Commune de Rochefort du Département du Gard (30650)

Plan Local d'Urbanisme

1. Rapport de présentation

Elaboration Prescription Arrêt Mise à l'enquête Approbation du PLU 03 déc. 2010 08 sept. 2016 28 déc. 2016 23 mars 2017

Atelier d'Urbanisme Michel Lacroze et Stéphane Vernier

8, place de la Poste Résidence Saint-Marc 30 131

Tel : 04 90 26 39 35 Fax : 04 90 26 30 76 [email protected] Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

Introduction ...... 5 1 Diagnostic territorial ...... 7 1.1 Situation générale ...... 8 1.1.1 Géographie ...... 8 1.1.2 Desserte de la commune ...... 9 1.2 Contexte administratif ...... 9 1.2.1 La Communauté d'Agglomération du Grand ...... 9 1.2.2 Le Syndicat Mixte pour le SCoT du Bassin de Vie d'Avignon ...... 10 1.2.3 Les autres syndicats ...... 10 1.3 Contexte règlementaire ...... 11 1.3.1 Les prescriptions nationales ...... 11 1.3.1.1 La loi d'orientation pour la ville n°91-662 du 13 juillet 1991 ...... 11 1.3.1.2 La loi sur l'eau n°92-3 du 03 janvier 1992 ...... 11 1.3.1.3 La loi relative à la protection et la mise en valeur des paysages n°93-24 du 8 janvier 1993 ...... 11 1.3.1.4 La loi relative au renforcement de la protection de l'environnement n°95-101 du 02 février 1995 ...... 11 1.3.1.5 La loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain n°2000-1208 du 13 décembre 2000 ...... 12 1.3.1.6 La loi Urbanisme et Habitat n°2003-590 du 02 juillet 2003 ...... 12 1.3.1.7 Les lois dites Grenelle 1 et 2 de l'environnement du 03 août 2009 et 10 juillet 2010 12 1.3.1.8 La loi ALUR du 26 mars 2014 ...... 13 1.3.1.9 La loi d'avenir pour l'Agriculture, l'alimentation et la forêt du 13 octobre 2014 ...... 14 1.3.2 Les documents supra-communaux à prendre en compte ...... 15 1.3.2.1 Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) ...... 15 1.3.2.2 Le Programme Local de l'Habitat ...... 17 1.3.2.3 Le Plan de Déplacements Urbains ...... 18 1.3.2.4 Le SDAGE (Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux) Rhône Méditerranée ...... 20 1.3.2.5 Les servitudes d'utilité publique ...... 21 1.4 Histoire de la commune ...... 25 1.5 Patrimoine de la commune ...... 27 1.5.1 Le village ...... 27 1.5.2 Le Castelas ...... 27 1.5.3 Edifices religieux ...... 27 1.5.4 Petit patrimoine ...... 30 1.5.5 Les sites archeologiques ...... 32 1.6 Contexte socio-économique ...... 35 1.6.1 Analyse démographique ...... 35 1.6.1.1 Evolution de la population ...... 35 1.6.1.2 Structure de la population ...... 36 1.6.1.3 Caractéristiques des ménages ...... 37 1.6.2 Logement ...... 38 1.6.2.1 La forte croissance du parc immobilier ...... 38 1.6.2.2 Un effort sur le parc locatif et social à poursuivre ...... 39 1.6.3 Activités économiques ...... 40 1.6.3.1 La population active et l'emploi...... 40 1.6.3.2 La spatialisation de l'emploi ...... 40 1.6.3.3 Les différents secteurs d'activité ...... 41 1.6.3.4 L'agriculture : un secteur en déprise ...... 42 1.6.3.5 Activités commerciales ...... 47 1.6.3.6 Capacité d'accueil touristique ...... 52 1.6.3.7 Les Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (ICPE) ...... 52 1.7 Equipements ...... 53 1.7.1 Les réseaux ...... 53

Rapport de présentation 1 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

1.7.1.1 Les réseaux d'eaux usées ...... 53 1.7.1.2 Le réseau d'eaux pluviales ...... 55 1.7.1.3 Le réseau d'alimentation en eau potable ...... 57 1.7.1.4 La collecte des ordures ménagères ...... 60 1.7.1.5 La téléphonie et les réseaux numériques ...... 61 1.7.2 Transports et déplacements ...... 63 1.7.2.1 Accessibilité et desserte ...... 63 1.7.2.2 Les transports en commun ...... 65 1.7.2.3 Les modes doux ...... 67 1.7.2.4 Accidentologie sur les axes principaux de la commune ...... 70 1.7.2.5 Inventaire des capacités de stationnement des véhicules motorisés ...... 71 1.7.3 Equipements publics et collectifs ...... 72 1.7.3.1 Services administratifs ...... 72 1.7.3.2 Equipements scolaires et de la petite enfance ...... 72 1.7.3.3 Equipements sportifs et de loisirs ...... 72 1.7.3.4 Equipements culturels ...... 72 1.7.3.5 Equipements cultuels...... 72 1.8 Analyse de l'état initial de l'environnement ...... 76 1.8.1 Climatologie ...... 76 1.8.1.1 Les données pluviométriques ...... 76 1.8.1.2 Les données thermométriques ...... 76 1.8.1.3 Le vent ...... 76 1.8.2 Topographie, géologie ...... 76 1.8.3 Réseau hydrographique ...... 79 1.8.4 Milieu naturel et protection ...... 81 1.8.4.1 Les zones naturelles d'intérêt reconnu ...... 81 1.8.4.2 Les zones de protection et périmètre de projet ...... 88 1.8.4.3 Les corridors écologiques au niveau local ...... 88 1.8.4.4 Le schéma régional de cohérence écologique (SRCE) ...... 90 1.8.4.5 Les zones humides ...... 90 1.8.5 Paysage ...... 92 1.8.5.1 Contexte paysager ...... 92 1.8.5.2 Composition paysagère et organisation du territoire ...... 93 1.8.5.3 Découverte de la commune ...... 96 1.8.5.4 Unités paysagères ...... 106 1.8.6 Evolution de l'urbanisation - Formes urbaines ...... 108 1.8.6.1 Historique et zones du POS ...... 108 1.8.6.2 Analyse de la consommation des espaces agricoles et naturels ...... 116 1.8.6.3 Analyse du tissu urbain ...... 118 1.8.6.4 Analyse des capacités de densification et de mutation des espaces bâtis ...... 120 1.8.6.5 Les espaces agricoles ...... 129 1.8.6.6 Les espaces naturels ...... 129 1.8.7 Risques majeurs ...... 130 1.8.7.1 Risque sismique ...... 130 1.8.7.2 Risque lié au retrait-gonflement des argiles – mouvement de terrains ...... 131 1.8.7.3 Risque « glissement de terrain » ...... 132 1.8.7.4 Risque inondation ...... 132 1.8.7.5 Risque feu de forêt ...... 135 1.8.7.6 Risque technologique : risque de transport de matière dangereuses ...... 137 1.8.8 Sites et sols pollués ...... 137 1.8.9 Ambiance sonore et route à grande circulation ...... 137 1.8.9.1 Les voies classées au titre de la loi "Bruit" du 31 décembre 1992 ...... 137 1.8.9.2 Les voies classées à grande circulation ...... 140 2 Explication et justification des choix retenus pour établir le PLU ...... 141 2.1 Les choix retenus pour établir le projet d’aménagement et de développement durables 142 2.1.1 Les orientations en matière de projet urbain ...... 142 2.1.1.1 Programmer l’aménagement du territoire avec des perspectives de population autour de 9 750 habitants à l’horizon 2030 ...... 142

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2.1.1.2 Justification des objectifs chiffrés de modération de la consommation de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain inscrit dans le PADD ...... 144 2.1.1.3 Recentrer l’urbanisation sur le centre ancien et les pôles d’équipements publics .. 148 2.1.1.4 Poursuivre les efforts engagés en matière de mixité sociale ...... 150 2.1.1.5 Mettre en adéquation le projet communal et le niveau des équipements publics ... 150 2.1.1.6 Organiser les déplacements ...... 151 2.1.1.7 Favoriser le développement économique ...... 151 2.1.2 Les orientations en matière de cadre de vie ...... 152 2.1.2.1 Encourager le végétal en milieu urbain ...... 152 2.1.2.2 Favoriser les modes de déplacements doux ...... 152 2.1.2.3 Requalifier les entrées de village ...... 152 2.1.2.4 Promouvoir les projets relatifs aux énergies renouvelables ...... 152 2.1.3 Les orientations en matière d’agriculture ...... 152 2.1.4 Les orientations en matière de préservation de l’environnement ...... 153 2.1.4.1 Préserver les espaces naturels (trame verte et bleue) ...... 153 2.1.4.2 Préserver les continuités écologiques ...... 154 2.2 Justification de la délimitation des zones et des règles qui leur sont applicables ...... 155 2.2.1 Délimitation des zones du PLU et régles qui leur sont applicables ...... 156 2.2.1.1 Les règles communes aux différentes zones ...... 156 2.2.1.2 Les zones urbaines ...... 161 2.2.1.3 Les zones à urbaniser ...... 171 2.2.1.4 Les dispositions complémentaires ...... 183 2.2.2 Bilan des surfaces ...... 189 2.3 Justification des orientations d’aménagement et de programmation ...... 191 2.3.1 Secteur “Galoubet” (secteur 2AUb) ...... 191 2.3.1.1 Présentation du site ...... 191 2.3.1.2 Enjeux ...... 193 2.3.1.3 Principes d'aménagement ...... 194 2.3.2 Secteur « route d’Orange » - zone 1AU ...... 195 2.3.2.1 Présentation du site ...... 195 2.3.2.2 Principes d'aménagement ...... 197 2.3.3 Secteur « Chemin du Plan » (zone 1AU) ...... 198 2.3.3.1 Présentation du site ...... 198 2.3.3.2 Principes d’aménagement ...... 199 2.3.4 Secteur « La Bégude » (zone 5AU) ...... 200 2.3.4.1 Présentation du site ...... 200 2.3.4.2 Principes d’aménagement ...... 201 2.4 Indicateurs mis en place pour l’évaluation des résultats de l’application du plan ...... 202 3 Evaluation des incidences des orientations du plan sur l’environnement et mesures prises pour prendre en compte sa préservation et sa mise en valeur ...... 203 3.1 Les incidences des orientations du plan sur le milieu physique ...... 205 3.1.1 Effet sur le climat et l’air ...... 205 3.1.2 Effets sur les risques naturels ...... 206 3.1.2.1 Le risque inondation ...... 206 3.1.2.2 Le risque sismique ...... 206 3.1.2.3 Le risque retrait gonflement d’argiles ...... 206 3.1.2.4 Le risque glissement de terrains ...... 207 3.1.2.5 Le risque feu de forêt ...... 208 3.1.3 Effets sur la qualité des eaux ...... 208 3.1.3.1 Les eaux pluviales ...... 208 3.1.3.2 Les eaux usées ...... 210 3.2 Les incidences des orientations du plan sur les espaces naturels ...... 210 3.2.1 Les zones d’inventaires ...... 210 3.2.2 Les continuités écologiques (trames vertes et bleues) ...... 211 3.2.3 Restitution d’espaces à la zone naturelle ...... 212 3.3 Les incidences des orientations du plan sur les espaces agricoles ...... 212

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3.4 Les incidences des orientations du plan sur le paysage ...... 213 Annexe 1 : Annexe technique du risque sismique ...... 214 Annexe 2 : Annexe technique du risque retrait-gonflement des argiles ...... 222

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Introduction

Le Plan d'occupation des sols (POS) de la commune de Rochefort du Gard a été approuvé par délibération du conseil municipal du 1er septembre 1986.

Il a fait l'objet des évolutions suivantes :

- Modification n°1 du POS approuvée le 01/02/1988 - Modification n°2 du POS approuvée le 05/06/1989 - Modification n°3 du POS approuvée le 22/12/2009 concernant les zones 2NA et UD du quartier de la Bégude pour une superficie de 6800 m² environ - Révision Simplifiée n°1 du POS approuvée le 22/12/2009 concernant le développement et l'extension de la zone d'activités économiques Quartier Les Sableyes - zone Raphaël Garcin - Révision Simplifiée n°2 du POS approuvée le 22/12/2009 concernant le projet de centrale solaire photovoltaïque - Modification n°4 du POS approuvée le 29/06/2011 concernant principalement la zone 1NA située quartier "Pied de la Cabane" dont la destination est essentiellement réservée aux équipements publics. - Modification simplifiée n°1 du POS approuvée le 26/03/2015 concernant des adaptations réglementaires sur la zone 4NA à vocation économique.

Lord de la délibération du conseil municipal du 3 décembre 2010, la révision du POS valant élaboration du Plan local d'urbanisme (PLU) a été prescrite. La délibération stipule que le projet d'ensemble du PLU s'inscrira dans une logique de développement durable qui aura pour principaux objectifs : - trouver un équilibre entre développement urbain maîtrisé et la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers, - favoriser des formes urbaines innovantes et la mixité sociale dans l'habitat, - améliorer les conditions de déplacement (modes doux notamment) et de stationnement, - aménager des espaces publics animés en vue de favoriser le lien social, - adapter certaines dispositions du règlement du POS actuel qui posent des difficultés d'application notamment avec la réforme des autorisations de construire et autres autorisations d'urbanisme entrée en vigueur le 1er octobre 2007, - prendre en compte les risques naturels dans le projet urbain et notamment le risque inondation, - protéger les espaces naturels et agricoles.

La commune a précisé les objectifs alloués à la révision du POS : - appuyer le projet d’urbanisme de la commune à l’horizon 15 ans sur des perspectives d’évolution démographique de 1,5%/an, - délimiter une enveloppe urbaine recentrée sur le centre ancien et les pôles d’équipements publics, la commune entendant privilégier les potentialités situées entre le centre ancien, la route d’Orange et le secteur Plan/Planas, - créer un pôle d’équipements publics (crèche, foyer logement sénior) à proximité du centre ancien, chemin du Galoubet, « projet Le Galoubet », - anticiper l’augmentation de population prévue à l’horizon du PLU en réservant des terrains pour des nouveaux équipements publics (école par exemple), - poursuivre les efforts engagés en matière de mixité sociale par l’institution de secteur de mixité sociale prévu par l’article L.151-15 du code de l’urbanisme sur les zones de développement à enjeux (à proximité du centre ancien, chemin du Plan, etc.), - améliorer les conditions de déplacement (modes doux notamment) et de stationnement, - permettre l’implantation d’un pôle d’équipements publics et collectifs sur le quartier des Joncs, - conserver une zone d’urbanisation future à vocation artisanale sur la Bégude, - prévoir le développement de la ZAC Raphaël Garcin secteur « Les Sableyes » en conformité avec les orientations du Grand Avignon, compétente en la matière, et le SCOT du bassin de vie d’Avignon, - poursuivre la requalification des entrées de village notamment la route de et la route d’Orange,

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- affirmer les limites de l’urbanisation dans un objectif de gestion économe de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain (secteur de Signargues, du Fus, etc.), - préserver les espaces agricoles et leur potentiel agronomique, biologique et économique, - préserver la trame verte (les espaces de garrigues au Nord de la commune classés en Espace Naturel Sensible notamment), - intégrer au PLU l’étude hydraulique : définitions des aléas et des mesures prescriptives, institution d’emplacements réservés pour la réalisation de chenaux d’écoulement des eaux pluviales, de roubine et d’un bassin d’orage sur le secteur Plan/Planas.

Le PLU, contrairement au POS, est non seulement un document de gestion de l’occupation du sol, mais aussi un outil de prospection avec l’expression d’un projet urbain qui se matérialise par le Projet d’Aménagement et de Développement Durables (P.A.D.D).

Le dossier de PLU comprend donc plusieurs éléments :

1- Un rapport de présentation composé : - d’un diagnostic établi au regard des prévisions économiques et démographiques et précisant " les besoins répertoriés en matière de développement économique, de surfaces agricoles, de développement forestier, d'aménagement de l'espace, d'environnement, d'équilibre social de l'habitat, de transports, de commerce, d'équipements et de services ". Il présente également une analyse de la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers, - d’une étude environnementale qui comporte trois éléments à savoir une analyse de l’état initial de l’environnement, l’évaluation des incidences des orientations du plan sur celui-ci et la manière dont le plan prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur, - de l’explication des choix retenus pour établir le projet d’aménagement et de développement durable et délimiter les zones, des règles qui y sont applicables et des orientations d'aménagement, - de la justification des changements en cas de modification ou révision du plan. Il s'agit de rendre compte des différences de zonage entre le POS en vigueur et le PLU et les dispositions du règlement qui sont amenées à évoluer.

2- Un projet d’aménagement et de développement durables (PADD) exprime le projet urbain de la commune dans le respect des objectifs énoncés au code de l'urbanisme. C’est en fonction de ce projet et pour permettre sa réalisation que les prescriptions d’urbanisme et les opérations d’aménagement devront désormais être conçues.

3- Des orientations d’aménagement et de programmation permettent de préciser les conditions d’aménagement de certains secteurs qui vont connaître un développement ou une restructuration particulière. Elles peuvent prendre la forme de schémas d'aménagement et préciser les principales caractéristiques des voies et espaces publics à conserver, modifier ou créer.

4- Le règlement a pour objet la mise en œuvre sur le territoire communal du zonage prévu par les textes. Le règlement doit répartir le territoire communal en quatre catégories de zone : les zones urbaines (U), les zones à urbaniser (AU), les zones agricoles (A) et les zones naturelles et forestières (N). Le règlement doit ensuite fixer les règles applicables à l’intérieur de chacune de ces zones.

5- Les documents graphiques délimitent les zones urbaines, à urbaniser, agricoles et naturelles. Les limites parcellaires doivent apparaître sur les plans. Ils doivent en outre faire apparaître, le cas échéant, les emplacements réservés, les espaces boisés classés, etc.

6- Les annexes indiquent à titre d’information, sur un ou plusieurs documents graphiques, l’ensemble des réglementations qui peuvent avoir un effet sur l’utilisation des sols. Il s’agit notamment des annexes sanitaires, des servitudes d’utilité publique affectant l’utilisation du sol (les plans de prévention des risques, périmètre des monuments historiques…), etc.

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1 Diagnostic territorial

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1.1 Situation générale

1.1.1 Géographie

Rochefort du Gard est situé à l'extrême Est de la région Languedoc Roussillon et du département du Gard. Elle fait partie des communes gardoises de la communauté d’agglomération du Grand Avignon. La commune est limitrophe de Tavel, Pujaut, Villeneuve-Lès-Avignon, Les Angles, , Domazan, Estézargues, Valliguières et St-Victor-la-Coste.

Le territoire est divisé en deux parties bien distinctes : la plaine et les reliefs boisés. La plaine occupe la partie Sud-Est de la commune ; elle est formée par l'ancien étang asséché de Rochefort. Le massif boisé occupe les deux-tiers Nord du territoire et se compose des forêts de Malmont et de Rochefort. Implanté au sommet du village sur une butte rocheuse à 110 mètres d'altitude, le Castelas domine les coteaux et la plaine agricole.

La commune compte, au recensement de 2013 entrée en vigueur au 1er janvier 2016 , 7 518 habitants (source INSEE). Sa superficie est de 3 418 ha ce qui en fait, après Avignon, la plus grande superficie de la communauté d'agglomération du Grand Avignon.

La commune se situe géographiquement à - 3 km d'Avignon (à l'Est), - 20 km d’Orange (au Nord), - 30 km de Nîmes (à l'Ouest).

Limites administratives des régions, départements et cantons

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1.1.2 Desserte de la commune

 Liaison ferroviaire

La commune est située à environ 15 minutes en voiture de la gare TGV d'Avignon

 Liaison routière

La commune est traversée par l'autoroute A9 et se situe à proximité (environ 10 minutes en voiture) de deux échangeurs : n°22 Roquemaure et N°23 .

Quatre routes départementales traversent la commune : - la D111 d'Est en Ouest, relie Rochefort à Avignon et sert également de liaison interquartier entre le centre, la Bégude et l’urbanisation diffuse qui s’est développée le long de cet axe. - la D976 du Nord-Est vers le Sud-ouest et relie Rochefort à Domazan et Tavel. - la D287 relie Saze au centre de Rochefort - la D26 traverse une poche Sud-Est de Rochefort et relie Tavel à Les Angles/Villeneuve-Lès- Avignon.

Localisation de la commune de Rochefort-du-Gard

St-Victor- la-Coste

Valliguières Tavel

Pujaut

Estézargues

Villeneuve- Lès-Avignon

Domazan

Les Angles Saze

1.2 Contexte administratif

1.2.1 La Communauté d'Agglomération du Grand Avignon

Depuis le 1er janvier 2003, Rochefort-du-Gard fait partie de la communauté d'agglomération du Grand Avignon qui compte 15 communes (Avignon, Caumont sur Durance, Entraigues sur la Sorgue, Jonquerettes, Le Pontet, Les Angles, Morières lès Avignon, Rochefort du Gard, Saint Saturnin lès Avignon, Saze, Vedène, Velleron, Villeneuve lez Avignon, Pujaut, Sauveterre).

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Plusieurs compétences sont exercées : - développement économique, - aménagement de l'espace, - équilibre social de l'habitat, - politique de la ville, - voirie, - eau et assainissement, - protection et mise en valeur de l'environnement, - lutte contre la pollution des eaux et de l'air, - traitement et élimination des déchets urbains, - construction, aménagement, gestion de bâtiments pour l’accueil des services publics, - construction, gestion et entretien des installations et réseaux de collecte et de traitement des eaux pluviales, - constitution de réserves foncières en vue d’opérations d’aménagement communautaires, - création de la participation pour le financement des voiries et réseaux publics, - installation, aménagement, gestion, entretien et maintenance des abris des stations de transports urbains et de leurs accessoires.

