République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Ahmed Draïa Adrar Faculté des Sciences et de la Technologie Département des sciences agronomiques

MEMOIRE MASTER ACADEMIQUE Domaine : Sciences de la nature et de la vie Filière : Sciences agronomiques Spécialité : Système de production agro-écologique Intitulé

Contribution à l'étude des principaux facteurs de dégradation de l'oasis d'Igli wilaya de Béchar

Présenté par : BENAISSA Mourad BELMIR Mohammed Tahar Soutenu publiquement le 08/07/2019 Devant le jury : Président : MrBOULGHEB Abdelmadjid Univ. Adrar Promoteur : MrBENCHEIKH Abdelaali Univ. Adrar Co-promoteur : MrGOURI Saif Univ. Béchar Examinateur : Mr ABBAD Ahmed Univ. Adrar

Année Universitaire : 2018/2019

Remerciement

Avant tout on remercie ALLAH tout puissant de nous avoir donné le privilège, la chance d’étudier et de nous avoir donné force, courage, et patience pour accomplir ce travail. Sans oublier nos parents qui ont veillé sur nous durant toute notre vie. Nous tenons à exprimer nos remerciements et toute notre reconnaissance à l'égard de: Mr. BENCHEIKH Abdelaali., Maître Assistant classe b au département des sciences de la science de la nature et de la vie non seulement pour nous avoir encadré mais aussi pour son aide, ses conseils, ses encouragements et sa patience. Mr. GOURI Saif., Maître Assistant Chargé de Cours au département de biologie pour sa contribution, son aide, ses conseils très précieux, sa patience et d'avoir accepter d'être Notre Co-promoteur. Mr. BOULGHEB Abdelmadjid, Maître de conférences et en biologie pour avoir accepté la présidence de ce jury. A MonsieurABBAD Ahmed , Maître de conférence au département des sciences de la nature et de la vie d'avoir accepté d'examiner ce modeste travail. Aussi nous adresse nos vifs remerciements à notre cher prof Mr ABOUBEKR Benabdallah. Chargé de Cours au département des sciences agronomiques à l'université de Mascara pour son aide et ses conseils précieux. A tous les étudiants du département des sciences de la nature et de la vie promotion 2018/2019 sans exception. A tous les agriculteurs de la palmeraie d'Igli . A tous les employés de la subdivision d'agriculture d'Igli Notamment le subdivisionnaire Mr FILALI Abdelouahab et Mr LADJOUI Tayeb qui nous ont accompagné toute la période de l'enquête. Et enfin nous tenons à remercier tous ceux qui ont apporté aide ou soutien de loin ou de prés pour la réalisation de ce modeste travail.

I

Résumé -Notre contribution à l'étude des principaux facteurs de dégradation de l'oasis concerné la palmeraie d'Igli, notre choix s'est porté sur un nombre de 25 exploitations agricoles réparties sur une douzaine de sites : Akacha, Mahdjouba, Timi, Bouamda, Bared, Tissoughar, Chakour, Boubrik, Tassa, Zouzfana, Khabouza, Elkhabta.la lecture des résultats de nos enquêtes nous montre la situation actuelle de cette palmeraie qui est en voie de dégradation à cause de plusieurs contraintes. Nous constatons que les rendements des différentes cultures pratiquées apparait relativement faibles et qui sont assujettis aux façons culturales traditionnelles caractéristiques des oasis et ce malgré que ces spéculations soient cultivées en irrigué. plusieurs problèmes et disfonctionnement ont été relevés, notamment l'exiguïté des terres arables, la mauvaise gestion des ressources hydriques, ainsi que la dégradation du couvert végétal et d'autres contraintes liées essentiellement aux mutations socioéconomiques de l'oasis et les maladies rencontrées qui menacent la production. cependant, l'amélioration des techniques culturales et l’introduction des outils adaptés à la spécificité de l’écosystème oasien sont recommandés et ce pour contribuer à l’amélioration des conditions de vie des exploitants tout en assurant la durabilité de l'oasis. Mots clés : Phœniciculture, Oasis, sud-ouest algérien, Igli, développement durable.

II

Abstract Our contribution aims to study the principal degradations factors of the Igli oasis. the practical part was carried out in 25 farms which are distributed on 12 sites namely: Akacha, Mahdjouba, Timi, Bouamda, Bared, Tissoughar, Chakour, Boubrik, Tassa, Zouzfana, Khabouza, Elkhabta. The findings of our survey show that the current status of this palm grove is in deterioration due to several constraints. we find that the yields of different crops are relatively weak, which are subjected to traditional agricultural practices that are adopted in the oasis.Several problems and malfunctions were noted, including the small size of arable land, the mismanagement of water resources, as well as the degradation of vegetation cover and other constraints mainly related to the socio-economic changes of the oasis and diseases encountered which threaten the production. However it’s recommended going up to improve the cultivation techniques and the introduction of tools adapted to the specificity of the oasis ecosystem. In addition, it is recommended to contribute in the improvement of the living conditions of farmers as well as ensuring the sustainability of the oasis.

Key words: Phœniciculture ,Oasis, southwestern Algeria, Igli, sustainable development..

III

مل ّخص:

حبثنا ىذا ىو ادلسامهة يف دراسة أىم العوامل ادلتحكمة يف تدىور الواحات.وقد اخرتنا واحة اقلي بوالية بشار كعينة للدراسة حيث أجرينا التحقيق

ادليداين بواحات النخيل )12 موقع(.من خالل اللقاءات اليت أجريناىا مع الفالحني وزياراتنا دلستثمراهتم )25مستثمرةفالحية(، وكذا مقابلة ادلسئولني

عنالقطاع الفالحي باقلي استطعنا احلصول على بعض ادلعلومات واليت من خالذلا استطعنا معرفة واقع اإلنتاج النبايت بالواحة وأىم العوامل ادلسامهة يف

تراجعو وخاصة إنتاج التمور كونو الزراعة الرئيسية.يف الواقع استخلصنا عدة عوامل أدت إىل تدىور الواحة خاصة التسيري السيئ واالستغالل الالعقالين

للموارد ادلائية، تدىور الغطاء النبايت بفعل الفيضانات ادلتكررة لواد الساورة وكذلك خمتلف اآلفات واألمراض اليت تصيب النخيل ومعوقات أخرى مرتبطة

أساسا بالتحول االجتماعي و االقتصادي للمنطقة.غريأن حتسني التقنيات الزراعية ادلطبقة و إدخال األدوات ادلالئمة خلصائص ىذا النظام الزراعي ،

وحتسني ظروف حياة الفالحني كفيل باستمرارية ىذه الواحة.

الكلمات المفتاحية: زراعة النخيل -واحة-الجنوب الغربي الجزائري -اقلي-تنمية مستدامة.

IV

Liste des tableaux

Tableau 1: Répartition de la population de la commune par localité ...... 23 Tableau 2: Ressources en eau à Igli ...... 24 Tableau 3 : Superficie agricole totale ...... 25 Tableau 4 : Spéculations pratiquées dans la commune ...... 26 Tableau 5 : Superficie palmier dattier dans la commune ...... 27 Tableau 6 : Composition du cheptel dans la commune ...... 27 Tableau 7 : Identification des exploitations enquêtées ...... 34 Tableau 8 : Répartition selon la superficie totale ...... 35 Tableau 9 : Répartition selon l'âge de plantation ...... 36 Tableau 10 : Répartition selon la superficie occupée par le palmier dattier...... 37 Tableau 11 : Statut foncier des exploitations ...... 37 Tableau 12 : Répartition des exploitations selon les sites ...... 38 Tableau 13 : Répartition des exploitants selon le genre ...... 39 Tableau 14 : Répartition selon l'âge de l'exploitant ...... 39 Tableau 15 : Répartition selon le nombre des propriétaires ...... 40 Tableau 16 : Répartition de l'emploi par branche d'activité ...... 41 Tableau 17 : Répartition selon le niveau d'instruction ...... 41 Tableau 18 : Répartition selon l'expérience dans l'agriculture ...... 42 Tableau 19 : Répartition selon l'origine de l'exploitant ...... 42 Tableau 20 : Structure variétale ...... 43 Tableau 21 : Différentes cultivars existants dans les exploitations échantillonnées ... 44 Tableau 22 : Nombre de palmier ...... 44 Tableau 23 : Production de palmiers dattiers ...... 45 Tableau 24 : Rendements des cultivars recensés ...... 45 Tableau 25 : Type de plantation ...... 46 Tableau 26 : Couverture de culture sous jacente ...... 47 Tableau 27 : Type de source d'irrigation ...... 48 Tableau 28 : Profondeur des sources dans la palmeraie ...... 49 Tableau 29 : Mode d'exploitation de source en eau ...... 50 Tableau 30 : Système d'irrigation dans l'oasis enquêtées ...... 50 Tableau 31 : Etat de réseau d'irrigation ...... 51 Tableau 32 : Problèmes liés à l'irrigation ...... 51

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Liste des Figues Figure 1 : Carte de repérage de la zone d'étude ...... 14 Figure 2 : Découpage administratif de la Wilaya Béchar ...... 15 Figure 3 : Igli vu de l’espace ...... 16 Figure 4 : Panorama d'Igli et vu de la Grande Dune ...... 17 Figure 5 : Grandes formations géologiques autour d'Igli ...... 19 Figure 6 : Carte du bassin versant de l’Oued ...... 20 Figure 7 : Source d'eau ( Ain el hamame) ...... 21 Figure 8 : Résidence touristique à Touzdit ...... 23 Figure 9 : Superficie agricole totale ...... 25 Figure 10 : Méthodologie de travail ...... 32

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Abréviations

APC : Assemblée populaire communale APFA : Accession à la Propriété Foncière Agricole ANRH : Agence Nationale des Ressources Hydrauliques DC : Direction de commerce DSPB : Direction de la Programmation et du Suivi Budgétaire DSA : Direction des services agricoles FNDA : Fond National de Développement Agricole FNDR : Fond National de Développement Rural FNRDA : Fond National de Régulation et de Développement Agricole INPV : Institut national de protection des végétaux ITDAS : Institut technique de développement de l'agriculture saharienne MADRP : Ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et des Pêches ONAT :Office National Algérien du Tourisme ONM : Office National de Météorologique ONFAA :Observatoire National des Filières Agricoles et Agroalimentaires PPDRI : Projet de Proximité de Développement Rural Intégré PNDA : Programme National de Développement Agricole PSD : Plan Sectoriel de Développement RGA : Recensement Général de l’Agriculture SAT : Superficie agricole totale SAU : Superficie agricole utile SDA : Subdivision agricole °C : Degré Celsius DA : Dinars Algériens Kcal : Kilocalorie Kg : Kilogramme Km : Kilomètre Km2: Kilomètre carré Ha : hectare M : millions L : litre Mt : millions de tonnes Mds : milliards Qx : Quintaux T: Tonne UGB : Unité de gros bétail USD : Dollars des Etats-Unis

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Sommaire Remerciement..………...... ………………………. I

Résumé.…...... ………………………….…….. II

Abstract...... III

IV...... ملخص

Liste des tableaux……...... ……………...……………………………...V

Liste des figures...... …………………………………………..VII

Abréviations …...... …………………...... ……...... VIII

Introduction générale

Introduction générale...... ……………………………………………….…..... 1

Chapitre I : Synthèse bibliographique

1 Définition des concepts de base ...... 5 1.1 Système de production ...... 5 1.2 Oasis ...... 5 1.3 Palmeraie ...... 6 2 Présentation de palmier dattier ...... 7 2.1 historique ...... 7 2.2 Répartition géographique ...... 7 2.2.1 Dans le monde ...... 7 2.2.2 En Algérie ...... 7 2.3 Taxonomie ...... 8 2.4 Morphologie et écologie du palmier dattier ...... 8 2.4.1 Morphologie ...... 8 2.5 Ecologie ...... 4 2.5.1 Exigences climatiques ...... 4 2.5.2 Exigences hydriques ...... 4 2.5.3 Exigences pédologiques ...... 4 2.6 Conduite du palmier dattier ...... 11

