Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général

Mercredi 12 décembre Mercredi 12 décembre Mercredi |

Orchestre de Paris | Ensemble intercontemporain

Dans le cadre du cycle Du sprirituel dans l’art Du mercredi 28 novembre au dimanche 16 décembre 2007

Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.cite-musique.fr Orchestre de Paris | Ensemble intercontemporain Ensemble | Paris de Orchestre Cycle Du spirituel dans l’art Autour de Pierre Boulez du mercredi 28 novembre au dimanche 16 décembre

Entretien avec Pierre Boulez

Analysant le parallèle Kandinsky-Schönberg, vous confiiez préférer « par dessus tout que l’esprit parle à l’esprit. » Ne pourrait-on retrouver, au sein de l’œuvre musicale, la fonction prophétique de la peinture abstraite, et cette aptitude à révéler un Invisible habituellement trahi par des représentations trop précises ?

Avec l’œuvre musicale, sauf si elle repose sur un texte – et encore que la poésie contemporaine elle-même soit parfois difficilement déchiffrable –, tout est très différent. Son message échappe à toute définition. L’humanisme dont on affuble les derniers quatuors de Beethoven par exemple ne signifie pas grand chose, tandis que la dimension panthéiste de la Missa solemnis est plus proche de la Neuvième Symphonie que de la tradition liturgique. La production religieuse de Mozart – et celle des XVIIIe et XIXe siècles en général – demeure surtout théâtrale, et certaines pages sacrées de Monteverdi sont aussi dramatiques que la musique de l’Orfeo. La musique a perdu sa fonction rituelle. Elle n’a plus de style spécifique. Dans mon propre Rituel, je pensais d’ailleurs à l’organisation du rite plutôt qu’au rite lui-même ou qu’à sa raison d’être.

Messiaen considérait que seul le plain-chant convenait au culte, parce qu’il possédait « à la fois la pureté, la joie, la légèreté nécessaires à l’envol de l’âme vers la Vérité… »

Il y a toujours eu une certaine ambiguïté chez Messiaen. La foi du charbonnier… Il ne s’est d’ailleurs pas limité à l’approche occidentale du religieux. Finalement, le plus éloquent demeure la réaction de ses élèves. Aucun ne l’a suivi dans ce qui l’intéressait vraiment, l’église ou les oiseaux. Ce qui comptait, c’était sa musique – les moyens de sa musique – plutôt que ses idéologies.

Pourrions-nous en dire autant de vos rapports avec Kandinsky ?

La peinture de Kandinsky est née dans des paysages avant de devenir signes. Un peu comme les signes chinois eux-mêmes sont le condensé de la nature. Les signes transposent la réalité pour lui permettre de rayonner. Mais les figures géométriques de Kandinsky – à l’inverse de celles de Klee – se sont refermées sur elles-mêmes. Au point de ne plus faire du cercle qu’un cercle géométrique. Ma musique, au contraire, s’est faite de plus en plus réelle, a conféré de plus en plus d’importance au phénomène sonore. Il y a aussi en elle cette impression de flotter dans le temps, l’idée d’improvisation dans la succession (l’indétermination de la permutation), le rapport entre l’individu et le collectif, et ce constat que le pur hasard et l’ordre excessif conduisent au même résultat. Des concepts plutôt abstraits parce que, pour paraphraser Einstein, la seule chose que l’on peut expliquer du monde, c’est que le monde est inexplicable.

 Cycle Du spirituel dans l’art Autour de Pierre Boulez du mercredi 28 novembre au dimanche 16 décembre

Mais vos choix poétiques – et je pense plus particulièrement à René Char – mercredi 28 novembre – 20h ne traduisaient-ils pas une part de votre réflexion sur le monde ? Salle Pleyel

J’ai rencontré l’œuvre de René Char à moitié par hasard, chez un bouquiniste Anton Webern des quais de la Seine. J’avais déjà lu certaines choses publiées dans les Lettres Passacaille op. 1 françaises. Et ce nom constitué d’une seule syllabe est de ceux que l’on retient Olivier Messiaen facilement. J’ai donc découvert Seuls demeurent, et j’ai été très impressionné par Chronochromie sa façon de dire les choses, par l’articulation du poème. Dans ma musique, j’ai bien Pierre Boulez sûr cherché à garder un peu de cela. Le narratif dans Le Visage nuptial, l’illustratif Le Soleil des eaux dans Le Soleil des eaux, puis la structure dans Le Marteau sans maître. Mais mon Igor Stravinski approche des textes demeurait assez intuitive. Vous savez, je compare souvent Quatre Chants paysans russes l’analyse au conte de fée : vous traversez la forêt ensorcelée et, une fois sorti, vous Les Noces ne pouvez plus revenir en arrière parce que la forêt s’est reconstituée. L’analyse doit être intuitive et inventive. Pour le reste, il est inutile de savoir. Orchestre de Paris Accentus Finalement, en est-il, dans la musique, du spirituel comme de l’engagement Pierre Boulez, direction politique, Jean-Paul Sartre considérant que cet engagement était rendu quasi Laurence Equilbey, chef de chœur impossible par l’imprécision du sens de la musique ? Elizabeth Atherton, soprano Catrin Wyn-Davies, soprano Selon Boris de Schloezer, chanter, sur la même musique, « credo » ou « non credo » Hilary Summers, contralto fonctionne aussi bien ; ce qui compte, c’est l’assertion. Mais c’est parce qu’elle Arnold Bezuyen, ténor n’a pas de sens précis, parce qu’elle n’est qu’elle-même, que la musique exalte Tigran Martirossian, basse le spirituel. Un spirituel qui se trouve aussi ailleurs. Mon idéal ? Être moral avec moi-même, même si un certain réalisme doit se superposer à cet idéal. L’apport spirituel passe alors par l’institution. Pensez à Wagner qui a bâti son théâtre. Sans mercredi 28 novembre – 15h institution, pas de communion, et sans communion, pas d’idéal réalisé. Les choses jeudi 29 novembre – 10h et 14h30 ne peuvent être séparées. Si une œuvre est présentée au concert, elle oblige les Spectacle jeune public gens à se rassembler et à participer. Entre la salle de concert et l’église, peu de différences, sinon, peut-être, la nature des dogmes. Certains ont Dieu, d’autres Cailloux ont la musique. Question de naïveté. La musique elle-même ne fait que créer une Concerto pour marionnettes illusion. Et on a certainement besoin de cette illusion pour vivre. et contrebasse

