Commune d’HEUDEBOUVILLE Aménagement de la ZAC Ecoparc 3

Dossier de demande d’autorisation NORR-10.0008 au titre des articles L.214-1 à L.214-6 du code de l’Environnement

Avril 2015 2

SOMMAIRE

PRÉAMBULE 3 PIECE IV. DOCUMENT D'INCIDENCES ET MESURES CORRECTIVES ET COMPENSATOIRES ...... 21

I. INTITULÉ DE L’OPÉRATION ...... 3 I. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU SITE ET CONTRAINTES LIEES A L’EAU ET AUX MILIEUX AQUATIQUES 22 I.1. Milieu physique ...... 22 II. OBJET DE LA DEMANDE ...... 3 I.2. Milieu naturel ...... 29 III. RAPPEL DU CADRE JURIDIQUE ...... 3 II. IMPACTS DU PROJET ...... 33 II.1. Incidences en phase travaux ...... 33 AUTEUR DE L’ÉTUDE ...... 4 II.2. Incidences sur les cheminements hydrauliques ...... 34 II.3. Incidences quantitatives sur les écoulements de surface ...... 34 II.4. Incidences sur le risque inondation ...... 34 II.5. Incidences sur les zones humides ...... 34 PIECE I. NOM ET ADRESSE DU DEMANDEUR ...... 5 II.6. Incidences sur la qualité des eaux de surface ...... 35 II.7. Incidences sur les eaux souterraines ...... 36 II.8. Incidences sur les réseaux ...... 37 PIECE II. EMPLACEMENT SUR LEQUEL L’INSTALLATION, L’OUVRAGE, LES TRAVAUX OU L’ACTIVITE DOIVENT II.9. Impacts sur le milieu naturel en phase exploitation ...... 38 ETRE REALISES...... 7 III. COMPATIBILITÉ DE L’OPÉRATION AVEC LE SDAGE DU BASSIN DE LA SEINE ET DES COURS D’EAU CÔTIERS NORMANDS ...... 40 I. COMMUNE CONCERNÉE PAR LE PROJET ...... 8

II. AIRE D’ÉTUDE ...... 8 PIECE V. MOYENS DE SURVEILLANCE OU D'EVALUATION DES PRELEVEMENTS ET DES DEVERSEMENTS PREVUS ...... 42 III. BASSINS HYDROGRAPHIQUES ET COURS D’EAU CONCERNÉS ...... 8 I. MOYENS DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION ...... 43 PIECE III. NATURE, CONSISTANCE, VOLUME ET OBJET DE L’OUVRAGE, DE L’INSTALLATION, DES TRAVAUX OU II. MOYENS D’INTERVENTION D’URGENCE ...... 43 DE L’ACTIVITE ENVISAGES, AINSI QUE LA OU LES RUBRIQUES DE LA NOMENCLATURE DANS LESQUELLES ILS DOIVENT ETRE RANGES ...... 11 PIECE VI. ELÉMENTS GRAPHIQUES ET ANNEXES ...... 44 I. DESCRIPTION DU PROJET ...... 12 I.1. Principes d’aménagement – Préoccupations du maître d’ouvrage ...... 12 I. ETUDE DE POLLUTION ...... 45 I.2. Principes paysagers ...... 12 I.3. Principes VRD ...... 13 II. CORRESPONDANCE EGIS/POLICE DE L’EAU ...... 47 I.4. Justification des choix d’aménagement ...... 14 III. ETUDE HYDRAULIQUE SUR LES RUISSELLEMENTS ...... 48 II. DISPOSITIFS DE COLLECTE ET DE TRAITEMENT DES EAUX ...... 14 II.1. Les nouvelles surfaces imperméabilisées ...... 14 IV. PLAN GÉNÉRAL DES AMÉNAGEMENTS ...... 54 II.2. Principes généraux de l’assainissement pluvial ...... 14 II.3. Eaux usées ...... 19 V. RAPPORT GÉOTECHNIQUE ...... 58 II.4. Gestion des eaux industrielles ...... 19 VI. ETUDE D’IMPACT ...... 77 III. RÉTABLISSEMENT DES ÉCOULEMENTS NATURELS ...... 19

IV. IDENTIFICATION DU MILIEU RÉCEPTEUR DU REJET DES EAUX PLUVIALES ...... 19

V. RUBRIQUES DE LA NOMENCLATURE DONT RELÈVE L’OPÉRATION ...... 19

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Il s’agira de fournir des éléments d’appréciation des incidences des travaux sur les milieux aquatiques et les usages associés.

PRÉAMBULE Conformément à l’article R.214-32 du Code de l’Environnement, le présent dossier comprend les pièces suivantes (pour les opérations soumises à AUTORISATION) :

I. INTITULÉ DE L’OPÉRATION Pièce 1 : L’opération consiste à aménager le site « Ecoparc 3 » sur la commune d’HEUDEBOUVILLE au sein de Nom et adresse du demandeur ; la Communauté d’Agglomération Seine , au Nord du département de l’Eure. Pièce 2 : Emplacement sur lequel l’installation, l’ouvrage, les travaux ou l’activité doivent être réalisés ;

II. OBJET DE LA DEMANDE Nature, la consistance, le volume et l'objet de l’ouvrage, de l’installation, Pièce 3 : des travaux ou de l’activité envisagés, ainsi que la ou les rubriques de la L'objet du présent dossier est de soumettre l’aménagement à la procédure prévue par : nomenclature dans lesquelles ils doivent être rangés ; . le Code de l’Environnement, titre Ier (Eau et milieux aquatiques) du livre II (Milieux Document d’incidences, compatibilité avec le SDAGE ou le SAGE, et physiques), notamment les articles : Pièce 4 : mesures compensatoires et/ou correctives ; - L.210-1 à L.214-19 ; Pièce 5 : Moyens de surveillance ou d'évaluation des prélèvements et des - R.214-1 et suivants (Chapitre IV – Activités, installations et usage – Section 1 déversements prévus ; Procédures d’autorisation ou de déclaration) : Pièce 6 : Éléments graphiques, plans ou cartes utiles à la compréhension des . R.214-1 à R.214-5 Champ d’application (Sous-section 1) ; pièces du dossier, notamment de celles mentionnées aux 3° et 4° (pour mémoire, inclus directement dans les pièces 2, 3 et 4). . R.214-6 à R.214-31 Dispositions applicables aux opérations soumises à autorisation (Sous-section 2) ; . R.214-32 à R.214-40 Dispositions applicables aux opérations soumises à déclaration (Sous-section 3) ; . R.214-41 à R.214-56 Dispositions communes aux opérations soumises à autorisation ou à déclaration (Sous-section 4). . la Loi n°2004-338 du 21 avril 2004 portant transposition de la Directive 2006/60/CE établissant une politique communautaire de l’Eau.

III. RAPPEL DU CADRE JURIDIQUE

« L’eau fait partie du patrimoine commun de la Nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d’intérêt général » (Art. L.210-1 du Code de l’Environnement).

La Loi sur l’Eau, codifiée aux articles L.210-1 à L.216-19 dans le Code de l’Environnement, instaure une gestion globale, qualitative et quantitative de l’eau et impose de soumettre à déclaration ou autorisation les ouvrages, installations, travaux ou activités susceptibles d’affecter la ressource en eau et le milieu aquatique.

Dans le cadre de l’aménagement, sont concernés par ces dispositions les rejets d'eaux pluviales et les dispositifs de traitement de ces eaux.

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AUTEUR DE L’ÉTUDE

EGIS

Parc du Perray 7 rue de la Rainière CS 83 909 44 339 NANTES CEDEX 03

Tél : 02 28 01 90 90 Fax : 02 28 01 90 91

DATE : Juin 2013, complété en avril 2015

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PIECE I. NOM ET ADRESSE DU DEMANDEUR

COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION SEINE EURE (CASE)

Maison commune Avenue des métiers - BP 117 27101 Val-de-Reuil Cedex

Téléphone : 02 32 50 85 50 Télécopie : 02 32 50 85 51

N° de SIRET : 20003566500013

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PIECE II. EMPLACEMENT SUR LEQUEL L’INSTALLATION, L’OUVRAGE, LES TRAVAUX OU L’ACTIVITE DOIVENT ETRE REALISES

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I. COMMUNE CONCERNÉE PAR LE PROJET III. BASSINS HYDROGRAPHIQUES ET COURS D’EAU CONCERNÉS

HEUDEBOUVILLE est une ville porte au Sud de la Communauté d’Agglomération Seine Eure, au Nord Le site se situe dans le bassin versant de l’Eure. Aucun cours d’eau n’est présent sur le site. du département de l’Eure.

Situé à 11 km de VAL DE REUIL et 7 km de , HEUDEBOUVILLE est un petit village rural et agricole.

Cependant, une partie de son territoire est dédié à l’activité économique ; cette partie, non négligeable représente environ 260 hectares.

II. AIRE D’ÉTUDE

Le projet de Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) « Ecoparc 3 » présente une superficie totale d’environ 57 hectares.

Le site est bordé : - Au Nord : par la zone d’activités Ecoparc 2, - A l’Est : par l’Autoroute A13, - A l’Ouest : par le massif boisé d’Ingremare, - Au Sud : par la voie communale d’Ingremare à HEUDEBOUVILLE.

Le projet s’insère en continuité d’Ecoparc 2.

Le terrain, occupé par des cultures, présente des altitudes globalement comprises entre 135 et 140 mètres.

L’aire d’étude est la zone géographique qui correspond non seulement au site d’implantation du projet et de ses abords immédiats mais aussi à la zone susceptible d’être affectée par les impacts à longue distance.

Il est donc nécessaire de définir des aires d’études adaptées aux différents thèmes de l’environnement.

La zone d’étude immédiate retenue correspond au périmètre d’implantation de la ZAC Ecoparc 3 et ses abords immédiats. Elle permet de déterminer les impacts tels que :

- la destruction de milieux naturels, - la modification de l’occupation des sols, - l’interception de réseaux et servitudes.

Afin de prendre en compte les effets sur le bassin versant hydrologique, les solidarités naturelles (connexion biologique) existantes avec le territoire concerné par le projet et son environnement proche, la zone d’étude est élargie :

- aux territoires environnants sur la commune de HEUDEBOUVILLE, - aux territoires limitrophes des communes de , , et FONTAINE-BELLENGER.

Enfin, des enjeux non limités géographiquement comme, par exemple, les conditions climatiques régionales, la fragmentation des territoires, sont analysés.

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Plan de situation

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PIECE III. NATURE, CONSISTANCE, VOLUME ET OBJET DE L’OUVRAGE, DE L’INSTALLATION, DES TRAVAUX OU DE L’ACTIVITE ENVISAGES, AINSI QUE LA OU LES RUBRIQUES DE LA NOMENCLATURE DANS LESQUELLES ILS DOIVENT ETRE RANGES

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I. DESCRIPTION DU PROJET I.2. PRINCIPES PAYSAGERS

 Critères paysagers d’aménagement L’aménagement de la ZAC Ecoparc 3 s’est appuyé sur le respect d’un certain nombre de principes. Plusieurs critères ont été pris en compte dans l’aménagement des espaces paysagers :

- Les structures de paysage en présence, à savoir : I.1. PRINCIPES D’AMÉNAGEMENT – PRÉOCCUPATIONS DU MAÎTRE D’OUVRAGE - les haies, bosquets et boisements, - le relief peu marqué (à l’exception des thalwegs Ouest), Le projet doit : - la présence de l’autoroute, - les aménagements en cours sur Ecoparc 2 afin de donner de l’homogénéité à - répondre au mieux aux besoins identifiés sur le marché des Zones d’Activités. l’ensemble, Les demandes identifiées sont des parcelles susceptibles d’accueillir d’une part un - l’intérêt partagé des riverains de la zone et des futurs exploitants, les premiers village d’entreprises PME-PMI, et d’autre part des activités logistiques. voulant conserver la qualité actuelle, les seconds désirant une identification rapide de Le parti d’aménagement retenu propose des parcelles de taille comprise entre leur activité (effet de vitrine), 3 000 m2 et 20 000 m2 pour le village d’entreprises et des parcelles entre 50 000 m2 et - le planning des implantations des activités, le but étant de créer en priorité un 80 000 m2 pour les parcelles de logistique. paysage et que les preneurs s’établissent dans un cadre déjà développé, - l’adaptation des plantations aux techniques d’assainissement afin de coupler les - rester flexible afin de s’adapter aux changements de programme lors de la période de deux pour une meilleure insertion dans un site et un moindre coût d’entretien, commercialisation, ou même après la réalisation. - l’accompagnement du bassin de rétention qui peut devenir l’équivalent de la mare du Certaines parcelles du village d’entreprise situées sur la partie basse de la fourchette Motté et ainsi venir enrichir la faune et la flore locale. de taille peuvent être regroupées en fonction de la demande pour créer des parcelles de taille supérieure. - L’aménagement des voies. Certaines parcelles réservées à la logistique peuvent également être facilement Les voiries de distribution de la circulation dans le périmètre de la ZAC sont à traiter de la regroupées pour répondre à une demande de parcelles plus grandes (jusqu’à 200 000 même manière que sur Ecoparc 2, à savoir : m2), sans pour autant modifier la trame viaire. - une noue de récupération des eaux de pluie encadrée par une bande engazonnée et Le parcellaire peut aussi s’adapter à la demande lors de la commercialisation en plantée dans son axe d’un tapis de graminées. Les circulations sont également regroupant certaines parcelles PME-PMI aux parcelles logistiques pour en créer de soulignées dans le paysage par un alignement unilatéral en bord de lots, plus grandes, ou en redécoupant certaines parcelles logistiques pour créer des - une bande végétalisée de graminée entre la voirie et le trottoir pour favoriser la parcelles PME-PMI, sans modifier la trame viaire. sécurité des usagers et l’insertion paysagère des ouvrages. D’autres regroupements ou redécoupages sont possibles mais ils nécessiteront une modification de la trame viaire. - Les dispositifs hydrauliques Les bassins situés à l’Ouest de la zone doivent perdre leur aspect technique pour mieux - tirer profit de la proximité de l’autoroute. s’assimiler au paysage. Ces ouvrages paysagers s’insèrent et profitent de la topographie en L’A13 permet une connexion routière très efficace avec le reste du territoire. creux existante des talwegs pour limiter l’impact visuel. Il offre également une possibilité de communication visuelle très importante. Le recul de 50 mètres va permettre d’avoir un « effet vitrine » globale sur l’ensemble de la Zone Le plan général des aménagements à terme est illustré en annexe en format A0. d’Activités, car l’automobiliste aura sur son champ de vision plusieurs parcelles en même temps.  Typologies des plantations Le plan d’aménagement propose de réserver cet « effet vitrine » pour les activités de PME-PMI, pour véhiculer une image de Zone d’Activités dynamique avec un grand Le plan général des aménagements paysagers à terme est illustré en annexe en format A0. nombre d’entreprises implantées. Trois typologies de plantations sont mises en œuvre : - créer une continuité avec Ecoparc 2. Le projet se connecte simplement et efficacement à la trame viaire d’Ecoparc 2. - La plantation d’un verger le long de l’autoroute créant un masque visuel avec la plantation de prairie fleurie en pied, - permettre une éventuelle évolution. Celle-ci pouvant permettre un développement cohérent avec un éventuel projet nommé Ecoparc 4. - Les zones en noue semées de prairie fleurie, Le projet propose une continuité des deux voiries principales d’Ecoparc 3 sur l’emprise d’Ecoparc 4. - Différentes emprises de prairies fleuries pour la zone naturelle, le verger et le corridor vert sous les lignes HTA, - s’adapter à la topographie du site pour une gestion des eaux pluviales simple et efficace. - les bosquets dans la zone naturelle avec deux typologies de plantations sur des emprises de 90 m² environ,

