DOSSIER D’AUTORISATION LOI SUR L’EAU ZONES HUMIDES ET MISE A JOUR DE L’ARRETE N°2012/DDT/SEB/374 RELATIF AU TRAITEMENT DES EAUX PLUVIALES

ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT

AMENAGEMENT D’UNE ZONE D’ACTIVITES LA BARRE COMMUNE DE

Rapport final

- Sept 2016 -

COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

SOMMAIRE

CHAPITRE 2 – OBJECTIFS DE L’ETUDE – CADRE REGLEMENTAIRE ...... 1

I. OBJECTIFS DE L’ETUDE ...... 2 II. CADRE REGLEMENTAIRE ...... 5 II.1. Etude d’impact ...... 5 II.2. Procédures complémentaires ...... 6 II.2.1. Permis d’aménager ...... 6 II.2.2. Dossier Loi sur l’eau ...... 6 II.3. Principaux textes de loi ...... 7 III. CADRE ADMINISTRATIF ...... 10 III.1. Identification du demandeur ...... 10 III.2. Nature et localisation du projet ...... 10 III.3. Auteurs de l’étude d’impact ...... 11 III.4. Auteurs du dossier d’autorisation Loi sur l’eau – mai 2011 ...... 12 III.5. Procédure applicable et classement de l’activité ...... 13

CHAPITRE 3 – ANALYSE DE L’ETAT INITIAL ...... 15

I. ENVIRONNEMENT HUMAIN ...... 16 I.1. Présentation générale de la commune de Montmorillon ...... 16 I.1.1. Démographie ...... 16 I.1.2. Logements...... 16 I.1.3. Emplois...... 17 I.1.4. Activités, entreprises, commerces ...... 17 I.1.5. Urbanisation...... 18 I.1.6. Localisation du bourg par rapport à la zone d’activités ...... 18 I.2. Patrimoine culturel et archéologique ...... 18 I.2.1. Monuments historiques ...... 18 I.2.2. Patrimoine archéologique ...... 19 I.3. Les Appellations d’origine ...... 20 I.4. Agriculture ...... 20 I.4.1. Contexte agricole ...... 20 I.4.2. Orientation des exploitations communales ...... 21 I.4.3. Superficies agricoles communales ...... 22 I.5. Tourisme ...... 23 I.6. Infrastructures de transport et dessertes locales ...... 24 I.7. Réseaux et servitudes ...... 25 I.7.1. Electricité ...... 25 I.7.2. Gaz ...... 25 I.7.3. Télécommunications ...... 25 I.7.4. Alimentation en eau potable ...... 25 I.7.5. Eaux usées ...... 25 I.7.6. Eaux pluviales ...... 25 I.8. Bruit ...... 30 I.8.1. Localisation des points de mesure de bruit ...... 31 I.8.2. Résultats des mesures ...... 32 I.9. Risques technologiques ...... 36 I.9.1. Risques nucléaires ...... 36 I.9.2. Risques industriels...... 36 I.9.3. Risques relatifs au Transport de Matières Dangereuses (TMD) ...... 38 II. ENVIRONNEMENT PHYSIQUE ...... 39 II.1. Sol ...... 39 II.1.1. Topographie ...... 39 II.1.2. Géologie...... 40

NCA, Etudes & Conseils en Environnement COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre II.1.3. Pédologie ...... 42 II.2. Objectifs du SDAGE et du SAGE ...... 44 II.2.1. SDAGE Loire Bretagne 2016-2021 ...... 44 II.2.2. SAGE ...... 48 II.3. Eau ...... 50 II.3.1. Hydrogéologie ...... 50 II.3.2. Les captages d’alimentation en eau potable ...... 52 II.3.3. Autres ouvrages ...... 54 II.3.4. Contexte hydrologique ...... 56 a. Eaux Superficielles ...... 56 b. Objectifs de qualité de la Gartempe ...... 57 c. Données quantitatives de la Gartempe ...... 60 d. Eaux pluviales ...... 61 II.3.5. Les zones humides ...... 65 II.3.6. Zones sensibles, Vulnérables et de Répartition des Eaux ...... 68 II.4. Climatologie ...... 69 II.4.1. Rose des vents ...... 69 II.4.2. Températures ...... 69 II.4.3. Précipitations ...... 69 II.4.4. Bilan climatique ...... 71 II.5. Air ...... 72 II.5.1. Surveillance de la qualité de l’air ...... 72 II.5.2. Principaux résultats ...... 74 II.5.3. Emissions de principaux polluants ...... 76 II.6. Risques naturels ...... 78 II.6.1. Zones inondables ...... 78 II.6.2. Remontées de nappes ...... 79 II.6.3. Risque sismique ...... 79 II.6.4. Aléa retrait-gonflement des argiles ...... 80 II.6.5. Mouvements de terrain ...... 80 II.6.6. Feux de forêt...... 81 II.6.7. Tempête ...... 81 III. ENVIRONNEMENT NATUREL ...... 82 III.1. Paysage ...... 82 III.1.1. Ensembles paysagers ...... 82 III.1.2. Reportage photographique ...... 84 III.2. Sites inscrits et classés ...... 90 III.3. Zones naturelles ...... 92 III.3.1. ZNIEFF ...... 98 III.3.2. ZICO ...... 104 III.3.3. Zone Natura 2000 ...... 105 III.3.4. Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope (APPB) ...... 110 III.3.5. Terrains du Conservatoire des Espaces Naturels ...... 111 III.3.6. Espaces Naturels Sensibles ...... 112 III.3.7. Réserves naturelles ...... 113 III.3.8. Parcs Naturels Régionaux ...... 113 III.3.9. Parcs Nationaux de ...... 113 III.3.10. Sites RAMSAR ...... 113 III.3.11. Arbre remarquable ...... 113 III.4. Inventaires faune-flore-habitat ...... 114 III.4.1. Flore & Habitats ...... 115 a. Concernant la zone d’étude ...... 117 b. Autres habitats présents à proximité de la zone de projet ...... 119 III.4.2. Faune ...... 119 a. Concernant l’avifaune ...... 119 b. Concernant les reptiles ...... 122 c. Concernant les amphibiens ...... 123 d. Concernant les mammifères (hors chiroptères) ...... 124 e. Concernant les chiroptères ...... 124 f. Concernant les insectes ...... 125 g. Synthèse de l’intérêt écologique de la zone d’étude ...... 126 III.5. Continuités écologiques ...... 128 III.5.1. A l’échelle communale ...... 128 a. Trames verte et bleue ...... 128

NCA, Etudes & Conseils en Environnement COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre a. Obstacles à l’écoulement ...... 129 III.5.2. A l’échelle de la zone d’étude ...... 130 III.6. Interrelations entre les éléments de l’état initial ...... 130

CHAPITRE 4 –JUSTIFICATION ET DESCRIPTION DU PROJET ...... 132

I. CONTEXTE DU PROJET ...... 133 I.1. Compétences de la communauté de commune du Montmorillonnais ...... 133 I.2. Présentation des zones d’activités existantes et enjeux d’aménagement...... 135 I.3. Localisation de la zone d’étude ...... 136 II. PRINCIPALES SOLUTIONS DE SUBSTITUTION EXAMINEES ...... 140 II.1. Scénario n°1...... 140 II.2. Scénario n°2...... 142 II.3. Scénario n°3...... 144 II.4. Scénario n°4...... 146 II.5. Critères de sélection et choix retenu ...... 146 III. DESCRIPTION DU PROJET RETENU ...... 149 III.1. Présentation des lots ...... 149 III.2. Accès ...... 149 III.3. Equipements collectifs et collecte des déchets ...... 150 III.4. Aménagements paysagers ...... 150 III.5. Travaux ...... 150

CHAPITRE 5 – ANALYSE DES EFFETS NEGATIFS ET POSITIFS, DIRECTS ET INDIRECTS, TEMPORAIRES ET PERMANENTS, A COURT, MOYEN ET LONG TERME, DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ...... 153

I. ANALYSES DES EFFETS EN PHASE CHANTIER ...... 154 I.1. Effets des travaux sur l’environnement humain ...... 155 I.1.1. Nuisances sonores ...... 155 I.1.2. Réseaux et voiries ...... 155 I.1.3. Patrimoine ...... 156 I.1.4. Vibrations ...... 156 I.1.5. Activités économiques et industrielles ...... 156 I.1.6. Agriculture et sylviculture ...... 157 I.1.7. Matériaux et déchets de chantier ...... 157 I.2. Effets des travaux sur le milieu physique ...... 158 I.2.1. Qualité de l’air ...... 158 I.2.2. Climat ...... 158 I.2.3. Sol et sous-sol ...... 158 I.2.4. Eaux souterraines ...... 158 I.2.5. Eaux superficielles ...... 159 I.2.6. Usage des eaux ...... 159 I.3. Effets des travaux sur l’environnement naturel ...... 159 I.3.1. Paysage ...... 160 I.3.2. Milieux naturels et espèces ...... 160 a. Habitats naturels ...... 160 b. Avifaune ...... 163 c. Mammifères ...... 164 d. Reptiles ...... 164 e. Amphibiens ...... 164 f. Insectes ...... 164 g. Continuités écologiques ...... 164 II. ANALYSE DES EFFETS DE L’AMENAGEMENT PROJETE ...... 165 II.1. Effets de l’aménagement projeté sur l’environnement humain ...... 165 II.1.1. Population ...... 165 II.1.2. Bâti et urbanisme ...... 165 II.1.3. Propriété foncière ...... 165 II.1.4. Patrimoine ...... 165 II.1.5. Activités économiques ...... 166 a. Emploi et activités industrielle, commerciale et touristique ...... 166

NCA, Etudes & Conseils en Environnement COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre b. Agriculture et sylviculture...... 166 II.1.6. Infrastructures, dessertes et trafic ...... 166 II.1.7. Réseaux et servitudes ...... 167 II.1.8. Bruit ...... 169 a. Cadre réglementaire ...... 169 b. Bruit engendré par la zone d’activités ...... 170 II.1.9. Emissions lumineuses ...... 171 II.1.10. Sécurité et salubrité publique ...... 172 II.1.11. Santé publique ...... 172 a. Principes de l’analyse de risques ...... 172 b. Etat initial/identification des dangers...... 173 II.1.12. Evaluation de l’exposition des populations et gestion du risque sanitaire ...... 175 II.2. Effets de l’aménagement projeté sur le milieu physique ...... 176 II.2.1. Qualité de l’air ...... 176 II.2.2. Sol et sous-sol ...... 176 II.2.3. Ressource en eau ...... 177 a. Eaux souterraines ...... 177 b. Eaux de surface ...... 177 c. Usage des eaux ...... 180 II.2.4. Climat ...... 180 II.3. Effets de l’aménagement projeté sur l’environnement naturel ...... 182 II.3.1. Paysage ...... 182 II.3.2. Milieux naturels et espèces ...... 185 a. Corridors écologiques ...... 185 b. La faune, la flore ...... 185 c. Evaluation simplifiée des incidences au titre de Natura 2000 ...... 186 III. ADDITION ET INTERACTION DE CES EFFETS ENTRE EUX ...... 194

CHAPITRE 6 – ANALYSE DES EFFETS CUMULES DU PROJET AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS .... 197

I. CONTEXTE REGLEMENTAIRE ...... 198 II. AUTRES PROJETS CONNUS ...... 199 III. EFFETS CUMULES POTENTIELS ...... 200

CHAPITRE 7 – COMPATIBILITE ET PRISE EN COMPTE DES DOCUMENTS CADRES ...... 203

I. DOCUMENT D’URBANISME OPPOSABLE ...... 204 II. ARTICULATION AVEC LES PLANS, SCHEMAS ET PROGRAMMES ...... 207 II.1. Recensement de l’ensemble des documents mentionnés à l’article R122-17 du CE ...... 207 II.2. SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 ...... 211 II.3. SRCAE de Poitou-Charentes...... 216 III. SCHEMA REGIONAL DE COHERENCE ECOLOGIQUE ...... 221 III.1. Contexte réglementaire ...... 221 III.2. Analyse du territoire ...... 222 III.2.1. Zone de conflit potentiel ...... 222 III.2.2. Habitats et trames présents ...... 222

CHAPITRE 8 – MESURES D’EVITEMENT, DE REDUCTION ET DE COMPENSATION DES EFFETS NOTABLES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ...... 229

I. MESURES EN PHASE CHANTIER ...... 230 I.1. Mesures d’évitement ...... 230 I.2. Mesures de réduction ...... 230 I.2.1. Mesures de réduction des impacts relatifs à l’environnement humain ...... 231 a. Nuisances sonores ...... 231 b. Pollution de l’air ...... 231 c. Réseaux et voiries ...... 231 d. Matériaux et déchets de chantier ...... 232 e. Archéologie ...... 232 I.2.2. Mesures de réduction des impacts relatifs au milieu physique ...... 232 I.2.3. Mesures de réduction des impacts relatifs au milieu naturel ...... 233

NCA, Etudes & Conseils en Environnement COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre I.3. Mesures de Compensation ...... 233 II. MESURES EN PHASE D’EXPLOITATION ...... 234 II.1. Mesures d’évitement ...... 234 II.1.1. Mesures d’évitement des impacts relatifs à l’environnement naturel ...... 234 II.2. Mesures de réduction ...... 234 II.2.1. Mesures de réduction des impacts relatifs à l’environnement humain ...... 234 a. Population et santé humaine : Mesures de réduction relatives à la qualité de l’air ...... 234 b. Réseaux (eaux usées, eaux pluviales) et ressource en eau ...... 234 II.2.2. Mesures de réduction des impacts relatifs à la gestion des eaux pluviales ...... 235 II.2.3. Mesures de réduction des impacts relatifs à l’environnement naturel ...... 241 a. Emissions lumineuses ...... 241 b. Mise en place d’un aménagement paysager ...... 241 c. Continuités écologiques ...... 242 II.3. Mesures compensatoires ...... 242 II.3.1. Mesures compensatoires relatives aux zones humides ...... 242 II.3.2. Mesures compensatoires relatives aux haies ...... 248 III. ESTIMATION DES DEPENSES DES MESURES ...... 249 III.1. Mesures liées au milieu humain ...... 249 III.2. Mesures liées au milieu physique ...... 249 III.3. Mesures liées au milieu naturel ...... 249 IV. PRINCIPALES MODALITES DE SUIVI DES MESURES ET DU SUIVI DE LEURS EFFETS ...... 249 IV.1. Modalités de suivi des mesures liées au milieu humain ...... 249 IV.2. Modalités de suivi des mesures liées au milieu physique ...... 249 IV.3. Modalités de suivi des mesures liées au milieu naturel ...... 250

CHAPITRE 9 : METHODES UTILISEES POUR ETABLIR L’ETAT INITIAL ET EVALUER LES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ...... 251

I. ENVIRONNEMENT HUMAIN ...... 252 I.1. Urbanisme, population, tourisme, emploi et activités ...... 252 a. Etat initial ...... 252 b. Effets ...... 252 I.2. Patrimoine culturel et archéologique ...... 252 a. Etat initial ...... 252 b. Effets ...... 252 I.3. Agriculture ...... 253 a. Etat initial ...... 253 b. Effets ...... 253 I.4. Réseaux, servitudes et voiries ...... 253 a. Etat initial ...... 253 b. Effets ...... 253 I.5. Bruit ...... 253 a. Etat initial ...... 253 b. Effets ...... 254 I.6. Risques technologiques ...... 254 a. Etat initial ...... 254 b. Effets ...... 254 II. ENVIRONNEMENT PHYSIQUE ...... 255 II.1. Sol et sous-sol ...... 255 a. Etat initial ...... 255 b. Effets ...... 255 II.2. Eaux souterraines ...... 255 a. Etat initial ...... 255 b. Effets ...... 255 II.3. Eaux superficielles hors eaux pluviales ...... 256 a. Etat initial ...... 256 b. Effets ...... 256 II.4. Eaux pluviales ...... 256 a. Etat initial ...... 256

NCA, Etudes & Conseils en Environnement COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre b. Effets ...... 257 II.5. Climat ...... 257 a. Etat initial ...... 257 b. Effets ...... 257 II.6. Air ...... 258 a. Etat initial ...... 258 b. Effets ...... 258 II.7. Risques naturels ...... 258 a. Etat initial ...... 258 b. Effets ...... 258 III. ENVIRONNEMENT NATUREL ...... 259 III.1. Paysage ...... 259 a. Etat initial ...... 259 b. Effets ...... 259 III.2. milieux naturels et espèces ...... 259 a. Etat initial ...... 259 b. Effets ...... 260

NCA, Etudes & Conseils en Environnement COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Evolution démographique depuis 1968 (Source : INSEE) ...... 16 Tableau 2 : Evolution du nombre de logements sur la commune (Source : INSEE) ...... 16 Tableau 3 : Liste des ouvrages situés à moins de 2 km de la zone d’étude (Source : BRGM) ...... 54 Tableau 4 : Les limites de concentration définissant les classes d’état écologique d’un cours d’eau, pour les paramètres physico-chimiques généraux ...... 58 Tableau 5 : Les objectifs de qualité de la masse d’eau FRGR0396 ...... 59 Tableau 6 : La superficie active concernée par le projet, à l’état initial ...... 62 Tableau 7 : Calcul du débit de pointe par la méthode rationnelle ...... 64 Tableau 8 : Calendrier des prospections ...... 114 Tableau 9 : Habitats de la zone d’étude ...... 117 Tableau 10 : Recensement de l’avifaune sur la zone de projet ...... 119 Tableau 11 : Recensement des reptiles sur la zone de projet ...... 122 Tableau 12 : Recensement des amphibiens sur la zone de projet ...... 123 Tableau 13 : Recensement des mammifères sur la zone de projet...... 124 Tableau 14 : Recensement des Chiroptères sur la zone de projet ...... 125 Tableau 15 : Recensement des insectes sur la zone de projet ...... 125 Tableau 16 : Tableau de l’analyse des interrelations entre les éléments de l’état initial ...... 131 Tableau 17 : Liste des parcelles cadastrales concernées par le projet ...... 136 Tableau 18 : Synthèse des points positifs et négatifs de la variante d’aménagement n°1 ...... 140 Tableau 19 : Synthèse des points positifs et négatifs de la variante d’aménagement n°2 ...... 142 Tableau 20 : Synthèse des points positifs et négatifs de la variante d’aménagement n°3 ...... 144 Tableau 21 : Synthèse des points positifs et négatifs de la variante d’aménagement n°4, les différences d’avec la variante d’aménagement n°3 sont mises en évidence en gras ...... 146 Tableau 22 : Synthèse des superficies de chaque lot, au total et urbanisable ...... 149 Tableau 23 : La surface active totale du projet à l’état final ...... 178 Tableau 24 : Le débit de fuite pour les surfaces imperméabilisées à l’état final ...... 178 Tableau 25 : Pollution annuelle des eaux de ruissellement - Source CETE du Sud-Ouest ...... 179 Tableau 26 : Espèces faunistiques Natura 2000 qui ont justifié la désignation de ces sites (sources DOCOB) : ...... 186 Tableau 27 : Espèces d’oiseaux nicheurs qui ont justifié la désignation de ces sites (sources DOCOB) : ...... 187 Tableau 28 : Espèces d’oiseaux hivernants et migrateurs qui ont justifié la désignation de ces sites (sources DOCOB) : ...... 188 Tableau 29 : Effets potentiels des autres projets connus et du projet de la zone d'activités La Barre ...... 201 Tableau 30 : Coefficient de MONTANA pour une période retour de 20 ans ...... 236 Tableau 31 : Calcul de la surface active à l’état final ...... 237

NCA, Etudes & Conseils en Environnement COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Graphiques représentant la population de 15 à 64 ans par type d’activité (Source : INSEE) ...... 17 Figure 2 : Orientations technico-économiques des moyennes et grandes exploitations régionales .. 20 Figure 3 : Petites régions agricoles de la Vienne (Source : DRAAF Nouvelle Aquitaine) ...... 21 Figure 4 : Evolution du cheptel communal en 22 ans (Source : RGA 2010) ...... 22 Figure 5 : Cartographie des sentiers de randonnée du Pays Montmorillonnais (Source : Pays Montmorillonnais) ...... 23 Figure 6 : Cartographie des réseaux de transports (Source : SIGORE) ...... 24 Figure 7 : Cartographie des réseaux d’électricité à proximité de la zone d’étude ...... 26 Figure 8 : Cartographie des réseaux de Gaz à proximité de la zone d’étude ...... 27 Figure 9 : Cartographie des réseaux Telecom à proximité de la zone d’étude ...... 28 Figure 10 : Cartographie des réseaux eaux usées, eaux pluviales et eau potable à proximité de la zone d’étude ...... 29 Figure 11 : Carte de répartition de la population du SAGE du bassin de la Vienne (Source : PAGD, 2013) – Illustration de l’emprise du périmètre du SAGE sur le territoire communal de Montmorillon ...... 48 Figure 12 : Extrait de la carte des périmètres de protection des captages de la Vienne ...... 53 Figure 13 : Cartographie du réseau hydrographique à proximité de la zone d'étude...... 56 Figure 14 : Règles d’attribution pour l’état des masses d’eau (source : DCE) ...... 58 Figure 15 : Prélocalisation des zones humides du bassin Loire Bretagne (Source : RPDZH) ...... 65 Figure 16 : Rose des vents de la station de - (Source : Meteo France) ...... 70 Figure 17 : Cartographie des zones inondables à proximité de la zone d’étude (Source : Cartorisque) ...... 78 Figure 18 : Cartographie de l’aléa remontée de nappe au niveau du site d’étude (Source : BRGM) .. 79 Figure 19 : Carte de l’aléa retrait-gonflement des argiles (Source : BRGM) ...... 80 Figure 20 : Mouvements de terrain dans la commune de Montmorillon (Source : BRGM) ...... 81 Figure 21 : Les paysages de Poitou-Charentes à proximité de la zone d’étude ...... 83 Figure 22: Proportion des habitats sur la zone d'étude ...... 117 Figure 23 : Schéma de principe de continuités écologiques ...... 128 Figure 24 Milieux naturels et semi-naturels de la commune de Montmorillon (Source : http://www.tvb-poitou-charentes.fr/communes/testCalcul.php?insee=86165) ...... 129 Figure 25 : Obstacles identifiés sur les cours d’eau au sein de la commune de Montmorillon (Source : http://www.tvb-poitou-charentes.fr/communes/testCalcul.php?insee=86165) ...... 129 Figure 26 : Localisation des zones d’activités de la Communauté de Communes (Source : CC du Montmorillonnais) ...... 135 Figure 27 : Evolution de l'implantation d'activités autour du site d'étude ...... 136 Figure 28 : Plan d’ensemble du scénario n°1 (Source : BET TOUCHARD) ...... 141 Figure 29 : Plan d’ensemble du scénario n°2 (Source : Communauté de communes du Montmorillonnais) ...... 143 Figure 30 : Plan d’ensemble du scénario n°3 (Source : Communauté de communes du Montmorillonnais) ...... 145 Figure 31 : Plan d’ensemble du scénario n°4 (Source : Communauté de communes du Montmorillonnais) ...... 148 Figure 32 : Application de la rose des vents de la station Poitiers-Biard au secteur d’étude ...... 155 Figure 33 : Evolution des normes d’émissions des voitures particulières en Europe.(Source : livret Impact ADEME)...... 176 Figure 34 : Cartographie des espèces d’intérêt communautaire de l’annexe 2 de la DHFF ...... 191 Figure 35 : Ci-contre légende de la cartographie précédente (source DOCOB - FR5400460/FR 5412015) ...... 192

NCA, Etudes & Conseils en Environnement COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Figure 36: Légende de la cartographie présentée en page suivante (source DOCOB - FR5400460/FR 5412015) ...... 192 Figure 37: Cartographie des espèces d’intérêt communautaire de l’annexe I de la Directive Oiseaux ...... 193 Figure 38 : Additions et interactions des effets du projet sur les différentes composantes ...... 194 Figure 39 : Extrait du zonage du PLU de la commune de Montmorillon ...... 206 Figure 40 : Illustration de la trouée présente dans la haie – en arrière-plan, un autre linéaire de haie est visible ...... 224 Figure 41 : Dimensionnement de l’ouvrage par la méthode des pluies ...... 238 Figure 42 : Illustration de la trouée présente dans la haie – en arrière-plan, un autre linéaire de haie est visible ...... 242

NCA, Etudes & Conseils en Environnement COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre LISTE DES CARTES

Carte 1 : Carte de localisation des points de mesure de bruit...... 31 Carte 2 : Cartographie du risque nucléaire à proximité de la zone d’étude ...... 36 Carte 3 : Cartographie des sites SEVESO de la Vienne (Source : DREAL Nouvelle Aquitaine) ...... 37 Carte 4 : Plan topographique de la zone d'étude (Source : Christophe MENARD, Géomètre Expert DPLG) ...... 39 Carte 5 : Carte de localisation des sondages pédologiques ...... 42 Carte 6 : Localisation des ouvrages situés à moins de 2 km de la zone d’étude (Source : BRGM) ...... 55 Carte 7 : Limites du bassin versant amont du projet actuel ...... 61 Carte 8 : Ecoulement des eaux pluviales et tracé du fossé, au sein de l’ancienne zone d’étude (Source : ERM) ...... 63 Carte 9: Localisation des zones humides sur la zone d'étude ...... 67 Carte 10 : Localisation des prises de vue effectuées lors du reportage photographique du 16 juin 2016, à proximité et au sein de la zone d’étude ...... 84 Carte 11 : Carte des sites inscrits et classés à proximité de la zone d’étude (Source : DREAL) ...... 91 Carte 12 : Zones naturelles et remarquables à proximité de la zone d’étude ...... 94 Carte 13 : Zonages Natura 2000 à proximité de la zone d’étude ...... 95 Carte 14 : Sites du Conservatoire d’Espaces Naturels situés à proximité de la zone d’étude ...... 96 Carte 15 : ENS situés à proximité de la zone d’étude ...... 97 Carte 16 : Cartographie des impacts de l’aménagement projeté sur le paysage ...... 184 Carte 17 : Cartographie des composantes de la Trame Verte et Bleue, au droit et à proximité de la zone d'étude (SRCE Poitou-Charentes – Août 2015) ...... 223

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LISTE DES ABREVIATIONS

ADES : Accès aux Données sur le Eaux Souterraines AEP Adduction d’Eau Potable AOC : Appellation d’Origine Contrôlée AOP : Appellation d’Origine Protégée API : Association des Professionnels de l’Irrigation AUP : Autorisation Unique Pluriannuelle AZI : Atlas des Zones Inondables BRGM : Bureau de Recherches Géologiques et Minières BSS : Banque du Sous-Sol CC : Communauté de Communes CN : Prélèvement en cours d’eau naturel CNPE : Centrale Nucléaire de Production d’Electricité DCE : Directive Cadre sur l’Eau DCR Débit de Crise DSA : Débit Seuil d’Alerte DDT : Direction Départementale des Territoires DOCOB : DOCuments d’Objectifs DOE : Débit Objectif d’Etiage DREAL : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement EH : Equivalent-habitant ETP : EvapoTranspiration Potentielle ICPE : Installation Classée pour la Protection de l’Environnement NA : Prélèvement en nappe alluviale ONEMA : Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques OU : Organisme Unique OUGC : Organisme Unique de Gestion Collective PGE : Plan de Gestion des Etiages PPRI : Plan de Prévention des Risques d'Inondation QMM : Débits Moyens Mensuels RA : Prélèvement en nappe alluviale pour l’alimentation d’une retenue RC : Retenue collinaire alimentée par les eaux de ruissellement RGA : Recensement Général Agricole RN : Prélèvement en cours d’eau naturel pour l’alimentation d’une retenue RO : Retenue alimentée par une source SAGE : Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux SAU : Surface Agricole Utile SDAGE : Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux SIC : Site d’Intérêt Communautaire STEP : Station d'épuration TMD : Transport de Matières Dangereuses TER : Transport Express Régional VCN10 : Débit moyen minimal annuel pendant 10 jours consécutifs VCN30 : Débit moyen minimal annuel pendant 30 jours consécutifs ZES : Zone en excédent structurel ZH : Zone humide ZICO : Zone d'Intérêt Communautaire pour les Oiseaux ZNIEFF : Zone naturelle d'inventaire écologique faunistique et floristique

NCA, Etudes & Conseils en Environnement COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre ZPS : Zone de Protection Spéciale ZRE : Zone de répartition des eaux ZSC Zone spéciale de conservation

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CHAPITRE 1 – OBJECTIFS DE L’ETUDE – CADRE REGLEMENTAIRE

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I. OBJECTIFS DE L’ETUDE

La présente étude d’impact sur l’environnement concerne l’aménagement d’une zone d’activités de 9,7 ha sur la commune de Montmorillon dans le département de la Vienne.

Le projet consiste en la création de parcelles disponibles pour l’implantation d’activités économiques. Ceci conduit à l’aménagement d’une voie d’accès et d’un bassin de régulation des eaux pluviales. Cette opération dynamisera l’économie du territoire dans lequel elle s’insère.

Cette nouvelle zone d’activités se localise à l’Est du bourg de Montmorillon, en direction de le long de la route départementale 727.

En raison de la superficie du terrain d’assiette et de la surface hors œuvre nette qui sont respectivement de 9,7 ha et de potentiellement plus de 40 000 m2 (34 950 m2 dans le cas où toutes les activités ne comporteraient qu’un seul niveau) et conformément à l’article R122-2 du Code de l’Environnement, le projet est soumis à étude d’impact. L’étude d’impact, sur la forme et sur le fond, sera conforme aux articles L.122-1 à L.122-3-3 et R.122- 1 à R122-15 du Code de l’Environnement, et vaudra document d’incidence « Loi sur l’Eau » pour la rubrique zones humides (3.3.1.0).

L'objectif final visé par ce dossier est d’évaluer, proportionnellement à l'importance et la nature des travaux, ouvrages et aménagements projeté, la sensibilité environnementale de la zone susceptible d'être affectée par le projet et leurs incidences prévisibles sur l'environnement ou la santé humaine.

Ce document précise par ailleurs la compatibilité avec les documents cadres identifiés par l’article R122-5 du Code de l’Environnement ou leur prise en compte et propose les mesures d’accompagnement envisagées pour éliminer les incidences ou les réduire de manière conséquente.

Ce document est précédé d’un résumé non technique qui permet de faciliter la prise de connaissance par le public des informations contenues dans l’étude.

Les deux cartes suivantes illustrent la localisation et la délimitation de la zone d’étude.

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Communauté de Communes du Montmorillonnais ETUDE D’IMPACT Zone d’activités La Barre Situation sur fond de carte IGN - échelle : 1/25 000ème -

Site d’implantation de la zone d’activités

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Communauté de Communes du Montmorillonnais ETUDE D’IMPACT Zone d’activités La Barre Situation sur fond de vue aérienne

Site d’implantation de la zone d’activités

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II. CADRE REGLEMENTAIRE

Le Code de l’Environnement est composé de six livres. Le premier concerne les dispositions communes, et notamment la procédure d’évaluation environnementale, au Chapitre II du Titre II intitulé Information et participation des citoyens. Le deuxième est intitulé Milieux Physiques. Celui-ci comprend deux titres, respectivement consacrés à l’eau et à l’air.

II.1. ETUDE D’IMPACT

L’article R122-2 du Code de l’environnement définit les catégories d’aménagements, d’ouvrages et de travaux soumises à étude d’impact systématique ou à la procédure dite de « cas par cas », en application de l’annexe III de la Directive 85/337/CE.

 Catégorie n°33 : « Zones d'aménagement concerté, permis d'aménager et lotissements situés sur le territoire d'une commune dotée, à la date du dépôt de la demande, d'un PLU ou d'un document d'urbanisme en tenant lieu ou d'une carte communale n'ayant pas fait l'objet d'une évaluation environnementale permettant l'opération. »

Travaux, constructions et aménagements réalisés en une ou PROJETS plusieurs phases, lorsque l'opération créée une SHON supérieure ou soumis à étude égale à 40 000 mètres carrés ou dont le terrain d'assiette couvre d'impact une superficie supérieure à 10 hectares.

Travaux, constructions ou aménagements réalisés en une ou plusieurs phases, lorsque l'opération : soit créée une SHON PROJETS supérieure ou égale à 10 000 mètres carrés et inférieure à 40 000 soumis à la mètres carrés et dont le terrain d'assiette ne couvre pas une procédure superficie supérieure ou égale à 10 hectares, soit couvre un terrain de "cas par cas" d'assiette d'une superficie supérieure ou égale à 5 hectares et

inférieure à 10 hectares et dont la SHON créée est inférieure à 40 000 mètres carrés.

L’étude d’impact est régie par le Code de l’Environnement, plus précisément par les articles L.122-1 à L.122-3-3 de la partie législative et par les articles R.122-1 à R.122-15 de la partie réglementaire. Certains de ces articles ont été créés ou modifiés par la Loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement (Chapitre II : Réforme des études d’impact).

L’article L.122-3 du Code de l’Environnement présente les principaux items à faire figurer dans une étude d’impact.

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Art. L. 122-3 du Code de l’Environnement :

« 2° Le contenu de l'étude d'impact, qui comprend au minimum :

- une description du projet, - une analyse de l'état initial de la zone susceptible d'être affectée et de son environnement,

- l'étude des effets du projet sur l'environnement ou la santé humaine, y compris les effets cumulés avec

d'autres projets connus,

- les mesures proportionnées envisagées pour éviter, réduire et, lorsque c'est possible, compenser les effets négatifs notables du projet sur l'environnement ou la santé humaine

- ainsi qu'une présentation des principales modalités de suivi de ces mesures et du suivi de leurs effets sur l'environnement ou la santé humaine. L'étude d'impact expose également une esquisse des principales solutions de substitution qui ont été examinées par le maître d'ouvrage et une indication des principales raisons de son choix, eu égard aux effets sur l'environnement ou la santé humaine ; en outre, pour les infrastructures de transport, elle comprend une analyse des coûts collectifs des pollutions et nuisances et des avantages induits pour la collectivité ainsi qu'une évaluation des consommations énergétiques résultant de l'exploitation du projet, notamment du fait des déplacements qu'elle entr aîne ou permet d'éviter ; elle comprend un résumé non technique des informations prévues ci-dessus ».

L’article R122-5 du Code de l’Environnement fixe le contenu exhaustif de l’étude d’impact et l’importance que celle-ci doit avoir, en fonction des caractéristiques du projet.

II.2. PROCÉDURES COMPLÉMENTAIRES

II.2.1. Permis d’aménager En parallèle, le projet fera l’objet d’un permis d’aménager.

II.2.2. Dossier Loi sur l’eau Le Code de l’Environnement érige l’Eau en patrimoine commun de la nation. Sa protection est d’intérêt général et sa gestion doit se faire de façon globale.

Art. L. 210-1 :

« L’eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d’intérêt général. »

Un dossier d’autorisation au titre de la Loi sur l’Eau, réalisé par la SARL Etudes Recherches Matériaux, a été déposé en mai 2011. Celui-ci a permis de déterminer la gestion des eaux pluviales à mettre en place sur la zone d’étude.

En effet, l’article R.214-1 du Code de l’environnement définit les nomenclatures des opérations soumises à autorisation ou à déclaration relatives à la réalisation d’installations, d’ouvrages, de travaux et d’activités, suivant les dangers qu’ils présentent et la gravité de leurs effets sur la ressource en eau et les écosystèmes aquatiques.

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La rubrique visée par le dossier d’autorisation est la suivante :

 Rubrique 2.1.5.0 : « Rejets d’eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, la superficie totale du projet, augmentée de la surface correspondant à la partie du bassin naturel dont les écoulements sont interceptés par le projet, étant : »

Supérieure ou égale à 20 ha AUTORISATION

Supérieure à 1 ha, mais inférieure à 20 ha DECLARATION

L’aménagement projeté ayant évolué depuis le dépôt du dossier Loi sur l’eau de 2011, la présente étude d’impact reprendra certains éléments du dossier pour l’adapter au projet d’aménagement actuel.

Il est à noter que ce dossier n’avait pas pris en compte l’imperméabilisation des sols conduisant à la destruction de zones humides.

La seconde rubrique, au titre de la Loi sur l’eau, qui concerne ce projet est la suivante :

 Rubrique 3.3.1.0 : « Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais, la zone asséchée ou mise en eau étant : » Supérieure ou égale à 1 ha AUTORISATION

Supérieure à 0,1 ha, mais inférieure à 1 ha DECLARATION

La présente étude d’impact intègre cette particularité du projet et rendra compte, le cas échéant, des mesures à mettre en place, dans le respect de la démarche Eviter, Réduire, Compenser.

II.3. PRINCIPAUX TEXTES DE LOI

 Textes généraux - Code de l’Environnement ; - Code Général des Collectivités Territoriales ; - Code de l’Urbanisme ; - Code Rural.

 Textes relatifs aux enquêtes publiques et aux études d’impact - Directive Européenne n°2001/42/CE du 27 juin 2001 relative à l’évaluation des incidences de certains plans et programmes sur l’environnement ; - Code de l’Environnement ; Articles R122-1 à R122-16 en application des articles L122-1 et suivants relatifs à la protection de la nature ;

NCA, Etudes & Conseils en Environnement COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre  Textes relatifs à la protection de la nature - Convention de Berne, adoptée le 19 septembre 1979 relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe ; - Directive Européenne 79/409/CE dite « Oiseaux » concernant la conservation des oiseaux sauvages ; - Directive Européenne 92/43/CE du 21 mai 1992 dite « Habitats » concernant la conservation des habitats naturels ainsi que la faune et la flore sauvage ; - Loi n°95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l’environnement codifiée aux articles L121-1 et suivants du Code de l’Environnement.

 Textes relatifs à l’eau - Loi n°92-3 du 3 janvier 1992 sur l’eau codifiée aux articles L210-1 à L218-86 du Code de l’Environnement ; - Loi n°2004-338 du 21 avril 2004 portant transposition de la Directive Communautaire n°2000/60/CE du 23 octobre 2000 établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau ; - Loi n°2006-1772 du 30 décembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques ; - Décret n°93-742 du 29 mars 1993 relatif aux procédures d’autorisation et de déclaration prévues par les articles L214-1 à L214-6 du Code de l’Environnement ; - Décret n°93-743 du 29 mars 1993 relatif à la nomenclature des opérations soumises à autorisation ou à déclaration en application des articles L214-1 à L214-6 du Code de l’Environnement ; - Décret n°2006-880 du 17 juillet 2006 relatif aux procédures d’autorisation et de déclaration prévues par les articles L214-1 à L214-3 du Code de l’Environnement pour la protection de l’eau et des milieux aquatiques.

 Textes relatifs à l’air - Code de l’Environnement : articles L220-1 à L229-19 relatifs à l’air et à l’atmosphère ; - Loi n°96-1236 du 30 décembre 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie codifiée aux articles L220-1 et suivants du Code de l’Environnement ; - Décret n°98-360 du 6 mai 1998 relatif aux plans régionaux pour la qualité de l’air ; - Décret n°2002-213 du 15 février 2002 relatif à la surveillance de la qualité de l’air et de ses effets sur la santé et sur l’environnement, aux objectifs de qualité de l’air, aux seuils d’alerte et aux valeurs limites ;

 Textes relatifs à la lutte contre le bruit - Code de l’Environnement : articles L571-1 à L571-10 et L571-17 à L571-26 relatifs à la prévention des nuisances sonores ; - Directive Européenne n°2002/49/CE du 25 juin 2002 relative à l’évaluation et à la gestion du bruit dans l’environnement ; - Loi n°92-1444 du 31 décembre 1992 relative à la lutte contre le bruit codifiée aux articles L571-1 et suivants du Code de l’Environnement ; - Ordonnance n°2004-1199 du 12 novembre 2004, prise pour la transposition de la directive n°2002/49/CE du Parlement Européen et du Conseil du 25 juin 2002 relative à l’évaluation et à la gestion du bruit dans l’environnement ;

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 Textes relatifs à la protection du patrimoine et aux fouilles archéologiques - Code du Patrimoine : articles L510-1 et suivants relatifs à la protection du patrimoine archéologique ; - Code du Patrimoine : articles L621-1 et suivants relatifs à la protection du patrimoine historique ; - Ordonnance n°2005-1128 du 7 septembre 2005 relative aux monuments historiques et aux espaces protégés. - Loi n°2001-4 du 17 janvier 2001 relative à l’archéologie préventive ; - Loi du 31 décembre 1913 relative aux monuments historiques codifiée aux articles L621-1 et suivants du Code du Patrimoine.

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III. CADRE ADMINISTRATIF

III.1. IDENTIFICATION DU DEMANDEUR

Nom Communauté de Communes du Montmorillonnais 6 rue Daniel Cormier Adresse BP 20017 86500 MONTMORILLON CEDEX SIRET 248 600 397 00587 Tél. 05.49.91.07.53 Fax. 05.49.91.30.93 Courriel [email protected] Statut Administration publique générale

Président M. Yves BOULOUX

III.2. NATURE ET LOCALISATION DU PROJET

Nom du projet Zone d’activités de la Barre

Route de la Trimouille Adresse et commune d’implantation 86 500 Montmorillon Section C parcelles n° 1526, 1527, 1570, 1572, 1583 Références cadastrales Superficie totale de 9,73 ha Coordonnées de zone d’étude Centre de la zone d’étude : (Lambert 93) X = 539 085 m Y = 6 594 656 m Le projet consiste en la création d’une zone d’activités, en continuité d’activités existantes. L’insertion des activités sera réalisée de manière à préserver la plupart des éléments Descriptif paysagers et écologiques présents. Un bassin de régulation sera mis en place afin de gérer les eaux pluviales ruisselant sur la zone d’étude et son bassin versant amont. L’emplacement de la zone d’activités ne se trouve dans aucune zone de protection du milieu naturel, ni dans le Informations complémentaires périmètre de protection d’un monument historique, ni dans celui d’un captage d’alimentation en eau potable.

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III.3. AUTEURS DE L’ETUDE D’IMPACT

La présente étude d’impact est réalisée par :

 MAITRE D’OUVRAGE :

COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS (CCM)

6 RUE DANIEL CORMIER BP 20017 86 500 MONTMORILLON CEDEX

Tél. 05.49.91.07.53 Fax. 05.49.91.30.93 Courriel : [email protected]

 CONDUCTEUR DE l’ETUDE :

NCA ENVIRONNEMENT 11 ALLEE JEAN MONNET 86 170 NEUVILLE DE POITOU

NCA compte 30 personnes, les principales personnes ayant travaillé sur ce dossier d’étude d’impact : Ingénieur Environnement Isabelle POTIER Vérification et approbation de l'étude globale et Aménagement Ingénieur Agro- Elsa LAGARDE Etat initial 2013 environnement Ingénieur Pédologue, Elise DEBOUTE Etat initial 2013, partie pédologie hydrogéologue Chargée d’études Maëlle GUERIN Reprise de l'état initial et étude globale Environnement Vérification et approbation de la partie inventaires Pierre VINET Ingénieur Naturaliste Flore faune-flore-habitat Ingénieur Naturaliste Partie inventaires faune-flore-habitat (état initial, Xavier HECKLY Faune effets et mesures)

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III.4. AUTEURS DU DOSSIER D’AUTORISATION LOI SUR L’EAU – MAI 2011

 MAITRE D’OUVRAGE :

COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS (CCM)

6 RUE DANIEL CORMIER BP 20017 86 500 MONTMORILLON CEDEX

Tél. 05.49.91.07.53 Fax. 05.49.91.30.93 Courriel : [email protected]

 CONDUCTEUR DE l’ETUDE :

SARL ETUDES RECHERCHES MATERIAUX

CENTRE REGIONAL D’INNOVATION BIOPOLE – BATIMENT B 4, RUE CAROL HEITZ 86 000 POITIERS

Ingénieur responsable de F. COMPERE Approbation de l'étude secteur A.tBOULAIS Ingénieur Vérification de l’étude A.tVIDIELLA Ingénieur Rédaction de l’étude

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III.5. PROCEDURE APPLICABLE ET CLASSEMENT DE L’ACTIVITE

La catégorie concernée par le présent projet, conformément à l'article R.122-2 du Code de l’Environnement et au tableau annexé, est la suivante :

 Catégorie n°33 : « Zones d'aménagement concerté, permis d'aménager et lotissements situés sur le territoire d'une commune dotée, à la date du dépôt de la demande, d'un PLU ou d'un document d'urbanisme en tenant lieu ou d'une carte communale n'ayant pas fait l'objet d'une évaluation environnementale permettant l'opération. »

Travaux, constructions et aménagements réalisés en une ou plusieurs phases, lorsque l'opération crée Terrain d’assiette : 9,7 ha ETUDE une SHON supérieure ou égale à 40 000 mètres 2 SHON : supérieure à 40 000 m D’IMPACT carrés ou dont le terrain d'assiette couvre une (non définitive) superficie supérieure à 10 hectares.

Au cours de l’avancement du projet, le terrain d’assiette a diminué jusqu’à être en-dessous du seuil de 10 ha. Néanmoins, deux raisons ont motivé le maitre d’ouvrage à réaliser une étude d’impact : - le projet est susceptible d’être soumis à étude d’impact systématique, vis-à-vis du critère Surface Hors Œuvre Nette (SHON) (incertitude sur la SHON nécessaire aux activités qui s’implanteront), c’est une possibilité qu’il est intéressant de conserver ; - les services de l’Etat, au cours de différents réunions et échanges, ont informé le maitre d’ouvrage de l’intérêt écologique que présente la zone d’étude envisagée.

Le présent projet relève des rubriques suivantes, en application de l’article R.214-1 du Code de l’Environnement :

 Rubrique 2.1.5.0. : « Rejets d’eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, la superficie totale du projet, augmentée de la surface correspondant à la partie du bassin naturel dont les écoulements sont interceptés par le projet, étant : » Superficie du bassin versant intercepté Supérieure ou égale à 20 ha AUTORISATION 30,73 ha Cette rubrique a déjà été visée dans le cadre du dossier d’autorisation Loi sur l’eau de mai 2011. Toutefois, l’étude sera reprise pour s’adapter à l’aménagement projeté actuellement.

 Rubrique 3.3.1.0 : Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais, la zone asséchée ou mise en eau étant :

Supérieure ou égale à 1 ha Superficie de 6,98 ha AUTORISATION

Le projet est donc soumis à étude d’impact. Celle-ci vaudra étude d’incidences pour la destruction des zones humides.

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CHAPITRE 2 – ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

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I. ENVIRONNEMENT HUMAIN

L’analyse de l’état initial du site porte sur la commune concernée directement par le projet (Montmorillon).

I.1. PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE DE MONTMORILLON

La commune de Montmorillon est située dans le département de la Vienne et la région Nouvelle Aquitaine, à 50 km au Sud-Est de Poitiers. Le territoire communal s’étend sur une superficie de 57 km2.

La ville de Montmorillon est le chef-lieu de l’Arrondissement de Montmorillon. La commune est entourée par les communes de , , , Saint-Léomer, Bourg- Archambault, Lathus-Saint-Rémy, Saulgé et Sillars.

La commune de Montmorillon fait partie de la Communauté de Communes du Montmorillonnais. Cette Communauté de Communes, d’une superficie de 1 402 km2, est constituée de 37 communes. L’intercommunalité vise à améliorer le cadre de vie de la population en développant de nouvelles infrastructures, proposant des services, soutenant l’économie, aménageant le territoire, favorisant le sport et la culture et accompagnant les enfants.

I.1.1. Démographie L’évolution de la population de la commune de Montmorillon est donnée dans le tableau ci-dessous :

Année 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2012 Population sans doubles comptes 6 034 6 685 6 954 6 667 6 898 6 514 6 258 Variation annuelle moyenne (%) - +1,5 +0,6 -0,5 +0,4 -0,7 -0,8 Densité (hab./km2) 105,9 117,3 122,0 117,0 121,0 114,3 109,8 Tableau 1 : Evolution démographique depuis 1968 (Source : INSEE)

L’analyse de l’évolution démographique de la population permanente de la commune de Montmorillon au cours de ces 44 dernières années montre que la commune connait des fluctuations de sa population. Celle-ci alterne en effet les phases de croissance et de décroissance depuis 1968. Au total, la population communale a augmenté de 224 personnes en 44 ans.

I.1.2. Logements Année 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2012 Ensemble des logements 2251 2676 2953 3103 3434 3582 3641 Résidences principales 1988 2296 2541 2627 2885 2930 2948 Résidences secondaires et logements 123 148 117 168 160 183 208 occasionnels Logements vacants 140 232 295 308 389 469 485 Taux d'occupation 3,04 2,91 2,74 2,54 2,39 2,22 2,12 Tableau 2 : Evolution du nombre de logements sur la commune (Source : INSEE)

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 16

COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre De 1968 à 2012, le nombre de logements sur la commune de Montmorillon n’a cessé d’augmenter pour atteindre un maximum de 3 641 logements en 2012. Le nombre de logements vacants et de résidences secondaires a également globalement augmenté sur cette période. Ils étaient respectivement de 140 et 123 en 1968, et ont été portés à 485 et 208 en 2012.

Le nombre de résidences principales a connu une forte croissance avec 960 logements supplémentaires en 2012 par rapport à 1968.

Cette forte augmentation du nombre de logements couplée à la quasi-stabilité démographique a entrainé une diminution du nombre d’habitants par résidence principale. Le taux d’occupation est passé de 3,04 en 1968 à 2,12 en 2012.

I.1.3. Emplois

Figure 1 : Graphiques représentant la population de 15 à 64 ans par type d’activité (Source : INSEE)

De 1999 à 2012, le nombre de personnes actives ayant un emploi sur la commune de Montmorillon a légèrement augmenté (+ 1%), le nombre de chômeurs a diminué d’autant. On remarque que la proportion d’étudiants/élèves a diminué de 2% tandis que celle des retraités ou pré-retraités a augmenté de 3%. Globalement, 63% des personnes de la commune de Montmorillon avaient un emploi en 2012.

I.1.4. Activités, entreprises, commerces

De nombreux services de proximité, commerces et artisans sont présents sur la commune. En outre, il y avait 29 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune de Montmorillon, d’après le recensement agricole de 2010. Un marché est organisé sur la place du Maréchal Leclerc chaque mercredi matin.

La commune compte une maison des Jeunes et de la Culture, une halte-crèche, un relais assistantes maternelles, trois écoles maternelles, quatre écoles élémentaires, deux collèges et trois lycées dont deux professionnels.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 17 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Elle possède un centre hospitalier, un centre médico-social et un établissement d’hébergements pour les séniors (Foyer-logement).

Elle est équipée de nombreux équipements sportifs : une piscine, 6 courts de tennis, un minigolf, un skateparf, des chemins de randonnées…

La commune dispose aussi d’un cinéma, d’un musée municipal, d’une ludothèque, d’une médiathèque, d’un théâtre et d’un camping municipal de 75 emplacements.

I.1.5. Urbanisation

La commune de Montmorillon possède un Plan Local d’Urbanisme approuvé le 13 mars 2007 et dont la dernière révision date de 2009. La zone d’étude est inscrite en zone UH. La zone UH est une zone urbaine équipée et destinée à l’accueil d’entreprises, le projet est donc compatible avec le PLU. La compatibilité du projet vis-à-vis du document d’urbanisme opposable est étudiée plus en détails en partie I du Chapitre 7.

I.1.6. Localisation du bourg par rapport à la zone d’activités

La future zone d’activités se situe à vol d’oiseau à environ 2 000 m à l’Est du centre bourg de Montmorillon.

