SOMMAIRE

PREAMBULE 1

LA DEMARCHE POUR L’ELABORATION DU DOCUMENT D’OBJECTIFS 2

PRESENTATION GENERALE DU SITE 4

SYNTHESE DES INFORMATIONS ENVIRONNEMENTALES 6

INFORMATIONS SOCIO-ECONOMIQUES ACTIVITES HUMAINES 14

PROPOSITIONS DE GESTION 19

SUIVI DES HABITATS ET DES ESPECES 39

MISE EN OEUVRE DU DOCUMENT D’OBJECTIFS 40

- ANNEXES –

INVENTAIRE DES CARTES

Š Carte de situation 3 bis Š Carte du site 4 bis Š Carte APPB Tourbière du Greil-Rascoupet 6 bis Š Cartographie des habitats 1/50 000 8 bis Š Cartographie des espèces 1/50 000 11 bis Š Cartographie des propositions 1/50 000 21 bis

- Annexes -

Annexe I ± Cartographie de la Tourbière de la Montagne de (2 cartes)

Annexe III ± Cartographie des habitats par secteur

- Plateau de Chastel-Sur-Murat 1/12 500 - Jolan 1/10 000 - Chandroux 1/10 000 - Frau de Vial 1/10 000 - Gromont-Boutifare 1/10 000 - Quartiroux 1/10 000 - Greil-Rascoupet 1/10 000

± Cartographie des espèces par secteur

- Plateau de Chastel-Sur-Murat 1/12 500 - Jolan 1/10 000 - Chandroux 1/10 000 - Greil-Rascoupet 1/10 000

Annexe IV ± Cartographie des propositions de gestion par secteur

- Plateau de Chastel-Sur-Murat 1/12 500 - Jolan 1/10 000 - Chandroux 1/10 000 - Frau de Vial 1/10 000 - Gromon-Boutifare 1/10 000 - Quartiroux 1/10 000 - Greil-Rascoupet 1/10 000

PREAMBULE

La préservation de la nature est une préoccupation majeure de la politique environnementale de la Communauté Européenne.

Les Directives Européennes : « OISEAUX » du 2 avril 1979, et « HABITATS » du 21 mai 1992, constituent deux étapes fondamentales marquant cette volonté.

• La Directive « Oiseaux » prévoit la désignation de Zones de Protection Spéciales (Z.P.S.) qui visent à gérer et préserver les habitats naturels des oiseaux sauvages.

• La Directive « Habitats » prévoit, elle, la désignation de Zones Spéciales de Conservation (Z.S.C.) pour la sauvegarde des habitats et espèces visés par cette Directive et devant être garantie par les Etats membres.

L’ensemble des secteurs classés Z.P.S. et des Z.C.S, constituera le réseau de sites « Natura 2000 ».

Le Gouvernement français a choisi de privilégier la démarche contractuelle et a souhaité que les futures Z.S.C. qui intégreront le réseau Natura 2000 soient accompagnées d’un document d’objectifs.

Ce document établi en étroite concertation avec les acteurs locaux et sous la tutelle d’un comité de pilotage, fixe les objectifs de conservation des habitats et espèces identifiés sur le site ainsi que les moyens techniques et financiers pour les atteindre. Une évaluation des résultats au cours du temps accompagne la mise en œuvre des pratiques de gestion.

La Directive « habitats » contribue à l’objectif général d’un développement durable tout en tenant compte des exigences scientifiques, économiques, sociales, culturelles, régionales, locales … La sauvegarde de la biodiversité peut requérir le maintien, voire l’encouragement d’activités humaines compatibles avec les objectifs de conservation assignés à ces sites. Elle peut nécessiter de nouvelles pratiques ou de nouveaux comportements faisant coexister les différents enjeux..

1 LA DEMARCHE POUR L’ELABORATION DU DOCUMENT D’OBJECTIFS

L’élaboration de ce document d’objectifs s’appuie sur une démarche privilégiant les connaissances et relevés de terrain ainsi que les relations et contacts directs avec les gestionnaires et usagers du site. La concertation et la communication ont guidé notre action au cours des différentes étapes. Le comité de pilotage local a apporté sa contribution aux discussions et propositions de gestion.

1. Le Comité de pilotage local

Créé à l’initiative de Monsieur le Préfet du par arrêté du 18 mars 1999, il est constitué de 26 Membres et regroupe les acteurs locaux (élus, usagers, exploitants, associatifs) et les services de l’Etat. C’est l’organe central du processus de concertation. Après avoir choisi l’opérateur son rôle est d’examiner, discuter, amender, orienter et valider le périmètre du site et les propositions de gestion.

2. Phase d’inventaire, relevés de terrain et cartographie

Une campagne de terrain permet de réaliser l’inventaire et la cartographie du patrimoine naturel et en particulier des habitats et espèces d’intérêt communautaire annexés à la directive. La définition spatiale de ces habitats et des zones d’influence (bassin-versant) permet de faire des propositions pour le périmètre du site. L’analyse et l’interprétation de ces données et cartes permet de définir les enjeux et objectifs de préservation.

3. Investigations

Elles concernent l’identification des parcelles des propriétaires et des exploitants.

Les différentes activités s’exerçant sur le secteur sont identifiées et analysées, les pratiques agricoles actuelles et le mode d’utilisation des parcelles sont discutées avec les agriculteurs du secteur.

4. Concertation et communication

Les acteurs locaux ont été associés à chaque étape de l’élaboration du document d’objectifs. Cette concertation qui débute par une information sur la procédure Natura 2000 et une présentation des données de terrain concernant les richesses patrimoniales du site, est destinée à recueillir l’avis des acteurs locaux, à les faire réfléchir sur les enjeux de préservation, à faire émerger les pistes d’actions à conduire pour une gestion durable et compatible avec leurs pratiques.

Les différentes étapes de cette concertation :

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• Présentation illustrée de la procédure Natura 2000 et des richesses patrimoniales lors de réunions sectorielles (par secteur géographique).

• Réunions thématiques : - Agriculture, pratiques agricoles ; - Forêt ; - Gestion des plans d’eau.

• Entretiens individuels ou par petits groupes.

• Sorties sur le terrain avec les usagers pour définir spatialement les enjeux.

Courriers et documents d’information et de sensibilisation accompagnent les différentes étapes de la procédure.

5. Propositions d’actions

Elles ont été élaborées à partir des discussions et suggestions des différents acteurs locaux. Elles concernent les secteurs agricole, forestier et prennent en compte la gestion des plans d’eau et les activités touristiques qui se déroulent dans et autour du site.

Définies dans le cadre d’un double objectif -préservation optimale des habitats et espèces/acceptation par les gestionnaires du site des règles et pratiques à mettre en œuvre- les propositions d’actions ont été soumises et approuvées par le comité de pilotage local du 15 mars 2000.

6. Validation du document

Il sera présenté pour validation au prochain comité de pilotage local puis devra être approuvé par le Préfet du Cantal avant sa mise en œuvre.

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PRESENTATION GENERALE DU SITE

Situation géographique

Le site NATURA 2000 FR 8301056 englobe quelques tourbières et leur bassin versant sur le plateau volcanique du Cézallier et les planèzes du Nord-Cantal. Il concerne 7 communes : Landeyrat, Saint Saturnin, , Ségur-les-Villas, Dienne, Chavagnac et Chastel-Sur-Murat et deux cantons (Murat, ). Ces tourbières sont situées de part et d’autre ou sur la ligne de partage des eaux entre le bassin Adour-Garonne et Loire-Bretagne.

C’est un site éclaté de 1 531 ha ; il comprend du Nord au Sud les secteurs suivants :

- Sur le territoire de la commune de Landeyrat : * la Tourbière de Quartiroux (65 ha) occupe une zone plate en bordure du ruisseau des Prades près de l’ancienne gare de Landeyrat-Marcenat ; * la Tourbière du Greil-Rascoupet, d’une superficie de 133 ha présente la particularité d’être protégée pour partie par un Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope (A.P.P.B du 9 octobre 1984 portant sur 34 parcelles et 11 ha environ) et exploitée par une carrière à ciel ouvert pour extraction de Tourbe. L’autorisation d’exploitation porte sur 15,5 ha et arrive à échéance le 3 décembre 2002. Donnant naissance à deux ruisseaux dont l’un va grossir la Santoire et l’autre l’Allanche, elle est située sur la ligne de partage des eaux entre le Bassin Loire-Bretagne et le Bassin Adour-Garonne.

- Le secteur de Gromont-Boutifare englobe plusieurs zones humides occupant soit des petites dépressions à la surface du plateau volcanique, soit des zones de sources sur pente ou en bordure de ruisseau, il s’étale sur 291 ha environ, sur les communes de Saint-Saturnin et Ségur-Les-Villas. Les écoulements se font vers la Santoire via des ruisseaux qui dévalent rapidement le rebord occidental du plateau du Cézallier.

- La Tourbière de Chandroux a été partiellement ennoyée par un plan d’eau destiné à attirer le gibier d’eau. Elle donne naissance au ruisseau des Fouillades dont les eaux vont grossir l’Allanche. Le bassin versant occupe une superficie de 116 ha majoritairement occupé par des pâtures d’estives, sur le territoire de la commune de Vernols.

- Sur le territoire de la commune de Ségur-Les-Villas situé de part et d’autre de la vallée de la Santoire : * à l’Ouest, le secteur du Frau de Vial englobe sur le plateau du Limon un ensemble de zones humides en paliers à pente globale vers le Nord et le ruisseau des Contents. D’une superficie de 106 ha, le bassin versant est occupé par des pâtures d’estives et des plantations d’Epiceas/Sapins d’une trentaine d’années, ces dernières ont subi quelques dégâts lors de la tempête de décembre 1999 ; * à l’Est, la Tourbière du Jolan dont la partie basse a été envahie par un plan d’eau de 7 ha suite à un aménagement cynégétique et la construction d’une digue en 1973. Le bassin versant s’étend sur 216 ha, les pâturages d’estives,

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les prairies de fauche, les plantations récentes (Epiceas/Sapins) se partagent l’espace.

- Un ensemble de Tourbières et zones humides (une vingtaine) dispersées sur le plateau volcanique de Chastel-Sur-Murat. Le secteur concerné couvre 602 ha environ à 1 200 m d’altitude. Les pâturages d’estives et les peuplements d’Epiceas dans la partie Nord occupent l’espace. Là aussi plusieurs aménagements cynégétiques visant à créer des plans d’eau ont été réalisés : Lac de Champagnac, Lac du Frau de Collanges, les Tourbières de Lapsou et de Brujaleine.

Le site proposé en mars 1999 englobait également les Tourbières de la Montagne de Landeyrat pour une superficie de 174 ha. Les investigations de terrain ont permis de constater que les zones humides de ce secteur avaient été profondément modifiées par des drainages importants, la mise en culture de pâturages d’estives … En tous les cas, les relevés botaniques et d’habitats ont révélé des superficies d’habitat insignifiantes (< 1%) et encore s’agit-il de lambeaux de Tourbières hautes dégradées. Lors de la réunion du comité de pilotage local du 15 mars 2000, il a été décidé de soustraire ce secteur du site et de proposer le secteur du Frau de Vial pour compenser. Ce secteur comporte trois habitats prioritaires, un habitat d’espèce et deux habitats d’intérêt communautaire pour une superficie de 3,8 ha. Quelques Drosera ont également été repérées sur ce site.

Géologie

Les Tourbières occupent des dépressions laissées par les glaciers à la surface des coulées basaltiques, parfois elles ont pris place dans d’anciens cratères d’explosion de type maar. Quelques sources jaillissant à la base des coulées volcaniques peuvent donner naissance à des petites tourbières de pente (secteur de Boutifare).

Climatologie

Le secteur est caractérisé par un climat montagnard humide : les précipitations moyennes annuelles allant de 900 mm à Landeyrat à 1 300 mm à Dienne, la température annuelle moyenne est basse (voisine de 7°). Ces conditions climatiques ont favorisé la formation de tourbe dans les dépressions remplies d’eau.

5 SYNTHESE DES INFORMATIONS ENVIRONNEMENTALES

1 - Les Tourbières

Une tourbière est une zone humide colonisée par la végétation dont les conditions écologiques particulières ont permis la formation de tourbe. Ces milieux se caractérisent par un sol saturé en eau en permanence. La condition indispensable à la formation et au développement des tourbières est l’existence d’un bilan hydrique excédentaire : les apports d’eau (précipitations, ruissellement, nappe) sont supérieurs aux pertes (évapotranspiration, écoulements). Les climats les plus favorables associent des précipitations importantes à des températures basses, ces conditions se retrouvent sur le secteur du Cézallier.

L’eau stagnante prive les micro-organismes (bactéries et champignons) de l’oxygène nécessaire à la décomposition et au recyclage de la matière organique des végétaux. Ces derniers constitués essentiellement de Sphaignes, s’accumulent alors progressivement , formant un dépôt de Tourbe.

2 - Intérêts patrimonial et fonctionnel des Tourbières

Autrefois considérés comme des marais insalubres, inquiétants, ce n’est que récemment que l’on a compris et cerné le rôle majeur assuré par ces milieux et admis l’intérêt, voire la nécessité de leur préservation. Les tourbières constituent un patrimoine naturel remarquable et ont un rôle essentiel dans le cycle de l’eau : elles interviennent dans l’alimentation et la régulation des petits cours d’eau en tête de bassin, le stockage de l’eau limite l’évaporation bien moindre que celle d’un plan d’eau, elles jouent aussi un rôle de purificateur (filtration des eaux de pluie).

On leur reconnaît une grande valeur biologique et écologique. Elles abritent des biocénoses spécialisées, uniques. De nombreuses espèces y vivant sont rares et/ou menacées. Ce sont de véritables conservatoires botaniques. Elles jouent un rôle important dans la migration des oiseaux en constituant des zones de repos et de nourrissage privilégiées et sont des milieux indispensables à la reproduction de certains batraciens. Certaines espèces végétales largement présentes sur notre territoire à l’époque glaciaire, ont trouvé refuge dans les tourbières ; c’est le cas pour la Ligulaire de Sibérie ou le Saule des Lapons au nom évocateur de climats septentrionaux.

Elles constituent des laboratoires vivants propices à des études et recherches ; certaines espèces (Drosera, Utriculaire, Grassette) sont carnivores pour pallier la pauvreté du milieu en éléments azotés, d’autres (Canneberge, Andromède) possèdent des petites feuilles coriaces afin de limiter les pentes d’eau par évopotranspiration, les Sphaignes sont capables de stocker jusqu’à trente fois leur poids en eau, tout en acidifiant le milieu qui devient hostile au développement de végétaux concurrents. Le Lézard vivipare possède une substance « antigel » dans le sang qui lui permet de résister aux fortes gelées. Toutes ces espèces ont su s’adapter aux contraintes et conditions de vie extrêmes.

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Les Tourbières ont aussi un rôle d’archivage, elles ont la propriété de conserver dans leurs strates les pollens et autres particules organiques et de révéler ainsi des informations sur les conditions climatiques et l’environnement végétal au cours du temps. Les connaissances en volcanologie peuvent être affinées grâce aux cendres interstratifiées dans la Tourbe.

Les Tourbières présentent aussi un intérêt économique. Certaines plantes spécifiques des Tourbières (Drosera, …) sont utilisées dans l’industrie pharmaceutique.

La Tourbe a été exploitée comme combustible jusqu’aux environs de 1950. Cette exploitation familiale et artisanale se faisait en découpant des fosses à la surface des Tourbières ; encore visibles de nos jours, elles ont permis de rajeunir les Tourbières et de favoriser la biodiversité.

Actuellement, la Tourbe est exploitée industriellement sur quelques sites en pour produire des supports de culture (horticulture, maraîchage, jardinage …).

3. Mesures réglementaires et inventaires scientifiques validés sur le site des Tourbières du Nord-Cantal

Un Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope a été mis en place sur une partie de la Tourbière de Rascoupet ; il porte sur 34 parcelles pour une superficie de 11 ha environ et date du 9 octobre 1984. Un arrêté préfectoral du 13 juillet 1999 autorise l’exploitation d’une carrière de Tourbe sur ce même site. Elle porte sur la parcelle A 316 pour une superficie de 15 ha 57 a et arrive à échéance le 3 décembre 2002.

Certaines Tourbières du site constituent des ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique). Lancé en 1981 par le Ministère de l’Environnement, le programme ZNIEFF répondait à deux exigences :

• Aide à la décision dans une optique de respecter au mieux les richesses naturelles lors des aménagements ; • Evaluation et suivi du patrimoine naturel remarquable.

La Tourbière de Rascoupet est incluse dans la ZNIEFF 0016-0003 : les Montagnes de Massegur et des Ceppes. Les Tourbières du plateau de Chastel-Sur-Murat constituent la ZNIEFF 0016- 0004 dite Sagnes de Breuil et de Carmantron.

ZNIEFF 0016 0005 : Tourbière-Lac de Vernols ZNIEFF 0016 0006 : Tourbière du Jolan ZNIEFF 0016 0015 : Montagnes du Mas de Gromont

La Tourbière du Frau de Vial sur le plateau du Limon fait partie de la ZNIEFF de grande étendue 0019 0002 : Plateau du Limon.

La Tourbière du Jolan est classée Espace Naturel Sensible (E.N.S.). Ce classement est lié à une politique départementale de préservation, gestion et valorisation des espaces les plus sensibles. La Taxe Départementale sur les Espaces Naturels Sensibles (T.D.E.N.S) est le support financier de cette politique. La Taxe Départementale sur les Espaces Naturels Sensibles (TDENS) est le support financier de cette politique.

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4. Les habitats d’intérêt communautaire

Les relevés de terrain et inventaires ont permis d’identifier six habitats inscrits à l’annexe I de la Directive Habitats. Cette annexe énumère les habitats naturels dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation (Z.S.C.).

- Tableau récapitulatif de présentation des habitats -

Code Code Intitulé de l’habitat Description sommaire Risques et Enjeux Natura 2000 CORINE

Tourbières hautes actives* 7110 51.1 Communautés oligotrophes à Drainage, plantes acidophiles et buttes apports minéraux de Sphaignes Tourbières basses*, 7110/7150 51.12/54.57 Communautés pionnières Drainage, ennoiement, dépressions sur substrat 54.6 dans les petites dépressions piétinement tourbeux sur Tourbe Mares des Tourbières* 7110 51.13 Communautés de plantes Variation du niveau flottantes dans anciennes hydrique fosses de tourbage Tourbières de transition et 7140 54.5 Communautés végétales - Variation du niveau tremblants dominées par les cyperacées hydrique associés à des tremblants de - Apports du bassin Sphaignes, Joncs, Prêles, versant Menyanthes Tourbières hautes dégradées 7120 51.2 Plateaux tourbeux en voie - Drainage d’assèchement envahi par des - Pâturage intensif plantes telles la Molinie, la - Ecobuage Callune … Prairies de fauche de 6520 38.3 Prés de fauche mésophiles à Intensification et apports montagne grande diversité floristique minéraux excessifs

* 3 Habitats sont dits prioritaires, ils correspondent aux secteurs présentant le plus grand intérêt patrimonial sur les Tourbières.

Des habitats et des espèces sont jugés « prioritaires » parce qu’ils sont menacés à terme de disparaître. Compte tenu de leur importance et de leur répartition sur l’ensemble du territoire européen, la communauté porte une responsabilité particulière pour leur conservation.

L’ensemble de ces habitats occupent une surface réduite (112 ha) par rapport à la surface du site. Cependant leur maintien et préservation dépend largement des pratiques agricoles, forestières et autres qui se déroulent dans la zone humide même mais aussi sur l’ensemble du bassin versant.

De plus, ils sont inégalement répartis sur les différents secteurs qui constituent le site FR 8301056, ils se présentent souvent sous la forme d’une véritable mosaïque d’habitats à imbriquer les uns dans les autres.

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- Tableau de répartition des habitats sur le site -

SECTEUR Plateau de Tourbière de Tourbière de Tourbière de la Tourbière Tourbière de Tourbière de Tourbière du Chastel- Gromont Rascoupet Le TOTAL Montagne de du Jolan Chandroux Quartiroux Frau de Vial SURFACE Sur-Murat Boutifare Greil Landeyrat (p.m)

SUPERFICIE (ha) 602 216 116 291 65 133 106 1 531 174

7110 - 51.1 Tourbières hautes actives 11,34 11,54 0,58 6,18 0,29 0,48 30,41 0,07

7110 / 7150 - 51.12 54.6 Tourbières basses 0,09 0,09 Dépressions sur substrat tourbeux 7110 - 51.13 Mares des Tourbières 5,45 1,33 6,78

Habitats prioritaires Habitats prioritaires Mosaïques d’habitats dont 7110 7,99 4,22 1,63 0,36 15,86 2,45 32,51

6520 - 38.31 Prairies de fauche de montagne 0,38 0,38

7140 - 54.5 Tourbières de transition et tremblants 13,06 4,61 2,06 0,03 5,51 0,19 25,46 0,17

7120 - 51.2 communautaire communautaire

Habitats d’intérêt Habitats d’intérêt Tourbières hautes dégradées 8,18 0,77 0,40 1,62 0,09 11,06 0,68

Habitat d’espèces 53.2142 Cariçaies à Carex vesicaria 3,45 0,94 0,60 4,99

44,11 26,59 1,63 4,34 6,21 24,99 3,81 111,68 0,92 Surface totale des habitats (7,3 %) (12,3 %) (1,4 %) (1,5 %) (9,5 %) (18,8 %) (3,6 %) (7,3 %) (0,5 %)

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D’après le tableau, les Tourbières qui présentent le plus d’intérêt sont celles du Jolan et de Rascoupet pour lesquelles les habitats occupent plus de 10 % de la surface du secteur, à l’opposé les Tourbières de Gromont Boutifare et de Chandroux ne présentant qu’une surface réduite en habitats d’intérêt communautaire, ils sont cependant en bon état de conservation. Nous avons rappelé pour mémoire les habitats de la Tourbière de la Montagne de Landeyrat. Cette dernière profondément remaniée il y a une vingtaine d’années par des travaux de drainage et une valorisation intensive des parcelles agricoles voisines ne « mérite » pas aux yeux du comité de pilotage de faire partie du site Natura 2000 (décision prise lors de la réunion du 15 mars 2000).

Les six habitats sont présentés dans les fiches « Habitats » annexées au présent document ; chacune précise :

- les caractéristiques de l’habitat sur le site (physionomie, composition floristique, statut phytosociologique, écologie et répartition), - la valeur patrimoniale, - les risques et enjeux liés à sa conservation, - les propositions et préconisations de gestion pour le préserver dans un état favorable.

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5. Autres habitats d’intérêt patrimonial

- Les Cariçaies à Carex vesicaria (code CORINE 53.2142) ont été identifiées comme un des habitats effectif et potentiel de l’espèce Luronium natans, espèce figurant à l’annexe II de la directive Habitats. Ces communautés végétales occupent des petites dépressions humides, temporairement ennoyées à la surface des plateaux basaltiques, le plus souvent en position sommitale. Cet habitat est présenté dans une fiche en annexe, il occupe une superficie de 5 ha et est présent dans plusieurs Tourbières (plateau de Chastel, Tourbières de Gromont, Tourbière du Frau de Vial).

- Les Cariçaies à Carex appropinquata (code CORINE 53.217) correspondent à des zones humides de faible superficie sur secteurs de sources sur pente (montagne de Boutifare) et font penser à des Tourbières de pente. Elles occupent aussi des rives de ruisseau (Ruisseau de Boutifarou). Ce Carex est relativement rare en , il est parfois associé à Carex paniculata, Viola palustris et parfois Potentilla palustris, ce qui caractérise bien les tendances turficoles de cet habitat.

- Les Saussaies marécageuses à Salix pentendra (code CORINE 44.923) se développent dans les secteurs à tremblants où l’eau libre apparaît entre les arbres (Tourbière de Lapsou, Lac de Chandroux) et constituent des « radeaux flottants boisés ». Ces formations ligneuses peuvent servir de dortoir pour quelques espèces inféodées aux plateaux d’altitude (Busard, Hibou des Marais …) mais aussi pour la nidification de certaines espèces et plus particulièrement de la Grive litorne.

