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En exemple, l’Égypte de 2009

Même une défaite au Nigeria n’éliminera pas l’EN

L’effrayante possibilité de voir les Verts tomber au Nigeria ne doit, en aucun cas, masquer l’essentiel : même en cas de défaite le 12 novembre à Uyo, la sélection nationale gardera intactes ses chances de qualification au Mondial 2018. Même avec un seul point au compteur en deux journées disputées, l’Algérie aura encore la possibilité de terminer en tête de sa poule et de qualifier pour sa troisième coupe du monde de rang. Car, s’il est vrai qu’une telle éventualité hypothéquerait considérablement nos chances de voir la Russie, il est tout aussi vrai qu’en l’Egypte de 2010, nous tenons un récent exemple vivant d’une sélection qui totalisait un seul petit point après deux journées mais qui a terminé ses éliminatoires en tête de groupe, ce qui avait donné lieu au fameux match-barrage disputé au Soudan. Tenus en échec (1-1) par la Zambie d’Hervé Renard le 29 mars 2009 au Caïro Stadium, les Égyptiens sont, en effet, venus s’incliner (3-1) à Blida le 7 juin suivant pour compter seulement une unique unité au compteur à l’aube de la 3e journée de ces éliminatoires jumelées pour le Mondial en Afrique du Sud et la CAN en Angola. Mais alors que les Verts de Rabah Saâdane totalisaient déjà sept points le 20 juin après l’éclatante victoire en Zambie (0-2), soit six d’avance sur la troupe à , ils n’étaient pas nombreux ceux qui avaient misé un qirch sur la qualification des Pharaons. Mais en balayant le Rwanda (3-0) le 5 juillet grâce, entre autres, à un doublé d’Abou Trika avant d’aller s’imposer à Kigali face au même adversaire (0-1) grâce à un but d’Ahmed Hassan, l’Egypte s’était complètement relancée à la faveur de cette double confrontation face aux poulains du Croate Branko Tucak. Les double-champions du continent se sont, par la suite, allés s’imposer (0-1) en Zambie le 10 octobre grâce à Hosny Abd Rabo, la veille du succès des Algériens face au Rwanda (3-1). L’ultime succès dans le chaudron du Stadium, le samedi 14 novembre 2009 (2-0) à la faveur des buts de Amr Zaki dès la 2e minute de jeu et d’Imad Moteab (90’+6) a, comme tout le monde le sait, propulsé l’Egypte en tête de ce groupe C, à égalité parfaite avec l’Algérie, avec 13 points dans la besace et une différence de buts favorable de +5, ce qui a nécessité l’inoubliable belle qu’a vécue la Citadelle Rouge d’Oumdurman, quatre jours plus tard. Moralité : quoiqu’aucunement souhaitable, une défaite au Nigeria n’éliminera pas, précocement, les Verts.

R. B.