Commission Action sociale – petite enfance – santé le 23 09 2020

ACTION SOCIALE, PETITE ENFANCE ET SANTE

Compte-rendu n°1 - Réunion du 23 septembre 2020

Les membres de la commission

Prénom Nom Commune Présent / Excusé / Absent Laëtitia BRIZOUAL KERFOURN P Karine BULEON REGUINY P Patricia GUIGUENO E Annie GUILLEMOT P Marianne GUILLEMOT P Marie-Thérèse JEHANNO CREDIN P Jean-Pierre LE CLAINCHE PONTIVY P Carolle LE FUR ROHAN E Gaëlle LE ROCH PONTIVY E Blandine LE SAUCE SAINT-GONNERY P Jean-Michel LERAY SEGLIEN P Christian MOTREFF P Jessica ROLLAND E Marc ROPERS CLEGUEREC P Renzo SALMON SAINT-CONNEC P

Agents de Pontivy Communauté : - Caroline BRUNET - Marie-Anne CORVELLER

Diffusion : le 06/10/2020 au Président et aux membres de la commission.

En introduction de la réunion, Monsieur ROPERS informe les membres de la commission des règles d’assiduité et de confidentialité concernant les commissions. Les informations et documents traités en commission sont confidentiels n’ont pas vocation à être diffusés à des tiers.

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Commission Action sociale – petite enfance – santé le 23 09 2020

I. Présentation de la compétence Vie Sociale - Petite enfance - Santé

Les différentes composantes de la compétence « vie sociale - petite enfance - santé » sont présentées aux membres de la commission.

II. Constitution des sous commissions

Il est proposé aux élus de constituer la sous-commission « Attribution des places en EAJE », elle est composée de : - Laëtitia BRIZOUAL, de Kerfourn - Jean-Pierre LE CLAINCHE, de Pontivy - Christian MOTREFF, de Neulliac

Elle se réunira environ deux à trois fois par an.

Les élus absents à la réunion qui souhaiteraient intégrer la sous-commission peuvent se faire connaître auprès de M.ROPERS, Vice-président.

Il est également proposé de créer un groupe de travail « Santé », composé de membres de la commission et d’experts (médecins.. etc..). Ce groupe de travail serait créé afin de faire des propositions sur la thématique santé et d’être réactif par rapport aux différentes opportunités qui pourraient se présenter. Les réunions se dérouleront plutôt en journée et seraient organisées par la chargée de mission santé. La composition pourra être définie lors de la prochaine réunion de commission.

III. Petite enfance

A. Demande de subvention

1) Association ADMR

L’ADMR propose un service de garde d’enfants de moins de 3 ans au domicile des parents qui travaillent tôt le matin ou tard le soir en complément d’un accueil en journée (structures collectives, assistantes maternelles…).

En 2019, l’ADMR avait projeté d’effectuer 2 019 heures de garde, la subvention accordée par Pontivy Communauté s’élevait à 1 702,33 €. L’association a finalement effectué 1 231 heures de garde au domicile de 4 familles de Pontivy Communauté.

Pour 2020, l’ADMR sollicite une subvention de Pontivy Communauté à hauteur de 0 ,83 € par heure de garde réalisée sur le territoire, soit une subvention de 1 593,60 € pour une prévisionnel de 1 920 heures de garde.

 Les membres de la commission émettent un avis favorable.

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2) LAEP Petite Planète

L’association « Petite Planète » gère de longue date un lieu d’accueil enfants parents (LAEP) à Pontivy.

Un LAEP est un espace d’échanges animé par un binôme d’« accueillants » professionnels de la petite enfance ou a minima formés à l’écoute. Il s’agit d’un service de soutien à la parentalité où les parents peuvent échanger sur des questions relatives aux jeunes enfants. Il s’agit également d’un lieu de socialisation pour les enfants de moins de 6 ans.

