[INTERNET] Parc éolien du Dôme Haut-Saônois avec mise en compat...

Sujet : [INTERNET] Parc éolien du Dôme Haut-Saônois avec mise en compa�bilité du POS de Saulnot De : Michel de BROISSIA Date : 05/01/2020 22:30 Pour : [email protected]

Monsieur le Président,

Veuillez trouver ci-a�achées, les observa�ons de l'associa�on régionale de défense de l'environnement ACBFC à propos du projet éolien du Dôme Haut-Saônois.

Dépassant la taille autorisée, je me permets de vous faire suivre une pièce a�achée dans la foulée.

Demeurant à votre disposi�on, je vous prie de croire en mes respectueuses saluta�ons,

Michel de Broissia Maire de Champagne-sur-Vingeanne Président d'ACBFC mob : 06 62 90 36 74

Pièces jointes :

2019 01 05 EP Dôme Haut-Saônois ACBFC.pdf 3,7 Mo

1 sur 1 06/01/2020 12:09 Projet d’implantation d’une centrale de 9 aérogénérateurs « Dôme Haut-Saônois » Communes de Granges-le-bourg et Saulnot (70)

Par L’Association de défense de l’environnement et du patrimoine du Collectif régional Bourgogne Franche-Comté (ACBFC)

Adresse postale : Président :

ACBFC Michel de Broissia 4, rue du Moulin Mob : 06 62 90 36 74 21310 Champagne-sur-Vingeanne Courriel : [email protected]

5 janvier 2020

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 1/37 Sommaire

1. L’association ACBFC ______3

2. Énergies renouvelables et lutte contre le dérèglement climatique ? ______4

3. L’avis de la MRAE ______5

4. Demande de dérogation pour espèces protégées ______6

5. Acoustique – A propos de la norme ______8

6. Business Plan et taux de charge ______8

7. Nuisances lumineuses______10

8. Ressource en eau et puits de captage ______10

9. La prégnance des éoliennes ______11

10. Photomontages ______12

11. Démantèlement des éoliennes ______12

12. La curieuse remise en question du POS de Saulnot ______13

13. Les exigences d’ACBFC ______14

13.1. Eoliennes gigantesques ______14

13.2. La souffrance des riverains ______14

13.3. Le recours à des tiers de confiance ______15

13.4. L’indemnisation des riverains (existe au Danemark) ______15

13.5. La protection de la biodiversité : pas d’éolienne en forêt ou en zone humide ______16

13.6. Une information des riverains bien en amont ______16

13.7. Conclusion générale ______17

Annexe 1 : Analyse des émissions de CO2 à partir des données RTE ______18 Annexe 2 : Projet de norme 31 114 ______20 Annexe 3 : Extrait de l’arrêté 7 décembre 2010 relatif à la réalisation du balisage des obstacles à la navigation aérienne ______29

Annexe 4 : Volet paysager et représentation des photomontages des dossiers éoliens ___ 30 Annexe 5 : La vie d’une famille à 680 m de la première éolienne, les tentatives avortées de l’exploitant pour les réduire au silence ______33

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 2/37 1. L’association ACBFC ASSOCIATION DE DÉFENSE DE L’ENVIRONNEMENT ET DU PATRIMOINE DU COLLECTIF RÉGIONAL BOURGOGNE FRANCHE-COMTÉ

Dans le cadre de l’objet ci-après défini, l’association agit sur les territoires suivants : Les huit départements de la Région Bourgogne Franche-Comté (Côte d'Or, Doubs, Haute- Saône, , Nièvre, Saône et Loire, Territoire de Belfort, Yonne) et sur les territoires directement mitoyens où tout projet aurait un impact sur l’environnement et le patrimoine culturel de la dite région. Par territoires mitoyens, on entend les communes et les établissements publics de coopération intercommunale, ou leur équivalent en Suisse, situés directement en continuité avec les limites administratives de la région Bourgogne-Franche- Comté. Objet : Lutter, dans son périmètre d’action, contre tout ce qui porte atteinte, notamment du fait de l’implantation de centrales éoliennes, à l’environnement, à l’agriculture, aux activités forestières, pastorales, viticoles, touristiques, de villégiatures ou de loisirs, aux paysages, à la faune et à la flore, aux ressources naturelles en air et en eau, aux monuments historiques, protégés ou non, au petit patrimoine et aux bâtiments typiques, afin de contribuer à la sauvegarde des atouts du territoire, au cadre de vie de ses habitants, à leur tranquillité, à leur santé, à la préservation de la valeur de leur patrimoine et de leur droit à vivre dans un environnement sain et sans nuisances. Fédérer toutes les personnes physiques et toutes les associations des huit départements précédemment cités et des territoires mitoyens, ainsi que toute entité poursuivant les mêmes objectifs, notamment pour les représenter auprès des pouvoirs et établissements publics , du Préfet de Région et du conseil régional, des Préfets des départements et des conseils départementaux, des élus locaux comme auprès des médias sur les sujets relevant de l’objet de l’association, ainsi qu’auprès des fédérations nationales et de toutes associations attachées à la sauvegarde de l’environnement, du capital paysager et patrimonial des territoires , et du cadre de vie des personnes. Contribuer à l’information du public, à la concertation nécessaire, et agir pour que les pouvoirs publics respectent le principe, conventionnel et constitutionnel, de participation du public aux décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement, lutter notamment par le recours en justice contre tout simulacre à ce titre. Représenter ses membres et ester en justice contre toutes décisions publiques ou privées, notamment tous permis de construire et autorisation d’exploitation, toute autorisation unique, toutes zones, tous schémas tous projets susceptibles de porter atteinte à l’objet de l’association. Procéder à la collecte des fonds nécessaires pour assurer la défense juridique collective des particuliers, des associations, des fédérations et initier toutes actions utiles à la défense des intérêts des habitants de la région.

Constatant qu’une opposition aveugle au développement éolien est stérile, ACBFC a établi des mesures d’encadrement du développement éolien : distance habitation- éolienne, seuil de nuisance sonore,... Ces exigences sont rassemblées au chapitre 13.

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 3/37 2. Énergies renouvelables et lutte contre le dérèglement climatique ? Les énergies renouvelables permettent-elles en de réduire efficacement les émissions

de CO2 pour lutter contre le réchauffement climatique ? C’est ce qu’affirme OPALE dans son étude d’impact1 :

Développées en substitution des centrales thermiques à combustible fossile type cogénération, ces éoliennes permettraient l’économie de plus de 18 000 tonnes par an

de rejets de CO2 dans l’atmosphère.

C’est d’ailleurs l’argument principal mis en avant pour engager un développement massif des énergies renouvelables et nous proposons au commissaire enquêteur de bien vouloir vérifier cet argument.

En effet, depuis 5 ans, notre pays vient de connaître une extension considérable de son

potentiel installé en énergie renouvelable sans pour autant diminuer les émissions de CO2 comme l’indique le tableau suivant. Ainsi, en passant de 14,4 à 23,6 GW installés, soit une

augmentation de 64%, les émissions de CO2 ont cru de 23%, l’inverse de l’effet attendu. Ceci est dû à l’intermittence de ces énergies renouvelables qui nécessitent un accompagnement en

parallèle de centrales thermiques génératrices de CO2, (pour plus de détails, voir l’annexe 1).

Production Renouvelables Thermique Émission électrique installées Année fossile de CO totale (GW) 2 (TWh) (MT) (TWh) (éolien+solaire) 2014 541 14,4 27,0 17,5 2015 546 16,5 34,1 20,7 2016 531 18,4 45,9 25,5 2017 529 21,2 54,4 30,7 2018 549 23,6 39,4 21,5 Évolution sur 5 ans +1% +64% +46% +23%

Nous avons bien noté le peu de cas que fait la société OPALE des avis motivés, et notamment « génériques » transmis par ceux qui sont nommés les opposants à la page 8 du dossier administratif. Les faits parlent pourtant d’eux-mêmes. Pourquoi l’installation de l’équivalent de 23 centrales nucléaires en énergies renouvelables n’arrive-t-elle pas à faire baisser l’utilisation des centrales thermiques fossiles ? La question ne mérite-t-elle pas d’être posée ?

Par ailleurs, La commission d’enquête parlementaire sur l’impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l’acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique a livré son rapport qui a été enregistré le 25 juillet 2019. Il faut noter qu’il s’agit d’un rapport non partisan endossé par l’ensemble des membres de la commission parlementaire. Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 5/36

1 DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE, Granges-le-Bourg et Saulnot, Projet éolien du Dôme Haut-Saônois, PIECE N°4 : ETUDE D'IMPACT ENVIRONNEMENTAL, p14

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 4/37 La rapporteure, Madame Marjolaine MEYNIER-MILLEFERT du groupe LREM et tout à fait favorable aux énergies renouvelables déclare au 10éme colloque de France Energie Eolienne (FEE), le 16 octobre 2019 :

il y a d'un côté une question de transition énergétique. Elle n'est pas liée au climat. Elle n'est pas liée au CO2 car le mix français est déjà très décarboné. Il est principalement lié à une logique de sortie progressive du nucléaire parce que le nucléaire lui-même a une problématique d'acceptabilité...

Quand 80 % des gens disent que le développement des EnR électriques en France soutient la décarbonation et soutient la transition écologique, je pense que ce n'est pas bon non plus car le jour où les gens vont vraiment comprendre que cette transition énergétique ne sert pas à la transition écologique, vous aurez une réaction de rejet de ces politiques en disant « vous nous avez menti »

La commission d’enquête ne peut ignorer de telles évolutions dans les explications données pour justifier d’installer des éoliennes gigantesques dans nos campagnes au nom de l’écologie.

3. L’avis de la MRAE Le site de l’enquête publique du projet indique l’absence d’avis donné par la Mission Régionale de l’autorité Environnementale. C’est vraiment regrettable pour un projet qui se situe exclusivement en forêt.

En effet, le projet éolien de Saint-Maurice-sur-Vingeanne situé en Côte d’Or, a fait l’objet d’une critique sévère de sa part dont vous trouverez l’extrait ci-dessous2.

Dans son avis du 11 septembre 2018, la MRAE observe que « la majorité des éoliennes se situe au sein ou à proximité des boisements, et en tout état de cause à moins de 50 m d’une lisière forestière, malgré les préconisations des services de l’État. Bien que le pétitionnaire prévoit des mesures de bridage de nature à réduire les impacts (par collision avec les chauves-souris), la MRAe rappelle que l’évitement des boisements et le respect d’une distance d’éloignement suffisante des lisières forestières devraient apparaître comme prioritaires dans la mise en œuvre de la séquence ERC.

La MRAE rappelait donc que « l’évitement des boisements et le respect d’une distance d’éloignement suffisante des lisières forestières devraient apparaître comme prioritaires dans la mise en œuvre de la séquence ERC

2 Avis délibéré de la Mission Régionale d’Autorité environnementale de Bourgogne Franche-Comté sur le projet du parc éolien de La Fougère sur le territoire de la commune de Saint-Maurice-sur-Vingeanne (Côte d’Or) n°BFC-2018-1702. AVIS délibéré 2018APBFC52 adopté lors de la séance du 11 septembre 2018.

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 5/37

L’association ACBFC ne peut que s’associer à cette remarque générale de la part de la MRAE dans la mesure où elle s’oppose à l’implantation d’éoliennes en forêt ou en très proche lisière qui sont les derniers refuges de la biodiversité avec les zones humides (chapitre 10).

