Département Du

Commune de LACAVE ELABORATION DU PLAN LOCAL D’URBANISME

1 – RAPPORT DE PRESENTATION

ELABORATION :

Arrêtée le :

Approuvée le :

Vu pour être annexé à la délibération du Conseil Municipal en date du :

Exécutoire le : Elaboration prescrite le 13/07/2001

Atelier Sol et Cite Gérard FRESQUET-Brigitte FRAUCIEL Urbanistes OPQU- Architectes dplg 1 23 route de Blagnac - 31200 Faubourg de Narcès – 46800 MONTCUQ Tel : 05.61.57.86.43 - Fax : 05.61.57.97.78 E-Mail : [email protected] I. DIAGNOSTIC...... 4

A. CONTEXTE GENERAL ET INTERCOMMUNALITE ...... 4 1 Le cadre réglementaire : la loi S.R.U...... 4 2 Situation géographique et axes de communication...... 5 3 Intercommunalité...... 7 3.1 Le Parc Naturel Régional des Causses du : ...... 7 3.2 Le Pays de la Vallée de la Lotoise :...... 9 3.3 La dynamique intercommunale : Communauté de Communes du Pays de Souillac :...... 10 B. LE PATRIMOINE CULTUREL...... 12 1 L’architecture traditionnelle : de la préhistoire au Moyen-âge :...... 12 1.1 Le patrimoine lié à la préhistoire :...... 12 1.2 L’architecture épique : ...... 13 2 L’architecture du XXème siècle...... 13 2.1 L’architecture du XIXème siècle : ...... 13 2.2 L’architecture des toitures :...... 15 2.3 L’architecture des murs :...... 16 3 La forme traditionnelle du Couderc ...... 16 4 L’architecture récente ...... 18 4.1 L’architecture contemporaine : ...... 18 C. L’URBANISATION ...... 19 1 Les vallées : le cœur de l’urbanisation...... 19 2 Implantation du bâti : ...... 21 3 Des réseaux structurants pour l’urbanisation :...... 21 D. LA DYNAMIQUE COMMUNALE ...... 22 1 Evolution démographique : ...... 22 2 Le parc de logements :...... 24 3 La population active :...... 26 4 Les emplois :...... 27 5 L’agriculture : ...... 27 E. LE TOURISME : L’ACTIVITE PHARE DE LACAVE ...... 29 1 L’agro-tourisme »...... 30 1.1 L’AOC « Noix du Périgord »:...... 30 1.2 L’AOC « Bleu d’Auvergne » :...... 31 1.3 L’AOC « » ...... 32 1.4 L’IGP « Agneau du Périgord »...... 33 1.5 L’IGP « Bœuf du Limousin » ...... 34 2 Le tourisme culturel...... 34 3 Les sites touristiques incontournables...... 37 4 La capacité d’accueil...... 38 F. LES DONNEES REGLEMENTAIRES :...... 40 1 Les réseaux :...... 40 Atelier SOL et Cité P . 1 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation 1.1 l’eau potable...... 40 1.2 L’assainissement :...... 40 2 Les risques naturels ...... 42 2.1 Le risque inondation :...... 42 2.2 Le risque Feu de Forêts...... 44 2.3 Le risque mouvement de terrain :...... 45 3 Les risques technologiques : le risque rupture de barrages...... 47

II. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT...... 48

A. LE RELIEF...... 48 1 Contexte géologique :...... 48 2 Contexte hydrogéologique :...... 49 B. UN PAYSAGE ENTRE CAUSSE ET VALLEES ...... 49 1 La vallée de la Dordogne : ...... 51 2 La petite vallée de l’ :...... 52 3 Le plateau caussenard :...... 52 C. LE PATRIMOINE NATUREL : UNE SUPERFICIE ENCADREE ...... 55 1 La charte du Parc Naturel Régional des Causses du Quercy : ...... 55 2 Un écosystème protégé :...... 58 2.1 Les ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique)...... 58 2.2 Les sites NATURA 2000 ...... 62 2.2.1 La vallée de la Dordogne quercynoise...... 62 2.2.2 La vallée de l’Ouysse et de l’Alzou...... 64 2.3 L’APPB (Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope)...... 65

III. CHOIX RETENUS...... 66

A. ORIENTATIONS ET OBJECTIFS...... 66 1 L’ancien document d’urbanisme ...... 66 2 LA DEMARCHE DE REVISION DU PLU ...... 66 3 CHOIX RETENUS DANS LE PADD – ORIENTATIONS GENERALES...... 67 3.1 Préserver les valeurs paysagères et naturelles remarquables du territoire ...... 68 3.2 Pérenniser la maîtrise de l’urbanisation ...... 69 3.3 Soutenir les activités agricoles et touristiques...... 70 B. TRANSCRIPTION DU PADD EN DOCUMENTS GRAPHIQUES ET REGLEMENT ...... 71 1 Dispositions générales...... 71 1.1 Législations connexes ...... 71 1.2 Organisation en zones ...... 72 1.3 Patrimoine archéologique...... 73 2 LA ZONE URBAINE « U »...... 73 3 LA ZONE A URBANISER « AU »...... 77 3.1 Le secteurAU1 : ...... 78 3.2 Les secteurs AU0 : ...... 79

Atelier SOL et Cité P . 2 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation 4 LA ZONE AGRICOLE « A »...... 80 5 LA ZONE NATURELLE « N »...... 81 6 SURFACE DES ZONES ...... 83 7 EMPLACEMENTS RESERVES POUR GARANTIR LA RÉALISATION DES PROJETS COMMUNAUX ...... 83

IV. INCIDENCE DES ORIENTATIONS SUR L’ENVIRONNEMENT ET PRISE EN COMPTE DE SA PRESERVATION ET DE SA MISE EN VALEUR...... 84

A. LA FINALITE...... 84 B. LES OBJECTIFS DE POPULATION...... 85 C. IMPACT SUR LE MILIEU NATUREL ET LE PAYSAGE ...... 86 D. LES DEPLACEMENTS :...... 87 E. IMPACT SUR LE SOL ET LE SOUS SOL...... 87 F. IMPACT SUR LE PATRIMOINE ET LA VIE SOCIALE...... 89 1 LES EMBELLISSEMENTS DU BOURG :...... 89 2 L’ORIENTATION TOURISTIQUE :...... 89 G. IMPACT SUR LA SANTE PUBLIQUE ...... 90 1 Les zones inondables :...... 90 2 Les nuisances sonores : ...... 90 3 Pollution de l’air : ...... 90 4 La prise en compte des économies d’énergie dans la construction :...... 90 H. CONCLUSION :...... 91

Atelier SOL et Cité P . 3 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

I. DIAGNOSTIC

A. Contexte général et intercommunalité

La délibération du conseil municipal 13 juillet prescrit l’élaboration d’un Plan Local d’Urbanisme. La commune dispose actuellement de MARNU (modalités d’applications du règlement national d’urbanisme) régie par le Règlement National d’Urbanisme. Aux vues de la situation géographique et de l’importance du patrimoine, Lacave est riche d’un potentiel touristique. Le diagnostic mettra en exergue les qualités du site naturel, la maîtrise de l’urbanisation et sa dynamique économique liée à l’agriculture et au tourisme.

1 Le cadre réglementaire : la loi S.R.U

La Loi du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbain (N° 2000-1208) réforme en profondeur les Plans d’Occupation des Sols, désormais appelés Plans Locaux d’Urbanisme. Les modifications les plus importantes concernent : - les modalités de la concertation (elles doivent être précisées par le Conseil Municipal et se dérouler tout au long de la procédure d’élaboration ou de révision du P.L.U…) ; - le territoire couvert par le P.L.U (il doit porter sur la totalité de la surface communale) ; - l’intégration de la notion de « Développement Durable » dans ce document d’urbanisme ; - le nouveau zonage, définissant quatre types de zones (Urbaine, A Urbaniser, Agricole et Naturelle) ; - le financement de l’urbanisme (instauration d’un régime de participation pour voies nouvelles). Cette loi doit être considérée notamment au regard de deux autres textes réglementaires fondamentaux: la Loi d’Orientation, d’Aménagement et de Développement Durable du 25 juin 1999 et la loi sur la Simplification de la Coopération Intercommunale du 12 juillet 1999.

Atelier SOL et Cité P . 4 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation La loi Urbanisme et Habitat du 2 juillet 2003 (2003-590) vient compléter et préciser l’application de la loi S.R.U

2 Situation géographique et axes de communication

La commune de Lacave se situe dans la région Midi-Pyrénées dans le département du Lot (46). Elle est limitrophe à la commune de Rocamadour, se situe à 11 km su Sud de Martel et à 15 km au Nord Ouest de . Cette Lacave commune se trouve dans la Vallée de la Dordogne. Elle possède de ce fait un grand patrimoine naturel. De plus son passé historique lui confère plusieurs monuments historiques, ce qui a permis de développer une forte économie touristique. Nous nous trouvons donc au cœur d’une région touristique majeure pour le département du Lot. La commune est dotée d’un maillage de voirie assez dense. De nombreux chemins de dessertes locales sont étroits, et rendent ainsi la circulation à double sens délicate. Trois axes majeurs traversent la commune : -La RD 23 permet de rejoindre, au sud, -La RN 20 et au Nord Meyrone, Martel et l’échangeur de l’A20, -La RD 247 relie Lacave à

Atelier SOL et Cité P . 5 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation Rocamadour et à la RN 140, et la RD 43 joint Souillac.

La commune de Lacave se trouve également à proximité de grandes infrastructures routières. L’autoroute A.20 possède une sortie se situant à Souillac (vers le Nord) et une sortie sur Labastide-Murat (au Sud), ce qui facilite grandement les flux de circulation, principalement touristiques pour Lacave. La RD 820 passe également à proximité de Lacave. Elle était, jusqu’à l’arrivée de l’Autoroute A20, l’axe majeur qui reliait Paris à la frontière espagnole. Elle joue plus aujourd’hui un rôle de desserte locale et de voirie pour le transit touristique. Le train de Paris via Toulouse, qui s’arrête à Souillac permet aussi la desserte de la région et donc de Lacave. La volonté du Conseil Général de mettre toutes les communes à moins de 20 minutes de l’A20 en réorganisant les infrastructures routières, a permis d’accroitre le désenclavement du tissu rural du Lot.

Atelier SOL et Cité P . 6 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

3 Intercommunalité

3.1 Le Parc Naturel Régional des Causses du Quercy : Un Parc naturel régional est un territoire au patrimoine naturel et culturel remarquable, reconnu comme tel par l'État. Afin d'y préserver un juste équilibre souvent fragile et parfois menacé, les collectivités locales et territoriales se sont engagées par la création d’une Charte sur les objectifs à atteindre et mise en valeur du patrimoine dans tous les secteurs, en assurant un développement économique, social et culturel adapté ainsi qu’en préservant la qualité de la vie. La Charte est établie pour 12 ans. Elle est renouvelable pour une même période après évaluation. Le territoire des Causses du Quercy a été classé le 01/10/1999 par décret du Premier ministre, sa charte établie est renouvelable en 2011. La Charte du Parc Naturel des Causses du Quercy, crée en 1999, est actuellement en révision. Seulement quelques enjeux ont été retenus (source : Charte des Causses du Quercy) :«

• la qualité de notre eau et de nos milieux souterrains,

• un patrimoine naturel de qualité à transmettre à nos enfants,

• une agriculture, moteur de la vie économique, qui entretient l’espace,

• la sauvegarde de notre espace et de nos sols,

• la création et le maintien d’activités économiques et d’emplois ancrés à nos bassins de vie,

• le maintien / développement des services publics et services aux personnes,

• notre patrimoine bâti et culturel,

• l’intégration de nouvelles conceptions en matière d’habitat et d’urbanisme (énergies renouvelables…). »

Dix parcs naturels se sont associés afin de mettre en place l’IPAMAC (l’Association des Parcs Naturels du Massif Central) en 2000 afin de coordonner le développement économique et social des territoires fragiles, de qualités patrimoniales et paysagères remarquables du Massif Central. Atelier SOL et Cité P . 7 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

Le périmètre du Parc Naturel Régional des Causses du Quercy

Atelier SOL et Cité P . 8 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

3.2 Le Pays de la Vallée de la Dordogne Lotoise : Le Pays de la Vallée de la Dordogne Lotoise est situé au Nord du Lot, à la croisée du Limousin et de l’Auvergne. Il est composé de 63 communes rassemblées en 6 cantons (Sousceyrac, Saint-Céré, , , Martel et Souillac et la commune du) sur une superficie de 864 km². Sa population est grandissante avec 36 556 habitants en 2009 soit une évolution de +8.87 % sur la période 1999-2006 (RGA, 2009)1.

Le périmètre de ce pays fut reconnu le 28 juillet 2003 et la date du contrat de signature est le 16 février 2009.

Les axes majeurs de ce pays sont : • Axe 1 : Valoriser le patrimoine naturel • Axe 2 : Valoriser et développer le tissu industriel • Axes 3 : Structurer la production touristique et culturelle • Axe 4 : Valoriser l’habitat, le cadre de vie et l’action sociale • Axe 5 : Renforcer et valoriser l’activité agricole

1 Source : Pays de la Vallée de la Dordogne Lotoise Atelier SOL et Cité P . 9 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation Territoire de projet, le Pays met en œuvre des travaux d’études sur une échelle large sur les thématiques des services, de l’économie et du tourisme afin d’agir sur un territoire d’identité forte intégré dans un système global.