1.2.2 Le Syndicat Mixte pour le SCoT du Bassin de Vie d'Avignon

Il a été créé en septembre 2003 par quatre intercommunalités : le Grand Avignon, la Communauté de Communes des Pays du Rhône et Ouvèze, la Communauté de Communes des Sorgues du Comtat, et la Communauté de Communes de la Côte du Rhône Gardoise. Le SCoT s’étend ainsi sur 663 km² et représente 28 communes (9 dans le Gard et 19 dans le Vaucluse) et 290 600 habitants.

Le SCOT a été approuvé le 16 décembre 2011, il oriente le développement du territoire dans le cadre d'un projet d'aménagement et de développement durable (PADD) selon 4 défis :

1. Tirer parti du positionnement stratégique du grand bassin de vie d'Avignon 2. Maintenir une attractivité productive, durable et maîtrisée 3. Établir un contrat foncier durable 4. Promouvoir un urbanisme innovant et intégré

1.2.3 Les autres syndicats

- Syndicat Mixte des Eaux du Plateau de Signargues (SIAEP) : délégataire eau potable du Grand Avignon : fourniture et distribution d'eau potable, - Syndicat mixte intercommunal de collecte et traitement des ordures ménagères (SMICTOM rhône-Garrigues) : gestion des déchets ménagers, - Syndicat intercommunal pour le développement social des cantons d'Aramon et de Villeneuve-lèz-Avignon (SIDSCAVA) : insertion-emploi, petite-enfance, enfance-jeunesse, séniors, - Syndicat mixte pour l'aménagement des bassins versants du Gard Rhodanien (SMABVGR) : prévention des inondations, amélioration de la qualité environnementale des cours d'eau, sensibilisation du public, gestion durable de la ressource en eau.

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1.3 Contexte règlementaire

Lorsqu’une commune procède à l’élaboration ou à la révision de son PLU, elle doit tenir compte d’un ensemble de contraintes et servitudes qui s’appliquent sur le territoire communal.

Ces mesures sont contenues dans un document appelé « porter à connaissance » : celui-ci récapitule les prescriptions, les projets d’intérêt général et les servitudes d’utilité publique qui s’imposent à la commune.

Il est à noter que la commune de Rochefort-du-Gard n’est pas concernée par les dispositions d’urbanisme particulières aux zones de montagne et au littoral ni par aucun projet d’intérêt général et Directive Territorial d'Aménagement.

1.3.1 Les prescriptions nationales

1.3.1.1 La loi d'orientation pour la ville n°91-662 du 13 juillet 1991

Elle vise à une notion nouvelle de mixité de l’habitat. Elle prescrit le fait d’assurer à tous les habitants des conditions de vie et d’habitat favorisant une bonne cohésion sociale et de nature à faire disparaître les phénomènes de ségrégation. A ces fins, chaque acteur de la vie urbaine, notamment les communes, doit, en fonction de leurs compétences, prendre toutes les mesures tendant à diversifier les types de logements, d’équipements et de services. L’article 31 pose notamment que la réalisation de logements sociaux est d’intérêt national.

1.3.1.2 La loi sur l'eau n°92-3 du 03 janvier 1992

Elle pose le principe d’une approche globale de l’eau et des milieux aquatiques. Elle impose une gestion équilibrée de la ressource en eau afin de préserver les éléments aquatiques, les zones humides et de protéger les eaux superficielles et souterraines contre les atteintes qu’elles peuvent subir. Le PLU doit désormais comprendre des annexes sanitaires comprennant les schémas des réseaux d’eau potable, d’eaux pluviales et d’assainissement ainsi qu’une notice explicative des réseaux et collecte des déchets.

1.3.1.3 La loi relative à la protection et la mise en valeur des paysages n°93-24 du 8 janvier 1993

Depuis cette loi, le document de planification règlementaire peut identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter des quartiers, rues et monuments, sites et secteurs à protéger ou mettre en valeur pour des motifs d’esthétique, historique ou écologique, et définir le cas échéant les prescriptions pour assurer leur protection. Le Code de l’Urbanisme introduit la prise en compte et la préservation de la qualité de ces paysages, et la maîtrise de leur évolution dans la délimitation des zones urbaines ou à urbaniser. Les éléments de paysage remarquables peuvent être pris en compte dans le rapport de présentation, le règlement et les documents graphiques.

1.3.1.4 La loi relative au renforcement de la protection de l'environnement n°95-101 du 02 février 1995

L'un des objectifs de la Loi Barnier est d'inciter les communes à lancer une réflexion préalable sur l'aménagement futur des abords des autoroutes, des voies express, des dérivations et des routes classées à grande circulation afin d’améliorer la qualité des entrées de ville. Le dispositif consiste à subordonner les possibilités d'urbanisation le long de ces voies à l'existence de règles d'urbanisme justifiées et motivées au regard des nuisances, de la sécurité et de la qualité architecturale, urbaine et paysagère.

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A défaut d'avoir mené et formalisé dans leur PLU une telle réflexion, aucune construction ou installation nouvelle ne peut être autorisée à moins de 100 mètres (pour les autoroutes) ou 75 mètres (pour les routes classées à grande circulation), de l'axe de l'infrastructure concernée.

La loi Barnier est venue aussi compléter la loi sur l’eau notamment en matière de prévention des risques d’inondation. En effet, les Plans de Prévention des Risques naturels prévisibles (PPR) viennent remplacer tous les documents relatifs aux risques existants avant la loi Barnier. Le PPR constitue une servitude d’utilité publique, opposable aux tiers et qui doit être annexé au PLU.

1.3.1.5 La loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain n°2000-1208 du 13 décembre 2000

Elle opère une véritable refonte de la planification urbaine. Notamment, les plans d’occupation des sols (POS) cèdent la place aux plans locaux d’urbanisme (PLU), nouveaux instruments de l’urbanisme réglementaire mais aussi opérationnel. En effet, le rôle des POS se limitait à fixer les règles du droit « commun » de l’utilisation des sols. Leurs dispositions s’effaçaient en présence des grandes opérations d’extension ou de restructuration urbaine qui étaient soumises à des régimes particuliers. Ils ne permettaient pas de lutter efficacement contre l’éclatement de la ville. Les PLU s’efforcent de répondre à la nouvelle préoccupation du renouvellement urbain. En effet, si, comme les POS, les PLU fixent le droit des sols, ils s’en différencient par leur aspect plus stratégique avec le projet d’aménagement et de développement durables (PADD) et leur caractère d’instrument d’urbanisme opérationnel.

1.3.1.6 La loi Urbanisme et Habitat n°2003-590 du 02 juillet 2003

Cette loi a pour objectif de supprimer certaines contraintes excessives que la loi SRU avait instauré. S’agissant du contenu du PLU, le Plan d’Aménagement et de Développement Durables (PADD) a été allégé et a désormais pour fonction exclusive de présenter le projet communal pour les années à venir. En complément du PADD, la loi permet d’instaurer des orientations d’aménagement. Ce nouveau document, en cohérence avec le PADD, détaille les opérations d'aménagement relatives à des quartiers ou des secteurs à mettre en valeur, à réhabiliter ou à aménager.

1.3.1.7 Les lois dites Grenelle 1 et 2 de l'environnement du 03 août 2009 et 10 juillet 2010

La combinaison des Grenelle 1 et 2 conduit à une réécriture globale des objectifs fondamentaux dans le code de l’urbanisme. Les documents d’urbanisme (SCOT, PLU, cartes communales) seront donc liés au respect, entre autres, des nouveaux principes suivants : réduction des émissions de gaz à effet de serre et des consommations d’énergie, économie des ressources fossiles, diminution des obligations de déplacement, amélioration des performances énergétiques et préservation de la biodiversité à travers la conservation, la restauration et la création de continuités écologiques.

Au-delà de la reprise de ces deux articles, le dispositif réglementaire issu du Grenelle définit un certain nombre de principes généraux déclinés à différents niveaux.

Les principes généraux issus du Grenelle.

Le Grenelle consacre définitivement deux principes fondamentaux en termes d’aménagement du territoire en définissant précisément le niveau réglementaire propice à leur application concrète. Il s’agit de la préservation et de la restauration des continuités écologiques d’une part et de la gestion économe de l’espace d’autre part.

La préservation et la restauration des continuités écologiques

Il s’agit d’un objectif prioritaire de ces documents puisqu’il prend place dans l’article de définition générale de ces documents au même titre que les objectifs en matière de logements ou de développement économique par exemple. De la même façon, cet objectif doit également être affiché

Rapport de présentation 12 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU et défini dans les Plans d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) des PLU qui sont les pièces centrales des documents d’urbanisme. L’obligation réglementaire de préservation et de restauration des continuités écologiques est donc réelle et incontournable pour les PLU.

Au-delà des dispositions spécifiques propres aux documents d’urbanisme, l’élaboration nationale de la trame verte et bleue sera déclinée en schémas régionaux de cohérence écologique dont la prise en compte est également rendue obligatoire pour les documents de planification.

La gestion économe de l’espace

Le thème de l’économie de l’espace était déjà intégré aux articles de fond du code de l’urbanisme, la loi sur la solidarité et le renouvellement urbains du 13 décembre 2000 en ayant fait l’une de ses priorités. Le progrès initié par le Grenelle de l’environnement réside donc dans la portée plus prescriptive des objectifs qu’il impose dans les articles réglementaires dédiés aux PLU.

Le rapport de présentation des PLU devra présenter une analyse de la consommation d’espaceen vue d’arrêter des objectifs de modération de la consommation d’espace au regard des dynamiques économiques et démographiques.

Les dispositions spécifiques issues du Grenelle

La loi portant engagement national pour l’environnement (Grenelle 2) propose une réécriture complète du corpus réglementaire propre aux documents d’urbanisme dont les principales mesures spécifiques aux PLU sont listées ci-après.

Les orientations d’aménagement et de programmation deviennent obligatoires. L’objet peut être potentiellement triple à savoir : aménagement, habitat et transports/déplacements. Pour ce qui concerne l’habitat et les déplacements, les orientations d’aménagement et de programmation tiendront lieu de programme local de l’habitat (PLH) et de plans de déplacements urbains (PDU) pourvu que la commune appartienne à un EPCI pour l’habitat, et que cet EPCI soit également autorité organisatrice des transports (AOT) pour l’aspect transports/déplacements.

Par ailleurs, le texte du grenelle 2 prévoit des possibilités en matière de densification : densité minimale de construction, respect de performances énergétiques et environnementales renforcées, respect de critères renforcés en infrastructures et réseaux de communication électronique.

1.3.1.8 La loi ALUR du 26 mars 2014

La loi pour l’Accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR) modifie supprime le Coefficient d’occupation des sols (COS) ainsi que la possibilité de fixer une superficie minimale des terrains constructibles dans le règlement du Plan local d’urbanisme (PLU). Cette suppression se répercute également sur les outils qui pouvaient être mis en œuvre sur la base des COS notamment sur les bonus de constructibilité ou « sur-COS », sur la mise en œuvre du versement pour sous densité mais aussi sur la répartition de la surface de plancher maximale autorisée sur le périmètre d’un lotissement.

La loi ALUR impose deux nouvelles dispositions en zone 2AU : - une collectivité qui prévoit de modifier son PLU pour ouvrir à l'urbanisation une zone AU doit produire une délibération motivée démontrant que cette ouverture à l'urbanisation est rendue nécessaire par un tissu urbain (zones U) qui n'offre pas d'autres possibilités pour la construction, - les zones classées AU qui n'auront fait l'objet d'aucun projet d'aménagement ou d'acquisition foncière au bout de 9 ans ne pourront plus être ouvertes à l'urbanisation, sauf à engager une procédure de révision du PLU.

Rapport de présentation 13 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

1.3.1.9 La loi d'avenir pour l'Agriculture, l'alimentation et la forêt du 13 octobre 2014

La protection des espaces naturels, agricoles et forestiers représente l’un des principaux domaines d’action de cette nouvelle loi dont le titre II apporte des modifications au niveau du code de l’urbanisme.

1- Elargissement des prérogatives de la CDCEA qui devient CDPENAF

La Commission Départementale de la Consommation des Espaces Agricoles (CDCEA) devient la Commission Départementale de la Préservation des Espaces Agricoles, Naturels et Forestiers (CDPEANF). Sa composition est élargie et elle dispose désormais de prérogatives renforcées :

- tout projet d’élaboration, de modification ou de révision d’un plan local d’urbanisme, d’un document d’urbanisme en tenant lieu ou d’une carte communale ayant pour conséquence, dans des conditions définies par décret, une réduction substantielle des surfaces affectées à des productions bénéficiant d’une appellation d’origine protégée ou une atteinte substantielle aux conditions de production de l’appellation donne lieu à un avis conforme (devant donc être suivi) de cette commission après saisine par le préfet;

- si le projet ou le document sur lequel elle est consultée donne lieu à l’enquête publique environnementale, son avis est joint au dossier d’enquête publique ;

2- Des nouvelles règles pour les PLU

Dans les zones naturelles et agricoles, et en dehors de certains secteurs, le règlement du PLU peut désigner les bâtiments pouvant faire l’objet d’un changement de destination ou d’une extension.

Désormais, si le changement de destination ne doit plus être justifié par l’intérêt architectural ou patrimonial du bâtiment, ce changement ne doit pas compromettre l’activité agricole mais également, y compris en zone agricole, la qualité paysagère du site. Il reste soumis à avis conforme.

Concernant les habitations existantes, leur extension est désormais autorisée en zone agricole et naturelle. Elle ne doit pas compromettre l’activité agricole ou la qualité paysagère du site et doit faire l’objet de règles spécifiques dans le règlement pour encadrer cette extension (gabarit, volume, hauteur, etc.).

Ce qu'il faut retenir :

 au titre de la loi paysage, des édifices et de sites naturels à protéger peuvent être recensés en raison de leur valeur patrimoniale, historique, naturelle, affective ou symbolique;  aucune construction ou installation nouvelle ne peut être autorisée à moins de 75 mètres des routes classées à grande circulation à défaut d'avoir justifié et motivé ces possibilités d'urbanisation au regard des nuisances, de la sécurité et de la qualité architecturale, urbaine et paysagère;  le Plan d’Aménagement et de Développement Durables (PADD) du PLU qui présente le projet communal devra notamment afficher et définir l’obligation réglementaire de préservation et de restauration des continuités écologiques;  le rapport de présentation des PLU devra présenter une analyse de la consommation d’espace;  le PLU pourra comporter des orientations d’aménagement et de programmation sur les thèmes de l'aménagement, l'habitat et des transports/déplacements;  au titre de la loi ALUR, le coefficient d'occupation des sols (COS) et la superficie minimale des terrains constructibles sont supprimés.

Rapport de présentation 14 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

1.3.2 Les documents supra-communaux à prendre en compte

1.3.2.1 Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT)

Rochefort-du-Gard a intégré le syndicat mixte du bassin de vie d'Avignon en septembre 2003, lors de sa création. Le SCOT a été approuvé le 16/12/2011.

Dans l’articulation des différents documents d’urbanisme ou de planification thématique, le SCOT joue le rôle de relais entre les normes nationales et celles plus locales. Le Programme Local de l'Habitat, le Plan de Déplacement Urbain et le Schéma de Développement Commercial doivent être compatible avec le SCOT.

Le DOG (Document d'Orientations Générales) du SCoT s'impose au PLU (sous la forme du principe de compatibilité) conformément à l'article R 122-3 du code de l'urbanisme en vigueur au 31 décembre 2015.

Ainsi, le PLU de Rochefort-du-Gard devra notamment respecter : - la reconstitution et pérennisation de la trame verte et bleue, - une croissance annuelle de population ne pouvant excéder 1,5%, - une densité minimale moyenne appliquée à l'échelle de la commune pour une extension mesurée de l'urbanisation,

Orientations du SCOT relatives aux densités en fonction des différents types d'habitat Types d'habitat Territoire individuel pur individuel groupé Collectifs (minimum) (maximum) Les villes (Rochefort) 40% 40% 20% dont les villes relais Densité minimum en 15 25 de 50 à + de 100 log/ha

- un taux de logements locatifs sociaux sur le besoin en résidences principales, à programmer à horizon 2020 : Rochefort fait partie des communes soumises à l'article 55 de la loi SRU; Rochefort possédant moins de 15% de logements locatifs sociaux, la commune devra créer 30% de logements sociaux minimum sur l'ensemble des nouveaux logements à créer d'ici 2020 (ce qui représente environ 108 logements) de manière à rattrapper une partie de son retard; - la maîtrise de nouvelles zones d'activités :en tant que zone d'activité stratégique : la zone d'activité Raphaël Garcin ( à cheval sur Villeneuve-lès-Avignon et Rochefort-du-Gard) doit être réservée aux entreprises de grande taille renforçant le rayonnement économique du bassin de vie et/ou nécessitant des équipements spécifiques demandant une mutualisation pour plusieurs entreprises pour être amortis financièrement. Cette zone doit faire l'objet d'une bonne desserte et de préférence multimodale surtout pour les salariées. Une extension de 27 hectares sur la ZA Raphaêl Garcin est susceptible d'être aménagée pour la durée d'application du SCOT; - les secteurs privilégiés pour l'urbanisation : ces secteurs devront englober à minima 90% des surfaces à urbaniser (U disponible + zone AU) répondant aux besoins d'habitat, d'équipement et d'activité économique compatible avec l'occupation résidentielle; - la protection les grands espaces agricoles et naturels; - la qualité urbaine (silhouettes urbaines, fronts urbains, entrées de ville); - la charpente paysagère (ensembles agricoles et paysagers, limite de l'urbanisation sur les coteaux, coupures vertes, axes de découverte).

Rapport de présentation 15 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

Rapport de présentation 16 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

La commune répond aux orientations du SCOT à travers : - le choix d’un taux de croissance annuelle de 1,5%, - la prise en compte du secteur privilégié d’urbanisation avec la restititution à la zone agricole ou naturelle en franges urbaines : secteur du Fus, de la plaine de Signargues, de la Bégude, etc. - des densités annoncées dans les OAP en adéquation avec les densités par typologie de logements du DOG du SCOT, - la mise en place de secteur de mixité sociale au titre de l’article L.151-15 du code de l’urbanisme sur les zones AU du PLU (30% de logements locatifs sociaux, - la prise en compte de l’extension de la zone d’activités intercommunales Rpahaël Garcin, - la préservation des espaces naturels identifiés : forêt communale (zone N), l’étang de Rochefort (zone Ap), - l’affirmation des corridors écologiques identifiés, - le maintien de la coupure entre le village et le secteur Louviane / Les Joncs / Bégude.

1.3.2.2 Le Programme Local de l'Habitat

Le 2ème PLH du Grand Avignon fait suite au premier, achevé fin 2010. Il a été adopté par le conseil communautaire du 21 novembre 2011. Il présente quatre orientations qui découlent du diagnostic et des échanges avec les partenaires et qui guideront la politique de l’habitat pour les 6 années à venir :

ORIENTATION ACTIONS DU PLH

Rapport de présentation 17 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

Le PLH présente 9 actions proposées pour la mise en œuvre du PLH : - adapter la production immobilière : Le PLH vise pour la commune une production de 56 logements/an dont 20% (11) à coût maîtrisé, 50% (28) en accession libre ou locatif privé et 30% (17) en logement locatif social (LLS); - optimiser le système d’aides au logement social du Grand Avignon : le PLH vise pour la commune l'acquisition ou l'amélioration de 20% de la production neuve de logements sociaux soit 12 logements/an pour atteinde une production totale de logements locatifs sociaux/an de 59 soit un taux de10,4% de LLS au terme du PLH; Ces chiffres prennent en compte le rattrapage prévu dans le cadre du bilan triennal, suite à l’arrêté de carence prononcé par arrêté préfectoral le 12 août 2011. - relancer une action sur l’accession à prix modéré; - initier une maîtrise du peuplement équilibrée; - renforcer l’action foncière et les politiques d’urbanisme : en matière de gens du voyage, il s'agit de programmer la mobilisation d'un foncier compatible, notamment en termes de charges foncières pour l'aire d'accueil de Rochefort-du-Gard; - intervenir sur le parc existant; - valoriser et améliorer le parc privé; - renforcer la gouvernance et les partenariats; - adapter l’observatoire aux nouvelles priorités du PLH.

Ainsi, le PLH vise pour la commune la production en 6 ans de 336 logements dont 102 logements locatifs sociaux. A ces 336 logements, s'ajoute 24 logements à acquérir ou améliorer pour du logement locatif social.

La commune répond aux orientations du PLH à travers : - le choix d’un taux de croissance annuelle de 1,5%, - la mise en place de secteur de mixité sociale au titre de l’article L.151-15 du code de l’urbanisme sur les zones AU du PLU (30% de logements locatifs sociaux) et des outils réglementaires comme la majoration de l’emprise au sol pour les programmes de LLS au titre de l’article L.151-28 2° du code de l’urbanisme.

1.3.2.3 Le Plan de Déplacements Urbains

Le Plan de Déplacements Urbains (PDU), arrêté le 28 janvier 2016., vise à favoriser un usage coordonné de tous les modes de transport, à promouvoir les modes de déplacements les moins polluants et les moins consommateurs d’énergie et à renforcer la cohésion sociale et urbaine. Le PLU doit être compatible avec le PDU.

