INÉDIT EN BOURGOGNE PAGE 5 Saône-et-Loire : un bloc opératoire dans un pré
Édition Mâcon 71F Vendredi 14 septembre 2018 - 1,20 € JALOGNY Souffrance des agriculteurs : un vrai risque d’épuisement P. 2-3
MISSION LOCALE Mâcon : la fin du CV papier
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SAÔNE-ET-LOIRE Les arrêts de travail se multiplient ■ Le site de petites annonces leboncoin a annoncé que son troisième centre de télévente verra PAGE 6 le jour début 2019 à Mâcon. Photo d’archives Le JSL PAGE 11
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SAÔNE-ET-LOIRE AGRICULTURE « Le risque d’épuisement des agriculteurs saute aux yeux ! » La chambre d’agriculture de Saô- ne-et-Loire s’associe à l’universi- té de Montpellier pour mesurer le moral des agriculteurs. L’observa- toire présente ses premiers ré- sultats ce vendredi à Jalogny.
rofesseur à l’université de Montpel- Plier et à Montpellier Business Scho- ol, Olivier Torres est aussi le fondateur en 2009 d’Amarok, l’observatoire de la santé des entrepreneurs. C’est à ce titre qu’il est intervenu l’an dernier en ses- sion de la chambre d’agriculture de Saô- ne-et-Loire. « Notre observatoire est parti d’un constat : il y a un phénomène de souffrance patronale dont on ne par- le jamais. Or, les patrons de PME, com- me les agriculteurs, ont des difficultés qui peuvent aller jusqu’au suicide. Quand ça arrive à un salarié de France
RÉGION Télécom, c’est un fait de société. Quand c’est à un patron, c’est juste un fait di- vers », constate l’enseignant. L’observa- Relation abonnés toire ne concernait pas les agriculteurs. « Après ma conférence de l’an dernier (à 0800 003 320 Jalogny), la chambre de Saône-et-Loire m’a demandé d’aider le monde agricole de ce département », explique-t-il.
ARédactiongence de L deyon Saône-et-Loire Alerte burn-out 9 rue des Tonneliers, 71100 Chalon-sur-Saône Olivier Torres est présent ce vendredi matin à Jalogny en session de chambre Téléphone d’agriculture pour présenter ses pre- ■ Le questionnaire envoyé aux agriculteurs mesure le risque d’épuisement professionnel à travers l’échelle Pines (du nom de la psychologue qui l’a établie) du burn-out. Standard : 03.85.90.68.00 miers résultats aux élus : « Nous avons Photo Gilles DUFOUR envoyé un questionnaire par mail à des Rédaction : 03.85.90.68.02 milliers d’agriculteurs de Saône-et-Loi- risque de burn-out, de déceler ceux qui sont tre questionnaire, on a mis au point pour Pub : 03.85.90.68.98 re. 225 d’entre eux ont répondu, dont un “borderline”. Notre dépouillement de l’enquête la première fois un système d’alerte. quart de femmes. On leur demande leur n’est pas terminé mais une chose saute déjà aux Quand un risque de burn-out est décelé Mail sexe, s’ils travaillent seuls ou à plusieurs, yeux : « le risque d’épuisement professionnel à travers les réponses aux questions, un [email protected] on pose des questions sur la solitude, le (des agriculteurs de Saône-et-Loire) est le plus message s’affiche sur l’écran qui évoque stress, le sommeil, est-ce qu’ils se sentent élevé qu’on ait jamais mesuré à notre observatoi- ce danger d’épuisement professionnel et Web coincés, déçus, fatigués, etc. On leur re ! » l’incite à appeler un numéro vert au bout www.lejsl.com demande s’ils ont repris la ferme par « Quand, pour d’autres cohortes professionnel- duquel lui répond la psychologue opportunité ou par nécessité, ce qui les, on s’est rendu compte de ces souffrances, on d’Amarok. L’appel est anonyme. » L’ini- Facebook nous aide à comprendre si l’exercice du s’est demandé ce qu’on pouvait faire pour ceux tiative d’un observatoire de la santé https://www.facebook.com métier est une contrainte choisie (plus qui vont mal, poursuit Olivier Torres. On a créé mentale des agriculteurs d’un départe- /LeJSL71/ facile à supporter) ou subie, etc. Cela une association, Amarok assistance, qui nous ment est une première en France. nous permet d’établir s’ils sont en zone à permet d’embaucher une psychologue. Avec no- Thierry DROMARD
Sophie Cinier, vigneronne à Fuissé Sophie Cinier s’est installée en 2000 sur un petit domaine familial. Elle s’est mise à vini- « Un mentor pour mes fier en 2005, y a ajouté un négoce et vient de porter son petit domaine de 2 à 3,5 ha. Elle grandes décisions » emploie un salarié à mi-temps. « Je me suis fixé des objectifs de progression, d’améliora- La chambre d’agriculture vient de relayer un tion des conditions de travail, de passage en concept hérité du Québec, le mentorat. « Il bio. Mon domaine ne s’étendra plus. Ce qui s’agit de créer pendant 2 ans un binôme dans est sous-jacent aussi dans mon intérêt pour lequel les gens se choisissent », explique Da- le mentorat, c’est la transmission de mon vid Barthe, directeur de la chambre d’agricul- ■ Photo Thierry DROMARD domaine, dans une petite quinzaine d’an- ture de Saône-et-Loire. « Ce n’est pas du coa- nées. Mon fils n’est pas intéressé par la vigne. ching : l’agriculteur discute d’égal à égal avec ceux-là : « On l’a évoqué lors d’une réunion Je veux transmettre mon domaine en bon son “mentor”, un patron de PME qui a des des Vignerons indépendants. J’ai trouvé enri- état de marche. Je