Pour 2020, la demande du LAEP porte sur une subvention de 2 830 € (idem 2019).

 Les membres de la commission émettent un avis favorable.

B. Mise à jour du règlement intérieur des EAJE

Des informations administratives et médicales sont mises à jour dans le règlement intérieur des structures.

 Les membres de la commission prennent connaissance des modifications proposées et émettent un avis favorable.

IV. Insertion

Demande de subvention – MLCB

Les missions locales sont chargées d'accueillir, d'informer, d'orienter et d'aider les jeunes actifs de 16 à 25 ans en démarche d'insertion professionnelle et sociale. La demande de subvention pour 2020 s’élève à 47 862 €, soit 1 € par habitant.

NB : La cotisation de Pontivy Communauté se substitue à celles des communes.

 Les membres de la commission émettent un avis favorable.

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Commission Action sociale – petite enfance – santé le 15 10 2020

ACTION SOCIALE, PETITE ENFANCE ET SANTE

Compte-rendu n°2 - Réunion du 15 octobre 2020

Membres de la commission

Agents de Pontivy Communauté : - Caroline BRUNET - Marie-Anne CORVELLER - Typhaine GUILLAUME

Diffusion : le 29/10/2020 au Président et aux membres de la commission.

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Commission Action sociale – petite enfance – santé le 15 10 2020

I. Restitution de la mission d’étude préalable et d’assistance à la création d’un CIAS sur le territoire de Pontivy Communauté.

Monsieur VINCENT du Cabinet Chalenges publics présente aux membres de la commission le rapport d’état des lieux des SAAD publics du territoire.

En guise de synthèse de cet état des lieux, Monsieur VINCENT précise que les SAAD publics du territoire partagent un certain nombre de problématiques communes :

– Une faible attractivité du secteur, liée aux conditions de travail et de rémunération, qui entraîne des difficultés de recrutement ;

– Une viabilité économique souvent précaire : • Les recettes des structures sont très sensibles à l’évolution du volume d’interventions, lequel détermine le niveau des produits de la tarification ; • Les coûts de gestion et de structure des services ne sont pas totalement reportés sur les budgets annexes afférents, suggérant que la plupart des services n’ont pas atteint la taille critique nécessaire pour les absorber.

– Un personnel vieillissant, plus vulnérable et plus exposé à l’apparition de troubles musculo-squelettiques. Cette tendance peut donner lieu à la multiplication des arrêts maladie et renforce également les enjeux de renouvellement / remplacement.

– Des enjeux de formation importants, dans la mesure où le personnel n’est pas toujours suffisamment qualifié.

Il a également été souligné que les interventions de certains CCAS dans les communes voisines ont lieu dans un cadre juridique au mieux incertain, au pire, irrégulier : les conventions généralement utilisées ne présentent pas toutes les garanties.

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 Les membres de la commission s’accordent sur l’importance de la proximité avec les usagers. Ainsi, un futur service centralisé ne serait pas une solution acceptable. Ainsi, il est impératif d’intégrer aux scenarios de mise en place d’un éventuel SAAD intercommunal, une territorialisation du service via des lieux d’accueil décentralisés. De même, il ne s’agit pas de « faire pointer » les salariés dans un même lieu centralisé.

 Les membres de la commission estiment qu’un regroupement des services à l’échelon intercommunal peut apporter des plus-values pour les salariés : pérennisation de certains postes, possibilités de remplacements, voire des avantages salariaux et/ou sociaux. M.VINCENT précise qu’à l’occasion d’un transfert à l’échelon intercommunal, les salariés ne peuvent pas perdre en terme salarial ; cependant, une uniformisation des salaires vers le haut n’est pas automatique.

 Les membres de la commission auraient souhaité avoir des éléments sur l’activité des SAAD privés du territoire. M.VINCENT précise qu’il n’a pas été possible d’entrer en contact avec ces derniers.

