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EXPLOITATION DE BAUXITE DE Communes de , Mèze et Villeveyrac Département de l'Hérault (34)

Définition et cartographie des aléas

SOMMAIRE

1. CADRE ET OBJECTIF...... 3 2. METHODOLOGIE ET TRAVAUX EFFECTUES...... 5 2.1. Situation minière...... 5 2.2. Déroulement de l'étude...... 6 2.3. Risque et aléa...... 6 3. ALEAS RESIDUELS...... 7 3.1 Nature des risques résiduels retenus...... 7 3.1.1. Mouvements de terrain...... 7 3.1.2. Gaz de mine ...... 10 3.2. Cartographie des aléas retenus...... 11 3.2.1. Commune de Loupian...... 11 3.2.2. Commune de Mèze ...... 12 3.2.3. Commune de Villeveyrac...... 12

Mots clés : PPRM, Villeveyrac, bauxite, effondrement localisé

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1. CADRE ET OBJECTIF

Conformément à la loi du 30 mars 1999 et au décret du 6 juin 2000, une démarche en vue de l’établissement d’un Plan de Prévention des Risques Miniers (PPRM) a été engagée dans le périmètre des exploitations de Bauxite de Villeveyrac (34) par la DRIRE Languedoc Roussillon.

Cette dernière a confié à GEODERIS, par l’intermédiaire du Pôle de Compétence Sud, l’étude et la réalisation de la carte des aléas liés aux exploitations minières des 7 concessions de Bauxite du bassin de Villeveyrac :

- Usclades, - Villeveyrac (+extension Montplaisir), - Cambellies, - Mas Rouch, - Usclades I (exploitations à ciel ouvert), - Villeveyrac I (exploitations à ciel ouvert), - Villeveyrac II (exploitations à ciel ouvert).

Pour ce faire, GEODERIS a sollicité la collaboration de l’INERIS pour la réalisation de la phase informative (recueil des informations disponibles, acquisition des données de terrain) et pour l’évaluation et la cartographie de l’aléa.

La figure 1 permet de visualiser la localisation des concessions, ainsi que les communes concernées.

Ces communes sont au nombre de 3 :

- Loupian, - Mèze, - Villeveyrac.

L’objectif de l’étude est de :

- déterminer l’existence et la nature des aléas résiduels après l’arrêt de l’exploitation, - délimiter les zones concernées par ces aléas.

Ces données devront permettre de décider de la pertinence de la mise en œuvre d’un PPRM, de définir le périmètre d’instruction et d’établir les cartes réglementaires prescrivant les restrictions d’urbanisme et les modalités de construction.

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CONCESSIONS DE BAUXITE DU BASSIN DE VILLEVEYRAC (34) ETUDES PRÉLIMINAIRES EN VUE DE LA RÉALISATION D'UN PLAN DE PRÉVENTION DES RISQUES MINIERS

• FIGURE 1 • VUE D'ENSEMBLE DES CONCESSIONS

~ LIMITES DE CONCESSIONS

- ,c. < ; LIMITES DE COMMUNE ' +--J

D'après cartes topograph iques au 1/25000 de l'I.G.N. JUIN 2005

2. METHODOLOGIE ET TRAVAUX EFFECTUES

2.1. SITUATION MINIERE

Le gisement de bauxite du synclinal de Villeveyrac est exploité depuis la fin du 19 ème siècle. L’exploitation a été menée par travaux souterrains et à ciel ouvert. Elle se poursuit encore de nos jours à ciel ouvert (société SODICAPEI).

On notera que la bauxite relevait anciennement du régime des carrières et qu’elle n’a été classée substance concessible qu’à partir d’octobre 1960.

La concession des Usclades : permis d’exploiter accordé le 12 juillet 1962 ; renonciation partielle accordée le 26 juillet 1991. Cette concession comporte une multitude de petits grattages et galeries aux affleurements anciens et 7 sites d’exploitations structurées postérieures à 1954 (voir figure 2 en annexe 1) :

- Roquemale, - Les Usclades, - Cocaval, - Regagnas, - Chemin du , - Le Rec, - Saint-Farriol.

Tous ces sites ont fait l’objet d’exploitation à ciel ouvert et en souterrain.

La concession de Villeveyrac : instituée le 2 mai 1963, cette concession a fait l’objet d’une extension le 22 juillet 1977 (permis d’exploiter de Montplaisir). Le délaissement des travaux souterrains est acté le 12 décembre 1988 et un arrêté du 9 décembre 1997 autorise la renonciation partielle pour la partie de concession non mutée à la SODICAPEI. Trois sites d’exploitation peuvent être distingués (cf figure 2) :

- Comberouge (en souterrain puis à ciel ouvert entre 1910 et 1945 et par SODICAPEI), - L’Olivet (en souterrain à la fin du 19 ème siècle puis à ciel ouvert entre 1967 et 1973 (période concédée), - Rouquette-Montplaisir (exploitation de lentilles en souterrain de 1969 à 1986).

La concession du Mas Rouch : permis d’exploitation du 12/07/1962 au profit de Péchiney, 13/07/1998 arrêté autorisant l’ouverture des travaux miniers de la SODICAPEI sur le site du Mas Rouch. Les travaux menés sur cette concession sont de faible extension (cf figure 2) :

- travaux anciens à ciel ouvert ou en souterrain proches des affleurements. Ces travaux sont mal connus et leur localisation imprécise, - travaux concédés en limite Est du périmètre, dans la continuité du site de l’Olivet (ciel ouvert), jusqu’en 1972.

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La concession de Cambellies : permis d’exploitation accordé le 12/04/1962 à Péchiney, déclaration d’abandon actée le 30/03/1972.

Le gisement exploité, qui ne fait pas partie géologiquement du bassin de Villeveyrac a été intégré dans l’approche PPRM compte tenu de sa proximité géographique.

On peut distinguer dans cette concession les travaux anciens, souterrains, et l’exploitation récente (1962-1971) à ciel ouvert, avec reprise des anciens travaux souterrains (cf figure 2).

La concession des Usclades I (en activité à ciel ouvert en 2005) : décret de mutation partielle du 8/03/1991 au profit de la SODICAPEI.

La concession de Villeveyrac I (en activité à ciel ouvert en 2005) : décret de mutation partielle du 8/10/1971 à la SODICAPEI.

La concession de Villeveyrac II (en activité à ciel ouvert en 2005) : décret de mutation partielle à la SODICAPEI du 8/10/1971.

2.2. DEROULEMENT DE L'ETUDE

L’étude est basée sur l’analyse des informations contenues dans les archives de la DRIRE du Languedoc Roussillon, des archives départementales et régionales, d’un entretien avec M. CREPEL (retraité de la DRIRE), des échanges menés avec l’exploitant actuel (SODICAPEI) et de visites des sites.

Les données recueillies sont présentées sur la figure 2 (équivalente à la carte informative). Le rapport de phase informative se trouve en annexe 2.

Il est à noter que le tracé des travaux supposés de la figure 2 a été modifié par GEODERIS par rapport à la carte informative du rapport INERIS afin de prendre en compte la probabilité de travaux souterrains sous le hameau de la gare.

A partir des données de la phase informative, la définition et la cartographie des aléas ont été réalisées. Le rapport correspondant est joint en annexe 3.

2.3. RISQUE ET ALEA

L’aléa est un concept spécifique à la terminologie du risque qui correspond à l’éventualité qu’un phénomène se produise sur un site donné en atteignant une intensité ou une gravité qualifiable ou quantifiable. Dans le domaine du risque minier comme celui du risque naturel, l’aléa résulte du croisement de l’intensité d’un phénomène redouté et de l’éventualité de sa survenance.

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L’aléa est hiérarchisé en l’appliquant à différentes configurations. Les termes « aléa fort » ou « aléa très fort » signifient que les zones concernées sont plus prédisposées à l’apparition de dégradations en surface que les zones « d’aléa moyen » ou « aléa faible » ou que les phénomènes susceptibles de se produire dans cette zone sont d’un niveau plus élevé.

Une zone de risque est définie comme la partie de la zone d’aléa dans laquelle se trouve un enjeu vulnérable en surface (habitation, infrastructure…).

3. ALEAS RESIDUELS

3.1 NATURE DES RISQUES RESIDUELS RETENUS

Le décret en conseil d’Etat n° 2000-547 du 16 juin 2000 relatif à l’application des articles 94 et 95 stipule que les PPRM sont élaborés et mis en œuvre dans les conditions prévues par la loi du 22 juillet 1987 ainsi que par le décret du 5 octobre 1995. Les aléas pris en compte, au titre de l’article 2 du décret du 5 octobre 1995 sont notamment les suivants : affaissements, effondrements, fontis, inondations, émanations de gaz dangereux, pollutions des sols ou des eaux, émissions de rayonnements ionisants.

Les données recueillies pendant la phase informative concernant l’hydrogéologie et complétées par une analyse physico-chimique de l’exhaure du puits de la Rouquette réalisée en 2004 ont amené GEODERIS à ne pas prendre en compte l’aléa pollution des eaux (B. COSTE, GEODERIS, 24/01/2005). Par ailleurs, compte tenu de la nature de la substance exploitée (bauxite) et de la présence d’aléas majorants (émission de gaz), l’aléa émission de rayonnements ionisants n’a pas été retenu.

En l’absence de digues de retenues, le risque d’inondation a également été écarté.

Seuls les aléas « mouvements de terrain » et « émanations de gaz de mine » ont été retenus.

On se reportera au rapport en annexe 3 pour la description des phénomènes et l’évaluation de l’aléa.

3.1.1. Mouvements de terrain

Parmi les mouvements de terrain , les phénomènes retenus sont les suivants :

- L’effondrement localisé : il s’agit de l’apparition soudaine en surface d’un cratère d’effondrement dont les caractéristiques géométriques dépendent du phénomène initiateur et du comportement des terrains sus-jacents.

Dans les concessions étudiées, il peut être lié à la rupture du toit d’une excavation, à la rupture de pilier isolé ou à la rupture de tête de puits.

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Afin d’appréhender la prédisposition des différents sites aux phénomènes évoqués, un classement en zones homogènes a été réalisé. 11 configurations de travaux ont ainsi été définies :

Configuration Description travaux souterrains exploités par chambre et piliers foudroyés (méthode C) avec des taux de 1 défruitement avant dépilage de 65 à 80 % travaux souterrains exploités alternativement par les méthodes des chambres et piliers foudroyés et de 2 chambres et piliers abandonnés (méthode B), avec des taux de défruitement entre 30 et 40 % 3 travaux souterrrains exploités par la méthode des chambres et piliers abandonnés (méthode B) 4 travaux souterrains tracés travaux souterrains exploités par la méthode des chambres et piliers "tournés" ou "contournés" (méthode 5 A)

6 zones d'affleurement de lentilles de bauxite potentiellement explorées hors zones de travaux connus 7 zones de travaux à ciel ouvert non remblayés 8 zones de travaux à ciel ouvert remblayés 9 secteurs affectés par des désordres en surface et/ou des orifices miniers connus et mis en sécurité 10 secteurs affectés par des désordres en surface et/ou des orifices miniers connus et non traités 11 zones de dépôt de stériles

En fonction des configurations et des spécificités de chaque site classé au sein de ces configurations, les niveaux d’aléa effondrement localisé suivants ont été définis (voir tableau n° 1). On pourra se reporter en annexe 3 pour le détail de l’évaluation

Dans ce même tableau ont été regroupées l’extension du phénomène attendu et la marge de sécurité globale, qui intègre l’incertitude de calage.

Extension Incertitude de Incertitude Marge de sécurité Configuration Site latérale (m) calage plan (m) calage GPS (m) globale (m) Fort 10 puits du Poussan 10 Sans objet <5 cercle 25 m diamètre

Moyen 2, 3, 4, 5 travaux de 0 à 40 m de profondeur 10 15 Sans objet 25

9 plan Dalmais au-delà de 30 m de longueur 10 15 Sans objet 25 descenderie de Comberouge de 20 à 200 m de longueur 10 25 Sans objet 35 2 descenderies du carreau des Usclades au-delà de 20 m 10 15 Sans objet 25 puits de Roquemale 1 et 2, des Usclades, du Rec et de la Rouquette 10 Sans objet <5 cercle 25 m diamètre

10 entrées de galeries et fontis au Nord du site de Roquemale 10 Sans objet <5 cercle 25 m diamètre 2 galeries du chemin du poussan sur toute la longueur 10 15 Sans objet 25 désordres et orifices retrouvés au Mas Rouch 10 Sans objet <5 ellipse 50 x 30

Faible 6 10 - Sans objet 10

9 galerie de Granouillet 10 15 Sans objet 25 plan dalmais sur les 30 premiers mètres 10 15 Sans objet 25 Fontis au lieu dit de la gare 10 Sans objet <5 ellipse 50 x 30 descenderie de Comberouge sur les 20 premiers mètres 10 25 Sans objet 35 2 descenderies du carreau des Usclades sur les 20 premiers mètres 10 15 Sans objet 25 4 descenderies de la mine de Saint Farriol sur les 35 premiers mètres 10 15 Sans objet 25

10 zone exploitée par les allemands 10 Sans objet >5 ellipse 50 x 30 Tableau n° 1 : Niveaux de l'aléa effondrement local isé / marge de sécurité

NB : au niveau du quartier de la gare, l’INERIS propose un aléa autour du fontis qui s’est produit. La zone d’aléa liée à l’affleurement de bauxite vient tangenter ce fontis.

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On sait que dans les archives, il est fait état des « travaux du quartier de la gare » et qu’une galerie à très faible profondeur a été signalée sous la voie ferrée. Aucun plan relatif à ces travaux n’a été retrouvé. Toutefois, compte tenu des éléments mis en évidence et en particulier de la présence avérée d’un fontis non lié à un ouvrage connu, il nous semble plus prudent d’inclure le hameau de la gare en aléa effondrement localisé faible.

Le zonage de l’aléa a été effectué en prolongeant la zone d’aléa faible lié à l’affleurement et qui pourrait représenter localement un plongement moindre de la couche de bauxite, géologiquement envisageable, comme c’est le cas de l’exploitation de Comberouge, presque tabulaire. On se reportera en annexe 4 pour la carte finale concernant l’aléa effondrement localisé.

Postérieurement à la réalisation de l’étude INERIS, des plans nouveaux ont été publiés sur le quartier de Comberouge, en cours de reprise à ciel ouvert. L’essentiel des puits a été ou sera repris à ciel ouvert, mais l’emplacement des puits a été affiché pour mémoire.

- l’affaissement : il s’agit d’une déformation lente, progressive et souple des terrains de surface induite par l’éboulement de cavités souterraines et qui se traduit par l’apparition d’une dépression topographique sans rupture cassante importante. Ce phénomène peut être engendré par des travaux souterrains en exploitation totale, pendant la phase d’exploitation et dans les 5 ans qui suivent et par des travaux souterrains en exploitation partielle suite à une rupture des éléments assurant la stabilité des ouvrages miniers. Seul le deuxième cas peut être rencontré ici, soit pour les configurations 1, 2, 3, 4, 5 et 6. Le tableau n° 2 indique les niveaux d’aléa adaptés à chaque configuration :

Hmax (m) Hmax x tan Configuration Site côté aval (35°) côté aval Incertitude (m) Marge de sécurité globale (m) pendage pendage Moyen 2, 3 et 5 travaux à plus de 50 m de profondeur une partie des Usclades 85 60 15 75 aval (50 amont) Une partie de Roquemale 80 56 15 70 aval (50 amont) stot du château de la Rouquette 100 70 15 85

traçages des mines de Saint Farriol, des Usclades et de 4 Roquemale à plus de 50 m de profondeur Saint farriol 150 105 15 120 aval (50 amont) Usclades 85 60 15 75 aval (50 amont) Roquemale 125 87 15 100 aval (50 amont)

Faible 2, 3 et 5 travaux de 0 à 50 m de profondeur et stot de la rouquette Comberouge 30 21 10 30 Mas Rouch 50 35 20 55 autres travaux 50 35 15 50

traçages des mines de Saint Farriol, des Usclades et de 4 Roquemale à moins de 50 m de profondeur 50 35 15 50 Tableau n°2 : Niveaux de l'aléa affaissement / marg e de sécurité

- Les tassements : on parle de tassements lorsque les mouvements du terrain s’expliquent par la recompaction d’un massif meuble ou affecté par des travaux souterrains. Sous l’action de perturbations extérieures (surcharges, vibrations, mouvements de nappe…) ou de leur propre poids, les terrains peuvent se tasser et donner naissance à des mouvements de faible ampleur (de l’ordre décimétrique).

Dans le cas présent, des phénomènes de tassement peuvent être observés à l’aplomb des exploitations souterraines par foudroyage ou à la recompaction de remblais (ouvrages débouchant au jour remblayés), mines à ciel ouvert remblayées ou dépôts de surface.

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Le tableau suivant présente les niveaux d’aléa retenus pour chaque configuration.

Extension Incertitude Marge sécurité Configuration Site latérale (m) calage plan (m) globale (m) Faible 1 Saint Farriol 84 15 100 Rouquette 70 15 85 Montplaisir 210 20 230

9 uniquement galeries remblayées Sans objet Sans objet cercle 25 m diamètre Galerie Granouillet, plan Dalmais Sans objet Sans objet cercle 25 m diamètre 2 descenderies des Usclades Sans objet Sans objet cercle 25 m diamètre 4 descenderies de Saint Farriol Sans objet Sans objet cercle 25 m diamètre descenderie de Comberouge 20 25 45

8, 11 0 20 20

2,3,4,5 et 6 voir tableau relatif aux affaissements

Tableau n°3 : Niveaux de l'aléa tassement / marges de sécurité

- Les glissements de terrain et écroulements : les glissements sont observés le long des flancs d’ouvrages de dépôt ou de versants d’exploitation à ciel ouvert en roche meuble.

Les glissements peuvent être superficiels (glissements pelliculaires, ravinements) ou profonds (importants volumes en jeu, présence d’une surface de rupture, possibilité de recul de crête…). Pour les parois rocheuses des exploitations à ciel ouvert, on parlera d’écroulements. Dans le cas présent, ces phénomènes sont possibles dans le périmètre des exploitations à ciel ouvert ou des ouvrages de dépôt.

Le tableau n° 4 présente les niveaux d’aléa retenus pour les différentes configurations.

Incertitude de Extension Marge de sécurité Configuration Site calage des plans latérale (m) globale (m) (m) Moyen 7 limite Sud de la découverte de l'Olivet (écroulement) 20 15 35 limite Ouest de la découverte de Saint Farriol (écroulement) 20 15 35 découverte de Cambellies (écroulement)* 20 10 30

Faible 7 limite Est de la découverte de Saint Farriol (glissement) 20 15 35

8 écroulement 10 15 25

11 zone de dépôt de l'Olivet (glissement) 20 15 35 zone de dépôt de Saint Farriol (glissement) 20 15 35 * la zone de décharge de cette découverte a été retenue en aléa faible de glissement Tableau n°4 : Niveaux de l'aléa glissement de terra in et écroulement / marge de sécurité

On notera que l’aléa coulées dynamiques n’a pas été retenu du fait de la granulométrie des matériaux par ailleurs non saturés et de l’absence de digues de rétention.

3.1.2. Gaz de mine

Le phénomène d’émission de gaz de mine nécessite la présence d’un réservoir (les travaux souterrains), d’un gaz dangereux et une possibilité d’accumulation et de migration vers la surface à des teneurs significatives.

Dans le cas présent, il n’existe pas d’étude spécifique concernant les gaz dans le bassin de Villeveyrac, ni de référence à des incidents liés au gaz.

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La phase informative a fait apparaître que la remontée des eaux était achevée et que la grande majorité des travaux se trouvait sous le niveau d’eau : il n’y a donc pas d’effet de pistonnage lié au remplissage des travaux miniers.

Toutefois, compte tenu de la présence potentielle de dioxyde de carbone, d’air désoxygéné, de sulfure d’hydrogène ou éventuellement de radon (non confirmé par les retours d’expérience), un aléa émission de gaz de mine faible a été retenu :

- au niveau des orifices débouchant au jour qui possèdent une liaison avec des travaux souterrains non ennoyés (configurations 9 et 10 définies précédemment), - à l’aplomb des travaux non ennoyés, pour mémoire.

3.2. CARTOGRAPHIE DES ALEAS RETENUS

Les cartes d’aléa sont présentées en annexe 4.

Une description sommaire des enjeux, d’après le fond BD Topo 1/25000 est présentée ci- après par commune.

3.2.1. Commune de Loupian

Le territoire communal est concerné par les aléas effondrement localisé, affaissement, tassement, glissement de terrain et émission de gaz de mine.

L’aléa effondrement localisé moyen a été retenu pour une zone de 12 ha située au Nord Ouest du centre de Loupian, au niveau des travaux de la Rouquette Est (travaux souterrains exploités par la méthode des chambres et piliers « tournés » et situés à faible profondeur). La zone concernée n’est pas urbanisée selon les fonds de plan.

L’aléa effondrement localisé faible a été défini dans la zone d’affleurement de bauxite qui se présente sous forme d’un croissant de 250 à 450 m de largeur sur une longueur de 2 km au Nord Ouest du centre de Loupian. Quelques bâtiments se trouvent à l’aplomb de cette zone le long de la route qui mène de Loupian à Villeveyrac, ainsi que des tronçons de voirie.

L’aléa affaissement faible a été retenu au niveau des travaux de la mine de la Rouquette Est pour une zone d’une dizaine d’hectares, située au Nord Ouest du centre de Loupian. 1 seul bâtiment se trouve en limite de la zone d’aléa. Une deuxième zone d’une vingtaine d’hectares a été retenue 500 m à l’Ouest de la première, sur une vingtaine d’hectares. Le secteur n’est pas urbanisé d’après le fond de plan.

L’aléa tassement faible a été retenu au dessus des anciens travaux de Comberouge et de la Rouquette.

L’aléa écroulement moyen a été retenu en périphérie de la découverte de Cambellies (talus), à l’Est du centre de Loupian. Le secteur n’est pas urbanisé.

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L’aléa glissement faible a quant à lui été retenu au niveau de la zone de dépôt située au Sud Est de la découverte. Là encore, le secteur n’est pas urbanisé.

L’aléa gaz de mine faible a été retenu au niveau des travaux de la mine de la Rouquette Est (travaux souterrains exploités par chambres et piliers « tournés »et situés à faible profondeur), sur une surface d’environ 10 ha. Aucun bâtiment ne se trouve dans cette zone d’après le fond IGN.

3.2.2. Commune de Mèze

La commune est concernée par les aléas affaissement, tassement et émission de gaz de mine.

L’aléa affaissement faible tangente la limite de la commune avec Loupian à proximité immédiate du puits de la Rouquette. Seule la route de Mèze à Villeveyrac recoupe cette zone d’aléa.

L’aléa tassement faible a été retenu dans la zone d’influence des travaux de la Rouquette et de Montplaisir.

L’aléa émission de gaz de mine faible a été retenu autour de l’orifice du puits de la Rouquette. La zone d’aléa tangente un bâtiment.

3.2.3. Commune de Villeveyrac

L’essentiel des travaux miniers se trouve sur cette commune, qui est concernée par les aléas effondrement localisé, affaissement, tassement, glissement de terrain (et écroulement) et émission de gaz de mine.

L’aléa effondrement localisé moyen a été retenu sur une dizaine de zones qui jalonnent le tracé du synclinal de Villeveyrac.

Ces zones se situent :

- Au niveau de la mine de Rec-Vicaresse, au Sud Est du centre de Villeveyrac. La zone, d’environ 4 ha, n’est pas urbanisée. Il s’agit de travaux miniers souterrains exploités par la méthode des chambres et piliers « tournés » et situés à faible profondeur.

- Au niveau de la mine du chemin de Poussan, à l’Est du centre de Villeveyrac. La zone, de 2,5 ha environ se trouve dans un secteur non urbanisé. Là encore, il s’agit de travaux miniers souterrains exploités par la méthode des chambres et piliers « tournés » et peu profonds.

- Au droit de l’entrée de la mine Regagnas (0,5 ha en zone non urbanisée).

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- Au niveau de la mine des Cocaval (travaux miniers souterrains peu profonds exploités par la méthode des chambres et piliers « tournés »), au Nord Est du centre de Villeveyrac, en zone non urbanisée.

- Située entre le puits des Usclades et le puits de Roquemale, une zone d’une vingtaine d’hectares n’est pas urbanisée. Toutefois des bâtiments se trouvent dans la zone d’aléa au voisinage du puits des Usclades. Les travaux miniers souterrains sont dans ce secteur peu profonds (moins de 40 m) et exploités par les méthodes des chambres et piliers foudroyés et/ou abandonnés.

