Commune De Versigny

Date : 26 Juillet 2017 Rapport – révision 00

Projet n : EA 17 1951

COMMUNE DE VERSIGNY

ZONAGE D'ASSAINISSEMENT DES EAUX PLUVIALES

DOSSIER DE MISE A ENQUETE PUBLIQUE

Fiche contrôle qualité

Parc Scientifique de la Haute Borne 11B, avenue de l’Harmonie 59493 Villeneuve d’Ascq Tel: 03.20.59.89.77 (49.12) Fax: 03.20.59.49.01 www.ixsane.com SAS au capital de 60 000 € N° SIRET 50958097300014 N° TVA FR 39509580973 RCS Lille – APE 7112B

NOM TITRE DATE SIGNATURE

CHEF DE PROJET EAU ET REDIGE PAR MISIAK XAVIER 21 JUIL 2017 ENVIRONNEMENT

VALIDE ET SAMI LALLAHEM PRESIDENT 21 JUIL 2017 APPROUVE PAR

DROIT D’AUTEUR

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Zonage d'assainissement des eaux pluviales

TABLE DES MATIERES

1. INTRODUCTION ...... 4

2. CADRE REGLEMENTAIRE ...... 5

2.1. Cadre général ...... 5 2.2. Contexte local...... 5

2.2.1. Le SDAGE du Bassin de la Seine et des cours d'eau côtiers normands 2016-2021 ...... 5 2.2.2. LE SAGE de la Nonette ...... 6

2.3. Les collectivités territoriales ...... 8 2.4. L'enquête publique ...... 9

3. CONTEXTE DU TERRITOIRE D'ETUDE...... 11

3.1. Situation géographique, cadastrale et administrative ...... 11 3.2. Contexte géologique et hydrogéologique ...... 12

3.2.1. Contexte géologique ...... 12 3.2.2. Contexte hydrogéologique ...... 13 3.2.3. Vulnérabilité de la nappe ...... 14 3.2.4. Qualité et objectif de qualité des eaux souterraines ...... 14 3.2.5. Usage des eaux souterraines ...... 15 3.2.6. Conclusions sur les possibilités d'infiltration ...... 17

3.3. Le milieu naturel des écoulements pluviaux ...... 17

3.3.1. Réseau hydrographique ...... 17 3.3.2. Débitmétrie ...... 17 3.3.3. Objectif de qualité ...... 18 3.3.4. Qualité actuelle des eaux de surface ...... 20

3.4. Patrimoine naturel et culturel ...... 23

3.4.1. Patrimoine naturel ...... 23 3.4.2. Patrimoine culturel ...... 26

3.5. Contraintes du secteur d'étude ...... 26

3.5.1. Risques liés aux remontées de nappe ...... 26 3.5.2. Risques liés aux cavités ...... 26

4. SITUATION ACTUELLE DU RESEAU DES EAUX PLUVIALES ...... 27

4.1. Le réseau d'eaux pluviales ...... 27 4.2. Les bassins versants du secteur d'étude ...... 28

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4.3. Capacité des infrastructures existantes ...... 30 4.4. Travaux sur les réseaux eaux pluviales ...... 31 4.5. Préconisations pour les pratiques culturales ...... 32 4.6. Les zones d'urbanisation prévues ...... 33

5. PARTIE 4: ZONAGE D'ASSAINISSEMENT DES EAUX PLUVIALES ...... 35

5.1. Solutions proposées ...... 35 5.2. Prescriptions générales ...... 35 5.3. Carte de zonage ...... 36 5.4. Préconisations ...... 36

5.4.1. Généralités ...... 36 5.4.2. Les zones urbaines dites zones UA et UB ...... 37 5.4.3. Les zones à urbaniser dites zones 2AUh ...... 37 5.4.4. Zones agricoles (A) et naturelles (N) ...... 37

5.5. Techniques alternatives ...... 38

5.5.1. Techniques individuelles (à la parcelle) ...... 38 5.5.2. Techniques semi-collectives (aménagement de zone)...... 38

6. ANNEXES ET PLANS ...... 40

6.1. ANNEXE 1: Plan des réseaux eaux pluviales et bassins versants ...... 40 6.2. ANNEXE 2: Plan de zonage des eaux pluviales ...... 41 6.3. ANNEXE 3: Fiches techniques ...... 42

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Tableau récapitulatif des points d'eau sur le secteur ...... 16 Tableau 2 : Etat actuel des masses d'eau superficielles (source : SDAGE 2016-2021)...... 19 Tableau 3 : Objectifs d'état des masses d'eau (source : SDAGE 2016-2021) ...... 20 Tableau 4 : Seuils des paramètres physico chimiques ...... 20 Tableau 5 : Tableau récapitulatif des stations de mesure ...... 21 Tableau 6 : Résultats du suivi de la qualité des eaux ...... 21 Tableau 7 : Tableau récapitulatif des rejets au milieu naturel ...... 27 Tableau 8: Coefficient de ruissellement par bassin versant ...... 30 Tableau 9: Débits de pointe par bassin versant ...... 31 Tableau 10: Les techniques alternatives ...... 39

LISTES DES FIGURES

Figure 1 : Localisation de la commune de VERSIGNY (source : http://www.geoportail.fr/) ...... 11 Figure 2: Coupe géologique et localisation d'un forage sur la commune de VERSIGNY (source : Info Terre)...... 13 Figure 3 : Etat de la masse d'eau souterraine (Atlas SAGE) ...... 15 Figure 4 : Localisation des puits et forages sur la commune (source : BRGM) ...... 16 Figure 5 : Localisation des ruisseaux traversant la commune (source : Géoportail) ...... 17 Figure 6 : Débits moyens mensuels de la Nonette à la station de Courteuil ...... 18 Figure 7 : Classification des états des masses d’eau selon la DCE ...... 19 Figure 8: Qualité des cours d'eau 2016 (Syndicat Interdépartemental du SAGE de la Nonette) ...... 22 Figure 9 : Localisation des deux ZNIEFF de type 1 « Massif forestier de Chantilly/Ermenonville » . 24 Figure 10 : Localisation de la ZNIEFF de type 2 « Sites d’échanges interforestiers de Retz à Ermenonville » ...... 25 Figure 11 : Localisation de la zone Natura 2000_Directive Oiseaux ...... 25 Figure 12 : Risques liés aux remontées de nappe (source : www.georisques.gouv.fr) ...... 26 Figure 13: les moyens à mettre en place contre l'érosion ...... 32 Figure 14: Zone d'urbanisation future 2AUh ...... 33

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1. INTRODUCTION

Le zonage d’assainissement des eaux pluviales répond au souci de maîtrise du ruissellement des eaux pluviales ainsi qu’à la préservation de l’environnement. Le développement de l’urbanisation a pour effet de modifier le régime de l'écoulement des eaux en augmentant l’imperméabilisation, créant ainsi des risques d’inondation plus importants.

La viabilisation de terrains, l'imperméabilisation de surfaces de voiries, de toitures, et la mise en place de nouveaux réseaux ont pour conséquence l’accélération des écoulements, l’augmentation des débits de pointes et l’augmentation des flux de pollution transportés par le lessivage des surfaces imperméabilisées. Il est donc nécessaire de compenser ces nouvelles imperméabilisations par la mise en œuvre de dispositifs de rétention des eaux pluviales ou autres techniques alternatives.

Le zonage pluvial doit permettre d’assurer la mise en place des modes d’assainissement pluvial les mieux adaptés au contexte local et au besoin du milieu naturel. Il constitue un outil pour la gestion de l’urbanisme réglementaire et opérationnel.

Plusieurs objectifs sont alloués au zonage d'assainissement des eaux pluviales :

La compensation des ruissellements et de leurs effets, par des techniques compensatoires ou alternatives qui contribuent également au piégeage des pollutions à la source,

La prise en compte de facteurs hydrauliques visant à freiner la concentration des écoulements vers les secteurs en aval, la préservation des zones naturelles d’expansion des eaux et des zones aptes à leur infiltration,

La protection des milieux naturels et la prise en compte des impacts de la pollution transitée par les réseaux dans le milieu naturel.

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2. CADRE REGLEMENTAIRE

2.1. Cadre général

La loi sur l’eau du 3 janvier 1992 fixe le cadre global de la gestion de l’eau en France sous tous ses aspects. Elle impose aux collectivités locales la mise en place d’un service public d’assainissement, de traitement et d’épuration des eaux usées. Art. 31 (Codifié à l'article L211-7 du code de l'environnement) : « Sous réserve du respect des dispositions des articles 5 et 25 du code du domaine public fluvial et de la navigation intérieure, les collectivités territoriales et leurs groupements ainsi que les syndicats mixtes créés en application de l'article L. 166-1 du code des communes et la communauté locale de l'eau sont habilités à utiliser la procédure prévue par les deux derniers alinéas de l'article 175 et les articles 176 à 179 du code rural pour entreprendre l'étude, l'exécution et l'exploitation de tous travaux, ouvrages ou installations présentant un caractère d'intérêt général ou d'urgence, dans le cadre du schéma d'aménagement et de gestion des eaux s'il existe et visant : … - la maîtrise des eaux pluviales et de ruissellement ; - la défense contre les inondations et contre la mer ; - la lutte contre la pollution »

La Loi sur l’Eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 s’inscrit dans l’objectif communautaire de bon état écologique des eaux. La loi s’attache à la reconquête de la qualité des eaux et à donner aux collectivités les moyens d’adapter les services publics d’eau potable et d’assainissement à cet enjeu.

