COMMUNE DE MONTANDON 14 RUE PRINCIPALE 25 190 MONTANDON

REALISATION D’UN LOTISSEMENT DE 9 PARCELLES AU LIEU DIT « A FERRIERE » DANS LE VILLAGE DE MONTANDON

DOSSIER AU TITRE DE LOI SUR L’EAU

Commune de Montandon Création d’un lotissement de 9 parcelles au lieu dit « A Ferrière » Dossier loi sur l’eau

VERSION DATE COMMENTAIRES

1 Mars 2020 Création de document Ajout compléments suite à 2 Avril 2020 1ere lecture

Jean-Pierre GERVAIS CONSEIL COLLECTIVITES 07 69 87 38 43

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TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES ...... 3 DEMANDEUR DE L’OPERATION ...... 4 LOCALISATION DU PROJET ...... 5 LE PROJET ...... 7 1. DESCRIPTION DU PROJET ...... 7 2. PRISE EN COMPTE DES EAUX USEES ET EAUX PLUVIALES GENEREES PAR LE PROJET ...... 9 3. TYPES DE TRAVAUX PREVUS ...... 10 NOMENCLATURE DE L’OPERATION AU TITRE DE LA LOI SUR L'EAU ET MILIEUX AQUATIQUES ET DE SES DECRETS D’APPLICATION ...... 11 NOTICE D’INCIDENCE ...... 12 4. ETAT INITIAL DU SITE ...... 12

4.1 Milieu physique ...... 12 4.1.1 Contexte géologique ...... 12 4.1.2 Etude géotechnique ...... 13 4.1.3 Contexte hydrogéologique et captage d’alimentation en eau potable ...... 15 4.1.4 Eaux superficielles ...... 17 4.2 Milieu naturel terrestre ...... 20 4.2.1 Occupation des sols...... 20 4.2.2 Zones naturelles remarquables ...... 21 4.2.3 Natura 2000 ...... 26 5. IMPACTS ET MESURES DE REDUCTION DES IMPACTS ...... 26

5.1 Effets sur les eaux ...... 26 5.1.1 Les eaux pluviales ...... 26 5.1.2 Les eaux usées...... 30 5.2 Phase travaux : Eaux superficielles et souterraines - Aspects qualitatifs ...... 31 5.2.1 Origine des pollutions ...... 31 5.2.2 Impacts potentiels ...... 32 5.2.3 Mesures de réduction des impacts ...... 32 5.3 Inondabilité ...... 32 5.4 Les effets sur le milieu naturel terrestre ...... 33 5.4.1 Milieux naturels remarquables ...... 33 5.4.2 Effets du projet sur le réseau Natura 2000 ...... 33 5.5 EFFETS SUR LE MILIEU HUMAIN ...... 35 6. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES POLITIQUES TERRITORIALES ...... 35

6.1 Compatibilité du projet avec le SDAGE du bassin Rhône-Méditerranée & Corse ...... 35 MOYENS DE SURVEILLANCE ...... 36 7. AU MOMENT DES TRAVAUX ...... 36

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DEMANDEUR DE L’OPERATION

La commune de Montandon (25 190) projette la création d’un lotissement au lieu dit « A Ferrière » dans une zone destinée à être urbaniser (zone 1AU) du PLU communal validé en 2015 par la Collectivité.

Le futur lotissement, situé dans le village, à proximité des maisons existantes, s’étend sur une parcelle enherbée d’une surface avoisinant 11 000 m2 et générera des ruissellements sur des surfaces revêtues, actuellement surfaces agricoles.

Afin de régulariser cette situation, le maître d’ouvrage doit déposer un dossier loi sur l’eau présentant les travaux envisagés, leur incidence sur l’environnement.et les mesures envisagées pour réduire ces impacts. Conformément à la réglementation du code de l’environnement, l’opération est répertoriée à la nomenclature des opérations soumises à déclaration en application des articles L.214-1 à L.214-3. Le demandeur de cette opération est :

COMMUNE DE MONTANDON 14 RUE PRINCIPALE 25 190 MONTANDON N° SIRET 212 503 874 00019

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LOCALISATION DU PROJET

Le projet se situe dans la commune de Montandon à proximité immédiate des zones bâties et relie 2 lotissements existants. Il prend place dans une zone de prairie dédiée à l’urbanisation dans les documents d’urbanisme en vigueur. (PLU approuvé en 2015)

Vallée du

Saint Hyppolite et vallée du Dessoubre

Vers Maîche 9 kms

Localisation du projet – Source Géoportail

Le centre approximatif de la parcelle est localisé aux coordonnées suivantes (système Lambert 93)

X = 990 178 Y= 6 696 691 Z = 771 m NGF

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Rue des Génévriers

ancienne carrière

Rue de Ferrière

Extrait du PLU

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LE PROJET

1. DESCRIPTION DU PROJET

Le projet est situé en zone 1AU du PLU (Plan Local d’urbanisme approuvé en Juin 2015) section A du cadastre et englobe les parcelles 539p et 54 p pour une surface totale voisine de 11 000 m2. (cf carte page précédente) Les zones 1AU du PLU sont des zone d’urbanisation future immédiate en raison de la présence d’équipements publics (voirie, réseaux d’eau, d’électricité et d’assainissement) de capacité suffisante, en périphérie immédiate, pour permettre la desserte de l’ensemble de la zone. La destination des zones 1 AU est l’habitat et la mixité des fonctions. Comprenant 9 parcelles, conformément au règlement du PLU, la voirie prévue pour sa desserte crée un maillage entre la Rue des Genévriers à l’Ouest et la Rue de Ferrière au Sud. Par ailleurs, le PLU prévoit d’y favoriser et développer les déplacements piétonniers qui jouxteront la voirie sous forme d’un cheminement doux. Actuellement, il s’agit d’une prairie exploitée en pâturage qui est située en continuité du bâti. La surface totale des parcelles viabilisées s’élève à 7659 m2 alors que la surface des voiries et cheminements est de 3340 m2.