- Au Nord/Nord Est de l’agglomération, une petite zone à la pointe du synclinal, là encore dans un secteur non urbanisé.

- Dans la concession du Mas Rouch, au Nord Ouest de l’agglomération, deux zones de 7 ha environ chacune en zone non urbanisée. Ces secteurs ont été exploités en souterrain par la méthode des chambres et piliers « tournés » et se trouvent à faible profondeur (moins de 40 m). A ces deux zones s’ajoute encore à l’Ouest une petite zone qui se trouve elle aussi dans un secteur non sensible.

En dehors des bâtiments voisins du puits des Usclades, l’aléa effondrement localisé moyen est défini dans des zones non urbanisées d’après le fond IGN.

L’aléa effondrement localisé faible a quant à lui été retenu sur une bande de 200 à 500 m au niveau de l’affleurement de Bauxite. Cette bande se présente sous forme d’une demi-ellipse autour de l’agglomération de Villeveyrac. Les terrains concernés ne sont pas urbanisés, à l’exception d’un petit secteur au Sud des Usclades, des bâtiments voisins du puits des Usclades, de deux bâtiments au Nord du bourg, au bord de la route qui mène du centre ville au puits de Roquemale 1 et du hameau de la gare. Quelques tronçons de voirie sont également concernés à l’Est du bourg.

L’aléa affaissement faible a été défini pour 8 zones :

- une zone au Sud de la commune au Nord Est du puits de la Rouquette (secteur non urbanisé),

- 2 zones au Nord Ouest de l’agglomération , sur la concession du Mas Rouch (secteur non urbanisé),

- 5 zones réparties du Sud Est de l’agglomération au Nord Est. Les secteurs ne sont pas urbanisés, à l’exception du puits des Usclades, au Nord Est de l’agglomération et de la zone la plus au Sud (mine de Saint Farriol) où se trouvent quelques bâtiments. Ce secteur est d’ailleurs le plus proche du centre ville.

L’aléa tassement faible a été retenu sur plusieurs zones : - au Sud, sur les travaux de la Rouquette (non urbanisé),

- à l’Est sur une zone de verse (non urbanisée), sur les travaux de St Farriol, du Rec et du Poussan (voiries et bâtiments concernés),

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- au Nord Est sur la mine de Roquemale, Cocaval, Usclades et Regagnas (tronçons de voiries et quelques bâtiments concernés),

- au Nord au droit de la mine du mas Rouch et de la zone de dépôt de stérile.

L’aléa écroulement moyen a été retenu sur 2 zones : - au Sud Est de l’agglomération, sur la frange Ouest de la découverte de Saint Farriol : ce secteur n’est pas urbanisé. - Au Nord de l’agglomération, sur la bordure Sud de la découverte de l’Olivet : le secteur n’est pas non plus urbanisé.

L’aléa écroulement faible a quant à lui été retenu pour 6 sites répartis le long de l’affleurement de bauxite entre la découverte de Saint Farriol au Sud et le puits de Roquemale 1 au Nord. Les secteurs concernés, situés à l’Est de l’agglomération, ne sont pas urbanisés.

L’aléa glissement de terrain faible a été retenu sur 3 zones :

- la première, au Nord de la découverte de l’Olivet (Nord de l’agglomération),

- la seconde en bordure Est de la découverte de Saint Farriol (Sud Est de l’agglomération),

- la dernière, dans le même secteur, sur la zone de dépôts issus de la découverte.

Les 3 secteurs concernés ne sont pas urbanisés.

L’aléa émission de gaz de mine faible a été retenu sur 7 zones principales ainsi qu’au droit des ouvrages débouchant au jour :

- les zones d’aléa au débouché des galeries ou des puits sont réparties le long du synclinal : seuls les bâtiments du secteur du puits des Usclades se trouvent sur ces zones.

- Au Nord Ouest de Villeveyrac (concession du Mas Rouch), les deux zones d’aléa se trouvent en secteur non urbanisé.

- Au Nord Est de l’agglomération, la zone d’aléa située entre le puits de Roquemale 1 et le puits des Usclades ne concerne que les bâtiments situés à proximité du puits des Usclades.

- Les quatre zones restantes (mines de Cocaval, de Regagnas, du chemin du Poussan et de Rec Vicaresse) ne concernent pas de zones urbanisées.

Globalement, les zones d’aléa des 3 communes concernées affectent des secteurs qui n’apparaissent pas urbanisés d’après le fond IGN.

GEODERIS S 2006/57DE - 06LRO2300 Page 14 sur 18

Zones d'exploitation de bauxite du bassin de Villeveyrac (34)

Contribution à la réalisation d’un Plan de Prévention des Risques Miniers

Phase informative

GEODERIS

F. POULARD, C. LOISEAU Direction des Risques du Sol et du Sous-sol

18 mars 2005 INERIS DRS-04-57693/R01

Zones d'exploitation de bauxite du bassin de Villeveyrac (34)

Contribution à la réalisation d’un Plan de Prévention des Risques Miniers Phase informative GEODERIS

18 MARS 2005

Ce document comporte 61 pages (hors couverture et annexes).

Rédaction Vérification Approbation NOM F. POULARD JC. PINTE C. TAUZIEDE Ingénieur à l’Unité Responsable d’Etudes et de Modélisation et Evaluation Recherches et Délégué aux Directeur des Risques du Sol Qualité des Risques Géotechniques à Prestations à la Direction des et du Sous-sol la Direction des Risques du Risques du Sol et du Sous- Sol et du Sous-sol sol

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TABLE DES MATIERES

1. OBJET ET CONTEXTE...... 7

1.1 CONTEXTE DE L ’ETUDE ...... 7 1.2 DEMARCHE INFORMATIVE ...... 7 1.3 CONTENU DE L ’ETUDE ...... 8 2. RECUEIL D’INFORMATIONS ...... 9

2.1 DOCUMENTS TECHNIQUES CONSULTES ...... 9 2.2 VISITES DE SITE ...... 10 2.3 PERSONNES RENCONTREES...... 11 3. ANALYSE ET SYNTHESE DES DONNEES DISPONIBLES ...... 12

3.1 LES DIFFERENTS CONTEXTES ...... 12 3.1.1 Contextes historique et administratif...... 12 3.1.1.1 Concession des Usclades...... 14 3.1.1.2 Concession de Villeveyrac (étendue avec la concession de Montplaisir)...... 14 3.1.1.3 Concession du Mas Rouch ...... 17 3.1.1.4 Concession de Cambellies...... 17 3.1.1.5 Concessions actuellement en activité ...... 18 3.1.2 Contexte géographique...... 18 3.1.2.1 Concession des Usclades...... 18 3.1.2.2 Concession de Villeveyrac ...... 18 3.1.2.3 Concession du Mas Rouch ...... 18 3.1.2.4 Concession de Cambellies...... 18 3.1.3 Contexte topographique général ...... 19 3.1.4 Contexte géologique général...... 20 3.1.5 Contexte tectonique général ...... 23 3.1.6 Contexte hydrogéologique général...... 24 3.1.6.1 Hydrogéologie...... 24 3.1.6.2 Hydrologie...... 25 3.1.7 Incertitudes dans la cartographie...... 26 3.2 LES TRAVAUX MINIERS SOUTERRAINS ...... 26 3.2.1 Les méthodes d’exploitation...... 26 Méthode A : Chambres et piliers « tournés » ou « contournés »...... 26 Méthode B : Chambres et piliers abandonnés ...... 32 Méthode C : Chambres et piliers foudroyés ...... 32 3.2.2 Description des zones de travaux et d’exploitations souterraines...... 34 3.2.2.1 Cas particulier : mine du chemin du Poussan, Concession des Usclades ...... 36 3.2.2.2 Autres travaux souterrains découverts...... 36 3.2.3 Les puits...... 36 3.2.3.1 Description des principaux puits connus ...... 37 3.2.3.2 Autres puits ...... 38 3.2.4 Les galeries débouchant au jour...... 38 3.2.4.1 Description des principales galeries débouchant au jour connues ...... 39 3.2.4.2 Autres galeries débouchant au jour...... 40 3.2.5 Les tonnages de minerai extraits en souterrain...... 42 3.2.6 Les désordres en surface liés aux exploitations souterraines...... 43 3.2.6.1 Les désordres liés aux travaux souterrains...... 43 3.2.6.2 Le suivi des affaissements de surface...... 44 3.2.6.3 Les désordres en surface liés aux ouvrages débouchant au jour...... 45 3.2.7 Plans des travaux souterrains de référence...... 46 3.3 LES TRAVAUX A CIEL OUVERT ...... 46 3.3.1 Les méthodes d’exploitation...... 46 3.3.2 Description des principales découvertes...... 46 3.3.2.1 Cas particuliers des exploitations encore en activité...... 50 3.3.2.2 Autres travaux à ciel ouvert...... 50 3.3.3 Les zones de dépôts de stériles ...... 50 3.3.4 Les tonnages de minerai extraits à ciel ouvert ...... 51 3.3.5 Les désordres liés aux exploitations à ciel ouvert ...... 51 3.3.5.1 Les désordres liés aux découvertes...... 51 3.3.5.2 Les désordres liés aux zones de dépôts de stériles...... 52 2/62 INERIS DRS-04-57693/R01

3.3.6 Les plans des travaux à ciel ouvert de référence...... 52 3.4 PROBLEMATIQUE EAUX ET ACTIVITES MINIERES ...... 52 3.4.1 Les eaux souterraines...... 52 3.4.1.1 Site des Usclades et Roquemale ...... 53 3.4.1.2 Site du Chemin du Poussan ...... 53 3.4.1.3 Site de La Vicaresse-le Rec...... 53 3.4.1.4 Saint-Farriol ...... 54 3.4.1.5 La Rouquette-Montplaisir...... 54 3.4.1.6 Autres travaux miniers ...... 55 3.4.2 Les eaux de surface...... 55 3.4.2.1 Eaux de surface et travaux souterrains ...... 55 3.4.2.2 Eaux de surface et travaux à ciel ouvert ...... 55 3.4.2.3 Eaux de surface et zones de dépôts de stériles...... 56 3.5 LE GAZ DE MINE ...... 56 3.6 LES INSTALLATIONS DE SURFACE ...... 56 4. PERSPECTIVES ET ACTIONS A METTRE EN OEUVRE ...... 58

4.1 ALEA MOUVEMENT DE TERRAIN ...... 58 4.1.1 Zones de Travaux souterrains ...... 58 4.1.2 Puits et galeries...... 58 4.1.3 Zones de dépôts de stériles et découvertes ...... 59 4.2 ALEA EMISSION DE GAZ DE MINE EN SURFACE ...... 59 4.3 ALEA POLLUTION DES EAUX ET DES SOLS ET ALEA INONDATION ...... 60 4.4 AUTRES ...... 61 5. LISTE DES ANNEXES...... 62

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Périmètres des concessions de bauxite du bassin de Villeveyrac ...... 13 Figure 2 : Positions des gisements souterrains de bauxite non exploités...... 16 Figure 3 : Contextes géologique et topographique du bassin de Villeveyrac ...... 19 Figure 4 : Coupe géologique caractérisant « globalement » le bassin de Villeveyrac ...... 22 Figure 5 : Log caractérisant « globalement » le bassin de Villeveyrac...... 23 Figure 6 : Chambres et piliers « contournés » dans des zones de vieux travaux (probablement à proximité du site de la Gare) ...... 28 Figure 7 : Autres chambres et piliers « au meilleur du gisement » dans des zones de vieux travaux ...... 29 Figure 8 : Chambres et piliers abandonnés « tournés » ou « contournés » (site de Comberouge) ...... 31 Figure 9 : Méthode d’exploitation souterraine classique...... 33 Figure 10 : Méthode d’exploitation à ciel ouvert (découverte)...... 47

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Synthèse des caractéristiques des zones souterraines exploitées...... 35 Tableau 2 : Synthèse des caractéristiques des principaux puits ...... 37 Tableau 3 : Synthèse des caractéristiques des principales galeries ...... 39 Tableau 4 : Récapitulatif des tonnages extraits des travaux souterrains des concessions de bauxite du bassin de Villeveyrac (sources diverses : [1], [8], [12] et [10])...... 42 Tableau 5 : Synthèse des caractéristiques des principales découvertes...... 49 Tableau 6 : Récapitulatif des tonnages extraits des travaux à ciel ouvert des concessions de bauxite du bassin de Villeveyrac (sources diverses : [1], [8], [12], [10] et [13])...... 51 Tableau 7 : Caractéristiques des installations de surface ...... 57

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LISTE DES PHOTOGRAPHIES (en annexe 3)

Photo 1 : Le minerai de bauxite rouge

Photo 2 : Le minerai de bauxite blanche

Photo 3.1 et 3.2 : Piliers repris à ciel ouvert sur le site de Comberouge

Photos 4.1, 4.2 et 4.3 : Piliers dégraissés « dangereusement », mine du Chemin du Poussan

Photo 5.1 : Interface piliers / toit au chemin du Poussan

Photo 5.2 : Infrastructures de maintien du toit

Photo 6 : Puits de Roquemale 1

Photo 7 : Puits de Roquemale 2

Photo 8 : Puits des Usclades

Photo 9 : Puits du Poussan

Photo 10 : Puits du Rec

Photo 11 : Puits de La Rouquette

Photo 12 : Entrée du Plan Dalmais

Photo 13 : Entrée de la descenderie de Regagnas

Photo 14.1 et 14.2 : Entrées des descenderies du Chemin du Poussan

Photo 15 : Entrée de la descenderie de Comberouge menant aux travaux souterrains de La Rouquette et Montplaisir

Photos 16.1 et 16.2 : Deux entrées de galeries découvertes lors de la reprise à ciel ouvert des travaux souterrains sur le site de l’Olivet

Photo 17 : Travaux de « grattage » des allemands durant la seconde guerre mondiale

Photo 18 : Entrée de Galerie éboulée, site de Roquemale

Photo 19 : Entrée de galerie remblayée sur le site du Mas Rouch

Photo 20 : Possible cuvette d’affaissement consécutive à l’effondrement de décembre 1973

Photos 21.1 et 21.2 : Fissures sur habitations au lieu dit de la Gare

Photo 22 : Effondrement au toit d’une galerie su le site du Mas Rouch

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Photo 23 : Fontis au toit d’une galerie sur le site de Regagnas

Photo 24 : Découverte de l’Olivet

Photo 25 : Zone de dépôt de stérile « revégétalisée » de l’Olivet

Photo 26 : Découverte de Cambellies

Photos 27.1 et 27.2 : Décharge sur la découverte de Cambellies

Photo 28 : Puits « en surverse » de la Rouquette

Photo 29 : Sondage sur le site de la Rouquette-Montplaisir

Photo 30 : Pompage de La Calade drainant une partie des eaux des travaux Saint-Farriol

Photo 31 : Découverte de Cocaval

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1. OBJET ET CONTEXTE

1.1 CONTEXTE DE L ’ETUDE Le vaste synclinal de « Villeveyrac », situé dans le département de l’Hérault (34), présente de nombreux affleurements de lentilles de bauxite répartis sur les trois communes de Villeveyrac, Loupian et Mèze. Ces gisements ont fait l'objet de travaux miniers importants (souterrains et à ciel ouvert) depuis la fin du 19 ème siècle. La bauxite, qui sert à la préparation de l’alumine pure, constitue une des bases de la métallurgie de l’aluminium. Les exploitations ont été menées par diverses entreprises parmi lesquelles la Société Anonyme Alusuisse (résultant de la fusion, en 1966, de la Société Anonyme des Bauxites de France et de la Société Française pour l’Industrie de l’Aluminium), la société Aluminium Alcan de France, l’Union des Bauxites, la Société Anonyme des Bauxites et Alumines de Provence et, enfin, le groupe Pechiney avec la Compagnie des Produits Chimiques et Electrométallurgiques Pechiney puis Aluminium Pechiney. Aujourd'hui les exploitations concédées ont fait, pour une partie, l'objet d'un dossier d'arrêt des travaux miniers, tandis que certains vieux travaux souterrains et proches de la surface sont actuellement repris à ciel ouvert par la SODICAPEI (Société d’Industrialisation et de Commercialisation de l’Association de Parents d’Enfants Inadaptés) de -La- Pérade. Dans la cadre de la réalisation d'un Plan de Prévention des Risques Miniers 1, la DRIRE a confié à GEODERIS la réalisation d’études préalables sur les territoires des trois communes citées ci-dessus. La première étape de ces plans est une phase dite informative, orientée vers l'acquisition et la collecte des données disponibles et nécessaires pour la réalisation du PPRM. GEODERIS a sollicité la collaboration de l’INERIS pour réaliser cette phase. Une initialisation de cette collecte d’informations a été entreprise en 2003 et a fait l’objet d’un rapport intitulé « Zones d'exploitation de bauxite du bassin de Villeveyrac (34) - Initialisation de la phase informative en vue de la réalisation d’un PPRM » et référencé INERIS DRS-03-49595/R01 en date du 30 septembre 2003. Le présent document reprend le fond et la forme du précédent en y intégrant les nouvelles données acquises et en répondant aux principales actions à mettre en œuvre mises en avant par le premier rapport (paragraphe 4).

1.2 DEMARCHE INFORMATIVE La phase informative d’un PPRM doit permettre de collecter un maximum d’informations afin d’identifier les phénomènes et les risques caractéristiques de l’environnement considéré.

1 Les Plans de Prévention des Risques Miniers (PPRM) ont été instaurés par la loi du 30 mars 1999. Le décret en conseil d'Etat n°2000-547 du 16 juin 2000, relatif à l’application des articles 94 et 95 du code minier, précise les modalités d’application du chapitre I de cette loi. 7/62 INERIS DRS-04-57693/R01

La démarche comporte les étapes suivantes : • l’enquête préalable : elle permet de recueillir les documents disponibles spécifiques des sites étudiés (rapports, thèses, études géologiques et hydrogéologiques analyses géotechniques, cartes et coupes géologiques, plans d’exploitations, archives diverses, résultats d’analyses menées sur le terrain etc.). L’approche documentaire et cartographique fait partie de cette étape. Elle a été menée auprès des organismes susceptibles de fournir ces renseignements : GEODERIS (Alès), la DRIRE du Languedoc Roussillon, les Archives Départementales et Régionales et l’exploitant actuel ; • les observations de terrain : ces observations ont permis d’acquérir une connaissance précise, à l’échelle des sites, des phénomènes d’instabilité et d’optimiser l’interprétation de l’ensemble des données collectées. Elles permettent également de relever les mouvements de terrain apparents (récents ou passés), de déceler les désordres en surface et les dégradations sur les habitations ou les infrastructures attribuables à l’exploitation minière et, enfin, de repérer les ouvrages en surface qui n’auraient pas été répertoriés. Pour finir, elles facilitent donc la mise à jour des documents cartographiques ; • l’analyse et la synthèse de toutes ces informations : cette phase est généralement finalisée par la rédaction d’un rapport et la réalisation d’une carte informative.

1.3 CONTENU DE L ’ETUDE Le présent rapport synthétise les résultats de la phase informative en : • listant les plans disponibles et en sélectionnant ceux qui présentent l'information la plus complète ; • formalisant toutes les données (géologiques, d'exploitation, administratives…) ; • repérant ces informations sur le fond topographique informatisé de la région de Villeveyrac édité par l’IGN (carte informative en annexe 1) ; • inventoriant les différents types de phénomènes redoutés relatifs aux travaux miniers ; • et le cas échéant, en listant les données complémentaires à acquérir pour poursuivre l’étude (voir paragraphe 4).

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2. RECUEIL D’INFORMATIONS

2.1 DOCUMENTS TECHNIQUES CONSULTES

Une visite des Archives Départementales de l’Hérault à et des Archives Régionales à Alès a permis d’accéder à un ensemble important de données. Le dépouillement et une première lecture de ces documents ont été réalisées les 26, 27 et 28 mai 2003 et les 26 et 27 juin 2003. Une seconde acquisition importante de données a été réalisée les 19 et 20 mars 2004 lors d’un entretien avec un ancien inspecteur des Mines, [29]. Les principales sources d’informations sont les suivantes :

[1]. Alusuisse France S.A. - Concession des Usclades (Hérault) - Abandon de travaux miniers avec renonciation partielle au titre minier, février 1990 ;

[2]. Pré-dossier de demande de prolongation du titre minier - Concession des « Usclades I », 18 juin 1997 ;

[3]. Prolongation du titre Minier - Concession des « Usclades I », 7 septembre 1998 ;

[4]. Remise en état des sites - Concession des « Usclades I », 1 août 1998 ;

[5]. Chambres et piliers foudroyés dans la mine de bauxite de la Rouquette-Montplaisir, J. Régnier et JP. Gence, février 1983, MA85.1 ;

[6]. Société Aluminium Pechiney - Concession de Villeveyrac (Hérault) - Demande de mutation de la concession au profit de la SODICAPEI, septembre 1993, MA.9.1.10.1;

[7]. Dossier de déclaration de délaissement après arrêt de l’exploitation des lentilles de La Rouquette et de Montplaisir, septembre 1988 ;

[8]. Aluminium Pechiney - Etude d’impact et étude de sécurité - mine de Saint-Farriol ;

[9]. Dossier d’abandon partiel du carreau de la Mine de La Rouquette-Montplaisir, avril 1987 ;

[10]. Demande de mutation de concession du Mas Rouch par la SODICAPEI - Lettre de M. Aygon, DRIRE Languedoc Roussillon, mars 1994 ;

[11]. Alcan France - Concession du Mas Rouch (Villeveyrac Hérault) - Demande de mutation de concession au profit de la SODICAPEI, septembre 1993 ;

[12]. Demande du permis d’exploitation de Cambellies - Rapport de l’Ingénieur en Chef des Mines, 18 janvier 1962 ;

[13]. Demande d’une première prolongation du permis d’exploitation de Cambellies - Rapport de l’Ingénieur en Chef des Mines, 6 mars 1967 ;

[14]. Concession de Villeveyrac II - Secteur de Comberouge - Demande d’ouverture de travaux miniers, octobre 1997 ;

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[15]. Mine de Comberouge - Modification de l’exploitation à ciel ouvert de bauxite - Avis préliminaire sur les risques liés aux mouvements de terrain, X. Daupley, 27 novembre 2002, INERIS-DRS-02-44625/R01PROJET ;

[16]. Alusuisse France S.A. - Exploitation mine Saint-Farriol - Consigne de mise en œuvre d’exploitation, mai 1986 ;

[17]. Concession de Villeveyrac - Evolution des mouvements de surface à l’aplomb des lentilles de la Rouquette-Montplaisir - Synthèse des résultats, GC Var, juin 1993 (en annexe II de [6]) ;

[18]. Rapport d’expertise - Incidence des travaux souterrains de la mine de Mèze sur le château de la Rouquette, JF. Raffoux, 80-07-9120 n°4 ;

[19]. Constatation des dégâts en surface causés aux bâtiments du domaine de la Rouquette de Mlle Fargues – Visite de MM. Cuillert et Julian du 18 décembre 1973 ;

[20]. Rapport sur les exploitations de la Sté Aluminium Pechiney à Villeveyrac - DRIRE Languedoc Roussillon, G. Crépel, 10 octobre 1986 ;

[21]. Rapport de l’Ingénieur Subdivisionnaire des Mines - Cessation d’activité du chantier d’exploitation de bauxite de Cambellies - Commune de Loupian, 10 mars 1972 ;

[22]. Alusuisse France S.A. - Etude d’impact et étude de sécurité - mine de Saint-Farriol, IRRACEF ;

[23]. L’élaboration des Plans de Prévention des Risques Miniers - Guide méthodologique - Volet technique relatif à l’évaluation de l’aléa, INERIS DRS-04-51198/R01 PROJET n° 2, INERIS, BRGM, GEODERIS, ENSMP, IRSN, CSTB, en cours de réalisation à la date de rédaction du présent rapport ;

[24]. Etude hydrogéologique du gisement de la Rouquette- Essai de prévision de débits d’exhaure, BURGEAP R 426, Pechiney, Novembre 1966 ;

[25]. Méthodologie pour la réalisation de la phase informative du volet risque pollution d’un PPRM - Etat d’avancement de travaux en avril 2003, BRGM, mai 2003, RP- 52048-FR.