I.2. PATRIMOINE CULTUREL ET ARCHÉOLOGIQUE

I.2.1. Monuments historiques La liste des monuments historiques, protégés au titre de la loi du 31 décembre 1913 et présents sur la commune de Montmorillon, est issue de la base de données Mérimée du Ministère de la Culture.

. Ancien Hôtel-Dieu - propriété d’un établissement public – classement par liste de 1840, classement par arrêté du 05 décembre 1984 modifié par arrêté du 30 octobre 1985, inscription par arrêtés du 03 décembre 1930 et du 05 décembre 1984. Eléments protégés : Chapelle, chaufferie, logis, grange aux dîmes, jardin potager, porche, escalier, pavillon, clocher, élévation, décor intérieur. Epoques de construction : 12ème; 15ème; 16ème; 17ème et 4ème quart du 19ème siècle.

. Dolmen - propriété d’une personne privée - classement par arrêté du 19 juillet 1978. Epoque : Néolithique

. Eglise Notre-Dame - propriété de la commune - classement par liste de 1862

. Eglise Saint-Martial - propriété de la commune - inscription par arrêté du 27 juin 1984 Epoque de construction : 3ème quart du 19ème siècle

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. Eglise Saint-Martin - propriété d’une personne privée - inscription par arrêté du 31 décembre 1985 Epoque de construction : 12ème et 15ème siècle

. Hôtel - propriété d’une personne privée - inscription par arrêté du 08 octobre 1986, rectifié par arrêté du 03 février 1987. Eléments protégés : Parc, serre, salon, salle à manger, portail, décor intérieur Epoque : 2ème quart du 18ème siècle

. Hôtel de Moussac - propriété d’une personne privée - classement par arrêté du 12 juillet 1973 Eléments protégés : Bibliothèque, portail, pavillon, escalier, cheminée, salon, salle à manger, élévation, rampe d'appui, toiture, décor intérieur Epoque : 2ème quart du 18ème siècle

. Lanterne des Morts de Moussac - propriété de la commune - classement par arrêté du 03 mai 1884

. Maison dite du Brouard - propriété de la commune - inscription par arrêté du 20 juillet 1942

. Montjoie en pierre - propriété d’une personne privée - classement par arrêté du 18 juin 1942 Epoque : 12ème siècle

La zone d’étude n’est pas située dans le rayon de servitude de 500 m d’un monument historique.

I.2.2. Patrimoine archéologique

Dans le cadre des travaux routiers pour la création de la rocade de Montmorillon, un diagnostic archéologique a été prescrit par la DRAC. Celle-ci n’a pas fait de remarques particulières de protection sur le site d’aménagement de la zone d’activités de la Barre.

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I.3. LES APPELLATIONS D’ORIGINE

Selon l’INAO (Institut National des Appellations d’Origine), la commune de Montmorillon est concernée par : Type de protection Produit concerné IGP Agneau du Limousin IGP Agneau du Poitou-Charentes AOC-AOP Beurre Charentes-Poitou AOC-AOP Beurre des Charentes AOC-AOP Beurre des Deux-Sèvres IGP Jambon de Bayonne IGP Porc du Limousin IGP Veau du Limousin IGP Val de Loire AOC : Appellation d'origine contrôlée AOP : Appellation d'origine protégée IGP : Indication géographique protégée

I.4. AGRICULTURE

I.4.1. Contexte agricole

L’agriculture du Poitou-Charentes se caractérise par une grande diversité de territoires qui offrent d’importantes possibilités culturales. On remarque l’importance de la viticulture dans les Charentes tandis que les Deux-Sèvres sont dominés par l’élevage et la Vienne par les grandes cultures.

Figure 2 : Orientations technico-économiques des moyennes et grandes exploitations régionales

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 20 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Globalement, le département de la Vienne se divise en 6 petites régions agricoles. Le nombre d’exploitations agricoles y a diminué fortement en 10 ans (de 2000 à 2010) pour atteindre 5 200 exploitations en 2010 soit -30%. La diminution globale des exploitations agricoles dans la Vienne est plus importante que la moyenne nationale (-26 %).

Figure 3 : Petites régions agricoles de la Vienne (Source : DRAAF Nouvelle Aquitaine)

La commune de Montmorillon fait partie de la petite région agricole des Brandes.

I.4.2. Orientation des exploitations communales

La commune de Montmorillon recensait 29 exploitations agricoles en 2010 (35 de moins qu’en 1988), soit une diminution de 55,5%. Les activités principales sont la polyculture et le polyélevage. Du fait d’une disparition importante d’exploitations, le cheptel à l’echelle de la commune a globalement diminué.

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Figure 4 : Evolution du cheptel communal en 22 ans (Source : RGA 2010)

I.4.3. Superficies agricoles communales La superficie agricole utilisée sur la commune de Montmorillon a légèrement diminué de 1988 à 2010. Au total, 4 098 hectares étaient des terrains agricoles en 1988 dont 2 622 ha de terres labourables. En 2010, 3 731 ha étaient des terrains agricoles dont 3 122 ha de terres labourables. L’utilisation des terres a changé. La superficie agricole a diminué de 9% en 22 ans tandis que la superficie en terres labourables a augmenté (+20%).

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I.5. TOURISME

Plusieurs chemins de randonnée sont présents sur la commune de Montmorillon, le plus proche passe à environ 600 m au Sud du site d’implantation de la zone d’activités, il s’agit du GR 48.

Zone d’étude

Figure 5 : Cartographie des sentiers de randonnée du Pays Montmorillonnais (Source : Pays Montmorillonnais)

Aucun chemin de randonnée ne traverse la future zone d’activités.

Outre les chemins de randonnée, de nombreux lieux touristiques sont présents sur le territoire de la Communauté de Communes du Montmorillonnais tels que : . 4 Sites naturels aménagés et plusieurs observatoires à faune ; . 5 Sites animaliers ; . La Cité de l’Ecrit à Montmorillon… Plusieurs hébergements touristiques sont également présents aux alentours de la future zone d’activités. On note la présence d’un camping municipal, une aire de service pour camping-cars, 2 gîtes ruraux, 3 chambres d’hôtes et un hôtel.

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I.6. INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT ET DESSERTES LOCALES

La commune de Montmorillon est desservie par un réseau important de routes départementales : . La RD 5 relie le bourg à Saint-Savin au Nord ; . La RD 117 relie le bourg à Bourg-Archambault ; . La RD 118 relie le bourg à l’Est de Jouhet ; . La RD 727 relie le bourg à la Trimouille à l’Est ; . La RD 54 traverse le bourg et rejoint Leignes-sur-Fontaine au Nord-Ouest et Lathus-Saint-Rémy au Sud-Est ; . La RD 729 relie le bourg de Montmorillon à au Sud-Sud-Ouest.

A noter également, le passage d’une voie ferrée au Sud-Ouest du territoire communal, celle-ci s’étend de Poitiers au Dorat.

Figure 6 : Cartographie des réseaux de transports (Source : SIGORE)

Le réseau de transports en communs routiers est assez dense dans la Vienne, il est le plus développé dans la partie centrale du département, autour de Poitiers. Sur les 18 lignes départementales régulières, une seule dessert Montmorillon, il s’agit de la ligne 301 reliant à Montmorillon en passant par , et Lussac-les-Châteaux.

La commune est également desservie par les réseaux de transports scolaires. Plusieurs circuits la desservent avec un total d’une quarantaine d’horaires journaliers.

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I.7. RÉSEAUX ET SERVITUDES

I.7.1. Electricité Trois lignes haute tension souterraines longent la RD 727, côté opposé à la zone d’étude. D’autres lignes souterraines sont présentes à l’Ouest de la zone d’étude (lignes haute tension) et au Sud de la zone d’étude (lignes haute et basse tensions). Des branchements électriques souterrains existent à l’Ouest de la zone d’étude, le long de la rue de la Sabotière. Le plan des réseaux d’électricité est inséré en Figure 7. A noter, ne pas porter attention à l’aménagement de la ZA de la Barre qui ne correspond pas à l’aménagement projeté actuellement.

I.7.2. Gaz Un réseau de distribution de gaz est présent à l’Ouest (rue de la Sabotière) et au Nord de la zone d’étude (route départementale 727). Le plan des réseaux de gaz est inséré en Figure 8.

I.7.3. Télécommunications Des réseaux de télécommunications existent au Sud (rue des Ateliers), à l’Ouest (rue de la Sabotière) et au Nord de la zone d’étude (route départementale 727). Le plan des réseaux de télécommunication est inséré en Figure 9.

I.7.4. Alimentation en eau potable L’alimentation en eau potable est réalisée au niveau de la route départementale 727 sur une partie du tronçon au Nord de la zone d’étude. La rue des Ateliers au Sud ainsi que la rue de la Sabotière à l’Ouest possèdent également des réseaux d’alimentation en eau potable. Le plan des réseaux d’alimentation en eau potable est inséré en Figure 10.

I.7.5. Eaux usées Deux portions de réseaux eaux usées sont présentes à proximité de la zone d’étude. D’une part, au Sud, le long de la rue des Ateliers et, d’autre part, à l’Ouest, rue de la Sabotière, sur la moitié Nord de la rue. Le plan des réseaux d’eaux usées est inséré en Figure 10.

I.7.6. Eaux pluviales De configuration similaire au réseau d’eaux usées, deux portions de réseaux eaux pluviales sont présentes à proximité de la zone d’étude. D’une part, au Sud, le long de la rue des Ateliers et, d’autre part, à l’Ouest, rue de la Sabotière, sur la moitié Nord de la rue. Le plan des réseaux eaux pluviales est inséré en Figure 10.

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Figure 7 : Cartographie des réseaux d’électricité à proximité de la zone d’étude

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Figure 8 : Cartographie des réseaux de Gaz à proximité de la zone d’étude

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 27 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

Figure 9 : Cartographie des réseaux Telecom à proximité de la zone d’étude

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 28 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

Figure 10 : Cartographie des réseaux eaux usées, eaux pluviales et eau potable à proximité de la zone d’étude

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I.8. BRUIT

Le bruit est un ensemble de sons non désirés. Ce phénomène acoustique qui perturbe le milieu sonore a souvent un caractère accidentel. Pour déterminer un bruit, il faut distinguer un son fort d'un son faible. AFNOR définit le bruit comme : « toute sensation auditive désagréable ou gênante, tout phénomène acoustique produisant cette sensation, tout son ayant un caractère aléatoire qui n'a pas de composantes définies ». L'unité de mesure utilisée est le décibel (dB). Ainsi, les intensités sonores ne devraient pas dépasser, dans les habitations, 60 dB le jour et 40 dB la nuit, sinon une gêne est constatée.

Un bruit se compose de sons d'intensité et de hauteurs différentes. L'intensité d'un son est appréciée par rapport à une grandeur physique : la pression acoustique. La plus petite pression acoustique qui soit perceptible par l'oreille humaine a été choisie comme unité, c'est le décibel (dB). L'échelle des décibels suit la progression des pressions acoustiques suivant une loi logarithmique qui correspond approximativement à l'augmentation des sensations reçues par l'oreille. Cependant, cette pression doit être corrigée en fonction de la « hauteur » du son, c'est-à-dire en fonction de la fréquence de la vibration de l'objet bruyant, celle-ci s'exprimant en « hertz ».

Les appareils de mesure du bruit établissent cette correction. Ainsi les « sonomètres » comportent trois échelles de son : A, B et C. L'échelle A, où les fréquences les plus hautes et les plus basses sont atténuées et qui correspond le mieux à la sensation reçue, indique l'intensité en « décibels A » (dBA). Cette dernière unité est la plus souvent utilisée en réglementation, parfois en combinaison avec la fréquence, en « hertz », car la gêne varie suivant la hauteur des sons qui composent un bruit.

L’état initial du bruit aux alentours de la future zone d’activités a été déterminé suite à une campagne de terrain le lundi 29 avril 2013. Les 4 mesures de 60 minutes ont été effectuées selon les dispositions de la norme AFNOR NF S 31-010 « Caractérisation et mesurage des bruits de l’environnement - Méthodes particulières de mesurage » (décembre 1996).

La précision des mesures diminuant avec la proximité des surfaces, le mesurage n’a pas été effectué à moins de 0,5 m d’une surface, d’un mur par exemple.

Les mesures ont été réalisées à des emplacements jugés représentatifs de la situation sonore considérée. La hauteur de mesurage au-dessus du sol ou d’un obstacle est comprise entre 1,2 m et 1,5 m. Un appareil de classe 1, répondant aux spécifications de la norme et conforme aux dispositions en matière de métrologie légale applicables aux sonomètres, a été utilisé (SOLO de chez 01dB-Metravib). Avant les mesures, le sonomètre a été calibré.

Les conditions météorologiques, conformément à la méthodologie de la norme, n’étaient pas propres à influencer les mesures (effets nuls ou négligeables).

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I.8.1. Localisation des points de mesure de bruit

Les emplacements des mesures ont été choisis en limite du projet (points 2 et 3) ou à proximité du projet (points 1 et 4). Le bruit a été mesuré en quatre points (voir la carte de localisation des points, ci- après) et sur une durée d’une heure pour chacun.

Carte 1 : Carte de localisation des points de mesure de bruit

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I.8.2. Résultats des mesures

Les paramètres mesurés sont les suivants :

 LAeq : niveau de pression acoustique continu équivalent, pondéré A, exprimé en décibels,

 Lmax et Lmin : niveaux sonores maximum et minimum qui se sont produits au cours de la période de mesure.

La durée d’intégration est de 1 s. Les différents évènements particuliers ont été différenciés, correspondant aux différentes sources : passage de véhicules...

Le tableau suivant regroupe les principaux résultats :

Durée de la mesure Leq Lmin Lmax Conditions climatiques

Départ 15:06 Ensoleillé, vent faible à Point n°1 44,3 33,6 62,9 Fin 16:06 moyen

Départ 16:14 Ensoleillé, vent faible à Point n°2 44,3 30,1 62,6 Fin 17:14 moyen

Départ 17:30 Légèrement couvert, Point n°3 58,1 33,9 79,6 Fin 18:30 vent faible à moyen

Départ 18:37 Légèrement couvert, Point n°4 55,9 28,9 71,1 Fin 19:37 vent faible à moyen

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 32 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Evolution temporelle du bruit au point n°1 :

Au niveau du point n°1, la mesure a été réalisée à proximité de la déchèterie (proche de la limite Sud de la zone d’étude). Cette mesure est marquée par des passages de véhicules importants au niveau de la route départementale 727 qui borde le Nord du site et également au niveau de l’accès à la déchèterie (véhicules légers et camions). A noter également les bruits issus du fonctionnement des entreprises implantées dans la zone d’activités et les bruits provenant de la déchèterie. Il a été observé plusieurs véhicules/min sur la durée de mesurage. Ce trafic entraîne un niveau sonore élevé. Les véhicules passant devant la zone de mesure dans l’impasse (3 dans l’heure) provoquent des élévations ponctuelles du niveau sonore. Il en est de même pour les convois exceptionnels ou les bus passant sur la RD 727.

Evolution temporelle du bruit au point n°2 :

Pour le point n°2, la mesure a été effectuée à l’Est du site dans la zone potentiellement la plus calme. Le niveau sonore moyen y est le même qu’au point n°1 : 44,3 dB. Le niveau sonore est caractérisé par les chants de nombreux oiseaux, par le passage de véhicules sur la RD727 et par des bruits issus du fonctionnement des entreprises de la zone d’activités.

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Evolution temporelle du bruit au point n°3 :

Le point n°3 est localisé au Nord-Est de la future zone. Le niveau sonore est le plus élevé à ce point (58,1 dB) du fait de la proximité de la RD 727. Il est uniquement dû au passage de véhicules. On remarque des élévations ponctuelles du niveau sonore lors du passage de deux-roues (motos et mobylettes) et de poids-lourds.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 34 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Evolution temporelle du bruit au point n°4 :

Le point n°4 est localisé au Nord-Ouest du site (à l’extérieur de la zone d’étude), à proximité d’entreprises. Le niveau sonore relativement élevé 55,9 dB s’explique comme pour le point précédent par la présence de la RD727 à proximité. Le niveau sonore est légèrement plus faible qu’au niveau du point n°3 car le sonomètre était un peu plus éloigné de la RD. De plus, le nombre de véhicules était moins important du fait de l’horaire plus tardif (3/min en moyenne).

Le niveau sonore global à proximité de la future zone d’activités est marqué par la fréquentation de la départementale 727 bordant le site au Nord.

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I.9. RISQUES TECHNOLOGIQUES

I.9.1. Risques nucléaires Les risques nucléaires les plus importants sont des dysfonctionnements au sein d’une centrale nucléaire de production d’électricité. La centrale nucléaire la plus proche de la future zone d’activités est la centrale de Civaux. Le site d’implantation de la ZA La Barre se situe à moins de 20 km de la centrale.

Carte 2 : Cartographie du risque nucléaire à proximité de la zone d’étude

I.9.2. Risques industriels

La nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement regroupe les entreprises potentiellement les plus dangereuses sous deux seuils : seuil haut et seuil bas de la Directive SEVESO 3 (arrêté d’application du 26 mai 2014). Sur la commune de Montmorillon, sont dénombrées 8 Installations Classées pour la Protection de l’Environnement.

Priorité Nom établissement Régime Statut Seveso Etat d'activité nationale ABATTOIR DE Autorisation Non Seveso En fonctionnement Non MONTMORILLON SAS AM2 ex SFCB-MCIA) Autorisation Non Seveso En fonctionnement Non DODY-PLAST Autorisation Non Seveso En fonctionnement Non DUWIC Enregistrement Non Seveso En fonctionnement Non EASYDIS Autorisation Non Seveso En fonctionnement Non Picoty CES (ex montmorillon Autorisation Non Seveso En fonctionnement Non carburants) SCSV Inconnu Non Seveso En cessation d'activité Non SIMER Enregistrement Non Seveso En fonctionnement Non

Aucune de ces installations n’est soumise à une des rubriques de la Directive SEVESO 3.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 36 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

Les établissements SEVESO les plus proches de la zone étudiée pour l’implantation de la zone d’activités La Barre figurent dans le tableau suivant (Source : DREAL Nouvelle Aquitaine).

Seuil Distance approximative par Localisation Activité principale SEVESO rapport à la zone d’activités Chasseneuil-du-Poitou NR 48 km Haut Cissé NR 56 km Fabrication de matériel de Biard 49 km transport Commerce de Gros 73 km Bas Commerce de Gros 30 km La Roche-Rigault Commerce de Gros 82 km Les Ormes Commerce de Gros 62 km Saint-Saviol Commerce de Gros 61 km

Zone d’étude

Carte 3 : Cartographie des sites SEVESO de la Vienne (Source : DREAL Nouvelle Aquitaine)

A noter, la première installation relevant de la Directive SEVESO, hors Vienne, est située à près de 6 km de la frontière départementale pour l’Indre et la première ICPE est située à près de 4 km de la frontière départementale pour la Haute-Vienne (Sources : DREAL Centre et DREAL Limousin).

Tous les établissements SEVESO du département de la Vienne sont localisés à plus de 20 km de la future zone d’activités.

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I.9.3. Risques relatifs au Transport de Matières Dangereuses (TMD)

Les 2/3 du trafic de transport de matières dangereuses (TMD) concernent les voies routières. Les produits dangereux transportés sont divers, ils peuvent être inflammables, toxiques, explosifs, corrosifs ou radioactifs. D’après le Ministère en charge de l’Environnement, les principaux dangers liés aux TMD sont : - L'explosion occasionnée par un choc avec étincelle, par le mélange de produits... : risques de traumatisme direct ou par l'onde de choc ; - L'incendie à la suite d'un choc, d'un échauffement, d'une fuite... : risques de brûlures et d'asphyxie ; - La dispersion dans l'air (nuage toxique), l'eau et le sol de produits dangereux ; - Les risques d'intoxication par inhalation, par ingestion ou par contact ; - Les risques pour l'environnement (animaux et végétaux) du fait de pollution du sol ou de l'eau (contamination).

D’après le Ministère en charge de l’Ecologie (site prim.net), la commune de Montmorillon présente un risque face au Transport de Matières Dangereuses.

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II. ENVIRONNEMENT PHYSIQUE

II.1. SOL

II.1.1. Topographie Le site d’implantation de la future zone d’activités est relativement peu accidenté. Le pendage général s’oriente de l’Est vers l’Ouest. Le relevé topographique de la zone est présenté ci-dessous.

Plan modifié par NCA en juillet 2016

Carte 4 : Plan topographique de la zone d'étude (Source : Christophe MENARD, Géomètre Expert DPLG)

Le point le plus haut, situé à l’extrémité Nord-Est du site, est à 127,55 m NGF et le point le plus bas est à 120,45 m NGF. Le terrain naturel du site d’implantation de la future zone d’activités présente une pente qui varie de 0,7 à 2,6 %.

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II.1.2. Géologie L’ensemble des caractéristiques géologiques de la région d’étude est issu de la carte géologique au 1/50 000ème de Montmorillon (n°614) aux éditions BRGM. Un extrait de cette carte est inséré en page suivante. Sur le secteur d’étude, les terrains sont développés sur les formations sédimentaires du tertiaire (Eocène). eG. Eocène. Grès à ciment argileux (Grès de Brenne)

Ces formations puissantes de 10 à 15 mètres en moyenne couvrent une grande superficie sur les plateaux. Elles se composent de deux faciès superposés. A la base, des argiles sableuses présentent des silex brisés et des niveaux indurés bréchiques. Les sables et graviers y sont quartzeux et les argiles essentiellement kaoliniques. Au sommet, des sables quartzo-feldspathiques à niveaux de galets de quartz blanc ou patine grise sont observables. Ceux-ci sont localement indurés en grès à ciment argileux très dur. Les grains de quartz gris clair y sont noyés dans un ciment kaolinique où les minéraux lourds abondent. On citera entre-autres la présence de tourmaline, staurotide, andalousite, rutile, anastase, zircon et disthène.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 40 Communauté de Communes du Montmorillonnais COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS ETUDE D’IMPACT Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZAZone La Barre d’activités de la Barre

Carte géologique du secteur d’étude Extrait des cartes géologiques du BRGM n°614 et 591

- échelle : 1/25 000ème-

Zone d’activités La Barre

Légende :

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 41

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II.1.3. Pédologie

La campagne pédologique effectuée le 30 avril 2013 a permis la réalisation de 17 sondages à la tarière à main. La profondeur requise pour des sondages pédologiques est de 1,2 m au maximum. Ils ont donc été réalisés jusqu’à cette profondeur lorsque le terrain le permettait.

Carte 5 : Carte de localisation des sondages pédologiques

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 42 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Les sols observés forment une couverture homogène sur la zone d’étude. Un seul type de sol a ainsi été observé sur le site, il s’agit de planosol.

Le type de sol observé est décrit grâce à la codification suivante :

Profondeur x 20 cm Profil Pédologique Nature du substrat Degré d’hydromorphie

X 4 g 4

Nature du substrat : X = Formation de Brenne : argile sableuse à galet de quartz Profil pédologique : p : planosol Hydromorphie : 0 : nulle, 1 : faible, 2 : moyenne, 3 : moyenne à forte, 4 - 5 : forte, 6 : très forte

Profil pédologique : 0 cm Horizon A

Limon sableux brun 15 cm Présence de traces d’hydromorphie

Horizon Eg Sable limoneux brun clair Nombreuses traces d’hydromorphie

50 cm

Horizon BTg

Argile sableuse bariolée

Nombreuses traces d’hydromorphie

Présence de concrétions ferro-

manganiques 80cm

Horizon M Argile sableuse bariolée à galets de quartz

Le site d’étude est homogène du point de vue pédologique. Le planosol observé est un sol caractérisé par les excès d’eau. Il présente dans la quasi-intégralité du profil des traces d’hydromorphie. Seule la profondeur d’apparition de ces traces varie selon les sondages. Ainsi, les sondages n°1 à 13 présentent des traces à moins de 15 cm de profondeur, tandis que les sondages n°14 à 17 montrent des traces d’excès d’eau à 30 cm de profondeur.

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II.2. OBJECTIFS DU SDAGE ET DU SAGE

II.2.1. SDAGE Loire Bretagne 2016-2021 Les articles L. 212-1 et L. 212-2 confient aux comités de bassin l’élaboration des SDAGE ou Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux qui constituent l’un des instruments majeurs mis en œuvre en vue d’une gestion équilibrée de la ressource en eau. Comme dans les cinq autres grands bassins hydrographiques français, le comité de bassin Loire-Bretagne a décidé qu’il y aurait un seul SDAGE pour l’ensemble du territoire.

Le SDAGE Loire-Bretagne ainsi que le programme de mesures associé ont été arrêtés par le Préfet coordonnateur de bassin Loire-Bretagne le 18 novembre 2015. Celui-ci définit quatorze enjeux fondamentaux et orientations concernant la gestion du bassin :

1.  Repenser les aménagements de cours d’eau - Prévenir toute nouvelle dégradation des milieux, - Préserver les capacités d’écoulement des crues ainsi que les zones d’expansion des crues et des submersions marines, - Restaurer la qualité physique et fonctionnelle des cours d’eau, des zones estuairiennes et des annexes hydrauliques, - Favoriser la prise de conscience, - Améliorer la connaissance.

2.  Réduire la pollution par les nitrates - Lutter contre l’eutrophisation marine due aux apports du bassin versant de la Loire, - Adapter les programmes d’actions en zones vulnérables sur la base des diagnostics régionaux, - Développer l’incitation sur les territoires prioritaires, - Améliorer la connaissance.

3.  Réduire la pollution organique et bactériologique - Poursuivre la réduction des rejets directs des polluants organiques et notamment du phosphore, - Prévenir les apports de phosphore diffus, - Améliorer l’efficacité de la collecte des effluents, - Maîtriser les eaux pluviales par la mise en place d’une gestion intégrée, - Réhabiliter les installations d’assainissement non collectif non conformes.

4.  Maîtriser et réduire la pollution par les pesticides - Réduire l’utilisation des pesticides, - Aménager les bassins versants pour réduire le transfert de pollutions diffuses, - Promouvoir les méthodes sans pesticides dans les collectivités et sur les infrastructures publiques, - Développer la formation des professionnels, - Accompagner les particuliers non agricoles pour supprimer l’usage des pesticides, - Améliorer la connaissance. 5.  Maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 44 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre - Poursuivre l’acquisition et la diffusion des connaissances, - Réduire les émissions en privilégiant les actions préventives, - Impliquer les acteurs régionaux, départementaux et les grandes agglomérations.

6.  Protéger la santé en protégeant la ressource en eau - Améliorer l’information sur les ressources et équipements utilisés pour l’alimentation en eau potable, - Finaliser la mise en place des arrêtés de périmètres de protection sur les captages, - Lutter contre les pollutions diffuses par les nitrates et pesticides dans les aires d’alimentation des captages, - Mettre en place des schémas d’alerte pour les captages, - Réserver certaines ressources à l’eau potable, - Maintenir et/ou améliorer la qualité des eaux de baignade et autres usages sensibles en eaux continentales et littorales, - Mieux connaître les rejets, le comportement dans l’environnement et l’impact sanitaire des micropolluants.

7.  Maîtriser les prélèvements d’eau - Anticiper les effets du changement climatique par une gestion équilibrée et économe de la ressource en eau, - Assurer l’équilibre entre la ressource et les besoins à l’étiage, - Gérer les prélèvements de manière collective dans les zones de répartition des eaux et dans le bassin concerné par une des dispositions (7B-4), - Faire évoluer la répartition spatiale et temporelle des prélèvements, par stockage hivernal, - Gérer la crise.

8.  Préserver les zones humides - Préserver les zones humides pour pérenniser leurs fonctionnalités, - Préserver les zones humides dans les projets d’installations, ouvrages, travaux et activités, - Préserver les grands marais littoraux, - Favoriser la prise de conscience, - Améliorer la connaissance.

9.  Préserver la biodiversité aquatique - Restaurer le fonctionnement des circuits de migration, - Assurer une gestion équilibrée des espèces patrimoniales inféodées aux milieux aquatiques et de leurs habitats, - Mettre en valeur le patrimoine halieutique, - Contrôler les espèces envahissantes.

10.  Préserver le littoral - Réduire significativement l’eutrophisation des eaux côtières et de transition, - Limiter ou supprimer certains rejets en mer, - Restaurer et / ou protéger la qualité sanitaire des eaux de baignade, - Restaurer et / ou protéger la qualité sanitaire des eaux des zones conchylicoles et de pêche à pied professionnelle,

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 45 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre - Restaurer et / ou protéger la qualité sanitaire des eaux des zones de pêche à pied de loisir, - Aménager le littoral en prenant en compte l’environnement, - Améliorer la connaissance des milieux littoraux, - Contribuer à la protection des écosystèmes littoraux, - Préciser les conditions d’extraction de certains matériaux marins.

11.  Préserver les têtes de bassin versant - Restaurer et préserver les têtes de bassin versant, - Favoriser la prise de conscience et la valorisation des têtes de bassin versant.

12.  Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques - Des SAGE partout où c’est « nécessaire », - Renforcer l’autorité des commissions locales de l’eau, - Renforcer la cohérence des politiques publiques, - Renforcer la cohérence des Sage voisins, - Structurer les maîtrises d’ouvrage territoriales dans le domaine de l’eau, - Utiliser l’analyse économique comme outil d’aide à la décision pour atteindre le bon état des eaux.

13.  Mettre en place des outils réglementaires et financiers - Mieux coordonner l’action réglementaire de l’Etat et l’action financière de l’agence de l’eau, - Optimiser l’action financière de l’agence de l’eau.

14.  Informer, sensibiliser, favoriser les échanges - Mobiliser les acteurs et favoriser l’émergence de solutions partagées, - Favoriser la prise de conscience, - Améliorer l’accès à l’information sur l’eau.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 46 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Les dispositions spécifiques au chapitre 8 – Préserver les zones humides, sont les suivantes :

 Orientation 8A – Préserver les zones humides pour pérenniser leurs fonctionnalités

Orientation 8B – Préserver les zones humides dans les projets d’installations, ouvrages, travaux et activités

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 47 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre II.2.2. SAGE Vienne

Les SAGE ou Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux sont élaborés à l’échelon local d’un bassin hydrographique ou d’un ensemble aquifère, en compatibilité avec les recommandations et les dispositions du SDAGE.

Le SAGE Vienne qui inclut la commune de Montmorillon dans son périmètre est, à la date de rédaction de cette étude, en cours de mise en œuvre.

Le projet du SAGE est animé par l’Etablissement Public Territorial de Bassin.

Le SAGE est élaboré en concertation avec l'ensemble des acteurs de l'eau du territoire réunis au sein de la Commission Locale de l'Eau (CLE). Il doit fixer collectivement des objectifs, des dispositions et des règles pour une gestion équilibrée et durable de l'eau sur un territoire cohérent.

Son territoire d’une superficie de 7 060 km² s’étend sur 6 départements et 310 communes. Seule une partie du Bassin de la Vienne est concernée par le SAGE Vienne.

Figure 11 : Carte de répartition de la population du SAGE du bassin de la Vienne (Source : PAGD, 2013) – Illustration de l’emprise du périmètre du SAGE sur le territoire communal de Montmorillon

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 48 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre 6 enjeux majeurs ont été identifiés sur le territoire de ce SAGE :  Assurer un bon état écologique des eaux de la Vienne et ses affluents  Valoriser et développer l'attractivité du bassin  Garantir une bonne qualité des eaux superficielles et souterraines  Préserver les milieux humides et les espèces pour maintenir la biodiversité  Restaurer les cours d'eau du bassin  Optimiser la gestion quantitative des eaux du bassin de la Vienne

La commune de Montmorillon est concernée par le SAGE Vienne dont la révision a été approuvée par arrêté le 08 mars 2013. Toutefois, seule une petite partie Ouest de la commune est intégrée au périmètre du SAGE et la zone d’étude, située plus à l’Est de la commune, n’en fait pas partie (voir Figure 11).

La zone d’étude n’est concernée par aucun SAGE, en projet ou approuvé.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 49 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

II.3. EAU

II.3.1. Hydrogéologie

Les ressources en eau souterraine se répartissent potentiellement en quatre unités qui vont, depuis la surface du sol vers la profondeur : - Formations tertiaires éocènes ; - Jurassique moyen ; - Lias inférieur et moyen ; - Socle cristallin. Seul l’aquifère du Jurassique moyen montre un intérêt pour l’exploitation de la ressource en eau. C’est aussi la première nappe rencontrée, au droit de la zone d’étude, d’après le SIGES Poitou- Charentes.

Les différentes formations sont décrites ci-dessous dans l’ordre stratigraphique d’après les informations de la notice géologique n° 614 du BRGM :

Aquifères du socle cristallin Les roches cristallines (granites, migmatites, diorites) sont parfois altérées sur plusieurs mètres d'épaisseur. Les arènes constituent alors un réservoir potentiel dont l'importance dépend de l'épaisseur de l'altération. En profondeur, la roche saine est localement fracturée et permet la circulation d'eaux souterraines. Le plancher de l'aquifère correspond à la zone de fermeture des fissures superficielles de la roche. Cette ressource en eau souterraine est faible et caractérisée par l'abondance d’exutoires de faible débit dont la plupart tarit à l'étiage. Les eaux sont peu minéralisées mais peuvent localement adopter un faciès hydrochimique bicarbonaté calcique et sodique (degré hydrotimétrique : 5 à 10°).

Aquifère du Lias inférieur et moyen À l'Est de la vallée de la Gartempe (zone d’étude), le Lias inférieur et moyen détritique n'est pas aquifère.

Aquifère du Jurassique moyen ou Dogger Les calcaires et les dolomies du Jurassique moyen constituent le principal niveau aquifère du secteur. Il s'agit d'une nappe circulant dans le réseau de fissures et chenaux d'origine karstique qui affecte principalement les dolomies du Bajocien et localement les calcaires oolitiques bathoniens. L'aquifère, dont le mur est formé par les marnes du Toarcien supérieur, est pratiquement toujours libre sauf en période de crue où, en particulier entre Gartempe et Salleron, les assises argileuses éocènes provoquent temporairement sa mise en charge. L'aquifère du Jurassique moyen est alimenté directement par infiltration des eaux de pluie à partir de ses affleurements, et indirectement par le flux régulé en provenance des formations tertiaires superposées. Les calcaires et les dolomies étant intensément karstifiés, une partie de l'alimentation de l'aquifère se fait par injection d'eaux superficielles dans les pertes et les gouffres qui jalonnent sa surface à la limite des affleurements tertiaires.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 50 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Les exutoires de cet aquifère sont assez nombreux et de faible importance dans les secteurs où sa puissance est réduite : bassins de la Petite-Blourde et du ruisseau des Ages, de la Gartempe à l'amont de Saulgé, bassins du Salleron et du Narablon. Ils sont plus rares mais ont un débit plus important en région à caractère karstique où l'aquifère se présente sous une épaisseur importante. Au point de vue hydrochimique, les eaux présentent un faciès bicarbonaté calcique parfois magnésien ; elles sont en général assez dures, leur titre hydrotimétrique variant de 20°F au Sud à 40°F au Nord. Elles présentent une qualité bactériologique variable en fonction de l'état de protection naturelle du bassin vis-à-vis des pollutions véhiculées par les eaux superficielles. Cette qualité est souvent douteuse en pays karstique. L'aquifère du Jurassique moyen fournit une part notable de l'alimentation en eau potable à partir des captages de La Crouzette, font de Sazat, La Macherie, Les Prades, Juillet et Néchaud. L'aquifère est de plus en plus sollicité pour l'irrigation ; les forages productifs sur les communes de Sillars et notamment fournissent des débits compris entre 45 et 120 m3/h.

Cet aquifère est référencé de la manière suivante (Source : SIGES Poitou-Charentes) : Code européen Code national Nom de la masse d'eau FRGG068 GG068 Calcaires et marnes du Dogger en Creuse

Aquifères des formations tertiaires Les sables argileux et les grès éocènes de la Formation de Brenne peuvent receler une modeste ressource en eau souterraine. En règle générale, cette formation est peu perméable comme le démontre l'existence des nombreux étangs qu'elle supporte. Cependant, sur les flancs des vallées on remarque de petites sources situées au contact des argiles de la partie inférieure de la formation et des grès de la partie supérieure. Les eaux circulent dans un réseau de fractures affectant les grès ; cette fracturation est d'ailleurs bien visible dans les anciennes carrières pour l'empierrement et la construction situées sur les plateaux de part et d'autre de la Gartempe. Cet aquifère n'est exploité que par des puits fermiers qui fournissent une eau très douce.

Formations alluviales Les formations alluviales de la Gartempe, de faible puissance, ne contiennent pas de ressource importante en eau souterraine.

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II.3.2. Les captages d’alimentation en eau potable

La mise en service d’un captage d’alimentation en eau potable est soumise à une procédure d’autorisation au titre de la loi sur l’eau. Elle aboutit à la prise d’un arrêté préfectoral de Déclaration d’Utilité Publique, ainsi qu’une inscription au fichier des hypothèques pour être opposable aux tiers.

L’article L.1321-2 du code de la santé publique prévoit autour de chaque ouvrage de captage d’eau potable la mise en place de deux ou trois périmètres de protection : Les périmètres de protection immédiate (PPI) et rapprochée (PPR) sont tous deux obligatoires. Toute activité ou installation et tout dépôt pouvant nuire directement ou indirectement à la qualité des eaux sont interdits dans le PPI et peuvent l’être dans le PPR. Au sein du périmètre de protection éloignée (PPE), non obligatoire, les activités, dépôts ou installations peuvent être réglementés mais pas interdits.

D’après l’Agence Régional de Santé de Poitou-Charentes (ARS), la commune de Montmorillon est concernée par trois captages d’eau potable faisant l’objet de périmètres de protection.

. « La Roche » : Le captage se trouve sur la commune de Jouhet (au Nord de la zone d’étude) et le gestionnaire est la commune de Montmorillon. Arrêté de DUP en date du 8 avril 2002. Les eaux proviennent de l’aquifère du supra-toarcien et le débit d’exploitation ne doit pas excéder 250 m³/h. Le périmètre de protection immédiate est d’une surface de moins de 2 ares. Le périmètre de protection rapprochée est de 151 ha et le périmètre de protection éloignée est de 494 ha.

. « La Jarrouie » : Le captage se trouve sur la commune de Saulgé. Arrêté de DUP en date du 17 janvier 2002. Ce captage recueille les eaux de l’aquifère du Dogger avec un débit d’exploitation ne devant pas excéder 200 m3/h. Le périmètre de protection immédiate est d’une surface de 467 m². Le périmètre de protection rapprochée est de 160 ha environ et le périmètre de protection éloignée de 8,3 km².

. « Chambon » : Le captage se trouve sur la commune de Jouhet (au Nord de la zone d’étude) et le gestionnaire est la commune de Montmorillon. Arrêté de DUP en date du 22 juillet 2009. Le forage est d’une profondeur de 56 m et il capte les formations carbonatées fracturées et karstifiées du Jurassique moyen (bajocien moyen). La nappe contenue dans cet aquifère est généralement libre. Elle peut être localement captive sous les placages tertiaires et au niveau de la vallée de la Gartempe. Le débit d’exploitation moyen équivalent est de 75 m³/h. Les eaux sont moyennement minéralisées, dures, bicarbonatées calciques, faiblement magnésiennes, à faible teneur en nitrates, pauvres en fluor et dépourvues d’arsenic.

Seuls les deux premiers captages sont caractérisés par des périmètres de protection qui se situent en effet sur l’emprise communale de Montmorillon. La carte en page suivante illustre les différents périmètres de protection de chacun des captages.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 52 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

Zone d’étude

Figure 12 : Extrait de la carte des périmètres de protection des captages de la Vienne (Source : ARS Poitou-Charentes – avril 2016)

Ces trois forages bénéficient de périmètres de protection immédiate, rapprochée et éloignée.

La figure supra met en évidence l’absence de périmètre de protection de captage d’alimentation en eau potable au droit de la zone d’étude.

La future zone d’activités est située à plus de 2 km des périmètres de protection éloignée des plus proches captages.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 53 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

II.3.3. Autres ouvrages

D’après la BSS (Banque du Sous-sol du BRGM), la commune de Montmorillon possède de nombreux ouvrages : forages, puits, sources. Le tableau ci-dessous recense les ouvrages les plus proches du site d’étude (rayon de 2 km) :

Nappe Niveau Identifiant Type Localisation Altitude Prof. Utilisation captée d’eau BEAULIEU, 63.0 6 m - 06143X0011/S FORAGE CAMP 125 m PIEZOMETRE. m Février 1981 MILITAIRE LE TRAIT 73.0 EAU- 1 m - Avril 06143X0051/F FORAGE 127 m Dogger POINTU m IRRIGATION. 1997 LE TERRIER 61.0 EAU- 7.17 m - 05917X0021/F3 FORAGE 126 m Dogger POINTU m IRRIGATION. Avril 1997 LE TERRIER 61.0 EAU- 3.95 m - 05917X0020/S SONDAGE 122 m Dogger POINTU m IRRIGATION. Avril 1997 05917X0033/SCE SOURCE LE PLANTIS 115 m 05917X0032/SCE SOURCE LA MAUVIE 114 m LES 05917X0031/SCE SOURCE 114 m REGEASSES 05916X0007/P PUITS LA CHAISE 110 m 14.35 m - 72.0 EAU- 06143X0050/F FORAGE BEAULIEU 124 m Décembre m IRRIGATION. 1992 SAINTE 06143X0054/SCE SOURCE 125 m ANNE BOUBRAULT 06143X0055/SCE SOURCE 116 m NORD 77.0 EAU- 06143X0047/F FORAGE BOUBRAULT 115 m dogger m IRRIGATION. 28 m - 40.0 EAU- 06142X0082/F FORAGE LES PORTES 111 m Octobre m DOMESTIQUE. 2010 EAU- 06142X0028/SN SOURCE NECHAUD 96 m 6.0 m 0 m COLLECTIVE RUE DES 12.0 06142X0077/S SONDAGE 105 m MACONS m Tableau 3 : Liste des ouvrages situés à moins de 2 km de la zone d’étude (Source : BRGM)

La future zone d’activités est située à moins de 2 km de 7 forages ou puits utilisés à des fins domestiques ou agricoles (cheptel et irrigation).

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 54 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

Carte 6 : Localisation des ouvrages situés à moins de 2 km de la zone d’étude (Source : BRGM)

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II.3.4. Contexte hydrologique

a. Eaux Superficielles

La commune de Montmorillon fait partie du bassin versant de la Gartempe, affluent de la Creuse. Le territoire communal est traversé par la Gartempe et plusieurs de ses affluents. La Gartempe s’écoule à 2,3 km de la zone d’étude en son point le plus proche. Deux cours d’eau permanents sont présents à moins de 2 km de la zone d’étude : un au nord, à 1,2 km de la zone d’étude en son point le plus proche (nom non renseigné) et un au Sud, à 1,5 km de la zone d’étude en son point le plus proche, le ruisseau de l’allochon.

Cours d’eau permanent

La Gartempe Zone d’étude

Ruisseau de l’allochon

Figure 13 : Cartographie du réseau hydrographique à proximité de la zone d'étude

 La Gartempe

La Gartempe est une rivière du Poitou et du Limousin. Elle prend sa source près de Pétillat sur la commune de Peyrabout dans le département de la Creuse. Affluent principal de la Creuse, la Gartempe se jette près de La Roche-Posay, à cheval entre le département de la Vienne et le département de l'Indre-et-Loire, après un trajet de 190 km. La Gartempe à Montmorillon La Gartempe est une rivière abondante. Son bassin versant est de 1 868 km². Elle présente des fluctuations saisonnières de débit fort marquées, comme très souvent parmi les rivières issues du versant Nord-Ouest du massif central français, avec des hautes eaux d'hiver-printemps de décembre à fin avril inclus (avec un maximum en février), et des basses eaux d'été, de juillet à début octobre, avec une baisse du débit moyen mensuel au mois d'août.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 56 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre De tous temps appréciée par les pêcheurs sportifs, notamment à la mouche, la Gartempe a vu son cours et son écologie entièrement modifiés en 1920 : le barrage de Maisons-Rouges avait été construit sur la Vienne, empêchant les poissons migrateurs (aloses, lamproies, saumons...) de remonter jusqu'à la Gartempe. Suite au plan Barnier concernant la Loire, ce barrage a été détruit en 1998. Des lamproies et des aloses sont réapparues dans la Gartempe et des saumoneaux y ont été déversés en grand nombre en février 2003 ; depuis cette date, plus d'une soixantaine de saumons adultes ont été recensés dans ce cours d’eau.

b. Objectifs de qualité de la Gartempe

La Directive Cadre Européenne fixe un cadre européen pour la politique de l’eau. Sur une période allant jusqu’à 2015, elle avait fixé un objectif de « bon état écologique des eaux souterraines et superficielles en Europe ». Des « masses d’eau » ont été identifiées, elles correspondent à des unités hydrographiques constituées d’un même type de milieu. C’est à l’échelle des masses d’eau que l’on apprécie la possibilité d’atteindre les objectifs.

L’attribution d’une classe d’état écologique « très bon » ou « bon », est déterminée par les valeurs des éléments biologiques, physico-chimiques (paramètres physico-chimiques généraux et substances spécifiques de l’état écologique) sur les éléments de qualité pertinents pour le type de masse d’eau considéré et hydromorphologiques dans le cas où tous les éléments biologiques et physico-chimiques correspondent au très bon état.

L’attribution d’une classe d’état écologique « moyen » est obtenue quand :  Un ou plusieurs des éléments biologiques est classé moyen, les éventuels autres éléments biologiques étant classés bons ou très bons ;  Tous les éléments biologiques sont classés bons ou très bons, et que l’un au moins des éléments physico-chimiques généraux ou des polluants spécifiques correspond à un état moins que bon.

L’attribution d’une classe écologique « médiocre » ou « mauvais » est déterminée par les seuls éléments de qualité biologiques. Lorsqu’au moins un élément de qualité biologique est en état moyen, médiocre ou mauvais, la classe d’état attribuée est celle de l’élément de qualité biologique le plus déclassant.

La règle d’agrégation des éléments de qualité dans la classification de l’état écologique est celle du principe de l’élément de qualité déclassant. Le schéma suivant indique les rôles respectifs des éléments de qualité biologique, physico-chimique et hydromorphologique dans la classification de l’état écologique.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 57 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

Figure 14 : Règles d’attribution pour l’état des masses d’eau (source : DCE)

Les classes d’état écologique sont définies par les limites de concentrations suivantes, selon le SEEE ou Système d’Évaluation de l’État des Eaux et conformément à la Directive 2000/60/CE du 23 octobre 2000 et des articles R. 212-10, R. 212-11 et R. 212-18 du code de l’environnement (Tableau 4).

Limites des classes d’état

Très bon Bon Moyen Médiocre Mauvais Bilan de l’oxygène

Oxygène dissous (mg/l O2) 8 6 4 3 <3 Taux de saturation en O2(%) 90 70 50 30 <30 DBO5 (mg/l) 3 6 10 25 >25 Nutriments 3- PO4 (mg/l) 0,1 0,5 1 2 >2 Ptotal (mg/l) 0,05 0,2 0,5 1 >1 + NH4 (mg/l) 0,1 0,5 2 5 >5 NKJ (mg/l) 1 2 4 10 >10 - NO2 (mg/l) 0,03 0,3 0,5 1 >1 - NO3 (mg/l) 2 10 25 50 >50 Particules en suspension MES (mg/l) 25 50 100 150 >150 Effet des proliférations végétales Chlorophylle a + phéopigments (µg/l) 10 60 120 240 >240 Tableau 4 : Les limites de concentration définissant les classes d’état écologique d’un cours d’eau, pour les paramètres physico-chimiques généraux

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 58 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre « La Gartempe depuis la confluence de la Brame jusqu’à Montmorillon » correspond à la masse d’eau FRGR0411a. « La Gartempe depuis Montmorillon jusqu’à la confluence avec la Creuse » correspond à la masse d’eau FRGR0411b. Les objectifs de qualité de ces deux masses d’eau, tels que définis par le SDAGE Loire-Bretagne 2016- 2021, sont présentés dans le Tableau 5.

Objectif Objectif Objectif Cours d’eau Masse d’eau écologique chimique global

Bon état Bon état Bon état Gartempe FRGR0411a 2021 2015 2021 Bon état Bon état Bon état Gartempe FRGR0411b 2021 2015 2021 Tableau 5 : Les objectifs de qualité de la masse d’eau FRGR0396

Cet objectif de bon état implique des contraintes en termes de paramètres physico-chimiques et biologiques.

Au niveau du secteur d’étude, l’Agence de l’Eau possède une station de suivi de la qualité des eaux de la Gartempe à Jouhet (station n° 04096100), à environ 8 km en aval de la zone d’étude. Le tableau ci-dessous présente les concentrations mesurées sur les principaux paramètres physico- chimiques des eaux brutes sur cette station de mesure.

Les cellules sont colorées selon le code couleur de la norme SEEE : Très bon Bon Moyen Médiocre Mauvais « Mauvais état écologique » : déclassement « Bon état écologique » de la masse d’eau

 La Gartempe à Jouhet : station n°04096100 Paramètres 2013 2014 2015 Matières organiques et oxydables

Oxygène dissous mg(O2)/L 11,14 9,49 9,70

Taux de saturation en O2 % 102,80 89,00 92,10

DBO5 à 20°C mg(O2)/L 1,75 2,22 1,90 Matières azotées

Ammonium mg(NH4)/L 0,03 0,03 0,03 Azote Kjeldahl mg(N)/L 0,73 0,70 0,70

Nitrites mg(NO2)/L 0,02 0,02 0,02 Nitrates

Nitrates mg(NO3)/L 8,07 8,38 7,13 Matières phosphorées Phosphore total mg(P)/L 0,06 0,07 0,07

Orthophosphates mg(PO4)/L 0,07 0,10 0,09 Effets des proliférations végétales Phéopig. + Chl. a µg/L 5,81 4,25 3,86 Matières en suspension Matières en suspension mg/L 8,50 8,83 10,17

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 59 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre La qualité de la Gartempe est bonne à très bonne pour tous les paramètres physico-chimiques étudiés ici et sur les trois années de mesure. Cette masse d’eau est caractérisée par un bon état écologique, selon cette analyse.

c. Données quantitatives de la Gartempe

Afin de déterminer les caractéristiques hydrodynamiques de la Gartempe, nous prendrons comme référence les données calculées par la DREAL Poitou-Charentes, à partir d’années normales entre 1955 et 2016 sur la station de Montmorillon (L5411810). La surface de bassin versant est de 1 866 km² à cette station.

 Écoulements mensuels – données calculées sur 62 ans janv. févr. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc. Année Débits (m3/s) 38 42,1 33,8 28,6 23,8 14,6 8,02 6,1 6,8 10,3 17,8 31,2 21,7 Qsp (l/s/km2) 20,4 22,6 18,1 15,4 12,8 7,8 4,3 3,3 3,6 5,5 9,6 16,7 11,6 Lame d'eau (mm) 54 56 48 39 34 20 11 8 9 14 24 44 367

L’analyse de ces données permet de constater l’importance de la variabilité annuelle des débits de la Gartempe à Montmorillon. Les étiages sont bien marqués avec 6,1 m3/s en août et 42,1 m3/s en février. L’exploitation statistique de ces données, avec un intervalle de confiance de 95%, permet de définir les caractéristiques hydrodynamiques de la Gartempe qui se traduisent par les trois éléments suivants : * Le module interannuel qui est déterminé par la loi de Gauss, * Le QMNA5 ou le débit moyen mensuel minimal de fréquence quinquennale, déterminé par la loi de Galton, * Le QJ ou le débit moyen journalier de crue, déterminé par la loi de Gumbel.

