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SAISON

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cadmus £t Hermione samedi 21 , 2oh dimanche 22 mars, i7h théâtre de caen durée : 2(130 (avec entracte) cadmus Et Hermione jean-Baptiste Lully (1632-1687) tragédie lyrique mise en musique en un prologue et cinq actes créée à paris le 26 février 1673 poème de quinault d'après «Les Métamorphoses» d'ovide

Le poème Harmonique solistes, danseurs, chœur Et orchestre direction artistique Vincent Dumestre mise en scène Benjamin Lazar chorégraphie Gudrun skamletz collaboration à la mise en scène Louise Moaty chef de chœur Daniel Bargier scénographie Adeline caron costumes Alain Blanchot lumières Christophe Naillet maquillages Mathilde Benmoussa peintures Antoine Fontaine

André Morsch cadmus claire Lefilliâtre Hermione Arnaud Marzorati Arbas, pan jean-François Lombard La Nourrice, Dieu champêtre Angélique Noldus charité, Melisse Arnaud Richard Draco, Mars camille poul L'Amour, palès Geoffroy Buffière Le Grand scarificateur, David Ghilardi Le soleil, premier prince Tirien Romain champion L'Envie, premier Africain Vincent vantyghem second prince Tirien Luanda siqueira junon, Aglante Eugénie warnier pallas Anthony Lopapa second Africain jeroen Bredewold Echion Elonie Fonnard L'Hymen Brigitte pelote vénus

un spectacle présenté en partenariat avec France Bleu Basse-Normandie.E danseurs pierre-François Dollé, Caroline Ducrest, Robert Le NUZ, Alzbeta Majova, Anna Romani, Flora sans, Gudrun skamletz, Akiko veaux chœur dessus Mathilde Bobot, Élodie Fonnard, Corinne Fructus, Brigitte pelote hautes-contre Raphaël Mas, Raphaël pichon, Marie pouchelon, Lucile Richardot ténors Dominique Bonnetain, Albert Edelmann, Teddy Henry, Michael Loughlin-smith basses jeroen Bredewold, Arnaud cornil, jean-Michel Durang, Vincent vantyghem orchestre premier violon Mira Glodeanu, dessus de violon, Catherine Ambach, Kate Goodbehere, Katharina Heutjier, Johannes Frisch, Michele party, Tami Troman, Yolaine wùcher hautes-contre de violon Bénédicte pernet, jorlen vega, Hélène Lacroix tailles de violon Justin Glorieux, vojtech semerad, Jérôme van waerbeke quintes de violon Françoise Rojat, Benoît Douchy, Alain pegeot basses de violon claire Gobillard, Hervé Douchy*, Annabelle Luis, Marion Middenway, jean-Marie ouint violes de Gambe Lucas Guimaraes*, Martin Bauer* hautbois, flûtes Eisa Franck, johanne Maitre, Katharina Andres cornemuse, flûtes pierre Boragno bassons, flûtes jérémie papasergio, Krystojf Lawandowski, Stéphane Tamby clavecins Florian carré*, Frédéric Rivoal* théorbes Massimo Moscardo*, Bruno Helstroffer* percussions samuel Domergue trompette jean-François Madeuf répétiteurs sébastien Daucé, Frédéric Hernandez

* basse continue avec l'équipe de l'opéra comique et du poème Harmonique en tournée : Michael Dubois, Annabelle Richard, Éric Gazille, Frédéric Heurlier, cédric Morel, Luigino erasiello, Laurent Eade, Benoît Lecacheur, sébastien Bôhm, Florence parcot, Julia Brochier, Mélanie Leprince, Catherine Gargat, véronique pflLiger, Marion Bois, jean-Michel Feltz, Jérôme chou, Mathilde Benmoussa, chritophe Brand et Florence Adam. une production opéra comique en coproduction avec le centre de Musique Baroque de Versailles, la Fondation Royaumont, l'opéra de Rouen - Haute-Normandie, le théâtre de caen, le poème Harmonique. Décors financés par« Musiques du Baroque Français », mécène principal du centre de Musique Baroque de Versailles. Hautes-contres, tailles et quintes de violons conçues par Antoine laulhère et Giovanna chitto sur commande du centre de Musique Baroque de Versailles. Le poème Harmonique reçoit le soutien de la DRAC Haute-Normandie / ministère de la culture et de la Région Haute Normandie. Depuis 2005 KPMG est le partenaire principal de l'unité scénique de la fondation Royaumont.

Les représentations au théâtre de caen bénéficient du soutien du conseil régional de Basse- Normandie. UNE LEÇON D'ÉQUILIBRE Vincent Dumestre

L'envie de proposer une tragédie lyrique, un grand spectacle baroque, date des premières années du Poème Harmonique. Mais le projet est resté à l'état d'envie, car le choix d'une œuvre manifeste de la réunion des disciplines que nous avions abordées avec Benjamin Lazar et Cécile Roussat quelques années plus tôt s'est tout d'abord porté sur . Puis le projet de tragédie lyrique est redevenu d'actualité dans la mesure où nous brûlions d'envie d'appliquer maintenant notre savoir-faire à la tragédie. Mais quelle tragédie ? Les années 1670 peuvent se comparer, pour l'histoire de la musique française, aux vingt premières années du seicento italien pour l'histoire de la musique en Italie. Période de bouleversements (la création en 1672 de l'Académie royale de Musique qui ennoblit le statut des chanteurs et des musiciens, de même que l'Académie de Danse avait élevé ses danseurs au-dessus de la profession de simples baladins), prise de pouvoir de Lully avec son privilège, disparition de Molière et fin de l'épisode de la comédie- ballet, dont le genre aura duré à peine dix ans : tout cela anticipe et prépare le genre nouveau de l'opéra, qui jusqu'à présent n'avait pas eu de succès en France. Cadmus et Hermione se présente, justement, comme un prolongement du Bourgeois Gentilhomme, qui est, en octobre 1670, la dernière des comédies- ballets : Cadmus et Hermione sera en avril 1673 la première des tragédies en musique — tandis que Molière vient tout juste de mourir. Cadmus est une leçon d'équilibre, et c'est d'abord pour cela que je l'ai choisi. L'exact dosage entre la tradition du ballet de cour chanté et dansé et la nouveauté du récitatif lullyste, entre le comique et la morale glorieuse et guerrière, l'équilibre entre la présence des chœurs à l'antique, grandioses, et la dramaturgie qui se dévoile à travers les miniatures que sont les airs de cour, entre l'abondance d'effets spectaculaires et la simplicité du nouveau style déclamatoire : tout cela fait de Cadmus un véritable coup de théâtre dans notre histoire musicale. Sur le plan musical, bien entendu, le discours de Lully s'affine. La comédie-ballet ne lui laissait malgré tout que peu de place pour s'exprimer en musique et c'est dans la tragédie qu'il va pouvoir démontrer son talent immense. Dès l'ouverture de Cadmus, la majesté de l'écriture est frappante ; le choix d'un livret brillant, très probablement choisi pour sa richesse spectaculaire — entrée de furies, combat avec le dragon, métamorphose des géants en statues, etc. — lui permet de faire montre d'un génie certain dans le domaine orchestral, mais aussi choral. Les chœurs sont très présents et, loin d'être décoratifs, jouent un rôle moteur, comme dans le prologue. Enfin, et c'est la grande nouveauté, c'est dans Cadmus que Lully invente le récitatif français : il nous faudra à notre tour réinventer ce récitatif, au regard de notre travail, depuis dix ans, sur la déclamation baroque. Nous puisons ici à la source même de l'opéra français : travail aussi patient que passionnant. © Opéra Comique, 2008