2.2 VISITES DE SITE Elles ont été effectuées, en partie, en collaboration avec GEODERIS ; il s’agit de visites des sites sur l’emprise des communes de Villeveyrac, Mèze et Loupian. Les dernières visites ont été encadrées par un responsable de l’exploitation actuelle (voir paragraphe 2.3). Les visites ont eu lieu les 22, 23 et 24 juin 2003. Elles ont eu pour objet : • d’observer la nature et l'état des ouvrages débouchant au jour (galeries, descenderies et puits) ;

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• d’observer et de caractériser les anciens désordres en surface liés aux exploitations minières souterraines et à ciel ouvert ainsi que de déceler d’éventuels mouvements plus récents ; • de rencontrer les personnes encore concernées par les travaux miniers (exploitant et riverains) afin d’obtenir de nouvelles informations, absentes des archives consultées au préalable.

2.3 PERSONNES RENCONTREES

[26]. Lors des ces visites de sites, trois anciens mineurs 2, ayant participé à la plupart des travaux concédés concernés par l’étude, ont été rencontrés. Travaillant aujourd’hui à la SODICAPEI, ils sont venus éclaircir et enrichir la lecture des documents d’archives récoltés. De plus, ces personnes nous ont guidés dans nos interventions sur le terrain en nous permettant d’observer certains désordres en surface connus d’eux seuls ;

[27]. Des riverains ont aussi été rencontrés, ils nous ont expliqué et détaillé l’impact des travaux sur leur vie quotidienne ;

[28]. Un expert hydrogéologue 3 du BRGM a été contacté. Il a participé à quelques études relatives à la situation hydrogéologique du bassin de Villeveyrac ;

[29]. Un inspecteur des Mines 4, aujourd’hui retraité, a été interviewé. Il a travaillé sur les principales concessions de bauxite concernées par cette étude. Il nous a apporté de nombreux renseignements sur ces exploitations minières, notamment en ce qui concerne la sécurité des sites. L’ensemble de ses souvenirs fait l’objet d’un ouvrage sur le point d’être édité : « Les Bauxites du Languedoc-Roussillon plus d’un siècle d’exploitation de 1873 à nos jours ».

2 M. COURTIEU, actuel PDG de la SODICAPEI, M. ROUGER, ancien géomètre aujourd’hui à la retraite et M. SORLI, ancien géomètre et aujourd’hui chef d’exploitation à la SODICAPEI. 3J.P. MARSHALL 4 M. Gilbert CREPEL 11/62 INERIS DRS-04-57693/R01

3. ANALYSE ET SYNTHESE DES DONNEES DISPONIBLES

3.1 LES DIFFERENTS CONTEXTES

3.1.1 Contextes historique et administratif L’exploitation du gisement de bauxite de l’Hérault remonte à de nombreuses décennies (les plus anciens documents témoignant de son intérêt remontent aux années 1880). Il faut noter que l’historique des exploitations de bauxite de l’Hérault est liée au classement particulier de ce minéral au cours du 20 ème siècle. En effet, un décret du 4 octobre 1960 portait la bauxite dans la classe des mines (liste des gîtes de substances minérales de l’article 2 du code minier) alors qu’antérieurement la bauxite relevait du régime des carrières et n’était donc pas concessible. Ainsi, dans la suite du rapport, deux périodes de travaux seront différenciées : • période avant concession, antérieure à 1960, dite période de travaux anciens ; • de 1960 à nos jours, dite période concédée. Enfin, notons que, depuis les abandons des concessions, une partie des travaux anciens et concédés sont actuellement repris à ciel ouvert par la SODICAPEI. La phase informative porte sur toutes les concessions concernées par le gisement de bauxite du bassin de Villeveyrac et elle se base sur l’inventaire de tous les travaux (anciens et concédés) situés dans leur emprise géographique. Dans cette optique, 4 concessions principales ont été répertoriées, dont une a fait l’objet d’une extension temporaire : • la concession des « Usclades » ; • la concession de « Villeveyrac », avec une extension dite concession de « Montplaisir » ; • la concessions de « Cambellies » ; • la concession du « Mas Rouch ». Il faut y ajouter trois nouvelles concessions, toutes incluses dans le périmètre d’une des précédentes, qui font actuellement l’objet de travaux à ciel ouvert : • la concession des « Usclades I » incluse dans celle des Usclades ; • les concessions de « Villeveyrac I » et « Villeveyrac II », incluses dans celle de Villeveyrac. Les périmètres de toutes ces concessions sont bien connus et représentés sur la figure 1.

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Figure 1 : Périmètres des concessions de bauxite du bassin de Villeveyrac

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3.1.1.1 Concession des Usclades Les dates marquantes pour cette concession sont : • 12 juillet 1962 : arrêté ministériel définissant le permis d’exploitation accordé à la Société Anonyme des Bauxites de France ; • 26 juillet 1991 : arrêté ministériel autorisant la renonciation partielle de la société Alusuisse France S.A pour la partie de concession non mutée à la SODICAPEI. Dans cette concession, les travaux miniers ont été menés sur divers sites d’après [1] : • travaux anciens (1920-1950) : il s’agit d’une multitude de petits grattages de recherche et de galeries de faibles dimensions tracées à partir des affleurements. Par absence d’information, il est très difficile de lister exhaustivement ces travaux et de les repérer précisément sur le terrain. Néanmoins, la visite du site a permis de souligner leur importance sur cette concession et de les localiser dans la partie la plus au nord de la concession ; • travaux concédés (postérieurs à 1954). Ils concernent les sites suivants : - Roquemale (ciel ouvert et souterrain) ; - Les Usclades (ciel ouvert et souterrain) ; - Cocaval (ciel ouvert et souterrain) ; - Regagnas (ciel ouvert et souterrain) ; - Chemin du Poussan (ciel ouvert et souterrain) ; - Le Rec (ciel ouvert et souterrain) ; - Saint-Farriol (ciel ouvert et souterrain). 3.1.1.2 Concession de Villeveyrac (étendue avec la concession de Montplaisir) Nous rappelons une particularité de cette concession : elle a fait l’objet d’une extension dite « Permis d’exploiter de Montplaisir » Les dates marquantes pour cette concession sont (source [8]) : • 2 mai 1963 : décret instituant la concession de Villeveyrac au profit de la Compagnie des Produits Chimiques et Electrométallurgiques Pechiney ; • 22 juillet 1977 : arrêté instituant le permis de Montplaisir (extension de celle de Villeveyrac) au profit de la société Aluminium Pechiney ; • 6 octobre 1982 : arrêté ministériel donnant acte à la société Aluminium Pechiney de sa déclaration de fin de travaux sur le permis de Montplaisir ; • 27 août 1987 : arrêté ministériel donnant acte à la société Aluminium Pechiney de l’abandon partiel du carreau de la Mine de la Rouquette Montplaisir ; • 12 décembre 1988 : la DRIRE Languedoc Roussillon prend acte de la déclaration de délaissement concernant les anciens travaux miniers souterrains à l’intérieur de la concession de Villeveyrac ; • 9 décembre 1997 : arrêté ministériel autorisant la renonciation partielle de la société Aluminium Pechiney pour la partie de concession non mutée à la SODICAPEI.

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Dans cette concession les travaux miniers ont été menés sur divers sites, d’après [6], [8] et [9] : • travaux anciens : - site de Comberouge exploité d’abord en souterrain puis à ciel ouvert entre 1910 et 1945 ; ces derniers travaux en surface ont repris une partie des travaux souterrains antérieurs ; - site de l’Olivet au lieu dit de la gare (souterrain à la fin du 19 ème siècle) ; • travaux concédés : ils intéressent deux secteurs : L’Olivet de 1967 à 1973 (ciel ouvert) et les lentilles de la Rouquette-Montplaisir de 1969 à 1986 (souterrain), source [6]. De nombreux sondages ont été réalisés sur cette concession afin d’évaluer les gisements souterrains, ils concernent les sites de Jolimont, Le Thau, La Louve, La Mayolle, La Viste, L’Olivet et Rigaudens positionnés sur la figure 2. Aucun de ces gisements sondés n’a fait l’objet d’une réelle exploitation. En effet, soit il n’était pas rentable de les exploiter ou bien leur contexte géologique et/ou hydrogéologique laissait présager des conditions de travail peu sécuritaires (venues d’eau, profondeur importantes, pressions des terrains fortes etc.), source [7].

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Figure 2 : Positions des gisements souterrains de bauxite non exploités

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3.1.1.3 Concession du Mas Rouch Les dates marquantes pour cette concession sont : • 12 juillet 1962 : arrêté ministériel définissant le permis d’exploitation accordé aux sociétés conjointes et solidaires Union des Bauxites et Compagnie des Produits Chimiques et Electrométallurgiques Pechiney ; • 3 janvier 1992 : arrêté ministériel rejetant la demande de mutation de la concession du Mas Rouch au profit de la société des Mines de Montbelleux (raison financière) ; • 19 mars 1997 : décret ministériel acceptant la demande de mutation de la concession du Mas Rouch au profit de la SODICAPEI ; • 13 juillet 1998 : arrêté ministériel autorisant l’ouverture des travaux miniers sur le site du Mas Rouch. Cette concession n’a pas fait l’objet de travaux aussi étendus que ceux des deux concessions précédentes. Ils se sont limités : • pour les travaux anciens, à des secteurs proches des affleurements, entre les longitudes 701,000 et 700,900 (ciel ouvert et exploitation souterraine). Les documents retrouvés ne permettent pas de situer précisément ces travaux, ni dans l’espace ni dans le temps [11] ; • pour les travaux concédés, aux exploitations à ciel ouvert de L’Olivet sur la concession voisine de Villeveyrac qui ont empiété en limite est du périmètre du Mas Rouch jusqu’en 1972. 3.1.1.4 Concession de Cambellies Les dates marquantes pour cette concession sont : • 12 avril 1962 : arrêté ministériel définissant le permis d’exploitation de Cambellies accordé à la Compagnie des Produits Chimiques et Electrométallurgiques Pechiney, source [12] ; • 31 mars 1967 : décret déclarant d’utilité publique les travaux à ciel ouvert d’un gisement de bauxite situé à l’intérieur du permis d’exploitation de mines dit « permis de Cambellies » et prononçant la cessibilité des parcelles à acquérir ; • 30 mars 1972 : arrêté donnant acte à la société Aluminium Pechiney de sa déclaration d’abandon des travaux de la concession de Cambellies. Sur cette concession, les travaux sont (source [12]) : • travaux anciens (1902-1907, 1925-1929, 1973-1944) : il s’agit d’excavations souterraines et de galeries de traçage ; • travaux concédés (1962-1971) : vaste découverte qui reprend en surface les vieux travaux souterrains antérieurs. Ces travaux ont été abandonnés avant la parution du décret n°80.330 du 7 mai 1980 qui fixe les modalités des dossiers d’abandon de travaux miniers ; ainsi, aucun document de synthèse n’est disponible sur cette concession. Les documents retrouvés ne permettent pas de décrire précisément ces travaux. A nouveau, de nombreux sondages ont été réalisés sur cette concession afin d’évaluer les gisements souterrains. Ils n’ont pas donné lieu à de réelles exploitations. Ils concernent le site de Champ Noir près du site de Comberouge sur la concession voisine de Villeveyrac. 17/62 INERIS DRS-04-57693/R01

Notons que, le gisement de Cambellies ne fait pas partie de la même entité géologique, dénommée bassin de Villeveyrac, que les autres sites exploités. Toutefois, pour des raisons de proximité géographique il a été intégré à cette étude. 3.1.1.5 Concessions actuellement en activité • Concession des Usclades I (incluse dans celle de Usclades) 8 mars 1991 : décret autorisant la mutation partielle de la concession des mines de bauxite, dite des Usclades, au profit de la SODICAPEI ; Superficie : 2,51 km². • Concession de Villeveyrac I (incluse dans celle de Villeveyrac) 8 octobre 1971 : décret autorisant la mutation partielle de la concession des mines de bauxite, dite de Villeveyrac, au profit de la SODICAPEI ; Superficie : 4,94 km². • Concession de Villeveyrac II (incluse dans celle de Villeveyrac) 8 octobre 1971 : décret autorisant la mutation partielle de la concession des mines de bauxite, dite de Villeveyrac, au profit de la SODICAPEI ; Superficie : 3,6 km². • Concession du Mas Rouch 19 mars 1997 : décret ministériel acceptant la demande de mutation de la concession du Mas Rouch au profit de la SODICAPEI.

3.1.2 Contexte géographique 3.1.2.1 Concession des Usclades Située à 1 kilomètre à l’est de Villeveyrac, la concession des Usclades occupe une superficie de 4,15 km 2 portée sur le territoire de la commune de Villeveyrac dans le département de l’Hérault. Les exploitations se situent sur les parties sud-est et nord du titre minier. 3.1.2.2 Concession de Villeveyrac Située au nord de la commune de Mèze, la concession de Villeveyrac occupe une superficie de 36,73 km 2 en partie sur les territoires des communes de Mèze, Loupian et Villeveyrac dans le département de l’Hérault. L’extension dite concession de Montplaisir occupe une superficie de 2,29 km 2 au sud-ouest de la concession de Villeveyrac. 3.1.2.3 Concession du Mas Rouch Située à 13 kilomètres au nord-nord-ouest de Sète, en bordure de la ligne SNCF de Bédarieux à Montpellier, la concession du Mas Rouch occupe une superficie de 1,1 km 2 portant sur une partie du territoire de la commune de Villeveyrac. 3.1.2.4 Concession de Cambellies Située approximativement à 2 kilomètres au nord-est de la vile de Loupian, la concession de Cambellies couvre une superficie d’environ 2,26 km 2 portant pour partie sur la commune de Loupian.

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3.1.3 Contexte topographique général Le bassin de Villeveyrac affecte la forme d’une cuvette synclinale orientée nord-ouest/sud- est (figure 3).

Figure 3 : Contextes géologique et topographique du bassin de Villeveyrac

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Au nord et à l’est, les affleurements de calcaires et de dolomies du Jurassique, visibles sur les reliefs (Montagne de La Moure), constituent la terminaison périsynclinale. A l’ouest, le synclinal disparaît sous un épais recouvrement tertiaire, tandis qu’au sud, la série secondaire remonte probablement sous l’Etang de Thau [6]. Les reliefs calcaires fermant aux trois-quarts le pourtour du bassin sont : • une colline allant de Valmagne à Cantagals, à l’ouest (+ 193 m NGF) ; • la colline pelée du Travers, au nord (+ 200 m NGF) ; • le décrochement de Roquemale au nord-est ; • une chaînes de collines à l’est, orientée nord-sud : des Mailles (+ 171 m NGF), le Pioch de Madame (+ 207 NGF), le Puech Monier (+ 181 m NGF) et la Languette (+ 123 m NGF). Vers le sud, une topographie variée, avec des altitudes qui diminuent, conduit jusqu’à l’étang de Thau (0 m NGF)

3.1.4 Contexte géologique général Le contexte géologique des concessions de bauxite du bassin de Villeveyrac peut être décrit par les couches suivantes (de bas en haut) et peut être schématisé par les figures 4 et 5 : Le mur de la couche de bauxite peut présenter deux faciès : - soit des calcaires lithographiques karstifiés, compacts et peu fissurés, comme en témoignent les nombreuses carottes des sondages de reconnaissance de l’étude hydrogéologique [24]. Ces échantillons ont révélé « 5,4 mètres de fissures diverses (joints de stratification, fissures obliques et zones de broyage) sur 68,5 mètres de sondage » ; - soit des calcaires dolomitiques : « ce calcaire paraît beaucoup plus fissuré que le calcaire lithographique », [24]. Notons qu’à certains endroits les mineurs ont observé des apophyses du mur calcaire qui remontaient jusqu’au toit de la couche de minerai.

La bauxite rouge (Al 2O3 : 55% et SiO 2 : 6%) (photo 1) ou blanche (Al 2O3 : 57% et SiO 2 : 12% ) (photo 2) se présente en poches résultant d’un remplissage de minerai dans les chenaux de dissolution karstique. Elle affleure sur le pourtour nord-est du bassin en un mince liséré plus ou moins continu en forme de « L inversé » (voir figure 3 et la coupe du bassin en figures 4 et 5). Par ailleurs, la puissance du minerai est variable d’un point à l’autre du bassin ; il n’y a pas de « couche moyenne », mais une succession de poches ou lentilles, dont l’amplitude est fonction de la karstification. Le pendage de ces « pseudos couches » varie de 17-20 % à 30 % voir exceptionnellement 40 %. La résistance à la compression du minerai de bauxite du bassin de Villeveyrac est très variable d’un site à l’autre ; les valeurs fréquemment rencontrées varient entre 6 MPa et 26 MPa, [29]. D’autres informations abondent dans le même sens, selon [7], la tenue mécanique de la bauxite, souvent friable, est qualifiée de mauvaise (60 à 35 MPa de résistance à la compression simple et sa limite élastique se situe entre 10 et 20 MPa). Sur les bordures du bassin de Villeveyrac, le toit immédiat de la couche de minerai

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est constitué de calcaires marneux d’âge fuvélien ; son épaisseur varie de moins d’un mètre, aux affleurements de bauxite, jusqu’à 8 mètres, plus en profondeur. Localement, il est donc possible de rencontrer un banc calcaire dit « raide », comme c’est le cas à Comberouge, mais sa tenue est remise en cause par la présence de failles locales. Autre particularité du gisement, la couche de bauxite est fréquemment surmontée d’une couche de marnes bauxitiques fluantes, parfois indurées, de quelques mètres d’épaisseur. Elle est intercalée entre le minerai et les calcaires fuvéliens sus-jacents. Cette caractéristique se rencontre sur quelques sites dans la zone centrale du bassin principalement (sites de la Rouquette et Montplaisir ou celui de Saint-Farriol par exemple) mais localement aussi sur les pourtours du bassin (sites de la Vicaresse par exemple). Cette couche, appelée « faux toit » par les mineurs, est d’une tenue mécanique très faible, ce qui altère sensiblement « la raideur » du toit. C’est pourquoi il n’était pas rare que les mineurs laissent en place une bande de bauxite afin de se protéger de ces marnes fluantes. Mais cette bauxite n’étant pas très résistante, les coups de toit et autres chutes de toit étaient fréquents dans les secteurs situés entre 20 et 40 mètres du front de taille, [26] et [29]. Autre témoignage de cette mauvaise tenue locale du toit : « à la Rouquette des étançons hydrauliques puis de boulons, de 1,80 m, ont été mis au toit avec des densités importantes (doubles de celles de mines de fer) », [29]. Cette « absence de toit de résistance mécanique sûre » a justifié en partie l’inexploitabilité de plusieurs gisements (La Viste, Jolimont et la Louve, par exemple), source [7]. Ce toit est recouvert de marnes rognaciennes à intercalations gréseuses 5 (d’âge Crétacé supérieur à Eocène) qui vont jusqu’à la surface. Elles ont une épaisseur maximale de 700 mètres au centre du bassin, et forment l’essentiel du remplissage du bassin de Villeveyrac. Il est très difficile de caractériser la tenue mécanique des terrains du toit et des terrains du recouvrement. Cette incertitude se reflète dans les angles d’influence retenus par les experts. Certains retenaient la valeur de 45° reflétant une très mauvaise cohésion des terrains, alors que des rapports [7] révélaient qu’ « il est très probable que l’angle d’influence de 45° ne soit jamais atteint. Ceci est d’ailleurs confirmé par les examens des profils d’affaissements réellement mesurés en surface où l’on constate que l’incidence des travaux miniers est parfois en deçà de l’enveloppe à 33 ». Composition du minerai : La bauxite exploitée dans le bassin de Villeveyrac présente généralement la composition suivante :

 Al 2O3 : 50 à 60 % ;

 SiO 2 : 4 à 15 % ;

 Fe 2O3 : 5 à 20 % ;  CaO : < 1% .

5 il s’agit en fait d’argiles rouges ou bariolées et de grès bariolés coupées par un banc de calcaire gris, [24]. 21/62 INERIS DRS-04-57693/R01

Figure 4 : Coupe géologique caractérisant « globalement » le bassin de Villeveyrac

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Figure 5 : Log caractérisant « globalement » le bassin de Villeveyrac

3.1.5 Contexte tectonique général Le bassin de Villeveyrac est affecté par une tectonique post-crétacée qui a donné naissance à deux directions principales d’accidents : l’une nord-nord-est/sud-sud-ouest passant à nord-est/sud-ouest et l’autre sud-est/nord-ouest passant à est/ouest. Le nord du bassin est fortement tectonisé et correspond à une zone de flexure soulignée par la grande faille de Valmagne de direction nord-est/sud-ouest dont le rejet peut atteindre 80 mètres. Le second grand accident correspond à la faille de Jolimont, elle est orientée nord-ouest/sud-est, de 30 à 40 mètres de rejet et est située au sud de la précédente. Ces deux failles compartimentent le bassin en trois secteurs : • le secteur nord, fortement tectonisé par une série de failles secondaires qui découpent le nord du synclinal en une série de panneaux décalés (site de Roquemale, Usclades) ; • le secteur intermédiaire, moyennement tectonisé (site de Saint-Farriol) ; • le secteur sud, peu ou pas tectonisé (site de la Rouquette-Montplaisir) ; les quelques failles observées ont des rejets métriques. Notons que, localement, dans le toit de la couche de bauxite, on rencontre de petites failles qui ont pour origine des tassements consécutifs à la karstification intense du mur (voir figure 5). Cette information vient encore une fois compliquer la caractérisation de la tenue mécanique des terrains de recouvrement de la couche de bauxite mise en avant précédemment.

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3.1.6 Contexte hydrogéologique général 3.1.6.1 Hydrogéologie L’ensemble des collines calcaires bordant le bassin de Villeveyrac, est, en raison de sa forte karstification et de son intense fissuration, le siège de circulations d’eau assez importantes, d’après [1] et [14]. Le bassin de Villeveyrac contient plusieurs aquifères dont le plus significatif, captif, se définit comme suit : a) Toit de l’aquifère : il est constitué de : • calcaire lithographique, globalement imperméable (sauf s’il y a des failles proches) ; • bauxite lorsque le calcaire lithographique est absent. b) Corps principal de l’aquifère : cette nappe karstique circule préférentiellement dans les dolomies aquifères. Celles-ci présentent une matrice poreuse, sableuse par altération, et une perméabilité de fissure. Leur puissance est estimée à 100 mètres en moyenne avec un « coefficient d’emmagasinement 6 de 10 -4 ». Les valeurs de la « transmissivité de la nappe varie de 10 -3 à 10 -4 m 2/s ». c) Mur de l’aquifère : ensemble calcaréo-marneux formant le substratum de notre nappe et l’isolant de la nappe du Rauracien sous-jacente. Les failles jouent un rôle important dans l’hydrogéologie locale. Or certains gisements (Saint-Farriol, Roquemale et les Usclades par exemple) sont affectés par des séries de failles à rejets décamétriques où les principales venues d’eau étaient localisées lors des travaux. Ce phénomène a été constaté lors de la visite des seuls travaux souterrains encore accessibles aujourd’hui, sur le site du Chemin de Poussan. Il existe d’autres aquifères isolés dans les formations du Crétacé à l’Eocène mais des études hydrogéologiques, menées localement (site de Comberouge), ont montré que ces aquifères n’avaient pas d’impacts sur les exploitations de bauxite, [14]. Nous disposons aussi d’informations locales relatives à la nappe captive dans la « poche de la Rouquette » d’après l’étude hydrogélogique [24]. A l’occasion de cette étude, qui précédait la mise en exploitation souterraine du site de la Rouquette-Montplaisir, quelques 14 sondages ont été réalisés. Tous ces piézomètres « ont rencontré de l’eau fortement en charge dans le mur de la couche de bauxite (exception faite de trois piézomètres tous sont artésiens). (…) Dans le secteur nord (au cœur du synclinal de Villeveyrac) la côte NGF de la zone saturée s’établit entre +45 et +53 (artésien). (…) Dans le secteur de la Rouquette le niveau piézométrique de la nappe décroît du nord ( +41,5 NGF) vers le sud (+23,6 NGF) et s’établit en moyenne aux environs de la côte +30 NGF.La pente générale de la nappe s’oriente donc vers la mer au sud qui constitue à peu près sûrement son niveau de base. (…) ». Lors de la réalisation de cette étude (1966), « il semble prématuré mais pas impossible que la source de l’Abîme, qui sort à 30 mètres sous le niveau de la mer dans l’étang de Thau au droit de constitue l’exutoire de la nappe du calcaire du mur de la bauxite de la Rouquette ». Cette étude a permis aussi de révéler des variations très importantes et très rapides de la piézométrie de la nappe captive en fonction des évènements pluvieux ainsi : « on est donc en droit de s’attendre à ce qu’une période

6 Essais de pompages BURGEAP 1969, PECHINEY, octobre 1970 et juin 1971 24/62 INERIS DRS-04-57693/R01 pluvieuse de plus de 100 mm en 10 jours se traduise dans la semaine ou la quinzaine qui suit par une remontée de pression comprise entre 0,3 et 1 Kg/cm² soit une remontée de 3 à 10 mètres ». Dans cette étude hydrogéologique le niveau de la nappe dans le secteur de Cambellies était mesuré aux environ de +15 NGF. L'hydrogéologie liée à l'exploitation minière est décrite au paragraphe 3.4. 3.1.6.2 Hydrologie Selon [1] et [14], le réseau hydrographique de la « cuvette » de Villeveyrac (35 km 2), qui draine les eaux d’un bassin versant total de 50 km 2, est constituée par : • principalement, le ruisseau du Pallas, qui coupe le bassin du nord au sud sur 12 kilomètres, depuis les collines du Travers, au nord de Villeveyrac, jusqu’à Mèze. Il collecte toutes les eaux de ruissellement apportées par des ruisseaux irréguliers et tous les écoulements venant des bancs gréseux crétacés aux alentours de Villeveyrac ; • le ruisseau des Faysses, appelé également « La Calade », et celui de Veyrac qui rejoignent le Pallas ; • enfin, de tous petits ruisseaux, quasiment en permanence à sec, révélés par une végétation arbustive (par exemple le ruisseau de la Marinesque sur le site de Comberouge). Ce sont des ruisseaux de type Bas Cévenol, aux crues rapides et importantes, suivies de décrues non moins rapides allant jusqu’à une quasi-sécheresse au cours des périodes estivales. Les débordements dans les parties centrales de leur cours sont assez fréquents et impressionnants. Le peu de pente de leur lit et leur déversement dans l’étang de Thau (dont le niveau peut remonter d’un mètre) expliquent pour partie leurs débordements. L’alimentation du ruisseau du Pallas est différente selon la nature des terrains parcourus par les eaux de ruissellement qui est karstifiée ou marneuse. Dans le premier cas, la forte karstification des calcaires des collines, sur l’auréole du bassin, entraîne une absorption immédiate des eaux de ruissellement. Les thalwegs creusés dans ces terrains ne présentent pas de trace de ruissellement manifeste, d’autant plus que l’épaisse garrigue freine ces ruissellements. Tout comme les excavations laissées à la suite des travaux miniers à ciel ouverts, les thalwegs ne sont occupés par les eaux qu’à l’occasion de violents orages. En revanche, dans les terrains plus marneux du centre du bassin, les ruissellements sont plus importants et laissent, d’ailleurs, des figures d’écoulement visibles. Le réseau hydrographique collecte également les eaux de sources 7 (Font du Tran, la Diane…) ; leur apport va de quelques m 3/h à une dizaine de m 3/h en période fortement pluvieuse. De plus, aucun document trouvé ne précise les débits des principaux ruisseaux du bassin versant de Villeveyrac : le Pallas, le ruisseau des Faysses, appelé également « La Calade », le ruisseau de Veyrac et celui de la Marinesque.