 Les membres de la commission s’interrogent sur les compétences que pourraient exercer un futur CIAS. Il est précisé qu’à l’heure actuelle, l’étude demandée à Chalenges publics ne concerne que l’aspect « personnes âgées ». Concernant les compétences exercées actuellement par Pontivy Communauté et relevant de l’action sociale d’intérêt communautaire (ex : la petite enfance), il conviendra soit de les intégrer au champ d’action du CIAS s’il y a un intérêt soit de les intégrer aux compétences supplémentaires de Pontivy Communauté.

 Suites de la démarche : la suite de la phase 1 consistant en l’élaboration de scénarios d’organisation d’un SAAD intercommunal – via un CIAS – il convient de faire connaître au cabinet d’études les prérequis devant être pris en compte. Ainsi, il est demandé aux membres de la commission un retour en ce sens.

 Il est précisé que le sujet sera présenté aux instances communautaires une fois les scénarios établis. Dans l’attente, c’est la commission vie sociale qui suit ce dossier.

II. Constitution COPIL santé

Monsieur MOTREFF propose de constituer un COPIL santé resserré composé d’Elus intéressés par la problématique. L’idée de ce COPIL est de disposer d’une instance réactive amenée à étudier les sollicitations de plus en plus pressantes en la matière. Ainsi, Patricia GUIGUENO, Annie GUILLEMOT, Gaëlle LE ROCH, Jean-Louis KERGARAVAT, Christian MOTREFF et Marc ROPERS. Des « experts » pourront également être invités aux réunions en fonction des thèmes. Ce COPIL fera un retour systématique à la commission de ses propositions.

Typhaine GUILLAUME, chargée de mission « Santé », aura en charge l’appui administratif et méthodologique de cette instance informelle.

 Les membres de la commission valident la constitution de ce COPIL santé.

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Commission Action sociale – petite enfance – santé le 15 10 2020

III. Bourse d’études et de projets professionnels pour les étudiants en médecine

Messieurs MOTREFF et ROPERS ont été sollicités par une interne en médecine ayant un projet d’installation, en tant que médecin généraliste libéral, d’ici 2023, éventuellement sur le territoire de Pontivy Communauté. Cette interne souhaite être aidée financièrement pour la fin de ses études, sachant qu’elle pourra bénéficier d’aides à l’installation le moment venu.

En effet, les collectivités territoriales et leurs groupements peuvent verser des bourses aux étudiants en médecine en contrepartie d’une installation sur le territoire. L’article L1511-8 du Code général des collectivités territoriales dispose que « Une indemnité d'étude et de projet professionnel peut être attribuée par les collectivités territoriales et leurs groupements à tout étudiant, titulaire du concours de médecine, inscrit en faculté de médecine ou de chirurgie dentaire, s'il s'engage à exercer en tant que médecin généraliste, spécialiste ou chirurgien-dentiste au moins cinq années dans l'une des zones déficitaires mentionnées au premier alinéa du I. Pour bénéficier de cette aide, l'étudiant signe un contrat avec la collectivité qui attribue l'aide. Les conditions générales d'attribution de l'indemnité, son montant maximal ainsi que, le cas échéant, les modalités de son remboursement total ou partiel et de sa réévaluation sont déterminés par décret. »

Messieurs MOTREFF et ROPERS proposent la création d’un tel dispositif de bourse qui serait versée par Pontivy Communauté aux étudiants en médecine.

 Les membres de la commission proposent les critères suivants pour la création de cette bourse :

- Etudiants en médecine générale ; en 3ème cycle. - Bourse d’un montant de 25 200 € (= 700 € par mois pendant 3 ans) répartis sur les années d’étude restantes ; - Bourse versée en contrepartie d’une installation, à titre principal, sur le territoire de Pontivy Communauté, d’une durée de 5 ans ; l’installation devant intervenir dans les 12 mois suivant la fin des études ; une fois installé, le médecin devra participer au dispositif de permanence des soins ; - L’aide est remboursée en cas de non-installation ; elle est remboursée au prorata de la durée de l’installation si celle-ci est inférieure à 5 ans. Le remboursement est exigible immédiatement.

