PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

TABLE DES MATIERES

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TABLE DES MATIERES 1

PREAMBULE 5

CHAPITRE I DIAGNOSTIC ET ANALYSE DE L’ETAT DU SITE 8

I. PRESENTATION GENERALE 10 1. Situation géographique 10 2. Caractéristiques historiques 10 3. Contexte intercommunal 11 4. Relief, géologie et pédologie 12 5. Géomorphologie et hydrographie 14

II. PAYSAGES DE LECUSSAN 18 1. Entités paysagères 19

III. LES DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES 25 1. Dynamique démographique générale 25 2. La démographie de Lécussan 25 3. Le parc de logements 32 IV. L’ACTIVITE ECONOMIQUE 37

1. Les aires d’influence 37 2. L’agriculture 39 3. Les commerces, les services et l’artisanat 43 4. Les équipements publics et les déplacements 43 V. L’ORGANISATION ET LA MORPHOLOGIE URBAINE DE LA COMMUNE 51

1. Le bourg-centre 52 2. Les hameaux 55 3. Les zones d'extension récente 56

VI. LES CONTRAINTES DU TERRITOIRE 58

1. Les éléments physiques 58 2. Les éléments réglementaires 60 3. Les réseaux 64 Orientation de l’assainissement 72

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CONCLUSION DU DIAGNOSTIC 75

CHAPITRE II CHOIX RETENUS ET OBJECTIFS DU P.A.D.D. 79

I. LES ENJEUX DU PADD DE LECUSSAN 80 1. Un cadre de vie de qualité et un paysage naturel à préserver 80 2. La prise en compte des risques et contraintes contrariant l’urbanisation 80 3. Une attractivité résidentielle à maîtriser 81 4. Un développement urbain épars 81 5. Le soutien des activités locales 82 II. LES OBJECTIFS DU PADD DE LECUSSAN 83 1. Les perspectives d’évolution démographique 83 2. Les besoins en logements 84 3. Les objectifs communaux 84 III. EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DU PADD DE LECUSSAN 85 Maîtriser et gérer les territoires urbanisés 86 Favoriser les activités 89 Préserver les espaces naturels 91

CHAPITRE III LES DISPOSITIONS DU P.L.U. 93

I. PRESENTATION DES NOUVELLES ZONES DU PLU 94 II. LES ZONES URBAINES (U) 95 1. La zone UA 96 2. La zone UB 99 3. La zone UX 101 4. La zone UE 102 III. LES ZONES A URBANISER (AU) 103 1. La zone 1AU 103 2. La zone 2AU 105 3. La zone AUE 105 IV. LA ZONE AGRICOLE (A) 106 V. LES ZONES NATURELLES (N) 108 1. La zone N 108 2. la zone NPv 109

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VI. LES AUTRES DISPOSITIONS DU PLU 110 1. Les emplacements réservés 110 2. Les espaces boisés classés 111

CHAPITRE IV IMPACT DES ORIENTATIONS SUR L’ENVIRONNEMENT ET PRISE EN COMPTE DE SA PRESERVATION ET DE SA MISE EN VALEUR 113

I. LA PRISE EN COMPTE DES PRESCRIPTIONS SUPRA-COMMUNALES 114 1. Les servitudes d’utilité publique 114 2. Le S.D.A.G.E. 116 3. O.P.A.H. du canton de Montréjeau 116 4. Sismicité 117 5. Protection du patrimoine naturel 117 6. Le P.P.R. « Sécheresse » Haute-Garonne 118 7. Le risque inondation 119 II. IMPACTS DES ORIENTATIONS D’URBANISME ET D’AMENAGEMENT 119 1. Maîtriser et gérer les territoires urbanisés 119 2. Favoriser les activités 121 3. Préserver les espaces naturels 123 III. MESURES GENERALES PRISES POUR COMPENSER OU REDUIRE L’IMPACT DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT 124 1. Les mesures en faveur du sol et du sous-sol 124 2. Les mesures en faveur de la ressource en eau 125 3. Les mesures en faveur du patrimoine naturel 126 4. Les mesures en faveur de l’énergie 128 5. Les mesures en faveur de la qualité de l’air 129 6. Les mesures prises en faveur des déplacements 129 7. Les mesures concernant les risques naturels 130 8. Les mesures en faveur du paysage et du cadre de vie 131 V. LES ZONES ET LA CAPACITE DU PLU 133 1. Les changements apportés par le PLU 133 2. Superficie de l’ensemble des zones 133 3. Les capacités de la zone U 138 4. Les capacités de la zone AU 139

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PREAMBULE

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Par délibération du 17 juillet 2004, le Conseil Municipal de LECUSSAN a prescrit la révision de son Plan Local d’Urbanisme (PLU). Ce nouveau document d’urbanisme, instauré par la loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU), permettra d’élaborer une stratégie pour un développement cohérent de la commune, et pour une meilleure qualité de vie. Le PLU comprend trois documents, que sont le rapport de présentation, le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (P.A.D.D.), le règlement et les documents graphiques.

Le rapport de présentation donne lieu à l’élaboration d’un diagnostic approfondi de la commune et d’une analyse de l’état initial de l’environnement. Ce diagnostic permet de définir un projet pour la commune, en cohérence avec les principes édictés par la loi SRU, en particulier la démarche de développement durable. Les choix retenus pour le P.A.D.D. et les zones délimitées sont expliqués et justifiés dans le rapport de présentation, ainsi que les motifs des règles que le P.L.U impose. Enfin, le rapport de présentation doit comprendre une évaluation des incidences des orientations du P.A.D.D. sur l’environnement, et doit exposer la manière dont prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur.

Le P.A.D.D. a deux fonctions essentielles, qui correspondent à deux parties : Il définit les orientations d’urbanisme et d’aménagement qui concernent l’organisation générale du territoire communal (seule cette partie du P.A.D.D. est obligatoire), Il peut, en outre, préciser des orientations ou des prescriptions concernant plus spécifiquement des espaces ou des quartiers, ou des actions publiques. Les sujets pouvant être abordés sont divers : développement ou préservation des centres-villes, restructuration d’îlots, traitements des rues et des espaces publics, aménagement des entrées de ville…. Les orientations d’aménagement du P.A.D.D. devront cependant être conformes aux principes émis par la loi SRU, dans un objectif central de développement durable :

- Equilibre entre un développement maîtrisé et la préservation des espaces naturels ; - Diversité et prévision des capacités de l’habitat, des activités économiques, des équipements, des moyens de transport et de la gestion des eaux ; - Utilisation économe et équilibrée des espaces pour une maîtrise des besoins en déplacement, une préservation de l’environnement et du paysage.

Compte tenu des grandes orientations qui ont pu être dégagées et des souhaits de l’équipe municipale, le P.A.D.D. de LECUSSAN devra notamment porter sur les thématiques suivantes :

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- La préservation de l’agriculture, principale activité de la commune ;

- L’organisation et la maîtrise de l’urbanisation, LECUSSAN connaissant une pression foncière, et des demandes grandissantes en matière de terrains à bâtir ; - La mise en valeur et la protection du paysage, patrimoine essentiel pour la commune et principal vecteur identitaire.

Enfin, le règlement et les documents graphiques comprennent :

- La délimitation des zones urbaines (U), les zones à urbaniser (AU), les zones agricoles (A), et les zones naturelles (N), le territoire communal dans son ensemble étant recouvert par le zonage ; - La définition des règles qui s’imposent aux constructeurs ; - La délimitation de certains espaces faisant l’objet de réglementations spéciales : espaces boisés classés, éléments de paysages à protéger, emplacements réservés, secteurs à risques,…

Le PLU est également accompagné d’annexes, qui fournissent à titre d’information les périmètres et dispositions particulières résultant d’autres législations (notamment les servitudes d’utilité publique).

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CHAPITRE I DIAGNOSTIC ET ANALYSE DE L’ETAT DU SITE

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Planche 1 : localisation de la commune

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I. Présentation générale

1. Situation géographique

Commune rurale d’une superficie de 743 hectares et comptant 206 habitants au recensement de population de 1999, la commune de Lécussan, située à 100 km de l’agglomération toulousaine au sud ouest du département de la Haute-Garonne (31), jouxte le département des Hautes-Pyrénées. Éloignée de Lannemezan de seulement de 12 km et de Montréjeau de 17 km, Lécussan est nécessairement sous l'influence de ces villes que ce soit sur le plan économique ou en terme d'accès aux services. La commune est rattachée administrativement au canton de Montréjeau et de l'arrondissement de Saint-Gaudens, dont elle est distante de 25 km. Les habitations situées au lieu-dit "Les Marris", implantées sur un plateau, dominent tout le territoire en culminant à prés de 550 m, alors que le point le plus bas de la commune se situe dans la vallée de la Savère à 421 m. La commune de Lécussan, située en grande partie sur le plateau de Lannemezan, s’étire du nord- est au sud-ouest entre la route départementale RD 24 puis RD 17, et la vallée de la Savère. Le bourg centre est implanté au nord du territoire communal.

2. Caractéristiques historiques

L’absence de sources d’informations sur la commune entraîne une relative méconnaissance de son passé: il n’existe pas sur Lécussan d’archives communales ni de textes historiques. Il est donc difficile d’obtenir une vision complète et précise des évènements qui ont ponctué et marqué l’organisation de la commune. La genèse de la commune de Lécussan repose sur une motte castrale. Lécussan, du latin Lutucius, nom d’un notable gallo-romain, s’est développé autour d’un point d’eau prés du lieu nommé Gleysette. Au XIIème siècle, sur la haute terrasse qui domine la Savère s’élève un château ou « castrum », donjon entouré de fossés qui sert de refuge aux villageois dont les habitations sont regroupées autour de la motte que coiffe aujourd’hui l’église. Propriété de la famille -Espagne depuis le milieu du XIIIème siècle, le territoire est baillé par Roger d’Espagne à la communauté de Lécussan qui s’acquittera annuellement d’un « fief général » de six charges d’avoine mesure pleine, ainsi que de dix liards. Ces reconnaissances seigneuriales sont reconduites jusqu’à la fin du XVIIIème siècle.

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D’après les minutes du rôle de la paroisse de 1782, à la fin de l’Ancien Régime, les terres de la commune sont « de mauvaise qualité », les habitants laborieux et assez soumis », les échanges difficiles, et « cette communauté, distante de Montréjeau de prés de vingt lieues, est désavantageusement située pour l’importation et exportation de denrées ». ce texte résume la vie de la paroisse basée sur une économie paysanne vivrière, en spécifiant : «Les impositions sont payées assez exactement et, il n’y a, finalement rien qui puisse occasionner à la paroisse réputation ou célébrité »

3. Contexte intercommunal

La commune de Lécussan fait actuellement partie de la communauté de communes Nébouzan- Rivière-Verdun et adhère également au Pays de Comminges, qui regroupe plus de 230 communes, soit 72.000 habitants. Il s’articule autour de Saint-Gaudens et vise à « fédérer le territoire pour mieux vivre et travailler en Comminges ». La charte de Pays, réalisée en novembre 2001, prévoit 3 axes majeurs de développement :

- Fédérer le territoire, en organisant une stratégie de communication pour renforcer l’identité locale, en resserrant les solidarités territoriales commingeoises, et en faisant émerger la diversité des ressources humaines et des compétences (formations, développement de filières...).

- Maîtriser le développement pour mieux valoriser la qualité de vie, c’est-à-dire accueillir de nouvelles populations par la qualité, le cadre de vie et la diversité de l’offre en matière d’habitat, en s’appuyant sur un réseau d’initiatives et de services, en protégeant et valorisant les ressources naturelles, en mettant en place une utilisation concertée de l’espace.

- Développer les formations et les activités pour plus d’emploi, en renforçant la position de carrefour pyrénéen, en mobilisant les moyens pour rémunérer le travail de production des agriculteurs, en organisant les filières dans de nouveaux domaines, en améliorant la transformation des matières premières sur place et en renforçant l’existant, en diversifiant et en créant des activités. Dans ce cadre, la mise en place d’un Système Productif Local filière bois est envisagée.

Au niveau intercommunal, la commune participe à la communauté de communes de Nébouzan- Rivière-Verdun (créée en 1996) depuis 2002 qui a des compétences concernant :

o L’aménagement de l’espace (dont création et gestion de ZAC) ; o Le développement économique (dont zones d’activités, tourisme) ; o La politique du logement et du cadre de vie ;

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o La protection de l’environnement ; o Les actions en faveur des communes membres.

Lécussan adhère également à différents syndicats intercommunaux: - SIVOM Saint-Gaudens – Montréjeau – Aspet pour la collecte, le transport et le traitement des ordures ménagères; - Syndicat intercommunal des eaux de la Barousse, Comminges et Save; - Syndicat Départemental d’Electricité de Haute-Garonne.

4. Relief, géologie et pédologie

La commune de Lécussan se caractérise principalement par le relief typique du plateau de Lannemezan, et au sud, par les coteaux des vallées de la Save et du ruisseau de la Savère (face à Villeneuve-Lécussan) ; dans sa partie est, de petites vallées abruptes découpées par les ruisseaux de Larrèua et des Artigues. Le plateau de Lannemezan s’étire en pente descendante du sud-ouest au nord-est du territoire communal, son altimétrie variant de 525 m à 570 m. Les points bas de la commune se situent en limite sud-est, le long du ruisseau de la Savère et de la Save entre 415 m à 550 m. L’altitude moyenne de la commune est de 541 mètres. le village centre, calé en amont des coteaux abrupts de la vallée du ruisseau de la Savère, se situe au niveau de l’église à environ 530 m. La commune se situe à la limite entre la zone nord-pyrénéenne et les petites Pyrénées. Son territoire est traversé par le chevauchement frontal nord-pyrénéen. On, trouve donc sur la commune trois grands types de sol : - les sols développés sur alluvions et colluvions occupent essentiellement les vallées de la Save et du ruisseau de la Savère ; - les sols bruns argileux développés sur les argiles à galets du Ponto-Pliocène, sont présents sur une grande partie de la commune, sur les parties les plus planes en amont des vallées ; - les sols bruns argileux développés sur les alluvions du Donau (formation supérieure de Lannemezan : argiles et galets), sont présents dans les parties basses de la vallée, mais aussi dans la partie ouest de la commune plus élevée.

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Planche 2 géologie

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5. Géomorphologie et hydrographie

Le territoire communal est situé presque en totalité sur le plateau de Lannemezan. Le relief et la géologie des sols induisent deux grandes unités géomorphologiques. La géomorphologie générale de la commune est bien évidemment caractérisée par son appartenance au plateau mais également par les vallées au relief des coteaux pentus en versants sud le long de la rivière de la Save et du ruisseau de la Savère. La partie est du territoire communal, fortement boisée, est découpée par les ruisseaux de Larrèua et des Artigues. La topographie encaissée de ce secteur surplombe le fond de vallée plus large de la save. La vallée de la Save et du ruisseau de la Savère présente un caractère naturel très marqué, peu de constructions (hameau du Sautex), des surfaces cultivées et des prairies. C’est en amont des coteaux du Plaich, sur le plateau que s’étend le village de Lécussan. Sur la partie est de la commune et le long de la vallée du ruisseau de la Savère, on trouve sur les pentes les plus fortes les principales formations boisées.

D'un point de vue hydrographique, le réseau est très lisible sur la commune de Lécussan. Il se compose de plusieurs cours d’eau :

- la rivière « la Save » borde partiellement le territoire communal dans sa partie sud-est en limite des communes de Villeneuve-Lécussan et Saint-Plancard ;

- les ruisseaux de la Savère et de la Bourdette au sud et les ruisseaux de Larrèua et des Artigues, les affluents de la Save qui occupent la partie est du territoire communal.

La commune compte également un ouvrage humain destiné à l’agriculture :

- le canal de la Gimone qui longe le territoire communal en bordure de la RD 24 puis de la RD 17. Le canal de la Gimone approvisionné par le canal de la Neste alimente le réseau d’irrigation communal ;

En ce qui concerne la gestion du réseau hydrographique, il existe un Schéma Départemental d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE), adopté le 24 juin 1996 par le Comité de Bassin, qui remplit cette mission à l’échelle plus globale de la Haute-Garonne. La gestion de ces cours d’eau dépend de l’Agence de Bassin Adour-Garonne à , qui a une mission de surveillance et de gestion de la ressource en eau. Elle s’appuie pour cela sur la solidarité du maire, qui doit veiller à ce que les opérations d’urbanisme ne mettent pas en péril la qualité et la distribution des eaux.

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Le présent Plan Local d’Urbanisme devra donc remplir pleinement cette fonction de protection. En l’absence de données, l’objectif de qualité des eaux des cours d’eau secondaires est d’obtenir ou de maintenir une bonne qualité (1B). En raison de la faible perméabilité des sols, le réseau pluvial est bien développé autant sur le plateau que sur les versant.

En ce qui concerne les cours d’eau non domaniaux, le lit appartient aux riverains qui ont obligation en contrepartie d’en assurer le curage (art. 98 du code rural). D’une manière générale, le propriétaire riverain est donc tenu à un curage régulier pour rétablir le cours d’eau dans sa largeur et sa profondeur naturelle, à l’entretien de la rive par élagage et recépage de la végétation arborée et à l’enlèvement des embâcles et débris flottants de façon à maintenir l’écoulement naturel des eaux, à assurer la bonne tenue des berges et à préserver la faune et la flore dans le respect des objectifs sur la loi sur l’eau.

L’identité et les spécificités culturelles locales constituent un patrimoine important qui doit être respecté et valorisé. La diversité des éléments paysagers tels que le plateau, les vallées ou encore les nombreux espaces boisés ainsi que les chênaies et les points de vue sur la chaîne des Pyrénées sont autant d’atouts pour la commune à préserver et mettre en valeur. Ils participent à la mise en scène du paysage et l’ambiance de Lécussan. De plus, il est essentiel de protéger les constructions d’éventuels risques inhérents à la topographie. Même s’il n’existe ni de Plan de Prévention des Risques Naturels Prévisibles, celle-ci est exposée aux mouvements de terrain.

Parallèlement, la commune se doit de protéger les cours d’eau en veillant à leur qualité pour être en conformité avec la Loi sur l’Eau de 1992 et l’esprit de développement durable de la loi Solidarité et renouvellement urbains (SRU) de 2000. Aussi, le PADD ne devra pas omettre ces éléments.

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Planche 3 :topographie

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Planche hydrographie

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II. Paysages de Lécussan

Le paysage est l’expression d’une société sur un territoire donné. Il relève d’une analyse physique (de nature concrète et objective ) et sensible (de nature abstraite et subjective).

Le paysage de Lécussan est relativement riche même s’il reste assez simple dans son appréhension. Lécussan est marquée par de nombreuses lignes parallèles, d’orientation générale sud- ouest/nord-est, structurant le territoire et intégrant la commune dans un paysage plus vaste, une entité régionale étendue (coteaux du plateau de Lannemezan, Comminges) : axes des vallées et des coteaux, ruisseaux et canaux, ripisylves, versant boisé, axes routiers départementaux et communaux, organisation de l’urbanisation. Quelques éléments d’orientation plus nord-sud recoupe cette organisation (route départementale, quelques haies, quelques voies diverses).

La commune a une vocation agro-pastorale qui marque fortement l’occupation des sols, toutefois elle peut être découpée par différentes entités paysagères :

le relief ;

l’hydrographie ;

l’occupation des sols ;

l’utilisation des sols.

Nature et présence humaine ont donné à Lécussan un paysage de grande valeur où cohabitent patrimoine architectural et monde agricole. La commune de Lécussan est composée de trois grandes unités homogènes:

le plateau de Lannemezan ;

les vallées ;

les espaces bâtis.

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1. Entités paysagères

A. Le plateau de Lannemezan

Le plateau de Lannemezan constitue une part importante du Bassin Aquitain, entre Bigorre et Comminges. Il s’agit d’un vaste cône de déjection fluvio-glaciaire en forme d'éventail où alternent collines allongées, les « serres » (de 500 à 700 m), et longues vallées d’orientation sud-sud- ouest/nord-nord-est. Il constitue une part importante du territoire commingeois, offrant un paysage doux aux formes arrondies sur de très grandes étendues. Pour la grande majorité des observateurs, la découverte et la perception du paysage s'effectuent par le biais des axes de circulation. Ceux-ci sont en général implantés dans l’axe des collines, donnant un point de vue large vers l’horizon, sur les hauteurs et le relief des Pyrénées ; pour passer d’une colline à l’autre, il faut emprunter les voies en « dos d’âne » qui coupent les vallées, permettant de découvrir en contrebas un paysage intimiste et fermé, où la vision est limitée par les versants qui ne permettent pas d’apercevoir le lointain. Le modelé topographique est ainsi complexe, alternant bosses et creux, où il est facile de s’égarer car il y a peu de repères et pas suffisamment d’indications.

L’agriculture occupe une très vaste partie du plateau et constitue un élément fort du paysage de la commune. La prédominance de cultures et de prés donne une palette de verts variés qui souligne la douceur des courbes et donne une atmosphère rurale apaisante et tranquille. Le haut des collines est en général constitué de zones planes, plus ou moins étendues, en grande partie occupées par l’activité agricole en openfields. Elles constituent souvent des promontoires à partir duquel on découvre le linéaire de la chaîne pyrénéenne.

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B. Les vallées La vallée de la Save constitue une large vallée ouverte où les peupliers soulignent le lit de la rivière. Le versant sud du ruisseau de la Savère présente un paysage bocager alternant les zones de pâturages et de cultures, ponctué de plusieurs formations boisées composées essentiellement de chênes dans les secteurs Le Plaich, Les Arrioux, La Repouzad-Le Prat Ardent. Ce paysage naturel s’étire sur toute la partie sud de la commune.

Le village de Lécussan est calé sur un versant de prairies bocagères en surplomb du ruisseau de la Savère. Par contraste au plateau qui constitue un espace ouvert ménageant des vues lointaines, le paysage de la vallée offre des vues cadrées et une diversité de lecture du paysage.

Au sud et à l’est de la commune, le réseau hydrographique marque fortement le paysage. Le ruisseau des Artigues crée une barrière naturelle au creux de laquelle se trouve l’ancien lavoir et le boulodrome, il définit un espace de transition entre le village ancien et le secteur d’urbanisation récente de la Naude.

Les forêts du territoire communal occupent en général les versants face au nord dans les vallées et vallons du plateau de Lannemezan (vallée de la Save et de la Savère). Depuis les reliefs du plateau, les surfaces boisées constituent souvent un écran végétal qui ne laisse apercevoir que les cimes des reliefs pyrénéens. Elles constituent un domaine naturel de valeur et de caractère, milieu sensible à prendre en compte, qu’il faut protéger et valoriser.

Les bois et landes boisées occupent le secteur est de la commune et, ponctuellement, les coteaux des vallées avec des formations plus étendues dans le secteur Les Arrioux et Prat Ardent. Les bois communaux couvrent environ 15 hectares et se situent au Marris, la Losse, la Goute et Landes du Sautex. Les formations boisées se composent essentiellement de chênes.

C. Les espaces bâtis L’occupation humaine signalée par les éléments bâtis est très regroupée, elle se répartie essentiellement en trois points du territoire communal :

- le bourg centre ;

- Les Marris ;

- Le Sautex.

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o le bourg centre

Le village ancien de Lécussan s’est développé de façon linéaire le long de la voie communale n°2. Il présente un tissu relativement continu, structuré autour de bâtiments anciens de fermes en L, ainsi que les murs qui sont implantés à l’alignement de la voie. Le site de l’église et du cimetière ancien marque une ouverture dans la continuité urbaine bâtie. Huit exploitations agricoles se localisent au sein même du village.

Sur le plateau, des constructions récentes principalement des maisons individuelles, se sont implantées dans le prolongement ouest du village, ainsi que vers les Planes et la Naudette. Un lotissement est venu compléter ces extensions récemment au lieu dit « Landes du Parc et de Lastaque ».

Le secteur de la Naude, dans le prolongement nord-est du village, s’est développé ces dernières années par la réhabilitation et la réalisation de logements locatifs sociaux implantés sur des terrains communaux. Ce secteur de la commune offre des potentialités d’urbanisation compte-tenu de terrains présentant une topographie plane.

En revanche, le secteur de la Losse comporte peu de constructions et se caractérise par un habitat diffus, composé de maisons individuelles, et les bâtiments du restaurant et de la discothèque proche de la RD 17.

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Planche: occupation du sol

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planche 5 : paysage

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o Les Marris

Les Marris correspondent à un deuxième secteur bâti de la commune à forte vocation agricole (5 exploitations). Le bâti situé le long de la chêneraie communale et correspondant au hameau ancien des Marris s’intègre dans l’ensemble paysager du site. Dans ce secteur de la commune, peu de constructions nouvelles ont été réalisées (5).

o Le Sautex Le hameau du Sautex, situé à l’est de la commune le long de la route départementale RD 17 k, compte quatre fermes anciennes dont trois exploitations agricoles.

