Lettre 214.Pdf

novembre 2011 La l ettre n° 214

LES ENTRETIENS DE L ’AFC : Pierre Milon AFC , Les Neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian > p. 16 Marc Koninckx AFC, SBC , L'Ordre et la morale de Mathieu Kassovitz > p. 18 Glynn Speeckaert SBC , La Source des femmes de Radu Mihaileanu > p. 24

Association Française des directeurs de FILMS AFC SUR LES ÉCRANS > p. 2 ACTIVITÉS AFC > p. 3 la photographie Cinématographique ÇÀ ET LÀ > p. 5, 11, 12 IMAGO > p. 5 BILLETS D’HUMEUR > p. 6

Membre fondateur FESTIVALS > p. 8, 13 ÉCOLE > p. 9 LE CNC > p. 10 LA CST > p. 10 de la fédération européenne IMAGO NOS ASSOCIÉS > p. 26 PRESSE ET LECTURE > p.30

L'Ordre et la morale de Mathieu Kassovitz - Photo Guy Ferrandis AFC et T C u fe e lu

s communiqué la ne rme aur mièr e n u 2 d t am e C ch p l L v r L P p h p d la ’a ’ ’ et o i ari ro ep 1 re u ar F A F A let p nent aq m g o t o t , n c o BL r O ' L ire en d sont fe Nietzsc mièr o is uis ée. as p h T C n e m a i C en té sit et e i r t s u d n ue p tre , l' ss h s e r b o t e. Dic OC r. ’ s ho Pr le e è t s y ot omb e de em la q ion ionnel r d clar du h p a r q t tion t s o p p o e Pour gn i h T p 25 o ue t axe et p créati autan n° oject me uan e o l du en t grap m e d lutôt e ’ as m de gr he, na car t e 2 de octob e té r j n 14 n e i C 'ai afe aph t les ir e , e du t et l’ d b m e s l d c h NC e de l m a e t n e qu hié u q Le AR de on g a ac tp n i s / es de me ions c ou la dem m t du f u 'éc e 2 a C ié in cté s m é m e m r e i :/w re Ma u t P, Voyageu 'i tère, de du q n tra mic ST a r o l o p é v l a a v v lu l pa ciné a ma ue ar e s i de ha er e l i l a dv l' 2 t a no i a d i e y duc w an de CNC, th ré fa mi p 011 el à omb r n p a e t s et a r g o al M l’ d p aro ce gula ers la Ma emen ma, u à ti .l l v r UPF, ijs it de l'ombr e e r t n o c n e ’ de ère e r ec iche pe on emen t n e ivé em CN p h p a à lu au de u q i b s rc a l ne s r l’a ai va Ma l re s tio e la e, de ea C. à et mi e d out r e n n o f d di es l udi i à s tal K d res gou ve sout br n u q i d e a Abramo th co s n te co on isp bonté a ’ l uté son e r i d s He é o a èr la t o t i rm e d et .c e ent ie vi d cis e inckx mme : l épos i t p o d om s eni a g r o sue S e. ijn a o j u a e u e es el ui de n y d rne omb e d ACD, s e t c ion du r Ka a / mai l l'AFC techniqu r l a l e t te. ve r u es e red î wicz gen l é m nécessa i m a v i n ss t, s i n a injuste r u AFC, t n o v s c re ve j' pr e d se n, is i m ovit f p s istr aime nt er u e i t a SBC e d nd e u q i m r e od a J u a AFC o i s s e d BL es r., me tien g de re z, ib uire sn o te c e, IC, ed d te u t al di le ,s n é e ire - la - Hé Je So Mu Pa Gi d Ma Je S p Da P So Ar So Ge Ka So Bo So p d So d So p d Ave d [ Ave Ave d [ Ave S Ave p [ Ave [ Ave [ La Ave Ave [ So [ An o e R U e ’An e e e oe ho ho ho ho l p. p. p. p. p. p. a a bo p rti e rti e rti e rtie rt ie rt ie rti e rtie rt ie sca p. Le On Tou The Or A L'Orde Nu Mon le s r o i l C P Fr Ro P t r ri s èn n- n- 1 1 2 2 1 1 ro ac c 1 c c c c c c c c vo 5 4 8 6 to to to to o rg c h 3 2 4 i h l s e o n ] E L a s ] ] ] ] 'âge é ] ga Ch ] e Ar Vi Is Mi Ta Je Ma To no Ma Ma it n r K i l ne b He l u e vi e l l l l l l l l l l N i d gr gr gr gr te M o Ri e e e e e e e e e li L Fr Ro i i s on ab e s b s p n o S pire Lo s é a Fo e h ia tz, ti e r ady me r ch ir 9 9 30 23 16 16 9 23 16 si , rt s a a a a d ar l ce i p t c nr th r r de i n ri iges r B a a R C É s anc M e n b c i nov e nov e nov e d'El e ho p p p p n i nos a d AF e e t u n r n n c n no no no e el an nove nove d G a ph no e i y i l i n o h h h h Fa , r e n , al eu a l var Ra e C ta t L ckx D Ja i c d C ri e ué G l t ist s, An Sis i i i i A As n A he e io J l a é é é é ve m ve m ve m d i Ba la e ve F ch re du N A len o b a FC Li ér Hu k i e ea r C u h ne Cl p e mbr e mbr e mbr e K Ye p p p p d r t re to L d vi nv ca mo l d Zi mbre mbre n AF c u mb re i e r pas h a e l a ar ar ar ar i AFC m, uc a in n K ib h as gu r e p d S j , t, ( r o y, s C, o d gr br e br e br e vie o r A ies é - ilmandjro r I e d p p on so , i F a Ja To P Th h, : i t ra SB m , u d ph Be C mar Du M Sta ia ho a o e r p M sa i 201 1 201 1 201 1 C e r er , AF vi ph cq le rt gr , Da 20 11 20 11 20 11 2011 2011 Alt m h n i , 201 1 ar St , o e s ey Ma Je to s C ot tz, famil , Je , r r so d rr to a ue i Ste k e Be r ef vi é er o l e p a gr , ogr y a a St Mi r n gr Ia d Ju n pa l h an s Ma n n- ie ie n vo , a r ié Ré T r An b a o n lo p l r P a o r Gi e i he e p Ste e î n h p p th i AF n t n n e n h n l i hi a El g, l w é C, o, rr a AFC i ai i r é e r é A u p l e n en) n u SC i pa pa d s ar , , r r [ activités AFC | billets d’humeur | festivals | çà et là | entretiens AFC | projection privée | films AFC | associés | presse | lecture ] Bienvenue sur le nouveau site de l’AFC !

Le site Internet de l’AFC créé par Philippe Pavans de Cecatty fêtera bientôt ses dix ans d’existence. Six ans après une première grande refonte menée à bien par Alexandre Catonné et l’équipe d’Oniris Productions, vous allez découvrir ces jours-ci une nouvelle version à laquelle ils ont également collaboré. Rappelons pour commencer que ce site n’aurait pu se développer autant que faire se peut sans la complicité et la vigilance permanentes du CNC qui non seulement nous soutient mais suit de près le travail d’enrichissement que nous effectuons année après année, et dont l’aboutissement se traduit par la consultation de quelque 30 000 visiteurs uniques par mois. Une refonte à la fois esthétique et graphique, plus légère, plus rapide, bénéficiant des dernières innovations que nous apporte le logiciel libre SPIP et qui nous l’espérons vous séduiront. Avec pas moins de 5 000 articles et 3 500 fiches de films en ligne, il nous était nécessaire de mieux utiliser ces ressources et de les rendre plus interactives. Pour une recherche plus élaborée, la mise place d’un index permet par exemple de savoir sur quel film et avec quel directeur de la photographie un réalisateur a travaillé, ou encore, du côté technique, une interaction du matériel utilisé sur tel film permet de connaître son utilisation sur tel autre. Autres atouts, une meilleure interaction des articles avec l’actualité des opérateurs et des partenaires, la possibilité d’une recherche plus approfondie sur le site et une intégration mieux adaptée de la vidéo et du multimédia. Enfin, pour les membres de l’AFC, une intervention directe sur leur filmographie, et pour nos partenaires membres associés, une meilleure lisibilité de leurs informations et des films sur lesquels ils interviennent. L’AFC cherche en permanence à fournir une information la plus large possible sur le savoir et le « savoir-faire » de nos métiers. En mettant en ligne cette nouvelle version, nous souhaitons poursuivre et amplifier cette action. Bon surf ! I Jean-Noël Ferragut et Eric Guichard, pour l’AFC

PS : N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques et/ou de quelques bogues éventuels.

Comme nous vous l’avions annoncé dans la précédente Lettre, Jean-Yves Le Poulain nous a rejoints au sein de l’AFC sous les bons auspices de Rémy Chevrin, Pierre-William Glenn et Ricardo Aronovich, ses parrains. S’il était encore besoin de le faire, Rémy et Ricardo nous font les présentations d’usage.

Jean-YvesLePoulainparRémyChevrin AFC Qui n'a jamais eu l'occasion decroiser ses yeux pétillants et sa belle crinière blanche lors des derniers MicroSalons de l'AFC ?... Qui, de ma génération d'assis - tants opérateurs, n'a pas eu l'occasion d'échanger et de bavarder optiques, ca - lages, profondeur de champ ?... Mais sur - tout qui n'a pas eu ce grand plaisir de dis - serter de longues heures avec Jean-Yves sur LE Cinéma etces merveilleux films sur lesquels il a travaillé ?... L'AFCest heureuseettrèsfièred'accueil - lirensonsein Jean-Yves Le Poulaincomme membre consultant.Il estactuellement" Product LineManager(Cinema/TVLenses) " chez Thales Angénieux et travaille surles concepts des futures optiques que la so - ciété Angénieux met en œuvre pour les Jean-Yves Le Poulain - Photo Rémy Chevrin années à venir : il a eu l'occasion ces der - publicités et des documentaires,entre au - nières années de prouver ses compé - tres pour Jérôme Laperrousaz. Ce qui tences, vastes et ingénieuses, autour du m'avaitparticulièrementfrappé,trèsvite, nouveau"gravage"du zoom 24-290mm c'est d'une part sa parfaite connaissance afin d'y associer justesse et logique. Son de la moindre des techniques du cinéma, travaild'assistantmaisausside directeur et del'image évidemment, et d'autre part de la photographie, ses années de péda - son extrême rigueur au moment d'effec - gogie au service des étudiants en font un tuer lesdétailsdeson travail.Et, au fildes personnage incontournable du cinéma ans,noussommesdevenusdesamis,nous françaisetdonne, auprèsdes autresmem - voyant ou correspondant régulièrement, bresconsultants,une couleur encoreplus partageant quelques-unes de nos pas - riche à l'AFC. sions, celle de la voile, parexemple, et bien Tu as su allier maîtrise de la technique, in - d'autres sujets de discussion comme les térêt et passion pour les nouveaux outils, conditions du cinéma. C'est Jean-Yves, sans jamais supplanter le " pourquoi ar - entre autres exemples, qui m'a initié aux tistique " auquel tu tiens tant. balbutiementsde l'informatique en m'ai - Je te souhaite la bienvenue dans l'asso - dant pendant très longtemps, mon gou - ciation,pleined'activitésque,j'en suissûr, rou en quelque sorte… Il était si compé - tu nourriras par ton expertise mais aussi tent (ainsi queson épouse, Alexia) quej'ai I par ta passion. insisté pour qu'il aille donner des cours techniquesàl'école cubaine de cinémade Jean-Yves Le Poulain San Antonio de los Baños, où j'ai l'habi - par Ricardo Aronovich AFC, ADF tude d'enseigner depuis des lustres. Je ne sais plus au juste à quand re - montema premièrerencontre avec Jean- Enfin, que puis-je dire d'autre sinon que Yves Le Poulain. Etait-ce dans les années j'ai toujours eu une grande admiration 1970/80 ? Possible… Toujours est-il que pour ses connaissances et pour cause : très vite nous nous sommes liés d'amitié tout cela aabouti au fait qu’il aété engagé, avec l'espérance de faire des films en - pour ces mêmes connaissances en op - semble, de collaborer ensemble. tique,parlamaison Angénieux.C'estpour Ce dont je me souviens très bien, en re - toutescesraisonsquejepenseque Jean- Yves Le Poulain sera un parfait membre vanche, c'est qu'il fut à cette période l'un I de mes assistants, sur des courts, des consultant de notre association.

Leséminaire"Inspiration!"2011,quiauralieudu18au20novembreàCopenhague(Danemark), est organisé parle comité Master Class d’Imago,la fédérationeuropéenne des directeurs de la Pour vous inscrire, photographie, en étroite collaboration avec la Danish National Film School de Copenhague. envoyez dès que possible Destinée à la profession des directeurs de la photographie, cette Master Class se tiendra votre demande à dans les locaux de l’Ecole de cinéma à Copenhague. [email protected] et Ont été invités à y participer des opérateurs qui, au cours de leur collaboration avec des réali - vous recevrez les sateurs, ont fait preuve d’une créativité et ont révélé une personnalité telles qu’il est impor - informations et détails tant de les rencontrer, de s’entretenir avec eux et que les échanges qui s’en suivront seront concernant voyage, inévitablement source d’inspiration. paiement, possibilités Le séminaires’articuleraautourdudialogueavecles directeurs de la photographie,entredis - d’hébergement, etc. cussions, échanges d’expérience, projection d’extraits de leurs ﬁlms avec commentaires à Le droit d’inscription est l’appui sur les choix artistiques qu’ils ont faits, tout en gardant comme axe central l’expres - de 150 euros. 25 sion cinématographique. invitations sont réservées Les directeurs de la photographie invités cette année sont : aux membres d’Imago. G Haskell Wexler ASC areçul’Oscarde lameilleure photographieàdeux reprises pourQuiapeur deVirginiaWoolf?de Mike Nichols et Enroutepourlagloirede Hal Ashby Osram - Sony - K5600 G Mandy Walker ACS,ASC , directrice de laphotographie, entre autres, de Australia de BazLuhrmann, Lighting - Nordisk Film Cut ShatteredGlass de Billy Ray, LeChaperonrougede Catherine Hardwicke - Danish Film Institute - G Wolfgang Thaler AAC ,directeurde laphotographie,entre autres, de DogDays et Import/Export DFF - FAF - Den Dansk Film de Ulrich Seidl, ContactHigh et LaMortdutravailleurde Michael Glawogger School sont les sponsors G Oliver Stapleton,BSC, ﬁdèle collaborateurde Lasse Hallström( L'Œuvrededieu,LaPartdudia - de la Master Class ble, Terre Neuve, Une vie inachevée, Casanova, Faussaire ) et de Stephen Frears ( Héros malgré lui, I LesArnaqueurs,SammieetRosies'envoientenl'air,PrickupYourEars,MyBeautifulLaundrette ). Informations et participants : http://www.imago.org/index.php?new=508 et http://www.imago.org/index.php?new=497 çà et là Les JTSE 2011 SATIS 2011 (Journées Techniques du Spectacle et de l’Evénement) La 15 e édition des JTSE aura lieu les 29 et 30 novembre 2011 au Dock Pullman, La nouvelle édition du Satis se tiendra portedelaChapelleàParis.Est-ilnécessairederappeler,s’ilfallaittrouverunpoint les 8, 9 et 10 novembre 2011 dans la Halle communauxdeuxmanifestations,quel’espritquiplanesurlesJTSEn’estpassans Freyssinet à Paris – 13e. En 2010, quelques rappeler celui que nous n’avons eu de cesse d’insuffler depuis que nous l’organi - 17 000 professionnels y ont participé, les sons sur le Micro Salon. conférences ont attiré 2 300 auditeurs et « Le choix primordial » des organisateurs des JTSE « est de continuer à proposer un les différentes master classes 3 700. salon spécifique, convivial et à taille humaine, favorisant les liens entre l'artistique Parmi les exposants présents, vous et la technique. » pourrez rencontrer sur leur stand Commeàl’accoutumée,lesalonaccueillera,surles3200m²duDockPullman,lesso - respectif les représentants des membres ciétésfabricantesnationalesetinternationalesdanslesdomainesdelamachinerie, associés de l’AFC suivants : Binocle, de l'éclairage, de l'audio, du scénique, des tissus, des tribunes, des fauteuils et gra - Eclalux, Emit, K5600 Lighting, Maluna dins, de la sécurité, de la formation, ainsi que des bureaux d'études et de concep - Lighting, Panasonic France, Papaye, Sony tion. De plus, un nouvel espace sera créé cette année, dans un dock voisin (Dock et TSF (via sa Ciné boutique). Haussman), les " JTSE Lighting ", entièrement consacré à la lumière. D’autre part, nos amis du son membres de A ce propos, on notera, parmi les 138 exposants, la présence lumineuse de notre I l’AFSI y tiendront un stand ainsi que le membre associé Dimatec. forum Cinematographie.info et bon I Informations, inscriptions et demandes de badge à l’adresse Internet : nombre de ses modérateurs. http://www.jtse.fr/