 Les membres de la commission valident le principe de la mise en place de cette bourse pour lutter contre le phénomène de désertification médicale touchant le territoire.

IV. Questions diverses

Monsieur ROPERS évoque la date du jeudi 3 décembre, 18h30, pour la prochaine commission.

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Commission Action sociale – petite enfance – santé le 03 12 2020

ACTION SOCIALE, PETITE ENFANCE ET SANTE

Compte-rendu n° 3 - Réunion du 03 décembre 2020

Membres de la commission

Agents de Pontivy Communauté : - Caroline BRUNET - Marie-Anne CORVELLER - Typhaine GUILLAUME

Diffusion : le 18/12/2020 au Président et aux membres de la commission.

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Commission Action sociale – petite enfance – santé le 03 12 2020

1) Petite enfance :

A. Période de fermeture annuelle des EAJE

Chaque année, les établissements d’accueil du jeune enfant géré par Pontivy Communauté sont fermés 3 semaines. Ces périodes de fermeture d’assurer la prise de congés du personnel et de réaliser divers travaux d’entretien des bâtiments.

Les dates de fermeture proposées sont :

Micro crèche de Cléguérec Multi accueil de Pontivy Micro crèche de Réguiny

Le vendredi 14 mai (Pont de l’Ascension, écoles fermées)

Du 26 juillet au 6 août Du 02 au 13 août Du 09 au 20 août Réouverture le lundi 9 août Réouverture le lundi 16 août Réouverture le lundi 23 août

Du 20 au 24 décembre Du 27 au 31 décembre Du 20 au 24 décembre Réouverture le lundi 27 décembre Réouverture le lundi 3 janvier Réouverture le lundi 27 décembre

Le 28 juin 2021, Pontivy est ville-arrivée d’une étape du Tour de . La circulation devrait être très perturbée à cette date. En fonction de la décision qui sera prise pour les écoles de la ville, le multi accueil pourrait être fermé.

 Les membres de la commission valident les dates de fermeture 2021.

B. Application d’un plafond de ressources pour le calcul du tarif horaire

Le tarif horaire d’une place d’accueil en EAJE est calculé à partir d’un taux de participation familiale appliqué aux ressources de chaque famille. Ainsi, le tarif est fixé individuellement. En contrepartie de l’utilisation de ce tarif, Pontivy Communauté perçoit de la CAF la prestation de service correspondante. Les familles ne perçoivent pas d’aide. Le tarif payé est donc le reste à charge des familles.

Exemple 1 : une famille avec 2 enfants gagnant 2 000 € par mois

2 000 € X 0,0508 % = 1,02 € par heure d’accueil Soit pour un mois à 160 heures d’accueil = 163,20 €

Exemple 2 : une famille avec 1 enfant gagnant 6 500 € par mois

6 500 € X 0,0610 % = 3,96 € par heure d’accueil Soit pour un mois à 160 heures d’accueil = 633,60 €

Actuellement, il n’est fait application d’aucun plafond de ressources pour le calcul du tarif horaire. Chacun paye strictement en fonction de ses ressources. Il est cependant d’appliquer un plafond de ressource au-delà duquel les ressources supplémentaires ne sont pas prises en compte. En 2021, le plafond défini par la CNAF est de 5 800 €.

Avec application du plafond de ressources, la famille de l’exemple 2 paierait donc : 5 800 € X 0,0610 % = 3,54 € par heure d’accueil

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Soit pour un mois à 160 heures d’accueil = 566,40 €

Il est aujourd’hui proposé d’instaurer l’application de ce plafond de ressources pour le calcul des tarifs au sein des EAJE. En effet, les responsables des structures remarquent que les familles ayant des revenus les plus élevés ne fréquentent pas les EAJE. La plupart du temps, une fois que le tarif prévisionnel leur est annoncé, ces familles abandonnent leur démarche d’inscription. Cela n’est pas favorable à la mixité sociale au sein du multiaccueil et des micro-crèches.