Le cadre paysager de Lécussan a été relativement bien conservé au cours des siècles, épargné par les dégradations liées à l’urbanisation massive et souvent diffuse. Ce paysage intéressant participe à la bonne image de Lécussan au sein de la vallée de la Savère. Plusieurs éléments contribuent à cette bonne image : - la variété et la richesse des paysages (plateau, vallées) ; - la présence d’espaces boisés; - une urbanisation traditionnelle. La mise en valeur des espaces agricoles et forestiers et la sauvegarde des espaces naturels et des paysages est un objectif émis par la loi SRU et de la Loi Paysages de 1993. En ce sens, il serait bon d’émettre quelques recommandations : - préserver les chêneraies qui constituent des espaces naturels sensibles à proximité de zones bâties ; - préserver les autres formations boisées localisées sur les versants sud des vallées. La gestion et la maîtrise entre autres de l’urbanisation constituent l’un des enjeux majeurs pour la commune en matière de préservation du paysage et du cadre de vie.

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III. Les données socio-économiques

Les graphiques et données suivantes proviennent du recensement INSEE de 1999 ainsi que, pour partie, de l’enquête annuelle du recensement de 2007.

1. Dynamique démographique générale

La commune de Lécussan se situe dans le canton de Montréjeau, au sein du Commingeois ; à l’extrême ouest de la Haute-Garonne, elle n’est qu’à une dizaine de kilomètres de la limite de département et proche de l’agglomération de Saint-Gaudens. Pendant plus de 30 ans, jusqu’en 1999, le pays commingeois (et par conséquent du canton de Montréjeau) a connu un dépeuplement continu dû à un solde naturel déficitaire non compensé par le solde migratoire positif insuffisant. Depuis 1999, le contexte a évolué et le pays connaît un regain démographique. Ce développement de la population se situe essentiellement le long de l’axe principal qu’est la vallée de la Garonne ; l’autoroute est en effet un facteur important d’attractivité, permettant notamment à la population travaillant dans l’aire urbaine toulousaine de résider dans le canton et facilitant les dessertes de nombreux pôles environnants. L’attractivité du canton peut s’expliquer par le choix des nouveaux résidants de vivre dans des espaces à l’écart des contraintes urbaines tout en bénéficiant d’équipements de qualité offerts par le pôle de services de Saint-Gaudens.

2. La démographie de Lécussan

Lécussan est la 12ème commune du canton avec 206 habitants et une densité d’environ 28 habitants par km2. Elle représente aujourd’hui environ 3 % de la population cantonale.

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Graphique n°2 : Répartition de la population du canton de Montréjeau en 1999

Villeneuve- Lécussan Cazaril-TambourèsSédeilhac Bordes-de-Rivière 7% 1% 1% 5% 2% Clarac 7% 7% Saint-Plancard 2% 5% 2%Franquevielle 5% Ponlat-Taillebourg 6% 5%

Montréjeau Lécussan 35% 3% 3% 5%

Source : RGP INSEE 1999

Entre 1968 et 1999, la population de Graphique n°3 : Evolution de la population de Lécussan

Lécussan ne cesse de diminuer, cette 293 300 diminution s'accélèrant en 1990. Ainsi, en trente ans, la population de Lécussan a 250 connu un déficit de sa population de plus de 243 230 200 221 10 %. 217 206 Le dernier recensement démographique 150 indique l’inversement de cette tendance avec un gain de population de près de 42% 100 entre 1999 et 2007. La commune a retrouvé un dynamisme et attire la population. 50

0 1968 1975 1982 1990 1999 2007

Source : RGP INSEE 1999 - 2007

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Graphique n°4 : Solde migratoire et naturel de Lécussan Le déficit démographique de Lécussan entre

1, 5 1968 et 1999 est le résultat le plus souvent dû au solde migrat oire 1 dû au solde naturel d’un solde naturel fortement négatif. Le solde migratoire, lorsqu’il a été positif n’a 0,5 0,91 0,74 su combler le déficit qu’entre 1968 et 1975, 0 -0,12 -0,55 -0,42 -0,82 le reste du temps, il s’est avéré insuffisant. -0,5 -0,97 -0,16 -0,79 Entre 1990 et 1999, le solde migratoire est -1 -0,76 en chute libre. La population vieillit et le -1,5 territoire est moins attractif qu'il y a vingt -2 1962-68 1968-75 1975-82 1982-90 1990-99 ans. Source : RGP INSEE 1999

Mais l’évolution de ces dernières années montre que la commune a retrouvé son attractivité, l’augmentation de sa population étant essentiellement due à l’importance du solde migratoire, «indicateur global d’attractivité ».

c. Composition de la population La sédentarisation de plus en plus importante de la population est un indice du vieillissement des habitants de Lécussan. Tandis que la part des tranches d'âge les plus jeunes diminue, celle des 20-39 ans et des 40-59 ans a augmenté entre les deux derniers recensements. La forte présence de personnes âgées d’une trentaine d’années en 1990, a eu un effet d’inertie se répercutant aujourd’hui sur la tranche d’âge 40- 59 ans.

Graphique n°4 : Structure de la population par tranche d’âge

% 35 30 25 20 15 10 5 0 0-19 ans 20-39 ans 40-59 ans 60-74 ans 75 ans et +

1982 1990 1999

Source : RGP INSEE 1999

27 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

La commune n’échappe pas au phénomène de vieillissement touchant la . De plus, la conjoncture communale concernant le parc de logements et les terrains à bâtir, a provoqué un vieillissement de la population. En effet, la présence importante de propriétaires, beaucoup plus sédentaires que les locataires, ralentit le renouvellement de la population. La plupart des propriétaires qui était en leur temps de nouveaux arrivants accompagnés de leurs enfants grandissants sont aujourd’hui en cours de vieillissement. Ce vieillissement se répercute notamment sur la tranche d’âge des 0-19 ans qui a diminué depuis 1990.

d. Taille des ménages

Graphique n°6: Part des ménages Les ménages composés d'une et deux personnes étaient en nette augmentation en 1999, phénomène qui se poursuit ces dernières années.

6 et + Les ménages sont généralement composés de 1999 2 personnes, ce qui correspondrait à la fois : 1990 5 • à des couples installés récemment avec un enfant ou à des jeunes adultes sans enfant, 4 • à des couples de personnes plus âgées

3 dont les enfants ont quitté le domicile. Le nombre de ménages composés d’une personne 2 est la 2ème catégorie la plus représentée à Lécussan. Ce qui peut traduire deux phénomènes : 1 personne

% - le maintien à domicile des personnes 010203040 âgées,

- la décohabitation.

Source : RGP INSEE 1999

28 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

e. La population active

Données de cadrage

Entre 1982 et 1999, la part de la population Graphique n°7 : Part de la population active travaillant dans la commune active travaillant dans la commune de résidence ne cesse de diminuer ; cette population % travaillant dans la commune a été divisée par 100 90 1,7 sur cette période. 80 Les modes de vie évoluent, et aujourd’hui, 70 Lécussan n’échappe pas à la règle. Plus de la 60 moitié des actifs travaillent et vivent dans des 50 59,2 communes différentes. Ainsi, les navettes 40 30 39,8 domicile-travail augmentent. Ce constat peut en 35,0 20 partie s’expliquer par : 10 - l’insuffisance d’une offre d’emploi locale 0 1982 1990 1999 - la facilité à se déplacer,

- l’offre de logements inadaptée à la Source : RGP INSEE 1999 demande des travailleurs.

29 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

Tableau n°3 : Taux d'activité La population active, regroupant à la fois 120 les personnes occupant un emploi et les 104 chômeurs, représente 46 % de la 100 94 population totale de la commune. Même 95 98 si depuis 1999, la population active a 80 88 légèrement augmenté, globalement, 80 entre 1982 et 1999, la population active Population active totale 60 a diminué de 8,5 %. Population active ayant un emploi Depuis le recensement de 1990, Nombre de chômeurs 40 Lécussan présente toujours un taux d’activité légèrement inférieur au 20 département mais supérieur à celui du 15 canton. La part importante de personnes 66 âgées de 20 à 59 ans peut en partie 0 1982 1990 1999 expliquer ce phénomène.

Source : RGP INSEE 1999

Graphique n°8 : Taux de chômage commune-département Entre 1982 et 1999, la population active % totale de Lécussan diminue ou tout au 18 Taux de chômage moins se stabilise difficilement tandis commune 16 Taux de chômage que le nombre de chômeurs augmente. département 15,8 14 Le nombre de chômeurs a été multiplié 13,9 12 par 3 en 20 ans. Ce taux de chômage a 10 11,1 surtout connu une importante 8 9,5 augmentation durant la période 6 5,8 6,4 intercensitaire. 4 Ainsi, le taux de chômage de Lécussan 2 est nettement supérieur au taux de 0 chômage du département. 1982 1990 1999

Source : RGP INSEE 1999

30 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

Structure de l’emploi

Graphique n°9 : Répartition par catégorie socioprofessionnelle de la population active ayant un emploi

19 Ouvriers 22

30 Employés 28

26 Professions intermédiaires 28

Cadres et professions 17 Haute garonne intellectuelles supérieures0 Lécussan Artisans, commerçants, chefs 6 d'entreprises 6

1 Agriculteurs exploitants 17

0 5 10 15 20 25 30 %

Source : RGP INSEE 1999

La catégorie socioprofessionnelle la plus représentée dans la commune de Lécussan concerne les emplois du secteur tertiaire, comme pour le département de Haute-Garonne. Ensuite, ce sont les emplois du secteur secondaire qui viennent en deuxième position. Enfin, la catégorie des agriculteurs, même si elle est nettement mieux représentée qu’au niveau du département, se place en troisième position des emplois. Ainsi, Lécussan parvient encore quelque peu à préserver son caractère agricole.

31 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

La croissance démographique de Lécussan est tributaire du dynamisme de Montréjeau et des pôles de services. Ainsi, comme l’ensemble des autres communes du canton, elle connaît un certain regain démographique du au contexte local actuel. La commune de Lécussan affiche peu à peu sa fonction résidentielle. Aussi, un manque de vigilance dans la maîtrise de l'extension de l'habitat banaliserait rapidement les paysages communaux. L'évolution de la population depuis 1999 est due au solde migratoire positif. L'attractivité de la commune est aujourd’hui incontestable, Lécussan est une terre d'accueil privilégiée. Les causes sont multiples: - les facilités de communication avec Saint-Gaudens ; - la proximité de Saint-Gaudens et Lannemezan. Toutefois, cette croissance de la population ne sera pas sans conséquence sur l’équipement de la commune. Il appartient à la municipalité d’évaluer si elle a la capacité suffisante en terme d’équipements d’accueillir de nouveaux habitants. Dans le domaine de l’emploi, Lécussan est tributaire du dynamisme économique de Saint- Gaudens. Elle est une commune résidentielle, composée d’actifs effectuant pour la majorité des déplacements domicile-travail.

3. Le parc de logements

a. Situation générale du logement En 1999, la commune de Lécussan comptait 95 résidences dont 83 principales. En 2007, elle comptait 108 résidences principales. Le nombre de logements n’a cessé d’augmenter depuis 1968, cette croissance est liée au phénomène de rurbanisation1 mais également à la diminution de la taille des ménages.

Le nombre de résidences présente une évolution contrastée mais est en augmentation, marquant le dynamisme de la construction ces dernières années.

1 Processus d’urbanisation rampante organisé autour des noyaux de l’habitat rural (J.B. Charrier « Citadins et ruraux », 1969)

32 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

Graphique n°10 : Evolution du nombre de logements Le phénomène de décohabitation2 marque également

160 le territoire : tout d'abord, les familles nombreuses, 136 140 avec la diminution de la fécondité, sont moins 120 fréquentes ; il y a aussi plus de familles 95 100 81 73 73 78 monoparentales. Les familles elles-mêmes, au sens 80 60 usuel, représentent une fraction plus faible du nombre 40 de ménages : avec l'allongement de la durée de la vie, 20 il y a de plus en plus de personnes âgées, qui vivent 0 souvent seules ou en institution, mais moins souvent 1968 1975 1982 1990 1999 2007 au sein de la famille. Source : RGP INSEE 1999 -2007

Graphique n°11 : Répartition du parc par catégorie de Les résidences principales représentent logement environ 87 % de l’ensemble du parc. Une part 2 100% qui est restée sensiblement la même depuis 8 7 9 7 0 1968 (excepté en 1975). Toutefois, en 1999,

1 1 le parc de résidences principales a 4 80% 3 légèrement augmenté ainsi que le parc des résidences secondaires.

60% Le nombre de logements vacants a légèrement augmenté depuis le dernier 71 65 70 83 recensement et reste encore non négligeable. 69 40% Aussi, afin de renouveler le parc immobilier pour répondre au mieux à la demande des

20% Logements vacants nouveaux arrivants, il serait souhaitable Résidences secondaires d'impulser une politique de réhabilitation des Résidences principales logements les plus anciens parfois laisser à 0% l'abandon. Une OPAH est actuellement en 1968 1975 1982 1990 1999 cours. Source : RGP INSEE 1999

2 Passage d'une situation de cohabitation des générations à une séparation de domicile entre des parents âgés et leurs enfants majeurs. Par extension, diminution au sein d'une population du taux de cohabitation des générations

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Le taux de vacance a augmenté entre 1968 et 1999 en passant de 1,4 % à 4,2% (- 50 %), mais reste très inférieur à ceux constatés sur le canton et le département qui affichent respectivement en 1999 des taux de 11,2 % et 7,11 %. Les données du recensement de 2007 indiquent que les logements occasionnels, secondaires et vacants représentent environ 19% du parc immobilier, contre un peu plus de 12% en 1999.

Le parc de résidences secondaires Graphique n°12 : Date d’achèvement des logements de la commune représente en moyenne 5 % du parc total. 1990 et après 15% Avant 1915 Les logements construits avant 27% 1982-1989 1949 représentent plus du tiers de 20% l'ensemble des logements. La construction a également connu un 1915-1948 essor à partir des années 1980. 8% Ainsi, la majeure partie du 1975-1981 1968-1974 1949-1967 développement de la commune de 9% 9% 12% Lécussan date donc d’avant 1949 et d’après 1982.

Source : RGP INSEE 1999

Graphique n°13 : Répartition du parc par statut d’occupation La part de locataires et de propriétaires a augmenté depuis le recensement de 1990, alors que, dans un même temps, celui des logés à titre 100% 0 4 gratuit a diminué. 5 19 80% La proportion des locataires est celle qui a le plus 60% évolué entre les deux derniers recensements.

61 La commune de Lécussan répond bien au 40% 64 principe de mixité de l’habitat édicté par la loi 20% SRU en proposant une offre diversifiée en logements et en garantissant une meilleure mixité 0% 1990 1999 sociale. Elle permet ainsi à de jeunes couples de

Propriétaire Locataire Logé à titre gratuit se fixer sur la commune avant peut-être de s’installer définitivement. Source : RGP INSEE 1999

34 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

Graphique n°14 : Répartition du parc par type de Le logement individuel représente la majorité des logement logements du parc communal, cantonal et

100% 2699562 départemental. La part de logements collectifs sur la commune est plus importante que sur le canton. 80% 234911 La catégorie « autre » regroupant les chambres 60% 66 2446 meublées, les constructions provisoires, les

40% logements foyers pour personnes âgées, les chambres d’hôtel, les pièces indépendantes ou les 20% 202402

15 464 habitations de fortune est aussi quasiment 0% inexistante… commune canton département La commune de Lécussan propose aux habitants collectif individuel autre une offre en logements relativement diversifiée si l’on Source : RGP INSEE 1999 considère que c’est une petite commune rurale.

b. Dynamique de la construction

Graphique n°15 : Evolution du nombre de permis de construire Ce graphique témoigne de la fluctuation

9 de la demande de construction sur la 8 8 commune depuis 2000. On dénombre 45 7 7 permis délivrés depuis 1996 soit une 6 5 moyenne de 73,8 logements neufs par 5 an. 4 3,8 4 33 3333 3 Le rythme de demandes est relativement 3 variable. Néanmoins, avec 4 demandes 2 en moyenne par an, la commune reste 1 0 0 attractive. Face à la pression foncière présente sur le territoire depuis quelques 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 oyenne m années, l’ouverture de nouveaux terrains

Source : RGP INSEE 1999 à l’urbanisation devrait doper le nombre de demandes.

Une OPAH de Revitalisation Rurale était en phase d’études au cours de l’année 2003 sur le territoire de la communauté de communes de Nébouzan-Rivière-Verdun (Montréjeau). Ce programme devrait redynamiser les communes concernées en donnant un nouveau souffle au parc de logements et en particulier au parc locatif. Les objectifs du plan, de densifier et de valoriser

35 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

les espaces urbains dans le centre afin de répondre aux principes du développement durable, sont compatibles avec l’OPAH. Une telle démarche pourrait permettre de remettre sur le marché du logement les quelques habitations jusque là laissées à l’abandon. Ainsi, ces rénovations apporteraient un caractère supplémentaire au village de Lécussan.

L’OPAH de la Communauté de communes de Nébouzan-Rivière-Verdun est en phase opérationnelle depuis 2004 (3ème année) et toujours en cours sur l’ensemble du territoire intercommunal. Une autre convention va être signée pour renouveler cette opération de revitalisation rurale pour une durée de deux ans.

Les enjeux de l’OPAH sont les suivants : - Renforcer la production de logements locatifs de qualité ; - Remettre sur le marché les logements vacants ; - Eradiquer l’habitat indigne ; - Produire des logements locatifs privés à loyers maîtrisés.

36 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

Le parc de logements de la commune a augmenté de près de 86% en trente ans. Son parc ancien n’est qu’en partie réhabilité et l’accueil de nouveaux habitants se fait principalement par la construction de logements neufs. La gestion de l’urbanisation et de l’habitat est l’un des principaux enjeux de la commune de Lécussan. La commune doit prévoir plus de terrains équipés. Les quelques contraintes présentes sur le territoire ne constituent pas de véritable obstacle à la création de zones d'extension à proximité du village centre, excepté peut-être les périmètres associés aux exploitations agricoles. La loi SRU a fixé de nombreux objectifs en matière d’habitat, dans une optique de développement durable et cohérent du territoire. Le diagnostic réalisé en matière de logements permet d’ores et déjà de tirer un bilan sur l’adéquation entre le développement observé sur la commune, et les objectifs déterminés par cette nouvelle loi : La loi préconise la recherche d’un équilibre entre renouvellement urbain, développement urbain maîtrisé et protection des espaces naturels. Le renouvellement urbain à Lécussan doit se poursuivre, notamment par la réhabilitation des bâtiments vacants et anciens. La loi tend à instaurer une certaine mixité sociale, qui doit favoriser le droit au logement pour tous et la cohésion sociale, y compris dans les petites unités urbaines. Lécussan assure déjà une offre d’habitat diversifiée et de qualité. Le parc locatif aidé s’est développé pour soutenir une diversification de la population. La commune doit poursuivre une action en ce sens

IV. L’activité économique

1. Les aires d’influence

a. La zone d’emploi Selon les dernières études de l’INSEE, les campagnes de Midi-pyrénées ne se dépeuplent plus beaucoup, elles restent organisées autour d’un système hiérarchisé de village, bourg, petites villes…qui se répartissent des rôles complémentaires. L’analyse de l’emploi et l’étendue de la zone où se recrutent les travailleurs permettent de faire apparaître une organisation du territoire où émergent des zones liant de fortes relations : les bassins de services. Ainsi, la commune au centre de cette zone provoque une forte attraction des communes environnantes. Ces communes rurales en sont dépendantes du point de vue des services mais surtout de l’emploi.

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Lécussan accueille quelques activités économiques. Elle dépend du bassin de services intermédiaires 3 de Montréjeau dont le pôle est le chef-lieu de canton. Ce pôle attire les habitants des communes environnantes par l’emploi et les services et dispose en plus d’un échangeur autoroutier sur son territoire. En Haute-Garonne, plus de la moitié des actifs vivent et travaillent dans des communes différentes. La concentration des emplois et la nécessité de se déplacer dans une autre commune pour aller travailler font croître le nombre de navettes domicile-travail.

Lécussan appartient à la zone d’emploi de Saint-Gaudens qui rassemblait 26 952 actifs en 1999. A ce jour, l’emploi diminue tandis que la dispersion géographique des actifs s’est accrue. Le taux annuel moyen de variation de l’emploi est de -0,10 % durant la dernière période inter censitaire. Cette zone d’emploi compte 3518 demandeurs d’emploi. Au 1er janvier 2002, le nombre d’établissements était de 4 332 dont 487 dans le secteur de l’industrie, 743 dans le secteur de la construction, 1 167 dans les secteurs du commerce et de la réparation et la majeure partie dans le secteur des services avec 1935 établissements.

Graphique 16: Répartition des établissements de la zone d’emploi du Nord de Lot par secteur d’activités

services 45% industrie 11%

commerces et réparations construction 27% 17%

Source : RGP INSEE 1999

3 Ils sont définis à partir de la présence sur le territoire d’une commune de commerces et d’équipements de services (9 des 16 services intermédiaires) et de l’attraction qu’exercent ces services sur les communes environnantes.

38 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

b. Le bassin de services intermédiaires4 S’approvisionner, trouver un bureau de poste ou une agence bancaire peut être en Haute-Garonne relativement aisé. Cependant, dans les communes rurales des franges du département, l’équipement en services et commerces est plus sommaire. C’est le constat établi par l’INSEE. La probabilité de trouver tel commerce ou service sur le territoire d’une commune s’accroît généralement avec sa population. Seuls, les chefs-lieux de canton sont bien équipés. Lécussan se retrouve ainsi sous l’influence de son chef-lieu de canton, Montréjeau qui est à la fois pôle de services intermédiaires et pôle de proximité. La commune draine ainsi tout le territoire compris dans les limites cantonales. Elle rassemble un nombre considérable de services et d’équipements, entraînant ainsi une attraction importante des communes voisines et notamment, Lécussan peu équipée, et de ce fait, dépendante de celle-ci.

2. L’agriculture

a. La situation générale Le territoire agricole se définit par une topographie hétérogène. La commune offre des zones planes essentiellement situées sur le plateau au nord de la commune, alors qu’ailleurs sur les coteaux, le relief est plus accidenté. Cette situation a favorisé le développement de l’activité d'élevage dans les secteurs les moins propices au travail de la terre, constituée essentiellement d'élevages soumis au régime du Règlement Sanitaire Départemental (12 sur 19). Au regard du classement lié au handicap naturel, la commune est classée en « zone défavorisée de piémont ». Ce classement permet aux agriculteurs de bénéficier de subventions sur certains investissements financiers. On dénombre au total 19 exploitations agricoles ayant le siège d'exploitation sur la commune de Lécussan5.

La surface agricole détenue par ces exploitations s'élève à 715 hectares pour un territoire agricole communal de 491 hectares. Les 224 hectares de différence s'expliquent par le fait que des exploitants de la commune travaillent des terres à l’extérieur. Ce phénomène n'est pas unique. En effet, l'activité agricole ne se limite pas aux périmètres administratifs.

4 définis par la présence sur le territoire communal de commerces et d’équipements de services (9 des services intermédiaires) et de l’attraction qu’exercent ces services sur les communes environnantes. 5 Diagnostic agricole réalisé avec les agriculteurs de la commune et la municipalité

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Graphique 17: Maîtrise de l’outil foncier Graphique 18: Utilisation de la SAU6

Autre Fermage Faire-valoir 0,4% 37% direct 63%

Superficie Terres toujours en labourables herbe 80,1% 19,4%

Source : Recensement agricole 2000 - Agreste

b. Evolution des structures agricoles Suivant la tendance nationale, l’activité agricole de Lécussan a perdu quasiment le tiers de ses exploitations depuis le dernier recensement agricole de 2000. En effet, le nombre d’exploitations est passé de 36 exploitations en 1988 à 27 en 2000, et à 19 en 2007. Les agriculteurs détiennent environ 90% de la surface qu’ils exploitent. La SAU moyenne par exploitation a augmenté depuis 1988 pour atteindre 34 hectares aujourd'hui. Ainsi, les exploitations sont moins nombreuses mais plus étendues. La répartition des actifs agricoles par classe d'âge fait apparaître que la moitié des agriculteurs a 55 ans ou plus. Les agriculteurs de Lécussan vieillissent et la succession ne semble pas assurée.

6 Surface Agricole Utilisée

40 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

Planche 6: Diagnostic agricole

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c. Caractéristiques de la production agricole

La production végétale

La part des productions végétales, hors culture fourragère, ne représente qu’un tiers de la surface agricole exploitée par les agriculteurs de la commune (environ 250 hectares). Les céréales sont les plus représentées. L’autre partie des surfaces est consacrée aux surfaces fourragères. Les surfaces irrigables, concentrées dans les parties planes, occupent 43 hectares.

La production animale

L’élevage bovin est la principale orientation de l'activité agricole Lécussanaise avec 17 élevages dont 3 de veaux. La commune compte également 1 élevage de canards.

L’activité agricole de Lécussan se partage de façon équilibrée entre grandes cultures et élevage. L’agriculture devrait connaître une certaine stabilité au cours des prochaines années.

d. Irrigation La commune possède sur son territoire un réseai d’irrigation géré par une Association Syndicale Libre (ASL). Le tracé du réseau est reporté sur la carte du diagnostic agricole. Celui- ci ne sert que très peu à l’irrigation mais permet à la commune d’entretenir les fossés.

