Programme 2017-2021 – version révisée mars 2017

II.6 Programme 2017-2021 – Mali

II.6.1 Fiche pays

Coûts opérationnels totaux pays 2.568.544,68 EUR Personne de contact en Belgique Johan Slimbrouck Protos +32 (0)9 235 25 12 johan.slimbrouck@ pour la DGD pour le pays protos.ngo Personne de contact qui représente Fabrizio de Georgio Protos +223 20 29 30 35 fabrizio.degeorgio l'ACNG dans le pays Ferrari Trecate @protos.ong

Résumé synthétique du programme pour ce pays (15 lignes maximum) Ce programme vise à améliorer de façon participative, durable et équitable l’accès à l’eau potable et productive, à l’hygiène et à l’assainissement dans le District de et dans les Régions de et . Vu le contexte, œuvrer à un meilleur accès à l’eau et aux services d’hygiène et assainissement reste une priorité. Toutefois, suivant les acquis et les expériences tirées lors de programmes précédents, il est clair que se focaliser uniquement sur l’accès n’est pas suffisant pour aller vers un développement viable. Une attention particulière sera donnée à la durabilité des acquis, qui est au cœur du programme et de la recherche-action qu’y sera menée. La durabilité sera traitée au niveau de l’accès aux infrastructures (R1), où elle est prise en compte par l’approche basée sur la Maitrise d’Ouvrage Communale et le choix des technologies appropriées. Au niveau des changements de comportements liés à l’hygiène (R2), le focus sera mis sur leur maintien dans le temps. La mise en valeur des ressources naturelles et l’eau (R3) contribue à la sauvegarde de la nappe phréatique, à la gestion des conflits autour de l’eau et à la gestion des ressources naturelles y afférentes. Le résultat sur le Renforcement des Capacités (R4), sera axé sur la gestion durable des services d’eau et d’assainissement. Enfin, la diffusion de connaissances et le plaidoyer (R5) seront eux-aussi basés sur les expériences acquises par Protos en termes recherche-action sur la durabilité.

Carte du pays avec localisation des interventions

Région de Koulikoro

MALI

District de Bamako Commun e de & Cercle de Kati

Région de Mopti Cercle de Kati

Région de Mopti Commune IV

Cercle de Mopti

Commune I

Cercle de Djenné District de Bamako

Ce chapitre ne contient pas de liste d'abréviations. Pour cette liste, nous référons au tableau au début du document complet (après table de matière et avant la partie I).

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II.6.2 Liste des partenaires et parties prenantes connus au moment de la demande

Partenaire Association Malienne Pour La Association pour le Développement Sauvegarde du Bien-être Familial des Communautés à la base Abréviation AMASBIF ADeCB Adresse Korofina Nord, rue 134, porte 36, Djicoroni Para Rue 312 Porte 148 Bamako-Mali Commune IV du District de Bamako Téléphone (00223)20245344 (00223)20712607 Email [email protected] [email protected] Personne de contact Mme Barry Aminata TOURE M. Abdoulaye Fagaye SISSOKO Objectif spécifique / D’ici 2021, l’accès à l’eau (potable et productive), l’hygiène et outcome l’assainissement dans le District de Bamako et les Régions de Koulikoro et Mopti est amélioré de façon participative, durable et équitable Bud get 62.779 euro 62.779 euro Description synthétique du Ces ONG chargés de l'ingénierie sociale, la sensibilisation des populations, rôle du partenaire pour l'appui aux Mairies, l'encadrement des comités du quartier et chaque Outcome l'encadrement des GIE. Ce sont des structures d'appui au développement avec une expertise et légitimité avérées dans les Communes d’intervention. Ces ONG, en tant que membres actifs des Comités RA contribuent à la mise en œuvre de la RA, ainsi qu’aux échanges et diffusion des expériences et au plaidoyer. Elles bénéficient également d’un trajet de RC. Date de début de la relation 2005 2014 partenariale avec l'ACNG

Partenaire Commune I du District de Bamako Commune IV du District de Bamako Abréviation C I C IV Adresse Korofi na Nord - Bamako Lafiabougou -ACI2000 - Bamako Téléphone (00223)20249065 (00223)20226276 Email [email protected] [email protected] Personne de contact Mme KONTE Fatoumata DOUMBIA M. Siriman BATHILY Objectif spécifique / D’ici 2021, l’accès à l’eau (potable et productive), l’hygiène et outcome l’assainissement dans les Communes I et IV (District de Bamako), dans la Commune de Mountougoula (Cercle de Kati) et dans la Région de Mopti (Cercles de Mopti et Djenné) est amélioré de façon participative, durable et équitable Budget 5.488 euro 5.488 euro Description synthétique du Elles sont les partenaires locaux responsables de la coordination générale rôle du partenaire pour et la maîtrise d’ouvrage des infrastructures (planification- chaque Outcome contractualisation-suivi-contrôle-réception des travaux, délégation et suivi de la gestion). Elles sont également les bénéficiaires d’un trajet de Renforcement de Capacités (RC) « sur mesure » pour assumer leur rôle en tant que Maîtres d’œuvre. Les Communes seront aussi impliquées dans la RA et l’échange/diffusion des expériences Date de début de la relation 2005 2008 partenariale avec l'ACNG

Protos vzw/asbl 31/03/2017 218 / 345 Programme 2017-2021 – version révisée mars 2017 Mali

Partenaire ONG Action Mopti Commune Rurale de Mountougoula Abréviation AM --- Adresse PB 202 MOPTI Mossikore Mairie de la Commune de Mountougoula sise à Mountougoula, Cercle de Kati, Région de Koulikoro Téléphone (00223) 21430363 (00223)66 56 97 94 /69 52 52 19 Email [email protected] [email protected] Personne de contact Mady BAGAYOGO Daouda DIARRA Obje ctif spécifique / D’ici 2021, l’accès à l’eau (potable et productive), l’hygiène et outcome l’assainissement dans le District de Bamako et les Régions de Koulikoro et Mopti est amélioré de façon participative, durable et équitable Budget 69.745 euro 12.34 8 euro Description synthétique du ONG chargé de l'ingénierie sociale, Partenaire local responsable de la rôle du partenaire pour la sensibilisation des populations, coordination générale et la maîtrise chaque Outcome l'appui aux Mairies, l'encadrement d’ouvrage des infrastructures des comités du quartier et (planification-contractualisation- l'encadrement des GIE. Il s’agit suivi-contrôle-réception des d’une structure d'appui au travaux, délégation et suivi de la développement avec expertise et gestion). Elle bénéficie également légitimité avérées dans les d’un trajet de RC« sur mesure » Communes cibles. Cette ONG, en pour assumer son rôle en tant que tant que membre actif des Comités Maîtres d’ouvrage Cette Commune RA contribue à la mise en œuvre de sera aussi impliquée dans la RA et la RA, ainsi qu’aux échanges et l’échange/diffusion des expériences diffusion des expériences et au plaidoyer. Elle bénéficie également d’un trajet de RC. Date de début de la relation 2013 Nouveau partenaire partenariale avec l'ACNG

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II.6.3 Théorie de changement

II.6.3.1 Contexte et changements globaux Suite à l'analyse du contexte tant au niveau de Protos, qu'au niveau du secteur de l'eau & assainissement et du développement en général, le changement dans la société auquel Protos veut contribuer est le suivant (sphère d'impact dans la Théorie de Changement générale de Protos): la gestion et l’utilisation équitable, durable et participative de l’eau pour tous. Grâce à l'accès à l’eau durable et inclusif et une pérennisation des services de l’eau et de l’assainissement, la situation sociale et économique de tous améliore ce qui permet aux gens d’assurer leur propre subsistance, d’augmenter leur résilience, de se développer et de faire leurs propres choix . "L’eau" doit toujours être lue comme l'ensemble de l’eau potable, l’assainissement, l’eau pour des fins agricoles et industrielles, y compris l’eau nécessaire pour la nature (soit toutes les fonctions de l’eau dans la GIRE, Gestion Intégrée des Ressources en Eau). Pour le contexte spécifique du Mali, nous référons à l'analyse du contexte décrite en détail dans l'ACC: chapitre 3 - Analyse de la situation politique, économique, sociale, environnementale et genre du Mali et plus précisément paragraphe 3.6 - Analyse par domaine d’intervention; sous-paragraphes 3.6.1 - Agriculture et développement rural - 3.6.2 - Eau potable/Hygiène/Assainissement.

II.6.3.2 Pistes de changements, hypothèses relations cause à effet et éléments sur lesquels ces hypothèses se fondent Pour Protos, " la gestion et l’utilisation équitable, durable et participative de l’eau pour tous " peut se réaliser seulement quand trois types d'acteurs savent et peuvent jouer leur rôle ensemble. "Savoir" implique qu'ils ont les capacités, "pouvoir" implique qu'ils ont les moyens (logistiques, humaines, financiers) et aussi qu'on les y autorise. Ces trois types d'acteurs sont: les autorités locales, les usagers (de préférence organisés) et les fournisseurs de service. Chaque acteur joue un rôle clé dans le secteur et il faut obtenir un équilibre entre eux (pouvoir / contre-pouvoir). Ces acteurs ne peuvent pas non plus jouer correctement leur rôle s'il manque des relations correctes entre eux, car une bonne interaction est essentielle pour atteindre les objectifs globaux de Protos. Et ceci doit cadrer dans une législation nationale. Pour le faire, Protos se base sur les valeurs suivantes: S équité suppose une solidarité entre tous les usagers pour garantir à chacun le droit à une quantité d'eau qui suffit pour son épanouissement; S durabilité suppose une utilisation optimale de la quantité d'eau disponible de manière à ne pas causer de dommage à autrui et à l'environnement, maintenant et dans l'avenir. S participation suppose l'implication de chaque individu, de chaque communauté et de chaque autorité locale et ceci dans le respect de l'égalité et de l’équité entre genres. Pour réaliser ces changements, Protos S soutient des programmes de développement participatifs et innovants innovateurs qui ont pour but de promouvoir la situation socio-économique de la population par une amélioration de l'accès à l'eau, de sa gestion, de son partage, de sa valorisation et de son utilisation; S appuie la coopération entre toutes les parties engagées dans la planification et la mise en œuvre du développement local, y compris les organisations de la société civile, les usagers, les fournisseurs et les autorités locales; S met en place un plaidoyer pour la gestion et l’utilisation équitable, durable et participative de l'eau, les expériences et les solutions novatrices de Protos et de ses organisations partenaires pouvant alimenter ce débat; S est un levier: en renforçant les capacités, les visions et la position des organisations qui ont les potentialités de multiplier les connaissances acquises au cours de ces programmes novateurs. Les pistes de changements décrites ci-dessus sont issus des multiples expériences qui ont démontré que seule une approche multi-acteurs dans un cadre GIRE, s’attaquant aux causes des problèmes en recherchant des réponses aux questions-clé du secteur, peuvent permettre d’atteindre l'objectif global. Au Mali, pour arriver à l'objectif spécifique, les pistes de changements incluent les éléments suivants (hypothèses relation causale):

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S Les communes doivent pouvoir fournir un service public de qualité dans le secteur de l'eau et de l'assainissement. Pour y arriver, il faut que les différents acteurs (cités plus haut) soient suffisamment compétents et structurés. Ceci implique aussi une articulation et des relations constructives entre eux. S Même si le cadre national est déjà assez favorable au Mali (décentralisation existante, transfert de compétences), il reste des éléments à améliorer comme le transfert de moyens financiers et le renforcement de capacités. S Pour arriver à une amélioration de l'hygiène et de l'assainissement, il faut que la population et les communes prennent conscience des risques sanitaires et environnementaux liés au manque d’hygiène et changent leurs comportements néfastes. S Les deux changements cités ci-dessus ne peuvent se réaliser qu’à travers une gestion intégrée des ressources en eau. Bien vrai qu’au Mali il y a un cadre GIRE au niveau national (Plan d'Action GIRE), son application sur le terrain reste modeste. Pour pallier à cela, il faut d'abord que la connaissance sur la GIRE augmente, tant chez les communes qu’au niveau de la population. Ensuite il faut mettre les principes de la GIRE en œuvre au niveau local. S Enfin, pour arriver à des changements réels au niveau national, il faut faire remonter les expériences du terrain au niveau supérieur, les échanger et diffuser les connaissances avec tous les acteurs du secteur. Les changements voulus au niveau des acteurs sont décrits plus en détail dans le chapitre suivant. Dans la TDC il s'agit de la sphère d'influence. Pour arriver à tous ces changements, Protos applique un ensemble de stratégies qui est décrit en détail dans le § II.6.9.2 (sphère de contrôle dans la TDC).

II.6.3.3 Changements au niveau des acteurs

S Des changements sont attendus chez des 7 types d'acteurs-clé, mais à degré différent, ce qui contribuera à la réalisation des changements cités ci-haut. On peut scinder ces acteurs en trois groupes: (a) autorités locales/usagers/fournisseurs de services, triangle primordial dans l'approche holistique et multi-acteurs de Protos; (b) le gouvernement national; et (c) les ONG, le groupe sectoriel et d'autres acteurs de développement. S Dans le tableau ci-après est décrit pour chaque type d'acteur (a) les raisons pour lesquelles il a un rôle clé dans la TDC globale de Protos; (b) ses caractéristiques, (c) les changements voulus dans le cadre de ce programme, (d) les hypothèses liées à ces changements, et (e) les risques.

(a) Triangle autorités locales / usagers / fournisseurs – acteurs prioritaires ain si que leurs relations Autorités locales Raisons pour lesquelles l'acteur a un rôle -clé pour Protos de façon générale (tous les pays) : En fonction de l'évolution de la décentralisation, elles sont devenues responsables de l’accès à l'eau potable et à l'assainissement de base et l'organisation des services au niveau communal (rôle de maître d'ouvrage). Caractéristiques de l'acteur au Mali (voir aussi ACC § 5.2; 5.7 et 6.2): Malgré un cadre législatif clair et favorable (transfert des compétences en matière d’éducation, santé, hydraulique et assainissement dès 2002; Politique Nationale de Décentralisation du Mali de 2006) la décentralisation reste encore peu effective. Peu des Communes rurales sont en mesure d’assurer pleinement leur rôle de Maîtres d’ouvrage du secteur « Eau-Hygiène-Assainissement » à cause d’un manque de compétences et de ressources. Quelques progrès ont été atteints sur le plan de la planification, avec l’élaboration par la plupart des Communes des Plans de développement; cependant, souvent ces plans n’adressent que très marginalement le secteur AEPHA. On reconnait aux Communes une très bonne capacité à mobiliser la population (surtout au niveau des chefferies). Pourtant, elles ne fournissent pas directement les services aux usagers et sont peu impliquées dans leur gestion, qui est déléguée aux comités ou associations et plus rarement à des opérateurs privés. Les Communes sont censées signer un contrat de délégation avec ces acteurs, mais cette pratique n’est toujours pas généralisée, surtout dans le cas de la gestion associative. Par ailleurs, l’effectivité de la décentralisation dans le secteur « Eau-Hygiène-Assainissement » est également entravée par la faiblesse de l’appui-conseil des services déconcentrés de l’état, qui sont eux aussi fragilisés par un manque de personnel et de moyens.