cherche un regard avec du salariés. Il s’implique bénévolement. Le but chissante l’idée d’un échange, je me suis por- recul sur l’entité globale de mon domaine. » est de décloisonner l’agriculture, d’aider l’ex- tée candidate. Le mentor n’est pas du milieu La chambre vient de proposer à Sophie un ploitant à trouver des solutions. » Une dou- agricole ou viticole, c’est ça qui est bien ! Com- mentor. Qu’elle va bientôt rencontrer, avec zaine d’agriculteurs ont accepté de s’associer me j’ai tout le temps le nez dans le guidon et l’espoir que le courant passe entre eux, con- à un mentor pour initier le mouvement. parce qu’on a tendance à être formatés, ça per- dition de la réussite de l’expérience. Sophie Cinier, vigneronne à Fuissé, est de met de réfléchir avec un regard extérieur. » T. D. www.lejsl.com ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION 03
SAÔNE-ET-LOIRE AGRICULTURE « Le risque d’épuisement des agriculteurs saute aux yeux ! » Christian Decerle : « Instaurer un dispositif qui aide à traverser les moments de doute »
À Jalogny ce vendredi, Christian Decerle, président de la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire, va présenter un éventail d’actions contre le mal-être des agriculteurs.
Vous lancez aujourd’hui le dispositif “Mieux dans mon métier” pour les agriculteurs. Pourquoi ? « Il trouve ses racines dans le printemps tragique 2017 avec cette série de suicides d’agricul- teurs en Saône-et-Loire. Ça nous a tous affectés et interrogés. J’ai voulu qu’on explore des pistes pour mieux supporter les diffi- cultés, instaurer un dispositif qui aide à traverser les moments de doute et à vivre notre métier plus ■ Christian Decerle est le président de la chambre sereinement. Notre métier se d’agriculture. Photo Gilles DUFOUR complexifie. L’impact des évolu- tions climatiques est indiscuta- vache folle. Un fossé s’est creusé tionnelle. L’observatoire va en ble. Les agriculteurs doivent être avec les milieux allaitant, laitier donner une photographie indis- plus solidement armés. Au-delà et ovin : le revenu n’y est plus. cutable, car scientifique. Il offre de la formation continue, un L’évolution climatique rend l’éle- aussi la possibilité d’un retour ins- classique, il fallait faire preuve vage difficile. S’y ajoutent les cri- tantané à l’agriculteur en lui per- d’imagination. » tiques formulées à l’encontre de mettant de contacter un psycho- la viande, sur la maltraitance ani- logue du travail. Le service rendu Qu’est-ce qui contribue à la male. Tout cela mis bout à bout a est à la fois collectif et individuel ! ■ Le questionnaire envoyé aux agriculteurs mesure le risque d’épuisement professionnel à travers l’échelle Pines (du nom de la psychologue qui l’a établie) du burn-out. vulnérabilité mentale des donné du vague à l’âme aux éle- Que le monde agricole s’appro- Photo Gilles DUFOUR agriculteurs ? veurs. Avec les villages qui per- prie ce dispositif et les agricul- « Je ne veux pas porter qu’un re- dent leurs actifs, leurs habitants teurs pourront dédramatiser, réa- La Chambre d’agriculture de gard trop sombre sur le mé- et leurs services de proximité, liser qu’ils ne sont pas un cas à Saône-et-Loire lance aujourd’hui tier. Mais j’observe que dans la l’univers professionnel, moins part et trouver un début de répon- sa plaquette “Mieux dans mon dernière décennie, l’agricultu- porteur de collectif, se durcit. se à ce qui était jusqu’alors une métier” de lutte contre le mal- re se partage un peu en deux. C’est la double peine, profession- omerta. Nous lançons aussi le être des agriculteurs. Un En viticulture, en aviculture, nelle et environnementale. » mentorat parce qu’il est impor- document qui lance des pistes chez ceux qui produisent et tant de décloisonner le monde nouvelles pour prévenir le vague transforment du lait, on gagne Vous avez choisi des actions agricole, de partager nos visions à l’âme. Elle sera envoyée à normalement sa vie. Je n’y re- très innovantes… entre agriculteurs et artisans ou partir de la semaine prochaine marque pas de signes de décou- « La pièce maîtresse est l’obser- patrons de PME. Je n’oublie pas à tous les agriculteurs de ragement ou d’inquiétude. En re- vatoire de la santé. Je trouve très la formation continue. Parce que Saône-et-Loire comme aux vanche, le secteur de l’élevage intéressant que la chambre d’agri- ce n’est pas avec un diplôme partenaires de l’agriculture. souffre, s’inquiète, voire se déses- culture s’associe au milieu uni- qu’on est armé pour traverser La plaquette est aussi père. Le début de la rupture éco- versitaire pour traiter de la santé 40 ans de vie professionnelle ! » consultable sur lejsl.com nomique et des relations avec la du monde agricole. Cela permet Propos recueillis par société remonte à la crise de la d’en parler de manière plus ra- Thierry DROMARD
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SAO - 1 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE VENDREDI 14 SEPTEMBRE 2018 04 ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION
CHALON-SUR-SAÔNE JUSTICE SAINT-CYR Le braqueur présumé de la supérette Le toit du Relais de Grosne s’est effondré Carrefour City interné à Sevrey