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2.6.3 La limitation ...... 5 2.6.4 Le ciselage ...... 5 2.7 Autres opérations ...... 5 2.7.1 L'inclinaison et la fixation du régimes...... 5 2.7.2 L'ensachage ...... 5 2.7.3 Elagage ...... 4 2.8 Importance économique du palmier dattier ...... 4 3 Présentation de la zone d'étude ...... 14 3.1.1 Situation géographique ...... 14 3.1.2 Plan d'Igli ...... 15 3.2 Eléments naturels caractérisant la commune ...... 18 3.2.1 Erg occidental ...... 18 3.2.2 Hamada de Guir ...... 18 3.2.3 Vallée de la Saoura ...... 18 3.3 Aperçu géologique ...... 18 3.4 Hydrologie ...... 20 3.4.1 Eau superficielle ...... 21 3.4.2 Eau souterraine ...... 21 3.5 Aperçu climatologique : ...... 22 3.6 Population et emploi ...... 23 3.7 Tourisme ...... 23 3.8 Agriculture ...... 24 3.8.1 Resources en eau ...... 24 3.8.2 Répartition de la superficie agricole totale ...... 24 3.8.3 Production animale et végétale ...... 26 3.8.3.1 Production végétale ...... 26 a- Spéculations pratiquées dans la commune ...... 26 b-superficie palmier dattier dans la commune ...... 27 3.8.3.2 Production animale ...... 27 a- Composition du cheptel ...... 27 b- Production des viandes ...... 28

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Chapitre II : Matériel et méthode

4Définition des objectifs de notre travai...... 30

4.1 Recherche bibliographique ...... 30 4.2 Elaboration du plan d'enquête ...... 30 4.3 Déroulement des enquêtes ...... 30 4.4 Analyse des résultats ...... 31 4.5 Motifs du choix de la région d’étude (le choix d'Igli) ...... 31 Chapitre III : Résultats et discussion

5 Analyse des résultats et discussion ...... 34 5.1 Caractéristiques socio-économiques de l'agriculteur ...... 34 5.1.1 Identification de l'exploitation ...... 34 5.1.1.1 Répartition selon la superficie totale ...... 35 5.1.1.2 Répartition selon l'âge de plantation ...... 36 5.1.1.3 Répartition selon la superficie occupée par le palmier dattier ...... 37 5.1.1.4 Répartition selon le Statut foncier ...... 37 5.1.1.5 Localisation géographique ...... 38 5.1.2 Identification de l'exploitant ...... 38 5.1.2.1 Répartition des exploitants selon le genre ...... 39 5.1.2.2 Répartition selon l'âge de l'exploitant ...... 39 5.1.2.3 Répartition selon le nombre des propriétaires ...... 40 5.1.2.4 Répartition de l'emploi par branche d'activité ...... 40 5.1.2.5 Répartition selon le niveau d'instruction ...... 41 5.1.2.6 Répartition selon l'expérience dans l'agriculture ...... 42 5.1.2.7 Répartition selon l'origine de l'exploitant ...... 42 5.1.3 Structure de l'exploitation phoenicicole ...... 43 5.1.3.1 Structure variétale ...... 43 5.1.3.2 Variétés existantes ...... 44 5.1.3.3 Nombre de palmier ...... 44 5.1.3.4 Production de palmiers dattiers ...... 45

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5.1.3.5 Rendement ...... 45 5.1.3.6Type de plantation...... 46

5.1.3.7 Superficies des cultures sous-jacente ...... 47 5.1.4 Irrigation ...... 47 5.1.4.1 Type de source d'irrigation ...... 48 5.1.4.2 Profondeur des sources ...... 49 5.1.4.3 Mode d'exploitation ...... 50 5.1.4.4 Système d'irrigation pratiquée ...... 50 5.1.4.5 Etat de réseau d'irrigation ...... 51 5.1.4.6 Problèmes liés à l'irrigation ...... 51

5.1.5 Drainage ...... 51 Conclusion et recommandations

Conclusion générale ………………...... …………………...... 53

Recommandations...... 58

Références bibliographiques

Références bibliographiques……………...... ……...... 62

Annexe

Annexe………………………………...... …………...... 65

XII

Introduction générale

Introduction générale

Introduction générale

La palmeraie constitue le pivot de l'écosystème oasien des régions sahariennes et pré sahariennes.

Le palmier dattier a une place très particulière chez l'homme saharien. Il est la base de son alimentation, et les sous-produits du palmier dattier ont un rôle très important dans la vie quotidienne de l'homme saharien.

Le patrimoine phœnicicole algérien couvre une superficie de 167663 ha avec un effectif de 18530000 palmiers dont 15700000 productifs, avec une production annuelle qui atteint les 10580000qx en 2017(MADRP, 2018).

La productiondes dattes de la wilaya de Béchar représente 03 % de la production nationale. Le palmier dattier occupe une superficie estimée à 13 918 ha avec un nombre de 1 641 304 palmiers dattiers dont le 995 326 sont productifs et avec une production de 321 500 qx(DSA Béchar, 2018).

Ces dernières années, malgré tous les efforts fournis par le secteur agricole dans le développement de la phoeniciculture par la mise en valeur des terres agricoles (APFA), et le plan de développement agricole (PNDA), on assiste à unechute de production du point de vue quantitatifet qualitatif(SDA, 2018). Cette régression est le résultant de plusieurs facteurs: socio-économiques, phytosanitaires………

Cette régression touche surtout le secteur traditionnel.

La situation de ce secteur phoenicicole, appelé également ; système oasien, dont la région de Béchar est mal connue, aussi les contraintes existantes vont dans le sens de la dégradation et du délaissement de cet écosystème qui est considéré sans aucun doute comme un patrimoine culturaltrès important.

C'est dans cet axe que s'inscrit notre travail.

L'objectif de notre travail est de déterminer la situation actuelle de l'ancienne palmeraie de Béchar à travers une étude sur la palmeraie d’Igli, cerner les

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Introduction générale principauxfacteurs de dégradation pour ensuite proposer des recommandations en vue d'une éventuelle réhabilitation.

Cette palmeraie à une grande importance du point de vue équilibre écologique et protection de l'écosystème saharien, et ce grâce à sa localisation, dans le sens où elle entoure le ksar d’Igli qui est le premier lieu de résidence pour les sédentaires de la commune d’Igli, comme elle a joué à l'époque un rôle très important dans la vie de la population locale .

Actuellement, cette palmeraie s'étend sur une superficie de 915 hasdont 820ha irriguées et avec un nombre de 152973palmiers dont 42 000 productifsavec une productionde 20 000qx(DSA Béchar, 2018).

Sa situation actuelle nous indique l’existence des contraintes qu’on essayera de les identifier à travers des enquêtes sur le terrain.

A la lumière de ces données, la problématique posée est la suivante:

Quelles sont les causes de la dégradation de l'oasis d’Igli?

La réponse à cette question nous amène à formuler les hypothèses suivantes :

Hypothèse 01 : l'évolution socio-économique

- L'évolution de la population de la ville d'Igli et le rythme accéléré de la dégradation du ksar peuvent être à l'origine de dégradation de la palmeraie.

- L'évolution du niveau de vie de la population d’Igli et les services administratifs dans la ville ont introduit un exode agricole qui est à l'origine de la dégradation de la palmeraie.

- Le morcellement de la palmeraie est la conséquence de l'héritage (l’indivision), surtout que cette palmeraie est très ancienne. D'une part, la plupart des propriétaires sont morts, D'autre part la mésentente concernant l'héritage entre les membres de la famille est souvent posée.

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Introduction générale

Hypothèse 02 : la diminution du couvert végétal (risques climatiques et biologiques)

Les inondations récurrentes de la vallée de la Saourase sont à l'origine de la diminution et la régression du couvert végétal, ce qui induit desdégâts phytosanitaires (Bayoud, Boufaroua, ...etc)

Hypothèse 03 : gestion de l'eau

Le changement des méthodes d'irrigation et le mode d’exploitation des forages et la situation du réseau de drainage sont parmi d’autres raisons de la dégradation de la palmeraie.

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Chapitre I Synthèsebibliographique

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Chapitre I Synthèse bibliographique

1 Définition des concepts de base

1.1 Système de production Un système est décrit comme un ensemble d’éléments en interaction entre eux et avec l’environnement, intégrés pour rendre à son environnement les services correspondants de sa finalité.

Le système de production est une combinaison des productions et des facteurs de production (terre, travail etcapital)(LAROUSSE,1981).

Un système de production agricole est une combinaison de système de culture et d'élevage conduit dans les limites autorisées par l'appareil de production d'une unité de production (force de travail, savoir, moyens mécaniques, chimiques, biologiques et terres disponibles)(BOUAMMAR, 2000).

1.2 Oasis L'oasis est un endroit d'une région désertique où se trouve un point d'eau qui permet à la végétation de croître(LAROUSSE,1981).C'est un espace agricole irrigué cultivé intensivement situé dans le domaine aride et semi-aride,et dotéd’un système de production hautement productif.Ellese présente sous forme de jardins situés à proximité des ksours portant le nom de ksar avoisinant et dotée d’arbres dont principalement le palmier dattier ainsi que d'autres cultures intercalaires diverses (maraîchères, céréales …)(KESSAH,1994 in BEDDA, 1994).

Les oasis ont été définies et caractérisées suivant différentes approches géographiques, bioclimatiques, agronomiques et socio-économiques. Sur le plan géographique: un îlot de survie et de prospérité dans un milieu aride. Sur le plan bioclimatique est un microclimat crée par l'homme en milieu aride et constitué de cultures en étages. Sur le plan agronomique, il s'agit d'un agro système intensif établi dans un espace isolé(SKOURI, 1990).

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Chapitre I Synthèse bibliographique

1.3 Palmeraie La palmeraie ou verger phoenicicole est un écosystème très particulier à trois strates. La strate la plus importante et représentée par le palmier dattier :Phoenixdactilifera; La strate arboricole composée d'arbres comme les figuiers, grenadiers, citronniers, oranger, vigne, mûrier, abricotier, acacias, tamarix … et d'arbustes comme le rosier. Enfin, la strate herbacée constituée par les cultures maraîchères, fourragères, céréalières, condimentaires...etc.

Ces différentes strates constituent un milieu biologique que nous pourrions appeler milieu agricole. En outre, nous pouvons également distinguer deux autres milieux biologiques différents : les drains et les lacs correspondants aux zones d'épandage des eaux de drainage.C'est le milieu aquatique et en dernier lieu le milieu souterrain qui comprend une faune et une flore particulière et présentant une préférence vis à vis des facteurs édaphiques(IDDER, 2002).La palmeraie est une succession de jardins aussi différents les uns des autres du point de vue architecture, composition faunistique, floristique, âge, conduite, entretien, conditions microclimatiques…et qui forment un ensemble assez vaste qui nous rappelle l'aspect d'une forêt(IDDER , 2002).

De point de vu milieu proprement dit, on peut distinguer deux modèles de jardins, le jardin ancien et le jardin nouveau. Dans le biotope ancien, on assiste à une diversitéphytogénétique assez importante.

En effet, on peut y rencontrer parfois dans ce genre de jardin plus d'une trentaine de cultivars différents. Contrairement au nouveau jardin qui a une tendance vers la monoculture, c'est à dire essentiellement celles des variétés qui présentent la meilleure valeur marchande.

Ce qui faudrait retenir, c'est qu'il n'existe aucune relation entre un jardin à plantation anarchique et ancien, et un jardin à plantation organisée et nouveau, du fait que l'on peut y rencontrer l'architecture anarchique dans le nouveau et l'architecture organisée dans l'ancien(IDDER, 2002).

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Chapitre I Synthèse bibliographique

2 Présentation de palmier dattier

2.1 historique Le palmier dattier était primitivement cultivé dans les zones arides et semis arides chaudes de l'ancien monde . Il a été introduit par les arabes à partir des côtes orientales de l'Afrique(MUNIER, 1973).

Le dattier fait l'objet d'une exploitation intensive en Afrique, en moyen orient, et aux USA; mais dans la plupart des pays ou sa culture est très anciennement pratiquée, son exploitation est souvent menée en association avec d'autres cultures(MUNIER, 1973).

2.2 Répartition géographique

2.2.1 Dans le monde La répartition selon les continents et les zones géographiques, montre que le dattier prédomine avec 50% en Asie (Iran, Irak) essentiellement, seuls 26% pour l'Afrique du nord(MOULAY, 1995).

Les limites extrêmes de développement du dattier sesituent entre la latitude 10° Nord et 39° Nord et entre la somalie à l'Est et Elche enEspagne à l'Ouest. (HEUSSEIN et ALL, 1979 in INIDJELL, 2001).

Le milieu favorable pour la culture de palmier dattier est situé entre la latitude Nord 24° et 34°.

2.2.2 En Algérie

En Algérie la répartition du dattier est essentiellement localisée dans le sud du pays (au sud de l'atlas saharien)(SAGGAI, 2001) car les conditions écologiques sont favorables pour son développement. Les zones de la culture du palmier dattier sont : les Zibans, Oued righ, Ouargla, le Souf, le M'zab, le Touat, le Gourara, la Saoura, leHoggar et le Tidikelt et le Tassili Najar (SAGGAI, 2001).

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Chapitre I Synthèse bibliographique

2.3 Taxonomie Le palmier dattier a été dénomméPhoenixdactyliferapar Linné en 1734. Phoenix dérive de Phoenix: nom du dattier chez les grecs del'antiquité qui le considéraient comme l'arbre des Phéniciens. dactyliferavient du latin dactylus dérivant du grec dactylossignifiant doigts en raison de la forme des fruits(MUNIER, 1973).