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Changements attendus au Mali (2017 -2021) : ‰ Elles comprennent mieux leur rôle et leur responsabilité face à la population et elles exercent convenablement leur rôle en tant que maitres d’ouvrage (de la planification jusqu’à la gestion pérenne); ‰ Elles harmonisent des différents intervenants du même secteur dans le même espace communal, pour que les acteurs ouvrant dans le domaine de l’eau agissent en synergie, selon une approche GIRE; ‰ Elles s'impliquent dans le pilotage des programmes. Hypothèses qui expliquent pourquoi ces changements auront lieu au Mali: Les communes sont partenaires et donc directement impliquées et responsabilisées dans l'élaboration et dans la mise en œuvre du programme. Grâce à une analyse SWOT leurs priorités en termes de RC ont été individuées et elles seront la base d'un plan de renforcement et d'accompagnement "à la carte". Risques majeurs: Report consécutif des élections municipales (programmées depuis 2012 et pas encore tenues); réaffectations fréquentes des agents et le changement des élus qui sont un risque pour la pérennisation des acquis . Corruption et le clientélisme encore très fréquent. Le transfert de moyens et de ressources ne suit pas le transfert de compétences . Usage rs, en distinguant les individus, les associations de consommateurs (la société civile organisée) et les écoles) Raisons pour lesquelles l'acteur a un rôle -clé pour Protos de façon générale (tous les pays) : Les usagers ont des droits et des devoirs. L’accès à l’eau potable et à l’assainissement de base est un droit fondamental, mais les services doivent être payés pour garantir la durabilité. Et pour ce faire, un changement de mentalité est nécessaire. Les associations sont des interlocuteurs importants mais doivent pouvoir et savoir défendre les droits de leur communauté ainsi qu’entrer en relation avec les autorités. L’école est également un lieu-clé pour changer les comportements. Caractéristiques de l'acteur au Mali (voir aussi ACC § 5.1; 5.7 et 6.2): Les individus notamment en milieu urbain, ont de plus en plus compris le lien entre l’eau, l’hygiène/assainissement et la santé et ils sont disposés à contribuer (à une toute petite échelle) aux financements des infrastructures. Cependant, on démarque encore des difficultés aux niveaux du paiement des services Eau potable et Assainissement et notamment à l’acceptation des principes « préleveur-payeur » et « pollueur-payeur ». Les usagers organisés : au niveau local, les comités de gestion des points d’eau (CGPE) et les associations d’usagers de l’eau potable (AUEP) représentent les usagers, dont ils défendent les intérêts. En outre, souvent ils sont gestionnaires des ouvrages. La plupart de ces associations sont faiblement structurées et disposent de peu de moyens financiers et humains; elles sont peu professionnelles et ont des difficultés dans l’utilisation des outils de gestion technique et financière. Toutefois, elles ont une bonne connaissance du terrain et une certaine légitimité sociale. Les écoles : les programmes Water Hygiene And Sanitation (WASH) IN SCHOOL réalisés ont montré une bonne capacité des enfants (élèves filles et garçons) à devenir acteurs du changement de comportement en matière d’hygiène et d’assainissement. En matière de gestion des infrastructures et équipements, il est, par contre, constaté des lacunes importantes concernant la mobilisation de ressources financières spécifiques, mais aussi sur la responsabilisation des acteurs, notamment les comités de gestion scolaires (CGS) et Association des Parents d’Élèves (APE), qui faut redynamiser et renforcer. Changements attendus au Mali (2017-2021): Au niveau de l'individu : ‰ Il utilise l’eau de façon plus rationnelle et consciente et connait l’importance de sa bonne gestion et du traitement des eaux usées; ‰ La responsabilisation et l’appropriation des populations face à leurs problèmes d’eau hygiène et assainissement a contribué à améliorer leur état de santé; ‰ Les communautés ont compris l’importance des contrôles, de la taxation et des sanctions afférentes aux principes de préleveur-payeur et du pollueur-payeur, principes qu’ils acceptent désormais. Au niveau des écoles : ‰ Les élèves ont adoptées des bonnes pratiques en matière d’hygiène; ‰ Existence d’une gouvernance durable du WASH dans les écoles Au niveau des usagers organisés : ‰ Les usagers se sont organisés en associations-comités-coopératives, connaissent leur rôle et sont capables de d’informer, responsabiliser et sensibiliser le grand public sur les questions d’hygiène et d’assainissement; ‰ Ils rentrent en relation avec l’autorité/administration et avec le Secteur Privé; ‰ Ils veillent à la bonne gestion de leurs infrastructures. Hypothèses qui expliquent pourquoi ces changements auront lieu au Mali: Le programme est construit sur base de l’expérience des programmes précédents, qui ont permis de développer des de méthodes et de

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stratégies innovants et efficaces. L'implication des communes, l'appui des services déconcentrés et le montage multi-acteurs fait qu'il y a une réelle dynamique de changement à plusieurs niveaux et échelles dans la région. Risques majeurs: Manque de volonté politique pour soutenir ces dynamiques et/ou reconnaître les associations d’usagers; manque de moyens financiers des Associations des usagers; rivalités persistantes entre autorités décentralisées et déconcentrées Les fournisseurs de services (petites entreprises, régies communales, associations communautaires avec statut juridique, …) Raisons pour lesquelles l'acteur a un rôle -clé pour Protos de façon géné rale (tous les pays) : Ils sont importants pour assurer un service durable et de qualité; souvent délégués par l’autorité locale avec implication de représentation des consommateurs (veille). Caractéristiques de l'acteur au Mali (voir aussi ACC § 5.7 et 6.2): En milieu urbain , le secteur privé s’est développé spontanément au cours des années pour combler un vide laissé par les services publics. Ainsi, dans les zones périphériques et péri-urbaines, des nombreux privés fournissent de l’eau aux habitants, soit via des forages privés, soit via le service très développé des revendeurs d’eau (fontainiers). A Bamako, des nombreux quartiers ne sont desservis que par ces opérateurs, qui souvent ne sont pas organisés, ni reconnus comme étant des acteurs du secteur. Rarement ils sont recensés et contrôlés par les autorités. Bien que les opérateurs privés arrivent à assurer une gestion technique globalement de bonne qualité, il manque encore de transparence sur la gestion financière. Dans l’assainissement, les privés sont mieux organisés: il s’agit notamment des opérateurs qui effectuent la vidange des latrines via des camions/citerne. Les vidangeurs sont organisés en comités de vidangeurs au niveau de chaque commune, regroupés à leur tour en Syndicat. A ces privés s’ajoutent les vidangeurs manuels qui ne sont toutefois pas structurés. En milieu rural , la gestion des infrastructures hydrauliques reste essentiellement de type communautaire. Concernant l’assainissement, en milieu rural les opérateurs sont pratiquement inexistants mis à part quelque commerçant gérant des latrines publiques dans des marchés ou gares routières à titre d’activité secondaire. En dehors des opérateurs et exploitants, la majorité des autres acteurs privés du secteur est constituée par les maçons et artisans-réparateurs, les entreprises de travaux, les fournisseurs de matériel et les bureaux d’études et d’appui-conseil. Ces acteurs jouent un rôle important dans la construction et réhabilitation des infrastructures, dans l’entretien et les réparations, ainsi que dans le contrôle des travaux, dans la réalisation d’études et dans les activités de formation. Ces acteurs se sont considérablement développés en nombre au cours des dernières années, mais restent globalement peu professionnels et assez faibles en termes de compétences. Changements attendus au Mali (2017-2021): Pour les fournisseurs de services (hors mis bureaux d’études et d’appui-conseil et les entreprises de travaux ‰ Ils sont à même de gérer professionnellement les services d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement qui leur sont confiés; ‰ Ils sont suivis par les Services Communaux et les ST; ‰ Ils assurent professionnellement la manutention des infrastructures et ils peuvent compter sur une filière des pièces de rechange opérationnelle ‰ Ils sont activement impliqués dans les sensibilisations via une approche de « Sanitation Marketing ». Hypothèses qui expliquent pourquoi ces changements auront lieu au Mali: Les fournisseurs de service jouent un rôle au niveau du droit à l'eau et à l'assainissement. Par leur renforcement et par des relations correctes avec les autorités locales et avec les usagers, ils seront capables de développer leur métier et contribuer à l'atteinte de ce droit. Risques majeurs: La situation économique n'incite pas le secteur privé à prendre un rôle dans ce secteur; manque de volonté politique pour reconnaitre et accompagner la structuration du secteur privé encore souvent informel; fonctionnement des structures de gestion communautaires basées sur le volontariat > capacités limitées des membres, peu de stabilité (b) Gouvernement national – acteur à caractère et position spécifique (y compris démembrements) Raisons pour lesquelles l'acteur a un rôle -clé pour Protos de façon générale (tous les pays) : Double interlocuteur: (a) il doit faire respecter la législation, les directives et les normes et appuyer les autorités locales dans leur travail (relation avec les acteurs ci-dessus); (b) il peut améliorer sa législation, directives et normes sur base des leçons de terrain (issues des relations avec les acteurs mentionnés ci-dessous).

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Caractéristiques de l'acteur au Mali (voir aussi ACC § 5.2 et 5.7 et 6.2) : Les services publics et les services techniques déconcentrés créent le cadre général réglementaire à l’intérieur duquel la prestation des services peut se dérouler: la planification du secteur à long terme, le pilotage des aspects institutionnels et juridiques, la promulgation des normes techniques et la coordination entre toutes les parties concernées. Toutefois les capacités techniques et d’intervention des services déconcentrés de l’Etat (SDE), qui doivent veiller au respect des politiques par les Communes et leur fournir une appui-conseil pour un meilleur exercice de leurs fonctions, sont assez faibles. Ces administrations sont caractérisées par une gestion peu transparente et de conflits de compétences. En plus, les Services techniques sont en nombres insuffisant pour répondre à un besoin immense. Le secteur WASH n’occupe pas une place prioritaire dans l’agenda nationale, comme montré par la faible partie du budget national alloué à ce secteur et le manque de régulation (notamment au niveau des taxations, sanctions et de la reconnaissance des matières liés au WASH). En matière de décentralisation, malgré un cadre législatif clair et favorable, le transfert de ressources et moyens aux Collectivités territoriales ne suit pas le transfert de compétences, ce qui entrave l’efficacité du travail des élus et des équipes communales. Changements attendus au Mali (2017-2021) dans le cadre de ce programme: Régulation et suivi: ‰ il est prêt à tester, implémenter et diffuser des solutions innovantes et adaptées au contexte local; ‰ Les différents métiers du WASH (per. ex. gestionnaire, fontainière, vidangeur) sont officiellement reconnus.; ‰ il a renforcé et amélioré le contrôle et la taxation sur l’abstraction (préleveur- payeur) et le contrôle et les sanctions sur les rejets (pollueur-payeur); Gouvernance et décentralisation: ‰ il a amélioré le transfert de ressources financières aux collectivités; ‰ Les Services Techniques déconcentrés fournissent un appui-conseil efficace aux Communes et fournisseurs de services WASH Hypothèses qui expliquent pourquoi ces changements auront lieu au Mali: Le plaidoyer est nécessaire pour réaliser ces changements. Ceci se fait à travers le groupe sectoriel. Pour atteindre les changements, un plan et une stratégie de plaidoyer sont à définir en alliance avec les autres acteurs. Les expériences de terrain aideront à convaincre les autorités à effectuer les changements. Risques majeurs: Instabilité politique et sociale; Occurrence de conflit communautaire majeur; Remise en question de la politique de décentralisation; manque de volonté politique pour aller vers des vrais changements (c) Acteurs à position intermédiaire entre "chez qui" on attend des changements et "avec qui" collaborer pour appuyer les changements chez d'autres ONG locales Raisons pour lesquelles l'acteur a un rôle -clé pour Protos de façon générale (tous les pays) : Acteurs de développement avec des rôles très divers selon le contexte: plaidoyer, mise en œuvre de projets, fourniture de services, organisation de la société civile, … Dans certains cas ils sont des moteurs de développement, dans d'autres ils se profilent plus comme prestataires de service. Caractéristiques de l'acteur au Mali (voir aussi ACC § 5.1; 5.7 et 6.2): Au niveau national, la société civile est très variée: elle se compose des ONG nationales et internationales, des coopérations décentralisées, des associations des migrants, des associations de journalistes, etc. Malgré le grand nombre d’acteurs, la majorité des organisations maliennes interviennent surtout dans la mise en œuvre des actions de plaidoyer ou d’intermédiation sociale dans le cadre des projets menés par les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) et les ONG internationales. Les initiatives propres menées par ces structures sont limitées par leur manque de ressources et la faiblesse des compétences. Elles ont une faible capacité à monter des dossiers pour chercher des financements, ce qui leur rend encore très dépendant des ONG internationales. Elles présentent également peu d’organisation sectorielle et de spécialisation. A cause de ces faiblesses, la voix de la société civile au Mali n’est pas très influente au niveau des instances de prise de décision. Mais les structures de la société civile ont quand même le mérite de travailler en lien étroit avec la base et de contribuer ainsi à améliorer l’information et la participation des populations, renforçant le contrôle citoyen dans le secteur. Au Mali pour Protos, les ONG locales ont un rôle d’Ingénierie Sociale auquel on associe progressivement le plaidoyer. Protos veille à ce qu’elles aient les capacités de faire correctement leur travail à travers un trajet de renforcement des capacités. Changements attendus au Mali (2017-2021) dans le cadre de ce programme: ‰ Elles facilitent le processus de développement; ‰ Elles prennent le devant pour le plaidoyer et l’articulation des acteurs;

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‰ Elles assument la responsabilité du renforcement de capacités des autorités locales, des associations des usagers et des fournisseurs de services, et du changement des comportements des populations. Hypothèses qui expliquent pourquoi ces changements auront lieu au Mali: Les ONG IS sont des partenaires de Protos avec qui on a bâti un trajet de R/C basé sur une analyse SWOT réalisée conjointement et avec qui on collabore étroitement à travers la définition et la mise en œuvre commune d’un Plan de sensibilisation. Elles représentent un facteur de succès pour la sensibilisation et la mobilisation à l’échelle locale, ainsi que pour l’appui aux Communes. Risques majeurs: Changements importants avec divergence d'approche et/ou diminution d'adhésion au programme chez les partenaires Groupe sectoriel / lieu d'échange du secteur Raisons pour lesquelles l'acteur a un rôle -clé pour Protos de façon générale (tous les pays) : S'il existe, il peut être le moteur pour créer et divulguer une vision partagée sur les politiques de l’eau dans un pays, basée sur les leçons apprises des programmes innovants testés sur le terrain. Caractéristiques de l'acteur au Mali: La CAEPHA (Coalition pour l’accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement) et la CN-CIEPA (Coalition nationale - Campagne internationale pour l’eau potable et l’assainissement), l’Alliance WASH et le Groupe Pivot AEPHA sont des réseaux qui regroupent en leur sein des dizaines d’organisations de la société civile et qui sont actives au niveau du plaidoyer. Ces structures ont contribué à la réalisation de plusieurs initiatives intéressantes appuyées et financées par leurs partenaires internationaux. Elles restent pourtant très dépendant des financements extérieurs et des ONG internationales. Changements attendus au Mali (2017-2021) dans le cadre de ce programme: ‰ Ils sont à l’écoute des acteurs et se font inspirer par des solutions provenant d’autres intervenants. ‰ Ils font un suivi de la mise en œuvre des programmes nationaux. Hypothèses qui expliquent pourquoi ces changements auront lieu au Mali: Protos et ses partenaires doivent pouvoir faire des alliances avec les PTF pour inciter des changements. La R/A donnera des inputs intéressants à partager. Risques majeurs: Manque de volonté politique au niveau national, manque de dynamisme des PTF et/ou de concertation entre eux (priorisation d’agendas et modes opératoires internes aux structures). Autres acteurs de développement: bailleurs, universités / centres de recherche ou de formation, réseaux, ONG complémentaires … Rais ons pour lesquelles l'acteur a un rôle -clé pour Protos de façon générale (tous les pays) : Acteurs importants pour des échanges et avec qui une collaboration ponctuelle est possible pour faciliter les changements voulus chez les autres acteurs, mais chez qui on n'envisage pas des changements, hors le souhait qu'ils soient inspirés par les résultats de nos actions R/A. Caractéristiques de l'acteur Mali (voir aussi ACC § 6.2): Les acteurs de la société civile internationale, bien qu’ils aient plus de compétences et de moyens d’influence que leurs confrères nationaux, ont parfois une vision restreinte car limitée à leurs zones ou domaines d’intervention spécifiques, et ils peinent à entreprendre des actions conjointes en raison d’une certaine rivalité. Changements attendus au Mali (2017-2021) dans le cadre de ce programme: ‰ Ils échangent les bonnes expériences avec Protos par une participation active aux ateliers et autres évènements; ‰ Ils sont prêts à tester, implémenter et diffuser des solutions innovantes et adaptées au contexte local proposées par Protos ou d’autres acteurs; ‰ Ils partagent leurs solutions innovantes volontairement avec Protos. Hypothèses qui expliquent pourquoi ces changements auront lieu au Mali: ils sont intéressées par des méthodes qui ont prouvé leurs résultats sur le terrain et ils sont prêts à les adopter. Risques majeurs: Agendas trop chargés. Visions et priorités parfois trop différents.

