Contexte géologique du barrage

8brgm Bbscianrm pwr UMTDR~ dunbta Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq ()

BRGMIRP-52537-FR

septembre 2003

Etude réalisée dans le cadre des opérations de Service Public du BRGM PSP03BN002

P. Dominique, P. Lebret, T. Winter

Géosciences pour une Terre durable brgm Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

Mots clés : Barrage, prise d'eau, faille, granite, sismicité historique, sismicité instrumentale, Visance (rivière), Commune de Landisacq, Orne, Basse- Normandie.

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante :

Dominique P., Lebret P., Winter T. (2003) - Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61), Rap. BRGMIRP-52537-FR, 55 p., 4 fig., 3 tabl., 2 ann.

O BRGM, 2003, ce document ne peut étre reproduit en totalité ou en partie sans l'autorisation expresse du BRGM. Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

Synthèse

A la demande de la Direction Départementale de l'Agriculture et de la Forêt de l'Orne (DDAFGI), le Service Géologique Régional Basse-Normandie du BRGM a été saisi pour contribuer à l'étude du barrage de Landisacq, construit dans les années cinquante pour générer une réserve d'eau à disposition de l'Adduction d'eau potable de la localité. Ce barrage intéresse la sécurité publique.

Les questions posées par la DDAF61 sont les suivantes : confirmation ou moyen de confirmation de la faille cartographique (carté géologique) au niveau du barrage, éléments d'information sur l'activité potentielle de la faille, éléments de connaissance sur les séismes enregistrés dans la région, et éléments de préconisation en cas de réfection de l'ouvrage vis-à-vis des normes sismiques en vigueur actuellement.

L'existence de la faille cartographiée comme supposée reste à valider, l'examen des documents disponibles, complétés d'une courte visite de terrain n'ayant pas pu valider la présence d'une telle faille sous le barrage. L'examen de terrain permet par contre de signaler que cette faille potentielle ne présente pas de faits visuels significatifs de rejeux tectoniques notables à échelle des temps géologiques récents (quelques millions d'années). Seule une reconnaissance par géophysique, complétée par quelques sondages et essais d'eau (lugeon) permettrait de confirmer l'existence de cette faille susceptible de passer sous le barrage, dans l'axe du cours de la rivière et d'apprécier ses caractéristiques (une ou plusieurs gouge(s), état de fracturation de la fondation, perméabilité). Ce travail de reconnaissance géophysique doit être effectué par un bureau d'étude spécialisé sous la tutelle des géotechniciens qui seront en charge de dimensionner les ouvrages ou les réfections à faire sur le barrage.

Même si d'un point de vue réglementaire la commune de Landisacq est classée en zone O de sismicité, selon le décret no91-461 du 14 mai 1991, des mouvements significatifs pouvant engendrer des dommages aux constructions peuvent s'y produire. Des intensités proches de VI MSK sont tout à fait plausibles au niveau du barrage. Dans ces conditions, il est probable que les niveaux dimensionnants pour cet ouvrage soient proches d'une accélération maximale du sol de 0,15 g (1,5 m/s2). Une fois le barrage conforté, un cabinet d'études structure devra vérifier si le barrage résiste à une telle accélération maximale du sol.

Si le barrage présente des faiblesses à une telle accélération, une étude spécifique devient alors nécessaire. Cette étude d'évaluation de l'aléa sismique spécifique au barrrage de Landisacq permettra de déterminer précisément les caractéristiques du ou de(s) séisme(s) de référence conduisant à la définition du ou des Séisme(s) Maximum(s) Historiquement Vraisemblable(s) et consécutivement des mouvements sismiques de référence dimensionnants pour lesquels l'ouvrage doit tenir structuralement. Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

Sommaire

Introduction ...... 7

Situation géographique ...... 9

Eléments de Géologie du site ...... 13

Sismicité historique et instrumentale...... 17

4.1 . Sismicité historique ...... 17 4.2. Sismicité instrumentale ...... 20 4.3. Conclusions ...... 22

Diagnostic .Mesures de prévention et recommandations...... 23

5.1. Présence et activité d'une faille au voisinage du barrage ...... 23 5.2. Aspects réglementaires ...... 23 5.2.1. Circulaire n070/15 du 14 août 1970 ...... 23 5.2.2.Surveillance, contrôle des ouvrages et Pratique en matière parasismique ...... 24 5.3. Préconisations - Recommandations ...... 25

6 . Conclusions ...... 27

7 . Références bibliographiques ...... 29 Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

Liste des illustrations

FIGURES

Fig. 1 - Localisation du barrage sur la carte topographique à 1/25 000...... 1 O Fig. 2 - Extrait de la carte géologique 1/50000...... II Fig. 3- Carte de sismicité historique dans un rayon de 100 km autour de Landisacq...... 19

Fig. 4 - Carte de sismicité instrumentale 1962-2003 dans un rayon de 100 km autour de Landisacq ...... 21

TABLEAUX

Tabl. 1 - Séismes d'intensité épicentrale supérieure ou égale à VI MSK dans un rayon de 100 km autour de Landisacq...... 17 Tabl. 2 -Séismes répertoriés dans un rayon de 30 km autour de Landisacq...... 18 Tabl. 3 - Séismes de magnitude supérieure ou égale à 3,5 dans un rayon de 100 km autour de Landisacq...... 20

Liste des annexes

Annexe 1 - Copie des fiches BSS ...... 31 Annexe 2 - Echelle d'intensité MSK (1964) ...... 47 Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

1. Introduction

A la demande de la DDAF61 (Police des eaux), le Service Géologique Régional Basse-Normandie du BRGM a été saisi fin juillet 2003 pour contribuer à l'examen du dossier du barrage de Landisacq, dans le département de I'Orne.

Les questions posées par la DDAF61 au BRGM sont les suivantes : - vérification de l'existence de la faille cartographie sur la carte géologique de la à 1/50 000, feuille de Flers-sur-Orne (O BRGM, 1982) , - activité sismique éventuelle de la faille ; - chronologie des évènements sismiques ressentis dans la région de Flers-sur- Orne au cours des derniers siècles ; - la réhabilitation du barrage nécessite-t-elle de prendre des précautions constructives particulières à un risque sismique et, dans l'affirmative, le BRGM peut-il préciser lesquelles ?

Pour compléter cette demande effectuée dans la cadre des crédits du BRGM affectés à l'appui à la police des eaux en Basse-Normandie, la DDAF61 a fourni un ensemble de document cités en annexe du présent rapport.

A titre d'information, il est rappelé que tout sondage ou trou réalisé sur plus de 10 rn de profondeur doit être déclaré à la DRIRE dans le cadre du code minier, le dossier technique devant être fourni à la Banque du Sous-sol (BSS) gérée par le BRGM.

Le présent rapport est public dès sa fourniture et peut être communiqué à toute personne qui le demande (un exemplaire est envoyé à la DDAF61, un à la Préfecture de I'Orne -SIDPC61, un aux trois mairies concernées par la retenue - Landisacq, Saint-Paul et , et un au BRGM - SGR Basse-Normandie et à Orléans). La page de synthèse en début de rapport ou le rapport intégral peuvent être ou pourront être accessibles à la consultation publique via les sites de consultation papier ou numériques du BRGM (site web du BRGM, banques publiques nationales). Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

2. Situation géographique

La commune de Landisacq se situe au sud du département de l'Orne, à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Flers-sur-Orne, le long de la route départementale 924. Le barrage est situé sur la rivière « La Visance », à 1 km environ au sud du bourg (fig. 1 : centroïde x = 380,400 ; y = 1120,750 ; Lambert Zone 1 ; z = 234 m NGF +/- 5 m). Le site est dans un paysage de bocages, la vallée de la Visance recueille, en amont du barrage, plusieurs petits thalwegs (ruisseau de I'Aubrière, Ruisseau du Plessis). Cette vallée est entourée de collines situées entre 250 et 294 m NGF, le fond de la Visance étant vers 235 m NGF dans cette partie de son cours.