Rue des Génévriers

Voirie à créer

Ancienne carrière

Rue de Ferrière

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Vue de la parcelle depuis la partie haute

Desserte par la rue de Ferrière

Vue de la desserte depuis le dessus de la rue des Genévriers

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2. PRISE EN COMPTE DES EAUX USEES ET EAUX PLUVIALES GENEREES PAR LE PROJET

La totalité du village de Montandon est doté de réseaux séparatifs qui desservent les zones urbanisées et urbanisables du PLU. Ainsi le futur lotissement sera desservi par un collecteur « eux usées » rejoignant le réseau de collecte communal, puis la station d’épuration rénovée en 2014 et dont la capacité a été passée à 400 EH (équivalent habitant). Compte tenu de la pente générale, les eaux usées générées par le projet de lotissement seront raccordées dans le collecteur de la rue de Ferrière.

Raccordement gravitaire Réseaux EU de la rue de possible Ferrière

En ce qui concerne les eaux pluviales des parcelles, le lotisseur prévoit pour chaque lot une gestion à la parcelle, chaque particulier devant dimensionner son propre système de gestion des eaux de pluie avec infiltration sur place dans le sous-sol. Afin de ne pas surcharger les réseaux pluviaux communaux situées plus à l’aval, les ruissellements des voiries et trottoirs seront collectées puis dirigées dans un dessableur puis un bassin d’infiltration localisés dans l’ancienne carrière qui jouxte le lotissement.

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Vue de la carrière, en contrebas du lotissement, où sera implanté le dispositif d’infiltration.

3. TYPES DE TRAVAUX PREVUS

Deux types de travaux sont prévus pour la viabilité de la zone.  Travaux de terrassement et de réseaux ;  Travaux de voirie et autres.

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NOMENCLATURE DE L’OPERATION AU TITRE DE LA LOI SUR L'EAU ET MILIEUX AQUATIQUES ET DE SES DECRETS D’APPLICATION

L’opération est répertoriée à la nomenclature soumise à déclaration ou autorisation, des articles L.214-1 à L. 214-6 du Code de l’Environnement.

Cours Rubrique Nomenclature Caractéristiques d’eau Régime concerné Rejet d’eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, la surface totale du projet, rejet en augmentée de la surface correspondant à la partie du bassin naturel dont les infiltration, 2.1.5.0 Surface du projet 1,1 écoulements sont interceptés par le projet, dans le Déclaration ha étant sous sol 1° Supérieure ou égale à 20 ha (A) calcaire 2° Supérieure à 1 ha mais inférieure à 20 ha (D) Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais, la zone asséchée ou mise en eau étant : Une étude spécifique a 1° Supérieure ou égale à 1 ha (A) montré qu’il ne Non 3.3.1.0 s’agissait pas d’une soumis 2) Supérieure à 0.1 ha, mais inférieure à zone humide 1ha (D)

Le projet est donc soumis à déclaration au titre de la loi sur l’eau.

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NOTICE D’INCIDENCE

4. ETAT INITIAL DU SITE

4.1 Milieu physique

4.1.1 Contexte géologique

Le projet repose complètement sur les calcaires du Jurassique supérieur et plus précisément sur l’étage calcaire du Rauracien qui est constitué d’épais bancs calcaires grumeleux puis fins lithographiques surmontés de calcaires compacts oolithiques ou dolomitiques. On les voit d’ailleurs affleurer dans le terrain puis en coupe dans l’ancienne carrière. Une faille traverse longitudinalement la parcelle Nous sommes, en fait sur le versant d’un léger anticlinal érodé, affecté par une faille avec des calcaires légèrement redressés qui affleurent Nous avons donc à faire à un sous-sol essentiellement calcaire où les eaux s’infiltrent aisément dans les fractures et dolines qui affectent ces couches du Jurassique Supérieur.

(source: Géoportail)

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4.1.2 Etude géotechnique

Une étude géotechnique a été réalisée par un cabinet spécialisé, le bureau B3G2 basé à Saint-Vit, et a compris : - 8 excavations à la pelle mécanique avec essai d’infiltration en « vrai grandeur » (avec essai Matsuo) pour tester la perméabilité des sols et vérifier que l’infiltration des eaux pluviales générées par le projet soit possible - 3 sondages géotechniques au pénétromètre réalisés à l’emplacement de la future voirie. Les 3 sondages ont montré 20 cm de terre végétale reposant sur un horizon compact constitué des calcaires altérés en blocs et cailloux. En dessous de 1m 20 se trouve le substratum calcaire. Les 8 excavations (PM9 à PM16 sur le plan) ont mis en évidence : - 5 à 10 cm de terre végétale puis - jusqu’à 0.60 m à 1 m des cailloux et des cailloutis calcaires à légère matrice limoneuse brune avec la présence ponctuelle de blocs. - Au-delà, c’est le substratum calcaire d’abord fracturé puis compact.

Rue des Génévriers

Excavation avec mesure de la capacité d’infiltration

Sondage géotechnique

Rue de Ferrière

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Ces terrains n’abritent pas de nappe continue mais peuvent ête le siège de circulations d’eau diffuse en période pluvieuse, l’eau s’infiltrant alors dans les calcaires sous-jacents. Aucune trace n’a été trouvée lors des sondages. Les 8 essais d’infiltration réalisés dans les excavations ont donné des résultats de perméabilité comprises entre 2 x 10-5 et 7 x 10-5 m/s, ce qui correspond à des de perméabilité moyenne.