La Directive-Cadre sur l’Eau (DCE) du 23 octobre 2000 engage chaque Etat-membre de l’union Européenne à parvenir à « un bon état écologique des eaux ». Son outil d’évaluation est le découpage territorial en masses d’eau, auxquelles s’attachent des objectifs de qualité en fonction de leur spécificités et des pressions qu’elles subissent. Cette directive a abouti à la création des SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) et des SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux), qui vont définir les règles visant au respect de cette loi, et auxquelles le zonage d’assainissement pluvial doit se soumettre. La DCE a été transposée en droit français par la loi du 21 avril 2004.

2.2. Contexte local

2.2.1. Le SDAGE du Bassin de la Seine et des cours d'eau côtiers normands 2016-2021

Ce SDAGE est composé de 8 défis pour une gestion équilibrée de la ressource en eau répondant aux 5 principaux enjeux qui sont:

Préserver l’environnement et sauvegarder la santé en améliorant la qualité de l’eau et des milieux aquatiques de la source à la mer

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Anticiper les situations de crise en relation avec le changement climatique pour une gestion quantitative équilibrée et économe des ressources en eau : inondations et sécheresses Favoriser un financement ambitieux et équilibré de la politique de l’eau Renforcer, développer et pérenniser les politiques de gestion locale Améliorer les connaissances spécifiques sur la qualité de l’eau, sur le fonctionnement des milieux aquatiques et sur l’impact du changement climatique pour orienter les prises de décisions.

La gestion des eaux pluviales est ciblée par trois orientations fondamentales précisées dans le chapitre 4 : « Les orientations fondamentales pour répondre aux enjeux du SDAGE » :

Orientation 2, dont l’intitulé est: «Maîtriser les rejets par temps de pluie en milieu urbain par des voies préventives (règles d’urbanisme notamment pour les constructions nouvelles) et palliatives (maitrise de la collecte et des rejets)»

Cette orientation du SDAGE vise à optimiser le système d’assainissement et de gestion des eaux pluviales en privilégiant la maîtrise des pollutions dès l’origine du ruissellement. Pour cela, il est nécessaire de : réaliser le zonage d’assainissement pluvial pour toutes les collectivités territoriales et leurs établissements publics compétents situés en milieu urbain et ce, en priorité sur les bassins versants de masses d’eau n’étant pas en bon état ; réduire les volumes collectés par temps de pluie ; développer et accroître les surfaces d’espaces verts, par exemple en utilisant les capacités des documents d’urbanisme, comme les PLU, pour fixer des règles de surface d’espaces verts de pleine terre de la surface totale de tout nouvel aménagement urbain (cf. article L.123-1-5 du code de l’urbanisme) optimiser le système d’assainissement et de gestion des eaux pluviales en vue de réduire les déversements non traités par temps de pluie.

Orientation 34, dont l’intitulé est: «Ralentir le ruissellement des eaux pluviales sur les zones aménagées». Les dispositions applicables à cette orientation sont: ralentir l'écoulement des eaux pluviales dans la conception des projets prévenir la genèse des inondations par une gestion des eaux pluviales adaptée

Orientation 35, dont l’intitulé est: «Prévenir l'aléa inondation par ruissellement» et dont l'une des dispositions est: privilégier la gestion et la rétention des eaux à la parcelle.

2.2.2. LE SAGE de la Nonette

Suite à deux années de concertation menée pour sa révision, le SAGE de la Nonette a été approuvé par Arrêté Interpréfectoral en date du 15 décembre 2015. Le SAGE de la Nonette s’inscrit dans le périmètre du SDAGE « Seine et des cours d’eau côtiers normands » et doit donc être compatible

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avec les orientations fondamentales de ce dernier, afin de contribuer à l'atteinte des objectifs fixés sur le bassin.

Le SAGE de la Nonette fixe 5 enjeux dont celui de "maîtriser les ruissellements et de lutter contre les risques d'inondation (enjeu 4)" La stratégie du SAGE de la Nonette prévoit un effort important sur la problématique des ruissellements et des risques d’inondation sur le bassin versant.

Pour cela, le SAGE fixe aux acteurs locaux les objectifs suivants :

La lutte contre les phénomènes de ruissellement et d’érosion des sols par des actions d’amélioration de la connaissance (disposition 57) des risques et la mise en place de techniques d’hydraulique douce (dispositions 59 et 60).

Disposition 57: La structure porteuse du SAGE réalise des études visant à caractériser le risque de ruissellement et d’érosion sur l’ensemble du bassin versant de la Nonette. L’étude permettra de : Hiérarchiser les bassins versants selon l’exposition aux risques de ruissellement et d’érosion Identifier les zones et communes stratégiques pour la gestion du risque Élaborer des programmes d’actions permettant de gérer et préserver les zones à fort enjeu Définir des débits de fuite pour la gestion des eaux pluviales et les pluies de référence à utiliser pour le dimensionnement des aménagements

Disposition 59: La CLE recommande aux structures de conseils au monde agricole et aux exploitants de développer des pratiques compatibles avec l’objectif de lutte contre le ruissellement sur les parcelles agricoles en priorité sur les zones à fort enjeu. Pour cela, elle encourage : L’ouverture du territoire à des Mesures Agro-Environnementales La mise en place de pratiques agricoles adaptées par les agriculteurs : travail du sol, gestion de l’interculture, choix du type de culture, bandes enherbées, haies…. La mobilisation de tout autre outil qui participe à l’objectif de réduction du ruissellement.

Disposition 60: La CLE recommande le maintien des prairies et des zones enherbées pour lutter contre le risque de ruissellement et d’érosion. Cette disposition participe à l’objectif de préservation de la qualité des eaux.

Le développement d’une gestion des eaux pluviales en zone urbanisée pour concourir également à la réduction des risques de ruissellements et d’érosion du sol et l’intégration des eaux pluviales dans les documents d’urbanisme (disposition 64 et règle 4).

Disposition 64: Les documents d’urbanisme (PLU) doivent être compatibles, ou rendus compatibles si nécessaire, avec les objectifs fixés par le SAGE sur la réduction des risques d’inondation. La CLE recommande notamment aux collectivités territoriales et leurs établissements publics locaux compétents en matière d’urbanisme : De définir un débit de fuite et d’une pluie de référence pour le dimensionnement des aménagements (disposition 57)

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D’intégrer des préconisations concernant notamment:  la limitation de l’imperméabilisation des sols, la maîtrise du ruissellement et des débits, ainsi que la gestion à la parcelle des eaux pluviales  les mesures de compensation par infiltration et/ou stockage à la parcelle  la mise en place de techniques alternatives aux bassins de rétention lorsque cela est techniquement possible  le traitement des eaux pluviales pour les bassins de rétention existants afin que le rejet ne porte atteinte à la qualité du milieu aquatique récepteur (rivière, nappe)  des prescriptions pour la gestion des eaux pluviales dans tous les projets de d’aménagements (ZAC,…) ou de lotissements

L’amélioration des connaissances sur les risques d’inondation et leur intégration dans les documents d’urbanisme (disposition 66).

Disposition 66: La CLE fixe un objectif de réduction des risques d’inondation, objectif avec lequel les documents d’urbanisme doivent être compatibles ou – si nécessaire – rendus compatibles. Une fois les risques de ruissellement et d’érosion caractérisés et sur la base de la cartographie des zones d’expansion de crue (dispositions 57 et 65), la CLE incite les communes et les établissements publics locaux compétents à modifier / réviser leurs documents d’urbanisme pour les rendre compatibles à l’objectif de réduction des risques d’inondation. Les collectivités territoriales et les établissements publics locaux compétents peuvent traduire ces éléments avec un zonage adapté dans les documents d’urbanisme, notamment s’agissant : Des axes d’écoulement et les zones d’accumulation des ruissellements Des zones naturelles d’expansion de crues Et un règlement adapté sur ces secteurs.

L’entretien et la gestion adaptée des ouvrages hydraulique ayant un impact sur les phénomènes d’inondation.

2.3. Les collectivités territoriales

Les communes disposent de la compétence eaux pluviales. Aucune obligation réglementaire ne leur est faite en matière de raccordement au réseau d’eaux pluviales. En revanche, en tant que propriétaires de ces réseaux, les communes doivent contrôler les rejets pluviaux en milieu urbain tant au plan quantitatif que qualitatif (cf Loi sur l’Eau 1992). Le rejet d’eaux polluées dans les milieux récepteurs est en effet un acte réprimé par le Code de l’Environnement (article L216-6).