Il est également arrivé, à certaines périodes, que les micro-crèches connaissent des baisses d’activité et rencontrent des difficultés pour remplir l’équipement. Exclure de fait certaines familles aisées n’a pas facilité le remplissage des structures, d’autant que ces familles ont généralement des besoins d’accueil sur de fortes amplitudes horaires du fait de leur activité professionnelle.

 Les membres de la commission émettent un avis favorable à l’application d’un plafond de ressources.  L’application de ce plafond sera effective après adoption des nouveaux règlements intérieurs par le Conseil communautaire.

2) Etude préalable à la création d’un CIAS : présentation de 2 scenarios

La première partie de l’étude préalable avait été présentée lors de la commission du 15 octobre 2020. M.VINCENT et M.PERTUSA, via une audioconférence présentent aux Elus des scenarios de gestion d’un SAAD mutualisé.

A. Scénario 1 : mutualisation via un service commun

Le premier scénario repose sur une mutualisation via la création d’un service commun. Ce scénario a l’avantage de permettre aux communes qui ne souhaitent pas mutualiser de conserver la gestion communale sans empêcher les communes qui le souhaitent de se réunir.

Cependant, ce scenario apparait comme complexe à mettre en œuvre et n’apporte pas les effets escomptés. Dans cette hypothèse, la compétence n’est pas transférée et chaque service est autorisé et tarifé par le Département. Le tarif est donc défini pour chaque service et n’est pas automatiquement uniforme. La mise en place d’un tel service commun nécessite également de nombreuses conventions.

 Les membres de la commission estiment que ce scenario est complexe à mettre en œuvre et qu’il ne permettra d’atteindre les objectifs d’uniformisation du service sur le territoire de Pontivy Communauté.

B. Scénario 2 : transfert de la compétence

B.1 Transfert de la compétence sans création de CIAS

- Modification de l’intérêt communautaire, sans création du CIAS Dans cette hypothèse, il convient de modifier l’intérêt communautaire (règle de majorité des 2/3), puis les SAAD sont transférés à la communauté qui les gère directement : elle détermine les objectifs de politique publique et de gestion du service, et gère au quotidien son fonctionnement

- Transfert de la compétence dans les conditions définies à l’article L. 5211-17 du CGCT, sans création du CIAS

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La compétence transférée relève alors de la catégorie des compétences supplémentaires Le transfert sera acté uniquement s’il recueille l’avis favorable du conseil communautaire et de deux tiers des communes représentant la moitié de la population, ou l’inverse. La communauté gère directement le SAAD : elle détermine les objectifs de politique publique et de gestion du service, et gère au quotidien son fonctionnement

 Les membres de la commission s’interrogent sur ce scénario 2 et ses deux options. S’il est possible de gérer un SAAD, sans CIAS, directement par les services de la communauté de communes, pourquoi créer un CIAS ? Géré directement par la communauté, un SAAD pourrait-il bénéficier des exonérations de charges prévues par le Code de la sécurité sociale ?  Quelles seraient les procédures à mettre en œuvre dans une telle hypothèse ?