Toutefois, le bureau d’études met en garde : - sur le risque de voir ressortir à l’aval les eaux infiltrées plus en amont compte tenu de la pente générale du terrain qui est de l’ordre de 10 %. - sur le fait de réactiver des anomalies karstiques locales lors d’infiltration d’un volume d’eau de manière localisée. Les résultats des tests d’infiltration confirment la possibilité d’infiltrer les eaux pluviales des voiries ou des surfaces imperméabilisées issues du domaine privé dans le sous-sol calcaire en prenant toutefois des précautions : la création de tranchées d’infiltration peut être envisagée mais elles devront être descendues d’au moins 1 m dans les calcaires fracturées en essayant de recouper un maximum de fissures. Il est conseillé d’implanter les tranchées perpendiculairement à la pente. Le bureau d’études préconise également de les placer à au moins 10 m de tout bâtiment et 5 m des limites de propriété.

Exemple d’excavations réalisées par le bureau d’études

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4.1.3 Contexte hydrogéologique et captage d’alimentation en eau potable

4.1.3.1 CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE

Compte tenu de ce contexte géologique, il est certain que des circulations de type karstique existent dans les calcaires.

Ces massifs calcaires constituent donc des réservoirs naturels accueillant des nappes d’eau exploitées pour l’alimentation en eau potable. La relation de ces réservoirs naturels avec des réseaux karstiques souvent étendus les sensibilisent à des contaminations parfois d’origine lointaine D’après le SDAGE Rhône-Méditerranée & Corse 2016-2021, le secteur concerné est entièrement inscrit dans la masse d’eau souterraine « Calcaires jurassiques de la Chaîne du Jura, Haut Doubs et médian » (FR_DG_153). L’objectif de cette masse d’eau dans le SDAGE était l’atteinte du bon état d’ici 2015.

Les dernières données disponibles font état d’un bon état quantitatif et d’un bon état chimique. Les objectifs du SDAGE sont respectés pour la masse d’eau.

La vulnérabilité d’un aquifère représente la facilité avec laquelle un polluant va pouvoir atteindre la nappe. Et le degré de vulnérabilité est fonction du type de pollution (nature et quantité) mais également d’autres paramètres liés à la géologie :

 Lithologie des formations géologiques de la zone non saturée,  Epaisseur des terrains non saturés,  Fracturation et/ou karstification.

La sensibilité des eaux souterraines dépend non seulement de leur vulnérabilité, mais également de l’intérêt économique de la ressource et des usages (captages AEP, forages agricoles, puits domestiques). Les eaux souterraines du secteur d’étude présentent ainsi une forte vulnérabilité puisque le sous-sol est constitué de calcaires perméables où les phénomènes karstiques sont développés. Par conséquent toute activité ayant lieu sur le site est donc une source potentielle de pollution si elle n’est pas maîtrisée.

La carte ci-dessous montre que la totalité des traçages réalisés dans le secteur de Montandon réapparaissent au niveau de la pisciculture se trouvant au lieu dit le de Bran à la confluence du ruisseau de la Forge, à un peu moins de 4 kilomètres. Et la coloration la plus proche du projet est dans le village de Montandon à un peu plus de 500 m de la carrière qui abritera le bassin d’infiltration Le milieu récepteur à considérer est le Dessoubre.

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Carte des circulations souterraines reconnues par traçages. (Source : DREAL Franche-Comté)

Emplacement du lotissement

4.1.3.2 CAPTAGES D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE La commune de Montandon ne possède pas sa propre ressource et est alimentée par la Communauté de Communes du Pays de Maîche qui assure l’approvisionnement de l’ensemble du plateau de Maîche, soit 12 000 habitants.

Les ressources principales sont la source de Blanchefontaine et le forage de la Planche aux Veaux à Goumois. Les captages sont situés à 8 kilomètres à l’Est en rive gauche du Doubs

La gestion quotidienne de ce service a été confiée à VEOLIA EAU, via un contrat de type affermage.

Source de Blanchefontaine

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4.1.3.3 VULNERABILITE DES EAUX SOUTERRAINES La vulnérabilité d’un aquifère représente la facilité avec laquelle un polluant va pouvoir atteindre la nappe. Le degré de vulnérabilité est fonction du type de pollution (nature et quantité) mais également d’autres paramètres liés à la géologie : - lithologie des formations géologiques de la zone non saturée, - épaisseur des terrains non saturés, - fracturation et/ou karstification. La sensibilité des eaux souterraines dépend non seulement de leur vulnérabilité, mais également de l’intérêt économique de la ressource et des usages (captages AEP, forages agricoles, puits domestiques). Les eaux souterraines du secteur d’étude présentent ainsi une vulnérabilité certaine puisque le sous-sol est constitué principalement de formations karstiques. Dans notre cas, elles présentent une sensibilité modérée en raison de la distance (environ 8 kilomètres) séparant le projet de lotissement du captage pour l’alimentation en eau potable le plus proche. Par ailleurs, les eaux infiltrées à Montandon regagnent le Dessoubre à l’aval hydraulique des ressources de la Communauté de la Communes qui sont dans la vallée du Doubs

4.1.4 Eaux superficielles

La commune de Montandon ne possède qu’un petit tronçon de cours d’eau permanent, le ruisseau de la Raie de Charbonney qui rejoint le Doubs à Soulce-Cernay. Il est situé à environ 1000 ml de l’emplacement du futur point d’infiltration des eaux de pluie du lotissement mais du côté opposé du sens des circulations souterraines connue dans cette zone.

Compte tenu de la destination des eaux infiltrées, on peut considérer que le milieu récepteur est le Dessoubre à l’amont de Saint-Hyppolite.