7 Rapport de Thèse de Delmas, 1973 25/62 INERIS DRS-04-57693/R01

3.1.7 Incertitudes dans la cartographie Le rendu cartographique (annexe 1) a été réalisé à l’échelle du 1/10000. L’ensemble des informations a été reporté sur le fond topographique informatisé de la région de Villeveyrac édité par l’IGN. Dans le cadre de la présente étude, plusieurs plans d’archives précisant les contours des travaux ont été recensés (voir paragraphe 3.2.7 et 3.3.6). Quelques problèmes de géoréférencement de plans ont été rencontrés, mais le calage reste globalement bon. Malgré tout il convient de définir une incertitude, même faible, sur le positionnement réel de travaux par rapport au fond topographique de l’IGN. Il faudra tenir compte de cette marge lors de la deuxième partie des études préalables à la réalisation du PPRM, dite phase d’aléa. De plus, comme le démontrera plus en avant le rapport, la zone d’affleurement des lentilles de bauxite joue un rôle prépondérant dans l’analyse. Or, ces affleurements se situent ou sont susceptibles de se situer dans la limite du contact Jurassique – Crétacé. Cette limite a été dessinée sur la carte informative. Le positionnement de cette limite a été réalisé à partir des informations fournies par la carte géologique de Villeveyrac (au 1/50 000) et corrigé par les visites de sites. Ce report comprend donc lui aussi une incertitude, qui ne pourrait être levée que par une étude de terrain spécifique qui sort du cadre de la présente étude. Nous avons donc fait le choix de définir non pas une « ligne » mais une « bande » à l’intérieur de laquelle il est probable de trouver l’affleurement de bauxite en supposant son existence dans les environs. En l’état actuel des connaissances et en tenant compte de l’échelle de sortie du document cette incertitude a été évaluée à 60 mètres soit 30 m d’incertitude amont et 30 mètres d’incertitude aval.

3.2 LES TRAVAUX MINIERS SOUTERRAINS

3.2.1 Les méthodes d’exploitation L’étude des différents documents listés dans le paragraphe 2 a permis de définir plusieurs méthodes d’exploitation souterraines mises en œuvre dans les chantiers de bauxite du bassin de Villeveyrac. Elles diffèrent en fonction de la période où étaient réalisés les travaux et de la configuration géologique du site. Il est bien évident que chacun des chantiers présente des spécificités qui lui sont propres, mais ils peuvent tous être rattachés à l’une ou l’autre des méthodes suivantes. Méthode A : Chambres et piliers « tournés » ou « contournés » On retrouve cette méthode dans tous les travaux anciens, c’est à dire avant les premières concessions, des années 1880, dates des travaux les plus anciens, jusqu’aux années 1930 et 1960 lorsque les premiers permis sont accordés. A cette époque il ne s’agissait pas d’exploitants comme on l’entend aujourd’hui, il s’agissait d’entreprises de travaux publics ou bien de particuliers. Ils étaient soumis, non pas à des permis, mais à des autorisations demandées en Mairie (décrets de 1879 et 1892 sur les carrières). Les règles administratives et de sécurité n’étaient donc pas strictes, la seule obligation était d’imposer un responsable des travaux sur les sites.

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La pseudo-méthode utilisée alors peut être décrite comme suit. On pense que, dans un premier temps, les mineurs réalisaient de petits grattages aux affleurements puis, si les conditions le permettaient, ils creusaient, dans la couche de bauxite en suivant le pendage, une galerie dite de recherche (pouvant devenir une descenderie par la suite). Arrivés à une profondeur qu’ils « jugeaient suffisante » (pour des raisons de sécurité principalement), ils traçaient une galerie de fond, parallèlement à la surface et dans le minerai. Depuis cette galerie, ils creusaient alors des chambres en remontant vers la surface dans la couche de bauxite. Le minerai n’était pas entièrement pris : à l’époque seule la bauxite « blanche », plus pauvre en fer, était exploitée ; la « rouge » était laissée en place. En outre, les mineurs s’adaptaient aux variations géologiques du gisement comme les apophyses du mur de dolomies qui remontaient parfois jusqu’au toit de la bauxite. Des petits puits étaient fréquemment forés (pour remonter le minerai mais surtout pour faciliter l’aérage car il n’y avait pas de ventilateurs). Leur profondeur variait de 15 à 30 m au maximum. Cette exploitation au meilleur de la qualité du minerai conduit à des schémas d’exploitations peu conventionnels, peu rationnels, qui vont dans tous les sens et très différents d’un point à l’autre du gisement, en terme de tracé et de puissance exploitée par exemple. Le résultat de ces exploitations sont des piliers « tournés » ou « contournés » avec parfois des grandes chambres quasiment systématiquement sans boisage. Ces chambres étaient rarement remblayées et, le plus souvent, compte tenu de la faible profondeur des travaux les piliers étaient abandonnés. Ces travaux ont concerné tous les affleurements de bauxite du bassin de Villeveyrac jusqu’à une profondeur d’environ 40 mètres . Au-delà de cette profondeur les mineurs étaient bloqués par des venues d’eau trop importantes pour les seules pompes à vapeur disponibles alors, les premières pompes électriques ont été utilisées bien plus tard dans les années 1920. Une anecdote à ce sujet, selon [29], certains secteurs n’étaient exploités que l’été et arrêtés l’hiver car les niveaux d’eau ne le permettait pas. L’information relative à ces travaux (description, position et étendue exacte) est parcellaire voire inexistante. Selon les exploitants actuels [26], qui découvrent quotidiennement d’anciennes entrées de galeries (voir paragraphe 3.2.4.2), il est fort probable que : • toute zone d’affleurement de bauxite à moins de 40 m de profondeur soit susceptible de présenter de tels travaux ; • les dimensions des galeries de fond et des descenderies les plus communes soient de 2 mètres de large et de 1,8 mètre de haut ; • certaines galeries de recherche aient été poussées jusqu’à une longueur de 200 mètres en aval de l’affleurement. Cette méthode a été utilisée très tôt, comme en témoignent des plans datés de 1888 (figures 6 et 7, ci-après). Elle a été mise en place à de faibles profondeurs, de l’affleurement jusqu’à 40 mètres de profondeur, au maximum.

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Figure 6 : Chambres et piliers « contournés » dans des zones de vieux travaux (probablement à proximité du site de la Gare)

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Figure 7 : Autres chambres et piliers « au meilleur du gisement » dans des zones de vieux travaux

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Un autre exemple de cette pseudo-méthode est représenté par les travaux menés à Comberouge (entre 1900 et 1950) [15]. Le schéma d’exploitation semble être guidé avant tout par la richesse du gisement. Il en résulte des galeries et des piliers laissés en place, de taille très variable selon les secteurs (voir figure 8). D’après les plans d’exploitation retrouvés, les observations faites sur le terrain (les chambres et piliers repris en découverte à Comberouge, photos 3.1 et 3.2) et les travaux souterrains accessibles à la mine du Chemin du Poussan (visités le 26 juin 2003), les observations suivantes ont pu être faites : • la taille réelle des piliers de certains secteurs diffère de celle des plans. En effet, certains piliers ont été dégraissés abusivement (photos 4.1, 4.2 et 4.3), conduisant à de dangereuses augmentations de portée de voûte et à un affaiblissement de la capacité de portance des piliers ; • la présence du faux-toit de mauvaise tenue mécanique, déjà évoqué au paragraphe 3.1.4, a conduit les mineurs à toujours laisser au toit des galeries, sauf exception, une épaisseur d’au moins 1 mètre de bauxite ; • l’ouverture des travaux, corroborée par les plans et les observations de terrain, est constante et de l’ordre de 2 mètres.

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Méthode B : Chambres et piliers abandonnés Cette méthode a été mise en place à partir des années 1960 dans certains secteurs des premières concessions de bauxite. Nous ne reviendrons pas sur le principe de cette méthode qui est très bien connu dans d’autres bassins, comme le bassin Lorrain ou les bassins houillers de France. D’après les plans d’exploitation retrouvés et les remarques de l’exploitant actuel [26], les caractéristiques suivantes seront retenues : • dans les zones à faible profondeur, le taux de défruitement peut être estimé au maximum « de 70 % (en moyenne, galeries de 4 mètres de largeur pour des piliers carrés de largeur équivalente). Dans les secteurs peu exploités, les galeries possèdent une largeur de 2 à 3 mètres » ; • « les descenderies et les galeries de traçage sont plus grandes que dans les deux méthodes précédentes (3 m x 3 m) ». Il est très difficile de distinguer et de définir précisément les zones de travaux ont la méthode des chambres et piliers abandonnées a été mise en place. Ces zones sont souvent englobées dans des secteurs où d’autres méthodes ont aussi été suivies (voir paragraphe 3.2.2). Méthode C : Chambres et piliers foudroyés Elle aussi concerne les travaux récents, après les premières concessions, à partir des années 1960. C’est une méthode connue et bien décrite sur la figure 9 (source [16]), qui reprend les trois temps principaux de la dite méthode : traçage, découpe et dépilage par foudroyage. Généralement, le dépilage était réalisé en remontant et en rabattant vers les galeries d’infrastructure et il pouvait être aidé par des tirs. Exemples de dimensions : • Saint-Farriol : « galeries de 4 mètres et 14 mètres d’entraxe soit des piliers d’environ 10 mètres de largeur sur une cinquantaine de mètres de long après la découpe et des piliers de 4 m x 3 m avant dépilage » (sources [1] et [16]) ; • La Rouquette-Montplaisir : du même ordre, sauf pour les piliers d’une quinzaine de mètres de large (sources [7] et [5]). De mémoire de mineur cette méthode a été mise en place à grande échelle sur la mines de Saint-Farriol et sur celle de la Rouquette-Montplaisir, mis à part un secteur de 3 hectares où les piliers avaient été abandonnés. Ce secteur s’est d’ailleurs effondré par la suite (voir paragraphe 3.2.6.3) ce qui a conduit à généraliser la méthode des chambres et piliers foudroyés. Toutefois, très localement et à petite échelle des secteurs ont pu être foudroyés au sein de zones exploitées par chambres et piliers abandonnés, suite à des pressions de terrains trop fortes. Ces zones isolées se retrouvent, par exemple, sur la mine des Usclades.

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Figure 9 : Méthode d’exploitation souterraine classique

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3.2.2 Description des zones de travaux et d’exploitations souterraines Les principales caractéristiques de ces zones sont synthétisées dans le tableau 1 ci après. Le lecteur trouvera en annexe 5, une description chronologique de ces travaux. Les emplacements géographiques de ces zones sont donnés sur la carte en annexe 1. Notons une particularité de deux mines, celles des Usclades et celles de Roquemale. Les plans disponibles font apparaître certains secteurs de ces mines comme foudroyés. La lecture des dossiers d’abandon a révélé que ces secteurs étaient décrits comme « défruités » sans plus de précision. Renseignements pris, il s’agit soit de secteurs exploitées par la méthode B, soit de secteurs présentant les deux méthodes d’exploitation B et C utilisées en alternance sur des superficies peu représentatives pour être distinguées. Les seuls secteurs concernés uniquement par la méthode C sont situés sur les mines de Saint-Farriol et la Rouquette-Montplaisir.

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Taux de Ouvertures Niveaux d’exploitation Profondeurs estimées Sites Méthodes défruitement extrapolées (cotes NGF) (incertitude 10m) approchés

Traçage 0 à 125 m Mine de Roquemale 3 m + 12 à – 25 m NGF 60 - 65 % méthode B et C 10 à 40 m et 30 à 80 m Traçage inconnu 0 à 86 m Mine des Usclades 3 m 65 % méthode B et C inconnu 0 à 80 m et 34 à 85 m méthode A supposée 0 à 25 m Mine de Cocaval 2 m + 72 à+ 46 m NGF inconnu et traçage (probablement) méthode A supposée 0 à 20 m Mine de Regagnas 2 m inconnu inconnu et traçage (probablement) Traçage + 54 à + 19 m NGF 0 à 35 m Mine du Chemin du Poussan 2 m inconnu méthode A et C supposées inconnu 15 à 25 m Mine de Vicaresse (ou du méthode A supposée 2 m + 44 à – 13 m NGF 10 à 57 m inconnu Rec) et traçage méthode C 3 m - 10 à - 80 m NGF 30 à 120 m 75 - 80 % Mine de Saint-Farriol Traçage 3 m - 10 à - 110 m NGF 0 à 150 m 30 %

Mine de Montplaisir méthode C et localement inconnu 100 à 300 m 3,5 m 60 – 70 % Mine de la Rouquette B inconnu 75 à 100 m 0 à 40 m Mine de Comberouge méthode A 2 m inconnu inconnu (probablement) Mine de Cambellies inconnu inconnu inconnu 45 m inconnu 0 à 40 m Mine du Mas Rouch Méthode A 1,8 m inconnu inconnu (probablement) Tableau 1 : Synthèse des caractéristiques des zones souterraines exploitées

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3.2.2.1 Cas particulier : mine du chemin du Poussan, Concession des Usclades C’est la seule zone de travaux souterrains encore accessible (2 descenderies) aujourd’hui sur l’ensemble des quatre concessions. Il n’y a que peu ou pas d’information disponible sur cette mine et aucune description n’en est faite dans le dossier d’abandon. Néanmoins, certains plans fournis par l’exploitant actuel révèlent des galeries de recherche et des zones exploitées, selon la méthode A, antérieures à la concession. Une visite du site, le 26 juin 2003, a permis de constater : • la présence de piliers fragilisés à cause d’un élancement trop important et/ou de la fracturation (photos 4.1, 4.2 et 4.3) ; • la présence de bauxite au toit laissée sans doute pour se protéger du faux-toit marneux (évoqué au paragraphe 3.1.4) ; • un interface toit/pilier de mauvaise qualité (photo 5.1) ; • des largeurs de galeries variables : 3 m x 3 m, sur les vingt premiers mètres (conséquence des travaux de recherche, infructueux, réalisées par Alusuisse afin de faciliter le passage des engins) puis 2 m x 1,8 m ailleurs (vieux travaux) ; • la présence d’infrastructures de soutènement récentes (années 1990) afin de maintenir le toit des travaux (photos 4.1 et 5.2) ; • des cotes extrémales de la zone exploitée lues sur les plans + 40 m NGF et + 30 m NGF ; • la cote de la galerie la plus profonde : + 19 m NGF. 3.2.2.2 Autres travaux souterrains découverts La découverte d’ouvrages miniers débouchant au jour non répertoriés (paragraphe 3.2.4.2) fait craindre la présence de zones de travaux souterrains inconnues aujourd’hui et réparties aléatoirement sur le bassin de Villeveyrac. Objectivement, compte tenu des visites de site et des entretiens avec l’exploitant actuel, tout affleurement de bauxite doit être considéré comme suspect d’avoir motivé le creusement d’une galerie et initié une zone de travaux (par la méthode A vraisemblablement) . 3.2.3 Les puits Aucun inventaire exhaustif des ouvrages débouchant au jour n’a été fait par les exploitants. Généralement seuls sont listés ceux ayant servi pour l’exploitation des travaux concédés ; tous les ouvrages antérieurs ne sont ni décrits ni répertoriés. Dans le bassin de Villeveyrac les puits ont des diamètres variant de 1 à 5 mètres et pouvant atteindre, plus de 130 mètres de profondeur (puits de La Rouquette de profondeur 136 m). Les parois du fonçage sont recouvertes d’un soutènement afin d’éviter l’éboulement des terrains. D’abord constitué d’un boisage, la technique a ensuite évolué vers un parement en maçonnerie. En général, un réseau de galeries se développe à partir du puits. Il peut s’agir de galeries proches de la surface, appelées « galeries de surface », servant en général pour le service ou pour la ventilation (rampant de ventilateur). D’autres se trouvent au niveau des couches exploitées et permettent l’accès aux travaux miniers.

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Ces puits ont eu différentes utilisations : • les puits d’extraction : pour descendre les hommes et le matériel et remonter les produits extraits, généralement à l’aide d’une cage ; • les puits d’aérage : pour permettre la ventilation des travaux. Sur les sites du bassin de Villeveyrac peu ou pas de ventilateurs ont été utilisée, c’est pour cela qu’il n’est pas rare d’avoir deux ou trois puits très proches l’un de l’autre, qui appartiennent à la même mine. Un puits d’extraction pouvait aussi servir de puits d’aérage ; • les puits de reconnaissance et de recherche du minerai . 3.2.3.1 Description des principaux puits connus Un descriptif plus complet des puits est donné en annexe 6. Néanmoins, leurs principales caractéristiques sont regroupées dans le tableau 2. Ces puits ont été repérés sur le terrain et leur positionnement est donné sur la carte en annexe 1.

Niveaux d’eau (en Etat Appellation Concessions Profondeur Diamètre Parement dessous de la Photos actuel surface) 8 Max Min entièrement Roquemale 1 Usclades 45 m inconnu dallé inconnues? n°6 maçonné 19 m boisé Roquemale 2 Usclades 89 m 1,5 m et 70 m dallé 0 30 m n°7 maçonné entièrement Usclades Usclades 39 m 3 m dallé 1 m 39 m n°8 maçonné sans Poussan Usclades ≈ 15 m ≈ 2 m grillagé exempt d’eau n°9 parement Rec Usclades inconnue inconnu inconnu dallé 0 14 m n°10 Rouquette Villeveyrac 146 m 4,5 m inconnu dallé en surverse n°11 Tableau 2 : Synthèse des caractéristiques des principaux puits

8 sur la période 1994-1997 d’après un tableau Excel (document de travail transmis par les exploitants actuels) 37/62 INERIS DRS-04-57693/R01

Les différents dossiers d’abandon précisent les travaux de mise en sécurité à réaliser sur les puits principaux . Ceux-ci consistent à daller les têtes de puits, à l’époque il n’était pas encore question de bouchon auto-bloquant. Le détail de ces travaux est donné en annexe 8 pour les puits de Roquemale 1, de Roquemale 2, de Usclades et du Poussan qui ont tous subi le même traitement. Quant au puits de la Rouquette son traitement est détaillé en annexe 9. Aucun rapport de recollement de travaux n’a cependant été retrouvé. Néanmoins, certaines personnes [29], nous ont dit avoir assisté personnellement aux travaux de mise en sécurité, et nous confiaient qu’ « ils avaient été réalisés dans les règles de l’art » conformément aux préconisations. Seul le puits de la mine du Poussan est resté ouvert. Notons enfin que, dans tous les dossiers de fermeture de puits une attention particulière est portée sur le pompage de leurs eaux. En effet, quasiment systématiquement il est préconisé de ne pas dépasser des côtes de niveaux d’eau précises. L’objectif est d’éviter tout battement de nappe risquant de mobiliser la couche de marnes au toit de la bauxite pouvant mettre en péril la stabilité des parements du puits (comme cela s’est produit quelque fois en phase d’exploitation). 3.2.3.2 Autres puits Lors de nos visites sur toutes les autres mines (Cambellies, Cocaval, Comberouge, Rec- Vicaresse, Mas Rouch et les travaux souterrains de L’Olivet), nous n’avons pas découvert d’autres puits que ceux cités précédemment. Néanmoins, la plupart de ces travaux étant de vieux travaux (méthode A, paragraphe 3.2.1), il est probable que des puits, de faible profondeur, aient été foncés. Cette information est confirmée : • par les exploitants actuels [26], qui en ont retrouvé la trace sur de très vieux plans (exemple des puits Bennezech, Buissane ou Carrière sur le site de Comberouge, voir figure 8) ; • par des informations parcellaires récoltées dans les archives du type « …le gisement a été atteint par le fonçage d’un puits (22 m)… » (PV Visite de carrière de Bauxite à Villeveyrac 24 octobre), « …mode d’exploitation : puits de 3 mètres de profondeur galeries et descenderies… » (Surveillance des Carrières Villeveyrac 20 janvier1888), « …puits n°1 de Loupian en cours de remblayage, puits n°2 de Loupian de 8 mètres de profondeur… » (PV Visite de carrière de Bauxite de Loupian - Villeveyrac 24 octobre 1915), « … puits de 11.5 mètres de fond… » (PV Visite de carrière de Bauxite du Mas Rouch 6 septembre 1887), « … puits de 6 mètres de fond… » (PV Visite de carrière de Bauxite du Mas Rouch du 11 octobre 1887), « …un puits de 10.5 mètres de profondeur, à 10 mètres de la ligne de chemin de fer de Paulhan… » (PV Visite de carrière de Bauxite du Mas Rouch 1887), « …puits de 8 mètres de profondeur…puits n°4 de 5 mètres de profondeur et autre puits de 7 m… » (PV Visite de carrière à ciel ouvert de Loupian - Cambellies 22 février 1918), « …puits n°7 de 13.5 mètres de profondeur, puits n°8 pour recueillir les eaux… » (PV Visite de carrière souterraine de Comberouge 13 février 1909). Selon les exploitants actuels, ces ouvrages ne sont plus visibles pour deux raisons principales ; soit, ils ont été repris par des travaux en surface postérieurs, soit ils ont été remblayés.

3.2.4 Les galeries débouchant au jour Les galeries sont des excavations horizontales qui présentent une certaine pente par rapport 38/62 INERIS DRS-04-57693/R01

à l'horizontale. Dans le bassin de Villeveyrac, il s’agit principalement de : • fendues dans les affleurements : il peut s'agir de grattages rudimentaires ou d'ouvrages menant vers une exploitation par de multiples galeries à partir des affleurements. Généralement, il s’agit d’ouvrages anciens (1880-1950) ; • fendues de reconnaissance : quelques fendues ont été creusées hors gisement puis abandonnées. Il s'agit le plus souvent de galeries de reconnaissance ; • galeries creusées au rocher, partant à flanc de coteau et rejoignant le gisement plus profond, dite descenderies. Elles ont eu différentes utilisations : aérage, galeries d'exhaure, sortie du minerai. 3.2.4.1 Description des principales galeries débouchant au jour connues L’annexe 6 détaille les caractéristiques de ces ouvrages qui sont synthétisées dans le tableau 3. Ces galeries ont été repérées sur le terrain et leur positionnement est donné sur la carte en annexe 1.