Le diagnostic du PDU présente 11 objectifs règlementaires : - Créer un équilibre durable entre les besoins de mobilité, la protection de l’environnement et de la santé; - Renforcer la cohésion sociale (également sur le volet Personnes à Mobilité Réduite); - Améliorer la sécurité de tous les déplacements; - Diminuer la circulation automobile; - Développer les transports collectifs, la marche et le vélo; - Améliorer l’usage du réseau principal de voirie; - Organiser le stationnement; - Réduire les nuisances de la livraison des marchandises en ville; - Encourager le covoiturage et les transports en commun pour les personnels d’entreprises et de collectivité; - Développer la billettique; - Définir les infrastructures de charge des véhicules électriques ou hybrides. Le diagnostic du PDU note qu'avec une densité inférieure à 300 habitant/km² et à 15 logements/ha, Rochefort-du-Gard fait partie des communes périphériques à très faible densité (excepté le noyau villageois) qui génère un recours systématique à la voiture particulière et ne permet pas de mettre en place une offre de transport en commun attractive. Commune à dominante résidentielle au sein d'une agglomération très polarisée sur Avignon et Le Pontet, Rochefort-du-Gard génère ainsi des déplacements domicile travail très nombreux et des

Rapport de présentation 18 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU problèmes de congestion aux points de convergence des flux. Avec 58% de ménages multi-motorisé, Rochefort-du-Gard est la deuxième commune la plus motorisée de l'agglomération. Le PDU pointe le risque à moyen terme de saturation du réseau sur la RN100 et la saturation du carrefour des Angles, si l'accroissement tendanciel de la circulation automobile de 0,8% par an se vérifie sur l'agglomération.

Afin de lutter contre ces tendances, PDU définit plusieurs pistes à prendre en compte : - promouvoir un développement urbain plus dense en offre de logements et d’activités à l’image des centres-villes; - la localisation des activités et des logements le long des axes de TCSP, des gares et des secteurs urbanisables, ainsi que la densification autour des lieux stratégiques, - le développement des modes actifs et la reconquête de l’espace public dans les coeurs urbains au détriment de la voiture individuelle.

Le PDU cherche à répondre aux 4 objectifs suivants : - Maîtriser les déplacements automobiles - Redéfinir la place de chaque mode et reconquérir l’espace public - Promouvoir les modes de transports durables, respectueux de l’environnement - Développer une réelle offre multimodale accessible à tous.

Le projet de déplacement du PDU s’organise autour de 3 axes :

Développer une offre alternative à la voiture

Rochefort-du-Gard est concerné par cet axe à travers - Le développement de maillage cyclable et d’itinéraires cyclables identifiés - La nécessité d’apaiser les circulation locales - Le développement de stationnements réservés au covoiturage

Maîtriser les flux Rochefort-du-Gard est concerné par cet axe à travers la mise en place d’une zone règlementée dans son centre ville pour favoriser la rotation du stationnement nécessaire au développement du commerce notamment.

Rapport de présentation 19 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

Accompagner le changement dans la durée

Cet axe a pour vocation d’accompagner les citoyens et les communes dans la compréhension et l’application du PDU. Il concerne l’ensemble des communes du territoire.

Il se concrétise notamment à travers : - La réalisation d’une « maison des transports » au centre d’Avignon - Le développement d’une réglementation commune des normes de stationnement déclinée selon chaque morphologie urbaine. - Le PDU du Grand Avignon prévoit également un plafonnement des obligations en matière de réalisation de places de stationnement, 500 mètres autour des gares et des axes TCSP

La commune répond aux objectifs du projet de PDU à travers : - le resserrement de l’enveloppe urbaine avec la restitution d’espaces à la zone naturelle et agricole (cf. justification du zonage) ce qui va limiter les déplacements, - le développement des déplacements doux à travers les orientations d’aménagement et de programmation sur les zones de projet (pièce n°3) et l’élargissement de certains chemins (chemin du plan par exemple, emplacement réservé C12).

1.3.2.4 Le SDAGE (Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux) Rhône Méditerranée

La directive cadre du 23 octobre 2000, transposée en droit français par la loi du 21 avril 2004, impose à tous les Etats membres de maintenir ou recouvrer le bon état des milieux aquatiques d’ici à 2015. Les eaux superficielles sont en bon état si elles atteignent le bon état chimique et le bon état écologique. Les eaux souterraines sont en bon état si elles atteignent le bon état chimique et le bon état quantitatif. Pour les milieux qui ne pourraient pas être en bon état en 2015, la directive prévoit des exemptions dûment justifiées selon des critères précis définis par la directive. Ces exemptions permettent notamment des reports d’échéance jusqu’en 2021 ou 2027. Ces objectifs concernent tous les milieux (cours d’eau, plans d’eau, lagunes, mer, eaux souterraines) et constituent des objectifs de résultat dont les Etats doivent rendre compte à l’Europe. Pour atteindre le bon état des eaux, la directive prévoit que chacun des Etats membres doit, au niveau des grands bassins hydrographiques : - établir des « plans de gestion » qui définissent notamment les objectifs à atteindre sur chacune des masses d’eau. En , les SDAGE font office de plan de gestion et comprennent également des orientations fondamentales et dispositions pour la gestion équilibrée de la ressource en eau ; - engager des programmes de mesures qui comprennent les actions clefs à mettre en oeuvre pour restaurer la qualité des milieux dégradés et pour assurer la non dégradation de l’état actuel des eaux.

SDAGE et programme de mesures sont élaborés pour une période de 6 ans, et ce jusqu’en 2027.

Le SDAGE Rhône-Méditerranée 2016-2021 comprend des objectifs assignés aux masses d’eau. Il indique pour chacune des 2900 masses d’eau superficielle et souterraine du bassin les objectifs à atteindre.

8 orientations fondamentales : - S’adapter aux effets du changement climatique, - Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité, - Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques, - Renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau, - Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé, - Préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques et des zones humides, - Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir,

Rapport de présentation 20 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

- Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques.

 Compatibilité du PLU

Le code de l’urbanisme prévoit que les SCOT, PLU et cartes communales doivent être compatibles avec les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par le SDAGE ainsi qu’avec les objectifs de protection définis par les SAGE. Lorsque le SDAGE et/ou le SAGE sont arrêtés après l’approbation du SCOT, PLU, ou de la carte communale, ces derniers doivent si nécessaire être rendus compatibles dans un délai de 3 ans. Les éléments du SDAGE à prendre en compte lors de l’élaboration des documents d’urbanisme ont été répartis en 5 thèmes : - préservation des milieux aquatiques ; - disponibilité et préservation de la ressource en eau potable ; - rejets ponctuels et diffus dans le milieu (assainissement et pluvial) ; - risque inondation ; - littoral (ne concerne pas Rochefort-du-Gard).

Le PLU répond à ces préoccupations à travers : - l’intégration du risque inondation dans le PLU (cf. étude hydraulique complète en annexe), - la préservation des roubines et de l’étang de Rochefort (zonage Ap), - la mise en place d’un zonage pluvial porté par le Grand Avignon localisant les ouvrages hydrauliques à prévoir pour gérer et collecter les eaux pluviales et prévoyant les dispositions réglementaires pour la gestion à la parcelle (article 4 de chaque zone du règlement).

1.3.2.5 Les servitudes d'utilité publique

Le projet communal du PLU doit tenir compte des servitudes d’utilité publique qui s’appliquent au territoire de Rochefort-du-Gard (articles L.151-43 du Code de l’Urbanisme). Elles doivent être reportées sur un document graphique annexé au PLU ainsi que sur un document écrit : la liste des servitudes d’utilité publique (cf. pièce 7.2a). Elles entraînent des mesures conservatoires et de protection, des interdictions, ou des règles particulières d’utilisation ou d’occupation du sol. Elles ont un caractère d’ordre public.

Pour la représentation graphique des servitudes se reporter aux plans des gestionnaires dans la pièce 7.2a ou sur le plan d’ensemble pièce 7.2b (représentation indicative).

1.3.2.5.1 Servitude de protection des monuments historiques

La commune est concernée par deux monuments historiques : le Castelas et Notre Dame de grâce. avec un périmètre de protection de 500 mètres à l’intérieur duquel l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France est requis sur tous les permis de construire.

1.3.2.5.2 Servitude de protection des sites et monuments historiques (AC2)

Cette servitude a pour objet le respect de prescriptions particulières.

En site classé, toute modification de l’état ou de l’aspect du site est soumis à une autorisation spéciale soit du préfet, soit du ministre chargé des sites après consultation d’une commission départementale, préalablement à la délivrance des autorisations de droit commun. Les activités qui n'ont pas d'impact durable sur l'aspect du site telles que par exemple la chasse, la pêche, l'agriculture, continuent à s'exercer librement. Le camping, la création de terrains de caravaning ainsi que l'installation de villages de vacances sont interdits sauf dérogation spéciale accordée par le ministre chargé des sites.

Si la présence d’un site classé, vaut présomption d’inconstructibilité au motif du maintien en état des lieux, cette présomption ne peut en aucun cas être transformée en un principe réglementaire d’inconstructibilité. Le classement d’un site n’a ni pour objet ni pour effet d’instituer l’inconstructibilité ni d’interdire toute activité économique dans le périmètre de classement mais seulement de soumettre à autorisation tout aménagement susceptible de modifier l’état des lieux.

Rapport de présentation 21 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

Les sites classés naturels doivent être protégés au travers de zonages avec règlement http://www.conservation-nature.fr/article3.php?id=129restrictif (zonage N ou A) Les secteurs de sites classés partiellement urbanisés peuvent éventuellement être intégrés dans un zonage AU sous réserve d’un règlement approprié aux enjeux paysagers et architecturaux.

En site inscrit, les demandes d’autorisation de travaux susceptibles d’affecter l’espace sont soumises à l’architecte des Bâtiments de France qui émet un avis simple sauf pour les travaux de démolition qui sont soumis à un avis conforme. Sauf dérogation du préfet après avis de l'architecte des bâtiments de France et éventuellement de la commission départementale des sites, perspectives et paysages, le camping, de même que l'installation de villages de vacances sont interdits.

Les sites inscrits http://www.conservation-nature.fr/article3.php?id=129en fonction de leurs enjeux diagnostiqués dans l’étude paysagère peuvent éventuellement accepter des aménagements et une évolution de l’urbanisation, sous réserve de vérifications des impacts, et de la mise en place de dispositions d’encadrement appropriées.

Deux sites sont inscrits ou classés au titre des monuments historiques (loi de 1913) ou au titre des Sites (loi de 1930) :

 Notre Dame de Grâce et la colline (site classé et inscrit)

Un premier périmètre de protection a été élaboré en 1943 créant un «site inscrit» autour de Notre Dâme de Grâce. Le sanctuaire n’est pas considéré comme un objet, mais comme un élément faisant partie de la structure du paysage et de son environnement. L’architecte des bâtiment de France émet un avis conforme sur toutes les demandes de construction inclues dans le périmètre du site inscrit. Un périmètre plus restreint a été élaboré en 1990 créant un «monument classé» comprenant le bâti de Notre Dame de Grâce, son environnement immédiat et le chemin du Calvaire. L’architecte du Service Départemental de l’Architecture émet un avis conforme sur toutes les demandes de construction et de démolition inclues dans le périmètre du site classé.

 Le Castelas et le village (site inscrit)

Un périmètre de protection a été élaboré en 1972 créant un «site inscrit» comprenant le village. Le Castelas est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

Rapport de présentation 22 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

1.3.2.5.3 Servitude relative à l'établissement des canalisations électriques (I4)

La servitude I4 est une servitude d’ancrage, d’appui, de passage, d’élagage et d’abattage d’arbres qui bénéficie : - aux travaux déclarés d’utilité publique, - aux lignes placées sous le régime de la concession ou de la régie réalisée avec le concours financier de l’Etat, des départements, des communes ou syndicats de communes et non déclarées d’utilité publique.

Le bénéficiaire a le droit : - d’établir à demeure des supports et ancrages pour conducteurs aériens d’électricité soit à l’extérieur des murs ou façades donnant sur la voie publique soit, sur les toits et terrasses des bâtiments à condition qu’on puisse y accéder facilement, - de faire passer les conducteurs d’électricité au-dessus des propriétés, - d’établir à demeure des canalisations souterraines ou des supports pour les conducteurs aériens sur des terrains non bâtis et non clos, - de couper des branches ou des arbres se trouvant à proximité des conducteurs aériens d’électricité gênant leur pose ou pouvant causer des courts-circuits ou des avaries aux ouvrages.

En contrepartie, les propriétaires ont l’obligation de réserver le libre passage et l’accès aux agents de l’entreprise exploitante pour la pose, l’entretien et la surveillance des installations.

Cette servitude concerne les lignes : - 400 000 volts 2 circuits : Agasse – Tavel, Jonquières – Tavel - 400 000 volts 2 circuits : Realtor – Tavel 1, Realtor – Tavel 2 - 400 000 volts 2 circuits : Tamareau – Tavel 1, Tamareau – Tavel 2 - 400 000 volts 2 circuits : 1ère Boutre – Tavel, 2ème Boutre – Tavel dérivation Tore Supra

1.3.2.5.4 Servitude relative aux chemins de fer (T1)

Il s’agit des zones auxquelles s’appliquent les servitudes instituées par la loi du 15 juillet 1845 sur la police des chemins de fer et l’article 6 du décret du 30 octobre 1935 modifié pour la création de servitudes de visibilité sur les voies publiques. L'article 3 de la loi du 15 juillet 1845 sur la police des chemins de fer rend applicable aux propriétés riveraines de la voie ferrée, les servitudes prévues par les lois et règlements sur la grande voirie et qui concernent notamment : - l'alignement, - l’occupation temporaire des terrains en cas de réparation, - la distance à observer pour les plantations et l’élagage des arbres plantés, - le mode d’exploitation des mines, carrières et sablières.

D'autre part, les articles 5 et 6 de ladite loi instituent des servitudes spéciales en ce qui concerne les distances à respecter pour les constructions et les excavations le long de la voie ferrée. De plus, en application du décret-loi du 30 octobre 1935 modifié par la loi du 27 octobre 1942, des servitudes peuvent grever les propriétés riveraines du chemin de fer en vue d'améliorer la visibilité aux abords des passages à niveau. Les distances fixées par la loi du 15 juillet 1845 sont calculées à partir de la limite légale du chemin de fer, laquelle est indépendante de la limite réelle du domaine concédé à la S.N.C.F.

1.3.2.5.5 Servitude liés à la conduite de gaz dénommée Eridan

Le tracé de la conduite de Gaz passe dans le massif boisé au Nord de la commune. Des servitudes dites d’effet ont été institués par arrêté préfectoral (660 mètres de part et d’autre de la canalisation). Il n’y pas d’enjeu en matière d’urbanisme sur la commune.

Rapport de présentation 23 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

Ce qu'il faut retenir :

 Le PLU doit être compatible avec les orientations du SCOT du Bassin de vie d'Avignon notamment concernant : - une croissance annuelle de population ne pouvant excéder 1,5%/an, - la densité minimale (un maximum de 40% de maison individuelle avec une densité minimum de 15logement/ha ; 40% d'individuel groupé avec une densité minimum de 25 logement/ha ; un minimum de 20% de collectifs avec une densité minimum de 50 logements/ha); - le développement de la zone d'activité Raphaël Garcin, - la création de 30% de logements sociaux minimum sur l'ensemble des nouveaux logements à créer d'ici 2025, - les secteurs privilégier pour l'urbanisation qui devront englober à minima 90% des surfaces à urbaniser (U disponible + zone AU); - la protection des grands espaces agricoles, naturels, des paysages. - la reconstitution et pérennisation de la trame verte et bleue,

 le PLU doit être compatible avec les objectifs définies par le 2ème PLH du Gand Avignon; le diagnostic présente quatre orientations et neuf actions qui guident la politique de l'habitat pour les six ans à venir. Ils visent pour la commune la production en 6 ans de 336 logements dont 102 logements locatifs sociaux. A ces 336 logements, s'ajoute 24 logements à acquérir ou améliorer pour du logement locatif social.

 le PLU doit être compatible avec les objectifs du PDU. Le diagnostic, approuvé le 14 octobre 2013 présente 11 objectifs. Ils visent notamment pour la commune : - un développement urbain plus divisé en offre de logement et d'activités; - une urbanisation polarisée autour des axes structurants de transports collectifs.

 Le PLU doit tenir compte des Servitudes d'Utilité Publique qui s'appliquent sur la commune : - AC2 : 1 site classé : toute modification de l’état ou de l’aspect du site est soumis à une autorisation spéciale soit du préfet, soit du ministre chargé des sites après consultation d’une commission départementale, préalablement à la délivrance des autorisations de droit commun; - AC2 : 2 sites inscrits : les demandes d’autorisation de travaux susceptibles d’affecter l’espace sont soumises à l’architecte des Bâtiments de France qui émet un avis simple sauf pour les travaux de démolition qui sont soumis à un avis conforme; - I4 (électricité) : droit d'ancrage, d'appui, de passage, d'élagage et d'abattage d'arbres pour le bénéficiaire; - T1 (chemin de fer) : Cette servitude concernant l'alignement, l'occupation et les distances à respecter le long de la voie ferrée;

Rapport de présentation 24 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

1.4 Histoire de la commune

Source : http://www.nemausensis.com/rochefort/AccueilRochefort.htm

Les travaux du TGV ont mis à jour des traces d’habitat datées de plus de 11 000 ans. Les connaissances actuelles sur la vie à Rochefort débutent à l’époque de Charlemagne.

Avant le Xème siècle, la vie locale est essentiellement centrée sur un grand domaine (approximativement le canton de Villeneuve) et la villa (probablement Tavel), survivances socio- économiques d'importance. Ce monde rural est menacé par la mise en place de la seigneurie.

Au cours des siècles qui suivent la romanité, et cela jusqu’à la révolution, la terre et les habitants de Roca-Fortis auront une tutelle seigneuriale de plus en plus présente.

Le pouvoir local après les invasions barbares sera détenu par les religieux qui progressivement seront écartés du pouvoir.

Pépin le Bref reconquit la Septimanie (approximativement le territoire du Languedoc-Roussillon) en 759. Uzès était alors la plus petite capitale (Uzège) de la Septimanie. Le territoire du futur Rochefort était compris dans l’Uzège. Rochefort appartiendra successivement à plusieurs familles, dont la maison de Rouergue et ensuite les Comtes de Toulouse. Raymond V (1134 – 1194) est comte de Toulouse de 1148 à 1194. C’est sous son règne que l’on voit apparaître pour la première fois le nom de Roca-Fortis en 1169. En 1171, Raymond V céda aux habitants de Rochefort l’étang de la localité. En 1198, Raymond VI donna aux habitatns de Rochefort toute la partie de l'étang voisin de leur village, avec des terres environnantes, notamment les vastes forêts qui appartiennent aujourd'hui à la commune.

Raymond VII conclut avec le roi Saint Louis et le pape un traité de paix en 1228. Il abandonna alors au roi de France tous ses domaines de la rive droite du Rhône.

Trois rois furent seigneurs à Rochefort : - Louis IX ou Saint Louis. Devenu seigneur du pays, à la place des Comtes de Toulouse, le village de Rochefort eut ses lieutenants et ses notaires royaux. Ce fut une ère de bonheur et de prospérité pour les habitants. - Philippe III le Hardi (règne de 1270 à 1285). Pendant son règne, les communes s’affaiblirent beaucoup. - Philippe IV le Bel (règne de 1285 à 1314). En 1295, Philippe le Bel donne la baronnie de Rochefort à Gérard de Lunel en échange de terres proches d’Aigues-Mortes.

Giraud Amic V succède à son frère Gérard de Lunel. Ce seigneur de Rochefort fut une calamité par les vexations dont il accablait les habitants de Rochefort. Après lui, plusieurs seigneurs se succèdèrent.

L’année 1567 fut désastreuse pour Rochefort qui subit les guerres de religions. Cette année, Uzès, Bagnols, Viviers, Saze, Beaucaire et Nîmes sont prises par les Huguenots. Tous les environs sont livrés au pillage, dont Rochefort. Les églises sont rasées ou saccagées, les prêtres et autres catholiques sont massacrés. Les années suivantes, à plusieurs reprises, Rochefort fut encore ravagé.

L’étang de Rochefort couvrait, vers la fin du XVI siècle, dans la partie Nord Est du territoire, les terrains actuel des quartiers de Cent salmées, Merveilles, Trompe-gueux, Basse merveilles, Villecurde, le Miolonne, la Louviane, la Loyane, l’Etang. En vertu de la donation de Raimond VI, cet étang appartenait à la communauté, qui en tirait revenu en affermant le droit de pêche dans ses eaux. Si l’étang était une source de revenus grâce à la pêche, il était aussi une cause de fréquentes maladies, et il est asséché entre 1603 et 1608. Pendant près de cent ans, des procès s’enchaîneront entre les habitants de Pujaut et de Rochefort au sujet des limites entre les deux étangs asséchés au lieu appelé le Planas.

Entre juillet et août 1629, Rochefort fût touchée par la peste. En 1709 un froid rigoureux tua les oliviers et tous les fruits.

Rapport de présentation 25 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

En 1802, Rochefort comptait 172 chefs de familles.