La classification du palmier dattier ( Anonyme, 2018)

Règne Plantae Division Magnoliophyta Classe Liliopsida Ordre Arecales Famille Arecaceae Genre Phoenix Espèce Poenix Dactylifera L., 1753

2.4 Morphologie et écologie du palmier dattier

2.4.1 Morphologie Le palmier dattier est une plante des zones arides et semis arides. C'est une espèce dioïque, monocotylédone qui représente un système racinaire fasciculé et qui se ramifie peu.

Le tronc ou le stipe est généralement cylindrique et peut être de forme tronconique. Les feuilles du palmier dattier sont composées, pennées, disposées en forme oblique et dans la partie inférieure de palme, les feuillessont transformées en épines(MUNIER , 1973).

Les inflorescences se développent à partir des bourgeons axillaires situés à l'aisselle des palmes de la région coronaire(MUNIER, 1973). Le fruit du dattier est une baie constituée de deuxparties pulpe et noyau.

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Chapitre I Synthèse bibliographique

2.5 Ecologie

2.5.1 Exigencesclimatiques Le dattier est une espèce thermophile, l'activité végétative se manifeste à partir d'une température de +7 à +10°Cselon les individus, les cultivars, et les conditions climatiques (MUNIER, 1973).

La végétation maximale se situe entre 32 et 38 °C.La floraison du dattier se déclenche lorsque la température moyenne journalière remonte après une période froide ou fraîche, et atteint un seuil considéré comme le zéro de floraison, compris entre 17 et 24 °C selon la région phoenicicole(MUNIER, 1973).Le dattier est aussi une espèce héliophile, il est cultivé à forte luminosité. L’action de lumière favorise la photosynthèse et la maturation des dattes(MUNIER, 1973).

Le dattier est sensible à l'humidité de l'air pendant sa période de fructification. Au moment de la floraison, une forte humidité favorisela pourriture des inflorescences et gène la pollinisation (IDDER, 1992).

2.5.2 Exigenceshydriques

Les besoins du palmier dattier en eau d'irrigation dépendent de la nature des sols, la profondeur de la nappe et du climat. La fréquence d'irrigation sera d'environ: 20 jours en été (mai, septembre)

7 jours en hiver (octobre, avril) dans les sols sablonneux .

On estime ses besoins en eau de 50 l/mn/ha en été et 40 1/mn/ha en hiver(TAMRA, 2001 in BAKOUR, 2003).

2.5.3 Exigencespédologiques

La plantation du palmier dattier doit se faire préférentiellement dans des sols légers, sableux, sablo limoneux, et limoneux sableux; à faible teneur en argile (moins de 10 %)(BABAHANI, 1998). Les qualités physico -chimiques du sol de palmier selon(MUNIER, 1973)sont :

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Chapitre I Synthèse bibliographique

• La perméabilité : le sol doit permettre la pénétration de l'eau à une profondeur de 2 à 2,5 mètres.

• La profondeur : les sols doivent avoir une profondeur minimale de 1,5 à 2 mètres. • La topographie pour une meilleure association irrigation drainage, le sol doit avoir une pente de 2 à 6 % .

• La salinité : la croissance est normale à une teneur en sel de la solution du sol de 10‰ (10g /l),il peut tolérer une concentration du15g/l. Au delà de cette dernière valeur, le pied commence à flétrir. A 30g/l, il n'y aurait pas de production, le flétrissement continue et à 48 g/l, le dattier meurt.

• Le pH doit être neutre ou faiblement alcalin .

2.6 Conduite du palmier dattier

Le palmier dattier est une espèce qui nécessite beaucoup d'opérations d'entretien et de conduite. Actuellement les phoeniciculteurs qui ont souvent d'autres activités, n'attachent pas beaucoup d’intérêt à ces aspects qui conditionnent la récolte en quantité et qualité. Ces pratiques sont : la pollinisation, l'éclaircissage, la fixation, la descente et l'ensachage des régimes, la taille et la récolte, sans omettre la fertilisation et l'irrigation(BABAHANI, 1998).

2.6.1 Pollinisation

La pollinisation est le transfert du pollen d'une étamine sur le stigmate d'un pistil(LAROUSSE, 1981). La pollinisation dépend de certains facteurs: • Le régime femelle : qui définisse la précocité, maturation, réceptivité et la compatibilité avec le génome mâle.

• Le pollen qui détermine laprécocité, laviabilité et lafaculté germinative.

• Le milieu, par les conditions climatiques.

• les méthodes de pollinisation.

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Chapitre I Synthèse bibliographique

2.6.2 L'éclaircissage Le palmier dattier, comme tous les arbres fruitiers est influencé par le phénomène d'alternance. Cette opération est pratiquée pour améliorer la qualité et le rendement et la régularité de la production.

2.6.3 La limitation Elle consiste à réduire le nombre de régimes. Les régimes éliminés sont les régimes tardifs, ceux qui se trouvent prés du cœur, ou ceuxqui ont un faible taux de nouaison(SAGGAI, 2001).

2.6.4 Le ciselage L’opération consiste à réduire le nombre de fruits par régimes. Elle se fait par:

 l'élimination d'un certain nombre de pédicelles du cœur « ciselage du cœur »  l'élimination des extrémités des branchettes dans le cas des régimes à pédicelles . longs« ciselage des extrémités ».

2.7 Autres opérations

2.7.1 L'inclinaison et la fixation du régimes C'est une opération qui consiste à courber la hampe florale des régimes pour l'attacher au rachis des palmes les plus proches (DJERBI, 1994 in SAGGAI, 2001).

Cette opération est réalisée pour les objectifs suivants:

• Éviter la cassure des hampes florales des régimes.

• Faciliter la récolte.

• Nettoyer le régime par l'élimination des dattes desséchées ou pourries.

2.7.2 L'ensachage C'est la protection des régimes contre les dégâts causés par les pluies d'automne, et les attaques des insectes et des oiseaux. Les phoeniciculteurs.

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Chapitre I Synthèse bibliographique enveloppent leurs régimes dans des sacs fabriqués de pennes des palmes, de plastique, de papier kraft ou de toile de tissu (DJERBI, 1994 in SAGGAI, 2001).

2.7.3 Elagage Cette opération est effectuée chaque année après larécolte, elle consiste à éliminer les palmes sèches qui se trouvent dans la partie inférieure de la frondaison. Toutes les palmes en activité doivent être maintenues car le nombre de régimes à laisser dépendra du nombre des palmes actives (DJERBI, 1994 in SAGGAI, 2001).

2.8 Importance économique du palmier dattier

La phoeniciculture revêt un caractère spécifique de par sa place dans l’agriculture saharienne, des surfaces qui lui sont consacrées, l’emploi qu’elle procure et le volume de production qu’elle assure. Elle est importante par le produit financier qu’elle engendre notamment en tant que produit agricole phare à l’exportation véhiculant ainsi une image identitaire de l’Algérie (ONFAA, 2017).

La phoeniciculture est importante également de par la pérennité de vie qu’elle permet à l’arboriculture et son impact sur l’environnement. En effet, le programme de développement des filières stratégiques vise sur une production de 12,6 millions de quintaux d’ici l’horizon 2019 avec une quantité à exporter de 100 000 tonnes pour une valeur de 100 millions de dollars(ONFAA,2017).

L'Algérie a exporté31048,184 tonnes en 2016 .

La production totale de dattes connaît un essor remarquable en Algérie, elle ne cesse d’augmenter depuis 2012 dont elle est passée de 600 096 de tonnes à presque 1 millions de tonnes en 2015.Le premier destinataire des dattes algériennes est la France, notamment la datte DegletNour et les autres dattes fraîches. Ces dernières années les dattes sèches sont aussi exportées vers les pays du sud de l’Afrique et dans certains pays d'Europe, l'algérie a exporté seulement 0.05% de sa production principalement vers les pays africains(ONFAA,2017).

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Chapitre I Synthèse bibliographique

L'Algérie peut augmenter ces revenus, par l'amélioration des rendements en productions de dattes qui reste faible actuellementpar rapport à certains pays et aussi par l’utilisation des sous produits du palmier dattier dans les domaines de l'artisanat, l'industrie, l’alimentation animale… et bien d’autres.(ONFAA, 2017).

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Chapitre I Synthèse bibliographique

3 Présentation de la zone d'étude

3.1 Situationetlimitegéographique

3.1.1 Situationgéographique

Auteur: BENAISSA Mourad

Figure 1 : Carte de repérage de la zone d'étude ( Clément,2007)

La commune d’Igli est située à153 Km au sud du chef-lieu de la wilaya de Béchar (Figure 8 ), s’étend sur une superficie de 6220 Km2 (APC Igli, 2019). Délimitation :elle est limitée :  Au Nord par les communes suivantes : , Abadla, et machraa Houari Boumediene  A l’Est et au Sud par la commune de Béni Abbes,  A l’Ouest par la commune de Tabelbala. Le Chef-lieu Igli, l’agglomération secondaire Mazzer, et la localité deTouzdit sont les principaux établissements humains de la commune. elle est érigé en daïra en 1991.

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Chapitre I Synthèse bibliographique

Auteur: BENAISSA Mourad

Figure 2 : Découpage administratif de la Wilaya Béchar (Clément, 2007)

3.1.2 Plan d'Igli Les photos et diaporamas présentés ci-après permettent de comprendre la situation d'Iglivu du ciel (photo satellite et plan d'Igli) mais aussi vu du terrain (panorama de la grande dune et de la palmeraie). Il est ainsi plus facile de comprendre, pour une personne ne connaissant pas le territoire, l’attrait paysager et géographique de l’oasis d'Igli. Le Ksar d’Igli bâti sur une cime dominantes appelée AGHREM AMAKRAN ( Grand Ksar ) était fortifie pour protéger et surveiller la population. Le Ksar actuel fut fondé par les résidents qui construisaient la première mosquée avec un puits pour s’alimenter en eau potable.

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Chapitre I Synthèse bibliographique

Figure 3 : Igli vu de l’espace(source ( Google map, 2018)

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Chapitre I Synthèse bibliographique

a: Devanture d'APC Igli b: ksar d'Igli

c: Bord d'oued de la Saoura d: Centre ville d'Igli Figure 4 : Panorama d'Igli et vu de la Grande Dune

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Chapitre I Synthèse bibliographique

3.2 Eléments naturels caractérisant la commune Bien que désertique dans son ensemble, la commune d’Igli ne représente pas une structure uniforme sur le plan physique (APC d’Igli, 2019). on peut déceler trois types de figuration géographique :

3.2.1 Erg occidental

Constitué de véritables massifs dunaires d’une altitude en moyenne de 620 m où il culmine dans certains endroits 702 m. Sa limite Ouest correspond aux vallées de la zouzfana et de la saoura .L’erg occidental recule par endroit pour dégager des plateaux appelés localement "GAADA".

3.2.2 Hamada de Guir

La Hamada de Guir, plateau tubulaire en dallesrocheuses, se située au Nord-Ouest de la commune d’Igli, ellecouvreunevasteétendue plane d’une altitude moyenne de 650 m. Elle est limitée à l’Est par la vallée de la Saoura et au Sud par l’ensemble montagneux des Ougarta, plus particulièrement Djebel Rebeubet Djebel Guetara.

3.2.3 Vallée de la Saoura

La vallée de la Saoura est la zone vivante de toute la région elle débute au niveau Taouarta qui est a 6 Km environ au Nord d’Igli en confluant de oued Zouzfana et oued de Guir.elle s’oriente du Nord au sud et sur une longueur près de 30 Km.

3.3 Aperçu géologique Les terrains de la région d’Igli sont récents. Ils datent du plio-villafranchien de quaternaire récent (MERZOUGUI, 2010). L’erg occidental repose sur la dalle hamadienne (plio-villafranchien) constitue de calcaire, gréseux, sable gris tendre et des calcaires silicatisé en bancs discontinue(MERZOUGUI, 2010).

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Chapitre I Synthèse bibliographique

 sable quartenaire récent recouvrant cette dalle qui n'apparait que dans les environs de Mazzer(MERZOUGUI, 2010).  La vallée de la Saoura est essentiellement recouverte des formations récentes alluvions limons……etc. l’ a creusé sa vallée au cours des quaternaires en s’encaissant dans des terrains du tertiaire continent du piémont sud atlasique.(MERZOUGUI, 2010). La Hamade de Guir s’incline en direction d’une mosaïque d’erg et du monts situé en plus au sud. former des dépôts détritique du tertiaire supérieurdes couches rougeâtres au dominats de sable il traversée des bans degrés.la surface est faite de grande glacis d’érosion et de vaste con d’épandage ancien consolidé par une croute gypso-calcaire (MERZOUGUI, 2010).