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- les massifs graminées sur les emprises plantées entre les trottoirs et la voirie, Coupe type

- les haies bocagères sur des linéaires de 10 m le long des cheminements d’entretien dans la zone naturelle.

 Gestion des plantations

La gestion des plantations doit pouvoir être assurée dans un budget maitrisé. Pour cela, les techniques suivantes seront mises en œuvre :

- mise en œuvre de paillage pour l’ensemble des massifs, haies et bosquets afin de limiter la concurrence des plantes adventices et l’assèchement des sols en période estivale,

- engazonnement des surfaces traitées en prairie avec un mélange adapté au sol (argileux) et à une gestion extensive des espaces à savoir deux fauches par an tout en conservant une hauteur de pousse et une qualité visuelle adaptées à la fréquentation du site,

- sélection d’une composition de semence adaptée à la colonisation des noues, sans introduire d’espèces « exotiques » et ne nécessitant qu’un fauchage par an en fin de belle saison,

- plantation d’arbres de vergers en tiges, mais de faible diamètre afin de favoriser la  Assainissement des eaux pluviales reprise et limiter les interventions d’arrosage, La mise en œuvre de techniques alternatives de gestion des eaux pluviales suppose d’adapter le - entretien : limitation de l’utilisation d’engrais chimiques (selon le principe définit sur tracé des voiries et le découpage des parcelles à la topographie du site. Ecoparc 2 de plantation de jachère fleurie). Cette contrainte forte a été prise en compte et transparaît notamment dans les aménagements proposés sur le périmètre d’Ecoparc 3 qui intègre 2 talwegs marqués.

I.3. PRINCIPES VRD Principes généraux – Techniques alternatives

 Voiries La gestion des eaux pluviales dans le périmètre d’Ecoparc 3 est assurée :

Concernant les voiries, une grande partie de l’emprise est occupée par des espaces verts - Sur les parcelles privées : par les acquéreurs selon les principes établis au cahier des charges de (noue de 6 m et bande de plantation de 3 m). cession des terrains (occurrence centennale et débit de fuite de 1 l/s/ha) ; Les trottoirs seront en enrobé. Les chaussées de 6 ou 7 m seront en enrobé. L’utilisation de matériaux recyclés sera étudiée. - Sur le domaine public : à l’aide d’un réseau de noues larges, mais très peu profondes, acheminant les eaux jusqu’aux bassins de rétention aval (occurrence vicennale et débit de fuite de 1 l/s/ha)

Ouvrage de rétention

La conception du projet Ecoparc 3 est basée sur un dimensionnement vicennal des ouvrages de rétention-infiltration publics mais avec une régulation du rejet à 1 l/s/ha.

L’Ecoparc 3 intercepte les ruissellements du bassin versant amont. En limite sud du projet, un merlon adossé à une noue à redans intercepte les ruissellements de ce bassin versant amont pour les orienter vers une noue traversant le secteur projet. Cette noue située le long de la voirie transfère les eaux de ruissellements du bassin amont vers le talweg à l’aval.

Cet aménagement permet le libre écoulement des eaux de ruissellement jusqu’au talweg.

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Cet aménagement de noue à redans est provisoire en attendant l’aménagement futur de II. DISPOSITIFS DE COLLECTE ET DE TRAITEMENT DES EAUX l’Ecoparc 4 qui sera soumis à un nouveau dossier loi sur l’Eau.

Voir plan « Principes d’assainissement » en Annexe.  Réseaux projetés dans le cadre d’Ecoparc 3

Eau potable ES NOUVELLES SURFACES IMPERMÉABILISÉES La desserte en eau potable est raccordée en prolongement des différentes canalisations II.1. L réalisées dans le cadre du projet Ecoparc 2. Le projet d’aménagement prévoit un développement de l’urbanisation sur des terres anciennement

vouées à l’agriculture. Eaux brutes La surface imperméabilisée sur le site (voiries) est estimée à 3.11 ha. L’eau épurée issue de la station d’épuration alimentera le réseau d’eaux industrielles d’Ecoparc 3. Pour cela, les différentes canalisations d’Ecoparc 2 seront prolongées sur Ecoparc 3. II.2. PRINCIPES GÉNÉRAUX DE L’ASSAINISSEMENT PLUVIAL Eaux usées Les eaux usées issues de la zone Ecoparc 3 devront transiter par les réseaux La gestion des eaux pluviales à l’aide de techniques alternatives est privilégiée dans le projet d’assainissement déjà réalisés dans le cadre de l’Ecoparc 2. d’aménagement. Il s’agit de limiter les débits de rejet dans le milieu naturel et de prévoir de la rétention le plus en amont possible. La topographie du site Ecoparc impose la réalisation de deux réseaux de collecte gravitaire Après concertation avec les services de la Police de l’Eau, il a été retenu que les principes mis en autonomes raccordés sur les réseaux en attente de l’Ecoparc 2. Le réseau situé au niveau du œuvre pour la ZAC Ecoparc 2 seront reconduits pour le projet Ecoparc 3. A l’échelle de l’opération, talweg Ouest d’Ecoparc 3 sera rejeté par un poste de refoulement au point le plus bas. les aménagements comprennent : - la rétention des eaux pluviales pour une pluie vicennale (T=20 ans) et un débit de fuite de 1 L’altimétrie et le dimensionnement du réseau d’Ecoparc 3 sont prévus de manière à accepter L/s/ha pour les espaces publics ultérieurement le raccordement d’un éventuel projet Ecoparc 4 sur les deux antennes de - la rétention des eaux pluviales pour une pluie centennale (T=100 ans) et un débit de fuite de voirie. 1 L/s/ha pour les espaces privés

Ce débit de fuite souhaité par la Communauté d’Agglomération Seine Eure est plus contraignant que les 2 L/s/ha demandés par le service de la Police de l’Eau à la DDT. I.4. JUSTIFICATION DES CHOIX D’AMÉNAGEMENT

Le projet a pour but de répondre à la demande de terrains pour des PME-PMI et plateformes II.2.1 Gestion des eaux pluviales des parcelles privées industrielles et logistiques. Les eaux pluviales des parcelles privées seront gérées individuellement à la parcelle par les Le développement d’Ecoparc 3 après Ecoparc 1 et 2 est une stratégie de développement acquéreurs pour une pluie de période de retour d’occurrence centennale. économique de la CASE qui privilégie le développement en fonction de la demande afin de ne Le débit de fuite sera régulé à 1 L/s/ha pour les parcelles supérieures à 1 ha et à 1 L/s pour les pas viabiliser un espace sans être sûr de sa commercialisation. parcelles inférieures à 1 ha.

Le raccordement de ces parcelles sera effectué par boite de branchement sur des tranchées Les principaux avantages de l’implantation du projet sur ce site sont les suivants : drainantes constituées de drains Ø500 de diffusion situés sous les noues du domaine public. - continuité avec Ecoparc 1 et 2,

- zone dédiée à l’activité économique (dans le PLU), séparée du village Les superficies respectives des parcelles privées pour chaque sous bassin versant sont de : d’HEUDEBOUVILLE, - Sous bassin versant 1 : 24,75 ha - proximité de l’échangeur de l’A13, limitant la circulation sur les voies secondaires. - Sous bassin versant 2 : 13,50 ha

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II.2.2 Gestion des eaux pluviales sur le domaine public

Les eaux pluviales du domaine public seront gérées pour une pluie de période de retour vicennale.

Un système mixte alliant infiltration des eaux pluviales et stockage temporaire avant rejet vers le milieu naturel assurera la gestion de ces eaux et sera constitué :

- D’un réseau de noues qui recueilleront des eaux de ruissellement des voiries du Les bassins versants présentent les caractéristiques suivantes. domaine public ainsi que les surverses des domaines privés. Pour le sous-bassin 1 : - Un réseau de tranchées drainantes sous les noues constitué d’un drain Ø500 qui - Surface totale domaine public : 50 000 m² recueillera des débits de fuite des parcelles privées et assurera une diffusion ainsi - Voiries : 13 620m² qu’un acheminement vers les bassins de stockage. - Espaces verts : 29 270 m²

- Noues : 7 090 m² Les ruissellements du bassin versant amont seront récupérés dans une noue située au sud du - Emprises privées : 24,75 ha projet. Soit une surface active publique de 2.88 ha. Cette noue à redans se rejette dans une noue de transfert dont l’exutoire est situé à l’aval du projet pour permettre le libre écoulement des eaux de ruissellement jusqu’au talweg. Pour le sous-bassin 2 :

- Surface totale domaine public : 24 300 m²

- Voiries : 17 480m² - Espaces verts : 3 720 m² II.2.3 Sous-bassins versants - Noues : 3 080 m² - Emprises privées : 13,50 ha Le projet s’articule autour de la création de deux bassins de rétention-infiltration reprenant les Soit une surface active publique de 2.08 ha. eaux pluviales de leur sous-bassin versant respectif.

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II.2.4 Ouvrages hydrauliques après aménagement - Pluie du projet pour les espaces publics (T = 20ans) : Le plan général des aménagements hydrauliques à terme est illustré en annexe en format A0. La pluie vicennale du projet prise en compte a été établie à partir des coefficients de Montana fournis par la station météo d’Evreux- (27). Dimensionnement des ouvrages de rétention-infiltration Les coefficients de Montana suivant les pas de temps sont les suivants : - Coefficient d’imperméabilisation : Les valeurs prises en compte pour le dimensionnement sont les suivantes : - Voiries : 0,95 - Espaces verts : 0,30 - Noues : 1,00 Pour le bassin 1, la surface active publique est de 2.88 ha. Pour le bassin 2, elle est de 2.08 ha.

- Infiltration : Les essais de perméabilité matsuo réalisés sur site ont permis de calculer un débit d’infiltration de 3.3 x 10-6 sur le site. Cette donnée a été prise en compte pour calculer le volume infiltré dans les bassins. - Pluie du projet pour les parcelles privées (T = 100ans) : Le rapport géotechnique est intégré en annexe. La pluie centennale du projet prise en compte a été établie à partir des coefficients de Montana fournis par la station météo d’Evreux-Huest (27).

Les coefficients de Montana suivant les pas de temps sont les suivants :

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1. Calculs du volume de stockage et du temps de vidange - Calcul du volume de rétention pour le bassin 1 : temps (h) 1 2 3 6 12 24 Les tableaux suivants détaillent les calculs de dimensionnement du bassin 1 qui infiltre et i (mm/h) 31,01 19,50 12,87 7,19 4,07 2,30 rejette les eaux pluviales du domaine public du sous-bassin versant 1 pour une période de H pluie 31,01 39,01 38,60 43,16 48,88 55,30 retour de 20 ans : (mm) Hfuite (mm) 1,37 2,75 4,12 8,25 16,49 32,99 1. Calcul de la surface active Volume à stocker (m3) 853,87 1044,69 993,40 1005,90 933,08 642,81 Surface (ha) C Surface active (ha) Enrobé 1,362 0,950 1,294 Volume utile de la rétention (m3) 1045,00 Espaces verts 2,927 0,300 0,878 Temps de vidange en jour 1,10 Noues 0,709 1,000 0,709 2. Calculs du débit de fuite à réguler pour le rejet au milieu naturel (sortie du bassin) Surface totale (ha) C moyen Surface active (ha) Bilan 5,00 0,5764 2,88 Espaces considérés Débit de fuite (L/s) Espaces publics 11 2. Données pluviométriques Parcelles inférieures à 1 14 ha Période de retour 20 ans Station météorologique Evreux Parcelles supérieures à 17 1 ha

Coefficients de Montana retenus Total 42 Pas de temps a b

6-120 min 7,997 ‐0,669 - Caractéristiques du bassin 1 : 120-720 min 16,73 ‐0,839 Le volume de rétention calculé est de 1 045 m3. Le volume mis en œuvre est de 1290 m3. 360-1440 min 15,153 ‐0,822 Ce volume de rétention est réalisé par la mise en œuvre d’une digue de hauteur inférieure à 2 m immédiatement à l’aval. La rétention est effectuée dans le profil de talweg pour limiter les 3. Calculs des débits de fuite du domaine public terrassements et maintenir le rejet existant vers le talweg.