6. Les espèces d’intérêt communautaire

Les inventaires effectués sur le site ont permis de répertorier deux espèces animales et une espèce végétale inscrites à l’annexe II de la directive habitats. L’annexe II désigne les espèces végétales en animales les plus menacées dont la conservation nécessite la mise en place de Zones Spéciales de Conservation (Z.S.C.).

Il s’agit de :

• Euphydryas aurinia : Le Damier de la Succise, papillon dont la chenille se développe sur la Succise des prés, plante des milieux humides. Identifié au cours des relevés de terrain sur les Tourbières de Rascoupet et de Quartiroux, d’autres sites semblent favorables (Jolan et Chandroux en particulier).

• Leucorrhinia pectoralis : la Leucorrhine à gros thorax est une grosse Libellule figurant également à l’annexe IV de la Directive qui désigne les espèces d’intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte (interdiction de capture, perturbation et détérioration des habitats). Cet odonate dont la larve se trouve sur la vase ou parmi les plantes aquatiques des eaux stagnantes peu profondes, a été signalé et décrit sur la Tourbière du Jolan en 1986, seul site du Massif Central connu à ce jour. Elle a été retrouvée en juillet 2000 sur le site, une dizaine d’individus ont été identifiés par D. BRUGIERE.

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• Luronium natans (Alisma natans) : le Fluteau nageant est une plante partiellement submergée ou non, rencontrée sur certaines Tourbières du plateau de Chastel-Sur-Murat et à la Tourbière du Jolan, sur deux habitats distincts et parfaitement identifiés : - d’une part sur de la Tourbe terreuse nue et fraîche mise à jour par le passage des bovins dans une Cariçaie à Carex vesicaria, associé à Glyceria fluitans et Ranunculus aqualitis ; - d’autre part en bordure des anciens fossés de drainage et des rives vaseuses des plans d’eau de Champagnac, Brujaleine et Jolan. Cette plante semble assez commune sur le site des Tourbières du Nord-Cantal, d’autres habitats potentiels existant dans les « pseudo-dolines » des plateaux basaltiques.

Ces espèces sont décrites « in extenso » dans les fiches jointes en annexe.

7. Quelques autres plantes d’intérêt patrimonial

7.1 Espèces bénéficiant d’une protection nationale

• Andromeda polifolia Rare sur le plateau de Chastel-Sur-Murat, elle est commune au Jolan et abondante localement à Rascoupet et est absente ailleurs.

• Drosera rotundifolia Assez commune sur le plateau de Chastel et à Rascoupet, elles est plus rare dans les Tourbières du Jolan, Quartiroux et Frau de Vial ; par contre, elle abonde dans la Tourbière de Chandroux.

• Carex limosa Cette plante est rare sur le site avec seulement deux stations sur le plateau de Chastel et une seule au Jolan.

• Pilularia globulifera Plante très rare, signalée avec une seule station sur le Plateau de Chastel.

7.2 Espèces végétales bénéficiant d’une protection régionale

• Vaccinium oxycoccos La Canneberge est commune au Jolan, rare à Rascoupet et sur le plateau de Chastel (une seule station).

• Salix bicolor Seulement présent à Rascoupet.

• Cicuta virosa Abondante au Jolan, elle n’a pas été repérée ailleurs.

12 7.3 Espèces remarquables en Auvergne

• Eleocharis quinqueflora Une seule station inventoriée aux Sagnes du Breuil, sur le plateau de Chastel.

• Peucedanum palustre Elle est très abondante à la Tourbière de Carmantron (plateau de Chastel-Sur-Murat). Présente aussi sur les Tourbières du Jolan et de Chandroux.

7.4 Espèces très rares en Auvergne et qui mériteraient un statut de protection

• Calamagrostis canescens Une seule station connue à la Tourbière de Rascoupet, en bordure du ruisseau de la Sagne dont le cours a été récemment rectifié et chenalisé.

• Calamagrostis stricta Cette espèce boréale, très rare en Auvergne, colonise les bords de fossés traversant la Tourbière du Jolan.

• Carex dioica Cette espèce très rare en Auvergne est localisée dans une Cariçaie à Carex lasiocarpa, Carex pulicaris, Carex flava, dans la Tourbière du Jolan.

Toutes ces espèces végétales confèrent aux Tourbières qui les abritent une valeur patrimoniale, certaines Tourbières du plateau de Chastel, Rascoupet et le Jolan en particulier, présentent un intérêt largement supérieur à la moyenne. On y trouve la plupart des habitats et des espèces précitées.

13 INFORMATIONS SOCIO-ECONOMIQUES ACTIVITES HUMAINES

1 - La population

La population totale des 7 communes concernées est de 1 192 habitants en 1999 contre 1449 en 1990, soit une diminution de 18 % sur 9 ans (- 2 % par an). La densité de population moyenne est basse : 6,4 hab/km2 . Ce faible niveau de population pose le problème du maintien des activités de services et d’accueil dans ces communes, d’autant plus que la population est vieillissante.

2 - L’économie locale

L’agriculture est l’activité économique prépondérante sur le territoire des communes du secteur et parfois la seule. Quelques structures d’accueil et d’hébergement existent dans la vallée de la Santoire sur les communes de Dienne et Ségur-Les-Villas. A Landeyrat, deux Tourbières (Le Couderc et Rascoupet pour partie) sont exploitées de façon industrielle par deux entreprises concurrentes. La Tourbe extraite est destinée à la production de supports de cultures florales et maraîchères.

3 - Agriculture et pratiques agricoles

Le territoire du site est occupé essentiellement par des pâturages d’altitude ou estives. Ces estives sont pâturées de fin mai à octobre par des troupeaux de bovins (en système allaitant, couple veau + mère ou jeunes bovins). Quelques chevaux occupent ces espaces pendant l’automne et l’hiver ; se nourrissant des refus, ils contribuent au nettoyage des parcelles du plateau volcanique. Les troupeaux proviennent des fermes voisines ou d’exploitations agricoles plus lointaines (Bassin d’, , Aveyron) pratiquant la transhumance. Cependant, près des villages (Le Jolan, Rascoupet) quelques parcelles du bassin versant des Tourbières sont utilisées en prairies de fauche. Destinées à constituer les stocks de fourrage pour un hiver très long à ces altitudes, elles sont exploitées de façon intensive avec apport de lisier et d’engrais minéraux dont une partie risque d’être lessivée vers la Tourbière. Les parcelles des bas-fonds au sol suffisamment humide pour être épargnés par les sécheresses permettent une deuxième coupe (regain). Quant aux zones humides elles-mêmes, certaines sont partiellement voire totalement utilisées pour la pâture des bovins le plus souvent. D’autres sont mises en défens pour éviter l’enlisement des animaux dans les zones de tremblants et anciennes fosses de tourbage. Dans la plupart des cas, le pâturage extensif dans les tourbières est bénéfique ; il favorise la diversité floristique et faunistique et évite le phénomène d’étouffement des petites plantes par les dominantes et envahissantes du type Molinie, Jonc, certains Carex …

14 Nos investigations de terrain ont montré que le régime de propriété conditionne bien souvent le mode d’exploitation et les pratiques agricoles exercées sur les parcelles. Sur le site, différents types de propriété se retrouvent et se répartissent de la façon suivante : - propriété privée : 44% de la surface du site - propriété sectionnale : 43% de la surface du site - propriété communale : 13% de la surface du site

Le propriétaires privés sont nombreux à proximité des villages, les parcelles sont souvent de surface réduite : Rascoupet-Jolan. Elles sont alors exploitées de façon intensive avec apport de fumures et d’engrais minéraux, surtout dans les prairies de fauche. Par contre, les parcelles privées du secteur de Gromont-Boutifare occupent une superficie importante et correspondent à une unité d’estive pour un troupeau moyen de 50 unités. Les parcelles privées sont exploitées de façon relativement intensive (avec apport d’intrants et chargement équivalent à 0,7 UGB*/ha.).

Un bien sectionnal est une propriété collective des habitants (ayant-droit) d’un ou plusieurs villages. Généralement de grande étendue, les parcelles sont gérées par la commune et son Conseil Municipal qui doit tenir compte de l’avis des ayants-droit pour toute modification concernant la gestion. Ces parcelles qui concernent des pâtures d’estives et bien souvent les zones humides elles-mêmes, sont exploitées par les agriculteurs des villages regroupés officiellement ou officieusement en association ou groupement (Plateau de Chastel- Sur-Murat, Tourbière de Quartiroux). Ces parcelles sont alors exploitées de façon extensive (utilisation réduite d’intrants, chargement voisin de 0,5 U.G.B/ha). Parfois, les biens de section ont été divisés en parcelles, chacune étant attribuée à un agriculteur de la section (village) concernée. Elles sont alors gérées comme des propriétés privées (Bassin versant de la Tourbière de Chandroux) et sont alors exploitées de façon plus intensive (id secteur de Gromont-Boutifare).

Sur la commune de Ségur-Les-Villas, les biens de sections constitués de zones humides (Frau de Vial, Tourbière du Jolan) ou de forêts (forêt de Montirargues, du Frau de Vial) ont été communalisés et sont gérés par la commune qui loue les terres à qui elle veut, les parcelles sont alors exploitées de façon extensive.

Sur le site, les espaces agricoles landifiés représentent une surface réduite, seules quelques parcelles en zone humide autrefois fauchées gagneraient à être exploitées à nouveau, mais avec des pratiques traditionnelles (mécanisation difficile avec engins agricoles lourds). Pour reconquérir ces espaces abandonnés (quelques hectares), il conviendra de mettre en place des aides importantes incitatives destinées à financer le surplus de travail et motiver les exploitants. Actuellement sur ces parcelles, Joncs et Carex empêchent toute diversité végétale, l’accumulation de matière organique sur place favorise l’eutrophisation du plan d’eau à proximité.

La Forêt

Des plantations plus ou moins récentes jouxtent certaines zones humides, ainsi la forêt communale de Montirargues borde la Tourbière du Jolan sur son versant Est, la Tourbière de Rascoupet contourne une petite butte occupée par une forêt sectionnale (parcelle A317). Le lac et la Tourbière du Frau de Collanges sont entourés de plantations monospécifiques d’Epiceas qui bordent aussi la Tourbière de Carmantron. Le bassin versant de la Tourbière du Frau de Vial est également occupé par une plantation Epiceas/Sapins, quelques buttes formant îlot dans la zone humide sont occupées par des Pins sylvestres.

*UGB = Unité Gros Bovin

15 Ces quatre forêts composées essentiellement de résineux bénéficient de plans de gestion et sont décrites ci-dessous :

Ì La Forêt de Rascoupet : d’une superficie de 3 ha environ est constituée de Pins sylvestre et de plantations sous abri de Sapins et d’Epiceas, à partir de 1945. Son plan de gestion a été établi sur la période 1974-2005, une coupe d’éclaircie est prévue en 2004 ;

Ì Les Forêts du Frau de Collanges : essentiellement constituées de plantations en plein et bande d’Epiceas, les premières éclaircies en lignes ont été effectuées récemment sur l’ensemble du massif ;

Ì La Forêt de Montirargues : elle s’étend sur 30 ha environ, installée en 1971, elle est essentiellement constituée d’Epiceas (98 %) et de Sapins pectinés. La plantation en plein et en bande d’Epiceas et de Sapins à densité de 2 500 tiges/ha doit faire l’objet d’une première éclaircie en 2001, la deuxième sera réalisée 8-10 ans après.

Ì La Forêt du Frau de Vial : d’une superficie de 35 ha environ, elle est essentiellement constituée d’une plantation installée en 1971 d’Epiceas et de Sapins (90 % - 10 %). Des bouquets de Pins sylvestre occupent les buttes sèches au cœur de la Tourbière. La première éclaircie doit avoir lieu en 2001.

La tempête de décembre 1999 a totalement bouleversé l’état des lieux et plus particulièrement les forêts de Montirargues et du Frau de Vial. L’exploitation des chablis a débuté dès le printemps 2000, une piste a été réalisée pour la desserte de la Forêt de Vial, à l’amont de la Tourbière.

4 - Le Tourisme

Les communes du site n’ont pas de politique touristique affirmée. Seules les communes de Ségur-Les-Villas et Dienne disposent de quelques hébergements hôteliers, la commune de Saint Saturnin est équipée d’un camping à proximité de la Santoire et d’un plan d’eau qui en constituent le principal attrait. Quelques meublés et/ou gîtes ruraux assurent l’accueil de quelques familles de touristes sur le secteur.

Ce territoire au relief peu accusé constitue un site privilégié pour la randonnée sous toutes ses formes. La randonnée pédestre est organisée par la présence de sentiers de Petite Randonnée (P.R) sur les secteurs du Frau de Collange et du Jolan. Un sentier de découverte avec panneaux explicatifs a été mis en place par la commune et l’ONF sur le secteur de la Tourbière de Vial, tandis que le circuit en plusieurs étapes du Tour du Cézallier passe à proximité de la Tourbière de Rascoupet. Ce secteur offre aussi de nombreuses possibilités pour la randonnée équestre et à vélo tout-terrain (V.T.T.).

Actuellement les activités touristiques n’ont pas de répercussions sensibles sur les Tourbières du secteur.

La municipalité de Ségur-Les-Villas a une démarche de développement touristique et souhaite valoriser les « atouts nature » de son territoire ; une réflexion est en cours, elle intègre les possibilités d’aménagements (signalisation, accueil des visiteurs) sur le site du Jolan.

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5 - Autres activités de loisirs

* La chasse Sur le secteur, la chasse est pratiquée de la façon suivante :

- chasse au chien courant du lièvre ; - chasse en battue avec quota d’animaux et plan de chasse pour le cerf et le chevreuil bien présents dans les secteurs boisés du site ; - chasse au chien d’arrêt dans les zones humides et Tourbières (limicoles de type bécassine essentiellement) ; - chasse aux canards en bordure des plans d’eau.

Ces plans d’eau ont été créés à l’initiative des chasseurs et associations communales de chasse. Des digues de dimension réduite bien souvent, ont permis l’envahissement de tout ou partie de Tourbière par des plans d’eau destinés à attirer et fixer les anatidés dont certains sont élevés sur le site ; ces aménagements ont été réalisés dans les années 1970-1980.

Depuis, ces plans d’eau sont gérés par des vidanges plus ou moins espacées dans le temps (5 ans environ) avec des périodes d’assec parfois prolongées (> 1 an). Ces variations de niveau peuvent avoir des répercussions préjudiciables sur les espèces végétales et les habitats de la Tourbière ; il convient donc de proposer des règles de gestion visant à réduire la durée des assec tout en conservant l’attrait des plans d’eau vis à vis des anatidés et limicoles.

* La pêche Peu pratiquée à l’heure actuelle sur les plans d’eau, elle l’est davantage dans les ruisseaux qui traversent les Tourbières. Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de gestion piscicole des plans d’eau, cependant les poissons divers (réintroduits par les anatidés ou les hommes) sont présents, ils sont transportés dans les plans d’eau voisins lors des vidanges. Pour présenter un intérêt piscicole, ces plans d’eau doivent être gérés de façon à éliminer les plantes hydrophiles envahissantes qui s’accrochent au bout des lignes. Sur ces plans d’eau la pêche « cueillette et de loisir » peut se poursuivre. Si une exploitation avec « production de poissons » est envisagée, il conviendra d’établir les règles de gestion avec les professionnels du milieu aquatique (Fédération de Pêche, Conseil Supérieur de la Pêche …). Le chaulage des plans d’eau risquant de modifier l’acidité de l’eau et des Tourbières est à proscrire, les Tourbières du site étant particulièrement acides.

6 - L’extraction de Tourbe

Jusqu’aux années 1950, la plupart des Tourbières étaient exploitées de façon traditionnelle pour la fourniture familiale de Tourbe. Dans ces secteurs peu boisés, la Tourbe extraite servait de combustible après séchage prolongé, elle se présentait sous la forme de briques qui alimentaient la cheminée. Il en résulte à la surface des Tourbières des fosses de tourbage, peu profondes : 1 m à 1,50 m, de formes géométriques carrées ou rectangulaires.

17 PROPOSITIONS DE GESTION

Présentation générale

Les différentes propositions de gestion sont élaborées à partir des discussions et suggestions des acteurs locaux prises en compte lors des différentes réunions de concertation.

Trois grands principes ont présidé à leur élaboration :

- Prise en compte de la zone humide et de son bassin versant avec établissement d’un zonage de sensibilité décroissante (de la zone humide même vers le bassin versant). Ce zonage entraîne une différenciation dans la gestion et pratiques agricoles à mettre en œuvre.

- Maintien des activités économiques agricoles et forestières en adaptant certains usages et pratiques.

- Concertation afin de privilégier la voie contractuelle et l’acceptation des nouvelles règles de gestion.

Les propositions ci-après visent à assurer le maintien ou le cas échéant, le rétablissement, dans un état de conservation favorable, des habitats et espèces concernés par la Directive « Habitats » conformément à l’article 6-1 : « pour les Zones Spéciales de Conservation, les états membres établissent les mesures de conservation nécessaires impliquant, le cas échéant, des plans de gestion appropriés spécifiques aux sites ou intégrés dans d’autres plans d’aménagement et les mesures réglementaires, administratives ou contractuelles appropriées, qui répondent aux exigences écologiques des types d’habitats naturels de l’annexe I et des espèces de l’annexe II présents sur les sites ». Pour ce, il est indispensable de maintenir le régime hydraulique des Tourbières qui peut être perturbé par des aménagements dans la zone humide même mais aussi dans le bassin versant.

Les propositions de gestion se déclinent par secteur d’activité : AGRICULTURE, PLANS D’EAU, FORÊT, TOURISME, ACTIVITÉS DE LOISIRS, EXPLOITATION DE TOURBE.

19 A - AGRICULTURE

Les propositions tiennent compte des pratiques agricoles actuelles, de l’usage des parcelles (prairie, pâturage …), du régime de propriété, de la sensibilité et de l’intérêt patrimonial du milieu, avec établissement d’un zonage.

Ces propositions s’appliquent sur les parcelles agricoles actuellement exploitées. Il convient d’adapter les pratiques agricoles et ce, d’autant plus que l’on se rapproche de la zone humide qui abrite les habitats d’intérêt communautaire. Le principe pourrait être assimilable aux contrats type « opérations locales agri-environnementales ». L’exploitant agricole modifie ses modes d’exploitation, en contrepartie il perçoit une compensation financière permettant de le dédommager des baisses de rendement et/ou du travail supplémentaire nécessaire à la mise en œuvre.

Un contrat ou convention entre l’Etat et l’Agriculteur fixe les règles de gestion établies selon un cahier des charges précis ainsi que les engagements financiers.

Conditions générales de contractualisation La gestion durable des parcelles agricoles pourra être établie par contractualisation dans le cadre des Contrats Territoriaux d’Exploitation (CTE) dont elle constitue le volet environnemental. Les CTE sont établis entre l’Etat et les agriculteurs après diagnostic de leur exploitation et ce dans le cadre d’une démarche collective regroupant tous les exploitants du secteur, concernés par les enjeux de préservation et de gestion des Tourbières. Sinon, ces préconisations de gestion pourraient être contractualisées dans le cadre de mesures agroenvironnementales hors CTE ; le dispositif financier, juridique et administratif sera prochainement précisé par le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche. Dans tous les cas, les bénéficiaires de ces mesures (propriétaires exploitants ou ayants-droit) devront avoir signé avec l’Etat un contrat par lequel ils s’engagent à respecter et à mettre en œuvre les prescriptions de gestion du document d’objectifs.

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PRECONISATIONS GENERALES

Elles s’appliquent sur l’ensemble des parcelles agricoles exploitées (pâturages, prairies) aussi bien sur zones humides que sur bassins versants.

Objectifs - Maintien des habitats et espèces d’intérêt communautaire dans un état de conservation favorable. - Maintien du régime hydraulique et de la qualité des eaux de tête de bassin. - Eviter une eutrophisation et un atterrissement accélérés des plans d’eau et Tourbières.

ENJEUX POUR CONSEQUENCES POUR PRATIQUES AGRICOLES PRECONISEES L’ENVIRONNEMENT L’AGRICULTEUR

 Conduire les parcelles en prairies naturelles : - Favoriser la diversité végétale Pas de possibilité de mettre en place des pas de labour ni étrépage - Eviter l’atterissement accéléré des prairies artificielles tourbières en limitant les apports terrigènes par ruissellement

 Exploiter les parcelles par la fauche et/ou le - Eviter la fermeture du milieu et le Nécessité d’entretien pâturage de façon extensive et raisonnée en : boisement des zones humides - maintenant un chargement minimum de - Pratiquer un pâturage adapté à la 0,2 UGB/ha/an : seuil de maîtrise des capacité fourragère des parcelles et ligneux, ainsi - en évitant les refus sur les parcelles du B.V. - Favoriser la diversité végétale

 Les nouveaux travaux d’assainissement de - Eviter l’assèchement des tourbières Maintien des sols hydromorphes et zones humides (drainage, fossés) sont et prairies humides adaptation du matériel d’exploitation proscrits. - Eviter les variations du niveau  L’entretien des fossés existants sera effectué hydrique et maintenir de façon manuelle ou mécanique, sans l’hydromorphie y compris sur surcreusement. parcelles exploitées

L’utilisation de phytocides (débroussaillants, - Conserver les caractéristiques Entretien manuel ou mécanique des herbicides) est à éviter. physico-chimiques des eaux des haies tourbières - Éviter la pollution et ses conséquences sur la flore fragile.

 Ne pas boiser. - Eviter la fermeture du milieu - Maintenir la diversité végétale - Ralentir le phénomène d’assèchement

 Ne pas utiliser la pratique du feu courant pour - Limiter les phénomènes de élimination des refus sur bassin versant et minéralisation rapide de la matière Tourbières, sauf exception soumise à l'avis du organique comité de suivi. - Risques de feu de tourbière très difficile à maîtriser et combattre - Eviter la banalisation de la végétation : prolifération du Brachypode sur zone sèche et de la Molinie sur zone humide

Ces mesures constituent le premier volet des contrats à mettre en œuvre, elles seront complétées par les préconisations ci-après établies selon l’usage des parcelles et leur proximité par rapport à la zone humide elle-même.

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Plus ou moins anciennes, elles permettent d’appréhender la dynamique de turbification et de se faire une idée sur le processus de recolonisation de l’eau libre par les plantes pionnières souvent d’un grand intérêt patrimonial. Cette pratique traditionnelle rajeunissait et réactivait la Tourbière : les fosses les plus récentes ou les plus profondes à bords verticaux sont occupées par de l’eau dont le niveau fluctue légèrement en fonction de la saison. Les premières plantes à apparaître sont les Myriophiles et Utriculaires bientôt accompagnées par les Mousses et plus particulièrement les Sphaignes qui colonisent à partir du pourtour de la fosse. D’autres plantes apparaissent ensuite : Carex rostrata, Eriophorum vaginatum mais aussi Drosera rotundifolia, Andromeda polifolia …

De nos jours la Tourbe sert de support pour des cultures horticoles où ajoutée à des terreaux, elle apporte légèreté et humidité prolongée. La Tourbière de Rascoupet est exploitée de façon industrielle sur une partie. L’autorisation préfectorale d’exploiter datée du 13 juillet 1999 porte sur la parcelle A 316 sur une superficie de 15 ha 57 a 63 ca, elle arrive à échéance le 3 décembre 2002. La Tourbière est actuellement exploitée par front de taille sur l’ensemble de l’épaisseur de Tourbe (2 à 3 m). L’excavation occupe à peine la moitié de la surface autorisée ; au rythme actuel, la superficie autorisée ne sera pas totalement exploitée en 2002, date à laquelle une nouvelle autorisation devrait être sollicitée. Ce type d’exploitation destructrice d’habitats nous paraît difficilement compatible avec les objectifs de gestion et de préservation d’un site Natura 2000.