La maîtrise du ruissellement pluvial ainsi que la lutte contre la pollution des milieux récepteurs sont prises en compte dans le cadre du zonage d’assainissement à réaliser par les communes, comme le prévoit l’article L2224-10 du Code Général des Collectivités Territoriales.

Article L.2224-10 du code général des collectivités territoriales : « Les communes ou leurs groupements délimitent après enquête publique : Rapport – rev 00 du 26 Juillet 2017 Page 8 Projet n : EA 17 1951

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… Les zones où des mesures doivent être prises pour limiter l'imperméabilisation des sols et pour assurer la maîtrise du débit et de l'écoulement des eaux pluviales et de ruissellement; Les zones où il est nécessaire de prévoir des installations pour assurer la collecte, le stockage éventuel et, en tant que de besoin, le traitement des eaux pluviales et de ruissellement lorsque la pollution qu'elles apportent au milieu aquatique risque de nuire gravement à l'efficacité des dispositifs d'assainissement. »

Cet article L2224-10 oriente clairement vers une gestion des eaux pluviales à la source, en intervenant sur les mécanismes générateurs et aggravants des ruissellements, et tend à mettre un frein à la politique de collecte systématique des eaux pluviales. Il a également pour but de limiter les coûts de l’assainissement pluvial collectif.

De plus, les articles L211-7, L211-12 et L211-13 du code de l’environnement concèdent le droit aux collectivités territoriales à toutes actions visant à la maîtrise et la gestion des eaux de ruissellement.

L211-7 : « I. - Les collectivités territoriales et leurs groupements … sont habilités à entreprendre l'étude, l'exécution et l'exploitation de tous travaux, actions, ouvrages ou installations présentant un caractère d'intérêt général ou d'urgence, dans le cadre du schéma d'aménagement et de gestion des eaux s'il existe, et visant : … 4° La maîtrise des eaux pluviales et de ruissellement ou la lutte contre l'érosion des sols ; 5° La défense contre les inondations et contre la mer ; 6° La lutte contre la pollution ; 7° La protection et la conservation des eaux superficielles et souterraines ; 8° La protection et la restauration des sites, des écosystèmes aquatiques et des zones humides… »

L211-12 : « I. - Des servitudes d'utilité publique peuvent être instituées à la demande de l'Etat, des collectivités territoriales ou de leurs groupements sur des terrains riverains d'un cours d'eau ou de la dérivation d'un cours d'eau, ou situés dans leur bassin versant, ou dans une zone estuarienne.

II. - Ces servitudes peuvent avoir un ou plusieurs des objets suivants : 1° Créer des zones de rétention temporaire des eaux de crues ou de ruissellement, par des aménagements permettant d'accroître artificiellement leur capacité de stockage de ces eaux, afin de réduire les crues ou les ruissellements dans des secteurs situés en aval ;… »

2.4. L'enquête publique

L’enquête publique préalable à la délimitation des zones d’assainissement est celle prévue à l’article R123-11 et R123-19 du Code de l’Urbanisme, ainsi qu’à l’article R123-23 du code de l’environnement.

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Le zonage d’assainissement approuvé est en effet intégré dans les annexes sanitaires du Plan Local d’Urbanisme (PLU). Il doit donc être en cohérence avec les documents de planification urbaine, qui intègrent à la fois l’urbanisation actuelle et future. Il est consulté pour tout nouveau Certificat d’Urbanisme ou permis de construire.

Ce dossier d’enquête comprend deux pièces : La présente notice justifiant le zonage, La carte de zonage (intégrée à la notice).

Les objectifs de l'enquête publique consistent en l'information du public et au recueil des observations de celui-ci sur les règles techniques et financières qu'il est proposé d'appliquer en matière d'assainissement des eaux pluviales sur le territoire de la commune.

Le projet de zonage peut éventuellement être modifié pour tenir compte des résultats de l'enquête publique (articles R 123-6 à R 123-23 du code de l'Environnement).

Il est approuvé par délibération du conseil municipal. Il ne deviendra exécutoire qu'après les mesures de publicité effectuées (affichage pendant un mois et parution dans deux journaux locaux).

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3. CONTEXTE DU TERRITOIRE D'ETUDE

3.1. Situation géographique, cadastrale et administrative

La commune de VERSIGNY est un petit village français situé dans le département de l’Oise en région Hauts-de-France. La commune s’étend sur 14,5 km² à une moyenne d’altitude de 85 m et compte 380 habitants au dernier recensement 2014. Elle est située à environ 14 km au Sud-Est de Senlis et 35 km de Compiègne. Les villes voisines sont Baron, Montagny-Sainte-Félicité et Rosières. Ce village fait partie de la Communauté de Communes du Pays de Valois. A noter, le hameau de Droizelles situé à l’Est du bourg de VERSIGNY, appartient au territoire communal.

Figure 1 : Localisation de la commune de VERSIGNY (source : http://www.geoportail.fr/)

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Le milieu naturel est constitué par le ruisseau de la Nonette qui traverse la commune au sud et le ruisseau de Coulery.

La commune est desservie par un seul axe routier, la RD 330a constituant un axe Ouest-Est.

3.2. Contexte géologique et hydrogéologique

3.2.1. Contexte géologique

Le contexte géologique a pu être déterminé à partir de l’analyse de la carte géologique au 1/50 000 de SENLIS éditée par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM).

Figure 2 : Extrait carte géologique de Senlis au 1/50000 (source : Info Terre)

Les formations géologiques présentes à l’affleurement sur la commune de VERSIGNY (cf. carte géologique ci-dessus) sont les suivantes:

Fz. Alluvions modernes. Les fonds de vallée sont constitués de sables éocènes, plus spécialement cuisiens, de colluvions remaniées dans les alluvions et de tourbe. Dans les vallées de la Thève, de la Nonette et de l'Aunette, sa formation a été facilitée par le ralentissement de l'écoulement, en liaison avec des phénomènes de néotectonique. L'épaisseur des alluvions modernes est de 6,70 à 9,60 m dans la vallée de l'Aunette.

LP. Limon. La surface structurale du Valois est recouverte par un manteau limoneux lœssique très étendu. La puissance des limons est très variable. Ils sont généralement bien représentés sur les plateaux de calcaire grossier. A leur base, on rencontre généralement un cailloutis comprenant des fragments de meulière, de grès, de calcaires silicifiés associés à des galets de silex.

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e6d. Bartonien moyen = Marinésien. Il comprend, de haut en bas, le Calcaire de Saint-Ouen, les Sables de Mortefontaine et le Calcaire de Ducy. e6c. Bartonien inférieur = Auversien. Sables et grès de Beauchamp (20 à 30 m). Ils sont intensément exploités sur les versants de la plupart des buttes-témoins pour la verrerie, la fonderie et l'industrie des silicones. Ce sont des sables blancs ou jaunâtres lorsqu'ils ont été contaminés par les infiltrations quaternaires. Ces sables sont à haute teneur en silice, très bien classés, et ont subi au moment de leur mise en place des remaniements dunaires. e5. Lutétien : Ce sont des marnes et calcaires

Figure 2: Coupe géologique et localisation d'un forage sur la commune de VERSIGNY (source : Info Terre)

3.2.2. Contexte hydrogéologique

La masse d'eau 3104 « Eocène du Valois» à dominante sédimentaire est formée d'un multicouche d'entités aquifères sableux ou calcaires séparés par des assises semi-perméables :

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l'aquifère multicouche « calcaire de Beauce et des sables de Fontainebleau » : regroupant les formations des sables de Fontainebleau et du calcaire de Brie qui sont en communication hydraulique ; ces terrains constituent les buttes-témoins. Cet aquifère multicouche repose en général sur le niveau imperméable des argiles vertes. l'aquifère multicouche du calcaire de Champigny, sous les buttes-témoins de la partie sud de la masse d'eau, composé de plusieurs niveaux semi-perméables et perméables. l'aquifère unique multicouche du calcaire grossier (Lutétien) et des sables de Cuise et du Soissonnais (Yprésien), qui héberge la nappe communément appelée nappe du Lutétien- Yprésien. Par endroits les nappes du Lutétien et celle de l'Yprésien se distinguent nettement, en d'autre elles paraissent en continuité.

La nappe du calcaire de Champigny est en communication hydraulique avec la nappe du Lutétien- Yprésien. Entre ces deux nappes, s'intercale la nappe des sables de Beauchamp qui alimente par drainance la nappe du Lutétien-Yprésien sous-jacente.

Un grand nombre de puits particuliers exploite la nappe phréatique des alluvions de la Nonette, de l'Automne et de l'Oise. Les communes de Montlognon, Baron, Versigny, Fontaine-Chaalis et Borest sont alimentées en eau potable par le forage de Montlognon atteignant l’aquifère des Sables de Cuise.