D’ailleurs, Il est étonnant de voir minimiser l’observation de pies grièche3, de milan royaux et de milan noirs4 alors que ce sont des « espèces sensibles aux collisions avec lez éoliennes » ce que reconnait en partie l’étude d’impact5.

4. Demande de dérogation pour espèces protégées L’étude d’impact d’Opale recense une avfaune particulièrement riche dont des espèces sensibles aux éoliennes :

Nicheurs remarquables rencontrés

Espèces de l’Annexe I :

- Présence du Pic noir : Espèce peu sensible à l’éolien, nicheur sur la zone, non menacé localement - Présence du Pic mar : Espèce peu sensible à l’éolien, nicheur sur la zone, non menacé localement - Présence du Pic cendré : Espèce peu sensible à l’éolien, nicheur probable sur la zone, statut En danger sur la liste rouge France, Vulnérable en Franche- Comté

3 P 148 de l’étude d’impact 4 P 74 de l’étude d’impact 5 P 174 de l’étude d’impact

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 6/37 - Présence de la Pie-grièche écorcheur : Espèce peu sensible à l’éolien, reproductrice dans les parcelles de lande broussailleuse, statut Vulnérable sur la liste rouge régionale - Présence du Milan noir : Espèce sensible à l’éolien, évite la zone lors de ces déplacements, non menacé localement - Présence du Milan royal : Espèce sensible à l’éolien, évite la zone lors de ses déplacements, statut Vulnérable sur la liste rouge locale - Présence de la Bondrée apivore : Espèce sensible à l’éolien, évite la zone lors de ses déplacements, non menacée localement

9 espèces patrimoniales non communautaires (statut Liste rouge Franche-Comté) :

Bouvreuil pivoine (DD), Linotte mélodieuse (VU), Bruant jaune (NT), Chardonneret élégant (VU), Mésange boréale (DD), Tourterelle des bois, (VU), Verdier d’Europe (LC), Loriot d’Europe (VU), Pipit des arbres (VU) . Ces espèces sont peu sensibles à l’éolien.

Il est étonnant que les espèces sensibles à l’éolien voit leurs vols détrournés au centre de la forêt de Granges. Est-ce que ces espèces dignes d’intérêt n’auraient pas méritées l’établiossement d’une simple dérogation pour espèces protégées ?

Plus grave encore, l’Est Républicain6, dans son édition du 4 septembre 2019, informe la population qu’un couple de cigognes a installé son nid dans la forêt de Malval à proximité des futures éoliennes. L’article fait état de la naissance de quatre cigogneaux. Est-il possible d’ignorer cette information ? La cigogne noire7 est un oiseau rare classé sur la liste rouge des animaux menacés. Elle hiverne en Afrique de l’ouest d’octobre à février. Dès la mi-mars elle reprend le chemin de l’Europe. Sur le chemin de cette migration de printemps certaines d’entre elles s’arrêtent en France pour y faire leur nid et s’y reproduire. Elles s’y installent jusqu’à la mi-juillet moment où les poussins sont suffisamment grands pour prendre leur envol seuls. Un temps long et délicat pour cet oiseau farouche et fragile dont dépend leur survie.

En Bourgogne-Franche-Comté 11 nids ont été repérés l’an dernier (2017) : 4 en Côte d’or, 5 dans la Nièvre, 1 dans le jura et 1 en Haute-Saône, le dernier découvert en 2016. L’installation des éoliennes du Dôme Haut Saônois sont-elles installées au nom de l’écologie ?

Comment est-il possible que ce couple de cigognes découvert en septembre ne soit pas mentionné dans le dossier d’enquête publique ? C’est un grave manquement.

Pour ces motifs, l’association ACBFC émet un avis très défavorable sur ce projet.

6 https://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2019/09/24/la-cigogne-noire-s-invite- dans-le-projet-eolien-du-dome-haut-saonois 7 https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/emissions/9h50-bourgogne-franche- comte/cigogne-noire-espece-rare-qui-fait-etape-bourgogne-franche-comte-1448075.html

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 7/37 5. Acoustique – A propos de la norme Le bruit d’une éolienne est un bruit de nature impulsionnel. Le bruit de la pale passant devant le mât émerge sur le bruit de fond, un peu comme la goutte d’eau. En moyennant les mesures sur plusieurs minutes, ce bruit impulsionnel est masqué par la nature des mesures en dB(A) qui lisse les résultats sur 10 minutes. C’est un effet très pervers des normes actuelles appliquées au domaine relativement récent de l’éolien.

Le promoteur écrit dans son rapport d’impact au sujet de l’étude VENATECH :

« La campagne de mesure a permis une évaluation des niveaux de bruit en fonction de la vitesse de vent satisfaisante, conformément aux recommandations du projet de norme Pr NFS 31-114, sur les plages de vitesses de vent comprises entre 3 et 10 m/s en période diurne et entre 3 et 8 m/s en période nocturne. »

Nous joignons, en annexe 2, un courrier adressé au préfet de Côte d’Or en vue de l’alerter sur l’irrégularité des traitements appliquées aux mesures acoustiques. Ainsi, il est illégal de se référer à la norme 31-114 qui n’existe pas car elle n’a jamais été homologuée.

Rappelons que le projet 31-114, abandonné par l’AFNOR en janvier 2017, proposait une méthode qui permettait à l’émergence d’être supérieure aux seuils fixés 3 dB de nuit et 5 dB de jour pendant la moitié du temps.

L’expérience tirée du parc des Portes de la Côte d’Or montre la difficulté de vivre à 680 m d’une éolienne (annexe 5) de seulement 130 m de hauteur et de moindre puissance (VESTAS V100, 2 MW) dans les mêmes conditions (au Nord-Est de la première éolienne) avec les même vents dominants. Voilà de quoi s’inquiéter pour les habitants de Malval et même Faymont qui seront sensibles pour les premiers au vent de Nord Est et pour les seconds au vent de Su Ouest. Ce sont précisément les vents dominants.

6. Business Plan et taux de charge Que penser de la production de 33 800 MWh/an attendue du parc éolien (4.2.3 Financement du parc éolien du Dôme Haut Saônois – zone ouest, p21) ? Elle induit un facteur de charge de :

33 800 MWh / (5 éoliennes x 3 MW x 365 jours x 24 h) = 25,7 %

Curieusement, Le bilan RTE pour l’année 2018 indique :

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 8/37 Rappelons que le département d la Haute-Saône se situe en dernière position en termes de potentiel éolien sur le territoire français.

. Les différences de vitesse de vent pour les 5 classes retenues sont considérables dans la mesure où la production d’énergie d’une éolienne est, rappelons le, proportionnelle à la vitesse du vent au cube comme indiqué par la formule suivante (R correspond à la longueur d’une pale, r représente la densité de l’air) :

Energie produite =

Notons d’alleurs que la productibilité d’un parc éolien décroit dans une forêt alors que la vitesse du vent est réduite d’environ 1 m/s en raison de la rugosité que constitue une forêt par rapport à un milieu agricole ouvert.

Pourquoi faut-il toujours que les promoteurs éoliens surévaluent la production de leurs machines alors que, par la suite, les données d’exploitation seront gardées jalousement secrètes ?

Il est indispensable que le promoteur présente de sérieuses garanties financières.

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 9/37 7. Nuisances lumineuses Tous les riverains de parcs éoliens s’entendent pour dire que le balisage lumineux est un facteur de stress. Attention, à partir de 150 m, c’est un double balisage lumineux qui s’impose (voir l’annexe 3) ?

8. Ressource en eau et puits de captage Le paragraphe « 2.5. Eaux superficielles et souterraines » de l’étude d’impact se conclue par le paragraphe suivant : « La zone de projet se situe dans le bassin versant du Doubs, plus précisément elle est à cheval sur deux zones hydrographiques : "l’Ognon du Rahin au Lauzin inclus", qui concerne la majeure partie du site, et "l’Allan de la Lizaine au Doubs", au niveau de l'extrémité Est. Plusieurs cours d'eau permanents et temporaires se forment à proximité de la zone de projet. Des écoulements temporaires peuvent également se former au niveau des dépressions topographiques de la zone de projet. Le site est concerné par le SDAGE Rhône Méditerranée Corse. Les communes concernées par le projet font partie du contrat de rivière "l’Ognon". La commune de Saulnot fait partie également du contrat de milieu « Vallée du Doubs et territoires associés ». Notons que le secteur Est de la zone de projet recoupe le périmètre d’une ressource karstique majeure pour l’alimentation en eau potable (source de Lougres). De plus, plusieurs périmètres de protection de captage recoupent l’aire d'étude rapprochée et la zone de projet. Lors de la mise en œuvre du projet, (phase construction et phase exploitation), une attention particulière devra donc être portée à la protection des eaux souterraines. »

L’étude d’impact donne toutes les raisons pour ne pas installer un parc éolien dans cette zone : « le secteur Est de la zone de projet recoupe le périmètre d’une ressource karstique majeure pour l’alimentation en eau potable (source de Lougres) » ou encore « plusieurs périmètres de protection de captage recoupent l’aire d'étude rapprochée et la zone de projet ». Curieusement, dans les études d’impact des projets éoliens, il est difficile de trouver des exemples de désordres avérés dans notre région de Bourgogne-Franche-Comté qui se caractérise en grande partie par une géologie karstique. Il faut se référer à des études d’impact hors du domaine des énergies renouvelables pour trouver des informations. Ainsi, une étude d’impact de GRT Gaz met en lumière un type d’accident irréversible au Nord de la Côte d’Or.

Captage de la Combe Suzon, à Esnoms-au-Val : parc éolien de Langres-Sud

En octobre 2012, une étude est conduite par GRT gaz au sujet d’un projet de canalisation de gaz naturel88. A la page 25, on y trouve le commentaire suivant relatif au captage de la Combe Suzon à Esnoms-au-Val :

Attention, il y a eu de gros problèmes avec l’implantation des éoliennes. Lors du forage des micropieux, il y a eu perturbation des circulations d’eau souterraine et, en conséquence, un impact sur le captage AEP.

8 Projet de canalisation de gaz naturel Etrez (01) – Voisines (52) ≫, Diagnostic des enjeux environnementaux, Alain CHIFFAUT consultant, Octobre 2012.

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 10/37 Et le rapport à GRT gaz de poursuivre à la page 27 avec une longue liste de périmètres de captage à éviter, puis à la page 29 :

Le passage à Esnoms-au-Val en donne une preuve, avec l’impact avéré de la pose des éoliennes sur la circulation d’eau souterraine.

Les experts mandatés par GRT gaz se montreraient-ils plus curieux que ceux choisis et rémunérés par le promoteur ? Puits de Sainte Colette : parc éolien de Le puits de Sainte Colette du monastère des Clarisses de Poligny s’est brutalement arrêté de fournir de l’eau à cette communauté au moment où avait lieu les travaux de fondation des éoliennes de Chamole pourtant située 3 km plus haut. Evidemment, le promoteur refuse de reconnaître sa responsabilité. Il eut fallu faire des études préalables.

9. La prégnance des éoliennes Comme nous l’avons déjà vu plus haut, la hauteur des éoliennes proposées est par elle-même un constat d’échec. Une éolienne de 80 m de hauteur dans la vallée du Rhône produirait plus d’énergie. Il est urgent d’introduire des limites. La Bavière, tout comme la Pologne, impose une distance de protection aux habitations de 10 fois la hauteur des éoliennes.

