La Transhumance Politique, Un Mode D'action Politique Et Un Virus Dans Le
IJRDO - Journal of Social Science and Humanities Research ISSN: 2456-2971 La transhumance politique, un mode d’action politique et un virus dans le processus démocratique en Province Orientale (RDC) Matthieu Mamiki Ke’Bongo-Bongo Enseignant et Chercheur Département de Sciences politiques et administratives, Université de Kisangani (RDC) Résumé La réouverture de l’espace politique congolais au processus démocratique, en 1990, a entraîné diverses pratiques formelles et informelles d’émergence et/ou de maintien au pouvoir des élites politiques. Parmi les pratiques informelles, se trouve la transhumance politique prohibée par la Constitution congolaise (Article110 de la Constitution de 2006 telle qu’amendée). Etant donné la majorité des acteurs politiques y recourt pour accéder ou se maintenir au pouvoir, il est intéressant d’en comprendre les facteurs, les formes et les ordres. Pour analyser ce phénomène politique, 105 acteurs politiques formant l’échantillon de l’étude ont été suivis dans leur comportement politique ; les observations ont couvert 10 années, allant de 1990 à 2016. Outre l’observation désengagée, la technique documentaire a permis de recueillir des informations disponibles sous la forme écrite tandis que l’entretien semi-direct avec 20 personnes-ressources de compléter celles-ci. D’une façon générale, les données ont été traitées sur la base des exigences de l’analyse de contenu et de la statistique. L’étude démontre donc que le phénomène de transhumance en politique fonctionne comme un virus qui circule dans le corps membraneux des élites sans que celles-ci s’en rendent compte. Dans la Province Orientale démembrée, la transhumance, en tant que virus, contamine tout le monde et alimente paradoxalement le processus démocratique à travers le repositionnement des acteurs et la restructuration de l’espace politique, bien que n’induisant pas le renouvellement de la gouvernance.
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