3.3 La dynamique intercommunale : Communauté de Communes du Pays de Souillac : Lacave est rattachée à la Communauté de communes Communauté de Communes du Pays du Pays de Souillac Rocamadour de Souillac Rocamadour qui comprend 10 communes : Lacave, Lacapelle Auzac, , , , , , Saint Sauzy, Rocamadour et Souillac. Cette intercommunalité, formée d’adhésions successives, s’étend aujourd’hui sur 18 500ha et compte (source communauté de communes) 8 629 habitants. Les communes qui la composent, lui ont délégué plusieurs compétences : • Aménagement de l’espace : -Aménagement foncier, création de réserves foncières -Etudes, exécution, exploitation et entretien de tous travaux, ouvrages ou installations présentant un caractère d’intérêt général (maintien du libre écoulement des eaux, amélioration de la sécurité publique, prévention des inondations, maîtrise des ruissellements). • Développement économique : -Création, gestion et extension de la zone d’activités intercommunale. -Création, gestion et valorisation (communication, promotion, animation y compris le soutien et l’accompagnement aux porteurs de projets) des futures zones d’activités. -Création dans ces zones (avec les organismes existants), d’ateliers relais, reprises des bâtiments en vue de leur location, location-vente ou vente.

Atelier SOL et Cité P . 10 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation • Construction, entretien, gestion et financement d’équipements culturels, sportifs et d’enseignement : -Entretien, gestion, (confiée aux communes par convention) des gymnases de Saint Sozy et Souillac. -soutien financier de l’école de musique de Haut Quercy • Voirie -Création, aménagement et entretien de l’ensemble des voies d’intérêt communautaire (reliant les communes entre elles, assurant la desserte des pôles économiques et touristiques, des hôtels de ville et des établissements scolaires du second degré). • Protection et mise en valeur de l’environnement -Organisation et gestion d’une déchetterie et d’un service de collecte et de traitement des ordures ménagères. -Création et gestion d’un Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC) • Politique du logement et cadre de vie -Soutien financier à l’ADIL (Association Départementale pour l’Information et le Logement) et au FSL (Fonds Solidarité Logement) • Développement touristique -Création et soutien financier de l’office de tourisme (structure associative) -Création de produits touristiques liés à la valorisation et la promotion du patrimoine naturel du Pays de Souillac • Lutte contre l’incendie Participations financières pour le secours et la lutte contre l’incendie : SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours)

Plusieurs projets sont en cours de réalisation dans le cadre de cette dynamique intercommunale. En effet, des projets d’éclairages des trois monuments phares de Lacave (château de la Treyne, de Belcastel et du Meyraguet) ont démarré, ce qui pourrait accroître l’attractivité de la commune.

À ce jour, il n’y a pas de schéma directeur en vigueur qui puisse concerner LACAVE. Cette commune étant située à plus de 15km de la périphérie d’une agglomération de plus de 15000 habitants, l’absence d’un schéma de cohérence territoriale applicable est sans conséquence sur la mise en œuvre du futur Plan Local d’Urbanisme.

Atelier SOL et Cité P . 11 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

B. Le patrimoine culturel

1 L’architecture traditionnelle : de la préhistoire au Moyen-âge :

1.1 Le patrimoine lié à la préhistoire : Un abri préhistorique témoigne d’une occupation spécifique au paléolithique supérieur. De même, les nombreuses grottes à Lacave sont des preuves potentielles de la présence d’humains à l’époque de la préhistoire.

Atelier SOL et Cité P . 12 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

1.2 L’architecture épique : C’est la période féodale qui marque le plus les sites de la grande vallée de la Dordogne. Une architecture épique, présente à Lacave, est constituée de châteaux, de tours, d’églises érigées sur les parois rupestres et des éperons rocheux. Ces châteaux des Anglais sont le témoignage de l’Histoire de .

Les ponts, les moulins, la batellerie et les monastères sont également des illustrations du patrimoine lié à l’eau. Le port de Pinsac, commune limitrophe, est un ancien port transformé en hameau aujourd’hui. Le moulin de la Treille, situé dans le sud de la commune, témoigne de l’utilisation de l’eau au Moyen-âge. Le moulin de Caugnaguet, qui est situé dans la commune voisine, est un site en bon état, classé monument historique et dont une partie du périmètre de 500m de protection concerne Lacave. Le pont de l’Ouysse date lui aussi de cette époque.

2 L’architecture du XXème siècle

2.1 L’architecture du XIXème siècle : zLes granges : La majorité des granges date de la deuxième moitié du XIXème siècle. Rectangulaires, elles sont couvertes d’un toit à deux pentes simples. Ces bâtisses abritent l’étable et un corps de grange, disposés au sol ou superposés. Une large porte à deux battants donne accès à l’étable. Les toits sont constitués de tuiles plates en lauzes de calcaire.

zLe pigeonnier : La majorité des pigeonniers attenants à la ferme sont encore visibles. Ce sont des pigeonniers-

Atelier SOL et Cité P . 13 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation tourelles quadrangulaires. Ils sont couverts d’une toiture à quatre pentes, portant généralement des lanterneaux orientés Est et Sud. Des lucarnes d’envol s’ouvrent en haut des murs. Parfois, on peut trouver des pigeonniers de grenier dans de petites maisons modestes ou dans des granges. Pour ces derniers, ce sont des petits pigeonniers qui coiffent un mur porteur et émergent du toit. Ils sont percés d’une lucarne.

zLa caselle : C’est une construction de pierre qui servait d’abri aux bergers. Leur plan est souvent circulaire et la couverture généralement en coupole encorbellée. La voûte peut être recouverte, ou non, par des lauzes (des ardoises). Le linteau au dessus de l’entrée est en pierre et les solives (poutres) que l’on voit parfois servaient au plancher pour l’échafaudage nécessaire à l’édification. Au sommet des caselles, pour fermer la coupole, on retrouve une pierre quillée dont la base a été aplanie. Autrefois elle avait un rôle protecteur, aujourd’hui elle n’a qu’une fonction ornementale.

zLes murets : Les murs protègent les chemins des vents d’hivers et délimitent les champs et les pâturages des animaux. Ces murailles, qui sont un motif redondant du paysage quercynois, zigzaguent et délimitent les parcelles. L’arase de ces murs est couverte de gros moellons ou de pierres plus ou moins épaisses. Les champs sont fermés de barrières de bois détourées de part et d’autre d’énormes pierres verticales (brancada). A Lacave, les murets sont surtout visibles dans les hameaux et servent à délimiter les parcelles des propriétés. Cependant dans les champs et les espaces naturels, les traces de murets sont peu visibles et s’ils existent encore, ils se trouvent le long des routes.

z Les croix témoignent de la ferveur religieuse de cette époque, ainsi à Lacave on peut en recenser trois. Il existe deux églises à Lacave, celle de Meyraguet et celle du bourg.

Atelier SOL et Cité P . 14 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

2.2 L’architecture des toitures : zLes toits celtiques à tuiles plates à crochet sont généralisés. C’est un matériau facile d’emploi qui permet des charpentes simplifiées et une couverture peu onéreuse. Ce toit est à deux ou quatre pentes. A deux pentes, il oblige à élever des pignons qui sont souvent percés de trous à pigeons avec des pierres d’envol desservant un pigeonnier de grenier. A quatre pentes, les deux triangles de pointe ont une pente beaucoup plus forte. La pente de ces toits est toujours forte, quarante-cinq degrés minimum sur les longueurs et les pointes. Les couvertures de lauzes de schistes sont fréquentes, mais on y trouve aussi des toits de lauzes calcaires. Ces dalles sont larges et épaisses, les plus grandes se positionnent à la base et en décroissant. Ce sont donc des toits à forte pente en tas de charge.

zLes cheminées : Elles sont maçonnées, trapues, de forme quadrangulaire à bases élargies et hourdées de mortier. Ces cheminées à souche sont courtes, souvent à ras de toit. On place fréquemment quatre à six billettes de pierre supportant une large dalle plate lestée d’un épi de pierre pour résister au vent.

zLes lucarnes : Pour éclairer et ventiler le grenier, il fallait installer des lucarnes. Celles-ci sont faites d’un front vertical et de deux à plat (cf. photo). Elles sont coiffées d’un chapeau à deux pentes, couvert du même matériau que le toit. Elle est appelée lucarne à bâtière ou chevalet.

Atelier SOL et Cité P . 15 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation 2.3 L’architecture des murs : zLes maçonneries appareillées étaient pratiquées. On assiste à une alternance de couches minces et plus épaisses constituées de pierres d’égales épaisseurs. Ces pierres sont appareillées à joint nu avec si peu de mortier qu’il est inapparent (cf. photo). zDes mortiers et des enduits étaient utilisés. La pratique des mortiers d’argile s’est faite jusqu’à la moitié du XVIIIème siècle. Les murs étaient toujours enduits, y compris le plus souvent pour les linteaux et les encadrements d’ouvertures. Cet enduit protégeait un matériau gélif et sensible à l’eau de pluie (étanchéité à l’eau et à l’air). zLes pierres d’angle sont taillées. Le très bel appareillage des chaînages d’angle et des encadrements d’ouverture confère une force et une allure à l’architecture quercynoise. zLes appuis des ouvertures des portes sont montés avec des grosses pierres en alternant une pierre dans le sens du parement et une autre dans le sens de l’épaisseur du mur. Parfois une seule pierre peut être utilisée de chaque côté. Le linteau peut être droit ou taillé en arc.

3 La forme traditionnelle du Couderc

Le couderc était un lieu de pacage à usage commun. Il s’agissait d’un espace social où les villageois venaient y chercher de l’eau potable. Les fêtes et les rassemblements de la communauté villageoise s’y déroulaient. Le bâti est disposé autour d’un grand espace herbé dont il est séparé par un muret de pierres sèches.

Le hameau de Canteloube présente les caractéristiques de cette forme urbaine de couderc qui est encore préservée. Le couderc est composé traditionnellement de ces différents éléments : 1/ L’HERBAGE: Il domine les perceptions, et

Atelier SOL et Cité P . 16 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation constitue l’élément créant cette qualité paysagère très fine et originale. La nudité et l’étendue uniforme de la couverture végétale sont des motifs récurrents.

2/ LA CLOTURE EN PIERRE ET LE BATI ORDONNANCE : Les portails et les pignons des granges, ainsi qu’un linéaire continu de clôtures de pierres sèches ceinturent le couderc. La clôture est en parfaite harmonie avec le minimalisme de l’espace en herbe. Les corps des bâtiments d’exploitation sont implantés perpendiculairement ou parallèlement à la clôture. Les maisons sont le plus souvent en retrait.

3/ LES POINTS D’EAU : LAC ET PUITS Le lac comporte une plage taillée dans la dalle calcaire pour le bétail et à l’opposé une partie plus profonde à demi-encerclée d’un muret de protection. Des lavoirs sommaires bordent parfois la rive. En amont du lac, une citerne ou un puits offrait une eau non souillée par le bétail.

4/ LES ARBRES : Le couderc est planté de quelques arbres dont l’ordonnancement jouait avant tout un rôle fonctionnel (généralement ombrage par rapport à la bâtisse). Les vieux arbres isolés sont souvent des tilleuls aux proportions majestueuses. Les alignements d’acacias et de marronniers sont plus récents et sont plantés le long des routes qui traversent le couderc.

5/ LE PETIT PATRIMOINE : Tous ces éléments ; four à pain, bascule, entourage d’arbre maçonné pour s’asseoir, monuments aux morts, croix sont des petits édifices confirmant la vocation communautaire de ce lieu.

Ceci engendre des formes urbaines aérées qui confèrent un caractère profondément rural. (Extrait d’une plaquette du CAUE du Lot en mai 2001.)

Atelier SOL et Cité P . 17 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation 4 L’architecture récente

4.1 L’architecture contemporaine : Sur le plateau, l’architecture est traditionnelle et les restaurations sont respectueuses des caractéristiques du XIXème siècle. Quant à l’urbanisation récente de la vallée de la Dordogne, la tendance de ces nouvelles habitations est contemporaine. En effet, les volumes, les toits, les ouvertures, les murs n’ont que peu de points communs avec les constructions anciennes. Les toits sont souvent constitués de tuiles oranges et les cheminées sont disposées au milieu de la toiture. Les ouvertures (portes et fenêtres) sont plus nombreuses et plus grandes. Les enduits sont généralisés et souvent différents volumes viennent s’emboîter. Des colombages très simples sont rajoutés en tant qu’ornement. De plus, la clôture en bois contraste avec le traditionnel muret de pierres sèches.

Les nouveaux besoins des habitations (lumière, ouvertures, énergie, matériaux, usages….) expliquent en parti ces architectures souvent incomprises ou l’équilibre entre traditions et usages d’aujourd’hui est souvent difficile et encore trop peu confié à l’architecte.

Atelier SOL et Cité P . 18 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

C. L’URBANISATION

1 Les vallées : le cœur de l’urbanisation

Au cœur de la vallée de la Dordogne, en limite des terres fertiles, sur les premiers plateaux, se sont implantés dès le Moyen-âge les habitations regroupées en hameaux. ( centre, les hameaux de Meyraguet et de Bellemire).

Le centre-bourg Plateau calcaire Avec sa Mairie, son église, sa salle des fêtes, sa grotte, ses hôtels falaise restaurants, son commerce sa liaison directe avec la rivière, le centre vallée bourg est le cœur de la commune. La municipalité dans le cadre d’une opération du type « cœur de village » va requalifier l’espace Le centre bourg d’orientation Ouest installé en fond de vallée public. Un emplacement réservé, pour la création d’une future voirie, permettra de délester le centre-bourg en période estivale, tout en favorisant le jeu des déplacements doux. Situé en limite de la zone inondable, son développement est contenu. L’ensemble des parcelles de la zone U du centre bourg est bâti. Son classement dans cette zone permet une densification du bâti existant.

Atelier SOL et Cité P . 19 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation Bellemire : Meyraguet

Bâti installé sur un plateau Bâti installé sur un plateau Le long de la vallée de l’Ouysse, des hameaux sont perchés sur les falaises le long du canyon : Berthoux, Verdoire, Bourgnou et les Bouygues. Les Berthoux

Les hameaux des Boulangers, des Alièzes et de Canteloube, se sont implantés sur les plateaux calcaires. Canteloube :

falaise

Bâti installé sur un plateau La commune de Lacave est globalement épargnée par l’étalement des habitations et le mitage des espaces naturels et agricoles: la majorité d’entre-elles sont regroupées en hameaux.