En 1866, Rochefort comptait 1164 habitants, 626 femmes et 538 hommes. Les métiers à Rochefort : 2 charpentiers, 1 tonnelier, 1 fabriquant de briques ou tuiles et ses 5 ouvriers, 9 maçons, 1 ébéniste, 1 tailleur, 2 couturières, 2 modistes, 6 cordonniers, 3 coiffeurs, 4 boulangers, 2 bouchers, 5 aubergistes, 4 cafetiers, 6 maréchaux-ferrants, 3 cantonniers, 4 épiciers, 1 marchand de bestiaux, 1 portefaix, 1 marchand de tabac, 1 fossoyeur, 1 huissier, 1 médecin, 1 sagefemme, 1 instituteur, 1 garde champêtre, 4 religieux, 2 religieuses, 1 curé. Animaux existants dans la commune : 49 chevaux, 111 mules, 37 ânes, 1 vache, 2394 moutons, 95 cochons, 47 chèvres, 143 ruches

En 1908, Rochefort comptait 837 habitants, répartition par quartiers : Agglomération, 618 hab. - quartier Notre Dame, 53 hab. - quartier de la Bégude 55 hab. - quartier de l’étang, 10 hab. - quartier de la Fausseté, 9 hab. - quartier de la Rouvier, 9 hab. - quartier de Bel Air, 5 hab. - quartier de Montibuis, 2 hab. - quartier de Belly, 8 hab. - quartier de Panissière, 2 hab. - quartier du Four à chaux, 6 hab. Animaux existants dans la commune en 1906 : 121 chevaux, 92 mulets et mules, 11 ânes, 4 vaches, 1765 moutons, brebis ou agneaux, 70 porcs et 30 chèvres

Rapport de présentation 26 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

1.5 Patrimoine de la commune

Source : http://www.nemausensis.com/rochefort/AccueilRochefort.htm

1.5.1 Le village

Il est implanté sur une butte et couronné par le Castelas, qui domine la plaine agricole, au même niveau que Notre Dame de Grâce. Le village marque la mémoire de ce territoire. L’église, la fontaine, le lavoir sont autant d’éléments inscrits dans le village et dans la mémoire collective. Le village dans son ensemble, par sa forme, sa compacité et sa position sur une butte, s’inscrit dans le paysage comme un repère à préserver. La diffusion de l’urbanisation a tendance à fondre le village dans un décor monotone, dans lequel l’oeil manque d’accroches précises. Heureusement, il reste des perceptions préservées en direction du village et des vues dégagées depuis le Castellas vers la plaine agricole. Il est protégé en tant que site inscrit.

1.5.2 Le Castelas

Le Castelas est l’ancienne église paroissiale et a la forme d’une croix latine. Elle fait partie de l’enceinte féodale et domine toutes les constructions de Rochefort. C’est la première église paroissiale consacrée à St Bardulphe. Elle était incluse dans le Vieux Village, et cernée par des remparts. Elle existait déjà en 1195 puisqu’elle figurait sur la liste des possessions de l’Abbaye Saint André. De style roman, fortement remaniée au XVIIe siècle, son chœur voûté en cul de four est décoré par une bande de dents d’engrenage qui date de la première moitié du XIIe siècle. Les fresques remontent à 1608.La nef a gardé son bénitier mais a perdu sa cuve baptismale de même style qui se trouve désormais dans l’église du village. Tel quel, isolé maintenant par la destruction des maisons qui l’entouraient, battu des vents, cuit par le soleil, il offre l’image d’un beau vaisseau tranquille avec son clocher comme un mat, défiant les siècles et les modes. Il conserve deux cloches : celle de l’ouest fondue en 1641, et celle du sud refondue en 1954.

Vue sur le Castelas depuis la RD111, au niveau du cimetière

1.5.3 Edifices religieux

Notre Dame de Grâce

Situé à 1 km de la ville, sur la route de Roquemaure, le sanctuaire de Notre Dame de Grâce, implanté sur un piton rocheux, en avant du vaste plateau de Tavelle et de Rochefort, domine la plaine viticole. Au pied du piton, la plaine, envahie par les vignes et rythmée par les haies de cyprès, s’étend à perte de vue. Depuis 1964, les foyers de la Charité sont implantés sur ce site. La tradition fait remonter l’origine de ce sanctuaire à l’époque Carolingienne. En effet, la chapelle votive aurait été élevée sur ce site par Charlemagne. La colline devint un lieu de pèlerinage très important. Entre 1691 et 1696, un

Rapport de présentation 27 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU nouveau convent est construit. C’est l’édifice principal tel que nous le voyons aujourd’hui. Quant au chemin de croix, il fut édifié en 1875. Dans ce secteur proche du village ancien, l’urbanisation, tantôt groupée, tantôt isolée, part à l’assaut des cultures et même des contreforts du plateau. Dans le plaine, on trouve des maisons isolées et un ou deux ensembles de maisons groupées. Dans le maquis, quelques parcelles sont urbanisées.

Vue sur Notre Dame depuis la RD976 Vue depuis Notre-Dame vers le Castelas

La chapelle Saint Joseph (la maison des arts)

Cette chapelle transformée en 1825 en hôtel de ville, servira d’école et de logement pour l'instituteur communal jusqu’au début de la troisième république. Sa construction date de 1734, époque à laquelle Pierre Palejay, bourgeois du pays, la fit bâtir, en remplacement de la veille église (Castelas) devenue vétuste et peut commode d’accès. Des pierres de l’ancien château ont été utilisées pour la construire.

L'église actuelle (église paroissiales St Bardulphe)

Cet édifice, inauguré le 11 avril 1849, appartient à l'architecture gothique ; aigu de forme, hardi d'attitude, l'église est orné d'un portail tout déchiqueté de sculptures et d'une grande rosace centrale. La porte, avec ses colliers d'arabesques que couronne un gracieux chevron entouré de flammes, est flanquée de deux fenêtres et de deux niches taillées dans les angles de la façade. L'intérieur renferme trois nefs. La voûte de la principale, ornée d'entrelacs losangés, s'appuie sur douze colonnettes, terminées par des pendentifs finement ciselés.

Rapport de présentation 28 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

L’église fut entièrement réalisée avec des pierres extraites de carrières de la région. Les dates de la construction ainsi que celles des différentes restaurations sont gravées sur le premier pilier de gauche. (1849 - 1931 - 1988)

Le cimetière

Le cimetière, route d’Avignon, figure déjà sur le cadastre de 1836, lors de sa construction, il a une forme triangulaire, Il fut agrandit plusieurs fois au fil des ans. (1863 et 1933)

Les 8 croix

LA CROIX DES YEUSES (1808) Située route de Tavel en face la Rouvette LA CROIX DU CASTELAS Située sur le Rocher LA CROIX DE SAZE (1811) Située sur le rocher LA CROIX D'ANGELIER Située en face le cimetière. LA CROIX DE BLAISE Située au chemin du Plan. LA CROIX DU VIEUX CHEMIN DE NOTRE-DAME Située à l’entrée du vieux ch. de Notre Dame LA CROIX DES AMANDIERS (1853) Située chemin des amandiers

Rapport de présentation 29 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

LA CROIX DU MONUMENT Située sur la placette de la vigne

C'est la croix qui était placée dans l'angle du Monument aux morts. Auparavant, à l'emplacement de ce dernier, il y avait un cimetière. Donc, on peut penser que cette croix appartenait au cimetière.

1.5.4 Petit patrimoine

L'aqueduc de Signargues

L'aqueduc fut finalisé en 1974. A partir de Vaujus, 700 mètres sont percés en tunnel, les derniers 200 mètres sont réalisés à ciel ouvert. Trois puits creusés à intervalle permettaient d'évacuer les remblais.

La fontaine

Suite à la fin de grands travaux d'adduction d'eau en 1821, l'unique fontaine qui se trouvait alors devant la maison communale permettait l'aboutissement de la canalisation des sources de Vaujus au cœur du village.

Le puits

Le projet de construction d'un puits communal au quartier de Pousqueyras (devant la poste) fut lancé en 1831, il sera terminé le 28 septembre 1838. Ce dernier figure déjà sur le cadastre de 1836. Le puits possède une margelle surmontée d'une ossature en fer. Il comporte une cage en pierre de Castillon. Son édicule est décoré par une couronne d’où pendent 2 rubans. Ce puits est dût à l'installation d’un système de pompe. Le puits original de Rochefort se trouvait sur la place du lavoir avant d'être reconstruit sur le puits de Pousqueyras.

Rapport de présentation 30 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

Le lavoir

Un lavoir à deux bassins et à colonnes doriques a été achevé en 1807. Ces murs sont en pierre de taille des carrières de Castillon de 45 cm d'épaisseur et 55 cm de hauteur, y compris les pierres de recouvrement qui seront en pierre dure de St Gervais ou de Tavel, taillées en pente et à rebord intérieur.

Fontaine de la place (fontaine de l'Ange)

Cette fontaine a été construite une première fois en 1859 pour faciliter l'approvisionnement en eau des villageois. Elle a été modifiée en 1874 et supprimée en 1963 lors de l’adduction d’eau de la ville. Elle fut reconstruite en 2003 par l’Association rochefortaise “Aïgo I Font”, l’aide de la population, de la F.C.M.B (Fédération compagnonnique des Métiers du Bâtiment) et le soutien de la commune. Quelques pierres et éléments en fonte sont d’origine.

Rapport de présentation 31 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

Les moulins

Celui de la montée des Garrigues est englobé dans un pavillon moderne, et celui des Aires a été aménagé en habitations successives. Il aurait aussi servi de tour de télégraphe. Il en existait un 3e sur le flan ouest du Castelas qui a aujourd’hui disparu.

1.5.5 Les sites archeologiques

L’inventaire des sites archéologiques suivant reflète l’état actuel des connaissances, il ne préjuge en rien d’éventuelles découvertes à venir.

Site n° 30 217 0 - Château du Bosc - Parcelles ? - Coordonnées du centre du site X = 787.170 ; Y = 3185.900 Occupation paléolithique ancien.

Site n° 30 217 1 - Les Fonts - Parcelles : B1 313 à 321, 323 à 329, 332, 333, 335 à 338, 342. Coordonnées du centre du site X = 790.885 ; Y= 3190.405 Etablissement rural et village du haut empire, bas empire et médiéval.

Site n° 30 217 2 - Begude A - Parcelle : C3 832 - Coordonnées du centre du site X = 792.425 ; Y= 3187.480 Occupation médiévale.

Site n° 30 217 3 - Bégude C - Parcelle : C 832 Coordonnées du centre du site X = 792.340 ; Y= 3187.445 Inhumations néolithique, République et médiéval.

Site n° 30 217 4 - Le Pallier - Parcelle : C3 1056 Coordonnées du centre du site X = 792.690 ; Y= 3187.560 Cimetière à inhumation du bas empire et médiéval.

Site n° 30 217 5 - La Bégude F - Parcelle : C3 831a Coordonnées du centre du site X = 792.450 ; Y= 3187.410 Occupation Gallo Romaine.

Site n° 30 217 6 - La Bégude G - Parcelle : C3 832 Coordonnées du centre du site X = 792.440 ; Y= 3187.460 Etablissement rural Gallo Romain.

Site n° 30 217 7 - Les Fontaines - Parcelle : A 138 Coordonnées du centre du site X = 790.475 ; Y= 3190.425 Campement néolithique moyen et chalcolithique.

Site n° 30 217 8 - La Begude B - Parcelle : C3 832 Coordonnées du centre du site X = 792.370 ; Y= 3190.450 Occupation néolithique récent et chalcolithique.

Site n° 30 217 9 - Agassin (chatelet) - Parcelle : ? Coordonnées du centre du site X = 789.520 ; Y= 3189.850 Habitat néolithique récent et chalcolithique.

Site n° 30 217 10 - Fabria - Parcelle : A5 990, 993, 1627, 1629 Coordonnées du centre du site X = 788.165 ; Y= 3188.680 Cimetière à inhumation médiéval.

Site n° 30 217 11 - Le four à chaux - Parcelle : C4 850, 872, 1031, 1096 Coordonnées du centre du site X = 792.900 ; Y= 3187.080 Carrière de pierre, four à chaux, atelier de tuiles, four de potier contemporain

Site n° 30 217 12 - La grange des merveilles I - Parcelle : C 502, 505, 506

Rapport de présentation 32 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

Coordonnées du centre du site X = 792.565 ; Y= 3188.745 Habitat néolithique moyen, néolithique récent.

Site n° 30 217 13 - La grange des merveilles II - Parcelle : C 507 Coordonnées du centre du site X = 792.590 ; Y= 3188.670 Campement épipaléolithique.

Site n° 30 217 14 - Vente farine - Parcelle : A4 358, 359, 360 Coordonnées du centre du site X = 789.420 ; Y= 3189.82 habitat néolithique récent, chalcolithique, occupation gallo romaine.

Site n° 30 217 29 - Carmantran - Parcelle : D2 699, 700, 708 à 712 Coordonnées du centre du site X = 788.936 ; Y= 3187.743 Villa de la République, du haut empire et du bas empire.

Site n° 30 217 30 - La veuve est - Parcelle : B1 690, 691, 1993 Coordonnées du centre du site X = 790.350 ; Y= 3189.050 Exploitation agricole de la République et du haut empire.

Site n° 30 217 31 - Le Fus - Parcelle : ? Coordonnées du centre du site X = 788.022 ; Y= 3186.952 Villa du haut empire, bas empire, moyen âge.

Toute découverte fortuite lors des travaux, conformément à la loi du 27 septembre 1941, de quelque ordre que ce soit, doit impérativement et immédiatement être déclarée auprès de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (Service Régional de l’Archéologie). Les vestiges ne devant en aucun cas être détruits avant examen par un spécialiste.

L’archéologie préventive est régie par la loi n° 2003-707 du 1er août 2003 modifiant la loi du 17 janvier 2001 relative à l’archéologie préventive et son décret d’application n° 2004-490 du 3 juin 2004. Sont susceptibles d'être soumises à des prescriptions visant à la protection du patrimoine, toute demande d'utilisation du sol concernant les sites archéologiques de la liste ci-avant présentée ou situés dans une zone archéologique sensible (cf. carte page suivante) telle que définie par l’article 3 de la loi n°2003-707 du 1er août 2003. Les projets d'aménagement affectant le sous-sol y sont présumés faire l'objet de prescriptions archéologiques préalablement à leur réalisation.

Conformément au code du patrimoine, sont également susceptibles d’être soumis à des prescriptions visant à la protection du patrimoine archéologique, en dehors des zones archéologiques sensibles, les demandes de permis de construire, de lotir, etc. dont l’assiette correspond à des terrains de plus d’un hectare.

Certains des sites recensés sont situés en zone urbaine sur des terrains le plus souvent privés. La commune sera vigilante lors du dépôt d’autorisation d’urbanisme à la préservation de ce patrimoine archéologique.

Rapport de présentation 33 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

Rapport de présentation 34 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

1.6 Contexte socio-économique

1.6.1 Analyse démographique

1.6.1.1 Evolution de la population

Au dernier recensement de la population en 2011 (entré en vigueur le 1er janvier 2014), la commune de Rochefort-du-Gard comptait 7 611 habitants soit une densité de 223 habitants/km².

Tableau 1 : L'évolution démographique générale

Commune de Rochefort CA Grand Avignon1 Gard

Taux de Taux de Taux de Nombre variation Nombre variation Nombre variation d’habitants annuel d’habitants annuel d’habitants annuel moyen (%) moyen moyen 1968 910 122 012 478 544 1975 1 128 3,1 137 442 1,7 494 575 0,5 1982 2 018 8,6 148 782 1,1 530 478 1 1990 4 107 9,3 159 035 0,8 585 049 1,2 1999 5 838 4 167 086 0,5 623 125 0,7 2008 6 930 2 181 521 0,9 694 3223 1,2 2013 7518 1,6 183 938 0,3 733 201 1,1 Source : I.N.S.E.E La commune de Rochefort du Gard connaît une forte croissance démographique avec une population qui a été multipliée par 6,7 en 38 ans (7 518 habitants en 2013 contre 1 128 en 1975). Le rythme de croissance a été très important entre 1975 et 1990, la commune gagnant chaque année près de 10% de population. La commune connaît ces dernières années une augmentation moins soutenue mais toujours attractive (entre 1,6 et 2%/an) Depuis 1968, la croissance annuelle de Rochefort-du-Gard est constamment supérieure à celles du Grand Avignon et du Gard.

Tableau 2 : Evolution des soldes naturel et migratoire

1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2008 2008-2013 Solde naturel (%/an) +0,9 +1,1 +1 +0,8 +0,7 Rochefort Solde migratoire +7,7 +8,2 +2,9 +1,2 +1 (%/an) Solde naturel (%/an) +0,4 +0,5 +0,5 +0,5 0,6 Grand Solde migratoire Avignon +0,6 +0,3 0,1 +0,4 -0,3 (%/an)

1 Addition des populations de chaque commune composant la CA du Grand Avignon

Rapport de présentation 35 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

L'étude des facteurs d’évolution de la population de Rochefort-du-Gard montre que l’accroissement de la population dû au solde migratoire est supérieur à celui dû au solde naturel. On note toutefois une diminution de l'écart sur la dernière période. Il est intéressant que le solde naturel est positif et constant ces dernières années. Le solde migratoire de la commune est nettement supérieur à celui du Grand Avignon, ce dernier devenant négatif ces dernières années.

Tableau 3: Evolution du nombre de ménage

Rochefort Grand Avignon 1999 2013 2013 Nombre de ménages2 1919 2825 82 139 Nombre moyen de 3 2,7 2,2 personne par ménage Nombre de ménage de 1 248 505 30 060 personne

En ce qui concerne le nombre de ménages, on observe une dynamique similaire à celle de la population totale avec une "croissance significative" du nombre de ménages d'une personne et un recul du nombre de personne par ménage depuis 1999. Ces éléments tendent à prendre en compte le phénomène de desserrement des ménages dans le cadre du scénario démographique du PLU.

1.6.1.2 Structure de la population

Tableau 4: Evolution de la structure de la population par classe d'âge entre 1990 et 2010

Rochefort du Gard 1990 1999 Qté % Qté % 0-19 ans 1488 36,2 1976 33,8 20-39 ans 1372 33,3 1644 28,2 40-59 ans 891 21,7 1675 28,7 60-74 ans 249 6,1 406 7 75 ou plus 115 2,7 137 2,3

Rochefort du Gard 2008 2013

Qté % Qté %

0-14 ans 1 576 22,7 1 605 21,4 15-29 ans 1 179 17 1 175 15,6 30-44 ans 1 689 24,4 1 624 21,6 45-59 ans 1 599 23,1 1 7901 23,8 60 ou plus 887 12,8 1 324 17,7

La commune connaît un viellissement de sa population. La part des moins de 45 ans a baissé au profit des tranches d’âge supérieur et surtout les plus de 60 ans.

2 ensemble des personnes qui partagent la même résidence principale, sans que ces personnes soient nécessairement unies par des liens de parenté. Un ménage peut être constitué d'une seule personne. Il y a égalité entre le nombre de ménage et le nombre de résidences principales.

Rapport de présentation 36 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

1.6.1.3 Caractéristiques des ménages

Tableau 5 : Structure des ménages

1999 2013

Nombre Part Nombre Part Ménage d'une 248 12,9% 505 17,9% personne Autres ménages sans 19 1 49 1,7% famille3 Ménages avec famille (couple 451 23,5% 824 29,2% sans enfant) Ménage avec famille (couple 1047 54,6% 1 179 41,7% avec enfant(s)) Famille 154 8% 267 9,5% monoparentale Total 1919 100% 2 825 100%

Comme indiqué précédemment le nombre de ménages connaît une augmentation notable depuis 1999, il a été recensé 1919 ménages en 1999 et 2 825 en 2013. Malgré une baisse d'environ 11%, les ménages composés d'un couple avec enfant restent les plus nombreux en 2013 puisqu’ils représentent 41,7% des ménages. Le vieillissement de la population et le desserrement des ménages peuvent expliqués cette augmentation de la part du nombre de ménage d'une personne entre 1999 et 2013.

Tableau 6 : Familles4 selon le nombre d'enfants agés de moins de 25 ans

1999 2013

Nombre Part Nombre Part Aucun enfant 514 30,8 942 41,1 1 enfant 422 25,3 598 26,1 2 enfants 489 29,3 545 23,8 3 enfants 188 11,3 172 7,5 4 enfants ou 55 3,3 33 1,5 plus Total 1 668 100% 2 290 100%

Ce qu'il faut retenir :

 Une population en forte augmentation depuis les années 70 (ralentissement dans les années 2000), due d'abord au solde migratoire puis au solde naturel.  Des indicateurs qui révèlent un vieillissement de la population depuis 1999,;  Une augmentation notable du nombre de ménages, particulièrement des ménages d'une personne et des ménages avec famille (couple sans enfant).

3 ménages composés de plusieurs personnes isolés 4 La famille s'entend comme un cadre susceptible d'accueillir un ou des enfants. Elle est constituée d'au moins deux personnes, dont au moins un adulte. Toute personne qui ne fait partie d'aucune famille est appelée "personne isolée"

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1.6.2 Logement

1.6.2.1 La forte croissance du parc immobilier

Le nombre total de logements est passé de 2083 logements en 1999 à 2928 en 2010 soit une augmentation de 40,5%. Malgré un léger ralentissement de la croissance du nombre de logements comparé aux précédentes périodes intercensitaires, la croissance du nombre de logements reste donc très soutenue. Le territoire est largement occupé par des résidences principales avec une proportion qui augmente globalement depuis 1982 et qui représente 91,5% des logements en 2010 On remarque que la commune connaît une croissance du nombre de logement nettement supérieure à celle du Grand Avignon due à une évolution largement supérieure du nombre de résidences principales depuis 1982. Enfin, depuis 1990, on note une légère augmentation de la part des logements vacants aussi bien à Rochefort-du-Gard qu'au Grand Avignon.