DE MOLIÈRE À LA TRAGÉDIE EN MUSIQUE Benjamin Lazar

Le Bourgeois Gentilhomme a été la dernière collaboration entre Molière et Lully. A la fin de cette œuvre, la première entrée du Ballet des Nations pouvait se lire comme les prémices de cette rupture : Lully y développe sur le mode comique un dialogue entre plusieurs personnages entièrement chanté. Dans Cadmus et Hermione, les chanteurs n'occupent plus seulement le temps des intermèdes : la narration est entièrement assumée par la musique, et la déclamation chantée de Jean-Baptiste Lully, issue de son observation de la déclamation parlée, à présent la remplace. Les intermèdes sont dévolus à la danse et dans ce souci de coudre ensemble ce genre aimé de la cour aux actes de la tragédie, elle y joue un rôle narratif important, notamment dans la chaconne des Africains, message d'amour chanté et dansé adressé à Hermione. Plus de comédiens ! Molière, cependant, n'a pas disparu : Cadmus et Hermione est l'œuvre fondatrice d'un genre nouveau, la tragédie lyrique, inventée par Lully avec ce nouveau collaborateur , mais elle est aussi l'héritière des différents genres de spectacles musicaux du XVIIe siècle, à commencer par ceux de Jean-Baptiste Poquelin. Même évincé, son empreinte est encore fraîche dans les esprits. Si l'on ne retrouve pas le Molière du Bourgeois, peintre des mœurs sociales, on sent les influences du Molière conteur de La Princesse d'Elide. Arbas ressemble étrangement à Moron, que jouait Molière dans La Princesse : entre Arbas qui a peur du dragon et Moron qui a peur de l'ours, il y a peu de différence, sinon la taille de l'animal ! Procédé moliéresque encore : on retrouve le jeu de miroirs du couple de serviteurs et du couple des maîtres, ou encore le travestissement d'un des personnages. La nourrice est jouée par un homme, comme Madame Jourdain dans Le Bourgeois. Même le fait que la danse des Africains puisse être lue comme un message d'amour transmis à l'insu du Géant pourrait venir de ses pièces, où les amoureux usent parfois de ce procédé pour se parler d'amour à la barbe du père peu compréhensif de la jeune fille. Cadmus alterne les genres avec une grande maestria, entre émotion, effets de machine et comédie. Du prologue à la fin du Ve acte, il y a une accumulation de péripéties où monstres et dieux se succèdent à grande vitesse, dans un plaisir du merveilleux et une apparente naïveté dont seule la réalisation permettra de découvrir la force cachée. Nous poursuivrons la démarche esthétique et rhétorique fondatrice de notre Bourgeois Gentilhomme, par exemple en amplifiant nos recherches sur l'éclairage à la bougie, sur la base de l'expérience acquise, de façon à enrichir les effets et les contrastes. De même qu'un clavecin s'apprivoise avant de rendre les nuances qui semblaient dans un premier temps impossibles, l'éclairage à la bougie réclame un long travail et beaucoup d'ingéniosité pour parvenir à en exploiter toute la palette : miroirs, variétés des sources, flambeaux, effets de flammes... Par ailleurs, Lully a tendu vers le même idéal que les premiers compositeurs d'opéras italiens : trouver une déclamation musicale équivalente à la déclamation de théâtre, qui donne à entendre chaque phrase. Le travail sur la déclamation parlée étant une clef d'accès à son intention créatrice, nous nous sommes mis dans la même situation que lui face au livret de Quinault : travail à la table sur le texte, sans la musique dans un premier temps, pour arriver à un résultat rythmique et modulé ; la comparaison entre ce résultat intuitif et les propres choix de Lully permet de mieux comprendre les intentions du compositeur et de s'approprier ce qu'il nous demande au final. La prononciation fait partie intégrante de ce travail et son intérêt reste le même que dans Le Bourgeois : faire entendre ce que pouvait être la matière sonore de ce texte, avec l'idée qu'au-delà du sens, les sons aussi nous parviennent et nous touchent. C'est pourquoi la couleur d'une vocalise a tant d'importance : ce n'est pas, par exemple, la même chose de vocaliser sur le « a » si l'on prononce « roi » « roua » ou sur le « è » si l'on dit « roué ». De façon générale, Cadmus se présente à nouveau comme un grand chantier de réflexion sur la déclamation et la gestuelle, et pas uniquement un lieu de recherche appliquée où l'on plaque des solutions trouvées ailleurs. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, loin de brider l'imagination, la recherche historique en est l'un des meilleurs stimulants. La fragmentation, comme pour Le Bourgeois, en trois sessions à l'Abbaye de Royaumont permet de mener ce travail dans la maturation et la durée. L'enjeu est de comprendre dans quelle dynamique cette œuvre a été créée et ce à quoi elle a donné naissance. © Opéra Comique, 2008 ARGUMENT

prologue Le sujet de ce prologue est pris du premier livre et de la huitième fable des Métamorphoses, où Ovide décrit la naissance & la mort du monstrueux serpent Python, que le Soleil fit naître par sa chaleur du limon bourbeux qui était resté sur la terre après le Déluge. Le chœur des Nymphes et des Bergers chante avec les divinités Palès et Mélisse la grandeur du Soleil. Pan et des joueurs d'instruments champêtres se joignent à eux. Tandis que la nuit tombe, L'Envie apparaît, accompagnée de bruits souterrains, et invoquant le serpent Python, appelle les Vents. Le Python meurt foudroyé et une pluie de feu fait disparaître l'Envie et les Vents. La lumière revient et on célèbre la victoire du Soleil.

Actei Le théâtre représente un jardin. Cadmus a quitté Tyr depuis deux ans à la recherche de sa sœur Europe enlevée. Il confie aux deux princes tyriens qui le suivent qu'il est épris de Hermione, la fille de Mars, et qu'il veut la délivrer du géant monstrueux à qui elle est promise. Cadmus confie à Arbas qu'il compte sur un divertissement offert par ses Africains pour faire comprendre à Hermione qu'il l'aime. Hermione apparaît avec ses suivantes Charité, Aglante et sa nourrice. Celle-ci lui conseille d'accepter son sort et d'oublier Cadmus. Danse des Africains autour d'un palmier, auxquels se sont joints quatre Géants. Chants pour célébrer l'amour. Hermione est empêchée de se retirer par Draco le géant qui lui rappelle qu'elle lui est promise même si elle ne l'aime pas. Cadmus veut intervenir, en dépit des conseils des princes tyriens. Junon veut arrêter Cadmus, mais Pallas, au contraire, l'incite à secourir Hermione. Cadmus décide de céder à l'amour, Junon le menace mais Pallas lui promet sa protection.

