Stratégie De Développement Économique 2019-2021
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Stratégie de développement Économique 2019-2021 Valoriser nos richesses pour mieux vivre en Thelloise CCI Oise – Mars 2018 1 NOTICE D’UTILISATION La CC Thelloise a souhaité une proposition de stratégie économique pragmatique et opérationnelle. Cette dernière est déclinée ainsi : En guise d’introduction : ‐ Adresse aux élus thellois pour sortir de l’incertitude générée par la Loi NOTRe et maximiser « l’effet local » ‐ L’économie thelloise : D’où vient‐elle ? Quelle est‐elle ? Où va‐t‐elle ? Encadré n°1. Les deux différences socio‐économiques entre Ruraloise et le Pays de Thelle Encadré n°2. Une stratégie qui intègre de SRDEII et le SCoT 4 axes de travail structurent la stratégie, chacun est décliné en « Fiches » (21 au total), présentées selon la trame suivante : ‐ un court exposé de la situation ou du problème rencontré ‐ les territoires ou entreprises concernés ‐ des propositions d’actions et les échéances ‐ les moyens nécessaires Afin de faciliter la mise en œuvre des axes de travail proposés, des documents de « pilotage » complètent la stratégie : ‐ Un échéancier des actions à court, moyen et long termes ‐ Un tableau de bord proposant des indicateurs de suivi ‐ Un résumé des actions par commune ‐ La liste contact des partenaires pour mener les actions La CC Thelloise a souhaité un document synthétique de 4 pages en complément, il présente des chiffres clés, les atouts du territoire, une cartographie et les axes de travail pour favoriser le développement des activités. Il a pour vocation d’être diffusé largement. Auteurs : Ce travail a été réalisé par la Chambre de Commerce et d’Industrie territoriale de l’Oise de janvier à mars 2018. Il a été coordonné par le Pôle Aménagement du Territoire, Urbanisme et Etudes économiques. CCI Oise – Mars 2018 2 Adresse aux élus Thellois Sortir de l’incertitude générée par la Loi NOTRe et maximiser « l’effet local » 1 La Loi NOTRe du 7 août 2015, a instauré ‐un transfert de compétence à l’intercommunalité des aides à l’immobilier d’entreprise et de la gestion des ZAE 2. Ce transfert a été mal vécu par la grande majorité des élus municipaux en France, étant perçu comme une dépossession de leurs prérogatives en matière économique. La prise de compétence balbutiante de gestion des ZAE, a diffusé également un malaise au sein des Communautés de Communes et d’Agglomération françaises, lié aux difficultés techniques, opérationnelles, financières et politiques, soulevées par une réforme mal accompagnée : « l'application de la loi NOTRe par les collectivités locales est un véritable parcours du combattant. Outre les délais extrêmement courts imposés (…), force est de constater que le manque d'information et d'accompagnement de ces collectivités pour la redéfinition de leurs compétences n'est absolument pas propice à la simplification et au bon fonctionnement des collectivités territoriales. » 3 Mal vécue du côté communal et intercommunal mais pour des raisons différentes, cette réforme a instauré un malaise qui pourrait s’avérer longuement préjudiciable sur les économies locales et les entreprises. En effet, alors que l’accompagnement économique des TPE et PME par l’Etat s’est très largement amenuisé au cours des deux dernières décennies, alors que les Conseils Départementaux se sont vus retirés la plupart de leurs prérogatives économiques, à l’échelon local seules les intercommunalités ou agglomérations avec les communes, sont en mesure d’accompagner les entreprises. Les Régions mettent en œuvre leur nouvelle compétence en matière économique, mais l’étendue de leur territoire est telle et leurs financements étant limités, que de toute évidence peu d’entreprises seront en contact direct avec cet échelon. Cela signifie que les élus de la République en mesure d’être à l’écoute des entreprises pour leurs préoccupations quotidiennes sont les élus locaux. Alors que la concurrence est rude entre les territoires pour capter les investissements et les emplois, alors que les entreprises font face à des marchés de plus en plus compétitifs, « l’effet local » à savoir, l’ambiance socio‐économique locale des territoires, a un rôle notable à jouer pour préparer un écosystème favorable à l’épanouissement des entreprises et de l’emploi. Il est donc primordial, dans le tournant institutionnel historique de la Loi NOTRe, que les élus prennent toute la mesure de leur rôle auprès des entreprises. Ils peuvent s’appuyer en la matière sur des partenaires locaux spécialisés notamment les Chambres consulaires, établissements publics qui au fil des décennies, ont développé des compétences dans l’accompagnement des entreprises et des territoires. Loi NOTRe et Clause générale de compétence des communes Par abus de langage, la Loi NOTRe est considérée comme le « transfert de la compétence économique » aux Communautés. Or le Ministère de l’aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales, a été très clair en la matière, l'attribution de cette compétence à l'échelon intercommunal, dans le respect de la clause générale de compétences des communes, « leur permet d'initier des actions en matière économique qui pourront ensuite être reprises par l'échelon intercommunal. » 4 Les maires conservent donc un droit d’agir sur leur territoire du point de vue de la Loi. Il est important de garder à l’esprit cette marge de manœuvre car l’action économique 5 est loin de se limiter à la gestion des ZAE et aux aides à l’immobilier d’entreprise. 