18 PRÉCONISATIONS DE GESTION SPECIFIQUE (SELON USAGE ET PROXIMITÉ DE LA TOURBIÈRE)

I – PRAIRIES DE FAUCHE DU BASSIN VERSANT

Secteurs concernés : Prairies de fauche du bassin versant sauf une bande tampon de 35 m* en bordure des tourbières. Ces parcelles sont présentes autour des tourbières du Jolan, de Rascoupet et de Chandroux (cf. carte ci-joint).

Pratiques actuelles : Souvent contiguës à la zone humide, ces prairies hydromorphes de bas fond garantissent une deuxième récolte y compris les années de sécheresse estivale. Ces parcelles sont exploitées de façon relativement intensive, la première récolte est ensilée, enrubannée ou constitue le stock de foin ; la deuxième est soit récoltée en regain ou pâturée. Constituant le stock de fourrage pour un hiver long de 5 à 6 mois à 1 200 m d’altitude, ces prairies font l’objet d’un apport important d’engrais sous la forme de : - fumier ou lisier : 40 à 50 T/ha/an, - engrais complet ou azoté : 90 à 120 unités d’Azote minéral à l’hectare.

Objectifs : ± Protection et gestion des tourbières par intervention sur le bassin versant. ± Maintien de la biodiversité floristique des pelouses et des zones humides. ± Diminuer le lessivage des éléments fertilisants vers les tourbières et plans d’eau et ainsi éviter une eutrophisation accélérée, une modification du PH de la tourbière et de la composition floristique.

MESURES DE GESTION

Pratiques agricoles préconisées Mesure(s) du PDRN

- Limitation des apports d’engrais 1806 – Gestion contraignante d’un milieu remarquable Prairie de fauche du bassin versant au delà de la zone tampon minéraux (50,20,30) 1806 C03 - Limitation des apports organiques • Fertilisation minérale (50,20,30) (fumier ou lisier) à 25 T/ha/an et • Fertilisation organique limitée à 25 T de fumier pailleux ou compost/ha/an respecter les préconisations du • Entretien par pâturage raisonné 1,2 UGB/ha/an plan d’épandage (éviter les sols • Pas de chaux vive enneigés et gelés) - Limitation des amendements Aide de base Aide si CTE Marge Natura 2000 calcaires à 100 U Cao/ha/an 53,36 €/ha/an (350 F) 64,03 €/ha/an (420 F) 20 %

+ 1601 A – Utilisation tardive de la parcelle par la fauche (facultative) • Réservé aux seules prairies permanentes, concerne la 1ère coupe • Possibilité d’un déprimage précoce • En aucun cas la fauche ne sera autorisée avant le stade floraison de la prairie • Le retard de fauche est calculé en référence à la date ci-après : > 1 100 m : 1er juillet

Aide de base : retard de fauche 10 j : 50,82 €/ha/an (333 F) retard de fauche 20 j : 72,23 €/ha/an (474 F) retard de fauche 30 j : 121,96 €/ha/an (800 F)

Aide si CTE : 60,98 €/ha/an (400 F) 91,47 €/ha/an (600 F) 121,96 €/ha/an (800 F)

Marge Natura 2000 : 20 %

Superficie concernée par cette mesure : 61,2 ha

- Taux de contractualisation : 60 % - Coût de cette mesure : 6 100 €/an (40 000 F) - Financement : FFCTE

* Cette distance de 35 m est conforme au Règlement Sanitaire Départemental qui s’applique actuellement pour les cours d’eau cadastrés : Article 159.1 qui indique que « l’épandage des effluents agricoles est interdit à moins de 35 m des berges des cours d’eau »

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II – PATURAGES DU BASSIN VERSANT

Secteurs concernés :

Pâturages de proximité et pâturages d’estives des bassins versants des tourbières, sauf une zone tampon de 35 m en bordure immédiate des tourbières. Toutes les tourbières sont concernées, certaines comme Gromont-Boutifare, le Plateau de Chastel, sont uniquement entourées de pâtures d’estives.

Pratiques actuelles :

Compte tenu de l’altitude toujours supérieure à 1 100 m, les parcelles sont pâturées à partir du 15 mai jusqu’à fin octobre pour les estives. Le troupeau est libre dans l’ensemble de la parcelle parfois celle-ci est allotie pour un pâturage tournant. Les pâtures de proximité sont visitées par les animaux 2 à 4 fois/an, avec un intervalle de repos mis à profit par la végétation pour croître après apport ou pas d’engrais minéral. Les apports peuvent atteindre 60 unités d’Azote minéral par an et 25 T/ha de fumier. Des amendements calcaires sont pratiqués tous les 4/5 ans.

Objectifs :

Identiques à ceux assignés à la gestion des prairies (maintien de la biodiversité et des espèces d’intérêt patrimonial, diminution du lessivage des éléments fertilisants).

MESURES DE GESTION

Pratiques agricoles préconisées Mesure(s) du PDRN

- Limitation des apports d’engrais 2002 AO1 – Gestion extensive de la prairie par pâturage obligatoire (réservé à des espaces sensibles dont les sites minéraux (20,8,12) Natura 2000) - Limitation des apports organiques à 15 T/ha/an Fertilisation minérale de départ (65 u.N) - Pas de chaux vive - Limitation des amendements • Fertilisation minérale limitée à 40 u.N calcaires à 100 U Cao • Pâturage raisonné – Tenue d’un carnet de pâturage sur l’ensemble de l’exploitation - Chargement limité à 1,2 • Chargement moyen annuel inférieur à 1,8 UGB/ha/an UGB/ha/an • Obligation de pâture pendant 5 ans

Aide de base Aide si CTE Marge Natura 2000 86,39 €/ha/an (566 F) 103,67 €/ha/an (680 F) 20 %

+ Option 3 obligatoire : limitation de la fertilisation minérale à 20 unités d’Azote (20uN) mesure 2002 AO7

Aide de base Aide si CTE Marge Natura 2000 25,41 €/ha/an (166,70 F) 30,49 €/ha/an (200 F) 20 %

Mesures 2002 AO1 + 2002 AO7

Aide de base Aide si CTE Marge Natura 2000 111,80 €/ha/an (733 F) 134,16 €/ha/an (880 F) 20 %

Superficie concernée par cette mesure : 857 ha

- Taux de contractualisation : environ 60 % - Coût de cette mesure : 70 550 €/an (462 780 F) - Financement : FFCTE

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III – PRAIRIES DE FAUCHE DE LA ZONE TAMPON

Secteurs concernés : Bande de 35 m de large en pourtour immédiat des Tourbières de Rascoupet, du Jolan et de Chandroux, sur prairies de fauche.

Pratiques actuelles : Ces parcelles sont exploitées de façon relativement intensive avec les apports suivants : - fumier ou lisier : 40 à 50 T/ha/an - engrais complet ou ammonitrate : 90 à 120 unités d’Azote minéral à l’hectare.

Objectifs :

± Favoriser l’épuration des eaux de ruissellement avant qu’elles n’atteignent la tourbière ± Diminuer les risques de lessivage ± Protection des tourbières, éviter les phénomènes d’eutrophisation et de modification chimique de l’eau ± Maintien de la biodiversité, des habitats et espèces d’intérêt communautaire

MESURES DE GESTION

Pratiques agricoles préconisées Mesure(s) du PDRN

- Continuer à exploiter la parcelle en 1806 – Gestion contraignante d’un milieu remarquable prairie de fauche zone périphérique tampon 1806 C02 - Pas de fertilisaion minérale - Limitation des apports organiques • Pas de fertilisation minérale en fumier pailleux ou compost à • Fertilisation organique limitée à 15 T de fumier pailleux /ha/an 15 T/ha/an • Entretien par pâturage raisonné ou par la fauche - Pas d’apport de lisier • Pas de chaux vive - Pas d’amendement calcaire Aide de base Aide si CTE Pas de Marge Natura 2000 60,98 €/ha/an (400 F) 73,18 €/ha/an (480 F)

+ 1601 A – Utilisation tardive de la parcelle par la fauche. • Réservé aux seules prairies permanentes, concerne la 1ère coupe • Possibilité d’un déprimage précoce • En aucun cas la fauche ne sera autorisée avant le stade floraison de la prairie • Le retard de fauche est calculé en référence à la date ci-après : > 1 100 m : 1er juillet

Aide de base : retard de fauche 10 j : 50,82 €/ha/an (333 F) retard de fauche 20 j : 72,23 €/ha/an (474 F) retard de fauche 30 j : 101,63 €/ha/an (866 F)

Aide si CTE : 60,98 €/ha/an (400 F) 91,47 €/ha/an (600 F) 121,96 €/ha/an (800 F)

Marge Natura 2000 : 20 %

Superficie concernée par cette mesure : 7,3 ha

- Taux de contractualisation : environ 75 % - Coût de cette mesure : 1 100 €/an (7 215 F) - Financement : FFCTE

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IV – PATURAGES DE LA ZONE TAMPON

Secteurs concernés :

Bande de 35 m de large en pourtour immédiat des tourbières sur pâtures de proximité et pâtures d’estives.

Objectifs :

± Diminuer les risques de lessivage des éléments fertilisants et ainsi réduire les phénomènes d’eutrophisation et de composition chimique des eaux des tourbières ± Maintien de la biodiversité dans et autour des tourbières

MESURES DE GESTION

Pratiques agricoles préconisées Mesure(s) du PDRN

- Pas de fertilisation minérale 2002 AO1 – Gestion extensive de la prairie par pâturage obligatoire (réservé à des espaces sensibles dont les sites - Limitation des apports organiques Natura 2000) en fumier pailleux à 15 T/ha/an - Pas d’apport de lisier Fertilisation minérale de départ (65 u.N) - Pas d’amendement calcaire - Limitation du chargement à 0,6 • Fertilisation minérale limitée à 40 u.N UGB/ha/an • Pâturage raisonné – Tenue d’un carnet de pâturage sur l’ensemble de l’exploitation • Chargement moyen annuel inférieur à 1,8 UGB/ha/an • Obligation de pâture pendant 5 ans

Aide de base Aide si CTE Marge Natura 2000 86,39 €/ha/an (566 F) 103,67 €/ha/an (680 F) 20 % + Option 4 obligatoire : Suppression totale de la fertilisation minérale azotée – 2002 AO9

Aide de base Aide si CTE Marge Natura 2000 50,82 €/ha/an (333 F) 60,98 €/ha/an (400 F) 20 %

Mesures 2002 AO1 + 2002 AO9

Aide de base Aide si CTE Marge Natura 2000 137,21 €/ha/an (900 F) 164,65 €/ha/an (1 080 F) 20 %

Superficie concernée par cette mesure : 118 ha

- Taux de contractualisation : environ 75 % - Coût de cette mesure : 16 190 €/an (106 200 F) - Financement : FFCTE

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V – TOURBIERES

Secteurs concernés :

Tourbières pâturées (ou fauchées) présentant un intérêt écologique et patrimonial reconnu. Ces tourbières abritent un ou plusieurs habitats d’intérêt communautaire, y compris les habitats d’espèce à Luronium natans (cariçaies à Carex vesicaria).

Les tourbières suivantes sont concernées : - Tourbières pâturées du Plateau de Chastel-Sur-Murat, - une petite partie de la Tourbière de Chandroux, - les Tourbières pâturées de Gromont-Boutifare, - la Tourbière des Quartiroux, - la Tourbière de Rascoupet (pour partie), le reste de la zone humide n’est pas exploité, - la Tourbière du Frau de Vial.

Objectifs :

± Gestion de certaines tourbières par le pâturage extensif (par des bovins) ± Maintien de milieux ouverts favorisant la diversité végétale et animale ± Favoriser le cycle végétatif des plantes par le retard de pâturage

MESURES DE GESTION

Pratiques agricoles préconisées Mesure du PDRN

- Pas de fertilisation minérale ni 1806 C – Gestion d’un milieu remarquable : la Tourbière : 1806 C1 organique en dehors des déjections des animaux qui ne seront jamais • Fertilisation minérale et organique interdite parqués dans les zones humides • Gestion du réseau hydraulique existant suivant avis du comité technique : maintien et entretien des rases ou au - Pas d’amendement calcaire contraire nivellement des drains et rases et mise en place d’un bouchon en aval - Mise en défens provisoire et clôture de • Extraction de Tourbe interdite sauf dérogation motivée du comité technique la Tourbière jusqu’au 30 juin ; • Mise en défens provisoire de la partie tourbeuse jusqu’au 30 juin er utilisation en pâturage à partir du 1 • Obligation d’entretien par pâturage adapté (niveau de chargement et période de pâturage fixés par un comité juillet technique local) - Si tourbière exploitée en prairie de er • Pas de point d’abreuvement sur la Tourbière fauche, elle sera fauchée après le 1 • Elimination des rejets ligneux (selon avis du comité technique) août • Ne pas réaliser de drainage - Chargement compris entre 0,2 et 0,4

UGB/ha/an Aide de base Aide si CTE Marge Natura 2000 - Pas de point d’abreuvement sur la 98,71 €/ha/an (647,50 F) 118,45 €/ha/an (777 F) 0 % Tourbière - Elimination et exportation des ligneux en 1ère ou 2ème année - Ne par réaliser de drainage

Superficie concernée par cette mesure : 93 ha

- Taux de contractualisation : environ 75 % - Coût de cette mesure : 7 622 €/an (50 000 F) - Financement : FFCTE

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RECONQUETE D’ESPACES ABANDONNES PAR L’AGRICULTURE

Objectifs : • Préserver et même augmenter l’intérêt patrimonial en facilitant la diversité floristique • Eviter l’embroussaillement et la perte d’intérêt paysager • Intérêt économique lié à l’utilisation de ces espaces

Action 1 : Favoriser le pâturage extensif sur des parcelles laissées à l’abandon

Quatre parcelles (726, 725, 962 et 963) constituent un mamelon en léger relief au cœur de la Tourbière du Jolan. Ces parcelles, d’un superficie de 4,90 ha sont recouvertes d’une végétation sèche. Le pâturage a été abandonné il y a une quinzaine d’années, la lande à Callune occupe cet espace dont la diversité floristique s’appauvrit au fil des ans.

Il convient de clôturer les parcelles, d’aménager un point d’eau en dehors de la Tourbière, de faire paître des animaux de façon à retrouver à terme une pelouse. Cette île au cœur de la Tourbière sera gérée sans apport de fertilisant minéral ou organique autre que les déjections des animaux, le chargement sera limité à 0,4 UGB/ha. Un suivi de végétation sera effectué tous les 2 ans pour évaluer l’évolution de la diversité floristique espérée.

Pour mettre en place cette gestion, des investissements relativement importants sont nécessaires : ils concernent l’aménagement d’un point d’eau et la mise en place d’une clôture bois (bien intégrée dans le site) doublée d’une clôture électrique.

Coût des Investissements : 140 000 F Coût du suivi de végétation : 2 000 F tous les 2 ans

Action 2 : Fauche d’espaces abandonnés en zone humide

Cette reconquête se fait par la fauche et l’exportation dans certains secteurs qui étaient exploités traditionnellement. Cette mesure concerne quelques parcelles de la Tourbière du Jolan (3 ha environ) et de la Tourbière de Rascoupet (3 ha). Ces parcelles sont envahies par des roselières ou autres plantes hydromorphes (Molinie) qui ont tendance à devenir monospécifiques et étouffent (la litière pourrissant sur place) diverses petites plantes. Il s’agit de favoriser l’ouverture du milieu en pratiquant une fauche tous les 2 ans et ainsi maintenir l’hydromorphie et la biodiversité. Cette opération de fauche se fera tardivement, après le 15 Août, période la plus favorable généralement pour ce qui concerne l’hydromorphie, et en tous les cas qui permet un cycle végétatif complet pour la plupart des espèces végétales. Les matériaux seront exportés en dehors de la zone humide, dans certains cas, ils pourront être utilisés pour la litière hivernale des animaux.

La compensation financière correspond au travail pour la fauche, séchage et transport des matériaux : elle est estimée à 80 heures par ha. 80 h x 50 F = 4 000 F/ha tous les 2 ans.

28 Une superficie de 6 ha environ est concernée, ce qui correspond à une compensation financière de 12 000 F/an (6 ha soit 3 ha/an). Bien sûr une démarche volontariste du propriétaire ou de l’exploitant est indispensable pour la réussite de l’opération. Parallèlement des suivis de l’évolution de la végétation seront effectués sur ces parcelles par des relevés au temps To T + 2 T + 4

Coût total des suivis : 9 000 F.

La fauche se fera par des engins légers (petits tracteurs, moto-faucheuse). Le travail relatif au séchage et au transport des végétaux sera le plus souvent manuel.

29 PHASE OPERATIONNELLE

La mise en œuvre de ce volet agricole nécessitera une sensibilisation et une animation soutenue, de façon à permettre une contractualisation avec le plus grand nombre d’exploitants, elle mobilisera les organisations professionnelles agricoles (Chambre d’Agriculture, CNASEA) et le maître d’œuvre coordinateur du programme.

Les contrats devraient constituer le volet environnemental de Contrats Territoriaux d’Exploitation à mettre en œuvre de façon concertée et collective sur l’ensemble ou au moins une partie du site.

Cette mission de sensibilisation, animation et signature des contrats est évaluée à 150 000 F (100 000 F année I et 50 000 F année II).

30 B - GESTION DES PLANS D’EAU

Certaines Tourbières du site ont été remises en eau dans un but cynégétique ; l’objectif étant d’attirer les oiseaux migrateurs inféodés aux zones humides et plus particulièrement les anatidés et limicoles. Des digues ont été construites à la Tourbière du Jolan, à Chandroux, au Frau de Collanges, à la Tourbière de Champagnac. La Tourbière de Brujaleine a fait l’objet du creusement d’un canal périphérique et d’un fossé médian pour faire apparaître de l’eau libre susceptible d’attirer les canards. Ces plans d’eau sont situés sur un axe migratoire NE S.W.

Gestion actuelle Les plans d’eau sont vidangés à intervalle de temps irrégulier. Cette vidange est destinée à éliminer les plantes flottantes envahissantes (potamots en particulier) et à favoriser la présence d’eau libre. La vidange est suivie d’un assec prolongé pouvant durer 1 an et même davantage parfois. Cet assec prolongé présente un inconvénient : pendant ce laps de temps englobant un cycle végétatif, les plantes envahissent le fond du plan d’eau ; lorsqu’elles sont ennoyées elles pourrissent sur place et accélèrent le phénomène d’eutrophisation, d’où l’augmentation de la fréquence des vidanges. Par ailleurs, il peut influer sur le niveau de l’aquifère de la Tourbière attenante en l’abaissant au moins en limite plan d’eau/tourbière et ainsi avoir des répercussions sur la survie de certaines espèces végétales.

Objectifs - Eviter les perturbations dans les tourbières ou radeaux flottants liées à l’assèchement prolongé et l’influence néfaste qu’il peut avoir sur l’aquifère des milieux tourbeux (minéralisation des couches supérieures, modification des conditions écologiques favorables à certaines plantes) ; - Préserver l’habitat à Luronium natans qui correspond aux vasières dans la zone de battement des eaux où cette espèce est présente à la Tourbière du Jolan, à Champagnac et à Brujaleine. L’assèchement prolongé de ces vasières modifierait totalement les conditions favorables à la plante (dessiccation, fentes de retrait …).

Propositions de gestion

• Espacer dans le temps le délai entre deux vidanges (au moins 5 ans).

Une concertation préalable entre tous les partenaires concernés (ACCA, Fédération de Pêche, Administration : DDAF, CSP) est nécessaire avant la mise en œuvre d’une vidange. Les autorisations légales nécessaires seront sollicitées. Lorsqu’elles s’avèrent nécessaires, les vidanges seront effectuées en fin de période végétative (15 septembre– 15 octobre) en tous les cas avant la période de frai des salmonidés dans les ruisseaux exutoires (10 novembre).

31 • Limiter l’assec à la période hivernale.

La remise en eau pourrait être effectuée fin mars-début avril, l’assec serait ainsi limité à 6 mois. Le curage si besoin, sera réduit au strict minimum, en tous les cas une bande d’une dizaine de mètres sera laissée en pourtour du plan d’eau dans le secteur limite eau libre–Tourbière. Les conditions hivernales correspondant généralement à une période pluvio- neigeuse devraient réduire les effets néfastes liés à l’assec prolongé. De plus, la végétation n’aura pas le temps de s’installer sur le fond du lac. Les radeaux flottants des Tourbières de Chandroux, Champagnac et du Frau de Collanges seront laissés en l’état. La Tourbière de Brujaleine ne sera pas curée à nouveau, même si la végétation envahit progressivement les fossés creusés il y a une dizaine d’années.

• Inciter à la maîtrise de la végétation des plans d’eau par le faucardage.

Le faucardage avec exportation des matériaux coupés nous semble préférable à la répétition des vidanges. Cette technique relativement difficile à mettre en œuvre (équipement et adaptation d’engins flottants) pourra être encouragée en proposant une enveloppe budgétaire pour l’équipement (50 000 F en investissement) et une somme annuelle de 10 000 F pour encourager la mise en œuvre de cette méthode. Maîtrise d’œuvre : ACCA locales sous tutelle du comité de suivi regroupant les différents partenaires.

NB : En l’état actuel, les plans d’eau ne présentent que peu d’intérêt pour la vie piscicole. Si des aménagements à but halieutique devaient être réalisés à l’avenir, les opérations de chaulage, curage, aménagement des rives … seront soumises à l’approbation du comité de suivi élargi aux représentants du Conseil Supérieur de la Pêche. Dans ce cas, la fertilisation minérale et organique du plan d’eau est à proscrire, il en est de même pour les produits phytosanitaires et de nourrissage des poissons qui devront se « contenter » des proies naturelles.

Suivi Les modes de gestion préconisés feront l’objet d’un protocole de suivi par un groupe composé d’un élu, d’un représentant des chasseurs et d’un représentant de la structure chargée de la mise en œuvre du document d’objectifs et d’un représentant de l’Administration (DDAF). Un état des lieux précis concernant Luronium natans sera effectué (identification des stations, influence …).

Le Comité de Suivi du site sera informé de la mise en œuvre de chaque vidange et donnera son accord pour exécution, bien sûr cet accord ne dispense pas des autorisations réglementaires nécessaires.

32 C - GESTION DE LA FORET

Des plantations plus ou moins récentes jouxtent certaines zones humides :

- la forêt communale de Montirargues borde la Tourbière du Jolan à l’Est, - la Tourbière du Frau de Vial et son bassin versant sont entièrement soumis au régime forestier, la forêt et la zone humide se partageant l’espace, - la Tourbière de Rascoupet s’imbrique dans une parcelle de forêt sectionnale, - le lac et la Tourbière du Frau de Collange sont entourés de plantations récentes d’Epiceas qui longent aussi la Tourbière de Carmantron.

Ces forêts publiques sont gérées par l’Office National des Forêts et bénéficient de plans de gestion.

PRÉCONISATIONS POUR UNE GESTION RESPECTUEUSE DU MILIEU TOURBEUX INTEGRANT LE VOLET PAYSAGER

Elles concernent uniquement la première éclaircie à réaliser dans un avenir proche, sur la forêt de Montirargues. Gestion ordinaire du massif forestier, sauf sur une bande large de 30 m au voisinage direct de la Tourbière ainsi qu’un mamelon dont les flancs plongent vers la tourbière pour lesquels il est souhaitable d’intégrer :

- l’enjeu paysager, en évitant les cloisonnements en vision directe depuis le CD 9 et les tourbières, cette méthode impose une coupe sélective qui demande du temps complémentaire et une main d’œuvre qualifiée qui au préalable a marqué les arbres à abattre (rôle du gestionnaire de la forêt) ;

- l’enjeu environnemental : • le débardage se fera par traction animale depuis la lisière jusqu’à la piste de desserte principale où les troncs seront pris en charge par des engins traditionnels. Cette méthode évite les tassements en bordure de zone humide ainsi que les ornières et le scalpage par laminage des couches supérieures. De plus, elle évite toutes les pollutions potentielles liées aux fuites des huiles de moteur ;

• les rémanents seront dispersés et non disposés en andins, de plus, sur une bande de 10 m en limite de peuplement, ils seront enlevés et transférés dans d’autres secteurs.