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4.1.4.1 ASPECTS QUALITATIFS Comme l’ont montré les colorations réalisées sur le plateau dans ce secteur, le Dessoubre est plus sûrement concerné par les rejets d’eaux pluviales du site. Les données disponibles concernant sa qualité sont issues de l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée- Corse qui inventorie plusieurs stations d’analyse des eaux tout au long du parcours dont notamment deux qui encadrent le point de réapparition des eaux infiltrées à Montandon : - Station amont = amont du lieu dit « Moulin du Dessus », commune de Vaucluse - Station aval = pont de la RD 39 à Saint Hyppolite

LES OBJECTIFS La Directive Cadre européenne sur l’Eau (DCE) adoptée le 23 octobre 2000, transcrite en droit français par la Loi n°2004-338 du 21 avril 2004, fixe un objectif d’atteinte du « bon état » pour tous les milieux aquatiques à l’horizon 2015. Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du Bassin Rhône Méditerranée, approuvé le 20 novembre 2009 par le Préfet coordonnateur du Bassin, reprend ces objectifs. Pour les masses d’eau naturelles, cet objectif prend en compte : l’objectif de bon état chimique ; l’objectif de bon état écologique, la prévention de la détérioration de la qualité des eaux, des exigences particulières pour les zones protégées (baignade, conchyliculture et alimentation en eau potable), notamment afin de réduire le traitement nécessaire à la production d'eau destinée à la consommation humaine.

Le bon état d’une eau de surface est considéré comme atteint lorsque son état écologique et son état chimique sont au moins bons.

L’état chimique concerne 41 substances chimiques (annexes IX et X de la DCE). L’état écologique se décline en cinq classes, principalement sur la base de paramètres biologiques (IBGN, IBD, poissons), mais également de paramètres physico-chimiques, hydromorphologiques,

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biologiques (paramètres du cycle de l’oxygène, nutriments, température, salinité, pH et polluants spécifiques synthétiques et non synthétiques). Les objectifs environnementaux « DCE » sont fixés par masse d’eau.

Ainsi, les objectifs d’état sont les suivants :

Objectifs d’état retenus

Masse d’eau Global Ecologique Chimique

Bon état en Bon état en Bon état en Le Dessoubre (FRDR634FRDR634) 2015 2015 2015

Les résultats figurent dans les tableaux ci-dessous. Le Dessoubre présente à Saint-Hyppolite un « bon état » écologique tous les ans mais n’atteint pas le « bon état » chimique. Le déclassement est essentiellement dû à la présence du benzo(a)pyrène, un HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques). Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sont des constituants naturels du charbon et du pétrole, ou qui proviennent de la combustion incomplète de matières organiques telles que les carburants, le bois, le tabac. Ils sont présents dans l'air, l'eau ou l'alimentation.

Données Agence de l’Eau RMC

Qualité du Dessoubre au pont de Saint Hyppolite

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A l’amont au niveau de Vaucluse, il s’agit d’analyses moins complètes qui ne permettent pas de statuer sur l’atteinte du « bon état » écologique ou chimique. Toutefois, les résultats traduisent un bon bilan de l’oxygène et un bon état en ce qui concerne les concentrations en azote et phosphore.

Qualité du Dessoubre à Vaucluse en amont de Moulin du Dessus

Les objectifs du SDAGE Rhône Méditerranée & Corse ne sont donc pas respectés. D’où l’intérêt de se soucier du bon traitement des rejets urbains.

4.2 Milieu naturel terrestre

4.2.1 Occupation des sols

Le site du futur lotissement est actuellement une prairie utilisée principalement pour du pâturage. Elle comprend ponctuellement quelques bosquets. Plusieurs affleurements calcaires sont visibles dans la pente.

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La partie haute du lotissement (côté rue des Genévriers) se termine en crête et la partie basse (côté rue de Ferrière) surplombe une ancienne carrière, la pente générale est de l’ordre de 10%. Une ligne Haute Tension coupe la prairie à l’extrémité Est du lotissement.

4.2.2 Zones naturelles remarquables

Sur le territoire communal de Montandon, plusieurs zones naturelles remarquables ont été identifiées, il s’agit de ZNIEFF.

ZONE NATURELLE D’INTERET ECOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE (ZNIEFF) Une ZNIEFF, Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique, est une portion de territoire particulièrement intéressant par la richesse de sa faune, de sa flore et de ses milieux naturels. L’inventaire ZNIEFF est un outil de connaissance et n’a pas en lui-même de valeur juridique directe.  Les ZNIEFF de type I sont des secteurs de superficie souvent limitée définis par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional.  Les ZNIEFF de type II sont de grands ensembles naturels (massifs forestiers, vallées, plateaux, estuaires,…) riches et peu modifiés ou, qui offrent des potentialités biologiques importantes. Elles se distinguent du reste du territoire régional environnant par son contenu patrimonial plus riche et son degré d’artificialisation plus faible.

La commune de Montandon est bordée à l’Ouest par une ZNIEFF de type II : « La vallée du Dessoubre et ses vallées attenantes » (cf carte page suivante) Elle englobe la vallée du Dessoubre, d'une longueur de 33 kilomètres. Le Dessoubre s'écoule au fond d'une reculée étroite, selon une orientation sud-ouest / nord-est, de sa source au sein du spectaculaire Cirque de Consolation jusqu'à Saint-Hippolyte. La richesse floristique est élevée : 12 plantes protégées en ou dans la région ont été recensées, la plupart dans les habitats très secs ou forestiers très confinés. La faune se démarque également : papillons de jour liés aux pelouses sèches, faune des massifs forestiers à tendance montagnarde (gélinotte des bois, lynx boréal), oiseaux rupestres (faucon pèlerin, grand duc). Enfin, les grottes et cavités accueillent six espèces de chauves-souris. Certains cours d'eau de tête de bassin ayant conservé une qualité optimale des eaux, comme le ruisseau de , abritent l'écrevisse à pattes blanches. Vingt ZNIEFF de type 1 sont incluses dans cette zone. Cette zone est incluse dans le site Natura 2000 « Vallées du Dessoubre, de la Reverotte et du Doubs ». Treize secteurs de falaises font l'objet d'Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotopes en vue de la protection des habitats d'oiseaux rupestres. Le ruisseau de Vauclusotte, quant à lui, bénéficie d'un APPB en vue de la protection des habitats de l'écrevisse à pattes blanches. Enfin, cinq sites (dont le Cirque de Consolation) sont inscrits au titre de la loi de 1930.