Les orientations d’urbanisme retenues par la commune devront donc tenir compte de l’activité agricole qui occupe presque la totalité du territoire afin de ne pas la pénaliser, en lui laissant des possibilités de développement qui peuvent se traduire par des agrandissements mais également par la création de nouvelles activités.

Le zonage devra donc tenir compte de l’existence des bâtiments agricoles. Dans le souci d’éviter tout conflit de voisinage mais aussi dans le but de faciliter l’activité d’élevage, l’urbanisation, autre que celle liée à l’exploitation, ne devra pas se faire à proximité immédiate de ces installations. Aussi pour garantir des possibilités de développement (agrandissement des cheptels, création de nouveaux ateliers d’élevage), il est souhaitable d’empêcher toute construction dans un rayon de 200 mètres autour des bâtiments agricoles existants sous peine d'entraver la pérennité de l’activité agricole.

42 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

3. Les commerces, les services et l’artisanat

La commune de Lécussan ne possède que peu de commerces, service et artisanat sur son territoire au sens de la définition de l’INSEE.

L’analyse de l’activité commerciale est basée sur une grille de valeurs INSEE qui détermine des gammes d’équipements des communes. L’échelle utilisée est la suivante : - gamme minimale (bureau de tabac, alimentation générale…) - gamme de proximité (bureau de poste, pharmacie…) - gamme intermédiaire (droguerie, collège…) - gamme supérieure (laboratoire d’analyses médicales, cinéma…)

Lécussan ne disposant que de peu de commerce, service ou artisanat sur son territoire appartient à la gamme minimale d'équipements et se trouve, de ce fait, captive de communes voisines mieux équipées. Ainsi, Montréjeau mais également Lannemezan et Saint-Gaudens exercent un important pouvoir d’attraction sur tout le canton et parfois sur certaines communes de cantons avoisinants.

4. Les équipements publics et les déplacements

a. Les équipements L’essor d’une commune passe inexorablement par une diversification et une multiplicité de l’offre en équipements. Ainsi, cette offre influe sur le rayonnement et le pouvoir attractif de la commune. Lécussan dispose de 12 équipements, seuls trois font partie de la liste de 36 équipements établie par l’INSEE. :

Tableau n°5: Liste des équipements présents sur la commune Catégorie d’équipements Equipements Equipements éducatifs - école maternelle7 (40 places) - mairie - bibliothèque Services publics et administratifs - salle des fêtes - salle polyvalente - maçon Services généraux - garage - restaurant

7 service : équipements faisant partie à la liste des 36 définis par l’INSEE

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- un horticulteur - église Lieux de culte - cimetière Equipements associatifs, culturels et - un boulodrome sportifs

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Planche 7 : localisation des équipements

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Planche 9 : hiérarchisation des voies

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o Equipements éducatifs La commune de Lécussan dispose d’une structure d’accueil pour les élèves de maternelle composée de deux classes et un dortoir. Un préfabriqué est également en place pour une capacité d’accueil de 35 élèves. Il sert actuellement de salle de motricité. La capacité d’accueil de ces structures est de 65 élèves, elle accueille actuellement 28 élèves toutes sections confondues et donc un poste d’enseignante. Les capacités sont suffisantes pour absorber l’arrivée de nouvelles populations. Pour l’école primaire, la commune est en regroupement pédagogique (RPI) avec la commune voisine, Villeneuve-Lécussan. Les collégiens et lycéens ont le choix entre les communes de Montréjeau, Lannemezan et Saint-Gaudens.

b. Les déplacements Le caractère rural de la commune de Lécussan explique l’état des lieux effectué en matière de déplacements qui est relativement caractéristique des communes rurales, une offre en moyens de transport peu diversifiée. Piétons et cycles Le cheminement piétonnier actuel ne permet pas de relier les extensions urbaines au centre du village. Toutefois, le caractère rural du territoire autorise facilement les déplacements doux. Néanmoins, il serait profitable pour le dynamisme du bourg de faciliter la liaison entre les différents quartiers de Lécussan. Ainsi, les hameaux sont aisément accessibles à pied ou à vélo. Les chemins ruraux et d’exploitation peuvent aussi permettre de sillonner forêts et terres agricoles de la commune.

Les transports en commun

La commune ne possède pas de gare sur son territoire. Mais Lécussan est desservie par une ligne régulière de bus. Il existe également à l’échelle de la communauté de communes un service de transport à la demande.

L’automobile

La voiture est le moyen de transport prédominant sur la commune, comme partout en France d’ailleurs. En outre, considérant que les hameaux sont plus ou moins éloignés du centre bourg, les habitants de Lécussan utilisent donc nécessairement la voiture. Divers phénomènes incitent les habitants à utiliser leur véhicule : - La localisation de l’emploi hors de la commune;

47 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

- La généralisation du double emploi qui rend nécessaire la possession de deux véhicules par ménage

Située dans l’axe Toulouse-Tarbes par la RN 117 et l’autoroute A64, la principale liaison routière menant à la commune de Lécussan s’effectue par la départementale RD 24, puis par la RD 17. La RD 24 et la RD 17 longent le territoire communal et constituent sa limite nord. L’accès à la commune se fait également au nord-est par le département du Gers dans l’axe L’Isle Jourdain, Lombez, L’Isle en Dodon, puis par la RD 17 dans le département de la Haute Garonne. De nombreuses voies communales et départementales mènent également au village de Lécussan, notamment la RD 17a bis et la voie communale n°2 qui longe le plateau et le coteau de la vallée de la Save. La structure viaire de la commune est particulièrement développée entre le village ancien de Lécussan et la route départementale. La RD 39 traverse la commune dans sa partie sud-est, le long de la vallée de la Save, et se prolonge vers la commune de Villeneuve-Lécussan.

Tableau n°6: Migrations domicile-travail en 1999

Domicile Travail Nombre Lécussan Lécussan 28 Lécussan commune même unité urbaine 0 Lécussan commune même zone d'emploi 14 Lécussan commune même département 17 Lécussan commune même région 49 Lécussan commune hors région 3 Ensemble 80

Source : RGP INSEE 1999

L’observation des déplacements domicile-travail fait apparaître qu’une large majorité d’actifs quitte sa commune de résidence pour se rendre sur son lieu de travail. Seulement 1/6 des déplacements comptabilisés en 1999 se fait à l’intérieur de la zone d’emploi de Saint-Gaudens. En outre, les comptages routiers de la DDE permettent de dire que la route départementale RD17 était empruntée par environ 1249 véhicules chaque jour en 2001. On note donc une légère diminution entre 2000 et 2001 de 3,3 % .

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Les poids lourds

Le transit des camions et des poids lourds sur la commune est relativement négligeable mais pour des raisons de sécurité doit être pris en compte. En effet, les routes départementales RD 24 et RD17 traversent longent des zones d’habitat. Les comptages routiers effectués par les services de la Direction Départementale de l’Equipement de Haute-Garonne révèlent un pourcentage de poids lourds circulant sur la RD 6 de 6,9 % en 2001 ce qui représente un taux relativement faible.

c. La voirie

Analyse du réseau

La commune de Lécussan se situe à proximité d’un axe routier important : l’axe autoroutier A64 reliant Toulouse à Tarbes. Cet axe routier permet de cheminer : - vers le sud en direction de Tarbes et Biarritz; - vers le nord en direction de Toulouse. D’autres routes, cette fois, départementales lui confèrent une bonne accessibilité, les routes départementales RN 24 et RD 17. Notons que le réseau des voiries présent sur le territoire offre un maillage relativement dense. Aussi, dans l’éventualité d’un développement de nouvelles zones urbaines, l'extension du réseau routier ne devrait pas constituer un obstacle majeur. Il s'agira simplement de requalifier certaines voies.

La sécurité routière

L’analyse du réseau de Lécussan ne peut être complète sans que soit soulevée la question de la sécurité routière. Dans la période 1998 à 2002, 5 accidents corporels ont été recensés faisant 1 tué, 2 blessés graves et 3 blessés légers. Ces accidents ont eu lieu sur la RD 17, hors agglomération

Il apparaît important de développer sur la commune, et notamment sur le réseau urbain et départemental, une politique de modération de la vitesse par des aménagements prenant en compte les différents modes de déplacements (véhicules deux roues et piétons), non sans avoir mesuré les incidences foncières afin de les inscrire dans le document de planification. En outre, l’habitat s’est parfois développé le long des voies très circulées où l’aménagement de la sécurité n’a pas suivi la constante évolution de l’urbanisation.

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La commune devra s’attacher à limiter l’urbanisation étirée le long des voies en abandonnant les formes urbaines privilégiant la linéarité ou la dispersion. Ce type d'urbanisation engendre généralement une multiplication des accès individuels et par voie de conséquence, des manœuvres de "tourne à gauche" souvent périlleuses et contribuant à l'aggravation de l'insécurité. Afin de limiter les problèmes de sécurité liés aux accès sur le réseau routier, les futurs projets devront prendre en compte les aménagements nécessaires sur les voies, giratoires ou accès privés. Les aménagements pourront, par exemple, concerner la suppression d’obstacles, le dégagement de la visibilité ou l’installation d’équipements de sécurité. Aussi, plusieurs éléments doivent être pris en considération : - La localisation d’éventuels équipements publics (écoles, équipements sportifs) ; - Les abords des routes départementales RD 24, RD 17 qui sont des axes fréquentés pouvant engendrer des problèmes de sécurité. Le développement de nouvelles zones d’urbanisation induit la création de nouveaux accès sur les routes départementales. Aucune interdiction d’accès n’est établie. Cependant, chaque cas méritera une analyse en terme de sécurité.

Ainsi, selon l’article R.111-4 du code de l’urbanisme, « un permis de construire peut être refusé sur des terrains qui ne seraient pas desservis par des voies publiques ou privées dans des conditions répondant à l’importance ou à la destination de l’immeuble », il peut aussi être refusé si « les accès présentent un risque pour la sécurité des usagers des voies publiques ou pour celle des personnes utilisant ces accès ».

d. L’attraction de Lécussan

Lécussan est une commune dont la situation géographique en fait une terre d’accueil privilégiée essentiellement pour les nouveaux accédants à la propriété. D’une part, en moins de dix minutes, les habitants peuvent se rendre à Lannemezan ou Montréjeau, d’autre part, Lécussan se trouvant à proximité d’un axe autoroutier qui permet de relier la commune à la capitale régionale, en une heure un quart, les habitants peuvent profiter de services plus spécifiques inexistants sur Saint- Gaudens.

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Par sa situation géographique et la proximité d'un axe important de communication, Lécussan constitue une terre d’accueil privilégiée pour les accédants à la propriété. Afin d’assurer un développement raisonné, la commune doit se donner les moyens d’allier simultanément:

- Accueil de population;

- Développement d'équipements;

- Extension des réseaux; - Préservation des espaces naturels.

Enfin, si la prédominance de l’automobile ne peut être remise en cause, la commune doit réfléchir à un aménagement de la voirie communale essentiellement dans les zones urbaines afin de rééquilibrer l’espace public en faveur des piétons et des cyclistes, et de sécuriser les voies les plus dangereuses. De plus, la maîtrise des besoins en déplacements étant indispensable, une réflexion sur la localisation des futures zones d’habitat entre autres devra être engagée. Aussi, tout nouveau raccordement aux voies existantes devra respecter les principes émis par l’Aménagement des Routes Principales (ARP).

V. L’organisation et la morphologie urbaine de la commune

L’analyse de l’organisation d’une commune permet de déterminer les phases successives de son développement. Tout site urbain est fortement identifiable par : - sa densité - sa forme - ses équipements - ses aménagements

L’état de l’organisation urbaine de Lécussan sera étudié par espaces homogènes. Trois ont été définis : - Le bourg-centre ; - Les hameaux ;

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- Les zones d’extension récente.

1. Le bourg-centre

La genèse du village repose sur la motte castrale sur laquelle a été édifiée l’église. Ainsi, jusqu'au milieu du 20ème siècle, l'habitat de Lécussan s’est essentiellement concentré autour de l’église et du cimetière. Le village que nous connaissons aujourd'hui est la résultante du développement du hameau originel de Lécussan.

Depuis sa fondation, le village de Lécussan a subi un certain de transformations. En étudiant son plan et les quelques derniers témoignages architecturaux, il n’est pas impossible de retrouver l’organisation primitive.

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La commune présente une organisation linéaire et un tissu urbanisé continu relativement dense. L’ossature physique du bourg est composée : - d’un plan linéaire, - d’édifices publics constituant des points de repères (mairie, église,…), Les constructions se sont développées de façon linéaire le long des axes de communication ainsi qu'autour de l'église créant ainsi l’actuel village.

L’analyse du bâti montre que le noyau villageois originel de Lécussan s'est constitué à partir du regroupement d'un petit nombre de fermes. Pour la réhabilitation, les nouveaux propriétaires ont pris soin de respecter les matériaux de construction traditionnels telle la pierre ou la terre cuite, ainsi que les formes architecturales. Ces habitations, souvent imposantes et de type rustique, disposent le plus souvent d’un voire deux niveaux, d'ouvertures larges et nombreuses. De forme en U, entourant une cour et composée d’une habitation au centre et sur une aile et d’une grange sur l’autre aile. L’inclinaison des toits est d’approximativement 30°. Les matériaux utilisés traditionnellement sont la pierre, le galet, la terre crue et cuite. Enfin, les jardins, généralement sont situés à l'arrière des habitations.

Nombre de ces bâtisses sont aujourd’hui restaurées ou en cours de restauration. Seuls quelques bâtiments tombent en désuétude. Cet état de fait contribue à la dévalorisation du village alors qu’en impulsant une politique en faveur de l’amélioration de l’habitat de type O.P.A.H., Lécussan gagnerait en identité.

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Planche : Typologie du bâti

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2. Les hameaux

Conjointement au développement du village-centre, des hameaux plus ou moins proche du bourg sur le territoire se sont formés au cours des siècles. Ces hameaux sont composés le plus souvent de fermes. Les exploitations agricoles font partie intégrante de l’identité de la commune et jouent un rôle primordial dans l’activité du village puisqu’elles constituent la majeure partie du dynamisme communal.

Généralement, la structure de ces fermes est la suivante. Elles sont généralement composées de plusieurs bâtiments : - un corps de ferme servant le plus souvent d’habitation ; - un ou plusieurs hangars pour le stockage du matériel agricole ; - une ou plusieurs granges pour le stockage du fourrage entre autres ; - une ou plusieurs stabulations.

Les haies sont souvent champêtres et spontanées. Les granges possèdent des caractéristiques architecturales identiques aux habitations.

Enfin, les hangars et stabulations, construites toute ou partie en tôle gagneraient à utiliser plus de matériaux traditionnels afin de favoriser une meilleure insertion paysagère.

Certains de ces hameaux ne se sont pas développés (Sautex) et d’autres ont évolué et sont aujourd'hui en cours d'extension (La Naude). Ainsi, alors que le hameau du Sautex conserve un caractère encore largement rural et agricole, le hameau de La Naude ainsi que celui des Marris, quant à eux, s'orientent aujourd’hui, surtout sur leur périphérie, vers un développement pavillonnaire.

a. La Naude et La Losse Le bâti est moins dense que dans le bourg et le parcellaire étroit et irrégulier. Les fermes sont accompagnées d’annexes de type grange, étable, hangar, souvent en retrait de la route sur le côté ou derrière l’habitation.

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Les habitations sont généralement dotées d’un étage. Les ouvertures sont larges et nombreuses. Les matériaux de construction sont traditionnels, on retrouve ainsi le moellon constitué de pierre et terre cuite mais également du galet. L’inclinaison des pentes de toit est en moyenne de 30°. On retrouve des oculus de forme carrée ou rectangulaire sur certaines demeures.

b. Le Sautex Le bâti est peu dense et s’étire le long de la RD 17k. Ce hameau a préservé son caractère largement agricole puisqu’il n’est composé que d’exploitations. Les habitations sont implantées sur un modèle identique à celui des autres fermes de la commune de Lécussan.

c. Les Marris Le hameau des Marris correspond à une troisième localisation du bâti sur la commune. Ce secteur se caractérise également par une composition essentiellement agricole. L’implantation respecte le modèle de linéarité villageois. Le tissu est peu dense puisqu’il est la conséquence d’une implantation des fermes souvent en milieu de parcelle. Les parcelles sont plus grandes que dans le bourg centre. La composition du bâti est la même que dans tous les autres secteurs bâtis de la commune. Les matériaux sont également les mêmes.

3. Les zones d'extension récente

L’accueil de nouvelles populations depuis quelques années a conduit Lécussan à une extension du tissu villageois. L’urbanisation récente s’est principalement effectuée en deux lieux: - Au lieu-dit « Landes du Parc » ; - Au lieu-dit « La Naude ».

Ces extensions sont venues se greffer au tissu urbain du bourg-centre. Plus ponctuellement, quelques habitations de type pavillonnaire se sont insérées dans le village et au hameau des Marris.

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La commune de Lécussan a connu deux vagues successives d’urbanisation récente : - La première, dans les années 1960-1970, plus anodine que la seconde s’est fondue peu à peu dans le tissu villageois ; - La seconde, datant des années 2000, est beaucoup plus remarquable dans le paysage lécussanais et se compose de pavillons implantés en lotissements. C’est durant ces deux périodes consécutives que sont développés les pavillons sur la commune.

Années 1960-1970 : L’habitat est de type pavillonnaire, pourvu d’une parcelle de taille moyenne au découpage irrégulier. Les matériaux de construction ne sont pas traditionnels. De manière générale, les maisons sont de plein pied, tout au plus un étage. L’inclinaison du toit d’excède pas les 30°. Les parcelles sont entourées de clôtures en dur et desservies par des routes ou rues entretenues.

Années 2000 : L’habitat est de type pavillonnaire, pourvu d’une parcelle légèrement plus grande que pour les pavillons de la période précédente, au découpage irrégulier.

Les matériaux de construction ne sont pas traditionnels. Le tissu du bâti est relativement lâche. De manière générale, les maisons sont de plein pied, rarement à étage. L’inclinaison du toit est d’environ 30°. La superficie habitable est sensiblement la même qu’auparavant Les parcelles sont desservies par des routes ou rues entretenues.

Les deux types architecturaux (années 1980 et 2000) présentent un nombre important de similitudes, aussi bien dans les matériaux utilisés que la forme des habitations ou encore la taille des parcelles, si ce n'est que les formes architecturales sont légèrement plus élaborées et tentent de s'intégrer au mieux à l'habitat existant (couleur des matériaux…).

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L’urbanisation de la commune de Lécussan est relativement ramassée sur l'ensemble du territoire. Cet état de fait participe à une gestion économe et équilibrée des territoires. Aussi, les orientations d’urbanisme retenues par la commune devront continuer à aller dans ce sens afin de ne pas pénaliser l’activité agricole existante, et dans le but de préserver un environnement naturel de qualité. Ceci en lui laissant des possibilités de développement qui peuvent se traduire par des agrandissements mais également par la création de nouvelles activités. L’importance de l’activité agricole et le patrimoine qui s’y rattache devront faire l’objet d’une attention particulière dans un souci de préservation des éléments identitaires.

En outre, Lécussan est un village possédant une identité rurale encore bien ancrée même si certains secteurs tendent à devenir des zones pavillonnaires (le plateau). En ce sens, il serait souhaitable pour la préservation de ce modèle villageois d'encourager au respect d’une certaine qualité architecturale.

VI. Les contraintes du territoire

Les préconisations contenues dans le Projet d’Aménagement et de Développement Durable devront nécessairement tenir compte des contraintes en présence sur le territoire de Lécussan.

1. Les éléments physiques

Lécussan présente certaines contraintes liées au relief, à la topographie et à l’hydrographie. En matière de prévention des risques majeurs, l’Etat doit faire connaître les risques et le maire doit les prendre en considération notamment lors de l’établissement du droit des sols.

a. Prévention des risques naturels

Depuis 1987, les citoyens ont le droit d’être informé sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis dans certaines zones du territoire ainsi que sur les mesures de sauvegarde qui les concernent. La commune de Lécussan est concernée par les risques d’inondation liés à la Save.

Les risques d’inondation

Les circulaires ministérielles de janvier et février 1994 ont précisé la politique de l’Etat : il importe de préserver les capacités d’écoulement et d’expansion des crues. Cette directive implique que les acteurs publics - Etat et collectivités locales- mettent tout en œuvre pour ne pas accroître le

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nombre de personnes et de biens exposés aux risques d’inondation. Les espaces compris dans les champs d’inondation doivent être protégés de toute nouvelle urbanisation et toute nouvelle construction doit être interdite dans le champ d’expansion de la crue de référence. Ce paragraphe a pour objectif de recenser les connaissances sur les débordements des cours d’eau et d’informer sur les risques potentiels d’inondation. Il n’évoque que partiellement le phénomène d’inondation et n’en décrit pas tous les types (remontée de nappes, accumulation d’eau ruisselée, présence d’eau dans le fond d’une cuvette). La commune de Lécussan est située dans le bassin de la Garonne, et de ce fait, est soumise aux aléas de ce cours d’eau et de ses affluents. La commune de Lécussan fait l'objet d'un Plan de Surfaces Submersibles (PPS) approuvé le 6 juin 1951 et fait également partie des communes présentant un risque d’inondation et figurant à ce titre sur la carte informative des zones inondables recensées par la DIREN. Ce document délimite les secteurs de la commune exposés à des risques. Ces zones de risques sont reportées sur le plan des contraintes et les prescriptions du règlement seront prises en compte dans les dispositions du PLU. Ce champ d’inondation sert désormais de référence pour l’élaboration du document d’urbanisme. Il y a lieu de veiller à la préservation des champs d'expansion des crues, en limitant strictement l'habitat, dans la zone inondable, aux secteurs déjà urbanisés et en interdisant les constructions dans les zones les plus dangereuses. Les parties urbanisées de la commune ne sont pas concernées par des risques d’inondation. Toutefois, ce risque notoire à enjeu humain devra être pris en considération par la municipalité lors de chaque prise de décision relative à des aménagements dans ces zones.

Les séismes

Le canton de Montréjeau auquel appartient la commune de Lécussan a été classé en zone de sismicité faible, dite « zone 1b » par le Bureau de Recherche Géologique et Minière (B.R.G.M.) lors de l’établissement du zonage sismique de la France en 1985. Cette analyse résulte d’une analyse des séismes passés, de la connaissance des dommages causés en référence à une échelle de gradation des intensités mais également aujourd’hui à celle de la mesure instrumentale de l’énergie libérée par les secousses sismiques. Ce classement se traduit par la mise en œuvre de règles spécifiques de construction des nouveaux bâtiments. Ces règles de construction parasismiques ont été définies par l’arrêté interministériel du 16 juillet 1992.

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Les risques de mouvement de terrain

Il y a également lieu de tenir compte de la topographie et du relief de la commune avant de choisir de développer l’urbanisation dans certains secteurs. Une simple enquête de terrain peut parfois révéler des désordres existants dans certaines constructions, désordres dus à l’instabilité des sols et souvent aggravés par des rejets d’eaux usées ou pluviales. Il convient alors d’en tenir compte, de s’entourer de précautions élémentaires et, le cas échéant, d’engager des études techniques, qui pourront avoir des conséquences ultérieures à la gestion des eaux pluviales pour tenter de limiter ces phénomènes. La base de données sur les risques majeurs du ministère de l’Environnement fait apparaître des arrêtées de catastrophes naturelles datant du 29 décembre 1999 pour ce qui concerne des inondations, coulée de boue et mouvement de terrain. D’autre part, les mouvements de terrains différentiels consécutifs au phénomène de retrait- gonflement des sols argileux entraînent des désordres du bâti suite à des périodes de sécheresse exceptionnelles. Les conséquences de ces sinistres pourraient être limitées, si certaines dispositions constructives étaient respectées lors de la construction de bâtiments situés en zone sensible. Une procédure pour l’élaboration d’un plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPRN) sur les mouvements de terrains différentiels de terrains liés au retrait-gonflement des sols argileux a été lancée sur l’ensemble des communes du département. Les zones soumises à ce PPRN ne font pas l’objet d’interdiction de construire, mais sont soumises à des prescriptions constructives (essentiellement pour les habitations futures) dont le respect permettra de réduire considérablement les désordres causés au bâti. Le non-respect du règlement du PPRN peut conduire à la perte du droit à l’indemnisation, malgré la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle. L’arrêté préfectoral du 15 novembre 2004 prescrit un plan de prévention des naturels prévisibles de mouvements différentiels de terrain consécutifs au phénomène de retrait-gonflement des sols argileux sur le territoire de la commune de Lécussan.

2. Les éléments réglementaires

a. L’environnement et le paysage

Protection contre les nuisances

De manière générale, les dispositions du PLU doivent garantir à chacun une protection contre les nuisances de toutes origines. La notion de préexistence des activités ou des habitations implique l'éloignement des activités nuisantes, agricoles notamment, par rapport aux habitations.

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Réciproquement, en règle générale, toute nouvelle construction à usage d'habitation se voit opposer les mêmes règles d'éloignement de l'activité existante (art. L 111-3 du Code Rural). En matière de bruit, la loi n°92-1444 du 31 décembre 1992 sur le bruit poursuit trois objectifs majeurs: - instaurer une réglementation pour les activités et objets bruyants qui en sont dépourvus, - renforcer les obligations de protection préventive dans le domaine du transport et de l'habitat, - instaurer un contrôle des grandes sources de bruit et prévoir des sanctions adaptées.

