Version définitive Septembre 2017

Déclaration d’Intérêt Général et dossier d’autorisation environnementale pour le programme d’actions sur les milieux aquatiques sur le bassin versant de l’Aron et le ruisseau de la Filousière NOTE DE PRESENTATION NON TECHNIQUE (article R.181‐13, 8°) – RESUME DE L’ETUDE D’INCIDENCE ENVIRONNEMENTALE (article R.181‐14, 6°)

Programme de travaux sur le bassin versant de l’Aron et le ruisseau de la Filousière

2, allée Michel Desjoyeaux Parc Actilonne 85 340 OLONNE/MER Tél/Fax : 02.51.21.50.38 E‐mail : [email protected] 1

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SOMMAIRE

INTRODUCTION ...... 6

NOTE DE PRESENTATION NON TECHNIQUE ...... 8

1 NOM ET ADRESSE DU DEMANDEUR ...... 8

2 MEMOIRE JUSTIFIANT DE L’INTERET GENERAL ...... 9

2.1 DEFINITION DES ENJEUX SUR LE TERRITOIRE ...... 9 2.1.1 Documents d’orientation ...... 9 2.1.1.1 Directive Cadre sur l’Eau ...... 9 2.1.1.2 SDAGE Loire Bretagne ...... 9 2.1.1.3 SAGE Mayenne ...... 10 2.1.2 Le diagnostic des cours d’eau et les objectifs de restauration fixés ...... 11 2.1.2.1 État des cours d’eau et efforts à réaliser...... 11 2.1.2.1.1 Le bassin versant de l’Aron ...... 13 2.1.2.1.2 Le ruisseau de la Filousière ...... 15 2.1.2.2 Objectifs globaux fixés les cours d’eau ...... 16

2.2 LEGITIMITE DE LA COLLECTIVITE A PORTER L’INTERET GENERAL ...... 17

2.3 INTERVENTIONS JUSTIFIANT DE L’INTERET GENERAL...... 18

2.4 PARTICIPATION DES PERSONNES AYANT RENDU LES TRAVAUX NECESSAIRES ...... 19

2.5 JUSTIFICATION DE L’INTERET GENERAL ...... 19

3 NATURE ET PROGRAMMATION DES TRAVAUX ...... 20

3.1 CONTEXTE GLOBAL ...... 20

3.2 CONTEXTE LOCAL ...... 20 3.2.1 Situation des travaux ...... 21

3.3 NATURE DES TRAVAUX ...... 22

3.4 DESCRIPTION ET LOCALISATION DES TRAVAUX ...... 25 3.4.1 Description des actions ...... 25 3.4.1.1 Actions sur la continuité et la ligne d’eau ...... 25 3.4.1.1.1 Intervention sur les petits ouvrages ...... 25 3.4.1.1.1.1 Effacement petit ouvrage ...... 25 3.4.1.1.1.2 Circulation piscicole petit ouvrage ...... 27

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3.4.1.1.1.3 Gestion de seuil racinaire ...... 29 3.4.1.1.1.4 Débusage du lit ...... 29 3.4.1.1.1.5 Remplacement d’ouvrage ...... 30 3.4.1.1.1.6 Remplacement d’un ouvrage par des mini‐seuils ...... 31 3.4.1.1.1.7 Retrait d’ouvrage ...... 32 3.4.1.1.2 Effacement d’ouvrage hydraulique ...... 32 3.4.1.2 Actions sur le lit mineur ...... 33 3.4.1.2.1 Réfection d’ouvrage de franchissement ...... 33 3.4.1.2.2 Travaux de restauration morphologique du lit ...... 33 3.4.1.3 Actions sur les berges et la ripisylve ...... 41 3.4.1.3.1 Travaux sur la ripisylve ...... 41 3.4.1.3.2 Travaux de lutte contre le piétinement des animaux ...... 41 3.4.2 Cartes des actions à réaliser ...... 48

3.5 MONTANT PREVISIONNEL DES TRAVAUX ...... 51

3.6 PLAN DE FINANCEMENT PREVISIONNEL ...... 52

3.7 CARTES DE PROGRAMMATION DES TRAVAUX ...... 53

RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D’INCIDENCE ENVIRONNEMENTALE ...... 54

1 ACTIONS SUR LES BERGES ...... 54

2 ACTIONS SUR LE LIT MINEUR ET SUR LA CONTINUITE ...... 54

2.1 REFECTION D’OUVRAGE DE FRANCHISSEMENT (PONT, BUSE, PASSERELLE…) ...... 54

2.2 RESTAURATION MORPHOLOGIQUE DU LIT ...... 55

2.3 RESTAURATION DE LA CONTINUITE ECOLOGIQUE ...... 56 2.3.1 Circulation des espèces ...... 56 2.3.2 Circulation des sédiments ...... 56 2.3.3 Impacts des actions sur les plans d’eau et l’effacement de zones de retenues sur les cours d’eau ...... 57 2.3.3.1 Aspects hydrologique ...... 57 2.3.3.2 Qualité physico‐chimique ...... 57 2.3.3.2.1 Température...... 57 2.3.3.2.2 Oxygène dissous ...... 58 2.3.3.2.3 Demande en oxygène ...... 58 2.3.3.2.4 Substances nutritives : azote et phosphore ...... 58

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2.3.3.2.5 Matières en suspension ...... 58 2.3.3.3 Hydrobiologie ...... 58 2.3.3.4 Opérations de vidange ...... 59 2.3.4 Les zones humides latérales et les interventions conduisant à un abaissement de la ligne d’eau ...... 59

3 MESURES PRISES POUR LA PROTECTION DES ESPECES ET DE LA RESSOURCE EAU ... 61

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INTRODUCTION

La Directive Cadre sur l’Eau (DCE, 2000) structure la politique de l’eau au sein de l’Union Européenne. Concrètement, elle prévoit le retour à un bon état écologique des cours d’eau de la source à l’estuaire à l’échéance 2021 sur le bassin de l’Aron.

Fondé en 1986, le Syndicat du Bassin de l’Aron (SBA) a assuré la maîtrise d’ouvrage de travaux hydrauliques sur le cours de l’Aron et ses affluents, de type curage et recalibrage ainsi que de divers autres chantiers de construction comme le pont de la Chauverie (La Bazoge Montpinçon) ou la vanne de l’étang des forges à Aron.

Aujourd’hui, le syndicat assure la coordination et l'animation du programme de restauration et d’entretien des cours d’eau du bassin versant. Pour se faire, le syndicat a fédéré les partenaires financiers (Agence de l’Eau Loire Bretagne, Conseil Général de la Mayenne et Conseil Régional des Pays de la Loire) au travers d’un Contrat Territorial Milieux Aquatiques (CTMA) en 2011, pour une durée de 5 ans. Ce contrat visait à répondre à différents types d’enjeux : . Enjeu morphologique ; . Enjeu qualité de l’eau ; . Enjeu piscicole (habitats, peuplements) ; . Enjeu écologique (zones humides, espèces invasives, habitat, espèces rares…) ; . Enjeu socio‐économique (activités de loisirs, enjeu paysager, pêche).

Avant sa signature, ce programme pluriannuel de travaux a suscité la réalisation d’une étude préalable entre 2005 et 2010, décomposée en quatre phases, qui ont permis d’aboutir à la définition d’un programme de restauration des cours d’eau : . Phase 1 : État des lieux des cours d’eau, diagnostic et dégradations observées ; . Phase 2 : Définition des enjeux et objectifs ; . Phase 3 : Propositions d’actions, programmation et chiffrage ; . Phase 4 : Réalisation d’un atlas cartographique.

Si, à l’origine, le programme d’actions devait porter sur l’ensemble du bassin versant, il a été décidé de scinder le territoire en deux parties (amont/aval) pour s’accorder avec les moyens financiers du syndicat.

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Finalement, après la rédaction et le dépôt de la Déclaration d’Intérêt Général (DIG) auprès des services de l’état pour valider l’aspect réglementaire, le CRE 2011‐2015 de l’Aron et de ses affluents a été signé le 15 juin 2011. En parallèle, un technicien de rivière a été embauché en février 2010 afin d’animer le contrat et de coordonner le programme d’actions pour la restauration des cours d’eau dont les axes de travaux portaient sur les typologies d’actions suivantes : . Gestion des embâcles ; . Débroussaillage sélectif ; . Gestion de la ripisylve ; . Aménagement d’ouvrages pour la circulation piscicole ; . Renaturation du lit ; . Aménagement d’abreuvoirs, passages à gué et pose de clôtures.

Le CRE 2011‐2015 est arrivé terme. Il a fait l’objet d’une étude bilan de fin de programme, suivie de l’élaboration d’un nouveau contrat, le Contrat Territorial volet milieux aquatiques (CTMA).

Parallèlement, la commune de Mayenne a lancée une étude diagnostique sur un petit cours d’eau affluent rive gauche de la Mayenne : la Filousière. Cette étude a donné lieu à l’élaboration d’un programme d’actions visant à restaurer ce petit cours d’eau et son affluent, le ruisseau des Graviers. Ces travaux sont intégrés au CTMA de l’Aron.

Le présent dossier de demande d’Autorisation Environnementale, joint à la Déclaration d’Intérêt Général, vise la réalisation des actions inscrites dans le CTMA et programmées sur 5 années.

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NOTE DE PRESENTATION NON TECHNIQUE

1 NOM ET ADRESSE DU DEMANDEUR

Le maître d’ouvrage des travaux est le :

Syndicat du Bassin de l’Aron Av Auguste Janvier 53160 BAIS  : 02 43 37 90 38 Président : Alain RONDEAU Technicien de rivières et contact : Ezéchiel AUGEAT  : 06 40 29 88 61 SIRET : 25530098000018

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2 MEMOIRE JUSTIFIANT DE L’INTERET GENERAL

« L’eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels sont d’intérêt général ». (Code de l’Environnement art. L.210‐1)

2.1 DEFINITION DES ENJEUX SUR LE TERRITOIRE

2.1.1 DOCUMENTS D’ORIENTATION

2.1.1.1 DIRECTIVE CADRE SUR L’EAU

Adoptée le 23 Octobre 2000, la Directive Cadre sur l’Eau entend impulser une réelle politique européenne de l'eau, en posant le cadre d'une gestion et d'une protection des eaux par district hydrographique équivalent à nos « bassins hydrographiques » à savoir le bassin Loire‐Bretagne. Cette directive‐cadre a été transposée en droit français le 21 avril 2004. Cette Directive innove en définissant un cadre européen pour la politique de l'eau, en instituant une approche globale autour d'objectifs environnementaux avec une obligation de résultats. Elle fixe un objectif clair et ambitieux : le bon état des eaux souterraines, superficielles et côtières en Europe en 2015, date butoir pour obtenir l’objectif. Des dérogations sont admises et encadrées à condition de les justifier.

Ce bon état est défini par des paramètres écologiques, chimiques et quantitatifs et s’accompagne : . d’une réduction ou d’une suppression des rejets de certaines substances classées comme dangereuses ou dangereuses prioritaires . d’absence de dégradation complémentaire pour les eaux de surface et les eaux souterraines, . du respect des objectifs dans les zones protégées c’est à dire là où s’appliquent déjà des textes communautaires dans le domaine de l’eau.

2.1.1.2 SDAGE LOIRE BRETAGNE

Le SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux), adopté par le comité de bassin le 4 novembre 2015 et publié par arrêté préfectoral du 18 novembre 2015, définit les orientations fondamentales pour une gestion équilibrée de l’eau dans le bassin Loire‐Bretagne.

