Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial

Liège Europe Métropole DESTINATION 2040 Rapport+Atlas

Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités

1 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial

Commanditaire

Liège Europe Métropole (asbl)

Equipe

INterland / Urbanisme, prospective, architecture / Mandataire

JNC International sa / JNC Agence Wallonne du Paysage Diagnostic territorial

CMN Partners / Economie de la province de Liège Rapport de synthèse- septembre 2016 SEGEFA / Commerce Second Axe / Tourisme Schéma Provincial Franck Boutté Consultants / Environnement de Développement Territorial EcoRes / Changement climatique et Plan Provincial de Mobilités Respublica / Concertation-communication

Transitec / Ingénieurs Conseils Mobilités

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 2 3 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial

Table des matières

CE RAPPORT DE SYNTHÈSE DU DIAGNOSTIC I-INTRODUCTION TERRITORIAL EST COMPLÉTÉ D’UN ATLAS REGROUPANT L’ENSEMBLE DES ANALYSES II-HABITER EN PROVINCE DE LIÈGE 13 CARTOGRAPHIQUES

1- POPULATIONS ET SOCIÉTÉ 16 2- LOGEMENT ET FONCIER 20 3- PAYSAGE PROVINCIAL: SOCLE, PRATIQUES ET TENSIONS 28 PAYSAGÈRES

III-TRAVAILLER ET ENTREPRENDRE EN 39 PROVINCE DE LIÈGE

1- SITUATION ET DYNAMIQUES ECONOMIQUES 42 2- ATTRACTIVITÉ ECONOMIQUE 44 3- ECONOMIE PRÉSENTIELLE (COMMERCE ET TOURISME) 52 4- ENERGIE ET AGRICULTURE 62

IV-SE DÉPLACER EN PROVINCE DE LIÈGE 67

1- PRATIQUES DE MOBILITÉ 68 2- RELATIONS DE TRANSPORT INTERNATIONALES 72 3- RÉSEAU ROUTIER 74 4- RÉSEAUX DE TRANSPORTS COLLECTIFS 80 RÉSEAU FERROVIAIRE 80 RÉSEAU TEC 86 LIEUX D’INTERMODALITÉ 87

V-SYNTHESE SYSTEMIQUE 93

VI-ENJEUX 96

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« Toutes les prévisions se trompent, c’est l’une des rares certitudes qui a été donnée à l’homme. Mais si elles se trompent, elles disent vrai sur ceux qui les énoncent, non pas sur leur avenir, mais sur leur temps présent » (Kundera 2003).

Centre de vacances Worriken, commune de Bütgenbach dans le Parc naturel des Hautes Fagnes Eifel, arrondissement de I. Introduction photo INterland

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 6 7 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial Introduction

ROTTERDAM

PAYS-BASPAYS-BAS Les mutations sociétales s’accélèrent, locaux et transnationaux. Dans un environnement DORTMUND les réseaux d’influences se multiplient, les économique européen en mouvement, la EINDHOVEN DUISBURG ESSEN mécanismes de production se mondialisent ; concurrence entre territoires s’amplifie, en interne plus le monde se globalise et se dilue dans des comme vis à vis de l’exterieur. La volonté de peser

ANTWERPEN DÜSSELDORF sphères immatérielles, plus le politique montre son sur la scène internationale nécessite une certaine FLANDRESLANDRE attachement, s’identifie au(x) territoire(s), trouvant masse, démographique notamment et plus de PROVINCE DE ALLEMAGNELLEMAGNLE NE ainsi une stabilisation, une incarnation des intérêts visibilité dans les stratégies de positionnement. LIMBOURG NEERLANDAIS KÖLN sociaux qui eux se contruisent de plus en plus dans Pour répondre à cette ambition, les territoires HASSELT BRUXELLES MAASTRICHT la mobilité, la circulation, les flux, les réseaux et les doivent s’allier et envisager de nouvelles noeuds. coopérations. REGION D’AACHEN BONN BRABANT WALLON LIEGE Parc Naturel LILLEE WALLONIEWALLONI Hautes Fagnes-Eifel Cette contradiction traverse en Belgique toutes Si la ville de Liège reste peu identifiée dans les PROVINCE DE LIEGE les échelles ; elle augure un véritable changement classements des métropoles européennes, MONS NAMUR COMMUNAUTE GERMANOPHONE d’horizon pour penser l’avenir des territoires qui son assise provinciale lui permet d’atteindre le CHARLEROI KOBLENZ doivent faire face à un tel degré de complexité chiffre seuil du million d’habitants tout en prenant PROVINCE DE NAMUR que l’ancrage local, les initiatives citoyennes, appui sur des systèmes de coopération tels que PROVINCE DE l’économie circulaire et les logiques contributives l’Eurégio ou le réseau MAAHL comme territoire revêtent une importance toute particulière. d’action pertinent. L’asbl Liège Europe Métropole MAINZ Qu’en est il de ce lien au territoire en province se propose d’en bâtir le socle. de Liège, de ce sentiment d’appartenance qui Elaborer un projet provincial partagé politiquement

LUXEMBOURGXEMBOU TRIER forge une société et plus encore son cadre de reste indispensable. L’identification d’un Frontières nationales gouvernance ? interlocuteur unique pour l’Université, l’aéroport, le LUXEMBOURG Euregio Rhin port, les grandes entreprises, pour l’Etat fédéral, Province de Liège 0 N 50 km La prospective constitue une aide à la décision Anvers et Bruxelles, et vis à vis de l’Europe ou de REALISATION : INterland, 2015 SOURCES : INterland et à l’action, en considérant les acteurs comme l’Asie l’est tout autant. des variables déterminantes, en mettant les choix stratégiques en avant, en pondérant les contraintes A la fois guide et outil, le Schéma Provincial de Arrondissement de 1094 km², 31 communes et en prenant en compte ce qui relève du hasard. Développement Territorial et le Plan Provincial 189. 000 habitants Cette projection convoque toutes les disciplines de de Mobilité doivent servir le développement du Schéma de développement la planification et les interroge dans un contexte territoire et le conduire vers plus de solidarité. Cet territorial MCH d’incertitudes économiques et environnementales exercice de planification à échéance 2040 a pour Arrondissement de Liège accru. objet d’impulser et de structurer une dynamique 797 km² , 24 communes L’idée même de bassins de vie, d’emploi, de réflexion appliquée à l’avenir à moyen et 617. 500 habitants d’enseignement, de santé est requestionnée à long termes de la province… Cette dynamique Plan urbain de mobilité et Schéma de développement territorial l’aune de l’évolution des modes de vie ; la prise constitue un levier dans l’élaboration collective et en compte d’un « territoire vécu » illustre plus partagée du projet d’aménagement provincial et Arrondissement de Verviers justement les réalités collectives et/ou individuelles. fera désormais partie des outils de la gouvernance 2016 km², 29 communes territoriale en province de Liège. 284. 500 habitants dont Pour dépasser la logique « un territoire / un acteur Communauté germanophone / une politique », la province de Liège entend Envisager dès demain des actions communes 854 km², 9 communes déterminer un nouveau cadre de référence et portées par les arrondissements de Huy- 77 000 habitants Concept de développement régional de gouvernance. Elle propose un projet partagé Waremme, Verviers, Liège et de la Communauté adapté à la diversité des territoires . La démarche germanophone, c’est donner à la supracommunalité entreprise par Liège Europe Métropole constitue les moyens de conjuguer l’urbanisme et les une formidable opportunité de réunir tous les transports, de favoriser le développement acteurs politiques et techniques pour amorcer touristique, de tendre vers une économie plus ensemble, un changement de posture à l’égard sociale et solidaire, de combiner les cadres de vie des défis nombreux qui se présentent. urbains et ruraux...

De la commune à la région, les territoires portent des projets d’innovation pour conforter leur attractivité et leur rayonnement dans les réseaux

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 8 9 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial Introduction

Une démarche pour fédérer les acteurs Peu de cartes et d’analyses se concentrent Le territoire provincial n’est pas une île, et articuler les territoires aujourd’hui sur l’échelon provincial. Le présent il participe d’une mise en tension des travail de synthèse, l’atlas et la bibliothèque stratégies L’élaboration du Schéma Provincial de numérique créés dans le cadre du SPDT et du Développement Territorial (SPDT) et du Plan PPM viennent consolider les représentations et les La réalisation du diagnostic territorial implique Provincial de Mobilité (PPM) a pour objet connaissances du territoire provincial. d’analyser les caractéristiques intrinsèques du en première phase, d’établir un diagnostic territoire provincial mais aussi de le situer dans son systémique de la province dans tous les De nombreux entretiens ont été conduits avec environnement géographique et institutionnel : les domaines de l’aménagement : démographie, les acteurs du monde économique et touristique, territoires ne sont pas des «îles». Ils sont entourés habitat, mobilités, économie, tourisme, paysage, de la politique du logement, de la ruralité, de la par des territoires et des villes dont il faut prendre services et équipements, environnement, énergie, mobilité et de l’environnement afin de reccueillir en compte les dynamiques, les stratégies et les changement climatique. non seulement des informations complémentaires projets. thématisées mais aussi d’identifier le ou les Ce diagnostic ne doit pas être uniquement une systèmes d’acteurs en place, de comprendre les Le territoire de la province de Liège est fortement collection de constats juxtaposés dans une logique logiques de coopérations à l’oeuvre. sollicité par des pôles attracteurs voisins (Bruxelles, d’atlas. Il doit permettre de dessiner des mises en La volonté d’écoute s’est traduite par des visites de Aachen, Maastricht,..). En outre, il est inscrit dans perspectives, d’identifier des enjeux, de mettre à terrain et des rencontres avec les représentants des des logiques de coopération à géométrie variable jour des hiérarchies d’intérêts qui seront autant de différentes conférences d’élus de Meuse-- avec l’Eurégio, le réseau MAAHL ou bien les leviers pour fonder les futurs projets du SPDT et , des bourgmestres de l’arrondissement échanges transfrontaliers avec les Pays Bas, le du PPM. de Verviers et des bourgmestres germanophones. Luxembourg ou l’Allemagne. Avec l’Eurégio, il Source : INterland 2015 Il doit éclairer les acteurs sur les forces, faiblesses, existe une réelle opportunité de mettre en évidence opportunités et menaces, du territoire provincial et La démarche du SPDT et du PPM doit avant tout et en valeur la communauté d’intérêt qui existe entre Un système de coopérations multi-échelle où se juxtaposent soulever des questions : permettre de fédérer les acteurs en présence, et les différents régions la composant ; et de rendre les échanges locaux transfrontaliers et un positionnement de • qu’est-ce qui peut contribuer à l’attractivité du de façon performative, entrainer une dynamique de les habitants davantage conscients de la nécessité rayonnement international. territoire provincial ? projet et de solidarités autour du devenir provincial. d’une coopération sur le plan de l’administration, • quels sont les difficultés à surmonter pour de la sécurité, de la culture, de l’enseignement construire un projet de territoire ? L’assemblée générale extraordinaire de Liège et de l’infrastructure. Ces dynamiques externes, • quelles actions mettre en œuvre pour renforcer Europe Métropole qui s’est tenue à mi parcours combinées à des replis identitaires potentiels le rayonnement et la reconnaissance du territoire de cette première phase, témoignait clairement par «sous territoires» laissent poindre un risque provincial ? de cette mise en mouvement.Organisée sous de fragmentation ou d’éclatement de l’ensemble • que faire pour anticiper la transition économique la forme de tables rondes, cette assemblée des provincial. Le SPDT a pour ambition d’ouvrir de et énergétique ? élus et de leurs représentants a permis à chacun nouveaux chantiers de coopération. • quels modes de déplacements sur l’ensemble de de s’exprimer sur ce qui pourrait forger les bases la province faciliteront son développement ? d’un projet de territoire misant sur ses facteurs Dans un mouvement inverse, la polarisation d’attractivité et son potentiel de régénération au liégeoise agit en contrepoint. Le poids historique, La réalisation de ce diagnostic s’est appuyée sur service de son rayonnement. économique et démographique de la principale de nombreux documents sources traduisant d’ores La démarche s’inscrit comme un accompagnement zone urbaine est tel qu’elle rayonne sur l’ensemble et déjà des constats et des enjeux : concret au changement, qui va au-delà d’une du territoire. simple co-construction d’une vision prospective • à l’échelon régional avec notamment le diagnostic et stratégique, puisqu’elle segmente l’objectif à Chaque commune se nourrit ou s’appauvrit de ce territorial de la Wallonie (CPDT, 2011). atteindre en projets pour le futur et déterminera rapport de forces qui s’établit entre un centre de une feuille de route, des actions, un masterplan et gravité et des pôles attracteurs externes. • à l’échelon des arrondissements avec le Plan des plans guides en phase de finalisation. urbain de mobilité et le Schéma de développement Ce double mouvement centrifuge et centripète territorial pour l’arrondissement de Liège, le singularise ce territoire. C’est une opportunité Schéma de développement territorial MCH pour 1 ATTRACTIVITÉ à saisir et à transformer en atout pour 2040, l’arrondissement de Huy-Waremme, le Concept comme objectif permettant de relever de grands défis provinciaux, de développement régional pour la commuanuté qu’il s’agisse de la croissance démographique, Source : INterland 2015 Enjeux de la transition énergétique et numérique, du germanophone. COOPERATION transversaux 2 RÉGÉNÉRATION comme moyen changement climatique, des évolutions des modes Une zone urbaine qui polarise et limite les risques PROVINCIALE Waremme Ne disposant pas de cadre stratégique, Verviers de production, d’habiter, de consommer, de de fragmentation du territoire résultants de situations l’arrondissement de Verviers compte s’appuyer Liège s’informer ou de se déplacer. transfrontalières et du phénomène de métropolisation. Huy RAYONNEMENT sur le SPDT et le PPM pour bâtir son projet de 3 comme résultat territoire.

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II. Habiter

Habitat ancien dans le village d’, arrondissement de Verviers photo INterland en province de Liège

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Au-delà de son acception triviale – se loger, résider à telle adresse ou dans tel quartier –, le terme « habiter » renvoie au rapport que l’homme entretient avec les lieux de son existence, toujours plus vastes, mais aussi à la relation, sans cesse renouvelée, qu’il établit avec son environnement et les milieux dans lesquels il évolue. Ce volet « Habiter en province de Liège » articule donc questions sociales et environnementales :

1- POPULATIONS ET SOCIÉTÉ 2- LOGEMENT ET FONCIER 3-PAYSAGE PROVINCIAL: SOCLE, PRATIQUES ET TENSIONS PAYSAGÈRES

Le premier chapitre aborde l’évolution du peuplement provincial et retrace les grandes dynamiques démographiques et sociales à l’oeuvre en province de Liège. Il expose le défi majeur pour l’avenir provincial qu’est l’accueil de populations nouvelles d’ici 2040.

Le second chapitre traite spécifiquement de la problématique résidentielle. Un état des lieux du logement est établi avant d’en explorer les dynamiques de marché. Une analyse du foncier est ensuite proposée: consommation, disponibilités, potentiel de renouvellement. Cette exploration se conclut sur un focus spécifique sur les aspects énergétiques liés à la production et la rénovation de l’habitat.

La troisième partie permet d’explorer la diversité paysagère de la province et d’en exposer les singularités et évolutions. Une attention particulière est apportée aux menaces qui pèsent sur ces espaces et sur la nécessité de mettre en place des politiques de protection. Une analyse de l’impact des activités humaines sur l’environnement et les écosystèmes conclut ce chapitre.

Le centre rénové d’, arrondissement de Verviers photo INterland

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 14 15 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial Habiter en province de Liège Populations et société

1- POPULATIONS ET SOCIÉTÉ Une dynamique démographique soutenue Verviers, , , etc. Au sein même de l’arrondissement de Liège, la période 2005-2015 Historique du peuplement L’un des éléments les plus marquants a été la marque un changement, puisque la part relative progression démographique de la population de population de la ville de Liège par rapport à La province de Liège compte en 2015 plus d’ provinciale depuis le début des années 1990 l’arrondissement augmente à nouveau. 1 090 000 habitants (IWEPS). Un wallon sur (+9,5% en 25 ). Cette progression a d’abord été L’accroissement démographique retrouvé des trois soit un belge sur 10, réside sur le territoire portée par la croissance brute des arrondissements communes-centres est porté en grande partie par de Verviers et de Liège qui rassemblent les moyenne provincial. les migrations internationales. Liège, Verviers, wallonne communes les plus peuplées, mais s’explique Herstal, Seraing, affichent des bilans migratoires La population n’y est pas répartie également : également par le dynamisme démographique internationaux positifs, en attirant une population les vallées de la Meuse et de la réunies exceptionnel des deux arrondissements les moins étrangère jeune, essentiellement composée de concentrent à elles seules 50% de la population peuplés : Huy et plus spécifiquement Waremme ménages de 1 à 2 personnes. Ainsi la commune sur moins de 20% du territoire. Cette situation est (+19% et +25% en 25 ans contre +10% pour l’ensemble de la Wallonie). Sous l’influence de Liège a attiré plus de 10 000 migrants le reflet de l’histoire du peuplement du pays, en internationaux entre 2010 et 2015, compensant partie liée à l’inégale richesse du sol et à l’histoire combinée des aires métropolitaines bruxelloise Croissance de la population par arrondissement sur la période et liégeoise, ces territoires périurbains et ruraux un bilan migratoire interne déficitaire avec plus de 1991-2015 en % économique du pays. Les densités de population 9 000 départs pour d’autres communes belges sur ont ainsi été historiquement fortes dans les vallées connaissent une attractivité parmi les plus fortes Source : SPF économie - DG Statistique/Statistics , traitement INterland de la région. la même période. (SPF économie - DG Statistique/ et légèrement plus importantes dans l’ouest que Statistics Belgium) dans l’est, où les terres agricoles étaient moins fertiles et où le relief, plus accidenté, rendait difficile En démographie, le solde naturel est la différence la mise en valeur du sol. entre le nombre de naissances et le nombre de Ainsi, si la croissance démographique est positive décès sur un territoire au cours d’une période. pour l’ensemble des arrondissements et la quasi- Le 19ème siècle a vu un accroissement de la Ajouté au solde migratoire, il permet de calculer totalité des communes depuis 2005, elle n’est pas population dans les fonds de vallée en lien avec la variation totale d’une population. La croissance de même nature entre les centres urbains et leur le développement de l’activité industrielle dans le démographique de 2008 à 2014 observée en périphérie. Le parcours résidentiel des ménages bassin mosan. La ville centre et son agglomération province de Liège s’explique à plus de 90% par génère un bilan migratoire interne négatif pour ces ont connu une forte croissance pendant cette un solde migratoire excédentaire. 75% de la centralités historiques qui perdent leurs ménages période, portée par les besoins importants en croissance est portée par les entrées en provenance (et particulièrement les familles avec enfant) au main d’œuvre et les investissements générés par de l’international et 15% en provenance d’autres profit de leurs couronnes périurbaines et des l’activité sidérurgique. territoires belges. espaces plus ruraux. Le bilan migratoire interne à la Le relachement des contraintes de mobilité induit Cette augmentation forte de la population pose Belgique est à l’inverse particulièrement favorable par la banalisation de l’automobile et la construction des questions liées aux besoins en matière aux communes qui profitent du desserrement de de grandes infrastructures de transport permet d’habitat et à la pression foncière qu’elle engendre. l’aire urbaine liégeoise comme Flémalle (+1 200 d’augmenter considérablement les territoires L’immigration lointaine, dite parfois « de misère » nouveaux habitants venus d’autres communes du quotidien au cours du XXème siècle. pose également des défis importants à relever dans une région où le taux de chômage reste belges entre 2010 et 2015) et des communes L’augmentation des vitesses de déplacements des arrondissements de l’ouest comme ou favorise alors le processus de périurbanisation élevé. Mais elle est aussi un vecteur de croissance économique : qui profitent des effets combinés d’une dans des communes de plateaux ou de collines évasion des ménages bruxellois et liégeois. jusqu’alors à dominante rurale. • parce qu’elle favorise le développement du La vallée de la Meuse se présente comme axe commerce et des services, Perspectives démographiques principal de fixation des populations et égrène du • parce qu’elle permet de pallier les effets du vieillissement, en particulier quant au Le Bureau fédéral du Plan a mis à jour les nord au sud les villes importantes comme , Part des différentes dynamiques démographiques dans la Herstal, Seraing, Huy et traverse la ville de Liège renouvellement des actifs, prévisions démographiques à l’horizon 2040 • parce qu’elle contribue à imposer la province par arrondissement. Ces prévisions permettent croissance de la population par arrondissement sur la période qui, avec 197 000 habitants en 2015, regroupe à 2008-2014 elle seule 20% des habitants de la province. comme un acteur « de poids » à l’échelle fédérale d’anticiper l’évolution de la population provinciale La vallée de la Vesdre, d’urbanisation ancienne, et européenne. d’ici 2040. Avec une croissance annuelle moyenne Source : SPF économie - DG Statistique/Statistics Belgium, traitement INterland s’articule autour du pôle de Verviers (56 600 de 4 600 nouveaux habitants par an sur la période, habitants), ville principale dans l’est du territoire. la province devrait atteindre les 1, 21 M d’habitants Bien que les communes de Hannut et Waremme se Des forces centrifuges toujours actives attendus en 2040 (Bureau Fédéral du Plan 2016). distinguent, la population est moins concentrée à Les taux de croissance attendus de la population l’ouest, tout comme dans le sud-est de la province, Après la décennie 1990, qui a majoritairement vu les sur la période diffèrent selon les arrondissements. où l’on retrouve des densités basses, proches de centralités délaissées au profit des périphéries et La dynamique démographique actuelle que celles connues dans la province du Luxembourg des espaces rurbains, le milieu des années 2000 a connaissent les arrondissements de l’ouest devrait voisine. marqué un retour de la croissance démographique se poursuivre avec une croissance de la population dans les principales villes de la province : Liège, de +18% pour l’arrondissement de Waremme et

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 16 17 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial Habiter en province de Liège Populations et société

+22% pour l’arrondissement de Huy d’ici 2040. effet la structure des populations initiales changer et Avec un accroissement attendu de la population vieillir (Fléron, , , Neupré…). de +8%, les arrondissements de Liège et de Des secteurs plus ruraux, notamment à l’ouest, Verviers se situent dans la moyenne régionale. connaissent quant à eux un certain rajeunissement Pour Verviers, il s’agit d’une croissance inférieure de la population grâce à une dynamique de construction soutenue. Lorsque les enfants, à celle enregistrée entre 1990 et 2015 (-4%). qui sont entre-temps devenus actifs sur le plan Les dynamiques démographiques que vont professionnel, cherchent à leur tour à construire, connaitre les territoires de l’ouest ne doivent ils se trouvent souvent contraints, pour des raisons pas pour autant masquer les chiffres nets de budgétaires, de s’installer plus loin des centres l’augmentation de la population, qui sont toujours urbains, favorisant ainsi le rajeunissement des bien plus importants au sein des arrondissements campagnes, notamment dans l’arrondissement de de Liège et de Verviers. C’est donc dans ces deux Waremme et de Huy (hors centres) qui profitent du arrondissements que les besoins en nouveaux desserrement de Liège comme de Bruxelles. logements (suivant l’augmentation du nombre de Cette « géographie des âges » influe sur ménages) seront les plus forts d’ici 2040. l’organisation du territoire. Elle met en lumière la nécessité de conduire des actions différenciées en matière d’aménagement du territoire afin de De nouveaux types de ménages satisfaire les besoins des personnes jeunes ou âgées résidant en milieu urbain, périurbain ou La taille des ménages a diminué d’une manière rural. Elle implique également une adaptation générale en Belgique et la province n’a pas de l’offre en équipement à cette nouvelle donne échappé à ce phénomène, lié notamment à la démographique. Part des plus de 60 ans dans la population décohabitation, au vieillissement, à la baisse de communale (2015) la natalité. Le nombre moyen de personnes par Moyenne régionale : 23,7% ménage est de 2,2 en province de Liège en 2010 Concentration à la fois des richesses et de la soit légèrement moins que la moyenne wallonne pauvreté (2,3 personnes par ménage). Par ailleurs, la part des ménages composés d’une seule personne est Dans une société devenue très majoritairement en augmentation constante. urbaine, la quasi-totalité des habitants de la À travers cette évolution générale, on retrouve des province vit sous l’influence des deux pôles que spécialisations territoriales très fortes au sein du sont Liège et Verviers. Et c’est dans les villes que se territoire métropolitain : une proportion plus forte cristallisent les tensions économiques et sociales de petits ménages dans les centres urbains (1,8 les plus fortes. L’effet de métropolisation joue en Source : IWEPS. Réalisation INterland personnes par ménage pour la commune de Liège) et de grands ménages (couples avec enfants) même temps sur la concentration des richesses comparaisons entre communes ne doivent pas dans le périurbain (record détenu par Thimister Vieillissement et mobilité et des emplois, mais aussi sur les inégalités et la faire oublier que du fait de l’histoire locale et de Clermont avec 2,81 personnes par ménage). précarité. La répartition du chômage ou celle du l’historique du redécoupage administratif, on Les défis que pose le vieillissement de revenu des ménages dessine une géographie de constate de fortes disparités sociales au sein Les défis de l’âge et des relations la population en matière de mobilité se la métropole qui pose clairement la question d’une même d’une commune. intergénérationnelles différencient selon les publics (niveaux de meilleure mixité sociale du territoire. La géographie des revenus suit en grande partie revenus, d’éducation) et selon les territoires : Les revenus médians par ménage les plus faibles celle de l’emploi. Avec 17,1 % de chômage en 2013 Suivant la tendance générale, les prospectives sont concentrés dans la vallée de la Meuse et de (comptes de l’emploi wallon), le taux de chômage démographiques annoncent, sur le territoire - dans les centres urbains, l’enjeu repose principalement sur l’accessibilité des espaces la Vesdre. et Liège figurent parmi les 10 moyen en province de Liège est supérieur à la métropolitain une poursuite du vieillissement de la communes aux revenus médians les plus faibles de moyenne wallonne. population. D’ici 2040, le nombre des personnes publics (l’usage de la voiture décroît avec âgées de 80 ans et plus devrait croître de l’ordre de l’avancée en âge, au profit de la marche) ainsi Wallonie avec respectivement 17 992€ et 18 049€ 60% (Perspectives Bureau Fédéral du Plan 2016), que des transports publics (mise en accessibilité nets de revenus moyens déclarés par ménage. Le taux d’emploi est très variable selon les alors que l’ensemble de la population pourrait Elles sont suivies de près par Verviers et Seraing. communes. Les taux d’emploi les plus faibles sont des véhicules et des arrêts). eux aussi concentrés dans la vallée de la Meuse augmenter dans des proportions avoisinant les - dans les zones périurbaines et rurales, plus 10% d’ici 2040 (BFP 2016). Les territoires frontaliers ainsi que les secteurs et de la Vesdre. Le chômage est singulièrement «auto-dépendantes», l’abandon de la voiture périurbains et rurbains, notamment sur les marqué dans les communes urbaines et, où La répartition des 60 ans et plus est très inégale personnelle pour des raisons de santé doit plateaux de l’ouest, se distinguent à l’inverse l’héritage industriel est le plus fort : Liège, sur le territoire. Les proportions les plus élevées être accompagné par des solutions de mobilité par une concentration importante de ménages à Herstal, Seraing, Verviers, Huy, avec des salariés se retrouvent dans des centres comme Waremme spécifiques : transport à la demande, mobilité revenus élevés. Neupré, Olne et figurent parfois peu qualifiés qui peinent à s’insérer sur ou Huy et dans des communes périphériques, inversée (livraisons, services itinérants, achats ainsi parmi les 10 communes aux revenus médians le marché du travail. Le taux d’emploi est à concernées par le vieillissement des ménages dématérialisés) ou encore initiatives locales les plus élevés de Wallonie (avec respectivement l’inverse élevé sur le reste de l’arrondissement de ayant massivement migrés vers la périphérie à d’entraide comme les «Centrales des moins 27 043€, 27 221€ et 27 248€ de revenus moyens Verviers, et spécifiquement dans les communes partir des années 70-80, en particulier dans la mobiles». nets déclarés par ménage). Cependant, ces germanophones, qui présentent un taux de plein périphérie sud de Liège. Ces territoires voient en emploi soutenu par la dynamique transfrontalière.