B.2 Transfert de la compétence avec création de CIAS

La création d’un CIAS pour l’AAD implique au préalable la modification de l’intérêt communautaire relatif à la compétence action sociale actuellement prise en charge par Pontivy Communauté. Cette modification, pour être effective, doit être approuvée à la majorité des 2/3 du conseil communautaire. Dans la foulée, le CIAS serait créé par délibération (adoptée à la majorité simple) du conseil communautaire. L’ensemble des compétences relatives à l’action sociale de Pontivy Communauté1, ainsi que les compétences des CCAS en matière d’AAD, seraient alors transférées au CIAS lors de sa création, selon le régime de droit commun. Les CCAS se maintiendraient en revanche pour le reste de leurs missions. A noter que si la collectivité décide de confier l’exercice de la compétence au CIAS, elle se trouvera (partiellement) dépossédée de ses prérogatives en matière de définition des besoins / du niveau de service rendu. C’est le conseil d’administration du CIAS, qui assurera le pilotage stratégique de la compétence.

Les conséquences en matière de ressources humaines :

Rappel du principe (article L. 5211-4-1 du CGCT) : le transfert de compétences d'une commune à une communauté entraîne le transfert du service ou de la partie de service chargé de sa mise en œuvre. Les fonctionnaires ou agents remplissant la totalité de leurs fonctions dans le service transféré (ce qui est en majorité le cas pour les AAD) sont transférés à la communauté. Ils relèvent alors de cet établissement dans les conditions d’emploi et de statut qui sont les leurs. Les fonctionnaires ou agents ne remplissant qu’une partie de leurs fonctions dans le service transféré font l’objet d’une proposition de transfert. En cas de refus, ils sont mis à disposition de la communauté pour la partie de leurs fonctions relevant du service transféré. Les modalités de ces mises à disposition sont réglées par convention.

NB : la dispersion des temps et des fonctions supports dans les services des communes nécessitera de reconstituer précisément le volume d’ETP correspondant.

Il serait également préférable de procéder à un ou deux transferts « secs » plutôt que de multiplier les mises à disposition. Les agents transférés peuvent conserver s’ils y ont intérêt le bénéfice de leur régime indemnitaire. Si le RI proposé par la communauté est plus avantageux, ils peuvent opter pour celui-ci.

1 Il s’agit d’un point soumis à discussions du fait d’une opposition entre les dispositions du CGCT et du CASF. 4

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NB : le transfert marque un changement d’employeur. Les agents transférés conservent cependant leur zone d’action. Les liens tissés avec les usagers sont ainsi préservés.

Les 114 aides à domicile que comptent les différents services du territoire sont transférés d’office à la communauté de communes. Pour les 11 agents administratifs déclarés par les services, un examen précis doit être conduit pour déterminer s’ils exercent une partie seulement ou la totalité de leurs fonctions dans le service transféré.

Les conséquences financières du transfert de compétence :

Le transfert de la compétence AAD se traduirait par un transfert de charges entre les communes gestionnaires et la communauté de communes : Ces charges correspondent à la différence entre les dépenses et les ressources afférentes aux charges transférées (ex : les recettes liées à l’exploitation du service, ici les produits de la tarification). Les charges transférées seraient évaluées par la CLECT dans les conditions définies à l’article 1609 nonies C du CGI, lequel opère une distinction entre :  Les charges de fonctionnement non liées à un équipement (ex : les dépenses de personnel), dont on va chercher à constater le coût réel dans les budgets communaux (annexes et principaux) de l’exercice précédant ou des exercices précédant le transfert ;  Les charges liées à un équipement (si des équipements sont mis à disposition de la communauté).

Une fois déterminé, ce montant (coût net = dépenses – recettes) viendrait réduire l’attribution de compensation des communes concernées afin que la communauté puisse disposer des ressources nécessaires au financement de la compétence.

Ce mécanisme, qui permet de garantir la neutralité budgétaire du transfert, appelle les trois remarques suivantes :  Il ne permet pas de financer l’ouverture de nouveaux services : les dépenses entraînées par l’extension de l’offre en AAD seront exclusivement supportées par la communauté, sans compensation.  Il laisse à la charge de la communauté la dynamique de la charge transférée : la modification de l’attribution de compensation étant définitive, tout surcroît de charge est supporté par la communauté. L’inverse est également vrai.  Si une commune transfère un déficit d’exploitation, celui-ci est définitivement figé dans son attribution de compensation.