Si le braqueur présumé de la Mais il a été interné le 6 sep- supérette Carrefour City, rue tembre au Centre hospitalier au Change à Chalon, doit de Sevrey, où il a été placé être jugé le 3 décembre (un dans un service sans possibi- délai pour expertise psychia- lité d’en sortir. Son avocate, trique ayant été accepté), le Me Amandine Chavance, a tribunal est revenu jeudi sur demandé que le contrôle ju- son dossier. diciaire prenne en compte L’homme avait bénéficié le cette hospitalisation qui, de lundi 3 septembre d’un con- fait, empêche l’accusé du trôle judiciaire avec interdic- pointage hebdomadaire. tion de revenir rue au Chan- Le tribunal a décidé logique- ge et d’entrer en contact ment de suspendre ce poin- avec le gérant et les deux tage jusqu’au jour de la fin de salariées victimes. Il avait, son hospitalisation, date à par ailleurs, l’obligation de partir de laquelle cette mesu- pointer chaque semaine au re s’appliquera de nouveau. ■ Le toit du Relais de Grosne, anciennement Chez Norbert et commissariat de Chalon. Jean-Marc MAZUÉ Jacqueline, s’est effondré ce mercredi soir. Photo Thomas BORJON Le toit du Relais de Grosne, situé le long de la départementale sur la CHARNAY-LÈS-MÂCON commune de Saint-Cyr, au nord de Sennecey-le-Grand, s’est effondré mercredi vers 20 heures. Le propriétaire Jerry Marley était devant son bâtiment jeudi matin, pour s’assurer de la sécurisation des lieux. Il avance Le lieutenant-colonel Etienne Folsché un acte de vandalisme, alors que le maire de Saint-Cyr affirme que l’effondrement serait dû à l’usure. Une poutre aurait cédé et aurait emporté la numéro 3 de la gendarmerie toiture avec elle. Une version que retiennent également les gendarmes de Sennecey-le-Grand. Après l’arrivée cet été du lieute- NOTE Cette information est développée dans l’édition Chalon et sur www.lejsl.com nant-colonel Philippe Vailler, commandant en second du groupement de gendarmerie de Saône-et-Loire dirigé par le colonel Nicolas Matthéos, PARAY-LE-MONIAL c’est le lieutenant-colonel Le portique écotaxe démonté en une nuit Etienne Folsché qui est arrivé au groupement à Charnay-lès- Mâcon en qualité d’adjoint et numéro 3. Etienne Folsché ar- rive de Bourg-en-Bresse. Il est le chef d’état-major du groupe- ment et assure entre autres le poste d’officier prévention-par- tenariat. Il s’occupe notam- ment de la sûreté, de la sécuri- té, de la participation citoyenne, des liens avec les grands services de l’État, etc. ■ Le Lt-colonel Etienne Laurent BOLLET Folsché. Photo Laurent BOLLET
PARAY-LE-MONIAL JUSTICE Un cambriolage sur fond de jalousie amoureuse Parce qu’il pensait que son épouse le trompait, un homme, accompagné d’un complice a, dans la soirée du 24 janvier 2018, cambriolé l’habitation du supposé amant à Paray-le-Mo- nial. Les gendarmes, appelés le 25 janvier, ont remarqué qu’une fenêtre du domicile du rez-de-chaussée avait été fracturée, la vitre cassée. Ironie du sort, ils avaient contrôlé les deux malfaiteurs quelque temps auparavant, mais étaient ■ Deux camions et une grue ont été nécessaires pour retirer encore dans l’ignorance du cambriolage. la structure. Photo Charles-Édouard BRIDE Très vite, leur enquête les a menés vers les deux individus, d’autant que des traces papillaires sur les lieux des méfaits Le portique écotaxe situé sur la RCEA à Paray-le-Monial a été démonté dans la prouvaient la présence de l’un des deux suspects. Interpellés, nuit de mercredi à jeudi. La veille, il avait été percuté par un engin de chantier les deux complices ont avoué avoir dérobé quelques objets œuvrant dans le secteur et qui n’avait pas baissé sa benne après avoir déchargé mais « pas tous ceux » qu’avait listés la victime. Et surtout, ils sa cargaison de matériau. La route avait été fermée à la circulation toute la nuit n’ont pas tout vendu, « l’ordinateur portable était tellement afin de permettre ce chantier nocturne. Deux camions, un camion-grue et une beau » qu’ils l’ont gardé ! dizaine d’hommes ont été dépêchés sur place pour procéder au démontage du Convoqués devant le tribunal correctionnel de Mâcon, mercredi portique qui ne sert à rien depuis l’abandon du prélèvement de l’écotaxe. « On après-midi, ni l’un ni l’autre ne se sont présentés ni étaient va valoriser les pièces électriques et électroniques comme on peut. L’aluminium représentés. C’est donc en leur absence que Damien Blahyj a sera recyclé », explique Julien Senaillet, chef de district à Mâcon pour la DIR été condamné à six mois de prison ferme et Etienne Ferrari, à Centre-Est. 12 mois ferme. De plus, ils devront verser un total de 1 836 € NOTE Cette information est développée dans l’édition Charolais-Brionnais et sur pour dommages et intérêts à leur victime. www.lejsl.com www.lejsl.com SAO - 1 VENDREDI 14 SEPTEMBRE 2018 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION 05
AUXY INÉDIT Opération cardiaque en… plein air
Autun AUXY
Victime d’un infarctus grave et in- transportable, un habitant d’Auxy a été opéré en pleine nature pour brancher une machine qui s’est subs- tituée à son cœur le temps qu’il soit acheminé jusqu’au centre hospitalier universitaire de Dijon. Une première.