D'un point de vue géologique (fig. 2), d'après la carte à 1/50 000 de Flers-sur-Orne (n0211, 1982, Ed. BRGM), la géologie au droit du site est constituée sous la terre végétale par des grano-diorites à cordiérite (y4c) arènisées en sommet de plateau et appartenant au Massif de Chenu. Le fond des petites vallées est occupé par des alluvions fluviatiles holocènes généralement peu épaisses (moins de 1 m) remaniant des silts provenant de lœss du Weichsélien.

La consultation de la BSS (Banque de données du Sous-Sol gérée par le BRGM et accessible au public) n'a fourni que quelques éléments d'hydrogéologie (cf. annexe 1) mais n'apporte pas d'informations complémentaires sur la zone d'intérêt.

Les écoulements souterrains dans ces terrains paléozoïques et protérozoïques sont essentiellement guidés par la topographie (drainance des vallées, notamment de la Varenne, fortement encaissée autour de Domfront). Ils s'effectuent le long des fissures de la roche (aquifère fissural de socle) qui sont plus ou moins denses en fonction de l'intensité des déformations tectoniques locales. Les arènes au sommet des plateaux constituent des réserves capacitives qui règlent souvent le débit d'étiage des rivières dans ces régions d'aquifère fissural. Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

Fig. 1 - Localisation du barrage sur la carte topographique à 1/25000 ( Flers 15150, OIGN) (a : carrière du rocher Blais, b : affleurement de granodiorite altérée) Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

Fig. 2 - Extrait de la carte géologique à 1/50 000 (no211 Flers-de-l'Orne, 1982, O BRGM).

Fz : Alluvions fluviatiles holocènes y4c : Grano-diorite à cordièrite (pluton d'âge cadomien) yl-2a : Leucogranite (pluton d'âge cadomien) BK20 : Cornéenne à biotite, muscovite et cordiérite (auréole de métamorphisme de contact du Granite de Chenu, développée au dépends des schistes et grauwackes du Briovérien - Protérozoïque supérieur) Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

Eléments de Géologie du site

L'examen détaillé de la carte géologique à 1/50 000 de Flers-sur-Orne permet de signaler les faits suivants.

Les granodiorites comme celles du massif de Chenu se sont mises en place à la fin de l'orogenèse cadomienne (fin du Protérozoïque, début du PaléozoÏque, vers 600 à 540 millions d'années). Ces plutons granitiques ont intrudé les schistes et grauwackes du bassin détritique d'âge briovérien (antérieurs à 540 Ma). Une auréole de métamorphisme s'est mise en place aux pourtours des plutons lors de la montée des magmas (vers 550 Ma), ces auréoles modifiant les schistes briovériens en cornéenne pour les faciès les plus intensément métamorphisés ou en schiste à minéraux ou schistes tachetés pour les faciès moins modifiés. La montée de ces plutons granitiques est associée à une phase plicative d'orientation générale N60-75 "E, à plan axial vertical ou légèrement déversé vers le Sud (80-85"N).

Le second épisode de déformation majeure qui a affecté la région est varisque (hercynien, plissement majeur vers 320 Ma environ), plusieurs phases ayant eu lieu. Ces déformations font suite au dépôt, sur le bâti protérozoïque, d'une série sédimentaire de plus de 700 m de puissance estimée comprenant principalement des grès et des argiles (dépôts cambriens à ordoviciens sur la feuille de Flers-sur-Orne). Enfin, une phase tardive dans le cycle varisque provoquerait la montée de filons doléritiques le long de certaines failles vraisemblablement préexistantes, probablement vers 350-380 Ma.

Le massif de Chaunu a connu cette histoire géologique ancienne. Sa mise à l'affleurement, après érosion post varisque (fin du Paléozoïque et Mésozoïque) a pu s'accompagner du rejeu limité de failles héritées lors d'un épisode comme celui de la compression pyrénéenne dont le paroxysme est situé à I'Eocène (vers 35 - 40 Ma environ). Enfin, comme sur le territoire du Bassin parisien et de ses marges, des mouvements de faible ampleur sont susceptibles d'avoir provoqué plus récemment (les 10 derniers Millions d'années) des petits rejeux le long des accidents existants (failles), l'ampleur de ces mouvements ou rejeux, vu sous un angle de tectonique récente, n'est pas identifiée, aucun indice notable de néotectonique n'étant enregistré dans la géométrie de ces terrains dans la région.

Enfin, en complément préliminaire, on peut signaler que le lever des cartes géologiques à 1/50 000 correspond à l'interprétation de faits ponctuels recueillis sur le terrain et interprétés ensuite lors du rendu cartographique. On gardera en mémoire que l'échelle du 1/50 000 fournit la précision d'un document qui ne peut être extrapolé à des échelles cadastrales fines. Les failles, quand elles ont été reconnues sur le terrain (décrochement des couches, décalages des contacts ou zones fortement broyées) ont été notées comme faille visible. Les failles masquées ou supposées correspondent à une interprétation des morphologies dans le paysage, du style tectonique des terrains encaissants, de linéaments apparaissant en photos aériennes ou sur cartes topographiques, de l'orientation etlou de la morphologie des vallées ...C'est typiquement le cas de la faille cartographique qui passe sous le barrage de la Visance à Landisacq. Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

De cette analyse, on peut retenir que la faille concernée est une faille interprétée par analogie de style avec des failles mieux connues et vues dans la région. Elle s'ancre au sud sur un tronçon vu sur le terrain qui décale le contact granodioritelcornéennes. Sa présence est vraisemblable dans l'alignement du tronçon de faille validé mais son extension vers le NE, la nature exacte de son impact sur la granodiorite dans la zone potentiellement faillée et sa position exacte dans la vallée de la Visance sont inconnues à l'échelle de détail nécessaire vis-à-vis du barrage de Landisacq. On notera l'absence de filons de dolérite identifiés en accompagnement de la faille, ce qui incite à penser un faible rejeu de cet accident au tardi-varisque par rapport à d'autres accidents analogues.

Une visite de terrain pour examiner l'aspect de la zone a été effectuée par P. Lebret le 13 août 2003. L'objectif de cette visite rapide (quelques heures), outre prendre la mesure du contexte du site, a été de tenter de vérifier la présence d'affleurements dans les granodiorites qui pourraient préciser le tracé de la faille ou la nature des faciès rocheux dans la zone concernée. Cet examen n'avait pas pour vocation une cartographie de détail de la faille ou de son pourtour. On peut signaler deux affleurements à proximité du barrage qui fournissent une visualisation de l'état de cette granodiorite :

- L'ancienne carrière du « Rocher Blais », exploitation de granodiorite pour pierre de taille montre encore l'aspect de la granodiorite dans son aspect sain (a, fig. 1). On peut y constater que cette roche est de teinte grise, avec de fréquentes taches sombres traduisant des enrichissements en micas noirs. Cet affleurement donne aussi une idée sur la nature des fractures de cette roche : elle peut être massive et non fissurée, les diaclases ou failles se matérialisant par une zone riche en fissures découpant alors des lames de quelques décimètres d'épaisseur sur toute la hauteur de front de taille visible (environ 10 m) et sur plus d'un mètre de large dans le cas d'une petite fracture. Le sommet du petit front de taille résiduel montre que vers la surface, près des arènes, la fracturation verticale de la roche augmente intensément et concerne aussi la roche massive située plus profondément. II se développe des fissures régulières qui déterminent des prismes de quelques décimètres de côté et sur 3 à 5 m de profondeur.