II.6.3.4 Présentation schématique de la théorie de changement Le dessin sur la page après le § II.6.4 résume la TDC. La TDC est à lire de droite à gauche. A droite se trouvent les objectifs globaux de Protos, identiques pour tous les pays (sphère d'impact). Au milieu se trouve la sphère d'influence. A ce niveau on retrouve les 7 types d'acteurs et les changements voulus à leur niveau pour ce pays. A gauche se trouvent les stratégies (sphère de contrôle). Les flèches représentent les relations entre les 3 sphères.

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II.6.3.5 Suivi de la théorie de changement Les changements voulus se reflètent dans les résultats et activités du cadre logique. Le suivi du cadre logique impliquera donc automatiquement le suivi des changements de la TDC. Ce suivi se fait à travers des scénarios de suivi qui sont développés par indicateur. Un tel scénario précise: comment le mesurer (outil), quand (calendrier), la répartition de travail pour le suivi (entre Protos et partenaires, même la personne au sein de chaque structure), comment traiter des données etc. Chaque scénario est accompagné de ses outils, fiches etc. Il est développé de façon participative avec les partenaires.

II.6.3.6 Logique d'intervention du programme La TDC pays présentée ci-haut sera mise en œuvre par différents projets/programmes de Protos au Mali. Le présent programme ne concerne que quelque aspect de cette TDC et à lui seul il n’ambitionne pas à atteindre à tous les changements envisagés ci-haut, qui seront obtenus uniquement grâce à l’effort synergique entre ce programme et les autres de Protos au Mali.

II.6.3.6.1 Objectif spécifique D’ici 2021, l’accès à l’eau (potable et productive), l’hygiène et l’assainissement dans le District de Bamako et les Régions de Koulikoro et Mopti est amélioré de façon participative, durable et équitable L’amélioration de l’accès aux infrastructures d’eau et d’assainissement sera obtenue grâce aux réalisations prévues dans le R1, qui vont permettre d’augmenter la proportion des populations ayant un accès à des services d’approvisionnement d’eau et d'assainissement efficaces, efficientes et durables. La durabilité couvre de manière transversale l’ensemble des résultats (cf. §. II.6.1 – Résumé synthétique du programme et § II.6.9.3.2 – Durabilité). La RA qui sera exécuté dans le cadre de ce programme sera elle aussi focalisée sur la durabilité (par ex. durabilité du fonctionnement d’un cadre de délégation). La participation et l’équité sont assurées par le Comité de Pilotage, qui permet le partage des planifications et des rapports (Responsabilité mutuelle) par l’ensemble des acteurs concernés: Etat, communauté, collectivité, intervenants; ainsi que par l’approche basée sur la Maitrise d'Ouvrage Communale (MOC), qui permet une appropriation à 3 niveaux: (i) Responsabilisation de la collectivité locale dans le pilotage, positionnement, programmation, planification, exécution et gestion du programme; (ii) Implication des groupes cibles et des bénéficiaires finaux dans la mise en œuvre; (iii) Rapprochement entre services techniques – société civile – collectivité locale – secteur privé local.

II.6.3.6.2 Résultat 1 D’ici 2021, la disponibilité en infrastructures d’eau et d’assainissement est accru dans les Communes I et IV du District de Bamako et dans la Commune de Mountougoula dans la Région de Koulikoro. Comme précisé dans le paragraphe II.6.9.1.2, en termes d’accès à l’eau potable et aux infrastructures d’assainissement, il reste des besoins non couverts aussi bien dans la ville de Bamako que dans la Commune Rurale de Mountougoula 45 . La réalisation d'infrastructures n'est pas une simple activité en soi, mais le fruit du processus de MOC dans lequel les communes prennent leur rôle en main au niveau de la planification, identification, la procédure de marché public pour la réalisation, le suivi des travaux, etc. Pour augmenter cet accès le programme prévoit à Bamako la réalisation des infrastructures d'eau (9 points d'eau: BF et Kiosques à eau) et d'assainissement (4 blocs de latrines scolaires, 1 REFAID 46 avec env. 70 branchements, contribution à 1 station de traitement de boues de vidanges (STBV) 47 ); à Mountougoula la réalisation/réhabilitation d’infrastructures d'eau (12 points d'eau, 2 Systèmes solaires avec utilisation

45 A cause contexte sécuritaire qui prévoit dans la Région de Mopti il n’est pas prévu de réaliser des infrastructures dans cette zone. 46 Réseaux d’Egouts à Faible Diamètre 47 Initialement il était prévu, dans le cadre de ce programme, de réaliser une STBV qui allait s’ajouter à celle prévue par le projet de Protos – ACASIA/UE – en Commune I. Suite aux réductions budgétaires, il ne sera plus possible de réaliser cette 2 ème station. A la place, il est désormais prévu de contribuer à la STBV du projet UE/ACASIA, en vue d’accroitre sa capacité de traitement.

Protos vzw/asbl 31/03/2017 226 / 345 Programme 2017-2021 – version révisée mars 2017 Mali multiple (potable, agricole et pastorale) et d'assainissement (10 blocs de 3 latrines dans 5 Ecoles) ainsi que des réaménagements de périmètres/jardins maraîchers (2 jardins et 10 puits maraîchers). Dans le cadre de ce résultat et dans le but de rechercher et développer des solutions appropriées au contexte et aux problèmes locaux, selon une approche D4D 48 il est prévu de tester un système de prépaiement de l’eau à installer sur les points d’eau comme modèle alternatif de paiement dans les communautés. Dans ce même sens, ce programme compte développer un call-center pour optimiser la mise en contact de l’offre et de la demande en services de vidange selon les types de fosses, leur volume, la localisation et la capacité des vidangeurs et une application smartphone pour accompagner et faciliter la gestion des services de vidange.

II.6.3.6.3 Résultat 2 D'ici 2021, la population des quartiers d’intervention des Commune I et IV (District de Bamako), de la Commune de Mountougoula (Région de Koulikoro) et de la Commune de Kewa (Région de Mopti) a adopté de bonnes pratiques en matière d’eau, hygiène et assainissement. La sensibilisation des ménages par les ONG IS 49 permet un réel changement de comportement en hygiène (hygiène de l’eau, hygiène alimentaire, assainissement du cadre de vie). Cette sensibilisation repose sur la mise en œuvre d’un Plan de sensibilisation, qui sera défini avec chaque ONG au début du programme et réactualisé chaque année. L’objectif global du plan de sensibilisation est de disposer d’un document con- sensuel et adéquat qui répond aux objectifs d’information et de formation face aux défis d’assainissement. En milieu rural le principal défi reste l’augmentation, sans subvention, des réalisations de latrines par les ménages et du respect par la population (et notamment les enfants) des règles d’hygiène minimale (tel que le lavage des mains à l’eau savonneuse). Pour ce faire Protos prône l’approche Assainissement Total Piloté par la Communauté (ATPC) couplée au WASH IN SCHOOL & WASH IN HEALTH. Une attention particulière sera accordée au maintien dans le temps de l’état FDAL 50 pour les villages qui ont obtenu ce statut (notamment dans la Région de Mopti). Dans les quartiers d’intervention de Bamako , le focus sera mis sur toute la filière de l’assainissement: la promotion de la construction et amélioration de latrines et lavoir-puisards, le branchement aux réseaux de mini-égouts, l’adhésion aux services de vidange, ainsi que de l'utilisation des boues hygiénisées issues de la station de traitement. Ce résultat prévoit une Recherche-Action (RA) sur la mise en application de la Stratégie Nationale Post-FDAL (en milieu rural) et sur le développement d’un mix d’approches classiques (comme les sensibilisations de masse) et innovantes (comme le marketing social et l'ATPC urbain), avec pour but de favoriser la durabilité de ces changements. Activités principales: réaliser des études et élaborer des Plans de sensibilisation/promotion; renforcer les capacités des ONG IS en matière de nouvelles approches de sensibilisation/promotion; sensibilisation et recyclage des populations sur les comportements à risques liés à l'eau, l'assainissement et l'hygiène.

II.6.3.6.4 Résultat 3 D’ici 2021, les ressources en eau sont mises en valeur selon les principes GIRE de la Commune de Mountougoula (Région de Koulikoro) et la Commune de Ouroubé Doudé et Konna (Région de Mopti) En zone sahélienne le maraîchage est une activité destinée essentiellement aux femmes qui leur permet de varier l’alimentation familiale (l’introduction des légumes et fruit) et de créer une activité génératrice de revenu en vendant le surplus. Cependant, deux principaux problèmes seront à relever: le tarissement des puits traditionnels et la connaissance encore limitée des maraîchers sur les techniques de production et de valorisation de l’eau. Une priorité sera accordée aux périmètres qui feront l’objet d’une adduction d’eau via les SHVA solaires. Ce volet aura pour but d’améliorer l’optimisation de la gestion et exploitation des jardins maraîchers existants à travers la formation et l'accompagnement des organisations de producteurs

48 Digital for Development 49 Ingénierie sociale 50 Fin de la Défécation à l’Air Libre

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(valorisation de l’eau, respect du calendrier cultural des spéculations maraîchères, utilisation des intrants, transformation et commercialisation). A l’intérieur de ce résultat Protos compte mener une RA sur la gestion des points d’eau à utilisation multiple - potable, agricole, pastorale. Activités principales: Réaliser un diagnostic des facteurs de blocage pour l'exploitation des superficies actuelles et identifier les options pour l'intensification ou l'extension des exploitations; Former et accompagner les groupements de producteurs/productrices maraîchers dans les techniques culturales, les techniques d’aménagement, les techniques de protection; Former les communes, chefs villageois, organi- sations paysannes et communautés dans les principes de la GIRE; Appuyer à l’élaboration de conventions locales pour la gestion des ressources en eau dans une approche GIRE, et le suivi de leur application.

II.6.3.6.5 Résultat 4 D'ici 2021, la gestion des services d’eau potable et d’assainissement est améliorée dans les Commune I et IV (District de Bamako), de la Commune de Mountougoula (Région de Koulikoro) et les Communes de Konna, Korombana, Fatoma et Ouroubé Doudé (Région de Mopti). En termes de services d’assainissement et d’approvisionnement en eau, l’enjeu principal reste d’appuyer les acteurs clés, notamment les autorités locales, les associations des usagers et les fournisseurs de services pour garantir la durabilité des ouvrages. Il sera dans ce résultat que Protos mettra en œuvre sa stratégie d’appui et de renforcement de capacités (RC) au profit de ces acteurs. Si à Bamako et dans la Région de Mopti Protos appui et forme les Communes depuis longtemps avec des bonnes avancées en termes de RC, la situation est bien différente à Mountougoula, ou les élus n’ont pratiquement jamais été formés en MOC. Chaque Commune sera donc appuyée en fonction de ses besoins. Un trajet de RC dans toutes les phases de la MOC sera élaboré pour Mountougoula, ainsi qu’une stratégie de pérennisation des acquis en termes de gestion et suivi des services Eau Potable et Assainissement (EPA) pour Bamako et Mopti. Les opérateurs intervenant dans les services d’eau et d’assainissement à Bamako (gestionnaires des Points d’Eau, des REFAID, vidangeurs, opérateur du centre d'appels et de la station de traitement) seront renforcés en gestion technique, administrative et financière de leur business. En milieu rural les structures de gestion seront renforcés, ainsi que les artisans-réparateurs, revendeurs de pièces et les électromécaniciens qui réparent les ouvrages complexes/mixtes. Dans la Région de Mopti, les Unions d’Usagers, structures de 2 nd dégrée créées lors du programme antérieur, seront également appuyées. En fin, les usagers organisés seront appuyés dans la veille citoyenne et le plaidoyer au niveau local. Dans la Stratégie nationale de l’eau potable, il est recommandé la mise en place d’un cadre de délégation de gestion, qui réunit les acteurs impliqués dans la gestion déléguée des ouvrages publics, en vue d’assurer la durabilité et continuité du service. Via son approche fondée sur la RA, Protos ensemble avec les Communes partenaires œuvrera à améliorer leur fonctionnalité et cherchera comment rendre pérenne leur financement (notamment en cas d’absence des financements externes). Pour pleinement jouer son rôle dans le RC des acteurs cités ci-haut, les ONG IS seront renforcées en matière de renforcement de la société civile et la professionnalisation du secteur privé. Activités principales: élaboration participative de trajets de RC; formation et accompagnement des Communes, fournisseurs de service, société civile et ONG IS; suivi-évaluation des trajets de RC.

II.6.3.6.6 Résultat 5 D'ici 2021, les expériences sont capitalisées et utilisées dans les échanges entre acteurs du secteur, le plaidoyer au niveau local et national et l’information vers le grand public L’Echange et Diffusion de Connaissances (EDC) est indispensable pour rester capables de réfléchir, d’apprendre de nos succès et de nos erreurs, d’améliorer et d’adapter nos méthodes, nos approches et nos outils, dans le but de donner des réponses adéquates aux défis de la gouvernance durable de l’eau et de l’assainissement. Dans ce sens l’EDC est étroitement lié à la RA: la RA vise en premier lieu une amélioration d’une situation donnée par le développement des réponses spécifique, tandis que l’EDC vise une amélioration des connaissances par le biais de ces réponses.