A ce propos, il n’est pas inutile de rappeler que le préfet doit selon l’amendement apporté aux études d’impacts (article L. 122-1) :

« La délivrance de l’autorisation d’exploiter est subordonnée au respect d’une distance d’éloignement entre les installations et les constructions à usage d’habitation, les immeubles habités et les zones destinées à l’habitation définies dans les documents d’urbanisme en vigueur à la date de publication de la même loi. Cette distance d’éloignement

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 11/37 est spécifiée par arrêté préfectoral compte tenu de l’étude d’impacts prévue à l’article L. 122-1. Elle est au minimum fixée à 500 mètres. »

Ne faut-il pas adopter le même principe qu’en Bavière ou en Pologne pour notre région qui accorde une distance de précaution de l’habitat de 10 fois la hauteur des éoliennes ? N’y-a-t-il pas autant de richesses naturelles et patrimoniales à protéger chez nous ? Nos habitants ne sont-ils pas dignes d’un traitement équivalent ?

10. Photomontages La MRAE a, semble-t-il, adopté les règles énoncées par la préfecture de Côte d’Or9 dont nous rappelons ici quelques points essentiels:

 Les photomontages doivent permettre la restitution objective de la perception du paysage depuis l’angle de vue d’un observateur situé au niveau du sol avec une hauteur d’observation de 1,70m environ.  L’angle de vue ne doit pas excéder 90° (même si la totalité du parc n’est pas perceptible) pour respecter la perception du champ visuel humain ressenti. Pour cela on devra utiliser un appareil photographique avec une focale « normale » de 50mm, qui correspond le plus à la focale de la vision humaine, pour un format photographique 24x36 mm.  A titre d’exemple, la représentation d’une éolienne d'une hauteur de 150 m en bout de pale placée à 5 km de l’observateur devra mesurer 3 cm sur le photomontage papier

OPALE présente des photomontages avec des horizons « grand angle ». C’est effectivement une méthode très efficace pour réduire l’impression de hauteur donnée par ces éoliennes.

11. Démantèlement des éoliennes Nous livrons au commissaire enquêteur le devis de démantèlement de l’entreprise CARDEM pour l’éolienne E10 du Parc éolien Thiérache 2 trouvée sur le site de la préfecture de l’Aisne10. Rappelons les faits : Le mardi 22 novembre 2016, une éolienne du parc "Vent de Thiérache 2", situé à Antheny dans le département des Ardennes, a été dynamitée, puis démantelée et évacuée. Cette éolienne E10, de modèle Nordex N100/2500 et de 150 m de hauteur, mise en service en 2013, a été accidentellement touchée par un incendie de nacelle, en janvier 2014, soit moins d’un an après sa mise en exploitation.

Le devis de démantèlement s’élève à 413 781,78 €, pour un seul mât, localisé en zone de plaine cultivée, donc facile d'accès, permettant aux engins d'évoluer facilement et en dépit de la revente des éléments recyclables. L'entreprise qui a opéré est CARDEM, filiale d'EUROVIA, qui dispose d'une capacité pour des travaux de démolition et dépollution. Nous sommes bien loin des 50 000 € prévus par la loi.

9 Pôle de compétence de développement des énergies renouvelables de Côte d'Or, préfecture de Côte d’Or, décembre 2013 10 http://www.aisne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Installations-classees-pour-la-protection-de- l-environnement/Les-ICPE-soumises-a-autorisation/Tableau-ICPE-Annee-2018/Devis-demantelement-Eolienne- E10

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 12/37 Nous demandons à la commission d’enquête d’obtenir un devis contradictoire pour les 9 éoliennes. Qui aura la responsabilité du démantèlement en cas de défaut de la société propriétaires des mâts ?

12. La curieuse remise en question du POS de Saulnot

La mise à jour du POS de Saulnot entraîne de longues digressions qui conduisent le lecteur à de nombreux endroits de l’étude d’impact. D’une manière répétitive, nous apprenons que la loi permet maintenant de statuer par projet plutôt que par procédure pour arriver enfin au chapitre 11, paragraphe 5. Les choses se compliquent singulièrement à la lecture de la page 315 :

Les éoliennes E7 à E9 sont implantées sur la commune de Saulnot, qui dispose actuellement d’un Plan d’Occupation des Sols (POS). Par exception aux dispositions de l’article L174-5 du Code de l’urbanisme, le POS de la commune de Saulnot n’est pas tombé en caducité le 27 mars 2017. En effet, la commune de Saulnot appartient à la communauté de communes du Pays d’Héricourt qui possède la compétence urbanisme depuis le 1er octobre 2015 et qui a engagé l’élaboration d’un Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi) par délibération du 10 décembre 2015. Par conséquent, et en application de l’article 131 de la loi n°2017-86 du 27 janvier 2017 relative à l’égalité et à la citoyenneté, le POS de Saulnot reste en vigueur jusqu’au 31 décembre 2019. Que faut-il conclure ? Doit-on ou non tenir compte de « la mise à jour du POS » si souvent répétée ? Les deux modifications principales proposées sont de taille : Article ND7. 1. Les constructions sont interdites sur les limites séparatives, sauf dans le secteur NDl. 2. Les constructions sont autorisées en retrait des limites séparatives et, dans ce cas, la distance comptée horizontalement de tout point du bâtiment au point le plus bas et le plus proche des limites séparatives doit être au moins égale à la moitié de la différence d'altitude entre ces deux points avec un minimum de 3 mètres. 3. Les constructions doivent être implantées à 30 m minimum des espaces boisés soumis au régime forestier. 4. Les règles précédentes ne s'appliquent pas aux constructions et installations nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif destinées à la production d'énergies renouvelables qui peuvent être implantées librement. Justification : Le projet éolien n’est pas compatible avec les différentes règles de l’article ND7. Les structures de livraison pourraient être implantées en limite séparative, le recul de la moitié de la hauteur de la construction n’est pas réaliste au regard de la hauteur des éoliennes, les éoliennes sont implantées dans les bois communaux et ne peuvent donc pas se reculer par rapport aux espaces boisés soumis au régime forestier. Le règlement est modifié pour permettre aux installations de production d'énergies renouvelables de s’implanter librement par rapport aux limites séparatives.

Le promoteur demande à avoir les coudées franches et à se libérer de toute règle (notamment de la distance de 30 m entre éolienne et boisement). C’est tout à fait choquant car il est de règle de ne pas avoir de pales en lisière qui surplombent la forêt.

Article ND10 La hauteur maximum des constructions autorisables ne doit pas excéder 10 m au faitage, excepté pour les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d'intérêt

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 13/37 collectif destinées à la production d'énergies renouvelables pour lesquelles aucune prescription n’est imposée. Justification : La règle de hauteur n’est pas réaliste au regard de la hauteur des éoliennes. Le règlement est modifié pour permettre aux installations de production d'énergies renouvelables de déroger à la règle de hauteur. Remarque : Les éoliennes ne sont pas des bâtiments. La règle définie à l’article ND11 concernant la recherche d’une intégration optimale des bâtiments dans le site ne concerne donc pas les éoliennes. Elle pourra concerner les structures de livraison dont l’aspect extérieur devra permettre une bonne intégration dans le site. Leur hauteur étant limitée, aucun impact visuel n’est possible dans le grand paysage. L’intégration des éoliennes dans le paysage est traitée par ailleurs dans l’étude d’impact du projet éolien.

Ainsi, la hauteur des éoliennes ne posera plus jamais de difficulté ni aujourd’hui ni dans 15 ou 30 ans au moment de changer de modèle d’éolienne.

La commission d’enquête doit nous rassurer sur la régularité de ces modifications qui interviendront alors que le POS n’est plus valable depuis le 31 décembre 2019.

13. Les exigences d’ACBFC

13.1. Eoliennes gigantesques Avec des éoliennes de 180 m, l’impact sur la santé des habitants, la biodiversité, les paysages et le patrimoine n’est plus du tout le même et la réglementation s’obstine à garder une distance de protection de 500 m autour des éoliennes !

L’association ACBFC considère qu’il est indispensable de définir un encadrement strict des projets éoliens en particulier en définissant une distance de protection des éoliennes par rapport aux habitations qui doit être tout naturellement proportionnelle à la hauteur des éoliennes.

Première exigence d’ACBFC :

Adopter une distance de protection des habitations de 10 fois la hauteur des éoliennes comme c’est le cas en Bavière (Land allemand) ou en Pologne. La richesse de nos régions françaises ne vaut-elle pas celle de la Bavière en termes de paysage et de patrimoine ?

13.2. La souffrance des riverains Avec des éoliennes toujours plus grandes, l’impact sur les riverains prend des proportions inattendues.

 A Montceau-Echarnant proche de Beaune en Côte d’Or, les habitants situés à 680 m sont réveillés la nuit dès que le vent souffle d’un large secteur sud (sans parler de leurs soucis de télévision et de télécommunication). Depuis mars 2016, les problèmes ne sont pas réglés en dépit de nombreux essais de bridage. Cela n’a d’ailleurs rien d’étonnant car dans nos régions le vent souffle en rafales ce qui rend techniquement impossible tout bridage fondé sur des mesures moyennées sur 10 minutes.

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 14/37  A Fontenelle-Montby dans le Doubs, plus de 14 plaintes ont été adressées à la DREAL par des riverains très perturbés par le bruit des premières éoliennes de 180 m de hauteur. Il ne s’agit pas d’effet psychologiques mais de bruits réellement audibles. Ils sont situés à des distances de l’ordre du kilomètre des premières éoliennes.

Deuxième exigence d’ACBFC :

Comme l’exige aussi l’Académie de Médecine dans son avis du 9 mai 2017, il faut abolir sans attendre l’arrêté du 26 août 2011 qui tire un trait sur la santé des riverains en augmentant le seuil réglementaire de bruit à 35 dBA la nuit.

13.3. Le recours à des tiers de confiance Force est de constater que les études acoustiques conduites, par les promoteurs, en pleine campagne fournissent des résultats souvent surprenants. Les microphones sont trop souvent placés à des endroits qui ont tendance à augmenter le bruit de fond : à coté d’une route fréquentée, d’une rivière, d’une pompe à piscine, d’une bâche qui prend le vent.

Le bruit des éoliennes calculé dans les études d’impact se trouve ainsi systématiquement minimisé.

En dépit de ces arrangements, les études acoustiques conduisent très souvent à mettre en œuvre des plans de bridage quasiment à toutes les vitesses de vent (parc de Jura Nord La Comtoise par exemple) ! Et ce, malgré l’arrêté du 26 août 2011 augmentant à 35 dB le seuil acoustique la nuit. Or, on le sait ces plans de bridage ne peuvent fonctionner dans un environnement où le vent souffle en rafales. C’est donc 35 à 38 dB qui seront réellement perçus par les riverains.

Par ailleurs, les derniers parcs éoliens en construction en Bourgogne Franche-Comté ont montré une absence totale de surveillance du chantier : sans étude géotechnique préalable, des centaines de tonnes de béton ont été déversées dans des failles karstiques, des hectares de forêt supplémentaires ont été défrichés, des éoliennes ont été implantées dans des zones d’activité empêchant leur extension pour des raisons de sécurité. Les photomontages avec ouverture grand-angle minimisaient systématiquement les impacts et ne respectaient pas les règles édictées par le préfet de Côte d’Or...