Dans cette optique, le PLU peut notamment conseiller : - l’emplacement judicieux des zones artisanales et industrielles vis-à-vis des secteurs résidentiels en fonction des vents dominants ; - un développement harmonieux de l’urbanisation limitant les transports automobiles ; - la diversification des plantations afin de contribuer à améliorer la santé des populations sensibles à certains pollens (cyprès, thuyas…).

Sur un plan général, la coexistence de zones dédiées à l’habitat (permanent ou saisonnier, par exemple les campings ou les aires d’accueil des gens du voyage) et à l’activité (artisanale, industrielle, agricole) doit faire l’objet d’une attention particulière, dans le souci d’éviter dangers et nuisances (bruits, odeurs…) pour les populations résidentes ; les zones d’activités bruyantes devraient être implantées de manière à ne pas engendrer de nuisances vis-à-vis des riverains, c’est-à-dire être éloignées des zones de résidence ou être séparées par des zones tampons de bureaux ou d’activités non bruyantes. Les zones urbanisables doivent toujours respecter la protection de la ressource en eau, un éloignement suffisant des installations à risques (existantes ou abandonnées) ou pouvant être à l’origine de nuisances. Il est donc nécessaire de prendre en compte les contraintes acoustiques liées à l’implantation des voies de circulation, d’activités industrielles, commerciales ou d’équipements de loisirs et d’éviter la réalisation de zones d’habitation trop proches de telles sources de nuisances.

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Planche 10 : Contraintes

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En particulier devront être étudiées: - l'isolation acoustique des bâtiments situés le long des voies RD 17; - l'incompatibilité de voisinage des entreprises à vocation d'activités et des zones d'habitat, exacerbée lorsque les zonages ne sont pas affectés à leur véritable destination; - les modalités de report des secteurs bruyants dans le PLU (il s'agit d'une obligation légale) et des zones éventuelles de silence (si tel est le vœu des élus).

les risques sanitaires

Il conviendra de rappeler le dispositif législatif et réglementaire concernant la lutte contre l’insalubrité (circulaire interministérielle du 2 mai 2002 relative aux dispositifs existants de lutte contre l’insalubrité). La commune de Lécussan est concernée par deux arrêtés préfectoraux : - du 10 décembre 2001 instituant sur l’ensemble du département de la Haute-Garonne une zone de surveillance et de lutte contre les termites. Les dispositions de cet arrêté sont consultables en mairie. - du 20 novembre 2003 classant l’ensemble du territoire du département de la Haute- Garonne comme zone à risque d’exposition au plomb, arrêté pris en application du code de la santé publique et des décrets du 9 juin 1999 relatifs aux mesures d’urgences contre le saturnisme.

Zone de protection du patrimoine naturel

L’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique (ZNIEFF) est un inventaire national établi à l’initiative et sous le contrôle du Ministère de l’Environnement. Cet inventaire a pour objectif de recenser les zones importantes de patrimoine naturel national, régional ou local. La commune est concernée par la ZNIEFF suivante : - ZNIEFF Type 1 « La Savère », - Les ZNIEFF n’ont pas de portée juridique directe amis représentent un outil d’information et d’alerte sur l’intérêt de ces zones.

b. Les autres servitudes El2 PSS Inondable « La Save »

I4 Ligne 225 Kv Cazaril - Lannemezan I

Cazaril - Jalis

Servitude relative à l’établissement de canalisations électriques

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I4 Ligne 2 * 225 Kv Cazaril - Lannemezan II

Cazaril - Lannemezan III

Servitude relative à l’établissement de canalisations électriques

PT1 Centre de Cazaril - Tambourès EDF

Servitude de protection des centres de réception contre les perturbations

électromagnétiques

3. Les réseaux

Les choix d’aménagement de la commune devront veiller au respect de certaines mesures en matière de desserte en réseau et de salubrité publique. En particulier, elle devra prendre en compte l’article R111-8 du Règlement National d’Urbanisme, qui précise que « l’alimentation en eau potable et l’assainissement de toute construction à usage d’habitation, et de tout local pouvant servir de jour ou de nuit au travail, au repos ou à l’agrément, ainsi que l’évacuation, l’épuration et le rejet des eaux résiduaires industrielles, doivent être assurés dans des conditions conformes aux règlements en vigueur, aux prévisions des projets d’alimentation en eau potable et d’assainissement […] ». Lécussan dispose actuellement de tous les réseaux nécessaires à l’approvisionnement des constructions existantes, en matière d’électricité et d’eau potable. Toutefois, le développement de l’urbanisation ne peut se faire que dans la limite des zones pré-équipées et ayant une capacité suffisante, sauf si la commune envisage des extensions ou des renforcements lors de la mise en place des projets.

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a. L’électricité A l’heure actuelle, toute la partie urbanisée de la commune est bien desservie par les réseaux électriques. Lécussan est traversée par plusieurs lignes de transport d’énergie électrique. Il s'agit des lignes : - 225 KV Cazaril – Lannemezan I - 2 x 225 KV Cazaril – Lannemezan II - 2 x 225 KV Cazaril – Lannemezan III Pour des raisons de sécurité et d’exploitation, il conviendra d’éviter d’inscrire des espaces boisés classées dans un couloir de 50 m au droit de cette ligne. Concernant le réseau basse tension, il sera nécessaire de s’assurer de la desserte de toutes les parcelles constructibles par le réseau de distribution.

b. La ressource en eau potable L'objectif étant de garantir aux populations l'alimentation en eau potable, toutes les zones urbanisées et urbanisables du plan local d'urbanisme devront être desservies par le réseau public d'adduction d'eau. A ce jour, la structure administrative compétente est le Syndicat intercommunal des eaux de la Barousse, Comminges et Save. L’alimentation en eau potable de la commune de Lécussan est assurée depuis les sources situées à Ferrerre dans le département des Hautes-Pyrénées. Le service des eaux est géré par Pyrénées Services Publics. La commune de Lécussan est principalement desservie en eau potable par le réservoir sur tour d’une capacité de 150 m3 situé dans le secteur de la Losse en bordure des départementales RD 17 et RD 17a bis. Depuis ce réservoir, la desserte principale s’effectue vers le village par une conduite fonte de diamètre 100. - en piquage sur cette desserte, une conduite fonte de diamètre 60 alimente le secteur « Le Parc » puis se poursuit en diam. 50 PVC vers les habitations de la Naude. - Depuis le réservoir, une conduite fonte de diam. 60 longe la RD17 en alimentant « La Losse » et les quartiers des Marris et « Landes de Sabarolle » par des conduites principales PVC diam. 50.

Les habitations situées au Sautex sont alimentées à partir de la commune de Cazaril-Tambourès.

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Planche 11 : Réseaux

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Concernant la défense incendie, cinq cuves d’une capacité de 60 m3 sont situées : - au village, à proximité de l’église ; - à la Naude ; - au Sautex ; - dans le secteur de la Losse – La Naudette ; - au hameau des Marris.

Les bornes défense contre l’incendie se localisent : - une au village ; - une au Parc ; - une au Marris ; - une au Sautex.

Les besoins actuels en eau potable desservant les zones urbanisées sont satisfaits par le réseau existant.

Pour des raisons de sécurité sanitaire, la collectivité doit s'assurer de la possibilité d'une alimentation de substitution.

c. Les limites de constructibilité des terrains pentus

La structure du territoire de Lécussan se compose de pentes parfois très abruptes, de ce fait, elles sont encore faiblement urbanisées. Ces zones ne peuvent accueillir des constructions et ne peuvent faire l’objet d’une urbanisation en raison :

Des préconisations d’assainissement

Conformément à la circulaire du 22 mai 1997 relative à l’assainissement non-collectif, il est déconseillé de développer des constructions sur des pentes supérieures à 8 % pour de l’assainissement non collectif.

Les terrains enregistrant des pentes comprises entre 8 et 15 % sont jugés comme étant peu favorables à la mise en place d’un dispositif d’assainissement non collectif, et ceux dépassant 15% sont défavorables.

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Les risques de résurgences et l’instabilité des terrains impose ce type de préconisations. Les pentes peuvent en effet entraîner des infiltrations risquant de porter atteinte aux constructions situées en contrebas, mais également des surcoûts importants pour la réalisation du dispositif. Ces sols sont jugés inaptes à accueillir des constructions.

Des difficultés techniques

Ces difficultés seraient inhérentes aux constructions sur terrains pentus, qui entraînent des surcoûts importants.

d. L’assainissement La commune de Lécussan possède un Schéma Communal d’Assainissement réalisé en 1998, et mis à jour en 2007 puis révisé en avril 2008, définissant les zones en assainissement collectif et en assainissement non collectif.

Lors de l’étude de 1998, l'assainissement non collectif était le seul moyen de traitement pratiqué sur la commune. Depuis, la zone de Lastaque est desservie par un réseau collectif. L'assainissement s'effectue donc de façon collective sur cette zone et de façon non collective sur le reste de la commune, village compris.

Partie en assainissement collectif

La salle polyvalente, le boulodrome et le lotissement communal sont desservis par un réseau collectif séparatif 8 des eaux usées posé en 2001 : 657 ml de collecteur, dont 430 ml en ›150 et 227 ml en ›200 ; 203 ml d’antennes en ›150. Etant donnée la topographie, le réseau est entièrement à écoulement gravitaire. Ce réseau permet la desserte de 19 foyers, de la salle des fêtes et du boulodrome 9, et prochainement de trois maisons existantes, soit une charge polluante estimée maximale de 108 EH 10. Le système de traitement, d’une capacité nominale de 100 EH, se compose comme suit :

8 Les eaux usées et les eaux pluviales (toitures, écoulement chaussée, …) sont collectées indépendamment.

9 On entend par point particulier tous les lieux de passage où des personnes les fréquentant ou y travaillant peuvent consommer de l’eau : salles des fêtes, de réunion, écoles, commerces, artisans,…

10 Sur une base de 3,5 EH par habitation

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un décolloïdeur de 3 000 litres, un décanteur-digesteur de 22 m3, une chasse à augets de 800 litres, deux filtres à sable drainés de 150 m2 chacun, soit 300 m2. Le rejet se fait au ruisseau à écoulement non péréen de Larréua à proximité. La gestion de cette installation d’assainissement collectif est assurée en régie. Aux vues des données théoriques, la capacité nominale de la station est atteinte. Son évolution Le système de traitement ne permet pas en l’état des branchements supplémentaires, un agrandissement de la station est donc envisagé rapidement et peut facilement être doublé (échéance 1 à 2 ans). La Municipalité ayant souhaité un système évolutif, dans l’optique de pouvoir étendre le réseau, cet agrandissement sera tout à fait envisageable (place disponible à proximité immédiate, sur des parcelles communales).

Partie en assainissement non collectif

D’après l’étude de 1998, sur le Bourg, le réseau pluvial était utilisé par quelques particuliers pour le rejet des effluents au sortir des fosses septiques. Depuis, la situation n’a pas évoluée. Les résultats obtenus, d’après les informations des fiches d'enquêtes retournées en mairie à l’époque, sont les suivants :

Passable : ces installations, soit 2,6 %, sont proches de ce qu'il faudrait et nécessitent une réhabilitation plus ou moins lourde. Actuellement, les effluents s'infiltrent dans le sol en ayant subis un traitement peu efficace. Souvent, ces installations sont aux normes (habitat récent) mais ne sont pas adaptées à l'aptitude des sols (des épandages inefficaces déversent leur trop plein dans les fossés). Les travaux permettant de lutter contre les pollutions représentent une urgence moindre par rapport aux deux catégories suivantes.

Incomplet : ces installations, soit 79,5 %, sont incomplètes et n'assurent que le prétraitement des eaux usées, la fosse n'est pas suivie d'un dispositif de traitement. Ces effluents imparfaitement traités sont évacués vers les fossés ou des puits perdus et rejoignent les ruisseaux et rivières ou bien s'infiltrent dans le sol.

Très insuffisant : l'installation est rudimentaire et nécessite une reprise totale. Les eaux usées sont rejetées sans traitement en surface ou dans le sous-sol par l'intermédiaire d'un puits perdu. Il serait nécessaire de reprendre en priorité ces installations (12,8 %).

69 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

En règle générale, la filière autonome n’ayant réellement été envisagée comme une solution à l’assainissement des habitations isolées que depuis la réglementation de mars 1982, il n’est pas rare de trouver installés des dispositifs inadaptés aux besoins modernes. Ceci est d’autant plus vrai pour les habitations les plus anciennes. Les maisons récentes sont souvent équipées de dispositifs inadaptés à la nature du sol. Le SPANC fut mis en place au niveau communal en 14 juin 2002. La Municipalité a demandé un appui technique et c’est le Conseil Général de la Haute-Garonne, à travers son SDEA, qui intervient pour la réalisation du contrôle des installations neuves d’assainissement non collectif. La convention de partenariat signée entre ces deux intervenants date du 7 février 2002. Ceci expliquerait qu’à partir de cette date, il y ait une généralisation de préconisation de filières conformes à la réglementation et au sol. Il s’agit en général de filtre à sable drainé. De façon générale, la vidange des fosses n'est pas systématique ; elle n'est d'ailleurs pas perçue comme une nécessité, mais comme un moyen de résoudre l'apparition de problèmes. Les particuliers pensent souvent qu'une fosse ne doit pas être vidangée si elle fonctionne bien. Cette idée est fausse : le rôle premier de la fosse étant de retenir les matières afin d'éviter le colmatage des installations, une vidange est nécessaire et conseillée tous les 4 ans. Outre les habitations définies précédemment comme devant être réhabilitées en priorité, figurent, de façon générale, dans cette catégorie, les habitations comprises ou proches d’un périmètre de protection d’alimentation d’eau potable (AEP), celles situées en zone inondable ou encore celles induisant des nuisances de voisinage importantes (odeurs, …). Le devenir des matières de vidange pourrait bien engendrer des pollutions non négligeables sur certains types de sols. C’est pourquoi, parallèlement à la mise en place d'un plan de valorisation agricole des boues de station d'épuration, un schéma d'élimination des matières de vidange serait à envisager. On recourra utilement aux services d'un bureau d'études ou des administrations compétentes.

Remarque sur la taille minimale conseillée des parcelles La réglementation ne prévoit pas de taille minimale des parcelles en assainissement non collectif ou collectif.

70 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

Dans le cas d’une solution d’assainissement non collectif choisie

Cependant, une taille minimum est utile pour diminuer l'impact des installations en assainissement non collectif (rejet de 150 l/EH/jour 11) sur le milieu naturel et pour permettre un agencement facile de la parcelle. La place nécessaire pour l’implantation d’une filière complète 12 de type épandage serait de 200 m2, alors que pour une filière filtre à sable, 50 m2 serait suffisant et 15 m2 pour une filière compacte13. Cette dernière filière serait essentiellement conseillée dans le cadre de réhabilitation d’assainissement existant (manque de place) dans la mesure où l’entretien est plus délicat, un exutoire est nécessaire et son coût d’investissement est 10 à 20 % plus élevé qu’une filière classique. Précisons que la surface de traitement ne doit pas être imperméabilisée, que toute culture doit être proscrite (pas d’arbre à mois de 3 m) ainsi que le stockage de charges lourdes et la circulation de véhicule. Une taille minimale en fonction du type de dispositif préconisé peut donc être conseillée.

La taille des parcelles constructibles ne devrait pas être inférieure à 2 500 m2 pour l’ensemble des dispositifs d’assainissement non collectif proposés sur le territoire communal étudié, soit des filtres à sable drainés (dispositifs no6-7 et 8) et conformément à la carte d’aptitude des sols mise à jour au 1er semestre 2007.

Dans tous les cas, plus important que la taille de la parcelle elle-même, c’est la « forme » de la parcelle qui importe : en effet, plus la distance entre chaque rejet d’un assainissement individuel sera importante (50 à 60 ml), plus le risque « d’insalubrité des fossés » sera réduit. En effet, une auto-épuration, voire une infiltration des rejets traités, pourrait se faire, notamment en période de non « saturation des sols », dans le fossé récepteur et ainsi limiter la reprise de la pollution dans ce même fossé, dans le cas où les effluents traités s’additionneraient. La « longueur de la parcelle » devrait donc être celle longeant le fossé.

11 Moyenne nationale admise.

12 Prétraitement suivi du traitement

13 Prétraitement de 5 m3 et traitement de 5 m2, avec nécessairement accès à un exutoire puisque le dispositif est drainé

71 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

La position de la construction sur la parcelle devra permettre la réalisation d'un dispositif d'assainissement alimenté gravitairement. Pour cela, il pourra être conseillé de surélever les habitations ou de les placer en amont de la parcelle.

Dans le cas d’une solution d’assainissement collectif choisie

Si un réseau d'assainissement doit se créer, la taille des parcelles à lotir pourra être réduite, les contraintes liées à l'assainissement non collectif passant alors à l’arrière plan. Une taille minimale de 800 m2 semble être possible.

Orientation de l’assainissement

A partir des scénarii proposés et d'après les diverses contraintes environnementales, techniques et financières, la mairie a choisi l'orientation de sa politique d'assainissement pour chaque zone ouverte à l’urbanisation. Précisons que ce zonage a été établi en collaboration avec le P.L.U en cours et qu’il est évolutif et peut donc être revu en fonction des évolutions de la commune. Le tableau suivant reprend les éléments qui ont motivé les choix, compte tenu des possibilités d'évolution de l'habitat et après examen des avantages et des inconvénients de chaque proposition.

Type Zone d'assainissement Motivations de ce choix choisi

Un diagnostic sommaire des différents dispositifs d’assainissement à permis de confirmer la faisabilité pour chaque bâtiment, avec des contraintes de place pour certaines, de s’assainir de façon individuelle. Non collective Le Bourg La solution collective s’avérait difficilement réalisable : densité des

branchements faible le long du réseau de collecte et peu de possibilités de densification, coût élevé par rapport à une solution individuelle sur place, sorties des eaux usées à l’opposé du réseau public.….

« Landes du Parc et Collectif La solution collective existe déjà à proximité de ces zones non de Lestaque » et la encore urbanisées et du fait de leur situation géographique, de la partie Nord du « Le proximité avec le réseau existant, de la taille des parcelles ldGit

72 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

plan de Gouit », souhaitées (densité de l’habitat important), d’une topographie respectivement favorable, le raccordement au réseau collectif est possible et zones m et „. souhaitable.

Cet apport de pollution supplémentaire sur la station existante, rend nécessaire :

ƒ à court terme, un agrandissement de la station

ƒ et un suivi du fonctionnement, entretien notamment, du système.

« les Barraques », Un habitat diffus est souhaité sur ces zones non encore « La Losse », « La urbanisées. Naudette » et « Las Non collective Planes », La solution individuelle semble donc possible à partir du moment respectivement où une gestion des fossés sera mise en place, du fait d’une zones o, q, r, et généralisation des dispositifs drainés et donc des rejets des s effluents traités au milieu superficiel à créer.

Non collective De part sa spécificité, il n’a pas été souhaité de raccorder cette La Zone d’activité zone au collectif existant. n La solution individuelle fut donc choisie.

Les habitations Non collective Maisons isolées, densité de l’habitat faible, pas ou peu de dispersées sur le contraintes techniques particulières. territoire

73 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

Le cadre paysager de Lécussan a été relativement bien conservé au cours des siècles, épargné par les dégradations liées à l’urbanisation massive et souvent diffuse. Ce paysage intéressant participe à la bonne image de Lécussan au sein de la vallée de la Savère.

La gestion et la maîtrise entre autres de l’urbanisation constituent l’un des enjeux majeurs pour la commune en matière de préservation du paysage et du cadre de vie. Les quelques contraintes présentes sur le territoire ne constituent pas de véritable obstacle à la création de zones d'extension à proximité du village centre excepté peut-être les périmètres associés aux exploitations agricoles.

La croissance démographique de Lécussan est tributaire du dynamisme de Montréjeau et des pôles de services. Ainsi, la commune de Lécussan, comme l’ensemble des autres communes du canton, connaît un déficit démographique. Toutefois, elle affiche peu à peu sa fonction résidentielle. Aussi, un manque de vigilance dans la maîtrise de l'extension de l'habitat banaliserait rapidement les paysages communaux. L'attractivité de la commune est aujourd’hui incontestable. Les raisons sont multiples:

- les facilités de communication avec Saint-Gaudens ;

- la proximité de Saint-Gaudens et Lannemezan.

Dans le domaine de l’emploi, Lécussan est tributaire du dynamisme économique de Saint- Gaudens. Lécussan est une commune résidentielle, composée d’actifs effectuant pour la majorité des déplacements domicile-travail.

Les orientations d’urbanisme retenues par la commune devront donc tenir compte de l’activité agricole qui occupe presque la totalité du territoire afin de ne pas la pénaliser. Ceci en lui laissant des possibilités de développement qui peuvent se traduire par des agrandissements mais également par la création de nouvelles activités.

La loi SRU préconise la recherche d’un équilibre entre le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé et la protection des espaces naturels.

Par conséquent, la gestion et la maîtrise de l’urbanisation doivent répondre à des enjeux majeurs pour l’avenir de la commune :

- Mettre en œuvre des moyens pour attirer et fixer les populations ;

- Améliorer et prévoir les liaisons entre les zones de développement ;

Revaloriser les entités urbaines et l’insertion des édifices récents.

74 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

Conclusion du diagnostic

Pour conclure, les grandes tendances de Lécussan ont été dégagées et regroupées sous forme de tableau synthétique. Toutes les thématiques développées lors du diagnostic y sont reprises, en déterminant les forces et faiblesses qu’elles peuvent constituer. Ceci permet d’obtenir une vision globale de l’état initial de la commune, et d’en dégager les principaux enjeux qui pourront être pris en compte dans le PADD.

FORCES FAIBLESSES ENJEUX

GENERAL ♦Situation à l’extrême sud du ´ Valoriser l’identité locale ? département

HISTOIRE ♦Patrimoine agricole et ´ Conserver et valoriser le patrimoine vernaculaire intéressant. existant ?

RELIEF ET HYDROGRAPHIE ♦Plateau de Lannemezan ♦Difficultés d'aménagements ´ Favoriser le développement de ♦ Présence de plusieurs vallées liées au relief et à la l’urbanisation dans les endroits les moins contraignants tout en préservant ♦ Présence d’un canal voué à végétation (réseaux, la qualité paysagère ? l’irrigation urbanisation) ´ Protéger et valoriser les ressources - terrains pentus en eau ? - risques d'inondation notoires - mouvements de terrain

PAYSAGES ♦Présence d'une couverture ♦Mauvaise insertion et ´ Valoriser et protéger l’atout forestière non négligeable absence d’intégration paysager ?

♦Urbanisation relativement bien architecturale de certains ´ Conserver les espaces agricoles de intégrée au site bâtiments à usage agricole valeur ?

♦ Variété et richesse des ´ Maîtriser l’urbanisation ? Eviter le paysages (panoramas, vallées, mitage ? bois et forêts, coteaux) ´ Protéger les unités paysagères les plus sensibles?

75 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

POPULATION ♦Commune qui semble affirmer ♦Vieillissement de la ´ Poursuivre la dynamique actuelle une fonction résidentielle population. d’attraction résidentielle, en proposant plus

♦Tranche d’âge 0 - 19 ans d’opportunités de construction ? Améliorer en légère baisse la mixité sociale et le mélange des populations, en étendant l’offre de ♦ Déficit démographique logements ? ´ Mettre en œuvre des moyens (logements, équipements, emplois…) pour attirer et fixer de nouvelles populations plus jeunes ?

LOGEMENT ET FONCIER ♦Constructions régulières. ♦Mono type du logement : ´ Diversifier l’offre en logements, pour ♦Parc ancien réhabilité en partie le développement du parc garantir la mixité sociale et maintenir l’attraction de la commune ? Favoriser le est majoritairement individuel. développement de petits collectifs ?

♦ Présence d’habitations Développer le parc aidé ? « abandonnées » ´ Maintenir le mouvement de construction ♦Nombre de logements actuel, pour garantir le développement de vacants en hausse la commune ? Offrir des opportunités de constructions aux arrivants ? ´ Maîtriser l’urbanisation et l’utilisation du foncier ? Préserver les terres agricoles ? Développer l’urbanisation en partant des entités urbaines préexistantes ?

ACTIVITES ♦Présence de zone d’activités ♦ Augmentation importante ´ Favoriser la création et le du taux de chômage développement d’activités par l’offre de

♦Baisse de la population foncier notamment active

76 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

AGRICULTURE ♦Tradition agro-pastorale encore ♦Zone agricole défavorisée. ´ Protéger et préserver l’activité présente, entretien et ♦ Baisse du nombre agricole ? Favoriser son développement, sauvegarde des unités d'exploitations parfois au détriment du développement paysagères. général de la commune (autres activités, ♦Faible utilisation de réseau routier, urbanisation…) ? ♦ Augmentation de la SAU l’activité agricole en terme ´ Permettre le développement de moyenne d’activités annexes l’urbanisation sur les terres à faible (tourisme rural…). potentiel ? ♦Vieillissement des ´ Encourager le développement du agriculteurs et absence de tourisme vert ? successeurs

COMMERCES ET SERVICES ET ACTIVITES MANUFACTURIERES ET ARTISANALES ♦ Présence de quelques artisans ♦ Absence de commerces ´ Favoriser la création de nouveaux services de proximité ? ´ Favoriser le développement des activités manufacturières et artisanales ?

