atsinanana (Evolution 2003 – 2007)

2003 2004 2005 2006 2007 Pays (j) 15 20 20 17 17 Hôtel (j) 4 4 4 4 4

Source : ORTT (2008) / direction régionale

Des rapports étroits existent entre le revenu et la durée de séjour. C’est pourquoi la durée de séjour dans un pays ne dépasse pas 20 jours et dans un hôtel pas plus de 5 jours.

F) La saisonnalité de la demande

La région Atsinanana a une saisonnalité très prononcée : La haute saison est le mois de Juillet à Décembre. Il s’agit des congés scolaires qui ont une influence sur la date des vacances. Le mois le plus bas est le février, caractérisé par non seulement par une baisse de l’activité mais par l’unicité de la période.

50 Tableau n° XIV: Arrivée des visiteurs non-résidents dans l’ex-province de Toamasina

2003 2004 2005 2006 2007 Janvier 2.981 2.363 2.992 3.958 3.975 Février 2.493 1.971 2.480 3.183 3.284 Mars 3.209 2.553 3.379 4.432 4.704 Avril 2.354 3.356 3.969 4.904 5.083 Mai 3.313 4.165 4.067 5.122 5.202 Juin 3.051 3.830 4.585 4.718 5.696 Juillet 3.784 5.305 5.221 6.352 6.732 Août 3.508 4.938 4.909 6.088 7.247 Septembre 2.943 4.398 4.921 6.394 6.359 Octobre 2.545 4.242 4.707 6.434 6.757 Novembre 2.523 4.030 4.472 5.668 6.437 Décembre 2.296 3.849 4.356 4.702 6.494 TOTAL 34.820 45.000 50.058 61.955 67.973

Source : Tiré du tableau XI, et nos calculs

Ce tableau nous montre que le nombre des visiteurs dans l’ex-province de Toamasina a toujours augmenté de 2003 à 2007. Mais si l’on revient au tableau XI, Toamasina parait la moins prisée par les touristes internationaux, en moyenne 19,3% est le taux de fréquence touristique

G) La consommation Touristique

La consommation touristique désigne l’ensemble des biens et des services consommés par le touriste pendant son déplacement en vue de son séjour,, ainsi que des services rendus par des organismes concourant directement au développement touristique. La consommation touristique est influencée par les autres éléments du marché : le prix et l’offre. Certes, le touriste ne se comporte pas toujours de façon rationnelle face au prix. Un certain nombre de facteurs peut rendre inélastique la demande par rapport au prix. Il n’en demeure pas moins que les prix jouent un rôle déterminant dans le choix des destinations. Les inégalités de croissances des arrivées des touristes internationaux entre les régions sont largement dues aux différences de rapport qualité- prix. La consommation d’un touriste est donnée par le tableau qui suit :

51 Tableau n° XV: Evolution de la consommation d’un touriste :

2003 2004 2005 2006 2007 Occupation d’hôtel 40 55 55 57 63 Dépense moyenne par tête hors 1238036 1496300 1622134 1704079 transport aérien (Ariary)

Source : Banque Centrale de la République de Madagascar : Direction des études / Ministère du tourisme.

H) Les investissements touristiques

L’entreprise décide d’investir si elle escompte un certain taux de profit sur le capital investi. Plus précisément, le rendement économique doit être nettement supérieur au coût réel des emprunts contractés pour investir, afin de dégager une marge que puisse rémunérer le risque lié à l’activité. a) Les investissements touristiques dans la Région

Il est clair que les relations avec les investisseurs du tourisme ne répondent pas encore aux normes internationales. Les engagements suivants soutenus par un programme de développement à long terme sont essentiels pour attirer les concurrents : libéralisation du commerce, encouragement de l’investissement local, immigration flexible jusqu’à ce que Madagascar dispose d’une base solide en ressource humaine. L’investissement dans le tourisme a des impacts au niveau de l’offre touristique de la région Atsinanana. Voici la récapitulation des établissements crées de 2003 en 2008

Tableau n° XVI: Création d’Hôtels /Restaurants dans la région

NOMBRE ETABLISSEMENT Année H R H R EVAT 2003 11 4 2 1 2004 6 5 1 2 2005 17 4 2 3 2006 9 5 3 3 2007 5 5 4 4 2008 3 4 1 Néant TOTAL 51 27 13 13 Source : ORTT / direction régionale (28 / 02 / 2008)

52 D’après le tableau XVI, l’augmentation de la création des établissements touristiques est très marquée, ce qui explique que les investisseurs dans la région consacrent leurs efforts surtout pour satisfaire la demande des clients internationaux et nationaux.

b) Typologie des projets touristiques 1 - Les hébergements : Ce projet comprend :  Hôtel  Chambre d’hôte  Villages des Vacances  Ecolodges

2 – Restauration : Le projet de restauration comprend :  Restaurant touristiques  Snack  Table d’Hôte  Salon de Thé  Cafeteria

3 – Entreprise de voyage : Le projet d’entreprise de voyage comprend :  Agence de voyage

Nous avons vu dans ce deuxième chapitre l’évolution du marché touristique dans la région, ce qui nous amène à voir des impacts au niveau social et économique..

53 CHAPITRE III : LES IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DU TOURISME DANS LA REGION

Le tourisme a connu un développement spectaculaire depuis la seconde guerre mondiale, qui fait de lui l’un des principaux secteurs exportateurs du monde aux côtés du pétrole et de l’industrie aéronautique. Il a des impacts considérables sur les économies, les sociétés et les cultures des différents pays concernés .Il est porteur de développement et peut faciliter la compréhension entre les pays. Ce qui nous permettons de voir les impacts du tourisme au niveau de la région Atsinanana.

Section 1 : LES IMPACTS POSITIFS :

§-1- Les changements économiques :

Le tourisme apporte positivement sur notre économie puisqu’il fait rentrer des devises dans notre île, crée des emplois et des investissements, réduit la pauvreté et élève le niveau de vie et le mode de vie de la population et c’est un outil efficace pour la protection de l’environnement. A) Tourisme et la pauvreté La banque mondiale a repris à son compte le défi mondial qui consiste à réduire la pauvreté dans le monde. L’action est axée sur l’atteinte des objectifs de développement pour le millénaire concernant l’éradication de la pauvreté et le développement durable. Madagascar est un pays pauvre, actuellement sept Malgaches sur dix sont pauvres. Au niveau des pouvoirs publics, il n’y a pas encore de stratégie bien définie en matière de lutte contre la pauvreté Le secteur touristique est considéré comme étant un facteur pour réduire la pauvreté. Dans le plan de travail du ministère du tourisme, le tourisme est un moyen pour lutter contre la pauvreté par le biais d’intégration communautaire dans le développement durable .Cette politique consiste à :  Mettre en place un accord entre les établissements hôteliers et les agriculteurs, pêcheurs, artisans,…, pour l’achat de leurs produits.  Inciter les jeunes qui ont abandonné leurs études à la technique de guidage pour devenir un guide attitré.

54  Intégrer la population aux travaux de construction ou de rénovation des bâtiments hôteliers.  Assister la population à la protection de son environnement naturel et devenir ainsi le partenaire pour le traitement des déchets solides et liquides des établissements autour d’une association villageoise.  Assister les employés à une formation précise sur les perspectives de développement du tourisme dans une région donnée. Selon James D. WOLFENSOHN (Président de la banque mondiale). « Notre espoir c’est un monde sans pauvreté ».23

B) Tourisme et l’exode rural L’exode rural peut tenir soit à l’évolution économique favorable qui se produit en ville ou dans les lieux touristiques, soit aux développements négatifs enregistrés à la campagne. La décision de partir était principalement dictée par le facteur attraction.

a) Le facteur attraction Tous ceux qui travaillent peuvent tirer de bénéfices du tourisme, soit du travail direct, indirect ou bien induit de ce secteur. La ville sera dispensatrice d’emplois rémunérés, si elle offre une structure sociale moins contraignante que celle des communautés villageoises, elle permet un encadrement scolaire de meilleure qualité et renforce ainsi les chances d’ascension sociale. Il existe une large gamme de facteurs à la fois ruraux et urbains qui influencent le choix et la direction des mouvements de population à l’intérieur. Or leur nombre augmente le taux de chômage car ils n’ont pas de qualification.

b) Le modèle Harris- Todaro Il prend pour hypothèse que la migration est principalement fonction d’une comparaison des salaires offerts, sur le marché du travail à la campagne et en ville.

Cela signifie : M(t)=f (Wu- W r)

Où : M(t) est le nombre de migrant du monde rural pendant la période t. f : la fonction de réponse ;

Wu : le salaire urbain

Wr : le salaire rural Comme la ville compte des chômeurs (le chômage étant nul, par hypothèse, à la campagne) et que tous les migrants ne peuvent pas espérer y trouver un emploi, le modèle

23 L’association du personnel du groupe de la banque mondiale, p,03

55 suppose que le salaire urbain soit escompté comparé au salaire rural. Le premier est égal à la rémunération effective, multipliée par la probabilité de la découverte d’un emploi soit :

W*(u)= p W(u’)

Où W*(u) : le salaire escompté et p : la probabilité de la découverte d’un emploi. p peut se définir simplement ainsi :

P=E/E(u) +U(u)

Où E(u) : l’emploi urbain et U(u) : le chômage urbain. Dans cette formulation, on part de l’hypothèse que tous les actifs urbains ont des chances égales d’obtenir les emplois disponibles.

Si bien que W*(u) représente simplement le salaire urbain multiplié par le taux de chômage urbain. La migration à une période donnée quelconque est donc fonction de trois facteurs : l’écart entre les salaires ruraux et urbains, le taux de chômage urbain et l’aptitude des migrants potentiels à tirer parti des occasions en résultant.

M(t) = h (p W(u) – W(r)

Où : M(t) : la migration pendant la période t, et h : le taux de réponse des migrants potentiels.

Selon la prévision du modèle, l’exode rural se poursuivra tant que W*(u) sera supérieur

à W(r). Il ne cessera que lorsque la migration aura provoquée, en ville, une baisse des salaires ou une hausse du chômage suffisante pour que W*(u)= W(r).

Il peut également arriver que W(r) soit supérieur à W*(u), auquel cas on assistera à un retour à la campagne d’un flot de gens que la recherche d’un emploi en ville aura déçus.

Le modèle a pour caractéristique intéressante qu’une hausse du salaire urbain (W(u)) doit s’accompagner d’une élévation du chômage pour que l’équilibre soit rétabli. Autrement dit, une augmentation de la demande de travail ou de toute autre facteur élevant les salaires urbains suscitera probablement une migration supplémentaire et aggravera, de ce fait, le chômage urbain. Le phénomène migratoire n’est pas fréquent chez les ménages malgaches. En effet, seul 8,5% de la population ont immigré au moins une fois. Les jeunes sont plus disposés à migrer car la moyenne d’âge des migrants est de 30 ans. Les migrations les plus fréquentes se font vers la ville de Toamasina.

Le développement touristique est un précieux instrument d’aménagement du territoire, permettant de freiner l’exode rural et le creusement des déséquilibres régionaux. Il constitue

56 un moyen de fixer la population dans les régions où ils vivent et d’empêcher des phénomènes migratoires au profit des grandes concentrations urbaines.

C) Tourisme et la NTIC

Le tourisme est d’abord et avant tout une industrie de service. Aujourd’hui l’un des plus grands défis qui doivent être relevés consiste à augmenter la production dans leurs services. Malgré un début de modernisation du réseau depuis 1997, le développement rapide et durable voulu par le gouvernement malgache est encore freiné par la faible densité et la fiabilité médiocre des équipements de télécommunication. En fait, l’information a été identifiée comme l’une des premiers facteurs de qualité dans l’industrie de services. Pour servir les touristes dans les délais de plus en plus rapides, que ce soit pour les formalités de départ d’un hôtel ou pour la modification d’une réservation, les entreprises touristiques doivent utiliser les NTIC. Etant donné les attentes des consommateurs en regard d’un service rapide, le facteur temps est maintenant reconnu par les entreprises touristiques, comme un avantage concurrentiel important qui exige l’utilisation intensive des technologies de l’information et de la communication. Dans le domaine de la T.I.C et, au niveau de l’Océan Indien, Madagascar occupe 133ème place du classement mondial. De 2002 à 2007, le niveau d’utilisation des T.I.C a progressé de plus de 30 %. Cependant, Madagascar est encore en retard pour ce qui est de l’accès et de l’utilisation.24 Donc, le tourisme est une industrie où l’information est omniprésente et c’est un moyen d’intégrer la N.T.I.C car il importe des caractéristiques qui génèrent une multitude d’échanges et de traitement d’informations entre les voyageurs et les pourvoyeurs de services.

D) Tourisme et l’emploi

Selon D GREENWOOD la conséquence principale du tourisme sur les habitants au cours de 25 dernières années peut se résumer en un seul mot : des emplois.25 Le plan directeur prévoit une augmentation de la quote-part du secteur tourisme dans la création d’emplois pour atteindre 30%.

24 L’Eco austral : Page actualité indicateur p, 44 25 Cité par Haja A ANDRIATIANA dans l’impact économique du tourisme à Madagascar : Exemple de l’île Sainte Marie, Université d’Antananarivo ENS 1993

57 Environ 25660 postes au total dans le secteur jusqu’à présent au niveau national. Mais l’objectif est d’atteindre jusqu’à 33 857 postes en 2013 y compris 10 157 employés travaillant dans le secteur lié au tourisme (bâtiments, agriculteurs, vente en détail)

a) Création d’emplois : Le tourisme constitue un moyen de création d’emplois et qui vont modifier la structure du marché de l’emploi.

1) Les emplois directs : C’est la catégorie la plus facile à distinguer et à quantifier. Ce sont des emplois (dans les hébergements divers, restaurants, agences de voyages, boîtes de nuit) liés au tourisme. Les emplois directs sont considérés comme des emplois dus exclusivement au tourisme et leur existence dépend essentiellement de la demande touristique. Voici la statistique des emplois directs générés par le tourisme.

Tableau n° XVII : Evolution des Emplois directs (cumul) de 2003 à 2007

2003 2004 2005 2006 2007 Hôtel et restaurant 14.809 15.906 16.877 17.805 + 1850 E V P T 3.781 3.939 4.310 4.527 Guides nd nd nd 77 + 106 TOTAL 18.590 19.845 21.187 22.409 23.100

Source : Ministère du tourisme

Nous pourrions constater, en voyant ce tableau une augmentation de la création d’emploi dans le tourisme de 2003 en 2007.

2) Les emplois indirects :

Les emplois indirects sont définis comme appartenant à des activités spécialisées, fournissant exclusivement ou partiellement avec ou sans régularité, le secteur d’entreprise touristique notamment dans le B.T.P, Banques, Agriculteurs, le taxi, les tireurs de pousse- pousse, l’artisan,… La quantification de ces emplois est très difficile dans le pays du tiers monde et même dans certains pays développés, étant dépourvue de moyen de collecte de traitement des données statistiques officielles, difficultés agrandies aussi par la grande importance du secteur informel dans ce pays. Le problème se base surtout sur les déterminations des entreprises ou

58 des individus qui fournissent des produits et des services auprès des établissements touristiques parmi tout l’ensemble des entreprises ou industries ou individus de la région. En effet, l’étendue effective de ces emplois indirects dans le tourisme est souvent sous-estimée. En fait, l’habitude est souvent prise d’utiliser la méthode que les anglophones quantifient de « rule of thumbs » (à vue du nez), qui consiste à estimer un ratio symbolique d’un emploi indirect pour un emploi direct. Pour les cas précis de la région ou de Madagascar, aucune publication à notre connaissance n’a fourni des indications sur ce ratio. Toutefois, la moyenne en Afrique noire est de 1.20 à 1.80. Ainsi à notre avis, en utilisant la méthode de « rule of thumbs », ce ratio nous paraît aux alentours de 1,2026.

