Cartographie de l'aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Rapport final

BRGM/RP-53753-FR mars 2005

Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Rapport final

BRGM/RP-53753-FR mars 2005

Étude réalisée dans le cadre des opérations de Service public du BRGM PSP03PDL18

C. Le Guern, L. Notturno Avec la collaboration de F. Béchennec et V. Baudouin

Mots clés : argiles, marnes, argiles gonflantes, smectites, retrait-gonflement, aléa, risque naturel, sinistre sécheresse, catastrophe naturelle, géotechnique, cartographie, Maine-et-Loire.

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante :

Le Guern C, Notturno L. avec la collaboration de Béchennec F., et Baudouin V. (2005) – Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire. BRGM/RP-53753-FR., rapport final, 146 p., 28 ill., 5 ann., 3 cartes hors texte.

© BRGM, 2005, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l’autorisation expresse du BRGM. Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Synthèse

es phénomènes de retrait-gonflement de certaines formations géologiques L argileuses affleurantes provoquent des tassements différentiels qui se manifestent par des désordres affectant principalement le bâti individuel. En métropolitaine, ces phénomènes, mis en évidence à l'occasion de la sécheresse exceptionnelle de l'été 1976, ont pris une réelle ampleur lors des périodes sèches des années 1989-91 et 1996-97, puis dernièrement au cours de l’été 2003.

Le Maine-et-Loire fait partie des départements français touchés par le phénomène, puisque 667 sinistres déclarés liés à la sécheresse y ont été recensés dans le cadre de la présente étude. Sur les 364 communes que compte le département, 85 ont été reconnues en état de catastrophe naturelle pour ce phénomène, pour des périodes comprises entre mai 1989 et septembre 1998, soit un taux de sinistralité de 23,4 %. Par ailleurs, d’après les données de la Caisse Centrale de Réassurance, le Maine-et- Loire est situé en 35ème position des départements français en terme de coût d’indemnisation pour ce phénomène, et en 25ème position en terme d’occurrences de reconnaissance de catastrophe naturelle (en distinguant par commune et par période). Ces chiffres montrent que le Maine-et-Loire est moyennement affecté par le phéno- mène, sachant qu’il arrive pourtant au 26ème rang des départements français en terme de population.

Afin d'établir un constat scientifique objectif et de disposer de documents de référence permettant une information préventive, le Ministère de l’Écologie et du Développement Durable (MEDD) a demandé au BRGM de réaliser une cartographie de cet aléa à l'échelle de tout le département du Maine-et-Loire, dans le but de définir les zones les plus exposées au phénomène de retrait-gonflement des argiles. Cette étude, réalisée par le BRGM dans le cadre de sa mission de service public sur les risques naturels, s’intègre dans un programme national de cartographie de l'aléa retrait-gonflement des sols argileux, qui devrait concerner plus de quarante départements parmi les plus touchés.

L’étude a été conduite par le Service Géologique Régional des Pays-de-la-Loire en collaboration avec le Service Aménagement et Risques Naturels du BRGM. Le financement en a été assuré à hauteur de 50 % par la dotation de service public du BRGM, le complément ayant été financé par le fonds de prévention des risques naturels majeurs, dans le cadre d’une convention de cofinancement signée avec la Préfecture du Maine-et-Loire, le suivi technique de l’opération étant assuré par la Direction Départementale de l’Equipement.

La démarche de l'étude a d'abord consisté à établir une cartographie départementale synthétique des formations argileuses et marneuses affleurantes à sub-affleurantes, à partir de la synthèse des cartes géologiques à l’échelle 1/50 000. Les formations ainsi identifiées, au nombre de vingt trois, ont ensuite fait l’objet d’une hiérarchisation quant à leur susceptibilité vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement. Cette classification a

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été établie sur la base de trois critères principaux : la caractérisation lithologique de la formation, la composition minéralogique de sa phase argileuse et son comportement géotechnique, ce qui a conduit à l’établissement d’une carte départementale de susceptibilité vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement.

La carte d’aléa a alors été établie à partir de la carte synthétique des formations argileuses et marneuses, après hiérarchisation de celles-ci en tenant compte non seulement de la susceptibilité des formations identifiées, mais aussi de la probabilité d’occurrence du phénomène. Cette dernière a été évaluée à partir du recensement des sinistres en calculant pour chaque formation sélectionnée une densité de sinistres, rapportée à la surface d’affleurement réellement urbanisée, afin de permettre des comparaisons fiables entre les formations.

Sur cette carte, les zones d’affleurement des formations argileuses sont caractérisées par trois niveaux d’aléa (fort, moyen, faible).

Sur l’ensemble du département, - seulement 5,8 % de la superficie départementale est classée en aléa fort ; - 8,6 % en aléa moyen ; - 59,7 % en aléa faible ; - 25,9 % de la surface correspond à un aléa a priori nul (y compris le réseau hydrographique).

Il n'est toutefois pas exclu que, sur ces derniers secteurs considérés d’aléa a priori nul, se trouvent localement des zones argileuses d’extension limitée pouvant être dues : - à l’altération localisée de formations de socles ou des calcaires - à des lentilles argileuses non cartographiées - à des colluvions localement argileuses

Ces zones localement argileuses sont susceptibles de provoquer des sinistres.

Cette carte d'aléa retrait-gonflement des terrains argileux du département du Maine-et- Loire, dont l’échelle de validité est le 1/50 000 et qui est présentée sous format papier à l’échelle 1/125 000, pourra servir de base à des actions d’information préventive dans les communes les plus touchées par le phénomène. Elle constitue également le point de départ pour l’élaboration de Plans de Prévention des Risques naturels (PPR), en vue d’attirer l’attention des constructeurs et maîtres d’ouvrages sur la nécessité de respecter certaines règles constructives préventives dans les zones soumises à l’aléa retrait-gonflement, en fonction du niveau de celui-ci. Cet outil réglementaire devra insister sur l'importance d’une étude géotechnique à la parcelle comme préalable à toute construction nouvelle dans les secteurs concernés par les formations géologiques à aléa fort, moyen ou faible, notamment en raison de la forte hétérogénéité des formations du département. A défaut, il conviendra de mettre en œuvre des règles constructives type par zones d’aléa, visant à réduire le risque de survenance de sinistre.

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Sommaire

1. Introduction...... 11

2. Méthodologie ...... 13

2.1. FACTEURS INTERVENANT DANS LE RETRAIT-GONFLEMENT DES ARGILES ...13 2.1.1. Facteurs de prédisposition ...... 14 2.1.2. Facteurs de déclenchement...... 17 2.2. MÉTHODOLOGIE ...... 18 2.2.1. Cartographie des formations argileuses et marneuses...... 19 2.2.2. Caractérisation lithologique, minéralogique et géotechnique des formations ...... 19 2.2.3. Examen des autres facteurs de prédisposition et de déclenchement....20 2.2.4. Carte de susceptibilité...... 21 2.2.5. Recensement et localisation géographique des sinistres ...... 21 2.2.6. Détermination des densités de sinistres...... 21 2.2.7. Carte d’aléa...... 22

3. Présentation du département du Maine-et-Loire ...... 23

3.1. CONTEXTE GÉOGRAPHIQUE ET GÉOMORPHOLOGIQUE...... 23

3.2. CONTEXTE CLIMATIQUE ...... 24

4. Identification et cartographie des formations géologiques argileuses et marneuses...... 27

4.1. DOCUMENTS ET MÉTHODOLOGIE UTILISÉS ...... 27 4.1.1. Méthode utilisée ...... 27 4.1.2. Etablissement de la carte des formations argileuses et marneuses ...... 30 4.2. CONTEXTE GÉOLOGIQUE RÉGIONAL ...... 31

4.3. LITHOSTRATIGRAPHIE DES FORMATIONS ARGILEUSES ET MARNEUSES...... 33 4.3.1. Limons des plateaux (1)...... 35 4.3.2. Les colluvions à dominante argileuse ou limoneuse (2)...... 35

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4.3.3. Les dépôts alluviaux ...... 35 4.3.4. Les Altérites ...... 36 4.3.5. Les formations de la couverture sédimentaire tertiaire...... 37 4.3.6. Les formations de la couverture sédimentaire crétacée ...... 38 4.3.7. Les formations de la couverture sédimentaire jurassique : marnes, calcaires marneux, argileux ou sableux...... 40 4.3.8. Les formations du substratum protérozoïque et paléozoïque...... 41 4.4. REMARQUES SUR LES FORMATIONS NON ARGILEUSES ...... 42

4.5. CONTEXTE HYDROGÉOLOGIQUE RÉGIONAL ...... 43 4.5.1. Généralités ...... 43 4.5.2. Les nappes superficielles et « profondes » présentes dans le département...... 43

5. Caractérisations lithologique, minéralogique et géotechnique des formations argileuses et marneuses et élaboration de la carte de susceptibilité ...... 45

5.1. GÉNÉRALITÉS SUR L’ÉLABORATION DE LA CARTE DE SUSCEPTIBILITÉ...... 45 5.1.1. Critères retenus ...... 45 5.1.2. Méthode de classification ...... 45 5.2. CRITÈRE LITHOLOGIQUE ...... 46 5.2.1. Définition du critère lithologique et barème ...... 46 5.2.2. Caractérisation lithologique des formations argileuses et marneuses du département du Maine-et-Loire ...... 47 5.3. CARACTÉRISATION MINÉRALOGIQUE DES FORMATIONS ARGILEUSES ET MARNEUSES...... 48 5.3.1. Définition du critère minéralogique et barème ...... 48 5.3.2. Source des données...... 49 5.3.3. Caractérisation minéralogique des formations argileuses et marneuses du département du Maine-et-Loire...... 50 5.4. CARACTÉRISATION GÉOTECHNIQUE DES FORMATIONS ARGILEUSES ET MARNEUSES...... 54 5.4.1. Définition du critère géotechnique et barème ...... 54 5.4.2. Source des données...... 57 5.4.3. Caractérisation géotechnique des formations argileuses et marneuses du département du Maine-et-Loire...... 58 5.5. ELABORATION DE LA CARTE DE SUSCEPTIBILITÉ...... 61 5.5.1. Détermination du degré de susceptibilité...... 61

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5.5.2. Susceptibilité des formations argileuses et marneuses ...... 62 5.5.3. Carte de susceptibilité...... 65

6. Inventaires des communes sinistrées et des sinistres sécheresse - détermination du critère densité de sinistres ...... 69

6.1. PROCÉDURE DE DEMANDE DE RECONNAISSANCE DE L’ÉTAT DE CATASTROPHE NATURELLE ...... 69

6.2. IDENTIFICATION DES COMMUNES SINISTRÉES...... 70 6.2.1. Localisation des communes sinistrées...... 70 6.2.2. Analyse des périodes de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle ...... 74 6.3. COLLECTE DES DONNÉES DE SINISTRES ...... 78

6.4. RÉPARTITION DES SINISTRES PAR FORMATION GÉOLOGIQUE ET DENSITÉS DE SINISTRES...... 84

6.5. FRÉQUENCE D’OCCURRENCE RAPPORTÉE À LA SURFACE URBANISÉE ...... 88 6.5.1. Détermination de la densité de sinistres par formation ...... 88 6.5.2. Détermination du critère densité de sinistres ...... 92

7. Carte d’aléa ...... 95

7.1. DÉTERMINATION DU NIVEAU D’ALÉA...... 95

7.2. CARTE D’ALÉA ...... 97

7.3. COMPARAISON DES RÉSULTATS OBTENUS AVEC LES DÉPARTEMENTS VOISINS DÉJÀ CARTOGRAPHIÉS...... 101

7.4. SYNTHÈSE DE L’ALÉA RETRAIT-GONFLEMENT DANS LE MAINE-ET-LOIRE....102

8. Conclusion ...... 105

9. Bibliographie...... 107

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Liste des illustrations

Illustration 1 – Schématisation de la dessiccation des sols argileux en période sèche...... 13 Illustration 2 – Carte de présentation du Maine-et-Loire ...... 24 Illustration 3 – Données météorologiques du Maine-et-Loire (source Météo France) ...... 25 Illustration 4 – Assemblage des cartes géologiques à 1/50 000 du Maine-et-Loire...... 27 Illustration 5 – Extrait de la carte géologique à 1/250 000 des ...... 32 Illustration 6 - Formations argileuses et marneuses du Maine-et-Loire ...... 33 Illustration 7 – Carte synthétique des formations argileuses et marneuses du Maine-et- Loire ...... 34 Illustration 8 – Note lithologique des formations argileuses et marneuses ...... 47 Illustration 9 – Synthèse des données ayant servi à la caractérisation minéralogique des formations argileuses et marneuses du département du Maine-et-Loire (37 : Indre et Loire ; 79 : Deux-Sèvres)...... 53 Illustration 10 – Synthèse des données géotechniques recueillies pour les formations argileuses du Maine-et-Loire (Données issues de départements voisins : *Indre-et-Loire, **Deux-Sèvres, ***Vienne)...... 60 Illustration 11 – Degré de susceptibilité des formations...... 63 Illustration 12 – Classement des formations par susceptibilité et surfaces d’affleurement...... 64 Illustration 13 – Carte de susceptibilité au retrait-gonflement des argiles...... 66 Illustration 14 – Comparaison de la superficie des terrains en fonction de leur susceptibilité...... 67 Illustration 15 – Carte des communes sinistrées dans le département du Maine-et-Loire ...... 73 Illustration 16 – Périodes de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour chaque commune...... 76 Illustration 17 – Evolution du nombre de communes reconnues en état de catastrophe naturelle ...... 77 Illustration 18 – Nombre de sinistres recensés par commune ...... 80 Illustration 19 – Carte de répartition par commune des sinistres recensés ...... 83 Illustration 20 – Carte de localisation des sinistres recensés dans le département...... 85 Illustration 21 – Répartition des sinistres par formation géologique...... 86 Illustration 22 – Carte des zones bâties ...... 90 Illustration 23 – Densité de sinistres par formation ramenée à 100 km2 de surface urbanisée et détermination de la note densité de sinistres ...... 91 Illustration 24 – Classement des formations par densité de sinistres ramenée à la surface urbanisée et rappel de la susceptibilité...... 93 Illustration 25 – Calcul du niveau d’aléa des formations argileuses et marneuses...... 96

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Illustration 26 – Carte départementale de l’aléa retrait-gonflement des argiles ...... 98 Illustration 27 – Classement des formations en fonction de leur niveau d’aléa...... 99 Illustration 28 – Comparaison de la superficie des terrains en fonction de leur niveau d’aléa ...... 100

Liste des annexes

Annexe 1 – Rappels sur le mécanisme de retrait-gonflement des argiles ...... 113 Annexe 2 – Liste des 85 communes du Maine-et-Loire reconnues en état de catastrophe naturelle au titre des mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols et dates des périodes de reconnaissance - Etat à fin juillet 2004...... 117 Annexe 3 – Liste des sinistres “sécheresse” recensés dans le cadre de cette étude...... 121 Annexe 4 – Répartition de la superficie de chaque commune suivant la classe d’aléa et rappel des données de base de la sinistralité ...... 139 Annexe 5 – Liste et coordonnées des organismes et bureaux d’études ayant fourni des données géotechniques ...... 145

Liste des cartes hors-textes

Carte 1 – Carte synthétique des formations argileuses et marneuses (échelle 1/125 000) Carte 2 – Carte départementale de susceptibilité au retrait-gonflement des argiles (échelle 1/125 000) Carte 3 – Carte départementale de l’aléa retrait-gonflement des argiles (échelle 1/125 000)

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

1. Introduction

es phénomènes de retrait-gonflement de certains sols argileux provoquent des L tassements différentiels qui se manifestent par des désordres affectant principalement le bâti individuel. En France métropolitaine, ces phénomènes ont été mis en évidence à l'occasion de la sécheresse exceptionnelle de l'été 1976. Ils ont pris depuis une ampleur importante lors des périodes sèches des années 1989-91 et 1996- 97 et, tout dernièrement, au cours de l’été 2003.

Selon des critères mécaniques, les variations de volume du sol ou des formations lithologiques affleurantes à sub-affleurantes sont dues, d'une part, à l'interaction eau – solide, aux échelles microscopiques et macroscopiques, et, d'autre part, à la modification de l'état de contrainte en présence d'eau. Ces variations peuvent s'exprimer soit par un gonflement (augmentation de volume), soit par un retrait (réduction de volume). Elles sont spécifiques de certains matériaux argileux, en particulier ceux appartenant au groupe des smectites (dont fait partie la montmorillonite).

Sous un climat tempéré, les argiles situées à faible profondeur sont souvent déconsolidées, humidifiées et ont épuisé leur potentiel de gonflement à l'état naturel. Mais elles sont dans un état éloigné de leur limite de retrait (teneur en eau à partir de laquelle toute diminution de cette teneur provoquera une fissuration du matériau argileux par dessiccation) et peuvent se rétracter si leur teneur en eau diminue de façon notable. Dans ce contexte, les sinistres surviennent donc surtout lorsqu'une période de sécheresse intense ou prolongée provoque l'apparition de pressions interstitielles négatives dans la tranche superficielle du sol, soumise à évapo- transpiration.

La prise en compte, par les compagnies d’assurance, des sinistres liés à la sécheresse a été rendue possible par l'application de la loi n° 82-600 du 13 juillet 1982 relative à l'indemnisation des victimes de catastrophe naturelle. Depuis l'année 1989 (début d'application de cette procédure aux sinistres résultant de mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et la réhydratation des sols), plus de 5 600 communes françaises, réparties dans 77 départements, ont été reconnues en état de catastrophe naturelle à ce titre. A fin 2002, le coût des sinistres dus à la sécheresse, indemnisés en France en application de la loi de 1982, a été évalué par la Caisse Centrale de Réassurance (CCR) à environ 3,3 milliards d'euros, ce qui en fait la deuxième cause d’indemnisation de catastrophes naturelles derrière les inondations.

La région des Pays de la Loire a été moyennement affectée par ce phénomène puisque trois des cinq départements qu’elle compte se situent parmi les 45 départements qui présentent les coûts cumulés d’indemnisation les plus élevés (données CCR, janvier 2005), le Maine-et-Loire étant classé en 35ème position (La Sarthe en 31ème et la Vendée en 42ème). Ce département, d’une superficie d’environ 7200 km2, comptait 732 942 habitants en 1999. Au total, à la date du 31 décembre

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2004, 85 communes sur les 364 que compte le département y ont été reconnues au moins une fois en état de catastrophe naturelle sécheresse, pour des périodes allant de mai 1989 à septembre 1998, soit un taux de sinistralité de 23,4 %.

Afin d'établir un constat scientifique objectif à l'échelle de tout le département et de disposer de documents de référence permettant une information préventive, le Ministère de l’Écologie et du Développement Durable a souhaité réaliser une carte de l'aléa retrait-gonflement dans le but de définir les zones les plus exposées au phénomène. Cette étude a été confiée au BRGM qui, dans le cadre de sa mission de service public sur les risques naturels, a élaboré une méthodologie de cartographie de l'aléa retrait-gonflement des argiles à l'échelle départementale. L'intérêt d'une telle étude est multiple : - compréhension de la corrélation entre la nature géologique des terrains et la répartition statistique des sinistres, à l'échelle départementale, puis régionale quand tous les départements limitrophes seront étudiés ; - élaboration d’un document de prévention, en matière d'aménagement du territoire, destiné à la fois aux communes (pour l'établissement ultérieur de Plans de Prévention des Risques prenant en compte l’aléa retrait-gonflement), aux particuliers et surtout aux maîtres d'ouvrages désireux de construire en zone sensible, afin qu'ils prennent, en connaissance de cause, les dispositions constructives qui s'imposent pour que le bâtiment ne soit pas affecté par des désordres ; - élaboration d’un outil à l'usage des experts pour le diagnostic des futures déclarations de sinistres.

La présente étude a été réalisée par le Service Géologique Régional des Pays-de-la- Loire en collaboration avec le Service Aménagement et Risques Naturels du BRGM. Le financement en a été assuré à hauteur de 50 % par la dotation de service public du BRGM, le complément ayant été financé par le fonds de prévention des risques naturels majeurs, dans le cadre d’une convention de cofinancement signée avec la Préfecture du Maine-et-Loire, le suivi de l’opération étant assuré par la Direction Départementale de l’Equipement (DDE).

Cette étude a été réalisée dans le cadre de la mission de service public du BRGM sur les risques naturels et s’intègre dans un programme national de cartographie de l'aléa retrait-gonflement des sols argileux qui doit concerner plus de quarante départements français parmi les plus touchés par le phénomène.

12 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

2. Méthodologie

2.1. FACTEURS INTERVENANT DANS LE RETRAIT-GONFLEMENT DES ARGILES

Les phénomènes de retrait-gonflement sont dus pour l’essentiel à des variations de volume de formations argileuses sous l’effet de l’évolution de leur teneur en eau, comme rappelé en annexe 1 et schématisé sur l’Illustration 1. Ces variations de volume se traduisent par des mouvements différentiels de terrain, susceptibles de provoquer des désordres au niveau du bâti.

Illustration 1 – Schématisation de la dessiccation des sols argileux en période sèche

Par définition, l'aléa retrait-gonflement est la probabilité d'occurrence spatiale et temporelle des conditions nécessaires à la réalisation d’un tel phénomène. Parmi les facteurs de causalité, on distingue classiquement des facteurs de prédisposition et des facteurs de déclenchement.

Les facteurs de prédisposition sont ceux dont la présence induit le phénomène de retrait-gonflement, mais ne suffit pas à elle seule à le déclencher. Ces facteurs sont fixes ou évoluent très lentement avec le temps. On distingue les facteurs internes, qui sont liés à la nature du sol, et des facteurs d'environnement qui caractérisent plutôt le

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site. Les facteurs de prédisposition permanents conditionnent en fait la répartition spatiale du phénomène. Ils permettent de caractériser la susceptibilité du milieu vis-à- vis du phénomène de retrait-gonflement.

Les facteurs de déclenchement sont ceux dont la présence provoque le phénomène de retrait-gonflement, mais qui n'ont d'effet significatif que s'il existe des facteurs de prédisposition préalables. La connaissance des facteurs déclenchants permet de déterminer l'occurrence du phénomène (autrement dit l'aléa et non plus seulement la susceptibilité).

2.1.1. Facteurs de prédisposition

2.1.1.1. Nature du sol

La nature du sol constitue un facteur de prédisposition prédominant dans le mécanisme de retrait-gonflement : seules les formations géologiques présentant des minéraux argileux sont sujettes au phénomène et leur susceptibilité dépend de leur lithologie, de leur géométrie, de leur minéralogie et de leur comportement géotechnique.

La procédure d'étude de la nature du sol, basée sur l’exploitation des cartes géologiques à l’échelle 1/50 000 éditées par le BRGM, comporte un inventaire des formations affleurantes à sub-affleurantes, à composante argileuse ou marneuse, puis leur cartographie.

La majorité des dossiers consultés montre que les sinistres sont corrélés à la présence d’une formation argileuse ou marneuse bien définie, ce qui conforte le concept adopté. Cependant, il est important de signaler qu'une carte géologique en tant que telle ne suffit pas à déterminer la répartition des sols argileux sujets au retrait-gonflement. En effet, de telles cartes ne prennent pas toujours en compte les éventuelles transformations locales du sol (principalement sous l'effet de l'altération de la roche), et les différents faciès des formations les plus superficielles ne sont pas toujours cartographiés avec précision.

Dans le département du Maine-et-Loire, certaines formations principalement calcaires sont susceptibles de s’altérer localement sous l’effet de phénomènes de karstification qui peuvent se traduire par la présence en surface de poches argileuses qui, généralement, ne sont pas identifiées sur les cartes géologiques, mais dont la seule présence suffit à expliquer certains sinistres ponctuels. De même, des formations essentiellement sableuses ou les colluvions peuvent contenir des lentilles argileuses non cartographiées. Les formations granitiques peuvent aussi localement renfermer des poches remplies d’argile issues des périodes d’altérations antérieures et qui étant donné leur configuration topographique particulière n’ont pas été "décapées" par les phénomènes d’érosion.

Concernant la nature des formations géologiques, les éléments qui influent sur la susceptibilité au retrait-gonflement sont en premier lieu la lithologie de la formation

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(c’est-à-dire principalement la proportion de matériau argileux, autrement dit d’éléments fins inférieurs à 2 µm).

En moindre proportion mais non négligeable, la géométrie de la formation argileuse influe sur la susceptibilité au retrait-gonflement. Les effets du phénomène seront d’autant plus importants que la formation sera en position superficielle et que les niveaux argileux en son sein seront épais et continus. Une alternance de niveaux argileux et de lits plus perméables (sableux, par exemple), sièges de circulations d’eau temporaires, constitue également une configuration défavorable, car à l’origine de fréquentes variations de teneur en eau dans les parties argileuses.

Un facteur prépondérant qui détermine le degré de susceptibilité d’une formation argileuse au phénomène de retrait-gonflement, est sa composition minéralogique. Une formation sera d’autant plus susceptible au phénomène que sa fraction argileuse (au sens granulométrique) contiendra une forte proportion de minéraux argileux dits "gonflants". En effet, certains minéraux argileux présentent, par rapport aux autres, une aptitude nettement supérieure vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement. Il s'agit essentiellement des smectites (dont font partie les montmorillonites), de certains minéraux argileux interstratifiés, de la vermiculite et de certaines chlorites.

Cette composition minéralogique dépend étroitement des conditions de dépôt et d’évolution diagénétique (ensemble des processus qui affectent un dépôt sédimentaire initial pour le transformer en roche). On peut donc approcher cette connaissance par une reconstitution des conditions paléogéographiques ayant présidé à la mise en place des différentes formations (dépôt sédimentaire initial). De façon plus quantitative, mais dont la valeur n’est que ponctuelle, la connaissance de la composition minéralogique d'une formation argileuse se détermine directement par des analyses diffractométriques aux rayons X. On peut enfin caractériser, par des essais géo- techniques en laboratoire, l’aptitude du matériau à absorber de l’eau, voire mesurer directement sa capacité de retrait ou de gonflement. Ces deux dernières approches (caractérisation minéralogique et évaluation du comportement géotechnique du matériau) présentent l'avantage majeur de fournir des résultats quantitatifs rigoureux, mais exigent un grand nombre de mesures pour caractériser de manière statistique le comportement de chacune des formations, qui peuvent être par nature hétérogènes.

2.1.1.2. Contexte hydrogéologique

Parmi les facteurs de prédisposition, les conditions hydrogéologiques constituent un des facteurs environnementaux régissant les conditions hydrauliques in situ. Or la présence d'une nappe phréatique rend plus complexe le phénomène de retrait- gonflement. En effet, les conditions hydrauliques in situ (teneur en eau et degré de saturation) varient dans le temps non seulement en fonction de l’évapotranspiration (dont l’action est prépondérante sur une tranche très superficielle de l’ordre de 1 à 2 m d’épaisseur) mais aussi en fonction des fluctuations de la nappe éventuelle (dont l’action devient prépondérante en profondeur). La présence d’une nappe permanente à faible profondeur permet généralement d’éviter la dessiccation de la tranche superficielle de sol. Inversement, un rabattement de cette nappe (sous l’effet de pompages ou d’un abaissement généralisé du niveau),

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ou le tarissement naturel des circulations d’eau superficielles en période de sécheresse, aggrave la dessiccation de la tranche de sol soumise à l’évaporation. Ainsi, dans le cas d'une formation argileuse surmontant une couche sablo-graveleuse, un éventuel dénoyage de cette dernière provoque l'arrêt des remontées capillaires dans le terrain argileux et contribue à sa dessiccation.

2.1.1.3. Géomorphologie

La topographie constitue un facteur permanent de prédisposition et d'environnement qui peut conditionner la répartition spatiale du phénomène de retrait-gonflement.

La présence d'une pente favorise le ruissellement et le drainage par phénomène gravitaire, tandis qu'une morphologie plate sera davantage susceptible de recueillir des eaux stagnantes qui ralentiront la dessiccation du sol. Par ailleurs, un terrain en pente exposé au sud sera plus sensible à l'évaporation du fait de l'ensoleillement, qu'un terrain plat ou exposé différemment. En outre, les formations argileuses et marneuses qui affleurent sur le flanc des vallées peuvent occasionner, localement, un fluage lent du versant et la formation de loupes argileuses. Ce phénomène vient s'additionner aux désordres consécutifs à la seule dessiccation du sol.

D'autre part, il arrive souvent qu'une maison construite sur un terrain en pente soit plus sujette au problème de retrait-gonflement, en raison d'une dissymétrie des fondations lorsque celles-ci sont ancrées à une cote identique à l’amont et à l'aval. Le bâtiment se trouve alors enterré plus profondément du côté amont. De ce fait, les fondations situées à l'aval, étant en position plus superficielle, seront davantage sensibles aux variations de teneur en eau du sol. Cet effet est même parfois renforcé par une différence de nature du sol situé à la base des formations amont et aval, la couche d’altération superficielle suivant généralement plus ou moins la topographie.

Par ailleurs, les zones de plateau ont pu être soumises à des phénomènes de karstification qui se traduisent par l’existence de cavités karstiques formées aux dépens de formations calcaires et remplies d’argiles à silicifications (notamment les Argiles à silex et l’Éocène détritique) sujettes au phénomène de retrait-gonflement.

2.1.1.4. Végétation

Il est avéré que la présence de végétation arborée à proximité d’une maison peut constituer un facteur déclenchant du phénomène de retrait-gonflement, même s’il n’est souvent qu’un facteur aggravant de prédisposition. En effet, les racines soutirent par succion (mécanisme d'osmose) l'eau du sol. Cette succion crée un gradient de la teneur en eau du sol, qui peut se traduire par un tassement localisé du sol autour de l'arbre. Si la distance au bâtiment n'est pas suffisante, cela entraînera des désordres dans les fondations. On considère en général que l'influence d'un arbre adulte se fait sentir jusqu'à une distance égale à une fois ou une fois et demi sa hauteur, mais ceci est variable selon les espèces arborées.

Il est à noter que les racines seront naturellement incitées à se développer en direction de la maison, puisque celle-ci s'oppose à l'évaporation et qu'elle maintient donc une

16 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

zone de sol plus humide sous sa surface. Contrairement au processus d'évaporation, qui affecte surtout la tranche superficielle des deux premiers mètres, les racines d'arbres peuvent avoir une influence jusqu'à 4 voire 5 m de profondeur. Le phénomène sera d'autant plus important que l'arbre est en pleine croissance et qu'il a, de ce fait, davantage besoin d'eau.

Ainsi, on considère qu'un peuplier ou un saule adulte a besoin de 300 litres d'eau par jour en été (Habib, 1992). En France, les arbres considérés comme les plus dangereux du fait de leur influence sur les phénomènes de retrait seraient les chênes, les peupliers, les saules, les cyprès et les cèdres. Des massifs de buissons ou d'arbustes situés près des façades (et notamment la vigne vierge) peuvent cependant aussi causer des dégâts.

2.1.1.5. Défauts de construction

Ce facteur de prédisposition, dont l’existence peut être révélée à l’occasion d’une sécheresse exceptionnelle, se traduit par la survenance ou l’aggravation des désordres. L’importance de ce facteur avait déjà été mise en évidence par les études menées en 1990 par l’Agence Qualité Construction et en 1991 par le CEBTP, lesquelles montraient que la plupart des sinistres concernaient des maisons individuelles dépourvues de chaînage horizontal et fondées sur semelles continues peu ou non armées et peu profondes (40 à 80 cm).

L’examen de dossiers d’expertises réalisées dans le département du Maine-et-Loire confirme que de nombreuses maisons déclarées sinistrées présentent des défauts de conception ou de réalisation des fondations (souvent trop superficielles, hétérogènes ou fondées dans des niveaux différents) et il est probable que des fondations réalisées dans les règles de l’art auraient pu, dans de tels cas, suffir à limiter fortement, voire à éviter l’apparition de ces désordres. Cependant, l’examen des dossiers de sinistres montre que des constructions fondées sur semelles ancrées à plus de 0,80 m d’épaisseur ont aussi été affectées par le phénomène. Par ailleurs, il est à noter que les désordres ne se limitent pas aux maisons récentes, mais concernent aussi des bâtiments anciens qui semblaient avoir été épargnés jusque là.

2.1.2. Facteurs de déclenchement

2.1.2.1. Phénomènes climatiques

Les phénomènes météorologiques exceptionnels constituent le principal facteur de déclenchement du phénomène de retrait-gonflement. Les variations de teneur en eau du sol sont dues à des variations climatiques saisonnières. La profondeur de terrain affectée par les variations saisonnières de teneur en eau ne dépasse guère 1 à 2 m sous nos climats tempérés, mais peut atteindre 3 à 5 m lors d'une sécheresse exceptionnelle, ou dans un environnement défavorable (végétation proche).

Les deux paramètres importants sont les précipitations et l'évapotranspiration. En l'absence de nappe phréatique, ces deux paramètres contrôlent en effet les variations de teneur en eau dans la tranche superficielle des sols. L'évapotranspiration est la

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 17 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

somme de l'évaporation (liée aux conditions de température, de vent et d'ensoleillement) et de la transpiration (eau absorbée par la végétation). Ce paramètre est mesuré dans certaines stations météorologiques mais sa répartition spatiale est difficile à appréhender car sa valeur dépend étroitement des conditions locales de végétation. On raisonne en général sur les hauteurs de pluies efficaces qui correspondent aux précipitations diminuées de l'évapotranspiration.

Malheureusement, il est difficile de relier la répartition, dans le temps, des hauteurs de pluies efficaces avec l'évolution des teneurs en eau dans le sol. On observe évidemment qu'après une période de sécheresse prolongée la teneur en eau dans la tranche superficielle de sol a tendance à diminuer, et ceci d'autant plus que cette période se prolonge. On peut établir des bilans hydriques en prenant en compte la quantité d'eau réellement infiltrée, ce qui suppose d'estimer, non seulement l'évapotranspiration, mais aussi le ruissellement. Mais toute la difficulté est de connaître la réserve utile des sols, c'est-à-dire leur capacité d'emmagasiner de l'eau et de la restituer ensuite (par évaporation ou en la transférant à la végétation par son système racinaire). Le volume de cette réserve utile n’est généralement connu que ponctuellement et l’état de son remplissage ne peut être estimé que moyennant certaines hypothèses (on considère généralement qu’elle est pleine en fin d’hiver), ce qui rend extrêmement délicate toute analyse de ce paramètre à une échelle départementale. Un autre paramètre difficile à estimer de façon systématique est le volume d’eau transféré de la zone non saturée à la nappe phréatique, ainsi que le rythme de ce transfert.

2.1.2.2. Facteurs anthropiques

Il s’agit de facteurs de déclenchement qui ne sont pas liés à un phénomène climatique, par nature imprévisible, mais à une action humaine. En effet, les travaux d'aménagement, en modifiant la répartition des écoulements superficiels et souterrains, ainsi que les possibilités d'évaporation naturelle, sont susceptibles d’entraîner des modifications dans l'évolution des teneurs en eau de la tranche superficielle de sol. En particulier, des travaux de drainage réalisés à proximité immédiate d’une maison peuvent provoquer des mouvements différentiels du terrain dans le voisinage. Inversement, une fuite dans un réseau enterré ou une infiltration des eaux pluviales en pied de façade peut entraîner un mouvement consécutif à un gonflement des argiles.

Par ailleurs, la présence de sources de chaleur en sous-sol (four ou chaudière) près d’un mur mal isolé peut, dans certains cas, aggraver voire déclencher la dessiccation du sol à proximité et entraîner l'apparition de désordres localisés.

2.2. MÉTHODOLOGIE

La méthodologie de cartographie de l’aléa développée par le BRGM a été mise au point à partir d’études similaires menées d’abord dans le département des Alpes de Haute-Provence (1995-96) et des Deux-Sèvres (1998), puis dans l’Essonne (2000) et en Seine-Saint-Denis (2001). Cette méthodologie a été validée par le Ministère de l’Écologie et du Développement Durable (MEDD) et est désormais appliquée dans le

18 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

cadre d’un programme qui concernera au moins 44 départements français, ce qui permettra d’obtenir des résultats homogènes au niveau national. Dans la région des Pays-de-la-Loire, le département de la Sarthe devrait être concerné prochainement par ce programme de cartographie.

2.2.1. Cartographie des formations argileuses et marneuses

La cartographie des formations argileuses et marneuses du département a été réalisée à partir des cartes géologiques au 1/50 000 du BRGM et des coupes de forage de la Banque des données du Sous-Sol (BSS) gérée par le BRGM, complétées et actualisées par des données ponctuelles issues des rapports d'expertise de sinistres ou de rapports d’études de sol. Cette cartographie a été réalisée à l'échelle 1/50 000 (qui correspond donc à l’échelle de validité de la donnée brute), numérisée, puis synthétisée et présentée sous format papier à l'échelle 1/125 000.

Dans une première étape, ont été cartographiées toutes les formations argileuses et marneuses du département, pour en dresser un inventaire et synthétiser les différentes cartes géologiques prises en compte. En raison du nombre élevé de ces formations, des regroupements ont été réalisés dans une seconde étape, en considérant que des natures lithologiques voisines laissaient supposer des comportements semblables vis à vis du phénomène de retrait-gonflement. Cela a permis d’aboutir à la carte de synthèse des formations argileuses et marneuses.

2.2.2. Caractérisation lithologique, minéralogique et géotechnique des formations

L’étude des formations argileuses et marneuses a amené à qualifier, pour chacune d’entre elles, la proportion de matériaux argileux présents dans la formation, ce qui constitue sa caractérisation lithologique.

L’analyse des notices des cartes géologiques a permis de définir les caractéristiques minéralogiques des formations argileuses et marneuses, et en particulier de répertorier la présence et la proportion des minéraux gonflants (smectites, interstratifiés…) dans la fraction argileuse. Ces données ont été complétées par une revue bibliographique et par l’analyse aux rayons X de nouveaux échantillons prélevés sur le terrain.

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 19 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

La caractérisation du comportement géotechnique des formations argileuses et marneuses du département a été essentiellement établie sur la base du dépouillement et de la synthèse de nombreux rapports d’études de sols réalisés par différents bureaux d’études. Ces rapports d’étude concernent aussi bien des rapports d’expertise "sinistre-sécheresse" que des rapports d’études de sols non spécifiques au phénomène de retrait-gonflement. Les rapports d’expertises nous ont été transmis soit par les communes, soit par des compagnies ou des experts d’assurance, soit directement par les bureaux d’études qui ont bien voulu nous laisser consulter leurs archives. Ces données ont été complétées par : - une revue bibliographique ; - les résultats des études réalisées pour Cofiroute lors de la construction de l’autoroute A85 ; - les analyses réalisées à la suite de prélévements sur le terrain; - les dossiers d’études de sol fournis par le conseil général du Maine-et-Loire et le Centre d’Etudes Techniques de l’Equipement (CETE). Ces dossiers concernent principalement des constructions de déviations de routes départementales et de réseaux de télécommunication.

2.2.3. Examen des autres facteurs de prédisposition et de déclenchement

Les facteurs ponctuels de prédisposition ou de déclenchement que sont notamment la végétation arborée, les actions anthropiques ou les défauts de construction, n’ont pas été pris en compte dans la mesure où leur impact est purement local et ne peut être cartographié à une échelle départementale.