Source:(MERZOUGUI, 2010)

Figure 5 : Grandes formations géologiques autour d'Igli

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Chapitre I Synthèse bibliographique

3.4 Hydrologie L’eau à Igli est aussi énormément dépendante de la Saoura. En effet, cet Oued, dont les eaux totalement irrégulières proviennent de l’Atlas, alimente les nappes superficielles qui irriguent les jardins et la palmeraie grâce à des forages. L’eau ne se trouve alors qu’à environ 8 à 12 mètres de profondeur. La vallée de la Saoura constitue donc un véritable chapelet d’oasis et un bassin versant comme le montre la carte représenté par la figure ci-dessous (Clément,2007) :

Figure 6 : Carte du bassin versant de l’Oued Saoura(Clément, 2007) Selon Jean DUBIEF, cité dans le rapport de mission de la prospection on des palmeraies par(ABRAC et al, 2010)le nombre moyen annuel de crues sur l’automne et le printemps à Igli est 2,4. Selon ce que j’ai pu voir sur le terrain, ce chiffre est (selon les témoignages de la population) bien moindre actuellement puisque, dans le passé récent, il y a pu y avoir jusqu’à 4 années sans crue de la Saoura. Par contre, l’année 2014 a été marquée par une forte crue de l’Oued et, Au final, l’eau à Igli a deux origines : • La nappe superficielle de l’Oued Saoura (figure 4)avec une eau située entre 8 et 12

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Chapitre I Synthèse bibliographique

mètres de profondeur. • La nappe fossile, provenant du complexe terminal et non de la nappe intercalaire.

3.4.1 Eausuperficielle Des oueds Zouzfana et Guir :  OuedZouzfana : prendses origines de béni Ounif au Nord de la wilaya de Béchar En passant par la plaine de la Zouzfafa.  OuedGuir : prend sa source dans djebel ''Timiatine '' au Morac

3.4.2 Eausouterraine Des trois nappes : Nappe hamadienne : situé dans les terrains perméables son niveau piézométrique est de 20 m, son début est faible environ 0.4 m3/h. La minéralisation de ces eaux varie entre 0 et 5.5 g/lavec les valeurs moyenne d’environ 3 g/l .les température des eaux de la nappe oscillent entre 19C et 25 °C . Nappe d’erg :son niveau piézométrique varie entre 500 et 510 m. c’est à très bon qualité. Nappe d’inféro-flux : les eaux de cette nappe est de qualité moins que celle des autres nappes avec un débit faible qui sert à l’irrigation des palmeraies. Y a aussi des sources naturelles sont : Ain hamam, Ain rmal,Ain gatran, Ain aabou,Ainbaran,Ainbendrar .

Source: cliché BENAISSA Mourad

Figure 7: Source d'eau ( Ain el hamame)

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Chapitre I Synthèse bibliographique

Cette eau fossile surgit naturellement, elle est par ailleurs située à une plus grande profondeur (plus de 30 mètres) L’eau à Igli est donc plutôt abondante, le problème reste souvent un problème de gestion. Il est néanmoins à noter qu’aucune étude hydrogéologique n’a été effectuée sur cette région il est donc impossible de savoir pour combien de temps cette abondance sera encore possible. Il est aussi a noter que, plus au sud, vers Adrar, les ressources en eaux fossiles sont largement utilisées pour une mise en valeur agricole. Des cultures dehors saison ont été mises en place par les agriculteurs avec des systèmes d’irrigation et de cultures totalement mécanisées. L’eau est donc en abondance dans cette partie du . Cette abondance et ce système géologique et hydrogéologique, bref cet état des lieux naturel d'Igli va me permettre de mieux comprendre les enjeux du développement agricole sur ce territoire. L’abondance de l’eau va expliquer en partie la mauvaise gestion et le gaspillage que connaît actuellement cette ressource à Igli.

3.5 Aperçu climatologique :

Le climat d’Igli est désertique caractérisé par un été très chaud est un hiver doux, l’amplitude thermique atteint 21°C entre le mois le plus chaud (juillet) et le mois le plus froid (Décembre) (ANDI, 2013). Les précipitations sontinsignifiantes, la hauteur pluviométrique ne dépassant pas la moyenne de 40 mm/an. les pluie coïncide avec la saison froide et quand elles se produisent c’est sous forme d’orage cousant des dégâts aux constructions .les vents engendre des actions tels : érosion éolienne modelage des formes dunaires. La direction des vents est Nord-Est, Sud-Ouest, les vents de sables soufflent souvent de sud-ouest et sont fréquents en février et mars (ANDI, 2013).

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Chapitre I Synthèse bibliographique

3.6 Population et emploi la commune d'Igli regroupe un chef- lieu, une agglomération secondaire (Mazzer) et des zones éparses(Touzdit, Orolait, Ferme Aknouche et les nomades) . la population s'élevé à 8220 habitants, soit une densité moyenne de 1.02 habitants/ Km2.

Tableau 1: Répartition de la population de la commune par localité

La Chef-lieu(igli) Mazzer Zones éparses Total commune Nombre % Nombre % Nombre % Igli 6500 79,07 1644 20 76 0,93 8220

Source: APC Igli, 2019

3.7 Tourisme

Avec (16) appartements totalisant une capacité d’accueil de plus de 200 lits, est ouvert. aux touristes à Touzdit, une localité d’Igli (160 km au sud de Béchar). Cette structure touristique en phase d’équipement, est un investissement dégagé par l’office national algérien du tourisme (ONAT), pour son aménagement. Ce village touristique est situé dans une zone à hautes valeurs naturelles, touristiques et archéologique, qui constituera un renforcement du secteur dans cette région situéeà mi-chemin entre plusieurs autres sites et localités touristiques, à l’exemple de Taghit et de Béni-Abbes(APC Igli, 2019).

Source: cliché BENAISSA Mourad

Figure 8 : Résidence touristique à Touzdit

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Chapitre I Synthèse bibliographique

3.8 Agriculture

3.8.1 Resources en eau

Les ressources en eau dans la région de la Saoura en générale, et Igli en particulier sont limitées est se basent principalement sur les puits et les forages plus les sources naturelles . Cependant, on a remarqué le manque des retenus et des barrages .

Tableau 2: Ressources en eau à Igli Nombre Débit(l/s) Production (M3/j)

Forages 60 02 300

Puits 441 01 13230

Sources 06 10 570

Retenues 0 0 0

Barrages 0 0 0

Source: (SDA Igli, 2018)

Un retenue programmé à réaliser dans les projets sectoriels de l'hydraulique,est en phase d'étude qui se faite par une société portugaise .

3.8.2 Répartition de la superficie agricole totale

La superficie agricole totale compte 7324,4 has réparties comme suite:

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Chapitre I Synthèse bibliographique

Tableau 3 : Superficie agricole totale La superficie ( ha ) Pourcentage (%)

Superficie agricole Superficie 820 11 utile irriguée

Jachères ou repos 1504.2 21

Terres improductives ( parcours et 5000 68 packages)

Total 7324.2 100

Source: (SDA Igli, 2018)

La superficie ( ha ) Superficie irriguée

11%

Jachères ou repos 21%

68% Terres improductives ( parcours et packages)

Figure 9 : Superficie agricole totale la figure ci-dessus montre la prépondérancedes terres improductifs suivi par la jachèreavec 21 % et superficie irriguée à 11 % .

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Chapitre I Synthèse bibliographique

3.8.3 Productions animaleetvégétale

3.8.3.1 Production végétale a-les spéculations pratiquées dans la commune

Tableau 4 : Spéculations pratiquées dans la commune Cultures d'été Superficie ( ha) Cultures d'hiver Superficie ( ha)

Pomme de terre 10 Orge 60

Tomate 01 Blé 20

Aubergine 3.5 Pomme de terre 10.75

Piment 01 Laitue 05

Poivron 0.25 Pois 0.5

Courgette 0.5 Oignon 6.5

Choux-vert 02 Fève 05

Concombre 01 Ail 04

Melon 0.7 Carotte 4.5

Pastèque 3.25 Navet 3.5

/ / Betterave 0.5

/ / Luzerne 1

Total 23.2 Total 121.25

Source: (SDA Igli, 2018)

Les statistiques de la compagne agricole précédente démontrent qu'il y avait une grosse activité culturale en hiver ( 121.25 ha ) due essentiellement par l'abondance de l'eau en hiver. En revanche on remarque qu'il y a une baisse de la superficie irriguée en été.

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Chapitre I Synthèse bibliographique

b-Superficie palmier dattier dans la commune

Tableau 5 : Superficie palmier dattier dans la commune Nombre de palmiers Le rendement

Planter Superficie Production Kg/pal Qx/ha dans le utilisée en en Qx mier Zone Total productifs cadre de (ha) FNRDA

IGLI 102 000 70 000 66400 820 22140 27 27

Source: (SDA Igli, 2018)

D'après le tableau ci-dessus la superficie du palmier dattier a connu une augmentation par les différents programme d'appui notamment FNRDA( 66 400 palmier ).

3.8.3.2 Production animale

a- Composition du cheptel

Tableau 6 : Composition du cheptel dans la commune Espèces Têtes UGB

Ovins 1731 259,65

Caprins 1772 301,24

Camelins 652 /

Bovins 0 0

Source: (SDA Igli, 2018)

S'agissant des effectifs du cheptel, Igli compte 1731 têtes ovines et 1772 têtes caprines. Cela explique le système d'élevage familiale où l'agriculteur possède moins de vingt têtes .

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Chapitre I Synthèse bibliographique

b- Production des viandes la production des viandes rouges dans la commune d'Igli s'est établie à 817 quintaux en 2018. Par ailleurs, la filière avicole a connu une évolution considérable dont la production de viande blanche est atteint 200 quintaux l'année dernière.Cette contribution a permis de la couverture de marché local(SDA Igli , 2018).

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Chapitre II Matériels et Méthode

29

Chapitre IIMatériels et méthode

4 Définition des objectifs de notre travail

Notre travail vise deux grands objectifs qui sont: -Connaître les origines de la dégradation et du délaissement de la palmeraie d’Igli. - Proposer des recommandations pour la préservation et pour une éventuelle réhabilitation de ce patrimoine.

4.1 Recherche bibliographique

Durant cette phase on s’est basé sur la recherche de l'information nécessaire, soit sous forme d'ouvrages, de cartes ou de photos aériennes pour notre travail. La récolte de l'information s'est faite dans la bibliothèque du département des sciences agronomiques de l'université d'Adrar et aussi dans d'autres établissements qui ont une relation avec notre travail ( D.S.A, subdivision d’agriculture d’Igli, A.N.R.H, I.T.D.A.S, I.N.P.V, D. P.S.B,…..etc.). Nous avons rencontré des grandes difficultés pour réunir des informations, surtout pour les cartes et les images aériennes. Ceci est dû essentiellement au manque d'études faites sur la palmeraie et son environnement.

4.2 Elaboration du plan d'enquête

En fonction des objectifs déterminés et à l'aide de certains travaux qui ont été déjà réalisés à titre d’exemple (Contribution à l'étude et analyse d'un système agraire oasien cas de Béni-Abbe (BENAISSA et BELMIR,2010 ). Nous avons établi un plan d'enquête qui est composé essentiellement des éléments suivants : Identification de l'exploitant et son exploitation, main d'œuvre, structure de l'exploitation, irrigation et drainage, la conduite et l'aménagement de la palmeraie, vulgarisation, la production et le stockage.( Annexe 1 ). 4.3 Déroulement des enquêtes

Les enquêtes ont commencé à partir de Mars 2019 jusqu'à Mai de la même année.

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Chapitre IIMatériels et méthode

Le 24 Mars 2019 neuf exploitants ont été enquêtés. Le 11 Avril 2019 neuf exploitants ont été enquêtés. Le 01 Mai 2019 sept exploitants ont été enquêtés. L'enquête s'est déroulée dans la palmeraie d’Igli (Abou hou) jusqu'à Mazzer (Akacha) avec certains agriculteurs âgés. En effet, Elle est réparti sur 12 sites: Akacha, Mahdjouba, Timi, Bouamda, Bared, Tissoughar, Chakour,Boubrik, Tassa, Zouzfana, Khabouza, Elkhabta. La plupart des exploitants enquêtés ont été choisis aléatoirement sauf pour quelques- uns qui sont responsables des forages ou qui connaissent l'historique de la palmeraie et détiennent une masse d’information importante et que nous avons considéré comme des personnes ressources ou des informateurs clés. Nous avons remarqué au moment de l'enquête, l'absence totale des exploitants dans leurs palmeraies. parmi les 25 exploitations visitées, nous avons trouvé seulement 15 agriculteurs.