rocéder à une chirurgie cardia- « Pque dans un bloc opératoire ins- tallé en plein air était notre seule alternati- ve », assure le Dr David Corège, directeur du Samu 71 qui, ce mardi, régulait le cen- tre 15. Tout a débuté à 14 h 45 quand Michel Bel- homme, maire d’Auxy, a alerté les secours car Gérard, l’un de ses administrés, était victime d’un infarctus. « Je lui avais con- seillé le médecin le matin même et quand j’y suis retourné l’après-midi, il était au plus mal », indique l’élu qui est resté au chevet du sexagénaire durant toute cette folle journée. Quatre heures de massage cardiaque
« L’homme était intransportable car son cœur ne se maintenait pas. Les secours ■ « L’opération s’est déroulée dans l’herbe mais en milieu stérile pour tout l’équipement et le matériel du bloc ont passé quatre heures sur place à le mas- opératoire », précise Paul, l’assistant de vol du Samu 71. « Nous avions l’ordre de ne rien toucher. » Photo DR ser », explique le Dr Corège. « Une circu- lation extracorporelle (C.E.C) s’imposait l’avait déjà intubé, endormi et ventilé. La Jeudi matin, Gérard était toujours en Dr Corège. « Et sans doute aussi en Fran- mais seuls les gros centres sont équipés pose de l’appareil pour suppléer son cœur soins à Dijon où ses enfants résident. ce dans ces conditions. » d’ECMO* qui permet cette intervention a pris une heure. Une fois conditionné, il « J’espère que tout se passera bien pour Catherine ZAHRA et il nous fallait un chirurgien cardiaque. était impossible de l’évacuer par hélicop- lui », lui souhaite Michel Belhomme, éga- Nous avons donc contacté le CHU de Di- tère car il n’y a pas assez de place. Cet lement « très admiratif de cette opéra- * Extracorporelle Membrane Oxygénation : technique jon qui a envoyé matériel et chirurgien. appareil fait la taille d’un gros climatiseur. tion » pratiquée en plein air sur sa petite d’assistance circulatoire utilisée pour sauver les Un anesthésiste d’Autun est venu en ren- C’est pourquoi, il a été transporté en am- commune de quelque 1 000 âmes. « C’est malades menacés de mort imminente. La machine fort. À leur arrivée, l’équipe de Chalon bulance privée jusqu’au CHU de Dijon. » une première en Bourgogne », certifie le assure tout ou partie de la circulation sanguine. « Une extraordinaire chaîne de soins » « Ce sauvetage a été quelque chose d’in- le récupérer et à l’intuber. Il a fait un deuxiè- rurgien cardiaque. L’hélico du Samu 21 les a croyable avec une extraordinaire chaîne me arrêt dans l’ambulance des pompiers. Il acheminés jusqu’à nous. Un anesthésiste de soins qui montait en puissance », a con- a été de nouveau réanimé mais quand d’Autun est venu l’aider. L’opération a débu- fié Paul, assistant de vol de l’hélicoptère du nous l’avons conditionné dans l’hélicoptè- té vers 19 heures et s’est prolongée jusqu’à SAMU 71, joint ce jeudi par téléphone. re du Samu 71, il a fait un troisième arrêt. Il 21 h 30 avec des perfusions accrochées à la « Un vrai travail d’équipe entre les pom- était impossible de l’évacuer. » haie, près d’un lac. Les pompiers ont assuré piers, les Smur, les hélicos, les médecins, les le renfort logistique en prêtant leurs bou- gendarmes et même l’ambulancier privé « On a déplacé l’hôpital teilles d’oxygène et en éclairant le chirurgien d’Autun. Ce n’est qu’une fois rentré à l’hô- vers ce monsieur » quand la nuit est tombée… À 21 h 30, la vic- pital qu’on s’est dit : “Wouah ! On vient « Le Dr Boudet du Samu 71 a contacté la time a été transportée au CHU de Dijon d’écrire un petit bout de l’histoire de la mé- régulation du 15 pour demander un EC- dans l’ambulance privée Brague escortée decine tous ensemble”. Les secours se sont MO (lire par ailleurs), poursuit-il. Dans l’hé- par les gendarmes du Creusot pour lui relayés pendant 4 heures pour effectuer un lico, nous transportons 100 kg de matériel ouvrir la voie. Je me suis senti tout petit et massage cardiaque de la victime. À médical pour faire face à toutes les urgences, j’étais impressionné car je n’appartiens pas 14 h 45, les pompiers d’Autun étaient les même pour opérer : perfusions, écran de au corps médical. Quelle que soit l’issue, on premiers sur place avec l’équipe du Smur contrôle wifi pour le rythme cardiaque, la aura vraiment tout tenté pour cet homme : d’Autun. La victime a fait un premier arrêt tension… Mais pas cet appareil qui permet on a déplacé l’hôpital vers ce monsieur. » cardiaque mais l’équipe du Smur a réussi à de suppléer le cœur d’un malade, ni un chi- C. Z. ■ Photo DR
SAO - 1 www.lejsl.com LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE VENDREDI 14 SEPTEMBRE 2018 06 ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION
SAÔNE-ET-LOIRE ASSURANCE MALADIE Les arrêts de travail explosent En Saône-et-Loire, le nombre réalisé dans un environnement d’arrêts de travail a bondi de froid et humide. presque 15 % en six mois. La Des « pressions » Caisse primaire d’assurances sur les médecins maladie rappelle qu’un arrêt de travail est une prescription Autre élément souligné par l’As- médicale qui doit être adaptée, surance maladie : la « pression » tout comme un médicament exercée par certains patients sur doit être correctement dosé. les médecins, et « le contexte so- cio-économique de l’entreprise arrêt de travail est un sujet avec des situations de conflit «L’compliqué car les causes avec les employeurs ». sont multifactorielles et les solu- Or, comme le rappelle Christia- tions multiples », expose Clarisse ne Perraud, médecin conseil à la Mitanne-Muller, directrice de la CPAM, « un arrêt de travail n’est CPAM(*) de Saône-et-Loire. pas un acte administratif, mais Ce qui est clair en revanche, ce une mesure de soins. Il doit être sont les chiffres : sur les six pre- adapté à la pathologie, de la mê- miers mois de l’année, les arrêts me façon qu’un médicament de travail ont augmenté de doit être correctement dosé ». 14,8 % en Saône-et-Loire. Une Pour cela, les médecins peuvent accélération qui s’inscrit dans compter depuis quelques an- un contexte de hausse constante nées sur des référentiels élaborés depuis 5 ans : +3,8 % en moyen- ■ Les médecins disposent depuis quelques années de référentiels qui fixent une durée par la Haute autorité de santé, ne annuelle, soit un point de plus indicative de l’arrêt de travail en fonction de la maladie. Photo d’illustration Julio PELAEZ qui fixent une durée indicative que les 2,7 % d’augmentation en de l’arrêt en fonction de la mala- Bourgogne Franche-Comté. rance maladie : 94,5 millions mes des retraites constitue d’une longue durée est essentiellement die. Ainsi, pour une lombalgie d’euros d’indemnités journaliè- des pistes d’explication : davan- liée aux accidents du travail et (mal de dos), l’arrêt de travail est La durée des arrêts res versées en 2017 dans le dé- tage de sexagénaires restent dé- aux maladies professionnelles. de moins en moins prescrit. augmente avec l’âge partement. 87 % des sommes sormais en activité. Or, plus l’âge Les secteurs les plus exposés ? Continuer à bouger est en effet versées concernent des arrêts de avance, plus la durée des arrêts Les métiers physiques avec ges- jugé favorable à la guérison. Là où ça se complique, c’est travail supérieurs à un mois. L’al- de travail augmente. tes répétitifs, les entreprises de Damien VALETTE pour expliquer cette montée en longement de la durée du travail Du côté de la CPAM 71, on indi- services à la personne et d’agroa- (*) Caisse primaire d’assurance flèche, qui coûte cher à l’Assu- consécutif aux différentes réfor- que que la hausse des arrêts de limentaire, lorsque le travail est maladie. Arrêts de travail de longue durée : EN CHIFFRES des risques… et des solutions 45 000 69 % Au-delà du surcoût représenté Le nombre d’assurés La proportion des arrêts par la hausse des indemnités indemnisés en 2017, soit maladie d’une durée inférieu- journalières dans le départe- 21,5 % de l’ensemble des re à un mois. En revanche, ment, les responsables de la salariés de Saône-et-Loi- concernant les dépenses, les CPAM de Saône-et-Loire souli- re. arrêts supérieurs à un mois gnent les risques pour les salariés représentent 87 % du total. en cas d’arrêt de travail prolongé. « À partir d’un mois, et plus en- core de six mois, les risques de licenciement et de chômage aug- 42 Le nombre moyen de jours mentent, expliquent en substan- 94,5 ce le Dr Christiane Perraud, res- En millions d’euros, le indemnisés pour l’ensemble ponsable du service médical, et montant total des indem- des salariés bénéficiant d’un Clarisse Mitanne-Muller, direc- nités journalières versées arrêt de travail. Sans surprise, trice de la CPAM de Saône-et- en 2017, dont 64,5 mil- on observe de fortes différen- Loire. Certains assurés crai- lions pour les arrêts mala- ces selon les âges : 25 jours gnent de plus en plus le retour à ■ Le Dr Christiane Perraud (à gauche), médecin-conseil die et 30 millions pour indemnisés en moyenne chez l’emploi, au fur et à mesure que et responsable du service médical de l’Assurance des arrêts suite à un les moins de 24 ans, 62 chez l’arrêt se prolonge. » Et de mettre maladie, et Clarisse Mitanne-Muller, directrice de la CPAM accident du travail. les plus de 60 ans. l’accent sur les risques