Acte ii Le théâtre représente un palais. Arbas confie à Charité que Cadmus a résolu d'affronter le dragon. Il lui déclare qu'il est épris d'elle et se plaint de son indifférence à son égard. La nourrice d'Hermione, qui est éprise d'Arbas, essaye de le retenir, mais Arbas part rejoindre Cadmus. Elle laisse éclater sa colère auprès de Charité. Hermione fait part de sa crainte à Cadmus qui veut affronter le dragon. Ils se quittent. Hermione se lamente. L'Amour la rassure et part secourir Cadmus.

Acte ni Le théâtre représente un désert & une grotte. Arbas et les deux princes tyriens ne sont pas rassurés. Arbas reste avec deux Africains, pour préparer le sacrifice que veut donner Cadmus en faveur de Mars. Le dragon entraîne les deux Africains qui puisaient de l'eau. Cadmus arrive, affronte et tue le dragon, alors qu'Arbas se cache. Croyant Cadmus mort, Arbas aperçoit le dragon à terre et va l'achever. Les deux princes tyriens arrivent et découvrent le dragon mort Le sacrifice en l'honneur de Mars a lieu en présence du Grand Sacrificateur et de seize sacrificateurs qui chantent et dansent. Mars apparaît, qui interrompt le sacrifice en indiquant que Cadmus doit accomplir d'autres exploits. Quatre Furies viennent briser l'autel.

Acte iv Le théâtre représente le Champ de Mars. Cadmus doit semer les dents du dragon et affronter les soldats armés qui en naîtront. Il recommande à Arbas d'aller voir Hermione, s'il succombe. Amour apparaît et promet son aide à Cadmus. Cadmus sème les dents du dragon, qui se transforment en soldats. Mais Cadmus jette une grenade apportée par Amour qui les fait se retourner les uns contre les autres. Cinq d'entre eux déposent leurs armes devant Cadmus. Cadmus les envoie vers Hermione, et part à la recherche des princes tyriens. Le géant propose à Cadmus de renoncer à Hermione, puis, sur son refus, appelle trois autres géants pour le combattre. Pallas, assise sur un hibou, demande à Cadmus de fermer les yeux, présente son bouclier aux géants qui sont instantanément métamorphosés en pierre. Hermione et Cadmus laissent éclater leur joie et la remercient. Mais un nuage apparaît et enlève Hermione. Junon apparaît qui savoure sa vengeance.

Acte v Le théâtre change & représente le palais que Pallas a préparé pour les noces de Cadmus et d'Hermione. Cadmus, seul, se lamente. Pallas apparaît qui le rassure : Jupiter et Junon ont fait la paix, Hermione revient sur terre, et tous les dieux assisteront aux noces. Les cieux s'ouvrent, et tous les dieux paraissent et s'avancent pour accompagner Hermione qui descend dans un trône à côté de Hyménée, qui donne la place à Cadmus, et se met au milieu des deux époux. La suite de Cadmus et celle d'Hermione viennent prendre part à la réjouissance des dieux, et Jupiter commence à inviter les Cieux et la Terre à contribuer au bonheur des deux amants. Les dieux forment des vœux en leur faveur : Junon, Vénus, Mars, Pallas, l'Amour. Pendant ce temps, Arbas et la Nourrice se retrouvent. Des Amours font descendre du Ciel les présents des Dieux, attachés à des chaînes galantes. Les hamadryades et les suivants de Cornus les portent aux deux époux, et forment une danse, où Charité chante ; et ce mélange de chants et de danses forme une réjouissance générale : ainsi s'achève la fête des noces de Cadmus et Hermione. © Opéra Comique, 2008 LE COMPOSITEUR jean-Baptiste Lully (1632-1687)

Fils de meunier, Giambattista Lulli est né à Florence en 1632, et meurt à Paris en 1687. Il arrive à Paris à l'âge de quatorze ans, pour entrer au service de Mlle de Montpensier, la Grande Mademoiselle, cousine du roi, qui voulait apprendre l'italien. C'est en 1653 qu'il entre officiellement à la cour, non pas comme musicien mais comme danseur dans le Ballet de la Nuit, composition à laquelle il a participé. A cette époque on ignore sa maîtrise du violon, qui sera reconnu vers 1660, où il accede à la notoriété. Favori de Louis XIV, riche, il se fait naturaliser et francise son nom. En 1664 commence sa collaboration avec Molière, qui va donner le jour à neuf comédies-ballets. En 1661 Lully entre comme surintendant et compositeur de la Chambre et épouse en 1662 Madeleine Lambert, fille du compositeur Michel Lambert. Appuyé par le Roi et Colbert, Lully va créer la tragédie lyrique, forme francisée de l'opéra italien. Il devient en 1672 le directeur de « tout le théâtre en musique », évinçant Molière, avec qui la rupture est consommée cette même année. Il composera, de 1673 à sa mort, en 1687, pratiquement un opéra chaque année. Sa première tragédie lyrique Cadmus et Hermione est créée le 27 avril 1673 sur un livret de Philippe Quinault (1635-1388) qui devient son librettiste fétiche. En 1681, il devient Sécrétaire du Roi. Il meurt en 1687, à la suite d'un coup de canne qu'il s'était donné sur un pied en frappant la mesure du Te Deum chanté pour la guérison du roi.

BIOGRAPHIES

Vincent Dumestre direction artistique Après des études d'histoire de l'art à l'École du Louvre et de guitare classique à l'Ecole Normale de Musique de Paris, il se consacre à la musique pour luth, guitare baroque et théorbe qu'il étudie lors de stages avec H. Smith et E. Ferré, puis au CNR de Toulouse avec R. Lislevand, et au CNR de Boulogne dans la classe de Basse Continue. Il participe dès lors à de nombreux concerts, notamment avec les ensembles Ricercar Consort, la Simphonie du Marais, le Concert des Nations, la Grande Ecurie et la Chambre du Roy, Akademia, le Centre de Musique Baroque de Versailles, avec la plupart desquels il a réalisé une trentaine d'enregistrements pour les firmes Erato, Auvidis, Virgin, Ricercar, Verany, Naxos, Empreinte Digitale, Fnac Musique. C'est en 1998 qu'il fonde Le Poème Harmonique — ensemble de musique de chambre et orchestre spécialisé dans le répertoire baroque — dont il définit les orientations artistiques et assure la direction. Dès ses premières productions, l'ensemble est largement salué par la critique et apprécié par le public. La revue « Diapason » l'élit « jeune talent de l'année » (1999) pour le travail qu'il effectue au sein du Poème Harmonique, dont les enregistrements, parus sous le label Alpha, reçoivent les meilleures récompenses de la presse (Diapason d'or de l'année, Choc du monde de la musique de l'année, recommandé par « Classica », « Répertoire », « Opéra International », « Télérama »..Le Poème Harmonique est nominé aux Victoires de la musique pour le « meilleur enregistrement classique » (2002) puis comme « meilleur ensemble de l'année » (2003) et reçoit à Venise le prix international du Disque de la Fondation Cini (2002). Il est nominé au Cannes Classical Awards dans la catégorie « Mélodies et récitals vocaux XVIIe et XVIIIe siècles », aux côtés de C. Lefilliâtre, avec son programme Tenebrae (De Lalande). En 2004, son enregistrement « Nova Metamorfosi » reçoit en Belgique le prix de la presse Caecilia et le prix annuel de la radio Klara. En 2005, c'est le grand prix Charles Cros qui est décerné à son Bourgeois Gentilhomme, par ailleurs récompensé par le Choc du monde de la musique de l'année et le Diapason d'or Arte. En 2004, Vincent Dumestre est nommé chevalier des Arts et des Lettres par le ministre de la Culture.