4.4 Analyse des résultats Les résultats obtenus à partir de l'enquête ont été exploités et analyser par une description statistique à l'aide deSPSS ( Statistical Package for the Social Sciences ) pour justifier notre étude socio-économique sur la population et ressortir les origines de la dégradation de la palmeraie.

4.5 Les motifs du choix de la région d’étude (le choix d'Igli)

Igli est une oasis algérienne située dans la wilaya de Béchar (figure7),nous connaissons cette oasis depuis notre enfance où on a déjà fait des excursions d'étude à l'usine de transformation de lait (Orolait), qui est l'unique dans la région à l'époque. Cette région reste vierge en matière d'étude surtout sa palmeraie qui est menacée, à savoir que nous avons déjà réalisé durant notre cursus d'ingéniorat une contribution sur la production végétale dans un système oasien cas de béni-abbes,donc nous voulons suivre notre travail où nous avons défendu nos propres perspectives géographiques, dans l’optique d’un développement rural des zones arides, de son aménagement, et de la mise en place d’un développement local et durable sur ce territoire.

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Chapitre IIMatériels et méthode

Choix de la région

Choix de la zone d’étude

Elaboration d’un questionnaire

Contact avec les structures Bibliographies d’appui technique administrative Recueil d’information

Requêtes sur terrain

Interprétations et discussions

Conclusion

Recommandations et propositions

Figure 10 : Méthodologie de travail

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Chapitre IIMatériels et méthode

CHAPITRE III Résultatset discussion

33

Chapitre IIIRésultats et discussion

5 Analysedes résultats et discussion

Pour mieux comprendre et connaitre les origines de dégradation et du délaissement de l'oasis d'Igli, il fallait étudier toutes les composantes de ce système agraire.

En effet, Nous avons procédé à des visites et des rencontres avec tous les acteurs et les responsables de l'agriculture à la commune pour faire une évaluation profonde à la zone d'étude (25exploitations),et recueillir le maximum d'information sur le système d'exploitation de cette oasis .

5.1 Caractéristiques socio-économiques de l'agriculteur

5.1.1 Identification de l'exploitation

Le tableau ci-dessous montre la répartition des parcelles visitées selon la superficie totale, l'âge de plantation, Superficie occupée par le palmier dattier . Tableau 7 : Identification des exploitations enquêtées

Statistiquesdescriptive Superficie Age de Superficie occupée totale plantation par le palmier (ha) (ans) dattier ( ha) Effectif 25 25 25 Manquant 0 0 0 Moyenne 1,1760 74,60 0,9380 Somme 29,40 1865 23,45 Source: selon le résultat d'enquête

Les résultats d'enquête nous montre parmi les 25 exploitations enquêtées on trouve :

29,40 ha est la superficie totale de l'ensemble de ces exploitations.

23,45 ha est la superficie occupée par le palmier dattier.

74,60 ans est le moyen d'âge des exploitants enquêtés.

34

Chapitre IIIRésultats et discussion

5.1.1.1 Répartitionselon la superficie totale

Tableau 8 : Répartition selon la superficie totale

Fréquence Pourcentage 1,00 17 68,0 1,05 1 4,0 1,25 1 4,0

1,50 2 8,0

1,60 1 4,0 1,75 2 8,0

Superficietotale 2,00 1 4,0 Total 25 100,0 Source: selon le résultat d'enquête

Les chiffres au tableau ci-dessus montrent le morcellement des parcelles enquêté.

Nous avons compté plus de 149 parcelles dans la palmeraie avec une superficie de300 ha, soit 12 % de la SAU.

68 % des exploitations échantillonnées présente une superficie inférieure, ou égal à 1 ha , c'est la classe la plus dominante. Celles comprises entre 1.05 ha et 1.75 ha présentent un pourcentage de 28 % de l'ensemble des exploitations.

Les exploitations qui présentent une superficie plus de 2 haoccupent seulement 4 % des exploitations enquêtées.

35

Chapitre IIIRésultats et discussion

5.1.1.2 Répartition selon l'âge de plantation

Tableau 9 : Répartition selon l'âge de plantation

Fréquence Pourcentage L'âgemoyen

60 6 24,0 60 70 6 24,0 70 80 9 36,0 80

85 1 4,0 85 90 2 8,0 90 100 1 4,0 100 Age de plantation de Age Total 25 100,0 74,6 Source: selon le résultat d'enquête

Nous avons remarqué à travers notre travail d'enquête la situation suivante: . Des exploitations où tous les pieds en rapportoccupent une proportion de 92% de l'ensemble des exploitations enquêtées. Cette classe est la plus dominante, mais il faut savoir que le rendement obtenu est en diminution d'une année à une autre à cause de l'âge des pieds, le manque d'entretien et l’insatisfaction des besoins en eau.

. Des exploitations qui ont des pieds en rapport plus des rejets. Cette classe présente 4 % des exploitations visitées. Ce pourcentage montre une faible régénération des palmiers, surtout que l'âge moyen des exploitations dépasse les 74 ans. Ce faible pourcentage revient d’une part à l'insuffisance de la superficie pour ajouter de nouveaux palmierset àla difficulté d'arracher les vieux palmiers et d'autre part, l'absence de djebbars à l'intérieur des palmeraies.

. Des exploitations qui possèdent des pieds en rapport plus des pieds âgés. Cette classe représente 4 % des exploitations visitées. Les vieux pieds ne sont plus productifs, mais on les trouve dans les palmeraies à cause de la difficulté de leur arrachage. Conjuguée à l'état de pistes qui ne permettent pas un travail mécanique dans la plupart des exploitations.

36

Chapitre IIIRésultats et discussion

5.1.1.3 Répartition selon la superficie occupée par le palmier dattier

Tableau 10 : Répartition selon la superficie occupée par le palmier dattier

Fréquence Pourcentage 0,80 5 20,0 0,85 2 8,0 0,90 7 28,0 1,00 9 36,0

dattier 1,20 1 4,0

par le palmier le par 1,25 1 4,0

Superficie Superficie occupée Total 25 100,0 Source: selon le résultat d'enquête

Nous avons remarqué que 79,76 % (23,45 has) de la superficie enquêtées occupées par le palmier dattier sur les 29,40 has superficie des exploitation échantillonnées.

On distingue que la superficie occupée parles palmiers est dans une diminution totale de la production du point de vue de quantité et de qualité d'une année à l'autre et cela va influencer directement sur la rentabilité économique des exploitations.

5.1.1.4 Répartition selon le Statut foncier

Tableau 11 : Statut foncier des exploitations

Fréquence Pourcentage Héritage 15 60,0

Propriété 10 40,0

Foncier Total 25 100,0 Source: selon le résultat d'enquête

Le morcellement est dû en grande partie à l’héritage ou au statut juridique dans lamesure où le type de propriété dominant est propriété en indivision.

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Chapitre IIIRésultats et discussion

Ainsi, les résultats de notre enquête montrent que: L'héritage (ou indivision) est la classe la plus dominante, elle présente 60 % des exploitations enquêtées.

Pleine propriété: représente 40% de l'ensemble des exploitations visitées mais reste sans actes notariés .

5.1.1.5 Localisation géographique

Tableau 12 : Répartition des exploitations selon les sites

Fréquence Pourcentage Akacha 8 32,0 Mahdjouba 2 8,0 Timi 1 4,0 Bouamda 2 8,0 Bared 2 8,0

Tissoughar 2 8,0

Chakour 2 8,0 Site Boubrik 1 4,0 Tassa 2 8,0 Zouzfana 1 4,0 Khabouza 1 4,0 Elkhabta 1 4,0 Total 25 100,0 Source: selon le résultat d'enquête

Partie ouest: c'est la zone d'Igliqui couvre une superficie de 110 ha, occupe en deuxième position du point de vue superficie totale. Partie est : formée par la zonesde Mazzer, elle est la plus grande et couvre une superficie de 190 ha.

5.1.2 Identification de l'exploitant

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Chapitre IIIRésultats et discussion

5.1.2.1 Répartition des exploitants selon le genre

Tableau 13 : Répartition des exploitants selon le genre

Genre Fréquence Pourcentage Male 23 92,0 Femelle 2 8,0 Total 25 100,0 Source: selon le résultat d'enquête

Les résultats obtenus nous ont montré que 92 % des propriétaires visités sont des hommes et seulement 8 % sont des femme.

Malgré la petite présentation en tant que propriétaire, la femme oasienne avait un rôle important dans les différentes actions culturales .

5.1.2.2 Répartition selon l'âge de l'exploitant

Tableau 14 : Répartition selon l'âge de l'exploitant

AGE Exploitants Fréquence Pourcentage 18-40 0 0

41 -60 8 32,0

s GE GE

A Plus 60 17 68,0 Exploitant Total 25 100,0 Source: selon le résultat d'enquête

Les agriculteurs qui ont moins de 40 ans représentent 0 % de l'ensemble des exploitants interrogés. L’absence des jeunespeut introduire un délaissement au niveau de la palmeraie car cette classe est la plus active et la plus capable d'effectuer les différentes opérations culturales qui demandent des efforts physiques.

39

Chapitre IIIRésultats et discussion

68 % des exploitants interrogés ont un âgeentre 41 ans et 60 ans. Cette catégorie peut assurer certains travaux culturaux.C'est la classe qui pourrait permettre la transmission du savoir-faire vers les jeunes( la relève ) .

32 % des exploitants enquêtés ont plus de 60 ans. Dans la plupart du temps cette catégorie n'assure aucune opération culturale, ce quiva provoquer le délaissement progressif des exploitations. Le taux élevé des exploitants âgés, ceux qui ont plus de 40 ans, et le faible taux de la première classe peuvent être à l'origine du délaissement de la palmeraie et la perte du savoir-faire local. Ceci montre l'exode agricole conjugué au vieillissement de la main d'œuvre.

5.1.2.3 Répartition selon le nombre des propriétaires

Tableau 15 : Répartition selon le nombre des propriétaires

Nombre de Propriétaires Fréquence Pourcentage Un 7 28,0

Deux 7 28,0 res des des Plus deux 11 44,0

Nombre propriétai

Total 25 100,0 Source: selon le résultat d'enquête

D'après notre enquête, nous avons constaté que 44% des exploitations comptent plus que deux héritiers, 28 % avec deux héritiers et 28% avec une seule personne propriétaire. Cela signifie la prépondérance de l'indivision dans ces exploitations .

5.1.2.4 Répartition de l'emploi par branche d'activité

L'apparition de nouveaux secteurs d'emplois (entreprise de transport, développement des services administratifs) a donné à la population de nouvelles activités et de nouvelles ressources.

40

Chapitre IIIRésultats et discussion

Tableau 16 : Répartition de l'emploi par branche d'activité

Les branches d'activités Fréquence Pourcentage Commerce 5 20,0

Retraité 15 60,0 Santé 3 12,0

Education 2 8,0 Autres Autres activités Total 25 100,0 Source: selon le résultat d'enquête

Actuellement le secteur de commerce et les service sont considérés les plus pourvoyeurs d'emploi.

Quant au secteur agricole ayant constitué pendant longtemps la base principale des activités économiques, culturelles et sociales et qui a été à l'origine de la fixation des populations et de la préservation de l'équilibre écologique et du micro climat dans la région, aujourd'hui est menacé.

On retrouve que :

60 % des agriculteurs sont des retraités et 40 % ont d'autres activités( Education, santé, commerce....).Ces nouvelles activités, attractives et rémunératrices ont provoqué une désaffection pour la terre notamment dans les zones les moins rentables.

5.1.2.5 Répartition selon le niveau d'instruction

Tableau 17 : Répartition selon le niveau d'instruction

Niveau d'instruction Fréquence Pourcentage Sans niveau 13 52,0 Primaire 11 44,0 Secondaire 1 4,0

Niveau Niveau Universitaire 0 0

d'instruction Total 25 100,0 Source: selon le résultat d'enquête

41

Chapitre IIIRésultats et discussion

Le faible niveau d'instruction dû essentiellement à l'âge des agriculteurs et qui a une influence négative sur les pratiques culturales, et d'apprendre des nouvelles techniques :les systèmes d'irrigation, les rotations, les assolements, l'utilisation des produits phytosanitaire ....etc. Par ailleurs, 52 % des exploitants enquêtés sont sans niveau et 44 % ont un niveau primaire et seulement 4% faisaient le secondaire .

5.1.2.6 Répartition selon l'expérience dans l'agriculture

Tableau 18 : Répartition selon l'expérience dans l'agriculture

Expérience dans l'agriculture Fréquence Pourcentage moins 30 2 8,0 30-50 20 80,0

plus 50 3 12,0 dans dans

Total 25 100,0

Expérience l'agriculture Source: selon le résultat d'enquête

Malgré que 80 % des exploitants ont une expérience qui dépasse une trentaine d'années dans le domaine de l'agriculture mais relativement ne sont pas au courants des nouvelles techniques de plantation, récolte, conditionnement, valorisation, nouvelles variétés......