Atelier SOL et Cité P . 20 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

2 Implantation du bâti :

En règle générale, la taille du foncier par construction au cœur des hameaux est faible soit en moyenne de l’ordre de 400 m². De ce fait, le bâti est généralement implanté, soit en limite d’emprise publique, soit avec un recul par rapport à l’emprise publique. Dans ce cas, elles se trouvent en mitoyenneté par rapport à une des limites privées. Le bâti est du type discontinu mais dense. Les clôtures sont très présentes, assurant l’intimité des parcelles. L’addition des volumes au cour du temps, ainsi que la mixité des fonctions des bâtiments, offre cette densité de bâti et permet donc une lecture de hameau contenu dans son paysage.

3 Des réseaux structurants pour l’urbanisation :

Le réseau structurant de routes départementales passe à l’écart des hameaux, mais dessert le centre bourg. Les hameaux sont donc desservis par des voiries communales, étroites, souvent du type « cul de sac », ne permettant qu’un développement très limité de

Atelier SOL et Cité P . 21 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation l’urbanisation. Il est à noter que la commune, dans son projet de développement urbain, va créer une nouvelle voirie qui permettra en période estivale d’alléger la circulation du centre bourg, voire de le piétonniser partiellement (voir emplacements réservés du P.L.U).

D. La dynamique communale

1 Evolution démographique :

Depuis 1968, la population de Lacave est relativement stable, malgré un creux dans les années 1990 rattrapé depuis 1999. Cette évolution traduit un dynamisme récent permettant de compenser la chute démographique caractéristique des espaces ruraux dans les années 1970- 1980. Cette évolution n’est pas uniquement liée aux migrations (entrées et sorties) opérées sur le territoire communal qui pourraient être attribuées à des phénomènes d’ « exode rural », mais également à une évolution du solde naturel (naissances et décès) négative depuis 1968. Cette variation est nulle pour la période 1999-2007. Concernant les migrations, elles sont elles aussi négatives depuis 1968, hormis sur la période 1990-1999 qui atteint une progression de + 2.6 %, expliquant ainsi la progression de la population sur la même période, le solde naturel étant négatif.

Atelier SOL et Cité P . 22 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

De 1968 à De 1975 à De 1982 à De 1990 à De 1999 à

1975 1982 1990 1999 2007 Variation démographique -0.6 -0.5 -0.3 -0.1 +0.0 due au solde naturel (%) Variation démographique -0.9 -0.6 -0.1 +2.3 -0.1 due au solde migratoire Source : INSEE Cette évolution n’est pas propre à Lacave, puisque l’on observe également des taux de variation annuels de population négatifs sur des communes proches, comme Souillac, entre 2006 et 2007.

Atelier SOL et Cité P . 23 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation 2 Le parc de logements :

Depuis 1968, le nombre de logements ne cesse de croître et ce, dans les mêmes variations que celles de la France entière (évolution de 61,6% du nombre de logements entre 1968 et 2007).

Evolution des logements par catégorie

résidences principales résidences secondaires logements vacants

140 120 100 80 60 40 20 0 1968 1975 1982 1990 1999 2007

Cette évolution se traduit par l’accroissement du parc des résidences principales, qui passe de 81 en 1968 à 132 en 2007, mais également par celle du nombre de résidences secondaires. En revanche, le nombre de logements vacants a largement diminué tant en valeur relative qu’absolue. On observe dont une dissociation entre l’évolution du nombre de résidences principales et celle de la population depuis quarante ans. Cette tendance traduit une évolution sociale généralisée liée au desserrement des ménages : il est nécessaire de produire plus de logements pour accueillir une population constante. A Lacave, on comptait 3.73 personnes par ménage en 1968, alors qu’elles ne sont plus que 2.19 en 2007.

Atelier SOL et Cité P . 24 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

La majorité des résidences sont des maisons (202 en 2007), soit 94%. La plupart des domiciles possèdent 5 pièces ou plus (à hauteur de 49.2% en 2007), mais on constate une légère évolution des petites surfaces, comme les « une » ou deux pièces (en 2007, les deux pièces représentent 7.6% des résidences, contre 2.7% en 1999). Le dysfonctionnement entre la taille des ménages (environ 2 personnes), la surface et le nombre de pièces des logements (majoritairement 5 pièces) est un facteur d’inadéquation qu’il sera important de prendre en compte au niveau du développement du bâti.

Concernant le parc automobile, sur les 132 ménages recensés en 2007, 124 ont au moins une voiture, soit 93.9% des ménages. 43.2% possèdent deux voitures ou plus. L’éloignement de tout service et de l’emploi explique la forte motorisation des ménages. La faible densité du bâti et la position géographique de la commune rend difficilement envisageable la mise en place d’un transport en commun. Le covoiturage ou le transport à la demande vers les pôles seraient des pistes à envisager pour demain en termes d’altermobilité.

La commune produit une moyenne de 3 logements individuels par an, depuis une dizaine d’années, soit un besoin de 45 logements neufs sur 15 ans. En poursuivant le rythme des constructions des 10 dernières années, le besoin estimé en foncier pour les quinze prochaines années (en considérant la rétention foncière), serait d’une soixantaine de parcelles constructibles. A ce jour, faute d’étude de marchés, cette évaluation reste très sommaire mais raisonnable et sera à réexaminer dans le cadre des évaluations des PLU tous les 3 ans prévues dans le cadre législatif en vigueur.

Atelier SOL et Cité P . 25 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

3 La population active :

Entre 1999 et 2007, l’ensemble des actifs sur le territoire communal a diminué, ce qui est aussi le cas pour le taux de chômage (passé de 8% en 1999 à 6.9% en 2007). Pour autant l’emploi sur la commune Lacave a augmenté : 102 emplois en 2007, contre 87 en 1999, soit une évolution de 17.2 % sur la période. L’adéquation emploi/sommeil sur la commune sera à prendre en compte dans le cadre des équipements et des diminutions de déplacements.

Il faut noter qu’à Lacave, la population reste stable depuis une quinzaine d’années, le nombre de retraités diminue et les actifs ayant un emploi croissent (population de 15 à 64 ans). Les retraités et les agriculteurs, comme pour l’ensemble du monde rural, représentent plus de la moitié de la population locale.

Atelier SOL et Cité P . 26 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation 4 Les emplois :

L’activité industrielle est absente du territoire communal. On peut néanmoins insister sur le poids important de la profession agricole à Lacave, en comparaison de la répartition des secteurs d’activités sur la France entière. Le secteur de la construction possède, sur ce territoire, une place non négligeable. La forte proportion de l’activité tertiaire pourrait être mise en corrélation avec la prédominance de l’activité touristique sur la commune.

41 % des personnes qui travaillent à Lacave y résident et 50.8 % travaillent dans le département de résidence. Dans cette commune, la part des agriculteurs est aussi importante que celle des ouvriers (10.2% des catégories socioprofessionnelles en 2006).

5 L’agriculture :

On peut recenser 28 exploitations agricoles sur la commune, dont 14 exploitations professionnelles sur l’année 2000, d’après les données AGRESTE. Elles diminuent, comme dans de nombreuses communes françaises, soit une baisse de 25 % depuis 1988.

La commune fait partie des périmètres AOC des noix du Périgord (quelques plantations de noyers existent sur la commune); AOC Cabécou de Rocamadour et Bleu d’Auvergne.

Atelier SOL et Cité P . 27 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

La majorité des exploitations sont dédiées à l’exploitation des animaux (sauf Bovins), en relation avec l’AOC Cabécou dans la région. La superficie agricole utile (SAU) pour les animaux hors bovins a largement progressé entre 1988 et 2000 avec une évolution de + 47.9%, bien que l’ensemble de la Surface Agricole Utile ait diminué sur la même époque. (-9.9%). D’autre part, on remarque une part non négligeable des grandes cultures (7.3% de la SAU totale) et de la catégorie agricole « légumes, fruits, viticulture » (2.75% de la SAU totale). Sur le territoire communal de Lacave, aucune exploitation bovine n’est à recenser.

Atelier SOL et Cité P . 28 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

E. Le tourisme : l’activité phare de Lacave

La commune connaît une grande attractivité touristique et cette activité est la première ressource économique de Lacave. On peut citer : • La grotte de Lacave • Les châteaux de la Treyne et de Belcastel • L’église de Saint-Georges-de-Meyraguet • Le parc préhistorique « Prehistologia » • Les sites naturels des vallées de l’Ouysse et de la Dordogne

Atelier SOL et Cité P . 29 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation 1 L’agro-tourisme »

(Source : Institut National de l’Origine et de la Qualité) La commune de Lacave est concernée par plusieurs « appellations » pour ses produits agricoles. Ils participent fortement à l’agro-tourisme et donc à l’économie locale de par leur commercialisation dans les fermes, sur les marchés locaux et sont très largement proposés dans les restaurants. Le Parc Naturel Régional des Causses du Quercy a défini les fonds de vallées et les fonds de combes comme des espaces prioritaires au maintien de l’agriculture. Cette activité est le moyen le plus approprié pour conserver et protéger des espaces naturels, notamment en évitant les friches et ainsi limiter les feux de forêts. L’activité agricole a donc un rôle important à jouer dans la préservation des paysages qui sont des vitrines à part entière. Il en est de même pour les monuments et les grottes à Lacave.

1.1 L’AOC « Noix du Périgord »:

Atelier SOL et Cité P . 30 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation 1.2 L’AOC « Bleu d’Auvergne » :

Atelier SOL et Cité P . 31 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation 1.3 L’AOC « Rocamadour »

Atelier SOL et Cité P . 32 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

1.4 L’IGP « Agneau du Périgord » La commune de Lacave et le Canton de Souillac sont intégrés dans l’indicateur géographique protégée de l’Agneau du Périgord.

Atelier SOL et Cité P . 33 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation 1.5 L’IGP « Bœuf du Limousin »

2 Le tourisme culturel

Le château de Belcastel : Situé sur le versant opposé du site de Lacave, le Château de Belcastel a été construit vers 930, par Adhémar des Echelles, vicomte de Turenne. S'élevant sur un éperon rocheux dominant le confluent de l'Ouysse et de la Dordogne, il a été plusieurs fois rebâti. C'est un grand corps de logis rectangulaire ajouré

Atelier SOL et Cité P . 34 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation de fenêtres à meneaux dont la façade est coupée d'une tour ronde engagée. Le château dominant le confluent de l'Ouysse et de la Dordogne ne conserve de sa fondation moyenâgeuse qu'une partie du corps de logis, le donjon et la chapelle. Le site de Belcastel est classé. Ce bâtiment en éperon sur le centre bourg contribue à mettre en tension un espace rural d’une grande émotion.

L’église de Meyraguet : L'église St-Georges de Meyraguet est un petit sanctuaire à nef restaurée, accompagnée de chapelles à voûtes surbaissées. La façade présente, sous un pignon moderne, une grande partie de l'ancien mur dans lequel s'ouvre une belle porte romane. L’église de Meyraguet est classée monument historique.

Le château de la Treyne : Surplombant la Dordogne, le château (XIVe et XVIIe siècles) allie l’authenticité du passé, la marque du confort et la qualité d’un monument historique inscrit depuis le 3 mai 1990.. Le jardin à la française est prolongé par une forêt de 120 hectares. L’ensemble du site du château de la Treyne est inscrit depuis le 6 novembre 1946.

Atelier SOL et Cité P . 35 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation Les circuits touristiques

Lacave fait partie de deux circuits touristiques, le circuit des Merveilles (85 km),

et le circuit de la vallée de la Dordogne (100 km).

Atelier SOL et Cité P . 36 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

3 Les sites touristiques incontournables

Les grottes de Lacave :

Les grottes de concrétions découvertes en 1902 font de la commune de Lacave "la synthèse des grottes de France". Telle la salle de la Tarasque, où une roche évoque un animal fabuleux ; la colonne aux pattes d'araignée (excentriques les plus grands d'Europe) ; la salle du Grand Dôme (haute de 60 mètres) ; la salle des Mirages offre le spectacle d'une ville engloutie. Sans oublier le plus grand trésor de Lacave : la salle des merveilles, 2000 m², dans une atmosphère quasiment fantastique grâce aux jeux des lumières noires, rendant les concrétions phosphorescentes.

L'accès au cœur des grottes se fait en petit train, puis la visite se poursuit, à travers une douzaine de salles féeriques qui représentent 1,6 km de galeries ouvertes au public.

Atelier SOL et Cité P . 37 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation Le parc préhistorique de Lacave : « Préhistologia »

Il s’agit de la plus importante reconstitution « grandeur nature » de sujets préhistoriques retraçant l'apparition de la vie dans les océans, sur la terre ferme avec les dinosaures (jusqu'à leur extinction), les premiers reptiles volants, les premiers oiseaux, les grands mammifères préhistoriques et toute l'évolution de l'homme d’il y a 3 millions d'années à 3 500 ans avant JC. On peut y admirer la reconstitution d'un village du Néolithique avec ses habitats et scènes de la vie quotidienne. A 5 km de Rocamadour et à 2 km des Grottes, sur un superbe site naturel accessible à tous, un sentier pédestre serpentant dans un bois de plusieurs hectares nous propulse dans le passé le plus lointain à la découverte de l'évolution de la vie.

4 La capacité d’accueil

Pour toutes ces activités, la commune s’est dotée d’un fort potentiel touristique au niveau de ses infrastructures d’accueil.

Depuis quelques années ; la commune cherche à attirer ces touristes. Au 1er janvier 2010, Lacave comptait trois hôtels (41 chambres), soit une évolution de 36.6% de la part des chambres depuis le 1er janvier 2006. Plusieurs formules sont proposées au niveau de l’hébergement. On peut aussi bien aller au « camping à la ferme », dans des chambres de luxe « Relais et Châteaux » au Château

Atelier SOL et Cité P . 38 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation de la Treyne, dans des campings, dans des chambres d’hôtes homologuées, dans des gîtes ruraux, dans des hôtels, … L’offre d’hébergement y est considérablement diversifiée et convient à tous les budgets. Le nombre de résidences secondaires (sur 215 logements sur le territoire, 77 (35.8%) sont des résidences secondaires) complète cette offre d’habitat touristique.