L’analyse des conditions météorologiques et de la répartition spatiale des déficits pluviométriques n’est pas apparue comme un élément discriminant à l’échelle d’un département comme le Maine-et-Loire. Ce critère n’a donc pas été pris en compte dans l’élaboration de la carte départementale de l’aléa.

Le contexte hydrogéologique a fait l’objet d’une analyse spécifique sur la base d’éléments issus des notices de cartes géologiques et de rapports du BRGM sur le sujet. L’influence des nappes est cependant difficile à mettre en évidence à une échelle départementale dans la mesure où elle dépend souvent de conditions très locales. C’est pourquoi, ce critère n’a pas non plus été retenu dans l’élaboration de la carte départementale de l’aléa. Le facteur géomorphologique n’a pas été pris en compte dans la cartographie, même s’il s’agit d’un élément pouvant conditionner la survenance d’un sinistre, dans la mesure où des défauts de réalisation et de conception de fondations sont plus fréquents sur des terrains en pente et s’ajoutent à de fortes variations de teneur en eau entre l’aval et l’amont de la construction. Cependant, il faut remarquer que le relief du département est peu marqué et que les zones de fortes pentes sont peu nombreuses. Ainsi, il a été jugé préférable d’établir la cartographie en partant des contours des formations lithologiques plutôt que de se baser sur un découpage en unités géomorphologiques homogènes.

20 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

2.2.4. Carte de susceptibilité

En définitive, la carte départementale de susceptibilité au retrait-gonflement a été établie à partir de la carte synthétique des formations argileuses et marneuses du département, après évaluation du degré de sensibilité de ces formations. Les critères utilisés pour établir cette hiérarchisation sont les caractérisations lithologique, minéralogique et géotechnique de ces formations.

2.2.5. Recensement et localisation géographique des sinistres

Afin d’approcher la cartographie de l’aléa retrait-gonflement (qui correspond, rappelons-le, à la probabilité d’occurrence du phénomène), la carte départementale de susceptibilité au retrait-gonflement a été croisée avec la localisation des sinistres qui se sont déjà produits.

Pour ce faire, le recensement des sinistres sécheresse a été effectué à partir des archives de la Préfecture et de la CCR concernant les 85 communes qui ont été reconnues au moins une fois en état de catastrophe naturelle au titre des mouvements de terrains différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols à fin 2002. Cette phase a été complétée par une enquête auprès des 364 communes du département, et par la consultation d’archives de bureaux d’études, compagnies et experts d’assurance.

Après élimination des doublons (sinistres récurrents sur un même site ou données identiques issues de sources différentes), ce sont 669 sites de sinistres qui ont pu être recensés dont 667 ont pu être localisés avec précision (sur cartes topographiques de l’IGN à l’échelle 1/25 000). Ils sont répartis dans 118 communes (dont 84 ayant déjà fait l’objet d’au moins une reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle) et l’échantillon peut donc être considéré comme représentatif de l’occurrence spatiale du phénomène dans le département du Maine-et-Loire.

2.2.6. Détermination des densités de sinistres

Pour chacun des sites de sinistres ainsi identifiés, la nature de la formation géologique affectée a été déterminée par superposition avec la carte des formations argileuses et marneuses du département. Ceci a permis de calculer le nombre de sinistres recensés pour chacune des formations géologiques susceptibles et, par suite, de calculer une densité de sinistres par formation (en pondérant par la surface d’affleurement de chacune des formations, afin d’obtenir des chiffres comparables entre eux). Dans un souci de rigueur et étant donnée la grande diversité du taux d’urbanisation d'un point à un autre du département, il est apparu nécessaire, conformément à la méthodologie validée au niveau national, de pondérer ces densités de sinistres en tenant compte du taux d’urbanisation de chacune des formations géologiques. Ce taux a été calculé après numérisation du contour des zones urbanisées du département (à partir des cartes topographiques de l’IGN à l’échelle 1/25 000).

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 21 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Ainsi, une hiérarchisation des formations géologiques argileuses a été réalisée en fonction du taux de sinistres rapporté à 100 km2 de formation géologique réellement urbanisée.

2.2.7. Carte d’aléa

La carte départementale d’aléa a été établie à partir des contours de la carte de synthèse des formations argileuses et marneuses : le niveau d’aléa vis à vis du phénomène de retrait-gonflement a été défini en croisant, pour chaque formation argileuse, la note de susceptibilité et la densité de sinistres ramenée à 100 km2 de formation argileuse, en donnant toutefois un poids deux fois plus important à la susceptibilité. La carte obtenue est numérisée et son échelle de validité est le 1/50 000. Elle est présentée en carte hors-texte sur support papier à l’échelle du 1/125 000.

22 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

3. Présentation du département du Maine-et- Loire

3.1. CONTEXTE GÉOGRAPHIQUE ET GÉOMORPHOLOGIQUE

Le département du Maine-et-Loire (Illustration 2) est situé à l’est de la région des Pays- de-la-Loire. D’une superficie d’environ 7200 km2, il comptait 732 942 habitants au recensement général de la population de 1999. La densité de population y est de 100 hab./km2, soit un peu moins de la moyenne nationale. Ses 4 villes principales, (Préfecture), , Saumur et Segré, constituent les zones de concentration de l’habitat. Angers, avec plus de 150 000 habitants est au 17ème rang des plus grandes villes de France, Cholet, deuxième ville du département, possède 54 163 habitants, Saumur en compte 29 808 et Segré 6 406.

Le relief du département est peu marqué (point culminant à la colline des Gardes, 210 m). Le département peut être considérée comme un vaste plateau incliné vers la vallée de la Loire, avec des prairies à l’ouest où l’élevage est très répandu et des fôrets et des vignobles à l’est du département. Le département est traversé d’est en ouest par le fleuve Loire. Le réseau hydrographique est très développé avec de nombreux cours d’eau. On peut citer notamment La Loire et ses affluents : la Mayenne, la Sarthe, le Lok, l’Authion, le Thouret, le Layon.

Trois grandes entités morphologiques se distinguent dans le département

- A l’ouest, l’Anjou noir des schistes et du granite dans le Segréen (Nord-Ouest) et les Mauges (Sud-Ouest) correspond à la partie du département située sur le Massif Armoricain. Cette entité est caractérisée essentiellement par la prédominance de bocage, de polyculture et d’élevage bovin. La partie sud accueille également un peu de vignoble (une partie des coteaux du Layon notamment).

- A l’est, l’Anjou blanc des sables et du tuffeau dans le Baugeois (Nord-Est) et le Saumurois (Sud-Est) correspond à la partie du département située sur la marge ouest du Bassin Parisien. Il est caractérisé par des forêts en coteau et de la céréaliculture en plaine dans le Baugeois, par des troglodytes dans les falaises de tuffeau, des côteaux boisés et des vignobles dans le Saumurois.

- Au centre, la vallée de la Loire traverse le département d’est en ouest. Orientée nord- sud, se trouve la confluence de la Sarthe, du Loir et de la Mayenne (Bassin d’Angers, Pays des Trois Rivières) qui se jette dans la Loire légèrement au sud d’Angers. La plaine alluviale de la Loire et de l’Authion concentre l’essentiel de l’activité maraîchère et horticole de l’Anjou. Le reste de cet espace de vallée est caractérisé par la présence de pâtures, peupleraies et zones humides.

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 23 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Illustration 2 – Carte de présentation du Maine-et-Loire

3.2. CONTEXTE CLIMATIQUE

Le climat du Maine-et-Loire subit à la fois les influences océaniques et continentales. Il est caractérisé par des températures qui restent douces pendant la majeure partie de l’année avec un minimum de 5°C en hiver et des maxima dépassant rarement les 25°C en été.

Les précipitations moyennes annuelles entre 1966 et 1995 s’élevaient à 660 mm (illustration 3). L’année 2000 a été plus humide que la moyenne avec 840 mm. Les précipitations se concentrent essentiellement en hiver.

24 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Entre 1989 et 2002, le département a connu deux principales périodes de sécheresse : de 1990 à mi-1991 d’une part et en 1996-1997 d’autre part.

Illustration 3 – Données météorologiques du Maine-et-Loire (source Météo France)

Enfin, même si à ce jour aucune commune du Maine-et-Loire n’a bénéficié d’une reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour l’année 2003, on peut revenir sur les conditions météorologiques de cette année. Les précipitations annuelles ont été dans l’ensemble légèrement déficitaires. En outre, le mois d’août 2003 a été particulèrement sec avec 5 mm de précipitations très hétérogènes (station de Martigné-Briand). Par ailleurs, les températures ont été très largement supérieures aux normales pendant la période estivale (entre 5 et 10°C pour le trimestre juin-août 2003), et ceci particulièrement au mois d’août où la canicule (température > 35°C) a sévi sur presque tout le département entre le 3 et le 13 août. Le mois d’août a ainsi été le mois le plus chaud à Angers depuis 1946. Ces conditions climatiques se sont traduites par une très forte évapotranspiration. L’année 2003 est donc caractérisée par une sécheresse estivale courte, mais intense. Le recensement des sinistres effectué dans le département, met bien en évidence ce phénomène de sécheresse puisque pour l’année 2003, à la date du 15 Août 2004, la préfecture du Maine-et-Loire a reçu des demandes de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle sécheresse pour 39 communes.

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 25

Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

4. Identification et cartographie des formations géologiques argileuses et marneuses

4.1. DOCUMENTS ET MÉTHODOLOGIE UTILISÉS

4.1.1. Méthode utilisée

L’objectif visé est de disposer d’une carte des formations géologiques argileuses et marneuses du département du Maine-et-Loire, afin d’identifier les zones de susceptibilité au retrait-gonflement.

Ce travail a été réalisé à partir des 23 cartes géologiques à 1/50 000 couvrant tout ou partie du département (llustration 4).

Illustration 4 – Assemblage des cartes géologiques à 1/50 000 du Maine-et-Loire

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 27 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Les cartes sont les suivantes. Les auteurs mentionnés ci-après correspondent aux auteurs des notices géologiques.

Ancenis (452) M. Gruet, P. Cavet, J. Marchand, H. Lardeux, L.-M. Rivière, A. Arnaud (1978)

Angers (454) P. Cavet, A. Arnaud, J. Blaise, R. Brosse, L. Chauris, M. Gruet, H. Lardeux (1970)

Baugé (424) J. Louail, R. Brosse, J. Laugery (1978)

Chalonnes-sur-Loire (453) P. Cavet, M. Gruet (1970)

Châteaubriant (389) Y. Herrion, D. Rabu, J. Chantraine, J.J. Chauvel, H. Etienne (1990)

Château-Gontier (391) R. Brosse, B. Guerange, J. Guerande-Loze, E. Houlgatte, J. Rolet, A. Pelhate, G. Moguedet, Y. Herrouin (1987)

Chemillé ( 483) R. Wyns, H. Lardeux, G. Moguedet, G. Duermael, M. Gruet et R. Biagi (1998)

Chinon (486) G. Alcayde (1975)

Cholet (510) J. Le Métour, J.P. Blouin, J. Chantraine, L. Clozier, H. Etienne (1989)

Clisson (509) A. Bambier, J.-C. Flageollet, F.-H. Forestier, J.-M. Viaud (1983)

La Flèche (392) J. Louail, P. Morzadec, A. Le Herisse, R. Brosse, G. Moguedet, H. Etienne (1989)

Le Lion d’Angers (423) R. Brosse, D. Janjou, J.Bmaise, M. Gruet, Y. Herrouin, J. Laugery, H. Etienne (1989)

Le Lude (425) J. Manivit, R. Brosse, J. Louail, S. Debrand-Passard (1991)

Longué (455) R. Brosse, J. Louail, Y. Herrouin (1976)

Loudun (513) Alcayde,J.J. Macaire et L. Coubes (1989)

Montreuil-Bellay (512) J.-M. Joubert, D. Thieblemont, G. Karnay, R. Wyns et D. Poncet (2000)

Noyant (456) R. Brosse,, N. Desprez, H.-P. Etienne, J. Louail, J. Manivit et M. Roux (1984)

St-Mars-la-Jaille (421) M. Dubreuil, P. Cavet, J. Blaise, J. Esteoule-Choux, M. Gruet, H. Lardeux (1989)

28 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Saumur (485) G. Alcayde, A. Bigot, R. Feys (1970)

Segré (422) D. Janjou, H. Lardeux, J. Chantraine L. Callier, H. Etienne (1998)

Thouarcé (484) J. Blaise, A. Arnaud, R. Brosse, P. Cavet, J. Depagne, M. Gruet, H. Lardeux, O. Limasset (1986)

Vallet (482) Ch. Baret, E. et L. Bureau, L. Cayeux, E. Chaput, J. Cogné, A. Denizot, A. Lacroix, G. Mathieu (1969)

L'examen des cartes géologiques à l’échelle 1/50 000 d’un département montre que l’ensemble n’est pas homogène au niveau des "objets géologiques" cartographiés et des légendes correspondantes. Cela s'explique notamment par le fait que ces cartes ont été levées à des époques différentes par des géologues utilisant des concepts différents. Certains ont accordé une grande importance aux formations superficielles, tandis que d'autres ont privilégié la représentation des formations du substrat en occultant ainsi partiellement ou totalement les formations récentes qui auraient pu les masquer. De même, certains ont représenté strictement des ensembles lithologiques alors que d'autres ont privilégié la représentation d'ensembles stratigraphiques ou de données déjà partiellement interprétées. Ces disparités engendrent des problèmes de raccords plus ou moins importants aux limites des cartes, problèmes que l'on doit s'attacher à analyser puis à résoudre de la manière la plus objective possible dans la mesure où l’on souhaite produire une carte géologique harmonisée à l’échelle d’un département.

Enfin, jusqu'à très récemment, seule une version papier des cartes géologiques à 1/50 000 était disponible. De ce fait, en préalable à l'harmonisation géologique, il est nécessaire de transposer l'information géologique de chaque carte géologique papier vers un format numérique vecteur.

NUMERISATION DES CARTES GEOLOGIQUES

La vectorisation des cartes géologiques à 1/50 000 a débuté en 2001, dans le cadre du programme national "Référentiel Géologique de la France".

Pour ce faire, chaque objet représenté sur la carte géologique est réparti dans différents types de fichiers, "polygones" (ex. : formations géologiques….), "lignes" (ex. : limites de polygones géologiques, lignes structurales…) et "points" (ex. : mesures structurales….) et stocké dans une base de données affectée à la carte vectorisée. La carte géologique est ensuite géoréférencée et transcrite dans un format numérique vecteur, MapInfo (.TAB, MID/MIF), ArcView (SHAPE FILE), ou E00 (format d’échange ArcInfo). Ces formats permettent d’importer la carte dans la plupart des SIG courants et il est alors possible d’obtenir les informations correspondant aux éléments géoréférencés que sont les polygones (plage de couleur correspondant à un indice géologique), les éléments linéaires (contours et failles) et les données ponctuelles (source, sondages…).

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 29 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

HARMONISATION DES CARTES GEOLOGIQUES

Le travail d’harmonisation est effectué par le géologue régional du BRGM ; il permet d’assurer une homogénéisation des données géologiques qui prenne en compte les connaissances les plus récentes acquises sur la région étudiée. Les lithologies de base (noms des roches) utilisées sont celles des cartes géologiques à 1/50 000 levées et éditées dans le cadre du programme de la Carte géologique de France. Une légende générale, synthèse des légendes des différentes cartes, est établie par le géologue harmonisateur, pour le département.

Les notations géologiques figurant dans la légende générale, renvoient aux différents polygones géologiques représentés sur la carte numérique harmonisée ; certaines des notations de la légende générale peuvent correspondre au regroupement de plusieurs caissons de la légende de l’une ou l’autre des cartes à 1/50 000. Ces regroupements de notations géologiques (et donc de polygones) sont indispensables à l'harmonisation des représentations et des choix cartographiques adoptés à différentes époques sur les différentes cartes.

De même, au cours de cette phase, le géologue peut être amené à scinder des "objets géologiques", voire à intégrer de nouveaux contours, en fonction des connaissances acquises postérieurement à l'édition d'une ou d'un groupe de cartes données. Par exemple, en ce qui concerne le département du Maine-et-Loire, les limites des grandes unités structurales, identifiées postérieurement au levé de nombre de cartes, ont été représentées en tant que telles sur la carte géologique harmonisée.

Ainsi la carte géologique harmonisée est un produit dérivé des cartes géologiques régulières de la France et non pas une simple juxtaposition de ces dernières. Son objectif principal est de fournir une information géologique homogène et continue et ce indépendamment du découpage d'origine des cartes géologiques à 1/50 000.

4.1.2. Etablissement de la carte des formations argileuses et marneuses

Une sélection des formations qui contiennent des minéraux argileux en quantité notable a été réalisée à partir des données de la carte géologique harmonisée du département du Maine-et-Loire : 23 ensembles argileux ont ainsi été distingués. Cependant, bien que tous soient caractérisés par la présence d'argiles, ces ensembles se différencient par des disparités notables et trois principaux cas se présentent : - Les formations pour lesquelles les argiles ou marnes constituent la majeure partie : tel est le cas de la Formation des Marnes à Pycnodontes du Cénomanien supérieur. - Les formations, qui bien qu'argileuses, sont intrinsèquement hétérogènes et comportent également des clastes plus grossiers (silts, sables, graves…) : tel est le cas des formations alluviales, des Limons des Plateaux, de la série argileuse et sableuse de l’Éocène et de l’Oligocène, des Argiles, sables et grès à Spongiaires du Coniacien et de la formation des Sables et argiles du Cénomanien inférieur et moyen. L’argile est soit mélangée avec les autres constituants auxquels elle sert de matrice, soit présente sous forme de niveaux individualisés, séparés les uns des

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autres par des lits non argileux, répartis selon une séquence complexe et qui peut présenter des variations latérales. Dans ces conditions, il n’est pas possible, à l’échelle départementale, de distinguer précisément les zones contenant uniquement de l’argile de celles où elle est en matrice ou totalement absente; de ce fait l’ensemble de ces formations, hétérogènes par nature, a été considéré comme argileux . - Les formations à la base peu argileuses, mais qui, du fait de leur altération météorique, présentent en de nombreux secteurs des faciès argileux, notamment dans les premiers mètres de sol : tel est le cas de la formation des Craies du Crétacé inférieur, de celle des Rhylolites du Choletais, et de celle des Micaschistes des Mauges. Là encore, du fait de l’impossibilité de distinguer à l’échelle départementale les contours des zones altérées argileuses et des zones non altérées, il a été décidé de considérer l’ensemble de ces formations comme argileuses, notamment en raison des nombreux sinistres qui y ont été déclarés.

L’hétérogénéité de ces formations est bien sûr prise en considération lors de la caractérisation de leur susceptibilité vis-à-vis du retrait-gonflement, notamment dans l’attribution de la note lithologique.

4.2. CONTEXTE GÉOLOGIQUE RÉGIONAL

Comme l’indique l’extrait de la carte géologique des Pays de la Loire à 1/250 000 (Illustration 5), le département du Maine-et-Loire se divise en deux grandes unités géologiques : le Massif Armoricain à l’Ouest et le Bassin Parisien à l’Est.

Le Massif Armoricain (Chantraine et al., 1999) est un des grands massifs anciens du territoire national, tronçon affleurant de la chaîne varisque, érigée au cours de l'ère primaire (Paléozoïque) il y a 300 Ma (millions d'années). Après une phase d'"effondrement" et d'"étalement" ayant conduit à son architecture actuelle, il est resté à l'écart des grandes zones de tectonique active, telles que la collision de la chaîne alpine ou l'ouverture de l'Océan Atlantique, dont il n’a subi que des incidences discrètes.

En Maine-et-Loire, le Massif Armoricain est constitué de terrains cristallins d'âge protérozoïque supérieur et paléozoïque (granites, gneiss, schistes, etc...) et acces- soirement sédimentaires à métasédimentaires (grauwackes, siltites briové-riennes…) dont la structure complexe résulte de la tectonique, du métamorphisme et de la granitisation associés à l'orogenèse varisque (ère primaire). Il contient en outre des reliques d'une chaîne plus ancienne et disloquée, identifiée dans le nord du Massif Armoricain sous le nom de chaîne cadomienne, érigée il y a 600 Ma environ. En Pays-de-la-Loire, les dépôts sédimentaires du Bassin de Paris se sont déposés sur le socle varisque à partir du Trias. Le Massif Armoricain est alors soumis à une puissante érosion alimentant des bassins continentaux en position plus avale (Sologne, Touraine). Mais les dépôts les plus anciens visibles à l'affleurement autour du socle sont datés du Lias. A partir de cette époque, durant le Jurassique et le Crétacé, va se développer, vers l'est, la vaste plateforme marine du Bassin de Paris (calcaires, argiles) et les dépôts (sables, marnes, calcaires…) se succèdent sur les marges du Massif Armoricain (partie ouest du Bassin de Paris) au gré des variations

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 31 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

relatives du niveau de la mer. Ces cycles de transgression/régression enregistrent les événements géodynamiques qui affectent la lithosphère : extension téthysienne, ouverture de l'Atlantique (Robin, 1997). Il semble cependant que jamais le massif ne soit complètement inondé (sauf peut être au Crétacé supérieur), aucun dépôt de cet âge n'étant connu dans les bassins internes. Enfin, au sein même du Massif Armoricain, quelques petits bassins tertiaires se sont formés, dont les dépôts sont restés piégés le long des failles qui ont rejoué au cours de la tectonique périalpine.

Au Quaternaire, la morphologie actuelle se met en place avec le creusement des vallées et l’édification des terrasses. L’empreinte péri-glaciaire reste souvent reconnaissable.

Illustration 5 – Extrait de la carte géologique à 1/250 000 des Pays de la Loire

32 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

4.3. LITHOSTRATIGRAPHIE DES FORMATIONS ARGILEUSES ET MARNEUSES

Le tableau de l’illustration 6 fait la synthèse des 23 formations à composante argileuse ou marneuse retenues dans le Maine-et-Loire. Elles sont présentées de la plus récente à la plus ancienne. La carte synthétique des formations argileuses et marneuses du département est présentée sur l’illustration 7, ainsi qu’en carte hors texte 1, à l’échelle 1/125 000.

% de la N° Superficie Notations Formations géologiques superficie formation (km²) départementale 1 LPx, LP Limons des plateaux 77 1,07% 2 CA, R-C Colluvions à dominante argileuse ou limoneuse 292 4,04% 3 Fz, Fy1, Fy2 Alluvions actuelles, subactuelles et récentes 883 12,21% 4 Fx, Fv, Fw, FvS Alluvions anciennes 204 2,82% 5 FRj2s Remaniement fluviatile d'argiles à silex jurassiques 11 0,15% 6 R¡ j2s Argiles à silex résiduelles issues du Bajocien altéré 9 0,13% ¡, ¡o3-4Tr, ¡o2cGA, 7 ¡o2bGA, ¡o2aGA, ¡F, ñMa, Altérites argileuses du socle protéozoïque et paléozoïque 1061 14,68% ñ1Ma Rp, p, p2a, m-p, m1-2, 0,67% 8 m1-2(a-s) Dépôts marins tertiaires d'âge miocène à pliocène 48 9 e-p, e6-e7(am), e4 Dépôts continentaux tertiaires d'âge éocène à pliocène 54 0,75% m3, Rm3/c1c, Rm3/c1a-b, 0,93% 10 Rm3/o5-d2Fe Unité inférieure des faluns d'Anjou (Miocène moyen) 67 11 e6-g1(m), e6(g), Re6(g) Série argileuse et sableuse de l'Eocène et de l'Oligocène 139 1,93% Argiles, sables et grès à spongiaires du Sénonien et altérites 12 c3(sp), ¡ (e)c3-5 315 4,35% associées Craie à Inocérame et craie tuffeau d'Anjou du Crétacé 13 c2b, c1c-c2a, c1c, c1c-c2a-b 218 3,02% supérieur (et argiles d'altération associées) 14 c1cM, c1cS Marnes à Pycnodontes du Cénomanien supérieur 417 5,77% c2c(f), c1b, c1a-b, c1a-b(a), 15 Rc1b/bMY, Rc1a-b/o5d2Fe, Sables et argiles du Cénomanien inférieur et moyen 486 6,72% Rc1a-b/bñMa, Rc1a-b/¡ 16 j5b-c Marnes bleues à encrines de l'Oxfordien moyen à supérieur 2 0,02% 17 j5a-b Marnes grises à spongiaires de l'Oxfordien inférieur à moyen 9 0,12% Marnes et calcaires argileux glauconieux du Callovien moyen 18 j4b-c 16 0,22% à supérieur Calcaires marneux et marnes bleues du Toarcien et de 19 I4, j1, I4-j1 3 0,04% l'Aalénien 20 kMó-Má-ó Rhyolites du Choletais et altérites associées 235 3,25% 21 b-o2aBO Membre inférieur silto-gréseux du Groupe de Bains-sur-Oust 5 0,07% 22 o5-6Pe, o5-6Pe (sh), o2Pe Argiles silteuses du Groupe de Saint Perreux 197 2,72% o3-4aGA, o5-d2Fe, s1bCh, Argilites, siltites argileuses et schistes altérés du 23 o1PR, bMy (û,s), bMy (s), s1- 606 8,39% 2RB, o2bGA, b-o2BO Protérozoïque et Paléozoïque Formations à priori non argileuses et marneuses 1875,21 25,94% Total département 7 230,3 100,00%

Illustration 6 - Formations argileuses et marneuses du Maine-et-Loire

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 33 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Illustration 7 – Carte synthétique des formations argileuses et marneuses du Maine-et-Loire

34 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

4.3.1. Limons des plateaux (1)

Les limons des plateaux sont relativement peu représentés dans le département. Ce sont des dépôts essentiellement argileux avec une fraction sableuse généralement très fine. Leur origine est probablement en partie éolienne (périodes péri-glaciaires du Quaternaire). Cependant, leur composition étant fréquemment influencée par la nature de leur substrat, il est probable qu'ils correspondent aussi à des altérites plus ou moins remaniées. Ils sont ainsi associés à des argiles, des sables, des formations sablo- graveleuses résiduelles et/ou des silex.

4.3.2. Les colluvions à dominante argileuse ou limoneuse (2)

Cet ensemble regroupe d'une part les colluvions de pente et de fond de vallons, essentiellement argileuses et d'autre part les formations résiduelles d’altérites et colluvions limoneuses de versants (ces dernières sont limitées à Château-Gonthier).

Les colluvions de fond et de tête de vallon nappent les bas de versants et les fonds de vallons incisés dans les formations antérieures. Les colluvions de versants correspondent à la mobilisation des altérites des formations antérieures, indurées ou non, déposées gravitairement sur les versants. La composition de ces colluvions est directement en rapport avec les formations géologiques qui les alimentent et apparaît de ce fait très hétérogène. Présentes sur l’ensemble du département, elles se caractérisent par des dépôts de faible épaisseur (inférieure à 2 m), souvent constitués d’un mélange de matériaux fins et grossiers : argiles ou limons, sables, cailloutis, graviers ou blocs.

4.3.3. Les dépôts alluviaux

4.3.3.1. Alluvions actuelles, subactuelles et récentes (3)

Les alluvions modernes, qui correspondent au lit majeur des cours d’eau, et les alluvions récentes des basses terrasses sont datées de l’Holocène. Elles ont été regroupées dans la carte synthétique des formations argileuses et marneuses. Ces dépôts occupent les fonds des vallées du Maine-et-Loire et sont présents sur l’ensemble des cartes géologiques. Leurs caractéristiques lithologiques varient en fonction des cours d’eau, des bassins versants et de leurs positions relatives par rapport au cours d’eau (dépôts de bordure de méandres ou situés aux cœurs des chenaux). La plupart des auteurs des cartes géologiques du département décrivent des formations composées de sables, de limons et d'argile, comportant aussi localement des nappes de cailloutis, d'extension et d'épaisseur variables. Sur l’ensemble du département, mais de façon très localisée, des accumulations de dépôts argilo-tourbeux sont signalées, correspondant à des concentrations dans les anciens méandres : ces dépôts sont compressibles et peuvent

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 35 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

donc induire des tassements. L’extrême variabilité des faciès et le caractère aléatoire des zones argileuses, conduit à retenir l’ensemble des Alluvions modernes et récentes parmi les formations argileuses, bien que les argiles soient minoritaires.

L’épaisseur des Alluvions modernes et récentes varie selon les cours d’eau. Elle peut localement atteindre ou dépasser 10 m au niveau de la Loire, de la Sarthe, du Loir, de la Mayenne et de la Maine, mais est le plus souvent réduite à quelques mètres. Elle ne dépasse en général pas quelques mètres dans les autres cours d’eau du département.

4.3.3.2. Alluvions anciennes (4)

Les alluvions fluviatiles anciennes sont relativement rares sur le socle varisque. Elles forment, par contre, de vastes étendues, au sein du domaine sédimentaire, dans les vallées de la Sarthe et du Loir. En effet, elles recouvrent les hautes terrasses de ces cours d'eau et dessinent ainsi, entre Le Mans et Angers, un ancien cours de la Sarthe.

Epaisses de quelques mètres, relativement consolidées, toujours grossières, elles sont constituées de sables, graviers et galets d'origine diverse (souvent des silex) emballés dans une matrice argilo-silteuse, parfois rubéfiée. De plus, localement, elles présentent des lentilles argileuses ou marneuses. L’extrême variabilité des faciès et le caractère aléatoire des zones argileuses, conduit à retenir l’ensemble des Alluvions anciennes parmi les formations argileuses, bien que les argiles soient minoritaires.

4.3.3.3. Remaniement fluviatile d’argiles à silex du Jurassique (5)

Cette formation, toujours assez mince, est particulièrement étendue et continue entre Durtal (Sarthe) et Baracé. Elle provient du remaniement fluviatile des argiles à silex jurassiques et des sables siliceux du Cénomanien. Sa lithologie, non décrite précisément peut néanmoins être déduite de cette origine : argiles, sables, silex sont probablement les principaux composants. Elle occupe une position topographique élevée (> 40 m d’altitude relative).

4.3.4. Les Altérites

4.3.4.1. Argiles à silex résiduelles issues du Bajocien altéré (6)

Il s’agit d’une formation argilo-sableuse rougêatre renfermant de très nombreux silex bajociens. D’extension relativement limitée, elle est rencontrée dans le nord du département (Feuilles de Baugé et de La Flèche) et peut avoir plusieurs dizaines de mètres d'épaisseur ; elle correspond au résidu d'altération de la Formation des Calcaires à silex d'âge bajocien.

4.3.4.2. Altérites argileuses du socle protérozoïque et paléozoïque (7) Dans cette formation ont été regroupées toutes les altérites cartographiées des formations protérozoïques et paléozoïques ainsi que les altérites non cartographiées correspondant à l'altération des micaschistes des Mauges. En effet, nombre de

36 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

sondages référencés dans la banque des données du sous-sol (BSS) indiquent la présence d’argiles en couverture sur ces micaschistes. L’épaisseur des altérites, supposées d’âge paléogène (post-crétacé et anté-miocène moyen) varie de quelques mètres à une trentaine de mètres (plateau des Mauges). Leur teneur en argiles, tout en restant majoritaire, diminue progressivement vers le bas du profil d’altération au profit de micas et d’une fraction silto-quartzeuse à micas correspondant à la partie non dissoute de la roche mère. Ainsi, différents faciès sont rencontrés, selon la hauteur du profil d’altération à l’affleurement.

En haut du profil d’altération, notamment sur les feuilles de Chemillé et de Châteaubriant, où affleurent plusieurs mètres d’argiles, la kaolinite prédomine et elle est associée à l’illite-mica et/ou à l’halloysite.

La partie médiane du profil (Biagi, 1993) est caractérisée par de la kaolinite, de la vermiculite, de l’illite et des interstratifiés chlorite/vermiculite et chlorite/smectite.

Enfin, la partie profonde montre une teneur importante en illite, chlorite et en interstratifiés chlorite/vermiculite, associés à la kaolinite, la vermiculite et localement des smectites.

4.3.5. Les formations de la couverture sédimentaire tertiaire

4.3.5.1. Dépôts marins tertiaires d’âge miocène à pliocène (8)

Cette formation correspond à de nombreux placages sédimentaires résiduels qui parsèment le Massif Armoricain et sont associés à des incursions marines franches datant du Redonien. Plusieurs faciès sont rencontrés : sables à matrice argileuse localement mêlés à des cailloutis et/ou des graviers, argiles, marnes.

4.3.5.2. Dépôts continentaux tertiaires d’âge éocène à pliocène (9)

Cet ensemble regroupe des formations d’origine continentale qui présentent des faciès relativement variés : argiles plastiques ou sableuses, sables plus ou moins argileux, grès lustrés, silex, conglomérats, calcaires, marnes calcaires. Ces formations ont en commun la présence d’argile et/ou de marnes en sommet de profil, correspondant le plus souvent à des termes lacustres déposés à partir de l’Éocène supérieur. L’épaisseur des faciès argileux varie de un à une dizaine de mètres. Une analyse minéralogique (feuille de Noyant) indique une légère prépondérance de la kaolinite sur la smectite, avec un faible pourcentage d’illite. Quand l’échantillon devient plus sableux, la smectite devient prépondérante. Une autre analyse (feuille du Lude) indique la nette prédominance de la kaolinite sur l’illite (90-10 %). Ces argiles sont répandues sur tous les gisements d’Éocène détritique.

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 37 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

4.3.5.3. Unité inférieure des Faluns d’Anjou, Miocène moyen (10)

Cette formation correspond à des dépôts marins du Miocène moyen. Il s’agit de sables coquilliers calcaires (faluns), déposés sur un niveau basal marneux ou argilo-sableux. Ils sont riches en débris coquilliers divers, en dents de poisson et en ossements de mammifères. Leur épaisseur est très variable, de quelques mètres à plus d'une dizaine de mètres. Ils ont été retenus comme formation "argileuse" à cause du niveau de base, non individualisé cartographiquement.

4.3.5.4. Série argileuse et sableuse de l’Éocène et de l’Oligocène (11)

Cette série comprend les premiers sédiments tertiaires déposés au Paléocène dans le Maine et en Anjou. Ils constituent des placages discontinus résiduels, couvrant souvent les argiles à silex, dont ils sont parfois difficiles à distinguer. Ils correspondent à des dépots fluviatiles et à des altérites remaniées, d'âge probablement éocène inférieur : sables et grès dont les "grès à sabalites", conglomérats polygéniques silicifiés, connus sous le nom de "perrons", et argiles bariolées (Rasplus, 1982).

Cette série inclut aussi des marnes, des calcaires lacustres et des meulières d'âge éocène moyen et supérieur. Dans le Maine, ils ont été préservés de l'érosion dans de petits bassins qui jalonnent les accidents orientés N 30 à 50° (Mary et Giordano, 1988). En Anjou, de larges placages coiffent les buttes tertiaires dans le secteur Noyant - Le Lude - Baugé.

4.3.6. Les formations de la couverture sédimentaire crétacée

4.3.6.1. Argiles, sables et grès à spongiaires du Sénonien et altérites associées (12)

Durant le Turonien terminal et le Sénonien, des sables et argiles à spongiaires, sables à silex et argiles à silex à caractère résiduel se sont déposés lors de l'émersion des bordures du bassin. Ils ne sont bien préservés, sous la transgression tertiaire, qu'en Anjou, de part et d'autre de la Loire. A la limite Crétacé – Tertiaire, des silicifications, concrétions et dalles gréseuses, se sont développées sur ces sables et argiles du Sénonien.

A l’extrémité sud du département, elle se présente sous forme de sables et argiles fossilifères représentant le résidu insoluble du faciès initialement carbonaté, altéré à l’Éocène. Son épaisseur atteint plusieurs mètres.

4.3.6.2. Craie à Inocérames et craie-tuffeau d’Anjou du Crétacé supérieur (et argiles d’altération associées) (13)

Les formations de la Craie à Inocérames et de la Craie tuffeau d’Anjou sont d'âge Crétacé supérieur. La Craie à Inocérames présente plusieurs faciès : à sa base, craie

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blanche argileuse, dans sa partie moyenne, craie jaune friable plus compacte (plus ou moins marneuse). Elle est surmontée de sables fins verts, glauconieux et micacés, entrecoupés de lits argileux.

La Craie tuffeau est une craie jaune et blanche, poreuse, plus ou moins riche en éléments détritiques et en débris organiques, entrecoupées de minces lits argileux. Son épaisseur varie de quelques mètres (à l’ouest) à plusieurs dizaines de mètres (à l’est).

L’altération des craies conduisant à la formation d’argiles, ces formations sont susceptibles de présenter par endroit une quantité significative d’argiles, en plus des argiles inhérentes à la mise en place des sédiments. Elles ont ainsi été retenues comme potentiellement argileuses.

4.3.6.3. Marnes à Pycnodontes du Cénomanien supérieur (14)

Cet ensemble regroupe les formations des Marnes à Ostracées et des Sables verts supérieurs ou Sables de Bousse, qui ne sont pas toujours distinguées cartographiquement. Il est présent dans la moitié orientale du département.

La formation des Sables verts supérieurs ou Sables de Bousse s’épaissit du sud-est vers le nord-ouest, passant de 2 mètres à Noyant à 15 mètres au Lion d’Angers. Elle est composée de sables moyens à fins souvent micacés, glauconieux, d’aspect jaunâtre. Les débris coquilliers y sont nombreux, et forment localement des niveaux lumachelliques. Vers l’ouest ce niveau devient de plus en plus marneux, et tend à se confondre avec les Marnes à Ostracées sous-jacentes.

Les Marnes à Ostracées, d’une épaisseur voisine de 10 mètres, sont présentes au centre du Maine-et-Loire (Angers, Longué, Noyant, Le Lion d’Angers, Baugé, le Lude). Cette formation se présente sous la forme d’une alternance de marnes blanches ou grises, glauconieuses et de bancs de calcaires glauconieux, très riches en huîtres (surtout des Pycnodontes).

4.3.6.4. Sables et argiles du Cénomanien inférieur et moyen (15)

Cet ensemble regroupe la formation des Sables verts inférieurs du Cénomanien moyen et celles des Sables glauconieux et des Graviers, sables et argiles de Jumelles et de Brissac du Cénomanien inférieur.

Les Sables verts inférieurs, dépôts de milieu marin littoral, montrent des alternances très irrégulières de niveaux marneux ou argileux et de sables glauconieux ; ils se terminent par un niveau gréseux. Essentiellement quartzeux et glauconieux, ils ont une vingtaine de mètres d’épaisseur à Longué, mais s'amincissent vers le nord et ne dépassent guère 5 mètres au sud de Château-Gontier.

Les sables glauconieux du Cénomanien inférieur sont présents dans le sud du département. Ils sont assez fins et peuvent inclure des plaquettes gréseuses. De plus,

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 39 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

à la partie inférieure de la formation, les sables alternent avec des niveaux d’argile plastique grise et des lits de sables graveleux et de grès à ciment ferrugineux.