Tableau 7 : Evolution du parc de logement depuis 1982

1982 1990 1999 2013 Evolution Evolution Evolution Nbre Part Nbre Part Nbre Part Nbre Part % % % Résidences 634 81,6 1290 89,3 103,5 1907 91,6 47,8 2 825 92,2 48,1 principales Résidences 56 7,2 68 4,7 21,4 63 3 -7 72 2,4 14,3 secondaires Logements 87 11,2 86 5,9 -1,1 113 5,4 31,3 167 5,4 47,8 vacants5 Total des 777 100 1444 100 28,8% 2083 100 44,3 3 064 100 47,1 logements Source : 2009 ; I.N.S.E.E

Tableau 8 : Evolution du parc de logement depuis 1982 au Grand Avignon

1982 1990 1999 2013 Nbre Part Nbre Part Evolution Nbre Part Evolution Nbre Part Evolution Résidences 53525 90,2 60701 89,1 13,4 67501 89,6 11,2 82 164 87,2 21,7 principales Résidences 1421 2,4 2198 3,2 54,7 1444 1,9 -34 2 100 2,2 45,4 secondaires Logements 4380 7,4 5216 7,7 19,1 6412 8,5 22,9 10 008 10,6 56 vacants6 Total des 59326 100 68115 100 14,8 75357 100 10,6 94 273 100 25,1 logements

5 Un logement vacant est un logement inoccupé se trouvant dans l'un des cas suivants : - proposé à la vente, à la location ; - déjà attribué à un acheteur ou un locataire et en attente d'occupation; - en attente de règlement de succession ; - conservé par un employeur pour un usage futur au profit d'un de ses employés ; - gardé vacant et sans affectation précise par le propriétaire (exemple un logement très vétuste...)

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1.6.2.2 Un effort sur le parc locatif et social à poursuivre

Les maisons composent à 90,4% le parc de logements en 2013. 77,3% des résidences principales sont occupées par des propriétaires, 20,1% sont louées (dont 5,6% de logement HLM) et 2,6% sont occupées à titre gratuit. La part des locataires est en augmentation (17,3% en 2008)

La part des logements locatifs représente un cinquième du parc immobilier de Rochefort-du-Gard, ce qui est très nettement inférieur aux parts du Grand Avignon (46,6%) et du Gard (38%).

Le logement locatif social

La commune est soumise à l’obligation légale de disposer de 25% de logements locatifs sociaux sur son territoire, ce pourcentage étant apprécié au regard de l’ensemble des résidences principales existantes.

La commune dispose au 1er janvier 2016 de 196 logements locatifs sociaux ce qui représente 7% des résidences principales (6% au niveau de Grand Avignon). Le nombre de logements manquant au 1er janvier 2015 est de 533 logements.

La commune a fait l’objet d’un arrêté préfectoral de carence constatant le déficit en logements locatifs sociaux sur la commune. La commune a signé un contrat de mixité sociale avec l’Etat couvrant les périodes triennales 2014-2016 et 2017-2019. Ce contrat permet de dresser un échéancier de projets de construction de LLS.

L’objectif assigné sur la période 2014-2016 est de 132 logements locatifs sociaux.

Des projets se sont réalisés sur la commune ces dernières années et vont se poursuivre : le programme d’une vingtaine de LLS derrière la Mairie Annexe, le programme de 32 LLS en cours de construction à Pied de la Cabane, deux programmes de 15 LLS chacun sont en cours sur deux autres opérations. D’autre part, L’EPFLR a préempté des terrains sur le plateau de Signargues pour la réalisation de logements sociaux.

Ce qu'il faut retenir :

 Une commune composée en majeure partie de résidences principales construites sous forme de maisons individuelles et dont 77% des occupants sont propriétaires de leur logement;  Une forte croissance du nombre de logement qui soulève des questions en termes d'adaptation des réseaux et des équipements, de mixité urbaine, et de préservations des surfaces agricoles et naturelles;  Un parc locatif en légère augmentation et à renforcer,  Une offre de logements locatifs sociaux à prendre en compte au regard des exigences de 25% de logement locatifs sociaux posées par l'article 55 de la loi SRU modifiée.

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1.6.3 Activités économiques

1.6.3.1 La population active et l'emploi

Tableau : Population de 15 à 64 ans par type d'activité

GRAND ROCHEFORT AVIGNON 1999 2010 2010 Ensemble 3906 4915 113 198 Actifs en % 71 73,7 69,7 Actifs ayant un emploi 62,6 67 58,5 Chômeurs en % 8,2 6,8 11,3

Rochefort-du-Gard compte 4915 actifs entre 15 et 64 ans en 2010 soit un taux d'activité de 73,7%. La population active connaît une hausse de +2,7% depuis 1999. Parallèlement, la commune connaît une hausse (+4,4%) de sa population active ayant un emploi depuis 1999. Le taux de chômage (6,8% en 2010) est donc en baisse et nettement inférieur à celui du Grand Avignon qui s'élève à 11,3%.

1.6.3.2 La spatialisation de l'emploi

Tableau 9 : La spatialisation de l'emploi

1999 2010

Nombre Part % Nombre Part % Travaillant dans la 413 17 593 18 commune Travaillant dans une autre commune du 552 22 904 27 Gard Travaillant hors du 1485 61 1811 55 Gard Source : R.G.P 1999 et 2010; I.N.S.E.E

Graphique 4 : La spatialisation de l'emploi

2010

18% Travaillant dans la commune

Travaillant dans une autre commune du Gard Travaillant hors du Gard 55% 27%

La commune de Rochefort du Gard connaît une situation exceptionnelle concernant les migrations alternantes. En effet, 55% de la population active ayant un emploi travaillent en dehors du département du Gard. On suppose qu’une grande partie d’entre eux travaillent dans le département de Vaucluse et plus particulièrement dans l’aire urbaine avignonnaise. Ceci a notamment des répercutions sur le trafic très dense aux heures de pointe sur l’axe Avignon-Rochefort. Ceci démontre ainsi le caractère résidentielle de la commune.

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Tableau 10 : Répartition de la population active de 15 à 64 ans par tranche d’âge

Commune de ROCHEFORT Grand Avignon

1999 2010 2010

Nombre Part (%) Nombre Part (%) Nombre Part (%) - de 24 162 5,8 319 8,8 9721 12,3 ans 25 à 54 2444 88 2874 79,3 59445 75,3 ans 55 ans et 172 6,2 430 11,9 9786 12,4 plus Total 2778 100 3623 100 78952 100 Source : R.G.P 1999 et 2009 ; I.N.S.E.E

En 2010, la répartition de la population active par tranche d'âge était semblable à celle du Grand Avignon.

1.6.3.3 Les différents secteurs d'activité

Tableau 11 : Evolution et part de l'emploi selon le secteur d'activité à Rochefort

ROCHEFORT DU GARD GRAND AVIGNON 1999 2010 2010 Nombre Part (%) Nombre Part (%) Nombre Part (%) Agriculture 70 8,8 46 3,8 835 1 Industrie 86 10,8 119 9,8 6811 8 Construction 101 12,7 192 15,8 5546 6,5 Commerce, transports, 275 34,7 407 33,6 43360 51,1 services divers

Administration publique, enseignement, 261 32,9 446 36,9 28262 33,3 santé, action sociale Total 793 100 1209 100 84814 100

Source : R.G.P 1999 et 2010 ; I.N.S.E.E

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Graphique 5 : Répartition de la population active de 15 à 64 ans par tranche d’âge

500 Rochefort 446 450 407 400

Agriculture 350

Industrie 300 275 261 Construction 250

192 Commerce, transports, services divers 200

Administration publique, enseignement, 150 119 santé, action sociale 101 100 86 70 46 50

0 1999 2010

Le nombre d'emplois sur la commune a significativement augmenté ces dix dernières années, passant de 793 emplois en 1999 à 1209 en 2010 soit une augmentation de 35%. Cette augmentation se traduit sur l'ensemble des quatre secteurs (industrie, métiers de l'administration publique, enseignement, santé et action sociale, la construction et le secteur du commerce, transports et services divers). Seul le secteur de l'agriculture décline passant de 8,8% de la part de l'emploi sur la commune à 3,8%. En comparant avec le Grand Avignon en 2010, il ressort que la part du secteur de la construction est significativement supérieure à Rochefort du Gard au détriment du secteur du commerce, transports et services divers.

1.6.3.4 L'agriculture : un secteur en déprise

Tableau 12: Evolution des exploitations

Exploitations SAU (Surface Agricole Utilisée7) variation variation variation variation 1988 moyen 2000 moyen 2010 1988 moyen 2000 moyen 2010 /an (%) /an (%) /an (%) /an (%) Exploitations 88 -1,7 72 -2,1 47 896 0,6 967 -2 793 dont moyennes et grandes 48 -1,7 39 -2,9 29 733 0,6 789 -0,1 719 exploitations Source : Agreste 2010

7 SAU : elle comprend les terres arables, la superficie toujours en herbe (STH) et les cultures permanentes.

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Tableau 13: Evolution des cultures

Exploitations SAU variation variation 2000 moyen 2010 2000 moyen 2010 /an (%) /an (%) Céréales 10 -6,7 5 134 161 Fourrages et STH 6 nc 46 nc Légumes frais, fraises, melons 14 -9 5 40 -10 13 Vignes 54 -3 40 532 nc Vergers 9 espèces 19 -11,7 5 14 -10 5 Source : Agreste 2010

Tableau 14 : Evolution de la main d'oeuvre depuis 1988

Personnes Volumes de travail (UTA8) Evolution Evolution (%) (%) 1988 2000 2010 1988 2000 2010 2000 - 2000 - 2010 2010 Chefs et coexploitants 91 76 61 -20 62 43 45 4 Salariés permanents (hors 16 22 5 -77 16 21 4 -81 famille) Source : Agreste 2010

Tableau 15 : Age du chef ou du 1er coexploitant

Evolution (%) 2000 2010 2000 - 2010 Moins de 40 ans 15 10 -33 40 à moins de 50 ans 20 13 -35 50 à moins de 60 ans 21 12 -75 60 ans ou plus 16 12 -25 Ensemble 72 47 -35

Le secteur de l'agriculture connaît un déclin depuis 1988 et qui s'est accentué ces dix dernières années. Le déclin touche aussi bien le nombre d'exploitations que la surface agricole utilisée sur le territoire. Entre 2000 et 2010, si le nombre de chefs et co-exploitants a baissé de 20%, ces derniers ont gardé un volume de travail constant. Ceci peut s'expliquer par la chute de 77% du nombre de salariés sur la même période. La SAU perd 2% de surface chaque année depuis 2000. Avec 793 ha, la SAU représente 23,2 % du territoire communal. Il est à noter que le déclin touche l'ensemble des cultures Les vignes sont les cultures les moins impactées (-3% d'exploitation/an) alors que les vergers subissent une disparition de 11% d'exploitation/an. Aucun élevage n'est présent sur le territoire communal Enfin, l'âge des chefs et co-exploitants est resté stable entre 2000 et 2010. A noter : - c'est la densité du maillage des roubines qui permet d’utiliser cette eau pour l’irrigation des terres agricoles. - Les parcelles situées au lieu-dit "La Louviane" entre la roubine de l'Olivier et la roubine du Vallon Blanc ont connu un remembrement ces dernières années. Ce regroupement de terres agricoles a ainsi élargies les parcelles.

8 UTA : équivalent temps complet du volume de travail fourni sur l'exploitation.

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Des produits référencés

REFERENCE DES PRODUITS Signe Libellé du produit IGP Coteaux du Pont du Gard blanc IGP Coteaux du Pont du Gard mousseux de qualité blanc IGP Coteaux du Pont du Gard mousseux de qualité rosé IGP Coteaux du Pont du Gard mousseux de qualité rouge IGP Coteaux du Pont du Gard primeur ou nouveau blanc IGP Coteaux du Pont du Gard primeur ou nouveau rosé IGP Coteaux du Pont du Gard primeur ou nouveau rouge IGP Coteaux du Pont du Gard rosé IGP Coteaux du Pont du Gard rouge IGP Coteaux du Pont du Gard surmûri blanc IGP Coteaux du Pont du Gard surmûri rosé IGP Coteaux du Pont du Gard surmûri rouge AOC + AOP Côtes du Rhône blanc AOC + AOP Côtes du Rhône primeur ou nouveau rosé AOC + AOP Côtes du Rhône primeur ou nouveau rouge AOC + AOP Côtes du Rhône rosé AOC + AOP Côtes du Rhône rouge AOC + AOP Côtes du Rhône Villages blanc AOC + AOP Côtes du Rhône Villages rosé AOC + AOP Côtes du Rhône Villages Signargues IGP Gard blanc IGP Gard primeur ou nouveau blanc IGP Gard primeur ou nouveau rosé IGP Gard primeur ou nouveau rouge IGP Gard rosé IGP Gard rouge AOC + AOP Huile d'olive de Nïmes IGP Miel de Provence AOC + AOP Olive de Nîmes IGP Pays d'Oc blanc IGP Pays d'Oc gris IGP Pays d'Oc gris de gris IGP Pays d'Oc mousseux de qualité blanc IGP Pays d'Oc mousseux de qualité gris IGP Pays d'Oc mousseux de qualité gris de gris IGP Pays d'Oc mousseux de qualité rosé IGP Pays d'Oc mousseux de qualité rouge IGP Pays d'Oc primeur ou nouveau blanc IGP Pays d'Oc primeur ou nouveau rosé IGP Pays d'Oc primeur ou nouveau rouge IGP Pays d'Oc rosé IGP Pays d'Oc rouge IGP Pays d'Oc sur lie blanc IGP Pays d'Oc sur lie rosé IGP Pays d'Oc Surmûri gris IGP Pays d'Oc Surmûri gris de gris IGP Pays d'Oc surmûris blanc IGP Pays d'Oc surmûris rosé IGP Pays d'Oc surmûris rouge AOC + AOP Pélardon IGP Volailles du Languedoc

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1.6.3.5 Activités commerciales

Les activités commerciales sont concentrées sur deux pôles - au village et sa proximité, - à La Bégude.

Le centre villageois compte plusieurs commerces de proximité (boulangerie, presse/tabac...) et restaurants qui participent à son animation. Un supermarché, des cabinets médicaux, des artisans et un garage sont situé aux abords du centre ancien.

A la Bégude, l'activité commerciale est concentrée au sein de la zone d'activité le long Sud de la N100. Celle-ci s'est développé de façon spontanée et contient également quelques habitations. Cette zone était déjà urbanisée en 1970. Elle est marqué par la présence de plusieurs entreprises de construction (OBM Construction notamment) ou spécialisés dans le bâtiment et de garages Quelques commerces de proximité, espaces de restauration et hôtels sont également présents. Du côté Sud de la N100, les logements collectifs en R+2 de la ZAC Grand Village sont marqués par la présence de commerce de proximité en rez-de-chausée. Un hôtel, un garage, une entreprise de construction et un espace de champ de tir à plomb sont également situés à proximité de la N100 et de la RD111.

A ces deux zones, s'ajoute une dizaine d'entreprises disséminées sur le territoire dont la chaudronnerie SIFCO (classé ICPE) et plusieurs garages au Plan.

Il est à remarquer que les petits commerces ont globalement du mal à subsister (2 boulangerie, un primeur, trois presses/tabac) au sein de la commune. Ce phénomène est en partie dû à la présence d'un supermarché aux abords du village, à l’accessibilité difficile du village et à la forte motorisation des ménages qui font principalement leurs courses dans la zone commerciale des Angles, dont la proximité attire de nombreux habitants.

Le Parc photovoltaique

Le parc, localisé au nord du village participe à l'exercice du service public de l'électricité tel que prévu à l'article 1er de la loi 2000-108 du 10 février 2000 relative à la modernisation et au développement du service public de l'électricité. Le parc contribue notamment à la compétitivité de l'activité économique et à la maitrise des choix technologiques pour l'avenir, comme l'utilisation rationnelle de l'énergie. La puissance du parc lui permet de produire l'équivalent de la consommation annuelle d'électricité des rochefortais.

La proximité de trois zones d'activités dont l'une à cheval sur la commune (Raphaël Garcin)

 Le Zone d'Activité Commerciale Raphaël Garcin

La commune se situe sur la Zone d'Activité Commerciale (ZAC) Raphaël Garcin (parc d'activité) dont elle partage le périmètre avec la commune de Villeneuve-Lès-Avignon. L’ensemble de la ZAC représente 75 hectares dont 35 hectares sont occupés selon l’observatoire des zones d’activités du Gard. La partie sur la commune de Rochefort du Gard n'est pas urbanisée. A ce jour, aucun hectare n’est commercialisable. La zone comporte 14 entreprises du ressort des CCI et de la Chambre des Métiers du Gard ce qui représente un total de 195 emplois. Parmi les entreprises les plus importantes, Botanic compte 51 salariés, KP1 bâtiments (limitrophe de Rochefort- du-Gard) en dénombre 41.

Les 195 emplois de la ZA Raphaël Garcin sont répartis de la façon suivante (source : CCI 30 - Octobre 2013) : - Industrie : 20 emplois - Construction 58 emplois - Commerce : 53 emplois - Services : 54 emplois

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Principales entreprises de la ZA de Raphaël Garcin Dénomination/Enseigne Activité Effectif Les jardins de St Anthelme / Commerce détail fleurs plantes graines 51 Botanic KP1 Bâtiments Ingenierie études techniques 41 Balazard Charpent Mat Travaux de couverture par éléments 26 Couvert Duverger & Fils Travaux courants de maçonnerie 20 KP1 Fabrication d'éléments en béton pour la 20 construction Entreprise Nouvelle Travaux de terrassements courants et travaux 12 préparatoires KP1 R&D Recherche-développement en autres sciences 10 physiques et naturelles Benoît Distribution Commerce détail quincaillerie peintures verres 9 Rochefort Espace Auto Commerce de voitures et véhicules automobiles 5 légers Locabrico Location machines, équipements 3

La ZA est définit comme une zone stratégique par le Document d'Orientation Générale du SCOT. Le SCOT précise au sujet des zones stratégiques qu'elles doivent être réservées aux entreprises de grande taille renforçant le rayonnement économique du bassin de vie et / ou nécessitant des équipements spécifiques demandant une mutualisation pour plusieurs entreprises pour être amortis financièrement. C’est dans cette catégorie que rentrent entre autres les terrains dédiés à l’agroalimentaire. Ces zones stratégiques s’étendent sur une grande surface d’un seul tenant et sont donc en mesure de proposer une grande maille pour les lots (en déficit actuellement). Elles doivent faire l’objet d’une bonne desserte de préférence multimodale surtout pour les salariés afin de renforcer le lien urbanisme-déplacement.

Les critères définis par le SCOT sont : • Interdiction d’installer du commerce alimentaire; • Concernant l’implantation d’activités artisanales et tertiaires, ne sont autorisées que les entreprises complémentaire ou sous-traitantes d’une grande entreprise installée sur la zone et participant à la structuration d’une filière économique; • Desserte par du haut débit.

 La Zone Industrielle du plateau de la Signargues (Domazan)

On y accède depuis Rochefort-du-Gard via la plaine de Signargue, le long de la RD976. 23 entreprises sont installées sur 39 hectares ce qui représente 491 emplois dont 162 dans l'industrie, 87 dans la construction, 166 dans les services et 76 dans les commerces. - sources : CCI 30 (2004)

 Zone d'activités Grand Angles et Dinarelles (Les Angles)

On y accède depuis Rochefort-du-Gard et La Bégude par la RN100. Elle est dominé par les activités tertiiares.146 entreprises sont installées sur 48 hectares ce qui représente 1084 emplois dont 35 dans l'industrie, 95 dans la construction, 399 dans les services et 615 dans les commerces) sources : CCI 30 (2004)

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1.6.3.6 Capacité d'accueil touristique

L'activité touristique reste mineure malgré la présence de deux hôtels et quelques chambres d'hôtes disséminés sur le territoire.

Etablissement Adresse Secteur géographique Capacité d'accueil Hôtel Restaurant de La RN100 Sud-Est 68 chambres Bégude Hôtel Formule 1 RN100 Sud-Est 63 chambres Total 131 chambres

Il est à noter que le Sanctuaire Notre-Dame-de-Grâce comprend une hotellerie de 60 lits 75 résidences secondaires étaient recensées en 2010 sur la commune.

1.6.3.7 Les Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (ICPE)

Une installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE) en France est une installation exploitée ou détenue par toute personne physique ou morale, publique ou privée, qui peut présenter des dangers ou des inconvénients pour la commodité des riverains, la santé, la sécurité, la salubrité publique, l’agriculture, la protection de la nature et de l’environnement, la conservation des sites et des monuments.

La commune héberge deux ICPE :

 La société SAS Sifco : chaudronnerie  La société SCA Les vignerons du Castelas : l'arrêté prefectoral du 14 mai 2013 n°13.058N complémentaire à l'arrêté préfectoral n°01.214N du 15 novembre 2001 autorise la Société Coopérative Agricole des VIGNERONS DU CASTELAS à exploiter une unité de préparation et conditionnement de vins et une installation de traitement biologique des eaux usées industrielles

Ce qu'il faut retenir :

 Une population active (73,7%) avec un faible taux de chômage (6,8%) et travaillant en majorité hors du Gard compose une commune résidentielle aux fortes migrations alternantes;  L'emploi est de plus en plus dominé par le secteur tertiaire (70%) au détriment de l'agriculture (baisse d'environ 20% de l'activité en 10 ans)  Une offre commerciale concentrée sur le village (activités non nuisantes) et La Bégude (activités nuisantes et non nuisantes)  Des commerces de proximité qui subsistent au village et à La Bégude  La proximité de trois zones d'activités attractives en termes d'emplois et de consommation qui concurrencent les entreprises communales.