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Montandon ZNIEFF de type II : Vallée du Dessoubre et ses falaises attenantes

Données DREAL Bourgogne-Franche-Comté

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ARRETE PREFECTORAL DE PROTECTION DE BIOTOPE (APB) Une zone APB figure également sur le territoire de la commune de Montandon. Il s’agit de zones de protection bénéficiant d’un arrêté préfectoral afin de préserver les biotopes nécessaires à la reproduction, au repos, à l’alimentation et à la survie d’espèces remarquables tels que le faucon pèlerin, le Hibou Grand duc, le grand Corbeau,….. Le département en compte 94 dont les corniches calcaires du « Cul de Sac » à Montandon.

1200 ml

4.2.2.1 ZONES HUMIDES Les zones humides sont des terrains exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire. La végétation quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année.

Zones humides recensées Une zone humide est signalée par le bureau d’étude dans l’étude environnementale du PLU de la commune Elle est située à l’Ouest de la commune. De très petite taille, il s’agit d’une cariçaie située dans un fond de doline. Cela apparait sous forme d’une zone marécageuse où des carex se développent. Elle provient vraisemblablement de l’obturation progressive de la doline

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Données : Rapport de présentation du PLU Site du lotissement

4.2.2.2 ETUDE COMPLEMENTAIRE « ZONE HUMIDE »

Dans le cadre réglementaire, il est apparu nécessaire de réaliser un diagnostic « zone humide» sur l’emprise du projet afin d’identifier précisément la présence éventuelle d’une zone humide non répertoriée, notamment d’un point de vue floristique et pédologique. Cette étude a été réalisée par le cabinet Prélude fin Mai 2019. Elle a pour but de s’assurer de la compatibilité des aménagements projetés avec l’objectif de no- dégradation des zones humides fixé par le SDAGE du bassin Rhône MéditerranéeLa loi portant création de l’Office Français de la Biodiversité, parue au journal officiel du 26 juillet 2019, reprend la rédaction de l’article L. 211-1 du code de l’environnement qui devient : « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire, ou dont la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année». Donc si l’un des 2 critères, pédologique ou floristique, est présent, le site est considéré comme zone humide alors qu’avant juillet 2019, il fallait que les 2 critères soient réunis.

L’étude a reposé sur l’examen de deux critères : la végétation et les sols. L’examen de la végétation a lieu sur 8 placettes circulaires homogènes : relevé floristique et examen du caractère hygrophile de la flore présente. L’analyse du sol est réalisée par sondage à la tarière à main afin de détecter d’éventuelles traces d’hydromorphie. 3 sondages ont été réalisés sur le site.

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Carte de localisation des sondages (données cabinet Prélude)

Les résultats des 3 sondages figurent dans le tableau suivant (extrait de l’étude Prélude)

L’expertise des espèces végétales n’a révélé aucune végétation caractéristique de zones humides Et celle des sols confirme l’absence de zone humide

Cette étude est disponible dans un document à part joint au permis d’aménager.

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4.2.3 Natura 2000

Le réseau NATURA 2000 doit contribuer à atteindre les objectifs internationaux de biodiversité tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles. Il vise à assurer le maintien ou le rétablissement dans un état de conservation favorable des habitats naturels et habitats d’espèces de faune et de flore d’intérêt communautaire Ce réseau sera constitué à terme : - des Zones de Protection Spéciales (ZPS) issues de la directive Oiseaux, - des Zones Spéciales de Conservation (ZSC) issues de la directive Habitats. L’existence d’un site Natura 2000 implique que tout projet devra, par le biais d’une « étude d’incidence sur le site Natura 2000 », démontrer l’absence d’incidence significative sur le site. Le cas échéant seuls les projets d’intérêt public majeur seront autorisés et dans ce cas des mesures compensatoires seront mises en place afin de maintenir la protection et la cohérence globale du réseau. La commune de Montandon n’est pas comprise dans le périmètre d’une zone Natura 2000, mais à proximité de la zone Natura 2000 : FR4301298 - VALLÉES DU DESSOUBRE, DE LA RÉVEROTTE ET DU DOUBS dont le pourtour figure ci-dessous.

Le détail de ces sites est présenté dans le paragraphe notice d’incidence Natura 2000.

5. IMPACTS ET MESURES DE REDUCTION DES IMPACTS

5.1 Effets sur les eaux 5.1.1 Les eaux pluviales

L’analyse de l’état initial a permis de montrer qu’il n’y avait pas d’eaux superficielles sur place et que les eaux de pluie s’infiltraient dans le sous-sol karstique pour réapparaitre dans le Dessoubre au lieu dit le Bief de Bran. Le projet concerne donc en premier lieu les eaux souterraines circulant dans les calcaires du Jurassique (masse d’eau FRDG 153) puis le Dessoubre. La pollution à prendre en compte est une pollution routière : lixiviats de voirie classique, avec des charges en MES (Matière en Suspension), une pollution principalement particulaire, présence d’hydrocarbures et d’éléments-trace métalliques dus à la circulation sur le site. Les eaux issues des parcelles privées seront infiltrées sur place dans des dispositifs que les particuliers doivent installer. Il existe également un risque de pollution accidentelle à prendre en bien que réduit car il s’agit d’une voirie de lotissement limitée à la circulation locale et déplacements de proximité. A cette pollution classique, il convient d’ajouter la présence de sel de déneigement. La chaussée sera équipée d’un réseau de grilles, de caniveaux et d’avaloirs qui permet la collecte de la totalité des eaux de ruissellement qui rejoindront un dessableur puis un bassin d’infiltration dimensionné pour recueillir une pluie de période de retour 10 ans. La pollution à prendre en compte est très minime car le lotissement ne comprend que 3340m2 de chaussée et cheminements piétons. D’un point de vue quantitatif, on peut compter sur l’effet tampon du dessableur puis du bassin qui stocke l’eau pour l’infiltrer dans les calcaires à faible débit. La création du lotissement n’aura pas d’impact sur la qualité des eaux souterraines et du Dessoubre