Les Graviers, sables et argiles de Jumelles et de Brissac sont présents au centre du Maine-et-Loire (Angers, Longué, Noyant, Le Lion d’Angers, Baugé, le Lude). Très variable, leur épaisseur atteint localement 15 mètres. Ils sont constitués de deux membres distincts (non individualisés cartographiquement) : - Les Sables et graviers de Jumelles s.s., sont des dépôts de milieux littoraux. Leurs variations d’épaisseur sont probablement dues au fait qu’ils ont drapé des irrégularités de la surface anté-crétacée. Cette partie inférieure est composée de sables et de graviers de quartz, rouges en surface et blancs en profondeur, disposées en séquences métriques avec stratifications obliques. - La partie supérieure de l'ensemble est composée d’argiles sombres à pyrite et de lignite (les Argiles du Baugeois). Sous forme de bancs continus au centre de la zone (Longué, Noyant), elle s’amincit au sud et passe à des lentilles (région de Thouarcé) et disparaît à l’est (Le Lude). Elle contient de nombreux débris végétaux. Ces dépôts se sont sédimentés dans des marécages côtiers ou des lagunes bordières.

4.3.7. Les formations de la couverture sédimentaire jurassique : marnes, calcaires marneux, argileux ou sableux

4.3.7.1. Marnes bleues à encrines de l’Oxfordien moyen à supérieur (16)

Cette formation ne constitue que quelques affleurements très peu étendus situés dans le Centre-Est du département (Baugé, Longué, Chinon). Elle présente des alternances de niveaux marneux et de calcaires marneux ou argileux. Selon la notice de Longué, la fraction argileuse, constituée essentiellement de montmorillonite, représente environ 30 % de la fraction terrigène. Sous les dépôts cénomaniens, les marnes et calcaires sont partiellement décalcifiés et donnent un horizon argileux à montmorillonite qui peut atteindre un mètre de puissance. Les calcaires apparaissent toutefois plus compacts à l’extrémité orientale du département (notice de Chinon).

4.3.7.2. Marnes grises à spongiaires de l’Oxfordien inférieur à moyen (17)

Cette formation n’apparaît que dans le sud-est du département (feuille de Montreuil- Bellay). Elle est constituée de marnes, avec des interbancs de calcaire argileux. Son épaisseur peut atteindre une vingtaine de mètres.

4.3.7.3. Marnes et calcaires argileux glauconieux du Callovien moyen à supérieur (18)

Cette formation n’est présente que dans l’extrémité sud-est du département (feuille de Montreuil-Bellay). Son épaisseur est faible de l’ordre de 2,5 m. Elle comprend une succession de calcaires argileux fins à galets calcaires, de marnes compactes, de

40 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

calcaires fins peu argileux, de marnes incluant des galets calcaires et de calcaires glauconieux.

4.3.7.4. Calcaires marneux et marnes bleues du Toarcien et de l’Aalénien (19)

Peu épais, ces dépôts liasiques affleurent seulement dans le sud-est du département.

L’Aalénien est formé de petits bancs de calcaires marneux ou argileux séparés par des interbancs marneux. Son épaisseur varie de 3 à 15 mètres.

L’épaisseur du Toarcien ne dépasse pas 15 mètres. Il est formé par une alternance de bancs peu épais (0,20 m) de calcaire marneux bleuâtre et de niveaux de marnes bleues. A la base existe un poudingue à galets de quartz.

4.3.8. Les formations du substratum protérozoïque et paléozoïque

4.3.8.1. Rhyolites du Choletais et altérites associées (20)

Cette formation affleure dans le sud du département. Elle est composée de rhyolites, métarhyolites, méta-ignimbrites, métadacites et rhyolites sphérolitiques à grano- phyriques blanches d’âge cambrien dont l’altération a pu produire des argiles. C’est la présence potentielle d’argiles d’altération qui a conduit à considérer cette formation comme localement argileuse. L’absence de cartographie des altérites sur cette formation a conduit à retenir l’ensemble de la formation comme partiellement argileuse.

4.3.8.2. Membre inférieur silto-grèseux du Groupe de Bains-sur-Oust (21)

Il s’agit de siltites argileuses, plus ou moins altérées, localisées dans le nord-ouest du département (Segré). Ces dépôts affleurent généralement dans des cuvettes à fond plat en partie envahies par les alluvions, les sables pliocènes et les argiles d’altération.

4.3.8.3. Argiles silteuses du Groupe de Saint-Perreux (22)

Cet ensemble regroupe des argilites silteuses, des schistes et des grès argileux, plus ou moins altérés. Ils affleurent dans le centre de la partie ouest du département.

4.3.8.4. Argilites, siltites argileuses et schistes altérés du Paléozoïque et Protérozoïque (23)

Cette ensemble regroupe des séries schisteuses et schisto-gréseuses, voire volcaniques. Il comprend, de ce fait, de nombreux faciès lithologiques : argilites silteuses, argiles silteuses, schistes, brèches, conglomérats, grès fins, siltites, quartzites, séricitoschistes, siltites argilo-micacées et calcaires argileux. Nombre d’entre eux présentent de l’argile dans leur constitution. Le manteau d’altération, riche

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 41 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

en argiles, est en outre par endroit très épais. C’est le cas par exemple du complexe de St-Georges-sur-Loire.

4.4. REMARQUES SUR LES FORMATIONS NON ARGILEUSES

Parmi les formations qui ont été considérées comme non argileuses, certaines peuvent néanmoins contenir des lentilles ou des poches argileuses ou marneuses d’extension limitée, qui n’ont pu être prises en compte dans la cartographie départementale. Ces lentilles ou poches argileuses peuvent être localement à l’origine de quelques sinistres, mais elles ne justifient pas pour autant de considérer la formation dans son ensemble comme argileuse et donc sujette au phénomène de retrait-gonflement.

Parmi les formations non argileuses, on peut citer :

- Le granite de Chemillé et le granite leucocrate rouge des massifs de St Léger, la Limière et Millet (Cholet). Les formations granitiques peuvent contenir des lentilles argileuses. Ce sont des poches remplies d’argiles issues des périodes d’altérations antérieures et qui étant donné leur configuration topographique particulière n’ont pas été "décapées" par les phénomènes d’érosion ;

- Les schistes et pélites schisteuses sur les cartes de Château-Gonthier et du Lion d’Angers. En effet, les altérites de ces deux cartes n'ont pas été cartographiées contrairement à celles des cartes adjacentes (Chateaubriant ; St-Mars-la-Jaille ; Segré). Les surfaces correspondantes à ces schistes et pélites schisteuses sont de l’ordre de 30 à 40 km². Une partie de cette surface est susceptible de présenter des argiles d’altération.

D’un point de vue général, les formations schisteuses (micaschistes, schistes) peuvent présenter des poches argileuses non cartographiées. Issues des périodes d’altération antérieures ; ces poches peuvent ne pas avoir été "décapées" par les phénomènes d’érosion lorsque leur configuration topographique est particulière.

- La présence d’argilites, mais en bancs de faible épaisseur généralement verticaux à sub-verticaux, représentant une faible surface d’affleurement a conduit à ne pas considérer comme argileuse des formations telles que le membre inférieur de la formation de la Mayenne, composé de grauwackes lithiques feldspathiques en gros bancs et de siltites-argilites.

D’autres formations superficielles, essentiellement sableuses peuvent être citées : des Sables éoliens, des Colluvions indifférenciés, les Colluvions sableuses. Il n’est pas exclu que, localement, ces formations soient très minces ou partiellement argileuses ce qui explique que des sinistres puissent être causés par des phénomènes de retrait- gonflement dans des formations sous-jacentes ou sur les parties argileuses de ces formations. La faible épaisseur générale des sables éoliens a conduit à prendre en compte les formations argileuses sous-jacentes.

42 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

4.5. CONTEXTE HYDROGÉOLOGIQUE RÉGIONAL

4.5.1. Généralités

Les différentes formations géologiques du département renferment plusieurs nappes phréatiques qui, suivant leurs caractéristiques (profondeur et fluctuations saisonnières notamment), peuvent avoir une incidence sur le phénomène de retrait-gonflement des argiles. En effet, la présence d’une nappe à faible profondeur peut atténuer la dessiccation de la zone non saturée du fait des remontées capillaires. Ainsi, il semble intéressant de recenser les nappes présentes dans le département en s’attardant sur leur profondeur et leur étendue. Cependant tout le département n’a pas fait l’objet d’une étude hydrogéologique appronfondie, seuls les terrains sédimentaires étant équipés de pièzomètres.

4.5.2. Les nappes superficielles et "profondes" présentes dans le département

Les différentes nappes phréatiques mises en évidence dans le département sont :

ƒ la nappe des formations alluviales. Elle est superficielle et constitue la principale ressource en eau souterraine du département. Les réserves les plus importantes se situent au niveau des alluvions de la Loire.

ƒ les nappes des séries sédimentaires du Secondaire et du Tertiaire qui représentent aussi une importante ressource en eau. Parmi celles-ci, on peut citer :

- la nappe de l’Albien. Elle est présente au sein de l’unité du Crétacé inférieur, et est protégée, dans la majeure partie du Bassin Parisien, par la présence à son toit, d’une couche argileuse imperméable.

- la nappe du Cénomanien (inférieur et moyen) ; elle est en général libre, excepté aux endroits où les marnes à Ostracées qui constituent le toit du Cénomanien, sont présentes et rendent ainsi la nappe captive.

- la nappe de la craie du Sénonien-Turonien : elle suit grossièrement la topo- graphie, et est généralement libre, mais peut être captive sous les formations tertiaires.

Le Massif Armoricain ne représente pas une ressource en eau importante. Les seules zones d’aquifères sont principalement dues à la fissuration et par conséquent sont plutôt des ressources locales.

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 43

Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

5. Caractérisations lithologique, minéralogique et géotechnique des formations argileuses et marneuses et élaboration de la carte de susceptibilité

5.1. GÉNÉRALITÉS SUR L’ÉLABORATION DE LA CARTE DE SUSCEPTIBILITÉ

5.1.1. Critères retenus

Les critères retenus pour l'élaboration de la carte de susceptibilité au phénomène de retrait-gonflement sont la nature lithologique des formations affleurantes à sub- affleurantes, la caractérisation de ces formations en fonction de la nature minéralogique des argiles présentes dans la phase argileuse et le comportement géotechnique du matériau. La carte de susceptibilité ainsi élaborée correspond donc à une hiérarchisation des formations géologiques identifiées, en prenant en compte uniquement ces trois critères.

En effet, d’autres critères de susceptibilité à l’aléa retrait-gonflement, tels que le contexte hydrogéologique, la topographie, la végétation ou le type de fondation des bâtiments, n'ont pas été pris en compte, la plupart des ces facteurs n'intervenant que de manière très locale et ne pouvant par conséquent être cartographiés à l’échelle départementale.

5.1.2. Méthode de classification

Rappelons que le document de base utilisé pour élaborer la carte de susceptibilité est la carte synthétique des formations argileuses et marneuses du département, laquelle a été établie en tenant compte essentiellement de la nature lithologique des formations.

La seconde étape de cette cartographie consiste à hiérarchiser les formations argileuses et marneuses ainsi identifiées, en fonction de leur plus ou moins grande susceptibilité vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement. Cette hiérarchisation est basée sur la prise en compte de caractéristiques quantifiables, estimées pour chacune des 23 formations sélectionnées : - la nature lithologique des terrains constituant en majorité la formation ; - la composition minéralogique de sa phase argileuse, évaluée à partir de la proportion de minéraux gonflants (smectites et interstratifiés) ; - le comportement géotechnique du matériau, évalué à partir de :

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 45 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

· l’étendue de son domaine plastique (caractérisée par son indice de plasticité) ; · la réactivité du sol vis à vis de l'eau (caractérisée par la valeur de bleu) ; · l'importance du retrait possible (en terme de volume) en cas de dessèchement (caractérisée par les mesures de retrait linéaire) ; · le potentiel de gonflement du sol (évalué par le coefficient de gonflement).

Dans le but d'obtenir un moyen pratique de hiérarchisation entre les différentes formations, la règle adoptée a consisté à utiliser des valeurs seuils, couramment admises dans la littérature, distinguant quatre degrés de susceptibilité (faible, moyenne, forte et très forte). Pour permettre la réalisation de calculs, les grandes classes lithologiques distinguées ont également été affectées d'une note. Pour les trois caractéristiques naturelles des terrains, cela permet d'attribuer une note de 1 à 4 à chacune des formations argileuses ou marneuses identifiées.

Les caractérisations lithologique, minéralogique et géotechnique des 23 formations argileuses et marneuses du département sont successivement présentées dans les paragraphes suivants.

5.2. CRITÈRE LITHOLOGIQUE

5.2.1. Définition du critère lithologique et barème

Ce premier critère, de nature essentiellement qualitative, est utilisé pour caractériser la lithologie des matériaux dominants dans la formation. Il permet de distinguer les terrains essentiellement argileux, de ceux où l’argile est minoritaire. Ce critère intègre donc l’hétérogénéité des formations, qui caractérise certaines formations du Maine-et- Loire comme les alluvions ou les argilites et siltites argileuses plus ou moins altérées. L’épaisseur de la formation entre également en ligne de compte, puisque les formations argileuses peu épaisses présentent un potentiel de retrait ou de gonflement moindre que les formations puissantes.

Par convention, la note maximale est attribuée à une argile ou une marne épaisse et continue et la note minimale à une formation hétérogène, présentant des termes argileux non prédominants et discontinus, par exemple sous forme de poches ou de lentilles.

Il faut noter que cette caractérisation lithologique des formations est établie sur la base de l’expertise du géologue régional et qu’elle ne peut être totalement dépourvue d’une certaine subjectivité dans son appréciation. Sa valeur relative en vue d’une hiérarchisation des formations argileuses est cependant difficilement contestable. Le barème utilisé pour distinguer les différentes classes lithologiques est le suivant :

46 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Note Type de formation Susceptibilité lithologique Formation non argileuse mais contenant localement des passées ou des poches argileuses (ex : alluvions avec lentilles faible 1 argileuses, calcaire avec poches karstiques, …) Formation présentant un terme argileux non prédominant de moyenne 2 type calcaire argileux ou sable argileux Formation à dominante argileuse, présentant un terme ou une passée non argileuse (ex : alternance marno-calcaire ou forte 3 sablo-argileuse) ou très mince (moins de 3 m) Formation essentiellement argileuse ou marneuse, très forte 4 d’épaisseur supérieure à 3 m et continue

5.2.2. Caractérisation lithologique des formations argileuses et marneuses du département du Maine-et-Loire

Les principaux éléments ayant permis la caractérisation lithologique des formations ont été détaillés lors de la description de ces formations dans le paragraphe 4.3. Les notes lithologiques attribuées à chacune des formations sont présentées sur l’illustration 8.

code description Note lithologique 1 Limons des plateaux 3 2 Colluvions à dominante argileuse ou limoneuse 3 3 Alluvions actuelles, subactuelles et récentes 1 4 Alluvions anciennes 1 5 Remaniement fluviatile d'argiles à silex jurassiques 2 6 Argiles à silex résiduelles issues du Bajocien altéré 3 7 Altérites argileuses du socle protéozoïque et paléozoïque 2 8 Dépôts marins tertiaires d'âge miocène à pliocène 2 9 Dépôts continentaux tertiaires d'âge éocène à pliocène 3 10 Unité inférieure des faluns d'Anjou (Miocène moyen) 1 11 Série argileuse et sableuse de l'Éocène et de l'Oligocène 2 12 Argiles, sables et grès à spongiaires du Sénonien et altérites associées 2 13 Craie à Inocérame et craie tuffeau d'Anjou (Crétacé supérieur) 2 14 Marnes à Pycnodontes du Cénomanien supérieur 3 15 Sables et argiles du Cénomanien inférieur et moyen 2 16 Marnes bleues à encrines de l'Oxfordien moyen à supérieur 3 17 Marnes grises à spongiaires de l'Oxfordien inférieur à moyen 4 18 Marnes et calcaires argileux glauconieux du Callovien moyen à supérieur 3 19 Calcaires marneux et marnes du Toarcien et de l'Aalénien 3 20 Rhyolites du Choletais (altérites associées) 2 21 Membre inférieur silto-gréseux du Groupe de Bains-sur-Oust 2 22 Argiles silteuses du Groupe de Saint Perreux 2 23 Argilites, siltites argileuses et schistes altérés du Paléozoïque et Protérozoïque 1

Illustration 8 – Note lithologique des formations argileuses et marneuses

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 47 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

La classification suivant la note lithologique met en évidence le fait que, sur les 23 formations géologiques argileuses ou marneuses du département, les quatre notes lithologiques sont présentes. Cela traduit la grande hétérogénéité des formations argileuses ou marneuses du département, qui contiennent presques toutes une ou plusieurs composantes non argileuses (dominantes ou non suivant les cas).

La note 4 a été attribuée à une seule formation, les Marnes grises à spongiaires de l’Oxfordien inférieur à moyen. Cette formation est en effet essentiellement argileuses avec une épaisseur pouvant atteindre une vingtaine de mètres.

La note 3 a été attribuée à 8 formations dont la composante argileuse est dominante dans la formation. Pour ne citer que celles qui affleurent de façon significative dans le département (plus de 1 % de la superficie totale), il s’agit des Marnes à Pycnodontes du Cénomanien supérieur, des Limons des plateaux, et des Colluvions à dominante argileuse ou limoneuse.

La note 2 a été attribuée à 10 formations dont le terme argileux n’est pas prédominant. Il s’agit notamment : - des altérites (Altérites argileuses du socle protéozoïque et paléozoïque) dont le terme argileux se retrouve dans la frange d’altération des formations dont elles sont issues. - des formations de socle (Rhyolites du Choletais et altérites associées, Membre inférieur silto-gréseux du Groupe de Bains-sur-Oust, Argiles silteuses du Groupe de Saint Perreux).

- des formations argileuses ou sablo-argileuses sédimentaires (Dépôts marins tertiaires d'âge pliocène à miocène, Série argileuse et sableuse de l'Éocène et de l'Oligocène, Argiles, sables et grès à spongiaires du Sénonien et altérites associées, Craie à Inocérame et craie tuffeau d'Anjou du Crétacé supérieur (altérites associées), Sables et argiles du Cénomanien inférieur et moyen), qui sont par nature très hétérogènes et où les sables sont mélangés ou s’intercalent avec des argiles (ou des marnes).

La note 1 a été attribuée à l’Unité inférieure des faluns d'Anjou (Miocène moyen) et les Argilites et siltites argileuses plus ou moins altérées, ainsi qu’aux formations alluviales récentes et anciennes. L’argile y est en effet minoritaire par rapport aux autres éléments plus grossiers (sables et graviers notamment).

5.3. CARACTÉRISATION MINÉRALOGIQUE DES FORMATIONS ARGILEUSES ET MARNEUSES

5.3.1. Définition du critère minéralogique et barème Les phénomènes de retrait-gonflement s'expriment préférentiellement dans les minéraux argileux appartenant au groupe des smectites (montmorillonite, beidellite, nontronite, saponite, hectorite, sauconite) et, dans une moindre mesure, au groupe des

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interstratifiés, alternance plus ou moins régulière de feuillets de natures différentes, lorsque ceux-ci comportent des smectites au sein de leur structure, par exemple smectites/illite ou illite/smectites. La vermiculite est aussi connue pour sa sensibilité au phénomène de retrait-gonflement. La caractérisation minéralogique des argiles se détermine par des analyses de diffractométrie aux rayons X.

Le critère minéralogique est basé sur le pourcentage moyen de minéraux gonflants (smectites et interstratifiés) présents dans la phase argileuse. Les notes de 1 à 4 sont attribuées en fonction des coupures suivantes :

% moyen de minéraux Susceptibilité Note minéralogique gonflants < 25 % faible 1 25 à 50 % moyenne 2 50 à 80 % forte 3 > 80 % très forte 4

5.3.2. Source des données

De manière générale, les dossiers de demande de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle, ne contiennent jamais de caractérisation des minéraux argileux composant les formations géologiques identifiées comme susceptibles. De même, les expertises de sinistres se basent assez rarement, pour effectuer leur diagnostic, sur des analyses aux rayons X, qui sont relativement coûteuses.

La caractérisation minéralogique des formations argileuses et marneuses du département du Maine-et-Loire a donc été réalisée à partir de résultats d’analyses diffractométriques aux rayons X réalisées par le BRGM dans le cadre de ce projet, de données issues de l’examen des notices des cartes géologiques et d’une revue bibliographique. Plusieurs notices de cartes, et notamment les plus récentes d’entre elles, fournissent en effet des résultats qualitatifs sur la composition minéralogique de la phase argileuse, en mentionnant au moins les minéraux dominants, sous forme de plages de valeurs, voire en indiquant directement des résultats d’analyses (effectuées sur des échantillons prélevés lors du levé de la carte).

Une revue bibliographique axée sur des études spécifiques concernant les argiles de la région des Pays-de-la-Loire (notamment l’étude sur les tuffeaux du Sud Saumurois réalisée en collaboration entre le BRGM et l’université d’Angers) a aussi permis de préciser cette analyse. Il est à noter que les données recueillies sont pour l’essentiel des résultats d’analyse diffractométrique aux rayons X, valeurs factuelles qui permettent une hiérarchisation des matériaux selon un critère quantitatif objectif, mais qui présentent l’inconvénient de n’avoir un intérêt que purement local et ne sont pas nécessairement représentatifs de l’ensemble de la formation géologique, lorsque celle-ci présente de fortes variabilités spatiales. C’est pourquoi la prise en compte de ces valeurs a été complétée par une analyse plus qualitative, basée sur l’expertise du géologue régional et qui permet

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 49 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

d’évaluer la composition probable de la phase argileuse des formations en fonction de ses conditions de mise en place et d’évolutions pédogénétiques ultérieures.

5.3.3. Caractérisation minéralogique des formations argileuses et marneuses du département du Maine-et-Loire

L’ensemble des données ayant servi à la caractérisation minéralogique des formations argileuses et marneuses du département est synthétisé sur le tableau de l’Illustration 9. La détermination du pourcentage moyen de minéraux gonflants a été faite en prenant en compte l’ensemble des données recueillies. Les analyses réalisées sur le département sont privilégiées, mais le nombre d’échantillons, leur répartition géographique et leur représentativité sont également pris en compte dans le calcul de la note minéralogique.

Seules les Colluvions n’ont pas reçu de note minéralogique, en raison d’un manque de données et de l’hétérogénéité de la formation.

Deux formations ont été caractérisées par une note minéralogique maximale (4). Il s’agit des Marnes à Pycnodontes du Cénomanien supérieur et de la Craie à Inocérame et craie tuffeau d'Anjou du Crétacé supérieur (et altérites associées) qui affleurent sur 8,8 % du département.

Une note minéralogique de 3 a été attribuée aux 4 formations suivantes : Remaniement fluviatile d'argiles à silex jurassiques, Dépôts marins tertiaires d'âge miocène à pliocène, Unité inférieure des faluns d'Anjou (Miocène moyen), Sables et argiles du Cénomanien inférieur et moyen.

Les 9 formations suivantes ont reçu une note minéralogique de 2 : Limons des plateaux, Alluvions anciennes, Dépôts continentaux tertiaires d'âge éocène à pliocène, Série argileuse et sableuse de l'Éocène et de l'Oligocène, Argiles, sables et grès à spongiaires du Sénonien, Marnes bleues à encrines de l'Oxfordien moyen à supérieur, Marnes grises à spongiaires de l'Oxfordien inférieur à moyen, Calcaires marneux et marnes du Toarcien et de l'Aalénien, Rhyolites du Choletais (altérites associées).

Enfin les 7 formations suivantes se sont vues attribuer une note minéralogique de 1 : Alluvions actuelles, subactuelles et récentes, Argiles à silex résiduelles issues du Bajocien altéré, Altérites argileuses du socle protéozoïque et paléozoïque, Marnes et calcaires argileux glauconieux du Callovien moyen-supérieur, Membre inférieur silto- gréseux du Groupe de Bains-sur-Oust, Argiles silteuses du Groupe de Saint Perreux, Argilites, siltites argileuses et schistes altérés du Paléozoïque et Protérozoïque

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note n° notation nom Données minéralogiques dans le Maine et Loire Données minéralogiques hors département minéralogique Dossier 33570 du BRGM : 37 : Prédominance d’argile micacée et de kaolinite, parfois 1 LP Limons des plateaux 2 présence de smectites, de vermiculite, de chlorite et Valeur Moyenne : 70 % Kaolinite, 5 % illite, 25 % interstratifiés illite/smectite dont 6 % smectite d’interstratifiées Formation très hétérogène 2 C Colluvions à dominante argileuse ou limoneuse Notice carte 454 : flaque d’argile avec prédominance d’illite. 79 : 16 % argiles gonflantes 3 Fz Alluvions actuelles, subactuelles et récentes 1 Notice carte 455 : prédominance d’illite 37 : prédominance de la kaolinite et de la smectite et un 4 Fv Alluvions anciennes 2 peu d’argile micacée Prélèvement SGR-PAL (T19) : Remaniement fluviatile d'argiles à silex 5FRj2S 3 70 % interstratifiés smectite/illite avec 47 % smectite, 25 % kaolinite, 5 % illite et/ou mica jurassiques Prélèvement SGR-PAL (T20) : Argiles à silex résiduelles issues du Bajocien 6 Raj2s 1 89 % kaolinite, 8 % interstratifiés smectite/illite avec moins de 40 % de smectite, 3 % illite et/ou mica altéré Notice carte 483 : 79 : 34 % argiles gonflantes - partie supérieure : kaolinite + illite/mica et/ou halloysite, la cristallinité de la kaolinite augmente vers le sommet - partie médiane : kaolinite+ vermiculite + illite+ interstratifiés chlorite-vermiculite et chlorite-smectite et dans certains sondages smectite/kaolinite 1 - partie profonde : illite+chlorite+interstratifiés chlorite-vermiculite associés à la kaolinite,la vermiculite + localement des smectites

Prélèvement SGR-PAL (T14) altérites schisto-gréseuses et volcaniques : 58 % interstratifié illite/smectite avec 52 % de smectite, 40 % kaolinite, 2 % illite et/ou mica Altérites argileuses du socle protéozoïque et 7A Notice carte 389 : altérites kaoliniques peu ou pas ferruginisées paléozoïque Notice carte 512 : argile de type kaolinite

Prélèvement SGR-PAL (T 4) : 75 % kaolinite, 22 % illite et/ou mica, 3 % vermiculite et/ou interstratifié vermiculite/chlorite Prélèvement SGR-PAL (T 5) : 96 % kaolinite, 4 % illite et/ou mica, interstratifié en trace

Prélèvement SGR-PAL (T18) : 62 % kaolinite, 38 % illite, et smectite ou vermiculite en trace 79 : 31 % argiles gonflantes

Prélèvement SGR-PAL (T17) : 86 % kaolinite, 10 % illite, 4 % vermiculite

Prélèvement SGR-PAL (T9) : 76 % interstratifiés illite/smectite avec 40 % smectite, 19 % kaolinite, 5 % illite Dépôts marins tertiaires d'âge miocène à Notice carte 456 : 8P2a 3 pliocène argiles constituées de 30 à 40 % d'illite, 60 à 65 % de smectite, 0 à 5 % de kaolinite Les marnes vertes à cassostrea montrent une teneur de 80 % smectite et 15 % illite Prélèvement SGR-PAL (T 22) : 64 % interstratifié smectite/illite avec moins de 40 % de smectite, 28 % kaolinite, 8 % illite Notice carte 456 : prédominance de la kaolinite sur la smectite et très faible pourcentage d’illite 37 : prédominance de la kaolinite, le reste étant de l’illite ou des interstratifiés illite-montmorillonite suivant l’âge des Dépôts continentaux tertiaires d'âge éocène à 9e4 2 dépôts. pliocène

Notice carte 456 : 10 à 25 % d'illite et 50 à 90 % de smectite Unité inférieure des faluns d'Anjou (Miocène 10 m3 3 moyen) Prélèvement SGR-PAL (T7) : 67 % interstratifiés smectite/illite à 48 % de smectite, 20 % illite, 13 % kaolinite

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 51 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

note n° notation nom Données minéralogiques dans le Maine et Loire Données minéralogiques hors département minéralogique Prélèvement SGR-PAL (T1) : 24 % interstratifiés illite/smectite à moins de 40 % de smectite, 66 % kaolinite, 10 % Série argileuse et sableuse de l'Éocène et de 11 2 illite l'Oligocène Notice carte 486 : kaolinite et montmorillonite ; cristobalite parfois présente Argiles, sables et grès à spongiaires du Sénonien 12 C3(sp) 2 et altérites associées Notice carte 456 :prédominance de montmorillonite et kaolinite Notice carte 424 : craie marneuse riche en Montmorillonite 37 : présence de montmorillonite Rapport BRGM 31270 : Echantillon VER2 : 95 % smectite, 2 % micro-opale, 1 % illite, 2 % zéolithe Echantillon BRO2 : 95 % smectite, 1 % illite , 1 % micro-opale, 4 % zéolite Echantillon BRI2 : 80 % smectite, 6 % zéolithe, 11 % micro-opale, 3 % illite

4 Craie à Inocérame et craie tuffeau d'Anjou du Rapport BRGM 31270 : Echantillon PUY 1 : 12 % smectite, 10 % illite, 64 % micro-opale, 4 % zéolithe 13 c1c-c2a-b Crétacé supérieur (et argiles d'altération Echantillon MAR 2 : 26 % smectite, 64 % micro-opale, 6 % illite, 4 % zéolihe associées) Echantillon MAR 4 : 96 % smectite, 2 % zéolithe, 1 % illite Echantillon FON2 : 91 % smectite, 4 % micro-opale, 3 % zéolithe, 2 % illite

Rapport BRGM 31270 : Echantillon LOU2 : 96 % smectite, 2 % illite, 2 % zéolithe, 1% micro-opale Echantillon LOU 3 : 90 % smectite, 5 % micro-opale, 3 % zéolithe, 2 % illite Notice carte 424 : fraction argileuse essentiellement constituée de montmorillonite associée à une portion. - Notice carte 455 : montmorillonite + petite quantité d'argile micacée + grains de glauconie (interstratifié 14 C1CM Marnes à Pycnodontes du Cénomanien supérieur 4 illite/montmorillonite ou illite)

Rapport BRGM 31270 : Echantillon CYR2 : 17 % smectite, 3 % illite, 74 % micro-opale, 8 % zéolithe Notice carte 455 :partie supérieur constituée par des argiles grises (kaolinite et montmorillonite associées à une 79 : 94 % argiles gonflantes argile micacée) Notice carte 423 : Kaolinite, smectite et argiles micacées Notice carte 424 : montmorillonite, kaolinite et argile micacée séparées par des interlits millimétriques de sable très fin Notice carte 454 : minces intercalations d’argile noire, ligniteuse, feuilletée, micacée sans glauconie composée de kaolinite et montmorillonite Notice carte 456 : Kaolinite, smectite et argiles micacées 3 Sables et argiles du Cénomanien inférieur et Notice carte 455 : argiles noires feuilletées à lignite et pyrite avec argiles à montmorillonite, kaolinite et argile 15 C1a-b(a) moyen micacée Notice carte 512 : présence de smectites Notice carte 424 : présence de montmorillonite Notice carte 455 : essentiellement montmorillonite + petite quantité d'argile micacée dans lits sablo-glauconieux et argiles noires à lignite en partie supérieure Notice carte 454 : Glauconie associée montmorillonite Notice carte 484 : lits argileux à smectite dominante. Notice carte 486 : fraction argileuse riche en montmorillonite et illite + trace de kaolinite. Teneur en CaCO3= 30 à 50 % Notice carte 455 : 30 % argile dans fraction terrigène des marnes et calcaires - essentiellement montmorillonite Marnes bleues à encrines de l'Oxfordien moyen à 16 J5b-c 2 supérieur Prélèvements SGR-PAL (T10) : 55 % kaolinite, 35 % illite et/ou mica, 10 % sépiolite probable Prélèvement SGR-PAL (T12) : 68 % kaolinite, 3 % illite et/ou mica, 29 % interstratifié smectite/illite avec <40 % 79 : 63 % argiles gonflantes Marnes grises à spongiaires de l'Oxfordien 17 J5a-b 2 smectite inférieur à moyen

52 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

note n° notation nom Données minéralogiques dans le Maine et Loire Données minéralogiques hors département minéralogique 79 : 25 % argiles gonflantes Marnes et calcaires argileux glauconieux du 18 J4b-c 1 Callovien moyen à supérieur Prélèvement SGR-PAL (T 8) : 70 % kaolinite, 23 % illite et/ou mica, 7 % interstratifié smectite/chlorite 79 : 63 % argiles gonflantes Calcaires marneux et marnes bleues du Toarcien 19 I4-j1 2 et de l'Aalénien Prélèvements SGR-PAL (T 2) : 36 % kaolinite, 21 % illite et/ou micas, 43 % vermiculite 20 Rhyolites du Choletais et altérites associées 2 Prélèvement SGR-PAL (T 3) : 83 % kaolinite, 13 % illite et/ou mica, 4 % interstratifiés <40 % smectite Membre inférieur silto-gréseux du Groupe de 21 MGMa 1 Bains-sur-Oust Prélèvement SGR-PAL (T6) : 83 % mica, 12 % kaolinite, 5 % interstratifié smectite/chlorite 1 22 Argiles silteuses du Groupe de Saint Perreux Prélèvement SGR-PAL (T21): 35 % kaolinite, 61 % illite et/ou mica, 4 % chlorite Prélèvement SGR-PAL (T15) : 85% mica, 8 % kaolinite, 7 % interstratifiés avec moins de 40% smectite Argilites, siltites argileuses et schistes altérés du 23 05-d2 Fe 1 Protérozoïque et Paléozoïque

Illustration 9 - Synthèse des données ayant servi à la caractérisation minéralogique des formations argileuses et marneuses du département du Maine-et-Loire (37 : Indre et Loire ; 79 : Deux-Sèvres)

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 53 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

5.4. CARACTÉRISATION GÉOTECHNIQUE DES FORMATIONS ARGILEUSES ET MARNEUSES

5.4.1. Définition du critère géotechnique et barème

Ce critère permet d’intégrer dans l’analyse de la susceptibilité le comportement géotechnique du matériau vis à vis du retrait-gonflement. Le choix et la description des différents essais géotechniques utilisés pour la définition de ce critère sont présentés dans les paragraphes suivants, ainsi que les valeurs seuils retenues pour la détermination de la note géotechnique.

5.4.1.1. Généralités sur les expertises de sinistres

Les expertises de sinistres qui ont pu être consultées montrent que le type d'essais effectués sur le terrain dépend des bureaux d'études et varie en fonction de l'objectif assigné à l'étude. Généralement, la reconnaissance de sol se fait par sondage à la tarière (le plus souvent manuelle), parfois en fouille directe. Les essais géotechniques remplissent deux objectifs : - déterminer les caractéristiques intrinsèques du sol : les essais utilisés sont généralement les limites d’Atterberg (qui permettent de déterminer l’indice de plasticité, IP), l’essai au bleu de méthylène (qui traduit la capacité d’adsorption du sol), le retrait linéaire et le coefficient de gonflement, souvent complétés par une analyse granulométrique pour déterminer le passant à 80 µm. Les analyses sédimentométriques, qui permettraient de déterminer la fraction argileuse du matériau (inférieure à 2 µm), et les analyses aux rayons X, permettant de distinguer le pourcentage de minéraux gonflants sont plus rarement réalisées. - caractériser l’état du sol, et notamment son état de dessication en effectuant des mesures de teneurs en eau, généralement à plusieurs profondeurs. En comparant ces valeurs avec les limites d’Atterberg du matériau, il est possible de savoir dans quel état de consistance se trouve le matériau in situ (état solide avec ou sans retrait, plastique ou liquide). D’autres essais peuvent également être mis en œuvre, comme la mesure du rapport de gonflement. Seuls les résultats des essais correspondant aux caractéristiques intrinsèques du sol sont pris en compte dans le cadre de cette étude, puisqu’il s’agit de déterminer la susceptibilité au retrait-gonflement de chaque formation. En effet, les résultats des essais caractérisant l’état du matériau varient au cours du temps en fonction de l’humidité du sol : ils sont donc utiles aux experts, pour diagnostiquer les causes d’un sinistre et déterminer dans quel état se trouve le sol par rapport au niveau d’équilibre, mais ne sont pas pertinents pour caractériser la susceptibilté du matériau au retrait- gonflement. Les études géotechniques après sinistres sont souvent complétées par un ou plusieurs essais pressiométriques (ou parfois au pénétromètre dynamique), dont l’objectif est la vérification de la capacité portante du sol et le dimensionnement ultérieur éventuel de micropieux, si les résultats de l’expertise indiquent qu’une reprise en sous-œuvre des

54 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

fondations est nécessaire. Ces données ne sont pas utilisées dans le cadre de la présente étude.

Les principaux essais dont les résultats ont été utilisés dans le cadre de la présente étude pour caractériser le comportement géotechnique du matériau vis à vis du phénomène de retrait-gonflement sont finalement au nombre de quatre : l’indice de plasticité, la valeur de bleu, le coefficient de gonflement et le retrait linéaire. Ces essais sont présentés dans les paragraphes suivants, sachant que les deux essais les plus représentatifs de l’aptitude d’un sol au retrait-gonflement sont la valeur de bleu et le retrait linéaire.

5.4.1.2. Indice de plasticité (IP)

Il est calculé à partir des limites d'Atterberg qui mettent en évidence l'influence de la teneur en eau sur la consistance du matériau fin. Cet indice correspond à la différence entre la limite de liquidité (Wl) et la limite de plasticité (Wp) du matériau. Il représente donc l'étendue du domaine plastique et donne une indication sur l'aptitude du matériau argileux à acquérir de l'eau. On considère généralement (Chassagneux et al., 1996) que la susceptibilité d'une argile vis-à-vis du retrait-gonflement varie en fonction de l'indice de plasticité (IP) de la manière suivante :

Indice de plasticité Susceptibilité Note IP < 12 faible 1 12 à 25 moyenne 2 25 à 40 forte 3 IP > 40 très forte 4

Cet essai d’identification de sol est réalisé très classiquement par de nombreux bureaux d’études et les valeurs disponibles sont relativement nombreuses. Il est cependant important de noter que la corrélation entre ce type de résultat et l’aptitude du sol au retrait-gonflement est loin d’être vérifiée dans tous les cas. Cependant, les résultats rassemblés dans le Maine-et-Loire montrent une assez bonne corrélation entre les valeurs moyennes d’indices de plasticité et les résultats des essais au bleu de méthylène, jugés plus représentatifs de la susceptibilité au retrait-gonflement.