Sur les conseils toujours avisés de Ricardo Aronovich AFC, ADF découvrez d'urgence la caméra LomoKino Super 35 du fabricant des " appareils cultes " Lomo : http://www.lomography.com/

Delonguessemainesd'investissementetde nombreux collaborateurspassionnés, des cher - préparationainsiqu'unecollaborationnonné - cheurs, des artisans de l'image et donc du film gligeable sur un premier film n'ont pas eu rai - (pasque de l'image)devientune copienon maî - son de la logique de l'exploitation !!! trisée, claire, beaucoup trop claire au centre, Sur le dernier film dont j'ai assuré la photogra - dense sur les bords, grise et désaturée en cou - phie, où j'ai comme jusqu'à maintenant beau - leurs, loin, si loin du"produit "validéquelques coup investi au-delà de mon travail en accom - jours auparavant par les réalisateurs, le pro - pagnant les metteurs en scène vers l'acte de ducteur et le chef opérateur... filmage, l'acte decinématographier, j'ai pu me - Eh bien ! cela s'est passé dans une salle d'un surerl'impact du derniermaillonavant la révé - grand complexe parisien, sur un ECRAN ME - lation au public (cette fameuse et incroyable " TALLISÉ, écran uniquement conçu pour la 3D expérience delasalle",expérience decinéma, alors que le film est en 2D classique, écran sur uniqueetforte), ehoui! cette fameuse projec - lequel peu des artisans du film ont reconnu le tion qui prend en compte la qualité de la salle, travail qui avait été fait et je peux le dire sans des fauteuils, des produits parallèles vendus, honte aucune, j'en ai pleuré à chaudes larmes, du confort d'accueil, j'en passe et des meil - etavanttoutpour le film, par pourmoi,nonpas leures, mais aussi et avant tout la qualité de la pour moi. projection et de son contenu (a priori parfois On parlederespectdel'œuvre,on parlederes - un contenu vide de sens et de réflexion peut pect du spectateur : alors il s'agirait d'aller continuer de faire affluer les spectateurs dans jusqu'au bout de cette règle. les salles...). Et ce n'est pas l'argument du « mais le specta - Bref, j'ai doncvécu cette incroyableexpérience, teur ne s'en rend pas compte » ou « mais c'est qui m'a fortement mécontenté, de la projec - pas sidramatique » qui peuvent être entendus. tion d'avant-première dans une des grandes Nous nous targuons de posséder des outils de salles d'un complexe parisien. plusenplusperformants,deplusenplusprécis : Je passe les heures de travailetde construction A QUOI BON SI C'EST POUR DÉTRUIRE L'ŒU - cinématographique qui font que lechoixartis - VRE EN FIN DE CHAÎNE ? tique est cherché, nourri puis achevé, abouti Encore une fois nous ne pouvons accepter de par l'ensemble des techniciens et collabora - nous entendre dire que « ce n'est pas si dra - teurs de plateau (je pense aux assistants mais matique » et je n'accepte pas que l'on puisse aussi aux chefs électriciens et machinos, etc., tromper le spectateur en lui proposant une vi - tousceuxquigarantissent et s'investissentavec sion du monde, un regard qui n'est ni celui du passion dans le projet). metteur en scène, ni celui du responsable ar - Je passe les séances d'étalonnage,minutieuses, tistique et technique de l'image. indispensables, complexes mais aussi passion - Nous ne pouvonsaccepter d'être lesseulsdans nantes pour arriver non pas au parfait ou à l'ir - cette aventure de cinéma à se battre pour l'in - réprochable, non, non, pour arriver au JUSTE, tégrité de l'œuvre et producteurs comme réa - ce JUSTE, ce VRAI, ce RÊVÉ qui est surtout le lisateurs ne peuvent se permettre d'acter cet bonheur du réalisateur. état de fait : c'est aussi et avant tout les vrais Je passe aussi ces angoisses qui nous habitent maîtres d'œuvre du film et nous nous devons tous, ces doutes qui font que l'onrebondit sou - de mener à bien leprojet filmique jusqu'au bout ventavec joieet enthousiasme surunenouvelle ensemble. idée, comme unjeuavecle metteuren scène.... Leprogrès techniquenepeut êtreun argument Et tout à coup, cerêvedevenu réalité, qui prend pour tuer " l'œuvre " etlaformater àl'imagede forme après tant de semaines d'attente et de l'esthétique dominante, insidieuse, qui s'ins - travail,quidéclenchecette incroyable étincelle talle via des médias et des hommes sans dans l'œil du metteur en scène et qui déclen - éthique. chera celle du public, s'écroule. Ne transformons pas ce bel objet qu'est le ci - Une belle avant-première, une copie parfaite néma en un supermarché où tous les produits I d'un film classique, un DCP sorti du travail de sont fabriqués de la même manière.

Plus dur que de ne pas avoir l’avance sur recettes : devoir rendre l’avance sur recettes... par Gilles Porte AFC

Je me souviens... Bien après le succès de Quand la mer monte , lorsqueje refermeleroman IndochineCamp107 Mars 2009... « CNC ok pr S ! » écrit par Dominique Chapuis, et envisage d’en Huitlettresetunpointd’exclamationpourm’ap - faire un film, j’ai pleinement conscience que la prendre que S – un scénario qui a reçu l’aide de rencontre entre un cinéaste soviétique et un laFondationBeaumarchaisquelquesmoisplus officier français, en plein cœur de l’Indochine tôt–obtientcettefois-cil’avancesurrecettes... de 1954, ne sera pas simple à proposerà unmar - En cettepériodedecrisedefinancementoù de ché dont les lois deviennent chaque jour plus plus en plus de producteurs indépendants ont redoutables. du mal à boucler leur budget, cette aide pu - La rencontre avec le producteur Jean Bréhat bliquedestinéeaufinancementde 50 à60 films qui croit aussi à mon histoire de S, tout en me par an (parmi les 650 proposés) tombe à pic ! demandantde patienterunpeuafinqu’il prenne Comment imagineralorsàcet instantque je de - letemps de mettre sur orbited’autresfilmssur vrai la rendre, deux ans et six mois plus tard ? lesquels il s’est aussi engagé, me rend cepen - Pourtant, grâce à ma rencontre, quelques an - dant tellement optimiste que je pars pour un néesplus tôt, avec leproducteur HumbertBal - tour du monde très loin de ce qui aurait peut- san – qui a répondu depuis aux lois du marché être dû rester ma seule priorité. de la pluscruelle des manières – je suis conscient Un tour du monde où je rencontre dans une qu’« il y a des films plus difficiles à monter fi - quarantaine de pays plus de 4 000 enfants qui nancièrement que d’autres » dans le paysage me font des dessins dans lesquels je ne trou - cinématographique français. verai jamais la lettre S pour la bonne et simple raison qu’aucun de ces enfants ne sait lire et Je me souviens... écrire. Entre deux continents, entre deux pays, entre C’était en mai 2003... Quatre mois avant que la Roissy et Paris Charles-de-Gaulle, je m’arrête date de péremption de l’avance sur recettes parfoischez 3BProductions pour faire un point (déjà !) ne tombe sur les têtes de Yolande Mo - sur mon aventure en Asie du Sud-Est où toute reau et moi-même comme l’épée sur celle de l’action de Sse déroule... Pendant ce temps, le Damoclès... J’avaisdû enfourchermamotopour temps passe... sillonner la capitale dans tous les sens afin de Les différentes raisons pour lesquelles Jean dénicheruneâmesuffisamment folle pours’en - Bréhat n’arrive pas à monter financièrement S gager dans l’aventure de Quand la mer monte sont nombreuses et quelques-uns de ces obs - sans chaîne hertzienne ! tacles recoupent beaucoup de difficultés que Tournage en Super 16 mm... Pas de directeur de rencontrent les producteurs indépendants au - production... Directeur de la photographie en jourd’hui. mêmetempsquej’assumaislaréalisationavec Dois-je cependant me résoudre aujourd’hui à Yolande dans touslesplans...Une équipetech - ce que S s’ajoute à la liste des scénarii qui res - niqueenparticipation qui n’a jamais pu êtreré - tent dans des tiroirs ? munérée comme cela aurait dû être le cas à Certainement pas... causedu suicided’Humbert...Destombolasor - J’ose une question... ganisées à l’issue de représentations que Yo - Existe-t-ilaujourd’huiunproducteur,enFrance, lande jouait " pour de vrai " pour faire gagner quipourraitmonterfinancièrementunpremier un voyage à Venise et une bicyclette à deux film d’époque, sans aucun acteur " bankable ", spectateurs tirés auhasard parmides centaines aux yeux d’un marché devenu chaque jour un de personnes àqui nous demandionsde rester peu plus fou ? Question que je renvoie aux déci - sept heures supplémentaires pour assurer des deurs des chaînes de télévisions publiques qui plans dontnous avionsbesoin... Fallait-ilqu’un font que les films se font ou ne se font pas ! film se tourne à n’importe quel prix ? Une réponse négative à cette question ne si - Je ne crois pas... gnifierait-il pas que le scénario de La Vie des 1 - Das Leben der Anderen, Plutôt que de répondre àcettequestion d’une autres 1 seraitalorscondamnéà végéter sur des sorti en 2006, écrit et manière manichéenne ne faut-ilpasplutôt s’in - étagères avant de terminer dans un tiroir ? réalisé par Florian Henckel terroger sur les raisons de la création de Loinde moil’idée de comparermonhistoire de von Donnersmarck et " l’avance sur recettes " ? S à ce que je pense être un des meilleurs films récompensé de Le but de cette aide publique n’est-il pas de fa - de cettedécennie ?Maisne faut-ilpasêtre très nombreuses fois, voriser une diversité culturelle trop souvent ambitieux, voire même prétentieux, pour ten - notamment par l'Oscar du en inadéquation avec les lois du marché, n’en ter de continuer àinsister aujourd’huipour vou - meilleur film en langue déplaise à ceux qui opposent une politique du loir " faire un certain cinéma " quand tous les étrangère. chiffre au CNC ? voyants alentour sont au rouge ?

Plus dur que de ne pas avoir l’avance sur recettes : devoir rendre l’avance sur recettes... par Gilles Porte AFC festivals

Pendant l’été 2011 qui a précédé cette année Plus Camerimage 2011 l’arrivée de la date de péremption de l’avance sur recettes, il m’a été impossible de me dé - La19 e éditionduFestivald’imagedefilm guiser en « éternel estivant qui fait du pédalo 2 PlusCamerimagesetiendraàBydgoszcz(Po - sur la vague en rêvant » tant j’avais du mal à logne)du26novembreau3décembre2011. accepter cet état de fait. Cet été 2011 aura eu au moins le mérite de m’interroger davantage Au moment où nous imprimons cette Let - sur mon envie de faire ce film... tre, troisfilmsontété annoncés commefai - Si je conçoisqueparfois l’opiniâtreté peutêtre sant partie de lacompétition internationale : The Tree of Life de Terrence Malick, photo - un mauvais défaut devant des évidences que ASC laraison nous commande de ne pasignorer, j’ai graphié par Emmanuel Lubezki , The Mill plus que jamais aujourd’hui la volonté d’écrire and the Cross de Lech Majewski, photogra - Savec une camérasurl’épaule ! Suis-je pourau - phié par Adam Sikora et Lech Majewski et tant fou ? Je ne crois pas... Inconscient ? Sans LeHavre d’AkiKaurismäki,photographié par doute un peu... Timo Salminen. Le directeurde la photographie JohnSeale Avant de dénicher de nouveaux individus qui ACS, ASC s’embarqueront avec moi dans un sampang 3 , recevra le prix " Plus Camerimage pour l’ensemble de sa car - pourpartager l’espoirqui m’anime aujourd’hui, rière ". je voudrais commencer par remercier ici les Sachez que K 5600 Lighting, Thales Angénieux et Transvideo, mem - femmes et les hommes qui, à l’issue de la plé - bres associés de l’AFC, partageront un stand commun pendant la nière du CNC de septembre 2011, m’ont à nou - durée du festival. veau ré attribué " l’avance sur recettes " pour A noter également qu’Arri, Kodak et Panavision, entre autres, sont une période de deux ans : des " Official Sponsors " de Plus Camerimage, tandis que Sony et Pa - Caraprès avoir rendul’avancesur recettes le3 nasonic, entre autres, en sont des " Industry Sponsors ". septembre 2011, Sa pu bénéficier d’une clause De plus amples informations sur les films sélectionnés et leur pro - de reconduction exceptionnelle de ladite grammation, sur les différents workshops et masterclasses, seront annoncéesprochainement sur le site dufestivalàl’adresse Internet : avance, le 28septembredecette mêmeannée. I Comptez encore sur encore moi pour insister http://www.pluscamerimage.pl davantage autour des méandres de ce Savant de me résigner à le dessiner sur le plancher de mon appartement, à l’instar du réalisateur ira - nienJafar Panahi qui, à l'aidederuban adhésif, Palmarès du Festival Manaki Brothers 2011 tracesur l’immense tapis deson salon lesplans imaginaires d’unfilm 4 quia franchi les frontières Lors de lasoirée de clô - I dansuneclef USB dissimulée dansungâteau. ture du 32 e Festival d’image de film PS : Au moment d’envoyer ces mots, j’apprends que " Manaki Brothers " qui notregouvernement,enraisondelacriseéconomique s’est déroulée le 21 octo - et de la menace qui plane sur la France de perdre sa no - bre 2011 au Palais de la tation triple A, vient de voter un amendement visant à culture à Bitola plafonnerleniveaudechaquetaxeaffectéeauCNC,afin (République de Macé - derécupérerlessurpluspourlesréorienterverslebud - doine), le jury, présidé AIC,ASC getdel'Etat. parDanteSpinotti , Ne fait-on pas ici le contraire de ce qu’il faudrait qu’on et composé d’Eva Hep - Nigel Walters BSC ,Bruno Delbonnel AFC, ASC , AIC, ASC AFC fasseenmettantainsiàbaslesystèmemutualisteduci - nerová-Zaoralová, Dante Spinotti et Richard Andry néma français qui a permis de maintenir une diversité directriceartistiqueduFestival internationaldeKarlovyVary, du réa - culturelle ? Plutôt que de remettre en cause le système lisateur autrichien Martin Schweighofer, de l’écrivain macédonien BSC definancementducinémafrançaissansaucuneconcer - Goce Smilevski,etde NigelWalters ,présidentd’Imago,a décerné tation avec les associations et syndicats de cette pro - ses prix : G fession,nepourrait-onpas,parexemple,construireréel - La Caméra 300 d’or a été attribuée au directeur de la photographie lement des ponts entre télévisions publiques et allemand Fred Kelemen, pour Le Cheval de Turin de Béla Tarr et Agnes financements publics plutôt que de continuer à laisser Hranitzky G s’établirdesmursentrecesguichetsdontchacunconsti - La Caméra 300 d’argent est allée au DP russe Mikhail Krichman pour tuetropsouventdesparallèlesqui,pardéfinition,rare - Le Dernier voyage de Tanya d’Aleksei Fedorchenko G mentserejoignent... La Caméra 300 de bronze est allée au réalisateur et opérateur polo - nais Lech Majewski pour Bruegel, le moulin et la croix , film qu’il a lui- même réalisé et photographié 2 - Supplique pour être enterré sur la plage de Sète G (Georges Brassens) La Caméra 300 d’or " petit format " est allée au DP argentin Jorge 3 - Pirogue vietnamienne Crespo pour le court métrage Coral d’Ignacio Chaneton. 4 - Cf bande annonce du film Ceci n’est pas un film Rappelons que Dante Spinoti s’est vu remettre le Prix Caméra 300 d’or AFC, ASC http://www.dailymotion.com/video/xl067g_ceci-n-estpour l’ensemble de son œuvreet BrunoDelbonnel , le Prix spécial pas-un-film-bande-annonce_shortfilms Caméra 300 d’or. De plus amples informations sur le festival à l’adresse Internet I http://www.manaki.com.mk AFC la lettre n°214 / 8 [ activités AFC | billets d’humeur | festivals | école | entretiens AFC | projection privée | films AFC | associés | presse | lecture ] école Ciné-club de l’ENS Louis-Lumière LeSauvage deJean-PaulRappeneau,projetéauciné-clubdel'EcoleLouis-Lumière Avec le soutien d'Arri, Kodak, Transpalux et Transvideo