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 18 19 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial Habiter en province de Liège Logement et foncier

2- LOGEMENT ET FONCIER C’est véritablement lors des « trente glorieuses » Le logement se trouve au centre d’une série que la couronne périurbaine des villes se déve- d’enjeux touchant différents domaines et renvoie loppe, avec pour forme de logement privilégiée aux autres thématiques abordées dans ce l’habitat « 4 façades ». Entre 1941 et 1970, la cou- diagnostic. Il revêt : ronne de Liège et le sud de l’arrondissement de - un enjeu social : l’accès au logement décent Verviers s’urbanisent. La ville, souvent associée à représente une dimension essentielle de la qualité une densité repoussoir est alors délaissée pour sa de vie sur le territoire ; périphérie. La nouvelle mobilité qu’offre l’automo- - un enjeu économique : le poste logement bile permet aux ménages de choisir de s’installer représente une part importante du budget des loin des centres urbains lorsqu’ils n’ont pas trouvé ménages (30%) ; le secteur de la construction un habitat dont les caractéristiques (prix, confort, est en outre un secteur important en matière taille, équipements, voisinage) étaient équiva- d’emplois salariés (15%) . La périurbanisation lentes plus près de leur lieu de travail. La limite ex- induit également des surcoûts élevés pour térieure de la zone périurbaine a alors tendance à la collectivité. Les quartiers de lotissements s’éloigner des centres. Au début des années 1970, apparaissent en effet deux fois plus coûteux que l’extension spatiale devient la plus intense. L’aire les opérations de densification (source : analyse urbaine de Liège et de Verviers s’élargit sans pour réalisée dans la commune d’Esneux dans les coûts autant qu’on assiste à une densification massive de la désurbanisation en termes d’équipements et de de leur première couronne périurbaine. services collectifs - Jean-Marie Halleux - Université de Liège) Entre 1971 et 1990, l’est de la province de Liège - un enjeu énergétique et environnemental : les s’urbanise notamment grâce à la construction logements contribuent, par leur fabrication, leur d’importantes infrastructures autoroutières qui localisation, leur utilisation à une part importante viennent désenclaver des parties plus rurales des émissions de gaz à effet de serre. L’enjeu de du territoire. Les flux de navetteurs se font plus la rénovation et de la planification est essentiel à intenses en direction de l’Allemagne, des Pays ce titre ; Bas et du Luxembourg. Entre 1991 et 2010, la - un enjeu architectural et identitaire pour la province périurbanisation se poursuit en diffus depuis l’aire de Liège et ses différents paysages patrimoniaux ; urbaine liégeoise et bruxelloise et des communes - un enjeu d’aménagement du territoire provincial : le logement est un levier essentiel d’une politique Habitat et mobilité de recentrage des activités vers les noyaux Source : IWEPS. Réalisation INterland villageois, de redynamisation du tissu urbain ou de Le domicile forme un point d’ancrage de la densification des secteurs de desserte en transport mobilité quotidienne des habitants : près plus rurales connaissent une importante dynamique en commun et d’optimisation des services. de la moitié des déplacements effectués de construction, notamment dans l’arrondissement sur le territoire a comme point de départ ou de Verviers le long de l’E42. La province a donc D’ouest en est, une urbanisation progressive d’arrivée le domicile. Il apparaît donc primordial connu un mouvement d’urbanisation d’ouest en du territoire provincial d’assurer une bonne articulation entre offre en est entre 1920 et 2010 avec des dynamiques de logements et offre en transports publics. Par construction particulièrement importantes ces L’évolution de la tâche urbaine et la dynamique ailleurs, la typologie du tissu urbain, sa densité dernières années dans lescommunes de banlieue, de construction de logements nous montrent que et sa mixité impactent également les mobilités de plus en plus éloignées des pôles d’emplois, et jusque dans les années 40, l’offre en logements : plus la densité est élevée, plus le taux de non sur les centres urbains. reste circonscrite le long des vallées mosane motorisation et la part modale de la voiture seront faibles. La densité génère en effet une et vesdrienne mais également dans les centres Si l’on observe ces dernières années un timide des villages. Les communes industrialisées sont ville des «courtes-distances» qui facilite les modes actifs (marche/vélo) et les transports regain d’intérêt pour les centres, force est de fortement urbanisées : 55 % du bâti recensé constater que les tendances centrifuges sont aujourd’hui sur la commune de Seraing et 69 % du publics. Un constat démontré par l’enquête BELDAM (2010) : 47% des personnes qui encore loin de s’inverser comme c’est pourtant le bâti de Liège est déjà construit en 1940. A cette cas dans de nombreuses métropoles européennes. époque, plus de 40% du bâti de l’arrondissement habitent dans des agglomérations urbaines de Huy est déjà construit. En revanche, le sud de marchent au moins 5 jours par semaine alors Le parc de logement dans les cœurs de ville et les l’arrondissement de Verviers est très peu urbanisé, que seul 27% de ceux qui habitent dans une faubourgs est ancien et doit relever le double défi commune rurale ont une pratique de la marche de s’adapter à l’évolution des modes d’habiter et Une dynamique de construction des « 4 facades » soutenue la part du bâti datant d’avant 1940 variant de 16 à à l’est : qu’il s’agisse de mitage rural ou d’une urbanisation en 28% selon les communes. de la même intensité. de la rénovation énergétique. ruban le long des voiries (exemple d’Eupen)

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 20 21 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial Habiter en province de Liège Logement et foncier

Un habitat pavillonnaire dominant des logements (27,3% des logements en province Les 3 typologies les plus présentes sur le territoire : de Liège, 30,6% en Wallonie et 26,6% en Belgique, La maison 4 façades L’arrondissement de Liège qui recense une statistiques cadastrales 2014). Des communes Source : INterland proportion plus élevée de petits ménages, propose rurales telles que Clavier, ou au sud de une offre en logements collectifs (19%) supérieure l’arrondissement de Huy enregistrent d’importantes à la moyenne régionale (17%, statistiques progressions des demandes de permis de bâtir cadastrales 2014). Ils ne représentent que 8 à 12% pour ce type d’habitat. La part des maisons « 4 27% des logements dans les autres arrondissements. façades » dans les constructions neuves entre de maisons « 4 façades » dans le parc La dynamique de construction montre néanmoins 2000 et 2009 se situe entre 84% -et 94%. total de logements de la province de que de plus en plus de programmes collectifs Ce type de logements a toujours la faveur des Liège en 2013 voient le jour sur la période récente, y compris habitants de la province de Liège. En 2014, 40% dans des communes rurales où la maison en des logements neufs construits sur la province de bande représentait jusqu’ici la forme urbaine Liège sont des pavillons, dont la plupart ont été Les maisons groupées la plus dense. La part des appartements dans construits hors procédure, c’est-à-dire d’initiative Source : INterland les délivrances de permis de bâtir a augmenté individuelle ou en dehors d’opérations menées par surtout sur l’arrondissement de Verviers où elle des promoteurs immobiliers. est passée de 26% avant 2005 à 46% après 2010. Or les maisons « 4 façades » proposent une densité A titre d’exemple, des communes rurales telles 15 fois inférieure en moyenne par rapport à l’habitat 21% que ou ont vu tripler la part des collectif. Conséquence directe de cette dynamique, de maisons « 3 façades » dans le parc appartements dans les délivrances de permis de l’artificialisation des sols lié à l’étalement urbain se total de logements de la province de bâtir. poursuit à un rythme élevé. En dix ans, de 2003 et Liège en 2013 2013, la superficie consacrée à l’habitat a cru de Malgré l’émergence ponctuelle d’habitats collectifs 12,2%, quand sur la même période, la population y compris en milieu rural, l’offre en logement dans Les maisons en bande de la province n’a cru que de 5,6% (IWEPS). Cette Source : INterland l’est et l’ouest de la province se distingue toujours croissance importante de la superficie résidentielle par l’importance de son urbanisme pavillonnaire. est surtout portée par les arrondissements de Les maisons « 4 façades » sont surreprésentées. Waremme (+14% de superficie consacrée à la Hormis dans l’arrondissement de Liège, les résidence) et de Verviers (+16%). La superficie 29% maisons « 4 façades » représentent plus de 40% résidentielle par habitant a également augmenté de de maisons « 2 façades » dans le parc total de logements de la province de Liège en 2013

PartPart des des appartementsappartements dansdans les les permis permis de de bâtir bâtir avant 2003-2005 2005 (%) (%) Part Part des des appartements appartements dansdans les les permis permis de de bâtir bâtir après 2011-2014 2005 (%) (%) Source : IWEPS 2013, Répartition des logements selon leur type Arrondissement de Huy 2813,72 3524,08 Arrondissement de Liège 4837,23 6149,06 4,4% entre 2003 et 2013 sur la province de Liège. de la province de Liège, la part des propriétaires Arrondissement de Verviers 2621 4636 L’arrondissement de Verviers et la Communauté est légèrement inférieure à la moyenne régionale Communauté germanophone 1918,14 4232,4 germanophone accusent la plus importante avec 63,6%. On observe une part importante de Arrondissement de Waremme 3820,15 3930,81 augmentation soit respectivement 10 et 15%. locations à Liège et dans les grandes villes du Part des appartements dans les délivrances de permis de bâtir Cette augmentation de la superficie résidentielle territoire. Les arrondissements de Huy et Waremme par habitant touchent également des communes avec respectivement 73,6% et 77,4% (IWEPS), Source : IWEPS - Permis de bâtir de 1996 à 2014 rurales au sud de la Communauté germanophone et comptent le plus de propriétaires occupants. SuperficieSuperficie résidentielle par par habitant habitant en en 2003 2003 (ha) (m²) Superficie Superficie résidentielle parpar habitanthabitant en en 2013 2013 (ha) (m²) Evolution Evolution entre entre 2003 2003 et 2013 et 2013 (%) (%) de l’arrondissement de Verviers telles qu’Amblève ou Bullange (respectivement + 130 et 124%). Les Le Centre d’Etudes en Habitat Durable constate Arrondissement de Huy 409 421,7 3 arrondissements de Huy et Waremme ont, quant à à travers sa grande enquête sur l’habitat une Arrondissement de Liège 185,9 193,3 4 eux, une superficie résidentielle par habitant deux tendance à l’augmentation de la part des locataires Arrondissement de Verviers dont 10 fois supérieure à l’arrondissement de Liège. wallons, les ménages assimilant de plus en plus Communauté germanophone 249,9 275,6 15 fréquement la propriété comme un frein à la Arrondissement de Waremme 337,8 385,3 2 Province de Liège 305,7 319 4,4 Accès et mode d’occupation des logements mobilité (CEHD, 2014). Le prix moyen d’une maison en province de Liège Superficie résidentielle par habitant 66% des logements wallons sont occupés par des est de 141 000 € en 2012 ce qui le situe dans la Source : IWEPS - Superficie résidentielle par habitant propriétaires et 34% par des locataires. Au sein moyenne wallonne. Les prix sont en revanche

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 22 23 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial Habiter en province de Liège Logement et foncier

sous la moyenne belge avec un prix moyen des principalement le long du sillon mosan, suivant la ménages supplémentaires par an (besoin de 3 500 transactions s’élevant à 190 000€ pour une maison géographie industrielle héritée : on compte plus logements par an) et une superficie moyenne +12,6% (IWEPS). Les prix moyens d’acquisition les plus de 20% de logements publics dans les villes de de terrain consommée inchangée, les besoins élevés se retrouvent le long des frontières avec Seraing et de Grâce-Hollogne. fonciers sont estimés à 209 ha par an pour loger la Flandre, les Pays Bas et l’Allemagne et dans les nouveaux ménages de la province d’ici 2040. certaines communes des arrondissements de L’Association du Logement Wallon estime les +9,8% Si l’on compare ces besoins fonciers et l’offre Waremme et de Verviers. On retrouve les prix les besoins en logement public à 20 000 unités +14,8% plus faibles le long du sillon mosan autour avec supplémentaires à l’horizon 2026. Cet objectif potentielle actuelle en ZH et ZHR au Plan de +16,9% +22,4% 130 000€ en moyenne pour une maison ordinaire. impliquerait un effort de construction annuel secteur, 28% de l’offre en foncier disponible serait beaucoup plus soutenu que le rythme construction consommée pour loger les nouveaux ménages d’ici Même si, en province de Liège, le prix moyen au actuel. Les chiffres de la production annuelle de 2040. L’arrondissement de Waremme aura déjà consommé 44% de son offre quand Verviers n’en mètre carré de l’habitat ordinaire a doublé en 10 logements sociaux en province de Liège sont Evolution absolue et relative du nombre de ménages projetée ans, l’habitat ordinaire y reste accessible pour un aujourd’hui à la baisse, et semblent nettement aura consommé que 17%. Cet exercice qui table sur un développement par l’IWEPS entre 2011 et 2026 en province de Liège ménage moyen : entre 2008 et 2012, le revenu insuffisants pour répondre à une demande Source : IWEPS. Réalisation INterland moyen des ménages a augmenté légèrement plus croissante. résidentiel consommateur d’espaces (souvent naturels ou agricoles aujourd’hui) permet tout à la vite que le prix moyen d’une maison ordinaire. 4 situations de renouvellement : Dans une province qui recense de nombreuses fois de mesurer le potentiel considérable de foncier On peut néanmoins distinguer un marché de formations supérieures et de grands équipements disponible en zone ZH et ZHR au plan de secteur l’acquisition à deux vitesses. Les prix des maisons universitaires (environ 20 000 étudiants pour la (notamment sur l’arrondissement de Verviers) et appartements les moins chers ont connu une seule ULg, CIUF 2013), l’offre en logements adaptés mais invite également à prendre la mesure de augmentation deux fois plus importante que les aux étudiants doit également être réévaluée, l’importante consommation d’espace qu’engendre biens les plus chers. Cette évolution constitue un essentiellement au sein de l’arrondissement de le modèle de production de l’habitat dominant aujourd’hui en province de Liège. Le manque de frein pour l’accès à la propriété des ménages les Liège. Construire les dents creuses dans les villes et les villages priorisation dans les nouvelles zones à urbaniser moins aisés. Ainsi le prix moyen des appartements Source : INterland bon marché et des maisons les moins chères Besoins en nouveaux logements et entraîne en effet des formes de mitage du territoire (premier décile), sous pression, a augmenté de consommation foncière et une croissance urbaine discontinue, éparpillée, 163,2% entre 2004 à 2014 quand le prix des consommatrice d’espaces agricoles et de nature et appartements et des maisons les plus chers L’augmentation de 87 000 nouveaux ménages financièrement de moins en moins tenable. (dernier décile) n’a connu une augmentation que en province de Liège d’ici 2040 engendre un de 82%. besoin équivalent de 87 000 unités de logements Un territoire capable de renouvellement supplémentaires. Les arrondissements de Liège Dans un environnement économique difficile et de Verviers qui connaissent l’augmentation Le développement urbain de type pavillonnaire Densifier le pavillonnaire par le BIMBY ouvrant à une précarisation des ménages les nette du nombre de ménages la plus forte seront conduit à un rythme d’artificialisation des sols Source : INterland moins aisés, la problématique de l’accès au mécaniquement ceux où les besoins seront les soutenu, de telle sorte qu’un arrondissement logement reste donc entière en province de Liège. plus importants. Si l’on compare le rythme de sous pression comme celui de Waremme verrait Cette précarisation doit être mise en relation construction actuel avec le rythme de construction l’intégralité de ses réserves disparaitre rapidement avec les mutations des ménages connues par la nécessaire pour loger les nouveaux ménages entre en restant sur ce même modèle de production du société depuis plusieurs années : évolution de la 2015 et 2040 sur la province, là encore, il est à logement. Les surcoûts pour la collectivité induits composition des familles, des modes de vie, etc. noter que des efforts de construction de logements par l’étalement urbain sont élevés ; si la viabilisation Dans ce contexte, le logement public, en locatif supplémentaire sont à fournir. On observe un s’élève à 7 400€/logement dans les opérations ou en accession sociale à la propriété, permet différentiel de 150 logements manquants par an denses, elle coûte entre 12 400€/logement et 16 200€/logement pour les lotissements, et leurs Densifier l’existant en centre-ville traditionnellement de trouver des réponses pour loger les nouveaux ménages, en complément Source : INterland ajustées aux besoins des territoires. La province des besoins en logements existants non satisfaits impacts environnementaux, voire sociaux et de Liège est, après le Hainaut, le territoire wallon à ce jour. économiques, ne sont pas négligeables. (source : analyse réalisée dans la commune d’Esneux disposant du stock le plus important de logements dans les coûts de la désurbanisation en termes publics avec 40% du stock wallon. La part de Si l’on observe la taille moyenne des parcelles d’équipements et de services collectifs - Jean-Marie logements publics s’élève à 8,5 % contre 7,7% en consacrées à la résidence, chaque ménage Halleux - Université de Liège) L’artificialisation Belgique. Le parc de logements publics est ancien consomme actuellement en moyenne 0,06 ha s’effectue au détriment des surfaces agricoles et et souvent en mauvaise état. Il se concentre pour se loger en province de Liège. (données Renouveler les friches cadastrales). Avec une augmentation de 3 500 des milieux naturels, et entraîne une déstructuration Source : INterland

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 24 25 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial Habiter en province de Liège Logement et foncier

de la qualité du cadre de vie et du cadre paysager. facture énergétique de 3.5 milliards € en 2012, caractérisent par un parc de logements Changement climatique, logement et dont près d’1 milliard € consacré au logement, et « 4 façades » relativement important. La L’étalement urbain n’est cependant pas le seul mode foncier de croissance urbaine. Le mode de développement 1.7 milliard € consacré aux transports, le territoire bonne dynamique de rénovation (25,2% apparaît particulièrement vulnérable face à des autorisations de bâtir pour Huy et 26% urbain basé sur la reconstruction de la ville sur L’intégralité des communes de la province de elle-même doit venir réduire l’estimation de la l’augmentation programmée des prix des énergies des autorisations de bâtir pour Waremme fossiles, dans le contexte d’un parc très dégradé et entre 2009 et 2013) permet d’atténuer les Liège a été sinistrée au moins une fois depuis consommation foncière d’ici 2040. Il est impératif 1969 par une inondation. Cette proportion de penser le renouvellement des quartiers anciens, d’une forte dépendance à la voiture. consommations des logements. En revanche, ces espaces péri-urbains sont très vulnérables interroge quant à la prise en charge des souvent vétustes soit en augmentant leur densité, populations lors d’un épisode d‘inondation, soit en créant de nouvelles constructions dans les pour les déplacements domicile-travail. ces derniers étant amenés à être plus fréquent « dents creuses », c’est-à-dire dans les espaces 4 000 3.5 milliards € • Le nord de la province, et en particulier la zone dans le futur avec le changement climatique. interstitiels restés non construits à l’intérieur des 3 500 urbaine liégeoise, présente une moins grande villes et des villages, soit enfin un proposant 3 000 vulnérabilité pour les transports, en raison davantage de mixité dans les zonings hérités. Le changement climatique pourra avoir un effet 2 500 de la proximité des emplois et des transports sur les sols argileux (phénomène de retrait Si l’on recense différents exemples de 2 000 Autres 1.7 milliards € en commun. Néanmoins, bien qu’il y ait une gonflement des argiles), le bâti de certaines renouvellement de sites urbains pour l’accueil (millions € ) 1 500 Produits pétroliers majorité de logements mitoyens et collectifs, de programmes de logements neufs dans 955 millions € communes pourrait alors être endommagé (les Facture énergétique Facture 1 000 Gaz Naturel l’ancienneté du bâti soulève des questions l’arrondissement de Liège, ce mode de production 494 millions € communes d’, de et de Thimister- 500 366 millions € Electricité d’isolation et de système de chauffage utilisé. de l’habitat reste marginal dans les trois autres 19 millions € Clermont sont les principales concernées). 0 L’arrondissement de Liège connaît la part la arrondissements et particulièrement dans les plus faible de rénovations dans les autorisations Enfin, le besoin identifié de 87 000 nouveaux villages. Les opérations de renouvellement de de bâtir avec seulement 20,5% entre 2009 et l’habitat en cœur de villages sont relativement 2013. logements en province de Liège d’ici 2040 rares et la majorité des opérations concerne Source : Plan Climat de la Province de Liège, 2014 demandent à prendre en compte ces éléments des programmes publics d’équipements (type • Le sud-est et l’est de la province font quant à afin de garantir la sécurité des biens et des équipement communal permettant la rénovation eux état d’un habitat globalement plus récent personnes ainsi que la valeur du foncier. d’une ferme, d’une gare, etc). Le parc résidentiel provincial est, d’une part, que le reste du territoire, mais avec une majorité globalement ancien et consommateur d’énergie, de logements de type « 4 façades » qui sont Un travail de hiérarchisation des zones à près de la moitié des logements datant d’avant particulièrement énergivores. En revanche, ouvrir à l’urbanisation au sein de chaque 1945, et les trois-quarts ayant été construits avant ces espaces se caractérisent par une bonne arrondissement la première réglementation thermique wallonne. dynamique de rénovation, par une tendance à La présence de ces « passoires thermiques » sur le l’auto-consommation de l’énergie renouvelable Il parait par ailleurs essentiel d’élaborer un outil territoire souligne donc un fort enjeu de rénovation produite ainsi que par une vulnérabilité plus d’aide à la décision permettant aux élus de cibler et démolitions-reconstructions ciblées ; le potentiel faible quant aux fluctuations du prix de l’énergie les espaces à urbaniser en priorité au sein des ZH d’amélioration des performances énergétiques pour le transport notamment pour les habitants du parc résidentiel (actuellement 27% de la travaillant dans les pays voisins, Allemagne ou et ZHR, en complément des ZACC, qui ne sont Toit Toit consommation énergétique totale de la province) Luxembourg, assurés de revenus plus élevés. Déperditions que très faiblement urbanisées. thermiques L’accessibilité en transport en commun, la proximité et de réduction des factures (près de 900€/habitant (28,5% des autorisations de bâtir accordées uniquement pour les consommations d’énergie du des services éducatifs et commerciaux et des dans l’arrondissement de Verviers entre 2009 Déperditions par la réseaux, l’absence de risque majeur ou de dureté logement) est très important. et 2013 sont des autorisations de rénovation) façade (mur, D’autre part, le parc bâti et les transports sont très fenêtres, portes...) foncière sont autant de critères à explorer pour > Jusqu’à 55% dépendants des énergies fossiles (respectivement permettre de réduire à terme le mitage que connait Sol Sol 70% et 96% des consommations d’énergie des Conscient de ces enjeux, le territoire promeut aujourd’hui une grande partie du périurbain et du déjà la rénovation énergétique du bâti, à travers Habitat ‘4 façades’ rural liégeois. deux secteurs), ce qui renforce la vulnérabilité des ménages. diverses initiatives: prêts à taux zéro accordés par la région wallonne, projet SUN, appel à projets La part des logements autorisés en rénovation Déperditions Pour une maison en bande, Permettant d’identifier les localisations optimales régional « Bâtiments exemplaires Wallonie », thermiques - 50% de façade de développement et de renouvellement urbain dans les permis de bâtir est cependant en hausse continue. Les autorisations de rénovation structure RenoWatt... sur chaque commune, ce travail doit être coproduit Néanmoins, de forts arbitrages politiques vont avec les élus. représentent 25% des autorisations de bâtir entre 2009 et 2013 contre 22% entre 2005 et 2009. être à l’avenir nécessaires, dans la gestion de la tension entre le bâti neuf et ancien d’une part, Un territoire vulnérable énergétiquement Habitat mitoyen Des nuances dans les dynamiques et risques et, plus largement, dans les choix sur les zones apparaissent néanmoins au sein du territoire: constructibles et les principes constructifs (en lien La province de Liège dans son ensemble fait face avec une réflexion sur la vulnérabilité énergétique au défi de la transition énergétique. Avec une • Le nord-ouest et le sud de la province se et l’inondabilité).

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 26 27 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial Habiter en province de Liège Le paysage provincial: socle, pratiques et tensions paysagères

3- PAYSAGE PROVINCIAL: SOCLE, particulièrement sur la carte du relief tout comme engendrant un certain étalement le long des axes PRATIQUES ET TENSIONS dans l’histoire et la politique (voie gauloise, limite routiers. PAYSAGÈRES de la Principauté de Liège, limite administrative des La pression démographique due à la proximité des communes de Spa, , , , zones urbaines bruxelloise et liégeoise et le relief Trois plateaux structurant le socle paysager , et ...). approprié préfigurent la poursuite du morcellement provincial de ce paysage rural en grande partie dépourvu de Pour ce qui est du réseau hydrographique, celui- statut de protection. Le territoire provincial, situé à cheval sur la grande ci est structuré par la Meuse, fleuve représentant plaine sédimentaire et les hauts plateaux de une des voies navigables naturelles les plus • Ensemble de l’Entre-Vesdre-et-Meuse. l’Europe moyenne hercynienne est composé de importantes du Nord de l’Europe et constituant Territoire de prairies et de vergers souvent entouré trois plateaux influençant directement les pratiques donc un axe économique et démographique de haies, cette région recèle encore de l’archétype agricoles et la couverture végétale (appelée majeur. La Meuse traverse la province sur 96 km. du bocage de Wallonie . Ces paysages variés, l’infrastructure verte). On distingue ainsi : Le bassin hydrographique de la Meuse couvre la révélateurs d’une richesse agricole et parsemés quasi totalité de la province. Le solde alimente le d’ailleurs d’unités d’exploitations isolées, • le bas plateau limoneux hesbignon, au nord de bassins de l’Escaut et du Rhin. bénéficient d’un statut de protection (périmètre Géomorphologie la Meuse. Situé sur un soubassement de craie ADESA) notamment autour de la Basse vallée Source : DGO4 / Réalisation : JNC Agence Wallonne du Paysage recouvert d’une couche de limon, ce plateau de Les affluents principaux de la Meuse en province de la Vesdre, de la Berwinne et du ruisseau Hesbaye est très mollement ondulé et parcouru de Liège sont, d’amont en aval, le Hoyoux, la de Bolland, à l’Ouest du territoire. La vallée par des vallées à fond plat et aux versants adoucis. Mehaigne, l’ et ses 2 affluents principaux (la de la Gueule est reprise en tant que périmètre Ce relief et ce sol fertile rendent ce plateau Vesdre et l’Amblève), la Berwinne, le et la d’intérêt paysager au plan de secteur. Notons que particulièrement apte à l’agriculture. Gueule (confluence aux Pays-Bas). l’inventaire des paysages remarquables ADESA ne couvre pas encore l’entièreté de cet ensemble • le moyen plateau du Condroz et du Pays de La province compte également plusieurs barrages paysager. Herve, situé entre la Meuse et le haut plateau dont ceux de la Gileppe, Eupen, Robertville et de l’Ardenne. Ce plateau présente de fortes Coo, tous produisant de l’électricité; les deux Si les cours d’eau, assez nombreux, découpant ondulations marquées par les crêtes de grès premiers servant pour l’alimentation en eau les plateaux dictaient la distribution des noyaux et les dépressions calcaires (paysage dit de potable. Signalons également la présence du lac urbains, le tracé des routes a fortement orienté les tôle ondulée). Il est parcouru par des vallées du Barrage de Bütgenbach. Notons encore que développements récents. Ainsi, les développements profondes aux versants abruptes particulièrement les sources du Hoyoux sont également exploitées tentaculaires de Verviers et d’Eupen imposent un en Condroz. Les vallées du plateau de Herve sont pour alimenter en eau des milliers de ménages. caractère urbain à la frange Sud de ce territoire plus adoucies mais le relief reste très vallonné.Sur tout comme les bordures de la Meuse dont les ce moyen plateau, on retrouve une alternance de On peut identifier les différents territoires paysagers franges urbanisées grignotent les bocages dans Hydrographie prairies (surtout sur le plateau de Herve), champs de la province ayant acquis une reconnaissance une continuité urbaine lâche de Beyne-Heusay à Source : DGO4 / Réalisation : JNC Agence Wallonne du Paysage et bois. identitaire et donc patrimoniale tels que caractérisés , voire Herve. Notons que le projet de par la CPDT : contournement Est de Liège (liaison CHB) traverse • le haut plateau de l’Ardenne s’élève par grands ce paysage déjà fragilisé. Ainsi, si c’est là une Ensemble des bas plateaux Ensemble de l’Entre-Vesdre-et-Meuse paliers jusqu’au point culminant de la Belgique, • Ensemble des Bas-Plateaux limoneux région au paysage remarquable, il est essentiel de brabançon et hesbignon le signal de Botrange (694 m) sur le plateau des brabançon et hesbignon. Cette grande surface noter que ceux ci ont été regulièrement dégradés Ensemble mosan Hautes-Fagnes. Ce haut plateau correspond à la plane au relief mollement ondulé est largement depuis 50 ans en raison de l’urbanisation et par partie la plus occidentale du Massif rhénan et est caractérisée par une dominante de labours sur manque de dispositifs de protection suffisants. constitué essentiellement de schistes en grande des parcelles de grande taille. Seules les vallées Ensemble du moyen plateau condrusien Ensemble du haut plateau de partie recouvert de massifs boisés. de la Mehaigne et de la Burdinale creusent ce • Ensemble mosan. De Huy à Visé en passant l’Ardenne du nord-est paysage plat provoquant aux détours de leurs par la grande conurbation liégeoise, le paysage Ensemble de la dépression Fagne- En plus des nombreuses forêts et tourbières des méandres, des ensembles variés répertoriés urbain et industriel de la Meuse impose son image Famenne et sa bordure sud Hautes-Fagnes, on recense de grandes prairies comme paysages remarquables par l’ADESA. Si au territoire provincial. Si les coteaux abrupts et au sud de la ligne de crête (Mamedy, Waimes, l’urbanisation de Waremme et dans une moindre boisés du versant Sud, ont par moments imposé et Saint-Vith). mesure de Hannut sont relativement concentrées, des limites à l’urbanisation, le versant Nord, au les villages lâches parsemant le territoire ont relief moins marqué, a été largement occupé par Ensembles paysagers La ligne de crête dite de la Vecquée se distingue connus lors des dernières décennies une évolution les extensions urbaines, confortées et amplifiées Source : DGO4 / Réalisation : JNC Agence Wallonne du Paysage

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 28 29 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial Habiter en province de Liège Le paysage provincial: socle, pratiques et tensions paysagères

par la présence d’importantes infrastructures équilibre qui participe pourtant à son attractivité. routières et autoroutières. La diversité des identités paysagères par sous Les activités industrielles historiques ont façonné • Ensemble du haut-plateau de l’Ardenne du territoire décrite précedemment est à faire valoir un paysage constitué de vastes bâtiments, hauts nord-est. Caractérisé par l’étendue de sa masse et à renforcer dans le projet d’aménagement fourneaux, ateliers, forges, carrières, aujourd’hui boisée et par une activité d’élevage fort présente, le provincial. progressivement remplacés par des zones haut-plateau ardennais est également marqué par d’activités principalement situées dans les franges la continuité de sa trame écologique, accompagnant Des pratiques humaines déterminantes dans urbaines le long des axes autoroutiers. un réseau hydrographique extrêmement ramifié. l’évolution des paysages Canalisée et maîtrisée, la Meuse ne reste pas Les vallées principales sont évasées et s’encaissent moins un potentiel paysager et écologique majeur, progressivement à l’image de l’Amblève dont les L’activité humaine façonne les paysages et leur même si l’intérêt de ces paysages n’est pas variations d’altitudes façonnent des paysages évolution. Les différentes «pratiques», que sont complètement reconnu. variés de la source à son confluent. Ce sont les l’agriculture, la sylviculture, le résidentiel, les vallées et des massifs boisés qui constituent les déplacements, l’industrie et la culture ou le tourisme En effet, ce sont les « creux » laissés par l’urbain nombreux paysages protégés de cet ensemble, modèlent le socle. La présentation du paysage encore présents dans cette grande conurbation qui selon l’inventaire ADESA. comme tel met en lumière le rôle de chaque bénéficient d’une identification ADESA (secteurs acteur, urbain comme rural dans sa production et Charneux, de Flémalle et Grâce-Hollogne). Le paysage Les plateau de l’Eifel à dominante bocagère et aussi dans sa préservation. En effet, le paysage Source : repérages google maps industriel, hautement identitaire et en pleine les Fagnes viennent compléter cet ensemble. Les constitue un patrimoine collectif généré et géré par mutation, représente néanmoins indubitablement Hautes Fagnes, vastes étendues (4100 ha en une multitude d’acteurs qui, tout en n’intervenant un potentiel de valorisation. Belgique) de tourbières, de landes et de forêts qui chacun que sur leur propriété respective ou présentent une biodiversité assez exceptionnelle domaine d’action, vont avoir une influence sur la • Ensemble du moyen plateau condrusien. liée au spécifités du climat. Les contreforts au qualité globale des paysages. Patchwork de prairies, de champs cultivés et de nord du plateau accueillent essentiellement petits massifs boisés, le Condroz concentre une des plantations de conifères avec la forêt du Trois catégories majeures d’acteurs sont très grande diversité paysagère sur un socle à la Hertogenwald. considérées comme créatrices et bénéficiaires du morphologie caractéristique, la « tôle ondulée ». paysage du quotidien : les agriculteurs (cultivateurs Cette alternance de crêtes et de dépressions est • Ensemble de la dépression Fagne-Famenne et éleveurs), les exploitants forestiers et enfin les interrompue par les vallées du Hoyoux à l’ouest et de sa bordure Sud. Extrémité d’un ensemble habitants et les acteurs économiques, qu’ils soient et de l’Ourthe à l’est, vallées concentrant les paysager bien plus large s’étendant en lanière au urbains ou ruraux. principales zones urbaines du territoire. centre de la Wallonie, ce territoire est composé Si les franges de l’agglomération de Huy et de la essentiellement de masses boisées et de prairies, Mais à ces acteurs privés s’ajoutent banlieue liégeoise s’étendent sur les bordures nord interrompues par des villages étirés le long d’axes certainement les acteurs publics (Communes, de cet ensemble, le paysage varié et spécifique y routiers. Parcs naturels, Groupes d’Action Locale, Tourbières dans les Hautes Fagnes est globalement préservé. Cette dépression au relief calme est en effet un gestionnaires d’infrastructures de déplacement) Source : INterland paysage de transition, fortement influencé par qui par leurs actions, propositions, programmes, En effet, contrairement aux autres ensembles la présence des ensembles voisins du Condroz réglementations… conditionnent également paysagers de la province, ici, ce ne sont pas et des Hauts-plateaux ardennais. De larges l’évolution de notre cadre de vie. Notons que les uniquement les vallées qui bénéficient d’un statut plages paysagères y sont répertoriées comme infrastructures de déplacement non seulement de protection: près de 50 % de cet ensemble remarquables par ADESA comme au sud d’ transforment le paysage mais offrent aussi de est considéré comme remarquable par l’ADESA ou encore la Vallée de la Lembrée. nouvelles fenêtres de vue sur celui-ci. Il s’agit là ou le plan de secteur. On y retrouve des points de paysages dynamiques perçus par les habitants culminants offrant des vues longues, des bois Un premier enjeu réside donc dans l’identification ou visiteurs. d’intérêt comme celui de la Neuville et de la par tous de ces grands paysages liégeois. C’est Vecquée mais également les deux vallées là un préalable à leur nécessaire protection. Nous Si certains paysages sont entretenus ou modelés précitées ainsi que celle de l’Amblève. l’avons vu, si certains paysages sont déjà bien par un type précis d’acteur, comme les agriculteurs protégés (parcs naturels), d’autres sont seulement ou sylviculteurs, d’autres paysages sont soumis à L’urbanisation plus récente aux sorties des repertoriés pour leur intérêt au sein des documents l’influence d’un nombre d’acteurs bien plus grand, et villages et le long des routes traversantes, peu de planification, et il parait indispensable d’aller sont ainsi mis «sous tension». respectueuses du socle, menace néanmoins cet plus loin dans leur sauvegarde. Vallée mosane industrielle Source : INterland

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 30 31 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial Habiter en province de Liège Le paysage provincial: socle, pratiques et tensions paysagères