Atelier SOL et Cité P . 39 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

F. Les données réglementaires :

1 Les réseaux :

1.1 l’eau potable La commune de Lacave est alimentée en eau potable par deux captages situés dans la plaine alluviale, en rive gauche de la Dordogne, sur le territoire communal. Ces puits appartiennent au Syndicat Intercommunal Assainissement et Eau Potable (SIAEP) de Lacave Rocamadour. Ces captages alimentent les deux communes et sont régis par la SAUR.

1.2 L’assainissement : Lacave dispose d’un schéma communal d’assainissement élaboré en 2001 par le Bureau d’études EGS-Agence Centre-Ouest. Après enquête (SCA EGS 2001), plusieurs éléments sont apparus : ¾ Le traitement par tranchées d’infiltration est largement utilisé sur la commune ¾ Peu de maisons rejettent directement dans le milieu naturel ¾ Le système de fosse étanche est utilisé sur le hameau de Bougayrou. L’assainissement autonome est la filière actuellement employée sur une large partie de la commune. La commune de Lacave, conformément à la législation en vigueur, adhère au SPANC du Lot (Service public d’assainissement non collectif). Il a pour fonction le contrôle des dispositifs individuels d’assainissement et à veiller à leur bon état de fonctionnement. Depuis le 10 janvier 2004, La Communauté de Communes du Pays de Souillac Rocamadour assure cette compétence. L’assainissement collectif dessert le bourg, Belcastel, le hameau de Meyraguet, le long de la Dordogne et le secteur de Bougayrou (SCA EGS 2001). La charge polluante correspondante en équivalent habitants est de 469 EH, dont 216 permanents et 253 EH saisonniers. L’ensemble des établissements collectifs (hôtels, restaurants, camping, centre de vacances) représentent 344 EH.

Atelier SOL et Cité P . 40 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation La plupart des établissements dispose un assainissement de type autonome, seuls deux établissements sont concernés par l’assainissement collectif. Le restaurant du bourg qui possède une micro station à hélices depuis 1992 fonctionne quatre mois pendant l’été. Le centre de vacances situé à la Borgne est muni d’une station d’épuration qui fonctionne trois à quatre mois pendant l’été. Cette forte fréquentation touristique n’est pas accompagnée de mesures suffisantes en matière de rejets. Plus de la moitié des établissements collectifs ont des rejets importants dans la Dordogne et l’Ouysse.

Le zonage d’assainissement collectif

Atelier SOL et Cité P . 41 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation 2 Les risques naturels 2

La commune est répertoriée dans le dossier départemental des risques majeurs de 1995. Lacave est notamment concernée par les risques d’inondation, de rupture de barrages, de feux de forêt et les glissements de terrain.

2.1 Le risque inondation : Pour le risque d’inondation, avec la présence de l’Ouysse et de la Dordogne, Lacave est couverte par le périmètre du Plan de Prévention du Risque Inondation de la Dordogne aval. Ce document réglementaire et opposable définit plusieurs types de zones : ¾ La zone verte (V) : zone réservée à l’expansion des crues, qu’il s’agisse des zones d’aléa fort (V1) ou d’aléa faible (V2). Elle est en général très peu urbanisée, l’activité agricole y est dominante. ¾ La zone orange (O) : zone urbanisée de façon dense où pour la crue de référence, les hauteurs de submersion sont supérieures à 1 mètre d’eau et où les vitesses de courant sont supérieures à 0.50 m/s (zones d’aléa fort). Toutefois, compte tenu de leur histoire, d’une occupation du sol importante, de la continuité du bâti et de la mixité des usages entre logements, commerces et services, il est admis d’aménager les constructions existantes moyennant certaines prescriptions. ¾ La zone bleue (B) : déjà urbanisée où pour la crue de référence, les hauteurs de submersion sont inférieures ou égales à 1 m d’eau et les vitesses de courant inférieures ou égales à 0.50 m/s (zones d’aléa faible).Dans cette zone, il est possible, à l’aide de prescriptions, de préserver les biens et les personnes. ¾ La zone rouge (R) comprend la totalité des zones submersibles des petits bassins versants à régime torrentiel où les pentes fortes et l’absence de plaine d’expansion contribuent à qualifier ces zones comme soumises à aléa fort.

Ce document composé d’une partie graphique et d’un règlement, s’impose aux prescriptions communale, comme à celles du P.L.U.

2 Source : porter à connaissance des risques majeurs Atelier SOL et Cité P . 42 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation PPR Inondations Dordogne Aval, approuvé par arrêté préfectoral le 29 décembre 2006.

Atelier SOL et Cité P . 43 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation Le risque inondation est une contrainte forte de pour le développement de la commune et impacte des secteurs historiquement urbanisés qui ne pourront se développer.

2.2 Le risque Feu de Forêts Lacave a déjà été touchée par des incendies de forêt. Les plus importants recensés depuis 1996 ont eu lieu le 23 mars 1998 (4 ha) et le 25 mars 1998 (2 ha). Durant cette période, deux départs de feu (surface inférieure à 1 ha) ont également été enregistrés. Ces événements montrent que le risque existe de manière plus ou moins prégnante selon les massifs forestiers de la commune.

Atelier SOL et Cité P . 44 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation 2.3 Le risque mouvement de terrain :

Un mouvement de terrain est un déplacement plus ou moins brutal du sol ou du sous- sol ; il est fonction de la nature et de la disposition des couches géologiques. Sous l’expression générique « mouvements de terrain » sont regroupés plusieurs types de phénomènes d’instabilité des terrains, variables en fonction du mécanisme mis en jeu (évolution de l’instabilité, vitesse du mouvement durant la phase d’instabilité majeure, surface de rupture, désorganisation des terrains, etc.).3

A Lacave il peut se traduire par : ¾ un glissement de terrain touchant autant la couverture de surface que le substratum et se déplaçant le long d’une surface de rupture, ¾ un fluage qui est un mouvement lent de matériaux plastiques (argiles) se traduisant par des bourrelets sans surface de rupture, ¾ un affaissement plus ou moins brutal de cavités souterraines naturelles, ¾ des phénomènes de gonflement ou de retrait liés aux changements d'humidité de sols argileux (à l'origine de fissurations du bâti), ¾ des écroulements de falaises et chutes de blocs et de pierres depuis les escarpements rocheux, ¾ des coulées boueuses et torrentielles.

La cartographie traduisant ce risque dissocie différents secteurs et identifie par ce biais une graduation dans la potentialité d’évènement ¾ glissement de terrain : pas de risque avéré, des secteurs de risques potentiels, ¾ de chute de bloc : quelques zones exposées : falaises et sites escarpés, ¾ retrait-gonflement des argiles : le risque est faible et dépendant des aléas climatiques, ¾ affaissement-effondrement : quelques sites très ponctuels sur lesquels le risque est avéré. En l’absence d’un P.P.R. lié à ce risque concerant Lacave, aucun document réglementaire ne fixe de contrainte particulière quant aux règles de constructions en fonction

3 Source : BRGM Atelier SOL et Cité P . 45 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation du risque mouvement de terrain. Il semble néanmoins indispensable de rappeler ici que ce risque doit être anticipé à titre individuel avant tout projet de construction afin d’apporter une réponse adaptée à chaque contexte physique, notamment par la réalisation indispensable d’étude de sol.

Atelier SOL et Cité P . 46 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

3 Les risques technologiques : le risque rupture de barrages4

Lacave est impactée par le risque de rupture de barrage inhérent aux installations de Bort-les-Orgues et de Saint-Etienne-de Cantalès. Ce risque est plutôt faible aujourd’hui, si une rupture se produisait, une onde submersive pourrait inonder plusieurs secteurs de la commune, notamment les secteurs déjà identifiés comme inondables, avec en sus : ¾ barrage de Saint-Etienne-de-Cantalès : avec en plus les habitations situées au-dessus de la RD 23, la quasi-totalité du bourg deLacave, et les bâtiments de la Bourgnette, ¾ du barrage de Bortles-Orgues, pourrait atteindre le bas du Bougayrou, la totalité du bourg de Lacave, les hameaux des Bertoux, de Valeille, de Verdoire, de Bourgnou, des Bouygues et du Moulin de la Treille dans la vallée de l’Ouysse, et le hameau de Meyraguet. ¾ Au vu du temps d’arrivée de front d’ondes, plus de 4 heures dans les deux cas, le risque peut être largement maîtrisé et représenter peu d’enjeu de sécurité.

4 Source : porter à connaissance des risques majeurs Atelier SOL et Cité P . 47 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

II. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

A. Le relief

Le relief varie de 95 à 350 mètres; les altitudes les plus élevées se situant sur le plateau au sud-est, vers le pech de Courbière, tandis que les plus faibles se trouvent le long de la Dordogne. Le plateau ondulé alterne entre pechs et combes, et varie de 150 à 250 mètres. Seule l’extrémité Est du plateau atteint une altitude supérieure à 300mètres. La limite entre vallées et plateau est radical puisque des falaises de plus de 50mètres de hauteur longent cette frontière.

1 Contexte géologique :

Le sous-sol de la commune est constitué par des formations sédimentaires calcaires et des alluvions de la vallée de la Dordogne. Au sud de la commune, les terrains des hameaux de Pélissier, Canteloube, Boulangers, les Alièzes et Causse de Cave sont composés de calcaires micritiques à oolithiques. Ce sont des sols peu épais où le rocher est affleurant. On observe quelques dolines au fond desquelles les terrains sont plus épais. Entaillé par la vallée de la Dordogne et de l’Ouysse, ce plateau calcaire ou causse est bordé par les falaises. En contrebas de celles-ci, au niveau du bourg, du Bougayrou, des Berthoux et de la Rivière se superposent des alluvions argilo-sableuses des vallées secondaires (en bordure de l’Ouysse) et des alluvions récentes sablo-limoneuses (en bordure de Dordogne).

Atelier SOL et Cité P . 48 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation A l’Ouest et au Nord, vers les hameaux de Meyraguet et de Bellemire, les formations alluviales sont plus argileuses.

2 Contexte hydrogéologique :

Les formations calcaires du jurassique contiennent un aquifère karstique au fonctionnement local mal connu. Celui-ci se manifeste par la présence de sources à débits variables (en bordure de la RD 23) et de trop pleins ou sources temporaires (Font du Truffé). Le réseau spéléologique (grottes de Lacave, gouffre de Saint Sol, grotte de Combe Cuiller) de Lacave semble déconnecté des écoulements souterrains actuels. Les alluvions récentes de la Vallée de la Dordogne renferment une nappe qui peut être alimentée par la Dordogne et par l’aquifère karstique. Les alluvions argilo-sableuses des vallées secondaires (hameaux de Bellemire et de Meyraguet) peuvent être des aquifères, mais les débits sont toujours faibles à cause de leur nature plus argileuse.

B. Un paysage entre Causse et vallées

PLATEAU VALLEE DE LA DORDOGNE CAUSSENARD GRANDE VALLEE PETITE VALLEE

Des éléments naturels -les pechs -falaises, cirques de -parois rupestres, cirques, -les combes falaises` canyons -les gouffres, les grottes et -boisements, landes -résurgences les milieux souterrains boisées, et pelouses sèches -ruisseaux, bourrelets de -les cloups des versants tufs -les dolines -chêne vert sur les versants -ripisylve et peupliers -le chêne pubescent et buis -milieux humides -les pelouses sèches -milieux aquatiques -milieux boisés des -ripisylves versants -résurgences -pelouses sèches des -milieux humides versants et des plateaux -buis

Atelier SOL et Cité P . 49 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation Des éléments bâtis -les dolmens -architecture épique -oppidums, aqueduc -la petite échelle du -villages et hameaux -architecture rupestre parcellaire et du bâti perchés -ponts et gués -les coudercs -constructions -moulins -les toitures en lauze de troglodytiques -ouvrages et jardins des calcaire -châteaux des anglais bords de l’eau -les granges à rampes -moulins -routes en corniche -le maillage des murets -ponts, gués -disposition du bâti au -les caselles -chapelles des mariniers centre des crêtes et des -ouvrages liés à la plateaux navigation, aux pêcheries et au chemin de fer -séchoirs à tabac Des éléments agricoles -les cloups et combes -le vignoble -le ruban de prairies et de cultivés -le parcellaire en lanière cultures qui ouvre les fonds -les pelouses sèches rayonnant de vallées et les plateaux -la maille de murets -les noyers

Atelier SOL et Cité P . 50 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation 1 La vallée de la Dordogne :

La Vallée de la Dordogne possède un régime irrégulier favorisant le développement des zones humides. Elles forment au fond des boucles, des milieux sauvages et boisés, appelés ripisylves. La rivière de la Dordogne coule rapidement et continue d’éroder les berges, d’engendrer des bras morts (les cousanes). La vallée d’un dénivelé de 150 mètres est taillée dans des calcaires karstifiés, ce qui crée des reliefs francs. La Dordogne, avec ses eaux vives, offre des biotopes riches et les falaises sont donc animées par le vol des grands rapaces.

L’étagement paysager : ¾ la rivière est ourlée d’un double cordon d’arbres ¾ le fond de vallée est essentiellement agricole avec un parcellaire en lanières étiré entre la route et la rivière. ¾ les terrasses sont habitées et cultivées. ¾ les versants sont sauvages et disséqués par l’affluent de l’Ouysse. Le phénomène de boucle induit des perceptions par séquence où des demi-cuvettes sont cadrées par la masse sombre des versants. Une impression de luxuriance se dégage de la présence des arbres dont les noyers et les différentes essences de ripisylve. L’équilibre entre espaces naturels, espaces bâtis et espaces agricoles marque le paysage.

