Bulletin D'actualité Espace N°18-01
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Bulletin d’actualité Espace n°18-01 Bulletin d’actualité Espace précédentBulletin d’actualité Espace suivant Bulletin d’actualité rédigé par le Bureau du CNES à Washington D.C. (Armand Ousselin, Norbert Paluch, Isabelle Robert-Strebel) Liens utiles Pour consulter le présent bulletin d’actualité sous format PDF, cliquez ici. Pour consulter le présent bulletin d’actualité en ligne, cliquez ici. Pour consulter tous les bulletins d’actualité, toutes les notes, toutes les actualités et l’agenda du Service Spatial aux Etats-Unis, cliquez ici. Personalia Nouvelle audition de Jim Bridenstine et Barry Lee Myers SpaceRef, janvier 2018 Le processus de nomination de l’administrateur de la NASA et du sous-secrétaire d’Etat du Commerce pour les Océans et l’Atmosphère (cumulant les fonctions d’administrateur de la NOAA) n’ayant pas été mené à terme en 2017, la commission pour le Commerce, la Science et les Transports du Sénat examinera à nouveau les candidatures de Jim Bridenstine (réponses au premier questionnaire et éléments complémentaires après l’audition du 1er novembre) et Barry Lee Myers (réponses au premier questionnaire et éléments complémentaires après l’audition du 29 novembre) pour ces deux postes, reproposées début 2018 par l’administration Trump, le 18 janvier 2018 (vidéo en ligne). Article connexe précédemment publié : Bulletin d’actualité Espace n°17-34. R. Lightfoot récompensé Space Policy Online, RNASA, 8 janvier 2018 L’administrateur par intérim de la NASA, Robert Lightfoot, s‘est vu attribuer le 2018 National Space Trophy par la fondationRotary National Award for Space Achievement (RNASA). La cérémonie de remise du prix aura lieu le 27 avril 2018 à Houston, Texas. Politique Rapport inaugural du Centre pour l’Entreprise, l’Exploration et la Défense dans l’Espace du Potomac Institute SpaceRef, 11 janvier 2018 L’institut de recherche en politique publique indépendant et à but non lucratif Potomac Institute for Policy Studies a publié son premier rapport, Make America Great Again in Space, qui propose une réorganisation du programme spatial des Etats-Unis afin d’assurer le leadership américain dans l’espace dans les secteurs de l’entreprise privée, de la défense et du renseignement. Soulignant que le secteur spatial pourrait générer une économie allant de 1 000 à 4 000 Md$ d’ici 2040, le rapport préconise des investissements publics continus en R&D et en infrastructure, afin de permettre la mise en place des bases du développement commercial dans l’espace. Il propose une vision nouvelle du rôle de la NASA en tant qu’agence jouant un rôle moteur et facilitateur de ce nouveau boom économique. Le rapport estime en outre que l’espace est appelé à devenir un «domaine de guerre » (warfighting domain) et dans ce contexte, appelle le département de la Défense (DoD) à s’y préparer. Le rapport met en outre en exergue l’importance des capacités spatiales de renseignement, nécessaires pour comprendre les intentions des adversaires des Etats-Unis. International La Chambre inquiète du rattrapage technologique de la Chine Space News, Space Policy Online, 10 janvier 2018 Le mardi 9 janvier 2018 s’est tenue une audition de la sous-commission Emerging Threats and Capabilities de la commission House Armed Services portant sur les ambitions chinoises en matière de hautes technologies, avec la participation d’Elise Stefanik (républicaine, New York), présidente de la sous-commission, Dean Cheng, chercheur au centre d’études asiatiques de l’Heritage Foundation, Doug Lamborn (républicain, Colorado), représentant à la Chambre,Paul Scharre, chercheur au Center for New American Security et William Carter, chercheur au CSIS (Center for Strategic and International Studies). Points saillants des déclarations et des réponses aux questions posées : le lancement en août 2016 du satellite chinois de télécommunications quantiques Micius, qui aurait permis l’établissement d’une vidéoconférence hautement cryptée entre Pékin et Vienne un an plus tard, illustre l’avance de la Chine dans ce domaine de la plus haute importance stratégique ; la Chine est dorénavant capable de produire des technologies satellitaires par elle-même ; la Chine est en mesure de répondre à la demande du marché mondial en satellites peu chers, permettant ainsi à des pays comme le Nigéria, la Bolivie ou encore le Venezuela de se doter de satellites à des prix que nul autre pays ne peux offrir ; la Chine est sur le point de devenir un acteur majeur dans le secteur des petits satellites ; la Chine pourrait rapidement progresser dans l’exploitation des données spatiales et offrir des services sur le marché mondial à des prix défiant toute concurrence ; la Chine envisage l’énergie dirigée (DE ;Directed Energy) comme arme contre les satellites (absence de création de débris) ; la Chine dispose d’une industrie satellitaire à croissance rapide ; les entreprises d’Etat chinoises fournissant des services de lancement reçoivent des subventions