Avis technique relatif au site de la SCI « Les Écureuils » à GUILLERVAL (91) Rapport final

BRGM/RP-56242-FR mars 2008

Avis technique relatif au site de la SCI « Les Écureuils » à GUILLERVAL (91) Rapport final

BRGM/RP-56242-FR mars 2008

Étude réalisée dans le cadre des projets de Service public du BRGM d’appui aux administrations 2008-IDF-01

A. L. Szymanski

Vérificateur : Approbateur :

Nom : C. Nowak Nom : M. Le Nir Date : 12/03/08 Date : 12/03/08

En l’absence de signature, notamment pour les rapports diffusés en version numérique, l’original signé est disponible aux Archives du BRGM. Le système de management de la qualité du BRGM est certifié AFAQ ISO 9001:2000.

I

M 003 - AVRIL 05

Avertissement

Ce rapport est adressé en recommandé avec accusé de réception, en communication exclusive au demandeur : la gendarmerie nationale, compagnie d’Étampes unité de Méréville, en 3 exemplaires conformément au cahier des charges.

Le tirage initial de ce rapport, en nombre fixé par convention, est diffusé à son commanditaire. Sa communicabilité ultérieure à des tiers est liée à la prise d’une décision administrative formelle à laquelle il concourt, conformément à la loi n° 78-753 du 17 juillet 1978.

Passé ce délai, ce rapport devient communicable à tout tiers extérieur qui en ferait la demande ; le BRGM ne peut plus être tenu comme responsable de l’usage qui pourrait en être fait et des éventuelles conséquences pouvant en résulter.

Mots clés : Pollution potentielle, Eaux souterraines, Calcaires de Beauce, Véhicules hors d’usage, GUILLERVAL, .

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante : Szymanski A.L. (2008) - Avis technique relatif au site de la SCI « Les Écureuils » (91). Rapport BRGM/RP-56242-FR, 40 p., 10 fig., 3 ann.

© BRGM, 2008, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l’autorisation expresse du BRGM.

Avis technique relatif au site de la SCI « Les Écureuils » - GUILLERVAL (91)

Synthèse

ans le cadre des actions du BRGM d’appui aux administrations, la gendarmerie D nationale, compagnie d’Étampes unité de Méréville, a missionné le Service Géologique Régional d’Île-de- du BRGM afin de donner un avis technique concernant la vulnérabilité des terrains et nappes situés au droit de la SCI « Les Écureuils » (91) et d’en estimer préliminairement les risques potentiels de pollution de ce site sur ces milieux.

Le point sollicitant l’appui du BRGM décrit dans le courrier du 29 février 2008 est « la communication d’un diagnostic préliminaire des risques potentiels de pollution des terrains et nappes concernant la SCI les Écureuils, lieu-dit « La pièce de Chicheny », zone industrielle de la gare à GUILLERVAL (91) tout en prenant en compte les renseignements suivants : - surface du site : 2 hectares 03 ; - ancienne communication : usine Victoria ; - nombre de véhicules abandonnés sur le site : environ 110 ».

Le site de la Société Civile Immobilière (SCI) « Les Écureuils » se situe sur la commune de GUILLERVAL dans le département de l’Essonne. Le site repose sur des terrains perméables d’âge Oligocène de type calcaire ou sableux (Calcaire de Beauce, Sables de Fontainebleau, Calcaire de Brie) et favorisent la circulation des eaux de surface vers le système aquifère multicouche de l’Oligocène. Celui-ci, épais d’environ 50 m présente le premier niveau d’eau à une profondeur d’environ 48 m sous la zone d’étude. La nappe s’écoule en direction du nord-est et son exutoire correspond au cours d’eau de la . La nappe repose sur un substratum imperméable formé d’argiles vertes.

Considérant la nature superficielle du système aquifère multicouche de l’Oligocène et la nature des polluants potentiels présents sur le site de la SCI « Les Écureuils » (91), la zone d’étude se trouve dans un secteur où la vulnérabilité de la nappe vis-à-vis d’une éventuelle pollution de surface est forte, voire très forte. Cependant la présence d’un substratum argileux, qui semble présenter de bonnes propriétés imperméables, limite ce risque de contamination à la nappe superficielle (Oligocène).

Historiquement, le site étudié abritait la société LA VICTORIA qui a exploité des activités issues de l’industrie chimique à partir de 1924. Aucune information concernant la date précise de cessation d’activité n’est disponible. Aujourd’hui, le site abrite des activités de récupération et de stockage de véhicules hors d’usage (VHU). Les activités recensées sur le site, historiques ou actuelles, suggèrent la présence potentielle de substances polluantes qui peuvent se révéler plus ou moins dangereuses selon leur comportement dans l’environnement. Sur le site de la zone d’étude, les substances potentiellement présentes sont nombreuses et de natures variées. Certaines d’entre

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elles représentent un risque non négligeable du fait de leur toxicité et de leur solubilité notamment.

L’étude de la vulnérabilité des terrains et nappes situés au droit du site (type des formations présentes, absence de couche imperméable protectrice, proximité de cours d’eau) indique une possibilité de transfert des polluants vers le sol et les eaux souterraines dans la mesure où la nature chimique des substances suspectées le permet. Ainsi, la ressource en eau souterraine, les eaux superficielles et les captages d’Alimentation en Eau Potable (AEP) situés dans une zone d’étude délimitée pourraient être dégradés du fait de l’existence d’une pollution sur le site de la SCI « Les Écureuils ». Par ailleurs, trois captages AEP ont été identifiés au sein de la zone d’étude qui a été définie en fonction du contexte hydrogéologique du secteur et en prenant en considération le sens d’écoulement de l’aquifère. Ces ouvrages sont directement localisés en aval hydraulique du site, ce qui représente un risque potentiel important de contamination des eaux souterraines, d’autant plus que ces trois ouvrages captent l’aquifère des Sables de Fontainebleau.

Cette étude n’a pas pour objectif et ne permet pas d’identifier une pollution avérée mais seulement d’évaluer le risque potentiel de pollution au droit du site de la SCI « Les Écureuils » compte tenu de la vulnérabilité du secteur. Seules des investigations de terrains complémentaires permettraient de confirmer ou d’infirmer l’existence de cette éventuelle pollution. Un premier contrôle de la qualité des eaux souterraines via l’ouvrage piézométrique inventorié en Banque du Sous-Sol (indice : 02923X0002/F) situé au droit du site pourrait être le point de départ d’investigations plus poussées. Cependant, l’accès à cet ouvrage et sa viabilité étant inconnus, une visite de terrain préalable reste nécessaire.

