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I Ministère de l'Industrie, Hll I de la Poste et des Télécommunications m ACENŒ DE L'iAU I L'EURE SEINE-NOHMANnU- I I I I Etude des zones de ressource potentielle I en eau (ZRP) I du département de VEure I I I I

I Février 1998 I R 39 750 I I I I I BRGM I L'IKTHiMIH AU SIRVKf H LA TIIU BRGM SERVICE GEOLOGIQUE NATIONAL Service Géologique Régional Haute-Normandie 10 rue Sakharov, 76130 MONT-SAINT-AIGNAN. Tél. : 02.35.60.12.00. I

j^^S Ministère de l'Industrie, de la Poste et des Télécommunications i i i i i | Etude des zones de ressource potentielle - en eau (ZRP) du département de VEure

Février 1998

R 39 750

1 BRGM •• L'INTHPRIU AU IEIVKI M IA HUU Mots-clés : hydrogéologie, AEP, schéma départemental d'alimentation, Eure.

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante : étude des zones de ressource potentielle en eau (ZRP) du département de l'Eure. Février 1998. Rap BRGM R 39 750.

Résumé

Dans le cadre du schéma départemental d'alimentation en eau potable, le département de l'Eure souhaite réaliser une étude sur les zones de ressource potentielle. L'objectif de ce travail est de localiser précisément, sur l'ensemble du département, ces zones de ressource en eau afin d'en favoriser la protection et la gestion par la mise en place d'une politique d'acquisition foncière.

Le présent rapport constitue la première phase de cette étude qui en comportera trois. La phase 1 consiste à recenser, recueillir et analyser les études existantes sur la ressource en eau du département, et plus particulièrement les études récentes (1994-1997) afin de déterminer les zones de ressource potentielle en eau potable. La phase 2 consistera à réaliser, sur chaque zone potentielle définie en phase 1 et suivant les priorités indiquées par le Conseil Général de l'Eure, une étude hydrogéologique détaillée. La phase 3 sera une hiérarchisation des zones potentielles en vue d'acquisition foncière.

L'étude BRGM/PROLOG réalisée en 1994 faisait état de 117 zones de ressource potentielle en eau potable pour le département de l'Eure.

Le résultat de la première phase de nos travaux montre que 25 zones n'ont pas été retenues. Trois zones ont été ajoutées dans le secteur de la vallée de la Seine.

Ce sont donc 95 zones qui pourront faire l'objet de l'étude hydrogéologique détaillée (phase 2).

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Sommaire

Introduction 5

1. Zones favorables : résultats de la synthèse bibliographique ¡ 6

1.1. VALLEE DE LA SEINE 6 1.2. BASSIN DE L'EPTE 7 1.3. BASSIN DEL* ANDELLE 8 1.4. VALLEE DE L'EURE 10 1.5. BASSIN DE L'A VRE 12 1.6. VALLEE DE L'ITON , 12 1.7. LA PLAINE DUNEUBOURG 14 1.8. VALLEE DE LA RISLE 14 1.9. PAYS D'OUCHE 15 1.10. VALLEE DE LA CHARENTONNE 15 1.11. LE LIEUVIN 16

Conclusion 18

Liste de annexes

Annexe 1 : Situation géographique des différentes régions citées 20

Annexe 2 : Tableau récapitulatif des zones de ressource potentielle du département de l'Eure 22 Etat des lieux par rapport à l'étude BRGM/PROLOG de 1994 27

Annexe 3 : Cartes de l'évaluation des zones de ressource potentielle 34

Bibliographie 35

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Introduction

Dans le cadre du schéma départemental d'alimentation en eau, le Conseil Général de l'Eure réalise une étude sur les zones de ressource potentielle en eau potable (ZRP). L'objectif est de localiser précisément, sur l'ensemble du département, les ZRP afin d'en favoriser la protection et la gestion dans l'optique d'élaborer une politique d'acquisition foncière.

La dernière synthèse des zones de ressource potentielle en eau potable du département de l'Eure remonte à 1994 (BRGM/Prolog Ingénierie " Carte de synthèse des réseaux de distribution et des zones potentielles de nouvelles ressources exploitables "). La carte établie alors devait être réanalysée afin d'en assurer la mise à jour et d'en corriger quelques imperfections techniques.

L'étude s'est déroulée en 3 phases :

La phase 1 consistait à recenser et recueillir les études existantes sur la ressource en eau du département, et plus particulièrement les études récentes (1994-1997). L'analyse et la synthèse de ces études ont été effectuées afin d'affiner et/ou modifier les ZRP (localisation, surfaces) délimitées dans l'étude précédente. La réalisation de cette phase fait l'objet du présent rapport.

