Cultes Dans La Somme
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
ARCHIVES DEPARTEMENTALES DE LA SOMME Série V - Administration des cultes dans la Somme (1800-1940) Isabelle CHAVE conservatrice du patrimoine avec la collaboration de Nicole DARGAISSE Chargée d’Etudes documentaires Dimitri CLAUDÉON Stéphane CRÉPIN Mickaël RAMOS sous la direction de Frédérique Hamm, directrice des Archives départementales de la Somme Amiens 2005 1 Série V Administration des cultes dans la Somme (1800-1940) 2 Cet instrument de recherche a reçu le visa de la Direction des Archives de France au titre du contrôle scientifique et technique, en décembre 2003, pour publication et diffusion. 3 Archives départementales de la Somme Administration des cultes dans la Somme (1800-1940) série V Répertoire numérique détaillé établi par Isabelle Chave, conservatrice du patrimoine sous la direction de Frédérique HAMM, conservatrice du patrimoine, directrice des Archives départementales de la Somme 4 Préface Les inventaires sont la clé d'accès fondamentale aux richesses patrimoniales conservées dans les dépôts d'archives. Derrière eux se cache un minutieux et rigoureux travail de classement, de description, de conditionnement adapté à la conservation à long terme des documents. Cet inventaire de la série V des Archives départementales de la Somme, consacré à l'administration des cultes dans la Somme de 1800 à 1940, ne fait pas exception à la règle, en ouvrant à la recherche un pan d'histoire précieux pour l'histoire de la Somme. Historiens de l'Église, historiens de l'art, qui s'intéressent notamment à l'architecture religieuse et aux arts liturgiques, chercheurs en histoire locale, qui, par amour de leur commune, tentent patiemment de retracer cette vie passée, organisée – au XIXe siècle encore ! - autour de l'église ou du couvent local, c'est à eux au premier chef que s'adresse ce nouveau répertoire des Archives départementales. Ils trouveront matière à comprendre l'organisation des paroisses au sortir de la Révolution, alors que le Concordat réorganise le réseau paroissial diocésain, et à suivre dans le diocèse d'Amiens les conséquences du mouvement national de restauration religieuse, jusqu'à cette année 1905, qui voit l'instauration du régime de séparation des Églises et de l'État, sous lequel nous vivons aujourd'hui. À l'heure où le fait religieux revêt une importance toujours plus prégnante dans l'actualité sociale et politique, où la France entre dans la célébration du centenaire de la loi de Séparation, il faut saluer l'opportunité dont ont fait preuve les Archives départementales en choisissant de doter ce fonds documentaire d'un instrument de recherche spécifique. Bien sûr, des recherches ont été menées déjà, et publiées, sur l'histoire des Églises de la Somme pendant la période concordataire. Mais le classement définitif de la série V a permis de coter de nouveaux documents, jusqu'à là inaccessibles. Gageons que cet outil tout neuf et exhaustif relancera les études dans notre département ! Daniel DUBOIS , président du Conseil général 5 Série V – INTRODUCTION Introduction La série V des Archives départementales de la Somme occupe 108 mètres linéaires et compte 1738 articles. Elle est essentiellement constituée des documents en provenance des bureaux de la préfecture, chargés de l’administration des cultes durant la période concordataire. Elle débute à la suite du Concordat conclu le 26 messidor an IX (15 juillet 1801) entre le gouvernement français et le Saint-Siège, et de la loi sur les cultes, du 18 germinal an X (8 avril 1802), portant que le Concordat ainsi que les Articles organiques, réglant les rapports du gouvernement avec l’Église catholique et les cultes protestants, seraient exécutés comme des lois de la République. Les cultes catholique et protestant furent reconnus, considérés comme services publics et gérés, au niveau national, par l’administration des Cultes, qui devient ministère à part entière en 1804. Le culte israëlite fut reconnu définitivement par le décret du 17 mars 1808. À l’échelon local, les services préfectoraux assurèrent la tutelle de l’État sur les cultes. Les archives de la série V sont le reflet de cette activité. La loi de Séparation des Églises et de l’État, du 9 décembre 1905 mettant fin au régime concordataire, marque pratiquement le terme de ce fonds d’archives ; quelques dossiers seulement, ayant trait à l’attribution d’allocations et à la dévolution des biens ecclésiastiques aux associations diocésaines, relèvent de la période suivante. La série V concerne donc, pour l’essentiel, les années 1801-1905. Historique de la constitution et du classement de la série V La préfecture de la Somme versa aux Archives départementales dans les premières décennies du XX e siècle, lorsque furent réglées les modalités de l’application de la loi de Séparation et du transfert à l’État de la propriété des biens des églises, le fonds qui constitue aujourd’hui l’essentiel des sous-séries 1 V à 7 V. Les dossiers