- Un petit affleurement situé le long de la route départementale 257, près de la ferme de la « Huardière » (b, fig. 1) offre une vision limitée de la granodiorite altérée telle quelle doit se présenter en racines des arènes meubles. La roche est plus brune que grise, les feldspaths blancs deviennent brun clair et on constate l'apparition de surfaces couvertes d'oxydes de fer et d'argiles lorsque l'on casse un fragment de roche. II est vraisemblable que ces faciès altérés qui accompagnent les paléo-surfaces cénozoïques (ou plus anciennes) sur le replat des sommets de collines (comme le sommet du massif de Chenu) aient pénétré plus profondément la roche saine le long des failles. On peut donc s'attendre à trouver des faciès proches de ce type dans le fond de la vallée de la Visance si la zone est faillée.

Enfin, l'examen des cartes comme la vue sur le terrain ne montrent aucune anomalie qui permettrait de supposer un rejeu postérieur au Paléozoïque, notamment un indice de tectonique récente de la faille, ceci porte à croire que si la faille peut avoir focalisé des rejeux, ceux-ci ont été d'ampleur limitée depuis plusieurs millions d'années. A cette échelle de temps, il semble difficile de placer cette faille dans les failles actives ou

BRG M/RP-52537-FR Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

potentiellement actives de la région. Cette analyse ne peut en soi pas diagnostiquer l'ampleur d'éventuels micro-rejeux récents.

Le BRGM confirme donc que la faille cartographiée par interprétation de la topographie, de photos aériennes ou satellitaire lors du lever, est vraisemblable mais qu'elle reste supposée. A l'échelle du barrage, seule une reconnaissance par géophysique, complétée par quelques sondages et essais d'eau (lugeon) permettrait de confirmer l'existence de cette faille et de ses caractéristiques (une ou plusieurs gouge, état de fracturation de la fondation, perméabilité). Ce travail de reconnaissance géophysique doit être effectué par un bureau d'étude spécialisé sous la tutelle des geotechniciens qui seront en charge de dimensionner les ouvrages ou les réfections à faire sur le barrage. Ce sont ces derniers qui seront alors à même d'ajuster le nombre de sondages à réaliser, leur profondeur et leiir nature (carottés, destructifs, essais d'eau.. .). Contexfe géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

4. Sismicité historique et instrumentale

4.1. SISMICITE HISTORIQUE

A l'échelle de la France, l'activité sismique de la Région Nord-Ouest est relativement modérée.

Les données utilisées sont extraites du fichier de sismicité historique de la France "SisFrance" (Godefroy et al., 1990) lequel rassemble l'ensemble des informations à caractère macrosismique pour la France et ses confins acquis depuis l'an 1000 jusqu'à nos jours.

Cette banque de données est gérée et actualisée en permanence par le BRGM avec le concours d'autres organismes (CEA, EDF,...) en vue d'obtenir un état des connaissances toujours plus approfondi et satisfaisant à la fois.

D'après la Base de Données de sismicité historique SisFrance (BRGM 1 EDF 1 IRSN), les séismes les plus importants qui se sont produits dans un rayon d'une centaine de kilomètres autour de Landisacq sont donnés dans le Tabl. 1.

Localisation

1 3011 2/17751Plaine de Caen (Caen) 1 49,17 1 -0,33 1 VI1 02/01/18271 Perche (Le-Mêle-sur-Sarthe) 1 48,52 1 0,35 1 VI 01/04/18531~oca~enormand (Coutances) 1 49,03 1 - 1,58 1 VI - VI1 30/06/18961Pays d'Auge (SW de ) 1 48,88 1 0,13 1 VI 1911 111927 1 Bocage normand (Flers) 1 48,80 1 - 0,57 1 VI

Tabl. 1 - Séismes dont l'intensité épicentrale est supérieure ou égale à VI MS~ dans un rayon d'une centaine de kilomètres autour de Landisacq (source : SisFrance, 2003).

Tous ces séismes d'intensité épicentrale supérieure ou égale à VI MSK étaient suffisamment forts pour générer des dommages sur des bâtiments dans la zone épicentrale.

' MSK : Historiquement, en France, l'échelle la plus communément utilisée est l'échelle MSK. C'est la première échelle à prendre en compte la diversité des types d'ouvrages. La base de données de sismicité historique SisFrance gérée par le BRGM, en collaboration avec Electricité de France (EDF) et l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) est toujours en échelle MSK. Les différents degrés de cette échelle sont donnés en annexe 2. En 1998, une nouvelle échelle « I'Echelle Macrosismique Européenne » EMS (Grünthal, 2001) prend en compte l'évolution récente des techniques de construction. Ainsi, depuis début 2000, les enquêtes macrosismiques du BCSF sont en échelle d'intensité EMS. Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

Si l'on considère l'ensemble de la sismicité historique répertoriée dans un rayon d'une trentaine de kilomètres autour de Landisacq, les événements suivants sont recensés (Tabl. 2) :

l 1 Date 1 Localisation Latitude Longitude Intensité l (ON) l i0EI l iMSM 1

Tabl. 2 - Séismes répertoriés dans un rayon d'une trentaine de kilomètres autour de Landisacg (source :SisFrance, 2003).

Ces tableaux montrent que la commune de Landisacq a déjà connu par le passé des séismes d'intensité d'au moins V MSK (1962) et même proches de VI MSK (1927). De plus, cette commune a déjà été l'épicentre de séismes par le passé.

BRG M/RP-52537-FR Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

Intensité

0

Fig. 3 - Carte de sismicité historique - rayon de 100 km autour de Landisacq L'étoile rouge se trouve sur la commune de Landisacq. (Source :SisFrance, 2003) Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

4.2. SISMICITE INSTRUMENTALE

D'après les catalogues de sismicité instrumentale du Bureau Central Sismologique Français (BCSF)', du Réseau National de Surveillance Sismique (RéNaSS) et celui du Laboratoire de Détection et de Géophysique (LDG) du Commissariat à I'Energie Atomique (CEA), 9 séismes de magnitude supérieure à 3,5 ont été détectés à moins de 100 km autour du site, dans la période allant de 1962 à août 2003. La localisation de ces évènements est donnée dans le Tabl. 3. Ils sont représentés sur la fig. 4.

Origine Heure Date origine Localisation Latitude Longitude Magnitude

Tabl. 3 - Séismes de magnitude supérieure ou égale à 3,5 enregistrés dans un rayon de 100 km autour de Landisacq (sources :LDG, BCSF, 2003)

Tous ces séismes de magnitude supérieure ou égale à 3,5 sont susceptibles d'avoir été ressentis dans la zone épicentrale. Des témoignages attestent que certains d'entre eux ont été ressentis. Ils sont marqués d'un indice R au nom de l'organisme dans la première colonne du Tabl. 3.

Le séisme de Landisacq de février 1962 ressenti avec une intensité épicentrale de V MSK a atteint une magnitude de 3,3 , selon le LDG.

Le catalogue du LDG donne par ailleurs un séisme de magnitude 2,5 sur Flers en 1979 et celui du BCSF un autre en 1990 de magnitude 2,7 à I'ESE de Vire, soit à près de 7 km de Landisacq.

2 Le BCSF est un bureau placé auprès de I' Université Louis Pasteur (Strasbourg-1) qui centralise, analyse et diffuse l'ensemble des informations sur les séismes affectant le territoire national.