La phase 2 consistera à réaliser, sur chaque zone définie en phase 1, une étude hydrogéologique détaillée. La phase 3 - et finale de l'étude - devrait conduire vers la hiérarchisation des zones retenues en vue d'une acquisition foncière. Cette dernière phase n'est a priori pas du ressort du BRGM.

Une description sommaire des caractéristiques de chaque ZRP est fournie en fonction des données disponibles les plus récentes. Un complément cartographique des zones de ressource potentielle est fourni à l'échelle du 1/100 000.

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1. Zones favorables : résultats de la synthèse bibliographique

AVERTISSEMENT

L'origine de toute information issue d'un document existant est signalée par un chiffre entre parenthèses explicité en bibliographie.

Chacune des zones définies dans les rapports BURGEAP et BRGM/Prolog Ingénierie a été reprise afin de réactualiser les zones de ressource potentielle définies en 1994. Elles ont été regroupées par secteur géographique, chacun d'eux étant délimité sur une carte qui figure en annexe 1.

1.1. VALLEE DE LA SEINE

Malgré l'importance des activités anthropiques et la qualité des eaux du fleuve, plusieurs sites ont été retenus comme potentiellement intéressants, avec bien sûr quelques réserves.

D'amont en aval, on a :

- Zones C6/38 : ZRP (50 à lOOmVh possible)

- Zone C7 : Cette zone draine un bassin versant non négligeable et offre une couverture végétale favorable à la production d'une eau peu nitratée (8), mais une carrière risque de s'ouvrir en aval. On la classera donc en non prioritaire dans un premier temps, même si exploitation de granulats et exploitation de captages ne sont pas nécessairement incompatibles dès lors que des précautions sont édictées (cas de la Grande Paroisse dans la région de Montereau) (25).

- Zone 12 : Risque de nitrates et nombreuses ballastières, présence d'une carrière au Sud de Bouafles en activité au lieu-dit " les Mousseaux ". zone non prioritaire

- Zone 2 : Cette zone pourrait accueillir un second forage en complément du 124-3-109.

- Zones C8. C9 et CIO : C8 et CIO sont des zones de remblais, il faut donc vérifier l'absence de remblais non contrôlés dans cette zone; quant à la zone C9, la présence de maraîchers pourrait induire une concentration importante de nitrates dans la nappe alluviale. zones non prioritaires

Rapport BRGM R 39 750 6 ZRP, département de l'Eure

Ces ZRP étaient destinées aux communes de Poses rive Gauche et Rive Droite. Il est préférable d'examiner, compte tenu de la productivité très forte de l'aquifère, la zone d'appel du forage 124-1-314 pour plusieurs scenarii d'exploitation et de déterminer les possibilités de raccordement (26).

- Zone B2 : Malgré son environnement forestier, il s'agit d'une région très karstique, de surcroît rendue vulnérable par la présence de l'autoroute (25) zone non retenue

- Zones supplémentaires :

- Région de la Rive sous Venables, à proximité des deux forages existants (127-7- 133 et 220), où le plan d'eau joue un rôle de "tampon" vis-à-vis de la qualité de la Seine, et d'une éventuelle pollution,

- Rajout possible de deux forages sur le champ captant de Val de Reuil-Louviers où les quatre captages existants ont une productivité importante et fpurnissent de l'eau de bonne qualité (avec toutefois un problème de fer),

- Une reconnaissance a également été effectuée à St-Aubin-sur-Gaillon au lieu-dit "La Porte Blanche". Elle a identifié une ressource en eau exploitable à un régime de 30 à 35 m /h. Cet ouvrage, situé en flanc de coteau où la fracturation de la craie est moins développée, est ainsi moins productif que ceux situés en vallée (22).

1.2. BASSIN DE L'EPTE

Le cours aval de l'Epte est inscrit à l'inventaire des sites classés et est donc de ce fait protégé par la réglementation. En amont de Gasny, l'aquifère (graviers alluvionnaires et craie sous-jacente) est protégé par un épais recouvrement argileux et la nappe est pseudo captive. Ceci empêche toute liaison avec la rivière, limitant ainsi les risques de pollution. L'aquifère très productif permet d'envisager des capacités de l'ordre de 200 m3/h (7).

