Rec!ierc lie cl'eau ;JOL ;-..'•• le i;o«'i la Co,' une de • UNI.ROT (VosgesJ 27 F-'vrier 19H7 B.R.G.G.M. PARIS, le 27 FEVRIER 1957

ij de la fédération (15°)

ALIMENTATION EN EAÜ POTABLE DE LA

COMEdüNE DE PÜNEßOT ()

Possibilités d'amélioration par forage à

moyenne profondeur dans le massif calcaire BATHONIEN-BAJOCIEN

par G. JUNOUX I. GENERALITES - OBJET DE LA RECHERCHE

Située aux confins NW du Departement des Vosges, a la liralte de Meurtke et Moselle, la localité de , ( 18 km HE. de MEÜCHATEAU•- 226 habitants) est en butte, de longue date, à des difficultés sérieuses dans le domaine de l'alimentation en eau, aussi bien du point de vue de la quantité disponible que de la qualité même de ses ressources.

Cette situation avait, dès avant guerre, attiré l'attention des Autorités responsables et motivé plusieurs études et projets de l'Administration avec le concours dés géologues officiels (•). Oes réfections du système de distribution, effectuées notamment a la suite des études l) et 2), n'ont pas apporté d'amélioration satisfaisante à cet état de choses: les captages communaux qui sont, en fait, dçs drainages à faible profondeur, (BLARIN:-lo85 SOUS sol, SAMARITAINE: -2m50j, SOLHANTt -2m7O, SEICHESONl -2mlO (cf. ANNEXE j) subissent des fluctuations importantes, tarissent en sécheresse pro- longée et ne présentent pas toutes les garanties de potabilité*

La réalisation des projets 5) et 6) (Adduction des Sources de MONT-L'ETROIT) a été différée par suite des hostilités 1939-45. Divers puits particuliers« peu profonds en général et facilement accessibles aux contaminations, pallient; dans une certaine mesure, l'absence d'une distribution publique.

(*) Liste des rapports sur cette question: 1) 11-6-1910 Examen des conditions d'alimentation en eau potable de la Cocanune par MsD0UDOUXP Conducteur des Ponts-et^Chausséef 2) 30—6-1927 Projet de réfection des captages et des conduites d'eau des lavoirs abreuvoirs par M^MARCHAND, Sous-Ingénieur Principal du Génie Rural. 3) 4-7-1936 Alimentation en eau de PUNEROT (Vosges) (Projet d'éta- blissement d'un puits de 30 ni. de profondeur à 1.500 m.à l'Est de l'agglomération^par F^DIENERT, Collaborateur Principal a la Carte Géologique de la . 4) 1936-37 Etude géologique complémentaire pour le projet d'eau potable (Puits + sondage de 130 m. de profondeur à 400 m au S. de l'église)? par A.ROBAUX, Collaborateur au ' Service de la Carte Géologique. 5) 23-6-1937 Etude géologique pour un projet d'adduction d'eau potable (Adduction gravitaire des Sources du Vieux Moulin à MONT L'ETROIT), par A. ROBAÜX. 6) 1937-38 Exasea des solutions proposées par les rapports 4) et 5) (Conclusion en faveur de la solution 5) par le Service des Ponts et Chaussées (L4.DECELLE). - 2 -

La réalisation d'un réseau coBKnunal a été envisagée à nouveau en 1951 par le Service du GENIE RURAL. Une étude géologique, en vue de la création d'un point d'eau par puits' ou forage, a été demandée à cet effet au B.R.G.G. le 11—6- 1951. Les besoins à couvrir étaient estimés à 40 mètres-cube? par jour. L'examen des lieux et des levés sur le terrain ont été effec- tués à plusieurs reprises, en liaison avec d'autres études régionales, entre 1951 et 1955.

La difficulté du problème et le souci de recueillir des élé- ments d'information plus précis -tenant conpte notamment de certains résultats acquis lors des recherches d'hydrocarbures dans cette region- m'ont conduit à différer la présentation de mon rapport.

Diverses indications ont toutefois été communiquées à Monsieur l'Ingénieur en Chef du GENIE RURAL en Décembre 1955, afin de permettre la mise au point d'un avant-projet de forage de reconnaissance.