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Au Mali dans le cadre de ce programme, Protos ambitionne partager ses expériences et connaissances avec d’autres acteurs, pour ainsi augmenter notre contribution à l’amélioration du secteur WASH. Au titre de ce programme l’EDC se focalisera essentiellement sur les expériences acquises dans: (i) l’appui à la MOC, avec un focus sur la pérennisation de CDG; (ii) la promotion de la GIRE, avec un focus sur la gestion des PE à utilisation mixte (potable, agricole, pastorale); (iii) l'ATPC et durabilité post-FDAL, effets et gestion des réseaux de mini-égout, opérationnalisation de la filière GBV; (iv) la collaboration avec les différents Services Techniques impliqués dans le secteur. L’EDC nous permet ainsi de renforcer notre position en tant qu’acteur clé dans le secteur WASH et, par conséquence notre force de plaidoyer (voir également § II.6.9.2. - Description de l'efficacité: choix stratégiques en lien avec le CSS - ‘‘Glocalisation’’ et plaidoyer/ échange et diffusion de connaissances). Activités principales: (i) Elaborer une stratégie de communication; (ii) Capitaliser les expériences; (iii) Diffuser et utiliser les produits dans les échanges, le plaidoyer et l’information vers le grand public au niveau local et national.

II.6.4 Prise en compte des recommandations du dialogue stratégique sur le CSC

Recommandations Prise en compte par Protos dan s ce programme Proposer la TOC dans chaque TOC élaborée (voir § II.6.3 ) programme Partager les synergies qui se Les acteurs Belges (dont Protos) se sont engagés à se ré unir concrétisent avec le Bureau annuellement pour répondre aux enjeux de coordination à travers la diplomatique création d’un Cadre de Concentration. Ce cadre permettra de lancer dès Partager l’expérience du le début du programme les réflexions sur les possibilités d’échanges FBSA sur les synergies et d’expertises et les modalités de valorisation des expériences réussies complémentarités dans un durant les 5 ans du programme. Au minimum une réunion/atelier par an, programme multi-acteurs réunissant les OSC/AI du Mali sera organisée. Parmi ces réunions, il y en aura au moins une qui aura trait au partage des leçons apprises et bonnes pratiques du travail en synergies dans le cadre du FBSA. Une autre sera consacrée à la préparation des synergies pour le programme futur (2022-2026). L’ensemble de ces rencontres auront ainsi au moins deux sujets d’ordre du jour en commun: (a) analyse collective de l’évolution socio-politique et mesure d’atténuation des éventuels risques sur les activités sur financement DGD; et (b) Avancées des activités des acteurs et besoins d’expertises spécifiques. Protos, ayant déjà assumé le rôle de point focal du secteur Eau-Hygiène-Assainissement pour l’ACC/CSC, va se proposer pour couvrir cette même responsabilité lors de ces Cadres de Concertation. Elaborer une analyse Analyse des risques individuelle élaborée (voir chap. II.6.5 ). Cependant , individuelle des risques ainsi au regard du contexte de crise complexe auquel le Mali fait face, les que des mesures rencontres du Cadre de Concertation ci-dessus permettront également d’atténuation d’alimenter les analyses respectives de risque et aider à ajuster les mesures d’atténuation de chacun, en tenant compte de la spécificité des modes et des zones d’intervention de chacun. La situation politico- sécuritaire du pays pouvant être volatile, les ACNG se donnent la liberté d’organiser des rencontres plus régulières en fonction des besoins.

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II.6.5 Analyse de risques Les risques mentionnés ci-dessous sont d'une côté liés aux changements attendus chez les différents acteurs (voir risques dans la Théorie de Changement), et d'autre côté liés à la logique d'intervention (voir chapitres II.6.3.3 et II.6.7). Estimation du risque (1) Gestion du risque (pour les niveaux hauts et extrêmes) Suivi du risque Source et nature du risque P E N I Traitement Responsable Timing Responsable Quand La fermeture de l’Antenne de Sevaré et la concentration du Insécurité politique, sociale Programme dans le District de Bamako et le Cercle de Kati, Protos Protos 3 3 2 Permanent Permanent et physique; réduisent déjà ce risque. Aussi: respecter des consignes de (RepRes) (RepRes) sécurité, conformément aux règles adoptées par l’UE et les NU. Occurrence de conflit Voir ci-dessus. Si le conflit devrait prendre une dimension Protos Protos communautaire majeur 2 5 3 nationale et s’approcher de Bamako et du Cercle de Kati, Permanent Permanent (RepRes) (RepRes) (guerre; conflit armé) fermeture de la CAR-Mali et retrait temporaire du pays. Plaidoyer pour une stratégie adaptée et la définition équitable Protos; Contexte économique 2 3 2 de la contribution financière des Communes et du groupe cible, AUEP; Permanent Protos Permanent instable ainsi que du prix de vente de l’eau. Communes Approche consolidée basée sur la MOC, avec Protos comme Protos; Protos; Com- Remise en question des En occurrence Maitre d’ouvrage délégué, qui en cas de besoin peut assumer Communes; munes; Ser- En l’occur- politiques sectorielles ou de 1 3 1 pas d’actualité une régie directe. Implication poussée du Gouvernorat, des Services vices; Comité rence décentralisation présentement Services étatiques et des Communes dans la mise en œuvre étatiques de Pilotage Renforcer les actions d’assainissement urbain; sensibilisation Protos; Permanent + Protos; Périodique Evènement climatologique sur le Changement de comportements. Etude d’impact ONG d’IS; avant saison partenaires; (réseaux et extrême; évènements 2 4 2 environnemental avant la réalisation des ouvrages. Monitoring AUEP; de pluies + si services cadres con- épidémiologiques majeurs périodique de la qualité de l’eau. Activité WASH d’urgence Communes sècheresse techniques certation Mobilisation insuffisante Formaliser un accord de collaboration clair avec les Services En occurrence : Protos; Gouvernorat Périodique des services techniques de techniques. Mettre à leur disposition les moyens matériels en Peu probable; 3 2 2 Gouvernorat Services (Comité de l’Etat par manque de cas de nécessité. Veiller à qu'ils accomplissent leur mission approche techniques pilotage) ressources régalienne en s’appuyant sur les lois et textes en vigueur. testée Faire de la GIRE-CC le cadre référentiel de la stratégie. Protos; ONG Périodique Conflits importants entre Protos; ONG Promouvoir le dialogue et la concertation à travers des cadres d’IS; AUEP (cadres communautés et 2 3 2 d’IS; Permanent de concertations. Promouvoir et appuyer la signature de Communes concertatio groupements d’utilisateurs PNE Mali conventions collectives de gestion de ressources naturelles. Services d'état n GIRE) Changements importants Approche inclusive et participative dès la conception. Réunions Périodique En l’occurrence : chez les partenaires avec de coordination et de concertation périodiques. Comité de Protos; ONG (Comité de Protos Peu probable; divergence d'approche 1 3 1 pilotage. Impliquer des personnes ressources non-élues dans d’IS; AUEP; pilotage et (RepRes) partenariats et/ou diminution les communes. Restitution et diffusion de la nouvelle stratégie Communes cadres con- solides d'adhésion au programme Protos et programmation participative de sa mise en œuvre certation) (1) P = Probabilité; E = Effets; N = Niveau du risque; I = Impact sur résultat …; 1 représente le niveau le moins élevé; 5 celui le plus élevé.

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II.6.6 Fiche de l'objectif spécifique

Outcome D’ici 2021, l’accès à l’eau (potable et productive), l’hygiène et l’assainissement dans le District de Bamako et les Régions de Koulikoro et Mopti est amélioré de façon participative, durable et équitable IATI activity identifier M4.6 Pays Mali Cet outcome/objectif est-il couvert pas un CSC? Oui Province(s) / état(s) ciblé(s) Niveau administratif 1 Niveau administratif 2 Niveau administratif 3 Localité Commune I – Bamako District de Bamako Commune I / / Commune IV – Bamako District de Bamako Commune IV / / Commune de Mountougoula Région de de Kati Commune de Mountougoula / ONG AMASBIF District de Bamako Commune I / / ONG ADeCB District de Bamako Commune IV / / ONG à déterminer pour Région de Koulikoro Cercle de Kati Commune de Mountougoula / Mountougoula ONG Action Mopti Région de Mopti Cercles de Mopti et de Djenné A définir A définir Localisation de l'intervention District de Bamako Commune I et IV / A définir Région de Koulikoro Cercle de Kati Commune de Mountougoula A définir Région de Mopti Cercles de Mopti et de Djenné A définir A définir Coordonnées GPS de Longitude B Bamako et Mont.: 12° 38′ 00″ N Latitude Bamako et Mont.: 7° 59′ 00″ O l'intervention Mopti: 14° 29′ 23″ N Mopti: 4° 10′ 48″ O Groupe-cible Chefs de quartier et Comités de quartier; Chefs de villages et Comité de Village; Producteurs & productrices maraichers; Fournisseurs des services WASH; Comités de gestion (des points d’eau, des SHVA, des REFAID; Scolaires; etc.); Nombre de bénéficiaires 370.000 personnes Secteur principal 140xx Eau et Assainissement Interactions des demandeurs Pas d'application Autres organisations impliquées VSF-Belgique; SOS-Faim; VECO; CTB; Via DON BOSCO; CRB; Oxfam Solidarité; Practica Foundation ANGESEM; SYNACOR; Services Techniques de l’Etat (DRH; DRACPN; DRA; DRS; AE); les réseaux et les plates-formes telles que Groupe Technique WASH du FONGIM; le Cluster WASH; la CAEPHA, la CN-CIEPA, l’Alliance WASH et le Groupe Pivot AEPHA Coûts opérationnels de l'outcome/objectif spécifique (total) 2.568.544,68 EUR

Markers Environnement 2 RIO: CC adaptation 2 Bonne Gouvernance 2 Droits des enfants 1 RIO: désertification 1 RIO: CC mitigation 0 Santé génésique, maternelle, néonatale et infantile (SGMNI) 0 Trade development 0 RIO: biodiversité 0 Genre 1 HIV/Aids 0

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II.6.7 Cadre logique – description de l'objectif spécifique et des résultats

Note: les hypothèes et conditions préalables sont déjà traitéées dans la Théorie de changement (voir II.6.3.3) et l'analyse de risques (voir II.6.5).

Zone Ligne de base Valeur année 3 Valeur année 5 Source de vérification Cible(s) stratégique(s) CSC 1; 2; 3; 4; 6 Outcome / objectif spécifique D’ici 2021, l’accès à l’eau (potable et productive), l’hygiène et l’assainissement dans le District de Bamako et dans les Régions de Koulikoro et Mopti est amélioré de façon participative, durable et équitable. IO.1: Proportion des Bamako 20% 45% 60% Inventaire des populations ayant un accès à un Koulikoro 0% 50% 70% PEM; Rapport point d'eau géré de manière étude finale; Base Mopti 60% 70% 75% efficace, efficiente et durable de données SIGMA NB: Les populations cibles sont: les usagers de 186 PE publics dans CI et CIV de Bamako (env. 75.000 pers), la population de la Commune de Mountougoula à Koulikouro (env. 20.000 pers), les usagers de 172 PEM dans les Communes de Konna, Korombana, Fatoma et Ouroubé Doudé à Mopti (env. 94.000 pers) = 189.000 pers. Pour Bamako et Mopti la valeur de base est égale au résultat attendu à la fin du programme 14-16. IO.2: Proportion des Bamako 65% 75% 80% Enquête CAP populations ayant un accès à un Koulikoro 15% 25% 40% initiale-finale service d'assainissement Mopti 60% 70% 80% efficace, efficiente et durable NB: Les populations cibles sont: la population de 7 quartiers périphériques des Communes I et IV de Bamako (env. 230.000 pers), la population de la Commune de Mountougoula à Koulikoro (env. 20.000 pers), la population de la Commune de Kewa à Mopti (env.25.000 pers) = 275.000 pers. A Bamako il s’agit de l’accès à un service de vidange professionnel; à Koulikoro et Mopti de l’accès à des latrines. L’enquête CAP fournira la valeur de base pour Bamako et Koulikoro, pour Mopti cette valeur est égale au résultat attendu à la fin du programme 14-16. IO.3: Augmentation des Koulikoro 250 000 FCFA/ha 400 000 FCFA/ha 500 000 FCFA/ha Rapport études bénéfices moyens par Mopti 900 000 FCFA/ha 950 000 FCFA/ha status quo diagnostic; Rapport producteurs/ productrices des étude finale NB: Les populations cibles sont: 225 producteurs/productrices à Koulikoro (Mountougoula) et 1.000 jardins maraîchers et producteurs/productrices à Mopti (Kewa et Nema Badenyakafo). Les valeurs de base et cibles seront validés par un périmètres irrigués diagnostic au début du programme. Résultat 1 D’ici 2021, la disponibilité en infrastructures d’eau et d’assainissement est accrue dans les Communes I et IV du District de Bamako et dans la Commune de Mountougoula de la Région de Koulikoro IR.1.1: Nombre supplémentaire Bamako 186 PE publics dans les quartiers; +2 PE dans les quartiers; status quo Rapports de suivi d'infrastructures d’eau 12 PE dans les écoles +7 PE dans les écoles (les infrastructures seront des communes et fonctionnelles Koulikoro 48 PEM dans les villages; +10 PEM dans les villages; réalisées lors des 3 premières ST; Base de dans les écoles: N/D +4 PEM dans les écoles années de mise en œuvre) données SIGMA

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NB: Dans les 6 quartiers de la Commune I et IV il y a 15 écoles; dans la Commune de Mountougoula il y en a 12. N/D: La ligne de base n’est pas disponible (données du PDESC non fiables). Elle sera complétée au début du programme IR.1.2: Nombre supplémentaire Bamako 136 latrines scolaires; +12 latrines scolaires; status quo Enquêtes CAP; d'infrastructures 459 branchements à 4 REFAID; +1 REFAID avec 70 branch.; (les infrastructures seront Rapports des ONG d’assainissement 0 STVB +1 STBV (voir note bas page n°47) réalisées lors des 3 premières IS, communes et ST 51 fonctionnelles Koulikoro N/D +30 latrines scolaires années de mise en œuvre) IR.1.3: Superficies de Koulikoro N/D +2 ha +4,5 ha Rapport diagnostic; périmètres/ jardins maraîchers Mopti 8 ha périmètre maraîcher (PM); +1ha PM; +1,5 ha PM; Rapports de suivi 52 valorisées 111 ha périmètre rizicole (PIV) +2ha PIV +3,5 ha PIV des ONG IS Résultat 2 D'ici 2021, la population des quartiers d’intervention des Commune I et IV (District de Bamako), de la Commune de Mountougoula (Région de Koulikoro) et de la Commune de Kewa (Région de Mopti) a adopté de bonnes pratiques en matière d’eau, hygiène et assainissement. IR.2.1: Pourcentage de la Bamako 68% 75% 80% Enquêtes CAP; population des zones cibles Koulikoro 5% 25% 35% Rapports de suivi ayant amélioré leurs pratiques des ONG IS Mopti 60% 70% 80% d'hygiène et d'assainissement NB: Populations cibles: voir IO.2. Les pratiques à évaluer varient par zone d’intervention. Les valeurs de base et cibles seront validés sur base d’une enquête CAP qui sera réalisé au début du programme. IR.2.2: Nombre de Bamako 110 latrines et 200 lavoir-puisards +200 latrines/lavoirs-puisards +330 latrines/lavoirs-puisards Enquêtes CAP; latrines/lavoirs-puisards Koulikoro N/D +300 latrines status quo Rapports de suivi fonctionnels construits- des ONG IS, Mopti 1200 latrines +700 latrines status quo réhabilités sans subvention communes et ST NB: Pour Bamako et Kewa la valeur de base est égale au résultat attendu à la fin du programme 14-16. IR.2.3: Nombre de "écoles Bamako 2 +4 status quo Rapport de propres" ayant maintenu ce Koulikoro N/D +5 status quo missions; statut jusqu'à la fin du projet Rapports des ONG Mopti 2 +5 status quo IS, communes et ST NB: Protos intervient dans 4/15 écoles à Bamako, 5/12 écoles à Mountougoula, et 5/15 écoles à Kewa. En total 8.9000 élèves seront touchés (6.000 dans la CI et CIV de Bamako, 1.500 à Mountougoula et 1.400 à Kewa) Résultat 3 D’ici 2021, les ressources en eau sont mises en valeur selon les principes GIRE de la Commune de Mountougoula (Région de Koulikoro) et la Commune de Ouroubé Doudé et Konna (Région de Mopti) IR3.1: Nombre de conventions Koulikoro 0 +2 (signées) +2 (suivies) Convention GIRE; de gestion locale des ressources Mopti 2 status quo (focus sur suivi) status quo (focus sur suivi) PV cadres de en eau signées et suivies concertation

