Jf French / Texts: Continuous Assessment
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TR001 French Appendix 2
JF FRENCH / TEXTS: CONTINUOUS ASSESSMENT
HT COMMENTARY ASSESSMENT
One commentary to be submitted to the Department Office, Room 4111, by 12 noon, on Friday 21 March 2014.
Commentary questions
Write a commentary on one of the following texts (NB. commentaries on poems must answer the questions that follow the poem):
1. Depuis toujours, sur la terre sèche, raclée jusqu’à l’os, de ce pays démesuré, quelques hommes cheminaient sans trêve, qui ne possédaient rien mais ne servaient personne, seigneurs misérables et libres d’un étrange royaume. Janine ne savait pas pourquoi cette idée l’emplissait d’une tristesse si douce et si vaste qu’elle lui fermait les yeux. Elle savait seulement que ce royaume, de tout temps, lui avait été promis et que jamais, pourtant, il ne serait le sien, plus jamais, sinon à ce fugitif instant, peut-être, où elle rouvrit les yeux sur le ciel soudain immobile, et sur ses flots de lumière figée, pendant que les voix qui montaient de la ville arabe se taisaient brusquement. Il lui sembla que le cours du monde venait alors de s’arrêter et que personne, à partir de cet instant, ne vieillirait plus ni ne mourrait. En tous lieux, désormais, la vie suspendue, sauf dans son cœur où, au même moment, quelqu’un pleurait de peine et d’émerveillement. Mais la lumière se mit en mouvement, le soleil, net et sans chaleur, déclina vers l’ouest qui rosit un peu, tandis qu’une vague grise se formait à l’est, prête à déferler lentement sur l’immense étendue. Un premier chien hurla, et son cri lointain monta dans l’air, devenu encore plus froid. Janine s’aperçut alors qu’elle claquait des dents. « On crève, dit Marcel, tu es stupide. Rentrons. » Mais il lui prit gauchement la main. Docile maintenant, elle se détourna du parapet et le suivit. Le vieil Arabe de l’escalier, immobile, les regarda descendre vers la ville. Elle marchait sans voir personne, courbée sous une immense et brusque fatigue, traînant son corps dont le poids lui paraissait maintenant insupportable. Son exaltation l’avait quittée. À présent, elle se sentait trop grande, trop épaisse, trop blanche aussi pour ce monde où elle venait d’entrer. Un enfant, la jeune fille, l’homme sec, le chacal furtif étaient les seules créatures qui pouvaient fouler silencieusement cette terre. Qu’y ferait-elle désormais, sinon s’y traîner jusqu’au sommeil, jusqu’à la mort ?
1 TR 001 French
« La Femme adultère », L’Exil et le royaume
2. Dans le train du retour, le dimanche, j’essayais d’amuser mon fils pour qu’il se tienne tranquille, les voyageurs de première n’aiment pas le bruit et les enfants qui bougent. D’un seul coup, avec stupeur, « maintenant, je suis vraiment une bourgeoise » et « il est trop tard ». Plus tard, au cours de l’été, en attendant mon premier poste, « il faudra que j’explique tout cela ». Je voulais dire, écrire au sujet de mon père, sa vie, et cette distance venue à l’adolescence entre lui et moi. Une distance de classe, mais particulière, qui n’a pas de nom. Comme de l’amour séparé.
Par la suite, j’ai commencé un roman dont il était le personnage principal. Sensation de dégoût au milieu du récit.
Depuis peu, je sais que le roman est impossible. Pour rendre compte d’une vie soumise à la nécessité, je n’ai pas le droit de prendre le parti de l’art, ni de chercher à faire quelque chose de « passionnant », ou d’« émouvant ». Je rassemblerai les paroles, les gestes, les goûts de mon père, les faits marquants de sa vie, tous les signes objectifs d’une existence que j’ai aussi partagée. Aucune poésie du souvenir, pas de dérision jubilante. L’écriture plate me vient naturellement, celle-là même que j’utilisais en écrivant autrefois à mes parents pour leur dire les nouvelles essentielles.
La Place
3. Read the following poem and answer the (equally weighted) questions that follow:
TR 001 French
Clair de lune
Votre âme est un paysage choisi Que vont charmants masques et bergamasques Jouant du luth et dansant et quasi Tristes sous leurs déguisements fantasques
Tout en chantant sur le mode mineur L’amour vainqueur et la vie opportune Ils n’ont pas l’air de croire à leur bonheur Et leur chanson se mêle au clair de lune,
O calme clair de lune triste et beau, Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres Et sangloter d’extase les jets d’eau, Les grands jets d’eau sveltes parmi les marbres.
Paul Verlaine
1) To whom do you think this poem is addressed? What evidence in the text supports your view?
2) Comment on the form of the poem, including choice of measure or line length, format of stanza, and use of rhyme.
3) Describe the ‘choice landscape’ that the poem elaborates and assess the extent to which it, and the people who inhabit it, contribute to creating a poetic effect.
4) The language of the poem exhibits paradox and ambiguity: why do you think the poet sought this, and what in your view is the role of moonlight in helping to create it?
4. Read the following poem and answer the (equally weighted) questions that follow: TR 001 French
Guillaume Apollinaire
1) What is the relationship between the title, the subject, and the form of the poem (visual layout, typography, prosody, etc.)?
2) What levels of meaning, if any, do the images add to the words of the poem?
3) To what extent can this poem be thought of as both modern and traditional?
4) In what way does this poem engage with the question of genre? TR 001 French
NOTES
Length of commentary: 1,500-2,000 words.
Collect your “assessment cover-sheet” in advance (on door of Room 4109). Fill in and attach to front of essay.
Extensions to deadline: requests to Dr Alexandra Lukes ([email protected]), with med. cert., in advance of deadline.
Make sure you read the Guidelines on Essay Writing and Commentary (downloadable from departmental website’s Local Access page: http://www.tcd.ie/French/).