de fabriques relatifs au séquestre et à la dévolution des biens ecclésiastiques (1906), constitués par la direction des Domaines et de l’Enregistrement et versés par elle le 28 mai 1923 et le 27 septembre 1927, ont été intégrés à la série V dans les années 1950 et y sont demeurés jusqu’au présent travail de reclassement, qui a abouti à les recoter réglementairement dans la sous-série 2 Q (Domaines) 1. Un deuxième versement de la préfecture de la Somme, en 1958, est venu constituer l’actuelle sous-série 8 V, pour l’essentiel. Enfin, l’opportunité de revendiquer auprès d’un particulier de Gauchy (Aisne) des dossiers ouverts par la préfecture de la Somme et traitant de ses relations avec les hospices et les congrégations du diocèse d’Amiens au XIX e siècle, s’est présentée en novembre 2002, contribuant à compléter notablement l’actuelle sous-série 6 V. En application de la circulaire de la Direction des Archives de France en date du 18 décembre 1998, la création de la sous-série 5 V, par séparation des dossiers d’approbation de dons et legs en faveur de l’évêché, des fabriques, des congrégations et des établissements religieux, attribués à la sous-série 4 O, avait constitué en 1999 une première étape dans la recherche d’une cotation réglementaire. Mais la série V ne disposait par ailleurs que d’un inventaire manuscrit daté des années 1920, répondant au classement préconisé par la circulaire du 24 mai 1841 2. Des analyses souvent imprécises et fort éloignées des règles archivistiques actuelles rendaient la série V très imparfaitement accessible. Les dossiers de contrôle des budgets des fabriques des années 1896-1904, dépourvus de cotation, étaient incommunicables. Le très riche matériau iconographique, dispersé au hasard des liasses de chaque sous-série, bénéficiant désormais d’un catalogue propre 3, n’était en aucun cas identifié ni analysé. Enfin, des épaves de la série V, soit cotées par le passé dans les sous-séries 1 J ou 66 J, soit identifiées lors de tris de vracs d’archives des fonds préfectoraux, temporairement cotées KZ en 1996 par Mme Nicole Dargaisse, demandaient à être réintégrées à leur emplacement dans le cadre de classement de la série V. Il convenait de reprendre cet ensemble épars, de préciser les analyses trop sommaires et d’organiser le fonds de façon définitive, conformément aux huit sous-séries du cadre de classement réglementaire. Les six premières sous-séries concernent le culte catholique ; la sous-série 7 V, les cultes non catholiques ; et la 1 Voir la table de correspondance des cotes en fin d'ouvrage. 2 Les liasses se répartissaient selon les sous-séries Va : Clergé catholique ; Vb : Cures, succursales, chapelles, annexes ; Vc : Fabriques ; Vd : Communautés religieuses ; Ve : Pensions et traitements ecclésiastiques ; Vf : Contrôle de la comptabilité des fabriques (1893-1905) ; Vg : Séparation de l’Église et de l’État. 3 Voir infra l’annexe IV. 6 Série V – INTRODUCTION sous-série 8 V, les associations cultuelles conformes à la loi du 9 décembre 1905. Des annexes pratiques, un index général et un glossaire devaient également compléter l’inventaire détaillé, pour en faciliter le maniement et l’usage. L’opération de classement, enfin, a été l’occasion de repenser le reconditionnement de l’ensemble de la série en matériaux adaptés à la conservation préventive. Intérêt du fonds La série V offre aux historiens, en particulier aux historiens de l’art et aux chercheurs en histoire locale, des ressources documentaires non négligeables, quoique inégales. Mais l’organisation et la police du culte catholique, les congrégations religieuses et, par-dessus tout, la gestion et les activités des fabriques sont bien documentées. La série V reflète la vie des cultes en fonction de l’intervention de l’administration, expliquant le peu de sources sur les sentiments et la pratique religieuse, au profit d’une représentation plus forte du fonctionnement même des cultes, du contrôle du bon respect des lois et des règlements de police des cultes exercés par la préfecture. Elle seule, néanmoins, peut contribuer à écrire l’histoire religieuse de la Somme pendant la période concordataire, et notamment celle de la myriade de paroisses rurales – plus de 700 – qui, encore aujourd’hui, malgré les destructions de la Première et de la Deuxième Guerre mondiale, malgré le mouvement de regroupement paroissial à la charnière du XX e et du XXI e siècle, vouant à l’abandon la plupart d’entre elles, façonnent le paysage du département. Conditions de communication La série V est communicable dans sa totalité. 7 Série V – ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE Orientation bibliographique Ouvrages généraux ―, L’Église et l’Histoire , Paris, Desclée de Brouwer, 1991, 263 p. Catholiques libéraux au XIX e siècle (Les) [actes du colloque international d’histoire religieuse, Rémond (René), L’anti-cléricalisme en France de Grenoble, 1971], Grenoble, Presses 1815 à nos jours , Bruxelles, Éditions universitaires, 1974, 596 p.