5.1.2.7 Répartition selon l'origine de l'exploitant

Tableau 19 : Répartition selon l'origine de l'exploitant

Origine Fréquence Pourcentage

Igli 16 64,0 e Mazzer 9 36,0

Total 25 100,0

Origin Source: selon le résultat d'enquête

42

Chapitre IIIRésultats et discussion

Nos résultats d'enquête font ressortir que tous les exploitants échantillonnés résident dans la même localité où sise l’exploitations,cela montre quele mode d'exploitation de ces exploitations est directe par ses propriétaires.

5.1.3 Structure de l'exploitation phoenicicole

5.1.3.1 la structure variétale

Tableau 20 : Structure variétale Fréquence Pourcentage

Mono variétale 0 0

Poly variétales 25 100

variétale Structure Structure Source: selon les résultats d'enquête

D'après le tableau ci-dessus nous avons enregistré une domination absolue de la poly variétés. Ce patrimoine phytogénétique nécessite, de lepréserver et valoriser contre l'érosion variétale.

Ce résultat a une relation relative avec les cause de la dégradation de la palmeraie, parce qu'il s’agit d’une habitude et pas un choix stratégique par les agriculteurs, c'est pour cette raison la diversité variétale ne contribue pas dans la durabilité de ce système agraire.

43

Chapitre IIIRésultats et discussion

5.1.3.2 Variétés existantes

Tableau 21 : Différentes cultivars existantes dans les exploitation échantillonnées Nombre Les variétés d'exploitation Somme Moyenne _Madjoule 4 65,00 2,868490733 Talebabou 3 35,00 1,544571933 Timliha 6 99,00 4,368932039 Hartane 4 36,00 1,58870256 Charka 3 40,00 1,765225066 Khalta 5 60,00 2,647837599 Feggous 25 870,00 38,39364519 Tinasser 21 385,00 16,99029126 Autre 12 130,00 5,736981465 Hmira 23 526,00 23,21270962 Rguita 1 20,00 0,882612533 Variétés 25 2266 existantes 100 Source: selon les résultats d'enquête

D'après nos résultats d'enquête, nous avons constaté que toutes les exploitations sont poly variétales. Il existe plus de quatre variétés dans la majorité des exploitations. Feggous, est la variété dominante, avec un taux de 38,39%. Vient en deuxième position Hmiraavec un pourcentage de 23,21 % , et Tinasser avec 16,99 %et les autre variété ne dépassent pas 21,40 % . la biodiversité variétale des exploitations avec ladominance de la variété Fegouss.

5.1.3.3 Nombre de palmier

Tableau 22 : Nombre de palmier

Nombre d'exploitation Somme moyenne Nbre de 25 2266 palmier 100 En rapport 25 2130 93,99 Vieux 25 2220 97,96 Source: selon les résultats d'enquête

44

Chapitre IIIRésultats et discussion

Le tableau 25 montre que la totalité des palmiers en rapport sont vieux, cela est dû à l’absence de la régénération de ce patrimoine.

5.1.3.4 Production de palmiers dattiers

Tableau 23 : Production de palmiers dattiers (kg)

Statistiques

Cultuvars Hmira Chark Reguit Madjho Feggous Hartane Tinasser Timliha khalta Talebabou Autre a a ul s Nbre 24 3 1 4 25 4 21 6 5 3 12 Manquant 1 22 24 21 0 21 4 19 20 22 13 Moyenne 764,58 391,6 400,0 406,25 1181,00 240,00 595,71 412,50 370,0 358,33 330,8 6 0 3 Somme 18350 1175 400 1625 29525 960 12510 2475 1850 1075 3970 Source: selon les résultats d'enquête

Les résultats de nos enquêtes nous ont aidé à confirmer la chute excessive de la production des palmiers dattiers, malgré les efforts de l'état mise en place, depuis les années 2000, une politique visant l’amélioration de la production nationale et le développement de certaines filières agricoles stratégiques notamment la filière de dattes par la mise en valeur de terres, dont notamment le Programme National de Développement Agricole (PNDA 2000-2010).

5.1.3.5 Rendement

Tableau 24 : Rendements des cultivars recensés (kg)

Statistiques Les Hmi Fegg Tinas Madjh Char Timli Rgu Talebad Hartane Khalta Autre cultivars ra ous ser oul ka ha ita ou Nbre 24 25 21 4 3 6 1 3 4 5 12 Manq 1 0 4 21 22 19 24 22 21 20 13 uant Moyenne 29,7 33,40 31,66 25 31,6 25 20 31,66 40 30 30 9 7 6 Somme 715 835 665 100 95 150 20 95 160 150 360 Source: selon les résultats d'enquête

45

Chapitre IIIRésultats et discussion

Le rendement des cultivars existants a connu une diminution remarquable à cause de plusieurs maladies et les fléaux naturelsnotamment : Bayoude ,Boufaroua, plus les facteurs édapho-climatiques, particulièrement celles de la salinité du sol et du manque d'eau (SDA Igli, 2018). les résultats d'enquêtedémontrent que ces rendements moyens, bien qu'ils sont inferieursà la moyenne nationale, et restent très faibles et en dessous des objectifs escomptées de 100 kg/pied.Des pics enregistrés aux USA, en Tunisie qui affichent des rendements de 80 à 100 kg/pied, respectivement( Benahmed, 1994).

5.1.3.6 Type de plantation : Tableau 25 : Type de plantation

Fréquence Pourcentage Organisée 1 4

Non organisée 21 84

Peu organisée 3 12

Total 25 100

Type de de Type plantation

Source: selon les résultats d'enquête

Il en ressort de notre travail d'enquête ce qui suit:

La plantation classique ou irrégulière occupent une proportion de 84% des exploitations visitées. Ces exploitations présentent un taux de recouvrement important (plus de 200 pieds par hectare). L distance entre les pieds ne dépasse pas généralement les 7 m. Cette plantation aléatoirea pour but d'occuper une espace par les trois strates et de produire le maximum. La plantation avec des distances régulières présentent un faible pourcentage. Elle occupe 4 % des exploitations visitées. En fin, la classe de plantation peu organisée présente un pourcentage de 12 %, dans cette classe la distance entre les pieds est généralement de 8 m. Elle présente dans les exploitations quiont une superficie qui dépasse les 1 ha.

46

Chapitre IIIRésultats et discussion

5.1.3.7 Superficies des culturessous-jacente

Tableau 26 : Couverture de culture sous jacente

Fréquence Pourcentage Couverture totale de la surface 14 56 irriguée Couverture partielle de la 11 44 surface irriguée Couverture absente 0 0 Total 25 100 Source: selon les résultats d'enquête

D'après notre enquête sur les cultures sous-jacentes dans les exploitations, nous avons constaté trois cas différents :

Le 1ercas: les cultures sous-jacentes couvrant la totalité de la parcelle. Cette catégorie représente 56 % de l'ensemble des exploitations visitées. Ce sontgénéralement les petites exploitations.

Le 2émecas: les cultures sous-jacentes couvrant une partie de la superficie. Cette classe représente 44 % des exploitations enquêtées. Les cultures cultivées sont des cultures fourragères dans la plupart du temps ( millet, sorgho...). Le manque d'eau, surtout en été,pousse l'agriculteur à exploiter la moitié de la superficie.

Le 3émecas: absence de cultures sous-jacente. Cette classe présente 0 % des exploitations enquêtées. Elle représente dans la majorité du temps l’exploitation non irriguées.

5.1.4 Irrigation

A partir des études qui ont était faites sur la région (L’eau dans l’oasis de Béni Abbés : un patrimoine essentiel (Vallée de la Saoura, Sud Ouest algérien).

On distingue que la disponibilité en eau et le mode de l'exploitation des nappes ont une relation proportionnelle.

47

Chapitre IIIRésultats et discussion

En effet, selon leur disposition par apport à l’axe de l’Oued, les nappes des terrasses et inféro-flux, montrent une évolution parfois alarmante (MERZOUGUI, 2010)

Les analyses hydro-chimiques sur un intervalle de 60ans des teneurs en résidu solide, montrent une évolution spatio-temporelle alarmante de la salinité(MERZOUGUI, 2010)due aux plusieurs causes citées ci-dessous :

 Dues aux activités naturelles :

La salinité des sols de la palmeraie, la sécheresse dans l’atlas saharien qui font la diminution des apports d’eau de l’Erg, la dissolution des sels contenus dans les formations de sable du Quaternaire, l’évaporation intense (2153 mm/an) au niveau des puits à grand diamètre et affectée la qualité des eaux de l’Inféro-flux, la diminution des apports d’eau de l’Erg causée par la réalisation de nombreux captages entravant le drain naturel, le phénomène de la diffusion de la salinité (MERZOUGUI, 2010)

 Dues aux activités humaines :

La prolifération anarchique des puits au niveau de la palmeraie, l’assèchement de l’oued Saoura qui jadis recevait les crues de Guir (200 Mm3/an) et celles de la Zouzfana (6 Mm3/an), la construction de Djorftorba sur le Guir est responsable de tel phénomène, la surexploitation par pompage engendre l’appel rapide des eaux salées de l’inféro-flux(MERZOUGUI, 2010)

5.1.4.1 Type de source d'irrigation

Tableau 27 : Type de source d'irrigation Type de source d'irrigation Fréquence Pourcentage Forage 0 0 Puits 25 100 Source: selon les résultats d'enquête

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Chapitre IIIRésultats et discussion

Presque tous les exploitants possèdent des puits pour irriguer leur champs .Cela provoque un effet négative sur la nappe phréatique. En effet, la zone, sujette à des sécheresses fréquentes, et la réalisation inconsidérée de forages a conduit la commune à la surexploitation des nappes, menaçant le système artésien dont la recharge est rendue problématique par les sécheresses récurrentes ou conduisant à des rabattements des aquifères. Pour conséquence le recul de certaines cultures irriguées, et conduisant également à une contamination saline de nombreuses eaux souterraines.

L’extension des cultures irriguées dans les zones arides du grand Sud, reposant sur l’utilisation de ressources en eau fossile non renouvelable, questionne par ailleurs fortement la durabilité de ces systèmes agraires(MERZOUGUI,2010).

5.1.4.2 Profondeur des sources

Tableau 28 : Profondeur des sources dans la palmeraie Profondeur des sources dans la palmeraie (mètre) Profondeur Fréquence Pourcentage 8,00 3 12,0

9,00 2 8,0

des des 10,00 4 16,0

10,50 1 4,0

11,00 11 44,0

palmeraie 12,00 2 8,0 sources dans sources la Profondeur 13,00 2 8,0 Total 25 100,0 Source: selon les résultats d'enquête

Nous avons constaté durant notre enquête que le profondeur des puits varieentre 8 et 13 m avec un débit qui ne dépasse pas les 2 l/s.

49

Chapitre IIIRésultats et discussion

5.1.4.3 Mode d'exploitation Tableau 29 : Mode d'exploitation de source en eau

Fréquence Pourcentage Mode d'exploitation Collective 1 4,0 de source d'eau Individuelle 24 96,0 Total 25 100,0 Source: selon les résultats d'enquête Le mode d'exploitation individuelle a dominé le collectif car chaque agriculteur dispose des moyens pour forer son propre puits.

Nous avons remarqué durant notre enquête que seulement un agriculteur utilise la même source avec son voisin .

5.1.4.4 Système d'irrigation pratiquée

Tableau 30 : Système d'irrigation dans l'oasis enquêtées

Fréquence Pourcentage Submersion 4 16,0 Mixte 21 84,0 Total 25 100,0 Source: selon les résultats d'enquête

D'après l'enquête, on a remarquéqu'il y a une utilisation de deux systèmes d'irrigations dans toutes la palmeraie d'Igli qui sont la submersion et le mixte ( goutte à goutte, gravitaire, aspersion) , c'est à dire en utilisant les trois en même temps .

Le système de submersion ( gravitaire ) provoque des pertes considérables en eau surtout en été (l'augmentation de l'évaporation). Ce mode d'irrigation présente seulement 16% des exploitations enquêtées, mais les cultivateurs restent préférés irriguer le palmier dattier par gravitaire.

En revanche, le pourcentage du système mixte 84% explique la conversion vers les nouveaux systèmes économiseurs d'eau qui ont connu un développement considérableces dernières années. En effet, elles permettentaux agriculteurs d'irriguer leurs champs( maraichage et céréaliculture) en aisance.