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Sommaire

1. Introduction...... 7

2. Description succinte de la zone d’étude ...... 9

2.1. LOCALISATION GÉOGRAPHIQUE ...... 9

2.2. CONTEXTE HYDROGÉOLOGIQUE...... 10 2.2.1. Contexte (hydro)géologique régional...... 10 2.2.2. Au niveau de la zone d’étude ...... 12 2.2.3. Première nappe rencontrée : nappe de l’Oligocène ...... 13 2.2.4. Vulnérabilité de la nappe de l’Oligocène ...... 16 2.2.5. Vulnérabilité liée aux usages ...... 17

3. Présentation de la SCI « Les Écureuils » ...... 19

3.1. ACTIVITÉS DU SITE ...... 19 3.1.1. Activités historiques ...... 19 3.1.2. Activités actuelles ...... 20

3.2. POLLUANTS POTENTIELLEMENT PRÉSENTS SUR LE SITE...... 21 3.2.1. Listing des substances ...... 21 3.2.2. Comportement dans l’environnement...... 22

4. Conclusions sur la contamination potentielle des terrains et nappes au droit du site de la SCI « Les Écureuils » ...... 23

Liste des illustrations

Fig. 1 – Localisation de la zone d’étude sur la commune de GUILLERVAL (91)...... 9 Fig. 2 – Localisation de la zone détude sur la feuille géologique de Mérévile (n° 292)...... 11 Fig. 3 – Localisation des ouvrage BSS situés à proximité de la zone d’étude...... 12 Fig. 4 – Lithostratigraphie simplifiée au droit de la zone d’étude (ouvrage 02923X0002/F).....12 Fig. 5 – Carte Basses eaux de la nappe de l’Oligocène au niveau du site, source : BRGM. Juin 1995. Piézométrie du système aquifère de Beauce Basses eaux 1994. Rapport R38572...... 14

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Fig. 6 – Carte Hautes eaux de la nappe de l’Oligocène au niveau du site, source : Verley F., Brunson F., Verjus Ph., Cholez M. (octobre 2003). Nappe de Beauce. Piézométrie en Hautes eaux 2002. DIREN Centre et Île-de-France. ISBN n° 2-11-094172-3...... 15 Fig. 7 – Vulnérabilité de la nappe d’eau superficielle au droit de la zone d’étude, d’après [3]...... 16 Fig. 8 – Captages AEP situés dans le périmètre de la zone d’étude...... 17 Fig. 9 – Définition de la zone d’étude pour l’identification de captages AEP...... 18 Fig. 10 – Vues aériennes du site de la « SCI Les Écureuils » situé sur la commune de GUILLERVAL (91) – source : gendarmerie...... 20

Liste des annexes

Annexe 1 – Coupe géologique de l’ouvrage 02923X0002...... 25 Annexe 2 – Description lithologique succinte des formations rencontrées au droit du site ...... 29 Annexe 3 – Rappels indicatif du contexte réglementaire des activités liées au stockage de VHU ...... 33

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1. Introduction

Dans le cadre des actions du BRGM d’appui aux administrations, la gendarmerie nationale, compagnie d’Étampes, unité de Méréville, a missionné le Service Géologique Régional d’Île-de-France du BRGM afin de donner un avis technique concernant la vulnérabilité des terrains et nappes situés au droit de la SCI « Les Écureuils » localisée sur la commune de GUILLERVAL (91) et d’en estimer préliminairement les risques potentiels de pollution de ce site sur ces milieux.

Précisément, le point sollicitant l’appui du BRGM décrit dans le courrier du 29 février 2008 est « la communication d’un diagnostic préliminaire des risques potentiels de pollution des terrains et nappes concernant la SCI les Écureuils, lieu-dit « La pièce de Chicheny », zone industrielle de la gare à GUILLERVAL (91) tout en prenant en compte les renseignements suivants : - surface du site : 2 hectares 03 ; - ancienne communication : usine Victoria ; - nombre de véhicules abandonnés sur le site : environ 110 ».

L’avis technique exposé dans le présent document s’appuie sur :

- les documents mis à disposition par la gendarmerie dans le cadre de cette demande, à savoir : · un plan cadastral du site, · deux vues aériennes représentant le dépôt de véhicules ; - ceux existants au sein du Service Géologique Régional d’Île-de-France : · [1] RAMPON G. avec la collaboration de BRICON Cl. et DORIN G. (1966) – État de la documentation sur les ouvrages souterrains implantés sur les feuilles topographiques -Méréville et synthèse hydrogéologique provisoire. Rapport BRGM DSGR.66.A13. 23 p., 6 fig., 4 ann. · [2] MEGNIEN C. (1970) – Atlas des nappes aquifères de la région parisienne, éditions BRGM, 143 p., 19 planches. · [3] GRAVIER. A., KOCH.MATHIAN. J.Y., MARDHEL. V., NOWAK. C. (2006) – Croisement des données des sites BASOL avec la vulnérabilité simplifiée des nappes du bassin Seine-Normandie. Rapport de synthèse. BRGM/RP-54257-FR. 95 p., 17 fig., 2 ann. · [4] BRGM. Juin 1995. Piézométrie du système aquifère de Beauce Basses eaux 1994. Rapport R38572. 33 p., 3 ann. · [5] VERLEY F., BRUNSON F., VERJUS Ph., CHOLEZ M. (octobre 2003) – Nappe de Beauce. Piézométrie en hautes eaux 2002. DIREN Centre et Île-de-France. ISBN n° 2-11-094172-3. 53 p., 6 ann.

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· La consultation de dossiers au sein de la Banque du Sous-sol du BRGM (BSS) de l’ouvrage 02923X0002/F.

Aucune visite de terrain n’a été menée.

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2. Description succinte de la zone d’étude

Cette partie vise principalement à rappeler le contexte du secteur étudié de façon à identifier les spécificités nécessaires à l’analyse, à savoir la vulnérabilité des milieux sols et eaux souterraines au droit du site.

2.1. LOCALISATION GÉOGRAPHIQUE

Le site étudié dans le présent rapport est la « SCI Les Écureuils » localisé sur la commune de GUILLERVAL, dans le sud du département de l’Essonne. Le site se situe dans la partie est de la commune de GUILLERVAL, sur le lieu-dit « La pièce de Chicheny », dans la zone industrielle de la gare le long de la voie de chemin de fer SNCF (cf. Fig. 1). La surface du site est de 2,03 ha.

Fig. 1 – Localisation de la zone d’étude sur la commune de GUILLERVAL (91).