Atelier SOL et Cité P . 51 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

2 La petite vallée de l’Ouysse :

La vallée de l’Ouysse est sauvage, de plus le canyon lui donne un aspect monumental. L’aspect minéral du paysage est renforcé par des pentes de cailloutis et couvertes d’une pelouse rase et clairsemée. Cette vallée présente de nombreuses résurgences. La végétation est très diversifiée en raison du contraste climatique de l’orientation des versants. De nombreuses combes sont peu à peu délaissées. La progression des friches interrompt le ruban de culture et réduit les espaces agricoles. Un étagement simplifié : -des fonds de vallées agricoles : le fond des combes sèches et des vallées est constitué de prairies et de cultures circulant entre deux versants boisés. Le bâti est lié à la présence de l’eau et fait figure de ponctuation le long du cours d’eau. -des pentes sauvages : le paysage de petite vallée cumule les valeurs des paysages de l’eau, des parois rupestres et des sous-bois.

3 Le plateau caussenard :

L’érosion a modelé un relief de pechs et de combes asséchées. A Lacave, le plateau, surplombé par une corniche, présente des avancées et des reculées ainsi que des petits phénomènes de cirques. Autrefois le minéral était abondant avec ces nombreuses constructions de pierres sèches et ces toitures de lauzes. Aujourd’hui, le végétal a pris le dessus, la maille de murets a quasiment disparu et celle restant se

Atelier SOL et Cité P . 52 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation trouve dans les hameaux principalement. La perception du paysage : les étendues sont ondulantes et truffées de boisements mités par le bocage. Des pelouses sèches perlent le paysage et le sol maigre et caillouteux de texture aride pourrait être comparable avec la végétation méditerranéenne. Ce plateau calcaire et sec contraste terriblement avec la luxuriance de la vallée de la Dordogne, si bien que la vallée de l’Ouysse est un passage et un paysage intermédiaire entre ces deux entités.

Atelier SOL et Cité P . 53 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

PLATEAU VALLEE DE LA DORDOGNE CAUSSENARD GRANDE VALLEE PETITE VALLEE

Des éléments naturels -les pechs -falaises, cirques de falaises` -parois rupestres, cirques, -les combes -boisements, landes boisées, canyons -les gouffres, les grottes et les et pelouses sèches des -résurgences milieux souterrains versants -ruisseaux, bourrelets de tufs -les cloups -chêne vert sur les versants et -ripisylve et peupliers -les dolines buis -milieux humides -le chêne pubescent -milieux aquatiques -milieux boisés des versants -les pelouses sèches -ripisylves -pelouses sèches des versants -résurgences et des plateaux -milieux humides -buis Des éléments bâtis -les dolmens -architecture épique -oppidums, aqueduc -la petite échelle du parcellaire -villages et hameaux perchés -architecture rupestre et du bâti -constructions troglodytiques -ponts et gués -les coudercs -châteaux des anglais -moulins -les toitures en lauze de -moulins -ouvrages et jardins des calcaire -ponts, gués bords de l’eau -les granges à rampes -chapelles des mariniers -routes en corniche -le maillage des murets -ouvrages liés à la navigation, -disposition du bâti au centre -les caselles aux pêcheries et au chemin de des crêtes et des plateaux fer -séchoirs à tabac

Des éléments agricoles -les cloups et combes -le vignoble -le ruban de prairies et de cultivés -le parcellaire en lanière cultures qui ouvre les fonds -les pelouses sèches rayonnant de vallées et les plateaux -la maille de murets -les noyers

Atelier SOL et Cité P . 54 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

C. Le patrimoine naturel : une superficie encadrée

1 La charte du Parc Naturel Régional des Causses du Quercy :

Le Parc Naturel Régional comprend 97 communes dont Lacave. Il compte près de 25 600 habitants sur une surface totale de 17 600 Ha. La charte, crée en 1999, est actuellement en révision. La charte a pour objectif de : - préserver la spécificité et la qualité paysagère : pour le plateau caussenard, il faut préserver et restaurer le caractère ouvert des paysages. Pour les petites vallées et les combes sèches, l’étagement paysager doit être respecté. La reconquête agricole doit être affectée dans les fonds des vallées. Les versants et les crêtes sont inconstructibles, - préserver les milieux naturels et les espèces remarquables : des actions financées par les collectivités territoriales et la communauté européenne permettent : • la restauration de pelouses sèches avec le programme Life-Nature • la réouverture de chemins communaux • la restauration du petit patrimoine rural (murets de pierres sèches) • l’aménagement d’espaces verts

Le PNR des Causses du Quercy favorise aussi la restauration du bâti traditionnel. Par ailleurs la priorité est donnée à la restauration dans les centre-bourgs en tenant compte des attentes des nouveaux arrivants.

Le PLU prévoit une concentration de l’habitat autour des noyaux bâtis existants et le maintient en zone Agricole des terres à potentiel agronomique, il respecte en ce sens les prescription du Parc.

Atelier SOL et Cité P . 55 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

Atelier SOL et Cité P . 56 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation Atelier SOL et Cité P . 57 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation 2 Un écosystème protégé :

Caractérisée par sa situation géographique particulière, à la confluence de la Dordogne et de l’Ouysse, la commune de Lacave dispose d’un patrimoine naturel lié à l’eau de grand intérêt. Ainsi, plusieurs ZNIEFF et Zones Natura 2000 sont recensées sur la commune.

2.1 Les ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) Une ZNIEFF est un secteur du territoire particulièrement intéressant sur le plan écologique, participant au maintien des grands équilibres naturels ou constituant le milieu de vie d’espèces animales et végétales rares, caractéristiques du patrimoine naturel régional. L’inventaire des ZNIEFF identifie, localise et décrit les sites d’intérêt patrimonial pour les espèces vivantes et les habitats. Il rationalise le recueil et la gestion de nombreuses données sur les milieux naturels, la faune et la flore. (Source : Direction Régionale de l’Environnement) Sur le territoire communal, on recense plusieurs de ces zones, et de deux types. Les ZNIEFF de type I sont des sites particuliers généralement de taille réduite, inférieures aux ZNIEFF de type II. Elles correspondent, a priori, à un très fort enjeu de préservation, voire de valorisation de milieux naturels.

32 % de la commune sont concernés par les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique. On en dénombre 4 :

¾ ZNIEFF de type I : Bois des Rajols, du Pech de teoulo et de la Combe de Bourgnoux (8.2%du territoire communal). -Intérêt ornithologique: Rapaces nicheurs en habitant forestier dont le Circaète Jean le blanc. -Intérêt floristique: espèces de bois frais localisées sur le département (Lilium martagon, Monotropa hypopitys)

¾ ZNIEFF de type I : Rochers Sainte-Marie (0.2% du territoire) Intérêt ornithologique: avifaune rupestre dont Faucon pèlerin et Hirondelle de rochers.

Atelier SOL et Cité P . 58 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation Intérêt botanique: seule station lotoise actuellement connue de la crucifère montagnarde Draba aizoides, relictuelle et exceptionnelle à cette altitude (200 m); autres espèces montagnardes localisées sur le département (Rhamnus alpina, Sisymbrium pyrenaicum)

¾ ZNIEFF de type I : Vallées de l’Alzou et de l’Ouysse (15% du territoire communal) Grande richesse floristique: flore saxicole montagnarde (Crepis albida, Alyssum macrocarpum, Arenaria grandiflora); hêtraie-charmaie à cortège d'espèces localisées sur le Quercy (Carex digitata, Melica nutans, Lilium martagon); nombreuses espèces xérophiles dont les méditerranéennes naturalisées Coronilla glauca et Fraxinus ornus, et des espèces méridionales rares ou localisées (Trigonella monspeliaca, Helianthemum salicifolium, Clypeola jonthlaspi, Sideritis guillonii, Tulipa australis et autres). Grand richesse faunistique: avifaune rupestre (Faucon pèlerin, Grand Corbeau, Hibou Grand- duc); avifaune aquatique (Cincle, Grèbe castagneux (forte densité), Héron cendré et Anatidés au passage et en hiver); nombreux Rapaces diurnes non rupestres dont le Faucon hobereau, l'Autour et le Circaète Jean le Blanc; avifaune des milieux ouverts et des friches buissonnantes (Oedicnème, Traquet motteux, Petit-duc, Fauvette passerinette); mammafaune (Chiroptères, Genette, Loutre); herpétofaune (Lézard ocellé, Lézard des souches); faune d'invertébrés (espèces cavernicoles, Lépidoptères). Intérêt archéologique (nombreux sites préhistoriques, protohistoriques et médiévaux). Intérêt géomorphologique et paysager (canyons, site de Rocamadour).

¾ ZNIEFF de type I : Rochers de Lacave, bois et friches du pech del tour et du causse de Cave. (8.8 % du territoire communal) Intérêt ornithologique: présence de plusieurs espèces de Rapaces diurnes dont l'Autour des palombes, et le Circaète Jean le Blanc. Intérêt floristique: l'une des quelques stations lotoises de la montagnarde Saxifraga hypnoides; autres espèces montagnardes à affinités rupicoles (Arabis alpina, Arenaria grandiflora); espèces méridionales localisées sur le département (Astragalus monspessulanus, Torilis purpurea).

Atelier SOL et Cité P . 59 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation Les ZNIEFF de type II sont des ensembles géographiques généralement importants, incluant souvent plusieurs ZNIEFF de type I, et qui désignent un ensemble naturel étendu dont les équilibres généraux doivent être préservés. Cette notion d'équilibre n'exclut donc pas qu'une zone de type II fasse l'objet de certains aménagements sous réserve du respect des écosystèmes généraux. La ZNIEFF de la vallée de la Dordogne (entre et Cazoules) est de type II, et couvre un tiers du territoire communal (soit 31%) : Intérêt floristique: stations méditerranéennes avec espèces rares. Intérêt faunistique notamment ornithologique (site de nidification d'oiseaux rupestres et/ou méditerranéens) et mammalogique (Genette, colonie de mise-bas et d'hivernage de Chauve- souris). Grand intérêt paysager: nombreux sites célèbres. Intérêt spéléologique: vaste réseau karstique avec grottes et gouffres. Intérêt ichtyologique: plan Saumon sur la Dordogne.

Le recensement de secteurs au titre de ZNIEFF n’impose pas de protection ou réglementation spécifique au titre de l’aménagement du territoire. Cependant, les espèces végétales et animales qu’elles recèlent et les ensembles écologiques qu’elles composent doivent être pris en compte dans les projets d’aménagement afin de ne pas mettre en péril des écosystèmes souvent fragiles.

ZNIEFF de la vallée de la Dordogne

Atelier SOL et Cité P . 60 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation Znieff de type II : Les ZNIEFF Vallée de la Dordogne recensées sur le (Entre Gintrac et Cazoules) territoire communal de LACAVE Znieff de type I : Rochers de Sainte-Marie

Znieff de type I : Des bois rajols, du pech de teoulo et de la combe de Bourgnoux

Znieff de type I : Rochers Znieff de type I : de Lacave, bois et friches du Vallées de l’Alzou et de pech del tour et du Causse de l’Ouysse C

Atelier SOL et Cité P . 61 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation 2.2 Les sites NATURA 2000 Un site Natura 2000 est un espace naturel d’importance communautaire. La constitution du réseau « Natura 2000 » prévue par la directive européenne 92/43 du 21 mai 1992, dite directive « Habitats », a pour finalité la conservation et, le cas échéant, le rétablissement des habitats naturels, de la faune et de la flore sauvages. Elle fait partie des actions de l’Union européenne en faveur de la préservation de la diversité biologique. En France, 1 316 sites ont été identifiés. Lacave est concernée par la présence de deux sites Natural 2000 sur son territoire.

2.2.1 La vallée de la Dordogne quercynoise Le site Natura 2000 de la Vallée de la Dordogne Quercynoise (Zone spéciale de conservation)se situe entièrement dans le Lot, avec une superficie de 5 567 Ha. Le statut du site est SIC :

Année de création Arrêté du 13 Avril 2007

Région Biogéographique Atlantique

Altitude maximale 270 m

Altitude minimale 83 m

Atelier SOL et Cité P . 62 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

Extrait du site Natura 2000 sur la commune de Lacave.

Atelier SOL et Cité P . 63 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

2.2.2 La vallée de l’Ouysse et de l’Alzou

Le site Natura 2000 de la Vallée de l’Ouysse et de l’Alzou (en zone spéciale de conservation ZSC) se situe entièrement dans le département du Lot, avec une superficie de 3 009 Ha Le statut du site est SIC, c'est-à-dire Site d’Importance Communautaire.

Année de création Arrêté du 27 mai 2009

Région Biogéographique Atlantique

Altitude maximale 314 m

Altitude minimale 100 m

Les sites Natura 2000 ont une porté juridique et réglementaire forte : tout aménagement dans les périmètres de ces sites doivent faire l’objet d’une évaluation environnementale prescrite par le Code de l’Environnement.

Atelier SOL et Cité P . 64 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation 2.3 L’APPB (Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope)

Un arrêté préfectoral a vu le jour le 08 avril 1987 pour la protection des biotopes du Saumon dans la Vallée de la Dordogne. 18 communes sont concernées par cet arrêté, toutes le long des rives du cours d’eau.

Atelier SOL et Cité P . 65 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

III. CHOIX RETENUS

A. ORIENTATIONS ET OBJECTIFS

1 L’ancien document d’urbanisme

La commune de Lacave ne possède pas de document d’urbanisme du type Carte Communale ou Plan Local d’Urbanisme à ce jour. Le conseil municipal de Lacave a prescrit le lancement de l’étude de son P.L.U le 13 juillet 2001.