Ce choix a été fait puisque l’importance des activités saisonnières et informelles autour des sites paraît moindre et peu développée. Les petits métiers occasionnels comme les transporteurs de bagages, les guides, les locations diverses sont assurés par l’hôtel lui-même.

b) Incidence sur le chômage :

L’entrée massive des devises étrangères augmente les recettes de l’Etat et cette recette permet de couvrir largement les dépenses. Le budget de l’Etat est automatiquement excédentaire. L’excédent du budget suscite une distribution considérable des crédits. Le résultat de celle-ci est l’accroissement de l’activité économique interne. Ce dernier est susceptible de créer des emplois alors, la possibilité de la diminution du chômage est probable.

E) Le tourisme une activité génératrice de revenu a) Source de devise étrangère : Le tourisme est un secteur relativement jeune mais il s’est rapidement imposé comme étant un axe de développement essentiel pour Madagascar en devenant entre autre le premier poste générateur de devises. C’est une industrie dont la matière première est l’utilisation de l’environnement et sur lequel superposent les structures d’accueil et d’animation qui jouent un rôle essentiel pour l’accroissement du flux touristique selon Philibert TSIRANANA27, Le tourisme est une industrie dont la matière in-exportable échappe à toutes les fluctuations des cours mondiaux.

26 Eric N RABENJA. Tourisme et développement : cas de la côte Est de Toamasina 27 Président de la République de Madagascar (1960-1972)

59 Ce caractère in-exportable constitue un atout comparatif pour le pays à vocation touristique qui a exporté sa valeur paysagère, (l’air pur, l’espace naturel, soleil pour la vitamine D) En 2008, le tourisme génère 393 millions de dollar US de devises étrangères autant dire que Madagascar compte beaucoup sur ce secteur. Tableau n° XVIII: Evolution des recettes en devises au titre du tourisme.

2003 2004 2005 2006 2007 Million de DTS 54,0 104,3 124,5 157,7 211 Taux moyen DTS (fmg : 03 – 04) 8675 13828 2898,9 3150,7 2789 (Ariary 05-07) Contre valeur milliard (fmg : 03 – 04) 468,45 1442,2 343,5 496,7 586,7 (Ariary 05-07) Variation 207,87 19,09 44,60 18,12

Source : Banque Centrale de la République de Madagascar

Les chiffres dans le tableau nous apparaît que : . De 2003 en 2004 : une évolution de 207,86 % de recette . De 2004 en 2005 : Une évolution de 19,09 % . De 2005 en 2006 : Une évolution de 44,60 % . De 2006 en 2007 : Une évolution de 18,12 %

Donc, nous pourrions dire que les recettes en devises perçues dans le tourisme n’ont cessé de se multiplier d’année en année. Le tourisme contribue alors à l’amélioration de la balance de paiement et nous pourrions confirmer que la destination Madagascar connaît un succès grandissant.

b) Le tourisme alimente la caisse de l’Etat :

Les revenus du gouvernement sont générés par divers impôts compris les taxes et les impôts sur les ventes, la TVA, sur les recettes des sociétés, les salaires et les propriétés. Des revenus proviennent également des droits d’atterrissage des appareils et des droits de quais de navires des croisières. Les taxes et les divers impôts payés par les opérateurs touristiques enrichissent la caisse de l’Etat et participent au soutien des dépenses des actions locales. Ils sont de diverses

60 catégories et les montants varient selon les cas. Nous prenons l’exemple de la vignette touristique.

1 - La vignette touristique La vignette touristique est une taxe parafiscale que l’hôtel doit percevoir par nuitée et par chambre. Il est tenu de verser dans sa totalité la vignette collectée du mois dernier à la caisse du comptable du trésor public et ce au plus tard le 10 du mois suivant. Elle constitue en fin le budget de l’office régional du tourisme (50 %) et du ministère du tourisme (50 %). Le prix de la vignette varie en fonction de la catégorie d’hôtel. Hôtel 5 étoiles et plus : 8 000 Ariary Hôtel de 3 à 4 étoiles : 5000 Ariary Hôtel 1 à 2 étoiles : 2 000 Ariary Hôtel Ravinala : 1 000 Ariary

§- 2-Changement culturel :

Le tourisme est devenu un phénomène économique doté de caractéristiques propres. Il occupe une place importante au sein de l’économie internationale et des économies nationales, notamment celles des pays en développement. Un phénomène économique rentable qui nécessite d’être encouragé, le tourisme doit être également maîtrisé.

A) Développement de l’identité socio- culturelle

Le tourisme a un impact considérable sur les sociétés et les cultures des différents pays concernés. Il peut impliquer une rencontre entre des peuples ou des sociétés différentes qui peuvent constituer un facteur de socialisation et d’échange. Comme nous avons vu auparavant, les touristes sont des cadres supérieurs et ayant un niveau d’instruction élevé ce qui représente une opportunité pour la région, car ils aiment séjourner dans des maisons traditionnelles et apportent volontiers leur soutien à l’architecture locale et aux méthodes de la construction.

61 §- 3 Les Changements des infrastructures:

A) Amélioration des infrastructures de la région

Le tourisme apporte souvent avec ses changements des accès aux services comme les routes, les transports, l’eau, l’électricité. Il améliore le cadre de la ville par l’installation des nombreux hôtels et restaurants ainsi que les infrastructures liées aux activités touristiques. Il contribue à la réhabilitation des routes. Donc, le tourisme pourrait jouer un rôle comme facteur de développement d’un pays.

§-4- Le tourisme et l’environnement :

A – les problèmes majeurs de l’environnement

Les causes majeures des problèmes environnementaux dans la région se posent en terme de survie d’une population qui face à une situation de pénurie permanente ne raisonne qu’en terme de consommation immédiate donc cela exerce des pressions sur les ressources naturelles. La forte croissance démographique entraîne une demande incessante de l’utilisation de ces ressources, alors que la biodiversité qui s’y trouve, est très fragile et risque de disparaître sans la moindre menace. A cet effet, l’environnement est depuis toujours victime d’une dégradation irréversible causée par l’exploitation irrationnelle effectuée par l’Homme.

B– La protection de l’environnement :

Le tourisme pourrait réduire la dégradation de l’environnement car, ayant un niveau d’études élevé, les touristes sont susceptibles d’être sensibilisés à l’environnement. Enfin, le touriste favorise le volume des investissements nationaux et améliore le niveau de vie de la population. C’est le pallier du développement du pays .Mais le développement de cette activité peut provoquer des bouleversements de la physionomie sociale, économique, culturelle d’une communauté dont nous allons voir dans la deuxième section.

Section 2 : LES IMPACTS NEGATIFS

§ -1- Tourisme sexuel et pédophilie :

A– Définition

Le tourisme sexuel désigne le fait pour un national ou un étranger de voyager pour quelque motif que ce soit et, d’avoir des relations sexuelles contre rémunérations financières

62 ou autres avantages avec des enfants ou des prostitués qui cherchent eux- mêmes des relations sexuelles pour obtenir un avantage quelconque (extrait Midi Madagascar, 18 Décembre 2008). Le tourisme sexuel est bel et bien présent dans la région Atsinanana et son développement est inquiétant. Depuis une dizaine d’années, le phénomène du tourisme sexuel devient très sérieux et c’est comme un problème planétaire.

B– Les causes

Malheureusement, ce type de tourisme est provoqué par des différents facteurs à savoir :  Le manque de travail et la faiblesse de revenu.  La non application de la loi en vigueur  L’existence d’une demande émanant des certains touristes  La quête du mariage avec un étranger est devenue dans la région la préoccupation principale des jeunes filles, souvent peu informées et victimes d’un manque d’éducation.  Les rôles des parents qui encouragent leurs enfants à chercher des relations sexuelles avec les touristes contre une somme d’argent ou autres

C– Situation actuelle

Le tourisme sexuel est subordonné au tourisme traditionnel dans le sens où il existe des sociétés qui proposent ouvertement des vacances vers des pays où l’industrie du sexe rapporte d’inquiétantes sommes d’argent faisant partie intégrante du marché du tourisme.

Chaque année, 842 millions de touristes se rendent à l’étranger, parmi eux 10% choisissent des voyages selon l’offre "sexuelle". Le tourisme sexuel est aujourd’hui considéré comme le troisième commerce illégal par ordre d’importance dans le monde après les drogues et les armes.

D– Les conséquences

Ce fléau de XXIème siècle se développe à un rythme inquiétant dans ce pays. Les conséquences de l’exploitation sexuelle sur les enfants sont d’ordre physique et psychologique :

63  Il entraîne chaque année la prostitution des centaines de milliers d’êtres humains dont une part non négligeable des enfants  Vulnérable face aux IST et au VIH /SIDA : son corps étant en plein développement, l’enfant est plus vulnérable aux maladies sexuellement transmissibles et au VIH/SIDA.  Impact au niveau de l’éducation : les victimes connaissent souvent des baisses de résultats scolaires, voire abandonnent leurs études assez tôt. Ceci compromet gravement leur éducation et leurs opportunités d’avenir.  Véritable esclavagisme sexuel dont les victimes sont exploitées de façon éhontée, parfois jusqu’à la mort 28

Donc, toutes ces conséquences remettent gravement en cause le développement normal de l’individu

§-2- Les impacts socioculturels

Le tourisme a un lien étroit avec le comportement des hommes, de la société et de la culture. Il pourra provoquer la détérioration de la situation sociale, l’érosion culturelle, le choc de la culture. C'est-à-dire, l’acculturation qui est dûe par :

. Un contact prolongé et direct de deux systèmes culturels ; . Une re- interprétation des emprunts culturels ; . Une modification sensible du système culturel qui change la façon de voir, de se comporter et de se représenter la réalité.

§-3- La dégradation de l’écosystème

Une des conséquences les plus graves d’un développement touristique mal conçu et mal maîtrisé est bien sûr la dégradation du milieu naturel et l’aggravation de la pollution multiple. L’activité touristique est consommatrice d’espace et que cette consommation des ressources naturelles peut-être démesurée et pourrait entraîner la concentration de la population sur des périodes restreintes et des espaces limités qui se caractérisent souvent en équilibre fragile. Les touristes pourraient en un certain cas dégrader les ressources fragiles comme des dommages irréparables sur l’environnement, parmi les conséquences écologiques, propre au

28 Groupe Développement Madagascar : Combattre le tourisme sexuel impliquant des enfants p, 10

64 tourisme, on compte des végétations piétinées, la chasse, la déforestation, …, ces pratiques pèsent lourdement sur les ressources.

Si dans la première partie, nous avons essayé de localiser notre milieu d’études, d’évoquer l’évolution du marché touristique et les impacts socio-économiques du tourisme dans la région, nous allons donc continuer à voir dans la deuxième partie les perspectives d’action pour renforcer la capacité touristique.

65

DEUXIEME PARTIE :

PERSPECTIVES D’ACTIONS POUR RENFORCER

LA CAPACITE TOURISTIQUE

CHAPITRE I : LES FREINS ET LES POTENTIELS AU DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE DANS LA REGION ATSINANANA

Section 1 : LES FREINS

Malgré les richesses naturelles, les performances dans le pays en matière du tourisme restent encore en deçà des possibilités et celles de certaines îles concurrentes dans la zone de l’Océan Indien. Cependant, plusieurs facteurs spécifiques au tourisme empêchent actuellement un environnement favorable aux entreprises.

§ -1- La crise politique

Comme tous les pays du monde, Madagascar subit les impacts des crises financières et économiques mondiales. Mais cette année s’avère être particulière pour la Grande île avec la crise politique qui a sévi dans le pays durant le premier trimestre. En tout cas à Madagascar où la politique et l’économie ne se dissocient pas, chaque soubresaut politique entraîne immédiatement des catastrophes économiques, les impacts se font ressentir tant au niveau macro-économique que microéconomique du pays.

A – Origine de la crise 2009

La crise politique 2009 est arrivée comme du tonnerre sur les cycles des professionnels des voyages dans la Grande île. Le 13 décembre vers 23 heures 30 ; après avoir diffusé un enregistrement des propos de l’ancien président de la république malgache Didier RATSIRAKA, la chaîne télévision VIVA appartenant à Andry RAJOELINA (Maire de la CUA à cette époque) est fermée par l’Etat. C’est la raison pour laquelle la crise à Madagascar a débuté ; le trouble commence dans la capitale (Tananarive) pour la première fois et s’éparpille dans toutes les régions par la suite. Des effets directs et indirects de la crise continuent à se confirmer. La saison touristique 2009 semble beaucoup affecte. Depuis quelques années, c’est à dire après la crise politique du 2002, le pays a vu le nombre des touristes croître régulièrement. Nous connaissons bien que le tourisme figure parmi les activités censées apporter du tonus au décollage économique national ; la crise est en train de tout perturber et provoque alors des conséquences néfastes au niveau de la saison touristique 2009 et le temps à venir.

67 B – Les conséquences de la crise

a- La conséquence directe

o Sur le plan social, la détérioration des conditions économiques se manifeste à tous les niveaux par une recrudescence de l’insécurité, la prolifération du marché noir, de la contrebande et de la spéculation sur les produits de premières nécessités. o La situation économique du pays s’est dangereusement dégradée. o L’ensemble des entités touristiques a été fortement touché. Les conséquences immédiates de la crise politique, furent un nombre réduit de visiteurs étrangers et nationaux ;  Le taux d’annulation des réservations atteint 100% pour le premier trimestre de l’année 2009.  La plupart des hôtels sont fermés provisoirement  Le taux d’occupation d’hôtel a diminué à 10% contre 40% en 2008.  La hausse des prix des produits de première nécessité qui aggrave la situation économique.  La baisse significative des chiffres d’affaires.  Les communautés locales, les Agriculteurs, l’Artisans, les Transporteurs, les travailleurs dans les hôtels et restaurants, sont tous en chômage technique29

b- Les conséquences à long terme

L’image de Madagascar à l’étranger est détériorée. Madagascar reflétait l’image d’une destination de rêve, où la nature est authentique mais elle s’est transformée en une destination incertaine et non sécurisée (la presse internationale y est pour beaucoup) Par contre, la crise n’a pas remis en cause la qualité de la population malgache qui compte toujours parmi la plus accueillante du monde.

§-2 -Contraintes au niveau de la région A – Au niveau des ressources humaines

Les ressources humaines sont composées par la population locale et visiteurs étrangers. Les personnes concernées par le tourisme sont :

29 Tourisme une saison hypothéquée. ROI n°299 ? Page économique,p, 32

68 - les professionnels du tourisme qui travaillent dans des agences publicitaires, les hôteliers et les responsables des syndicats d’initiative ainsi que ceux des collectivités décentralisées ; - les habitants résidants à proximité des lieux touristiques (indirectement), ne sont pas intégrés aux activités touristiques et restent étrangers à la réalisation des projets concernant le tourisme. De plus, il n’y a pas d’étude faite sur les formes de la participation à la mise en œuvre de la politique et de la stratégie en matière du tourisme. La population locale est insouciante quant aux effets néfastes de la détérioration du milieu, indifférente à la valeur des ressources naturelles et culturelles, ignorante de l’activité et des effets bénéfiques du tourisme. Elle n’est pas préparée à l’accueil des touristes à cause de l’insuffisance d’information et de publicité. Pour les touristes étrangers, les contraintes éventuelles peuvent provenir de l’insuffisance de l’information :

. Sur les us et coutumes et les traditions de la population locale, c’est ce qui freine énormément les interactions entre les différentes cultures. L’arrivée des étrangers modifie la conception et la perfection traditionnelle de l’espace naturel ainsi que l’utilisation des ressources, une modification qui ne contribue qu’à une meilleure exploitation des ressources. . Sur les « richesses » du pays, les programmes de déplacement, les facilités, de séjour et d’accueil.  Les touristes et les organisateurs des tourismes portent atteinte au paysage par le choix de l’implantation des infrastructures d’accueil et de séjour, la non-intégration de l’architecture et des travaux d’aménagement environnemental d’où la pollution.