Troisième exigence d’ACBFC :

Faire appel à un tiers de confiance agréé (type Bureau Veritas ou APAVE). Ce type de fonctionnement est de règle dans le nucléaire. Les projets éoliens régulés par le code des ICPE ne doivent pas être traités à la légère sans réel contrôle externe.

13.4. L’indemnisation des riverains (existe au Danemark) La souffrance des riverains est une certitude. Elle ne peut pas se résoudre en équipant les habitations de double ou triple vitrages, en vivant portes et fenêtres fermées (ou en installant des murs antibruit). Ces solutions n’apporteront qu’une très faible amélioration après leur

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 15/37 installation. Si la quiétude des habitants concernés ne peut être obtenue, il ne reste plus qu’à les dédommager.

Quatrième exigence d’ACBFC :

Indemniser les riverains impactés par les parcs éoliens existants

13.5. La protection de la biodiversité : pas d’éolienne en forêt ou en zone humide Pourquoi ? :

• Les forêts sont des sources de biodiversité ce qui n’est plus le cas des parcelles agricoles cultivées de manière intensive. Les études préalables minimisent souvent les impacts sur la biodiversité, toujours sous le même schéma : enjeux forts, impacts faibles. L’exemple du parc à VARS en Haute-Saône est affligeant. L’aire d’étude immédiate du rapport d’impact a exclu habilement une zone exceptionnellement riche comportant en particulier 2,5% de la population française de murins à oreilles échancrées : 1. une zone Natura 2000 au titre de la directive habitat, 2. une zone Natura 2000 au titre de la directive oiseau, 3. une Zone écologique de nature remarquable (ZNIEFF type 1), 4. des terrains des conservatoires d’espaces naturels. Les distances de protection de 500 m autour des habitations ont permis d’escamoter l’étang de Theuley et la richesse de sa biodiversité. • Les forêts absorbent le CO2: on parle de puits de carbone • Les forêts produisent de l’énergie renouvelable • Les forêts produisent du bois de sciage limitant les importations de grume • Les forêts font le plaisir des promeneurs du dimanche de la cueillette des champignons à la chasse. Au niveau des performances :

• Les forêts réduisent encore la vitesse du vent (environ de 1 m/s même à 200 m d’altitude)

Cinquième exigence d’ACBFC :

Protégeons nos forêts et les zones humides en les excluant de tout projet éolien.

13.6. Une information des riverains bien en amont La plupart des projets arrivent en catimini dans les communes. Il n’est pas rare que le maire signe sous la pression du promoteur une charte confidentielle d’étroite collaboration. Le procédé perdure en dépit de la dénonciation de la répression des fraudes.

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 16/37 A partir du moment où une municipalité a donné son accord pour des études de faisabilité, le développement du projet est irréversible et la population est mise devant le fait accompli.

Il est urgent d’informer la population très en amont et qu’elle puisse donner son avis en toute connaissance de causes.

Sixième exigence d’ACBFC :

Information du public

+ Affichage en mairie dès le premier contact des promoteurs avec les propriétaires fonciers ou la commune.

+ Après la mise en service d’un parc éolien :

- Affichage des mesures de bruit sur le terrain

- Affichage des résultats mensuels d’exploitation (en € et en MWh).

13.7. Conclusion générale

L’association ACBFC émet un avis très défavorable sur le projet de centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois et sur la modification des réglements d’urbanisme tels que définis au 31 décembre 2019.

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 17/37 Annexe 1 : Analyse des émissions de CO2 à partir des données RTE

Le site de RTE est le site de référence pour tout ce qui touche à la production et à la distribution de l’électricité en France. Il est ainsi possible d’y trouver des informations précises sur la puissance installée et la production d’électricité par catégorie : nucléaire, fossile (charbon, fioul, gaz), hydraulique et renouvelable (éolien, solaire, bioénergies). Les tableaux suivants sont tirés du rapport RTE de l’année 201411. Il donne par catégorie les puissances installées au 31 décembre 2014 ainsi que les productions nettes d’électricité pour les mêmes catégories. Les rapports des années 201512, 201613 et 201714 permettent de compléter ces informations sur quatre années successives.

Puissance électrique installée en 2014 (RTE) Production électrique en 2014 (RTE) (RTE) Le site de RTE permet d’aller un peu plus loin afin d’évaluer les émissions de CO2 pour la production d’électricité par catégorie15 de 2014 à 2018. La contribution de chaque filière de

production aux émissions de CO2 est indiquée ci-dessous :  0,96 t/MWh pour les groupes charbon,  0,67 t/MWh pour les groupes fioul,  0,46 t/MWh pour les groupes gaz,  0,98 t/MWh pour les Bioénergies.

Ces données permettent de dresser le tableau suivant :

11 https://www.rte-france.com/sites/default/files/bilan_electrique_2014.pdf 12 https://www.rte-france.com/sites/default/files/2015_bilan_electrique.pdf 13 http://bilan-electrique-2016.rte-france.com/ 14 http://bilan-electrique-2017.rte-france.com/ 15 https://www.rte-france.com/fr/eco2mix/eco2mix-co2

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 18/37 Renouvelables Production Thermique Émission installées Année totale fossile de CO (GW) 2 (TWh) (TWh) (MT) (éolien+solaire) 2014 541 14,4 27,0 17,5 2015 546 16,5 34,1 20,7 2016 531 18,4 45,9 25,5 2017 529 21,2 54,4 30,7 2018 549 23,6 39,4 21,5 Évolution 5 ans 1% 64% 46% 23%

Entre 2014 et 2018, à production constante, la puissance installée en éolien et solaire a augmenté de 64% (de 14,4 à 23,6 GW) alors que les centrales fossiles (charbon, fioul et gaz)

voient leur production augmenter de 46%. Les émissions de CO2 censées baisser avec les énergies renouvelables ont augmenté de 23 %. Les émissions de CO2 n’ont pas augmenté dans les mêmes proportions que le recours aux centrales thermiques avec une réduction de l’utilisation des centrales au charbon au profit des centrales au gaz.

Les émissions de CO2 retenues ici ne concernent que la production par charbon, fioul et gaz.

Ainsi, les émissions de CO2 augmentent de 23% après 5 années d’un développement soutenu en énergie renouvelable (+64%) ce qui peut apparaître à première vue paradoxal. En fait, ce résultat était prévisible. Les énergies renouvelables, éolienne et solaire, sont de nature aléatoire. C’est pourquoi la Commission de Régulation de l’Energie désigne leur production comme « fatale ». Les centrales thermiques deviennent ainsi indispensables pour ajuster la production électrique à la consommation en fonction des fantaisies de la nature.

En conclusion, les énergies renouvelables, éolien et solaire, ne peuvent fonctionner sans

émissions de CO2. N’est-ce pas l’exact opposé de l’effet escompté ? En vue de développer plus rapidement la production d’énergie électrique d’origine éolienne et solaire, le secrétaire d’état, Sébastien LECORNU, ne déclarait-il pas sur BFM le 26 février 2018 : « Dans la lutte contre le réchauffement climatique, il est urgent de décarboner la production d’électricité. » Ne faut-il pas urgemment, au contraire, arrêter le développement des énergies renouvelables intermittentes si c’est l’effet inverse qui est obtenu ?

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 19/37 Annexe 2 : Projet de norme 31 114

LCF ACOUSTIQUE 182 rue de Vaugirard 75015 PARIS 06 87 61 51 56

Monsieur le préfet de Côte d’Or

55, rue de la Préfecture 21000 DIJON

Objet : Projet éolien des FOUGERES

Monsieur le Préfet,

Le nouveau projet de centrale d’aérogénérateurs des Fougères est en cour d’enquête publique à Saint Maurice sur Vingeanne, dans votre département

J’ai été appelé pour étudier les études effectuées par le promoteur et analyser les risques acoustiques de ce projet. Il apparait que trois éoliennes sur neuf sont installées à des distances comprises en 1000 et 1400 m du village de Chaume. En 2006, quand les éoliennes ne mesuraient que 120 m, l’Académie Nationale de Médecine préconisait déjà une distance de sécurité de 1500 m pour les éoliennes de 2,5 MW. Elle renouvelle ses préconisations dans son rapport du 9 mai 2017 en demandant d’établir une distance de précaution par rapport aux habitations proportionnelle à la hauteur des éoliennes et en revenant au seuil de nuisance auditive de 30 dBA du code de la santé publique. Rappelons que ce seuil a été relevé à 35 dBA par un arrêté du Ministre de l’Environnement du 26 août 2011 à la demande des promoteurs.

Pour sa partie acoustique, l’étude d’impact du promoteur s’appuie sur le projet de norme 31 114 appliqué de manière irrégulière.

Non seulement ce projet n’a jamais été validé par enquête publique puis homologation selon les règles de l’AFNOR, mais sa méthode est actuellement contestée à la DGPR, car elle n’est pratiquement jamais appliquée par les bureaux d’études, compte-tenu de la complexité étonnante de ce projet de norme.

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 20/37 Pour mémoire, ce projet a été cité prématurément par l’arrêté ICPE du 26 aout 2011, avant d’être abandonné en janvier 2017 par l’AFNOR, à la demande de la Direction Générale de la Prévention des Risques.

Ce projet de norme 31-114 est contesté car il a été établi à huis-clos par un petit groupe de spécialistes des éoliennes (GAMBA, VENATHEC, EMA, …), entre 2005 et 2011. Sans consensus des experts, ni enquête publique ni homologation, en dépit des règles pour la normalisation française établies par le décret 2009-697. Il a été cité par l’arrêté IPCE du 26 août 2011 spécifique aux aérogénérateurs. En 2014, l’AFNOR a enfin créé un groupe de travail, élargi aux experts indépendants, aux promoteurs et aux associations, au sein de la commission S30J chargée des bruits de l’environnement, pour discuter et achever le projet, en suivant cette fois le processus de normalisation AFNOR. Après deux ans et demi de discussions, ce projet S31 114 n’a pas abouti à un consensus et a été abandonné.

En effet, si ce projet de norme partait de l’excellente idée d’intégrer la vitesse du vent aux mesures de bruit, il s’est avéré dans la pratique :

 Inapplicable du fait de sa complexité,  Illisible pour les non spécialistes et pour l’administration  Contraire à la norme homologuée NFS 31-010, pour la mesure du bruit dans l’environnement,  Contraire à la définition de l’émergence du bruit  Inacceptable puisque créé dans le but de faciliter l’installation des aérogénérateurs plus près des habitations dans les zones calmes où l’habitat est morcelé.

Ce projet a été taillé sur mesure pour aménager les règles et normes existantes et rendre possible l’installation des aérogénérateurs dans les zones de campagne habituellement calmes et silencieuses. Avant même d’être soumis à une enquête publique indispensable à toute norme, il a été en quelque sorte promulgué par l’arrêté ICPE du 26 août 2011. Or le renvoi d’un texte réglementaire à une norme n’a pas pour but de diminuer le pouvoir de l’administration, ni de contourner ses prérogatives, ni celui de déléguer sa responsabilité à d’autres parties. Il signifie simplement que l’autorité publique fait usage d’un consensus existant sur un texte de référence, et qu’elle se réserve le droit à tout moment de demander sa mise à jour, ou de supprimer la référence à celui-ci lorsque le texte n’est pas adapté. L’autorité publique, en l’occurrence la DGPR, ayant pris acte début 2017 de l’absence de consensus, a repris ses prérogatives et annonce qu’elle compte sortir bientôt un nouveau texte.