Les décisions administratives doivent être compatibles avec les objectifs du SDAGE Loire Bretagne.

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Art. 3 de la Loi sur l’eau du 3 janvier 1992 modifiée le 30 décembre 2006 : Un ou des schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux fixent pour chaque bassin ou groupement de bassins les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de la ressource en eau, telle que prévue à l'article 1er.

Le SDAGE 2016‐2021 fixe un ensemble de 14 orientations fondamentales, déclinées en orientations et dispositions : ‐ Repenser les aménagements de cours d'eau ‐ Réduire la pollution par les nitrates ‐ Réduire la pollution organique et bactériologique ‐ Maîtriser et réduire la pollution par les pesticides ‐ Maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses ‐ Protéger la santé en protégeant la ressource en eau ‐ Maîtriser les prélèvements d'eau ‐ Préserver les zones humides ‐ Préserver la biodiversité aquatique ‐ Préserver le littoral ‐ Préserver les têtes de bassin versant ‐ Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques ‐ Mettre en place des outils réglementaires et financiers ‐ Informer, sensibiliser, favoriser les échanges

2.1.1.3 SAGE MAYENNE

L’initiation d’un SAGE sur le bassin de la Mayenne a été motivée en 1996 par un projet de retenue d’eau potable sur la partie amont du bassin. Le premier SAGE a été approuvé en juin 2007 après 7 ans de travaux. Il a permis de mettre en œuvre de nombreuses actions en faveur de la gestion raisonnée de la ressource, de l’amélioration de la qualité des eaux et des milieux aquatiques. La révision du SAGE, débutée en 2011, a nécessité 2 ans de travaux et a abouti à l’approbation d’un nouveau schéma en décembre 2014. La CLE et son bureau se sont réunis à 20 reprises pour définir les objectifs et établir les documents de référence du SAGE. Le travail important de concertation a permis d’aboutir à un projet partagé par l’ensemble des acteurs de la gestion de l’eau du bassin.

En juin 2011, la CLE a défini les 3 enjeux prioritaires du SAGE :

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. la restauration des cours d’eau et des milieux aquatiques : pour améliorer leur fonctionnement et satisfaire les usages liés à l’eau, . l’optimisation de la gestion quantitative de la ressource : pour garantir, en été, une eau en quantité suffisante et réduire, en hiver, le risque inondation, . l’amélioration de la qualité des eaux : pour satisfaire les usages liés à l’eau et en particulier celui de l’alimentation en eau potable, identifié comme prioritaire par la CLE.

L’ensemble des dispositions du SAGE permettent de répondre à ces enjeux.

2.1.2 LE DIAGNOSTIC DES COURS D’EAU ET LES OBJECTIFS DE RESTAURATION FIXES

2.1.2.1 ÉTAT DES COURS D’EAU ET EFFORTS A REALISER

Les masses d’eau, définies par l’Agence de l’Eau Loire‐Bretagne, font l’objet d’objectif d’atteinte du bon état écologique avec des dates butoir. Le tableau ci‐dessous permet de synthétiser l’état de la masse d’eau de l’Aron, les objectifs mais également les paramètres justifiants un risque de non atteinte des objectifs fixés :

Synthèse de la masse d’eau Objectifs Risque Code de la Nom de la masse État Niveau de Etat physico- Polluants masse d’eau Ecologique Chimique d’eau écologique confiance chimiques spécifiques La Mayenne depuis la retenue de Saint- Pesticides - Moyen FRGR0460 Fraimbault-de- élevé Bon 2021 Non défini Risque Obstacles à (IBD) ba Prières jusqu’à la l’écoulement confluence avec l’Ernée L’Aron et ses affluents de la Moyen Pesticides - source à la élevé Moyen 2021 Non défini Risque FRGR0513 (IBD) hydrologie confluence avec la Mayenne

Figure 1: Objectifs, délais d'objectifs et paramètres déclassants sur les masses d'eau concernées (2013), source AELB, SDAGE 2016‐2021

L’objectif de bon état global des masses d’eau est déterminé à partir du croisement des objectifs de bon état écologique et chimique. Le paramètre le plus déclassant fixe ainsi la date d’objectif global à atteindre. Les délais d’objectif écologique établis sont en cohérence avec le bilan REH des masses d’eau résultant de notre prospection de terrain.

L’écart entre ces objectifs et l’état 0, réalisé à partir de la méthode du REH, permet de quantifier le travail qu’il faudrait fournir pour atteindre ces objectifs, mais également de savoir s’il est envisageable de les atteindre en fonction des potentialités de la masse d’eau concernée.

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Le Réseau d’Évaluation des Habitats (REH) renseigne l’état hydromorphologique des cours d’eau par l’expertise des différents compartiments qui les composent : - Trois compartiments physiques : o Le lit mineur, o Les berges et la ripisylve, o Les annexes et le lit majeur,

- Trois compartiments dynamiques : o Le débit, o La ligne d’eau, o La continuité écologique.

La qualité du compartiment est déterminée par une analyse croisée entre le degré d’altération (faible, moyen, fort) et le linéaire touché sur l’unité géographique d’application de la méthode (le segment).

Le tableau ci‐dessous permet ainsi de déterminer l’altération du compartiment et donc sa classe de qualité. Plus un segment connaît des altérations intenses et étendues, plus ces caractéristiques hydromorphologiques s’éloignent du critère de bon état.

Etendue (% de linéaire touché) Degré d’altération <20% 20‐40% 40‐60% 60‐80% 80‐100%

Faible Très bon Très bon Bon Bon Bon

Moyen Très bon Bon Moyen Moyen Mauvais

Fort Bon Moyen Moyen Mauvais Très mauvais

Figure 2: classes de qualité de l'intégrité de l'habitat

Les couleurs bleue et verte déterminent un niveau de qualité satisfaisant qui correspond au bon état physique.

La valeur de référence correspond à une valeur d’indice attendue en situation naturelle. La gamme du « très bon état » correspond à une variabilité naturelle des indices, et à des situations où l’impact des activités anthropiques est difficilement discernable de cette variabilité naturelle.

La gamme du « bon état » correspond à un impact déjà significatif des activités anthropiques.

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Les travaux menés à l’échelle européenne ont conduit à une normalisation des classes de qualité sur une échelle allant de 0 (très mauvais état) à 1 (situation de référence). La limite du bon état correspond à une perte de 25 % de biodiversité et correspond donc à la valeur seuil de 0.75 (75 %).

Conditions de référence Très bon 1

Bon 0.75

Moyen

Mauvais

Très mauvais 0

A l’échelle d’une masse d’eau, la transposition de ces valeurs seuils permet de prendre une valeur limite pour caractériser la notion de « bon état physique ». Cette valeur correspond donc à 75 % du linéaire présentant des caractéristiques physiques satisfaisantes avec donc une dégradation acceptée de 25 % du linéaire.

2.1.2.1.1 Le bassin versant de l’Aron

Pour matérialiser ces éléments, l’histogramme ci‐dessous avec la droite violette positionnée à l’ordonnée de 75 % cible donc le niveau d’atteinte du bon état. L’état actuel par rapport à cet objectif chiffré permet d’évaluer les efforts nécessaires par compartiment sur la partie amont du bassin versant de l’Aron.

RÉSULTATS DE L'APPLICATION DU REH SUR LE TERRITOIRE DU CTMA DE L'ARON EN 2016 100% 90% 80% 70% 60% très mauvais mauvais 50% moyen 40% bon 30% très bon 20% 10% 0% Débit 2016 Ligne d'eau 2016 Lit mineur 2016 Berges & Continuité 2016 Annexes & Lit Ripisylve 2016 majeur 2016

Figure 3 : Intégrité de l’habitat de la partie de la masse d’eau de l’Aron étudiée avec l’écart aux objectifs de bon état (75% du linéaire en classes « bon » ou « très bon »)

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Pour synthétiser, le tableau ci‐dessous permet de visualiser, les efforts à réaliser. Des classes de couleur en fonction de l’effort à réaliser (pourcentage du linéaire de cours d’eau) ont été déterminées de manière à apporter une lisibilité accrue.

Linéaire concerné (%) par l'incidence des travaux pour l'atteinte du bon état morphodynamique par compartiment en % du linéaire total

BILAN débit ligne d'eau lit mineur berges/ripisylve continuité annexes ARON AMONT 0% 0% 41% 19% 8% 0%

0‐20% 20‐40% 40‐60 % >60 % bon état atteint effort faible effort moyen effort important effort maximal Figure 4: efforts à réaliser par compartiments sur le linéaire (partie amont du bassin versant de l’Aron)

Les compartiments lit mineur, berges/ripisylve et continuité sont donc prioritaires en termes d’intervention sur la partie amont du bassin versant de l’Aron.

Sur la partie aval, les résultats du REH réalisé en 2006 montre les compartiments sur lesquels des efforts sont à fournir.

REH 2006

100%

90% 80% 70% 60% 50%

40%

30% 20% 10% 0% Débit Ligne d'eau Lit mineur Berges et Continuité Annexes ripisylve

Très bon Bon Moyen Mauvais Très mauvais

Figure 5 : Intégrité de l’habitat de la partie aval de la masse d’eau de l’Aron avec l’écart aux objectifs de bon état (75% du linéaire en classes « bon » ou « très bon »)

Les prospections de terrain réalisées par le technicien de rivière en 2016 ont permis de confirmer la nette dégradation des compartiments « lit mineur », « berges/ripisylve », « débit », « annexes » et « continuité ».

14 Déclaration d’Intérêt Général – Dossier d’Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Contrat Territorial Milieux Aquatiques de l’Aron et de la Filousière

Linéaire concerné (%) par l'incidence des travaux pour l'atteinte du bon état par compartiment en % du linéaire total

Etat des lieux Débit ligne d'eau lit mineur berges/ripisylve continuité annexes Aron aval 38% 0% 55% 49% 38% 20%

0/20% 20/40% 40/60% >60% Bon état atteint effort faible effort moyen effort important effort maximal

Figure 6: efforts à réaliser par compartiments sur le linéaire (partie aval du bassin versant de l’Aron)

Les plus gros efforts à fournir se situent sur les compartiments « lit mineur » et « continuité ». C’est pourquoi, ils ont été jugés comme étant prioritaires par le comité syndical, sur la partie aval du bassin versant. Concernant le compartiment « débit », les actions du syndicat pourront en partie corriger les mauvais résultats, notamment sur les paramètres impactant la morphologie du lit mineur. Dans une moindre mesure, le paramètre « berges/ripisylve » sera traité par la mise en place ponctuelle de clôtures et la réalisation d’interventions sur la végétation.

2.1.2.1.2 Le ruisseau de la Filousière

L’histogramme ci‐dessous avec la droite violette positionnée à l’ordonnée de 75 % cible le niveau d’atteinte du bon état. L’état actuel par rapport à cet objectif chiffré permet d’évaluer les efforts nécessaires par compartiment reportés sur le bassin versant du ruisseau de la Filousière.

CLASSES DE QUALITÉ REH DES COMPARTIMENTS MORPHODYNAMIQUES SUR LES COURS D'EAU PROSPECTÉS SUR LE BASSIN VERSANT DU RUISSEAU DE LA FILOUSIERE 100% 90% 80% 70% Très mauvais 60% Mauvais 50% Moyen 40% Bon 30% Très bon 20% 10% 0% lit berge/rip continuité ligne d'eau débit annexes

Figure 7 : Intégrité de l’habitat de la masse d’eau de la Motte avec l’écart aux objectifs de bon état (75% du linéaire en classes « bon » ou « très bon »

15 Déclaration d’Intérêt Général – Dossier d’Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Contrat Territorial Milieux Aquatiques de l’Aron et de la Filousière

Pour synthétiser l’ensemble des compartiments, le tableau ci‐dessous permet de visualiser les efforts à réaliser. Des classes de couleur en fonction de l’effort à réaliser (pourcentage du linéaire de cours d’eau) ont été déterminées de manière à apporter une lisibilité accrue.