Cote Appellation Site Pente État actuel Dimensions 9 Photos minimale mine de - 76 m remblayée sur 30 au maximum Plan Dalmais 27 % n°12 Roquemale NGF m et murée 3 m x 3 m équipées de 17 % descenderies mine des + 5 m bouchon et au maximum (tracée en - du carreau (2) Usclades NGF remblayées sur 3 m x 3 m couche) 20 m mine du descenderies au maximum n°14.1 et chemin du inconnue inconnue ouvertes (2) 3 m x 3 m 14.2 Poussan Descenderie mine de au maximum inconnue inconnue Remblayée sur ? n°13 de Regagnas Regagnas 3 m x 3 m équipées de Mine descenderies bouchon et au maximum Saint- 25 % inconnue - du carreau (4) remblayées sur 3 m x 3 m Farriol 35 m (sous eau) équipée de Mine de la bouchon et descenderie de au maximum Rouquette inconnue inconnue remblayées sur n°15 Comberouge 3 m x 6 m Montplaisir 20 m puis entrée dallée Tableau 3 : Synthèse des caractéristiques des principales galeries

9 estimées à partir de données sur le site de chemin du Poussan 39/62 INERIS DRS-04-57693/R01

Comme pour les puits, les différents dossiers d’abandon précisent les travaux de mise en sécurité à réaliser sur ces entrées de galeries. Le détail des travaux est donné en annexe 10 pour les descenderies des Usclades, de Saint-Farriol et du plan Dalmais. Quant à celle de Comberouge son traitement est détaillé en annexe 11. A nouveau aucun dossier de récolement n’a été retrouvé ; mais les travaux sur les puits et les galeries étant réalisés dans la même optique de fermeture des mines, il est vraisemblable que la mise en sécurité des entrées de galeries ait été réalisée avec le même soin que celle des puits. Tous ces ouvrages ont subi le même traitement de mise en sécurité. Il consiste en la réalisation « d’un mur en béton armé de 1 mètre d’épaisseur ancré aux parements a des distances variables des entrées de galeries », [1]. Ensuite du remblai y était déversé. Ils étaient constitués de « de tout venant et de blocs rocheux», sans traitement particulier (clavage ou compactage) ; ces matériaux venaient prendre appui sur le mur de béton. Enfin, bien souvent, les entrées en surface ont été murées. Seules les deux descenderies de la mine du Chemin du Poussan sont restées ouvertes afin de permettre la réalisation d’un musée de la mine. 3.2.4.2 Autres galeries débouchant au jour Les entrées vers toutes les autres zones de travaux souterrains connus, , Mine de Cocaval, Mine de Comberouge, Mine de Vicaresse (ou du Rec), Mine de Mas Rouch, travaux souterrains de Cambellies et travaux souterrains de L’Olivet ne sont décrites dans aucun des documents consultés. Néanmoins, la plupart de ces travaux étant de vieux travaux (méthode A, paragraphe 3.2.1), il est probable que ces ouvrages aient été (selon l’exploitant actuel) : • soit repris par des travaux en surface postérieurs ; • soit remblayés ; • soit, enfin, abandonnées en l’état (voir paragraphes suivants) Lors de nos visites de site, principalement sur les gisements du Mas Rouch et de L’Olivet, de nouvelles entrées de galeries ont été repérées (leur positionnement est donné sur les cartes en annexe 1), les entretiens avec l’exploitant actuel ont confirmé ces découvertes en fournissant des exemples supplémentaires. Site de L’Olivet (concession de Villeveyrac) Lors des travaux actuels reprise à ciel ouvert du stot de protection de la voie ferrée SNCF, aujourd’hui à l’abandon ; deux entrées de galeries non remblayées ont été mises à jour (photos 16.1 et 16.2). Lieu-dit de la Gare (concession de Villeveyrac) Selon l’exploitant actuel [26] : « une galerie (vieux travaux) a même été découverte sous la voie SNCF longitudinalement à celle-ci, au niveau du site de la gare, l’épaisseur du recouvrement entre le toit de la galerie non remblayée et la voie SNCF n’était que de 40 centimètres ». Au nord du site de Roquemale (concession de Villeveyrac) Selon l’exploitant actuel [26] : « les Allemands auraient tracé des galeries de recherche durant la seconde guerre mondiale dans les parages » (photo 17 et point GPS). D’autre part, une ancienne une galerie de recherche isolée, dont l’entrée est éboulée, a été repérée lors de notre visite (photo 18 et point GPS).

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A proximité du site de Regagnas Un orifice assimilable à une entrée de galerie ouverte et non remblayée a été découvert lors de la visite du site, elle a été repérée au GPS. Sur la concession de Mas Rouch Lors des visites de site quelques entrées de galeries et effondrements au toit de galeries ont été découverts (photo 19 et point GPS). Il n’était fait mention de ces travaux dans aucun des documents archivés. Entre les sites de Regagnas et du chemin du Poussan (concession des Usclades) Récemment, une galerie isolée, dite galerie de Granouillet, a été découverte sur ce site. Elle passe sous la route de Villeveyrac à Poussan (RD 2). Elle a été bétonnée sur 40 mètres. Quelques-unes unes de ces galeries sont remblayées, d’autres simplement obturées et certaines encore ouvertes.

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3.2.5 Les tonnages de minerai extraits en souterrain

Tonnage bauxite net Sites Périodes (en tonnes) Roquemale 1922-1935 30 000 (traçage) 1939-1944 75 000 (traçage) 1953-1966 140 000 (exploitation) 1967-1970 6359 (traçage) Usclades 1938-1952 40 000 (traçage) 1954-1967 470 000 (traçage et exploitation) 1972-1977 Rien exploitation arrêtée Cocaval ? (avant concession) ? Regagnas 1964-1989 100 000 Chemin du Poussan ? (avant concession) ? Rec ? (avant concession) ? Saint-Farriol 1978-1984 190 000 (traçage) 1985-1988 425 00 (traçage et exploitation) 1989 26 000 (exploitation) La Rouquette-Montplaisir 1962-1965 ? (reconnaissance) ? (reconnaissance) 1971-1986 Rouquette 1 300 000 (exploitation) Montplaisir 1 600 000 (exploitation) Mas Rouch 1895-1936 400 000 (exploitation souterraine et à ciel ouvert) Cambellies 1902-1907 8000 (exploitation souterraine ou à ciel ouvert) 1925-1929 50 000 (exploitation souterraine ou à ciel ouvert) 1943-1944 150 000 (exploitation souterraine ou à ciel ouvert) Tableau 4 : Récapitulatif des tonnages extraits des travaux souterrains des concessions de bauxite du bassin de Villeveyrac (sources diverses : [1], [8], [12] et [10])

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3.2.6 Les désordres en surface liés aux exploitations souterraines Certains de ces désordres ont été repérés sur le terrain et leur positionnement est donné sur les cartes en annexe 1. 3.2.6.1 Les désordres liés aux travaux souterrains Le désordre principal survenu sur les concessions de bauxite du bassin de Villeveyrac est décrit dans le rapport [20] : « Le 16 décembre 1973, trois hectares de quartiers d’exploitation, presque totalement dépilés, s’effondraient ; on suppose qu’ayant atteint la largeur critique, la pression a fait céder les voûtes de galeries qui maintenaient en triple étreinte les marnes du toit ; celles-ci ont alors pu fluer, et le processus d’effondrements progressif et total s’est trouvé embrayé ». Les conséquences en surface, ont été, d’après [19] : « Le mur est du jardin s'est écroulé sur 10 mètres environ … Le pilastre ouest de la porte d’entrée du jardin est cassé et penche de 20° par rapport à la verticale … Le champ s’est affaissé … nombreuses fissures et lézardes sur les murs … fissurations des sols environnants ». Aujourd’hui plus rien n’est visible si ce n’est une potentielle zone affaissée dans un champ (photo 20). D’autres points sont à souligner dans ce paragraphe : • dans deux secteurs du site de Comberouge, les travaux souterrains se sont éboulés lors de leur reprise en découverte. Leur fermeture a entraîné la dislocation des bancs calcaires sus-jacents et, au moins à l’aplomb d’une des deux zones, l’apparition en surface d’une dépression assez régulière, probablement de taille décamétrique, comme cela est relaté par l’exploitant actuel [26]. Ces zones ne sont plus visibles aujourd’hui ; • selon [29], lors de l’exploitation en souterrain de la mine de Saint-Farriol les marnes situées au-dessus de la couche de bauxite ont « littéralement coulées » dans l’excavation creusée en surface aux affleurements. Les entrées de descenderies situées au fond de cette découverte ont été bouchées. Il a fallu construire des protections en béton de ces entrées de galeries et même « enlever puis déplacer les marnes qui envahissaient tout ». Ces glissements de marnes ont déstabilisé les terrains de surface proches d’entrées de galeries, des champs de vignes ont été détruits et des actions en justice ont été intentées.

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3.2.6.2 Le suivi des affaissements de surface De telles études ne sont pas disponibles pour tous les secteurs exploités. En fait, seule la mine de la Rouquette-Montplaisir où les piliers ont été foudroyés, en dispose. Une coupe est disponible dans le document [7] révélant un affaissement maximal, au 3 mars 1988, de 2 mètres au centre de la cuvette à l’aplomb des travaux de Montplaisir, qui « correspond bien au comblement des vides souterrains » et un affaissement maximal de 1,5 mètre au centre de la cuvette à l’aplomb des travaux de La Rouquette. De plus, deux valeurs théoriques d’angles d’influence des travaux sont souvent mentionnées dans les rapports d’experts : - une première à 33° : le tracé des courbes d’iso-affaissement a montré que l’affaissement mesuré à l’extérieur de l’auréole correspondante en surface est toujours strictement inférieur à 0,05 mètres. D’autre part, la courbe d’iso-affaissement 0 est en grande partie incluse dans l’auréole à 33° ; - une seconde à 45° : le tracé des courbes d’iso-affaissement a montré que cette valeur n’est jamais atteinte : « les examens des profils d’affaissements réellement mesurés en surface où l’on constate que l’incidence des travaux miniers est parfois en deçà de l’enveloppe à 33° ». Néanmoins aucune étude spécifique des effets en surface des travaux miniers n’a été réalisée. Le rapport [17] conclut : « (…) A partir de l’année 1986 (fin de l’exploitation de la lentille de Montplaisir en mai 1985) on assiste à un amortissement rapide des affaissements de surface. (…) Actuellement, l’ensemble des terrains affectés par l’exploitation est stable . Les seuls mouvements résiduels sont de l’ordre de grandeur des fluctuations naturelles de la surface topographique ou occasionnés par des imprécisions de mesures liées à l’ancienneté des repères. (…) A partir de 1988, la surface au-dessus du stot de protection du château de la Rouquette est stabilisée. (…) En définitive on peut en conclure que la zone du stot du château est maintenant stabilisée et qu’il ne subsiste plus aucun risque depuis la démolition du château. (…) La zone de la lentille de la Rouquette a été entièrement dépilée. L’essentiel de l’affaissement a suivi de très près l’exploitation. (…) Bien que la plupart des bornes ont disparu, on peut considérer que la surface est maintenant stabilisée ». Concernant le suivi des affaissements sur le site des mines souterraines de Saint-Farriol, une lettre isolée (de M. Eugène, Directeur de la DRIRE par délégation du 30 octobre 1997) a été retrouvée : « les résultats confirment la stabilisation aujourd’hui définitive des terrains concernés (mines souterraine Saint-Farriol) (…) je vous autorise à arrêter la surveillance topographique ». Enfin, signalons que toutes les zones exploités par foudroyage (Rouquette, Montplaisir sauf les trois hectares effondrés, Saint-Farriol) ont eu des foudroyages efficaces caractérisés par de très bon ratio, affaissement / ouverture, de 0.5, [29].

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3.2.6.3 Les désordres en surface liés aux ouvrages débouchant au jour Les archives départementales n’ont pas révélé de désordres majeurs en surface liés à la présence des puits et des galeries (seul événement : « un ouvrier blessé par un éboulement dans le puits n°6 à Comberouge », Minute du 7 novembre 1907, sans détail supplémentaire). Par contre, l’exploitant actuel et certains habitants décrivent des bouleversements de la surface, sans nul doute en relation avec ces ouvrages. Lieu-dit de la Gare (concession de Villeveyrac) Sur ce site, quelques habitations privées ont été construites, un entretien avec les propriétaires a permis de révéler l’existence de travaux miniers non répertoriés : • formation d’un fontis ou cône d’effondrement dans un jardin, sans doute au- dessus d’une galerie affleurante (diamètre approximatif 1 mètre et profondeur supérieure à 3 m). Il est aujourd’hui remblayé et n’est donc plus visible ; • nombreuses fissures sur les habitations (photos 21.1 et 21.2) très probablement en relation avec la présence d’ouvrages miniers subsurfaciques. Au nord du site de Roquemale (concession des Usclades) Selon l’exploitant actuel [26], en 1997 le passage d’un motoculteur dans les vignes a déclenché la rupture du toit d’une galerie affleurante isolée (dont l’entrée, découverte par la suite, est toute proche) et la formation d’un fontis d’environ 1 mètre à 1,5 mètre de diamètre et de 2 mètres de profondeur. Il est aujourd’hui remblayé. Sur le site de Cocaval (concession des Usclades) Un fontis s’est formé dans la bande 0-40 mètres à partir de l’affleurement. Sans doute formé au-dessus d’un ancien puits (méthode A), il a été remblayé et n’est donc plus visible aujourd’hui, [29]. Sur la concession de Mas Rouch Lors des visites de site, un effondrement au toit d’une galerie isolée a été découvert (photo 22 et point GPS). Entre les sites de Regagnas et du chemin du Poussan (concession des Usclades) La galerie de Granouillet est sans doute à l’origine du cône d’effondrement observé dans son alignement au milieu d’un champs adjacent (photos 23 et point GPS). Ses dimensions sont approximativement de 2,5 mètres de diamètre et 2 mètres de profondeur. Un dernier point mérite d’être souligné ici. Lors du fonçage du puits du Rec, les ouvriers ont vu le boisement du puits être écrasé par, encore une fois, les marnes fluantes au toit de la couche de bauxite à une profondeur d’environ 50 mètres. Les marnes envahissaient le fond puits. Il a fallu renforcer le parement du puits au voisinage de la bauxite par un cuvelage en béton. Cet effondrement au fond n’a eu aucune conséquence, en terme de désordres en surface. Ce type d’événement est fréquemment survenu aussi lors de la réalisation de sondages, les marnes remplissaient les sondages non tubés jusqu’au bout et causaient pour la plupart leur perte. [29].

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3.2.7 Plans des travaux souterrains de référence PLAN A : Concession des Usclades (tous les sites) : Plan série VI n°49, Influence des travaux miniers sur fond cadastral,1 / 2 000 ; PLAN B : Concession de Villeveyrac, site de La Rouquette-Montplaisir : Plan réf MZ_IV_261, Plan de surface – Délaissement - Affaissements de surface, 1 / 2 000 ; PLAN C : Concession de Mas Rouch : Plan réf 123 AA_3’, Société anonyme des Bauxites et Alumines de Provence et Alcan Aluminium de France – Demande de Concession de Bauxite du « Mas Rouch », 1 / 10 000 ; PLAN D : Concession de Cambellies : Plan réf M7-XI-3, Etat des lieux après arrêt de l’exploitation, 1 / 1000.

3.3 LES TRAVAUX A CIEL OUVERT

3.3.1 Les méthodes d’exploitation Excepté les très anciennes zones de grattage en surface (avant 1950), toutes les zones exploitées à ciel ouvert l’ont été durant la période concédée. Les travaux suivent toutes la même méthode dite par tranches. C’est une méthode encore suivie aujourd’hui sur les différentes exploitations à ciel ouvert en activité dans le bassin de Villeveyrac. Elle est parfaitement décrite sur la figure 10 qui reprend les six temps principaux de la méthode (les trois dernières étapes étant des étapes de remise en état du site). Le creusement de découvertes génère l’extraction d’une certaine quantité de stériles avant d'atteindre le minerai de bauxite. Ces derniers sont soit transférés vers des zones de dépôts (verses ou terrils), soit utilisés pour le remblayage de la découverte. Sur le secteur de Villeveyrac, les deux méthodes ont été utilisées.

3.3.2 Description des principales découvertes Une description chronologique de ces travaux est donnée en annexe 7. Le tableau 5 (sur deux pages) en rassemble les principales données. Notons que le remblayage des découvertes, s’il a eu lieu, n’est jamais mieux décrit qu’en termes de « remblayée par des stériles » ou « remblayée avec du tout venant ». Ces découvertes sont positionnées sur la carte informative en annexe 1.

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Figure 10 : Méthode d’exploitation à ciel ouvert (découverte)

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Traitement de la Travaux de mise en Enlèvement de Fronts de la Découverte Décapage découverte lors de Travaux de mise en sécurité de la découverte sécurité des zones de stériles découverte l’exploitation dépôts de stérile adoucissement des talus, remblaiement du fond du Auto-remblayée en Roquemale 16 000 m² 200 000 m 3 décapage, réalisation de petits merlons, Sans objet Sans objet grande partie reverdissement et reboisement Usclades et 10 000 m 2 150 000 m 3 Auto-remblayée remodelage et plantations Sans objet Sans objet Bergerie Auto-remblayée en adoucissement des talus, remblaiement du fond du Cocaval 10 000 m 2 450 000 m 3 Sans objet Sans objet grande partie décapage, reverdissement et reboisement (photo 31)

remblaiement partiel de la zone aval, projet de Hauteur : 2 fronts de reboisement, projet de réalisation une zone pour les Regagnas inconnue 150 000 m 3 Non remblayée 1 à 3 mètres de haut inconnue sorties scolaires, la partie non remblayée se remplit d’eau Angle : 35° à 45° remblaiement du fond du décapage par apport de tout Chemin du Auto-remblayée en 6 000 m 2 25 000 m 3 venant, restructuration des abords par mise en forme Sans objet Sans objet Poussan grande partie de pente remblaiement partiel (apport de tout venant), reverdissement et reboisement, remise en état stoppée Vicaresse- Auto-remblayée en sur demande de la mairie afin de réaliser une décharge 10 000 m 2 50 000 m 3 Sans objet Sans objet Rec grande partie de gros objet, lettre en annexe de [1], demande aujourd’hui abandonnée et la partie non remblayée se remplit d’eau Auto-remblayée blocage des talus par enrochements, remodelage des Fronts verticaux de n’a pas fait l’objet de pour partie, non Saint-Farriol inconnue 1 600 000 m 3 talus sur une pente de 35°, la partie non remblayée se 10 à 15 mètres de remise en état compte tenu remblayée pour le remplit d’eau haut de sa topographie régulière reste le dépôt de stérile a été réalisé selon une Fronts verticaux de Non remblayée, l’excavation n’a pas été remblayée, elle se remplit « topographie régulière » L’Olivet inconnue 3 500 000 m 3 20 mètres de haut au photos 24 et 25 d’eau selon les évènements pluvieux d’après [6],donc la il n’a maximum pas fait l’objet de remise en état 48/62 INERIS DRS-04-57693/R01

Aucune trace de travaux de mise en sécurité considérables n’a été retrouvée (outre « des levées de terre et des clôtures de ronces métalliques aux endroits d’écoulements d’eau ») , la partie non Fronts verticaux de n’a pas fait l’objet de Non remblayée, Cambellies inconnue inconnue remblayée se remplit d’eau, un examen des abords de 20 mètres de haut au remise en état compte tenu photo 26 la découverte présente des abords sensiblement maximum de sa topographie régulière abrupts, un dépôt d’ordures (légal ou non ?) est effectué sur le site même de la découverte (photos 27.1 et 27.2 et point GPS),. aucune information sur de telles opérations n’a pu être aucune information sur de Auto-remblayée retrouvée, aujourd’hui sur le terrain il est difficile de Mas Rouch inconnue inconnue Sans objet telles opérations n’a pu être vraisemblablement repérer les anciennes exploitations de celles menées retrouvée par la SODICAPEI depuis 1997 (annexe 2) Auto-remblayée restructuration du secteur dans le cadre de la fermeture de la descenderie de Comberouge inconnue inconnue vraisemblablement permettant d’accéder aux travaux de la Rouquette-Montplaisir Tableau 5 : Synthèse des caractéristiques des principales découvertes

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3.3.2.1 Cas particuliers des exploitations encore en activité • Ciel ouvert du Mas Rouch, concession du Mas Rouch Aujourd’hui, sur le terrain, il est difficile de repérer les anciennes exploitations à ciel ouvert de celles menées par la SODICAPEI depuis 1997. Le plan, en annexe 2, peut donner un ordre d’idée des travaux réalisés depuis cette date. • Ciel ouvert de L’Olivet, concession de Villeveyrac [6] Outre l’exploitation passée, décrite en annexe 7, aujourd’hui, la SODICAPEI exploite les stot de protection de la voie SNCF de Montpellier à Bédarieux, actuellement hors service (voir en annexe 2). • Ciel ouvert de Comberouge, concession de Villeveyrac Ce site a été exploité à ciel ouvert de 1910 à 1945. Le secteur a fait l’objet d’une restructuration dans le cadre de la fermeture de la descenderie menant aux travaux souterrains de la Rouquette-Montplaisir qui débouchent en surface à proximité du site de Comberouge. Ce site connaît aussi une exploitation à ciel ouvert actuelle, l’annexe 2, donne une idée des travaux réalisés depuis 1997. 3.3.2.2 Autres travaux à ciel ouvert Il s’agit principalement de quelques grattages en surface et de galeries de recherches de dimensions bien inférieures aux excavations précédentes. Ces zones non répertoriées sont retrouvées au hasard des exploitations actuelles et ont été étudiées au paragraphe 3.2.4.2 (exemple d’un affleurement « gratté » par les Allemands pendant la dernière guerre).

3.3.3 Les zones de dépôts de stériles Il faut noter que, compte tenu de l'importance du gisement et de l’ancienneté des premiers travaux de grattage, il n'est pas exclu de retrouver, de façon disséminée, des stériles provenant de l'exploitation minière durant la période non concédée. Il n’est donc pas possible d’en faire un inventaire exhaustif. Ces matériaux proviendraient de très anciens dépôts de stériles ou de zones de produits de triage aujourd'hui disparus. Les caractéristiques disponibles sur les zones de dépôts de stériles réalisées durant la période concédée sont synthétisées dans le tableau précédent. Néanmoins, aujourd’hui peu de zones de dépôts subsistent encore, puisqu’une grande partie des découvertes a été auto- remblayée. Ces zones de dépôts sont positionnées sur la carte informative en annexe 1. La plus importante zone de dépôts subsistant encore aujourd’hui est celle de L’Olivet, elle présente une hauteur approximative d’une quinzaine de mètres et une pente relativement faible de l’ordre du 30° à 40°. Ensuite. subsiste encore la zone de dépôt de stérile de Saint- Farriol mais qui présente une hauteur beaucoup plus faible en une pente plus douce.

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3.3.4 Les tonnages de minerai extraits à ciel ouvert

Tonnage bauxite net Sites Périodes (en tonnes) Roquemale 1971-1973 141 085 Usclades 1957-1962 200 000 Cocaval 1964-1972 85 000 Regagnas 1964-1970 100 000 1976-1989 134 000 Chemin du Poussan 1966-1976 et 1982-1984 50 000 Vicaresse-Rec 1975-1978 85 000 Saint-Farriol 1972-1978 480 000 L’Olivet 1967-1973 937 485 Mas Rouch 1895-1936 400 000 (exploitation souterraine et à ciel ouvert) Cambellies 1902-1907 8000 (exploitation souterraine ou à ciel ouvert) 1925-1929 50 000 (exploitation souterraine ou à ciel ouvert) 1943-1944 150 000 (exploitation souterraine ou à ciel ouvert) 1962-1966 400 000 1967-1971 inconnue Tableau 6 : Récapitulatif des tonnages extraits des travaux à ciel ouvert des concessions de bauxite du bassin de Villeveyrac (sources diverses : [1], [8], [12], [10] et [13])

3.3.5 Les désordres liés aux exploitations à ciel ouvert 3.3.5.1 Les désordres liés aux découvertes Deux événements principaux sont à noter : • la « mort d’un ouvrier dans un éboulement sur la carrière à ciel ouvert de Cambellies » (Minute du 13 mai 1911). Sans détail supplémentaire, il sera difficile d’en tirer plus d’utilité qu’un porté à connaissance ; • sur le site de Cambellies, en 1983, à la suite de forts événements pluvieux, un glissement de terrains marneux du flanc nord-est de l’excavation s’est produit ;

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• lors de l’exploitation du site de Saint-Farriol, les marnes situées au toit de la couche de bauxite et donc au toit des 4 descenderies en fond de découverte ont littéralement « glissées », [29], obturant donc ces entrées, qui ont dûes être prolongées par des tubes en béton afin de conserver un accès aux travaux du fond. Cet événement a eu pour conséquence de générer un glissement des terrains situés au-dessus de la crête qui heureusement n’étaient constitués que des vignes. 3.3.5.2 Les désordres liés aux zones de dépôts de stériles Ce paragraphe est basé sur la consultation des Archives Départementales et Régionales ainsi que sur des entretiens avec d’anciens mineurs [26]. Aucun désordre, qu’il soit d’ordre géotechnique ou de type échauffement, n’a été recensé lors de la recherche d’informations.