D'amont en aval, on a :

- Zones 1. 4. 29. C5/15. 13 et 14 : ZRP (productivité variant de 50 à 100 mVh) après vérification de l'occupation du sol, y compris les rejets urbains et industriels dans le département de l'Oise, et des teneurs en nitrates (26). Dans le secteur, des conflits d'usage difficiles à surmonter risquent de ce faire jour, face à des associations de défense très déterminées (25). Dans ce contexte conflictuel, la possibilité effective de mettre en exploitation certaines zones favorables semble relever d'un SAGE (25).

- Zone Cl : Risque de présence de nitrates (zones cultivées) ; donc zone non prioritaire dans un premier temps.

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- Zones 10 et 61 : ZRP (deux forages avec une bonne productivité ont été réalisés dernièrement (11))

Ces zones se trouvent dans le lit majeur de l'Epte. La Seine a déposé sur une craie fissurée (en 151-2-0039) des sédiments comprenant de haut en bas des sédiments argileux épais de 4 mètres, des sables et des graviers épais de 3 mètres. On a donc un aquifère productif et protégé (12).

- Zones 7. 30 et 36 : ZRP situées dans la vallée de la Levrière (50 à 200 m /h) (26).

1.3. BASSIN DE L'ANDELLE

L'intérêt de la vallée de l'Andelle repose sur sa grande capacité de production d'eau. Le fond de la vallée est entouré de bois dont la forêt de Lyons. Il est encore occupé par de la prairie permanente dominante, ce qui est un gage de sécurité vis-à-vis des nitrates.

Vallée de l'Andelle (7)

- Zones 32 et 53 : ZRP

Le fond de la vallée est occupé en grande majorité par de la prairie ; l'habitat est plutôt diffus.

Les zones 32 et 53 recouvrent respectivement une surface d'une dizaine et d'une quinzaine d'hectares. La première peut contenir un forage, la deuxième deux forages.

La productivité des sites est importante (200 à 300 m /h par forage). Mais pour éviter des arrivées d'eau exogène ou contaminée, il serait préférable de limiter les débits pompés par ouvrage et de réaliser plusieurs forages à débit moindre, répartis dans les sites pour prélever le volume journalier nécessaire.

Ces sites pourraient ainsi fournir environ 300 à 400 m /h soit un peu plus de 5000 mVj. Il y a 5 ans, l'investissement foncier était estimé à 2,25 millions de francs.

- Zone 34 : Zone non prioritaire : cette zone est bordée par une pisciculture (débit réservé).

- Zone 28 : ZRP qu'on propose d'agrandir vers le Nord, au-delà de Transieres (7).

Cette zone est en herbe dominante, d'une surface de 15 hectares environ. Elle fournirait facilement 400 m /h.

En 1992, l'investissement foncier était estimé à 750 000 francs.

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ZRP, département de l'Eure

- Zone 31. 27 et C4 : ZRP

Une étude a été réalisée sur les zones 27 et C4 en 1996. Le site de Douville-sur-Andelle se révèle apte à fournir une eau en quantité et qualité suffisantes pour répondre aux besoins du syndicat de Poses (T=2,l 10" m/s et S=5 10", 200 m /h 16 heures sur 24) (11). Ce site a été retenu malgré la proximité de l'oléoduc " Le Havre/Paris " car il est le plus proche à pouvoir répondre à la demande. Par ailleurs, l'eau est de bonne qualité (notamment absence d'hydrocarbures) (23).

Il faut cependant ajouter que des problèmes de conflits d'usage risquent d'être importants en raison de l'impact qu'auront les prélèvements en nappe sur le débit des sources et sur les écoulements des rivières et des ruisseaux du secteur. Les tests éventuels à prévoir devront donc répondre à ces inquiétudes (25).

Vallée de la Lieure/vallée du Fouillebroc

Pratiquement toutes les zones sélectionnées dans le document BRGM/Prolog Ingénierie sont des zones de ressource potentielle. Le rapport (7) fait état de quelques zones particulières, à savoir :

- la zone 33 semblait avoir été retenue pour l'alimentation en eau potable de Lyons-la- Forêt. Aucune information supplémentaire n'a été obtenue. On espérait une production de 100 m /h en un ou deux forages. L'eau est de bonne qualité avec un environnement favorable, le fond de vallée est recouvert de prairies.

- il en est de même pour les zones 51 et 52. La capacité de production de ces trois zones est de l'ordre de 3000 m /j au moins. La surface recouverte au total atteint une quinzaine d'hectares et leur coût d'acquisition en 1992 était de 800 000 francs.

- la zone 50/C3 présente de grandes surfaces en herbe ; deux forages au moins pourraient fournir au minimum 100 m /h car cette zone draine un bassin versant souterrain important (8).