Linéaire concerné (%) par l'incidence des travaux pour l'atteinte du bon état morphodynamique par compartiment en % du linéaire total

BILAN débit ligne d'eau lit mineur berges/ripisylve continuité annexes FILOUSIERE 32% 0% 49% 62% 11% 28%

40‐60 % 0‐20% 20‐40% >60 % bon état atteint effort effort faible effort moyen effort maximal important Figure 8: efforts à réaliser par compartiments sur le bassin versant du ruisseau de la Filousière

2.1.2.2 OBJECTIFS GLOBAUX FIXES LES COURS D’EAU

L’état des différents compartiments hydromorphologiques, permet de cibler les objectifs. On trouve donc trois objectifs principaux pour améliorer ces compartiments pour atteindre 75 % du linéaire de la masse d’eau amont en bon état :

 Préservation et restauration de la qualité du lit mineur des cours d’eau

 Limitation du colmatage des cours d’eau : maîtrise de l’abreuvement des animaux, intervention sur les ouvrages  Limitation de l’impact des plans d’eau (impact thermique, sédimentaire et hydrologique),  Amélioration de la qualité morphodynamique du lit mineur,  Préservation et restauration de la qualité des berges et de la ripisylve

 Maîtrise de l’abreuvement des animaux,  Restauration de la continuité écologique

 Intervenir sur les obstacles pour restaurer les circuits de migration,

Trois objectifs sont associés de manière globale à la mise en place du programme d’actions pour conforter l’état de l’ensemble des compartiments :

 Amélioration de la qualité de l’eau  Actions bassin versant,  Rôle fonctionnel des zones humides latérales,  Limitation de l’accès du bétail aux cours d’eau,

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 Amélioration de la capacité auto épuratoire des cours d’eau : présence de la ripisylve, qualité morphologique du lit mineur et limitation de l’impact des plans d’eau et des ouvrages,

 Préservation des zones humides latérales, des annexes hydrauliques et des espaces prairiaux  Les zones humides latérales jouent un rôle fondamental dans la régulation des débits, l’épuration des eaux et dans le fonctionnement de l’écosystème aquatique. Il est important de les préserver voire d’en restaurer certaines.  La préservation des espaces prairiaux dans le lit majeur des cours d’eau apparait comme un objectif fondamental, à la fois pour la qualité physico‐ chimique des eaux mais également pour la fonctionnalité des milieux aquatiques.

 Préservation des usages associés aux cours d’eau  La prise en compte de cet objectif est essentielle pour la mise en œuvre du programme d’actions. En effet, les actions devront être définies en tenant compte des usages locaux situés en bordure de cours d’eau.

 L’agriculture étant l’usage principal sur le bassin versant, il est

indispensable d’associer au mieux les représentants de cette activité.

2.2 LEGITIMITE DE LA COLLECTIVITE A PORTER L’INTERET GENERAL

Le programme d’actions porté par le Syndicat du Bassin de l’Aron doit permettre l’amélioration de la qualité écologique des cours d’eau, par la réalisation de travaux sur le milieu physique : lit, berges, ouvrages hydrauliques et annexes. De part ses compétences, le syndicat est la structure publique préposée pour intervenir sur le milieu avec une vision globale des problématiques. Le syndicat porte la responsabilité des engagements pris par l’État français pour respecter les objectifs fixés par la Directive Cadre sur l’Eau. Il présente non seulement la pleine légitimité à porter l’intérêt général, mais également le devoir de faire aboutir ce programme d’actions.

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2.3 INTERVENTIONS JUSTIFIANT DE L’INTERET GENERAL

Actions sur les berges et la ripisylve ▫ Travaux sur la ripisylve et Ces travaux permettent de maintenir ou de restaurer les fonctionnalités de la gestion des encombres ripisylve : - Diversité des habitats aquatiques et terrestres (branches basses, sous‐ berges, alternance de zones ombragées et éclairées), - Maintien des berges, - Régulation des flux contribuant à améliorer le fonctionnement hydraulique des cours d’eau et à absorber une partie des éléments provenant des versants, - Régulation thermique par l’ombrage de la végétation arbustive et arborescente. La gestion de la végétation rivulaire permet de maintenir des conditions d’écoulements permettant d’éviter l’homogénéisation des milieux. L’intervention permet de maintenir des conditions d’écoulements lotiques tout en maintenant les habitats aquatiques par une gestion raisonnée. ▫ Pose de clôture Ces travaux visent l’amélioration de la qualité physicochimique des eaux ▫ Aménagement d’abreuvoir notamment au niveau de la réduction des apports de matières en suspension ▫ Reprise d’abreuvoir et en matières fécales aux cours d’eau. Ces interventions vont permettre d’éviter la dégradation des habitats ▫Franchissement animaux et aquatiques mais également terrestre (ripisylve). engins Ces interventions permettent de maintenir des usages sur le cours d’eau. Actions sur le lit mineur ▫Restauration morphologique Ces actions permettent de restaurer la qualité physique du lit mineur suite à du lit des dégradations liées aux activités anthropiques. Ces actions permettent de restaurer la qualité des habitats aquatiques supports de la qualité biologique.

▫Réfection ouvrage de Cette typologie d’actions permet de réhabiliter le patrimoine présent sur les franchissement (pont, buse, cours d’eau en maintenant l’accessibilité aux parcelles sans dégradation du lit passerelle) mineur et des berges. L’intervention permet de maintenir des conditions d’écoulements lotiques mais également de retirer un obstacle à la migration des espèces. Actions sur la continuité et la ligne d’eau ▫Rétablissement de la Cette action vise à rétablir la circulation des espèces pour favoriser continuité écologique l’accomplissement de leur cycle biologique, mais également des sédiments (nécessaires aux rééquilibrages morphodynamiques des cours d’eau, support de la qualité biologique). Plusieurs typologies d’actions sont visées au niveau des petits ouvrages (effacement, remplacement d’ouvrage, aménagements rustiques…). ▫Effacement d’ouvrage Cette typologie d’intervention vise à supprimer complètement des ouvrages hydraulique structurants. Elle présente l’avantage d’améliorer la continuité écologique mais également les autres compartiments morphodynamiques.

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2.4 PARTICIPATION DES PERSONNES AYANT RENDU LES TRAVAUX NECESSAIRES

Aucune participation financière n’est demandée aux riverains concernés.

2.5 JUSTIFICATION DE L’INTERET GENERAL

Les indicateurs de suivi de la qualité physico‐chimique et de la qualité biologique témoignent de dégradations liées aux activités anthropiques (le détail des données de qualité physico‐chimique et biologique du cours d’eau est présenté dans le dossier d’autorisation environnementale joint au présent document). L’analyse hydromorphologique confirme la nécessité d’élaborer un programme de travaux ambitieux visant à reconquérir la qualité des cours d’eau.

Dans la limite de ses compétences, l’intervention du syndicat est d’intérêt général avec pour ambition de répondre : - A la Directive Cadre sur l’Eau demandant le bon état écologique des milieux aquatiques, - Aux objectifs du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SDAGE) affichant des objectifs de reconquête de la qualité des milieux aquatiques et du SAGE Mayenne, - Aux objectifs du Code de l’Environnement (article 211‐1) visant la préservation des écosystèmes aquatiques.

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3 NATURE ET PROGRAMMATION DES TRAVAUX

3.1 CONTEXTE GLOBAL

La Directive Cadre sur l’eau fixe un objectif global de bon état des eaux. Cet objectif est atteint lorsque sont simultanément au moins bons : ‐ l'état écologique : la biologie du milieu et la physico‐chimie supportant la vie biologique, traduisant la qualité de la structure et du fonctionnement des écosystèmes aquatiques associés aux eaux de surface, ‐ l'état chimique : le respect des concentrations de substances prioritaires fixées par certaines directives européennes).

Figure 9 : Satisfaction du bon état écologique des eaux de surface

La dégradation des cours d’eau impose des programmes d’actions ambitieux s’attaquant aux différentes causes d’altérations de la qualité des milieux aquatiques.

La mise en œuvre de ces programmes d’actions s’appuie sur des outils de planification de la gestion de l’eau : le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux Loire‐Bretagne, et plus localement le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux Mayenne.

3.2 CONTEXTE LOCAL

Les travaux sont situés sur le bassin versant de l’Aron. Ils concernent également le ruisseau de la Filousière et son affluent, le ruisseau des Graviers. L’ensemble des actions programmées sont situées

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dans le département de la Mayenne. La carte ci‐après permet de localiser le bassin versant à l’échelle régionale.

Figure 10: Localisation des bassins versant

3.2.1 SITUATION DES TRAVAUX

Les communes concernées par la réalisation des travaux sont ARON, BAIS, BAZOGE‐MONTPINCON (LA), BELGEARD, CHAMPGENETEUX, CHAPELLE‐AU‐RIBOUL (LA), GRAZAY, HAMBERS, HARDANGES, LOUPFOUGERES, MARCILLE‐LA‐VILLE, MAYENNE, MOULAY, TRANS.

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Figure 11: Présentation des bassins versant étudiés

3.3 NATURE DES TRAVAUX

Les travaux à réaliser pour la restauration et la préservation du bassin de l’Aron et de la Filousière et visent différentes composantes physiques et dynamiques des cours d’eau :

. Actions pour maintenir la structure des berges, restaurer ou conserver les fonctionnalités de la végétation rivulaire (appelée ripisylve) : - Lutte contre le piétinement des animaux : o Pose de clôtures, o Aménagement de zones d’abreuvement pour les animaux, o Reprise d’abreuvoirs aménagés dans le précédent programme, o Réalisation de zones localisées pour le passage des animaux et/ou des engins afin de lutter contre la divagation du bétail dans le lit des cours d’eau. - Travaux sur la ripisylve : o Gestion de la ripisylve, notamment la conduite de cépée (les plus souvent sur des aulnes, des frênes et des noisetiers), le retrait des encombres ainsi que

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l’entretien des grands arbres (vivants et morts) par abattage, élagage, taille en têtard.

. Actions pour améliorer la qualité du lit mineur des cours d’eau : - Restauration morphologique du lit : cette action permet de relancer une dynamique naturelle du cours d’eau (sur des portions de cours d’eau impactées par des travaux hydrauliques : calibrage, rectification, déplacement du lit) et/ou de mettre en place un substrat minéral plus grossier historiquement présent dans les cours d’eau. Ces aménagements du lit mineur comportent plusieurs niveaux d’ambition et permettent de diversifier les habitats. - Réfection d’ouvrage de franchissement.

. Actions pour améliorer la continuité écologique (transport sédimentaire et circulation des espèces aquatiques) : - Circulation piscicole petit ouvrage : cette action vise l’aménagement rustique de petits ouvrages pour permettre aux espèces piscicoles de le franchir, - Gestion de seuils racinaires, - Débusage du lit : il s’agit de procéder à la remise à ciel ouvert du cours d’eau sur une portion busée, - Effacement petit ouvrage : il s’agit de démanteler des petits ouvrages hydrauliques, - Effacement d’ouvrages hydrauliques structurant : il s’agit de démanteler des ouvrages n’ayant plus aucun usage, - Remplacement d’ouvrage (pont, buse) : cette action cible le remplacement d’ouvrages de franchissement problématiques par un ouvrage mieux adapté, - Remplacement d’ouvrage par des mini‐seuils, - Retrait d’ouvrage de franchissement (pont, buse, passerelle…).