Benjamin Lazar mise en scène Metteur en scène et comédien, Benjamin Lazar a été formé auprès d'Eugène Green à la déclamation et à la gestuelle baroques, puis a complété sa formation de comédien à l'école Claude Mathieu, tout en pratiquant le violon et le chant. Dans ses premières années de travail, il a mis en scène ou joué Corneille, Garnier, Garcia Lorca, Molière, Heiner Muller et a assisté Michel Didym à la Comédie-Française et au Théâtre de la Ville. Depuis 2000, il travaille régulièrement avec Le Poème Harmonique et signe notamment, en 2002, la mise en scène de Fasolo. En 2004, avec ce même ensemble, il a mis en scène Le Bourgeois Gentilhomme (comédie-ballet de Molière et de Lully) et en 2006 la Vita Humana de Marazzoli. La même année, il crée sa compagnie, le Théâtre de l'incrédule. Avec l'ensemble La Rêveuse, il adapte et joue L'Autre Monde ou les états et empires de la lune (d'après Cyrano de Bergerac). En 2005, il met en espace La Pastorale de Noël (Charpentier) pour le Parlement de musique (Martin Gester), et crée avec sa compagnie « Feu », d'après Les Pensées (Pascal) au festival d'Arques-la-Bataille. En janvier 2006, il met en scène Enée et Lavinie (Colasse) et Didon et Enée (Purcell) à l'opéra de Rennes avec l'ensemble les Nouveaux Caractères (Sébastien d'Hérin), avec la collaboration de Louise Moaty. Avec le Théâtre de l'incrédule et le quatuor Habanera, il prépare une adaptation théâtrale et musicale de Comment IVang-Fô fut sauvé, nouvelle de Marguerite Yourcenar, sur une création musicale contemporaine d'A. Berlaud. Dans le domaine lyrique, il a mis en scène IISant'Alessio (Landi), avec Les Arts Florissants (William Christie) au théâtre de Caen en 2007. En 2008 il a réalisé un opéra en chanson, Lalala, avec Les Cris de Paris, spectacle coécrit avec Geoffroy et Morgan Jourdain et présenté au théâtre de Caen en 2009. L'Autre Monde sera repris au théâtre de Caen en janvier 2010.

Gudrun skamtetz chorégraphie D'origine autrichienne, Gudrun Skamletz reçoit sa formation en Allemagne et en France dans des écoles de formation professionnelles pluridisciplinaires. Elle travaille comme danseuse depuis 1994 au Théâtre du Châtelet, au Royal House Covent Garden, à l'Opéra de Montpellier et à l'Opéra national de Paris. Des projets en danse contemporaine l'amènent à travailler en compagnie, avec les chorégraphes J.-F. Duroure, G. Baron, E. Stieffatre, D. Lerat, A. Dreyfus, ainsi que plus récemment S. Ly. En 1999, elle reçoit le prix d'interprétation au concours international de Volinine pour sa prestation dans Drosera (D. Lerat). En 1994, elle se forme à la danse baroque, auprès de Christie Bayle et danse par la suite dans ses créations. En 2002, elle rencontre Béatrice Massin lors de la création de Que ma joie demeure, puis intègre sa compagnie et l'assiste pour une création au Ballet Duo de Dijon. Engagée pour Le Bourgeois Gentilhomme, avec Le Poème Harmonique, elle rencontre C. Roussat et J. Lubek, avec qui elle collabore encore pour plusieurs projets avec J.-C. Malgoire et Sir J. E. Gardiner.

Louise Moaty collaboration à la mise en scène Louise Moaty a travaillé sous la direction des metteurs en scène J.-P. Loriol, E. Green, M. Bénichou, B. Lazar, C. Laluque, M. de Meaulnes, etc. En 2007 on a pu la voir dans Ariane de Benda aux côtés de B. Lazar, Athalie (Racine) et De l'autre côté du flot (écrit et mis en scène par P. Mornay). En 2006, elle crée, avec sa compagnie Youkali, un solo autour des écrits de la mystique baroque Louise du Néant. Depuis Le Bourgeois Gentilhomme dans lequel elle joue Lucile, elle collabore régulièrement avec Benjamin Lazar : Didon et Enée (Purcell) avec Les Nouveaux Caractères et II Sant'Alessio (Landi) avec Les Arts Florissants. Prochainement, elle le dirigera dans sa reprise de L'Autre Monde ou les états et empires de la lune (d'après Cyrano de Bergerac) au théâtre de Caen, puis mettra en scène l'ensemble Les Lunaisiens autour d'une lanterne magique dans Métamorphoses, concert optique. Actuellement elle met en scène Rinaldo (Handel) pour le Théâtre national de Prague en avril 2009 et le théâtre de Caen en avril 2010.

Daniel Bargier chef de choeur Daniel Bargier étudie la direction de chœur auprès de P. Caillard et M.-C. Cottin. Aujourd'hui, à Rouen, il est responsable de la formation vocale et de la pratique chorale au sein du département de Musicologie de l'université et enseigne la direction de chœur au Conservatoire. Il dirige le Chœur de Chambre de Rouen depuis 1986, récompensé dans plusieurs concours internationaux et régulièrement associé aux productions de l'orchestre de l'Opéra de Rouen, du Poème Harmonique ou du Café Zimmermann. Chef associé du chœur régional Vittoria d'Ile-de-France, auprès de M. Piquemal, il a également collaboré avec L. Equilbey à la direction du chœur de l'Opéra de Normandie, dont il est le chef référent. Il a été invité à plusieurs reprises à préparer le choeur de Radio France pour des productions avec l'Orchestre national de France ou l'Orchestre Philharmonique de Radio France, collaborant avec des chefs tels que L. Foster, E. Krivine, A. Jordan, G. Prêtre ou M.-W Chung.