Avantages du débardage à cheval :

² Pour le paysage

Le cheval est très mobile à l’intérieur d’un peuplement et contrairement à un tracteur, il n’implique pas l’ouverture systématique de cloisonnement d’exploitation perpendiculaire aux courbes de niveau, il s’ensuit une meilleure intégration de l’exploitation dans le paysage.

33 ² Pour la forêt

L’encombrement minimum du cheval lui permet de passer partout sans causer de dommages aux tiges et racines des arbres sur pied. Ce qui est intéressant, notamment pour l’Epicea pour lequel la probabilité d’apparition de pourriture après blessure ou écorçage est importante. Des problèmes sanitaires peuvent apparaître et déprécier la valeur du peuplement.

² Pour le sol

En fonction de sa structure et de son taux d’humidité, un sol va être plus ou moins sensible au passage d’engins d’exploitation.

Les dégradations que peut engendrer un tracteur sont : - scalpage des couches supérieures du sol (laminage provoqué par le glissement des roues motrices sur dévers) ; - orniérage : les ornières sont creusées par les roues ; - tassement du sol et compactage surtout en zone humide.

Le cheval est une source d’énergie calme, non polluante, capable d’adapter l’effort qu’il fournit à la résistance rencontrée. Le surcoût de cette méthode d’exploitation : coupe sélective, traction animale, est évalué à 140 F/m3. En première éclaircie, le volume de bois à enlever est estimé à 50 m3, pour une superficie de 1 hectare, donc le surcoût est de 7 000 F/ha. Ce mode d’exploitation porte sur 3,28 ha, il conviendra donc de prévoir 24 000 F de compensation financière pour encourager cette pratique respectueuse de la tourbière voisine du Jolan.

Mise en œuvre : Office National des Forêts Coût supplémentaire par rapport à une exploitation classique : 24 000 F Financements envisagés : FGMN : 24 000 F

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D - EXPLOITATION INDUSTRIELLE D’UNE CARRIERE

La Tourbière du Greil-Rascoupet présente la particularité d’être à la fois :

- protégée pour partie dans le cadre d’une réglementation appropriée (l’Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope du 9 octobre 1984 porte sur 34 parcelles pour une superficie de 11 ha environ) ;

- exploitée pour partie pour extraction industrielle de tourbe en carrière (Arrêté Préfectoral d’autorisation du 13 juillet 1999). Cette autorisation porte sur une large superficie de la parcelle A 316 (15 ha 57 a 63 ca) et arrive à échéance le 3 décembre 2002. La tourbière est actuellement exploitée par front de taille sur l’ensemble de l’épaisseur de tourbe (2 m à 2,5 m selon les secteurs) et occupe la moitié de la surface autorisée à l’exploitation. Un renouvellement de l’autorisation avec extension devrait être sollicité par l’exploitant.

Bien sûr, cette exploitation destructrice d’habitats d’intérêt communautaire est incompatible avec les objectifs de gestion d’un site Natura 2000. Par ailleurs, d’après l’observation des fosses de tourbage présentes à proximité du front de taille, le phénomène de rabattement du niveau phréatique se fait sentir jusqu’à une distance de 8-10 m. A plus long terme, le rayon d’influence peut augmenter, il conviendrait de confirmer ou d’infirmer par la mise en place de piézomètres qui apporteraient des renseignements précieux sur l’évolution de l’aquifère à proximité de l’excavation.

RECOMMANDATIONS POUR LA CONDUITE DE LA FIN D’EXPLOITATION

L’excavation sera remise en eau après exploitation. La pente définitive du front de taille sera faible (pente maximale : 15°), elle sera mise en œuvre dès que la future rive du plan d’eau sera située à une distance de 10 m des limites de l’exploitation.

Cette préconisation devrait permettre :

- d’éviter le phénomène de dessèchement du front de taille (observé actuellement) qui provoque la minéralisation puis l’effritement de la tourbe et enfin sa chute au pied du front de taille,

- de réduire le phénomène de rabattement du niveau hydrique qui baigne la tourbe,

- une recolonisation accélérée du futur plan d’eau par les plantes hygrophiles pionnières et donc une redynamisation du processus de turbification à partir des rives du lac et des îlots conservés.

Cette faible pente, devra aussi être mise en œuvre sur le pan amont de la future digue destinée à barrer le fossé actuel d’évacuation de l’eau du carreau de la tourbière. Une fine couche de 10 à 20 cm de tourbe recouvrira le pan amont de cette digue.

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Par ailleurs, il est important de conserver un bourrelet tourbeux faisant office d’étranglement au niveau de l’exutoire de la tourbière, il permettra de réduire la longueur de la digue à construire et facilitera la recolonisation du plan d’eau par les plantes hygrophiles.

D’autre part, plus nombreux seront les îlots inexploités et plus sinueux et tortueux seront les contours du futur plan d’eau, plus ce dernier présentera un intérêt pour les espèces animales et végétales inféodées aux milieux aquatiques.

NB : Jusqu’aux années 1960, la plupart des tourbières étaient exploitées de façon traditionnelle pour la fourniture familiale de tourbe. La tourbe extraite servait de combustible après séchage. Il en résulte à la surface des tourbières des fosses de tourbage, peu profondes : 1 m à 1,50 m, de formes géométriques carrées ou rectangulaires. Plus ou moins anciennes, elles permettent d’appréhender la dynamique de turbification et de se faire une idée sur le processus de recolonisation de l’eau libre par les plantes pionnières d’un grand intérêt patrimonial.

Les fosses les plus récentes ou les plus profondes, à bords verticaux, sont occupées par de l’eau dont le niveau fluctue légèrement en fonction de la saison. Les premières plantes à apparaître sont les myriophiles et utriculaires bientôt accompagnées par les bryophites (mousses) et plus particulièrement les Sphaignes qui colonisent à partir du pourtour de la fosse. D’autres plantes apparaissent ensuite : Carex rostrata, Eriophorum vaginatum, Scirpus cespitosus … mais aussi des plantes à forte valeur patrimoniale dont Drosera rotundifolia, Andromeda polifolia, Vaccinium oxycoccos …, ces dernières bénéficiant d’une protection nationale ou régionale. Cette pratique traditionnelle qui rajeunissait et réactivait la tourbière pourrait être mise en œuvre de façon expérimentale pour une approche scientifique du phénomène de turbification avec un protocole de suivi de l’évolution de la végétation au cours du temps.

Mise en œuvre : Exploitant de la carrière pour les travaux de remise en état en fin d’exploitation.

NB : Ces propositions de remise en état ne sont pas des mesures compensatoires mais rentrent dans le cadre d’une obligation réglementaire conformément à l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploitation.

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F - ENTRETIEN DES ROUTES ET DE LA VOIE FERREE

La Tourbière du Jolan est longée au Nord par la Route Départementale n° 9 sur une longueur de 800 m environ, le CD 679 borde la Tourbière de Rascoupet sur 1,2 km, quant à la Tourbière de Quartiroux, la voie ferrée Neussargues/Bort-Les-Orgues et le CD 21 la longent sur 1 km environ. La voie ferrée est utilisée pour la découverte du Cézallier à vélo- rail, cette pratique connaît un grand succés.

L’entretien des talus de ces infrastructures linéaires sera assuré de façon mécanique, l’usage de désherbant et débroussaillant sera proscrit sur les longueurs concernées par la proximité des Tourbières et ce, évidemment sur les deux côtés, pour éviter l’écoulement des phytocides vers les Tourbières. Une convention de gestion sera négociée avec le Département et la Direction Départementale de l’Equipement pour assurer l’entretien selon les prescriptions ci-dessus.

A proximité de la Tourbière du Jolan, un parking implanté à l’orée de la forêt de Montirargues sert d’entrepôt pour blocs, gravats et dépôts divers … Ces matériaux ont tendance à glisser et empiéter sur la Tourbière. Il serait utile d’enlever ces dépôts et de réhabiliter le parking pour le rendre plus attrayant, il pourrait être destiné à accueillir les visiteurs au départ de l’itinéraire de découverte mis en place autour de la Tourbière.

Un panneau d’information sur la richesse patrimoniale du site et la nécessité de gestion conservatoire pourrait être implanté sur ce site ayant fait l’objet d’un traitement paysager au préalable.

Coût de l’opération (aménagement paysager + panneau) : 80 000 F.

Mise en œuvre : Commune et Département en partenariat avec organisme chargé de la mise en œuvre du document d’objectifs.

Coût estimatif : 80 000 F

Financement : Commune et Département : 40 000 F Etat (FNADT) : 40 000 F

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SUIVI DES HABITATS ET DES ESPECES

Objectif Il est nécessaire de pouvoir appréhender les répercussions que peuvent avoir les modes de gestion préconisés, sur la végétation, les habitats et espèces animales des Tourbières.

Propositions de suivi Nous proposons un suivi des habitats sur trois Tourbières : - la Tourbière du Jolan, - la Tourbière de Rascoupet, - la Tourbière des Sagnes du Breuil, sur le plateau de Chastel-Sur-Murat.

Ces Tourbières correspondent à celles où les modes de gestion à mettre en œuvre contrastent le plus avec les pratiques actuelles.

Des relevés floristiques sous la forme de transects identifiés sur le terrain se feront tous les 2 ans, soit les années n, n + 2, n + 4.

Coût : 8 000 F tous les 2 ans.

Des transects seront également réalisés sur les parcelles à l’abandon aujourd’hui et fauchées ou pâturées à l’avenir selon les préconisations de gestion énoncées ci-avant. Ils concernent les Tourbières du Jolan et de Rascoupet et seront réalisés tous les 2 ans.

Coût : 5 000 F tous les 2 ans.

Le niveau de l’aquifère de Tourbière de Rascoupet sera relevé annuellement en plusieurs points à proximité de la carrière. Les mesures devraient permettre de connaître l’influence de l’exploitation et tester le bien fondé de la remise en état. Les mesures pourront être faites dans les fosses de tourbage identifiées, il n’apparaît pas nécessaire de mettre en place des piézomètres.

Coût : 1 000 F par an.

Suivi des espèces végétales et animales remarquables :

- Prospection et suivi du Damier de la Succise : 2 500 F par an. - Prospection fine pour recherche de Leucorrhine à gros thorax à la Tourbière du Jolan : 2 000 F par an (les 3 premières années). - Suivi des habitats à Luronium natans : Cariçaies à Carex vesicaria et zone de battement des eaux en bordure de plans d’eau (influence du pâturage extensif et des vidanges) : 2 500 F par an.

Coût total pour les 6 ans du plan de gestion : 81 000 F

Financement : FGMN Mise en œuvre : organisme coordinateur chargé de la mise en œuvre du document d’objectifs 39

MISE EN ŒUVRE DU DOCUMENT D’OBJECTIFS

Organisme coordinateur La mise en œuvre des actions du présent document d’objectifs ne pourra se faire sans coordination, du fait de la multiplicité des actions et des partenaires.

Cet organisme aura pour rôle :

- animation et sensibilisation auprès des acteurs locaux et administratifs pour la mise en place du programme d’actions, - assurer la cohérence du dispositif, - évaluer les actions prescrites, - mettre en œuvre le suivi hydrologique des habitats et des espèces.

Estimation de la charge de travail La première année, la charge de travail nécessaire à la mise en œuvre est estimée à un poste de chargé de mission à mi-temps.

Missions :

- information, communication concernant le document d’objectifs, - mise en œuvre du volet agricole, animation et sensibilisation pour une gestion agricole adaptée, - coordination des autres actions, mise en œuvre du protocole de suivi des habitats et espèces.

Les années suivantes, cette charge de travail diminuera :

1ère année 1/2 temps 125 000 F 2ème année 1/4 temps 62 500 F 3ème année 6ème année 1/6 temps 40 000 F

Proposition de financement : Etat (FGMN) : 80 % Organisme coordinateur : 20 %

Comité de pilotage : Le comité de pilotage qui a suivi la réalisation du document d’objectifs pourrait devenir un comité de suivi qu’il serait judicieux de réunir annuellement afin de « contrôler » et évaluer l’application du document d’objectifs.

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Révision du document d’objectifs : Ce document d’objectifs doit être révisé tous les 6 ans, comme l’indique l’article 17 de la Directive Européenne Habitats : « tous les 6 ans à compter de l’expiration du délai prévu à l’article 23, les Etats Membres établissent un rapport sur l’application des dispositions prises dans le cadre de la présente directive. Ce rapport comprend notamment des informations concernant les mesures de conservation visées à l’article 6 paragraphe 1, ainsi que l’évaluation des incidences de ces mesures sur l’état de conservation des types d’habitats de l’annexe I et des espèces de l’annexe II. Ce rapport, conforme au modèle établi par le comité est transmis à la commission et rendu public ».

Cette révision donnera lieu à une évaluation de toutes les actions. Si certaines n’ont pas atteint leurs objectifs et notamment la conservation des habitats et des espèces communautaires les plus remarquables, elles seront modifiées. La révision de ce document d’objectifs pourra être réalisée par l’organisme coordinateur et validé par le comité de suivi.

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SITE NATURA 2000 - FR 8301056 Tableau récapitulatif du coût et du financement des actions

Action Coût Financeurs Investissement Fonctionnement

Gestion agricole adaptée des zones 666 195 F/an Ministère de l’Agriculture : FFCTE humides et bassins versants Coût global : 3 330 975 F

Reconquête d’espaces 140 000 F 12 000 F/an Investissement : abandonnés par l’agriculture Ministère Environnement, Europe, Coût global : Commune, F.N.A.D.T.* 72 000 F Fonctionnement : C.T.E., F.G.M.N Agence de l’Eau, Département (T.D.E.N.S.*)

Gestion des plans d’eau – 50 000 F 10 000 F/an Investissement : Faucardage Europe, MATE.*, A.C.C.A.* Coût global : Fonctionnement : 50 000 F MATE (F.G.M.N.)

Gestion de la forêt, débardage à 24 000 F MATE (F.G.M.N.) cheval

Sentier de découverte du Jolan 70 000 F MATE : F.G.M.N. Commune

Réhabilitation de site : 80 000 F Département enlèvement dépôt de matériaux, Commune aménagement paysager Etat (F.N.A.D.T.) Tourbière du Jolan

Suivi Habitats et espèces 13 500 F/an MATE : F.G.M.N. Organisme coordinateur Coût global : 81 000 F

Mise en œuvre du document Année 1 : 93 750 F MATE : F.G.M.N. d’objectifs Année 2 : 93 750 F Organisme coordinateur Années 3 à 6 : 40 000 F Coût global : 347 500 F

C.T.E. Contrat Territorial d’Exploitation MATE Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement F.G.M.N. Fonds de Gestion des Milieux Naturels F.N.A.D.T. Fonds National d’Aménagement du Territoire T.D.E.N.S. Taxe Départementale sur les Espaces Naturels Sensibles A.C.C.A. Association Communale de Chasse Agréée 42

SITE NATURA 2000 - FR 8301056 Tableau récapitulatif du coût et du financement des actions

Action Coût Financeurs Investissement Fonctionnement

Gestion agricole adaptée des Année 2 : - Ministère de l’Agriculture (volet zones humides et bassins 600 000 F environnemental C.T.E.*) versants Années 3 à 6 : - Ministère de l’Environnement 770 000 F (F.G.M.N.*) - Agence de l’Eau Coût global : 3 680 000 F

Reconquête d’espaces 140 000 F 12 000 F/an Investissement : abandonnés par l’agriculture Ministère Environnement, Europe, Coût global : Commune, F.N.A.D.T.* 72 000 F Fonctionnement : C.T.E., F.G.M.N Agence de l’Eau, Département (T.D.E.N.S.*)

Gestion des plans d’eau – 50 000 F 10 000 F/an Investissement : Faucardage Europe, MATE.*, A.C.C.A.* Coût global : Fonctionnement : 50 000 F MATE (F.G.M.N.)

Gestion de la forêt, débardage à 24 000 F MATE (F.G.M.N.) cheval

Sentier de découverte du Jolan 70 000 F MATE : F.G.M.N. Commune

Réhabilitation de site : 80 000 F Département enlèvement dépôt de matériaux, Commune aménagement paysager Etat (F.N.A.D.T.) Tourbière du Jolan

Suivi Habitats et espèces 13 500 F/an MATE : F.G.M.N. Organisme coordinateur Coût global : 81 000 F

Mise en œuvre du document Année 1 : 93 750 F MATE : F.G.M.N. d’objectifs Année 2 : 93 750 F Organisme coordinateur Années 3 à 6 : 40 000 F Coût global : 347 500 F

C.T.E. Contrat Territorial d’Exploitation MATE Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement F.G.M.N. Fonds de Gestion des Milieux Naturels F.N.A.D.T. Fonds National d’Aménagement du Territoire T.D.E.N.S. Taxe Départementale sur les Espaces Naturels Sensibles A.C.C.A. Association Communale de Chasse Agréée

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Tableau de phasage des actions

Phasage 2001 2002 2003 2004 2005 2006 TOTAL Action

Gestion adaptée des zones humides et bassins F : 600 000 F : 770 000 F : 770 000 F : 770 000 F : 770 000 F : 3 680 000 versants

Reconquête d’espaces abandonnés par I : 100 000 I : 40 000 I : 140 000 l’agriculture F : 24 000 F : 24 000 F : 24 000 F : 72 000

Gestion des plans d’eau I : 50 000 I : 50 000 Faucardage F : 10 000 F : 10 000 F : 10 000 F : 10 000 F : 10 000 F : 50 000

Gestion de la forêt Débardage à cheval F : 24 000 F : 24 000

Sentier de découverte du Jolan I : 70 000 I : 70 000

Réhabilitation de site I : 40 000 I : 40 000 I : 80 000

Suivi Habitats et espèces F : 13 500 F : 13 500 F : 13 500 F : 13 500 F : 13 500 F : 13 500 F : 81 000

Mise en œuvre du Document d’Objectifs F : 93 750 F : 93 750 F : 40 000 F : 40 000 F : 40 000 F : 40 000 F : 347 500 y compris sensibilisation/animation

I : 100 000 I : 200 000 I : 40 000 I : 340 000 TOTAL F : 107 250 F : 765 250 F : 833 500 F : 857 500 F : 833 500 F : 857 500 F : 4 254 500

43 A N N E X E S

ANNEXE I Informations environnementales et réglementaires (ZNIEFF, APPB, Expertise écologique zones humides de la Montagne de Landeyrat)

ANNEXE II Fiches habitats et espèces

ANNEXE III Cartographie par secteur des habitats et espèces

ANNEXE IV Cartographie par secteur de l’occupation de l’espace et des propositions de gestion agricole

ANNEXE V Fiches de calcul des compensations financières

ANNEXE VI Documents d’information – sensibilisation

ANNEXE VII Comptes rendus réunions comité de pilotage et d’information auprès des acteurs locaux

ANNEXE VIII Bibliographie

ANNEXE I

Informations environnementales et réglementaires (ZNIEFF, APPB, Expertise écologique zones humides de la Montagne de Landeyrat)

Aurillac, le 06 avril 2000 N/Réf. GS/GB 182-00

Monsieur,

Veuillez trouver ci-joint une note technique et scientifique concernant les Tourbières de la Montagne de Landeyrat.

Elle fait la synthèse sur les relevés et inventaires de terrain. Les résultats montrent la pauvreté de la tourbière en habitats et espèces remarquables et fait état des profondes modifications liées au drainage que cette zone humide a subi au cours des vingt dernières années.

Je vous prie de croire, Monsieur, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs.

Le Directeur, Pour le Directeur et par délégation, l’Adjoint au Directeur,

Guy SENAUD

DIRECTION REGIONALE DE L’ENVIRONNEMENT AUVERGNE Monsieur C. BAUDRY 65, Boulevard F. Mitterand BP 163 63004 CLERMONT FERRAND Cedex 1

EXPERTISE ECOLOGIQUE DES ZONES HUMIDES DU SECTEUR DE LA MONTAGNE DE LANDEYRAT

Les zones humides du secteur occupent une trentaine d’hectares sur le territoire des communes de Landeyrat et de Vernols. Elles ont subi de profondes modifications liées à des drainages profonds qui les ont partiellement, voire totalement asséchées. Certaines parcelles du secteur ont été labourées afin de permettre une expérimentation sur les potentialités agronomiques des prairies artificielles sur ces plateaux volcaniques d’altitude. L’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) exploite une partie du bassin versant : 82 ha). Généralement, ces zones humides sont devenues presque totalement accessibles aux engins agricoles et sont exploitées de façon classique par la fauche ou pâturage avec fertilisation minérale.

Dans ce contexte, les habitats d’intérêt communautaire sont quasiment absents. Seuls quelques lambeaux de tourbière haute dégradée et pratiquement asséchée subsistent.

Uniquement le secteur en bordure du ruisseau de Landeyrat dans la traversée de la Montagne de Chastelou présente un meilleur état de conservation (aucune atteinte notable n’a été identifiée), cependant les habitats d’intérêt communautaire occupent une surface très réduite.

LES HABITATS

Habitat Superficie

7110-51.1 Tourbières hautes actives 0,07 ha 7140 Tourbières de transition et 0,17 ha tremblants (54.53 et 54.59)

7120-51.2 Tourbières hautes dégradées 0,68 ha

Au total, les habitats d’intérêt communautaire occupent 0,92 ha, soit 0,5 % du secteur concerné (174 ha) correspondant au bassin versant.

DESCRIPTION DES HABITATS

Un petit plateau tourbeux (7120, avec des tapis de Sphaignes, Eriophorum vaginatum, Eriophorum angustifolium, Juncus squarrosus, Calluna vulgaris, Carex nigra, Potentilla erecta …) est localisé au Nord-Ouest du secteur. L’ensemble est complètement asséché. Un petit tremblant à Sphaignes, Carex rostrata (7140-54.53, avec Carex curta et Juncus effusus) d’une dizaine de mètres carrés, est localisé en bordure de ce plateau tourbeux. Quelques anciennes fosses de tourbage asséchées subsistent ; Carex rostrata est la plante dominante. On retrouve alentours des Cariçaies à Carex lasiocarpa (54.51) et quelques

Cariçaies à Carex appropinquata, en mosaïques avec des prairies humides drainées et piétinées. Seuls des joncs soulignent le caractère hygrophile de la végétation.

Une autre zone est située en bordure du ruisseau de Landeyrat à proximité des vestiges archéologiques de Chasteloux.

On y retrouve deux petites aires à buttes et tapis de Sphaignes correspondant à de minuscules tourbières hautes actives (7110) elles-mêmes entourées de fines rigoles tremblantes à Menyanthes trifoliata (7140-54.59 avec Carex rostrata, Carex nigra, Carex pulicaris, Carex flava). Un autre tremblant (7140-54.59) à Menyanthes trifoliata, Potentilla palustris et Equisetum fluviatile se situe en amont le long du ruisseau.

On trouve également quelques petites Cariçaies à Carex appropinquata (53.217) et deux trous d’eau couverts de Lemna minor (22.411 ?).

Ces habitats sont insérés en fine mosaïque dans un complexe de bas marais à Carex rostrata, Carex curta, Carex pulicaris, Carex nigra, Carex flava, Caltha palustris, Potentilla palustris, Polygonum bistorta, Menyanthes trifoliata, Juncus effusus, Equisetum fluviatile, Dactylorhyza sp, Saxifraga graminea, Lychnis flos-coculi …

ETAT DE CONSERVATION

Le drainage est probablement à l’origine de la disparition de surfaces importantes d’habitats remarquables, dont ne subsistent que des lambeaux dégradés. Seul le secteur le long du ruisseau de Landeyrat est à peu près intact et présente des habitats moins dégradés, mais les habitats d’intérêt communautaire ne recouvrent que des superficies minuscules de quelques mètres carrés.