Débit spécifique (l/s/ha) 1,00 Les caractéristiques de ce bassin sont les suivantes : Surface (ha) 5,00 - NPHE : 132,30 m - Fond : 130.50 m SUPerficiel (l/s) qsuperficiel 5,00 3 2 - Haut de digue : 132.40 m K (m /m /s)= ▼ 3 INFlitration (l/s) qinfiltration 5,46 - Volume de stockage réel : 1 290 m 3,33E-06 - Pente de digue : 3/2 Surface infiltrée (m²) 1 638,00 Fuite totale arrondie à l'unité (l/s) 11,0 Les délais de vidange du bassin sont de 26 heures soit inférieurs aux délais de 48 heures préconisées par la DISE.

Les eaux pluviales ruisselées du domaine public sont acheminées dans ce bassin via l’aménagement des noues et des tranchées drainantes sous les noues. Une canalisation en traversée de chaussée assure la liaison entre ces noues et le bassin.

Il reprend également les eaux de ruissellement du parking situé au Nord de celui-ci. Les eaux de ce parking sont d’abord récupérées dans un bassin de confinement étanche d’un volume de 20,00 m3 avant d’être renvoyé dans le bassin 1 à débit régulé.

Un regard à vanne assure la liaison entre ces deux bassins permettant de confiner les eaux du parking en cas de pollution accidentelle. 17

Équipements et ouvrages associés aux bassins : 1. Calcul de la surface active

À la sortie du bassin, le rejet vers le milieu naturel est assuré par un ajutage pour un débit de Surface (ha) C Surface active (ha) fuite de 42 l/s située en pied de digue. Enrobé 1,748 0,950 1,661 Ce débit de fuite est la somme du débit de fuite des espaces publics (11 l/s) et des parcelles Espaces verts 0,372 0,300 0,111 privées (31 l/s). Noues 0,308 1,000 0,308 En cas d’évènement supérieur à l’occurrence vicennale, une surverse située en haut de talus sera aménagée pour assurer l’évacuation des eaux vers le talweg existant. Surface totale (ha) C moyen Surface active (ha) Bilan Cette surverse sera mise en œuvre à la côte 132.30 par matériaux rocheux sur une largeur 2,43 0,8569 2,08 de 5m.

2. Données pluviométriques - Calcul du volume de rétention pour le bassin 2 : Période de retour 20 ans

Les tableaux suivants détaillent les calculs de dimensionnement du bassin 2 qui infiltre et Station météorologique Evreux rejette les eaux pluviales du domaine public du sous-bassin versant 2 pour une période de retour de 20 ans : Coefficients de Montana retenus

Pas de temps a b 6-120 min 7,997 ‐0,669 120-720 min 16,73 ‐0,839 360-1440 min 15,153 ‐0,822

3. Calculs des débits de fuite du domaine public

Débit spécifique (l/s/ha) 1,00 Surface (ha) 2,43

SUPerficiel (l/s) qsuperficiel 2,43 K (m3/m2/s)= ▼ INFlitration (l/s) qinfiltration 8,23 3,89E-06 Surface infiltrée (m²) 2 116,00 Fuite totale arrondie à l'unité (l/s) 11,0

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1. Calculs du volume de stockage et du temps de vidange Ce débit de fuite est la somme du débit de fuite des espaces publics (11 l/s) et des parcelles privées (15 l/s). temps (h) 1 2 3 6 12 24 i (mm/h) 31,01 19,50 12,87 7,19 4,07 2,30 En cas d’évènement supérieur à l’occurrence vicennale, une surverse située en haut de talus sera H pluie aménagée pour assurer l’évacuation des eaux vers le talweg existant. 31,01 39,01 38,60 43,16 48,88 55,30 (mm) Hfuite (mm) 1,90 3,81 5,71 11,42 22,84 45,68 Cette surverse sera mise en œuvre à la côte 128.60 par matériaux rocheux sur une largeur de 5m. Volume à stocker (m3) 605,54 732,31 684,27 660,28 541,66 199,99 II.3. EAUX USÉES Volume utile de la rétention (m3) 733,00 Temps de vidange en jour 0,77 Les eaux usées générées par la Zone d’Activités seront raccordées au réseau d’assainissement existant de HEUDEBOUVILLE via le réseau existant mis en œuvre dans le cadre des aménagements de Ecoparc 2. 2. Calculs du débit de fuite à réguler pour le rejet au milieu naturel (sortie du bassin) Ce réseau rejoint la station d’épuration située au Nord d’Ecoparc 2.

Espaces considérés Débit de fuite (L/s) Cette station d’épuration traite les eaux issues des communes de Vironvay et Heudebouville, et des zones d’activités Ecoparc 1 et 2. Elle fonctionne actuellement à 20% de sa capacité et dispose donc Espaces publics 11 d’une capacité résiduelle suffisante pour le traitement des eaux issues d’Ecoparc 3 avant renvoi Parcelles inférieures à 1 0 dans le milieu naturel. ha Parcelles supérieures à 15 II.4. GESTION DES EAUX INDUSTRIELLES 1 ha Les eaux industrielles seront traitées à la parcelle, par chacun des industriels présents. Total 26

III. RÉTABLISSEMENT DES ÉCOULEMENTS NATURELS - Caractéristiques du bassin 2 : Le volume de rétention calculé est de 733,00 m3.

Aucun cours d’eau permanent ou temporaire ne s’écoule sur le site d’aménagement. Ce volume de rétention est réalisé par la mise en œuvre d’une digue de hauteur inférieure à 2 m immédiatement à l’aval. La rétention est effectuée dans le profil de talweg pour limiter les terrassements et maintenir le rejet existant vers le talweg.

Les caractéristiques de ce bassin sont les suivantes : IV. IDENTIFICATION DU MILIEU RÉCEPTEUR DU REJET DES EAUX - NPHE : 128,60 m PLUVIALES - Fond : 127,20 m - Haut de digue : 128,80 m - Volume de stockage réel : 733,00 m3 Les eaux pluviales seront collectées dans un réseau de noues qui les fera transiter jusqu’aux - Pente de digue : 3/2 bassins de rétention paysagers prévus dans les thalwegs exista nts à la limite de la forêt d’Ingremare. Les délais de vidange du bassin sont de 18 heures 30 minutes soit inférieurs aux délais de 48 heures préconisées par la DISE.

Les eaux pluviales ruisselées du domaine public sont acheminées dans ce bassin via V. RUBRIQUES DE LA NOMENCLATURE DONT RELÈVE L’OPÉRATION l’aménagement des noues et des tranchées drainantes sous les noues. Une canalisation en traversée de chaussée assure la liaison entre ces noues et un fossé de liaison avec le bassin. Au sens de l’article L.211-1 du Code de l’Environnement, le projet doit concilier les usages Ce fossé est réalisé en enrochement afin d’éviter tout phénomène d’érosion. économiques légitimes de l’eau et la protection du milieu aquatique.

Équipements et ouvrages associés aux bassins : Ce projet d’aménagement entre dans le champ d'application des articles L.214-1 à L.214-6 du Code de l’Environnement et R.214-1 et suivants. À la sortie du bassin, le rejet vers le milieu naturel est assuré par un ajutage pour un débit de fuite de 26 l/s située en pied de digue. 19

Afin de mettre en œuvre la gestion équilibrée de la ressource en eau, un certain nombre de travaux, activités ou ouvrages est soumis à autorisation ou à déclaration « suivant les dangers V.1.2 Justification des procédures par rubrique qu’ils présentent et la gravité de leurs effets sur la ressource en eau et les systèmes aquatiques ». 2.1.5.0 Le projet est concerné par les rubriques suivantes figurant à l’article R.214-1 du Code de La rubrique 2.1.5.0. vise les perturbations susceptibles d’être générées par les rejets d’eaux l’Environnement : pluviales tant sous l’angle hydraulique (modifications des écoulements, inondations, etc.) que sur la pollution des milieux aquatiques. V.1.1 Rubriques concernées La surface imperméabilisée est de 3.11 ha. La superficie totale du bassin versant intercepté par le Procédure projet d’aménagement est de 97 ha. Procédure Rubriques réglementair envisagée e Le projet est donc soumis à la procédure d’AUTORISATION au titre de l’article R.214-1 du Code TITRE 2 - Rejets de l’Environnement au vu de la rubrique 2.1.5.0.

Rejet d'eaux pluviales dans les eaux douces 2.2.4.0. superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, la La rubrique 2.2.4.0. vise les perturbations susceptibles d’être générées par les rejets de sels surface totale du projet, augmentée de la surface dissous dans le milieu aquatique (épandage de sels de déverglaçage). 2.1.5.0. correspondant à la partie du bassin naturel dont les Le projet générera une charge journalière de sels dissous de l’ordre de 622 kg. écoulements sont interceptés par le projet, étant : Autorisation Autorisation 1 - Supérieure ou égale à 20 ha ; Déclaration Le projet n’est donc pas soumis à la procédure de déclaration au titre de l’article R.214-1 du 2 - Supérieure à 1 ha mais inférieure à 20 ha. Code de l’Environnement au vu de la rubrique 2.2.4.0.

Installations ou activités à l'origine d'un effluent 3.2.3.0 Non 2.2.4.0. correspondant à un apport au milieu aquatique de Déclaration Les bassins de traitement (rétention / décantation) des eaux de ruissellement routières et concerné plus de 1 t / jour de sels dissous. autoroutières dits « avec volume mort » sont considérés comme des plans d’eau, même si leur finalité est de lutter contre la pollution et de préserver les milieux naturels (Source : Guide technique - Nomenclature de la loi sur l’eau Application aux infrastructures routières - SETRA, juin 2004). TITRE 3 - Incidences sur le milieu aquatique ou sur la sécurité publique La surface des bassins de rétention / infiltration est de 0.3754 ha, elle est donc supérieure à 0.1 ha Création de plans d’eau, permanents ou non : mais inférieure à 3 ha. 1 - Dont la superficie est supérieure ou égale à 3 ha ; 3.2.3.0. Autorisation 2 - Dont la superficie est supérieure à 0,1 ha mais Déclaration Déclaration Le projet est donc soumis à la procédure de déclaration au titre des articles L.214-1 à L.214-6 inférieure à 3 ha. du Code de l’Environnement au vu de la rubrique 3.2.3.0. 3.2.5.0. Barrage de retenue et digues de canaux : Autorisation Non 1° De classes A, B ou C ; 3.2.5.0 Déclaration concerné 2° De classe D. Cette rubrique concerne les barrages ou digues de classe A, B et C (respectivement d’une hauteur 3.3.1.0. Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, supérieure ou égale à 20 m, 10 m et 5 m), et de classe B (d’une hauteur supérieure ou égale à 2 m). remblais de zones humides ou de marais, la zone Le projet prévoit deux retenues constituées d’un barrage d’une hauteur inférieure à 2 m (1.90 m et asséchée ou mise en eau étant : 1.80 m). Il ne s’agit pas d’une digue de protection de zones urbanisées, elle ne protège aucune 1° Supérieure ou égale à 1 ha ; Autorisation Autorisation personne à l’aval. 2° Supérieure à 0,1 ha, mais inférieure à 1 ha. Déclaration Le projet n’est donc pas soumis à la procédure de déclaration au titre de l’article R.214-1 du

Code de l’Environnement au vu de la rubrique 3.2.5.0. En conclusion : Au moins une rubrique en régime d’autorisation justifie la décision de soumettre le projet à 3.3.1.0. autorisation au titre de l’article R.214-1 du Code de l’Environnement. Le projet prévoit un terrassement sur une surface estimée à 40 133 m² considérée comme potentiellement sols hydromorphes.

Le projet est donc soumis à la procédure d’AUTORISATION au titre des articles L.214-1 à L.214- 6 du Code de l’Environnement au vu de la rubrique 3.3.1.0.

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PIECE IV. DOCUMENT D'INCIDENCES ET MESURES CORRECTIVES ET COMPENSATOIRES

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I. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU SITE ET CONTRAINTES LIEES A L’EAU ET AUX MILIEUX AQUATIQUES

I.1. MILIEU PHYSIQUE

I.1.1 Climatologie

Source : Météo France, station de Evreux Huest

Les données climatologiques ci-après proviennent de la station météorologique d’Évreux Huest (76), située à environ 25 km au Sud du projet.

Les précipitations moyennes sont de 611.6 mm / an. L’ensoleillement est de 1684 heures par an.

Le climat d’Évreux est de type océanique avec une présence de pluie répartie tout le long de l'année (115 jours >1 mm par an en moyenne).

Les températures minimales et maximales sont données dans le tableau ci-après :

jan fév mars avril mai juin juill aout sept oct nov déc année Min 0.9 0.9 2.7 4.1 7.7 10.3 12.4 12.3 9.9 7.1 3.3 1.8 6.2 (°C) Max 6.3 7.4 10.8 13.4 17.4 20.3 23.3 23.6 20 15.2 9.9 7.1 14.6 (°C)

L’influence océanique marque également les températures ; les variations sont modérées et les maximales et minimales ne sont pas excessives. Les hivers sont doux et les étés supportables grâce à l'influence maritime de la Manche.