Adeline caron scénographie Diplômée de l'École nationale supérieure des Arts décoratifs en 2000, Adeline Caron travaille d'abord comme assistante de R. Bianchi, P. Fomenko et M. Bozonnet, avec qui elle travaille sur Esther, à la salle Richelieu, et Corps, mon gentil corps (Jan Fabre) au studio théâtre de la Comédie-Française. Avec le scénographe Goury, elle collabore à plusieurs spectacles de P. Adrien au Théâtre de la Tempête : Le Malade imaginaire, Cadavres exquis, Don Quichotte. Elle a notamment travaillé pour Jackie (E. Jelinek), avec M. Bozonnet au Théâtre du Rond-Point, Orgie (P.-P Pasolini) au Théâtre du Vieux-Colombier et avec B. Lazar pour Le Bourgeois Gentilhomme (Molière et Lully) avec Le Poème Harmonique (direction V. Dumestre), Didon et Enée (Purcell), L'Autre Monde ou les états et empires de la lune (Cyrano de Bergerac) et II Sant'Alessio (Landi). En 2008, elle a réalisé avec lui la création de La la la (opéra en chansons), et, avec L. Moaty, celle de Rinaldo (Handel) pour le Théâtre national de Prague et le théâtre de Caen. Alain Blanchot costumes Alain Blanchot débute par des films publicitaires et des séries télévisées, puis travaille pour les clips et concerts de B. Fontaine, I. Caven ou A. Karina. Pour le cinéma, il collabore avec J. Balasko (Un grand cri d'amour, Ariette et L'Ex-Femme de ma vie), G. Canet (Mon idole), V. Guinabodet (Mariages !) et, dernièrement,]. Leclercq (Chrysalis). Sur scène, il travaille aux Amandiers (Macbeth), Chaillot (Sapho chante avec l'orchestre de Nazareth), la Cité de la musique (Le Remède de fortune), etc. En 2004, il collabore avec B. Lazar et Le Poème Harmonique (V. Dumestre) pour Le Bourgeois Gentilhomme au Théâtre des Champs-Elysées, l'Opéra royal de Versailles, puis en tournée. En 2005, il retrouve Sapho pour Sapho chante Ferré et J. Balasko pour Dernier Rappel. Il collabore à nouveau avec B. Lazar pour La Pastorale de Noël (M.-A. Charpentier), Didon et Enée (Purcell), Il est vrai queje rêve (de et avec L. Moaty) et II Sant'Alessio (Landi), avec Les Arts Florissants (W Christie). Actuellement il conçoit les costumes de Rinaldo pour le Théâtre national de Prague et le théâtre de Caen.

Christophe Naillet lumière Christophe Naillet a acquis une expérience de direction technique dans le monde du spectacle au sein d'ensembles comme l'Atelier Lyrique de Tourcoing (J.-C. Magloire) et Le Poème Harmonique de (V. Dumestre) ainsi que de quelques festivals comme celui de Rambouillet. En tant que créateur- lumière, il a travaillé avec le compositeur N. Frize, le chorégraphe D. Théron pour de nombreux concerts du festival d'Ile-de-France, la compagnie de théâtre la Mandragore, pour de nombreux spectacles au Théâtre Jean Vilar de Montpellier et c'est ici sa cinquième collaboration avec B. Lazar après Le Bourgeois Gentilhomme (Molière et Lully), La Vita Humana (Marazzoli), Didon et Enée (Purcell) et II Sant'Alessio (Landi).

Mathilde Benmoussa maquillage Après une formation en maquillage artistique, Mathilde Benmoussa débute son parcours professionnel en travaillant dans les domaines du cinéma, du théâtre, de la publicité et de la télévision. Sa rencontre avec A.-M. Goulet et B. Lazar pour des spectacles baroques lui permet de se documenter sur le maquillage historique de scène du XVIIe siècle qu'elle adapte avec des produits contemporains en respectant l'essence. La création des maquillages pour Le Bourgeois Gentilhomme (Molière et Lully), mis en scène par B. Lazar, lui offre la possibilité d'adapter ses recherches à l'éclairage à la bougie, utilisé lors des représentations théâtrales devant le roi à Versailles. Elle enchaîne ainsi de nombreux projets baroques : Le Carnaval baroque mis en scène par C. Roussat, Andromaque mis en scène par J.-D. Monory... Récemment, elle a créé les maquillages et les coiffures d'il Sant'Alessio, avec Les Arts Florissants (direction W Christie) et mis en scène par B. Lazar.

André Morsch cadmus, ténor Né à Kassel (Allemagne), André Morsch accomplit ses études en Autriche au conservatoire de Feldkirch et les complète au conservatoire d Amsterdam. Il intègre ensuite la New Opera Academy des Pays-Bas, avec laquelle il interprète les rôles de Leporello (Don Giovanni), l'Horloge (L'Enfant et les Sortileges), et Figaro (Le Noççe di Figaro) et en sort lauréat en juillet 2002. Dès lors, il se produit avec Les Arts Florissants et W Christie dans le Jardin des Voix 2005 et en tournée avec le Concert Spirituel en 2006, Adario (Les Indes Galantes) à l'Opéra de Zurich, Boris (Moscou quartier des cerises) de Chostakovitch à l'Opéra national de Lyon, Achillas (Jules César) à l'Opéra de Stuttgart, Morales (Carmen) à l'Opéra de Lausanne, Michelotto Cibo (Die Ge^eichneten) à l'Opéra d'Amsterdam, Simanov (Wet Snow), Ping (Turandol) et De Brétigny (Manon) avec le Nationale Reisopera des Pays-Bas ainsi que plusieurs rôles dans Candide avec l'Orchestre Philharmonique de Rotterdam et Elias de Mendelssohn avec l'Orchestre de Chambre d'Israël à Jérusalem et Tel-Aviv. En concert, il se produit régulièrement en Europe avec un riche répertoire comme Les Passions et Cantates de J.-S. Bach, les Requiem de Brahms et de Mozart et de la musique contemporaine. En octobre 2007, André Morsch reçut le premier prix de concours de Lieder du Hugo Wolf Akademie, Stuttgart. Il est aussi lauréat du prix Bernac de l'académie Ravel à Saint-Jean-de-Luz. En 2008 il a fait ses début à l'Opéra Comique dans le rôle de Cadmus (Cadmus et Hermione). Il a interprété Frère Rutin (St François d'Assise) à l'Opéra d'Amsterdam et participé aux concerts avec II Fondamento et P. Dombrecht, Real Filharmonia de Galicia et F. Bruggen, Bochumer Symphoniker et H. Curtis, etc. Il a joué en novembre 2008 dans Roméo et Juliette à Amsterdam. En mars 2009 il joue dans Ariadne auf Naxos (Leipzig) et reprend le rôle de Cadmus pour une tournée en France.