- la zone 48 pourrait être légèrement agrandie vers l'Est pour couvrir quasiment la longueur de la vallée de la Lieure. Elle est occupée par de la prairie. Un tel site doit 3 3 fournir environ 300 m /h, soit 4500 m /j. La surface recouverte au total est de l'ordre de 30 hectares et son coût d'acquisition en 1992 était estimé à 1,5 million de francs. - la zone 43 est occupée par deux forages d'AEP (101-5-77 et 78) depuis 1994 (SIAEP du Vexin Normand), elle est donc à écarter aujourd'hui des ZRP (11) (18).

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1.4. VALLEE DE L'EURE

Malgré l'ouverture de carrières, le développement de l'urbanisation et la transformation de la prairie en culture et production de maïs, la vallée de l'Eure possède de nombreuses zones de ressource intéressantes. D'amont en aval, on rencontre :

- Zone 66 : ZRP

La zone pourrait remplacer des captages existants vulnérables à des pollutions par les nitrates ou les matières en suspension. Il faudrait s'assurer de l'assainissement de St- Georges-Motel en réalisant un test de qualité dans un sondage immédiatement à l'aval de cette agglomération (7).

Un forage, d'un débit de 200 à 300 m /h, pourrait être implanté au niveau du château de Breuil-Benoît : l'existence de bois et de prairies et une distance de plus de 1 km avec St- Georges-Motel sont des facteurs de protection importants (7).

L'achat des 4 hectares nécessaires était évalué en 1992 entre 175 000 et 200 000 francs (7).

Un forage d'essai plus au Sud n'avait pas donné de bons résultats : productivité moyenne, eau moyennement nitratée mais présentant une contamination d'origine fécale liée probablement à la présence d'une ancienne ballastière à proximité (2).

- Zones E9. 8 et 9 : ZRP On chercherait à capter la nappe alluviale réalimentée par la rivièredan s laquelle les teneurs en nitrates sont plus faibles (8).

- Zone D6 : Cette zone est à écarter (zones de cultures, risque de problème de nitrates).

- Zone 59 : ZRP Il s'agit d'une réserve foncière.

- Zone 65 : ZRP Il s'agit a priori d'une zone de prairies. Un champ captant pourrait être installé à l'amont de la route Chambine-Gadencourt entre les plans d'eau et le chemin de la Noé. Cette zone de 35 hectares pourrait avoir une capacité de production de 1000 m3/h (7).

Une recherche d'eau a été entreprise en 1994 : la conclusion de cette étude indiquait que la capacité de production serait à vérifier à l'aide d'un modèle mathématique. De plus, des teneurs élevées en nitrates avaient été obtenues (14).

- Zoji£_5_á : ZRP Il s'agit d'une réserve foncière.

Rapport BRGM R 39 750 10

ZRP, département de l'Eure

Cette zone pourrait représenter un domaine hydrogéologique d'environ 30 hectares qui permettrait de produire un volume journalier de 9000 m (7). Son coût d'achat était de l'ordre de 1,5 million de francs en 1992.

Un ouvrage d' AEP (150-3-188) a été réalisé en avril 1995 par le SIAEP Houlbec-St- Aubin vers Cocherel (11).

- Zone 55. 64 et D4 : ZRP Les deux premières zones ont été étudiées en 1994 dans le cadre du projet d'alimentation de la région parisienne (7) et ont montré un contexte environnemental favorable.

La zone 64 a été prospectée en 1995 : un champ captant de quatre forages pompant 6000 m3/j (4 x 100 mVh 15 heures sur 24) serait tout à fait envisageable (21).

- Zone D3 : la proximité d'un oléoduc conduit à classer la zone D3 comme zone non prioritaire. En effet, en cas de fuite, la propagation de la pollution dans le milieu fissuré crayeux serait difficile à maîtriser (25).

- Zone 57 : ZRP Il s'agit d'une réserve foncière.

Sur une surface de 30 hectares, on peut implanter deux forages produisant chacun entre 250 et 300 m /h, soit un volume journalier de près de 7500 à 9000 m . Le coût d'acquisition était de 1,5 million de francs (7).

- Zones 62. 63. Dl : ZRP On pourrait réaliser jusqu'à trois forages sur zone 62 (production de 13 500 mVj) où est déjà implanté le captage de Cailly-sur-Eure (150-2-3) (7). Cependant, l'eau pompée présente des teneurs non négligeables en nitrates et en produits phytosanitaires : une étude d'environnement sur ce captage est en cours. Selon les résultats obtenus, il faudrait négocier l'achat de terrains boisés en amont (26).