Dans cette attente, il appartient aux DREAL et aux Préfets de rester extrêmement vigilants sur l’utilisation de ce projet de norme inachevé, comprenant des zones d’ombre, par nature déjà trop favorable aux éoliennes, et par usage trop souvent interprété en faveur de l’installation d’éoliennes, par les bureaux d’étude acoustique, qui ne peuvent pas être considérés « indépendants » des promoteurs éoliens qui ont contribué à leur développement et dont ils dépendent fortement.

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 21/37

La DREAL, autorité compétente en matière environnementale, n’ayant pas les compétences et les capacités matérielles suffisantes pour effecteur ses propres contrôles, privée de possibilité critique, il est heureux et légitime que les associations de protection de l’environnement en milieu rural puissent faire appel à des experts acousticiens réellement indépendants. Il ne s’agit nullement de retirer à la DREAL ses prérogatives de surveillance des installations classées, mais de lui apporter les éléments techniques qui lui manquent pour étayer son avis et remettre au Préfet ses recommandations.

Par ce courrier, Monsieur le Préfet, vous êtes averti que, si les études acoustiques produites par le promoteur contiennent des biais et des irrégularités, ces études seront passées au crible d’une analyse technique scientifique objective et indépendante, qui inclura a minima les points présentés ci-dessous.

Médiane

L’utilisation de la médiane des bruits résiduels et ambiants calculés pour définir un indicateur d’émergence, selon le projet de norme 31-114, est la raison centrale de l’absence de consensus , parce qu’elle conduit à un résultat très différent de l’émergence mesurée selon la véritable norme homologuée pour la mesure du bruit dans l’environnement NF S31-010. à chaque mise en route et chaque arrêt des éoliennes. Retenir une valeur médiane pour représenter des valeurs dispersées de +/-15 dB conduirait par définition à accepter des dépassements au-dessus des seuils réglementaires pendant la moitié du temps !

Par souci d’objectivité et d’exactitude scientifique, si le parc voit le jour, nous réclamerons lors des mesures de réception que les valeurs d’émergence soient mesurées à chaque mise en route et chaque arrêt des éoliennes, selon la norme homologuée NF-S31-010, qui est pour les associations et les experts la seule norme applicable aux éoliennes.

Classes homogènes

Cette médiane n’est pas représentative d’un ensemble de mesures du bruit résiduel dont la variation habituellement observée atteint +/- 15 dB. Pour pallier cette faiblesse le texte du projet 31 114 demande que soient définies des classes homogènes en quantité suffisante, afin qu’à l’intérieur de chaque classe le bruit ne soit dépendant que de la vitesse du vent.

Or la plupart du temps, les études se limitent aux deux périodes réglementaires du jour et de la nuit et ajoutent parfois deux classes de direction du vent. Mais ce regroupement est très insuffisant

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 22/37 pour obtenir une dispersion acceptable de +/- 1,5 dB, comme l’illustre le graphe ci-dessous, extrait d’un rapport d’analyse.

Dispersion du bruit résiduel nocturne mesuré entre 18 et 49 dB(A)

Représentativité des vents

Les mesures devront être faites au moins pour les directions des vents dominants de Sud-Ouest et de Nord-Est, et pour des vitesses de vent de 3 à 10 m/s, dans chaque classe homogène. Le rapport devra prouver la représentativité de l’étude.

Cumul de parcs

Les promoteurs pensent encore pouvoir appliquer une stratégie d’expansion des parcs dans les zones d’habitat très morcelé, basée sur une interprétation erronée de l’arrêté ICPE de 1996, applicable à tous les sites ICPE, repris par l’arrêté ICPE du 26 août 2011 relatif aux aérogénérateurs, qui indique à la fin de l’article 26 :

« Lorsque plusieurs installations classées, soumises à autorisation au titre de rubriques différentes, sont exploitées par un même exploitant sur un même site, le niveau de bruit global émis pas ces installations respecte les valeurs limites ci-dessus. » (Emergences de 3 dB(A) et de 5 dB(A).

Nous espérons, Monsieur le Préfet, que vous ne cautionnez pas une interprétation inversée de cet article qui dénaturerait le sens du texte.

Position des points de mesure

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 23/37

Les conditions de champ libre ont beau être énoncées dans la méthode 31 114, elles ne sont pas respectées par les bureaux d’étude qui les utilise comme abri anti-vent. Le bruit résiduel se trouve alors multiplié par deux ou augmenté de 3 dB. La directive européenne 2002/49/C du 25 juin 2002 « Evaluation et Gestion du Bruit dans l’Environnement » précise dans son annexe 1, au point 1, que seul le son incident doit être pris en considération, et que par conséquent une correction de 3 dB doit être appliquée lorsque la mesure est faite près d’ un mur.

Présentation des résultats dans le rapport

Sur les histogrammes du rapport, les mises en marche et arrêts des éoliennes toutes les heures devront être visibles avec une résolution temporelle suffisante d’au moins 5 mm/heure.

Exemple d’Histogramme de 20 jours, extrait d’une étude d’impact : si les variations jour/nuit sont visibles, il est impossible de voir les cycles de marche -arrêt des éoliennes. La résolution étant de 0,3 mm/heure.

Incertitudes

Les incertitudes de mesure et de calcul doivent être indiquées dans le rapport.

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 24/37 Les incertitudes de mesure sont définies selon le projet de norme 31-114.

Les incertitudes de calcul cumulent l’incertitude sur la puissance acoustique des futures éoliennes établie par les constructeurs selon la norme IEC 61400-11, et l’incertitude sur la propagation acoustique en extérieur établie par le bureau d’étude selon la norme ISO 9613-2.

Comme le demande explicitement le courrier de la DGPR daté du 14 avril 2014, adressé aux membres du groupe de travail 31 114 à l’AFNOR, les résultats doivent être présentés sous la forme :

émergence mesurée +/- incertitude

Depuis 2011 certains bureaux d’étude se permettent de passer outre cette règle de l’art élémentaire en matière de métrologie, avec une d’émergence minorée par l’incertitude versée au profit des éoliennes.

Elimination des valeurs inférieures ou égales au seuil de 35 dB(A) fixé par l’arrêté ICPE.

Compte-tenu de la valeur d’incertitude Uc qui doit encadrer en + /- le niveau de bruit ambiant retenu (Uc étant égal au plus à 2 dB), il est attendu que toutes les valeurs de bruit ambiant supérieures ou égales à 35 - Uc = 33 dB(A) soient prises en compte pour calculer les émergences. Car seules les valeurs qui sont certainement inférieures à 35 dB, peuvent être exemptées de calcul d’émergence. Pour mémoire, le seuil de 30 dB(A) défini dans le code de la santé publique avait été remonté à 35 dB(A) pour l’arrêté ICPE aérogénérateurs en août 2011.

Transparence et Accès aux données enregistrées

L’information issue des mesures, contenue dans de volumineux fichiers numériques, appelée aussi données brutes non traitées, doit pouvoir être vérifiée et contrôlée par la DREAL, par ses sous- traitants, par des tiers, ou par les experts appelés par un juge. La transparence de ces données enregistrées chez les riverains est une nécessité, que souvent les bureaux d’études évitent en se protégeant derrière un principe de propriété industrielle. Il appartient à l’autorité administrative d’obliger à communiquer non seulement le rapport final, mais aussi les données ayant permis de l’établir.

Cette demande de transparence essentielle est motivée par 2 arguments :

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 25/37

- Si le bureau d’études n’est pas totalement indépendant, puisqu’il travaille sur commande du promoteur, rien ne doit empêcher la possibilité d’un contrôle par des tiers.

- Le projet de norme 31 114 est contesté surtout parce qu’il utilise une méthode de traitement statistique, tandis que les mesures brutes non traitées sont incontestables ; c’est pourquoi ces mêmes données doivent pouvoir être analysées avec la méthode classique Marche - Arrêt.

En conclusion, notre expertise dans le domaine du bruit de l’environnement sera mise à votre disposition. Notre rôle est de vous alerter sur les points sensibles qui risquent de devenir des abus ou des fraudes. Il appartiendra aux services de l’État de rester vigilants et ne pas valider sans contrôle et sans aide extérieure les études d’impact peu fiables.

Si les promoteurs persistent à publier des textes prouvant que les éoliennes ne font aucun bruit et ne produisent pas d’infrasons, nous sommes témoins du contraire et nombreux sont les troubles observés par les médecins chez les patients vivant trop près des centrales d’aérogénérateurs. Si le niveau de bruit audible peut sembler faible au premier abord, il est permanent, fatigant, oppressant et contient des composantes inaudibles (infrasons) qui, sur des durées de plusieurs jours, produisent des effets variables selon les personnes : troubles du sommeil, stress, céphalées, accidents vasculaires.

L’ANSES en mars 2017 et l’Académie de Médecine en mai 2017 ont rappelé la nécessité de procéder à des études complémentaires.

L’ANSES a recommandé en matière d’études et de recherches :

 De vérifier l’existence ou non d’un possible mécanisme de modulation de la perception du son audible par des infrasons de niveaux comparables à ceux mesurés chez les riverains ;  D’étudier les effets de la modulation d’amplitude du signal acoustique sur la gêne ressentie liée au bruit ;  D’étudier l’hypothèse de mécanismes d’effets cochléo-vestibulaires pouvant être à l’origine d’effets physiopathologiques ;  De réaliser une étude parmi les riverains de parcs éoliens qui permettrait d’identifier une signature objective d’un effet physiologique.

L’Académie de Médecine, comme en 2007, recommande d’entreprendre une étude épidémiologique prospective sur les nuisances sanitaires, et de déterminer la distance minimale des habitations en fonction de la hauteur des nouvelles éoliennes pour ne pas majorer leur impact visuel et ses conséquences psychiques et somatiques, et enfin de revenir aux seuils de 30 dB(A) en extérieur et 25 dB(A) en intérieur, prévus par le code de la santé publique, qui avait été relevé à 35 dB(A) , sans débat au moment de la sortie du texte ICPE.

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 26/37

Il n’est pas inutile de vous rappeler, Monsieur le Préfet, que le rôle de la DGPR et des DREAL est la protection de l’environnement au voisinage des installations, et que le principe de précaution est inscrit dans la constitution.

Le projet 31 114, abandonné par l’AFNOR en janvier 2017, proposait une méthode de médiane, évoquée ci-avant, qui permettait à l’émergence d’être supérieure aux seuils fixés 3 dB de nuit et 5 dB de jour pendant la moitié du temps.

Les biais, l’inapplicabilité, la non-représentativité de cette méthode ont été démontrés. Ils ont été confirmés par le mauvais usage de cette méthode par les Bureaux d’Etudes en acoustique qui ne peuvent définir des classes homogènes représentatives suffisantes, qui produisent des graphes de valeurs dispersées de +/-10 dB, qui, dans le meilleur des cas, négligent de préciser les incertitudes de mesures, ou, dans le pire des cas, s’octroient le bénéfice de ces incertitudes.

Ce présent courrier a pour objectif de vous informer des fréquents abus et irrégularités dans les études d’impact acoustique, dans les mesures acoustiques initiales, puis dans les mesures de contrôle des nouvelles installations d’aérogénérateurs.

Nous serons très attentifs à ce que ces abus et ces irrégularités dans l’étude acoustique du projet des Fougères ne puissent pas favoriser illicitement le promoteur au détriment des populations riveraines, et nous vous tiendrons informé de l’existence des dits abus et irrégularités, pour que vous puissiez exercer votre mission régalienne de protection de l’environnement, de protection de la santé des personnes, et d’application du principe constitutionnel de précaution.