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5.1.1.1 DIMENSIONNEMENT DES SYSTEMES D’INFILTRATION DES EAUX DE RUISSELLEMENT - pluie référence proposée pour le calcul des volumes ruisselés : pluie décennale à Besançon (période de retour de 10 ans) d’une durée d’une heure soit 36.5 mm - surface imperméabilisée : 3340 m2 - volume d’eau ruisselé sur cette surface pour la pluie décennale d’une heure: V= Cr x p x S avec V = volume en m3 Cr = coefficient de ruissellement = 0,9 pour les surfaces revêtues P = pluie décennale d’une heure = 36.5 mm soit 0.0365 m S = surfaces revêtues = 3340 m2 Volume ruisselé en situation future = 110 m3 Volume ruisselé initial = 36.6 m3 (Cr = coefficient de ruissellement = 0,3 pour les surfaces non revêtues) - perméabilité au niveau des calcaires = valeur moyenne supérieure à 100 mm/h pour les sondages les plus proches) Le dispositif choisi comprend un dessableur de 50 m3 suivi d’un bassin d’infiltration comprenant une réserve de 100 m3.

Emplacement du puits d’infiltration

Emplacement du dessableur et bassin

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La partie apicale du lotissement n’est pas raccordable au système principal (cf plan page précédente) et sera raccordée à un puits d’infiltration recevant 150 m2 de chaussée, ce qui correspond à un volume de 5 m3 pour une pluie décennale sur la même base de calcul.

Afin de limiter les risques de colmatage progressif des ouvrages et de transmission d’une pollution accidentelle dans le sous-sol, plusieurs dispositions sont à prévoir : - Les regards avaloirs seront équipés d’une décantation et d’un panier. - Le dessableur sera muni d’une grille et d’une vanne de confinement lui permettant, en cas de besoin, de bloquer une pollution accidentelle en provenance des chaussées du lotissement.

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L’entretien des ouvrages sera assuré par la commune avec au minima, visite annuelle avec nettoyage pour les grilles et visite semestrielle pour le dessableur avec un hydocurage annuel.

5.1.1.2 ESTIMATION DE LA POLLUTION ROUTIERE GENEREE ET ABBATTEMENT Les observations faites sur les eaux de ruissellement font apparaitre une grande variabilité sur la nature et la concentration des polluants contenues dans les eaux pluviales. Cette variabilité est notable d’un site à l’autre (milieu urbain, périurbain, rural,…circulation,…) mais aussi d’un événement pluvieux à l’autre. Il est donc difficile de donner des valeurs référence d’autant plus que, dans notre cas, il s’agit de chaussées destinées à recevoir une circulation locale, de proximité et pratiquement composée uniquement de VL (véhicules légers). On constate cependant que les eaux de ruissellement sont chargées en matières en suspension (MES), en métaux, en hydrocarbures et en matières organiques (DBO et DCO) Ainsi une étude réalisée sur 10 bassins versants propose des valeurs moyennes de polluant déposé par hectare imperméabilisé et par an. (données Mission Inter-service de l’Eau, 2004)

Compte tenu des caractéristiques du lotissement, il est très probable que la pollution émise sur cette petite surface soit en deçà de ces valeurs guide. Les voiries du lotissement représentant une surface voisine de 3000 m2, la pollution maximum produite par an sera donc de l’ordre de :

paramètre DBO5 DCO MES totales Hydrocarbures Pb Charges en 22 152 164 3.6 0.24 kg par an

Par ailleurs, le guide « L’eau et la route » du SETRA donne des valeurs d’abattement des principaux polluants par catégorie de dispositifs de traitement des eaux pluviales. Pour les dispostifs d’infiltration, les valeurs d’abattement sont les suivantes :

paramètre DBO5 DCO MES totales Métaux Abattement 60-70 50-60 80-90 35-40 en %

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L’impact sur les nappes d’eau souterraines et le milieu récepteur peut donc être considéré comme très faible, d’autant plus que les polluants piégés autour des particules vont être maintenus dans les premiers décimètres de sol. Par ailleurs les particules les plus lourdes seront piégés le dessableur entretenu et géré p ar la commune.

5.1.2 Les eaux usées

Il s’agit d’une pollution strictement domestique puisque le lotissement destiné à de l’habitat comprend 9 lots, soit environ 30 habitants. Le flux journalier moyen rejeté à terme peut être évalué 110 litres/ jour/habitant soit de l’ordre de 3 m3/jour répartis sur la journée. (30 équivalent habitant) Le projet prévoit le raccordement gravitaire au réseau « eaux usées » situé rue de Ferrière La commune de Montandon pour répondre aux exigences réglementaires en matière d’assainissement et au développement communal, a rénové complètement son système de traitement et a inauguré un filtre planté de roseaux dimensionné pour 400 EH en 2014. Le rejet des eaux traitées est également le Bief de Bran.