3.2.3. Vulnérabilité de la nappe

La nappe alluviale de la Nonette peu épaisse est normalement en position de drainage par la rivière et l’alimentation se fait à la fois par l’impluvium et par les apports latéraux des aquifères encaissants. Lors de la crue de rivière, lorsqu’il y a débordement et inondation, les écoulements s’inversent et elle reçoit alors une quantité parfois importante d’eau superficielle ce qui la rend particulièrement vulnérable aux pollutions éventuelles.

La nappe du cuisien est quant à elle contenue dans les Sables de Cuise avec à leur base les argiles du Sparnacien et au sommet (toit), l’Argile de Laon ou directement les calcaires du Lutétien lorsque la formation argileuse est absente.

3.2.4. Qualité et objectif de qualité des eaux souterraines

Le territoire de la commune de VERSIGNY est concerné par la masse d’eau souterraine 3104 « Eocène du Valois» à dominante sédimentaire. Les objectifs vis-à-vis de la Directive Cadre sur l’Eau sont les suivants :

Objectif d’état global : bon état d’ici 2015 Objectifs chimiques : bon état chimique d’ici 2015 Objectifs quantitatifs : bon état d’ici 2015 Justification de la prolongation du délai : principe de non dégradation

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Cette nappe est en bon état (cf. Tableau et figure ci-dessous) et l’objectif est de maintenir le bon état.

Figure 3 : Etat de la masse d'eau souterraine (Atlas SAGE)

3.2.5. Usage des eaux souterraines

Les principaux points d’eaux existants sur la commune de VERSIGNY ont été recensés sur la base de données INFOTERRE du BRGM. Leur localisation et leurs caractéristiques sont indiquées sur la figure et le tableau ci-après.

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Figure 4 : Localisation des puits et forages sur la commune (source : BRGM)

Prof. Point Identifiant BSS Localisation d’investigation Contexte géologique Usage n° (m) Sable de l'Auversien, Calcaire dur du Lutétien Reconnaissance pour forage 1 01288X0128/FR2007 Hameau de Droizelles 43 supérieur, Marne du Lutétien moyen, calcaire du AEP lutétien inférieur et sable vert de l'Yprésien 2 01287X0049/P Jardin du château 5,7 Lutétien Puits du château 3 01288X0020/P Hameau de Droizelles 3,75 Lutétien sup Puits d'un particulier 4 01287X0040/P Maison des Vignettes 33 Bartonien inférieur Puits inutilisé 5 01288X0026/P Ancien Semaphore 10,85 Bartonien inférieur Puits de la SNCF 6 01287X0046/P rue de Bourbiére 2,25 Alluvions de la Nonette Puits comblé 7 01287X0048/P Château 13,82 Lutétien Puits comblé 8 01288X0022/P La ferme Bacot 4,45 Lutétien sup Puits inutilisé 9 01288X0024/P La ferme Vandeweghe 4,02 Bartonien inférieur Puits d'un particulier 10 01287X0042/P2 Ferme du Grand Hotel 9,46 Lutétien Puits inutilisé 11 01287X0109/F_2012 La Folie - section H- Parcelle n°25 27 _ Forage 12 01287X0045/P Rue de la Bascule 3,5 Lutétien Puits inutilisé 13 01287X0041/P1 Ferme du Grand Hotel 8,82 Lutétien Puits inutilisé 14 01287X0110/F_2012 Maison de Garde _ section H_ Parcelle n°35 27 Lutétien Forage 15 01288X0023/P Hameau de Droizelles 3 Lutétien Puits inutilisé 16 01287X0044/P 90 Rue d'En Haut 6,53 Lutétien Puits mitoyen inutilisé 17 01288X0021/P Hameau de Droizelles 4,15 Lutétien sup Puits inutlisé 18 01287X0043/P rue d'En Haut 7,8 Lutétien Ancien puits communal 19 01288X0019/P Maison de Garde hameau de Droizelles 11,68 Bartonien inférieur et Lutétien Puits inutilisé 20 01288X0130/F_PAC rue du Moulin hameau de Droizelles 20 Lutétien Forage pour pompe à chaleur Limons et argile du Quaternaire et calcaires durs du 21 01288X0102/F Ferme de Lessart 35 Forage pour irrigation Lutétien 22 01287X0047/SCE Lavoir de Versigny _ Alluvions modernes Source du lavoir 23 01287X0008/SCE La Folie _ Alluvions modernes Source Tableau 1 : Tableau récapitulatif des points d'eau sur le secteur

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3.2.6. Conclusions sur les possibilités d'infiltration

La nature du sol sur le territoire de la commune de VERSIGNY peut être favorable à de l’infiltration. Cependant, la présence de la nappe peut être limitante. Les possibilités d’infiltration seront à déterminer au cas par cas avec la réalisation de sondages pédologiques et de tests de perméabilité.

3.3. Le milieu naturel des écoulements pluviaux

3.3.1. Réseau hydrographique

La commune de VERSIGNY est traversée par deux ruisseaux : Le rivière de la Nonette, affluent de l’Oise. De 40,2 Km de long, ce ruisseau prend sa source à Nanteuil-Le-Haudouin et s’écoule de l’Est vers l’Ouest. Elle arrose la ville de Senlis avant de se jeter dans l’Oise sur la commune de Gouvieux. Le ruisseau Le Coulery, affluent de la rivière la Nonette, d’une longueur de 3,2 km.

Figure 5 : Localisation des ruisseaux traversant la commune (source : Géoportail)

3.3.2. Débitmétrie

Il existe une station de mesure de la débitmétrie sur la Nonette à Courteuil entre Senlis et Chantilly (Code station : H7813011). Cette station est en fonctionnement depuis 1968 et l’est toujours aujourd’hui. Le graphe ci-après récapitule les débits moyens mensuels à la station de mesure.

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Figure 6 : Débits moyens mensuels de la Nonette à la station de Courteuil

Son débit d'étiage (QMNA5) à Courteuil est de 0,94 m³/s et son module est de 1.66 m³/s. Les fluctuations saisonnières de débit de la Nonette sont très faibles. Il est bien difficile de parler de hautes et de basses eaux pour un cours d'eau aussi régulier. Cependant, on constate que les débits mensuels moyens sont plus élevés de décembre à mai inclus oscillant de 1,70 à 1,90 m3/s (avec un maximum de 1,90 m3/s en mars). Dès le mois de juin, le débit baisse quelque peu et atteint un plancher d'août à octobre (entre 1,37 et 1,48 m3/s) avec un minimum en septembre (1,37 m³/s). La Nonette est une rivière à débit mensuel moyen quasi constant tout au long de l'année.

3.3.3. Objectif de qualité

L’état écologique d’une masse d’eau dépend des éléments de qualité biologiques, physico-chimiques (éléments physico-chimiques généraux et polluants spécifiques de l’état écologique) et hydromorphologiques. Chacun de ces éléments de qualité possède un rôle différent dans la classification de l’état écologique selon 5 classes : très bon, bon, moyen, médiocre, mauvais.

L’état chimique d’une masse d’eau dépend de 41 paramètres regroupés en 4 familles de composés : pesticides, métaux lourds, polluants industriels et autres polluants. Il existe deux classes d’état chimique : bon ou mauvais. L’état chimique est déterminé selon le pourcentage de paramètres en état bon, mauvais ou inconnu pour chaque famille de composés.

Pour évaluer l’état écologique, la DCE introduit la notion d’écart par rapport à une situation de référence. L’état écologique est jugé d’autant plus mauvais que les valeurs des paramètres biologiques s’éloignent des conditions de référence (cf. schéma). Ces conditions correspondent à des milieux non ou très peu perturbés. Rapport – rev 00 du 26 Juillet 2017 Page 18 Projet n : EA 17 1951

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Selon les termes de la DCE, l’attribution d’une classe d’état écologique « très bon » ou « bon » est déterminée par les valeurs des contrôles des éléments biologiques, physico-chimiques (paramètres physico-chimiques généraux et substances spécifiques de l’état écologique) sur les éléments de qualité pertinents pour le type de masse d’eau considéré, et hydromorphologiquement dans le cas où tous les éléments biologiques et physico-chimiques correspondent au très bon état.

Figure 7 : Classification des états des masses d’eau selon la DCE

La qualité actuelle des masses d’eau de surface du secteur d’étude est la suivante : Linéaire en Nom Code Statut Etat chimique Etat écologique km Fortement Moyen La Nonette FRHR226 40.3 Mauvais (HAP) modifiée (hydrobiologie, nutriments, pesticide) Mauvais Le Coulery FRHR226-H2214000 3.18 Naturelle Mauvais (HAP) (bilan oxygène, nutriments, pesticide) Tableau 2 : Etat actuel des masses d'eau superficielles (source : SDAGE 2016-2021)

Les objectifs d’état des masses d’eau du secteur d’étude sont récapitulés dans le tableau ci- après.