Après une tournée complémentaire pour préciser certains élé- ments de la coupe géologique MONT L'ETROIT-TRANQUEVILLE (8 Décembre 1956) le présent travail a pour objet de confirmer les renseignements sommaires donnés en 1955. Esquisse géologique et structurale de lfl région de PUMEHQT (Vosges)

'""l-'¡ ttí£20/3ZS- / / '*

/ / ^+4-20/4-50 / Í

- Echelle 1/80.000 - 3 -

II. CONSTITUTION GEOLOGIQUE DE LA REGION DE PUNEROT.

L»agglomération de PUPJEROT est située: Io) à la limite Nord Ouest du plateau calcaire qui s'étend de NEUFCHATEAU-CHATENOIS, dans les Vosges, à CREPEY- COLOîdBEY-LES- BELLES - BARIZEY, en Maurthe et Moselle, suivant une auréole d'affleuresents centrée sur le Bassin de PARIS et constituée par les formations du JURASSIQUE moyen. 2°) au pied du revers Sud-Est des Cotes de ; secteur de MONT LH2TROIT - PAGNY-LA-BLANCHE-CÛTE, essentiellement formé de terrains argilo-calcaires imperméables du JURASSIQUE supérieur, couronnés par des lambeaux de calcaires argoviens.

Le plateau calcaire s'élargit notablement selon un axe W.NW—E.SE. Jalonné par les localités de FEGOCOURT et PUNEROT. Il repose sur le substratum imperméable du LIAS, épais, tendre et plas- tique dans son ensemble, susceptible de donner lieu, par gravité, a des tasseruents plus ou moins accentués générateurs de failles et de diaclases dans la série dure qui le surmonte.

La cote approximative de la base du massif calcaire sur le LIAS marneux peut être déteruinée sur tout le pourtour du plateau, entre HARCHECHAIÍP - LES TRAMOKT et SELAINCOURT. Ce report, indiqué snr l'esquisse ci-contre, établit l'existence de pendages des couches selon plusieurs directions dont la principale est orientée vers le HÏÏ, soit à peu près parallèlement à l'axe d'élargissement de l'auréole calcaire. Au SW. les assises plongent, en outre, vers NEUFCHATEAU. Vers le Nord, se dessine un mouvement anticlinal atténué (dôme d'AUTREVILLE) suivi d'un nouvel abaissenent en direction de COLOMBEY- ALLAIN vers TOUL.

Des failles ont été signalées par la carte géologique. Remar- quons d'abord que leur re4et est généralement peu Important aux environs immédiats de PUNEROT. Il apparaît, de plus, très difficile de distinguer sur le terrain, sans une étude de détail qui dépasse- rait beaucoup les limites du problème k résoudre, le tracé et l'am- pleur réels de ces accidents ainsi que les relations précises entre les divers compartiments: on se heurte à la rareté des repères fossi- lifères et des affleurements, à la variabilité des faciès et aux altérations superficielles.

L'allure générale du secteur donae à penser que le massif calcaire a été soumis à des gauchissements multiples ayant provoqué sa fracturation en plusieurs éléments dont le décalage parait assez faible dans le sens vertical. Aucun obstacle majeur ne viendra donc s'opposer, en principe, à la constitution de nappes aquifères conti- nues et à leur écoulement dans le sens du pendage maximum, soit selon la ligne de plus grande pente. - 4 -

D'autre part, les phénomènes d'infiltration et de circulation souterraine apparaissent ici prépondérants par rapport au ruisselle- ment: l'examen topogruphique et hydrographique du secteur compris entre - GEMONVILLE - TRANQÜEVILLE - GRAUX et SAULXEROTTE permet de constater l'absence de toute circulation superficielle permanente de quelque importance.

Le ruisseau d', qui draine ce territoire de près de 4.000 bectares.se perd à l'aval iraaédiat de GEMONVILLE; son cours, ainsi que celui de ses "affluents*1 rive droite (Grande Voie-Ruisseau de St-AMOND) et rire gauche (vallons de T1ÎANQUEVILLE et de GRAUX) sont marqués par des vallées sèches qui ne fonctionnent que très occasionnellement et aboutissent, 800 m. environ au S.E. d'HARMON- VILLE, à un bassin pratiquement fermé.

Or, les conditions pluvioraétriques régionales (730 nan par an) permettent dfévaluer l'ordre de grandeur de l'apport correspondant à 500*600 m3/heure pour un coefficient d'infiltration égal à l/5 au plus. Cette estimation portant sur un minimum. Il y a tout lieu de croire, ainsi que le supposaient les anciens auteurs (l), que des pertes notables interviennent dans le trajet des eaux sous le plateau calcaire, soit en direction du Nord vers COLOLiBEY-BARIZEY-au-Plain, soit plus probablement (2) au SW vers la Vallée du VAIR (axe HARCHECHAilP - AUTIGNY-LA-TOUR - BRANCOURT).