EQUIPEMENTS ♦Concentration des équipements ´ Développer les équipements en vue de sur le bourg. l’augmentation du nombre d’habitants ?

DEPLACEMENTS ♦ Présence de nombreux ♦Equipements limités en ´ Agir conjointement sur l’urbanisation et chemins ruraux matière de transports sur les moyens de transport ? cyclables et piétonniers. ´ Densifier le réseau des voies de ♦Hégémonie de communication l’automobile ´ Améliorer la qualité du réseau et sécuriser les déplacements?

77 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

ORGANISATION ET MORPHOLOGIE URBAINE ♦Identité rurale du village ♦Mauvaise intégration ´ Maîtriser l’urbanisation ? En ♦Bonne desserte en réseaux paysagère de certains développant de nouvelles formes (eau potable, voirie, électricité, bâtiments, en particulier d’urbanisation ? Poursuivre l’urbanisation téléphone) des zones agricoles dans la continuité de ce qui s’est déjà urbanisées. construit? ´ Améliorer l’intégration du bâti existant et à venir ? ´ Maîtriser la croissance des constructions neuves ? Encourager leur développement ? ´ Limiter l’implantation des activités agricoles et des bâtiments d’élevages à proximité du village ?

RESEAUX ♦Les réseaux nécessaires pour ´ Mettre en place un système de desservir les habitants actuels participation pour les voies et réseaux sont suffisants. nouveaux ? ♦ Existence d'un schéma ´ Geler tous les projets d’aménagement communal d'assainissement tant que les réseaux ne sont pas suffisants et conformes ?

78 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

CHAPITRE II CHOIX RETENUS ET OBJECTIFS DU P.A.D.D.

79 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

I. Les enjeux du PADD de Lécussan

1. Un cadre de vie de qualité et un paysage naturel à préserver

La commune de Lécussan se situe sur le plateau de Lannemezan. Son relief se partage entre le secteur de plateau, où s’est développé le bâti, la vallée de la Save et les vallées abruptes des ruisseaux de Larrèua et des Artigues. De nombreux éléments paysagers marquent le territoire : hameaux traditionnels, secteurs boisés, espaces agricoles ouverts, secteurs bocagers, ripisylve, … Depuis le secteur de plateau, on peut également observer les cimes pyrénéennes. Ces divers éléments participent à la qualité du cadre de vie de Lécussan, appréciée par les résidents et recherchée par les nouveaux habitants.

Ces différentes morphologies confèrent au territoire des espaces de grande qualité paysagère (naturels comme agricoles) et une richesse floristique et faunistique intéressante, constitutifs du patrimoine communal et régional. La commune est d’ailleurs concernée par une Z.N.I.E.F.F. de type I relatif à La Savère. Ces espaces sont pour la commune autant d’atouts à préserver et à mettre en valeur. Les futurs sites d’urbanisation doivent être maîtrisés pour s’intégrer au site et en limiter leur impact sur l’environnement par une consommation des terres limitée.

2. La prise en compte des risques et contraintes contrariant l’urbanisation

Les risques présents sur le territoire doivent être pris en compte pour le projet d’urbanisme de la commune. Certains représentent un enjeu humain important à prendre en compte. Ainsi, une partie du territoire de la commune est concernée par le risque d’inondation (vallées de la Save), qui correspond à la partie nord-est du territoire. La commune est également concernée par les risques de mouvements de terrain du fait d’une topographie contrastée et de fortes pentes. La présence de nombreuses surfaces boisées induit également le risque de feux de forêt. Ces risques notoires à enjeu humain devront être pris en compte par la municipalité lors de chaque prise de décision relative à des aménagements dans ces zones. Cela contraint la commune à choisir des sites de développement urbain ne présentant aucun risque. Le territoire communal est traversé par plusieurs routes départementales, dont certaines très circulées. L’urbanisation linéaire le long de ces axes doit être contenue pour ne pas multiplier les accès et assurer la sécurité des déplacements.

80 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

Lécussan dispose actuellement de tous les réseaux nécessaires à l’approvisionnement des constructions existantes sauf en ce qui concerne la défense incendie. Les moyens de lutte contre l’incendie devront évoluer en fonction de l’évolution du P.L.U. et de son évolution démographique.

3. Une attractivité résidentielle à maîtriser

Le territoire de Lécussan se situe dans le commingeois qui connaît actuellement un regain démographique. Bénéficiant de cette dynamique, il attire de nouvelles populations, phénomène facilité par une bonne accessibilité par la voirie départementale (RD17). Le rythme de la construction est relativement modéré cette dernière décennie (moyenne de 4 permis par an) mais continu, du fait des disponibilités réduites de terrains à bâtir et de la réhabilitation. Le parc ancien de Lécussan est en partie réhabilité ; une offre insuffisante de logements sur la commune pourrait générer une tension grandissante sur le marché immobilier local. La commune doit continuer à autoriser et favoriser la construction de logements afin de permettre aux jeunes couples primo-accédants de vivre au sein de la commune. Le parc immobilier présente une proportion de logements en location non négligeable, favorisant la mixité sociale ; cette caractéristique doit être favorisée dans les nouveaux quartiers.

4. Un développement urbain épars

L’urbanisation de la commune de Lécussan est ancienne et elle s’est développée en plusieurs sites, village et hameaux (La Naude, La Losse, Le Sautex), ainsi qu’en habitat dispersé. La présence d’un bâti ancien lié à l’activité agricole souligne ce type de développement local traditionnel, lié au travail de la terre et à l’usage du foncier (fermage). Certains de ces hameaux connaissent une évolution et se développent ; l’urbanisation contemporaine a ainsi conforté ce phénomène, contrairement aux principes émis par la loi SRU. Ces constructions individuelles diffuses, majoritairement à usage d’habitat, se sont développées à proximité des hameaux traditionnels de façon anarchique, au gré des opportunités foncières et comme l’autorisait le P.O.S. L’élaboration du PLU doit être un outil devant contraindre et stopper le mitage autour de certains hameaux traditionnels, afin de les densifier sans dénaturer ces sites.

La commune est aujourd’hui obligée d’accompagner son développement démographique par une organisation urbaine moins consommatrice d’espaces, plus respectueuse du milieu naturel et des paysages.

81 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

L’accueil d’une nouvelle population nécessite donc de conforter les nouveaux quartiers en les organisant en continuité avec le tissu urbain existant, en respectant l’organisation générale et la qualité du bâti.

Les principaux secteurs de développement urbain devront bénéficier de l’ensemble des équipements nécessaires et assurer un accueil suffisant aux futurs habitants. Le type de développement urbain à promouvoir ne doit pas avoir d’effets peu valorisants en terme de gestion d’espace, de paysage, d’insécurité routière et de déplacements…

La commune compte de nombreux bâtiments d’architecture patrimoniale de qualité, caractéristique de la richesse régionale. La commune doit préserver ce patrimoine et faire respecter cette identité rurale dans les nouvelles constructions.

5. Le soutien des activités locales

La commune de Lécussan présente une activité agricole importante et dynamique, valorisant le territoire, qu’il faut préserver et à qui il faut permettre d’évoluer. La réflexion sur le développement urbain et les zones agricoles doivent tenir compte des ces éléments, en respectant les périmètres d’inconstructibilité liées aux exploitations et en évitant un voisinage trop proche avec les secteurs résidentiels.

Les activités économiques et artisanales sont réduites sur le territoire communal. La commune souhaite redynamiser son territoire pour rééquilibrer le rapport habitat-emploi. La recherche de possibilités d’accueil d’activités a été mise en oeuvre pour revitaliser la commune.

82 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

II. Les objectifs du PADD de Lécussan

1. Les perspectives d’évolution démographique

Bien qu’entre 1990 et 1999, la croissance démographique soit déficitaire (moins 11 habitants), les données du RGP de 1999 confrontées au recensement de 2007 démontrent que la commune connaît une évolution démographique très important depuis d’environ 42 % avec 293 habitants.

Notons que ce solde positif est toujours le résultat d’un solde migratoire excédentaire qui compense un solde naturel déficitaire.

Projection du nombre d'habitants à l'horizon 2025 Evolution Population Population annuelle du Population à en 1999 en 2007 nombre l'horizon 2020 d'habitants*

Hypothèse 206 293 2 347 basse

Hypothèse tendance 206 293 4 401 actuelle

Hypothèse 206 293 6 455 haute

* sur la base de 2,7 personnes par ménage

L’objectif municipal est de prendre des dispositions pour favoriser l’accueil d’une population nouvelle et jeune tout en préservant et en améliorant la qualité de vie des habitants.

Les choix et les orientations d’aménagement de Lécussan ont pour objectif d’accompagner un développement et un accroissement démographique plus soutenu (hypothèse haute).

Ainsi, l’objectif démographique retenu dans le PADD est une augmentation d’environ 150 habitants à l’horizon 2020, soit une population d’environ 450 habitants et 15 habitants par an. Cette progression est la conséquence de la proximité des bassins de services et d’emplois de Lannemezan et Montréjeau qui se situe respectivement à 10 et 15 minutes de la commune.

83 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

2. Les besoins en logements

Entre 1999 et 2007, la population s’est accrue de plus de 40 %. Cette augmentation peut être la traduction de plusieurs phénomènes combinés ou pas :

- une croissance du rythme de constructions de logements neufs,

- Une remise sur le marché de logements vacants,

- Une transformation des résidences secondaires en résidence principale.

Lécussan connaît en effet une demande croissante d’individus recherchant des logements ou des terrains à bâtir sur la commune. Bien que la commune bénéficie encore d’un réservoir de logements (quelques logements vacants et résidences secondaires), les constructions de logements neufs sont rendues nécessaires au regard de l’évolution démographique. Compte-tenu des objectifs démographiques du PADD, le parc de logements devra s’accroître de 60 unités environ soit entre 5 à 6 logements par an. La décohabitation, les mouvements internes de la population actuelle, l’abandon de logements anciens et le relogement dans le neuf n’auront pas une influence marquée sur le volume global de constructions. La production actuelle de logements neufs est en moyenne de 4 par an. L’ouverture de nouveaux terrains à la construction devrait renforcer ce développement. Des logements individuels neufs en accession ou en locatif pourront être construits en s’appuyant sur le village et les hameaux agglomérés. La qualité du patrimoine bâti devra être préservée. Le règlement du PLU y veillera. Le parc de logements vacants devra continuer à être réhabilité (OPAH).

3. Les objectifs communaux La commune soucieuse d’adapter ses propositions à la capacité des réseaux, au respect des prescriptions du code de l’urbanisme, à la préservation d’une identité territoriale et surtout aux besoins de la population locale a élaboré un projet cohérent qui ne devrait pas induire de charges d’investissements importantes pour le budget municipal.

Dans cette optique, l'urbanisation devra se faire sous forme de groupements, sur des espaces délimités, afin d'éviter un développement anarchique et non-maîtrisé des constructions. Les principaux secteurs d’urbanisation pouvant générer un accueil sont :

84 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

• Le village-est • La Naudette • La Naude • Le Plan du Gouit Les nouvelles constructions devront se concentrer au sein et à proximité de ces écarts pour créer une continuité et une unité urbaine avec les sites d’habitat ou urbains existants. Ces secteurs canaliseront l’urbanisation afin d'éviter

• une surconsommation d'espaces agricoles,

• un renforcement du mitage, • les secteurs de mouvements de terrain et d'inondations. L’objectif municipal est de concentrer les demandes de constructions sur des sites déjà urbanisés ou en leur continuité. En effet, selon les secteurs, l’offre de logements ou de terrains à bâtir (densité) sera diversifiée afin d’accueillir une population mixée par :

• des critères morphologiques, • le statut d’occupation. Des orientations générales d’urbanisme et d’aménagement ont été fixées et définissent une politique d’ensemble apportant des réponses aux enjeux soulevés par le diagnostic.

L’ensemble de ces enjeux fondamentaux et stratégiques a été examiné et des mesures ont été prises en veillant à rester dans une optique de développement cohérent du territoire. L’ensemble des projets initiés par le Projet d’Aménagement et de Développement Durable façonnera l’avenir du territoire communal tout en garantissant la sauvegarde et le maintien de la qualité du cadre de vie.

III. Explication des choix retenus du PADD de Lécussan

Les trois orientations générales du Projet d’Aménagement et de Développement Durable de la commune de Lécussan se déclinent en plusieurs prescriptions. Le tableau suivant propose un récapitulatif des traductions réglementaires afin de mettre en évidence la cohérence entre les différentes composantes du dossier de Plan Local d’Urbanisme que sont le P.A.D.D., les orientations d’aménagement, le zonage et le règlement.

85 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

Objectifs Zonage du PADD Prescriptions Règlement

Maîtriser et gérer les territoires urbanisés

Avoir une logique de densification de l’existant au lieu d’une logique d’étirement et d’étalement de l’urbanisation Privilégier un habitat plus dense dans le L’assainissement collectif centre ancien et les Recomposition Densifier et préserver le centre permet de construire sur des zones urbanisées : de l’espace bourg lots plus petits. aménagement

d’ensemble avec opérations d’habitat groupé, pour structurer et prolonger l’architecture du noyau urbain (zone 1AU).

L’urbanisation de nouveaux secteurs Les formes d’habitat seront ne peut s’envisager conservées. qu’en continuité du Etendre le village Le secteur 1AU sera raccordé bourg centre de au réseau d’assainissement manière à profiter collectif. des secteurs déjà équipés en réseaux.

86 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

Le hameau des Marris n’autorise qu’un comblement des dents creuses Zone UB autorisant une à Conserver les hameaux car il s’agit d’un deux constructions hameau traditionnel supplémentaires uniquement agricole que la commune souhaite préserver L’ouverture des terrains se fera au fur et mesure de l’équipement des terrains (réseaux, voirie…) et du besoin COS 0 démographique afin Ouverture de la zone à la de réguler l’arrivée Mise à disposition maîtrisée du condition d’une modification de nouveaux foncier ou révision du document habitants et avoir d’urbanisme et que les une gestion réseaux soient suffisants équilibrée des équipements et services à créer : distinction entre les différentes zones AU (1AU et 2AU) La commune a prévu plusieurs emplacements Relancer réservés afin l’attractivité du Aménager d’améliorer le niveau village des équipements communaux (Place publique et équipements publics)

87 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

Terrains en assainissement Rééquilibrer le profil autonome ou en démographique de la assainissement population en facilitant Diversifier l’offre de logements collectif donc taille l’accueil de jeunes ménages de parcelles actifs par l’introduction d’une différentes plus ou offre diversifiée moins proches du village L’urbanisation des secteurs intègre également la Préserver la Préserver le paysage et le dimension qualité du cadre Article 13 patrimoine paysagère en de vie imposant un aménagement paysager

88 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

Favoriser les activités

Afin de maintenir l’économie agricole, il est également nécessaire de préserver les liaisons pour assurer la viabilité économique et la commodité d’exploitation de ces terres agricoles. Les futures zones tiennent compte des chemins agricoles existants. Les sièges Préserver et Conserver l’intégrité des d’exploitation ont protéger l’activité espaces agricoles sur le systématiquement été agricole territoire communal classés en zone agricole. Un périmètre de précaution est appliqué afin de maintenir une distance entre agriculteurs et non-agriculteurs, afin d’éviter conflits d’usage et conflits d’intérêt. Les limites du zonage ont tenu compte de cette réalité ainsi que de la qualité agronomique des terrains.

89 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

Une zone Agricole protégée est également mise en place pour préserver la vocation agricole de certaines terres tout en interdisant les constructions liées à l’activité. Ainsi, aucune nouvelle construction agricole ne viendra compromettre le développement futur de ces secteurs proches du village Les limites du zonage tiennent compte des Eviter la proximité entre les Dispositions générales du périmètres constructions à usage règlement : application de la d’inconstructibilité d’habitation et les bâtiments règle de réciprocité (L. 111-3 appliqués aux d’élevage du Code Rural) bâtiments d’élevage (RSD et IC) Permettre l’accueil de nouvelles activités en maintenant la zone artisanale située au Permettre nord du village mais l’implantation Poursuivre le développement également en créant de

d’activités des secteurs dédiés nouveaux secteurs pour économiques des activités plus novatrices dans des secteurs à faible valeur agronomique (zone NPv)

90 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

Préserver les espaces naturels

La commune souhaite préserver les éléments qui participent à la qualité du cadre de vie. Un des enjeux était également de préserver les « fenêtres Maintien ou création de visuelles » sur l’espace plusieurs espaces boisés Préserver et agricole et naturel classés mettre en valeur Maintenir le village dans son environnant. Les Les clôtures devront être le patrimoine écrin naturel espaces boisés les plus végétalisées permettant de naturel importants ainsi que les préserver l’écrin de verdure espaces sensibles ont des noyaux urbains. été classés en zone naturelle. Un espace boisé classé est également prévu pour la conservation de la ripisylve Les zones de contact entre urbanisation et zone à enjeux humains ont été limitées à l’existant. Le Prévention des développement de

inondations Lécussan s’est opéré en dehors de ces zones pour des raisons évidentes de sécurité publique

91 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

Les nombreux ruisseaux participent à la mise en scène du Préservation de paysage, c’est pourquoi la ressource en une partie d’entre eux eau est classée en zone N ou en espace boisé classé. Pour les mêmes raison évoquées précédemment, la commune n’a pas urbanisé sur les terrains les plus pentus (naturellement soumis à Prévention de des mouvements de tout autre risque sols) ni le long des axes les plus circulés. Un recul de 25 m d’inconstructibilité par rapport à la RD 17 est établi

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CHAPITRE III LES DISPOSITIONS DU P.L.U.

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I. Présentation des nouvelles zones du PLU

Les documents graphiques et le règlement ne sont que l’application juridique des orientations d’aménagement définies lors de l’élaboration du PADD. Le document graphique divise le territoire en zones à l’intérieur desquelles un règlement instaure les conditions d’utilisation du sol.

Les lois Solidarité et Renouvellement Urbains du 13 décembre 2000 et la loi Urbanisme et Habitat du 2 juillet 2003 ont profondément remanié les outils réglementaires du PLU. Au-delà du changement de dénomination des zones, l’ensemble du dispositif réglementaire du PLU a évolué. Toutefois, le principe d’application du PLU reste identique : les territoires couverts par le PLU sont divisés en zones et en secteurs. Chaque zone réunit des ensembles relativement homogènes, pour lesquels un projet commun d’évolution ou de préservation a été adopté. A chaque zone correspond un règlement qui détermine la constructibilité des terrains. Les secteurs permettent de moduler ce règlement.

Chaque zone correspond à une partie du territoire pour laquelle des dispositions réglementaires spécifiques (définies au règlement du PLU) sont applicables à tous projets de constructions ou de travaux. Le règlement est conçu pour guider l’évolution urbaine, de mise en œuvre du projet de développement exposé au Projet d’Aménagement et de Développement Durable. Afin de favoriser la mixité de l’occupation du territoire, les articles 1 et 2 du règlement ont été modifiés par rapport au POS : - l’article 1 détermine « les types d’occupation ou d’utilisation du sol interdits » - l’article 2 précise « les type d’occupation ou d’utilisation du sol soumis à conditions particulières ».

Il s’agit de définir la vocation globale de la zone, en interdisant ce qui pourrait perturber son fonctionnement, et en précisant, le cas échéant, les conditions d’implantation des constructions qui ne seraient admises sans restrictions.

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La nouvelle dénomination des zones

Zones PLU Les textes concernées “Peuvent être classés en zones urbaines, les secteurs déjà • Zone Zones urbaines urbanisés et les secteurs où les équipements publics existants ou constructible U Art. R 123-5 CU14 en cours de réalisation ont une capacité suffisante pour desservir desservie par les les constructions à implanter. » réseaux

“Peuvent être classés en zone à urbaniser les secteurs à caractère • Zone qui a naturel de la commune destinés à être ouverts à l’urbanisation. » vocation à être aménagée sous L’ouverture à l’urbanisation s’effectuera : Zones à urbaniser l’égide du PLU en AU o Soit au rythme de la réalisation des équipements dans Art. R 123-6 CU cours les conditions définies par le règlement et le PADD • Zone à aménager o Soit ultérieurement, à l’occasion d’une modification ou après évolution du à une révision du plan local d’urbanisme. PLU

« Les zones agricoles sont dites zones A. Peuvent être classés en • Zone agricole zone agricole les secteurs de la commune, équipés ou non, à Zones agricoles protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou A • Zone Art. R123-7 CU économique des terres agricoles. Les constructions et installations d’implantation des nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif et à services publics ou l’exploitation agricole sont seules autorisées en zone A » d’intérêt collectif

« Peuvent être classés en zone naturelle et forestière les secteurs • Zone de de la commune, équipés ou non, à protéger en raison soit de la protection paysagère qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur • Zone forestière intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou

écologique, soit de l’existence d’une exploitation forestière, soit de Zones naturelles N leur caractère d’espaces naturels. • Zone où peuvent Art. R 123-8 CU En dehors des périmètres définis à l’alinéa précédent, des être autorisées des constructions peuvent être autorisées dans des secteurs de taille et constructions, sous de capacité d’accueil limitées, à la condition qu’elles ne portent réserve de leur atteinte ni à la préservation des sols agricoles et forestiers ni à la intégration sauvegarde des sites, milieux naturels et paysages ». paysagère.

II. Les zones Urbaines (U)

L’ensemble des secteurs qui comportaient les équipements nécessaires à la construction avait été classé en zone U dans le POS. Lors de l’élaboration du PLU, la municipalité a souhaité maintenir une grande stabilité réglementaire par rapport au POS.

14 Code de l’Urbanisme

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1. La zone UA

Elle couvre les noyaux urbains anciens de Lécussan qui comprend un bâti ancien et homogène (maisons de ville, granges et fermes) avec une densité et une organisation urbaine. Les caractéristiques de ces noyaux : - Les parcelles bâties se succèdent le long des voies ; - Le tissu urbain est constitué quasi exclusivement de fermes ; - La succession des constructions forme un front bâti plus ou moins régulier ; - Les constructions sont majoritairement composées de 2 niveaux ; - Les matériaux utilisés sont généralement traditionnels.

L’homogénéité morphologique des constructions et la qualité traditionnelle des matériaux des noyaux urbains est un témoignage de l’histoire de Lécussan. La commune a souhaité conserver le paysage urbain du village. Cette zone doit garder ses caractéristiques urbaines et architecturales. Ainsi, la zone UA cerne la trame et la forme urbaine homogène du village. La commune a souhaité limiter l’extension du paysage urbain essentiellement au village en raison de : - certaines contraintes topographiques - l’occupation des sols existante

L’objectif du classement en zone UA est d’affirmer la vocation centrale des espaces agglomérés valorisés par ses équipements (équipements collectifs pour le village), ses formes urbaines et ses espaces publics. C’est pourquoi le PLU a opté pour :

Une stabilité relative du règlement par rapport au POS qui portait déjà la même ambition. La zone s’est limitée aux parties les plus denses du village;

Les règles de prospects15 des constructions respectent la situation actuelle dominante (implantation à l’alignement et sur au moins une des deux limites séparatives). L’unité définie par l’alignement et la continuité du bâti est ainsi conservée.

Un dispositif réglementaire veillant à une évolution qualitative et cohérente de l’urbanisation future. Les règles de prospects, de hauteur et des espaces libres sont plus précises que le POS. L’objectif municipal est de rechercher une homogénéité et une qualité de l’urbanisation.

15 Le prospect est une mesure de distance, utilisée pour définir l’écart qui doit être maintenu entre deux bâtiments et les espaces publics.

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Le caractère de noyau urbain « originel » doit être préservé. L’aspect extérieur des constructions est plus réglementé en imposant quelques fondamentaux (tons des enduits, toiture, les clôtures, les ouvertures…). Ces règles concernent principalement la restauration et la modification des constructions existantes donc le patrimoine ancien. Concernant les constructions contemporaines, une certaine latitude est consentie mais les volumes et surtout les teintes devront s’harmoniser avec l’existant. Une réglementation plus précise sur les clôtures assure également une homogénéité et une qualité des espaces extérieurs.

Toutefois, la zone UA n’offre plus que quelques rares possibilités de constructions qui devront toutefois respecter les règles édictées dans le règlement de la zone.