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Objectif d’état Objectif d’état Nom chimique écologique Bon potentiel La Nonette Bon état 2027 2027

Le Coulery Bon état 2027 Bon état 2027

Tableau 3 : Objectifs d'état des masses d'eau (source : SDAGE 2016-2021)

Pour la Nonette et le Coulery, l’enjeu est d’améliorer la qualité des eaux superficielles (pollutions issues des collectivités et des activités agricoles) et de préserver les milieux aquatiques et humides.

3.3.4. Qualité actuelle des eaux de surface

Les critères d’évaluation de la qualité des eaux de surface correspondent aux valeurs réglementaires de l’arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux méthodes et critères d’évaluation de l’état écologique, de l’état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface. Les valeurs seuils des paramètres physico-chimiques sont récapitulées dans le SDAGE et sont recensées dans le tableau suivant :

Tableau 4 : Seuils des paramètres physico chimiques

Le tableau ci-après récapitule les stations de mesure de la qualité des cours d’eau sur le secteur d’étude.

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Cours d'eau Commune Code station

La Nonette Courteuil 03167820 Tableau 5 : Tableau récapitulatif des stations de mesure

Le tableau suivant récapitule les résultats du suivi de la qualité de la Nonette à la station de mesure de Courteuil (données Agence de l’Eau Seine Normandie).

limite 2010 2011 2012 2013 2014 bon état NH4 mg/l 0,2 0,3 < 0,5 NKJ mg/l 0,7 0,8 0,7 0,6 0,6 < 2 D.C.O. mg/l 20 21 15 11 12 < 30 DBO5 mg/l 0,9 1,3 1,1 1,2 1,4 < 6 MES mg/l 7 11 8 11 9 < 50 O2 dissous mg/l 10,5 10,3 10,0 10,6 10,0 > 6 Pt mg/l 0,17 0,15 0,14 0,13 0,13 < 0,2 Tableau 6 : Résultats du suivi de la qualité des eaux

Les eaux du cours d’eau de la Nonette présentent un bon état physico-chimique pour les cinq dernières années pour les paramètres citées précédemment.

Le schéma ci-après récapitule la qualité des cours d'eau en 2015 suite aux analyses réalisées par le Syndicat Interdépartemental du SAGE de la Nonette.

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Figure 8: Qualité des cours d'eau 2016 (Syndicat Interdépartemental du SAGE de la Nonette)

Aval Moulin (SQ3: La Nonette à Baron) : L’ammonium pénalise cette station (qualité moyenne) tandis que le SEQ la déclasse également à l’égard des nitrates (médiocre). La qualité hydrobiologique est bonne (IBD et IBG) grâce une configuration habitationnelle favorable.

Pont D330a (SQ15: Ru du Coulery à Baron) : la qualité de cette station est pénalisée par les teneurs élevées en composés phosphorés notamment, ainsi que par des conditions d’oxygénation médiocres. Le référentiel du SEQ souligne également de fortes concentrations en MES et en DCO (qualités mauvaises) et dans une moindre mesure en nitrates (qualité médiocre). L’hydrobiologie est moyenne (diatomées) à médiocre (macroinvertébrés) en lien avec une configuration habitationnelle relativement peu biogène (vase dominante associée à un écoulement faible à temporaire).

Marais (SQ14: ru du Coulery à Versigny) : la qualité médiocre de cette station est déclassée par l’hydrobiologie et une mauvaise qualité de l’eau vis-à-vis de l’ammonium et les conditions d’oxygénation. Le référentiel du SEQ la pénalise

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également à l’égard des nitrates (qualité médiocre) et des MES (qualité mauvaise). L’hydrobiologie est bonne (diatomées) à médiocre (macroinvertébrés) en lien avec un colmatage important d’origine organique (vase dominante).

3.4. Patrimoine naturel et culturel

3.4.1. Patrimoine naturel

3.4.1.1. Les ZNIEFF

Une ZNIEFF est un secteur du territoire où ont étés identifiés des éléments rares, remarquables, protégés ou menacés de notre patrimoine naturel. Il existe 2 types de ZNIEFF. Les ZNIEFF de type I comportent des espèces ou des habitats remarquables caractéristiques de la région. Ce sont des secteurs de grande valeur écologique. Les ZNIEFF de type II correspondent à de grands ensembles naturels riches et peu modifiés ou offrant de fortes potentialités biologiques.

A proximité du secteur d’étude, on dénombre 3 ZNIEFF :

ZNIEFF de type 1 n° 220014323 : Massif forestier de Chantilly/Ermenonville Le massif forestier de Chantilly-Ermenonville s'étend en rive gauche de l'Oise, à cheval sur la bordure sud occidentale du plateau du Valois et sur le Pays de France. Les sources alimentent deux petits cours d'eau, la Thève et la Nonette, qui encadrent le massif au sud et au nord. Quelques mares et micro-zones humides boisées subsistent localement, en haute vallée de la Nonette essentiellement, où des étangs ont été aménagés. Plusieurs habitats remarquables, rares et menacés en Europe, sont inscrits à la directive "Habitats" de l'Union Européenne. Ces habitats, d'intérêt européen, ainsi que d'autres milieux importants aux échelles nationale ou régionale, autorisent la présence de nombreuses d'espèces végétales et animales de très grand intérêt patrimonial.

ZNIEFF de type 1 n° 220013836 : Massif Forestier du Roi Le Massif fortier du Roi est situé au cœur du plateau Valois, dans le sud-Est de l’Oise. D'un point de vue géologique, le plateau est surmonté à cet endroit d'une butte résiduelle de sables auversiens, d'épaisseur variable, générant des sols lessivés de type podzoliques ou bruns acides. De nombreux milieux remarquables, pour certains rares et menacés, liés à ces systèmes de sols sableux y sont présents, dont notamment des landes sèches à Bruyère cendrée, des micro-pelouses sabulicoles et des futaies acidophiles. Ces différents types de milieux permettent l'expression d'une biodiversité élevée pour la Picardie. De nombreuses espèces assez rares à très rares (et menacées pour la plupart) ont ainsi été répertoriées.

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Massif forestier du Roi

Massif forestier de Chantilly/Ermenonville

Figure 9 : Localisation des deux ZNIEFF de type 1 « Massif forestier de Chantilly/Ermenonville » et « Massif forestier du Roi »

ZNIEFF de type 2 n° 220005076 : Sites d’échanges interforestiers de Retz à Ermenonville Ce site d'échanges interforestiers pour les grands mammifères s'étend entre les limites des massifs domaniaux de Retz et d'Ermenonville, de part et d'autre du Bois du Roi. Les deux secteurs s'étirent entre Droizelle, Versigny et Montagny-Sainte-Félicité d'une part, et entre Crépy-en-Valois et Bargny d'autre part. L'intérêt de ces milieux réside dans leur fréquentation intensive par les grands mammifères, lesquels transitent entre les deux massifs forestiers, via le Bois du Roi, massif-relais essentiel pour les migrations de grands animaux. L'intérêt faunistique principal réside dans la fréquentation du secteur par le Cerf élaphe et la Martre des Pins.

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Sites d’échanges interforestiers de Retz à Ermenonville

Figure 10 : Localisation de la ZNIEFF de type 2 « Sites d’échanges interforestiers de Retz à Ermenonville »

3.4.1.2. Zone Natura 2000 FR2212005 - Forêts picardes : massif des trois forêts et bois du Roi (Directive Oiseaux) Les intérêts spécifiques sont surtout ornithologiques : avifaune surtout forestière (notamment rapaces, Pics noir et mar), Martin pêcheur et Engoulevent d'Europe nicheurs.

Figure 11 : Localisation de la zone Natura 2000_Directive Oiseaux

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3.4.2. Patrimoine culturel

Il existe plusieurs monuments classés historiques sur la commune : Le château de Versigny (40-68 route de Senlis) ; Le Parc du château (40-68 route de Senlis) ; L’Eglise Saint-Martin de Versigny (route de Senlis) ; Le calvaire du cimetière de Droizelles (rue du Château).

3.5. Contraintes du secteur d'étude

3.5.1. Risques liés aux remontées de nappe

Le secteur de la Nonette et de ses affluents est classé en zone de nappe affleurante. Plus on s’éloigne de cette zone, plus la sensibilité aux remontées de nappe diminue. Ce constat recoupe l’analyse géologique et hydrogéologique qui a été faite.

Figure 12 : Risques liés aux remontées de nappe (source : www.georisques.gouv.fr)

3.5.2. Risques liés aux cavités Les cavités recherchées sont de deux types : les cavités naturelles (karsts, grottes, gouffres, cavités de suffosion) les cavités anthropiques (carrières, marnières, caves, habitations troglodytiques, ouvrages civils, ouvrages militaires…)

Il existe aucune cavité sur la commune de VERSIGNY (source : www.georisques.gouv.fr).