3 L'indice signifie que des témoignages indiquent que le séisme a été ressenti par la population. Son absence n'indique pas qu'il n'a pas été ressenti, mais qu'aucune information n'est connue a ce jour sur son éventuelle perception. Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

Magnitude

+ 3 3.5 Q 3.8 1 4.1 f 4.2 i

7g. 4 - Carte de sismicité instrumentale de 1962 a août 2003 - rayon de 100 km autour de Landisacq - L'étoile rouge se trouve sur la commune de Landisacq. (Source :LDG (1962 - 1979), BCSF (1980 - 2003)) Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

4.3. CONCLUSIONS

La commune de Landisacq a connu par le passé de nombreux séismes dont l'intensité a pu atteindre des niveaux maximaux proches de VI MSK. Ces séismes sont générés par des sources sismiques aussi bien proches - Landisacq est l'épicentre d'un séisme d'intensité V MSK - que plus lointaines.

En conséquence, même si d'un point de vue réglementaire la commune de Landisacq est classée en zone O de sismicité, selon le décret no91-461 du 14 mai 1991, des mouvements significatifs pouvant engendrer des dommages aux contructions peuvent s'y produire.

II est assez difficile de caractériser précisémerit cette sismicité diffuse qui n'est pas à ce jour rattachée directement à des failles connues. Les magnitudes les plus fortes connues de l'ordre de 5 à 5,5 correspondent à des ruptures de faille dont la longueur est de l'ordre de quelques kilomètres. Même si l'aléa d'une rupture en surface existe sur des failles identifiées comme actives, leur période de retour est probablement de plusieurs milliers ou dizaines de milliers d'années. Enfin, on ne connaît pas, en France, d'exemples de telles ruptures provoquées par un séisme, sur la période historique.

L'intensité la plus forte à attendre au niveau du barrage est probablement proche de VI, ce qui conduit en première approximation à des accélérations maximales du sol proches de 0,10 g, soit 1,O m 1 s2. Faute d'étude spécifique sur la modélisation de ces accélérations, il sera considéré la valeur de 1,5 m 1 sZ dans la suite du présent rapport, ceci pour s'affranchir d'éventuelles incertitudes sur cette détermination.

Si un tel niveau d'accélération s'avérait critique pour la stabilité du barrage, une fois conforté, une analyse précise de l'évaluation sismique régional et local sur le site du barrage serait nécessaire. Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

5. Diagnostic - Mesures de prévention et recommandations

5.1. PRESENCE ET ACTlVlTE D'UNE FAILLE AU VOISINAGE DU BARRAGE

Concernant la faille qui passe potentiellement dans la vallée de la Visance et recoupe en perpendiculaire le barrage objet du présent rapport, il apparaît que l'existence, la position exacte et la nature des roches associées à cette faille vraisemblable sont inconnus à l'échelle nécessaire pour l'étude demandée.

Dans la mesure où la réfection du barrage s'appuierait sur la mise en œuvre de reconnaissances géotechniques euou géophysiques du sous-sol, le BRGM recommande d'attacher une attention particulière à la fracturation et la perméabilité des fondations du barrage et des butons. Dans un premier temps, cette reconnaissance pourra être effectuée par prospection géophysique (méthodes électriques euou sismiques). Dans un second temps, en fonction des résultats obtenus, des forages pourraient être complétés par des sondages carottés avec essais d'eau (essais lugeon) dans la fondation. Enfin, des échantillons pourraient être prélevés pour des essais géomécaniques en laboratoire.

II est surtout important de bien vérifier la perméabilité de la fondation notamment dans le cas du tracé hypothétique d'une faille passant à la base du barrage. Cette zone de fragilité, si elle existe, doit être traitée spécifiquement pour garantir une étanchéité correcte de l'ouvrage et garantir la qualité mécanique de ses fondations.

5.2. ASPECTS REGLEMENTAIRES

Sensu stricto, il n'y a pas de textes réglementaires régissant la construction parasismique des barrages en France.

5.2.1. Circulaire n070115 du 14 août 1970

Cependant, un certain nombre de textes existent et donnent des instructions qui s'appliquent à G tous les barrages ou réservoirs artificiels d'eau intéressant la sécurité publique, c'est-à-dire ceux dont la rupture éventuelle aurait des répercussions graves pour les personnes. N Ces instructions sont applicables « quels que soient le régime administratif des ouvrages et leur destination et quelle que soit la catégorie du cours d'eau sur lequel ils sont établis, ainsi que dans le cas où ils ne sont pas établis sur un cours d'eau proprement dit. »

II s'agit en particulier de la Circulaire n070/15 du 14 août 1970, modifiée par la Circulaire no TE18562 du 29 septembre 1983 qui indique un certain nombre de procédures de surveillance des ouvrages.

Concernant l'aspect sismique, il est surtout fait référence à la sismicité induite, c'est- à-dire la sismicité générée par des différentiels de charge sur les sols causés par une Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

mise en eau ou un vidage du barrage. Ces phases de remplissage / vidage troublent de façon conséquente le régime de contraintes local des sols et peut déclencher des séismes parfois importants. Ainsi, le barrage de Koyna (Inde) en 1967 a généré un séisme de magnitude 6,6 , le plus fort jamais enregistré pour ce type de séisme. Ce séisme causa des dommages structuraux et des voies d'eau sur le barrage et la mort de près de 200 personnes. En France, il est probable que le séisme de Jeurre de 1971 de magnitude 4,3 et d'intensité épicentrale VI1 MSK soit de même origine (Jura, France). Cependant, la sismicité induite n'affecte que les barrages de grande hauteur dépassant les 80-100 m préférentiellement en régime de contraintes tectoniques extensif. Elle ne concerne donc pas le barrage de Landisacq dont la hauteur est seulement de 8 m.

5.2.2. Surveillance, contrôle des ouvrages et Pratique en matière parasismique

Fonctionnellement rattaché à la DRlRE Rhône Alpes, le BETCGB (Bureau dlEtudes Techniques et de Contrôle des Grands Barrages) assure des missions d'assistance à la fois auprès des DRlRE (avis sur dossier, participation aux visites de barrages, ...) et auprès du Service Technique de I'Energie Electrique et des Grands Barrages STEEGB (méthodologie, formation, avis de synthèse sur le comportement des barrages,...).

Les grands ouvrages hydrauliques font l'objet d'une auscultation permanente par l'exploitant. La mesure en continu des paramètres liés aux déformations du barrage permettrait de déceler les premiers signes de " fatigue anormale " de I'ouvrage plusieurs jours (environ une semaine) avant sa rupture. En conséquence, l'hypothèse d'une rupture brusque et inopinée peut être considérée comme négligeable.

La seule incertitude concerne les effets d'un effondrement de terrain de grande ampleur dans la retenue qui provoquerait une onde d'eau par dessus I'ouvrage. Une rapide visite sur place montre qu'un tel phénomène est très peu vraisemblable compte tenu des pentes et de la nature des formations en place. De même, une très forte secousse tellurique pourrait mettre en cause l'intégrité d'un ouvrage. Mais il n'existe aucun exemple de rupture brutale de barrage consécutive à un tremblement de terre, même si des dommages très importants ont déjà pu être observés (Séisme de Chi-Chi, Taïwan, 1999).

Selon les informations recueillies auprès du BETCGB et les recommandations émises lors d'un groupe de travail constitué sous l'égide du Ministère de l'Industrie, les études spécifiques d'évaluation de l'aléa sismique sont menées au cas par cas en fonction de l'importance du barrage (volume, hauteur, .. .), en particulier s'il est classé comme

(( ouvrage intéressant la sécurité publique D. Les études sont en général classiquement conduites selon une approche similaire à celle utilisée pour les réacteurs nucléaires à eau sous pression (RFS 1.2.c (1981), puis RFS 1.1 .c (2001)) ou celle de l'arrêté du 29 mai 1997 du décret n091-461 du 14 mai 1991 pour les installations classées. Cependant, il est préconisé que pour les barrages, le niveau du séisme de référence à prendre en compte pour les calculs de dimensionnement peut se limiter au Séisme Maximum Historique Vraisemblable (SMHV). Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

5.3. PRECONISATIONS - RECOMMANDATIONS

Même si d'un point de vue réglementaire la commune de Landisacq est classée en zone O de sismicité, selon le décret n091-461 du 14 mai 1991, et comme le montre les conclusions du Chapitre 4, des mouvements significatifs pouvant engendrer des dommages aux constructions peuvent s'y produire.