5.4.1.3. Essai au bleu de méthylène (Vb)

L’essai au bleu de méthylène permet d'évaluer la surface spécifique d'échange (ou surface active suivant la fraction de sol utilisée pour l’essai) d'un matériau argileux, ce qui constitue un bon indicateur de sa susceptibilité au phénomène de retrait- gonflement. Il traduit en effet à la fois l’argilosité de l’échantillon et la teneur en minéraux gonflants de sa fraction argileuse. Cet essai a été développé par Tran Ngoc Lan (1977) et adopté comme procédure d'essai officiel des Laboratoires des Ponts et Chaussées (LCPC, 1979), puis normalisé (norme AFNOR NF P 18-592). Il consiste à mesurer la capacité d'adsorption du bleu de méthylène, c’est-à-dire la quantité de ce colorant nécessaire pour recouvrir d'une couche mono-élémentaire les surfaces externes et internes de toutes les particules argileuses présentes dans 100 g de sol. On appelle cette quantité, la valeur de bleu, notée Vb et exprimée en grammes de bleu pour 100 g de matériau. Cependant même

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 55 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

si cet essai semble le plus approprié pour évaluer la suscepibilité de l’argile au phénomène de retrait-gonflement, il faut garder à l’esprit, qu’une certaine subjectivité régne dans l’appréciation de la fin du titrage qui donne la quantité de bleu de méthylène absorbée par l’argile.

On considère généralement (Chassagneux et al., 1996) que la sensibilité d'un matériau argileux varie de la manière suivante en fonction de la valeur de bleu (Vb) :

Valeur de bleu Susceptibilité Note < 2,5 faible 1 2,5 à 6 moyenne 2 6 à 8 forte 3 > 8 très forte 4

5.4.1.4. Retrait linéaire (Rl)

La valeur du retrait linéaire est un indicateur de l'importance du retrait volumique possible d'un sol, lors de son assèchement. Initialement, le sol est saturé en eau. Lorsque la teneur en eau diminue, son volume total diminue, puis se stabilise. Ce processus de diminution de la teneur en eau se traduit par deux phases successives. Lors de la première, les grains constituant le sol se rapprochent, mais le sol reste toujours saturé : la variation de volume du sol est donc proportionnelle à la diminution de teneur en eau. Pendant la deuxième phase, les grains sont en contact et ne peuvent plus se rapprocher, l'élimination de l’eau ne fait plus varier le volume du sol, mais se traduit par sa désaturation. La teneur en eau correspondant à ce pallier est appelée limite de retrait. Plus cette valeur est faible, plus la variation de volume peut être importante et plus le tassement induit en cas de dessiccation sera grand.

Le retrait linéaire, noté Rl, correspond à la pente de la droite donnant le tassement de l’échantillon en fonction de la diminution de teneur en eau, dans la partie où cette teneur en eau reste supérieure à la limite de retrait. Les coupures suivantes ont été proposées (Mastchenko, 2001) pour caractériser le potentiel de retrait avec ce paramètre.

Retrait linéaire Susceptibilité Note Rl < 0,4 faible 1 0,4 à 0,65 moyenne 2 0,65 à 0,75 forte 3 Rl > 0,75 très forte 4

5.4.1.5. Coefficient de gonflement (Cg)

L'essai de gonflement à l'œdomètre (norme XP P 94-091) consiste à mesurer une amplitude de gonflement à la suite d'un apport d'eau. Il est par conséquent fortement conditionné par l'état initial de saturation en eau du sol considéré. En effet, pour un même sol, le gonflement relatif sera d'autant plus grand que le sol était initialement plus sec. Cette observation souligne l'intérêt d'associer ces essais avec la réalisation

56 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

d’un profil hydrique. Ainsi la pression de gonflement ne constitue pas une caractéristique intrinsèque du sol, les valeurs dépendant fortement de l'état initial de saturation du sol considéré. Le potentiel de gonflement peut cependant être caractérisé par le coefficient de gonflement Cg (pente de la droite de déchargement observée dans un essai œdométrique) qui permet d’évaluer le potentiel de gonflement des formations argileuses identifiées :

Coefficient de gonflement Susceptibilité Note Cg < 0,025 faible 1 0,025 à 0,035 moyenne 2 0,035 à 0,055 forte 3 Cg > 0,055 très forte 4

Dans le département du Maine-et-Loire, seules quelques valeurs de coefficient de gonflement ont pu être recueillies, mais un nombre aussi restreint de valeurs ponctuelles ne peut suffire à caractériser l’ensemble d’une formation.

5.4.2. Source des données

Les données géotechniques qui ont été recueillies pour caractériser les différentes formations argileuses et marneuses affleurant dans le département proviennent de plusieurs sources : - Les rapports de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle et surtout les études géotechniques réalisées dans le cadre d’expertises après sinistres constituent la principale source de données exploitée. Ces dossiers nous ont été transmis soit par les communes, soit par les mutuelles d’assurance (MAIF et MAAF principalement), soit par la Caisse Centrale de Réassurance (CCR), soit par la préfecture du Maine-et-Loire, soit directement par les bureaux d’études.

Les coordonnées complètes des bureaux d’étude ayant fourni des données géotechniques sont présentées en annexe 5, conformément au protocole signé entre le BRGM et l’Union Syndicale de Géotechnique (USG). Les bureaux d’études qui ont été sollicités et qui ont accepté d’accueillir des agents du BRGM pour exploiter leurs archives et en extraire les résultats d’études de sols sont SOLEN (bureaux de Tours), Antéa (bureau de Nantes), Fondasol (bureau d’Angers), Sic Infra (bureau d’Angers). Nous souhaitons les remercier ici pour leur aimable collaboration. - Par ailleurs, le Conseil-Général du Maine-et-Loire, la Direction Départementale de l’Equipement du Maine-et-Loire, le CETE d’Angers ainsi que la société d’autoroute COFIROUTE ont accepté de nous ouvrir leurs dossiers. Ces dossiers ne concernaient pas des rapports de sinistres sécheresse mais comportaient des résultats d’essais d’identification des sols réalisés principalement dans le cadre de la construction de routes départementales ou d’autoroute (pour COFIROUTE) qui ont permis de mettre en évidence de nouvelles formations argileuses.

La répartition par sources, des dossiers sinistres sécheresse qui nous ont été transmis comportant ou non des essais géotechniques est la suivante :

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Nombre de dossiers Source de Nombre de dossiers avec données données sinistres géotechniques Maif 6 4 Maaf 1 1 Caisse centrale de réassurance et 334 5 Préfecture 49 Sic infra 54 43 Fondasol 2 2 Antea 3 3 Cete 3 1 Communes 18 12 Préfecture 49 12 1 total 433 72

En définitive, 72 dossiers de sinistre ont fourni des données géotechniques. Quelques données ont du être rejetées lorsque la caractérisation de la géologie de l’échantillon était insuffisante pour établir une corrélation fiable avec les formations argileuses retenues. Quelques données géotechniques recueillies dans le cadre d’études de sols transmises par des communes ou des bureaux d’étude, mais ne concernant pas des expertises de sinistres sécheresse, et des valeurs issues de la revue bibliographique (notice des cartes géologiques notamment) ont complété les données disponibles. Quelques données issues des prélèvements effectués dans les départements d’Indre- et-Loire et Deux-Sèvres pour la cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles ont été prises en compte également. Enfin, une vingtaine d’analyses a été réalisée dans le cadre de la présente étude sur des échantillons prélevés dans tout le département. Ces échantillons ont été prélevés dans des formations argileuses initialement retenues après examen des notices des cartes géologiques et des premiers résultats d’études de sols qui nous avaient été transmis. Au total, ce sont les résultats d’analyses sur plus de 640 échantillons qui ont servi à établir la caractérisation géotechnique des formations argileuses et marneuses du Maine-et-Loire.

5.4.3. Caractérisation géotechnique des formations argileuses et marneuses du département du Maine-et-Loire

La synthèse des données géotechniques exploitées dans le cadre de cette étude pour la caractérisation géotechnique des formations et les notes géotechniques attribuées sont présentées sur l’Illustration 10.

58 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

L’attribution des notes géotechniques s’est faite en se basant sur les coupures habituellement reconnues et utilisées dans toutes les études départementales d’aléa retrait-gonflement réalisées jusqu’à présent, comme cela a été présenté dans les paragraphes précédents. Afin de hiérarchiser les résultats issus des différents types d’essais, il a été tenu compte du nombre d’échantillons pour chaque type d’essai, ainsi que de la variabilité des résultats (évaluée à partir de la dispersion des valeurs entre un minimum et un maximum), tout en accordant une importance plus forte aux valeurs de bleu, qui caractérisent le mieux la susceptibilité du matériau au retrait-gonflement, et en donnant un poids supérieur aux données provenant d’échantillons prélevés dans le département du Maine-et-Loire.

Pour les formations colluviales dont les formations mères sont identifiées, la caractérisation de ces dernières a également été utilisée pour l’attribution de la note géotechnique.

Une formation n’a pas pu être caractérisée d’un point de vue géotechnique, en raison d’un manque de données et de sa très faible étendue sur le département (0,02 % de la superficie départementale) : il s’agit des Marnes bleues à encrine de l’Oxfordien moyen à supérieur.

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 59 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Indice de plasticité (Ip) - % Valeur au bleu (VB) – g/100g Coefficient de gonflement (Cg) Retrait linéaire (Rl)

N° DESCRIPTION Nombre de Nb. Max Min Moyenne Nb. d’éch. Max Min Moyenne Nb. d’éch. Max Min. Moyenne Nb. d’éch. Max Min Moyenne Note données d’éch. géotech- département nique 49 1 Limons des plateaux 6 3,00 28,00 15,00 19,33 3,00 6,57 1,80 4,69 2

2 Colluvions à dominante argileuse ou 55 22,00 32,00 4,00 15,18 37,00 6,00 0,80 1,39 1,00 0,50 0,50 0,50 2 limoneuse

3 Alluvions actuelles, subactuelles et 36 25,00 57,00 9,00 26,58 13,00 1,00 0,24 2,76 2 récentes

4 Alluvions anciennes 22 18,00 41,60 4,00 16,81 1,00 2,60 2,60 2,60 1,00 0,57 0,57 0,57 2

5 Remaniement fluviatile d'argiles à silex 1 1,00 3,60 3,60 3,60 2 jurassiques

6 Argiles à silex résiduelles issues du 1 1,00 1,40 1,40 1,40 1 Bajocien altéré

7 Altérites argileuses du socle protéozoïque 192 11,00 69,00 9,00 23,75 82,00 6,90 0,30 2,18 2 et paléozoïque

8 Dépôts marins tertiaires d'âge pliocène à 23 10,00 88,00 18,50 39, 8 13,00 4,30 0,34 1,96 2 miocène

9 Dépôts continentaux tertiaires d'âge 4 4,00 34,00 11,00 27,00 2 éocène à pliocène

10 Unité inférieure des faluns d'Anjou 1 1,00 18,60 18,60 18,60 1 (Miocène moyen)

11 Série argileuse et sableuse de l'Éocène et 29 13,00 31,00 8,00 17,92 12,00 4,40 0,47 1,86 2 de l'Oligocène

12 Argiles, sables et grès à spongiaires du 15 11,00 21,00 8,00 15,64 1,00 0,60 0,60 0,60 2,00 0,86 0,82 0,84 3 Sénonien et altérites associées

13 Craie à Inocérame et craie tuffeau d'Anjou 16 7,00 34,30 8,00 19,49 1,00 7,80 1,60 3,3 2 du Crétacé supérieur (altérites associées)

14 Marnes à Pycnodontes du Cénomanien 119 78,00 73,00 9,00 28,89 34,00 8,10 0,76 3,62 2,00 0,25 0,21 0,23 3 supérieur * 2 26.3 25.1 25.7 24*** 62,5 9,4 39 43*** 11 0,9 6,2 15 Sables et argiles du Cénomanien inférieur 25 17,00 51,00 13,00 29,52 1,00 10,4 0,80 5,15 1,00 0,40 0,40 0,40 3 et moyen 11*** 41 15,7 32,4 2* 4,4 8*** 10,2 1,9 5,1 * 16 Marnes bleues à encrines de l'Oxfordien 1 2,8 moyen à supérieur

17 Marnes grises à spongiaires de 3 1,00 1,60 1,60 1,60 2 l'Oxfordien inférieur à moyen 1* 2,9 2** 18,4 16,4 17,4 9** 5,8 1,8 2,9 18 Marnes et calcaires argileux glauconieux 3 1,00 8,20 8,20 8,20 2,00 2,60 1,10 1,85 1 du Callovien moyen à supérieur 19 Calcaires marneux et marnes bleues du 1 1,00 3,00 3,00 3,00 2 Toarcien et de l'Aalénien 6** 40,8 21,9 32,5 25** 9,4 0,9 4,6 1*** 59,1 20 Rhyolites du Choletais et altérites 15 6,00 39,00 15,00 25,00 8,00 1,75 0,60 1,51 2 associées 5** 10,1 0,9 5,6 21 Membre inférieur silto-gréseux du Groupe 2 1,00 2,90 2,90 2,90 2 de Bains-sur-Oust

22 Siltites argileuses du Groupe de Saint 30 19,00 35,00 6,60 19,35 18,00 5,40 0,20 1,36 2,00 0,57 0,44 ,5 5 2 Perreux

23 Argilites, siltites argileuses et schistes 36 13,00 46,00 8,00 20,62 2,00 2,32 0,11 0,87 2 alétérés du Paléozoïque et Protérozoïque

Illustration 10 - Synthèse des données géotechniques recueillies pour les formations argileuses du Maine-et-Loire (Données issues de départements voisins : *Indre-et-Loire, **Deux-Sèvres, ***Vienne)

60 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Les résultats montrent que aucune formation ne s’est vue attribuée la note géotechnique maximale de 4 tandis que :

- trois formations ont reçu la note géotechnique 3, ce sont les Alluvions actuelles, subactuelles et récentes, les Argiles, sables et grès à spongiaires du Sénonien et altérites associées, les Marnes à Pycnodontes du Cénomanien supérieur, les Sables et argiles du Cénomanien inférieur et moyen. - seize formations se sont vues attribuer la note de 2 : ce sont les Limons des plateaux, les Colluvions à dominante argileuse ou limoneuse, les Alluvions anciennes, le Remaniement fluviatile d'argiles à silex jurassiques, les Altérites argileuses du socle protéozoïque et paléozoïque, les Dépôts marins tertiaires d'âge pliocène à miocène, les Dépôts continentaux tertiaires d'âge éocène à pliocène, la série argileuse et sableuse de l'Éocène et de l'Oligocène, la Craie à Inocérame et la craie tuffeau d'Anjou du Crétacé supérieur(et altérites associées), les Marnes grises à spongiaires de l'Oxfordien inférieur à moyen, les Calcaires marneux et marnes du Toarcien et de l'Aalénien, les Rhyolites du Choletais (altérites associées), le Membre inférieur silto- gréseux du Groupe de Bains-sur-Oust, les Siltites argileuses du Groupe de Saint Perreux, et enfin les Argilites, siltites argileuses et schistes alétérés du Paléozoïque et Protérozoïque.

- les trois autres formations (Argiles à silex résiduelles issues du Bajocien altéré, unité inférieure des faluns d'Anjou du Miocène moyen, Marnes et calcaires argileux glauconieux du Callovien moyen-supérieur) ont reçu la note géotechnique minimale de 1.

La grande variabilité des matériaux au sein d’une même formation et le nombre parfois relativement restreint d’analyses disponibles ne permettent en effet pas de réaliser de simples moyennes qui seront représentatives de toutes la formations. Il faut cependant remarquer que pour les principales formations du département, le nombre d’échan- tillons est relativement élevé. En revanche, la dispersion des données est relativement élevée pour certaine formations.

Les résultats des essais géotechniques montrent que la susceptibilité des formations au retrait-gonflement n’est pas très élevée dans le département : 19 formations sur les 23 ont une note géotechnique entre 1 et 2.

5.5. ELABORATION DE LA CARTE DE SUSCEPTIBILITÉ

5.5.1. Détermination du degré de susceptibilité Au total, chaque formation a donc été caractérisée par trois notes, une pour chacun des critères pris en compte selon les classifications présentées précédemment. La moyenne des trois notes obtenues permet de calculer, pour chaque formation, un degré de susceptibilité globale vis à vis du retrait-gonflement. Pour les 3 formations dont la caractéristique minéralogique ou géotechnique n’a pu être évaluée, la moyenne est effectuée à partir des deux autres notes. La moyenne ainsi obtenue est

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 61 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

potentiellement comprise entre 1 et 4. Les classes de susceptibilité déterminées à partir de la valeur moyenne ainsi calculée sont les suivantes :

Note moyenne Degré de susceptibilité ≤ 2 faible >2 et ≤ 3 moyen > 3 fort

5.5.2.

5.5.3. Susceptibilité des formations argileuses et marneuses

Le calcul du degré de susceptibilité des 23 formations argileuses et marneuses identifiées dans le département du Maine-et-Loire est présenté sur l’illustration 11.

L’illustration 12 reprend les résultats établis précédemment en classant les formations par niveau de susceptibilité et en précisant les surfaces concernées.

62 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Note Note Note Note de Numéro et nom de la formation Moyenne lithologique minéralogique géotechnique susceptibilité

1- Limons des plateaux 3 2 2 2,33 2

2- Colluvions à dominante argileuse ou limoneuse 3 2 2,50 2

3- Alluvions actuelles, subactuelles et récentes 1 1 2 1,33 1

4- Alluvions anciennes 1 2 2 1,67 1

5- Remaniement fluviatile d'argiles à silex jurassiques 2 3 2 2,33 2

6- Argiles à silex résiduelles issues du Bajocien altéré 3 1 1 1,67 1

7- Altérites argileuses du socle protéozoïque et paléozoïque 2 1 2 1,67 1

8- Dépôts marins tertiaires d'âge miocène à pliocène 2 3 2 2,33 2

9- Dépôts continentaux tertiaires d'âge éocène à pliocène 3 2 2 2,33 2

10- Unité inférieure des faluns d'Anjou (Miocène moyen) 1 3 1 1,67 1

11-Série argileuse et sableuse de l'Eocène et de l'Oligocène 2 2 2 2,00 1

12- Argiles, sables et grès à spongiaires du Sénonien et altérites 22 32,332 associées 13- Craie à Inocérame et craie tuffeau d'Anjou du Crétacé 24 22,672 supérieur (et argiles d'altération associées)

14- Marnes à Pycnodontes du Cénomanien supérieur 3 4 3 3,33 3

15- Sables et argiles du Cénomanien inférieur et moyen 2 3 3 2,67 2

16- Marnes bleues à encrines de l'Oxfordien moyen à supérieur 3 2 2,50 2

17- Marnes grises à spongiaires de l'Oxfordien inférieur à moyen 4 2 2 2,67 2

18- Marnes et calcaires argileux glauconieux du Callovien 31 11,671 moyen à supérieur 19- Calcaires marneux et marnes bleues du Toarcien et de 32 22,332 l'Aalénien

20- Rhyolites du Choletais et altérites associées 2 2 2 2,00 1

21- Membre inférieur silto-gréseux du Groupe de Bains-sur-Oust 2 1 2 1,67 1

22- Argiles silteuses du Groupe de Saint Perreux 2 1 2 1,67 1

23- Argilites, siltites argileuses et schistes altérés du 11 21,331 Protérozoïque et Paléozoïque

Illustration 11– Degré de susceptibilité des formations

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 63 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Note de % de la superficie Numéro et nom de la formation Surface (km²) susceptibilité départementale 3- Alluvions actuelles, subactuelles et récentes 1 883 12,21%

4- Alluvions anciennes 1 204 2,82%

6- Argiles à silex résiduelles issues du Bajocien altéré 1 9 0,13%

7- Altérites argileuses du socle protéozoïque et paléozoïque 1 1061 14,68%

10- Unité inférieure des faluns d'Anjou (Miocène moyen) 1 67 0,93%

11-Série argileuse et sableuse de l'Eocène et de l'Oligocène 1 139 1,93% 18- Marnes et calcaires argileux glauconieux du Callovien moyen à 1 16 0,22% supérieur 20- Rhyolites du Choletais et altérites associées 1 235 3,25%

21- Membre inférieur silto-gréseux du Groupe de Bains-sur-Oust 1 5 0,07%

22- Argiles silteuses du Groupe de Saint Perreux 1 197 2,72% 23- Argilites, siltites argileuses et schistes altérés du Protérozoïque 1 606 8,39% et Paléozoïque Surface des formations à susceptibilité faible 3423 47%

1- Limons des plateaux 2 77 1,07%

2- Colluvions à dominante argileuse ou limoneuse 2 292 4,04%

5- Remaniement fluviatile d'argiles à silex jurassiques 2 11 0,15%

8- Dépôts marins tertiaires d'âge miocène à pliocène 2 48 0,67%

9- Dépôts continentaux tertiaires d'âge éocène à pliocène 2 54 0,75% 12- Argiles, sables et grès à spongiaires du Sénonien et altérites 2 315 4,35% associées 13- Craie à Inocérame et craie tuffeau d'Anjou du Crétacé supérieur 2 218 3,02% (et argiles d'altération associées) 15- Sables et argiles du Cénomanien inférieur et moyen 2 486 6,72%

16- Marnes bleues à encrines de l'Oxfordien moyen à supérieur 2 2 0,02%

17- Marnes grises à spongiaires de l'Oxfordien inférieur à moyen 2 9 0,12%

19- Calcaires marneux et marnes bleues du Toarcien et de l'Aalénien 2 3 0,04%

Surface des formations à susceptibilité moyenne 1515 20,95%

14- Marnes à Pycnodontes du Cénomanien supérieur 3 417 5,77%

Surface des formations à susceptibilité forte 417 5,77%

Formations à priori non argileuses ou marneuses 1875 25,94%

Total département 7 230,3 100%

Illustration 12 – Classement des formations par susceptibilité et surfaces d’affleurement

64 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Cette hiérarchisation des formations argileuses et marneuses du Maine-et-Loire, établie sur la base de critères purement physiques, conduit ainsi à identifier une formation de susceptibilité forte : ce sont les Marnes à Pycnodontes du Cénomanien supérieur. Onze formations présentent une susceptibilité moyenne. Il s’agit des Limons des plateaux, des colluvions à dominante argileuse ou limoneuse, du remaniement fluviatile d'argiles à silex jurassiques, des dépôts marins tertiaires d'âge pliocène à miocène, des dépôts continentaux tertiaires d'âge éocène à pliocène, des argiles, sables et grès à spongiaires du Sénonien et altérites associées, de la Craie à Inocérame et craie tuffeau d'Anjou du Crétacé supérieur (et altérites associés), des sables et argiles du Cénomanien inférieur et moyen, des marnes bleues à encrines de l'Oxfordien moyen à supérieur, des marnes grises à spongiaires de l'Oxfordien inférieur à moyen, et enfin des calcaires marneux et marnes du Toarcien à l'Aalénien.

Les 11 autres formations ont une susceptibilité faible : il s’agit des 2 formations alluviales, des argiles à silex résiduelles issues du Bajocien altéré, des altérites argileuses du Sénonien et du socle protéozoïque et paléozoïque, des argiles de l'unité inférieure des faluns d'Anjou (Miocène moyen), de la série argileuse et sableuse de l'Éocène et de l'Oligocène, des marnes et calcaires argileux glauconieux du Callovien moyen-supérieur, des rhyolites du Choletais (altérites associées), du membre inférieur silto-gréseux du Groupe de Bains-sur-Oust, des siltites argileuses du Groupe de Saint Perreux, et enfin des argilites, siltites argileuses et schistes alétérés du Paléozoïque et Protérozoïque.

5.5.4. Carte de susceptibilité

La carte départementale de susceptibilité a été tracée à partir de la carte synthétique des formations argileuses et marneuses, en attribuant à chacune des formations géologiques la classe de susceptibilité définie précédemment. Cette carte est présentée sur l’illustration 13 et en carte hors-texte 2 à l’échelle 1/125 000.

Les zones blanches de la carte correspondent aux formations a priori non argileuses, et donc théoriquement non sujettes au phénomène de retrait-gonflement. Cependant, on ne peut exclure que ces formations soient recouvertes localement de placages superficiels argileux ou contiennent des poches d’argile, non représentés sur la carte géologique actuelle, liés en particulier à l’hétérogénéité de formations essentiellement sableuses pouvant contenir localement des lentilles d’argile ou à l’altération de formations calcaires ou granitique.

Les formations argileuses et marneuses sont représentées par trois couleurs (jaune, orange ou rouge) selon leur degré respectif de susceptibilité croissant vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement (faible, moyen ou fort).

Le graphique présenté sur l’Illustration 14 indique quelles sont les superficies caractérisées par des degrés de susceptibilité faible, moyen et fort, ainsi que les zones a priori non sujettes au phénomène car correspondant à des formations considérées comme non argileuses et au réseau hydrographique.

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 65 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Illustration 13 – Carte de susceptibilité au retrait-gonflement des argiles

66 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

5,77% 25,94%

20,95%

47,35%

Formations à priori non argileuses ou marneuses

Formations à susceptibilité faible

Formations à susceptibilité moyenne

Formations à susceptibilité forte

Illustration 14 – Comparaison de la superficie des terrains en fonction de leur susceptibilité

La surface d’affleurement des formations considérées comme fortement susceptibles couvre 5,8 % du département, correspondant à la formation des Marnes à Pycnodontes du Cénomanien supérieur.

Les formations de susceptibilité moyenne couvrent quant à elles 21 % du département, tandis que celles de susceptibilité faible représentent presque la moitié du département. Plus de 25 % du département n’est à priori pas susceptible au retrait- gonflement des argiles, ce qui correspond aux formations considérées comme non argileuses et au réseau hydrographique.

Il apparaît donc que les surfaces caractérisées par une susceptibilité faible ou à priori nulle sont prépondérantes dans le Maine-et-Loire : elles correspondent en grande partie à des formations souvent hétérogènes. Les formations à susceptibilité moyenne et forte représentent un quart du département dont les caractéritiques minéralogiques et lithologiques sont principalement moyennes ou élevées. Le comportement géotechnique de ces formations est quant à lui, rarement très sensible au retrait- gonflement.

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 67

Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

6. Inventaires des communes sinistrées et des sinistres sécheresse - détermination du critère densité de sinistres

6.1. PROCÉDURE DE DEMANDE DE RECONNAISSANCE DE L’ÉTAT DE CATASTROPHE NATURELLE

Dans le cadre de la loi n°82-600 du 13 juillet 1982 sur les catastrophes naturelles, et à l’initiative des sinistrés, un dossier technique est établi par un bureau d'études afin de demander la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle dans la commune concernée, au titre des mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols. Aux termes de cette loi, les propriétaires de bâtis peuvent se considérer comme victimes des effets des catastrophes naturelles pour les dommages matériels directs ayant pour cause déterminante “l'intensité anormale d'un agent naturel” – dans le cas présent, la sécheresse ou la réhydratation des sols – “lorsque les mesures habituelles pour prévenir ces dommages n'ont pu empêcher leur survenance”.

Les dossiers techniques des communes sont collectés par la Préfecture qui les transmet à la Commission Interministérielle statuant sur la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle.

Pour que les dossiers qui lui sont soumis soient déclarés recevables, la Commission Interministérielle exige que les critères suivants soient satisfaits : - les désordres ne doivent pas relever d'une cause autre que la sécheresse ou la réhydratation des sols ; - le caractère exceptionnel du phénomène climatique doit être prouvé ; - la nature du sol doit être essentiellement argileuse, de sorte qu'elle permette le retrait par dessiccation ou le gonflement par réhydratation ; - le niveau de fondation doit se trouver dans la zone de sol subissant la dessiccation ; - l'évolution des désordres doit être corrélée dans le temps avec celle du phénomène climatique exceptionnel. Depuis décembre 2000, l’analyse du contexte climatique est confiée à Météo France et effectuée sur la base d’un suivi de l’état hydrique des sols, calculé dans 92 stations de référence au moyen d’un modèle à double réservoir, sur la base d’une réserve utile de 200 mm, dont on suit le niveau de remplissage au pas de temps décadaire. La comparaison de l’état hydrique des sols (qui dépend essentiellement des précipitations et de l’évapotranspiration) par rapport aux moyennes normales, permet d’identifier les périodes de sécheresse exceptionnelles qui, ont d’abord été définies comme étant des périodes de quatre trimestres consécutifs pour lesquels la réserve en eau du sol est inférieure à la normale, avec au moins une décade située au cours du premier trimestre (janvier à mars, période de recharge hivernale) où la réserve en eau est inférieure à 50 % de la normale. Ces critères ont été modifiés pour la reconnaissance

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 69 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

de l’état de catastrophe naturelle concernant les sinistres survenus au cours de l’été 2003.

Les études menées en vue de la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle ne sont habituellement réalisées que sur quelques cas de désordres de bâtis par commune. L'ensemble des sinistres d'une commune est rarement pris en compte et il n'est pas rare qu'un seul sinistre permette de classer l'ensemble de la commune en état de catastrophe naturelle. Par ailleurs, dès lors qu’une commune a été reconnue une fois, il n’est pas exigé d’étude géotechnique supplémentaire pour définir une nouvelle période de reconnaissance.

De surcroît, ces études préalables sont généralement très succinctes. Une visite de terrain permet de réaliser un bref audit des sinistres, de noter les dates d’apparition des premiers désordres (pour les comparer avec les chroniques pluviométriques), d’observer les pathologies et la nature des terrains, de noter la présence éventuelle de végétation arborée à proximité du bâti sinistré et de recueillir le témoignage des propriétaires. L’examen de la carte géologique du BRGM à l'échelle du 1/50 000, complété éventuellement par des observations de terrain ou des sondages, permettent de préciser la nature des formations géologiques environnant les sinistres et de déterminer la formation argileuse ou marneuse en cause.

Ces dossiers techniques ne constituent donc qu'une première approche, souvent très sommaire, du problème. Après reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle dans la commune, des études plus approfondies sont généralement réalisées à la demande des compagnies d'assurance afin de déterminer le niveau de remboursement des dégâts et proposer des solutions de confortement. Les experts en charge de ces diagnostics font alors souvent appel à des bureaux d’études spécialisés pour réaliser des études géotechniques qui permettent de préciser l’origine des désordres. Ces études de sols ne sont cependant pas systématiques.

Dans le cas du département du Maine-et-Loire, différents bureaux d’études ont réalisé des dossiers techniques pour établir la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle ou expertiser des sinistres pour le compte des compagnies d’assurance. D’après les dossiers que nous avons recueillis, les bureaux d’études suivants sont notamment intervenus : CETE d’Angers, Solen, Gaudriot (Soletco), Antea, Simecsol, CEBTP, Fondasol, Sic Infra. Le bureau d’étude Sic Infra semble avoir été le plus sollicité dans le Maine-et-Loire pour réaliser ces expertises puisque sur la totalité des rapports d’études de sols relatif au phénomène de retrait-gonflement des argiles récoltés par le BRGM, environ 30 % ont été suivis par ce bureau d’étude.

6.2. IDENTIFICATION DES COMMUNES SINISTRÉES

6.2.1. Localisation des communes sinistrées

A la date du 31 décembre 2004, 85 communes du département du Maine-et-Loire ont été reconnues en état de catastrophe naturelle au titre de mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols, pour des périodes comprises entre mai 1989 et décembre 1998. A ce jour, aucun arrêté n’a été

70 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

pris pour des périodes postérieures, notamment pour la sécheresse de 2003, mais l’examen des dossiers n’est pas encore achevé.

Ces communes représentent 23,4 % des 364 communes que compte le département et couvrent, à elles seules, un quart de la superficie totale du département. Ce taux de sinistralité semble relativement faible par rapport à d’autres départements notamment du Sud-Ouest, tels que le Gers (où il atteint 94 %), et de la région parisienne, tels que la Seine-Saint-Denis ou le Val-de-Marne (où il dépasse 70 %).

Au total, 26 arrêtés interministériels successifs reconnaissant l’état de catastrophe naturelle sécheresse ont été pris à ce jour dans le département du Maine-et-Loire :

date de parution nombre de communes date de parution de nombre de communes de l'arrêté concernées par cet l'arrêté concernées par cet arrêté arrêté

14/01/92 8 17/12/97 4

16/10/92 29 12/03/98 5

06/11/92 1 09/04/98 1

18/05/93 5 26/05/98 3

06/12/93 14 12/06/98 5

27/05/94 2 15/07/98 3

03/04/96 7 18/09/98 4

17/06/96 1 19/11/98 2

01/10/96 3 29/12/98 2

09/12/96 1 21/01/99 3

11/02/97 4 23/02/99 2

24/03/97 12 19/03/99 1

19/09/97 7 27/12/00 3

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 71 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Deux périodes semblent se détacher de ce tableau par leur nombre élevé (>10) de communes concernées par la parution d’un arrêté. Il s’agit des fins d’années de 1992 et 1993. On se rend compte qu’il existe une certaine corrélation entre l’apparition de désordres dans les maisons et les périodes de sécheresse qu’a connues le Maine-et- Loire depuis 1989 puisque les étés 1991 et 1992 ont été d’importantes périodes de sécheresse (le décalage de un an entre la sécheresse et la parution du décrêt est dû au temps nécessaire à la mise en place de la procédure de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle).

Le nombre total d’occurrences ainsi reconnues dans le département (en distinguant par commune et par période) s’élève à 203 (soit en moyenne une occurrence pour 3 communes). D’après les données de la Caisse Centrale de Réassurance (octobre 2003), ce nombre d’occurrences reconnues place le Maine-et-Loire à la 25ème position des départements français les plus touchés, certes loin derrière certains départements du Sud-Ouest (889 occurrences reconnues dans le Gers, 829 en Haute-Garonne, 740 en Dordogne, par exemple), mais dans un ordre de grandeur correspondant aux départements situés en terrain à dominante sédimentaire de la région des Pays-de-la- Loire (144 occurrences dans la Sarthe, 128 en Vendée) alors qu’il n’y a eu que 28 occurrences en Loire-Atlantique et aucune en Mayenne en terrain de socle.

Cependant, si l’on se réfère au classement des départements français en terme de coût d’indemnisation, le Maine-et-Loire n’occupe que la 35ème place, loin derrière les départements très urbanisés de la région parisienne.

La liste des communes concernées est présentée en annexe 2, ainsi que les périodes de reconnaissance, les dates des arrêtés interministériels et les dates de leur parution au Journal Officiel. La carte de l’illustration 15 permet de localiser les 85 communes qui ont fait l’objet d’au moins un arrêté de reconnaissance à fin décembre 2004.

72 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Illustration 15 - Carte des communes sinistrées dans le département du Maine-et-Loire

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 73 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Cette carte montre que les communes reconnues en état de catastrophe naturelle pour le retrait-gonflement des argiles sont situées dans l’ensemble du département, mais avec une concentration plus importante dans la partie centrale du département. Dans la moitié orientale du département, qui correspond aux terrains sédimentaires, la proportion de communes sinistrées est élevée, et la durée de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle est très souvent supérieure à 8 ans. Dans l’Ouest du département, la proportion de communes sinistrées est moins élevée, et la durée de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle est plus variée. On notera que l’extrême Ouest du département est peu touché.

6.2.2. Analyse des périodes de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle

Sur les 85 communes reconnues en état de catastrophe naturelle, 53 communes n’ont fait l’objet que d’un seul arrêté et 19 de deux arrêtés. Ainsi, moins de 20 % de ces 85 communes a fait l’objet d’au moins 3 arrêtés, avec un maximum de 4 arrêtés pour 6 communes du département. Ceci est important au regard de la mise en application du système de modulation de franchise mis en place en septembre 2000 et qui prévoit une augmentation de la franchise à chaque nouvel arrêté (compté désormais sur les 5 dernières années, suite à l’arrêté du 4 août 2003, et non plus depuis 1995 comme initialement), à défaut d’élaboration de documents de prévention de type Plans de Prévention des Risques naturels (PPR). Il est d’ailleurs à noter qu’à ce jour, aucun PPR retrait-gonflement des argiles n’a été prescrit dans le Maine-et-Loire. Les données fournies en annexe 2 indiquent par ailleurs que la durée de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle varie fortement d’une commune à l’autre et d’un arrêté à l’autre. Certains arrêtés couvrent des périodes de plusieurs années consécutives, d’autres concernent quelques mois seulement. C’est pourquoi il est apparu préférable de raisonner non pas seulement en nombre d’arrêtés par commune mais plutôt en nombre de mois reconnus par commune. Ce sont ces éléments qui ont été synthétisés dans l’illustration 16. L’analyse de ces données montre que dans de nombreuses communes, les périodes de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle ont été continues : la fin d’une période correspondant à un arrêté était immédiatement suivie par le début de la période concernée par l’arrêté suivant. 27 communes ont ainsi été reconnues pendant au moins 8 ans, c’est-à-dire de façon quasi-continue entre mai 1989 et septembre 1998, et même 10 communes ont été reconnues en état de catastrophe naturelle pendant les 113 mois consécutifs entre ces deux dates. 24 communes ont été reconnues en état de catastrophe naturelle pendant une durée totale de 5 à 8 ans. Seulement 8 communes ont été reconnues en état de catastrophe naturelle pour une durée inférieure à 2 ans. Cette analyse de la durée totale par commune des périodes de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle sécheresse amène au passage à s’interroger sur la pertinence de ces décisions dans la mesure où certaines des années incluses dans cette période (1993 à 1995 notamment) ont été particulièrement pluvieuses.