Tensions paysagères et écotones composition ou recomposition du paysage provincial : Le sud et l’est de la province se caractérisent à l’inverse par la présence de grands espaces L’analyse des dominantes paysagères (urbaine, • maîtrise de l’urbanisation extensive par la gestion verts, au croisement de plusieurs régions agricole ou forestière) permet de distinguer des des limites. biogéographiques en partie protégés (parc naturel zones d’entre-deux où les dominantes sont de Hautes Fagnes-Eifel, zones Natura 2000...) floues et où la protection s’avère plus complexe • traitement des paysages-vitrines, visibles depuis les et par une relativement bonne qualité des cours qu’ailleurs. réseaux de communication et souvent premiers plans d’eau, des masses d’eau souterraine et des sols, En écologie, un écotone est la zone de transition de perception du territoire. malgré un faible taux de raccordement au réseau écologique entre deux écosystèmes. Etant ni l’un ni d’assainissement collectif. l’autre mais aussi l’un et l’autre, il s‘agit d’une zone • accès au grands espaces de nature depuis les à la fois riche et fragile. La transposition de cette noyaux urbains. Pour le territoire, tout l’enjeu est donc de définir, notion sur le plan du grand paysage est évidente. protéger, créer une structure verte à l’échelle de L’importance des écotones est mise en évidence • densification raisonnée du bâti, compte tenu du la province, en lien avec les différents usages par leur localisation à la lisière des dominantes, potentiel foncier encore présent dans ces zones et de la nature (lieu récréatif, lieu ressource...), et les promouvant au premier plan des paysages des de la nécessaire recomposition paysagère là où en prenant en compte à la fois les espaces verts Intérêts paysagers territoires, générateurs de l’image de la province. l’étalement a souvent effacé la structure et les trames. de proximité et les espaces verts de destination. Source : DGO4 / ADESA Réalisation : JNC Accompagner les aménagements (tant résidentiels Or, ces zones composées d’une multitude de En outre, ces territoires constituent également une qu’économiques) dans les choix d’implantation, fonctions, acteurs et éléments paysagers constituent opportunité de renforcement de la trame écologique en cohérence avec cette structure (espaces verts, des paysages menacés soit par une urbanisation de la province, soit par une valorisation des zones cours d’eau...), est indispensable d’un point de rapide (extension des périphéries de Liège, Verviers de fond de vallée frappées d’un aléa inondation vue environnemental tout autant qu’économique. ou Spa, par exemple), soit par une urbanisation par exemple, soit par la constitution de couloirs Le souci croissant de préservation de la nature faisant fi de la topographie (sur les crêtes du Condroz, périphériques ou capillaires là où les cours d’eau impose en effet de plus en plus de contraintes sur par exemple) ou encore par un débordement des ont perdu leur rôle de liaison écologique dû à une les activités (aménagements pour la faune, loi sur pratiques agricoles intensives vers des territoires urbanisation trop intensive. les rejets polluants ...). herbagés (de la Hesbaye vers le Pays de Herve, par exemple). Une dichotomie entre un environnement Or il est essentiel pour la province de trouver un post-industriel au nord et des écosystèmes équilibre entre activité économique et protection de On distingue trois typologies majeures de zones de relativement préservés au sud ses écosystèmes. frottement ou écotones, et donc d’espaces identifiés comme en mutation et particulièrement sensibles : De manière synthétique, sur les questions Une dichotomie nord-sud dans la géographie environnementales, la différence entre le nord et le des nuisances et du cadre de vie Ecotones repérés à l’échelle provinciale • les FRANGES, visibles en bordure de la métropole sud de la province de Liège est fortement marquée. Source : DGO4 / Réalisation : JNC Agence Wallonne du Paysage liégeoise et plus globalement de la grande zone Le nord, principalement dans la vallée de la Meuse La différence nord/sud se retrouve par ailleurs au agglomérée de la Meuse. On les retrouve également et autour de Liège, présente aujourd’hui les niveau du cadre de vie dans lequel évoluent les aux abords des polarités secondaires : Huy, Verviers, caractéristiques d’un environnement post-industriel habitants. Le sud de la province est très peu touché Aywaille, Malmedy ou Spa ; (zones urbanisées, passé industriel et nouvelles par les problématiques de santé publique que sont pratiques agricoles) : la pollution de l’air et les nuisances sonores. Le • les écotones en FOND DE VALLEES, très visibles • une pollution et une dégradation de la qualité nord de la province y est en revanche fortement le long de l’Ourthe, de l’Amblève ou de la Vesdre ; des sols, se traduisant notamment par une nette sujet. La polarité liégeoise est en effet très impactée diminution de la teneur en carbone organique, par le trafic routier, la densité de la pollution, et la • les écotones en DENSITE DISPERSEE, s’exprimant • une pollution des eaux, à la fois de surface présence de nombreuses activités industrielles le sur les plateaux de la Hesbaye, du Condroz, de et souterraines, en raison de la forte pression long de la Meuse, qui ont pour effet de dégrader Herve ou encore de la Haute-Ardenne. industrielle et agricole, la qualité de l’air (émissions de dioxyde d’azote et de particules fines) et de soumettre les habitants Constitués en systèmes continus linéaires (écotones • une perte d’espaces verts et de biodiversité au bruit lié à l’aéroport, aux autoroutes et lignes de fond de vallée), en arc (écotones de franges) ou (urbanisation, présence d’obstacles à la ferroviaires. encore isolés (densité dispersée), ces lieux sous libre circulation des poissons et de la faune tension portent des enjeux fondamentaux dans la terrestre...). Ecotone et zones de frottement à l’échelle urbaine Source : DGO4 / Réalisation : JNC Agence Wallonne du Paysage

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 32 33 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial Habiter en province de Liège Le paysage provincial: socle, pratiques et tensions paysagères

Changement climatique, qualité de Changement climatique et l’environnement et risques biodiversité

a- Qualité de l’air La biodiversité est une composante essentielle des paysages, a fortiori des La qualité de l’air ambiant est liée aux émissions paysages de la province de Liège. Les polluantes et aux conditions atmosphériques. services éco-systémiques qu’elle rend A émissions polluantes constantes, le seront significativement affectés par les changement climatique aura pour effet un effets du changement climatique. En effet, le glissement de l’hiver vers l’été, des conditions changement climatique pourra correspondre de mauvaise qualité de l’air : à une translation de plusieurs dizaines de kilomètres par décennie, or les arbres et les - l’hiver, les pluies plus fréquentes précipiteront plantes herbacées ont une vitesse moyenne plus les polluants vers le sol ; de migration seulement de quelques - l’été, les températures plus élevées centaines de mètres par décennie ! favoriseront l’émergence des polluants. Cela interroge sur l’évolution des paysages et l’organisation territoriale à mettre en place Par ailleurs, le sud de la province de Liège pour faciliter ces migrations. pourrait observer, plus significativement que le nord de celle-ci de par la présence de A ce titre, le sud de la province de Liège offre nombreux espaces verts, l’allongement de la de nombreuses zones de liaison – favorable saison et l’intensité des pollens. L’apparition aux migrations – tandis que le nord de celle- PRÉSERVATION ET IDENTIFICATION DES PAYSAGES - Carte de Synthèse et la progression de plantes invasives comme ci, très fragmenté, limite la mobilité des l’ambroisie au pollen très allergisant accentuera espèces. les allergies liées au pollen. Source : Adaptation au changement climatique en Wallonie, AWAC, 2011

b- Masse d’eau

Conjonction de contraintes environnemen- tales: bruit,L’eau qualité deest l’air, pollutionune desressource sols abondante en le long deWallonie la Meuse, problèmes et a fortiori de qualité en des province de Liège. Le eaux souterraineschangement et de surface climatique (industries, aura pour conséquence pressionsde agricoles, modifier urbanisation) la quantité et le rythme des Conjonction de contraintes environnemen- précipitations. Compte tenu du rythme de Conjonction de contraintes environnemen-tales: bruit, qualité de l’air, pollution des sols Cadre de vie et écosystèmes plus préservés: tales:Conjonction bruit, qualité de contraintes de l’air, pollution environnemen- des sols rechargement et des mécanismes des nappes letales: long bruit, de la qualité Meuse, de problèmes l’air, pollution de qualité desle sols longdes de la Meuse, problèmes de qualité des espaces verts et structure écologique, peu de eauxle long souterraines de la Meuse, et deproblèmes surface de(industries, qualitéeaux des souterraines et de surface (industries, nuisancesd’eau et pollutions souterraines, il est difficile de dégager pressionseauxConjonction souterraines agricoles, de contraintes et deurbanisation) surface environnemen- (industries,pressions agricoles, urbanisation) des tendances quantitatives annuelles, par pressionstales: bruit, agricoles, qualité de urbanisation) l’air, pollution des sols Habitat avec beaucoup de logements ‘4 Cadrele long de de vie la etMeuse, écosystèmes problèmes plus de préservés: qualité des contre, qualitativement, les pluies intenses Cadre de vie et écosystèmes plus préservés:Cadre de vie et écosystèmes plus préservés: façades’, énergivores mais en rénovation / espaceseaux souterraines verts et structure et de surface écologique, (industries, peu de plus fréquentes auront un impact sur la qualité espaces verts et structure écologique, peu de nuisancespressions etagricoles, pollutions urbanisation) espaces verts et structure écologique, peu de Forte vulnérabilité liée aux déplacements nuisances et pollutions nuisancesDichotomie et pollutions Nord/Sud (processus de lessivage et de lixiviation). HabitatCadre deavec vie beaucoup et écosystèmes de logements plus préservés: ‘4 Habitat majoritairement de type ‘4 façades’, façades’,Habitat avec énergivores beaucoup mais de logements en rénovation ‘4 / Conjonction de contraintes environnemen- espaces verts et structure écologique,Habitat peu de avec beaucoup de logements ‘4 Fortefaçades’,nuisances vulnérabilité énergivores et pollutions liée maisaux déplacements en rénovation / tales: bruit, qualité de l’air, pollution des sols énergivore,En maisce bonnequi concernedynamique de rénovationles eaux de surface, c’est Forte vulnérabilité liée aux déplacementsfaçades’, énergivores mais en rénovation / Dichotomie Nord/Sud le long de la Meuse, problèmes de qualité des la période estivale avec des débits en baisse Dichotomie Nord/Sud Habitat avecmajoritairement beaucoup dede logementstype ‘4 façades’, ‘4Forte vulnérabilité liée aux déplacements Habitat très ancien, donc consommateur, mais eaux souterraines et de surface (industries, qui concentrent les questionnements : les Dichotomie Nord/Sud façades’,énergivore,Habitat majoritairement énergivores mais bonne mais dedynamique typeen rénovation ‘4 façades’, de rénovation / majoritairement mitoyen ou collectif, en rénova- énergivore, mais bonne dynamique de rénovation pressions agricoles, urbanisation) Forte vulnérabilité liée aux déplacementsHabitat majoritairement de type ‘4 façades’, tion / Proximitéprélèvements des transports industrielsen commun notamment pour la Dichotomie Nord/Sud Habitat très ancien, donc consommateur, mais production d’électricité, la navigabilité de la majoritairementHabitat trèsmajoritairement ancien, mitoyen donc deou consommateur, type collectif, ‘4 façades’, enénergivore, rénova- mais mais bonne dynamique de rénovation Cadre de vie et écosystèmes plus préservés: majoritairement mitoyen ou collectif, en rénova- tionénergivore, / Proximité mais des bonne transports dynamique en commun de rénovation espaces verts et structure écologique, peu de Meuse et aussi la qualité (moins de dilution des tion / Proximité des transports en communHabitat très ancien, donc consommateur, mais nuisances et pollutions polluants). Habitat très ancien, donc consommateur,majoritairement mais mitoyen ou collectif, en rénova- majoritairement mitoyen ou collectif, en rénova- ENVIRONNEMENT,tion / Proximité des transports CADRE en communtion / DEProximité VIE des ET transports RISQUES en commun - Carte de Synthèse Habitat avec beaucoup de logements ‘4 façades’, énergivores mais en rénovation / Forte vulnérabilité liée aux déplacements Dichotomie Nord/Sud Liège Europe Métropole Habitat majoritairement de type ‘4 façades’, Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 énergivore, mais bonne dynamique34 de rénovation 35

Habitat très ancien, donc consommateur, mais majoritairement mitoyen ou collectif, en rénova- tion / Proximité des transports en commun Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial

PAYS-BAS Des sous territoires pertinents Habiter en province de Liège LIMBOURG BRABANT FLAMAND Visé Plombières Dalhem Crisnée Waremme Remicourt Herstal Blégny Lontzen Hannut Ans Thimister-Clermont Geer Fexe ARRONDISSEMENT DE WAREMME Soumagne Herve Donceel Saint-Nicolas Grâce-Hollogne Beyne-Heusay Liège Eupen Dison Limbourg Saint-Georges Fléron Olne Villiers-le-Bouillet Flémalle Seraing Chaudfontaine Verviers Baelen Amay Héron Esneux Jalhay Theux Huy PAYS-BAS ARRONDISSEMENT DE LIEGE ARRONDISSEMENT DE VERVIERS LIMBOURG Les territoires de desserrement des DES SOUS TERRITOIRES Spa BRABANT FLAMAND Tinlot Comblain-au-Pont Bütgenbach Bassenge métropoles, attractifs mais sous pression Aywaille PERTINENTS Waimes Visé Ouffet Plombières ARRONDISSEMENT DE HUY Malmedy Oupeye Dalhem Lincent Oreye Juprelle Kelmis Crisnée Büllingen Aubel Clavier Ferrières Stoumont Stavelot Berloz Waremme Remicourt Awans Herstal Blégny Lontzen Le phénomène de desserrement des métropoles Hannut Ans Thimister-Clermont Welkenraedt L’analyse croisée de la démographie et de l’habitat Geer Fexe Raeren ARRONDISSEMENT DE WAREMME Soumagne Herve (Liège, Bruxelles et Aix-la-Chapelle) caractérise les Trois-Ponts Faimes Donceel Amel Saint-Nicolas permet d’établir une première distinction entre sous Grâce-Hollogne Beyne-Heusay Liège Eupen Braives Dison Wasseiges Verlaine Limbourg territoires limitrophes du nord-ouest et du nord-est Saint-Georges Fléron territoires, caractérisés par des mutations de même Olne Villiers-le-Bouillet Flémalle Seraing Chaudfontaine Verviers Burdinne Pepinster Baelen de la province. Cette dynamique constitue un atout Trooz nature ou par des enjeux similaires quant aux Engis Wanze Amay mais renforce les disparités à l’échelon provincial et Héron Sankt Vith Esneux Jalhay évolutions futures. Il est intéressant de constater qu’ Nandrin Sprimont Theux Huy accentue la tension sur l’offre foncière. Ce territoire PROVINCE DE LUXEMBOURG ARRONDISSEMENT DE LIEGE ARRONDISSEMENT DE VERVIERS à l’échelle des arrondissements, les problématiques Anthisnes Modave Spa Tinlot Comblain-au-Pont constitue l’un des secteurs les plus dynamiques au MarchinBurg-Reuland Bütgenbach se rejoignent même si le cadre historique, politique, Aywaille Waimes ARRONDISSEMENT DE HUY Ouffet Malmedy regard de l’emploi. Hamoir Limites de la Province de Liège Büllingen économique et sociale diffère. Stoumont Clavier Ferrières Stavelot

Limites d'arrondissements LUXEMBOURG

Trois-Ponts Amel Des pôles urbains historiques et des Le maintien d’un équilibre entre l’habitat et l’emploi est LesLes territoiresterritoires de desserrementdésserrement des métropolemétropoles, : attractifs attractifs et mais sous sous tension pression vallées industrielles en perte de vitesse (Liège, ici déterminant. Il se présente de manière différenciée DesLes pôles urbains historiques etet valléesdes vallées industrielles industrielles en perte en pertede vitesse de vitesse Lierneux suivant les territoires notamment sur les activités N Huy, Verviers, Herstal,...) LUna grande territoire couronne périurbain sous sous influence pression sous l’influence directe de la métropole liégeoise Sankt Vith 0 10 20 km économiques et agricoles. Il y a un enjeu d’équilibre LeUne périurbain frange rurale et les de espaces la Province, ruraux, territoire territoire ressource ressource ouvert pour sur la laprovince Wallonie PROVINCE DE LUXEMBOURG

à tenir dans la diversité de l’offre résidentielle à 1:600 000 Burg-Reuland La vallée mosane et la vallée de la Vesdre, creuset LLese sud cantons de la Communautéde l’est, un modèle germanophone, d’équilibre à un la modèlerecherche d’équilibre d’ouverture en quête d’ouverture REALISATION : INterland, 2015 des pôles urbains structurants et historiques (post proposer à moyen et long termes afin de maîtriser Limites de la ProvinceSOURCES de : INterland Liège industriel) cumulent un certain nombre de difficultés l’étalement urbain sur les terres agricoles. ENJEUX HABITER EN PROVINCE DE LIEGELimites - Carte d'arrondissements de Synthèse LUXEMBOURG avec la gestion d’un héritage qui s’illustre spatialement Les territoires de désserrement des métropole : attractifs et sous tension Les pôles urbains historiques et vallées industrielles en perte de vitesse N et socialement. Ces territoires concentrent la majorité Un territoire périurbain sous pression sous l’influence directe de la métropole liégeoise 0 10 20 km du parc résidentiel ancien et notamment celui qui date Une frange rurale de la Province, territoire ressource ouvert sur la Wallonie Le périurbain et les espaces ruraux, Le sud de la communauté germanophone,1:600 000 d’avant 1981 (première réglementation thermique Les cantons de l’est, un modèle d’équilibre à la recherche d’ouverture REALISATION : INterland, 2015 territoire ressource pour la province modèle d’équilibre en quête d’ouvertureSOURCES : INterland wallonne). La grande couronne sous influence Une couronne liégeoise périurbaine, parfois peu La frange sud de la province liègeoise, limitrophe avec Les communes se distinguent par leur modèle Si la densité de population reste la plus elevée à la province du Luxembourg et de Namur, constitue un d’équilibre qui ressort des analyses quantitatives. l’échelon provincial, le territoire aggloméré marque dense reste pourtant soumise directement à l’influence de la ville et assez diversifiée dans ses territoire ressource dont l’évolution diffère suivant son Ces territoires de l’est se caractérisent par des une croissance relative négative durant la décennie résultats situés dans la moyenne quelque soit les caractéristiques d’évolution. Les flux de navetteurs appartenance identitaire : à l’ouest le Condroz et la 90 au profit des communes plus rurales. Ce proximité de la vallée mosane, à l’est une ouverture thèmes analysés. phénomène se poursuit jusqu’en 2014. sont plus importants depuis ces communes, à la population plus aisée et plus motorisée que celle du sur les et la Communauté germanophone. Il s’étire de Huy à Malmedy en s’appuyant sur le seul Les revenus des ménages sont moyens à élevés Ces vallées concentrent en majorité les revenus des centre et des communes de grande couronne. et le taux de chômage reste le plus bas à l’échelon Au cours des dernières décennies, la croissance de axe transversal, la N66 avec Aywaille comme pôle ménages les plus faibles, les taux de chômage les plus médian. provincial. La part des moins de 20 ans s’équilibre élevés (à l’exception d’Olne) et l’indice de mortalité le population reste variable suivant les communes avec avec celle des plus de 60 ans. La proportion des de fortes croissances sur la couronne sud (Tinlot, ménages monoparentaux est faible. Les perspecives plus fort. Les projections démographiques au fil de Territoire de production, de consommation et de loisirs l’eau estimées par le Bureau Fédéral du Plan tendent Nandrin, Sprimont, Aywaille) et avant les années de croissance démographique restent limitées. 2000 sur la commune de Jalhay en limite de Verviers. récréatifs (Grand Coo), cette frange reste encore à maintenir cette situation de perte ou de stabilisation préservée des effets de la métropolisation même si de la population tout en identifant une augmentation Le sud de la grande couronne cumule également Les disponibilités foncières restent importantes avec une faible part de moins de 20 ans et une forte part l’infrastructure E25 et la liaison ferrée ont dynamisé un prix du foncier et de l’immobilier plutôt moyen. du nombre de ménages liée au desserrement et à la la croissance de communes comme Aywaille située décohabitation. de plus de 60 ans (Neupré, Esneux, Chaudfontaine Les constructions, en grande majorité des maisons et Spa). Les revenus des ménages se situent dans à 30 min de Liège. La population y est plus jeune à « 4 façades », y sont plus récentes mais surtout C’est le territoire où la proportion de ménages l’ouest et plus agée à l’est. Les ménages du Condroz le rythme de construction (même faible) est resté monoparentaux (femmes) est la plus elevée. les fourchettes hautes (sauf à Spa) et le taux de chômage est moyen à faible (plus élevé à Spa). sont plus aisés et le taux de chomage est inférieur à continu depuis les années 40. S’observe également la moyenne provinciale. Les disponibilités foncières une augmentation importante de la surface Pour retrouver de l’attractivité, des logements Le rythme de construction (moyen) est resté soutenu depuis les années 40. restent importantes et les prix du foncier se situent résidentielle par habitant ces 15 dernières années. innovants doivent émerger au cœur de ces vallées dans les fourchettes basses. Le prix de l’immobilier y C’est également un territoire qui est producteur pour satisfaire une clientèle de jeunes familles. Il La grande couronne liégeoise doit tout à la fois faire face au défi du vieillissement de sa population, à la est plus élevé sur les communes situées à proximité d’énergie renouvelable. s’agit de qualifier cette offre résidentielle «vallée» en de la E25. conjuguant une accessibilité et une interconnexion périurbanisation et à la préservation de sa ressource environnementale. La frange sud de la province caractérise l’ancrage performante, des services complets et de proximité, rural de la province et son potentiel de valorisation des bâtiments plus économes et un environnement touristique. ressource plus qualitatif (énergie, alimentaire,…).

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III. Travailler et entreprendre

Embouteillage de l’eau de Spa, Spa, arrondissement de Verviers photo Spa Monopole en province de Liège

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Après 40 ans de restructurations industrielles, 100 000 emplois perdus dont 40 000 dans la métallurgie, la province de Liège a amorcé sa régénération économique. Depuis le milieu des années 2000, la performance économique du territoire s’est normalisée. Le taux de croissance du PIB, bien que faible dans un contexte de crise, est plutôt supérieur à la moyenne européenne (+23% sur 2004-2011) et le territoire gagne à nouveau des emplois. Cependant, cette régénération reste fragile, et les enjeux économiques prégnants : le taux de chômage est élevé (17,3% de la population active) et l’emploi salarié toujours en baisse (-0,9% depuis 2008). Dans un contexte de crise européenne et de concurrence intense, le territoire peine à valoriser ses atouts (sa localisation géographique, son accessibilité, ses savoir-faire, ses ressources naturelles et agricoles, sa qualité de vie, sa notoriété internationale, son « ambiance » reconnue et appréciée…) parce que des contraintes structurelles pèsent sur son attractivité. Le poids des activités sophistiquées est limité, de nombreux espaces sont dégradés, la région reste en partie associée au déclin industriel…). Ce défi de l’attractivité économique concerne tous les pans de l’économie territoriale. Le socle industriel continue de s’effriter, malgré les promesses de l’industrie du futur et des relocalisations. Les activités tertiaires supérieures peinent à se développer, bien qu’un potentiel ciblé existe sur l’agglomération de Liège (tertiaire support, créatif et technologique). L’économie présentielle (tourisme, loisirs, commerce, services à la personne…) rayonne rarement à l’extérieur du territoire, malgré des potentialités dans les domaines de la santé, du tourisme, ou de la construction durable…Ce défi de l’attractivité économique concerne tous les territoires de la province, car globalement, le niveau de l’emploi reste faible partout, et surtout, les sujets de coopération sont nombreux (ré- industrialisation, économie circulaire, tourisme, santé-bien être, numérique et services supérieurs, image et attractivité). Le diagnostic économique s’articulera ainsi comme suit :

1- SITUATION ET DYNAMIQUES ECONOMIQUES 2- ATTRACTIVITÉ ECONOMIQUE 3- ECONOMIE PRÉSENTIELLE (commerce et tourisme) Sylviculture et industrie laitière, à Bêtane, Baelen, arrondissement de Verviers 4- ENERGIE ET AGRICULTURE photo INterland

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 40 41 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial Travailler et entreprendre en province de Liège Situation et dynamiques économiques

1- SITUATION ET DYNAMIQUES de compétences, de fonctionnalités et ÉCONOMIQUES d’environnement qualifié. En conséquence, un nouveau paradigme Le contexte économique d’innovation se structure (open innovation, hybridation, inter-clustering, fab-labs…) et de La crise a fortement touché les territoires nouvelles opportunités de croissance apparaissent : d’industrialisation ancienne... énergie durable, ville intelligente, chimie verte, mobilités, éco-innovation, e-santé, services à la La crise économique de 2008, s’est traduite par une personne… dégradation généralisée de la situation économique et sociale en Europe avec notamment une chute de Une régénération économique fragile et 4,5% du PIB réel des pays de l’Union européenne dispersée en province de Liège entre 2008 et 2009 et une forte augmentation du taux de chômage entre 2010 et 2013 (de 6,8% La régénération économique en province de Liège à 11% à l’échelle de l’Union européenne). Cette est amorcée. Depuis 2004, l’évolution du PIB crise a durement touché l’industrie et, en son sein, du territoire est plutôt supérieure à la moyenne les secteurs traditionnels (sidérurgie, automobile, européenne (+23% contre +19%). On constate électroménager…). En conséquence, les territoires également une dynamique entrepreneuriale d’industrialisation ancienne ont été très impactés positive avec la création de 800 entreprises depuis alors que les territoires d’économie diversifiée ou 2008. Enfin, l’emploi total est en hausse (+1,3% d’industrialisation plus récente, notamment dans entre 2008 et 2013) grâce à l’emploi indépendant les grandes métropoles, sont restés dynamiques. (+5800 emplois), le commerce et les services à la personne (+1800 emplois) ou les services supports Dans la crise, une nouvelle économie émerge... (+3500 emplois). Néanmoins, cette régénération La régénération économique de la province est économique est « fragile ». « dispersée » : la croissance de l’emploi concerne Une nouvelle économie émerge sous la triple surtout sur les territoires situés en périphérie du impulsion de la nouvelle donne numérique, La hausse de l’emploi n’est pas suffisante pour territoire provincial. écologique et sociétale (aspiration à consommer absorber totalement la croissance de la population autrement, plus responsable », plus « sain », regain en âge de travailler et faire baisser le chômage, qui Une position économique contrastée au sein d’intérêt pour la proximité, le local, l’authenticité…). reste à un niveau élevé (17,3%). de l’espace euro-régional Cette nouvelle économie est celle des systèmes La hausse de l’emploi est portée principalement intelligents (smart), durables, plus en phase avec par l’emploi indépendant, l’emploi salarié étant de La position économique du territoire dans les besoins des utilisateurs (flexibles, intuitifs, nouveau en baisse depuis 2008. Cette baisse est l’environnement euro-régional est contrastée, entre adaptables, « designed »...). Elle s’attaque aux le fruit de tendances contradictoires : les pertes des indicateurs de dynamiques plutôt positifs, mais grands marchés d’avenir, aux défis sociétaux. dans l’industrie (-4500 emplois), la logistique des fondamentaux de la compétitivité qui restent Concrètement, elle vise à rendre la « ville (-1300 emplois) et les « services publics » ne sont en deçà des standards. La croissance de l’emploi portée par des dynamiques intelligente », l’usine compacte, numérique, la pas totalement compensées par les gains dans les Le PIB total de la province de Liège (24,4 md €) est périphériques mobilité flexible et décarbonée… autres activités (commerce, services…). Source : IWEPS / Réalisation : CMN Partners modeste à l’échelle nationale ou européenne (ex : Elle se construit au croisement des grands Le secteur productif, très structurant pour secteurs (industrie, tertiaire, résidentiel…). Elle 62 md € en région Bruxelles Capitale, 142 md € l’économie du territoire (90 000 emplois salariés, dans le district de ). mobilise des compétences (numérique, ingénierie, 30% du total) continue de perdre des emplois (-2% Le PIB par habitant est de 10% inférieur à la Le coût du travail, en hausse de 18% depuis 2008 industrialisation, distribution, design, marketing, depuis 2008). moyenne de l’Union européenne et le niveau de est désormais plus élevé que dans les régions logistique, environnement…) et des acteurs l’emploi reste relativement bas (37 emplois pour limitrophes (Allemagne, Pays Bas, Flandre). diversifiés (start-up, PME, grands groupes, Les activités tertiaires supérieures (44 000 100 habitants contre 42 en moyenne dans l’Union recherche, collectivités, …). emplois), sont peu représentées sur le territoire européenne). Certaines « polarités » limitrophes, particulièrement Elle a des besoins complexes. Elle exige plus (14% de l’emploi total contre 15% en Wallonie, Les dépenses de Recherche & Développement performantes ou dynamiques sur le plan d’innovation, d’intelligence et d’interaction. 33,5% en région Bruxelloise et 17,4% sur la représentent 1,6% du PIB en province de Liège économique, exercent des forces centrifuges sur Désormais, ce sont moins des sites d’activités province du Brabant Wallon, ou 23% en région contre 2% dans l’Union européenne en moyenne et 8,9% dans le Braban Wallon ou 3,1% dans le le territoire Provincial (Bruxelles, Aix-la-Chapelle, qui sont en concurrence que des « écosystèmes » Nantaise ou Bordelaise). Grand-Duché de Luxembourg, Maastricht) territoriaux, ces combinaisons d’acteurs, district de Cologne.

