Les Risques Technologiques
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Les risques .technologiques 12La région Bretagne est de taille moyenne en termes d’activité industrielle. Les do- maines de la chimie, pétrochimie, pharmacie, métallurgie qui totalisent environ 20 % des accidents industriels en France, sont très faiblement représentés. Pour autant, la Bretagne dispose de certains enjeux en termes de risque qui doivent être correcte- ment prévenus : un parc important d’établissements à risque, notamment Seveso, un nombre important d’équipements sous pression et un réseau de transport et de distri- bution de gaz et d’hydrocarbures. Les statistiques d’accident sont de 49 événements en 2010 pour la région Bretagne, selon la base ARIA dont une trentaine concerne des installations industrielles. 61 PANORAMA DE L’ENVIRONNEMENT INDUSTRIEL EN BRETAGNE 2009-2010 | 12 - LES RISQUES TECHNOLOGIQUES L’organisation de la DREAL pour la prévention des risques liée aux sites industriels a DREAL a en charge le suivi des sites industriels, les unités territoriales situées en département ayant en technique et réglementaires vis-à-vis des unités territo- L hors élevages et industries agricoles qui relèvent charge le suivi direct des sites industriels et le pôle ré- riales et assurent l’interaction entre le niveau national et des DDPP, ainsi que les réseaux de transport de matières gional situé à Rennes. l’application concrète des mesures sur le terrain. dangereuses et de distribution de gaz et les équipe- Les agents du pôle sont des inspecteurs des installations Cette organisation vise à augmenter l’efficacité et la ments sous pression. classées spécialisés dans des domaines techniques, tels pertinence de l’analyse des risques par l’Inspection des Huit personnes travaillent à temps plein sur ces sujets que la pyrotechnie, les liquides inflammables, les en- installations classées sur ces sujets complexes pour la région Bretagne. Ces effectifs sont répartis entre grais et produits phytosanitaires. Ils travaillent en appui Les établissements à haut ÉTABLISSEMENTSrisque CONCERNÉS PAR UN PPRT Parmi les établissements industriels à risque, certains mettent en œuvre des quantités importantes de produits IMPORGAL et dangereux et sont qualifiés d’établisse- STOCKBREST Sté PÉTROLIERE CÔTES- DE DÉPÔTS ments à haut risque. Ce sont les établis- (2 dépôts) D'ARMOR sements Seveso. NOBELSPORT TIBANOBEL TOTALGAZ TITANITE ILLE-ET- La directive Seveso 2, transcrite en droit NITROBICKFORD VILAINE DISTRIVERT français au travers de l’arrêté ministériel FINISTÈRE DE SANGOSSE LESEUR GRUEL-FAYER du 10 mai 2000, est l’outil réglementaire MC BRIDE QUARON qui pose les bases du suivi des établisse- TOTAL FRANCE MORBIHAN ANTARGAZ ments à haut risque en France. GUERBET SICOGAZ Les établissements sont répartis en deux DÉPÔTS PÉTROLIERS familles : les établissements Seveso dits DE LORIENT BJ 75 (2 dépôts) « seuil haut » qui stockent des quantités très importantes de produits dange- 10 km reux et les établissements Seveso dits « seuil bas » qui stockent des quantités moindres. Les établissements « seuil haut » font l’objet de mesures particulières de pré- un programme mité local d’information et de concerta- vention du risque : d’inspection par la tion (CLIC) participe à l’information des Les sites DREAL adapté, parties prenantes et au partage d’une les analyses avec a minima une visite approfondie culture commune du risque autour des Seveso bretons de risque par an ; sites Seveso. Il se réunit a minima une fois Au 31/12/2010Au 31/12/2010 aboutissant à par an ; 23 des mesures la mise en œuvre sites Seveso de réduction du risque et à des mesures de plans d’urgence des plans de seuil23 haut de maîtrise des risques doivent être sys- interne (POI : plan prévention des sites 16Seveso tématiquement réalisées. Ces éléments d’opération in- risques techno- seuilsites Seveso haut sont traités dans les études de dangers terne) à l’initiative de l’exploitant de logiques (PPRT) seuil bas qui sont mises à jour tous les cinq ans ; l’établissement Seveso, et externe (PPI : sont mis en plan particulier d’intervention) à l’initia- œuvre dans le 19 16CLIC une organisation tive du préfet de département. Ces plans but de maîtriser l’urbanisation future, sites Seveso et un manage- définissent l’organisation autour de la mais également de réduire la vulnérabi- seuil16 bas ment de la sécuri- mise en sécurité du site et la mise à lité des populations existantes autour PPRT té doivent être l’abri des personnes susceptibles d’être des sites. mis en œuvre. Ce exposées. Des tests sont régulièrement 19 système de gestion de la sécurité (SGS) effectués ; Les établissements « seuil bas » ont des passe notamment par une politique de contraintes moindres, mais doivent a CLIC prévention des accidents majeurs un cadre