Réflexion sur la gestion future :

A notre avis, en l’état, ce secteur ne mérite pas une « labellisation » Natura 2000 vu son manque d’intérêt patrimonial, aussi bien d’un point de vue habitats qu’espèces (aucune espèce végétale ou animale figurant à l’annexe II de la Directive n’a été retrouvée sur le site).

Pour inverser le processus actuel et retrouver une dynamique de turbification, il conviendrait dans un premier temps de combler et bloquer les drains, afin de faire remonter le niveau de l’aquifère baignant les formations tourbeuses. Il serait ensuite nécessaire, soit d’ennoyer certains secteurs ou creuser des fosses pour réactiver le processus. Pour ces expérimentations, les résultats sont aléatoires et douteux. Les exploitants du secteur sont-ils prêts à « sacrifier » des parcelles qu’ils se sont efforcés d’assainir ces dernières années ? L’enjeu en vaut-il la « chandelle » ? Pour quels résultats ?

Toutes ces questions sans réponse nous invitent à proposer un site de substitution à étudier au printemps prochain, à savoir : la Tourbière du Frau de Vial, sur le territoire de la commune de Ségur-Les-Villas.

ANNEXE II

Fiches habitats et espèces

Fiche n° 1

TOURBIÈRES HAUTES ACTIVES

Code Natura 2000 : 7110

Code Corine Biotope : 51.1

Habitat prioritaire

Surface couverte par cet habitat : 30,41 ha

Caractéristiques de l’habitat sur le site

Physionomie Les tourbières occupent des dépressions topographiques de surface plus ou moins importantes (quelques ares à une dizaine d’hectares) laissées par les glaciers sur les plateaux volcaniques. Cet habitat correspond à des tourbières acides, ombrotrophiques (essentiellement alimentées par les eaux de pluie), peu pourvues en éléments minéraux nutritifs et dans lesquelles le niveau d’eau est plus élevé que la nappe phréatique environnante. La végétation est constituée de communautés oligotrophes à plantes vivaces dominées par les buttes à Sphaignes colorées permettant la croissance de la tourbière. Ces communautés sont interconnectées et fonctionnent comme une seule unité de sorte qu’il n’est pas possible de distinguer des sous-habitats séparés à l’exception notoire des buttes de Sphaignes colorées (51.111). Ces tourbières hautes sont rarement intactes, elles se sont dégradées soit par évolution dynamique naturelle, soit par l’intervention de l’homme ou de ses activités.

Composition En plus de différentes espèces de sphaignes qui constituent la composante principale, cet habitat abrite quelques plantes acidiphiles telles que Eriophorum vaginatum, Andromeda polifolia, Carex pauciflora, Drosera rotundifolia, Vaccinium oxycoccos, Sphagnum magellanicum … Molinia caerulea et Calluna vulgaris soulignent la dégradation de cet habitat, son assèchement, son évolution vers une lande qui s’appauvrit en espèces végétales.

Statut phytosociologique Classe : Vaccinio oxycocci – Sphagnetea magellanici Ordre : Eriophoro sphagnetalia Alliance : Eriophoro vaginati – Scirpetum cespitosi en mosaïques avec Calluno vulgaris – Sphagnion magellanici.

Ecologie Cet habitat bien souvent associé à d’autres, se retrouve essentiellement dans les tourbières mises en défens par rapport au pâturage des animaux qui pourraient difficilement se déplacer sans risquer de s’enliser. Il occupe aussi bien des petites dépressions que de grandes surfaces (Tourbière du Jolan). D’un point de vue dynamique, l’évolution vers des tourbières hautes dégradées peut aussi bien être naturelle qu’accélérée par des phénomènes anthropiques (brûlis, pâturage, drainage …) .

Valeur patrimoniale Cet habitat prioritaire a une valeur patrimoniale forte. Il renferme des plantes protégées : Carex limosa, Andromeda polifolia, Drosera rotundifolia, Vaccinium oxycoccos … D’autre part, cet habitat sous sa forme intacte est très rare.

Risques et enjeux

Dégradation de cet habitat liée à une baisse du niveau hydrique (drainage, exploitation de carrière …), banalisation de la végétation et minéralisation des couches supérieures par les interventions de nettoyage par le feu (écobuage). Les apports minéraux (N, P, K et Ca) et organiques liés à l’activité agricole peuvent modifier la composition chimique des eaux très acides nécessaires à la formation de cet habitat.

Propositions de mesures de gestion

- Gestion conservatoire de cet habitat ; - Redynamisation locale par des interventions ponctuelles.

Actions proposées - Gestion du bassin versant et de la zone humide par des pratiques agricoles adaptées, mise en place de zones tampons en bordure de tourbière ; - intervention manuelle pour enlever des ligneux ; - redynamisation du processus de turbidification par creusement de petites excavations ; - maintien de l’aquifère, éviter le marnage dans les plans d’eau voisins.

Acteurs concernés - Office National des Forêts - Communes - Exploitants agricoles

Références bibliographiques

Commission Européenne DG XI, 1997. Manuel d’interprétation des habitats de l’Union Européenne Version EUR-15

Billy F 1988. La végétation de la Basse Auvergne. Bull. Soc. Bot. Centre-Ouest nouvelle série numéro spécial 9 - 417 p.

Les Cahiers scientifiques et techniques du réseau « Tourbières de France » n° 1 - Avril 1996

Fiche n° 2

TOURBIÈRES BASSES DÉPRESSIONS SUR SUBSTRAT TOURBEUX

Code Natura 2000 : 7110 / 7150

Code Corine Biotope : 51.12 ou 54.57 ou 54.6

Habitat prioritaire

Surface couverte par cet habitat : 0,09 ha

Caractéristiques de l’habitat sur le site

Physionomie Cet habitat s’installe dans les dépressions des tourbières (gouilles) remplies temporairement ou en permanence d’eau de pluie. Ces dépressions sont occupées par des communautés pionnières : - les cuvettes peu profondes inondées temporairement appartiennent à l’alliance du Rhynchosporetum albae (51.122) ; - les cuvettes plus profondes constamment submergées appartiennent à l’alliance du Caricetum limosae (51.121).

Ces communautés sont similaires et étroitement apparentées à celles des cuvettes des tourbières de transition (code Natura 2000 : 7140, code Corine : 54.57) et à celles des dépressions sur substrats tourbeux (code Natura 2000 : 7150, code Corine : 54.6). Cet habitat est imbriqué dans les tourbières hautes ou associé aux Tremblants (7140).

Composition floristique Sphagnum cespitosum, Eriophorum angustifolium, Menyanthe trifoliata, Carex limosa (localement) et Carex pauciflora sont les différentes espèces végétales rencontrées dans cet habitat.

Statut phytosociologique Classe : Scheuchzerio – Caricetae fuscae Ordre : Scheuchzerietalia palustris Alliance : Rhynchosporion albae

Ecologie - Dynamique Cet habitat correspond à un stade pionnier des phénomènes de turbidification, l’évolution naturelle conduit vers la tourbière bombée (oxycocco-sphagnetea) .

Répartition Cet habitat apparaît rarement de façon individualisée et nette sur les Tourbières du Nord-Est Cantal. Il est associé soit aux Tremblants (7140), soit aux Tourbières hautes actives (7110). Ces mosaïques d’habitats occupent une superficie de 32,5 ha.

Valeur patrimoniale Cet habitat a une valeur patrimoniale importante, il abrite quelques plantes rares : Carex limosa, Carex pauciflora et permet une approche pédagogique et scientifique de la dynamique de constitution des tourbières.

Risques et enjeux

Cet habitat est très dépendant du niveau hydrique et des circulations d’eaux dans la Tourbière. Il supporterait très mal une élévation (construction ou réhaussement de digue qui entraînerait un ennoiement) ou une baisse prolongée du niveau de l’aquifère ambiant de la Tourbière. Cette baisse peut être liée à des opérations de drainage, d’ouverture de digue ou de vidanges prolongées des plans d’eau. Par contre, compte tenu de sa position dans les Tourbières, il ne craint guère le piétinement dû aux animaux qui ne s’aventurent guère dans les secteurs qu’il occupe.

Propositions de mesures de gestion

- Maintien de l’aquifère, éviter le marnage dans les plans d’eau voisins - Gestion des vidanges des plans d’eau - Gestion du bassin versant

Fiche n° 3

MARES DES TOURBIÈRES

Code Natura 2000 : 7110

Code Corine Biotope : 51.13

Habitat prioritaire

Surface couverte par cet habitat : 6,78 ha

Caractéristiques de l’habitat sur le site

Physionomie Cet habitat correspond à des dépressions profondes, remplies en permanence d’eau, où les communautés de plantes flottantes se développent. De forme géométrique le plus souvent, elles correspondent à d’anciennes fosses de tourbage sur tourbières bombées. La tourbe qui servait de combustible a été extraite jusque vers les années 1960-70.

Composition floristique Sparganium erectum, utricularia vulgaris.

Statut phytosociologique Classe : Scheuchzerio - Caricetae Ordre : Scheuchzerietalia palustris Alliance : Utricularietalia

Ecologie - Dynamique Les fosses, aux parois verticales contiennent de l’eau libre progressivement envahie par les plantes flottantes puis les Sphaignes. Le niveau de l’eau correspond au niveau de la nappe phréatique à l’intérieur de la Tourbière.

Répartition Cet habitat est surtout présent sur les Tourbières de Rascoupet et du Jolan. Quelques fosses plus anciennes ont été creusées sur la Tourbière de Chandroux et quelques Tourbières du Plateau de Chastel-Sur-Murat.

Valeur patrimoniale Cet habitat correspond à un stade de réactivation de tourbière, il n’a pas une valeur patrimoniale particulière mais présente un intérêt pédagogique certain en permettant d’appréhender la dynamique des Tourbières et le processus qui permet de passer du stade eau libre à la Tourbière.

Risques et enjeux

La modification du régime hydraulique entraînerait un assèchement des fosses et une minéralisation de la Tourbe. Cet habitat peut disparaître par exploitation industrielle deTourbe.

Propositions de mesures de gestion

- Gestion conservatoire de cet habitat ; - redynamisation locale par des interventions ponctuelles.

Actions proposées - Gestion du bassin versant et de la zone humide par des pratiques agricoles adaptées, mise en place de zones tampons en bordure de tourbière ; - redynamisation du processus de turbidification par creusement de quelques fosses (fosses de tourbage traditionnel) ; - maintien de l’aquifère, éviter le marnage.

Acteurs concernés - Office National des Forêts - Communes - Exploitants agricoles

Fiche n° 4

TOURBIÈRES DE TRANSITION ET TREMBLANTS

Code Natura 2000 : 7140

Code Corine Biotope : 54.5

Habitat d’intérêt communautaire

Surface couverte par cet habitat : 25,46 ha

Caractéristiques de l’habitat sur le site

Physionomie Tourbières de transition et tremblants constitués de plantes turfigènes qui se développent à la surface d’étendues d’eau oligotrophe à mesotrophe. Le substrat n’apporte que peu ou pas d’approvisionnement minéral ou nutriment. Elles présentent une grande diversité de communautés végétales dont deux ont pu être identifiées sur le site, il s’agit de Tremblants à Carex rostrata et Sphagnum sp (code Corine 54.53) et des Radeaux à Menyanthes trifoliata, Potentilla palustris (54.59).

Composition Les tourbières de transition et tremblants sont dominées par les cyperacées de petite et moyenne tailles (Carex limosa, Carex rostrata, Carex curta, Carex lasiocarpa …) parfois associées à des tremblants de Sphaignes. Juncus effesus, Eriophorum angustifolium, Equisetum fluviatile mais aussi Potentilla palustris et surtout Menyanthes trifoliata sont présents.

Statut phytosociologique Classe : Scheuchzerio-caricetea fuscae Ordre : Scheuchzerietalia palustris (pour les radeaux flottants oligrotrophes notamment) et Caricetalia fuscae (pour les tremblants) Alliance : - Caricion lasiocarpae et/ou - Caricion fuscae

Ecologie Les Tremblants se développent à la surface des plans d’eau mais aussi le long des cours d’eau, dans les secteurs inondés et dans les replats où circulent des eaux de surface (Sagne des Breuils). Dans ce dernier cas, les formations très humides voire engorgées en surface sont à peine tremblantes. Ils constituent des habitats refuges où l’homme et l’animal domestique s’aventurent peu.

Valeur patrimoniale Ces habitats sont d’une grande valeur patrimoniale, ils renferment peu de plantes protégées à l’exception de Carex limosa, cependant les tourbières de transition sont un refuge important d’espèces animales spécialisées, leur richesse et leur diversité en invertébrés et notamment en libellules sont remarquables.

Risques et enjeux

Cet habitat est très sensible à une variation du niveau de l’aquifère de la Tourbière (ennoiement ou assèchement). Compte tenu des relations avec le bassin versant et l’alimentation de ces secteurs par les eaux de ruissellement ou les petits cours d’eau, cet habitat peut être sensible aux apports extérieurs (atterissement, modification du PH liée aux amendements organiques ou minéraux).

Propositions de mesures de gestion

Gestion conservatoire des ces habitats.

Actions proposées - Gestion du bassin versant par des pratiques agricoles adaptées ; - mise en place de zones tampon en bordure des tourbières et cours d’eau alimentant la zone humide ; - maintien de l’aquifère ; - gestion des plans d’eau.

Fiche n° 5

TOURBIÈRES HAUTES DÉGRADÉES (encore susceptibles de régénération naturelle)

Code Natura 2000 : 7120

Code Corine Biotope : 51.2

Habitat d’intérêt communautaire

Surface couverte par cet habitat : 11,06 ha

Caractéristiques de l’habitat sur le site

Physionomie Tourbières hautes qui ont subi des perturbations anthropiques : drainage, pâturage intensif, fauche, brûlis, ou ayant évolué naturellement vers un stade d’assèchement. Elles se présentent sous la forme d’un plateau tourbeux progressivement envahi par la lande (Callune) ou la forêt (Pins). Cette évolution peut être naturelle et correspond à un stade final d’une tourbière. Une sécheresse prolongée peut accélérer ce phénomène. En surface, la tourbe se minéralise, devient friable, une végétation de moins en moins hygrophile s’installe, la Molinie est la graminée la plus présente et a tendance à « étouffer » les autres espèces végétales.

Composition La composition floristique est à peu près identique à celle des Tourbières actives, mais avec une abondance relative des espèces totalement différentes. Drosera, Andromeda polifolia, vaccinum oxycoccos sont de moins en moins nombreuses au profit de Molinia caerula, Calluna vulgaris et Scirpus cespitosus..

Statut phytosociologique Classe : Vaccinio oxycocci – Sphagnetea magellanici : Oxycocco-sphagnetea Ordre : Eriophoro sphagnetalia Alliance : Eriophoro vaginati – Scirpetum cespitosi Calluno vulgaris – Sphagnion - Molinion

Ecologie Cet habitat représente un stade d’assèchement de la tourbière active : - assèchement naturel : - sécheresse prolongée, - surface réduite de la dépression ; - assèchement anthropique : lié au drainage, à des plantations, à des tassements. Le feu minéralise fortement la couche de tourbe de surface et accélère le processus.

Répartition Cet habitat est fréquent sur les sites les plus fortement pâturés (plateau de Chastel- Sur-Murat) et/ou les plus drainés (Montagne de Landeyrat). Les tourbières de surface réduite sont également en fin d’évolution (plateau de Grosmont). Sur la Tourbière de Rascoupet, cet habitat couvre de faibles surfaces et semble correspondre à des secteurs ayant subi des remaniements pour faciliter les accès aux fosses de tourbage.

Valeur patrimoniale En l’état, cet habitat ne présente pas de valeur patrimoniale importante. Cependant, les secteurs encore susceptibles de régénération naturelle par restauration de l’hydrologie sont potentiellement intéressants.

Risques et enjeux

Accentuation du phénomène par différentes interventions de l’homme : - poursuite du drainage ; - pâturage intensif entraînant un piétinement irréversible ; - brûlis ; - plantation.

Propositions de mesures de gestion

- Réactivation de la tourbière par création de petites dépressions, décapage localisé permettant la réapparition de stades pionniers ; - pâturage extensif avec un chargement limité (0,2 à 0,4 UGB/ha/an) ; - élimination manuelle des ligneux avec exportation ; - restauration des sites drainés par blocage des fossés de drainage ou par comblement. Cette technique qui peut s’avérer judicieuse sur le plan hydraulique est à utiliser avec précaution car des habitats secondaires peuvent disparaître.

Fiche n° 6

PRAIRIES DE FAUCHE DE MONTAGNE

Code Natura 2000 : 6520

Code Corine Biotope : 38.3

Habitat d’intérêt communautaire

Surface couverte par cet habitat : 0,38 ha

Caractéristiques de l’habitat sur le site

Physionomie Prés de fauche mesophiles se reconnaissant avant la fauche par la vivacité et la variété des couleurs, on a l’impression (fausse) que les graminées n’y tiennent qu’une place réduite.

Composition floristique Trisetum flavescens, Alchemilla monticola, Crepis mollis, Phyteuma spicatum, Ranunculus auricomus, Pimpinella major, Meum athamanticum, Crocus vernus, Trollius europaeus, Geranium sylvaticum, Narcissus pecticus, Knautia arvernensis ….

Statut phytosociologique Ordre : Arrhenatheretalia Alliance : Polygono-Trisetion

Ecologie - Dynamique Ce type de prairie d’altitude se trouve sur des terrains bien drainés à partir de 1050 m d’altitude jusqu’à la limite supérieure de l’exploitation en prés de fauche.

Répartition Cet habitat est très peu représenté sur la zone, il est présent dans une prairie dominant de 1,50 m la Tourbière de Rascoupet à 1150 m d’altitude sur versant orienté vers le Sud-Ouest.

Valeur patrimoniale Ce type de prairie de fauche a une valeur patrimoniale importante du fait de sa rareté, de sa diversité floristique et de son aspect multicolore, cependant la plupart des espèces sont banales et avec une aire de répartition fort étendue.

Risques et enjeux

La pérennité des plantes est essentiellement assurée par leur appareil racinaire vivace, la partie aérienne est exportée pour les besoins de l’exploitation agricole. Ces groupements végétaux peuvent craindre une intensification exagérée (apport en fumure organique et minérale en excès favorisant les graminées).

Propositions de mesures de gestion

Réduction des intrants et gestion des parcelles dans le cadre des pratiques agricoles adaptées sur le bassin versant des tourbières.

Références bibliographiques

Billy F 1988. La végétation de la Basse Auvergne. Bull. Soc. Bot. Centre-Ouest nouvelle série numéro spécial 9 - 417 p.

Commission Européenne DG XI, 1997. Manuel d’interprétation des habitats de l’Union Européenne Version EUR-15

Fiche n° 7

CARIÇAIES A CAREX VESICARIA

Code Corine Biotope : 53.2142

Habitat effectif et potentiel de l’espèce Luronium natans figurant sur l’annexe II de la Directive « Habitats » HABITAT D’ESPECE

Surface couverte par cet habitat : 4,99 ha

Caractéristiques de l’habitat sur le site

Physionomie Les cariçaies à Carex vesicaria occupent des petites dépressions humides à la surface des plateaux basaltiques, le plus souvent en position sommitale. Ces dépressions circulaires ou elliptiques, toujours de faible profondeur, en partie comblées par atterrissement, font penser à des « dolines ». L’eau est présente au moins une partie de l’année, certaines sont ennoyées en permanence. La dépression n’est pas occupée par des plantes turfigènes, elle correspond à un marais et non à une tourbière.

Composition floristique Quelques cariçaies sont monospécifiques. Sinon Carex vesicaria est associée à Glyceria fluitans, Ranunculus flammula et parfois Luronium natans plus particulièrement lorsque la terre est mise à nu par un piétinement diffus.

Statut phytosociologique Classe : Phragmitetea Ordre : Magnocaricion Alliance : Caricio-vesicaria

Ecologie - Dynamique La présence d’eau est indispensable au moins de façon temporaire. Ce groupement apparaît vers 300 m et est fréquent jusqu’à 1400 m d’altitude. Carex vesicaria présente la particularité de s’accommoder aussi bien d’un milieu tourbeux (associé à Carex rostrata) que d’un marais simplement déminéralisé comme il semble que ce soit le cas sur le site.

Répartition Cet habitat occupe une surface relativement restreinte, il occupe des petites dépressions du plateau de Chastel-Sur-Murat, du Frau de Villas et de la Montagne de Gromont en position sommitale.

Valeur patrimoniale Cet habitat présente une valeur patrimoniale du fait qu’il abrite une espèce d’intérêt communautaire Luronium natans.

Risques et enjeux

Ces petites dépressions peuvent craindre un atterissement ou comblement accéléré, un assèchement ou un piétinement intensif.

Propositions de mesures de gestion

- Maintien ou mise en place d’un pâturage extensif ; - gestion conservatoire (pas de drainage ni de comblement).

Espèces de l’Annexe II de la Directive Habitats

Fiche n° 8

LE DAMIER DE LA SUCCISE

Nom latin : Euphydryas aurinia Espèce inscrite à l’annexe II de la Directive Européenne « HABITATS ». L’annexe II de cette directive inventorie les espèces végétales et animales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation (Z.S.C.).

Caractéristiques de l’espèce

Taxonomie Rhopalocère* de la famille des Nymphalidae, cette espèce regroupe 5 sous-espèces distinctes tant au niveau de leur répartition géographique que par les biotopes fréquentés ou encore par le choix des plantes hôtes : (E. aurinia provincialis, E. aurinia beckeri, E. aurinia glaciengenita, E. aurinia pyrenes, E. aurinia aurinia). Sur les zones humides du Nord-Est Cantal, nous sommes en présence d’Euphydryas aurinia aurinia.

Biologie et écologie L’écotype aurinia est lié aux zones humides (prairies plus ou moins hygrophiles, bas marais acides …) ; la chenille se développe sur la Succise des prés (Succisa pratensis). C’est une espèce héliophile et hygrocline.

Le Damier de la Succise est une espèce monovoltine (une seule génération annuelle) ; le cycle est le suivant :

Imagos : la période de vol des papillons adultes est variable selon l’altitude, la latitude et le type de milieu fréquenté. La période de vol s’étale sur 3 semaines, d’avril à juillet. Le mois de juin est la période la plus propice à la prospection de ce papillon.

Œufs : ils sont déposés par paquets sur le dessous des feuilles de la plante nourricière (Succise) lors du premier acte de ponte au cours duquel la femelle peut pondre jusqu’au 300 œufs. Dans un deuxième temps, les œufs seront pondus isolément sur la plante hôte de façon plus aléatoire.

Chenille : il existe 6 stades larvaires. Les trois premiers se déroulent au sein d’un nid de soie à l’intérieur duquel les petites chenilles se nourrissent des feuilles de la plante hôte. Au 4ème stade, elles entrent en diapause et passent la mauvaise saison de façon grégaire. Au début du printemps, la diapause est levée, les chenilles sortent du nid pour s’alimenter à nouveau.

Chrysalide : la nymphose a lieu près du sol, en avril-mai, dans la végétation environnante, souvent sur une feuille de la plante hôte.

* Les Rhopalocères sont des papillons diurnes

Statut de protection Espèce bénéficiant d’une protection au niveau national, figurant à l’annexe II de la convention de Berne, estimée en danger dans la liste rouge de la France et vulnérable dans la liste rouge de l’Europe.

Répartition En Europe : presque partout en Europe, y compris en Scandinavie et la Finlande jusqu’au 62° Nord.

En France : on la trouve dans tout le pays, en colonies éparses sur la moitié Nord, sa distribution est plus continue sur la moitié Sud. On la trouve jusqu’à 2 500 m dans les tourbières, marais, prairies humides ou sèches.

Localisation sur le site L’espèce a été rencontrée seulement sur la partie Nord du site (tourbières de Rascoupet et des Quartiroux), exclusivement en milieux humides sur des tourbières hautes actives. Cependant d’autres sites semblent favorables à la présence de cette espèce (tourbières de Chandroux et du Jolan en particulier).

Risques et enjeux

- Modification ou destruction des habitats favorables à l’espèce (drainage, reboisement). - Destruction de la plante hôte nourricière, liée à une fertilisation exagérée et/ou un pâturage excessif.