Les indications d’altitudes relevées sur la carte topographique indiquent que la zone d’étude se situe à une altitude d’environ +142,5 m NGF. Le dénivelé sur la zone d’étude est très faible (estimé à environ 0,46 % d’après la carte topographique).

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Le site étudié se situe dans une zone où circulent plusieurs cours d’eau. La zone d’étude se situe à : - 2,7 km au nord-ouest du ruisseau de la Marette ; - 3 km au sud-est de la rivière de la Marette ; - 4,7 km à l’ouest de la rivière de la Juine ; - 6,4 km à l’ouest de la rivière de l’Eclimont.

Ces cours d’eau abritent des zones de retenues d’eau ainsi que des zones marécageuses, zones humides, qui sont généralement des zones à forte vulnérabilité. De plus, la nappe libre de l’Oligocène est drainée par les vallées qui constituent son exutoire principal. La présence de nombreuses sources le long des versants de la Juine suggère une possible détérioration de la qualité des eaux de la rivière en cas de contamination de la nappe.

2.2. CONTEXTE HYDROGÉOLOGIQUE

2.2.1. Contexte (hydro)géologique régional

Le site de GUILLERVAL se situe sur la feuille géologique n° 292 de Méréville. La commune de GUILLERVAL repose sur des formations tertiaires. Au niveau de la vallée formée par le ruisseau de la Marette (au sud-est de la commune) se sont déposées des alluvions modernes et récentes (FZ) et, en direction des hauteurs, il est possible de rencontrer les formations suivantes : - Stampien inférieur et supérieur marin (g2a) : Sables et grès de Fontainebleau, parfois présence de boules de grès ; - Stampien supérieur lacustre (g2b) : Calcaire d’Étampes, calcaire induré, meulière et marne ; - Aquitanien inférieur (m1a1) : Molasse du gâtinais, marne blanche à verte faiblement sableuse ; - Aquitanien supérieur (m1a2) : Calcaire de Beauce au sens large, Calcaire de Pithiviers, calcaire induré, marnes vertes ; - Limons des plateaux (LP).

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Fig. 2 – Localisation de la zone détude sur la feuille géologique de Mérévile (n° 292).

Les terrains à l’affleurement sont tous d’âge Oligocène. La zone d’étude se situe au droit des formations de type limons des plateaux.

Le contexte hydrogéologique du secteur étudié est caractérisé par la présence de la nappe de l’Oligocène et par celle de la nappe de l’Éocène supérieur sous-jacente séparée de la précédente par le niveau des Marnes vertes. Le grand réservoir de l’Oligocène est recoupé par les vallées où les alluvions généralement peu épaisses permettent un passage relativement aisé de l’eau et une mise en équilibre de la nappe avec les cours d’eau.

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2.2.2. Au niveau de la zone d’étude

Série stratigraphique

Le BRGM conserve les informations relatives au sous-sol dans la Banque du Sous-Sol français (BSS). D’après les données issues de cette base, il existe un ouvrage de type piézomètre (Indice BSS 02923X0002/F) qui se situe dans l’emprise de la zone d’étude.

Fig. 3 – Localisation des ouvrage BSS situés à proximité de la zone d’étude.

D’après le point BSS n° 02923X0002/F (coupe géologique en annexe 1) localisé au droit de la zone d’étude, la lithostratigraphie simplifiée est la suivante :

Alt. Pfd. Ep. Formations Formations imperméables ou Stratigraphie (mNGF) (m) (m) aquifères semi-imperméables 143 0 Calcaire de 9.5 Pithiviers 133.5 9.5 AQUITAINIEN 2 Molasse du Gâtinais 131.5 11.5 21 Calcaire d’Étampes 110.5 32.5 Sables de 57.7 Fontainebleau 52.8 90.2 2.1 Molasse d’Étrechy STAMPIEN 50.7 92.3 5.2 Calcaire de Brie 45.5 97.5 Argiles vertes de 6.3 39.2 103.8 Romainvilliers Calcaire de 2.2 LUDIEN 37 106 Champigny

Fig. 4 – Lithostratigraphie simplifiée au droit de la zone d’étude (ouvrage 02923X0002/F).

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La Molasse du Gâtinais semble présenter des propriétés semi-imperméables qui n’excluent pas les circulations verticales des eaux, de plus elle présente une épaisseur relativement réduite. Les argiles vertes de Romainvilliers, en contre partie semblent présenter des propriétés imperméables qui limitent les échanges avec les formations sous-jacentes. Le détail de la lithologie des formations situées entre la surface et les argiles vertes de Romainvilliers est disponible en annexe 2.

2.2.3. Première nappe rencontrée : nappe de l’Oligocène

Au droit de la zone d’étude, le premier niveau d’eau est rencontré à environ 47 m de profondeur (ouvrage 02923x0002/F) au sein de l’aquifère multicouche du calcaire de Beauce et des Sables de Fontainebleau (Oligocène). Ce niveau d’eau correspondrait aux Sables de Fontainebleau. Aucune formation strictement imperméable protégeant l’aquifère des infiltrations de surface n’est notée, seule la formation calcaire sus- jacente plus ou moins perméable est présente. La puissance de la nappe est d’environ 50 m [2].

La carte piézométrique Basses eaux présentée en Figure 5 issue de l’étude BRGM relative à la piézométrie du système aquifère de Beauce Basses eaux de 1994 [4] indique au droit du site une cote de 95 à 100 m NGF.

Celle des Hautes eaux présentée en Figure 6 issue de l’étude DIREN relative à la piézométrie en Hautes eaux de la nappe de Beauce de 2002 [5] indique une cote de 110 à 115 m NGF.

Le sens d’écoulement général des nappes de l’aquifère multicouche de l’Oligocène sur la zone d’étude semble être orienté en direction du nord-est. La nappe est drainée par la vallée de la Juine. Du fait de l’existence, au mur du réservoir d’âge Oligocène, du niveau des Argiles vertes imperméables, il ne semble pas y avoir communication avec les nappes sous-jacentes au niveau de la zone d’étude.

BRGM/RP-56242-FR – Rapport final 13 Avis technique relatif au site de la SCI « Les Écureuils » - GUILLERVAL (91) du site, source : BRGM. Juin 1995. Piézométrie du système du : BRGM. Juin 1995. Piézométrie site, source du aquifère de Beauce Basses eaux 1994. Rapport R38572. R38572. Rapport 1994. eaux Basses aquifère de Beauce Fig. 5 – Carte Basses eaux de la nappe de l’Oligocène au niveau de l’Oligocène de la nappe eaux Basses Fig. 5 – Carte

Fig. 5 – Carte Basses eaux de la nappe de l’Oligocène au niveau du site, source : BRGM. Juin 1995. Piézométrie du système aquifère de Beauce Basses eaux 1994. Rapport R38572.

