Passeport Pour La CAN 2012 Xxviiie COUPE D'afrique DES NATIONS DE FOOTBALL Gabon & Guinée Équatoriale 21 Janvier
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Passeport pour la CAN 2012 XXVIIIe COUPE D’AFRIQUE DES NATIONS DE FOOTBALL Gabon & Guinée Équatoriale 21 janvier – 12 février 2012 Ré alisé par Rfi Multimedia 1 INTRODUCTION La CAN se déroule pour la deuxième fois seulement de son histoire en Afrique centrale. Quarante ans après l’édition 1972 au Cameroun, le Gabon et la Guinée équatoriale coorganisent la plus grande manifestation sportive du continent. Contrairement à la CAN 2000 au Nigeria et au Ghana, c’est un mariage de raison qui rassemble Gabonais et Equato-Guinéens. Les deux Fédérations de football ont uni leurs forces pour cette occasion. Le pari est difficile mais il est beau car cette CAN 2012 s’annonce palpitante. Pour la première fois depuis la CAN 1996 et le forfait de la sélection nigériane, le vainqueur est absent lors de la phase finale suivante. Les Pharaons d’Egypte, malgré leurs sept sacres, n’ont pas franchi les éliminatoires, comme les Camerounais (4 trophées), les Nigérians (2 trophées), les Léopards de RD Congo (2) et les Algériens (1). Les équipes du Ghana et de la Côte d’Ivoire, présentes lors de la Coupe du monde 2010, seront donc les favorites du tournoi. Il faudra aussi compter avec le Sénégal et le Maroc qui reviennent fort après avoir manqué la Coupe d’Afrique 2010. Cette toute dernière CAN disputée une année paire permettra aussi au grand public, de découvrir de nouveaux joueurs. Les Botswanais, les Equato-Guinéens et les Nigériens feront leurs tous premiers pas dans la compétition. Souhaitons-leur que cette 28e édition ressemble plus à la très belle CAN 2008 qu’à la décevante CAN 2010. Les footballeurs méritent les meilleures conditions de jeu et les amoureux de football, le meilleur spectacle. 2 SOMMAIRE LA LÉGENDE DE LA CAN LE PALMARES LEUR PASSÉ EN COUPE D’AFRIQ UE LES F ACE-A-FACE CAN 2012 : PRÉSENTATION PRÉSENTATION DES ÉQUIPES RECORDS ET MISCÉLLANÉES 3 LA LÉGENDE DE LA CAN LES 27 ÉDITIONS 1ère édition : l'Égypte remporte le tournoi (10-16 février 1957 au Soudan) Le 10 février 1957 à Khartoum, quatre pays auraient dû prendre part à la première édition de la Coupe d’Afrique des nations. Mais l’Afrique du Sud fait faux bond. Le régime de l’apartheid ne pouvant pas concevoir qu’une équipe multiraciale joue sous ses couleurs comme l’exigent les trois autres pays. Seuls l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan participent donc à la compétition. Le premier règlement de la CAN prévoit un tournoi par élimination directe. Le tirage au sort déjà effectué avec l’Afrique du Sud avait donné comme programme des demi-finales Egypte- Soudan et Ethiopie-Afrique du Sud. Les Éthiopiens estiment donc qu’ils ont gagné par forfait contre l’Afrique du Sud. Leur argumentation est acceptée. Le premier match de la CAN se joue donc entre Soudanais et Égyptiens. Ces derniers s’imposent sur le score de 2 buts à 1. Les Égyptiens ouvrent le score, les Soudanais rétablissent la parité, avant de s’incliner sur un but d’Ad-Diba, la grande vedette du tournoi. Le 16 février, il est l’auteur des quatre buts de l’Égypte qui bat en finale l’Éthiopie (4-0) et remporte le premier trophée offert par Abdelaziz Abdallah Salem, un des pères fondateurs de la Confédération africaine de football (CAF). 2e édition : l’Égypte aux couleurs de la République arabe unie (22-29 mai 1959 en Égypte) Le Caire abrite la deuxième édition de la CAN, mais au lieu de l’Égypte, le pays organisateur est la République arabe unie. Subtilité politique ! Gamal Abdel Nasser a fusionné son pays avec la Syrie. Mais aucun joueur issu de Syrie ne figure dans l’équipe de RAU. La formation qui a remporté le premier trophée a complètement changé. Seuls deux joueurs, notamment Al-Fanaguili, font partie de la nouvelle équipe dans laquelle joue un certain Al Gohari . Cette compétition se déroule sous la forme d’un championnat entre le pays hôte, l’Éthiopie et le Soudan, les mêmes équipes que deux ans auparavant à Khartoum. Premier match, le 22 mai 1959 : la RAU ne laisse aucune chance à l’Éthiopie pulvérisée 4-0. Trois jours plus tard, le Soudan ôte toute chance à l’Éthiopie qu’il bat par 1 but à 0. Le dernier match décisif entre le Soudan et la RAU est âprement disputé. Le pays organisateur s’impose par 2 buts à 1. 