Propos recueillis par François-Gildas Tual Théâtre sans Toit Extrait de Cité musiques n° 55 Pierre Blaise, conception et mise en scène Claire-Monique Scherer, Yasuyo Mochizuki, Brice Coupey, comédiens-manipulateurs Jean-Luc Ponthieux, musique et contrebasse Andrew Kulesza, conception scénique Veronika Door, marionnettes Gérald Karlikow, lumière

 Vendredi 30 novembre – 18h30 mercredi 5 décembre – 15h samedi 8 décembre – 15h Médiathèque jeudi 6 décembre – 10h et 14h30 Spectacle jeune public Forum : Pierre Boulez et René Char Zoom sur une œuvre Parole d’oiseau ! 15H : Conférence : Claudio Monteverdi Théâtre instrumental contemporain La Poésie de René Char Tirsi et Clori – extrait des Madrigaux Jean-Claude Mathieu, professeur du Livre VII Odyssée ensemble et cie de littérature Jean-François Farge, 16H : Table ronde Denis Morrier, musicologue Serge Desautels, cor Animée par Philippe Albèra Franck Guibert, trompettes piccolo Avec la participation de Pierre Boulez Denis Martins, percussions 17H30 : Concert vendredi 30 novembre – 20h Cécilia Ferrario, chorégraphie Pierre Boulez Jocelyn Pras, création lumières Anthèmes, pour violon Claudio Monteverdi Jean-Pierre Cohen, création, diffusion Sonatine, pour flûte et piano Madrigaux du Livre VII – extraits et traitement du son en direct Troisième sonate, pour piano Angelina Herrero, costumes Le Marteau sans maître - extraits Concerto Italiano Rinaldo Alessandrini, clavecin et direction Œuvres de Iannis Xenakis, Olivier Solistes de l’Ensemble Messiaen, Michaël Levinas... intercontemporain Pierre Boulez Pierre Boulez, direction Le Marteau sans maître Hilary Summers, contralto mercredi 5 décembre – 20h Ensemble intercontemporain salle pleyel Pierre Boulez, direction samedi 8 décembre – 20h Hilary Summers, contralto Alban Berg Suite lyrique, pour quatuor à cordes - extraits Johann Sebastian Bach Trois pièces tirées de la Suite lyrique, Suite pour orchestre n° 3 dimanche 2 décembre – 14h30 pour orchestre à cordes Pierre Boulez * lundi 3 décembre – 20h Anton Webern Dialogue de l’ombre double, pour clarinette, Cinq Mouvements op. 5, pour quatuor clarinette enregistrée et piano résonant Épreuve finale (le 2/12) à cordes Johann Sebastian Bach et concert des finalistes (le 3/12) Cinq Mouvements op. 5 (transcription Concerto brandebourgeois n° 5 du Concours Olivier Messiaen pour orchestre à cordes) Pierre Boulez * Pierre Boulez Anthèmes II, pour violon et dispositif Ensemble intercontemporain Improvisations sur Mallarmé I, II et III électronique Pierre Boulez, direction Finalistes et Grand Prix du Concours Orchestre de Paris Le Concert Français Olivier Messiaen, piano Christoph Eschenbach, direction Pierre Hantaï, clavecin et direction Valdine Anderson, soprano Solistes de l’Ensemble intercontemporain * Gabriel Richard, violon Andrew Gerzso *, réalisation Eiichi Chijiiwa, violon informatique musicale Ircam Marie Poulanges, alto Marie Leclercq, violoncelle

 mercredi 12 décembre – 15h vendredi 14 décembre – 20h dimanche 16 décembre – 16h30 jeudi 13 décembre – 10h et 14h30 Spectacle jeune public Christian Ritter Johann Sebastian Bach / Allemande sur la mort de Charles X George Benjamin ** Pierrot fâché avec la lune de Suède L’Art de la fugue Théâtre gestuel et musical Dietrich Buxtehude Pierre Boulez Trois Variations sur Rofilis de Lully Mémoriale, pour flûte et huit instruments Sur une idée originale d’Ophélie Gaillard Georg Böhm Johann Sebastian Bach / Musiques de Claude Debussy, « Wer nur den lieben Gott lässt walten » Marc-André Dalbavie ** Leos Janácek et Witold Lutoslawski Johann Sebastian Bach L’Art de la fugue Fantasia en la mineur BWV 922 Pierre Boulez Ophélie Gaillard, violoncelle Fantasia en ut mineur BWV 1121 Dérive 1, pour six instruments Delphine Bardin, piano Aria variata alla maniera italiana Messagesquisse, pour violoncelle solo Cécile Roussat et Julien Lubek, mime « Wer nur den lieben Gott lässt walten » et six violoncelles et mise en scène BWV 690-691 Johann Sebastian Bach / Quatre Petits Préludes Bruno Mantovani ** Prelude, Fuga et Allegro BWV 998 L’Art de la fugue mercredi 12 décembre – 20h Contrapunctus I – extrait de L’Art de la fugue Pierre Boulez * … explosante-fixe…,pour flûte solo, Pierre Boulez Gustav Leonhardt, clavecins Ioannes deux flûtes, ensemble et électronique Rituel in memoriam Bruno Maderna Couchet 1652 et Jean-Henry Hemsch 1761 (collection Musée de la musique) Orchestre de Paris Orchestre de Paris Christoph Eschenbach, direction Pierre Boulez, direction Vicens Prats, flûte samedi 15 décembre – 20h Éric Picard, violoncelle Helios Choros III (Les Danseurs du dieu Johann Sebastian Bach Ensemble intercontemporain * Soleil) - Commande de l’Orchestre de Paris, Le Clavier bien tempéré, Livre II Pierre Boulez *, direction création Préludes et Fugues I à XII Emmanuelle Ophèle *, flûte solo Sophie Cherrier, Marion Ralincourt *, flûtes Orchestre de Paris Zhu Xiao-Mei, piano Andrew Gerzso *, réalisation Christoph Eschenbach, direction informatique musicale Ircam