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 42 43 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial Travailler et entreprendre en province de Liège L’attractivité économique de la province de Liège

Emploi tertiaire privé dans l’emploi privé de la commune Source :ONSS / Réalisation : CMN Partners

L’attractivité du territoire pour les activités nationale ou européenne, il peut néanmoins attirer tertiaires supérieures des activités ciblées : • de tertiaire support (centre de gestion client, Les activités tertiaires supérieures sont peu back office, centre de ressources partagées) développées en province de Liège : le territoire grâce à des loyers attractifs et une main d’œuvre présente un faible volume d’emplois (44 000), disponible, et à condition de proposer une offre de un nombre réduit de sièges sociaux, et des bureaux compétitive, bien localisée et d’engager entreprises de taille souvent modeste. Ces activités une prospection agressive ; se concentrent sur la ville de Liège et sa proche • de tertiaire « technologique » : autour des périphérie. lignes de forces du tissu industriel et scientifique provincial ; 2- ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DE ouvriers qualifiés…) de capacité d’innovation La croissance de l’emploi tertiaire supérieur sur • des médias et des industries créatives grâce au LA PROVINCE DE LIÈGE (centres de Recherche & Développement, le territoire est plus faible qu’en région wallonne tissu d’entreprises existant (2000 emplois dans une dispositifs de soutien…) et de disponibilités (+6%) ou que dans de nombreuses régions cinquantaine d’entreprises) et à la structuration du L’attractivité économique renvoie à la capacité d’un foncières bien localisées, à prix compétitifs. métropolitaines de taille comparable (ex : +13,9% Pôle Image de Liège (PIL). territoire à intéresser, capter et fixer durablement en région nantaise). les acteurs et flux économiques (entreprises, • les activités tertiaires supérieures. Ce sont les L’attractivité du territoire pour les activités investissements, compétences, touristes). Dans un activités de direction, de gestion et de prestations Pour l’heure, l’attractivité du territoire pour productives contexte de concurrence et de mobilité croissante, immatérielles. Elles se développent dans les les activités tertiaires est limitée par plusieurs l’attractivité est devenue un facteur décisif de territoires bénéficiant d’accès à un marché contraintes : Avec ses 90 000 emplois productifs (32% de développement des territoires. important (concentration économique à proximité, l’emploi productif de la Wallonie), la province accessibilité), qui disposent de ressources • Liège est une place économique de taille modeste de Liège est un espace productif majeur dont L’attractivité d’un territoire s’exerce auprès humaines qualifiées (gestion d’entreprise, finance, sur le plan économique à l’échelle européenne et les spécificités sont la métallurgie-mécanique, de cibles diversifiées (grandes entreprises, ingénierie, informatique…) et d’une offre de est concurrencée par Bruxelles et Namur à l’échelle les activités liées à l’« énergie-eau-déchets », investisseurs, PME-PMI, start-ups, entrepreneurs, bureaux compétitive. nationale ; l’aérospatiale, l’agroalimentaire ou encore la centres de recherche, touristes…) qui relèvent de • l’étroitesse du marché du travail « tertiaire » est logistique. trois grandes « sphères économiques », au regard • les activités présentielles (tourisme, commerce, un handicap pour attirer le personnel qualifié ; L’emploi productif en province de Liège est en de la nature de leurs activités et de leurs critères services à la personne, construction…). Elles • la « connectivité » internationale du territoire baisse sur 2008-2013 (-2%). Les pertes d’emplois de localisation : visent la satisfaction des besoins de personnes n’est pas optimale (desserte LGV faiblement sont concentrées sur 3 secteurs : la métallurgie présentes dans le territoire. Elles sont à la cadencée…) ; (-30% soit une perte de 2350 emplois), la • les activités productives au sens large du recherche d’aires de chalandise importantes ou • l’offre en bureaux est rare, dispersée et vieillissante. mécanique (-11% soit une perte de 1400 emplois) terme. Elles concourent à la production de biens, dynamiques, d’une qualité de vie élevée (sécurité, Il y aurait moins de 3000 m² de bureaux disponibles et la logistique (-6.6% soit une perte de 1350 d’équipements et de matières transformées. Elles cadre de vie, réseaux de transports urbains, selon la SPI ; emplois). cherchent des territoires disposant d’une base richesse du patrimoine, vie culturelle, coût de • le coût de la main d’œuvre est plus élevé qu’en Les autres secteurs sont stables ou en baisse industrielle forte, d’infrastructures de transport de la vie…) et de ressources symboliques (image, Allemagne, qu’au Pays-Bas et qu’en Flandre. légère, avec trois exceptions : l’aéronautique marchandises (port, autoroutes…), de ressources notoriété…). Si le territoire ne maitrise pas les ingrédients (+13% soit une création de 214 emplois), le humaines adaptées (ingénieurs, techniciens, pour s’imposer comme place tertiaire à l’échelle traitement des déchets (+13% soit une création de

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 44 45 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial Travailler et entreprendre en province de Liège L’attractivité économique de la province de Liège

230 emplois) et les services supports (+18,6% nouvelles valorisations de ces ressources sont soit une création de 3700 emplois). désormais possibles dans les domaines de l’énergie Les activités productives s’organisent (micro-centrales, méthanisation, bio-carburants, spatialement autour de trois pôles majeurs : éolien, de l’agrotechnologie (projet Verdir), des Haute Meuse (énergie, métallurgie, chimie- matériaux (bio-matériaux), de la construction matériaux, déchets…), Basse Meuse durable (filière bois) et de l’alimentation (produits (mécanique, aéronautique, logistique…) et bio, du terroir, agriculture de proximité…) Nord-Est (agroalimentaire, matériel électrique, mécanique…). A côté de ces pôles, des • le coût de l’énergie est de 20 à 30% inférieur à territoires de plus petite taille présentent une celui de l’Allemagne. « spécificité » productive liée à des spécificités locales (agroalimentaire, bois…) ou à la Pour se positionner sur l’industrie du futur et tirer présence d’une grande entreprise (cf Hesbaye profit des opportunités de relocalisations à venir, le Frost à Geer). territoire provincial doit cependant lever plusieurs contraintes : Incontestablement, le territoire dispose d’atouts distinctifs pour attirer des activités productives : • son tissu productif reste exposé (les secteurs en restructuration comme la métallurgie, chimie • c’est un pôle productif de 91 000 emplois au représentent 50% des effectifs industriels contre sein d’un zone de 60 millions de consommateurs 20% pour les secteurs de haute technologie à seulement 3h de route. comme l’aéronautique, les biotechnologies, la microélectronique…) et de plus en plus atomisé • de nombreuses infrastructures de transport (13 entreprises de plus de 1000 salariés sur le jalonnent le territoire : nœud autoroutier, aéroport territoire) ; de fret, 3ième port fluvial européen, connexion au 2ième port européen, fret ferroviaire… • 30% de la population est sans formation et la maîtrise des langues étrangères est limitée ; • le territoire dispose d’un système de formation • la santé (29300 emplois salariés en 2013). Que ce A l’exception des activités liées aux services et de recherche publique de très bonne qualité, • la recherche publique est avant tout généraliste soit par les activités hospitalières (CHU, CHC…), publics (transport, enseignement, culture, social…) avec notamment l’Université de Liège (3300 (471 unités dans toutes les disciplines à l’Université l’offre de formations, le nombre d’emplois concerné, qui ont connu une baisse de 8,1% de leurs effectifs chercheurs, catégorie 201-300 au classement de Liège) et la R&D privée peu implantée ; les opportunités de croisement avec d’autres salariés sur 2008-2013, les activités présentielles de Shanghai), reconnue pour son excellence secteurs (technologies médicales, agro, services sont plutôt dynamiques sur le territoire provincial. en sciences du vivant, sciences de l’ingénieur, • le réseau autoroutier est saturé à proximité du à la personne, eau…), le domaine de la santé est En effet, elles tirent profit d’un cadre globalement des matériaux, hautes écoles et sa capacité principal pôle productif (Liège) ; très structurant pour l’économie provinciale. favorable lié à : d’essaimage (70 spin offs en activité). • le coût du travail dans l’industrie est désormais • la construction, 22 600 emplois salariés en 2013, est • une croissance de la population et du pouvoir • les 5 pôles de compétitivité wallons animent et supérieur à celui des régions limitrophes ; plus représentée sur le territoire que dans le reste de d’achat, malgré la crise, dynamisent des pans entiers du tissu productif la Wallonie (indice de spécificité de 1,1). Les enjeux provincial (génie mécanique, aérospatial, • l’offre d’accueil économique pourrait gagner en de construction durable, de rénovation du bâti, de • une position centrale au sein d’un espace de 10 agroalimentaire, logistique, biotechnologies…). lisibilité et en attractivité (de nombreuses zones transition énergétique et de valorisation de la filière anciennes présentent un déficit de qualité urbaine bois en font un secteur à enjeux pour l’avenir. • les capacités d’accueil existantes (5 700 ha et de services de proximité, la desserte est difficile • le tourisme et les loisirs (13 800 emplois salariés de zones d’activités existantes et 324 ha de sur certains sites en raison de la congestion en 2013). A côté des deux pôles touristiques de disponibilités immédiates) et potentielles (960 routière, du peu de transports en commun…). En forte notoriété (Liège, Spa), un tissu riche et diffus ha de projets engagés et 700 ha de réserves outre, l’offre pour les activités « technologiques » innerve l’ensemble du territoire (activités culturelles, au plan de secteur) sont significatives, et les est concentrée sur le parc scientifique (30 ha événementielles, sportives, loisirs de nature…). valeurs foncières pratiquées compétitives (de disponibles), site « contraint » sur le plan foncier, 30 à 50 €/m²). de la desserte, de la visibilité et des services. • le commerce et services à la personne (33000 emplois salariés en 2013). Ces activités ont créé • le territoire dispose de ressources naturelles L’attractivité du territoire pour les activités des emplois depuis 2008, notamment grâce au (fleuve, eau, bois, carrières, espaces…) et présentielles développement de l’offre commerciale. Cependant agricoles. 42 % du territoire, soit 160.000 le marché arrive à saturation sur de nombreux hectares, sont consacrés à l’agriculture (céréales, L’économie présentielle de la province de Liège se territoires et des enjeux de renouvellement de betteraves, carottes, pommes de terre…). De structure autour de quatre domaines stratégiques : l’offre existante émergent. L’emploi des activités productives en province de Liège Source : ONSS / Réalisation : CMN Partners

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 46 47 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial Travailler et entreprendre en province de Liège L’attractivité économique de la province de Liège

millions d’habitants à fort pouvoir d’achat (région le GREOA etc.) et de nombreux partenaires actifs bruxelloise, Luxembourg, District de Cologne…), en matière de circuits courts, d’économie sociale et solidaire et de développement territorial. • un coût du logement attractif par rapport à la La CATL contribue au développement de projets région Bruxelloise, le Luxembourg, la Rhénanie- de ferme pilote et de coopérative d’activités en du-Nord, agroécologie, AGROECOOP, en Ourthe-Amblève par exemple, qui vise à former et à aider des • une offre riche sur le plan culturel, patrimonial, entrepreneurs agricoles à s’installer. événementiel, sportif, et d’espaces de nature, Le Plan stratégique pour le développement de l’agriculture biologique en Wallonie à l’horizon • un maillage routier dense du territoire. 2020 se donne d’ailleurs pour objectif de passer de 230 entreprises wallonnes transformatrices en L’économie présentielle en province de Liège est 2011 à 500 à l’horizon 2020. plus fortement représentée dans le sud et l’est du territoire ainsi que dans quelques « poches » Changement climatique localisées en périphérie du territoire provincial. et activité Le développement de l’économie présentielle dans ces territoires est le fruit de plusieurs phénomènes : 70% du PIB mondial est influencé par le pour certains, il est lié au tourisme (Ardennes), pour climat : comportement des consommateurs d’autres à la proximité de régions à haut niveau de et des dispositifs techniques, productions vie (cantons germanophones du nord est, extrême agricoles, etc. De nombreuses activités en sud, mais aussi le nord ouest…). lien ténu avec le climat ont l’habitude de s’adapter continuellement – l’agriculture, le Un potentiel de développement d’une économie sociale et solidaire tourisme outdoor notamment – d’autres n’ont pas cette proximité et seront exposées à des Il est à noter que de nombreuses initiatives émergent changements : diminution des quantités d’eau pour produire autrement (La Coopérative Ardente, disponible en période estivale et risque de des fermes agro-écologiques, des épiceries de perturbation de la navigabilité de la Meuse à produits locaux etc.) et qui se structurent grâce à cette période, augmentation potentielle des la Ceinture Aliment-Terre Liégeoise. Ce projet est productions agricoles et forestières (à terme porté par de nombreux acteurs publics et privés des limites liées aux sols apparaitront), gestion (GAL Pays des Condruses, AGES, l’Asbl Barricade, du foncier (inondation, retrait gonflement des argiles), diminution du rendement des machines thermiques, etc. Activités et mobilité Economie présentielle L’accessibilité des lieux de travail avec des L’intégralité des communes de la province modes alternatifs à l’autosolisme forme un de Liège a été sinistrée au moins une fois élément clé pour faire évoluer le système depuis 1967 par une inondation (Région La croissance de l’emploi portée par des dynamiques mobilité provincial. L’enquête BELDAM wallonne – Etude adaptation changement périphériques démontre en effet que la proximité entre le lieu climatique, calcul à partir des arrêtés royaux Source : IWEPS / Réalisation : CMN Partners de travail et un arrêt de transport en commun génère des comportements de mobilité de catastrophes naturels, 2011). Un arrêt différents : s’ils n’ont pas un arrêt de TC à moins forcé d’une activité est particulièrement de 250 mètres de leur lieu de travail, 71% des dommageable. 1,3% des zones d’activité travailleurs belges s’y rendent en voiture, cette économique de la province de Liège sont situés part redescend à 57 % chez ceux dont le lieu en zone d’aléa élevé d’inondation (en aléa de travail est proche des transports publics. élevé, la couverture assurantielle n’est plus Une corrélation identique peut-être observée garantie). Cette proportion invite à s’interroger avec la mise à disposition d’un parking gratuit sur les répercutions en amont (fournisseurs) et pour les employés : les travailleurs qui en en aval (clients), de plus avec le changement disposent se rendent beaucoup plus en voiture climatique, le risque d’inondation tendera à être Les territoires de l’économie présentielle en province de Liège et « négligent » alors les transports publics. plus marqué. Source : ONSS / Réalisation : CMN Partners

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 48 49 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial Travailler et entreprendre en province de Liège Synthèse et enjeux

Synthèse et enjeux • un pôle tertiaire et technologique principal sur Liège, Les principaux espaces économiques de la • un pôle résidentiel et touristique autour de Spa- province de Liège Ardennes, • des territoires tirés par des dynamiques De façon schématique, il est possible de distinguer externes, liées à leur proximité de régions à haut plusieurs profils d’économie territoriale sur le niveau de vie (cantons germanophones, nord territoire provincial : ouest…), • trois pôles productifs majeurs : Haute Meuse • les espaces agricoles du Hesbaye, du Condroz (énergie, métallurgie, chimie-matériaux, déchets…) et du nord-est. Basse Meuse (mécanique, aéronautique, logistique…) et Nord Est (agroalimentaire, matériel Les principaux enjeux électrique, mécanique…), Ces territoires, selon leurs profils, seront concernés par les grands enjeux économiques qui s’expriment sur le territoire provincial.

L’enjeu productif : adapter l’offre du territoire aux besoins de l’industrie du futur. Les activités productives sont un socle indispensable à la prospérité et à la cohésion du territoire provincial. Un changement de « logiciel » en matière d’offre d’accueil, d’accompagnement des « écosystèmes » économiques et de marketing territorial doit s’opérer pour saisir les opportunités de ré-industrialisation à venir (industries du futur, économie circulaire, relocalisations, valorisation des ressources locales…).

L’enjeu tertiaire : renforcer la place tertiaire de Liège, au service du développement provincial. C’est une nécessité pour diversifier l’économie liégeoise et conforter l’image de la ville. Le développement des fonctions tertiaires sur Liège aura des retombées à l’échelle provinciale, l’accès aux services sophistiqués, aux compétences « numériques », d’ingénierie, de conseils étant une condition de la montée en gamme du tissu économique du territoire dans son ensemble.

L’axe « présentiel » : accompagner la montée en puissance de l’économie présentielle autour du tryptique « santé, bien être (eau, nature, alimentation), construction durable ». C’est une condition pour inverser la courbe du chômage et permettre un développement équilibré du territoire provincial.

TRAVAILLER ET ENTREPRENDRE EN PROVINCE DE LIEGE - Carte de Synthèse

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 50 51 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial Synthèse et enjeux Travailler et entreprendre en province de Liège

3- ECONOMIE PRÉSENTIELLE Surface commerciale par commune Activité commerciale La répartition de l’offre est également hétérogène à l’échelle communale. Alors qu’à Liège, elle se La base de données MOVE, utilisée pour l’analyse concentre dans et autour de la commune principale commerciale qui suit, recense les points de vente (Liège, Herstal, Seraing, Ans…) et forme à un de Wallonie qui sont soit localisés de manière appareil commercial cohérent, elle se concentre isolée et font plus de 400 m², soit localisés dans des essentiellement sur quelques communes et forme nodules commerciaux (concentration de minimum un système polycentrique dans les deux autres 50 points de vente ou minium 10 points de vente arrondissements (Hannut, Huy et Waremme d’une totalisant 5000 m² de surface totale). Cette base part, et Verviers, Eupen, Malmedy et Saint-Vith de données répertorie plus de 33 500 points de d’autre part). vente, ce qui équivaut à plus de 6 000 000 m² de Au final, ce sont 60 % de l’offre commerciale de la surface de vente nette. province qui sont concentrés dans les 10 communes MOVE contient également des données sur la les plus équipées où Liège domine en regroupant demande commerciale, obtenues à l’aide d’une 25 % de la surface de vente totale. Concernant les enquête réalisée auprès de 16 000 ménages dépenses, Liège devance également les autres wallons. Cette enquête permet de connaitre communes, puisque 30 % des dépenses effectuées l’importance des flux entre chaque commune. dans la province sont faites dans les commerces liégeois (en seconde position, se place Verviers Le paysage commercial de la province avec 7,5 % des dépenses). La province de Liège accueille 11 243 points de Évolution du stock de surfaces commerciales vente sur son territoire, soit un tiers de l’offre wallonne. Le même rapport est observé en termes Malgré un équipement conséquent, le stock de surface de vente nette, puisque 2 050 000 m² de surfaces commerciales ne cesse de croitre, ont été répertoriés sur le territoire liégeois, faisant passant de 1 960 000 m² en 2010, contre 2 050 de la province de Liège la deuxième province 000 m² en 2014. Cette nouvelle offre commerciale wallonne en termes d’offre commerciale, juste se veut toujours plus dispersée sur le territoire, Carte 1 : Indice de polarisation et bassins de consommation derrière la province du Hainaut (2 228 000 m²). avec des développements très majoritairement de Source : SEGEFA L’importance de l’offre se marque également par type «périphérique» (90% des nouvelles surfaces Évasion du pouvoir d’achat (langue, enseignes et produits). Dans le nord de un taux d’équipement commercial moyen s’élevant commerciales construites entre 2010 et 2014 la province, malgré la proximité de la Flandres et à 1,85m²/hab. (contre une moyenne wallonne de se situent en dehors des centres commerçants Parallèlement à la saturation, l’activité commerciale des Pays-Bas (Maastricht notamment), la fuite 1,78m²/hab.). traditionnels). souffre également d’un contexte concurrentiel est relativement faible. Même si la barrière de la Se localisant généralement à proximité de ses Ces nouvelles localisations n’entrent pas dans fort. Premièrement, l’émergence et la croissance langue est un frein plus important que dans l’Est de clients, c’est-à-dire des zones les plus denses, une philosophie de développement durable, constante des achats effectués en ligne est un la province, ce résultat s’explique principalement l’offre commerciale ne se répartit pas de d’utilisation parcimonieuse du sol ou encore phénomène ayant fortement impacté le commerce par l’attractivité commerciale forte de l’appareil manière homogène sur le territoire provincial : de mobilité favorisant les modes doux. Mais le sédentaire. Ensuite, la présence d’une offre commercial liégeois. l’arrondissement de Liège en concentre 60 % (6 principal problème est qu’elles apparaissent dans étrangère à proximité de nos frontières peut 700 points de vente pour près de 1 200 000 m² de un contexte de saturation et qu’elles favorisent amener la population à délaisser des lieux d’achat Indice de polarisation et bassins de surface de vente nette), celui de Verviers 25 % et l’apparition de friches commerciales. En 2014, plus localisés dans la province. Alors que la part de consommation celui de Huy-Waremme 15 %. Conséquemment, de 200 000 m² de surface de vente nette étaient marché de l’e-commerce approche peu à peu les la répartition des dépenses effectuées dans les inoccupés, soit 9,8 % du stock, ce qui représente 10 %, la fuite du pouvoir d’achat vers l’étranger Afin de mieux cerner la structuration des polarités commerces suit relativement le même schéma : sur une augmentation de 39 % depuis 2010. Cette peut atteindre parfois plus de 50 % dans certaines dans la province, deux concepts ont été créés (cf. les 4,4 milliards d’euros dépensés chaque année problématique se concentre surtout dans les communes. Même si son importance dépend Carte 1). Le premier est l’indice de polarisation, soit dans les commerces de la province, 65 % le sont centres traditionnels où les taux de cellules fortement du type d’achat, on peut constater que le rapport entre les dépenses qui sont effectuées dans l’arrondissement de Liège, 20 % dans celui vides peuvent atteindre voire dépasser les 25 % cette pratique concerne surtout les communes de dans les commerces de la commune et le montant de Verviers et 15 % dans celui de Huy-Waremme. (notamment à Verviers et à Seraing). l’est de la province, notamment pour des raisons de dépenses que pourraient réaliser les résidents de proximité géographique (Aachen et des centres de cette même commune (qu’il soit dépensé dans commerciaux luxembourgeois) et culturelle la commune de résidence ou non). Il permet de

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 52 53 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial Travailler et entreprendre en province de Liège

mettre en évidence les communes attractives de Typologie des nodules et occupation des zones Structuration de la province la province indépendamment de l’importance de d’activités économiques mixtes leur offre commerciale ni du montant de dépenses Les deux typologies permettent de faire absolu réalisé. Encore une fois, les communes Parallèlement à celle des communes, une typologie plusieurs observations sur la province de Liège. proches de Liège et celles présentant une offre des nodules a été créée car ces regroupements Premièrement, la province possède deux importante montrent un indice relativement élevé. de commerces ont un équipement, des formes agglomérations commerciales, celle de Liège qui Parallèlement, malgré une taille plus limitée, et une localisation très variés. Via un traitement regroupe 14 communes et celle de Verviers qui se des communes telles qu’Aubel, Spa, Saint-Vith statistique, les nodules présentant les mêmes compose de Verviers, Dison et Pepinster. En dehors s’avèrent être des polarités importantes dans la caractéristiques sont regroupés en dix classes (cf. des agglomérations commerciales, la plupart des structure commerciale de la province. Le second Carte 3). Cinq d’entre-elles concernent les nodules communes dont l’offre est développée sont des concept est celui des bassins de consommation. Il présentant une morphologie traditionnelle et une communes présentant à la fois un nodule central s’agit de zones au sein desquelles les interactions offre généraliste. Ce sont essentiellement des traditionnel «soutenu» par un ou plusieurs nodules commerciales entre l’offre et la demande sont centres de commune qui se différencient par un récents. On retrouve cette configuration à Hannut, fortes c’est-à-dire que les dépenses des habitants environnement urbain diminuant du centre principal Waremme, Eupen, Malmedy, Aywaille, Saint-Vith, y sont majoritairement concentrées. Il apparait d’agglomération (Liège, Verviers …) au centre de Kelmis, Aubel, Spa, Herve et Welkenraedt. Bien que Carte 2 : Typologie des communes très petite ville (Aubel, Theux…). Deux autres cette configuration soit généralisée, elle devient clairement que les bassins sont de taille plus Source : SEGEFA limitée pour les achats courants, puisque les classes regroupent les nodules de soutien qui problématique car les périphéries se développent clients effectuent de plus petits déplacements pour présentent une morphologie récente (grand format au détriment des centres qui ne répondent plus ce type d’achat. Pour les achats semi-courants, ils de point de vente, forte emprise spatiale…), une aux critères des enseignes (taille des locaux, sont plus étendus et se structurent autour d’une offre généraliste et une localisation périphérique parking…) et peinent à rivaliser avec les nouveaux des principales polarités de la province. Encore une aux zones densément bâties. Ces deux classes développements. Seules quelques communes ne fois, il est possible de distinguer l’arrondissement se distinguent par leur environnement (et le type présentent pas ce schéma «classique» : Nandrin de Liège, qui se structure autour du seul bassin de de centre soutenu) : urbain pour les nodules de et Neupré, qui n’ont pas de centre et ont développé Liège, des deux autres arrondissements qui sont soutien d’agglomération (Boncelles, Rocourt…) et leur offre récemment le long d’une route très davantage segmentés et multipolaires. non-urbain pour les autres (Haccourt, Tihange…). fréquentée (route du Condroz), et, à l’inverse, Malgré leur rôle complémentaire aux centres Esneux et Chaudfontaine qui ont deux petits Typologie des communes qu’ils soutiennent, il arrive qu’ils deviennent centres traditionnels qui se sont développés sur trop concurrentiels et déforcent ces derniers. les anciennes routes principales menant à Liège. Afin de mieux cerner la variété de l’offre Finalement, les trois dernières classes concernent Le cas de Huy est particulier suite à la présence commerciale entre les communes, une typologie a des nodules présentant une spécialisation dans un d’un nodule spécialisé dans l’équipement semi- été créée et regroupe, en cinq classes distinctes, type de produits vendus (biens de consommation courant léger, type d’équipement généralement celles qui présentent des caractéristiques similaires courants, semi-courants légers ou semi-courants plus adapté aux agglomérations. Le problème à Carte 3 : Typologie des nodules (cf. atlas) (cf. Carte 2). Parmi ces classes, se distinguent lourds). Huy est que ce type de nodule ne joue pas un rôle Source : SEGEFA des communes caractérisées notamment par une Contrairement aux nodules centraux localisés de soutien mais à tendance à affaiblir l’activité densité élevée, une couverture en équipement presqu’exclusivement en zones d’habitat au Plan du centre suite à un transfert d’enseignes et courant efficace et une offre commerciale de Secteur, il n’est pas rare que les nodules de d’attractivité vers la périphérie. majoritairement concentrée en nodule. Cette soutien et les nodules spécialisés occupent classe de communes est particulière, car elle des parcelles localisées en «zones d’activités L’agglomération commerciale liégeoise met en évidence des ensembles cohérents économiques mixtes», et ce qu’ils aient une L’agglomération commerciale de Liège est nommés «agglomérations commerciales». Les localisation péricentrale ou périphérique. Certains composée de 39 nodules commerciaux et autres classes se distinguent essentiellement par sont mêmes presque totalement englobés dans représente tous le panel de la typologie, à un équipement commercial de moins en moins ce type de zones (ex : Belle-île, Dolembreux, l’exception des centres de petites villes (cf. Carte présent, allant des communes bien équipées (Huy, Shopping St-Georges ou encore Flémalle-Grande). 4). Dans cette constellation complexe, le centre- Hannut, Waremme, Malmedy, Eupen ou encore Ce type d’affectation se marque davantage dans ville de Liège joue pleinement son rôle de moteur. Aywaille) aux communes faiblement équipées l’arrondissement de Liège où 40 % des zones Il est d’ailleurs le nodule commercial le plus voire sans équipement commercial. mixtes sont occupées en partie par du commerce imposant de Wallonie avec 160 000 m2 pour 1 813 (contre 30 % à Huy-Waremme et 16 % à Verviers) cellules commerciales et se positionne dans un et où 28 % de la surface commerciale est localisée contexte concurrentiel suprarégional (Maastricht, en zone mixte (contre 17 % et 13 % pour Huy- Carte 4 : Agglomération commerciale de Liège (cf. atlas) Aachen, Hasselt ou encore Bruxelles). Liège- Waremme et Verviers). Source : SEGEFA

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centre doit son dynamisme à la part importante Les deux nodules commerciaux d’Hognoul et l’activité commerciale disparaît peu à peu. Après la (notamment à Verviers et à Seraing). de commerces en équipement semi-courant léger. d’Alleur sont spécialisés en équipement semi- rue Spintay, complétement retournée à la fonction Cependant, la province peut compter sur une Cette offre engendre un grand rayonnement qui courant lourd et fonctionnent autour des locomotives résidentielle, c’est au tour de la rue de Hodimont agglomération commerciale de Liège très dépasse largement les frontières de la province et Ikea et Makro. Leur positionnement dans la partie d’observer un déclin prononcé (plus de 20 % de taux polarisante structurée autour d’un centre principal s’étend notamment sur de nombreuses communes nord de l’agglomération les place dans un contexte de cellules vides). Ce quartier est notamment victime fort (centre de Liège - 1 800 points de vente). Plus de la province de Luxembourg. concurrentiel suprarégional notamment avec la d’un futur incertain quant à sa possible revitalisation. de 60 % des dépenses en biens de consommation région bruxelloise, la Flandre (Riemst) et l’est de En dehors des espaces les plus denses, les sont réalisées au sein de l’agglomération de Liège Le centre-ville est complété par des centres la province de Liège. Le boulevard de Froimont, nodules de Pepinster, de Dison et de Heusy jouent dont plus de la moitié dans la seule commune secondaires d’agglomération : Jemeppe, Fléron, surnommé le « boulevard de l’automobile » ainsi un rôle clé dans l’approvisionnement de proximité de Liège. Le bassin de consommation de Liège Herstal-centre, Ans-centre, le Pairay, les Guillemins que Melen sont également des nodules spécialisés des différentes parties de l’agglomération. Compte s’étend désormais sur 51 des 84 communes de la et Outremeuse. Bien plus que Liège-centre, ces en équipement semi-courant lourd et occupent tenu de sa position entre Liège et les communes province. Cette polarité dispose d’un équipement nodules commerciaux traditionnels ont été affectés une localisation leur permettant de drainer le sud germanophones, l’agglomération commerciale de commercial complet limitant l’évasion du pouvoir par les nombreux développements commerciaux et l’est de l’agglomération. Verviers tente de se développer et de maintenir son d’achat en dehors des frontières provinciales: récents de l’agglomération, ce qui se marque par Enfin, l’agglomération commerciale liégeoise rayonnement via une offre suffisante en quantité et seules les communes de la Communauté un taux de vacance élevé. Le nodule de Fléron présente quelques exceptions intéressantes. en qualité. Dans ce contexte, Verviers doit retrouver germanophone enregistrent des fuites supérieures fait exception et maintien son influence grâce à sa Tout d’abord, le nodule de soutien du boulevard un équilibre entre son centre et le reste de son offre à 20 %. taille, son renforcement par de nouvelles enseignes Pasteur à Seraing, qui dénote dans la typologie afin de pérenniser son attractivité. depuis les années 1980 et son relatif isolement par sa petite taille et son voisinage commercial Les enjeux de l’activité commerciale en province de la concurrence. L’agglomération commerciale éclaté spatialement entre de nombreux petits Conclusions de Liège apparaissent nombreux et variés. Il de Liège est également structurée par les trois nodules dans cette partie amont de la Vallée de s’agit tout d’abord de limiter la dispersion de nodules de soutien (Rocourt, Basse Campagne la Meuse (Seraing-Flémalle). Des projets sont La province de Liège dispose d’une offre l’offre commerciale en favorisant les futurs et Boncelles) qui sont dotés d’une dynamique en cours dans cette zone afin d’y restructurer commerciale importante la plaçant à la seconde développements au sein des nodules existants. forte et renforcent l’attractivité de tout l’appareil certainement le paysage commercial. Par ailleurs, place (derrière le Hainaut) au niveau wallon. Le Plus particulièrement, il s’agirait de développer commercial. Ces grandes zones commerciales ont Barchon apparaît comme un nodule de soutien stock de surface de vente continue de croître à un des mécanismes favorisant les investissements été développées sur un nœud routier d’envergure de petite ville alors qu’il est situé à proximité du rythme soutenu. Celui-ci compte désormais près de au sein des espaces commerçants traditionnels de autour d’un hypermarché et se partagent, avec nodule de soutien de Basse Campagne à Herstal. 2,05 millions de m² de surface de vente nette contre type «centres» (et plus particulièrement les centres Fléron, le potentiel de l’agglomération en rayonnant Ces plus petits nodules se développent dans des 1,96 millions de m² en 2010 (soit une croissance secondaires d’agglomération et les centres de en «quartier de tarte» (bien que Rocourt possède zones urbaines moins denses, peu accessibles en annuelle moyenne de 1,05%). petite ville). En premier lieu, il convient renforcer un rayonnement plus important lié à la présence TC et ne permettent pas de renforcer l’attractivité Le taux d’équipement commercial moyen s’élève l’attractivité des centres de Liège et de Verviers soit des enseignes Cora et Décathlon). Ces trois globale de l’agglomération. désormais à 1,85m² / hab. contre une moyenne de les moteurs des deux principales agglomérations nodules ont atteint une saturation importante et 1,78m² / hab. sur l’ensemble du territoire wallon. commerciales de la province. Parallèlement, les des problèmes de mobilité se font sentir en heure L’agglomération commerciale verviétoise Les développements commerciaux en province de collectivités vont devoir gérer la problématique de pointe. Leur restructuration est certainement Liège tendent vers une offre toujours plus dispersée croissante des surfaces commerciales vides et L’agglomération commerciale de Verviers se un enjeu pour l’agglomération afin d’adapter ce sur le territoire avec de nouveaux investissements cela de manière différenciée entre les espaces structure autour de sept nodules et d’une offre type d’équipement commercial aux nouvelles très majoritairement de type «périphérique» traditionnels (problème de longue date) et les commerciale majoritairement localisée dans le exigences en matière de mobilité durable. : 90% des nouvelles surfaces commerciales espaces périphériques (problème naissant). centre ou à proximité. Le centre-ville de Verviers construites entre 2010 et 2014 se situent en n’est désormais plus le nodule principal de Les nodules commerciaux abritant les deux dehors des centres commerçants traditionnels. Ce Afin d’assurer l’attractivité commerciale de l’agglomération, car son activité décline depuis principaux shopping centers de l’agglomération processus de dispersion s’oppose au renforcement la province dans son ensemble, l’enjeu est une vingtaine d’années, souffrant d’une image (Belle-île et Médiacité) se distinguent par une de l’activité qui s’appuie davantage sur une de privilégier le développement de concepts vieillissante et d’un manque d’investissements. spécialisation en biens de consommation semi- logique de concentration et de polarisation. Les commerciaux innovants afin de renforcer et de Ce déclin se marque tant en termes d’attractivité courants légers. Le premier est un développement conséquences se marquent notamment par des limiter la saturation du marché en offre commerciale que de taux de cellules vides (plus de 20 %). Son totalement planifié. Le deuxième, au Longdoz, a taux de cellules vides qui ne cessent d’augmenter. banale. Ces nouveaux développements devront nodule de soutien, Gérardchamps, est désormais subit une transformation d’un nodule généraliste La barre symbolique des 200 000 m² de surface se faire en assurant un équilibre entre les le moteur de l’agglomération commerciale. Avec vers un nodule spécialisé suite à la réalisation de la inoccupée est désormais dépassée en province bassins de consommation notamment en matière plus de 42 000 m² de surface de vente nette, Médiacité qui est venue renforcer l’offre existante. de Liège. Cela représente près de 10 % du stock d’équipements semi-courants (légers et lourds). ce nodule généraliste dispose d’une très bonne La localisation de ces deux équipements en rive et une augmentation de 39 % depuis 2010. Cette Enfin, afin d’éviter l’augmentation de la mobilité et accessibilité, d’une localisation en entrée de ville et droite engendre une forte concurrence entre eux problématique est toujours plus concentrée dans de l’évasion vers les régions limitrophes, il s’agira s’est renforcé en 2013, suite à l’ouverture du retail ainsi qu’avec les centres traditionnels. les centres traditionnels où les taux de cellules de maintenir un approvisionnement de proximité park «Crescend’eau».En rive droite de la Vesdre, vides peuvent atteindre voire dépasser les 25 % en équipement alimentaire à tous les ménages.