Emplacement de la nouvelle STEP

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La commune met à jour le zonage de l’assainissement pour le mettre en cohérence avec le PLU. Montandon possède de nombreux écarts répartis sur tout le territoire ; ainsi, 40 maisons totalisant environ 100 à 110 personnes sur une population de 400 habitants ne sont pas raccordés au réseau de collecte et sont assainis de manière individuelle. La population raccordée est donc de l’ordre de 300 habitants. Le volume attendu en provenance du nouveau lotissement représente 3 m3/jour pour un débit de référence en entrée STEP de l’ordre de 45 m3/jour, soit environ 7 % de sa capacité nominale. La commune a transféré sa compétence « assainissement » à la communauté de Communes du Pays de Maîche qui gère en régie les ouvrages d’assainissement : respect des normes de rejet, adaptation des équipements et des techniques de traitement aux évolutions de la législation, gestion des boues, gestion des déchets liés aux prétraitements et aux traitements. Les dernières données disponibles sur le site de l’Observatoire National des Services d’Eau et d’Assainissement (2018) indique une conformité des équipements et des performances au regard de la réglementation européenne.

les 2 bassins du lit planté de roseaux de Montandon

5.2 Phase travaux : Eaux superficielles et souterraines - Aspects qualitatifs

5.2.1 Origine des pollutions

Le déroulement des travaux liés au projet peut être à l'origine de deux types de pollution : - pollution par les matières en suspension, aux eaux de lavage du matériel de chantier, … - pollution accidentelle due à des ruptures de réservoir d'huile ou de carburant des engins de chantier.

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5.2.2 Impacts potentiels

5.2.2.1 6.3.2.1 EAUX SUPERFICIELLES : Les apports massifs de matières en suspension dans les cours d'eau peuvent modifier les caractéristiques physiques du milieu en provoquant par exemple le colmatage des substrats, la réduction du taux d'oxygène dissous dans l'eau, l'augmentation de la turbidité... Compte tenu des interactions étroites entre le biotope et les biocénoses, ces perturbations peuvent entraîner elles- mêmes des nuisances sur les communautés biologiques (baisse des effectifs, simplification par disparition des espèces les plus polluo-sensibles, banalisation des peuplements,….) Les pollutions accidentelles peuvent quant à elles nuire à la faune, par toxicité directe ou indirecte (consommation d'oxygène d'où anoxie du milieu...). Ces deux types de pollution seraient par ailleurs aggravés en période d’étiage, lorsque le cours d’eau et la faune associée sont au maximum de leur vulnérabilité. Le Dessoubre présente une bonne qualité de milieux aquatiques mais la qualité physico-chimique des eaux est remise en cause par des valeurs excessives en HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques) provenant des activités humaines exercées sur le plateau. Le caractère karstique de ce secteur confère en effet aux eaux superficielles une grande vulnérabilité, d’où la nécessité de traitements efficaces pour tout rejet situé dans le bassin versant. Dans notre cas, il n’y pas de rejets dans des eaux superficielles et le dessableur et les grilles munies de décantation et panier piègent en grande partie une éventuelle pollution

5.2.2.2 6.3.2.2 EAUX SOUTERRAINES Les ressources en eau ne seront pas impactées du fait de la faible surface de voirie concernée, du rôle tampon des tranchées d’infiltration , du dessableur muni d’une vanne de confinement et des tranchées d’infiltration des particuliers ainsi que de l’absence d’activités ou de trafic polluant sur le site ainsi que des temps de transit importants dans le karst (dispersion et piégeage)

5.2.3 Mesures de réduction des impacts

Ces perturbations peuvent et doivent être réduites par l’adoption de modalités constructives :  pas de zones de stockage (hydrocarbures, ciment, ...) sur le chantier.  Interdiction de tout rejet sur le sol ou dans les collecteurs existants ;  Implantation de plateformes spécifiques en cas de fabrication de béton sur place ;  En cas de rejet accidentel d’hydrocarbures, ces hydrocarbures seront évacués hors des chantiers en décharge contrôlée ainsi que les terres contaminées ;  Décaissements juste avant les terrassements et limitation de ce décapage à la stricte emprise des travaux.

En cas de présence d’eaux de ruissellement lors des fouilles, toutes les dispositions devront être prises pour éviter que l’eau souillée (riche en matières en suspension) ne rejoigne le sous-sol. En cas de pollution accidentelle sur site tout devra être mis en œuvre afin de contenir et évacuer cette pollution le plus rapidement possible et, surtout, éviter son infiltration dans les calcaires.

5.3 Inondabilité

Le site n’est pas sujet à des inondations

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5.4 Les effets sur le milieu naturel terrestre

5.4.1 Milieux naturels remarquables

Le site du lotissement se situe en zone de prairie dans le village ; il ne recoupe aucune zone naturelle remarquable recensée (type ZNIEFF, Natura 2000 site classé…). .

5.4.2 Effets du projet sur le réseau Natura 2000

La commune de Montandon se trouve à proximité immédiaite du périmètre d’une zone Natura 2000: FR4301298 - VALLÉES DU DESSOUBRE, DE LA RÉVEROTTE ET DU DOUBS

« Vallée du Dessoubre, de la Réverotte et du Doubs » Montandon

Numéro officiel du site Natura 2000 SIC FR4301298 ZPS FR4312017

5.4.2.1 PRESENTATION GLOBALE DU SITE NATURA 2000 « VALLEE DU DESSOUBRE, DE LA REVEROTTE ET DU DOUBS » FR4301298

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Ce site qui s’étend sur 16 271 ha et 21 communes, couvre la vallée du Dessoubre et de ses affluents, la Reverotte notamment et le Doubs à la confluence avec le Dessoubre. Il s’agit de vallées encaissées dominées par des corniches calcaires surmontant des éboulis puis des prairies de pente. La forêt représente 67 % de son territoire. Cette caractéristique morphologique lui confère un attrait paysager remarquable. Le tableau ci-dessous (données INPN) liste les habitats recensés et leur importance relative.

Le Dessoubre et la Reverotte prennent leur source dans le cirque de Consolation à la faveur de nombreuses émergences alimentées par les eaux des plateaux calcaires les surplombant, d’où une certaine sensibilité à la pollution. C’est d’ailleurs dans ce secteur encaissé de la haute vallée que sont réapparues les colorations réalisées dans les dolines de la Zone d’Activités du Bas de la Chaux.