51 STBV = Station Traitement Boues de Vidange; REFAID = Réseau d'Egout à Faible Diamètre 52 PM = Jardin Maraîcher; PIV = périmètre irrigué villageois (riziculture)

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IR3.2: Pourcentage de Koulikoro 10% 20% 30% Rapports des ONG producteurs/-trices qui Mopti 30% 40% 50% IS et ST; enquêtes appliquent des techniques de au début, à mi- NB: Les populations cibles sont: 225 producteurs/-trices à Mountougoula et 1.000 producteurs/-trices à Kewa et Nema valorisation d’eau dans leurs parcours et à la fin Badenyakafo. Les valeurs de base et cibles seront validés par un diagnostic au début du programme. périmètres/jardins du programme Résultat 4 D'ici 2021, la gestion des services d’eau potable et d’assainissement est améliorée dans les Commune I et IV (District de Bamako), de la Commune de Mountougoula (Région de Koulikoro) et les Communes de Konna, Korombana, Fatoma et Ouroubé Doudé (Région de Mopti) IR.4.1: Degré moyen Bamako 70% 80% 90% Etude diagnostic de d'application de la MO par les Koulikoro 0% 30% 50% base; enquêtes à Communes en gestion/suivi des mi-parcours et à la Mopti 70% 80% 90% services de l'eau et fin du projet l'assainissement NB: Les sous-indicateurs à évaluer varient par zone d’intervention et seront défini lors de la formulation des trajets de RC des Communes. La valeur de base pour Bamako/Mopti se base sur le résultat attendu à la fin du programme 14-16.

IR.4.2: Degré moyen de Bamako 20% 40% 60% Rapports du performance (technique et Koulikoro 0% 50% 70% programme; financière) des fournisseurs des Rapports de suivi Mopti 60% 70% 80% services d'eau potable et des communes et d'assainissement NB: La valeur de base pour Bamako/Mopti se base sur le résultat attendu à la fin du programme 14-16. ONG IS IR.4.3: Nombre de femmes sur Bamako 60% 65% 65% Rapports du les postes-clé des structures de Koulikoro 5% 20% 40% programme, ONG gestion IS et communes Mopti 40% 45% 45% NB: La valeur de base pour Bamako/Mopti se base sur le résultat attendu à la fin du programme 14-16. Résultat 5 D'ici 2021, les expériences sont capitalisées et utilisées dans les échanges entre acteurs du secteur, le plaidoyer au niveau local et national et l’information vers le grand public IR.5.1: Nombre de personnes Global 120 personnes par les produits 300 par les produits du 500 par les produits du Rapports du atteintes par la présentation R/A du programme 14-16; 0 pour programme 17-21 programme 17-21 programme et des des produits de capitalisation les produits du programme 17-21 ONG IS Typologie des activités Réalisation d’infrastructures d’eau (potable et productive) et d’assainissement; réalisation d’études; élaboration participative de trajets de RC; élaboration de Plans de sensibilisation; sensibilisation/promotion d’hygiène et d’assainissement dans les communautés, les écoles et les centres de santé; formation et accompagnement des groupements de producteurs/productrices dans les techniques culturales; formation dans les principes de la GIRE; appui à l’élaboration et l’application de conventions locales pour la gestion des ressources en eau; formation et accompagnement des Communes en MOC; formation des fournisseurs de services en gestion administrative et financière; appui aux usagers organisés dans la veille citoyenne; SE; RA; capitalisation d’expériences; plaidoyer

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II.6.8 Budget – coûts opérationnels de l'objectif

Programme Collaborer pour l'eau, pour un futur durable. - Budget 2017-2021 - CSC6 - OSS1

2017 2018 2019 2020 2021 Grand Total

Coûts opérationnels 1. Partenaires 24 468,07 44 012,03 53 097,99 49 439,22 47 609,83 218 627,13 Investissement 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Fonctionnement 4 390,53 6 097,96 6 951,68 6 951,68 6 951,68 31 343,52 Personnel 20 077,54 37 914,07 46 146,32 42 487,54 40 658,15 187 283,62 2. Collaborations 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Investissement 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Fonctionnement 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Personnel 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 3. Bureau local 282 814,70 311 939,99 366 848,22 274 091,58 192 407,49 1 428 101,97 Investissement 113 512,64 116 834,03 200 617,45 110 514,06 54 526,85 596 005,03 Fonctionnement 137 364,09 161 077,77 119 116,16 102 219,84 91 405,49 611 183,35 Personnel 31 937,98 34 028,19 47 114,61 61 357,67 46 475,15 220 913,60 4. Siège 162 497,38 185 184,94 184 704,38 198 972,15 190 456,73 921 815,57 Investissement 3 493,33 5 833,33 5 000,00 4 166,67 1 833,33 20 326,67 Fonctionnement 3 833,33 3 833,33 3 833,33 10 500,00 3 833,33 25 833,33 Personnel 155 170,71 175 518,27 175 871,05 184 305,48 184 790,06 875 655,57 Total CO : 469 780,14 541 136,96 604 650,59 522 502,94 430 474,04 2 568 544,68 Investissement 117 005,97 122 667,36 205 617,45 114 680,73 56 360,18 616 331,69 Fonctionnement 145 587,95 171 009,06 129 901,17 119 671,52 102 190,50 668 360,20 Personnel 207 186,22 247 460,54 269 131,97 288 150,69 271 923,36 1 283 852,79

Partenaires AMASBIF 4 573,47 11 830,04 15 458,33 15 458,33 15 458,33 62 778,51 ADeCB 4 573,47 11 830,04 15 458,33 15 458,33 15 458,33 62 778,51 Action Mopti 13 949,09 13 949,09 13 949,09 13 949,09 13 949,09 69 745,43 Commune I 0,00 1 829,39 2 744,08 914,69 0,00 5 488,16 Commune IV 0,00 1 829,39 2 744,08 914,69 0,00 5 488,16 Commune Mountoungoula 1 372,04 2 744,08 2 744,08 2 744,08 2 744,08 12 348,37 Total Partenaires : 24 468,07 44 012,03 53 097,99 49 439,22 47 609,83 218 627,14 Le chapitre II.6.9.4.1 donne plus d'explications sur les moyens prévus dans le budget. Il faut noter que la rubrique 'fonctionnement' comprend deux grandes composantes: (a) le fonctionnement sensu stricto (coûts de bureau, consommables bureau, déplacements personnel, coûts de voiture, motos, ...) et (b) tout le fonctionnement lié aux formations, accompagnements, études, échanges, plaidoyer, ... Contrairement à ce qu'on pourrait lire dans le tableau, le budget effectif qui sera géré par ou à travers nos partenaires s’élevé à environ 1.200.000 €. Pour ce qui concerne les communes, celles-ci gèreront outre un budget de 25.000 € pour leur frais du personnel un budget d'investissement à travers Protos où elles vont jouer leur rôle de Maître d’Ouvrage. En effet, compte tenu des problèmes actuels que traverse le pays (grande insécurité ce qui pèse aussi sur la gestion de fonds publics, volatilité des élus et équipes communales, notamment en ce période d’élections, changements possibles au niveau de la structuration des communes du district de Bamako), tous les payements concernant la réalisation des ouvrages seront effectués directement par Protos, sous réserve de l’obtention d’un Avis de non opposition ou d’une demande de payement par les communes. Ceci est cohérent avec notre approche multi-acteurs impliquant l'ensemble des parties dans les décisions à travers le comité de pilotage. Pour ce qui concerne les ONG, elles vont effectivement gérer un montant total d'environ 560.000 €, dont une partie prédéfinie et qui concerne leur frais personnel & fonctionnement (dont également 72.000€ pour l’ONG à Koulikoro encore à sélectionner), auquel il faut néanmoins ajouter un montant d'environ 300.000 € au niveau de la rubrique formation et accompagnement (sous fonctionnement). Ce montant se trouve encore logé chez Protos, car le budget de cette ingénierie sociale ne pourra être déterminé et transféré à chaque ONG qu’après avoir adopté le Plan de Sensibilisation prévu par le projet (avec ses planifications détaillées des activités, de leur coût et leur zonage), ainsi que le trajet de renforcement qui en sera la base. En dehors de ces budgets de partenaires logés chez Protos, il est évident que Protos même a son propre budget. Le chapitre II.6.9.4.2 explique que Protos prend différents rôles avec un volet important de renforcement et de recherche-action. Cela implique aussi des budgets en personnel et fonctionnement (tant sensu stricto que tout ce qui concerne formation, études, etc.) Les coûts des coopérants sont inclus dans le volet "siège"

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II.6.9 Motivation au regard des critères du CAD

II.6.9.1 Description de la pertinence

II.6.9.1.1 Pertinence vis-à-vis le CSC S Cible 6 – Assurer l'accès pour tous, la gestion et l'utilisation durable, équitable et participative de l'eau potable et de l'assainissement liquide et solide – dont Protos a assumé le lead pour l’ACC/CSC et qui reflète notre spécialisation et l’ensemble des résultats du programme. S Cibles 1 & 2: Via une meilleure valorisation de l’eau agricole, Protos contribue à la mise en œuvre de l’approche GIRE et le RC des maraîchers/-ères. S Cible 3: notre apport sera concrétisé via l’appui à la MOC et via la gestion des conflits autour de l’eau et la gestion concertée de ressources naturelles dans l’approche GIRE. S Cible 4 : Don Bosco et Protos collaboreront pour inclure dans le curriculum des formations liées aux besoins du secteur WASH (les métiers d’artisan-maçon ou de vidangeur professionnel), et pour sensibiliser les élèves aux problèmes liés à l’eau et l’hygiène/assainissement.

II.6.9.1.2 Pertinence vis-à-vis de la problématique concrète de la zone d'intervention Le district de Bamako a plus de 2,2 millions d'habitants répartis sur 6 municipalités (410.000 à 375.000 en CI et CIV). La ville enregistre une croissance annuelle moyenne de plus de 5%. Une grande partie de la population de ces quartiers est desservie par des points d’eau potable collectifs (85% en CI et 46% en CIV). La plupart des PE collectifs, des Bornes Fontaines (BF) connectées au réseau SOMAGEP, sont privés (63% en CI et 80% en CIV). Les autres ouvrages publics regroupent des pompes à motricité humaine (PMH) et des BF implantées sur des adductions d’eau sommaires (37% en CI et 20% en CIV). Cependant, 97% des BF sur le réseau SOMAGEP de nos quartiers d’interventions fonctionnent en moyenne 5h/jour et 90% de ces PE fonctionnent seulement la nuit durant la saison sèche d’octobre à juin. 98,5 % de la population recourt à un assainissement autonome (latrines/ toilettes connectées à une fosse septique). Pour la vidange et le transport de ces boues, le district de Bamako recourt à des vidangeurs privés. Il n'y a aucune station d'épuration officielle fonctionnelle pour les matières fécales. Chaque année, environ 200.000 m³ de matières fécales sont déversées illégalement sans traitement. La commune de Mountougoula , à 20 km du district de Bamako, relève du cercle de Kati et de la région de Koulikoro. Elle comprend 16 villages et compte 13.000 habitants. Mountougoula présente des caractéristiques semblables aux communes rurales. L'approvisionnement en eau des ménages est assuré par 28 forages qui ne sont pas tous fonctionnels et 19 puits à grands diamètres, tous tarissables en saison sèche. Les infrastructures sont mal réparties: certains villages disposent de 3/4 installations, loin des habitations, et d'autres n'en possèdent pas. En période de pluie, une grande partie de la population s’approvisionne en eau dans les mares et dans les marigots ce qui entraine des maladies liées à l’eau. Sur le plan de l’hygiène et l’assainissement, un seul village a été touché par l’approche ATPC et, bien que la plupart des familles dispose au moins une latrine, quoique traditionnelle et parfois dégradée, la défécation à l’air libre persiste. La situation est la même pour les écoles. Dans la région de Mopti, Protos travaille dans le Delta intérieur du Niger (DIN), caractérisé par une zone d’inondation de 30.000 km² et une densité de population de 30 hab./km² (8 en moyenne pour le Mali). Cette densité s’accompagne d’une mauvaise gestion de l’eau, un changement dans le modèle d’inondation, une surexploitation des réserves d’eau et des conflits pour l’eau. L’accès à l’eau potable certes s’améliore, mais la durabilité du fonctionnement de l’infrastructure et la continuité des services demeurent des défis. Le taux de fonctionnalité des PE est de 85% (DNH/PROSEA-CDMT). La plupart des communes et villages ne disposent pas de systèmes d’assainissement de base, et les déchets sont directement déversés dans le fleuve. L'accès aux dispositifs d’assainissement est estimé à moins de 5% (même source). Ainsi, les indicateurs de santé sont au plus bas comparés aux moyennes nationales. Les maladies liées à l’eau ou dont l’eau est le vecteur représentent 80% des pathologies de la zone. Cependant, depuis 2012, le Mali est confronté à une crise politique et sécuritaire profonde et de contrôle de vastes régions du nord du pays sont sous le contrôle de groupes djihadistes. Pour Protos et ses partenaires, il est devenu de plus en plus difficile de travailler dans le DIN. Début 2016, certains maires et

Protos vzw/asbl 31/03/2017 237 / 345 Programme 2017-2021 – version révisée mars 2017 Mali entreprises partenaires de Protos ont reçu des menaces pour arrêter toute collaboration avec Protos (ciblée en tant qu’organisation occidentale) et abandonner les réalisations en cours. Protos a dès lors décidé de fermer l’antenne de Mopti et de réorienter son programme vers Mountougoula. Il ne s’agit pas d’un arrêt définitif des interventions de Protos dans le DIN, mais d’un repli temporaire. Dans le cadre de ce programme quinquennal, Protos maintient une présence dans le DIN via l’ONG partenaire ACTION MOPTI qui assurera un projet de consolidation des acquis spécialement axé sur le suivi de la MOC, la gestion durable des infrastructures et la promotion de l’hygiène et l’assainissement. En fonction de l'évolution du programme, des actions peuvent s'ouvrir à d'autres communes.