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Zone UA

Règlement Dispositions du règlement Objectif du PLU

Autoriser la diversité et la mixité des fonctions Règle soumettant l’implantation des installations par l’implantation d’activités compatibles avec Article 1 et 2 classées à la condition de compatibilité avec le l’habitat (commerces et services de proximité) et milieu environnant et le voisinage. à caractère central afin d’affirmer le rôle du bourg-centre. Règle imposant une gestion des eaux pluviales de Eviter les problèmes d’écoulement des eaux de chaque propriétaire. pluie et ainsi d’inondation par ruissellement Article 4 Règle imposant une réalisation en technique Préserver et maintenir la qualité du paysage discrète urbain Règle imposant une surface libre de toute Limiter l’impact sur le milieu naturel de la mise Article 5 construction de 350 m² pour la mise en place d’un en place d’un dispositif d’assainissement dispositif d’assainissement autonome autonome Maintenir la forme urbaine de ces secteurs Règle imposant l’alignement au front bâti traditionnels par une implantation des constructions contribuant ainsi à la formation de rues. Article 6, 7 et Règle autorisant l’implantation mitoyenne des

8 constructions

Règle imposant une distance maximale de 10 m Gestion économe du foncier communal entre deux bâtiments implantés sur la même parcelle Règle imposant une hauteur maximale des Conserver la volumétrie existante en évitant des Article 10 constructions écarts de hauteur préjudiciables à la vue d’ensemble. Pérenniser la qualité de la culture bâtie communale en organisant une évolution douce des zones UA, dans le respect des diversités de formes et de styles Règle imposant quelques fondamentaux (tons des architecturaux. Ces règles concernent principalement enduits, hauteur des clôtures…). L’aspect extérieur est la restauration et la modification des constructions Article 11 réglementé pour protéger certaines caractéristiques des existantes. Concernant les constructions nouvelles, constructions existantes et permettre l’évolution du tissu une certaine latitude est consentie mais les volumes urbain en harmonie avec l’existant et surtout les teintes devront s’harmoniser avec l’existant. Une réglementation plus précise sur les clôtures assure également une homogénéité et une qualité des espaces extérieurs. Améliorer la qualité des espaces urbains par Règle imposant 10 % de terrain planté et engazonné l’insertion paysagère et notamment Article 13 l’accompagnement végétal des aires de stationnement.

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2. La zone UB

Il s’agit d’une zone urbaine composée de constructions dispersées à vocation principale d’habitat desservie ou non par l’assainissement collectif. Ces espaces urbains sont occupés par un bâti hétérogène (fermes, granges, pavillons). Elle reprend les anciennes zones 1NA, 2NA, UC et Nb du POS. De cette façon, le découpage réglementaire est homogénéisé.

Ce développement diffus et spontané s’est fixé le long de chemins communaux et semblait devoir s’étendre tout le long du linéaire. Aujourd’hui, la commune souhaite mettre un frein à ce type de développement pour les raisons évoquées précédemment. L’objectif du PLU est de rationaliser en douceur le foncier par la définition de limites au développement urbain. Des limites à ces zones mitées ont été définies. Pour fixer et délimiter la zone UB, la commune s’est basée sur la notion de « partie actuellement urbanisée 16». Les « parties actuellement urbanisées de la commune » comportent « les terrains immédiatement contigus du bourg et des hameaux». Il a appartenu au juge de définir cette notion. Il utilise un ensemble d’indices pour apprécier la PAU. Les 3 critères indissociables sont : - la proximité et la continuité du bourg ou d’un hameau ; - la présence d’équipements publics (réseaux …); - la densité et la concentration des constructions. La zone UB concerne trois secteurs : - Les Marris à l’ouest du village - Les Partilles implantée en continuité ouest du village - Les Landes du Parc et de Lastaque au Nord, entre le village et la zone artisanale

La zone UB distingue deux secteurs UBa et UBb qui ne disposent pas du même dispositif d’assainissement. La zone UBa, qui concerne les Landes du Parc et de Lastaque, est desservie par l’assainissement collectif alors que le reste doit être raccordé à un dispositif autonome. Dans le même esprit que la zone UA, la zone UB conserve des règles identiques à celles du POS. Ces secteurs offrent encore quelques possibilités de constructions qui devront toutefois respecter les règles édictées dans le règlement de la zone.

16 Appelée aussi P.A.U.

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Zone UB Règlement Dispositions du règlement Objectifs du PLU

Règle n’interdisant pas l’installation d’activités économiques à Autoriser la diversité et la mixité des condition de compatibilité avec le milieu environnant. fonctions tout en préservant les habitants Article 1 et 2 des nuisances (notamment en terme de trafic, de livraison et de bruit). Règle interdisant l’accès direct à la RD 17 Sécuriser la RD 17

Article 3 Règle imposant une largeur de chaussée pour les voies Réaliser des voies nouvelles pour nouvelles rationaliser le foncier et sécuriser les accès. Règle imposant une gestion des eaux pluviales de Eviter les problèmes d’écoulement des chaque propriétaire. eaux de pluie et ainsi d’inondation par Raccordement obligatoire au réseau public ruissellement Article 4 d’assainissement en zone UBa Règle imposant une réalisation en souterrain du Préserver et maintenir la qualité du raccordement au réseau d’électricité paysage urbain Règle imposant une surface minimale de 2500 m² en Limiter l’impact sur le milieu naturel de Article 5 assainissement autonome pour qu’un lot soit la mise en place d’un dispositif constructible en zone UBb d’assainissement autonome Règle imposant un recul minimum de 25 m par rapport à l’axe Limiter les constructions au contact direct de de la RD 17 la RD 17 en imposant un recul minimum. Règle imposant un recul maximal de 7 m par rapport à l’axe Limiter le gaspillage foncier en rapprochant des autres voies les constructions des espaces publics et en Article 6, 7 et prolongeant peu à peu le centre-bourg. Assurer une aération de l’arrière des 8 parcelles. Organiser une évolution douce des voies communales en rues. Règle imposant une distance maximale entre deux Gestion économe du foncier constructions implantées sur une même parcelle de 10 m Règle imposant une hauteur maximale des Conserver la volumétrie existante en évitant Article 10 constructions des écarts de hauteur préjudiciables à la vue d’ensemble. Règle régissant l’aspect extérieur des constructions pour Pérenniser la qualité de la culture bâtie permettre l’évolution du tissu urbain en harmonie avec communale en organisant une évolution Article 11 l’existant tout en autorisant l’expression d’une architecture douce des zones urbaines, dans le respect plus contemporaine. des diversités de formes et de styles architecturaux. Règle imposant un nombre de stationnement pour les Eviter le stationnement sauvage générateur Article 12 habitations par tranche de 60 m² de SHON de danger en terme de sécurité routière notamment. Règle prévoyant un aménagement paysager des espaces Améliorer la qualité des espaces urbains. libres des parcelles bâties. Les espaces libres et les aires de Article 13 stationnement doivent être traités en jardin ou plantés d’arbres afin de réduire l’impact de l’urbanisation sur l’environnement rural proche.

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3. La zone UX

La zone UX située au lieu-dit « Landes du Parc et de Lastaque » est destinée à recevoir des activités artisanales peu nuisantes. Elle reprend les limites de la zone 1Naf du POS. Elle se situe à proximité d’un axe de circulation important, la RD 17, liaison locale non négligeable ; elle offre une façade le long de la route départementale qui concourt à l’effet « vitrine » pour les activités. Il s’agit d’un secteur où une entreprise artisanale (garage automobile) est déjà installée. Située le long de la route départementale n° 17 au lieu-dit « landes du Parc et de Lastaque », cette zone couvre environ 3 ha.

Lécussan possède peu d’activités lui permettant de redynamiser son économie. Accueillir des activités apparaît donc comme une nécessité. L’effet « vitrine » que peut induire cette zone artisanale de par sa situation le long d’un axe de communication stratégique doit donc être mis en avant. Toutefois, sa proximité avec un secteur urbanisé nécessite l’installation d’activités non nuisantes afin de ne pas engendrer de conflit d’intérêt entre les différents usagers du territoire. En outre, le règlement s’est appliqué à définir un certain nombre de règles permettant une bonne insertion paysagère en étant plus contraignante que dans le précédent document d’urbanisme.

Zone UX Règlement Dispositions du règlement Objectifs du PLU

Règle interdisant les habitations sauf pour le gardiennage. Maintenir l’activité existante et permettre son développement Préserver les habitants et l’environnement Article 1 et 2 Règle soumettant l’implantation de constructions classées à la de nuisances (notamment en terme de condition de compatibilité avec le milieu environnant. trafic, de livraison et de bruit) ou de pollutions (traitement des eaux). Règle imposant la collecte et le traitement des effluents Le développement économique ne doit pas Article 4 résiduaires et des eaux de pluie aller à l’encontre de la préservation du milieu naturel et de l’environnement Règle imposant une implantation des constructions à une Conserver une bonne visibilité de l’accès à Article 6, 7 et distance minimale de 25 m de la RD 17 la zone pour garantir la sécurité des usagers de la route. 8 Règle interdisant l’implantation mitoyenne des bâtiments Limiter les contacts entre locaux industriels mais aussi entre fonctions incompatibles.

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Règle imposant une emprise au sol maximale de 50% Maintenir la densité actuelle tout en garantissant une aération du tissu Article 9 économique et par conséquent une limitation de l’imperméabilisation des parcelles. Règle imposant une hauteur maximale de 12 m Permettre l’implantation de structure Article 10 d’importance (projet d’huilerie) Article 11 Règle fixant l’aspect extérieur des futurs bâtiments à usage Garantir la qualité visuelle du site d’activités Règle prévoyant un aménagement paysager des espaces Améliorer l’insertion paysagère de la zone libres des parcelles bâties et notamment 20 % de terrain économique. engazonné. Les espaces libres et les aires de stationnement Article 13 doivent être traités en jardin ou plantés d’arbres afin de réduire l’impact de l’urbanisation sur l’environnement rural proche.

4. La zone UE

La zone UE, située au lieu-dit « Landes du Parc et de Lastaque » est destinée à accueillir des équipements collectifs liés notamment aux loisirs, aux sports, à la culture et à l’éducation ainsi que des équipements collectifs sanitaires et sociaux. L’hébergement touristique est également admis sur le site. Elle remplace l’ancienne zone 1NAL définie dans le POS, destinée seulement à l’accueil des bâtiments communaux. La zone est déjà occupée par la salle des fêtes, le boulodrome et le parc de stationnement nécessaire à son bon fonctionnement.

Elle se situe à proximité d’un axe de circulation intéressant, la RD 17, et est reliée au cœur du village par une voie communale qui fait l’objet d’un emplacement réservé pour élargissement. Cette zone couvre environ 1,3 ha. La commune souhaite conforter la salle des fêtes par l’accueil de nouveaux équipements en proposant 1,5 ha supplémentaires (zone AUE).

La localisation légèrement excentrée de la salle des fêtes, équipement engendrant quelques nuisances, semblait idéale pour l’accueil de nouveaux équipements. L’objectif de cette zone est d’accompagner l’évolution démographique de la commune par la réservation de terrains susceptibles d’accueillir de nouveaux équipements dans de bonnes conditions d’insertion au sein de leur environnement. En cela, les règles d’urbanisme garantissent une homogénéité du traitement de la zone et ainsi la qualité de son image.

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Les règles sont restées quasiment identiques exceptées l’article 10 qui autorise une hauteur légèrement plus importante afin de ne pas être trop contraignante, voire certains projets échouer.

III. Les zones A Urbaniser (AU)

La zone actuellement équipée et susceptible d’être immédiatement bâtie ne suffit pas à assurer le développement de la commune à moyen et long terme. C’est pourquoi des zones d’extension urbaine, non encore équipées pour l’urbanisation sont prévues dans le PLU.

1. La zone 1AU

Ces sites, actuellement classés en NC du POS et limitrophes avec les zones U du PLU, sont destinés à assurer une extension organisée des noyaux urbains. Ces zones constitueront, à terme, des extensions du bâti existant à l’image de la zone UB. Leur règlement sera donc proche de celui de la zone UB. La zone 1AU distingue deux secteurs 1AUa et 1AUb qui ne disposent pas du même dispositif d’assainissement. La zone AUa, qui concerne « La Baraque » et le Plan du Gouit, est desservie par l’assainissement collectif alors que les zones AUb doivent être raccordées à un dispositif autonome. Il s’agit de zones vouées à accueillir de l’habitat et l’ensemble d’activités à caractère central (commerces et services, équipements publics, artisanat…).

La composition de la zone 1AU devra assurer une qualité de vie aux habitants de ces futurs quartiers (espaces publics, formes urbaines…) et une bonne intégration avec les noyaux existants. La commune de Lécussan souhaite garantir la qualité des aménagements au sein de cette nouvelle extension. L’ensemble des zones 1AU représente 6,3 ha. Le règlement du PLU a ainsi opté pour :

Zone 1AU Règlement Dispositions du règlement Objectifs du PLU

Règle n’interdisant pas l’installation d’activités économiques à Autoriser la diversité et la mixité des condition de compatibilité avec le milieu environnant. fonctions tout en préservant les habitants Article 1 et 2 des nuisances (notamment en terme de trafic, de livraison et de bruit).

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Règle n’autorisant l’urbanisation que dans le cadre Définir les conditions optimales de gestion d’opérations de minimum 5 lots. du foncier Règle imposant une largeur minimale des voies nouvelles Participer à l’amélioration des déplacements internes à l’agglomération et de leur sécurité Article 3 en limitant les accès sur les voies les plus circulées. Organiser un maillage de la voirie cohérent avec l’existant. Dans le cadre d’une opération d’ensemble, le site pourra Optimiser le foncier et les équipements disposer d’un assainissement autonome regroupé collectifs (station dépuration) Règle imposant une gestion des eaux pluviales de chaque propriétaire. Eviter les problèmes d’écoulement des Article 4 Raccordement au réseau public d’assainissement en eaux de pluie et ainsi d’inondation par zone 1AUa ruissellement Préserver et maintenir la qualité du Règle imposant une réalisation en souterrain du réseau paysage urbain d’électricité pour les opérations d’ensemble Règle imposant une surface minimale de 2500 m² en Limiter l’impact sur le milieu naturel de Article 5 assainissement autonome pour qu’un lot soit la mise en place d’un dispositif constructible en zone 1AUb. d’assainissement autonome Règle imposant un recul maximal de 7 m par rapport à Créer les conditions idéales favorisant la Article 6, 7 et l’emprise des voies création de nouveaux quartiers péri- 8 Alignement au front bâti en zone 1AUb centraux. Les règles de prospects conservent la forme urbaine existante. Règle imposant une hauteur maximale des Conserver la volumétrie existante en évitant Article 10 constructions des écarts de hauteur préjudiciables à la vue d’ensemble. Règle régissant l’aspect extérieur des constructions pour Pérenniser la qualité de la culture bâtie permettre l’évolution du tissu urbain en harmonie avec communale en organisant une évolution Article 11 l’existant tout en autorisant l’expression d’une architecture douce des zones urbaines, dans le respect plus contemporaine. des diversités de formes et de styles architecturaux. Règle imposant un nombre de stationnement pour les Eviter le stationnement sauvage générateur Article 12 constructions à usage d’habitation par tranche de 60 m² de de danger en terme de sécurité routière SHON notamment. Règle prévoyant un aménagement paysager des espaces Améliorer la qualité des espaces urbains. La libres des parcelles bâties. Les espaces libres et les aires de présence végétale est affirmée et stationnement doivent être traités en jardin ou plantés développée dans toutes les futures d’arbres afin de réduire l’impact de l’urbanisation sur opérations d’urbanisation et de construction l’environnement rural proche. de Lécussan. La réalisation d’espaces verts est obligatoire pour toutes constructions Article 13 nouvelles (jardin et espaces verts privatifs) et pour toutes opérations d’aménagement d’ensemble (jardin et espaces verts publics). Ces espaces verts pourront également remplir la fonction de rétention du ruissellement pluvial. Toutes les aires de stationnement seront paysagées.

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2. La zone 2AU

En continuité des zones UB et 1AUa, au lieu-dit « Plan de Gouit » une zone 2AU a été définie sur le territoire communal. Ces sites, non équipés, ont des voies publiques et des réseaux à la périphérie immédiate qui n’ont pas une capacité suffisante pour desservir les futures constructions pouvant s’implanter.

L’élaboration du PLU sur la commune de Lécussan est l’occasion pour la collectivité locale de planifier une stratégie d’aménagement pour les 10 à 15 prochaines années. Le développement urbain défini par la commune propose une organisation rationnelle et progressive de son espace par des programmes d’aménagement à l’échelle communale.

C’est pourquoi cet espace stratégique doit être gelé pour éviter tout aménagement ou occupation des sols pouvant rendre plus difficile techniquement ou plus onéreux la réalisation d’un développement urbain de qualité. Ces zones sont à COS 0, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas ouvertes à l’urbanisation. Leur vocation est de réserver des espaces pour de futures extensions urbaines à long terme. En effet, avant l’ouverture à l’urbanisation de cette zone, les réseaux d’eau potable et d’électricité (basse tension) devront être renforcés pour pouvoir garantir une bonne alimentation du site et de ses environs. De plus, un accès devra être aménagé afin d’assurer une bonne desserte des parcelles. Une réflexion devra être menée sur l’aménagement du secteur dans son ensemble comprenant : - Le logement, public ou privé : certains terrains appartiennent à la municipalité et celle-ci envisage de profiter de cette opportunité pour produire du logement social de qualité. - Les équipements publics : espaces verts par exemple avec continuité de la trame verte existante (chênes), place publique…

Ce secteur se trouve en continuité de la zone UB des Marris et ne pourra être ouvert à l’urbanisation qu’à la condition que les autres secteurs n’est plus de capacité d’accueil suffisante pour répondre à la demande.

3. La zone AUE

Ce site d’environ 1,5 ha, en continuité de la zone UE du PLU, est destiné à assurer une extension de la zone d’équipements. Ce secteur devra se raccorder au réseau public d’assainissement.

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La composition de la zone AUE devra assurer une qualité de vie aux habitants du voisinage immédiat et une bonne intégration avec l’existant. La commune de Lécussan souhaite garantir la qualité des aménagements au sein de cette nouvelle extension.

Zone AUE Règlement Dispositions du règlement Objectifs du PLU

Règle n’autorisant que les constructions et installations liées Permettre l’accueil de nouveaux aux équipements équipements en cohérence avec l’accueil de Article 1 et 2 nouvelles populations. Diversifier les fonctions. Règle imposant une largeur minimale pour les voies Organiser un maillage de la voirie cohérent Article 3 nouvelles avec l’existant. Règle imposant une réalisation en technique discrète Préserver et maintenir la qualité du Article 4 du réseau d’électricité paysage urbain Article 6, 7 et Règle imposant un recul maximal de 15 m par rapport à Favoriser une meilleure gestion des risques l’emprise des voies et des nuisances par l’application de 8 distances d’éloignement minimales Règle régissant l’aspect extérieur des constructions pour Garantir une insertion paysagère des Article 11 permettre l’évolution du tissu urbain en harmonie avec constructions l’existant Article 12 Règle imposant un nombre de stationnement pour les Eviter le stationnement sauvage générateur constructions d’insécurité routière Règle prévoyant un aménagement paysager des espaces Améliorer la qualité des espaces urbains. La libres des parcelles bâties. Les espaces libres et les aires de présence végétale est affirmée et Article 13 stationnement doivent être traités en jardin ou plantés développée dans toutes les futures d’arbres afin de réduire l’impact de l’urbanisation sur opérations d’urbanisation et de construction l’environnement rural proche. de Lécussan.

IV. La zone Agricole (A)

La zone agricole est constituée de grandes superficies, sans enclaves, permettant l’exercice de l’agriculture moderne et assurant sa pérennité. Elle protège un secteur naturel où le paysage est façonné par l’activité agricole. Elle définit également les espaces où les constructions liées à l’agriculture sont autorisées.

Zone A Règlement Dispositions du règlement Objectifs du PLU

La règle n’admet que : Eviter l’éparpillement des constructions pour - les constructions et installations liées et nécessaires répondre aux conditions d’exploitation de Article 1 et 2 aux exploitations agricoles l’agriculture moderne. - les constructions à usage d’habitat autorisées Préserver la vocation agricole de la zone

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implantées à proximité immédiate du centre tout en autorisant les constructions d’exploitation. nécessaires à l’exploitation agricole : - Les constructions à caractère fonctionnel nécessaires aux exploitations (serres, silos, locaux de transformation et de conditionnement des produits…). - Les structures d’hébergement touristique. - Les constructions et aménagements accessoires à l’exploitation agricole (locaux de vente à la ferme, camping à la ferme, gîtes ruraux…). - les ouvrages techniques nécessaires à l’exploitation - Les constructions d’habitation (logement des services publics ou d’intérêt collectif. de l’exploitant ou d’employés…) ayant une utilité directe pour l’exploitation. Ces constructions peuvent concerner un certain nombre d’équipements d’infrastructure (voie de communication, station d’épuration, château d’eau…) mais pas ceux qui ont vocation à être implantés en zone urbaine ou à urbaniser. Conserver un paysage péri-urbain intact Constructions interdites en zone Agricole protégée Maintenir la vocation des terres exploitées à proximité du village sans toutefois autoriser des constructions liées à l’activité agricole génératrice de nuisances pour le voisinage et compromettante pour un éventuel futur développement L’accès direct à la RD 17 est interdit. Participer à l’amélioration de la sécurité en Article 3 limitant les accès sur les voies les plus circulées. Toute construction doit être implantée à : Assurer une insertion visuelle des Article 6, 7 et 25 mètres de la RD 17 constructions au sein d’espaces agricoles. 6 m par rapport aux voies. Favoriser une meilleure gestion des risques 8 de nuisances par des distances d’éloignement minimales. Les hauteurs sont modulées selon la destination : S’inscrire dans la volumétrie traditionnelle Article 10 10 mètres pour les constructions à usage agricole des bâtiments agricoles. 7 mètres pour les autres constructions L’aspect extérieur des constructions est réglementé dans le Favoriser une architecture agricole adaptée Article 11 souci d’imposer une unité de traitement des façades. au caractère des lieux avoisinants, et une végétalisation des abords des constructions. Règle prévoyant une insertion paysagère des installations Des plantations sous forme de bosquets et d’essences locales sont préconisées autour Article 13 des bâtiments agricoles en tant que clôtures. Non règlementé La taille des parcelles en zone agricole rend Article 14 inadaptée la réglementation du COS

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V. Les zones naturelles (N)

1. La zone N

Il apparaît opportun pour la commune de Lécussan de classer quelques parties de son territoire en zone N. En effet, la commune dispose : - d’un patrimoine paysager et environnemental de grande qualité (vallée, bois) ; - de sites à risques majeurs recensés (zone inondable) ;

Contrairement au POS où la plus grande partie du territoire avait été classée en zone NC, le PLU tente de rétablir un équilibre dans l’usage des territoires. Ainsi, les espaces les plus abrupts mais aussi les plus sensibles et les moins propices à l’agriculture ont été classés en zone N. L’ensemble de ces espaces doit être préservé de toutes constructions nouvelles dénaturant le site.

La zone Nh Cette zone a été créée car la réglementation actuelle ne permet pas l’agrandissement (limité) et la réhabilitation des constructions autres qu’agricoles dans les zones A. Alors, il a paru important de repérer les constructions existantes à usage d’habitation et autres afin que les propriétaires puissent les aménager s’ils le souhaitent. Ce classement concerne 1,5 ha de zones dispersées sur le territoire communal et distantes des zones constructibles. La vocation générale de cette zone est l’habitation. Au sein de ces zones Nh, l’extension de ces constructions est autorisée sous réserve de leur intégration paysagère. Les extensions sont d’ailleurs limitées à 50 % de SHON.

Zone N (Nh) Règlement Dispositions du règlement Objectifs du PLU

En zone N, la règle n’admet que : Eviter l’éparpillement des constructions pour - les constructions et installations liées et nécessaires préserver les paysages naturels. aux exploitations forestières Préserver les espaces sensibles qui - les installations nécessaires à la défense incendie constituent le cadre de vie des habitants - les abris isolés nécessaires à l’irrigation En zone Nh, la règle n’admet que : Préserver la vocation de la zone agricole Article 1 et 2 - l’adaptation et le changement de destination des tout en autorisant l’évolution du bâti existant constructions existantes sans pour autant impacter la qualité - la réfection et l’extension mesurée si l’équipement environnementale est suffisant

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- les ouvrages techniques nécessaires à l’exploitation des services publics ou d’intérêt collectif.