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Activité touristique Lille, etc.) et de pays touristiques émetteurs (Pays- attractive à l’international. Elle est peu commentée Bas, Allemagne, , Luxembourg) dopent la L’hôtellerie et les hébergements touristiques sont sur les sites de partage comme Tripadvisor.En fréquentation touristique de la province, notamment une condition sine qua none du développement comparaison, le Bas-Rhin (France), qui représente La Belgique : une attractivité touristique en milieu rural qui est une des spécificités du touristique et économique du territoire. L’enjeu un bassin de population similaire, offre 6 attractions évidente territoire.C’est également la province de Liège qui pour Liège Europe Métropole et ses partenaires touristiques qui attirent chaque année de 165 000 enregistre le plus de nuitées étrangères. Liège, (Fédération du Tourisme de la province de Liège) à près de 800 000 visiteurs. La Loire-Atlantique La Belgique est un pays touristique qui attire Spa, Stavelot, le parc naturel des Hautes Fagnes est de bénéficier d’une connaissance fine du (France) et dans une moindre mesure la Flandre chaque année plus de 14 millions de touristes et sont autant de curiosités qui motivent des séjours volume et de l’état des hébergements touristiques Orientale (Belgique) sont dans le même cas de génère plus de 36 millions de nuitées dans les touristiques de la part de publics originaires sur son territoire. figure. hébergements touristiques. Plus de la moitié des principalement des pays voisins (France, Pays- Un des enjeux est donc de développer la visibilité touristes sont étrangers (principalement français, Bas et Allemagne). L’offre touristique en province de Liège : une et la fréquentation des attractions existantes. hollandais et allemands). Ce qui situe la Belgique offre riche et diversifiée qui doit monter en au même niveau de fréquentation internationale On compte en province de Liège plus de 1500 gamme L’événementiel : un facteur d’attractivité majeur que le Portugal ou encore le Japon. Cette hébergements avec une forte représentation attractivité témoigne d’une offre touristique riche, d’hébergements du terroir (chambres d’hôtes, L’offre touristique en province de Liège regroupe : La province de Liège est le berceau de nombreux variée et bénéficiant d’une notoriété internationale. chambres d’hôtes à la ferme, gîtes citadins, gîtes • 130 musées et près de 200 sites, attractions, événements à forte notoriété qui valorisent aussi à la ferme, gîtes ruraux et meublés du tourisme) châteaux et édifices du patrimoine architectural bien la culture locale (marché de Noël > 2,4 millions La Wallonie capte 18% des nuitées dans les mais également de campings et d’hôtels. Cette très divers (Abbaye de Stavelot, Blégny Mine, de visiteurs, Fêtes de Wallonie > 100 000 visiteurs, hébergements touristiques marchands. Si les offre se concentre notamment sur les communes Plopsa Coo, Sanctuaire de Banneux, Abbaye du Festivités d’Outremeuse > 200 000 visiteurs) que villes wallonnes sont moins attractives que les de Liège, Jalhay, Spa, Stavelot, Malmedy, Waimes, Val-Dieu, etc.), des activités à rayonnement international (Grand villes flamandes et Bruxelles, la Wallonie dispose Aywaille, Burdinne, etc. Chaque année, la province • le circuit automobile de Spa Francorchamps, prix de F1 Spa Francorchamps > 130 000 visiteurs, d’atouts réels susceptibles de motiver des séjours de Liège accueille plus de 900 000 touristes qui • la station thermale de Spa, Francofolies de Spa > 170 000 visiteurs). C’est une touristiques, notamment une offre patrimoniale génèrent plus de 2 millions de nuitées, ce qui • un réseau cycliste dense qui relie la province spécificité belge que de proposer autant de grands remarquable et des milieux naturels protégés. en fait un territoire touristique majeur à l’échelle aux pays voisins via notamment la qui événements au cours de l’année. En comparaison, de la Belgique. Cette fréquentation se concentre pénètre le territoire allemand, les départements du Bas-Rhin et de la Loire Compétence communautarisée principalement sur les zones autour de Liège, Spa • deux parcs naturels (Hautes Fagnes et Deux Atlantique (France) cités plus haut n’offrent pas une et Malmedy. Ourthes), telle densité d’événements. Ainsi, l’événementiel L’administration touristique est communautarisée. • des lacs (la Gileppe, Eupen, Warfaaz, Bütgenbach, est un axe de promotion et de développement La Communauté germanophone est donc Les touristes étrangers sont présents sur tout le Robertville), touristique intéressant à renforcer. compétente en la matière. Au niveau de la territoire. Ils sont même majoritaires à Liège (55,5% • quatre ports de plaisance (Corphalie, Statte, Visé, wallonie, on dénombre 5 Fédérations provinciales des nuitées), ce qui témoigne de l’attractivité Liège), etc Trois filières touristiques fortes sur lesquelles du tourisme, 42 Maisons du tourisme en cours de internationale de la ville et de son rôle économique capitaliser : restructuration et des dizaines d’offices de tourisme majeur (tourisme d’affaires). Ils sont par contre La province de Liège abrite notamment 65 sites et syndicats d’initiative. beaucoup moins présents sur le territoire de Spa, ce touristiques payants majeurs (attractions / musées) Le tourisme culturel qui témoigne de la faible attractivité internationale qualifiés par le Commissariat Général au Tourisme. Les coopérations transfrontalières « Destination de l’offre thermale et de la nécessité de moderniser Cela représente 1/5 de l’offre régionale et près Comme évoqué précédemment, l’offre culturelle Ardenne » et « Marketing Ardenne-Eifel » l’offre sur ce secteur très concurrentiel en Europe. de 1/4 de la fréquentation. L’offre d’attractions et sur le territoire provincial est riche, qu’elle soit auxquelles participe la province de Liège sont des musées payants la plus dense se trouve sur Liège marchande mais également non marchande (cœur initiatives intéressantes car elles s’affranchissent A noter également que la province de Liège est la (17 sites), le long de la Meuse et de l’Amblève ainsi historique de Liège, gare des Guillemins, bords de des frontières administratives et valorisent comme première province d’accueil des touristes belges en que dans les secteurs de Spa, Stavelot et du parc Meuse, Huy, Verviers, cité médiévale de Limbourg, une marque un territoire reconnu à l’international. Wallonie. Cela traduit l’attrait du territoire provincial naturel des Hautes Fagnes. etc.). Des projets structurants sont également en pour des courts séjours notamment. Néanmoins, seuls deux sites enregistrent plus de cours comme le Musée Boverie (23 M€). Les hébergements touristiques en province de 100 000 visiteurs par an (Plopsa Coo et le Monde Liège : un des territoires touristiques les plus Par ailleurs, le tourisme rural est en plein boom. Sauvage - Grottes de Remouchamps) et cinq sites La densité importante des sites et monuments dynamiques de Wallonie De nombreux hébergements non reconnus enregistrent entre 50 et 100 000 visiteurs par an. classés sur le territoire témoigne d’un riche passé par le Commissariat Général au Tourisme sont Cela n’est pas très important au regard du bassin culturel et industriel sur l’ensemble du territoire La province de Liège concentre avec celle du créés chaque année, notamment dans le sud de chalandise que représente la province de Liège provincial. Il conviendra d’identifier l’offre qui Luxembourg le plus grand nombre d’hébergements de la Wallonie et les Cantons de l’est. Un travail (1 million d’habitants). présente un réel potentiel touristique et qui peut touristiques (reconnus et non reconnus). La de recensement de l’offre est en cours par le Ainsi, l’offre d’attractions et musées est riche mais s’inscrire dans des projets d’aménagement plus proximité de grands centres urbains (Bruxelles, Commissariat Général au Tourisme. elle n’est pas encore suffisamment valorisée et importants. Les principaux enjeux en matière de

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tourisme culturel concernent donc l’amélioration du Palais des congrès. Par ailleurs, la construction des conditions de visite des sites culturels urbains de nouvelles halles des foires à Bressoux (35 M€) Tourisme et mobilité Changement climatique et le développement des retombées économiques permettra de disposer d’un équipement neuf et tourisme L’offre de mobilité peut être considérée comme liées à la fréquentation des sites culturels propice à l’organisation de salons professionnels et un «produit touristique» en soit : c’est le cas marchands et non marchands. grand public qui soutiennent le tissu économique La province de Liège possède de nombreuses notamment le cas des itinéraires cyclables formes de tourisme, ces dernières pourront provincial. balisés et sécurisées (véloroutes RAVEL) ou Le tourisme de pleine nature être affectées en plus ou en moins par le des «packs mobilité» (exemple des billets de changement climatique : Les enjeux de ce secteur sont la montée en trains combinés à une location de VTT à Coo/ Le tourisme et les loisirs de pleine nature sont très gamme des principaux équipements de tourisme Stavelot ou des offres touristiques liées à la populaires sur le territoire provincial. La diversité d’affaires et de rencontres professionnelles et le Vennbahn). Ce potentiel est encore sous- • la navigation de plaisance, les sports d’eaux des espaces naturels permet d’offrir des activités développement d’une stratégie d’accueil dédiée à exploité, au regard notamment des perspectives vives et les sports d’hiver présentent une toute l’année. ces clientèles touristiques professionnelles. de croissance de ce marché et du nombre de vulnérabilité très forte, dans une moindre cyclotouristes déjà important parmi les voisins mesure le tourisme urbain, la pêche et la Que ce soit en hiver ou en été, les espaces naturels A terme, l’objectif est de représenter une alternative allemands et néerlandais. découverte de la flore ; sont régulièrement fréquentés par les belges et crédible à Bruxelles en Wallonie, de concurrencer Il convient aussi d’assurer une bonne les populations limitrophes (France, Allemagne, directement des destinations européennes très bien accessibilité des sites touristiques provinciaux • le tourisme hors sol (piscines, bulles tropicales, Pays-Bas, Luxembourg). La randonnée pédestre, structurées comme Lille (France). In fine, l’intérêt par des modes alternatifs à la voiture : desserte thermalisme, etc.), le tourisme vert (randonnée, le vélo, l’équitation, le ski, la plaisance fluviale est aussi de désaisonnaliser la fréquentation de en transports collectifs pour les sites à forte vélo, cheval) et la baignade seront « favorisés » ; fréquentation (c’est le cas de la coordination • les autres formes de tourismes profiteront sont autant d’activités qui permettent de découvrir destinations comme Spa et Stavelot en accueillant des horaires TEC et SNCB pour l’accès au les espaces naturels du territoire quelle que soit une clientèle MICE (meetings, incentives, d’effets positifs et d’effets négatifs dont il est Signal de Botrange) et solutions combinées difficile de dégager une tendance. la saison. La popularité de ces pratiques incite à conferencing, exhibitions) en basse saison. pour les secteurs plus diffus (offre combinées la structuration d’une véritable offre, notamment train + voiture en autopartage à encourager dédiée aux cyclistes. L’aménagement du réseau pour des séjours à la journée). RAVel et la mise en place d’un réseau « point- noeud » sur l’ensemble du territoire provincial sont autant d’initiatives concrètes qui permettent de qualifier l’offre à destination des cyclistes belges et étrangers.

Les enjeux dans ce domaine concernent notamment : • l’amélioration des conditions de visite des sites naturels, • le développement des circulations douces entre les sites naturels, • la liaison en transports en commun entre les centres urbains et les sites naturels, • la valorisation des espaces aquatiques.

Le tourisme d’affaires

L’offre de sites événementiels est riche sur le territoire. Néanmoins, son succès est fortement lié à l’offre hôtelière disponible. Les principaux sites événementiels se situent donc dans les secteurs de Liège et de Spa.

L’Intercommunale liégeoise, gestionnaire du Palais des congrès de Liège, a signé un accord avec un groupe hôtelier hollandais pour la rénovation et la gestion de l’hôtel qui se trouve dans le périmètre OFFRE TOURISTIQUE - Carte de Synthèse

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 60 61 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial Travailler et entreprendre en province de Liège

HYDROELECTRICITE d’obstacles à lever si elle souhaite atteindre les BIOMASSE 4- ENERGIE ET AGRICULTURE Part 2012: 68% objectifs énergétiques qu’elle s’est fixés. Chaleur: 1407 GWh Projet d’Herstal Liens à tisser entre espaces urbains et Electricité: 1787 GWh EOLIEN ONSHORE Part 2012: 25% (incinération, réseau de ruraux (production/utilisation de déchets, circuits courts alimentaires, • Le devenir des énergies non renouvelables en Part 2012: 23% chaleur) production/consommation d’énergie...) Biomasse: 3194 GWh (43%) question Biomasse: 3194 GWh (43%) Combustibles de substitution Combustibles de substitution Zone de forte consommation d’énergie Géothermie: 297 GWh (4%) Bien que fortement importatrice d’énergie, en Géothermie: 297 GWh (4%) (industries, axes de transport, zones Solaire: 515 GWh (7%) raison du poids important des produits pétroliers Solaire: 515 GWh (7%) urbanisées) et de production hydroélec- Transport trique le long de la Meuse, potentiel en et du gaz naturel dans sa consommation finale, la Transport Eolien offshore écologie industrielle Eolien offshore province est exportatrice nette d’électricité. Le Eolien onshore: 716 GWh (10%) Eolien onshore: 716 GWh (10%) Zone de forte production d’énergie territoire est en effet maillé de centrales électriques, Hydroélectrique: 370 GWh (5%) renouvelable (hydroélectrique, éolien, qui bénéficient de la proximité de la Meuse pour Hydroélectrique: 370 GWh (5%) biométhanisation...) mais d’absence de leur refroidissement. Il totalise actuellement une réseau de gaz naturel et saturation de puissance non renouvelable installée de 5 312 MW SOLAIRE réseau électrique Thermique: 141 GWh GEOTHERMIE (essentiellement grâce à la centrale nucléaire PV: 374 GWh Zone de fort potentiel de production d’énergie Pompes à chaleur: 197 GWh de Tihange, mais aussi aux centrales à turbine Part 2012: 30% Géothermie profonde: 100 renouvelable (géothermie, éolien) GWh Hermalle-sous-Huy gaz-vapeur, aux nombreuses petites centrales (écologie industrielle) Frontière: enjeu d’interconnexions électriques thermiques, etc.), ce qui permettra de subvenir aux Comparaison des objectifs 2020 de production d’énergie Zone d’enjeu pour la gestion des déchets besoins électriques de la province même lorsque la centrale nucléaire sera mise à l’arrêt. Cet arrêt renouvelable et de la production réelle en 2012 Centrale de Coo Enjeu d’écologie industrielle programmé de Tihange pose néanmoins la question Source : Plan Climat de la Province de Liège (stockage d’énergie) Production d’hydroélectricité du devenir de la station de pompage-turbinage de Coo, qui sert actuellement de solution de stockage Production éolienne pour la centrale nucléaire, et devra à l’avenir être d’énergies renouvelables...) alors que l’offre est adaptée aux nouveaux modes de production diffus déjà insuffisante (seuil d’équilibre de prélèvement Un territoire consommateur mais • Une consommation énergétique très liée à et décentralisés. de bois de la forêt wallonne dépassé, problèmes énergétiquement ambitieux et déjà engagé l’industrie de rentabilité pour la centrale biomasse des Awirs...) et nécessite le recours à des importations • Ambitions provinciales et engagement des Dans la province, et malgré le déclin de l’activité • Un territoire producteur d’énergies massives (un tiers de la biomasse utilisée à communes sidérurgique, le secteur industriel reste le principal renouvelables l’échelle régionale en 2013 a été importé). L’enjeu consommateur d’énergie (un tiers des 37 TWh de valorisation de la biomasse cultivée et des D’un point de vue énergétique, le territoire est consommés en 2012) et émetteur de gaz à effet Avec une puissance électrique installée de effluents d’élevage est donc particulièrement fort relativement ambitieux puisqu’il souhaite, d’ici de serre (1/3 des 8 945 tonnes de CO2 émises en 537 MW (centrales hydroélectriques, parcs pour le territoire agricole de la province. 2020, réduire de 20% ses émissions de gaz à effet 2012). Les activités métallurgiques et chimiques, éoliens...), une production de biocarburants à de serre par rapport à leur niveau de 2006, hors situées le long de la Meuse, sont principalement Wanze, et une production d’énergie thermique industrie. A cette fin, la province et de nombreuses concernées. Néanmoins, dans un contexte grâce à la centrale biomasse des Awirs, plusieurs - Des tensions sur l’hydroélectricité communes se sont déjà engagées dans divers d’évolution du secteur économique, il ne s’agit installations solaires éparses, et des unités de L’hydroélectricité représente aujourd’hui près de projets et démarches, notamment l’élaboration pas d’ajouter des contraintes insurmontables pour biométhanisation, le territoire est déjà producteur 70% de la production d’énergie renouvelable du de Plans d’Action en faveur de l’Energie Durable le secteur industriel. Tout l’enjeu réside dans la d’énergie renouvelable. Il devra cependant relever territoire, or certaines tensions sont susceptibles (PAED) au sein des campagnes régionales capacité à l’accompagner dans ses mutations et à plusieurs défis dans le futur s’il souhaite atteindre d’interroger le développement, voire le simple POLLEC. Preuve de cette dynamique, la ville de lui permettre de tirer profit du contexte de transition son objectif de 7 400 GWh d’énergie renouvelable maintien de la filière. En particulier, le problème de Herve a été élue ‘capitale 2014 de l’électricité énergétique: maximisation des échanges avec produite en 2020, et les objectifs régionaux à plus l’«hydropeaking» (phénomène de fonctionnement verte’ par l’APERe (Association pour la Promotion d’autres acteurs, valorisation de la chaleur fatale, long terme: en éclusées des centrales, avec une alternance des Energies Renouvelables en Wallonie). etc. - Des tensions sur la biomasse de phases à fort et à faible débit dans les cours Les objectifs d’utilisation de biomasse interrogent d’eau en aval), et des obstacles au passage des L’échelon provincial est particulièrement Un territoire producteur d’énergie et nécessitent un réel arbitrage car plusieurs poissons font peser de nouvelles contraintes sur adapté pour agréger les données énergétiques tensions existent déjà dans l’adéquation offre/ les installations hydroélectriques, entraînant des communales et pour définir une stratégie commune La province de Liège est un territoire producteur demande: la demande augmente sans cesse coûts supplémentaires: obligation de la mise en et cohérente. d’énergie, à la fois renouvelable et non (bois-énergie utilisé de manière croissante par les place de passes à poissons, imposition d’un débit renouvelable, mais fait face à un certain nombre ménages et les industries, objectifs de production réservé, etc.

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- Un besoin de reprise de la filière éolienne restent, pour la grande majorité, petits, portés et celui de Flémalle arrive à saturation. Le De plus, la mise en place de circuits alimentaires Les objectifs 2020 sont basés sur une multiplication par des acteurs publics et ne concernant que peu développement d’alternatives à l’enfouissement et courts présente des bénéfices pour les producteurs, par quatre de la production éolienne on-shore par de consommateurs. Ces réseaux fonctionnent de nouvelles filières de valorisation constitue donc aussi bien que pour les consommateurs. La rapport à 2012, avec un fort potentiel à l’ouest de principalement à base de chaufferies bois. Le projet un enjeu important pour le territoire. province de Liège est fortement engagée dans la province, or le rythme d’installation a fortement de réseau de chaleur à Liège, alimenté à partir de cette logique : des dizaines d’initiatives de diminué ces dernières années. Bien que cela soit l’unite d’incinération d’Herstal, est un exemple d’une • Des démarches d’écologie industrielle à production et commercialisation alternatives ont en partie explicable par les hasards du calendrier et diversification possible et souhaitée du mix, dans poursuivre et développer vu le jour ces dernières années (Groupes d’Achats la longueur des procédures, la reprise nécessitera un contexte de tension autour de la biomasse, et Alimentaires Liégeois, projet Les Compagnons de de trouver des solutions collectives pour surmonter pour une meilleure sécurité de l’approvisionnement Comme cela a été souligné précédemment, la Terre, etc.), aboutissant à la mise en place de les obstacles sociaux et réglementaires. énergétique futur. Amenés à se développer dans l’industrie est le secteur le plus consommateur la plateforme Ceinture Aliment-Terre liégeoise en les années à venir, en cohérence avec la stratégie d’énergie et émetteur de gaz à effet de serre du 2013, et rassemblées au sein du collectif de Liège régionale, ces réseaux de chaleur sont la clé pour territoire. Pour diminuer l’empreinte carbone et la en Transition. - Un besoin d’exploitation du potentiel réduire les consommations, les émissions et les facture énergétique provinciales, il est donc crucial géothermique factures, mais nécessitent donc une vision élargie de poursuivre les démarches d’écologie industrielle Tout l’enjeu est donc de s’appuyer sur les initiatives A l’heure actuelle, la province ne compte aucun et stratégique à un échelon pertinent. déjà engagées et d’accompagner l’émergence existantes autour de Liège et ailleurs pour puits géothermique en dépit du potentiel du secteur de nouveaux projets. Cela concerne à la fois construire une vraie vision stratégique intégrée à Nord-Est, entre Liège et Eupen. les parcs d’activités existants, où des synergies l’échelon provincial. Des dynamiques d’économie circulaire à potentielles entre entreprises implantées peuvent renforcer être détectées, et les parcs à venir, dans lesquels Pour atteindre les objectifs de production d’énergie l’identification de dynamiques peut influer sur les renouvelable qu’il s’est fixés à moyen et plus long • Une bonne pratique du recyclage mais des choix d’implantation de nouvelles entreprises. Les Changement climatique terme, le territoire provincial a tout intérêt à mettre développements à prévoir sur la collecte et les opportunités économiques liées à la mise en place et écologie territoriale en place un système de gouvernance dédié à la infrastructures de gestion de dynamiques d’écologie industrielles sont loin structuration et au développement des filières de d’être négligeables: développement de nouvelles a. Energie production, afin d’identifier et prioriser les lieux les L’engagement de la province de Liège dans filières, création d’emplois... A titre d’exemple, à Avec le changement climatique, la baisse plus stratégiques, d’accompagner acteurs publics une dynamique d’économie circulaire est Hermalle-sous-Huy, la société Knauf valorise les de la demande de chauffage dépassera et privés dans leurs démarches... particulièrement visible à travers les performances déchets de gypse de l’entreprise Prayon et les l’augmentation de demande de climatisation, de recyclage et valorisation énergétique des déchets utilisent pour la fabrication de ses plâtres et leurs il s’agit donc d’un potentiel d’économie pour la ménagers et industriels. Près de 90% des déchets dérivés. province de Liège. • Le besoin d’une vision stratégique des industriels sont valorisés à l’échelle régionale. Au réseaux d’énergie sein du périmètre de l’intercommunale INTRADEL, Le besoin d’une vision intégrée urbain/rural Les sites de production d’électricité (nucléaire qui concerne la majorité des communes de la et combustible fossile) perdront en rendement Au-delà de la production d’énergie, son province, seuls 4% des déchets ménagers collectés Le territoire de la province se caractérise par du fait d’une température plus élevée des acheminement est une question clé. Or une sont actuellement enfouis. Les deux tiers des la présence d’espaces urbains, principalement eaux de surface : diminution de la production certaine dichotomie territoriale se retrouve dans déchets sont recyclés ou réutilisés, en partie grâce dans la vallée de la Meuse, et d’espaces ruraux, d’électricité de 1,95% pour la période 2025- la localisation des réseaux d’énergie au sein de au système de « Ressourcerie du Pays de Liège » agricoles et forestiers. Malgré des dynamiques et 2050 et 7,5% pour la période 2071-2100. la province : le nord et l’ouest sont connectés au et à la présence sur le territoire de nombreuses problématiques souvent différentes, loin de devoir réseau de gaz naturel et à un réseau électrique entreprises de tri, démantèlement et recyclage s’opposer, ces espaces ont tout à gagner à tisser En ce qui concerne les énergies renouvelables, dense, tandis que le sud et l’est n’ont pas accès (exemple de Filbois à Seraing). Dans une optique des liens. c’est essentiellement la production d’électricité au gaz naturel et connaissent des problèmes de d’amélioration constante des résultats, une unité hydraulique qui sera affectée du fait de la saturation de leurs lignes électriques. de biométhanisation va être constuite à Herstal D’un point de vue de l’écologie territoriale, diminution de la ressource eau en période pour traiter les déchets organiques de la province. les zones rurales sont productrices d’énergie estivale. La diminution de production des En particulier, la saturation du réseau au niveau renouvelable et de ressources alimentaires, tandis centrales hydroélectriques en bord de Meuse de la Communauté germanophone empêche Les performances sont néanmoins disparates que les zones urbaines sont consommatrices pourrait atteindre 41%. certaines « bonnes pratiques » citoyennes de au sein de la province. Les communes de d’énergie (industrie, logement), mais aussi production d’énergie renouvelable de voir le l’agglomération liégeoise et de l’est du territoire, productrices de déchets organiques et de déchets b. Agriculture jour. Plusieurs projets de biométhanisation et n’ont pas encore adopté le système de collecte verts. Or ces déchets peuvent être valorisés par cogénération biomasse sont actuellement à l’arrêt. rationnalisée (en double conteneur, avec les agriculteurs (biométhanisation, utilisation La production agricole pourrait voir augmenter Le renforcement de la boucle d’Eupen, dont les identification et facturation au poids), et présentent de bois raméal fragmenté, etc.), notamment ses rendements avec le changement climatique travaux commenceront en 2016, devrait permettre donc des taux de recyclage beaucoup plus faibles en agriculture biologique. Il s’agit là d’un enjeu (« dopage » des semis au CO2 et température de remédier en partie à ce problème. Néanmoins, et une quantité de déchets plus élevée. fort pour la province puisque la région wallonne, plus favorable) mais de nombreux facteurs cela n’enlève rien au besoin du territoire d’acquérir actuellement obligée de recourir à des importations limitants apparaitront et devront faire l’objet une vraie vision stratégique sur ses réseaux Par ailleurs, malgré les bonnes performances de produits bio pour répondre à la demande, s’est d’une prise en charge adaptée : disponibilité en d’énergie, qu’il s’agisse des réseaux électriques, globales au sein de la province, il n’existe à l’heure fixé l’objectif d’atteindre une part de 20% de surface eau, disponibilité des nutriments, érosion des de gaz ou de chaleur. actuelle aucune solution autre que l’enfouissement agricole consacrée à des exploitations bio en 2020 sols, effets des fortes chaleurs et des gelés A l’heure actuelle, la province compte ainsi un pour certains déchets. Or le centre d’enfouissement (seulement 8% en 2013). tardives, pression de nouvelles maladies. certain nombre de réseaux de chaleur mais qui d’Hallembaye connaît des problèmes de rentabilité

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IV. Se déplacer en province de Liège

La gare de Liège-Guillemins photo INterland

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1- PRATIQUES DE MOBILITÉ EN conforter et à accompagner. Cette tendance peut d’Arlon et de Bastogne. Modes et motifs principaux des PROVINCE DE LIÈGE s’expliquer par une offre en transport collectifs Cette thématique a récemment été analysée déplacements des habitants 40 % -TC- importante, notamment dans les coeurs en termes de mobilité dans le cadre du Schéma (Beldam, 2010) : Pour la mobilité générale (tous motifs, tous modes), d’agglomérations (Liège, Verviers). Les modes actifs stratégique de Mobilité Transfrontalière (SMOT), 12 % les données présentées et analysée sont issues marche et vélo fonctionnant en complémentarité document qui montre que la voiture reste très 66 % de l’enquête BELDAM («Belgian Daily Mobility») avec cette offre en TC (rabattement vers ou depuis majoritaire et difficilement concurrençable pour de 2010. Le taux de sondage de la population les arrêts). les déplacements entre la province de Liège et le provinciale dans cette enquête (0,2 %) ne permet Grand-Duché de Luxembourg. 12 % pas de mener des analyses et croisements Les déplacements domicile-travail 21 % poussés. Les déplacements domicile-travail au sein des Une majorité des actifs occupés habitant en arrondissements de la province Pour les déplacements domicile-travail, les province de Liège y travaille également (82 %). 10 % 8 % données présentées et analysées sont issues du L’offre en services alternatifs à la voiture L’arrondissement de Liège concentre les 3/5èmes de CENSUS 2011, réalisé par la Direction générale individuelle pour cette «mobilité du quotidien» doit la population active de la province, principalement Statistique du SPF-Économie. donc s’ancrer à l’échelle intra-provinciale. dans l’agglomération liégeoise (201.200 actifs sur 1 % les 331.600 personnes qui résident et travaillent 6 % Le CENSUS fournit une série d’indicateurs socio- Les autres actifs occupent un emploi dans le reste dans la province). Les flux intra-provinciaux sont économiques, notamment la population active du pays : la première destination en volume est donc essentiellement polarisés vers Liège et 2 % la Région de Bruxelles-Capitale (20.000 actifs), bénéficient logiquement des offres de transport en occupée selon son lieu de travail et de résidence. 4 % Il peut être complété, pour ce qui a trait aux modes suivie de la province de Namur (10.200 actifs). commun les plus denses de la province. utilisés pour se rendre sur le lieu de travail, par On observe une faible autonomie de les données issues du «Diagnostic Déplacements On dénombre une part non-négligeable de la l’arrondissement de Waremme, avec seulement Domicile-Travail 2014» (enquêtes effectuées tous population active occupée de la province qui 32 % des actifs de cet arrondissement qui y 2 % les trois ans par le SPF Mobilité et Transport auprès travaille en dehors de la Belgique, en Allemagne et travaillent, les 68 % restants étant « polarisés » par 1,5% 3% des établissements de plus de 100 salariés). au Luxembourg principalement. l’agglomération de Liège, les provinces voisines et 3,9% 1,5%1,5% la Région de Bruxelles-Capitale. 5,6% 3%3% 3,9%3,9% Les tendances pour la mobilité générale Les données du CENSUS 2011 ne permettent 8,3% 5,6%5,6% pas de connaître en détail le lieu de travail à 68 % des déplacements domicile-travail des actifs 2,8% 8,3%8,3% Le domicile forme un point d’ancrage de la mobilité l’étranger. D’autres sources de données ont donc qui habitent l’arrondissement de Verviers sont 2,8%2,8% quotidienne des habitants (40 % des déplacements été mobilisées pour apprécier les mouvements effectués au sein-même de l’arrondissement. Ce ont pour motif « rentrer à la maison »), ce qui pendulaires sortants, dont les analyses réalisées qui conduit à un fort enjeu d’y renforcer une offre 74,8% 74,8% conforte l’importance de l’articulation entre offre de par la Communauté germanophone dans le cadre de mobilité en transports collectifs. 74,8% logements et de transports. de son Concept de Développement Régional Les flux traversant plusieurs arrondissements (2008). (de Waremme à Verviers par exemple) sont peu 2011201120112011 significatifs (de 0,2 % à 1 %), les bassins d’emplois Si le travail ne représente que 12% des motifs 1,2%1,2% Ces dernières montrent qu’en 2007, parmi les sont donc principalement des bassins locaux; il y a 1,4%1,4%1,4% 1,2% journaliers de déplacements des habitants de la 3%3%3% 6,6% province, les flux générés restent structurants pour navetteurs se rendant en Allemagne pour le travail donc peu d’enjeux à offrir des services de transports 6,6%6,6% 7,2%7,2% calibrer l’offre des réseaux de transport, du fait de (6.850 personnes), deux tiers d’entre eux sont en commun diamétraux à l’échelle provinciale. Par 2,6%2,6% 7,2% leur concentration dans le temps. des Allemands qui se sont installés en Belgique contre, comme le montre l’étude menée dans le 2,6% et travaillent en Allemagne (estimations de l’Office cadre du projet ferroviaire REL, il est essentiel de On constate désormais autant de déplacements de l’Emploi). Le nombre de navetteurs vers le répondre aux besoins de déplacements au sein de pour effectuer des achats que de déplacements Grand-Duché de Luxembourg était estimé à 3.500 l’arrondissement de Liège. pour le travail, la distance moyenne parcourue personnes en 2013. 78%78% étant toutefois plus élevée pour le travail (19,6 km) La part des actifs occupés travaillant dans leur 78% que pour les achats (6,9 km). Les travaux de l’organisme de recherche commune de résidence permet de révéler les 201420142014 luxembourgeois CEPS/INSTEAD (Enquête Mobilité principaux pôles pourvoyeurs d’emplois du La voiture est le premier mode pour se déplacer et Voiture seul ou avec famille Covoiturage 2014 Train comptabilise plus de 3 déplacements sur 5. des Frontaliers 2010-2011) ont par ailleurs permis territoire provincial (Liège et Eupen sont les deux Voiture seul ou avec famille Covoiturage Train Dans la province de Liège, on marche et on a de mettre en exergue le processus d’étalement de seules communes ayant plus d’un habitant actif sur VoitureBusBus seul ouVélo avecVélo famille MarcheMarche Covoiturage AutresAutres Trainmodes modes davantage recours aux transports collectifs que l’espace frontalier résidentiel depuis 1994, avec deux qui travaille dans sa commune). Les modes Busutilisés pourVélo les déplacements Marche domicile-travail Autres modes en dans le reste de la Belgique, une tendance à l’émergence à partir de 2010 de la commune de Cet indicateur (actifs travaillant dans sa commune province de Liège (2011 et 2014) - DDDT Saint-Vith comme pôle secondaire, après celles de résidence), permet également de mettre en