Modules interannuels (loi de Gauss - septembre à août) – données calculées sur 62 ans Quinquennale Quinquennale Fréquence Médiane Module (moyenne) sèche humide Débits 16,00 22,00 27,00 21,70 (m3/s) [14,00 ; 18,00] [19,00 ; 25,00] [26,00 ; 29,00] [20,20 ; 23,10]

Basses eaux (loi de Galton - janvier à décembre) – données calculées sur 62 ans Fréquence Biennale Quinquennale sèche QMNA (m3/s) 3,800 [3,400 ; 4,300] 2,400 [2,100 ; 2,800]

Crues (loi de Gumbel - septembre à août) – données calculées sur 58 ans Fréquence Quinquennale Décennale Cinquantennale QJ (m3/s) 230,0 [210,0 ; 250,0] 270,0 [250,0 ; 310,0] 370,0 [330,0 ; 430,0]

Le module interannuel moyen sur la période de 62 ans étudiée est de 21,7 m3/s. Le débit de référence défini au titre 2 de la nomenclature Eau du code de l’Environnement est le QMNA5. Le QMNA est le débit mensuel minimum de chaque année civile (A). QMNA 5 ans est la

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 60 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre valeur du QMNA telle qu’elle ne se produit qu’une année sur cinq. Sa définition exacte est « débit mensuel minimal ayant la probabilité 1/5 de ne pas être dépassé une année donnée ». Dans notre cas, la valeur de la quinquennale sèche est de 2,4 m3/s.

d. Eaux pluviales

Un dossier d’autorisation, au titre de la Loi sur l’eau, concernant la gestion des eaux pluviales sur la zone d’activités La Barre a été réalisé en mai 2011 par la société SARL Etudes Recherches Matériaux.

Cette étude définissait un bassin versant amont intercepté de 23,13 ha (en dehors de la zone d’étude), en lien avec l’écoulement du fossé, et une zone de projet de 12,36 ha. Suite à la modification du projet (9,7 ha), le bassin versant amont extérieur au projet a été ajusté à 21 ha. Sera considéré par la suite un bassin versant amont de 31 ha (Carte 7).

Carte 7 : Limites du bassin versant amont du projet actuel

La zone d’étude étant, à l’état initial, une friche qui contient quelques haies arborées et arbustives et un fossé, la majeure partie des eaux pluviales s’infiltre et le reste ruisselle naturellement vers l’Ouest pour rejoindre le fossé ou le réseau d’eaux pluviales existant en dehors de la zone d’étude. Le fossé traversant la zone d’étude est caractérisé par un écoulement temporaire, comme noté sur les cartes IGN.

A l’état initial, les caractéristiques principales des différentes zones et leurs coefficients de ruissellement sont fournis dans le Tableau 6.

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Occupation du sol Superficie en Coefficient Surface active en A l'ETAT INITIAL m² d'apport m² Surfaces du projet Espaces verts 96 640 0,20 19 328 Voirie 650 0,90 585 Sous total du projet 97 290 0,20 19 913

Surfaces du bassin amont extérieur au projet Espaces verts 208 540 0,10 20 854 Voirie et toitures 1 460 0,90 1 314 Sous total du bassin amont extérieur au 210 000 0,11 22 168 projet

du bassin versant intercepté par Total 307 290 0,14 42 081 l'ouvrage Tableau 6 : La superficie active concernée par le projet, à l’état initial

La superficie du bassin versant amont s’élève à 30,73 ha avec un coefficient d’apport de 0,14, la surface active obtenue est de 4,21 ha.

Un coefficient de 0,9 est fixé pour les voiries et toitures. En effet, la quasi-totalité des eaux, précipitant sur ces surfaces, ruisselle. Un coefficient de 0,2 au droit des espaces verts de la zone d’étude a été appliqué, en raison de la prépondérance de l’infiltration au niveau de ces sols. En revanche, en raison d’un réseau de haies dense et de pentes relativement faibles, un coefficient de 0,1 a été appliqué pour les espaces verts situés en dehors de la zone d’étude.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 62 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Le dossier Loi sur l’eau précise que le tracé du fossé reporté sur la carte IGN n’est pas conforme à la réalité puisque les eaux de ce fossé sont acheminées dans une canalisation située au niveau de la voie principale de la ZA La Barre existante (Carte 8).

Carte 8 : Ecoulement des eaux pluviales et tracé du fossé, au sein de l’ancienne zone d’étude (Source : ERM)

Le débit de fuite des terrains peut être apprécié par l’intermédiaire de la méthode rationnelle qui met en relation la pluie et le débit qu’elle génère en fonction de la superficie et de la nature du terrain.

La méthode rationnelle permet de calculer le débit maximum atteint ou dépassé pour une certaine période de retour à l’exutoire d’un bassin versant par une relation de la forme :

Q(l / s)  2,78  C  i(mm/ h)  A(ha)

Où : A : surface de la parcelle, C : coefficient de ruissellement, i : intensité moyenne correspondant à la période de retour considérée.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 63 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Pour l’actualisation de la gestion des eaux pluviales du projet, la période de retour 20 ans sera également utilisée. La pluie horaire de fréquence vicennale est de 31,2 mm (données Météo France, station de Poitiers-Biard), soit : i = 31,2 mm/h.

Superficie Coefficient d'apport Débit Q(20) Débit A L’ETAT INITIAL (ha) équivalent (m3/h) (L/s)

Projet 9,7 0,20 172,7 48,0 Bassin amont extérieur au projet 21,0 0,11 192,3 53,4 Total 30,7 0,14 365,0 101,4 Tableau 7 : Calcul du débit de pointe par la méthode rationnelle

Le débit de pointe obtenu est de 101,4 L/s à l’état initial pour une période retour de 20 ans (Tableau 7).

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II.3.5. Les zones humides

Le chapitre Ier du titre Ier du livre II du Code de l’Environnement définit les zones humides :

Art. L. 211-1 du Code de l’Environnement :

« On entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre, de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année. »

Ces zones humides ont un rôle important dans le cycle de l’eau : les marais, les vasières, les tourbières, les prairies humides auto-épurent, régularisent le régime des eaux, réalimentent les nappes souterraines. Elles font partie des écosystèmes les plus productifs sur le plan biologique.

D’après le site du Réseau Partenarial des Données sur les Zones Humides (RDPZH), la quasi-totalité de la zone d’étude est considérée comme humide (Figure 15).

Prélocalisation des zones humides

Zone d’étude

Figure 15 : Prélocalisation des zones humides du bassin Loire Bretagne (Source : RPDZH)

L’arrêté du 24 juin 2008 modifié le 1er octobre 2009 précise les critères de définition et de délimitation des zones humides en établissant une liste des types de sols des zones humides et une liste des espèces végétales indicatrices de zones humides. Les sols de zones humides correspondent aux sols engorgés en eau de façon permanente et aux sols caractérisés par des traces d’hydromorphie débutant à moins de 25 cm de la surface et se prolongeant ou s’intensifiant en profondeur (ou à moins de 50 cm de la surface s’il y a des traces d’engorgement permanent apparaissant entre 80 et 120 cm).

La circulaire du 18 janvier 2010 relative à la délimitation des zones humides expose les conditions de mise en œuvre des dispositions de l’arrêté précédemment cité.

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L’étude pédologique réalisée le 30 avril 2013 a permis de délimiter précisément les contours de la zone humide sur le site d’étude. Aucun sondage pédologique n’a été réalisé sur la parcelle à l’extrémité Sud-Est de la zone car celle-ci présente la flore caractéristique de zone humide, conformément à l’arrêté du 24 juin 2008 modifié.

Les sondages pédologiques ont mis en évidence un type de sol caractérisé par les excès d’eau sur l’intégralité du site d’étude (planosol). Les sondages n°1 à 13 montrent des traces d’hydromorphie dès 15 cm de profondeur qui s’intensifient en profondeur, ils sont donc caractéristiques de zone humide. Les sondages n°14 à 17 localisés en bordure de la RD727, se trouvent en partie haute du site, les traces d’hydromorphie n’y apparaissent qu’à 30 cm de profondeur, ils ne sont donc pas caractéristiques de zone humide.

Des inventaires floristiques complémentaires, réalisés en 2016, ont permis d’identifier deux zones humides plus restreintes, au Nord-Ouest et à l’Ouest de la zone d’étude (plus de détails dans la partie faune, flore, habitats).

La carte en page suivante localise les différents points de sondage pédologique, précise les zones humides identifiées de par leur cortège floristique et délimite les zones humides sur le site de la zone d’activités La Barre.

Au total, le site d’implantation de la zone d’activités comporte 6,98 ha de zone humide.

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Carte 9: Localisation des zones humides sur la zone d'étude

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II.3.6. Zones sensibles, Vulnérables et de Répartition des Eaux

Zones sensibles Les zones sensibles sont des masses d'eau sensibles à l'eutrophisation. Les pollutions visées sont essentiellement les rejets d'azote ou de phosphore en raison des risques que représentent ces polluants pour le milieu naturel (eutrophisation) et pour la consommation humaine (ressource fortement chargée en nitrates).

La commune de Montmorillon est située en zone sensible depuis l’arrêté du 22 février 2006 (zone : La Loire, de l’estuaire à sa confluence avec l’Indre).

Zones vulnérables Les zones vulnérables à la pollution d’origine agricole (au sens de la directive européenne "Nitrates") sont classées en deux types : Les zones atteintes par la pollution : - les eaux souterraines et les eaux douces superficielles, notamment celles servant au captage d'eau destinée à la consommation humaine, dont la teneur en nitrate est supérieure à 50 milligrammes par litre, - les eaux des estuaires, les eaux côtières et marines et les eaux douces superficielles qui ont subi une eutrophisation susceptible d'être combattue de manière efficace par une réduction des apports en azote. Les zones menacées par la pollution : - les eaux souterraines et les eaux douces superficielles, notamment celles servant au captage d'eau destinée à la consommation humaine, dont la teneur en nitrate est comprise entre 40 et 50 milligrammes par litre et montre une tendance à la hausse, - les eaux des estuaires, les eaux côtières et marines et les eaux douces superficielles dont les principales caractéristiques montrent une tendance à une eutrophisation susceptible d'être combattue de manière efficace par une réduction des apports en azote." La commune de Montmorillon est située en zone vulnérable aux nitrates.

Zone de répartition des eaux Une zone de répartition des eaux (ZRE) se caractérise par une insuffisance chronique des ressources en eau par rapport aux besoins. L’inscription d’une ressource (bassin hydrographique ou système aquifère) en ZRE constitue le moyen pour l’Etat d’assurer une gestion plus fine des demandes de prélèvements dans cette ressource, grâce à un abaissement des seuils de déclaration et d’autorisation de prélèvements. Elle constitue un signal fort de reconnaissance d’un déséquilibre durablement instauré entre la ressource et les besoins en eau. Elle suppose en préalable à la délivrance de nouvelles autorisations, l’engagement d’une démarche d’évaluation précise du déficit constaté, de sa répartition spatiale et si nécessaire de sa réduction en concertation avec les différents usagers, dans un souci d’équité et un objectif de restauration d’un équilibre.

La commune de Montmorillon est située pour partie en zone de répartition des eaux souterraines (système aquifère de la Vienne), néanmoins, la zone d’étude n’est pas incluse dans ce zonage.

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II.4. CLIMATOLOGIE

Afin de déterminer les données climatiques de la zone d’étude, nous prendrons comme référence les données météorologiques de la station Météo-France de Poitiers-Biard (86). Cette station est située à 47 km de Montmorillon et est la plus proche station de la Vienne. II.4.1. Rose des vents Le climat de la région est de type océanique altéré, c’est-à-dire chaud et sec en été, doux et humide en hiver. D’après la rose des vents de la station Météo France de Poitiers-Biard (Figure 16), les vents dominants proviennent du secteur Nord-Est et Sud-Ouest.

Les vents les plus fréquents ont une vitesse de 4,5 à 8 m/s (60 %).

II.4.2. Températures Les températures proviennent du récapitulatif des mesures effectuées à la station de Poitiers Biard entre 1993 et 2005.

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. ANNEE

TEMPERATURES MOYENNES (°C) Mini 2.2 1.7 3.2 5.5 8.8 11.8 13.2 13.6 10.1 8.7 3.8 2.5 7.1 Maxi 8.5 9.7 13.6 15.4 19.9 24.0 25.6 25.4 21.9 17.5 11.3 8.5 16.9 Moy 5.3 5.7 8.4 10.3 14.3 17.9 19.4 20.0 16.0 13.1 7.5 5.5 12.0 Nombre de jours de Tmin ≤ 0°C 10.7 11.2 7.7 2.4 0.2 - - - - 0.8 6.2 9.8 49 Données climatiques de la station de Poitiers Biard. 1993 - 2005. Météo France.

Globalement, les températures sont douces : en été, la température ne dépasse pas 26°C ; l’hiver est lui aussi modéré avec des températures maximales descendant rarement en dessous de 0°C (seulement 3 jours par an). La température moyenne annuelle est de 12°C. L’amplitude thermique, correspondant à la différence entre la moyenne du mois le plus chaud (20°C) et celle du mois le plus froid (5,3°C), s’élève à 14,7°C. II.4.3. Précipitations

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. ANNEE

Précipitations (mm) 67.7 43.3 37.0 58.8 57.1 45.2 50.0 38.3 61.7 77.3 75.1 76.4 687.9

Données climatiques de la station de Biard. 1993 - 2005. Météo France.

Avec une pluviométrie moyenne annuelle de 687,9 mm, cette région est moyennement arrosée. La moyenne des précipitations oscille au cours de l’année autour de 57,3 mm par mois. La plus forte amplitude s’observe entre le mois d’octobre (77,3 mm) et le mois d’août (38,3 mm).

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Figure 16 : Rose des vents de la station de Poitiers-Biard (Source : Meteo France)

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II.4.4. Bilan climatique

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. ANNEE

ETP Penman (mm) 12,1 22,1 53,1 79,5 110,4 132,5 141,9 126,1 76,1 39,3 14,5 9,8 817,4

Données climatiques de la station de Poitiers Biard. 1981 - 2010. Météo France.

Le bilan climatique intègre les divers facteurs vus précédemment et caractérise les entrées et les sorties d’eau. Les entrées sont représentées par les précipitations et les sorties par l’évapotranspiration de l’eau.

Ce bilan illustré par des diagrammes ombrothermiques correspond donc à la différence mesurée entre les précipitations (P) et l’évapotranspiration potentielle (ETP).

Ces diagrammes s’établissent par correspondance de l’échelle des précipitations égale à celle de l’évapotranspiration. Cette donnée soustraite aux précipitations donne une estimation du débit climatique réel.

Ceci se traduit globalement par la différenciation de deux périodes distinctes par cycle annuel :

 lorsque les valeurs de précipitations (P) sont supérieures à celles de l’évapotranspiration, le bilan est positif et traduit l’excès hydrique hivernal : la nappe phréatique se recharge,

 lorsque P est inférieur à l’ETP, il y a un déficit hydrique, correspondant à la période estivale : on est dans une situation de nappe basse.

80 20,0

16,0 60 12,0 40 8,0 20

4,0

C) ° Précipitations 0 0,0 Janv. Fév. Mars Av. Mai Juin Juill. Août Sept. Oct. Nov. Déc. P-ETP -4,0

-20 Températures Température(

Hauteur d'eau(mm) Hauteur -8,0 -40 -12,0 -60 -16,0 -80 -20,0

-100 -24,0

Ce diagramme ombrothermique indique :  une période de déficit hydrique de début mars à fin septembre correspondant à des valeurs d’ETP élevées (supérieures à 50 mm) et des précipitations assez faibles.  une période d’excès hydrique s’étalant sur le reste de l’année pendant laquelle la nappe phréatique se recharge, le niveau maximum étant atteint fin février.

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II.5. AIR

II.5.1. Surveillance de la qualité de l’air La Loi n° 96-1236 du 30 décembre 1996 sur L’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie (LAURE) définit les seuils d’alerte. Ces seuils correspondent à des niveaux d’urgence, c’est à dire, à des concentrations de substances polluantes dans l’atmosphère au-delà desquelles une exposition de courte durée présente un risque pour la santé humaine ou de dégradation de l’environnement.

Le déclenchement de la procédure comprend deux niveaux réglementaires :  Un niveau d’information et de recommandation qui regroupe des actions d’information de la population et de diffusion de recommandations sanitaires destinées aux catégories de la population particulièrement sensibles et de recommandations relatives à l’utilisation des sources mobiles de polluants concourant à l’élévation de la concentration de la substance polluante considérée.  Un niveau d’alerte qui regroupe, outre les actions prévues au niveau d’information, des mesures de restriction ou de suspension des activités concourant aux pointes de pollution de la substance considérée, y compris, le cas échéant, de restriction de la circulation des véhicules, laquelle implique la gratuité des transports collectifs.

ATMO Poitou-Charentes a pour mission d’informer les préfectures en cas de dépassement de seuils fixés par les arrêtés. Sur la base des informations fournies par l’association, les préfets mettent en place différentes actions adaptées au niveau et à l’étendue de la pollution atmosphérique. Le dispositif d'alerte concerne quatre polluants : le dioxyde d’azote (NO2), le dioxyde de soufre (SO2), l’ozone (O3) et les particules fines PM10 (Source : ATMO Poitou-Charentes).

Selon l’article R221-1 du Code de l’Environnement modifié par le décret 2010-1250 du 21 octobre 2010, les seuils à respecter pour les quatre types de polluants visés par le dispositif d’alerte, sont les suivants :

Dioxyde d’azote : a) Objectif de qualité : 40 μg/m³ en moyenne annuelle civile, b) Seuil d'information et de recommandation : 200 μg/ m³ en moyenne horaire, c) Seuil d'alerte : o 400 μg/m³ en moyenne horaire, dépassé pendant trois heures consécutives, o 200 μg/m³ en moyenne horaire si la procédure d'information et de recommandation pour le dioxyde d'azote a été déclenchée la veille et le jour même et que les prévisions font craindre un nouveau risque de déclenchement pour le lendemain, d) Valeur limite horaire pour la protection de la santé humaine : 200 μg/m³ en moyenne horaire à ne pas dépasser plus de dix-huit fois par année civile, cette valeur limite étant applicable à compter du 1er janvier 2010, e) Valeur limite annuelle pour la protection de la santé humaine : 40 μg/m³ en moyenne annuelle civile, cette valeur étant applicable à compter du 1er janvier 2010.

Dioxyde de soufre a) Objectif de qualité : 50 µg/ m ³ en moyenne annuelle civile,

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 72 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre b) Seuil d'information et de recommandation : 300 µg/ m ³ en moyenne horaire, c) Seuil d'alerte : 500 µg/ m ³ en moyenne horaire, dépassé pendant trois heures consécutives, d) Valeurs limites pour la protection de la santé humaine : o 350 µg/ m ³ en moyenne horaire à ne pas dépasser plus de vingt-quatre fois par année civile, o 125 µg/ m ³ en moyenne journalière à ne pas dépasser plus de trois fois par année civile.

Ozone a) Objectif de qualité pour la protection de la santé humaine : 120 μg/ m ³ pour le maximum journalier de la moyenne sur huit heures, pendant une année civile, […] c) Valeur cible pour la protection de la santé humaine : 120 µg/ m ³ pour le maximum journalier de la moyenne sur huit heures, seuil à ne pas dépasser plus de vingt-cinq jours par année civile en moyenne calculée sur trois ans ou, à défaut d'une série complète et continue de données annuelles sur cette période, calculée sur des données valides relevées pendant un an, e) Seuil de recommandation et d'information : 180 μg/m³ en moyenne horaire, f) Seuil d'alerte pour une protection sanitaire pour toute la population : 240 μg/m³ en moyenne horaire, g) Seuils d'alerte pour la mise en œuvre progressive de mesures d'urgence : o 1er seuil : 240 μg/m³ en moyenne horaire, dépassé pendant trois heures consécutives, o 2ème seuil : 300 μg/m³ en moyenne horaire, dépassé pendant trois heures consécutives, o 3ème seuil : 360 μg/m³ en moyenne horaire.

Particules fines PM10 a) Objectif de qualité : 30 μg/ m³ en moyenne annuelle civile, b) Seuil d'information et de recommandation : 50 μg/ m³ en moyenne journalière selon des modalités de déclenchement définies par arrêté du ministre chargé de l'environnement, c) Seuil d'alerte : 80 μg/ m³ en moyenne journalière selon des modalités de déclenchement définies par arrêté du ministre chargé de l'environnement, d) Valeurs limites pour la protection de la santé : o 50 μg/ m³ en moyenne journalière à ne pas dépasser plus de trente-cinq fois par année civile ; o 40 μg/ m³ en moyenne annuelle civile.

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II.5.2. Principaux résultats La qualité de l’air en Poitou-Charentes est surveillée par ATMO Poitou-Charentes. 17 stations de mesures sont implantées dans la région dont 3 en Vienne (données 2014). La plus proche du site de la future zone d’activités est la station de Poitiers - les Couronneries. Elle est située en zone urbaine, dans une ludothèque et est en service depuis août 1997.

Les résultats présentés dans ce chapitre sont issus de moyennes mensuelles réalisées pour l‘année 2012.

Les oxydes d'azote regroupent le monoxyde d'azote (NO) et le dioxyde d'azote (NO2). Sur les communes de grande taille ou de taille moyenne, ce sont généralement les transports qui émettent le plus d'oxydes d'azote, tandis que sur les communes rurales, les sources les plus importantes de NOx sont en général les activités agricoles.

Dioxyde d’azote :

Le NO2 est un gaz irritant qui pénètre dans les plus fines ramifications des voies respiratoires. Il participe aux réactions atmosphériques qui produisent l'ozone troposphérique. Il prend également part à la formation des pluies acides.

Les concentrations moyennes de dioxyde d’azote sont relativement faibles. Elles ne dépassent pas les 20 µg/m3 excepté en février ou elles atteignent 33 µg/m3 (l’objectif de qualité étant de 40 µg/m3).

Monoxyde d’azote : Le NO est un gaz irritant pour les bronches, il réduit le pouvoir oxygénateur du sang. Les concentrations en monoxyde d’azote sont très faibles et sont relativement stables, légèrement au-dessus de 0 µg/m3 :

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Ozone : L’ozone se forme dans l’atmosphère par dissociation du dioxyde d’azote qui produit du monoxyde d’azote et de l’oxygène. Ce dernier réagit avec le dioxygène pour former l’ozone. D’une année sur l’autre, les concentrations d’ozone peuvent être très variables selon les conditions climatiques plus ou moins favorables à sa production.

Au niveau de la station de Poitiers, l’objectif de qualité de 110 µg/m3 est largement respecté :

Particules de poussières :

Les particules en suspension mesurées sont des particules de diamètre inférieur à 10 μm (PM10) ou

2,5 μm (PM2,5). Elles sont constituées de substances solides et/ou liquides et ont une vitesse de chute négligeable.

Elles ont une origine naturelle pour plus de la moitié d’entre elles (éruptions volcaniques, incendies de forêts, soulèvements de poussières désertiques) et une origine anthropique (combustion industrielle, incinération, chauffages, véhicules automobiles).

Leur effet sur la santé dépend de leur taille, les plus grosses particules sont retenues par les voies aériennes supérieures. Par contre, les particules de petites tailles pénètrent facilement dans les voies respiratoires jusqu’aux alvéoles pulmonaires où elles se déposent. Elles peuvent donc altérer la fonction respiratoire des personnes sensibles (enfants, personnes âgées, asthmatiques). De plus, elles peuvent véhiculer des composés toxiques. Les moyennes en PM10 mesurées à Poitiers sont relativement faibles à partir du mois d’avril (< 20 µg/m3). Les quatre premiers mois de l’année montrent des valeurs plus élevées qui dépassent même l’objectif de qualité de 30 µg/m3 en février (38 µg/m3) :

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II.5.3. Emissions de principaux polluants

Les données suivantes sont communales, elles sont issues de l’inventaire spatialisé des émissions en Poitou-Charentes réalisé par ATMO Poitou-Charentes en 2007, à la demande du Conseil Régional. Elles ont été estimées à partir de données statistiques et d’un système d’information géographique.

Oxydes d’azote : Commune de Montmorillon

Les composés organiques volatiles non méthaniques : Les Composés Organiques Volatils (ou COV) regroupent une multitude de substances qui peuvent être d'origine biogénique (origine naturelle) ou anthropogénique (origine humaine). Ils sont toujours composés de l'élément carbone et d'autres éléments tels que l'hydrogène, les halogènes, l'oxygène, le soufre… Leur volatilité leur confère l'aptitude de se propager plus ou moins loin de leur lieu d'émission, entraînant ainsi des impacts directs et indirects sur les animaux et la nature. Les COV font partie des polluants à l'origine de la pollution par l'ozone. Les COV sur la région sont pour plus de la moitié émis par la végétation. Parmi les émissions liées à l'activité humaine, les principales sources sont généralement l'industrie, le résidentiel et les

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 76 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre transports. Les émissions industrielles et résidentielles de COV sont souvent pour une part importante liées à l'utilisation de produits contenant des solvants (Peinture, vernis,...).

Commune de Montmorillon

Dioxyde de soufre : Gaz incolore, le dioxyde de soufre est un sous-produit de combustion du soufre contenu dans des matières organiques. Les émissions de SO2 sont donc directement liées aux teneurs en soufre des combustibles. La pollution par le SO2 est généralement associée à l'émission de particules ou fumées noires. C'est un des polluants responsables des pluies acides. Le dioxyde de soufre est un marqueur traditionnel de la pollution d'origine industrielle : les industries représentent ainsi 68 % des émissions de SO2 de la région. Le secteur résidentiel peut également être une source importante en particulier si le fioul domestique est couramment utilisé pour le chauffage des logements. Enfin, les transports, avec en particulier les véhicules diesels,

émettent généralement des quantités non négligeables de SO2.

Commune de Montmorillon

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

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II.6. RISQUES NATURELS

II.6.1. Zones inondables D’après le Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, la commune de Montmorillon est traversée par la zone inondable de la Gartempe, zone inondable qui ne concerne pas le projet.

De même, le Plan de Prévention des Risques Naturels de Montmorillon, approuvé le 25 juillet 1994 et qui traite du risque d’inondation par débordement de la Gartempe, ne situe pas le projet dans une zone à risque.

Site d’implantation de la zone d’activités

Figure 17 : Cartographie des zones inondables à proximité de la zone d’étude (Source : Cartorisque)

La future zone d’activités n’est concernée par aucune zone inondable par débordement de cours d’eau.

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II.6.2. Remontées de nappes D’après le BRGM, la commune de Montmorillon est concernée par les inondations dans les sédiments.

Site d’implantation de la zone d’activités

Figure 18 : Cartographie de l’aléa remontée de nappe au niveau du site d’étude (Source : BRGM)

La future zone d’activités est concernée dans sa moitié Sud par le risque de remontée de nappe.

II.6.3. Risque sismique Le risque sismique peut se définir comme étant l’association entre l’aléa (probabilité de faire face à un séisme) et la vulnérabilité des enjeux exposés (éléments potentiellement exposés et manière dont ils se comporteraient face au séisme). La commune de Montmorillon est localisée en zone d’aléa faible face au risque sismique d’après le décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010 codifié par l’article D563-8-1 du Code de l’environnement et portant délimitation des zones de sismicité du territoire français.

La future zone d’activités est en zone d’aléa faible face au risque sismique.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 79 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre II.6.4. Aléa retrait-gonflement des argiles

Les variations de la quantité d’eau présente dans certaines argiles font varier leur volume ce qui provoque des tassements différentiels. On observe en période humide un gonflement de ces argiles alors qu’en période sèche, l’eau se retire des feuillets argileux (phénomène de retrait) ce qui induit des tassements.

Le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) a cartographié le risque de mouvement différentiel de terrain dû aux argiles en recensant la présence d’argiles gonflantes dans les sols.

La commune de Montmorillon est concernée par un aléa retrait-gonflement des argiles nul à fort.

Site d’implantation de la zone d’activités

Figure 19 : Carte de l’aléa retrait-gonflement des argiles (Source : BRGM)

La future zone d’activités présente un risque de mouvement différentiel nul.

II.6.5. Mouvements de terrain

D’après le BRGM, neuf mouvements de terrains sont recensés sur la commune de Montmorillon. Il s’agit d’éboulements, de glissements et d’effondrements, tous localisés dans le bourg de Montmorillon, le long de la Gartempe.

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Site d’implantation de la zone d’activités

Figure 20 : Mouvements de terrain dans la commune de Montmorillon (Source : BRGM)

La future zone d’activités ne présente pas de risque face aux mouvements de terrains.

II.6.6. Feux de forêt D’après le Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, la commune de Montmorillon est soumise au risque feux de forêt cependant, le site d’étude ne se situe pas en zone forestière.

La future zone d’activités ne présente pas de risque face aux feux de forêts.

II.6.7. Tempête D’après le Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, la commune de Montmorillon est soumise au risque tempête.

La future zone d’activités présente un risque face aux tempêtes.

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III. ENVIRONNEMENT NATUREL

III.1. PAYSAGE

III.1.1. Ensembles paysagers

Cinq grands ensembles paysagers façonnent le territoire communal de Montmorillon : . Le bourg de Montmorillon ; . La vallée de la Gartempe qui traverse le territoire communal du Nord au Sud ; . Les terres de brandes occupent la moitié Nord de la commune ; . Les terres froides au Sud du territoire ; . Les brandes du Poitou en bordure Sud-Est.

Ces ensembles sont décrits dans l’Atlas des paysages de Poitou-Charentes :

La vallée de la Gartempe

Sur le socle de roches anciennes, la Benaize et les cours supérieurs du Salleron et de la Gartempe s’inscrivent dans le paysage de bocage. La Gartempe creuse sa vallée inférieure dans les terres de brandes, avec un fort contraste de relief. Les massifs boisés, plus nombreux aux abords de la vallée, forment comme un sas qui isole les deux types de paysages, plaine vallonnée et plaine boisée des terres de brandes et espaces des vallées : lisières et lignes de rupture de pente forment autant de seuils de perception, qui renforcent la singularité des paysages. Dans les cours supérieurs, les rapports sont souvent moins contrastés.

Les terres de brandes

Egalement nommées « Montmorillonnais », ces terres occupent les plateaux. La perception de ces paysages est principalement conditionnée par la platitude du relief, qu’occupent des cultures et des prairies sans originalité. On n’y trouve cependant pas de vastes amplitudes car la campagne est hérissée de nombreux motifs végétaux : bosquets, haies, arbres isolés qui s’articulent entre eux. Il en résulte une sensation de pauvreté des horizons du fait de la rareté du bâti et de la maigreur des motifs végétaux. Cependant, la beauté des arbres vient donner de la vigueur au paysage : des chênes le plus souvent, à la silhouette remarquable, se détachent en isolé dans les champs, ou le long d’une haie, voire le long des routes.

Les terres froides

Ces paysages de bocage regroupent l'ensemble des secteurs où les haies sont suffisamment présentes et organisées en maillages au point d'en constituer un élément marquant du paysage. Dans le Montmorillonnais, cet ensemble de paysages correspond assez précisément à l’extrémité du Massif Central. Les paysages de bocage se caractérisent par le cloisonnement du territoire dû aux haies et aux bosquets. Ils en conditionnent fortement les modes de perception : on ne voit pas ce qui se trouve derrière l’écran

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 82 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre souvent opaque que forme la haie et le paysage reste le plus souvent limité à ce premier plan vertical qui vient borner la vue. Il en résulte une perception d’espaces restreints. Contrairement aux grands paysages dégagés qui présentent de vastes étendues de territoire, le paysage de bocage ne se livre que petit à petit, compartiment par compartiment. Pour ce qui est des terres froides, l’appellation évoque des terres de transition, annonçant déjà les paysages du Massif Central. Elles se composent d’amples espaces de prairies ponctués de beaux arbres isolés où des successions de coulisses boisées installent la profondeur et cadrent les vues lointaines. Les troupeaux de vaches et de moutons s’ajoutent au Vue du site NCA Environnement tableau. 21-02-2013

LEGENDE

Les terres froides

Bourg de Montmorillon

Les terres de brandes

Les Brandes du Poitou

Figure 21 : Les paysages de Poitou-Charentes à proximité de la zone d’étude (Source : Conservatoire d’Espaces Naturels de Poitou-Charentes)

Le site d’implantation de la zone d’activités se situe au croisement des terres de brandes, des terres froides et, très ponctuellement, de la zone urbaine de Montmorillon.

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III.1.2. Reportage photographique Un reportage photographique a été effectué le 16 juin 2016, à l’emplacement de la future zone d’activités. Les angles ci-dessous servent à repérer les prises de vue lors du reportage.

Carte 10 : Localisation des prises de vue effectuées lors du reportage photographique du 16 juin 2016, à proximité et au sein de la zone d’étude

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Panorama n°1 : Pris du Nord-Ouest du site en direction Sud-Est. L’hôtel d’entreprise est visible à droite de la prise de vue.

Panorama n°2 : Pris du Nord-Ouest du site en direction Ouest, le fossé qui traverse la zone d’étude y est visible.

Panorama n°3 : Pris du Nord-Ouest du site en direction Sud-Est, le fossé qui traverse la zone d’étude y est visible.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 85 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

Panorama n°4 : Pris du centre du site en direction Nord, le fossé qui traverse la zone d’étude et la haie qui borde la D727 y sont visibles.

Panorama n°5 : Pris du centre du site en direction Ouest.

Panorama n°6 : Pris depuis l’extérieur du site, au centre-Ouest – zone de stagnation d’eau le long du fossé qui traverse la zone d’étude.

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Panorama n°7 : Pris du centre-Ouest du site en direction Nord-Est.

Panorama n°8 : Pris du centre-Ouest du site en direction Est – haie bordant le fossé.

Panorama n°9 : Pris depuis l’extérieur du site, à l’Ouest, en direction Nord – Rue de la Sabotière.

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Panorama n°10 : Pris depuis l’extérieur du site, à l’Ouest, en direction Sud – Rue de la Sabotière.

Panorama n°11 : Pris depuis l’extérieur du site, au Sud, en direction Sud

Panorama n°12 : Pris depuis l’extérieur du site, au Sud, en direction Est – Impasse de la rue des Ateliers.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 88 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

Panorama n°13 : Pris depuis l’extérieur du site, au Sud, en direction Est – Impasse de la rue des Ateliers.

Panorama n°14 : Pris du Sud du site en direction Nord.

Panorama n°15 : Pris du Nord-Est du site en direction Sud-Ouest.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 89 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

III.2. SITES INSCRITS ET CLASSES

Les sites inscrits et les sites classés sont définis au titre des articles L.341-1 et suivants du Code de l'Environnement. Cette législation a pour but d’assurer la préservation des monuments naturels et des sites dont le caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque relève de l’intérêt général.

Le classement offre une protection renforcée en comparaison de l'inscription, en interdisant, sauf autorisation spéciale, la réalisation de tous travaux tendant à modifier l'aspect du site. L'initiative du lancement de la procédure de classement d'un site revient soit au ministre, soit aux directions régionales de l'environnement, soit aux commissions départementales des sites, perspectives et paysages. La procédure est fonction de la nature des propriétaires concernés. En site classé, tous travaux susceptibles de modifier l'état ou l'aspect du site ne peuvent être réalisés qu'exceptionnellement après autorisation spéciale de l'Etat (Source : DREAL Poitou-Charentes).

L'inscription soit concerne des sites méritant d'être protégés mais ne présentant pas un intérêt suffisant pour justifier leur classement, soit constitue une mesure conservatoire avant un classement. En outre, elle peut constituer un outil de gestion souple des parties bâties d'un site classé en l'attente souvent d'une ZPPAUP. Enfin, elle peut également constituer un outil adapté à la préservation du petit patrimoine rural dans des secteurs peu soumis à une pression foncière (permis de démolir obligatoire). Cette protection n'entraîne pas d'expropriation mains institue une servitude sur le bien protégé. La servitude créée doit être reportée dans le document d'urbanisme. Un site inscrit fait l'objet d'une surveillance, sous forme d'avis de l'architecte des Bâtiments de France sur les travaux qui y sont entrepris (Source : DREAL Poitou-Charentes).

Sur la commune de Montmorillon, un site inscrit est recensé à une distance de 2,8 km. A moins de 5 km de la zone d’étude, un site classé est également présent (4 km).

 Site inscrit « Quartier Brouard et ses abords » (arrêté du 30 novembre 1943) - Identifiant : 86SI13 Le site inscrit occupe les deux rives de la Gartempe, de part et d’autre du vieux pont. « L’ensemble du bâti est relativement homogène ; seules quelques constructions récentes gâchent l’harmonie du site de même que des enseignes publicitaires un peu trop voyantes. Il est d’autre part dommage que certaines maisons à pans de bois tombent en ruines, faute d’entretien, en particulier en bordure de la Gartempe » (Source : DREAL Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, descriptif du site inscrit datant d’août 1983).

 Site classé « Vallée de la Gartempe » (décret du 17 novembre 2006).- Identifiant : 86SC106 L'ensemble de 2 900 ha, formé par la vallée de la Gartempe sur le territoire des communes de Jouhet et Pindray, a été classé en raison de son caractère pittoresque et historique.

Un commentaire sur le site du Ministère en charge de l’Environnement présente l’historique de ce classement : « Depuis de nombreuses années était envisagée la protection de l’ensemble de cette belle vallée, démarche appuyée avec ferveur et détermination par la très active association Pour la Sauvegarde de la Gartempe.

Le parti adopté était de procéder à des mesures successives, en commençant par les communes dépourvues de document d’urbanisme, notamment celles de Jouhet et de Pindray, qui se font face de part et d’autre de la rivière, à mi-distance de Montmorillon et de Saint-Savin. Mais en 2003, la menace présentée par les projets d’ouverture de plusieurs carrières d’exploitation de sable a surgi dans ce secteur jusqu’alors si paisible, justement sur les deux communes précitées.

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Perçus très défavorablement tant par le milieu associatif que par leurs conseils municipaux, ces projets ont provoqué une véritable mobilisation en faveur de la protection. De ce fait, le ministère de l’écologie et du développement durable prenait, le 16 septembre 2005, une mesure provisoire d’urgence dite d’instance de classement sur les quelques hectares directement visés par les projets d’ouverture de carrières. Le classement définitif, objet du présent décret, a évidemment été entrepris aussitôt après, et a abouti, après avoir reçu l’accord de toutes les instances intéressées. ».

Carte 11 : Carte des sites inscrits et classés à proximité de la zone d’étude (Source : DREAL)

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III.3. ZONES NATURELLES

Le projet se situe à proximité d’un certain nombre de zonages naturels. Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF), les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), les Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope (APPB), ainsi que les sites Natura 2000, accueillent en effet une biodiversité souvent remarquable, qui peut se retrouver au sein des parcelles concernées par le projet, en raison de la distance limitée de celui-ci avec ces zonages. Ces derniers doivent ainsi être pris en compte dans l’état initial de l’environnement, toutefois les caractéristiques du site et du projet n’impliquent pas la nécessité de prendre en compte l’ensemble de ces zonages. Un rayon de 10 km apparait tout à fait conséquent : au-delà de cette limite, les zones naturelles et remarquables ne seront pas prises en compte.

Dix-huit ZNIEFF de type I et six ZNIEFF de type II sont localisées dans ce périmètre, dont 3 à moins de 2 km des parcelles concernées par le projet. Deux Zones Importantes pour la Conservations des Oiseaux et cinq Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope sont également recensés à moins de 10 km du site d’implantation de la zone d’activités. Sept sites Natura 2000 sont situés à proximité de la zone (2 ZPS et 5 ZSC). Ici également, les sites situés à plus de 10 km n’ont pas été pris en compte dans l’analyse de l’état initial.

Enfin, trois Espaces Naturels Sensibles (ENS) et trois sites gérés par le Conservatoire d’Espaces Naturels sont présents sur la commune de Montmorillon. A noter, les aires de ces espaces naturels se recoupent en grande partie.

CODE ZONES NATURELLES ET REMARQUABLES DISTANCE DU PROJET Zone de Protection Spéciale (ZPS) FR5412015 Camp de Montmorillon, Landes de Sainte-Marie 0,47 km FR5412017 Bois de l'Hospice, étang de Beaufour et environs 4,74 km Zone Spéciale de Conservation (ZSC) FR5400460 Brandes de Montmorillon 0,59 km FR5400467 Vallée de Salleron 3,36 km FR5400458 Brandes de la Pierre-Là 4,14 km FR5400462 Vallée de la Gartempe - Les Portes d’Enfer 7,58 km FR5400457 Forêt et pelouses de Lussac-les-Châteaux 8,40 km Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope (APPB) FR3800278 Tourbière des Régeasses 1,01 km FR3800469 Landes de Sainte-Marie 4,04 km FR3800284 Brandes de la Pierre Là 6,17 km FR3800468 Etangs de Beaufour et du Léché 8,52 km FR3800277 La Bassetière (Pelouses des pièces de la Bassetière) 9,21 km ZICO PC13 Camp de Montmorillon et landes de Sainte-Marie 0,29 km PC15 Bois de l'Hospice, étang de Beaufour et environs 4,16 km ZNIEFF de type 1 540003229 Camp militaire de Montmorillon 0,025 km 540004578 Les regeasses et les prés touret 1,00 km 540004586 Rocher bibocher 2,60 km

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540014400 Etang de la gère 3,22 km 540004589 Landes de Sainte-Marie 4,25 km 540014444 La Pierre aiguise couteau 5,30 km 540014464 Tourbière du pont 5,32 km 540004591 Brandes de la Pierre-là 6,05 km 540014466 Les essarts de l'étang fondu 6,10 km 540003510 Etang de clossac 6,76 km 540014460 Les champs des brandes 6,79 km 540014453 Les Grandes brandes du Greffe 7,16 km 540003256 Brandes de la Fourgonnière 7,34 km 540003228 Etang de Beaufour 8,75 km 540003247 Bois de l'Hospice 8,99 km 540004624 Buttes de la bastière 9,21 km 540004614 La piéce aux noyers 9,73 km 540004615 Bois de maviaux 9,86 km ZNIEFF de type 2 540007648 Landes de Montmorillon 0,029 km 540120121 Vallée du Salleron 3,23 km 540120123 Brandes d' 4,13 km 540007650 Bois de l'Hospice, étang de Beaufour et environs 4,74 km 540120124 (Haute) vallée de la Gartempe 7,58 km 540007649 Forêt et pelouses de Lussac 9,03 km Sites du Conservatoire d’Espaces Naturels 1 Terrain Militaire de Montmorillon 0,36 km 21 Tourbière des Régeasses 0,97 km 11 Landes de Sainte-Marie 4,38 km ENS Terrain Militaire de Montmorillon 0,36 km Les Régeasses et les prés Touret 0,97 km Landes de Sainte-Marie 4,38 km

Ainsi, en raison de sa proximité avec un grand nombre de zonages naturels et remarquables, le site d’implantation du futur projet est susceptible d’accueillir un cortège floristique et faunistique d’intérêt écologique particulier.

Au regard des caractéristiques et de l’importance du projet, les sites pris en compte dans l’analyse des impacts sont ceux situés dans un rayon de 2 km autour de la zone d’étude.

Les cartes en pages suivantes localisent ces zonages vis-à-vis du projet.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 93 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 94 Carte 12 : Zones naturelles et remarquables à proximité de la zone d’étude

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NCA, Etudes & Conseils en Environnement Carte 13 : Zonages Natura 2000 à proximité de la zone d’étude 95

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Zone d’étude Tourbière des Regeasses

Terrain militaire de Montmorillon

Landes de Saint- Marie

Carte 14 : Sites du Conservatoire d’Espaces Naturels situés à proximité de la zone d’étude

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 96 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

Zone d’étude Les Régeasses et les prés Touret

Terrain militaire de Montmorillon

Landes de Sainte- Marie

Carte 15 : ENS situés à proximité de la zone d’étude

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 97 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

III.3.1. ZNIEFF

Les ZNIEFF correspondent à des sites présentant un grand intérêt écologique. Elles ont été décrites selon divers critères : - critères patrimoniaux : présence d’espèces et/ou associations d’espèces rares, remarquables ; - critères de vulnérabilité à un aménagement ; - critères de fonctionnalité de la zone.

On distingue des ZNIEFF de type I et II.

Les zones de type I sont des secteurs délimités, caractérisés par leur intérêt biologique remarquable. Elles abritent au moins une espèce ou un habitat patrimonial (qui justifie de fait l’existence de la ZNIEFF), et se caractérisent par leur unité fonctionnelle écologique. (RICHARD et DUHAUTOIS, 1994). « Écosystème, écotone ou noyau comportant au moins une population viable (de façon purement autonome, ou par appartenance à une métapopulation fonctionnelle) d’une espèce à valeur patrimoniale reconnue, ou un assemblage de populations viables de différentes espèces, assemblage dont la valeur patrimoniale peut être due à sa composition particulière (richesse, diversité), indépendamment de la valeur patrimoniale propre à chaque espèce. »

Les zones de type II forment un grand ensemble naturel riche et peu modifié, qui offre des potentialités biologiques importantes. Cohérentes sur le plan du paysage, elles peuvent contenir de manière plus ou moins diffuse un grand nombre d’éléments patrimoniaux (plusieurs dizaines d’espèces, au moins cinq habitats différents), à l’intérieur duquel des sites peuvent être décrits comme des zones de type I.

« Écocomplexe comprenant des sous-systèmes (écosystèmes, écotones, noyaux) à valeur patrimoniale reconnue, de fait des espèces et/ou des assemblages d’espèces qui y sont représentées par des populations viables, et pouvant en outre être le support de populations viables d’espèces inféodées soit à la matrice, soit globalement à l’écocomplexe (matrice + tâches, noyaux et écotones). »

Il est important de noter que l’existence d’une ZNIEFF ne signifie pas que la zone soit protégée réglementairement. Cependant, il faut veiller à ce que les documents d’aménagement assurent sa pérennité.

Cinq ZNIEFF de type 1 et quatre ZNIEFF de type 2 sont recensées dans un rayon de 5 kilomètres autour de la zone d’étude.

Les descriptions de chacun de ces sites sont tirées de l’INPN.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 98 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre  540003229 - « Camp militaire de Montmorillon » - ZNIEFF de type I « Sommet de plateau à couverture tertiaire de sables argilo-siliceux. Dernière grande zone du département de landes à bruyères (500ha), en voie de boisement accéléré. Six étangs pluri-centenaires, à eaux plus ou moins oligotrophes, sont disséminés sur la zone. Un seul abrite une population résiduelle d'Isoète à feuilles ténues.

INTERET BOTANIQUE ET ECOSYSTEMIQUE : Un des sites régionaux majeurs de landes et habitats associés, tant par la surface des habitats concernés que par la richesse des communautés animales et végétales présentes. Intérêt phytocénotique et floristique exceptionnel des différents faciès de landes (plusieurs associations, l'Ulici minoris-Ericetum scopariae - connu sous le nom vernaculaire de "brande" - étant dominant), des végétations immergées ou amphibies des rives d'étangs oligotrophes (présence de l'endémique Isoetes tenuissima, du Luronium natans et de Caldesia parnassifolia), des dépressions tourbeuses à Drosera sp., etc. Sur le plan botanique, l'ensemble du site présente une remarquable convergence biogéographique avec la rencontre des principaux cortèges floristiques français : atlantique, montagnard-continental, méditerranéen. C'est pourquoi, avec 76 espèces déterminantes de phanérogames et cryptogames vasculaires, ce site apparait comme le plus riche botaniquement de toute l’ancienne région POITOU- CHARENTES.

INTERET ENTOMOLOGIQUE : Quelques mares tourbeuses sont le biotope exclusif de libellules rares.

INTERET HERPETO-BATRACHOLOGIQUE : Présence de la Cistude d'Europe, de la Coronelle lisse, du Triton marbré du Crapaud calamite.

INTERET ORNITHOLOGIQUE : Très riche cortège avifaunistique du fait de la juxtaposition de milieux variés : landes, étangs, boisements, prairies entre autres. Nidification de nombreuses espèces rares/menacées en POITOU-CHARENTES : Circaëte, Héron pourpré, Pie-grièche écorcheur, Pie-grièche à tête rousse, Engoulevent, Pipit rousseline etc

INTERET MAMMALOGIQUE : 9 espèces de chauves-souris fréquentent le site ainsi que la Martre.

La moitié du territoire est constituée d'anciennes prairies, recouvertes actuellement à 90% par le manteau forestier de la chênaie acidophile. Une roselière conséquente a été anéantie par le Ragondin arrivé sur le site en 1974. Actuellement, de grands pare-feux défigurent la lande et menacent des stations de plantes rares. Cette zone est encore en bon état de conservation mais l'urgence d'un suivi scientifique permanent et d'une gestion circonstanciée est évidente. »

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 99 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre  540004578 - « Les Regeasses et les Prés Touret » - ZNIEFF de type I « Tourbière alcaline de bas de pente.

INTERET BOTANIQUE : Niveau de sources développant un sol tourbeux avec plusieurs bombements bien individualisés et abritant la flore caractéristique des bas-marais alcalins. Elle comprend plusieurs espèces rares en plaine. Deux espèces ont probablement disparu du fait de l'embroussaillement de la parcelle ou de remblais issus d'une tentative de forage. Le ruisseau qui partage la zone en deux parcelles a été creusé et un assèchement consécutif est à déplorer sur une partie de la tourbière. Si aucune gestion n'est entreprise dans un proche avenir toute cette flore rare et menacée partout dans la plaine française disparaitra irrémédiablement.

INTERET ENTOMOLOGIQUE : Présence de plusieurs odonates rares/menacés, dont l'Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) inscrit à l'Annexe II de la Directive Habitats.

INTERET BATRACHOLOGIQUE : Présence de la Grenouille rousse.

INTERET ORNITHOLOGIQUE : Nidification de l’Alouette lulu. »

 540004586 - « Rocher Bibocher » - ZNIEFF de type I « Chênaie-charmaie sur flanc abrupt de vallée, avec pointements rocheux et grotte.

INTERET BOTANIQUE : Bois de ravin au-dessus de la Gartempe, abritant une flore sciaphile sub-montagnarde avec, notamment, la présence du Lis martagon.

La présence de falaises calcaires percées de quelques grottes augmente l'intérêt du site. »

 540014400 - « Etang de la Gère » - ZNIEFF de type I « Etang à hélophytes.

INTERET HERPETOLOGIQUE : Cet étang accueillait lors de la première description la plus importante station de Cistude du département de la Vienne. L'espèce est toujours présente avec, peut-être, une diminution sensible de l'effectif. Ce site demeure d'un haut intérêt patrimonial, compte tenu de l'extrême localisation de la Cistude dans la Vienne. La reproduction n'a pas été prouvée.