I.1.2 Topographie - hydrographie

(Source : - IGN Scan 25 ; - « Ecoparc 2 à HEUDEBOUVILLE – Etude d’impact – Juin 2005 » - BET AREA ; - « Dossier d’autorisation au titre de la Loi sur l’Eau pour la ZAC Ecoparc 1 et pour l’aménagement de la ZAC Ecoparc 2 à Heudebouville » - Mai 2006 – BET AREA).

I.1.1.1 Topographie

La commune d’HEUDEBOUVILLE s’étend à l’extrémité Nord du plateau de Madrie dont l’abrupt du versant (dans la partie Nord-Est de la commune) correspond aux falaises de la rive concave du méandre de la Seine. Le versant Sud-Ouest redescend dans la vallée de l’Eure avec un massif boisé important sur le coteau.

La topographie de la commune d’HEUDEBOUVILLE est celle d’un plateau tabulaire à l’altitude moyenne de 140 mètres, descendant en abrupt vers la vallée de la Seine à l’altitude de 15 mètres mais s’inclinant légèrement vers la vallée de l’Eure.

Les terrains concernés par le projet présentent globalement des altitudes comprises entre 135 et 140 mètres, avec une légère pente orientée du Nord-Est vers le Sud-Ouest.

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I.1.1.2 Réseau hydrographique CARTE BV Naturel

La zone d’étude s’insère dans le bassin versant de l’Eure, à 3 km à l’Est de la rivière qu’elle surplombe de 120 mètres, et 8 km au Sud de la confluence de l’Eure et de la Seine.

Situé à proximité de la ligne de partage des eaux superficielles du plateau, le site se trouve quasiment à égale distance des deux cours d’eau. Aucun écoulement de surface ne se manifeste à proximité immédiate du site sur le plateau.

La carte ci-contre présente le bassin versant naturel concerné.

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CARTE GEOL I.1.3 Géologie

(Sources : - Carte géologique au 1/50 000ème n° 124 – BRGM ; - Site internet Infoterre du BRGM).

Le département de l'Eure s'inscrit dans le Nord-Ouest du Bassin parisien. Les terrains crayeux du Crétacé supérieur constituent le substratum immédiat de la majeure partie de la région ; substratum souvent masqué par des formations superficielles. Les couches tertiaires ne se sont bien développées que dans la partie orientale du département avec une lithologie assez diversifiée : régions de , Vernon, Pacy-sur-Eure…

Le périmètre de la ZAC en lui-même se situe sur trois formations géologiques. Du plus récent au plus ancien, on trouve :

Formation du Cuisien (e4) Les Sables de Cuise sont fins, micacés, glauconieux, parfois gris mais le plus souvent fauves par altération. Ils sont azoïques dans le secteur, probablement par suite de la dissolution des coquilles. A leur base, on rencontre sporadiquement des galets noirs avellanaires, type Sinceny, parfois cimentés en poudingues. Les conditions d’affleurement sont toujours très mauvaises. Il semble que l’épaisseur du Cuisien varie de 3 à 10 mètres.

Formation du Sparnacien (e3) Rarement observable, cet étage est principalement constitué d’argiles plastiques gris bleuté, devenant jaunes par altération. Des lits lumachelliques à Cyrena cuneiformis s’y intercalent entre VENABLES et HEUDEBOUVILLE. Ces argiles étaient exploitées autrefois comme terre à foulon par les draperies de LOUVIERS. Il ne subsiste maintenant que les vestiges de multiples excavations. Le contact du Sparnacien sur la craie n’est visible que des versants du plateau où les couches sont solifluées et étirées. De ce fait, la puissance du Sparnacien est difficile à déterminer. Il semble qu’elle atteigne 8 mètres à AILLY.

Formation du Santonien supérieur et du Campanien inférieur (c6-5b) Il s’agit d’une craie blanche, fine, très tendre, traçante, se décomposant rapidement sous l’action des agents atmosphériques. Les silex sont souvent volumineux, de couleur brun foncé ou violacé. Leur forme est tourmentée, branchue, allongée ou polygonale. Le cortex est épais. Ils sont très souvent cariés, à contours indécis et remplis d’une poudre blanche. Les silex sphériques, creux, n’y sont pas rares. Ils s’ordonnent généralement en lits. La craie est parfois parcourue par de rares filonnets très minces de silex tabulaire brun noir. On observe dans maints affleurements des lits de silex branchus à cortex épais rose, très caractéristiques. Il est possible d’observer le Santonien et le Campanien indifférenciés, dans une multitude d’affleurements ou de petites carrières exploitées autrefois sous le nom de « marnières » pour l’amendement des limons décalcifiés.

L’épaisseur totale de ces formations serait de 150 à 160 mètres.

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I.1.4 Hydrogéologie

(Sources : - Agence Régionale de Santé Haute Normandie – Service Veille Sécurité Sanitaire Environnementale ; - « Ecoparc 2 à HEUDEBOUVILLE – Étude d’impact – Juin 2005 » - BET AREA) ; - BRGM – INFOTERRE.

I.1.1.3 Ressource en eaux souterraines

Les reconnaissances de terrain réalisées lors de l’aménagement d’Ecoparc 2 ont permis de contrôler la nappe d’eau souterraine à 90 mètres de profondeur, soit à une cote d’environ 45 m NGF. Il s’agit de la nappe de la craie. Elle s’écoule vers la vallée de l’Eure.

Les niveaux argilo-glauconieux de la base du Cénomanien et les argiles du Gault arrêtent les eaux infiltrées qui s'accumulent au-dessus en formant la nappe de la craie. La craie a une double perméabilité : perméabilité interstitielle liée à la porosité de la roche ; perméabilité en grand, liée à la fissuration et à la fracturation. C'est la perméabilité en grand qui donne son caractère à l'écoulement souterrain. Les circulations sont très localisées, de sorte que la recherche d'eau par forage à partir de la surface du plateau est très aléatoire. On obtient de meilleurs résultats en implantant les ouvrages dans les vallées, même sèches, là où la circulation de l'eau est plus concentrée et où les fissures ont été agrandies par dissolution.

Le trop plein de la nappe s'écoule par des sources, relativement nombreuses et faibles quand affleure la base du Cénomanien, ou rares et puissantes dans la craie turonienne ou sénonienne. Parmi ces dernières peuvent seulement être citées : la source du Mont Duve, captée pour la ville d'Elbeuf et les sources satellites qui sourdent en pleine ville et s'écoulent par un court ruisseau ; le Puchot, qui se jette dans la Seine ; les sources du Buhot qui donnent naissance au ruisseau du Bec.

A l'amont de ces sources existent de longues vallées sèches et souvent des émergences temporaires qui entrent en activité lorsque le niveau de la nappe est très élevé à la suite de périodes de précipitations abondantes.

Aucune source n’est recensée sur le périmètre d’étude.

Les usages des eaux souterraines à proximité du site sont les suivants : - 1 puisard de 25 m de profondeur à l’Est du site, récupérant les eaux de ruissellement de l’autoroute, - 1 puits d’infiltration sur Ecoparc 2 pour un poste EDF, d’une profondeur de 35 m, - 1 puits de 18 m de profondeur en aval (château du parc) avec un usage domestique.

I.1.1.4 Captage d’alimentation en eau potable

Aucun captage d’eau potable n’est présent sur la commune de HEUDEBOUVILLE ou à proximité immédiate.

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I.1.1.5 Qualité et vulnérabilité des eaux souterraines

(Source : - SIGES : Système d’Information et de Gestion – Eaux Souterraines – Seine-Normandie)

D’après les données 1995-2005, la qualité chimique des eaux souterraines est médiocre pour la masse d’eau au droit du site.

Les objectifs de qualité des eaux souterraines sont les suivants : - Objectif d’état global : Bon état 2027 - Objectif d’état Chimique : Bon état 2027 - Objectif quantitatif : Bon état 2015.

La vulnérabilité intrinsèque simplifiée des eaux souterraines, évaluée sur l’ensemble du bassin Seine- Normandie, correspond à la sensibilité des eaux souterraines aux pressions anthropiques par la considération des caractéristiques du milieu naturel (et non par la nature et les propriétés de polluants).

La vulnérabilité des eaux souterraines varie de moyenne à très forte sur la zone d’étude (voir carte ci- dessous).

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I.1.5 Qualité des eaux de surface I.1.6 Risques naturels

Source : SDAGE du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers normands 2010-2015 I.1.1.6 Inondations par débordement de cours d’eau

(Source : Site internet de la DREAL). Dans le cadre de l’élaboration du SDAGE du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers normands 2010-2015, un état des lieux des masses d’eaux a été réalisé. Le périmètre de la ZAC Ecoparc 3 est localisé en dehors des zones inondables répertoriées par la L’état écologique des eaux de surface est déterminé à partir des résultats des éléments de qualité DREAL. La zone inondable la plus proche est située à 2 kilomètres vers l’Est ; elle correspond à la biologique et physicochimique sur deux ans (2006-2007) et sur la base de stations de mesures. L’état vallée de la Seine. écologique est défini comme le plus mauvais des états physico-chimiques et biologiques.

Cet état des lieux 2006 – 2007 révèle un état écologique moyen, et un état chimique mauvais pour la I.1.1.7 Plan de Prévention des Risques Inondation masse d’eau FRHR261 correspondant à l’Eure, du confluent de l’Iton (exclu) au confluent de la seine (exclu). (Sources : - Direction Départementale des Territoires et de la Mer – Service Prévention des Risques et Aménagement du Territoire » ; - Site internet de la DREAL). Les objectifs de qualité de l’Eure, du confluent de l’Iton (exclu) au confluent de la seine (exclu) sont les suivants : Dans sa partie Nord-Est, la commune d’HEUDEBOUVILLE est touchée par les crues de la Seine. - Objectif d’état global : Bon état 2027 Un plan de prévention des risques d’inondations a été prescrit le 10 février 2012 sur la vallée de la - Objectif d’état Écologique : Bon état 2021 Seine. Il concerne 24 communes du département de l’Eure, dont la commune d’Heudebouville. - Objectif d’état Chimique : Bon état 2027 A titre d’information, deux des communes voisines sont concernées par des PPRI : Les altérations morphologiques (ouvrages transverses, uniformisation du profil en travers par rectification et recalibrage, cultures dans le lit majeur) et les pollutions ponctuelles (matières organiques - PPRI Iton aval (approuvé le 12.07.2007) : commune d’ACQUIGNY, et oxydables) identifiées sur l’Eure, ainsi que des ruissellements et des pollutions diffuses (nitrates et - PPRI Eure aval (approuvé le 19.09.2003) : communes d’ACQUIGNY et de PINTERVILLE. pesticides) sur l’aval, ne permettront pas d’atteindre le bon état écologique en 2015.

Les orientations fondamentales du SDAGE sont les suivantes : I.1.1.8 Inondations par remontée de nappe

- La prise en compte du changement climatique ; (Source : Site internet de la DREAL). - L'intégration du littoral ; - Défi 1 : Diminuer les pollutions ponctuelles par les polluants classiques ; Les terrains destinés au projet de ZAC sont exclus des zones de remontées de nappe phréatiques - Défi 2 : Diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques ; recensées par la DREAL. - Défi 3 : Réduire les pollutions des milieux aquatiques par les substances dangereuses ; - Défi 4 : Réduire les pollutions microbiologiques des milieux ; - Défi 5 : Protéger les captages d'eau pour l'alimentation en eau potable actuelle et future ; I.1.1.9 Mouvements de terrain – Cavités souterraines - Défi 6 : Protéger et restaurer les milieux aquatiques et humides ; (Sources : - Direction Départementale des Territoires et de la Mer – Service Prévention des Risques et Aménagement du Territoire » ; - Défi 7 : Gestion de la rareté de la ressource en eau ; - Site internet bdcavite.net). - Défi 8 : Limiter et prévenir le risque d'inondation. Concernant la présence éventuelle de marnières ou de bétoires, aucun indice n’a été recensé sur la Les enjeux identifiés pour la section Eure aval dans le SDAGE sont les suivants : zone d’étude. - Restaurer la continuité écologique et la diversité des habitats (rivière classée migrateurs) ; - Limiter l’érosion et le ruissellement ; La banque de données du sous-sol du Bureau de Recherche Géologique et Minière (B.R.G.M.) recense - Améliorer la qualité des eaux superficielles et souterraines ; seulement deux cavités (ouvrages civils) sur la commune de HEUDEBOUVILLE (voir sa localisation sur - Gestion quantitative des eaux souterraines ; la carte suivante). - Protéger les aires d’alimentation de captage. Il s’agit d’orifices supposés (identifiants HNOAA2702560 et HNOAA2702545). Les principales actions à mettre en œuvre sur le secteur Eure aval sont les suivantes : - Amélioration de la gestion et du traitement des eaux pluviales des collectivités et des eaux de L’une de ces cavités souterraines est située dans le périmètre de la future ZAC. ruissellement des voiries ; - Limitation des usages de pesticides par les collectivités et particuliers (zones urbaines et péri- urbaines, voiries et réseaux) ; - Réduction des rejets polluants chroniques de l’industrie et de l’artisanat (dominante traitements de surface et chimie, actions collectives par branches artisanales) ; - Maîtrise des raccordements aux réseaux d’assainissement urbain ; - Entretien et/ou restauration de zones humides (conservation des zones humides existantes).

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Carte Mouvements de terrain

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I.2. MILIEU NATUREL

Le secteur intéressé conserve un caractère rural marqué où coexistent parcelles agricoles, boisements et zones d’activités.