3e édition : l’Éthiopie inscrit son nom au palmarès (14-21 janvier 1962 en Éthiopie) Pays cofondateur de la Confédération africaine de football, l’Éthiopie organise la CAN, en 1962. Elle peut espérer une participation record car depuis deux ans la plupart des États africains ont accédé à l’indépendance. Mais Addis- Abeba n’accueille que deux nouveaux venus : la Tunisie et l’Ouganda alors que le Soudan déclare forfait. Quatre sélections (Égypte, Éthiopie, Ouganda et Tunisie) jouent le tournoi disputé suivant le système de l’élimination directe. Le 14 janvier 1962 dans le stade Hailé Sélassié rénové et d’une capacité de 30.000 spectateurs, l’Éthiopie bat la Tunisie par 4 à 2 en match d’ouverture. Les Éthiopiens ont un précieux allié avec l’altitude, car la capitale éthiopienne est située à 2 500 mètres. Pour la seconde demi-finale, l’Égypte élimine l’Ouganda, l’autre novice de la compétition par 2 buts à 4 1. Le 21 janvier 1962 sous les yeux de l’empereur Hailé Sélassié, la finale oppose l’Égypte à l’Éthiopie. Les visiteurs égyptiens prennent les devants et mènent à la mi-temps par 1 but à 0 sur une réalisation de Abdelfatah Badawi. L’Éthiopie revient au score. L’Égypte reprend l’avantage par Badawi encore mais les locaux réussissent à égaliser une deuxième fois à quelques minutes du coup de sifflet final intervenu sur la marque de 2 à 2. Pendant les prolongations, Itlalo et Menguistou se chargent d’inscrire les deux buts de la victoire éthiopienne. On ne peut pas expliquer le succès des Éthiopiens par leur seule résistance à l’altitude. La sélection éthiopienne, conduite par un ancien entraîneur de l’équipe de Yougoslavie, Milosevic, a aussi produit un excellent jeu collectif. La Tunisie termine à la quatrième place après un large succès (3-0) aux dépens de l’Ouganda. 4e édition : la naissance du Black Star (24 novembre-1er décembre 1963 au Ghana) Six équipes sont présentes à la CAN organisée dans les deux principales villes du Ghana : Accra et Kumasi. Il s’agit, outre le pays organisateur, de l’Égypte, l’Éthiopie, le Nigeria, le Soudan et la Tunisie. Le fait que le Ghana soit le premier pays d’Afrique noire à abriter cette compétition n’est pas dû au hasard. Le pays est dirigé par un homme politique, Kwame NKrumah, qui considère le football comme un puissant moyen de répandre ses idéaux panafricanistes. Pour la première fois, deux groupes de trois équipes sont constitués. À Accra évoluent l’Éthiopie, le Ghana et la Tunisie. À Kumasi, sont en concurrence l’Égypte, le Nigeria et le Soudan. Le Ghana termine en tête de la poule d’Accra après un match nul contre la Tunisie (1-1) et une victoire contre l’Éthiopie (2-0). Dans l’autre poule, c’est le Soudan qui gagne de justesse le droit de disputer la finale puisqu’il totalise le même nombre de points que l’Égypte. Chacune de ces deux équipes a battu le Nigeria. L’Égypte par 6 buts à 3 et le Soudan sur la marque de 4 buts à 0. Leur confrontation s’est soldée par un nul (2-2). Le 1er décembre 1963, à Accra, le Ghana bat nettement le Soudan, en finale, par 3 buts à 0. Son attaquant vedette, Mfum, est l’auteur d’un doublé. C’est le début du règne du BlacK Star. 5e édition : le Ghana confirme sa suprématie (12 –21 novembre 1965 en Tunisie) La Tunisie accueille la 5e édition à laquelle participent cinq autres équipes. En dehors du tenant du titre, le Ghana, le Congo-Léopoldville, la Côte d’Ivoire et le Sénégal font leurs premiers pas dans la compétition. L’Éthiopie est présente pour la cinquième fois d’a ff ilée (un record). Les Ghanéens sont impressionnants. Ils dominent nettement les matches de leur poule, à Sousse, contre le Congo (5-2) et la Côte d’Ivoire (4-0). Dans la poule de Tunis, les locaux après une nette victoire (4-0) contre les Éthiopiens sont tenus en échec par les Sénégalais (0- 0). Ces derniers ont battu les Éthiopiens par 5 buts à 1 alors que les Tunisiens ont remporté leur match contre les mêmes adversaires par 4 buts à 0. La CAF décide que les Tunisiens terminent en tête. Étonnement et réclamations des officiels sénégalais, la CAF confirme sa première décision. La Tunisie joue donc la finale contre le Ghana, le 21 novembre 1965, au stade Zouiten de Tunis. Les Ghanéens ouvrent le score par Odoi à la 37 e minute, les locaux égalisent par Chetali à la 47 e minute avant de prendre l’avantage par Chaibi à la 67 e minute. Mais les Ghanéens reviennent au score. Et lors des prolongations, c’est Osei Koffi qui signe la victoire finale du BlacK Star sur la marque de 3 buts à 2. Au palmarès, le Ghana, deux fois lauréat (1963 et 1965) rejoint l’Égypte (1957 et 1959). 5 6e édition : le Congo-Kinshasa au commandement (12-21 janvier 1968 en Éthiopie) L’épreuve, qui se déroule pour la deuxième fois en Éthiopie en six ans, accueille huit pays, un record.