Le niveau de base déterminé par ces deux coupures du massif calcaire se situe au voisinage des cotes -^260/+265« C'est entre ces unites approximatives que devrait se tenir le niveau hydro- statique dans un forage bien conditionné recoupant l^enseoble des nappes aquifères jusqu^au substratum imperméable du plateau.

Des précisions complémentaires sur la structure géologique des abords isimédiats de PUNEROT nécessitent une description préalable de la série géologique, qui fait l'objet du paragraphe suivant.

L'ANNEXE I (carte au i/40QQ0Oe) rappelle la situation générale de la Commune de PUNEROT, indique llétendue du bassin versant, la situation des principales recherches, la cote du fond des vallées les plus importantes et porte la trace des deux coupes géologiques étu- diées.

(1) cf. notamment i Dr-BAILLY Hydrographie du Département des Vosges 1887, p{»59 du Torae I de l'ouvrage de L. LOUIS. (2) Le bombeiaent anticlinal mis en évidence par les reconnaissances et levés effectués en 1954 dans le secteur COLOMBEY-AUTREVILLE- GAS Bois? par la S.N.P.A., peut constituer un obstacle structurai vis-à—vis d'un écoulement naturel des nappes vers le N.E. - 5 -

III.FORMATIONS GEOLOGIQUES DE LA REGION DE PUNEROT.

Aucun sondage, méthodiquement suivi sur le plan hydrogéologique, n'a recoupé la totalité des terrains susceptibles de renfermer des ressources aquiferes suffisantes pour une collectivité.

Les coupes et les échantillons des forages suivants:

ROUCEUX Commune 1916 Profondeur: 115m50 NEUFCIIATEAU Brasserie 1920 - 145m Scieries Réunies 1926 - 63m ALLAIN Coniaune (1910) - 92m n'ont malheureusement pas été conservés.

Des renseignements plus circonstanciés ont été recueillis as

AUTREVILLE . Commune 1937 Pr.lim.à î llmlO et lors de l'exécution de la recherche récente dei

BARIZEY-au-Plain Commune 1949 Profondeur: 87m55

Les résultats stratigraphiques détaillés de la partie supé~ rieure du sondage pétrolier d'AUTREVILLE (L.Cb.L.l - 1956 - Profondeur finale 029mô0) n'ont pas été publiés.

La description de la série géologique ne peut donc s'appuyer que sur des renseignements fragmentaires obtenus soit aux affleure- ments par des levés de carte, soit dans un très petit nombre de recherches en profondeur.

Or, des variations latérales importantes ont été signalées, notamment dans la partie supérieure du DOGGER, par les géologues qui ont étudié la région comprise entre TOUL et NEÜFCHATEAÜ (l). Ces changements de faciès sont particulièrement sensibles entre COLOMBEY et SOULOSSE.

Les indications suivantes sont donc données sous certaines réserves; il serait souhaitable, sur le plan théorique comme pour les applications pratiques, qu'elle! puissent être précisées, le cas échéant, par l'observation détaillée des matériaux extraits d'un nouveau forage.

(l) WOHLGEMUTH 1883 - JEANNEL 1887 - CORROY 1929 - GARDET 1947 - MAUBEUGE 1954. - 6 -

MOM DE L'ETAGE DESIGNATION & NATURE DES TERRAINS EPAISSEUR APPROXHiAT.

Calcaires en bancs, avec; Millerecrinus & Rhynchonelles. o Maraes et calcaires marneux. OXFORDIEN Argiles plastiques avec quelques p 130 à 140ET bancs calcaires O "O (S ano

"Calcaires et dalles oolithiques'

Au sommet, calcaire blanc grisâ- REPERE tre très fin, en dalles ou "laves" Au aplaties, fissurées, formées d'un TOIT agrégat d'oolithes miliaires et de débris spathiques reliés par un SUP. ciment cristallin. 16 à 25 A la base, les bancs sont de plus en plus épais, gris blanchâtre ou bleu, légèrenent pyriteux, avec passages oolithiques. Passages martio—calcaires. "Marnes ou Caillasses" BATHONIEH Calcaire en plaquettes passant à REPERE marno-calcaire grumeleux,rocail- leux, de teinte bleue, brune ou MOYEN 2 à jaunâtre9 avec füune abondai tex Térébratules, RhynchonellesP Acantothyris spinosa

** Calcaire lithographique "

Bancs épais de calcaire grisâtre REPERE ou rosé, à grain fin ou litho- AU graphiquey avec lits séparatifs TOIT schisteux marneux à Rhyach, dans la decorata. région INF. 1 25 à 33 Intercalations possibles d un NEUFCHATEAU faciès oolithique mimant (ou SOÜL0SSE. passant progressivement a) l'oo— lithe tniliaire. Linite imprécise dans l'état actuel de nos connaissances —— - 7 -

"Oolithe miliaire supérieure" s Oolithe de Boyaumeix.