Pierre Boulez dimanche 16 décembre – 15h Éclat/Multiples ** Commandes de l’Orchestre de Paris Johann Sebastian Bach Ensemble intercontemporain Le Clavier bien tempéré, Livre II Pierre Boulez, direction Préludes et Fugues XIII à XXIV

Zhu Xiao-Mei, piano

 mercredi 12 décembre – 20h Salle des concerts

Pierre Boulez Rituel in memoriam Bruno Maderna

Orchestre de Paris – Philippe Aïche, violon solo Pierre Boulez, direction

entracte

Augusta Read Thomas Helios Choros III (Les Danseurs du dieu Soleil) Commande de l’Orchestre de Paris – création

Orchestre de Paris – Philippe Aïche, violon solo Christoph Eschenbach, direction

Pierre Boulez Éclat/Multiples

Ensemble intercontemporain Pierre Boulez, direction

Enregistré par France Musique, ce concert sera diffusé le mardi 29 janvier 2008 à 10h.

Coproduction Cité de la musique, Orchestre de Paris et Ensemble intercontemporain.

Fin du concert vers 21h40

 Tournant le dos aux effectifs démesurés de Berlioz, de Wagner ou de Mahler, l’orchestre du XXe siècle s’est parfois vu fondre pour marcher sur les traces de la musique de chambre, remédiant à la diminution du nombre de musiciens par des divisions supplémentaires des pupitres, et prêtant à ses instrumentistes de nouveaux costumes de solistes. Mais ce même orchestre a d’autres fois préféré grossir, éclater en plusieurs groupes jusqu’à exiger la présence simultanée d’autant de chefs. Ainsi l’orchestre de Rituel in memoriam Bruno Maderna, qui n’a certes besoin que d’un seul guide, mais partagé entre huit ensembles distincts. Ainsi encore celui d’Éclat/Multiples, confrontation de deux formations opposant les sons entretenus des vents et des cordes aux résonances des pianos, de la guitare et des percussions. Si la relative indétermination d’Éclat s’inscrit dans une trajectoire rigoureuse, l’aléatoire y est un signe de spontanéité capable de rendre à chaque musicien sa place d’individu dans la société orchestrale. Deux partitions essentielles de Pierre Boulez accompagnées d’une création d’Augusta Read Thomas, troisième pan d’un vaste triptyque qui pourrait à son tour évoquer les grandes pièces bouleziennes dans sa façon de construire un tout en regroupant des morceaux initialement indépendants.

 mercredi 12 décembre

Pierre Boulez (1925) Rituel in memoriam Bruno Maderna

Composition : 1974-1975. Création : le 2 avril 1975 à Londres par l’Orchestre Symphonique de la BBC placé sous la direction de Pierre Boulez. Durée : environ 25 minutes.

Initialement publiée dans un numéro de la revue britannique Tempo à la mémoire de Stravinski, une même matrice de composition prête ses « graines » à … explosante-fixe…, au Rituel in memoriam Bruno Maderna, au solo de violon d’Anthèmes et à la mélodie accompagnée de Mémoriale. Avec sa polarité clairement affirmée, évoquant un choral lorsque les cors en enchaînent les sept sons mis à nu, elle n’est finalement que la racine d’un arbre appelé à naître avant de développer ses multiples branches. Chez Pierre Boulez, tout retour en arrière engendre une sorte de labyrinthe ; chaque rétrospective servant à mieux comprendre ce qui suit tout en possédant assez de charme pour se suffire à elle- même, l’œuvre boulezienne demeure néanmoins, dans le paysage musical d’aujourd’hui, l’une des plus cohérentes et des plus fidèles aux révolutions musicales qui ont ébranlé la seconde moitié du XXe siècle.

Rituel est un hommage au compositeur et chef d’orchestre italien Bruno Maderna, ami de Pierre Boulez mort en décembre 1973. Succédant ainsi aux tombeaux de Verlaine (Pli selon pli) ou de Stravinski (… explosante-fixe…), l’œuvre fait appel à huit groupes dissemblables : un hautbois, deux clarinettes, trois flûtes, quatre violons, un quintette à vent, un sextuor à cordes, un septuor de bois, et quatorze cuivres. Si l’on omet les neuf percussionnistes, le chiffre sept s’impose, renvoyant évidemment à la matrice. Et les quinze séquences formant la partition ne sont peut-être d’ailleurs que quatorze plus une, puisque la dernière est une récapitulation en rétrograde, faisant disparaître, l’un après l’autre, la totalité des groupes pour finir dans une douce nuancepiano . Quinze séquences donc, pour une double progression : dans les séquences impaires, séquences dirigées par le chef, les deux percussionnistes du dernier groupe donnent le départ, tandis que les séquences paires ressemblent plutôt à de grandes improvisations. Si les sections sont de plus en plus longues et font participer de plus en plus de musiciens, le dénouement n’en est que plus émouvant, grand decrescendo traduisant subtilement l’émouvante dédicace de Pierre Boulez : « … Cérémonie de l’extinction, rituel de la disparition et de la survivance : ainsi s’expriment les images dans la mémoire musicale – présentes/absentes, dans le doute. »

 Augusta Read Thomas (1964) Helios Choros III (Sun God Dancers) [Les Danseurs du dieu Soleil]

Composition : 2006. Dédicace : à l’Orchestre de Paris et Christoph Eschenbach, commanditaires de l’œuvre. Troisième partie d’un triptyque, Helios Choros I ayant été composé en 2006 et créé par l’Orchestre Symphonique de Dallas sous la direction de Sir Andrew Davis, Helios Choros II étant le résultat d’une commande collective des orchestres symphoniques de Londres et de Boston. Durée : environ 15 minutes.