Pour la deuxième séance de la saison, le Ciné-club de l’Ecole nationale supérieureLouis-LumièreetsesétudiantsontinvitéPierreLhomme,président d’honneur de l’AFC, à venir présenter Le Sauvage de Jean-Paul Rappeneau. Unerencontresuivralaprojection:elleserapourlepublicl’occasiond’échanges I à propos du travail de Pierre Lhomme sur le film et de toute son œuvre. Mardi 8 novembre 2011 à 20 heures au cinéma Grand Action, 5 rue des Ecoles - Paris 5 e (entrée au tarif en vigueur dans le cinéma). Renseignements sur le site du Ciné-club de l'ENS Louis-Lumière : http://www.cineclub- louislumiere.com/

Rencontre avec le directeur de la photographie Lee Ping-bin samedi 12 novembre 2011, de 10 heures à 17 heures

En parallèle ce mois-ci, les étudiants de l’ENS Louis-Lumière organisent égale - ment une rencontre spéciale avec le directeur de la photographie taïwanais Mark Lee Ping-bin.Présentà Paris à l'occasiond'untournage, Mark Lee Ping-bina accepté de rencontrerlesétudiantsde Louis-Lumière pour uneséance exceptionnelle de dis - cussions et d'échanges autour de son travail et de son œuvre. Celle-ci aura lieu le samedi 12 novembre de 10 heures à 17 heures à l'ENS Louis-Lumière, 7 allée du Promontoire à Noisy-le-Grand. G De 10h à midi sera projeté le film Café lumière de Hou Hsiao-hsien (2003). G De 14h à 17h, Mark Lee Ping-bin abordera son travail, autour d'extraits de films. Un pot sera offert à la fin de la séance. L'entrée est gratuite et ouverte à tous, dans la limite des places disponibles. Réservation obligatoire par E-mail à l'adresse suivante : I [email protected]

Journée Portes ouvertes de l’ENS Louis-Lumière samedi 26 novembre 2011

Comme à l’accoutumée, l'Ecole nationale supérieure Louis-Lumière ouvrira ses portes au public samedi 26 novembre 2011. L'occasion lui sera offerte de parcourir les différents lieux où se forment les étudiants de chacune de ses trois sections~: Cinéma, Son, Photo. Le programme des temps forts de cette journée qui débutera le matin dès 10 heures...

G Accueil à partir de 10h G Projections et conférences : 10h - 12h - 16h La diﬀusion des travaux d’étudiants sera suivie d'interventions de représentants de l'Ecole (direction, enseignants) puis d'une séance de questions / réponses. * Niveau 1 (accueil visiteurs) – Salle de projection. Durée des projections : 45 minutes environ – Questions-réponses : 45 minutes environ G Information concours : 10h30 – 11h30 – 13h30 – 15h30 – 17h Une présentation plus spéciﬁque du concours d’entrée à l’ENS Louis-Lumière vous sera proposée. * Niveau 2 (accueil visiteurs) – Amphithéâtre. Durée de la conférence : 20 minutes environ – Questions-réponses : 20 minutes. G Vente des annales et du Cahier Louis-Lumière G Visites et démonstrations G Centre de documentation et d’information G Travaux photo des étudiants

Parcours Cinéma : plateaux de tournage, salles d’eﬀets spéciaux, labo de sensitométrie et colorimétrie, laboratoire d'optique, expérimentation cinéma relief, salles de montage Parcours Son : studio d'enregistrement musical, station radio, salles de montage son et de mixage, laboratoires d'électronique et de techniques audio Parcours Photo : studios de prise de vue mode et nature morte, labo de sensitométrie et colorimétrie, labo noir I et blanc et procédés alternatifs, d'optique, numérique, couleur. 9 / n°214 la lettre AFC [ activités AFC | billets d’humeur | festivals | çà et là | entretiens AFC | le CNC | la CST | films AFC | associés | presse | lecture ] le CNC

Le CNC à la lumière de 65 bougies Le jour le plus Court, fête du court métrage LeCNCfêtecetteannéelessoixante-cinqansdesa parrainée par Michel Gondry, Mélanie Laurent, Jeanne Moreau et Jacques Perrin création par la loi du 25 octobre 1946. e A l’occasion de ce 65 anniversaire, le CNC publie sur Le jour le plus Court est une grande fête sonsiteInternetunerubriqueconsacréeauxmoments du film court initiée par le CNC qui aura lieu clés de son histoire. Elle illustre l’évolution du Centre le 21 décembre prochain, jour du solstice et ses adaptations aux nombreux changements qui I d'hiver. ont caractérisé ses secteurs d’activité. Le message est simple : en ce jour le plus Lire l’historique du CNC à l’adresse : court et cette nuit la plus longue, diffusez http://www.cnc.fr/web/fr/historique-du-cnc des courts métrages partout, surles écrans et sur les murs ! Le CNC publie une étude sur la Cette fête estparticipative et ouverte à tous les cinéastes professionnels, amateurs, à conservation des films en numérique tous les particuliers, entreprises, associa - tions, collectivités publiques… tout le Le CNCa finalisé une étude réalisée parEtienne Traisnel monde est appelé à se mobiliser pour diffuser des films et RenéBrocasur les différentes solutions àmettre en œuvre sur tous les écrans : salles de cinéma, chaînes de télévi - afin de collecter et de conserver les films sur support nu - sion, services de vidéo à la demande, sites internet, mérique lorsqu'ils sont déposés au titre du dépôt légal. écrans mobiles... Ces problématiques seront étayées et enrichies grâce au Ilest aussi proposé de" libérer" l'image des écrans, pour colloque que la Cinémathèque française et le CNC ont or - investir de nouveaux espaces, murs des villes, lieux de ganisé autour de ces thèmes les 13 et 14 octobre derniers. création, salles de spectacles, musées, médiathèques, L'analyse réalisée par Etienne Traisnel et René Broca, et lieux " alternatifs ", entreprises, bars, restaurants, friches, consultable sur le site Internet du CNC (www.cnc.fr), pré - trains… sente un panorama assez complet des pratiques actuelles Depuis le 10 octobre 2011vous pouvez vous inscrire en observéesdans lesecteur dela production et desindustries tantque participantàlafête,commander vosfilms,être I techniques. Elleproposeun éventail desolutions techniques référencé dans le programme... destockageet deconservation disponiblesàcourt, moyen Rendez-vous sur le site www.lejourlepluscourt.com I et long terme. Attention : date limite d’inscription, le 21 novembre 2011. la CST

Communiqué de presse Paris, le 24 octobre 2011 Avec les autres organisations professionnelles du cinéma, la CST a découvert avec stupéfaction le dépôt d'un amendement visant à plafonner le niveau de chaque taxe affectée au CNC. La CST se joint à l’analyse de l’ARP, la SACD, le BLIC et le BLOC, relevant qu’un tel amendement remettrait en cause le système de soutien du cinéma Français. Comme ces organisations, la CST s’oppose à un tel amendement et demande au gouvernement de le retirer.

La Cinémathèque tire le bilan de son colloque numérique

Jean-Pierre Beauviala (Aaton), Jean-Pierre Neyrac (Eclair), Matthieu Poirot-Delpech AFC , Laurent Mannoni et Bernard Benoliel Aurélien Ferenczi, Olivier Assayas, Luc Pourrinet (TITRA), Philippe Carcassonne (Ciné@) Photo © Jean-Noël Ferragut OuvertparCosta-Gavras,présidentde problème n’est absolument pas résolu – La Cinémathèque française, et Eric Garan - hormisleretoursurpellicule–etonasenti deau, président du CNC, le colloque inter - une véritable attente autour de ce point ô nationalautourduthème"Révolutionnu - combien délicat et important, non seule - mérique : et si le cinéma perdait la ment pour les cinémathèques, mais pour mémoire ?",organiséparLaCinémathèque la mémoire et l’avenir même du cinéma. françaiseetleCNC,enpartenariatavecles Nous n’avons pas entendu, au cours du laboratoires Eclair et Kodak, s’est tenu les colloque, de discours nostalgiques pué - 13et14octobreàLaCinémathèque,enpré - rilsautour de lapellicule.On senten effet sence de nombreux intervenants et d’un qu’une page est tournée, même si elle l’a trèslargepublic.Desdélégationsd’archives ététrop brutalement pour certains. Quand étrangères et régionales (Suisse, Serbie, Milt Shefter, de l’Academyof Motion Pic - Norvège, Slovénie, Catalogne, Corse, Gre - ture Arts and Sciences, venu tout spécia - noble…)ainsiquedelaFIAFetdel’UNESCO lement de Hollywood, nous dit qu’il fau - étaient représentées dans la salle . drait classer lapelliculecomme patrimoine Trente-cinq conférenciers venus de de l’Humanité, aumême titre que lapierre France, Italie, Angleterre, Etats-Unis, Al - de Rosette, celasignifie beaucoup,quele lemagne, Autriche, ont évoquédurant ces supportpelliculaire estpresquedéjàentré deux journées les problèmes d’actualité en tant que tel au musée des techniques. du cinéma numérique et des cinéma - Cela étant, il reste tout de même impéra - thèques : comment conserverpour l’ave - tif de sauvegarder les chaînes de fabrica - nir le numérique ? Quel sera le rôle des ar - tion de la pellicule ettoute la filière desla - chives filmiques dans le futur ? Comment boratoires en argentique, car le film, ce restaurer etnumériser?On a senti durant support souple inventé en 1889, reste la cecolloquecommeunesorted’attraction seule solution possible pour conserver le / répulsion pour le numérique, et au fond numérique, cette technique ultramo - c’est bien normal : chaque révolutiontech - derne. Curieux paradoxe ! La révolution nique suscite des inquiétudes et des réti - numérique est brutale, rapide, chan - cences.Chaplin, on s’en souvient,refusait geante, c’est pourquoi il est impératif de avec énergie d’adopter le film parlant, l’accompagner,de la surveiller, d’infléchir avant de s’y mettre à son tour avec suc - dans la mesure du possible les décisions cès. Tous les intervenants se sont accor - absurdes, et faire en sorte que le patri - dés pour dire que le numérique rendait moinepelliculaire,images et sons,soitres - d’énormes services à la prise de vues, à la pectéavec toutesa richesseplusque cen - postproduction, à la diffusion et à la res - tenaire. tauration (àcondition de respecter lesca - LaFrance est, par chance, l’undes pays les ractéristiques del’œuvreoriginale, cequi plus cinéphiles au monde. Les pouvoirs n’est pas toujours le cas). publics, sur la question du numérique et de laconservationducinéma, ne sont pas La question de la projection numérique àlatraîne, bienaucontraire, onl’avuavec (parfoisdepiètrequalitédanslessallesfran - le tout dernier rapport du CNC. En té - çaisesrécemmentéquipées)asuscitédes moigne égalementlavisite,durantle col - débats vifs et passionnants. Quant à la loque, de FrédéricMitterrand, ministre de conservationdesdonnéesnumériques,le la Culture et de la Communication, qui a Jean-Pierre Beauviala (Aaton) Photos © Cinémathèque française 11 / n°214 la lettre AFC [ activités AFC | billets d’humeur | festivals | çà et là | entretiens AFC | projection privée | films AFC | associés | presse | lecture ]

La Cinémathèque, bilan du colloque numérique tenu à réaﬃrmer son soutien aux ar - chives cinématographiques. Il y a une collaborationétroite entre le CNCet La Cinémathèque française, comme le prouve l’organisation même de ce col - loque et comme le prouventdes projets importants en commun (par exemple, la mise en place d’une plate-forme nu - mérique). Ilnous faut maintenant ouvrir noshori - zons, étudiercequi sefait dans d’autres Clive Ogden, responsable technique pour l'Europe, milieux, le livre, la photo, les sciences, le Moyen-Orient et l'Afrique chez Kodak les arts numériques. Nous remercions tous les conférenciers, qui ont accepté departager leursavoir, ainsi quelespar - En marge de ce colloque, ticipants aux diverses tables rondes. La vous pouvez lire dans Les Cahiers du cinéma de Cinémathèquefrançaise est ﬁèred’avoir novembre 2011, un dossier pu organisercepremiercolloqueinter - intitulé Adieu 35 . national d’envergure sur la révolution Entretiens avec Jean-Pierre numérique et la conservation des Beauviala, Aaton, Josée I images animées. Deshaies, directrice de la photographie ou encore, Retrouvez un diaporama de cette Ren - ChristopheBousquetetGilles Granier, étalonneurs com - contre sur : posent, entre autres, ce dos - http://www.cinematheque.fr/fr/dans- Milt Shefter (Academy of Motion Pictures and sier.Sommairecompletsur : salles/rencontres-conferences/ils-sont- Sciences), Laurent Mannoni www.cahiersducinema.com/ venus1/retour-sur-colloque-nume.html Photos © Cinémathèque française Novembre-2011-no672.html

Metropolis , une conférence de Werner Sudendorf DanslecadreduConservatoire Wrener Sudendorf retracera dans des techniques cinématogra - sa conférence l’histoire de la nais - phiquesetenlienavecl’exposition sance de Metropolis , il établira les quisetientactuellementàlaCiné - liens entre les films de Fritz Lang mathèque française, une confé - avant et après Metropolis , expli - rence sera donnée sur l’histoire et queralesinnombrablestrucageset les trucages de Metropolis . dévoilerapourquoilaUFAafinipar Il n’existe guère de film allemand se désintéresser du film. sur lequel on ait écrit autant de li - vres,essaisetarticles.Etaucunfilm Werner Sudendorf, historien de ci - n’a été montré en autant de ver - néma,estdirecteursdescollections sions différentes que Metropolis de la Cinémathèque allemande de Günther Rittau, Charles Rosher et Karl Freund en 1927 de Fritz Lang. Berlin.Ilestl’auteurdenombreuses Photo © collection Deutsche Kinemathek Berlin publicationssurl’histoireducinéma Après le grand succès du Docteur allemandetinternational,entreau - Mabuse (1921-1922) et le triomphe tres: Metropolis.Ein filmischesLa - internationaldesNibelungen (1922- boratorium der modern Archi - 1924),Metropolis avaitpourbutde tektur (sous la direction de permettre à Fritz Lang une grande Wolfgang Jacobsen, 2000) ; Erich percée internationale. Il fut en son Kettelhut : Der Schatten des Ar - temps le film le plus cher jamais chitekten (2009) ; Fritz Lang Me - tropolis (avec la collaboration de tourné en Europe – et un gigan - I tesque échec. C’est seulement au Franziska Lattel, Munich 2010). cours des dernières décennies que (SourcesCinémathèquefrançaise ) l’onareconnulesqualitésdufilm– et aujourd’hui seulement est dis - Vendredi18novembre2011-14h30 ponible une version qui, à part Salle Henri Langlois quelquesminutes,estprochedela Cinémathèque française première copie. 51, rue de Bercy – Paris 12 e

Festival européen du film court de Brest

Le Festival européen du film et le fonctionnement du duo réali - court de Brest tiendra sa 26 e édition sateur - directeur de la photo dans auQuartzdu8au13novembre2011. la constructionet la réalisationd’un Pas moins de huit programmes per - film. Il fera part aussi de son expé - mettrontdedécouvrirtouslesfilms rience sur les derniers films qu’il a sélectionnéspourlacompétitioneu - photographiés. ropéenne. Mardi 8 novembre à 18h30 – Forum Parmiles prix décernés parle jury of - de la faculté Victor Segalen ficiel, certains d’entre eux seront D’autre part, Rémy encadrera pour dotés par Fujifilm, Kodak, Panavision le tournage d’un film des étudiants Alga et Télétota (quatre de nos en Master 1et 2 de la filière Image et membres associés). Outre les pro - Son Brest. jections, des rencontres et des ate - Du mercredi 9 au samedi 12 novem - liers auront lieu, notamment avec bre – Foyer situé au 1 er étage du des professionnels. Quartz C’est ainsi que Rémy Chevrin AFC ,fera La rencontreetl’ateliersonten par - d’une part une présentation de son tenariat avec Image et Son Brest et parcours et de son métier. Il appor - le Service culturel de l’Université de I teraun éclairage sur safilmographie Bretagne occidentale.