- Zone 40 : Zone qu'on pourrait agrandir vers le Sud-Ouest, parallèlement au cours de FIton. Cette zone est réputée exempte de karst, mais une carrière va ouvrir prochainement dans les environs. Elle est donc a priori classée comme non prioritaire.

- Zone 26 : ZRP Déjà exploitée par le forage 124-6-245, cette zone très productive pourrait contenir un second forage. Il s'agit d'un domaine de 30 hectares dont le coût était estimé à 1,5 million de francs en 1992 (7).

- Zone 41 : elle concerne la partie médiane et aval de la vallée sèche de "Val David"; il semblerait qu'il s'agisse d'une zone sensible (présence de nitrates, d'azote, etc.) zone à écarter

Rapport BRGM R 39 750 11 ZRP, département de l'Eure

- Zone 60 : un forage a déjà été réalisé et est en service depuis quelques mois (80 m3/h). La cause de cette productivité satisfaisante et inattendue est probablement liée à une fracture profonde. zone non prioritaire

1.5. BASSIN DE L'AVRE

La vallée de l'Avre est assez mal connue. Peu de données sont disponibles. L'aquifère dans la vallée de l'Avre est karstique entre Armentières- s/A vre et Verneuil-rs/Avre.

- Zones E2. E3. E4. E5. E6 et E12 A l'échelle de la région, les teneurs en nitrates décroissent rapidement à l'Ouest de Mandres : la zone E3 offre un contexte géologique favorable (craie sous couverture tertiaire au droit de la forêt de Bourth), mais la production risque d'être modique (une dizaine de m ) (8). Il en est de même pour E4 et E5 ce qui nous conduit à les classer en non prioritaires (26). Les autres sont à tester.

Un captage AEP (215-3-42) a été réalisé sur la zone E12 en Juillet 1996 (T=2.10" m/s et S=l 10" ) (11). Un test a été réalisé dans la plaine alluviale à l'aval de Verneuil. Il a montré que :

• la nappe d'eau était affleurante (-lm) ; • que le karst se prolongeait, comme à l'amont, à une profondeur plus grande ; • que les alluvions, plus épais qu'on ne pensait (25m environ) contenaient une eau à forte teneur en fer et manganèse, mais à teneur acceptable en nitrates alors que ces derniers étaient en fortes concentrations dans l'eau du karst ; • que la craie était peu fissurée donc peu productive sous le karst.

Il serait bon cependant d'acquérir de nouvelles données pour conforter ce diagnostic (26).

Les zones 42 et E8 sont à écarter (risque de nitrates) (8).

1.6. VALLEE DE L'ITON

Le cours de l'Iton est perché sur une grande partie de son parcours, notamment entre Condé et Bonneville-sur-Iton. Ses eaux s'infiltrent dans des zones d'absorption diffuse ou s'engouffrent dans des bétoires. Une part importante du débit est perdue au profit de la nappe. L'Iton s'assèche en aval de Damville (10). On est donc, à l'aval de Damville, dans des zones très karstiques, dans lesquelles la recherche d'eau est difficile. De plus les teneurs en nitrates y sont assez élevées (26).

Rapport BRGM R 39 750 12 ZRP, département de l'Eure

- Zone E7 : ZRP à réduire pour suivre la vallée, mais avec traitement préalable : l'eau, chargée en manganèse, est impropre à la consommation d'après une étude réalisée en août 1996 (15). Cette dernière fait état d'une capacité de production de 35 à 50 mVh, et 2 2 d'une transmissivité T=l,6 10" m /s. Des travaux complémentaires sont prévus en 1998 pour vérifier l'apparente contradiction entre ces chiffres (due probablement à des pertes de charge très importantes observées sur l'ouvrage de reconnaissance) (26).

- Zone E6b : Risque de problème de nitrates et de turbidité car c'est une zone karstique. La recherche est donc délicate et un traitement de l'eau est à prévoir (8).

Les premiers pompages d'essai effectués sur les sites existants de Sainte-Cécile et de Coulonges sont très décevants. Les débits d'exploitation préconisés sont respectivement de 50 et 100 m3/h (au lieu de 250 attendus) (25).

- Zones 39-S1/S2 : La première est à écarter car les sources karstiques sont déjà bien exploitées, la seconde peut être considérée comme non prioritaire car la déviation Sud- Ouest d'Evreux devrait passer dans cette zone.

- Zone 39-S3 : ZRP complémentaire pour Evreux. Une étude BRGM a montré que l'objectif de l'exploitation, fixé à 300 m /h, était réalisable (13).