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 68 69 Plan Provincial de Mobilité Avril 2016

Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial Répartition des 82 % du flux des actifs intra-province : flux entre arrondissements Figure n°3

32'900 (15%) 10'500 (32%)

170 (0,2%) WaremmePlan Provincial de Mobilité Avril 2016 460 (1%) 10'700 (33%) Liège Répartition des 82 %2'500 du flux des actifs intra-province : flux entre arrondissements Figure n°3 lumière les emplois de la sphère présentielle (cf. La motorisation des ménages 9'200 1'500 165'800 (77%) thématique économie territoriale), ainsi que les 1'900 (1%) 32'900 (15%) emplois liés au territoire comme l’agriculture ou la 52 voitures en moyenne pour 100 habitants en 10'500 (32%) (28%) sylviculture (cf. thématique paysage). province de Liège (2015) : un indicateur supérieur (3%) 20'900 (19%) Au-delà des précautions à prendre sur à la moyenne belge (50) qui se marque dans la part (6%) 170 (0,2%) (13%) l’interprétation des parts modales mentionnées prépondérante de la voiture dans les déplacements Waremme 14'000 460 (1%) précédemment et de leur évolution entre 2011 et (66%). 10'700 (33%) Liège 9'300 (4%) Huy 2'500 2014, on peut toutefois avancer quelques grandes D’autres constats peuvent être mis en avant : 9'200 1'500 165'800 (77%) tendances : - un «effet de vallée» nettement perceptible, à 1'900 (1%) 19'300 (44%) (28%) (2%) Verviers - la voiture reste prédominante pour se rendre au mettre en relation avec l’offre en transports publics (3%) 20'900 (19%) (6%) 4'700 14'000 (13%) travail avec, en 2014, près de 3 déplacements sur et le profil socio-économique des habitants (cf. (27%) 76'200 (68%) 4 réalisés en voiture, seul ou avec sa famille, ainsi diagnostic thématique «démographie et structure Huy 12'100 9'300 (4%) qu’une part de covoiturage limitée (2,5 % à 3 %) ; sociale») ; 19'300 (44%) Verviers - les transports publics sont utilisés pour 14 % des - deux «territoires» se dessinent en termes de 4'700 (2%) (27%) 400 76'200 (68%) déplacements, SNCB et TEC à parts égales ; transports publics urbains : les agglomérations de 12'100 (0,4 %) - les modes actifs (marche et vélo) restent Liège et de Verviers ; 400 600 minoritaires. - une couronne périurbaine (plateaux) très (0,4 %) (1%) motorisée, qui pose la question de l’alternative à 600 10'800 (24%) (1%) Les déplacements scolaires la mobilité automobile, d’autant plus lorsque les 10'800 (24%) axes routiers sont déjà congestionnés et que les

Pour rappel, à la période de pointe du matin (entre transports collectifs sont peu compétitifs ; Légende 7h et 9h), un déplacement sur quatre est effectué - l’influence du Luxembourg sur les déplacements Légende 3'100 Nombre d'actifs occupés travaillant dans l'arrondissement de destination 5% Part que représente ce flux dans la population pour se rendre à l’école (source : Beldam, 2010). automobiles pour les communes du bassin de 3'100 Nombre d'actifs occupés travaillant dans l'arrondissement de destination Or ces déplacements restent majoritairement Saint-Vith s’explique à la fois par la fiscalité sur active de l'arrondissement d'origine 5% Part que représenteSource ce: Census flux 2011,dans flux la arrondis population à la centaine effectués en voiture, comme le montrent les le travail, par l’éloignement des pôles d’emplois active de l'arrondissement d'origine résultats des enquêtes de mobilité scolaire menées luxembourgeois par rapport aux communes Source : Census 2011, flux arrondis à la centaine par le SPW en partenariat avec les établissements wallonnes concernées et également par une offre scolaires. en transport public non concurrentielle (fréquences, difficultés à se déplacer à pied (Source: Beldam) ; temps de parcours, tarifs transfrontaliers) ; 9638_152-pta/mps Vulnérabilité liée au transport En province de Liège, entre 2004 et 2009, 101 Un des enjeux porte sur la vulnérabilité des - accessibilité aux transports en commun : si établissements du fondamental réunissant 13.295 ménages en milieu rural : avec d’une part une davantage de seniors ont leur permis de conduire, À l’heure actuelle, le secteur des transports, élèves ont été sondés. Le profil de mobilité de ces dépendance énergétique pour les motorisés et tous ne sont plus en mesure de prendre le volant qui dépend quasi exclusivement du pétrole, élèves est très étroitement lié à la voiture (73 % d’autre part, un risque d’isolement pour les non- 9638_152-pta/mps(42 % des plus de 75 ans). Il convient dès lors de représente le tiers de la consommation et des déplacements, identique à la moyenne de motorisés. leur faciliter l’accès aux transports publics. la moitié de la facture énergétique de la l’ensemble des établissements wallons enquêtés). province (soit 1.7 milliard d’euros). La mobilité des aînés Parallèlement à ces constats, de nouvelles Les transports sont source de vulnérabilité Pour le secondaire, ce sont 25 établissements perspectives se dégagent qui pourront peut-être pour les ménages du territoire. Les répartis au sein de 8 communes qui ont été À l’horizon 2040, la province de Liège comptabilisera changer la donne : populations qui vivent loin des bassins interrogés (Beyne-Heusay, Cerexhe-Heuseux, 1,2 million d’habitants dont près de 300.000 âgés • les seniors de demain sont les quarantenaires d’emplois et des réseaux de transports Huy, Malmedy, Saint-Vith, Soumagne, Spa, Trois- de 65 ans ou plus, soit 24 % de la population contre d’aujourd’hui, qui testent et découvrent les en commun sont dépendantes de la Ponts, Verviers et Visé). 11.275 élèves ont ainsi 18 % aujourd’hui. Les défis à relever en matière nouvelles pratiques de mobilité (covoiturage, voiture. Elles cumulent ainsi le risque de décrit leurs déplacements via ces enquêtes. Au fur de mobilité pour cette population vieillissante sont autopartage, multimodalité, location de voiture vulnérabilité énergétique liée au bâti et celui et à mesure de la progression dans la scolarité, multiples : ou de parking, etc.) ; lié aux déplacements. Tout l’enjeu réside les déplacements s’effectuent de façon plus - accessibilité des espaces publics pour faciliter les • la tendance au développement d’une «mobilité donc dans le développement simultané autonome. Le recours aux transports collectifs déplacements à pied des seniors. Avec l’avancée en assistée», que cette assistance soit physique d’offres alternatives au véhicule individuel (bus, train) dépasse alors les trajets effectués en âge, on observe en effet une diminution du recours (vélo à assistance électrique, scooters (covoiturage, mobilité active, etc.) et d’un voiture. Les distances parcourues pour se rendre à la voiture au profit de la marche (source: Belgian adaptés, véhicules autonomes, «rollator» ou urbanisme orienté «mobilité bas-carbone» dans son établissement secondaire augmentent Ageing Studies). Il convient de faciliter et d’assurer déambulateur à roulettes, etc.) ou numérique (densification à proximité des nœuds de également. ce type de mobilité, sachant qu’aujourd’hui, 45 % (GPS, informations mobiles) ; transport, mixité des fonctions). des belges de plus de 75 ans déclarent avoir des • le développement d’une «mobilité inversée»

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 70 71 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial

à savoir l’apport de biens et de services au 2- RELATIONS DE TRANSPORT Des adaptations ont été opérées par la SNCB en Enjeux : domicile des personnes âgées (services INTERNATIONALES décembre 2014 lors de la mise en service de son publics comme privés : télémédecine, achats nouveau «Plan Transport», avec notamment la - conforter le statut européen de la gare de dématérialisés, livraisons, etc.). Le territoire provincial dispose d’une très bonne suppression des trains IC directs (un train toutes Liège- Guillemins ; accessibilité à l’international, notamment grâce aux les 2 heures) vers Aix-la-Chapelle/Aachen. - favoriser les rabattements en transports lignes ferroviaires à grande vitesse n°2 (Leuven - collectifs vers le hub ferroviaire de Liège- Les chaînes de déplacements et l’intermodalité Ans) et n°3 (Liège - Aachen), mise en service en Désormais, la liaison se fait avec une Guillemins (projet REL), afin de permettre 2009 en même temps que l’inauguration de la gare correspondance à Welkenraedt ou à Verviers (un au plus grand nombre de bénéficier de La planification de la mobilité nécessite une bonne TGV de Liège-Guillemins. train toutes les heures, via l’omnibus reliant Spa à l’accessibilité à l’international ; connaissance des chaînes de déplacements. Aachen) ou reste directe mais via les trains Thalys/ - renforcer les échanges transfrontaliers. Si certaines tendances se dessinent comme la La province est donc connectée aux grands pôles ICE avec un différentiel de flexibilité et de tarif généralisation de la journée continue (diminution internationaux voisins par des liaisons rapides notable (titres de transport 2 à 3 fois plus cher). du retour au domicile sur le temps du midi pour le (Thalys, ICE, TGV, et Intercity), via la gare de Cette modification a été largement critiquée par repas), les pratiques suivent toutefois un schéma Liège- Guillemins : les associations d’usagers et jugée contraire aux classique : - Aachen : 23 min – 9 trains directs par jour ; objectifs de l’Eurégio Meuse-Rhin. • la très large majorité des chaînes se - Amsterdam : 3h12 – 8 trains par jour (avec décomposent en deux déplacements : domicile- correspondance) ; Par ailleurs, en avril 2015, le «Thalys wallon» (via travail ou école - retour au domicile ; - Maastricht : 32 min (1 train direct par heure) ; Namur, Mons et Charleroi) a suspendu sa liaison • les déplacements intermodaux (par exemple - Köln : 1h01 – 9 trains directs par jour ; vers Paris au départ de Liège, en raison de travaux prendre successivement le vélo puis le train - Frankfürt : 2h15 – 4 trains directs par jour ; de sécurisation de la ligne, initialement prévus puis le bus pour un même déplacement) - Luxembourg : 2h34 – 8 trains directs par jour (1 jusqu’à la fin de l’année 2015. La question de restent encore minoritaires (moins de 5% train toutes les 2 heures). la pérennisation de cette liaison a ouvertement des déplacements dans les différentes été posée par la Ministre fédérale de la mobilité, agglomérations françaises qui ont effectué des Le plan de desserte ferroviaire belge étant orienté compte-tenu des coûts d’exploitation jugés élevés enquêtes mobilité auprès de leurs ménages). en grande partie vers Bruxelles, la liaison avec la au regard de la fréquentation. À ce jour, le dossier région Bruxelles - Capitale est performante (3 à 4 de la réouverture est encore à l’étude. Toutefois, l’évolution des rythmes de vies, trains par heure) et se fait en moins d’une heure notamment au niveau des horaires de travail (45 min). Un autre défi est d’asseoir le statut de grande gare (développement du temps partiel, horaires décalés, Cet accès au hub bruxellois offre la possibilité, européenne pour Liège-Guillemins. travail le samedi et dimanche, prise de congés moyennant une correspondance, de rejoindre : Or ce statut ne serait pas reconnu par les groupes décalée par rapport aux périodes de vacances - Londres : 3h32 de trajet, 7 trains par jour ; ferroviaires voisins. Ainsi, par exemple, depuis les scolaires) nécessite de mieux adapter l’offre de - Paris : 2h05, 29 trains par jour dont 5 trains direct; années 2010, la Deutsche Bahn (DB) envisage de mobilité à commencer par celle en transports en - Lille : 2h53, 15 trains par jour. lancer une liaison à grande vitesse entre Frankfurt commun. et Londres via le tunnel sous la Manche. Si l’accès à Bruxelles-Aéroport nécessite une correspondance, l’accessibilité à ce pôle de portée Compte-tenu de l’absence d’équipements de internationale reste aisée. Le Thalys permet contrôle douaniers et de sécurité à Liège-Guillemins également de rejoindre l’aéroport de Düsseldorf en (nécessaires au regard des règles imposées par la moins de 2h, via une correspondance à Köln. mise en place d’une zone européenne de sécurité), Enfin, via une correspondance à Bruxelles ouà mais également de la proximité avec la gare de Luxembourg, les habitants de la province peuvent Aachen, les trains ICE pourraient ne pas s’arrêter également, depuis le printemps 2016, se rendre à Liège. en TGV dans l’Est de la France (Lorraine TGV, Strasbourg). À ce jour, ce projet de liaison à grande vitesse entre Les connexions avec le Luxembourg sont correctes : l’Allemagne et la Grande-Bretagne n’est toujours • via la ligne 42 (Liège > Gouvy > Luxembourg), pas arrêté et la stratégie du groupe ferroviaire avec actuellement 8 trains directs par jour soit allemand aurait légèrement évolué (les contraintes 1 train toutes les 2 heures environ ; techniques et financières les auraient invités à se • via la ligne 43 et une correspondance à Marloie centrer en premier lieu sur Bruxelles). (1 train par heure).

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 72 73 RESEAU ROUTIER REGIONAL WALLON Trafic journalier JO - Total Véhicules (PL + VL) 2010 - 2011

N 2 0

N 5 3 1 9 1 N 4 6 8 6 7 1 N N 8 4 N3 1 N 5 6 5 3 1 N 4 N 602 N 13 N 5 3 N 5 A 9 2 8 1 0

0

N 6

8 N 3 5 6 MOUSCRON 1 2 5 N N 3 9 N 6 8 2 N 1 8 5 N 7 6 N 2 2 5 4 51 7 2 6 N 4 7 1 4 A 3 N 5 N 2 2 3 N JODOIGNE 22 WAVRE N N75 2 N608 N511 N64 RIXENSART N 9 A3 39 6 N N2 50 2 WAREMME 3 7 5 DOTTIGNIES 5 A 6 BIERGES 6 N N 69 0 6 ENGHIEN N 1 1 A WATERLOO 2 285 3 N 4

N 6 5 0 2 21 6 N N7 N HOGNOUL N TUBIZE 6 1 N 5 N N 6 N5F 9 2 1 4 6 A 6 N 1 3Z 8

1 7 6 6 5 0 HANNUT A 6 7 N 5 37 N 2 6 N 1 2 N N 7 OTTIGNIES 3 G 2 8 N63 1 2 7 7 N 3 6 6 A8 3 9 R 2 7 N N N 5A 2 5 LOUVAIN-LA-NEUVE N2 N LIEGE Z BATTICE 2 71 N 8 N6 6 2 517 A A 30 N 64 3 N 4 N 0 6 A 1 N 2 4 6 1 0 0 6 5 N 2 7 2 4 6 N A 8 5 N N2 N61 EUPEN 7 8 7 N N N 280 0A 2 2 A A8Z 5 N 6 6 1 N 8 N A 15 0 7 3 4 7 37A 4 A 67A N N2 65 A N N ATH 3 N N24 N PERWEZ 6 N N 24 3 25 0C 1 N 2 2 N25 N6 N67 5 1 R N N61 6 N237 90A A 5 1 N A N 2 9 0 9 6 B 3 9 8 3 53 2 1 N 4 6 9 N N TOURNAI 2 7 0 A N N 8 N 1 4 N N N972 6 633C 0 3 NIVELLES 5E 9 1 3 A N 5 LEUZE-EN-HAINAUT 5 1 6 N 67 9 6 2 6 N 2 2 N N 3 EGHEZEE 6 0 B N 2 BRAINE-LE-COMTE VERVIERS N N 5 1 5 A N R6 N 0 N 5 64 6 0 N 3 3 N652 7 D N 27 2 0 7 53 N 35 2 6 2 SOIGNIES 2 N6 5 N 5 N 4 79 N 2 2 N6 R 0 0 3 N N 6 8 3 B 89 5 N 8 N 6 2 6 6 3 7 N 6 N ANTOING 5 8 6 N 3 4 N N 6 3 7 6 0 8 6 7 N 6 1 1 8 7 4 6 N N D 64 640B 524 GEMBLOUX N 7 N N N 5 4 6 9 5 2 N 2 7 N9 9 6 N B 3 N N N N 5 6 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial 0 6 3 N628 7 3 9 9 0 N N 0 5 9 5 3 N 4 4 0 N N 7 A16 N N617 6 4 5 643A 69 2 N 6 N62 6 ESNEUX N N 1 0 5 666 6 J N6 4 3 B 3 HUY 6 9 B N 66 A N F 5 0 01 A N6 N 8 6 9 PERUWELZ 0 0 6 N 678 E N9 N 5 6 12 8 50 9 N 6 N 9 N N 04

8 N N 3 5 N 5 6 D 686 5 7 N 3 N697 6 N A15 3 N5 9 6 N505 3 9 N SPA 5 2 4 A7

5 R54 8 0 6 C A 59 9 3 4 N5 5 6 3 R 9 6 6 N5 N N 6 5 4 5 8 N N 2 5 N N5 N 5 N N 5 9 9 0 4 5 A 1 9 6 7 8 6 N N 3 A N 5 LA LOUVIERE 9 A 9 8 N5 N 0 7 4 5A 9 5 4 0 MONS 53 NAMUR N96 6 B5 1 N 7 N 5 8 4 56 5 N N PERWEZ 8 N 3 N R 9 6 6 1 2 A 0 3 8 5 N 4 2 6 5 3 4 5 N R R 6 C N 6

9 0 2 D 6 BUTGENBACH 3 N N N 87 4 6 5 5 5 N 6 N 9 9 41 4 CHARLEROI N N 41 2 6 N 9 0B MALMEDY N63 N 5 N N N 3 N 5 5 N 5 5 5 8 2 7 B 4 3 2 8 0 0 7 6 55 N 6 N A N 9 1 8 23 N N5 3 N6 6 N5 8 8 N N N581 5 4 2 2 N 1 3 6 2 63 9 QUIEVRAIN 0 9 N6 6 N 9 88 2 3 N 569 N 9 8 N E N 9 N942 3 A 0 R N N 6 1 9 575 N 5 3 N 9 N N 4 2 C 6 5 N 8 2 6 9 R 3 9 9 N 7 6 N 4 0 7 0 N 3 2 5 N 5 5 7 N 930 3 N A 7 5 8 5 4 7 1 5 5 5 N N N COURRIERE 4 TraficN journalierN JO - Total Véhicules (PL + VL) 5

549 4

8

N 3 0 1 N 6 6 RESEAU ROUTIER REGIONAL WALLON 8 6 8 7 6 N D N 4 4 34 N 6 9 9 0 N N 6 0 3 N N 8 56 A 5 3 DURBUY T 2 F N 6 1 31 5 N9 N 95 562 N N 92 1 N6 N 2 59 N 9

N933 N 8

0 0

55 5 6 3

N N N5 9 74 5 THUIN 94 5 N N 4 3 5 6 N 73 5 N 9 6 7 ZOOM - CHARLEROI 45 9 N 7 6 8 !( 7 N N 5 METTET 7 A B 3 N67 4 32 2 N 9 5

N9 9 N5 1 N 6 2010N - 2011 N5 9 8 0 8 3 N82 70 !( A 9 2 6 N N N N675 9 1 C 2 65 26 ERQUELINNES F N8 N N6 N96 1 CINEY 98 N 8 N 9 6 3 2 1 5 N 1 0 VIELSAM 1 97 N 20 N N N !( 9 6 8 57 4 9

2 9 5 4 N 1 N

5 9 6 N 4 N 5 A A 9 4 N 2 C A N 4 9 N 6 8 4 6 9 N 3 6 5 3 4 2 6 6 N N 84 N 8 5 1 A N 6 2 2 C N93 9 9 7 0 5 N !( A !(0 N 5 0 5 0 6 !( !( !( B 9 8 3 8 5 0 8 9 N N97 9 1 N N N 9 8 N 2

3

(Battice7 – Verviers – St-Vith – Prüm – Allemagne) 9 73 MARCHE-EN-FAMENNE 1 8 8 9 N N 2 5 8 N597 B 3- LE RÉSEAU ROUTIER 9 N 9 6 N 5 9 N 8 5 !( 5 N 8 N 8 N 7 3 N 8 8 5 9 0 07 N 9 !( I 2

N 5 0 !( N 9 6 6 93 et enfin la N63-E46N («Route du Condroz» – Liège 9 N 2 15 N 40 N 8 !( PHILIPPEVILLE 8 8 8 1 N 5 0B 1 8 N4 N 6 8 N 7 9 6 A 2 5 8 3 91 3 0 N 1 0 A N 8 2 5 N 8 LA ROCHE-EN-ARDENNE 9 8 !( 8 N 9 N5 N 0 5 9 !( 9 1 N !( 4 8 N 9 6 N90 8A N 4 9 N97 6 N 8 N8N 1 7 1 96 0 A 5 !( N 8 – Marche) ; 7 1 D 85 !( 5 1 Le territoire est irrigué par un maillage de voies de 0 9 14 5 !( CERFONTAINE N3 N N N N 5 !(0 5 8 N 6 5 978 N 0 N N N 9 9 9 3 1 5 7 0 9 81 7 N 4 4 9 N N !(50 01 0 N !(5 !( 8 602 N 4 N 13 N !(0 35 R 9 3 !( 5 5

0 A N N 5 - N 8 9 : réseau 2 R !( 3 5 niveauN5 2 «Réseau primaire 2» 8 1C 7 8 1 0 6 N 5 circulation assurant différentes fonctions, depuis 5 0 9 0 2 !( 0 8 N 6 6 6

5 8 N 8 3 3 9 6 N MOUSCRON 0 1 0 0 2 5 B !( !( A N N 3 !( N 09 R51E 0 N 579 !( !( 6 N 8 B 0 2 N 0 8 8 1 !( N 5 !( 0 N 11 7 87 6 9 5 N 8 4 N 2 2 0!( 2 1 7 7 5 8 6 N5 R51 4 5 N 95 843 1 7 9 N A 0 A 3 0 4 N !( N structurant permettantN de relier les pôles5 2 2 3 la fonction purement transport,!( K nécessaire 0!( par!( 0 N 2 95D 0 0 JODOIGNE 2 N N9 0 R9 N R !( WAVRE N N752 8 575 5 N N60 N8 511 3 0 BEAURAING 8 3 4 N 30 6A !( 0 7 !( 3 N649 0 5 RIXENSART N A3 !( N 39 N 6 0 0 N 2 9 50 N N5 !( N90 N 3 8 65 0 !(5 !( 2 9 3 4 !( 2 7 B N WAREMME 5 7 DOTTIGNIES 2 5 9 6 secondaires entre eux ainsi qu’aux pôles 8 3 A N 3 N BIERGES 9 96 9 6 N exemple au transit européen et transfrontalier9 et 5 N 9 3 A 9 0 6 7 N ENGHIEN 8 39 6 1 N 1 N WATERLOO N9 N N4 5 5 9 2 N5 7 5A N846 D N 8 0 28 5 3 N !( 7 4 N 6 6 7 0 0 5 5 3 2 8 3 2 N 6 0 1 8 N 7 N N N N 5 !(0 N HOGNOUL 877 A TUBIZE 6 5 principaux, en les connectant au réseau autoroutier 5 1 1 !( 9 N 8 requérant à la fois de la fluidité et de la capacité, 5 N 5 N9 N 5 N N COUVIN 6 N5F 3 9 2 6 6 20 A 1 4 A3 N 1 Z 8 N !( 1 7 6 6 8 5 10 0 R HANNUT A 6 !( N5 94 7 N 2 5 7 5 5 N 93 5 3 9 15 !( 2 N 6 N !( 1 2 N 5 N 7 OTTIGNIES 3 G N 1 2 8 N99 N637 9 4 2 9 7 R N 3 N 8 3 3 6 8 8 6 A ou assimilé. Il doit permettre d’irriguer les bassins 2 9 R 5 N A 7 5 7 N jusqu’aux fonctions de desserte locale (échangesN N 5 2 5 2 LIEGE N LOUVAIN-LA-NEUVE Z SAINT-HUBERT 5 N N 8 BATTICE 2 CHIMAY N 71 N 8 9 6 N 6 2 74 517 A A 30 N 64 N8 7 N5 3 N 92 4 N 0 5 6 A 1 4 N 2 4 6 1 N 85 0 0 6 5 N 2 7 2 4 35 6 N A 8 5 N N2 N8 N61 EUPEN 7 0 8 7 N N N N 28 0A N A 6 2 2 0 de vie ; N 990 4 2 BASTOGNE A 5 N 6 A8Z 5 N 9 A entre les pôles centraux et accessibilité aux 2 1 6 8 7 N 8 0 N 7 A 15 0 N 7 3 4 0 5 7 37A N 4 4 A 1 67A 2 65 N N 5 A 0 2 N N A ATH N 9 8 3 N N8 N 1 N24 5 4 N 8 PERWEZ 62 8 N N N 4 0 3 N 5 25 9 2 8 0 1 6 5 N C N !( 2 N N9 62 N 25 4 N 67 5 !(5 - : il doit 1 niveau 3 «Réseau secondaire» N6 R N 1 communes). 6 237 9 A N 0A 5 1 N A N 2 9 0 9 6 B 3 9 8 3 53 2 1 N 4 6 9 N N TOURNAI 2 7 0 A N N 8 N 1 4 N N N972 6 633C 0 3 NIVELLES 5E 9 1 3 A N 5 LEUZE-EN-HAINAUT 5 1 6 N 67 N 9 6 2 6 N 2 2 N N 8 3 permettre de relier les communes aux pôles EGHEZEE 4 6 0 B N 2 BRAINE-LE-COMTE VERVIERS 8 N N 5 6 1 A 6 5 N 2 R N 0 N 5 643 8 6 0 N 3 N652 N 7 D N 27 2 0 7 53 N 35 2 6 2 SOIGNIES 2 N6 5 N 5 913 N 4 N 79 N 2 2 N6 R 0 0 3 N N B6 8 3 89 N 5 N 8 N 6 2 6 6 8 3 7 N 6 N secondaires et irriguer les aires d’influence de ces 6 N 9 ANTOING 5 8 3 4 N C N 6 3 7 6 Les principaux pôles générateurs de déplacements 0 8 6 N 1 4 7 6 1 1 LIBRAMONT 8 7 N49 6 N N D 64 640B 524 GEMBLOUX N 7 N N N 5 4 6 9 5 2 N 2 7 N9 9 6 N B 3 N N N N 5 6 0 T 6 N628 7 3 3 8 9 9 0 pôles secondaires, il s’agit du solde des voiries N 0 N RESEAU ROUTIER 0 5 9 1 du territoire sont : 3 3 5 7 N 4 4 0 N 9 N 7 A16 N N617 6 4 5 643A N 69 2 N 6 N62 6 ESNEUX N N 1 5 666 0 5 3 6 J N 6 9 N 4 8 B N 3 5 régionales; 3 HUY 6 3 9 - majoritairement localisés les longs des axes de B N943 N 66 A N 5 F 0 60 1 A N N N 8 9 6 9 5 PERUWELZ 0 6 BERTRIX N 78 E 90 N 6 6 2 N 25 85 N 1 8 4 50 N 9 N 6 9 1 I REGIONALN WALLON N 9 N8 N - : reliant les 04

niveau 4 «Réseau de liaison locale» 4 NEUFCHATEAU transports radiaux en relation avec Liège, en particulier 8 N 845 8 N 8 MARTELANGE N 3 5 N N 5 6 D 686 5 7 N ANDENNE 3 N697 6 N A15 3 N5 9 6 N505 3 9 3 N SPA 5 2 9 4 A7 8 6 5 R54 N 1 8 0 6 C 8 A 9 9 3 N 4 communes au réseau routier régional ; 5 N N5 5 6 3 R 9 6 6 N N 6 5 N 9 24 pour les emplois et achats semi-courants ; 4 5 5 8 N 8 N 2 4 N N N805 N5 5 5 N N 5 N 5 9 9 0 N 6 4 5 A 1 9 8 6 6 7 8 6 N N N828 3 A N 5 LA LOUVIERE 9 A 9 N 8 N N 0 7 5 8 4 5A 9 5 3 4 0 MONS 53 NAMUR N96 BOUILLON 2 6 B5 1 N 7 N 5

-4 8 : reliant niveau 5 «Réseau de collecte locale»56 - plus fortement concentrés dans les pôles urbains 5 N N PERWEZ 8 N N 3 N 9 8 N8 6 R 1 6 65 1 2 A 0 0 3 8 5 N 4 2 6 5 3 4 5 N R R 6 C N 6

9 0 2 D 6 BUTGENBACH 3 N N N 87 4 6 5 5 5 N 6 N 7 9 9 41 N89

les rues de desserte locale aux axes de liaison ; 1 CHARLEROI N 1 4 4 N N 4 N 89 32 6 9 0B 0 MALMEDY N6 pour les fonctions scolaires et les achats courants. N 5 N N N ZOOM - LIEGE5 3 8 N 5 N 5 5

5 N 8 2 7 B 4 3 3 2 8 0 0 N8 7 6 55 N 6 N A N 9 Region Wallonne 3 N 1 8 2 N5 3 N6 6 N5 8 8 N N N581 5 4 2 2 N 1 3 6 2 63 9 QUIEVRAIN 0 9 N6 6 - : tous 2 3 niveau 6 «Réseau de desserte locale»N 9 8 N 8 A 569 N 9 8 3 6 N E N N884 3 A 1 9 0 N942 1 3 6 A 0 A R N N 9 575 N 1 3 5 9 5 N N N 4 A 2 C N 6 6 91 5 6 N 8 2 6 8 2 9 N N R 3 0 N 9 9 N 0 7 6 N 4 83 0 71 0 N 7 3 5 2 5 9 N 5 7 N Z 30 2 3 les autres axes assurant une desserteN A 7 5 fine du 8 8 5 7 5 4 N 1 8 Le projet de Schéma Régional de Mobilité (SRM), 5 5 8 N TraficN Journalier - N COURRIERE 4 81 N N N 2 44 5 8 A 8 N 1 N 549 4 8 8 N N N8

4 8 3 40 N 0 ARLON 1 A 6 0 8 6 8 6 6 7 N88 Total des véhicules (PL + VL) 6 N D N 1 4 4 4 N 3 territoire. N 2 6 9 9 0 4 0 N N 8 de la Région wallonne, en cours de finalisation, 6 0 N N N 5 3 C 8 8 6 A 5 3 T 5 DURBUY B N N 2 1 F 83 N83 N 7 8 N I 6 1 31 B A 52 7 9 95 8 3 5 N N8 MOUSCRON 95 N N 6 N 62 N 5 N N 2 1 N 9 7 6 WAREMME N 2 8 59 N N 9 D.143 A3 6 N 6 N933 N 8