II.6.9.1.3 Description du groupe-cible Les communautés locales: sont les bénéficiaires finaux du programme. Ils seront impliqués dans l’identification des besoins et la formulation du projet; mise à disposition des sites pour l’implantation de l’infrastructure; création de comités de gestion; emploi non-qualifié lors des travaux d’assainissement; entretien d’infrastructure d’assainissement familiale; paiement des services d’eau et assainissement; changement de comportement en matière d’hygiène et d’assainissement. Les associations d’usagers représentent les usagers et leurs droits. Ils veillent à la bonne gestion de leurs infrastructures et sont en relation avec les communes et le secteur privé. Ils seront associés aux activités de sensibilisation et de WASH Marketing, et au plaidoyer. Les usagers structurés bénéficieront de formations pour informer, responsabiliser et sensibiliser le grand public sur l’hygiène et l’assainissement et s’associeront à Protos et aux ONG partenaires dans la mise en œuvre du plaidoyer. Les autorités locales (maître d’ouvrage pour l’infrastructure publique): identification des besoins de la population; adjudication, suivi des contrats, réception définitive; délégation de la gestion de l’infrastructure aux comités d’eau; participation financière; stimulation et présidence des cadres de concertation pour l’eau et l’assainissement déjà existant. En fait les Communes sont aussi les partenaires de Protos dans ce programme, mais compte tenu du fait qu’elles sont également les destinataires d’un parcours de RC, on les reprend aussi dans cette liste de bénéficiaires. Les fournisseurs des services WASH (privés/communautaires) sont impliqués dans la mise en œuvre opérationnelle du programme: (i) réalisation physique des ouvrages d’eau et assainissement, suivi et contrôle des chantiers; (ii) gestion des points eau (forages, bornes fontaines, SHVA, etc.); (iii) vidange des latrines et des puisards. Les vidangeurs seront représentés par le SNCSM/SYNACOR et ses membres seront les cibles des cadres de concertation pour l'amélioration des conditions de travail et la régulation du secteur de vidange; (iv) activités de Sanitation Marketing (stimulation de l’offre et la demande). Par ailleurs, ces fournisseurs de services (sauf les entreprises BTP et bureaux techniques de contrôle) bénéficieront d’un renforcement des capacités (formations). Les écoles et les centres de santés communautaires seront sensibilisés à l’eau, l’hygiène et l’assainissement afin d’atteindre les usagers responsables de l’eau, actuels (CSCOM) et futurs (écoles), en soulignant le lien direct avec une nutrition saine (ou les causes de malnutrition). Les chefs de quartier/village et les comités de quartier/village seront les interlocuteurs entre l'action et les populations représentant les communautés. Ils participeront aux campagnes de sensibilisation et de promotion de l’utilisation rationnelle de l’eau, la GIRE, l'hygiène et l'assainissement. Ils participeront au suivi de la mise en œuvre des activités, ainsi qu’à la mobilisation des ménages pour adhérer aux services d’eau (potable et productive) et d’assainissement. Producteurs & productrices maraichers seront les bénéficiaires du RC et de l'accompagnement des organisations de producteurs (valorisation de l’eau, respect du calendrier culturale des spéculations maraîchères, utilisation des intrants, transformation etc.). Au même-temps ils seront des interlocuteurs privilégiés pour les activités de sensibilisation à l’hygiène/assainissement et à la GIRE. Les ONG IS: Bénéficieront d’un trajet de RC comme précisé dans le paragraphe II.6.10.1.3. Nota Bene: hors les bénéficiaires cités ci-dessus, les services techniques, les autres parties prenantes et les acteurs avec qui on collabore (ACNG Belges, Le Partenariat pour l’eau (PNE) – Mali, les réseaux et les plates- formes sectorielles), bénéficient aussi de ce programme de façon indirecte.

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II.6.9.2 Description de l'efficacité: choix stratégiques en lien avec le CSS Stratégie de Recherche-Action (R/A) (Lien CSC: approche 6E) La R/A est l'approche centrale par laquelle Protos cherche de façon systématique des réponses localement adaptées à des questions clés et des défis sur le terrain. La R/A est totalement intégrée dans l'action et utilise une méthodologie raisonnée: partant d'une analyse profonde des problèmes et la formulation de la question, on parcourt un processus itératif d'action et de réflexion pour arriver à une réponse sur la question. L'ambition est en premier lieu d'améliorer la qualité des actions sur le terrain par des solutions innovatrices et durables. La R/A doit aussi aboutir à des produits de capitalisation à diffuser afin d'inspirer d'autres acteurs surtout au niveau provincial et national. De cette façon nous contribuons à l'amélioration du travail d'autres acteurs et d’autres interventions. Il est important de souligner que notre R/A ne peut se réaliser qu'à travers une participation active de nos partenaires et éventuellement d’autres parties prenantes. Sur la base de l'évaluation par GRET de la R/A dans le programme 14-16, Protos a choisi de ne plus présenter la R/A à part, mais d'intégrer tout le cycle de R/A dans les résultats qui concernent le champ de R/A. Seule la diffusion et l'échange sont gardés comme résultat séparé lié au plaidoyer. Pour le Mali, le champ de R/A pour ce programme concerne les thèmes suivants (cf. § II.6.3.6 pour plus des détails): (a) stratégie de promotion d’infrastructures/services d’assainissement (R2/urbain); (b) stratégie post-FDAL (R2/rural); (c) gestion des points d’eau à utilisation mixte - potable, agricole, pastorale - (R3- rural); et (d) financement pérenne des cadres de délégation de gestion (R4). La R/A sera étroitement liée à la mise en œuvre des activités et elle sera pilotée par un Commission RA composée des Partenaires et des Groupes cibles du Programme.

Appui à la maîtrise communale (MOC) (lien CSC: 1B - 3G - 6B - 6C - 6D – 6E) L’appui à la maîtrise d’ouvrage fait partie du RC des Communes et a pour but l’appropriation par les élus du secteur qui leur sont transférés (notamment l’Eau et l’Assainissement), ainsi que l’amélioration de la gestion durable des ouvrages. Dans le cadre de la décentralisation du pouvoir, la maîtrise d’ouvrage est le cœur du passage de compétences du national vers le local. Protos accompagne les communes partenaires et les acteurs locaux dans un trajet de renforcement de la maîtrise d’ouvrage pour les aider à exercer leur nouveau rôle. Les formations données se basent sur un guide et un manuel pratique développés par Protos.

Approche multi-acteurs (Lien CSC: approches 1B - 3G - 4A - 6B - 6C - 6D – 6E) L'approche multi-acteurs est l’implication des différents acteurs clés dans le processus de développement lié aux actions que Protos appuie. Cela correspond à notre TOC où le triangle ‘autorité locale – consommateur – fournisseur’ occupe une place centrale. Le gouvernement national, les services déconcentrés et les ONG locales sont également des acteurs clés. Protos essaie de concrétiser cette approche par une convention et la mise en place d'un Comité de pilotage (CP) qui regroupe l'ensemble des acteurs clés. Le CP est le pivot autour duquel le programme se développe. Il se réunit une à deux fois par an et est impliqué dans les aspects stratégiques et opérationnels (planification, suivi des rapportages, évaluation, réajustements, …). Une place importante est aussi donnée au secteur privé (réalisation, gestion, études) et à la société civile (les bénéficiaires finaux).

Renforcement de capacités (RC) (lien CSC: 1B - 2A - 2D - 3G - 4A - 6B - 6C) Les objectifs sont: (a) niveau opérationnel: renforcer les capacités des acteurs locaux pour pérenniser les ouvrages et d’autres actions de développement qu’ils jugent prioritaires, et permettre leur valorisation; et (b) niveau stratégique: renforcer les capacités des acteurs pour qu’ils puissent prendre des choix cohérents et durables dans le respect des priorités des populations, des institutions et de l’environnement local, basés sur une vision de développement à long terme. La condition préalable est que le partenariat soit ouvert au RC; ceci est considéré dans l'identification. Le RC se fait par trois phases: (a) la définition des principes et de l'agenda du RC ensemble avec le partenaire y compris l'analyse des capacités à renforcer; (b) la mise en œuvre; et (c) le suivi et l'apprentissage afin d'améliorer les trajets de RC. Le RC se base sur une approche diversifiée qui vise à renforcer les acteurs concernés pour qu’ils puissent remplir leur rôle. L’analyse des besoins en RC actuellement en cours

Protos vzw/asbl 31/03/2017 239 / 345 Programme 2017-2021 – version révisée mars 2017 Mali permettra de donner plus de détails sur le RC. Le focus sera: (a) pour les Communes sur les étapes finales de la MOC (gestion et suivi); (b) pour les ONG sur le suivi et l’évaluation, les méthodes de sensibilisation, le renforcement de la société civile et la professionnalisation du secteur privé, le genre et le développement (y compris sur les outils d’animation genre-spécifiques) et le plaidoyer; (c) pour les gestionnaires des points d’eau (PE) sur la gestion financière. Au Mali, le RC se fera de façon hand-on , soit directement par Protos, soit à travers nos ONG partenaires.

‘‘Glocalisation’’ et plaidoyer/ échange et diffusion de connaissances (EDC) (lien CSC: 1B - 2A - 2D - 3G - 6B - 6D – 6E) Au Mali, la gestion de connaissances est directement liée à la R/A et au plaidoyer. L’EDC a les finalités suivantes: affiner et systématiser la stratégie d’appui à la MOC, avec un focus sur la pérennisation de CDG; affiner et systématiser la stratégie d’appui à la promotion de la GIRE, avec un focus sur la gestion des PE à utilisation mixte (potable, agricole, pastorale); affiner et systématiser la stratégie Hygiène et Assainissement sur différents aspects (ATPC et durabilité post-FDAL, effets et gestion des réseaux de mini- égout, opérationnalisation de la filière GBV); capitaliser des expériences en matière de gestion de l’eau et infrastructures d’assainissement. Le volet plaidoyer sera opérationnalisé sur deux degrés complémentaires: S Au niveau des bénéficiaires et des groupes cibles: ce niveau sera géré essentiellement à travers les ONG d’IS partenaires et se focalisera sur: (i) le genre et le développement (inclusion des femmes dans le développement local et plaidoyer pour que les femmes puissent défendre leurs droits); (ii) la protection des ressources en eau (approche GIRE). S Au niveau institutionnel: le plaidoyer envers les institutions (sous régionales, nationales et locales) sera mis en œuvre à travers le PNE et les Réseaux, ainsi que les Groupes sectoriels WASH, ensemble avec les partenaires (Communes et ONG IS). Il sera axé sur deux niveaux: (a) régulation et suivi (reconnaissance de métiers du WASH; validation et diffusion des solutions innovantes et adaptées au contexte local, développées par Protos ou d’autres intervenants); et (b) .Gouvernance et décentralisation: (i) amélioration du transfert de ressources financières aux collectivités; (ii) renforcement des services techniques déconcentrés, pour qu’ils puissent octroyer un appui-conseil efficace aux Communes et fournisseurs de services WASH suivre les communes et les fournisseurs de services WASH.

Genre et inclusion (lien approches CSC: 2A - 3G - 6B - 6G) Etant donné que les femmes assument la première responsabilité des tâches domestiques, du développement des habitudes d’hygiène chez les enfants, de la corvée de l’eau et de maraîchage, une attention particulière sera portée aux femmes et aux groupes défavorisés dans les villages et quartiers d’intervention. S Les animateurs/-trices des ONG locales seront formé(e)s sur « genre et développement » et sur les outils d’animation genre-spécifiques. Ils/elles seront responsabilisé(e)s pour exploiter les indicateurs genre-spécifiques dans leurs travaux d’animation et d’ingénierie sociale dans les villages, et pour améliorer la participation des femmes dans toutes les activités menées sur le terrain (p. ex. organisation des séances collectives ainsi que séparées seront organisées pour les hommes et femmes pour que les femmes puissent s’exprimer librement). S Des activités de plaidoyer seront tenues à l’égard des femmes pour qu’elles puissent défendre leurs droits et leurs intérêts. S Les formations comprendront de l’information et du plaidoyer ainsi qu’un encadrement des associations des usagers sur le genre et développement (voir supra). S Les femmes seront encouragées à occuper des postes clés dans les organes de gestion des ouvrages, et de se former comme gestionnaire des PE, comme artisan-réparateur de pompes S Le projet veillera à ce que la charge de travail des postes clés corresponde aux souhaits et possibilités des femmes, selon leurs activités habituelles (corvée de l’eau, etc.) et/ou selon leur implication dans la production ou la gestion.

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En ce faisant, plus d’égalité entre les sexes sera instaurée. Les femmes participeront au développement local et à la durabilité des services d’eau et d’assainissement, elles auront plus d’accès aux moyens finan- ciers et seront aussi bien informées et formées que les hommes. La réalisation des points d'eau permettra aux femmes et enfants de disposer de plus de temps pour les activités productrices de revenus et l’école.

Environnement, Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) et changement climatique (CC) (lien approches CSC: 1B - 2A - 2D - 3G - 6B - 6D – 6E) Au Mali, l'approvisionnement en eau potable a un lien direct avec l’environnement, puisque la dégradation des sols et du couvert végétal diminue l’infiltration de l’eau de pluie et donc la disponibilité en eau potable. Les producteurs/-trices seront formé sur les techniques de valorisation d’eau, ce qui aide à recharger la nappe et à éviter la dégradation des sols. Par l’approche GIRE le programme permettra de: (a) promouvoir la gestion concertée des ressources en eau à multiple usage pour de réduire les mauvaises pratiques; (b) instaurer une gestion concertée entre usagers, l'application des conventions locales de gestion des ressources en eau et une bonne répartition des PE pour réduire la surexploitation et le surpâturage. La protection de l’environnement se fait par la sensibilisation à l'eau, à l'hygiène et aux dispositifs d'assainissement. Ainsi, la filière de Gestion des Boues de Vidange (et notamment la station de traitement à laquelle le programme va contribuer dans le volet Bamako) permettra de réduire les décharges illégales dans la nature et donc la pollution des eaux de surface et souterraines. Nonobstant, ce programme pourrait aussi avoir des effets négatifs sur l’environnement et notamment sur la disponibilité de l’eau à travers une augmentation de la pression sur la nappe phréatique, due aux nouvelles réalisations (Cf. KLIMOS Toolkit Screening Sheet – questions 3.1 à 3.4). Pour atténuer cet impact Protos, d’une côté mise sur les sensibilisations à une utilisation rationnelle de l’eau potable et à une meilleure valorisation de l’eau productive (Cf. SHVA à utilisation multiple) et d’autres côté rende systématique la réalisation d’études d’impact environnementale au préalable de la réalisation de toute infrastructure (aussi bien d’eau que d’assainissement).

II.6.9.3 Description de la durabilité

II.6.9.3.1 Impact du programme Impact technique : Le programme prévoit l’introduction de nouvelles technologies: (i) un centre d’appel; (ii) une application smartphone; (iii) des systèmes de prépaiement de l’eau; (iv) SHVA solaires; (v) technologie compacte pour traiter les BV; (vi) des Kiosque à eau. Ces technologies visent à augmenter la performance des opérateurs (fournisseurs et gestionnaires des services WASH) et réduire le coût de leurs services, ce qui devrait augmenter le nombre des ménages adhérents et diminuer les pratiques dangereuses pour la santé. La capitalisation et diffusion de ces expériences acquises serviront à la réplication de ces technologies à Bamako et dans d'autres villes du Mali. Impact économique: la disponibilité d’eau potable et l'amélioration des conditions d'hygiène, d'assainissement et environnementales entraîne une réduction des maladies à vecteur hydrique et de celles liées au manque de propreté (paludisme), ce qui entraîne une réduction des coûts des soins de santé et des jours perdus pour cause de maladie. Le programme aussi stimule le secteur privé local et la création d'emplois. La réduction des charges des comptes d’exploitation des fournisseurs des services WASH (réduction des distances à parcourir, équipement plus performant, centre de dépôt, régularisation, pompage solaires, etc.) permettra de dégager une plus grande marge bénéficiaire, de diminuer le prix du service et d’augmenter ainsi la demande. Impact social: l’approvisionnement en eau (potable et productive) et les services d'assainissement ont un impact direct sur les questions de genre, les femmes étant en charge des tâches suivantes: corvée d’eau, questions d'hygiène, cuisine, ménage, lessive, vaisselle, et éducation des enfants. Elles sont donc davantage impliquées dans les comités des quartiers et dans la prise des décisions. L'accès aux infrastructures d'assainissement familiales allège leurs tâches. Les points d’eau sont le plus souvent gérés par des « fontainières » et les femmes s’investissent dans le maraîchage. Les filles iront plus volontiers à l'école si cette dernière est équipée d’une installation sanitaire appropriée.