L’étude du PLU a permis de fixer les orientations de planification de son territoire à savoir : ƒ Préserver les valeurs paysagères et naturelles remarquables du territoire ƒ Pérenniser la maîtrise de l’urbanisation ƒ Soutenir les activités agricoles et touristiques

2 LA DEMARCHE DE REVISION DU PLU

Une analyse générale de la commune, tant du point de vue physique, qu’économique et social, a été réalisée pour permettre d’établir une synthèse globale communale et mettre en place les enjeux. Cette synthèse a été basée non seulement sur l’ensemble des études existantes, mais aussi et surtout sur une analyse approfondie du terrain.

Une réflexion de prospective de territoire a été faite avec les élus en concertation, les personnes publiques associées et la population pour définir les buts et les objectifs à atteindre, et les projets à réaliser dans les années à venir dans le cadre d’un développement durable pour la commune de LACAVE.

Atelier SOL et Cité P . 66 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation Ce travail a permis d’élaborer des choix visant à planifier l’évolution de la commune basée : - Sur la prise de conscience de la richesse des espaces naturels du territoire et des espaces bâtis à protéger et à valoriser, - Sur le maintien de l’économie agricole en protégeant le foncier à potentiel agronomique, - Sur le développement du bâti sur une échéance de 10/15 ans pour la construction de logements (en fonction des demandes actuelles), - Sur le développement de l’économie touristique liée aux valeurs et atouts du territoire.

3 CHOIX RETENUS DANS LE PADD – ORIENTATIONS GENERALES

Suite au diagnostic, la commune a retenu des axes de développement et de gestion à moyen et long terme (15/20 ans) pour façonner le devenir du territoire communal.

La déclinaison des enjeux découle de la prise en compte des orientations émises dans le «porter à connaissance» des services de l’Etat, des volontés communales et des concertations avec les personnes publiques associées ainsi que la population locale et les agriculteurs.

Les axes majeurs et les objectifs du PADD validés par la commune et complétés par les schémas des orientations d’aménagement sont les suivants :

Atelier SOL et Cité P . 67 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation 3.1 Préserver les valeurs paysagères et naturelles remarquables du territoire

Le PADD définit plusieurs enjeux :

¾ La commune est située au cœur de trois entités paysagères qui participent à la spécificité et à l’identité du territoire : la vallée de la Dordogne, la vallée de l’Ouysse et le plateau caussenard. Le croisement des ces trois paysages est intrinsèquement liée à l’image et à la perception que renvoie Lacave. Leur préservation participera au développement qualitatif de la commune tant d’un point de vue environnemental, qu’estétique et touristique. La commune Lacave, dans le cadre du PLU, préservera et maintiendra ses paysages et son patrimoine jugés déterminants dans le maintien de la qualité du cadre naturel.

¾ La commune met en avant ses orientations générales à l’échelle locale, définies dans le cadre du Parc Naturel Régional, qui vise à conjuguer préservation et développement des territoires ruraux dont Lacave fait partie. Cette charte de Parc vise à protéger et valoriser le patrimoine, renouer les fils du développement local, désenclaver le territoire. Elle définit également Lacave comme zone prioritaire en matière de maitrise de l’urbanisme des fonds de vallées, bourgs et villages. L’intégration et la prise en compte des documents d’orientation supra-communaux fait partie de la volonté communale de s’inscrire dans une réflexion de développement à large échelle, intégrant la notion d’inscription dans un système environnemental qui dépasse largement ses limites.

¾ Par sa situation géographique, Lacave possède des écosystèmes spécifiques recensés, qu’il est primordial de préserver. La conservation et la préservation de ces écosystèmes ainsi que des différentes espèces accueillies au sein de la commune, est un enjeu majeur à prendre en compte dans le développement local. Plusieurs zones de la Lacave sont recensées et classées au titre de Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique. Deux zones Natura

Atelier SOL et Cité P . 68 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation 2000 figurent également sur le territoire étudié. Le parti pris a été ne pas impacter les zones Natura 2000, en ce sens où l’urbanisation ne sera pas développée dans ces secteurs. Le projet prend acte de l’urbanisation existante sur les périmètres des sites Natura 2000, en revanche, les zones de développement ont été envisagées hors de cette protection, et de celle des ZNIEFF lorsque cela a été possible.

3.2 Pérenniser la maîtrise de l’urbanisation

L’urbanisation dans la commune de Lacave est en lien direct avec le milieu naturel, notamment par le jeu des hameaux. Le projet de communal, au travers du PADD définit les enjeux suivants : ¾ La structuration urbaine des hameaux est renforcée à Lacave : renforcement ponctuel du bâti dans les hameaux existants où le site le permet et où la capacité des réseaux est suffisante (gestion économe des réseaux). En effet, la structure urbaine existante a permis un développement qualitatif de la commune, il est nécessaire de maintenir cette organisation pour pérenniser l’équilibré communal à tous niveaux. Les modèles développés traditionnellement (implantations et limitation de la consommation spatiale) seront renforcés et développés, permettant ainsi de préserver les milieux et paysages existants. ¾ Requalification dans le cadre d’une future opération du type « cœur de village » du centre bourg, lieu de rencontre majeur des habitants et de la population estivale. ¾ Les secteurs de développement ne sont que l’achèvement de processus d’urbanisation déjà engagés en finissant de les structurer et en optimisant les investissements passés, en termes de réseaux notamment. Une opération d’habitat groupé sera réalisée, son extension est d’ores et déjà anticipée afin de permettre à la commune d’avoir une gestion progressive et mesurée de l’extension de ses zones urbaines en fonction de ses besoins.

Atelier SOL et Cité P . 69 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation 3.3 Soutenir les activités agricoles et touristiques La commune de Lacave est inscrite dans une région à vocation touristique et agricole. De nombreuses appellations agricoles apparaissent dans la région, dont figure Lacave, comme l’ « AOC Rocamadour », l’ « AOC noix du Périgord », l’ « AOC Bleu d’Auvergne », les IGP « Bœuf du Limousin » et « Agneau du Périgord » : on parle ici d’agrotourisme. La commune dispose également d’un patrimoine rare, qu’il soit historique ou naturel.

Les enjeux définis par le PADD sont donc de deux natures : ¾ La préservation du potentiel agricole : Suite aux concertations avec les agriculteurs et la chambre d’agriculture du Lot, l’ensemble des terres avec un potentiel agraire a pu être identifié. La valeur agronomique des sols de Lacave est incontestable, en témoignent leur large labellisation. L’orientation forte de cet axe, sera de préserver et valoriser ce patrimoine agronomique reconnu pour sa participation à l’économie agricole, à la préservation des sites et paysages et à l’attractivité touristique de la commune. ¾ La préservation de l’activité touristique sur la commune est un enjeu majeur dans le sens où le tourisme est la première ressource économique de Lacave. Il est primordial de pérenniser les structures d’accueil et la diversité de l’offre touristique. Cet enjeu dépasse le seul fondement économique, il croise de façon transversale les enjeux développés de protection de l’environnement, des paysages, de l’agriculture et du cadre de vie qualitatif de Lacave.

Atelier SOL et Cité P . 70 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

B. TRANSCRIPTION DU PADD EN DOCUMENTS GRAPHIQUES ET REGLEMENT

Les documents graphiques, participant au dossier d’élaboration du PLU, ne sont que l’application technique formalisée en zones, des orientations et des choix retenus dans le PADD. Le territoire communal est donc divisé en zones désignées par des lettres, dans lesquelles les possibilités d’occupation des sols sont différentes et adaptées à la nature de la zone ou à sa vocation. Le règlement du PLU définit par zone les conditions d’utilisation du sol de la commune pour rester dans l’esprit du PADD ; et ainsi permettre son aboutissement. Chaque zone possède un règlement qui lui est propre.

1 Dispositions générales

1.1 Législations connexes Sont et demeurent notamment applicables au territoire concerné : 1 - Les articles d'ordre public du règlement national d'urbanisme R 111-2 : salubrité et sécurité publique ; R 111-4 : conservation et mise en valeur d'un site ou vestige archéologique R 111-5 : desserte (sécurité des usagers) - accès - stationnement R 111-15 : respect des préoccupations d'environnement R 111-21 : respect du patrimoine, naturel et historique.

2 - Les articles L 111.7, L 111.8, L111.9, L 111.10.

3 - Les servitudes d'utilité publique répertoriées en annexe spécifique du dossier de plan local d'urbanisme.

4 - Les périmètres visés à l'article R 123.13 qui ont des effets sur l'occupation et l'utilisation des sols et qui sont répertoriés à titre d'information sur les documents graphiques :

Atelier SOL et Cité P . 71 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation - Le périmètre des secteurs situés au voisinage des infrastructures de transports terrestres, dans lesquels des prescriptions d'isolement acoustique ont été édictées (code de l'environnement, article L 571.10) et faisant l'objet de l'arrêté préfectoral du 12 juillet 2006 relatif au classement sonore des infrastructures de transports terrestres dans le Lot, est annexé au présent Plan Local d'Urbanisme.

1.2 Organisation en zones

Conformément aux dispositions de l’article R 123-9 du Code de l’Urbanisme, le règlement de chacune des zones comprend :

Article 1 : les occupations et utilisations du sol interdites Article 2 : les occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières Article 3 : les conditions de desserte des terrains par les voies publiques ou privées et d’accès aux voies ouvertes au public Article 4 : les conditions de desserte par les réseaux Article 5 : la superficie minimale des terrains Article 6 : l’implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques Article 7 : l’implantation des constructions par rapport aux limites séparatives Article 8 : l’implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur une même propriété Article 9 : l’emprise au sol des constructions Article 10 : la hauteur des constructions Article 11 : l’aspect extérieur des constructions et l’aménagement de leurs abords Article 12 : le stationnement Article 13 : les espaces libres et les plantations Article 14 : le coefficient d’occupation des sols.

Atelier SOL et Cité P . 72 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation 1.3 Patrimoine archéologique

Lorsque, par suite de travaux ou d'un fait quelconque, des monuments, des ruines, substructions (…) et plus généralement des objets pouvant intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art, l'archéologie ou la numismatique sont mis au jour, l'inventeur de ces vestiges ou objets et le propriétaire de l'immeuble où ils ont été découverts sont tenus d'en faire la déclaration immédiate au maire de la commune, qui doit la transmettre sans délai au préfet (article L531- 14 du code du patrimoine). Le service compétent relevant de la préfecture de région Midi-Pyrénées est le Service Régional de l’Archéologie, 32 rue de la Dalbade, BP 811, 31080 Toulouse cedex 6. Le décret n°2004-490 du 3 juin 2004, relatif aux procédures administratives et financières en matière d’archéologie préventive prévoit, de la part des autorités compétentes pour instruire et délivrer les autorisations d’urbanisme, la saisine des services préfectoraux en absence de zonages particuliers pour certaines opérations d’urbanisme (ZAC, lotissements, opérations soumises à étude d’impacts, travaux soumis à déclaration préalable en application de l’article 442-3-1 du code de l’urbanisme), et la possibilité de prendre l’initiative de cette saisine en se fondant sur les éléments de localisation du patrimoine archéologique dont elles auraient connaissance. L’article L332-2 du code pénal prévoit les peines encourues au cas de la destruction, la dégradation ou la détérioration réalisée sur « un immeuble classé ou inscrit, une découverte archéologique faite au cours de fouilles ou fortuitement, un terrain contenant des vestiges archéologiques.

2 LA ZONE URBAINE « U »

La zone U correspond à l’ensemble des zones urbanisées du territoire communal. Elle comprend le bourg ancien et les différents hameaux constitués. Cette zone regroupe une diversité de fonctions (habitat, équipements publics, commerces,…). L’objectif est de préserver les qualités patrimoniales, et de garantir une implantation harmonieuse des nouvelles constructions en respectant la typologie existante.

Atelier SOL et Cité P . 73 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation Cette zone comprend un secteur Ul Correspondant aux terrains de campings de la commune. Cette zone regroupe une diversité de fonctions (habitats, équipements publics, commerces,…). L’objectif est de préserver les qualités patrimoniales, et de garantir une implantation harmonieuse des nouvelles constructions en respectant la typologie existante.

La volonté communale, au travers du PADD, et du PLU vise pour ce secteur à : - Parachever l’aménagement des secteurs d’urbanisation. - maintenir et renforcer la centralité du bourg ancien et de conforter l’urbanisation des hameaux afin de maintenir l’équilibre existant. - Pérenniser la maitrise de l’urbanisation - De continuer à favoriser la mixité fonctionnelle.

Les constructions à usage industriel, agricole, commercial, artisanal, et de stockage (entrepôt) son interdites dans cette zone (Art. U-1) ou autorisées sous condition (voir Art. U- 2). Dans le secteur Ul ne sont autorisées que les constructions à vocation de loisirs ou de tourisme. La mixité des fonctions urbaines, installations d’activités (commerce et artisanat) est encouragée dans la mesure où les installations correspondent au caractère de la zone et que les surfaces de vente soit inférieures à 200 m² (art. U-2 : cette surface fait référence aux surfaces moyennes des bâtiments existants recevant du public : respect des volumétries).

Le raccordement à l’assainissement collectif est obligatoire lorsqu’il existe. L’ensemble des réseaux est demandé préférentiellement en souterrain ou sur façade pour maintenir ou améliorer la qualité du paysage urbain (art. U-4).

Les caractéristiques de l’unité foncière ne sont pas réglementées en raison de la diversité des parcelles (art U-5)

Atelier SOL et Cité P . 74 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation Concernant l’implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques, dans la zone U, toute construction doit être implantée, soit en limite, soit à maximum 12 mètres de la limite d’emprise des voies existantes ou à créer. (art.U-6).

Il en est de même pour l’article 7 où la construction est obligatoire à un maximum de 10 mètres de la limite latérale la plus proche.