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. 3 - 2 09417 - 11 - 2 on F., Verjus Ph., Cholez M. Ph., Cholez on F., Verjus de-France. ISBN n° de-France. - e l te, source : Verley F., Bruns te, source eaux 2002. DIREN Centre et Î DIREN 2002. eaux e de Beauce. Piézométrie en Hautes Beauce. Piézométrie en e de pp . Na ) 3 octobre 200 octobre Fig. 6 – Carte Hautes eaux de la nappe de l’Oligocène au niveau du si au niveau du de l’Oligocène de la nappe eaux Hautes Fig. 6 – Carte (

Fig. 6 – Carte Hautes eaux de la nappe de l’Oligocène au niveau du site, source : Verley F., Brunson F., Verjus Ph., Cholez M. (octobre 2003). Nappe de Beauce. Piézométrie en Hautes eaux 2002. DIREN Centre et Île-de-France. ISBN n° 2-11-094172-3.

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2.2.4. Vulnérabilité de la nappe de l’Oligocène

Afin de déterminer la vulnérabilité des eaux souterraines au niveau du site (capacité donnée à l’eau située en surface de rejoindre le milieu souterrain saturé en eau), la méthode développée par le service « EAU » du BRGM a été utilisée. Cette méthode prend en considération l’épaisseur de la ZNS (Zone Non Saturée) et l’IDPR (Indice de Développement et Persistance des Réseaux) afin de déterminer la vulnérabilité simplifiée des eaux souterraines.

« L’idée qui sous tend l’IDPR découle de l’observation que l’organisation du réseau hydrographique est dépendante des formations géologiques qui le supportent » (Mardhel V. et Gravier A., Carte de vulnérabilité simplifiée du bassin Seine Normandie. BRGM/RP-54148-FR, 2005). En comparant le réseau hydrologique naturel (données de la base de données CARTHAGE®) à un réseau théorique (calculé à partir du MNT, dans le cas d’un milieu parfaitement homogène, sans infiltration), l’IDPR permet de quantifier indirectement la fonction de transfert des eaux superficielles vers les eaux souterraines. En couplant cet indice à l’épaisseur de la ZNS, on obtient une estimation de la vulnérabilité.

La figure qui suit présente la carte de vulnérabilité simplifiée dans le secteur d’étude. On s’aperçoit que la vulnérabilité des eaux souterraines (première nappe rencontrée) au niveau du site est forte à très forte.

Fig. 7 – Vulnérabilité de la nappe d’eau superficielle au droit de la zone d’étude, d’après [3].

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2.2.5. Vulnérabilité liée aux usages

Compte tenu qu’il s’agit d’un milieu de transfert et d’exposition « eau souterraine », la première étape à suivre est la délimitation de la zone d’étude dans laquelle il convient de rechercher les captages d’eau. Cette zone doit être définie en fonction du contexte hydrogéologique du secteur en prenant en considération le sens d’écoulement de l’aquifère. Les documents utilisés pour cela sont les cartes piézométriques Hautes eaux et Basses eaux. La zone visée pour l’identification des captages AEP du secteur a été fixée de la façon suivante : - le sens d’écoulement général de la nappe a été tracé à l’aplomb du site ; - de part et d’autre de cette ligne, une zone de 3 km (soit de 6 km de largeur) aux alentours immédiats du site et allant de 3 km en amont hydraulique jusqu’à plus de 10 km en aval du site.

Trois forages AEP sont inscrits dans la zone ainsi définie (zone en rouge sur la Fig. 8), ils captent tous la nappe des Sables de Fontainebleau, il s’agit de : - 02924X0024/F, commune de Ormoy-la-Rivière, en aval hydraulique par rapport au site ; - 02924X0025/F, commune d’Étampes, en aval hydraulique par rapport au site ; - 02924X0026/F, commune d’Étampes, en aval hydraulique par rapport au site.

NUM BSS NOM X Y Commune N°INSEE 02924X0024 F 585987 2378145 ORMOY-LA-RIVIERE 91469 02924X0025 F3 584717 2380075 ÉTAMPES 91223 02924X0026 F4 584657 2379975 ÉTAMPES 91223

Fig. 8 – Captages AEP situés dans le périmètre de la zone d’étude.

La localisation en aval hydraulique du site étudié représente un risque potentiel non négligeable de contamination des eaux souterraines, d’autant plus que ces ouvrages captent l’aquifère des sables de Fontainebleau.

BRGM/RP-56242-FR – Rapport final 17 Avis technique relatif au site de la SCI « Les Écureuils » - GUILLERVAL (91) on de captages AEP. pour l’identificati Fig. 9 – Définition de la zone d’étude

Fig. 9 – Définition de la zone d’étude pour l’identification de captages AEP.

18 BRGM/RP-56242-FR – Rapport final Avis technique relatif au site de la SCI « Les Écureuils » - GUILLERVAL (91)

3. Présentation de la SCI « Les Écureuils »

Cette partie a pour objet l’identification des activités qui se sont succédées sur le site afin de déterminer quelles sont les substances pouvant potentiellement être présentes et d’appréhender leur possible transfert vers la ressource en eau.

3.1. ACTIVITÉS DU SITE

3.1.1. Activités historiques

La zone d’étude était précédemment occupée par l’entreprise LA VICTORIA industrie chimique. Ce site appartient à l’inventaire d’anciens sites industriels et activités de services BASIAS1 et est recensé sous l’indice n° IDF9101349. L’autorisation d’exploiter par arrêté préfectoral date du 19 mars 1924, mais aucune information concernant la date de la cessation de cette activité. Le site abritait les activités suivantes (source BASIAS) : - dépôt de liquides inflammables (DLI) : alcool éthylique et alcool dénaturé en récipients avec transvasement (volume supérieur à 20 m3), alcool éthylique en dépôt (volume supérieur à 150 m3) ; alcool méthylique ou méthylène en dépôt (volume inférieur à 75 m3) ; - approvisionnement en hydrocarbures (volume supérieur à 1,5 m3) ; - distillation (production d’alcool supérieure à 500 litres d’alcool absolu par jour) ; - rectification des alcools ; - dénaturation de l’alcool et mélange avec des liquides inflammables ; - traitement d’hydrocarbures liquides (pétrole, essence…) ; - fabrication de chaux et d’acétylène gazeux.