Le barrage de Landisacq est un ouvrage intéressant la sécurité publique.

II est probable que les niveaux dimensionnants pour cet ouvrage soient proches d'une accélération maximale du sol de 0,15 g (1,5 m/s2). Une fois le dimensionnement du confortement réalisé, un cabinet d'études strccture devra vérifier si le barrage ainsi dimensionné résiste à une accélération maximale du sol de 1,5 m/s2.

Si le barrage présente des faiblesses à une telle accélération, une étude spécifique sera alors nécessaire.

Cette étude d'évaluation de l'aléa sismique spécifique au barrage de Landisacq permettra de déterminer précisément les caractéristiques du ou de(s) séisme(s) de référence conduisant à la définition du ou des Séisme(s) Maximum(s) Historiquement Vraisemblable(s) et consécutivement des mouvements sismiques de référence dimensionnants pour lesquels la capacité de retenue de l'ouvrage devra être assurée . Confexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

6. Conclusions

A la demande de la Direction Départementale de l'Agriculture et de la Forêt de l'Orne, le Service Géologique Régional Basse-Normandie du BRGM a tenté de répondre aux questions posées concernant le barrage de Landisacq, sur le cours de la Visance.

L'examen de la carte géologique, complété d'une rapide visite de terrain montre qu'à l'échelle du barrage, seule une reconnaissance par géophysique, complétée par quelques sondages et essais d'eau (lugeon) permettrait de confirmer l'existence de cette faille susceptible de passer sous le barrage, dans l'axe du cours de la rivière et d'apprécier ses caractéristiques (une ou plusieurs gouge(s), état de fracturation de la fondation, perméabilité). Ce travail de reconnaissance géophysique doit être effectué par un bureau d'étude spécialisé sous la tutelle des géotechniciens qui seront en charge de dimensionner les ouvrages ou les réfections à faire sur le barrage. Ce sont ces derniers qui seront alors à même d'ajuster le nombre de sondages à réaliser, leur profondeur et leur nature (carottés, destructifs, essais d'eau.. .).

Même si d'un point de vue réglementaire la commune de Landisacq est classée en zone O de sismicité, selon le décret n091-461 du 14 mai 1991, des mouvements significatifs pouvant engendrer des dommages aux constructions peuvent s'y produire.

Le barrage de Landisacq est un ouvrage intéressant la sécurité publique.

Des intensités proches de VI MSK sont tout à fait plausibles au niveau du barrage. Dans ces conditions, il est probable que les niveaux dimensionnants pour cet ouvrage soient proches d'une accélération maximale du sol de 0,15 g (1'5 m/s2). Une fois le confortement du barrage conçu, un cabinet d'études structure devra vérifier si le barrage ainsi dimensionné résiste à une telle accélération maximale du sol.

Si le barrage présente des faiblesses à une telle accélération, une étude spécifique sera alors nécessaire. Cette étude d'évaluation de l'aléa sismique spécifique au barrage de Landisacq permettra de déterminer précisément les caractéristiques du ou de(s) séisme(s) de référence conduisant à la définition du ou des Séisme(s) Maximum(s) Historiquement Vraisemblable(s) et consécutivement des mouvements sismiques de référence dimensionnants pour lesquels l'ouvrage doit tenir structuralement. Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

7. Références bibliographiques

Carte géologique du BRGM, 1982 Feuille de Flers-sur-Orne

GODEFROY P., THlRlON S., LAMBERT J., CADIOT B., (1980) - Informatisation du patrimoine de sismicité historique de la France. Bull. B.R.G.M., 2eme série, section IV, no 2, pp. 139-145. Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

Annexe 1 :

Copie des fiches BSS et extrait de la Notice de la carte géologique de Flers-de-l'Orne (granodiorite de Chaunu) Canctén da wnfidentialitd Ho d'enregistrement autre inventain

Iégion : MASSI F-ARMORICAIN-NIfRD Jipartement : ORNE Commune :LAND1 SACQ Rdm w lim di! :RIVXERE LA VISANCE

:art8 topo. lutre support topo. :arts gllologlque :art8 spdclalist!a

DESCRIPTION

lalura 8 AFFLEUREMENT-EAU ~rofond~lHautour t m (Inv~llgatl~fl) 'vafondsur flnals : m ravaox ~xdcut8adu r 16/m/ 1 97 8 m / / Iode d'ax6cutlon J :tat IACCESr MESURE, PRELEV

No INSEE EXPLOITANT

bjet : ETUDE DEBfT-R IVff Rf titisation

'mfondeur saulsol : rirement :

chantillons consen& : Watura : Nombre/mètres 1 1 . échet& : l-..--l

INFORMATIONS nnexes mémorisées :

l utre documentation : 3 AUGE AG l

ssiar lnsfruit par : A RT X S -M AT HE RD W le f8/1Q/l9781 la] i Après étude lxl.Gl ilrus Intérlts I Importance du sujet u t RINn od oolimd d'uprds un plan drrccteur ;R N G raccordé au nivellement génkral ;E N G estimé d'aprèsle nivellement général ;Z C M z cote marine. Mod. BSSllNF no 2 J BANQUE DU 1 SOUS-SOL DOSSIER DE DONNEES Jaugeage Artiç - Matheron Débit = 2,63 1/s le 16/10/1978 Déversoir triangulaire, angle de 120" Indice ,O211,1X,OO19 Désignation BRGM IBN0 HY Naautre Inventaire

:gion MASSIF-ARMORICAIN-NORD ipartement 61 ORNE lmrnune 222 LANDISACQ resse ou Lieudit BARRAGE DE LA VISANCE PRISE EAU RIVIERE VISANCE ssin versant rte Topo ture AFFLEUREMENT-EAU

)fondeur atteinte rn Zone Lambert 1 irnètre Ouvrage te FIN de Travaux

'de d'Exécution it ACCES , EXPLOITE, PRELEV itre d'Oeuvre COIVMJNE (FLERS) ipriétaire SYND-AEP (LANDISACQ) ~loitant COMMUNE (FLERS) repreneur et Recherche st Exploitation EAU

. Reconnaissance sation AEP EAUSERVICE-PUBLIC f Eau Sol m Le

:oupe 228.00 , Précision EPD Le rur Coupe

antillons conserves

:urnents ANALYSE-CHIMIQUE-EAU . ANALYSE-PHYSIQUE-EAU

=ier instruit par P. PASCAUD Date du Dossier 1010311987 Date de Mise à jour 2910812000 Importance ifidentialité D Date Domaine public \ Réseau $+%. y --* p'. LABORATOIRE ' ANALYSE PHYSICO - CHIMIQUE DEPARTEMENTAL ET REGIONAL COMPLETED'EAU u+ ' DE BIOLOGIE ET D'HYGIÈNE 0211.1X.0019 36, rue Fred Scamaroni - B.P. 303 DEPARTEMENT : ~@q& 14014 CAEN CEDEX

Réseau de ...... u.&~n.h,~ ...... No ...... f,.%<..3.~,A-.-.. A - Origine de l'eau ...... ~u~.~~...... ~ .....~.~.Q.U.C~...- ...... Eau naturelle, Lieu de prélèvement ...... Prélèvement effectué le ... Avant ou après traitement? Température de I'atmosphèr

Aspect de I'eau . Couleur, en mg/l Matières en suspen Conductivité, en micro-Siémensmn - l ...... Résidu sec à 180° C Oxydabilité (KMn04 Carbone organique Azote Kjeldahl, en mg/l Chlore ou brome li Oxygène dissous, Anhydride carboni Silice en Si0 2, mg/l

RECHERCHE DE L'AGRESSIVITÉ Après contact avec le marbre PH ...... ?.,.. 6.L...... c...... 8.,3.9...... 88,330 Degré hydrotimétrique total ...... F ...... OF

Titre alcalimétrique à la phénolphtaléine TA ...... EZ...... O F ...... 0 ...... O F Y Titre alcalimétrique complet au méthylorange TAC ...... h..+2,c...... F ...... F O Titre en sels d'acides forts SAF ...... 3.4 ...... F, en acides forts libres TAF ...... 0 ...... F CO 2 agressif au calcaire en mgA ...... &.,9 ......