Ces 2 articles s’inscrivent dans une logique de densification progressive des parcelles. Le fait de contraindre la construction à être proche de l’emprise publique (ce qui correspond au bâti existant) et proche d’une des limites séparatives latérales permet d’une part, de créer du tissu urbain en accord avec la typo-morphologie des tissus urbains existants (centre bourg, hameaux, coudercs..) mais aussi de ne pas hypothéquer les parcelles bâties pour leur développement futur (Possibilité de densifier sur une parcelle déjà construite). Cette approche règlementaire offre l’avantage de permettre dans le temps et au fur et à mesure une densification du bâti (le fait d’obliger la construction proche d’une des limites libère la parcelle pour une densification future). Le recul maximum de 12 mètres par rapport à l’emprise publique s’inscrit dans un équilibre visant d’une part, à garder une lecture de l’espace public en rapport avec l’architecture privée, et d’autre part, à permettre d’effectuer le jeu des manœuvres automobiles sur la parcelle gérant de fait la sécurité des accès.

Les implantations de bâtis sur une même propriété ne sont pas réglementées (art.U-8), il n’est pas fixé d’emprise au sol (art.U-9) ni de Coefficient d’Occupation des Sols (COS) (art.U-14), pour une double raison : ƒ la densification des zones urbaines est privilégiée, ƒ Les possibilités maximales d’occupation du sol sont cadrées par l’application de l’ensemble des différents articles.

Afin de respecter l’épannelage des bâtiments existants, les hauteurs des constructions (art. U 10) respecteront les hauteurs de 2,5 niveaux (R+1+1/2 niveau) et doivent être régies en fonction de leur intégration dans l’environnement immédiat et des caractéristiques des constructions existantes voisines. Seules les saillies de faibles importances sont autorisées si elles possèdent un volume minime par rapport au reste de la construction.

Atelier SOL et Cité P . 75 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation A l’article 11, plusieurs prescriptions architecturales sont définies : - La typologie : compacité de la bâtisse en accord avec l’architecture existante et source importante d’économies d’énergies. - les toitures : en accord avec les pentes des toitures existantes pour le corps principal de la construction. - Les clôtures : du type pierre pour les clôtures sur rue pour marquer la continuité architecturale par le matériau entre l’espace public et l’architecture. - Les matériaux : l’ensemble des matériaux est autorisé sous réserve d’être par leur couleur, leur vêture, leur mise en œuvre, en accord avec l’architecture du hameau. A titre d’exemple, le bois est autorisé à la condition que sa mise en œuvre soit en accord avec l’architecture bois des bâtiments agricoles ou des annexes du type « cabanon » et ne soit pas du type rondin (type mise ne œuvre de chalets canadiens). - nivellement : tout nivellement du type routier (enrochement) est interdit, tout dénivelé supérieur à 1,20 sera réalisé en mur de soutènement afin de garder l’architecture du socle et éviter tout effet « taupinière ».

Le stationnement doit être prévu et correspondre aux besoins des constructions neuves et ce, en dehors des voies publiques ; sauf en raison d’ordre technique où le constructeur est en droit de solliciter une concession à long terme dans un parc public de stationnement existant où il versera une participation financière. (art. U-12)

La réglementation de la zone U concerne le centre-bourg et tous les hameaux Ce jeu de la densification progressive permet l’intégration des nouvelles constructions en continuité du bâti ancien (comme réalisées de tout temps) et favorise la mixité et l’intégration des nouveaux arrivants. Le PLU incite à la densité et permet par le jeu de la règlementation (limites, typo- morphologie architecturale, aménagement la parcelle) de continuer de « converser » avec l’histoire du hameau.

Atelier SOL et Cité P . 76 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation 3 LA ZONE A URBANISER « AU »

Cette zone comprend des terrains non aménagés réservés pour une urbanisation sous forme d'opération d'ensemble. On distingue deux secteurs : - Le secteur AU1 situé au lieu-dit Combe de Bouyssou qui correspond à des terrains réservés pour l’urbanisation future par la réalisation d’opérations cohérentes compatibles avec les orientations d’aménagement intégrées dans le P.L.U. Ce secteur correspond au secteur prioritaire dans lequel l’enjeu est de structurer un quartier à vocation principale d’habitat. - Le secteur AU0 comprend des terrains non aménagés, destinés à l’urbanisation future de quartier d’habitation, sous forme d’opération d’ensemble, dont les réseaux sont en capacité insuffisante pour accueillir leur développement. Ils seront ouverts à l’urbanisation intégralement ou partiellement par une procédure de modification ou de révision du P.L.U

Le secteur AU1, qui correspond au lotissement « les Boutes et Combes de Bouyssou », a déjà fait l’objet de plusieurs autorisations : - -Un arrêté préfectoral du 15 septembre 1988 autorise la réalisation du lotissement pour 7 lots - Un arrêté préfectoral du 06 Juillet 1993 autorise la réalisation du lotissement pour 17 lots. Le lotissement est équipé (voirie, réseaux, compteurs) pour 7 lots, seule une parcelle a été construite (maison témoin). Des difficultés n’ont pas permis la poursuite de l’opération. L’arrivée d’un repreneur devrait permettre la réalisation des constructions sur le lotissement conformément au permis de lotissement validé. Le PLU acte un projet existant, en laissant ce projet en zone AU1, la commune pourra s’assurer du respect de l’orientation d’aménagement prévue dans ce secteur.

Atelier SOL et Cité P . 77 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation Le secteur AU0 : l’extension des hameaux de : les Bertoux, Bellemire, Canteloube et du lotissement de Belcastel : Le secteur AU0 comprend des terrains non aménagés, destinés à l’urbanisation future de d’extension des hameaux, sous forme d’opérations d’ensemble, dont les réseaux sont en capacité insuffisante pour accueillir leur développement. Ils seront ouverts à l’urbanisation intégralement ou partiellement par une procédure de modification ou de révision du P.L.U avec orientations d’aménagement.

Le secteur AU0l de l’aérodrome (secteur de Pélissier) : L’aérodrome connaît un développement important à vocation principalement touristique et d’affaire depuis une vingtaine d’années. La commune, à la demande des gestionnaires de l’aérodrome, souhaite, dans le cadre d’un développement d’une économie touristique atypique, développer cette activité en créant un quartier d’habitations et de services en corrélation directe avec celle-ci. Dans le cadre du PLU, le secteur est porté en AU0l car son ouverture à l’urbanisation n’est prévue à court-terme, mais plutôt dans le cadre d’une étude de projet spécifique. Il pourra ainsi être ouvert à l’urbanisation dans le cadre d’une modification ou d’une révision du PLU, suite à une étude d’urbanisme prenant en compte les réseaux et les spécificités propre à cette activité (bruit, sécurité…….).

3.1 Le secteurAU1 : L’article 2 autorise certaines constructions réglementées : - les constructions à vocation d’artisanat ou d’entrepôt ne doivent pas créer de nuisances et dépasser 200 m² de SHON et doivent être liées à l’habitation. - Les constructions de commerces et de services ne doivent créer de nuisances au voisinage, être liées aux habitations voisines et ne pas dépasser 200 m² de surface de vente. Cet article est créé afin de ne pas proscrire toute activité dans ce secteur.

Les articles 3, 4, 5, 6, 7, 9, 10, 11, 12 et 14 sont identiques à ceux du secteur U pour une intégration homogène des constructions de la zone avec celles qui l’entourent et une harmonie urbaine sur l’ensemble de la commune.

Atelier SOL et Cité P . 78 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation L’article 11 reprend, au cadre général, les prescriptions de la zone U afin de garder une homogénéité de l’architecture. Le traitement des clôtures sur rue est simplifié mais reste du type bâti (maçonnerie enduite possible) afin de garder par le jeu de la clôture, le rapport à l’architecture de la parcelle. L’ensemble des références, comme la compacité de l’architecture, la pente des toits, le nivellement et les matériaux, reste identique.

L’article 13 met en avant la plantation d’essences locales pour les espaces libres. De plus, pour les parcelles situées aux portes de la zone agricole, des haies bocagères (avec des plantations denses et diverses) seront réalisées pour séparer les deux entités. Un espace public sera à créer pour les opérations d’ensemble (plus de 10 habitations). Il s’agira d’un espace public arboré d’essence locale et feront références aux typologies d’espaces publics locaux du type « couderc ».

3.2 Les secteurs AU0 :

Le secteur AU0 comprend des terrains destinés à l’urbanisation future (la capacité des réseaux étant insuffisante pour être directement ouvert à l’urbanisation). Ils devront être aménagés de façon cohérente sous forme d’opérations d’ensemble et être desservis par l’ensemble des réseaux. Le règlement n’autorise aucune construction. Le coefficient d’occupation des sols pour toute construction est égal à zéro. Ces zones pourront être ouvertes à l’urbanisation, intégralement ou partiellement, par une procédure de modification ou de révision du Plan Local d’Urbanisme conformément à l’article L 123-13 du Code de l’Urbanisme. Cette procédure permet une meilleure maîtrise communale du développement urbain, en corrélation avec ses besoins et ses équipements.

Atelier SOL et Cité P . 79 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation

4 LA ZONE AGRICOLE « A »

La zone A correspond aux espaces agricoles de la commune, à valeurs économiques et patrimoniales.

La volonté communale, au travers du PADD et du PLU vise pour la zone A, à : ƒ Sauvegarder au maximum les espaces économiques liés à l’agriculture, ƒ Maîtriser les interfaces entre zone agricole et zone urbanisée, ƒ Eviter l’augmentation du mitage de cette zone patrimoniale. ƒ Permettre des activités complémentaires à l’activité agricole à condition qu’elles soient nécessaires à l’exploitation agricole ou à l’irrigation et si elles sont compatibles avec la vocation de la zone.

La définition de ces secteurs permet d’assurer aux activités qui s’y exercent les moyens de leur pérennité en matière foncière et économique (éviter le mitage de l’espace agricole et pérenniser le paysage et l’architecture agricole pour la valorisation de l’activité touristique).

Seules les constructions ou installations directement liées à l’activité agricole seront admises (art. 1 et 2). Les équipements publics y sont autorisés sous conditions.

La largeur des accès n’est pas réglementée afin de pouvoir s’adapter aux usages et gabarits des engins agricoles. (art. A-3).

L’assainissement sera autonome et conforme à la carte d’aptitude des sols (art. A 4). L’implantation des installations devra être au moins égale à la hauteur du bâtiment avec une distance minimum de 10 mètres.par rapport aux voies publiques (art.A-6) afin de permettre toute manœuvre d’engins agricoles. Un minimum de 5 mètres est demandé en limites séparatives (art.A-7) pour permettre toute manœuvre d’engins agricoles.

Atelier SOL et Cité P . 80 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation Les articles A-8 et A-9 ne sont pas réglementés, vu la taille des unités foncières agricoles.

La hauteur des constructions à vocation d’habitat ne est identique à celle des zones U et AU, celles à vocation agricole 9 mètres sous sablière, ce qui correspond aux constructions traditionnelles de cette zone agricole (Art. A 10). Des dépassements peuvent être autorisés pour des éléments spécifiques et nécessaires à l’activité.

L’article 11 permet de continuer l’esprit de qualité des constructions, instauré dans les autres zones du PLU, à l’ensemble de la zone agricole, et de respecter la typo-morphologie des constructions traditionnelles.

Les articles A-12 et A-13 de la zone agricole ne sont pas réglementés.

5 LA ZONE NATURELLE « N »

La zone N correspond d’une manière générale, aux espaces naturels de la commune, à protéger en raison de la qualité des sites, des milieux naturels et des paysages. Elle comporte un secteur Nl correspondant aux zones de loisirs existantes, soumises à la contrainte inondable et couverte par le périmètre Natura 2000. Seule l’extension limitée des bâtiments existants et leurs annexes sera autorisée.

La volonté communale, au travers du PADD et du PLU, vise pour la zone N à : ƒ Valoriser les espaces naturels remarquables ƒ Préserver les entités paysagères qui participent à l’identité de la commune.

En dehors des autorisations sous conditions, liées à chaque fois à la vocation de chaque secteur, toute autre construction est interdite (art. N-1et N-2). Les voiries doivent être adaptées aux différentes opérations qu’elles desservent (art N- 3). Ces secteurs seront majoritairement en assainissement autonome et les filières retenues sont prescrites sur la carte d’aptitude des sols à l’assainissement autonome dans le cadre du schéma communal (art N-4).

Atelier SOL et Cité P . 81 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation Les constructions ou installations seront implantées à 5 mètres par rapport à l’axe des voies. (art N 6). Un minimum de 5 mètres est demandé pour les limites séparatives. (art N-7). De plus, sur une même propriété, les constructions devront être séparées d’au moins 15 mètres. (art N-8). Les articles N-9 et N-10 ne sont pas réglementés.

L’article 11 incite à une intégration qualitative des constructions au travers de règles spécifiques dans les mêmes orientations que celles des autres zones.

Les articles 12 et 13 « stationnement et plantations », sont identiques à la zone A et demande en supplément, par rapport aux zones d’habitat, une densification et une diversification des plantations autour des constructions. La zone N regroupe des arbres isolés et bois repérés au titre de l’article L 123.1§7 du code de l’urbanisme.

Le coefficient d’occupation des sols n’est pas réglementé (Art. N 14).

Atelier SOL et Cité P . 82 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation 6 SURFACE DES ZONES

ZONE SUPERFICIE PART COMMUNALE ZONE U 54.18 hectares 2.56 % * secteur Ul 8.57 hectares 0.40 % ZONE AU * secteur AU1 1.68 hectares 0.08 % * secteur AU0 6.48 hectares 0.31 % - sous-secteur AU0l 18.38 hectares 0.87 %

ZONE N 1 111.38 hectares 52.44 % ZONE A 918.32 hectares 43.34 % TAL 2 119 hectares 100 %

On constate que la majeure partie du territoire (95.78 %) est affecté aux zones N (52.44 %) et à la zone A (43.34 %). Le reste du territoire est affecté aux zone urbanisées (2.96%) ou à urbaniser (1.26 %).