 Les membres de la commission s’accordent sur le fait que les conséquences financières de ce transfert sont à évaluer précisément. Il s’agit d’un point central, en avoir une évaluation précise est un préalable indispensable à toute décision.

Les effets sur la tarification :

Aujourd’hui, les tarifs horaires varient de 18,60 €/H à 23,68 €/H sur le territoire. Pontivy Communauté, devenue compétente, ne serait pas liée par les politiques et pratiques tarifaires des communes. Le respect du principe d’égalité commande au contraire de faire disparaître les disparités tarifaires. Le zonage étant prohibé, la Pontivy Communauté devra donc proposer un tarif unique, applicable à l’intégralité du territoire. Si la loi n’exclut pas la possibilité de prévoir un lissage des tarifs dans le temps, afin d’atténuer les effets (pour les usagers) du rattrapage tarifaire, cette possibilité devra être traitée dans le cadre du

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Commission Action sociale – petite enfance – santé le 03 12 2020

dialogue de gestion avec le Département, et sous des modalités qu’il appartiendra de définir avec la collectivité chef de file. Le dialogue stratégique ouvert avec le Département permettra donc de définir le montant de la dotation complémentaire (qui s’ajoute au tarif de référence), lequel dépendra des objectifs de gestion et de politique publique définis par la communauté et le CIAS pour les 5 années à venir.

 Les membres de la commission s’interrogent sur les conséquences de cette uniformisation des services sur les usagers. En effet, si les usagers qui se voient appliquer actuellement le tarif horaire de 18,60 € doivent par la suite payer 23,63 €, cela peut poser des difficultés.  Il est précisé que le tarif de 18,60 € est appliqué par le SAAD de Kerfourn qui compte peu d’usagers. Les autres tarifs sont les suivants :  Noyal-Pontivy : 20,79 €  Rohan : 21,25 €  SADI : 22,84 € (22,96 € à venir)  Pontivy : 23,68 €

Hypothèse de gouvernance et de fonctionnement des services :

Les équipes seraient réparties entre trois secteurs. La répartition des moyens humains entre chaque secteur devra tenir compte des besoins et des demandes de services sur le territoire. Les secteurs en « souffrance » pourraient être renforcés, en étoffant les équipes.

Chaque pôle devrait être pourvu d’un directeur / d’une directrice, qui deviendrait notamment l’interlocuteur privilégié, la porte d’entrée des maires. Ces directeurs / directrices pourraient être les anciens responsables des services transférés.

Sous des modalités qu’il conviendrait de préciser, des réunions d’information et de concertation pourraient être organisées à l’échelle de chaque pôle. Y participeraient les maires du secteur, les directions du pôle et du service et l’exécutif de la communauté. Ces réunions consolideraient et acteraient l’intégration des maires dans le processus décisionnel et leur ouvriraient un espace (en plus de la possible désignation de certains d’entre eux au CA du CIAS) pour exprimer leurs attentes et leurs besoins.

Cette organisation par secteur permettrait de faciliter 1) le suivi et l’information des communes 2) l’information des usagers. Elle renforcerait également la réactivité et la rapidité d’intervention en raccourcissant la chaîne de décision.

La communauté pourrait également assumer la création d’une unité mobile et « volante », composée d’agents qui interviendraient exclusivement en remplacement d’autres agents pour assurer la continuité du service sur le territoire.

 Les membres de la commission insistent sur l’importance de maintenir la proximité avec les usagers et les équipes de professionnel(le)s. Une organisation territorialisée est donc indispensable.

3) Santé : point d’avancement

A. Indemnité d’étude et de projet professionnel

Le dispositif d’indemnité d’étude et de projet professionnel pour les étudiants en 3e cycle de médecine générale a été voté par délibération du Conseil Communautaire le 1er décembre 2020.