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4. SITUATION ACTUELLE DU RESEAU DES EAUX PLUVIALES

4.1. Le réseau d'eaux pluviales

Le plan des réseaux eaux pluviales a été établi à partir de reconnaissances de terrain. Les visites de terrain ont porté entre autre sur les reconnaissances de l’ensemble des regards des réseaux eaux pluviales de VERSIGNY et sur l’identification des anomalies de structure ainsi que des éventuelles pertes de pollution vers le milieu naturel.

 Annexe 1 : Plan des réseaux eaux pluviales

Le réseau eaux pluviales de la commune est peu développé. La récupération des eaux pluviales se fait en grande partie par l’intermédiaire de caniveaux et de bordures présents sur la chaussée. Les eaux sont collectées par l’intermédiaire de grilles et d’avaloirs, et rejetées au milieu naturel (rivière La Nonette).

Les reconnaissances de terrain ont permis un recensement des exutoires accessibles vers le milieu naturel. Ces exutoires ont fait l’objet d’une visite par temps sec avec test NH4 et mesure de débit, le cas échéant, afin d’identifier les rejets directs de pollution au milieu naturel. Cette visite a été réalisée le jeudi 30 mars 2017 par temps sec.

ID IXSANE Com m une Localisation Milieu Recepteur Diam ètr e Etat NH4 Débit Natur e Rem ar ques

VERSIGNY Exut_1 Impasse de l'Abreuvoir Rivière la Nonette DN200 Pas d'écoulement - - EP Traces d'eaux usées en aval de l'exutoire BOURG VERSIGNY Exut_2 Rue Charles de Gaulle Rivière la Nonette DN300 Pas d'écoulement - - EP Sur terrain privé BOURG VERSIGNY Exut_3 Rue Charles de Gaulle Rivière la Nonette DN200 - - - EP Exutoire non trouvé BOURG VERSIGNY Exut_4 Rue Charles de Gaulle Rivière la Nonette DN300 Pas d'écoulement - - EP Exutoire partiellement obstrué BOURG VERSIGNY Exut_5 Route C11 Rivière la Nonette DN400 Pas d'écoulement - - EP BOURG VERSIGNY Exut_6 Route C11 Rivière la Nonette DN300 Pas d'écoulement - - EP BOURG VERSIGNY Exut_7 Route D330A Rivière la Nonette DN300 Pas d'écoulement - - EP BOURG

Exut_8 DROIZELLES Rue du Moulin Etang du château DN300 Pas d'écoulement - - EP

Exut_9 DROIZELLES Rue du Moulin Etang du château - Pas d'écoulement - - EP

Exut_10 DROIZELLES Route C10 Rivière la Nonette DN150 Ecoulement - - EP

Exut_11 DROIZELLES Rue du Moulin Prairie DN200 Pas d'écoulement - - EP Exutoire non trouvé

VERSIGNY Exut_12 Rue Charles de Gaulle Zone humide DN300 Pas d'écoulement - - EP BOURG Tableau 7 : Tableau récapitulatif des rejets au milieu naturel

Des traces d’eaux usées en aval de l’exutoire n°1 (l’impasse de l’Abreuvoir) ont été observées. Plusieurs habitations mal raccordées et situées à proximité de l’église de VERSIGNY sont à l’origine de cette pollution.

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De plus, un regard situé en face du n°621 de la rue Charles De Gaulle est raccordée directement au réseau eaux pluviales. Les effluents se retrouvent dans le milieu naturel (fossé puis La Nonette) par le biais de l’exutoire n°4.

4.2. Les bassins versants du secteur d'étude

Le système de collecte des eaux pluviales de la commune de VERSIGNY peut être décomposé en quinze bassins versants eaux pluviales :

le bassin versant n°1 « Route de Senlis » collecte les eaux pluviales ruisselant le long de la route départementale n°330A, via les caniveaux. Toutes les eaux sont ensuite reprises par deux avaloirs situés à proximité du pont et rejetées dans le Ruisseau de la Nonette (exutoire n°7) via un collecteur DN 300 mm. le bassin versant n°2 « Saint-Martin » collecte les eaux pluviales ruisselant le long d’un côté de la route départementale n°330A (côté église) depuis le chemin du terrain de sport jusqu’à la rue Charles de Gaulle, via les caniveaux. Il reprend également les eaux ruisselant sur la fin des rues Jacques de Kersaint et Charles de Gaulle. L’ensemble rejoint des grilles et transite dans un collecteur DN 200 mm qui passe à côté de l’église Saint-Martin (Impasse de l’Abreuvoir), et se rejette (exutoire n°1) au niveau du Ruisseau de la Nonette. le bassin versant n°3 « Mairie » reprend les eaux pluviales ruisselant dans les caniveaux sur la rue Charles de Gaulle, mais également les eaux ruisselant sur 50m de part et d’autre de la mairie, sise rue Jacques de Kersaint. Ces dernières rejoignent la rue Charles de Gaulle en passant par la ruelle en face de la mairie, via un caniveau central. Toutes les eaux rejoignent une grille traversant la route située devant la maison n°206 (rue Charles de Gaulle), et sont amenées via un collecteur DN 300 mm, passant sous le jardin de la maison, dans le Ruisseau de la Nonette (exutoire n°2). le bassin versant n°4 « Jacques de Kersaint » reprend les eaux pluviales ruisselant sur la rue Jacques de Kersaint et sur la place au carrefour avec la rue Charles de Gaulle. L’ensemble est collecté via une grille traversant la route, devant la maison n°269 (rue Charles de Gaulle). Les eaux sont rejetées dans le Ruisseau de la Nonette (exutoire n°13 non trouvé, terrain privé) de cette grille via un collecteur DN300 mm. le bassin versant n°5 « Charles de Gaulle » collecte les eaux pluviales ruisselant sur une petite partie de la rue Charles de Gaulle, via des caniveaux. Les eaux sont rejetées dans le ruisseau de la Nonette (exutoire n°3 non trouvé, terrain privé) via un collecteur DN 200 mm. le bassin versant n°6 « Pierre Gueu » collecte les eaux pluviales ruisselant du côté ouest de la rue Pierre Gueu, de la rue des Poiriers et du chemin agricole rejoignant la rue des Poiriers. L’ensemble est repris par une grille au carrefour des rues Pierre Gueu et Charles de Gaulle. Les eaux sont rejetées dans le Ruisseau de la Nonette (exutoire n°12) via un collecteur DN 300 mm partant de la grille. le bassin versant n°7 « Bois » reprend les eaux pluviales ruisselant du côté est de la rue Pierre Gueu et une partie des eaux de la rue Charles de Gaulle, du carrefour avec la rue

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Pierre Gueu jusqu’à la ferme n°563 (rue Charles de Gaulle), via des caniveaux et une grille. Les eaux sont évacuées vers le bois sans canalisation, elles s’infiltrent dans le sol. le bassin versant n°8 « Marais » collecte les eaux pluviales ruisselant sur la fin de la rue Charles de Gaulle ainsi que sur toute la rue du Marais, via des caniveaux. Les eaux sont réceptionnées par une grille traversant la route au niveau de la petite place en impasse rue Charles de Gaulle. Les eaux partent de cette grille via un collecteur DN 300 mm sur 40m (exutoire n°4), vers un fossé qui finit sa course dans la Nonette. le bassin versant n°9 « Cornolier » collecte les eaux pluviales ruisselant de la rue du Cornolier, pour un côté via des caniveaux se rejetant dans un fossé, et pour l’autre côté via un fossé. Les eaux des deux fossés sont collectées dans un regard avant de repartir via un collecteur DN 300 mm sur 40m pour rejoindre la Nonette (exutoire n°6). le bassin versant n°10 « Agnès » reprend les eaux pluviales ruisselant le long de la route communale n°11depuis le carrefour avec la RD330A jusqu’au pont sur la Nonette. L’ensemble est collecté via 2 grilles connectées l’une à l’autre, et repart via un collecteur DN 400 mm sur 60m pour finir dans la Nonette (exutoire n°5). le bassin versant n°11 « Eglise » collecte les eaux pluviales du nord de la rue du Château jusqu’un peu après l’église, via les caniveaux. Ce bassin reprend également les eaux ruisselant des rues du Grill et du Presbytère qui rejoignent les caniveaux de la rue du Château. Toutes les eaux arrivent à un caniveau traversant la route, et de celui-ci elles transitent dans un collecteur DN 400 mm situé sous la propriété de la maison n°11 (rue du Château). Les eaux sont ensuite rejetées (exutoire n°11 non trouvé, terrain privé) dans un affluent de la Nonette. le bassin versant n°12 « Château » reprend les eaux pluviales ruisselant sur la partie sud de la rue du Château. L’ensemble est collecté via deux grilles un peu avant le carrefour avec la rue du Moulin, un collecteur DN 300 mm amène toutes les eaux dans les douves entourant la ferme-château (exutoire n°8). le bassin versant n°13 « Source » reprend les eaux pluviales ruisselant le long de la rue du Moulin, dans sa partie extrême ouest, via une grille située devant l’habitation n°2. L’ensemble repart vers les douves de la ferme-château (exutoire n°10) via une canalisation DN 150 mm. le bassin versant n°14 « Douve » collecte les eaux pluviales ruisselant de la rue du Moulin, devant la ferme-château jusqu’au carrefour avec la rue du Château, via un caniveau qui traverse la route et se rejette (exutoire n°9) dans les douves. le bassin versant n°15 « Moulin » collecte les eaux pluviales ruisselant sur la rue du Marais, via un caniveau. Les eaux sont réceptionnées par un avaloir au niveau du virage devant le jardin de l’habitation n°6. Les eaux partent de cet avaloir via un collecteur DN 200 mm vers la prairie de l‘autre côté de la route (exutoire n°13 non trouvé).