Festival International Jean Rouch Voir autrement le monde, trente ans de cinéma ethnographique Du 5 au 27 novembre 2011

En mars 1982 se déroulait, à Paris au musée de l’Homme, le premier Bilan du film ethnographique. Depuis, plus de mille trois cents films, autant de regards inédits, venus du monde entier ont été projetés, reflet de l'évolution sociale et culturelle des sociétés humaines et de la richesse de leur diversité. Créée par le cinéaste ethnographe Jean Rouch, cette manifestation internationale, entre culture et science, est organisée par le Comité du film ethnographique et le CNRS. Au programme : G Master classes G Compétition internationale G Nouvelles Narrativités G Trente ans - trente films G Le Festival International Jean Rouch et le CNRS, trente ans de collaboration G Jean Rouch, Pierre-André Boutang : Rencontre inédite G I Projection des films primés .

Plus d’informations à l’adresse :http://www.comite-film-ethno.net/

Fiche technique Matériel caméra: Transpacam, ArricamLite etArricamstudio,zoom AngénieuxOptimo 24/290 et série Cooke s4 Matériel électrique: Transpalux Machinerie: Next Shot et Transpagrip Pellicule : Fujiﬁlm Labo: LTC Etalonnage numérique Fabien Pascal

Anne Fontaine et Isabelle Huppert Onnechoisitpassafamille de Christian Clavier , photographié par Pascal Ridao AFC Avec Christian Clavier, Jean Réno, Muriel Robin Sortie le 9 novembre 2011

Fiche technique Nous avons tourné en 35 mm, les caméras Arri et optiques venaientde chezTSF.Nousavons emportéen Thaïlande les grosses sources HMI de chez TSFégalement. La machinerie était thaïlandaise. Pour la partie française tout le matériel a été pris chez TSF, bien sûr. La pellicule Kodak (5207 et 5219) a été développée par Technicolor Asia à Bangkok qui a aussi eﬀectué un téléci - néma droit, entièrementreprisparMiguelBejo chezEclair. Etalonnage numérique chez Eclair.

Le dernier film de Philippe Lioret retrace l'histoire de Claire (Marie Gillain) jeune juge au tribunal de Lyon, elle rencontre Stéphane (Vincent Lindon) juge chevronné, ils se retrouvent dans un combat contre le surendettement. Ils se révoltent ensemble contre ces injustices. J’ai beaucoup apprécié ce projet.Tourneravec Philippe a été pourmoiuneaventure très forte. Il est tellementinvestidans son film qu'il entraîne derrière lui toute son équipe. Sa pré - cision,sa direction d'acteurssonttoujours pousséesau plus juste. Son exigencepour tous les moindres détails, lecadre, la lumière, la décoration de chaque séquence font monter toujoursle filmd'uncran. Il me rappelle les tournagesde Pia - lat avec quij’aifaitquatre filmscommeassistant etdirecteur photo.jeretrouvechezPhilippe cettemême envie d'aller au bout des choses et de se mettre toujours en quête du senti - ment le plus juste en s'investissant en profondeur pour son film. Je remercie les membres de mon équipe et aussi tous I les prestataires qui nous ont suivis dans cette histoire.

Fiche technique Prestataires : Panavision Alga-Techno Arane Transpalux (Didier Diaz Kodak Fujiﬁlm Archipel Cinesyl Mikros image B-Mac Cinephase Les audis de Boulogne En haut : installation du travelling, en bas à droite Vincent Lindon Photos © Gilles Henry AFC

Photogramme du film 15 / n°214 la lettre AFC [ activités AFC | billets d’humeur | festivals | çà et là | entretiens AFC | projection privée | films AFC | associés | presse | lecture ] LesNeigesduKilimandjaro de Robert Guédiguian , photographié par Pierre Milon AFC Avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan Sortie le 16 novembre 2011 Pierre Milon AFC , a photographié les quatre derniers films de Robert Guédiguian. Déjà sur la Croisette avec L’Armée du crime en 2009, Guédiguian nous offre avec Les Neiges du Kilimandjaro un retour à un style qui a longtemps marqué son cinéma et dont le public se souvient certainement avec Marius et Jeannette . Inspirés d’un poème de Victor Hugo Les Pauvres gens , Les Neiges du Kilimandjaro mélange les comédiens fidèles des films de Robert Guédiguian – Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan – à ceux de la nouvelle génération : Grégoire Leprince- Ringuet, Anaïs Demoustier, Adrien Jolivet... Avec le port de Marseille et le soleil, bien sûr, en toile de fond ! (B.B)

Jean-Pierre Darroussin, Ariane Ascaride Photo ©DR

C’est un retour au Super 16 pour toi, Et tu as été heureux de retrouver une ca - alors que vous aviez tourné en mérafilm,unevraieviséeavecundépoli? numérique sur les deux derniers films ? PM : Oui, c’est toujours très agréable de Pierre Milon : Pour L’Armée du crime et cadrer avecune visée optique,maispour LadyJane ,j’ai expérimentéà chaque fois moi cela reste fondamentalement lié au de nouvelles caméras numériques (mais travail en argentique. Lorsque je tourne aussi pour Entrelesmurs , LaPetitecham - ennumérique, je préfère cadreravecune bre …) et j’en avais un peu assez... viséeélectronique quimedonne une idée D’autre part, je trouvais que le Super 16 plus juste du signal et de ce que sera allait bien au film de Robert pour la sim - l’image.J’ai tournéun film enArri D21 avec plicité de l’image, pour le grain, pour la un viseur optique. Je m’en réjouissais et texture. j’ai eu la surprise au coursdu tournagede Maintenant,quandjevoislefilmterminé, regretter, sans me l’avouer vraiment, de jeréalisequecesupportaprisuncoupde ne pas avoir un viseur électronique. vieux. En même temps, je ne peux pas J’ai préparé le film au moment de l’arri - m’empêcherdepenserquec’étaitlesup - vée de l’Alexa. J’ai projeté des essais qui port idéal pour ce film. Pour les autres avaient étéfaits aveccettecaméra et des (L’Arméeducrime ,LeVoyageenArménie ) essais en Super 16 et tout à coup le grain nousn’avionspastournéàMarseille;avec du Super 16 m’a paru énorme... Avec ce celui-ci,nousrevenionsautypedefilmqu’il retour au Super 16, je ne me sentais plus Cet entretien, comme celui, faisaitauparavant,unechroniquesociale dans une continuité par rapport au nu - etunpeufamilialecommeAlavieàlamort , mérique auquel je m’étais finalement ha - page 24, de Glynn Speeckaert a La Ville est tranquille , Marie Jo , Mon père bitué. Tout à coup, je revenais en arrière, été publié sur le site de l'AFC à est ingénieur , etc. Et j’ai eu le sentiment jetravaillais unematièreun peuancienne. l'occasion de la sélection des quec’étaitjustederevenirauSuper16,de Enmême temps, l’image de l’Alexa ne me deux films au dernier Festival replacer le film dans cette lignée. plaisait pas vraiment, je trouvais qu’elle de Cannes

était encore un peu dure, un peu chirurgi - Etcettesimplicité,tularessenspourchaque cale surles peaux.J’aidoncmaintenumon film ? choix du Super 16. PM: Lorsqu’ilm’acontacté pourtravailler Et tu ne le regrettes pas ? sur Le Voyage en Arménie , j’avais vu assez PM : Non, mais je m’aperçois que je de - peudeses films. Jeles ai tous regardés, un mandais au Super 16 quelque chose qu’il par jour, etj’aivu qu’ilyavait quelquechose nepouvait pas medonner. On est dans un de très fort, notamment sur le vieillisse - tel changement de la culture de l’image, ment des comédiens. Comme il est aussi les goûts changent, même ceux des di - producteur, il est propriétaire de tous les recteurs de la photo. Dans le cinéma de négatifs de ses films, il peut se permettre Guédiguian, l’image se veut très douce, de faire un " flash-back ", avec par exem - très pastel, très ensoleillée. J’ai la sensa - ple Ariane Ascaride à 20 ans. Sur l’ensem - tion qu’aujourd’hui, le Super 16, il faut un blede sesfilms,ilretrouve un peutoujours peu le malmener pour utiliser toute la pa - les mêmes comédiens, onles voitvieillirau lette, chercher le contraste, la variété de fil des histoires… Etc’estvraimentémou - couleur pour que le choix de ce support vant.Ily a quelquechosedetrèsfortaussi amène quelque chose. Là, je l’ai utilisé sur Marseille car on voit la ville se trans - comme on l’utilisaitilyadixans.Maismain - former. Jenesais pas s’il y a un cinéastequi tenant, on a un comparatif possible avec a filmé autant une ville, et sur une aussi le numérique,on peutavoir une image très longue période. Il a finalement le souci de brillante. Finalement, j’ai une image pas - montrer comment une ville change, en tel avec une définition un peu évanes - l’inscrivant dans une fiction.Dans Marius cente... etJeannette , onvoit GérardMeylanqui est Mais qui va bien au film quand même... le gardienduchantier d’une cimenterie en PM : C’est en voyant lefilm quejeme rends train d’être détruite. Dans le premier film compte que cette image lui correspond deGuédiguian, Dernierété , GérardMeylan bien. Jecrois qu’on fait tous ça, on cherche, a 20 ans et il travaille dans cette cimente - onexplore et finalementonarrive àunré - rie. Cette cimenterie fait vivre tout l’Es - sultat qui convient mais qui est unpeu dé - taque,c’estle monde ouvrier de Marseille calé par rapport à ce qu’on avait imaginé. dans les années 1980. Etdans le cinémade Voilà, Les Neiges a un peu un look " old Guédiguian,on voit cette évolution sociale, fashion "... urbaine, on voit les usines fermer de film Robertavaitunedemandeparticulièrepour en film ; on voit les personnages s’em - l’esthétique du film ? bourgeoiser. Dans Dernier été , ce sont PM : Oui, il voulait un film très ensoleillé, presque despetitsloulous. DansLesNeiges très clair et sa référence, c’était LeBonheur du Kilimandjaro , ils se sont quand même d’Agnès Varda. Un film avecuneimageun embourgeoisés, comme les acteurs dans Fiche technique peunaïve, naturaliste, décalée parrapport la vraie vie ! (Rires) Matériel caméra, lumière, au sujet carc’est unsujet fort, avec une fin C’est un film mélancolique aussi… machinerie : TSF (Aaton XTR dramatique, une histoire de deux amours PM : Toute la théorie marxiste s’estompe Prod, zoom Cooke 18-100 mm. parallèles... Et c’est drôle que Robert me car elle ne correspond plus à la réalité, elle et série fixe Cooke S4 propose cette référence car c’est le sujet meurt avec cette génération qui n’a pas Pellicules : Kodak 500 ISO 7219 de Marie-Jo et ses deux amours .En fait, le transmisàlagénérationsuivante.C’estun et 200T 7213 film s’exprime autrement que parl’image, filmsurlaperted’uneidéologiequin’apas Tirage sur la nouvelle positive celle-ci doit rester discrète, ne pas surli - ététransmise.Ilyabeaucoupdescènesqui Fujifilm 3523 gner.J’ai cherché sur ce film quelquechose se passent sur le port, les travailleurs sont Laboratoire Arane, aveclesoleil, quelquechosedeplus fort... là et le père de Guédiguiantravaillait sur le étalonneuse photochimique : Tu as cadré tout le film ? port de Marseille ; c’est peut-être un hom - Sophie Lustière PM : Oui. mage.Quandilfilmeleport,ilmontrecom - Etalonneur numérique : J’ai eu l’impression qu’il y avait certains ment tous les métiers ont disparu, com - Jacky Lefresne chez Mikros plans tournés avec un Steadicam, non ? mentlasociétéchange.Cequiestamusant, PM: AvecGuédiguian,iln’yajamaisdetra - c’est qu’au moment du tournage, il y avait velling,ilfaittoujoursdespanoramiques... cette énorme grève des raffineries de pé - Et il n’a jamais vu un Steadicam ! trole à Fos-sur-Mer et des dizaines de pé - C'est tourné en focale moyenne ; le cadre troliersontattendudessemainesentières esttrèssimple,centrésurlespersonnages. danslaradedeMarseille.Quandonfilmait, Etquandc’estsimplecommeça,c’esttrès axésurlamer,onétaitorientéSud,ilyavait difficilefinalement!Onestfaceauxcomé - desrefletstrèsforts;touslesarrières-plans diens, sans amorce, c’est vraiment sans étaient un peu noyés dans une espèce de aucun artifice. On a fait quelques zooms, brume et il y avait tous ces pétroliers au Robert aime bien les zooms. loin.Onétaitdansunmouvementsyndical Propos recueillis par Il n’y a pas d’effets spéciaux, on a pris une etsocialtrèsfort.Etcemouvementestpré - Brigitte Barbier pour l’AFC, caméra et on a filmé, avec la simplicité de sentdanslefilmaveccespétroliers,même I en mai 2011 Guédiguian ! s’ils ne sont pas très visibles !