Le nombre d’ouvrages recensés (114) sur le réseau hydrographique étudié nécessite une hiérarchisation du réseau.

La méthodologie proposée est d’analyser la localisation des différents ouvrages et leurs classes de franchissabilité pour la truite fario (espèce cible sur le bassin versant de l’Aron) vis‐à‐vis des zones favorables à la reproduction pour cette espèce sur le réseau hydrographique.

La carte suivante permet de cibler les axes prioritaires de restauration de la continuité écologique.

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3.4 DESCRIPTION ET LOCALISATION DES TRAVAUX

3.4.1 DESCRIPTION DES ACTIONS

3.4.1.1 ACTIONS SUR LA CONTINUITE ET LA LIGNE D’EAU

3.4.1.1.1 Intervention sur les petits ouvrages

Les actions préconisées visent principalement l’aménagement des petits ouvrages de type franchissements routiers (buse, pont) ou de petits ouvrages d’origines diverses réalisés avec des pierres, des blocs ou d’autres matériaux. Dans un premier temps, la vérification de la conformité réglementaire de l’ouvrage doit être réalisée. Plusieurs possibilités d’actions sont à envisager : . La suppression de l’ouvrage (effacement petit ouvrage) peut être réalisée si l’ouvrage ne présente plus d’intérêt particulier ou si l’ouvrage n’a pas d’existence légale, . L’ouvrage peut être remplacé par un ouvrage plus adapté à la circulation des espèces. Ces interventions sont intitulées dans le programme : remplacement de l’ouvrage par une passerelle, un pont cadre ou un autre passage busé mieux dimensionné et calé (la conservation d’un passage adapté aux usages de la parcelle est bien sûr intégrée à l’action), . Un aménagement de type rustique de l’ouvrage peut être réalisé à l’aide d’une recharge granulométrique aval pour compenser le dénivelé de l’ouvrage (les seuils successifs devront être évités pour le manque d’efficacité sur des ruisseaux présentant un débit d’étiage faible). Cette typologie d’intervention correspond à l’action « circulation piscicole petit ouvrage ». . La gestion de seuils racinaires : des chutes sont présentes au niveau de système racinaire et sont liées le plus souvent à des travaux hydrauliques qui ont provoqué une incision du lit par érosion régressive.

3.4.1.1.1.1 Effacement petit ouvrage

Localisation et coût de l’action Cours Hauteur de Coût en € Communes Ouvrage d’eau chute (m) TTC concernées Prise d'eau de l'étang de Aron ARONOUV010 0.20 360 BAIS l'EHPAD de Bais

Description de l’action Dans le cadre du débusage du lit sur le cours de l’Aron au niveau de Bais (décrit plus loin), il est proposé de procéder à l’effacement de la prise d’eau du petit plan d’eau au niveau de l’EPAD, afin de rétablir la continuité écologique.

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Réglementation Rubriques visées par la nomenclature : 3.1.2.0. Procédure : Déclaration Étude d’incidence : Présente dans ce dossier Action concernée par la DIG : Oui

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3.4.1.1.1.2 Circulation piscicole petit ouvrage

Localisation et coût de l’action Hauteur de Coût en Communes Cours d’eau Ouvrage chute (m) € TTC concernées Passage busé du château ARONOUV004 0.90 10 800 BAIS de Montesson Aron Passage busé de ARONOUV017 0.15 2 400 BAIS Courbault But BUTEOUV002 Buse de la Tatinière 0.20 1 800 LOUPFOUGERES CHASOUV002 Pont de la D147 0 3000 HARDANGES Chasseguerre Passage busé de la CHASOUV008 0.26 3000 LOUPFOUGERES Boisnière Pont de la Voie Verte Filousière FILOOUV004 0.44 3600 MAYENNE près de la Baudrairie Pont de la Voie Verte Graviers GRAVOUV004 0.10 1 800 ARON, MAYENNE Mayenne‐Javron Buse de la route du Haut Oisilly OISIOUV007 0.10 960 CHAMPGENETEUX du Gué CHAPELLE‐AU‐ Petit Bel Air PBELSHY001 Pont de la Meltière 0.40 1 200 RIBOUL (LA) Renaudière RENASHY001 Pont de la D.113 0.20 600 MARCILLE‐LA‐VILLE Passage busé de la CHAPELLE‐AU‐ Rouairie ROUASHY005 0.20 600 Bardouillère RIBOUL (LA) Tarot TAROSHY001 Pont de Val Marie 0.50 1 200 MARCILLE‐LA‐VILLE Vrillère VRILOUV005 Pont de la RD256 0.05 600 CHAMPGENETEUX

Description de l’action Il s’agit, sur des ouvrages ou la chute d'eau est faible mais pénalisante pour la circulation de la faune aquatique, de réaliser des pré‐barrages successifs en enrochements liaisonnés ou non en aval de l’ouvrage de manière à diviser la chute infranchissable en plusieurs chutes franchissables. Suivant les cas, des barrettes offset peuvent être implantées sur les radiers de pont par exemple pour rehausser la lame d’eau. Le seuil le plus amont devra partiellement ennoyer l’ouvrage (buse, radier de pont ou autre) de manière à : o générer une lame d’eau suffisante pour la nage du poisson d’une part, o réduire les vitesses d’écoulement au passage de l’ouvrage.

En effet, plusieurs critères sont pris en compte pour déterminer la franchissabilité de ces petits ouvrages et si l’un d’entre eux n’est pas satisfaisant, l’ouvrage peut être infranchissable. Pour les passages busés sont pris en compte : - la longueur de la buse, - la pente à l’intérieur de la buse,

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- le diamètre de la buse, - la lame d’eau dans la buse, - le dénivelé de lame d’eau à la sortie de la buse (chute), - la présence d’une fosse d’appel au pied de la buse (et sa profondeur). Pour les radiers de pont, sont considérés : - la lame d’eau sur le radier, - largeur, longueur, - dénivelé aval, - fosse d’appel,

Les aménagements permettant de rehausser la lame d’eau doivent être équipés d’une déclivité centrale ou latérale de manière à concentrer les plus faibles débits, afin de conserver une lame d’eau suffisante au niveau de l’aménagement. La photo ci‐dessous illustre des aménagements pouvant être réalisés. Ils peuvent être plus ou moins élaborés suivant le niveau d’ambition et les moyens financiers du maître d’ouvrage.

Exemple d’aménagement d’une chute au niveau d’un pont par réalisation d’une recharge granulométrique dans le cadre du précédent programme

Réglementation Rubriques visées par la nomenclature : 3.1.2.0. Procédure : Déclaration Étude d’incidence : Présente dans ce dossier Action concernée par la DIG : Oui

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3.4.1.1.1.3 Gestion de seuil racinaire

Localisation et coût de l’action Cours Hauteur de chute Coût en € Communes Ouvrage d’eau (m) TTC concernées Salle Seuil aval de la SALVOUV007 0.40 960 HARDANGES Verte Parentière

Description de l’action Ces obstacles sont liés au développement des ligneux dans le lit du ruisseau et sont souvent lié à des travaux hydrauliques réalisés sur le réseau hydrographique ayant provoqué une érosion régressive. Ces sites sont souvent sujets à une accumulation de flottants et doivent faire l’objet d’une surveillance régulière. Une incision des racines et la mise en place de matériaux pierreux en aval peuvent être proposées de manière à minimiser la hauteur de chute de l’obstacle.

Réglementation Rubriques visées par la nomenclature : 3.1.2.0 Procédure : Déclaration Étude d’incidence : Non Action concernée par la DIG : Oui

3.4.1.1.1.4 Débusage du lit

Localisation et coût de l’action Cours Hauteur de Linéaire Coût en Communes Ouvrage d’eau chute (m) concerné (m) € TTC concernées Passage busé Aron ARONOUV005 0.10 29 21 600 BAIS de Bais

Description de l’action Composé de deux buses de diamètre 1000 mm, ce linéaire busé représente environ 30 ml. Au‐delà des problèmes de migration des espèces qu’il engendre, ce passage busé pose des problèmes d’accumulation de flottants au niveau de la jonction amont avec le pont cadre de la route départementale (D20). Un travail spécifique avec la commune de Bais doit être engagé de manière à envisager un réaménagement de cet espace pour permettre de débuser l’Aron. Ce projet doit prendre en compte les réseaux existants mais également les cheminements et les aménagements urbains.

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Réglementation Rubriques visées par la nomenclature : 3.1.2.0., 3.1.5.0. Procédure : Déclaration Étude d’incidence : Présente dans ce dossier Action concernée par la DIG : Oui

3.4.1.1.1.5 Remplacement d’ouvrage

Localisation et coût de l’action Cours Hauteur de Coût en Ouvrage Communes concernées d’eau chute (m) € TTC Passage busé du château Aron ARONOUV004 0.90 3 600 BAIS de Montesson Passage busé de la Filousière FILOOUV001 0 2 400 MAYENNE Courbe Passage busé de la GRAVOUV002 0 7 200 ARON, MAYENNE Filousière

GRAVOUV005 Passage busé 0.05 2 880 ARON, MAYENNE Graviers ‐ Pont ‐ 2 880 ARON, MAYENNE

‐ ‐ ‐ 2 880 ARON, MAYENNE

Marche MARCOUV002 Buse de la Caillardière 0 1 080 BAIS

OISIOUV003 Buse de la Gesberdière 0.10 1 800 CHAMPGENETEUX

Buse aval du Haut du OISIOUV005 0.10 1 560 CHAMPGENETEUX Gué Oisilly Buse médiane du Haut ‐ ‐ 1 560 CHAMPGENETEUX du Gué Buse amont du Haut du OISIOUV006 0.15 1 560 CHAMPGENETEUX Gué Passage busé de Roncinière ‐ 0.40 6 000 CHAMPGENETEUX Courtibœuf Passage busé en amont ‐ ‐ 1 800 LOUPFOUGERES de la D113 Salle verte Passage busé de la HARDANGES, SALVOUV005 0.30 3 600 Morinière LOUPFOUGERES Passage busé du Mesnil Tarot TAROSHY004 0.30 600 MARCILLE‐LA‐VILLE Roger Passage busé du chemin Trébuchère TREBOUV008 0.45 4 200 HARDANGES de la Chapelière

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Description de l’action Plusieurs possibilités d’intervention existent pour le remplacement d’un passage busé : . Remplacement par un gué, . Remplacement par des ponceaux, des dalots ou des passerelles, . Remplacement par des demi‐buses béton, . Remplacement par un passage busé en béton mieux dimensionné et mieux calé, . Remplacement par un passage busé PEHD (entier ou coupé par la moitié), . Remplacement par un pont cadre (typologie non proposée dans le cadre du programme).

Réglementation Rubriques visées par la nomenclature : 3.1.2.0. Procédure : Déclaration Étude d’incidence : Présente dans ce dossier Action concernée par la DIG : Oui

3.4.1.1.1.6 Remplacement d’un ouvrage par des mini‐seuils

Localisation et coût de l’action Hauteur de chute Coût en € Communes Cours d’eau Ouvrage (m) TTC concernées Seuil de la Montoursier MONTOUV005 0.70 840 BAIS Thuré

Description de l’action L’objectif de cette action est de remplacer un ouvrage impactant par la continuité écologique par une succession de mini‐seuils franchissables par conception. Dans ce cadre, le déplacement de blocs présents sur site pour minimiser la hauteur de chute est proposé. Les blocs pourront être réutilisés sur place avec un apport granulométrique complémentaire pour fractionner la hauteur de chute résiduelle.