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nb INSEE Commune nb mois 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 arrêtés 49003 Ambillou-Château 44 1 49004 Andard 110 7 49007 Angers 89 3 49015 Avrillé 89 2 49017 Baracé 89 3 49018 Baugé 89 2 49019 Bauné 32 1 49021 Beaufort-en-Vallée 116 4 49029 Blaison-Gohier 104 5 49032 La Bohalle 104 2 49035 Bouchemaine 28 1 49040 Bouzillé 89 5 49042 Brain-sur-l'Authion 116 4 49047 Brigné 44 1 49048 Briollay 116 4 49050 Brissac-Quincé 44 1 49051 Brissarthe 96 2 49052 Broc 96 3 49065 Champigné 104 3 49074 La Chapelle-Rousselin 104 1 49080 Châteauneuf-sur-Sarthe 32 1 49090 Cheffes 44 2 49094 Chênehutte-Trèves-Cunault 44 2 49104 Concourson-sur-Layon 44 1 49105 Contigné 20 1 49112 Le Coudray-Macouard 44 2 49120 Denée 110 2 49125 Doué-la-Fontaine 9 1 49127 Durtal 84 2 49129 Ecouflant 53 1 49130 Ecuillé 89 2 49132 Etriché 89 2 49139 Fontaine-Milon 44 1 49153 Valanjou 44 1 49154 Grézillé 89 1 49162 Jallais 89 1 49170 Juvardeil 116 6 49174 Lézigné 96 4 49180 Longué-Jumelles 89 2 49186 Luigné 104 2 49191 Martigné-Briand 89 2 49194 Mazé 21 1 49198 Meigné 116 5 49212 Montjean-sur-Loire 89 2 49215 Montreuil-Bellay 116 3 49220 Morannes 44 2 49227 Notre-Dame-d'Allençon 116 5 49228 Noyant 44 2 49232 Nueil-sur-Layon 96 4 49234 Parçay-les-Pins 89 4 49238 Pellouailles-les-Vignes 110 4 49241 Le Plessis-Grammoire 20 2 49242 Le Plessis-Macé 25 1 49256 Rablay-sur-Layon 89 3 49259 Rochefort-sur-Loire 96 3 49261 Les Rosiers-sur-Loire 104 3 49262 Rou-Marson 44 1 49267 Saint-Barthélemy-d'Anjou 89 1 49271 Saint-Clément-de-la-Place 53 1 49280 Saint-Georges-du-Bois 101 4 49282 Saint-Georges-sur-Layon 9 1 49290 Saint-Jean-des-Mauvrets 89 2

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 75 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

49294 Saint-Lambert-la-Potherie 9 1 49302 Saint-Macaire-du-Bois 6 1 49303 Saint-Martin-d'Arcé 104 2 49307 Saint-Mathurin-sur-Loire 53 1 49310 Saint-Paul-du-Bois 59 2 49311 Saint-Philbert-du-Peuple 116 4 49317 Saint-Rémy-la-Varenne 80 1 49322 Saint-Sulpice 21 1 49323 Saint-Sylvain-d'Anjou 104 2 49326 Sarrigné 32 1 49328 Saumur 104 1 49337 Soucelles 116 6 49338 Soulaines-sur-Aubance 96 4 49339 Soulaire-et-Bourg 44 1 49342 Tancoigné 53 1 49344 Thorigné-d'Anjou 53 2 49346 Le Thoureil 110 2 49347 Tiercé 53 2 49351 La Tourlandry 44 3 49361 Varennes-sur-Loire 110 2 49365 Les Verchers-sur-Layon 116 7 49370 Verrie 104 4 49377 Villevêque 104 4 nombre de mois reconnus cat nat 6376 nombre total d'occurrences en Maine-et-Loire 203

Illustration 16 – Périodes de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour chaque commune

76 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

évolution mensuelle de la sinistralité

80

70

60

50

40

30

20 nombre de communes reconnues cat-nat

10

0

9 9 0 1 2 5 6 7 9 0 0 1 2 -8 -9 -9 95 -9 -0 -0 -0 -8 il il il il-9 v-93 v-94 - il il-9 il-9 v-98 -9 -0 il il il nv u nv u nv nv u nv-01 u a -ju anv-91 -ju anv-92 an an a -ju -ju an a a a -ju 1-j 1 -j 1 -j 1-ju -j 1-juil-93-j 1-juil-94 1-j 1 1 -j 1-juil-98 1-juil-99 1-j 1 1-j 1-j 1-janv-90 1 1 1 1 1-j 1-janv-96 1-janv-97 1 1-j 1-j 1-j 1-janv-02

dates

Illustration 17 – Evolution du nombre de communes reconnues en état de catastrophe naturelle

Cette analyse est par ailleurs confirmée par le graphique présenté sur l’illustration 17, qui indique, mois par mois, le nombre de communes reconnues en état de catastrophe naturelle sécheresse dans le département. Les pics de 1989-1992 et de 1996 se corrèlent avec la sécheresse observée ces années-là. Un creux se dessine entre 1993 et 1996, même s’il reste au dessus du seuil de 50 communes, correspondant aux fluctuations climatiques (certaines années pluvieuses).

Il faut toutefois noter que certaines déclarations de sinistres sont tardives, ce qui peut en partie expliquer que les périodes de déficit hydrique et les dates de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle ne soient pas toujours corrélées. En effet, après une période de dessiccation intense et profonde des sols, le retour à un état hydrique normal est lent et il subsiste souvent en profondeur des zones de sol argileux anormalement desséchées qui restent sensibles à des variations saisonnières, même de faible amplitude. En d’autres termes, un déficit hydrique intense est nécessaire pour amorcer les premiers mouvements différentiels du sol mais ensuite, la structure du sol et du bâti ayant été fragilisée, de faibles amplitudes hydriques suffisent à provoquer la réouverture ou l’aggravation des premières fissures. C’est pourquoi certains propriétaires réagissent avec retard et déclarent des sinistres à une période où les précipitations sont revenues à un niveau normal.

Il n’est pas exclu non plus que le gonflement des argiles, consécutif à la pluviométrie importante qu’a connue le département notamment entre fin 1994 et mars 1995, ait pu

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 77 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

être ponctuellement à l’origine de certains sinistres, ou du moins ait aggravé les effets de mouvements différentiels antérieurs. Cette hypothèse est cependant rarement mise en évidence par les bureaux d’études, sauf dans les cas particuliers de villas construites en période de déficit hydrique sur des sols anormalement desséchés en fond de fouille et qui ont subi des désordres lors de la réhydratation.

Quant à l’arrêt des reconnaissances de catastrophe naturelle observée depuis fin 1998, il s’explique en grande partie par la modification, survenue en décembre 2000, des critères d’évaluation du déficit hydrique, sur la base d’un bilan hydrique établi par Météo France. La mise en place de ce critère, relativement restrictif, s’est d’ailleurs traduite, dans le département, par plusieurs rejets de dossiers.

6.3. COLLECTE DES DONNÉES DE SINISTRES

Le recensement des sinistres a été réalisé à partir de plusieurs sources d’informations jugées complémentaires: - la consultation des dossiers de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle disponibles à la Caisse Centrale de Réassurance et à la Préfecture du Maine-et- Loire ; - une enquête systématique auprès des communes du département ; - la consultation de dossiers communiqués par des mutuelles d’assurance, des bureaux d’études, le CETE et des experts d’assurance. A chaque étape, les doublons (sinistres successifs sur le même site ou donnée redondante issue de sources parallèles) ont été éliminés.

En premier lieu, la consultation des dossiers de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle disponibles à la Caisse Centrale de Réassurance et à la Préfecture du Maine-et-Loire a permis de recenser environ 333 sinistres.

La principale source d’informations provient d’une enquête effectuée auprès de toutes les communes qui ont été reconnues en état de catastrophe naturelle pour le phénomène. Cette enquête s’est faite par envoi d’un courrier, adressé aux maires de toutes les communes du Maine-et-Loire, dont les 85 communes qui ont fait l’objet d’au moins une reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle. Le courrier a été adressé aux maires par l’intermédiaire de la Préfecture, en date du 28 janvier 2004. Des relances ont été effectuées par téléphone, directement par le BRGM pour les communes n’ayant pas répondu, à la date du 19 mars 2004 (date buttoir fixée pour répondre à l’enquête).

Le taux de réponse aux relances téléphonique a été très satisfaisant puisque parmi les 85 communes reconnues en état de catastrophe naturelle, toutes ont répondu à l’enquête avant fin juillet 2004.

78 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Il est à noter que les réponses des communes sont intervenues après l’été 2003, de telle sorte que les sinistres qui se sont produits durant cette période ont, en général, été pris en compte, à l’exception des quelques communes dont les particuliers concernés par l’apparition de nouveaux sinistres ne s’étaient pas encore manifestés auprès de la mairie au moment de la réponse à l’enquête. Par ailleurs, la Préfecture du Maine-et-Loire a fourni au BRGM tous les dossiers des communes ayant fait une demande de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle suite à la sécheresse de 2003. Ces dossiers de demande de reconnaissance ont permis de recenser 15 nouveaux sinistres.

Des données supplémentaires ont été recueillies auprès des mutuelles d’assurances (MAAF, MAIF, MATMUT), de différents bureaux d’études géotechniques (CETE, Sic Infra, Fondasol, Solen, Gaudriot-Soletco, Antea), la majorité provenant des données recueillies auprès du bureau d’études Sic Infra .

Finalement, ce sont 667 sites de sinistres qui ont été recensés dont 665 ont pu être localisés avec précision. La localisation des sinistres a été effectuée sur fonds topographiques de l’IGN à 1/25 000. Ce travail a été réalisé grâce aux cartes de localisation renvoyées par les communes, à celles consultées dans les dossiers réalisés par les différents bureaux d’étude, ainsi que par la consultation du site internet www.mappy.fr.

Cet échantillon peut être considéré comme représentatif de la sinistralité du département, étant donné la diversité des sources d’information, le très fort taux de réponses des communes et le fait que de très nombreux sinistres proviennent de plusieurs sources différentes.

Il faut noter que ce nombre total de sinistres n’est pas très élevé, si on le compare à d’autres départements (plus de 5 000 sinistres ont été recensés en Haute-Garonne, 2741 sinistres ont été recensés dans le Loir-et-Cher, 1 196 dans le Cher, 1 171 dans la Vienne), mais reste cependant du même ordre de grandeur que le nombre de sinistres recensés dans le département des Deux-Sèvres (830).

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 79 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Nombre de Numéro INSEE NOM sinistres 49001 Les Alleuds 1 49002 Allonnes en anjou 1 49003 Ambillou-Château 1 49004 Andard 17 49007 Angers 14 49015 Avrillé 17 49017 Baracé 2 49018 Baugé 1 49019 Bauné 15 49021 Beaufort-en-Vallée 12 49026 Bécons-les-granits 1 49029 Blaison-Gohier 15 49031 Bocé 1 49032 La Bohalle 1 49035 Bouchemaine 9 49040 Bouzillé 1 49042 Brain-sur-l'Authion 1 49047 Brigné 8 49048 Briollay 42 49050 Brissac-Quincé 2 49051 Brissarthe 8 49052 Broc 1 49065 Champigné 1 49074 La Chapelle-Rousselin 5 49080 Châteauneuf-sur-Sarthe 5 49063 Chalonnes-sur-Loire 4 49083 Chaudron-en-mauges 3 49090 Cheffes 3 49094 Chênehutte-Trèves-Cunault 2 49087 Cheviré-le-rouge 1 49099 Cholet 1 49104 Concourson-sur-Layon 5 49105 Contigné 5 49106 Corné 9 49112 Le Coudray-Macouard 17 49117 La Daguenière 1 49120 Denée 1 49125 Doué-la-Fontaine 1 49127 Durtal 4

Illustration 18 – Nombre de sinistres recensés par commune

80 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Nombre de Numéro INSEE NOM sinistres 49129 Ecouflant 1 49130 Ecuillé 14 49132 Etriché 4 49135 Feneu 1 49139 Fontaine-Milon 1 49140 Fontevraud-l'abbaye 1 49143 Fougeré 1 49147 Gée 2 49154 Grézillé 1 49162 Jallais 1 49163 Jarzé 2 49170 Juvardeil 8 49174 Lézigné 0 49180 Longué-jumelle 10 49186 Luigné 1 49191 Martigné-Briand 23 49193 Le May-sur-Evre 2 49194 Mazé 17 49198 Meigne 1 49199 Melay 1 49201 La Ménitré 1 49212 Montjean-sur-Loire 2 49214 Montreuil-Juigné 3 49215 Montreuil-Bellay 10 49216 Montreuil-sur-Loire 1 49219 Montsoreau 12 49220 Morannes 4 49222 Mozé-sur-Louet 1 49227 Notre-Dame-d'Allençon 6 49228 Noyant 9 49229 Noyant-la-gravoyère 4 49232 Nueil-sur-Layon 1 49234 Parcay-sur-Pins 1 49238 Pellouailles-les-Vignes 11 49239 Le Pin-en-Mauges 1 49241 Le Plessis-Grammoire 34 49242 Le Plessis-Macé 2 49249 La Pouèze 1 49256 Rablay-sur-Layon 1 49259 Rochefort-sur-Loire 1

Illustration 18 (suite) - Nombre de sinistres recensés par commune

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 81 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Nombre de Numéro INSEE NOM sinistres 49261 Les Rosiers-sur-Loire 7 49262 Rou-Marson 1 49267 St-Barthélemy-d'Anjou 4 49271 St-Clément-de-la-Place 3 49280 St-Georges-du-Bois 4 49281 St-Georges-des-Gardes 1 49282 St-Georges-sur-Layon 7 49290 St-Jean-des-Mauvrets 1 49294 St-Lambert-la-Potherie 2 49298 St-Léger-des-bois 1 49299 St-léger-sur-Cholet 1 49302 St-Macaire-du-Bois 3 49303 St-Martin-d'Arcé 3 49304 St-Martin-de-la-place 1 49306 St-Martin-du-Fouilloux 1 49307 St-Marthurin-sur-Loire 6 49310 St-Paul-du-Bois 2 49311 St-Philbert-du-Peuple 1 49317 St-Rémy-la-Varenne 6 49318 ST-Saturnin-sur-loire 5 49322 St-Sulpice 3 49323 St-Sylvain-d'Anjou 23 49326 Sarrigné 3 49328 Saumur/bagneux et st hilaire 7 49337 Soucelles 2 49338 Soulaines-sur-Aubance 26 49339 Soulaire-et-Bourg 66 49342 Tancoigné 2 49343 La Tessouale 1 49344 Thorigné-d'Anjou 17 49346 Le Thoureil 3 49347 Tiercé 2 49351 La Tourlandry 2 49153 Valanjou 2 49361 Varennes-sur-Loire 2 49365 Les Verchers-sur-Layon 2 49370 Verrie 2 49377 Villevêque 4 49378 Vivy 1 nombre total de sinistres 667

Illustration 18 (suite) - Nombre de sinistres recensés par commune

82 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Illustration 19 – Carte de répartition par commune des sinistres recensés

Les 667 sites de sinistres se répartissent dans 118 communes du département, dont la quasi totalité (84 sur 85) des communes reconnues en état de catastrophe naturelle pour la sécheresse (cf. illustration 18). Pour les 34 autres communes, il s’agit de sinistres qui ont fait l’objet de déclaration ou d’une étude géotechnique, mais pour lesquels la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle a généralement été

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rejetée pour des considérations météorologiques, suite à l’instauration d’un nouveau critère en 2000. Le nombre de sinistres par commune est variable (illustration 19) : un tiers des 118 communes où des sinistres ont été recensés présente moins de 2 sinistres, presque la moitié a entre 2 et 9 sinistres et moins du quart des communes présente plus de 10 sinistres. Seules 2 communes se détachent avec un nombre de sinistres élevé : Briollay (42 sinistres) et Soulaire-et-Bourg (66 sinistres).

Quant à la répartition géographique des sinistres au sein du département, on remarque que la majorité des sinistres est située dans la partie orientale du département (illustration 20). Les communes les plus sinistrées (plus de 10 sinistres par communes) se situent principalement en rive droite de la Loire à l’est d’Angers.

La majorité des sinistres se trouve en terrains sédimentaires, terrains les plus susceptibles de par leur nature et leur mode de formation d’être argileux.

La liste des sinistres avec leurs coordonnées en projection Lambert II étendu est présentée en annexe 3. Pour des raisons de confidentialité, les noms et adresses des sinistrés, qui avaient été collectés pour supprimer les doublons, n’apparaissent pas dans ce tableau.

6.4. RÉPARTITION DES SINISTRES PAR FORMATION GÉOLOGIQUE ET DENSITÉS DE SINISTRES

La nature géologique des terrains affleurants constitue le principal facteur de prédisposition au phénomène de retrait-gonflement, ce qui conduit à étudier la répartition des sinistres par formation géologique. Pour chacun des 665 sinistres recensés et localisés, le croisement avec la carte géologique synthétique des formations argileuses et marneuses a permis de déterminer la nature de la formation concernée. Pour chaque formation argileuse ou marneuse sont indiquées, dans l’illustration 21 , le nombre de sinistres, la superficie de la formation, et la densité de sinistres pour 100 km2.

84 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Illustration 20 – Carte de localisation des sinistres recensés dans le département

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 85 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Nombre de % de la N° Superficie Nombre de sinistres pour 100 Formations géologiques superficie formation (km²) sinistres km² de formation départementale affleurante

1 Limons des plateaux 77 1,07% 25 32 2 Colluvions à dominante argileuse ou limoneuse 292 4,04% 62 3 Alluvions actuelles, subactuelles et récentes 883 12,21% 47 5 4 Alluvions anciennes 204 2,82% 66 32 5 Remaniement fluviatile d'argiles à silex jurassiques 11 0,15% 00 6 Argiles à silex résiduelles issues du Bajocien altéré 9 0,13% 00 Altérites argileuses du socle protéozoïque et 7 1061 14,68% 18 2 paléozoïque 8 Dépôts marins tertiaires d'âge miocène à pliocène 48 0,67% 15 31

9 Dépôts continentaux tertiaires d'âge éocène à pliocène 54 0,75% 00

10 Unité inférieure des faluns d'Anjou (Miocène moyen) 67 0,93% 20 30 Série argileuse et sableuse de l'Eocène et de 11 139 1,93% 75 l'Oligocène Argiles, sables et grès à spongiaires du Sénonien et 12 315 4,35% 32 10 altérites associées Craie à Inocérame et craie tuffeau d'Anjou du Crétacé 13 218 3,02% 32 15 supérieur (et argiles d'altération associées) 14 Marnes à Pycnodontes du Cénomanien supérieur 417 5,77% 151 36

15 Sables et argiles du Cénomanien inférieur et moyen 486 6,72% 119 24

Marnes bleues à encrines de l'Oxfordien moyen à 16 2 0,02% 00 supérieur Marnes grises à spongiaires de l'Oxfordien inférieur à 17 9 0,12% 892 moyen Marnes et calcaires argileux glauconieux du Callovien 18 16 0,22% 00 moyen à supérieur Calcaires marneux et marnes bleues du Toarcien et de 19 3 0,04% 00 l'Aalénien 20 Rhyolites du Choletais et altérites associées 235 3,25% 21 Membre inférieur silto-gréseux du Groupe de Bains-sur- 21 5 0,07% 238 Oust 22 Argiles silteuses du Groupe de Saint Perreux 197 2,72% 29 15 Argilites, siltites argileuses et schistes altérés du 23 606 8,39% 39 6 Protérozoïque et Paléozoïque

Total formations argileuses 5355 74% 618 12 Formations a priori non argileuses ou marneuses 1875 26% 47 3 Total département 7230 100% 665 9

Illustration 21 – Répartition des sinistres par formation géologique

Il apparaît ainsi que 93% des sinistres sont localisés sur des formations identifiées comme argileuses ou marneuses pour un recouvrement argileux du département de l’ordre de 74 %. La densité de sinistres est quatre fois plus importante pour les formations argileuses et marneuses (12 pour 100 km²) que pour les formations a priori non argileuses (3 pour 100 km²). Ces résultats indiquent une assez bonne corrélation

86 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

entre la carte de répartition des sinistres et celle des faciès argileux, même si l’on aurait pu s’attendre à des résultats encore plus significatifs, surtout si on les compare avec ceux obtenus pour d’autres départements où la même méthodologie a été appliquée. En fait, la très forte hétérogénéité des formations géologiques dans le département, qui a été détaillée dans la 4ème partie de ce rapport, explique en grande partie ces résultats : certaines formations, considérées comme a priori non argileuses, peuvent en effet contenir localement des lentilles ou des placages d’argile non cartographiés, sans que pour autant il soit justifié de considérer la formation comme argileuse dans son ensemble. A l’inverse, certaines formations considérées comme argileuses, présentent à la fois des faciès argileux et des faciès non argileux, ce qui diminue d’autant la densité de sinistres qui les caractérise.

D’une façon générale, les 47 sinistres qui sont localisés sur des formations a priori non argileuses peuvent s’expliquer de différentes façons : - comme cela vient d’être souligné, certaines formations considérées comme a priori non argileuses peuvent contenir localement des lentilles ou des placages d’argiles non cartographiés. Ceci concerne en particulier les formations du socle, qui peuvent localement être recouvertes de dépôts superficiels ou présenter des poches d’altérites. C’est le cas en particulier de la Formation de la Mayenne (5 sinistres groupés) formée de siltites et de grès fins verts briovériens, de la Formation du Grès armoricain indifférencié (6 sinistres), du membre inférieur de la Formation du Grès armoricain à quartzites, psammites et siltites micacées (3 sinistres), de la Formation de St-Marcel (grès psammitiques et quartzites) (3 sinistres), de la Formation du Tombeau Leclerc à matrice schisto-gréseuse (3 sinistres), la Formation de Montjean-sur-Loire (schistes, psammites, grauwackes et conglomérats) (2 sinistres), de granites et graniodiorites (3 sinistres). Par ailleurs, des formations essentiellement sableuses peuvent contenir des lentilles d’argile, comme les formations du Faciès sableux du Pliocène (1 sinistre), du Faciès sablo-graveleux, localement induré du Pliocène (5 sinistres dont 4 groupés), des Sables glauconieux supérieurs du Turonien (3 sinistres), ainsi que les Faluns d’âge incertain (Mio- Pliocène) (2 sinistres). En outre, des formations calcaires peuvent présenter localement des marnes ou des altérations argileuses. Ainsi, la Formation laguno- lacustre de l’Éocène à l’Oligocène, composée de calcaires indurés dominants est susceptible de présenter localement des faciès marneux non cartographiés (4 sinistres). Il en est de même pour les Calcaires lacustres de l’Anjou et meulières indifférenciées du Bartonien supérieur au Stampien (1 sinistre). Les Calcaires graveleux et calcaires à silex du Bajocien (1 sinistre), et les Calcaires noduleux fins à silex bleu clair du Bathonien (1 sinistre) sont susceptibles de présenter localement des argiles d’altération. - quelques sinistres attribués au retrait-gonflement des argiles peuvent être dus en réalité à d’autres phénomènes (tassement de remblais ou de sols compressibles, fluages sur des colluvions instables, défauts de construction, choc thermique sur les enduits de façade, etc.) ; - certains contours de formations géologiques peuvent être localement inexacts. Une partie des 47 sinistres se situe ainsi en bordure de formation non argileuse, adjacente à une formation argileuse. Certains sinistres sont en outre localisés avec

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 87 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

une certaine imprécision (10 à 500 m), et des erreurs de localisation ne sont pas à exclure.

Parmi les formations argileuses ou marneuses, deux présentent plus de 100 sinistres : il s’agit des Marnes à Pycnodontes du Cénomanien supérieur (151 sinistres) et des Sables et argiles du Cénomanien inférieur et moyen (119 sinistres). Ces formations affleurent sur des superficies de l’ordre de 6 % du département chacune. La densité de sinistre y est au moins deux fois supérieure à la moyenne départementale. Une autre formation, les Marnes grises à spongiaires de l'Oxfordien inférieur à moyen, se distingue par une densité de sinistres plus élevée (92), près de 10 fois supérieure à la moyenne départementale (9). Cette forte densité est liée au nombre significatif de sinistres sur une faible superficie (0,12 % de la superficie départementale).

Six formations argileuses et marneuses ne comptent pas de sinistres : Remaniement fluviatile d'argiles à silex jurassiques, Argiles à silex résiduelles issues du Bajocien altéré, Dépôts continentaux tertiaires d'âge éocène à pliocène, Marnes bleues à encrines de l'Oxfordien moyen à supérieur, Marnes et calcaires argileux glauconieux du Callovien moyen-supérieur, Calcaires marneux et marnes du Toarcien et de l'Aalénien. Ces formations n’affleurent toutefois que sur une faible superficie départementale (0,02 à 0,22 % chacune).

6.5. FRÉQUENCE D’OCCURRENCE RAPPORTÉE À LA SURFACE URBANISÉE

Etant donné que les surfaces d’affleurement des différentes formations géologiques sont extrêmement variables, il est important de raisonner sur les densités de sinistres par formation géologique (ramenées à 100 km2 de surface d’affleurement). Cependant, il faut garder à l’esprit que l’urbanisation n’est pas uniforme sur l’ensemble du département et cela peut donc biaiser l’analyse sur les densités de sinistres par formation. En effet, une formation géologique s’étendant principalement en milieu très peu habité aura moins de risque de donner lieu à des sinistres sur le bâti qu’une formation très urbanisée. Cela explique que l’on ait été amené à raisonner sur les densités de sinistres par formation géologique, ramenés à 100 km2 de surface effectivement urbanisée.

6.5.1. Détermination de la densité de sinistres par formation

Les contours des zones urbanisées ont été tracés à partir des cartes topographiques IGN à l’échelle 1/25 000. Ils ont ensuite été numérisés (cf.illustration 22) et superposés à la carte synthétique des formations argileuses et marneuses. Ceci a permis de calculer, pour chacune des 23 formations argileuses ou marneuses du département, la surface d'affleurement qui se trouve être réellement urbanisée. Ces zones urbanisées sont figurées en pointillés sur la carte d’aléa, en planche hors-texte (carte n°3). Il est à noter que ces contours sont donnés à titre indicatif et peuvent présenter quelques décalages avec la réalité, notamment dans les secteurs urbanisés très récemment.

88 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

La surface totale des zones urbanisées du département a été ainsi estimée à 455 km2, soit environ 6,3 % de la superficie du département, proportion relativement faible qui traduit le caractère principalement rural du département.

La superposition de la carte synthétique des formations argileuses et marneuses, avec celle des zones urbanisées montre que la surface totale occupée par les zones urbanisées dans les formations géologiques argileuses et marneuses est de 340 km2, soit environ 6 % de leur surface totale d’affleurement. Les surfaces urbanisées et le nombre de sinistres recensés sont indiqués pour chaque formation géologique argileuse sur l’illustration 23. Ces éléments permettent de calculer des densités de sinistres par formation géologique, en prenant en compte la surface de la zone urbanisée de la formation. Les résultats montrent que la prise en compte du taux d’urbanisation modifie sensiblement la hiérarchisation des formations géologiques en terme de densité de sinistres, dans la mesure où le taux d’urbanisation varie d’une formation à l’autre.

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 89 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Illustration 22 – Carte des zones bâties

90 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Taux de Densité de % de la Surface Note de N° Superficie Nombre de surface bâtie sinistre pour 100 Formations géologiques superficie bâtie densité de formation (km²) sinistres sur la km² de formation départementale (km²) sinistres formation argileuse bâtie

1 Limons des plateaux 77 1,07% 25 2,1 2,7% 1179 3 Colluvions à dominante argileuse ou 2 292 4,04% 6 1 limoneuse 9,5 3,2% 63 3 Alluvions actuelles, subactuelles et récentes 883 12,21% 47 1 46,6 5,3% 101 4 Alluvions anciennes 204 2,82% 66 30,8 15,1% 214 1 Remaniement fluviatile d'argiles à silex 5 11 0,15% 0 1 jurassiques 0,7 6,6% 0 Argiles à silex résiduelles issues du Bajocien 6 9 0,13% 0 1 altéré 0,3 3,5% 0 Altérites argileuses du socle protéozoïque et 7 1061 14,68% 18 1 paléozoïque 52,6 5,0% 34 Dépôts marins tertiaires d'âge miocène à 8 48 0,67% 15 3 pliocène 2,2 4,5% 683 Dépôts continentaux tertiaires d'âge éocène 9 54 0,75% 0 1 à pliocène 1,1 2,0% 0 Unité inférieure des faluns d'Anjou (Miocène 10 67 0,93% 20 1 moyen) 11,3 16,8% 177 Série argileuse et sableuse de l'Eocène et 11 139 1,93% 7 1 de l'Oligocène 4,4 3,2% 159 Argiles, sables et grès à spongiaires du 12 315 4,35% 32 1 Sénonien et altérites associées 12,9 4,1% 248 Craie à Inocérame et craie tuffeau d'Anjou 13 du Crétacé supérieur (et argiles d'altération 218 3,02% 32 1 associées) 30,3 13,9% 106 Marnes à Pycnodontes du Cénomanien 14 417 5,77% 151 2 supérieur 29,9 7,2% 506 Sables et argiles du Cénomanien inférieur et 15 486 6,72% 119 2 moyen 20,9 4,3% 569 Marnes bleues à encrines de l'Oxfordien 16 2 0,02% 0 1 moyen à supérieur 0,3 17,6% 0 Marnes grises à spongiaires de l'Oxfordien 17 9 0,12% 8 3 inférieur à moyen 0,5 6,1% 1513 Marnes et calcaires argileux glauconieux du 18 16 0,22% 0 1 Callovien moyen à supérieur 1,0 6,6% 0 Calcaires marneux et marnes bleues du 19 3 0,04% 0 2 Toarcien et de l'Aalénien 0,1 5,0% 0 20 Rhyolites du Choletais et altérites associées 235 3,25% 2 1 7,7 3,3% 26 Membre inférieur silto-gréseux du Groupe de 21 5 0,07% 2 3 Bains-sur-Oust 0,1 2,6% 1492 22 Argiles silteuses du Groupe de Saint Perreux 197 2,72% 29 1 14,6 7,4% 198 Argilites, siltites argileuses et schistes 23 606 8,39% 39 1 altérés du Protérozoïque et Paléozoïque 59,8 9,9% 65

Total formations argileuses 5355 74% 618 339,9 6,3% 319 Formations a priori non argileuses ou 1875 26% 47 marneuses 116,9 6,2% 40 Total département 7230 100% 665 456,8 6,3% 146

Illustration 23 – Densité de sinistres par formation ramenée à 100 km2 de surface urbanisée et détermination de la note densité de sinistres

Ainsi, les formations comptant une densité de sinistres ramenée à 100 km2 de surface urbanisée les plus élevées, sont, par ordre décroissant, les Marnes grises à spongiaires de l'Oxfordien inférieur à moyen, le Membre inférieur silto-gréseux du Groupe de Bains-sur-Oust, les Limons des plateaux, les Dépôts marins tertiaires d'âge pliocène à miocène, les Sables et argiles du Cénomanien inférieur et moyen, et les

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 91 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Marnes à Pycnodontes du Cénomanien supérieur. La densité y est supérieure à 500 par rapport à une moyenne départementale de 319.

6.5.2. Détermination du critère densité de sinistres

La densité de sinistres rapportée à 100 km2 d’affleurement réellement urbanisé est en moyenne de 319 pour les formations argileuses ou marneuses (Illustration 23) (elle descend à 146 pour l’ensemble du département), alors qu’elle est de 40 pour les autres formations jugées a priori non argileuses, ce qui justifie a posteriori leur sélection. Cette densité de sinistre est particulièrement faible par rapport à d’autres départements. Dans le Loir-et-Cher par exemple, elle s’élève à 2370 et elle est en moyenne de 1000 pour les 25 départements déjà traités à ce jour. Cette faible densité peut s’expliquer d’une part par le nombre relativement faible de sinistres déclarés sur le département, ainsi que par le fait que plusieurs formations identifiées comme argileuses ne présentent aucun sinistre.

Afin de hiérarchiser les formations argileuses selon leur degré de sinistralité, c’est ce seuil moyen de 319 sinistres pour 100 km2 urbanisés qui a été retenu comme référence et à partir duquel ont été définis les coupures suivantes pour l’attribution de notes caractérisant la sinistralité : - note 1 : moins de 319 sinistres pour 100 km2 de surface urbanisée dans la formation (ce qui correspond aux formations ayant une densité inférieure à la moyenne des zones argileuses) ; - note 2 : entre 319 et et 638 sinistres pour 100 km2 de surface urbanisée dans la formation (ce qui correspond aux formations ayant une densité supérieure à la moyenne des zones argileuses et inférieure à deux fois cette moyenne) ; - note 3 : plus de 638 sinistres pour 100 km2 de surface urbanisée dans la formation (ce qui correspond aux formations ayant une densité supérieure à deux fois la moyenne des zones argileuses).

La note caractérisant ainsi la sinistralité des formations argileuses du département est indiquée dans la dernière colonne de l’illustration 23. Il faut noter que pour les formations dont la surface urbanisée est inférieure à 0,5 km² (Argiles à silex résiduelles issues du Bajocien altéré, Marnes bleues à encrines de l’Oxfordien moyen à supérieur et Calcaires marneux et marnes du Toarcien et de l’Aalénien), cette note n’est pas forcément très significative. La note 1 a été maintenue pour les Argiles à silex résiduelles issues du Bajocien altéré et les Marnes bleues à encrines de l’Oxfordien moyen à supérieur, car cette même note est obtenue par la prise en compte d’un sinistre. Dans le département d’Indre-et-Loire limitrophe, les Marnes de l’Oxfordien sont en outre affectées de la note 1. La note des Calcaires marneux et marnes du Toarcien et de l’Aalénien a en revanche été remontée, dans la mesure où la présence d’un sinistre suffit à faire passer la valeur à 2 et où la valeur obtenue pour la formation équivalente dans le département limitrophe des Deux-Sèvres est supérieure.

L’Illustration 24 présente les formations géologiques classées par densités de sinistres décroissantes et rappelle les niveaux de susceptibilité déterminés dans la partie 5 de ce rapport.

92 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Densité de % de la sinistre pour Note de Nombre Surface Taux de Note de Surperfi- superficie 100 km² de densité Formations géologiques de bâtie surface suscepti- cie (km²) départe- formation de sinistres (km²) bâtie bilité mentale argileuse sinistres bâtie Limons des plateaux 77 1,07% 25 2,1 2,7% 1179 32 Dépôts marins tertiaires d'âge miocène à 48 0,67% 15 32 pliocène 2,2 4,5% 683 Marnes grises à spongiaires de l'Oxfordien 9 0,12% 8 32 inférieur à moyen 0,5 6,1% 1513 Membre inférieur silto-gréseux du Groupe de 5 0,07% 2 31 Bains-sur-Oust 0,1 2,6% 1492 Marnes à Pycnodontes du Cénomanien 417 5,77% 151 23 supérieur 29,9 7,2% 506 Sables et argiles du Cénomanien inférieur et 486 6,72% 119 22 moyen 20,9 4,3% 569 Calcaires marneux et marnes bleues du 3 0,04% 0 22 Toarcien et de l'Aalénien 0,1 5,0% 0 Colluvions à dominante argileuse ou 292 4,04% 6 12 limoneuse 9,5 3,2% 63 Alluvions actuelles, subactuelles et récentes 883 12,21% 47 11 46,6 5,3% 101 Alluvions anciennes 204 2,82% 66 30,8 15,1% 214 11 Remaniement fluviatile d'argiles à silex 11 0,15% 0 12 jurassiques 0,7 6,6% 0 Argiles à silex résiduelles issues du Bajocien 9 0,13% 0 11 altéré 0,3 3,5% 0 Altérites argileuses du socle protéozoïque et 1061 14,68% 18 11 paléozoïque 52,6 5,0% 34 Dépôts continentaux tertiaires d'âge éocène 54 0,75% 0 12 à pliocène 1,1 2,0% 0 Unité inférieure des faluns d'Anjou (Miocène 67 0,93% 20 11 moyen) 11,3 16,8% 177 Série argileuse et sableuse de l'Eocène et 139 1,93% 7 11 de l'Oligocène 4,4 3,2% 159 Argiles, sables et grès à spongiaires du 315 4,35% 32 12 Sénonien et altérites associées 12,9 4,1% 248 Craie à Inocérame et craie tuffeau d'Anjou du Crétacé supérieur (et argiles d'altération 218 3,02% 32 12 associées) 30,3 13,9% 106 Marnes bleues à encrines de l'Oxfordien 2 0,02% 0 12 moyen à supérieur 0,3 17,6% 0 Marnes et calcaires argileux glauconieux du 16 0,22% 0 11 Callovien moyen à supérieur 1,0 6,6% 0 Rhyolites du Choletais et altérites associées 235 3,25% 2 11 7,7 3,3% 26 Argiles silteuses du Groupe de Saint Perreux 197 2,72% 29 11 14,6 7,4% 198 Argilites, siltites argileuses et schistes 606 8,39% 39 11 altérés du Protérozoïque et Paléozoïque 59,8 9,9% 65

Total formations argileuses 5355 74% 618 339,9 6,3% 319 Formations a priori non argileuses ou 1875 26% 47 marneuses 116,9 6,2% 40 Total département 7230 100% 665 456,8 6,3% 146

Illustration 24 – Classement des formations par densité de sinistres ramenée à la surface urbanisée et rappel de la susceptibilité

Les résultats montrent que parmi les 4 formations ayant obtenu une note densité de sinistres de 3, on retrouve 3 formations de susceptibilité moyenne. Parmi les 3 formations ayant obtenu une note densité de sinistres de 2, les Marnes à Pycnodontes

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 93 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

du Cénomanien supérieur présentent une susceptibilité forte, les autres présentent une susceptibilité moyenne. Enfin, les 16 formations de faible densité de sinistres (note 1) avaient été caractérisées par une susceptibilité moyenne pour 6 d’entre elles, ou faible pour les 10 autres. La corrélation entre la note densité de sinistres et la susceptibilité de la formation apparaît relativement satisfaisante sauf pour les formations de très faible extension géographique pour lesquelles se produisent des effets de pépite.

94 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

7. Carte d’aléa

7.1. DÉTERMINATION DU NIVEAU D’ALÉA

L’aléa retrait-gonflement des argiles est, par définition, la probabilité d’occurrence du phénomène. Le niveau d’aléa a été ici évalué, de manière purement qualitative, pour chaque formation argileuse et marneuse, en combinant la susceptibilité et la densité de sinistres.

La susceptibilité des formations argileuses et marneuses identifiées a été caractérisée à partir de la moyenne des notes attribuées pour chacun des critères lithologique, minéralogique et géotechnique, comme indiqué au chapitre 5. L’indice de susceptibilité ainsi obtenu a été décliné en trois classes, qualifiées respectivement par une susceptibilité faible, moyenne et forte, et prend donc les valeurs 1, 2 ou 3.

Pour le facteur densité de sinistres, le critère utilisé est la densité de sinistres rapportée à 100 km2 d’affleurement réellement urbanisé. Selon la valeur de cette densité par rapport aux valeurs seuils qui sont respectivement 319 (densité de sinistres moyenne des formations argileuses dans le département) et 638 (double de cette valeur moyenne), la note de densité de sinistres ainsi attribuée prend la valeur 1 (moins de 319 sinistres pour 100 km2 de surface urbanisée dans la formation), 2 (entre 319 et 638 sinistres pour 100 km2 urbanisés) ou 3 (plus de 638 sinistres pour 100 km2 urbanisés).

Etant donné que la susceptibilité des formations géologiques a été définie en se basant sur trois critères différents (lithologique, minéralogique et géotechnique) et qu’elle représente une caractéristique intrinsèque de la formation, il a été décidé d’accorder deux fois plus de poids à l’indice de susceptibilité qu’à la note de densité de sinistres. Pour chaque formation argileuse ou marneuse, on calcule ainsi un indice d’aléa en additionnant la note de densité de sinistres et le double de la note de susceptibilité. La valeur ainsi obtenue est un entier potentiellement compris entre 3 et 9. Les formations sont ensuite hiérarchisées en prenant en compte les coupures suivantes, qui permettent de définir trois niveaux d’aléa (faible, moyen et fort) : - aléa faible : note d’aléa égale à 3, 4 ou 5 - aléa moyen : note d’aléa égale à 6 ou 7 - aléa fort : note d’aléa égale à 8 ou 9

Le classement ainsi obtenu est présenté sur l’Illustration 25. Ainsi, il apparaît qu’une seule formation a été classée en aléa fort vis à vis du phénomène de retrait-gonflement des argiles : il s’agit des Marnes à Pycnodontes du Cénomanien supérieur, qui ont été caractérisées par une susceptibilité forte et dont la densité de sinistres ramenée à 100 km2 de surface urbanisée est relativement élevée.

Cinq formations sont considérées en aléa moyen, qui résulte d’une susceptibilité moyenne avec une densité de sinistres moyenne ou forte. Parmi ces cinq formations, la plus étendue est celle des Sables et argiles du Cénomanien inférieur et moyen.

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 95 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Enfin, 17 formations sont considérées comme présentant un aléa faible vis à vis du phénomène de retrait-gonflement. Outre les formations de socle et leurs altérites, il s’agit également des formations alluviales, des colluvions et des formations mixtes constituées de calcaires ou sables associés à de l’argile.