Avril 1988, Île d’Ouvéa, Nouvelle-Calédonie. 30 gendarmes retenus en otage par un groupe d’indépendantistes kanaks. 300 militaires envoyés depuis la France pour rétablir l’ordre. Deux hommes face à face : Philippe Legorjus, capitaine du GIGN et Alphonse Dianou, chef des preneurs d’otages vont tenter de faire triompher le dialogue. Mais nous sommes entre les deux tours de l’élection présidentielle opposant François Mitterrand, Président de la République et Jacques Chirac, Premier ministre. Marc Koninckx AFC, SBC signe l’image du film de Mathieu Kassovitz L’Ordre et la morale , film qui rappelle, à mon sens, l’honnêteté et la cohérence " filmiques " d’un Gavras des années 1970. (I.S)

Le Capitaine du GIGN Philippe Legorjus (Mathieu Kassovitz) face au ministre des départements et territoires d’Outre-Mer Bernard Pons (Daniel Martin) - Photo Guy Ferrandis

Comment as-tu connu Mathieu ? trer ce qui s’était réellement passé. Comment es-tu venu sur ce film ? Il a lu le livre du Capitaine Legorjus, La Marc Koninckx : J’ai connu Mathieu Morale et l'action (1990). Ce livre qui ra - quand il a produit Johnny Mad Dog de contaitces dix joursd’avril-mai1988 était Jean-Stéphane Sauvaire au Liberia. La un véritable scénario. Les relations qui façon dont on atourné ce film,àl’épaule se nouent entre cet officier du GIGN et et Steadicam, façon reportage, peu dé - ce jeune leader indépendantiste l’ont coupé où la caméra est au cœur de l’ac - touché. En 2001, il a rencontré des Ka - tion,en sept semaines lui aplu. En2008, naksen Nouvelle-Calédonie,lesannées ilm’a rappelépour faireleclip XY durap - suivantes il a effectué plusieurs voyages peur Kery James. Un test sans doute pour sedocumenter etmesurer lespos - pourvoirsi onpouvait travailler ensem - sibilités d’en tirer un film.Lesujet amuri ble. Il m’a alors proposé L’Ordreet la mo - en luipendant dixans. Ce filmestun peu rale qui devait se faire il y a deux ans, mais à part dans le cinéma français, ce n’est qui a été retardé pour toutes sortes de pas un film de guerre, il était difficile de problèmes politiques. trouverun producteur pour cette aven - Pour quelles raisons Mathieu voulait-il ture. Il a finalement produit le film avec faire ce film ? ChristopheRossignonet Philp Boëffard MK: C’est unepersonneengagée,la po - (Nord-Ouest Productions). Impossible sitionpolitique de laFranceà ce sujet l’in - d’envisager un tournage en Nouvelle- téressait, il ne voulait pas seulement Calédonie. Une partie des Kanaks s’y prendre parti ou dénoncer, mais mon - sont opposé et,de plus,l’armée n’apas

voulu apporter son soutien logistique, les détails. Pareil pour la nuit, je trouve Equipe refus du Chef d’état major des armées. qu’on a besoin de beaucoup plus de lu - 1er assistant caméra : Le choix s’est porté sur une île de mière pour obtenir le résultat voulu. Benoît Deleris Polynésie, Anaa, à 600 km de Papeete, A partir de là, la question du choix de la 2e assistant caméra : un terrain neutrequi a permis à Mathieu caméras’estposé : grand capteur ou2/3 Cyril Dobinet d’être libre pour réaliser son film et aux de pouces ? Mathieu voulait tourner en Assistant vidéo : acteurs kanaks d’être libres pour l’in - Red(il connaît bienSoderbergh, qui pos - Lionel Devuyst terpréter.Le capitaineLegorjus estvenu sèdeplusieursRed)etmoi jesuisplutôt Ingénieur vision : sur le plateau, nous avions également Sony.Ondevait fairedesessais avec les Yann Tribolle des conseillers kanaks. différentes caméras et finalementc’est 2e camera /2 e équipe C’était donc un tournage en huis clos ? l’assureur qui s’est mêlé de l’affaire. Il a Cadreur / dop : MK:Toutà fait.Une équipe de 250tech - refusé qu’on tourne le film avec la Red, Louis-Philippe Capelle niciens sur une île de 300 habitants au l’Alexa, et la Sony 9000. J’ai dû me bat - 1er Assistant caméra : milieu du Pacifique. La régie nous avait tre, parce que je trouvais cela inadmis - Nicolas Desaintquentin fourni des vélos pour nous déplacer, siblequ’unassureurprennedetelleme - 2e assistant caméra : nous prenions tous nos repas ensemble, sure sansme consulter.Heureusement Teiva Ribet matin, midi et soir. Certains logeaient la production était de mon côté et fina - Chef électro : Marc Serayet chez l’habitant, d’autres sous la tente. lement j’ai opté pour les caméras Sony. Chef machino : Thierry Canu On se retrouvait le soir à la plage. Jequa - L’assureur aaccepté la9000,combinée lifierais çaplutôt de tournage en famille ! avec la F23 et les HDC-P1. Fiche technique Combien de temps avez-vous tourné ? La demande de Mathieu était de tra - Laboratoire Duboi MK: Soixante-huit jours. Une semaine à vailler dans des conditions extrêmes : Richard Deusy : Châteauroux,dix semaines àTahitiet un poussière, humidité, énormes étalonneur numérique jour à Paris pour les scènes à l’Elysée. contrastes, plans larges, plans sé - Réginald Gallienne : Lapréparationaété problématique, on quences caméra légère… C’est impos - étalonneur rushes pensaittourner en Nouvelle-Calédonie, sible qu’une seule caméra fasse tout Le shoot s’est fait chez LTC puis non.Finalement,j’ai pu partir en re - cela ! Le numérique n’est pas assez dé - avec Christophe Lucotte. pérage seulement quelques semaines veloppé. Certaines caméras ont une Caméras : Sony 9000, Sony F23, avant ledébut du film et trouverleséven - grande latitude d’exposition,maissont Sony HDC-P1 & Canon 7D tuels techniciens sur place. fragiles ou lourdes, d’autres, c’est l’op - Matériel pris chez Transpacam, Quels étaient tes choix de matériel ? posé ; bref, j’ai opté pour plusieurs ca - on a juste acheté les 7D à MK : On voulait tourner en numérique. méras Sony capteur 2/3 de pouces. Je Los Angeles. D’une partc’étaitpluspratiquepourles pense que le fait de tourner dans unfor - Objectifs et zoom Fujinon. rushes. Commeonpeutl’imaginer,l’or - mat 2,35 avec un capteur 2/3 de pouce ganisation, la logistique étaient redonne un sens " docu " à l’image et énormes. Je ne sais pas commentGuinal doncplus réaliste, idéal pour cefilm que Riou,lerégisseur général,afaitmaistout Mathieu voulait entre docu et fiction. s’est déroulé comme sur des roulettes. J’utilisais la Sony 9000, pour les plans En tout cas pour nous. Guinal a fait largeseteffetsspéciaux;laSonyF23,un quelques nuits blanches. modèle plus ancien, matchait bien avec D’autre part, je trouve que l’on a un la 9000 et faisait office de deuxième ca - rendu plus beau sur les peaux noires en méra ; pour les plans épaule et Steadi - HD. En 35mm,despeaux sombresdans camj’avaisdeuxSonyHDC-P1,deuxblocs l’ombre çadevienttrès vite illisible dans légers,équivalentdela900Rquej’avais utiliséepourJohnnyMadDog ;leplansé - quence de l’assaut a été tourné avec le Canon7D.Pourleseffetsspéciaux(Mac Guff), on a tourné avec la 9000 en 4:4:4, les autres caméras étaient en 4:2:2 avec des enregistreurs nanoFlash. A mesure que le tournage avançait, on a décidé avecRodolf(MacGuff)d’oublierle4:4:4 et de tout enregistrer en 4:2:2, même pour des plans à effets spéciaux com - plexes. Maintenant que le film est ter - miné,jetrouvequeMacGuffafaituntra - vailsuperbeetqu’onnevoitabsolument pas la différence entre le 4:4:4 et 4:2:2. Enétalonnagejen’aieuaucunproblème avec le 4:2:2. Au contraire, cette image avec un enregistrement de 280 Mb/S, 8 Bitsmeplaisaitleplus.J’aidoncraccordé touteslesautrescamérasàcetteimage.

De gauche à droite et de haut en bas : - Marc Koninckx et Mathieu Kassovitz (au viseur) - Mathieu Kassovitz mime une action - Dans la grotte autour du Capitaine Legorjus - Marc Koninckx derrière la caméra

Suivantletypedeséquence,tuutilisaistelouteltype de caméra… MK : En effet. Et toutes les caméras étaient prêtes à tourner, puisque le plan de travail changeait sans arrêt, Mathieu est intuitif. C’est un défi que j’adore, mais il faut avoir tous les outils. Pour revenir aux ca - méras,l’un desavantagesdetourner en numérique, c’estque l’on voyait lesrushesimmédiatement,c’est pratiqueà 16 000km du labo ! Les backup étaient en - voyés àParis. Surplace, ontranscodait les imageset je faisais un petit étalonnage sur Color avec mes as - sistants. Ontransféraitensuite les fichiers sur le mac de Mathieu, qui montait les séquences le soir après le tournage. Cen’était pas le montagedéfinitif, mais commeilétaitégalementdevantlacaméra,çale ras - surait de voir le film se faire, trouver le rythme, ob - tenir matière à réflexion. MathieuKassovitzavait-ildesdemandesparticulières? MK : Etre libre avec ses acteurs et ne pas devoir atten - drelatechniqueentrelesprises.Ilnousdonnaitletemps nécessaire pour préparer mais après, il fallait que ça roule. Il savait ce qu’il voulait, il s’est concentré sur sa mise en scène et le montage. Il m’a laissé libre pour la lumière et le cadre. Au départ, Mathieu m’avait mon - tré comme film de référence, Bloody Sunday , tourné à Nous avons vu, chez LTC, une projection 35 mm… cinqcamérasenSuper16mm!Aufildutemps,lafaçon MK : Oui, mais avant de partir, UGC envisageait une detournerL’Ordreetlamorale estdevenueplusinstal - diffusion à hauteur de 70 % de projection 35 mm et lée, avec une mise en scène plus précise. 30 %deDCP. J’ai donc fait des essais en conséquence. Tu parlais d’un tournage à fort contraste, les exté - A notre retour, le ratio est inversé. rieurs sont assez surexposés. ChristopheLucottedisait,270DCP,140copies35mm. MK : Comme on était proche de la saison des pluies MK:Eneffet.Pourmoilemieuxc’estlacombinaison les ciels changeaient assez vite. On a donc pour cer - entrelenumériqueetl’argentique:soitontourneen tainesséquencesdescielsbleuset pour d’autres des 35 mm et on projette en numérique, soit on tourne ciels complètement blancs. en numérique et on fait un retour sur film et projec - Je trouve quecelasert l’histoire parce qu’avec le bleu tion 35 mm, comme la copie que l’on a vue chez LTC. on retrouve ce qu’on connaît du Pacifique de carte Decettemanière,onretrouvelegraindelapellicule, postale paradisiaque, et avec les ciels blancs plom - souventc’estpluscontraste,pluschromatique,c’est bés on devient plus dramatique en écriture visuelle. intéressant.Maislà,onadeplusenplusdetournages Tous les extérieurs et les découvertes, je les surex - numériquesetlesprojectionssefontennumérique, posais pourobtenircetteblancheuretm’approcher DCP.Pourl’instant,c’esttrèsdifficiled’avoirunetex - du noir et blanc dans les contrastes et rendre cette ture d’image intéressante à la prise de vues et avec lumière intense du Pacifique. l’étalonnage numérique on ne peut toujours pas re - Concernant la lumière, j’ai fait venir pas mal de ma - trouver le côté " charnel " du 35 mm. tériel. Comme on était isolé sur notreîle, je devais an - C’estbienmaisilrestetoujourscecôtétroplisse,trop ticiper lesproblèmes techniques etdespannes dues propre et précis. D’ailleurs, quand on tournait en 35 au transport, l’humidité, le sel marin, etc… On avait mm, au fil des années, les émulsions devenaient de 3 groupes électrogènes, des 4 kW des 6 kW. J’ai uti - plus en plus lisses, sans grain, et nous, directeurs de lisé beaucoup de LED sur batteries. Mathieu adap - laphotographie,cherchionsàcassercetteexactitude tait le scénario à mesure qu’il tournait. Sa mise en delapellicule.EnHDc’estpareil.L’œilchange,ons’ha - scène est souvent en plan séquence, de l’extérieur bitue à cette image lisse, mais on est en train de per - à l’intérieur. Même avec les changements de diaph dre quelque chose d’humain, de fondamental. pendant les plans, ça nécessite plus de grosses Systématiquement pour avoir plus de matière, plus sources pour équilibrer. de corps, je pousse le gain à +6 ou 9 dB de jour et de nuit je reviens à 3 dB ou 0 dB.

Préparation de l'assaut avec des body-mount fabriqués avec des " bras magiques "

Comment était constituée ton équipe ? MK : J’ai eu la chance d’avoir toute mon équipe, mon chef électro, mon chef machino, mes assistants. L’équipe était complétée avec des " locaux ", qui n’avaient jamais fait de longmétrage mais qui étaient formidables, de bonne humeuretefficaces.Avectoute cette équipe image, j’aipuassumer l’énorme travail qu’a nécessité ce tournage, avec cinq caméras, les prelights, des points de vue d’hélicoptère, les mouvements de caméra, et rester au plus près de Mathieu, découper, installer des plans séquences, être à la face, tout en sa - chant que derrière ça suivait. J’aiinsisté pour avoir mesassistants,BenoîtDelerisun pointeur formidable, Yann Tribolle, ingénieur vision passionné(onchangeait constamment les ré - glages dans les menus, suivant les séquences et les conditions de lumière). J’ai très vite suggéré la présence d’un deuxième cadreur qui soit également directeur photo. C’est ainsi que Louis-Philippe Capelle nous a rejoints, assisté de Nicolas Desaintquentin. Louis-Philippe était avec nous pour les grosses mises en place et il s’occupait de faire les plans qu’on n’avait pas pu faire par manque de temps ou à cause de la météo. Vu le grand nombre de plans séquence avec une lumière difficile à maîtriser toutdulong,jetravaillaissouventaveclalumièreenmouvementetavecune mainsurlediaph.Marc Serayet,lechefélectro était prèsdemoi avec un LED (parfois plus lourd !) ou un réflecteur à boutde bras, quandil n’allaitpas pré - parer d’autres séquences. Enfin, j’ai eu la chance de travailler avec Thierry Canu, chef machino et son assistant Lolo : ils étaient très créatifs, inventant des grues avec des échelles, des praticables en bambou, des body-mount avec des " bras magiques ". Cettealliance de technicienstahitiens, métropolitainsou autresnationalités (les comédiens kanaks nous aidaient à la machinerie quand ils ne tournaient pas) était vraiment formidable. C’est plus qu’un tournage, c’est une aven - ture humaineque j’avais déjàvécue surle filmLeJouroùDieuestpartienvoyage dePhilippeVan Leeuw au Rwanda, sur JohnnyMadDog ou encoreletournage que je viensde faire enAlgérie. J’aime ces tournages,je me demande sije ne I les attire pas !