claire Lefilliâtre Hermione, soprano Parallèlement à des études de théâtre et cinéma à l'université de Caen, Claire Lefilliâtre suit l'enseignement d'Alain Buet à l'ENM d'Alençon. Cette rencontre sera déterminante, tant pour son engagement artistique et stylistique que pédagogique, et l'amènera au répertoire de la musique ancienne. Passionnée par l'expression baroque elle se forme alors auprès d'E. Green et de B. Lazar pour la déclamation et la gestuelle baroque et travaille sur l'interprétation des musiques françaises et italiennes du XVIIe siècle. Depuis deux ans, elle perfectionne son art du chant auprès de C. Schweitzer. On la retrouve alors sur les grandes scènes : Salle Gaveau, Festival de Beaune, Opéra de Rouen, Opéra d'Avignon, Festival d'Utrecht, Philharmonique de Saint Petersbourg, Palau de la Mùsica de Barcelone, Académie Santa Cecilia de Rome, Palais des Beaux Arts de Budapest, Festival Bozar de Bruxelles, Concertgebouw d'Amsterdam, Tokyo, Buenos Aires, etc. Depuis 1999 elle est l'interprète principale des productions du Poème Harmonique. Ses concerts et ses enregistrements au sein de cet ensemble, qu'il s'agisse des musiques de Moulinié, Guédron, Boesset, Cavalieri, Il Fasolo sont unanimement salués par la presse, qui reconnaît dans son travail un renouveau de l'interprétation des musiques baroques. Sur scène, elle interprète le rôle féminin dans les intermèdes chantés du Bourgeois Gentilhomme de Molière à l'Opéra d'Avignon (2004), puis au Théâtre Royal de Versailles (2005) et au Théâtre des Arts de Rouen et au théâtre de Caen (2007). Elle tient le rôle-titre de La Vita Humana (Marazzoli) au Concertgebouw d'Utrecht et au Festival d'Ambronay (2007). En 2008, elle a interprété le rôle d'Annius dans La Clémence de Titus (Mozart) sous la direction de J. Rhorer au Théâtre des Arts de Rouen. En 2009 elle reprend le rôle d'Hermione pour une tournée en France.

Arnaud Marzorati Arbas/pan, baryton Arnaud Marzorati débute le chant au sein de la maîtrise du Centre de Musique Baroque de Versailles auprès de J. Bowman, N. Lee, M. Isepp et S. Jurinac, puis entre au CNSM de Paris. On le retrouve dans Le Barbier de Séville (Rossini) au Festival de Saint-Céré, Die Zauberflote et Don Giovanni (Mozart) à Avignon, Don Pasquale (Donizetti) à Rennes, Rigoletto et Don Carlo (Verdi) aux Chorégies d'Orange, Le Médecin malgré lui (Gounod), Le Bourgeois Gentilhomme (Lully et Molière), etc. H se produit avec de nombreux ensembles, tels que les Talens Lyriques, Il Seminario musicale, Les Arts Florissants, Le Poème Harmonique et participe à des enregistrements avec certains d'entre eux, ainsi qu'avec les Fêtes vénitiennes, la Simphonie du marais, le Parlement de musique, etc. Il participe par ailleurs à des créations contemporaines : I. Aboulker, A. Essyad, H. Barraud, P. Etvôs, etc. Il a enregistré des mélodies de Prévert et Kosma, ainsi que des cantates de Stuck sur le thème de la jalousie. jean-prançois Lombard La nourrice/Dieu champêtre, haute-contre Jean-François Lombard étudie le chant au CNR de Rouen, puis entre à la Maîtrise du Centre de Musique Baroque de Versailles. Il débute au Festival d'Ambronay dans Persee (Lully). Depuis, il a chanté avec Les Musiciens du Louvre, Les Arts Florissants, Le Poème Harmonique, Les Paladins, La Petite Bande, La Grande Ecurie et la Chambre du Roy, Le Concert Spirituel, etc. On a pu l'entendre dans VOrmindo (Cavalli), Pygmalion et Les Indes galantes (Rameau), La Vita Humana (Marazzoli), ou encore Actéon (Charpentier). Il s'est produit à l'Opéra de Rennes, à l'Opéra Royal de Versailles, au Théâtre des Bouffes du Nord, au festival de Beaune, au Concertgebouw d'Amsterdam, etc. Il a également abordé le répertoire du XXe siècle avec Mahagonny Songspiel(Weill). Il a notamment enregistré YOrmindo (Cavalli), et Madrigali e Dialoghi (Mazzocchi), Leçons de Ténèbres (Capricornus), Les Lamentations de Jérémie (Cavalieri) et La Messe de minuit (Charpentier).