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Via le travail dans les écoles, le programme donne un rôle important aux enfants qui peuvent à leur tour sensibiliser leur entourage. Impact politique: le programme ambitionne d'appuyer le développement d'une série de propositions pour améliorer le cadre légal de certains métiers liés au WASH. Par exemple: la reconnaissance des gestionnaires de PE ou celle de l’activité de vidange par les autorités et l’attribution aux entreprises de vidange d’un statut de société d’intérêt public avec l’instauration d’un système de licence pour les camions vidangeurs. En outre, le programme compte contribuer à l’amélioration de la mise en œuvre de la décentralisation via l’appui à la MOC et le plaidoyer. II.6.9.3.2 Durabilité Durabilité technique La technologie utilisée est réparable localement et des hommes de métier sont présents. Durabilité financière et économique Le programme donnera une attention particulière aux mécanismes de financement pour l'entretien des infrastructures et des équipements, existants et à venir, par des méthodes de gestion saines et efficaces. Sur la base d’un contrat, l’infrastructure est attribuée à un comité, une petite entreprise ou une personne privée pour la gestion, selon la stratégie nationale. Les utilisateurs paient pour le service, ce qui permet d’entretenir et de réparer l’infrastructure. Une partie des revenus est économisée pour faire des réparations et des remplacements plus importants. Lors de l’approche ATPC, un village est encouragé à opter dans son entièreté pour un assainissement amélioré et à se doter d’une latrine sans subvention. La population choisit la latrine homologuée la plus à sa portée parmi des options tiennent compte les moyens et des préférences socio-culturelles des populations (cf. latrine SANPLAT). Durabilité sociale Le programme porte sur la bonne gouvernance, le changement de comportement et l’application de la MOL. En impliquant toutes les couches de la société, les messages et les résultats sont ancrés et portés. La vision du rôle des responsables locaux est positivement changée et l’intérêt général doit l’emporter sur celui des utilisateurs dans la formulation des projets. Durabilité institutionnelle Le programme cadre parfaitement dans la politique et les stratégies nationales. Les communes sont maîtres d’ouvrage et les services publics régionaux s’occupent du contrôle. Grâce à la structuration des utilisateurs d’eau, leur implication directe dans l’action et les forums de concertation nécessaires, tous les acteurs sont impliqués dans les différentes étapes. Durabilité environnementale Le programme porte sur une amélioration de l'assainissement, l’hygiène et l’évacuation des eaux usées, ce qui a un effet direct et positif sur l’environnement. En agissant sur le changement de comportement, cette amélioration devient durable. La mise en valeur des sources d'eau à utilisation mixte selon les principes GIRE (R3) contribue à la sauvegarde de la nappe phréatique (durabilité de la disponibilité), à la gestion des conflits au tour de l’eau (durabilité de l’entente sociale) et à la gestion des ressources naturelles y afférentes (durabilité environnementale), ainsi qu’à une exploitation durable des périmètres maraichers. II.6.9.3.3 Stratégie de désengagement Nous ne prévoyons pas de désengagements proprement dits lors de ce programme. À terme, la ville de Bamako passera du système actuel, basé sur une Commune centrale + 6 Communes, à un système avec une seule Commune pour toute la ville + des arrondissements. Actuellement, il n’est pas possible pour Protos d’envisager un désengagement de ses communes d’intervention à Bamako, au moins jusqu’à ce que le nouveau système soit effectif. La commune Mountougoula représente une nouvelle zone d’intervention pour au moins 10 ans. Bien que nos activités soient arrêtées dans le DIN pour des raisons sécuritaires, nous envisageons tout de même une reprise dès que le contexte le permettra. Hormis un désengagement, le suivi des réalisations après le projet est assuré à deux niveaux: (a) les interventions et les programmes Protos sont pensés selon une approche programmatique. Les nouveaux projets et programmes sont construits sur les antérieurs, ce qui garantit le suivi des réalisations précédentes. Les leçons apprises aident à améliorer les nouvelles interventions où des éléments nouveaux

Protos vzw/asbl 31/03/2017 242 / 345 Programme 2017-2021 – version révisée mars 2017 Mali sont ajoutés; et (b) le suivi est assuré par les communes. Les programmes Protos appuient les communes dans l'exercice de la maitrise d'ouvrage, avec un focus sur la gestion et le suivi des infrastructures. II.6.9.4 Description de l'efficience II.6.9.4.1 Description des moyens

Poste budgétaire Description sommaire des moyens Justification R Investissements (24%) Eau potable et Réalisation/réhabilitation infrastructures Augmenter l’accès à l’eau potable et à R1 assainissement d’eau et d’assainissement + études l’assainissement; garantir la durabilité techniques et environnementales et suivi- technique des ouvrages (à norme d’art); contrôle des chantiers évaluer leur impact sur environnement Eau pour puits maraîchers et réaménagements de Augmenter la productivité maraichère; R1 l'agriculture périmètres maraîchers + études mieux valoriser l’eau; garantir la durabilité techniques et environnementales et suivi- technique des ouvrages (à norme d’art); contrôle des chantiers évaluer leur impact sur environnement Moyens de 2 motos pour ONG Partenaires Permettre aux ONG partenaires de mettre Tous déplacement en œuvre les actions sur le terrain Matériel de Laptops, imprimantes (Mali); ordinateur Permet à l’équipe opérationnelle de mettre Tous bureau siège, logiciel analyse partenaires + instru- en œuvre les actions ment apprentissage/redevabilité (partie) Fonctionnement (26%) Coûts de bureau Location bureau, entretien, téléphone, Permet un suivi proche des activités de Tous internet, électricité, … terrain pour Protos et ONG Partenaires Frais de Toner, papier, petit matériel, fournitures Permet à l’équipe opérationnelle de mettre Tous consommables diverses en œuvre les actions Déplacements Echange avec d’autres pays; Frais de Permet l’apprentissage; stimule Tous déplacement, per diem et nuitées ONG l’innovation; facilite échange et diffusion de Partenaires – Protos – ST; coût véhicules connaissances; et motos; déplacements en Belgique Permet un suivi proche des activités de siège, mission appui partenaires par siège terrain pour Protos et ONG Partenaires Fonctionnement Carburant, entretiens, réparations, Permet à l’équipe opérationnelle de mettre Tous des moyens de assurances, etc. pour véhicules et motos en œuvre les actions; Permet un suivi déplacement Protos proche des activités de terrain pour Protos et ONG Partenaires Accompagnement Campagnes de sensibilisation; sessions de Ça permet le changement de R2-3- et formation formations du groupe cible, des comportement en matière d’hygiène; ça 4-5 Communes et des ONG; Appui par des permet de mettre en œuvre la stratégie RC externes pour renforcement des de Protos (cf. §II.6.9.2 et II.6.10). Transfert partenaires dans domaines spécifiques; de connaissances (ceci peut aussi inclure le formations personnel thématique siège transfert de hardware et/ou software pour des aspects techniques). Etudes et Enquêtes; diagnostics; développe-ment Elles permettent de capitaliser les R2-3- publications et/ou multiplication matériel pédagogique expériences acquises. Elles permettent 4-5 et de documents de capitalisation; Etudes d’évaluer les résultats du programme; Permet à l’équipe opérationnelle de mettre en œuvre les actions Plaidoyer, mise Elaboration d’une stratégie de communi- Permet la diffusion des expériences R5 en réseau et cation; Participation et/ou organisations acquises par Protos et ses partenaires dans échanges d’ateliers, voyages d’échange; Comité de la mise en œuvre de ce programme; Pilotage; échanges thématiques l’opérationnalisation synergies CSC ; le pilotage du programme par les stakeholders Personnel (50%) Personnel local Protos: Coordinateurs projet 2ETP, AT 53 Protos: appui et suivi des ONG, des Tous 2ETP, RAF 0,75ETP / ONG Partenaires (3), Communes et des prestataires; chacune: coordinateur 0,3ETP, comptable capitalisation et diffusion d’expériences; 0,3ETP + animateurs 1ETP / Communes

53 AT: Assistant technique – RAF: Responsable Administration et Finance

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Partenaires (3), chacune technicien mise en œuvre de la RA; coordination communal WASH à 0,5ETP générale ONG Partenaires: mise en œuvre des activités d’ingénierie sociale, accompagnement aux Communes Communes: mise en œuvre de la MOC Personnel 2 Collaborateurs internationaux Protos (1 Voir § II.6.9.4.3 Tous expatrié à 90% et 1 à 100%) Personnel au 1/6 ETP appui méthodologique recherche-action; 1/6 ETP appui stratégique et Tous siège thématique Justification: (a) appui méthodologie R/A: appui à distance (mail, skype, …) et pendant missions aux collaborateurs Protos et partenaires sur:bonne délimitation du problème; bonne formulation de question de la R/A; vérification si une autre organisation n’a pas encore fait le recherche sur le même problème; faire le lien avec organisations et centre de recherche qui pourront nous aider; appui sur la méthodologie, la rédaction et la dissémination des résultats; (b) appui stratégique et thématique: veiller sur la stratégie des approches comme établi dans le programme; veiller sur la cohérence vis-à-vis du CSC du pays; appuyer les collègues et partenaires sur des questions thématiques (recherche d'information, contacter des centres de connaissances externes, organiser des échanges avec d'autres pays, …; intégration des leçons des évaluations; …

II.6.9.4.2 Rôle de la Cellule d'Appui régionale La Cellule d'Appui Régionale (CAR) est notre "bureau local" dans la terminologie DGD. Elle permet à Protos de jouer un rôle qui dépasse largement le simple transfert de fonds aux partenaires et le suivi des activités. Les rôles de la CAR sont définis en concertation avec les partenaires, ce qui se reflète aussi dans les conventions de partenariat et la convention multi-acteurs. Ces rôles sont: S co-exécution et renforcement de capacités: ensemble avec les partenaires, la CAR de Protos travaille sur la concrétisation des thèmes stratégiques. De cette façon, la CAR joue un rôle très actif dans le renforcement de capacités des différents acteurs (voir aussi chapitre II.6.10); S recherche-action: il s'agit de l'approche centrale. La CAR de Protos donne l'appui méthodologique et se charge aussi de l'analyse, de la systématisation et la diffusion des leçons; S facilitation : la CAR de Protos veut faciliter la concertation et la collaboration entre les différents acteurs dans le secteur de l’eau et assainissement. Dans ce sens, Protos a assumé le lead du sous- groupe Eau-Hygiène-Assainissement de l’ACC et du CSC et veillera donc à l’essor des synergies avec d’autres acteurs belges pour ce secteur. En outre, Protos pourra faciliter les partages d’expériences et l'apprentissage mutuel dans le cadre du Groupe Technique WASH du FONGIM et du Cluster WASH, dont elle est membre actif; S catalyseur et plaidoyer: La CAR soutient les partenaires dans le plaidoyer et prend aussi un rôle plus actif dans les espaces d'échange avec les autorités à plusieurs niveaux. Au Mali ceci se fait à travers des réseaux et des plates-formes comme le Groupe Technique WASH du FONGIM le Cluster WASH; la CAEPHA (Coalition pour l’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement) et la CN-CIEPA (Coalition nationale - Campagne internationale pour l’eau potable et l’assainisse-ment), l’Alliance WASH et le Groupe Pivot AEPHA. De cette façon, Protos peut défendre ses valeurs par rapport au droit à l'eau potable et à l'assainissement et autour de la GIRE. Ce Programme sera exécuté à partir de la CAR basée à Bamako, d’où on appuiera directement le volet du programme mis en œuvre à Bamako et celui de la Commune de Mountougoula. Pour des questions sécuritaires, l’Antenne de Mopti sera fermée en fin 2016 et le volet de consolidations des acquis qui sera réalisé dans cette région, sera mis en œuvre essentiellement par l’ONG partenaire Action Mopti, avec des missions d’appuis ponctuelles des cadres de Protos en place à Bamako. II.6.9.4.3 Justification des coopérants Protos vise à disposer d’équipes plurifonctionnelles au niveau des différentes CAR, qui sont capables de mettre en œuvre et de gérer en équipe les différents programmes de façon professionnelle. A cet effet, on cherche à réaliser un bon équilibre entre les collaborateurs internationaux et de cadres locaux compétents dans les pays partenaires constituant ainsi une équipe mixte.