BALANCE IONIQUE

CATIONS Méqll mgIl ANIONS -H+ des acides libres ...... O...... 0 ...... OH- des bases libres Calcium en Ca++ .... ,..a.,..S.2 ...... &..LA+ d ...... Carbonates C03- Magnésium en Mg* ...... (~.,.33 ...... A .,. a..... Bicarbonates CO3 H- r ~mmoniumen NY 4+ ...... L...... O.[.m... Chlorure en CI- Sodium en Na+ ...... 0.&3 ...... A..f2...... Sulfate en S04- - Potassium en K+ ...... u.,-&J ...... k+.rb ...... Nitreux en N02- Nitrique en N03- Phosphorique en P04---- SOMME SOMME

Salinité totale en mgIl ...... d.2..i1, ...... 3 Caen, le ...... $ ...... Fer en Fe ...... 0 ,3..%... Manganèse en Mn ....~.~.a.i%.. 1 Aluminium Al 1.D.,A.u ...... 1 ,A,?. -. ' L".. , . - .LA'BQRATOIRE 0211.1X.0019 RTEMENTAL ET REGION~L SUBSTANCES INDESIRABLES OU TOXIQW 1S @DEBIOLOGIE ÈT D'HYGIÈNE 36, rue Fred Scamafoni - B.P. 303 14014 CAEN CEDEX

REMARQUE: ét&i&&a&d oS&s&e$du-dessus d'un certain seuil. $e sont pas repris ici. A Sibles selon la Directive européenne du t 1980 sont les suivantes. en mg/l,

Nitrates = 50 Nitrites = 0.1 Ammonium = 0.5 Azote %jeIdahl= 1 Okydabilité (KMn04) = 5 $hosphates en PO4 = 6.7 * INDESIRABLES en microgra~rnèspar litre (si ciÛantit4s excessives) Hydrocarbures dissous ou émulsionnés ...... Phénols (indice phénols) ...... :...... 0,5 Bore ...... 6.2...... ivea au guide 1 000 - Agents de surface réagissant au bleu de méthylène, en laurysulfate ~."AO..... 200 Détergents non ioniques ...... /"d-da..... Haloformes ...... Niveau guide 1 - ... Fer en Fe ...... 2.... hh...~..?...k....!....r...... : ...... 2.-w ...... 200 Manganèse en Mn ...... g ...... Co 50 - Cuivre en Cu ...... <...... N. guide 100 (stag'n.'3 000) Zinc en Zn ...... z...... : ...... N. guide 100 (stagn. 5000) FluOr en F pour les eaux à 8 - 12O C ...... d...Q.... $3...... / Cobalt en Co ...... !......

Baryum en Ba ...... : ...... :L' ...... Argent en Ag ...... L! ...... Aluminiufn en Al ...... ,LI ...... &O ......

TOXIQUES en microgrammes par litre l" Arsenic en As ...... ,!...... Cadmium en Cd ...... :...... Cyanures en CN ...... Chrome en Cr, total ...... 6 + ...... *...... 50 (total) Mercure en Hg ...... Q,/L ...... 1 Nickel en Ni ...... , ...... 50 Plomb en Pb ...... -...... Sélénium en Se ...... :...... *...... Substances 6raaqF~l~egs...... ;.!...... ,.,{....A + ....., ...... Q ...... 1 + .' ...... -.....A:..:: ...... r ...... Individuellement Substances organophosphor~es...... a ...... - ...... 1 - 0,1 au total 0'5 35 %), feldspath potassique (15 à 20 56) xénomorphe, perthitique, incluant pla- gioclase, quartz et biotite. La biotite 112 à 16 %) est en lamelles automorphes ; thropiques. Ces dépôts sont accumulés artificielle- elle inclut fréquemment apatite, zircon, sulfure et ilrnénite. La cordiérite 13 à -ières d'exploitation du Grès armoricain. 7 %) est en cristaux automorphes généralement pinitisés et/ou transformés en gigantolite. Les enclaves, abondantes, de taille centimétrique à décimétrique, sont de quatre types principaux : ROCHES PL UTONIOUES - cornéennes de l'encaissant, peu transformées, généralement anguleuses, B iiorites et granites cadomiens contact franc avec la granodiorite ;