B – Au niveau administratif

Malgré les efforts des opérateurs touristiques regroupés au sein du GIHT (Groupement Interprofessionnel des Hôteliers de Toamasina), de l’ORTT, on ne voit pas encore de vrai développement du tourisme dans cette région car la politique du développement touristique de la région est restée au stade de la lettre. Plusieurs facteurs entraînent cela :  L’insuffisance en effectif du personnel qui assure le fonctionnement de ce service. De plus, il est peu qualifié. Ces deux problèmes ont pour conséquences : . La difficulté d’application des programmes et de la politique générale à suivre.

69 . L’inefficacité de la promotion touristique dans la région pour attirer les clients. . L’absence d’aménagement et d’entretien des sites. . L’inefficacité des dépliants de publicité et de la politique promotionnelle du tourisme. . L’insuffisance de la coordination des services concernés et de la motivation à la considération et à l’exploitation rationnelle des richesses nationales.  Le manque de moyen financier est le problème majeur. Les crédits alloués par l’Etat sont minimes ; aussi l’audit administratif ne peut-elle pas assurer le contrôle des sites qui sont sous exploitées.  Le manque d’agents d’interventions, d’organismes Etatiques en charge de la vulgarisation et en mesure de fournir les informations et d’éducation nécessaire sur le tourisme.  L’absence de notions élémentaires sur le tourisme dans les programmes d’enseignement.  La quasi-absence d’émission sur le tourisme à la radio et à la télévision.  Les difficultés de communication à partir du chef lieu de région vers les districts, la quasi-totalité des sites touristiques sont en effet hors de portée des systèmes de communication internationaux, voire nationaux.

C – Les coûts de transport domestique

Le coût élevé de moyen de transport pour accéder dans des stations balnéaire est un handicap. Le coût de bateau à moteur ou la voiture 4 x 4 pour rejoindre les sites balnéaires au bord du canal des Pangalanes sont trop cher pour les touristes nationaux.

D– L’absence d’entretien du canal des Pangalanes

L’infrastructure du port fluvial de Tamatave (Point de départ pour le canal des Pangalanes) est inadéquate. L’ensablement, l’envahissement de la voie d’eau par les plantes aquatiques et le coût d’entretien ont constitué autant d’obstacles propres à décourager les services des travaux publics.

E- Le climat de la région

Le climat souvent pluvieux qui caractérise la côte Est de Madagascar pourra gêner les visiteurs de la région.

70 La saison pluvieuse coïncide avec la période de vacances (Juin –Août), où la mer devient dangereuse alors que c’est la première attraction touristique de la région. Ceci peut handicaper l’arrivée des touristes dans la région. Le risque climatique est un problème insurmontable dans la région, le cyclone et les mauvais temps s’étalent de Décembre à Mars et pourtant, c’est la période la plus favorable pour le tourisme de longue distance.

F- Les problèmes d’hygiène

La région Atsinanana fait le bonheur de tous ceux qui ont le goût de l’aventure .et ce qui ajoute à son charme, du moins aux yeux des touristes. Les principaux problèmes en matière d’hygiène du milieu dans les pays à faible revenu sont la pollution des ressources en eau et parfois celle des sols à cause des détritus humains. Dans les zones rurales, rares sont les ménages qui bénéficient d’un réseau approprié d’adduction d’eau potable ou d’installation sanitaire, ce qui leurs poussent à faire leurs besoins n’importe où ; par exemple sur la plage. Le circuit en ville est la première motivation des visiteurs dans la région, alors que l’entassement d’ordures ménagères reste encore une contrainte insurmontable, c’est-à-dire notre plage devient un lieu de prédilection pour les besoins humains pour une population frustrée sur le plan socio-économique et la pollution de l’air sur le littoral est invivable quelquefois. Cela pourrait mettre en péril la santé de la population et les visiteurs débarquant au port de Toamasina..

G- L’exploitation irrationnelle des potentiels touristique

Dans ce domaine, un certain nombre de problèmes sont recensés tant au niveau régional que national. . Dégradation de l’environnement :  Intensification de défrichement de la forêt,  Collecte illicite des éléments de la faune et de la flore. . Insuffisance des services d’ordre en matière de sécurité ; - insécurité rurale - propagation des feux de brousse . Réduction de la biodiversité :  Croissance considérable de la consommation des bois d’énergie  Extinction des espèces protégées . Absences des normes environnementales

71  Inadéquation des textes en vigueur  Insuffisance des répressions sur les trafics illicites. . Erosion du sol :  Perturbation de la qualité de l’eau  Dommages aux écosystèmes aquatiques.

§-3 – Les contraintes au niveau national

A – L’insuffisance de notoriété de la destination Madagascar

Malgré certaines initiatives pour renforcer la présence de Madagascar, cela reste largement insuffisant. Les brochures, les flyers, les presses, l’Internet sont limités et ils sont encore minimes comparés aux potentialités du pays. Madagascar manque toujours d’une image de marque spécifique comme destination car le marketing pratiqué ces dernières années n’était pas assez agressif pour promouvoir la destination. Il s’agit donc toujours d’une destination niche peu connue et d’une reconnaissance plutôt faible du niveau international. 60% des touristes venus dans le pays ont été conseillés par des proches connaissant ou ayant déjà visité le pays.

B – Madagascar une destination chère

Madagascar a une certaine « étiquette » de destination chère. Le monopole quasi- absolu de la compagnie aérienne sur le réseau domestique est également un facteur influant dans la cherté de la destination. Les coûts d’accès aux lignes aériennes internationales pratiqués par les principaux marchés générateurs sont parmi les plus élevés du monde.

C – L’insuffisance des infrastructures de base et d’hébergement d’accueil

a - L’insuffisance des infrastructures de base

Un des huit engagements du Madagascar Action Plan met l’accent sur l’importance de l’infrastructure pour Madagascar afin d’obtenir un développement rapide, de faciliter la conduite des affaires et du commerce, de permettre la communication et d’assurer le niveau de vie ainsi que l’accès aux ressources. Dans ce cadre, les défis sont de développer en priorité les infrastructures pour les zones à fortes potentialités, d’améliorer les services de transport à travers tout le pays, de mettre en place un système de communication efficace et abordable, d’améliorer substantiellement la couverture en eau potable et l’assainissement.

72 Mais jusqu’ici officiellement, il reste observé que : « Madagascar un pays aussi large a seulement 32000 km de réseau routier dont 4.074 km sont goudronnés et 5.885 km praticables. Il y a seulement un seul Port au standard international et un seul aéroport international doté d’une piste capable de recevoir les gros cargos » 30 Par ailleurs, la qualité et l’accès à l’infrastructure sont limités pour promouvoir le développement économique de Madagascar. Le stock d’infrastructure de Madagascar a connu un déclin important. Ainsi, certaines régions de Madagascar ne sont pas accessibles pendant toute l’année, notamment durant la saison de pluies. La capacité d’accueil et de service des Ports et Aéroports est limitée également. L’accès à l’électricité, à la télécommunication et à la technologie de l’information est limité et ces secteurs sont moins compétitifs par rapport aux pays de l’Océan Indien.

b – Les infrastructures d’accueil

Le tourisme malgache, phénomène très récent, est en plein développement, les hôtels y sont de faible capacité. Au niveau national, on recense 220 Etablissements et classés comme suit 111 de 3 à 5 étoiles et 109 de 1 à 2 étoiles. L’ensemble du complexe hôtelier de l’île représente 746 établissements avec 13340 chambres toutes catégories confondues. Au niveau de la région, nous disposons 172 établissements d’hébergements de toutes catégories ce qui veut dire que la capacité d’accueil dans la région est seulement 17,80 % au niveau national avec 1145 chambres soit 8,58% et 974 bungalows. Malgré la croissance en 2 chiffres qui se maintient depuis plusieurs années, on est encore bien loin de l’objectif des 500.000 touristes qui avait été proposé pour 2007. Il a été finalement reporté en 2012.31 La possibilité de déplacement dans les conditions convenables constitue des critères déterminants dans le choix de la destination.

D – Absence d’animation

Cette activité constitue l’une des principales lacunes du tourisme malgache. Ainsi, en dehors de quelques établissements touristiques, l’animation est quasi-inexistante. Les Pays concurrents en offrent une vaste chance d’installation sportive et culturelle. Cette activité présente, un intérêt tout particulier puisqu’elle influe sur l’étalement des saisons, l’amélioration du taux de retour, ainsi que sur la rentabilité des investissements.

30 Page Culture Economie et Société : la gazette de la Grande Ile, 10/09/07 31 www.madagascar-tourisme.com (11/02/09)

73 E – Le problème foncier

Le foncier est le problème le plus épineux auquel se heurtent les investisseurs touristiques. Ceux- ci trouve encore des difficultés d’acquérir des terrains pour la réalisation de leur projet. Pour un investisseur étranger, l’acquisition d’un terrain constitue une barrière d’entrer sur le marché touristique. En effet, seuls les malgaches de nationalité pourraient acheter des terrains à Madagascar. Les terrains sont le plus souvent des terrains immatriculés, ceci rend l’accès à cette acquisition très complexe et lente. On peut citer comme handicap les difficultés inhérentes aux documents d’urbanisation, la cherté des terrains. Madagascar est vaste alors que les zones d’intérêt éco touristiques ne sont pas encore délimitées.

F – Le faible Professionnalisme

Le tourisme est d’abord une industrie de main d’œuvre car c’est à la qualification des hommes et donc de la qualité de service qui naît en premier lieu celle des produits touristiques (TIJANI) 32cela signifie qu’il faut consolider la qualité dans le secteur puisque l’efficacité d’un secteur donné se détermine par la performance et se mesure par la satisfaction du client. Comme par exemple, le manque de guide touristique qualifié capable de retenir les touristes sur un site touristique, est l’un des produits qui empêchent de devenir une destination touristique digne de ce nom.

G - Le taxe non incitative

Le secteur touristique est un secteur prioritaire de l’économie malgache. Néanmoins, il est le plus taxé en matière d’impôts directs et indirects. Cette pression fiscale porte atteinte à la compétitivité du produit touristique, en égard à une conjoncture difficile, marquée par une concurrence très vive entre les divers pays récepteurs et la multitude d’impôts et taxes grevant le secteur hôtelier et touristique sont une ponction considérable sur la liquidité des établissements hôteliers et par voie de conséquent sur la possibilité d’investissement dans la rénovation. Ces problèmes bloquent les initiatives sinon provoquent l’abandon de grands projets touristiques car depuis la suppression en 1996 du régime préférentiel garanti par le code des investissements, le volume des investissements a diminué.

32 Cité par Seloua GOURIJA p, 261

74 H - Le problème de financement

Le financement est incontestablement un des grands obstacles qui empêchent le développement des investissements. Madagascar ne dispose pas de crédit spécialement destiné au secteur touristique. Les institutions financières et services bancaires proposent leurs prestations à des particuliers mais pas spécifiquement au secteur tourisme. Nous avons essayé de voir les obstacles majeurs au développement du tourisme dans la première section, nous allons donc continuer à parler des atouts qui caractérisent la région.

Section 2 : LES ATOUTS ET LES POTENTIALITES TOURISTIQUES

La région Atsinanana dispose de nombreux atouts et de nombreuses potentialités en ressources, permettant d’assurer un développement humain et durable tant sur le plan économique que sur le plan social et culturel. En voici quelques constatations concernant les potentialités qui favorisent la demande des touristes.

§ -1- Les potentialités en ressources naturelles

A – Les généralités de la richesse malgache

La flore et la faune de Madagascar forment l’un des biotes les plus remarquables de notre planète en raison d’un historique particulier et d’un isolement par rapport à tout autre continent. Madagascar, quatrième île du monde par sa taille, possède une collection impressionnante de la biodiversité, de beauté naturelle et des ressources naturelles qui attirent les naturalistes depuis des siècles. Le pays abrite de nombreuses espèces (90% de la faune et 95% de la flore), qu’on ne trouve nulle part ailleurs, parmi lesquelles :  5000 km de plage équivaut à 20 % de la superficie terrestre de l’île et présentent de nombreuses opportunités pour le développement du tourisme estival.  200 km de récifs coralliens à Tuléar ;  286 espèces d’oiseaux dont 110 endémiques  60 espèces de serpents et Gecho,  Plus de 1000 variétés d’orchidées ;  Plus de 100 000 espèces d’invertébrés ;

75  95% de lémuriens (qui sont la principale attraction touristique dans le côte Est). A cela s’ajoute la variété de forêts exceptionnelles, les paysages de montage unique, les Tsingy et les sites touristiques historiques culturels.

B Les facteurs attractifs propres de la région

a- La faune et la flore : La région constitue un centre d’endémisme qui passé de la plus grande diversité floristique et faunistique de la région.

1– La flore : La forêt tropicale couvre la majeure partie de la région interne.. Elle fournit aux paysans des remèdes, nourritures, instruments de construction, outils, parures,…, son endémisme est estimé à 90%. L’arbre qui symbolise le plus la région orientale de Madagascar est le Ravinala (l’arbre de voyageur), avec ses feuilles en éventail et sa réserve d’eau que l’on dit fraîche. Plus de 100 espèces d’orchidées sauvages. Des bois précieux comme les ébènes, le palissandre, le Herana ….Les végétations caractéristiques de ses sols sont : Le Niaouilli, le Fandrana, le Viha, le Herana. Des plantes médicinales favorisent l’arrivée des touristes scientifiques, les chercheurs et des botanistes dans la région. La région dispose de 269 801 hectares de forêts tropicales

2- La faune La zone est riche en espèces faunistiques telles que : Les oiseaux : plus de 30 espèces endémiques de la région, Les lémuriens (Lémur rébriventer, Indri Indri, Varecia Variégata, …) Les reptiles plus de 19 espèces. Les insectivores plus de 09 espèces.

76 Figure n°5 : Faune et Flore de la Région

Source : www.atsinanana.gov.mg

b – Le Climat La permanence des alizés lui vaut d’être la région la plus arrosée et la plus verte de l’île. Et la pluie ne gène pas en aucune façon la population et les passionnés, sans la pluie, il n’y aurait pas une nature aussi belle, la pluie fait partie du décor.

c – La qualité des sites Pour que l’écotourisme marche, il faut se rendre compte de la qualité des sites. Dans la plupart des cas, les touristes seront originaires des zones urbaines. Il faudra un minimum de confort, eau potable, électricité, propreté, intimité. Ils s’attendent à ce que le site soit facile d’accès, mais suffisamment rural. Les bâtiments devront être en bon état. La proximité des sites touristiques, des régions naturelles aux lieux culturelles a également sont importance. La beauté des sites est connue aussi bien par les visiteurs de passages que sur les prospectus des agences de voyage et des tours opérateurs. La région offre malgré tout une nature et une civilisation spécifique par la grande diversité des paysages de la faune et de la flore.

§ -2- Les sites touristiques dignes d’intérêt

A – Ville de Toamasina

La ville Toamasina est la capitale de la région Atsinanana. En ce qui concerne l’origine du nom de la ville, nous retiendrons deux versions : - La première le Roi RADAMA I était venu dans cette ville pour la première fois (vers 1823), il n’a jamais vu la mer, en goûtant l’eau, il disait « Toamasina !» (Il parait que c’est salé !)