0 0 montre que le réseau routier de la province est N 1

7 3 5 8 55 HANNUT 6 87 9 N ATH N A3 N 151.15 LIEGE Z N 0 9 57 4 SOIGNIES VERVIERS 4 5 NIVELLES 5 THUIN 94 8 5 2 N N 4 3 N N 6 57 5 N A 3 TOURNAI D.141 HUY N 6 9 6 7 0 6 ZOOM - CHARLEROI 45 9 N 7 8 !( 7 4 LeD.151 projet de SRM a par ailleurs établi, pour N N A 2 5 METTET 7 globalement mature en termes de liaisons offertes B A 8 3 N67 2 2 9 5 4 6 3 N

N9 9 N5 1 N N 6 N MONS CHARLEROI NAMUR D.152 N5 9 8 0 8 3 N82 70 !( A 9 2 6 N N N N675 9 1 C 2 5 6 F N 6 62 THUIN D.131chacun de ces ERQUELINNEStypes de voiries, des principes N 89 N MESSANCY N G 96 1 CINEY 8 N entre les pôles du territoire. 8 6 N 1 9 Légende DINANT 6 J 16 3 1 3 5 7 N 1 VIELSAM 1 MARCHE-EN-FAMENNE 97 N 20 N N 6 N N !( N 9 6 PHILIPPEVILLE 8 57 4 9

2 D.142 9 5 4 N 1 N 886 N AUBANGE N

5 6 9 Z N d’aménagements et d’exploitation (gabarit,A 4 1 2 Trafic journalier jours ouvrables - Total Véhicules (PL + VL) VIRTON N 7 N 64 N 8 5 8

A 8 9 4 8 3 D.132 6 A 9 A N N 2 C 8 A N N D N 4 N 0 6 9 8 8 8 6 8 4 6 9 30 0 71 N 3 N N 6 3 7 4 5 3 6 DINANT 8 N 2 2 2 6 7 2010 - 2011 6 6 63 2 N A 0 BASTOGNE N N 4 8 83 N N 6 4 N A 8 5 G 5 1 N811 1 3 N N 6 2 5A N89 2 C N93 N8 N87 0 A 9 9 71 7 0 N 5 N A !( partage de la voirie, etc.) permettant d’adapter le A 0 N Le SRM propose en effet!( de classer les réseaux 0 Autoroutes Routes 1 5 N 0 6 8 5 0 6 !( N 1 7 N !( !( B 6 B 9 7 5 8 3 3 8 8 0 0 5 0 8 9 N N 3 A N671B N97 9 1 N N 6 N 9 8 NEUFCHATEAU N N 2

3

7 comportement de l’usager à la fonction de la voirie ARLON <20000 19 <1500 873 MARCHE-EN-FAMENNE routiers régionaux8 et communaux selon 6 niveaux Autoroutes A 9 N N 2 5 N 8 6 N597 607 3 B N 9 N 0 9 0 6 N 5 9N N 8 4 Z 5 !( 5 N N 8 6 78 N N 1 9 3 N N3 8 8 5 9 N 0 07 7 0 Routes 9 !( I A 1501 - 3000 2 N 5 0 ou vice-versa mais également de faciliter l’insertion 20001 - 30000 !( VIRTON N (3 niveaux pour le réseau routier9 géré par la Région 6 6 93 N 9 N 5 40 N 2 81 !( PHILIPPEVILLE 8 8 8 1 N 0B 1 8 N4 N 6 8 N 7 9 6 A 2 9 3001 - 6000 5 0 N8 1 3 0 A 30001 - 45000 N 8 2 5 N 8 LA ROCHE-EN-ARDENNE !( 8 9 N province 8 N5 N 0 5 puis la circulation de liaisons de transports collectifs 9 9 N !( !( N 9 8 4 et 3 autres niveauxN90 locaux, affectés aux voiries 9 N N978A 3 N Z 0C N8 0 1 90 96 5 !( N A 7 A60 1 8 1 D 5 !( 0 5 2 6001 12000 5 !( CERFONTAINE 45001 - 65000 9 Zone d'habitat N N N !(0 5 routiers structurantes (voies réservées bus par 8 N 78 N61 N 0 N N9 9 9 N 5 communales) : A 7 9 9 N 0 81 7 9 7 N 4 50 1 1 0 9 N !( 0 0 6 A 3 !( N 1 8 5 !( N 6 6 N 1 62 >65000 >12000 4 0 35 9 !( !( R N A N 0 5 N N 0 8 R5 !( N N5 Réseau Routier au 16/11/2010 6 3 1C 7 6 N6 3 3 N8 5 5 9 0 B 2 N !( 0 8 6 exemple). 7 6 - A0 - RW -ZHR - 05 - 2012 7 8 3 niveau 1 «Autoroutes9 et réseau primaire 1 0 0 0 0 N B R!( !( A 8 26 !( N 51E 0 6 A 579 !(0 !( N B 0 0 N 8 !( !( 0 911 N 87 0 N 8 !( 7 8 0 20 40 80 Km R51 5 0 N 955 843 A 0 9 N !( 0 N 3 3 N EDITION : DIRECTION DE LA SECURITE DES INFRASTRUCTURES ROUTIERES 3 N !( N 63 C D !( 0K 0 0 !( 0 : avec une priorité 3 N95 R !( 9 (gabaritR9 semi-autoroutier)» 1 6 N 0 N N 575 6 6 N N 5 N 8 6 6 3 8 3 0 6 7 BEAURAING 3 4 30 6A !( N 83 3 6 0 0 57 !( N 3 !( N N 0 0 9 N N5 !( N90 3 8 65 0 !(5 !( 9 4 !( Un réseau dense et capacitaire maisB N très 7 2 donnée à la fluidité (écouler les flux de transit), ce 9 2 8 N 3 3 Figure : Trafic journalier (jour ouvrable) en Province de Liège (tous véhicules, voitures et poids lourds) en 2010-2011 – Source : 9 96 9 9 5 N 3 A 9 7 N 8 39 9 N N 5 5 9 N N4 N5 7 N846 D N 8 !(0 5 6 7 7 0 5 3 3 N 8 sollicité aux heures de pointe et gagné par la 8 réseau0 est chargé de relier les aires métropolitaines 5 0 SPW - DGO1-21 N N877 !( 5 A 5 1 9 8 !( 5 N N9 5 COUVIN N 3 !(20 A N 10 R 8 !( N5 94 2 5 9 5 15 !( 3 N5 9 et!( les pôles majeurs de la région entre eux. Il doit congestion routière au niveau5 de quelques N N99 9 4 R N 9 3 8 8 5 N 5 7 5 SAINT-HUBERT N 8 CHIMAY N 4 9 «points-durs» N87 également permettre le transit7 international (Trans N592 5 N 854 35 N8 N N A 6 N 0 BASTOGNE 990 N4 2 5 9 A 8 7 2 0 de la population restait contenue sur cette même directement des kilomètres de files. 7 N 0 European Network), transfrontalier et régional de N 4 5 0 1 A 5 8 2 N 9 N8 N 1 5 4 8 8 N 0 N 5 9 2 8 !( 6 N95 N 5 4 !( moyenne (> 50 km) à longue distance (> 100 km), Si la vocation première du réseau autoroutier est période (x1,2). Ces conditions de circulations ne devraient pas de pouvoir «écouler» les flux de transit, le réseau s’améliorer. Les perspectives de l’évolution des pour les voitures et les poids lourds, avec une N 8 4 8 6 2 8 N bonne lisibilité. liégeois peine à assurer pleinement cette fonction, La situationN913 est particulièrement tendue au niveau transports en Belgique à l’horizon 2030, menées N 8 9C 14 LIBRAMONT En complément du maillage autoroutier, les axes à notamment aux approches des agglomérations où du ring autoroutierN9 nord de Liège et sur la liaison par le Bureau Fédéral du Plan, envisagent en effet,

T 8

RESEAU ROUTIER 0 3 1 7 9

grand gabarit (généralement 2 voies de circulation se concentrent des charges de trafic importantes, E25-E40,N comme le soulignent les relevés de à politique inchangée, une croissance importante 5 3 N 9 8 N 5 3 par sens avec carrefours dénivelés) offrent dont une part de poids lourds élevée et diverses traficN943 d’octobre 2015 transmis par le Centre du nombre total de véhicules-kilomètres sur le N 9 5 BERTRIX

25 N 8 4 9 N REGIONAL WALLON contraintes urbanistiques et topographiques. Perex. La chargeN81 maximale de circulation admise réseauI routier belge : +22 %, ce qui correspond également des liaisons entre ces pôles. 4 NEUFCHATEAU 8 N 845 8 MARTELANGE

N

3 9

8 6 sur autorouteN est souvent1 dépassée aux heures à un taux de croissance annuel moyen de 1,1 %. 8

N N 9 824 4 N N805 5 N 8 6 N828 6

N Les statistiques de trafic depuis les années 1970 de pointe, dans les 2 sens8 et parfois sur les 3 Cette augmentation de trafic entrainera de la 3 Pour la province, ces fonctions sont assurées par 2 BOUILLON

N8 N865 l’A3-E40 (Bruxelles – Liège – Eupen l’A15-E42 témoignent d’un accroissement constant du trafic bandes 10 de circulation. La situation n’est pas aussi congestion et une baisse de la vitesse moyenne

N897 N 894 1

0

ZOOM - LIEGE 8 sur les autoroutes : les kilomètres parcourus sur le problématique que sur le ring nord de Bruxelles,N sur la route : -24 % aux périodes de pointe et -10% Region(Mons Wallonne – Charleroi – Namur – Liège), l’A26-E25 N83

A mais le moindre embarras de circulation provoqué réseau3 routier ont été multipliés par 3,5 et même en période creuse (source : Bureau Fédéral du (Luxembourg – Neufchâteau – Bastogne – Liège), 6 N884 A 1 0 1 3 A 5 N A 6 6 891 2 0 N N 0 1 N 83 Z 7 par 15 sur les autoroutes alors que la croissance par un accident ou par des travaux génère Plan, 2015). 2 8 l’A13-E313 (Anvers – Hasselt – Liège), l’A27-E42 8 8 Trafic Journalier - 81 N N 2 8 A 844 N 1 N 8 N N8 4 84 ARLON 0A 0

Total des véhicules (PL + VL) 6 N881

N 2 84 0 N 5 C 8

B N 1 83 N83 N N8 I 7 B A 52 7 95 8 3 N8 MOUSCRON N 6 N

N WAREMME 7 N 8 D.143 A3 6 N 6 7 N 1 HANNUT 87 8 ATH A3 9 N 151.15 LIEGE Z 0 4 SOIGNIES NIVELLES VERVIERS 5 8 2 N N TOURNAI A 6 D.141 HUY 0 4 D.151 2 A 8 6 MONSLiègeCHARLEROI EuropeNAMUR Métropole D.152 N

THUIN D.131 MESSANCY G Groupement INterland / Transitec / JNC / CMNN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica 1_ septembre 2016 Légende DINANT 61 J 74 75 6 3 7 MARCHE-EN-FAMENNE N 6 PHILIPPEVILLE N D.142 N 886 AUBANGE N 1Z 2A Trafic journalier jours ouvrables - Total Véhicules (PL + VL) N VIRTON 7 N 64 8 88 8 3 6 A N D.132 9 8 N D N 0 8 6 8 8 30 0 71 N N 3 N6 8 7 6 7 2010 - 2011 2 2 N N63 2 A 0 BASTOGNE 5 64 N83 1 G N N N811 A 3 N8 N875A 890 N 71A 0 Autoroutes Routes 1 N 6 8 N 1 7 B 6 N 5 0 3 87 3 0A 671B N 6 N NEUFCHATEAU N ARLON <20000 <1500 Autoroutes A N 6 N607 3 0 0 4 N Z 6 N 1 9 N3 7 0 Routes A 1501 - 3000 VIRTON 20001 - 30000

30001 - 45000 3001 - 6000 province N Z 30 N90 C A602 45001 - 65000 6001 12000 Zone d'habitat

N61 N9 A 17 0A 6 3 N 1 N 6 61 62 >65000 >12000 N N A N Réseau Routier au 16/11/2010 6 0 N6 3B 3 7 N 7 A0 - RW -ZHR - 05 - 2012 0 8 26 6 A N 0 20 40 80 Km 0

3 3 N EDITION : DIRECTION DE LA SECURITE DES INFRASTRUCTURES ROUTIERES 3 N N 63 C 3 1 N 6 6 6 6 6 N 3 6 8 7 N 3 3 N6 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial

La saturation du réseau est d’ores-et-déjà présente leur accessibilité multimodale doit être engagée: • l’échangeur de Loncin en relation avec le ring Via deux échangeurs, l’un en amont «28a-Berloz» aux heures de pointe que ce soit en milieu urbain, c’est le sens de cette approche commune Schéma nord et la liaison E25 – E40 pour les axes E40 et le second en aval « 29-Waremme », le pôle de périurbain mais aussi rural. Provincial de Développement Territorial et Plan et E42 ; Waremme est directement connecté à l’autoroute Une dégradation des conditions de circulation sur Provincial de Mobilités. • le quai Timmermans sur la N617 en rive gauche E40 reliant l’agglomération liégeoise et à la Région le réseau routier pénalisera fortement l’accessibilité de la Meuse. bruxelloise. Des réflexions sont en cours quant à la (donc le développement) des zones d’activité valorisation comme 3ème échangeur d’une aire de économique déjà présentes ou envisagées le long Focus sur les enjeux routiers par bassin : - Liaisons internes service. du ring nord de Liège. Quant aux échanges Nord-Sud (connections aux pôles de Huy, Hannut, mais également Saint-Trond * phase 1 achevée entre la centrale de Tihange et le Les projets structurants en matière de réseau L’arrondissement de Liège dans le Limbourg voisin), ils sont possibles via les rond-point des Neuf Bonniers, travaux de la phase 2 routier ont été développés dans le cadre du Plan régionales N64, N65 et N80. vers le rond-point des Gottes à Strée entamés en mai Urbain de Mobilité de l’arrondissement de Liège La zone urbaine dense de l’arrondissement de Les nombreuses liaisons avec la Flandre au nord 2015. (PUM). Certains ont déjà fait l’objet d’études Liège concentre les principales infrastructures sont jugées peu problématiques en termes de techniques plus poussées. routières, vitales pour le territoire : lisibilité et de capacité. Le secteur Ourthe-Amblève-Condroz Il s’agit de : • le ring nord de Liège, vers lequel convergent Les liaisons du plateau hesbignon sont relativement - la gestion dynamique des flux, des vitesses et cinq axes autoroutiers (E42-Namur, E40- denses et lisibles, mais posent des problèmes de Les vallées de l’Ourthe et de l’Amblève présentent des incidents sur le ring nord comme c’est déjà le Bruxelles, E313-Anvers, E25-Maastricht vitesses et donc d’insécurité routière. des contraintes topographiques importantes cas sur la liaison E25 – E40 (Tunnel de Cointe). et E40-Aachen), qui assure à la fois une Les liaisons traversant la vallée de la Meuse sont pour les déplacements (versants escarpés, Au regard des différents paramètres (charges de fonction de transit international, un rôle de par contre plus problématiques, car les contraintes concentration des infrastructures dans les vallées, trafic, sécurité, impacts économiques, budgets contournement de l’agglomération et un rôle de pentes aggravent les conditions de circulation, points de franchissement limités). nécessaires), cette mesure devrait être considérée d’échanges et de desserte locale, compte tenu exacerbées par de forts gradients de vitesses entre C’est particulièrement le cas pour les échanges comme prioritaire ; de la forte densité d’échangeurs (8 échangeurs les poids lourds et les voitures. entre les parties est et ouest du territoire (vallée - l’élargissement ponctuel de certaines sections en 15 km de Bierset à Cheratte) ; La future liaison Tihange-Strée assainira cette de la Meuse – plateau du Condroz – vallée de du ring nord, dans la montée d’Herstal et à • la seule liaison autoroutière nord-sud (E25-E40 situation sur le versant sud tandis que le versant l’Ourthe – corridor autoroutier E25), ainsi qu’entre l’approche de l’échangeur de Loncin ; via le tunnel de Cointe), au tracé sinueux, pentu, nord a fait l’objet d’aménagements légers (N684). Aywaille et Sprimont. - la liaison entre Cerexhe-Heuseux (E40) et alternant des tronçons en tunnel, couverts ou à Beaufays (E25). Cette liaison, conçue comme niveau ; - Liaisons entre les pôles Ce secteur présente également de multiples sites une route régionale à 2x2 bandes de circulation, • les deux échangeurs «clés» de Loncin et Seul le pôle de Huy, n’est pas relié au territoire d’extraction carriers, dont l’accessibilité délicate assurerait une mission de gestion à la fois du trafic Cheratte, qui restreignent la capacité globale wallon par une voie de niveau 1 (autoroute ou est exacerbée par le charroi lourd. Le sujet a de transit dans et autour de Liège mais également du système. réseau primaire 1). d’ailleurs fait l’objet d’une charte entre la Région, du trafic local, 4 échangeurs intermédiaires étant Ce constat doit cependant être relativisé car Huy les communes, les exploitants et les transporteurs. prévus dans ce projet de 12,5 kilomètres de Cette situation a conduit la Wallonie à étudier est au croisement de six axes régionaux de niveau longueur. finement la mobilité liégeoise, notamment dans le primaire 2, qui lui assurent une accessibilité routière Quatre corridors routiers lisibles et structurants cadre : omnidirectionnelle (N90, N612, N64, N684 et N66). permettent de drainer le trafic radial du secteur en Ces différents projets permettront en partie de - du Plan Urbain de Mobilité – PUM de Liège, relation avec Liège : répondre aux problèmes évoqués ci-avant, mais ne couvrant l’arrondissement ; Par ailleurs, la liaison Tihange- Strée, actuellement • axes de la vallée de la Meuse (N90, E42) au constituent pas une solution globale à l’ensemble - de l’étude de gestion du trafic sur le ring nord de en travaux*, permettra de préserver le cœur de nord-ouest ; des phénomènes de congestion rencontrés sur Liège ; l’agglomération hutoise des flux de poids-lourds et/ • route du Condroz (N63), qui relie Liège à l’ensemble du territoire. - et du projet de Schéma Régional de Mobilité - ou de transit entre les plateaux du Condroz et de Marche et la N636 ; SRM (anciennement PRMD). Hesbaye (N63 et l’E42). • axes de fond de vallée de l’Ourthe (N633, Les autres projets répondent davantage à un À ce propos, le PiCM de Huy (phase 3 arrêtée en N654) ; besoin de réhabilitation des voiries existantes Le bassin de Huy-Waremme mai 2014), soulignait la nécessité d’accompagner • autoroute E25-A36 et la N30, parallèle. plutôt qu’une création ad-hoc. À ce titre les la mise en service du nouveau barreau de la N684 investissements prévus dans le cadre du Plan - Liaisons extérieures par une requalification de la N90, de façon à asseoir Les liaisons est-ouest doivent emprunter des Infrastructures 2016-2019 du Gouvernement Les liaisons radiales sont excellentes entre son statut de voie de liaison intercommunale et axes sinueux et pentus, permettant difficilement wallon (640 millions d’euros) devraient permettre l’arrondissement de Huy – Waremme et celui de également de voie d’entrée dans l’agglomération de relier les communes et localités entre elles, d’effectuer les différents travaux routiers Liège, ainsi qu’avec les pôles de Bruxelles et de hutoise (traitement « urbain » de l’axe pour modérer voire générant des problèmes de sécurité routière, (nivellement des chaussées, sécurisations, etc.) la Wallonie. Elles « butent » toutefois à l’entrée les vitesses, éviter les dépassements dangereux notamment à l’entrée et en traversée des localités. Plus en amont, une réflexion plus large portant sur de l’agglomération liégeoise sur deux goulets et faciliter les traversées de voitures, cyclistes et les choix d’implantation des activités au regard de d’étranglement saturés : piétons). Pour pallier ce caractère accidentogène (cf. carte des zones à risque d’accidents), des

Liège Europe Métropole Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 76 77 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial

Plan Provincial de Mobilité Novembre 2015

         Hiérarchie du réseau routier Figure n°6 aménagements sont prévus ou ont d’ores-et-déjà Vesdre (liaison depuis le nouvel échangeur n°37 été réalisés (feux intelligents, îlots de sécurité, bis de Thimister-Clermont / «Elsaute», à travers radars fixes), notamment sur la route du Condroz le zoning des Plénesses et pouvant desservir (N63) particulièrement accidentogène (moyenne également la commune de Limbourg). Cette liaison E313 de 2,5 accidents/année/km ces treize dernières soulève différents problèmes qui demandent à être N3 N20 E25 E40 années). examinés plus en avant (capacité de l’échangeur Waremme E40 37bis, traversées du zoning et contraintes de Plan Provincial de Mobilité N69 Avril 2016 Trois ronds-points sont également en projet en pentes), auxquels s’ajoute la contrainte budgétaire. E42 Eupen N65 Liège remplacement de carrefours à feux à Rotheux Les élus locaux (Conférence d’Arrondissement de N64 N3 N80 E42 N67 (N63 et Route de Seraing) et aux 7 Fawes (N63 et Verviers)Évolution conservent du trafic le routier souhait ende voirprovince se réaliser de Liège Figure n°8 N639); mais les budgets pour leur réalisation n’ont une telle liaison. N61 N68 pas encore été débloqués à ce jour. Véhicules-km parcourus en province de Liège Les différentes voiries emblématiques N686 sélectionnées en fonction des données Huydisponibles N63 Évolution 2000 - 2005 Source : SPFE N98 N30 La plupart des pistes de solutions ont été identifiées  E25 Réseau autoroutier (1997-2007) N62 sur les autoroutes (3.260 à 3.800 véh./km) 80.000 dans le cadre du Plan Intercommunal de Mobilité + 17 % 70.000 E42 A3 Barchon - Herve + 22% 60.000 N66 (PiCM) Ourthe – Amblève – Condroz. A3 Crisnée - Hognoul + 23% N86 50.000 + 4 % sur les routes régionales et provinciales (3.750 à 3.890 véh./km) 40.000 A27 Lambermont - Verviers + 28% 30.000 Plan Provincial de Mobilité Mars 2016 A26 Tilff - Beaufays + 36% Comparaison par rapport aux valeurs régionales 1990 - 2013 20.000 L’arrondissement de Verviers 10.000 A25 Visé - Argenteau + 51% (véhicules-km parcourus par an, en milliards) Source : SPFE 0 Trafic sur le ring Nord : section Alleur-Rocourt Figure n°23 20 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Cet arrondissement présente une urbanisation  Routes régionales de plateau (1987-2007) Routes numérotées 25.000 Évolution du trafic sur une journée − État 2015 hétérogène en « strates horizontales », entre : + 34% (+ 7% entre 2000 et 2005) N 63 - Neupré + 72%  Vers Bruxelles  Localisation de la borne kilométrique BK 88,7 • le plateau de l’E42 et de la N3 au nord (Herve, 15 La20.000 hiérarchie du réseau 1800routier provincial TJOM 2015* : 144.000 u.v. 1700 A3-BK 88.7 VERS BXL Welkenraedt) ; 1600 Part poids-lourds : 19 % Autoroutes 1500 • le sillon de la Vesdre (Pepinster, Verviers, 10 15.000 1400 1300 BK 88,7 + 92 % (+13% entre 2000 et 2005) 1200 Eupen) ; 1100 N 67 Henri-Chapelle + 19% *moyenne des relevés du 06/10/2015 et du 17/11/2015 10.000   1000    • le plateau des Hautes-Fagnes - Trois-ponts – 900 Charge de trafic relevée (06/10/2015) 5    800 700 Malmédy – Waimes – Butgenbach ; 0 Echelle [km] 10 600 1600 à 2000 uv/heure/bande 5.000 500 ou 400 à 500 uv/15 min/bande • et Saint-Vith au sud. 400 > 2000 uv/heure/bande 300 ou > 500 uv/15 min/bande 0 200 (capacité maximale admise sur autoroute) 0 100 1990 1996 2000 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Source : Centre Perex Plan Urbain de Mobilité - État 2008 trafic TJOM 9638_152-pta/mps 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 19950 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

À l’est, le réseau routier est maillé par trois axes 2:00 2:45 3:30 4:15 5:00 5:45 6:30 7:15 8:00 8:45 9:30 Évolution du taux de motorisation (nombre de voitures pour 1000 habitants) 10:15 11:00 11:45 12:30 13:15 14:00 14:45 15:30 16:15 17:00 17:45 18:30 19:15 20:00 20:45 21:30 22:15 23:00 23:45 Évolution du trafic depuis 1996 orientés est-ouest : l’A3-E40 connectant Liège,  Routes régionales de valléeBande (1987-2007) droite Bande droite et centrale Total 3 bandes de circulation 25.000 Verviers et Eupen à Aachen (DE), la N3 parallèle et de nombre d'habitants (en milliers) 1990 - 2013 Source : Eurostat Évolution du trafic sur l'A3 depuis 1996 (BK 88,7) 480 15  Vers l'Allemagne 160.000 et la N61 dans la vallée de la Vesdre. 20.000 144000 460 15 1800 140.000 14 A3-BK 88.7 VERS ALL 440 1700 + 24 % 1600 N90 - Tihange + 93% 110.600 Motorisation 14 15.000 120.000 Deux axes nord-sud complètent ce réseau : 420 1500 1400 96.000 13 1300 100.000 400 l’A26-E25 et les N62 et N68 qui se rejoignent à 1200 N633 - Esneux +31% 13 70.700 10.000 1100 80.000 380 1000 Malmédy. Des projets routiers sont envisagés 12 900 360 800 N617- Amay + 7% 60.000 + 100 % en 20 ans 12 notamment à l’approche des agglomérations pour 700 5.000 340 600 11 40.000 parachever ce réseau. 500 N61- Trooz + 24% + 12 % 400 320 11 300 20.000 Habitants 0 200 300 10 100 1990 1996 2000 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 0 Le PCM de Verviers (adopté en janvier 2010) 0 45 02:00 02:45 03:30 04:15 05:00 05:45 06:30 07:15 08:00 08: 09:30 10:15 11:00 11:45 12:30 13:15 14:00 14:45 15:30 16:15 17:00 17:45 18:30 19:15 20:00 20:45 21:30 22:15 23:00 23:45 souligne l’impossibilité de désenclaver l’Est de Bande droite Bande droite et centrale Total 3 bandes de circulation Source : SPW - DGO1 Verviers (N61, Rue du Limbourg), quelles que 9638_152-mha/mps soient les hypothèses de liaisons avec l’E42 (par le Nord via une traversée de Dison et d’Andrimont, 9638_152-mha/mps problématique, ou par le Sud ; le Ring 61 étant Graphe : Évolution du trafic depuis 1987 sur les routes Graphe : Évolution du trafic depuis 1996 sur le ring nord de affecté à d’autres fonctions, plus urbaines). régionales de vallée Liège, section Alleur - Rocourt. En revanche, est avancée la possibilité de créer Source : SPW - DGO1 une nouvelle liaison entre l’E40 et la Vallée de la

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Plan Provincial de Mobilité Octobre 2015

Typologie des lignes et gares ferroviaires en Province de Liège Figure n°2 4 - LES RÉSEAUX DE TRANSPORTS Les points d’arrêts ferroviaires COLLECTIFS Typologie Hasselt Maastricht (NL) Aachen (DE) Glons Köln (DE) Ligne 34 Visé LE RÉSEAU FERROVIAIRE Dix gares et 50 points d’arrêts non gardés (PANG Bruxelles LGV 2 Hergenrath - sans présence de personnel ni de guichet) Liers Waremme Milmort Bleret desservent actuellement la province de Liège. Remicourt Ligne 40 Analyse de l’offre ferroviaire Momalle Ligne 37 Fexhe-le-Clocher La SNCB a procédé à la fermeture de 23 guichets Ligne 36 Voroux Welkenraedt LGV 3 Ligne 49 Les lignes de gare au 1er juillet 2015, dont trois en province de Eupen Le territoire provincial est irrigué par une étoile Liège : Aywaille, Pepinster et Flémalle-Haute. Une Dolhain-Gileppe deuxième série de 10 fermetures est annoncée pour Verviers-Palais ferroviaire, composée de 7 branches principales: Trooz FraipontNessonvauxPepinster Verviers-Central 2016, une fois le personnel transféré. En province Engis Tilff • la ligne 36 Liège-Bruxelles (via Ans et Ligne 37 Pepinster-Cité LigneHaute-Flône 125 Méry Juslenville de Liège, la gare de Rivage est concernée. Ligne 44 Waremme), doublée par la ligne LGV2 Statte Amay Hony Theux

Ligne 43 Franchimont Huy Ampsin Esneux • la ligne 34 Liège-Hasselt Poulseur Ces fermetures répondent, pour la SNCB, à une Bas-Oha • la ligne 40 Liège - Maastricht (NL) Rivage stratégie d’optimisation des canaux de vente de Namur Spa Spa-Géronstère • la ligne 37 vers l’Allemagne (Liège- Aywaille titres et de réaffectation du personnel (constat Typologie des lignes et gares ferroviaires Comblain-la- Welkenraedt-Aachen), doublée par la ligne en Province de Liège Tour Ligne 42 d’une croissance des achats sur les automates et Ligne 43Hamoir LGV3 ainsi que ses branches annexes, toutes Typologie des gares et des liaisons : Bierset/ Ans Herstal d’une diminution du temps d’activité du personnel Gare Sy Awans Ligne 34 deux à voie unique : la ligne 44 Verviers - Spa PANG (point d'arrêt non gardé) Coo Ligne 36 Liège-Palais Ligne 40 de guichet, notamment dans les petites gares). Dessertes LGV, IC, L, P Bressoux Trois-Ponts et la ligne 49 Welkenraedt – Eupen Dessertes IC, L, P Liège-Jonfosse Dessertes L, P Marloie • la ligne 43 Liège – Marloie et la ligne 42, Liège-Guillemins Les associations de voyageurs (asbl navetteurs.be, Type de lignes : Jemeppe/ Meuse Pt-de- Rivage-Gouvy-Trois-Vierges-Luxembourg. Ligne à Grande Vitesse (LGV) Gouvy Seraing TreinTramBus, Inter-Environnement Wallonie) ont Ligne éléctrifiée à double voie Sclessin 0 10 20 km Luxembourg Chênée Ces deux lignes sont exploitées en tronc dénoncé ces fermetures et suggéré les possibilités Ligne éléctrifiée à simple voie Flémalle-Grande commun entre Liège et Rivage Ligne 125Leman Ligne 37 de mutualiser le coût de la présence humaine par Flémalle-Haute Ligne 43 • et la ligne 125 vers Namur (dorsale wallonne). de nouveaux services confiés au personnel de guichet. gardés)9638_152-pta/mps de Wallonie. Jemeppe-sur-Meuse, Liers, Pont-de-Seraing et D’autres lignes ferroviaires, actuellement Indépendamment de ces questions de billettique, Cette étude avait pour objectif d’identifier les Spa-Géronstère ; exploitées uniquement pour le transport de il est en effet regrettable que les fermetures de besoins en réhabilitation de ces arrêts, selon 6 • Rénovation partielle moins urgente (situation à marchandises complètent ce réseau. Certaines guichets s’accompagnent systématiquement composantes : surveiller) : 95 PANG dont 6 en province de Liège: présentent un potentiel intéressant pour la desserte de la fermeture de la salle d’attente, un 1. Insalubrité : état de propreté du PANG et de Bleret, Jemeppe-sur-Meuse, Pont-de- Seraing, de l’agglomération liégeoise : confort indispensable pour l’usager dans des ses accès, état du revêtement des quais et des Spa-Géronstère, Trois-Ponts, Voroux. - la ligne 125a, qui relie Liège à la gare de Flémalle- correspondances train-train ou train-bus. accès, état des installations (abris, …) Haute, via la gare de Kinkempois et la rive droite Les communes prennent parfois le relais et 2. Éclairage : présence ou non d’un éclairage En 2014, l’asbl a réalisé la mise à jour de cette de la Meuse ; s’organisent pour rouvrir une salle d’attente : c’est suffisant (PANG et accès), fonctionnement de étude, notamment pour vérifier si des améliorations - la ligne 36a qui relie Liège à Voroux. ce qu’a décidé, par exemple, le Collège communal celui-ci; et travaux avaient été menés par la SNCB. de Comblain-au-Pont pour la gare de Poulseur en 3. Vandalisme : constat d’actes de vandalisme Pour ceux de la province de Liège, des améliorations Ces lignes permettent de connecter la province 2012 (ligne 43). (dégradations aux installations, tags, …) en termes de propreté (nettoyage de tags, remise aux principales agglomérations de Belgique et des La réappropriation qualitative des quartiers de 4. Haut-parleurs : présence et fonctionnement de en peinture des murs) et de sécurité (éclairage territoires voisins. gares, dans une logique «bas-carbone» et de ceux-ci lorsque la vérification est possible rénové, caméras de surveillance) ont été relevées mixité de fonctions (développement de services, 5. Quais : conformité aux normes « quai haut » (Amay, Ampsin, Bressoux, Engis, Liège-Jonfosse), Par ailleurs, depuis toutes les gares du territoire requalification de l’espace public, connexions 6. Abris : présence d’abris fonctionnels sur les ainsi qu’une réfection complète (Glons). provincial, Liège, le chef-lieu, est accessible en train aux lignes TEC locales, accessibilité piétonne et quais. Cette seconde étude s’est également penchée sans changement, excepté pour les communes de cyclable, densification, aménagement de P+R, sur l’accessibilité des points d’arrêt ferroviaires et la ligne 44 (Spa/Géronstère, Franchimont, Theux, etc.) constitue un enjeu majeur pour le système de Sur la base de ces analyses, les PANG à réhabiliter pointe les facteurs pour améliorer leur attractivité: Juslenville, Pepinster cité), qui doivent effectuer mobilité de la province. ont été identifiés et classés selon un critère présence de parking, jalonnement, présence et une correspondance à Pepinster ou même à d’urgence : qualité des trottoirs, pistes cyclables, RAVEL et Verviers (temps de parcours parfois plus attractifs). Qualité des aménagements • Rénovation complète et urgente : 19 PANG en parkings cycles. L’asbl navetteurs.be a mené en 2013, avec le Wallonie dont 6 en province de Liège : Amay, Ampsin, soutien du SPW, une analyse de l’équipement et Bressoux, Engis, Glons et Liège- Jonfosse ; L’asbl y pointe une série d’améliorations de l’accessibilité des PANG (points d’arrêt non • Rénovation partielle et urgente : 55 PANG dont nécessaires pour favoriser l’intermodalité train/ bus, 7 en province de Liège : Bleret, Coo, Fraipont, train/ voiture ou train/ vélo. Elle encourage les élus