Angélique Noldus charite/Mélisse, mezzo-soprano Elle suit sa formation musicale au sein des conservatoires de Liège et Bruxelles et à Opéra Studio d'Amsterdam. Elle participe à la production de Dido and Aeneas et à diverses masterclasses organisées par l'Opéra Studio de la Monnaie où elle fit ses réels débuts comme Troisième Dame (Die Zauberflotè) sous la direction de René Jacobs. Depuis, elle se produit régulièrement en Belgique avec le Chœur de Chambre de Namur et l'Orchestre Philharmonique de Liège. Elle est invitée en Allemagne et en Italie (Mitrena dans Mote^uma de Vivaldi), à Budapest, en France (Opéra de Lille) et au Luxembourg. Elle a chanté à Bruxelles et New York {Zauberflotè). En 2007 elle a chanté les rôles de Chérubin (Le No^py di Figaro) à l'Opéra des Flandres, Annio (La Clemen^a di Tito) au Teatro San Carlo de Lisbonne. En 2008 on a pu la voir à l'Opéra des Flandres pour Meg Page (Falstaff) et à la Monnaie de Bruxelles pour La Calisto. Elle se produit régulièrement en récital (notamment à Gand, Anvers et Bruxelles) et en concert dans des œuvres telles que le Requiem et la Messe du couronnement de Mozart, la IX' Symphonie de Beethoven, la Petite Messe solennelle de Rossini et Le Songe d'une nuit d'été de Mendelssohn. Avec l'Orchestre National de Belgique elle s'est produite dans des airs d'opéra de Theodor Guschelbauer. Arnaud Richard Draco/Mars, basse Arnaud Richard étudie au CNR de Caen, puis auprès dAlain Buet. D débute sur scène au festival de Nice-Gattières, tenant le rôle de Zarastro dans Die Zauberflote (Mozart), puis participe régulièrement comme soliste aux productions de l'Opéra de Rouen (La Traviata, Tosca, Tristan et Isolde, The Beggar's Opera, Candide). Il chante également en oratorio (Cantate BWV 82 et Magnificat de Bach, Carmina Burana...), mélodie et lied (deuxième prix de mélodie au concours international de Marmande). Sa sensibilité pour la musique baroque l'amène à chanter en soliste avec les ensembles Suonare e Cantare, La Maîtrise de Caen, Les Musiciens du Paradis, les Pages et les Chantres du Centre de Musique Baroque de Versailles, Le Poème Harmonique, Ausonia (M. Glodeanu, F. Hass), La Fenice, Les Paladins. On le retrouve ainsi dans Le Bourgeois Gentilhomme avec Le Poème Harmonique. camille POUI L'Amour/palès, soprano Camille Poul commence à chanter au sein de la Maîtrise de Seine-Maritime et participe aux productions de l'Opéra de Rouen : La Flûte enchantée, La Bohème, Tosca, Carmen, etc. Puis elle intègre l'Atelier lyrique de Haute-Normandie, le CNR de Caen, l'ENM d'Alençon (A. Buet), le CNR de Paris (musique ancienne) où elle se perfectionne auprès de H. Crook, M. Laplénie et K. Weiss, et enfin le CNSM de Paris dans la classe de R. Dumé. Elle se produit notamment avec Les Musiciens du Paradis, Le Poème Harmonique, La Simphonie du Marais, l'ensemble Pierre Robert, l'ensemble vocal de Nantes, Il Gardellino, l'ensemble vocal Sagittarius, etc. On la retrouve dans plusieurs festivals : Septembre Musical de l'Orne, Abbaye de Lessay, Berkeley, Grenade, Sablé-sur-Sarthe, L'automne musical du château de Versailles, le Festival de la Chabotterie, La Folle Journée de Nantes et de Lisbonne, etc. Elle a enregistré (Lully) avec la Simphonie du Marais,et YOrfeo (Belli) avec Le Poème Harmonique. En 2008, elle chante les rôles d'Amour et Palès à l'Opéra Comique et à l'Opéra de Rouen dans Cadmus et Hermione de Lully qu'elle reprend aujourd'hui à Caen, le rôle d'Adèle dans Die Fledermauss de J. Strauss (direction Y. Molenat, mise en scène E. Cordolliani). Le poème Harmonique Le Poème Harmonique est un ensemble de musiciens solistes réunis autour de Vincent Dumestre. Depuis sa formation en 1998, il a choisi de concentrer son travail artistique principalement sur les musiques des XVIIe et du début du XVIIIe siècle. Dès l'origine, sa recherche sur l'interprétation vocale et instrumentale s'est enrichie des apports d'autres disciplines artistiques : comédiens et danseurs se joignent aux chanteurs et musiciens, d'abord en musique de chambre — Le Ballet des Fées, Il Fasolo — puis à partir de 2004 dans des productions scéniques comme Le Bourgeois Gentilhomme de Lully et Molière (mise en scène Benjamin Lazar) ou Le Carnaval Baroque (mise en scène Cécile Roussat), spectacle d'un genre inédit mêlant la musique italienne au travail des artistes issus du Centre National des Arts du Cirque. Dans le domaine de l'opéra (La Vie humaine de Marco Marazzoli, conçu pour des lieux sacrés, Cadmus et Hermione de Lully, recréation des fastes de la tragédie lyrique, deux spectacles mis en scène par Benjamin Lazar), Le Poème Harmonique mène une réflexion approfondie sur les correspondances entre l'esthétique « d'époque » (éclairage à la bougie et gestuelle, et pour Cadmus toiles peintes et machinerie) et celle de la scène contemporaine. Cette synthèse entre les disciplines artistiques, assortie à un véritable travail de troupe de la part des interprètes, signe la singularité de l'ensemble dans le paysage baroque aujourd'hui, où il apporte également un regard neuf sur les sources populaires des répertoires italiens et français : ainsi de l'enregistrement Aux Marches du Palais, consacré aux chansons françaises de tradition orale. Depuis sa création, Le Poème Harmonique s'est produit à travers toute la France et a effectué de nombreuses tournées internationales (jusqu'en Amérique latine et en Extrême Orient), mais entretient une relation privilégiée avec la Haute-Normandie où se déroule un quart de son activité. Parmi les événements marquants de ces trois dernières saisons, le succès exceptionnel du Bourgeois Gentilhomme et du Carnaval baroque (quatre-vingt représentations réparties pour moitié entre les deux productions, dont Théâtre des Champs Elysées et Cité de la Musique à Paris, Théâtre des Célestins à Lyon, Opéra de Rouen et d'Avignon, théâtre de Caen, Grand Théâtre de Reims et de Limoges, Arsenal de Metz, Printemps des Arts de Nantes, Bozar de Bruxelles, Festival d'Utrecht, Théâtre National de Prague, Festival de Printemps de Budapest, Festival Calperf de San Francico...). Au concert, l'ensemble effectue durant la même période d'importantes résidences à Bruxelles (Bozar), et San Francisco (Festival Calperf) ainsi que ses débuts à l'Académie Santa Cecilia de Rome, au Concertgebouw d'Amsterdam, au Boston Early Music Festival et au Festival International de Grenade. Les années 2008 et 2009 sont marquées pour Le Poème Harmonique par d'importantes créations : Cadmus et Hermione, première production lyrique grand format de l'ensemble, est aussi la première tragédie lyrique de Lully depuis donnée sur le plateau de l'Opéra Comique à Paris (janvier 2008), avant d'être reprise à l'Opéra de Rouen (février 2008), puis cette année au théâtre de Caen, au Grand Théâtre d'Aix-en-Provence et au Grand Théâtre de Luxembourg. A l'opposé, Venecia, dalle strade ai Palasgi est un spectacle léger conçu en collaboration avec Benjamin Lazar pour s'adapter à des lieux de patrimoine (création en juin 2008 à San Francisco, dans le cadre de la seconde résidence du Poème Harmonique au Festival Calperf, puis en Europe dans celui des Potsdamer Festspiele, avant sa présentation en France). Au concert, Le Poème Harmonique effectue ses débuts à New York (mars 2008), sa première tournée au Japon et en Chine (avril 2009) et se produit à nouveau largement au Bénélux, en Allemagne, en Autriche, en Pologne, en République Tchèque, en Espagne et en Italie. Le Festival Automne en Normandie a consacré par ailleurs pour son édition 2008 une large carte blanche à l'ensemble, qui y à donné une dizaine de concerts et spectacles. Ses enregistrements pour le label Alpha connaissent un succès public (plus de 150 000 disques et DVD vendus depuis la création de l'ensemble) et critique : Grand Prix de l'Académie Charles Cros, Diapason d'Or (dont meilleur DVD de l'année 2006 pour Le Bourgeois Gentilhomme), recommandé par Classica, Choc du Monde de la musique, Prelude Classical Award 2003, Prix International du Disque A. Vivaldi de la Fondation Cini, Prix de la Presse Caecilia... Sorti à la fin de l'année 2008, le DVD de Cadmus et Hermione rencontre à son tour un accueil exceptionnel (Diapason d'Or, recommandé par Classica, BBC Music Choice, Grand Prix de la Critique Allemande...).