Faisant référence à Helios, dieu Soleil et fils d’Hypérion conduisant son char céleste d’est en ouest, et aux choros grecs, dont les musiciens étaient à la fois danseurs, chanteurs et narrateurs, cette nouvelle œuvre de la compositrice américaine Augusta Read Thomas s’inscrit dans un important triptyque dont chaque partie, fruit d’une commande différente, peut être aussi jouée seule. Helios Choros III doit donc être perçu comme un grand finale en crescendo, finale dont les différentes parties présenteraient, grâce à leurs identités rythmiques, couleurs et caractères variés, plusieurs perspectives du matériau, mais préserveraient l’unité formelle par l’intégration des différences, comme toujours chez Augusta Read Thomas, au sein même de la structure. Il y a un évident amour du détail dans la façon d’associer les idées au sein du plan prédéterminé, de la « carte » pour reprendre le terme du compositeur. Mais le subtil mélange de mouvement et de lyrisme trouve peut- être son origine dans l’ancienne idée du choros, mot qui désignait autrefois le lieu où l’on dansait sur l’accompagnement de la lyre ou de l’aulos. D’où, bien sûr, cette orchestration parfois étrange lorsque deux harpes, accompagnées par des pizzicati de cordes, forment une sorte de « méga-harpe », tandis que se développent progressivement de longs solos de flûtes. Le dénouement de l’œuvre est assez troublant, puisque quelque quatre-vingts secondes suffisent, selon Augusta Read Thomas, à nous offrir une conclusion curieusement modeste au regard des quarante-cinq minutes précédentes.

10 mercredi 12 décembre

Pierre Boulez Éclat/Multiples

Composition : 1964 (Éclat) ; révisé et augmenté de Multiples (1965-1971). Création : le 26 mars 1965 à l’Université de Californie Los Angeles par des membres du Los Angeles Philharmonic dirigés par Pierre Boulez (Éclat) ; première version de Multiples créée le 21 octobre 1970 à Londres par l’Orchestre Symphonique de la BBC placé sous la direction de Pierre Boulez. Durée : environ 30 minutes.

Tandis que le cycle d’Augusta Read Thomas forme un tout à partir de pièces pouvant être données indépendamment les unes des autres, Éclat/Multiples comprend deux parties, la première, achevée dès 1964, pouvant être reprise seule alors que Multiples demeure indissociable de la partition précédente. Et parallèlement à l’œuvre de la compositrice américaine, Éclat s’intéresse, selon Pierre Boulez, au matériau musical lui-même plutôt qu’au parcours de la pièce, s’intéresse aux événements plutôt qu’à la forme qui les sépare ou les réunit. L’éclat, c’est non seulement le fragment, morceau brisé et isolé, mais aussi l’idée de brillance, l’idée d’une lumière aussi vive que fulgurante. Éclat, c’est à la fois un fragment en attente d’autres mouvements (Multiples…), et un ensemble de fragments répartis comme par hasard, selon des décisions prises dans la précipitation de l’instant. Le recours à une certaine liberté dirigée permet alors à chacun de redevenir un véritable acteur : œuvre de chef d’orchestre pour chef d’orchestre, Éclat permet aux interprètes d’influencer le devenir de la création à une époque où ils semblent surtout prisonniers des exigences du compositeur. D’où l’intégration d’enclaves et de leurs divers motifs, utilisables au bon vouloir du chef ; les choix se faisant au dernier moment, la réaction des interprètes n’en n’est que plus vive, réflexe concourant à l’« éclat de l’interprétation » (Dominique Jameux). Dans Multiples, au contraire, la masse l’emporterait sur l’individu, les différentes idées musicales semblant se fondre dans un discours plus global. Mais là aussi il est une sorte d’ouverture, puisque la partition s’est longtemps questionnée sur un achèvement sans cesse promis mais qui ne se faisait pas moins attendre. Qu’en est-il alors de la véritable existence de ces œuvres qui, finalement, ne sont que fragments ou propositions inachevées ? Le seul fait de choisir reviendrait-il à accepter l’impossibilité, voire l’inutilité de tout achèvement ? Toute forme musicale serait-elle soumise au hasard de décisions individuelles, auxquelles se greffent parfois des considérations bien peu musicales ? Répondant aux questions de Jean-Jacques Nattiez, Pierre Boulez répétait en 2005 son désir de revenir sur quelques pièces. Sur Répons bien sûr, et peut-être sur Éclat/Multiples et sa Troisième sonate. Mais il confiait aussi souffrir d’un emploi du temps surchargé. Un empiétement de considérations pratiques sur le domaine de l’esthétique que l’on ne devrait jamais négliger : c’est aussi grâce à cela que l’œuvre musicale est un fidèle reflet de nos préoccupations et de notre société.