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1.7 Equipements

1.7.1 Les réseaux

1.7.1.1 Les réseaux d'eaux usées

1.7.1.1.1 L'assainissement collectif

La commune dispose d’une station d’épuration et d’un réseau d’assainissement des eaux usées séparatif des eaux pluviales.

Le réseau de collecte (cf. plan des réseaux pièce 7.1.c)

Le réseau de collecte des eaux usées est important d’une longueur de 41 km environ dont environ 6 km en refoulement.

Le réseau comporte à ce jour 6 postes de refoulement ou de relèvement qui permettent d’acheminer les eaux usées à la station d’épuration.

Pour palier aux apports d’eaux parasites permanents ou météoriques, Grand Avignon a mis en place un programme de travaux (2015-2017) comprenant le renouvellement de 2 km de réseaux.

Pour supprimer les secteurs en assainissement non collectif et présentant des terrains peu favorables à ce type d’assainissement, des extensions du réseau d’assainissement des eaux usées ont été réalisées, le dernier en date étant l'extension du réseau chemin du Planas. Ce quartier est désormais entièrement desservi. Les travaux de raccordement du quartier des Joncs au réseau d’assainissement des eaux usées est prévus sur la période 2017-2020.

La station d'épuration

La commune de Rochefort-du-Gard est équipée d’une station d’épuration de type « boues activées » d’une capacité de traitement de 7 000 équivalent-habitants. Cette station d'épuration a été construite en 2002. Les caractéristiques et le fonctionnement de la station d’épuration de Rochefort-du-Gard sont décrits dans le tableau suivant :

STEP de Rochefort, lieu- Nom de la Station dit Les Crottes Exploitant SDEI Date construction 01/02/02 Type de Filière Boues Activées Capacité 7 000 EH Charge hydraulique nominale (m3/j) 1400 Charge hydraulique de pointe (m3/h) 175 Charges polluantes nominales (kgDBO5/j) 420 Taux de Charge Hydrauliques - (Moyennes sur les derniers 45% bilans de fonctionnement entre 2005 et 2007) Taux de Charge Polluantes - (Moyennes sur les derniers 45% bilans de fonctionnement entre 2005 et 2007) Auto surveillance sur la station OUI Milieu Récepteur Roubine de Jolivet

Arrêté de Rejet 01-00817 du 09/01/2001

Rapport de présentation 53 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

Bassin versant Rhône DBO5 25 mg/l (70%) DCO 125 mg/l (75%) Niveau de Rejet MSE 35 mg/l (90%) NTK 40 mg/l (70%)

La capacité nominale de la station d’épuration est parfois dépassée en charge hydraulique. Le ressuyage du réseau est long ce qui témoigne d’une grande sensibilité du réseau aux eaux claires parasites. La réaction du réseau aux eaux de pluie est très rapide.

D’après le bilan d’exploitation de 2015, les charges de pollutions admises en entrée station restent en dessous de la capacité nominale de la station d’épuration. D’après l’audit de 2015 sur la STEP de Rochefort (SUEZ Environnement), le flux moyen journalier en 2014 est de 178kg en DBO5 soit une capacité résiduelle de 4000 EH.

L’analyse effectuée par Egis dans le cadre de l’audit réalisé en 2013 a montré qu’en dehors des pointes dues au temps de pluie ou à des rejets ponctuels de pollution, le taux de charge est estimé à environ 70% en charge hydraulique et à environ 45% pour les charges de pollution. Le taux de charge a été estimé par l’exploitant en 2015 à 42% en charge de pollution. Le Grand Avignon a réalisé plusieurs investigations sur le réseau d’assainissement visant à localiser et réduire les apports d’eaux parasites. Ces investigations ont débouché sur un programme de travaux qui est mis en œuvre par le Grand Avignon sur la période 2015-2017. Les travaux doivent permettre de supprimer environ 60 % des eaux parasites mesurées à la station d’épuration en période très favorable aux intrusions d’eaux de nappe dans le réseau. Ils consistent au renouvellement d’environ 2km de réseau non étanches.

Les bilans de 2015 n’ont montré aucun dépassement en charge de pollution en 2015.

1.7.1.1.2 L'assainissement non collectif

Le parc en assainissement non collectif de la commune de Rochefort-du-Gard compte environ 884 installations soit 2 652 habitants environ (source rapport ANC 2014 du Grand Avignon) réparties sur les secteurs suivants : - Les zones agricoles ou naturelles, dans lesquelles les habitations sont dispersées, - Les zones urbaines d’habitat diffus (Vaujus, La Plaine de Signargues, Signargues, Cornian, Vayere, Argassins et les Dames, Le Fus, La Louviane, Les Joncs et Les Genourieux).

Etat des lieux et projections

Sur les zones d’assainissement non collectif, la diminution des rejets diffus dans le milieu naturel passe par la réhabilitation de l’ensemble des dispositifs d’assainissement autonome présentant des dysfonctionnements ou non conformes à la réglementation. Il est notamment primordial de supprimer tous les rejets directs dans les cours d’eau.

Service public d’assainissement non collectif

Conformément à l’article L. 2224-8 du Code général des collectivités territoriales, les communes sont tenues, afin de protéger la salubrité publique, d’assurer le contrôle des dispositifs d’assainissement non collectif. Elles peuvent également, si elles le décident et sur demande du propriétaire, en assurer l’entretien et effectuer les travaux de réhabilitation. Ce travail revient au service public d’assainissement non collectif (ou SPANC). Dans le cas de Rochefort-du-Gard, la gestion du SPANC est assurée par Grand Avignon.

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Les dispositifs d’assanissement individuel doivent être conformes à la réglementation en vigueur : - l’arrêté ministériel du 07 septembre 2009 (modifié par l’arrêté du 7 mars 2012) « fixant les prescriptions techniques applicables aux installations d’assainissement non collectif de moins de 20 équivalents-habitants » ; - l’arrêté préfectoral n°2013 290-0004 du 17 octobre 2013 « relatif aux conditions de mise en œuvre des systèmes d’assainissement non collectif » ;

Les principes à respecter sont : - pour des perméabilités de sol supérieures ou égales à 10 mm/h : traitement et évacuation par le sol ou (soumis à conditions) par irrigation souterraine de végétaux (le rejet vers le milieu hydraulque superficiel ne peut pas être envisagé dans ce cas) ; - pour des perméabilités de sol inférieures à 10 mm/h : rejet « vers le milieu hydraulique superficiel après autorisation du propriétaire ou du gestionnaire du milieu récepteur, s’il est démontré, par une étude particulière à la charge du pétitionnaire, qu’aucune autre solution d’évacuation n’est envisageable », solution qui ne doit générer ni nuisance ni pollution d’une ressource en eau, d’un usage (AEP ou baignade) ou risque de prolifération du moustique- tigre.

1.7.1.2 Le réseau d'eaux pluviales

1.7.1.2.1 Présentation du réseau hydrographique

Le linéaire des réseaux enterrés d’assainissement pluvial atteint plus de 12,4 km (réseaux circulaires ou cadres de diamètre supérieurs à 500 mm). Dans l’ensemble, le réseau enterré semble en bon état. Le reste du linéaire d’évacuation des eaux pluviales est représentés par une ensemble de fossés, qui ne sont pas appelés roubines. Ces fossés représentent une majorité du système d’évacuation des eaux pluviales, environ 26 km, soit un peu moins de 60%. L’ensemble des roubines représentent un linéaire de plus de 12 km sur le territoire communal.

Une partie des roubines se trouvent endiguée par des ouvrages longitudinaux en terre. La hauteur des digues varient de quelques dizaines de centimètres à 1.50m. Les roubines concernées sont : - Roubine de Jolivet : en amont de la RD26 par des murs de propriétés et en aval de la RD26 en rive droite uniquement. Enfin la dernière partie à l‘amont de la confluence avec la Grande Roubine est endiguée sur les deux rives. - Roubine du Vallat Blanc : cette roubine est endiguée en rive gauche sur une longueur d’environ 830m à partir du Chemin de la Louviane. - Grande Roubine : elle est endiguée par des ouvrages d’environ 1.50 à 2m sur toute sa longueur, en amont et en aval du Tunnel des Crottes. - Roubine des Fontaines : elle est endiguée en rive droite sur une longueur d’environ 520 m. à l’aval de la traversée de la RD111.

Au total l’endiguement des roubines sur la commune de Rochefort du Gard couvre un linéaire de plus de 4 km.

1.7.1.2.2 Fonctionnement

La Roubine des Joncs et la Roubine des Basses Merveilles sont les deux seuls à être perpendiculaires à l’axe général d’écoulement. Elles forment en fait la limite sud de l’étang de Rochefort. Elle se rejoigne pour former la roubine de Villecurde. Cet ensemble récupère les eaux de la partie sud des zones urbanisées de Rochefort du Gard (la Bégude de Rochefort et ses extensions). Celle-ci rejoint ensuite la Roubine de Vallat Blanc pour former la Grande Roubine. Plus à l’aval, la roubine de Cent Salmées rejoint la Grande Roubine en rive droite. Celle-ci traverse un milieu uniquement agricole. La Roubine de Jolivet reprend les eaux de la Roubine de la Levade, qui récolte notamment les écoulements de la commune de Saze. Elle récolte elle-même l’ensemble du ruissellement urbain de Rochefort du Gard. Son lit se retrouve parfois perché au-dessus du terrain naturel. Elle rejoint également la Grande Roubine. L’ensemble de ce système franchit le Tunnel des Crottes afin d’être rejeté dans le Bassin du Planas.

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Rapport de présentation 56 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

1.7.1.3 Le réseau d'alimentation en eau potable

Nota : un schéma directeur AEP est en cours de réalisation

1.7.1.3.1 La ressource

Rochefort-du-Gard est alimenté par les champs de captage des « Issarts » et des « Reculades » sur la commune des Angles (nappe alluviale du Rhône). Ils ont fait l’objet d’un avis sanitaire définitif en juin 2001, cependant la procédure règlementaire de DUP n’a pas abouti à ce jour.

Caractéristiques des deux champs :

Champ des Issarts : un seul captage opérationnel à un débit de 60 m3/h avec une qualité d’eau nécessitant un traitement du fer et du manganèse. Ce traitement, validé par l’ARS, est effectué dans une station sur le site.

Champ des Reculades : 4 captages sont exploités à un débit global de 240 m3/h. La teneur en fer et en manganèse est conséquente et se dégrade au fil des ans. Cette dégradation apparaît être un phénomène généralisé à l’aquifère local dont les causes ne sont connues à ce jour. Seul le fer est traité sur le site des Issarts. D’autre part, le régime de pompage conduit à des venues de sables qui colmatent les ouvrages tubés.

Pour répondre à ces problématiques, le Syndicat Mixte d’Amenée d’Eau Plateau de Signargues et le délégataire sont en cours de réflexion pour proposer : - un nouveau mode de gestion hydraulique du champ captant des « Reculades » afin d’obtenir un débit en adéquation avec le bon fonctionnement des stations de traitement et minimiser les rabattements pour lutter contre les venues sableuses, - un projet de traitement des eaux brutes du champ des « Reculades » dont le processus nécessitera la validation de l’ARS.

1.7.1.3.2 Les ouvrages et réseaux

La commune possède :

Une bâche de reprise de 100 m3 et une station de surpression avec deux pompes de 46 m3/h chacune situées en entrée de village (RD 111). Elle permet d'alimenter les 3 réservoirs situés sur le plateau des Garrigues. Le débit distribué et la pression de refoulement sont télésurveillés.

Les trois réservoirs de Bel Air à coté du collège sur le plateau des Garrigues d’une capacité de 500 m3 chacun.

Sur l’ensemble du territoire du syndicat (Domazan, Estézargues, Rochefort-du-Gard, Saze, Théziers), le réseau représente 152 km environ en 2014 dont 76 km environ sur la commune de Rochefort-du- Gard (réseau de type acier, amiante-ciment, fonte, polyéthylène et PVC, le PVC étant le plus représenté). Cf. plan du réseau d’eau potable pièce 7.1b du PLU.

1.7.1.3.3 Le bilan production - consommation

La production

La production sur le territoire du syndicat s’élève à 1 317 405 m3 en 2014 (-2,55% par rapport à 2013).

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Volumes mensuels produits

La consommation

Les volumes consommés prennent en compte les volumes facturés dans l'année, les volumes gratuits, les volumes dégrevés pour fuite et les volumes de service.

Consommation en 2013 et 2014

Les abonnés

En 2014, 2 972 abonnés sur la commune de Rochefort-du-Gard.

Le rendement du réseau

Le rendement hydraulique du réseau correspond au rapport entre les volumes produits et les volumes consommés. Ce pourcentage permet d’estimer les pertes du réseau.

En 2014, sur le territoire du syndicat, 1 354 535 m3 ont été produits et 809 292 m3 ont été consommés. Le rendement hydraulique est donc de 59,8% sur le territoire du syndicat (56,5% en 2013).

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1.7.1.3.4 La qualité

Bilan de la qualité de l’eau en sortie d’installation de traitement pour l’année 2014

1.7.1.3.5 La défense incendie

Source : Etat des lieux de la DECI – SAUR

La conformité des poteaux incendie est évaluée par rapport à la réglementation « usuelle », c’est à dire la circulaire interministérielle n°465 du 10 décembre 1951, et en particulier que l’utilisation du réseau d’eau potable par l’intermédiaire de prises d’incendie (poteaux ou bouches) doit satisfaire un débit disponible de 60 m3/h pendant deux heures (17 l/s) à une pression de 1 bar (0,1 Mpa). Nota : Cette condition devrait prochainement évoluer, le débit disponible passant à 30 m3/h dans certaines conditions.

La commune de Rochefort-du-Gard compte 73 poteaux incendie.

Sur ces 73 hydrants, 31 poteaux sont non conformes en raison pour une grande partie d’un réseau d’alimentation en eau potable comportant des dépôts calcaire important limitant le débit. D’autre part, ces hydrants ne couvrent pas la totalité des constructions (sur la base d’un rayon de défendabilité de 200 mètres).

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1.7.1.4 La collecte des ordures ménagères

1.7.1.4.1 Types de de déchets collectés et chiffres clés

La collecte et la valorisation des ordures ménagères sont assurées par le Syndicat Mixte intercommunal de la Collecte et du Traitement des Ordures Ménagères (SMICTOM) « Rhône- Garrigues ».

Trois types de collectes en porte à porte sont réalisés : - Ordures ménagères non recyclables (OMR) : le secteur pavillonnaire est collecté 1 fois/semaine tandis que les centres anciens et les habitats collectifs bénéficient d’une collecte bihebdomadaire - Fraction fermentescible des ordures ménagères (FFOM) : reste des repas et déchets du jardin : la collecte se fait en habitat pavillonnaire une fois/semaine et deux fois/semaine de juin à octobre. Ce type de collecte ne s’applique pas aux centres anciens et aux habitats collectifs. Deux fois par an, le SMICTOM met à disposition des communes du compost tiré de la valorisation de ces déchets. - Emballages à recycler (EMR) : 1 fois tous les quinze jours, hors centres anciens et habitat collectif où la collecte est hebdomadaire.

Ces collectes sont complétées par des points d’apport volontaire en ce qui concerne le verre et le papier (journaux, revues, magazines : JRM).

Source : SMICTOM 2012

1.7.1.4.2 Les déchèteries

Le SMICTOM Rhône- Garrigues a deux déchèteries sur son territoire qui comprend 9 communes et 41 000 habitants (Aramon, Domazan, Estézargues, Les Angles, Pujaut, Rochefort-du-Gard, Saze, Villeneuve-lez- Avignon et Théziers) : - au rond-point de la RN100, chemin du Pigonelier, sur la commune des Angles - au lieu-dit Beauvallon sur la commune d’Aramon. L’accès est ouvert pour tous les particuliers domiciliés sur le territoire du SMICTOM et l’ensemble des dépôts est gratuit. Par contre les dépôts sont payants pour les professionnels. Le SMICTOM comprend également un centre de compostage sur son site, à Villeneuve-lez-Avignon.

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Les déchets encombrants peuvent être collectés gratuitement chez les particuliers ne possédant pas de moyen de transport. 34141 tonnes de déchets encombrants ont été collectées en 2012.

Les déchets sont ensuite répartis selon différents centres et filières de traitement selon leur nature. En 2012, 86% des déchets récupérés dans les déchèteries ont été valorisés (12 679 tonnes), avec une faible part en valorisation énergétique par incinération (1979 tonnes)

1.7.1.5 La téléphonie et les réseaux numériques

Le réseau de téléphonie mobile couvre l’ensemble de la commune. Il n’y a pas de problème particulier.

Concernant internet, la totalité de la population est couvert en adsl 2 Mbits/s et plus. D’autre part, la commune va être couverte par le très haut débit (fibre optique) à l’horizon 2020.

Ce qu'il faut retenir :

 Un schéma Directeur d'assainissement en cours d'élaboration et dont le diagnostic envisage deux principales pistes d'aménagement :  un bassin de stockage de 2,2 ha dans la Gorgue couplé à la création d'une roubine afin de résoudre les problèmes du secteur pour les évènements d'occurrence décennale.  au village, la création d'un réseau qui assurera la suppression des écoulements de surface.  Une station d'épuration communal qui contient une capacité de 7000 Equivalent Habitants et une capacité résiduelle de 1 000 eq/hab qui peut être augmentée en cas de travaux sur les réseaux.  Une gestion satisfaisante des déchets assuré au niveau de l'agglomération

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Réseau d'électricité Source : ERDF 2012

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1.7.2 Transports et déplacements

1.7.2.1 Accessibilité et desserte

L’autoroute A9 traverse le territoire communal, d’Est en Ouest. Elle est bien intégrée dans le paysage et entraîne peu de nuisance sonore (on l’entend par temps de mistral) ou visuelle. On accède à cette autoroute au niveau de Remoulins à l’Ouest et de Roquemaure au Nord-Est.

Un réseau viaire principal relie le village de Rochefort aux communes voisines et joue également le rôle d’axe structurant le long duquel s’est développée l’urbanisation. Ces liaisons constituent ainsi les principales entrées de village. Ce réseau comprend : - La RD976 relie Rochefort à Domazan et Remoulins à l'ouest, et à Tavel et Roquemaure à l'est. - La RD111 (route d'Avignon) relie Rochefort à Avignon et sert également de liaison interquartier entre le centre et la Bégude et l’urbanisation diffuse qui s’est développée le long de cet axe. - Les chemins du Plan, de Planas et du Fressinet très empreintés pour rejoindre le récent lycée de Villeneuve-Lès-Avignon et la zone d'activité Raphaël Garcin via la RD26; des chicanes ont été aménagés sur le chemin du Plan afin de réguler la vitesse des automobiles.

Par ailleurs, la D287 relie Saze au centre de Rochefort. Cette route départementale est moins fréquentée et traverse uniquement des espaces agricoles

A l’intérieur de la commune, certaines voies ont un rôle structurant par les liaisons qu’elles opèrent et les quartiers ou les équipements qu’elles desservent (Avenue de Provence et Boulevard Marcel Pagnol notamment).

L’urbanisation rapide de la commune a entraîné des difficultés en terme de dimensionnement du réseau viaire. En effet, la desserte s’appuie souvent sur d’anciens chemins agricoles. Si le chemin du Plan et la RD111 (ancienne route d'Avignon) au niveau de l'entrée de ville ont connus une requalification, le réseau de dessertes, d’impasses ou de chemins qui maillent le territoire est particulièrement sous-dimensioné. Ainsi, la plupart des chemins qui desservent les habitation des coteaux, du Fus, de Vaujus, du chemin de Bellevue et de la plaine de Signargues nécessitent de manouvrer pour se croiser.

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1.7.2.2 Les transports en commun

La ligne 16 de la TCRA (Transport en commun Région d'Avignon : opérateur du Grand Avignon) relie Rochefort (terminus Rochefort Stade) à Avignon (terminus Avignon Poste). Elle dessert les arrêts de bus de la commune en moyenne une fois par heure dans la journée avec des pics et des creux selon les heures de pointe.

Il est à noter que la ligne 15 comporte 2 allers et 1 retour par jour. Ce service est complété par le service Allobus (en dehors de la commune).

Des services scolaires à destination du collège C.Haigneré de Rochefort-du-Gard, du lycée J.Vilar de Villeneuve-Lèz-Avignon et de la cité scolaire d'Avignon sont également gérés par la TCRA. Ce réseau composé de 5 lignes sur la commune de Rochefort-du-Gard circule du lundi au vendredi et dessert les arrêts suivants: R1 : Collège Claude Haigneré - Rochefort (Michel Ange) R2 : Institut Sancta Maria - Rochefort (Chemin de la Plaine) R3 : Lycée Jean Vilar - Rochefort (Pagnol) R4 : Lycée Jean Vilar - Rochefort (Chemin de la Plaine) R5 : Etablissements scolaires d'Avignon - Rochefort (Pagnol)

Enfin, le réseau de car Edgard du Conseil Général dessert le collège C.Haigneré sur la ligne Alès- Avignon une ou deux fois par jour.

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1.7.2.3 Les modes doux

En termes de circulation non motorisée, la commune est marquée par la ténuité de son réseau cyclable.

Une piste cyclable permet de circuler au sein du lotissment de la ZAC Grand Village sur les avenues Michel Ange et Boulevard Albert 1er et de rejoindre les commerces de proximité situés au sein des immeubles collectifs puis la RD111.