de désin- de Saône-et-Loire. Photo Damien VALETTE sertion professionnelle et sociale lorsque l’on reste éloigné trop adaptation du poste de travail, ➤ Le contrat de rééducation pro- LA RÉPONSE WEB longtemps de son entreprise. un aménagement du temps de fessionnelle en entreprise : à l’issue Pour accompagner ces assurés et travail (temps partiel thérapeuti- de l’arrêt de travail, il permet de se Combien de jours avez-vous été favoriser leur retour à l’emploi, que) ou une reconversion profes- réadapter à son ancienne profes- plusieurs dispositifs sont propo- sionnelle accompagnée d’une sion ou à apprendre un nouveau absent du travail pour cause de sés. formation. métier compatible avec son état de ➤ La visite de pré-reprise : il ➤ L’essai encadré : entre un et santé, grâce à une formation prati- maladie cette dernière année ? s’agit d’un examen médical du- trois jours dans l’entreprise, du- que avec un tuteur et une forma- rant l’arrêt, pratiqué par un mé- rant l’arrêt, afin de tester ses ca- tion professionnelle si besoin. 73% AUCUN 12% ENTRE 1 ET 8 JOURS decin du travail. Elle est destinée pacités à reprendre son ancien D. V. à préparer le retour à l’emploi. Si travail, éventuellement avec un 4% ENTRE 8 ET 17 11% PLUS DE 17 besoin, le médecin pourra pro- aménagement, ou bien à occu- INFO Renseignements supplémentaires 1 980 internautes ont répondu sur lejsl.com poser un aménagement ou une per un nouveau poste. au 3646 ou sur l’appli ameli. www.lejsl.com SAO - 1 VENDREDI 14 SEPTEMBRE 2018 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION 07
ÉCUISSES TÉLÉVISION « J’ai pris une claque sur cet épisode »
Depuis lundi, une équipe de ZOOM tournage a investi L’Auberge du canal, à Écuisses. Pour « On a les clés le 50e épisode de Cauche- pour réussir » mar en cuisine, le chef Philippe Etchebest livre ses conseils en Saône-et-Loire.
près quatre jours intenses, le Atournage du 50e épisode de l’émission de télévision Cauche- mar en cuisine a pris fin, jeudi, à Écuisses. Carrure de rugbyman, ancien boxeur et fermeté du ■ Les fans au rendez-vous. coach, Philippe Etchebest im- Photo A. E. pressionne. ■ Une famille soudée autour de Philippe Etchebest (au centre). Photo Alice EMORINE Allan et Élodie ont ouvert Sans tout dévoiler, cet épisode leur restaurant, à Écuisses, a été fort en émotion. En fait, jamais eu autant de problèmes les gens. Ma philosophie : se Ce n’est pas votre première en fin 2014. En raison de à l’intérieur de Philippe Etche- à résoudre, aussi profonds, mais battre mais ne jamais lâcher, Saône-et-Loire, vous nous avez nombreux problèmes de best, il y a un cœur gros com- avec des gens qui me rendaient tomber mais toujours se dit aimer le vin mais question santé, l’établissement bat de me ça ? la tâche facile. Ils avaient une relever. Ne jamais montrer cuisine, vous êtes plutôt poulet l’aile. C’est alors que l’émis- « (Rires) Oui, c’est vrai un gros attente très forte mais ne cher- qu’on a mal, comme au rugby de Bresse, charolaise ou quatre sion intervient : « C’était dur cœur, de l’empathie et il faut chaient aucunement de la pitié, ou à la boxe. Si on montre la heures morvandelles ? au départ, fort en douleur et avoir le moral aussi. Ça fait seulement de l’aide. Quand ils douleur, l’adversaire en profi- « (Rires) C’est une question très en émotion, explique Allan. partie de ma mission de donner m’ont raconté leur vie, j’étais te. Rester digne et avancer. dure, parce que j’aime tout, tous En une semaine, notre vie a de l’énergie aux gens qui n’en effondré. » Ces gens m’ont donné une les bons produits. Tout est bon changé. C’est vraiment une ont plus. Ici, ils étaient nom- leçon de vie. Cet épisode sera quand c’est bien fait ! Hier, on a expérience à vivre. Il nous breux et ils revenaient de loin. Qu’est-ce que cela vous appor- très fort, vraiment, dix fois mangé de la très bonne charo- reste beaucoup de travail J’ai vraiment pris une claque sur te ? plus que d’habitude. J’imagi- laise. » mais nous avons les clés en cet épisode, l’histoire de ces « Ce genre d’expérience me ne un fort élan de solidari- Propos recueillis par main pour réussir. » gens est hors norme. Je n’ai motive encore plus pour aider té. » Alice ÉMORINE
SAO - 1 www.lejsl.com LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE VENDREDI 14 SEPTEMBRE 2018 08 ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION
SAÔNE-ET-LOIRE RELIGION AUTUN/LE CREUSOT POLITIQUE Un vent de nouveauté souffle Rebeyrotte est candidat sur le diocèse d’Autun « pour les territoires »
■ Rémy Rebeyrotte député LREM de la 3e circonscription de Saône-et-Loire. Photo B.M.