sur le territoire de la carte Flers : - enclaves surmicacées etlou alumineuses, aplaties à contact flou ; - nodules de quartz ; - enclaves microgrenues, ou grenues fines, sombres, sphbriquos ou ovoïdes, montrant des limites nettes avec la granodiorite. En outre une enclave centimétrique de sillimanite prismatique a été observée, au lieu-dit le Rocher-Méris, 3 km N.NE du Buisson-Corblin. Un panneau hecto- métrique de cornéennes, enclavé dans le massif, est cartographié près du hameau des Haies-Jean (D 259, 1,5 km au Nord-Est du Buisson-Corblinl. lrd-est de la carte et déborde largement sur les trois Le contact entre granodiorite et cornéennes, décalé par plusieurs failles N 30° :alaise et Condé-sur-Noireau). II constitue une ellipse - 45 OE [, la Petitière iX = 389,5 ; Y = 1 122.3)l paraît être penté vers \] 110 OE. Dans la région de Sainte-Opportune et du l'extérieur du massif. Cependant la disposition des isogrades de métamorphisme s et les poudingues témoignent de la transgression de contact autour de (( l'apophyse )) de Sainte-Opportune suggère qu'ici le ;t du massif (carte Falaise), les formations cambrien- contact a un pendage interne (ou tout au moins sub-vertical1 et que le massif Auvray reposent en discordance stratigraphique sur présente une sorte de protubérance déj~erséevers le Sud (voir coupes interpré- 'Athis est entièrement encaissé dans les schistes et tatives, chapitre Métamorphisme). qu'il métamorphise fortement à son contact. La car- uest du massif n'a pas permis de différencier plu- s. Cependant en fonction de l'intensité de I'arénisa- inguées : Massif de Chanu Are du massif depuis Sainte-Opportune au Sud II constitue un petit massif sub-circulaire d'environ 6 km de diamètre, belliére au Nord. Peu affleurante, elle est générale- encaiçsé dans les formations briovériennes. Quatre faciès p5trographiques ont ir rapport aux cornéennes qui cernent le massif, que kt4 distingués lors de la cartographie. ternes du rnassif. Les carrières de la Corbellière, du Ronfeugerai (X = 391,7 ; Y = 1 121) permettent Y:. Granodiorite à cordibrite. L'essentiel du massif est constitué par une gra- snisation (> 10 m) : nodiorite à biotite et cordiérite très voisine de celle d'Athis, tant sur le plan macroscopique que micrographique. On peut l'observer commodément dans les ! un relief plus contrasté avec des collines (30- carrières du mont Crespin (X = 379,5 ; Y = 1 122.7). e apparaît en boules métriques à pluri-métriques ou urement de la roche saine (non arénisée) paraît être Quelques variations sont notables ; ainsi, aux carrières du Rocher Blais (2 km ~nsécutiveà l'encaissement de la Rouvre et de ses au Sud de Landisacq), la roche montre une granulométrie plus fine (1 à 2 mm). L'examen micrographique indique qu'il s'agit d'un granite monzonitique à bio- tite, muscovite et cordiérite accessoire. rite. Macroscopiquement, la granodiorite présente L'arénisation est plus intense au cœur du massif que sur ses bordures où la ml, Bquante, associant principalement quartz, felds- granodiorite constitue avec les cornéennes voisines une ligne de relief qui cerne e prismatique, de couleur vert sombre, est pratique- le massif. lus rarement on remarque l'existence sporadique de xalement l'apparition de phénocristaux (1 A 2 cm) ri-'. Leucogranite. Le complexe leucogranitique du mont de 1s Roue té relevée, mais l'irrégularité du phénomène (et les (2 km à l'Est de Chanui forme une butte bien individualisée de la masse princi- 'ont pas permis de distinction cartographique. Dans pale. Les affleurements y sont rares, mais les pierriers et les boules granitiques if (de la Corbellière au Val Ronfeugerai) les observa- de petite taille abondent. La roche grenue, équante, montre une patine rousse nontrer que la granodiorite présente une granulomé- due l'imprégnation ferrugineuse importante des feldspaths. Le quartz gris-noir érieure à celle de l'ensemble du rnassif. donne une teinte foncée à la roche. La muscovite est abondante. Certains xite montre une texture hypidiomorphe à plagiocla- 4chantillons montrent quelques biotites. Par ailleurs des blocs d'aplite et de hes zonés (An 32 - 18), quartz globulaire (30 à pegmatite filoniennes sont observés, ainsi que du quartz. L'étude micrographique de quelques échantillons révèle que l'on peut distin- guer deux faciès principaux : - l'un montre des textures hypidiomorphes qui rappellent celle de la granodio- rite à biotite et cordiérite banale, avec plagioclases autornorphes zonés à cœur sériciteux, et des biotites brun-rouge irrégulièrement chloritisées et muscoviti- des. La muscovite est abondante, parfois en amas qui semblent pseudomor- phoser d'anciennes cordiérites. Quelques textures micropegmatitiques associant quartz et feldspath potassique sont observées ; - l'autre a une texture xénomorphe grenue ; le plagioclase paraît strictement albitique ; le feldspath potassique est plus abondant, microclinisé et albitisé (veines et taches). La muscovite abondante est soit en lamelles d'allure pri- maire, soit en lames blastiques se développant aux dépens des feldspaths, d'anciennes biotites ou d'andalousite assez fréquente en cristaux autornorphes. La tourmaline est ubiquiste. Les deux types de roche sont affectés par une cataclase marquée par la déformation des quartz, des micas et des feldspaths, et parfois par des textures de sous-grain. Les conditions d'affleurement et d'intrication apparente des deux faciès leu- cogranitiques n'ont pas permis de distinction cartographique. Les conditions de gisement et les observations pétrographiques suggèrent qu'il s'agit d'une cou- pole leucogranitique en périphérie du massif granodioritique. Les relations avec la masse principale n'ont pas été observées.

Leucogranites de /a Butfe Rouge. Ils affleurent sur une surface d'environ 0,3 km2 en limite nord-ouest du massif de Chanu. Il s'agit de roches à grain moyen, leucocrates, de teinte rosée à jaunâtre. Le faciès principal est riche en quartz et en feldspath ; la muscovite y est toujours observée, la tourmaline très fréquente. On y observe un cortège aplitique et pegmatitique subordonné. Au microscope ces roches montrent des textures xénomorphes à hypidiomor- phes grenues associant quartz, feldspath potassique (microclinei xénomorphe souvent albitisé (veines et taches), plagioclase acide (oligoclase acide à albite) parfois automorphe et zoné avec un cœur sériciteux. Les associations micro- pegmatitiques quartz-feldspath potassique sont fréquentes. La muscovite abon- dante est le plus souvent en lamelles blastiques tardives. Certains amas rappel- lent des pseudomorphoses de cordiérite. Quelques rares biotites sont rnuscoviti- sées. L'andalousite est très fréquente, en cristaux autornorphes millimétriques, incomplètement muscovitisés. La tourmaline est abondante. Par son gisement et sa pétrographie ce pointement leucogranitique rappelle celui du mont de la Roue ; il s'agirait aussi d'une coupole leucogranitique péri- batholitique.

,Ybrn. Granite fin à biotite et muscovite. II affleure dans la vallée de la Durance (affluent du Noireau), au Nord-Ouest du massif de Chanu, en une bande nord-sud d'environ 1 km sur O,î à 0,2 km. II s'agit d'une roche à grain fin (0,5 à 1 mm), de couleur sombre, riche en biotite, montrant des cristaux autornorphes de feldspath (2 à 5 mm) répartis dans la mésostase fine. Au microscope cette roche montre un fond grenu xénomorphe à quartz (25 à 30 %), feldspath potassique (25 à 30 SI, plagioclase (20 à 25 9/01 parfois sub- automorphes zonés, séricitiçés (oligoclase), biotite (12 - 16 xi, muscovite en lames poecilitiques (4 à 6 96). Dans cette mésostase on observe des plagiocla- ses automorphes (2 à 5 mm) zonés (cœur d'andésine sériciteux et bord d'oligo- clase basique), des amas polycristallins de biotite fine associée avec de la mus- Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

Annexe 2 :

Echelle d'intensité MSK (1964) Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

I Terminologie

1. Classification des constructions (constructions non antiséismiques).

O Type A : maison en argile, pisé, briques crues; maisons rurales ; constructions en pierre tout venant ; Type B : constructions en briques ordinaires ou en blocs de béton ; constructions mixtes en maçonnerie-bois ; constructions en pierre taillées. O Type C : constructions armées ; constructions de qualité en bois.

2. Définition des termes de quantité

Quelques : 5% environ Beaucoup, nombreux : 50 % La plupart : 75 %

3. Degrés d'endommagement des constructions

le' degré : dommages légers : fissuration des plâtres ; chutes de petits débris de plâtre.

2" degré : dommages : fissuration des murs ; chutes d'assez gros blocs de plâtre, chutes de tuiles ; fissuration de cheminées ou chutes de parties de cheminées.

3" degré : sérieux dommages : lézardes larges et profondes dans les murs ; chutes de cheminées.

4e degré : destruction : brèches dans les murs ; effondrements partiels éventuels ; destruction de la solidarité entre parties différentes d'une construction ; destruction de remplissages ou de cloisons intérieures.

5 degré : dommage total : effondrement total de la construction

4. Effets considérés dans l'échelle.

Effets sur les personnes et leur environnement Effets sur les structures de toute nature Effets sur les sites naturels. Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

II Degré de l'échelle d'intensité

Degré I : Secousse non perceptible

L'intensité de la vibration se situe en dessous du seuil de perception humaine ; la secousse est détectée et enregistrée seulement par les séismographes.

Degré II : Secousse à peine perceptible

La secousse est ressentie seulement par quelques individus au repos dans leur habitation, plus particulièrement dans les étages supérieurs des bâtiments.

Degré : 111 : Secousse faible ressentie de façon partielle

La secousse est ressentie par quelques personnes à I'intérieur des constructions et n'est ressentie à I'extérieur qu'en cas de circonstances favorables. La vibration ressemble à celle causées par le passage d'un camion Iéger. Des observateurs attentifs notent un Iéger balancement des objets suspendus, balancement plus accentué dans les étages supérieurs.