Réglementation Rubriques visées par la nomenclature : 3.1.2.0. Procédure : Déclaration Étude d’incidence : Présente dans ce dossier Action concernée par la DIG : Oui

31 Déclaration d’Intérêt Général – Dossier d’Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Contrat Territorial Milieux Aquatiques de l’Aron et de la Filousière

3.4.1.1.1.7 Retrait d’ouvrage

Localisation et coût de l’action Hauteur de Coût en € Communes Cours d’eau Ouvrage chute (m) TTC concernées Passage busé de la Aron ARONOUV016 0.05 2 400 BAIS Besnardière

Chasseguerre ‐ ‐ ‐ 480 LOUPFOUGERES

Passage busé des Trébuchère TREBOUV009 0.30 120 HARDANGES Aulnais

Description de l’action L’objectif de cette action est de procéder au retrait des ouvrages ne présentant plus d’usage avéré. Préalablement à chaque opération, un contact sera pris avec le propriétaire afin de vérifier cette hypothèse.

Réglementation Rubriques visées par la nomenclature : 3.1.2.0. Procédure : Déclaration Étude d’incidence : Présente dans ce dossier Action concernée par la DIG : Oui

3.4.1.1.2 Effacement d’ouvrage hydraulique

Localisation et coût de l’action Cours Hauteur de Coût en € Ouvrage Communes concernées d’eau chute (m) TTC GRAZAY, MARCILLE‐LA‐ ARONSHY014 Déversoir de la Cour 0.60 9 600 VILLE Déversoir du moulin de GRAZAY, MARCILLE‐LA‐ Aron ARONSHY020 0.60 9 600 Blanchard VILLE Déversoir de ARON, BAZOGES‐ ARONSHY008 0.90 9 600 Beauchêne MONTPINCON (LA)

Description de l’action L’objectif de cette action est de rétablir la continuité écologique en effaçant les ouvrages structurant ne présentant plus d’usage. Pour la mise en place de cette action, visant l’effacement, une étude complémentaire préalable est préconisée pour deux des trois ouvrages concernés.

32 Déclaration d’Intérêt Général – Dossier d’Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Contrat Territorial Milieux Aquatiques de l’Aron et de la Filousière

Réglementation Rubriques visées par la nomenclature : 3.1.2.0., 3.1.5.0. Procédure : Autorisation Étude d’incidence : Présente dans ce dossier Action concernée par la DIG : Oui

3.4.1.2 ACTIONS SUR LE LIT MINEUR

3.4.1.2.1 Réfection d’ouvrage de franchissement

Localisation et coût de l’action Coût en € Cours d’eau Unité Communes concernées TTC Montoursier 1 600 BAIS

Description de l’action Les cours d’eau sont souvent équipés de dispositifs de franchissement à destination des usagers, comme les promeneurs (pêcheurs, randonneurs…), les exploitants agricoles ou encore le bétail. Ces dispositifs sont donc à destination des piétons, des engins et du bétail.

Parfois, ces ouvrages sont anciens et plus ou moins abandonnés. Ils présentent alors des obstacles réels ou potentiels aux écoulements des cours d’eau et à l’accumulation des flottants. Parfois, l’usage de franchissement semble encore avéré et l’ouvrage doit faire l’objet d’un remplacement en raison de son état de dégradation.

Réglementation Rubriques visées par la nomenclature : Aucune Procédure : Aucune Étude d’incidence : Non Action concernée par la DIG : Oui

3.4.1.2.2 Travaux de restauration morphologique du lit

Localisation et coût de l’action Coût en € Cours d’eau Unité Communes concernées TTC Recharge en granulats 50 m 600 ARON Filousière 56 m 1 344 MAYENNE

33 Déclaration d’Intérêt Général – Dossier d’Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Contrat Territorial Milieux Aquatiques de l’Aron et de la Filousière

CHAPELLE‐AU‐RIBOUL (LA), MARCILLE‐LA‐ Tarot 450 m 21 600 VILLE Renaudière 265 m 4 800 MARCILLE‐LA‐VILLE Reméandrage Bertoisière 650 m 14 760 GRAZAY Brosses 1 300 m 54 000 BELGEARD Étang du Bois 250 m 5 640 GRAZAY 222 m 7 200 ARON Filousière 160 m 11 520 MAYENNE Graviers 175 m 6 300 ARON, MAYENNE 170 m 7 920 BAZOGE‐MONTPINCON (LA), MOULAY Préamboux 450 m 20 880 BAZOGE‐MONTPINCON (LA), MOULAY Renaudière 685 m 13 200 MARCILLE‐LA‐VILLE Roncinière 200 m 3 600 CHAMPGENETEUX Rouairie 150 m 6 000 CHAPELLE‐AU‐RIBOUL (LA) CHAPELLE‐AU‐RIBOUL (LA), MARCILLE‐LA‐ Tarot 150 m 6 000 VILLE Remise dans le talweg Aron 368 22 080 BAIS Bertoisière 400 24 000 GRAZAY Chasseguerre 160 9 600 LOUPFOUGERES Filousière 157 9 797 ARON, MAYENNE Préamboux 150 7 200 BAZOGE‐MONTPINSON (LA), MOULAY Renaudière 500 24 000 MARCILLE‐LA‐VILLE Roncinière 200 12 000 CHAMPGENETEUX 250 18 000 CHAPELLE‐AU‐RIBOUL (LA) Rouairie 200 12 000 CHAPELLE‐AU‐RIBOUL (LA) CHAPELLE‐AU‐RIBOUL (LA), MARCILLE‐LA‐ Tarot 250 18 000 VILLE 305 18 300 HARDANGES Trébuchère 118 7 788 HARDANGES

Description de l’action Des actions sont proposées sur les linéaires de cours d’eau dont l’état physique du lit mineur a été dégradé par des travaux hydrauliques (recalibrage, rectification, déplacement) ou sur des secteurs où le transport solide des cours d’eau est dégradé (piégeage des éléments grossiers en amont par un ouvrage, sur‐élargissement du lit lié au piétinement des bovins ne permettant pas le départ des substrats fins type limons et sables induisant le colmatage des substrats plus grossiers).

34 Déclaration d’Intérêt Général – Dossier d’Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Contrat Territorial Milieux Aquatiques de l’Aron et de la Filousière

Ces aménagements réalisés dans le lit permettent la diversification des écoulements et l’augmentation de sa teneur en oxygène dissous. Ils permettent de reconstituer un profil en long plus intéressant pour la faune piscicole et un profil en travers moins large favorisant : . l’accélération ponctuelle des écoulements et donc leur diversification, notamment lors des faibles débits d’étiage, . le décolmatage des substrats plus grossiers sous‐jacents, . la création de caches permettant le maintien de la faune aquatique, l’augmentation de la biomasse et de la diversité des espèces présentes. L’augmentation du gabarit des cours d’eau ne permet plus de chasser les sédiments fins qui se déposent sur les substrats plus biogènes (cailloux et graviers). Pour restaurer la qualité du lit mineur, il faut donc diminuer la section d’écoulement pour augmenter les vitesses et donc décolmater les substrats intéressants.

Un panel de techniques d’aménagement peut être montré en exemple. Ces travaux dépendent du niveau d’ambition projeté :

R1 : 1er niveau d’ambition : diversification des habitats : diversification minimale des écoulements par implantation de déflecteurs, création d’atterrissements, amas de blocs, dans l’emprise actuelle du lit mineur…

Ces aménagements ont pour but de diversifier les écoulements afin de retrouver des profils transversaux et longitudinaux plus intéressants. Ces aménagements sont réalisés dans l’emprise actuelle du lit mineur.

Ces aménagements peuvent être réalisés à l’aide : - De déflecteurs : réduction de la section d’écoulement pour accélérer les vitesses et augmenter la lame d’eau. Ces aménagements peuvent être réalisés à l’aide de blocs, de bois, d’ancrage d’encombres… - De mini‐seuils : micro‐ouvrages dans le lit des cours d’eau disposés pour diversifier les lames d’eau, - De dispersion de blocs : mise en place de blocs dans le lit des cours d’eau pour augmenter les habitats aquatiques

35 Déclaration d’Intérêt Général – Dossier d’Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Contrat Territorial Milieux Aquatiques de l’Aron et de la Filousière

Source : Renaturation des cours d’eau, restauration des habitats humides, gouvernement du Grand Duché du Luxembourg

Photographie des travaux de renaturation réalisés dans le cadre du précédent programme, en partenariat avec le chantier d’insertion de Villaines‐la‐Juhel.

R2 : 2ème niveau d’ambition : recharge en granulats : travaux plus aboutis de restauration avec plantations de végétaux aquatiques, reprofilage des berges, recharge et reméandrage partiel.

Ce niveau d’ambition implique l’intervention sur la morphologie du lit mais également des berges avec un reméandrage partiel du cours d’eau au sein du lit mineur. Les travaux sont plus conséquents et visent à rétablir plus rapidement les équilibres morphodynamiques.

36 Déclaration d’Intérêt Général – Dossier d’Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Contrat Territorial Milieux Aquatiques de l’Aron et de la Filousière

La solution proposée est une solution de réhabilitation de la morphologie du lit mineur par un apport massif de granulat grossier mobilisable par le ruisseau (notion de débit solide du ruisseau). L’apport de granulat doit compenser la perte du stock naturel qui s’est faite lors de l’élargissement artificiel du lit. Le caractère mobilisable du granulat doit permettre au cours d’eau sous des crues, de modeler la diversité des habitats nécessaire au bon fonctionnement écologique du ruisseau. Pour la diversité des habitats recherchés, et pour ne pas qu’il dévale massivement, le granulat doit être suffisamment grossier (graviers, cailloux, pierres et quelques blocs) mais il doit également comporter un faible pourcentage de matériaux plus fins pour stabiliser l’ensemble.

Ce niveau d’ambition correspond, quand le lit est surélargi, à la mise en place de banquettes de granulats remobilisables par le cours d’eau. Le but recherché est de donner au cours d’eau la dynamique suffisante pour pourvoir se rééquilibrer avec les granulats apportés. Les banquettes de granulats permettent de diversifier les habitats du lit mineur mais également de créer un nouveau profil de berge.

Les hauteurs de recharge seront variables suivant les cours d’eau et le degré d’incision du lit.

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Travaux de reméandrage avec recharge, réalisés sur la Vrillère, dans le cadre du précédent programme.

Figure 12: Principe de réalisation de la recharge en granulats (source : La recharge en granulats, premiers retours d’expérience sur les travaux menés dans le Centre‐Ouest de la France sur des petits cours d’eau, Bramard et al, 2010)

R3 : 3ème niveau d’ambition : restauration complète des conditions géomorphologiques (tracé d’équilibre, géométrie du lit et des berges, substrat).

38 Déclaration d’Intérêt Général – Dossier d’Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Contrat Territorial Milieux Aquatiques de l’Aron et de la Filousière

Pour diverses raisons, le tracé des cours d’eau a pu être modifié. Les cours d’eau ont pu être déplacés, notamment en limite de parcelle quand ceux‐ci se trouvaient en milieu de parcelles et rendaient délicate l’exploitation de la parcelle entière par exemple.