- Zones 39-N1. 39-N2. 39-E1.35-E2 : ZRP à tester (ces zones sont relativement petites, à considérer plus comme des zones de ressource limitée) en sachant que le niveau de la nappe est rabattu du fait du drainage exercé par le réseau karstique (résurgences à Heudeville(?)). Sous les vallées sèches affleurantes, la craie apparaît peu productive (26).

- Zone 39-N3 : à écarter car elle correspond à la zone d'alimentation du forage 150-1- 72 créé en Décembre 1993 et exploité à 150 mVh (19).

- Zone Bl : ZRP à tester Cette zone serait à réduire à la vallée de Piton (zone 6, 39-N4,...), en l'étendant à l'Ouest en suivant la vallée sèche dans la zone de Noyon. La zone de " La Vacherie " abrite depuis 1996 un captage (150-1-73) productif, à 10 mètres d'un karst (SERSAEP Hondouville), qui fournit une eau de qualité relativement bonne (17). Deux sondages de recherche d'eau ont été réalisés sur la zone 39-N4 : tous les deux étaient productifs (11).

- Zone supplémentaire : ZRP entre la Chaise-Dieu et St Nicolas d'Attez.

Des tests vont être réalisés vers St-Ouen-d'Attez et Condé-sur-Iton en 1998/1999 (26).

Rapport BRGM R 39 750 13 ZRP, département de l'Eure

1.7. LA PLAINE DU NEUBOURG

L'axe médian entre Piton et la Risle est un axe de convergence des lignes d'écoulement de la nappe. Les zones 3, 5, El et A19 placées sur cet axe, au niveau des forêts de Breteuil et de Conches seront donc retenues comme ZRP à tester. Il faut vérifier l'existence d'un réseau karstique et la productivité de la craie encaissant le karst (26).

Un captage AEP (179-2-15) réalisé au Nord des Baux-de-Breteuil en Janvier 1994 par le SIAEP a une bonne productivité (11). Ce forage paraît cependant exploiter des venues d'eau au contact argiles à silex/craie. La productivité de la partie plus profonde de la craie n'est pas connue (26).

Une campagne d'essais de pompage a été réalisée en août 1996 (15) à Ste-Marguerite- 2 2 3 de-1'Autel (T=3,10" m /s, débit entre 40 et 45 m /h). On observe d'ailleurs le même phénomène (pertes de charge importantes) que pour St-Nicolas-d'Attez (26). Compte tenu de l'environnement, la ressource apparaît cependant vulnérable (turbidité, pollution chimique ou bactérienne) (15).

1.8. VALLEE DE LA RISLE

Comme pour l'Iton et l'Avre, la vallée de la Risle est karstique, notamment entre Neaufles-Auvergny et Beaumont-Le-Roger, soit sur une distance de plus de 22 kilomètres! (10). La Risle est alors perchée par rapport à la nappe. Les productions de grosses quantités d'eau passeront donc aussi par l'exploitation des écoulements karstiques et leur traitement.

- Zone 43 : ZRP à tester (présence de karst, productivité du milieu encaissant, teneur en nitrates).

- Zones Ail, A12r A21T A17 : ZRP à tester. Zones en amont de Beaumont-Le-Roger, donc dans des zones karstiques, difficiles.

Un rapport Pierson (1) fait état de trois zones de ressource potentielle au Sud de la zone A21:

• la première est occupée aujourd'hui par le captage 179-1-24 (forte production et qualité douteuse), • la deuxième se trouve au Sud-Ouest du Ménil, • la troisième est sur le bord Nord de la zone Ail.

Un captage AEP a été réalisé sur la zone elle-même (149-5-28), de productivité faible (9mVh)(ll).

Rapport BRGM R 39 750 14 ZRP, département de l'Eure

Des recherches d'eau ont été entreprises en 1996 sur la zone A17 au lieu-dit "les Prés de la Forge", mettant en évidence une zone qui serait productive, située à proximité immédiate de forages de reconnaissance (24). La reconnaissance sera poursuivie en 1998/1999.

Une étude de la vulnérabilité et de la protection est en cours. Il y a de nombreux sites de bétoires et/ou anciennes marnières au pied du coteau rive droite de la vallée.

Des difficultés nous ont été signalées à Ajou (turbidité due à la présence de karst) et à Noyer (faible débit). Au Sud d'Ajou, un forage de reconnaissance a indiqué une bonne capacité de production, mais il y a des problèmes de turbidité (16).

- Zones B3. A9. A10. A20. 20. A8. 22. 23. 24 : ZRP S'il n'y a pas de contrainte majeure (droit réservé, etc.), il serait intéressant d'étudier les possibilités de captage de la source du "Moulin à papier" en zone B3 (122-4-17), jaugée à 700 1/s en Mai 1968 par le BURGEAP.