Une deuxième piste cyclable a été aménagée lors de la requalification de l'entrée de ville de La Bégude. Elle longe la RD111 et dessert notamment la Mairie annexe et la résidence senioriale; elle rejoint le rond point qui déssert le chemin de Diane.

Au regard de la proximité de ces deux pistes cyclables, il serait interessant d'étudier une jonction.

Enfin, une portion de l'avenue de Saint-Exupéry au plateau des Garrigues est aménagée pour les cycles. Cette piste pourrait être allongé le long de l'avenue (présence d'une contre-allée en terre en continuité de la piste cyclable) pour rejoindre l'avenue de Provence.

Le reste du territoire ne comporte pas de piste cyclable. L'étroitesse des rues ne permet actuellement pas d'envisager la création de piste cyclable hormis sur les boulevards Marcel Pagnol et Avenue Alphonse Daudet situés au plateau des Garrigues.

Le village est dominé par une zone de rencontre dont la priorité est accordée aux piétons et cyclistes sur les voitures. La vitesse des automobiles est limitée à 20km/h. Cette zone de rencontre permet de déambuler au sein du village et de faire ses courses à pied. Comme indiqué précedemment, elle n'est pas accessible par voie cyclable.

Par ailleurs, le sentier de Grande Randonée n°63 permet une liaison entre le quartier de La Bégude et la zone de rencontre du village. Ce dernier rejoint Domazan via le chemin de Vaujus et la Plaine de Signargues.

Il est à souligner l’aménagement de la Via Rhona entre le Lac Léman et la Méditerranée qui passera par Avignon. Ce sera un atout pour la promotion touristique du secteur. Des continuités cyclables sur les commune de Villeneuve-lez-Avignon et Les Angles sont prévues. La commune pourrait profiter de cet axe pour développer un jalonnement local.

Le Plan Départemental des Itinéraires de Promenades et Randonnées (PDIPR)

Plusieurs sentiers sont recensés sur la commune : - Le GR 63 et 42 - Le PR 42

Il est à noter qu’un cartoguide local relatif à la mise en place d’un réseau d’itinéraires de randonnée conforme au label Gard pleine nature est en cours de constitution.

Cf. plan page 69.

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1.7.2.4 Accidentologie sur les axes principaux de la commune

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1.7.2.5 Inventaire des capacités de stationnement des véhicules motorisés

Sur le village :

Aire de stationnement des Abricotiers : 40 places environ Aire de stationnement du Castellas : 15 places environ Aire de stationnement de l’Eglise : 15 places environ Aire de stationnement Super U, commerces : 70 places environ Aire de stationnement du skate Park : 10 places environ Aire de stationnement cimetière : 10 places environ Aire de stationnement place du marché : 20 places environ

Sur le plateau :

Aire de stationnement collège : 50 places environ Aire de stationnement Ecole primaire Saint Exupéry : 35 places environ Aire de stationnement Ecole maternelle Les Enavayes : 100 places environ Aire de stationnement Ecole primaire Vieux Moulin : 80 places environ Aire de stationnement Gymnase : 25 places environ Aire de stationnement Gendarmerie : 10 places environ

Il a été estimé en stationnement longitudinale, 150 places environ

Soit au total : 630 places de stationnement environ

Ce qu'il faut retenir :

 Un réseau viaire principal relie le village de Rochefort aux communes voisines et joue également le rôle d’axe structurant le long duquel s’est développée l’urbanisation : la RD976, La RD111 et Le chemin du Planas via la RD26  A l’intérieur de la commune, certaines voies ont un rôle structurant par les liaisons qu’elles opèrent et les quartiers ou les équipements qu’elles desservent (Avenue de Provence et Boulevard Marcel Pagnol notamment).  le réseau de desserte, d’impasse ou de chemins qui maillent le territoire est particulièrement sous-dimensioné  La ligne 16 de la TCRA relie Rochefort (terminus Rochefort Stade) à Avignon (terminus Avignon Poste).  Un réseau de service scolaire permet de rejoindre le lycée Jean Vilar de Villeneuve-Lès- Avignon  Un réseau limité de piste cyclable situé à La Bégude qui pourrait être complêté  Une zone de rencontre au village qui mériterait d'être connecté à d'autres modes doux.

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1.7.3 Equipements publics et collectifs

On trouve deux pôles principaux d’équipements publics et collectifs : le village et le plateau des Garrigues puis la Bégude à un degré moindre : - Dans le village se trouvent principalement les équipements administratifs : la mairie, le centre communal d’action sociale, une école, la bibliothèque, la poste, la police - Un deuxième pôle d’équipements publics a été développé sur le plateau des Garrigues où se trouvent davantage d'équipements scolaires et sportifs : une école primaire et maternelle, le collège, complexe sportif.

Le quartier de La Bégude constitue un pôle secondaire d'équipement. Il accueille la mairie annexe et quelques équipements de sports et loisirs : une salle polyvalente, un "city stade", un centre aéré.

Par ailleurs, on trouve un centre-intergénérationnel comprenant une crèche à proximité du lotissement de la Rouvette au Plan et le sanctuaire Notre-Dâme-de-Grâce qui accueille notamment des séminaires religieux.

1.7.3.1 Services administratifs

Mairie (village) Mairie annexe (La Bégude) Centre Communal d'Actions Sociales (village) Services techniques municipaux (village et plateau des Garrigues) Police municipale (village) Poste (village) Gendarmerie (plateau des Garrigues)

1.7.3.2 Equipements scolaires et de la petite enfance

Centre inter-générationnel (Le Plan) dont crèche Ecole maternelle "Les Eynavay" (plateau des Garrigues) Ecole primaire St Exupéry" (CP-CE2) (plateau des Garrigues) Ecole primaire du Vieux Moulin (CM1-CM2) (plateau des Garrigues) Collège C.Haignère (plateau des Garrigues) Ecole privée PieXII de la maternelle au CM2 (abords village)

1.7.3.3 Equipements sportifs et de loisirs

Salle des fêtes (village) Salle polyvalente (La Bégude) Complexe sportif (plateau des Garrigues) Skate park/Terrain de V.T.T/ boulodrome (abords village) Centre aéré "centre de loisirs des cigales" (La Bégude) Halle des sports (plateau des Garrigues) City stade (La Bégude)

1.7.3.4 Equipements culturels

Maison des arts (village) Bibliothèque (village)

1.7.3.5 Equipements cultuels

Eglise paroissiale (village) Sanctuaire Notre-Dame-de-Grâce (hotêllerie, accueil des pèlerins, séminaire religieux) Cimetière (abords village)

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Ce qu'il faut retenir :

 Des équipements public et collectifs concentrés principalement au village et au plateau des Garrigues notamment les équipements scolaires.  Une faible concentration d'équipement à La Bégude : prinicpalement loisirs et mairie annexe  Le reste du territoire ne comprend pas d'équipement collectif excepté le centre inter- générationnel au Plan

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1.8 Analyse de l'état initial de l'environnement

1.8.1 Climatologie

1.8.1.1 Les données pluviométriques

Le climat de ce territoire est de type méditerranéen. Il est caractérisé par des pluviométries intenses et brutales et des « à secs » estivaux très prononcés. A cela s’ajoute l’importance des contrastes, voire la brutalité des changements : suite à un été sec et sans pluie, peuvent se produire des précipitations torrentielles de l’ordre de plusieurs centaines de mm en quelques heures ou jours en Automne particulièrement. Ces intensités pluviométriques sont parmi les plus élevées de France. La station météorologique la plus proche de Rochefort-du-Gard est celle de Pujaut. Par extrapolation, on estimera que le climat de Rochefort-du-Gard se rapproche de celui d'Avignon.

Mois jan. fév. mars avril mai juin juil. août sep. oct. nov. déc. Température minimale 2 3 6 8 12 15 18 18 14 11 6 3 moyenne (°C) Température moyenne 6 7,5 11 13 17,5 21 24 24 19,5 15,5 8,5 7,5 (°C) Température maximale 10 12 16 18 23 27 30 30 25 20 13 10 moyenne (°C) dont pluie 36,5 23,3 24,9 47,5 45,6 25,4 20,9 29,1 65,8 59,6 52,8 34 (mm)

1.8.1.2 Les données thermométriques

Les moyennes annuelles pour ces postes varient de 11.5°C à 14°C ; juillet et août sont le mois le plus chaud avec des températures moyennes de l’ordre de18°C à 30°C ; le mois le plus froid (janvier) voit des températures moyennes de l’ordre de 2°C à 10°C. L’amplitude annuelle des températures moyennes entre le mois le plus chaud et le plus froid est d'environ 18°C. Les amplitudes extrêmes (différences entre les moyennes des minima du mois le plus froid et celles des maxima du mois le plus chaud) sont assez importantes.

1.8.1.3 Le vent

Le vent dominant est le Mistral ; il peut souffler au-delà de 120 km/h. Ce vent fort souffle très souvent. C’est un vent sec qui assèche l’atmosphère et qui contribue à augmenter les risques d’incendie de forêt. Il souffle en rafales et s’engouffre dans la vallée du Rhône. Il est un des constituants majeurs du climat local, il façonne les habitations et les paysages : haies brise vent, orientation des habitations, etc. Il souffle entre 120 et 160 jours par an, avec une vitesse de 90 km/h par rafale en moyenne.

1.8.2 Topographie, géologie

Il faut remonter à 120 millions d’années soit le milieu du crétacé, pour voir se former les premières roches encore visibles aujourd’hui. A cette époque, une grande barrière de corail s’édifie dans une mer chaude et peu profonde dans le quadrilatère Nîmes/Mont de Bouquet/vallée de la Cèze/Vallée du Rhône. Aujourd’hui, ces calcaires dominent le paysage de leurs vastes plateaux ondulés, arasés à une altitude quasi constante comprise entre 200 et 300 m. Ces calcaires qui courent en larges ondulations (rides ouest/est) forment un véritable bouclier continu, interrompu seulement par les principales vallées alluviales, ou masqué par des sédiments plus récents. Ils sont construits d’épaisses coquilles de rudistes ou d’orbitolines fondues en un calcaire très

Rapport de présentation 76 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU dur en bancs épais. C’est le royaume de la forêt méditerranéenne, fragile et souvent dégradée en garrigue. Vers -40 millions d’années, ces roches calcaires dures furent bousculées par les mouvements de surrection des chaînes alpines et pyrénéennes. La dépression de Pujaut (Graben pour les géologues) s’est individualisée dès cette époque par le jeu des deux failles parallèles de Nîmes et de Saze d’orientation Sud Ouest/ Nord Est : enfoncement du compartiment central entre les deux massifs (forêt de Rochefort et massif des Angles).

Le pré-Rhône passait alors par Pujaut-Rochefort en laissant le massif des Angles sur sa rive gauche, puis obliquait vers l’Ouest pour rejoindre le cours du Gard. Il y a 5-6 millions d’années, la grande régression « messinienne » voit la méditerranée s’assécher presque totalement et le Rhône recreuser cette vallée sur plus de 400m de profondeur. Le paysage d’alors présentait un fossé profond encadré par les falaises des massifs des Angles et de la forêt actuelle de Rochefort. Un peu plus tard (époque pliocène 4-5 millions d’années) la forte remontée des mers provoque une dernière invasion marine (jusqu’à Lyon), qui comble rapidement toute la dépression d’argiles, puis de sables littoraux, puis de vases et de dépôts argileux lagunaires recouverts enfin des alluvions caillouteuses du Rhône, qui prennent le relais du comblement à partir du quaternaire. Par la suite, le soulèvement relatif des bordures cévenoles et l’enfoncement continu du fossé rhodanien repousse le cours du fleuve vers l’Est, et un réseau hydraulique secondaire s’installe dans la dépression de Pujaut/Rochefort. C’est à partir de cette situation, sous l’effet du creusement et de l’abaissement continu des cours d’eau, que se met en place une puissante érosion régressive, qui entaille les tendres formations de comblement de l’ex-fossé de Pujaut. La formation des 3 étangs proprement dits s’insère à cette époque. L’évolution des terrains est due principalement par la suite à l’intervention humaine et appartient donc à l’histoire.

Rapport de présentation 77 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

Echelle du temps géologique (source ign):

Cette image permet de comprendre la situation de Rochefort au sein du la dépression Rochefort / Pujaut (graben) et sa position par rapport au Rhône et à Avignon.

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Ainsi, le territoire communal présente plusieurs caractères géologiques : - Nord-Ouest du territoire: plateau calcaire du Crétacé ; - Nord-ouest du territoire : terrains sédimentaires sur les contreforts du plateau ; - Centre du territoire sur une bande orienté Nord-Est à Sud-Ouest : mélange de dépôts marins du pliocène (sables et argiles) recouverts par endroits de colluvions ; - Sud-Est du territoire du territoire : Dépôts lacustres provenant d’anciens étangs. Le village est majoritairement implanté sur des terrains alluvionnaires et colluvionnaires sur sables marins.

1.8.3 Réseau hydrographique

La commune n'est traversée par aucun cours d'eau pérenne. Quelques cours d'eau intermittents sont disséminés sur la partie nord de la commune, dans la forêt de Rochefort et dans la forêt de la Rouvière Pelade. Le sud-est du territoire comporte de nombreuses roubines irriguant la plaine agricole. Ces roubines s'inscrivent dans le bassin versant du Rhône.

Rapport de présentation 79 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

Rapport de présentation 80 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

1.8.4 Milieu naturel et protection

1.8.4.1 Les zones naturelles d'intérêt reconnu

1.8.4.1.1 Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de type II (ZNIEFFII)

Une ZNIEFF est un secteur du territoire particulièrement intéressant sur le plan écologique, participant au maintien des grands équilibres naturels ou constituant le milieu de vie d’espèces animales et végétales rares, caractéristiques du patrimoine naturel régional. On distingue deux types de ZNIEFF : - les ZNIEFF de type I, d’une superficie généralement limitée, définies par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional ; - les ZNIEFF de type II qui sont des grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes. Les zones de type II peuvent inclure une ou plusieurs zones de type I. L’inventaire ZNIEFF est un outil de connaissance. Il ne constitue pas une mesure de protection juridique directe. Toutefois l’objectif principal de cet inventaire réside dans l’aide à la décision en matière d’aménagement du territoire vis à vis du principe de la préservation du patrimoine naturel.

La commune comporte trois ZNIEFF de type 1 sur son territoire : - ZNIEFF de type 1 n°0000-2138 "Plaine de Pujaut et de Rochefort" - ZNIEFF de type 1 n°0000-2137 "Garrigues et falaises du Grand Montagné" - ZNIEFF de type 1 n°0000-2131 "Fossés humides de Vaujus"

Il est à noter qu'une ZNIEFF de type 1 "Chenaie de la Grande Combe" se situé à 1,5 km à l'ouest de la commune.

. ZNIEFF 1 "Plaine de Pujaut et de Rochefort"

Description

65% de la superficie de la ZNIEFF se situe sur Rochefort-du-Gard soit 890 ha.

La ZNIEFF se situe dans une grande plaine agricole principalement cultivée en vigne avec quelques parcelles céréalières ou maraîchères. Il s'agit d'un ancien système d'étang, situés dans de vastes cuvettes creusées sur des anciennes terrasses du Rhône. Ces zones humides ont été drainées par un réseau de roubines pour leur mise en culture. On y trouve encore des prairies humides et des points d'eau plus ou moins temporaires bordés de roselières, notamment au sud du lieu-dit « Le Planas », vestiges de formations qui étaient naguère bien plus étendues dans ces cuvettes inondables. Ces derniers accueillent des espèces végétales (la Menthe des cerfs, le Crypsis faux-choin, la Passerine de Gussone, l'Euphorbe des marais), trois espèces d'oiseaux (Nette rousse, Bihoreau gris, Lusciniole à moustaches), un amphibien (Pélobate cultripède), deux espèces de libellule (Agrion nain et Libellule fauve), une espèce d'orthoptère (Decticelle des ruisseaux). La partie nord du grand périmètre est une zone plus sèche comprenant une mosaïque de cultures : vignes, prairies (dont l'aérodrome de Pujaut), friches, parcelles en maraîchage... Il s’y développe des espèces végétales inféodées aux milieux ouverts (Sipa capilata, Helianthème violacé), des espèces d'oiseaux y affectionnent les pelouses et/ou milieux semi-ouverts (Pie-grièche méridional, Rollier d'Europe, Outarde canepetière, Bruant ortolan). Deux reptiles méditerranéens sont également présents (Lézard ocellé et le Psammodrome d'Edwards).

Facteurs influençant l'évolution de la ZNIEFF

La ZNIEFF est une zone fortement anthropisée. Elle est entourée de plusieurs agglomérations et grandes exploitations agricoles sous serre. L'ancien étang de Rochefort a été drainé et en grande partie asséché pour la mise en culture. Elle est traversée par plusieurs routes (N580, D677 et D26) et abrite l'aérodrome d'Avignon-Pujaut.

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Les espèces végétales et animales inféodées aux milieux humides dépendent fortement du maintien des plans d'eau et des roselières, prairies et boisements humides qui les entourent. Dans cette zone drainée et cultivée, il est important que le fonctionnement hydraulique actuel ne soit pas modifié (pas de nouvelles opérations de drainage). La pollution des eaux par les effluents agricoles reste un risque important pour la faune aquatique. Les autres espèces animales de la ZNIEFF sont dépendantes de milieux ouverts et semi-ouverts et trouvent des zones favorables du fait de la diversité de l'assolement des parcelles agricoles : pelouses et prairies, friches, talus, haies, voire certains types de cultures. C'est cette diversité, ainsi qu'un minimum d'ouverture des milieux qu'il convient de conserver. C'est particulièrement le cas pour l'Outarde canepetière qui s'est adaptée à un paysage agricole découlant de la polyculture et de l'élevage. Les prairies et pelouses à la perspective bien dégagée (dont l'aérodrome de Pujaut, un site à la fois de nidification et d'hivernage pour cette espèce) jouent un rôle important dans leur cycle de développement. Une extension trop importante des cultures de vignes, vergers ou céréales, ou des zones urbanisées leur serait néfaste. Il est à noter que l'emploi de produits phytosanitaires affecte les populations d'insectes dont se nourrissent principalement les jeunes.

. ZNIEFF 1 "Garrigues et falaises du Grand Montagné"

Description

1% de la superficie de la ZNIEFF se situe sur Rochefort-du-Gard soit 3 ha sur une poche, à l'extrème est de la commune

Les contreforts du plateau de Pujaut sont couverts en grande majorité de végétation sclérophylle. Les milieux ouverts sont particulièrement favorables à deux reptiles patrimoniaux : • le Psammodrome algire Psammodromus algirus, une espèce remarquable des pelouses sèches qu'on ne trouve, en France, que dans la zone de garrigue du Languedoc-Roussillon ; • Le Psammodrome d'Edwards Psammodromus hispanicus, une espèce typiquement méditerranéenne que l'on ne trouve qu'en France et en Espagne. Elle affectionne les milieux ouverts, parfois rocailleux, aux sols meubles plutôt sableux. La mosaïque de milieux ouverts et buissonnants est aussi favorable au Lézard ocellé Timon lepidus, un autre reptile que l'on retrouve surtout dans le sud de la France et la péninsule ibérique, dans les milieux de broussailles associés à des zones plus ouvertes. Il est protégé aux niveaux national et européen. Le Louvet Hyponephele lupina est une espèce de papillon méditerranéo-asiatique présente sur le pourtour méditerranéen français, avec des populations très localisées et des effectifs peu abondants. Le Grand duc d'Europe Bubo bubo est quant à lui présent sur les parties les plus pentues et les plus inaccessibles. C'est un grand rapace nocturne dont la population régionale représente plus de 25% de la population nationale. Il est plutôt rare en France et niche au sein de la ZNIEFF.

Facteurs influençant l'évolution de la ZNIEFF

La diversité de la ZNIEFF repose sur la mosaïque de milieux herbacés et ligneux. Celle-ci se trouve imbriquée entre une zone fortement urbanisée potentiellement génératrice de perturbations (création de sentiers, incendies accidentels, dérangement chronique de la nidification des grands rapaces) et un plateau presque entièrement dédié à l'agriculture. La présence d'axes routiers en bordure de la ZNIEFF, notamment une route nationale sur la partie ouest, peut aussi générer un impact sur les milieux environnants (entretien de la végétation par voie chimique ou mécanique). Une gestion adaptée sous-entend donc de contenir dans une certaine mesure l'expansion et l'impact induit des zones urbaines périphériques et d'éviter à terme la fermeture des milieux due à la dynamique naturelle de la végétation.

. ZNIEFF 1 Fossés humides de Vaujus

Description

96% de la superficie de la ZNIEFF se situe sur Rochefort-du-Gard soit 12 ha, en limite sud de la commune.

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Dans les zones humides, temporairement mises en eau de la ZNIEFF se développe Lepidurus apus, une espèce très ancienne de crustacé branchiopode apparue sur terre entre - 205 et -245 millions d'années. Parfaitement adaptés à ce type de milieux, les adultes, d'une durée de vie de quatre à six mois, sont généralement présents entre janvier et juin tandis que les larves restent enfouies en dormance le reste de l'année. Il s'agit ici de l'unique station gardoise.

Facteurs influençant l'évolution de la ZNIEFF

Le régime de mise en eau temporaire et la qualité de l'eau sont essentiels au développement de Lepidurus apus. Les principaux risques pesant sur l'espèce sont donc l'usage massif de pesticides dans les parcelles viticoles de la ZNIEFF, et le comblement ou le surcreusement des fossés dans lesquels elle est présente.