Ces constructions peuvent concerner un certain nombre d’équipements d’infrastructure (voie de communication, station d’épuration, château d’eau…) mais pas ceux qui ont vocation à être implantés en zone urbaine ou à urbaniser. Conserver un paysage péri-urbain intact Règle imposant une hauteur maximale de 7 m à l’égout de S’inscrire dans la volumétrie traditionnelle Article 10 toit des bâtiments existants en zone naturelle L’aspect extérieur des constructions est réglementé dans le Favoriser une architecture adaptée au Article 11 souci d’imposer une unité de traitement des façades. caractère des lieux avoisinants, et une végétalisation des abords des constructions. Non réglementé La taille des parcelles en zone naturelle Article 14 rend inadaptée la réglementation du COS

2. la zone NPv

Zone NPv Règlement Dispositions du règlement Objectifs du PLU

la règle n’admet que : Permettre l’installation de nouvelles activités - L’implantation de centrales photovoltaïques et les sur le territoire communal en cohérence installations techniques nécessaires à leur avec le développement durable tout en préservant l’activité agricole. Cette zone est exploitation localisée sur des terres certes agricoles - Les équipements et aménagements nécessaires à la mais à faible valeur agronomique (très protection contre l’incendie de l’ensemble forestier. empierrés). Un échange avec les Article 1 et 2 - Les ouvrages techniques nécessaires à l’exploitation propriétaires concernés a été opéré pour ne pas les sanctionner et les espaces boisés des services publics ou d’intérêt collectif. classés pris ont été compensés par d’autres classements Enfin, la future zone est à proximité immédiate du poste de transformation électrique Règle imposant une implantation minimale par rapport aux Maintenir un espace aéré Article 6, 7 et voies, et emprises publiques ainsi que par rapport aux limites 8 séparatives. Article 11 L’aspect extérieur des constructions réglementé Ne pas porter atteinte au caractère des lieux avoisinants

109 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

VI. Les autres dispositions du PLU

1. Les emplacements réservés

a. Définition L’emplacement réservé permet aux collectivités et services publics de préserver la localisation d’un futur équipement d’intérêt public. Ces emplacements réservés sont délimités par le plan local d’urbanisme. Un terrain ne peut être classé en emplacement réservé, que s’il est destiné à recevoir un des équipements d’intérêt public énumérés à l’article L.123.1.8° du code de l’urbanisme : Voies publiques : routes, autoroutes, rues, chemins, places, parc de stationnement public… Ouvrages publics : tous les équipements publics d’infrastructures et de superstructures réalisés par une personne publique : o Equipements d’infrastructures qui comprennent les grandes infrastructures de transport et les ouvrages des réseaux divers. o Equipements de superstructures : scolaires, culturels, administrations… Installations d’intérêt général : elles doivent présenter un caractère d’utilité publique. Il faut qu’elles assument une fonction collective. Espaces verts publics.

L’inscription d’un terrain en emplacement réservé : entraîne une interdiction de construire sur le terrain pour toute destination autre que l’équipement prévu. Il existe toutefois une exception en cas de constructions à caractère précaire. n’entraîne pas de transfert de propriété. Le propriétaire en conserve la jouissance et la disposition. Il peut jouir de son bien, la vendre ou mettre la commune en demeure de l’acheter.

S’il souhaite exercer son droit de délaissement, conformément à l’article L123-17, le propriétaire d’un terrain bâti ou non réservé par un plan local d’urbanisme peut, dès que ce plan est opposable aux tiers, exiger de la collectivité ou du service public au bénéfice duquel le terrain a été réservé qu’il soit procédé à son acquisition dans les conditions et délais mentionnés aux articles L.230-1 et suivants du code de l’urbanisme.

110 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

La commune a souhaité conserver les emplacements réservés instaurés lors de l’élaboration du Plan d’Occupation des Sols et en a ajouté un.

b. Les emplacements réservés au PLU de Lécussan

N° Intitulé de l’emplacement Superficie Bénéficiaire

I – Voies publiques

1 Elargissement de la voie communale n°6 1 700 m² Commune

II – Emplacements réservés à des ouvrages publics

2 Extension du cimetière 2 000 m² Commune

3 Création d’un équipement public 3 700 m² Commune

4 Création d’un équipement public 1 000 m² Commune

III – Emplacements réservés à des espaces verts

Néant

2. Les espaces boisés classés

a. Définition Le classement des espaces boisés a pour objectif de préserver les boisements existants dans le paysage. Ce classement interdit tout changement d’affectation des terrains, et soumet à contrôle les coupes et abattages des arbres concernés.

Article L.130-1 du code de l’urbanisme Les PLU peuvent classer comme espaces boisés, les bois, forêts, parcs à conserver, à protéger ou à créer qu’ils relèvent ou non du régime forestier, enclos ou non, attenant ou non à des habitations. Ce classement peut s’appliquer également à des arbres isolés, des haies ou des plantations d’alignements. Le classement interdit tout changement d’affectation ou tout mode

111 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création des boisements. Nonobstant toutes dispositions contraires, il entraîne le rejet de plein droit de la demande d’autorisation de défrichement prévue aux chapitres 1er et 2 du titre 1er, livre 3 du code forestier.

b. Les espaces boisés classés au PLU de Lécussan La commune de Lécussan présente comme principale caractéristique un taux de boisements important sur les versants des coteaux. Les espaces boisés classés représentent environ 20 ha des espaces boisés de la commune. Pour préserver son image de commune agro-sylvo pastorale, la municipalité a protégé la totalité de la forêt domaniale de la commune.

112 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

CHAPITRE IV IMPACT DES ORIENTATIONS SUR L’ENVIRONNEMENT ET PRISE EN COMPTE DE SA PRESERVATION ET DE SA MISE EN VALEUR

113 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

L’article R.123.2 du code de l’Urbanisme précise que le rapport de présentation « évalue les incidences des orientations du plan sur l’environnement et expose la manière dont le plan prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur ».

Ce chapitre « expose les mesures envisagées pour éviter, réduire et, si possible, compenser s’il y a lieu, les conséquences dommageables de la mise en œuvre du plan sur l’environnement et rappelle que le plan fera l’objet d’une analyse des résultats de son application, notamment en ce qui concerne le milieu « naturel », au plus tard à l’expiration d’un délai de dix ans à compter de son approbation.

Les orientations générales du Plan Local d’Urbanisme de la commune de Lécussan définies au sein du Projet d’Aménagement et de Développement Durable qui rappelle les principes des articles L.110 et L.121-1 du Code de l’Urbanisme et les orientations d’urbanisme et d’aménagement retenues par la commune pour favoriser la gestion urbaine, la préservation la qualité architecturale et la protection de l’environnement.

Dans ce cadre, les prescriptions supra-communales à portée supérieure ont été prises en compte par des dispositions compatibles du Plan Local d’Urbanisme.

Ensuite, chacune des orientations du PADD a fait l’objet d’une évaluation de ses impacts positifs et négatifs sur l’environnement. Les mesures compensatoires seront également présentées, elles visent à compenser ou contrebalancer les effets négatifs pour l’environnement ou créateurs de nuisances pour l’Homme. L’objectif est de rétablir une situation de qualité globale proche de la situation antérieure ou à un état de l’environnement jugé fonctionnellement « normal ». Enfin, les zones et la capacité du PLU seront analysées pour apprécier l’impact foncier et paysager du développement urbain sur les ressources environnementales locales.

I. La prise en compte des prescriptions supra-communales

En application des dispositions des articles L.122-1 et L.123-1 du Code de l’Urbanisme, le Plan Local d’Urbanisme de Lécussan doit être compatible avec les orientations des documents de planification supracommunaux. Le PLU ne doit pas remettre en cause les options fondamentales de ces divers documents ni empêcher la réalisation des objectifs affichés dans ces diverses politiques.

1. Les servitudes d’utilité publique

L’ensemble de ces servitudes est d’ordre public et ne peut être créé que par la loi. Ces servitudes peuvent comporter une interdiction de faire, une obligation de laisser faire le bénéficiaire de la servitude certains actes sur le fonds, de faire certains actes. A ce jour, le territoire communal est concerné par les servitudes suivantes :

114 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

EL2 : Plan des surfaces submersibles valant plan de prévention des risques naturels prévisibles Les servitudes relatives aux surfaces submersibles, en tant que servitudes d’utilité publique affectant l’utilisation du sol, sont plus précisément des servitudes relatives à la salubrité et à la sécurité publique. Elles correspondent aux plans des surfaces submersibles établis en application des articles 48 à 54 du Code du Domaine Public Fluvial et de la Navigation Intérieure. Pour Lécussan, il s’agit de la zone submersible de la Save (P.S.S. inondation du 6 juin 1951). Ce plan impose à la commune de prévoir des zones, le long du cours d’eau, permettant aux eaux de s’écouler naturellement ; ce plan équivaut à un PPR. Le projet de PLU a pris en compte cette servitude en l’intégrant dans les zones N, elles-mêmes soumises à une réglementation stricte en matière d’occupation du sol et de constructibilité. L’objectif est d’interdire toutes constructions nouvelles pouvant être soumises à un risque majeur.

Des mesures compensatoires pourront être prises par la commune pour réduire les débits d’orage et le ruissellement pluvial dus à l’urbanisation par divers travaux (des bassins tampons, des chaussées poreuses…).

I4 : servitudes relatives à l’établissement des canalisations électriques Les servitudes relatives aux canalisations électriques, en tant que servitudes d’utilité publique affectant l’utilisation du sol, sont plus précisément des servitudes relatives à l’utilisation de certaines ressources et équipements. Cette servitude comporte des limitations à l’exercice du droit d’utiliser et d’occuper le sol, ainsi que des obligations de supporter l’exécution de travaux ou d’installation d’ouvrages. Cette servitude sert les intérêts du service public de l’énergie.

PT1 : servitudes de protection des centres de réception radio-électrique contre les perturbations électromagnétiques Les servitudes relatives à la protection des centres de réception contre les perturbations électromagnétiques, en tant que servitudes d’utilité publique affectant l’utilisation du sol, sont plus précisément des servitudes relatives à l’utilisation de certaines ressources et équipements, correspondant aux télécommunications. Elles sont instituées en application des articles L.57 à L.62 et R.27 à R.39 du Code des postes et des Télécommunications.

115 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

Cette servitude ne pèse pas sur les fonds privés et ne comporte pas d’interdictions ou de limitations à l’exercice du droit d’utiliser et d’occuper le sol, ou d’obligations de supporter l’exécution de travaux ou d’installation d’ouvrages. Elle concerne l’utilisation d’installations électrique, qui ne doivent pas perturber les réceptions radioélectriques du centre.

2. Le S.D.A.G.E.

L’article 3 de la loi sur l’eau du 3 janvier 1992, codifié à l’article L.212-1 du Code de l’environnement modifié par la loi n°2004-338 du 21 avril 2004, détermine les éléments de planification des ressources en eau et fixe le lien de droit entre les schémas et les décisions administratives : « Les programmes et les décisions administratives dans le domaine de l’eau doivent être compatibles ou rendues compatibles avec les dispositions des schémas directeurs d’aménagement et de gestions des eaux » La gestion du réseau hydrographique de Lécussan, se composant de trois cours d’eau principaux : la Save, les Artigues et le ruisseau de Larreua, ainsi que le canal de la Gimone. Elle est soumise au S.D.A.G.E. adopté le 24 juin 1996 (et en cours de révision) par le Comité de Bassin de l’Agence de Bassin Adour- Garonne. Ce document guide la politique de l’eau jusqu’en 2009, date à laquelle sa révision sera effective. La DIREN Midi-Pyrénées constate que 100% (soit 780 ha) du territoire communal est sensible à l’eutrophisation. Les dispositions du PLU sont compatibles avec le S.D.A.G.E., notamment à travers l’article 5 du règlement qui énonce les dispositifs obligatoires en termes de réseaux et plus particulièrement sur l’alimentation en eau potable, l’assainissement et le traitement des eaux usées.

3. O.P.A.H. du canton de Montréjeau

Une O.P.A.H. de Revitalisation Rurale était en phase d’études au cours de l’année 2003 sur le territoire de la communauté de communes de Nébouzan-Rivière-Verdun (Montréjeau) à laquelle appartient Lécussan.

L’O.P.A.H. de la Communauté de communes de Nébouzan-Rivière-Verdun est en phase opérationnelle depuis 2004 (3ème année) et toujours en cours sur l’ensemble du territoire intercommunal. Une autre convention va être signée pour renouveler cette opération de revitalisation rurale pour une durée de deux ans. Les objectifs du plan, de densifier et de valoriser les espaces urbains dans le centre afin de répondre aux principes du développement durable, sont compatibles avec l’O.P.A.H.

116 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

4. Sismicité

Le décret n°91-461 du 14 mai 1991 (pris en application de la loi n°87-565 du 22 juillet1987) relatif à la prévention du risque sismique définit pour le territoire national cinq zones de sismicité croissante et des normes de construction afin de résister aux séismes. La commune de Lécussan se situe sur une zone dite 1b de « sismicité faible quoique non négligeable » sur laquelle la période de retour d’une secousse d’une intensité VIII est supérieure à 250 ans et/ou la période de retour d’un séisme d’une intensité VII dépasse 75 ans.

Le règlement a pris en compte le risque de sismicité en obligeant le pétitionnaire à respecter les normes parasismiques nécessaires pour toute opération de construction (règles de construction définies par l’arrêté interministériel du 16 juillet 1992). L’information du citoyen sur les risques sismiques, dans les zones pouvant être concernées doit se faire à l’occasion de toute demande de certificat d’urbanisme ou de permis de construire.

5. Protection du patrimoine naturel

Un inventaire a été établi par le Ministère de l’Environnement en 1982 pour connaître le patrimoine naturel de la France. Cet inventaire a été rendu obligatoire par la loi n°2002-276 du 27 février 2002. Elles ont pour fonction d’identifier un secteur du territoire national particulièrement intéressant sur le plan écologique. Au terme de la circulaire n°91-71 du 14 mai 1991, deux catégories de ZNIEFF sont distinguées : ⇒ Les zones de type I correspondent à des espaces limités caractérisés par la présence d’espèces et de milieux rares sensibles à des équipements ou à des transformations même limitées, ⇒ Les zones de type II sont constituées par de grands espaces naturels offrant des potentialités biologiques importantes.

Le territoire communal de Lécussan compte une zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I concernant « La Savère » (code national 730011400) sur une superficie de 36,88 hectares.. Les Z.N.I.E.F.F. ne sont pas soumises à une réglementation juridique au sens stricte, mais elles requièrent une attention et des études plus approfondies. La présence de Z.N.I.E.F.F. dans une commune constitue une preuve de la qualité environnementale du territoire communal et un atout pour le développement local et un tourisme rural plus respectueux du milieu naturel.

Le P.L.U. a protégé la totalité de ces zones naturelles en classant l’ensemble de la Z.N.I.E.F.F. en zone N.

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6. Le P.P.R. « Sécheresse » Haute-Garonne

Une procédure pour l’élaboration d’un plan de prévention des risques naturels prévisibles sur les mouvements différentiels de terrain liés au gonflement/retrait des sols argileux, a été lancée sur l’ensemble des communes du département. La commune de Lécussan est concernée par ce phénomène de retraits-gonflements de l’argile dus à la sécheresse. Ce P.P.R. n’est pas encore approuvé et applicable. Il s’avère cependant qu’une grande partie des dommages liés au phénomène de retrait-gonflement des argiles pourrait être évitée, moyennant le respect de certaines dispositions constructives, simples et peu coûteuses, mises en œuvre de façon préventive. Suite à son approbation, ce P.P.R. vaudra servitude d’utilité publique et sera opposable aux tiers. Il sera alors annexé au PLU conformément à l’article L.126-1 du Code de l’Urbanisme. Comme spécifié dans l’article 16-1 de la loi n°95.101 du 2 février 1995, le respect des prescriptions obligatoires s’appliquera à toute nouvelle construction. Les propriétaires des constructions existantes disposeront d’un délai maximum de 5 ans pour s’y conformer.

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Les prescriptions du PPR sont pour l’essentiel des dispositions constructives. Cette réglementation concerne essentiellement les constructions futures. Quelques consignes sont toutefois proposées pour les bâtiments existants afin de limiter les facteurs déclenchant et/ou aggravant du phénomène de retrait-gonflement. Le non-respect du règlement du P.P.R. peut conduire à la perte du droit à l’indemnisation de sinistres déclarés, et ceci malgré la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle.

7. Le risque inondation

Le risque d’inondation sur la commune de Lécussan a été cartographié par le biais de la Carte Informative des Zones d’Inondations (CIZI) qui localise les risques d’inondations le long de la Save en distinguant les crues fréquentes, des crues exceptionnelles. La zone concernée par le risque d’inondation du cours d’eau La Save a été classé en zone N qui est soumise à des principes de précaution stricte et des possibilités d’occupation des sols rigoureusement limitées, donc aucun bien ne sera exposé à ce risque. Cependant, il est du rôle de la municipalité de mettre tout en œuvre pour ne pas accroître le nombre de personnes et de biens exposés aux risques d’inondation.

II. Impacts des orientations d’urbanisme et d’aménagement

Les orientations générales du Plan Local d’Urbanisme sont définies par le Projet d’Aménagement et de Développement Durable qui les organise en 3 thèmes : o Maîtriser et gérer les territoires urbanisés, o Favoriser les activités, o Préserver les espaces naturels.

1. Maîtriser et gérer les territoires urbanisés

Recomposition de l’espace Effets attendus des orientations Impacts négatifs sur Impacts positifs sur l’environnement du plan l’environnement

Maîtriser l’étalement urbain Incitation à la dynamique de « renouvellement Une consommation de Conforter le village dans sa position urbain » plutôt qu’un urbanisme de conquête. surfaces foncières, de centrale, cœur du territoire Limitation de l’urbanisation au sein des ressources minérales et une communal espaces naturels consommation énergétique Recomposition des zones mitées et Répondre aux besoins quantitatifs et qualitatifs Nouvelle charge pour les amélioration de leur lisibilité et de de logements selon des typologies et des réseaux communaux et

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leur qualité urbaine formes urbaines variées intercommunaux (AEP, Valorisation foncière des terrains Garantir une accession à la propriété de électricité, voirie, insérés au sein des espaces familles avec de jeunes enfants assainissement) urbanisés (« dents creuses ») Maintenir les familles de Lécussan sur le Accroissement du nombre Répondre aux besoins de logements territoire de véhicules et donc des pour les prochaines années Maîtrise des coûts de l’étalement urbain et de déplacements motorisés la construction (extension des réseaux moins Dégradation de la qualité de importante) l’air et nuisances sonores Détente du marché immobilier Risque d’imperméabilisation Mise en place d’un assainissement des sols et nécessité d’une adapté (collectif ou autonome regroupé) gestion du pluvial Améliorer l’amortissement et le fonctionnement Risque d’augmentation du des équipements publics prix du foncier par rapport au prix actuel Raréfaction des espaces verts et naturels dans le centre urbain

Relancer l’attractivité urbaine Effets attendus des orientations Impacts négatifs sur Impacts positifs sur l’environnement du plan l’environnement Favoriser la mixité sociale Renforcer les lieux symboliques de rencontre Incompatibilité entre le et de convivialité développement de ces

espaces et les espaces Faciliter l’intégration et la sociabilisation des Dynamiser les nouveaux quartiers résidentiels environnants nouveaux habitants au sein de la vie locale Augmentation de la Favoriser la vie de quartier et l’identification à consommation en eau pour un lieu Renforcement du lien social l’entretien de ces espaces

120 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

Préserver la qualité du territoire Effets attendus des orientations Impacts négatifs sur Impacts positifs sur l’environnement du plan l’environnement Préservation du patrimoine architectural par Consommation de ressources Préserver l’identité et le cadre de des prescriptions adaptées pour les nouvelles naturelles, minérales et vie de la commune constructions énergétiques Préservation de la qualité Contribution à l’attractivité résidentielle des traditionnelle des hameaux quartiers traditionnels et à leur au maintien - anciens renforcement de leur rôle dans l’identité communale Favoriser l’intégration paysagère des nouvelles constructions sur Favoriser l’attractivité du territoire le territoire Utilisation de matériaux et de techniques respectueuses de l’environnement et économe en énergie

Renforcer les équipements communaux Effets attendus des orientations Impacts négatifs sur Impacts positifs sur l’environnement du plan l’environnement Apporter une réponse adaptée Contribution au bien-être des habitants et à la Consommation foncière, de aux besoins en équipements qualité de la vie communale ressources naturelles, minérales et énergétiques collectifs Offrir une dynamique sociale, culturelle et économique au territoire Risque d’imperméabilisation Favoriser le lien social des sols et nécessité de Renforcement de l’attractivité résidentielle de gestion des eaux pluviales Lécussan Augmentation de la

consommation en eau pour l’entretien des espaces publics Augmentation des déplacements

2. Favoriser les activités

Préserver et protéger l’activité agricole Effets attendus des orientations Impacts négatifs sur Impacts positifs sur l’environnement du plan l’environnement Conservation des espaces Préservation de l’activité agricole et des terres Développement possible de agricoles à fort potentiel nuisances à proximité des espaces urbanisés (sonores, Préservation du potentiel de développement olfactives )

121 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

Maintien des sites d’exploitation de l’activité et des exploitations olfactives,…) Garantir une cohabitation Entretien du paysage rural de Lécussan et Limitation des possibilités convenable entre l’activité participation au patrimoine local d’urbanisation agricole et les espaces Garantie d’une diversité écologique et Possibilité de répercussion sur résidentiels paysagère au territoire la nature des sols et notamment sur les Faciliter la coexistence entre le développement phénomènes d’érosion urbain et l’activité agricole traditionnellement mêlée par des espaces tampons réduisant les Possibilité d’augmentation de nuisances directes. la pollution des eaux, sols et sous-sols par l’utilisation de certains produits

Permettre l’implantation d’activités économiques Effets attendus des orientations Impacts négatifs sur Impacts positifs sur l’environnement du plan l’environnement Favoriser l’emploi sur le territoire Diminution des déplacements domicile-travail Consommation foncière, de et par conséquent de la pollution ressources naturelles,

minérales et énergétiques Favoriser le lien social

Risque d’imperméabilisation Renforcement de l’attractivité du territoire des sols et nécessité de Favoriser l’utilisation d’énergies renouvelables gestion des eaux pluviales Permettre le développement d’activités novatrices en Risque de nuisances sonores, adéquation avec le olfactives à proximité des développement durable espaces urbanisés Possibilité d’augmentation de la pollution des eaux, sols et sous-sols par l’utilisation ou rejet de certains produits

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3. Préserver les espaces naturels

Préserver et mettre en valeur le patrimoine naturel Effets attendus des orientations Impacts négatifs sur Impacts positifs sur l’environnement du plan l’environnement Préserver les espaces naturels Pérennité des espaces naturels et écologiques Consommation foncière, de remarquables (ZNIEFF) et conservation des atouts qui font l’attractivité ressources naturelles, de la commune minérales et énergétiques Protéger les espaces boisés Préserver les richesses floristiques et Limiter les zones de contact entre faunistiques du territoire (les habitats habitat et espaces boisées d’espèces) Conserver le cadre de vie Aménagement respectueux de la nature dans communal un cadre naturel préservé

Prise en compte de la trame verte existante pour les futurs quartiers Conforter le végétal en recherchant un équilibre entre territoires urbanisés et territoires naturels

Préserver la ressource en eau Effets attendus des orientations Impacts négatifs sur Impacts positifs sur l’environnement du plan l’environnement Protéger les cours d’eau Préservation des champs d’expansion des crues Préservation de la ripisylve et de la faune associée aux cours d’eau

Prendre en considération les contraintes du territoire Effets attendus des orientations Impacts négatifs sur Impacts positifs sur l’environnement du plan l’environnement Prévenir les risques naturels Préserver la population et les biens des Consommation foncière, de notamment les risques risques à enjeux humains ressources naturelles, d’inondation, de mouvements de minérales et énergétiques terrain et les feux de forêt Préserver les champs d’expansion des crues et assurer un bon écoulement des eaux

Une diminution générale des Assurer une qualité de vie aux habitants nuisances et des pollutions

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III. Mesures générales prises pour compenser ou réduire l’impact du plan sur l’environnement

Le PLU de Lécussan a répondu à de nombreux enjeux fondamentaux sur l’environnement par des mesures réglementaires. Bien que les orientations du document d’urbanisme aient eu des incidences positives ou négatives sur l’environnement de la commune (voir partie précédente), les orientations du PLU ont souvent traduit des mesures en faveur de l’environnement relevant ou accompagnant la planification urbaine. Certaines mesures indiquées dans cette partie sont également incitatives pour compenser ou réduire l’impact notamment du développement urbain.

1. Les mesures en faveur du sol et du sous-sol

Le territoire de la commune de Lécussan n’a pas de ressources foncières illimitées. Il faut partager cet espace entre les territoires urbains, les espaces agricoles, les zones à risques et les grandes infrastructures. En privilégiant la restructuration de certains espaces déjà urbanisés, notamment les zones UA et UB, le P.L.U. opte pour une meilleure gestion du foncier et un étalement urbain ainsi limité. De la même manière, l’implantation de zones 1AU en continuité des secteurs urbanisés évite que la consommation urbaine ne morcelle les terres agricoles et bloque l’exploitation rationnelle.

Ces mesures répondent donc bien à la loi SRU dont un des objectifs vise à « l’équilibre entre le renouvellement urbain, un développement urbain maîtrisé, le développement de l’espace rural, d’une part, et la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des espaces naturels et des paysages, d’autre part, en respectant les objectifs du développement durable. »

Le PLU prévoit que la consommation de surfaces foncières, des ressources minérales et la consommation énergétique seront limitées et phasées par une adéquation entre l’évolution démographique de la commune pour les prochaines années et les prévisions d’ouverture des zones à urbaniser.

124 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

2. Les mesures en faveur de la ressource en eau

a. Les mesures prises par le Plan Local d’Urbanisme

o Préserver la qualité de l’eau Les orientations du PLU prévoient la préservation et la valorisation des réseaux hydrographiques en les classant en zones N. Les nouvelles constructions devront réaliser un assainissement conforme, en se branchant sur le réseau collectif existant (secteur de La Naude) ou en réalisant un dispositif d’assainissement non collectif conforme aux normes en vigueur (article 4 du règlement).