Je vous prie de croire, Monsieur le Préfet à l’assurance de mes sentiments dévoués,

Patrick DUGAST Ingénieur Acousticien et vibrations, UTC Compiègne Membre du GIAC-Cinov (Groupement des Ingénieurs en Acoustique) Président de LCF ACOUSTIQUE Membre du groupe de travail AFNOR 31114

PRINCIPE DE PRECAUTION

Extrait de la communication de Monsieur DENOIX DE SAINT MARC à l’ACADEMIE NATIONALE DE MEDECINE du 25 novembre 2014 :

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 27/37

Les autorités investies du pouvoir de police administrative dans le but d'assurer, par des mesures préventives, le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques ont le devoir de prévenir les risques potentiels et les conséquences de ceux-ci. En ce sens, on peut citer l'article 97 de la vieille loi municipale de 1884, aujourd'hui repris à l'article L .2212.2 du code général des collectivités territoriales, qui énonce que « la police municipale··· comprend notamment « le soin de prévenir, par des précautions convenables, et de faire cesser ··· les accidents et les fléaux calamiteux ainsi que les pollutions de toute nature··· ».

Le « principe de précaution » a donc été érigé en attitude générale de conduite par la loi du 2 février 1995. Il ressort de cette loi, codifiée à l'article L.110.1 du code de l'environnement, que l'incertitude sur la réalité de dommages graves et irréversibles causés à l'environnement ne justifie pas l'inaction.

La Charte de l'environnement de 2004 a changé le statut juridique de la « précaution ». Si les autorités administratives devaient agir avec précaution dans l'exercice de leurs attributions, dorénavant le « principe de précaution » s'impose non seulement à l'administration mais aussi au législateur dans le domaine de la protection de l'environnement car c'est une obligation de nature constitutionnelle.

CV de Patrick DUGAST

Ingénieur acousticien depuis 1988, spécialiste en acoustique et vibrations industrielles, ayant travaillé pour l’industrie, le bâtiment et l’environnement, il s’est intéressé en 2014 au bruit des éoliennes, le cadre réglementaire, et les liens entre le bruit et la santé. Il aide régulièrement au décryptage des études d’impact acoustique des projets de parcs éoliens. Patrick DUGAST a créé son entreprise « Le Confort Acoustique » en 2016, il est à titre d’indépendant membre de la commission de normalisation du bruit de l’environnement S30J, et a participé activement en 2015 et 2016 aux travaux des experts AFNOR sur le projet 31 114 de mesure du Bruit des éoliennes. Depuis décembre 2017, il est expert judiciaire près la cour d’Appel de Paris.

Patrick DUGAST est résolument favorable au bon développement des énergies renouvelables. En tant qu’ingénieur, il comprend que cette énergie liée au vent est intermittente et ne pas être stockée, obligeant en cas d’absence de vent à utiliser les traditionnelles énergies fossiles produisant du CO2. Il n’est qu’ingénieur, et non médecin, mais ne peut pas rester indifférent à la question que soulève l’aggravation de l’état de santé somatique et physiologique de riverains vivant trop près des parcs éoliens. Il a été auditionné par l’ANSES en 2016.

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 28/37 Annexe 3 : Extrait de l’arrêté 7 décembre 2010 relatif à la réalisation du balisage des obstacles à la navigation aérienne16

3.2. Balisage lumineux de jour Chaque éolienne est dotée d'un balisage lumineux de jour assuré par des feux d'obstacle moyenne intensité de type A (feux à éclats blancs de 20 000 candelas [cd]). Ces feux d'obstacle sont installés sur le sommet de la nacelle et doivent assurer la visibilité de l'éolienne dans tous les azimuts (360°).

3.3. Balisage lumineux de nuit Chaque éolienne est dotée d'un balisage lumineux de nuit assuré par des feux d'obstacle moyenne intensité de type B (feux à éclats rouges de 2 000 cd). Ces feux d'obstacle sont installés sur le sommet de la nacelle et doivent assurer la visibilité de l'éolienne dans tous les azimuts (360°).

Dans le cas d'une éolienne de hauteur totale supérieure à 150 m, le balisage par feux moyenne intensité décrit ci-dessus est complété par des feux d'obstacles basse intensité de type B (rouges fixes 32 cd) installés sur le fût. Ils doivent assurer la visibilité de l'éolienne dans tous les azimuts (360°). Un ou plusieurs niveaux intermédiaires sont requis en fonction de la hauteur totale de l'éolienne conformément au tableau suivant :

HAUTEURS HAUTEUR TOTALE DE NOMBRE DE D'INSTALLATION L'ÉOLIENNE NIVEAUX des feux basse intensité de type B 150 < h ≤ 200 m 1 45 m 200 < h ≤ 250 m 2 45 et 90 m 250 < h ≤ 300 m 3 45, 90 et 135 m ...... 150 + (n ― 1)*50 m < h ≤ 150 + n*50 m n Tous les 45 m jusqu'à n*45m

16 http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000023212799 (version en vigueur)

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 29/37 Annexe 4 : Volet paysager et représentation des photomontages des dossiers éoliens17 Le volet paysager des dossiers éoliens, demandes de permis de construire (PC) et d'autorisation d'exploiter au titre des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE), fait l'objet d'un examen attentif des services de l'Etat.

En effet, ce volet paysager doit permettre d'évaluer l'impact des machines dans leur environnement proche et éloigné. A cette fin, ce document inclut des photomontages destinés à restituer les éoliennes dans le paysage au plus proche de la réalité.

Des photomontages les plus sincères possibles constituent donc un élément essentiel du volet paysager afin d'une part, de disposer d'un dossier de qualité pour l'instruction des demandes par les services de l'Etat, et d'autre part, de ne pas induire en erreur un public non averti lors de l'enquête publique portant sur la demande d'autorisation d'exploiter ICPE.

Pour répondre à cet objectif, il convient de respecter les points suivants :

Méthode de réalisation des photomontages

Avant tout, le pétitionnaire devra expliciter clairement sa méthodologie d’élaboration des photomontages ainsi que le nom du logiciel utilisé. Les photomontages doivent permettre la restitution objective de la perception du paysage depuis l’angle de vue d’un observateur situé au niveau du sol avec une hauteur d’observation de 1,70m environ.

L’angle de vue ne doit pas excéder 90° (même si la totalité du parc n’est pas perceptible) pour respecter la perception du champ visuel humain ressenti. Pour cela on devra utiliser un appareil photographique avec une focale « normale » de 50mm, qui correspond le plus à la focale de la vision humaine, pour un format photographique 24x36 mm.

17 Pôle de compétence de développement des énergies renouvelables de Côte d'Or, préfecture de Côte d’Or, décembre 2013

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 30/37

Exemple : si A = 200 m et B = 2 000 m, alors A / B = 0,1 alors, à 60 cm de distance du photomontage (b), l’éolienne sera représentée avec une dimension de 6 cm (a) :

a / b = 6/60 = 0,1 = A / B

Il faut veiller à ne pas réduire le photomontage (et la photographie) pour faire tenir l’image dans le format de papier imparti, ce qui reviendrait à diminuer la focale et à minimiser l’impact ; l'expérience montre qu'un photomontage sur deux pages A3 restitue une vision objective et impartiale du projet dans le paysage. C'est ce type de photomontage qui est attendu.

A titre d’exemple, la représentation d’une éolienne d'une hauteur de 150 m en bout de pale placée à 5 km de l’observateur devra mesurer 3 cm sur le photomontage papier.

Représentation graphique de la taille d'une éolienne en fonction de la distance

SCHEMA DE PERCEPTION VISUELLE EN FONCTION DE LA DISTANCE (Observateur à 0 mètre, hauteur d'observation 1,70 mètres, hauteur du mât 100 mètres, hauteur en bout de pale 150 mètres)

Eléments cartographiques complémentaires attendus du volet paysager :

 une cartographie de synthèse de localisation des photomontages réalisés avec en fond les espaces protégés et/ou emblématiques

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 31/37  une cartographie de la zone d’influence visuelle (ZIV) figurant le nombre d’éoliennes vues partiellement ou en totalité.

Covisibilités avec les éléments patrimoniaux

Les photomontages doivent permettre d’apprécier les covisibilités du parc éolien avec les éléments patrimoniaux naturels et bâtis présents dans l’aire d’étude.

Les covisibilités doivent être étudiées selon les 3 points suivants :

 covisibilité du parc éolien depuis l’élément patrimonial,  covisibilité de l’élément patrimonial depuis le parc éolien,  et enfin covisibilité depuis un point extérieur entre l’élément patrimonial et le parc éolien.

Opération « ballon »

Pour des projets éoliens présentant des covisibilités potentielles avec des éléments patrimoniaux particulièrement sensibles, des opérations « ballon » pourront être réalisées. Il s’agira pour l’opérateur de placer un ballon à la hauteur maximale de la pale de l’éolienne projetée sur le site d’implantation du parc éolien.

L’objectif est de permettre aux services de l’Etat, accompagnés de l’opérateur éolien, d’apprécier les covisibilités potentielles en photographiant le ballon depuis les sites patrimoniaux impactés par le projet.

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 32/37

Annexe 5 : La vie d’une famille à 680 m de la première éolienne, les tentatives avortées de l’exploitant pour les réduire au silence

Centrale éolienne du Dôme Haut-Saônois Notes ACBFC page : 33/37

[INTERNET] Parc éolien du Dôme Haut-Saônois avec mise en compat...

Sujet : [INTERNET] Parc éolien du Dôme Haut-Saônois avec mise en compa�bilité du POS de Saulnot De : Michel de BROISSIA Date : 05/01/2020 22:32 Pour : [email protected]

Pièce a�achée au courrier précédent Michel de Broissia

Pièces jointes :

GRT gaz enjeux-environnementaux (voir p 25-29).pdf 3,6 Mo

1 sur 1 06/01/2020 12:10

Projet de canalisation de gaz naturel Etrez (01) – Voisines (52)

Diagnostic des enjeux environnementaux

La Dheune

Alain CHIFFAUT consultant Octobre 2012

Projet de canalisation de gaz naturel Etrez - Voisines : diagnostic des enjeux environnementaux

Titre du rapport :

Projet de canalisation de gaz naturel Etrez (01) – Voisines (52)

Diagnostic des enjeux environnementaux

Date du rapport :

octobre 2012

Maître d’ouvrage

GRTgaz, 6, rue Raoul Nordling - 92 277 BOIS COLOMBES cedex Directeur de projets : M. SUISSE-GUILLAUD 06 77 36 75 85 [email protected]

Bureau d’études

Alain CHIFFAUT Consultant 1 rue Chemin Vieux 39210 09 66 44 01 49 - 06 80 99 52 55 [email protected]

Alain Chiffaut Consultant – octobre 2012 1

Projet de canalisation de gaz naturel Etrez - Voisines : diagnostic des enjeux environnementaux

S O M M A I R E

Préambule ...... 3

A/ Localisation ...... 4

B/ Approche paysagère ...... 5

C/ Les zones à enjeux environnementaux ...... 11

C1/ Zones d’intérêt écologique ...... 11 C11/ Plateau de Langres ...... 11 C12/ Plaines alluviales de l’Est-Dijonnais ...... 16 C13/ La confluence de la Saône, de la Dheune et du Doubs ...... 18 C14/ La Bresse (hors vallée de la Seille) de la RN73 à la station d’Etrez ...... 20 C15/ La vallée de la Seille ...... 20

C2/ La ressource en eau potable ...... 24 C21/ Les périmètres de protection de captages AEP en Haute-Marne ...... 24 C12/ Les périmètres de protection de captages AEP en Bourgogne ...... 27 C13/ Les périmètres de protection de captages AEP dans l’Ain ...... 28

D/ Effets cumulés du projet de GRTgaz avec d’autres projets réalisés ou prévus ...... 29

D1/ Les éoliennes ...... 29 D2/ Les carrières ...... 29

Bibliographie ...... 30

Alain Chiffaut Consultant – octobre 2012 2

Projet de canalisation de gaz naturel Etrez - Voisines : diagnostic des enjeux environnementaux

Préambule

GRTgaz souhaite doubler la canalisation actuelle Fos-Dunkerque de façon à faire transiter des volumes de gaz plus importants entre le nord et le sud de la France. Les études par tranches sont diversement avancées entre ces deux pôles. Le présent rapport est une pré-étude environnementale pour la tranche entre Etrez (Ain) et Voisines (Haute-Marne). Le but est de caler au mieux un fuseau tenant compte des principaux enjeux et contraintes environnementaux, pour les phases d’étude d’impact et de concertation en débat public.