7 EMPLACEMENTS RESERVES POUR GARANTIR LA RÉALISATION DES PROJETS COMMUNAUX

Des espaces ont été mis en place en emplacements réservés, pour porter sur le document d’urbanisme, les volontés communales. Ils sont tous au bénéfice de la commune. N° DESTINATION BENEFICIAIRE

1 Elargissement chemin rural Commune 2 Aménagement et sécurisation de l’intersection chemin rural- Commune RD 23 3 Bâtiment public à vocation éducatif et aménagement des Commune espaces publics attenants 4 Aménagement et sécurisation de l’intersection entre le Commune chemin rural de Canteloube à Lacave et de la VC n°5 5 Aménagement d’un espace de collecte des déchets commune

Atelier SOL et Cité P . 83 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation IV. INCIDENCE DES ORIENTATIONS SUR

L’ENVIRONNEMENT ET PRISE EN COMPTE DE

SA PRESERVATION ET DE SA MISE EN VALEUR

Toute évolution d’un territoire modifie par principe son milieu naturel et son environnement au sens large. Ces impacts varient en fonction de leur nature, de leur probabilité ou occurrence dans le temps, de leur durée d’action, des taux de réversibilité ou d’irréversibilité.

Les choix retenus dans le cadre de la révision du Plan Local d’Urbanisme de LACAVE ont pour volonté de prévoir un développement durable et qualitatif du territoire, et de préserver l’environnement.

D’une manière générale, les composantes du territoire ont été analysées et travaillées de façon à proposer dans le cadre du projet d’aménagement et de développement durable, équilibre et complémentarité, dans les domaines de l’environnement, de l’économie, de la vie sociale et de l’habitat.

A. LA FINALITE

La finalité de la commune est de se doter d’un premier document d’urbanisme et de planification a fin de pouvoir développer son propre projet communal, qui tient de l’évolution raisonnée de l’urbanisation, accueillir de nouvelles populations assurant un équilibre démographique, équiper et de garantir un développement communal, préserver un cadre de vie qualitatif respectueux de l’environnement, et une cohabitation efficace de l’ensemble des activités économiques nécessaires à la vie de la commune.

Atelier SOL et Cité P . 84 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation B. LES OBJECTIFS DE POPULATION

La population de Lacave était de 289 habitants au dernier recensement de 2007. La population se stabilise depuis 1999, mais avait connu un regain de population depuis les années 1990, en gagnant environ 50 habitants (passant de 241 en 1990 à 293 en 1999). Depuis 1999, 28 logements ont été réalisés, à hauteur de quasiment 3 logements par an. A raison de 2.2 habitants par résidence (données INSEE de 2007), le rythme de progression démographique est un gain de 7 habitants par an dus aux migrations. La commune souhaite permettre de fixer les populations résidentes (la décohabitation des ménages et le vieillissement des populations (personnes seules) reposant l’inadéquation entre la population résidente et le nombre de logements) et permettre l’accueil raisonné de nouvelles populations (liée essentiellement a l’activité touristique). Afin de recevoir cette population, la commune a donc envisagé dans son PLU, de renforcer l’urbanisation de ses hameaux et de son centre bourg et de prévoir des zones d’urbanisation future dans le cadre d’un développement de l’habitat, elle pourra les ouvrir à un rythme déterminé par ses besoins et ses capacités d’accueil de population. Pour mémoire, l’évaluation du PLU tous les 3 ans permettra de contrôler la pertinence de ces zones et de se mettre en compatibilité, le cas échéant, avec des documents supra- communaux tels un SCoT. La zone U offre offre une possibilité de construction de 50 logements environs, si l’on prend en compte le phénomène de rétention et le nombre de personnes par ménage, ce potentiel correspond à l’accueil de 75 habitants, soit environs 10 ans d’urbanisation au rythme actuel d’évolution de la commune. La zone AU1 quant à elle offre la possibilité de 10 constructions, soit une vingtaine d’habitants à accueillir. Les secteurs AU0 (hors AU0l) offrent un potentiel de construction de logement d’une trentaine) de constructions, ce qui permet à la commune de pouvoir planifier à long terme et à son rythme l’ouverture à une urbanisation maîtrisée de ces réserves foncières, en fonction des demandes et de sa capacité à y répondre. Les objectifs en termes de populations et de logements sur un rythme en continuité de l’évolution actuelle sur les 10 années à venir amènera la commune à accueillir entre 75 et 100 habitant supplémentaires.

Atelier SOL et Cité P . 85 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation C. IMPACT SUR LE MILIEU NATUREL ET LE PAYSAGE

La commune de Lacave est située au cœur de trois entités paysagères qui sont la Vallée de la Dordogne, de l’Ouysse et du plateau Caussenard. L’altitude du territoire communal varie entre 80 et 349 mètres, et sa position en bordure de Dordogne, ont historiquement déterminés l’occupation du territoire : anciennement concentrée dans le bourg et dans quelques hameaux, et plus récemment en partie Nord de la commune. Des sites à préserver sont recensés sur la commune : plusieurs sites inscrits, des ZNIEFF de type 1 et 2 et deux zones Natura 2000. Lacave recèle également un patrimoine naturel de qualité composé d’un réseau hydrographique détenant un écosystème qualitatif.

Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable identifie clairement comme orientation majeure du PLU : - protéger les éléments qualitatifs : masses boisées, haies et ripisylves des rivières et ruisseaux. - Prendre en compte les milieux naturels sensibles repérés : les ZNIEFF de types 1 et 2, ainsi que les deux zones Natura 2000. - Préserver les sites remarquables comme les grottes, les châteaux et les vallées qui détiennent un ensemble écologique qualitatif garant d’un écosystème riche.

La protection d’un site au titre de Z.N.I.E.F.F permet de localiser les zones naturelles présentant un intérêt écologique, faunistique et floristique particuliers. Le but recherché étant de prémunir la faune et la flore repérée de toute nuisance humaine. La protection au titre Natura 2000 impose une gestion et une évaluation constante des milieux si des projets doivent les impacter. Le parti prie de Lacave est de ne pas intervenir et perturber ces milieux identifiée, permettant ainsi de préserver les écosystèmes et les espèces qu’ils accueillent dans le cadre du projet communal.

Atelier SOL et Cité P . 86 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation D. LES DEPLACEMENTS :

La commune dispose de plusieurs cheminements dans le territoire agricole et naturel qui seront maintenus ouverts. L’objectif est d’inciter à la découverte du territoire, tant naturel que bâti. Le projet d’aménagement du cœur de village vise à servir de fédérateur pour l’aménagement de cheminements doux. La majeure partie des actifs de Lacave travaillent dans la commune de résidence, facteur limitant les déplacements automobiles. Cependant vue la situation géographique et la faible densité de la commune, les alternative à la voiture, hormis les déplacements doux sont plus que limitées. L’opération « cœur de village » aura pour but de prendre en charge la difficulté de la traverse du centre bourg en période estivale, et permettra de gérer une piétonisation partielle du bourg, mettant ainsi en sécurité une partie des circulations douces.

E. IMPACT SUR LE SOL ET LE SOUS SOL

La commune de Lacave est alimentée en eau potable par deux captages situés dans la plaine alluviale, en rive gauche de la Dordogne, sur le territoire communal. Ces puits appartiennent au Syndicat Intercommunal Assainissement et Eau Potable (SIAEP) de Lacave Rocamadour. Ces captages alimentent les deux communes et sont régis par la SAUR.

Le schéma communal d’assainissement réalisé en 2001 a permis de faire le bilan des équipements. L’assainissement principal sur la commune est autonome. Ainsi, il dépend de plusieurs contraintes qui sont la densité de l’habitat, les captages de Lacave, les zones de baignades, les contraintes naturelles (liées à la pente, à l’épaisseur des sols, à la perméabilité, à la nappe phréatique) et les zones inondables. L’assainissement collectif est proposé sur les secteurs où la mise en place d’un assainissement autonome est difficilement réalisable comme la densité, la proximité avec les zones inondables ou encore la surface réduite des parcelles. C’est le cas pour le Bourg, Berthoux, Belcastel, Bougayrou et Bellemire, puis pour les habitations ne possédant pas suffisamment de terrain sur le hameau de Meyraguet.

Atelier SOL et Cité P . 87 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation L’assainissement autonome est envisagé sur le reste du territoire communal, pour les secteurs qui ne présentent pas de contraintes foncières et naturelles contraire à cette utilisation.

La gestion des déchets sur la commune comporte deux volets : - La collecte est assurée par la Communauté de Communes du Pays de Souillac Rocamadour. - Le traitement est assuré au niveau départemental par la SYDED du lot, un organisme public. Une déchetterie se situe au sein de la Communauté de Communes, sur le territoire de Lachapelle-Auzac. Elle est également gérée par le SYDED. Dans une optique de gestion et d’incitation, le PLU prévoit des secteurs de regroupement de collecte des déchets par hameaux (voir emplacements réservés), ce volet de la vie quotidienne a été intégré dans tous les secteurs urbains, le reste de la compétence n’étant pas du ressort de la commune.

Le dossier de Plan Local d’Urbanisme prend en compte, en les intégrant dans les annexes, les servitudes s’appliquant sur le territoire, afin d’éviter des implantations de projets ou de constructions dans des secteurs frappés par des prescriptions spécifiques, ce qui entrainerait des incompatibilités entre intérêt privé et intérêt général.

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F. IMPACT SUR LE PATRIMOINE ET LA VIE SOCIALE

1 LES EMBELLISSEMENTS DU BOURG :

La commune veut garder le village en centralité. Pour cela, elle souhaite construire un cadre qualitatif au cœur du bourg, en prévoyant des aménagements autour du bourg afin de valoriser l’espace et d’accueillir. Cet engagement aura un impact important sur la perception du paysage urbain et valorisera le patrimoine bâti historique. La pérennité de cette mémoire et sa valorisation auront un impact important sur l’environnement urbain.

2 L’ORIENTATION TOURISTIQUE :

Le tourisme est la première économie de la commune. Son offre y est très diversifiée, ce qui conduit à une attractivité conséquente. Le maintien de cette attractivité est lié à la conjugaison de l’agriculture, du patrimoine, de la préservation de l’environnement et d’une urbanisation raisonnée. Cette orientation a plusieurs buts : • préserver et mettre en valeur le patrimoine historique du village, • organiser un accueil, qui crée une animation, et une convivialité, afin de pérenniser les structures d’accueil existantes, • dynamiser et requalifier le bourg afin d’accueillir les visiteurs de façon adaptée, C’est un «plus» important pour le cadre de vie et la vie locale.

Cette activité met en liaison les qualités naturelles et patrimoniales de la commune. La volonté d’embellir ou d’aménager pour autrui, en l’occurrence le touriste, permet de rechercher et de mettre en avant les valeurs intrinsèques de la commune, et de les protéger, et donc de les pérenniser. La volonté communale est de continuer à développer une économie touristique en relation très étroite avec l’économie agricole et la vie rurale.

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G. IMPACT SUR LA SANTE PUBLIQUE

1 Les zones inondables :

Les zones inondables ont été prises en compte dans l’ensemble du document du Plan Local d’Urbanisme. Un plan de prévention des risques majeurs fut approuvé par la commune le 29 décembre 2006. Les deux documents réglementaires seront ainsi compatibles.

2 Les nuisances sonores :

La commune ne fait pas partie de la zone où figure l’arrêté de « classement sonore des infrastructures de transport terrestre » malgré la proximité de l’autoroute A20. la cohabitation mesurée entre activités et habitat a été gérée afin de ne pas générer de nuisances supplémentaires (limitation de taille et de vocations) et préserver le cadre de vie des habitants.

3 Pollution de l’air :

Dans toutes les zones d’urbanisation future envisagées, aucune n’est destinée à de l’industrie polluante. Il n’y a donc pas d’effet sur la santé. En revanche, toute urbanisation nouvelle participe indirectement, à l’augmentation de la pollution atmosphérique par l’accroissement des trafics qu’elle induit, et la réduction des espaces végétalisés. Une place importante est accordée au « végétal » dans les projets d’urbanisation, (espaces verts, plantations d’alignement, haies,...) pour permettre de réduire cet impact.

4 La prise en compte des économies d’énergie dans la construction :

Le PLU ne peut imposer l’utilisation préférentielle d’une source d’énergie. C’est un document de planification. Toutefois, il se doit de laisser la possibilité aux constructions innovantes, et moins consommatrices d’énergie, de s’implanter. -La compacité de l’architecture, Atelier SOL et Cité P . 90 Elaboration du PLU - Commune de LACAVE - 46 Rapport de Présentation -la densité progressive par le jeu des règles d’implantation, -la possibilité de mettre en œuvre des panneaux solaires ou photovoltaïques, l’autorisation d’une implantation des constructions stratégique par rapport à l’ensoleillement et aux vents (les règles d’implantation n’imposent pas un alignement de façade par exemple. Elles imposent des reculs maximum répondant à des impératifs de limitation du gaspillage d’espace, mais permettent à la construction de s’implanter en prenant en compte les éléments naturels (vents, ensoleillement, etc)) sont autant d’éléments fondateur d’une architecture économe en énergie.

De plus le concept de la densité progressive des hameaux et de leur extension proche et très mesurée, gère de façon économe en énergie les réseaux (peu de perte en charge) et permet dans un futur, la mutualisation possible d’un réseau de chaleur (réseau bois par exemple).

H. Conclusion :

L’élaboration d’un Plan Local d’Urbanisme pour la commune de LACAVE est un atout majeur. Il a permis une réflexion en profondeur sur le devenir du territoire, et a été un acte pédagogique fort pour la sensibilisation des élus. Le P.L.U est un premier document de planification et de gestion urbaine, permettant ainsi à la commune de développer son propre projet communal en adéquation avec sa capacité d’accueil de nouveaux habitant et la préservation d’un environnement exceptionnel. Le Projet d’aménagement et de Développement Durable affiche, après beaucoup de réflexion et d’échanges, les choix fondamentaux que la commune a souhaité mettre en avant pour les années futures et projette la vision du territoire de demain en prenant en compte son contexte, ses atouts et ses faiblesses.

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