Calcaires oolithiques blanc sf durs, jaunâtres ou bleus, à oolithes fines 15 à 20m. Marnes et calcaires grumeleux, à oolithes plus grossières ou diffor- mes, avec lentilles à Clypeus Ploti.

"Oolithe miliaire inférieure" SUP. Bancs compacts, massifs, de calcai- res à fines oolithes, passages ± 12 à 15 terreux.

"Maraes de Bancs lenticulaires ou rognons de REPERE calcaire oolitliique inclus dans des 3 à S marnes grises^ avec lumachelles à E» acutainata. BAJOCIEW "Calcaires a entroques" (et Polypiers super.) Calcaires spathiques, blanc-jaunâtre aux affleurements, gris bleu en pro- fondeur, grenus, parsemés d'oolithes, djentroques et de récifs de Polypiers.

"Calcaires h. Polypiers" IM. Calcaires * subdivisés en bancs, 30 à 35 grains spathiques et nombreux récifs de Polypiers saccharoïdes gris blan- châtres, emballés dans des passées marneuses grises avec lentilles oolithiques.

"Calcaire à P. pwailits" Calcaires oolithiques fins ou spathi- ques. grenus, avec filets schisteux 5 à T noirâtres.

LIAS SUPERIEUR; BASE DU MASSIF CALCAIRE

Trace de la "Formation ferrugineuse" REPERE Bancs minces de calcaires à oolithes ferrugineuses, intercalés AALEWIEN dans des calcaires marno-gréseux gris 3 à 5 sombre, avec entroquesj, Lamellibranches et Bélénmites, tendance de plus en plus marneuse vers la base.

TOABCIEN "Marnes supraliasiques" Harnes finement micacées gris soabre. tres friables. SUBSTRATUM IMPERMEABLE 100 m. CHARMOPTHIEH (pour mémoire) - 6 -

La puissance totale du massif calcaire BAJ0CIEN-BAT1I0NIEN intercalé entre les deux ensembles imperméables du LIAS et du CALLOVO-OXFORDIEN apparaît ainsi de l'ordre de 140 à 150 mètres.

Ce chiffre représente la profondeur maxima d'un forage qui serait implanté aux abords mêmes de PUNCROT, afin de reconnaître la totalité de ses ressources acuifères.

IV. NAPPES AQUIFERE5 UTILISABLES. PRECEDENTS REGIONAUX.

En principe, quatre réserves d'eau distinctes peuvent se cons- tituer à divers niveaux du massif de JURASSIQUE moyen, de la surface du plateau jusqu'à sa base: a) dans les bancs calcaires plus ou moins épais et fissurés du CALLOVIEN inférieur, ou les quantités d'eau seraient généralement très liuitces et en relation plus ou moins directe avec les pré- cipitations; la protection bactériologique demeurera incertaine par suite de leur origine très superficielle. Les captages actuels de PUNEROT sont, en toute probabilité, situés à ce niveau et n'offrent, de ce fait, que peu de perspectives d'amólioration. Plusieurs puits particuliers ont été ouverts dans ces horizons (cf. Annexe au l/l0.000e). Aucune indication n'a pu être recueillie concernant leur débit. b) dans les calcaires en dalles et en bancs grenus ou oolithiques du BATIiONIEN supérieur, ïe substratum imperméable étant représenté par les Marnes ou Caillasses du BATHONIEN moyen ; L'exploitation de ces ressources paraît avoir motivé notamment l'implantation du captage de GRAUX au flanc NW. de la colline qui sépare ce hameau de TRANQUEVILLE Après une période pluvieuse, une zone humide peut être observée à*partir des anciennes sources jusqu'aux abords Est de l'agglomération (Mars 1957). Le forage communal d'AUTREVILLE (400 ni. env<. SVÍ-. de l'église) a été établi très probablement dans les mêmes formations (alternance d'"argile" et de calcaires jaunes et bleus);il a permis d'obtenir un débit de 6 à 8 m3/heure pour une dépression de 6 à 8 mètres. L'eau est bicarbonatée calcitjue, faiblement magnésienne et légè- renent sulfatée (décomposition des pyrites), avec une dureté totale de 27°. - 9 -