François-Gildas Tual

11 Biographies des compositeurs anniversaire. En 2002, il est compositeur dispositif électronique) aux œuvres pour en résidence au Festival de Lucerne. grand orchestre et chœur (Le Visage Pierre Boulez Depuis 2004, il est directeur artistique nuptial, Le Soleil des eaux) ou pour Né en 1925 à Montbrison (Loire), de l’Académie du Festival de Lucerne. ensemble et électronique (Répons, Pierre Boulez suit les cours d’harmonie En 2003/2004, il dirige Renard de ... explosante-fixe...). Ses dernières d’Olivier Messiaen au Conservatoire Stravinski, Les Tréteaux de Maître Pierre compositions sont sur Incises, créée en de Paris. Il est nommé directeur de de Falla et Pierrot lunaire de Schönberg 1998 au Festival d’Édimbourg, Notations la musique de scène à la Compagnie dans une mise en scène de Klaus Michael VII, créée en 1999 par Daniel Barenboïm à Renaud-Barrault en 1946. Soucieux de Grüber au Festival d’Art lyrique d’Aix-en- Chicago, et Dérive 2. la diffusion de la musique contemporaine Provence et aux Festwochen de Vienne. et de l’évolution des rapports du public Presque 30 ans après ses débuts à Augusta Read Thomas et de la création, Pierre Boulez fonde, Bayreuth, il y revient, en 2004 et 2005, Née en 1964 à New York, la compositrice en 1954, les concerts du Domaine pour diriger Parsifal, mis en scène par américaine Augusta Read Thomas a été, musical (qu’il dirige jusqu’en 1967), puis, Christoph Schlingensief. L’année de ses de 1997 à 2006, en résidence auprès de en 1976, l’Institut de Recherche et 80 ans est marquée par de nombreux l’Orchestre Symphonique de Chicago, Coordination Acoustique/Musique hommages et célébrations qui pour lequel elle a écrit neuf œuvres. Elle (Ircam) et l’Ensemble intercontemporain. accompagnent ses tournées de concerts. a été professeur associé de composition Parallèlement, il entame une carrière Il se retire ensuite quelques mois pour se à l’École de musique Eastman de 1993 internationale de chef d’orchestre et est consacrer à la composition. Pierre à 2001 et professeur de musique de nommé en 1971 chef permanent du BBC Boulez reprend ses nombreuses activités la Fondation Wyatt à la Northwestern Symphony Orchestra et directeur en été 2006 ; il dirige l’œuvre University de 2001 à 2006. Elle est musical du New York Philharmonic symphonique de Mahler en alternance actuellement compositrice à plein temps. Orchestra. Professeur au Collège de avec Daniel Barenboïm à Berlin à Pâques En 2007, son œuvre Astral Canticle a France de 1976 à 1995, Pierre Boulez est 2007, ainsi qu’une nouvelle production été l’une des deux œuvres musicales l’auteur de nombreux écrits sur la de De la maison des morts, mise en retenues en finale du Prix Pulitzer. Sa musique. Il quitte la direction de l’Ircam scène par Patrice Chéreau à Vienne, musique a été dirigée par des chefs en 1992 et se consacre à la direction Amsterdam et Aix-en-Provence. Tout comme Daniel Barenboïm, Andrew Davis, d’orchestre et à la composition. L’année à la fois compositeur, auteur, fondateur Mstislav Rostropovitch, Pierre Boulez, de son 70e anniversaire est marquée par et chef d’orchestre, Pierre Boulez se voit Seiji Ozawa, Esa-Pekka Salonen, David une tournée mondiale avec le London décerner des distinctions telles que Robertson, Lorin Maazel, Christoph Symphony Orchestra et une production le Prix de la Fondation Siemens, le Prix Eschenbach, Marin Alsop, Oliver Knussen, de Moïse et Aaron de Schönberg à Leonie-Sonning, le Praemium Imperiale Leonard Slatkin, John Nelson, Markus l’Opéra d’Amsterdam dans une mise en du Japon, le Prix Polar Music, le Stenz, Jeffrey Kahane, Andrey Boreyko, scène de Peter Stein. Invité au Festival Grawemeyer Award pour sa composition Hannu Lintu et Manfred Honeck. Parmi d’Art lyrique d’Aix-en-Provence en juillet sur Incises, le Grammy Award de la ses projets les plus récents figurent 1998, il dirige une nouvelle production meilleure composition contemporaine un concerto pour violon écrit sur une du Château de Barbe-Bleue de Bartók pour Répons, et il est à la tête d’une commande du Festival Présences pour en collaboration avec la chorégraphe importante discographie qu’il développe l’Orchestre Philharmonique de Radio Pina Bausch. Une grande série de en exclusivité chez Deutsche France et des BBC Proms, avec Frank- concerts avec le London Symphony Grammophon depuis 1992. Son catalogue Peter Zimmermann comme soliste, qui Orchestra en Europe et aux États-Unis, comprend une trentaine d’œuvres allant sera créé Salle Pleyel sous la direction mettant en perspective le répertoire de la pièce soliste (sonates pour piano, de Kazuchi Ono, ainsi qu’une œuvre pour orchestral du XXe siècle, domine les huit Dialogue de l’ombre double, Anthèmes orchestre, commandée par la Juilliard premiers mois de l’année de son 75e pour violon ou Anthèmes II pour violon et School, qui sera créée à l’automne 2009.