3.3.6 Les plans des travaux à ciel ouvert de référence PLAN A : Concession des Usclades (tous les sites) : Plan série VI n°49, Influence des travaux miniers sur fond cadastral, 1 / 2 000 ; PLAN C : Concession de Mas Rouch : Plan réf 123 AA_3’, Société anonyme des Bauxites et Alumines de Provence et Alcan Aluminium de France – Demande de Concession de Bauxite du « Mas Rouch », 1 / 10 000 ; PLAN D : Concession de Cambellies : Plan réf M7-XI-3, Etat des lieux après arrêt de l’exploitation, 1 / 1000 ; Plan E : Concession de Villeveyrac : Plan sans référence : L’Olivet, Extrait cadastral, situation des terrils 1 / 2 000.

3.4 PROBLEMATIQUE EAUX ET ACTIVITES MINIERES Selon [23] et [25], pour un gisement de type « supergène » dont fait partie la bauxite, les éléments à prendre en compte dans une optique d’impact minier sur les eaux souterraines, outre l’aluminium (Al), sont le manganèse (Mn) et le titane (Ti).

3.4.1 Les eaux souterraines Compte tenu du contexte hydrogéologique général (paragraphe 3.1.6), la situation actuelle des eaux souterraines est due principalement aux travaux miniers. En effet, les ouvrages miniers souterrains génèrent de nombreuses communications entre les zones de travaux permettant à l'eau de circuler. Notons qu’aucun schéma précis de circulation des eaux souterraines dans les travaux souterrains ni études récentes n’ont été retrouvé lors de cette phase informative. Les seules informations disponibles sont de deux types :

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• des ouvrages 10 généraux concernant le contexte hydrogéologique du bassin de Villeveyrac dans son ensemble. Ces ouvrages ont servi de base à la rédaction de tous les paragraphes « contexte hydrogéologique » des dossiers listés au paragraphe 2.1, ils n’ont donc pas nécessité d’examens particuliers ; • des informations quantitatives et qualitatives parcellaires : - niveaux d’eau dans les principaux puits, relevés par l’exploitant actuel 11 ; - débits d’exhaure conseillés ; - une analyse d’eau menée sur le site de la Rouquette-Montplaisir au moment de la fermeture du puits, voir annexe 4. 3.4.1.1 Site des Usclades et Roquemale Ces deux zones de travaux communiquent par une galerie. La mine des Usclades a connu des difficultés d’ordre hydrogéologique : « remontées de petites venues d’eau permanente dans les failles et de grandes noyades lors des périodes de forte pluie », selon [1]. L’exhaure durant les travaux est décrit dans [1] : « le maintien hors d’eau de l’ensemble des travaux de Roquemale et des Usclades est assuré avec un débit moyen de 230 m 3/h. (étiage 180m 3/h et débit maximal de 300 m 3/h) par le puits de Roquemale 2 ». Les puits des Usclades et de Roquemale 1 sont sous l’influence de la station de pompage de Saint-Farriol. Le propriétaire du puits de Roquemale 2 s’en sert, aujourd’hui, comme point d’irrigation, selon [26]. Les exploitants actuels ont eu connaissance d’une source dans la zone de travaux de Roquemale, mais ne disposent d’aucune information à son sujet. 3.4.1.2 Site du Chemin du Poussan Lors de la visite de cette zone, nous avons pu noter qu’une grande partie de ces travaux était ennoyée (environ 50 %) mais aucune information quant au devenir de ces eaux n’a été trouvée. 3.4.1.3 Site de La Vicaresse-le Rec Sur ce gisement, seuls les niveaux d’eau du puits du Rec sont connus (variation entre le débordement et 14 mètres en dessous de la dalle 11 ). Les travaux se situant pour une grande partie à des cotes inférieures à celles de la tête du puits, ils sont donc majoritairement ennoyés. Aucune information relative à la circulation de ces eaux n’a été trouvée lors des investigations.

10 Deux rapports de thèse, l’un de M. Suchon : « Hydrogéologie du Jurassique Supérieur du bassin de Villeveyrac », Montpellier, 1973) et l’autre de M. Delmas 1961. Ces documents n’ont pas été consultés pour la rédaction de ce rapport. Ils sont disponibles à l’achat ou à la reproduction auprès du BRGM et de l’INIST 11 Tableau Excel : document de travail transmis par les exploitants actuels 53/62 INERIS DRS-04-57693/R01

3.4.1.4 Saint-Farriol Selon [22], « … à noter, que l’exploitation de la mine ne nécessite aucune eau de process, car le minerai extrait ne sera ni lavé, ni traité. Mais l’incidence d’un tel projet sur la qualité des eaux se situe au niveau des matières en suspension et des déversements accidentels d’hydrocarbures. Les matières en suspension ont pour origine le lessivage des poussières et l’entraînement des fines par le ruissellement des eaux sur le mur. Ces eaux d’exhaure seront naturellement traitées (…) par le passage successif dans différents bassins de décantation. (…) L’origine de la pollution par hydrocarbure peut provenir essentiellement des aires d’entretiens des véhicules ». Le gisement de bauxite du site de Saint-Farriol a été affecté par « une venue d’eau permanente de 250 m 3/h », selon [1]. L’exhaure nécessaire était réalisée par « un forage de pompage dit pompage Saint-Farriol ou de la Calade ». La remontée des niveaux de la nappe « s’est faite correctement et régulièrement depuis l’arrêt des pompages le 20 décembre 1990 », depuis la cote – 62 m NGF le 22 novembre 1989 ([1]) pour osciller entre les cotes + 30 m NGF et + 40 m NGF de 1994 à 1997 au fond de l’excavation non remblayée. Aujourd’hui, l’eau des travaux souterrains est pompée pour être redistribuée au réseau de la ville de Villeveyrac à des fins d’irrigation (photo 30), après décantation dans un bassin. Le niveau d’eau en ce point oscille entre la surface et 5 mètres au-dessous de la surface. 3.4.1.5 La Rouquette-Montplaisir Notons qu’un état initial de la nappe avant la réalisation des travaux miniers souterrains est disponible dans l’étude hydrogéologique réalisée en 1966 par le BURGEAP [24]. Selon [26], les débits de pompage durant les travaux miniers n’ont jamais dépassé 70 à 100 m3/h (alors que les pompes avaient étaient dimensionnées pour 2000 m 3/h). « Aujourd’hui la nappe karstique a retrouvé son équilibre d’origine » [6], entre les cotes « +40 m NGF et + 30 m NGF » en fonction de la pluviométrie. L’ensemble des travaux miniers souterrains de la Rouquette et Montplaisir est, aujourd’hui, entièrement ennoyé depuis l’arrêt des pompages à la fin janvier 1987. En effet, les lentilles exploitées se situent entre 80 et 300 mètres de profondeur alors que le puits de la Rouquette est en surverse. Aujourd’hui, ces eaux s’évacuent par deux émergences principales :

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• au puits de la Rouquette, émergence en surverse (photo 28 et point GPS), avec un débit fluctuant entre 5 m 3/jour à 12 m 3/h, source [6]. L’eau a été analysée et les résultats concluent à une « qualité d’eau non admissible à la consommation humaine », lettre du 4 septembre 1997, Laboratoires Bouisson–Bertrand, en annexe 4. Les critères de refus étant la turbidité de 21 NTU (norme de 2), les sulfates : 284 mg/l (norme de 250 mg/l), le fer : 4,15 mg/l (norme 0,2 mg/l) et le manganèse : 0,070 mg/l (norme 0,050 mg/l) et présence de quelque coliformes totaux. « Ces eaux ne contiennent pas d’éléments toxiques, leur écoulement au milieu naturel n’est pas de nature à nuire à l’environnement. Elles sont d’ailleurs utilisées pour l’irrigation à partir des pompages réalisés sur l’ancien site minier voisin de Saint-Farriol ». A titre de comparaison nous avons extrait des analyses contenues dans l’étude hydrogéologique de 1966 les valeurs renseignements suivants : « (…) teneur en sulfates entre 20 et 150 mg/l » ces eaux étaient qualifiées de « bicarbonatées calciques et magnésiennes. Leur forte dureté (33 à 66°) semble due au difficulté de circulation de la nappe au sein des fissures calcaires ». • un sondage situé dans un champ à l’est de l’ancien château de la Rouquette (photo 29 et point GPS) ne fait l’objet d’aucune utilisation ; Enfin, rappelons que d’après l’étude hydrogéologique de 1966 : « la source de l’Abîme, qui sort à 30 mètres sous le niveau de la mer dans l’étang de Thau au droit de Bouzigues constituerait l’exutoire de la nappe du calcaire du mur de la bauxite de la Rouquette ». 3.4.1.6 Autres travaux miniers Concernant les autres mines souterraines (Cocaval, Regagnas, Comberouge, Mas Rouch, Cambellies), aucune information sur les eaux drainées par ces zones de travaux n’a pu être retrouvée. Certaines informations quant aux points d’émergence seraient disponibles dans d’anciens documents 10 . Enfin, selon [28], le Syndicat des Eaux du Bas-Languedoc aurait réalisé des pompages (analytique et quantitatif) sur le site du Mas Charmant à proximité des exploitations du bassin de Villeveyrac, mais ce projet ne semble pas officiel et il n’a pas été suivi par la rédaction de documents.

3.4.2 Les eaux de surface 3.4.2.1 Eaux de surface et travaux souterrains Une partie des eaux météoriques est captée par les ouvrages souterrains puis restituée aux cours d'eau par le biais des émergences. Ainsi, l'influence des travaux souterrains sur les eaux de surface se combine avec celle sur les eaux souterraines. Ce point est donc considéré dans le paragraphe précédent. 3.4.2.2 Eaux de surface et travaux à ciel ouvert Une autre partie des pluies est captée par les travaux de surface. En effet, les découvertes sur les concessions du bassin de Villeveyrac, qu’elles soient remblayées ou pas, modifient les écoulements des eaux météoriques et peuvent favoriser leur infiltration dans les sols.

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Les quelques caractéristiques disponibles des découvertes sont détaillées au paragraphe 3.3. A partir de ces données, il n’est pas possible de calculer précisément le périmètre d'influence de chacune d'entre elles et encore moins le volume d'eau qui s'infiltre dans les sols. Notre visite des sites n’a pas révélé de source dans les découvertes mais, selon l’exploitant actuel [26], deux sources ponctuelles apparaissent temporairement : • une sur la découverte de Cambellies avec un débit maximal de 250 m 3/h ; • une autre dans les zones des travaux de Roquemale avec un débit maximal de 200 m 3/h, mais l’origine de cette émergence n’est pas définie. Ces eaux pourraient provenir des travaux souterrains ou de la découverte à proximité). 3.4.2.3 Eaux de surface et zones de dépôts de stériles Certaines zones de dépôts de stériles observées sur les concessions du bassin de Villeveyrac sont reboisées (naturellement ou artificiellement) et d’autres font l’objet de travaux actuels. Aucune étude n’a été réalisée afin de caractériser une éventuelle dégradation de la qualité des eaux superficielles à proximité des zones de dépôts de stériles.

3.5 LE GAZ DE MINE Les quelques données hydrogéologiques disponibles indiquent qu’une partie seulement des travaux du bassin de Villeveyrac est ennoyée. Selon l’exploitant actuel [26], les travaux souterrains de la mine de la Rouquette-Montplaisir sont ennoyés totalement, mais, pour toutes les autres zones de travaux souterrains, il est difficile, en l’état des connaissances, d’estimer précisément le pourcentage des travaux non ennoyés. C’est une donnée essentielle car l’ennoyage intégral est une condition nécessaire pour empêcher toute migration de gaz vers la surface.. Toutefois, dans l’ensemble des documents consultés, il n’existe aucune information sur le gaz de mine relatif aux exploitations de bauxite du bassin de Villeveyrac. Aucune étude spécifique au gaz de mine (comme une analyse du risque résiduel d’émission de gaz de mine en surface, par exemple) n’a été retrouvée, même dans le cadre des dossiers d’abandon de travaux. Les seules indications trouvées concernent le dimensionnement des ouvrages d’aérage durant l’exploitation. Aucune référence à un quelconque accident en relation avec le gaz de mine n’a été trouvée. Pour conclure, les personnes interrogées [26] et [29] sur cette problématique gaz dans les exploitations de bauxite du bassin de Villeveyrac, nous ont répondu textuellement « ne jamais y avoir été confrontése », en dehors des problèmes d’aérage bien évidemment.

3.6 LES INSTALLATIONS DE SURFACE La création de carreaux de mines sur les concessions du bassin de Villeveyrac est attachée à la présence d’un puits d’extraction important ou d’une découverte majeure. Aucune liste exhaustive de carreaux n’est disponible. Seuls trois carreaux, historiquement connus, ont pu être recensés lors de l’exploitation des documents. Leurs caractéristiques sont synthétisées dans le tableau 7 ci-dessous. Leur nombre réel est sans doute plus important étant donné que chaque puits et découverte était vraisemblablement associé à un carreau de mine. Les infrastructures concernées sont principalement des bassins de décantation (eaux 56/62 INERIS DRS-04-57693/R01

d’exhaure), des installations de criblage, de concassage, des ateliers divers et de bureaux… En effet, comme il a déjà été dit plus haut (voir paragraphe 3.4.1.4), les exploitations de bauxite de Villeveyrac étaient uniquement des sites d’extraction et, en aucun cas, des sites de transformation. Le minerai était simplement broyé avant d’être expédié en d’autres lieux. Aujourd’hui, ces constructions ont, pour partie, été démantelées ou conservées et revendues. Il reste des locaux (bureaux, remises, entrepôts …) qui ont été affectés à une autre activité.

Installations concernées Situation Nom Concession Description en Etat actuel ou affectation administrative exploitation Ensemble du carreau nettoyé, Carreau de la Chevalement, partie des bâtiments conservée Arrêté d’abandon Rouquette- Villeveyrac bâtiments divers et et revendue à SODICAPEI du 27 août 1987 Montplaisir machines pour une fabrique de palette Ensemble du carreau nettoyé, partie des bâtiments (bureau Arrêté d’abandon Carreau des Carreau et bâtiments Usclades et annexes) conservée et du 26 juillet Usclades divers revendue à la Commune de 1991 Villeveyrac Chevalement, Ensemble des bâtiments Arrêté d’abandon Carreau Saint- Usclades bâtiments divers et démolis et carreau nettoyé en du 26 juillet Farriol machines 1990 1991 Tableau 7 : Caractéristiques des installations de surface

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4. PERSPECTIVES ET ACTIONS A METTRE EN OEUVRE Les travaux réalisés au cours de la présente étape d’inventaire des données disponibles permettent de décrire, si besoin est, les actions à mettre en œuvre en vue de la réalisation de l’étape ultérieure des PPRM dite phase d’évaluation et de caractérisation des aléas qu’il convient de prendre en compte dans les PPRM voir [23]. Ces actions vont donc être listées aléa par aléa.

4.1 ALEA MOUVEMENT DE TERRAIN

4.1.1 Zones de Travaux souterrains Les informations disponibles seront suffisantes pour évaluer l’aléa mouvement de terrain lié aux zones de travaux souterrains sur les concessions de Villeveyrac et des Usclades. Cette évaluation sera, sans doute, plus précise pour le site de la Rouquette-Montplaisir puisqu’un suivi d’affaissement est disponible. Quant aux autres zones de travaux, en l’état actuel des connaissances, une évaluation sécuritaire de la nature et du niveau d’aléa peut être réalisée, avec un niveau de précision moindre que pour les précédentes. Nous retiendrons aussi, l’impression générale, suscitée par les visites et les rencontres, selon laquelle tout affleurement de bauxite est susceptible d’avoir motivé le creusement d’une galerie et initié une zone de travaux. Cet affleurement jouera donc un rôle prépondérant dans la phase d’aléa, or les données dont nous disposons actuellement ne permettent pas de le positionner précisément à la surface avec une incertitude de l’ordre de 30 mètres amont/aval pendage (à une échelle classique d’un PPRM : 1/10000 ème par exemple). Notons, qu’en fonction du niveau de précision attendu de la phase d’aléa, des investigations de terrain complémentaires pourraient être entreprises afin de préciser le positionnement de ces affleurements. A ce stade de la démarche, en première approche, afin de définir l’aléa mouvement de terrain liés aux zones de travaux miniers souterrains nous retiendrons les phénomènes suivants : • le fontis (liés à la présence de travaux à faible profondeur) ; • l’affaissement voir l’effondrement généralisé. La phase d’aléa analysera plus en détail cette première spécification.

4.1.2 Puits et galeries Puits : Nous pouvons distinguer deux types de puits : • les puits très anciens. Ces puits sont souvent de profondeur et de diamètre limité. Leur localisation exacte n'est pas connue et peu ou pas d'informations sont disponibles à leur sujet. Nous n’avons aucune idée de leur nombre ; • les puits récents pour lesquels nous disposons d’une note technique de projet de mise en sécurité, en outre, les travaux préconisés semblent avoir été suivi fidèlement ;

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Notons qu’aucun désordre en surface lié au puits (débourrage, effondrement de tête de puits) n’est répertorié. Galeries : Une distinction similaire à celle des puits peut être faite pour les entrées de galeries. Ainsi, seront distinguées : • les entrées des galeries pour lesquelles nous disposons d’une note technique de projet de mise en sécurité. Elles sont aujourd’hui effectivement traitées ; • les entrées des galeries non traitées et découvertes au hasard de travaux actuels. Des cas d’effondrement de galeries ont montré qu’un certain nombre d’entre elles ne sont pas ou mal remblayées. La réalisation d’investigations permettant de rechercher les orifices (puits et galeries) aujourd’hui inconnus nécessiterait un nombre élevé de sondages (tout affleurement est susceptible d’avoir motivé le creusement de la galerie) qui sort du cadre de la réalisation d’un PPRM. Néanmoins, les informations disponibles permettent une évaluation du niveau d’aléa mouvement de terrain liés aux orifices en surface. A ce stade nous retiendrons, en première approche, le phénomène de fontis pour définir l’aléa lié à ces ouvrages. La phase d’aléa analysera plus en détail cette première spécification.

4.1.3 Zones de dépôts de stériles et découvertes Aucune étude technique de stabilité de pentes « en bonne et due forme » n’a été réalisée sur l’ensemble des découvertes et zones de dépôts de stériles concernées. La visite des sites, les inspections visuelles et les photos prises permettent une évaluation sécuritaire de la nature et du niveau d’aléa lié aux travaux à ciel ouvert. Une précision supplémentaire demanderait la réalisation d’études de stabilité « en bonne et due forme » de fronts de découvertes non remblayées de zones de dépôts de stériles existantes (L’Olivet, Regagnas et Saint-Farriol) et la recherche d’informations supplémentaires sur le remblayage des découvertes remblayées (nature précise, méthode …). Certains sites, non remblayés, présentent des abords pentés dont la stabilité peut être mise en défaut. D’autres, enfin, peuvent générer des risques de glissement de terrains occasionnés par les marnes fluantes. La phase d’aléa analysera plus en détail cette première spécification. Notons que : • Depuis 1997, trois sites font l’objet de travaux à ciel ouvert par la SODICAPEI, une attention particulière doit être portée quant à l’intégration de ces zones au futur PPRM ; • La découverte de Cambellies est le lieu d’une décharge dont le statut n’est pas clairement défini ; ce point devra également être examiné en détail lors de la phase finale de l’élaboration du PPRM.

4.2 ALEA EMISSION DE GAZ DE MINE EN SURFACE Au vu de l’historique des sites, le gaz de mine ne semble pas avoir été considéré comme une problématique « majeure » dans les exploitations de bauxite du bassin de Villeveyrac. En l’état actuel des connaissances, une évaluation de l’aléa gaz de mine est possible. Il est très probable que cet aléa soit faible et qu’il réponde à une préservation de la mémoire des travaux et au principe de précaution. La phase d’aléa analysera plus en détail cette première spécification. 59/62 INERIS DRS-04-57693/R01

4.3 ALEA POLLUTION DES EAUX ET DES SOLS ET ALEA INONDATION Certaines informations relatives à ces aléas, qui ont été formalisées dans ce rapport (voir paragraphe 3.1.6.1 et 3.4), soulignent la nécessité de prendre en compte ces aléa « Pollution des eaux et des sols » et « inondations » dans le futur PPRM des exploitations de bauxite du Bassin de Villeveyrac et de ne pas l’écarter à priori. Il s’agit par exemple : • d’analyses témoignant d’une composition chimique des eaux des travaux souterrains qui ne rentre pas dans les normes de potabilité ; • de variations importantes des hauteurs d’eau dans les travaux ; • de la présence d’une nappe captive en pression donnant lieu à des émergences artésiennes ; • de crues parfois importantes des ruisseaux à proximité des zones de travaux miniers ; • de circulation d’eaux importantes dans les travaux en raison de nombreuses failles • … En outre, compte tenu de la spécificité de ces aléas (voir guide PPRM [23]), leur évaluation et leur cartographie nécessiteront sans doute la participation d’un expert hydrologue ou un hydrogéologue. Il n’est pas impossible que cette personne soit amenée à rechercher des informations autres que celles synthétisées ici afin de mener à bien sont étude. En effet, nous rappellerons qu’aucune étude hydrogéologique récente à l’échelle du bassin n’a été réalisée. Les schémas de circulation des eaux dans les anciens travaux souterrains ne sont donc pas clairement précisés. A priori, il semble pertinent de retenir les phénomènes suivants : • une pollution potentielle des eaux (souterraines et surface), des sols et des sédiments par des éléments indésirables comme l’aluminium (Al), sont le manganèse (Mn) et le titane (Ti) relatifs à tout gisement de type supergène ; • une modification probable du régime des émergences et des cours d'eau • une possible apparition de zones détrempées ou de marécages ; • des inondations des sous-sols et points bas sont aussi envisageables. La phase d’aléa devra préciser cette première spécification, elle pourra se baser sur les données du présent rapport et aussi se référer à d’autres sources, telles que : • la lettre du 4 septembre 1997 des Laboratoires Bouisson–Bertrand sur l’analyse des eaux de la Rouquette. Ce document est disponible en annexe 4 de ce rapport ; • l’étude hydrogéologique du gisement de la Rouquette – Essai de prévision de débits d’exhaure ARCHAMBAULT-BURGEAP – novembre 1966 ; • les résultats des essais de pompages réalisés par le Syndicat des Eaux du Bas Languedoc (documents non disponibles actuellement) ; • l’un des deux mémoires de thèse de M. Suchon ou M. Delmas sur l’hydrogéologie du bassin de Villeveyrac.

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4.4 AUTRES Il s’agit ici en particulier des aléas générés par les infrastructures minières de surface (carreaux …). Pour les carreaux de mine connus (au nombre de trois), en raison de leur situation administrative « acceptés par arrêté préfectoral » ils ne seront pas pris en compte dans l’analyse de l’aléa.