Dans les zones à vocation économique, le règlement prévoit que les eaux des parkings et de certaines voiries, chargées d’hydrocarbures, soient épurées avant d’être rejetées dans le réseau pluvial.

o Garantir la gestion de l’eau dans les nouvelles opérations La gestion du cycle de l’eau doit être améliorée sur le territoire communal par

- Une limitation de l’imperméabilisation des surfaces, - Une meilleure rétention, réinfiltration ou récupération pour des usages appropriés des eaux de pluie. Ainsi, les eaux de toiture pourraient être récupérées, filtrées puis réinjectées dans les sanitaires ou dans l’entretien des espaces verts publics et privés.

Les concepteurs d’opération d’aménagement ou les futures pétitionnaires devront positionner leur démarche en faveur de la qualité environnementale.

o Compenser les effets de l’imperméabilisation L’aménagement de chaque zone urbanisée ou à urbaniser devra prévoir des espaces verts diminuant le phénomène d’imperméabilisation des sols en retenant et ralentissant le ruissellement pluvial. La réflexion sur le ruissellement pluvial aura un impact fort sur les compositions et l’aménagement des quartiers. Ces eaux seront collectées, stockées et éventuellement traitées.

Rappel : Une étude de gestion des eaux pluviales est obligatoire pour les opérations d’aménagement supérieures à 1 hectare au titre du Code de l’Environnement.

125 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

b. Les préconisations à envisager pour l’avenir et le développement durable de la commune

⇒ La gestion de l’eau doit être garantie pour toutes les nouvelles opérations. La gestion du cycle de l’eau doit être améliorée sur le territoire communal par :

• Une limitation de l’imperméabilisation des surfaces

• Une meilleure rétention, réinfiltration ou récupération pour des usages appropriés des eaux de pluie.

Ainsi, les eaux de toiture pourraient être récupérées, filtrées puis réinjectées dans les sanitaires ou dans l’entretien des espaces verts.

⇒ Les sols revêtus pourraient être plus perméables pour faciliter l’infiltration des eaux de pluie si aucun risque de pollution est avéré.

⇒ A l’avenir, prévoir la mise en place d’un réseau plus important d’assainissement collectif desservant les zones urbanisées ;

⇒ L’entretien des espaces verts en termes de consommation d’eau pourra être assuré par un système de récupération des eaux de pluies. La commune a la possibilité d’utiliser la même eau si elle l’inscrit dans un circuit fermé qui renouvelle et traite l’eau au fur et à mesure de son utilisation.

⇒ Veiller à la préservation de la qualité des eaux superficielles.

3. Les mesures en faveur du patrimoine naturel

a. Les mesures prises par le Plan Local d’Urbanisme

o Protéger les espaces naturels et les espaces boisés Les espaces de grande valeur écologique et paysagère ont été protégés dans le PLU par un classement en zone N. Le règlement du PLU impose un principe de protection stricte et des possibilités d’occupation des sols extrêmement limitées dans cette zone. D’autre part, certains espaces boisés ont été déterminés en espaces boisés classés pour les préserver et les protéger de tout défrichement.

126 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

o Préserver les paysages Pour limiter les impacts négatifs sur le paysage et le patrimoine naturel, la commune s’engage au travers du PLU à imposer une réglementation plus stricte sur l’intégration paysagère des nouvelles constructions, afin de garantir et de préserver une certaine harmonie et continuité entre le bâti ancien et futur, et le cadre paysager (maintien de la trame paysagère) En outre, la création d’espaces verts et le maintien des haies et espaces boisés existants vont conforter l’ambiance boisée des futurs quartiers.

b. Les préconisations à envisager pour l’avenir et le développement durable de la commune

⇒ La pression accrue sur les ressources naturelles et paysagères peut être réduite par une sensibilisation du plus large public aux préoccupations environnementales, l’éducation et, une incitation des habitants à des gestes d’éco-citoyens comme la gestion de l’eau.

⇒ Instaurer un programme de sensibilisation des citoyens et des touristes sur la protection et la préservation des zones naturelles, par exemple par l’installation de panneau d’information dans ces zones qui expliquent leurs intérêts écologiques, floristiques, faunistiques et paysagers ou bien encore par une mise à disposition de brochures d’information disponible en mairie. Instaurer une réglementation stricte pour la protection des ces zones en vue de leurs utilisations et de leurs usages.

⇒ Développer un projet d’éco-tourisme avec des cheminements réservés uniquement aux piétons et cyclistes afin de découvrir le patrimoine paysager. Ce tourisme écologique aurait pour objectif principal de découvrir ou de faire découvrir la nature, les paysages et des espèces particulières, tout en respectant les écosystèmes, voire en contribuant à les restaurer, dans une approche volontaire de « remboursement de la dette écologique » générée par ce tourisme, qui par ailleurs cherche à diminuer son empreinte écologique.

⇒ Inciter à la végétalisation des façades, à l’entretien des jardins et à la valorisation de la place de l’eau. ⇒ Veiller à la démarche en faveur de la qualité environnementale notamment par la démarche de Haute Qualité Environnementale (H.Q.E.) lors de la construction d’équipements, de logements ou de services.

127 PLU de LECUSSAN Rapport de présentation

4. Les mesures en faveur de l’énergie

a . Les mesures prises par le Plan Local d’Urbanisme

o Favoriser les modes de déplacements doux pour limiter la consommation énergétique Le rapprochement des zones d’urbanisation entre elles favorise les déplacements doux. C’est pourquoi, les orientations du PLU ont prévu de favoriser les cheminements doux par des aménagements aux abords de voies existantes afin de favoriser les déplacements à pied ou à vélo. (aménagement de la VC n°10 avec trottoirs et plantations) L’implantation d’activités économiques et artisanales à proximité du centre urbain permettre de limiter les déplacements motorisés. Le règlement du PLU autorise l’installation de panneaux solaires sur les toits pour optimiser au mieux la consommation énergétique.

b. Préconisations à envisager dans l’avenir et le développement durable de la commune

o Préconisation pour limiter la consommation d’énergie Le but est de favoriser ou d’inciter les pétitionnaires ou constructeurs de bâtiments à intégrer le paramètre de l’économie d’énergie. Des paramètres tels que : • L’utilisation de matériaux isolant de qualité, • L’orientation des bâtiments, • La hauteur des constructions, • La densité (COS), • L’intégration de la lumière naturelle dans l’architecture des bâtiments, • Recourir à des énergies renouvelables (le solaire photovoltaïque ou thermique, la géothermie…)

Ces objectifs de gestion de l’énergie devront être appliqués dans le domaine public, afin de jouer un rôle d’entraîneur. Notamment dans le domaine de l’éclairage public, en : • Utilisant des produits performants et leur programmation (nombre, emplacement, fonctionnement…) dans un souci de maîtrise de l’énergie et des coûts, • Mettant en œuvre un schéma Lumière.

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5. Les mesures en faveur de la qualité de l’air

a. Les mesures prises par le PLU

o Limiter l’étalement urbain pour réduire les déplacements en voiture Les orientations du PLU contribuent à la densification de certaines parties de la commune afin de limiter les déplacements en voiture, ces déplacements étant responsables d’une grande part de la pollution atmosphérique, d’émission de gaz à effet de serre et de nuisances sonores. En effet, en densifiant certaines parties de la commune il est possible de réduire les déplacements motorisés et de mieux contenir la pollution atmosphérique. o Renforcer la mixité urbaine Le PLU vise à l’installation et au renforcement d’activités, des services et des équipements collectifs sur le territoire communal afin de conforter la mixité urbaine. Cette dernière peut être considérée comme un atout, puisqu’elle réduit les déplacements vers les villes limitrophes qui sont dotées de services et d’équipements.

b. Préconisations à envisager dans l’avenir et le développement durable de la commune L’accroissement des espaces verts et de la place du végétal dans les espaces urbains permet en effet de préserver et d’améliorer la qualité de l’air ; le végétal joue un rôle important dans la purification de l’air et régule les excès climatiques. La place du végétal devra être renforcée au sein des espaces bâtis. La mise en place de transports collectifs permettra de réduire les déplacements individuels et donc la pollution.

6. Les mesures prises en faveur des déplacements

a. mesures prises par le PLU

o Faciliter les déplacements au sein des secteurs bâtis Le développement du trafic routier peut induire par endroit quelques difficultés. Le PLU a intégré cette réflexion lors de l’élaboration du règlement :

- en évitant notamment tout nouvel accès sur les routes départementales hors zone urbanisée du village,

- en développant de nouvelles voies au sein des zones à urbaniser lors de l’ouverture à la construction (zones 1AU),

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- en imposant une largeur minimale de chaussée sur la création de nouvelles voies. - En sécurisant (aménagement d’un tourne à gauche entre la RD 17 et la VC n°10 qui constituera une entrée pour le village)

b. Préconisations à envisager pour l’avenir et le développement durable de la commune La réalisation d’aménagements d’ensemble des nouvelles zones constructibles devra prendre en compte la réalisation de cheminements piétons reliant le maximum de quartiers entre eux offrant ainsi une plus grande sécurité des usagers.

A l’avenir, l’augmentation des déplacements et de la mobilité devront être compensées par l’aménagement de voies ou de bandes réservées aux piétons et aux cyclistes.

L’amélioration des routes va avoir un impact sur les vitesses qui pourront être compensée par une meilleure signalisation et des aménagements spécifiques sur les routes (ralentisseurs, passages piétons, dos d’ânes, chicanes,…) pour ralentir le trafic.

La fragmentation des espaces paysagers et le nombre d’animaux morts sur les routes peuvent être provisoirement réduits par des dispositifs guidant les animaux vers un point de traversée, par l’aménagement de tunnels et par des panneaux alertant les automobilistes.

7. Les mesures concernant les risques naturels

L’ensemble des risques et nuisances potentielles a été inventorié sur le territoire et les orientations du PADD ont respecté les mesures de prévention qu’ils supposent. La prise en compte des risques naturels (inondation, mouvements de terrain, séismes) ont été intégrés dans le règlement, le zonage du PLU. Concernant le risque inondation, les objectifs en matière de gestion des zones inondables sont les suivants : o interdire les implantations humaines dans les zones les plus dangereuses où la sécurité des personnes ne peut être garantie intégralement o préserver la capacité d’écoulement et d’expansion des crues pour ne pas aggraver les risques pour les zones situées en amont et en aval o sauvegarder l’équilibre des milieux dépendants des petites crues et de la qualité des paysages souvent remarquables du fait de la proximité de l’eau et du caractère encore naturel des vallées concernées.

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De la même façon, le PLU a pris en compte le contexte topographique, dont les secteurs les plus contraignant, en déterminant des zones constructibles ne présentant aucun risque pour la population et offrant des qualités optimales d’installation. Les secteurs les plus abrupts ont ainsi été écartés des zones envisagées à la construction.

8. Les mesures en faveur du paysage et du cadre de vie

a. mesures prises par le PLU Lécussan possède une image de commune rurale et agricole. Le projet de PLU ne remet pas en cause les ambiances paysagères de la commune et recherche le maintien de la trame paysagère existante et l’insertion du bâti. o Recomposer les espaces urbanisés en faveur d’une amélioration du cadre de vie

Le projet de Lécussan privilégie l’organisation du développement urbain en nouveaux quartiers autour de « noyaux » existants, qui constituent des pôles de vie. Cette structuration des zones U et AU permet de réduire l’étalement urbain, de donner une meilleure organisation aux zones bâties avec une meilleure consommation du foncier.

Pour sauvegarder et préserver l’image et l’identité rurale de la commune, le PLU envisage d’imposer une réglementation plus stricte sur la qualité architecturale, urbanistique et paysagère afin de conserver une certaine homogénéité entre les constructions anciennes et neuves.

o Conserver la qualité du bâti

Les projets d’urbanisation intégreront des prescriptions architecturales pour respecter la qualité du paysage urbain et du patrimoine bâti ancien, et conserver une harmonie. Ces prescriptions concernent : o la disposition, le volume et la hauteur des bâtiments (architecture sobre), o le traitement des façades : couleurs harmonieuses avec l’existant, o le traitement des aires de stationnement

o Conserver les espaces naturels Les mesures prises pour la protection des espaces naturels (espaces boisés classés, zones N) participent au maintien de la qualité paysagère du territoire et à la qualité du cadre de vie, souvent privilégiée dans le choix des nouveaux habitants.

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o Intégrer la qualité paysagère dans les projets

Les projets d’urbanisation devront, lors de leur conception jusqu’à leur réalisation, intégrer une démarche de qualité sur le plan paysager et environnemental. La construction de bâtiment en bordure de rue permet de reconstituer un paysage de rue traditionnel et contribue à l’amélioration de la qualité paysagère de la commune.

Pour favoriser la qualité paysagère, le PLU impose dans son règlement la création d’espaces verts pour toutes opérations d’aménagement de moins d’un hectare et de plus de 5 lots et pour toutes opérations d’aménagement de plus d’un hectare.

o Assurer une offre d’activités et de services à la population

Le PLU autorise l’implantation des services, d’activités et d’équipements nécessaires pour répondre aux besoins actuels et futurs de la population. Cette orientation va contribuer fortement à l’attractivité de la commune et au bien-être des habitants.

b. Préconisations à envisager dans l’avenir et le développement durable de la commune Les impacts sur le paysage et sur le patrimoine naturel seront limités par une volonté de préserver une certaine harmonie et continuité entre le bâti ancien et futur. Les impacts paysagers du fait des constructions neuves pourront être atténués par la recherche de modes de constructions plus respectueuses de l’environnement (maisons écologiques ; architectures bioclimatiques, murs végétalisés ; …)

Une autre mesure pourrait être prise par l’implantation d’un « bistrot de pays » qui participerait de façon déterminante à la conservation et à l’animation du tissu économique et social en milieu rural. Ce « bistrot de pays » aurait l’intérêt d’avoir une fonction multiservices (dépôt de pain, petite épicerie de dépannage, presse,…). Cet éventuel bistrot pourrait devenir un lieu privilégié d’échange et d’animation où se créent et se maintiennent les liens sociaux et donc un facteur d’attractivité pour les nouvelles populations résidentes. Ce service contribuerait au dynamisme touristique, économique et partenarial tout en valorisant la cuisine régionale et les produits locaux issus des activités agricoles.

Développer des stratégies de maillage écologique du territoire. Toute création d’un corridor écologique et/ou biologique devrait engendrer une valeur ajoutée en faveur de l’environnement local.

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V. Les zones et la capacité du PLU

1. Les changements apportés par le PLU

La commune de Lécussan avait un POS qu’il fallait faire évoluer et réadapter aux exigences des lois SRU et UH. La commune a donc défini un projet d’urbanisme qui diffère de l’élaboration du POS. Il s’agissait de redéfinir le développement de la commune tout en limitant la consommation de foncier. L’objectif était de se recentrer le développement de l’urbanisation sur le village et les principaux hameaux de la commune afin d’optimiser les équipements. Cette nouvelle stratégie (loi SRU et UH) a provoqué une refonte complète des limites du zonage (cf. carte comparaison POS-PLU).

Le PLU a modifié, conformément à la loi SRU, la désignation des zones. De plus, les périmètres des zones ont été modifiés pour répondre aux objectifs du projet urbain.

Les zones UC, 1 NAa, 1 NAb et NB du P.O.S. ont été renommé.

2. Superficie de l’ensemble des zones

L’article L. 121-1 du code de l’urbanisme définit les principes d’aménagement que doivent respecter les documents d’urbanisme et notamment le PLU. Les dispositions de cet article déterminent le principe général d’une gestion équilibrée de l’espace. La zone U représente environ 7,3 % de la surface du territoire ce qui démontre que la commune est encore faiblement urbanisée. La zone 1AU représente quant à elle 0,8 % de la surface du territoire. Les zones constructibles restent donc relativement limitée sur le territoire qui reste majoritairement composé d’espaces agricoles (73,7 %) et naturels (17,7 %).

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Tableau comparatif POS / PLU

ZONES DU POURCENTAGE ZONES DU POURCENTAGE SUPERFICIE SUPERFICIE PLU (%) POS (%)

UA 17,7 2,4 UA 10.7 1.4

UC 3 0.4

1NAa 2 0.3 UB 31,9 4,3 1NAb 1 0.1

NB 4.9 0.7

UE 1,3 0,2 1NAl 1.5 0.2

UX 3 0.4 1NAf 2.9 0.4

1AU 6,3 0,8

AUE 1.5 0.2

2AU 1.8 0.2

TOTAL 63,5 8,5 TOTAL 26 3.5

A 547,8 73,7 NC 694 93.4

TOTAL 547,8 73,7 TOTAL 694 93.4

N 120,1 16,2 NDi 23 3.1 NPV 11.7 1.5

TOTAL 131,8 17,7 TOTAL 23 3.1

TOTAL TOTAL 743 100 743 100,0 GENERAL GENERAL

Ce tableau présente la proportion de chaque zone du PLU et du POS. Deux constats importants : - les zones U et AU représentant une proportion moins importante que les zones UC et NB définies précédemment dans le POS - un rééquilibrage des zones naturelles et agricoles a été opéré grâce à une analyse plus fine du territoire et de l’occupation des sols.

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Superficie de l’ensemble des zones du PLU

ZONES DU PLU SUPERFICIE (HA) POURCENTAGE (%)

UA 17,7 2,4

UB 31,9 4,3

UE 1,3 0,2

UX 3,0 0,4

ENSEMBLE DES ZONES U 53,9 7,3

1AU 6,3 0,8

2AU 1.8 0.2

AUE 1.5 0.2

ENSEMBLE DES ZONES AU 9,5 1,2

A 531,9 71,6

AP 15,9 2,1

ENSEMBLE DE LA ZONE A 547,8 73,7

N 120,1 16,2

NPV 11.7 1.5

ENSEMBLE DES ZONES N 131,8 17,7

TOTAL GENERAL 743 100,0

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Ce tableau présente la proportion de chaque zone du PLU et du POS. Deux constats importants : - les zones U et AU du PLU représentent une proportion légèrement plus importante que les précédemment définies dans le POS. Toutefois, cela s’explique par le passage logique des zones 1NA en zone U mais également le classement de nombreuses parcelles aujourd’hui bâties en zone U qui auparavant étaient en zone NC. - un rééquilibrage des zones naturelles et agricoles a été opéré grâce à une analyse plus fine du territoire et de l’occupation des sols. Néanmoins, la zone agricole reste largement majoritaire traduisant la réalité de ce territoire encore fortement imprégné par l’activité agricole.

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zonage

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3. Les capacités de la zone U

La majorité des 53,9 ha des zones U du PLU est occupée par des constructions. Ces espaces se sont équipés au fur et à mesure du développement de la commune. Bien que les surfaces ne soient pas toutes bâties aujourd’hui, elles constituent des espaces résiduels qui sont bien souvent les jardins privatifs des constructions existantes notamment en zone UA (le village). Il est donc peu judicieux d’intégrer cette zone UA comme un potentiel à bâtir. En revanche, la zone UB représente, à ce jour, le plus grand potentiel de terrains équipés disponibles. La zone UB Les zones UB de la commune présentent certaines caractéristiques urbaines : partiellement occupés par des constructions, disposant d’équipements et ayant un usage urbain à proximité du village et des hameaux. o La Naudette et Partille-Est Il s’agit des extensions récentes ouest du village. Les constructions se sont implantées de façon linéaire le long des voies (VC n°2 et chemin rural dit de la Losse). La limite de cette zone UB s’est appuyée sur les constructions existantes sans aller au-delà des dernières parcelles bâties mais en recherchant plutôt une optimisation du foncier équipé. Le secteur n’est pas desservi par le réseau public d’assainissement collectif. On estimera donc le potentiel à bâtir en prenant en compte une taille minimale de parcelle préconisée par les services de l’Etat, à savoir, 2 500 m². La zone UB offre quelques possibilités de constructions estimées à environ à 15 lots. Bien que l’objectif de la municipalité soit de freiner cette urbanisation linéaire, la morphologie de ce secteur reste très étiré. Néanmoins, la structure originelle du village est elle-même très étirée, essentiellement en raison de la topographie. Aussi, cette urbanisation n’est qu’une continuité du village et n’engendre pas d’impact visuel négatif majeur dans le paysage. o La Naude La zone UB de la Naude constitue le lien entre le nord du village et le nouveau quartier émergent des landes du Parc et de Lastaque. Cette zone s’appuie sur un noyau dur existant constitué de maisons anciennes. Les terrains sont plats et équipés. Ils sont également raccordés au réseau public d’assainissement collectif. La commune souhaitait donc rentabiliser au maximum son investissement.

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Cette zone offre plusieurs parcelles relativement vastes. Toutefois, une partie de cette zone était déjà urbanisable dans le POS mais jamais était bâtie, c’est pourquoi il est important de prendre en compte une certaine rétention foncière. Toutefois, on peut estimer un potentiel d’environ 15 lots.

o Les Landes du Parc et de Lastaque Il s’agit des extensions les plus récentes de la commune, urbanisées dans sa majeure partie sous la forme d’un lotissement raccordé au réseau d’assainissement collectif. Le lotissement n’offre pour ainsi dire plus aucune parcelle constructible. Le potentiel de ce secteur repose entièrement sur les terrains situés à l’est de la voie communale. Il s’agissait pour la commune de rentabiliser une fois encore la station d’épuration. Le potentiel généré offre environ 6 lots.

o Les Marris La zone UB englobe l’ensemble du hameau agricole des Marris excepté les exploitations en activité. De la même manière que les autres secteurs, l’urbanisation s’est faite de façon linéaire le long des voies. Les limites de la zone ceinturent les terrains déjà bâtis ainsi que quelques parcelles nues localisées au sein de la zone. La municipalité souhaite préserver ce hameau relativement éloigner du centre du village. Les rares parcelles disponibles sont bien souvent entre deux parcelles bâties et donc n’ont que peu d’intérêt pour l’activité agricole. Ces terrains disponibles représentent aujourd’hui un potentiel d’environ 1 à 2 lots.

4. Les capacités de la zone AU

Les zones AU du PLU représente une surface d’environ 9,5 ha (1AU, 2AU et AUE). Ces zones constituent une véritable extension de l’urbanisation sur des terres agricoles de la commune et à proximité immédiate de sites urbains existants.

La zone 1AU La zones 1AU comprend plusieurs sites et comptabilise une surface totale de 6,3 ha.

o La Barraque Il s’agit d’une zone située au nord du village et dans la continuité directe de la zone UB des Landes de Lastaque (lotissement). Elle est raccordée au réseau public d’assainissement collectif et constitue l’enjeu de développement pour le village. Les terrains sont des prés et des champs plats. Les constructions à usage d’habitation ne sont autorisées que dans le cadre d’opération d’ensemble égale à un minimum de 5 lots. Cette zone offre une surface constructible permettant à terme la construction de 30 lots.

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o Le village-est Il s’agit d’une zone directement contiguë du village que la commune a souhaité ouvrir pour prolonger quelques peu le bourg. La zone n’est pas desservie par le réseau d’assainissement collectif, la constructibilité est donc relativement limitée. Il s’agit de terrains relativement pentus. Cette zone offre environ 3 à 4 lots. o Le Plan de Gouit La commune a souhaité ouvrir cette zone à l’urbanisation de manière à amortir les investissements communaux réalisés pour la station d’épuration puisque ce secteur est raccordable à l’assainissement collectif. Là, aussi, il s’agit stopper ce schéma d’urbanisation linéaire pour aller vers une urbanisation plus en profondeur. Il s’agit de terrains relativement plats. L’accès se fera par le haut (chemin rural). Cette zone offre un potentiel à bâtir d’environ 7 à 8 lots.

La zone 2AU o Le Plan de Gouit Il s’agit de terrains situés en continuité de la zone 1AUa du Plan de Gouit. Ces espaces sont aujourd’hui voués à l’activité agricole mais leur classement a été réalisé en prévision de besoins à moyen-long terme. Ils sont contigus des espaces urbanisés ou à urbaniser et présenteront à terme toutes les caractéristiques leur permettant une ouverture à l’urbanisation. Les ouvertures de terrains à bâtir étant suffisantes, la commune a du réalisé un phasage des zones à ouvrir en fonction de plusieurs critères, mais surtout en, fonction de l’équipement de celles-ci. Les terrains devront être totalement équipés : - présence et capacité suffisantes des réseaux d’eau, d’électricité, d’assainissement et de défense incendie - besoin démographique (les zones 1AU devront être remplies) - modification ou révision du PLU

L’ensemble de ces estimations est totalement théorique et peut s’avérer très éloignées de l’avenir du tissu urbain préexistant. Elles ne tiennent compte que du COS, des caractéristiques des terrains et d’une offre de logements (taille) aléatoire. De plus, l’ensemble de la surface disponible est calculé pour accueillir de l’habitat alors que d’autres types de constructions pourront s’implanter (artisanat, équipement, commerces, services, bureaux…).

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Compte-tenu d’une certaine rétention des détenteurs du foncier à mettre sur le marché des terrains potentiellement constructibles, il est permis d’affirmer que le projet de PLU assure à court, moyen et long terme une bonne capacité d’accueil. Ces dispositions semblent cohérentes avec les tendances actuelles de demandes d’urbanisation et la démarche du PADD.

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