Note Note Note Niveau de Note de Note de Superficie Indice Niveau Numéro et nom de la formation litholo- minéralo- géotech- Moyenne suscep- suscep- densité de (km²) d'aléa d'aléa gique gique nique tibilité tibilité sinistres

1- Limons des plateaux 77 3 2 2 2,33 Moyen 2 3 7 Moyen

2- Colluvions à dominante argileuse ou 292 3 2 2,50 Moyen 2 1 5 Faible limoneuse

3- Alluvions actuelles, subactuelles et récentes 883 1 1 2 1,33 Faible 1 1 3 Faible

4- Alluvions anciennes 204 1 2 2 1,67 Faible 1 1 3 Faible

5- Remaniement fluviatile d'argiles à silex 11 2 3 2 2,33 Moyen 2 1 5 Faible jurassiques 6- Argiles à silex résiduelles issues du Bajocien 9 3 1 1 1,67 Faible 1 1 3 Faible altéré 7- Altérites argileuses du socle protéozoïque et 1061 2 1 2 1,67 Faible 1 1 3 Faible paléozoïque 8- Dépôts marins tertiaires d'âge miocène à 48 2 3 2 2,33 Moyen 2 3 7 Moyen pliocène 9- Dépôts continentaux tertiaires d'âge éocène à 54 3 2 2 2,33 Moyen 2 1 5 Faible pliocène 10- Unité inférieure des faluns d'Anjou (Miocène 67 1 3 1 1,67 Faible 1 1 3 Faible moyen) 11-Série argileuse et sableuse de l'Eocène et de 139 2 2 2 2,00 Faible 1 1 3 Faible l'Oligocène 12- Argiles, sables et grès à spongiaires du 315 2 2 3 2,33 Moyen 2 1 5 Faible Sénonien et altérites associées 13- Craie à Inocérame et craie tuffeau d'Anjou du Crétacé supérieur (et argiles d'altération 218 2 4 2 2,67 Moyen 2 1 5 Faible associées) 14- Marnes à Pycnodontes du Cénomanien 417 3 4 3 3,33 Fort 3 2 8 Fort supérieur 15- Sables et argiles du Cénomanien inférieur et 486 2 3 3 2,67 Moyen 2 2 6 Moyen moyen 16- Marnes bleues à encrines de l'Oxfordien 2 3 2 2,50 Moyen 2 1 5 Faible moyen à supérieur 17- Marnes grises à spongiaires de l'Oxfordien 9 4 2 2 2,67 Moyen 2 3 7 Moyen inférieur à moyen 18- Marnes et calcaires argileux glauconieux du 16 3 1 1 1,67 Faible 1 1 3 Faible Callovien moyen à supérieur 19- Calcaires marneux et marnes bleues du 3 3 2 2 2,33 Moyen 2 2 6 Moyen Toarcien et de l'Aalénien

20- Rhyolites du Choletais et altérites associées 235 2 2 2 2,00 Faible 1 1 3 Faible

21- Membre inférieur silto-gréseux du Groupe de 5 2 1 2 1,67 Faible 1 3 5 Faible Bains-sur-Oust

22- Argiles silteuses du Groupe de Saint Perreux 197 2 1 2 1,67 Faible 1 1 3 Faible

23- Argilites, siltites argileuses et schistes altérés 606 1 1 2 1,33 Faible 1 1 3 Faible du Protérozoïque et Paléozoïque

Illustration 25 – Calcul du niveau d’aléa des formations argileuses et marneuses

96 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

7.2. CARTE D’ALÉA

La carte départementale d’aléa a été tracée à partir de la carte synthétique des formations argileuses et marneuses, en attribuant à chacune des formations identifiées la classe d’aléa définie ci-dessus. Le résultat de cette carte est présentée sur l’Illustration 26 et en carte hors-texte 3 à l’échelle 1/125 000 (où les sinistres, les zones urbanisées et les contours des communes sont également reportés). Son échelle de validité est le 1/50 000, puisque les contours sont issus des cartes géologiques à la même échelle.

Les zones blanches de la carte correspondent aux formations a priori non argileuses, et donc théoriquement dépourvues de tout aléa. Elles couvrent 26 % de la superficie départementale (intégrant aussi le réseau hydrographique). Il n'est toutefois pas exclu que, sur ces derniers secteurs considérés d’aléa a priori nul, se trouvent localement des zones argileuses d’extension limitée, notamment dues à l’hétérogénéité de certaines formations essentiellement sableuses ou à l’altération localisée de formations de socle. Ces placages ou lentilles argileuses, non cartographiés sur les cartes géologiques (et pour la plupart non cartographiables à l’échelle départementale), sont susceptibles de provoquer localement des sinistres.

Les formations argileuses et marneuses sont représentées par trois couleurs (jaune, orange et rouge) selon leur niveau croissant d'aléa retrait-gonflement (qualifié respectivement de faible, moyen et fort).

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 97 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Illustration 26 – Carte départementale de l’aléa retrait-gonflement des argiles

98 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Niveau Superficie % de la superficie Numéro et nom de la formation d'aléa (km²) départementale 2- Colluvions à dominante argileuse ou limoneuse Faible 292 4,0%

3- Alluvions actuelles, subactuelles et récentes Faible 883 12,2%

4- Alluvions anciennes Faible 204 2,8%

5- Remaniement fluviatile d'argiles à silex jurassiques Faible 11 0,1%

6- Argiles à silex résiduelles issues du Bajocien altéré Faible 9 0,1%

7- Altérites argileuses du socle protéozoïque et paléozoïque Faible 1061 14,7%

9- Dépôts continentaux tertiaires d'âge éocène à pliocène Faible 54 0,8%

10- Unité inférieure des faluns d'Anjou (Miocène moyen) Faible 67 0,9%

11-Série argileuse et sableuse de l'Eocène et de l'Oligocène Faible 139 1,9%

12- Argiles, sables et grès à spongiaires du Sénonien et Faible 315 4,4% altérites associées 13- Craie à Inocérame et craie tuffeau d'Anjou du Crétacé Faible 218 3,0% supérieur (et argiles d'altération associées) 16- Marnes bleues à encrines de l'Oxfordien moyen à Faible 2 0,0% supérieur 18- Marnes et calcaires argileux glauconieux du Callovien Faible 16 0,2% moyen à supérieur 20- Rhyolites du Choletais et altérites associées Faible 235 3,3% 21- Membre inférieur silto-gréseux du Groupe de Bains-sur- Faible 5 0,1% Oust 22- Argiles silteuses du Groupe de Saint Perreux Faible 197 2,7% 23- Argilites, siltites argileuses et schistes altérés du Faible 606 8,4% Protérozoïque et Paléozoïque Total formations en aléa faible 4315 59,7%

1- Limons des plateaux Moyen 77 1,1%

8- Dépôts marins tertiaires d'âge miocène à pliocène Moyen 48 0,7%

15- Sables et argiles du Cénomanien inférieur et moyen Moyen 486 6,7% 17- Marnes grises à spongiaires de l'Oxfordien inférieur à Moyen 9 0,1% moyen 19- Calcaires marneux et marnes bleues du Toarcien et de Moyen 3 0,0% l'Aalénien Total formations en aléa moyen 623 8,6%

14- Marnes à Pycnodontes du Cénomanien supérieur Fort 417 5,8%

Total formations en aléa fort 417 5,8%

Total général formations argileuses et marneuses 5355 74%

Formations a priori non argileuses ou marneuses A priori nul 1875 26% Total département 7230 100%

Illustration 27 – Classement des formations en fonction de leur niveau d’aléa

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 99 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

5,77% 25,94% 8,62%

59,68%

Formations à priori non argileuses ou marneuses

Formations classées en aléa faible

Formations classées en aléa moyen

Formations classées en aléa fort

Illustration 28 – Comparaison de la superficie des terrains en fonction de leur niveau d’aléa

L’Illustration 27 présente le classement des formations par niveau d’aléa décroissant ainsi que les surfaces d’affleurement concernées, qui sont également schématisées sur l’Illustration 28.

Ainsi, la formation en aléa fort, à savoir les Marnes à Pycnodontes du Cénomanien supérieur, représente 5,8 % de la superficie du département. Elle est située dans la moitié orientale du département.

Les cinq formations classées en aléa moyen couvrent 8,6 % du Maine-et-Loire et correspondent comme la formation classée en aléa fort à des formations sédimentaires. Elles affleurent de la même manière dans la moitié orientale du département. Il s’agit des Limons des plateaux, des Dépôts marins tertiaires d'âge pliocène à miocène, des Sables et argiles du Cénomanien inférieur et moyen, des Marnes grises à spongiaires de l'Oxfordien inférieur à moyen, et des Calcaires marneux et marnes bleues du Toarcien et de l'Aalénien. Dans l’ensemble, ces formations présentent des notes lithologiques, minéralogiques et géotechniques moyennes à assez fortes, et des densités de sinistres parmi les plus élevées. Les 17 formations reconnues en aléa faible occupent presque 60 % de la superficie départementale. Elles correspondent aux formations de socles et à leurs altérites qui affleurent dans l’ouest du département, aux vallées alluviales situées sur l’ensemble du département et aux formations présentant des compositions mixtes calcaires ou sables associés à de l’argile. Elles sont dans l’ensemble caractérisées soit par une susceptibilité faible ou moyenne et une densité de sinistres faible. Les formations de socles et leurs altérites représentent à elles seules presque la moitié de la superficie en aléa faible du département. Les deux niveaux alluviaux constituent plus du quart de

100 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

cette même superficie. Est également classée en aléa faible la formation colluviale (Colluvions à dominante argileuse ou limoneuse) qui affleure sur 4 % de la superficie du Maine-et-Loire. Les formations caractérisées par des faciès calcaires non susceptibles au retrait-gonflement et des faciès argileux d’altération ou localement des marnes, dont la Craie à Inocérame et craie tuffeau d'Anjou du Crétacé supérieur(et altérites associées) et les Marnes et calcaires argileux glauconieux du Callovien moyen à supérieur, représentent un peu plus de 3 % de la surface du département. Enfin, les formations sablo-argileuses, telles que la Série argileuse et sableuse de l'Éocène et de l'Oligocène et les Argiles, sables et grès à spongiaires du Sénonien (et argiles d’altération associées), complètent la liste des formations classées en aléa faible.

7.3. COMPARAISON DES RÉSULTATS OBTENUS AVEC LES DÉPARTEMENTS VOISINS DÉJÀ CARTOGRAPHIÉS

A titre indicatif, il apparaît intéressant de comparer ces résultats avec ceux obtenus par des études similaires dans des départements voisins, notamment l’Indre-et-Loire, la Vienne et les Deux-Sèvres qui sont limitrophes. Etant donné les variations spatiales de faciès, les regroupements parfois différents (justifiés par l’état des connaissance et l’étendue des formations dans chaque département) et les différences au niveau des densités de sinistres, on ne peut s’attendre à avoir une stricte correspondance d’un département à l’autre. Néanmoins, les résultats obtenus dans les différents départements sont souvent très proches, et les différences peuvent s’expliquer.

Les équivalents latéraux du Cénomanien supérieur (Marnes à Pycnodontes), reconnu en aléa fort dans le Maine-et-Loire, sont classés en aléa fort dans la Vienne, le Cher et dans le Loir-et-Cher, en aléa moyen dans l’Indre-et-Loire et l’Indre. La variation de l’aléa est à rechercher dans les densités de sinistres, différentes d’un département à l’autre.

Parmi les formations reconnues en aléa moyen dans le Maine-et-Loire :

- les équivalents latéraux des Sables et argiles du Cénomanien inférieur et moyen sont classés en aléa faible dans le Loir-et-Cher et dans la Vienne et en aléa fort dans l’Indre-et-Loire et en Deux-Sèvres. Cette différence s’explique par le fait que le découpage effectué dans l’Indre-et-Loire intègre la base de la formation qui est nettement plus argileuse et riche en smectites. Le faciès argileux serait classé en aléa fort s’il avait été cartographié séparément du faciès sableux en Maine-et-Loire. Pour les autres départements, la différence est liée à la densité de sinistres.

- l’équivalent latéral des Calcaires marneux et marnes bleues du Toarcien et de l’Aalénien, est classé en aléa fort dans le nord des Deux-Sèvres et en aléa moyen dans la Vienne et le Cher. - les Limons des plateaux ont été reconnus en aléa moyen dans l’Indre-et-Loire et la Vienne, mais faible dans le Loir-et-Cher, ceci en raison de la distinction qui a été faite systématiquement sur ce département entre cette formation et la formation sous-

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jacente. En Maine-et-Loire, comme en Indre-et-Loire, cette distinction n’a pas été possible et la formation a été traitée globalement.

Parmi les formations reconnues en aléa faible dans le Maine-et-Loire :

- les différents niveaux d’alluvions, même s’ils ne sont pas forcément constitués des mêmes matériaux apparaissent en aléa faible dans les autres départements.

- les Faluns ont été considérés comme une formation argileuse en Indre-et-Loire, mais pas dans le département du Loir-et-Cher : il s’agit d’un élément discutable généralement laissé à l’appréciation du géologue régional. En Maine-et-Loire, il est incontestable que des poches argileuses riches en smectites s’individualisent dans cette formation et la sinistralité y apparaît significative (dans la moyenne départementale).

- l’équivalent latéral de la Série argileuse et sableuse de l'Éocène et de l'Oligocène présente des faciès différents dans les départements situés à l’est. Ceci a conduit à des découpages ou regroupements selon les départements. En Indre-et-Loire, les deux formations ont été distinguées et sont classées en aléa moyen. Les formations de l’Éocène ont été regroupées et reconnues en aléa moyen dans le département du Loir-et-Cher.

- les équivalents latéraux des Argiles, sables et grès à spongiaires du Sénonien (et altérites associées) sont également classés en aléa faible dans l’Indre-et-Loir.

- les équivalents latéraux de la Craie à Inocérame et craie tuffeau d'Anjou (Crétacé supérieur) ont été reconnus en aléa faible dans l’Indre-et-Loire et dans le Loir-et Cher mais en aléa moyen dans l’Indre.

- les Rhyolites sont reconnues en aléa moyen dans les Deux-Sèvres, où elles affleurent au Nord du département. La différence semble liée au fait que le découpage effectué dans les Deux-Sèvres intègre uniquement les altérites, ce qui n’a pas été possible dans le Maine-et-Loire (carte au 1/50 000 non levée). - les équivalents latéraux des Altérites de socles sont également reconnus en aléa faible dans le département des Deux-Sèvres.

7.4. SYNTHÈSE DE L’ALÉA RETRAIT-GONFLEMENT DANS LE MAINE- ET-LOIRE Ainsi, le Maine-et-Loire se caractérise par une proportion majoritaire du département reconnue sujette à l’aléa retrait-gonflement. 26 % de la superficie du département est a priori non argileux (y compris le réseau hydrographique). Par ailleurs, la superficie en aléa fort est peu étendue (5,8 % du département). Enfin, l’aléa faible (59,7 %) est prépondérant sur l’aléa moyen (8,6 %), ce qui concorde avec la susceptibilité (faible à 47,4 % et moyenne à 21 %). La différence s’explique par le fait que certaines formations caractérisées par une susceptibilité moyenne avaient une densité de sinistres faible (note 1), ce qui se traduit par un aléa faible.

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Ces différents chiffres traduisent deux caractéristiques du Maine-et-Loire, qui est à la fois : - un département où les formations géologiques sont pour la plupart hétérogènes, ce qui conduit à inclure dans les zones d’aléa des secteurs en fait dépourvus d’argile, mais qu’il n’est pas possible de cartographier à cette échelle ; ce qui conduit aussi à exclure des formations géologique présentant en fait probablement ponctuellement des argiles (altération ou dépôts postérieurs non cartographiés) ; - un département où la sinistralité est d’une part moyennement importante, et d’autre part répartie dans l’ensemble du département, avec une concentration géographique relative dans la partie sédimentaire (moitié orientale du département).

Cette carte d’aléa est valide à l’échelle 1/50 000 et une de ses finalités est de servir de support à la prévention du risque à l’échelle départementale. Le niveau d’aléa correspond ainsi à la probabilité d’occurrence d’un sinistre, en un lieu donné, estimée de façon qualitative.

Si l’on souhaite raisonner à l’échelle d’un projet de construction, l’hétérogénéité des formations, telle qu’elle se manifeste à l’échelle départementale, amène à considérer le niveau d’aléa d’une formation comme une probabilité plus ou moins grande de rencontrer, au niveau de la parcelle considérée, des argiles sujettes au phénomène de retrait-gonflement. Cela souligne ainsi l’importance de réaliser une étude de sol avant tout projet de construction dans une zone soumise à un aléa : la description de la formation et sa caractérisation vis à vis du phénomène de retrait-gonflement, telles qu’elles ont été conduites dans cette étude, peuvent alors servir de guide pour analyser les résultats obtenus sur la parcelle et les replacer dans le contexte plus général de la formation géologique identifiée.

L’annexe 4 présente, pour chaque commune du département, la répartition de la superficie entre les différents niveaux d’aléa et rappelle les données de base de la sinistralité dans la commune (nombre d’arrêtés de catastophe naturelle, durée totale de la reconnaissance catastrophe naturelle, nombre de sinistres recensés dans le cadre de la présente étude) ainsi que les superficies totales et urbanisées. Ces données objectives pourront servir de guide pour le choix des communes où la prescription de PPR retrait-gonflement des argiles apparaît prioritaire. Il s'agira vraisemblablement de communes ayant déjà bénéficié de plusieurs arrêtés de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle, où le nombre de sinistres recensés est significatif (rapporté à la population de la commune), où les surfaces urbanisables sont largement situées en zones d'aléa moyen à fort, et où la pression foncière est élevée. Dans cette hypothèse, il importe néanmoins de noter que ce tableau ne contient qu'une partie des informations qui seront nécessaires pour opérer un tel choix. Il reste en effet à déterminer (et ceci ne faisait pas partie du cahier des charges de la présente étude) tout ce qui concerne l'évaluation de la pression foncière par commune, ce qui peut se faire en évaluant par exemple le nombre de permis de construire délivrés par commune sur les trois ou cinq dernières années.

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

8. Conclusion

’objectif de cette étude était d’établir une carte de l'aléa lié au phénomène de L retrait-gonflement des sols argileux dans le département du Maine-et-Loire, essentiellement basée sur une interprétation de la carte géologique, associée à une synthèse d'un grand nombre d’informations concernant la susceptibilité au phénomène des formations argileuses ou marneuses et à la localisation des sinistres liés aux mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols.

Cette démarche s'inscrit dans le cadre d'une méthodologie globale mise au point par le BRGM à la demande du Ministère de l’Écologie et du Développement Durable et de la profession des assureurs. Cette démarche méthodologique a été mise au point lors d’études similaires menées dans les Alpes de Haute-Provence et les Deux-Sèvres, puis a été appliquée à une vingtaine d’autres départements dont la Vienne, l’Indre, le Loir-et-Cher et l’Indre et Loire. D’autres études départementales sont actuellement en cours de réalisation, et à terme, ce seront au moins 44 départements qui devraient faire l’objet d’une telle cartographie. En particulier, dans la région des Pays-de-la-Loire, outre le département du Maine-et-Loire, la Sarthe devrait faire l’objet d’une cartographie de l’aléa retrait-gonflement.

La démarche de l'étude a d'abord consisté en l'établissement d'une cartographie départementale synthétique des formations argileuses ou marneuses affleurantes à sub-affleurantes, à partir de la synthèse des cartes géologiques à l’échelle 1/50 000 et d’observations bibliographiques existantes. La carte synthétique recense en définitive 23 formations argileuses ou marneuses, dont une des caractéristiques est la forte hétérogénéité, liée à leurs conditions de dépôts ou leur altération superficielle.

Ces formations argileuses et marneuses identifiées ont fait l’objet d’une hiérarchisation quant à leur susceptibilité vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement. Cette classification a été établie sur la base de trois caractéristiques principales quantifiables : la nature lithologique dominante des formations, la composition minéralogique de leur phase argileuse (proportion de minéraux gonflants de type smectites et interstratifiés smectites/illite) et leur comportement géotechnique (évalué principalement à partir de la valeur de bleu et de l’indice de plasticité).

D’autres facteurs de prédisposition ou de déclenchement sont connus pour jouer un rôle dans la répartition de l’aléa. Mais la plupart, d’extension purement locale, tels que la végétation arborée, certaines actions anthropiques ou les défauts de fondation, ne peuvent être pris en compte dans le cadre d’une étude réalisée à l’échelle départementale, malgré leur importance souvent déterminante. D’autres, tels que le contexte hydrogéologique, la répartition géographique des déficits hydriques et la configuration topographique n’ont par ailleurs pas été jugés suffisamment discriminants pour être pris en considération dans l’élaboration de la carte d’aléa. En définitive, la carte départementale d’aléa a été établie à partir de la carte synthétique des formations argileuses et marneuses, après une seconde hiérar- chisation des formations prenant en compte non seulement la susceptibilité des

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formations identifiées, mais aussi la probabilité d’occurrence du phénomène. Cette dernière a été évaluée à partir du recensement des sinistres, en calculant pour chaque formation sélectionnée une densité de sinistres, rapportée à la surface d’affleurement réellement urbanisée dans cette formation, ceci afin de permettre des comparaisons fiables entre formations. Au total, 669 sinistres répartis dans 118 communes du département (dont les 85 reconnues au moins une fois en état de catastrophe naturelle pour la sécheresse), ont ainsi été recensés et 667 ont pu être localisés. Cet échantillon, bien qu’assurément non exhaustif, paraît très largement représentatif du phénomène tel qu’il a été observé à ce jour dans le département.

Trois niveaux d’aléa (fort, moyen et faible) ont été distingués afin de hiérarchiser les formations argileuses et marneuses vis à vis du phénomène de retrait-gonflement. Sur les 7230 km2 de superficie du département, - seulement 5,8 % sont classés en aléa fort ; - 8,6 % sont classés en aléa moyen ; - 59,7 % sont classés en aléa faible ; - 25,9 % sont considérés comme présentant un aléa a priori nul (y compris le réseau hydrographique).

Il n'est toutefois pas exclu que, sur ces derniers secteurs considérés d’aléa a priori nul, se trouvent localement des zones argileuses d’extension limitée, notamment dues à l’altération des formations de socle, au dépôt postérieur d’argiles non cartographiées, à l’hétérogénéité de certaines formations essentiellement sableuses présentant des lentilles argileuses voire à l’altération localisée de formations carbonatées. Ces placages ou lentilles argileuses, non cartographiés sur les cartes géologiques (et pour la plupart non cartographiables à l’échelle départementale), sont susceptibles de provoquer localement des sinistres.

Cette carte d'aléa retrait-gonflement des terrains argileux du département du Maine-et- Loire, dont l’échelle de validité est le 1/50 000 et qui est présentée sous format papier à l’échelle 1/125 000, pourra servir de base à des actions d’information préventive dans les communes les plus touchées par le phénomène. Elle constitue également le point de départ pour l’élaboration de Plans de Prévention des Risques naturels (PPR), en vue d’attirer l’attention des constructeurs et maîtres d’ouvrages sur la nécessité de respecter certaines règles constructives préventives dans les zones soumises à l’aléa retrait-gonflement, en fonction du niveau de celui-ci. Cet outil réglementaire devra insister sur l'importance d’une étude géotechnique à la parcelle comme préalable à toute construction nouvelle dans les secteurs concernés par les formations géologiques à aléa fort, moyen ou faible, notamment en raison de la forte hétérogénéité des formations du département. A défaut, il conviendra de mettre en œuvre des règles constructives type par zones d’aléa, visant à réduire le risque de survenance de sinistres.

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Vincent M., Prian JP. avec la collaboration de Giot D., Halbwachs C., Journeau B., Brière B. (2004) – Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Cher. Rapport BRGM/RP-52682-FR. 159 p., 13 fig., 13 tabl., 4 ann., 3 cartes h.-t..

Vincent M. (2003) – Retrait-gonflement des sols argileux : méthode cartographique d’évaluation de l’aléa en vue de l’établissement de PPR – 3ème Conférence SIRNAT – Forum des Journées pour la Prévention des Risques Naturels, Orléans, janv . 2003. Actes du Colloque, 7 p., 5 fig.

Vincent M. (2003) – Le risque de retrait-gonflement des argiles – Cahiers de l’IAURIF, n° 138, octobre 2003, pp. 95 à 101

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 111 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Vincent M. (2005) – Cartographie sous SIG de l’aléa retrait-gonflement des argiles à des fins préventives – France – Systèmes d’information géographique et gestion des risques, publication ISTED, janvier 2005, pp. 12 à 15

Sites internet : http://www.meteofrance.fr : site internet de Météo France. http://www.prim.net : site internet sur les risques naturels majeurs du Ministère de l’Écologie et du Développement Durable. http://www.pays-de-loire.ecologie.gouv.fr : Direction Régionale de l’Environnement, « l’environnement régional en chiffres », http://www.u-picardie.fr : Université de Picardie Jules Vernes/ Jacques Beauchamps, « les argiles » http://www.maine-et-loire.pref.gouv.fr : Préfecture du Maine-et-Loire, « évolution de la population par communes » http://www.argiles.fr : site internet développé par le BRGM pour la prévention du risque de retrait-gonflement des argiles.

112 BRGM/RP-53753-FR Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Annexe 1 – Rappels sur le mécanisme de retrait- gonflement des argiles

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Rappels sur le mécanisme de retrait-gonflement des argiles

Le terme argile désigne à la fois une classe granulométrique (< 2 µm) et une nature minéralogique correspondant à la famille des phyllosilicates. Dans le cadre de cette étude, on s'intéressera essentiellement à la composante argileuse qui constitue les formations géologiques argileuses et/ou marneuses, affleurantes à sub-affleurantes. Dans cette approche géologique, on considère que celles-ci constituent les sols argileux. Cette approche est différente de celle consistant à prendre en compte les sols argileux s.s. dérivant de processus pédogénétiques superficiels complexes. À l'échelle microscopique, les minéraux argileux se caractérisent par une structure minéralogique en feuillets. Ceux-ci sont constitués d'un assemblage de silicates (SiO3) et d'aluminates (Al2O3) entre lesquels viennent s'interposer des molécules d'eau. La majorité des minéraux argileux appartient à la famille des phyllosilicates 2:1 (deux couches tétraédriques encadrant une couche octaédrique). La structure des assemblages cristallins est variable selon le type d'argile. Certains d'entre eux, telle que la montmorillonite, présentent des liaisons faibles entre feuillets, ce qui permet l'acquisition ou le départ de molécules d'eau. L'hydratation des cations situés à la surface des feuillets provoque leur élargissement, ce qui se traduit par une augmentation du volume du minéral. C'est le phénomène de gonflement intracristallin ou interfoliaire. Le gonflement est lié au phénomène d'adsorption d'eau sur les sites hydrophiles de l'argile. Ce processus est réversible. Un départ d'eau entraîne une diminution du volume du minéral. C’est le phénomène de retrait. Les phénomènes de retrait-gonflement s'expriment préférentiellement dans les minéraux argileux appartenant au groupe des smectites (montmorillonite, beidellite, nontronite, saponite, hectorite, sauconite) et dans une moindre mesure au groupe des interstratifiés (alternance plus ou moins régulière de feuillets de natures différentes, par exemple illite – montmorillonite). À l'échelle macroscopique, ces micro-agrégats de feuillets s'organisent en assemblages plus ou moins anisotropes et cohérents, en fonction de la forme des particules élémentaires qui les composent, et en fonction de la force des liaisons entre particules. Ces dernières sont assurées par des molécules d'eau intercalées. Ce mode d'assemblage, qui définit la texture du « sol argileux » dépend de la nature minéralogique des argiles, du mode de sédimentation et de l'état de consolidation du matériau. En particulier, une argile vasarde ne présentera pas la même texture – et donc pas la même cohésion – qu'une argile surconsolidée, par exemple à la suite d'un enfouissement à grande profondeur. À cette échelle, la variation de teneur en eau dans le sol se traduit également par des variations de volume du matériau. On parle alors de gonflement interparticulaire. Ce phénomène affecte toutes les argiles, mais son amplitude est nettement plus faible que le gonflement interfoliaire (qui n'affecte que certaines argiles).

114 BRGM/RP-53753-FR Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Les sols argileux se caractérisent donc par une grande influence de la teneur en eau sur leur comportement mécanique. En géotechnique, on identifie d'ailleurs les différents types de sols argileux sur la base de ce critère. Pour cela on détermine les teneurs en eau (dites limites d'Atterberg) à partir desquelles le comportement du matériau se modifie. Atterberg, puis par la suite Casagrande, ont défini de façon conventionnelle, à partir de la teneur en eau, les limites de divers états de consistance d'un sol donné :

- la limite de liquidité WL sépare l'état liquide de l'état solide ; elle correspond à la teneur en eau à partir de laquelle l'argile commence à s'écouler sous son poids propre ;

- la limite de plasticité WP sépare l'état plastique de l'état solide (avec retrait) ; elle correspond à la teneur en eau en deçà de laquelle l'argile ne peut plus se déformer sans microfissuration ; L'étendue du domaine plastique compris en ces deux valeurs est dénommée indice de plasticité : IP = WL – WP. Elle représente l'aptitude de l'argile à acquérir de l'eau.

- la limite de retrait WR : lorsque la teneur en eau diminue en dessous de WP, le volume de sol argileux se réduit progressivement, mais le matériau reste saturé en eau jusqu'à une valeur dite limite de retrait qui sépare l'état solide avec retrait de l'état solide sans retrait. À partir de ce stade, si la dessiccation se poursuit, elle se traduit par une fissuration du matériau. En cas de réhydratation de l'argile, l'eau pourra circuler rapidement dans ces fissures. Au-delà de WR, l'arrivée d'eau s'accompagnera d'une augmentation de volume, proportionnelle au volume d'eau supplémentaire incorporé dans la structure. Les limites d'Atterberg, qui sont des teneurs en eau particulières, s'expriment, comme la teneur en eau W, en %. Les phénomènes de retrait (liés à une diminution de volume du matériau qui se traduit, verticalement par un tassement, et horizontalement par une fissuration), et de gonflement (liés à une augmentation de volume), sont donc essentiellement causés par des variations de teneur en eau. En réalité, cependant, le phénomène est aussi régi par des variations de l'état de contrainte, et plus précisément par l'apparition de pressions interstitielles négatives. Dans le cas d'un sol saturé, la contrainte verticale totale, qui règne dans le sol à une profondeur donnée, est la somme de la pression interstitielle due à l'eau et d'une contrainte dite effective qui régit le comportement de la phase solide du sol (pression intergranulaire). La contrainte totale est constante puisque liée à la charge exercée par les terrains sus-jacents (augmentée éventuellement d'une surcharge due, par exemple, à la présence d'une construction en surface). L'apparition d'une pression interstitielle négative, appelée succion, se traduit donc par une augmentation de la contrainte effective (c'est-à-dire une consolidation du squelette granulaire) et une expulsion d'eau. soumis à une pression de succion qui lui permet d'aspirer l'eau de la nappe, par capillarité, et de maintenir son état de saturation. Cette pression de succion peut atteindre des valeurs très élevées à la surface du sol, surtout si celle-ci est soumise à une évaporation intense.

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 115

Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Annexe 2 – Liste des 85 communes du Maine-et- Loire reconnues en état de catastrophe naturelle au titre des mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols et dates des périodes de reconnaissance - Etat au 31 décembre 2004

Données transmises par la Préfecture du Maine-et-Loire et complétées par le site internet www.prim.net

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 117 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Numéro INSEE Commune Date Début Date Fin Date arrêté Date JO 49003 Ambillou-Château 01/05/1989 31/12/1990 14/01/1992 05/02/1992 49004 Andard 01/05/1989 31/03/1992 06/12/1993 28/12/1993 49004 Andard 01/04/1992 31/08/1998 23/02/1999 10/03/1999 49007 Angers 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49007 Angers 01/12/1996 31/08/1998 19/11/1998 11/12/1998 49007 Angers 01/01/1992 30/11/1996 19/09/1997 11/10/1997 49015 Avrillé 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49015 Avrillé 01/01/1992 28/02/1998 18/09/1998 03/10/1998 49017 Baracé 01/06/1995 30/09/1995 03/04/1996 17/04/1996 49018 Baugé 01/05/1989 31/12/1991 18/05/1993 12/06/1993 49019 Bauné 01/01/1996 30/06/1997 12/03/1998 28/03/1998 49021 Beaufort-en-Vallée 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49021 Beaufort-en-Vallée 01/06/1995 30/09/1995 03/04/1996 17/04/1996 49021 Beaufort-en-Vallée 01/01/1997 31/08/1998 21/01/1999 05/02/1999 49021 Beaufort-en-Vallée 01/10/1995 31/12/1996 24/03/1997 12/04/1997 49029 Blaison-Gohier 01/01/1992 31/12/1996 19/09/1997 11/10/1997 49032 La Bohalle 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49035 Bouchemaine 01/01/1992 31/12/1996 19/09/1997 11/10/1997 49040 Bouzillé 01/05/1989 31/03/1992 06/12/1993 28/12/1993 49042 Brain-sur-l'Authion 01/05/1989 31/03/1992 06/12/1993 28/12/1993 49047 Brigné 01/05/1989 31/03/1992 06/12/1993 28/12/1993 49048 Briollay 01/05/1989 31/12/1990 14/01/1992 05/02/1992 49048 Briollay 01/11/1996 28/02/1998 15/07/1998 29/07/1998 49048 Briollay 01/03/1998 31/08/1998 19/03/1999 03/04/1999 49048 Briollay 01/01/1991 31/10/1996 11/02/1997 23/02/1997 49050 Brissac-Quincé 01/01/1996 30/06/1997 12/03/1998 28/03/1998 49051 Brissarthe 01/05/1989 31/12/1991 18/05/1993 12/06/1993 49051 Brissarthe 01/01/1997 31/12/1997 18/09/1998 03/10/1998 49052 Broc 01/01/1992 31/12/1997 18/09/1998 03/10/1998 49065 Champigné 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49074 La Chapelle-Rousselin 01/05/1989 31/03/1992 06/12/1993 28/12/1993 49080 Châteauneuf-sur-Sarthe 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49090 Cheffes 01/01/1995 31/05/1997 12/03/1998 28/03/1998 49094 Chênehutte-Trèves-Cunault 01/05/1989 30/09/1997 09/04/1998 23/04/1998 49104 Concourson-sur-Layon 01/05/1989 31/03/1992 27/05/1994 10/06/1994 49105 Contigné 01/01/1993 31/10/1996 19/09/1997 11/10/1997 49112 Le Coudray-Macouard 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49112 Le Coudray-Macouard 01/01/1992 31/12/1996 24/03/1997 12/04/1997 49112 Le Coudray-Macouard 01/01/1992 31/12/1995 24/03/1997 12/04/1997 49120 Denée 01/05/1989 31/12/1990 14/01/1992 05/02/1992 49125 Doué-la-Fontaine 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49127 Durtal 01/01/1996 31/12/1997 12/06/1998 01/07/1998 49129 Ecouflant 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49129 Ecouflant 01/06/1995 30/09/1995 03/04/1996 17/04/1996 49130 Ecuillé 01/06/1989 31/10/1996 17/12/1997 30/12/1997 49132 Etriché 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49139 Fontaine-Milon 01/01/1991 31/08/1998 29/12/1998 13/01/1999 49153 Valanjou 01/05/1989 31/12/1990 14/01/1992 05/02/1992 49154 Grézillé 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49162 Jallais 01/05/1989 31/03/1992 06/12/1993 28/12/1993 49170 Juvardeil 01/03/1998 31/08/1998 23/02/1999 10/03/1999 49170 Juvardeil 01/10/1995 31/10/1996 11/02/1997 23/02/1997 49170 Juvardeil 01/05/1989 30/09/1995 01/10/1996 17/10/1996 49170 Juvardeil 01/11/1996 28/02/1998 12/06/1998 01/07/1998 49174 Lézigné 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992

118 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Numéro INSEE Commune Date Début Date Fin Date arrêté Date JO 49180 Longué-Jumelles 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49180 Longué-Jumelles 01/01/1992 30/06/1997 12/03/1998 28/03/1998 49186 Luigné 01/05/1989 31/03/1992 27/05/1994 10/06/1994 49191 Martigné-Briand 01/05/1989 31/12/1990 14/01/1992 05/02/1992 49191 Martigné-Briand 01/06/1995 30/09/1995 03/04/1996 17/04/1996 49191 Martigné-Briand 01/10/1996 28/02/1998 18/09/1998 03/10/1998 49191 Martigné-Briand 01/03/1998 31/08/1998 21/01/1999 05/02/1999 49194 Mazé 01/06/1995 30/09/1995 03/04/1996 17/04/1996 49194 Mazé 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49198 Meigné 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49212 Montjean-sur-Loire 01/05/1989 31/03/1992 06/12/1993 28/12/1993 49212 Montjean-sur-Loire 01/04/1992 31/10/1996 17/12/1997 30/12/1997 49215 Montreuil-Bellay 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49215 Montreuil-Bellay 01/01/1992 28/02/1998 15/07/1998 29/07/1998 49220 Morannes 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49220 Morannes 01/01/1992 30/09/1992 27/12/2000 29/12/2000 49227 Notre-Dame-d'Allençon 01/05/1989 31/12/1991 18/05/1993 12/06/1993 49228 Noyant 01/05/1989 31/12/1990 14/01/1992 05/02/1992 49228 Noyant 01/01/1991 30/09/1997 26/05/1998 11/06/1998 49232 Nueil-sur-Layon 01/05/1989 31/12/1991 18/05/1993 12/06/1993 49234 Parçay-les-Pins 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49238 Pellouailles-les-Vignes 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49238 Pellouailles-les-Vignes 01/05/1989 31/12/1991 06/11/1992 18/11/1992 49238 Pellouailles-les-Vignes 01/01/1992 31/12/1996 24/03/1997 12/04/1997 49238 Pellouailles-les-Vignes 01/01/1992 31/12/1995 24/03/1997 12/04/1997 49241 Le Plessis-Grammoire 01/01/1996 31/12/1996 24/03/1997 12/04/1997 49242 Le Plessis-Macé 01/05/1989 31/03/1992 06/12/1993 28/12/1993 49256 Rablay-sur-Layon 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49259 Rochefort-sur-Loire 01/05/1989 31/03/1992 06/12/1993 28/12/1993 49261 Les Rosiers-sur-Loire 01/05/1989 31/03/1992 06/12/1993 28/12/1993 49261 Les Rosiers-sur-Loire 01/04/1992 31/12/1997 12/06/1998 01/07/1998 49262 Rou-Marson 01/01/1996 31/12/1996 24/03/1997 12/04/1997 49267 Saint-Barthélemy-d'Anjou 01/05/1989 31/03/1992 06/12/1993 28/12/1993 49267 Saint-Barthélemy-d'Anjou 01/04/1992 31/10/1996 19/09/1997 11/10/1997 49271 Saint-Clément-de-la-Place 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49280 Saint-Georges-du-Bois 01/06/1989 31/10/1996 17/12/1997 30/12/1997 49282 Saint-Georges-sur-Layon 01/06/1995 30/09/1995 03/04/1996 17/04/1996 49282 Saint-Georges-sur-Layon 01/05/1989 31/12/1991 18/05/1993 12/06/1993 49282 Saint-Georges-sur-Layon 01/10/1995 31/08/1998 29/12/1998 13/01/1999 49290 Saint-Jean-des-Mauvrets 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49294 Saint-Lambert-la-Potherie 01/01/1996 31/12/1997 12/06/1998 01/07/1998 49302 Saint-Macaire-du-Bois 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49303 Saint-Martin-d'Arcé 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49303 Saint-Martin-d'Arcé 01/01/1992 30/09/1992 27/12/2000 29/12/2000 49307 Saint-Mathurin-sur-Loire 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49310 Saint-Paul-du-Bois 01/01/1996 31/12/1996 24/03/1997 12/04/1997 49311 Saint-Philbert-du-Peuple 01/01/1996 31/10/1996 19/09/1997 11/10/1997 49317 Saint-Rémy-la-Varenne 01/11/1996 31/05/1997 26/05/1998 11/06/1998 49317 Saint-Rémy-la-Varenne 01/01/1996 31/10/1996 11/02/1997 23/02/1997 49322 Saint-Sulpice 01/05/1989 31/03/1992 06/12/1993 28/12/1993 49322 Saint-Sulpice 01/04/1993 31/12/1995 09/12/1996 20/12/1996 49323 Saint-Sylvain-d'Anjou 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49323 Saint-Sylvain-d'Anjou 01/01/1997 28/02/1998 12/06/1998 01/07/1998 49323 Saint-Sylvain-d'Anjou 01/01/1992 31/12/1995 24/03/1997 12/04/1997 49323 Saint-Sylvain-d'Anjou 01/01/1992 31/12/1996 24/03/1997 12/04/1997