La présence de passages à tendance plus ou moins marneuse à divers niveaux de la formation (cf. tranchée de la route MARTIGNY-LES-GERBONVAUX à TRANQUEVILLE, 600 à 700 m. à l'E.SE. de MARTIGNY) rend assez aléatoire toute recherche qui serait exclusivement limitée à cette nappe. Un essai de débit prolongé serait nécessaire pour vérifier la qualité des eaux et leurs relations éventuelles avec les affleurements relativement proches . c) dans les Calcaires massifs du BATHONIEN inférieur et les niveatp oolithiques du DAJOCIEN supérieur. Une nappe abondante ne pourra y être rencontrée, puis exploitée, au-dessus des "f-iornes grises à E. acuninata", forsant couche principale d'arrêt, que si deux conditions essentielles, mais irapreri- sibles dans l'état actuel de nos connai ssancesr, se trouvent réalisées: — absence d'intercalaires schisteux ou marneux plus ou moins continus dans les couches à R.decorat a, extension limitée des lentilles marneuses à Cly.eus Plot i. - rencontre de zones de fracturation et de chenaux de circula- tion naturels dans les assises calcaires, se traduisant notaranent dans les échantillons remontés à la surface par la décoloration et l'oxydation des assises pyriteuses, nor- raalerjent gris ou gris bleu. Le foraje de BARIZEY-au-Plain (î.ieurthe & Moselle) senble ¡voir recoupé cette série entre 60/62 et 67,55 mètres de profondeur après traversée de 1 «OXFORDIEN-CALLOVICN entre 0 et 36/38 m, puis du BATHONIEN supérieur de 38 à 58 mètres environ. Les procédés de forage "à l'injection" et "à sec" ont été alternativement utilisés. Deux essais de débit ont été effectués:

Résultats obtenus: N° 1 Forage à 65 m. 16 à 18 m3/h Niv.à - 30-31 m. N° 2 - 67,55 27 - 4lm70

Le niveau statique s'est tenu en cours de forage vers -7m50 à -10 m. par rapport à l'orifice soit aux cotes +275 et +277,5. En fin de travaux, il s'est établi plus profondément: vers -(24) ra, par rapport au sol, traduisant ainsi une amélioration notable des conditions de débit dans la traversée des Couches c). Les eaux recueillies ont tuontré des propriétés chimiques assez voisines de celles du forage drAUTREVILLE: RJsidu sec 105-110°C = 476 mg/litre Dureté totale = 26,6 ° français

II va de soi que tout indice aquifère qui pourrait être mis en évidence par les épuisements ou pompages périodiques en cours de forage serait avantageusement développé par acfdi- fication sous pression des zones productives correspondantes. - 10 - d) dans les Calcaires à entroques et à Polypiers de la base du BAJOCIEN; les formations considérées se trouvent en profondeur,£ l'aplomb de PUNEROT, a une distance importante de leurs affleu- rements (5 à 10 km. ) La sédimentation irrégulière, coupée de passées marneuses, qui caractérise en particulier les ;ones à Polypiers, nrest pas favorable, a priori, à la constitution d'une réserve importante. On peut regretter que les captages profonds de ROUCEUX (1916) et de l'ancienne Brasserie de NEUFCHATEAU (1920) qui ont pro- bablement traversé en totalité ces terrains jusqu'au LIAS, n'aient pas donné lieu à des investigations précises, en rela- tion avec des données stratigraphiques certaines: Profondeur Fermeture des Cote du Condit.' eaux superxeu. niv.sta. de débil

ROUCEUX 115s50 (80) m. +276 (6,2)m3/h NEUFCHATEAU 145 60 m. +278 ?

L'ancien forage militaire de BAZOILLSS-sur-Meuse (1914/18 - Profondeur 69 m) a été revisé et approfondi par carottage continu 0 140 mm, en 1954, par la Sté FORAC. Il a fourni les indications suivantes:

Le "Calcaire à entroques" avec passages coquilliers et rares Polypiers a été traversé entre 70 m et 91,50; de nombreux passages marneux ou schisteux ont été notés entre les bancs calcaires dont quelques uns apparaissaient très altérés. La forraation des "Polypiers inférieurs" (91,50 a 95,20) a montré une alternance de calcaires saccharoïdes grenus et oolithiques et de narnes noirâtres avec rares entroques en filets ou lentilles irrénulières.~ Des couches ferrugineuses ainces ont été trouvées entre 96,10 et 97,40, en intercalations dans des calcaires marneux gréseux faiblement micacés coupés de filets schisteux. Fin du sondage dans des marnes argilo-sableuses pyriteuses du TOARCIEN supérieur (nombreux débris de crinoïdes, Lamelli- branches et de Foraminifères (101 à 104,50). Aux essais, un débit moyen de 1200 à 1300 1/heure seulement a été obtenu entre -60 et -10 m. de profondeur. Aucun essai préliminaire n'avait été effectué avant l'approfondissement, il n'est pas possible de savoir dans quelle mesure la quantité d'eau recueillie provient de l'ancien ouvrage -dont la coupe est totalement inconnue- ou de la passe supplémentaire réalisée, On note toutefois que la partie inférieure du JURASSIQUE moyen est, en ce point, très pauvre en ressources utilisables. - 11 -

V. PREVISIONS ET PROGRAMME POUR LA RECHERCHE ENVISAGEE.

a ) Indications complu;nentai res sur la disposition des couc'ies (jéoloçiJMues aux abords de PUNEROT,

Les affleurements créés par la construction de la voie ferrée TOUL-NEUFCI1ATEAU et divers levés de surface établissent la présence d'un mouvement synclinal à grand rayon de courbure entre et AUTREVILLE, transversal h la direction du pendage principal vers le NVii; les dalles et calcaires du BATiîONIEN supérieur mis à jour et exploités en plusieurs carrières tu voisinage du Km 66 (l km SE. de RUPPES) s'enfoncent en direction du N.E. sous les marnes et calcaires iaarneux du CALLOVIEN et réapparaissent en rive G. du ruisseau d'AROFFE, aux abords N. NUr d'AUTREVILLE. Tous les puits recelaient exécutés au voisinage immédiat de PUNEROT ont traversé une certaine épaisseur de marno-calcaires et marnes sableuses à Macr. macrocepiialus (N° 1 - 2 - 3 et 4 de l1 ANNEXE II).

Vers le S. et le SE, au delà des limites du territoire coriiiunal, les dalles oolithiques bathoniennes réapparaissent en larges affleureaents dont les cotes s'élèvent progressivement de +340 à +370 (Bois de GRAUX et de ÀiARTIGNY).

Le secteur de PUNEROT apparaît ainsi comme une large cuvette dont le localité occupe sensiblement le centre.

Les coupes N° 1 et.2 de l1ANNEXE III donnent un aperçu de cette structure, qui bénéficie donc de conditions relativement favorables pour 1'iapl;ntation d'une recherche à moyenne profondeur, Celle-ci serait, de préférence, réalisée par forage.

b) Zone d ' i.uplantation proposée . Afin de réduire au maximum le profondeur de l'ouvrage et du niveau de l'ec-U au repos, pour faciliter la desserte du chantier et pour se mettre à l8abri des infiltrations du village, la zone de recherche la plus favorable paraît être localisée en bordure de la route d'AUTREVILLE dans le vallon au S.E. du village, entre l'intersection de la route par la courbe +295 et 1*ancien capt age de la Samaritaine (zone hachurée en-rouge sur l1ANNEXE II).

L'orifice se situerait dans les formations du CALLOVIEN infé rieur, entre 5 et 8 mètres au toit du BATîîONIEN supérieur. - 12 -

c) Prévisions pour la coupe géologique.

La description des diverses assises a fait l'objet du tableau détaillé pp.6 et 7; leurs limites seront indiquées dans la coupe sommaire suivante, d'après le point d'implantation, après étude des 2 profils Annexe III;

Formations superficielles. Alluvions 0 5/8 09 Marnes & Marno-calcaires du CALLOVIEN inférieur,

C 5/a 30/35 Dalles et Calcaires du BATHONIEN supérieur © 30/35 35/40 Marnes et Caillasses du BATHONIEN moyen

Calcaires compacts ou oolithiques du cd 35/40 - 60/65 BATHONIEN inférieur. û Oolithes et passages marno-calcaires du S 60/65 - 90/100 BAJOCIEN supérieur. CM 90/100- 95/IO5 Lumacholles et marnes grises à 0. acurainata

V) Calcaires à entroques et Polypiers du 95/105-140/145 BAJOCIEN inférieur. a 0) Calcaires ferrugineux et marnes gréseuses S 140/145-145/150 /a de l'AAULHIEN. en

Marnes plus ou moins micacées et gréseuses du au-dessous TOARCIEN supérieur.

d) Mode d'exécution (Croquis Annexe IV)

Afin de permettre une reconnaissance minutieuse de tous les éléments géologiques et hydrologiques au fur et à mesure de l'appro- fondissement, il serait avantageux d'envisager le forage au trépan exclusiveraent "à sec".