INTERET ENTOMOLOGIQUE : Présence de 4 espèces d'odonates rares/menacées en Vienne : l'Agrion gracieux, l'Agrion mignon, l'Agrion orangé et la Naïade aux yeux rouges. »

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 100 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

 540004589 - « Landes de Sainte-Marie » - ZNIEFF de type I « Massif de landes à bruyères très morcelé par l'agriculture et, plus récemment, par des activités de loisirs (ball-trap, pêche de loisir, terrain d'aviation pour ULM, moto-cross) qui ont empiété sérieusement sur la zone et l'ont fragmentée par des clôtures infranchissables pour la grande faune. Ces landes atlantiques abritent encore un contingent de plantes rares pour la région et en limite orientale d'aire. Elles sont le milieu de reproduction ou d'alimentation de nombreux vertébrés (oiseaux, mammifères, reptiles, amphibiens). Un papillon rare s'y reproduit à la faveur de la présence de sa plante-hôte (l'Azuré des mouillères ; la Gentiane pneumonanthe). Une surveillance du site s'impose, tant les dégradations s'accentuent d'année en année. »

 540007648 - « Landes de Montmorillon » - ZNIEFF de type II « Plateau argilo-siliceux couvert de dépôts sidérolithiques avec encroûtements dispersés de grès. Eco-complexe particulièrement diversifié associant une grande variété d'habitats semi-naturels dont la genèse et le maintien sont dûs aux actions anthropiques multi-séculaires, poursuivies jusque vers le milieu du XIXème siècle et en déclin rapide ces dernières décennies : landes atlantiques à Ericacées, étangs oligotrophes, chênaies calcifuges, pelouses rases acidophiles, fruticées épineuses, prairies mésophiles, tourbière alcaline (localisée), cultures etc. Près de la moitié du site (environ 1600 ha) est incluse dans un terrain militaire (champ de tir de Montmorillon) où la nature évolue "librement" depuis une cinquantaine d'années. Le site est localisé sur 2 domaines biogéographiques : 32% pour le domaine atlantique et 68% pour le domaine continental.

Un des sites régionaux majeurs de landes et habitats associés, tant par la surface des habitats concernés que par la richesse des communautés animales et végétales présentes.

Intérêt phytocénotique et floristique exceptionnel des différents faciès de landes (plusieurs associations, l'Ulici minoris-Ericetum scopariae - connu sous le nom vernaculaire de "brande" - étant dominant), des végétations immergées ou amphibies des rives d'étangs oligotrophes (présence de l'endémique Isoetes tenuissima, du Luronium natans et de Caldesia parnassifolia), des dépressions tourbeuses à Drosera sp., etc. La tourbière des Régeasses au nord du site constitue l'exemple le plus riche de tourbière alcaline de tout le Poitou-Charentes (seules localités d'Eriophorum latifolium, de Pinguicula vulgaris). Sur le plan botanique, l'ensemble du site présente une remarquable convergence biogéographique avec la rencontre des principaux cortèges floristiques français : atlantique, montagnard-continental, méditerranéen.

Intérêt ornithologique très élevé avec 27 espèces d'intérêt communautaire présentes sur le site à différentes périodes de leur cycle biologique (Rapaces, Ardéidés, Laro-limicoles, notamment) ; site décrit en ZICO et ZPS.

Population herpéto-batrachologique également très diversifiée : la diversité des milieux humides (mares, étangs dont 4 de plus de 10ha, ornières, carrières, fossés) fait des landes de Montmorillon un site herpétologique majeur pour les reptiles-amphibiens du POITOU-CHARENTES. On y dénombre 11 espèces d'amphibiens, dont 5 inscrits sur la Liste Rouge régionale, parmi lesquels, notamment, la Grenouille rousse Rana temporaria, espèce en limite de répartition dont peu de stations sont connues en Vienne. Parmi les reptiles, on note surtout la présence de la Cistude d' Europe Emys orbicularis, notée sur 5 étangs du site, ce qui en fait le secteur le plus riche pour cette espèce en Vienne. La Coronelle lisse Coronella austriaca, dont 2 individus ont été trouvés dans une carrière du terrain militaire, est

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 101 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre également, avec seulement 2 stations connues dans le département, un élément patrimonial fort. Enfin, le Lézard des souches, Lacerta agilis, aurait été signalé sur le site, ce qui constituerait la première mention régionale, cette donnée restant toutefois à confirmer.

Les milieux aquatiques où se concentrent de nombreuses espèces et habitats patrimoniaux sont menacés surtout par l'augmentation du niveau trophique et de la turbidité de l'eau (apports d'engrais, disparition des roselières épuratrices sous la dent des ragondins, concentration excessive en poissons fouisseurs), voire, plus spécifiquement, par le labour du fond des étangs après leur mise en assec traditionnelle. Le comblement des ornières ou leur destruction par des engins motorisés pendant la période de reproduction des amphibiens constitue également une menace particulière. Les landes subissent un embroussaillement plus ou moins rapide dû à la dynamique naturelle de la végétation qui tend à reconstituer la forêt d'origine. De même, les dépressions tourbeuses, les mares temporaires à Isoetes et la tourbière alcaline ont tendance à se boiser ce qui, à court terme, entrainerait une importante chute de leur valeur biologique. Des travaux hydrauliques (drainage) peuvent représenter localement une menace sérieuse (tourbière des Régeasses). Certaines landes situées en dehors du camp militaire commencent à connaître un "mitage" par des activités de loisirs : moto-cross, terrain d'ULM, enclos de chasse, pêche, etc. »

 540120121 - « Vallée du Salleron » - ZNIEFF de type II « Site intégrant une grande partie du cours du Salleron - un affluent de l'Anglin (bassin inférieur de la Loire) - et de son réseau d'affluents secondaires. Petite rivière d'eaux vives (forte dénivellation depuis les sources jusqu'à la confluence avec l'Anglin), de bonne qualité et bien oxygénées, à lit riche en sédiments grossiers (sables et graviers), traversant un bassin versant à dominante forestière et bocagère encore peu touché par l'intensification agricole. Le site est localisé sur 2 domaines biogéographiques : 43% pour le domaine atlantique et 57% pour le domaine continental.

INTERET ICHTYOLOGIQUE : Site d'importance régionale par sa population dense et stable de Lamproie de Planer, espèce en forte régression dans les plaines de l'Europe de l'Ouest.

AUTRES INTERETS FAUNISTIQUES : Présence localisée de la Cistude d'Europe et du Martin-pêcheur.

INTERET BOTANIQUE : Coteaux boisés hébergeant des espèces remarquables telles que l'Ail de Sicile (protégé au niveau national) ou le Lis martagon (espèce montagnarde-continentale proche de sa limite occidentale de répartition).

La Lamproie de Planer exigeant des eaux de très bonne qualité et des sédiments à granulométrie moyenne à grossière, les principales menaces potentielles sont celles susceptibles d'altérer un de ces facteurs primordiaux : ralentissement anormal du courant modifiant le tri mécanique des sédiments, pollution chimique (toxiques, métaux lourds) ou organique (eutrophisation par surcharge en nutriments provoquant une pullulation d'algues et une réduction de l'oxygène dissous). La création d'étangs le long du cours de la rivière constitue vis à vis de ces facteurs un risque majeur par la multiplication des risques pathologiques lors des vidanges, les modifications thermiques induites, le déséquilibre créé par l'introduction d'espèces piscicoles "exotiques", etc. De même, la transformation

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 102 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre des prairies naturelles du bassin versant en cultures céréalières intensives pourrait avoir d'importantes répercussions sur la balance trophique et sédimentaire des eaux (engrais, produits phytosanitaires), voire, en cas d'irrigation, sur les débits en période d'étiage. »

 540120123 - « Brandes d’Haims » - ZNIEFF de type II « Vaste ensemble de milieux et paysages caractéristiques des placages argilo-sableux tertiaires centre-atlantiques. Mosaïque d'habitats semi-naturels hérités de pratiques agro-sylvo-pastorales ancestrales : landes calcifuges à Ericacées, autrefois entretenues par les incendies et le pacage, pelouses et prairies maigres gagnées sur la lande pour les besoins de l'élevage ovin, mares et étangs aux eaux oligotrophes, etc.

INTERET BOTANIQUE : Intérêt écosystémique et phytocénotique de lande aquitano-ligérienne à Erica scoparia (connue sous le nom vernaculaire de "brande"), représentée ici par l'association de l'Ulici minoris -Ericetum scopariae dans son faciès le plus caractéristique et sur des surfaces significatives. Grand intérêt également d'habitats plus ponctuels parsemant la lande : mares et étangs oligotrophes à Luronium natans, dépressions tourbeuses à Rhynchospora, etc. Les prairies maigres du site, bien que constituant un habitat moins menacé que les landes, forment un tout indissociable avec les zones de landes comme espace complémentaire sur le plan fonctionnel : elles constituent un tissu interticiel de grande valeur tout en contribuant à qualité et à l'originalité du paysage.

INTERET FAUNISTIQUE : Riche cortège avifaunistique des milieux landicoles - Rapaces (busards "gris"), Engoulevent, Fauvette pitchou - et des prairies maigres : Vanneau, Courlis cendré, Caille des blés... Présence du Crapaud calamite et de la Rainette verte.

Les menaces concernant les landes - qui constituent le noyau patrimonial du site - sont nombreuses : ablation par défrichement pour mise en culture, embroussaillement par dynamique naturelle de reconstitution de la forêt d'origine avec la cessation des pratiques de gestion ancestrales, altération des faciès humides ou tourbeux par drainage ou création de plans d'eau de loisirs, sylviculture plus ou moins intensive avec introduction d'essences exotiques (chênes rouges d'Amérique, résineux), création d'enclos à gibier.

Les milieux aquatiques subissent également des altérations plus ou moins actives : augmentation du niveau trophique et de la turbidité des eaux (épandage d'engrais pour les besoins de la pisciculture, prolifération des ragondins qui détruisent les roselières épuratrices, densités trop élevées de poissons fouisseurs, mise en culture du fond des étangs lors de leur assec traditionnel, etc) . »

 540007650 - « Bois de l’Hospice, étang de Beaufour et environs » - ZNIEFF de type II « Secteur de la région naturelle des "Brandes du Montmorillonais" centré sur un massif forestier de 400ha et son étang attenant (étang de Beaufour), entouré d'un bocage ouvert où l'élevage - essentiellement ovin - domine largement. Les sols argilo-sableux et localement hydromorphes dans une grande partie sud, deviennent progressivement calcaires et secs au nord-ouest.

INTERET ORNITHOLOGIQUE : 31 espèces d'intérêt communautaire ont été observées sur le site à différentes périodes de leur cycle biologique. Parmi les espèces nicheuses, les plus remarquables sont : divers Rapaces, le Héron

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 103 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre pourpré, l'Engoulevent d'Europe, la Pie-grièche écorcheur, l'Alouette lulu, l'Oedicnème criard, le Pic noir...

INTERET BOTANIQUE : Les 36 espèces déterminantes présentes témoignent de l' importante diversité écosystémique de la zone, avec plusieurs micro-habitats de caractère relictuel, ne couvrant que de faibles surfaces mais hébergeant de nombreuses plantes rares/menacées : sources tourbeuses à Linaigrette à feuilles étroites et Rhynchospore blanchâtre, cariçaie de l'étang de Beaufour à Laîche filiforme (une des 2 stations régionales), landes à Avoine de Thore (limite nord-est de répartition) et Calamagrostide des bois (montagnarde en aire disjointe) etc...

INTERET BATRACHOLOGIQUE : Présence de la Grenouille rousse et du Lézard des souches. »

III.3.2. ZICO

Cet inventaire, réalisé entre 1979 et 1991 par la LPO, en lien avec les experts ornithologiques régionaux, à l’initiative du Ministère chargé de l’Environnement, découle de la mise en œuvre d’une politique communautaire de préservation de la nature : la Directive Oiseaux (n°79/409 du 6/04/1979).

Il recense les zones les plus importantes pour la conservation des oiseaux de l’annexe I de la Directive, ainsi que les sites d’accueil d’oiseaux migrateurs d’importance internationale. Il s’agit de la première étape du processus pouvant conduire à la désignation des ZPS, sites effectivement préservés pour les oiseaux et proposés pour intégrer le réseau Natura 2000.

Deux ZICO sont recensées dans un rayon de 5 kilomètres autour de la zone d’étude.

Les descriptions sont issues des informations mises à disposition par la DREAL Aquitaine-Limousin- Poitou-Charentes.

 PC13 - « Camp de Montmorillon et landes de Sainte-Marie » - 2 950 ha Le site est constitué de landes hautes, prairies, forêt de Chênes caducifoliés, mares et étangs d’eau douce. Les espèces : Héron pourpré, Bondrée apivore, Milan noir, Circaète Jean-le-Blanc, Busard Saint- Martin, Busard cendré, Autour des palombes, Faucon hobereau, Oedicnème criard, Engoulevent d’Europe, Alouette lulu, Pipit rousseline, Fauvette pitchou, Pie-grièche écorcheur ; figurent parmi les nicheurs. Le Busard-Saint-Martin est présent également en hivernage.

 PC15 - « Bois de l’Hospice, étang de Beaufour et environs » - 3 950 ha Le site est constitué d’un étang, de landes, forêts de Chênes caducifoliés, prairies, plantations de peupliers et bocage. Héron cendré, Héron pourpré, Bondrée apivore, Milan noir, Circaète Jean-le-Blanc, Busard des roseaux, Busard Saint-Martin, Busard cendré, Autour des palombes, Faucon hobereau, Oedicnème

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 104 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre criard, Engoulevent d’Europe, Martin-pêcheur, Alouette lulu et Pie-grièche écorcheur ; sont les principaux nicheurs. Faucon émerillon et Grue cendrée sont présents l’hiver. Faucon pèlerin, Grue cendrée, Oedicnème criard, Pluvier doré, Vanneau huppé, Guifette noire et Guifette moustac sont observés au passage.

III.3.3. Zone Natura 2000

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen destiné à préserver la biodiversité en assurant le maintien ou le rétablissement dans un état de conservation favorable des habitats naturels et habitats d’espèces de faune et de flore d’intérêt communautaire. Il s’agit de promouvoir une gestion adaptée des habitats naturels et des habitats de la faune et de la flore sauvages tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État membre.

Concrètement, cette appellation générique regroupe l’ensemble des espaces désignés en application des directives « Oiseaux » et « Habitats » adoptées par l’Union européenne (l’une en 1979, l’autre en 1992), pour donner aux États membres un cadre commun d’intervention en faveur de la préservation des milieux naturels.

 La directive du 2 Avril 1979 dite directive « Oiseaux » prévoit la protection des habitats nécessaires à la reproduction et à la survie d’espèces d’oiseaux considérées comme rares ou menacées à l’échelle de l’Europe. Dans chaque pays de l’Union seront classés en Zone de Protection Spéciale (ZPS) les sites les plus adaptés à la conservation des habitats de ces espèces en tenant compte de leur nombre et de leur superficie. Une fois le site classé en ZPS, les projets susceptibles d’affecter ce site de manière significative doivent faire l’objet d’une évaluation de leur impact. La prise en compte des zones de protection spéciale figure spécifiquement dans la Loi Littoral.

 La directive du 21 mai 1992 dite directive « Habitats » promeut la conservation des habitats naturels de la faune et de la flore sauvage. Elle prévoit la création d’un réseau écologique européen de Zones Spéciales de Conservation (ZSC). Parmi les milieux naturels cités par la directive, on trouve des habitats d’eau douce, landes et fourrés tempérés, maquis, formations herbacées, tourbières, habitats rocheux et grottes, dunes continentales… Actuellement, les sites pressentis ont été transmis à la Commission. Ils sont appelés SIC (Sites d’Importance Communautaire). Après désignation formelle par la Commission et la France, ils deviendront des ZSC.

Cinq zones Natura 2000 sont recensées dans un rayon de 5 kilomètres autour de la zone d’étude. Les descriptions sont issues de l’INPN.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 105 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre 2 ZPS :

 FR5412015 – « Camp de Montmorillon, landes de Saint-Marie » - 4 072 ha Texte de référence : Arrêté du 30 juillet 2004 portant désignation du site Natura 2000 Camp de Montmorillon, Landes de Sainte-Marie (zone de protection spéciale) « Caractéristiques générales Ensemble d'étangs associés à des landes, des prairies et des boisements de chênes. Végétation dominée par des landes mésophiles à Erica scoparia et un taillis à Quercus sp. dans la moitié nord, par un bocage ouvert (prairies, cultures) et des landes dans la moitié sud. Présence d'assez nombreuses haies attrayantes pour l'avifaune. Ce complexe d'étangs occupe un ancien bassin de sédimentation à substrat argilo-sableux plus ou moins hydromorphe.

Qualité et importance Site remarquable par l'importance de ses landes et de ses étangs, abritant une forte densité d'espèces d'intérêt communautaire. Environ 60% de la zone est occupée par un camp militaire au sein duquel les milieux évoluent quasi-librement depuis 50 ans, et où l'avifaune jouit d'une certaine quiétude. Zone de refuge et de réservoir ayant une importance majeure dans la dynamique des populations régionales de certaines espèces d'intérêt communautaire.

Vulnérabilité Etangs et roselières : eutrophisation des eaux due à l'apport d'engrais et de matières organiques (fumier, paille), ainsi qu'à la destruction des roselières et des herbiers aquatiques par le ragondin. Landes : retournement et conversion en terres arables ; vieillissement et reconquête forestière des landes âgées, celles-ci devant être renouvelées tous les 10 ans (par brûlage contrôlé ou broyage) pour conserver leur intérêt avifaunistique. Prairies : retournement et mise en culture, reconquête forestière des prairies n'étant plus entretenues par pâturage, fauche ou brûlis (camp militaire). »

 FR5412017 – « Bois de l’Hospice, étang de Beaufour et environs » - 3 760 ha Texte de référence : Arrêté du 06 juillet 2004 portant désignation du site Natura 2000 Bois de l'Hospice, étang de Beaufour et environs (zone de protection spéciale)

« Caractéristiques générales Bocage humide à maillage globalement ouvert et localement serré associé à un massif forestier caducifolié et à une zone humide principale. Présence de nombreuses haies attrayantes pour l'avifaune. La zone occupe un plateau interfluvial d'origine sédimentaire, aux sols argilo-sableux plus ou moins hydromorphes, devenant calcaires et secs au nord-ouest.

Qualité et importance Site intéressant pour la qualité de son bocage entretenu par un système d'élevage ovin non intensif sur prairie temporaire. La zone humide de Beaufour et les petits étangs alentours sont pourvus de roselières et de ripisylves très attrayantes pour l'avifaune. Le bois de l'Hospice est dominé par des peuplements de feuillus.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 106 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre La zone accueille une densité importante d'espèces d'intérêt communautaire, inféodées aux milieux bocager, aquatique et forestier. Située sur un axe migratoire majeur, elle sert de zone d'alimentation et de repos pour de nombreux oiseaux de passage.

Vulnérabilité Bocage : intensification agricole par conversion des prairies en cultures intensives, draînage, irrigation, destruction des haies. Zones humides : destruction des roselières par le ragondin, eutrophisation des eaux, gestion piscicole mal appropriée. Forêt : plantation de résineux. »

3 ZSC :

 FR5400460 – « Brandes de Montmorillon » - 2 779 ha Texte de référence : Arrêté du 27 mai 2009 Arrêté du Brandes de Montmorillon (zone spéciale de conservation)

« Caractéristiques générales Plateau argilo-siliceux couvert de dépôts sidérolithiques avec encroûtements dispersés de grès. Eco- complexe particulièrement diversifié associant une grande variété d'habitats semi-naturels dont la genèse et le maintien sont dus aux actions anthropiques multi-séculaires, poursuivies jusque vers le milieu du XIXème siècle et en déclin rapide ces dernières décennies : landes atlantiques à Ericacées, étangs oligotrophes, chênaies calcifuges, pelouses rases acidophiles, fruticées épineuses, prairies mésophiles, tourbière alcaline (localisée), cultures etc. Près de la moitié du site (environ 1.500 ha) est incluse dans un terrain militaire (champ de tir de Montmorillon). Le site est localisé sur 2 domaines biogéographiques : 32% pour le domaine atlantique et 68% pour le domaine continental.

Qualité et importance Un des sites régionaux majeurs de landes et habitats associés, tant par la surface des habitats concernés que par la richesse des communautés animales et végétales présentes. Intérêt phytocénotique et floristique exceptionnel des différents faciès de landes (plusieurs associations, l'Ulici minoris-Ericetum scopariae - connu sous le nom vernaculaire de "brande" - étant dominant), des végétations immergées ou amphibies des rives d'étangs oligotrophes (présence de l'endémique Isoetes tenuissima, du Luronium natans et de Caldesia parnassifolia), des dépressions tourbeuses à Drosera sp., etc. La tourbière des Régeasses au nord du site constitue l'exemple le plus riche de tourbière alcaline de tout le Poitou-Charentes (seules localités d'Eriophorum latifolium, de Pinguicula vulgaris). Sur le plan botanique, l'ensemble du site présente une remarquable convergence biogéographique avec la rencontre des principaux cortèges floristiques français : atlantique, montagnard-continental, méditerranéen. Population herpéto-batrachologique également très diversifiée avec, entre autres, présence de la Cistude et d'une population marginale de Triton crêté.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 107 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Vulnérabilité Les milieux aquatiques où se concentrent de nombreuses espèces et habitats patrimoniaux sont menacés surtout par l'augmentation du niveau trophique et de la turbidité de l'eau (apports d'engrais, disparition des roselières épuratrices sous la dent des ragondins, concentration excessive en poissons fouisseurs), voire, plus spécifiquement, par le labour du fond des étangs après leur mise en assec traditionnelle. Les landes subissent un embroussaillement plus ou moins rapide dû à la dynamique naturelle de la végétation qui tend à reconstituer la forêt d'origine. De même, les dépressions tourbeuses, les mares temporaires à Isoetes et la tourbière alcaline ont tendance à se boiser ce qui, à court terme, entrainerait une importante chute de leur valeur biologique. Des travaux hydrauliques (drainage) peuvent représenter localement une menace sérieuse (tourbière des Régeasses). Certaines landes situées en dehors du camp militaire commencent à connaître un "mitage" par des activités de loisirs : moto-cross, terrain d'ULM, enclos de chasse, pêche, etc . »

 FR5400467 – « Vallée de Salleron » - 150 ha Texte de référence : Arrêté du 13 avril 2007 Arrêté du Vallée de Salleron (zone spéciale de conservation)

« Caractéristiques générales Site intégrant une grande partie du cours du Salleron - un affluent de l'Anglin (bassin inférieur de la Loire) - et de son réseau d'affluents secondaires. Petite rivière d'eaux vives (forte dénivellation depuis les sources jusqu'à la confluence avec l'Anglin), de bonne qualité et bien oxygénées, à lit riche en sédiments grossiers (sables et graviers), traversant un bassin versant à dominante forestière et bocagère encore peu touché par l'intensification agricole. Le site est localisé sur 2 domaines biogéographiques : 43% pour le domaine atlantique et 57% pour le domaine continental.

Qualité et importance Site d'importance communautaire par sa population dense et stable de Lamproie de Planer, espèce en forte régression dans les plaines de l'Europe de l'Ouest. Présence localisée, également, de la Cistude d'Europe.

Vulnérabilité La Lamproie de Planer exigeant des eaux de très bonne qualité et des sédiments à granulométrie moyenne à grossière, les principales menaces potentielles sont celles susceptibles d'altérer un de ces facteurs primordiaux : ralentissement anormal du courant modifiant le tri mécanique des sédiments, pollution chimique (toxiques, métaux lourds) ou organique (eutrophisation par surcharge en nutriments provoquant une pullulation d'algues et une réduction de l'oxygène dissous). La création d'étangs le long du cours de la rivière constitue vis à vis de ces facteurs un risque majeur par la multiplication des risques pathologiques lors des vidanges, les modifications thermiques induites, le déséquilibre créé par l'introduction d'espèces piscicoles "exotiques", etc. De même, la transformation des prairies naturelles du bassin versant en cultures céréalières intensives pourrait avoir d'importantes répercussions sur la balance trophique et sédimentaire des eaux (engrais, produits phytosanitaires), voire, en cas d'irrigation, sur les débits en période d'étiage. »

 FR5400458 – « Brandes de la Pierre-La » - 780 ha Texte de référence : Arrêté du 13 avril 2007 Arrêté du Brandes de la Pierre-La (zone spéciale de conservation)

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 108 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

« Caractéristiques générales Vaste ensemble de milieux et paysages caractéristiques des placages argilo-sableux tertiaires centre- atlantiques. Mosaïque d'habitats semi-naturels hérités de pratiques agro-sylvo-pastorales ancestrales : landes calcifuges à Ericacées, autrefois entretenues par les incendies et le pacage, pelouses et prairies maigres gagnées sur la lande pour les besoins de l'élevage ovin, mares et étangs aux eaux oligotrophes, etc.

Qualité et importance Intérêt écosystémique et phytocénotique de lande aquitano-ligérienne à Erica scoparia (connue sous le nom vernaculaire de "brande"), représentée ici par l'association de l'Ulici minoris -Ericetum scopariae dans son faciès le plus caractéristique et sur des surfaces significatives. Grand intérêt également d'habitats plus ponctuels parsemant la lande : mares et étangs oligotrophes à Luronium natans, dépressions tourbeuses à Rhynchospora, etc. Bien que non concernées directement par les annexes de la directive Habitats, les prairies maigres du site forment un tout indissociable avec les zones de landes comme espace complémentaire sur le plan fonctionnel : elles constituent un tissu interticiel de grande valeur tout en contribuant à qualité et à l'originalité du paysage.

Vulnérabilité Les menaces concernant les landes - qui constituent le noyau patrimonial du site - sont nombreuses : ablation par défrichement pour mise en culture, embroussaillement par dynamique naturelle de reconstitution de la forêt d'origine avec la cessation des pratiques de gestion ancestrales, altération des faciès humides ou tourbeux par drainage ou création de plans d'eau de loisirs, sylviculture plus ou moins intensive avec introduction d'essences exotiques (chênes rouges d'Amérique, résineux), création d'enclos à gibier.

Les milieux aquatiques subissent également des altérations plus ou moins actives : augmentation du niveau trophique et de la turbidité des eaux (épandage d'engrais pour les besoins de la pisciculture, prolifération des ragondins qui détruisent les roselières épuratrices, densités trop élevées de poissons fouisseurs, mise en culture du fond des étangs lors de leur assec traditionnel, etc) . »

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 109 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

III.3.4. Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope (APPB)

L’arrêté préfectoral de protection de Biotope (APPB) est un arrêté pris par le préfet dans le but de protéger un habitat naturel ou biotope comportant une ou plusieurs espèces végétales et/ou animales sauvages et protégées. Le classement fait effet même après changement du statut du territoire en question ou de sa vente. L’arrêté promulgue l’interdiction de certaines activités, pratiques, susceptibles de porter atteinte à la survie des espèces protégées ainsi qu’à l’équilibre biologique des milieux.

Deux APPB sont présents dans un rayon de 5 km autour de la zone de projet.

 FR3800278 – « Tourbière des Régeasses » - 27,3 ha Textes de référence : - Arrêté préfectoral de création du 18/06/1992 - Arrêté préfectoral de création du 29/06/2012

Les espèces ayant motivé la création de cet espace sont les suivantes (Source : INPN) : Nom scientifique Nom vernaculaire Bufo calamita (Laurenti, 1768) Bufo calamita Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840) Coenagrion mercuriale Dactylorhiza elata var. sesquipedalis Dactylorhiza elata ssp sesquipedalis Eriophorum latifolium Hoppe, 1800 Eriophorum latifolium Gymnadenia odoratissima (L.) Rich., 1817 Gymnadenia odoratissima Hierophis viridiflavus (Lacepède, 1789) Hierophis viridiflavus Hyla arborea (Linnaeus, 1758) Hyla arborea Lacerta bilineata Daudin, 1802 Lacerta bilineata Lissotriton helveticus (Razoumowsky, 1789) Lissotriton helveticus Lycaena dispar (Haworth, 1802) Lycaena dispar Natrix natrix (Linnaeus, 1758) Natrix natrix Pelodytes punctatus (Daudin, 1803) Pelodytes punctatus Podarcis muralis (Laurenti, 1768) Podarcis muralis Rana dalmatina Fitzinger in Bonaparte, 1838 Rana dalmatina

 FR3800469 – « Landes de Sainte-Marie » - 301,3 ha Textes de référence : - Arrêté préfectoral de création du 20/05/1997 - Arrêté préfectoral modificatif du 12/10/1998

L’INPN ainsi que les arrêtés n’indiquent pas les espèces ayant motivé la création de cet espace. L’arrêté de création précise qu’il est interdit :

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L’interdiction visée s’applique en particulier :

III.3.5. Terrains du Conservatoire des Espaces Naturels Les CEN sont en France des structures associatives créées au milieu des années 1970 pour gérer et protéger des espaces naturels ou semi-naturels. La loi Grenelle II de 2010 prévoit qu'ils seront agréés par l'État et les régions, avec des missions confirmées par la loi. Leurs modalités de mise en place et de fonctionnement seront précisées par décret.

Ils complètent le dispositif des Conservatoires botaniques nationaux et du conservatoire du littoral et sont réunis par la fédération des conservatoires d'espaces naturels qui les regroupe tous et « assure leur représentation et leur coordination technique à l’échelon national » aux fins de la mise en œuvre de leurs missions.

Leurs missions principales :

 Connaître Œuvrer en partenariat avec l’ensemble des acteurs de l’espace - rural ou périurbain - au service d’un aménagement et d’un développement durable des territoires. Associer les connaissances des uns et les compétences scientifiques et techniques des autres, pour restaurer les milieux naturels et préserver la vie des espèces animales et végétales.

 Protéger Poitou-Charentes est une région aux espaces naturels et aux paysages diversifiés. Faune et flore sont parfois menacées par l’évolution de nos activités, abandon ou transformation. Conserver notre patrimoine commun, c’est repenser globalement et localement la relation entre l’Homme et la Nature et agir en conformité avec la réglementation environnementale.

 Gérer Être au plus proche des réalités de terrain et des acteurs locaux. Réhabiliter des pratiques et activités respectueuses de notre environnement en associant l’ensemble des usagers et des exploitants à la sauvegarde de la faune et de la flore.

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 Valoriser Faire découvrir notre patrimoine biologique et paysager, sensibiliser aux enjeux et pratiques de gestion des milieux naturels, car la nature est une richesse qu’il est nécessaire de bien connaître pour mieux la préserver.

Au sein de la commune de Montmorillon, le conservatoire d’espaces naturels de Poitou-Charentes gère trois espaces qui couvrent 13% de la surface communale.

 « Terrain militaire de Montmorillon » Ce site est constitué de landes, fruticées et prairies.

 « Tourbières des Régeasses » Ce site est constitué de tourbières et marais.

 « Landes de Sainte-Marie » Ce site est constitué de landes, fruticées et prairies.

III.3.6. Espaces Naturels Sensibles

Les territoires ayant vocation à être classés comme Espaces Naturels Sensibles « doivent être constitués par des zones dont le caractère naturel est menacé et rendu vulnérable, actuellement ou potentiellement, soit en raison : - de la pression urbaine ou du développement des activités économiques et de loisirs, - d'un intérêt particulier, à l’égard de la qualité du site, ou aux caractéristiques des espèces animales ou végétales qui s'y trouvent ». En plus de cette mission de conservation, les ENS ont une mission d’accueil du public et de sensibilisation, au moins dans certains lieux et à certaines périodes de l’année en compatibilité avec la fragilité des sites.

La création des ENS s’appuie sur les articles L. 142-1 à L. 142-13 et R. 142-1 à R. 142-19 du code de l'urbanisme et la circulaire du ministère de l'aménagement du territoire, de l'équipement et des transports n° 95-62 du 28 juillet 1995 relative aux recettes et emplois de la taxe départementale des espaces naturels sensibles.

Ils sont établis à l’initiative des conseils généraux des départements et peuvent mettre en place une taxe spécifique : la Taxe des Espaces Naturels Sensibles (TDENS) sur les permis de construire. Les fonds alimentés par cette taxe servent alors à acquérir, restaurer, aménager et gérer les milieux naturels menacés. La propriété et la gestion de ces espaces peuvent échoir aux départements ou bien à une tierce partie conventionnée (association, conservatoire du littoral, etc.).

Au sein de la commune de Montmorillon, trois territoires sont protégés au titre des Espaces Naturels Sensibles (ENS) et couvrent 13% de la surface communale.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 112 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre  « Terrain militaire de Montmorillon » Ce site, d’une superficie de 1 678 ha, est constitué de brandes.

 « Les Régeasses et les prés Touret » Ce site, d’une superficie de 17 ha, est constitué de marais et de tourbières.

 « Landes de Sainte-Marie » Ce site, d’une superficie de 134 ha, est constitué de brandes et de landes.

III.3.7. Réserves naturelles

Dans un rayon de 10 km autour de la zone d’étude, aucune de ces réserves n’est recensée :

- Réserve Naturelle Régionale,

- Réserve Naturelle Nationale,

- Réserve Naturelle Volontaire,

- Réserve Nationale de Chasse et de Faune Sauvage,

- Réserve biologique,

- Réserve de biosphère.

III.3.8. Parcs Naturels Régionaux

Aucun Parc Naturel Régional n’est présent dans un rayon de 10 km autour de la zone d’étude.

III.3.9. Parcs Nationaux de France

Aucun Parc National de France n’est présent dans un rayon de 10 km autour de la zone d’étude.

III.3.10. Sites RAMSAR

Aucun site RAMSAR n’est présent dans un rayon de 10 km autour de la zone d’étude.

III.3.11. Arbre remarquable

Selon l'inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes, un arbre remarquable est présent sur la commune de Montmorillon, à proximité de l’église Notre-Dame de Montmorillon : Magnolia à grandes fleurs (Source : Charentes Nature / Nature Environnement 17 / Deux-Sèvres Nature Environnement / Vienne Nature, 2000).

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III.4. INVENTAIRES FAUNE-FLORE-HABITAT

Afin de qualifier les sensibilités écologiques de la zone de projet, des prospections ayant pour but de relever les habitats, la flore et la faune présents sur le site d’implantation ont été effectuées (voir tableau ci-dessous). Au regard de l’évolution et de l’avancement du projet les inventaires ont été réalisés en 2013 et 2016. Tableau 8 : Calendrier des prospections Date Groupes ciblés 29/06/2016 Oiseaux / mammifères (dont nocturne chauves-souris) / Lépidoptères / Odonates / Flore Oiseaux / mammifères (dont nocturne chauves-souris) / Amphibiens (nocturne) / 03/05/2016 Lépidoptères / Odonates / Flore 29/04/2013 Oiseaux / mammifères (sauf chiroptères)/ reptiles/ Lépidoptères/ Odonates / Flore-Habitats 10/04/2013 Oiseaux / mammifères (sauf chiroptères)/ reptiles/ Lépidoptères/ Odonates / Flore-Habitats 09/04/2013 Amphibiens (nocturne) Oiseaux / mammifères (sauf chiroptères)/ amphibiens (potentiel) / reptiles (pose de refuges 21/02/2013 artificiels) En gras, les dates d’inventaires ayant une phase nocturne.

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III.4.1. Flore & Habitats Les prospections de terrain ont permis d’établir une liste non exhaustive des espèces végétales présentes sur la zone de projet : Nom latin Nom commun Nom latin Nom commun 1 Achillea millefolium Achillée millefeuille 43 Leucanthemum vulgare Marguerite commune 2 Agrimonia eupatoria Aigremoine eupatoire 44 Lolium multiflorum Ray-grass d'Italie 3 Agrostis stolonifera Agrostide blanche 45 Lolium perenne Ray-grass anglais 4 Allium vineale Ail des vignes 46 Lotus corniculatus Lotier corniculé 5 Alopecurus geniculatus Vulpin genouillé 47 Lychnis flos-cuculi Lychnis fleur de coucou 6 Alopecurus prantensis Vulpin des prés 48 Oenanthe pimpinelloides Oenanthe faux boucage 7 Anagallis arvensis Mouron rouge 49 Papaver rhoeas Coquelicot 8 Anthoxanthum odoratum Flouve odorante 50 Persicaria maculosa Renouée persicaire 9 Arrhenatherum eliatus Avoine élevée 51 Picris hieracioides Picride fausse épervière 10 Bellis perennis Pâquerette 52 Poa pratensis Pâturin des prés 11 Campanula rapunculus Campanule raiponce 53 Poa trivialis subsp. trivialis Gazon d'Angleterre 12 Cardamine pratensis Cardamine des prés 54 Potentilla anserina Potentille ansérine 13 Carex flacca Laîche glauque 55 Potentilla reptans Potentille rempante 14 Carex otrubae Laîche cuivrée 56 Prunus spinosa Prunellier 15 Carex pairae Laîche de Paira 57 Quercus pubescens Chêne pubescent 16 Carex spicata Laîche en épis 58 Quercus robur Chêne pédonculé 17 Centaurea jacea Centaurée jacée 59 Ranunculus acris Renoncule âcre 18 Cirsium arvense Cirse des champs 60 Ranunculus bulbosus Renoncule bulbeuse 19 Convolvulus arvensis Liseron des champs 61 Ranunculus flammula Renoncule flamette 20 Cornus sanguinea Cornouiller sanguin 62 Ranunculus repens Renoncule rempante 21 Cruciata laevipes Gaillet croisette 63 Ranunculus sardous Renoncule de Sardaigne 22 Cynosurus cristatus Crételle 64 Rubus fructicosus Ronce commune 23 Dactylis glomerata Dactyle aggloméré 65 Rumex acetosa Oseille commune 24 Daucus carota Carotte sauvage 66 Rumex crispus Oseille crépue 25 Eleocharis palustris Scirpe des marais 67 Rumex obtusifolius Patience à feuilles obtuses 26 Elymus caninus Chiendent des chiens 68 Salix atrocinerea Saule roux 27 Epilobium parviflorum Epilobe à petites fleurs 69 Schedonorus pratensis Fétuque des prés 28 Epilobium tetragonum Epilobe à quatre angles 70 Schenodorus arundinacea Fétuque faux roseau 29 Galium aparine Gaillet gratteron 71 Sinapis arvensis Moutarde des champs 30 Galium palustre Gaillet des marais 72 Sonchus asper Laiteron épineux 31 Galium uliginosum Gaillet aquatique 73 Stellaria graminea Stellaire graminée 32 Geranium dissectum Géranium à feuilles découpées 74 Taraxacum officinale Pissenlit commun 33 Geranium molle Géranium à feuilles molles 75 Trifolium campestre Trèfle des champs 34 Helminthotheca echioides Picride fausse vipérine 76 Trifolium dubium Trèfle douteux 35 Holcus lanatus Houlque laineuse 77 Trifolium pratense Trèfle des prés 36 Jacobaea vulgaris Sénéçon de Jacob 78 Trifolium repens Trèfle rempant 37 Juncus acutiflorus Jonc à fleurs aigües 79 Tripleurospermum inodorum Camomille inodore 38 Juncus conglomeratus Jonc aggloméré 80 Typha angustifolia Massette à feuilles étroites 39 Juncus effusus Jonc diffus 81 Urtica dioica Grande ortie 40 Juncus inflexus Jonc glauque 82 Vicia hirsuta Vesce hérissée 41 Lathyrus aphaca Gesse aphylle 83 Vicia sativa Vesce commune 42 Lathyrus pratensis Gesse des prés La cartographie des habitats est présentée en page suivante. Liste non exhaustive des espèces composant les haies sur la zone d’étude: Nom latin Nom commun 1 Crataegus monogyna Aubépine monogyne 2 Cytisus scoparius Genêt à balais Haie multistrates entre la 3 Gallium aparine Gaillet gratteron parcelle nord et la parcelle 4 Hedera helix Lierre 5 Ligustrum vulgare Troène commun centrale 6 Lonicera sp. Chèvrefeuille 7 Populus sp Peuplier 8 Prunus spinosa Prunellier 9 Quercus pubescens Chêne pubescent 10 Quercus robur Chêne pédonculé 11 Rosa canina Eglantier des chiens 12 Rubus fruticosus Ronce commune 13 Salix atrocinerea Saule roux 14 Sorbus torminalis Alisier torminal 15 Ulex europaeus Ajonc d'europe 16 Ulmus laevipes Orme blanc 17 Ulmus minor Orme commun

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a. Concernant la zone d’étude

L’inventaire floristique a permis d’identifier 5 habitats différents sur la zone d’étude (voir carte page précédente), dont certains sont caractéristiques de zone humide. Ils sont détaillés ci-après :

Tableau 9 : Habitats de la zone d’étude Habitats Ha % Prairies à fourrage des plaines 7,89 78,9 Prairies atlantiques à fourrages 1,44 14,4 Prairies humides atlantiques et subatlantiques 0,07 0,7 Prairies à Jonc diffus 0,03 0,3 Pâtures à grands Joncs 0,57 5,7 * en gras : habitats caractéristiques de zones humides

Figure 22: Proportion des habitats sur la zone d'étude

 Prairies humides atlantiques et subatlantiques (37.21)

Habitat humide très localisé, consécutif à la présence d’un fossé. Une flore hygrophile caractéristique s’y développe (Jonc aggloméré, Jonc acutiflore), accompagnée de nombreuses autres espèces plus mésophiles comme la Flouve odorante (Anthoxanthum odoratum) ou l’Avoine élevée (Arrhenatherum elatius).

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 117 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre  Prairies à Jonc diffus (37.217)

Comme pour l’habitat précédent, il s’agit d’une petite zone humide consécutive à la présence de fossés. La diversité spécifique y est faible, principalement composée de Jonc diffus.

 Pâtures à grands joncs (37 .241)

Zone humide au sud-est de la zone d’étude en bon état écologique. La flore hygrophile y est bien développée : Jonc aggloméré, Jonc diffus, Jonc acutiflore, Scirpe des marais ou encore Renoncule flammette.

 Prairies à fourrage des plaines (38.2) et Prairies atlantiques à fourrages (38 .21)

38.2 – Parcelle nord 38.2 1 – Parcelle sud Ces prairies de fauches renferment de nombreuses espèces mésophiles communes. La parcelle, la plus au Sud, est nuancée par quelques zones plus humides, notamment à proximité du fossé présent le long de la haie. Ainsi quelques espèces caractéristiques (Lychnis flos-cuculi, Scirpe des marais, Oseille crépue) sont retrouvées ponctuellement et de façon hétérogène au niveau de cette parcelle.

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b. Autres habitats présents à proximité de la zone de projet

 Ronciers (31.831)

Zone perturbée colonisée par des ronciers située au Sud de la zone d’étude, en dehors de celle-ci. On peut noter la présence d’une espèce invasive typique de milieux perturbés : Ailanthus altissima (Faux vernis du Japon).

 Cultures (82.1)

Culture en rotation limitrophe à l’est de la zone d’étude.

III.4.2. Faune

a. Concernant l’avifaune

Les espèces présentées dans le tableau suivant ont été répertoriées lors des inventaires menés le : 21/02/2013 ; 29/04/2013 ; 10/04/2016 ; 03/05/2016 ; 29/06/2016. 54 espèces d’oiseaux ont été contactées sur la zone d’étude et ses environs.

Tableau 10 : Recensement de l’avifaune sur la zone de projet Nom Statut Milieux d’observation & Année de la Nom commun Statut C scientifique P observations donnée Accenteur Prunella PN / Haie 2013 mouchet modularis Alouette des Alauda / / Prairie 2013 ; 2016 champs arvensis Scolopax Bécasse des bois / V ; d86 Prairie 2013 rusticola Bergeronnette Motacilla alba PN / Plateforme 2013 ; 2016 grise Emberiza Bruant jaune PN / Haies (hors zone d’étude) 2016 citrinella Bruant zizi Emberiza cirlus PN / Haies 2013 ; 2016 Buse variable Buteo buteo PN / Haies / Prairie (chasse) 2013 ; 2016 Chardonneret Carduelis PN / Cultures / Prairies 2013 ; 2016 élégant carduelis Choucas des Corvus PN / Haies 2013 ; 2016 tours monedula Corvus Corbeau freux / / Haies 2013 frugilegus Corneille noire Corvus corone / / Prairie / Haies 2013 ; 2016

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 119 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Nom Statut Milieux d’observation & Année de la Nom commun Statut C scientifique P observations donnée Cuculus Coucou gris PN / Haies 2016 canorus Effraie des Tyto alba PN / Haie 2016 clochers Etourneau Sturnus / / Prairies / Haies 2013 sansonnet vulgaris Faisan de Phasianus / / Prairies 2016 Colchide colchicus Faucon Falco PN S Haies / Prairies (chasse) 2013 crécerelle tinnunculus Fauvette à tête Sylvia PN / Haies 2013 ; 2016 noire atricapilla Sylvia Fauvette grisette PN i Haies 2016 communis Garrulus Geai des chênes / / Haies 2013 ; 2016 glandarius Grimpereau des Certhia PN / Haies 2013 ; 2016 jardins brachydactyla Turdus Grive draine / / Haies 2013 ; 2016 viscivorus Grive litorne Turdus pilaris / / Haies 2013 Hors site, ~50 individus arrêtés dans une culture à proximité Grue cendrée Grus grus DO ; PN d86 2013 de la zone (de l’autre côté de la D727 En vol (observé en chasse hors Guêpier Merops zone de projet, sur la culture PN i 2016 d’Europe apiaster au sud de la zone – « la Grande Pièce des Brandes ») Observé en vol, fréquentation Héron cendré Ardea cinerea PN / 2016 possible de la prairie Hirondelle de Delichon PN / Prairies (chasse) 2016 fenêtre urbicum Hirondelle Hirundo rustica PN / Prairie (chasse) 2013 ; 2016 rustique Haie (à proximité de la zone Huppe fasciée Upupa epops PN D ; d86 2013 d’étude) Hypolaïs Hippolais PN / Haie 2016 polyglotte polyglotta Martinet noir Apus apus PN I En vol (chasse) 2016 Merle noir Turdus merula / / Haies 2013 ; 2016 Mésange à Aegithalos PN / Haies 2013 longue queue caudatus Cyanistes Mésange bleue PN / Haie 2013 ; 2016 caeruleus Mésange Parus major PN / Haies 2013 charbonnière Milan noir Milvus migrans PN ; DO S ; d86 Prairie (chasse) 2016 Moineau Passer PN / Zones urbanisées / Haies 2013 ; 2016 domestique domesticus Dendrocopos Pic épeiche PN / Haies 2016 major Dendrocopos Pic épeichette PN / Haies 2013 minor Pic vert Picus viridis PN / Haies / Prairie 2013 ; 2016 Pie bavarde Pica pica / / Haies 2013 ; 2016

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 120 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Nom Statut Milieux d’observation & Année de la Nom commun Statut C scientifique P observations donnée Columba Pigeon ramier / / Haies 2013 ; 2016 palumbus Pinson des Fringilla PN / Haies 2013 ; 2016 arbres coelebs Pipit des arbres Anthus trivialis PN / Prairies / haies 2013 ; 2016 Entendu dans le réseau de Phylloscopus Pouillot fitis PN E haies à l’est de la zone de 2016 trochilus projet Phylloscopus Pouillot véloce PN / Haies 2013 ; 2016 collybita Rossignol Luscinia PN / Haies 2013 ; 2016 philomèle megarhynchos Rougegorge Erithacus PN / Haies 2013 ; 2016 familier rubecula Phoenicurus Rougequeue noir PN / Zone urbanisée / Haie 2013 ; 2016 ochruros Serin cini Serinus serinus PN V Haies 2013 ; 2016 Saxicola Tarier pâtre PN S Prairie 2013 ; 2016 torquatus Tourterelle Streptopelia / / Zone urbanisée / Haies 2016 turque decaocto Troglodyte Troglodytes PN / Haies 2013 mignon troglodytes Observé en vol et dans des Vanellus Vanneau huppé / d86 parcelles de culture à proximité 2013 vanellus du site d’étude Carduelis Verdier d’Europe PN / Haies 2013 ; 2016 chloris Statut de Protection : PN = protection nationale ; DO = Espèce inscrite sur la liste de la Directive Oiseaux. Statut de Conservation en Poitou-Charentes : X = disparue ; E = en danger ; V = vulnérable ; R = rare ; D = en déclin ; L = localisée ; S = à surveiller ; i = indéterminée ; d86 = déterminante ZNIEFF en Vienne.

Afin d’illustrer voici quelques photographies prises sur site :

Pic épeichette Tarier pâtre Buse variable Dendrocopos minor Saxicola torquatus Buteo buteo La zone d’étude constitue une zone de chasse pour certains rapaces, comme le Milan noir, le Faucon crécerelle ou encore la Buse variable. Elle est également utilisée pour la nidification et l’alimentation de certaines espèces communes de prairie et de bocage (Tarier pâtre, Verdier d’Europe, Pipit des arbres, Pouillot véloce, etc.).

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 121 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre b. Concernant les reptiles

Les prospections réalisées ont permis de mettre en avant la présence de certaines espèces de reptiles. Néanmoins, au regard de la discrétion des espèces, les données d’inventaire de terrain ont été complétées avec des données bibliographiques provenant de l’Atlas préliminaire des Amphibiens et reptiles du Poitou-Charentes 1 (1990-2001). Ainsi, 3 lézards et 5 serpents fréquentent potentiellement la zone d’étude.

Tableau 11 : Recensement des reptiles sur la zone de projet Nom commun Nom scientifique Statut P Statut C Milieux d’observation Lézard des murailles Podarcis muralis PN ; DH4 / Lisières Lézard vert Lacerta bilineata PN ; DH4 / Lisières Orvet fragile Anguis fragilis PN / Donnée bibliographique Coronelle lisse Coronella austriaca PN, DH4 LR86 Donnée bibliographique Couleuvre verte et jaune Hierophis viridiflavus PN ; DH4 / Donnée bibliographique Couleuvre vipérine Natrix maura PN / Donnée bibliographique Couleuvre à collier Natrix natrix PN / Roncier le long du fossé Zone de dépôt au sud de la Vipère aspic Vipera aspis PN / zone d’étude et ronciers Statut de Protection : PN = protection nationale ; DH4 = Espèce inscrite en annexe IV de la Directive Habitats-Faune-Flore. Statut de Conservation en Poitou-Charentes : LR86 = espèce figurant sur la liste rouge des reptiles de la Vienne (« Liste rouge des Amphibiens et des Reptiles du Poitou-Charentes » référence en 1998, (PCN, 2002)); d86 = déterminante ZNIEFF en Vienne.

Afin d’illustrer voici quelques photographies prises sur site :

Lézard des murailles Lézard vert occidental Podarcis muralis Lacerta bilineata

1 POITOU-CHARENTES NATURE, (éds) 2002 - Amphibiens et Reptiles du Poitou-Charentes - Atlas préliminaire. Cahiers techniques du Poitou-Charentes, Poitou-Charentes Nature, Poitiers, 112p. NCA, Etudes & Conseils en Environnement 122 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

c. Concernant les amphibiens

Un inventaire nocturne spécifique aux amphibiens a été réalisé la nuit du 09/04/2013. Un second passage a été réalisé le 03/05/2016. Notons que la seconde prospection chiroptères menées en 2016 a aussi donné lieu à des observations. 5 espèces et un complexe ont été contactés sur la zone d’étude et ses environs. Tableau 12 : Recensement des amphibiens sur la zone de projet Milieux Nom commun Nom scientifique Statut P Statut C Stade d’observation Zone de dépôt située au sud Crapaud calamite Bufo calamita PN ; DH4 LR86 de la zone A, P, L d’étude et voiries Zone d’activité Crapaud épineux Bufo spinosus PN / (voiries), A fossés Prairies, fossés Grenouille agile Rana dalamtina PN ; DH4 / et voiries de la A ZAC LR86 : Fossés et Grenouilles vertes Pelophylax sp. PN Pelophylax voiries de la A lessonae ZAC Hors site, entendu dans Rainette verte Hyla arborea DH IV, PN LR86 une mare au A sud-ouest de la ZAC Un individu observé dans une petite pièce d’eau de Triton palmé Lissotriton helveticus PN / recueil des A eaux pluviales d’un bâtiment au sud de la zone Statut de protection : PN = protection nationale ; DH4 = espèce inscrite en annexe IV de la directive Habitats-Faune-Flore Statut de conservation : LR86 = espèce figurant sur la liste rouge des amphibiens de la Vienne (« Liste rouge des Amphibiens et des Reptiles du Poitou-Charentes » référence en 1998, (PCN, 2002)); d86 = espèce déterminante ZNIEFF en Vienne. Stade : P = ponte ; L = larve ; A = adulte.