Propos recueillis par Isabelle Scala

A l'âge d'Ellen (Im Alter von Ellen) de Pia Marais , photographié par Hélène Louvart AFC Avec Jeanne Balibar, Stefan Stern, Georg Friedrich Sortie le 23 novembre 2011

UncontactavecPiaqui,unjour,m’ap - "remontéesdélicatesd’horaire "en cours pellepourson2 e long-métrage.Elleneparle de semaine… Mais des jours off plus pas français. Elle souhaite travailler avec courts, forcément… moi, suite au film Salamandra de Pablo Unepartiedu tournageen Afriquedu Sud, Agüero. La lumière lui avait plu. avecà nouveauunenouvelleéquipe, très Pia est une réalisatrice " atypique ", sué - " british " comme c’est la tendance là-bas doise, ayantpassé son enfance en Afrique dans le cinéma. du Sud, et vivant à Berlin. Nous avons tourné en Super 16, qui allait Elle me fait parvenir son premier film Die en fait être mon avant-dernier projet sur Unerzogenen , qui est l’histoire d’une pe - cesupport, … a priori jusqu’à aujourd’hui. tite fille révoltée, avec des parents mi-dea - Jeleregrette un peu. Jeme dis quec’était ler/mi " hasbeen ". Un film très étonnant, bien quand on tournait en Super 16… sans aucune contrainte, avec des " purs J’ai fait la lumière que je souhaitais, et qui moments de cinéma ". plaisaitàPia.Entrecesmomentsdecham - Pour notre 1 ère rencontre àParis,elle avait bres d’hôtel totalement aseptisées qui se fait l’aller-retour enavion dans la journée, transforment en " plan sexe " entre hô - alors qu’elle est plutôt assez mal à l’aise tessesdel’airetstewards" àl’allemande ", dans ce genre de transport.(Je lui ai donc les moments avec les activistes dans les " donné " un petit cachet tranquillisant squatsàFrankfort,ainsiquedansleursma - poursonretour). Elle m’avaitexpliqué très nifestations anti viande… et la nuit avec clairement qu’elle ne souhaitait ni une lu - toutes ces poules qui comme Jeanne gra - mière " à l’allemande " où toutes les vissent une montagne de gravier avec un sources se voient d’après elle, et surtout effet lune, et puis sur les routes d’Afrique pas unelumière" àlafrançaise ", oùles ac - du Sud… trices sont bien trop bien éclairées, à son Nous parlions avecJeanne toujours enan - goût. Elle avait choisi Jeanne Balibar glais,pour éviterl’aspect "complicitéà la comme personnage principal, mais il française ". Et je la trouve vraiment très m’était interdit de la " rendre plus belle ", juste dans ce rôle. Je pense sincèrement elle voulait qu’émane de Jeanne quelque que Pia avait tout à fait raison lorsqu’elle chose de naturel et de fort en même demandait de ne pas " envelopper les temps, qu’il fallait bien " la filmer ", mais choses dans du papier de soie ". ne pas l’embellir bêtement, par des arti - La photo ci-jointe est une pâle copie de I fices de cinéma. Elle attendait de moi de l’affiche... faire une lumière qu’elle qualifiaitde " juste "par rapport à sonhistoire, sans avoirpeur d’oserdes atmosphères particulières, mais Equipe enaucun cas faire unelumièreartificielle. 1er assistant op : Cettediscussion est revenueplusieurs fois Christian Kitscha également avec ses deux producteurs 2e assistant op : Claudia Steffen et Christoph FriedeldePan - Michael Kremtz doraFilms. Le choix de Pia avait été de tra - Gaffer : Sven Meyer vailler avec moi, mais je ne pouvais pren - dre de collaborateurs français,iln’ yavait Fiche technique pas de coproduction avec la France. Arri Super 16mm J’ai donc travailléavec une équipe totale - Kodak 7219 et 7205 mentallemande, de Köln,et il s’est révélé Laboratoire Geyer Köln et que c’était des gens super. Hambourg 12 heures de plateau par jour, et lorsque (étalonnage numérique) nous dépassions, la convocation du jour Caméra, électricité, suivant était repoussée d’autant, afin de machinerie : Cinegate préserver les12 heures de repos, donc mal - heureusement, beaucoup de scènes de jourtournées en nuit, carle plande travail Dernière minute : La sortie du film glissait facilement. D’une manière géné - A l'âge d'Ellen initialement prévue rale, les nuits étaient toujours également le 23 novembre est repoussée au 28 décembre 2011. placées en fin de semaine. Donc pas de Hélène Louvart AFC - Photo © Michael Kremtz

Nous avons tourné Or noir en 35 mm, pour profiter pleinement du désert et du soleil. Les extérieurs ont été filmés dans le Sud tunisien en octobre, novembre et dé - cembre (le soleil ne dépasse pas 30° au zé - nith), et au Qatar en février et mars. Nous avons tourné en studio à Hamma - met avec beaucoup de contraintes. Pierre Queffelean, le chef décorateur, a réussi à construire tous les décors dans un lieu très petit, et transformer un décor existant de ville romaine en citadelle arabe. Yann Rubens s’est occupé de la deuxième Le décor de la citadelle arabe caméra, Xavier Castano et Susana Gomez de la troisième caméra ainsi que des plans de deuxième équipe. Denis Garnier, Hassène Amri, Arthur Chas - saing et Ramzi Daly à la caméra, Claude Atanassian, Jean Atanassian et Lotfi Siala à l’électricité, Bruno Dubet, Robert Donna et Slim Dhaoui à la machinerie. Fabrice Blin s’est occupé de l’étalonnage des rushes, Fabien Pascal de l’étalonnage final sur le lustre et Thierry Delobel des ef - fets spéciaux. Panalight Rome a fourni les caméras Arri - flex(2Arricamlightet2435)avecdeszooms Angénieux(15-40,28-76,24-290),unesérie CookeS4complète,lalumièreetlamachi - nerie. J’ai utilisé des Canon D5 et D7,équipés de Tahar Rahim (Prince Auda) courbe numérique, fournis par Blue 3DS, que j’aidissimulésau cœur desscènes d’ac - tions (avions, automitrailleuses, explo - I sions, cascadeurs, chameaux, etc…).

Fiche technique Film Kodak 5213 et 5219 Laboratoires Duboi et LTC Fabrice Blin : étalonnage des rushes Fabien Pascal : étalonnage Caméras : Arriﬂex , Canon D5 et D7 Zooms Angénieux, série Cooke S4 L'Or noir - Photos © Warner Bros. France

23 / n°214 la lettre AFC [ activités AFC | billets d’humeur | festivals | çà et là | entretiens AFC | projection privée | films AFC | associés | presse | lecture ] La Source des femmes de Radu Mihaileanu , photographié par Glynn Speeckaert SBC Avec Leïla Bekhti, Hafsia Herzi, Biyouna Sortie le 2 novembre 2011 Après avoir fait ses armes en tant qu’électricien, Glynn Speeckaert SBC , partage désormais sa carrière de chef opérateur entre fiction cinéma et de nombreuses campagnes de publi - cité internationale. Basé depuis peu aux Etats-Unis, il intègre dans sa filmographie à la fois des films anglais et allemands ou français. Après A l’origine où Xavier Giannoli l’a appelé en remplacementdeYorrickLeSaux,c’estautourdeRaduMihaileanudefaireappelàsonta - lentpourLaSourcedesfemmes ,sadeuxièmeprésenceencompétitionofficiellecannoise.

Glynn Speeckaert Auniveaudel’image,comment Comment avez-vous éclairé ce vil - qualifieriez-vous La Source des lage ? femmes ? GS : L’histoire est un peu hors du GlynnSpeeckaert: RaduMihaileanu temps, ça se passe certes mainte - disait toujours qu’il voulait faire « un nant, mais ça pourrait très bien se contedeféeoriental».Ons’estmis dérouler il y a 50 ans… D’une cer - d'accordsur unebased’imagetrès taine manière, je ne voulais pas naturaliste, car on ne pensait pas qu’on sente la lumière artificielle. qu’il fallait faire trop dans le " so - J’ai par exemple souventéclairéen phistiqué ". On a surtout eu la réflexion,enfaisanttaper un24 kW chance de trouver un lieu qui cor - HMIsurunmur… Decette manière, respondait exactement au scéna - les couleurs du lieu sont très pré - rio, avecunesourcedansles collines sentes, et ça fait très authen - ensurplomb.Untoutpetitvillageà tique.Pourgarderaussi cecôtétrès une heure de Jeep de Marrakech, naturel à la lumière solaire, j’ai vo - vraiment authentique,sansélectri - lontairement évitéde"raccorder " cité nieau courante… Lors despre - à toutprixquand lesoleilétaitvoilé miers repérages, les villageois ou passait. Comme, en plus, on a étaient même très méfiants, si bien tourné d’octobre à décembre, les qu’il n’y avait presque personne conditionsde lumière n’étaient pas dans les rues, à part quelques toujours celles qu’onassocie auMa - hommes… Le film y a été tourné en ghreb… Donc, il y a pas mal de " soixante jours,pour un budgetdans faux raccords " ou du moins de les7 millionsd’euros,avec quelques fausses teintes au cours des sé - intérieurs recréés en studio, dans quences… C’est travaillé… mais ça l’école de cinéma de Marrakech. ne se sent pas !

Avecquelsystèmeavez-voustourné? Et les objectifs ? GS : Au début, Radu voulait vrai - GS : Des Cooke panchro. Un choix mentun "look "trèsdocumentaire, d’optiques anciennes qui ont cassé à l’épaule, en filmant souvent au le côté très contraste de la lumière 18 mm. naturelle là-bas. Je préfère souvent Du couple choixdu1,85 se justifiait, tourner avec des optiques moins d’autant quela sourceest situéeau- contrastes et récupérer ensuite les dessus du village, en hauteur, et choses à l’étalonnage. qu’il nous fallait la situer dans les Pour filtrer, j’ai utilisé des Varicolor plans larges.Logiquement, on a pour quelques plans à la fin. Et pour tourné en 35 mm3perf,une combi - les" closeup"clésdeLeilaBekhtiou naison qui me convient bien par sa Hafsia Herzi, j’ai sorti de vieux diffu - légèreté et sa latitude en extérieur seursSchneider,enjouantaussiavec jour. mes doigts devant l’optique pour créer des zones de flou… Un peu comme un effet de " tilt & shift " du pauvre… Avez-vous rencontré des difficultés sur certaines séquences ? GS : J’ai eu des problèmes parfois sur les extérieurs nuit du village. Je n’avais pas les moyens de louer un Softsunet le placertrès haut surune nacelle en guise de lune artificielle, comme il m’arrive de le faire sur d’autres films. Du coup, je me suis lancédans des images très sombres, enessayant de tirerparti de tout ce que je pouvais trouver comme source de lumière naturelledansle champ.En rajoutant quelques sources tungstène sur les façades, eten lessous-exposantbeaucoup, on parvient à conserver suffisam - ment de détails. Une des inspira - Sur le plateau tions en la matière était les sé - Tout le matériel est venu de Paris, quences de nuit de Green Zone , loué par TSF,etla pellicule estde la tournées également au Maroc par Kodak 500 ISO pour les nuits, et de Barry Ackroyd. la 100 pour le reste. Quelques inté - Comment s’est déroulée la post - rieurs ont été faits en 250D. production ? GS: J’ai travailléchez Eclair avec Isa - Depuis,j’ai eu l’occasion detourner belle Julien, une personne magni - pasmaldepubsen Alexa,etje dois fique et d’un grand professionna - avouerquela question du choix du lisme. Le film est finalisé en 2K et film se poserait désormais sur untel sera surement projeté enDCP.Rien projet. On sent que quelque chose de vraiment compliqué sur cette est en train de se passer… que ce phase, qui a abouti à une image soit dans les labos ou chez les assez neutre– chaudeselon les de - loueurs … mandes de Radu. Seule petite sur - prise :un petitmanque de piqué sur Sans doute cette nouvelle caméra certains plans larges au 18mm, sans va-t-elle devenir le bourreau de la doute à mettresur lecompte desin - négative 35 mm. Surtout si une ver - cessants trajets en jeep qui ont dû sion à capteur 4/3 est commercia - surementjouersur le calagetrès fin lisée, avec pourquoi pas un viseur de cette optique… Mais rien de I optique… grave, vraiment !

Propos recueillis par François Reumont pour l’AFC, en mai 2011

Les Fuji Tous Courts Kodak sur tous les fronts : de Brest à Sarlat ! Comme à chacune des soirées que nous or - Pour tous les amateurs, amoureux et professionnels du court métrage, le festival ganisonsdanslecadredesFujiTousCourts, européen du film court de Brest, qui en est maintenant à sa 26 e édition, vous donne nous aurons le plaisir de projeter le 22 no - rendez-vous du 8 au 13 novembre en Bretagne. vembre prochain, au Cinéma des Cinéastes Tous les genres composent comme traditionnellement le programme de cet évé - – 7, avenue de Clichy – Paris 17 e, une sélec - nementculturel majeuravecl’incontournable compétitioneuropéenne (une qua - tion de quatre courts métrages réalisés en rantaine de films) doublée d’une compétition " Cocotte Minute " (une quinzaine pellicule Fujifilm. de films),maisaussidesséancesspéciales(dont une soirée d’ouverture proposant Sous réserve de modification un ciné-concert), des séances pour le jeune public, un " Panorama Animation " ou GUnmondesansfemmes de Guillaume Brac, encore le traditionnel " Brest Off " composé d’une bonne vingtaine de films. photographié parTomHarariet produit par Pour vous accueillir et vous guider au cœur de la manifestation, Olivier Quadrini Année Zéro/ Nonon Films (06 07 32 80 64) se tiendra à votre disposition durant toute la durée du festival. G ByeBye deEdouardDeluc, photographié par Pierre Cottereau etproduitpar Barylevy KodakseraparallèlementprésentauFestivaldufilmdeSarlat,lequel fêteradeson G LaVieàl’enversde Laëtitia Lambert, pho - côté et en grande pompe sa vingtième édition du 8 au 12 novembre. tographié par Laurent Dhainaut et produit Festival à vocation pédagogique, Sarlat accueillera comme par Envie de Tempête chaque année plusieurs centaines de lycéens ayant choisi G Avenue de France de Didier Blasco, pho - l’option cinéma à l’examen du baccalauréat tout en propo - tographié parArnaudCarney et produitpar santaupublicpérigourdinetauxprofessionnelsvenusnom - Filmo. breuxdesavant-premièrestrèsattenduescommeLesLyon - N’hésitezpas à nous retrouverpoursoute - nais d’Olivier Marchal ou L’Ordre et la morale de Mathieu nir le formatcourtetàvoter pourvotre film Kassovitz.Diane Baratier AFC nous proposera une Leçon de préféré quiseraainsisélectionnépourpar - cinéma sur son travail sur Conte d’été d’Eric Rohmer, l’un ticiper aux Fuji Awards en juin prochain. des trois films du bac 2012, et ceci vendredi après midi ! Pour tout renseignement, vous pouvez Kodak–quiremettracommechaqueannéesonprixducourt contacterdirectementBernadette Trussardi métrage au film retenu – sera représenté par Gwénolé au 01 30 14 35 58 Bruneau , joignable par tous (et pour tous) au 06 07 17 16 71 . ([email protected] ). Kodak, partenaire de la Cinémathèque française ! LeFestival Européen du Film Court deBrest Du 19 octobre 2011 au 29 janvier 2012, le film Metropolis de Fritz Lang est l’invité – 26 e édition du 8 au 13 novembre d’honneur de la Cinémathèque française qui rend hommage à la vision futuriste du La Bretagne, Maître allemand en proposant une exposition unique regroupant parmi d’autres terre de tradi - trésors plus de 800 photographies de plateau originales, les dessins originaux des tion,nefaillitpas décorateursErichKettelhutetOttoHunteouencorelerobotreconstituéparWalter à sa réputation Schulze-Mittendorff. etorganisecette Chef d’œuvre absolu du cinéma qui défie le temps, le film est à redécouvrir au - année encore le jourd’hui dans une version que l’on peut considérer comme " presque " définitive tantattenduFes - grâceà unecopieretrouvéeen2008dans son métraged’origineau Museo delCine tival Européen de Buenos-Aires. « Quasiment tous les plans manquants de Metropolis subsistent du Film Court de désormais », expliqueeneffet le commissaire del’expositionLaurentMannoni « et Brest. Le temps le film de Lang restauré par Martin Koerber a retrouvé presque tout son sens d’une longue se - originel ».Pour tous les professionnels désireux de se rendre à cette exposition maine, Brest de - absolument incontournable, des invitations offertes par Kodak sont à votre vient un lieu pri - disposition sur simple demande à l’adresse habituelle : vilégié de rencontres pour les réalisateurs [email protected] de demain. Né en 1986, le Festival Européen du Film Nouvelle équipe de Kodak Court de Brest, ce sont neuf jours de mani - Nous vous informons que plusieurs membres de notre équipe quittent la société festation durant lesquels près de 200 œu - avant la fin de l'année pour poursuivre des projets personnels : vres de court métrage sont projetées au Marie-Pierre Moreuil,Directrice Technique,Valérie Lacoste,Responsable desVentes sein de 30 programmes distincts. Ce festi - Longs Métrages,Gaëlle Trehony,Directrice Marketing etCommunication, Philippe val permet de faire connaître le court mé - Bapelle, Support Ventes France, ainsi que Nicolas Berard, Directeur de la Division trage, genre cinématographique encore Cinéma et Télévision. trop peu diffusé.Fidèlepartenaire,Fujifilm Après des débuts comme Responsable Courts-Métrages il y a 15 ans, Nicolas a su accompagnera l’équipe de Brest tout au évoluer à différents postes de responsabilité qui lui ont donné l’opportunité d’ex - long du festival et dotera le prix de la Meil - primer ses nombreuses qualités. Au cours des 6 dernières années, Nicolas a dirigé leure directionde laphotopourun filmfran - notre équipe en ayant toujours à cœur de comprendre les besoins de nos clients, çais d’unevaleur de4000 eurosen pellicule. c’est-à-dire vous. Cet état d’esprit reste le nôtre aujourd’hui. Contact : Isabelle Piedoue, 06 80 35 00 57 . Nous tenons à remercier chaleureusement Valérie, Marie-Pierre, Gaëlle, Philippe Pourplus de renseignements, vous pouvez et Nicolas pour leur enthousiasme et leur professionnalisme tout au long des an - consulter le site du festival à l’adresse nées passées au sein de la division Cinéma et Télévision. Ils ont su nous transmet - I www.filmcourt.fr tre leur savoir-faire et leur passion pour le cinéma et l'image.