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5. LISTE DES ANNEXES

Repère Désignation précise Nombre de pages Carte informative 1 A4 + Hors Annexe 1 format Annexe 2 Plan des travaux à ciel ouvert actuels 1 A4 + 3 A3 Annexe 3 Dossier photographique 22 A4 Annexe 4 Résultats d’analyse d’eau du puits de la Rouquette 10 A4 Description détaillée des travaux souterrains 6 A4 Annexe 5 (site par site) Description détaillée des principaux puits et des 4 A4 Annexe 6 principales galeries débouchant au jour connus (site par site) Description détaillée des principales découvertes et 4 A4 Annexe 7 zones de dépôts de stériles connues (site par site) Détail des travaux de mise en sécurité des puits 4 A4 Annexe 8 Roquemale 1, de Roquemale 2, de Usclades et du Poussan [1] Détail des travaux de mise en sécurité du puits de la 3 A4 Annexe 9 Rouquette [6] Détail des travaux de mise en sécurité des descenderies 4 A4 Annexe 10 des Usclades, de Saint-Farriol et du plan Dalmais [1] Détail des travaux de mise en sécurité de la descenderie 1 A4 + 1 A3 Annexe 11 de Comberouge [1]

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Photo 1 : Le minerai de bauxite rouge

(à l’affleurement)

Photo 2 : Le minerai de bauxite blanche INERIS DRS-04-57693/R01-Annexe 3

Photo 3.1 et 3.2 :Chambres et piliers repris

à ciel ouvert sur le site de Comberouge INERIS DRS-04-57693/R01-Annexe 3

Photo 4.1, 4.2 et 4.3 : Piliers dégraissés « dangereusement », mine du Chemin du Poussan INERIS DRS-04-57693/R01-Annexe 3

Photo 5.1 : Interface piliers / toit au chemin du Poussan

Photo 5.2 : Infrastructures de maintien du toit, mine du Chemin du Poussan INERIS DRS-04-57693/R01-Annexe 3

Photo 6 : Puits de

Roquemale 1

Photo 7 : Puits de Roquemale 2

Photo 8 : Puits des

Usclades INERIS DRS-04-57693/R01-Annexe 3

Photo 9 : Puits du Poussan

Photo 10 : Puits du Rec INERIS DRS-04-57693/R01-Annexe 3

Photo 11 : Puits de La Rouquette

Photo 12 : Entrée du Plan Dalmais INERIS DRS-04-57693/R01-Annexe 3

Photo 13 : Entrée de la descenderie de Regagnas INERIS DRS-04-57693/R01-Annexe 3

Photo 14.1 et 14.2 : Entrées des descenderies, site du Chemin du Poussan INERIS DRS-04-57693/R01-Annexe 3

Photo 15 : Entrée de la descenderie de Comberouge menant aux travaux souterrains de La Rouquette et Montplaisir

INERIS DRS-04-57693/R01-Annexe 3

Photo 16.1 et 16.2 : Deux entrées de galeries découvertes lors de la reprise à ciel ouvert des travaux souterrains sur le site de l’Olivet INERIS DRS-04-57693/R01-Annexe 3

Photo 17 : Travaux de « grattage » des allemands durant la seconde guerre mondiale

Photo 18 : Entrée de Galerie éboulée, site de Roquemale INERIS DRS-04-57693/R01-Annexe 3

Photo 19 : Entrée de galerie éboulée sur le site du Mas Rouch

Photo 20 : Possible cuvette d’affaissement consécutive à l’effondrement de décembre 1973 INERIS DRS-04-57693/R01-Annexe 3

Photos 21.1 et 21.2 : Fissures sur des habitations au lieu dit de la Gare INERIS DRS-04-57693/R01-Annexe 3

Photo 22 : Effondrement au toit d’une

galerie sur le site du Mas Rouch

Photo 23 : Fontis au toit d’une galerie sur le site de Regagnas INERIS DRS-04-57693/R01-Annexe 3

Photo 24 : Découverte de l’Olivet

Photo 25 : Zone de dépôts de stériles de « revégétalisée » de l’Olivet INERIS DRS-04-57693/R01-Annexe 3

Photo 26 : Découverte de Cambellies INERIS DRS-04-57693/R01-Annexe 3

Photo 27.1 et 27.2 : Décharge sur la découverte

de Cambellies

INERIS DRS-04-57693/R01-Annexe 3

Photo 28 : Puits « en surverse » de la Rouquette

Photo 29 : Sondage sur le site de la

Rouquette-Montplaisir

INERIS DRS-04-57693/R01-Annexe 3

Photo 30 : Pompage de La Calade drainant une partie des eaux des travaux Saint Farriol

INERIS DRS-04-57693/R01-Annexe 3

Photo 31 : Découverte de Cocaval

PREFECTURE DE lA REGION LANGUEDOC-ROUSSILLON

Direction Régionale de .l'industrle, de la Rlchsrche et de "Environnement l.INC\ItOOC lOUSSllLON Hen~ PIJGNERE. ~ m CNl det .MlMo, Oit'ecleut

Montpellier, le 23 SEPT. 199Z

GSI1MllI.lll9713o:l

NOTE DE L'INGENIEUR SUBDIVISIONNAIRE . Al'A'ITENTION DE DGSS S/COUVERT DU CHEF DE GS

'. OBJET: Société ALUMINIUM PECHINEY . Renonciation partielle :l. la concession de VIIl.EVEYRAC.

REFER : Lettre du 13 août 1997 du Chefdu Service des Matières Premières et du sous-sol,

P. J: 2 bulletins d'analyses

La demande d'autorisation de rmonciation partielle à la concession de mine de bauxite dite "de Villeveyrac" (34) sollicitée par la société Aluminium Péchin.ey a été examinée parle Conseil Général des Mines le 7 juillet 1997.

Un avis favorable a été émis sous réserve que la qualité des eaux de l'ancien puits de la Rouquette lÛt été vérifiée par le con-cessionnaire.

Le puits de la Rouquette est actuellement situé sur 1111 terrain appartenant à la , - SODICAPEJ, lés bâtiments sont occupés par un atelier de fabrication de palettes où sont employés des personnels handicapés. .

Ce puits, a été recouvert par une dalle, mais un orifice de surverse y a été aménagé. Cette surverse coule plus ou moins en fonction des épisodes phrvieux depuis avril 1988, date du constat de la remontée des eaux dans les vieux travaux.

6 . av.nUI d. CI ..ll... - 30l 19 "LES CEDEX T'L 0 .. 66. 78 SO DO _ hE nu.rlrl•• Itnl1ntl n .. LE .,••,. .... LS:69 t9/ LB/ST L9ZSBL99v9 ap n5aJ X~ j .'

Quelquesmesuresdedébit ont été réalisées entre 1990 et 1993 après l'abandon partiel du carreau qui ont donnélesrésultats suivants:

• 16/01/90: 2,88 m31h . - 06/09/90: 0,529 m31h - 10/01/91 : 3,6 m3/h ·02101192: 3,375m3/h - 1lI12192: 5,4 m31h • 17/12193 : 12 m3/h

L'eau ÎBSIle du puits transitepar le fossé bordant la route départementale 5 (Villeveyrac ~ Mèze) avant de rejoindre le réseau hydrographique (ruisseau duPallas) qui trouve son exutoire à 4 km de~ dansl'étang de Thau.

Il existe une analyse de type Il datant de mai 19&9 ode l'eau du puits de la Rouquette. Une nouvelle analyse complètea été demandée au concessionnaire, elle a été réalisée par le Laboratoire agréé de l'Institut Bouisson-Bertrand à Montpellier sur un échantillonprélevé le 21 août 1997.

Les résultats de ces2 analyses sontjoints à la présente note: ils concluent tous deux à une qualité d'eau non admissible pour la consommation humaine.

Les critères de refus sont :

- Ia turbidité; 21 mupour une norme de potabilité de 2 - les sulfates : 284 mgIJpour une normede potabiJitéde 250 - le fer : 4,15 mgIl pour une norme depotabilité de 0,2 - le manganèse ; 0,070 mgll pour une norme de potabilité de 0,050 - la présence de quelques coliformes totaux.

Ces eaux ne contiennent pas d'éléments toxiques, leur écoulement au milieu naturel n'est pasde nature à nuire à I'environnement, Enes sont d'ailleurs utilisées pour l'irrigation à partir des pompagesréalisés sur l'ancien site miniervoisin de St- Farréol par la Compagnie du Blis Rhône Languedoc.

LeZS8L99ye ap n5aJ X~j FRO' SA . LES USCLADES 1997. 6.20 \1133 .. . - ~ -.. - ~ - ~ ,'l.>Q ...... -.....- -- -- ...... _--.- --...... t'ttlUpl • •U •' TIlANOrOlT1 lluaroUI ·ird ,u ~ no " ; l' 1 i:U051 · t' u h ~ ... ur : LI! I,Ih1iNDIlUII.

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ANALYBE CK1MIQU~ D2 ~Y~H II ._ •••••_.__._~ ~. ._.__..~~~•• ..' ,.., ,. ,....,.._ .,t#___.

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aH l 10 DEGa8& C. '1,41 V. ,li CtlllDVCrlVI'tll A 10 PEllI!l>8 C. lUa ..lorI 81-.11 flltlllllll'S: UO l1.nCraON tollI.EVIl ., Il,11 PtlCt •C 001:1111 Mllll1 IAVllIlI IIllIIll'

5XAH1lN CIUMIQUB CMA li.V1411l11/lol O,U ."1 DURtl'E t'DTUi 10\,T ilEOn, l' fl'a! lLC~LlMETtIQUS COKPLt'1 Il,e 1I10U& l' OXYDADIL1'l'S AU lMnDI 'EN MILIEU ACIDE 0,. ..11 Cl CUlONS . ....'- .._...... -.. •" ' • •• _ ...... ~~h _ ...... nl:SlA.~... ~ .. llUIDNIWI tN NIl. Q,n .fll l'in 11.1 .t' 1 t JJ/IOlli Cil.\, jv CKJ.OltVUi llH Cl 20.4 BII'I lVLFUE8 Bli lOI tn,; "" . lllllll NIfillTES l':R Hoa ·o.ca agll • l(tTllA'l'EB \lN IIO~ ( 0.6 ·vl1

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CONCLUSIONS

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lllborBIoire Régional agréé per jes MinislèrllS 13Quisson Bertrand de laSanté el ee rEnv~onn.monl(1,3.4,5 ,6,8,9 & 10) LABORATOIRES

BULLETIN D'ANALYSE

DossiernO : 1fOO01005924-970822-8745 ENTREPRISE ALUMlNlU1f PECHINEY Eclnmlillon n' : M970822·19059 BP62 Produit : EAUX D'ALIMENrATION NON TRAITEES Exploitant : ALlThIDIIUM PECfIINEY Bulletin NO 970926534 Page: 1 sur 5 13541 GARDANNE CEDEX

Date de réception 21/0811997 ïnstellation. Date de prélèvement 21108/1997 heure de prëlëveœeet l.leu de~lmm

" ANALYSE RESULTAT UNITE LIMITE BASSE LIMITE HAUTE MESURESSUR l'LACE (l'RELEVEUR) TEMPERA11JRE DEL'AIR 23.0 ·C TEMPERA11JRB DE L'EAU 20.3 ·C PHENOL ( INDICE PHENOLS C6H60H) <0.5 . . Ilgll OXYGENE DISSOUS 4.6 mgll

PARAMETRES MlCROBIOLOGIQUES BAeT. AER. REVlVlFlABLES A 37 « , 24H 7 Iml BACf. AER. REVIVIFlABLES A 22' - 72 H 9 Iml COLIFORMES TOTAUXIl00 DÛ (MS) 2 1100 ml COLIFORMES TlIERMOTOLERANTS 1100 0 1100 ml STREPTOCOQUES FECAUXzioo no! (MS) 0 1100 ml SPORES BACI. ANAER. SULFITO lŒD. 0 120 ml

CARACTERISTIQUES ORGANOLEPTIQUES TURBlDITENEPHELOMETRIQUE 21.00 mu 2.00 COLORATION 5 mgllPt 15 ODEUR SAVEURA 2' •C 0 dilut 3

EQUILIBRE CALCO-CARBONIQUE pHA20·C 7.43 unitéspH 6.50 9.00 TITREALCALIME11UQUECOMPLET 24.1 'P TITREHYlJROTlMETRlQUE 38.9 "F ANHYDRIDECARBONIQUELIBRE 76.0 mgC02Il HYDROGENOCARBONATES 294 mgll CARBONATES <6 mgllC03 ESSAIMARBREPH 7.50 unitéspH EsSAI MARBRETAC 23,2 'F

MINERALISATION

Hérault: ParcEuromeaecme, 34196Mon§élUer Cedex5 - 1el. 04 61 8l ra 00· Gara: Facuffe de MedeCine, 30900 N!mes - lel 04 SEl 23 28 29 Page 2

.uoSStcr na: hi0001005924-970822·8745 Echantillon na: hi970822·19059 Produit : EAUX D'ALIMENTATION NON 'IRAl1EES Exploitant : ALUlillNIUM PECHINl!Y Bulletin N" 970926534 Page : 2 sur 5 ANALYSE RESULTAT UNITE LW1TE BASSE LIMITE HAUTE RESIDU SECA ISO"C 720 mgll 1500 CONOUCfIV!lE A 20 a C 195.0 ~S1cm hiAGNESIUM 45.0 mgll 50.0 POTASSnJM 1.61 mgll 12.00 SODIUM 105.1 mgll 150.0 CALCIUM 89.0 mgll CHLORURES 28.4 mgll 200 .0 SILICATES (ENS102) 6.4 mgSi02/l SULFATES 284 mgll 250 FEltETMANGANESE FER TOTAL. 4150 200 MANGANESE TOTAL 70 50 PARAM:ETRES AZOTES ET PHOSPllOREs AZOTEKJELDAHL (EN N)

OLIGO-ELEMENTS ET MlCROPOLLUANTS FLUORURES 960 ~gIl 1500 ALUMINIUM TOTAL 0.016 mg/\ 0.200 ARSENIC 5 J'gIl 50 CADMIUM <1 J'g/\ 5.0 CHROME TOTAL

SOUS-PRODUIT DE DESINFEcrION

Aérault; POR: Eurcmedecrne. 34196Monij)&lJi6r CidëX 5 - 161. 04 SI 84 74 00. Gara: Faeulfê de MédeCine, 30900 Rlmes· Jêl. 04 SS 23 28 29

L5: 68 EB/LB/8T LBZSBL99v8 ap n5aJ X~j Page 3

"

Dossier n ; ~0001005924-970822-8745 Echantillon n" ; M970822·1905 9 Produit : EAUXD'ALIMENTATION NONTRAITEES Exploitant: ALUMINIUM l'EClIDffiY Bulletin N° 970926534 Page; 3 sur 5 ANALYSE RESULTAT UNITE LIMITE BASSE LIMITE HAurE CHLOROFORME <0.1 PICHLOROMONOBROMOMETHANE <0.1 MONOCHLOROOUIROMOMETllANE <0.1 BltOMOfORME . <0.1 COMPOSES ORGANOHALOGENES.. votarr 1.1.1-1RICIlLOROE'fHANE <0.1 ~st1 1,1.2,2-TETRACHLOROE'IHANE <0.1 ~st1 1.I ,2,2-TETRACHLOROETHYLENE 0.45 ~st1 1,I-DiCHLOROETIlANE

HYDROCARB. POLYCYCLIQUES AROMATI HYDROCARB. POLYCYCL. AROM. (6 SU 0.000 ~g/l 0.200 BBNZO (1,12)PERYLl':NE <0.005 ~g11 0.200 BENlO (11.12)FLUORANIHENE <0.002 ~g11 0.200 BENZO (3.4)FLUORANIHENE <0.001 ~st1 0.200 BENlO (3,4) P'Y!ŒNE <0.004 ~g/l 0.010 FLUORANTHENE <0.002 ~g/l 0.200 INDENO (I,2,3-CO)PYRENE <0.01 ~g11 0.200

PESTICIDES ORGANOCHLORES ALORINE <0.004 ~g11 0.030 DDD-4-4' <0.004 ~g11 0.100 PPE-4,4' <0.005 ~g11 0.100 DDT-2,4'

L5: 6B EB/LB/8I LB258L99vB ap n5aJ x~J Page 4

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1JOSSlerna: M0001005924.970822·8745 Echantillon na: M970S22-190S9 Produit : EAUX D'ALIMENTATIONNON TRAITEES Exploitant : ALUMINIUM·PECHINEY Bul1etinW 970926534 .. Page: 4 sur 5 ANALYSE RESULTAT UNITE LIMITE BASSE LIM1TE HAUTE HEPTACHLORE <0.002 )lg/l 0.100 HEPrACHLORE EPOXIDE <0.002 l.g/! 0.100 lŒXACffi.OROBENZENE <0.001 )lg/l 0.010 ENDOSULFAN TOTAL <0.005 )lg/l 0.100

PESTICIDES ORGANOPHOSPHORES DIAZlNON <0.05 )lg/l 0.100 DICIll.ORVOS <0.05 )lgll 0.100 FENlTRonuON -œ.os )lgll 0.100 MALATIl!ON <0.05 )lg/l 0.100 METHYLPARATiliON <0.05 )lg/l 0.100 PARATIl!O~ <0.05 )lg/l 0.100 Cf!LORPYRlPHOS ETHYL

PESTICIDES TlUAZ.INES PROI'AZlNE <0.05 )lg/l 0.100 ATRAZINE <0.05 )lg/l 0.100 SlMAZlNE <0.05 )lg/l 0.100 TElUlUTHYLAZIN <0.05 )lgll 0.100 PROMETHRINE <0.05 )lg/! 0.100 AMETIfRYNE <0.05 )lg/I 0.100 TERBWRYNE <0.05 )lgll 0.100 CYANAZINE <0.05 )lg/l 0.100

PESTlCDJES DIVERS PESTICIDES TOTAUX 0.000 )lg/l 0.500

PLASTIFIANTS ETHYLHEXYLPHTALATE <0.05 )lgll 0.100 PHTALATES DBP <0.05 )lgll 0.100 POLYCffi.OROBIPHENYLS (PCB) <0.05 )lg/l 0.100

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DossiernU : ~OOOI005924-970822-8745 Echantillon nO : ~0822-19059 Produit: EAUXD'ALIMENTATION NONTRAITEES Exploitant: ALUMINIUM PECHINEY BulletinW 970926534 Page : 5 sur 5 cenw.swn : Présencede œliformes tl1ta:ux.J'lJI.ieurs ilémenu del'ana/j..ephy./co-cbtmlquene correspondentpas aux nonnes des eaux dest/Jrées a la consommationhumaine: Validé le : 04109/97 ParM. Laurent Garrelly Destinataires : SODICAPEI Date d'édition du bulletin: 04109/97 ALUMINIUM PECHlNEY

H6rauif PUrl: Euromideëlne. 34196MomPêlUerCëdex: 5" lit 04 6784 1400 .. Gara:Faculte de Mêdeëlne, 3QGOO Nim" - 1êI. 0466 232829

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INERIS DRS-04-57693/R01-Annexes

Les informations des paragraphes A5.1 à A5.7 sont principalement tirées du dossier d’abandon de travaux miniers - Concession des Usclades et celles des paragraphes A5.8 et A5.9 du dossier d’abandon de travaux miniers - Concession de Villeveyrac.

A5.1 MINE DE ROQUEMALE , CONCESSION DES USCLADES -VILLEVEYARC Méthode B et C 1922 – 1935 Creusement d’une descenderie (plan Dalmais) de pente moyenne 27 % et de quelques galeries de reconnaissance jusqu’au niveau + 27 m NGF. 1939 – 1935 Traçage de « galeries de reconnaissance jusqu’au niveau – 6 m NGF » ; Fonçage du puits Roquemale 1 ; Exploitation par chambre et piliers (abandonnés et foudroyés) « d’une surface d’environ 9000 m² avec un taux de défruitement de 65 %, entre les niveaux + 12 et – 6 m NGF ». 1953-1966 Plan Dalmais « prolongé jusqu’au niveau – 20 m NGF qui se divise en trois descenderies secondaires jusqu’au niveau – 76 m NGF » ; Fonçage du puits Roquemale 2 ; Exploitation par chambre et piliers (abandonnés et foudroyés) « avec un taux de défruitement de 60 % entre les niveaux+ 12 et – 25 m NGF » . 1967-1970 Traçage de galeries de liaison à des niveaux intermédiaires.

A5.2 MINE DES USCLADES , CONCESSION DES USCLADES Le panneau des Usclades est séparé de celui de Roquemale par une faille de rejet de 15 mètres. Méthode B et C, selon l’exploitant actuel 1938-1952 Creusement d’une descenderie (DN1) « de pente moyenne 17 % et de quelques galeries de reconnaissance jusqu’au niveau + 5 m NGF ». 1954-1963 Construction du carreau de la mine ; Creusement d’une seconde descenderie « de pente moyenne 17 % et de quelques galeries de reconnaissance jusqu’au niveau + 5 m NGF » ; Fonçage du puits (Usclades) « de 39 mètres de profondeur entièrement maçonné » ; Reconnaissance par galeries de traçage « jusqu’à la cote – 15 m NGF avec un taux de défruitement de 20 % » ; Exploitation par méthode C avec un taux de défruitement « de 65 % sur des surfaces variables de 3000 m² à 8000 m² sous un recouvrement de 39 à 60 mètres » . INERIS DRS-04-57693/R01-Annexes

1972-1977 Creusement de 3 autres descenderies depuis le carreau de la mine, mais les travaux d’exploitation prévus ensuite n’ont jamais étaient mis en place en raison d’une politique de mutation de personnel.

A5.3 MINE DE COCAVAL , CONCESSION DES USCLADES Il n’y a que peu ou pas d’informations disponibles sur cette mine et aucune description n’en est faite dans le dossier d’abandon. Néanmoins certains plans fournis par l’exploitant actuel révèlent quelques galeries de recherche. Ce gisement n’a probablement pas été jugé suffisamment rentable pour être mis en exploitation. Néanmoins selon l’exploitant actuel, avant la concession, des tentatives de méthode A ont probablement été mises en place localement , comme ce fut le cas à la mine du chemin du Poussan. La cote minimale des travaux lue sur les plans est de + 46 m NGF.

A5.4 « MINE » DE REGAGNAS , CONCESSION DES USCLADES Il n’y a que peu ou pas d’informations disponibles sur cette mine et aucune description n’en est faite dans le dossier d’abandon. Néanmoins certains plans fournis par l’exploitant actuel témoignent de l’existence d’une galerie. Ce gisement n’a probablement pas été jugé suffisamment rentable pour être mis en exploitation. Néanmoins selon l’exploitant actuel, des tentatives de méthode A ont probablement été mises en place (antérieurement à la concession), comme ce fut le cas à la mine du chemin du Poussan. Il n’a pas été possible de recueillir des cotes de travaux.

A5.5 MINE DU CHEMIN DU POUSSAN , CONCESSION DES USCLADES Il n’y a que peu ou pas d’informations disponibles sur cette mine et aucune description n’en est faite dans le dossier d’abandon. Néanmoins certains plans fournis par l’exploitant actuel révèlent des galeries de recherche et des zones exploitées (méthode A), antérieures à la concession. C’est la seule zone de travaux souterrains encore accessible (2 descenderies) aujourd’hui sur l’ensemble des quatre concessions. Une visite du site, le 26 juin 2003, a permis de constater : • la présence de piliers fragilisés (élancement trop important et/ou fracturation) photos 4.1, 4.2 et 4.3 ; • la présence de bauxite au toit laissée sans doute pour se protéger d’un faux-toit marneux ; • un interface toit / pilier de mauvaise qualité (photos 5.1) ; • des largeurs de galeries variables : 3 m x 3 m, sur les vingt premiers mètres (conséquence des travaux de recherche, infructueux, réalisées par Alusuisse afin de faciliter le passage des engins) puis 2 m x 1,8 m ailleurs (vieux travaux) ; • la présence d’infrastructures afin de maintenir le toit des travaux (photos 4.1 et 5.2) ; • des cote extrémales de la zone exploitée lue sur les plans + 40 m NGF et + 30 m NGF ; • la cote de la galerie plus profonde : + 19 m NGF. INERIS DRS-04-57693/R01-Annexes

A5.6 MINE DE VICARESSE (OU DU REC ), CONCESSION DES USCLADES Il n’y a que peu ou pas d’informations disponibles sur cette mine et aucune description n’en est faite dans le dossier d’abandon. Néanmoins certains plans fournis par l’exploitant actuel révèlent quelques galeries de recherche et de traçage et le fonçage du puits du Rec. Ce gisement n’a probablement pas été jugé suffisamment rentable pour être mis en exploitation. Néanmoins selon l’exploitant actuel, avant la concession, des tentatives de méthode A ont probablement été mises en place localement, comme ce fut le cas à la mine du chemin du Poussan. Les cotes extrémales lues sur les plans se situent entre + 44 m NGF et – 13 m NGF.