Ces aménagements sont toujours visibles sur plusieurs secteurs des cours d’eau étudiés. Le tracé naturel des cours d’eau a été progressivement abandonné pour arriver sur certains secteurs à une absence totale d’alimentation. L’ancien lit n’est parfois plus visible.

Ces déplacements de cours d’eau peuvent poser des problèmes :

o de transport solide : la modification de la pente du cours d’eau a des incidences sur les éléments transportés (autocurage moindre générant des besoins d’entretien plus importants ou à contrario érosion plus forte du lit et des berges),

o de dégradation de la qualité physique des habitats par colmatage des substrats. Cela peut induire notamment une détérioration de la fonctionnalité piscicole (reproduction et croissance) par disparition des substrats d’origine et apparition de substrats moins biogènes,

o hydrauliques avec le recalibrage du ruisseau lors de la modification du tracé accentuant les vitesses de transit des crues vers l’aval,

o de circulation piscicole : par des mécanismes de réajustement du lit de nature à créer des chutes au niveau des points durs du lit (passages carrossables, seuils racinaires),

o d’appauvrissement biologique du cours d'eau par homogénéisation des écoulements et suppression des caches en berges favorisées par le méandrage du cours d'eau.

Pour remédier à ces problématiques, et lorsque la dépense a été jugée utile au regard des gains que l’intervention pouvait générer, une restauration du lit des cours d’eau dans le talweg naturel a pu être préconisée.

Il n’est pas forcément utile d’intervenir sur l’ensemble des sites où le lit a été déplacé, si le lit ne présente pas d’altération particulière liée à ces modifications.

Ce niveau vise la restauration complète des conditions géomorphologiques : ‐ Réalisation d’un nouveau tracé sinueux à méandriforme, ‐ Reprofilage des berges, ‐ Apports de substrats, ‐ Plantation en bordure pour reconstituer un corridor écologique.

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Source : Renaturation des cours d’eau, restauration des habitats humides, gouvernement du Grand Duché du Luxembourg

Les travaux nécessaires sont donc : - Le terrassement du nouveau lit du cours d’eau ou l’alimentation du lit existant, - La mise en place d’un granulat adapté dans le fond permettant de reconstituer l’armure du lit si les matériaux ne sont plus disponibles, - La diversification des habitats avec la mise en place diversifiée des granulats pour faire alterner les faciès d’écoulement et les profondeurs d’eau, - La réalisation de plantations pour reconstituer la ripisylve, - La réalisation de clôture, abreuvoir aménagé et passerelle de franchissement, si nécessaire, - La mise en eau du nouveau lit.

Cette action doit suivre les étapes suivantes : 1‐ Faisabilité à étudier avec le propriétaire et l’exploitant, 2‐ Réalisation des plans d’aménagement pour les entreprises : relevé topographique, tracé du ruisseau (profils en long et en travers), aménagements à réaliser, planification des travaux, 3‐ Réalisation du dossier loi sur l’eau si nécessaire 4‐ Réalisation des travaux par les entreprises

Réglementation

Rubriques visées par la nomenclature : 3.1.1.0, 3.1.2.0., 3.1.5.0 Procédure : Autorisation Étude d’incidence : Présente dans ce dossier Action concernée par la DIG : Oui

40 Déclaration d’Intérêt Général – Dossier d’Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Contrat Territorial Milieux Aquatiques de l’Aron et de la Filousière

3.4.1.3 ACTIONS SUR LES BERGES ET LA RIPISYLVE

3.4.1.3.1 Travaux sur la ripisylve

Localisation et coût de l’action Coût en € Cours d’eau Unité Communes concernées TTC Forfait restauration de la ripisylve – Bassin de l’Aron Tous les cours d’eau du territoire, en Toutes les communes du territoire, en ‐ 12 000 fonction des opportunités fonction des opportunités Forfait restauration de la ripisylve ‐ Filousière Tous les cours d’eau du territoire, en Toutes les communes du territoire, en ‐ 4 500 fonction des opportunités fonction des opportunités

Description de l’action Dans le cadre du programme, Un coût forfaitaire pour l’intervention sur la ripisylve a été défini respectivement pour le bassin de l’Aron et pour le ruisseau de la Filousière. Cette action, qui se réalisée en fonction des opportunités, comprend notamment l’abattage des arbres déstabilisés ou leur rééquilibrage, et l’abattage des arbres dépérissants.

Réglementation Rubriques visées par la nomenclature : Aucune Procédure : Aucune Étude d’incidence : Non Action concernée par la DIG : Oui

3.4.1.3.2 Travaux de lutte contre le piétinement des animaux

Localisation et coût de l’action Coût en € Cours d’eau Unité Communes concernées TTC Pose de clôture Aron, Bertoisière, Brosses, Étang du ARON, BAIS, BAZOGE‐MONTPINCON (LA), Bois, Filousière, Graviers, BELGEARD, CHAMPGENETEUX, CHAPELLE‐ 15 060 m 28 915 Préamboux, Renaudière, Rouairie, AU‐RIBOUL (LA), GRAZAY, HARDANGES, Trébuchère, Vrillère MARCILLE‐LA‐VILLE, MAYENNE, MOULAY Aménagement d’abreuvoir ARON, BAIS, BAZOGE‐MONTPINCON (LA), Aron, Bertoisière, Brosses, BELGEARD, CHAPELLE‐AU‐RIBOUL (LA), Filousière, Graviers, Préamboux, 32 u 15 360 GRAZAY, HARDANGES, MARCILLE‐LA‐VILLE, Renaudière, Rouairie, Trébuchère MAYENNE, MOULAY

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Reprise d’abreuvoir Aron, Marche, Montoursier, BAIS, CHAMPGENETEUX, HAMBERS, 14 6 720 Trébuchère, Vrillère HARDANGES, LOUPFOUGERES Franchissement – arche PEHD Aron, Bertoisière, Brosses, ARON, BAIS, BAZOGE‐MONTPINCON (LA), Filousière, Préamboux, Renaudière, 60 m 12 600 BELGEARD, CHAPELLE‐AU‐RIBOUL (LA), Rouairie, Trébuchère GRAZAY, HARDANGES, MARCILLE‐LA‐VILLE Enveloppe – clôture/abreuvoir Tous les cours d’eau du territoire, en Toutes les communes du territoire, en forfait 4 224 fonction des opportunités fonction des opportunités Enveloppe – arche PEHD Tous les cours d’eau du territoire, en Toutes les communes du territoire, en forfait 10 290 fonction des opportunités fonction des opportunités

Description de l’action Pour lutter contre le piétinement des animaux, des aménagements sur plusieurs parcelles sont proposés. Le but est : . d’éviter les dégradations physiques apportées à la structure de la berge, . d’éviter le départ de matières en suspension et de matières fécales au cours d’eau, . de favoriser la présence d’une végétation adaptée, . de reconstituer à terme des habitats de berge pour la faune aquatique.

Les actions proposées sont : . la mise en place de clôtures le long des cours d’eau, . l’aménagement de points d’abreuvement pour le bétail, . l’aménagement de points de passage pour franchir les cours d’eau.

En complément des actions localisées, un budget complémentaire est alloué pour la réalisation d’actions au cas par cas, en fonction des opportunités, sur le territoire de compétence du syndicat.

Mise en place de clôtures L'emplacement de la clôture en bordure de rivière est déterminé conjointement par le technicien de rivière, le prestataire et le propriétaire riverain en prenant notamment en compte les paramètres suivants : la stabilité de la berge ; l'entretien prévu ultérieurement pour la végétation rivulaire ; l'usage local du cours d'eau : pratique de la pêche, randonnée, etc. ; le type de clôture choisi ; l'ampleur et la puissance des crues.

42 Déclaration d’Intérêt Général – Dossier d’Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Contrat Territorial Milieux Aquatiques de l’Aron et de la Filousière

Plusieurs types de clôtures peuvent être installés en bordure de cours d’eau : . Les clôtures électriques : clôture électrifiée avec piquets en bois de châtaignier ou acacia fendu de 2 mètres de longueur, de 10 à 15 centimètres de diamètre espacés de 6 mètres en moyenne, avec un minimum de 4 m et un maximum de 8 mètres. Un fil de fer galvanisé est fixé entre 0.8 et 1 mètre du sol avec pose d’un isolateur à vis bois sur chaque piquet. Deux diamètres de fil peuvent être proposés : o Diamètre de 1.8 mm, o Diamètre de 2.5 mm. Pour ce type de clôtures, les piquets déportés sont à privilégier permettant de faciliter le passage d’un broyeur (évitant ainsi l’emploi de désherbants chimiques interdit en bordure de cours d’eau). Les clôtures électriques doivent être également favorisés par rapport aux clôtures barbelées sui se retrouvent souvent perdus dans les ronciers au bout de quelques années. . Les clôtures barbelées : clôture avec deux rangs de ronces artificielles (21 Kilogrammes, type « léopard ») avec piquets en bois d’acacia fendu (de 2.0 à 2.2 de longueur et de 10 à 15 centimètres de diamètre) espacés de 3 mètres en moyenne. Des raidisseurs et des crampillons galvanisés permettent de fixer le fil sur les piquets.

Mise en place de clôtures dans le cadre du précédent programme

. Les clôtures permanente électrifiée de type Nouvelle Zélande : clôture composée de piquets d’acacia ou châtaignier de 2 m de long, de 10 à 15 cm de diamètre pour les piquets intermédiaires et 16 à 18 cm pour les coins et les changements de direction notables. Les pieux présentent un espacement de 10 à 20 m selon les profils du terrain. Ce type de clôture comprend également la fourniture et la pose de 1 ou 2 rangs de fil acier spécial (diamètre 2.5 mm) avec les ressorts de tension en acier, les tendeurs rotatifs en aluminium pour fils et cordes, les clés pour tendeur rotatif galvanisé, les isolateurs de traction porcelaine par forte traction, les vis à bois spéciales et les isolateurs clôture permanente pour fils acier.

Une discussion préalable avec les exploitants et les propriétaires doit être engagée de manière à adapter le type de clôtures au cheptel.

Aménagement d’abreuvoirs

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Face au retour d’expérience du précédent programme et aux problèmes de dégradation observés sur les descentes aménagés, le syndicat a décidé de ne plus proposer cette solution. Sur le territoire du syndicat, 2 solutions d’aménagement sont proposées :

. Les pompes de prairie o Il s’agit de réaliser un dispositif d’abreuvement du bétail sans aucun contact avec le cours d’eau o Ce dispositif peut être élaboré à partir du cours d’eau ou à partir de la nappe via un puits (plus coûteux)

Ce type de dispositif s’adapte à la quasi‐totalité des cours d’eau, y compris les petits affluents à condition de disposer localement d’une profondeur d’eau suffisante pour l’implantation de la crépine, sans qu’elle ne s’approche du fond y compris en étiage. Il est préférable de choisir une zone portante pour éviter les dégradations engendrées par le piétinement du bétail qui risque de déstabiliser l’assise de la pompe. Afin d’éviter ces dégradations, il est possible de stabiliser la zone de piétinement avec du remblai.

Exemple de pompe de prairie sur zone stabilisée installée dans le cadre du précédent programme.

. La mise en place de bacs d’abreuvement o Il s’agit de mettre en place un bac d’abreuvement sur la parcelle. Ce bac sera alimenté par un branchement sur le réseau présent à proximité (lorsque ce branchement est possible) ou sur une source présente sur la parcelle.

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Exemple d’un bac installé.