Des inventaires faunistiques et floristiques ont été menés en septembre 2004 et mai 2005 sur les terrains d’ECOPARC 1 et ECOPARC 2 présentant des caractéristiques similaires à la présente zone d’étude. Une visite de terrain a été réalisée en janvier 2011 sur ECOPARC 3.

I.2.1 Flore

(Sources : - Observations de terrain, - Office National des Forêts, Haies résiduelles et bois du Motté au Nord du site - « Ecoparc 2 à HEUDEBOUVILLE – Etude d’impact – Juin 2005 » - BET AREA)

Le territoire d’HEUDEBOUVILLE est d’une grande qualité de par la présence de nombreux secteurs boisés. Les coteaux, d’affleurements crayeux, sont occupés par des bois composés d’ormaies et de fresnaies, des broussailles et des formations calcaires.

Les terrains concernés sont voués à l’agriculture. Les parcelles agricoles en elles-mêmes accueillent très peu de messicoles1 car il s’agit en majorité de grandes cultures. Les extrémités des parcelles et les accotements herbeux des routes et chemins font moins l’objet de traitements phytosanitaires et permettent le développement d’une flore classique de ces milieux.

Les espèces présentes sur le secteur sont relativement banales et ubiquistes. Ainsi, sans viser l’exhaustivité, on peut citer :

Mare dans le Bois du Motté - Avoine élevée Arrhenaterum elatius - Carotte sauvage Daucus carotta - Trèfle Trifolium - Dactyle aggloméré Dactylis glomerata - Ortie Urtica dioïca - Plantain lancéolé Plantago lanceolata - Pissenlit dent de lion Taraxacum sect. Ruderalia - Renoncule âcre Ranunculus acris - …

Le site présente quelques haies résiduelles ainsi qu’un espace boisé, le Bois du Motté en limite Nord du

périmètre de la future ZAC. Toutefois, le bois est exclu du périmètre opérationnel de la ZAC.

Quelques essences y ont été identifiées : saule (salix sp.), prunellier (Prunus spinosa), aubépine (Crataegus monogyna), sureau (Sorbus aucuparia),…

Il convient également de signaler, hors du périmètre opérationnel, la présence d’une mare dans le Bois du Motté ; néanmoins, de par les essences en présence, cette mare semble être une mare artificielle.

Parcelles agricoles et accotements herbeux des routes et chemins 1 Les messicoles (ou plantes messicoles) sont des plantes annuelles à germination préférentiellement hivernales se développant dans les moissons.

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I.2.2 Faune carte Milieu naturel

(Sources : - Observations de terrain, - « Ecoparc 2 à HEUDEBOUVILLE – Etude d’impact – Juin 2005 » - BET AREA).

Le secteur concerné est favorable à la faune sauvage du fait de la diversité des milieux alentours : herbages, parcellaires variés, boisements,…

Les espèces les plus fréquemment rencontrées sont les suivantes :

● Avifaune

- Corvidés : corbeau freux, corneille noire, pie bavarde,… - Rapaces diurnes : buse variable, épervier d’Europe, Bondrée apivore, faucon hobereau,… - Rapaces nocturnes : chouette hulotte - Colombidés : pigeon ramier, tourterelles - Picidés : pic épeiche, pic noir,… - Nombreux passereaux : mésanges, moineau, rouge-gorge, grive, merle, pinson, verdier, …

● Mammifères

- Insectivores : hérisson, musaraigne, taupe,… - Rongeurs : campagnol, mulot,… - Carnivores : renard, belette, - Lagomorphes : lapin de garenne, lièvre commun.

La présence de massifs boisés à proximité immédiate du site d’implantation de la ZAC laisse supposer la présence de cervidés : chevreuils, cerfs,…

I.2.3 Zones d’inventaire du patrimoine naturel

(Source : Site internet de la DREAL).

Une zone d’inventaire du patrimoine naturel se situe en limite Ouest du lieu d’implantation de la ZAC. Il s’agit de la ZNIEFF de type 2 « La vallée de l’Eure d’ACQUIGNY à MENILLES, la basse vallée de l’Iton ».

Les ZNIEFF sont des zones d’inventaires qui correspondent à des secteurs de territoires particulièrement intéressants sur le plan écologique, où ont été identifiés des éléments rares, remarquables, protégés ou menacés du patrimoine naturel. Il existe deux types de ZNIEFF :

- les zones de type 1, de superficie en général limitée et souvent incluses dans les ZNIEFF de type 2, renferment les espèces biologiques les plus remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional. Ce sont des zones très sensibles à toute perturbation du milieu, - les zones de type 2 correspondent aux grands ensembles qui offrent des potentialités importantes ou qui renferment de grands ensembles naturels riches ou peu modifiés.

Cette ZNIEFF concerne principalement des massifs boisés, dont le rôle écologique fonctionnel est primordial en tant qu’élément de la diversité biologique et zone de refuge pour la faune et la flore sauvages.

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Sur la zone d’étude, des sols hydromorphes concernent l’extrémité Nord-Est du périmètre de la future I.2.4 Zones de protection particulières ZAC, comme indiqué sur la carte ci-dessous (données 1988).

(Source : Site internet de la DREAL). La surface occupée par des sols hydromorphes, inclue dans le périmètre de la ZAC, est de l’ordre de 40 133 m². Les terrains destinés à accueillir le projet ne sont concernés par aucune mesure de gestion ou de protection du milieu naturel. Les zones protégées les plus proches du site d’implantation du projet sont :

- la Zone Spéciale de Conservation (ZSC) « Les Boucles de la Seine amont d’AMFREVILLE à », située à l’Est de l’A13, à environ 1.3 km du secteur d’implantation de la ZAC Ecoparc 3 ;

- la Zone Spéciale de Conservation (ZSC) « La Vallée de l’Eure ». La vallée de l’Eure constitue un vaste ensemble dont l’une des extrémités se situe à plus de 1 km au Sud-Ouest du périmètre de la ZAC.

On citera également la Zone d’Importance Communautaire pour les Oiseaux (ZICO) « La boucle de la Pose et de », au Nord-Est, à environ 1.1 km.

I.2.5 Zones hydromorphiques (Source : Site internet de la DREAL).

Les données actuellement disponibles sur les zones humides ne concernent pas le périmètre projet. Elles sont les suivantes : - Zones à Dominante Humide (ZDH) de Haute-Normandie (Inventaire réalisé par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie - 2007) - Sols hydromorphes de Haute Normandie (Inventaire réalisé par SERDA, Chambre d’Agriculture de Haute-Normandie - 1988) - Remontées de nappes en Haute Normandie, zones non saturées (2006) - Extensions maximales des zones inondées de Haute-Normandie - Inventaire des zones humides de Haute-Normandie (2014, DREAL) - Zones à dominante humide (2014,Agence de l’Eau Seine-Normandie).

Toutefois, les données sur les sols hydromorphes datent de 1988 et l’inventaire des zones humides réalisé par la DREAL en janvier 2014 ne recense aucune zone humide sur l’aire d’étude.

Zone d’étude

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I.2.6 Réseaux

(Source : - « Etude d’aménagement de la ZAC Ecoparc 3 - Phase 1 – diagnostic et orientations d’aménagement » - EGIS AMENAGEMENT / Atelier Villes et Paysages).

Les réseaux présents existants (eaux potable, eaux usées, …) sont présents à proximité, sur Ecoparc 2. Ils sont dimensionnés pour être prolongés sur la ZAC Ecoparc 3.

- Eau potable La desserte en eau potable est assurée par le biais d’une canalisation en fonte DN150. Le parc d’activités Ecoparc 2 est équipé d’un réseau d’alimentation en eau industrielle. Ce réseau peut fournir une eau non potable destinée à des usages industriels (balayage voirie, nettoyage des véhicules, alimentation pompe à chaleur). Le traitement de l’eau est obtenu par ultra filtration, traitement UV et chloration. L’eau industrielle est produite à partir de l’eau épurée de la station d’épuration. Ce réseau se prolonge jusqu’en limite d’Ecoparc 3.

- Eaux usées Actuellement, la gestion des eaux usées se fait par le biais d’un réseau de collecte dans Ecoparc 2, sous la forme d’une canalisation DN200 au niveau de la voie principale Est (le long de la ligne HT aérienne) qui se prolonge jusqu’à la limite d’Ecoparc 3, et au niveau de la voie Ouest qui se prolonge également jusqu’à la limite Ecoparc 3. A l’aval, le diamètre du réseau existant passe en diamètre 300 mm peu avant de rejoindre la station d’épuration.

Cette dernière se situe au Nord d’Ecoparc 2 ; elle a été réalisée afin de pouvoir recevoir toutes les eaux usées de l’Ecoparc, ainsi que les eaux de Heudebouville et Vironvay. Elle possède une capacité de 15 000 équivalents/habitants et reçoit aujourd’hui seulement 20% de sa charge. Les eaux épurées, en sortie de station d’épuration, sont mises à disposition des parcelles d’Ecoparc 2 par le biais d’un réseau de desserte dédié en fonte DN150, juxtaposé au réseau d’alimentation en eau potable. Ces canalisations se prolongent jusqu’au terrain destiné à accueillir Ecoparc 3.

- Eaux pluviales Dans Ecoparc 2, la gestion des eaux pluviales est assurée sur les parcelles privées par les acquéreurs selon les principes établis au cahier des charges de cession des terrains. Sur le domaine public, les eaux pluviales sont dirigées à l’aide d’un réseau de noues larges mais très peu profondes jusqu’à plusieurs petits bassins en cascade positionnés dans un talweg au Nord.

Les réseaux d’eaux pluviales de Ecoparc 3 sont indépendants des réseaux de Ecoparc 2 mais avec un principe de gestion identique.

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II. IMPACTS DU PROJET - sensibiliser les agents techniques du maître d’ouvrage, du Maître d’œuvre et de l’entreprise aux risques de pollution du milieu naturel et du réseau hydrogéologique avant de débuter les travaux ; - mettre en place dès le début des travaux un drainage périphérique et un système de collecte et Compte tenu des caractéristiques du milieu environnant et de la nature du projet, les incidences d’évacuation des eaux pluviales autour des ouvrages (fossés, bassin de décantation provisoire ou potentielles à envisager sont les suivantes : définitif). Ces ouvrages seront destinés à intercepter les flux issus des chantiers. Les rôles de ces - une possible modification des conditions d'écoulement des eaux superficielles ou souterraines ouvrages seront, d'une part, de réduire la vitesse des eaux de ruissellement, et, d'autre part, de retenir (débits) ; une fraction de la charge solide ainsi que les pollutions éventuelles liées à la réalisation des - un apport supplémentaire de polluants chroniques ou saisonniers contribuant à la dégradation revêtements bitumineux. Un curage de ce bassin sera réalisé à la fin des travaux et le produit de ce des eaux superficielles ou souterraines ; curage sera exporté, en application de la réglementation du moment ; Les différents systèmes de drainage seront raccordés à un exutoire permanent et suffisant gravitairement ou avec un système de - des risques éventuels de pollution pendant les travaux ; relevage. - des risques éventuels de pollution accidentelle en cas d’accident impliquant un transport de matières polluantes. - interdire tout entretien de véhicules sur le chantier en dehors d’une aire aménagée à cet effet et située le plus loin possible du milieu récepteur ; Ces incidences potentielles sont étudiées dans les paragraphes ci-après et les mesures de réduction - imperméabiliser les aires de stockage et de manipulation des hydrocarbures et autres produits d’impact éventuellement nécessaires y sont définies parallèlement. toxiques, et mettre en place en aval des dispositifs de rétention associés à des équipements de collecte (recueil et stockage des eaux météoriques susceptibles de véhiculer des boues, des hydrocarbures, etc.) Le stockage des hydrocarbures pourra être réalisé en citerne à double paroi II.1. INCIDENCES EN PHASE TRAVAUX munie d'une cuve de rétention étanche ; - effectuer de préférence les plus gros travaux de terrassements en période sèche, sous la protection II.1.1 La pollution liée aux travaux de fossés ou de tranchées drainantes et réalisés par parties successives. Les pollutions en phase de travaux sont ponctuelles, mais peuvent être très pénalisantes pour le milieu naturel. La phase de travaux représente un risque de pollution de ces milieux, ce qui entraîne des Les éventuelles plateformes provisoires devront respecter des pentes permettant l’écoulement des impacts directs et indirects sur les espèces animales et végétales associées à ceux-ci. eaux pluviales.

Les risques de pollution sur les eaux superficielles pendant les travaux pourront avoir plusieurs En aucun cas des rejets directs ne seront réalisés dans le milieu naturel (talweg). origines : - une érosion des sols liée à la mise à nu (décapage) des terrains sous-jacents (terrains de recouvrement) pour la création des voiries, et la mise en place des réseaux divers ; - un entraînement de quantités importantes de Matières En Suspension (MES) non stabilisées II.1.2 Incidences sur le milieu naturel en phase travaux pendant les travaux de décapage et de terrassement en cas de pluies, pouvant entraver le développement de la flore et la faune inféodées au milieu aquatique ; Pour remédier à la perte accidentelle d’arbres à conserver, ceux situés près des emprises chantier ou - un épandage accidentel de carburants (lors du remplissage des engins de Travaux Publics) ou sur les itinéraires d’engins, seront entourés de barrières de protection. Leurs branches basses, d'huiles (par rupture de flexibles de pelles hydrauliques par exemple) ; susceptibles de gêner les manœuvres, seront élaguées par des professionnels. - un épandage accidentel ou dépôt de produits bitumineux entrant dans la composition des Des mesures seront prises sur les sites de dépôt de matériaux ou de stockage de terre végétale, pour chaussées ; la conservation des végétaux (interdiction de brûler des combustibles de chantier à proximité, plans de roulage précis des engins de chantier pour éviter tout tassement des sols,….). - des rejets directs des eaux de lavage des engins dans les fossés, talwegs et dans le cours A toutes ces mesures s’ajoutera un examen au cas par cas de chaque arbre en position délicate vis-à- d’eau ; vis du chantier. - des eaux usées produites au sein des baraques de chantier.