77 - La seconde : nom donné par le cordonnier Créoles Henri Tamatave à son quartier, au XVIIIème siècle. Tamatave ou Toamasina n’était jadis qu’un petit village de pêcheurs et d’éleveurs de bœufs ; constitué de plusieurs hameaux formés de petites bâtisses traditionnelles en bois et en toits de Ravimpontsy (feuilles séchés de Ravinala). Dès le XVIIème siècle, elle fut convoitée par des nombreux pirates traitants et commerçants venus de tout le pays, mais aussi de l’île voisins, de l’Afrique et de l’Europe. Au XIXème siècle, Tamatave fut le lieu de confrontation entre le royaume malgache naissant et le monde extérieur. Puis durant la période coloniale (1896-1960) le développement du Port fit de la ville un grand carrefour commercial et culturel. L’administration française la transforma profondément notamment grâce au premier Gouverneur Général Joseph GALLIENI qui met en place de nombreux et importants travaux d’aménagement : plan d’urbanisation et bâtiments administratifs, construction des routes et du chemin de fer, creusement du canal des Pangalanes. Le Port est à l’origine du développement de la ville de Toamasina et de l’île tout entière. Depuis le XIXème siècle, Toamasina assurait déjà le rôle de principal port de l’île, par lequel transite l’essentiel des marchandises à exporter et à importer. Toamasina, «la côte du palissandre » est une destination privilégiée des touristes, c’est le point de départ de nombreuses excursions et un véritable carrefour culturel. Cette ville possède des potentialités touristiques importantes à savoir :  Existence de premier port commercial de l’île et du boulevard naturel (mer) qui favorise le voyage d’affaires  Existence des monuments historiques tels que : le monument de Belasety, la place bien-aimé enceinte historique et sacré des Betsimisaraka et ses impressionnants et vieux Banians qui confèrent à ce lieu une ambiance propre à la méditation ; la place de la colonne (dénommée en souvenir des tombeaux qui s’y trouvent autrefois et pour lesquels ont été érigée une colonne1898) ;  Bord de la mer classé parmi les plus beaux plages de Madagascar et favorise la survie dans l’air pur ;  Possession de l’environnement plus ou moins propre et de qualité ;  Existence des deux musées : le musée du Port (abrite les documents anciens de l’histoire de Toamasina et celle du Port) ; le musée de l’Université de Toamasina (qui retrace la civilisation Betsimisaraka) ;

78  Existence du marché « Bazar Kely et Bazar Be » pour les produits artisanaux malgaches, les fruits et les épices,  Possibilité de faire une ballade en pousse-pousse ;  Accessible par route, par bateau, par avion ;  Importance de capacité d’accueil touristique : biodiversité ;  Evolution des services liés au tourisme ;  Disponibilité d’accès aux électricités et en eau potable ;  Existence de divers loisirs : jeux, piscine, établissement d’accueil  Possession de premier phare (îlot prune) dans l’Afrique et deuxième dans le monde après Fènstère (France) : 75 m de haut  Développement de la NTIC : possibilité d’utilisation du mobile portable, forte augmentation de cybercafé qui favorise l’accès au service internet.  Possession de divers produits locaux favorise également le passage des touristes (café, vanille, girofle, letchi, piments,…). Toutefois, Toamasina reste une ville agréable pour les locaux et les touristes nationaux qu’étrangers.

Figure n°6: Ville de Toamasina (Avenue et vue de la mer)

Source : www.atsinanana.gov.mg

B- Toamasina II

a - Mahavelona (Foulpointe)

Sur la Route Nationale 5 qui conduit de Toamasina à Maroantsetra au PK 61 se trouve Foulpointe. Charmant village site sur le littoral de la côte Est, baigné par l’Océan Indien au milieu des Palmiers, Badamiers et Manguiers, il offre aux touristes une agréable plage bien protégée du large par une barrière de corail.

79 A l’origine, c’est un simple village de pêcheur. Le nom en malgache est Mahavelona, qui signifie « qui donne la vie » et ne fut rebaptisé « Foulpointe « que bien plus tard à l’arrivée des Français. L’origine du nom Foulpointe remontait à l’arrivée du navire Hopewell aux mains du Flibustier Thomas WHITE, naviguant à bord vers 1710, au retour d’une course en mer rouge. Le lieu de son établissement fut nommé Hopeful point, francisé en Foulpointe. Toutefois, Flacourt nommait déjà ce lieu « longue pointe » en XVIIème siècle en raison de la langue de terre qui avance en mer, formant un abri pour les navires. Au XIXème siècle, Foulpointe à l’instar de toutes les agglomérations de la région environnante, joue un rôle prépondérant en tant que comptoir commercial. A Foulpointe se trouve une « batterie », un fort Merina bien conservé, édifié par le roi RADAMA I entre 1820 et 1831 dans le but de conquérir la partie orientale. Le vestige de ce monument est situé à 1km au Nord de la ville, à gauche de la route nationale 5. L’enceinte circulaire mesure 70 mètres de diamètre, la muraille 8 mètres de haut et 6 mètres d’épaisseur, à la base cette dimension lui donne une allure encore assez majestueuse. Vers l’intérieur, le mur comporte un chemin de guet avec des embrasures pour les canons et un chemin de ronde. Ils sont superposés et reliés entre eux par des escaliers. Un fossé entourait le mur qui renforce efficacement la défense du Manda. Dans l’espace intérieur s’élèvent encore les murs de la maison du commandant RAFARALAHY, de la prison et de la cuisine ; et les trois pieds des manguiers qui ont été plantés en 1896 et il y a eu un lieu de culte et d’offrande, à l’extérieur ceux de la poudrière. Figure n°7 : Manda Fort Foulpointe

Source : www.homepage.com

La visite de Foulpointe pourra s’étaler à la découverte des lieux chargés d’histoires que nous allons citer :  Tombeaux du chirurgien du Roi de France Louis XV (mort en 1766

80  La mare Mahavelona  Le Doany : lieu de culte traditionnel près de la pointe Le site touristique Foulpointe est répertorié dans tous les guides touristiques internationaux. Plusieurs sites touristiques présentent dans le district de Toamasina II :  Ambodiatafana : plage  Vohidrotra : plage  Fasandiana : plage  Tapakala : plage et canal des Pangalanes  Ivoloina : parc zoologique

Tous ces sites sont des lieux d’attraction pour les touristes nationaux qu’étrangers.

C- Brickaville

Brickaville se situe sur le PK 266 de la Route Nationale 2 qui conduit d’Antananarivo à Toamasina. Cette ville doit son nom à Charles BRICKA qui fut le directeur des travaux publics du temps de la colonie Française ; celui-ci contribue à la réalisation du chemin de fer TCE (Tananarive Cote Est) Cette ville est connue de longue date pour la culture de canne à sucre. Des variétés de fruits tropicaux comme le letchi, orange, banane ; des cultures d’exportation et de rente. La visite d’usine sucrière de Maromamy (construit en 1948), la dégustation du vieux rhum, et la visite de la fabrication d’hydromel local appelé Betsabetsa sont à recommander.

a- Andevoranto

A 14 km d’Ambila Lemaitso se trouve Andevoranto. Comme son nom l’indique, c’est un ancien port de traiter d’esclaves et de la colonie. C’est un village historique lié à l’entrée des premiers colons français. Nous trouvons encore le cimetière des Français, celui du Monseigneur de Solages refoulé par la reine RANAVALONA I, une fabrication artisanaux d’huile essentielle de Niaouilli dans ce village. C’est un lieu de promenade, de convalescence de la reine RASOHERINA vers 1867. b- Ranomafana Est Sympathique commune rurale, qui se situe à 1 km de la RN2.Notons l’existence d’une source d’eau chaude le long de la rivière, en plein cœur de la forêt. D’autres sites touristiques dignes d’intérêt existent dans ce district et figurent dans les répertoires de tous les

81 Malgaches et les étrangers tels que : Manambato, Ambila Lemaitso, Ankanin’ny Nofy, que nous avons déjà vu dans la première partie du devoir.

D- Vatomandry

A 55 km d’Antsapanana, nous trouvons Vatomandry, il faut emprunter la RN11A. Cette commune est traversée par la rivière Sandramanongy qui serait à l’origine du nom de Vatomandry. En effet, à la surface de l’eau à des centaines de mettre de la rive, se trouvent 2 rochers inclinés d’où le nom de Vatomandry. Des atouts pour développer le tourisme ne manquent pas dans le district :  Existence de quatre immenses plages : Tampolo, Maintinandry, Marosiky et Manakambahiny  Lac sacré d’Amboditavolo  La mare aux anguilles sacrées de Saivaza, lieux de vœux pour les habitants  Région productrice de riz, orange, manioc, café …  Culture d’exportation : cannelle, vanille, girofle, letchi  Mine d’Analatsara  Accessible par route.

E- Marolambo

Marolambo possède des intérêts touristiques importants :  Existence des cascades : Ambatomasina, Andranolava, Nosivolo, Manandriana, Andranomamovoka, Andravarognina.  Des montagnes uniques : Vohitsitondroina, Tsiazombazaha, Vohiposa, Marovatana, Ambatobevohoka.  Des sites historiques : communes d’Ambodinonoka, Tsiazombalavo, Sahamanakaina, Andranongala.

F- Mahanoro

Au nord de l’embouchure du fleuve Mangoro nous trouverons Mahanoro. C’est un lieu fréquenté par les Pirates au XVIIIème siècle. C’est la ville où le premier port de Madagascar a été implanté au temps colonial. C’est une région à vocation agricole et touristique. Des sites touristiques et historiques ne manquent pas dans la région.  La grotte naturelle de Benavavy (CR Befotaka)  Pont naturel de Manandra (CR Mahanoro)

82  Chute d’eau d’Andranomanovoka (CR Befotaka)  Roche dure en forme d’une table à Ambatolatabatra (à 15km de la ville de Mahanoro) nous pouvons voir sur ce rocheux une balle d’un canon.  De nombreuses plages : la plage d’Antarosaka (CR ) la plage d’Amparafana (CU Mahanoro), la plage de Salehy (à l’embouchure du fleuve Mangoro), la plage de Sohihy (CR Masomeloka)

G- Antanambao-Manampotsy

Au sud-Est de Mahanoro se situe Antanambao- Manampotsy. Des potentialités touristiques, économiques importantes que présente sur cette zone :  La montagne d’Ankay  Le pont d’Ambatosola  Antetezantany (Pont naturel en terre de 15 m3)  La cascade de Manampontsy à Ambolotara

H- Le canal des Pangalanes

Le canal des pangalanes est situé sur la bande côtière s’étendant de Foulpointe à Farafangana .C’ est le général GALLIENI qui décréta en 1896 la construction du canal et officiellement ouvert à la navigation le 01 septembre 1901.C’est une voie fluviale de 654 km. Il a crée une période florissante d’échanges commerciaux et maintenant touristique de l‘Est du pays. C’est l’artère du développement de la région Atsinanana .il est propice aux intérêts des populations riverains qui, sans aucun doute verront affluer les touristes et les plaisanciers avides de découvrir les magnifiques sites du littoral oriental de la grande île. C’est un réseau fluvial malgache, alliant pittoresque et utilité pratique, traversant une végétation luxuriante et des sites d’une grande beauté. L’attrait de la région n’est certainement pas son climat souvent trop humide, mais surtout les nombreux sites accessibles par routes, par voie fluviale, par train qui offrent la possibilité de dépaysement total.

83 Figure n°8: Canal des Pangalanes

Source: www.rotard.com/photo s/madagascar

§-3- Les potentialités artisanales et culturelles :

A- Les potentialités artisanales

L’artisanat malgache est issu de la culture malgache. La région est riche en matières premières pour la fabrication des articles artisanaux notamment les bois précieux, les fibres végétales, les raphias avec une quantité très importante ; les Penja, le Viha que nous pouvons rencontrer dans toutes les étendues de la région ; les bambous, les cornes, qu’on transforme en matières de décoration ; les coquillages en parures.

Figure n°9 : Artisanat malgache (objet fait à partir des Viha, Vendrana)

Source : www.atsinanana.gov.mg

84 B- Les richesses culturelles Comme dans les autres régions de Madagascar, la région Atsinanana a sa propre culture comme les danses et les chansons folkloriques (Bassessa, totodia), le sport traditionnel (Tolona), la coutume (Tsaboraha, Tsakafara) ;

On s’accorde à dire que le potentiel est énorme dans la région et des atouts qu’il n’en faut pas minimiser. Mais il doit se construire une image, conduire avec la politique marketing mix qui va avec et introduire la notion de durabilité en tourisme.

85 CHAPITRE II : APPROCHE STRATEGIQUE POUR SOUTENIR LA CROISSANCE DU TOURISME

Le secteur touristique a connu une croissance au niveau de l’offre et de la demande surtout durant les dernières décennies ce qui a engendré un nombre croissante d’arrivées touristiques. En raison des difficultés économiques et politiques de l’année 2002 et cette année 2009, l’industrie touristique a subi des fortes baisses et actuellement, elle est en train de se récupérer lentement. Ce dernier temps le gouvernement a entrepris des efforts importants pour relancer l’industrie touristique à Madagascar, pour renforcer le positionnement de Madagascar au niveau du marché international.

Section 1 : LA STRATEGIE DE RELANCE ET DE DEVELOPPEMENT DU TOURISME

Le tourisme malgache a une place prépondérante et joue un rôle essentiel dans la relance du développement économique et social à Madagascar. « Il peut présenter un puissant outil de développement, stimulant la croissance économique et la diversification de l’économie, contribuant à l’allègement de la pauvreté et créant également des liens en amont et en aval, avec d’autres secteurs de production et de service » (aide mémoire de la banque Mondial 2002)33

§-1- Les objectifs et les plans d’actions

A- Les objectifs

L’objectif du ministère du tourisme est de mettre en valeur la spécificité de chaque région dans le but de promouvoir le tourisme d’une manière rapide et durable. Les objectifs du ministère du tourisme sont :  Promouvoir un développement touristique et éco touristique qui protège et sauvegarde l’environnement naturel et l’identité socioculturelle du peuple malgache.  Faire du tourisme un levier de développement durable aux bénéfices directs pour les communautés villageoises  Assainir et augmenter les recettes du tourisme auprès de tous les acteurs concernés

33 Manuel de l’investissement touristique à Madagascar p,12

86  Développer les infrastructures en viabilisant et en rentabilisant les zones ciblées.  Encourager la création d’emplois durables dans le secteur touristique.

B- Les plans d’actions

Un programme précis et cohérent a été mis en place pour la relance du secteur tourisme. Il comprend 4 conditions :  Un climat psycho-politique et socio-économique stable et sécurisant  Une amélioration des infrastructures de désenclavement et de viabilisation (eau potable, routes, hôpitaux, télécommunication)  Un transport aérien épousant entièrement la politique de développement du tourisme  Un cadre législatif et réglementaire incitatif, touchant les actions de facilitation et d’accompagnement en faveur des investisseurs privés nationaux et étrangers, touchant le domaine de financement et de fiscalité.

En vue du développement rapide et durable du tourisme, le ministère du tourisme devra jouer un rôle catalyseur important de la coordination, de la réalisation des potentielles humaines, des ressources naturelles et culturelles malgaches et des capacités touristiques de la grande île. Afin de remplir ces quatre conditions, le ministère du tourisme a élaboré un plan d’action basé sur dix axes stratégiques :

a- Relancer les activités touristiques

Il s’agit d’apporter les facilitations essentielles pour permettre aux acteurs tant publics que privés, la reprise des meilleurs délais de toutes les activités touristiques du pays. La liquidation rapide du traitement des dossiers préalable et demande d’autorisation d’ouverture d’établissements liés au tourisme, dont certains sont en instance depuis plusieurs années, entre dans les actions urgentes

b- Promouvoir la destination Madagascar avec le secteur privé

C’est la réorganisation du mécanisme de concertation entre le Ministère du tourisme et les différents groupements des opérateurs touristiques aux fins d’une meilleure synergie et la mise en place de dispositif permanent et durable.