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 119 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Numéro INSEE Commune Date Début Date Fin Date arrêté Date JO 49326 Sarrigné 01/05/1989 31/03/1992 06/12/1993 28/12/1993 49326 Sarrigné 01/04/1992 30/09/1992 27/12/2000 29/12/2000 49328 Saumur 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49328 Saumur 01/01/1992 31/08/1998 19/11/1998 11/12/1998 49337 Soucelles 01/05/1989 31/12/1995 17/06/1996 09/07/1996 49338 Soulaines-sur-Aubance 01/06/1995 30/09/1995 03/04/1996 17/04/1996 49338 Soulaines-sur-Aubance 01/10/1995 30/04/1997 12/03/1998 28/03/1998 49339 Soulaire-et-Bourg 01/05/1989 31/12/1990 14/01/1992 05/02/1992 49339 Soulaire-et-Bourg 01/01/1991 31/12/1995 01/10/1996 17/10/1996 49339 Soulaire-et-Bourg 01/01/1996 31/10/1996 24/03/1997 12/04/1997 49342 Tancoigné 01/01/1996 31/12/1996 24/03/1997 12/04/1997 49344 Thorigné-d'Anjou 01/01/1996 31/05/1997 17/12/1997 30/12/1997 49346 Le Thoureil 01/05/1989 31/03/1992 06/12/1993 28/12/1993 49346 Le Thoureil 01/04/1992 31/12/1997 15/07/1998 29/07/1998 49347 Tiercé 01/05/1989 31/12/1990 14/01/1992 05/02/1992 49347 Tiercé 01/01/1991 31/10/1996 11/02/1997 23/02/1997 49347 Tiercé 01/11/1996 31/08/1998 21/01/1999 05/02/1999 49351 La Tourlandry 01/05/1989 31/12/1995 01/10/1996 17/10/1996 49361 Varennes-sur-Loire 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49365 Les Verchers-sur-Layon 01/05/1989 31/12/1991 16/10/1992 17/10/1992 49370 Verrie 01/05/1989 30/09/1997 26/05/1998 11/06/1998 49377 Villevêque 01/01/1994 31/10/1996 19/09/1997 11/10/1997

120 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Annexe 3 – Liste des sinistres “sécheresse” recensés dans le cadre de cette étude

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 121 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Numéro Commune X (m) Lambert II Y (m) Lambert II Carto carto 49001-001 LES ALLEUDS 392510 2261373 49002-001 ALLONNES 424017 2258149 49003-001 AMBILLOU-CHATEAU 397384 2254680 49004-001 ANDARD 393826 2276725 49004-002 ANDARD 393868 2276823 49004-003 ANDARD 393896 2276795 49004-004 ANDARD 393886 2276561 49004-005 ANDARD 393926 2276491 49004-006 ANDARD 393736 2276451 49004-007 ANDARD 393709 2276444 49004-008 ANDARD 393850 2276830 49004-009 ANDARD 393860 2276813 49004-010 ANDARD 395419 2277908 49004-011 ANDARD 395424 2277872 49004-012 ANDARD 393831 2276738 49004-013 ANDARD 393860 2276583 49004-014 ANDARD 394620 2277144 49004-015 ANDARD 395152 2278110 49004-016 ANDARD 394326 2276747 49004-017 ANDARD 395055 2277905 49007-001 ANGERS 384577 2277642 49007-002 ANGERS 384462 2279367 49007-003 ANGERS 379361 2278721 49007-004 ANGERS 380476 2280343 49007-005 ANGERS 378889 2279007 49007-006 ANGERS 381416 2278382 49007-007 ANGERS 383539 2276283 49007-008 ANGERS 382494 2276707 49007-009 ANGERS 381255 2280751 49007-010 ANGERS 384966 2279607 49007-011 ANGERS 380316 2280289 49007-012 ANGERS 379695 2279308 49007-013 ANGERS 381809 2279651 49007-014 ANGERS 384000 2276753 49015-001 AVRILLE 379231 2282299 49015-002 AVRILLE 379469 2280401 49015-003 AVRILLE 378233 2282458

122 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

49015-004 AVRILLE 379672 2282098 49015-005 AVRILLE 379640 2282144 49015-006 AVRILLE 379698 2282837 49015-007 AVRILLE 379854 2283209 49015-008 AVRILLE 379848 2283209 49015-009 AVRILLE 379531 2282176 49015-010 AVRILLE 379436 2282866 49015-011 AVRILLE 379498 2283166 49015-012 AVRILLE 379538 2280315 49015-013 AVRILLE 379301 2281565 49015-014 AVRILLE 379895 2283088 49015-015 AVRILLE 379807 2280466 49015-016 AVRILLE 378200 2282325 49015-017 AVRILLE 378218 2282370 49017-001 BARACE 397264 2296863 49017-002 BARACE 398630 2295736 49018-001 BAUGE 416466 2284177 49019-001 BAUNE 400037 2281337 49019-002 BAUNE 400024 2281337 49019-003 BAUNE 400044 2281300 49019-004 BAUNE 400071 2281112 49019-005 BAUNE 399929 2281156 49019-006 BAUNE 399765 2281161 49019-007 BAUNE 399721 2281217 49019-008 BAUNE 399653 2281169 49019-009 BAUNE 399180 2281246 49019-010 BAUNE 398865 2280320 49019-011 BAUNE 401066 2282509 49019-012 BAUNE 399042 2280750 49019-013 BAUNE 396525 2282745 49019-014 BAUNE 399984 2280795 49019-015 BAUNE 399503 2281241 49021-001 BEAUFORT-EN-VALLEE 407955 2274963 49021-002 BEAUFORT-EN-VALLEE 408020 2274983 49021-003 BEAUFORT-EN-VALLEE 407368 2274084 49021-004 BEAUFORT-EN-VALLEE 407316 2274171 49021-005 BEAUFORT-EN-VALLEE 410972 2276086 49021-006 BEAUFORT-EN-VALLEE 410531 2271326 49021-007 BEAUFORT-EN-VALLEE 407453 2274136 49021-008 BEAUFORT-EN-VALLEE 407088 2274122

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 123 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

49021-009 BEAUFORT-EN-VALLEE 407390 2274148 49021-010 BEAUFORT-EN-VALLEE 407336 2274249 49021-011 BEAUFORT-EN-VALLEE 407807 2274902 49021-012 BEAUFORT-EN-VALLEE 409073 2273543 49026-001 BECON-LES-GRANITS 363710 2282138 49029-001 BLAISON-GOHIER 395688 2270200 49029-002 BLAISON-GOHIER 395692 2270173 49029-003 BLAISON-GOHIER 395688 2270185 49029-004 BLAISON-GOHIER 395725 2270321 49029-005 BLAISON-GOHIER 395674 2270307 49029-006 BLAISON-GOHIER 395799 2270206 49029-007 BLAISON-GOHIER 393089 2270388 49029-008 BLAISON-GOHIER 396361 2270032 49029-009 BLAISON-GOHIER 396331 2270080 49029-010 BLAISON-GOHIER 396525 2270610 49029-011 BLAISON-GOHIER 396552 2270648 49029-012 BLAISON-GOHIER 393067 2269500 49029-013 BLAISON-GOHIER 395312 2269814 49029-014 BLAISON-GOHIER 396905 2269996 49029-015 BLAISON-GOHIER 396595 2270711 49031-001 BOCE 416604 2282038 49032-001 LA BOHALLE 396162 2273090 49035-001 BOUCHEMAINE 377533 2275565 49035-002 BOUCHEMAINE 377834 2275505 49035-003 BOUCHEMAINE 377215 2275884 49035-004 BOUCHEMAINE 377955 2274237 49035-005 BOUCHEMAINE 375131 2273980 49035-006 BOUCHEMAINE 375467 2274278 49035-007 BOUCHEMAINE 375094 2276545 49035-008 BOUCHEMAINE 377420 2275913 49035-009 BOUCHEMAINE 377518 2275969 49040-001 BOUZILLE 337942 2266365 49042-001 BRAIN-SUR-L'AUTHION 392780 2278835 49047-001 BRIGNE 394078 2252678 49047-002 BRIGNE 395536 2250211 49047-003 BRIGNE 394149 2253334 49047-004 BRIGNE 394154 2253405 49047-005 BRIGNE 393797 2250852 49047-006 BRIGNE 394275 2255766 49047-007 BRIGNE 394539 2255840

124 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

49047-008 BRIGNE 394842 2255647 49048-001 BRIOLLAY 386510 2290020 49048-002 BRIOLLAY 386649 2290360 49048-003 BRIOLLAY 388372 2289990 49048-004 BRIOLLAY 386623 2289983 49048-005 BRIOLLAY 386588 2289914 49048-006 BRIOLLAY 387728 2290073 49048-007 BRIOLLAY 386054 2288684 49048-008 BRIOLLAY 386682 2290142 49048-009 BRIOLLAY 386560 2290139 49048-010 BRIOLLAY 387873 2289888 49048-011 BRIOLLAY 386527 2290063 49048-012 BRIOLLAY 386540 2290106 49048-013 BRIOLLAY 386560 2288856 49048-014 BRIOLLAY 387350 2291779 49048-015 BRIOLLAY 388079 2289863 49048-016 BRIOLLAY 386378 2289587 49048-017 BRIOLLAY 386375 2289590 49048-018 BRIOLLAY 387579 2289663 49048-019 BRIOLLAY 387351 2291809 49048-020 BRIOLLAY 387647 2289909 49048-021 BRIOLLAY 387244 2291346 49048-022 BRIOLLAY 388201 2289874 49048-023 BRIOLLAY 386789 2290672 49048-024 BRIOLLAY 385740 2288747 49048-025 BRIOLLAY 387995 2289779 49048-026 BRIOLLAY 386432 2289384 49048-027 BRIOLLAY 386525 2289924 49048-028 BRIOLLAY 387728 2290248 49048-029 BRIOLLAY 386969 2291221 49048-030 BRIOLLAY 386561 2290139 49048-031 BRIOLLAY 386583 2290333 49048-032 BRIOLLAY 386527 2290191 49048-033 BRIOLLAY 386532 2289955 49048-034 BRIOLLAY 386832 2290474 49048-035 BRIOLLAY 386695 2290247 49048-036 BRIOLLAY 388706 2290206 49048-037 BRIOLLAY 387592 2289860 49048-038 BRIOLLAY 387652 2290865 49048-039 BRIOLLAY 387523 2290607

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 125 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

49048-040 BRIOLLAY 387502 2290684 49048-041 BRIOLLAY 388399 2290127 49048-042 BRIOLLAY 387229 2290159 49050-001 BRISSAC-QUINCE 390112 2265943 49050-002 BRISSAC-QUINCE 390284 2264940 49051-001 BRISSARTHE 390704 2307422 49051-002 BRISSARTHE 388999 2303833 49051-003 BRISSARTHE 389397 2305465 49051-004 BRISSARTHE 389989 2305809 49051-005 BRISSARTHE 389296 2305364 49051-006 BRISSARTHE 389034 2303869 49051-007 BRISSARTHE 388971 2303846 49051-008 BRISSARTHE 388985 2303809 49052-001 BROC 437439 2288903 49063-001 CHALONNES-SUR-LOIRE 365326 2265782 49063-002 CHALONNES-SUR-LOIRE 365377 2265821 49063-003 CHALONNES-SUR-LOIRE 365302 2265749 49063-004 CHALONNES-SUR-LOIRE 365266 2265722 49065-001 CHAMPIGNE 379896 2299430 49074-001 LA CHAPELLE-ROUSSELIN 362928 2250548 49074-002 LA CHAPELLE-ROUSSELIN 362957 2250576 49074-004 LA CHAPELLE-ROUSSELIN 361044 2250477 49074-005 LA CHAPELLE-ROUSSELIN 362831 2250596 49080-001 CHATEAUNEUF-SUR-SARTHE 387479 2301711 49080-003 CHATEAUNEUF-SUR-SARTHE 387869 2301981 49080-004 CHATEAUNEUF-SUR-SARTHE 387811 2302007 49083-001 CHAUDRON-EN-MAUGES 352473 2258230 49083-002 CHAUDRON-EN-MAUGES 348629 2259631 49083-003 CHAUDRON-EN-MAUGES 349050 2259577 49087-001 CHEVIRE-LE-ROUGE 409689 2289527 49090-001 CHEFFES 386107 2295870 49090-002 CHEFFES 385605 2296112 49090-003 CHEFFES 385386 2293251 49094-001 CHENEHUTTE-TREVES-CUNAULT 411904 2259029 49094-002 CHENEHUTTE-TREVES-CUNAULT 411907 2259067 49099-001 CHOLET 357856 2233702 49104-001 CONCOURSON-SUR-LAYON 395765 2244725 49104-002 CONCOURSON-SUR-LAYON 395859 2244755 49104-003 CONCOURSON-SUR-LAYON 395359 2245052 49104-004 CONCOURSON-SUR-LAYON 395468 2245142

126 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

49104-005 CONCOURSON-SUR-LAYON 395274 2245055 49105-001 CONTIGNE 386016 2305913 49105-002 CONTIGNE 385960 2307249 49105-003 CONTIGNE 387571 2305999 49105-004 CONTIGNE 385966 2307287 49105-005 CONTIGNE 386011 2307302 49106-001 CORNE 397767 2278015 49106-002 CORNE 397252 2279802 49106-003 CORNE 397932 2278059 49106-004 CORNE 397716 2278178 49106-005 CORNE 397305 2278091 49106-006 CORNE 397882 2278021 49106-007 CORNE 396392 2280013 49106-008 CORNE 397763 2275484 49106-009 CORNE 397714 2277597 49112-001 LE COUDRAY-MACOUARD 414045 2246375 49112-002 LE COUDRAY-MACOUARD 413970 2246324 49112-003 LE COUDRAY-MACOUARD 413511 2244564 49112-004 LE COUDRAY-MACOUARD 413496 2244523 49112-005 LE COUDRAY-MACOUARD 413531 2244559 49112-006 LE COUDRAY-MACOUARD 414076 2246400 49112-007 LE COUDRAY-MACOUARD 414025 2246425 49112-008 LE COUDRAY-MACOUARD 414096 2246420 49112-009 LE COUDRAY-MACOUARD 414061 2246355 49112-010 LE COUDRAY-MACOUARD 411866 2245185 49112-011 LE COUDRAY-MACOUARD 414030 2246279 49112-012 LE COUDRAY-MACOUARD 413934 2246274 49112-013 LE COUDRAY-MACOUARD 413985 2246259 49112-014 LE COUDRAY-MACOUARD 414116 2246486 49112-015 LE COUDRAY-MACOUARD 413955 2246260 49112-016 LE COUDRAY-MACOUARD 413337 2246637 49112-017 LE COUDRAY-MACOUARD 413976 2246280 49117-001 LA DAGUENIERE 389365 2274267 49120-001 DENEE 377391 2267084 49125-001 DOUE-LA-FONTAINE 401717 2247475 49127-001 DURTAL 405177 2304340 49127-002 DURTAL 404757 2304389 49127-003 DURTAL 409053 2299646 49127-004 DURTAL 405425 2301247 49129-001 ECOUFLANT 386181 2281478

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 127 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

49130-001 ECUILLE 382005 2295170 49130-002 ECUILLE 382491 2292894 49130-003 ECUILLE 382521 2292883 49130-004 ECUILLE 382601 2292821 49130-005 ECUILLE 381995 2295386 49130-006 ECUILLE 381221 2296402 49130-007 ECUILLE 381128 2296446 49130-008 ECUILLE 381123 2296349 49130-009 ECUILLE 382112 2294599 49130-010 ECUILLE 382024 2294832 49130-011 ECUILLE 382759 2294867 49130-012 ECUILLE 382133 2293469 49130-013 ECUILLE 382012 2294434 49130-014 ECUILLE 381994 2294899 49132-001 ETRICHE 391863 2298896 49132-002 ETRICHE 391410 2297977 49132-003 ETRICHE 391132 2298661 49132-004 ETRICHE 389754 2296512 49135-001 FENEU 379522 2290198 49139-001 FONTAINE-MILON 406164 2281855 49140-001 FONTEVRAUD-L'ABBAYE 426252 2244803 49143-001 FOUGERE 413055 2295597 49147-001 GEE 406540 2278039 49147-002 GEE 406410 2278080 49153-001 VALANJOU 377200 2250746 49153-002 VALANJOU 379234 2252735 49154-001 GREZILLE 397258 2261925 49162-001 JALLAIS 357295 2249333 49163-001 JARZE 408505 2289233 49163-002 JARZE 408579 2288238 49170-001 JUVARDEIL 386869 2298748 49170-002 JUVARDEIL 386939 2298772 49170-003 JUVARDEIL 385873 2297903 49170-004 JUVARDEIL 386993 2298801 49170-005 JUVARDEIL 386910 2298766 49170-006 JUVARDEIL 386845 2298937 49170-007 JUVARDEIL 386887 2298764 49180-001 LONGUE-JUMELLES 416619 2265986 49180-002 LONGUE-JUMELLES 414100 2265481 49180-003 LONGUE-JUMELLES 421656 2270343

128 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

49180-004 LONGUE-JUMELLES 416010 2268741 49180-005 LONGUE-JUMELLES 415774 2269448 49180-006 LONGUE-JUMELLES 418357 2275231 49180-007 LONGUE-JUMELLES 415285 2266517 49180-008 LONGUE-JUMELLES 415735 2266967 49180-009 LONGUE-JUMELLES 415221 2267408 49180-010 LONGUE-JUMELLES 414472 2266982 49186-001 LUIGNE 393231 2257939 49191-001 MARTIGNE-BRIAND 390131 2252046 49191-002 MARTIGNE-BRIAND 390043 2252186 49191-003 MARTIGNE-BRIAND 390410 2251396 49191-004 MARTIGNE-BRIAND 390933 2251718 49191-005 MARTIGNE-BRIAND 390104 2252117 49191-006 MARTIGNE-BRIAND 390192 2252051 49191-007 MARTIGNE-BRIAND 388046 2253238 49191-008 MARTIGNE-BRIAND 390184 2252002 49191-009 MARTIGNE-BRIAND 390077 2252054 49191-010 MARTIGNE-BRIAND 390125 2252129 49191-011 MARTIGNE-BRIAND 392136 2253612 49191-012 MARTIGNE-BRIAND 390845 2252403 49191-013 MARTIGNE-BRIAND 392038 2251337 49191-014 MARTIGNE-BRIAND 390473 2251777 49191-015 MARTIGNE-BRIAND 390375 2251806 49191-016 MARTIGNE-BRIAND 390394 2251865 49191-017 MARTIGNE-BRIAND 390032 2251562 49191-018 MARTIGNE-BRIAND 390120 2251914 49191-019 MARTIGNE-BRIAND 390047 2252071 49191-020 MARTIGNE-BRIAND 390068 2252096 49191-021 MARTIGNE-BRIAND 390109 2252151 49191-022 MARTIGNE-BRIAND 390049 2252155 49191-023 MARTIGNE-BRIAND 390091 2252042 49193-001 LE MAY-SUR-EVRE 355394 2241939 49193-002 LE MAY-SUR-EVRE 355526 2242743 49194-001 MAZE 405244 2279802 49194-002 MAZE 403312 2276220 49194-003 MAZE 402729 2275741 49194-004 MAZE 403365 2276225 49194-005 MAZE 403815 2276245 49194-006 MAZE 402842 2279596 49194-007 MAZE 403405 2276220

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 129 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

49194-008 MAZE 404094 2276254 49194-009 MAZE 402656 2277600 49194-010 MAZE 400895 2275026 49194-011 MAZE 405156 2278691 49194-012 MAZE 400513 2273789 49194-013 MAZE 403498 2278324 49194-014 MAZE 400767 2278163 49194-015 MAZE 402543 2276519 49194-016 MAZE 403414 2276083 49194-017 MAZE 403179 2276664 49198-001 MEIGNE 406171 2252353 49199-001 MELAY 370591 2246969 49201-001 LA MENITRE 403416 2270522 49212-001 MONTJEAN-SUR-LOIRE 358451 2270139 49212-002 MONTJEAN-SUR-LOIRE 358848 2270452 49214-001 MONTREUIL-JUIGNE 378309 2286743 49214-002 MONTREUIL-JUIGNE 377598 2285539 49214-003 MONTREUIL-JUIGNE 377432 2285422 49215-001 MONTREUIL-BELLAY 411110 2239305 49215-002 MONTREUIL-BELLAY 414666 2239995 49215-003 MONTREUIL-BELLAY 414704 2240001 49215-004 MONTREUIL-BELLAY 414495 2240412 49215-005 MONTREUIL-BELLAY 411848 2239669 49215-006 MONTREUIL-BELLAY 411848 2239653 49215-007 MONTREUIL-BELLAY 411784 2239642 49215-008 MONTREUIL-BELLAY 411778 2239674 49215-009 MONTREUIL-BELLAY 411490 2239626 49215-010 MONTREUIL-BELLAY 414691 2239932 49216-001 MONTREUIL-SUR-LOIR 393985 2293109 49219-001 MONTSOREAU 427601 2248642 49219-002 MONTSOREAU 427861 2248549 49219-003 MONTSOREAU 427571 2248612 49219-004 MONTSOREAU 427891 2248630 49219-005 MONTSOREAU 427994 2248519 49219-006 MONTSOREAU 427931 2248509 49219-007 MONTSOREAU 427790 2248602 49219-008 MONTSOREAU 427636 2248657 49219-009 MONTSOREAU 427858 2248604 49219-010 MONTSOREAU 427798 2248589 49219-011 MONTSOREAU 427762 2248602

130 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

49219-012 MONTSOREAU 427962 2248579 49220-001 MORANNES 393597 2307404 49220-002 MORANNES 393513 2307389 49220-003 MORANNES 393633 2308353 49220-004 MORANNES 393297 2306594 49222-001 MOZE-SUR-LOUET 381567 2266416 49227-001 NOTRE-DAME-D'ALLENCON 387370 2257696 49227-002 NOTRE-DAME-D'ALLENCON 389415 2258588 49227-003 NOTRE-DAME-D'ALLENCON 387302 2257841 49227-004 NOTRE-DAME-D'ALLENCON 387291 2257786 49227-005 NOTRE-DAME-D'ALLENCON 387241 2257836 49227-006 NOTRE-DAME-D'ALLENCON 389143 2259668 49228-001 NOYANT 432860 2281793 49228-002 NOYANT 432670 2281556 49228-003 NOYANT 432919 2281389 49228-004 NOYANT 432913 2281520 49228-005 NOYANT 432875 2281617 49228-006 NOYANT 432915 2281415 49228-007 NOYANT 433140 2281561 49228-008 NOYANT 433503 2280960 49228-009 NOYANT 434340 2279936 49229-001 NOYANT-LA-GRAVOYERE 352984 2305741 49229-002 NOYANT-LA-GRAVOYERE 352637 2305967 49229-003 NOYANT-LA-GRAVOYERE 352758 2305858 49229-004 NOYANT-LA-GRAVOYERE 352713 2305826 49232-001 NUEIL-SUR-LAYON 391156 2240550 49234-001 PARCAY-LES-PINS 435088 2272939 49238-001 PELLOUAILLES-LES-VIGNES 390696 2284337 49238-002 PELLOUAILLES-LES-VIGNES 390874 2284422 49238-003 PELLOUAILLES-LES-VIGNES 390811 2284310 49238-004 PELLOUAILLES-LES-VIGNES 390799 2284268 49238-005 PELLOUAILLES-LES-VIGNES 390796 2284310 49238-006 PELLOUAILLES-LES-VIGNES 390934 2285205 49238-007 PELLOUAILLES-LES-VIGNES 390505 2284489 49238-008 PELLOUAILLES-LES-VIGNES 390696 2284268 49238-009 PELLOUAILLES-LES-VIGNES 389713 2285999 49238-010 PELLOUAILLES-LES-VIGNES 390719 2284306 49238-011 PELLOUAILLES-LES-VIGNES 390814 2284279 49239-001 LE PIN-EN-MAUGES 355214 2255452 49241-001 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 390319 2279579

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 131 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

49241-002 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391282 2279877 49241-003 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391817 2280568 49241-004 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391993 2280760 49241-005 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391807 2280929 49241-006 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391599 2280968 49241-007 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391046 2281030 49241-008 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391525 2281003 49241-009 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391376 2281083 49241-010 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391331 2281521 49241-011 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391501 2281088 49241-012 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391484 2281387 49241-013 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 390136 2279645 49241-014 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 390119 2279631 49241-015 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391686 2281125 49241-016 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 392017 2280830 49241-017 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391412 2281071 49241-018 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391640 2281037 49241-019 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391221 2281334 49241-020 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391319 2281337 49241-021 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391539 2281194 49241-022 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391347 2281150 49241-023 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391237 2281126 49241-024 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391350 2281129 49241-025 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391363 2281308 49241-026 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391480 2281014 49241-027 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391439 2280988 49241-028 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 390702 2281004 49241-029 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391823 2280936 49241-030 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 392032 2281004 49241-031 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391531 2281593 49241-032 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 389902 2280598 49241-033 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 390320 2279585 49241-034 LE PLESSIS-GRAMMOIRE 391091 2278778 49242-001 LE PLESSIS-MACE 373583 2286992 49242-002 LE PLESSIS-MACE 373284 2286936 49249-001 LA POUEZE 365028 2289679 49256-001 RABLAY-SUR-LAYON 377372 2257238 49259-001 ROCHEFORT-SUR-LOIRE 376095 2267057 49261-002 LES ROSIERS 405643 2266284 49261-003 LES ROSIERS 405993 2265359

132 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

49261-004 LES ROSIERS 406682 2265276 49261-005 LES ROSIERS 405232 2265670 49261-006 LES ROSIERS 407032 2264273 49261-007 LES ROSIERS 405694 2266239 49262-001 ROU-MARSON 413020 2251721 49267-001 SAINT-BARTHELEMY-D'ANJOU 387031 2278266 49267-002 SAINT-BARTHELEMY-D'ANJOU 387053 2278274 49267-003 SAINT-BARTHELEMY-D'ANJOU 388601 2278742 49267-004 SAINT-BARTHELEMY-D'ANJOU 386708 2278506 49271-001 SAINT-CLEMENT-DE-LA-PLACE 367973 2285973 49271-002 SAINT-CLEMENT-DE-LA-PLACE 367999 2284906 49271-003 SAINT-CLEMENT-DE-LA-PLACE 367989 2285723 49280-001 SAINT-GEORGES-DU-BOIS 406947 2280545 49280-002 SAINT-GEORGES-DU-BOIS 405068 2279885 49280-003 SAINT-GEORGES-DU-BOIS 406664 2279182 49281-001 SAINT-GEORGES-DES-GARDES 365360 2243647 49282-001 SAINT-GEORGES-SUR-LAYON 394427 2246522 49282-002 SAINT-GEORGES-SUR-LAYON 394786 2248051 49282-003 SAINT-GEORGES-SUR-LAYON 393759 2246830 49282-004 SAINT-GEORGES-SUR-LAYON 394798 2246477 49282-005 SAINT-GEORGES-SUR-LAYON 395085 2247845 49282-006 SAINT-GEORGES-SUR-LAYON 397139 2248789 49282-007 SAINT-GEORGES-SUR-LAYON 395160 2247563 49290-001 SAINT-JEAN-DES-MAUVRETS 388919 2269976 49294-001 SAINT-LAMBERT-LA-POTHERIE 372897 2280551 49294-002 SAINT-LAMBERT-LA-POTHERIE 372868 2280632 49298-001 SAINT-LEGER-DES-BOIS 369957 2278142 49299-001 SAINT-LEGER-SOUS-CHOLET 353520 2237474 49302-001 SAINT-MACAIRE-DU-BOIS 400909 2238632 49302-002 SAINT-MACAIRE-DU-BOIS 399686 2237084 49302-003 SAINT-MACAIRE-DU-BOIS 400464 2238122 49303-001 SAINT-MARTIN-D'ARCE 417883 2289638 49303-002 SAINT-MARTIN-D'ARCE 417163 2287761 49303-003 SAINT-MARTIN-D'ARCE 417158 2287696 49304-001 SAINT-MARTIN-DE-LA-PLACE 412069 2260596 49306-001 SAINT-MARTIN-DU-FOUILLOUX 370145 2274092 49307-001 SAINT-MATHURIN-SUR-LOIRE 397884 2274165 49307-002 SAINT-MATHURIN-SUR-LOIRE 399499 2273194 49307-003 SAINT-MATHURIN-SUR-LOIRE 399577 2273594 49307-004 SAINT-MATHURIN-SUR-LOIRE 400003 2273562

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 133 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

49307-005 SAINT-MATHURIN-SUR-LOIRE 400013 2273491 49307-006 SAINT-MATHURIN-SUR-LOIRE 397799 2272043 49310-001 SAINT-PAUL-DU-BOIS 382803 2235117 49310-002 SAINT-PAUL-DU-BOIS 381365 2235237 49311-001 SAINT-PHILBERT-DU-PEUPLE 419727 2268399 49317-001 SAINT-REMY-LA-VARENNE 399501 2268441 49317-002 SAINT-REMY-LA-VARENNE 401547 2267481 49317-003 SAINT-REMY-LA-VARENNE 397875 2269868 49317-004 SAINT-REMY-LA-VARENNE 399837 2269701 49317-005 SAINT-REMY-LA-VARENNE 399801 2269696 49317-006 SAINT-REMY-LA-VARENNE 397819 2268309 49318-001 SAINT-SATURNIN-SUR-LOIRE 393100 2268461 49318-002 SAINT-SATURNIN-SUR-LOIRE 392347 2268568 49318-003 SAINT-SATURNIN-SUR-LOIRE 392721 2267750 49318-004 SAINT-SATURNIN-SUR-LOIRE 391212 2269814 49318-005 SAINT-SATURNIN-SUR-LOIRE 390658 2267341 49322-001 SAINT-SULPICE 392090 2270288 49322-002 SAINT-SULPICE 392460 2270207 49322-003 SAINT-SULPICE 391798 2269904 49323-001 SAINT-SYLVAIN-D'ANJOU 388708 2284135 49323-002 SAINT-SYLVAIN-D'ANJOU 388365 2283993 49323-003 SAINT-SYLVAIN-D'ANJOU 386553 2284714 49323-004 SAINT-SYLVAIN-D'ANJOU 388339 2283962 49323-005 SAINT-SYLVAIN-D'ANJOU 385332 2283102 49323-006 SAINT-SYLVAIN-D'ANJOU 387270 2282116 49323-007 SAINT-SYLVAIN-D'ANJOU 389982 2283958 49323-008 SAINT-SYLVAIN-D'ANJOU 389933 2282887 49323-009 SAINT-SYLVAIN-D'ANJOU 385824 2283322 49323-010 SAINT-SYLVAIN-D'ANJOU 388546 2282918 49323-011 SAINT-SYLVAIN-D'ANJOU 388435 2283786 49323-012 SAINT-SYLVAIN-D'ANJOU 389424 2283347 49323-013 SAINT-SYLVAIN-D'ANJOU 385605 2283690 49323-014 SAINT-SYLVAIN-D'ANJOU 389000 2282923 49323-015 SAINT-SYLVAIN-D'ANJOU 388274 2283281 49323-016 SAINT-SYLVAIN-D'ANJOU 389015 2284164 49323-017 SAINT-SYLVAIN-D'ANJOU 389000 2283791 49323-018 SAINT-SYLVAIN-D'ANJOU 389227 2283326 49323-019 SAINT-SYLVAIN-D'ANJOU 388884 2283377 49323-020 SAINT-SYLVAIN-D'ANJOU 389308 2283372 49323-021 SAINT-SYLVAIN-D'ANJOU 389676 2283427

134 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

49323-022 SAINT-SYLVAIN-D'ANJOU 388682 2282529 49323-023 SAINT-SYLVAIN-D'ANJOU 386344 2282552 49326-001 SARRIGNE 395456 2281681 49326-002 SARRIGNE 394674 2280612 49326-003 SARRIGNE 394777 2280792 49328-001 SAUMUR 415372 2251523 49328-002 SAUMUR 415884 2252323 49328-003 SAUMUR 415169 2253895 49328-004 SAUMUR 415225 2253768 49328-005 SAUMUR 415252 2253817 49328-006 SAUMUR 415191 2253870 49328-007 SAUMUR 415176 2253884 49337-001 SOUCELLES 389512 2290093 49337-002 SOUCELLES 392777 2290710 49338-001 SOULAINES-SUR-AUBANCE 383622 2266763 49338-002 SOULAINES-SUR-AUBANCE 383592 2265629 49338-003 SOULAINES-SUR-AUBANCE 384570 2267130 49338-004 SOULAINES-SUR-AUBANCE 384141 2266793 49338-005 SOULAINES-SUR-AUBANCE 384030 2266667 49338-006 SOULAINES-SUR-AUBANCE 383692 2266894 49338-007 SOULAINES-SUR-AUBANCE 383627 2264209 49338-008 SOULAINES-SUR-AUBANCE 384020 2266606 49338-009 SOULAINES-SUR-AUBANCE 383758 2264024 49338-010 SOULAINES-SUR-AUBANCE 384114 2268183 49338-011 SOULAINES-SUR-AUBANCE 383727 2264014 49338-012 SOULAINES-SUR-AUBANCE 383577 2267054 49338-013 SOULAINES-SUR-AUBANCE 383838 2264039 49338-014 SOULAINES-SUR-AUBANCE 383983 2269026 49338-015 SOULAINES-SUR-AUBANCE 383617 2267009 49338-016 SOULAINES-SUR-AUBANCE 384030 2266773 49338-017 SOULAINES-SUR-AUBANCE 384636 2267175 49338-018 SOULAINES-SUR-AUBANCE 384151 2266697 49338-019 SOULAINES-SUR-AUBANCE 384050 2268271 49338-020 SOULAINES-SUR-AUBANCE 384636 2267089 49338-021 SOULAINES-SUR-AUBANCE 383547 2264310 49338-022 SOULAINES-SUR-AUBANCE 383507 2264315 49338-023 SOULAINES-SUR-AUBANCE 384565 2267074 49338-024 SOULAINES-SUR-AUBANCE 383457 2266608 49338-025 SOULAINES-SUR-AUBANCE 384126 2268009 49339-001 SOULAIRE-ET-BOURG 382328 2290031

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 135 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

49339-002 SOULAIRE-ET-BOURG 382536 2290323 49339-003 SOULAIRE-ET-BOURG 382620 2290651 49339-004 SOULAIRE-ET-BOURG 382467 2290159 49339-005 SOULAIRE-ET-BOURG 382467 2292304 49339-006 SOULAIRE-ET-BOURG 383066 2290502 49339-007 SOULAIRE-ET-BOURG 382568 2290576 49339-008 SOULAIRE-ET-BOURG 382515 2290256 49339-009 SOULAIRE-ET-BOURG 382552 2290079 49339-010 SOULAIRE-ET-BOURG 382611 2290464 49339-011 SOULAIRE-ET-BOURG 382606 2290149 49339-012 SOULAIRE-ET-BOURG 382632 2290026 49339-013 SOULAIRE-ET-BOURG 382654 2290010 49339-014 SOULAIRE-ET-BOURG 382665 2289956 49339-015 SOULAIRE-ET-BOURG 382707 2289801 49339-016 SOULAIRE-ET-BOURG 382713 2289673 49339-017 SOULAIRE-ET-BOURG 382745 2289667 49339-018 SOULAIRE-ET-BOURG 382681 2289576 49339-019 SOULAIRE-ET-BOURG 382665 2289518 49339-020 SOULAIRE-ET-BOURG 382650 2289429 49339-021 SOULAIRE-ET-BOURG 382691 2290582 49339-022 SOULAIRE-ET-BOURG 383670 2290026 49339-023 SOULAIRE-ET-BOURG 382846 2290555 49339-024 SOULAIRE-ET-BOURG 382846 2290603 49339-025 SOULAIRE-ET-BOURG 383248 2290523 49339-026 SOULAIRE-ET-BOURG 383274 2290635 49339-027 SOULAIRE-ET-BOURG 383248 2290566 49339-029 SOULAIRE-ET-BOURG 383253 2290625 49339-030 SOULAIRE-ET-BOURG 383194 2290373 49339-031 SOULAIRE-ET-BOURG 383189 2290314 49339-032 SOULAIRE-ET-BOURG 383141 2290191 49339-033 SOULAIRE-ET-BOURG 383178 2290122 49339-034 SOULAIRE-ET-BOURG 383173 2289699 49339-035 SOULAIRE-ET-BOURG 381734 2289421 49339-036 SOULAIRE-ET-BOURG 381766 2289491 49339-037 SOULAIRE-ET-BOURG 383232 2290780 49339-038 SOULAIRE-ET-BOURG 383253 2290758 49339-039 SOULAIRE-ET-BOURG 383076 2290475 49339-040 SOULAIRE-ET-BOURG 383242 2290357 49339-041 SOULAIRE-ET-BOURG 383477 2290796 49339-042 SOULAIRE-ET-BOURG 383953 2292020