50

Chapitre IIIRésultats et discussion

5.1.4.5 Etat de réseau d'irrigation

Tableau 31 : Etat de réseau d'irrigation

Fréquence Pourcentage Bon 2 8,0 moyen 21 84,0 mouvais 2 8,0 Total 25 100,0 Source: selon les résultats d'enquête

Un réseau d'irrigation c'est l'ensemble formé par des organes, ouvrages et appareils qui assurent le transport, la répartition et distribution des eaux à chaque exploitation agricole ainsi que l'évacuation des eaux excédentaires.

Le réseau d'irrigation existants selon les cultivateurs est en mauvais état pour 08 % des exploitationsvisitées. Un état moyen pour les 84 % des exploitations visitées. Pour le reste des exploitations 08 %, le système d'irrigation bien fonctionné.

5.1.4.6 Problèmes liés à l'irrigation Tableau 32 : Problèmes liés à l'irrigation

Problèmesliés à l'irrigation Fréquence Pourcentage Salinité 19 76,0 Manque d'eau 4 16,0 Bon qualité 2 8,0 Total 25 100,0 Source: selon les résultats d'enquête

Ces résultats d'enquête montre un disfonctionnements du système d'irrigation dans la palmeraie qui a connu plusieurs problèmes notamment le teneur élevé de salinité .

5.1.5 Drainage D'après nos résultats d'enquête on a constaté l'absence total de drain dans les exploitations visitées.

51

Chapitre IIIRésultats et discussion

Conclusion et recommandations

52

Conclusion et recommandations

Conclusion générale

A partir de ces données on peut identifier les causes de la dégradation de l'oasis d'Igli qui sont à l'origine des facteurs socio-économique, socioculturel, et technique:

1- L'exode agricole qui est la conséquence de l'évolution de niveau de vie de la population (changement des habitudes alimentaires, sociales et culturelles…..)

Ce changement est le résultat du développement de la ville dans tous les domaines, surtout le domaine économique.

L' évolution du niveau de vie à pousser les jeunes vers le salariat que se soit dans le

Commerce, dans l'administration, ou dans l'armée, sibien qu'il devient de plus en plus difficile de trouver la main d'œuvre qui peut s'occuper de lapalmeraie et cela est confirmé aussi par les exploitants enquêtées, ils nous disent que:" A l'époque le Khammès prend 1/5 de la production et actuellement on lui propose les 1/3 de la production et il n'accepte pas".

Nos résultats d'enquête font ressortir que la main-d’œuvre qui a moins de 40 ans est absente et d'autre part la main-d'œuvre salariée permanente était absente cela a expliquépar l'exode des jeunes vers d'autres secteurs.

2- Le morcellement excessif est un facteur qui contribue à la réduction des superficies des exploitations d'une année à une autre, la propriété de la terre se transfère d'une génération à une autre, c'est un héritage familial et la part revenant à chacun des membres de la famille est de plus en plus réduite. "La faible taille des exploitations conjuguée aux développement des autres secteurs de travail caractérisé par un exode agricole a engendré une situation de délaissement et un manque d'entretien de la palmeraie" .

D'après nos résultats d'enquête, nous avons observé que plus de 40 % des

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Conclusion et recommandations exploitations ont plusieurs propriétaires et cela revient à la mésentente dans l'héritage entreles membres de la famille ou le retard dans le partage de la palmeraie, cette situation provoque dans la majorité des cas un malentendu entre les propriétaires soit dans le payement des frais d'eau et les opérations culturales et aussi dans le partage de la production. Ce problème conduit la palmeraie d'une année à une autre vers à un état de délaissement.

3- le rythme accéléré de dégradation du ksar d'Igli et l'évolution de la population ont obligés les gens à s'installer dans d'autres endroits en dehors de la zone ( nouveau site , ….). Cet éloignement des exploitations du lieu de résidence de l'exploitant ne permet pas aux exploitants d'être toujours présents dans leurs palmeraies et surtout pour ceux qui ne disposent pas de moyens de transport.

4- Concernant Le vieillissement de la main d'œuvre,on retrouve que plus de 92 %des exploitants dépassent l'âge de 55 ans. Cette tranche n'est pas capable de réaliser de certaines opérations culturales, particulièrement la pollinisation, l'élagage des palmes et la récolte qui exigent des efforts physiques importants, accompagnés d'une absence de relève dans la mesure où il n'y a pas de transmission de savoir faire.

5- La mauvaise gestion des eaux d'irrigation et le manque de drainage . Une grande perte d'eau causée par le mauvais état des réseaux d'irrigation qui sont mal aménagés ou envahis par les mauvaises herbes en plus de la forte évapotranspiration en été. L'excès d'eau, et l'absence des drains causent la remonté de la nappe phréatique, surtout en hiver et la salinité du sol.

6- La salinité des eaux d'irrigations dans certaines sites ne favorise pas la présence de la cultures sous-jacents et influe aussi sur le rendement et la qualité de la production.

7- L'absence des chemins d'accès dans la majorité des zones de la palmeraie, empêche l'utilisation de la mécanisation à l'intérieur de la palmeraie, soit pour le transportde la production, l'apport du fumier, ou pour l'arrachage des vieux pieds. Et aussi ils rendent le travail des pompiers plus difficile et qui aura en conséquence une grande perte du couvertvégétal.

54

Conclusion et recommandations

8- le vieillissement de la plantation et l'insuffisance dans le rajeunissement. On a constaté à travers notre enquête que 12 %des exploitations contiennent des rejets ce qui est très peu pour assurer la régénération des palmiers non productifs.

9- La cherté de l'électricité surtout pour les exploitants qui ont un faible revenu ou qui n'ont pas d'autres sources de revenu. D'après notre enquête on a constaté que 80 % des exploitants souffrent de ce problème. La chertédes prix peut s'expliquer par: la longue durée de pompage qui dépasse des fois les10 heures par jours. l'irrigation pour le jour seulement où l'unité del'électricité est plus élevé par rapport à la nuit. les frais de la pompe ou l'armoire électrique (achat ou réparation) sont inclus dans la facture d'eau qui atteint parfois les 10 000 DA.

Tous ces problèmes conduisent la palmeraie d' Igli à un état de délaissement et de dégradation et ont permis l'apparition de certains éléments qui participent aujourd'hui à la dégradation de la palmeraie et qui sont considérés actuellement par les exploitants comme les principales causes de la dégradation. Ces causes sont les suivantes :

1- Les inondations récurrentes en ( 2006,2008, et 2014 ) de vallée de Saoura, ont fait des dégâts catastrophiques.

2- L'avancée des constructions au détriment des palmeraies, conséquence d'une pression démographique importante qui a poussé les gens à construire à l'intérieur de la palmeraie ou à la vendre sous forme d'une terre foncière, ce phénomène touche beaucoup les palmeraies qui sont proches des agglomérations.

3- Les incendies qui causent des pertes considérables d'une année à une autre, ce problème est posé par fortementles exploitants enquêtés et cela revient à l'absence de l'entretien, pas de ramassage des déchets de la récolte en plus de la présence des mauvaises herbes et aussi à l'absence des chemins qui ne permettent pas aux pompiers de contrôler les incendies d'une façon plus rapide.

55

Conclusion et recommandations

4- L'envahissement des palmeraies par les mauvaises herbes ( fragmitescomunus, cynodondactylon). Ce problème a été constaté chez 30 % des exploitations enquêtés.

Cette situation résulte d'une absence des traitements phytosanitaires, voir de cherté des pesticides conduisant ainsi la palmeraie au délaissement et à l'abandon.

5- Erosion génétique : l'absence de rajeunissement, et face à une généralisation de variété dites marchandes ( monoculture), certains cultivars dans la palmeraie sont menacés de disparition, parmi ces cultivars on cite : Amcharat,Timliha......

Ces données nous permettent de dresser le schéma suivant:

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Conclusion et recommandations

Evolution du Héritage La gestion des L'absence de L'âge de la palmeraie Vieillissement La dégradation niveau de vie 60% des exploitations eaux et l'état lavulgarisation L'âge moyendépasse de la main deshabitations d'enquête sont héritées. desdrains les 70 ans. d'œuvre.

52,65% des exploitants d'enquete Disparition de Exode Morcellement La Le problème La régression L'abse Manque Manque de Eloignement certaines agricole parcellisation salinité d'insuffisance de la nce des lesont variété plus des 60 l'entretien de la habitudes et des d'eau à la production chemin ans.commercia et la palmeraie. absence des La mains 40% des exploitations eaux parcelle (qualité et s les. réalisation des dattes dans les d'œuvre qui ont plusieurs quantité) des exploitants repas. ne dépasse pas propriétaires. 119 Lerendement opérations interrogés Actuellement l'âgede 40 ans exploitants pour une ne dépasse qui résident à les familles ne est absente.La superficiede 250 ha. 76 pas les 45 demande un l'extérieur de passent pas la main d'œuvre % des exploitations kg/pied. effort la palmeraie période de salariée échantillonnées physique maturationdes permanente pressente une superficie dattes dans leurs est absente inférieureà 1 ha palmeraies. aussi.

Délaissement

Incendie Les inondations Mauvaises herbes Les maladies et Erosion génétique certains ralentissement de 21 % des récurrentes de vallée de 30 % desexploitants les ravageurs cultivars sont menacés de régénération 12% Béton exploitant Saoura ont fait des dégâts d'enquêtesouffrent disparition des exploitant d'enquête posent catastrophiques. de ce problème. quifont la se problème. 57 plantation des rejets.

Conclusion et recommandations

Recommandations

Connaissant les origines des contraintes et leurs impacts sur la dégradation de la palmeraie d'Igli, nous pouvons formulerun ensemble de recommandations qui pourrait apporter un plus dans la préservationet la revivification de ce patrimoine.

Mais ce qui est le plus important, c'est de se pencher d'une façon sérieuse à court et moyen terme pour la résolution d'une bonne partie des problèmes qu'on a déjà cités.

Au dépend du degré des problèmes posés, on a réparti nos solutions et recommandations sur deux termes: le court terme et le moyen ou long terme.

1- Solutions pour le court terme

Ces solutions se répartissent sur trois axes:

Irrigation et drainage

Ces deux facteurs ont un grand rôle dans les différentes phases du développement de la palmeraie et devant la situation actuelle et lesproblèmes liés aux deux facteurs, on peut recommander les solutions suivantes :

1-1-Pour l'irrigation

Une exploitation rationnelle des eaux depuits , faire unéquilibre entre le débit de puits et la superficie irriguée.

La canalisation des réseaux d'irrigation pour éviter les pertes et pour un bon contrôle des eaux.

Soutenir les coûts d'électricité qui sont très élevés.

1-2- pour le drainage il est nécessaire de réaliser un drain enterré.

1-3- L'ouverture des pistes

Les chemins d'accès étroits dans la palmeraie d'Igli sont dus à l'absence des véhicules au moment de la création de la palmeraie où les agriculteurs utilisaient les animaux comme moyen de transport. Actuellement visa vis de l'évolution de la

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Conclusion et recommandations ville et aussi le rôle que peut jouer la mécanisation dans le développement de l'agriculture, il sera nécessaire de mettre en place un réseau routier à l'intérieur de la palmeraie et cela par l'élargissement des pistes existantes et de réaliser d'autres s'il est nécessaire, dans le but de facilité le déplacement des agriculteurs et l'utilisation des moyens mécaniques dans le travail de la palmeraie.

1-4- Rajeunissement

Vu l'état actuel de plantation (vieillissement), il sera nécessaire de régénérer ce patrimoine par l'arrachage des vieux palmiers et la plantation des rejets sains. Cet arrachage doit être d'une manière progressive pour ne pas perdre la source de revenu et aussi il faut éviter la pratique de la monoculture pour assurer la biodiversité et éviter l'érosion génétique.

Ces trois actions; drainage rajeunissement, et l'ouverture des pistes doivent être pris en considération par les services concernés dans le cadre de F.N.D.A , F.N.D.R et P.S.D ( Plan sectoriel de développement ).

Les services agricoles ont trouvé des difficultés causées par les agriculteurs dans la réalisation des chemins où certains agriculteurs n'acceptent pas de réaliser ces chemins au dépend d'une partie de leurs palmeraies.

2- Solutions pour le moyen et long terme

1- La protection du couvert végétal contre l'invasion du béton par l'interdiction de construction non autorisés à l'intérieur de la palmeraie.

2- Soutient de l'Etat aux exploitants avec des prix étudiés en fonction de la situation financière de chacun des agriculteurs.

3- La coopération entre les structures agricoles concernées et les agriculteurs pour lutter contre les mauvaises herbes, les maladies et les ravageurs.

4- Créer un climat de contact et de confiance entre l'agriculteur et le vulgarisateur.

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Conclusion et recommandations

5- La coopération des agriculteurs eux-mêmes pour assurer la sécurité à l'intérieur de la palmeraie et d'essayer de créer une coopérative ou un marché des dattes local bien organisé.