d’échange minima mettre en œuvre une PPAM et (PPAM), mais aussi par des procédures associant l’État, les mettre à jour leur étude de dangers pour assurant la maîtrise des opérations à collectivités, les in- octobre 2010. Un programme d’inspec- 16 risque et par un contrôle d’efficacité de dustriels, les rive- tion est également établi visant une PPRT ce SGS ; rains et les salariés inspection approfondie tous les trois ans des entreprises à risque est établi. Ce co- minimum. Liste disponible sur www.seveso.fr Ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement ZOOM PPRT et CLIC La mise en œuvre des PPRT et l’association des parties prenantes, voire des mesures foncières permettant le déplacement des popu- notamment les membres du CLIC, à ce dispositif est une priorité lations exposées. En Bretagne, fin 2010 la totalité des PPRT étaient absolue des DREAL. prescrits et 50 % des PPRT étaient approuvés. Parmi les PPRT res- Les étapes fondamentales des PPRT consistent en premier lieu en tant à approuvés, six sont susceptibles de faire l’objet de mesures un travail technique entre l’Inspection des installations classées et foncières. l’industriel, visant à réduire au maximum le risque présenté par les Le travail réalisé sur cette action, qui est mise en œuvre depuis installations. 2007, consiste en l’instruction de plus de 40 études de dangers, Une fois ce travail réalisé, un travail de partage des données sur le l’organisation de plus de 30 réunions d’association en 2010 et risque avec les parties prenantes et d’évaluation des enjeux l’engagement de près de 450 000 euros en études de vulnérabilité concernés est effectué. permettant d’évaluer la résistance des bâtiments aux phénomènes Ensuite, une démarche privilégiant la concertation est mise en dangereux provenant des sites industriels. place pour établir les règles de réduction de la vulnérabilité pou- À noter que la quasi-totalité des enjeux susceptibles de faire l’objet vant passer par des travaux de protection des bâtiments impactés, de mesures foncières sont des activités industrielles. Faits marquants 2010 sur les établissements Seveso Les évolutions réglementaires nationales, européennes, mais aussi les évolutions des sites industriels sont sus- ceptibles de modifier le classement des sites Seveso. En 2010, l’établissement Hypred à Dinard est passé Seveso seuil haut compte tenu de la révision au niveau européen de l’étiquetage de l’eau de javel. L’établissement Totalgaz a quant à lui projeté de diminuer les quantités de propane présentes sur le site, lui per- mettant de passer progressivement seuil bas d’ici 2015. Dans de tels cas, l’Inspection des installations classées est amenée à acter ces changements par arrêté préfec- toral complémentaire et à fixer les conditions permettant de réduire le risque et les nouvelles règles de prévention du risque. Les modifications relatives au classement des instal- lations de stockage et de traitement de déchets sont également en cours d’analyse par l’Inspection des ins- tallations classées. 63 PANORAMA DE L’ENVIRONNEMENT INDUSTRIEL EN BRETAGNE 2009-2010 | 12 - LES RISQUES TECHNOLOGIQUES Les autres établissements à risque La région Bretagne compte une centaine d’établis- Il s’agit, pour l’essentiel, d’installations frigorifiques asso- dans la région. Ces installations sont majoritairement sements soumis à autorisation utilisant de l’ammoniac. ciées à l’industrie agroalimentaire fortement implantée suivies par les DDPP (75 %). Liste des établissements des Côtes-d’Armor Établissement (nom usuel) Ville Adresse Libellé activité Broceliande ALH (ex Argoat Le Hir) Loudéac Rue Arthur Enaud Viande, abattoirs, équarrissage (Industrie de la) Celtigel Plélo ZA 4 Voies Autres industries agro alimentaires Cooperl Hunaudaye Lamballe Zone industrielle Viande, abattoirs, équarrissage (Industrie de la) Dujardin Bretagne Le Moustoir Pen Lan Autres industries agro alimentaires EFA Loudéac 1 Loudéac ZI Mon Plaisir Entrepôts frigorifiques EFA St Caradec Saint-Caradec Route de Pontivy Entrepôts frigorifiques Entremont Alliance Guingamp (St Agathon) Guingamp ZI de Bellevue Industrie laitière Farmor Saint-Agathon ZA de Bellevue Viande, abattoirs, équarrissage (Industrie de la) Kermene Saint-Jacut-du-Mené Le Perey Viande, abattoirs, équarrissage (Industrie de la) Kermene Vildé-Guingalan Autres industries agro alimentaires LNA (Laiterie Nouvelle de L’arguenon) Créhen ZA de Bellevue Industrie laitière Loudéac Viandes Loudéac Rue Arthur Enaud Viande, abattoirs, équarrissage (Industrie de la) Socavol Saint-Brandan Le Moulin Neuf Viande, abattoirs, équarrissage (Industrie de la) Socopa Viandes Grâces Grâces 7, route de Ste-Croix Viande, abattoirs, équarrissage (Industrie de la) Sovapaac Saint-Hervé ZI de la Gare d’Uzel Viande, abattoirs, équarrissage (Industrie de la) Stef