Avertissement : Cette étude ne s’intéresse qu’aux grands enjeux environnementaux. Il est possible que dans ce fuseau existent des stations d’espèces protégées ou d’autres petites contraintes environnementales qui devront être identifiées et localisées lors de la phase d’étude d’impact.

Alain Chiffaut Consultant – octobre 2012 3

Projet de canalisation de gaz naturel Etrez - Voisines : diagnostic des enjeux environnementaux

A/ Localisation

Carte 1 : Localisation de la canalisation actuelle

La canalisation actuelle traverse 3 Régions et 4 Départements :

CHAMPAGNE-ARDENNE : 35 km en Haute-Marne

BOURGOGNE : 80 km en Côte d’Or 60 en Saône-et-Loire

RHONE-ALPES : 25 km dans l’Ain

Longueur totale : environ 200 km

Elle reste globalement à l’est des reliefs calcaires du plateau de Langres et de la Côte bourguignonne.

Alain Chiffaut Consultant – octobre 2012 4

Projet de canalisation de gaz naturel Etrez - Voisines : diagnostic des enjeux environnementaux B/ Approche paysagère

Plateau de Langres (roches calcaires et marneuses) Plateaux avec cultures, massifs de feuillus, bosquets de pins. Vallons avec ruisseau et prairies.

Plaines alluviales de l’Est-Dijonnais (gravier, sable, limon). Région de grandes cultures, gravières, peupleraies, villages.

Vallées alluviales confluentes de la Saône, du Doubs et de la Dheune (argile, sable, limon). Cultures, prairies inondables de fauche, gravières, peupleraies.

Bresse (argile ou limon-sable). Cultures, prairies de pâture, bocage, étangs, habitat dispersé.

Vallée alluviale de la Seille (argile, limon). Cultures, prairies inondables de fauche, peupleraies.

Carte 2 : Les unités paysagères

Alain Chiffaut Consultant – octobre 2012 5

Projet de canalisation de gaz naturel Etrez - Voisines : diagnostic des enjeux environnementaux

Paysages du Plateau de Langres (sud de la Haute-Marne et nord de la Côte d’Or)

Plateaux calcaires avec de grandes cultures et des petits bois de pins

Vallons marneux avec des prairies permanentes, des sources et des ruisseaux

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Projet de canalisation de gaz naturel Etrez - Voisines : diagnostic des enjeux environnementaux

Paysages typiques des plaines alluviales de l’Est-Dijonnais

Plaines au sol fertile et filtrant, propices aux grandes cultures

Grandes forêts de plaine, comme Cîteaux, sur les sols humides et/ou acides

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Projet de canalisation de gaz naturel Etrez - Voisines : diagnostic des enjeux environnementaux

Paysages de la confluence Saône-Doubs

Grandes cultures, maraîchages sur des sols alluviaux fertiles et filtrants

Prairies permanentes, plus ou moins humides

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Projet de canalisation de gaz naturel Etrez - Voisines : diagnostic des enjeux environnementaux

Paysages de Bresse

Pâtures permanentes ou temporaires, petits bois, habitat dispersé

Etangs de pisciculture Mares abreuvoirs

Grandes cultures sur les sols limoneux et sableux

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Projet de canalisation de gaz naturel Etrez - Voisines : diagnostic des enjeux environnementaux

Paysages du val de Seille

Grandes prairies de fauche

Peupleraies

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C/ Les zones à enjeux environnementaux

C1/ Zones d’intérêt écologique (ZNIEFF, Natura 2000, zones humides, aires protégées)

La canalisation actuelle traverse ou passe à proximité d’un certain nombre d’aires géographiques identifiées par l’administration de l’environnement comme des zones présentant (ou susceptibles de présenter) des intérêts d’ordre écologique, de ressource en eau…

C11/ Plateau de Langres

Les zones d’intérêt écologique suivantes sont évitées par la canalisation actuelle et devront le rester avec le doublement :  Les sources de la Suize, au nord de Perrogney, à la fois ZNIEFF de type I, arrêté préfectoral de protection de biotope, site Natura 2000 et zone humide loi sur l’eau.  La vallée de la Mouche, ZNIEFF de type 2 au sud-ouest de Courcelles-en- Montagne.  Le « Haut du Sec », à la fois Réserve naturelle régionale, ZNIEFF de type I, site Natura 2000, à l’ouest de Pierrefontaines.  La ZNIEFF de type 1 « Le Beaugey » au sud de Villers-les-Aprey.  La zone humide de la « Combe Jeune Sagne » juste au nord de Boussenois.

En revanche la canalisation actuelle traverse :  Le parc national entre Champagne et Bourgogne, à l’étude, entre Voisines incluse et la limite Haute-Marne / Côte d’Or. Pour l’instant, ce parc national n’est pas officiel et les différentes zones (zone sanctuaire, zone à activités humaines réglementées, zone périphérique) sont en cours de définition. Il est probable que le fuseau se trouvera inclus dans la zone périphérique où les activités humaines sont permises sous conditions. Renseignements : GIP Parc national entre Champagne et Bourgogne - 4 ruelle du Monument 21290 Leuglay

 Les gorges de la Vingeanne, dans sa partie en ZNIEFF de type 1 et en site Natura 2000. Présence de l’écrevisse à pattes blanches et du chabot dans la rivière.

Alain Chiffaut Consultant – octobre 2012 11

Projet de canalisation de gaz naturel Etrez - Voisines : diagnostic des enjeux environnementaux

Canalisation actuelle dans les gorges de la Vingeanne

 La ZNIEFF de type 1 « Bois des falaises et du vallon de la Dhuis » à Courcelles Val d’Esnoms. La canalisation actuelle écorne à l’ouest le périmètre de cette ZNIEFF, dans une zone de pelouse sèche à brome érigé (Mesobromion).

Passage actuel de la canalisation dans la ZNIEFF de type 1 du vallon de la Dhuis

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 La ZNIEFF de type 1 « Escarpements boisés du Rang Bredin » à Esnoms au Val. L’intérêt de ce site réside dans la chênaie à chêne pubescent sur la corniche sud, une grosse population de cynoglosse des montagnes, une source. La canalisation actuelle passe dans la ZNIEFF transversalement, en évitant la corniche à chêne pubescent et la source. Ce site a déjà beaucoup souffert de dépôts sauvages et de déversement de déblais autoroutiers. Afin d’éviter le cumul des impacts, il serait préférable de le contourner, d’autant plus qu’il existe un enjeu AEP (voir chapitre captages). Le passage de la canalisation actuelle est contraint par des alignements de falaises, des sources, des éoliennes récentes, l’autoroute… Un élargissement du fuseau vers l’ouest permettrait de réduire l’impact et de s’éloigner du captage AEP.

Coteau du « Rang Bredin » vu de la D140

 Plusieurs petits ruisseaux Ces ruisseaux (inévitables) du bassin versant de la Vingeanne hébergent des espèces protégées et/ou d’intérêt communautaire (libellule Agrion de Mercure, truite, chabot, écrevisse à pattes blanches).

Ecrevisse à pattes blanches

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 La zone humide de la vallée de la Venelle et la communication souterraine avec la Bèze La canalisation actuelle traverse deux fois la Venelle à l’ouest de Véronnes. Par ailleurs, le contexte hydrogéologique est très particulier et sans doute très fragile : la Venelle coule au-dessus du karst et finit par se perdre au nord de Lux. Une partie de son eau resurgit à la source vauclusienne de Bèze, donnant naissance, avec d’autres cours d’eau souterrains, à la Bèze. Il nous paraît important d’essayer d’éviter de recouper ce ruisseau, de peur de provoquer une perte en amont de l’actuelle et de modifier éventuellement le débit de la source de la Bèze. Dans tous les cas, une étude géologique est à réaliser. La Venelle

Alain Chiffaut Consultant – octobre 2012 14

Projet de canalisation de gaz naturel Etrez - Voisines : diagnostic des enjeux environnementaux

Carte 3 : passage actuel et alternative pour l’élargissement du fuseau d’études dans la traversée de la Venelle

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Projet de canalisation de gaz naturel Etrez - Voisines : diagnostic des enjeux environnementaux

C12/ Plaines alluviales de l’Est-Dijonnais

Les zones d’intérêt écologique suivantes ont été évitées par la canalisation actuelle et devront le rester avec le doublement :  Zone humide de la vallée de la Tille entre Lux et Rémilly-sur-Tille  La ZNIEFF du bois de la Souche à Rémilly-sur-Tille.

En revanche la canalisation actuelle traverse :  La zone humide de la vallée de la Tille, entre Rémilly et Cessey-sur-Tille

D’importants marais accompagnaient la Tille il y a plusieurs décennies mais ils ont disparu avec les creusements de gravières, les labours et les plantations de peupliers. La canalisation actuelle traverse une jeune peupleraie et une friche dans laquelle nous n’avons pas retrouvé d’éléments floristiques des anciens marais. Un doublement paraît possible au même endroit. Une mesure intéressante, et qui serait appréciée, consisterait à tenter de recréer ces anciens marais en décapant la couche superficielle du sol sur une parcelle humide (les graines dormantes pourraient peut-être redonner partiellement l’aspect ancien du marais).

Alain Chiffaut Consultant – octobre 2012 16

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 Les zones humides des vallées de la Norges, de l’Ouche, de la Vouge, entre Cessey-sur-Tille et Aubigny-en-Plaine, ne présentent plus d’intérêt car entièrement vouées aux grandes cultures intensives. Il est préférable cependant de tenter de limiter l’emprise dans le Bois de « Buisson Jobard », au sud d’Izier, car les forêts sont rares dans ces plaines.