136 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

49339-043 SOULAIRE-ET-BOURG 381745 2290753 49339-044 SOULAIRE-ET-BOURG 383595 2290207 49339-045 SOULAIRE-ET-BOURG 383114 2289154 49339-046 SOULAIRE-ET-BOURG 381862 2289539 49339-047 SOULAIRE-ET-BOURG 382574 2290534 49339-048 SOULAIRE-ET-BOURG 383895 2289945 49339-049 SOULAIRE-ET-BOURG 382435 2292069 49339-050 SOULAIRE-ET-BOURG 382338 2292095 49339-051 SOULAIRE-ET-BOURG 382322 2292122 49339-052 SOULAIRE-ET-BOURG 382183 2292197 49339-053 SOULAIRE-ET-BOURG 382349 2292154 49339-054 SOULAIRE-ET-BOURG 382322 2292240 49339-055 SOULAIRE-ET-BOURG 382440 2292459 49339-056 SOULAIRE-ET-BOURG 382381 2292587 49339-057 SOULAIRE-ET-BOURG 383039 2292331 49339-058 SOULAIRE-ET-BOURG 383141 2290678 49339-059 SOULAIRE-ET-BOURG 382670 2291732 49339-060 SOULAIRE-ET-BOURG 384766 2292186 49339-061 SOULAIRE-ET-BOURG 385766 2292010 49339-062 SOULAIRE-ET-BOURG 382723 2290560 49339-063 SOULAIRE-ET-BOURG 382659 2290582 49339-064 SOULAIRE-ET-BOURG 382723 2290625 49339-065 SOULAIRE-ET-BOURG 382552 2290678 49339-066 SOULAIRE-ET-BOURG 382547 2290153 49342-001 TANCOIGNE 391862 2245132 49342-002 TANCOIGNE 391915 2245158 49343-001 LA TESSOUALE 358136 2227420 49344-001 THORIGNE-D'ANJOU 376059 2297440 49344-002 THORIGNE-D'ANJOU 374564 2297608 49344-003 THORIGNE-D'ANJOU 374631 2297598 49344-004 THORIGNE-D'ANJOU 374586 2297656 49344-005 THORIGNE-D'ANJOU 374635 2297611 49344-006 THORIGNE-D'ANJOU 374558 2297630 49344-007 THORIGNE-D'ANJOU 374545 2297656 49344-008 THORIGNE-D'ANJOU 374592 2297686 49344-009 THORIGNE-D'ANJOU 374543 2297073 49344-010 THORIGNE-D'ANJOU 374789 2297271 49344-011 THORIGNE-D'ANJOU 374823 2297566 49344-012 THORIGNE-D'ANJOU 374780 2297660 49344-013 THORIGNE-D'ANJOU 374831 2297665

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 137 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

49344-014 THORIGNE-D'ANJOU 376379 2296874 49344-015 THORIGNE-D'ANJOU 375131 2297579 49344-016 THORIGNE-D'ANJOU 376071 2297365 49344-017 THORIGNE-D'ANJOU 376122 2297348 49346-001 LE THOUREIL 403079 2267091 49346-002 LE THOUREIL 403564 2266639 49346-003 LE THOUREIL 403107 2267107 49347-001 TIERCE 391854 2295489 49347-002 TIERCE 391947 2295535 49351-001 LA TOURLANDRY 370050 2242535 49351-002 LA TOURLANDRY 370060 2242569 49361-001 VARENNES-SUR-LOIRE 423725 2251970 49361-002 VARENNES-SUR-LOIRE 427130 2252101 49365-001 LES VERCHERS-SUR-LAYON 402140 2242702 49365-002 LES VERCHERS-SUR-LAYON 401841 2242880 49370-001 VERRIE 410442 2254932 49370-002 VERRIE 410236 2255158 49377-001 VILLEVEQUE 390809 2287913 49377-002 VILLEVEQUE 393865 2287080 49377-003 VILLEVEQUE 391752 2286739 49377-004 VILLEVEQUE 393482 2286861 49378-001 VIVY 420470 2261384 49261-001 LES ROSIERS 407315 2264805 49170-008 JUVARDEIL 387386 2298668 49074-003 LA CHAPELLE-ROUSSELIN 362769 2249471 49080-002 CHATEAUNEUF-SUR-SARTHE 388206 2302377 49080-005 CHATEAUNEUF-SUR-SARTHE 386920 2301548 49280-004 SAINT-GEORGES-DU-BOIS 407907 2280617

138 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Annexe 4 – Répartition de la superficie de chaque commune suivant la classe d’aléa et rappel des données de base de la sinistralité

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 139 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Surface Superficie Surface Nb arrêtés Nb années Nb Surface Surface Surface aléa N° INSEE Commune aléa (km²) bâtie (km²) cat.nat. cat.nat. sinistres aléa fort aléa faible a priori nul moyen 49001 LES ALLEUDS 1063 0,58 1 2,8 6,4 1,2 1053 49002 ALLONNES 3652 2,00 1 0,2 0,9 33,5 3617 49003 AMBILLOU-CHATEAU 2004 1,04 1 3,7 1 7,6 4,2 7,0 1985 49004 ANDARD 1216 1,96 2 9,2 17 6,7 0,3 5,1 1204 49005 ANDIGNE 683 0,30 0 0,0 0,0 6,2 677 49006 ANDREZE 2134 1,08 0 0,0 0,0 14,2 2120 49007 ANGERS 4383 24,38 3 7,4 14 0,0 0,0 29,0 4354 49008 ANGRIE 4104 1,04 0 0,0 0,0 23,1 4081 49009 ANTOIGNE 1778 0,57 0 5,6 5,9 5,4 1761 49010 ARMAILLE 1693 0,56 0 0,0 0,1 8,5 1684 49011 ARTANNES-SUR-THOUET 669 0,38 0 0,1 0,1 6,3 662 49012 AUBIGNE 534 0,37 0 0,0 0,0 5,3 529 49013 AUVERSE 2940 0,73 0 0,0 0,7 17,6 2922 49014 AVIRE 1461 0,70 0 0,0 0,0 11,0 1450 49015 AVRILLE 1593 4,47 2 7,4 17 0,0 0,0 11,0 1582 49017 BARACE 1349 0,69 1 7,4 2 1,6 0,0 8,7 1339 49018 BAUGE 857 2,49 1 7,4 1 0,0 0,0 8,0 849 49019 BAUNE 2098 0,91 1 2,7 15 7,1 0,1 13,1 2078 49020 BEAUCOUZE 1862 1,93 0 0,0 0,0 15,5 1846 49021 BEAUFORT-EN-VALLEE 3588 4,35 4 9,7 12 8,0 7,9 19,4 3553 49022 BEAULIEU-SUR-LAYON 1287 0,85 0 0,0 0,0 7,2 1280 49023 BEAUPREAU 3592 3,14 0 0,0 0,0 29,2 3563 49024 BEAUSSE 541 0,30 0 0,0 0,0 5,4 536 49025 BEAUVAU 808 0,31 0 0,5 4,9 2,6 800 49026 BECON-LES-GRANITS 4682 1,58 1 0,0 0,0 31,1 4651 49027 BEGROLLES-EN-MAUGES 1472 0,93 0 0,0 0,0 9,1 1463 49028 BEHUARD 230 0,20 0 0,0 0,0 1,3 229 49029 BLAISON-GOHIER 2127 1,26 1 8,7 15 2,3 0,0 16,6 2108 49030 BLOU 2164 0,90 0 10,5 5,2 5,7 2143 49031 BOCE 1621 0,71 1 8,7 0,0 7,4 1605 49032 LA BOHALLE 968 1,24 1 8,7 1 0,0 0,0 8,7 959 49033 LA BOISSIERE-SUR-EVRE 612 0,33 0 0,0 0,0 2,4 610 49034 BOTZ-EN-MAUGES 1575 0,65 0 0,0 0,0 15,6 1559 49035 BOUCHEMAINE 2061 3,71 1 2,3 9 0,0 0,0 19,5 2041 49036 BOUILLE-MENARD 1594 0,85 0 0,0 0,0 4,1 1590 49037 LE BOURG-D'IRE 2306 0,94 0 0,0 0,0 14,5 2291 49038 BOURG-L'EVEQUE 533 0,27 0 0,0 0,0 1,2 532 49039 BOURGNEUF-EN-MAUGES 1180 0,49 0 0,0 0,0 11,5 1169 49040 BOUZILLE 1853 0,98 1 7,4 1 0,0 0,0 15,2 1838 49041 BRAIN-SUR-ALLONNES 3356 2,43 0 0,0 0,8 31,7 3324 49042 BRAIN-SUR-L'AUTHION 2356 2,30 1 9,7 1 2,8 3,7 16,5 2333 49043 BRAIN-SUR-LONGUENEE 2317 0,72 0 0,0 0,0 12,4 2305 49044 BREIL 1522 0,68 0 0,0 0,9 6,3 1515 49045 LA BREILLE-LES-PINS 2795 0,59 0 0,0 0,0 26,4 2769 49046 BREZE 2010 1,02 0 0,7 6,9 10,6 1992 49047 BRIGNE 1461 0,57 1 3,7 8 0,9 6,6 6,5 1447 49048 BRIOLLAY 1441 2,12 4 9,7 42 2,8 0,3 10,8 1427 49049 BRION 2850 1,38 0 5,9 14,3 8,0 2822 49050 BRISSAC-QUINCE 996 1,25 1 3,7 2 1,9 2,3 4,2 988 49051 BRISSARTHE 1704 0,89 2 8,0 8 2,7 1,9 11,6 1688 49052 BROC 2129 0,57 1 8,0 1 0,0 0,0 16,8 2112 49053 BROSSAY 481 0,21 0 0,0 0,2 2,2 479 49054 CANDE 487 1,31 0 0,0 0,0 3,3 484 49055 CANTENAY-EPINARD 1660 1,12 0 0,1 0,1 14,9 1645 49056 CARBAY 773 0,30 0 0,0 0,0 2,8 770 49057 CERNUSSON 854 0,36 0 0,0 0,0 8,4 846

49058 LES CERQUEUX-DE-MAULEVRIER 1385 0,70 0 0,0 0,0 1,9 1383 LES CERQUEUX-SOUS- 49059 PASSAVANT 2310 0,72 0 0,0 0,0 18,7 2291 49060 CHACE 663 0,82 0 0,2 0,1 6,0 657 49061 CHALLAIN-LA-POTHERIE 4850 1,23 0 0,0 0,1 23,4 4826 49062 CHALONNES-SOUS-LE-LUDE 1664 0,35 0 0,0 1,3 7,3 1655 49063 CHALONNES-SUR-LOIRE 3878 2,93 4 0,0 0,0 27,8 3850 49064 CHAMBELLAY 1353 0,46 0 0,0 0,2 10,7 1342 49065 CHAMPIGNE 2318 1,30 1 8,7 1 0,0 0,8 10,7 2307 49066 CHAMP-SUR-LAYON 1926 0,76 0 0,0 6,0 13,1 1907 49067 CHAMPTEUSSE-SUR-BACONNE 1169 0,36 0 0,0 0,0 9,5 1159 49068 CHAMPTOCE-SUR-LOIRE 3715 1,31 0 0,0 0,0 31,0 3684 49069 CHAMPTOCEAUX 1567 1,25 0 0,0 0,0 6,1 1561 49070 CHANTELOUP-LES-BOIS 2759 0,74 0 0,0 0,0 25,1 2734

140 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Surface Superficie Surface Nb arrêtés Nb années Nb Surface Surface Surface aléa N° INSEE Commune aléa (km²) bâtie (km²) cat.nat. cat.nat. sinistres aléa fort aléa faible a priori nul moyen 49079 CHARTRENE 378 0,15 0 2,0 0,0 1,8 374 49080 CHATEAUNEUF-SUR-SARTHE 1461 1,27 1 2,7 5 0,7 0,0 7,7 1452 49081 CHATELAIS 2405 0,91 0 0,0 0,0 7,8 2397 49082 CHAUDEFONDS-SUR-LAYON 1502 0,75 0 0,0 0,4 9,7 1492 49083 CHAUDRON-EN-MAUGES 2580 1,01 3 0,0 0,0 25,7 2554 49084 CHAUMONT-D'ANJOU 1212 0,33 0 3,0 0,0 7,4 1202 49085 LA CHAUSSAIRE 1227 0,46 0 0,0 0,0 7,3 1220 49086 CHAVAGNES 1649 0,78 0 0,0 11,3 4,7 1633 49087 CHAVAIGNES 748 0,25 0 0,0 4,0 2,3 742 49088 CHAZE-HENRY 2019 1,18 0 0,0 0,0 5,8 2013 49089 CHAZE-SUR-ARGOS 3164 1,24 0 0,0 0,0 16,0 3148 49090 CHEFFES 1770 0,87 1 3,7 3 2,0 2,6 12,1 1753 49091 CHEMELLIER 1105 0,65 0 6,0 0,0 4,7 1094 49092 CHEMILLE 4956 3,62 0 0,0 0,0 48,5 4907 49093 CHEMIRE-SUR-SARTHE 663 0,30 0 0,4 0,7 4,2 658 49094 CHENEHUTTE-TREVES-CUNAULT 2854 1,25 1 3,7 2 0,0 6,1 12,1 2836 49095 CHENILLE-CHANGE 537 0,15 0 0,0 0,0 4,4 533 49096 CHERRE 1400 0,45 0 0,0 0,0 4,0 1396 49097 CHEVIRE-LE-ROUGE 3618 1,36 1 11,9 9,9 12,4 3584 49098 CHIGNE 2534 0,60 0 0,0 4,0 7,8 2522 49099 CHOLET 8774 15,86 1 0,0 0,0 21,9 8752 49100 CIZAY-LA-MADELEINE 1936 0,69 0 1,5 11,7 5,6 1917 49101 CLEFS 2596 1,13 0 1,2 10,6 9,4 2575 49102 CLERE-SUR-LAYON 2159 0,81 0 0,0 0,0 18,0 2141 49103 COMBREE 2433 1,88 0 0,0 1,1 13,6 2418 49104 CONCOURSON-SUR-LAYON 1830 0,77 1 3,7 5 4,7 3,0 7,3 1815 49105 CONTIGNE 2343 0,88 1 1,7 5 3,8 3,0 7,7 2329 49106 CORNE 1683 2,76 9 3,8 0,2 12,7 1666 49107 CORNILLE-LES-CAVES 1040 0,58 0 4,6 1,3 4,5 1030 49108 LA CORNUAILLE 4439 1,05 0 0,0 0,0 19,8 4419 49109 CORON 3197 1,28 0 0,0 0,0 16,8 3180 49110 CORZE 3150 1,95 0 15,4 0,0 10,5 3124 49111 COSSE-D'ANJOU 1343 0,43 0 0,0 0,0 12,5 1330 49112 LE COUDRAY-MACOUARD 1363 1,06 3 3,7 17 0,4 7,9 5,0 1350 49113 COURCHAMPS 698 0,53 0 1,4 3,3 2,2 691 49114 COURLEON 1402 0,35 0 0,0 0,1 12,9 1389 49115 COUTURES 934 0,64 0 1,5 0,0 6,9 926 49116 CUON 1312 0,68 0 3,2 1,5 7,7 1300 49117 LA DAGUENIERE 1195 0,79 1 0,0 0,0 10,7 1184 49119 DAUMERAY 4085 1,83 0 15,6 9,3 13,1 4047 49120 DENEE 1599 1,09 1 9,2 1 0,0 0,0 12,6 1586 49121 DENEZE-SOUS-DOUE 2392 0,81 0 4,1 6,6 11,0 2370 49122 DENEZE-SOUS-LE-LUDE 1537 0,41 0 0,0 4,3 5,3 1527 49123 DISTRE 1493 1,19 0 2,6 0,0 11,0 1479 49125 DOUE-LA-FONTAINE 3590 5,08 1 0,8 1 2,9 8,3 15,1 3564 49126 DRAIN 1944 1,17 0 0,0 0,0 9,8 1934 49127 DURTAL 6112 3,86 1 7,0 4 6,6 22,6 29,0 6054 49128 ECHEMIRE 1703 0,75 0 4,4 4,1 7,0 1687 49129 ECOUFLANT 1766 2,04 2 4,4 1 0,0 0,7 14,8 1751 49130 ECUILLE 1257 0,51 1 7,4 14 0,9 4,3 3,7 1248 49131 EPIEDS 2742 0,75 0 0,3 6,7 15,5 2719 49132 ETRICHE 1989 1,18 1 7,4 4 6,3 0,0 13,0 1970 49133 FAVERAYE-MACHELLES 1882 0,63 0 0,0 2,2 16,0 1864 49134 FAYE-D'ANJOU 3084 1,36 0 0,0 5,4 21,8 3057 49135 FENEU 2594 1,26 1 2,3 4,9 13,0 2574 49136 LA FERRIERE-DE-FLEE 1342 0,52 0 0,0 0,0 1,7 1340 49137 LE FIEF-SAUVIN 3050 1,19 0 0,0 0,0 21,8 3028 49138 FONTAINE-GUERIN 2247 0,73 0 6,8 0,0 15,6 2225 49139 FONTAINE-MILON 843 0,39 1 3,7 1 4,4 0,9 3,1 835 49140 FONTEVRAUD-L'ABBAYE 1489 1,23 1 0,0 1,3 11,7 1476 49141 FORGES 920 0,25 0 2,7 1,3 4,0 912 49142 LA FOSSE-DE-TIGNE 555 0,30 0 0,0 2,1 3,3 550 49143 FOUGERE 2449 1,18 1 4,5 16,6 2,2 2426 49144 FREIGNE 6547 1,51 0 0,0 1,5 31,7 6514 49145 LE FUILET 1567 1,40 0 0,0 0,1 10,8 1556 49147 GEE 637 0,30 2 3,8 0,0 2,5 631 49148 GENE 961 0,41 0 0,0 0,0 7,1 954 49149 GENNES 3301 1,96 0 0,0 3,0 20,1 3278 49150 GENNETEIL 3600 0,68 0 0,0 6,1 16,6 3577 49151 GESTE 3576 1,53 0 0,0 0,0 21,6 3554 49153 VALANJOU 5646 2,42 1 3,7 2 0,0 4,3 52,0 5590

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 141 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Surface Superficie Surface Nb arrêtés Nb années Nb Surface Surface Surface aléa N° INSEE Commune aléa (km²) bâtie (km²) cat.nat. cat.nat. sinistres aléa fort aléa faible a priori nul moyen 49163 JARZE 3344 1,76 2 12,1 6,7 13,0 3312 49165 LA JUBAUDIERE 1095 0,61 0 0,0 0,0 10,9 1084 49167 JUIGNE-SUR-LOIRE 1242 1,76 0 0,0 0,5 9,6 1232 49169 LA JUMELLIERE 2928 1,05 0 0,0 0,0 29,1 2899 49170 JUVARDEIL 1921 0,74 4 9,7 8 2,0 3,0 9,6 1906 49171 LA LANDE-CHASLES 517 0,20 0 0,0 4,1 1,1 512 49172 LANDEMONT 1873 1,17 0 0,0 0,0 5,7 1867 49173 LASSE 2918 0,62 0 0,0 6,9 11,8 2899 49174 LEZIGNE 928 0,86 1 8,0 0 0,0 1,3 6,4 920 49175 LINIERES-BOUTON 994 0,19 0 0,0 6,3 3,5 984 49176 LE LION-D'ANGERS 4173 2,31 0 0,0 0,0 31,8 4141 49177 LIRE 3213 1,75 0 0,0 0,3 19,2 3193 49178 LOIRE 3442 1,14 0 0,0 0,0 25,2 3417 49179 LE LONGERON 2204 1,02 0 0,0 0,0 2,9 2201 49180 LONGUE-JUMELLES 9656 6,86 2 7,4 10 5,4 39,5 50,6 9560 49181 LOUERRE 1452 0,76 0 1,9 0,8 10,1 1439 49182 LOURESSE-ROCHEMENIER 2602 0,98 0 6,9 9,7 8,8 2577 49183 LE LOUROUX-BECONNAIS 6619 2,10 0 0,0 0,0 46,8 6572 49184 LOUVAINES 1511 0,65 0 0,0 0,0 14,2 1497 49185 LUE-EN-BAUGEOIS 755 0,35 0 3,5 0,6 3,3 748 49186 LUIGNE 960 0,29 1 8,7 1 1,4 7,9 0,3 950 49187 MARANS 980 0,53 0 0,0 0,0 8,2 972 49188 MARCE 2120 0,95 0 7,1 1,0 9,1 2103 49189 MARIGNE 2505 0,82 0 0,0 0,8 11,1 2493 49190 LE MARILLAIS 929 0,64 0 0,0 0,0 8,3 921 49191 MARTIGNE-BRIAND 2729 1,64 4 7,4 23 0,0 8,5 16,7 2704 49192 MAULEVRIER 3371 1,58 0 0,0 0,0 1,1 3370 49193 LE MAY-SUR-EVRE 3192 1,84 2 0,0 0,0 18,3 3174 49194 MAZE 3352 4,55 2 1,8 17 6,2 1,1 26,0 3319 49195 MAZIERES-EN-MAUGES 887 0,37 0 0,0 0,0 5,3 882 49196 LA MEIGNANNE 2393 1,33 0 0,0 0,1 12,0 2381 49197 MEIGNE-LE-VICOMTE 2316 0,78 0 0,0 10,1 8,3 2298 49198 MEIGNE 1345 0,41 1 9,7 1 0,0 6,2 4,8 1334 49199 MELAY 2294 1,16 1 0,0 0,2 20,4 2273 LA MEMBROLLE-SUR- 49200 LONGUENEE 966 0,69 0 0,0 0,0 3,2 963 49201 LA MENITRE 1786 2,14 1 0,0 0,0 17,0 1769 49202 MEON 1512 0,59 0 0,0 4,0 3,6 1504 49204 LE MESNIL-EN-VALLEE 1788 0,90 0 0,0 0,0 15,0 1773 49205 MIRE 1803 0,93 0 0,0 0,1 6,1 1797 49206 MONTFAUCON 33 0,27 0 0,0 0,0 0,0 33 49207 MONTFORT 445 0,18 0 1,7 1,5 1,2 441 49208 MONTGUILLON 1208 0,41 0 0,0 0,4 1,8 1206 49209 MONTIGNE-LES-RAIRIES 916 0,60 0 1,0 7,4 0,7 907 49210 MONTIGNE-SUR-MOINE 1677 0,86 0 0,0 0,0 1,4 1676 49211 MONTILLIERS 2649 0,84 0 0,0 0,8 25,5 2623 49212 MONTJEAN-SUR-LOIRE 1978 1,56 2 0,0 0,0 9,4 1969 49213 MONTPOLLIN 453 0,24 2 7,4 0 0,1 0,0 2,4 451 49214 MONTREUIL-JUIGNE 1449 2,38 3 0,0 0,0 8,2 1441 49215 MONTREUIL-BELLAY 4950 2,86 2 9,7 10 1,3 23,4 20,3 4905 49216 MONTREUIL-SUR-LOIR 1212 0,54 1 0,0 0,0 9,4 1203 49217 MONTREUIL-SUR-MAINE 1151 0,54 0 0,0 0,0 10,4 1141 49218 MONTREVAULT 269 0,47 0 0,0 0,0 2,5 266 49219 MONTSOREAU 552 0,41 12 0,0 0,0 2,8 549 49220 MORANNES 4089 2,07 2 3,7 4 7,6 0,6 27,2 4054 49221 MOULIHERNE 4109 1,48 0 0,0 14,7 24,6 4070 49222 MOZE-SUR-LOUET 2598 1,42 1 0,0 0,4 22,9 2575 49223 MURS-ERIGNE 1736 2,64 0 0,0 0,0 16,6 1719 49224 NEUILLE 1394 0,95 0 2,1 0,0 10,8 1381 49225 NEUVY-EN-MAUGES 1830 0,60 0 0,0 0,0 18,1 1812 49226 NOELLET 1564 0,64 0 0,0 0,3 7,7 1556 49227 NOTRE-DAME-D'ALLENCON 1389 0,46 1 9,7 6 0,0 9,0 4,7 1375 49228 NOYANT 2893 2,07 2 3,7 9 0,0 5,3 12,4 2875 49229 NOYANT-LA-GRAVOYERE 1191 1,22 4 0,0 0,2 3,8 1187 49230 NOYANT-LA-PLAINE 493 0,23 0 3,8 0,1 1,0 488 49231 NUAILLE 1364 0,65 0 0,0 0,0 13,4 1351 49232 NUEIL-SUR-LAYON 5399 2,57 1 8,0 1 0,4 9,2 39,4 5350 49233 NYOISEAU 1553 1,17 0 0,0 0,0 8,3 1545 49234 PARCAY-LES-PINS 2786 1,37 1 7,4 1 7,5 4,1 13,1 2761 49235 PARNAY 696 0,26 0 0,0 0,0 4,9 691 49236 PASSAVANT-SUR-LAYON 491 0,25 0 0,0 0,0 4,9 486

142 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Surface Superficie Surface Nb arrêtés Nb années Nb Surface Surface Surface aléa N° INSEE Commune aléa (km²) bâtie (km²) cat.nat. cat.nat. sinistres aléa fort aléa faible a priori nul moyen 49246 LES PONTS-DE-CE 1951 4,68 0 0,0 0,0 15,7 1935 49247 LA POSSONNIERE 1873 1,72 0 0,0 0,0 15,0 1858 49248 POUANCE 4961 2,84 0 0,0 0,0 9,9 4951 49249 LA POUEZE 2263 1,08 1 0,0 0,0 12,4 2251 49250 LA PREVIERE 740 0,30 0 0,0 0,2 4,0 736 49251 PRUILLE 1309 0,49 0 0,0 0,0 6,3 1303 49252 LE PUISET-DORE 2267 1,07 0 0,0 0,0 18,6 2248 49253 LE PUY-NOTRE-DAME 1591 1,14 0 2,9 0,7 11,2 1576 49254 QUERRE 1261 0,29 0 0,0 0,0 7,4 1254 49256 RABLAY-SUR-LAYON 756 0,48 1 7,4 1 0,0 3,1 4,4 748 49257 LES RAIRIES 848 0,95 0 0,0 3,3 3,5 841 49258 LA RENAUDIERE 2155 0,77 0 0,0 0,0 10,1 2145 49259 ROCHEFORT-SUR-LOIRE 2810 1,58 1 8,0 1 0,0 0,0 21,1 2789 49260 LA ROMAGNE 1614 1,02 0 0,0 0,0 0,4 1614 49261 LES ROSIERS 2623 2,61 2 8,7 7 0,0 0,0 24,9 2598 49262 ROU-MARSON 1293 0,79 1 3,7 1 0,7 0,6 10,2 1282 49263 ROUSSAY 1109 0,75 0 0,0 0,0 0,7 1108 49264 SAINT-ANDRE-DE-LA-MARCHE 1121 1,05 0 0,0 0,0 2,0 1119 49265 SAINT-AUBIN-DE-LUIGNE 1535 0,86 0 0,0 0,7 9,1 1525 49266 SAINT-AUGUSTIN-DES-BOIS 2748 0,71 0 0,0 0,0 23,0 2725 49267 SAINT-BARTHELEMY-D'ANJOU 1466 3,20 2 7,4 4 0,0 1,5 4,0 1460 49268 SAINTE-CHRISTINE 952 0,42 0 0,0 0,0 9,2 943 49269 SAINT-CHRISTOPHE-DU-BOIS 2181 1,04 0 0,0 0,0 2,4 2179 SAINT-CHRISTOPHE-LA- 49270 COUPERIE 844 0,46 0 0,0 0,0 7,4 837 49271 SAINT-CLEMENT-DE-LA-PLACE 3339 1,10 1 4,4 3 0,0 0,5 9,9 3329 49272 SAINT-CLEMENT-DES-LEVEES 1049 1,12 0 0,0 0,0 9,8 1039 49273 SAINT-CRESPIN-SUR-MOINE 2036 0,90 0 0,0 0,0 3,4 2033 49274 SAINT-CYR-EN-BOURG 868 0,72 0 0,0 0,0 7,5 861 49276 SAINT-FLORENT-LE-VIEIL 2496 1,68 0 0,0 0,0 24,4 2472 49277 SAINTE-GEMMES-D'ANDIGNE 2545 1,28 0 0,0 0,0 16,4 2529 49278 SAINTE-GEMMES-SUR-LOIRE 1484 2,43 0 0,0 0,0 12,3 1472 SAINT-GEORGES-DES-SEPT- 49279 VOIES 1513 0,93 0 0,7 0,9 12,0 1499 49280 SAINT-GEORGES-DU-BOIS 952 0,41 1 8,4 4 5,1 0,7 3,8 942 49281 SAINT-GEORGES-DES-GARDES 2760 1,30 1 0,0 0,0 22,0 2738 49282 SAINT-GEORGES-SUR-LAYON 2270 0,88 3 0,8 7 0,0 12,0 10,0 2248 49283 SAINT-GEORGES-SUR-LOIRE 3448 1,93 0 0,0 0,0 27,2 3421 49284 SAINT-GERMAIN-DES-PRES 2000 0,84 0 0,0 0,0 16,8 1983 49285 SAINT-GERMAIN-SUR-MOINE 2699 1,65 0 0,0 0,0 9,4 2690 49288 SAINT-JEAN-DE-LA-CROIX 194 0,17 0 0,0 0,0 1,5 192 49289 SAINT-JEAN-DE-LINIERES 881 0,57 0 0,0 0,0 8,7 872 49290 SAINT-JEAN-DES-MAUVRETS 1287 1,24 1 7,4 1 1,1 2,8 7,3 1276 49291 SAINT-JUST-SUR-DIVE 727 0,37 0 0,0 2,4 4,7 720 49292 SAINT-LAMBERT-DU-LATTAY 1470 0,91 0 0,0 2,2 11,3 1457 49294 SAINT-LAMBERT-LA-POTHERIE 1411 1,11 1 0,8 2 0,0 0,4 5,5 1405 49295 SAINT-LAURENT-DE-LA-PLAINE 1894 1,04 0 0,0 0,0 18,8 1875 49296 SAINT-LAURENT-DES-AUTELS 1875 1,29 0 0,0 0,0 8,1 1867 49297 SAINT-LAURENT-DU-MOTTAY 1474 0,60 0 0,0 0,0 13,4 1461 49298 SAINT-LEGER-DES-BOIS 1566 0,54 1 0,0 0,0 13,6 1552 49299 SAINT-LEGER-SOUS-CHOLET 974 1,13 1 0,0 0,0 6,8 967 49300 SAINT-LEZIN 1322 0,53 0 0,0 0,0 13,1 1309 49301 SAINT-MACAIRE-EN-MAUGES 2765 2,62 0 0,0 0,0 10,0 2755 49302 SAINT-MACAIRE-DU-BOIS 1325 0,74 1 0,5 3 0,8 10,5 1,9 1312 49303 SAINT-MARTIN-D'ARCE 1346 0,73 2 8,7 3 0,0 0,0 6,4 1340 49304 SAINT-MARTIN-DE-LA-PLACE 1497 1,25 1 0,0 0,0 13,7 1483 49305 SAINT-MARTIN-DU-BOIS 2204 0,94 0 0,0 0,5 16,8 2187 49306 SAINT-MARTIN-DU-FOUILLOUX 1509 0,72 1 0,0 0,0 13,5 1496 49307 SAINT-MATHURIN-SUR-LOIRE 1964 2,19 1 4,4 6 0,0 0,0 18,4 1946 49308 SAINT-MELAINE-SUR-AUBANCE 501 1,36 0 0,0 0,0 4,3 497 49309 SAINT-MICHEL-ET-CHANVEAUX 2808 0,62 0 0,0 0,2 5,6 2802 49310 SAINT-PAUL-DU-BOIS 2684 0,83 1 4,9 2 0,0 0,0 25,9 2658 49311 SAINT-PHILBERT-DU-PEUPLE 1664 1,18 1 9,7 1 0,7 10,8 5,1 1647 49312 SAINT-PHILBERT-EN-MAUGES 729 0,31 0 0,0 0,0 2,3 727 49313 SAINT-PIERRE-MONTLIMART 2227 1,98 0 0,0 0,0 20,9 2206 49314 SAINT-QUENTIN-EN-MAUGES 2134 0,85 0 0,0 0,0 20,9 2113 SAINT-QUENTIN-LES- 49315 BEAUREPAIRE 756 0,35 0 0,1 7,2 0,2 748 49316 SAINT-REMY-EN-MAUGES 2158 0,90 0 0,0 0,0 18,0 2140 49317 SAINT-REMY-LA-VARENNE 1590 0,85 2 6,7 6 5,0 0,5 8,6 1576

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 143 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Surface Superficie Surface Nb arrêtés Nb années Nb Surface Surface Surface aléa N° INSEE Commune aléa (km²) bâtie (km²) cat.nat. cat.nat. sinistres aléa fort aléa faible a priori nul moyen 49326 SARRIGNE 308 0,46 2 2,7 3 0,9 0,0 2,2 305 49327 SAULGE-L'HOPITAL 665 0,61 0 5,1 1,0 0,3 659 49328 SAUMUR 6652 12,92 2 8,7 7 0,0 3,5 51,8 6597 49329 SAVENNIERES 2131 0,89 0 0,0 0,0 18,3 2113 49330 SCEAUX-D'ANJOU 1743 0,66 0 0,0 1,7 13,1 1728 49331 SEGRE 1621 3,01 0 0,0 0,0 9,3 1612 49332 LA SEGUINIERE 3156 1,91 0 0,0 0,0 11,4 3145 49333 SEICHES-SUR-LE-LOIR 2894 1,54 0 6,9 0,1 21,0 2866 49334 SERMAISE 724 0,29 0 2,5 3,2 1,4 717 49335 SOEURDRES 1526 0,58 0 0,0 0,0 3,8 1522 49336 SOMLOIRE 3184 1,13 0 0,0 0,0 31,4 3153 49337 SOUCELLES 1953 1,65 1 9,7 2 0,6 0,0 14,3 1938 49338 SOULAINES-SUR-AUBANCE 1298 1,12 2 8,0 25 0,0 0,6 11,6 1286 49339 SOULAIRE-ET-BOURG 1835 1,31 3 3,7 65 1,8 5,9 10,2 1817 49341 SOUZAY-CHAMPIGNY 910 0,56 0 0,0 0,0 5,3 905 49342 TANCOIGNE 426 0,37 1 4,4 2 0,0 1,6 2,5 422 49343 LA TESSOUALE 2120 1,24 1 0,0 0,0 0,4 2120 49344 THORIGNE-D'ANJOU 1686 0,83 1 4,4 17 0,0 1,0 12,8 1672 49345 THOUARCE 1907 1,44 0 0,0 7,8 10,0 1889 49346 LE THOUREIL 1092 0,51 2 9,2 3 1,8 0,4 6,4 1083 49347 TIERCE 3415 3,15 3 4,4 2 9,9 0,3 15,9 3389 49348 TIGNE 1699 1,02 0 0,0 2,3 12,7 1684 49349 TILLIERES 2447 0,98 0 0,0 0,0 7,0 2440 49350 TORFOU 3237 1,28 0 0,0 0,0 4,7 3232 49351 LA TOURLANDRY 1937 1,05 1 3,7 2 0,0 0,0 5,5 1932 49352 TOUTLEMONDE 1292 0,55 0 0,0 0,0 9,8 1282 49353 TRELAZE 1230 3,38 0 0,0 0,1 9,8 1220 49354 LE TREMBLAY 2349 0,64 0 0,0 0,0 15,5 2334 49355 TREMENTINES 3491 1,49 0 0,0 0,0 19,0 3472 49356 TREMONT 812 0,48 0 0,0 0,0 8,1 804 49358 TURQUANT 802 0,45 0 0,0 0,0 5,7 796 49359 LES ULMES 821 0,52 0 0,3 0,0 6,3 814 49360 LA VARENNE 1422 0,99 0 0,0 0,0 5,8 1416 49361 VARENNES-SUR-LOIRE 2316 2,13 1 9,2 2 0,0 0,0 22,0 2294 49362 VARRAINS 345 1,03 0 0,0 0,0 3,0 342 49363 VAUCHRETIEN 2009 1,10 0 0,0 3,7 11,4 1994 49364 VAUDELNAY 2568 1,15 0 3,8 2,9 11,4 2550 49365 LES VERCHERS-SUR-LAYON 3089 1,32 1 9,7 2 10,8 3,9 9,7 3065 49366 VERGONNES 1062 0,41 0 0,0 0,0 1,7 1060 49367 VERN-D'ANJOU 3734 1,54 0 0,0 0,0 20,3 3714 49368 VERNANTES 4176 2,33 0 7,2 7,8 25,4 4135 49369 VERNOIL 3325 1,84 0 7,7 6,4 14,5 3296 49370 VERRIE 1719 0,52 1 8,7 2 0,0 4,9 6,1 1708 49371 VEZINS 1840 0,93 0 0,0 0,0 5,3 1835 49372 LE VIEIL-BAUGE 2864 1,60 0 12,5 0,8 15,2 2835 49373 VIHIERS 6012 3,26 0 0,0 0,1 53,7 5958 49374 VILLEBERNIER 1012 0,91 0 0,0 0,0 9,5 1003 49375 VILLEDIEU-LA-BLOUERE 1438 1,31 0 0,0 0,0 10,4 1428 49376 VILLEMOISAN 2096 0,63 0 0,0 0,0 19,1 2077 49377 VILLEVEQUE 2869 2,45 1 8,7 4 11,4 0,0 17,0 2841 49378 VIVY 2354 2,00 1 2,7 0,2 20,3 2331 49380 VAULANDRY 2791 0,60 0 0,0 0,8 13,7 2777 49381 YZERNAY 4137 1,33 0 0,0 0,0 26,3 4111

144 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Maine-et-Loire

Annexe 5 – Liste et coordonnées des bureaux d’études ayant fourni des données géotechniques

BRGM/RP-53753-FR – Rapport final 145 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département du Loir-et-Cher

Coordonnées de l’Union Syndicale de Géotechnique

Union Syndicale de Géotechnique Maison de l’Ingénierie 3, rue Léon Bonnat 75 016 Paris

Coordonnées des bureaux d’études ayant fourni des données :

Solen Géotechnique : chemin salette 49240 AVRILLE Tél : 02 41 34 58 60 Fax : 02 41 69 60 61

Gaudriot (Soletco) : 5 rue des basses fouassières 49000 ANGERS Tél : 02 41 73 07 30 Fax : 02 41 73 19 70

Fondasol 12 rue Léon Gaumont 44700 ORVAULT Tél : 02 51 77 86 50 Fax : 02 51 78 65 15

Antéa 8 bd Albert Einstein BP32345 44323 NANTES Tél : 02 28 01 32 32 Fax : 02 28 01 30 93

Sic Infra ZAC du Moulin Marcille 49130 LES PONTS DE CE Tél : 02.41.21.03.80 Fax : 02.41.21.03.81

CETE : Laboratoire Régional des Ponts et Chaussées d’Angers 23 avenue Chauvin 49130 LES PONTS DE CE Tél : 02 41 79 13 00 Fax : 02 41 44 32 76

146 BRGM/RP-53753-FR – Rapport final Centre scientifique et technique Service Aménagement et Risques Naturels 3, avenue Claude-Guillemin Unité Risques Mouvements de Terrain BP 6009 117, avenue de Luminy – BP 167 45060 – Orléans Cedex 2 – France 13276 Marseille cedex 09 Tél. : 02 38 64 34 34 Tél. : 04 91 17 74 74