Ces impacts seront prévenus grâce à un ensemble de recommandations et de mesures détaillé II.1.3 Incidences sur les zones humides en phase travaux ci-dessous. Les travaux de terrassement impacteront directement les sols hydromorphes présents sur le site. Les mesures prévues sont présentées dans le chapitre II.4, relatif aux effets permanents du projet. Les mesures proposées

Les risques de pollution en phase de travaux sont aléatoires et difficilement quantifiables, mais il est assez facile de s'en prémunir moyennant quelques précautions élémentaires qui seront imposées aux entreprises chargées des travaux et à la maîtrise d'œuvre : - organiser les travaux de façon à réduire autant que possible l'entraînement des particules fines vers le milieu récepteur ;

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II.4. INCIDENCES SUR LE RISQUE INONDATION II.2. INCIDENCES SUR LES CHEMINEMENTS HYDRAULIQUES Le projet se situe hors zone inondable par débordement de cours d’eau. Le rejet limité et régulé des Le projet n’intercepte aucun cours d’eau de surface. Il n’y aura donc aucune incidence sur les eaux vers le milieu naturel n’est pas en mesure d’aggraver les phénomènes d’inondation à l’aval. cheminements hydrauliques. Par ailleurs, l’ampleur de l’aménagement projeté n’aura pas d’incidence sur les éventuels phénomènes de remontée de nappe phréatique.

II.3. INCIDENCES QUANTITATIVES SUR LES ÉCOULEMENTS DE SURFACE II.5. INCIDENCES SUR LES ZONES HUMIDES De manière générale, l’aménagement de voiries, des aires de stationnement et l’implantation de nouveaux bâtiments sur le site entraînent, sans mesures particulières, une augmentation des surfaces Les sols hydromorphes à l’Est du site se situent sur des parcelles de la ZAC vouées à être urbanisées. imperméabilisées et donc des débits ruisselés. Le ruissellement correspond à la fraction d’eau de pluie Une surface approximative de l’ordre 40 133 m² sera terrassée. qui ne s’est pas infiltrée dans le sol soit parce que celui-ci est imperméable, soit parce qu’il est déjà saturé en eau. Les mesures proposées La conception du projet a été réalisée de manière à tamponner les eaux avant leur rejet dans le milieu Une compensation de cette surface de sols hydromorphes impactée (40 133 m²) sera réalisée par : naturel. En effet, le principe d’assainissement proposé privilégie une gestion des eaux pluviales à l’aide de techniques alternatives. Toutes les voies nouvelles du domaine public comporteront des noues - la mise en œuvre de noues et de bassins de rétention végétalisés ; végétalisées destinées à : - la création d’une zone de sols hydromorphes équivalente sur une surface de 43 500 m², située sur - Collecter les eaux de voiries, une zone d’inconstructibilité à l’ouest du site (zone en bleu sur l’illustration ci-dessous). - Favoriser l’infiltration, - Acheminer les eaux collectées vers les bassins de rétention publics situés à l’aval.

Un réseau de noues et deux bassins de rétention seront ainsi construits.

Sur les parcelles privées, la gestion des eaux pluviales se fera par les acquéreurs selon les principes établis au cahier des charges de cession des terrains (occurrence centennale et débit de fuite de 1 l/s/ha).

Bassins de rétention du domaine public

Les bassins de rétention publics seront équipés d’un ouvrage de sortie comprenant un système de régulation de débit par ajutage

Les bassins seront équipés de systèmes de surverse permettant de ne pas endommager l’ouvrage en cas d’évènements pluvieux exceptionnels. Le système de surverse sera dimensionné pour reprendre des débits centennaux.

Le débit de pointe en situation future est nettement inférieur à celui de la situation actuelle pour une pluie centennale. En effet, actuellement, le débit de pointe est de 6100 l/s (bassin 1 + bassin 2) et en situation aménagée, il est de l’ordre de 650 l/s. En attendant l’aménagement du bassin versant amont, une noue de transfert des écoulements va être créée, du point bas de la parcelle amont jusqu’au talweg, le long de la voirie nouvellement créée, afin de permettre une libre circulation des écoulements. Cette noue est dimensionnée pour une pluie centennale. Ses dimensions sont de 5 m de large et de 0.5 m de profondeur et permettra le passage les écoulements de 1.7 m³/s. Le maître d’ouvrage s’engage à mandater un spécialiste pour dimensionner et concevoir cette nouvelle

zone de sols hydromorphes de manière à en conserver la fonctionnalité et la biodiversité. Dans un La réalisation du projet permettra donc de diminuer les débits d’eaux pluviales rejetées à l’aval. second temps, le maître d’ouvrage mettra au point un protocole de gestion de cette zone afin de la

pérenniser. Aucune mesure compensatoire n’est donc nécessaire.

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Les objectifs de l’étude sont, à partir des charges polluantes annuelles véhiculées par les eaux de II.6. INCIDENCES SUR LA QUALITÉ DES EAUX DE SURFACE ruissellement, de : - déduire l’impact maximal de la pollution véhiculée par les eaux pluviales lors d’un événement L’aménagement envisagé comprend des surfaces occupées par des parkings et des voiries pouvant pluvieux de pointe, sans traitement : être à l'origine de quatre formes de pollution :  dans le réseau (plate-forme) avant qu’elle ne rejoigne le milieu récepteur, - pollution chronique et en période d’orage engendrée par la circulation des véhicules à moteur et transportée par les eaux de ruissellement ;  dans le milieu récepteur. - pollution saisonnière liée au salage des chaussées en période de gel ou à l’utilisation d’herbicides sur les accotements ; - déduire l’impact de la pollution chronique en estimant la concentration moyenne annuelle des rejets d'eau pluviale, sans traitement : - pollution accidentelle (déversement de matières dangereuses suite à un accident) ; - pollution pendant les travaux d'aménagement.  dans le réseau (plate-forme) avant qu’elle ne rejoigne le milieu récepteur,

 dans le milieu récepteur. Ces flux de pollution doivent être analysés (composition et quantité) afin d'évaluer leurs impacts sur la qualité des milieux de la zone d'étude.

II.6.1 La pollution chronique et lors d’un événement pluvieux important Le milieu récepteur est constitué par les talwegs ouest à la limite de la forêt d’Ingremare puis la rivière l’Eure.

 Pollution chronique Suivant la méthodologie du SETRA, les objectifs à atteindre pour les rejets sont les suivants :

La pollution chronique routière a des origines diverses : - Une qualité de rejet 1A en pollution chronique ; - résidus issus de la combustion des carburants (hydrocarbures principalement), - Une qualité de rejet 1B en période d’orage : le dépassement temporaire d’une classe est autorisé (Source : SETRA, L’Eau et la Route). - résidus provenant de l'usure des pneumatiques (substances hydrocarbonées, zinc),

- résidus métalliques divers issus de la corrosion des véhicules, Tableau de synthèse de la pollution sans et avec traitement après rejet dans le milieu récepteur

- huiles et graisses minérales (en très faibles quantités). Qualité Sans traitement Avec traitement Cette pollution déposée sur les chaussées est lessivée par les pluies et entraînée dans les noues Pollution Pollution en période Pollution Pollution en période Paramètre d'assainissement de la plate-forme puis rejetée dans les bassins avant rejet vers le milieu naturel. chronique d'orage chronique d'orage DBO5 1B 1B 1A 1A L’analyse de la pollution chronique est effectuée à l'aide de la méthodologie exposée dans le DCO 1B 1B 1A 1A « Document d'information – Infrastructures de transport et Police de l’Eau et des milieux aquatiques » MES 1B 2 1A 1A réalisé par la Direction de l'Eau du Ministère de l'Environnement. Hyd 1B 1B 1A 1A Zn 1A 1A 1A 1A Les hypothèses de trafics : Dans l’hypothèse où aucun traitement ne serait prévu sur le projet : trafic induit sur les nouvelles voiries : 3100 véh/j. o - en cas de pollution chronique, les rejets de la plate-forme routière auraient une incidence significative sur l’objectif de qualité des milieux récepteurs pour tous les paramètres excepté le Les impacts ont été quantifiés pour les paramètres suivants : Zinc : en effet, l’objectif de qualité (qualité 1A) est dépassé.

MES : Matières en suspension - en période d’orage, l’impact des rejets serait significatif : en effet, on noterait un dépassement DCO : Demande chimique en oxygène temporaire par rapport aux objectifs de qualité globale des milieux récepteurs fixés (qualité 1B) pour les MES. DBO5 : Demande biologique en oxygène 5 jours HYD : Hydrocarbures Zn : Zinc Au vu de ces résultats, des mesures de réduction d’impact seront par conséquent mises en œuvre. C’est sur la base de la note d’information n°75 publiée par le SETRA en juillet 2006 que nous avons mené l’étude de pollution du présent projet.

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Les mesures réductrices et compensatoires proposées II.6.2 Pollution saisonnière

La conception du projet a été réalisée de manière à traiter les eaux avant leur rejet dans le milieu La pollution saisonnière est liée à l’épandage de sels de déverglaçage, source de pollution des sols et naturel. En effet, le principe d’assainissement proposé permet un abattement de la pollution des eaux souterraines, lors des conditions météorologiques exceptionnelles (neige, givre). chronique véhiculée par les eaux pluviales dans les noues végétalisées et dans les bassins de Le rejet d’eaux chargées en sel peut entraîner une augmentation importante de la concentration en rétention, ainsi que le confinement d’une éventuelle pollution accidentelle. chlorures des eaux du milieu récepteur. Les aménagements de voirie d’Ecoparc 3 génèrent une charge journalière de sels dissous de l’ordre de 622 kg (31 100 m² de surface voirie x 20 g). Bassins de rétention du domaine public

Dans la mesure où le site de l’opération n’est pas situé dans une zone particulièrement sensible vis- Toutefois, compte tenu du fait que la voirie sera rarement traitée et étant donné les conditions à-vis des pollutions, il n’est pas prévu de réaliser une étanchéification des bassin de rétention à l’aide climatiques locales (nombre de jours de gel faible dans l’année), ce type de pollution aura des de géomembranes. La pollution véhiculée par les eaux pluviales aura, de plus, été en partie abattue incidences qu’on peut considérer comme très faibles. L’utilisation du sablage lors de l’entretien hivernal lors du transit dans les noues végétalisées. des chaussées et parkings sera toutefois, le cas échéant, privilégiée. Les bassins de rétention public seront équipés d’un ouvrage de sortie comprenant : - une zone de décantation de 1 m de profondeur, La pollution saisonnière concerne également l’entretien des espaces verts.

- un cloisonnement avec voile siphoïde, La règle de la non-utilisation de produits phytosanitaires, liés à l’entretien de la couverture végétale des - une vanne d’isolement permettant de confiner les eaux en cas de pollution accidentelle. accotements et des fossés par le gestionnaire sera appliquée. Le gestionnaire utilisera des techniques alternatives au désherbage chimique pour les espaces publics, telles que le désherbage thermique ou Un rapport récent du SETRA met en avant le faible intérêt d’installer des séparateurs à le désherbage mécanique, voire l’absence de désherbage ou encore l’usage de produits biologiques. hydrocarbures en sortie de bassin de rétention d’eaux de ruissellement de chaussée. Ce type Par conséquent, il n’y aura pas de pollution saisonnière liée à ces produits. d’équipement s’avère en effet assez inefficace dans ce genre de cas surtout lorsque son entretien n’est pas optimisé. Aucun séparateur n’est donc prévu dans le cadre des aménagements publics de la ZAC Ecoparc 3. II.6.3 Pollution accidentelle La mise en place de séparateurs à hydrocarbures, vannes de sectionnement ou tout autre système de traitement, pourra être exigée en entrée ou sortie de bassin sur des parcelles privées susceptibles La pollution accidentelle est liée au risque de déversements de matières dangereuses, polluantes. d’héberger des activités polluantes. Les acquéreurs des parcelles devront assurer la collecte et le traitement (en cas d’activités Les mesures proposées polluantes) dans des ouvrages étanches (bassins étanches, cuves enterrées, tranchées draînantes). Les bassins de rétention seront équipés d’une vanne d’isolement permettant de confiner les eaux en Abattement de pollution par les noues cas de pollution accidentelle. La pollution des eaux pluviales étant essentiellement particulaire, c'est-à-dire fixée sur les MES, le Au droit du parking situé au nord, un ouvrage étanche de confinement de 20 m3 avec une vanne traitement proposé consiste en un abattement des MES. d’isolement permet de récupérer les eaux ruisselées avant rejet vers le bassin,. Ainsi, les eaux provenant du ruissellement de la chaussée seront acheminées via des noues vers des bassins de rétention qui permettront de traiter la pollution chronique et celle en période d’orage (pour En outre, la mise en place de séparateurs à hydrocarbures, vannes de sectionnement ou tout autre T ≤ 10 ans et de respecter les objectifs de qualité fixés). système de traitement, pourra être exigée en entrée ou sortie de bassin sur des parcelles privées Les noues ne seront pas équipés de débourbeur mais l’action des UV et des plantes permettront susceptibles d’héberger des activités polluantes. d’éliminer les résidus d’hydrocarbures.