gouvernementales, ce qui défavorise le tissu industriel spatial américain en matière de concurrence ; le gouvernement centralisé de la Chine permet plus facilement de transférer les innovations du secteur privé vers le secteur militaire, ce qui donne à la Chine un avantage de taille pour notamment atteindre son objectif d’être le leader mondial en matière d’intelligence artificielle d’ici 2030 ; l’innovation américaine est la réponse la plus appropriée pour contenir la progression technologique chinoise ; l’augmentation des investissements chinois en R&D permet à la Chine d’effectuer un véritable rattrapage technologique sur les Etats-Unis en matière d’espace, de cyberespace, de cryptage, d’intelligence artificielle et autres technologies clés intervenant dans des problématiques de sécurité nationale ; le risque bien réel d’une domination de la Chine dans ces domaines devrait être pris en compte par les législateurs américains ; le sous-secrétaire de Défense pour la recherche et l’ingénierie doit être le principal moteur pour conduire le changement et encourager l’innovation au sein du DoD (pour mémoire, l’ancien administrateur de la NASA, Mike Griffin, est en attente de confirmation pour occuper ce poste). A noter que les avis ont divergé sur la vacance de poste à la tête de l’OSTP (Office of Science and Technology Policy) de la Maison Blanche (« il est nécessaire de nommer une personnalité afin de traiter efficacement la question chinoise » versus « mieux vaut une vacance de poste plutôt que de voir cette instance dirigée par une personnalité comme John Holdren sous l’administration Obama, en faveur d’un rapprochement sino-américain »). Sécurité et Défense Formalisation d’un plan de certification du NGL d’orbital ATK avec l’USAF Florida Today, Parabolic Arc, 4 janvier 2018 Orbital ATK a conclu un CRADACooperative ( Research and Development Agreement) avec l’USAF qui formalise un plan de certification du système NGL (Next Generation Launch) d’Orbital ATK pour les lancements de sécurité nationale. Le plan de certification envisage deux lancements de la version intermédiaire du NGL en 2021 puis deux lancements d’une version lourde en 2024. L’USAF devrait octroyer des contrats initiaux pour la poursuite du développement ou d’amélioration de systèmes de lancement, à trois sociétés mi-2018, et sélectionner deux sociétés en 2019 pour des premiers lancements début 2022. ULA et SpaceX sont également sur les rangs pour ces activités. Article connexe précédemment publié : Bulletin d’actualité Espace n°17-08. Perte du satellite classifié Zuma construit par Northrop Grumman et lancé par SpaceX Cf. Lanceurs et lancements Succès du lancement du satellite de reconnaissance NROL-47 Cf. Lanceurs et lancements Rapport inaugural du Centre pour l’Entreprise, l’Exploration et la Défense dans l’Espace du Potomac Institute Cf. Politique Lanceurs et Lancements Perte du satellite classifié Zuma construit par Northrop Grumman et lancé par SpaceX Space News, 7 janvier 2018 Spaceflight Insider, Parabolic Arc, 8 janvier 2018 Spaceflight Now, 9 janvier 2018 Quartz, 9 janvier 2017 Après plusieurs jours d’incertitude, la perte totale du satellite classifié Zuma, lancé par SpaceX à l’aide d’un Falcon 9 depuis le pas de tir 40 à Cap Canaveral le 7 janvier, est la thèse qui prédomine largement dans les médias. Le satellite, d’une valeur estimée à plusieurs milliards de dollars, ne se serait pas séparé comme prévu de l’adaptateur le fixant au deuxième étage du lanceur, ce problème occasionnant la perte du satellite qui se serait abîmé dans l’océan Indien. Du fait du caractère hautement confidentiel de la mission, ni les autorités américaines, ni les principaux industriels impliqués, à savoir Northrop Grumman, contractant principal du satellite et responsable du choix du service de lancement, ni SpaceX, n’ont fourni de détails sur cette perte (cette dernière a toutefois indiqué que son lanceur ne serait pas en cause). En l’absence d’informations officielles sur les causes de cet échec, la presse relève plusieurs points : SpaceX avait retardé le lancement du satellite, initialement prévu pour la mi- novembre dernier, afin d’étudier des données issues de tests effectués sur une coiffe destinée à un autre client ; l’adaptateur utilisé n’était pas l’adaptateur standard proposé par SpaceX, mais un adaptateur fourni par Northrop Grumman. A noter que le premier étage du lanceur Falcon 9 a été récupéré après le vol. Succès du lancement du satellite de reconnaissance NROL-47 Spaceflight Insider, Parabolic Arc, 12 janvier 2018 Après plusieurs reports de lancement causés par des vents forts puis par une anomalie au niveau d’une valve sur le segment sol, un lanceur DELTA IV medium d’ULA (5 m de diamètre et deux propulseurs latéraux), a placé avec succès depuis la base de Vandenberg (Californie) le satellite NROL-47 pour le compte duNational Reconnaissance Office. Il s’agissait du 36ème vol d’une DELTA-IV, le premier vol ayant eu lieu en 2002 et du 50ème satellite lancé pour le compte du NRO (le 47ème par ULA).