1 http://basias.brgm.fr/fiche_synthetique.asp?IDT=IDF9101349

BRGM/RP-56242-FR – Rapport final 19 Avis technique relatif au site de la SCI « Les Écureuils » - GUILLERVAL (91)

3.1.2. Activités actuelles

Le site étudié semble aujourd’hui héberger une activité de stockage et de récupération de carcasses de véhicules, environ 110 véhicules hors d’usage (VHU) y auraient été recensés, comme le montrent les deux vues aériennes suivantes communiquées par la gendarmerie. Le contexte réglementaire est rappelé à titre indicatif en Annexe 3.

Fig. 10 – Vues aériennes du site de la « SCI Les Écureuils » situé sur la commune de GUILLERVAL (91) – source : gendarmerie.

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3.2. POLLUANTS POTENTIELLEMENT PRÉSENTS SUR LE SITE

3.2.1. Listing des substances a) Pollutions potentielles d’origine historique

Les activités chimiques de la société LA VICTORIA ont pu permettre la présence sur le site des composés suivants (source BASIAS) : - alcools : alcool éthylique, alcool méthylique, alcool dénaturé ; - méthylène ; - hydrocarbures de type carburant : fuel, essence, acétylène gazeux… ; - hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) : Benzène, Toluène, Ethylbenzène, Xylène…

En l’absence d’informations historiques suffisantes concernant les activités de la société LA VICTORIA, il n’est pas possible de conclure quant au respect des bonnes pratiques d’utilisation de ces produits. La potentielle contamination des terrains au droit du site d’étude par ces composés n’est donc pas à écarter. b) Substances potentiellement polluantes émanant des VHU

Au niveau du site étudié, il a été noté le stockage d’environ 110 VHU. Afin de pouvoir prévoir la probabilité de présence dans l’environnement des substances émanant des VHU, il serait nécessaire d’enquêter sur les pratiques de stockage sur le site (dallage imperméable, dispositif de rétention des eaux usées) et de traitement préalable des véhicules (extraction des batteries, vidange des réservoirs…). Étant donné la complexité et la multitude de fluides et de matériaux constituant les VHU, la nature de la pollution potentielle au droit d’un site de stockage de VHU peut être liée à de nombreuses substances. À titre indicatif, nous pouvons citer : - hydrocarbures provenant du carburant (essence ou diesel) ; - polychlorobiphényles (PCB) et des polychloroterphényles (PCT) provenant des batteries, des filtres et des condensateurs ; - éthylène glycol et diéthylène glycol provenant des liquides antigels, des huiles de frein et des lubrifiants ; - méthanol et Isopropyl-alcool provenant des liquides de lave-glace ; - acide sulfurique provenant des batteries ; - acides organiques provenant de l'oxydation partielle des huiles ; - chlore provenant de certains additifs de lubrification ; - composés aromatiques parmi lesquels des hydrocarbures polycycliques aromatiques (HAP) provenant des huiles ;

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- phénols et phtalates provenant des huiles ; - métaux lourds etc.

Ces composés chimiques peuvent se révéler très toxiques et, si non récupérés ou mal stockés, ils peuvent constituer un risque potentiel pour l’environnement.

3.2.2. Comportement dans l’environnement

Sur la zone d’étude, les substances polluantes recensées potentiellement présentes semblent se rencontrer à l’état liquide (alcools, carburants…) ou comme constituants d’un liquide (méthanol dans le lave-glace…), ce qui facilite le transfert gravitaire des polluants vers le sous-sol. Certaines substances peuvent être plus ou moins confinées et présenteraient une occurrence de risque potentiel moindre pour l’environnement (acide sulfurique contenu à l’intérieur des batteries) mais cette hypothèse ne peut être confirmée que par une enquête complémentaire concernant les pratiques employées sur le site.

La nature soluble des constituants conditionne aussi la probable contamination des terrains sous-jacents le site. Ainsi, les eaux pluviales pourront plus facilement entraîner un composé soluble vers le sous-sol. Les solubilités des produits recensés non exhaustivement sur la zone d’étude sont très variables. À titre d’exemple : - hydrocarbures : faiblement soluble dans l’eau ; - PCB et PCT : peu ou pas solubles dans l’eau, adsorbés sur la matière en suspension, les particules du sol ou les sédiments ; - éthylène glycol, diéthylène glycol, isopropyl alcool et acide sulfurique : solubles dans l’eau ; - méthanol et acides organiques (de petite taille) : solubles complètement dans l’eau ; - HAP : moyennement à faiblement solubles ; - acétylène : faiblement soluble.

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4. Conclusions sur la contamination potentielle des terrains et nappes au droit du site de la SCI « Les Écureuils »

e premier niveau d’eau rencontré au droit du site de la SCI « Les Écureuils » sur la L commune de GUILLERVAL (91) est à environ 48 mètres de profondeur au sein de l’aquifère multicouche du calcaire de Beauce et des Sables de Fontainebleau (Oligocène). Le niveau d’eau mesuré correspondrait aux Sables de Fontainebleau. Aucune formation imperméable protégeant l’aquifère des infiltrations de surface n’est notée, seule la formation calcaire sus-jacente perméable est présente. La carte de vulnérabilité simplifiée des eaux souterraines dans le secteur de Méréville (cf. Mardhel V. et Gravier A.. Carte de vulnérabilité simplifiée du bassin Seine-Normandie. BRGM/RP- 54148-FR, 2005) indique une vulnérabilité forte à très forte au niveau du site.

La nappe de l’Oligocène est drainée par les vallées qui constituent son exutoire principal. Dans ce sens, une contamination de la nappe pourrait avoir une conséquence directe sur la qualité des eaux de la rivière.

Trois captages AEP ont été identifiés au sein de la zone d’étude qui a été définie en fonction du contexte hydrogéologique du secteur et en prenant en considération le sens d’écoulement de l’aquifère. Ces ouvrages sont directement localisés en aval hydraulique du site, ce qui représente un risque potentielle non négligeable de contamination des eaux souterraines, d’autant plus que ces deux ouvrages captent l’aquifère des sables de Fontainebleau.

Historiquement, le site étudié abritait la société LA VICTORIA qui a exploité des activités issues de l’industrie chimique à partir de 1924. Aucune information concernant la date précise de cessation d’activité n’est disponible. Aujourd’hui, le site abrite des activités de récupération et de stockage de véhicules hors d’usage (VHU). Les activités recensées sur le site, historiques ou actuelles, suggèrent la présence potentielle de substances polluantes qui peuvent se révéler plus ou moins dangereuses selon leur comportement dans l’environnement. Sur le site de la zone d’étude, les substances potentiellement présentes sont nombreuses et de natures variées. Certaines d’entre elles représentent un risque non négligeable du fait de leur toxicité et de leur solubilité notamment.