Le niveau de l'eau dans l'ouvrage serait soigneuseraent relevé le matin et le soir. et les échantillons recueillis et classés mètre par aetre lors des curages à la soupape. - 13 -

Au point de vue technique, cette reconnaissance nécessite la mise en place d'un seul tubage guide descendu vers 10 à 12 mètres de profondeur et ,cioente par tiges, dans l'espace annulaire, sur un bouchon de 1 a 2 mètres de hauteur.Ciment Portland ordinaire, en lait pur, sans addition de sable.

Afin de se réserver toutes possibilités de soutènement supplé- mentaire, dans le cas peu probable d'ailleurs où certaines assises se révéleraient de nauvaise tenue, il y aurait lieu d'adopter pour cette colonne un di .mètre intérieur de 400 à 500 mnv> tube en acier rivé soudé, épaisseur 5 à 6 ran, centré par guides. Forage de l'avant-trou en 550 ou 650 mm 0 Au-dessous de 10/12 mètres, l'avancement serait effectué au diamètre de trépan immédiate-iient inférieur à celui de la colonne de captage, jusqu'à la fin de la 2ène phase, soit jusqu'à 100 mètres environ.

e) Reconnaissance hydrogéologique• Un essai d'épuisement (50 à 100 soupapes de 80 à 100 litres) ou mieux un pompage de 2 à 3 heures ;;vec une pompe légère type PEERLESS serait effectué, selon la cadence d'approfondissement, soit à la i in de chaque semaine, soit après chaque passe de 10 m. environ, afin de se rendre comité de l'accroissement des proprié- tés aquifères de l'ouvrage et de localiser les diverses nappes successiveuent rencontrées.

A la fin de chaque phase indiquée par la coupe somnaire, un essai de débit de 12, 24 ou 48 heures permettra de reconnaître , en exploitation prolongée, les possibilités de l'ensemble des nappes et la qualité des eaux.

En fin de travaux, un essai de longue durée aura pour objet d'établir plusieurs points de la caractéristique, grâce à une pompé de puissance suffisante. Les conditions d'installation et de travail de cette pompe seront définies d'après les résultats des reconnai- sances antérieures.

f) Equipement final de l'ouvrage.

Selon les renseignements qui pourront être obtenus en cours de travaux sur la tenue des terrains traversés et sur les limites d'exploitabilité, l'ouvrage pourra être équipé d'une colonne crépinée de 300 à 400 mm ¡6 pour la protection de la pompe et le soutènement des couches instables, Dens le cas le plus défavorable, une gaine de gravier calibré pourrait être posée entre cette colonne et le terrain, afin de parer à"tout ensablement au cours de l'exploita- tion. - 14 -

CONCLUSIONS

Pour fournir à la commune de PUNEROT la faible quantité d'eau potable qui lui est nécessaire (40 à 50 mS/jour), il semble raison- nable d'envisager, par forage^ une reconnaissance systématique des nappes aquifères qui peuvent exister en profondeur dans le massif BATHONIEN-BAJOCIEN constituant le soubassement du territoire eomnu- nal.

La disposition structurale des assises et l'étendue considéra. ble du bassin alimentaire paraissent favorables à une recherche

à moyenne profondeur dont le plan technique peut être envisagé d'une façon relativement simple.

Par contre, nos connaissances imparfaites de la stratigraphie détaillée du massif et des possibilités de chacune des nappes recherchées confèrent à ce travail un caractère expériraental et aléatoire.

Des prévisions ne peuvent être formulées en toute rigueur; une observation méthodique des travaux permettra d'orienter au mieux le développement et l'équipement de l'ouvrage.

Dans la zone d'implantation proposée, vers le cote +295, le niveau de l'eau au repos devrait être obtenu vers 10 mètres de la surface dans le cas le plus défavorable. Si le débit caractéris- tique obtenu se révèle insuffisant, il restera possible de dévelop- per les indices aquifères par acidification sous pression. - 15 -

En cas de succès, les eaux seraient, au point de vue chimique, de bonne qualité: dureté et ninéralisation moyennes. Mais, une attention spéciale devra être donnée, lors des essais, aux tests bactériologiques après stérilisation convenable de l'ouvrage et du matériel de pompage.

G.MINOUX

Ingénieur Géologue au B.R.G.G.M. Collaborateur au Service de la Carte Géologique de la France. à. 2km 600 Fordge de 7949 BÂRIZEY-dU-Piain ANN EXE I

?»^fnr".