12 mercredi 12 décembre

Elle compte également écrire un opéra Biographies des interprètes Durant la saison 2005/2006, il dirige de chambre intitulé Arianna, prima l’Orchestre de Paris dans une production donna. Augusta Read Thomas a reçu Christoph Eschenbach du Ring de Wagner, mis en scène par de nombreux prix et récompenses. En Né à Breslau en Allemagne (aujourd’hui Robert Wilson, au Théâtre du Châtelet. 2001, elle s’est vu décerner la principale Pologne), Christoph Eschenbach étudie De 1982 à 1986, Christoph Eschenbach distinction de l’Académie américaine le piano à Hambourg avec Eliza Hansen a été directeur musical et artistique de des Arts et des Lettres pour l’ensemble et obtient très jeune plusieurs prix en la Tonhalle-Gesellschaft de Zurich. De de son œuvre et elle est lauréate de la Allemagne. En 1965, son premier prix au 1988 à 1999, il est directeur musical du Fondation John Simon Guggenheim, Concours Clara-Haskil à Lucerne marque Houston Symphony Orchestra, dont il a de la Fondation Koussevitzky et de la le point de départ d’une carrière de fait l’un des grands orchestres américains. Fondation des Arts de New York. Parmi soliste. Invité dans les plus grands centres De septembre 1998 à août 2004, il a ses récentes créations, mentionnons musicaux, il participe également à de été directeur musical de l’Orchestre Gathering Paradise pour soprano et nombreuses tournées, notamment avec Symphonique de la NDR Hambourg. orchestre, commande du Philharmonique le Cleveland Orchestra et George Szell, et Directeur musical de l’Orchestre de de New York et Lorin Maazel, qui fut collabore avec Herbert von Karajan. En Paris depuis septembre 2000, il est créée en septembre 2004 ; Tangle 1972, il commence une carrière de chef parallèlement directeur musical du pour orchestre, commande du Chicago d’orchestre et, en 1975, fait ses débuts Philadelphia Orchestra depuis septembre Symphony Orchestra, qui fut créée en américains au pupitre de l’Orchestre 2003. Au cours des six dernières saisons, mars 2004 sous la direction de David Symphonique de San Francisco. Il outre les concerts parisiens, Christoph Robertson ; In My Sky at Twilight pour travaille ensuite avec la plupart des Eschenbach a effectué avec l’Orchestre soprano et ensemble, commande du grands orchestres américains (New York de Paris de nombreuses tournées, en Chicago Symphony Orchestra donnée Philharmonic, Los Angeles Philharmonic, Allemagne, Autriche, Espagne, Grèce, en première mondiale en décembre Cleveland Orchestra, orchestres Chine, Japon, au Festival Enesco de 2002 sous la direction de Pierre Boulez ; symphoniques de Chicago, San Francisco, Bucarest, aux Proms de Londres et Canticle Weaving pour trombone et Philadelphie, Boston…) et européens aux États-Unis… À son importante orchestre, commande du Los Angeles (Philharmonia et London Philharmonic, discographie de pianiste viennent Philharmonic Orchestra, créée en mars Staatskapelle de Dresde, orchestres s’ajouter de nombreux enregistrements 2003 sous la direction d’Esa-Pekka philharmoniques de Berlin, Vienne et à la tête de l’Orchestre Symphonique de Salonen ; Aurora – Concerto pour piano Munich, Orchestre de Paris). Il est l’invité Houston (Dvorák, Tchaïkovski, Brahms, et orchestre, commande du Berliner régulier des festivals internationaux tels Mahler, Schönberg, Webern, Berio), de Philharmoniker et du Chicago Symphony Tanglewood, Hollywood Bowl, Ravinia et l’Orchestre de la NDR Hambourg (Mahler, Orchestra, créé par Daniel Barenboïm en Schleswig-Holstein. Dans le domaine de Schumann) et, aujourd’hui, de l’Orchestre tant que soliste et chef en juin 2000, l’opéra, il a dirigé avec succès Così fan de Paris (Berlioz, Bruckner, Dusapin, Berio, et donné ensuite au Carnegie Hall et aux tutte à Covent Garden en 1984 et à l’Opéra Ravel, Dalbavie, Zemlinsky, une intégrale BBC Proms ; Ceremonial pour orchestre, de Houston, Les Noces de Figaro, Don des symphonies de Roussel, ainsi que commandé et créé par le Chicago Giovanni, Così fan tutte, Le Chevalier à la les Concertos n° 1 et 4 de Beethoven). Symphony Orchestra sous la direction rose, Lohengrin, Parsifal (mise en scène de Commandeur dans l’Ordre des Arts et des de Daniel Barenboïm en 2000 ; enfin Robert Wilson), Salomé et Elektra (mise en Lettres depuis juin 2006, Chevalier dans Song in Sorrow pour chœur et orchestre, scène d’Andrei Serban) ou Parsifal (Festival l’Ordre de la Légion d’Honneur en janvier commandé et créé par l’Orchestre de de Bayreuth). En novembre 2001, il dirige 2003 et décoré de l’Ordre du Mérite Étoilé Cleveland en juin 2000. G. Schirmer, Inc. Arabella au Metropolitan Opera de New de la République Fédérale d’Allemagne, est l’éditeur exclusif de ses œuvres, et sa York et, en 2004, pour le cinquantième Christoph Eschenbach a également reçu le discographie compte 36 enregistrements anniversaire du Chicago Lyric Opera, Don prix Leonard-Bernstein du Pacifique Music disponibles. Giovanni (mise en scène de Peter Stein). Festival.