Cette étude ne permet pas d’identifier une pollution mais seulement d’évaluer le risque potentiel de pollution au droit du site de la SCI « Les Écureuils ». Même si une recherche d’informations complémentaires s’avère indéniable pour préciser le transfert potentiel des substances potentiellement présentes sur le site vers le milieu eau, telles que les caractéristiques hydrauliques des milieux ou les propriétés physico-chimiques des contaminants, la vulnérabilité du site s’avère importante compte tenu des éléments suivants : - l’absence de couche imperméable protégeant l’aquifère ;

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- la forte vulnérabilité des eaux souterraines au droit du site ; - le risque potentiel de contamination des eaux de la Juine ; - la présence en aval hydraulique du site de captages AEP ; - la toxicité et le caractère très mobile de certains polluants potentiellement présents sur le site.

L’ouvrage piézométrique (n° BSS 02923X0002/F) situé au droit du site étudié semble pouvoir être utilisé dans ce but. Cependant, l’accès à cet ouvrage et sa viabilité étant inconnus, une visite de terrain préalable reste nécessaire.

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Annexe 1

Coupe géologique de l’ouvrage 02923X0002

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Avis technique relatif au site de la SCI « Les Écureuils » - GUILLERVAL (91)

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Avis technique relatif au site de la SCI « Les Écureuils » - GUILLERVAL (91)

Annexe 2

Description lithologique succinte des formations rencontrées au droit du site

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Avis technique relatif au site de la SCI « Les Écureuils » - GUILLERVAL (91)

1. Calcaire de Beauce

Les niveaux du Calcaire de Pithiviers, de la Molasse du Gâtinais et du Calcaire d’Étampes correspondent à des sous-niveaux du grand ensemble du Calcaire de Beauce. À l’échelle de la carte géologique de Méréville [1], cet ensemble est constitué de calcaire blanc, jaunâtre, parfois bleuâtre, avec des passages marneux. La base du niveau est généralement plus marneuse et blanche. Sur la zone d’étude, ce niveau semble avoir une puissance de 32,5 m et est découpé en trois sous-niveaux :

- Calcaire de Pithiviers : ce niveau correspond à un niveau du Calcaire de Beauce supérieur. Il est aussi nommé Calcaire de l’Orléanais. Il est composé de calcaire gris, blanchâtre ou jaunâtre, disposé en bancs plus ou moins réguliers, séparés les uns des autres par des passées marneuses [2]. Sur la zone d’étude le Calcaire de Pithiviers est gris et dur. Ce niveau forme le sommet du plateau de Beauce et est épais de 9,5 m au droit de la zone d’étude.

- Molasse du Gâtinais : ce niveau correspond à un niveau du Calcaire de Beauce supérieur. À l’échelle régionale, ce niveau est composé d’argiles marneuses et sableuses, de couleur verdâtre, pouvant devenir rousses par altération [2]. Au niveau de la zone d’étude, la molasse du Gâtinais semble constituée de marnes de couleur blanche. Ce niveau constitue un niveau semi-imperméable qui joue un rôle secondaire du fait de son extension limitée. Elle présente une épaisseur d’environ 2 m au droit de la zone d’étude.

- Calcaire d’Étampes : ce niveau correspond au Calcaire de Beauce inférieur. Régionalement, il est composé de calcaires vermiculés blanchâtres à jaunâtres, légèrement crayeux, avec à leur sommet des meulières enrobées d’argile grise ou brune [2]. Au niveau de la zone d’étude, le Calcaire de Beauce inférieur est de couleur jaune et renferme des silex gris très durs. Ce niveau présente une épaisseur de 21 m au droit de la zone d’étude.

2. Sables de Fontainebleau

Les Sables de Fontainebleau à l’échelle de la carte géologique de Méréville constituent une importante masse de sable fin, blanc, ocre ou rosé par coloration limoneuse, un peu micacé avec des bancs discontinus de grès siliceux au sommet [1]. Localement, au sommet du niveau, le sable est blanc à blanc-jaunâtre, très fin. On rencontre ensuite un niveau de grès blanc dur. Plus vers la base du niveau, le sable est plus grossier, blanc à gris et présente des passages ligniteux, à petits graviers ou à galets noirs. À la base, le sable semble être fossilifère. Sur la zone d’étude, ce niveau présente une épaisseur de 57,7 m.

3. Molasse d’Étrechy

La Molasse d’Étrechy correspond à un calcaire coquillier, grossier, s’étendant dans la région d’Étampes [2]. Sur la zone d’étude, il correspond à un calcaire sableux, gris et très dur. Dans la zone d’étude, l’épaisseur de ce niveau est d’environ 2,1 m.

BRGM/RP-56242-FR – Rapport final 31 Avis technique relatif au site de la SCI « Les Écureuils » - GUILLERVAL (91)

4. Calcaire de Brie

À l’échelle de la carte géologique de Méréville, ce niveau correspond à une alternance irrégulière de marnes et de calcaires plus ou moins sableux ou siliceux, mélangés de lits d’argile verdâtre [1]. Le calcaire est lacustre, jaunâtre ou grisâtre, vermiculé et compact avec des passées marneuses blanchâtres [2]. Localement, ce niveau correspond à une alternance de calcaire marneux jaunâtre et de calcaire gris très dur. L’épaisseur de ce niveau sur la zone d’étude est de 5,2 m.

5. Argiles vertes de Romainvilliers

Ce niveau est formé d’argiles marneuses plastiques, vert jaunâtre, dans lesquelles s’intercalent de minces niveaux carbonatés blancs [2]. Localement, il s’agit d’une alternance de marnes blanches et plastiques et de marnes argileuses verte. Cette formation correspond à niveau imperméable à la base du Calcaire de Brie et présente sur la zone d’étude une épaisseur de 6,3 m.

32 BRGM/RP-56242-FR – Rapport final Avis technique relatif au site de la SCI « Les Écureuils » - GUILLERVAL (91)

Annexe 3

Rappel indicatif du contexte réglementaire des activités liées au stockage de VHU

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Avis technique relatif au site de la SCI « Les Écureuils » - GUILLERVAL (91)

• NOMENCLATURE DES ACTIVITÉS

Selon la nomenclature des Installation Classée pour la Protection de l’Environnement, (ICPE), les activités de récupération, de stockage et de traitement de Véhicules Hors d’Usage (VHU) relèvent de la rubrique n° 286 :

« Stockages et activités de récupération de déchets de métaux et d'alliages de résidus métalliques, d'objets en métal et de carcasses de véhicules hors d'usage, etc. La surface utilisée étant supérieure à 50 m² ».