Afin d’illustrer voici quelques photographies prises sur site :

Ornière située à proximité de la zone d’étude présentant Crapaud calamite un grand nombre de têtards de Crapaud calamite Bufo calamita

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 123 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre d. Concernant les mammifères (hors chiroptères)

Les mammifères contactés lors des prospections réalisées sont mentionnés dans le tableau ci- dessous. Cette liste a été complétée avec des données bibliographiques communales provenant du site de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN).

Tableau 13 : Recensement des mammifères sur la zone de projet Type Nom commun Nom scientifique Statut P Statut C d’observation Blaireau européen Meles meles / LC T Campagnol agreste Microtus agrestis / LC Bibliographie Campagnol des champs Microtus arvalis / LC Bibliographie Cerf élaphe Cervus elaphus / LC T Chevreuil européen Capreolus capreolus / LC V / T Crocidure musette Crocidura russula / LC Bibliographie Ecureuil roux Sciurus vulgaris P LC Bibliographie Hérisson d’Europe Erinaceus europaeus P LC Bibliographie Lapin de garenne Oryctolagus cuniculus / LC V / T Mulot sylvestre Apodemus sylvaticus / LC Bibliographie Musaraigne couronnée Sorex coronatus / LC Bibliographie Rat des moissons Micromys minutus / LC Bibliographie Renard roux Vulpes vulpes / LC T Sanglier Sus scrofa / LC T Statut de Protection : PN = protection nationale ; DH4 = espèce inscrite en annexe IV de la directive Habitats-Faune-Flore EEE = Espèce Exotique Envahissante. Statut de Conservation : Liste rouge France : LC = préoccupation mineure ; NT = quasi menacée. D86 = Espèce déterminante en Vienne. Types de contact : V = visuel ; A = auditif ; T = trace.

Afin d’illustrer voici une photographie prise sur site :

Chevreuil en nourrissage sur la zone d’étude.

e. Concernant les chiroptères

Les Chauves-souris ont été inventoriées lors de deux nocturnes (03/05/2016 et 29/06/2016), à l’aide d’une batbox (Pettersson D240x) permettant l’écoute instantanée en hétérodyne et différée en expansion de temps (x10) des sons émis par les individus. Les sons non identifiés sur le terrain (ici de Myotis) ont été enregistrés et analysés ensuite sur ordinateur avec le logiciel Batsound. 4 Espèces ont été contactées en transit et chasse sur la zone d’étude.

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Tableau 14 : Recensement des Chiroptères sur la zone de projet Nom commun Nom scientifique Statut de P Statut C

Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus PN ; DH4 LC

Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii PN ; DH4 LC ; d

Sérotine commune Eptesicus serotinus PN ; DH4 LC

Murin à moustaches Myotis mystacinus PN ; DH4 LC ; d Statut de Protection : PN = protection nationale ; DH2 = espèce inscrite en annexe II de la directive Habitats-Faune-Flore ; DH4 = espèce inscrite en annexe IV de la directive Habitats-Faune-Flore. Statut de Conservation de la Liste rouge France : LC = préoccupation mineure ; NT = quasi menacée. d = Espèce déterminante ZNIEFF en Poitou-Charentes. Bien que les conditions météorologiques aient été favorables lors des inventaires, l’activité générale chauves-souris sur site s’est avérée relativement faible. Les lampadaires présents au niveau des voiries et de la décharge constituaient les zones d’activité principales, notamment pour les Pipistrelles.

f. Concernant les insectes

Les lépidoptères et les odonates ont été recherchés sur la zone d’étude. Les éventuelles traces de présence de coléoptères xylophages protégés (galeries d’arbres, pièces ou individus) ont été également recherchées. Les inventaires ont eu lieu le : 10/04/2013 ; 29/04/2013 ; 03/05/2016 ; 29/06/2016. Tableau 15 : Recensement des insectes sur la zone de projet Nom commun Nom scientifique Statut de P Statut C Aurore Anthocharis cardamines / LC Citron Gonepteryx rhamni / LC Cuivré commun Lycaena phlaeas / LC Demi-Deuil Melanargia galathea / LC Flambé Iphiclides podalirius / LC La Sylvaine Ochlodes sylvanus / LC Le Gamma Autographa gamma / / Mégère Lasiommata megera / LC Myrtil Maniola jurtina / LC Piéride de la moutarde Leptidea sinapis / LC Piéride de la rave Pieris rapae / LC Piéride du navet Pieris napi / LC Procris Coenonympha pamphilus / LC Vulcain Vanessa atalanta / LC Libellule déprimée Libellula depressa / LC Grande sauterelle verte Tettigonia viridissima / Non menacé Téléphore sombre Cantharis fusca / / Statut de Protection : PN = protection nationale ; DH2 = espèce inscrite en annexe II de la directive Habitats-Faune-Flore ; DH4 = espèce inscrite en annexe IV de la directive Habitats-Faune-Flore. Statut de Conservation de la Liste rouge France : LC = préoccupation mineure ; NT = quasi menacée. D = Espèce déterminante ZNIEFF en Poitou-Charentes

Un vieil arbre mort situé dans la haie intermédiaire sud-ouest, présente d’anciennes galeries pouvant être attribuées au Grand Capricorne (Cerambyx cerdo). Cependant, le fait que cet arbre soit mort exclu la présence actuelle de l’espèce au sein de celui-ci. En effet, le Grand capricorne est une espèce qui colonise les arbres de leur vivant, notamment les parties sénescentes de ces derniers. La mort de l’arbre n’est donc plus favorable à la présence de l’espèce. Il s’agit ici du seul arbre observé présentant des galeries typiques sur la zone d’étude.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 125 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre La Laineuse du prunellier constitue une sensibilité potentielle sur la zone d’étude. Cependant aucune chenille n’a été observée sur la zone lors des passages printaniers effectués.

Afin d’illustrer voici quelques photographies prises sur site :

Le Flambé Cuivré commun Le Gamma Iphiclides podalirius Lycaena phlaeas Autographa gamma

g. Synthèse de l’intérêt écologique de la zone d’étude

A l’exception du petit triangle de zone humide situé au sud-est de la zone d’étude (voir cartographie page suivante), les habitats montrent un intérêt écologique relativement moyen, voir faible. L’intérêt principal de la zone d’étude est la présence d’une haie multistrate (de haut jet et arbustive) présentant notamment des sujets âgés de chênes. De nombreuses cavités ont été observées dans les arbres de celle-ci, impliquant un important potentiel pour le gîte des chauves-souris. L’autre sensibilité relevée est en lien avec la présence d’une haie arbustive haute et dense qui borde le fossé au centre de la zone. Celle-ci est favorable à la nidification de passereaux (ex : Verdier d’Europe, Tarier pâtre, etc.). Les passereaux observés sur la zone sont relativement communs mais la diversité d’espèces est assez importante. Les sensibilités écologiques principales de la zone d’étude sont donc avifaunistiques et potentiellement chiroptérologiques. Les haies et les habitats, qui permettent l’expression de cette diversité, présentent des intérêts écologiques majeurs et forts car sans ces éléments, la diversité spécifique sur site serait nettement inférieure.

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III.5. CONTINUITES ECOLOGIQUES

Les continuités écologiques, telles que définies par l'article L. 371-1 du Code de l’Environnement, sont composées d’un réseau de trames vertes et bleues qui « ont pour objectif d'enrayer la perte de biodiversité en participant à la préservation, à la gestion et à la remise en bon état des milieux nécessaires aux continuités écologiques, tout en prenant en compte les activités humaines, et notamment agricoles, en milieu rural. ». Les continuités écologiques sont constituées de réservoirs de biodiversité et de corridors écologiques (art. R.371-19 du Code de l’Environnement).

Une analyse des continuités écologiques sera réalisée à l’échelle communale et à l’échelle de la zone d’étude, en s’appuyant sur les inventaires faune-flore- habitats effectués dans le cadre de ce projet.

Figure 23 : Schéma de principe de continuités écologiques (Source : http://lepotamot.cpie- elorn.net/vocabulaireEAU.html)

III.5.1. A l’échelle communale

Les informations sont issues du site http://www.tvb-poitou-charentes.fr.

a. Trames verte et bleue

La présence de milieux naturels et semi-naturels riches et diversifiés permet d’offrir des conditions favorables à l’accueil de nombreuses espèces pour l'accomplissement de leur cycle vital (reproduction, alimentation, déplacement, refuge). Forêts, landes, prairies et pelouses, cours d’eau et zones humides, dunes et plages… constituent ainsi des cœurs de biodiversité et/ou de véritables corridors biologiques. Ces milieux de vie sont le support de la Trame verte et de la Trame bleue.

Une cartographie des habitats naturels identifiés sur la commune de Montmorillon a été élaborée.

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Zone d’étude

Figure 24 Milieux naturels et semi-naturels de la commune de Montmorillon (Source : http://www.tvb-poitou- charentes.fr/communes/testCalcul.php?insee=86165)

La zone d’étude est excentrée de la trame verte mise en évidence en Figure 24. La commune, hormis le réseau hydrographique dense, ne contient pas d’éléments de la trame bleue.

a. Obstacles à l’écoulement

Dans le cadre du plan national en cours pour favoriser la continuité écologique et sédimentaire, l'Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA) recense progressivement les obstacles potentiels susceptibles d'avoir des effets sur ces continuités. L’état du recensement en 2009, sur la commune de Montmorillon, est illustré en carte suivante.

Zone d’étude

Figure 25 : Obstacles identifiés sur les cours d’eau au sein de la commune de Montmorillon (Source : http://www.tvb- poitou-charentes.fr/communes/testCalcul.php?insee=86165)

La zone d’étude n’est pas située sur ou à proximité du réseau hydrographique dense et n’est donc pas concernée par cet item.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 129 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre III.5.2. A l’échelle de la zone d’étude A l’échelle de la zone d’étude les éléments qui jouent un rôle de corridors écologiques sont : - le réseau de fossés, - le réseau de haies.

Le réseau de fossés permet une dispersion nord-sud/sud-nord et est-ouest/ouest-est des amphibiens notamment. Ces axes sont renforcés et complétés par le réseau de haies présent sur la zone. L’axe est-ouest/ouest-est étant particulièrement représenté. La haie joue ici un rôle de corridor important pour les amphibiens, reptiles ainsi que pour les oiseaux. L’intérêt de ces corridors est cependant limité par la rupture de continuité au sein de la zone d’activités. En effet, en sortie de la zone d’étude, le corridor formé par les haies est interrompu à l’ouest. Le corridor constitué par les fossés quant à lui se poursuit jusqu’à la voirie de la ZAC.

Notons que peu d’amphibiens ont été contactés au sein des fossés du site d’étude mais qu’en revanche beaucoup ont été observés au niveau du réseau de la ZAC ou en dispersion terrestre sur les voiries. Cela peut s’expliquer par la fermeture importante par la végétation des fossés de la zone d’étude, impliquant un fort ombrage. L’intérêt de ce corridor n’en est cependant pas moins important.

III.6. INTERRELATIONS ENTRE LES ÉLÉMENTS DE L’ÉTAT INITIAL

L’article R.122-5 du Code de l’Environnement précise que l’étude d’impact doit présenter une analyse des interrelations des éléments étudiés dans l’état initial.

La DREAL Champagne-Ardenne évoque les objectifs de cette analyse : « L’étude doit s’attacher à décrire les interrelations entre ces différents facteurs et la dynamique dans laquelle ils s’inscrivent. L’étude doit ainsi chercher à dégager les perspectives d’évolution des milieux étudiés. C’est vis-à-vis de cette évolution prévisible que les effets à moyen ou long terme du projet pourront être évalués. ».

Les interrelations entre les multiples composantes de l’environnement sont nombreuses et complexes. Par conséquent, il a été choisi de présenter cette analyse sous forme de tableau, en mettant en regard les grandes thématiques de l’état initial. Cette étude cible les éléments susceptibles de subir un impact du fait de la réalisation de ce projet. Les interrelations peuvent être doubles, triples ou quadruples, pour tenter d’approcher la complexité de ses relations.

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Environnement humain Environnement naturel Démographie, Urbanisation, Logement, Emploi, Activités, Environnement physique Paysage, Sites inscrits et classés, Zones naturelles, Inventaires Patrimoine culturel et archéologique, Infrastructure de transport, Sol, Eau et Zones humides, Climatologie, Air faune-flore-habitats et Milieux Naturels, Continuités Réseaux, Bruit écologiques Infrastructures de transport et bruit L'analyse de l'état initial a démontré que les bruits identifiés au Environnement humain droit de la zone d'étude résultaient en grande partie de la Démographie, Urbanisation, fréquentation de la départementale 727.

Logement, Emploi, Activités, Patrimoine culturel et Démographie, logement, emploi, activités archéologique, Infrastructure Ces thématiques sont très liées. La présence d'activités à de transport, Réseaux, Bruit proximité de la zone d'étude a créé de l'emploi, ce qui a eu un impact sur la demande en logement dans les environs, mais aussi sur la démographie. Qualité de l'air, activités, transport et logements A l'échelle de la commune, comme les graphiques issus de l'inventaire spatialisé des émissions en Poitou-Charentes et Sol, eau et zones humides présentés dans l'état initial l'illustrent, les sources de substances Environnement De manière générale, la présence de l'eau et le type de sol polluantes proviennent en partie des transports, des activités et influent sur le type de végétation susceptible d'être retrouvé. physique des résidences. Au sein de la zone d'étude, la nature des sols et la présence de Sol, Eau et Zones humides, l'eau permettent le développement de zones humides. Climatologie, Air Qualité de l'air et climat

Certaines substances polluantes, qui dégradent la qualité de l'air, sont des gaz à effet de serre (c'est le cas pour l'ozone) ou participent à leurs formations (oxydes d'azote). Zones humides, eau, biodiversité et paysage La préservation et la gestion durable des zones humides définies à l'article L. 211-1 sont d'intérêt général (Art.L211-1-1 du Code de l'Environnement), en raison de leur contribution à la préservation de la diversité biologique, du paysage, de la gestion des ressources en eau et de la prévention des inondations. Urbanisation, paysage et milieux naturels

Chaque opération d'urbanisation peut altérer l'unité paysagère Climat et zones humides Zones naturelles remarquables et inventaire faune-flore- dans laquelle elle s'insère, en ayant un impact sur les perceptions Les zones humides rendent des services en matière de habitats paysagères plus ou moins éloignées. Cet effet peut également Environnement naturel protection contre les aléas naturels, de diminution de l’intensité Le nombre de zonages naturels remarquables situés à avoir une conséquence sur un troisième élément : les milieux Paysage, Sites inscrits et des crues et des inondations, de réserves d’eau en période proximité de la zone d'étude préfigure la diversité biologique naturels présents sur la zone d'étude. C'est le cas par exemple si classés, Zones naturelles, sèche et de stockage de carbone. De ce fait, elles ont une que l'on retrouve sur le site. un défrichement ou une coupe de haie ou d'arbre isolé est Inventaires faune-flore- fonction d’amortisseurs du changement climatique. réalisé. habitats et Milieux Naturels, Continuités écologiques et inventaires faune-flore-habitats

Continuités écologiques Sol, eau, paysage et milieux naturels Les inventaires faune-flore-habitats permettent d'identifier les Bruit et paysage De manière générale, la présence de l'eau et le type de sol continuités présentes sur la zone d'étude. Les haies peuvent constituer un bon moyen pour atténuer les influent sur le paysage en imposant des conditions édaphiques bruits, notamment ceux provenant de la D727. et hydrologiques à la végétation. Au sein de la zone d'étude, les haies mais aussi le fossé bordé par une ripisylve participent à la construction du paysage, notamment la haie bordant la D727 qui arrête les vues des conducteurs. Les autres haies traversant la zone d'étude ont également un intérêt paysager mais davantage pour les personnes fréquentant les activités de la zone d'activités actuelle. Tableau 16 : Tableau de l’analyse des interrelations entre les éléments de l’état initial

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CHAPITRE 3 –JUSTIFICATION ET DESCRIPTION DU PROJET

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I. CONTEXTE DU PROJET

I.1. COMPETENCES DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNE DU MONTMORILLONNAIS

La Communauté de Communes du Montmorillonnais a été créée en 1992 et est composée de 37 communes. Celles-ci ont choisi de transférer différents domaines de compétences à la Communauté de Communes (Source : http://www.cc-montmorillonnais.fr) :

Aménagement de l'Espace : - Création de ZAC (Zone d'Aménagement Concerté) d'intérêt communautaire (+ de 20 ha) ; - Mise en place et gestion du "Système d'Information Géographique" SIG ; - Elaboration, suivi, modification et révision du SCOT (Schéma de COhérence Territoriale) et schéma de secteur ; - Elaboration du zonage de développement de l'éolien (ZDE) ; - Aménagement numérique : établissement et exploitation de réseaux de communication électriques ; - Etude, Elaboration, l'approbation, la révision et le suivi d'un plan local d'urbanisme intercommunal, de plan local d'urbanisme, de document d'urbanisme en tenant lieu et carte communale.

Les actions de Développement Economique : - Aménagement, entretien et gestion de zones d'activité industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale ou touristique qui sont d'intérêt communautaire (zones existantes et futures) ; - Accueil, installation, extension, rénovation de bâtiments des entreprises artisanales et industrielles ; - Construction et aménagement d'un centre de contrôle des véhicules poids lourds ; - Conduite d'actions de promotion et de communication, recherche et accompagnement d'investisseurs et de porteurs de projets en vue de l'implantation ou de l'extension d'activités économiques ; - Construction, aménagement, entretien et gestion des équipements touristiques présentant un intérêt communautaire.

Protection et mise en valeur de l'environnement : - Elimination et valorisation des déchets ménagers et déchets assimilés ; - Aménagement, entretien et gestion de 2 domaines forestiers ; - Création, entretien et valorisation des sentiers de randonnées d'intérêt communautaire conformément à l'état annexé aux statuts ; - Entretien et valorisation de l'ensemble des cours d'eau situés sur la Communauté de Communes du Montmorillonnais.

Développement et aménagement sportif de l'espace communautaire : - Construction, aménagement, entretien et gestion des équipements sportifs d'intérêt communautaire.

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Politique du logement social d'intérêt communautaire et actions par des opérations d'intérêt communautaire, en faveur du logement des personnes défavorisées : - Elaboration d'un Programme Local de l'Habitat ; - Intervention en matière de l'amélioration de l'habitat OPAH-RR (Opération Programmée d' Amélioration de l'Habitat et de Revitalisation Rurale), opérations façades ; - Création, extension, aménagement, entretien et gestion d'aires d'accueil des gens du voyage.

Autres compétences : - Culture et patrimoine ; - Stratégie et développement du territoire ; - Emploi et insertion ; - Transports et infrastructures ; - Action social et santé.

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I.2. PRÉSENTATION DES ZONES D’ACTIVITÉS EXISTANTES ET ENJEUX D’AMENAGEMENT Le développement économique est un axe majeur des compétences de la Communauté de Communes du Montmorillonnais. Celle-ci vise en effet l’accroissement de l’attractivité de son territoire ainsi que la création de richesse et d’emplois. La politique foncière s’axe donc sur l’aménagement de zones d’activités attractives. Ces dernières doivent être en quantité et qualité suffisante et correspondre aux besoins des entreprises de tout type : artisanal, commercial et industriel.

De ce fait, le tissu artisanal et industriel est diversifié dans l'espace communautaire. Il se compose aussi bien de PME que de plateformes logistiques de grands groupes.

Au total, le territoire intercommunal dispose de près de 200 hectares de terrains en zone d'activités. Dans ce cadre, la Communauté de Communes du Montmorillonnais souhaite valoriser et pérenniser sa réserve économique foncière. Cette valorisation passe par des améliorations en matière d'environnement, de traitement paysager, de signalétique et de collecte de déchets.

En outre, la Communauté de Communes du Montmorillonnais est inscrite dans sa totalité en ZRR (Zone de Revitalisation Rurale) afin d'inciter à la création et à la reprise d'activités par le biais d'exonérations fiscales et sociales.

Les zones d’activités de ce territoire, au nombre de 14, sont réparties sur l’ensemble du territoire. La commune de Montmorillon compte 4 de ces zones. La zone d’activité Est de Montmorillon (zone de la Barre) est la zone concernée par le projet.

Figure 26 : Localisation des zones d’activités de la Communauté de Communes (Source : CC du Montmorillonnais)

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I.3. LOCALISATION DE LA ZONE D’ETUDE

La future zone d’activités est située dans la partie Est de la commune à proximité du bourg de Montmorillon dans la continuité d’une zone d’activités économiques existante. Celle-ci a été créée en 1963, la commune avait alors acquis l’ensemble du site puis construit sur 50% de la surface. Actuellement 98% de la zone est occupé. En 2005, la commune a transféré la gestion de la zone d’activités à la Communauté de Communes.

La zone d’activités La Barre est desservie par la RD 727 qui la longe en limite Nord. Les parcelles à l’Ouest et au Sud-Ouest de la zone d’étude sont occupées par des entreprises. Les parcelles à l’Est sont actuellement des terrains agricoles.

Les entreprises implantées à proximité immédiate du site d’étude sont en place depuis plusieurs années. Il s’agit d’entreprises diverses comme par exemple : auto-école, contrôle technique poids lourds, industries, artisans du bâtiment, lycée professionnel…

Les dates d’implantation des activités à proximité de la zone d’étude sont renseignées en Figure 27.

Figure 27 : Evolution de l'implantation d'activités autour du site d'étude

Au total, 5 parcelles cadastrales sont concernées totalement ou en partie par le projet de zone d’activités pour une surface globale de 9,73 ha. Les parcelles cadastrales concernées par le projet sont reprises ci-dessous, l’ensemble d’entre elles étant la propriété de la Communauté de Communes. Numéro de Section Surface totale en m² parcelle 1 526* 3 922 1 527 23 711 C 1 570 541 1 572 444 1 583* 72 886 * Parcelle concernées en partie par le projet Tableau 17 : Liste des parcelles cadastrales concernées par le projet

Les cartes en pages suivantes, sous fond de carte IGN, de vue aérienne et sur fond cadastral, permettent d’apprécier la localisation de la zone d’étude.

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Communauté de Communes du Montmorillonnais ETUDE D’IMPACT Zone d’activités La Barre Situation sous fond de carte IGN

Site d’implantation de la zone d’activités

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Communauté de Communes du Montmorillonnais ETUDE D’IMPACT Zone d’activités La Barre Situation sur fond de vue aérienne

Site d’implantation de la zone d’activ ités

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Communauté de Communes du Montmorillonnais ETUDE D’IMPACT Zone d’activités La Barre Situation sous fond cadastral

Légende :

Bâtiment en dur

Bâtiment léger

Bâtiment en ruine

Subdivision de section

Parcelle

Subdivision fiscale

Lieu-dit

Zone d’étude

1583

1570

1572 1527

1526

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II. PRINCIPALES SOLUTIONS DE SUBSTITUTION EXAMINEES

La réflexion du maitre d’ouvrage a pour objet d’aboutir à un projet de moindre impact sur l’environnement, au regard des éléments de l’état initial identifiés. Dans le cadre de cette réflexion, les quatre principales variantes seront examinées, par ordres chronologique et d’avancement du projet.

II.1. SCÉNARIO N°1

Le projet de renforcer la zone d’activités La Barre a donné lieu, en 2014, à une proposition d’aménagement en lien avec les possibilités des entreprises pouvant potentiellement s’insérer sur cette zone d’étude.

Cette variante correspond à l’aménagement d’une zone d’activités constituée de 23 lots.

Les surfaces des lots sont comprises entre 2 334 et 6 700 m2. L’accès est prévu depuis la rue de la Sabotière, à l’Ouest de la zone d’étude. L’actuelle impasse est prolongée de 140 m vers l’Est du site. Elle bifurque ensuite de 90° vers le Nord puis se scinde en deux 150 m plus loin et forme une boucle afin de desservir l’ensemble des lots ainsi que les parcelles où seront aménagés les bassins de régulation des eaux pluviales.

Les points positifs et négatifs de cet aménagement sont présentés dans le tableau suivant :

Thèmes Points positifs Points négatifs  Absence de prise en compte des zones Zones humides / humides  Conservation de la haie longeant la  Prise en compte médiocre de la haie Haie départementale au Nord de la zone traversant la zone d'étude (trois d'étude interruptions)  Busage du fossé à trois reprises, au Fossé  Cheminement du fossé non modifié niveau de la voirie  Mauvaise visibilité des entreprises Entreprises et  Maximisation de la surface destinée bordant la départementale et depuis voiries à l'implantation des entreprises celle-ci Tableau 18 : Synthèse des points positifs et négatifs de la variante d’aménagement n°1

Le plan d’ensemble du scénario n°1 est inséré en page suivante.

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Figure 28 : Plan d’ensemble du scénario n°1 (Source : BET TOUCHARD)

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II.2. SCÉNARIO N°2

En 2016, l’aménagement a pu être affiné pour davantage prendre en compte le potentiel écologique des éléments naturels, notamment celui de la haie traversant la zone d’étude. Ce scénario permet également de limiter l’artificialisation de zones humides. La zone de réserve créée à l’Est du projet correspond à une zone d’évitement pour la zone humide qui présente l’intérêt écologique le plus fort. Ce scénario est plus conservateur vis-à-vis des sensibilités écologiques de la zone d’étude.

Les points positifs et négatifs de cet aménagement sont présentés dans le tableau suivant : Thèmes Points positifs Points négatifs  Zone d'évitement de zones humides à forte fonctionnalité écologique (Est du Zones humides projet) et zones de compensation et / d'évitement à fonctionnalité écologique modérée (Ouest du projet) Suppression de la haie longeant la  Conservation intégrale de la haie Haie départementale au Nord de la zone traversant la zone d'étude d'étude  Ecoulement du fossé modifié, busé à un endroit et intercepté par Fossé / le bassin de régulation des eaux pluviales  Deux voies d'accès en impasse Entreprises et  Bonne visibilité des entreprises et (difficulté d'accès des véhicules voiries superficie de la voirie limitée au minimum lourds) et diminution de l'emprise totale destinée aux entreprises Tableau 19 : Synthèse des points positifs et négatifs de la variante d’aménagement n°2

Le plan d’ensemble du scénario n°2 est inséré en page suivante.

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Figure 29 : Plan d’ensemble du scénario n°2 (Source : Communauté de communes du Montmorillonnais)

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II.3. SCÉNARIO N°3

Le scénario n°3, de la même manière que le scénario n°2, permet de limiter l’artificialisation de zones humides. Le fossé n’est plus intercepté par le bassin de régulation des eaux pluviales.

Les points positifs et négatifs de cet aménagement sont présentés dans le tableau suivant : Thèmes Points positifs Points négatifs

 Zone d'évitement de zones humides à forte fonctionnalité écologique (Est du projet) et zones Zones humides / de compensation et d'évitement à fonctionnalité écologique modérée (Ouest du projet)

Suppression de la haie  Conservation partielle de la haie traversant la Haie longeant la départementale zone d'étude (une interruption) au Nord de la zone d'étude

 Cheminement du fossé non intercepté par le  Ecoulement du fossé Fossé bassin de régulation des eaux pluviales modifié, busé à un endroit

 Une seule voie de circulation et diminution de la  Diminution de l'emprise Entreprises et surface de voirie lourde totale destinée aux voiries Bonne visibilité des entreprises entreprises Tableau 20 : Synthèse des points positifs et négatifs de la variante d’aménagement n°3

Le plan d’ensemble du scénario n°3 est inséré en page suivante.

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Figure 30 : Plan d’ensemble du scénario n°3 (Source : Communauté de communes du Montmorillonnais)

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II.4. SCÉNARIO N°4

Le scénario n°4, de la même manière que les scénarios n°2 et n°3, permet de limiter l’artificialisation de zones humides. Cette variante résulte d’une volonté du maitre d’ouvrage de réaliser une voirie sans placette de retournement, en lien avec la difficulté des véhicules lourds à circuler sur ce type d’ouvrage et avec les coûts supplémentaires nécessaires au maintien en bon état des placettes. Cependant, ceci implique de devoir franchir la haie qui parcourt la zone d’étude. Pour cette raison, une réflexion a été menée afin de définir le tracé d’une voirie qui serait de moindre impact sur l’environnement. Ce scénario 4 reprend alors l’aménagement de la variante n°3, à la différence près que la voirie traverse la haie au droit d’un espace libre existant à l’état initial (un linéaire de 16 m est nécessaire), de manière à réduire significativement les impacts de l’aménagement sur la continuité écologique. Cette modification induit une augmentation de la zone de réserve à l’Est qui est alors portée à 11 300 m2, au lieu de 10 800 m2 dans le scénario 3. De plus, une réflexion a été menée sur le fait de conserver la haie le long de la départementale. La première intention était de la supprimer afin d’offrir une forte visibilité aux entreprises. Celle-ci sera seulement éclaircie afin de ne laisser que les arbres de haut jet.

Les points positifs et négatifs de cet aménagement sont présentés dans le tableau suivant : Thèmes Points positifs Points négatifs

 Zone d'évitement de zones humides à forte fonctionnalité écologique plus importante que dans le scénario 3 (Est du Zones humides / projet) et zones de compensation et d'évitement à fonctionnalité écologique modérée (Ouest du projet)

 Conservation partielle de la haie traversant la zone d'étude. L'interruption de la haie a été soigneusement définie pour Haie / limiter le défrichement au maximum.  Conservation de la strate arborée de la haie le long de la départementale.  Ecoulement du fossé conservé  le busage a été Fossé  Cheminement du fossé en partie intercepté par le bassin limité au maximum de régulation des eaux pluviales (2 passages)  Diminution de  Une seule voie de circulation et diminution de la surface Entreprises et l'emprise totale de voirie lourde voiries destinée aux Bonne visibilité des entreprises entreprises Tableau 21 : Synthèse des points positifs et négatifs de la variante d’aménagement n°4, les différences d’avec la variante d’aménagement n°3 sont mises en évidence en gras

Le plan d’ensemble du scénario n°4 est inséré en page suivante.

II.5. CRITÈRES DE SÉLECTION ET CHOIX RETENU

Les inventaires faunistiques et floristiques réalisés par NCA environnement ont mis en évidence l’existence de zones humides ainsi que des continuités écologiques à fonctionnalité intéressante, à l’échelle locale.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 146 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre La variante d’aménagement n°4 a été retenue. Ce scénario constitue une solution d’aménagement équilibrée avec, d’une part, une utilisation plus aisée de la voirie et un accès facilité aux activités, et d’autre part, une mise en œuvre de la séquence éviter, réduire, compenser, avec par exemple l’évitement de l’artificialisation de zones humides à forte fonctionnalité écologique. Des impacts devront néanmoins être compensés, comme ceci est précisé aux chapitres 5 et 8.

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Figure 31 : Plan d’ensemble du scénario n°4 (Source : Communauté de communes du Montmorillonnais)

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III. DESCRIPTION DU PROJET RETENU

L’aménagement retenu concerne une surface de 9,7 ha et propose 8 lots à destination d’activités. Ces lots pourront à nouveau être divisés en fonction des besoins des entreprises s’y installant. Comme le règlement intérieur le notifiera, chaque lot pourra être urbanisé à hauteur de 60%, au maximum, en accord avec le PLU de Montmorillon.

III.1. PRÉSENTATION DES LOTS

Superficie Superficie N° Lot maximale des lots (m2) urbanisable (m2) 1 3747 2248,2 2 2845 1707 3 2750 1650 4 3174 1904,4 5 12960 7776 6 22755 13653 7 5356 3213,6 8 4654 2792,4 Total 58241 34944,6 Tableau 22 : Synthèse des superficies de chaque lot, au total et urbanisable

III.2. ACCÈS

La voirie nouvelle reliant la rue de la Sabotière (Ouest) à la rue des Ateliers (Sud) aura une emprise de 4 814 m2 pour 7 m de large et desservira les 8 lots. Cette emprise permettra une circulation des véhicules lourds dans les deux sens de circulation. Le stationnement sera prévu par chaque activité, au sein de leur parcelle et en fonction de leurs besoins.

Les trottoirs en stabilisé renforcé, réalisés le long de la nouvelle voirie, auront une largeur de 1,50 m permettant la circulation des piétons. Un passage piéton sera matérialisé à l’Est de la zone d’étude pour traverser de manière sécurisée d’un côté à l’autre de la voie.

En plus des cheminements piétons le long des voiries, un sentier piéton sera aménagé à proximité d’une partie du fossé et de haies arborées, depuis l’Ouest de la zone d’étude (rue de la Sabotière), au niveau du bassin de régulation des eaux pluviales et jusqu’à l’Est du lot 8, en son point d’intersection avec la voirie.

Le projet inclut la création d’une voirie, avec des accotements pour piétons, desservant l’ensemble des lots. De plus, un cheminement piéton longeant une partie du fossé et ponctué d’arbres est prévu.

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III.3. EQUIPEMENTS COLLECTIFS ET COLLECTE DES DÉCHETS

Les équipements à usage collectif réalisés pour ce projet seront les réseaux d’eau potable, téléphone, électricité basse tension, éclairage public, assainissements eaux usées et pluviales, ainsi que les espaces verts. La collecte des ordures ménagères par l’organisme de collecte se fera au travers de la voie nouvelle, par le ramassage des containers individuels.

III.4. AMÉNAGEMENTS PAYSAGERS

Les acquéreurs de lots devront se référer au règlement d’urbanisme de la commune de Montmorillon et aux dispositions relatives à la zone UH. Sur ce sujet, deux articles peuvent être cités :

 Article UH 11 « Les constructions, par leur situation, leurs dimensions ou l’aspect extérieur des bâtiments ou ouvrages à édifier ou à modifier, ne devront pas être de nature à porter atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants, aux sites. »

 Article UH 13 « Les espaces non bâtis ou non affectés à l’activité, qui ne sont pas nécessaires au stationnement ou à l’accès des véhicules, doivent être paysagés. »

Le cheminement piéton longeant le fossé, les haies arborées et arbustives et les zones humides conservées participeront à l’aménagement paysager de la zone d’activités.

III.5. TRAVAUX

La terre végétale sera décapée. Si elle est de bonne qualité, elle sera stockée sur le chantier aux endroits définis par le maître d’œuvre, puis régalée sur les lots. La terre inutilisée sera évacuée. Les déblais destinés à être réutilisés sur le site seront purgés de tout matériau impropre. Au droit des pentes, le fond de forme sera réglé et compacté avec une pente en travers pour éviter les rétentions d’eau (sauf en cas de traitement du sol en place). Les travaux sont prévus pour débuter en septembre 2017 (sous réserve de l’obtention de l’ensemble des autorisations), sur une durée prévisionnelle de 4 mois.

. Assainissement Eaux Usées Le réseau principal sera constitué d’une canalisation PVC CR8 Ø200, avec des pentes entre 0,5% et 1%. L’ensemble du réseau sera en gravitaire. Ce raccordement s’effectuera au niveau du réseau existant, rue de la Sabotière, Ø200.

Les regards de visite seront de Ø1000, en béton. Des tampons de visite en fonte, de résistance 400 KN et de Ø600, sont prévus.

. Eaux Pluviales Les eaux pluviales provenant des voiries, des espaces publics et de certains lots seront collectées et acheminées jusqu’au bassin de régulation des eaux pluviales, à l’Ouest du projet, d’une superficie de 3 200 m2. Le réseau eaux pluviales sera constitué de canalisations PVC de diamètres Ø 400, 315 et 250. Les diamètres des canalisations en amont et en aval du bassin seront respectivement de Ø 400 et Ø 125. Le raccordement s’effectuera sur le réseau existant rue de la Sabotière. NCA, Etudes & Conseils en Environnement 150 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

Les lots ayant un terrain supérieur à 6 000 m2 auront l’obligation de réaliser un bassin de régulation avec trop-plein dans le réseau. Les autres lots rejetteront la totalité des eaux pluviales dans le réseau.

. Eau Potable – Défense Incendie Pour permettre la desserte de l’opération et une bonne alimentation des riverains, le réseau principal sera constitué d’une canalisation PVC Ø160. Ces canalisations seront posées hors gel en tranchée techniques.

En septembre 2015, le service des eaux a réalisé des essais de pression en simultané sur 3 poteaux. Suite à ces résultats, le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) a validé la suffisance, en débit et en pression, du réseau existant pour alimenter l’opération d’aménagement.

Deux poteaux incendie supplémentaires sont prévus et leurs emplacements seront conformes aux prescriptions du SDIS (rayon maximal de 150m).

. Réseau Téléphone Le génie civil est à la charge de la Communauté de Communes du Montmorillonnais, les fourreaux et chambres appartiennent au maître d’ouvrage. Le réseau sera composé de conduites de transit en PVC Ø45 ainsi que de chambres de tirage L2T, L1T et L0T en béton avec fermeture fonte. Il sera raccordé au réseau existant rue de la Sabotière.

. Réseau Electrique – Eclairage public A partir du poste existant rue de la Sabotière, un réseau souterrain, de canalisations à gaines TPC de diamètres Ø90, Ø110 et Ø150, desservira l’ensemble des lots. Un coffret de fausse coupure et un coffret de branchement seront posés.

Le réseau d’éclairage public sera réalisé en souterrain et en tranchée technique. L’alimentation se fera depuis un poste de commande rue des métiers (rue parallèle à la rue des Ateliers et qui intercepte la rue de la Sabotière en son milieu) sur la zone d’activités existante.

. Gaz Il n’y a pas de raccordement au gaz projeté.

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CHAPITRE 4 – ANALYSE DES EFFETS NEGATIFS ET POSITIFS, DIRECTS ET INDIRECTS, TEMPORAIRES ET PERMANENTS, A COURT, MOYEN ET LONG TERME, DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 153 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Ce chapitre a pour but de montrer l'ensemble des impacts que peut avoir l’aménagement d’une zone d’activités sur l'environnement, et d’analyser les mécanismes mis en jeu.

Les impacts sont étudiés pour la phase de travaux et la phase d’exploitation.  La phase de travaux comporte les travaux de terrassement, la destruction du couvert végétal et la modification de l’occupation du sol, l’imperméabilisation de surfaces, le transport et le déchargement des camions, l’utilisation d’engins lourds, la construction des bâtiments et autres ouvrages.  La phase d’exploitation correspond ici à l’utilisation de la zone d’activités, une fois les travaux achevés.

Une zone d’activités peut avoir des impacts sur le milieu environnant :  le biotope : l’air, l’eau, le sol, le paysage,  la biocénose : la faune et la flore, ainsi que l’homme (patrimoine, infrastructures, santé humaine).

En application de l’article R.122-5 du Code de l’Environnement, une analyse des effets négatifs et positifs, directs et indirects, temporaires et permanents, à court, moyen et long terme, du projet sur l'environnement sera réalisé dans ce chapitre.

La connaissance de ces effets permet de prendre toutes les mesures possibles et les plus appropriées pour les éviter, les réduire et, le cas échéant, les compenser.

Les mesures d’évitement, de réduction et de compensation prises par la Communauté de Commune du Montmorillonnais, maître d’ouvrage de l’opération, sont présentées dans le chapitre suivant.

I. ANALYSES DES EFFETS EN PHASE CHANTIER

Les incidences potentielles de la phase de chantier ont a priori un caractère temporel relatif à la durée du chantier. Il est cependant nécessaire de définir toutes les dispositions préventives permettant de limiter au maximum les effets potentiels du chantier.

Le maître d’œuvre doit donc :  Respecter la loi sur la sécurité des chantiers temporaires (loi n°93-1418 du 31 décembre 1993) ;  Informer les riverains notamment en cas d’opérations spécifiques ;  Etudier les itinéraires de circulation des camions ;  Mentionner les dispositions envisagées dans les cahiers des charges, administratifs et techniques ;  Ajouter les dispositions de protection de l’environnement dans le Plans d’assurance Qualité et le Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé ;  Sensibiliser les différentes personnes travaillant sur le chantier à la protection de l’environnement.

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I.1. EFFETS DES TRAVAUX SUR L’ENVIRONNEMENT HUMAIN

I.1.1. Nuisances sonores La phase chantier peut être source de nuisances sonores importantes essentiellement dues aux engins de chantier. En effet, une augmentation du trafic routier induira une augmentation du bruit. Cet impact durera pendant toute la durée de la phase travaux. La quasi-totalité des constructions présentes dans un périmètre de 500 m autour du projet correspond à des activités dont les employés subiront cette nuisance pendant leur journée de travail.

Localement, les vents affecteront la propagation du bruit. En première approximation, en se référant à la rose des vents de la station Poitiers-Biard et en appliquant son centre au centre de celui de la zone d’étude, les vents dominants proviennent du secteur Sud-Ouest et secondairement du secteur Nord-Est. Cette configuration limiterait l’impact de l’augmentation du trafic routier pour une partie des constructions à proximité de la zone d’étude.

Figure 32 : Application de la rose des vents de la station Poitiers-Biard au secteur d’étude

 L’impact négatif est considéré comme direct, temporaire et moyen pour les activités à proximité de la zone d’étude.

I.1.2. Réseaux et voiries Les voies nouvelles et impasses se raccorderont entre elles, ainsi qu’aux voies existantes (rue des Ateliers au Sud et impasse longeant la départementale D727 et accessible depuis la rue de la Sabotière).

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 155 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre La circulation rue de la Sabotière sera ponctuellement perturbée par les travaux (circulations d’engins notamment). Néanmoins, l’emprise des travaux ne concernera pas de voie existante, en dehors de deux impasses qui, de fait, sont caractérisées par un trafic faible.

La future zone d’activités ne traversera aucun réseau (gaz, conduite d’eau potable, ligne électrique…) existant. Le raccordement des futurs réseaux aux réseaux existants pourra engendrer quelques perturbations temporaires. Le chantier respectera les différentes préconisations des gestionnaires des réseaux.

 L’impact négatif des travaux est considéré comme direct, temporaire et faible pour les activités à proximité de la zone d’étude.

I.1.3. Patrimoine L’état initial a montré que la zone d’étude ne se situe pas dans le périmètre de protection de 500 m autour des édifices protégés en tant que Monument Historique sur la commune de Montmorillon.

Dans le cadre des travaux routiers pour la création de la rocade de Montmorillon, un diagnostic archéologique a été prescrit par la DRAC. Celle-ci n’a pas fait de remarques particulières de protection sur le site d’aménagement de la zone d’activités de la Barre. Toutefois, le maître d’ouvrage aura l’obligation de déclarer auprès de ce service toute découverte fortuite à caractère archéologique (code du Patrimoine, Livre V).

 Au vu de ces éléments, les travaux n’auront pas d’impact sur le patrimoine culturel, historique et archéologique.

I.1.4. Vibrations Les sources de vibrations lors d’un chantier sont peu nombreuses, on distingue les vibrations issues des engins et les vibrations issues de l’utilisation d’explosifs. Ces dernières sont les plus importantes, elles peuvent engendrer des nuisances pour les personnes et pour les bâtiments environnants. Cependant, les explosifs sont utilisés uniquement lors de déblais dans des massifs rocheux compacts. Ils ne seront pas utilisés dans le cas de l’aménagement de la zone d’activités La Barre, les impacts des vibrations lors de la phase chantier seront donc réduits.

 L’impact négatif des travaux est considéré comme direct, temporaire et négligeable.

I.1.5. Activités économiques et industrielles La phase chantier va engendrer la création d’emplois bénéfiques à la région d’étude.

En revanche, l’analyse de l’état initial fait état de la présence d’activités à proximité immédiate de la zone d’étude : pour exemple, l’hôtel entreprises ACTIV’, présent au Nord-Ouest de la zone d’étude, ou l’autoécole ECF CER Centre Atlantique - IFP Montmorillon, à l’Ouest de la zone d’étude. Les travaux pourront avoir une incidence sur ces activités, aussi bien négative (nuisance sonore, augmentation de la circulation notamment) que positive (apport d’une nouvelle clientèle).

 L’impact global des travaux est considéré comme neutre, direct et indirect, temporaire et faible, compte tenu de la durée des travaux.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 156 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre I.1.6. Agriculture et sylviculture Sur la totalité de la zone d’étude (aménagement et zones d’évitement et de compensation), les parcelles ne sont pas cultivées, que ce soit par l’agriculture ou la sylviculture, et sont la propriété de la Communauté de Communes du Montmorillonnais.

 L’impact des travaux, sur les espaces agricoles et sylvicoles, est considéré comme nul.

I.1.7. Matériaux et déchets de chantier Un chantier produit plusieurs types de déchets qu'il convient d'identifier afin de les éliminer et de les recycler conformément à la réglementation en vigueur et notamment aux modalités prévues au niveau départemental. L’article R. 541-8 du Code de l’Environnement modifié par le décret n°2016-288 du 10 mars 2016 définit différentes classes de déchets : o Déchet dangereux : tout déchet qui présente une ou plusieurs des propriétés de dangers énumérées à l'annexe III de la directive 2008/98/ CE du Parlement européen et du Conseil du 19 novembre 2008 relative aux déchets et abrogeant certaines directives. Ils sont signalés par un astérisque dans la liste des déchets mentionnée à l'article R. 541-7.

o Déchet non dangereux : tout déchet qui ne présente aucune des propriétés qui rendent un déchet dangereux.

o Déchet inerte : tout déchet qui ne subit aucune modification physique, chimique ou biologique importante, qui ne se décompose pas, ne brûle pas, ne produit aucune réaction physique ou chimique, n'est pas biodégradable et ne détériore pas les matières avec lesquelles il entre en contact d'une manière susceptible d'entraîner des atteintes à l'environnement ou à la santé humaine.

o Déchet ménager : tout déchet, dangereux ou non dangereux, dont le producteur est un ménage.

o Déchet d'activités économiques : tout déchet, dangereux ou non dangereux, dont le producteur initial n'est pas un ménage.

o Biodéchet : tout déchet non dangereux biodégradable de jardin ou de parc, tout déchet non dangereux alimentaire ou de cuisine issu notamment des ménages, des restaurants, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, ainsi que tout déchet comparable provenant des établissements de production ou de transformation de denrées alimentaires.

L’essentiel des déchets du chantier peut être issu des phases de dégagement et de la phase de terrassement. La phase préparatoire du projet compte par exemple une phase de fauchage du terrain avant démarrage des travaux.

Phase du chantier Type de déchets Dégagement des emprises Déchets verts Déchets inertes Terrassement, installation de chantier Déchets industriels banals Déchets industriels spéciaux

Ces déchets devront être gérés et traités selon les filières adaptées pour minimiser les nuisances.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 157 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre I.2. EFFETS DES TRAVAUX SUR LE MILIEU PHYSIQUE

I.2.1. Qualité de l’air En cas de temps sec et venté, des envols de poussières pourront affecter la qualité de l’air lors des terrassements ou lors des déplacements d’engins. Les émissions de gaz d’échappement issus des engins de chantier sont la deuxième source de pollution atmosphérique lors de la phase de travaux.

 L’impact négatif des travaux sur la qualité de l’air peut être considéré comme temporaire et faible, au regard des émissions générées par le trafic routier sur la départementale D727, longeant la limite Nord de la zone d’étude.

I.2.2. Climat Les émissions de gaz d’échappement issus des engins de chantier sont la première source de production de gaz à effet de serre lors de la phase de travaux.

 L’impact négatif des travaux sur le climat peut être considéré comme négligeable et temporaire (avec néanmoins des conséquences à long terme), au regard des émissions de gaz à effet de serre générées par le trafic routier sur la départementale D727.

I.2.3. Sol et sous-sol Par rapport à la superficie de la zone, la phase chantier n’aura pas d’emprise supplémentaire.

Les effets des travaux sur le sol et le sous-sol peuvent être : o Des risques de pollution par déversement de produits dangereux (voir paragraphe suivant). Toutefois, au plus, cela concernera les premiers centimètres du sol. Une intervention rapide empêchera toute infiltration et toute pollution du sous-sol. o Un compactage des sols lié à la circulation des engins de chantier sur les surfaces en dehors des voiries. Cet effet est permanent. o Un accroissement du risque d’érosion, une fois le décapage des sols et les terrassements réalisés. Cet effet est temporaire. o Une modification de la topographie en lien avec les déblais et les remblais réalisés. Cet effet est permanent.

Le sous-sol ne sera impacté par les travaux que sur quelques mètres de profondeur tout au plus.

I.2.4. Eaux souterraines La phase de travaux est la plus sensible vis-à-vis du risque de dégradation de la qualité des eaux souterraines. Il n’est pas prévu de créer de puits, forage ou excavation importante lors des travaux, aggravant le risque de pollution de la nappe souterraine.

 L’impact négatif des travaux sur les eaux souterraines est considéré comme temporaire et faible, au regard des caractéristiques des travaux.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 158 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre I.2.5. Eaux superficielles L’imperméabilisation des terrains naturels représente un impact sur les eaux superficielles. Cependant, les surfaces imperméabilisées lors de la phase chantier sont identiques à celles de la phase exploitation. De plus, aucun cours d’eau permanent n’est localisé à moins de 1 km du projet, les impacts de la phase chantier sur les eaux superficielles seront donc réduits.

Le risque le plus important de pollution des eaux superficielles est le déversement accidentel de produits dangereux : - Rupture de réservoirs d’huiles, d’hydrocarbures ; - Accident d’engins ; - Opérations de ravitaillement d’engins ; - Sanitaires provisoires, à l’origine d’eaux usées…

Ce risque non quantifiable sera limité par les mesures de protection mises en place (cf. mesures d’évitement).

L’analyse de l’état initial a mis en évidence la présence de 6,98 ha de zones humides au sein de la zone d’étude. Une partie de ces zones sera détruite (2,81 ha) et une partie sera conservée (4,17 ha). Pour plus de cohérence et au regard de la fonctionnalité écologique de ce type d’habitat, cet aspect sera traité plus en détails en partie I.3 Effets des travaux sur l’environnement naturel.

I.2.6. Usage des eaux La zone d’étude étant située à plus de 2 km des premiers périmètres de protection de captages d’alimentation en eau potable, les travaux n’auront pas d’effet sur l’alimentation en eau potable.

 L’impact des travaux, sur l’usage des eaux, est considéré comme négligeable.

I.3. EFFETS DES TRAVAUX SUR L’ENVIRONNEMENT NATUREL

Comme tout aménagement, le projet à l’étude aura des incidences sur les milieux concernés et limitrophes. Ainsi, un certain nombre d’habitats naturels, d’habitats d’espèces et d’espèces pourra être détruit ou perturbé par l’aménagement du projet et son utilisation. Deux types d’incidence peuvent être classiquement distingués :

Impacts directs / impacts indirects : On distingue tout d’abord les impacts directs du projet. Ces impacts potentiels sont variés mais on peut les regrouper en quelques grandes catégories : - dérangement/perturbation des espèces, - destruction/dégradation des habitats naturels et habitats d’espèces, - pollution des eaux, des sols, de l’air, - mortalité d’individus, - effet de coupure de corridors de déplacements. Des impacts indirects peuvent également apparaître, et parmi ceux-ci, la fragmentation des paysages et des habitats par le projet lui-même. Ces impacts sont l’un des plus préjudiciables à la biodiversité, et sont la résultante de la plupart des effets directs du projet.

