La Salamandre
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La Salamandre N° 14 – Septembre 2004 Siège : 24, rue Demoustier – 02600 Villers-Cotterêts Chers Adhérents et Amis, Malgré ces quelques semaines d’interruption estivale, la vie de notre Société continue, selon les lignes qu’elle s’est tracées lors de notre A.G. de février. Quelques exemples, pour vous remettre « dans le bain » : - Des premiers contacts ont été pris avec les deux collèges de Villers, en vue d’élaborer de nouvelles formes de collaboration, au service des enseignants et de leurs élèves. Un rapprochement est à l’étude pour l’année qui s’ouvre. - En l’absence depuis des décennies de local dédié à nos livres et dossiers, ceux-ci étaient passablement disséminés. Nous avons donc souhaité clarifier les choses avec les Archives départementales, la Ville et le Musée. C’est le début de plusieurs réunions de travail, nécessaires pour mieux vous servir… - Comme vous nous y avez autorisés à l’A.G., nous commençons à investir dans un matériel solide destiné à équiper notre local. - Notre vice-président se dispose à ouvrir prochainement notre site internet propre. Il cherche un ou deux bénévoles de la Société, déjà initiés, pour l’aider à actualiser et enrichir ce site, qui deviendra bientôt notre image sur la Toile. N’hésitez pas à vous proposer : c’est important pour nous tous ! - Information complémentaire… et encourageante : nos (futurs) statuts, élaborés avec vous en novembre, se fraient lentement un chemin entre la Préfecture, trois ministères et le Conseil d’Etat. Tout va bien, dit leur carte postale de vacances ! Sinon, le grand sujet qui va occuper une large part de l’année à venir sera la célébration de notre centenaire. Projets, investissements, calendrier, manifestations, publications, votre Conseil ne manque pas d’ouvrage… et ne refusera pas les bonnes volontés. Sachez également que l’édition des actes de notre colloque 2002 sur « la jeunesse de Dumas » mûrit. Encore un peu de patience ! Dans cette attente, notre Conseil a souhaité vous « concocter » un programme varié et séduisant pour cet automne. Il espère que vous serez nombreux à répondre ‘présent’ ! Bonne rentrée à tous In memoriam ! Le trimestre qui vient de s’écouler nous a profondément secoués avec le décès de notre amie Madeleine LEYSSENE début mai, suite à une foudroyante maladie. Nous l’avons tous accompagnée de nos pensées et nous conserverons le souvenir de sa culture, de sa bonne humeur et de sa disponibilité. Elle aurait tant voulu mettre ses compétences au service de notre bibliothèque ! Le Président et les membres du Conseil SHRVC- Salamandre N°14 Page 1/4 Nos récentes soirées 17 avril – Laissons parler la poudre…!, par Pierre LIEFOOGHE L’histoire millénaire de la poudre à canon, un sujet insolite et… explosif, à connotation universelle et très locale, que notre secrétaire a présenté avec brio et compétence. Inventée par les Chinois, elle entre en Europe au 14e s., introduisant la révolution des armes à feu, des rudimentaires bombardes de Crécy (1346) jusqu’à la nitroglycérine de la fin du 19e s. Sous la Monarchie, cette poudre se compose de salpêtre (aux ¾) ainsi que de soufre et de poudre de charbon de bois. Autorisés à « fouiller » dans les caves, écuries, bergeries et celliers pour y prélever les terres salpêtrées, les salpêtriers du Roi sont alors fort mal aimés. Les guerres de la Révolution, qui mettent « la Patrie en danger », incitent Lavoisier et Carny à perfectionner le raffinage du salpêtre et la production de poudre noire (tonneaux tournants de Carny), des progrès qui vont notablement contribuer à sauver la République. En 1793, toutes les communes sont tenues d’aménager un atelier de salpêtre brut. C’est le cas à Villers-Cotterêts (église et Hôtel de ville, puis Faisanderie du ci-devant château) et à Longpont (atelier actif pendant plus de deux siècles dans une carrière). A Soissons, les moines cèdent l’abbaye St-Jean- des-Vignes à l’Armée, qui y crée un arsenal (dépôt de salpêtre, poudre, canons) jusqu’en 1885. Vers 1850 est réalisé le premier salpêtre de synthèse, la poudre noire fait place vers 1890 à la poudre sans fumée de Paul Vieille, la dynamite d’Alfred Nobel permet l’emploi des explosifs dans les grands travaux civils. Une passionnante fresque historique, agrémentée de moult citations et illustrations… 5 juin - Voici 190 ans, les Cosaques à Villers…!, par Alain ARNAUD Un sujet tout aussi guerrier que le précédent, mais dans un cadre chronologique et géographique plus proche : la Campagne de France, menée par Napoléon dans l’Aisne en janvier-mars 1814 ! A bout de souffle après les rudes campagnes de Russie et d’Allemagne, l’Empire doit faire face à l’Europe coalisée : 300 000 Prussiens, Russes, Autrichiens, Suédois, Bavarois, sous les ordres de Schwartzenberg et Blücher, engagent les combats en Champagne et dans les vallées de la Seine et de la Marne, face aux quelque 65 000 soldats de la « Grande Armée ». Une guerre de mouvements et d’incertitudes, qui menace la capitale et sème ses ravages, en plein hiver, dans les localités et dans les campagnes axonaises. Tristement exemplaire est le cas de Soissons, rempart avancé de Paris, qui subit en six semaines trois sièges, deux capitulations, des pillages et des exactions sans nombre… L’incendie du 6 mars voit ainsi disparaître en cendres tout l’état-civil, les chartes et les archives de la région ! Malgré les victoires ponctuelles de l’Empereur à Champaubert, Montmirail, Craonne, et l’héroïsme des « Marie-Louise », les jeunes conscrits de 1814, la terreur s’empare des civils, spécialement à l’approche des Cosaques, une cavalerie supplétive et non contrôlée, qui exerce sans limites le « droit du vainqueur », par le vol et le viol, le massacre et la terre brûlée… Dans Villers-Cotterêts, exposée aux passages de troupes en tous genres, aux menaces, aux réquisitions, le jeune Alexandre DUMAS est alors un témoin de 11 à 12 ans, réfugié avec la population dans les carrières de Noue. Des pages intenses de ses Mémoires en témoignent. La presse du temps et la vidéo-projection de documents inédits et de monuments du souvenir ont permis à notre président de proposer à l’assistance une nouvelle lecture de ces dramatiques événements régionaux. SHRVC- Salamandre N°14 Page 2/4 Nos sorties de printemps 16 mai – Visite-découverte de RETHEUIL Chaleureusement accueilli sur place par M. Pierre PERIN, le maire, avec qui la visite avait été préparée, un groupe de notre Société a fait connaissance, pas à pas, avec les monuments et les lieux secrets de Retheuil, dernière commune du canton aux limites de l’Oise. L’église, qui remonte au 11e s. (clocher le plus ancien du canton), offre la particularité d’avoir été successivement dédiée à Ste Catherine, puis à St Aubin. Son mobilier classé, magnifiquement restauré (peintures, statues, lambris, bâtons de confrérie, lutrin), est complété par d’intéressantes pierres funéraires, qui ont permis d’évoquer les familles anciennes. Après la source St-Aubin, jadis miraculeuse (en cours de dégagement), la visite s’est poursuivie par le fonds du vallon, le souvenir de plusieurs fermes anciennes (jusqu’à 18 avant la Révolution), la source du rû de Vandy, l’ancien Château disparu (aujourd’hui ferme de Mme Lemoine, avec colombier et superbe jardin en terrasse) et enfin la triste chapelle en ruines de St-Eloi, qui exigerait sans tarder une intervention de sauvetage... Quel admirable patrimoine ! 16 juin – Tricentenaire de « l’Aigle de Meaux » En cet anniversaire de Jacques-Bénigne BOSSUET (1627-1704), il était juste de lui rendre visite en sa résidence de Meaux. Assurées par l’Office de tourisme et le Service du Patrimoine, plusieurs visites guidées ont mené notre groupe à travers la cathédrale St-Etienne, aux élégantes et lumineuses arcatures (Bossuet est inhumé dans le chœur), puis le Palais épiscopal (riche exposition de manuscrits et peintures illustrant la pensée du prédicateur et tout le Grand Siècle), avec une agréable traversée de la cité canoniale et de la roseraie dans son séduisant jardin à la française. Halte moins spirituelle, mais néanmoins appréciée : la découverte historique et gustative du Brie de Meaux, « roi des fromages et prince des desserts », apprécié depuis Charlemagne ! Merci à notre secrétaire pour cette journée culturelle briarde, variée et enrichissante… 18 juillet – Marche commémorative des combats de septembre 1914 Organisée par l’association « la Cavalerie dans la Bataille de la Marne », cette journée de marche de la mémoire était préparée localement par la Mairie, les Amis de la Forêt et notre Société. Son objet : commémorer les opérations de la 5e Division de Cavalerie autour de notre forêt ainsi que les combats de la Brigade des Guards britanniques autour du Rond-de-la-Reine. Partis de la ferme de Vaubéron, plus de 150 marcheurs ont ainsi ponctué la promenade par des étapes au monument de l’Escadron de Gironde (attaque héroïque d’une escadrille le 10 septembre), à la ferme de l’Epine, au château de Montgobert (salle d’exposition 1914), au monument « Passant, arrête-toi », puis au cimetière britannique, avant de gagner Villers. Rappels historiques, prises d’armes, sonneries et dépôts de gerbes ont scandé la journée, y compris à Villers- Cotterêts, devant le Q.G. du général Maunoury (notre siège) et le Monument aux Morts. Une véritable démarche de mémoire, à la fois digne et… sportive ! SHRVC- Salamandre N°14 Page 3/4 Notre calendrier d’activités (automne 2004) Dimanche 12 septembre : Journée de la Fédération à St-Quentin (rappel) Samedi 18 septembre : A la découverte du patrimoine proche Encouragés par l’accueil de notre initiative 2003, nous vous invitons à la visite de quelques hauts- lieux peu connus, aux portes de notre canton : l’église-halle de CHOUY, le site de MO NTGRU- ST-HILAIRE et sa ferme à moutons, l’église de BRENY, le château-fort d’ARMENTIERES.