Degré IV : Secousse largement ressentie

Le séisme est ressenti à I'intérieur des constructions par de nombreuses personnes et par quelques personnes à I'extérieur. Des dormeurs isolés sont réveillés mais personne n'est effrayé. La vibration est comparable à celle due au passage d'un camion lourdement chargé. Les fenêtres, les portes et les assiettes tremblent. Les planchers et les murs font entendre des craquements. Le mobilier commence à être secoué. Les liquides contenus dans des récipients ouverts s'agitent Iégèrement. Les objets suspendus se balancent Iégèrement.

Degré V : Réveil des dormeurs

Le séisme est largement ressenti à I'intérieur par tout le monde et à I'extérieur par de nombreuses personnes. De nombreux dormeurs s'éveillent, quelques-uns sortent en courant. Les animaux sont nerveux. Les constructions sont agitées d'un tremblement général. Les objets suspendus sont animés d'un large balancement. Les tableaux cognent sur les murs ou sont projetés hors de leur emplacement. En certains cas, les pendules à balancier s'arrêtent. Les objets peu stables peuvent être renversés ou déplacés. Les portes ou les fenêtres ouvertes battent avec violence. Les liquides contenus dans des récipients bien remplis se répandent en petite quantité. La vibration est ressentie comme celle due à un objet lourd dégringolant dans le bâtiment.

De légers dommages du le'degré sont possibles dans les bâtiments de type A.

Modification en certains cas du débit des sources.

Degré VI : Frayeur

Le séisme est ressenti par la plupart des personnes aussi bien à I'intérieur qu'à I'extérieur des bâtiments. De nombreuses personnes sont effrayées et se précipitent vers I'extérieur. Quelques personnes perdent l'équilibre. Les animaux domestiquent Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

s'échappent de leur stalle. Dans quelques cas, les assiettes et les verres peuvent se briser ; des livres tomber. Le mobilier lourd peut se déplacer et dans les clochers les petites cloches peuvent tinter spontanément.

Dommages du le'degré dans quelques constructions du type B et dans de nombreuses constructions du type A. Dans quelques bâtiments de type A, dommages du 2e degré.

En certains cas, des crevasses de l'ordre du centimètre peuvent se produire dans les sols détrempés, des glissements de terrain peuvent se produire en montagne ; on peut observer des changements dans les débits des sources et les niveaux des puits.

Degré VI1 : Dommages aux constructions

La plupart des personnes sont effrayées et se précipitent dehors. Beaucoup ont de la difficulté à rester debout. La vibration est ressentie par des personnes conduisant des voitures automobiles. De grosses cloches se mettent à sonner.

Dans de nombreux bâtiments de type C, dommages du le' degré ; dans de nombreux bâtiment de type B, dommage du 2" degré. De nombreux bâtiments de type A sont endommagés au 3e degré et quelques-uns au 4e degré. Dans quelques cas, glissement des routes le long des pentes raides ; fissures en travers des routes ; joints de canalisations endommagés ; fissures dans les murs de pierre

Des vagues se forment sur I'eau et celle-ci est troublée parla boue mise en mouvement. Les niveaux d'eau dans les puits et le débit des sources changent. Dans quelques cas, des sources taries se remettent à couler et des sources existantes se tarissent. Dans des cas isolés des talus de sable ou de gravier s'éboulent partiellement.

Degré Vlll : Destructions des bâtiments

Frayeur et panique ; même les personnes conduisant des voitures automobiles sont effrayées. Dans quelques cas des branches d'arbre se cassent. Le mobilier, même lourd, se déplace ou se renverse. Les lampes suspendues sont endommagées en partie.

De nombreux bâtiments du type C subissent des dommages du 2" degré et quelques- uns uns du3e degré ; quelques bâtiments du type B sont endommagés au 3e degré et quelques-uns au 4e degré. De nombreux bâtiments du type A sont endommagés au 4" degré et quelques-uns au 5e degré.

De petits glissements de terrains peuvent se produire dans les ravins et le long des routes en talus sur de fortes pentes.

Les crevasses dans le sol atteignent plusieurs centimètres de largeur. L'eau des lacs devient trouble. De nouvelles retenues d'eau se créent dans les vallées. Des puits asséchés se remplissent et des puits existants de tarissent. Dans de nombreux cas, changement dans le débit et le niveau de I'eau. Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

Degré IX : Dommages généralisés aux constructions

Panique générale ; dégâts considérables au mobilier. Les animaux affolés courent dans toutes les directions et poussent des cris.

De nombreux bâtiments du type C subissent des dommages du 3" degré, quelques- uns du 4e degré. De nombreux bâtiments du type B subissent des dommages du 4" degré et quelques-uns du 5" degré. De nombreux bâtiments du type A sont endommagés au 5" degré. Les monuments et les colonnes tombent. Dommages considérables aux réservoirs au sol ; ruptures partielles des canalisations souterraines. Dans quelques cas, les rails de chemins de fer sont pliés, des routes endommagées.

Des projections d'eau, de sable et de boues sur les plages sont souvent observées. Les crevasses au sol atteignent 10 cm ; elles dépassent 10 cm sur les pentes et les berges de rivières. En outre, un grand nombre de petites crevasses s'observent dans le sol ; chutes de rochers ; nombreux glissements de terrain ; grandes vagues sur I'eau ; des puits assécher peuvent retrouver leur débit et des puits existants peuvent s'assécher.

Degré X : Destruction générale des bâtiments

De nombreux bâtiments de type C subissent des dommages du 4e degré et quelques- uns du 5" degré. De nombreux bâtiments du type B subissent des dommages du 5e degré ; la plupart des bâtiments du type A subissent des dommages du 5" degré ; dommages dangereux aux barrages et aux digues ; dommages sévères aux ponts. Les lignes de chemin de fer sont légèrement tordues. Les canalisations souterraines sont tordues ou rompues. Le pavage des rues et l'asphalte forment de grandes ondulations.

Les crevassent dans le sol présentent des largeurs de plusieurs centimètres et peuvent atteindre 1 m. II se produit de larges crevasses parallèlement aux cours d'eau. Les terres meubles s'éboulent le long des pentes raides. De considérables glissements de terrain peuvent se produire dans les berges des rivières et le long des rivages escarpés. Dans les zones littorales, déplacements de sable et de boue ; changement des niveaux d'eau dans les puits ; I'eau des canaux, des lacs, des rivières est projetée sur la terre. De nouveaux lacs se créent.

Degré XI : Catastrophe

Dommages sévères même aux bâtiments bien construits, aux ponts, aux barrages et aux lignes de chemins de fer ; les grandes routes deviennent inutilisables ; les canalisations souterraines sont détruites.

Le terrain est considérablement déformé aussi bien par des mouvements dans les directions horizontales et verticales que par de larges crevasses, de nombreux glissements de terrains et chutes de rochers. La détermination de l'intensité de la secousse nécessite des investigations spéciales

Degré XII : Changement de paysage

Pratiquement toutes les structures au-dessus et au-dessous du sol sont gravement endommagées ou détruites. Contexte géologique du barrage de la commune de Landisacq (61)

La topographie est bouleversée. D'énormes crevasses accompagnées d'importants déplacements horizontaux et verticaux sont observés. Des chutes de rochers et des affaissements de berges et de rivières s'observent sur de vastes étendues. Des vallées sont barrées et transformées en lacs. ; des cascades apparaissent et des rivières sont déviées. La détermination de l'intensité nécessite des investigations spéciales

Pratiquement, l'octroi des demi-degrés est devenu une habitude lorsqu'il est difficile de trancher en raison, soit d'un manque d'information, soit, au contraire, de la prolifération d'informations divergentes. Géorciencer pour une Terre durable

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