Propositions de mesures de gestion

- Maintien de milieux ouverts, herbacés riches en plantes hôtes (Succise) et en plantes nectarifères ; - maintien du pâturage extensif avec bovins (le plus adapté, car il permet de maintenir des zones de végétation plus hautes propices à la ponte) ; - mise en défens de certains secteurs jusqu’au 30 juin pour favoriser la floraison et permettre l’évolution de la chrysalide : imago ; - maîtrise des ligneux, coupe sélective si nécessaire ; - le pâturage par les ovins n’est pas recommandé.

Suivi Deux demi-journées d’observation-recherche d’imagos réalisées entre le 15 juin et le 14 juillet (période optimale d’apparition des papillons en vol : évaluer l’indice d’abondance). Prospection (deux demi-journées) sur le secteur du Jolan et de Vernols qui comportent des secteurs favorables à l’espèce.

Fiche n° 9

LA LEUCORRHINE À GROS THORAX

Nom latin : Leucorrhinia pectoralis Espèce inscrite à l’annexe II de la Directive Européenne « HABITATS ». L’annexe II de cette directive inventorie les espèces végétales et animales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation (Z.S.C.). Elle figure également dans l’annexe IV (espèces d’intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte. Interdiction de capture, perturbation et détérioration des habitats).

Caractéristiques de l’espèce

Identification Cet odonate se distingue assez facilement des autres espèces par son allure robuste et, pour le mâle, par la tache jaune triangulaire du 7ème segment abdominal bien visible sur les individus vivants.

Biologie et écologie Sa présence est liée aux zones humides (marais, étangs, tourbières). Les larves se rencontrent dans les eaux stagnantes oligotrophes ou mésotrophes peu profondes des étangs, des marais de plaine, des anciennes carrières, des tourbières alcalines ou acides de plaine essentiellement. Les larves se tiennent sur la vase ou parmi les plantes aquatiques des zones riveraines peu profondes. Les adultes s’éloignent peu de ces sites préférentiels. La période de vol se situe de début mai à fin juillet, le mois de juin constituant la période la plus favorable pour l’observation des imagos.

Statut de protection Espèce bénéficiant d’une protection nationale (arrêté du 22 juillet 1993), figurant à l’annexe II de la convention de Berne, elle fait partie de la liste rouge des odonates élaborée par DOMMANGET (1987) où elle est classée comme une espèce très localisée mais observée assez régulièrement en France.

Répartition et écologie La Leucchorine à gros thorax vit dans le Centre et l’Est de l’Europe et au Sud de la Scandinavie. En France, c’est une espèce de plaine, connue dans une quinzaine de départements dans le Centre-Ouest, en Picardie et dans l’Est. Cependant, elle a été observée à 900 m d’altitude dans le Jura (Tourbières de la région de Frasnes). La ponte a lieu en eaux libres, le développement est peu connu. La période de vol des adultes se situe entre mai et juillet. H. WILDERMUTH (1992) montre que l’habitat de LEUCORRHINIA PECTORALIS est très lié à un stade initial de succession des tourbières acides.

Localisation sur le site Cette espèce a été signalée par D. BRUGIÈRE sur la Tourbière du Jolan en 1986. Le milieu fréquenté correspond à des fosses de tourbage entourées de Carex. C’est le seul site du Massif Central connu à ce jour. Une dizaine d’individus ont été identifiés sur le site en juillet 2000. Une prospection s’avère nécessaire sur plusieurs années pour confirmer ou infirmer son éventuelle disparition. La prospection sera effectuée sur deux demi-journées favorables en juin.

Risques et enjeux

Cette espèce semble en régression du fait de l’abandon de l’exploitation traditionnelle de la tourbe ; les fosses de tourbage sont en partie ou complètement comblées. La présence de poissons dans le milieu est à déconseiller car la prédation des larves est importante.

Propositions de mesures de gestion

- Maintien de quelques fosses de tourbage ou création de nouvelles si la présence de l’espèce est confirmée ; - éviter l’exploitation intensive des tourbières ; - maintien de milieux ouverts.

Fiche n° 10

LE FLUTEAU NAGEANT

Nom latin : Luronium natans : Alisma natans Espèce inscrite à l’annexe II de la Directive Européenne « HABITATS ». L’annexe II de cette directive inventorie les espèces végétales et animales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation (Z.S.C.).

Caractéristiques de l’espèce

C’est une plante vivace de 10 cm à 1 m de longueur, à feuilles basales submergées, longues et étroites (graminiformes) réunies en touffes d’où partent les tiges traçantes longues et fines. Les tiges qui s’enracinent aux nœuds portent des feuilles flottantes à longs pétioles, à limbe ovale ou elliptique, arrondi aux extrémités et à nervures marquées. Les fleurs à 3 pétales blancs s’épanouissent entre les mois de juin et septembre. Elle appartient à la famille des Alismatacées.

Ecologie Le Fluteau nageant est une plante des mares, étangs, bras morts, fossés et rivières à cours très lent préférant nettement les eaux acides assez peu profondes entre 50 m et 1200 m d’altitude environ.

Statut de protection Cette espèce bénéficie d’une protection nationale.

Répartition Cette espèce aquatique se rencontre dans presque toute l’Europe surtout à l’Ouest et au Nord, elle est plus rare dans le Sud. En France, elle occupe une bande Est-Ouest allant de la vallée du Rhône en Bretagne via le Nord du Massif Central et le Centre.

Localisation sur le site Le Fluteau nageant a été rencontré sur les Tourbières du plateau de Chastel-Sur- Murat et du Jolan avec deux habitats distincts :

- d’une part sur de la terre de tourbière nue et fraîche mise à jour par le piétinement des bovins pâturant dans une Cariçaie à Carex vesicaria, Glyceria fluitans et Ranunculus aqualitis du plateau de Chastel-Sur-Murat ; - d’autre part, en bordure des fosses de drainage et des rives vaseuses des plans d’eau de Champagnac, de Brujaleine et du Jolan.

Les Cariçaies à Carex vesicaria constituent l’habitat de l’espèce, le piétinement (léger) par les bovins semble être la condition essentielle à l’installation du Fluteau nageant sur la terre humide ainsi mise à nu.

Des Cariçaies de ce type ont été identifiées sur les Tourbières de Grosmont et du Frau de Vial, sans que la plante n’ait été retrouvée, elles constituent cependant des habitats potentiels pour l’espèce.

Risques et enjeux

Cette espèce peut craindre l’assèchement, le nettoyage des plans d’eau, les modifications apportées à la qualité du milieu dans lequel elle pousse.

Propositions de mesures de gestion

- Maintien d’un pâturage extensif favorisant l’apparition de la plante dans les Cariçaies ; - veiller à l’absence de travaux de drainage ; - réduire la période d’assec des plans d’eau lors des vidanges, la limiter à la saison hivernale et l’espacer dans le temps ; - réduire l’amplitude du marnage des plans d’eau pour éviter l’assèchement et/ou l’ennoiement répété des vasières favorables à l’espèce.

Suivi - Evaluer l’impact des vidanges sur l’espèce ; - enclos témoin à mettre en place dans une Cariçaie pour évaluer l’influence du pâturage extensif et donc du piétinement limité.

ANNEXE III

Cartographie par secteur des habitats et espèces

ANNEXE IV

Cartographie par secteur de l’occupation de l’espace et des propositions de gestion agricole

ANNEXE V

Fiches de calcul des compensations financières pour une gestion adaptée des parcelles agricoles

Contrôle et justificatifs Cahier Montant Justification de l’aide en termes de Surcoût /

à présenter en cas de Territoires N° Des de Bonne pratique

Dépt contrôle (liste non Action Charges L’aide et incitation financière exhaustive)

16. MODE D'UTILISATION DE LA PARCELLE RAISONNÉ EN FONCTION DE LA GESTION D'ESPÈCES NATURELLES 16. 03 Sologne Bourbonnaise 1 1601A - Utilisation tardive de la parcelle par la - Contrôle du respect 1 fauche Milieux prairiaux des bonnes pratiques 03 Bocage bourbonnais, 2 agricoles sur l’ensemble Pays de Tronçais les zones d’intérêt faunistique et floristique Référence : 4,5 t de MS à 0,75 UF/kg. Prix de la de l’exploitation seront déterminées au préalable par le Comité tonne de MS = 675 F 03/ Val d’Allier, Limagnes, 4 Technique dans chaque département - Eligibilité des 63 côteaux secs bordure Aide de base - date fauche retardée de 10 jours 1601A01 parcelles Limagne 50,82 €/ha/an prix de la t de MS = 585 F (0,65 UF/kg à 0,90 F/UF) 03/ Combrailles 5 • Le comité technique jugera de l’opportunité de Aide si CTE perte moyenne sur parcelle : 400 F/ha/an - Date de fauche 63 la contractualisation de la parcelle en fonction, 60,98 €/ha/an 63 Chaîne des Puys 6 de l’intérêt de la zone (ZNIEFF, ZICO, 63 Sancy, Artense, Cézallier 7 Directive Habitats) 43/ Livradois-Forez, plateaux 8 • Réservé aux seules prairies permanentes, Aide de base - date fauche retardée de 20 jours 1601A02 63 de la Chaise Dieu et concerne la première coupe 76,23 €/ha/an prix de la t de MS = 540 F (0,6 UF/kg à 0,90 F/UF) Craponne • Possibilité d'un déprimage précoce Aide si CTE perte moyenne sur parcelle : 600 F/ha/an 43 Vallée de la Loire 9 • En aucun cas la fauche ne sera autorisée avant le 91,47 €/ha/an 43 Plateaux de Montfaucon 10 stade floraison de la prairie 43 Mézenc Meygal 11 • Le diagnostic préalable réalisé conformément à Aide de base 43 Velay Volcanique 12 la réglementation précisera les pratiques - date fauche retardée de 30 jours 1601A03 101,63 € 43 Vallée de l’Allier 13 habituelles de l’exploitation en matière de date prix de la t de MS = 495 F (0,55 UF/kg à 0,90 F/UF) /ha/an perte moyenne sur parcelle : 800 F/ha/an 15/ Margeride, Haute Vallée 14 de fauche. Aide si CTE 43 de l’Allier • Limité à 30 % des prairies permanentes de 121,96 € 15 Planèze de St Flour 15 l’exploitation • La date de référence de fauche pourra être /ha/an 15 Aubrac 16 15 Monts du Cantal, Cézallier, 17 modifiée par le Comité Technique en fonction de conditions climatiques exceptionnelles. Artense, Plateaux Sud- Est • Le retard de fauche est calculé en référence aux Limousin dates ci dessous 15 Châtaigneraie 18 Marge - 1ère coupe : foin (moyenne) Natura * < 600 m 25/05 2000 : 20 % * 600 à 900 m 10/06

* 900 à 1 100 m 20/06

* > 1 100 m 01/07

Mesure fixe

Cumulable avec les mesures "Limitation / interdiction de fertilisation azotée sur prairies" et / ou "pas de traitement phyto."

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Contrôle et justificatifs Cahier Montant Justification de l’aide en termes de Surcoût / Bonne

à présenter en cas de Territoires N° Des De pratique

Dépt contrôle (liste non Action Charges L’aide et incitation financière exhaustive)

18. CONSERVER LES MODES D'OCCUPATION DES SOLS À INTÉRÊTS PAYSAGER ET PATRIMONIAL (COTEAUX, VERGERS, BOCAGES, ...) 18.6 03 Sologne Bourbonnaise 1 Tourbières - Contrôle du respect 03 Bocage bourbonnais, 2 1806C - Gestion contraignante des bonnes pratiques Pays de Tronçais d’un milieu remarquable Surcoût lié à la mise en place de clôtures mobiles agricoles sur l’ensemble 03 Montagne Bourbonnaise 3 autour des tourbière. de l’exploitation 03/ Val d’Allier, Limagnes, 4 Cette zone est définie au cas par cas validé par la La mise place des clôtures : 1 200F/ha/5 ans - Photos dans le dossier 63 côteaux secs bordure le Comité Technique avec constat précis de Limagne Le retard de mise au pâturage et interdiction de l’état du milieu 03/ Combrailles 5 Mise sous contrat de la tourbière, de sa zone fertilisation : perte de rendement et de qualité sur une - Eligibilité 63 périphérique tampon et du bassin versant : le production de 1.9 tMS à 0.5 UF , - Vérification de terrain 63 Chaîne des Puys 6 comité technique fixera la taille de l'îlot de gestion 1.7 tMS à 0.35UF soit 355UF à 0.9F/UF pas de travail du sol et 63 Sancy, Artense, Cézallier 7 = 319.5 F/ha/an mise en défens 43/ Livradois-Forez, plateaux 8 Mesure applicable à d’autres habitats humides - Absence de 63 de la Chaise Dieu et remarquables (étangs, mares ,…) sur avis du Comité Aide de Surcoût lié à l'élimination manuelle des fertilisation - pâturage Craponne Technique base ligneux : limitée 43 Vallée de la Loire 9 98,71 € L'élimination manuelle des ligneux mobilise de la - Pas d’abreuvement 43 Plateaux de Montfaucon 10 /ha/an main d’œuvre :2 h/ha à réaliser 2 fois à 75 F/h - Entretien parcelle

43 Mézenc Meygal 11 Frais de tronçonneuse = 35 F /h la tourbière : 1806C01 (75F+35F) X 4 h /ha = 440 F / ha pour 5 ans 43 Velay Volcanique 12 • fertilisation minérale et organique interdite 43 Vallée de l’Allier 13 Aide si • gestion du réseau hydraulique existant suivant TOTAL = 240 + 319.5 + 88 = 647,5 F / ha / an 15/ Margeride, Haute Vallée 14 CTE avis du comité technique : maintien et entretien 43 de l’Allier 118,45 € des rases ou au contraire nivellement des drains + IF de 20% soit 647.5 + 131.5 arrondi à 777 F / ha 15 Planèze de St Flour 15 /ha/an et rases et mise en place d'un bouchon en aval / an 15 Aubrac 16 • extraction de la tourbe interdite sauf dérogation 15 Monts du Cantal, Cézallier, 17 motivée du Comité Technique Artense, Plateaux Sud- Est • mise en défens provisoire de la partie tourbeuse Limousin jusqu'au 30 juin (date fournie à titre indicatif, à Tendance à l’abandon , ou contraire au drainage pour 15 Châtaigneraie 18 confirmer par le Comité Technique). un pâturage. • obligation d'entretien par pâturage adapté (niveau de chargement et période de pâturage fixés par un comité technique local en fonction des Marge espèces présentes à protéger (sphaignes, Natura orchidées, ...). 2000 : • pas de point d'abreuvement sur la tourbière 0 % • élimination des rejets ligneux selon avis du Comité Technique) • ne pas réaliser de drainage.

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n° Territoires N° Des De pratique

Dépt contrôle (liste non Action Charges L’aide et incitation financière exhaustive)

18. CONSERVER LES MODES D'OCCUPATION DES SOLS À INTÉRÊTS PAYSAGER ET PATRIMONIAL (COTEAUX, VERGERS, BOCAGES, ...) 18.6 03 Sologne Bourbonnaise 1 Zone périphérique : Prairies de fauche 03 Bocage bourbonnais, 2 18.6- Gestion contraignante d’un milieu → Perte de rendement Pays de Tronçais remarquable Situation initiale : 5,5 T MS/ha/an à 0.7 UF/kg MS. 03 Montagne Bourbonnaise 3 (suite) Rendement découlant des contraintes : 3,5 T MS /ha/ 03/63 Val d’Allier, Limagnes, 4 an à 0.7 UF/ Kg MS. côteaux secs bordure Perte 1,8 t MS x 0.7 x 0.9 = 1 134 F/ ha /an Limagne Aide de → Economie de fertilisation minérale et d’épandage 03/63 Combrailles 5 base Les parcelles concernées reçoivent actuellement par 63 Chaîne des Puys 6 la zone périphérique tampon 60,98 € ha : 65 u N,: lorsque l’on passe à 0 l’économie est de - Vérification de terrain 63 Sancy, Artense, Cézallier 7 1806C02 /ha/an 260 F/ ha / an + 145 (épandage) - Absence de 43/63 Livradois-Forez, plateaux 8 (zone périphérique tampon comprise entre → Economie d’épandage organique : une demi- fertilisation minérale de la Chaise Dieu et 20 m et 50 m à déterminer par le Comité heure d’épandage et 5 tonnes de fumier/ha - Pâturage autorisée Craponne Technique) Aide si soit 0,5 h x145 F/h ( tracteur + main d’œuvre) + 90F - Entretien parcelle 43 Vallée de la Loire 9 CTE (fumier) = 162,5 F/ ha / an 43 Plateaux de Montfaucon 10 73,18 € TOTAL = 1134- 260 - 145 – 162 = 567 F / ha /an

43 Mézenc Meygal 11 /ha/an Zone périphérique : Pâtures 43 Velay Volcanique 12 • pas de fertilisation minérale → Perte de rendement 43 Vallée de l’Allier 13 • fertilisation organique limitée à 15 tonnes Rendement initial : 4 T MS/ha/an à 0,7 UF/kg MS de fumier pailleux par hectare et par an 15/43 Margeride, Haute Vallée 14 Rendement découlant des contraintes : de l’Allier • entretien par pâturage raisonné ou par la 3 T MS/ha/an à 0,7 UF/ kg MS. Perte =1 t MS x 0.7 x 0.9 = 630 F /ha/ an 15 Planèze de St Flour 15 fauche Marge → Economie de fertilisation minérale et d’épandage 15 Aubrac 16 • pas de chaux vive Natura Etat initial : 20 de N. lorsque l’on passe à 0, 15 Monts du Cantal, Cézallier, 17 2000 : l’économie est de 80 F/ ha / an + 145 F (épandage) Artense, Plateaux Sud- Est 0 % → Economie d’épandage. organique : une demi- Limousin heure d’épandage et 5 tonnes de fumier/ha 15 Châtaigneraie 18 soit 0,5 h x145 F/h ( tracteur + main d’œuvre) + 90F (fumier) = 162,5 F/ ha / an Les zones périphériques des tourbières ne font TOTAL = 630 – 145 - 80 - 162 = 243 F / ha /an

l’objet d’aucune contrainte. Pour simplifier, on conserve la moyenne entre les manques à gagner des parcelles fauchées et pâturées : (567 + 243) /2 = 405 F / ha /an + IF 20 % =486 F / ha / an arrondi à 480 F

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Contrôle et justificatifs Cahier Montant Justification de l’aide en termes de Surcoût / Bonne à présenter en cas de

n° Territoires N° Des De pratique

Dépt contrôle (liste non Action Charges L’aide et incitation financière exhaustive)

18. CONSERVER LES MODES D'OCCUPATION DES SOLS À INTÉRÊTS PAYSAGER ET PATRIMONIAL (COTEAUX, VERGERS, BOCAGES, ...) 18.6 03 Sologne Bourbonnaise 1 Zone bassin versant proche : prairies de fauche et 03 Bocage bourbonnais, 2 1806 Gestion contraignante d’un milieu pâturage Pays de Tronçais remarquable 03 Montagne Bourbonnaise 3 → perte de rendement 03/63 Val d’Allier, Limagnes, 4 Aide de Situation initiale : 5,5 T MS/ha/an à 0.7 UF/kg MS. côteaux secs bordure (suite) base Rendement découlant des contraintes : 4,5 T MS /ha/ Limagne 53,36 € an à 0.7 UF/ Kg MS. 03/63 Combrailles 5 /ha/an Perte 1.T MS X 0.7 UF/T x 0.9F = 630 F/ ha /an 63 Chaîne des Puys 6 le bassin versant proche au delà de la zone → Economie de fertilisation 63 Sancy, Artense, Cézallier 7 tampon Aide si Les parcelles concernées reçoivent actuellement par 43/63 Livradois-Forez, plateaux 8 ( à déterminer par le Comité Technique) CTE ha : 80 u N, 30 u P, 50 u K : lorsque l’on passe à 50 20 - Vérification de terrain de la Chaise Dieu et 64,03 € 30, l’économie est de 210 F/ ha / an - Fertilisation limitée : Craponne ¨ prairie de fauche - 1806C03 /ha/an TOTAL = 630 - 210 =420 F / ha /an plan d’épandage • fertilisation minérale (50 20 30) - Pâturage autorisée 43 Vallée de la Loire 9 Marge • fertilisation organique limitée à 25 t de - Entretien parcelle 43 Plateaux de Montfaucon 10 Natura fumier pailleux ou compost par hectare et 43 Mézenc Meygal 11 2000 : par an 43 Velay Volcanique 12 20 %

43 Vallée de l’Allier 13 • entretien par pâturage raisonné 1,2 UGB/ha

15/43 Margeride, Haute Vallée 14 • pas de chaux vive

de l’Allier

15 Planèze de St Flour 15 - Vérification de terrain 15 Aubrac 16 Aide de Zone bassin versant proche : pâturage - Fertilisation limitée : 15 Monts du Cantal, Cézallier, 17 base ¨ pâture – 1806C04 plan d’épandage Artense, Plateaux Sud- Est 41,93 € • fertilisation minérale (20 10 10) → perte de rendement - Pâturage autorisée Limousin /ha/an - Entretien parcelle • fertilisation organique limitée à 15 t de Rendement initial : 4 T MS/ha/an à 0,7 UF/kg MS 15 Châtaigneraie 18 fumier pailleux ou compost. Aide si Rendement découlant des contraintes :

• entretien par pâturage raisonné 1,2 UGB/ha 3 T MS/ha/an à 0,7 UF/ kg MS. CTE • pas de chaux vive Perte =1 T MS X 07 UF/ T x 0.9F) = 540 F /ha/ an 50,31 € /ha/an → Economie de fertilisation Etat initial : 50.25.25 de N.P.K lorsque l’on passe à Marge 20 10 10, l’économie est de 210 F/ ha / an Natura 2000 : TOTAL = 540 – 210 = 330 F / ha /an 20 %

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Contrôle et justificatifs Cahier Montant Justification de l’aide en termes de Surcoût / Bonne à présenter en cas de

n° Territoires N° Des De pratique

Dépt contrôle (liste non Action Charges L’aide et incitation financière exhaustive)

20. GESTION EXTENSIVE DES SURFACES EN HERBE 20.2 03 Sologne Bourbonnaise 1 2002A01 - Gestion extensive de la Aide de Perte de rendement : - Contrôle du respect 03 Bocage bourbonnais, 2 prairie par pâturage obligatoire base 500 kg MS x 0,8 UF x 0,9 F = 360 F des bonnes pratiques Pays de Tronçais réservée à des espaces sensibles déterminés 86,39 € Perte de qualité 3 t x 0,1 UF x 0,9 F = 270 F agricoles sur l’ensemble 03 Montagne Bourbonnaise 3 par les Comités Techniques /ha/an Economie d’engrais 25 unités N de l’exploitation 03/63 Val d’Allier, Limagnes, 4 (25 x 4) = 100 F - Vérification de terrain fertilisation minérale de départ 65 unités N coteaux secs bordure Aide si Tenue d’un calendrier de pâturage et conduite : entretien par pâturage Limagne - fertilisation azotée minérale limitée à 40 u CTE du pâturage (cahier de pâturage et 03/63 Combrailles 5 - désherbage chimique spécifique localisé 103,67 € 1 h / ha / an x 75 F = 75 F chargement moyen 63 Chaîne des Puys 6 autorisé sur avis du comité technique local (non /ha/an Fauche des refus 1 h x 75 F = 75 F/ha/an annuel) 63 Sancy, Artense, Cézallier 7 indemnisé) - Plan d’épandage et 43/63 Livradois-Forez, plateaux 8 - pâturage raisonné : allotement et déplacement Marge Soit 680 F/ha/an plan de fumure Natura de la Chaise Dieu et des animaux, tenue d'un carnet de pâturage sur - Pas de cumul PMSEE 2000 : 20 % l'ensemble de l'exploitation, transport, pose et - Vérification des Craponne dépose des clôtures mobiles si besoin interdictions éventuelles 43 Vallée de la Loire 9 Pour les - chargement moyen annuel à l'hectare sur les 43 Plateaux de Montfaucon 10 élevages parcelles contractualisées inférieur à 1,8 IF de 20 % pour les élevages ovins de plus de 80 43 Mézenc Meygal 11 ovins UGB/ha (la limite inférieure du chargement est brebis car la situation économique de ces élevages 43 Velay volcanique 12 fixée à 0,5 UGB/ha afin d’éviter le sous est telle que le risque de disparition est élevé et 43 Vallée de l’Allier 13 Aide de pâturage) entraînerait des conséquences environnementales 15/43 Margeride, Haute Vallée 14 base - le comité technique pourra apprécier le niveau néfastes. de l’Allier 103,67 € de sous pâturage acceptable 15 Planèze de St Flour 15 /ha/an - obligation de pâture pendant 5 ans 15 Aubrac 16 Perte de revenu liée au maintien des tras (le Cette mesure à 4 options additionnelles (tras, 15 Monts du Cantal, Cézallier, 17 Aide si nivellement des tras permettrait la mise en place d’une suppression de la fertilisation organique, Artense, Plateaux Sud- Est CTE prairie permanente mécanisable plus productive) : minérale partielle ou totale) Limousin 124,40 € Année 1 : frais engagés pour la remise en état de la Si ovin : 2002A02 - Photos dans le dossier 15 Châtaigneraie 18 /ha/an parcelle : avec constat précis de - nivellement à la pelle mécanique pour comblement Option supplémentaire 1 (AUV) : surface l’état des parcelles Marge des tras : 8 h/ha * 250 F / h = 2 000 F / ha d’intérêt culturel : les « tras » - 2002A03 Natura - reconstitution du couverts prairial : travail du sol et