Les zones A9, A10 et A20 fourniraient environ 40 m /h par puits (selon la superficie).

Les zones A8, 22, 23 et 24 pourraient fournir respectivement 1500, 1000, 1000, 1000 - 2000 mVj (8).

1.9. PAYS D'OUCHE

Les zones situées entre la Risle et la Charentonne sont sur des axes de convergence d'écoulement de la nappe.

- Zones A13. AI4. A15. At6. AI8 : ZRP Des reconnaissances ont été effectuées en 1980 dans la zone A16, en fond de vallée. Le sondage réalisé s'est avéré négatif. Or, il est possible que le fond de la vallée soit un peu excentré par rapport à un axe d'écoulement de la craie indiqué par la carte piézométrique de l'Atlas hydrogéologique de l'Eure. Ainsi, une nouvelle prospection basée sur les données piézométriques pourrait se révéler positive (8).

1.10. VALLEE DE LA CHARENTONNE

On peut estimer que l'ensemble de la vallée Guiel/Charentonne a un potentiel très intéressant. Des forages ont été réalisés avec succès à St-Agnan-de-Cernières (captage AEP 178-2-88, avec T=l,l ÎO'3 m2/s, S=l,l 10'2), Mélicourt et St Aubin-le-Vertueux (100 m/h) par exemple. Nous ne nous intéresserons cependant ici qu'aux zones désignées dans les rapports BURGEAP/BRGM-Prolog Ingénierie.

- Zones A4 et A5 : ZRP très intéressantes car il n'y a pas de karst.

Rapport BRGM R 39 750 15 ZRP, département de l'Eure

Deux captages AEP ont été réalisés en 1993 et 1995 dans la zone A4 par le SIAP de Bernay Ouest (148-3-64 et 65). L'eau présente un faible taux de nitrates (11) et le débit prélevable par forage a été limité à 100 m /h (20).

1.11.LELIEUVIN

- Zones AI. A2 et A3 : ZRP à tester La zone Al serait à repositionner un peu plus en aval de la Calonne, au niveau des petites sources (nitrates?).

Un forage de recherche d'eau a été réalisé sur la zone A2 en 1984 (T=3,5 10" m/s, valeur relativement bonne) (11).

- Zones 19. 25. 44 : ZRP à tester Le Conseil Général de l'Eure nous a indiqué que des recherches avaient été réalisées dernièrement dans les environs de la zone 25, au Sud de St-Etienne-1'Allier. Elles n'ont pas donné de résultats satisfaisants (épaisseur de l'aquifère mouillé trop faible).

- Zones A6. A7 : ZRP Pour A6, le captage des " sables de Glos " qui sont à l'origine de la source actuellement captée risque de tarir cette source (8) ; pour A7, la craie semble trop peu épaisse à cet endroit. Cependant, ces zones paraissent intéressantes à reconnaître en vue de clarifier le rôle que peuvent jouer des Sables de Glos dans les secteurs où ils existent. Ils peuvent en effet constituer un tapis drainant d'une extension suffisante pour fournir, par drainance de la craie, des débits significatifs. On pourrait ainsi, en cas de réussite, s'affranchir des problèmes de turbidité qui affectent les écoulements souterrains dans la craie, qui se font essentiellement en régime karstique dans ce secteur.

-Zones 16 et 17: ZRP Les débits prévisibles de production seraient respectivement de 80 à 150 m /h sur le site de Manneville-la-Raoult et de 80 à 100 m^/h sur le site de Fontaine Caillou à Fiquefeur-Equainville. Ces valeurs sont fondées sur les estimations de transmissivités (pour la zone 16 : 5,10" à 1,10" m/s et pour la zone 17 : 5,10" m/s pour la craie affectée par le réseau karstique, 5,10" à 10" m/s pour le milieu encaissant) (5).

L'environnement de ces deux zones resterait cependant à vérifier car elles se trouveraient à l'aval hydraulique d'un secteur de bétoires identifiées sur le plateau de Beuzeville, ce qui induit une certaine vulnérabilité accentuée par la présence de l'échangeur Beuzeville-Honfleur-Le Havre.

Rapport BRGM R 39 750 16 ZRP, département de l'Eure

- Zone 18 : ZRP (6)

L'étude morphostructurale a montré que le coude de la vallée est induit par un accident NW-SE. La source de Val Jouen est exploitée pour une cressonnière.