Présider le groupe de la majorité à l’Assemblée natio- nale est une mission aussi prestigieuse que délicate. L’ex-poste de Richard Ferrand aiguise pourtant les appétits. Parmi les candidats déclarés pour prendre la tête du groupe La République En Marche, on trou- ve Rémy Rebeyrotte, député d’Autun/Le Creusot (li- re nos éditions du 13 septembre). « Nous sommes un certain nombre à constituer un groupe baptisé Le Cercle des Girondins qui milite pour que l’on prenne plus en compte la diversité des territoires, explique-t- ■ Le père Grégoire Drouot (à gauche) est désormais le numéro 2 de Mgr Rivière il. Cette candidature en est le témoignage. » Le dépu- dans le diocèse. Photo Benoit MONTAGGIONI té notait ce jeudi, alors qu’ils étaient déjà cinq en lice : « Pour l’instant, à part moi, les candidats sont exclu- Les choses changent chez les choses vont très vite, les déci- me avoir été « surpris » de cette sivement issus de la région parisienne. » Rémy Re- les catholiques de Saône-et- sions doivent se prendre en di- nomination. Il dit néanmoins sa beyrotte n’exclut toutefois pas de rallier, au final, un Loire. Un prêtre de 42 ans rect, on ne pouvait plus seule- « grande joie se servir l’Église autre candidat, si un député venait à incarner mieux ment rester entre prêtres. » d’une manière plus large ». que lui cette diversité des territoires. Le Saône-et- devient numéro 2 du diocè- L’évêque note également : « Il Loirien décrit : « Le président doit être quelqu’un se et des femmes font leur n’aurait pas été compréhensible nDes visites pastorales qui puisse rassembler le groupe en tenant compte de entrée au Conseil épiscopal. qu’aujourd’hui ce conseil n’ac- thématiques toute sa diversité, et en même temps, quelqu’un ca- cueille pas des femmes. Je suis Après 12 années de visites pasto- pable de trancher quand c’est nécessaire. C’est pres- nUn homme et deux femmes persuadé qu’il y a beaucoup à ap- rales « classiques » dans les pa- que un mouton à cinq pattes. » L’ex-maire d’Autun mariées au Conseil épiscopal prendre d’une telle mixité dans roisses de Saône-et-Loire et sera-t-il ce mouton en chef ? Réponse au plus tard Ce vendredi, l’évêque du diocèse l’Église. » après le synode diocésain, l’évê- mardi, jour du vote chez les 312 députés LREM. d’Autun réunira, comme tous les que d’Autun a désormais décidé B. M. 15 jours, son Conseil épiscopal. nUn jeune prêtre devient de se consacrer à des visites « à Grosse nouveauté : désormais, le numéro 2 du diocèse thèmes » dans le département. Il celui-ci ne sera plus exclusive- Après avoir été secondé pendant compte notamment mettre l’ac- SAÔNE-ET-LOIRE/PARIS ment constitué de prêtres. Parmi 8 années par le père André Gui- cent sur les jeunes et le monde les 10 membres, on trouvera un met, l’évêque d’Autun vient de agricole. Thomas Thévenoud homme marié : le diacre Fran- nommer son nouveau vicaire gé- conteste la double peine çois Baudier. Deux femmes font néral : le père Grégoire Drouot. nMesse et apéro d’accueil également leur entrée au “gou- Ce sera désormais ce prêtre de pour les nouveaux vernement” du diocèse de Saô- 42 ans, qui n’a jamais été curé Autre nouveauté de cette année : ne-et-Loire : Brigitte Forêt, Cha- d’une paroisse, qui sera le numé- Mgr Rivière invite les catholiques lonnaise de 68 ans, et Charlotte ro 2 de l’évêque dans le diocèse. récemment installés dans le dé- Desbonnets, 44 ans, habitante « 42 ans, ce n’est pas non plus un partement à partager une messe de Ballore. gamin, tempère Mgr Rivière, et un apéritif de bienvenue. Il « J’ai longtemps dit que le Con- mais c’est vrai qu’il y avait de ma donne rendez-vous aux nou- seil épiscopal ne serait formé que part une volonté très nette de fai- veaux arrivants le 6 octobre à de prêtres, j’ai changé d’avis, re- re confiance à une nouvelle gé- 17 h 30 à l’église de Saint-Marcel. connaît Mgr Rivière. Aujourd’hui nération. » Le père Drouot affir- Benoit MONTAGGIONI ■ Thomas Thévenoud avait démissionné le 4 septembre 2014, neuf jours après sa « Le célibat ne favorise pas les actes pédophiles » nomination en tant que secrétaire d’État, en raison de « problèmes de conformité Mgr Rivière ne le nie pas : les affaires de que souhaite aujourd’hui que la parole puisse avec les impôts ». Photo AFP/Patrick KOVARICK pédophilie ont secoué le monde catholique continuer à se libérer et « que l’Église se tout au long de l’été. Lui qui assure d’ailleurs purifie » : « Ces affaires ont créé un grand