Le Poème Harmonique est soutenu par le Ministère de la Culture (DRAC Haute-Normandie) et la Région Haute-Normandie. Il travaille en collaboration avec l'Atelier de Recherche du Centre de Musique Baroque de Versailles, la Fondation Royaumont et est membre de la FEVIS (Fédération des Ensembles Vocaux et Instrumentaux Spécialisés). votre prochain spectacle au théâtre de caen lundi 30 mars, 2oh mardi 31 mars, 2oh mercredi 1er avril, 2oh jeudi 2 avril, 2oh vendredi 3 avril, 2oh

danse théâtre de caen durée : ih20 Good morning, Mr. Gershwin José Montalvo £t Dominique Hervieu pièce pour quinze danseurs créée à la Biennale de la Danse de Lyon en septembre 2008 chorégraphie José Montalvo et Dominique Hervieu scénographie et conception vidéo José Montalvo avec Mansour Abdessadok, warren Adien, Arthur Benhamou, Franz cadiche ou Alex Tuy dit Rotha ou Joël Tshiamala (en alternance), Katia charmeaux, Émeline colonna, Nicolas Fayol, Biaise Kouakou ou Clarisse Doukpe (en alternance), Mélanie Lomoff, christelle Nazarin, sabine Novel, p. Lock, Karla pollux et priska

Dans cette création, inspirée de l'opéra Porgy and Bess, le mélange des genres et des arts est roi. Les danseurs hip-hop, moderne, contemporain et baroque se retrouvent sur scène pour offrir, dans un spectacle lumineux et coloré, une vision sans compromis de l'Amérique des années 30. Le tandem Montalvo- Hervieu, adepte du métissage des cultures, a assurément trouvé en Gershwin nombre d'éléments qui résonnent joyeusement avec leur univers métissé, ludique, drôle et poétique. Un spectacle accessible à voir absolument. places : de 8 € (tarif étudiant 30 minutes) à 24 € (plein tarif). tarif spécial cargônautes. renseignements, réservation : 02 31 30 48 00 etwww.theatre.caen.fr

côté LUX un Américain à paris, film de vincente MInnelli (1951), jeudi 2 avril à 141130, vendredi 3 avril à 191130 et mardi 7 avril à 17IT15 au cinéma LUX entrée libre sur présentation de la carte d'abonné du théâtre de caen dans la limite des places disponibles

mardi 26 mai mardi 14, jeudi 16 octobre Purcell, Handel - "Queens" mercredi 26, jeudi 27 novembre Le Songe d'une nuit d'été Les Talens lyriques - Christophe Rousset Ordet (La Parole) - Kaj Munk Benjamin Britten mardi 9 juin mardi 16, mercredi 17, jeudi 18, samedi 10, dimanche 11 (m) janvier Beethoven - Neuvième Symphonie vendredi 19 décembre Zampa ou la fiancée de marbre La Chambre Philharmonique Mesure pour mesure - William Shakespeare Louis-Joseph-Ferdinand Hérold Emmanuel Krivine mardi 27, mercredi 28, jeudi 29 janvier samedi 21, dimanche 22 (m) mars Le Neveu de Wittgenstein Cadmus & Hermione vendredi 23, samedi 24 janvier Thomas Bernhard Jean-Baptiste Lully La La La- Benjamin Lazar, Geoffroy Jourdain et Morgan Jourdain mardi 10, mercredi 11, jeudi 12 mars mardi 21, jeudi 23, samedi 25 avril Le Canard sauvage -Henrik Ibsen Rigoletto - Giuseppe Verdi jeudi 5 mars Hydrogen Jukebox Allen Ginsberg, Philip Glass vendredi 28 novembre vendredi 17 octobre Soirée Jazz Norvège Purcell - The Food of love jeudi 14, vendredi 15 mai Tord GustavsenTrio Paul Agnew, Anne-Marie Lasla, I went to the house but did not enter Manu Katché Playground Blandine Rannou, Jonathan Rubin HeinerGoebbels vendredi 13 mars vendredi 7 novembre Nuit du jazz- Ron Carter Quartet Messiaen -Bartok mardi 21, mercredi 22 octobre L'Ensemble de Basse-Normandie Merce Cunningham Dance Company mardi 28 avril Dominique Debart Fabrications, Split Sides Ciné-concert Charles Chaplin

samedi 29 novembre jeudi 23 octobre Caldara - Maddalena ai piedi di Cristo Merce Cunningham Dance Company samedi 8 novembre Les Musiciens du Paradis CRWDSPCR, Crises, EyeSpace Kûtiyâttam - Inde du Sud Damien Guillon jeudi 20 novembre samedi 7 mars Week-end Purcell - Les Arts Florissants Iceland Dance Company Cristina Branco - Fado > vendredi 12 décembre Happy new year, Kvart jeudi 26 mars Divine Hymns - Musique sacrée La Grande Nouba -Algérie, Maroc, Tunisie William Christie samedi 22 novembre > samedi 13 décembre Iceland Dance Company Critics choice ?, Man is always alone, Songs and Catches-Airs profanes dimanche 16 novembre (m) Station grey-Last stop Paul Agnew Good Canary - Zach Helm mardi 9 décembre samedi 20 décembre dimanche 7 décembre (m) Compagnie Rosas Britten - Noël anglais Chat en poche -Georges Feydeau La Maîtrise de Caen - Olivier Opdebeeck Anne Teresa de Keersmaeker Zeitung dimanche 18janvier(m) mercredi 31 décembre Chat et souris - Ray Cooney Concert du Nouvel An jeudi 11 décembre Compagnie Rosas - Ensemble Ictus Chabrier-Offenbach samedi 28 février et dimanche 1er mars (m) Anne Teresa de Keersmaeker Orchestre de chambre Pelléas Les Diablogues - Dubillard Benjamin Lévy Steve Reich Evening dimanche 8 mars (m) jeudi 15, vendredi 16, samedi 17 janvier mercredi 21 janvier Les Nouvelles Voltaires Folies Les Ballets de Monte-Carlo Mahler Chamber Orchestra Jean-François Prévand d'après Voltaire Stravinsky -Strauss -Mendelssohn Le Songe - Jean-Christophe Maillot Tugan Sokhiev dimanche 17 mai (m) mardi 3,mercredi 4 février Les Belles-sœurs - Éric Assous dimanche 1er février (m) Entracte -Josef Nadj Orchestre des Champs-Élysées lundi 30 au vendredi 3 avril Haydn - Mozart - Beethoven Compagnie Montalvo-Hervieu Christian Zacharias Good morning, Mr. Gershwin jazz dans les foyers et jazz café mercredi 25, jeudi 26 février jeudi 28, vendredi 29 mai Le Jardin des voix - 4e édition musiques du monde dans les foyers Juilliard Dance Les Arts Florissants - William Christie Gloria, The Fugue, chanson Côté Cour mardi 3 mars North Star,New Creation Handel-Faramondo auditions de la Maîtrise de Caen Orchestre I Barochisti - Diego Fasolis mardi 11 (m) au vendredi 14 novembre mercredi 1er avril Les Sept Planches de la ruse Aurélien Bory Haydn - Stabat Mater, La Passione mardi 2 au samedi 6 décembre Location : 02 31 30 48 00 La Maîtrise de Caen - Olivier Opdebeeck Le Cirque invisible du mardi au samedi de 13h00 à 18h30 Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thiérrée www.theatre.caen.fr

Tous les spectacles sont à 20h (sauf le Concert du Nouvel An et La Grande Nouba qui sont à 19h). CAEN/» Les matinées (m) commencent à 17h.