Une seconde cressonnière se trouve à l'aval de la source des Pantilles. L'exploitant utilise la source et la rivière quand celle-ci n'est pas trop turbide. L'eau de la source serait moins chargée.

A l'aval de la cressonnière des Pantilles, le développement transversal de.la vallée est un facteur favorable à la fissuration de la craie latéralement au karst.

Le fond de vallée est occupé par des prairies, ce qui se révèle être un environnement favorable à la préservation de la qualité de l'eau souterraine. Il se situe à la cote +65 NGF environ. En estimant l'imperméable vers +30 NGF, on aurait une trentaine de mètres d'épaisseur d'aquifère saturé.

A l'aval de la cressonnière, on peut espérer sur le flanc Sud du fond de vallée avoir un milieu poreux, encaissant éventuellement un karst. On aurait alors, en régime de pompage, un schéma hydraulique de Theis avec limite d'alimentation (rivière ou karst). Il est possible d'avoir des transmissivités moyennes comprises entre 5.10"3 et 10"2 m2/s. Dans ces conditions, l'espérance de débit est de l'ordre de la centaine de m /h en imposant des limites aux rabattements (épaisseur de la zone productive) ou en prenant en compte les pertes de charge que l'on rencontre quasi inévitablement dans les forages.

- Zone 21 : ZRP

Deux sites sont potentiellement intéressants autour de St Pierre du Val (5) : le cirque au Sud de la Vilaine et un fond de vallée à l'Est de la zone 21. Le premier s'avérerait favorable à un sondage dont le débit serait compris entre 100 et 200 m /h, la Vilaine jouant le rôle de limite d'alimentation. On pourrait tester sur le second à la fois le milieu poreux (T estimée entre 5,10' et 1.10" m /s) et le milieu karstique (T estimée à 5.10" m2/s), dont les débits potentiels pourraient être respectivement égaux à une valeur comprise entre 80-120 m /h et 300 mVh (pompage 12 h sur 24) (26).

Il faut cependant ajouter qu'une reconnaissance récente sur le site-même a montré une productivité très faible de la craie, essentiellement marneuse et peu épaisse (moins de 25 mètres), qui repose à la cote +35 NGF environ sur les argiles du Gault. Une prospection par forage est en cours à 100 m au Sud ; ses résultats seront connus dans quelques semaines (25).

- Zones 45 et 46 : ZRP Ces sites ont des productivités aléatoires mais un bon environnement (5).

Rapport BRGM R 39 750 17 ZRP, département de l'Eure

Conclusion

L'étude BRGM/PROLOG réalisée en 1994 faisait état d'environ 117 zones de ressource potentielle en eau potable pour le département de l'Eure.

Le résultat de la première phase de nos travaux, fondée sur les études existantes sur la ressource en eau du département, et plus particulièrement les études récentes (1994- 1997), montre que 25 zones n'ont pas été retenues. Trois zones ont été ajoutées dans le secteur de la vallée de la Seine.

L'ensemble de ces 117 zones est regroupé dans deux tableaux récapitulatifs (annexe 2) où figurent le numéro de la zone tel qu'il avait été défini par l'étude de 1994, suivi par le ou les noms des collectivités correspondant à chacune des zones, et enfin l'évaluation actuelle de la zone concernée (ZRP, ou zone non retenue). L'es deux tableaux correspondent respectivement :

• à un classement géographique par bassin hydrologique • à un classement des zones par ordre croissant.

Cette évaluation est également reportée sur papier calque à l'aide d'un code couleur : les zones non retenues sont en rouge, les zones non prioritaires en rouge hachuré, les ZRP en bleu, et les zones supplémentaires en vert. Ces calques sont placés sur le fond de la carte élaborée en 1994 (annexe 3 hors texte).

Ce sont donc 95 zones qui pourront faire l'objet d'une étude hydrogéologique détaillée en phase 2.

Rapport BRGM R 39 750 18 ZRP, département de l'Eure

ANNEXE 1

Rapport BRGM R 39 750 19 I I ZRP, département de l'Eure I I I I I NORMAND I ANDÉLYé I I I I

I LA CHAREN- TONNE I I

I Situation géographique des différentes régions citées I I I I Rapport BRGM R 39 750 20 I ZRP, département de l'Eure

ANNEXE 2

Rapport BRGM R 39 750 21 ZRP, département de l'Eure

TABLEAUX RECAPITULATIFS DES ZONES DE RESSOURCE POTENTIELLE DU DEPARTEMENT DE L'EURE ETAT DES LIEUX PAR RAPPORT A L'ETUDE BRGM/PROLOG DE 1994

1. Classement des zones par région géographique