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4.3. Capacité des infrastructures existantes

L’étude capacitaire du réseau d’eaux pluviales a permis de déterminer les valeurs de débit de pointe sur chaque bassin versant ainsi que les capacités des collecteurs.

Pour chaque bassin versant, il a été déterminé un coefficient d'imperméabilisation moyen estimé à partir du calcul des surfaces imperméabilisées sur chaque bassin versant (habitations + voiries). Le tableau ci-après récapitule les résultats:

Surface Coefficient de Bassin versant (ha) ruissellement BV EP 1 Route de Senlis 2,6 0,30 BV EP 2 Saint Martin 2,1 0,43 BV EP 3 Mairie 5,0 0,19 BV EP 4 Jacques de Kersaint 6,4 0,15 BV EP 5 Charles De Gaulle 0,6 0,39 BV EP 6 Pierre Gueu 17,2 0,06 BV EP 7 Bois 9,7 0,11 BV EP 8 Marais 7,6 0,10 BV EP 9 Cornolier 1,8 0,33 BV EP 10 Agnés 0,3 0,57 BV EP 11 Eglise 7,0 0,12 BV EP 12 Château 3,5 0,16 BV EP 13 Source 0,5 0,35 BV EP 14 Douve 0,3 0,58 BV EP 15 Moulin 0,4 0,52 Tableau 8: Coefficient de ruissellement par bassin versant

Les débits de pointe ont été calculés par la méthode rationnelle, en utilisant les données pluviométriques de la station Météo France de CREIL:

Qp = C . I . A avec : Qp : débit de pointe restitué à l’aval du bassin versant en m3/s ; C : coefficient de ruissellement (compris entre 0 et 1) ; I : intensité de la pluie en m3/s/ha A : surface du bassin versant en ha.

Par ailleurs, la capacité des collecteurs eaux pluviales a été estimée à l'aval des bassins versants. La période de retour retenue pour le dimensionnement des collecteurs est T=30 ans.

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Débit pour une période de retour donnée Capacité du Bassin Versant collecteur à l'aval T=10ans T=30ans T=50ans T=100ans BV EP 1 Route de Senlis 488 m³/h 627 m³/h 703 m³/h 818 m³/h 565 m³/h BV EP 2 Saint Martin 640 m³/h 830 m³/h 935 m³/h 1095 m³/h 230 m³/h BV EP 3 Mairie 449 m³/h 565 m³/h 625 m³/h 715 m³/h BV EP 4 Jacques de Kersaint 425 m³/h 531 m³/h 587 m³/h 668 m³/h BV EP 5 Charles De Gaulle 243 m³/h 324 m³/h 371 m³/h 446 m³/h BV EP 6 Pierre Gueu 293 m³/h 354 m³/h 385 m³/h 426 m³/h BV EP 7 Bois 388 m³/h 478 m³/h 524 m³/h 590 m³/h BV EP 8 Marais 294 m³/h 364 m³/h 400 m³/h 451 m³/h 374 m³/h BV EP 9 Cornolier 360 m³/h 462 m³/h 517 m³/h 600 m³/h 518 m³/h BV EP 10 Agnés 106 m³/h 136 m³/h 152 m³/h 177 m³/h BV EP 11 Eglise 303 m³/h 373 m³/h 408 m³/h 459 m³/h BV EP 12 Château 381 m³/h 492 m³/h 554 m³/h 647 m³/h 374 m³/h BV EP 13 Source 143 m³/h 187 m³/h 212 m³/h 250 m³/h BV EP 14 Douve 165 m³/h 218 m³/h 249 m³/h 297 m³/h BV EP 15 Moulin 177 m³/h 233 m³/h 265 m³/h 314 m³/h Tableau 9: Débits de pointe par bassin versant

Les réseaux eaux pluviales des bassins versants EP 1 « Route de Senlis », EP 2 « Saint Martin » et EP 12 « Château » sont sous dimensionnés pour une pluie de période de retour 30 ans.

4.4. Travaux sur les réseaux eaux pluviales

Les travaux à prévoir sur le réseau eaux pluviales sont :

La mise en conformité des raccordements au réseau eaux pluviales prés de l’église de VERSIGNY. Il s'agira d'effectuer deux enquêtes diagnostics pour un montant de 500 €HT au droit: du corps de ferme situé impasse de l'Abreuvoir du corps de ferme situé au carrefour de la rue Charles De Gaulle et de la route Départementale La mise en conformité des habitations en amont de l'exutoire 4 (en face). Il s'agira d'effectuer sept enquêtes diagnostics pour un montant de 1 750 €HT au droit: des 3 habitations situées au fond de l'impasse (parcelles cadastrales 315,317 et 318) des 4 habitations mitoyennes (parcelles 312) Le renforcement du collecteur DN200 mm du bassin versant BV 2_Saint-Martin par un collecteur DN400 mm sur 125 ml pour un montant de 75 000 €HT. Le renforcement du collecteur DN300 mm du bassin versant BV 1_Route de Senlis par un collecteur DN400 mm sur 21 ml pour un montant de 13 000 €HT. Le renforcement du collecteur DN300 mm du bassin versant BV 12_Château par un collecteur DN400 mm sur 42 ml pour un montant de 25 200 €HT. La désobstruction de l’exutoire n°4 de la rue Charles De Gaulle pour faciliter l'écoulement des eaux pluviales Rapport – rev 00 du 26 Juillet 2017 Page 31 Projet n : EA 17 1951

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La création d'un véritable exutoire BV 7_Bois. Il s'agira de mettre en place une grille et un collecteur ou fossé sur 120 ml afin de rejoindre la Nonette pour un montant de 60 000 €HT. De plus il serait judicieux d'augmenter le nombre d'avaloirs et/ou grilles à l'aval des bassins versants afin d'éviter tout débordement (1000 €HT/u)

4.5. Préconisations pour les pratiques culturales

Sur des terrains sensibles au ruissellement, les pratiques culturales ont un impact très important sur les écoulements de temps de pluie. Les éléments du paysage sont à prendre en considération.

Lorsque l’intensité de la pluie est supérieure à la perméabilité des sols, l’eau précipitée ruisselle. Ce ruissellement est accentué par des facteurs physiques tels que : la pente des terrains, la nature des sols (perméabilité, battance), la dimension et l’orientation des parcelles. la conjugaison de ces paramètres favorise l’érosion des sols ;

Les moyens de lutte doivent se situer dans deux zones bien distinctes : une zone émettrice de ruissellement, une zone sensible accumulant les précipitations.

Figure 13: les moyens à mettre en place contre l'érosion

Des préconisations seront faites auprès des agriculteurs afin de limiter le ruissellement sur les zones agricoles. Ces préconisations peuvent être scindées en deux groupes:

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les mesures agronomiques les mesures hydrauliques

Les mesures agronomiques devront permettre: de diminuer l'impact des gouttes de pluie (non labour, le paillage et le non déchaumage, les cultures intermédiaires) d'augmenter la capacité d'infiltration et de stockage à la surface des sols  travail du sol (préparation des lits de semences, le binage, le sens du travail du sol, travaux des sols après récolte, le décompactage et le sous-solage)  entretien humidique et calcique des sols  la rotation des cultures de réduire les capacités de détachement et de transport  limiter le tassement et les empreintes de roues  compacter les talwegs

Les mesures hydrauliques devront permettre: de limiter la concentration de ruissellement (mise en place de plis, de diguettes, de mares, retenues collinaires, talus) d'organiser l'écoulement des eaux (bandes enherbées, fossés, drains)

4.6. Les zones d'urbanisation prévues

Sur la commune de VERSIGNY, une zone est désignée en zone d'urbanisation future 2AUh

Figure 14: Zone d'urbanisation future 2AUh

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Elle est dédiée à accueillir de l'habitat. Insérée au sein de l'espace urbain, cette zone est destinée à être urbanisée afin de répondre aux besoins en terrains nécessaires au développement de la commune.