87 c- Valoriser et appuyer le développement des infrastructures Plusieurs raisons sont à l’origine du frein de développement des infrastructures dont celle de l’accès au foncier. Il faut alors créer un support incitatif aux investisseurs du secteur, la constitution de RFT. Cependant, cette politique de mise en place des Réserves Foncières sera revue en profondeur pour permettre à tout investisseur, grand, moyen, petit d’y avoir accès à travers une répartition appropriée des sites.

d- Assainir l’environnement de la vignette touristique Le taux de recouvrement de la vignette touristique et à peine 25%. Or les vignettes touristiques doivent supporter le fonctionnement du dispositif de promotion de la destination confiée jusqu’à présent à l’ORT. Il est alors préconisé d’apporter des amendements sur le texte régissant cette taxe parafiscale, tant sur les procédures de collecte, que sur l’utilisation des recettes.

e - Rendre disponibles des mécanismes de financement spécifique du secteur du tourisme Entrant dans le cadre de la promotion des investissements, cet axe vise à rechercher les voies et moyens appropriés pour faciliter l’accès au crédit, surtout en faveur des moyens et des investissements

f – Moderniser et développer les dispositifs pérennes de renforcement des capacités hôtelières et touristiques La formation de compétences aux métiers du tourisme est essentielle pour améliorer et assurer la qualité des préstations liées à l’activité touristique. La révision de la politique de formation existante s’avère primordiale pour des objectifs d’un professionnalisme plus accru. Dans cette optique, la mise en place d’utilisation de formation de proximité au niveau des zones d’intérêts touristiques, parait la plus adaptée

g – Alléger les procédures existantes pour mieux accompagner les investissements De manière générale, la pesanteur administrative constitue l’un des facteurs bloquants pour la venue des investisseurs.

h – Procéder à la refonte du code du tourisme

88 Il est annoncé que le tourisme doit constituer un important levier pour un développement rapide et durable de l’économie. Etant donné que le secteur, tourisme évolue, actuellement dans un cadre plutôt restrictif qui ne permet pas, entre autres, aux régions à sa forte potentialité touristique de s’émerger, il est nécessaire de revoir les textes législatifs régissant les activités touristiques, afin d’offrir un environnement incitatif et attrayant pour les partenaires.

i - Intensifier la lutte contre le tourisme sexuel et le trafic de drogue

Avec les autres départements ministériels concernés par l’application effective des textes en vigueur, des actions d’envergure seront engagées à très court terme par le Ministère du Tourisme, dans les principales zones d’intérêt touristique, afin de lutter contre le tourisme sexuel qui favorise le développement de la pédophile et du trafic de la drogue, surtout, la prévalence relativement prononcée du VIH/SIDA.

§-2- La stratégie marketing

Afin de répondre aux prévisions touristiques, Madagascar devra créer un concept spécifique de marketing pour la promotion de destination du tourisme. Actuellement, les activités sont insuffisantes, il y a un manque de coordination qui crée une image au détriment de Madagascar ; une perception du public assez faible au niveau international est donc un positionnement flou sur le marché touristique mondial. Mais avant de se lancer, à la promotion des régions, il est primordial de diversifier les produits existants, de protéger l’environnement naturel. Le tourisme plage et soleil, le tourisme domestique et le tourisme à un intérêt spécial devra être élargis également. La promotion des différentes régions suivant leur condition climatique (équilibre saisonnière) est nécessaire, car Madagascar est une destination attrayante durant toute l’année. Les efforts marketing sont recommandés pour que toutes les régions bénéficient du développement touristique.

A- Les activités à court terme a) Les responsables 1- Ministère du Tourisme La responsabilité du Ministère du Tourisme est de définir les directives gouvernementales pour le marketing et la promotion.

89 2- L’ONTM - Promotion de la destination Madagascar et de ses régions au niveau national et international - Création des directives pour la promotion de la destination - Coordination des activités de promotion avec les secteurs privés - Couverture des centres d’information touristique régionaux dans les ex-provinces

b) Campagnes de sensibilisation nationale

- Atelier de travail pour définir les stratégies au niveau du comité Interministériel du tourisme. - Atelier du travail d’une demi-journée (Ministère du Tourisme et ONTM) - Elaboration d’une campagne de marketing national (vision de la stratégie, appel d’offre, agence locale, concept, budget, mise en ouvre) - Introduction du concept de VVF - Communiqués de presse - Campagne de publicité radio avant et pendant la haute saison - Bulletin d’information

c) Campagnes de sensibilisation régionale - Elaboration d’une campagne de marketing régionale (vision de la stratégie, appel d’offre, agence régionale, concept, budget, mise en œuvre) - Voyage de familiarisation . . Pour la presse . . Pour les agences de voyage (Eductours) - Communiqués de presse régulière - Participation au salon régional du tourisme - Renforcement des activités de l’IOITO (Organisation Touristique de Iles de l’Océan Indien)

d) Campagnes de sensibilisation internationale (principalement en Europe)

Elaboration d’une campagne de marketing en France et dans les pays francophones d’Europe (Suisse, Belgique, Luxembourg, vision et stratégique, appel d’offre, agence en France, concept, budget, mise en œuvre)

90 1- Voyage de familiarisation. - Pour la presse (reportage de Madagascar) - Pour les agences de voyage (France, Allemagne, Grande Bretagne) - Pour les équipes de films documentaires (chaîne voyage : USHUALA)

2- Communiqué de presse La communication est un instrument important pour le marketing. Le communiqué dans les presses (le figaro, le parisien, l’Afrique magazine) devra être à court terme.

3- Participation aux salons de tourisme Dans la politique de relancer le secteur touristique de Madagascar, le Ministère du Tourisme affirme sa volonté de collaborer avec les tours opérateurs privés, afin de promouvoir les destinations Madagascar à l’étranger. D’ailleurs, il est prévu que la maison du tourisme, organisme qui a pour fonction de promouvoir la destination de la Grande île à l’extérieur, participe à de nombreux salons internationaux tels que le WTM à Londres, FiTUR Madrid en Espagne, BIT à Milan, MAP (Monde à Paris), INDABA en Afrique du sud, ITB à Berlin. L’objectif de la communication pour la destination Madagascar se précise : poursuivre les actions de remise en confiance des clients, se positionner comme une destination touristique incontournable, renforcer l’image « Paradis de la nature » et zones d’écotourisme par excellence, d’attirer et encourager les investisseurs privés dans les différents secteurs de l’économie malagasy.

e) Matériel de marketing

1-Création d’une identité organisationnelle par une agence professionnelle - Appel d’offre - Concept - Mise en œuvre

2-Brochure générale - Création en français, anglais, allemand, italien - Imprimer un total de 100 000 copies - Modification tous les deux ans

91 3-Guide de vente pour les tours opérateurs (chemise imprimée avec fiche d’information imprimée ou photocopiée) - Développement du texte en collaboration avec les secteurs privés en Français ou Anglais. - Imprimer 20 000 chemises vides - Imprimer ou photocopier les fiches d’information - Mise à jour annuel des fiches d’information

4-Brochure tourisme à intérêt spécial - Modification tous les deux ans - Imprimer 25 000 copies - Développer en français, anglais, allemand

5-Brochure plage et soleil - Développer en français, anglais, allemand - Modification tous les deux ans

6-Matériel et promotion supplémentaire - Posters à 4 images différentes (2 000 copies) - Cartes postales à 3 images différentes (1500 copies) - Cartes touristiques (300 000 copies en plusieurs langues) - Version DVD des vidéos existants et des spots publicitaires.

f) Marketing électronique

Le principal objectif du Marketing électronique est la vente directe aux clients sans passer par les agences de voyages ou des tours opérateurs. La création du site web comme site officiel pour Madagascar, la traduction en plusieurs langues du document existant, la mise à jour et la maintenance du site web et des liens suivies du nombre des visiteurs du site, la création de liens supplémentaires (Air Madagascar, agence réceptives, hôtels, et la mise en place d’un centre d’appels pourront être efficaces dans l’activité marketing.

B – Les activités à long terme

* la création de l’office du tourisme malgache international en France (si possible en collaboration avec Air Madagascar pour minimiser les frais) * Ouverture du bureau de Paris

92 * Organisation de tournée (pays francophone) * Relations publiques actives avec l’industrie du voyage européenne C – La politique de voyage d’agrément

a – Le système d’accueil C’est dans le but d’avoir le maximum de visiteurs à venir dans la région Atsinanana, le système d’accueil ; en fait, une politique d’accueillir les étrangers nationaux ou internationaux en favorisant sur les point suivants ;  Augmenter le nombre d’établissements touristiques (Hôtels / Restaurants)  Créer l’ONG pour identifier les sites à exploiter ;  Former la population en matière de la langue française, anglaise, en donnant des séances de formations gratuites pour pouvoir communiquer avec les touristes  Améliorer la qualité de service auprès des services aéroportuaires  Augmenter le nombre de parking  Réduire le circuit de fouillage des bagages  Sensibiliser et éduquer les chauffeurs de taxi, les tireurs de pousse-pousse afin qu’ils soient conscients de leur travail.

b – Le système de réception Le système de réception est un mécanisme qui consiste à satisfaire les besoins et les désirs de la clientèle. Alors, pour inciter les touristes à venir dans la côte Est., les opérateurs touristiques doivent :  Améliorer la prestation de service, répondre aux exigences des touristes internationaux.  Augmenter le nombre des infrastructures hôtelières, location de voitures et restaurants  Améliorer les infrastructures portuaires pour pouvoir accueillir des grands bateaux  Identifier les sites touristiques qui ne sont pas encore exploités par les opérateurs  Au niveau de transport, le taxi-brousse, la location de voitures doivent répondre aux besoins des visiteurs

c - Le système d’orientation Le système d’orientions consiste à orienter les visiteurs non seulement sur les sites touristiques, mais aussi sur l’existence des divers établissements existants dans la région.

93 Voici, quelques stratégies marketing que nous devrions suivre pour améliorer la qualité de ce système : - Installer des panneaux publicitaires indiquant l’existence des divers établissements de façon normative dans les régions ou les aéroports - Les tours opérateurs doivent coopérer et s’intégrer pour pouvoir créer un annuaire touristique régional, cela facilite à comprendre ou à identifier les biodiversités touristiques existantes.  75% des Résidents dans la région Atsinanana ne comprenant pas l’existence des atouts touristiques régionales, donc il est indispensable de leur distribuer les annuaires et les prospectus gratuits ou à un prix raisonnable afin qu’ils puissent orienter les visiteurs résidents ou non résidents. - Les guides doivent bénéficier d’une séance de formation offerte par la direction du tourisme ou les autorités locales. - Les tours opérateurs doivent collaborer avec les guides professionnels en mentionnant leurs coordonnées (Nom, Adresse exacte, N° téléphone, Adresse e-mail) dans les annuaires régionaux. - Orienter aussi les visiteurs sur notre culture et coutume surtout les « Fady » lors d’un événement régional. - Les opérateurs touristiques locaux ou nationaux doivent avoir chacun ses prospectus pour connaître leur existence.

Section 2 : LE DEVELOPPEMENT DURABLE DU TOURISME

Phénomène social et source de développement économique, le tourisme est à l’origine de pression qui peut être forte sur l’environnement et les équilibres sociaux. La mise en œuvre du développement durable dans le domaine du tourisme vise à conforter ses bienfaits sociaux (à travers la découverte d’autres cultures, la pratique d’activité de loisirs) et économiques (maintien et développement des emplois, création de richesse pour les pays réceptifs), tout en s’efforçant de réduire, voire neutraliser les nuisances environnementales qu’il peut occasionner et parvenir à une utilisation économe des ressources naturelles, notamment des plus rares.

A - Vers le tourisme durable

La notion de développement durable a été reprise par les principales organisations de protection de l’environnement. A titre d’exemple en 1991, le Fond Mondial pour la Nature

94 (WWF), le Programme de Nation Unies pour l’Environnement (PNUE) ont cité que « l’humanité doit vivre à l’intérieur des limites qui représente la capacité de charge du tarif (…) nous devons adopter des modes de vie et modèles de développement qui représentent les limites de la nature et s’y inscrivent ». Ce qui signifie que le développement durable présente comme une sorte de développement qui prévoit de réelles améliorations de la qualité de vie humaine et en même temps de conserver la viabilité et la diversité de la terre.34 L’OMT a appliqué immédiatement la notion au domaine du tourisme. D’après eux, l’environnement est la base des ressources naturelles et culturelles qui attirent les touristes. Par conséquent, la protection de l’environnement est essentielle pour un accès à long terme du tourisme.

a- Le tourisme durable Madagascar veut développer le tourisme durable. Ce type de tourisme n’a pas forcement besoin de grands investissements mais c’est le geste de quotidien par la pratique journalière de tous. 1- Définition et objectif 1-1- Définition L’OMT le définit comme : le développement touristique durable satisfait les besoins actuels des touristes et des régions d’accueil tout en protégeant, en améliorant les perspectives pour l’avenir. Il est vu comme menant à la gestion de toutes les ressources de telle sorte que les besoins économiques, sociaux et esthétiques puissent être satisfaits tout en maintenant l’intégrité culturelle, les processus écologiques essentiels, la diversité biologique et les systèmes vivants. 1-2- Les objectifs Le tourisme en tant qu’activité économique est créateur des revenus et d’emplois, mais pour permettre au pays d’en profiter, une approche durable devra être appliqué :  Le développement doit être économiquement efficace  Le développement doit être compatible avec le maintien des ressources biologiques et de la diversité.  Le développement doit promouvoir et sauvegarder, la culture et les valeurs dans ces communautés locales. Le tourisme est une activité où la durabilité joue et jouera un rôle majeur car il s’agit d’une activité qui connaît une croissance supérieure chaque année.

34 Cité par Seloua GOURIJA p, 291

95 Trois dimensions constituent le socle de développement durable et elles sont interdépendantes, si bien que les efforts qui visent à promouvoir le développement dans le tourisme doivent soutenir les trois en même temps.

 La durabilité économique Le tourisme doit être viable et rentable du point de vue financier et commercial. Il pourrait : - Générer durablement un accroissement de revenu réel. - Assurer la participation économique des communautés locales - Promouvoir d’autres formes de tourisme qui s’accordent aux principes de la durabilité afin de garantir une stabilité à long terme et un succès économique.

 La durabilité écologique Elle est fondée sur la nécessité d’en préserver l’inégalité pour les générations actuelles et futures donc, il pourrait : - Minimiser les effets néfastes sur l’environnement - Eviter le développement d’écosystèmes fragiles - Minimiser l’usage d’énergie et des ressources non renouvelables - Promouvoir au maximum le recyclage des déchets - Prévenir et minimiser les déchets solides. - Contrôler soigneusement l’usage de l’eau.

 La durabilité sociale et culturelle Le tourisme pourrait être le facteur de développement des mentalités et d’ouverture culturelle et souvent un facteur d’acculturation et de perte des repères traditionnelles donc, la durabilité sociale et culturelle est due par : o La création des emplois pour la population locale et l’établissement des facilités éducationnelles nécessaires afin que chacun puisse accéder à une qualité de vie minimale en terme de droits de l’homme et d’avantages sociaux (alimentation, santé, éducation, logement) o La préservation du patrimoine culturel et des traditions Bref, le concept du tourisme durable fait appel aux attitudes citoyennes et écologiques de tout un chacun. Donc, le tourisme durable est un développement touristique qui associe à la fois la notion de durée et celle de la pérennité des ressources naturelles (eau, air, diversité biologique) et des structures sociales et humaines

96 B - Les objectifs du développement durable au tourisme

L’objectif du développement durable est d’améliorer les conditions et le niveau de vie afin d’assurer le développement des générations futures. Mais pour que cet objectif soit considéré particulièrement essentiel pour le secteur du tourisme, il faut que le développement touristique doive permettre de répondre aux besoins des touristes tout en préservant les chances du futur.