Les exploitations relevant de cette rubrique sont des installations soumises à autorisation (ICPE classe A), cela signifie qu’elles présentent de graves dangers ou inconvénients pour l’environnement. L’autorisation n’est alors délivrée par le préfet du département concerné, que si les dangers et inconvénients peuvent être prévenus par des mesures spécifiées dans un arrêté préfectoral d’autorisation.

Selon la diversité des activités présentes sur le même site, l’exploitation peut relever d’autres rubriques notamment en ce qui concerne la récupération de l’électrolyte des batteries :

- si l’installation est assimilée à une station de transit de ce déchet avant élimination en centre autorisé, l’installation relève alors de la rubrique n° 167A : Déchets industriels provenant d'installations classées (installations d'élimination, à l'exception des installations traitant simultanément et principalement des ordures ménagères, et des installations de dépôt, d’entreposage ou de stockage de substances radioactives) ; installation assimilé à une station de transit (A) ;

- si le traitement de ce déchet chez l’industriel consiste en une valorisation par recyclage, l’installation relève alors de la rubrique n° 167C : Déchets industriels provenant d'installations classées (installations d'élimination, à l'exception des installations traitant simultanément et principalement des ordures ménagères, et des installations de dépôt, d’entreposage ou de stockage de substances radioactives) ; installation assimilé à un centre de traitement ou d’incinération (C).

Dans les deux cas, les installations relevant de ces deux rubriques sont soumises à autorisation par arrêté préfectoral. Idem mettre références

• PRESCRIPTIONS RÉGLEMENTAIRES

- Réglementation concernant la demande d’autorisation pour les ICPE classe A

Les ICPE soumises à autorisation préfectorale présentent de graves dangers ou inconvénients pour l’environnement. L'autorisation ne peut être accordée que si ces

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dangers ou inconvénients peuvent être prévenus par des mesures que spécifie l'arrêté préfectoral.

Le demandeur de l’autorisation d’exploiter doit fournir une étude de dangers qui précise les risques que l'installation peut avoir sur l’environnement, directement ou indirectement, en cas d'accident, que la cause soit interne ou externe à l'installation.

Le contenu de l'étude de dangers doit être en relation avec l'importance des risques engendrés par l'installation. En tant que de besoin, cette étude donne lieu à une analyse de risques qui prend en compte la probabilité d'occurrence, la cinétique et la gravité des accidents potentiels selon une méthodologie qu'elle explicite. Elle définit et justifie les mesures propres à réduire la probabilité et les effets de ces accidents.

La délivrance de l'autorisation, pour ces installations, peut être subordonnée notamment à leur éloignement des habitations, immeubles habituellement occupés par des tiers, établissements recevant du public, cours d'eau, voies de communication, captages d'eau, ou des zones destinées à l'habitation par des documents d'urbanisme opposables aux tiers. Elle prend en compte les capacités techniques et financières dont dispose le demandeur afin de protéger l’environnement2.

L'autorisation est accordée par le préfet, après enquête publique relative aux incidences éventuelles du projet sur les intérêts mentionnés à l'article L. 511-1 et après avis des conseils municipaux intéressés. Une commission départementale est également consultée dont la composition varie selon la nature de l’ICPE. Si un permis de construire a été demandé, il peut être accordé mais ne peut être exécuté avant la clôture de l'enquête publique3.

Les conditions d'installation et d'exploitation jugées indispensables pour la protection de l’environnement, les moyens d'analyse et de mesure et les moyens d'intervention en cas de sinistre sont fixés par l'arrêté d'autorisation et, éventuellement, par des arrêtés complémentaires pris postérieurement à cette autorisation4.

Le ministre chargé des installations classées peut fixer par arrêté, après consultation des ministres intéressés et du Conseil supérieur des installations classées, les règles générales et prescriptions techniques applicables. Ces règles et prescriptions déterminent les mesures propres à prévenir et à réduire les risques d'accident ou de pollution de toute nature susceptibles d'intervenir ainsi que les conditions d'insertion dans l'environnement de l'installation et de remise en état du site après arrêt de l'exploitation.

2 Article L512-1 du Code de l’environnement modifié par Loi n° 2006-11 du 5 janvier 2006 - art. 77 () JORF 6 janvier 2006. 3 Article L512-2 du Code de l’environnement modifié par Ordonnance n° 2005-1527 du 8 décembre 2005 - art. 28 JORF 9 décembre 2005 en vigueur le 1er octobre 2007. 4 Article L512-3 du Code de l’environnement.

36 BRGM/RP-56242-FR – Rapport final Avis technique relatif au site de la SCI « Les Écureuils » - GUILLERVAL (91)

Ces arrêtés s'imposent de plein droit aux installations nouvelles. Ils précisent, après avis des organisations professionnelles intéressées, les délais et les conditions dans lesquels ils s'appliquent aux installations existantes. Ils fixent également les conditions dans lesquelles certaines de ces règles peuvent être adaptées aux circonstances locales par l'arrêté préfectoral d'autorisation5.

- Réglementation concernant les activités de stockage de carcasses de véhicules hors d’usage a) Agrément

Tout exploitant d’une installation de stockage, de dépollution, de démontage ou de broyage des véhicules hors d’usage doit être agréé à cet effet. Le contenu du dossier de demande d’agrément est précisé par l’arrêté du 15 mars 2005.

L’agrément n’est délivré par le préfet que si l’installation exploitée par le demandeur ou pour laquelle il a sollicité une autorisation au titre de la législation relative aux installations classées remplit les conditions suivantes :

- les emplacements affectés au démontage et à l’entreposage des moteurs, des pièces susceptibles de contenir des fluides, des pièces métalliques enduites de graisses, des huiles, produits pétroliers, produits chimiques divers sont revêtus de surfaces imperméables avec dispositif de rétention. Les pièces graisseuses sont entreposées dans des lieux couverts ;

- les emplacements utilisés pour le dépôt des véhicules hors d’usage sont aménagés de façon à empêcher toute pénétration dans le sol des différents liquides que ces véhicules peuvent contenir ;

- les batteries, les filtres et les condensateurs contenant des polychlorobiphényles (PCB) et des polychloroterphényles (PCT) sont entreposés dans des conteneurs appropriés ;

- les fluides extraits des véhicules hors d’usage (carburants, huiles de carters, huiles de boîtes de vitesse, huiles de transmission, huiles hydrauliques, liquides de refroidissement, antigel et de freins, acides de batteries, fluides de circuits d’air conditionné et tout autre fluide contenu dans les véhicules hors d’usage) sont entreposés dans des réservoirs appropriés dans des lieux dotés d’un dispositif de rétention. Les huiles usagées, le carburant, les acides de batteries, les fluides de circuits d’air conditionné et les autres fluides sont entreposés dans des réservoirs appropriés ;