2000 : 0 % préparation du semis : 2 200 F / ha - ne pas combler les tras (alignements de - semis : 25 kg/ha * 25 F / kg = 625 F / ha vestiges archéologiques d’habitats Total dépenses : 4 825 F / ha pastoraux)

- mêmes contraintes que ci-dessus Années 2 à 10 : production de fourrage de qualité : 4 t

/ ha * 400 F / t = 1 600 F Seul le périmètre pastoral contenant les tras est - coût fertilisation : 300 F / ha / an coût épandage : 100 contractualisable. F / ha Si ovin : 2002A04

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Contrôle et justificatifs Cahier Montant Justification de l’aide en termes de Surcoût / à présenter en cas de

n° Territoires N° Des De Bonne pratique

Dépt contrôle (liste non Action Charges L’aide et incitation financière exhaustive)

20. GESTION EXTENSIVE DES SURFACES EN HERBE Aide de base 76,23 €/ha/an Revenu attendu : 1 200 F sur 9 ans soit 9 * 1 200 F = 10 800 F – 4 825 F (travaux année 1) = 5 975 F / 10 Aide si CTE ans soit 597 F / ha / an arrondi à 600 F / ha / an 91,47 €/ha/an

Marge Natura L’indemnité est de 600 F/ha/an. 2000 : 20 %

Pour les élevages ovins

IF de 20 % pour les élevages ovins de plus de 80 Aide de base brebis car la situation économique de ces élevages 91,47 €/ha/an est telle que le risque de disparition est élevé et

Aide si CTE entraînerait des conséquences environnementales

109,76 € néfastes. /ha/an

Marge Natura 2000 : 0 %

Option supplémentaire 2 : suppression de Option 2 : tout apport de fertilisation organique Aide de base (fumier - lisier - compost) - 2002A05 74,32 €/ha/an - Perte supplémentaire de rendement de 1,5 tonne de MS/ha soit 1 500 kg x 0,80 UF x 0,90 F/kg = 1 080 Si ovin : 2002A06 Aide si CTE F / ha 89,18 € /ha/an - Economie d’épandage de 15 tonnes de fumier soit

Marge Natura 3 épandeurs par ha : 2000 : 20 % 3 x 0h30 d’épandage pour 5 tonnes de fumier/ha soit 3 x 0,5 h x145 F/h (tracteur + main d’œuvre) + Pour les 270 F (fumier) = 487,5 F/ ha / an élevages ovins Soit 1 080 – 487,5 = 592,5 F/ha/an Aide de base 89,18 €/ha/an ramené à 585 F/ha/an

Aide si CTE IF de 20 % pour les élevages ovins de plus de 80 107,02 €/ha/an brebis car la situation économique de ces élevages

Marge Natura est telle que le risque de disparition est élevé et 2000 : 0 % entraînerait des conséquences environnementales néfastes.

Page 115 Novembre 2001

Contrôle et justificatifs Cahier Montant Justification de l’aide en termes de Surcoût / à présenter en cas de

n° Territoires N° Des de Bonne pratique

Dépt contrôle (liste non Action Charges L’aide et incitation financière exhaustive)

20. GESTION EXTENSIVE DES SURFACES EN HERBE 2002A - Gestion extensive de la prairie par pâturage obligatoire : Aide de base Option 3 (suite) 25,41 €/ha/an - Perte de rendement supplémentaire de 0,5 t MS

soit 500 kg x 0,80 UF x 0,90 F= 360 F Option supplémentaire 3 : limitation de la Aide si CTE - Economie d’engrais : 20 u d'N x 4 = 80 F fertilisation minérale à 20 unités d'N – 30,49 € /ha/an

2002A07 Soit 360 – 80 = 280 F/ha/an Si ovin : 2002A08 Marge Natura Plafonné à 200 F/ha/an 2000 : 20 %

IF de 20 % pour les élevages ovins de plus de 80 Pour les brebis car la situation économique de ces élevages élevages ovins est telle que le risque de disparition est élevé et

entraînerait des conséquences environnementales Aide de base néfastes. 30,49 €/ha/an

Aide si CTE

36,59 €/ha/an

Marge Natura

2000 : 0 %

Aide de base Option 4

50,82 €/ha/an - Perte de rendement supplémentaire de 0,8 t MS Aide si CTE soit 800 kg x 0,80 UF x 0,90 F = 576 F 60,98 €/ha/an

Marge Natura - Perte de qualité sur 2,2 t x 0,1 UF x 0,9 F = 198 F Option supplémentaire 4 2000 : 20 % - Economie d’engrais : 40 u d'N x 4 F = 160 F/ha Suppression totale de la fertilisation azotée - Economie d'épandage : 1h / ha x 145 F/h = 145 F minérale – 2002A09 Pour les Si ovin : 2002A10 élevages ovins Soit 576 + 198 – 160 - 145 = 469 F/ha/an Ramené à 400 F/ha/an Aide de base 60,98 €/ha/an IF de 20 % pour les élevages ovins de plus de 80 Aide si CTE brebis car la situation économique de ces élevages 73,18 €/ha/an est telle que le risque de disparition est élevé et Marge Natura entraînerait des conséquences environnementales 2000 : 0 % néfastes.

Page 116 Novembre 2001

ANNEXE VI

Documents d’Information - Sensibilisation

Aurillac, le 28 mars 2000 N/Réf. GS/GB 170-00

Objet : Propositions de gestion des parcelles agricoles du Site Natura 2000 n° 45

PJ. Natura 2000 Infos

«Titre»,

Veuillez trouver ci-joint la synthèse des propositions de gestion pour les parcelles agricoles situées dans le périmètre du site Natura 2000 n° 45 : Tourbières du Nord- Est Cantal.

Ces propositions font suite aux différentes réunions et entretiens avec les exploitants du secteur. Elles ont été soumises au comité de pilotage local réuni sous la présidence de Monsieur le Sous-Préfet de Saint-Flour, le 15 mars 2000 à Ségur-Les-Villas et ont recueilli l’assentiment de tous les participants.

Vous voudrez bien nous faire part de vos remarques et nous contacter pour de plus amples renseignements.

Ö Contact : Guy SENAUD - Parc des Volcans - Château St Etienne 15000 AURILLAC - 04 71 48 68 68

Je vous prie de croire, «Titre», à l’assurance de mes sentiments les meilleurs.

Le Directeur, Pour le Directeur et par délégation, l’Adjoint au Directeur,

Guy SENAUD

«Nomprénom» «Adresse1» «Adresse2» «Codepostalville»

Titre Nomprénom Adresse1 Adresse2 Codepostalville Monsieur Monsieur BAPT André Maillargues 15190 SAINT SATURNIN Monsieur Monsieur TEISSEDRE Les Valettes 15300 LA CHAPELLE Henri D’ALAGNON Madame Madame RIGAUDIERE Salemagne 15250 Simone Messieurs EARL LAPEYRE La Clairière 15290 LE ROUGET Monsieur Monsieur LABRO Jean Cambian 15130 Monsieur Monsieur GUITTARD Lestrades 15190 SAINT SATURNIN Monsieur Monsieur MATHIEU Bredons 15300 ALBEPIERRE Pierre BREDONS Monsieur Monsieur MERCIER Marc Maillargues 15190 SAINT SATURNIN Monsieur Monsieur TRAINIOL J.P. Maillargues 15190 SAINT SATURNIN Madame Madame BERTHEOL La Boissonnière 15300 CHAVAGNAC Liliane Monsieur Monsieur BESSON Jean- Villas 15300 SEGUR LES VILLAS Claude Monsieur Monsieur SERRE Jean- Villas 15300 SEGUR LES VILLAS Pierre Monsieur Monsieur CUZOL Jean- Villas 15300 SEGUR LES VILLAS Pierre Madame, Monsieur Monsieur et Madame Mas Ségur 15160 LANDEYRAT CHARBONNEL Hubert Monsieur Monsieur CHAUSSADE 15160 LANDEYRAT Gérard Madame Madame VAUCHE Les Prades 15160 LANDEYRAT Françoise Monsieur Monsieur LABIZE Joël 15160 LANDEYRAT Monsieur Monsieur CONTRASTIN Clavières 15160 LANDEYRAT Jean-Claude Monsieur le Monsieur GAREL Directeur de l’INRA 15190 MARCENAT Directeur Madame, Monsieur Monsieur et Madame Boussac 15230 PIERREFORT LOUSSERT Monsieur Monsieur CORNET Jean- Le Greil 15160 LANDEYRAT Marius Madame, Monsieur Monsieur et Madame Le Greil 15160 LANDEYRAT LEMMET Monsieur Monsieur POUGNET Marc Le Greil 15160 LANDEYRAT Monsieur Monsieur CHARBONNEL Rascoupet 15160 LANDEYRAT Gaston Monsieur Monsieur RUC Michel Mournac 15110 ESPINASSE Madame, Monsieur Monsieur et Madame Loudiers 15430 PAULHAC DUMAS Marcel Monsieur Monsieur SERRE Pierre 15190 SAINT SATURNIN Madame, Monsieur Monsieur et Madame Mas Ségur 15160 LANDEYRAT CHARBONNEL Hubert Monsieur Monsieur LOUBEYRE Laneyrat 15160 VERNOLS Pierre Monsieur Monsieur GENEIX André 15160 VERNOLS Monsieur Monsieur BAGILET Roger 15160 VERNOLS Monsieur Monsieur BENOIT Jacques Cézerat 15160 VERNOLS Monsieur Monsieur FLAGEL Robert 15300 SEGUR LES VILLAS Monsieur Monsieur CHABRIER Joël 15300 SEGUR LES VILLAS Monsieur Monsieur LAPORTE Fortuniès 15300 DIENNE Robert Monsieur Monsieur CLAVEL Alfred Le Fayet 15190 SAINT SATURNIN Monsieur Monsieur PICHOT Jean- GAEC De Lasfon Le Jolan 15300 SEGUR LES VILLAS Claude Monsieur Monsieur GIBERT R. Le Jolan 15300 SEGUR LES VILLAS Monsieur Monsieur DEBRABANT Le Jolan 15300 SEGUR LES VILLAS Jean-Claude

Monsieur Monsieur LIADOUZE Pierrebesse 15400 Bernard Monsieur Monsieur MARONNE La Gazelle 15300 SEGUR LES VILLAS Michel Monsieur Monsieur PERRIER Fortuniès 15300 DIENNE Gilbert Messieurs GAEC SALAT MEDARD Fortuniès 15300 DIENNE Messieurs GFA de Courbine La Chazelle 15110 CHAUDES AIGUES Monsieur Monsieur ANDRAL Daniel 15300 CHASTEL SUR MURAT Monsieur Monsieur AVONS Jean- Lapsou 15300 CHASTEL SUR Pierre MURAT Monsieur Monsieur BARRES Alain Brugiroux 15300 CHASTEL SUR MURAT Monsieur BOYER Alain 15300 CHASTEL SUR MURAT Monsieur BOYER Edmond Brujaleine 15300 CHASTEL SUR MURAT Monsieur HUGON Yves Moulin de Brujaleine 15300 CHASTEL SUR MURAT Monsieur Monsieur MAS François Haut Mur 15300 CHASTEL SUR MURAT Monsieur Monsieur MEYNIEL Brujaleine 15300 CHASTEL SUR Alphonse MURAT Monsieur Monsieur MEYNIEL Lapsou 15300 CHASTEL SUR Edmond MURAT Monsieur Monsieur PISSAVY Robert Lapsou 15300 CHASTEL SUR MURAT Monsieur Monsieur PONS Patrick Lapsou 15300 CHASTEL SUR MURAT Monsieur Monsieur MARSAL Farges 15300 Monsieur Monsieur PLANCHOT Chadebec 19330 SAINT GERMAIN LES Philippe VERGNES Messieurs Messieurs DOUHET B et J. Péjouzou 15300 DIENNE Madame Madame AMOUROUX Péjouzou 15300 DIENNE Hélène Monsieur Monsieur AUDEBERT Collanges 15300 DIENNE Gilles Monsieur Monsieur MEYNIEL Collanges 15300 DIENNE Georges Monsieur Monsieur MEYNIEL Roger Collanges 15300 DIENNE Monsieur Monsieur MONIER Eric Collanges 15300 DIENNE Monsieur Monsieur TIBLE Michel Collanges 15300 DIENNE Monsieur Monsieur VILTART Collanges 15300 DIENNE Claude Messieurs GAEC CUELHES Boussac 15130 ARPAJON SUR CERE Messieurs GFA BONNEFOND Saint Chély d’Aubrac 12470 AUBRAC

ANNEXE VII

Comptes rendus réunions comité de pilotage et d’information auprès des acteurs locaux

Réunion Tourbières Site n° 45 Natura 2000 VERNOLS le 14 Octobre 1999

15 personnes présentes.

Présentation Natura 2000 par R. FERNANDEZ

La liste des habitats et espèces est définie au niveau du Gouvernement. A partir de 1996 les sites ont fait l’objet de consultations de l’ensemble des élus et d’organismes professionnels, ce qui a amené à revoir les limites des sites et à la suite de ces observations une liste des sites a été envoyée via le Ministère de l’Environnement et la Commission de Bruxelles. L’objectif que nous impose l’Europe sur ces sites, c’est d’avoir des pratiques de gestion qui permettent de maintenir la nature dans un état de situation satisfaisante. Le Gouvernement français a clairement affiché que dans les sites Natura 2000 il utiliserait essentiellement la voie contractuelle mais que l’Etat n’imposerait pas de règles juridiques. Donc, mise en place d’un document d’objectifs : ensemble des règles définies pour protéger ces sites. La première partie de ce document est la cartographie du site ; délimitation du site précise et limites claires pour chaque interlocuteur. Pour réaliser ce document d’objectifs, l’Etat choisit après appel d’offre un opérateur. Dans ce cas le Préfet a décidé de confier la tâche au Parc, après avis du comité de pilotage du site. Le comité est chargé de suivre l’opération (maires, Conseillers généraux, représentants locaux, organismes agricoles, forestiers, chasseurs …). L’opérateur est financé par l’Etat. Première phase : revoir les limites et proposer des règles de gestion avec avis des différentes acteurs : agriculteurs, chasseurs … Le document d’objectifs ne pourra être approuvé que par le Préfet, après accord du comité de pilotage.

M. SENAUD présente et commente les résultats des investigations et relevés de terrain à l’aide de documents cartographiques où sont représentés les habitats d’intérêt communautaire ainsi que les espèces de l’annexe II de la Directive habitats. Des diapositives complètent cette présentation. Il sollicite l’aide des participants pour identifier les exploitants agricoles, parcelle par parcelle.

La discussion est ouverte :

M. le Maire : le site est imposé ?

DDAF : du fait de l’appartenance à l’Europe, la réglementation est imposée mais les modes de gestion sont à définir.

X : on n’a pas le droit de refuser ?

DDAF : site proposé car habitats en danger au niveau européen. Au delà des limites, ce qui est important c’est ce qu’on y met dedans

M. le Maire : quelle durée ?

17

DDAF : document d’objectifs 6 ans, après on revoit. Si contraintes de gestion : compensations financières. Les règles sont définies ensemble : signature du contrat d’application et compensations financières. Si pas contrat, pas de règle, pas de compensation.

X : connaît-on toutes les contraintes ?

DDAF : non, elles sont définies ensemble, par discussion.

M. le Maire : inquiétude par rapport à la signature du contrat. Peur de contraintes malgré tout à l’avenir.

DDAF : on ne sait pas ce qui peut se passer à l’avenir en matière de réglementation. Personne ne peut dire ce qui se fera dans 10 ans. Le cadre juridique est défini mais ce que l’on va mettre dans le document d’objectifs, c’est avec vous qu’il faut le fixer.

M. GENEIX : pourrais-je continuer à épandre 2 tonnes d’engrais (parcelle la plus proche du lac) ?

Fédé Chasse : Partenariat chasse/pêche passé depuis 1 an et demi/2 ans. Constat sur l’ensemble des plans d’eau : Jolan, Vernols, Frau de Collanges, Pêcher : accumulation de végétaux qui diminue la surface en eau et augmente la surface en herbe. Attrait cynégétique reconnu, tout le monde s’était mis d’accord pour créer une zone artificielle (intérêt cynégétique et piscicole). Moyen d’action pour maintenir cette surface en eau, pour conserver ces intérêts : rotation annuelle par plan d’eau : vidange (mise à sec en hiver et début du printemps du plan d’eau). Etude JP FAVRE : d’un intérêt écologique attention, risque de changement. Essai sur Le Jolan pour voir si risque de disparition d’espèces. Bilan après vidange du Jolan : constat niveau écologique pas de disparition, nidification plus intéressante, apparition de nouvelles espèces qui venaient en halte migratoire ou site de nidification. Opération une fois/an, un lac/an mise à sec pour vérification. Elimination vase pour recréer matière organique. Cette année : lac du pêcher. Rotation tous les 4/5 ans pour un lac. A ce jour intérêt positif à faire ces vidanges. Actuellement phase d’observation et constat à la fin de la rotation d’ici 2/3 ans.

M. le Maire : on ne sait pas après les 6 ans ce que cela va donner

X : à l’avenir l’exploitant, vis à vis du citadin sera assisté à vie

X : contraintes sur les engrais uniquement ?

DDAF : il faudrait faire l’inventaire de vos pratiques

Contrats prairies de fauche : M. LOUBEYRE, M. BAGILET R. Contrats prairies pâturées : l’ensemble Contrat zones humides : M. LAPORTE (une partie)

18

M. le Maire : pour une zone non pâturée, non exploitée, si elle se retrouve sur N 2000 il n’y aura pas de compensation. L’affectation pourrait être changée si pas N 2000 ?

DDAF : une réglementation s’applique Natura 2000 ou pas. Exploitation tourbière = réglementation du Code Minier ; plan d’eau = réglementation spécifique … Vidange lac = réglementation eau en France.

Pt ACCA : vidange du lac : avantages/inconvénients pour les chasseurs ?

DDAF : voir meilleur mode de vidange

X : La chasse sera-t-elle autorisée ?

DDAF : pourquoi l’interdirait-on ? dans la mesure où il n’y a pas de modification du milieu 3 intérêts à concilier : chasse, pêche, milieu naturel

Lac de Chandroux : création 1972 – objectif cynégétique essentiellement

Bois VIDAL : parcelle de 50 ha Nouveau plan de gestion du Bois des Plaines Vidal en 2000 par l’ONF (épicéas et sapins)

Prévoir réunion pour problèmes de vidanges lacs avec pêcheurs, à la demande de la Fédération de la Chasse.

Récapitulatif des différentes interrogations :

± Le site est-il imposé ? ± A-t-on le droit de refuser ? ± Durée des contrats ± Inquiétude par rapport aux contraintes, et à l’avenir ? ± Réglementation épandage d’engrais ± Vidanges de lacs ± Gestion de la chasse – Interdiction de la chasse

19

Réunion Tourbières Site n° 45 Natura 2000 SEGUR-LES-VILLAS le 15 Octobre 1999

11 personnes présentes.

M. SENAUD présente la procédure Natura 2000 en général. Pour la Tourbière du Jolan, il présente et commente les résultats des investigations et relevés de terrain sous la forme de documents cartographiques où sont représentés les habitats et espèces d’intérêt communautaire. Il souligne l’intérêt patrimonial du Jolan (superficie des habitats, nombre d’espèces) qui semble être l’une des Tourbières majeures d’Auvergne. Des diapositives complètent la présentation des habitats et espèces.

M. le Maire : Natura 2000 est imposé ? Le cahier des charges sera-t-il sur la commune ou généralisé sur l’ensemble du site ?

Problème soulevé : épandage sur les 30 mètres autour de la tourbière

M. PICHOT exploite la prairie près de la tourbière (épandage lisier uniquement)

M. le Maire : rappelle l’étude entreprise par le CPIE concernant l’aménagement du Jolan où chacun doit trouver sa place (agriculteur, chasseur, touriste …)

ONF : projet de piste dans le bois de Montirargues. Déboisement entre chemin et tourbière. Prévoirait débardage à cheval près de la tourbière. Y aurait-il des compensations financières ? Il s’agit de la forêt communale de Ségur. A prévoir dans le cadre de la gestion forestière.

M. le Maire : enjeux cynégétiques et halieutiques.

Problème des vidanges.

Prévoir réunion avec représentants pêche et chasse. Inviter : Conseil Supérieur de la Pêche (contacter Fédé Pêche pour coordonnées) M. KRAUSER Président APPMA de la Santoire M. FORESTIER garde chef Pêche M. NICOLAS ACCA de Dienne

M. le Maire : Le périmètre est-il définitif ?

GS : non, périmètre de cohérence logique

M. le Maire : il serait peut-être intéressant de prendre la partie située en dessous de la digue (délimitation route) ? M. MARONNE est l’agriculteur concerné.

Quand aura-t-on les limites définitives des zones Natura 2000 ?

20

Question concernant l’épandage, quelles seront les distances à respecter ? Qui contrôlera le respect de la réglementation ?

Question sur l’interdiction de la chasse

M. le Maire : au titre de l’aménagement sur Le Jolan, Natura 2000 interviendra-t-il financièrement ? Inquiétude par rapport aux études faites et investissements envisagés : blocage de Natura 2000. A l’impression de « céder moralement » une zone à l’Etat. Appréhension par rapport à l’avenir, à l’Etat. Si le quota de superficie n’est pas atteint, quelle solution ? Se propose de céder des hectares supplémentaires.

Problème du niveau de l’eau qui est différent toute l’année. Choix de celui-ci à faire en fonction de l’exploitant le plus proche. Voir l’influence du niveau par rapport à l’exploitation. Si perte de superficie : compensation. Si ennoiement prairie : attention à ne pas faire disparaître les habitats. Exploitants concernés (à voir, ils sont tous au Jolan) : Mrs. PICHOT, GIBERT et DEBRABANT.

Précisions à demander : Signature des contrats de gestion. Qui ? Problème si gestion autre que la commune et différends

Limites espace sensible à faire correspondre avec limites Natura 2000

ONF : à partir de quand peuvent se signer ces contrats ?

M. le Maire : domaine bénéficiant du régime forestier, ne souhaite pas qu’il y ait incompatibilité

21

Réunion Tourbières Site n° 45 Natura 2000 CHASTEL-SUR-MURAT le 22 Octobre 1999

13 personnes présentes.