Kodak associé AFC

Nous sommes heureux de vous présenter L’équipe Kodak Cinéma et Télévision 2012 G Olivier Quadrini G lanouvelleorganisationcommercialepour Gwénolé Bruneau Tel. +33 1 40 01 30 28 - Tel. +32 2 35 736 86 vous accompagner dès aujourd’hui et de - Tel. +33 1 40 01 32 77 Mobile : +33 6 07 32 80 64 main : Mobile : +33 6 07 17 16 69 G Responsable Ventes Courts Métrages et Gwénolé Bruneau, Responsable tech - Responsable Ventes et Directeur Tech - EcolesFrance-ResponsableVentesBenelux nique depuis 6 ans reprend la responsabi - nique France Benelux et Afrique du Nord [email protected] lité des ventes et de la technique pour la [email protected] G G Eric Trucco France, le Benelux et l’Afrique du Nord Marcel Crestey G Nathalie Martellière, Responsable des Tel. + 33 1 40 01 33 05 Tél. + 33 1 40 01 37 45 Ventes Télévisionet Publicité,prend lares - Support Ventes Cinéma et Télévision Support Ventes Cinéma et Télévision ponsabilité del’ensemble des ventes Cap - France France ture France, notamment les Longs Mé - [email protected] [email protected] trages, elle est aussi responsable G Nathalie Martellière G Maguy Valera Marketing et Communication France, Be - Tél. +33 1 40 01 33 14 Tel. +33 1 40 01 33 04 nelux et Afrique du Nord Mobile : +33 6 07 98 09 52 G Directrice Service Clients France et Export Olivier Quadrini est le Responsable des ResponsableVentesLong Métrages,TVet [email protected] Ventes Benelux, ainsi que des Courts Publicité France – Responsable Marketing Métrages et Ecoles France et Communication France, Benelux et De plus, toute l’équipe support ventes Afrique du Nord Comptoir Kodak (pour le retrait et retour Kodak, est joignable directement sur un [email protected] seul numéro : 01 40 01 33 33. G Régine Perez des pellicules) Nousvousremercionspourlaconﬁanceque Tel. +33 1 40 01 35 15 Ouvert de 9 h à 12 h 30 puis de 14 h à 17 h 30 vous nous témoignez, et nous restons à Assistante Marketing et Communication 26 rue Villiot 75012 Paris votreserviceetvotreécoutepourrépondre France, Benelux et Afrique du Nord - Tél. +33 1 40 01 33 33 I à vos questions et vous servir au mieux. [email protected] [email protected] ACS France associé AFC

Carte postale d’ACS France, Djibouti, opérateur spécialisé en aérien. Djibouti, notre hélicoptère, nous ne pouvions pas novembre 2010... avecson désert, ses valléesextraordinaires suivre. C’était très embarrassant de de - etlelittoral,étaitjuste l’une partiedu film; mander àun porte-avions de 35 000 tonnes Lelieuderendez-vousétaitorganiséà nous avons aussi travaillé à Caylus et à Cha - de " ralentir un peu " ». plusde2500mau-dessusdudésertdeDji - monix,en France,aveclesunitésspéciales Nous avons fourni, sur les dernières sé - bouti. « Nous ne pouvions rien voir, posi - de l’armée. quences du film, en 2009, la tête gyro tionnesau-dessousdelacouche,enstand- ACS France avait été invitée à participer à 5 axes Super-G(quipeutmaintenantvoler by ». Ce qui avait semblé si facile pendant ceprojetassezlongtempsavantquelapro - à 115-120 nœuds). ACSFrance a apporté les le briefing parut soudainement très diffi - duction n’en soit officiellement au stade savoir-faire technique et diplomatique cilecarnousattendionsunTransal,quide - de la réalisation, au moment où le réalisa - pourfaire approuverle système surle Fen - vait sortir des nuages a plus de 200 km/h teur avait produit quelques pilotes pour nec (la version militaire de l’écureuil ju - quelque part devant nous. Et puis il y a eu susciter l’intérêt de producteurs. Nous meau du AS355). Nous avons monté une ce point noir à dix heures. Nous nous avions travaillé sur deux parties du projet caméraArri 435 avecunAngénieux 25-250, sommes précipités pour aller à leur ren - – l’une dans les Pyrénées en hiver et l’au - et avec l’aide d’une équipe de rotation de contre. Ils étaient là, une unité de para - tre pendant une semaine sur le porte- pilotes militaires, nous avons pu créer chutistes,sautantdel’arrièredel’avion.Et avionsCharles-de-Gaulle.Nousavonsvolé quelques séquences très intéressantes. c’était une autre séquence d’actions pour avec un hélicoptère civil, à cette époque, Stéphane et David avaient préparé des Forces spéciales qui était dans la boîte ! équipé de la Stab C, première génération " storyboards " très précis, qui ont beau - C’était simplement une des scènes pour des têtes gyro-stabilisée Nettmann, qui coup aidé, car il fallait connaître le cadre, lesquelles nous avons travaillé avec Sté - était alors limitée à une vitesse de 50 sachant les aléas auxquels on peut s’at - phane Rybojad, le réalisateur de Forces nœuds.Leporte-avionsnucléairepeutac - tendresurunteldispositif.JimSwansona spéciales ,et le directeur de laphotoDavid célérerjusqu’à27nœudsdevitessedecroi - profitédecesopportunitéspourtravailler Jankowski. Parmi l’équipe d’ACS France, sièrepouraideraudécollagedesavionset "freestyle"lorsqu’ilfallaittournerdema - Jim Swanson était l’ " Aerial DoP " sur ce s’orienteenfonctionduventdemanièreà nièreinstantanéecertainesprisesdevues. projet. augmenter,oudiminuer,lavitesseduvent Ce fut un soulagement de revenir en Un désert stupéfiant, un escadron d’héli - relatif pour les atterrissages-décollages. Europe pourle décorde montagne et nous coptères, et notre Fennec équipé de la Jim nous raconte: « Lejour où nous avons avonsréaliséquelquesséquencesen haute Super-G, qui pouvait tenir la distance en tourné, le vent soufflait à trente nœuds, altitude, dans les Alpes, avec les acteurs volant à 120nœuds, etrendaitcetournage ce qui signifiait que le bateau fendait l’air principaux luttant le long d’une arête de I aérien si excitant pour la carrière d’un à une vitesse de 60 nœuds et nous, dans montagne battue par les vents.

27 / n°214 la lettre AFC [ activités AFC | billets d’humeur | festivals | çà et là | entretiens AFC | projection privée | films AFC | associés | presse | lecture ] Arri associé AFC Pour ceux qui aimeraient voir des G Bienvenueàbord d’Eric Lavaine, photo - De retour de Dijon images tournées en Alexa sur grand graphiéparStéphaneLeparc-ProRes444 Les Rencontres de l'ARP ont été comme écran voilà quelques films déjà sortis G Les Trois mousquetaires (3D) de Paul toujours un moment d'immersion dans ou bien tôt sur les écrans : W.S. Anderson, photographié par Glen lesproblématiquesdenotremétiermais G MrPopper'sPenguins de Mark Waters, MacPherson ASC, CSC aussidegrandeconvivialitéetd'échange. photographié par Florian Ballhaus - HD Non compressé 444 sur Codex Voilà une photo de nosinvitésdansnotre - HD Non compressé 444 sur Codex http://www.arri.com/news.html?arti - petit "coin caméra" dans le foyer du G Melancholia de Lars Von Trier, photo - cle=653&cHash=4a3d570af3 Grand Théâtre de Dijonoùils ontpuvoir graphié par Manuel Alberto Claro - HD G L'Exercicedel'Etat de Pierre Schoeller, et parlerdel'Alexa Plus et l'Alexa Studio Non compressé 444 sur Codex photographié par Julien Hirsch AFC avec notre DoP consultant Franck Van I G Etmaintenant,onvaoù?de Nadine La - - ProRes 444 Vught. baki, photographié par Christophe Of - G BeursurlavilledeDjamelBensalah, pho - fenstein - ProRes 444 tographié par Pascal Gennesseaux AFC G Le Cochon de Gaza de Sylvain Estibal, - ProRes 444 photographié par Romain Winding AFC G Time Out de Andrew Niccol photo - - ProRes 444 graphié par Roger Deakins BSC, ASC G Mineurs 27 de Tristan Aurouet, photo - HD Non compressé 444 sur Codex graphié par Arnaud Potier - ProRes 422 G Les Adoptés de Mélanie Laurent pho - G Drive de Nicolas Winding Refn, pho - tographié par Arnaud Potier - ProRes tographié par Newton Thomas Sigel ASC 444 - HD Non compressé 444 sur Codex G Intouchables de Eric Toledano et Oli - http://www.arri.com/camera/digital_ca - vierNakachephotographiéparMathieu meras/news.html?article=719&cHash=09 Vadepied - ProRes 444 uniquement les 7d24547 2 nuitstournéesen Alexa,joursen 35mm. De gauche à droite : Pierre Cottereau, Franck Van Vught, Chrystel Fournier AFC et Gilles Henry AFC Panavision-Alga-Techno associé AFC

Journée Portes Ouvertes Panavision : Nouveautés Des échanges féconds autour du Panavision Rush Manage - Caméras et Workflow ment (PRM), gestion des rushes sur le tournage, des ateliers L’évènement a été une réussite. Plus de 300 personnes sont Lumière avec Panalux présentant une solution haute vitesse venues dans nos locaux jeudi 6 octobre pour assister à des avec un rig 3D composé de deux Phantom Flex et des dé - présentations techniques et des projections d’essais compa - monstrations de matériel machinerie haut de gamme (tête ratifs. En vedette la caméra Epic déjà adoptée par nombre gyroscopique,crossarm…)avec notre partenaireXD Motion d’opérateurs : Caroline Champetier AFC , Yves Angelo, Robert ont contribué à faire de cette journée une vraie réussite. Alazraki AFC ouencore StéphaneFontaine AFC , pourne citerque I les tournages en cours. Merci à tous de votre présence et de votre enthousiasme.

Sublab associé AFC L'équipe Sublab, ainsi que nos deux Phantom Flex filmant jusqu'à 2500 parrains de l'AFC,Alex Lamarque etPa - images par seconde. trick Duroux, ont le plaisir de vous invi - Nous pourrons ensuite échanger nos ter à une matinée autour de la prise de points de vue techniques et artistiques I vues à grande vitesse. autour d'un buffet sympathique. Vousdécouvrirezunhistoriquedelaprise Jeudi 17 novembre 2011 à partir de 10 h de vues à haute vitesse, accompagné Sublab d'extraits filmiques. 52 avenue Pierre Sémard Nousvousprésenteronslesdéveloppe - 94200 Ivry sur Seine ments inédits de Sublab autour de nos Metro Ligne 7 : Pierre et Marie Curie

Au prochain Camerimage – qui se Alain Derobe, Jörg tient à Bydgoszcz (Pologne) du 26 no - Widmer (sous ré - vembre au 3 décembre prochains – serve de sa dispo - K5600, Transvidéo et Thales Angénieux nibilité) et Denis partageront un standcommun, un pro - Rouden AFC (qui jet qui avait germé à l’occasion du der - vient de terminer nier Micro Salon. le tournage des Angénieux, Transvidéo et K5600 pré - nouvelles aven - senteront à l'occasion dece festival une tures d' Astérix en Master Classle vendredi 2décembre in - 3D)interviendront titulé "The 3D Frame" autour de la pro - sur les enjeux dela3D avec un éclairage jection du ﬁlm de Wim Wenders Pina particulier sur la façon d'aborder le ca - Directrice de la photographie : drage, les mouvements de caméras. Ils Hélène Louvart AFC seront ponctués des questions du pu - I Stéréographe : Alain Derobe blic et de projections d'extraits. Steadicamer : Jörg Widmer Les débats qui suivront seront animés Contacts sur place pour Angénieux : par BenjaminBergery,membre consul - Ahmed Belmekki 06 83 76 31 63 tant de l'AFC. Jean-Yves Le Poulain 06 60 95 13 33 Transpamedia associé AFC Transpacam Transpalux Transpagrip RegroupéesurlesitedeGennevilliers Le parc d’équipements classiques A la gamme déjà très complète de débutAvril2011avecTranspaluxetTrans - s’estrenforcéd’unegammeCineLED,pro - têtestélécommandées,Transpagrippro - pagrip , Transpacamafaitfaceàunplan - jecteurs à LED de nouvelle génération posedepuislafinseptembrelanouvelle ning très chargé pour les mois de mai à (présentés au Micro Salon 2011 par Lau - tête2DPee-Pod500HDdeA&CSystems. juillet 2011 (19 longs métrages, 32 télé - rent Robert et Pascal Genneseaux AFC) filmsousériés).Dansdeslocauxrénovés www.cineled.fr Cette tête conçuepour lestournagesex - et climatisés les équipes image ont dé - térieurs a comme principales caracté - couvert les nouveautés suivantes : A noteraussi les nouveaux Arrimax M18 ristiques : (PAR 1 800 W). Les équipements G Sa légèreté (11 kg) G Caméras : Penelope Aaton, Arricam – Notre agence de Marseille a déménagé G Une capacité d’emport caméra de ST/LT,14Arri Alexa+,gammeRed,Sony dans de nouveaux locaux. A proximité 27 kg Maxi F3 / F35 de l’agence du parc des Aygalades, G La possibilité detravailler soit par joys - G Traitement Data : Arri Raw, Codex l’agence regroupe les activités de ma - tick soit par un Pan Bar soit par une tête G Optiques:Cooke S4, Cooke S5 (exclu - chinerieetde lumière dans un local plus manivelle électrique sivitéTranspacam), CookePanchro, Zeiss vaste, d’un accès plussimple avec lapos - G Une option 3D (2012) (Masterprime, Ultraprime), Zooms An - sibilitédeparking sécurisé. GisèleTavano G Une bonne résistanceauxintempéries génieux Optimo, Arri Alura et son équipe sont à votre écoute avec (" weather résistant ") G + de nombreux accessoires la pointe d’accent indispensable. Le studio Idéale pourles tournages encaméra nu - Cet espace de 150 m 2 a été refait à neuf Nouvelle Adresse mérique, elle devrait ravir par sa préci - (loge, cyclo, peinture). Polyvalent, il est 12, bd Fréderic Sauvage sion et sa facilité de mise en œuvre. autant apprécié par les productions 13014 Marseille comme salle d’essais privées que pour Téléphone : 04 91 214 314 www.powerpod.co.uk des essais HMC. Fax : 04 91 214 311 Leregroupement deTranspacam et des Courriel : http://www.powerpod.co.uk/pee-pod- I I activités de machinerie et l’accès pra - [email protected] 500-general-information.html tique du site procurent une grand faci - lite pour les équipes machinos pour les I chargements et les rendus.