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Ces collaborateurs internationaux ont en premier lieu une fonction stratégique, et ils/elles travaillent à partir d’une vision mondiale de l’eau, qu’ils/elles traduisent aux contextes locaux. Ceci est aussi en lien avec les Objectifs de Développement Durable qui partent d'une vision mondiale. Ceci s'est aussi traduit dans notre Théorie de Changement avec des orientations stratégiques à suivre globalement. En plus, grâce à leurs expériences dans d’autre pays, et leurs connaissances d’autres contextes, problématiques, approches… ils/elles peuvent faire des contributions méthodologiques et techniques innovatrices adaptées provenant d’autres pays. Vu que les collaborateurs internationaux ne sont pas directement impliqués dans les contextes locaux, dans lesquels Protos et ses partenaires œuvrent, ils peuvent occuper une position plus neutre, ce qui leur permet de gérer plus facilement et objectivement les relations stratégiques entre les différents acteurs dans les montages multi-parties. En plus, ils peuvent garder une vue hélicoptère autre que les collaborateurs nationaux, et ainsi de donner une guidance plus stratégique aux programmes. Responsabilités principales des collaborateurs internationales: S chargé des relations extérieures et de la méthodologie RA: assumer le lead méthodologique de la RA et accompagner les collègues et partenaires pour définir le focus et les questions de recherche-action; appuyer les collègues à développer une approche multi acteurs en impliquant l'ensemble des parties prenantes (y compris les ACNG belges et la CTB); appuyer les collègues/partenaires à faire la promotion des produits et stimuler leur utilisation interne (apprentissage) et externe (plaidoyer) S chargé de programme et de renforcement capacités: appuyer les collègues/partenaires dans le développement des méthodologies et plans d'action et dans le suivi-évaluation; Inventorier le besoin des partenaires en RC, développer des trajets de renforcement; appuyer les collègues/partenaires à développer des méthodes de collecte de données, ainsi que à leur exploitation et analyse; appuyer les collègues/partenaires à développer et mettre en œuvre une stratégie de communication

II.6.10 Stratégie de partenariat

II.6.10.1.1 Rappel sommaire de la stratégie de Protos pour le partenariat et le renforcement de capacités Pour Protos, le partenariat est: "Un engagement à une collaboration à long terme entre deux ou plusieurs parties dans l’atteinte des objectifs communs, spécifiques et concertées, basé sur une répartition du pouvoir, équité et obligations réciproques. Le partenariat est établi dans la perspective de s’attaquer ensemble aux causes des problèmes de l’eau et de l’assainissement dans nos zones d’action afin de contribuer à une amélioration de vie de leurs populations. Le partenariat concerne tant des bénéfices que des risques. " Le partenariat n'est pas un objectif en soi, mais contribue à l'obtention des objectifs de nos propres programmes et ceux de nos partenaires. Les partenaires peuvent assumer quatre rôles: (a) la maîtrise d'ouvrage; (b) la représentation et la défense des intérêts des membres; (c) un rôle opérationnel et la mise en œuvre des actions de terrain (y compris la recherche-action); et (d) un rôle stratégique avec un lien à la réflexion (y compris dans la recherche-action), la dissémination des enseignements et le plaidoyer. Les partenaires de Protos peuvent être très divers et prennent parfois plusieurs rôles. Le partenariat se fait de façon cyclique: identification ‰ mise en place du partenariat, y compris la formalisation ‰ mise en œuvre et suivi (élaboration et exécution de projets communs ‰ évaluation: voir si nous sommes encore sur la même ligne d'ondes et considérer des réorientations. Vu notre modèle multi-acteurs et la diversité des partenariats que nous avons développé depuis plusieurs années, nous ne pouvons pas distinguer partenaire et partie prenante sur base du RC. Il se peut que certaines parties prenantes bénéficient aussi de RC. Car les considérer dans ce cas seulement comme groupe-cible, ne les donnerait pas la juste valeur dans l'implication du programme (pour le RC voir également § II.6.9.2). II.6.10.1.2 Rôle des partenaires, relation entre elles et lien avec l'ACC Les Mairies des Communes d'intervention sont les partenaires locaux responsables de la coordination générale et la maîtrise d’ouvrage des infrastructures (planification/contractualisation/suivi/contrôle /réception des travaux, délégation et suivi de la gestion). L’ONG AMASBIF et BESE (en Commune I); l’ONG ADeCB et COPIDUC/AEP (en Commune IV); l’ONG Action Mopti sont chargés de l'ingénierie sociale, la sensibilisation des populations, l'appui aux mairies, l'encadrement des comités du quartier et l'encadrement des GIE, respectivement en Commune I et en Commune IV du District de Bamako et dans la Région de Mopti. Ce sont des structures d'appui au

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développement avec une expertise et légitimité avérées dans ces Communes. A Bamako, les 2 ONG (AMASBIF et ADeCB) travailleront en collaboration étroite avec BESE et COPIDUC/AEP, qui ont le statut de service technique communal de l'eau et de l'assainissement. Cette méthodologie permet une participation active des Communes à l’ingénierie sociale, ainsi que leur renforcement à travers le learning by doing. Avec la commune de Mountougoula on établira un partenariat avec une ONG locale, qui développera le volet de la sensibilisation dans cette commune. L’ensemble de ces partenaires a participé de façon active à l’ACC Mali – sous-secteur Eau/Hygiène/ Assainissement, dont Protos avait le lead. Nous collaborons aussi avec d'autres acteurs comme le PNE Mali et PRACTICA (fondation néerlandaise) mais à ce moment nous ne les avons pas encore nommés "partie prenante" vu que le degré de leur implication dans le programme reste à définir. Il se pourrait qu'ils deviennent partie prenante plus tard. II.6.10.1.3 Analyse sommaire des capacités de partenaires et trajets de renforcement de capacités

ONG Points forts Points faibles AMASBIF La mise en œuvre opérationnelle soft; l’ancrage Les stratégies et la vision sur la gestion durable du dans le territoire; une bonne capacité à secteur; connaissance limité de l’ATPC urbain et de accompagner les communes (bonne maitrise de l’approche « genre et développement »; connaissance la MOC); assez bonne maitrise de la gestion limité de la GBV; engagement encore limité dans le administrative et financière; des bonnes plaidoyer; difficulté à s’approprier de l’approche RA; relations extérieures; très bon niveau de amélioration nécessaire dans le SE, le rapportage, la collaboration avec BESE et CI capitalisation, la gestion administrative et financière ADeCB La mise en œuvre opérationnelle soft; l’ancrage Stratégies et vision sur la gestion durable du secteur; dans le territoire; assez bonne maitrise de la connaissance limité de l’ATPC urbain et de l’approche gestion administrative et financière; des « genre et développement »; connaissance limité de la bonnes relations extérieures; un équipe GBV; difficulté à s’approprier de l’approche RA; pluridisciplinaire; très bon niveau de amélioration nécessaire dans le SE, le rapportage la collaboration avec COPIDUC et C IV capitalisation et la gestion administrative et financière Action La mise en œuvre opérationnelle soft & hard; Les stratégies et la vision sur la gestion durable du Mopti l’ancrage dans le territoire; une bonne capacité secteur; connaissance de l’approche « genre et à accompagner les communes (bonne maitrise développement » à améliorer; amélioration nécessaire de la MOC); bonne maitrise de la gestion dans le SE, le rapportage et la capitalisation administrative et financière; des très bonnes relations extérieures et de sources de financements diversifiées; une bonne compréhension de la RA et du plaidoyer Sur base de l'analyse, les thèmes de RC sont définis et priorisés. Ensuite, le contenu est détaillé et les types de RC (formation, visite, on the job, ...) sont définis ainsi que le calendrier. Les étapes à franchir (milestones) sont élaborées pour voir l'avancement. Une fois le trajet mis en œuvre, l'avancement est suivi sur base des "milestones". Ou nécessaire le contenu et les méthodes sont ajustées. Les capacités des autorités locales ont déjà été décrites dans la Théorie de Changement, voir II.6.3.3. Le RC des communes partenaires sera focalisé uniquement sur la Maitrise d’ouvrage communale (y compris aspects de contractualisation, gestion financière et administrative etc.). II.6.11 Synergies et complémentarités

II.6.11.1 Collaboration future entre VSF-B, Protos et VECO Vétérinaires Sans Frontières (VSF-B), Protos et Vredeseilanden (VECO) se sont engagés à explorer les bases et contours d’une collaboration plus intense basée sur une Théorie de Changement commune (voir pièce jointe nr. XX) pour la mise en œuvre de leur programme durant la période 2017-2021. Avec ces deux autres ONG belges, Protos partage la même vision: nos sociétés doivent utiliser et gérer de manière durable leurs ressources et l'environnement, sur les thèmes de l’élevage, la nourriture, l'eau et l'assainissement. En général, nous pouvons affirmer que cette vision s’accorde également fort bien avec les objectifs formulés dans les différents Cadres Stratégique Communs des pays d’interventions VSF-B, Protos et VECO considèrent que la complémentarité de leurs approches et leurs domaines d'expertise a le potentiel d’améliorer de manière significative de l'efficience d’un travail mené ensemble

Protos vzw/asbl 31/03/2017 246 / 345 Programme 2017-2021 – version révisée mars 2017 Mali sur la gestion intégrée des ressources naturelles. Des effets bénéfices peuvent effectivement se dégager entre les interventions dans les différents programmes permettant d’explorer les synergies. L'approche suivie pour les 5 années à venir est la suivante: (a) explorer en 2017 dans chaque pays concerné les possibilités de partage de bureaux et de services, d’actions communes, d’échanges, de programmes communs, ainsi que de partage des systèmes de suivi et d'évaluation, des possibilités de collecte de fonds institutionnelle, de formation, etc., selon le contexte et les possibilités de chaque organisation; (b) en cas d'accord et bénéfique réciproque, des dispositions sont prises au niveau des pays pour une collaboration conjointe au niveau de la mise en œuvre du programme; (c) procéder à une évaluation régulière de la collaboration au niveau des pays et mener les adaptations nécessaires; (d) discuter et agréer, au cours de la période 2018-2021, d’une collaboration plus stratégique de niveau organisationnel et basée sur les expériences au niveau des pays. Nous, VSF-B, Protos et VECO avons l'ambition d’évoluer vers une collaboration plus intense au niveau stratégique, mais nous avons aussi besoin d’approfondir nos réflexions, développer nos idées et améliorer notre connaissance mutuelle pour réaliser cela. Et nous avons donc choisi d'adopter une approche progressive. II.6.11.2 Synergie entre acteurs belges dans le cadre du CSC

II.6.11.2.1 Synergies pour des échanges: Dans le cadre de l’exercice du CSC, une série de synergies transversales à caractère informatif et de partage d’expérience ont été prévues entre les OSC/AI. Ces synergies s’opérationnaliseront au fur et à mesure des besoins respectifs. Cependant, le cadre de concertation qui sera créé au Mali comme suite de l’une des recommandations du dialogue stratégique du CSC (cf. § II.6.4) permettra de lancer dès le début du programme les réflexions sur les possibilités d’échanges d’expertises et les modalités de valorisation des expériences réussies durant les 5 ans du programme. Ce cadre de rencontre servira aussi pour favoriser les échanges sur les complémentarités et synergies entre CSC Travail Décent et CSC pays, ainsi que pour partager les connaissances et les expériences entre les OSC/AI belges et la Coopération belge sur des thématiques, des programmes et des défis communs. Lors de ces échanges, de nouvelles opportunités de complémentarité et de synergie pourront se présenter entre des OSC belges du CSC Travail Décent et des OSC belges participantes au CSC du pays. Le tableau ci-dessous résume les premières idées des synergies relatives au partage d’expertise ACNG Objectif Rôle de chaque ACNG concernés commun Protos donnera aux jeunes des CFPs des modules de formation sur l'hygiène et l'assainissement selon le model "Wash in School". VIA DON BOSCO donnera aux petits Protos et Cibles 4 et entrepreneurs qui sont actifs dans le secteur de l'eau et l'assainissement des modules sur la Via Don 6 du CSC gestion financière et administrative. Eventuellement à long termes VIA DON BOSCO pourrait Bosco penser à ouvrir une filière complète liée aux petits métiers du WASH (artisan-maçon; artisan- réparateurs; vidangeurs; etc.). Protos , selon le besoin, appuiera VSF-B, VECO, Sos Faim et Oxfam Solidarité dans: - la maitrise d’ouvrage locale du secteur WASH; - la durabilité des ouvrages (formation et structuration Comites de Gestion et Associations d’Usagers de l’Eau potable; structuration des cadres de délégations de gestion des ouvrages) - La mise en œuvre de l’approche ATPC (selon la méthodologie UNICEF). Protos; - La mise en œuvre d’activités WASH in School, WASH in Health et WASH Communautaire. VSF-B; Cibles 1; - Gestion des ressources Naturelles à travers une application locale de la GIRE comme outil VECO; Sos 2; 3 et 6 de protection environnementale et de gestion de conflits (notamment entre agriculteurs Faim; du CSC sédentaires et pasteurs nomades). Oxfam VSF-B, VECO, Sos Faim et Oxfam Solidarité appuieront Protos dans: Solidarité - Le renforcement des petits producteurs via leurs organisations paysannes dans le domaine de la production maraichère et animale. - Le renforcement des capacités organisationnelles, techniques, et renforcement de la gouvernance des petits producteurs. - L’appui aux activités d’agro-écologie: activités de restaurations des sols, mise en place de techniques culturales adaptées, appui aux réseaux de producteurs de semences céréalières

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et maraichères améliorées et adaptées aux conditions climatiques, promotion de la production de bio fertilisants et de bio pesticides. - L’Accès des petits producteurs aux services financiers de proximité Protos , selon le besoin, appuiera la CRB/CRM dans: - La mise en œuvre d’activités WASH in School, WASH in Health et WASH Communautaire. Protos; Cibles 5 et La CRB/CRM , selon le besoin, appuiera Protos dans: CRB/CRM 6 du CSC - L’ancrage et mobilisation communautaire à travers son réseau de volontaires - La réalisation d’études CAP Protos , selon le besoin, appuiera SOS VE à travers: - Des échanges sur des méthodes de renforcement des capacités - Un appui technique à la demande sur les aspects WASH du plan de développement Protos; Cible 6 du communautaire SOS VE CSC SOS VE , selon le besoin, appuiera Protos au niveau de: - Sensibilisations WASH menées auprès des enfants, dans les clubs d’enfants, les gouvernements d’enfants.

II.6.11.2.2 Synergies stratégiques VSF-B, CRB, Protos, SOS Faim et VECO vont partager et échanger autour de leurs TOC respectives afin d’avoir le plus de cohérence sur les changements à produire au Mali et leurs liens avec le CSC. Par ailleurs, au niveau sièges VSF-B, Protos et VECO ont élaboré une TOC commune inspirée de leurs TOC respectives. Ces trois organisations ambitionnent de décliner cette TOC commune au niveau pays. II.6.11.2.3 Synergies organisationnelles VSF-B, Protos et VECO sont en train de réfléchir à un bureau commun à Bamako ainsi qu’au partage de certaines ressources humaines telles qu’un chargé suivi et évaluation par ex. Actuellement ces ONG sont en train de faire d’investigations pour comprendre si le partage d’un bureau commun (qui rassemblerait 3 ACNG belges dans les mêmes locaux) soit compatible avec le contexte sécuritaire qui prévoit au Mali. II.6.11.2.4 Synergies opérationnelles Elles consistent à un travail commun sur des groupes cibles identiques dans des zones d’interventions communes. Pour l’instant on estime qu’il sera bien difficile d’opérationnaliser ces synergies car, même si VSF-B, CRB/CRM, Protos, SOS Faim et VECO se sont tous positionnées dans la Région de Koulikoro, ils restent des différences au niveau de Cercles et des Communes, qui ne sont pas les mêmes, ainsi que des groupes cibles. Cependant, au niveau des cibles stratégiques communes 1; 2 et 5: Protos, VSF-B, SOS Faim, et la CRB/CRM ambitionnent réaliser des programmes multi-acteurs et multi-approches pour le renforce- ment de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la région de Koulikoro en collaboration avec la CTB. II.6.11.2.5 Autres Au-delà de stratégies citées ci-haut, les ACNG pourront développer des synergies transversales telles que: (i) Les organisations systématiseront le partage de documents, de résultats de recherche, de conclusions d’ateliers, de formations sur toutes les thématiques en lien avec ce CSC, avec un accent particulier sur la prise en compte du genre et de l’environnement. Ce partage se fera à travers la mise en place d’un outil facilitant la diffusion et le stockage en ligne de documents; (ii) La participation aux ateliers de suivi du PIC Mali-Belgique, aux réunions de suivi des synergies, à la rencontre annuelle entre partenaires belges organisée par le bureau de coopération de Bamako; (iii) La participation aux réseaux existants tel le FONGIM et à tous les clusters thématiques associés; (iv) Les organisations renforceront l’approche-droit dans tous les secteurs d’intervention de la société civile au Mali grâce à l’analyse conjointe des inégalités et disparités sociales dans chaque zone d’intervention; (v) Les organisations valoriseront l’expertise de certaines organisations sur les thématiques transversales (genre et environnement); (iv) Les organisations valoriseront l’expertise de certaines organisations sur la gestion des risques sécuritaires et des situations de crise et intensifieront les échanges d’informations et de bonnes pratiques en matière de sécurité. II.6.11.3 Autres formes de synergies Au-delà des synergeis entre ACNG belges, Protos cherchera aussi des synergies avec d'autres acteurs comme Unicef, CTB, Practica, etc.

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