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Impacts temporaires / impacts permanents : Il faut coupler ces différents impacts avec la durée de l’incidence. Ainsi, certains de ces impacts seront temporaires dans leurs effets, c’est-à-dire qu’ils disparaîtront à plus ou moins brève échéance, c’est notamment le cas de certains impacts de la phase chantier, alors que d’autres seront permanents, c’est-à-dire qu’ils persisteront durant toute la période d’utilisation de la zone.

Le temps des travaux, l’ensemble des espèces animales peut être impacté. La phase chantier risque d’entraîner la destruction d’individus tant sous forme adulte que sous forme larvaire. Elle peut également entraîner des perturbations lors des périodes de reproduction, d’hivernage ou bien de déplacements.

La présence régulière des intervenants de chantier et d’engins engendre de nombreux bruits, mouvements… qui peuvent être préjudiciables à la faune, notamment aux espèces les plus sensibles au dérangement (oiseaux et mammifères principalement). La perturbation occasionnée peut engendrer un échec de la reproduction (absence de reproduction, abandon de la nichée/portée, …), des modifications comportementales pouvant entraîner un risque accru de prédation, un abandon de la zone temporaire ou définitif, … Le risque est de voir les espèces les plus sensibles au dérangement quitter les abords du chantier, et donc d’assister à un appauvrissement, au moins temporaire, de la biodiversité dans les secteurs touchés et leurs environs immédiats. Ceci est d’autant plus préjudiciable quand les habitats favorables à ces espèces sont rares sur le secteur. Ceci impliquera un déplacement des individus à distance de la zone d’intervention, distance variable selon les espèces, ce qui peut à la fois engendrer une demande énergétique accrue et l’occupation d’habitats moins favorables.

Tous les groupes faunistiques ne seront pas perturbés de la même façon. Sur le secteur d’étude, les deux groupes d’espèces les plus sensibles au dérangement sont les oiseaux et les chiroptères.

I.3.1. Paysage Le chantier nécessaire à l’aménagement de la zone d’activités va engendrer la réduction d’espaces verts et de haies, ce qui va modifier le paysage. La présence des engins aura également un impact négatif sur le paysage.

Les principaux impacts sont cependant observés suite à la réalisation du chantier : les effets du projet sur le paysage sont donc développés dans la partie sur les effets de l’aménagement projeté.

 L’impact négatif des travaux sur le paysage est considéré comme temporaire (présence des engins) et moyen, au regard des caractéristiques des travaux.

I.3.2. Milieux naturels et espèces

a. Habitats naturels

L’impact sur les habitats lors de la phase chantier concerne l’ensemble des surfaces localisées dans l’emprise des interventions et des installations diverses indispensables à la réalisation des travaux. Dans notre cas, la surface reste normalement identique.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 160 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Dans le cadre du projet, l’habitat de zone humide le plus intéressant (triangle de zone humide situé au sud-est de la zone, sera préservé. Il en est de même pour les pièces d’eau répertoriées (hors fossé). Les seuls habitats présentant un intérêt significatif pour les espèces qui seront concernés par le projet sont : - Une portion de friche arbustive, qui borde un petit fossé situé sur le lot 7, qui devra être défrichée, - Le réseau de fossé, qui devra être busé au niveau du franchissement de la voirie et qui devra être connecté au bassin de rétention des eaux pluviales qui sera réalisé.

Les zones de prairies présentent un intérêt écologique sur site faible à modéré. Cette différence n’est justifiée que par la différence de pression de gestion (fauche) exercée sur site ou par leur caractère humide. Cependant, ces habitats sont encore bien représentés sur le secteur d’implantation du projet.

La carte en page suivante présente la fonctionnalité des zones humides sur la zone d’étude.

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b. Avifaune

D’après LEFEUVRE (1999), les dérangements liés aux activités économiques provoquent, d’une manière globale, une modification de l’occupation de l’espace des oiseaux, avec déplacement des espèces vers les zones les moins perturbées. Le dérangement peut alors être considéré comme une perte d’habitat, une perte de territoire exploitable, au même titre que la destruction physique des milieux. Le facteur dérangement est un élément déterminant pour la survie et la dynamique des populations d’oiseaux. L’impact du dérangement dépend de nombreux facteurs, notamment de sa durée, de l’interaction de diverses sources de perturbations (routes, zones urbaines,…), de la sensibilité des espèces et individus en terme de distance d’envol, de l’âge des oiseaux, des conditions météorologiques, de la saison… En période de reproduction, l’impact du dérangement n’est pas identique tout au long du cycle. Les conséquences se font surtout sentir au début de la nidification, particulièrement au moment du cantonnement, et au moment de l’élevage des jeunes, ce qui accroît la vulnérabilité des poussins. En période internuptiale (hivernage, migration), l’impact du facteur dérangement est variable, avec des effets majeurs en début et en fin d’hivernage, ce qui coïncide avec les périodes de migration pour certaines espèces.

Les passereaux observés de zones cultivées/prairiales, friches et haies seront potentiellement concernés par ces phénomènes de perturbations en phase chantier, notamment si les travaux se déroulent en période de reproduction.

Une grande partie des espèces d'oiseaux contactées sur la zone d'étude est protégée à l'échelle nationale. Il est donc interdit de perturber intentionnellement ces différentes espèces si cela remet en cause le bon accomplissement de leur cycle biologique.

La majorité des espèces protégées susceptibles d’utiliser le site comme habitat pour le gîte ou l’alimentation sont des espèces relativement communes. La plupart possède une amplitude écologique assez large, qui leur permet de fréquenter aussi bien des milieux naturels que des milieux anthropisés. Concernant les espèces de prairies/cultures notamment, la disponibilité d’habitats au nord, à l’est et au sud de la zone d’étude, garantira le bon maintien des populations.

Concernant les oiseaux de bocage, le maintien des haies doit permettre de garantir la ressource alimentaire sur la zone d’étude. La haie nord est prévue d’être gérée par taille sur environ 1m50 de ce qui correspond à peu de chose près à sa gestion actuel côté D727. Côté projet, la haie est actuellement relativement clairsemée et présente une strate arborescente trop jeune pour présenter un intérêt pour le refuge ou la nidification des espèces. Cette gestion n’apparait donc pas préjudiciable aux espèces sous condition qu’elle soit réalisée en période favorable.

Le calendrier de réalisation du chantier de viabilisation devra être calé afin de ne pas interrompre la nidification des oiseaux pour éviter toute atteinte à la reproduction des espèces.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 163 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre c. Mammifères

Les mammifères protégés tels que le Hérisson d’Europe et l’Ecureuil roux ne devraient pas être impactés de manière significative par la phase travaux du projet. Afin d’éviter toute atteinte potentielle, il convient de prendre cependant quelques précautions quant à la réalisation du décapage des sols (évolution lente, sur milieu fauché préalablement).

d. Reptiles

Le décapage des sols à faible allure sur sol préalablement fauché devrait permettre aux reptiles de fuir les éventuelles perturbations et ainsi éviter toute destruction potentielle d’individus lors de la phase travaux.

e. Amphibiens

Concernant les amphibiens, la présence du crapaud calamite dans le secteur implique de prendre quelques précautions. Il conviendra de veiller à ne pas laisser d’ornière sur le chantier afin d’éviter toute installation d’individus et de ponte. La pose de barrières amphibiens est à doubles tranchants car il ne sera pas possible de clôturer entièrement le site et celui-ci reste dans un secteur de transit d’amphibiens. Cette mesure apparait également ici disproportionnée à l’échelle du projet. Il est donc préférable de réaliser le décapage des sols et le chantier dans la foulée, sans utiliser de dispositifs d’isolement.

f. Insectes

Aucune sensibilité entomologique n’a été constatée sur les zones directement concernées par le chantier.

g. Continuités écologiques

Le projet est de trop petite envergure pour être sujet à remettre en cause de façon significative la continuité écologique sur son emprise durant la phase chantier, d’autant plus que des ruptures de continuités sont présentes à l’ouest au niveau de la ZAC. Il est à noter le maintien des principaux corridors de dispersion présents sur site (haie multistrate et arbustive haute, fossés).

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 164 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

II. ANALYSE DES EFFETS DE L’AMENAGEMENT PROJETE

Diverses incidences sur l’environnement découlent de l’aménagement d’une zone d’activités, notamment par la modification de l’environnement sonore et visuel, par la création de barrières physiques et par la modification des habitudes dans la pratique de l’espace.

II.1. EFFETS DE L’AMENAGEMENT PROJETE SUR L’ENVIRONNEMENT HUMAIN

II.1.1. Population Les principaux effets du projet en phase exploitation concernent l’impact sonore sur les activités proches. Toutefois, ce projet s’inscrit dans un ensemble d’activités plus vaste auquel il va participer. L’absence d’habitations à proximité conduit à l’absence d’effet direct sur la population.

Indirectement, la création de nouveaux emplois pourra induire une augmentation de la population communale et des environs.

 L’impact positif de l’aménagement projeté sur la population sera indirect, permanent et considéré comme faible, en lien avec l’incertitude actuelle sur le nombre d’emplois créés grâce à ce projet.

II.1.2. Bâti et urbanisme Ce projet s’insère dans une zone d’activités. En ce sens, le projet étant en cohérence avec les constructions présentes à proximité, l’impact sur les zones urbanisées sera limité (aspects bruit et paysage).

La compatibilité du projet avec le plan local d’urbanisme de la commune de Montmorillon sera étudiée en partie I du Chapitre 7.

 L’impact négatif de l’aménagement projeté sur le bâti sera permanent, direct et faible.

II.1.3. Propriété foncière L’ensemble des terrains a déjà été acquis par le maître d’ouvrage.

II.1.4. Patrimoine Comme indiqué pour la phase travaux, la zone d’étude ne se situe pas dans un périmètre de protection de 500 m autour des édifices protégés en tant que Monument Historique sur la commune de Montmorillon.

De plus, un diagnostic archéologique réalisé dans le cadre des travaux routiers pour la création de la rocade de Montmorillon ne prévoit pas de disposition particulière de protection sur le site d’aménagement de la zone d’activités La Barre. Toutefois, le maître d’ouvrage aura l’obligation de déclarer auprès du Service Régional de l’Archéologie toute découverte fortuite à caractère archéologique (code du Patrimoine, Livre V).

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 165 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

La zone d’activités se trouve à plus de 1,5 km des monuments historiques répertoriés sur la commune. Des zones urbanisées et des éléments de la végétation empêchent toute visibilité depuis les monuments, en direction du projet. Le projet ne présentera pas de co-visibilité avec un monument historique.

 Au vu de ces éléments, l’aménagement projeté n’aura pas d’impact sur le patrimoine culturel, historique et archéologique.

II.1.5. Activités économiques

a. Emploi et activités industrielle, commerciale et touristique

La création d’activités aura un effet positif sur le dynamisme économique de la commune.

La zone d’activités ne présente pas d’impact négatif pour le tourisme. En effet, elle ne recoupe aucun chemin de randonnée et ne s’implante à proximité d’aucun gîte ou chambre d’hôte. De manière générale, les entreprises peuvent proposer des services ou biens complémentaires et ainsi trouver un bénéfice réciproque à leur proximité.

 L’impact de l’aménagement projeté sur l’emploi et les activités industrielle et commerciale sera direct, positif, permanent et considéré comme faible, en lien avec l’incertitude actuelle sur le nombre d’emplois créés grâce à ce projet.  L’impact de l’aménagement projeté sur l’activité touristique est considéré comme nul.

b. Agriculture et sylviculture

Globalement, trois types d’impacts sur l’agriculture sont à déplorer lors de la construction d’une zone d’activités : l’emprise sur les terres agricoles, l’allongement du temps de parcours des exploitants pour accéder à leurs parcelles et la destruction de parcellaire existant.

La construction de ce projet ne conduit pas à une diminution des terres agricoles ou sylvicoles.

 L’impact de l’aménagement projeté sur les activités agricole et sylvicole est nul.

II.1.6. Infrastructures, dessertes et trafic Le principal facteur d’évolution du réseau viaire est le prolongement de la rue des Ateliers et de la voie longeant la départementale D727 et permettant d’accéder aux places de stationnement de l’hôtel entreprises ACTIV’ depuis la rue de la Sabotière. Les accès s’effectueront depuis ces deux voies.

Une nouvelle voie sera créée au sein de la zone d’activités, afin de desservir l’ensemble des parcelles et de relier les deux accès. Cette voie nouvelle épousera au mieux la topographie du terrain naturel et les éléments de la trame verte (mise à profit d’une trouée dans la haie qui sera utilisée pour le passage de la voirie), tout en permettant par leurs profils de minimiser les évacuations de déblais de terrassement.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 166 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Un cheminement piéton sera assuré sur la quasi-totalité de la nouvelle voirie créée. Une signalétique adaptée sera mise en place.

Le projet entrainera une augmentation du trafic en lien avec les futures activités de la zone. Cette augmentation ne peut, à ce stade du projet, être quantifiée, au vu de l’incertitude sur l’identité et la nature des activités qui s’implanteront sur la zone d’activités. Le trafic actuel, sur le tronçon de la RD 727 à proximité Nord du projet, est de 1 810 véhicules/j (Recensement de la circulation sur les routes de la Vienne, données 2015) (Source : Conseil Départemental de la Vienne). Il est alors possible d’estimer que la création de la zone d’activités ne représentera pas un impact significatif sur la circulation existante.

En revanche, la circulation augmentera, de manière significative, rue de la Sabotière et rue des Ateliers.

 L’impact de l’aménagement projeté sur les infrastructures et les dessertes sera direct, positif, permanent et considéré comme faible, au regard des activités déjà présentes.  L’impact de l’aménagement projeté sur le trafic sera indirect, négatif, permanent et considéré comme faible, au regard de la circulation actuelle et principalement de la présence de la RD 727.

II.1.7. Réseaux et servitudes

RESEAUX EAUX USEES ET EAUX PLUVIALES Des réseaux spécifiques eaux usées et eaux pluviales seront mis en place sur la zone d’activités. Ces deux réseaux seront strictement séparatifs.

Le réseau EU sera entièrement gravitaire, jusqu’au point de raccordement, au niveau de la rue de la Sabotière. Les eaux usées seront envoyées vers la station de Concise à Montmorillon, mise en service en juin 1991, d’une capacité nominale de 8 500 EH, soit 510 kg/j DBO5, avec un débit de référence de 1 250 m3/j, ayant pour exutoire la Gartempe.

La charge polluante, en provenance de la future zone d’activités, ne peut être estimée précisément à ce stade du projet, en raison de l’incertitude sur l’identité et la nature des activités qui s’implanteront sur la zone d’activités. Si est considéré un ratio global de 15 à 20 EH/ha, la charge de la zone d’activités serait comprise entre 145 et 194 EH.

Le bilan de fonctionnement 2015 de la station de Concise tire les conclusions suivantes : « L’évolution des volumes entrants annuels sur les 5 dernières années montre une augmentation des débits en 2012, 2013, 2014, due probablement à la pluviométrie plus importante. La station d’épuration a fonctionné en moyenne annuelle à 74% de sa capacité hydraulique et ne la dépasse qu’en période de nappe haute. La charge moyenne de pollution organique (paramètre DBO5) à traiter, calculée à partir des 12 bilans d’autosurveillance, a un peu baissée en 2015. Elle représente en moyenne 50% de la capacité de traitement de la station. Si l’on compare les résultats d’autosurveillance réglementaire aux valeurs limites proposées dans les objectifs de réduction des flux polluants, on constate la non-conformité des paramètres phosphore total et nitrates sur l’année. »

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 167 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Malgré ces quelques dépassements, les résultats du traitement sont restés largement conformes aux exigences de la réglementation, soit en concentration, soit en rendement et le plus souvent selon les 2 critères ce qui laisse penser qu’il existe une marge de sécurité importante par rapport aux capacités nominales de l’installation.

Au vu de ces éléments et malgré les incertitudes qui demeurent quant à l’utilisation des parcelles de la zone d’activités, il est supposé que la station de Concise sera en capacité d’accueillir les eaux usées provenant de la zone d’activités La Barre.

Le réseau eaux pluviales sera constitué de canalisations PVC de diamètres Ø 400, 315 et 250. Les eaux pluviales provenant des voiries, des espaces publics et de certains lots seront collectées et acheminées jusqu’au bassin de régulation des eaux pluviales, à l’Ouest du projet (superficie de 3 200 m2). Le raccordement s’effectuera sur le réseau existant rue de la Sabotière.

Les lots ayant un terrain supérieur à 6 000 m2 auront l’obligation de réaliser un bassin de régulation avec trop-plein dans le réseau. Les autres lots rejetteront la totalité des eaux pluviales dans le réseau.

RESEAU D’EAU POTABLE La zone sera desservie en eau potable à partir de l’extension du réseau présent rue de la Sabotière.

RESEAU GAZ La zone ne sera pas desservie en gaz.

RESEAU ELECTRICITE L’alimentation de la zone se fera à partir du raccordement au poste existant rue de la Sabotière. Le réseau et les branchements seront souterrains et tous les lots seront desservis.

RESEAU TELEPHONE La zone d’activités sera reliée au réseau Téléphone à partir du réseau existant rue de la Sabotière (chambres de tirage L2T, L1T et L0T). Tous les lots seront desservis.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 168 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

II.1.8. Bruit

a. Cadre réglementaire

Cadre réglementaire lutte contre les bruits – Code de la Santé Publique :

Article R1334-31 - Aucun bruit particulier ne doit, par sa durée, sa répétition ou son intensité, porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l'homme, dans un lieu public ou privé, qu'une personne en soit elle-même à l'origine ou que ce soit par l'intermédiaire d'une personne, d'une chose dont elle a la garde ou d'un animal placé sous sa responsabilité.

Article R1334-32 - Lorsque le bruit mentionné à l'article R. 1334-31 a pour origine une activité professionnelle autre que l'une de celles mentionnées à l'article R. 1334-36 ou une activité sportive, culturelle ou de loisir, organisée de façon habituelle ou soumise à autorisation, et dont les conditions d'exercice relatives au bruit n'ont pas été fixées par les autorités compétentes, l'atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l'homme est caractérisée si l'émergence globale de ce bruit perçu par autrui, telle que définie à l'article R. 1334-33, est supérieure aux valeurs limites fixées au même article.

Article R1334-33 - L'émergence globale dans un lieu donné est définie par la différence entre le niveau de bruit ambiant, comportant le bruit particulier en cause, et le niveau du bruit résiduel constitué par l'ensemble des bruits habituels, extérieurs et intérieurs, correspondant à l'occupation normale des locaux et au fonctionnement habituel des équipements, en l'absence du bruit particulier en cause. Les valeurs limites de l'émergence sont :

Période de 7h00 à 22h00 (le jour) Durée cumulée d’apparition Emergence maximale en dB(A) du bruit particulier T

T < 1 mn 11 1 mn < T < 5 mn 10 5 mn < T < 20 mn 9 20 mn < T < 2 heures 8 2 heures < T < 4 heures 7 4 heures < T < 8 heures 6 T > 8 heures 5 Période de 22h00 à 7h00 (la nuit) 3 dB(A)

Article R1334-34 - L'émergence spectrale est définie par la différence entre le niveau de bruit ambiant dans une bande d'octave normalisée, comportant le bruit particulier en cause, et le niveau de bruit résiduel dans la même bande d'octave, constitué par l'ensemble des bruits habituels, extérieurs et intérieurs, correspondant à l'occupation normale des locaux mentionnés au deuxième alinéa de l'article R. 1334-32, en l'absence du bruit particulier en cause. Les valeurs limites de l'émergence spectrale sont de 7 dB dans les bandes d'octave normalisées centrées sur 125 Hz et 250 Hz et de 5 dB dans les bandes d'octave normalisées centrées sur 500 Hz, 1 000 Hz, 2 000 Hz et 4 000 Hz. Article R1334-36 - Si le bruit mentionné à l'article R. 1334-31 a pour origine un chantier de travaux publics ou privés, ou des travaux intéressant les bâtiments et leurs équipements soumis à une

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 169 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre procédure de déclaration ou d'autorisation, l'atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l'homme est caractérisée par l'une des circonstances suivantes : 1° Le non-respect des conditions fixées par les autorités compétentes en ce qui concerne soit la réalisation des travaux, soit l'utilisation ou l'exploitation de matériels ou d'équipements ; 2° L'insuffisance de précautions appropriées pour limiter ce bruit ; 3° Un comportement anormalement bruyant.

Cadre réglementaire des routes :

Les émissions sonores d’une infrastructure routière sont réglementées par l’arrêté du 5 mai 1995 relatif au bruit des infrastructures routières. Cet arrêté précise que :

« Les indicateurs de gêne due au bruit d'une infrastructure routière, sont : - pour la période diurne, le niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A pendant la période de 6 heures à 22 heures, noté LAeq (6 h - 22 h), correspondant à la contribution sonore de l'infrastructure concernée ; - pour la période nocturne, le niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A pendant la période de 22 heures à 6 heures, noté LAeq (22 h - 6 h), correspondant à la contribution sonore de l'infrastructure concernée. La définition du LAeq est donnée dans la norme NF S 31-110 " Caractérisation et mesurage des bruits de l'environnement. - Grandeurs fondamentales et méthodes générales d'évaluation ". Ces niveaux sont évalués à deux mètres en avant de la façade des bâtiments, fenêtres fermées. »

Les niveaux maximum admissibles pour une infrastructure nouvelle sont les suivants :

LAeq LAeq Usage et nature des locaux (6 h – 22 h) (22 h – 6 h) Etablissements de santé, de soins et d’action sociale 60 dB 55dB Etablissements d’enseignement (à l’exclusion des ateliers bruyants et 60 dB - des locaux sportifs) Logements en zone d’ambiance sonore préexistante modérée 60 dB 55 dB Autres logements 65 dB 60 dB Locaux à usage de bureaux en zone d’ambiance sonore préexistante 65 dB - modérée

b. Bruit engendré par la zone d’activités

Dans le cadre d’une zone d’activités, la création d’un tronçon de voirie interne constitue un aménagement de voie nouvelle au sens de l’arrêté du 5 mai 1995. De ce fait, les niveaux maximaux admissibles sont opposables. Au regard du faible trafic au droit de la nouvelle voirie de la zone d’activités, les niveaux sonores resteront certainement inférieurs à la réglementation.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 170 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre A ce stade de l’étude, le choix des activités n’est pas définitif. Aussi, seuls des principes sont proposés dans cette étude.

Les bruits générés par les activités peuvent provenir : - De l’intérieur des bâtiments (machines, process), - Des toitures et équipements techniques (ventilation, extraction entre autres).

En fonction du bruit engendré par les activités, des solutions pourront être trouvées concernant soit l’agencement des bâtiments, leurs orientations, le positionnement des équipements à l’intérieur des bâtiments, l’isolation acoustique des murs, toitures et ouvertures, ou les horaires de l’exploitation. Les haies qui seront conservées ou créées constitueront des zones tampons qui permettront d’atténuer les bruits à l’intérieur de la zone. L’implantation, en bordure de la zone, de bureaux ou commerces, activités moins bruyantes, pourra être privilégiée afin de diminuer davantage les bruits perçus depuis l’extérieur de la zone d’activités.

Si des ICPE prévoient de s’implanter sur la zone, celles-ci devront se conformer à la réglementation qui leur est applicable.

La Préfecture du Doubs explicite l’expression bâtiments "sensibles", celle-ci renvoie aux bâtiments d’habitation, aux établissements de soin, de santé, d’enseignement et d’action sociale. « Une zone de bruit critique est une zone urbanisée composée de bâtiments sensibles (distance entre bâtiments ≤ 200m) dont les niveaux sonores en façades relevant de la contribution sonore d’une ou plusieurs infrastructures, dépassent ou risquent de dépasser à terme, l’une au moins des valeurs limites suivantes :  Valeur limite diurne (6 heures à 22 heures) : 70 dB(A)  valeur limite nocturne (22 heures à 6 heures) : 65 dB(A) » En ce sens, la zone d’activités n’est pas une zone de bruit critique.

II.1.9. Emissions lumineuses Les émissions lumineuses peuvent être considérées comme une source de pollution lorsque leur présence nocturne est anormale et qu’elles engendrent des conséquences négatives sur la faune, la flore ou la santé humaine. Cette notion de pollution lumineuse concerne, à la base, les effets de la lumière artificielle sur l’environnement au sens large mais également les impacts de rayonnements modifiés (ultraviolets, lumière polarisée…). L’expression de pollution lumineuse au sens stricte désigne l’altération des écosystèmes par immixtion de lumière artificielle dans l’environnement nocturne lorsqu’elle a un impact négatif sur certaines espèces et au-delà sur l’intégrité paysagère. Plusieurs phénomènes y sont associés : la sur- illumination, l’éblouissement et la luminescence du ciel nocturne. Ces différents phénomènes ont des conséquences variées liées entre autres à la phototaxie positive ou négative (attraction irrésistible vers la lumière ou répulsion).

Au sein de la future zone d’activités, les émissions lumineuses pourront provenir de l’éclairage des bâtiments d’activités et de l’éclairage public des voiries internes.

Les 19 candélabres, disposés le long de la nouvelle voirie, auront les caractéristiques suivantes : - hauteur de feux de 6 m, - lanterne led à détection type Tweet de chez Eclatec, - lumière dirigée vers le bas.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 171 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre L’impact des émissions lumineuses sur les chauves-souris et autres espèces sera limité. En effet, des mesures seront prises sur le type et la disposition des candélabres ainsi que sur les plages horaires d’éclairage, notamment pour le candélabre présent au niveau de l’intersection de la haie avec la voirie (voir chapitre Mesures). Pour plus de précisions sur l’emplacement des lampadaires, se reporter au plan du projet.

Les émissions lumineuses nocturnes seront donc supérieures par rapport à l’occupation actuelle des terrains.

 L’éclairage artificiel de la zone d’activités aura un impact positif sur la sécurité publique.  L’impact de l’éclairage artificiel sur la faune en général et sur les chauves-souris en particulier sera direct, négatif, à long terme et considéré comme moyen au regard de l’intérêt des corridors de la zone d’étude.

II.1.10. Sécurité et salubrité publique Les principaux points concernant la sécurité du projet sont liés à la circulation sur les voies internes et leurs abords.

La voie nouvelle, de 7 m de large, disposera de 1 ou 2 trottoir(s) (suivant les portions de voiries), d’une largeur moyenne de 1,50 m (largeur minimum : 1,40 m) à vocation piétonne. Il n’y aura pas de place de stationnement aménagée de part et d’autre de la chaussée.

Les liaisons piétonnes faciliteront la circulation des personnes à mobilités réduites, notamment au niveau des traversées de chaussée, par des vues de 2 cm maximum. Un passage pour piétons sera matérialisé, à l’Est de la zone d’étude, pour permettre la traversée de la voie en toute sécurité.

La création de bâtiments d’activités n’est pas en soi une source de nuisance à la sécurité et la salubrité publique, tant que les constructions sont réalisées selon les règles de l’art.

Les déchets assimilés aux ordures ménagères seront collectés et évacués régulièrement par les services compétents.

Les eaux pluviales seront collectées et évacuées via un réseau de canalisations de diamètres Ø 400, 315 et 250 (travaux à la charge de la Communauté de Communes du Montmorillonais).

 L’aménagement des voiries aura un impact positif sur la sécurité publique.

II.1.11. Santé publique

a. Principes de l’analyse de risques

L’évaluation des risques repose sur des principes communs quel que soit le domaine étudié. Premièrement, un risque implique l’existence d’un Danger qu’il convient d’identifier et dont il faut analyser les effets. Deuxièmement, l’analyse des effets implique qu’on étudie les potentialités de Transfert du Danger vers une Cible. Le transfert entraîne l’exposition de la cible.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 172 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

Potentiel de Potentiel de Cible Risque Danger Transfert EFFETS EXPOSITION

Schéma des étapes de l’analyse de risques

Le degré de sensibilité (vulnérabilité) de la cible influe sur l’existence ou non d’un risque et/ou sur le niveau de ce risque.

Une caractérisation des risques est basée à la fois sur la dangerosité des agents sélectionnés et sur l’exposition des populations cibles. Par exemple, un danger considéré comme important mais pour lequel l’exposition des populations est faible ou inexistante engendrera un risque faible.

L’évaluation des risques pour la santé des populations comprend : 1. Un état initial de la situation ; 2. L’identification des dangers pour la santé ; 3. Une définition de la relation dose-réponse ; 4. Une évaluation de l’exposition des populations ; 5. Une caractérisation et gestion du risque sanitaire ; 6. Mesures de réduction, s’il y a lieu.

b. Etat initial/identification des dangers

Cette phase expose une description des polluants émis et des principaux effets sur la santé humaine.

Pollution de l’air et santé : De nombreuses enquêtes ont démontré que le jour même ou dans les jours qui suivent un pic de pollution, les troubles respiratoires augmentent de façon significative. Ils touchent les voies aériennes supérieures (angines, rhinopharyngites, laryngites, sinusites, otites…), ou le bas appareil respiratoire (bronchites, infections pulmonaires, crises d’asthme…). Ces manifestations pathologiques s’observent de préférence chez les sujets fragiles : enfants en bas âge, personnes âgées.

Les effets à long terme sont beaucoup plus difficiles à cerner. La responsabilité de la pollution atmosphérique à l’origine de maladies respiratoires chroniques dégénératives (bronchites chronique, emphysème, cancer) ne peut être établie avec précision. L’installation de ces maladies est lente, s’étalant sur plusieurs dizaines d’années.

Les polluants atmosphériques se décomposent en deux catégories : il existe les polluants primaires

(SO2, CO, benzène…) et les polluants secondaires formés à partir de polluants primaires sous l’action de réactions chimiques complexes (NOx, O3…). Les polluants les plus connus ainsi que leurs effets sur la santé sont rappelés ci-dessous.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 173 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

Le dioxyde d’azote (NO2) : ce polluant, d’origine principalement automobile, est un gaz irritant qui provoque des troubles respiratoires, des affections chroniques et des perturbations du transport de l'oxygène dans le sang, en se liant à l'hémoglobine.

Le monoxyde de carbone (CO) : ce polluant se combine avec l’hémoglobine du sang empêchant l’oxygénation de l’organisme. Il est à l’origine d’intoxication à dose importante, il peut être mortel en cas d’exposition prolongée à des concentrations très élevées.

Les particules en suspension (Ps) : les plus grosses particules sont retenues par les voies aériennes supérieures. Par contre, les particules de petites tailles (les PM10 et PM2,5) pénètrent facilement dans les voies respiratoires jusqu’aux alvéoles pulmonaires où elles se déposent. Elles peuvent donc altérer la fonction respiratoire des personnes sensibles (enfants, personnes âgées, asthmatiques). De plus, elles peuvent véhiculer des composés toxiques comme les métaux lourds ou les hydrocarbures.

Le dioxyde de soufre (SO2) : ce polluant, d’origine principalement industrielle, est très irritant pour les muqueuses et les voies respiratoires. Il peut provoquer des œdèmes du poumon et des bronchites.

L’ozone (O3) : ce polluant secondaire provoque des irritations des voies respiratoires et de la muqueuse oculaire surtout chez les enfants et les asthmatiques.

Le benzène (C6H6) : ce polluant a été sélectionné pour ses effets cancérogènes dans les expositions chroniques par inhalation. Il a également été retenu pour les autres types d’effets et d’exposition (exposition aiguë et effets non cancérogènes dans l’exposition chronique) en raison de son caractère prioritaire établi dans le Plan National Santé Environnement.

Risque du bruit sur la santé humaine : A ce stade du projet, cette nuisance n’a pas été retenue comme susceptible d’être présente sur la zone d’activités (incertitude sur la nature des activités).

Pollution de l’eau et la santé humaine : La pollution de l’eau engendrée par une zone d’activités est liée essentiellement à la circulation des véhicules et à d’éventuelles fuites des structures d’assainissement.

-Impacts liés à la circulation des véhicules : L’usure de la chaussée et des pneumatiques, la corrosion des éléments métalliques (barrières de sécurité, carrosserie) et les émissions de gaz d’échappement engendrent une pollution chronique. Des métaux lourds, des hydrocarbures, des huiles, du caoutchouc, des phénols sont régulièrement déposés par la chaussée et transportés hors de la plate-forme par les vents et les eaux de ruissellement. Fixés sur des particules solides, ces polluants affectent surtout les eaux superficielles et les nappes très vulnérables. Cet impact n’est appréciable qu’à long terme. Il se traduit par une contamination des différentes composantes de l’environnement (milieu naturel, sol/cultures,…) par un processus de bioconcentration. Certaines pollutions sont saisonnières. Elles sont liées à l’utilisation de produits de déverglaçage (fondantes chimiques, sel, accessoirement abrasifs), ainsi qu’à celles d’herbicides et inhibiteurs de croissance pour l’entretien de la végétation des bas-côtés. Dans le cadre de la zone d’activités, l’utilisation de pesticides sera conforme à la loi de transition énergétique pour la croissance verte. C’est-à-dire qu’à compter du 1er janvier 2017, aucun

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 174 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre pesticide ne sera répandu par la Communauté de Communes, au sein des espaces verts et voiries dont elle aura la gestion. Seuls des produits de biocontrôle seront autorisés. De plus, le site n’est que très rarement soumis à des épisodes de neige ou de verglas nécessitant des apports de produits chimiques.

Enfin, il existe un risque de pollution accidentelle par déversement de matières polluantes ou dangereuses. Ce risque est néanmoins limité.

-Le code de la santé publique : La pollution de l’eau peut engendrer des inconvénients pour la santé publique du fait de ses diverses utilisations (consommation et loisir). Le code de la santé publique fixe les règles concernant les eaux destinées à la consommation humaine.

Seuils de qualité des eaux potables HAP Paramètres Benzo(a)pyrène Cadmium Plomb Chrome Nitrates Arsenic totaux Seuils 0,01 mg/l 5 mg/l 10 mg/l 50 mg/l 0,1 mg/l 50 mg/l 0,1 mg/l

Aucun périmètre de protection de captage ne se situe à moins de 2 km de la zone d’étude.

II.1.12. Evaluation de l’exposition des populations et gestion du risque sanitaire Le tableau suivant reprend les principaux polluants (ou sources de pollution) émis suite à l’implantation de la zone d’activités, la nature du danger associé et les voies d’émissions (vecteur). Il donne aussi le rayon de la zone d’étude associée.

Vecteur – voie de Effets potentiels sur Polluants potentiels Zone d’étude associée contamination l’homme Troubles respiratoires ; Gaz (CO, NOx, Maladies respiratoires Future zone et rayon de hydrocarbures (HC) et Air chroniques ; 200 m particules) dégénératives ; Future zone et rayon de Poussières Air Irritations, allergie 100 m

La zone d’activités s’insèrera dans un environnement relativement rural avec des activités déjà existantes à l’Ouest et au Sud.

 La création du projet aura peu d’impacts sur la santé humaine.

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II.2. EFFETS DE L’AMÉNAGEMENT PROJETÉ SUR LE MILIEU PHYSIQUE

II.2.1. Qualité de l’air La qualité de l’air pourra être modifiée par l’augmentation de véhicules légers circulant sur la zone et à proximité.

Les émissions de polluants par les véhicules sont nombreuses et variées que se soit sous la forme de gaz ou de particules. Quatre types d’émissions polluantes des véhicules sont réglementés : les CO, les NOx, les hydrocarbures (HC) et les particules. Cette réglementation est de plus en plus exigeante :

Figure 33 : Evolution des normes d’émissions des voitures particulières en Europe.(Source : livret Impact ADEME).

Le trafic engendré par la zone d’activités va provoquer une légère augmentation des émissions polluantes dans l’air.

 L’impact négatif de l’aménagement projeté sur la qualité de l’air sera permanent, indirect et faible.

II.2.2. Sol et sous-sol Une fois la phase travaux achevée, la principale source de pollution du sol et du sous-sol serait due à des déversements accidentels en lien avec les voitures et camions circulant dans la zone d’étude. En outre, suivant le type d’activités présentes sur la zone d’étude, des pollutions potentielles supplémentaires pourront être envisagées. Dans le cas d’implantation d’ICPE, la réglementation applicable devra être respectée.

 L’impact négatif de l’aménagement projeté sur la qualité de l’air peut être considéré comme temporaire et faible, au regard des émissions générées par le trafic routier sur la départementale D727, longeant la limite Nord de la zone d’étude.

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II.2.3. Ressource en eau La ressource en eau est au cœur aujourd’hui de nombreuses préoccupations. C’est un bien qui doit être protégé à l’égard des trop nombreux abus de ces dernières années notamment dans le domaine de la fertilisation ou encore du fait d’épandages anarchiques d’effluents organiques (boues de station d’épuration, lisiers et fumiers), et de systèmes de traitement des eaux usées inadaptés à la charge polluante.

Différents programmes ont vu le jour suite aux réglementations de plus en plus drastiques : Directive Nitrates, Directive sur l’assainissement avec leur application en droit français, préconisations relatives aux épandages des effluents organiques, Loi sur l’eau... C’est au regard de ces lois et dans un souci d’une gestion raisonnée et respectueuse de l’environnement que le pétitionnaire s’applique à respecter la ressource en eau.

Dans ce chapitre, nous allons donc analyser les impacts que peut avoir, sur la ressource en eau, l’implantation d’une zone d’activités.

a. Eaux souterraines

D’après la carte géologique au 1/50 000ème de Montmorillon (n°614) et le SIGES Poitou-Charentes, la première nappe rencontrée est un aquifère de calcaires et marnes du Dogger.

Les eaux pluviales seront gérées par le réseau communal de collecte des eaux pluviales. Le fossé qui sera conservé réceptionnera également une partie des eaux de ruissellement, principalement en provenance des espaces verts. Les eaux pluviales ne seront pas infiltrées mais collectées jusqu’au bassin de régulation des eaux pluviales, projeté à l’Ouest de la zone d’étude, avant rejet dans le réseau existant rue de la Sabotière.

Les eaux usées seront envoyées vers la station de Concise sur la commune de Montmorillon.

 L’impact de l’aménagement projeté sur les eaux souterraines est considéré comme négligeable.

b. Eaux de surface

La zone d’activités ne se situe pas à proximité de cours d’eau permanent. Néanmoins, un fossé traverse la zone d’étude. La variante retenue conserve, en grande partie, la partie végétalisée de ce fossé.

Les eaux pluviales seront traitées via le réseau communal de gestion des eaux pluviales.

L’implantation du projet modifie l’occupation des sols et entraine l’imperméabilisation d’une partie des surfaces. Or, le lessivage des surfaces imperméabilisées constitue un des facteurs majeurs de pollution véhiculée par les eaux de ruissellement. Il est essentiel de déterminer les surfaces imperméabilisées et leur nature, et de quantifier la pollution supplémentaire captée sur le site.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 177 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Pour l’actualisation de la gestion des eaux pluviales du projet, les caractéristiques principales des différentes zones et leurs coefficients de ruissellement ont été calculés à nouveau (Tableau 23). Pour rappel, la surface active totale à l’état initial correspondait à 42 081 m². Occupation du sol Superficie en Coefficient Surface active en A l'ETAT FINAL m² d'apport m² Surfaces du projet Bâti hors lots 5 et 6 13 516 0,90 12 164 Voirie 4 814 0,90 4 333 Espaces verts 51 974 0,20 10 395 Cheminement piéton imperméabilisé 2 357 0,70 1 650 Bassin de régulation 3 200 1,00 3 200 Sous total du projet intercepté par 75 861 0,42 31 741 l'ouvrage Surfaces du projet n'ayant pas le bassin comme exutoire Bâti lots 5 et 6 21 429 0,90 19 286

Surfaces du bassin amont extérieur au projet Espaces verts 208 540 0,10 20 854 Voirie et toitures 1 460 0,90 1 314 Sous total du bassin amont extérieur au 210 000 0,11 22 168 projet

du bassin versant intercepté par Total 285 861 0,19 53 909 l'ouvrage Tableau 23 : La surface active totale du projet à l’état final

Un coefficient de 1 a été attribué au bassin de régulation puisque l’ensemble des eaux ruisselle sur cette surface. Le maitre d’ouvrage imposera aux lots disposant d’un terrain supérieur à 6 000 m2 (lots 5 et 6) la réalisation d’un bassin de régulation avec trop plein dans le réseau. Pour cette raison, les surfaces de bâti de ces lots ont été soustraites aux surfaces interceptées par l’ouvrage collectif de régulation des eaux pluviales.

Suite à la construction des bâtiments et voiries, la surface participant pleinement au ruissellement a augmenté de 28%. La surface active totale suite au projet est estimée à 53 909 m². Pour évaluer le débit de pointe à l’état final, la méthode rationnelle est utilisée (voir évaluation du débit de fuite à l’état initial).

Les surfaces participant à l’écoulement des eaux vers le bassin sont reprises dans le tableau suivant (Tableau 24), avec le débit de fuite associé pour une période de retour de 20 ans (en L/s) :

Superficie Coefficient d'apport Débit Q(20) Débit A L’ETAT FINAL (ha) équivalent (m3/h) (L/s)

Projet intercepté par l'ouvrage 7,6 0,42 275,3 76,5 Bassin amont extérieur au projet 21,0 0,11 192,3 53,4 Total 28,6 0,19 467,6 129,9 Tableau 24 : Le débit de fuite pour les surfaces imperméabilisées à l’état final

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Ainsi, sans mesure compensatoire et après construction, le débit de pointe global du bassin versant de la zone d’étude atteint 129,9 L/s pour un événement pluvieux de fréquence vicennale.

La création d’un bassin de régulation pour la gestion des eaux pluviales de la future zone permettra d’écrêter la pointe de débit lors de précipitations – voir chapitre sur les mesures de réduction des impacts relatifs à la gestion des eaux pluviales.

Par ailleurs, les eaux de pluie ruissellent sur les surfaces imperméabilisées et charrient des quantités de pollutions diverses non négligeables (MES, hydrocarbures, métaux lourds…).

Les valeurs annuelles des apports de pollution, par hectare imperméabilisé et par an, ont été estimées dans le cas d’un réseau séparatif [Chebbo G., 1992] et sont fournies dans le tableau suivant :

Paramètres DBO5 DCO MES Hydrocarbures Plomb Concentration moyenne (mg/l) 25 180 235 5,5 0,35 Charge polluante spécifique (kg/ha 90 630 660 15 1 imperméabilisé/an) Charge polluante évènement pluvieux de 6,5 40 65 0,7 0,04 fréquence annuelle (kg/ha imperméabilisé/an) Tableau 25 : Pollution annuelle des eaux de ruissellement - Source CETE du Sud-Ouest

De plus, les eaux de ruissellement contiennent des métaux lourds. Des fourchettes de leur concentration et leur origine ont été regroupées dans le tableau suivant.

Teneurs Eléments Origine Phase moyennes (mg/l) Industries (45%) Cadmium 0,002 Pluies (30%) Dissoute Usure pneus (35%) Industries (35%) Dissoute (particulaire pour Zinc 0,3 à 0,8 Pluies (30%) le zinc venant des pneus) Pneus, Ordures Toits et gouttières Dissoute (35%), Cuivre 0,02 à 0,2 Usure des pneus particulaire A noter qu’aujourd’hui, le plomb a pratiquement disparu des rejets de polluants.

La superficie contribuant à un apport de matières polluantes correspond à la surface active de la voirie susceptible de capter le plus de pollution.

Cette surface active est égale à 5 647 m², les charges polluantes moyennes et pour un évènement de fréquence annuelle susceptibles d’être captées sur le site sont évaluées à :

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Effet chronique Episode pluvieux de fréquence annuelle

Masse polluante Masse rejetée lors Masse polluante (kg/an) Masse annuelle Paramètres annuelle (kg/an) de l'épisode pluvieux captée sur le site lors de rejetée (kg/ha) captée sur le site (kg/ha) l'épisode pluvieux

DBO5 90,0 50,8 6,5 3,7 DCO 630,0 355,7 40,0 22,6 MES 660,0 372,7 65,0 36,7 Hydrocarbures 15,0 8,5 0,7 0,4

Une fraction très importante de cette pollution est fixée sur les matières en suspension véhiculées par les eaux de ruissellement. Ces particules ont une vitesse de sédimentation élevée, favorable à une bonne décantation. C’est pourquoi le traitement des eaux pluviales est basé sur le principe de la décantation –voir chapitre sur les mesures de réduction des impacts relatifs à la gestion des eaux pluviales.

L’analyse de l’état initial a mis en évidence la présence de 6,98 ha de zones humides. Une partie de ces zones sera détruite (2,81 ha) par l’aménagement et une partie sera conservée (4,17 ha). Pour plus de cohérence et au regard de la fonctionnalité écologique de ce type d’habitats, cet aspect sera traité plus en détails en partie II.3.2 Milieux naturels et espèces.

 L’impact négatif de l’aménagement projeté sur les eaux superficielles (hors zones humides) est considéré comme direct, permanent et moyen.

c. Usage des eaux

La zone d’étude est située à plus de 2 km des périmètres de protection éloignée de captages d’alimentation en eau potable. Ainsi, l’aménagement n’aura pas d’effet sur l’alimentation en eau potable.

 L’impact de l’aménagement projeté, sur l’usage des eaux, est considéré comme négligeable.

II.2.4. Climat

Différents aménagements peuvent avoir des effets sur le climat. En effet, la création de nouvelles voiries et de nouvelles activités sur la zone va engendrer de nouveaux trajets des employés ou clients.

L’émission de gaz à effet de serre par les véhicules a un impact potentiel sur le climat. Les émissions dues aux véhicules peuvent être estimées en équivalent carbone à partir de la méthode Bilan Carbone© de l’ADEME. Les émissions moyennes d’un véhicule léger sont de 66,1 g équivalent carbone par km.

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En revanche, la création de liaisons douces permettra de faciliter et sécuriser les déplacements des piétons.

 L’effet négatif de l’aménagement projeté sur le climat est indirect, permanent et faible, au regard des émissions globales de gaz à effet de serre.

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II.3. EFFETS DE L’AMENAGEMENT PROJETE SUR L’ENVIRONNEMENT NATUREL

II.3.1. Paysage Sur une emprise de l'ordre de 10 hectares, les terrains actuels sont occupés par des espaces en friche, aucun bâtiment n’est actuellement présent. Néanmoins, le projet est entouré de bâtiments d’activités (déchèterie, hôtel d’entreprises, auto- école entre autres).

Le projet prévoit l'aménagement d’une zone d’activités avec la mise en place d'un traitement paysager réfléchi.

Les effets sur les composantes paysagères sont liés de façon prépondérante au changement de vocation, par substitution à un espace naturel d’une zone urbanisée, avec les différents attributs de l’espace urbain :  Bâtiments,  Voies de desserte,  Equipements divers (parkings, éclairage public…)  Traitement urbain de l’environnement en terme d’entretien notamment.

Le projet engendrera des modifications notables sur le paysage, notamment pour les employés et clients des quelques activités à proximité : celles situées directement à l’Ouest du projet et à l’Est de la rue de la Sabotière et celles situées de part et d’autre de la rue des Ateliers, au Sud du projet. L’impact sur cette zone a été jugé comme moyen. En effet, l’effet (conséquence objective du projet sur l’environnement) est considéré comme fort, du fait de la proximité des parcelles avec la nouvelle zone d’activités La Barre. Toutefois, l’impact (transposition subjective), qui prend en compte l’usage des parcelles à proximité de la zone d’étude et la cohérence de l’utilisation de l’espace, permet d’aboutir à la cotation d’un impact moyen.

L’impact sera peu perceptible depuis l’Est du projet puisque plusieurs haies et boisements permettent de bloquer les vues sur le projet. L’impact a donc été jugé comme faible. De manière générale, au-delà de linéaires de haies, l’impact sur le paysage est qualifié de faible.

En ce qui concerne les points de vue depuis les axes routiers, le paysage va être quelque peu modifié depuis la RD 727 (Nord du projet), en lien avec l’éclaircissement de la haie longeant la départementale. Sur le tronçon de cette route départementale, à proximité de la zone d’étude, l’impact est qualifié de faible.

L’impact sera moindre depuis la rue de la Sabotière (Ouest du projet). En effet, à l’Est de la rue de la Sabotière, une première rangée de parcelles est occupée par des activités (autoécole, hôtel d’entreprises par exemple). La seule modification perceptible depuis la rue de la Sabotière sera l’aménagement d’un chemin piéton agrémenté de sujets arborés, qui n’est pas de nature à dégrader le paysage. Depuis la rue de la Sabotière et à l’arrière-plan, des activités pourront être visibles, plus ou moins fortement suivant la hauteur des constructions. Au-delà de la rue de la Sabotière (vers l’Ouest), l’impact a été estimé comme faible.

La Carte 16 permet d’illustrer ces différents niveaux d’impact.

A noter tout de même que la qualification des impacts du projet sur le paysage est difficile à ce stade, l’identité, les dimensions ou l’aspect extérieur des bâtiments qui s’implanteront sur la zone d’étude n’étant pas encore connus.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 182 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre La construction de la zone d’activités entraînera une modification du paysage. Néanmoins, l’impact reste faible au vu du voisinage (locaux d’activités) et de la présence de haies permettant de limiter les vues proches et éloignées sur la zone d’activités.

 L’effet négatif de l’aménagement projeté sur le paysage est direct, permanent, à long terme, globalement faible.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 183 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

Hôtel d’entreprises

Auto-école

Déchetterie

Carte 16 : Cartographie des impacts de l’aménagement projeté sur le paysage

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 184 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

II.3.2. Milieux naturels et espèces

a. Corridors écologiques

Le site d’implantation du projet ne se situe sur aucun corridor biologique identifié par la Trame Verte et Bleue communale (voir Figure 24 et Figure 25) et ne présente qu’une faible superficie en zone de corridor diffus inscrite au sein du SRCE. Néanmoins, à une échelle d’évaluation plus réduite, la zone constitue un corridor écologique mineur indéniable. En effet, comme l’analyse de l’état initial l’indique, la haie traversant la zone d’étude et le fossé, bordé en partie par une ripisylve, sont utilisés notamment par les oiseaux, reptiles et amphibiens. De plus, actuellement, des grands mammifères fréquentent ponctuellement la zone. Au regard des espaces potentiels de fuites, il s’agit d’un corridor sans issue. En effet, avec l’urbanisation actuelle de la zone, il est très peu probable qu’un cheminement soit possible jusqu’à cette dernière. Ces grands animaux fréquentent donc de toute évidence la zone pour se cacher et non pour se disperser.

Le corridor doit néanmoins être fonctionnel pour la petite faune qui elle est susceptible de pouvoir se frayer un chemin. Ainsi, il faut veiller à conserver des corridors pour que ces espèces puissent se disperser notamment de l’ouest vers l’est et inversement. Il est donc nécessaire de prendre des mesures en adéquation avec cette sensibilité.

La variante retenue permet de conserver fonctionnelle la très grande partie des continuités écologiques, ainsi, les effets négatifs sont très limités.