L’incontestable diversité d'habitats naturels recensés dans la vallée (21 habitats d'intérêt communautaire) est particulièrement favorable au développement d'une faune et d'une flore remarquables et de grande valeur (21 espèces sont répertoriées aux annexes 1, 2 et 4 des directives Oiseaux et Habitats).

Pour la flore, le nombre d’espèces rares et menacées est élevé ; leur présence concerne des milieux naturels spécifiques : pelouses, corniches, éboulis, marais et tourbières, prairies de fond de vallée. 16 d’entre elles bénéficient d’une protection.

Côté insectes, les investigations conduites ont mis en évidence la présence, dans les milieux humides, d’une espèce de papillon d’intérêt communautaire, le damier de la succise. Dans ces mêmes secteurs, une autre est protégée au niveau national.

L’avifaune n’est pas en reste avec la présence de 11 espèces d’oiseaux d’intérêt communautaire. Les falaises constituent le domaine de nidification du faucon pèlerin (près de 20 couples). Malgré l’altitude qui constitue un facteur défavorable à un bon développement des populations de chauves- souris, cinq espèces inscrites en annexe II de la directive Habitats sont présentes sur le site (grand murin, grand rhinolophe, petit rhinolophe, minioptère de Schreibers, murin à oreilles échancrées,).

En raison de leur grande taille et des possibilités de quiétude qu’ils ménagent, les massifs forestiers des vallées du Doubs, du Dessoubre et de la Reverotte constituent un habitat idéal pour le lynx boréal. Le territoire d’un individu adulte est supérieur à 100 km2 et cet ensemble constitue une charnière importante entre le Jura et les Vosges.

D’un point de vue piscicole, Le Dessoubre et ses affluents abritent une faune très riche et variée caractérisée par la présence d’espèces exigeantes telles que la truite fario, le chabot, la lamproie de

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Planer et l’ombre commun. La flore aquatique est également diversifiée avec un développement des bryophytes remarquable.

5.4.2.2 EFFETS DU PROJET SUR LE SITE NATURA 2000 (SIC ET ZPS) ET MESURES REDUCTRICES OU COMPENSATOIRES

Etant donné la localisation du projet, sa nature, l’absence d’écoulements dans des eaux superficielles, le raccordement des eaux usées du lotissement à un système de traitement performant et les dispositions prises lors du chantier pour réduire les risques de pollution, les incidences du projet sur les espèces d’intérêt patrimonial et sur les habitats d’intérêt communautaire du site Natura 2000 «Vallée du Dessoubre, de la Réverotte et du Doubs » sont nulles.

5.5 EFFETS SUR LE MILIEU HUMAIN

Le lotissement s’intègre très bien dans le tissu urbain du village car situé au cœur de la zone urbanisée où il relie 2 lotissements existants; il est desservi par un réseau de voiries internes munies de trottoirs et de cheminements doux favorisant les déplacements de proximité.

6. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES POLITIQUES TERRITORIALES

6.1 Compatibilité du projet avec le SDAGE du bassin Rhône- Méditerranée & Corse

Le nouveau SDAGE, Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux, du bassin Rhône- Méditerranée, est entré en vigueur le 21 décembre 2015 pour les années 2016 à 2021. Le SDAGE définit la politique à mener pour stopper la détérioration et retrouver un bon état des cours d’eau, plans d’eau, nappes souterraines et eaux littorales. Il fixe, pour 6 ans, les grandes priorités, appelées "orientations fondamentales", de gestion équilibrée de la ressource en eau. Un programme de mesures accompagne également le SDAGE. Il rassemble les actions par territoire nécessaires pour atteindre le bon état des eaux. Ces documents permettent de respecter les obligations définies par la directive cadre européenne sur l’eau pour atteindre un bon état des eaux. Ses orientations fondamentales sont les suivantes :

- OF0 : S’adapter aux effets du changement climatique - OF1 : Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité - OF2 : Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques - OF3 : Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau et assurer une gestion durable des services publics d’eau et d’assainissement - OF4 : Renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau - OF5 : Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé - OF6 : Préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques et des zones humides

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- OF7 : Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir - OF8 : Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques.

Le projet n’empiète pas sur une zone humide. Aucune autre zone naturelle n’est concernée directement (ZNIEFF, APB, Natura 2000,…). Les dispositions nécessaires seront prises afin de réduire tout risque de pollution durant les travaux. La gestion des eaux pluviales mise en œuvre sur site, avec la mise en place d’un dessableur et d’un bassin d’infiltration et permet une diffusion progressive sur place des ruissellements dans le sous-sol.

Le projet de création du lotissement de 9 parcelles au lieu dit « Ferrière » dans la commune de Montandon est donc compatible avec les objectifs du SDAGE Rhône-Méditerranée.

MOYENS DE SURVEILLANCE

7. AU MOMENT DES TRAVAUX

La surveillance des travaux sera assurée par le maître d’ouvrage et son maître d’œuvre. Le maître d’ouvrage et son maitre d’œuvre s’assureront du respect des prescriptions concernant les mesures de réduction des impacts sur le milieu naturel. Les entreprises seront sensibilisées au démarrage des travaux sur la sensibilité du site vis-à-vis des eaux souterraines, eu égard à leur destination finale. En cas de pollution accidentelle non maîtrisée lors des travaux, les services de la Police de l’Eau seront immédiatement alertés. Les mesures prises par les entreprises pour protéger le milieu environnant sont les suivantes :

- N’effectueront aucun rejet polluant dans le milieu naturel ou dans les réseaux ; - Signaleront tout déversement accidentel ; - Utiliseront des techniques constructives limitant les rejets - Auront sur place les kits anti-pollution.

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