Les ratios suivants sont généralement retenus pour le traitement des eaux de ruissellement : - Un stockage de 100 m3/ha imperméabilisé permet d’intercepter 80% de la pollution annuelle, 3 II.7. INCIDENCES SUR LES EAUX SOUTERRAINES - Un stockage de 200 m /ha imperméabilisé permet d’intercepter 90% de la pollution annuelle. Le risque de pollution des eaux souterraines suite à une éventuelle pollution des eaux acheminées vers Or, au regard des bassins mis en place, les ratios ci-dessus seront respectés. Les bassins les noues et les bassins, si aucune mesure particulière n’est prise, existe. correspondent à un stockage de 388 m³/ ha imperméabilisé. Ils permettront d’intercepter plus de 90% Ces systèmes de gestion des eaux pluviales recueilleront les eaux des voiries, aires de stationnement, de la pollution annuelle. de manœuvre et des espaces verts, par conséquent, la pollution, si elle a lieu, peut être chronique ou Après traitement, on s’aperçoit que lors d’une pollution chronique ou lors d’une pollution en période accidentelle. d’orage, l'impact de tous les rejets de la plate-forme n’aura pas d’incidence significative sur les objectifs de qualité des milieux récepteurs. Ce risque pourrait être aggravé par l’existence de cavités souterraines sur le site. Deux indices de La qualité des rejets obtenue sera donc conforme aux objectifs fixés pour le milieu récepteur des eaux cavités existent sur la commune de HEUDEBOUVILLE, dont une localisée sur la zone d’aménagement. rejetés : qualité 1A et 1B en période d’orage (voir tableau de synthèse ci-avant et annexe 1).

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Néanmoins, la conception du projet a été réalisée de manière à traiter les eaux avant leur rejet dans le II.8. INCIDENCES SUR LES RÉSEAUX milieu naturel. En effet, le principe d’assainissement proposé permet un abattement de la pollution chronique véhiculée par les eaux pluviales dans les noues végétalisées et dans les bassins de rétention, ainsi que le confinement d’une éventuelle pollution accidentelle. II.8.1 Eau potable

En effet, les eaux pluviales seront gérées par des techniques hydrauliques douces dites alternatives. Les noues enherbées qui collecteront les eaux de ruissellement seront régulièrement végétalisées. La desserte en eau potable et en eau brute du projet Ecoparc 3 sera réalisée en prolongeant les différentes canalisations DN150 réalisées dans le cadre du projet Ecoparc 2. Dans la mesure où le site ne s’inscrit pas dans un périmètre de protection de captages d’eau ou dans une zone sensible en terme de pollution, il n’est pas prévu de mettre en œuvre une étanchéité des noues par géomembranes. II.8.2 Assainissement – Eaux usées

Les ouvrages prévus pour la protection de la qualité des eaux superficielles permettront également la protection des eaux souterraines. En effet, les eaux pluviales subiront un traitement pour abattre la L’implantation de nouvelles activités sur le site va générer un surplus d’eaux usées. pollution chronique avant rejet dans le milieu naturel. Les dispositifs permettant d’éviter une pollution accidentelle sont également prévus (cf. chapitre 3.3.1). La topographie du site Ecoparc 3 impose la réalisation d’un réseau de collecte gravitaire autonome et d’un poste de refoulement au point le plus bas, au niveau du talweg ouest. Par ailleurs, les eaux usées générées par la Zone d’Activités seront raccordées au réseau d’assainissement existant de HEUDEBOUVILLE. Ce réseau rejoint la station d’épuration située au Nord L’altimétrie et le dimensionnement du réseau d’Ecoparc 3 devront être prévus pour accepter d’Ecoparc 2, réalisée afin de pouvoir recevoir toutes les eaux usées de l’Ecoparc, de Heudebouville et ultérieurement le raccordement de l’éventuel projet Ecoparc 4 (adéquation des cotes fils d’eau et prise de Vironvay, les traiter et les envoyer dans le milieu naturel. En effet, la station d’épuration fonctionne en compte des débits de pointe) sans que cela nécessite la réalisation d’un second poste de actuellement à 20% de sa capacité alors que les communes de Vironvay et Heudebouville, ainsi que refoulement ou d’un poste de relevage. Ecoparc 1 et 2 y sont reliés. Aussi la station d’épuration pourra aisément supporter la charge des eaux usées d’Ecoparc 3. Les eaux usées issues de la zone Ecoparc 3 devront transiter par les réseaux d’assainissement déjà réalisés sur Ecoparc 2. Les mesures proposées

Afin de limiter les risques de pollution de la nappe souterraine, toutes les mesures seront prises afin d’éviter toute pollution de la nappe. Le maître d’ouvrage s’engage à notifier dans le cadre des cahiers des charges de cession de terrain, les indices et risques identifiés. Il sera tenu d’informer obligatoirement les futurs exploitants de la possible existence de cavités souterraines

Si un affaissement de terrain est constaté, différentes mesures pourront être prévues comme : - un remblaiement par des matériaux inertes contrôlés,

- une mise en place d’un périmètre de sécurité de 25 m de rayon à partir du centre de l’excavation, - une déviation des eaux de ruissellement,

- son intégration dans l’aménagement paysager par le biais d’une butte boisée, par exemple. Toute les mesures seront prises afin d’éviter toute pollution de la nappe.

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II.9. IMPACTS SUR LE MILIEU NATUREL EN PHASE EXPLOITATION Impact indirect II.9.1 Impact sur la flore Les impacts indirects sur la faune peuvent être de deux ordres :

Impact direct - La disparition progressive des animaux ayant trouvé refuge dans les parcelles voisines, - Le remplacement de la faune initiale par des animaux attirés par les nouveaux biotopes mis en Les impacts directs du projet sur la végétation se traduiront essentiellement par la consommation place. d’espace induisant la suppression de la communauté végétale qui l’occupait. Les phénomènes de concurrence sont très difficiles à apprécier. Il faut tenir compte de plusieurs Les parcelles concernées par le projet sont occupées par des cultures. facteurs parmi lesquels l’amplitude écologique des animaux, la superficie des biotopes offerts, la densité de la population animale, et enfin la capacité du milieu à nourrir ces animaux. Le milieu ne présente pas un intérêt écologique particulier ; ce type de biotope est présent autour du site. Le projet prévoit une place importante pour les espaces verts. De plus, la gestion des eaux Le remplacement de la faune initiale (très réduite) par une nouvelle faune s’effectuera progressivement pluviales par des techniques alternatives demande une grande surface enherbée avec les noues qui au fur et à mesure de la réalisation des aménagements paysagers prévus. Il est souvent difficile de collectent les eaux ruissellement. prévoir la composition de cette nouvelle faune mais dans le cas présent, les nouveaux biotopes sont assez bien connus (espaces verts). Ils devraient attirer des espèces liées à la présence de l’homme. Le projet d’aménagement aura donc un impact négatif faible sur la végétation naturelle. Mesures d’accompagnement Mesures d’accompagnement Les bassins de rétention des eaux pluviales seront engazonnés. D’autres plantations à faible Le projet permettra en outre une diversification de la flore puisqu’il prévoit un certain nombre développement vertical seront également réalisées sur son pourtour. d’aménagements paysagers et la mise en place de noues. Dans le cadre d’une approche environnementale de l’aménagement, il est prévu la plantation d’espèces En effet, le bassin de rétention des eaux pluviales et les noues seront engazonnés. D’autres plantations végétales locales ayant un intérêt certain en terme de biodiversité (favorable aux insectes et oiseaux à faible développement vertical seront également réalisées sur le pourtour du bassin. notamment) et adaptés à la nature géologique et pédologique du site.

D’autre part, la palette végétale retenue dans le cadre d’une approche environnementale de l’aménagement favorise les espèces végétales locales ayant un intérêt certain en terme de biodiversité (favorable aux insectes et oiseaux notamment) et adaptés à la nature argileuse du site. II.9.3 Impacts sur les zones d’inventaire du patrimoine naturel et des zones de protection réglementaire II.9.2 Impact sur la faune Le projet de ZAC se trouve en dehors de ZNIEFF et de sites Natura 2000. Impact direct Le site Natura 2000 le plus proche est situé à plus de 1 kilomètres au Sud-Ouest du projet ; il s’agit de Le secteur concerné par le projet se trouve dans un secteur de grandes cultures, de boisements et de « La Vallée de l’Eure ». Les eaux pluviales du projet provenant du débordement des ouvrages ne seront zones d’activités. pas rejetées en amont hydraulique du site Natura 2000. Le projet n’aura pas d’impact direct ni indirect par le biais du rejet des eaux pluviales et des eaux usées. Le site d’implantation de la ZAC est actuellement occupé par des parcelles agricoles, quelques haies et On notera que parallèlement, le projet fait l’objet d’un dossier d’incidences Natura 2000. des zones boisées et de fourrés. La ZNIEFF la plus proche du lieu d’implantation du projet correspond à « La Vallée de l’Eure Les oiseaux qui ont élu domicile sur le site d’étude pourront facilement retrouver le même type de d’ACQUIGNY à MENILLES, la basse vallée de l’Iton », située en limite Ouest de la future ZAC. Les biotope autour du site. Les nouveaux biotopes créés seront des espaces verts, des vergers, des eaux pluviales du projet provenant du débordement des ouvrages seront rejetées dans le bassin alignements d’arbres et de haies. La faune de ces types de milieux est assez bien connue. versant naturel dont les eaux superficielles s’écoulent vers la ZNIEFF. Sans mesures particulières, le projet de ZAC pourrait donc avoir un impact sur ces zones inventoriées au patrimoine naturel par le Les espaces verts prévus par le projet attireront des espèces animales communes dans ce genre de biais du rejet des eaux pluviales et des eaux usées. En effet, la qualité des eaux superficielles pourrait milieu (espèces habituées à la présence de l’homme) telles que l’hirondelle de cheminée, bouvreuil, être altérée. Néanmoins, ce risque est minime sur le secteur car la majorité des eaux superficielles bergeronnette grise, mésange bleue, mésange charbonnière, pinson des arbres, verdier, s’infiltrent. chardonneret,… La création de noues paysagères pour la retenue des eaux pluviales permettra la venue de nouvelles espèces faunistiques. La réalisation du projet n’aura donc pas d’impact négatif sur la faune.

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Mesures

Le projet prévoit de nombreuses mesures de protection de la qualité de l’eau permettant la protection de la ZNIEFF : - précautions en phase travaux (cf chapitre II.1), - mise en place de noues de collecte et de rétention des eaux pluviales du projet assurant une décantation des eaux et un abattement partiel de la pollution par les MES avant rejet dans le milieu naturel (cf. chapitre II.6. Incidences sur la qualité des eaux de surface), - mise en place de mesures pour maîtriser les flux polluants accidentels d’origine routière au niveau des parcelles du domaine privé, - mise en place de mesures pour maîtriser les flux polluants accidentels d’origine routière au niveau du domaine public : voile siphoïde et vanne d’isolement permettant de confiner les eaux en cas de pollution accidentelle au niveau des bassins de rétention des eaux pluviales, et absence de rejet direct au milieu naturel (cf. chapitre II.6. Incidences sur la qualité des eaux de surface), - évacuation des eaux usées générées par la ZAC dans le réseau d’assainissement existant de HEUDEBOUVILLE pour traitement à la station d’épuration située au Nord d’Ecoparc 2, avant rejet dans le milieu naturel (cf. chapitre II.8 Impacts sur les réseaux).

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III. COMPATIBILITÉ DE L’OPÉRATION AVEC LE SDAGE DU BASSIN DE LA Disposition 8 : Privilégier les mesures alternatives et le recyclage des eaux pluviales SEINE ET DES COURS D’EAU CÔTIERS NORMANDS Il est recommandé que les nouvelles zones d’aménagement et celles faisant l’objet d’un réaménagement urbain n’augmentent pas le débit et le volume de ruissellement générés par le site avant aménagement. Lorsque le contexte le permet, il est recommandé que les opérations de réaménagement soient l’occasion de diminuer ce débit. Le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin de la Seine et des cours d’eau La non imperméabilisation des sols, le stockage des eaux pluviales, leur infiltration ou leur recyclage côtiers normands fixe des objectifs de qualité et quantité des cours d’eau et des masses d’eau sont à privilégier. Les conditions de restitution des eaux stockées vers un réseau ou par infiltration ne souterraines à respecter. doivent pas entraîner de préjudice pour l’aval.