Les 3 ZNIEFF se situent en zone NC du POS excepté :  une petite poche ZNIEFF "plaine de Pujaut et de Rochefort" situé en zone 2NAe au lieu-dit La Bégude;  la ZNIEFF "Fossé humide de Vaujus" localisé sur les zones 2NAg et 2NAgi au lieu-dit La Plaine.

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1.8.4.1.2 Les espaces naturels sensibles

Les Espaces Naturels Sensibles (ENS) contribuent généralement à la Trame verte et bleue nationale, qui décline le réseau écologique paneuropéen en France, suite au Grenelle de l'Environnement et dans le cadre notamment des SRCE que l'État et les Conseils régionaux doivent mettre en place (en cours d'élaboration sur le Languedoc Roussillon). L’ENS est un outil de préservation des espaces naturels par leur acquisition foncière ou par la signature de conventions avec les propriétaires privés ou publics mis en place dans le droit français et régis par le code de l'urbanisme. Ces espaces sont protégés et souvent ouverts au public, mais on admet que la surfréquentation ne doit pas mettre en péril leur fonction de protection. Ils peuvent donc être fermés à certaines périodes de l'année ou accessibles en visite guidée. Les Espaces Naturels Sensibles du département du Gard ont été désignés par le Conseil Général lors d’un inventaire en 2007. Sur cette base, une commune peut, par délibération, donner son accord au conseil général pour créer une zone de préemption au titre des ENS (avec possibilité de demander que le droit de préemption lui soit délégué). Le Conseil Général crée ensuite par délibération la zone de préemption au titre des ENS. Le Conseil Général du Gard a classifié les ENS en trois catégories : ceux d'intérêt départemental prioritaire, départemental et local.

Sur la commune de Rochefort-du-Gard, quatre zones d’ENS sont présents sur la commune :

 Le massif boisé de Valliguières : cet espace englobe la partie nord-ouest de la commune composé des forêts de Rochefort et de Malmont

Valeur écologique : Les espaces boisés et parfois rupestres accueillent des oiseaux protégés en France et dans la Communauté Européenne et inscrits sur le livre rouge des espèces menacés de France, tels que le Grand Duc d'Europe, le Circaète Jean-le-Blanc et le Busard cendré. Par ailleurs, la garrigue abrite le lézard ocellé. Intérêt patrimonial : 26/40 Vulnérabilité, menaces : 25/40 Opportunité : 27/40 Valeur écologique : 8/8 Valeur hydrologique, champ d'expansion naturel d'expansion des crues : 0/8

 Les abords du village : cet espace (8,32 ha) comprend la poche sud-ouest du village

Valeur écologique : ce site est composé de prairies de fauche et de pelouses Intérêt patrimonial : 8/40 Vulnérabilité, menaces : 15/40 Opportunité : 13/40 Valeur écologique : 4/8 Valeur hydrologique, champ d'expansion naturel d'expansion des crues : 0/8

 Plaine de Pujaut et de Rochefort : cet espace englobe la partie sud-est de la commune

Valeur écologique : en fontion des populations animales et végétales, ce site constitue un secteur d'étapes ou une zone d'alimentation et de reproduction. Plus précisément, ces habitats naturels sont propices à l'Outarde canepetière, au Busard cendré, à la Rousserolle effarvatte, à la Rousserolle turdoïde, à la Caille des blés, à l'Alouette calandre, à l'Alouette calandrelle et au Pipit rousseline. Intérêt patrimonial : 16/40 Vulnérabilité, menaces : 30/40 Opportunité : 20/40 Valeur écologique : 7/8 Valeur hydrologique, champ d'expansion naturel d'expansion des crues : 8/8

 La montagne de Villeneuve : cette espace représente une petite poche de la commune, au sud-est de la commune et à l'est de la RN100

Les falaises du nord-est accueillent le Grand Duc d'Europe. Toutefois le Faucon crécerellette semble avoir disparu de ce site. La végétation est constituée d'une garrigue basse de Chêne kermès, de Genévrier, de Genêt scorpion et de Chêne vert.

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Intérêt patrimonial : 6/40 Vulnérabilité, menaces : 25/40 Opportunité : 7/40 Valeur écologique : 4/8 Valeur hydrologique, champ d'expansion naturel d'expansion des crues : 0/8

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1.8.4.2 Les zones de protection et périmètre de projet

Il n’y a pas de zone Natura 2000 sur le territoire communal.

1.8.4.2.1 Les espaces boisés classés (EBC)

Les Espaces Boisés Classés (EBC) ont pour objectif la protection ou la création de boisements ou d'espaces verts, particulièrement en milieu urbain ou périurbain. Ils concernent les bois, qu'ils relèvent ou non du régime forestier, les forêts, les parcs, les haies ou réseaux de haies, les plantations d'alignements ou encore les arbres isolés, qu'ils soient enclos ou non et attenants ou non à des habitations. Ils sont opposables aux tiers dans le cadre d'un PLU

Au niveau communal, quatre poches d'EBC sont inscrites au POS. Ils sont tous situés en continuité de l'urbanisation : - un EBC est situé au Pied de Cabane et s'inscrit dans la forêt préservée, - un EBC marque les contours de la poche d'espace boisé au Sud-Ouest de la commune, - un EBC très fin est situé le long de la RD976, à la frontière avec Tavel, - un EBC est situé au Sud du village, occupé par des arbrisseaux et des parcelles agricoles.

Synthèse sur les zones naturelles d'intérêts reconnus concernant le territoire communal

 Zones d'inventaire  3 ZNIEFF terrestres de type 1  4 ENS

 Zones de protection  4 EBC

1.8.4.3 Les corridors écologiques au niveau local

L’expression « corridor écologique » désigne un ensemble de milieux qui relient fonctionnellement entre eux différents habitats vitaux pour une espèce ou pour un groupe d’espèces (habitats, sites de reproduction, de nourrissage, de repos, de migration, etc.). Ces structures éco-paysagères permettent de connecter ou reconnecter entre elles plusieurs sous- populations (patchs). Ils sont donc vitaux pour le maintien de la biodiversité animale et végétale et pour la survie à long terme de la plupart des espèces.

A l'échelle communale, les corridors écologiques principaux sont représentés par : - les grands espaces boisés (forêt de Rochefort, colline boisée, inventaires ZNIEFF et ENS) qui sont des zones de refuges et réservoirs de biodiversité, - la plaine agricole dont les roubines, les ripisylves associées et le maillage de haies agricoles relayé par des boisements génèrent une double fonction de connexion aquatique et terrestre.

Ainsi les corridors écologiques présents sur la commune sont : - sur l'ensemble de la partie nord de la commune, au sein de la forêt de Rochefort - sur un axe Est-Ouest traversant la plaine agricole et relayé par des espaces boisés et des ripisylves - sur un axe Sud-Nord traversant la plaine agricole depuis le village vers Saze et relayé par quelques espaces boisé - sur une frange Sud-Est - Nord-Est dénué d'urbanisation et qui représente ainsi un espace de transition entre la forêt de Rochefort et la plaine agricole - sur une frange sud-ouest dénuée d'urbanisation et qui représente un espace de transite entre la colline boisé et la plaine agricole de Rochefort et de Saze. Il est à noter que les trois premiers corridors écologiques cités sont inscris dans le DOG du SCOT

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1.8.4.4 Le schéma régional de cohérence écologique (SRCE)

La Trame verte et bleue constitue l’un des engagements phares du Grenelle de l’environnement. Il s’agit d’une démarche visant à maintenir et à reconstituer un réseau sur le territoire national pour que les espèces animales et végétales puissent communiquer, circuler, s’alimenter, se reproduire, se reposer.c’est-à-dire assurer leur survie, en facilitant leur adaptation au changement climatique. Le SRCE a été initié par la loi portant engagement national pour l’environnement (dite grenelle II) de juillet 2010 en son article 121 (codifié dans les articles L.371-1 et suivants du code de l’environnement). Il constitue la pierre angulaire de la démarche trame verte et bleue à l’échelle régionale, en articulation avec les autres échelles de mise en œuvre.

Le SRCE Languedoc-Roussillon a été approuvé le 20 novembre 2015.

Il identifie l’étang de Rochefort comme trame verte et bleue (réservoir de biodiversité et zones humides). Aucun cours d’eaau est identifié en trame bleue. La forêt de Rochefort n’est pas identifié en trame verte. La commune, sur cette base, a précisé localement la trame verte et bleue en appuie avec les orientations du SCOT du bassin de vie d’Avignon (cf. carte page précédente).

Extrait de la trame verte et bleue du SRCE

1.8.4.5 Les zones humides

L’étang de Rochefort est identifié comme zone humide au niveau de l’inventaire régionale réalisée par la DREAL.

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La préservation des zones humides et l'un des objectifs poursuivis par le code de l'environnement en matière de gestion équilibrée et durable de la ressource en eau. L’article L.211-1 de ce code définit les zones humides comme " les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année ". La définition des zones humides est précisée par l'arrêté du 24 juin 2008 modifié par l'arrêté du 1er octobre 2009 précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L. 214-7-1 et R. 211-108 du code de l'environnement.

Ce qu'il faut retenir

 De grands corridors écologiques Est-Ouest offerts par l'étendue agricole et forestière : maintenir ces vastes espaces de réservoirs de biodiversité et de déplacements  Des corridors Nord-Sud plus ténus et contraints par l'arc urbain de Rochefort-du-Gard : péréniser et renforcer les EBC, haies et espaces de transition entre la plaine agricole et la forêt de Rochefort.

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1.8.5 Paysage

1.8.5.1 Contexte paysager

D'après l'atlas des paysages du Languedoc-Roussillon, Rochefort-du-Gard se trouve à la rencontre de deux grand ensembles paysagers : le Gard Rhodanien et Les Garrigues.

Au sein du paysage "Les garrigues", la commune s'inscrit dans l'unité paysagère de garrigues d'Uzès et de Saint Quentin-La-Poterie. Son altitude est souvent comprise autour de 250 m d'altitude. Cette garrigue s'étend au nord de la commune dans le massif boisé de Valliguières (forêt de Rochefort et de Mallemont)

Unité paysagère des garrigues d'Uzès et de Saint Quentin-La-Poterie (Source Atlas des paysages du Languedoc- Rousssillon)

Au sein du paysage "Gard Rhodanien", la commune s'inscrit dans l'unité paysagère de la plaine de Pujaut. La plaine forme un bassin en creux incisé dans le plateau calcaire qui le domine de toutes parts. Sa particularité est d'avoir été longtemps un étang, l'eau n'ayant pas trouvé ni creusé d'exutoire naturel. Au XVIIème siècle, cet exutoire fut artificiellement créé par les moines (la moitié de l'étang appartenait aux Chartreux de Villeneuve-lès-Avignon), vidant l'étang et ouvrant de nuovelles terres à mettre en culture.

Unité paysagère de la plaine de Pujaut (source : Atlas des paysages du Languedoc-Roussillon)

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1.8.5.2 Composition paysagère et organisation du territoire

1.8.5.2.1 La topographie

La commune est répartis en 3 grandes unités par le relief :

- Au nord, le plateau calcaire occupé par la forêt de garrigues de Rochefort dont l'altitude varie entre 160 et 260 mètres avec une tendance à monter vers le nord. La partie urbanisée du plateau des garrigues constitue la limite sud de la forêt. Ce secteur comprend une altitude plus basse que le reste de la forêt. La forêt constitue la toile de fond du paysage nord de la commune.

- Traversant la commune sur une diagnoale Est-Ouest, les coteaux (ou contrefort du plateau de garrigues) dont l'altitude varie entre 80 et 140 mètres constituent l'espace de transition entre les deux grandes uités paysagères ciblées par l'Atlas des Paysages : la plaine et la forêt. Bénéficiant du panorama paysager sur la plaine agicole, le Grand Montagné et le Mont Ventoux, les coteaux sont marqués par une forte urbanisation.

- Au sud, la plaine de Rochefort composée principalement de parcelles agricoles occupe la partie la plus basse du territoire communal (50 - 60 m). L’ancien étang de Rochefort est un bassin alluvionnaire vraisemblablement créé par la divagation du Rhône au cours des siècles ; il appartient au chapelet d’anciens étangs qui caractérisent le paysage dans la basse vallée du Rhône comme l’étang de Pujaut. Les caractéristiques actuelles du milieu résultent des conditions naturelles originelles et des aménagements anciens qui ont eu pour but de permettre l’implantation de cultures. Le paysage est marqué par une multitude de fossés et roubines bordés de haies. Recevant les eaux de ruissellement de la commune depuis les coteaux et la dépression de Rochefort lors des fortes pluies, la plaine est en partie inondable. Au sein de la plaine, Le Plan occupe un secteur légèrement plus élevé (60 - 80 mètres) avec des quartiers d'habitat. Au sud-est, le quartier de la Bégude s'est urbanisé le long de la N100 et RD111;

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1.8.5.2.2 Structures végétales

On distingue deux grands types de structures végétales sur la commune :

- La plaine agricole : il s'agit d'un ancien système d'étang, situé dans de vastes cuvettes creusées sur d'anciennes terrasses du Rhône. Ces zones humides ont été drainées par un réseau de roubines pour leur mise en culture. La plaine est principalement cultivée en vigne avec quelques parcelles céréalières ou maraîchères. Les faciès végétaux sont ainsi diversifiés : prairies humides, friches, cultures, roselières autour des mares et points d'eau.

- La forêt boisée de Rochefort : ce grand plateau calcaire encore peu artificialisé est dominé par de vastes taillis de Chênes verts (Quercus ilex). Le Chêne pubescent (Quercus humilis) se rencontre dans les bas-fonds des cuvettes et dépressions ou sur les pentes exposées au nord. Cette grande étendue est entrecoupée de combes escarpées qui portent une végétation plus basse. Au fond de ces vallons s’écoulent des ruisseaux temporaires.

1.8.5.2.3 Structures bâties

On distingue deux grandes unités bâtis sur la commune :

- L'urbanisation continu d'un arc Sud-Ouest - Est composée de la plaine de Signargues, du plateau des Garrigues, des coteaux, du village et du Plan. Il s'agit principalement d'habitat diffus. Le village se démarque par son habitat plus dense et traditionnel. Les chemins sont souvent étroits ce qui pose des problèmes de desserte pour certains quartiers d'habitat.

- L'urbanisation continu du quartier de la Bégude, le long de la RD111 et de la N100. Alors que la partie Est mix habitat diffus, lotissement et zone d'activité, la partie Ouest (Les Joncs) est composé uniquement d'habitat diffus où les chemins étroits posent également des problèmes de désserte.

Rapport de présentation 95 Commune de Rochefort-du-Gard - Révision du POS valant élaboration du PLU

1.8.5.3 Découverte de la commune

Rochefort-du-Gard est traversé par une route nationale (RN100) et quatre routes départementales (RD111, RD976, RD287, RD20). Le chemin du Plan est un itinéraire très fréquenté en voiture qui participe également au réseau de désserte principal de la commune.

Scénographie depuis la RN100

N100 Les coteaux Blvd Albert 1er

1: Ouverture paysagère sur les coteaux depuis la RN100 - entrée de la commune par le Sud-Est

La RN100 dessert uniquement la zone d'activité de la Bégude et la ZAC Grand Village depuis les communes des Angles et Saze. Elle rejoint la RD111 au rond point de La Bégude. L'ambiance est très minéral avec une prédominance d'activités économiques et de circulations automobiles. Les coteaux urbanisés de Rochefort et le les équipements publics du plateau des Garrigues y sont visibles.

Scénographie depuis la RD111

La RD111 relie le village et La Bégude

 Depuis La Bégude vers le Village

L'ambiance est d'abord marquée par l'habitat le long de La Bégude, puis par les parcelles agricoles et enfin par l'entrée de village et les perspective sur le village, Castelas et le Sanctuaire. L'entrée Sud de la RD111 depuis le rond point qui la relie la RN100 a fait l'objet d'une requalification récente avec notamment l'aménagement de trottoir, piste cyclable, parking et plantations.

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2: Entrée de la RD111 depuis le rond point de La Bégude et la N100 - Espace requalifié

Il est à noter que la section de la RD111 traversant le quartier urbanisé de La Bégude est inscrite comme "entrée de ville à requalifier ou axe traversant à requalifier" au DOG du SCOT.

RD111 Castelas Sanctuaire Notre-Dame

3: Section urbaine d'entrée de village avec ouverture paysagère sur le Castelas et le sanctuaire Notre- Dame

 Depuis le village vers La Bégude

Début Bois de Gajan d'urbanisation

4: Début de section urbaine d'entrée dans La Bégude (Les Joncs) depuis le village et les parcelles agricoles

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Scénographie depuis la RD976

La RD976 traverse la tache urbaine de la commune d'Est en Ouest et contourne le village par le Nord. Depuis Tavel, le Sanctuaire puis le Castelas se dévoilent. Les perspectives par moment encadrés de vignes ou d'oliveraies accompagnent l'entrée de village..

 Depuis l'Est de la commune, en provenance de Tavel

Début Sanctuaire d'urbanisation

5: Début de section urbaine d'entrée de village 6: Perspective éloignée sur le sanctuaire Sanctuaire Castelas

7: Perspective rapprochée sur le sanctaire 8: Perspective sur le chateau

 Depuis l'Ouest de la commune, en provenance de Domazan

Début d'urbanisation

9: Début de section urbaine d'entrée de village depuis l'entrée de commune Ouest

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Mont-Ventoux Grand-Montagné

Plaine agricole

10: Ouverture paysagère depuis le rond point reliant la RD976 au chemin de Beaucaire et chemin de Vaujus

Scénographie depuis la RD287

Elle relie Saze au village de Rochefort-du-Gard, en traversant les coteaux agricoles (vignes)

11: Section urbaine d'entrée de village

Scénographie depuis la RD26

La RD26 relie Rochefort à Villeneuve-Lès-Avignon et Tavel. Depuis Villeneuve-Lès-Avignon, la RD26 marque l'entrée sur le territoire communal depuis l'extrème Sud-Est en longeant la zone d'activité Rapahel Garcin. Une fois dépassé l'ambiance industrielle de la zone d'activité, l'ambiance est marquée par la plaine agricole et les ouvertures paysagères sur la plaine en premier plan et l'urbanisation des coteaux encadrée par les espaces de forêt en second plan. Le Castelas, le sanctuaire et le collège sont particulièrement identifiables.

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Plaine agricole Coteaux urbanisés Centre de recyclage Commune de Pujaut de gravats

12 Perspectives sur la plaine, les coteaux et la forêt de Rochefort depuis le pont de la voie ferrée (entrée Sud-Est de la commune)

Forêt Collège Début d'urbanisation Castelas Sanctuaire

13 Perspectives sur les coteaux avant la section urbaine d'entrée de village via le chemin du Plan

Scénographie depuis le chemin du Plan

L'intersection entre la RD26 et le chemin du Plan marque l'entrée de village Est de la commune via le quartier du Plan-Le Puech. Le chemin du Plan relie ensuite Le Plan au centre-villageois. La section du chemin entre les espaces agricoles à l'Ouest et les espaces urbanisés du Plan à l'Est présente des perspectives paysagères sur le centre villagois.

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Castelas Collège Sommet de "Pied de Cabane"

14 Ouverture paysagère sur le Castelas et les coteaux depuis le chemin du Plan

Les points de vue panoramiques sur le territoire

Les points de vue panoramiques sur le territoire sont : - le Castelas - Le Sanctuaire Notre-Dame-de-Grâce - Le plateau des Garrigues au "Pied de La Cabane"

Le chateau :

Mont-Ventoux Grand Montagné 1ère courrone urbaine Plaine agricole La Bégude du village

15: Ouverture paysagère vers l'Est

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Village Sanctuaire Les Agassins Mont Ventoux Grand Montagné Plaine

15':Ouverture paysagère vers le Nord

Collège Haigneré Village

15'': Ouverture paysagère vers l'Ouest

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Le sanctuaire Nodre Dame-de-Grâce

Les Agassins Grand Montagné Plaine Grand Montagné Castelas

Le Plan

16: Ouverture vers l'Est 16': Ouverture vers le Sud Castelas Plateau des Garrigues Depression de Rochefort Forêt de Rochefort

16'': Ouverture vers l'ouest 16''': Ouverture vers le Nord-Ouest

Le plateau des Garrigues

Gendarmerie Sanctuaire Village et Castelas Collège Grand Plaine Montagné

17: Ouverture paysagère depuis les hauteurs du lieu-dit "Pied de Cabane" vers l'Est

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Parc photovoltaïque Forêt de Rochefort Autoroute A9

17': Ouverture paysagère depuis les hauteurs de pied de Cabane vers le Nord-Ouest

Les points d'appel / repère visuel

Le Castelas : il est implanté sur une butte et domine le village de Rochefort. Se distinguant nettement du paysage et des murs de calcaire qui l’entoure, le Castelas est perceptible depuis la plaine agricole.

Notre Dame de Grâce: le Sanctuaire est implanté sur une butte calcaire et semble répondre au Castelas. En effet, leurs positions en amont des coteaux et leurs silhouettes tous deux perceptibles depuis la plaine agricole en font les deux points de repères majeurs du paysage.

Le collège Claudie Haignére couplé à la halle des sport constitue le troisième repère visuel depuis la plaine. Leurs positionnements en altitude sur le plateau des Garrigues, la dimension assez massive de ces équipements et leurs revêtement rouges et blancs les distinguent du paysage d'habitat diffus.

Il est à noter que la silhouette de village est à protéger au regard du DOG du SCOT.

Rapport de présentation 104