A5.7 MINE DE SAINT -FARRIOL , CONCESSION DES USCLADES Méthode B (entre les cotes – 80 et – 110 NGF) et C (entre les cotes – 80 et – 20 NGF), selon le document Consigne de mise en œuvre d’exploitation - Exploitation mine Saint-Farriol. 1978-1984 Creusement de 4 descenderies « depuis la cote moyenne de + 5 m NGF en fond d’excavation à ciel ouvert jusqu’à la cote minimale de – 130 NGF ». 1985 – 1988 Reconnaissance par « galeries de traçage avec un taux de défruitement de 30 % » ; Exploitation par méthode C avec un taux de défruitement « de 75-80 %, sauf stot de protection du pompage 15 % » ; 4 panneaux d’exploitations distincts à cause de failles décamétriques. 1989 Dernière campagne d’exploitation Actuellement : Les eaux des travaux souterrains sont pompées à des fins d’irrigation, les battements dynamiques du niveau de l’eau « pourraient entraîner un délitage des marnes et un risque d’affaissement en surface », selon l’étude d’impact et l’étude de sécurité - mine de Saint- Farriol.

A5.8 MINES DE LA ROUQUETTE -MONTPLAISIR , CONCESSION DE VILLEVEYRAC Méthode B puis C 1962-1965 La reconnaissance géologique des deux lentilles a permis de définir « une pente moyenne du gisement 20 % » et des « profondeurs extrêmes des lentilles 80 mètres et 300 mètres ». 1969-1972 Creusement d’une descenderie principale (doublée au niveau de la lentille de la Rouquette et triplée à la lentille de Montplaisir) depuis l’affleurement à Comberouge jusqu’à la profondeur de – 320 mètres ; Construction du carreau de la mine ; Fonçage du puits de La Rouquette entre les deux lentilles. INERIS DRS-04-57693/R01-Annexes

1972-1973 Exploitation (entre 200 et 300 mètres de profondeur) par méthode C avec « taux de défruitement de 60 % sauf pour stot de protection du château de la Rouquette constitué de piliers longs abandonnés partiellement remblayé (taux voisin de 38 % et remblayage non clavé sur les 2/3 du stot) » selon les dossiers de délaissement après arrêt de l’exploitation des lentilles de La Rouquette et de Montplaisir et d’abandon partiel du carreau de la Mine de La Rouquette-Montplaisir. 16 décembre 1973 Effondrement généralisé dans la partie nord de la lentille de la Rouquette. 1974-1985 Changement de méthode : méthode C suivie à partir de cette date (entre 200 et 300 mètres de profondeur), « avec un taux de défruitement moyen de 70 % et des chambres de 4 mètres de large pour une ouverture de 3.5 mètres, piliers de 16 mètres de large et 56 mètres de long ».

A5.9 MINE DE COMBEROUGE , CONCESSION DE VILLEVEYRAC Méthode A description voir paragraphe 3.2.1. Le pendage de la lentille exploitée est d’environ 10 %, l’étendue la plus importante dans le sens aval du pendage depuis l’affleurement, lue sur un vieux plan, est d’environ 300 mètres, soit une profondeur d’environ 30 mètres.

A5.10 MINE DE CAMBELLIES , CONCESSION DE CAMBELLIES A nouveau, les informations manquent sur cette mine. D’après l’exploitant actuel, il y a eu des travaux souterrains de recherche et de traçage mais aucun document n’en atteste l’existence, si ce n’est certains vieux plans de 1926, difficilement lisibles, retrouvés aux archives. 1902-1944 « Premiers travaux d’exploitation ouverts par Pechiney de 1902 à 1907 on a extrait 8 000 t environ puis de 1925 à 1929 50 000 t … on peut estimer que l’extraction n’a pas dû dépasser 200 000 t », malheureusement il n’est pas précisé s’il s’agit de travaux à ciel ouvert ou souterrains. 1962-1966 Selon la demande du permis d’exploitation de Cambellies - Rapport de l’ingénieur en chef des Mines, une « vaste découverte reprend en partie des travaux souterrains antérieurs », mais nulle mention n’est faite quant aux travaux souterrains restants ; La profondeur minimale lue sur de vieux plan est d’environ 35 mètres. INERIS DRS-04-57693/R01-Annexes

A5.11 MINE DU MAS ROUCH , CONCESSION DU MAS ROUCH Il n’y a que peu ou pas d’informations disponibles sur cette mine et aucune description n’en est faite dans le dossier d’abandon. Néanmoins selon la demande de mutation de concession au profit de la SODICAPEI - Concession du Mas Rouch, « de 1895 à 1936 le gisement a été exploité à ciel ouvert et en souterrain jusqu’à une profondeur de 40 mètres par chambres de grandes dimensions ; durant cette période 400 000 t de minerais ont été extraits aux lieux-dits « les Mas Rouch » et « Planas Rouch » de part et d’autre du CD2. » Il est fort probable que ces travaux très anciens aient été menés par la méthode A. Les documents trouvés ne permettent pas de situer précisément les travaux (secteur proche des affleurements entre les longitudes 701000 et 700900). Un plan grossier a toutefois été retenu.

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Les informations des paragraphes A6.1 à A6.6 sont principalement tirées du dossier d’abandon de travaux miniers - Concession des Usclades.

A6.1 MINE DES ROQUEMALE , CONCESSION DES USCLADES Puits de Roquemale 2 (photo 7 et point GPS) De 89 mètres de profondeur et de 15 mètres de diamètre, il était boisé sur ses 19 premiers mètres puis maçonné sur les 70 mètres restants. Il est aujourd’hui recouvert d’une dalle en béton armé, dont les détails sont disponibles dans le dossier technique en annexe du dossier d’abandon de travaux miniers - Concession des Usclades. Le propriétaire actuel (la mairie de Villeveyrac) s’est engagé à en assurer la maintenance. Le niveau de l’eau, sur la période 1994-1997 1 fluctue entre la surface (l’eau s’en écoule) et une trentaine de mètres en dessous de la dalle (le propriétaire pompe l’eau pour irriguer). Ce battement dynamique peut, selon le dossier d’abandon de travaux miniers - Concession des Usclades, entraîner un « délitage des horizons marneux au toit de la bauxite avec un risque de tassement de terrain, événement préjudiciable pour la stabilité des terrains alentours ». Puits de Roquemale 1 (photo 6 et point GPS) De 45mètres de profondeur, il était entièrement maçonné sur toute sa longueur. Il est aujourd’hui recouvert d’une dalle en béton armé, dont les détails sont disponibles dans le dossier technique en annexe du dossier d’abandon de travaux miniers - Concession des Usclades. Le propriétaire actuel (un particulier) s’est engagé à en assurer la maintenance par lettre manuscrite en annexe du dossier d’abandon de travaux miniers - Concession des Usclades. Concernant les mouvements de la nappe, la même remarque que pour le puits de Roquemale 2 peut être faite ici. Plan Dalmais (photo 12 et point GPS) : De pente moyenne 27 % cette galerie atteint la cote – 76 m NGF. L’entrée du plan a été bouchée par un mur en agglos et remblayée sur 30 par enrochement et tout venant (dossier technique annexe du dossier d’abandon de travaux miniers - Concession des Usclades). Autres entrées de descenderies sur le site de Roquemale : Ces entrées de vieux travaux, rencontrées lors de l’exploitation à ciel ouvert, ont été obstruées.

A6.2 MINE DES USCLADES , CONCESSION DES USCLADES Puits des Usclades (photo 8 et point GPS) De 39 mètres de profondeur et de 3 mètres de diamètre, il était entièrement maçonné.

1 sur la période 1994-1997 d’après un tableau Excel (document de travail transmis par les exploitants actuels) INERIS DRS-04-57693/R01-Annexes

Il est aujourd’hui recouvert d’une dalle en béton armé, dont les détails sont disponibles dans le dossier technique en annexe du dossier d’abandon de travaux miniers - Concession des Usclades. Le propriétaire actuel (la mairie de Villeveyrac) s’est engagé à en assurer la maintenance. Le niveau de l’eau, sur la période 1994-1997 5 fluctue entre 1 mètre en dessous de la dalle et l’assèchement. Même remarque que pour le puits Roquemale 2 sur le battement de la nappe. Descenderies du carreau (au nombre de 2) : « De pente moyenne 17 %, elles atteignent le niveau + 5 m NGF ». Elles ont été obstruées par un bouchon de béton armé situé à l’aval du tronçon bétonné. Plus en amont elles ont été remblayées avec des blocs et du tout venant (dossier technique en annexe du dossier d’abandon de travaux miniers - Concession des Usclades). Ces zones ne sont plus visibles aujourd’hui.

A6.3 MINE DU CHEMIN DU POUSSAN , CONCESSION DES USCLADES Puits du Poussan (photo 9 et point GPS) Il n’y a que peu ou pas d’informations disponibles sur cet ouvrage. Lors de la visite du site le 26 juin 2003, cet ouvrage a pu être repéré, ses dimensions approximatives sont d’une quinzaine de mètres de profondeur pour un diamètre d’environ 2 mètres. Il est aujourd’hui ouvert, sans protection particulière si ce n’est un grillage. Il n’est pas maçonné et il est exempt d’eau. Sans doute s’agit-il d’un vieux puits (voir paragraphe 3.2.1 du corps principal du rapport, Méthode A). Les entrées des deux descenderies principales n’ont pas été remblayées, mais aménagées dans l’optique de faire du site du Chemin du Poussan un « mine mémoire » ou un musée (photo 14.1 et 14.2 et points GPS) .

A6.4 « MINE » DE REGAGNAS , CONCESSION DES USCLADES L’ancienne descenderie est obstruée par apport de tout venant (photo 13 et point GPS) .

A6.5 MINE DE VICARESSE (OU DU REC ), CONCESSION DES USCLADES Puits du Rec (photo 10 et point GPS) Il n’y a que peu ou pas d’informations disponibles sur cet ouvrage. Il est aujourd’hui recouvert d’une dalle en béton armé, dont les détails de la conception ne sont pas disponibles. Le niveau de l’eau, sur la période 1994-1997 5 , fluctue entre le débordement (l’eau s’en écoule) et 14 mètres en dessous de la dalle. Même remarque que pour le puits Roquemale 2 sur le battement de la nappe.

A6.6 MINE DE SAINT -FARRIOL , CONCESSION DES USCLADES Les 4 galeries d’accès aux travaux du fond ont été obstruées par un bouchon de béton armé de 1 mètre d’épaisseur ancré situé à l’aval des tronçons bétonnés. La partie amont a été remblayée par un tout venant argilo-calcaire (voir dossier technique en annexe du dossier d’abandon de travaux miniers - Concession des Usclades). Ces entrées ne sont plus visibles aujourd’hui car elles sont situées au fond d’une excavation remplie d’eau. INERIS DRS-04-57693/R01-Annexes

A6.7 MINES DE LA ROUQUETTE -MONTPLAISIR , CONCESSION DE VILLEVEYRAC Puits de la Rouquette (photo 11 et point GPS) : Ses dimensions : 146 mètres de profondeur et 4.5 mètres de diamètre. Il a été équipé d’une dalle en béton armé conformément aux disposition de la DRIRE (9 m x 9 m x 0,52 m). La note de calcul est donnée en annexe du rapport de déclaration de délaissement après arrêt de l’exploitation des lentilles de La Rouquette et de Montplaisir. Depuis 1998 le puits est artésien avec un débit fluctuant entre 5 m 3/j à 12 m 3/h, voir annexe 4. Descenderie de Comberouge (photo 15 et point GPS) : Elle atteint la profondeur de – 320 mètres. Elle a été obturée grâce à la réalisation d’un ferraillage en aval de la partie bétonnée, puis sur la partie en amont elle a été remblayée et enfin la tête de descenderie a été dallée. Le dossier technique de mise en sécurité n’est pas disponible.

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Les informations des paragraphes A7.1 à A7.7 sont principalement tirées du dossier d’abandon de travaux miniers - Concession des Usclades et celles des paragraphes A7.8 et A7.9 du dossier d’abandon de travaux miniers - Concession de Villeveyrac.

A7.1 CIEL OUVERT DE ROQUEMALE , CONCESSION DES USCLADES -VILLEVEYARC 1971-1973 : décapage 16 000 m 2 et enlèvement de 200 000 m 3 de stériles en zone est des affleurements. La découverte reprenait et communiquait avec d’anciens travaux souterrains. Travaux de mise en sécurité : adoucissement des talus, remblaiement du fond du décapage, réalisations de petits merlons, reverdissement et reboisement.

A7.2 CIEL OUVERT DES USCLADES ET BERGERIE , CONCESSION DES USCLADES 1957-1962 : décapage 10 000 m 2 et enlèvement de 150 000 m 3 de stériles en zone est des affleurements. La découverte reprenait et communiquait avec d’anciens travaux souterrains. Travaux de mise en sécurité : l’ensemble a été remodelé et a reçu des plantations

A7.3 CIEL OUVERT DE COCAVAL , CONCESSION DES USCLADES 1964-1972 : décapage 10 000 m 2 et enlèvement de 450 000 m 3 de stériles en bordure de la piste d’accès à la Mine des Usclades. La découverte d’une profondeur de 15 mètres reprenait et communiquait avec d’anciens travaux souterrains. Travaux de mise en sécurité : adoucissement des talus, remblaiement du fond du décapage avec apport de marnes et grès de stériles, reprise par talutage au bull du talus ouest restructuration de l’ensemble avec reverdissement et reboisement (photo 31).

A7.4 CIEL OUVERT DE REGAGNAS , CONCESSION DES USCLADES 1964-1970 : décapage avec enlèvement de 100 000 m 3 de stériles en bordure de la route CD 5 reliant Villeveyrac à Poussan. 1964-1970 : décapage avec enlèvement de 50 000 m 3 de stériles. Travaux de mise en sécurité : aménagement de la zone décapée pour sorties « scolaires » géologiques, remblaiement de la zone aval avec stérile, projet de reboisement.

A7.5 CIEL OUVERT DU CHEMIN DU POUSSAN , CONCESSION DES USCLADES 1966-1976 et 1982-1984 : décapage 6 000 m 2 et enlèvement de 25 000 m 3 de stériles en bordure est du bassin de Villeveyrac dans la partie centrale de l’affleurement. La découverte d’une profondeur reprenait et communiquait avec d’anciens travaux souterrains. Travaux de mise en sécurité : remblaiement du fond du décapage par apport de tout venant, restructuration des abords par mise en forme de pente.

A7.6 CIEL OUVERT DE VICARESSE (OU DU REC ), CONCESSION DES USCLADES 1975-1978 : décapage 10 000 m 2 et enlèvement de 50 000 m 3 de stériles à l’est de la lentille de Saint-Farriol dans la partie sud-est de l’affleurement. La découverte d’une profondeur de 15 mètres reprenait et communiquait avec d’anciens travaux souterrains. INERIS DRS-04-57693/R01-Annexes

Travaux de mise en sécurité : remblaiement du fond du décapage par apport de tout venant, reverdissement et reboisement. « Remise en état stoppée sur demande de la mairie afin de réaliser une décharge de gros objet », lettre en annexe du dossier d’abandon de travaux miniers - Concession des Usclades.

A7.7 CIEL OUVERT DE SAINT -FARRIOL , CONCESSION DES USCLADES 1972-1978 : décapage avec enlèvement de 1 600 000 m 3 de stériles à partir des affleurements sud. La découverte d’une profondeur de 45 mètres et de 90 000 m² (460x200m) de surface reprenait et communiquait avec d’anciens travaux souterrains. La partie sud-ouest de l’excavation a été remblayée sur une surface de 30 000 m² lors de la 2 ème phase des travaux. Travaux de mise en sécurité : blocage des talus par enrochements calcaires (10 mètres de hauteur et 25 mètres de largeur), remodelage des talus nord et ouest sur une pente de 35° (dossier technique en annexe du dossier d’abandon de travaux miniers - Concession des Usclades). L’excavation n’a pas totalement été remblayée, la partie non remblayée se remplit d’eau selon les évènements pluvieux.

A7.8 CIEL OUVERT DE L ’O LIVET , CONCESSION DE VILLEVEYRAC 1967-1972 : décapage avec enlèvement de 3 500 000 m 3 de stériles. La découverte d’une longueur de 850 mètres et d’une largeur de 150 à 200 mètres a été creusée en un an. Les stériles ont été déposés sur le mur plus en amont de l’excavation. Travaux de mise en sécurité : l’excavation n’a pas été remblayée, elle se remplit d’eau selon les évènements pluvieux. Le dépôt de stérile (terril ou verse) a été réalisé selon une « topographie régulière », et « l’érosion n’est pas plus importante que dans le cas d’une colline marneuse naturelle » d’après le dossier d’ Abandon de travaux miniers avec renonciation partielle - Concession de Villeveyrac (photos 24 et 25 et point GPS). Aujourd’hui : la SODICAPEI exploite les stot de protection de la voie SNCF actuellement hors service (voir figure 9 en annexe 2)

A7.9 CIEL OUVERT DE COMBEROUGE , CONCESSION DE VILLEVEYRAC Ce site a été exploité à ciel ouvert de 1910 à 1945, ces secteurs ont fait l’objet d’une restructuration dans le cadre de la fermeture de la descenderie en relation avec les travaux souterrains de la Rouquette Montplaisir. Ce site connaît aussi une exploitation à ciel ouvert actuelle, la figure 10, en annexe 2, donne une idée des travaux réalisés depuis 1997.

A7.10 CIEL OUVERT DE CAMBELLIES , CONCESSION DE CAMBELLIES Les informations manquent sur ces travaux. 1902-1944 « Premiers travaux d’exploitation ouverts par Pechiney de 1902 à 1907 on a extrait 8 000 t environ de 1925 à 1929 50 000 t … on peut estimer que l’extraction n’a pas dû dépasser 200 000 t » 1962-1966 Selon les documents, une vaste découverte qui reprend en partie des travaux souterrains antérieurs, est réalisée, au rythme « de 400 000 m 3/an de décapage ». INERIS DRS-04-57693/R01-Annexes

1967-1972 Des travaux ont sans doute étaient réalisés puisqu’une des expropriations ont été menées afin de poursuivre l’exploitation à ciel ouvert, suite à la parution du décret du 31 mars 1967 (voir paragraphe 3.1.1 du corps principal du rapport) ; mais aucune description de ces travaux n’a été retrouvée. Travaux de mise en sécurité : « elle est assurée par des levées de terre et clôtures de ronces métalliques aux endroits d’écoulements d’eau. On peut estimer que la sécurité des abords est suffisante et nous estimons qu’il peut être donné acte de la déclaration d’abandon du siège de Cambellies ». La visite du site a révélé une découverte aux abords très pentés dont la stabilité pouvait être mise en défaut (photo 26 et point GPS). D’autre part un dépôt d’ordures est effectué sur le site même de la découverte (photos 27.1 et 27.2 et point GPS).

A7.11 CIEL OUVERT DU MAS ROUCH , CONCESSION DU MAS ROUCH Peu d’informations sont disponibles sur cette mine. Néanmoins : « de 1895 à 1936 le gisement a été exploité à ciel ouvert et en souterrain jusqu’à une profondeur de 40 mètres par chambres de grandes dimensions ; durant cette période 400 000 t de minerais ont été extraits aux lieux-dits « les Mas Rouch » et « Planas Rouch » de part et d’autre du CD2. » ; « sous le couvert du permis d’exploitation du Mas Rouch, l’extension du gisement de L’Olivet, situé sur la concession voisine de Villeveyrac, a été exploitée en 1970 et 1971, il y a été exploité 120 000 t de bauxite… » Travaux de mise en sécurité : aucune information sur de telles opérations n’a pu être retrouvée. Ceci semble normal puisque la concession a été entièrement mutée à la SODICAPEI en mars 1997. Aujourd’hui sur le terrain il est difficile de repérer les anciennes exploitations de celles menées par la SODICAPEI depuis 1997. Le plan en figure 11, en annexe 2, peut donner un ordre d’idée des travaux réalisés depuis cette date.

NOTE DE CALCUL DE LA DALLE

TYPE DE FERMETURE DES PUITS

DONNEES

_ charge de dalle = 8 000 daN/m2 _ dosage béton = 350 kg/m3 - 18 > 280 kg/m2 Dalle posée sur appuits extérieurs avec vide central maximum pour le diamètre du puits le plus grand, diamètre = 3 m. Cette dalle sera liée au béton de tête du puits par des ancrages existants. Nous ne tiendrons pas compte des rails posés avec platelage bois qui forme le coffrage sur vide.

Cette dalle comprend 2 nappes d'acier maintenues par des étriers soudés suivant un ensemble de poutres liées, assemblées, à armatures symétriques.

EMPLOI Flexi'on composée. Abaque de M. CAQUOT pour calcul des sections rectangulaires à armatures symétriques.

i 00 Il A ~ O'lec· qwcr '" li ho Il

ln ":l \l ~. ::. ,. I

28 bars = 23,2 ~

= 81 bars ; = 162 bars ; = 7 bars

Fe = E 22 = cr: a. = 1 440 bars Armature haute de nappe ?Jrn2 / m ~ •

R ri. ~C\r\ ~ r eu..r 113 lA " El )1. cf> 14 = 1.53 l<. b = S I 2.S \ Cm 1. 2 .Qo% )(5= IO/o4Bcm 1 Porr"L\r 0) 1\ ::. S" .pl" =

Armature basse de nappe pJm"L jrne. Rciporr.te.Llr ~ fil G "fi. IL, ::: .9.2.3\ Cm 1. f;\ Porte.lr S ;<. P 14 = 10,04e \51275 cm t,

Espacement

0,16 /• 0,20 armature fil porteur diamètre 16 0,15 f 0,20 armature fil répartiteur diamètre 14 Taux de travail du béton = 50,4 < 81 bars

Taux de travail des aciers = 1 410 < 1 440 bars

Croquis joint VI., w +' Cl C o (JJ III VI w ~ ., Cl ~ C o Z "0 E o III., ., (JJ "0"0 (JJ W 4J III (J +' Z 4-1 -5 o (J c: c n,

~I/ Il''''-'11..-//,,,"",!///'/ <,

~ '"ô • '" ~• ...ô • "" 0 Q -"oc ~ 0 -s, , D 1 .. ..e... " ~ '. ..

D . , ~ ~ ~

~1l'l!Ii _

AP concession de VILLEVEYRAC - GT/MR 03/95/14

NOTE DE CALCUL DE LA DALLE DE FERMETURE DU PUITS

DONNEES DU PROBLEME

La dalle est considérée de dimensions égales à 2 fois le diamètre du puits soit: 4 ,5 m x 2 = 9 m de côté.

Cette dalle doit recevoir une charge au m2 de 8. 000 daN/m2 ou 8 tonnes/m2 •

Dosage à 350 kg/m3 (~], ~ 280 kg/m2 •

1. La partie extérieure au v i de du puits sera considérée comme appyuyant sur le bon sol (terrain naturel béton existant -ou ballastage compacté) de résistance 2 kg/cm2 • Les chemins de câbles seront remplis de tout venant ou polystyrène de coffrage.

2. Ne pouvant considérer le platelage du puits que pour coffrage (démolition mécanique dans le temps), là zone de yide de 4,50 m augmentée à 5, 50 m pour incertitude d'appui, sera considérée comme une dalle posée sur appuis A /B.

D'autre part, si une ouverture était pratiquée dans la dalle ultérieurement et afin de ne pas déstabiliser celle-ci, pour la charge définie, l a partie sur v i de se composera d'une structure de poutre d' entr' axe défini, poutres juxtaposées et l iées par des fers transversaux éliminant l'effort tranchant sur appuis. Les fers haut et bas de ces structures de poutre seront prolongés jusqu'à la limite de dalle, s ans cadres, mais liés aux fers transversaux. Définition de la structure modulaire de poutre sur appuis A /B. Entr'axe de module bl = 0,35 m.

Sur la largeur 1 m ## 3 structures de ferraillage avec 8.000 kg/m2 chaque structure observe 2.666 kg/ml, sur portée 5,50 m surcharge uniformément répartie de :

2 .666 x 5,50 = 14.500 kg ## 15.000 kg.

R'a = 1.440 kg/cm2 AP concession de VILLEVEYRAC - GT/MR 03/95/14 -2- \

Béton 350 kg/Rb = 72 kg/cm2 - h = 0,52 - e = 0,04 m - hl = 0,44 m

- Pl 2 2 .666 X 5,52 Mo Max = = 10.0aO,81 B B M = 1.00B,08 kg/cm PL 2 2.666 x 5 ,5 TA = TB = -­ = 7.331,5 2 2 Contrainte MAX du béton b'h2 35 x 442 K6 = = = 67,22 M 1.00B 0,67 < 0,072 K3M Calcul de CO' = avec K3 = O,BOB h 1 0, B08 x 1. 008 = 18,51 cm2 44

Ferraillage haut CO' 1 = 3

Cadres : 2 x 25 en

Ferrailles de la dalle en treillis

Fil porteur CO' la = 5