Excusés : ONF – M. ROUIRE DDAF – M. FERNANDEZ

M. SENAUD présente la procédure Natura 2000 en général. Pour les Tourbières du plateau de Chastel-Sur-Murat, il présente et commente les résultats des investigations et relevés de terrain sous la forme de documents cartographiques où sont représentés les habitats et espèces d’intérêt communautaire. Il souligne l’intérêt patrimonial du plateau de Chastel (diversité d’habitats et d’espèces, multitude et diversité des zones humides qui constituent un véritable réseau attractif pour les migrateurs qui survolent le secteur. Des diapositives complètent la présentation des Tourbières, habitats et espèces. Les mesures agri-environnementales sur les tourbières de Chastel sont réactivées. La Préfecture du Cantal va prendre prochainement un arrêté pour leur mise en œuvre. Une réunion est prévue le 08 novembre avec l’ADASEA et la Chambre d’Agriculture.

Question  : la prime à l’herbe sera cumulable avec les mesures de compensation sur les sites Natura 2000 ?

GS : oui

Question  de M. le Maire : après 2007, les mesures auront-elles la chance d’être reconduites dans le cadre de Natura 2000 ?

GS : oui, il y a de grandes chances. Soit les actions seront reconduites en l’état si les objectifs sont atteints, soit elles seront modifiées si l’état des lieux au bout de 6 ans n’est pas tout à fait satisfaisant. Si les objectifs ne sont pas du tout atteints, les actions seront réexaminées.

Question ‘ de M. le Maire : le plan de gestion va-t-il évoluer au cours de 6 ans ?

GS : non

Question ’ de M. le Maire : va-t-il se durcir après 6 ans ?

GS : non, pas l’objectif de l’Etat actuellement.

Question “ : si l’on ne veut pas signer des contrats, qu’est-ce que l’on risque ?

GS : la signature d’un contrat est volontaire et non obligatoire.

M. le Maire : Natura 2000 propose des mesures générales, si personne ne signe, il y a un risque.

22

Question ” : annulation au Conseil d’Etat de la procédure Natura 2000 dernièrement en ce qui concerne la transmission des sites Natura 2000 en 1997, à l’Europe ?

GS : la France a été contrainte d’envoyer une liste de sites en 1997 sans concertation à cause du retard accumulé depuis 1992. C’est ce que le Conseil d’Etat reproche à la France mais pas à l’Europe.

Question • : les contraintes cynégétiques ont été mal acceptées dans le cadre de Natura 2000 ?

GS : actuellement, les documents d’objectifs élaborés n’apportent pas ou peu de contraintes cynégétiques. Dans le cadre du document d’objectifs des Monts du Cantal, les mesures en faveur de la chasse incitent les chasseurs à tuer plus de gibier.

Commentaire des cartes Carte sur une tourbière appelée le Lac de Collanges Le périmètre : est-ce que le bois fait partie du site Natura 2000 ?

GS : oui

M. PISSAVY : c’est l’association d’estives de « Champagnac » qui gère les biens de section sur un secteur.

Commentaire des diapositives Sur le lac de Collanges, il y a eu une vidange l’an passé. Cela n’avait pas été fait depuis 18 ans. C’est un lac de 1ère catégorie, il n’y a pas de carnassiers, il y a des tanches … Après Collanges, il y a des trous dans la tourbière. Elle a été exploitée et ces trous présentent un danger pour les troupeaux bovins. Draînage au fond de la tourbière de « l’Aze ». D’après un participant : draînage déjà fait en 1952.

Propositions d’actions Ecobuage en 1976 sur la tourbière de Lapsou. Ecobuage pendant 8 jours : le feu est resté longtemps, brûlage sur un mètre de profondeur. La mise en eau avait déjà commencé et avait permis d’arrêter partiellement ce feu.

M. le Maire : il y aura un sentier de randonnée sur Chastel-Sur-Murat mais le projet de sentier de découverte n’a pas été retenu.

M. le Maire : vidange de temps en temps de Champagnac et de Brujaleine.

GS : proposition d’un groupe de travail constitué des Présidents des ACCA, d’un technicien ONC, d’un technicien Fédération de la Chasse, des Maires, sur la gestion des lacs, leur vidange. Une expérimentation pourrait être mise en place et un suivi pourrait être réalisé pour observer les répercussions de ces vidanges.

23

Réflexion de M. ? : la vidange est faite pour changer l’eau, pas forcément la recherche de nourriture. Vidange sur décembre, janvier, février, il n’y a pas de végétation : les risques sont moindres.

GS : absence des exploitants agricoles sur le village de Collanges. Qu’est-ce que cela signifie ?

M. ? : ce sont des troupeaux collectifs qui pâturent les parcelles en site Natura 2000 intéressant les exploitants agricoles sur leur village de Collanges. Ces parcelles sont des biens de section. Il a été envisagé un partage des biens de section, à une époque.

M. le Maire : dans le cadre Natura 2000, on ne peut guère aller plus loin que les propositions formulées à travers les mesures agri-environnementales.

GS : oui, c’est exact. Un effort devra être fait dans le cadre de la gestion des lacs et au niveau de la forêt.

M. MAURET : 65 vaches + veaux 20 doublonnes

Vaches + veaux 65 x 1,2 UGB = 78 Doublonnes 20 x 0,6 UGB = 12

90 UGB/60 ha = 1,5 UGB/ha/5 mois

Calcul du chargement sur la tourbière de « l’Aze ».

GS : proposition de 3 groupes de travail : - Chasse, gestion des plans d’eau - Agriculture - Forêt

24

Réunion Tourbières Site n° 45 Natura 2000 SAINT SATURNIN le 27 Octobre 1999

8 personnes présentes.

M. SENAUD présente la procédure Natura 2000 en général. Pour les Tourbières du plateau de Grosmont-Boutifare, il présente et commente les résultats des investigations et relevés de terrain sous la forme de documents cartographiques où sont représentés les habitats et espèces d’intérêt communautaire. Ce secteur est caractérisé par une diversité d’habitats souvent de surface réduite et dispersés sur le plateau. Des Tourbières apparaissent aussi au niveau de sources sur pente. Des diapositives des Tourbières, habitats et espèces complètent la présentation.

Après avoir identifié les exploitants des parcelles du périmètre, la discussion est engagée.

Les questions portent :

- Sur les contraintes dans un site Natura 2000 - L’obligation de contractualiser ou conventionner - La durée des contrats - Pourra-t-on épandre de l’engrais ? de la chaux ? - Le chargement et comment le calcule-t-on - Tout le monde doit-il contractualiser - Interrogations sur la chasse dans les zones humides …

Réunion Tourbières Site n° 45 Natura 2000 LANDEYRAT le 28 Octobre 1999

10 personnes présentes.

Excusé : DDAF – M. FERNANDEZ

M. SENAUD présente la procédure générale Natura 2000. La commune de Landeyrat est concernée par les sites suivants : - la Tourbière de Rascoupet, - la Tourbière de Quartiroux, - les Tourbières de la Montagne de Landeyrat.

Les résultats des investigations et relevés de terrain sont présentes sous la forme de documents cartographiques où sont représentés les habitats et espèces d’intérêt communautaire. Il souligne l’intérêt patrimonial des Tourbières de Rascoupet et de Quartiroux, par contre les zones humides de la Montagne de Landeyrat ont été largement remaniées (drainage, prairies artificielles) et ne présentent plus aucun intérêt. Des diapositives complètent cette présentation.

La discussion s’organise au cours de la présentation cartographique et de diapositives.

± Remarque quant à l’exploitation de la tourbière de Rascoupet. D’un côté on détruit, de l’autre on protège ! Où est la logique ?

GS : une partie de la tourbière est exploitable, l’autre partie fait l’objet d’un arrêté de biotope. Autorisation d’exploitation jusqu’en 2002.

M. le Maire : sur environ 50 ha, 18 ha sont accordés à l’exploitant.

GS : s’il y avait extension de la carrière, il y aurait incompatibilité avec Natura 2000.

M. le Maire : les périmètres sont-il figés ? Est-ce que quelqu’un qui souhaiterait y rentrer pourrait-il le faire ?

GS : non les périmètres ne sont pas figés. Il serait peut-être possible de les faire évoluer (faire des relevés floristiques et d’habitats pour connaître l’intérêt du site).

± Pourquoi les acteurs n’ont-ils pas été vus avant ?

± Les contrats sont trop longs. Ces contrats seront-ils individuels ?

GS : ce seront des contrats collectifs mais contractualisés individuellement.

Tourbière de la Montagne de Landeyrat, gérée par l’INRA : avis sera demandé au Ministère de l’Agriculture sur sa gestion.

Remarque : le droit de propriété ne donne pas droit de fortage.

± Qu’est-ce qu’un habitat d’intérêt communautaire ?

GS ce sont des habitats prioritaires pour lesquels des mesures spéciales de conservation doivent être prises. Présence d’anciennes fosses de tourbage nombreuses sur Rascoupet.

Grande discussion sur les compensations financières qui pourraient être acceptées par les exploitants. ± Contraintes difficiles à accepter. ± La protection d’accord mais pas à n’importe quel prix. ± Incompréhension par rapport à l’exploitation d’une tourbière à côté d’une autre à protéger. ± Problèmes d’épandage. Respect de la bande de 20 m le long de la tourbière. ± Souhait d’avoir un modèle de contrat-type

Périmètre à revoir.

GS : propose d’organiser une réunion en novembre, de préférence le matin à 9 h 30 au cours de laquelle chacun présentera ses pratiques agricoles.

Réunion de Travail « Pratiques agricoles et gestion »

Vernols, le 10 décembre 1999 18 invités 9 présents Dienne, le 15 décembre 1999 23 invités 9 présents Landeyrat, le 17 décembre 1999 29 invités 10 présents

Les exploitants agricoles et les maires des secteurs concernés sont invités à ces réunions. Chacun est invité à se prononcer :

- sur ses méthodes d’exploitation (fauche, pâture …) des parcelles présentes dans les limites du site, - sur l’utilisation et l’apport d’engrais minéral (quantité et dosage), - sur les apports organiques (fumier, lisier), - sur le chargement et la période de pâturage pour les estives et pâtures de proximité, - sur le mode de gestion (privé, collectif …).

Une première approche de gestion est portée à connaissance par la présentation et le commentaire du cahier des charges de l’opération locale concernant quelques tourbières du Nord-Cantal, dont le plateau de Chastel-Sur-Murat (pour partie).

Ces différentes données ont permis de cerner les pratiques agricoles et d’identifier les usages suivants (bien sûr les données changent selon l’exploitant).

- Prairies de fauche exploitées de façon intensive avec apport de fumure organique (40 à 50 T/ha) sous la forme de lisier et/ou fumier, les apports minéraux s’ajoutent avec apport d’engrais complet type 20 U.N, 8 U.P, 12 U.K ou d’ammonitrate 33 Unités d’Azote en deux ou trois fois par an pour un total de 90 à 120 Unités d’Azote minéral à l’hectare.

- Pâtures privées : elles sont exploitées de façon relativement intensive avec 60 Unités d’Azote minéral à l’hectare, complétés par un apport de fumure organique de 25 T/ha pour les pâtures de proximité. Le chargement sur les estives équivaut à 0,7 UGB/ha et par an. Des apports de chaux sont réalisés tous les 4/5 ans.

- Les pâtures collectives : exploitées par des groupements officiels ou informels sont moins intensives. Apport minéral : 40 à 50 Unités d’Azote minéral par hectare, il n’y a pas ou très rarement d’apport de fumure organique en dehors des déjections animales.

- Les zones humides sont soit pâturées (sans apport d’engrais sous quelque forme que ce soit), soit mises en défens pour éviter l’enlisement des animaux. Des points d’eau pour les animaux sont aménagés dans certaines, les drains existants sont entretenus ou pas.

Les agriculteurs absents lors de ces réunions ont été contactés lors d’entretiens individuels portant sur leur mode de faire valeur et d’exploitation. Ces données ont permis après discussions d’établir les cahiers des charges des différents types de contrat.

Réunion de Travail « Gestion des Plans d’eau »

Le 25 novembre 1999 à Ségur-Les-Villas

Etaient présents : M. Christian CHABRIER – Maire de Ségur-Les-Villas Mme Marie-Simone CHANSON – Maire de Dienne M. Philippe BAGILET – Maire de Vernols M. Jean-Marie DELCROS – Maire de Chastel-Sur-Murat M. Didier LAMBERET – Fédération Départementale des Chasseurs du Cantal M. Gérard ALBAT – Administrateur de la Fédération de Chasse M. Léon BRUNET – Administrateur de la Fédération de Chasse M. Lucien CORNET – Président de l’AICA M. René MARCOMBES – Président de l’ACCA de Ségur-Les-Villas M. Joseph NICOLAS – Président de l’ACCA de Dienne M. Raymond SANTONEE – Président de l’ACCA de Chastel-Sur-Murat M. Paul KAISER – Président de l’ACCA de Vernols M. le Garde Chef – Fédération de Pêche du Cantal M. Bernard CRAUSER – Président de l’APPMA de la Santoire

Elle a regroupé tous les partenaires associés de prés ou de loin à la gestion des plans d’eau (chasseurs, pêcheurs, maires, administration). A l’initiative des Associations Communales de Chasse Agrées (A.C.C.A.), certaines tourbières ont été l’objet d’aménagement (construction de digue) visant à établir un plan d’eau (Tourbières de Chandroux, du Jolan, du Frau de Collanges, de Champagnac). Les plans d’eau sont destinés à accueillir les oiseaux migrateurs (anatidés et limicoles) traversant la région. De plus, des canards colverts sont élevés sur le site (apport de nourriture). Ces aménagements ont eu lieu dans les années 1970-80.

Au cours de cette réunion, chacun a précisé les modes opératoires pour les vidanges destinées à éliminer les végétaux envahissants du type potamot. Les vidanges tournantes (un lac par an) sont suivies d’un assec prolongé (un an et même davantage parfois). Les poissons récupérés sont versés dans les lacs voisins en eau. Il arrive que les poissons ne puissent être capturés en raison de l’envasement et de la persistance de trous d’eau qui ne se vident jamais.

Le poisson est bien présent dans la plupart des plans d’eau mais en faible quantité et surtout grâce à des introductions sauvages. Il apparaît que l’intérêt halieutique est négligeable aux yeux des gestionnaires ; ils s’intéressent uniquement à l’aspect cynégétique.

Les discussions se poursuivent pour essayer d’aboutir à des propositions de gestion intégrant les préoccupations des participants mais en essayant de faire en sorte que les modes opératoires soient moins pénalisants pour le milieu naturel et les espèces végétales et animales qui y vivent, notamment les espèces d’intérêt communautaire et plus particulièrement Luronium natans présent en bordure des plans d’eau.

Il est convenu d’essayer d’espacer dans le temps les vidanges et de réduire la période d’assec à une saison hivernale généralement pluvieuse ; cette méthode devant éviter l’assèchement des couches supérieures de tourbe au voisinage des plans d’eau.

Les propositions vont dans ce sens en intégrant les éléments et règlements de la politique des plans d’eau dans le département du Cantal.

ANNEXE VIII

Bibliographie

BIBLIOGRAPHIE

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DOMMANGET J.L 1987 Etude faunistique et bibliographique des odonates de France. Secrétariat Faune/Flore – Museum National d’Histoire Naturelle. Paris – Collection : Inventaires de Faune et de Flore. Fax 36 - 283 p.

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LECOINTE A. et Al. 1980 Cortèges et listes des Bryophites observées pendant la 7ème session extraordinaire de la Société botanique du Centre- Ouest dans le Cantal (15). Bulletin Société Botanique du Centre-Ouest

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SITE FR 8301056

TOURBIERES DU NORD-EST CANTALIEN

Document d’Objectifs

- Synthèse -

- Novembre 2000 -

PRESENTATION DU SITE

Site éclaté de 1 531 ha englobant quelques tourbières et leur bassin versant sur le plateau volcanique du Cézallier et les planèzes du Nord-Cantal.

Il comprend (cf. carte du site) :

• la Tourbière de Quartiroux (65 ha) ; • la Tourbière du Greil-Rascoupet (133 ha) ; • les Tourbières de Gromont Boutifare (291 ha) ; • la Tourbière de Chandroux (116 ha) ; • la Tourbière du Jolan (216 ha) ; • la Tourbière du Frau de Vial (106 ha) ; • ensemble de Tourbières du Plateau de Chastel-Sur-Murat (602 ha).

Les relevés de terrain et inventaires ont permis d’identifier six habitats d’intérêt communautaire dont trois prioritaires et trois espèces inscrites à l’annexe II de la directive habitats et un habitat d’espèce.

Habitat Code Natura 2000 Code CORINE Description sommaire Superficie

Tourbières hautes* 7110 51.1 Communautés oligrotrophes à 30,41 ha actives plantes acides et buttes de Sphaignes Tourbières basses* 7110 / 7150 51.12 / 54.57 Communautés pionnières dans 0,09 ha dépressions sur substrat 54.6 les petites dépressions sur tourbe tourbeux Mares des Tourbières* 7110 51.13 Communautés de plantes 6,78 ha flottantes dans anciennes fosses de tourbage Mosaïque d’habitats* Imbrication en mosaïque des 32,51 ha dont 7110 habitats Tourbières de transition 7140 54.5 Communautés végétales 25,46 ha et tremblants dominées par les cyperacées associées à des tremblants de Sphaignes, Joncs, Prêles, Menyanthes Tourbières hautes 7120 51.2 Plateaux tourbeux en voie 11,06 ha dégradées d’assèchement envahis par des plantes telles la Molinie, la Callune … Prairies de fauche de 6520 38.3 Prés de fauche mésophiles à 0,38 ha montagne grande diversité floristique Cariçaies à Carex 53.2142 Habitat préférentiel de l’espèce 4,99 ha vesicaria Luronium Natans

* Habitat prioritaire Habitat d’espèce

Ces habitats couvrent une surface totale de 111,68 ha et représentent 7,3 % de la superficie du site. Les Tourbières qui présentent le plus d’intérêt sont celles du Jolan (12,3 % de S) et de Rascoupet (18,8 % de S).

Espèces inscrites à l’annexe II de la Directive

• Euphydrias aurinia – Damier de la Succise – Papillon dont la chenille se développe préférentiellement sur la Succise des prés ; • Leucorrhinia pectoralis : Leucorrhine à gros thorax également inscrite à l’annexe IV qui désigne les espèces nécessitant une protection stricte. Cet odonate, dont la larve se trouve sur la vase ou parmi les plantes aquatiques des eaux peu profondes, a été identifié sur la Tourbière du Jolan ; • Luronium natans – le Fluteau nageant (partiellement submergé ou non) a été repéré sur deux habitats distincts : - d’une part sur de la Tourbe terreuse nue et fraîche mise à jour par le piétinement de bovins dans une Cariçaie à Carex vesicaria, - d’autre part en bordure des anciens fossés de drainage et zone de battements des eaux en limite des plans d’eau.

Quatre plantes bénéficient d’une protection nationale et trois espèces protégées au niveau régional contribuent également à la richesse patrimoniale de ces tourbières.

L’activité agricole avec prairies de fauche et pâtures est prépondérante sur le site, l’exploitation forestière concerne quelques tourbières, une exploitation de tourbe sous la forme de carrière à ciel ouvert a lieu sur la Tourbière de Rascoupet, par ailleurs partiellement protégée par un arrêté de protection de biotope.

PROPOSITIONS DE GESTION

Trois principes ont présidé à leur élaboration :

- prise en compte de la zone humide et de son bassin versant avec établissement d’un zonage de sensibilité décroissante ; - maintien des activités agricoles et forestières avec adaptation des pratiques et usages ; - concertation afin de privilégier la voie contractuelle et l’acceptation des nouvelles règles de gestion.

Objectif : Assurer le maintien ou le cas échéant le rétablissement, dans un état de conservation favorable des habitats et espèces de la directive. Un impératif : maintien du régime hydraulique des Tourbières.

Les propositions de gestion se déclinent par secteur d’activités : agriculture, forêt, gestion des plans d’eau, tourisme, activités de loisirs. Des préconisations concernant la gestion de la Tourbière de Rascoupet en fin d’exploitation sont également énumérées.

Pour la gestion des parcelles agricoles, l’adaptation des pratiques et usages librement acceptés par l’agriculteur devront être consignés dans un cahier des charges qui précisera les compensations financières dans le cadre d’un contrat ou convention entre l’Etat et l’agriculteur (C.T.E ou autre forme de type mesures agri-environnementales).

Les niveaux de compensations financières s’échelonnent de 700 F à 1 900 F/ha selon le niveau « de contraintes préconisées » et l’usage actuel des parcelles. SITE NATURA 2000 - FR 8301056 Tableau récapitulatif du coût et du financement des actions

Action Coût Financeurs Investissement Fonctionnement

Gestion agricole adaptée des Année 2 : - Ministère de l’Agriculture zones humides et bassins 600 000 F (volet environnemental C.T.E.*) versants – Contrats de gestion à Années 3 à 6 : - Ministère de l’Environnement établir avec les agriculteurs 770 000 F (F.G.M.N.*) - Agence de l’Eau Coût global : 3 680 000 F

Reconquête d’espaces 140 000 F 12 000 F/an Investissement : abandonnés par l’agriculture Ministère Environnement, Europe, Coût global : Commune, F.N.A.D.T.* 72 000 F Fonctionnement : C.T.E., F.G.M.N Agence de l’Eau, Département (T.D.E.N.S.*)

Gestion des plans d’eau – 50 000 F 10 000 F/an Investissement : Faucardage Europe, MATE.*, A.C.C.A.* Coût global : Fonctionnement : 50 000 F MATE (F.G.M.N.)

Gestion de la forêt, débardage à 24 000 F MATE (F.G.M.N.) cheval

Sentier de découverte du Jolan 70 000 F MATE : F.G.M.N. Commune

Réhabilitation de site : 80 000 F Département enlèvement dépôt de matériaux, Commune aménagement paysager Etat (F.N.A.D.T.) Tourbière du Jolan

Suivi Habitats et espèces 13 500 F/an MATE : F.G.M.N. Organisme coordinateur Coût global : 81 000 F

Mise en œuvre du document Année 1 : 93 750 F MATE : F.G.M.N. d’objectifs Année 2 : 93 750 F Organisme coordinateur Années 3 à 6 : 40 000 F Coût global : 347 500 F

C.T.E. Contrat Territorial d’Exploitation MATE Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement F.G.M.N. Fonds de Gestion des Milieux Naturels F.N.A.D.T. Fonds National d’Aménagement du Territoire T.D.E.N.S. Taxe Départementale sur les Espaces Naturels Sensibles A.C.C.A. Association Communale de Chasse Agréée

Tableau de phasage des actions

Phasage 2001 2002 2003 2004 2005 2006 TOTAL Action

Gestion adaptée des zones humides et bassins F : 600 000 F : 770 000 F : 770 000 F : 770 000 F : 770 000 F : 3 680 000 versants

Reconquête d’espaces abandonnés par I : 100 000 I : 40 000 I : 140 000 l’agriculture F : 24 000 F : 24 000 F : 24 000 F : 72 000

Gestion des plans d’eau I : 50 000 I : 50 000 Faucardage F : 10 000 F : 10 000 F : 10 000 F : 10 000 F : 10 000 F : 50 000

Gestion de la forêt Débardage à cheval F : 24 000 F : 24 000

Sentier de découverte du Jolan I : 70 000 I : 70 000

Réhabilitation de site I : 40 000 I : 40 000 I : 80 000

Suivi Habitats et espèces F : 13 500 F : 13 500 F : 13 500 F : 13 500 F : 13 500 F : 13 500 F : 81 000

Mise en œuvre du Document d’Objectifs F : 93 750 F : 93 750 F : 40 000 F : 40 000 F : 40 000 F : 40 000 F : 347 500 y compris sensibilisation/animation

I : 100 000 I : 200 000 I : 40 000 I : 340 000 TOTAL F : 107 250 F : 765 250 F : 833 500 F : 857 500 F : 833 500 F : 857 500 F : 4 254 500