Quelecadredelarigueurbudgétaires'ap - Dans ces conditions, le fait de ne plus af - Le CNC serait l'un des organismes publics plique à l'ensemble des services publics, y fecter intégralement le produit de ces touchésparl'amendementvotévendredi comprispourlesopérateursdécentralisés, taxes au financement desœuvres consti - par les députés qui fixe un plafond pour certes. Mais que l'on applique la même tuerait unprécédent plus que dangereux, toutes les taxes affectées. toise à tous, sans tenir compte de leur na - à courte vue et illégitime : Danslecadre duprojetde loideFinances ture est une erreur. 2012,lesdéputésontadoptévendredimidi Il en va ainsi du Centre national de la ci - 1 -Dangereux, car ilpermettrait demain à unamendementgouvernementalquipla - nématographie (CNC), aujourd'hui Cen - la loi de finances de se servir de ce finan - fonne toutes les taxes affectées aux or - tre national du cinéma et de l'image ani - cement comme une variable d'ajuste - ganismespublics,lesexcédentsétantré - mée. Certains, constatant une forte ment. Le CNC n'est pas là pour thésauri - cupérésparlebudgetdel'Etat.Or,parmi augmentationde sonbudget, voudraient ser, mais pour redistribuer. En lespremièresvictimesdelamesurefigure aller plusloin soiten reversant une partie obscurcissant l'horizon, le législateur leCNC,dontlebudgetestabondépardes decetaccroissementau profitdu budget changerait gravement la nature de cette taxes sur les billets d'entrée au cinéma, de l'Etat, soit en l'utilisant pour financer redistribution leséditeursetdistributeursdetélévision, un Centre national de la musique, centre la vidéo et les fournisseurs d'accès à in - dont notre objet n'est pas ici de contes - 2 -Acourte vue car,pour lecinéma comme ternet.« Cetamendementestinaccepta - ter l'utilité. pour la fiction française, les défis à venir ble », ont immédiatement dénoncé dans sontnombreux.Que l'on songepar exem - un communiqué l'ensemble des organi - Nous voudrions attirer l'attention sur le ple au coût que représentent tant la nu - sationsprofessionnellesducinéma(ARP, danger que représentent ces tentations. mérisation des salles, que celle des films BLIC , BLOC , UPF et SACD), réclamant Non au nom de la simple défense d'un or - d'archives. Il ne faut pas être devin pour avec«laplusgrandefermeté»sonretrait. ganismequenousavonsjadisdirigéetap - constater labaisse durevenudes chaînes « L'écrêtement des taxes est très dange - précié.Maisparcequ'unetellemesurenous historiques - noncompensé parcelui des reux car il pourrait conduire à une perte paraît porteuse de menaces pour l'avenir chaînes de laTNT -quientraîne une baisse del'autonomiebudgétaireduCNC»,s'est du Centre et, par voie de conséquence, dela valeur deleurs obligations.Demain, insurgé Pascal Rogard, directeur général pour la fiction et le cinéma français. la télévision connectée posera des pro - delaSACD.Uneréunioninterministérielle blèmes inextricables qui risquent de re - estprévuelundi«pourenvisagerdesme - Depuis sa création en 1946, le CNC a été mettre en cause le financement par les surescorrectives»,aannoncéàDijon,Eric bâti sur un principe simple : faire payer chaînes ou du moins son niveau. Garandeau le président du CNC, tout en tous les spectateurs, quel quesoit lefilm, Chacun setournera alorsverslespouvoirs soulignant que « le président de la Répu - au profit du seulcinéma français. Ceprin - publicspour yrépondre.Telle rêve de Jo - bliques'étaitengagéàgarantirlesmoyens cipe a un effet vertueux que les écono - seph, ne gâchons pas les années de du CNC. Mais, a-t-il rappelé, nous avons mistes appellent contre-cyclique: plus le vaches grassesetde récoltesabondantes aussi hérité au cours de ces dernières an - cinéma français va bien, moins le CNC a qui seront suivies d'autres, plus difficiles nées de 50 millions d'euros de charges d'argent à distribuer. ou pour ledireautrement :nedésarmons nouvellespourfinancerlaCinémathèque Moins bien il va, plus le CNC est capable pas notre création audiovisuelle au mo - ou La fémis ». Concrètement, l'amende - del'aider.Ilestfrappant deconstaterqu'à ment de l'ouverture à une concurrence ment prévoit de plafonner à 130 millions la différence de la politique en faveur de accrue. d'euros la taxe perçue par le CNC sur les l'audiovisuelpar exemple,celleenfaveur billets d'entrée en salle. Il fixe à 538 mil - du cinémaaétéconstantedepuisprès de 3 - Illégitime, et même spoliateur, pour lionslemontantmaximalquipourraitêtre soixante ans. Certes, elle a connu d'im - ceux qui acquittent ces taxes avec des prélevésurlesservicesdetélévision(309 portantes adaptations liées aux évolu - contreparties (respect des quotas par millionspourleséditeursdechaîneset229 tions du cinéma lui-même mais toujours exemple). millions pour les distributeurs). Enfin, le avec la même philosophie de taxes pré - montantperçusurlavidéonepourraitex - levées en aval dont le produit permet de Nos décideurs qui souvent débattent du céder 31,7 millions. « Notre capacité d'ac - façonautomatiquede financerenamont rayonnement de la France à l'étranger compagnement,encasdetrèsfortecrois - la production et la diffusion des œuvres ne mesurent pas à quel point dans le do - sancedelafréquentationensalleoudela françaises. Ainsi, ellea réponduaux défis maine du cinéma la France est un modèle part de marché des films français, sera li - de chaque temps. non seulement envié mais souvent copié. mitée », observe-t-on au CNC. Par le vote Quel'on songe par exempleà la chutedra - En outre, sans la France, bien des grands d'un autre amendement voté jeudi soir, matique de la fréquentation des salles noms du cinéma mondial n'existeraient le budget de l'organisme se voit lui fixé à dans les années 1970. Surtout, alors que pas. C'est pourquoi les mesures qui me - 705millionsd'euros.Avecune«victoire» partouten Europelecinéma s'effondrait, nacent le CNC ne sont pas qu'une ques - selon Eric Garandeau : l'assiette sur la - cette politique a garanti l'existence d'un tion de budget. Derrière, c'est un sys - quellelesopérateurstélécomssonttaxés cinémafrançaisdiversifiéetconquérant, tème prestigieux et efficient, qui ne pourfinancerlacréationaétéélargie,tan - vu chaqueannée par 30 % à 40 % desspec - coûte pas un sou à l'Etat et est par na - dis que les taux ont été réduits. Une me - tateurs etpermis l'émergencedesecteurs ture toujours en équilibre, qu'il faut ab - sure qui, elle, déplaît profondément aux internationalement reconnus comme solument protéger. opérateurs. l'animation. Le Monde, 19 octobre 2011 Les Echos.fr, 22 octobre 2011 AFC la lettre n°214 / 30 [ activités AFC | billets d’humeur | festivals | çà et là | entretiens AFC | projection privée | films AFC | associés | presse | lecture ]

CNC : Nicolas Sarkozy entend rassurer les professionnels du cinéma par Alain Beuve-Méry « Je n'assume pas », telle est la phrase que le président de la République a adressée aux professionnels du cinéma (ARP, BLIC, BLOC, SACD et UPF) qu'il a reçus, lundi 24 octobre, en fin de journée à l'Elysée. La rencontre faisait suite à l'adoption par l'Assemblée na - tionale, dans le cadre du projet de loi de Finances 2012, d'un amendement gouvernemental qui plafonne toutes les taxes affectées aux organismes publics, les excédents étant reversés au budget de l'Etat. Dans cette réforme, le Centre national de la cinématogra - phie (CNC) est directement concerné. En raison du très bon rendement de la taxe sur les fournisseurs d'accès Internet, il disposait, à fin avril, d'une cagnotte de 683 millions d'euros. Le chef de l'Etat a affirmé que c'est dans les périodes de crise qu'il faut maintenir les aides à la culture. Techniquement, c'est lors de l'examendu texte contesté au Sénat qu'uncontre-amendement devrait être proposé. La gauche, désormais majoritaire au Sénat, s'est déjà opposée à ce texte, lors du vote à l'Assemblée nationale. lecture Le Monde, 26 octobre 2011

A lire, dans le supplément A noter la publication, dans Film Digital Film au n° 567 de Sonovision & TV Kameramann d’octobre 2011, la (novembre 2011) réservé aux revue en langue allemande consacrée abonnés, un article de François à l’actualité de la production et de la Reumont dans lequel Antoine postproduction cinéma, TV et vidéo, AFC Monod , parle de son travail sur de la traduction de l’entretien Un heureux événement de Rémi accordé à Brigitte Barbier par Darius Bezançon. Antoine revient sur le Khondji AFC, ASC , à propos de son travail tournage de ce film, dans sa sur Minuit à Paris de Woody Allen et majorité tourné en studio, et sur publié sur le site de l’AFC à l’occasion quelques-uns des dispositifs de la projection du film en ouverture I lumineux qui lui ont permis, ainsi qu’à son équipe du dernier Festival de Cannes. électrique, de reproduire la quarantaine d’ambiances différentes que suscitait le scénario, l’histoire que I A lire également, dans le même numéro de Film & TV raconte ce film se déroulant sur une année et demi. Kameramann , des propos de Willy Kurant AFC, ASC , au sujet de son travail sur Un été brûlant de Philippe Garrel (propos Lire également, dans le même supplément Digital recueillis par François Reumont et traduits dans la langue de I Film , un entretien accordé par Romain Winding AFC, à Goethe pour l’occasion ). propos de son travail sur Le Cochon de Gaza de Sylvain I Estibal (Voir l’article de Romain dans la Lettre 212).

Et toujours dans ce supplément de Sonovision , lire un article de Lionel Ollier dans lequel Christian Lurin, directeur de la fabrication d’Eclair Laboratoires, parle du travail de « restauration de prestige », image et son, – à partir d’un scan en 4K – accompli sur Les Enfants du paradis de Marcel Carné, photographié par Roger Hubert. Travail qui a été effectué début 2011 en vue, entre autres, de la projection du film, dans un version 2K, I à l’occasion du dernier Festival de Cannes.

Des directeurs de la photographie parlent de Gilles Porte AFC offre 20 % de réduction à tous les direc - teursdelaphotoetauxInternautesvisiteursdusitedel'AFC cinéma, leur métier. qui souhaiteraient commander le coffret Portraits - Auto - Commandez le n°4 de la portraits/Dessine-toi quicontientles80courtsmétrages,le revue Lumières, Les long métrage et des bonus réalisés autour du monde... Attention, offre valable jusqu’à fin décembre 2011... Cahiers de l’AFC (Code promo : P1111 à donner lors de votre commande sur I www.boutique.francetv.com ). Unlienàconsulter:http://www.neufgiga.com/n/50-17/share/ Les numéros 1, 2 et 3 restent LNK69644e773241f0f2d/ disponibles ... 31 / n°214 la lettre AFC r e e e e n O i u

s Présidente Laurent CHALET Gilles HENRY Luc PAGÈS u d o i h i G e q t a t s i p A r ç a a a h r

u Caroline CHAMPETIER Benoît CHAMAILLARD Jean-François HENSGENS Philippe PIFFETEAU r n d M p é I e a g n a t r d r o o e c F é t f

g Olivier CHAMBON Julien HIRSCH Mathieu POIROT-DELPECH f n e o r n o e n i a t h r o l e d i a p b t é Président d’honneur Rémy CHEVRIN Jean-Michel HUMEAU Gilles PORTE e s a a p m m d i e l é o e c • d r n o Pierre LHOMME Denys CLERVAL Thierry JAULT Pascal POUCET i u M s e C s •

A Arthur CLOQUET Vincent JEANNOT Edmond RICHARD Membres actifs Laurent DAILLAND Darius KHONDJI Pascal RIDAO 2 m 5

o Michel ABRAMOWICZ Gérard de BATTISTA Marc KONINCKX Jean-François ROBIN c 2 . 4 a Pierre AÏM Bernard DECHET Willy KURANT Antoine ROCH 4 m 6 e • n 2 i Robert ALAZRAKI Bruno DELBONNEL Yves LAFAYE Philippe ROS 4 c f 1 a . 0 Jérôme ALMÉRAS Benoît DELHOMME Pascal LAGRIFFOUL Denis ROUDEN w : w x w

a Michel AMATHIEU Jean-Marie DREUJOU Alex LAMARQUE Philippe ROUSSELOT F : - t

e Richard ANDRY Eric DUMAGE Jeanne LAPOIRIE Jean-Pierre SAUVAIRE 1 n 4 r 1 e Thierry ARBOGAST Nathalie DURAND Jean-Claude LARRIEU Guillaume SCHIFFMAN t 4 n I 4 • 6

e Ricardo ARONOVICH Patrick DUROUX François LARTIGUE Wilfrid SEMPÉ t 2 i 4 S Yorgos ARVANITIS Jean-Marc FABRE Dominique LE RIGOLEUR Eduardo SERRA - 1 0 m :

o Lubomir BAKCHEV Etienne FAUDUET Pascal LEBEGUE Gérard SIMON . l c . é

a • T Diane BARATIER Jean-Noël FERRAGUT Denis LENOIR Andreas SINANOS m - e

e • n i c Christophe BEAUCARNE Stéphane FONTAINE Pierre LHOMME Gérard STERIN c n f a

a • r Renato BERTA Crystel FOURNIER Jacques LOISELEUX Tom STERN F @ c s i f r

a Régis BLONDEAU Claude GARNIER Hélène LOUVART Manuel TERAN a : P l e 8 Patrick BLOSSIER Eric GAUTIER Laurent MACHUEL Charlie VAN DAMME i 1 r 0 r 5 u Jean-Jacques BOUHON Pascal GENNESSEAUX Armand MARCO Philippe VAN LEEUW 7 o - C

r Dominique BOUILLERET Dominique GENTIL Pascal MARTI Carlo VARINI u œ

c Céline BOZON Jimmy GLASBERG Vincent MATHIAS Jean-Louis VIALARD n a

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F Dominique BRENGUIER Pierre-William GLENN Pierre MILON Myriam VINOCOUR e u

r Laurent BRUNET Agnès GODARD Antoine MONOD Romain WINDING , 8 Stéphane CAMI Éric GUICHARD Jean MONSIGNY C F

A Yves CAPE Thomas HARDMEIER Tetsuo NAGATA François CATONNÉ Antoine HÉBERLÉ Pierre NOVION •Membres fondateurs

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