Emplacement iropose pour

55 Ç _ rt en noir 60 Ch&tono» 01 Limites de ia IfitwlU t 1 : 20.000 ANNEXEE

Echelle 1 10.000'

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commuai "% A' .1) r -*A \x ; *#* dfïmplantatio proposée /

\ V y&aits commun^t -/^ } Puiits particulier / u/ts n ! Marges grises I '3 [cul tei ^ i Puits &*Asableu\es.Arïïmonjte: du c\llov¡en ! bleus" et nodu calca in 4 rocephaiu

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s— v ! Pw/is / ^ ) particulier f \

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¿' \ • • - - -Route. i Chemin j 5XPA. i d'AUTREVlLLE Ruisseau f dtRUPPE& Chemin Rte de d'AUTREVlLLE R e 3OUSSELINLIEU Voit SAULXURES des à MARTIGNY. de PUtilEROT PUNEROT à la Voie Romaine a RN N 7 à ta Voie Romaine a ' - * + Romaine ' I . ! Chaudrons Station de •RUPPEIS l N° 1

proposa \

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JL- J. —M OUfjfTi 1 I del Ríe dç PU GEMONVILLI -H Bois d* e de TRANQUEVILiLE ! i Ruisseau r a G E MON VILLE Voe AUTREVILLE Voie R.N.n°74 1 Chemin Faliere \ Ô HARMONVILLE ! d'AROFFE M.W. ferrée Romaine de MARTIGNY Ch Chemin d« Tranqueville ! i i Ruisseau "S-SE. Reservoir a HARMON VI LLE__J au bois du Raidon i j|l*AROFFE Le Bois ~! Chemin du l Rre de i I j L Chemin de ' Juré Bois Q^idessous « Rompre il »EMONVILLE ¡ | _. (Ruisseau) Punerot à là HARMONVtLLEJ ..._ M f Henean rw.s de Tin Ruiss. Ruiss. 400 4 4 Source j L

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., _- i . BRÖGM 23-Í1-1956" Hau.t~eu,-r(-- s (eir bcncia^&s) *h-joi* bar Tâff* auv di'sfinees i I Projet de forage &• reconnaissance pour 1*A.E.P. de la Commune de PUHEROT (Yoag»e)

Cote de l'orifioej 295 à + 297 env. Forage trépan, à s Alluvions - Form, auperxlo. 550 1^650 mm 0 Marnes grises Mamo-calo. Tubage aoier rivé, soudé. 4-00 à 500 mm 0 Dalles oolithiques m Gain© oiment Portland par tigea, sur bouchon et S Se 0m50 à la» Calcaires gris-clair i avec V; passages m^rno-caIcoires (S Marnes et oaillassea O à Aoanth«guinea» 2! Calopirea compacta M Forage trépan, à eee, à Rhynoh« deoorata M 370 à 470 mm 0 2! 00 ou Tubage mixte, plein et •5 Calcptre8 oolithiques crépine, rivé, soudé, if, 250 à 350 m» 0 r limite inférj.eurje

Eventuellement p Gaine de gravier silioeux II Calcaires oolithiques calibré, pour le soutène- ment des assises instables l et Si marno-caloaires (passages lentio. à Clypeug Ploti)

I Mariera à Ex, acuminate O O fiventuellement, Calcaire à entro que s m Forage de reconnaissance, 150 à 300 mm Çf Calcaire à Polypiers

Intercalations de cnlcairea grenus et de schistes gris plus ou moine lentiouires

Calcaire à P. pumilua

A*S Calo»1res ferrugineux et marnes micacées

ANNEXES PHOTOGRAPHIQUES

Faune fossile de lT0XFORDIEN supérieur de MONT-1'ETROIT (M. & M.)

= 10

Calcaires à Millerecrinus -g Abrupt en lisière Sud du Bois Juré = 300 m. W. de la cote 429,2 _oo

Tignes, 250 m. N.E du cimetière

L « 43 444 45 46 447 48 49 50 51 52 52 # €

•8 49 50 51 52 53 54 55 Aperçu de la faune du CALLOVIEN de PUNEROT (Vosges)

Tranchée km.90,500 de la ligne de chemin de fer de MERREY à TOUL.

Mac rocephalites cf.niacroceplialus CALLOVIEN inférieur

Reineckeia sp CALLOVIEN supérieur

till 53 M 5b 56 57 58 59 60 l 43 44 4 47 4'8 49 50 Llogryphaea „Chlamys fibrosa PJeurotomaria sp. Sowerby sp.

4 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54

Pholadomya carinata Goldfuss

* " *--•

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