 L’impact potentiel de l’aménagement projeté sur les corridors écologiques est négatif, direct et permanent. Sans mesure complémentaire, il a été considéré comme non significatif.

b. La faune, la flore

Aucune sensibilité floristique n’a été répertoriée sur la zone d’étude cependant plusieurs espèces faunistiques protégées la fréquentent. La variante retenue du projet permet la préservation des composantes essentielles au maintien de la diversité sur site, à savoir le réseau de haies et le réseau de fossés. Cependant, la perte de 60 m de haie d’intérêt fort doit être compensée. Cette compensation doit pouvoir être réalisée sur la zone d’étude ou ses abords directs. La création d’une zone préservée et de zones de compensation, doit permettre de conserver le plein potentiel d’intérêt de la zone d’étude pour les espèces. Pour ce faire une mesure de gestion adaptée doit être proposée. L’exploitation de la ZAC ne devrait pas engendrer d’impact significatif sur la faune, la circulation étant relativement limitée et ponctuelle. De plus, la proximité actuelle de la zone d’étude avec la ZAC en exploitation permet de conclure à une certaine accoutumance des espèces fréquentant la zone d’étude avec les activités humaines.

 L’impact potentiel de l’aménagement projeté sur la faune est négatif, direct et permanent. Sans mesures adaptées, cet impact est considéré comme modéré.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 185 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre c. Evaluation simplifiée des incidences au titre de Natura 2000

Au regard du projet et de son ampleur relativement restreinte, un rayon d’effet de 2km apparait très suffisant. Cette considération, ramène à deux les sites Natura 2000 potentiellement concernés. Il s’agit :

 ZPS, FR5412015 – « Camp de Montmorillon, landes de Saint-Marie » - 4 072 ha Texte de référence : Arrêté du 30 juillet 2004 portant désignation du site Natura 2000 Camp de Montmorillon, Landes de Sainte-Marie (zone de protection spéciale)

 ZSC, FR5400460 – « Brandes de Montmorillon » - 2 779 ha Texte de référence : Arrêté du 27 mai 2009 Arrêté du Brandes de Montmorillon (zone spéciale de conservation). Ces deux sites Natura 2000 partagent en grande partie le même territoire et ont le même Document d’Objectif Natura 2000 (DOCOB) en commun.

Le type de projet et sa distance avec ces deux zones Natura 2000, exclu tout impact potentiel sur les habitats des zones Natura 2000. Ainsi, seules les espèces mobiles (faunistiques) sont potentiellement concernées.

Les espèces faunistiques Natura 2000 qui ont justifié la désignation de ces sites sont présentées dans les tableaux suivants (sources DOCOB du site):

Tableau 26 : Espèces faunistiques Natura 2000 qui ont justifié la désignation de ces sites (sources DOCOB) :

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 186 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

Tableau 27 : Espèces d’oiseaux nicheurs qui ont justifié la désignation de ces sites (sources DOCOB) :

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 187 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Tableau 28 : Espèces d’oiseaux hivernants et migrateurs qui ont justifié la désignation de ces sites (sources DOCOB) :

Chauves-souris : Aucune des espèces de chauves-souris d’intérêt communautaire de l’annexe I de la Directive Habitats Faune Flore ayant justifié la désignation des sites, n’a été répertoriée sur la zone lors des inventaires réalisés. Cependant toutes les espèces de chauves-souris mentionnées dans le tableau page 186 sont susceptibles de fréquenter la zone d’étude, ne serait-ce que pour le transit. Le non éclairage nocturne de la zone de chantier et la préservation des haies favorables aux chauves-souris évitera tout impact direct sur ce groupe. De plus, l’utilisation d’éclairage à détection permettra d’éviter les éventuels impacts liés à la pollution lumineuse. La réalisation du projet va impliquer la perte de prairies de fauche, territoire de chasse potentiel pour certaines espèces (ex : Grand et Petit Murin). Cependant, à l’échelle du projet et du territoire de la zone Natura 2000 cela n’est pas susceptible d’engendrer un effet négatif suffisamment important pour avoir un impact sur les populations.

Reptiles (la cistude d’Europe) : Aucune des masses d’eau présentes sur la zone d’étude (fossés et petite pièce d’eau) n’est susceptible d’accueillir la cistude d’Europe. Ainsi, le projet n’est pas susceptible d’avoir d’impact sur cette espèce.

Amphibiens (Triton crêté) : Lors des inventaires réalisés en 2013 et 2016, le Triton crêté n’a pas été observé sur la zone d’étude et le réseau de fossés de la ZA. Cependant le DOCOB fait état d’une donnée située à moins de 500m à l’est de la zone d’étude. Une fréquentation de cette dernière est donc envisageable. Afin d’éviter tout impact, les périodes de chantier ont été adaptées aux cycles des amphibiens. A savoir aucun décapage des sols et aucuns travaux dans le réseau de fossé entre mi-février et septembre. Ainsi, aucun impact sur les populations n’est retenu. Il est à noter que l’aménagement de la petite pièce d’eau en mare sera potentiellement favorable aux espèces.

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Insectes : Aucun des insectes d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation de la ZSC n’a été inventorié sur le site d’étude. Des anciennes traces de présence pouvant être attribuées au Grand Capricorne ont cependant été notées. Les habitats présents sur site ne présentent pas les caractéristiques d’accueil pour les espèces de Libellules répertoriées sur la ZSC : - Aucun petit fossé courant, favorable à l’Agrion de Mercure n’est présent sur site, - La seule petite pièce d’eau comparable à une petite mare, présente à l’ouest de la zone d’étude, ne possède pas les caractéristiques nécessaires à l’accueil de la Leucorrhine à gros thorax : il s’agit d’un trou d’eau recueillant les eaux de toiture d’un bâtiment voisin et non d’une masse d’eau en zone de landes tourbeuses, habitat de l’espèce en Vienne.

Concernant le Cuivré des Marais, aucun individu n’a été observé sur le site d’étude en dépit de la présence de Rumex (plantes hôtes). L’espèce est connue plus au Nord et plus au Sud de la zone (voir cartographies pages suivantes). La zone de projet n’apparait pas suffisamment humide pour exprimer une végétation susceptible d’attirer les adultes (Salicaire, Pulicaire, Eupatoire chanvrine, Menthe, etc…), les fossés en eau étant relativement fermés par la végétation rivulaire. La zone constitue cependant un site de nourrissage potentiel comme toute friche agricole avec présence de Rumex. Au regard des environs, l’effet potentiel de la disparition de cette friche sur les populations de l’espèce apparait relativement négligeable et non significatif, si tant est que la zone soit utilisée. De plus, la compensation zone humide réalisée sur site, couplée aux mesures de gestion, devrait être en mesure de profiter à l’espèce.

Le Damier de la Succise n’a pas été contacté sur la zone de projet et son habitat n’est pas présent sur celle-ci.

Concernant les insectes xylophages (Grand Capricorne, Lucane cerf-volant, Rosalie-des-Alpes), aucun individu n’a été observé. Cependant, certains individus (vieux chênes) présents dans la haie multistrate et dans la haie arbustive haute, sont susceptibles d’abriter les espèces ou de constituer à plus à ou moins long terme des habitats favorables. La bonne prise en compte de ces arbres sensibles dans le projet retenu a permis d’éviter toute atteinte sur ces derniers. Ainsi, aucune incidence sur ces espèces n’est envisagée.

Avifaune Ne possédant pas de grandes pièces d’eau, le site d’étude n’est pas favorable aux oiseaux d’eau en dehors d’un petit potentiel pour la chasse opportuniste. Certaines espèces de rapaces peuvent chasser sur site, comme le Milan noir, observé lors des inventaires. La haie arbustive haute présente sur site possède les caractéristiques typiques de l’habitat de la Pie- Grièche écorcheur. Cependant aucun individu n’a été observé lors des inventaires. Cela peut s’expliquer par la petite taille de l’habitat sur la zone. Ainsi, la zone d’étude apparait uniquement comme un territoire de chasse potentiel pour les oiseaux d’intérêt communautaire listés en annexe I de la Directive Oiseaux qui ont justifié la désignation de la ZPS. La grande disponibilité d’habitat pour la chasse sur la zone élargie induit un impact potentiel non significatif suite au changement d’assolement. La prise en compte des périodes de nidifications de l’avifaune commune permet également d’exclure tout impact potentiel de la phase chantier, sur l’avifaune d’intérêt communautaire. Les travaux de décapage des sols et de défrichement devant être réalisés entre septembre et la mi-février.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 189 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre A l’issue de cette analyse, il ressort qu’aucun impact potentiel significatif pouvant remettre en cause les populations d’espèces qui ont justifié la désignation des deux sites Natura 20000 - ZPS, FR5412015 – « Camp de Montmorillon, landes de Saint-Marie » et ZSC, FR5400460 – « Brandes de Montmorillon », n’est prévisible.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 190 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

Figure 34 : Cartographie des espèces d’intérêt communautaire de l’annexe 2 de la DHFF (source DOCOB - FR5400460/FR 5412015)

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Figure 35 : Ci-contre légende de la cartographie précédente (source DOCOB - FR5400460/FR 5412015)

Figure 36: Légende de la cartographie présentée en page suivante (source DOCOB - FR5400460/FR 5412015)

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Figure 37: Cartographie des espèces d’intérêt communautaire de l’annexe I de la Directive Oiseaux (source DOCOB - FR5400460/FR 5412015))

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III. ADDITION ET INTERACTION DE CES EFFETS ENTRE EUX

Il peut être important de porter une attention à d’éventuelles additions et interactions des effets du projet, qu’ils soient négatifs ou positifs, afin d’évaluer la possibilité qu’elles donnent lieu à de nouveaux impacts ou à des impacts globaux d’une plus grande ampleur.

Le schéma et le tableau suivants présentent les relations entre les différents effets du projet précédemment décrits sur l’environnement et la santé.

SANTE HUMAINE AGRICULTURE PAYSAGE

 Création d’espace urbanisé

 Aucun impact  Aucun impact  Création et suppression de

haies ou éléments végétalisés

1

2

EAUX SUPERFICIELLES ET ENVIRONNEMENT FAUNE/FLORE SOUTERRAINES HUMAIN  Urbanisation d’espaces en 3 friche  Aucun impact  Création de nouveaux  Création et suppression de bâtiments d’activités et de haies ou éléments végétalisés nouveaux emplois  Création et remblaiement de 4 zones humides

5

CLIMAT VOIRIES AIR 6 6  Augmentation du trafic

localement  Création de voiries  Augmentation du trafic  Création de liaisons douces  Création de liaisons douces localement  Création et remblaiement de zones humides 

7 Induit des impacts sur

Interactions / lié à

Figure 38 : Additions et interactions des effets du projet sur les différentes composantes de l’environnement et la santé humaine

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Repère Interaction(s) / Relation(s)

La création d’une zone d’activités conduit à une modification plus ou moins sensible du 1 paysage pour les employés et clients des activités à proximité et pour les usagers de la RD 727. La suppression de haies et la création d’éléments arborés ont à la fois un impact sur les potentialités écologiques de la zone d’étude et sur ses éléments paysagers. 2 Plus globalement, la construction des bâtiments d’activités va modifier les habitats naturels présents et le paysage.

La création de bâtiments d’activités aura un impact sur le déplacement de la faune et sur les 3 habitats naturels au droit des bâtiments.

La création de voiries aura un impact sur le déplacement de la faune et sur les habitats 4 naturels au droit des bâtiments.

La création d’une zone d’activités implique la création de voiries afin de desservir tous les 5 lots et de relier la nouvelle zone urbanisée au reste du réseau viaire.

La création d’une nouvelle voirie augmente localement le trafic, et donc les émissions de CO2 et autres substances polluantes. Néanmoins, cette voirie sera également aménagée pour 6 permettre les déplacements de piétons : les déplacements en voiture évités limiteront l’impact de la voirie sur le climat. Une des fonctions réalisées par les zones humides est l’amortissement du changement climatique, à travers différents services écosystémiques en matière de protection contre les aléas naturels, de diminution de l’intensité des crues et des inondations, de réserves d’eau 7 en période sèche et de stockage de carbone. C’est une des raisons qui exigent la préservation des zones humides et, comme cela est le cas dans le cadre de ce projet, la compensation des zones humides détruites qui n’auraient pas pu être préservées.

Le projet de la zone d’activités La Barre présente des effets liés à l’addition et à l’interaction de facteurs. Les effets négatifs sur les milieux naturels et les espèces sont cependant pris en compte dans la compensation des impacts.

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CHAPITRE 5 – ANALYSE DES EFFETS CUMULES DU PROJET AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS

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I. CONTEXTE REGLEMENTAIRE

Introduite par le décret du 29 décembre 2011 portant réforme des études d’impact des projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements, dont les dispositions sont incluses dans le Code de l’Environnement (art. R.122-5), cette analyse prend en compte les différents projets situés à proximité, de manière à mettre en avant d’éventuels effets cumulés, venant ajouter de nouveaux impacts ou accroître ceux évoqués.

Art. R.122-5 du Code de l’Environnement :

4° Une analyse des effets cumulés du projet avec d'autres projets connus. Ces projets sont ceux qui, lors du dépôt de l'étude d'impact :

-ont fait l'objet d'un document d'incidences au titre de l'article R. 214-6 et d'une enquête publique ;

-ont fait l'objet d'une étude d'impact au titre du présent code et pour lesquels un avis de l'autorité administrative de l'Etat compétente en matière d'environnement a été rendu public.

Sont exclus les projets ayant fait l'objet d'un arrêté au titre des articles R. 214-6 à R. 214-31 mentionnant un délai et devenu caduc, ceux dont la décision d'autorisation, d'approbation ou d'exécution est devenue caduque, dont l'enquête publique n'est plus valable ainsi que ceux qui ont été officiellement abandonnés par le pétitionnaire ou le maître d'ouvrage.

Les projets retenus sont ceux pour lesquels la construction ou la réalisation n’ont pas encore débuté (avis de l’autorité environnemental rendu public et enquête publique terminée). En effet, si ces projets ont vu le jour, ils sont de l’ordre de l’existant (et non au stade « projet ») et éventuellement pris en compte si nécessaire dans le chapitre « Analyse de l’état initial du site ».

Une recherche a donc été faite auprès des services de la DREAL et de la DDT, afin de connaître les différents projets instruits par ces services sur le territoire de Montmorillon et des communes limitrophes (recherche réalisée en juin 2016).

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II. AUTRES PROJETS CONNUS

La DDT de la Vienne et la DREAL Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes mentionnent plusieurs projets sur le territoire de Montmorillon et de ses communes limitrophes (Pindray, Jouhet, Journet, Saint-Léomer, Bourg-Archambault, Lathus-Saint-Rémy, Saulgé et Sillars) depuis 2010 (date la plus ancienne de mise en ligne des avis de l’autorité environnementale). Seuls les avis datant de 2015 et 2016, suffisamment récents, sont présentés dans cette analyse.

Date d'émission Commune Maitre d'ouvrage Projet Procédure de l'avis BOURG- Néant ARCHAMBAULT JOUHET Néant JOURNET Néant LATHUS-SAINT- Néant REMY MONTMORILLON Avis antérieur à 2015. Sergies (Groupe Parc photovoltaïque au Permis de Janvier 2016 PINDRAY Energie France) sol construire (avis tacite) SAINT-LEOMER Avis antérieur à 2015. SAULGE Avis antérieur à 2015. EARL Domaine de Création d’un forage en Loi sur l’eau Mars 2016 (avis SILLARS Montplaisir eau souterraine (IOTA) tacite)

Cette recherche permet de recenser les autres projets connus dans un rayon d’au moins 8 km autour de la zone d’étude. Cette aire de recherche est suffisante au regard de l’importance du projet.

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III. EFFETS CUMULES POTENTIELS

En prenant en compte les principales caractéristiques de la zone d’activités La Barre et des autres projets connus concernés par l’article R.122-5 du Code de l’Environnement, l’analyse des effets cumulés portera sur les thématiques suivantes :  Consommation de l’espace,  Qualité des eaux souterraines,  Alimentation en eau potable,  Intégration paysagère,  Destruction des espaces et espèces.

L’analyse de ces effets cumulés est présentée dans le Tableau 29.

Il est à noter que les deux projets recensés ont obtenu des avis tacites, ce qui limite les renseignements mis à disposition.

Ce projet n’entraine pas d’impact cumulé avec les autres projets connus recensés à proximité.

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Effets cumulés Distance à la Projet Description du projet Enjeux possibles avec la Argumentation zone d'étude zone d'activités

Le projet consiste en L'implantation du parc sera réalisée en lieu et Parc La production d'énergie et la l'installation de panneaux Absence d'effet place d'un ancien centre d'enfouissement des photovoltaïque au consommation d'espace sont les Près de 9 km photovoltaïques permettant la cumulé. ordures ménagères (fermé en 2006), site sol deux principaux enjeux. production d'énergie. inexploitable pour un usage agricole.

Les enjeux principaux sont La zone d’activités La Barre n'est pas située sur Création d’un Création d'un forage en vue de l'incidence potentielle sur les eaux Supérieure à Absence d'effet les périmètres de protection de captage de la forage en eau prélever des eaux souterraines. souterraines (qualité et quantité) et 4 km cumulé. commune de Sillars. De plus, l’éloignement au souterraine l'alimentation en eau potable. projet conduit à l’absence d’impact cumulé.

Tableau 29 : Effets potentiels des autres projets connus et du projet de la zone d'activités La Barre

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CHAPITRE 6 – COMPATIBILITE ET PRISE EN COMPTE DES DOCUMENTS CADRES

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 203 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Le projet doit justifier de sa compatibilité et de sa prise en compte de plusieurs documents cadres, en application des articles R.122-5, R.122-17 et L.371-3 du Code de l’Environnement.

Art. R. 122-5 du Code de l’Environnement :

« 6° Les éléments permettant d'apprécier la compatibilité du projet avec l'affectation des sols définie par le document d'urbanisme opposable, ainsi que, si nécessaire, son articulation avec les plans, schémas et programmes mentionnés à l'article R. 122-17, et la prise en compte du schéma régional de cohérence écologique dans les cas mentionnés à l'article L. 371-3 ; »

Les trois points de ce paragraphe seront étudiés successivement au sein de ce chapitre 7 : - Compatibilité avec le document d’urbanisme opposable ; - Articulation avec les plans, schémas et programmes mentionnés à l’article R.122-17 du Code de l’Environnement, avec un développement de la compatibilité du projet à certains documents, lorsque ceci s’avère nécessaire ; - Prise en compte du schéma régional de cohérence écologique dans les cas mentionnés à l’article L.371-3 du Code de l’Environnement.

I. DOCUMENT D’URBANISME OPPOSABLE

Le Plan Local d’Urbanisme de la commune de Montmorillon a été approuvé le 13 mars 2007. La dernière révision (révision simplifiée n°3) a été approuvée le 29 octobre 2009. Le site d’aménagement de la zone d’activités La Barre est situé en zone UH du Plan Local d’Urbanisme. La zone UH est une zone urbaine équipée et destinée à l’accueil d’entreprises.

Les occupations et utilisations du sol interdites dans les zones UH et qui sont susceptibles de concernées ce projet sont les suivantes : - « Les constructions et installations susceptibles de créer ou de subir des nuisances (d’altération de la nappe phréatique, de nuisances sonores, de nuisances olfactives, de pollution des sols et de l’air notamment par rejet de poussières ou d’éléments toxiques) ; - Les constructions et ouvrages susceptibles de compromettre l’aménagement ultérieur de la zone ; - Les constructions ne présentant pas toutes les garanties pour la défense contre les risques notamment de pollution des sols et de l’air. » Les activités qui s’insèreront dans la zone d’activités La Barre devront respecter ces éléments.

Les autres prescriptions sont les suivantes :

 « Les eaux pluviales seront résorbées au maximum par infiltration dans la parcelle. Les constructions ou installations nouvelles seront autorisées sous réserve que le constructeur réalise à sa charge ces aménagements. En cas de difficulté liée à la nature du sol et lorsque le réseau existe, peuvent être autorisés des aménagements garantissant l’écoulement des eaux pluviales dans le réseau les collectant. La collectivité pourra imposer un débit maximum de rejet dans le réseau public par tout dispositif de rétention approprié, et exiger des prétraitements. » Les travaux relatifs à la gestion des eaux pluviales des voiries, des espaces publics et de certains lots seront à la charge de la communauté de communes du montmorillonnais. Les activités qui s’insèreront auront la responsabilité d’organiser la gestion des eaux pluviales sur leurs parcelles (bassin de régulation avec trop-plein), lorsque le terrain sera supérieur à 6 000 m2.

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 « Les constructions doivent être édifiées à 5 m de l’alignement et à 9 m au moins de l’axe de la voie. » Les activités respecteront cette prescription. Des reculs de 5 m et de 12 m, respectivement vis-à- vis des limites de parcelles et de la voirie, sont imposés par le plan d’aménagement du projet.

 « La distance comptée horizontalement de tout point d’un bâtiment au point de la limite parcellaire qui en est le plus rapprochée, doit être au moins égale à la moitié de la différence d’altitude entre ces deux points, sans pouvoir être inférieure à 5 m. » Les activités respecteront cette prescription.

 « L’emprise au sol ne pourra dépasser 60% de la surface totale de l’unité foncière ». Cette prescription est respectée et sera transcrite dans le règlement de la zone d’activités.

 « La hauteur des constructions à l’égout du toit ne pourra excéder 15 m sauf exceptions pour exigences techniques et économiques (notamment silos, châteaux d’eau, cheminées…). » Les activités respecteront cette prescription.

 « Les constructions, par leur situation, leurs dimensions ou l’aspect extérieur des bâtiments ou ouvrages à édifier ou à modifier, ne devront pas être de nature à porter atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants, aux sites. » Les activités respecteront cette prescription.

 « Le stationnement des véhicules correspondant aux besoins des constructions ou installations doit être assuré dans des conditions répondant à l’importance ou à la destination de l’immeuble ou de l’ensemble d’immeubles envisagé. Il devra être assuré en dehors des voies ouvertes à la circulation et des emprises publiques. » Le stationnement des véhicules, proportionnel aux besoins des activités, sera assuré à l’intérieur des lots, en dehors des voies ouvertes à la circulation et des emprises publiques.

 « Les espaces non bâtis ou non affectés à l’activité, qui ne sont pas nécessaires au stationnement ou à l’accès des véhicules, doivent être paysagés. » Cette prescription est respectée, notamment à travers le réseau de haies et le fossé, tous deux conservés.

Le projet est en accord avec la destination de la zone et il est compatible avec le PLU de Montmorillon.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 205 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

Zone d’étude

Zone d’étude

Figure 39 : Extrait du zonage du PLU de la commune de Montmorillon

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II. ARTICULATION AVEC LES PLANS, SCHEMAS ET PROGRAMMES

II.1. RECENSEMENT DE L’ENSEMBLE DES DOCUMENTS MENTIONNES A L’ARTICLE R122-17 DU CE

Plans, schémas et programmes mentionnés à l'article R122- Appréciation de l'articulation du 17 du Code de l'Environnement - version en vigueur au 20 projet juin 2016 I. - Les plans, schémas, programmes et autres documents de planification devant faire l'objet d'une évaluation environnementale sont énumérés ci-dessous : 1° Programme opérationnel mentionné à l'article 32 du règlement (CE) n° 1083/2006 du Conseil du 11 juillet 2006 portant dispositions générales sur le Fonds européen de Non concerné développement régional, le Fonds social européen et le Fonds de cohésion et abrogeant le règlement (CE) n° 1260/1999 ; 2° Schéma décennal de développement du réseau prévu par Non concerné l'article L. 321-6 du code de l'énergie ; 3° Schéma régional de raccordement au réseau des énergies renouvelables prévu par l'article L. 321-7 du code de Non concerné l'énergie ; 4° Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux Concerné et compatible (voir partie prévu par les articles L. 212-1 et L. 212-2 du code de II.2.) l'environnement ; Non concerné (justification en partie 5° Schéma d'aménagement et de gestion des eaux prévu par II..2 – absence de SAGE sur la zone les articles L. 212-3 à L. 212-6 du code de l'environnement ; d’étude) 6° Document stratégique de façade prévu par l'article L. 219- 3 code de l'environnement et document stratégique de Non concerné bassin prévu à l'article L. 219-6 du même code ; 7° Plan d'action pour le milieu marin prévu par l'article L. Non concerné 219-9 du code de l'environnement ; 8° Schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie prévu Concerné (voir articulation en partie par l'article L. 222-1 du code de l'environnement ; II.3.) 9° Zone d'actions prioritaires pour l'air mentionnée à l'article Non concerné (article L.228-3 du code L. 228-3 du code de l'environnement ; de l'environnement abrogé) 10° Charte de parc naturel régional prévue au II de l'article L. Non concerné 333-1 du code de l'environnement ; 11° Charte de parc national prévue par l'article L. 331-3 du Non concerné code de l'environnement ; 12° Plan départemental des itinéraires de randonnée motorisée prévu par l'article L. 361-2 du code de Non concerné l'environnement ;

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 207 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Plans, schémas et programmes mentionnés à l'article R122- Appréciation de l'articulation du 17 du Code de l'Environnement - version en vigueur au 20 projet juin 2016 Concerné, les orientations nationales contenues dans le document cadre 13° Orientations nationales pour la préservation et la remise renvoient à la prise en compte des en bon état des continuités écologiques prévues à l'article L. schémas régionaux de cohérence 371-2 du code de l'environnement ; écologique (voir prise en compte en partie III) 14° Schéma régional de cohérence écologique prévu par Concerné (voir prise en compte en l'article L. 371-3 du code de l'environnement ; partie III) 15° Plans, schémas, programmes et autres documents de planification soumis à évaluation des incidences Natura 2000 Concerné (voir partie incidences au titre de l'article L. 414-4 du code de l'environnement à Natura 2000 au chapitre 5) l'exception de ceux mentionnés au II de l'article L. 122-4 même du code ; 16° Schémas mentionnés à l'article L. 515-3 du code de Non concerné (schémas concernant les l'environnement ; carrières) Concerné - Les déchets seront gérés et 17° Plan national de prévention des déchets prévu par traités selon les filières adaptées pour l'article L. 541-11 du code de l'environnement ; minimiser les nuisances (détails en partie I.2. du chapitre 8) Concerné - Les déchets seront gérés et 18° Plan national de prévention et de gestion de certaines traités selon les filières adaptées pour catégories de déchets prévu par l'article L. 541-11-1 du code minimiser les nuisances (détails en de l'environnement ; partie I.2. du chapitre 8) Concerné - Les déchets seront gérés et 19° Plan régional de prévention et de gestion des déchets traités selon les filières adaptées pour prévu par l'article L. 541-13 du code de l'environnement ; minimiser les nuisances (détails en partie I.2. du chapitre 8) 20° (Supprimé) Néant 21° (Supprimé) Néant 22° (Supprimé) Néant 23° (Supprimé) Néant 24° Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs prévu par l'article L. 542-1-2 du code de Non concerné l'environnement ; Non concerné - Le Plan de Prévention des Risques Naturels de Montmorillon, qui traite du risque d’inondation par 25° Plan de gestion des risques d'inondation prévu par débordement de la Gartempe, ne situe l'article L. 566-7 du code de l'environnement ; pas le projet dans une zone faisant l'objet de ce risque (Source : Département de la Vienne). 26° Programme d'actions national pour la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole Non concerné prévu par le IV de l'article R. 211-80 du du code de l'environnement ;

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 208 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Plans, schémas et programmes mentionnés à l'article R122- Appréciation de l'articulation du 17 du Code de l'Environnement - version en vigueur au 20 projet juin 2016 27° Programme d'actions régional pour la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole Non concerné prévu par le IV de l'article R. 211-80 du code de l'environnement ; 28° Directives d'aménagement mentionnées au 1° de l'article Non concerné L. 122-2 du code forestier ; 29° Schéma régional mentionné au 2° de l'article L. 122-2 du Non concerné code forestier ; 30° Schéma régional de gestion sylvicole mentionné au 3° de Non concerné l'article L. 122-2 du code forestier ; 31° Plan pluriannuel régional de développement forestier Non concerné prévu par l'article L. 122-12 du code forestier ; 32° Schéma départemental d'orientation minière prévu par Non concerné l'article L. 621-1 du code minier ; 33° 4° et 5° du projet stratégique des grands ports maritimes, Non concerné prévus à l'article R. 5312-63 du code des transports ; 34° Réglementation des boisements prévue par l'article L. Non concerné 126-1 du code rural et de la pêche maritime ; 35° Schéma régional de développement de l'aquaculture marine prévu par l'article L. 923-1-1 du code rural et de la Non concerné pêche maritime ; Non concerné - projet non inscrit à la 36° Schéma national des infrastructures de transport prévu liste des projets de développement du par l'article L. 1212-1 du code des transports ; Schéma National des Infrastructures de Transport Non concerné - Au sein de la région Nouvelle-Aquitaine, seules les 37° Schéma régional des infrastructures de transport prévu anciennes régions Aquitaine et par l'article L. 1213-1 du code des transports ; Limousin disposent d'un Schéma Régional des Infrastructures de Transport. Non concerné - Pas de PDU concernant la commune de Montmorillon (Source : 38° Plan de déplacements urbains prévu par les articles L. CEREMA, recensement des PDU et 1214-1 et L. 1214-9 du code des transports ; autres plans de déplacements au 1er janvier 2016) 39° Contrat de plan Etat-région prévu par l'article 11 de la loi n° 82-653 du 29 juillet 1982 portant réforme de la Non concerné planification ; 40° Schéma régional d'aménagement et de développement du territoire prévu par l'article 34 de la loi n° 83-8 du 7 Non concerné janvier 1983 relative à la répartition des compétences entre les communes, les départements et les régions ; 41° Schéma de mise en valeur de la mer élaboré selon les modalités définies à l'article 57 de la loi n° 83-8 du 7 janvier Non concerné 1983 relative à la répartition des compétences entre les communes, les départements et les régions ;

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 209 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Plans, schémas et programmes mentionnés à l'article R122- Appréciation de l'articulation du 17 du Code de l'Environnement - version en vigueur au 20 projet juin 2016 42° Schéma d'ensemble du réseau de transport public du Grand Paris et contrats de développement territorial prévu Non concerné par les articles 2,3 et 21 de la loi n° 2010-597 du 3 juin 2010 relative au Grand Paris ; 43° Schéma des structures des exploitations de cultures marines prévu par l'article 5 du décret n° 83-228 du 22 mars Non concerné 1983 fixant le régime de l'autorisation des exploitations de cultures marines.

II. - Les plans, schémas, programmes et autres documents de planification susceptibles de faire l'objet d'une évaluation environnementale après un examen au cas par cas sont énumérés ci-dessous :

1° Directive de protection et de mise en valeur des paysages Non concerné prévue par l'article L. 350-1 du code de l'environnement ; Non concerné - Le Plan de Prévention des Risques Naturels de Montmorillon, qui traite des risques d’inondation et de mouvements de terrain, ne situe pas le 2° Plan de prévention des risques technologiques prévu par projet dans une zone faisant l'objet l'article L. 515-15 du code de l'environnement et plan de d'un de ces risques (Source : prévention des risques naturels prévisibles prévu par l'article Département de la Vienne). La L. 562-1 du même code ; commune de Montmorillon n'est pas concernée par un Plan de Prévention des Risques Technologiques (Source : DREAL Poitou-Charentes). 3° Stratégie locale de développement forestier prévue par Non concerné l'article L. 123-1 du code forestier ; Concerné - Le projet tiendra compte des zones d'assainissement collectif et non collectif définies et de leurs modalités de gestion, ainsi que des 4° Zones mentionnées aux 1° à 4° de l'article L. 2224-10 du éventuelles mesures pour limiter code général des collectivités territoriales ; l'imperméabilisation des sols et assurer la maitrise du débit de l'écoulement des eaux pluviales et de ruissellement. 5° Plan de prévention des risques miniers prévu par l'article Non concerné L. 174-5 du code minier ; 6° Zone spéciale de carrière prévue par l'article L. 321-1 du Non concerné code minier ; 7° Zone d'exploitation coordonnée des carrières prévue par Non concerné l'article L. 334-1 du code minier ; 8° Aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine Non concerné prévue par l'article L. 642-1 du code du patrimoine ; Non concerné - Pas de Plan Local de Déplacement concernant la commune 9° Plan local de déplacement prévu par l'article L. 1214-30 du de Montmorillon (Source : CEREMA, code des transports ; recensement des PDU et autres plans de déplacements au 1er janvier 2016) NCA, Etudes & Conseils en Environnement 210 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Plans, schémas et programmes mentionnés à l'article R122- Appréciation de l'articulation du 17 du Code de l'Environnement - version en vigueur au 20 projet juin 2016 10° Plan de sauvegarde et de mise en valeur prévu par Non concerné l'article L. 313-1 du code de l'urbanisme.

II.2. SDAGE LOIRE-BRETAGNE 2016-2021

La commune de Montmorillon est intégrée pour partie au SAGE Vienne. En revanche, la zone d’étude, elle, n’est concernée par aucun SAGE en projet ou approuvé. Par conséquent, concernant les schémas de gestion des eaux, le projet doit se rendre compatible uniquement avec le SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021.

Celui-ci définit quatorze enjeux fondamentaux et orientations concernant la gestion du bassin, ceux et celles mis en évidence en gras sont en lien avec le projet :

1.  Repenser les aménagements de cours d’eau - Prévenir toute nouvelle dégradation des milieux, - Préserver les capacités d’écoulement des crues ainsi que les zones d’expansion des crues et des submersions marines, - Restaurer la qualité physique et fonctionnelle des cours d’eau, des zones estuairiennes et des annexes hydrauliques, - Favoriser la prise de conscience, - Améliorer la connaissance.

Le projet n’est pas situé à proximité de cours d’eau.

2.  Réduire la pollution par les nitrates - Lutter contre l’eutrophisation marine due aux apports du bassin versant de la Loire, - Adapter les programmes d’actions en zones vulnérables sur la base des diagnostics régionaux, - Développer l’incitation sur les territoires prioritaires, - Améliorer la connaissance.

A l’état d’avancement du projet, celui-ci n’est pas susceptible de produire des nitrates, de par les activités qu’il accueillera. De plus, il n’y a pas d’activité agricole envisagée sur site.

3.  Réduire la pollution organique et bactériologique - Poursuivre la réduction des rejets directs des polluants organiques et notamment du phosphore, - Prévenir les apports de phosphore diffus, - Améliorer l’efficacité de la collecte des effluents, - Maîtriser les eaux pluviales par la mise en place d’une gestion intégrée, - Réhabiliter les installations d’assainissement non collectif non conformes.

A l’état d’avancement du projet, celui-ci n’est pas susceptible de produire des polluants organiques, dont le phosphore, de par les activités qu’il accueillera. De plus, il n’y a pas d’activité agricole envisagée sur site.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 211 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Le projet est en revanche concerné par la collecte des effluents et la maîtrise des eaux pluviales. Les différents lots créés seront raccordés au réseau communal eaux usées et la gestion des eaux pluviales a fait l’objet d’un dossier d’autorisation Loi sur l’eau de 2011, revu dans le cadre de cette étude d’impact. Le fossé présent à l’état initial, un réseau de collecte des eaux pluviales de voiries et un bassin de régulation des eaux pluviales sont prévus. La gestion des eaux pluviales des différents lots, ayant une superficie supérieure à 6 000 m2, sera à la charge des activités (bassin de régulation avec trop-plein).

4.  Maîtriser et réduire la pollution par les pesticides - Réduire l’utilisation des pesticides, - Aménager les bassins versants pour réduire le transfert de pollutions diffuses, - Promouvoir les méthodes sans pesticides dans les collectivités et sur les infrastructures publiques, - Développer la formation des professionnels, - Accompagner les particuliers non agricoles pour supprimer l’usage des pesticides, - Améliorer la connaissance.

Comme précisé dans la partie analyse des effets, l’utilisation de pesticides sera conforme à la loi de transition énergétique pour la croissance verte. C’est-à-dire qu’aucun pesticide ne sera utilisé au sein des espaces verts et voiries dont la Communauté de Communes aura la gestion. Seuls des produits de biocontrôle seront autorisés.

5.  Maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses - Poursuivre l’acquisition et la diffusion des connaissances, - Réduire les émissions en privilégiant les actions préventives, - Impliquer les acteurs régionaux, départementaux et les grandes agglomérations.

A l’état d’avancement du projet, celui-ci n’est pas susceptible d’émettre des substances dangereuses, de par les activités qu’il accueillera. Les activités qui s’implanteront devront se soumettre à la législation qui leur est applicable, dans le cadre des ICPE notamment.

6.  Protéger la santé en protégeant la ressource en eau - Améliorer l’information sur les ressources et équipements utilisés pour l’alimentation en eau potable, - Finaliser la mise en place des arrêtés de périmètres de protection sur les captages, - Lutter contre les pollutions diffuses par les nitrates et pesticides dans les aires d’alimentation des captages, - Mettre en place des schémas d’alerte pour les captages, - Réserver certaines ressources à l’eau potable, - Maintenir et/ou améliorer la qualité des eaux de baignade et autres usages sensibles en eaux continentales et littorales, - Mieux connaître les rejets, le comportement dans l’environnement et l’impact sanitaire des micropolluants.

La future zone d’activités est située à plus de 2 km des périmètres de protection éloignée des plus proches captages et n’est donc pas concernée par cet enjeu.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 212 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre 7.  Maîtriser les prélèvements d’eau - Anticiper les effets du changement climatique par une gestion équilibrée et économe de la ressource en eau, - Assurer l’équilibre entre la ressource et les besoins à l’étiage, - Gérer les prélèvements de manière collective dans les zones de répartition des eaux et dans le bassin concerné par une des dispositions (7B-4), - Faire évoluer la répartition spatiale et temporelle des prélèvements, par stockage hivernal, - Gérer la crise.

Les lots seront reliés au réseau d’alimentation en eau potable. L’importance de l’usage de l’eau qui sera fait par les activités n’est pas connue à ce jour.

8.  Préserver les zones humides - Préserver les zones humides pour pérenniser leurs fonctionnalités, - Préserver les zones humides dans les projets d’installations, ouvrages, travaux et activités, - Préserver les grands marais littoraux, - Favoriser la prise de conscience, - Améliorer la connaissance.

Le projet a connu des évolutions qui ont contribué à une meilleure prise en compte des zones humides. A l’issue de réflexions, 4,17 ha de surface de zones humides ont pu être conservés, sur les 6,98 ha au total. La compensation est proposée au sein de la zone d’activités (2 120 m2). Les modalités de compensation de zones humides feront l’objet d’une réunion avec la DDT de la Vienne pour validation.

9.  Préserver la biodiversité aquatique - Restaurer le fonctionnement des circuits de migration, - Assurer une gestion équilibrée des espèces patrimoniales inféodées aux milieux aquatiques et de leurs habitats, - Mettre en valeur le patrimoine halieutique, - Contrôler les espèces envahissantes.

Le projet n’est pas concerné par cet enjeu.

10.  Préserver le littoral - Réduire significativement l’eutrophisation des eaux côtières et de transition, - Limiter ou supprimer certains rejets en mer, - Restaurer et / ou protéger la qualité sanitaire des eaux de baignade, - Restaurer et / ou protéger la qualité sanitaire des eaux des zones conchylicoles et de pêche à pied professionnelle, - Restaurer et / ou protéger la qualité sanitaire des eaux des zones de pêche à pied de loisir, - Aménager le littoral en prenant en compte l’environnement, - Améliorer la connaissance des milieux littoraux, - Contribuer à la protection des écosystèmes littoraux, - Préciser les conditions d’extraction de certains matériaux marins.

La zone d’étude n’est pas située sur le littoral et n’est donc pas concernée par cet enjeu. NCA, Etudes & Conseils en Environnement 213 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

11.  Préserver les têtes de bassin versant - Restaurer et préserver les têtes de bassin versant, - Favoriser la prise de conscience et la valorisation des têtes de bassin versant.

Le projet n’est pas concerné par cet enjeu.

12.  Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques - Des SAGE partout où c’est « nécessaire », - Renforcer l’autorité des commissions locales de l’eau, - Renforcer la cohérence des politiques publiques, - Renforcer la cohérence des Sage voisins, - Structurer les maîtrises d’ouvrage territoriales dans le domaine de l’eau, - Utiliser l’analyse économique comme outil d’aide à la décision pour atteindre le bon état des eaux.

Le projet n’est pas concerné par cet enjeu.

13.  Mettre en place des outils réglementaires et financiers - Mieux coordonner l’action réglementaire de l’Etat et l’action financière de l’agence de l’eau, - Optimiser l’action financière de l’agence de l’eau.

Le projet n’est pas concerné par cet enjeu.

14.  Informer, sensibiliser, favoriser les échanges - Mobiliser les acteurs et favoriser l’émergence de solutions partagées, - Favoriser la prise de conscience, - Améliorer l’accès à l’information sur l’eau.

Le projet n’est pas concerné par cet enjeu.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 214 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Les dispositions spécifiques au chapitre 8 – Préserver les zones humides, sont les suivantes :

 Orientation 8A – Préserver les zones humides pour pérenniser leurs fonctionnalités

 La zone d’étude ne contient pas de Zones Humides d'Intérêt Environnemental Particulier (ZHIEP) ni de Zones Stratégiques pour la Gestion des Eaux (ZSGE).

 Orientation 8B – Préserver les zones humides dans les projets d’installations, ouvrages, travaux et activités

 Le projet d’aménagement, après mesures d’évitement et de réduction, induit une perte nette de 2,81 ha de zones humides, sur les 6,98 ha de zones humides que contient, à l’état initial, la zone d’étude. A noter que l’aménagement final permettra d’améliorer les fonctionnalités de certaines zones humides dégradées, à l’intérieur de la zone d’étude. La compensation proposée dans le cadre de cette étude d’impact est de 2 120 m2, au sein de la zone d’étude

Le projet respecte les préconisations du SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021, hormis pour les dispositions relatives aux zones humides. A ce sujet, une compensation moindre est proposée, au motif qu’un fort évitement des zones humides, dont celles présentant un intérêt sur le plan de la qualité de la biodiversité, a été mis en œuvre lors de la conception du projet.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 215 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre II.3. SRCAE DE POITOU-CHARENTES

L’arrêté n°192/SGAR/2013, en date du 17 juin 2013, porte approbation du Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie du Poitou-Charentes.

Le deuxième volume de ce schéma est intitulé Contexte, orientations et objectifs. Les orientations et objectifs identifiés dans ce document sont repris ci-dessous.

I. Efficacité et maîtrise de la consommation énergétique

1. Renforcer et encourager la sobriété énergétique par une mobilisation de toutes les parties prenantes  Maîtriser les usages spécifiques de l’électricité o Maîtriser les consommations énergétiques des ménages au travers des usages spécifiques o Réduire les consommations énergétiques par une mobilisation des acteurs des logements collectifs et sociaux  Améliorer les performances de l’éclairage public, mettre un terme aux gaspillages et réduire les usages Une réflexion a été menée en ce sens et le type de lampadaire retenu permettra de réduire la consommation d’énergie.

2. L’efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment  Prioriser les interventions et incitations sur le secteur résidentiel – tertiaire  Prioriser l’intervention et l’incitation à destination des bâtiments les plus énergivores Les bâtiments construits seront neufs et respecteront donc la réglementation thermique visant les constructions nouvelles.  Prioriser les actions de rénovation à destination des publics à revenus modestes  Encourager la construction bois  Mobiliser les acteurs immobiliers et bancaires  Renouveler les équipements de chauffage vétustes par des équipements performants et notamment ayant recours aux énergies renouvelables

3. L’efficacité énergétique dans le secteur de l’urbanisme  Définir une stratégie d’aménagement des territoires o Repenser l’aménagement du territoire o Définir une planification à échelle régionale pour l’articulation des zones urbaines et rurales  Recherche de neutralité carbone des territoires La zone d’étude n’est pas située au sein d’un pôle urbain et, par conséquent, les activités projetées n’auront pas une part importante dans le phénomène général de péri urbanisation.  Maîtriser l’étalement urbain o Limiter la consommation foncière et l’étalement urbain par la recherche de formes urbaines moins consommatrices d’espaces et garantissant une qualité urbaine et une qualité de vie o Limiter la consommation foncière inscrite dans les PCET, SCoT et PLU par l’introduction d’indicateurs o Inscrire dans les SCoT la part consacrée à l’extension et à la densification Le projet participe au phénomène d’étalement urbain dans la commune. En effet, il s’agit d’une urbanisation d’un territoire au détriment d’espaces naturels. En outre, cette urbanisation se fera en limite de zone urbanisée.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 216 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Toutefois, la Communauté de Communes souhaite remédier au manque d’emplois sur son territoire et la zone d’étude sera située en continuité de la zone d’activités déjà existante. La conservation de la plupart des éléments de trames vertes et bleues permettra de respecter une qualité urbaine et une qualité de vie.  Mettre en place une politique foncière au service d’une organisation des territoires moins émettrices de gaz à effet de serre o Les incitations économiques et les politiques de développement urbain doivent tendre vers la réalisation de la ville compacte et polycentrique o Localisées au sein du périmètre urbanisé ou en extension « raisonnée » et pondérée de l’urbanisation, les opérations d’urbanisme durable « nouvelle génération » devront intégrer les principes d’efficacité urbaine et de gestion de la mobilité L’opération d’aménagement intègre la possibilité des déplacements piétons.  Agir sur la sobriété énergétique au travers de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire o Elaborer des SCoT à l’échelle des aires urbaines, des PLU à l’échelle des intercommunalités  Préserver et valoriser le couple ville/agriculture et encourager une agriculture péri-urbaine o Une protection des espaces agricoles et forestiers o Une mise en valeur des espaces non bâtis : agricoles, forestiers et naturels o Une prise en compte des déplacements agricoles o Une valorisation des produits et services en circuits de proximité o Un accompagnement de la diversification agricole o Une incitation pour les exploitations agricoles à maîtriser leur consommation énergétique et à développer le recours aux énergies renouvelables

4. L’efficacité énergétique dans le secteur de l’industrie Cette orientation pourra être étudiée au cas par cas par chaque industriel souhaitant s’implanter sur la zone.

5. Les actions transversales  Renforcer l’exemplarité publique pour un effet d’entraînement  Mobiliser de nouvelles ressources financières : les certificats d’économie d’énergie  Développer l’analyse sociétale pour une meilleure anticipation

II. Réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre

1. Une mobilité durable  Améliorer la gouvernance des transports  Promouvoir le développement d’outils de concertation, de coordination et d’incitation o Au travers des Plans de Déplacements Urbains (PDU) Absence de Plan de Déplacement Urbain concernant la zone d’étude. o Au travers des Plans de Déplacements d’Entreprises ou d’Etablissements (PDE)  Renforcer et développer la maîtrise foncière pour un développement coordonné de l’urbanisme et des transports o De l’urbanisme et de l’offre de transport o De la politique commerciale et du transport  Renforcer et développer des politiques locales en matière de logistique urbaine o Prendre en compte le développement du commerce dématérialisé et les évolutions de la logistique inter-entreprises nécessaires o Articuler la politique commerciale et les transports de marchandises en renforçant la logistique et partageant l’espace public

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 217 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre o Optimiser l’exploitation de la voirie La vitesse sera limitée à 50 km/h, au sein de la zone d’activités.  Poursuivre l’expérimentation et la faire connaître

2. Une nouvelle approche des déplacements  Restreindre l’usage de la voiture particulière  Développer de nouveaux services à la mobilité  Promouvoir les modes de déplacement actifs : marche et deux roues non ou peu émissifs en permettant des déplacements en toute sécurité Au sein de la zone d’activités, des trottoirs piétons sont prévus au moins sur un côté de la voirie et un cheminement piéton, en dehors de la voirie et à proximité du fossé et d’éléments arborés sera aménagé.  Développer les modes alternatifs à la voiture « solo »  Développer les véhicules propres

3. Un fret durable Orientation non développée (projet non concerné).

4. Une agriculture durable Orientation non développée (projet non concerné).

5. Les matériaux bio-sourcés pour remplacer les matériaux usuels  Réduire l’énergie grise des matériaux utilisés dans les constructions, mais également dans les réhabilitations thermiques des logements par un recours aux matériaux bio-sourcés o Mettre à disposition des données o Former des professionnels o Mettre en réseau et renforcer la structuration des filières concernées o Evaluation de ces bio-matériaux o Permettre une reconnaissance par les systèmes d’assurance L’identité des entreprises qui s’implanteront sur la zone d’activités n’étant pas encore connue, il n’est pas possible, à ce jour, d’étudier le respect de cette orientation.

III. Développement des énergies renouvelables

1. Développer les énergies renouvelables au travers des actions et des pratiques de l’ensemble des acteurs  Favoriser l’utilisation des équipements les plus performants, encourager le développement de nouvelles technologies et accroître le nombre et la nature de projets innovants  Renforcer à tous les niveaux la structuration et l’animation des filières  Favoriser les démarches locales de promotion et de développement des énergies renouvelables associant une démarche de Maîtrise De l’Energie (MDE)  Veiller à donner une lisibilité sur le long terme et sécuriser le développement de projets  Partager et favoriser une transparence et un échange d’informations  Développer les politiques publiques incitatives, rechercher des leviers  Engager une réflexion sur les leviers et montages financiers innovants à mettre en place pour un soutien aux filières

2. Développer les filières d’énergies renouvelables au travers d’actions par filière  La filière bois énergie  La filière méthanisation  La filière agro-carburants NCA, Etudes & Conseils en Environnement 218 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre  La filière solaire thermique  La filière solaire photovoltaïque  La filière éolienne  La filière des énergies marines (hors champs réglementaire du SRCAE) L’identité des entreprises qui s’implanteront sur la zone d’activités n’étant pas encore connue, cette orientation n’a pas été étudiée.

IV. Prévention et réduction de la pollution atmosphérique (PRQA) Les actions précisées dans ce chapitre portent sur l’amélioration de la connaissance en terme d’inventaires ou de surveillance de la qualité de l’air sur l’ensemble des territoires de la région et sur des polluants atmosphériques spécifiques identifiés comme porteurs d’enjeux. La zone d’activités n’est pas concernée par ce dispositif.

V. Adaptation au changement climatique

1. Orientations transversales  Sensibiliser et informer sur les enjeux  Anticiper collectivement les risques et impacts  Poursuivre et partager la connaissance, renforcer l’observation

2. Ressource en eau  Anticiper collectivement la diminution de la disponibilité de la ressource en eau  Poursuivre l’acquisition de connaissances  Renforcer la protection qualitative de la ressource

3. Agriculture, Sylviculture, Viticulture et Conchyculture Orientation non développée (projet non concerné).

4. Biodiversité  Poursuivre l’acquisition de connaissances et l’observation des impacts du changement climatique sur la biodiversité  Renforcer la protection des espaces naturels Dans le respect de la séquence éviter, réduire compenser, le projet prévoit : - La préservation de zones humides avec mise en place de mesures de gestion pour conserver, voire accroître, leurs intérêts fonctionnels et écologiques (mesure d’évitement), - La création de zones humides qui pourront constituer de nouveaux « réservoirs » de biodiversité (mesure de compensation). Ce point est important car, en effet, les zones humides ont un rôle dans l’adaptation et l’atténuation des changements climatiques (régulation du climat à travers le stockage du carbone, maîtrise des crues et service de soutien d’étiage notamment).