6- L'assurance des palmeraies et leur production contre les incendies et les catastrophes naturelles.

7-Introduire des nouvelles variétés résistantes aux différents fléaux culturales.

8-la mise en valeur des terres non arable et créé des périmètres agricoles y compris les actions structurantes.

8-La gestion raisonnables de l’eau à savoir qu’elle a une grande importance dans l’oasis et aussi une dimension culturelle.

9- Le développement les systèmes d’irrigations par l’introduction des nouvelles techniques ( goutte à goutte ,Aspersion .....).

10- Augmenter les dépenses publiques et privées dans la recherche scientifique en agriculture saharienne .

11- La lutte contre maladies et ravageurs de palmier par la lutte intégré .

12-La lutte contre la désertification et la fixation mécaniques de dunes par des plantes convenable

13- Inviter les exploitants de s'organiser dans les associations professionnelles et des coopératives pour faciliter s'adresser leurs préoccupations aux responsables de l'agriculture .

14- la réhabilitation et la promotion les ressources en eau déjà existantes ( puits, sources, forage.....).

15- Encourager les gens d'investir dans la plantation des palmier dattier .

16-Nécessite de faire des marchés régionaux pour les trocs commerciaux .

17- Encourager l'écotourisme dans la palmeraie.

19-Généraliser l'élevage pour fournir la matière organique .

20-Introduire et acquisition la mécanisation adéquate (selon le type de sol).

21- Promouvoir l'hygiène du cheptel pour garantir une production saine et d'éviter les maladies zoonoses.

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Références bibliographiques

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Annexe

Annexe

Annexe 1 : FICHE D’ENQUETE

1-IDENTIFICATION DE L’EXLPOITATION COMMUNE Enquêteur : PALMERAIES Date d’enquête : LOCALISATION GEOGRAPHIQUE

Est de la Centre de la Nord de la palmeraie palmeraie palmeraie Ouest de la sud de la palmeraie palmeraie

SUPERFICIE TOTAL AGE DE PLANTATION SUPERFICIE OCCUPEE PAR LES PALMIERS DATTIERS

Quelle est la différence entre Héritage achat et propriété ? STATUT FONCIER Achat Propriété Location Coût de location

2-IDENTIFICATION DE L’EXPLOITANT NOM ET PRENOM a- b- AGE DE 18 ans -40ans NOMBRE DE Un L’EXPLOITANT 41ans Ŕ 60ans PROPRIETAIRE Deux (demander Au-delà 60ans A delà deux l’âgeexact) c- d- NIVEAUX Sans niveau AUTRE Fonctionnaire D’INSTRUCTION Primaire ACTIVITES DE Entrepreneur

Secondaire L’EXPLOITANT Retraité universitaire Autre activité

e- LIEU DE Dans la zone Origine : RISIDENCE DE Hors de la zone Expérience en L’EXLOITANT  agriculture

 mode de production traditionnelle de la palmeraie moderne 3- MAIN D’ŒUVRE ET MATERIEL b TYPE ET NOMBRE DE MAIN a- TYPE ET NOMBRE DE MATERIEL - D’ŒUVRE Familiale-saisonnière……………… Familiale-permanente……………… Salariée-saisonnière…………………

Salariée- permanente………………..

Mixte……………………………..

Annexe

4-STRUCTURE DE L’EXPLOITATION PHOENICICOLE a- b- Nombre STRUCTUR Monovariétale LES VARIETES Hemira E VARIETE Poly variétale EXISTANTES Tinasser Feggous c- d- NBRE DE Age de production………...... TYPE DE Organisée PALMIERS En rapport……………… PLANTATION Anarchique Vieux…………………… Peu organisée e- f- ECARTEMAN Moins de 8 mètres NOMBRE DE 1 T DE Entre 8 et 10 mètres DOKKARS >1 PLANTATION Plus de 10 mètres Aucun j- SUPERFICIE Couvrent toute la surface la surface irriguée DES Couvrent une partie de la surface irriguée CULTURES Absent SOUS JACENTES Cultures sous serres Type de culture Cultures maraîchères de plein champ Sous-jacente Céréales Plantesfourragères Arboriculture fruitière 5-IRRIGATION a- b- TYPE DE SOUCE Forage MODE Collective D’IRRIGATION puits D’EXPLITATION DE individuelle ^profondeur SOURCE D’EAUX c- d- FREQUENCE DES En hiver SYSTEM Submersion IRRIGATION En printemps D’IRRIGATION Localisé En été En automne e- f- ETAT DE RESEAU Bon PROBLEM LIES Salinité D’ IRRIGATION Moyen A L’ Manque d’eau Mauvais IRRIGATION

Annexe

6-CONDUIT DE LA PALMERAIE a- b- TYPE minéral REALISATION DE Fréquemment D’AMEND Organique LA Parfois EMENT Période FERTILISATION Absente Quantité /pied Période Coût /pied Quantité /pied Coût /pied c- d- REALISATI Totale REALISATION DES Fréquemment ON DE LA Partielle TRAITEMENT Parfois RECOLTE PHYTOSANITAIRE Absente Coût /pied Coût/pied e- PROBLEMES RENCONTRE LE TRAITEMENT PHYTOSANITAIRE

f- Type d’opération Durée coût Fréquence Période Nombre d’ouvriers Élagage Toilettage Nettoyage de kornaf nettoyage de lif Ramassage - Cœur - Cornaf - Pied Sevrage j- POLLINISATION

Origine du pollen Prix de pollen en cas d’achat Coût de l’opération / palmier Pollinisation totale

Partielle à cause de Age Insuffisance de pollen Nbre de palmiers

Autre problèmes rencontrés durant la Ouverture de la spathe femelle avant la spathe mâle pollinisation Manque de grimpeurs

7- BRISE VENT a- b- TYPE DE BRISE Mort ETAT DE BRISE Bon VENT Vif VENT Moyen Mixte Mauvais

Annexe

8- DRAINAGE a- b- EXISTANCE Existe EFFICACITE Bonne DE DRAINS N’existe pas DES DRAINS Moyenne Existe mais défectueux mauvaise Type de Naturel Profondeurdu drainage artificiel canal c- PROBLEMES LIERS AU DRAINAGE

9-VULGARISATION a-Recevez-vous des agents de vulgarisation ? Oui Non De quelle structure (institution) : …………………. b-A quelle fréquence ?

c - Comment se fait la séance de vulgarisation ?

10- PRODUCTION a- b- LA PRODUCTION Hmira ----kg/arbre RENDEMENT Hmira ----kg/arbre PAR Feggous----kg/arbre PAR PIED Feggous----kg/arbre Autre ----kg/arbre Autre ----kg/arbre Citer tous les cultivars existants avec leurs Quelle est la rendements différence entre production et rendement c- STOCKAGE Dans la palmeraie Chambre froide autres lieux……………………………………………………………………………… Qualité de stockage………………………………………………………………………………….. Durée de stockage : ……… Coût de stockage : …………….

Annexe

11- QUESTIONS OUVERTES 1- Est-ce que la production est destinée pour : Une auto-consommation Pour le marché : … lieux de vente : ………….... variétés : ……………….

2- Le prix d’un kg de datte ? ...... H’mira......

………Feggous……………………………………………..

(citer tous les cultivars rencontrés dans la région)

3- Combien de rejets cultivez-vous pendant ces dernières années ?

...... 2014...... 2015......

…2016……………………………………2017…………………………………………………………………..

……2018…………………………………………………………………………………………. 4-Quelles sont les principaux problèmes que vous rencontrez ?

......

…………………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………. 5-Quelles sont les améliorations que vous préconisez ?

......

…………………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………………. 6- Comment voyez-vous l’avenir de votre palmeraie ? ......

………………………………………………………………………………………………………………. . ……………………………………………………………………………………………………………….

Annexe

12- Autre opération

Durée Nombredepi Nombredem del’opérationpourun Nombredepiedstraitésp Lesopérationscult edstraités Coûtde urales ain d’œuvre pied arjour l’opération

Creusagedecuv ette Da/fosse Désherbage Da/pied

Limitationdunombr ederégimes Da/pied

Attachement desrégimes Da/pied Ensachagedesrégi mes Da/pied Descentederégi me Triage Package Transport

Annexe

Photo 2 :Les incendies

Photo 3 :les cultures sous jacentes( orge)

Annexe

Photo 4 :l'état des pistes et brises- vent

Photo 5 :l'absence de nettoyage et de ramassage des déchets de récolte

Annexe

Photo 6 : L'envahissement des palmeraies par les mauvaises herbes

Photo 7 :l'effet de l'oued sur la palmeraie

Annexe

Photo 8:des palmiers détruiséspar Bayoude

Photo 9 :un puits combler par les inondations de l'oued

Résumé

Notre contribution à l'étude les principaux facteurs de dégradation de l'oasis concerné la palmeraie d'Igli, notre choix s'est porté sur un nombre de 25 exploitations agricoles réparties sur une douzaine de sites : Akacha, Mahdjouba, Timi, Bouamda, Bared, Tissoughar, Chakour, Boubrik, Tassa, Zouzfana, Khabouza, Elkhabta. La lecture des résultats de nos enquêtes nous montre la situation actuelle de cette palmeraie qui est en voie de dégradation à cause de plusieurs contraintes. Nous constatons que les rendements des différentes cultures pratiquées apparait relativement faibles et qui sont assujettis aux façons culturales traditionnelles caractéristiques des oasis et ce malgré que ces spéculations soient cultivées en irrigué. Plusieurs problèmes et disfonctionnement ont été relevés, notamment l'exiguïté des terres arables, la mauvaise gestion des ressources hydriques, ainsi que la dégradation du couvert végétal et d'autres contraintes liées essentiellement aux mutations socioéconomiques de l'oasis et les maladies rencontrées qui menacent la production. Cependant, l'amélioration des techniques culturales et l’introduction des outils adaptés à la spécificité de l’écosystème oasien sont recommandés et ce pour contribuer à l’amélioration des conditions de vie des exploitants tout en assurant la durabilité de l'oasis. Mots clés : Phœniciculture, Oasis, sud-ouest algérien, Igli, développement durable.

Abstract

Our contribution aim to study the principal degradations factors of the Igli oasis. the practical part was carried out in 25 farms which are distributed on 12 sites namely: Akacha, Mahdjouba, Timi, Bouamda, Bared, Tissoughar, Chakour, Boubrik, Tassa, Zouzfana, Khabouza, Elkhabta. The findings of our survey show that the current status of this palm grove is in deterioration due to several constraints. we find that the yields of different crops are relatively weak, which are subjected to traditional agricultural practices that are adopted in the oasis.Several problems and malfunctions were noted, including the small size of arable land, the mismanagement of water resources, as well as the degradation of vegetation cover and other constraints mainly related to the socio-economic changes of the oasis and diseases encountered which threaten the production. However it’s recommended going up to improve the cultivation techniques and the introduction of tools adapted to the specificity of the oasis ecosystem. In addition, it is recommended to contribute in the improvement of the living conditions of farmers as well as ensuring the sustainability of the oasis. Key words: Phœniciculture ,Oasis, southwestern Algeria, Igli, sustainable development.

مل ّخص: حبثنا ىذا ىو ادلسامهة يف دراسة أىم العوامل ادلتحكمة يف تدىور الواحات.وقد اخرتنا واحة اقلي بوالية بشار كعينة للدراسة حيث أجرينا التحقيق ادليداين بواحات النخيل )12 موقع(.من خالل اللقاءات اليت أجريناىا مع الفالحني وزياراتنا دلستثمراهتم ) 25مستثمرةفالحية(، وكذا مقابلة ادلسئولني عنالقطاع الفالحي باقلي استطعنا احلصول على بعض ادلعلومات واليت من خالذلا استطعنا معرفة واقع اإلنتاج النبايت بالواحة وأىم العوامل ادلسامهة يف تراجعو وخاصة إنتاج احلتمور كونو الزراعة الرئيسية.يف الواقع استخلصنا عدة عوامل أدت إىل تدىور الواحة خاصة التسيري السيئ واالستغالل الالعقالين للموارد ادلائية، تدىور الغطاء النبايت بفعل الفيضانات ادلتكررة لواد الساورة وكذلك خمتلف اآلفات واألمراض اليت تصيب النخيل ومعوقات أخرى مرتبطة أساسا بالتحول االجتماعي و االقتصادي للمنطقة.غريأن حتسني التقنيات الزراعية ادلطبقة و إدخال األدوات ادلالئمة خلصائص ذلذا النظام الزراعي ، وحتسني ظروف حياة الفالحني كفيل باستمرارية ىذه الواحة . الكلمات المفتاحية: زراعة النخيل -واحة-الجنوب الغربي الجزائري -اقلي-تنمية مستدامة.