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5. PARTIE 4: ZONAGE D'ASSAINISSEMENT DES EAUX PLUVIALES

5.1. Solutions proposées

En général, l’assainissement des eaux du ruissellement pluvial pose des problèmes majeurs pour les extensions urbaines situées en amont de secteurs déjà urbanisés car les structures en place ne peuvent pas admettre des augmentations importantes de débit.

Dans ce contexte, les techniques alternatives d’assainissement des eaux pluviales (infiltration - stockage) s’imposent: elles doivent donc être intégrées dans les schémas d’urbanisation, ainsi que dans la conception de l’urbanisation. Elles permettent en outre de réaliser des moins-values significatives sur le coût de l’assainissement pluvial primaire en aval ; elles présentent également l’intérêt de diminuer l’impact polluant des eaux du ruissellement pluvial (effet choc) en facilitant les retenues de pollution à la source (piégeage des MES collectées par exemple).

Sur certaines zones, la gestion des eaux pluviales pourra être faite par l’intermédiaire de noues enherbées de rétention, par infiltration ou par gestion à la parcelle (stockage sur toiture, …). Le ruissellement limité peut être envisagé sous deux formes :

par une gestion globale consistant en la construction d’un ouvrage unique de rétention sur le bassin versant (sur des parcelles collectives), par une gestion «à la parcelle» consistant en la création de multiples dispositifs de rétention sur le bassin versant (sur les parcelles privées).

Le choix du mode de gestion des eaux pluviales conditionne donc la maîtrise d’ouvrage et les modalités d’entretien des dispositifs.

Concernant le traitement et l’infiltration des eaux pluviales, la solution portera sur des critères environnementaux, techniques et économiques au cas par cas, en accord avec la Police de l’Eau. Les prescriptions suivantes seront respectées : Ne pas augmenter les débits pluviaux existants vers les cours d’eau ; Installer des systèmes de pré-traitement pour les bassins récupérant des eaux de voiries à forte circulation ou des parkings.

5.2. Prescriptions générales

Le principe de base sur l’ensemble du territoire de la commune est le non-rejet d’eaux pluviales supplémentaire au réseau existant. Toute augmentation de la surface imperméabilisée devra inclure le principe de mise en œuvre de puits d’infiltration des eaux de toiture ou de rétention à la parcelle. En règle générale, les eaux pluviales seront infiltrées. Pour chaque zone, l’infiltration à la parcelle reste la priorité (excepté sur terrains imperméables), car elle va dans le sens de la réduction des volumes transités vers l’aval.

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On rappellera les objectifs principaux suivants : ne pas augmenter les débits pluviaux existants ; respecter les préconisations de la Police de l’eau (débit de fuite limité à 1 l/s/ha et une période de retour de 30 ans pour le dimensionnement des ouvrages)

Le zonage représente également les zones où il existe un réseau pluvial ou un dispositif de recueil des eaux pluviales (caniveau,...). Ces réseaux permettent notamment la collecte et l’évacuation des eaux pluviales de voirie. La position d’une parcelle dans ce secteur ne donne pas systématiquement droit au raccordement à un réseau pluvial. Ceci reste du ressort des documents et règlement d’urbanisme, et dépend de l’état des structures existantes.

Les eaux pluviales doivent être traitées en respectant les dispositions du Code Civil. Notamment les articles 640, 641, 681 du Code Civil instituent le droit à laisser s’écouler les eaux pluviales sur les terrains voisins inférieurs à condition que le ruissellement et le débit ne soient pas altérés ou augmentés « du fait de la main de l’homme ».

5.3. Carte de zonage

Le zonage pluvial proposé est présenté sur le plan de synthèse ci-joint.

 Annexe 2 : Plan de zonage eaux pluviales

Ce plan de synthèse distingue deux grandes zones :

Les zones d’infiltration des eaux pluviales (bleu foncé) : ce sont des zones où les eaux pluviales sont infiltrées localement (sauf impossibilité technique justifiée) soit par la mise en place de bassin de rétention, soit par la mise en œuvre des techniques alternatives. Dans tous les cas l’infiltration des eaux de toitures à la parcelle sera préconisée.

Les zones d’infiltration et/ou de collecte des eaux pluviales (entourées en bleu clair) : Ce sont les zones qui actuellement sont desservies en tout ou partie par un réseau pluvial. La situation actuelle ne doit pas être aggravée par de nouvelles imperméabilisations. En cas d’imperméabilisation supplémentaire, les eaux pluviales des parcelles seront réduites à la source (infiltrations des eaux de toiture ou de terrasse, rétention à la parcelle) ;

5.4. Préconisations

5.4.1. Généralités

Les trois grands principes de gestion des eaux pluviales sont : Une rétention à la parcelle (volume de stockage), L’infiltration des eaux à la parcelle (par puits perdu ou tranchées d’infiltration), Un rejet au milieu naturel. Ce rejet au milieu naturel s’effectue par infiltration dans le sol (technique à privilégier). Rapport – rev 00 du 26 Juillet 2017 Page 36 Projet n : EA 17 1951

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5.4.2. Les zones urbaines dites zones UA et UB

Pour les constructions nouvelles, les eaux pluviales seront gérées à la parcelle, soit par puisard ou autre technique d’infiltration, soit dans un bac récupérateur, sauf impossibilité technique justifiée.

5.4.3. Les zones à urbaniser dites zones 2AUh

Dans le cas d'une infiltration impossible des eaux pluviales de la zone 2AUh de la rue Charles de Gaulle, la gestion des eaux pluviales de cette zone devra être établie en concertation avec la gestion des eaux pluviales du bassin versant BV6-Pierre Gueu et BV7_Bois afin de ne pas aggraver la situation existante.

5.4.4. Zones agricoles (A) et naturelles (N)

Pour l’évacuation des eaux pluviales collectées sur les parcelles agricoles et naturelles, les aménagements projetés devront être conformes au Code Civil (articles 640 et 641).

Article 640 du Code Civil Les fonds inférieurs sont assujettis envers ceux qui sont plus élevés à recevoir les eaux qui en découlent naturellement sans que la main de l'homme y ait contribué. Le propriétaire inférieur ne peut point élever de digue qui empêche cet écoulement. Le propriétaire supérieur ne peut rien faire qui aggrave la servitude du fonds inférieur.

Article 641 du Code Civil Tout propriétaire a le droit d'user et de disposer des eaux pluviales qui tombent sur son fonds. Si l'usage de ces eaux ou la direction qui leur est donnée aggrave la servitude naturelle d'écoulement établie par l'article 640, une indemnité est due au propriétaire du fonds inférieur. La même disposition est applicable aux eaux de sources nées sur un fonds.

Lorsque, par des sondages ou des travaux souterrains, un propriétaire fait surgir des eaux dans son fonds, les propriétaires des fonds inférieurs doivent les recevoir ; mais ils ont droit à une indemnité en cas de dommages résultant de leur écoulement. Les maisons, cours, jardins, parcs et enclos attenant aux habitations ne peuvent être assujettis à aucune aggravation de la servitude d'écoulement dans les cas prévus par les paragraphes précédents. Les contestations auxquelles peuvent donner lieu l'établissement et l'exercice des servitudes prévues par ces paragraphes et le règlement, s'il y a lieu, des indemnités dues aux propriétaires des fonds inférieurs sont portées, en premier ressort, devant le juge du tribunal d'instance du canton qui, en prononçant, doit concilier les intérêts de l'agriculture et de l'industrie avec le respect dû à la propriété. S'il y a lieu à expertise, il peut n'être nommé qu'un seul expert.

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5.5. Techniques alternatives

5.5.1. Techniques individuelles (à la parcelle)

Les techniques préconisées ont pour principal objectif de réduire les débits de pointe et les volumes rejetés dans les réseaux. La principale technique à préconiser est le puits d’infiltration, notamment sur les eaux de toitures. Sur des terrains peu perméables, la création de volume de rétention reste envisageable :

Soit dans une cuve étanche ; Soit dans des zones aménagées en excavation dans le terrain.

On notera que le volume de rétention est un volume normalement vide qui est utilisé en tampon en période de temps de pluie. Ces ouvrages pourront être accompagnés d’un dispositif de débit de fuite et d’un trop plein.

5.5.2. Techniques semi-collectives (aménagement de zone).

Les techniques utilisables sont les suivantes : Les toitures-terrasses éventuellement végétalisées ; Les chaussées à structure réservoir ; Les tranchées d’infiltration ; Les puits d’infiltration ; Les noues ou fossés secs ou avec roselières; Les bassins de rétention.

Ces ouvrages seront accompagnés d’un dispositif d’un trop-plein. L’infiltration des eaux sera favorisée en fonction de la perméabilité des sols rencontrés.

L’aménageur fournira une étude justifiant les ouvrages et leur dimensionnement.

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Tableau 10: Les techniques alternatives

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6. ANNEXES ET PLANS

6.1. ANNEXE 1: Plan des réseaux eaux pluviales et bassins versants

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6.2. ANNEXE 2: Plan de zonage des eaux pluviales

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6.3. ANNEXE 3: Fiches techniques

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