97 CHAPITRE III : SUGGESTIONS D’AMELIORATION

Le tourisme est un secteur moteur de développement économique et social des pays. Cependant, il y a toujours des facteurs qui empêchent la région de se rattraper par rapport aux destinations concurrentes nationales et internationales. Concernant l’accessibilité, les infrastructures sont souvent inconfortables et peu fiables. Les facilités touristiques, à savoir l’hébergement et les produits et les services existants n’arrivent pas à la hauteur des standards internationaux, des services complémentaires (entrée et visa) souffrent de lenteur. Sur le marché national et international, la région Atsinanana manque toujours d’une image de marque spécifique comme destination. Des efforts pour soutenir le développement futur sont proposés dans ce présent chapitre.

Section 1 : LES OBJECTIFS STRATEGIQUES EN VUE DE DEVELOPPER LE SECTEUR TOURISME A TOAMASINA

Afin de développer le tourisme dans la côte Est de Madagascar, les actions ci-après devront être réalisées le plutôt possible.

§-1- Les actions prioritaires

Les actions suivantes sont à réaliser pour soutenir la croissance du tourisme dans la région :  Les aéroports principaux devront être valorisés de toute urgence pour répondre aux standards internationaux.  Etablir une gare routière pour cars et autobus afin d’offrir un transport facile et fiable tant pour la population locale que pour les touristes.  Un système de taxi qui fonctionne bien.  Le comportement de la population locale est primordial si l’on veut réussir le défi touristique à l’avenir.

Le plan de développement régional est présenté dans le tableau qui suit

98 Tableau n° XIX: Plan de développement régional : Toamasina

Court terme Moyen terme Long terme Amélioration générale - Création d’un musée - Amélioration du d’histoire naturelle système d’un musée des épices d’évacuation d’eau de pluies Centre Ville - réhabilitation des trottoirs Bd Joffre et Bd Augagneur - Entretien du système d’éclairage - Amélioration de l’éclairage de nuit - Amélioration particulière pour l’Aéroport : installation Aéroport pour protéger les bagages et les passagers en cas de pluie RFT Manambato - Station centrale pour - Train passagers entre bus et taxi Tanà et Toamasina Transport - Chenal : installation - Ferry entre sainte Intérieur d’un terminal bateau/ Marie et rivière (facilité sanitaire Soanieran’Ivongo : d’information, prix des services répondant aux billet) normes internationales de sécurité avec 2 navettes journalière - Réhabilitation du chenal entre le Port et l’embouchure de la

99 Rivière * Réhabilitation des * Réhabilitation des - Canal des Pangalanes routes routes (réhabilitation du - Brickaville-Ambila - RN5 vers chenal) Lemaitso (11 km) Maroantsetra (dragage- stabilisations - Route vers - Création des aires de de la rive) Manambato repos au croisement - Port secondaire sur la Infrastructures - Amélioration du d’Andasibe rivière, réservé parking initialement aux Antsampanana au Passagers en croisement croisement de vers le Sud Mahanoro (sécurité de - Adaptation du fluidité de la circulation système médical aux normes internationales

Tourisme National - Développement du Tourisme National- Création d’un VVF à secteur du tourisme Création d’un VVF à Produit Ambila Lemaitso d’affaires Foulpointe Touristique Tourisme National - Création de VVF à Toamasina * andasibe Mantadia * Masoala - Création de circuits de - Création de circuits de randonnée adaptés aux randonnée adaptée aux besoins des personnes besoins des personnes Parc National âgées et peu athlétiques âgées et peu athlétiques au plus 2 heures de (au plus 2 heures de marche du parking marche du parking aller-retour, avec des aller-retour avec chemins larges et chemins larges et faciles de nombreux faciles, de nombreux bancs pour se reposer et bancs pour se reposer et des poubelles. des poubelles

100 - Création de circuits auto guide * Station de bus et de - Installation d’une taxi petite jetée sur la rivière Maroantsetra - Amélioration du pour les bateaux de centre ville et du plaisance vers le lagon marché couvert  Amélioration de l’infrastructure routière  Amélioration de l’infrastructure générale (ex : eau potable)  Meilleur accès aux centres médicaux  Création d’emplois dans le secteur tourisme Réduction de la  Augmentation des activités du secteur de vente au détail Pauvreté  Augmentation de la demande pour l’artisanat local  Amélioration du système d’éducation  Echanges culturels

Mesure de  Mise en place d’un festival autre que « Avy Letchi » Lancement

Source : Plan directeur du Tourisme, 2005

Le tourisme est un besoin fondamental de l’Homme parce qu’il traduit en besoin d’échange humain, de découverte. C’est un phénomène économique rentable qui nécessite d’être encouragé et également être maîtrisé, il a donc devant lui des lendemains promoteurs. Dans le but de garder le rythme ascendant du secteur touristique dans la région Atsinanana, quelques suggestions sont à recommander :

Section 2 : LES EFFORTS POUR ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DU TOURISME

Nous proposons quelques efforts pour accompagner le développement du secteur tourisme dans la région Atsinanana.

101 § -1 – Au niveau régional

A – La festivité culturelle Le projet de création d’une festivité joue un rôle très important dans le processus du développement du secteur tourisme. Comme toutes les régions, Atsinanana dispose des atouts naturels et des nombreuses activités, de loisirs qui méritent d’être exploités. Toutefois, les habitants de cette région manquent des divertissements. Chaque manifestation soit artistique ou culturelle apparaît comme une aubaine pour les gens.

Il est nécessaire de créer des festivités pour attirer l’attention des touristes et améliorer celles qui sont déjà en cours (Festival Avy letchi, Bassessa tours, Akory lahaly), non seulement pour vendre la destination régionale, mais aussi à garder et à promouvoir la culture Betsimisaraka en général.

B – L’artisanat L’artisanat est un secteur qui va de pair avec le tourisme. C’est un facteur qui assure la contribution de la communauté locale et surtout les bénéfices directs pour cette dernière. Donc, il sera recommandé de :  Appuyer et encourager l’instauration de syndicat d’initiative au niveau des districts.  Mettre en place une chambre de métiers et de l’artisanat dans les chefs lieux de district.  Elaborer et faire respecter un système de normalisation et de labellisation de l’artisanat.  Encourager la diversification des matières premières.  Elaborer et mettre en œuvre un système de renforcement de compétence.

C – La sécurité des touristes Toute activité humaine comporte toujours des risques et le tourisme n’échappe pas à cette règle. Le fait que le tourisme soit une activité agréable, ne le soustrait pas aux dangers. De plus, les touristes sont généralement imprévoyants. Partir en vacances dans l’espoir de trouver le repos, le soleil et la joie de vivre, ils oublient certaines précautions élémentaires. Il s’agit dans ce cas de les protéger contre eux-mêmes, mais également contre les autres.

102 L’activité balnéaire et nautique compte parmi les plus demander dans la région Atsinanana. La natation suppose l’acquisition d’une technique et le milieu aquatique réserve des surprises, même aux nageurs les plus avertis .Donc, la sécurité des baignades dans toutes les stations balnéaires existantes devra préoccuper très tôt. La balade à partir de 8 heures du soir n’est pas très rassurante, il est donc recommandé d’améliorer les mesures de sécurités adéquates pour les touristes et la population entière en travaillant étroitement avec les services de sécurités publiques.

D – L’investissement en ressources humaines L’investissement dans les ressources humaines contribue à accélérer la croissance économique en élevant la productivité de travail. Une bonne santé et une meilleure éducation, voila deux conditions préalables au développement durable. Investir en capital humain est un des moyens parmi les plus efficaces pour réduire la pauvreté et favoriser le développement.

a – La santé La santé est un état de bien-être total, physique, mental et social (OMS). Elle élargit l’éventail des potentialités humaines de toutes sortes, et apparaît, à bon droit comme une exigence fondamentale de l’Homme. Les services sanitaires augmentent la qualité tant immédiate que future du capital humain. L’amélioration de l’état de santé peut-être immédiatement bénéfique au niveau de l’activité touristique car cela augmente la force des intéressés, leur endurance et leurs aptitudes à se concentrer pendant leur travail, pour les jeunes elle favorise la productivité à venir. Il sera nécessaire de :  Mener des campagnes de sensibilisation contre la pollution de l’eau et de l’air.  Renforcer l’éducation de masse sur l’hygiène et l’équilibre alimentaire.  Prendre les mesures préventives contre les maladies animales transmissibles à l’Homme (Grippe Aviaire, Cysticercose)  Mener des campagnes contre le VIH/SIDA  Assurer la sécurité sanitaire des travailleurs  Promouvoir et encourager les recherches dans les médecines traditionnelles.

b – L’éducation Le développement des ressources humaines influe fortement sur l’essor économique

103 L’éducation parait être le futur le plus mis en valeur pour évaluer le capital humain. Elle constitue le meilleur moyen de s’épanouir étant donné que sur le plan économique, elle permet d’augmenter l’efficacité du travail humain ; d’accéder à un niveau de revenus élevés. Sur le plan social, elle facilite l’intégration de l’individu et lutte contre l’inégalité. L’éducation est la plus importante selon Théodore W Schultz, elle garantit la croissance économique. Sa thèse est que pour accroître la productivité économique, il faut investir davantage dans la capacité de l’Homme. Schultz disait que « la clé de la productivité économique à venir et de sa contribution au bien-être humain se trouve dans l’accroissement des aptitudes acquises de la population du monde entre et dans les connaissances utiles ». 35

E – La formation professionnelle Plusieurs opérateurs touristiques ont tenu à améliorer la durabilité de leurs activités, à mieux gérer leur relation avec la population locale et à mieux comprendre les attentes du marché touristique La région Atsinanana doit établir un système compréhensif d’éducation touristique de grande qualité qui sera à la base d’un développement à long terme réussi de ce secteur économique à prédominance de main d’œuvre. La faiblesse actuelle de la formation et l’existence d’un seul institut de formation en tourisme dans la région (Ariane Tourisme Institut) a causé un déficit en personnel qualifié pour assumer des postes de direction et de service lié au tourisme. Il s’avère nécessaire d’accélérer la professionnalisation du secteur pour améliorer la qualité d’accueil et la prestation. Donc, la formation en tourisme aura besoin d’une structure et devra offrir des programmes de formation spécifique à tous les niveaux requis. Il est donc nécessaire d’ouvrir des centres de formation professionnelle au moins dans le district de Toamasina I et dans les centres touristiques principaux et les travailleurs devront bénéficier d’une séance de formation au moins un mois dans l’année et d’introduire l’anglais comme langue obligatoire dans toutes les institutions d’éducation. L’ouverture de la filière tourisme à l’Université de Toamasina est vraiment souhaitée pour modifier la carence du personnel dans le secteur tourisme

F – L’éducation environnementale Les meilleurs moyens de stopper la destruction de l’environnement par les Hommes, c’est de l’introduire au sein du programme scolaire, des matières incitant la préservation de l’écosystème.

35 Cité par Iarifeno Hajarisoa

104 Il faut instaurer un « Parc Naturel Régional » Atsinanana, afin que ce soit la région dans son ensemble qui va être protégée et valorisée par les touristes. Il s’agit de faire en sorte que les mesures de protection touchent le région dans son ensemble : donc développer le réflexe environnemental à tous les niveaux. Il faut réduire le processus de dégradation des ressources naturelles, renforcer le reboisement, l’arrêt de la déforestation et intensifier la lutte contre le feu de brousse et que la loi en vigueur pour la lutte contre la dégradation de l’environnement soitt appliquée pour tout le monde.

G – L’infrastructure fluviale Pour que les touristes puissent découvrir les paysages dans la région Atsinanana, il est nécessaire de procéder au dragage et à la réhabilitation du canal des Pangalanes. C’est la porte d’entrée des touristes et il est considéré comme artère de développement. Les travaux pourront être réalisés grâce au système HIMO

H – Le transport Afin de remédier à la cherté des tarifs aériens, il est essentiel de restructurer le programme de vols et la grille de tarifs au sein de l’Air Madagascar. Il faut promouvoir une ouverture effective du ciel, plus de vols devraient nous relier aux quatre coins du monde. Il faut établir également une nouvelle destination dans les environs compétitifs de l’Océan Indien. Même s’il s’agit d’une politique de relance propre à la compagnie, il n’en demeure pas moins qu’elle constitue un signal fort que Madagascar doive s’attendre à promouvoir. Il faut aussi soutenir toutes les ouvertures de lignes par la mise en place d’une opération marketing agressif basée sur des promotions exceptionnelles comme la réduction du tarif pratiqué. En ce qui concerne les vols intérieurs, il faut davantage libérer le secteur aérien et ainsi laisser en place d’autres compagnies aériennes privées, si possible, ces dernières doivent envisager l’accès direct aux sites touristiques : leur fournir des points d’atterrissage

I – Lutte contre le tourisme sexuel Les structures touristiques sont un maillon essentiel de la chaîne d’exploitation sexuelle des enfants. Il est important de ne pas céder à l’argument commercial et de valoriser une image éthique et respectueuse de droits de l’homme et de l’enfant. Pour lutter contre ce fléau :  Premièrement, les touristes en personne qui vont combattre la situation et la dénoncer autant que faire.

105  Deuxièmement, informer et sensibiliser les touristes et nous devons faire savoir aux touristes l’opposition à l’exploitation sexuelle des enfants et informer sur des lois en vigueur. "Toute personne auteur d’acte sexuel sur un enfant de moins de 18 ans sera poursuivie à Madagascar ou dans son pays d’origine"36  Troisièmement, il est nécessaire de dénoncer ou signaler à la justice, si nous sommes témoin ou victime de l’acte et former et sensibiliser les personnels d’hôtel pour qu’ils aient le souci de lutter contre le tourisme sexuel. Les enfants ne sont pas des souvenirs touristiques.

§ -2 – Au niveau administratif

A – Le visa

Il est nécessaire d’améliorer l’accessibilité et de simplifier les formalités d’entrée (VISA) pour bien gérer les marchés régionaux d’une part et les marchés internationaux d’autre part au fur et à mesure des activités grandissantes. Il faut prendre des mesures incitatives comme visa gratuit.

B – Incitation à l’investissement : Nous connaissons déjà que le tourisme est un outil de développement économique. Afin de relancer la demande en tourisme, il est nécessaire d’encourager des gens à s’investir car l’investissement en infrastructure est considéré comme un moteur qui fait tourner le secteur. Le secteur public doit assumer la promotion des investissements. L’Etat doit jouer un rôle de facilitateur d’investissement. Il doit être inventif pour inciter les investisseurs locaux et étrangers à venir. D’abord, il faut résoudre le problème foncier en facilitant l’octroi des terrains aux investisseurs, d’envisager une exonération fiscale ( droit de douane, taxe professionnelle, droits et frais , taxe sur le capital, impôts fonciers sur les propriétés bâtis, réduction de la TVA sur chambres et aliments, impôts fonciers sur les terrains) et il faut que la détaxation des matériaux et des équipements de construction accordée par le gouvernement doive être appliquée pendant une période indéterminée pour accélérer la construction des hôtels..