Reprise d’abreuvoir La prospection des cours d’eau a également permis de constater des dégradations des aménagements réalisés par le syndicat dans le cadre du précédent programme. Ces dégradations peuvent être liées à des problèmes d’érosion, notamment au niveau des abreuvoirs. Une intervention sur les sites identifiés permettra de rétablir les désordres observés.

Exemples d’abreuvoirs aménagés réalisés dans le cadre du précédent programme

Pour remplacer ces points d’abreuvement, le syndicat proposera de remplacer cet aménagement par des pompes de prairie ou par l’implantation d’un bac.

Aménagement de points de passage pour les bovins et les engins Afin d’éviter ou de limiter le départ de matières fécales et de matières en suspension dans les cours d’eau, les points de passage dans le lit des cours d’eau doivent être limités au maximum. Les abreuvoirs sauvages servent aussi parfois de gué (passage) entre deux prairies ; les détériorations engendrées par la divagation du bétail dans le lit du cours d’eau sont plus importantes encore qu’au niveau d’un simple abreuvoir sauvage.

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Pour éviter cela, il est possible de créer un passage à gué aménagé de façon à réduire la perturbation. Cet ouvrage est constitué de deux abreuvoirs « classiques » placés face‐à‐face, chacun sur une rive du cours d’eau. Les caractéristiques techniques sont identiques à celles présentées pour l’abreuvoir classique, la seule différence concerne les lisses pleines qui sont dans ce cas de figure amovibles ou avec une poignée à ressort. La barre de seuil n’est pas présente lorsqu’il s’agit de faire passer des engins agricoles.

Lors du passage des animaux, l’exploitant veillera à fermer l’accès au cours d’eau entre les deux abreuvoirs par une clôture de son choix.

Figure 13 : vue en coupe d’un passage à gué (source : CATER Basse‐Normandie)

Le passage à gué ne doit être utilisé que dans le cas ou les parcelles sont isolées et que la mise en place de passerelles ou d’hydrotubes ne convient pas.

Pour le franchissement des engins, le principe est le même avec un gué qui sera empierré. Toutefois et selon les cas une passerelle ou un hydrotube pourra être proposée.

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Les photos présentent des exemples de gué aménagé**, passerelle* et hydrotube**.

*Aménagements réalisés sur le BV de la Sienne *Aménagement réalisé dans le cadre du précédent programme

Réglementation Rubriques visées par la 3.1.2.0. (aménagement/reprise d’abreuvoir, franchissement), aucune pour nomenclature : la pose de clôture Procédure : Déclaration (aménagement/reprise d’abreuvoir, franchissement), aucune pour la pose de clôture Étude d’incidence : Présente dans ce dossier Action concernée par la DIG : Oui

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3.4.2 CARTES DES ACTIONS A REALISER

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49 Déclaration d’Intérêt Général – Dossier d’Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Contrat Territorial Milieux Aquatiques de l’Aron et de la Filousière

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3.5 MONTANT PREVISIONNEL DES TRAVAUX

Figure 14: Les actions programmées à effectuer par compartiment

Les partenaires financiers du syndicat pour ce programme de travaux sont : - L’Agence de l’eau Loire‐Bretagne, - La Région des Pays‐de‐la‐Loire, - Le Conseil Départemental de la Mayenne.

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3.6 PLAN DE FINANCEMENT PREVISIONNEL

Typologie de travaux Coût € TTC Agence de l'eau Loire‐Bretagne CD de la Mayenne CR Pays de la Loire Autofinancement Actions sur la continuité écologique Circulation piscicole petit ouvrage 31 560 € 15 780,00 € 6 312,00 € 3 156 € 6 312,00 € Débusage de lit 21 600 € 10 800,00 € 4 320,00 € 2 160,00 € 4 320,00 € Effacement ouvrage hydraulique 49 200 € 24 600,00 € 9 840,00 € 4 920,00 € 9 840,00 € Effacement petit ouvrage 360 € 180,00 € 72,00 € 36,00 € 72,00 € 50% 20% 10% 20% Gestion de seuil racinanire 1 920 € 960,00 € 384,00 € 192,00 € 384,00 € Remplacement d'ouvrage (pont, buse) 46 080 € 23 040,00 € 9 216,00 € 4 608,00 € 9 216,00 € Remplacement d'un ouvrage par des mini‐seuils 840 € 420,00 € 168,00 € 84,00 € 168,00 € Retrait d'ouvrage (pont, buse) 3 000 € 1 500,00 € 600,00 € 300,00 € 600,00 € Montant total des actions sur le compartiment 154 560 € 77 280,00 € 30 912,00 € 15 456 € 30 912,00 € Actions sur le lit mineur Réfection ouvrage de franchissement (pont, buse, passerelle) 600 € 300,00 € 120,00 € 60,00 € 120,00 € Restauration du lit dans le talweg naturel 182 765 € 91 382,50 € 36 553,00 € 18 276,50 € 36 553,00 € 50% 20% 10% 20% Restauration morphologique du lit R2 : recharge en granulats 28 344 € 14 172,00 € 5 668,80 € 2 834,40 € 5 668,80 € Restauration morphologique du lit R3 : reméandrage 157 812 € 78 906,00 € 31 562,40 € 15 781,20 € 31 562,40 € Montant total des actions sur le compartiment 369 521 € 184 760,50 € 73 904,20 € 36 952,10 € 73 904,20 € Actions sur les berges et la ripisylve Aménagement d'abreuvoirs 15 360 € 7 680,00 € 3 072,00 € 1 536,00 € 3 072,00 € Mise en place d'arche PEHD 12 600 € 6 300,00 € 2 520,00 € 1 260,00 € 2 520,00 € 50% 20% 10% 20% Pose de clôture 28 915 € 14 457,50 € 5 783,00 € 2 891,50 € 5 783,00 € Reprise d'abreuvoirs 5 760 € 2 880,00 € 1 152,00 € 576,00 € 1 152,00 € Montant total des actions sur le compartiment 62 635 € 31 317,50 € 12 527,00 € 6 263,50 € 12 527,00 € Etudes complémentaires Etude complémentaire ouvrage 29 400 € 14 700,00 € 5 880,00 € 2 940,00 € 5 880,00 € 50% 20% 10% 20% Etude complémentaire plan d'eau 9 600 € 4 800,00 € 1 920,00 € 960,00 € 1 920,00 € Montant total des actions sur le compartiment 39 000 € 19 500,00 € 7 800,00 € 3 900,00 € 7 800,00 € Montant total des actions 625 716 € 312 858,00 € 125 143,20 € 62 571,60 € 125 143,20 €

52 Déclaration d’Intérêt Général – Dossier d’Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Contrat Territorial Milieux Aquatiques de l’Aron et de la Filousière

3.7 CARTES DE PROGRAMMATION DES TRAVAUX

53 Déclaration d’Intérêt Général – Dossier d’Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Contrat Territorial Milieux Aquatiques de l’Aron et de la Filousière

RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D’INCIDENCE ENVIRONNEMENTALE

Les actions programmées répondent aux objectifs de la Directive Cadre sur l’Eau et visent le bon état écologique des eaux. Les travaux envisagés sont de nature à restaurer et entretenir les différentes fonctionnalités des écosystèmes fluviaux dans l’optique d’un fonctionnement global. Ces actions agissent sur l’ensemble des compartiments du cours d’eau : restauration du lit mineur, de la ripisylve et de la continuité écologique. Elles ne présentent pas d’incidence environnementale négative.

1 ACTIONS SUR LES BERGES

Les travaux permettant de lutter contre le piétinement des animaux sont : - La mise en place de clôtures le long des cours d’eau, - L’aménagement de points d’abreuvement (abreuvoirs), - L’aménagement de zones de franchissement du cours d’eau.

Ces travaux permettent : - La réduction des apports de sédiments et de matières organiques aux cours d’eau et donc la réduction des phénomènes de colmatage des substrats, - L’amélioration de la qualité physique des berges en évitant le piétinement. A terme, les habitats de berge se reconstitueront progressivement suite à la colonisation des berges par les hélophytes et les ligneux. - L’aménagement de points d’abreuvement et de points de franchissement pour les animaux et/ou les engins permet de maintenir l’usage sur les parcelles concernées.

Pour l’opération de débusage de l’Aron à Bais, une protection de berge en enrochements en rive gauche est prévue sur un linéaire compris entre 25 et 30 m. Cette opération n’aura pas d’incidences particulières par rapport à l’état actuel puisque le linéaire est actuellement busé.

2 ACTIONS SUR LE LIT MINEUR ET SUR LA CONTINUITE

2.1 REFECTION D’OUVRAGE DE FRANCHISSEMENT (PONT, BUSE, PASSERELLE…)

La réfection d’ouvrage de franchissement permettra de restaurer les conditions d’écoulement dans le lit mineur en évitant le risque d’accumulation de bois flottés. Cette intervention va permettre de restaurer la continuité écologique au droit de l’ouvrage : 54 Déclaration d’Intérêt Général – Dossier d’Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Contrat Territorial Milieux Aquatiques de l’Aron et de la Filousière

- Les espèces pourront à nouveau circuler librement dans le ruisseau par le retrait de l’obstacle, - Les sédiments pourront se répartir librement dans le ruisseau suite au retrait du passage busé mal calé dans le fond du lit et qui bloque une partie du transit sédimentaire.

Cette intervention va également permettre de constituer à nouveau un point de passage pour les bovins en évitant des passages répétés dans le lit mineur.

2.2 RESTAURATION MORPHOLOGIQUE DU LIT

Les travaux hydrauliques (curage, recalibrage, rectification, déplacement de lit) réalisés sur le réseau hydrographiques ont des conséquences sur le fonctionnement des écosystèmes aquatiques.

Les travaux proposés dans le cadre du programme ont un impact limité sur les conditions de fonctionnement hydraulique. Ils permettent, par contre, une amélioration considérable de la qualité physique des cours d’eau et donc de la qualité biologique, en permettant : - La réapparition ou la dynamisation de certaines espèces animales ou végétales disparues suite à la banalisation d’un habitat originellement hétérogène et diversifié (modification du substrat, disparition des séquences mouilles/radiers, des zones de refuge et des frayères, etc.), - L’augmentation des habitats aquatiques due à l’augmentation de la longueur développée du cours d’eau, - L’amélioration du réseau trophique des cours d’eau par : o La réapparition ou l’augmentation de la végétation aquatique et de la ripisylve permettant d’augmenter les apports exogènes (feuilles, débris végétaux, etc.) qui représentent une source essentielle de nourriture pour les organismes aquatiques, o L’augmentation de la rugosité du lit favorise la rétention et l’accumulation de débris végétaux : pierres et blocs, branchages, zones mortes, etc., constituent des structures de piégeage des débris à la base du réseau trophique. - De contribuer à l’amélioration de la qualité physico‐chimique des eaux en augmentant les teneurs en oxygène dissous par : o augmentation de la surface de contact entre l’eau et l’air suite aux interventions de chenalisation, o la diversification de la pente du cours d’eau, o la diversification de la vitesse d’écoulement et l’augmentation des turbulences hydrauliques qui favorisent l’oxygénation de l’eau, o la diminution du réchauffement de l’eau, facteur réduisant la quantité d’oxygène dissous disponible.

55 Déclaration d’Intérêt Général – Dossier d’Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Contrat Territorial Milieux Aquatiques de l’Aron et de la Filousière

L’amélioration des composantes physiques et dynamiques des cours d’eau permet de retrouver des cours d’eau avec une structure physique permettant le développement d’une biocénose plus riche et plus diversifiée.