5 Article L512-5 du Code de l’environnement

BRGM/RP-56242-FR – Rapport final 37 Avis technique relatif au site de la SCI « Les Écureuils » - GUILLERVAL (91)

- les pneumatiques usagés sont entreposés dans des conditions propres à prévenir le risque d’incendie ;

- les eaux issues des emplacements affectés au démontage des moteurs et pièces détachées, mentionnés ci-dessus, y compris les eaux de pluie ou les liquides issus de déversements accidentels, sont récupérés et traités avant leur rejet dans le milieu naturel, notamment par passage dans un décanteur-déshuileur ou tout autre dispositif d’effet équivalent. Le traitement réalisé doit assurer que le rejet des eaux dans le milieu naturel n’entraînera pas de dégradation de celui-ci ;

À l’agrément est joint un cahier des charges qui reprend les éléments suivants :

1) Afin de réduire toute incidence négative sur l’environnement, les opérations suivantes sont réalisées avant tout autre traitement :

- les batteries et les réservoirs de gaz liquéfiés sont retirés ;

- les composants susceptibles d’exploser sont retirés ou neutralisés ;

- les huiles de carters, les huiles de transmission, les huiles de boîtes de vitesse, les huiles hydrauliques, les liquides de refroidissement, antigel et de freins, les fluides de circuits d’air conditionné ainsi que tout autre fluide présent en quantité significative sont retirés à moins qu’ils ne soient nécessaires pour le réemploi des parties de véhicule concernées ;

- les composants recensés comme contenant du mercure sont retirés dans la mesure du possible ;

- les éléments mentionnés comme devant être démontés dans l’arrêté pris en application du I de l’article R318-10 du code de la route et qui ont été rendus identifiables à cette fin sont retirés.

2) Les éléments suivants sont retirés du véhicule :

- pots catalytiques ;

- composants métalliques contenant du cuivre, de l’aluminium, du magnésium ;

- pneumatiques et composants volumineux en matière plastique (pare-chocs, tableau de bord, récipients de fluides, etc.) ;

- verre.

Le démolisseur peut mettre en œuvre des conditions alternatives qui assurent au moins un niveau équivalent de protection de l’environnement. Le démolisseur peut ainsi ne pas retirer ces éléments s’ils sont séparés lors ou à l’issue du broyage dans des conditions qui permettent leur recyclage en tant que matériaux.

38 BRGM/RP-56242-FR – Rapport final Avis technique relatif au site de la SCI « Les Écureuils » - GUILLERVAL (91)

3) Le démolisseur est tenu de contrôler l’état des composants et éléments démontés en vue de leur réemploi et d’assurer, le cas échéant, leur traçabilité par l’apposition d’un marquage approprié, lorsqu’il est techniquement possible. Les pièces de réemploi peuvent être mises sur le marché sous réserve de respecter les réglementations spécifiques6.

4) Les opérations de stockage sont effectuées en veillant à ne pas endommager les composants et éléments valorisables ou contenant des fluides et les pièces de rechange.

5) Le démolisseur est tenu de ne remettre les véhicules hors d’usage qu’à un broyeur agréé ou dans toute autre installation de valorisation ou d’élimination autorisée à cet effet ou assurant un traitement similaire dans un autre État.

6) Le démolisseur est tenu de se conformer aux dispositions de l’article R322-9 du code de la route lorsque le véhicule est pris en charge pour destruction7.

7) Le démolisseur est tenu de délivrer au broyeur qui prend en charge le véhicule après traitement un exemplaire du récépissé de prise en charge pour destruction.

8) Le démolisseur est tenu de communiquer chaque année au préfet du département dans lequel l’installation est exploitée et à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, le cas échéant sous forme électronique, la déclaration prévue par l’arrêté pris pour l’application de l’article 14 du décret du 1er août 2003 susvisé. La communication de ces informations se fait au plus tard le 31 mars suivant l’année où ces opérations sont effectivement réalisées.

9) Le démolisseur fait procéder chaque année par un organisme tiers accrédité à une vérification de la conformité de son installation aux dispositions de son arrêté préfectoral et aux dispositions du cahier des charges annexé à son agrément. L’organisme tiers est accrédité pour un des référentiels suivants. Les résultats de cette vérification sont transmis au préfet du département dans lequel se situe l’installation.

6 Réglementation régissant la sécurité de ces pièces ou, à défaut, l’obligation générale de sécurité définie par l’article L. 221-1 du code de la consommation. 7 Le démolisseur, ou le broyeur, agréé remet en contrepartie au propriétaire, dans un délai de quinze jours à compter de la date de mutation du véhicule, un récépissé de prise en charge pour destruction. Dans le même délai, le démolisseur, ou le broyeur, agréé transmet au préfet du département d'immatriculation du véhicule, un exemplaire du récépissé de prise en charge pour destruction et lui adresse en outre l'une des pièces mentionnées aux premier et deuxième alinéas du présent article. Dans les quinze jours suivant le découpage ou le broyage du véhicule, le broyeur agréé en confirme la destruction au préfet du département du lieu d'immatriculation en lui transmettant le certificat de destruction correspondant. Le préfet procède alors à l'enregistrement de la destruction et à l'annulation de l'immatriculation. Un arrêté conjoint des ministres en charge des transports, de l'environnement, de l'intérieur et de l'industrie fixe les règles d'établissement du récépissé et du certificat de destruction.

BRGM/RP-56242-FR – Rapport final 39 Avis technique relatif au site de la SCI « Les Écureuils » - GUILLERVAL (91)

b) Non facturation

Conformément à l’article R543-157 du Code de l’environnement, les broyeurs et les centres de regroupement ainsi que les démolisseurs lorsqu’ils ont accepté la prise en charge des véhicules, ne peuvent facturer aucun frais aux détenteurs sauf si : - le véhicule est dépourvu de ses composants essentiels, notamment du groupe motopropulseur, du pot catalytique pour les véhicules qui en étaient équipés lors de leur mise sur le marché ou de la carrosserie ; - le véhicule renferme des déchets ou des équipements non homologués qui lui ont été ajoutés et qui, par leur nature ou leur quantité, augmentent le coût de traitement.

40 BRGM/RP-56242-FR – Rapport final

Centre scientifique et technique Service géologique régional d’Île-de-France 3, avenue Claude-Guillemin 7, rue du Théâtre BP 36009 45060 – Orléans Cedex 2 – France 91884 – Massy Cedex – France Tél. : 02 38 64 34 34 Tél. : 01 69 75 10 25