1 Loi portant nouvelle organisation territoriale de la République. 2 Plus précisément elle a transféré la « compétence relative à la création, l'aménagement, l'entretien et la gestion de zones d'activité industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale, touristique, portuaire ou aéroportuaire » 3 Député de l’Aveyron M. Arnaud Vialla 2/8/2016 4 J.O., Réponse au Député Vialla, 18/10/2016 5 On peut penser par exemple en matière d’aide à l’emploi des jeunes, à la création d’un co‐financement du permis de conduire par la mairie contre menus travaux d’intérêt général par la commune de Pouilley‐Français dans le Doubs. Le succès rencontré par cette mesure est tel qu’il est aujourd’hui développé par de plus en plus de collectivités françaises. CCI Oise – Mars 2018 3 La fin de la relation entre développement économique et entrée de nouvelles ressources fiscales a toutefois souvent démotivé les acteurs communaux. Le transfert de la compétence ZAE n’est ni une dépossession ni une déresponsabilisation Dans la culture jacobine française, le transfert de la compétence en matière de ZAE est souvent perçu par les élus municipaux comme une dépossession et par voie de conséquence une déresponsabilisation. Or le transfert de compétence n’est ni l’un ni l’autre, pour deux raisons. La première est institutionnelle : le transfert de la compétence signifie que désormais la prise de décision en matière de ZAE est partagée avec les autres communes. Cela signifie que les maires certes peuvent voir formulés des avis contraires sur les ZAE qu’ils avaient l’habitude de gérer. Mais cela signifie également que leurs remarques et propositions sur d’autres ZAE deviennent légitimes. La seconde raison est d’ordre technique. Les intercommunalités ont aujourd’hui de vastes périmètres au sein desquels les lieux de gestion sont éloignés du terrain et les moyens humains sont limités. Les élus communaux conservent donc leur rôle de vigie attentive auprès des acteurs du territoire ; ils sont souvent le premier interlocuteur en cas de problème rencontré par les acteurs économiques locaux ; ils sont aussi le premier visage de l’intercommunalité. Leur présence sur le terrain permet de relayer l’information auprès de l’équipe de l’EPCI. Leur connaissance du terrain garde sa pertinence. Ce transfert est une opportunité pour avoir de plus grandes ambitions En confiant la gestion des zones d'activités économiques aux EPCI à fiscalité propre, le législateur a souhaité « renforcer l'efficacité de l'exercice de cette compétence, qui nécessite l'engagement de moyens financiers importants que certaines communes ne peuvent assumer seules. » 6 Alors que les collectivités géraient d’une à cinq zones d’activités économiques (ZAE), désormais, le parc de ZAE de Thelloise sur lequel les élus ont à se prononcer est composé de 26 sites ! Cette nouvelle réalité permet aux élus d’avoir de nouvelles ambitions économiques pour les entreprises, les emplois et le territoire. Elle permet de mettre en place une stratégie d’accueil des entreprises et d’attractivité plus ambitieuse pour développer les filières qui l’intéressent ou attirer des entreprises différentes de celles qui s’intéressent à elle « naturellement ». La stratégie proposée dans les pages suivantes indique les différents axes de travail possibles de l’action économique Thelloise. Ce transfert exige de mettre en place une nouvelle organisation entre les mairies et la CC Enfin, cette nouvelle compétence exige aussi la mise en place d’une nouvelle organisation en matière économique. Si les aspects financiers et les moyens humains sont souvent évoqués, cela est moins le cas du « chaînage » nécessaire entre les mairies et l’équipe de la Communauté. L’échange entre les deux niveaux est essentiel pour la réactivité et l’efficacité du service rendu aux entreprises et aux actifs. Aussi dans les actions proposées, l’implication des mairies est sollicitée car essentielle. La Loi NOTRe doit donc idéalement être suivie d’une « invention » de la complémentarité économique entre intercommunalité et communes. Alors que la triple réforme territoriale 7 a dilué les départements et fait émerger le couple Régions‐ métropoles, les acteurs locaux des territoires à dominante rurale, sont les seuls en capacité d’apporter « l’appui conseil, l’interlocution centralisée, la réduction des délais et la réactivité dont les projets d’entreprise ont besoin » 8. La CCI Oise souhaite que les pages suivantes facilitent la mobilisation collective des élus et des techniciens pour « Mieux vivre en Thelloise » dans les cinq prochaines années.