36 Groupe développement Madagascar : Combattre le tourisme sexuel impliquant des enfants : page couvertuure

106 C – Le tourisme et la corruption : Pour développer le tourisme dans la région Atsinanana, il est nécessaire de s’engager dans la lutte contre la corruption.

a – Proposition des tâches  Faire des visites régulières de conformité en matière de classement d’établissement (Etoile, Ravinala) à travers le contrôle des cahiers de charge  Mettre en place une plate-forme interinstitutionnelle pour lutter contre la corruption  Eduquer et sensibiliser le public sur les dangers que peut engendrer la corruption  Eduquer et sensibiliser le public à dénoncer et à refuser la corruption  Renforcer le système de communication et de sensibiliser sur la lutte contre la corruption dans le secteur touristique  Améliorer les conditions salariales des agents de l’Etat  Instaurer un système de rotation périodique des postes de fonctionnaires dans les localités à fortes potentialités touristiques

D – Améliorer la qualité de produits et de services Dans le but d’assurer la durabilité du tourisme les opérateurs touristiques sont appelés à renforcer les services et les circuits touristiques car ils sont considérés comme les premiers bénéficiaires du développement du tourisme. Il ne faut pas se déresponsabiliser et de laisser à l’Etat faire le premier pas. Ensuite, une relance du tourisme balnéaire a besoin d’un réaménagement de la plage. Dans la ville de Toamasina, pour permettre aux vacanciers de nager en ville, il faut mettre des filets anti-requins.

Les opérateurs touristiques régionaux ont pour rôle d’améliorer leurs produits et services par le biais de la réhabilitation de l’infrastructure, d’information et de la communication.

E - Mettre à jour le code du tourisme L’arrivée massive dans la grande île constitue l’un des facteurs clés de succès du développement du tourisme notamment dans les créneaux hôteliers moyens et hauts de gamme. Il est nécessaire d’avoir un environnement sain et incitatif afin de capter leur attraction et canaliser leurs efforts d’investissement sur Madagascar. Outre la constitution de

107 réserve foncière pour les projets touristiques, quelques axes sont en outre avancés et doivent contribuer à favoriser ces investissements. Ils consistent à mettre en permanence à jour le code du tourisme car l’évolution rapide de l’offre et la demande dans ce domaine astreint. Madagascar a actualisé d’une manière régulière les lois et le règlement touristique à l’éducation. Sensibiliser les opérateurs du secteur afin qu’ils suivent les exigences légales et n’exercent donc pas en dehors des normes, à la mise en place d’un financement spécifique aux investissements hôteliers.

Section 3 : LES PREVISIONS POUR L’AVENIR

Madagascar reconnaît l’importance du tourisme comme outil de développement durable et de relance des autres secteurs d’activités car c’est un secteur susceptible de produire une croissance économique et les effets sont directs sur les secteurs sociaux, culturels et éducatifs C’est un secteur promoteur pour l’avenir et qui mérite d’être encouragé. Si la croissance du tourisme est toujours maintenue et que tous les acteurs liés au tourisme travaillent ensemble, main dans la main, l’Etat verra donc un fort accroissement dans les années à venir. En matière d’infrastructure routière d’abord, la réhabilitation de transport a été définie par le gouvernement comme la condition à tout développement du pays. Donc, pour l’année 2012, nous aurions :  7 800 km des routes nationales construites et/ou réhabilitées  1 200 km des routes rurales construites et /ou réhabilitées  12 000 km des routes nationales entretenues.  Le taux de satisfaction des usages en termes de qualité de service par mode de transport : . Voyage : 70 % . Marchandise : 80 % Source : MAP, infrastructures reliées, P.43

108 Tableau n° XX : Les prévisions touristiques d’ici en 2012

2009 2010 2011 2012 Arrivées des touristes 436.786 488.764 546.926 612.011 Recettes touristiques DTS (millions) 264 296 330 670 Besoin en chambre 18.066 20.216 22.622 25.314 Nombre d’emplois directs créés 28.900 32.300 36.200 40.500

Source : MEEFT (2008)

Ce chiffre nous apparaît que l’activité touristique à Madagascar s’annonce prometteuse pour les années à venir. Une hausse des arrivées touristiques de 77,7 % en 2012, si on se réfère sur l’année 2007 et de 75,35 % des recettes touristiques. Pour répondre à l’objectif de recevoir plus de 600 000 touristes en 2012, l’EDBM (Economic Development Board of Madagascar) estime ces besoins à quelques 25 000 chambres. Touts ceci résulte par une hausse de la création d’emplois de 40 500 en 2012 La répartition des hôtels classés d’ici en 2012 est donnée dans le tableau suivant :

Tableau n° XXI: La répartition du classement des hôtels en 2012

CLASSIFICATION STANDARD REPARTITION 5 étoiles 5% 4 étoiles 10% 3 étoiles 35% 2 étoiles 15% 1 étoile 15% TOTAL 80% Ravinala (1- 3) 20%

Source : Colloque sur l’intégration régionale de tourisme de Madagascar (28 – 30 juin 2006)

109 CONCLUSION

Le tourisme fait partie des domaines d’activités susceptibles de faire évoluer l’économie de la région de façon concrète et positive. C’est une activité pourvoyeuse de devises et d’emplois Il occupe une place importante dans la politique économique et figure parmi l’un des piliers du développement économique. La région Atsinanana présente toutes les qualités requises pour une variété de tourisme en raison de son aspect physique, de la diversité de son paysage, et de l’immensité du patrimoine touristique et culturelle existante ainsi que le caractère sociable de ses habitants. Ces atouts ne suffisent pas à démarrer cette activité, donc la mise en place de stratégies en vue de promouvoir le tourisme semble vraiment nécessaire si nous voulons être le phare dans ce domaine, du moins dans la côte Est de Madagascar .Le respect à la lettre des textes des lois tant du côté de l’administration publique que des opérateurs et de la population locale et la sensibilisation de la population via le renforcement des capacités s’avèrent urgentes. L’administration locale doit être sévère en appliquant les sanctions prévues par le code du tourisme en matière des normes car, actuellement, la demande des touristes est de plus en plus exigeante. Elle doit aussi revoir le montant du budget à mettre en service pour l’année à venir afin qu’elle puisse effectuer de façon optimale leur travail. L’objectif global est de faire la région Atsinanana comme une destination touristique connue internationalement, de faire le tourisme l’un des leviers économiques rentables et durables en vue et que ce secteur doive répondre aux objectifs du millénaire pour le développement qui n’est autre que le développement et l’élimination de la pauvreté. Le tourisme est encore ouvert à d’autres opérateurs dans la région Atsinanana Quant au tourisme sexuel, la menace est encore faible, lors de l’atelier du 16juin 2009 portant le thème : tourisme sexuel et la VIH/SIDA, les intervenants du secteur tourisme dans la région Atsinanana ont adopté des tâches pour éradiquer ce nouveau concept du tourisme. Il est donc essentiel de continuer sur ce chemin c'est-à-dire d’entreprendre des efforts positifs pour soutenir le développement touristique et que la population de la région doit montrer des attitudes volontaristes pour participer au développement de la région. Donc, le tourisme devient actuellement un besoin fondamental de l’Homme parce qu’il traduit un besoin d’échanges humains, de découvertes et de rupture avec les habitudes, pour pouvoir s’émanciper dans les idées.

110 Le tourisme étant défini comme le commerce de l’image de la zone, exige un fonds de financement non négligeable dans le cadre de la politique d’aménagement du secteur et c’est la raison pour laquelle le sens d’éthique est énormément réclamé au niveau du plan de gestion du tourisme en question ; « Les revenus générés par les activités touristiques sont versés dans un fonds communautaire. Ce revenu sera utilisé selon le plan budgétaire voté par les membres de la conservancy pendant l’assemblée générale annuelle selon la politique nationale du tourisme en Namibie ».37 La question sur l’accès libre aux sites touristiques doit être revue et bien encadrée pour éviter la tragédie des biens communs de Hardin, source d’externalité comme le pillage de nos ressources non ligneuses, les plantes médicinales

37 Philippe MERALRenaud LAPEYRE :La gestion concentré des ressources naturelles—L’épreuve du temps , édition Gret –KARTHALA p, 169-172

111 BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES GENERAUX DELASSADE Malika : Madagascar les défis d’un développement durable… Leçon d’Hier, pour les perspectives de demain. Edition CERIC. Madagascar Août 2002. 204 pages GARAY Martin : Le tourisme culturel en France. Collection Notes et Etudes documentaires. Paris 10 Novembre 1980. 139 pages GILLIS Malcolm : Economie du développement Collection Nouveaux Horizons. Belgique 1996. 734 pages LANQUAR Robert : L’économie du tourisme. Collection Que sais –je ? PUF 1983. 125 pages MERAL Philippe, LAPEYRE Renaud : La gestion concentrée des ressources naturelles- épreuve de temps . Edition GRET -KARTHALA PY Pierre : Le tourisme : Un phénomène économique. Edition PUF, Paris 1992. 165 pages SERVOIN François : Institution touristique et droit du tourisme. Edition MASSON. Paris1981. 311 pages WHELAN Tensie : L’écotourisme : Gérer l’environnement. Collection Nouveaux Horizons. Paris Février 2003. 197 pages

MEMOIRES DE MAITRISE BELLOT Sylvain : Promotion Communication et Aménagement du Parc Ivoloina. Avril 2003. 203 pages GOURIJA Seloua : Tourisme et développement durable, quelles conjugaisons cas de Maroc. Université de Littoral Côte d’OPAL 2007 HAJARISOA Iarifeno : L’éducation et la lutte contre la pauvreté, département économie de l’Université de Toamasina,2007 RABENJA Eric Narivony : Tourisme et développement cas de la côte Est de Toamasina,département économie de l’Université de Toamasina 1995-1996. 87 pages RANDRIANANTENAINA Joelson Philondor : Contibution du tourisme au développement de le Région Sud-Ouest (cas de la ville de Toliaraet du village d’Ifaty- Mangily). Université de Toamasina 2007. 113 pages

112

JOURNAUX, DOCUMENTS ET PERIODIQUES Annuaire officiel du tourisme de Madagascar 2008 Dans le Media Demain n° 497, n°629, n°681 Go To Madagascar n°11, n°13, n° 18 Groupe Développement Madagascar: Combattre le tourisme sexuel impliquant les enfants. Octobre 2006 Guide official de l’ONTM L’association du personnel du groupe banque mondiale : L’espoir d’un monde sans pauvreté, 1998/1999 L’éco austral n° 232 Juin 2009, 80 pages La gazette de la Grande île 10 Septembre 2007 Manuel de l’investissement touristique Madagascar 2003 Midi Madagascar Ministère du tourisme : Plan directeur, édition 2004 Miroir de la Grande île n° 00 15 Août 2009, 38 pages Plan Régional de Développement Atsinanana 2005 Revue de l’Océan Indien n° 299 Mars 2009, 62 pages Vintsy n°41

SITES WEB  www .google.fr  www.info-tourismr-madagascar.com  www.madagascar-tourisme.com  www.madagascar-environnement.com  www.mada-tourisme--durable.org  www.tamatave-tourisme.com

113

ANNEXES

114 ANNEXE I

Organigramme de la Direction Générale du Tourisme

Direction Générale du Tourisme

D.D .To DNCS

SNL SIC SLFT SPIT SPEco SSGHE SLFT SPECO

SSGHE D.D.To : Direction du développement du tourisme DNCSSNL : Direction des Normes du Contrôle et du Suivi SPIT : Service de Promotion des Investissements Touristiques SPEco : Service de Promotion de l’Ecotourisme SSGHE : Service de Suivi de la Gestion des Hôtels d’Etat SNL : Service des Normes et de Labellisation SIC : Service d’Inspection et de Contrôle SLFT : Service de lutte les fléaux touristiques

Source : Direction générale du tourisme de Toamasina

115 ANNEXE II

DOCUMENTS REQUIS POUR LA DEMANDE D’AVIS PREALABLE POUR LES ETABLISSEMENTS D’HEBERGEMENT ET DE RESTAURATION FAISANT L’OBJET DE CLASSEMENT HOTELS, MOTELS, RELAIS, ECOLODGES, RESTAURANTS, VILLAGES DE VACANCES, PENSIONS DE FAMILLE

1- Une lettre de demande 2- Un fiche de renseignements sur l’identité du demandeur, sur la description sommaire de l’établissement ou du terrain de camping (conformément au modèle prescrit par le Ministère chargé du tourisme). Pour les étrangers, cette fiche doit être accompagnée d’une copie certifiée conforme de l’original du visa de long séjour en cours de validité ; 3- Une description sommaire de l’environnement : informations sur les sites touristiques, culturels, naturels situés à moins de 500m de l’établissement ; 4- Un plan de masse 5- Un plan esquisse côté du projet ; 6- Un plan d’immatriculation ou plan cadastral du terrain 7- Un certificat de situation juridique de terrain 8- Un bail dûment enregistré auprès du Service de l’enregistrement dont relève le lieu d’implantation de l’immeuble (cas de location) 9- Un programme d’engagement environnemental (PREE) pour tout aménagement hôtelier 10- Un programme délivré par le Ministère chargé de l’Environnement 11- Un permis environnemental délivré par le Ministère chargé de l’Environnement pour toutes implantations ou modifications situés dans les zones sensibles : ces projets nécessitent une étude d’impact environnemental (EIE)

116 ANNEXE III

MODELE TYPE DE LETTRE DE DEMANDE D’AVIS PREALABLE

Monsieur le Ministre

Je soussigné ( e ) ………………………….., ai l’honneur de vous soumettre un dossier relatif à la réalisation d’un projet de construction, d’aménagement, d’extension (1), d’un établissement d’hébergement et/ou de restauration, d’un terrain de camping (1) aux fins d’obtention d’un avis préalable (2) Vous trouverez ci-joint les dossiers requis. Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma très haute considération.

(1) rayer la mention inutile (2) cas d’une entreprise individuelle

Fait à ……………….., le …………….