Omettre de déclarer ses impôts, est-ce com- de son « effroi », de sa « sidération » et de sa désarroi du peuple de Dieu. » mettre un délit si « grave » qu’il nécessite « honte » estime même que « l’Église est se- Mgr Rivière se refuse toutefois à établir un lien un cumul de sanctions fiscales et pénales ? Condamné pour fraude fiscale, l’ancien se- couée et elle le sera encore longtemps. » entre le célibat des prêtres et ces abus : « La crétaire d’État Thomas Thévenoud estime L’évêque observe : « La responsabilité est pédophilie est d’abord une maladie. En aucun que non et a obtenu mercredi la saisine du plus large que celle de la personne qui a cas, le célibat ne favorise les actes pédophiles. Conseil constitutionnel. La Cour de cassa- commis des actes pervers. Le corps social L’Église doit assumer positivement ce célibat. tion a accepté de transmettre aux Sages tout entier est secoué, tout comme l’Église. C’est ce que Jésus a vécu et, jusqu’à preuve du une Question prioritaire de constitutionnali- Trop longtemps, ces actes ont été minimisés, contraire, il n’était pas déséquilibré. Cela n’a té (QPC) déposée par Me Patrice Spinosi, son avocat, a indiqué ce dernier à l’AFP. Les et il y a eu des mensonges pour défendre le pas entamé son humanité. L’être humain ne motivations de la Cour de cassation, qui a corps collectif en faisant taire les souffrances trouve pas son bonheur uniquement dans examiné cette QPC mercredi matin, provoquées par l’un de ses membres. » L’évê- l’exercice de la conjugalité. » n’étaient pas disponibles dans l’immédiat. www.lejsl.com SAO - 1 VENDREDI 14 SEPTEMBRE 2018 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION 09
MÂCON CULTURE MÂCON Marine Lorphelin bientôt Cette photo va faire le tour du monde interne aux Hôpitaux de Paris Le 15 juillet, le photographe mâconnais Gaël Fontany a capté la joie d’un supporter des Bleus sur le quai Lamartine. Une image sélectionnée parmi les 13 meilleures photos de l’année 2018 d’un concours international.
ette année, plus de 180 000 personnes ont partici- Cpé au concours Photobox, une compétition inter- nationale qui récompense les meilleures photos pu- bliées sur un réseau social. Mercredi, la sélection des 13 meilleurs clichés est tombée. Celle prise par le ■ En 2015, Marine Lorphelin avait fait Mâconnais Gaël Fontany, le jour de la victoire des un stage de médecine à Tahiti. Photo DR Bleus à la Coupe du monde de football, a été retenue. Marine Lorphelin, Miss France 2013, va deve- nir cette année interne en médecine générale } des Hôpitaux de Paris. C’est la Mâconnaise, qui J’ai tout de suite avait ceint l’écharpe de Miss Saône-et-Loire senti que l’image puis de Miss Bourgogne en 2012, qui en a serait bonne. ~ elle-même fait l’annonce sur Twitter ce jeudi. Gaël Fontany, photographe « C’est officiel ! Future interne en médecine générale des hôpitaux de Paris », écrit-elle sur son compte, révélant au passage son classe- « Ils m’ont appelé hier pour me prévenir », indique ment aux « épreuves classantes nationales avec le sourire ce photographe autodidacte, en ■ Gaël Fontany a intitulé cette photo informatisées » (ex-concours de l’internat) : contrat actuellement avec la Ville de Mâcon. Champions !. Photo Gaël FONTANY 3795e sur un total de 8 706 candidats. Le soir de la finale de la Coupe du monde de football, Marine Lorphelin avait été reçue au concours Gaël Fontany est à Mâcon. « Quelques minutes phie a été tirée au grand-angle, avec un objectif 16-36. de première année de médecine en juin 2012, avant la fin du match, je suis sorti sur le quai Lamarti- Désormais, Gaël Fontany, qui a déjà exposé à plusieurs après un an à l’université Lyon-I, mais elle ne. Au coup de sifflet final, c’était de la folie. Et j’ai vu reprises à Mâcon, attend de savoir si sa photo rempor- avait dû mettre entre parenthèses son cursus cet homme se mettre à genoux, avec les fumigènes tera le premier prix. « La photo gagnante sera désignée pour parcourir le pays avec l’écharpe de Miss autour. J’ai couru en sa direction et me suis baissé pour à Londres le 3 octobre lors la finale, indique le photo- France sur l’épaule. Elle avait ensuite repris prendre cette photo. J’étais seul avec lui. J’ai tout de graphe de 45 ans. Je serai sur place. Je croise les doigts ! » ses études en deuxième année à la faculté de suite senti que l’image serait bonne. » Cette photogra- Adrien WAGNON médecine de Lyon.
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