Ces travaux permettent également d’améliorer le fonctionnement des zones humides latérales qui ont été altérées par les travaux hydrauliques et donc de reconstituer leurs fonctionnalités d’origine : - biologique, par la richesse des espèces inféodées à ces milieux, - hydraulique, par le rôle tampon de ces zones, - qualité, par le rôle auto‐épurateur de ces milieux.

Une rivière qui fonctionne bien offre de nombreux services à la collectivité : épuration naturelle des eaux, diversité des habitats et des espèces, régulation des crues et des étiages… Elle contribue en outre à satisfaire de nombreux usages qui dépendent directement de l’abondance et de la qualité des eaux tels que l’approvisionnement en eau potable, l’abreuvement, l’irrigation, les activités de loisirs (baignade, pêche, sports nautiques)…

2.3 RESTAURATION DE LA CONTINUITE ECOLOGIQUE

L’objectif est d’améliorer le franchissement piscicole et la circulation sédimentaire :

2.3.1 CIRCULATION DES ESPECES

Les ouvrages dans le lit mineur d’un cours d’eau constituent des obstacles à la libre circulation des espèces aquatiques. Les actions engagées visent à rétablir la circulation des espèces pour permettre la réalisation dans les meilleures conditions possibles de l’ensemble de leur cycle biologique.

2.3.2 CIRCULATION DES SEDIMENTS

La plupart des ouvrages, quel que soit le type de cours d’eau, bloquent la plus grande partie de la charge alluviale grossière de fond (celle transportée par charriage). Cet effet de piégeage perdure en général jusqu’à ce que le seuil soit plein et devienne « transparent » au transport solide. Cependant, même si l’amont de l’ouvrage est comblé par des sédiments, le seuil réduit la vitesse de transit des sédiments grossiers par : - la pente hydraulique en amont est généralement très inférieure à la pente naturelle du cours d’eau, - le remplissage du bief engendre une pente parallèle, plus haute que la pente naturelle.

Le remplissage du lit par les sédiments se traduit par une réduction de la capacité du lit et peut conduire à une augmentation de la fréquence des débordements en amont de l’ouvrage.

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En aval, le déficit de transport solide engendre une reprise d’érosion pouvant conduire à la disparition des substrats les plus fins (sables et graviers notamment) et à l’incision du lit.

Le déficit de transport solide modifie les équilibres morphodynamiques et conduit à un impact écologique avec des modifications des peuplements aquatiques mais également terrestres.

Les actions prévues dans le cadre du programme visent à restaurer le transport sédimentaire sur les sites ciblés.

2.3.3 IMPACTS DES ACTIONS SUR LES PLANS D’EAU ET L’EFFACEMENT DE ZONES DE RETENUES SUR LES COURS D’EAU

Les plans d’eau et les retenues sur les cours d’eau ont un impact sur le fonctionnement des cours d’eau que le programme d’actions va chercher à atténuer :

2.3.3.1 ASPECTS HYDROLOGIQUE

En général, les pertes par évaporation sont plus importantes pour un plan d’eau que pour un cours d’eau. Ainsi, le débit restitué est le plus souvent inférieur au débit prélevé dans le cours d’eau. Les conséquences en sont les suivantes : √ Diminuon de la surface mouillée à l’aval et donc perte de productivité piscicole du cours d’eau √ Sensibilité accrue aux variaons thermiques et aux polluons √ Réducon de la capacité d’autoépuraon.

2.3.3.2 QUALITE PHYSICO‐CHIMIQUE

2.3.3.2.1 Température

Un plan d’eau a pour conséquences : √ Un réchauffement esval. Ses conséquences sont : o Diminution de la teneur en oxygène dissous, au détriment des salmonidés et des invertébrés qui dérivent vers l’aval. o Remplacement d’une population salmonicole par une population cyprinicole o Remplacement des invertébrés benthiques sténothermes par d’autres organismes moins intéressants o Modification des fonctions vitales des organismes aquatiques, notamment respiratoires (diminution de l’aptitude du sang à s’oxygéner), possibilités de nage,… o Développement des végétaux aquatiques 57 Déclaration d’Intérêt Général – Dossier d’Autorisation Environnementale – Note de présentation non technique Contrat Territorial Milieux Aquatiques de l’Aron et de la Filousière

o Augmentation de la densité phytoplanctonique au détriment d’autres végétaux tels les macrophytes immergés et des espèces piscicoles par l’élaboration de substances toxiques o Pollution des eaux, notamment par augmentation de la concentration en ammoniac toxique pour la faune aquatique o Augmentation des maladies et parasites

En saison chaude, l’impact d’un plan d’eau est très net avec en moyenne environ 2 à 4 °C de plus en aval du plan d’eau mais avec des variations journalières pouvant engendrer des températures entre 7 et 8 °C plus forte en aval du plan d’eau.

2.3.3.2.2 Oxygène dissous

Un plan d’eau a pour conséquence une diminution de la teneur en oxygène dissous. L’importance de la végétation aquatique entraîne de fortes variations journalières de cette teneur ce qui peut provoquer des mortalités piscicoles.

2.3.3.2.3 Demande en oxygène

Un plan d’eau entraîne une augmentation de la Demande Biologique en Oxygène (DBO5) et donc une dégradation du milieu.

2.3.3.2.4 Substances nutritives : azote et phosphore

Un plan d’eau fixe les substances eutrophisantes si la végétation est périodiquement faucardée.

2.3.3.2.5 Matières en suspension

Un plan d’eau est un piège à sédiments. A noter que lors des périodes de vidange, il y a un risque de relargage de ces matières avec un effet de colmatage des substrats du cours d’eau en aval.

2.3.3.3 HYDROBIOLOGIE

Un plan d’eau en barrage ou en dérivation contribue généralement à modifier l’écoulement et la qualité physico‐chimique du cours d’eau, ce qui entraîne des effets directs ou indirects sur l’édifice biologique en interdépendance. Ces effets sont les suivants : o remplacement de la biocénose initiale, souvent sensible à l’altération des eaux, par une nouvelle biocénose adaptée aux nouvelles conditions et donc beaucoup moins sensible. Ceci concerne la flore, les invertébrés et la faune piscicole. Les causes en sont l’accumulation de charges de pollution, le ralentissement des eaux favorisant la sédimentation des vases et la banalisation du milieu et la fuite d’espèces, notamment des alevins, au travers des grilles des plans d’eau, espèces pouvant être indésirables, nuisibles, interdites ou allochtones.

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o réduction de la diversité faunistique inhérente à la banalisation de l’habitat, au surcroît de charge de pollution et aux nouvelles conditions thermiques. o diminution des biomasses d’invertébrés et piscicole. o entrave à la reproduction des poissons à l’aval par colmatage des frayères et par décalage des périodes dû aux nouvelles conditions thermiques, ce qui expose les alevins à des handicaps. o limitation du développement du poisson, qui doit se contenter de la nourriture disponible. o accroissement de la vulnérabilité des espèces aux maladies, parasites, phénomènes de pollution… o en cas de plan d’eau en barrage, entrave à la circulation des poissons, qui ne peuvent plus rejoindre les frayères situées en amont.

2.3.3.4 OPERATIONS DE VIDANGE

Les opérations de vidange ont pour conséquences à l’aval sur le cours d’eau : o une dégradation de la qualité physico‐chimique, potentiellement une augmentation de la température et des concentrations en matières en suspension et en ammonium, mais également une diminution de la teneur en oxygène dissous. Les fortes concentrations en matières en suspension ont pour conséquence le colmatage des frayères, o un risque d’introduction dans le cours d’eau d’espèces piscicoles indésirables. Tous les poissons doivent donc être récupérés et ceux appartenant aux espèces dont l’introduction est interdite doivent être éliminés. Ensuite, la remise en eau ne doit pas aggraver la période d’étiage. Elle doit se produire de manière à toujours maintenir à l’aval un débit minimal permettant la vie, la circulation et la reproduction des poissons

2.3.4 LES ZONES HUMIDES LATERALES ET LES INTERVENTIONS CONDUISANT A UN ABAISSEMENT DE LA LIGNE D’EAU

Les zones humides peuvent être considérées comme tenues artificiellement par le maintien constant d’un plan d’eau. Elles sont également largement liées aux mouvements du cours d’eau et notamment aux inondations hivernales. Les travaux d’effacement de certains ouvrages vont conduire à un abaissement de la ligne d’eau de plus en plus important en se rapprochant des ouvrages (jusqu’1 m sur certains sites). Cet abaissement modifiera les caractéristiques hydromorphiques des parcelles riveraines avec le retour d’un mouvement de nappe plus naturel entre hautes et basses eaux. Les débordements seront conditionnés par les crues avec des fréquences moins importantes.

Pour le site du déversoir de la cour (ARONSHY014), aucune zone humide fonctionnelle n’est située en amont de l’ouvrage. Il n’y a donc pas d’impacts des travaux sur les zones humides.

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Pour le site du déversoir de Blanchard (ARONSHY020), une zone humide est présente en rive droite et correspond à l’ancien lit du cours d’eau qui forme encore une légère cuvette déconnectée du lit actuel. Les éventuels travaux ne devraient avoir qu’un impact très limité sur cette zone qui se met en eau lors des débordements et des apports latéraux. L’étude ouvrage inscrite sur ce site permettra d’analyser les incidences des scénarii d’aménagement qui seront proposés sur ce site.

Pour le site du déversoir de Beauchêne (ARONSHY008), une zone humide d’environ 500m² se situe en rive droite mais parait déconnectée de la rivière. En effet, elle doit sa présence au merlon présent le long de la berge qui piège l’eau en formant une cuvette dans la prairie. De plus, aux vues de la berge maçonnée de ce côté, il est peu probable qu’un abaissement de la ligne d’eau impacte cette zone humide.

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3 MESURES PRISES POUR LA PROTECTION DES ESPECES ET DE LA RESSOURCE EAU

L'accès au cours d'eau pour la réalisation des travaux peut nécessiter la coupe de certains arbres. Ces abattages, sélectifs, seront évités autant que faire se peut. Les arbres présentant des cavités seront préservés. Les accès seront choisis pour impacter le moins possible les milieux en privilégiant les accès existants et un passage unique dans les parcelles. En phase de chantier, aucun stockage de produits dangereux ne sera réalisé à proximité du réseau hydrographique. Les matériaux utilisés feront l'objet d'une vérification et d'une validation préalable par le maître d'ouvrage, notamment sur les granulats à apporter dans les cours d'eau. Ces granulats proviendront de carrières proches pour correspondre aux caractéristiques géologiques locales. Pour les périodes de travaux, la prise en compte des espèces inféodées aux milieux aquatiques est prépondérante en évitant la période de reproduction de la truite fario (période ciblée pour les travaux : juillet à octobre) et en évitant des interventions sur les secteurs de présence de l'écrevisse à pattes blanches sur le sous‐bassin du Tarot (inventaires réalisés par l'Agence Française pour la Biodiversité). La période de nidification des oiseaux sera évitée pour les travaux d'abattage éventuel de certains arbres de la ripisylve en excluant la période de mars à juillet.

Avant chaque intervention, le maître d’ouvrage se chargera de réaliser un inventaire sur chaque site concerné par la réalisation de travaux afin de définir les emprises des travaux, les impacts éventuels sur les espèces concernées et de localiser la présence d’espèces protégées, d’indices de présences ou d’habitats favorables. Dans un deuxième temps, et s’il y a lieu, des mesures d’évitement et de réduction seront proposées. A titre d’exemple, en cas de présence de l’écrevisse à pattes blanches, tous travaux dans le cours d’eau seront annulés ou calés précisément avec l’Agence Française pour la Biodiversité.

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