13 Orchestre de Paris Ambassadeur de la culture française Fondateurs Fidèle à son histoire, l’Orchestre de Paris, à l’étranger, l’Orchestre de Paris est Marcel Landowski † composé de 119 musiciens permanents, applaudi en Europe, aux États-Unis où il Charles Munch † propose un vaste répertoire qui s’étend est l’invité régulier du Carnegie Hall de des œuvres symphoniques à l’opéra et New York, en Amérique latine, ainsi qu’en Direction musicale à la création contemporaine. Depuis Asie. L’Orchestre de Paris a effectué, en Christoph Eschenbach septembre 2006, il est en résidence novembre dernier, une grande tournée permanente à la Salle Pleyel où il effectue de trois semaines en Asie (Chine, Taiwan, Conseiller aux activités vocales l’ensemble de ses répétitions et concerts Japon et Corée). En avril 2008, il donnera Laurence Equilbey de sa saison parisienne. L’Orchestre de plusieurs concerts au Musikverein Paris fête ses 40 ans et les 180 ans de de Vienne et en Espagne. Chefs de Chœur la Société des Concerts du Conservatoire La formation des jeunes musiciens Didier Bouture au cours de la saison 2007/2008. est au cœur des priorités de l’Orchestre Geoffroy Jourdain Créé en 1967, l’Orchestre de Paris s’est de Paris. Il développe depuis 2003, rapidement affirmé comme le digne au sein de l’Académie de l’Orchestre Président héritier de la Société des Concerts de Paris, en collaboration avec le Pierre Joxe du Conservatoire, première formation Conservatoire de Paris (CNSMDP) et symphonique française (1828-1967), le Conservatoire National de Région Directeur général réputée pour son engagement auprès des de Paris, de nombreuses actions en Georges-François Hirsch compositeurs de son époque : Beethoven, direction de jeunes musiciens en voie Schubert, Weber et Mendelssohn. Après de professionnalisation. Une politique Secrétaire général Charles Munch, premier directeur musical, éducative dynamique en faveur du jeune Alain Loiseau de très grands chefs se succèderont à la public permet également d’accueillir tête de l’orchestre : Herbert von Karajan, plus de 14000 jeunes chaque année Premiers violons solos Georg Solti, Daniel Barenboïm, Semyon (répétitions ouvertes, concerts réservés Philippe Aïche Bychkov, Christoph von Dohnányi, aux écoles...). Roland Daugareil jusqu’à Christoph Eschenbach, depuis Enfin, l’activité discographique de septembre 2000. l’Orchestre de Paris témoigne de son Deuxièmes violons solos L’Orchestre de Paris participe enthousiasme à faire vivre le patrimoine Eiichi Chijiiwa régulièrement à des productions lyriques, symphonique et à favoriser la création Serge Pataud au Théâtre du Châtelet, au Théâtre des contemporaine. Parmi les dernières Champs-Élysées et désormais à l’Opéra- parutions, citons les Concertos pour piano Violons Comique, pour une collaboration qui n° 1 et 4 de Beethoven avec Lang Lang, Nathalie Lamoureux, 3e solo débute en 2007 avec Roméo & Juliette la Symphonie lyrique de Zemlinsky avec Christian Brière, 1er chef d’attaque de Pascal Dusapin. Christine Schäfer et Matthias Goerne, Christophe Mourguiart, 1er chef d’attaque Commandes ou créations, l’Orchestre et les deux premiers volumes d’une Philippe Balet, 2e chef d’attaque de Paris fait une place importante aux intégrale des symphonies de Roussel. Antonin André-Réquéna compositeurs contemporains. Au cours de Les artistes musiciens de l’Orchestre Maud Ayats la saison 2007/2008, il donne en première de Paris sont habillés par la maison Gaëlle Barbaron audition mondiale deux commandes : Jean-Louis Scherrer. Elsa Benabdallah Helios Choros III (Les Danseurs du dieu Jacqueline Billy-Hérody Soleil) de la compositrice américaine Fabien Boudot Augusta Read Thomas et une œuvre de Marc Calderon la compositrice finlandaise Kaija Saariaho. Christiane Chrétien

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Joëlle Cousin Marie Leclercq Clarinette basse Christiane Cukersztein Serge Le Norcy Philippe-Olivier Devaux Julie Friez Frédéric Peyrat Gilles Henry Aurélien Sabouret Bassons Momoko Kato Hikaru Sato Giorgio Mandolesi, 1er solo Jean-Pierre Lacour Jeanine Tétard Marc Trénel, 1er solo Angélique Loyer Lionel Bord Nadia Marano-Mediouni Contrebasses Antoine Thareau Esther Méfano Bernard Cazauran, 1er solo Pascale Meley Vincent Pasquier, 1er solo Contrebasson Phuong-Maï Ngo Sandrine Vautrin, 2e solo Lola Descours Jean-Louis Ollu Benjamin Berlioz Etienne Pfender Igor Boranian Cors Gabriel Richard Cédric Carlier André Cazalet, 1er solo Richard Schmoucler Yann Dubost Benoit de Barsony, 1er solo Bernard Sicard Stanislas Kuchinski Patrick Poigt Elise Thibaut Antoine Sobczak Jean-Michel Vinit Anne-Elsa Trémoulet Gérard Steffe Philippe Dalmasso Caroline Vernay Jérôme Rouillard Flûtes Bernard Schirrer Altos Vincent Lucas, 1er solo Ana Bela Chaves, 1er solo Vicens Prats, 1er solo Trompettes David Gaillard, 1er solo Florence Souchard-Delépine Frédéric Mellardi, 1er solo Nicolas Carles, 2e solo Georges Alirol Bruno Tomba, 1er solo Florian Voisin, 3e solo Laurent Bourdon Denis Bouez Petite flûte Stéphane Gourvat Sophie Divin Anaïs Benoit André Chpelitch Françoise Douchet-Le Bris Chihoko Maupetit Hautbois Alain Mehaye Michel Bénet, 1er solo Guillaume Cottet-Dumoulin, 1er solo Nicolas Peyrat Alexandre Gattet, 1er solo Christophe Sanchez, 1er solo Marie Poulanges Benoît Leclerc Nicolas Drabik Estelle Villotte Jean-Claude Jaboulay Cédric Vinatier Florian Wallez Charles Verstraete Marie-Christine Witterkoër Cor anglais Gildas Prado Violoncelles Stéphane Labeyrie Emmanuel Gaugué, 1er solo Clarinettes Eric Picard, 1er solo Philippe Berrod, 1er solo Timbales François Michel, 2e solo Pascal Moraguès, 1er solo Frédéric Macarez, 1er solo Alexandre Bernon, 3e solo Arnaud Leroy Eric Sammut, 1er solo Laurence Allalah Delphine Biron Petite clarinette Claude Giron Olivier Derbesse