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Commission Action sociale – petite enfance – santé le 03 12 2020

Messieurs ROPERS et MOTREFF proposent la candidature de Mme FRESLON-SHADILI Camille, étudiante en 1ère année de 3e cycle à l’Université de Rennes, pour bénéficier de l’indemnité à compter du 1er janvier 2021.

 Les membres de la commission émettent un avis favorable à la présentation de la candidature de Mme FRESLON-SHADILI en Bureau communautaire.  Les membres de la commission s’interrogent sur la communication qui sera faite autour de cette indemnité.

B. Déménagement du Docteur DIMA

Le Docteur DIMA qui exerçait sur les communes de Guern et de Malguénac a décidé de déménager.

Ce déménagement a pour conséquences :

1. Des interrogations pour la commune de Malguénac quant au devenir du cabinet médical aménagé par la commune. En effet, ce cabinet médical isolé risque de ne pas retrouver preneur à court terme. La commune pourrait donc transformer ce local en logement.

2. Des démarches initiées par la commune de Guern pour pallier ce départ, en concertation avec la commune de .

 Les membres de la commission prennent note de ces problématiques liées au déménagement du Docteur DIMA.  Il est précisé que le Docteur DIMA a quitté Guern et Malguénac pour s’installer à Pontivy.

C. Démarche conjointe avec Loudéac Communauté Bretagne Centre pour l’accueil des internes

Loudéac Communauté Bretagne Centre et Pontivy Communauté ont le même hôpital de référence : le centre hospitalier du Centre Bretagne et partagent la même préoccupation d’accueil des internes en médecine. Il semble donc cohérent de mener une réflexion commune sur cette thématique ; en particulier sur l’hébergement.

 Les membres de la commission émettent un avis favorable à cette démarche.

D. Participation aux « Semaines de la santé sexuelle en Bretagne »

Le COREVIH Bretagne sollicite la participation de Pontivy Communauté pour l’organisation d’une action sur le territoire dans le cadre de la « semaine de la santé sexuelle du ». La participation demandée n’est pas d’ordre financier mais en temps de coordination de la part de la chargée de mission santé. Pontivy Communauté sera alors citée comme sponsor ou co-organisatrice de l’événement qui doit se tenir en mars 2021.

 Les membres de la commission valident la participation de Pontivy Communauté à l’organisation de cet événement.

E. Participation aux travaux « Addictions » de l’ARS

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Commission Action sociale – petite enfance – santé le 03 12 2020

Dans le cadre d’un projet de création d’une boîte à outils à destination des collectivités locales sur le thème des addictions, l’ARS Bretagne – en lien avec les délégations départementales ARS et le cabinet ENEIS Conseil – souhaite mettre en place un groupe de travail dédié avec des élus et des professionnels afin de procéder à l’identification des besoins particuliers. L’ARS est donc à la recherche d’élus volontaires pour participer à ce projet.

 Les membres de la commission valident le principe d’une participation de la part de quelques élus mais souhaitent attendre de bénéficier d’éléments plus précis sur le projet avant de s’engager (nombre de réunions, horaires, disponibilité nécessaire..).

4) Questions diverses

Monsieur LE CLAINCHE rappelle que la faculté de médecine de Rennes a ouvert en septembre 2020 une antenne à Pontivy pour suivre la première année d’études de santé (Parcours d’Accès Spécifique Santé (PASS)). Du fait de l’enregistrement tardif de cette formation sur Parcoursup, aucun étudiant ne s’est inscrit. Il serait judicieux de relayer au maximum l’information sur cette formation en prévision de la rentrée scolaire 2021.

 T.GUILLAUME se rapprochera de la faculté de médecine de Rennes pour obtenir d’éléments de communication sur cette formation qui pourront être relayés sur le site de Pontivy Communauté et sur les réseaux sociaux.

La prochaine commission pourrait avoir lieu le jeudi 4 février 2020.

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