 La forêt de Cîteaux Cette vaste forêt s’étend du nord au sud sur des dépôts argilo-limoneux acides du Tertiaire et Quaternaire et, vers la Saône, sur des terrasses alluviales anciennes, de nature sablo-limoneuse. La canalisation perce la forêt transversalement pour rejoindre le site de Palleau, d’importance stratégique pour le réseau gazier. Il n’existe pas d’alternative économiquement viable pour contourner cette forêt et le mieux semble être de doubler au plus près, en limitant au maximum l’emprise sur la forêt. Le passage dans cette forêt domaniale et zone Natura 2000 (ZPS et SIC) requiert une convention avec l’ONF et un dossier d’incidences Natura 2000. Il est probable que soient imposées des contraintes de calendrier pour garantir la tranquillité de la reproduction des oiseaux (pics, rapaces forestiers), ainsi que des mesures compensatoires à convenir avec l’ONF (restauration ou création de petites zones humides, par ex.).

Passage actuel dans la forêt de Cîteaux

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C13/ La confluence de la Saône, de la Dheune et du Doubs

Cette confluence à trois rivières donne naissance à des terrasses alluviales anciennes à modernes, à l’agencement complexe, et de nature variable (sable, limons, argile). Le lit majeur est large et soumis à des inondations périodiques. La canalisation actuelle traverse les zones humides des vallées de la Dheune et de la Saône et frôle la limite nord de la ZPS du Val de Saône. Il paraît souhaitable d’étendre le fuseau vers l’Est afin d’éviter la vallée de la Dheune et de limiter le passage dans le Val de Saône (voir carte 4). La traversée ne devrait pas poser de problème au titre de la loi sur l’eau moyennant un forage dirigé sous la Saône. Le lit majeur n’est pas occupé par des zones humides au sens du décret de 2008.

Saône

Passage entre Bragny et la Saône

Saône

Digue

Passage entre la D970 et la Saône, au niveau de Chauvort

Alain Chiffaut Consultant – octobre 2012 18

Projet de canalisation de gaz naturel Etrez - Voisines : diagnostic des enjeux environnementaux

Carte 4 : passage actuel et alternative pour l’élargissement du fuseau d’études dans la traversée de la confluence Dheune-Saône-Doubs

Alain Chiffaut Consultant – octobre 2012 19

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C14/ La Bresse (hors vallée de la Seille) de la RN73 à la station d’Etrez

Cette section traverse une partie représentative de la Bresse, à cheval sur la Bresse bourguignonne et la Bresse de l’Ain, très semblables sur le plan paysager.

La canalisation actuelle traverse deux ZNIEFF de type 2 en Saône-et-Loire, entre Lessard et la Seille et entre la D12 et Lessot, sans que ces zones ne comportent de milieux naturels différents du reste de la Bresse traversée.

Le tracé de la canalisation actuelle évite les zones humides recensées par l’Etat. Il pourrait être étudié une alternative passant plus à l’est afin d’éviter de recouper plusieurs fois la Sane Morte et la Sane Vive dont les lits majeurs comportent des prairies humides.

C15/ La vallée de la Seille

Cette vallée est d’un intérêt majeur. Prenant naissance au pied du Revermont où sourdent plusieurs résurgences karstiques, la Seille développe après Louhans une large vallée alluviale jusqu’à Tournus. Outre le cours d’eau et sa ripisylve, s’y rencontrent des prairies inondables, des bois alluviaux, des bras morts riches en végétations aquatiques… Des oiseaux rares s’y observent : le blongios nain (dans les roselières des rives de la Seille), le râle des genêts (dans les prairies humides), le bihoreau gris (saulaies, roselières), le busard des roseaux, le héron pourpré… Cette vallée cumule les enjeux suivants : ZNIEFF de type 1, site Natura 2000 (SIC et ZPS), zone humide.

Le tracé de la canalisation actuelle n’est pas optimal vis à vis des intérêts communautaire cartographiés par l’EPTB Saône-Doubs (voir cartes 8 et 9) et un doublement en parallèle ne serait certainement pas accepté aujourd’hui avec les nouvelles réglementations. Un déplacement vers l’amont ne permet pas d’échapper aux vastes prairies d’intérêt communautaire. Seul un glissement vers l’aval, à la hauteur du hameau de Copin permet de minimiser les incidences négatives et ce de manière très significatives (voir carte 5).

Une étude d’incidences Natura 2000 sera néanmoins nécessaire pour évaluer les effets du dérangement sur les oiseaux et les éventuels effets sur le fonctionnement hydraulique (nappe) qui conditionne le bon état des habitats (zones humides, prairies…).

Alain Chiffaut Consultant – octobre 2012 20

Projet de canalisation de gaz naturel Etrez - Voisines : diagnostic des enjeux environnementaux

Carte 5 : Passage actuel et alternative pour l’élargissement du fuseau d’études dans la vallée de la Seille

Cet élargissement du fuseau vers l’ouest permet d’éviter les grandes zones de prairies alluviales (« Prairies d’Aval ») en rive droite. En rive gauche, les boisements sont des plantations de peupliers, sans intérêt communautaire. De plus, sont évitées les zones habitées et les serres de la pépinière.

Passage alternatif en rive droite au niveau de « Copin » : petite prairie – Seille - peupleraie

Alain Chiffaut Consultant – octobre 2012 21

Projet de canalisation de gaz naturel Etrez - Voisines : diagnostic des enjeux environnementaux

Passage alternatif en rive gauche : peupleraie – champ de maïs – RD971

Carte 6 : Les habitats d’intérêt communautaire (sauf les parcelles en rose = peupleraies) du site Natura 2000 de la Basse vallée de la Seille (extrait du SIG de l’EPTB Saône-Doubs)

Alain Chiffaut Consultant – octobre 2012 22

Projet de canalisation de gaz naturel Etrez - Voisines : diagnostic des enjeux environnementaux

Carte 7 : Les espèces d’intérêt communautaire du site Natura 2000 de la Basse vallée de la Seille (extrait du SIG de l’EPTB Saône-Doubs)

Bihoreau

Alain Chiffaut Consultant – octobre 2012 23

Projet de canalisation de gaz naturel Etrez - Voisines : diagnostic des enjeux environnementaux

C2/ La ressource en eau potable

En principe, une canalisation de gaz peut être tolérée dans le périmètre éloigné de protection de captage AEP. Dans le périmètre rapproché, une étude hydrogéologique est nécessaire en préalable.

C21/ Les périmètres de protection de captages AEP en Haute-Marne

Captage de Voisines La canalisation actuelle est suffisamment éloignée mais il ne faudrait pas trop se décaler vers l’est.

Carte 8 : Localisation des périmètres de protection de captage de Voisines par rapport au gazoduc

Captage de la Montagne de Bagneux, à Leuchay La canalisation actuelle est suffisamment éloignée.

Captage entre Villers-les-Aprey et Baissey La canalisation actuelle est suffisamment éloignée.

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Captage de Pierrefontaines La canalisation actuelle passe dans le périmètre rapproché. Pour permettre de sortir du périmètre rapproché de ce captage, le fuseau sera élargi à l’ouest, intègrera ainsi la zone Natura 2000 « le Haut-du-sec » qu’il conviendra d’éviter, et sera étendu à l’est de Pierrefontaines.

Carte 9 : Localisation des périmètres de protection de captage de Pierrefontaines par rapport au gazoduc

Captage de la Combe Suzon, à Esnoms-au-Val La canalisation actuelle passe dans le périmètre rapproché. Une alternative est possible en se décalant vers l’ouest (recommandation convergente avec l’évitement de la ZNIEFF de Rang Bredin). Attention : il y a eu de gros problèmes avec l’implantation des éoliennes . Lors du forage des micropieux, il y a eu perturbation des circulations d’eau souterraine et, en conséquence, un impact sur le captage AEP.

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Carte 10 : Localisation des périmètres de protection de captage d’Esnoms-au-Val par rapport au gazoduc

Captage de Rivière-les-Fosses La canalisation actuelle passe dans le périmètre rapproché. Un élargissement du fuseau vers l’ouest est possible.

Carte 11 : Localisation des périmètres de protection de captage de Rivière-les-Fosses par rapport au gazoduc

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C22/ Les périmètres de protection de captages AEP en Bourgogne

Les principaux captages sont situés dans les plaines alluviales où les nappes phréatiques sont considérables dans le sud-est dijonnais et dans le Val de Saône/Doubs. En revanche, il n’existe pas de captage en Bresse où les habitats isolés exploitent des ressources non recensées.

Les périmètres de captages suivants sont évités : Boussenois, Spoy, Beire, Fouchanges, Arceau, Arc-sur-Tille, Genlis, Aiserey, Magny-les-Aubigny, Auvillard.

La conduite actuelle passe dans le grand périmètre éloigné du captage de Bèze (voir carte 12). Ce secteur karstique est complexe et le creusement d’une tranchée peut avoir des conséquences. Une étude hydrogéologique est nécessaire.

Carte 12 : Localisation des périmètres de protection de captage de Béze par rapport au gazoduc

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La canalisation actuelle passe dans le périmètre éloigné du captage de Cessey-sur- Tille.

Carte 13 : Localisation des périmètres de protection de captage de Cessey-sur-Tille par rapport au gazoduc

La canalisation actuelle passe dans le périmètre rapproché du captage d’Allerey qui pourrait être évité en franchissant la Saône plus à l’est, par Bragny.

C23/ Les périmètres de protection de captages AEP dans l’Ain

Le captage le plus proche de la canalisation actuelle est celui de Foissiat. Les puits sont situés dans le lit majeur de la Reyssouze, bien loin du fuseau d’études.

Alain Chiffaut Consultant – octobre 2012 28

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D/ Effets cumulés du projet de GRTgaz avec d’autres projets réalisés ou prévus

Les impacts de la pose d’une canalisation de gaz peuvent être considérés comme plus importants s’ils se cumulent avec des impacts actuels ou prévus à court terme. Le passage à Esnoms-au-Val en donne une preuve, avec l’impact avéré de la pose des éoliennes sur la circulation d’eau souterraine.

D1/ Les éoliennes

D’après les documents officiels et les personnes interrogées en DREAL, il semble que seule la ZDE du sud de la Haute-Marne puisse interférer avec la canalisation. Il n’y a pas de projet à court terme connu dans cette ZDE, mais des dossiers peuvent être déposés à n’importe quel moment.

Carte 14 : ZDE du sud de la Haute-Marne

D2/ Les carrières

Aucun dépôt de dossier d’ouverture de carrière n’est connu des trois DREAL concernées. Les schémas départementaux des carrières insistent bien sur la nécessité d’économiser les gisements alluvionnaires, notamment ceux déjà surexploités des vallées de la Tille, à l’est de Dijon.

Alain Chiffaut Consultant – octobre 2012 29

Projet de canalisation de gaz naturel Etrez - Voisines : diagnostic des enjeux environnementaux

Bibliographie

. Bugnon F. et al., (1995). Nouvelle flore de Bourgogne. Tome II : clé de détermination. Bull. Scient. de Bourgogne, hors série, 809 p. . Bardet O., Fédoroff E., Causse G. et Moret J. (2008). Atlas de la flore sauvage de Bourgogne. Collection Parthénope, Biotope et Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris : 752 p. . Collectif. Cahiers d’habitats Natura 2000 : n° 1 Habitats forestiers ; n°3 Habitats humides ; n°4 Habitats agropastoraux ; n°5 Habitats rocheux ; n°6 Espèces végétales ; n°7 Espèces animales (sauf oiseaux). La Documentation Française. . Collectif (2002). Guide des espèces protégées en Bourgogne. Ed. Conservatoire des Sites Naturels de Bourgogne : 175 pages. . Collectif (2000). Protection de la Nature Faune et Flore. Ed. Journaux Officiels.

Alain Chiffaut Consultant – octobre 2012 30