15 Percussions de grands festivals internationaux. Guitare Francis Brana Financé par le ministère de la Culture et Caroline Delume Alain Jacquet de la Communication, l’Ensemble reçoit Nicolas Martynciow également le soutien de la Ville de Paris. Mandoline Florentino Calvo Harpe Flûte Marie-Pierre Chavaroche Emmanuelle Ophèle Altos Laurent Camatte Pierre Boulez Hautbois Franck Chevalier (voir page 12) Didier Pateau Béatrice Gendek Emmanuel Haratyk Ensemble intercontemporain Clarinette basse Karine Lethiec Créé par Pierre Boulez en 1976 avec Alain Billard Stéphane Marcel l’appui de Michel Guy (alors secrétaire Benoît Marin d’État à la culture), l’Ensemble Trompette Claire Merlet intercontemporain réunit 31 solistes Jean-Jacques Gaudon partageant une même passion pour Préparation du groupe d’altos la musique du XXe siècle à aujourd’hui. Trombone d’Éclat/Multiples Constitués en groupe permanent, ils Benny Sluchin Odile Auboin participent aux missions de diffusion, de transmission et de création fixées Percussions dans les statuts de l’Ensemble. Placés Vincent Bauer sous la direction musicale de Susanna Michel Cerutti Mälkki, ils collaborent, aux côtés des Samuel Favre compositeurs, à l’exploration des techniques instrumentales ainsi qu’à Pianos des projets associant musique, danse, Dimitri Vassilakis théâtre, cinéma, vidéo et arts plastiques. Sébastien Vichard Chaque année, l’Ensemble commande et joue de nouvelles œuvres, qui viennent Harpe enrichir son répertoire et s’ajouter Frédérique Cambreling aux chefs-d’œuvre du XXe siècle. Les spectacles musicaux pour le jeune Altos public, les activités de formation des Odile Auboin jeunes instrumentistes, chefs d’orchestre Christophe Desjardins et compositeurs ainsi que les nombreuses actions de sensibilisation Violoncelle des publics traduisent un engagement Pierre Strauch profond et internationalement reconnu au service de la transmission et de Musiciens supplémentaires l’éducation musicale. En résidence à la Cité de la musique depuis 1995, Percussions l’Ensemble se produit et enregistre en Gianny Pizzolato

France et à l’étranger, où il est invité par Concert enregistré par France Musique

16 Et aussi…

Rising Stars Dimanche 6 janvier, 16h30 > MÉDIATHÈQUE Du 4 au 12 janvier Leos Janácek Cette opération organisée par ECHO Quatuor n° 1 « Sonate à Kreutzer » Nous vous proposons… (European Concert Hall Organisation) permet Antonín Dvorák à de jeunes solistes de se produire dans les Quatuor op. 96 « Américain » … de consulter en ligne dans les plus grandes salles. Ludwig van Beethoven « Dossiers pédagogiques » : Quatuor n° 15 op. 132 Pierre Boulez dans les « Repères Vendredi 4 janvier, 20h pédagogiques - portraits de compositeurs » Pavel Haas Quartet Francesco Tristano Schlimé Veronika Jaruskova, violon … de regarder : Hello Maria Fuxova, violon L’Aventure de la création, entretien entre Girolamo Frescobaldi Pavel Nikl, alto Pierre Boulez et Claude Samuel Toccata IV (Second livre) Peter Jarusek, violoncelle Toccata X (Premier livre) … de lire : Johann Sebastian Bach Leçons de musique par Pierre Boulez Mensch bewein’ dein’ Sünde gross Samedi 12 janvier, 20h (transcription d’Emile Naoumoff) Emil Sjögren … d’écouter : Johann Sebastian Bach Poème op. 40 Éclat/Multiples, concerts enregistrés Suite française n° 4, BWV 815 Richard Strauss à la Cité de la musique en 1998 et en 2003 Justin Messina Sonate pour violon et piano op. 18 par l’Ensemble intercontemporain sous NY Tectonics - 4 City Bridges Esa-Pekka Salonen la direction de Pierre Boulez • Rituel in Joseph Haydn Lachen Verlent memoriam Bruno Maderna par l’Orchestre Sonate Hob. XVI.48 Sergueï Prokofiev de Paris sous la direction de Daniel Luciano Berio Sonate pour violon, op. 94 Barenboïm Wasserklavier Christian Sinding Francesco Tristano Schlimé Suite op. 10 http://mediatheque.cite-musique.fr Nach Wasser, noch Erde (Improvisation) Christian Svarfvar, violon Francesco Tristano Schlimé, piano Anders Kilström, piano > Musée Jusqu’au 20 janvier 2008 Samedi 5 janvier, 20h Exposition « Richard Wagner, visions Joseph Haydn d’artistes » Trio n° 27 Hob. XV > 3e Biennale de Quatuors à cordes Johannes Brahms Du 22 au 27 janvier À la recherche de l’art total : une plongée Trio n° 2 op. 87 Au cours de 12 concerts, les quatuors dans l’univers de Richard Wagner qui a Maurice Ravel américains (Juilliard, Emerson, Brentano…) inspiré peintres, sculpteurs et vidéastes Trio côtoient la fine fleur des ensembles depuis 1845, d’Henri Fantin-Latour à Bill européens (Prazák, Arditti, Sine Nomine…). Viola, d’Odilon Redon à Joseph Beuys, en Trio Chausson Au programme : l’intégrale des 5 quatuors passant par Salvador Dalí ou George Grosz. Philippe Talec, violon d’ et de nombreuses œuvres L’exposition se visite en musique, Antoine Landowski, violoncelle de Haydn, Beethoven, Schubert, Bartók… à l’écoute d’extraits des principaux opéras Boris de Larochelambert, piano

wagnériens. Une section consacrée au 43 2, 7575 cinéma sonde les prolongements et

détournements de l’œuvre du maître de 4 1, 7575 > Concert éducatif Bayreuth, opérés par des réalisateurs aussi

> Zoom sur une œuvre 4 7575 o samedi 19 janvier à 11h divers que Chaplin, Fellini ou Coppola. Béla Bartók Des visites de l’exposition sont organisées De mémoire de harpes Quatuor à corder n° 6 pour les adultes tous les samedis et Mercredi 23 janvier, de 18h30 à 19h30, dimanches à 15h. Des visites pour les avant le concert du Quatuor Brentano à 20h. jeunes sont programmées. Consulter > Spectacle Jeune Public le dépliant trimestriel « jeunes publics » Mercredi 16 janvier à 15h pour les dates.

Bonne nuit la Lune ! mprimeur BAF | Licences n | Licences I mprimeur S C | BAF Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédacteur : Gaëlle Plasseraud | Maquette : Elza Gibus