Les objectifs de qualité de l’Eure, du confluent de l’Iton (exclu) au confluent de la seine (exclu) sont les suivants : Dans le PLU de la commune d’HEUDEBOUVILLE, l’emprise au sol des constructions à usage - Objectif d’état global : Bon état 2027 d’activités ne doit pas excéder 60% de la surface non bâtie dans la parcelle. L’aménagement - Objectif d’état Écologique : Bon état 2021 respectera cette règle. - Objectif d’état Chimique : Bon état 2027 La gestion des eaux pluviales sera réalisée à la parcelle (occurrence centennale et débit de fuite de 1

l/s/ha). Les orientations fondamentales du SDAGE sont les suivantes : Sur le domaine public, le principe d’assainissement proposé privilégie une gestion des eaux pluviales à - La prise en compte du changement climatique l’aide de techniques alternatives. Toutes les voies nouvelles du domaine public comporteront des noues - L'intégration du littoral végétalisées destinées à collecter les eaux de voiries, favoriser l’infiltration et acheminer les eaux - Défi 1 : Diminuer les pollutions ponctuelles par les polluants classiques collectées vers les bassins de rétention public situés à l’aval. - Défi 2 : Diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques

- Défi 3 : Réduire les pollutions des milieux aquatiques par les substances dangereuses - Défi 4 : Réduire les pollutions microbiologiques des milieux - Défi 5 : Protéger les captages d'eau pour l'alimentation en eau potable actuelle et future - Défi 6 : Protéger et restaurer les milieux aquatiques et humides  Défi 6 : Protéger et restaurer les milieux aquatiques et humides - Défi 7 : Gestion de la rareté de la ressource en eau - Défi 8 : Limiter et prévenir le risque d'inondation Orientation 19 : Mettre fin à la disparition, la dégradation, des zones humides et préserver, maintenir et protéger leur fonctionnalité. Il n’existe pas de SAGE sur le secteur d’étude. Les enjeux toutefois identifiés dans le SDAGE pour l’unité hydrographique du secteur d’étude pouvant correspondre à un périmètre de SAGE sont les Disposition 78 : modalités d’examen des projets soumis à déclaration ou à autorisation en zones suivants : humides. - Restaurer la continuité écologique et la diversité des habitats (rivière classée migrateurs) ; Les mesures compensatoires doivent obtenir un gain équivalent sur les aspects biodiversité et fonctions - Limiter l’érosion et le ruissellement ; hydrauliques, en priorité dans le bassin versant impacté et en dernier ressort à une échelle plus large. À - Améliorer la qualité des eaux superficielles et souterraines ; cet effet, elles prévoient l’amélioration ou la pérennisation de zones humides encore fonctionnelles - Gestion quantitative des eaux souterraines ; (restauration, reconnections, valorisation, meilleure gestion, …) ou la recréation d’une zone humide - Protéger les aires d’alimentation de captage. équivalente sur le plan fonctionnel et de la biodiversité, d’une surface au moins égale à la surface dégradée et en priorité sur la même masse d’eau. À défaut, les mesures compensatoires prévoient la création d’une zone humide à hauteur de 150 % de la surface perdue. Les orientations concernant le projet sont les suivantes :

 Défi 1 : Diminuer les pollutions ponctuelles par les polluants classiques Une compensation de la surface de sols hydromorphes impactée (de l’ordre de 40 133 m²) sera Orientation 2 : Maîtriser les rejets par temps de pluie en milieu urbain par des voies préventives (règles réalisée par la mise en œuvre de noues et de bassins de rétention végétalisés et la création d’une d’urbanisme notamment pour les constructions nouvelles) et palliatives (maîtrise de la collecte et des zone de sols hydromorphes équivalente sur une surface de 43 500 m², située sur une zone rejets) d’inconstructibilité à l’ouest du site, dans le même bassin versant.

Disposition 6 : Renforcer la prise en compte des eaux pluviales par les collectivités Cette disposition encourage les collectivités à intégrer des prescriptions relatives au ruissellement urbain dans les documents d’urbanisme.

Disposition 7 : Réduire les volumes collectés et déversés par temps de pluie Il est recommandé de piéger les eaux pluviales à la parcelle et leur dépollution si nécessaire avant réutilisation ou infiltration, si les conditions pédogéologiques le permettent.

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 Défi 8 : Limiter et prévenir le risque d’inondation

Disposition 145 : Maîtriser l’imperméabilisation et les débits de fuite en zones urbaines pour limiter le risque d’inondation à l’aval Dans les zones urbaines soumises à de forts risques de ruissellement et aux fins de prévention des inondations et de préserver l’apport d’eau dans les sols pour pérenniser la végétation, la biodiversité, l’évapotranspiration et l’alimentation des nappes phréatiques, les zonages et leur règlement peuvent notamment définir les critères relatifs à : - la limitation d’imperméabilisation (en distinguant les centres urbains anciens) ; - au débit de fuite maximum. Des études doivent permettre d’évaluer le débit acceptable à l’aval ainsi que l’événement pluvieux à utiliser pour dimensionner les ouvrages de gestion des eaux pluviales. Le débit de fuite spécifique est déterminé en fonction du fonctionnement hydrologique et hydraulique sur le site et à l’aval du point de rejet, et en fonction des risques d’inondation à l’aval. À défaut d’études ou de doctrines locales déterminant ce débit spécifique, il sera limité à 1 l/s/ha pour une pluie de retour 10 ans. Le maître d’ouvrage pourra dépasser le débit de fuite spécifique à certaines phases de la vidange des ouvrages de stockage sous réserve d’apporter la démonstration que les ouvrages projetés sont conçus et gérés pour stocker et vidanger les eaux en fonction des capacités d’évacuation des ouvrages aval sans accroître l’aléa sur les secteurs aval.

La gestion des eaux pluviales dans le périmètre d’Ecoparc 3 est assurée :

- Sur les parcelles privées : par les acquéreurs selon les principes établis au cahier des charges de cession des terrains (occurrence centennale et débit de fuite de 1 l/s/ha) ;

- Sur le domaine public : à l’aide d’un réseau de noues larges, mais très peu profondes, acheminant les eaux jusqu’aux bassins de rétention aval.

La conception du projet Ecoparc 3 est basée sur un dimensionnement vicennal de l’ouvrage de rétention public, mais avec une régulation du rejet à 1 l/s/ha.

Le débit de pointe en situation future est nettement inférieur à celui de la situation actuelle pour une pluie centennale. En attendant l’aménagement du bassin versant amont, une noue de transfert des écoulements va être créée, du point bas de la parcelle amont jusqu’au talweg, le long de la voirie nouvellement créée, afin de permettre une libre circulation des écoulements. Cette noue est dimensionnée pour une pluie centennale. Ses dimensions sont de 5 m de large et de 0.5 m de profondeur et permettra le passage les écoulements de 1.7 m³/s.

En outre, afin de lutter contre les phénomènes d’érosion et d’éviter la formation de ravine, il est prévu de mettre en place des dispositifs de matelas de gabions dans la partie pentue du talweg situé à l’aval des ouvrages de retenue.

Le projet respecte les orientations du SDAGE du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers normands, il est donc compatible avec ce document.

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PIECE V. MOYENS DE SURVEILLANCE OU D'EVALUATION DES PRELEVEMENTS ET DES DEVERSEMENTS PREVUS

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I. MOYENS DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION II. MOYENS D’INTERVENTION D’URGENCE

L’entretien et la surveillance des ouvrages seront effectués dans le cadre normal de l’exploitation du Cette phase concerne essentiellement les moyens à mettre en œuvre lors d’une pollution accidentelle site. (déversement sur la voirie de polluants par exemple).

La surveillance et l’entretien des ouvrages seront fonction du type de matériel retenu (notamment en Des pistes d’accès desserviront au plus près les ouvrages (les cheminements piétons prévus dans termes de capacité de stockage) et seront conformes aux instructions du fournisseur. l’aménagement dans la zone nord feront office de voirie d’accès aux bassins). Cela permettra aux autorités et secours compétents ne neutraliser le plus rapidement la pollution accidentelle et de faciliter Ils consisteront essentiellement en : les manœuvres nécessaires. - des visites et contrôles des ouvrages afin de vérifier leur tenue mécanique et leur bon fonctionnement (systèmes de vannes notamment) ; En cas d’accident, le maître d’ouvrage s’engage à prévenir dans les plus brefs délais le service chargé de la Police de l’Eau. - des programmes d’entretien (nettoyage, fauchage des noues suite à la décantation). En cas d’accident entraînant un déversement de produits polluants, les produits concernés seront Notons que les programmes généralement mis en œuvre sont basés sur un nettoyage tous les deux récupérés immédiatement et les terrains imbibés seront décapés. Les terres polluées seront ans après une première période d’observation (visites espacées de 3 à 6 mois et après chaque période acheminées dans un centre de traitement agréé. de pluviométrie importante) permettant de constater la vitesse effective de remplissage des appareils (dépôt des particules décantées) et d’adapter la fréquence de nettoyage.

Les cheminements piétons dans la zone nord feront office de voirie d’accès pour entretien des bassins.

L’ensemble de cet entretien et des interventions nécessaires sera sous la responsabilité du maître d’ouvrage.

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PIECE VI. ELÉMENTS GRAPHIQUES ET ANNEXES

Les principales cartes sont intégrées directement dans les chapitres correspondant de la pièce 4.

Plusieurs plans sont cependant joints en annexe ci-après.

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I. ETUDE DE POLLUTION

ASSAINISSEMENT ROUTIER Etude de pollution I - SANS TRAITEMENT 1- IMPACT SUITE A UN EVENEMENT PLUVIEUX DE POINTE (ORAGE)

ECOPARC 3 - HEUDEBOUVILLE Ce Concentrations émises dans le réseau avant rejet au milieu récepteur (en mg/l) Rejet 1 Données MES DCO Zn Hc totaux Hap Cu Cd Surface voirie : 3,100 ha 28,520 28,520 0,285 0,428 0,000 0,014 0,001 Site ouvert oui Trafic : 3 100,0 véh/j 21B1A1B1A1A1A Pluviométrie annuelle : 611,6 mm

Charges polluantes annuelles unitaires (pour 1 000 véh/jour en deçà de 10 000 véh/jour) DBO5 = DCO/6 4,753 1B

Cu en kg/ha imperméabilisé (source SETRA) MES DCO Zn Hc totaux Hap Cu Cd

Site ouvert 40,00 40,00 0,40 0,60 0,00008 0,02 0,002 Cr Concentrations résultantes après rejet dans le milieu récepteur (en mg/l)

Site restreint 60,00 60,00 0,20 0,90 0,00015 0,02 0,001 MES DCO Zn Hc totaux Hap Cu Cd 28,520 28,520 0,285 0,428 0,000 0,0143 0,001

Charges polluantes annuelles unitaires supplémentaires (pour 1 000 véh/jour au-delà de 10 000 véh/jour) 21B1A1B1A1A1A

Cs en kg/ha imperméabilisé DBO5 = DCO/6 4,753 1B MES DCO Zn Hc totaux Hap Cu Cd 2- IMPACT EN MOYENNE ANNUELLE DES REJETS D'EAUX PLUVIALES (POLLUTION CHRONIQUE) Site ouvert 10,00 4,00 0,0125 0,40 0,00005 0,011 0,0003 ou restreint Ce Concentrations moyennes annuelles émises dans le réseau avant rejet au milieu récepteur (en mg/l)

MES DCO Zn Hc totaux Hap Cu Cd Ca Charges annuelles produites par le projet (kg) MES DCO Zn Hc totaux Hap Cu Cd 22,527 22,527 0,225 0,338 0,000 0,011 0,001 384,400 384,400 3,844 5,766 0,001 0,192 0,019 1B 1B 1A 1B 1A 1A 1A

Objectif de qualité du milieu récepteur (mg/l) : 1A DBO5 = DCO/6 3,755 1B

Qualité du MES mini MES maxi DCO mini DCO maxi Zn mini Hc totaux mini Hc totaux maxi milieu Zn maxi (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) récepteur Cr Concentrations moyennes annuelles résultantes après rejet dans le milieu récepteur (en mg/l)

1A 0,00 5,00 0,00 20,00 0,00 0,50 0,00 0,20 MES DCO Zn Hc totaux Hap Cu Cd 22,527 22,527 0,225 0,338 0,000 0,0113 0,001 Hap mini Hap maxi Cu mini Cu maxi Cd mini Cd maxi DBO5 mini DBO5 maxi 1B 1B 1A 1B 1A 1A 1A 0,00 0,10 0,00 0,00 0,00 2,00 0,00 3,00

Module interannuel : 0 l/s

QMNA5 :0l/s DBO5 = DCO/6 3,755 1B Débit annuel moyen de rejet ou débit de fuite : 2,100 l/s m = Ca x P x S / (365x24x3600)

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II - AVEC TRAITEMENT

Taux d'abattement sur MES : 90% Taux d'abattement complémentaire sur MES : 0% Taux d'abattement complémentaire sur Hyd : 0%

Taux d'abattement retenus (Source CERGRENE) MES DCO Zn Hc totaux Hap Cu Cd

90,00% 78,75% 83,70% 63,00% 63,00% 83,70% 83,70%

1- IMPACT SUITE A UN EVENEMENT PLUVIEUX DE POINT E (ORAGE)

Ce Concentrations émises dans le réseau avant rejet au milieu récepteur (en mg/l)

MES DCO Zn Hc totaux Hap Cu Cd 2,852 6,061 0,046 0,158 0,000 0,002 0,000 1A 1A 1A 1A 1A 1A 1A

DBO5 = DCO/6 1,010 1A

Cr Concentrations résultantes après rejet dans le milieu récepteur (en mg/l)

MES DCO Zn Hc totaux Hap Cu Cd 2,852 6,061 0,046 0,158 0,000 0,0023 0,000 1A 1A 1A 1A 1A 1A 1A

DBO5 = DCO/6 1,010 1A

2- IMPACT EN MOYENNE ANNUELLE DES REJETS D'EAUX PLUVIALES

Ce Concentrations moyennes annuelles émises dans le réseau avant rejet au milieu récepteur (en mg/l)

MES DCO Zn Hc totaux Hap Cu Cd

2,253 4,787 0,037 0,125 0,000 0,002 0,000

1A 1A 1A 1A 1A 1A 1A

DBO5 = DCO/6 0,798 1A

Cr Concentrations moyennes annuelles résultantes après rejet dans le milieu récepteur (en mg/l)

MES DCO Zn Hc totaux Hap Cu Cd 2,253 4,787 0,037 0,125 0,000 0,0018 0,000

1A 1A 1A 1A 1A 1A 1A

DBO5 = DCO/6 0,798 1A

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II. CORRESPONDANCE EGIS/POLICE DE L’EAU

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III. ETUDE HYDRAULIQUE SUR LES RUISSELLEMENTS

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IV. PLAN GÉNÉRAL DES AMÉNAGEMENTS

Ci-après sont insérés : - le plan général des aménagements, - le plan général des aménagements paysagers, - le plan général des aménagements hydrauliques.

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V. RAPPORT GÉOTECHNIQUE

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VI. ETUDE D’IMPACT

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