(Signature)

117 LISTE DES ILLUSTRATIONS

LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU N° I: LA DIVISION ADMINISTRATIVE ...... 12 TABLEAU N° II : LA REPARTITION DE LA POPULATION PAR DISTRICT : ...... 13 TABLEAU N° III: REPARTITION DE LA POPULATION URBAINE ET RURALE ...... 14 TABLEAU N° IV : TAUX DE SCOLARISATION PAR DISTRICT (EN %)...... 15 TABLEAU N° V : PATHOLOGIES DOMINANTES DANS LA REGION ...... 20 TABLEAU N° VI : REPARTITION PAR PAYS D’ORIGINE DE 2003 EN 2007 (VALEUR EN %) ...... 24 TABLEAU N° VII : LES AIRES PROTEGEES DE MADAGASCAR ...... 35 TABLEAU N° VIII : LA STATISTIQUE DES VISITEURS DU PARC IVOLOINA ...... 43 TABLEAU N° IX : CLASSIFICATION DES HOTELS ET RESTAURANTS SELON LA CATEGORIE...... 45 TABLEAU N° X : PARC DES ETABLISSEMENTS TOURISTIQUES ATSINANANA ...... 45 TABLEAU N° XI : EVOLUTION DES VISITEURS NON RESIDENTS AUX FRONTIERES 2001 A 2007 ...... 47 TABLEAU N° XII : REPARTITION DES MOTIFS DES VISITEURS ...... 50 TABLEAU N° XIII : DUREE DE SEJOUR DANS LA REGION ATSINANANA (EVOLUTION 2003 – 2007) ...... 50 TABLEAU N° XIV: ARRIVEE DES VISITEURS NON-RESIDENTS DANS L’EX-PROVINCE DE TOAMASINA ...... 51 TABLEAU N° XV: EVOLUTION DE LA CONSOMMATION D’UN TOURISTE : ...... 52 TABLEAU N° XVI: CREATION D’HOTELS /RESTAURANTS DANS LA REGION ...... 52 TABLEAU N° XVII : EVOLUTION DES EMPLOIS DIRECTS (CUMUL) DE 2003 A 2007 ...... 58 TABLEAU N° XVIII: EVOLUTION DES RECETTES EN DEVISES AU TITRE DU TOURISME...... 60 TABLEAU N° XIX: PLAN DE DEVELOPPEMENT REGIONAL : TOAMASINA...... 99 TABLEAU N° XX : LES PREVISIONS TOURISTIQUES D’ICI EN 2012 ...... 109 TABLEAU N° XXI: LA REPARTITION DU CLASSEMENT DES HOTELS EN 2012 ...... 109

118 LISTE DES FIGURES

FIGURE N° 1 : LOCALISATION DE LA REGION ATSINANANA ...... 17 FIGURE N° 2: REPARTITION DES VISITEURS NON-RESIDENTS PAR PAYS D’ORIGINE EN 2007 ...... 24 FIGURE N°3 : PLAGE D’AMBILA LEMAITSO AU COUCHER DU SOLEIL ...... 39 FIGURE N° 4: PARC ZOOLOGIQUE D’IVOLOINA (VARECIA VARIEGATE OU VARIKANDANA) ...... 43 FIGURE N°5: FAUNE ET FLORE DE LA REGION ...... 77 FIGURE N°6 : VILLE DE TOAMASINA (AVENUE ET VUE DE LA MER) ...... 79 FIGURE N°7 : MANDA FORT FOULPOINTE ...... 80 FIGURE N°8: CANAL DES PANGALANES ...... 84 FIGURE N°9 : ARTISANAT MALGACHE (OBJET FAIT A PARTIR DES VIHA, VENDRANA) ...... 84

119 TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE REMERCIEMENTS LISTE DES SIGLES ET DES ABREVIATIONS GLOSSAIRE INTRODUCTION ...... 8

PREMIERE PARTIE:DESCRIPTION GENERALE DU SECTEUR TOURISME CHAPITRE I : CADRE GEOGRAPHIQUE HUMAIN ECONOMIQUE SOCIAL DE LA REGION ATSINANANA ...... 11 Section 1 : CADRE GEOGRAPHIQUE ET HUMAIN ...... 11 §-1 – Localisation du site ...... 11 A) Présentation du milieu d’étude ...... 11 a) La délimitation géographique ...... 11 b) La composition de la région ...... 12 c) L’organisation territoriale ...... 12 B) Les coordonnées géographiques ...... 12 a) Le climat ...... 12 b) L’hydrographie...... 13 c) Le sol ...... 13 §-2 – Le cadre humain ...... 13 A) La répartition de la population ...... 13 B) La composition de la population ...... 14 C) La croissance naturelle de la population ...... 15 a) La natalité ...... 15 b) La mortalité ...... 15 D) La population et religions ...... 15 E) La scolarisation : ...... 15 Section 2 : CADRE ECONOMIQUE ET SOCIAL ...... 18 § -1- Cadre économique ...... 18 A) L’agriculture...... 18 B) La pêche ...... 18 C) L’artisanat ...... 18 D) La sylviculture ...... 18 E) Le tourisme ...... 19 § -2 - Donnée socio- culturelle ...... 19 A) Sports et loisirs ...... 19 B) La culture ...... 19 C) La communication ...... 19 § -3- Cadre sanitaire ...... 19 A) L’état de santé de la population ...... 20 CHAPITRE II : HISTORIQUE ET EVOLUTION DU MARCHE TOURISTIQUE DANS LA REGION ATSINANANA ...... 21

120 Section 1 : LES ACTIVITES TOURISTIQUES ...... 21 § -1- Contexte historique ...... 21 A) Historique du tourisme à Madagascar ...... 21 § -2--Les touristes ...... 22 A) Définition : ...... 22 a) Le critère de résidence ...... 23 b) Le critère de motivation de voyage ...... 23 B) Les différents types de touristes ...... 23 a) Les touristes nationaux ...... 23 b) Les touristes internationaux ...... 23 1) Les originaires des touristes ...... 24 C) Les acteurs touristiques ...... 25 a) Les administrations touristiques ...... 25 1) Le ministère du tourisme ...... 25 2) La direction générale ...... 25 3) L’Office National du Tourisme de Madagascar (ONTM) ...... 26 4) L’Office Régional du Tourisme de Toamasina (ORTT) ...... 26 b) Les prestataires de service touristique ...... 27 1) Les guides touristiques ...... 27 2) Association des Agences de Voyage de Madagascar ...... 28 3) Economic Development Board of Madagascar (EDBM) ...... 28 4) Le Groupement Interprofessionnel des Hôteliers de Toamasina (GIHT) . 28 c) Les organisations Non Gouvernementaux ...... 28 1) Madagascar National Park (MNP)...... 28 2) Madagascar Fauna Groupe (MFG) ...... 29 § -3- Les principaux segments du tourisme ...... 29 A) Le tourisme de découverte ...... 29 B) Culture et paysage ...... 30 C) Faune et Flore ...... 30 D) Sport et Aventure ...... 31 E) Tourisme d’affaires ...... 31 F) Tourisme de croisière ...... 31 G) Tourisme national ...... 32 H) Plage et soleil ...... 32 I) L’écotourisme ...... 33 a) Particularité de l’écotourisme ...... 33 b) Rôle de l’écotourisme dans le programme de développement durable...... 33 c) Les aires protégées...... 34 §- 4- Le tourisme dans la région Atsinanana ...... 36 A) Tourisme sport et aventure ...... 36 B) Le tourisme de découverte ...... 36 a) La réserve expérimentale de Vohibola ...... 36 C) Tourisme balnéaire ...... 37 a) District de Toamasina I ...... 37 1) Ville de Toamasina ...... 37 2) L’îlot prune ...... 37 b) District de Toamasina II ...... 38

121 1) Ambodiatafana ...... 38 2) Foulpointe ...... 38 c) District de Vatomandry...... 38 d) District de Brickaville...... 38 1- Manambato ...... 38 2- Akanin’ny Nofy...... 39 3- Ambila Lemaitso ...... 39 A) L’écotourisme ...... 39 a) Définition ...... 39 b) Les aires protégées ...... 40 1) Betampona...... 40 2) Mangerivola ...... 40 3) Sandrangato ...... 40 c) Les autres sites éco- touristiques ...... 41 1) La rivière de Nosivolo Marolambo ...... 41 2) La réserve de Palmarium Ankanin’ny Nofy) ...... 41 3) Le parc zoologique d’Ivoloina ...... 42 Section 2 : LE MARCHE TOURISTIQUE DANS LA REGION ATSINANANA ...... 44 § -1 – L’offre touristique ...... 44 A) Les produits touristiques ...... 44 a) Les établissements d’hébergement : ...... 44 b) Les entreprises de voyages et d’animation touristique ...... 46 c) Les entreprises de transports ...... 46 B) Les activités touristiques...... 46 §- 2- La demande touristique ...... 47 A) Les facteurs d’accroissement de la demande ...... 48 B) Les caractéristiques sociodémographiques des visiteurs : ...... 49 C) Les niveaux de formation et catégorie professionnelle : ...... 49 D) Les motifs des séjours ...... 49 E) La durée du séjour : ...... 50 F) La saisonnalité de la demande ...... 50 G) La consommation Touristique ...... 51 H) Les investissements touristiques ...... 52 a) Les investissements touristiques dans la Région ...... 52 b) Typologie des projets touristiques ...... 53 1 - Les hébergements : ...... 53 2 – Restauration : ...... 53 3 – Entreprise de voyage : ...... 53 CHAPITRE III : LES IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DU TOURISME DANS LA REGION ...... 54 Section 1 : LES IMPACTS POSITIFS : ...... 54 §-1- Les changements économiques : ...... 54 A) Tourisme et la pauvreté ...... 54 B) Tourisme et l’exode rural ...... 55 a) Le facteur attraction ...... 55 b) Le modèle Harris- Todaro ...... 55 C) Tourisme et la NTIC ...... 57

122 D) Tourisme et l’emploi ...... 57 a) Création d’emplois : ...... 58 1) Les emplois directs : ...... 58 2) Les emplois indirects : ...... 58 b) Incidence sur le chômage : ...... 59 E) Le tourisme une activité génératrice de revenu ...... 59 a) Source de devise étrangère : ...... 59 b) Le tourisme alimente la caisse de l’Etat : ...... 60 1 - La vignette touristique ...... 61 §- 2-Changement culturel : ...... 61 A) Développement de l’identité socio- culturelle ...... 61 §- 3 Les Changements des infrastructures: ...... 62 A) Amélioration des infrastructures de la région ...... 62 §-4- Le tourisme et l’environnement : ...... 62 A – les problèmes majeurs de l’environnement ...... 62 B– La protection de l’environnement : ...... 62 Section 2 : LES IMPACTS NEGATIFS ...... 62 § -1- Tourisme sexuel et pédophilie : ...... 62 A– Définition ...... 62 B– Les causes...... 63 C– Situation actuelle ...... 63 D– Les conséquences ...... 63 §-2- Les impacts socioculturels ...... 64 §-3- La dégradation de l’écosystème ...... 64

DEUXIEME PÄRTIE: PERSPECTIVES D'ACTIONS POUR RENFORCER LA CAPACITE TOURISTIQUE CHAPITRE I : LES FREINS ET LES POTENTIELS AU DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE DANS LA REGION ATSINANANA ...... 67 Section 1 : LES FREINS ...... 67 § -1- La crise politique...... 67 A – Origine de la crise 2009 ...... 67 B – Les conséquences de la crise ...... 68 a- La conséquence directe ...... 68 b- Les conséquences à long terme ...... 68 §-2 -Contraintes au niveau de la région ...... 68 A – Au niveau des ressources humaines ...... 68 B – Au niveau administratif ...... 69 C – Les coûts de transport domestique ...... 70 D– L’absence d’entretien du canal des Pangalanes ...... 70 E- Le climat de la région ...... 70 F- Les problèmes d’hygiène ...... 71 G- L’exploitation irrationnelle des potentiels touristique ...... 71 §-3 – Les contraintes au niveau national ...... 72 A – L’insuffisance de notoriété de la destination Madagascar ...... 72 B – Madagascar une destination chère...... 72 C – L’insuffisance des infrastructures de base et d’hébergement d’accueil ...... 72

123 a - L’insuffisance des infrastructures de base ...... 72 b – Les infrastructures d’accueil ...... 73 D – Absence d’animation ...... 73 E – Le problème foncier ...... 74 F – Le faible Professionnalisme ...... 74 G - Le taxe non incitative ...... 74 H - Le problème de financement ...... 75 Section 2 : LES ATOUTS ET LES POTENTIALITES TOURISTIQUES ...... 75 § -1- Les potentialités en ressources naturelles ...... 75 A – Les généralités de la richesse malgache ...... 75 B Les facteurs attractifs propres de la région ...... 76 a- La faune et la flore : ...... 76 1– La flore : ...... 76 2- La faune ...... 76 b – Le Climat ...... 77 c – La qualité des sites ...... 77 § -2- Les sites touristiques dignes d’intérêt ...... 77 A – Ville de Toamasina ...... 77 B- Toamasina II ...... 79 a - Mahavelona (Foulpointe) ...... 79 C- Brickaville ...... 81 a- Andevoranto ...... 81 b- Ranomafana Est ...... 81 D- Vatomandry...... 82 E- Marolambo ...... 82 F- Mahanoro ...... 82 G- Antanambao-Manampotsy ...... 83 H- Le canal des Pangalanes ...... 83 §-3- Les potentialités artisanales et culturelles : ...... 84 A- Les potentialités artisanales ...... 84 B- Les richesses culturelles ...... 85 CHAPITRE II : APPROCHE STRATEGIQUE POUR SOUTENIR LA CROISSANCE DU TOURISME ...... 86 Section 1 : LA STRATEGIE DE RELANCE ET DE DEVELOPPEMENT DU TOURISME ...... 86 §-1- Les objectifs et les plans d’actions...... 86 A- Les objectifs ...... 86 B- Les plans d’actions ...... 87 a- Relancer les activités touristiques ...... 87 b- Promouvoir la destination Madagascar avec le secteur privé ...... 87 c- Valoriser et appuyer le développement des infrastructures ...... 88 d- Assainir l’environnement de la vignette touristique ...... 88 e - Rendre disponibles des mécanismes de financement spécifique du secteur du tourisme ...... 88 f – Moderniser et développer les dispositifs pérennes de renforcement des capacités hôtelières et touristiques ...... 88 g – Alléger les procédures existantes pour mieux accompagner les investissements ...... 88

124 h – Procéder à la refonte du code du tourisme ...... 88 i - Intensifier la lutte contre le tourisme sexuel et le trafic de drogue ...... 89 §-2- La stratégie marketing ...... 89 A- Les activités à court terme ...... 89 a) Les responsables ...... 89 1- Ministère du Tourisme ...... 89 2- L’ONTM ...... 90 b) Campagnes de sensibilisation nationale ...... 90 c) Campagnes de sensibilisation régionale ...... 90 d) Campagnes de sensibilisation internationale (principalement en Europe) .. 90 1- Voyage de familiarisation...... 91 2- Communiqué de presse ...... 91 3- Participation aux salons de tourisme ...... 91 e) Matériel de marketing ...... 91 1-Création d’une identité organisationnelle par une agence professionnelle ...... 91 2-Brochure générale ...... 91 3-Guide de vente pour les tours opérateurs (chemise imprimée avec fiche d’information imprimée ou photocopiée) ...... 92 4-Brochure tourisme à intérêt spécial ...... 92 5-Brochure plage et soleil ...... 92 6-Matériel et promotion supplémentaire ...... 92 f) Marketing électronique ...... 92 B – Les activités à long terme ...... 92 C – La politique de voyage d’agrément ...... 93 a – Le système d’accueil ...... 93 b – Le système de réception ...... 93 c - Le système d’orientation ...... 93 Section 2 : LE DEVELOPPEMENT DURABLE DU TOURISME ...... 94 A - Vers le tourisme durable ...... 94 a- Le tourisme durable ...... 95 1- Définition et objectif ...... 95 1-1- Définition ...... 95 1-2- Les objectifs ...... 95 B - Les objectifs du développement durable au tourisme ...... 97 CHAPITRE III : SUGGESTIONS D’AMELIORATION ...... 98 Section 1 : LES OBJECTIFS STRATEGIQUES EN VUE DE DEVELOPPER LE SECTEUR TOURISME A TOAMASINA ...... 98 §-1- Les actions prioritaires ...... 98 Section 2 : LES EFFORTS POUR ACCOMPAGNER LE DEVELOPPEMENT DU TOURISME101 § -1 – Au niveau régional ...... 102 A – La festivité culturelle ...... 102 B – L’artisanat ...... 102 C – La sécurité des touristes ...... 102 D – L’investissement en ressources humaines ...... 103 a – La santé ...... 103 b – L’éducation ...... 103

125 E – La formation professionnelle ...... 104 F – L’éducation environnementale ...... 104 G – L’infrastructure fluviale ...... 105 H – Le transport ...... 105 I – Lutte contre le tourisme sexuel ...... 105 § -2 – Au niveau administratif ...... 106 A – Le visa ...... 106 B – Incitation à l’investissement : ...... 106 C – Le tourisme et la corruption : ...... 107 a – Proposition des tâches ...... 107 D – Améliorer la qualité de produits et de services ...... 107 E - Mettre à jour le code du tourisme ...... 107 Section 3 : LES PREVISIONS POUR L’AVENIR ...... 108 CONCLUSION ...... 110 BIBLIOGRAPHIE ...... 112 ANNEXES ...... 114 LISTE DES ILLUSTRATIONS ...... 118 TABLE DES MATIERES ...... 120

126