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locaux à mieux signaler la présence des PANG précédemment, chapitre « Le réseau routier »). système pondéré, utilisé en Suisse, couvrirait mieux sur leur territoire (l’offre et les destinations offertes la réalité du quotidien des usagers et intègrerait la Taux de correspondances assurées en Gare de Liège-Guillemins étant souvent méconnues) et à mieux connecter Fréquences et constance temporelle problématique des correspondances manquées. les PANG au réseau RAVeL, souvent localisé à Hormis sur les axes Liège – Verviers, Liège – Huy et 89,3% 87,8% 86,7% 87,3% proximité du réseau ferroviaire. Liège – Waremme, qui bénéficient d’une desserte En effet, dans le nœud de correspondance principal 86,4% cadencée de l’ordre, a minima, d’un train toutes qu’est la gare de Liège-Guillemins, seules 89,3% 81,9% Vitesses de circulation / Temps de parcours les 30 minutes, sur les autres axes, les fréquences des correspondances ont été assurées en 2015 Les temps de parcours résultent de plusieurs restent limitées à 1 train par heure, voire 1 train (contre une moyenne de 91,7% pour les autres facteurs liés à : l’infrastructure (courbes, tunnels, toutes les deux heures. grandes gares belges). voies uniques) et donc à la vitesse maximale de 2010 2011 2012 2013 2014 2015 circulation, au type de matériel roulant (notamment Si l’on se penche sur la question de la qualité de Dans les nœuds secondaires (Waremme, Flémalle- sa capacité d’accélération / décélération) et enfin l’offre ferroviaire, il est nécessaire d’en étudier la Haute, Verviers, Pepinster), des correspondances au nombre d’arrêts ferroviaires sur la ligne. constance temporelle. sont organisées mais les temps de correspondances influe sur les temps d’embarquement ou En effet, la réduction de l’offre en fin de semaine sont parfois trop courts, surtout en cas de retard. débarquement des passagers ; la qualité En province de Liège, les vitesses maximales est préjudiciable à la lisibilité du service, mais du freinage et le rapport poids / puissance autorisées sur les lignes dépassent la moyenne de également pour les autres motifs de déplacements Les quelques statistiques de ponctualité peuvent réduire les temps de décélération / 100 km/h. que sont : les achats (pour rappel, 12 % des communiquées par Infrabel révèlent que ce sont accélération). À l’est, la topographie conditionne la linéarité de déplacements), les loisirs ou encore le travail (en surtout les liaisons IC et les trains de pointe (ceux l’infrastructure ferroviaire (courbes, tunnels) et 2002, en Wallonie, près de 4 salariés du secteur qui rencontrent la plus forte fréquentation par L’analyse du matériel en circulation en province de diminue les vitesses maximales autorisées : celles- tertiaire sur 10 travaillent le samedi). ailleurs) qui souffrent de problèmes de régularité. Liège révèle quelques tendances : ci chutent à 60-70 km/h entre Pepinster et Spa ou Les retards sont principalement tributaires de -le nouveau matériel Desiro (AM 08) est encore la courbe de Rivage (embranchement de la Or, pour quelques lignes, l’offre du samedi et du l’organisation du réseau SNCB centré sur Bruxelles. principalement affecté aux liaisons de pointe ligne 42), qui doit être circulée à 40 km/h. dimanche est nettement diminuée : Seules 3 lignes IC sur les 8 que compte la province (trains P) ; Malgré ces contraintes, les temps de parcours • entre Liège et Huy, la desserte est divisée par ne sont pas en relation avec Bruxelles. À l’inverse, -et le matériel à double étage (M6) est offerts par le train restent souvent compétitifs vis- deux ; les trains L sont ceux qui sont les moins touchés principalement déployé sur les liaisons IC, vers à-vis de la voiture (pour laquelle il y a d’ailleurs lieu • entre Liège et Eupen, la desserte est également par des retards (93,7 % des trains étaient à l’heure Bruxelles. d’intégrer le temps de recherche, à destination, divisée par deux ; en 2014). d’une place de stationnement). • entre Liège et Waremme, le nombre de trains Le projet de Réseau Express Liégeois (REL) est réduit et les derniers IC et L sont fusionnés. Matériel roulant La SNCB mène actuellement une étude de Récemment, le «Plan de transports 2014» a allongé Même si les causes ne sont plus communiquées, faisabilité pour la mise en service de réseau express les temps de parcours sur le réseau, notamment Problématique des retards de trains les retards en Belgique ne seraient globalement de type RER (desserte urbaine et suburbaine), pour : Faute de disposer de bases de données, l’analyse pas liés à l’infrastructure mais plutôt à la fiabilité du dans les bassins de vie des agglomérations • mieux respecter les horaires, qui subissent de la ponctualité des trains en province de Liège matériel : 1 retard sur 4 était lié au matériel roulant d’Anvers, de Gand, de Liège et de Charleroi (étude de très nombreux aléas et retards. L’asbl reste partielle. en 2013. dite «AnGeLiC»). navetteurs.be et le SPW-Cellule ferroviaire Quelques sources ont été toutefois étudiées : confirment une meilleure régularité, les rapports de ponctualité publiés par Infrabel L’asbl navetteurs.be pointe à ce titre la nécessité Les premières conclusions de cette étude devraient • améliorer les correspondances en gare, (figure ci-après)et les statistiques du site internet d’un entretien plus poussé du matériel, mais être connues pour le premier semestre 2016. pour tendre vers le principe de nœuds de «belate.be» destinées à faciliter les demandes de qui nécessite l’immobilisation des véhicules. En Elles porteront sur l’opportunité de réouverture au correspondances prévu par le «Plan wallon de compensations des navetteurs suite à des retards moyenne 23 % du parc belge était indisponible service voyageurs de la ligne 125A entre Flémalle- développement de la desserte ferroviaire» . répétitifs. pour réparation en février 2015 – Source: SNCB). Haute et Liège-Guillemins à court-moyen terme et, à plus long terme, de la ligne 36A reliant Voroux et À plus long terme, il y a lieu de relever que les Sur cette question, les demandes adressées par Le matériel roulant joue ainsi un rôle important l’aéroport de Bierset à Liège. temps de parcours devraient évoluer en faveur du l’asbl navetteurs.be concernant la ponctualité des dans la qualité de l’offre ferroviaire. Ces liaisons sont actuellement utilisées pour les rail, car : trains à une échelle locale, ainsi que les causes Différentes facettes sont concernées : trains de marchandises ou de services. • le Plan de Transports 2014 intègre des des retards et suppressions de trains, n’ont pas • la ponctualité (problématique des pannes) ; marges d’exploitation liées aux travaux du encore abouti à ce jour. • le confort (nombre de places assises au Sur la base du constat d’un taux d’occupation des RER Bruxellois et de la dorsale wallonne, qui L’association souhaiterait également une refonte regard de la durée du trajet, capacité adaptée trains relativement faible aujourd’hui (30 % en pourront être levées ultérieurement, des indicateurs. Plutôt que relever le nombre de à l’heure de pointe, annonce des arrêts et période de pointe du matin 7h – 9h sur certaines • le réseau routier verra sa congestion s’accroître trains à l’heure, il s’agirait de comptabiliser les correspondances, etc.) ; sections), l’étude se penche également sur les de 20% à 30 % selon les secteurs (voir voyageurs qui arrivent à l’heure à destination. Ce • l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite ; leviers pour augmenter la fréquentation actuelle: • la vitesse commerciale (la largeur des portes information et promotion de l’offre ferroviaire,

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Plan Provincial de Mobilité Octobre 2015

Nombre de montées par gare un jour ouvrable en 2014 en Province de Liège Figure n°1 accessibilité renforcée des gares et PANG (parkings Ce niveau de fréquentation révèle le statut de pôles voitures et vélos), complémentarité des offres de d’échanges et/ou de correspondance de ces gares transports en commun, tarification combinée train/ qui sont situées dans des bassins de population et Ligne 34 bus, développement des quartiers de gares, etc. d’emploi importants. LGV 2

Ligne 40

Les enquêtes complémentaires menées par LEM Ligne 36 Enjeux sur l’offre ferroviaire : en 2014 montrent que la majorité des petites gares LGV 3 Ligne 49 ou PANG sont des pôles d’origine. • maintenir l’infrastructure ferroviaire en bon Cette enquête montre également que Liège n’est pas Ligne 37 état et valoriser l’infrastructure existante la seule polarité du territoire. Verviers, Waremme, Ligne 125 Ligne 44

sur certaines liaisons ; Huy sont également des gares de destination, d’où Ligne 43 • saisir l’opportunité des lignes de la pertinence de l’échelle provinciale pour le futur LIÈGE-GUILLEMINS marchandises et des réserves de capacité réseau ferroviaire suburbain liégeois.

pour renforcer l’offre dans le bassin de vie Ligne 42 de Liège, avec une desserte suburbaine La fréquentation des gares et points d’arrêts reflète Ligne 43 ferroviaire (REL) ; globalement l’offre proposée. • découpler la desserte ferroviaire du modèle actuel principalement orienté vers Bruxelles Depuis les années 2000, la progression de la 0 10 20 km • encourager l’usage du train au sein de fréquentation des gares en province de Liège a l’agglomération liégeoise ; été moins soutenue que pour l’ensemble de la Nombre de montées en gare un jour ouvrable en 2014 en Province de Liège • réinvestir les bâtiments voyageurs et les Belgique (+28% contre +47%). L’analyse de la Typologie des gares et des liaisons : Nombre moyen de voyageurs montés par gare Gare pour un jour ouvrable (2014) Source : SNCB, 2014 quartiers de gares et favoriser un urbanisme fréquentation par type d’arrêt peut constituer un PANG (point d'arrêt non gardé) «bas-carbone». début d’explication. Alors que les gares connaissent Dessertes LGV, IC, L, P Dessertes IC, L, P 100 500 1'000 voy/jo une croissance constante depuis une quinzaine Dessertes L, P Analyse de la fréquentation ferroviaire d’années (+31%), la fréquentation des PANG a été 0 10 20 km moins forte (+20%) et est très volatile.

Fréquentation des gares et PANG 9638_152-pta/mps L’évolution du nombre de voyageurs sur le réseau Flux ferroviaires De 1997 à 2014, la fréquentation des trains par le gouvernement, le Plan d’Investissement ferroviaire en province de Liège est conforme à Les flux ferroviaires sont répartis de manière quasi en Belgique a augmenté de 64 %, soit une SNCB-Infrabel prévoit toutefois une augmentation la tendance nationale : une croissance régulière équilibrée entre les flux intra-province (46 % des augmentation moyenne d’environ 3,6 % par an. régulière des voyageurs qui sera absorbée par le depuis les années 1970, suivie d’un tassement ces flux voyageurs) et les flux sortants de la province. Mais depuis 2011, la croissance annuelle n’est plus Plannombre Provincial de de Mobilité places assises offertes dans les trains Mars 2016 dernières années. Parmi ces derniers, les échanges depuis et vers que de 1,5 %. (achat de 305 automotrices Desiro et de nouvelles Bruxelles totalisent 24,5 % des flux de voyageurs. voitures à double étage M7). La carte ci-contre représente le nombre moyen Parmi les hypothèses émises pour expliquer cette Trafic sur le ring Nord : section Alleur-Rocourt Figure n°23 de voyageurs montés dans les trains pour un Les flux ferroviaires inter-provinces représentent inflexion, outre l’effet de la crise économique et la jour ouvrable (du lundi au vendredi) en 2014. enfin 22 % des échanges ferroviaires dont près de baisse du prix des carburants, on peut avancer laÉvolution du trafic sur une journée − État 2015 Ces résultats ont été obtenus via des comptages la moitié en lien avec la capitale wallonne, Namur. problématique de la qualité des services offerts  Vers Bruxelles  Localisation de la borne kilométrique BK 88,7 effectués du samedi 11 au dimanche 19 octobre À l’échelle infra-provinciale, les flux se concentrent (ponctualité des trains, confort, trains bondés, etc.). 1800 TJOM 2015* : 144.000 u.v. A3-BK 88.7 VERS BXL 2014 par la SNCB. La méthodologie employée sur les axes Waremme – Liège, Huy – Liège et La dégradation de la ponctualité depuis 2004 a été 1700 1600 Part poids-lourds : 19 % (comptages visuels) comporte une marge d’erreur Verviers – Liège. reconnue par la SNCB. 1500 1400 BK 88,7 et peut amener à un double-compte de voyageurs, 1300 1200 notamment dans les gares de correspondance. À ce propos, les données de fréquentation 2015 1100 *moyenne des relevés du 06/10/2015 et du 17/11/2015 1000 Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit des seules seront intéressantes à analyser afin de vérifier si 900 Charge de trafic relevée (06/10/2015) 800 données disponibles et complètes pour analyser la le Plan de Transports de fin 2014 répond à ses 700 600 1600 à 2000 uv/heure/bande demande ferroviaire. objectifs. 500 ou 400 à 500 uv/15 min/bande 400 > 2000 uv/heure/bande Ainsi, 9 gares se distinguent nettement dans leur Dans ses analyses prospectives, le Bureau Fédéral 300 ou > 500 uv/15 min/bande 200 (capacité maximale admise sur autoroute) moyenne de voyageurs par jour de semaine en du Plan envisage quant à lui, une croissance des 100 Source : Centre Perex Plan Urbain de Mobilité - État 2008 trafic TJOM 2014 : Liège (Guillemins, Jonfosse et Palais), passagers-kilomètres de 0,5% par an à l’horizon 0 2:00 2:45 3:30 4:15 5:00 5:45 6:30 7:15 8:00 8:45 9:30 Verviers, Huy, Waremme, Welkenraedt, Pepinster 2030. 10:15 11:00 11:45 12:30 13:15 14:00 14:45 15:30 16:15 17:00 17:45 18:30 19:15 20:00 20:45 21:30 22:15 23:00 23:45 Évolution du trafic depuis 1996 Bande droite Bande droite et centrale Total 3 bandes de circulation et Ans. Prévisions de croissance Malgré les restrictions budgétaires imposées Évolution du trafic sur l'A3 depuis 1996 (BK 88,7)  Vers l'Allemagne 160.000 144000 1800 140.000 A3-BK 88.7 VERS ALL 1700 110.600 Liège Europe Métropole 1600 120.000 1500 Groupement INterland / Transitec / JNC / CMN Partners / Franck Boutté / SEGEFA / Second Axe / EcoRes / Respublica _ septembre 2016 84 1400 85 96.000 1300 100.000 1200 70.700 1100 80.000 1000 900 800 60.000 + 100 % en 20 ans 700 600 40.000 500 400 300 20.000 200 100 0 0 02:00 02:45 03:30 04:15 05:00 05:45 06:30 07:15 08:00 08:45 09:30 10:15 11:00 11:45 12:30 13:15 14:00 14:45 15:30 16:15 17:00 17:45 18:30 19:15 20:00 20:45 21:30 22:15 23:00 23:45

Bande droite Bande droite et centrale Total 3 bandes de circulation Source : SPW - DGO1

9638_152-mha/mps Plan Provincial de Mobilité Mars 2015

Réseau TEC : caractéristiques de la demande Figure n°7 Sur base des validations d'octobre 2015 Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités _ Diagnostic territorial <1% <1% Oupeye Visé <1% Plombières <1% <1% Waremme <1% Herve Hannut 77% 1% 9% Liège Eupen Verviers

<1% <1% Huy <1% Spa Aywaille <1% LE RÉSEAU TEC - des temps de parcours en transport en commun Enjeux pour le réseau TEC : Sur base du nombre de voyageurs Malmedy parfois tout à fait dissuasifs pour rejoindre transportés en Wallonie en 2014 <1% Analyse de l’offre l’agglomération liégeoise au départ de certaines • optimiser les dessertes et itinéraires sur des Brabant Wallon Stavelot parties du territoire provincial. corridors stratégiques et complémentaires 10% Charleroi à ceux du train, pour réduire les temps de Le territoire provincial est desservi par près de 13% <1% 200 lignes de bus du réseau TEC Liège-Verviers La SRWT et les différentes sociétés d’exploitation parcours et gagner en compétitivité vis-à- 46% Saint-Vith du TEC travaillent actuellement à une refonte du vis de la voiture ; mais également du réseau De Lijn et TEC Namur- 14% TEC Liège-Verviers Luxembourg. réseau à l’horizon 2020, ceci sur base des critères • conquérir une nouvelle clientèle : jeunes 120,5 millions de voyageurs transportés Celles-ci ont différentes vocations et itinéraires : suivants : niveaux de service, amplitude horaire, actifs et navetteurs ; Hainaut 18% Source : SRWT, Rapport d'activités 2014 Source : TEC Liège-Verviers, • les lignes urbaines (34 %) qui desservent les pôles fréquence des courses, constance spatiale et • rechercher une meilleure complémentarité Chiffres non comparables à ceux de 2013 suite aux changements données billettique (octobre 2015) dans la conversion des abonnements en nombre de voyageurs. urbains de Liège, Verviers, Eupen, Waremme temporelle. des dessertes avec le train, notamment via Namur-Luxembourg et découpage des zones tarifaires et Huy ainsi que les pôles transfrontaliers de la mise en place d’une véritable intégration Aachen (ligne 714) et Maastricht (ligne 78). Les Analyse de la demande tarifaire. Des9638_152-mha/mps ajustements sont effectués autant que enjeux et projets liés à ces lignes sont davantage possible et en fonction des demandes locales. du ressort des Plans Urbains ou Communaux Si l’évolution du réseau TEC est encore favorable Les critères concourant à une meilleure de Mobilité (PUM, PCM) que du Plan Provincial (croissance de plus de 70% des usagers depuis LES LIEUX D’INTERMODALITÉ intermodalité bus/train ne sont donc pas encore de Mobilité ; 1991), la situation pourrait s’inverser au regard des pleinement présents sur le territoire provincial : • les lignes périurbaines (21 %) connectent les éléments suivants : Quatre types d’intermodalité sont à prendre en • les aménagements des points d’arrêts et/ pôles urbains à leurs couronnes périphériques • la contrainte financière de la Région wallonne compte : ou des gares routières aux abords des gares ou les pôles urbains entre eux, parfois sur de tend à une stagnation voire à une baisse des • l’intermodalité voiture/train – bus express, avec SNCB : arrêts TEC à côté du bâtiment voyageur longues distances ; subsides allouées aux groupes TEC ; la présence de parkings à proximité des gares ferroviaire voire correspondance en «quai à • les lignes rurales (45 %) desservent les bourgs • la congestion automobile va, à situation ou stations de bus permettant un report modal quai», cheminements directs, accessibles et et villages de la province. Elles ont souvent une constante et sans aménagements, pénaliser de la voiture vers le train, pour des trajets de lisibles ; vocation scolaire. Plus d’une ligne rurale sur les temps de parcours des bus TEC et réduire moyenne à longue distance ; • la concordance des grilles horaires réduisant deux est un circuit scolaire. leur attractivité. • l’intermodalité modes actifs / train – bus express, les temps d’attente ; comme réponse à la promotion de l’usage du • une meilleure information intermodale sur les Avec ces 200 lignes et au regard de l’étendue de Aujourd’hui, la fréquentation des lignes se fait train sur des déplacements quotidiens (notion trajets à réaliser préférablement en train plutôt son territoire, le TEC Liège-Verviers transporte essentiellement dans les agglomérations de Liège de rabattement de proximité) ; qu’en bus (exemple des usagers qui arrivent près de la moitié des usagers des bus de Wallonie: et Verviers (86% des validations un jour ouvrable • l’intermodalité bus / train, permettant d’assurer en train à Liège-Guillemins et qui se rendent 120,5 millions de voyageurs en 2014, soit 46% de moyen en octobre 2015 dans les zones tarifaires la correspondance et la complémentarité entre ensuite en bus à Liège-Palais) ; la clientèle totale du groupe TEC. « centre » et « banlieue »). le réseau TEC et celui de la SNCB (et d’éviter • une billettique intégrée, la carte MOBIB, titre Parmi ces 200 lignes, une petite centaine dessert les doublons sur certaines liaisons) ; commun pour les lignes TEC, De Lijn et SNCB ; l’agglomération liégeoise. Cette offre a déjà fait Si ce poids de la demande est étroitement lié à • et enfin l’intermodalité voiture/voiture via les • et une intégration tarifaire complète permettant l’objet de plusieurs études : TEC 2020, étude de la densité mais également au niveau d’offre, il ne parkings de covoiturage. de passer du train au bus sans modification 14 axes structurants, projet de tramway, etc. faut pour autant pas minimiser la demande dans de tarif. Celle-ci, dans sa version complète, les zones moins denses. Intermodalité bus / train existe uniquement au sein de l’agglomération Les analyses réalisées dans le cadre du PPM ont L’esquisse schématisée des serpents de liégeoise. Pour le reste du territoire, mis en évidence : charges montre que les corridors historiques Les lignes du réseau TEC desservent les différentes l’intermodalité ne peut se faire que sur un trajet - des problèmes d’adhérence par rapport aux (anciennement exploités par la SNCB) connaissent gares du territoire. Compte-tenu des contraintes préétabli (domicile-travail/école). horaires (bus en retard, mais aussi parfois en une fréquentation soutenue, entre 1.500 et 2.000 d’exploitations propres à chaque opérateur, les avance) que ce soit en milieu urbain ou rural ; voyageurs par jour entre Stavelot et Malmedy, correspondances train/bus ne sont parfois pas Intermodalité voiture / train - le poids du pic de fréquentation scolaire qui 1.200 voyageurs entre Eupen et Raeren ou encore assurées pour tous les trains et/ou dans les deux nécessite la mise en circulation d’un nombre 1.700 voyageurs entre Herve et Fléron. sens, afin : Dans le cadre de son plan de Transport 2014, important de bus sur une très courte période en Les voyageurs du réseau TEC sont en très grande • de privilégier la desserte des pôles générateurs la SNCB a prévu l’aménagement en province journée ; majorité des scolaires, 85% des abonnés annuels locaux particulièrement la desserte des de Liège de plusieurs parkings-relais au niveau - des conditions de correspondances et une en 2010 avaient entre 12 et 24 ans. établissements scolaires (avec des contraintes des principales gares, avec pour ambition, d’ici complémentarité train-bus qui nécessiteraient d’horaires strictes) ; 2018, d’augmenter de 6% le nombre de places de d’être améliorées (temps d’attente, salle d’attente • ou de permettre des correspondances entre stationnement pour atteindre près de 5 300 places. SNCB accessible, horaires adaptés, intégration lignes TEC sur lesquelles un besoin a été Plusieurs sont en cours : tarifaire, etc.) ; identifié. • à Huy : parking à étages de 400 places .

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(doublement de l’offre) ; La province de Liège dispose déjà de 9 de ces • à Verviers : réaménagement et extension du parkings : parking (632 places) ; 1. Shopping Cora Rocourt (Liège) - 26 places • à Waremme : réfection complète du parking. 2. Décathlon Alleur (Ans) - 26 places 3. Ikea Hognoul (Awans) - 145 places Le plan d’investissement 2013-2025 du Groupe 4. Kinépolis Liège - 28 places SNCB budgétise ces aménagements et a inscrit 5. SPW - Aire de Tignée () - 40 places également l’objectif d’une extension du parking de 6. SPW Soumagne - 70 places la Gare de Visé (300 places). 7. SPW Battice (Herve) - 232 places Pour les autres points d’arrêts, notamment les 8. SPW Sprimont - 100 places points d’arrêts non gardés, l’étude réalisée par 9. SPW Verlaine - 60 places l’asbl navetteurs.be en 2014 (Accessibilité des La Province et les communes entrent également PANG’s) met en exergue le manque de qualité dans cette dynamique avec le projet de parkings des aménagements des parkings aux abords des dits «d’EcoVoiturage». gares (absence de signalétique, cheminements piétons hasardeux, marquage et revêtements en Un partenariat a été proposé à chacune des mauvais état, etc.). Il s’agit pourtant d’un maillon 84 communes visant à la création de petites de la chaine de déplacement. infrastructures destinées à la pratique du covoiturage : 54 communes se sont montrées intéressées. Plus d’une dizaine de projets sont à ce jour en phase finale (validation du Conseil Enjeu pour le PPM : communal, permis déposé, voire travaux engagés comme à Wanze - Longpré). Ces aménagements Transformer les gares et points d’arrêts en sont subsidiés à concurrence de 75% par la pôles d’échanges de qualité (accessibilité, province. visibilité, confort, sécurisation) pour faciliter et renforcer le report modal vers le train, un des Autre projet complémentaire au covoiturage et éléments de réponse à la congestion routière aux transports collectifs, qui permet la mise en annoncée. relation d’automobilistes et de passagers : le projet Covoit’stop (système d’autostop organisé). Intermodalité voiture / voiture Initié par la Commune de Sprimont en septembre La Région wallonne entend développer la pratique 2011, il comprend aujourd’hui 18 communes du covoiturage et propose différents outils de mise (territoire Ourthe-Vesdre-Amblève-Condroz) et est en relation des habitants : amené à s’étendre à l’ensemble du territoire grâce au soutien de la province (projet de centrale d’achat • outils «numériques» pour faciliter l’organisation pour le matériel d’identification de ce service: de trajets et trouver rapidement des covoitureurs badges, autocollants et panneaux signalétiques : lancement en septembre 2015 à l’occasion de la Semaine européenne de la Mobilité de l’application de covoiturage «ComOn» (smartphones) en partenariat avec Taxistop ;

• outils «physiques» avec l’aménagement d’un réseau de parkings de covoiturage, en partenariat notamment avec des entreprises privées (mutualisation de parkings existants).

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Personnes rencontrées en entretien ou en workshop

A. DELECOUR / L. DOHOGNE / T. CHEVAU / JL. PLUYMERS / O. HEUSKIN / V. LIBERT / AV. BARLET / G. KUEPPER / M. DEJOZE / S. CASSILDE / P.DELCOMMINETTE / M.DEFFET / C. EVENS / S. HEINEN / G. SERVAIS / F. LEJEUNE / T. WIMMER / E. DANNEMARK / L. GOEBBELS / C. KRINGS / JD LECERF / J. MARAITE / K. SCHUMACHER / B.CARTILLIER / C. COLLIGNON / F. DEJON / P. GUILLAUME / E. LOMBA / M. O. HENRY / R.MEUREAU / C. NOIRET / C. PARMENTIER / G. PIRE / A.DENIS / Commanditaire M.ELSEN / G. SENDEN / D. ARNOULD / B. PITANCE / M. TARGNION / M. BAOUCHE / J. BERTRAND / D.CASTAGNE (DGO2) / F.DAERDEN / D.DETEMMERMAN / A.GILLES / H. HENKES / S.JACOB / Liège Europe Métropole S.KIPROSKI / V.LAVIOLETTE / V.LEGRAND / V.LOISEAU / F.MAYER / O.PERWEZ / J.PIETTE / P.SIMON (A.S.B.L.) / C.SWENNEN / C.FIRKET / PE. MOTTARD / A. DENIS / R. MEUREAU Boulevard de la Sauvenière, 77 4000 Liège (+32) 04/ 237.30.45 [email protected]

Equipe Coordination générale INterland Directeur de mission et pilotage politique : Urbanisme, prospective, architecture Franck HULLIARD, architecte urbaniste, directeur d’INterland 72-74 rue d’Alsace / 69 100 Villeurbanne, France JNC International sa Tél. +33 (0) 472 400 508 JNC Agence Wallonne du Paysage Chargé de mission et pilotage technique : Fax. +33 (0) 478 425 328 Rue du Géant 2 / 1400 Nivelles, Belgique Mathias ROUET, urbaniste sociologue, INterland

12, impasse Mousset / 75012 Paris, France CMN Partners Concertation, communication : Tél. +33 (0) 9530 856 02 Economie Gilles-Laurent RAYSSAC, Res Publica Conseils Fax. +33 (0) 478 425 328 26 Place Bellecour / 69002 Lyon, France www.interland.info twitter : @AgenceInterland SEGEFA Rédaction et cartographies [email protected] Commerce [email protected] Université de Liège / Institut de Géographie (B11) Population, société, logement : Allée du 6 Aout, 2, Sart Tilman / B-4000 Liège, Belgique Mathias ROUET, urbaniste sociologue, INterland Economie : Transitec Alizée MOREUX, architecte urbaniste, INterland Baptiste BAURENS, CMN Partners Ingénieurs Conseils Mobilités Second Axe 3, boulevard Frère Orban / B-5000 Namur, Belgique Tourisme Paysage : Commerce : Tél.: +32 (0) 81 22 45 66 8 Rue Saint-Marc / 75002 Paris, France Larissa PEIXOTO, JNC International Guenael DEVILLET, SEGEFA Fax: +32 (0) 81 22 45 68 Aurélie LECLERCQ, JNC International www.transitec.net Franck Boutté Consultants Tourisme : [email protected] Environnement Environnement : Xavier BEAUMONT, Second Axe 43 bis Rue d’Hautpoul, 75019 Paris, France Florian DUPONT, FBC Manon ALBAREDE, FBC Res Publica Mobilité : EcoRes Francis CAUCHETEUX, Transitec Concertation, Communication Changement climatique Changement climatique : Pierre TACHERON, Transitec 206 Rue la Fayette, 75010 Paris Rue de la Station, 69 / 6090 Braine-le-Comte, Belgique Xavier POURRIA, EcoRes Marie HAIN, Transitec

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Schéma Provincial de Développement Territorial et Plan Provincial de Mobilités Liège Europe Métropole (A.S.B.L.) > INterland Transitec + JNC international CMN Partners SEGEFA Second Axe Franck Boutté Consultants EcoRes Res publica

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