5. Aménagement urbain et bâtiment  Adapter les caractéristiques de l’urbanisme, de l’architecture et les revêtements urbains Les haies conservées et les sujets arborés plantés permettront de rafraîchir localement la température, en période de fortes chaleurs.  Favoriser le développement de la nature en ville et sensibiliser les citoyens à ses enjeux Des espaces verts au sein des parcelles des sociétés, mais aussi des haies et le fossé, sont des éléments de nature conservés ou aménagés dans le cadre de ce projet.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 219 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre  Favoriser des aménagements économes en énergie et le recours aux moyens naturels dans la gestion thermique du bâtiment L’identité des entreprises qui s’implanteront sur la zone d’activités n’étant pas encore connue, cette disposition n’a pas été étudiée.  Sensibiliser, informer, former, éduquer

6. Santé  S’adapter à la canicule  Prendre en compte les effets de l’augmentation des températures sur l’eau potable  Prendre en compte le développement d’agents pathogènes  Développer la culture du risque et la mise en place de mesures adaptées  Sensibiliser, informer, former, éduquer

7. Risques naturels  Renforcer la culture du risque et l’anticipation  Faire connaître et renforcer la prévention sur le risque Retrait Gonflement des Argiles (RGA)  Faire connaître et renforcer la prévention concernant le risque d’inondation et de submersion marine

VI. Recommandations pour l’information du public La procédure d’enquête publique dont le projet fait l’objet contribuera à la sensibilisation et à l’information du public sur les enjeux en lien avec le climat, l’air et l’énergie.

Le projet respecte les orientations du SRCAE.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 220 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

III. SCHEMA REGIONAL DE COHERENCE ECOLOGIQUE

III.1. CONTEXTE REGLEMENTAIRE

Le document-cadre intitulé " Schéma régional de cohérence écologique " est élaboré, mis à jour et suivi conjointement par la région et l'Etat en association avec un comité régional " trames verte et bleue " créé dans chaque région. La composition de ce comité et son fonctionnement sont fixés par décret.

Le schéma régional de cohérence écologique prend en compte les orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques mentionnées à l'article L. 371-2 du Code de l’Environnement ainsi que les éléments pertinents des schémas directeurs d'aménagement et de gestion de l'eau mentionnés à l'article L. 212-1 du Code de l’Environnement.

Les procédures d’élaboration et de révision de ce schéma sont codifiées par l’article L.371-3 du Code de l’Environnement. Il fixe également le contenu de ce document cadre.

Art. L. 371-3 du Code de l’Environnement : « Le schéma régional de cohérence écologique, fondé en particulier sur les connaissances scientifiques disponibles, l'inventaire national du patrimoine naturel et les inventaires locaux et régionaux mentionnés à l'article L. 411-5 du présent code, des avis d'experts et du conseil scientifique régional du patrimoine naturel, comprend notamment, outre un résumé non technique : a) Une présentation et une analyse des enjeux régionaux relatifs à la préservation et à la remise en bon état des continuités écologiques ; b) Un volet identifiant les espaces naturels, les corridors écologiques, ainsi que les cours d'eau, parties de cours d'eau, canaux ou zones humides mentionnés respectivement aux 1° et 2° du II et aux 2° et 3° du III de l'article L. 371-1 ; c) Une cartographie comportant la trame verte et la trame bleue mentionnées à l'article L. 371-1 ; d) Les mesures contractuelles permettant, de façon privilégiée, d'assurer la préservation et, en tant que de besoin, la remise en bon état de la fonctionnalité des continuités écologiques ; e) Les mesures prévues pour accompagner la mise en œuvre des continuités écologiques pour les communes concernées par le projet de schéma. »

Conformément à l’article L.371-3 du Code de l’Environnement qui mentionne les cas dans lesquels un projet ou un programme doit prendre en compte le schéma régional de cohérence écologique, ce projet, porté par la Communauté de Communes du Montmorillonnais, doit présenter les éléments permettant d'apprécier la prise en compte de ce document cadre et, le cas échéant, exposer les mesures prises dans le respect de la séquence Eviter, Réduire, Compenser.

Art. L. 371-3 du Code de l’Environnement : « Sans préjudice de l'application des dispositions du chapitre II du titre II du livre Ier relatives à l'évaluation environnementale, les documents de planification et les projets de l'Etat, des collectivités territoriales et de leurs groupements prennent en compte les schémas régionaux de cohérence écologique et précisent les mesures permettant d'éviter, de réduire et, le cas échéant, de compenser les atteintes aux continuités écologiques que la mise en œuvre de ces documents de planification, projets ou infrastructures linéaires sont susceptibles d'entraîner. Les projets d'infrastructures linéaires de transport de l'Etat prennent en compte les schémas régionaux de cohérence écologique. »

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 221 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Le 3 novembre 2015, la Préfète de région a arrêté le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) de Poitou-Charentes après une approbation à l’unanimité en séance plénière du Conseil régional, le 16 octobre 2015.

Le SRCE est constitué de 5 volets ainsi que des annexes et documents complémentaires :

Volet A - Diagnostic du territoire régional et présentation des enjeux relatifs à la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques,

Volet B - Les continuités écologiques retenues pour constituer la Trame Verte et Bleue régionale et l’identification des réservoirs de biodiversité et des corridors qu’elles comprennent,

Volet C - Atlas cartographique,

Volet D - Plan d’Action Stratégique,

Volet E - Dispositif de suivi et d’évaluation,

Annexes et documents supplémentaires.

III.2. ANALYSE DU TERRITOIRE

L’analyse du territoire s’appuie sur la carte des composantes tirée de l’atlas cartographique – Volet C (Carte 17).

III.2.1. Zone de conflit potentiel La zone d’étude est située en limite d’une zone de conflit potentiel. Ces points ou zones de conflit potentiel « résultent d’un croisement automatique entre les zones urbanisées et les infrastructures linéaires de transport principales d’une part, et les composantes de la TVB (réservoirs de biodiversité et corridors linéaires). Il s’agit de zones de rupture potentielle des connectivités écologiques, identifiables à l’échelle régionale. » (Source : SRCE Poitou-Charentes).

Dans le cas présent, la proximité de la D727 vis-à-vis des trames bleues et particulièrement de deux corridors d’importance régionale à préserver ou à remettre en bon état, justifie très certainement la présence de cette zone de conflit.

Le projet n’aura pas d’impact sur cette composante (pas d’aggravation ou de réduction du ou des obstacle(s)).

III.2.2. Habitats et trames présents Trois habitats caractérisent la zone d’étude : o Une partie Ouest en zone urbanisée, en lien avec l’existence d’activités, o Une partie Nord classée en zone agricole (3/4 de la superficie de la zone d’étude), o Une partie Sud, plus restreinte, faisant partie d’une zone de corridors diffus.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 222 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

Zone d’étude

Carte 17 : Cartographie des composantes de la Trame Verte et Bleue, au droit et à proximité de la zone d'étude (SRCE Poitou-Charentes – Août 2015) NCA, Etudes & Conseils en Environnement 223 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre « Les corridors diffus correspondent à des occupations des sols globalement favorables aux déplacements et à la survie des espèces des bocages, forêt et landes, et également des milieux humides. Les outils de modélisation utilisés à l’échelle régionale n’ont pas permis de définir des axes privilégiés de déplacement des espèces animales ou végétales au sein de ces espaces ».

Leurs caractéristiques ne permettent pas de prétendre au « statut » de réservoir de biodiversité et il n’y a pas d’objectif de préservation ou de remise en bon état spécifique à ces corridors.

« Ces espaces de corridors diffus assurant une continuité écologique entre réservoirs de biodiversité proches, les collectivités ou les porteurs de projet doivent – dans l’éventualité de projets susceptibles d’impacter ces espaces – rechercher et préciser la continuité entre les réservoirs adjacents. »

Le SRCE constitue une analyse régionale au 1/100 000ème qui ne permet pas une interprétation fine du territoire, à l’échelle locale. Au sein de la zone d’étude, le corridor diffus représente une superficie restreinte qui, de plus, est en limite du corridor. Il est en lien avec un système bocager, au Sud de la zone d’étude. Une zone d’évitement constituée de zones humides à fonctionnalité importante occupe une partie de ce corridor (Ouest et Est du projet), celle-ci sera conservée et gérée dans le cadre de ce projet d’aménagement. Les deux éléments permettant d’assurer la continuité entre les réservoirs de biodiversité adjacents sont le fossé et la haie traversant la zone d’étude. Ces éléments seront conservés, pratiquement dans leur intégralité, afin de préserver les possibilités de déplacement des espèces. La trouée présente dans la haie a été mise à profit pour le passage de la voirie lourde (Figure 40). Les axes de déplacement privilégiés, définis suite aux inventaires naturalistes, sont discutés en partie III.5 du chapitre 3.

Figure 40 : Illustration de la trouée présente dans la haie – en arrière-plan, un autre linéaire de haie est visible

La zone d’étude ne comporte pas : o de corridor écologique précisément établi ou d’importance régionale, o de réservoir de biodiversité. De plus, elle est située à proximité d’une zone urbanisée dense et d’une infrastructure linéaire de transport catégorisée comme « liaison imposante ». Le SRCE n’identifie pas la zone d’étude comme stratégique pour la préservation des continuités écologiques (corridors et réservoirs). Le SRCE de Poitou-Charentes identifie 7 orientations, les objectifs qui concernent ce projet sont détaillés :

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 224 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

 Orientation 1 : Orientation transversale pour l’amélioration des connaissances Le projet n’est pas concerné par cette orientation.

 Orientation 2 : Orientation transversale pour la prise en compte effective des continuités écologiques

 Objectif 2.2 : Faciliter la mise en œuvre des actions en faveur des continuités écologiques o Action 2.2.f : Renforcer le dispositif d’information et d'alerte sur les enjeux de la biodiversité dans l'élaboration de projets d'aménagement du territoire La carte dynamique régionale a été consultée.

 Orientation 3 : Assurer la fonctionnalité des continuités écologiques dans l’espace rural

 Objectif 3.4 : Préserver les milieux à enjeux pour les chiroptères et les connexions aériennes o Action 3.4.a : Accompagner la préservation et la gestion des cavités majeures de Poitou-Charentes et des territoires de chasse. o Action 3.4.c : Préserver la fonctionnalité des axes migratoires (haltes et zones de gagnage) et des trajets quotidiens des oiseaux. Il n’y a pas d’APPB chiroptères sur la zone d’étude, néanmoins, quelques cavités ont pu être observées et, de manière générale, un potentiel existe au niveau d’une haie qui traverse la zone d’études (voir Chapitre 2, Partie III.4 - Inventaires faune-flore-habitat). La totalité de cette haie sera conservée, puisque le passage de la voirie se fera au niveau de la trouée présente dans la haie à l’état initial (Figure 40).

 Objectif 3.5 : Restaurer la connectivité des milieux à enjeux terrestres o Action 3.5.a : Restaurer des milieux bocagers qui assurent des connexions, c'est à dire maintenir les connexions entre les milieux prairiaux et bocagers et les milieux forestiers et les zones humides en veillant à ce que le type de haie et la densité du maillage soient fonctionnels (haies hautes, épaisses et un maillage serré). Passer d'une logique de plantation « opportuniste / volontaire » à des opérations ciblées sur les zonages prioritaires en terme de connexions. o Action 3.5.d : Aménager, gérer et communiquer sur les dépendances vertes (abords, servitudes et délaissés) des infrastructures exploitables par certaines espèces (inciter au développement des modes de gestion écologiques,...). o Action 3.5.e : Inciter à la transparence entre les espaces verts ou naturels urbains (jardins, parcs...). La plupart du réseau de haies existantes sera conservée, avec notamment la haie qui traverse la zone d’étude. Cette haie était importante à préserver, entre autres pour les caractéristiques de son maillage (haie haute, épaisse et dense) et son potentiel en cavités.

 Orientation 4 : Gérer durablement le trait de côte, les milieux littoraux et les zones humides

 Objectif 4.2 : Préserver les zones humides

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 225 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre o Action 4.2.d : Préserver les zones humides : mares, forêts alluviales, marais, tourbières… : acquisition foncière, gestion adaptée de ces milieux, mise en place de dispositifs et programmes d’actions… o Action 4.2.e : Reconquérir les zones humides par la restauration de ces milieux : regagner le caractère humide, diminuer les pollutions, ouvrir le milieu, gérer les espèces invasives… La doctrine Eviter, Réduire Compenser a été mise en œuvre avec, d’une part, la préservation de zones humides pour lesquelles des mesures de gestion sont prévues afin de pérenniser voire d’augmenter leurs fonctionnalités écologiques (mesure d’évitement) et, d’autre part, la compensation d’une partie de la superficie de zones humides détruites, au sein de la zone d’étude.

 Orientation 5 : Assurer la fonctionnalité des continuités aquatiques des vallées Le projet n’est pas concerné par cette orientation.

 Orientation 6 : Limiter l’artificialisation et la fragmentation du territoire

 Objectif 6.1 : Améliorer la transparence des infrastructures et des ouvrages, équipements et projets d'aménagement vis à vis de la Trame Verte et Bleue o Action 6.1.a : Favoriser la concertation dès l'amont du projet pour préserver les secteurs à enjeux et/ou assurer la perméabilité des ouvrages puis veiller à la prise en compte des continuités écologiques à toutes les phases des projets d'aménagement (choix d’implantation, phasage des travaux : chantier, exploitation et remise en état) o Action 6.1.b : Favoriser dans les projets, au-delà des prescriptions réglementaires, l'intégration de mesures en faveur de la biodiversité et des continuités écologiques La variante du projet prend en compte les continuités écologiques identifiées lors des inventaires. De plus, la zone humide la plus intéressante, sur le plan écologique, sera conservée et les surfaces de zones humides détruites seront compensées, dans le respect de la doctrine Eviter, Réduire, Compenser.

 Orientation 7 : Intégrer la nature dans les tissus urbains et périphériques

 Objectif 7.1 : Préserver la nature dans les villes, les bourgs et les villages o Action 7.1.a : Gérer les contradictions entre les stratégies de densification et de maintien des espaces naturels en zone urbaine (ou favoriser la convergence entre les politiques de densification urbaine - lutte contre la consommation de l'espace et de maintien des Trames Vertes et Bleues urbaines) - o Action 7.1.c : Faire évoluer les modes de gestion des espaces urbains et périurbains (notamment les parcelles publiques) pour aller vers une gestion différenciée des espaces verts dans l'intérêt collectif, en limitant un maximum l'utilisation des pesticides Des éléments naturels (haies, fossé, zones humides et autres espaces verts) seront maintenus ou créés dans le cadre de ce projet. Les espaces verts gérés par la Communauté de Communes du Montmorillonnais, conformément à la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte, ne seront pas entretenus au moyen de produits phytosanitaires, les produits de biocontrôle seuls pourront encore être utilisés.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 226 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre  Objectif 7.2 : Assurer la connectivité des milieux dans les zones urbaines, périurbaines et rurales o Action 7.2.a : Assurer les continuités écologiques entre les milieux urbains, périurbains, agricoles et littoraux Les continuités écologiques maintenues sur la zone d’étude contribueront aux liaisons entre les milieux urbanisés et agricoles à proximité.

Le projet prend bien en compte le SRCE de Poitou-Charentes.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 227 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 228 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

CHAPITRE 7 – MESURES D’EVITEMENT, DE REDUCTION ET DE COMPENSATION DES EFFETS NOTABLES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 229 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre La création de la zone d’activités va s’accompagner d’un certain nombre de mesures évitant, réduisant et compensant si nécessaire, les différents impacts définis précédemment. Par-là, le maître d’ouvrage s’attachera :  à protéger la ressource en eau,  à limiter les nuisances par rapport aux émissions polluantes et aux bruits,  à prévenir les risques d’accidents,  à protéger et compenser la perte d’habitats d’espèces protégés.

La détermination des mesures correctives repose sur une démarche d’analyse et de mesures d’évitement, puis de réduction et, en dernier lieu, de mesures de compensations des effets résiduels.

I. MESURES EN PHASE CHANTIER

I.1. MESURES D’EVITEMENT

Afin de limiter le dérangement de l’avifaune nicheuse du secteur, il est impératif d’éviter les interventions lourdes (défrichement, décapage, terrassement, …) sur le milieu et les travaux d’aménagements en période de reproduction de ces espèces. Par conséquent les travaux seront effectués en dehors de la période s’étalant de mi-février à septembre. Les travaux de défrichement de portions de haies (principalement pour celle située au Nord de la zone d’étude) pourront ainsi commencer en période automnale.

Afin d’éviter et limiter les perturbations lumineuses de la faune nocturne durant la phase de travaux, aucun éclairage nocturne ne sera mis en place sur les zones de chantier. Pour les mêmes raisons, il n’y aura pas de travaux réalisés de nuit.

Le décapage des sols devra être réalisé après fauche du site, à vitesse lente. On veillera également à éviter toute création d’ornières pouvant être colonisées temporairement par des amphibiens.

I.2. MESURES DE RÉDUCTION

Des mesures peuvent être prises pour limiter les impacts en phase chantier, elles passent par la mise en place d’un management environnemental du chantier.

Cela consiste à prendre en compte les enjeux environnementaux dans le déroulement des activités de chantier. Il se traduit par la mise en œuvre d’une organisation visant à veiller au respect de ces enjeux par les Maîtres d’œuvre et les entreprises en charge de l’aménagement de la zone.

Descriptif du management environnemental : Dans ce cadre, le Maître d’Ouvrage établira un Plan d’Assurance Environnement, document qui a vocation de référence pour l’ensemble de la phase travaux et qui présente un ensemble d’engagements sur la mise en œuvre de moyens et pratiques visant à minimiser les nuisances générées par le chantier. Ces nuisances ont été préalablement identifiées et définies en fonction de chaque type d’activité.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 230 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Le Maître d’Ouvrage effectuera un contrôle de la bonne application du plan par les entreprises. Les différentes dispositions présentées ci-après feront partie intégrante du Plan d’Assurance Environnement.

Lors de la préparation du chantier, sont définies et délimitées les différentes zones du chantier : stationnement, cantonnement, livraison et stockage des approvisionnements, tri et stockage des déchets. Des moyens seront mis à disposition pour assurer la propreté du chantier (bacs de rétention, bacs de décantation, protection par filets des bennes pour le tri des déchets…). Le nettoyage des cantonnements intérieurs et extérieurs, des accès et des zones de passage, ainsi que des zones de travail, sera effectué régulièrement par les entreprises.

Le stationnement des véhicules du personnel s’effectuera sur une zone prévue à cet effet, et en aucun cas sur la voie publique en dehors du chantier. Les entreprises chargées des approvisionnements seront tenues informées de la démarche qualité environnementale du chantier. Un plan d’accès leur sera fourni par les entreprises du chantier.

I.2.1. Mesures de réduction des impacts relatifs à l’environnement humain

a. Nuisances sonores

Afin de limiter les nuisances sonores en provenance du chantier, des mesures seront mises en place. Dans un premier temps, le bruit des engins sera réduit par l’utilisation de matériel récent et homologué. Dans un second temps, le choix des modes opératoires et des horaires sera adapté pour limiter au maximum l’impact pour les activités implantées à proximité ; de même pour l’organisation spatiale du chantier. Enfin, le personnel travaillant sur le chantier sera sensibilisé aux problèmes du bruit engendré par les travaux. Les travaux auront lieu en semaine et en période diurne : les entreprises devront respecter la réglementation en vigueur sur les bruits de voisinage et limiter leur période d’intervention entre 8h et 22h, du lundi au vendredi.

b. Pollution de l’air

Les envols de poussière seront réduits par l’arrosage des terrains si besoin, par la limitation des vitesses de véhicules de chantier et par la limitation des opérations de chargement et déchargement de matériaux par vent fort. Les émissions de gaz d’échappement issus des engins de chantier seront limitées par l’utilisation de véhicules respectant les normes d’émission.

c. Réseaux et voiries

Afin d’assurer une bonne visibilité pour les conducteurs d’engins, les pistes de circulation seront balisées. De plus, pour limiter les perturbations sur la voirie locale, les itinéraires des engins de chantiers seront préalablement étudiés avec les communes concernées. Si une déviation doit être mise en place, toutes les propositions seront étudiées avec les acteurs de la zone existante.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 231 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre d. Matériaux et déchets de chantier

L’entrepreneur devra impérativement mettre en place une gestion adaptée des déchets générés lors de la phase chantier. La mise en place d’une collecte sélective des déchets permettra leur élimination via la filière adaptée selon leur nature. Cette collecte associée à un nettoyage quotidien du chantier et de ses abords permettra de réduire au maximum les impacts dus aux déchets de chantiers sur l’environnement. Les déchets ne seront pas brûlés sur le chantier (pratique interdite). Si la terre est de bonne qualité, elle sera stockée sur le chantier aux endroits définis par le maître d’œuvre, puis régalée sur les lots. Les déblais destinés à être réutilisés sur le site seront purgés de tout matériau impropre.

e. Archéologie

Les travaux de terrassements nécessaires au projet se traduisent par une intervention directe sur le sol par des déblais et des remblais. Un diagnostic archéologique prescrit par la DRAC à proximité de la zone d’étude a conclu à une absence de remarque particulière de protection sur le site d’aménagement de la zone d’activités de la Barre. Toutefois, en phase travaux, le maître d’ouvrage s’engage à déclarer toute découverte archéologique au Service Régional de l’Archéologie, conformément à la loi du 27 septembre 1941 sur la protection du patrimoine archéologique.

I.2.2. Mesures de réduction des impacts relatifs au milieu physique Lors des travaux d’aménagements, les terres de découverte seront soigneusement décapées et stockées de façon séparative. La terre végétale pourra en effet servir aux différents aménagements paysagers du site : plantations le long des voiries, aménagement de banquettes arbustives, etc. Toutes les mesures seront prises afin de conserver une bonne valeur agronomique de la terre végétale. Rappelons qu'en cas de découverte de poches de terres impropres à leur utilisation, elles seront identifiées et envoyées en centre de stockage de déchets ou feront l'objet d'un traitement spécifique selon leur degré de contamination et en accord avec la réglementation en vigueur.

Des mesures seront prises pour limiter les risques de transfert d'apports polluants vers le milieu naturel durant la phase chantier. Descriptif de la mesure : - Les installations présentant des risques particuliers (aire étanche pour le stockage et l’entretien des véhicules, WC chimiques, …) seront localisées sur des emplacements aménagés afin de recueillir les éventuels écoulements polluants et éviter leur dispersion dans le milieu. - Aucun déversement de produits, matières (hydrocarbures, eaux usées, …) n’aura lieu directement dans le milieu naturel. Tous les produits présentant des risques seront collectés, entreposés dans des conditions ne permettant aucun écoulement vers le milieu naturel. Ils seront exportés pour être éliminés selon la réglementation en vigueur. - Aucun déchet, excédent de matériaux, … quel qu’il soit ne sera laissé ou enfoui sur place durant ou après la fin des travaux. Ces derniers seront collectés et exportés selon la réglementation en vigueur sur les déchets inertes, banaux et spéciaux. - La valorisation et le recyclage des déchets seront favorisés (terre, béton, …) et le Maître d’ouvrage fera en sorte de sensibiliser les intervenants du chantier à cette démarche. - Les déchets verts issus des travaux de préparation du terrain seront collectés et exportés. Ces différentes préconisations seront intégrées au cahier des charges des entreprises intervenant sur le chantier.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 232 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

I.2.3. Mesures de réduction des impacts relatifs au milieu naturel

Habitats naturels Afin de protéger les différents habitats et les espèces associées sur la zone d'aménagement et ses abords, l’emprise globale du chantier sera délimitée.

Descriptif de la mesure : D’une manière générale, limiter à la stricte surface nécessaire les zones d’intervention en phase travaux. Un balisage visible et facilement identifiable de la zone de chantier sera mis en place, permettant d'isoler la zone de chantier des milieux environnants. Aucune zone d’emprunt de matériaux ne sera créée sur place. Aucune mise en dépôts de matériaux excédentaires ou impropres à la constitution des remblais ou chaussées n’aura lieu sur place.

I.3. MESURES DE COMPENSATION

Sans objet.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 233 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

II. MESURES EN PHASE D’EXPLOITATION

II.1. MESURES D’EVITEMENT

II.1.1. Mesures d’évitement des impacts relatifs à l’environnement naturel La zone humide la plus intéressante d’un point de vue écologique, après étude de variantes d’aménagement et prise en compte des inventaires naturalistes, ne sera pas détruite (Est de la zone d’étude). Il en va de même pour la surface de zone humide présente à l’Ouest de la zone d’étude et pour laquelle des mesures de gestion permettront d’accroître son intérêt en matière de fonctionnalité et de qualité de biodiversité. La haie présentant l’intérêt écologique majeur est intégralement préservée par le projet. De même qu’une grande partie de la haie présentant un intérêt fort. Il est à noter que ces haies ont été conservées dans le domaine public afin de garantir leur préservation à long terme.

II.2. MESURES DE RÉDUCTION

II.2.1. Mesures de réduction des impacts relatifs à l’environnement humain Les mesures envisagées pour réduire les incidences sur le cadre de vie des employés travaillant proche de la zone d’activités sont notamment liées aux mesures prises pour le cadre paysager.

a. Population et santé humaine : Mesures de réduction relatives à la qualité de l’air

MESURES INTEGREES A LA CONCEPTION DU PROJET Une signalétique appropriée devra être réalisée sur le site afin de bien différencier les voies, les stationnements... Cette signalétique sera conçue de façon homogène et cohérente afin de garantir la lisibilité d’accès de la zone.

LE TRAFIC INDUIT La création d’activités va conduire à une augmentation du trafic. La vitesse de circulation sera limitée à 50 km/h.

La création de liaisons douces permettra de faciliter les déplacements non polluants, de type piéton. Ce mode de déplacement alternatif sera sécurisé via la création d’espaces dédiés le long du principal axe de déplacement et en dehors, à proximité d’une portion du fossé, depuis la nouvelle voirie jusqu’à la rue de la Sabotière, en passant au Sud du bassin de régulation de eaux pluviales.

b. Réseaux (eaux usées, eaux pluviales) et ressource en eau

Les réseaux sur site seront entièrement séparatifs. La zone d’activités sera reliée à l’assainissement collectif présent rue de la Sabotière. La station d’épuration de Concise à Montmorillon présente les capacités suffisantes pour traiter cette nouvelle charge. Une attention particulière sera portée à tout nouveau raccordement.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 234 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Les eaux pluviales seront collectées via un réseau communal et un fossé pour ce qui concerne les eaux de ruissellement provenant des espaces verts publics. Ces eaux seront réceptionnées jusqu’au bassin de régulation des eaux pluviales, à l’Ouest de la zone d’étude. Les mesures prises pour limiter les risques de pollution de ces eaux sont décrites dans le dossier Loi sur l’eau du projet (réalisé par la SARL Etudes Recherches Matériaux pour le compte de la Communauté de Communes du Montmorillonnais).

Pollution accidentelle

Les principales pollutions accidentelles pouvant survenir sur le site d’étude sont les pollutions par les hydrocarbures et par les eaux d’incendie. Les pollutions accidentelles par hydrocarbures font suite à des pertes d’essence ou d’huile de moteur des véhicules fréquentant les aires de stationnement. Ce type d’accident demeure limité en quantité et est assez ponctuel. D’autre part, un incendie forme des matières polluantes, telles que les cendres, qui sont lessivées lors de l’intervention des services incendie et envoyées vers les réseaux d’eaux pluviales.

Les mesures suivantes seront donc mises en œuvre : . Stopper le déversement, . Recueillir les liquides et produits contre la propagation de la pollution sur la chaussée ou dans les réseaux (pompage), . Reprendre des produits déversés par pompage, écrémage et toute autre méthode adaptée, . Evacuer les terres polluées pour traitement et revégétalisation si besoin est.

En cas de pollution accidentelle, le maître d’ouvrage mandatera un organisme spécialisé dans la dépollution.

II.2.2. Mesures de réduction des impacts relatifs à la gestion des eaux pluviales

Mesures de réduction du débit de fuite à l’aval du projet

La mise en place d'un bassin de régulation des eaux pluviales permettra de limiter les apports polluants et contrôler le ruissellement des eaux sur les surfaces imperméabilisées liés à l’aménagement de la zone.

Descriptif de la mesure :

Les mesures prises pour protéger la ressource en eau passent par la maitrise de la qualité des eaux. Cette dernière sera préservée par les mesures énoncées suite à l’étude d’incidence Loi sur l’eau de 2011, relative à la gestion des eaux pluviales. Elles visent la limitation des apports polluants et le contrôle du ruissellement des eaux sur les surfaces imperméabilisées liés à l’aménagement de la zone. Dans l’optique de limiter les risques de transfert de polluants (pollution chronique, saisonnière, accidentelle) vers le milieu, notamment dans les eaux superficielles, un raccordement de la voirie et des différents lots à un dispositif de collecte et d’assainissement des eaux de ruissellement sera réalisé, aboutissant dans un bassin de régulation. Cet ouvrage permettra ainsi de limiter le débit de fuite du terrain ainsi aménagé. Il assurera un stockage de la pointe de débit.

Dimensionnement de l’ouvrage de rétention des eaux pluviales

L’ouvrage de rétention permet d’absorber la pointe de débit occasionnée par les évènements pluvieux intenses et/ou de longue durée.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 235 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Le dimensionnement des ouvrages de rétention est calculé par la « méthode des pluies » (préconisée par le département de la Vienne dans son guide destiné aux porteurs de projets et aux bureaux d’études, datant de juin 2015) qui permet de prendre en compte des données météorologiques locales et récentes.

Les données pluviométriques retenues sont celles de la station météorologique la plus représentative, dans notre cas, celle de Poitiers-Biard.

La pluie de référence peut être estimée à partir de la formule de MONTANA qui permet de considérer les hauteurs d’eau des pluies entrant dans le bassin de régulation pour différentes durées de pluie de même occurrence :

(1b) H précipitée (mm)  a t

Où : H : hauteur des précipitations (mm), t : durée de la pluie en mn, a et b : coefficient de MONTANA fonction de la pluviométrie. Ces coefficients, fournis par Météo France, sont valables pour une période de retour T et une durée de pluie donnée.

Ainsi, pour calculer le volume entrant dans le bassin de rétention, la formule suivante est utilisée :

3 (1b) Vprécipitée (m )  at  Sa 10

Où : V : volume entrant dans le bassin en m3, t : durée de la pluie en mn, Sa : surface active en ha, a et b : coefficient de MONTANA fonction de la pluviométrie.

Les coefficients de MONTANA à Poitiers-Biard pour une pluie de période de retour vicennale d’une durée donnée, sont précisés ci-dessous. Durée de la pluie a b 6 min à 1 h 4,176 0,487 1 h à 6 h 13,685 0,764 6h à 96h 18,668 0,835 Tableau 30 : Coefficient de MONTANA pour une période retour de 20 ans

Le volume de fuite s’exprime par la relation :

3 Vvidangée (m )  60Qsat

Où : Qs : débit de fuite en m3/s, t : durée de la pluie en mn.

L’équation de conservation du volume est résolue graphiquement en remarquant que le volume maximum à stocker dans la retenue ΔV est égale à l’écart maximum entre les deux courbes. Le volume de la retenue est alors V = ΔV.

Calcul de la surface active La surface active (Sa) représente la superficie imperméabilisée amont totale qui va capter les précipitations et générer un débit de ruissellement.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 236 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Cette superficie imperméabilisée est constituée de différentes zones d’apport. Leurs caractéristiques principales en termes de surface et de coefficient de ruissellement sont rappelées dans le tableau ci- dessous : Occupation du sol Superficie en Coefficient Surface active en A l'ETAT FINAL m² d'apport m² Surfaces du projet Bâti hors lots 5 et 6 13 516 0,90 12 164 Voirie 4 814 0,90 4 333 Espaces verts 51 974 0,20 10 395 Cheminement piéton imperméabilisé 2 357 0,70 1 650 Bassin de régulation 3 200 1,00 3 200 Sous total projet intercepté par l'ouvrage 75 861 0,42 31 741 Surfaces du projet n'ayant pas le bassin comme exutoire Bâti lots 5 et 6 21 429 0,90 19 286

Surfaces du bassin amont extérieur au projet Espaces verts 208 540 0,10 20 854 Voirie et toitures 1 460 0,90 1 314 Sous total du bassin amont extérieur au projet 210 000 0,11 22 168

du bassin versant intercepté par Total 285 861 0,19 53 909 l'ouvrage Tableau 31 : Calcul de la surface active à l’état final

Celles-ci conduisent à une surface active, c’est-à-dire la surface participant pleinement au ruissellement, de 53 909 m2 (le coefficient équivalent de cette zone est égal à 0,19).

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 237 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Calcul du débit de fuite de l’ouvrage L’ouvrage de rétention permet d’absorber la pointe de débit occasionnée par les évènements pluvieux intenses et/ou de longue durée. Le débit de fuite du projet correspond à environ 29,2 l/s. En effet, on considère que le débit de fuite doit correspondre à environ 3 l/s/ha de surface concernée par le ruissellement.

Calcul du volume utile de l’ouvrage de rétention

Figure 41 : Dimensionnement de l’ouvrage par la méthode des pluies

L’application de la méthode des pluies donne un volume de régulation de 2 309 m3 à mettre en place (Figure 41). Le projet actuel prévoit l’aménagement d’un bassin de régulation de 2 500 m3.

Modalités de fonctionnement du bassin de rétention

Le bassin aménagé sera de type bassin sec enherbé, avec des pentes de 1/3 et une hauteur d’eau à 80 cm au maximum. L’ouvrage de rétention permettra de stocker le surdébit pluvial collecté sur le bassin versant amont et non admissible à l’aval. Les eaux pluviales stockées seront évacuées au travers d’un ouvrage de régulation permettant de limiter le débit de fuite à 29,2 l/s. Les eaux pluviales régulées rejoindront ensuite le réseau communal eaux pluviales en aval du bassin.

Cet ouvrage de rétention sera donc capable de stocker le volume généré par une pluie vicennale sur une durée d’une heure. Le temps de vidange si l’ouvrage est plein a été estimé à 24 h.

L’aménagement sera réalisé de telle sorte qu’il ne représente pas de pièges pour la faune (pente douce).

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 238 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

D’autre part, le maître d’ouvrage de l’opération s’engage à maintenir en fonctionnement la solution mise en œuvre et à ne pas en détourner l’usage. Il entretiendra de façon régulière le site et veillera à ce que les produits de tonte soient évacués, ainsi que les dépôts résiduels en fond de bassin.

Mesures liées à la protection de la qualité de l’eau à l’aval du projet

Les réseaux sur site seront entièrement séparatifs et le branchement de chaque entreprise sera vérifié. La zone d’activités sera reliée à l’assainissement collectif présent rue de la Sabotière. Nous avons vu précédemment que la station d’épuration de Montmorillon présente les capacités afin de traiter cette nouvelle charge en provenance des entreprises. Une attention particulière sera portée à toute nouvelle entreprise pouvant entraîner des rejets polluants (type agro-alimentaire…).

Charge polluante en aval de l’ouvrage de gestion des eaux pluviales :

La pollution rémanente au niveau de la zone d’activités est intrinsèque aux activités qui y sont exercées, soit principalement la circulation des véhicules.

Le phénomène d’abattement de la pollution se base sur le pouvoir de décantation (vidange de l’ouvrage de régulation des eaux pluviales égal à près de 24 h). Nous retenons les rendements maximum proposés dans la bibliographie :

ABATTEMENTS OBSERVES POUR UNE DECANTATION DE QUELQUES HEURES EN BASSIN DE RETENUE (3 heures : rendements minimum ; > 10 heures : rendements maxi) Paramètres de pollution MES DCO DBO5 NTK HC Totaux Pb

Abattements 83 à 90 % 70 à 90 % 75 à 91 % 44 à 69 % > 88 % 65 à 81 %

Pour évaluer la qualité des eaux pluviales en aval de la zone d’étude, nous nous basons sur les hypothèses suivantes :  précipitation de période de retour T = 20 ans  hauteur précipitée pour une durée de 15 minutes : h = 16,8 mm,  période de temps sec précédent la précipitation : 15 jours,  abattement maximal du bassin de régulation,  les charges polluantes sont proportionnelles aux surfaces (répartition homogène de la pollution sur les différentes zones de collecte).

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 239 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Dans ces conditions, nous parvenons aux concentrations suivantes (N.B. : Les cellules du tableau sont colorées selon le code couleur SEEE) : Effet chronique Concentrations Abattement du Concentrations aval Paramètres amont de l'ouvrage bassin d'infiltration de l'ouvrage (mg/l) (mg/l) DBO5 22,4 0,91 2,0 DCO 156,7 0,90 15,7 MES 164,1 0,90 16,4 Hydrocarbures 3,7 0,88 0,4

Episode pluvieux de fréquence annuelle Concentrations Abattement du Concentrations aval Paramètres amont de l’ouvrage bassin de l’ouvrage (mg/l) d'infiltration (mg/l) DBO5 38,8 0,91 3,5 DCO 238,8 0,90 23,9 MES 388,0 0,90 38,8 Hydrocarbures 4,2 0,88 0,5

La dernière colonne des tableaux précédents nous donne accès aux concentrations théoriques des eaux pluviales en sortie du bassin de régulation. D’autre part, le site retenu pour le bassin de régulation n’est concerné par aucun périmètre de protection lié à un captage d’alimentation en eau potable.

Par conséquent, la mise en place d’un ouvrage de régulation permettra un rejet de bonne qualité dans le réseau de collecte en aval.

Pollution accidentelle

Les principales pollutions accidentelles pouvant survenir sur le site d’étude sont les pollutions par les hydrocarbures et par les eaux d’incendie. Les pollutions accidentelles par hydrocarbures font suite à des pertes d’essence ou d’huile de moteur des véhicules fréquentant les aires de stationnement. Ce type d’accident demeure limité en quantité et est assez ponctuel. D’autre part, un incendie forme des matières polluantes, telles que les cendres, qui sont lessivées lors de l’intervention des services incendie et envoyées vers les réseaux d’eaux pluviales.

Les mesures suivantes seront donc mises en œuvre : . Stopper le déversement, . Recueillir les liquides et produits contre la propagation de la pollution sur la chaussée ou dans les réseaux (pompage), . Fermer l’obturateur manuel de vidange du bassin afin d’éviter la propagation de la pollution dans le milieu naturel, . Reprendre des produits déversés par pompage, écrémage et toute autre méthode adaptée, . Curer le bassin concerné, . Evacuer les terres polluées pour traitement et revégétalisation si besoin est.

En cas de pollution accidentelle, le maître d’ouvrage mandatera un organisme spécialisé dans la dépollution.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 240 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

II.2.3. Mesures de réduction des impacts relatifs à l’environnement naturel

a. Emissions lumineuses

Afin de limiter les perturbations lumineuses de la faune nocturne, l’éclairage public sera limité au maximum. Le nombre de candélabres sera optimisé ; ceux-ci devront être équipés de lampes basse consommation (LED) et ne contenant pas de polluant (mercure…).

Afin de limiter l’incidence de l’éclairage sur les populations animales, il sera mis en place un éclairage de type LED à détection type Tweet de chez Eclatec.

Le choix du candélabre devra aussi intégrer la maintenance (facilité d’intervention) et n’engendrer comme déchet que la lampe usagée. Les fuites de lumières, principales sources de la pollution lumineuse, seront proscrites : le faisceau lumineux sera obligatoirement dirigé vers le bas avec utilisation de réflecteurs précis et performants – voir schéma ci-dessous.

Les luminaires retenus disposent d’un cache au-dessus de la source lumineuse, ce qui permet de diriger la totalité de la lumière produite vers le bas. Il n’y aura pas d’éclairage permanent sur la zone.

b. Mise en place d’un aménagement paysager

L’aménagement paysager proposé vise à intégrer la zone d’activités dans son environnement proche : à savoir d’une part des activités existantes (Ouest et Sud), des milieux naturels ou semi-naturels (Est et au sein de la zone) et des espaces cultivés (Nord).

La plupart des éléments de trames arborée et arbustive sont présents à l’état initial et pourront donc immédiatement bénéficier aux activités qui s’implanteront. En outre, quelques plantations, au Sud du bassin de régulation des eaux pluviales, le long du cheminement piéton, seront réalisées au moyen de plantations d’espèces diversifiées, mais indigènes.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 241 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre La végétation mise en place s’appuiera sur les essences arbustives et arborées locales, adaptées au type de sol. Les plantations monospécifiques (une seule espèce) et de type horticole seront évitées. Ce réseau de haie existant, dont le projet d’aménagement a su tirer parti, constitue un obstacle à la perception visuelle de l’extérieur en direction de la zone d’activités ainsi que depuis la zone d’activités vers l’extérieur et entre lots.

Le bassin de régulation des eaux pluviales, composé de pentes douces, participera à l’aménagement paysager du site.

c. Continuités écologiques

Afin de réduire l’impact potentiel du projet sur les corridors écologiques, ce dernier a été adapté à leur configuration. Ainsi, l’emplacement du passage de la voirie a été localisé au niveau d’une trouée existante dans la haie (voir Figure 42).

Figure 42 : Illustration de la trouée présente dans la haie – en arrière-plan, un autre linéaire de haie est visible

Afin de permettre une circulation facilitée de la petite faune au sein de la ZA, les entreprises qui souhaiteront s’implanter auront l’obligation de laisser un passage de 10 cm minimum sous leurs clôtures. A défaut, des trous de 10 cm de haut (en partant du sol) et de 15cm de large minimum devront être réalisés tous les 10 m. Ces éléments seront stipulés dans le règlement de la ZA.

II.3. MESURES COMPENSATOIRES

II.3.1. Mesures compensatoires relatives aux zones humides Le projet implique la destruction de 2,81 ha de zones humides. Les zones humides concernées sont dégradées ou peu fonctionnelles. Une compensation de l’ordre du 1/1 apparait donc ici tout à fait proportionnée.

La compensation a été envisagée sur des parcelles acquises par la Communauté de Communes au sud et à l’est de la zone d’étude. La zone « est » a rapidement été écartée, du fait qu’il s’agisse d’une prairie déjà très humide, dans un état de conservation satisfaisant, et pour laquelle il sera difficile d’envisager une mesure de restauration (Figure 43).

La parcelle au sud a été retenue pour l’expertise (Figure 44). Elle est prélocalisée comme « zone humide potentielle », l’expertise a eu donc pour objectif premier de vérifier la présence de zones humides et d’en délimiter la surface.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 242 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

Figure 43 : Prairie humide à l’est de la zone d’étude

Figure 44 : Localisation des parcelles expertisées pour la compensation « zones humides »

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 243 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

La parcelle expertisée peut être différenciée en deux entités : - Une grande partie cultivée ; - Une bande laissée en prairie sur tout le pourtour.

La partie en prairie présente une végétation mésophile très pauvre en espèces (Poa trivialis, Lolium perenne, Potentilla reptans, Brachypodium sp., Picris hieracioides, Ranunculus acris). On y observe de manière diffuse quelques touffes de joncs (Juncus effusus, Juncus conglomeratus), trop ponctuelles pour qualifier directement la parcelle de zone humide. Des sondages pédologiques ont été effectués en complément. On notera que l’expertise a été réalisée à la mi-septembre, et que les sols étaient extrêmement secs. Malgré la difficulté de sondage, l’hydromorphie se lit très bien dans les dix premiers centimètres de sol. Elle se prolonge en profondeur, au sein d’une matrice très argileuse mais hydromorphe (non totalement imperméable).

Figure 45 : Partie en prairie naturelle. On devine le Jonc diffus au premier plan à droite

Figure 46 : Traits d’hydromorphie dans les 15 premiers centimètres de sol

La partie nord de la parcelle, laissée en prairie naturelle, est séparée de la partie cultivée par un petit fossé, à sec lors de l’expertise. La culture laisse apparaitre des traces marquées d’hydromophie dans l’horizon de labour. Les sondages sont plus faciles à réaliser en raison du travail du sol. Ils montrent une continuité de ces traces en profondeur, jusqu’à arriver à un horizon argileux très hydromorphe à partir de 20-30 cm.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 244 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

Figure 47 : Traits d’hydromorphie dans l’horizon de labour

Figure 48 : Traits d’hydromorphie et horizon argileux hydromorphe

La parcelle présente quelques variations de topographie, avec notamment la partie centrale qui forme une légère cuvette. Toutefois l’hydromorphie s’observe également sur les parties hautes, et ce dès l’horizon de labour. En topographie basse, on se retrouve plus rapidement sur l’horizon argileux.

La partie « ouest » de la parcelle est légèrement plus haute, et l’hydromorphie disparait progressivement de l’horizon de labour. La profondeur d’apparition des traces augmente, jusqu’à dépasser les 25 cm réglementaires. Ainsi, une partie de la parcelle ne peut être classée en zone humide ().

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 245 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

Figure 49 : Localisation des zones humides (surface disponible pour la compensation)

Au total, les zones humides délimitées représentent une surface de 10,54 ha (7,89 ha pour la culture, et 2,65 pour la prairie naturelle). Il est ainsi tout à fait possible d’envisager la compensation des 2,81 ha détruits.

Il est proposé de localiser la compensation sur la partie nord de la parcelle, au plus près de la zone d’activité. Les zones humides ainsi restaurées seront au plus près des zones humides existantes, en connexion directe avec le bocage. La carte suivante localise la partie proposée en compensation, qui représente une surface de 2,90 ha.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 246 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

Figure 50 : Surface proposée pour la compensation zones humides

Sur cette surface, il est proposé les compensations suivantes :

1) Remise en prairie naturelle de la partie cultivée

La mise en culture d’une zone humide représente une altération de ses fonctionnalités. La restauration en prairie favorisera la rétention et l’épuration naturelle des eaux de surface (fixation des nutriments, métaux lourds, matières en suspension…), et améliorera de manière significative la fonctionnalité écologique.

2) Etrépage léger de la partie en prairie naturelle

La mesure consiste à décaper les premiers centimètres de la prairie, afin de créer des variations légères de topographie de surface (petites ornières et dépression). Cela permettra également de rajeunir le milieu et favoriser les espèces végétales pionnières. Le contexte pédologique étant très argileux, on peut supposer que cette hétérogénéité de surface favorisera la rétention de l’eau, comme on peut l’observer dans la prairie humide à l’est de la zone d’activité (présence de petites ornières retenant l’eau, et accueillant une végétation très hygrophile). Il ne s’agit pas ici de creuser le sol, mais bien d’une intervention légère ayant pour objectif d’améliorer la fonctionnalité de la zone humide.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 247 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre 3) Création d’une petite mare

Il serait enfin intéressant de creuser une petite mare, entre 10 et 20m², sur la partie nord-est de la zone de compensation. Le caractère argileux du sol permettra de retenir l’eau une bonne partie de l’année, suffisamment longtemps pour accomplir le cycle de reproduction des amphibiens. A noter que le caractère temporaire d’une masse d’eau est tout à fait favorable aux amphibiens, dans le sens où il garantit l’absence de poissons, prédateurs naturels. L’emplacement de la mare est justifié par la présence d’un fossé temporaire au niveau de la haie nord, dans lequel plusieurs contacts d’amphibiens ont été effectués lors des prospections naturalistes.

NB : Il a volontairement été proposé une restauration sur une surface plus importante (2,9 ha contre les 2,81 ha impactés), afin d’intégrer la création d’une masse d’eau, non considérée comme « zone humide » d’un point de vue réglementaire. Cette mare permettra toutefois d’améliorer de façon conséquente la fonctionnalité écologique de la zone humide.

Une gestion différenciée des zones de compensation / réserve et des délaissés sera mise en place. Elle consistera en la réalisation d’une fauche tardive (septembre-octobre) avec exportation des résidus de coupe.

II.3.2. Mesures compensatoires relatives aux haies Le projet retenu préserve en très grande partie les haies existantes sur la zone, cependant, 60 m de haie d’intérêt fort restent impactés. Les différentes plantations envisagées au niveau du sentier ouest viendront compenser ce petit linéaire perdu. Combiné à une gestion en fauche tardive de la prairie, le potentiel d’intérêt de la zone pour les espèces sera maintenu.

II.4. MESURES D’ACCOMPAGNEMENT

II.4.1. Optimisation de la pièce d’eau située au niveau du cheminement ouest de la zone d’étude

Une petite pièce d’eau, alimentée par les eaux de toiture d’un bâtiment privé situé à proximité, est présente au niveau du projet de cheminement à l’ouest de la zone. Cette pièce d’eau est fréquentée par le Triton palmé et par des Grenouilles vertes, cependant sa configuration n’est pas optimale pour les espèces. En effet, il s’agit d’un simple trou aux berges abruptes ne permettant pas un accès facilité pour la faune, notamment en période de basse d’eau. Afin d’améliorer l’intérêt écologique de cette pièce d’eau, la berge nord sera retalutée en pente douce (>= à 3/1). Cela devrait permettre aux amphibiens de pratiquer l’héliothermie ainsi qu’un développement d’une végétation de berge (type hélophytes). Cette mesure sera réalisée en dehors de la période de présence des espèces dans la masse d’eau, à savoir entre octobre et la mi-février.

II.4.2. Gestion des prairies et espaces vert en fauche précoce et tardive

Afin de favoriser la diversité du cortège végétal des prairies, il est préconisé deux fauches annuelles : une fauche précoce en mars, pour stimuler la croissance végétale ; et une fauche tardive fin septembre / octobre pour garantir le renouvellement végétal et l’accomplissement des cycles biologiques de la faune associée (notamment l’entomofaune).

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 248 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

III. ESTIMATION DES DEPENSES DES MESURES

III.1. MESURES LIEES AU MILIEU HUMAIN

Absence de coûts.

III.2. MESURES LIEES AU MILIEU PHYSIQUE

Le projet prévoit la création d’un bassin de régulation des eaux pluviales en pente douce. Prix estimé : 60 000 € HT.

III.3. MESURES LIEES AU MILIEU NATUREL

La parcelle appartient déjà à la collectivité. Le coût de restauration de la zone humide est intégré au projet.

Un coût d’environ 200/250 euros est nécessaire à la compensation des 60 ml de haie arbustive détruite. Ce coût est pris en charge au sein du projet d’aménagement paysager de la zone (notamment le cheminement ouest).

IV. PRINCIPALES MODALITES DE SUIVI DES MESURES ET DU SUIVI DE LEURS EFFETS

IV.1. MODALITES DE SUIVI DES MESURES LIEES AU MILIEU HUMAIN

Absence de suivi.

IV.2. MODALITES DE SUIVI DES MESURES LIEES AU MILIEU PHYSIQUE

La Communauté de communes entretiendra de façon régulière le site. Elle veillera à ce que les boues et produits de curage (boues, hydrocarbures, huiles…) soient évacués vers des sites de traitement adaptés.

2 visites minimum par an sur l’ouvrage de régulation des eaux pluviales seront réalisées, dont une visite en période de hautes eaux. La végétation ne devra pas obstruer l’entrée du bassin et permettre le bon écoulement des eaux. Un débroussaillage léger pourra être réalisé afin d’éliminer la végétation excédentaire. Les entrées des passages devront toujours être praticables. Toute accumulation de terre, débris végétaux, déchets,… pouvant obstruer l’ouvrage devra être dégagée.

Les grilles et avaloirs du réseau interne de gestion des eaux pluviales devront être nettoyés régulièrement afin de limiter le phénomène de comblement de ces équipements.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 249 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

IV.3. MODALITES DE SUIVI DES MESURES LIEES AU MILIEU NATUREL

Suivi de colonisation des zones de compensations aux années n+1 et n+3. Réalisation d’inventaires faunistiques et floristiques sur les zones de compensation / réserve et les délaissés. Réalisation d’un rapport mettant en avant l’évolution du site. Prix estimé : Entre 4100 et 5400 euros.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 250 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

CHAPITRE 8 : METHODES UTILISEES POUR ETABLIR L’ETAT INITIAL ET EVALUER LES EFFETS DU PROJET SUR

L’ENVIRONNEMENT

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 251 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Ce chapitre présente les méthodes utilisées pour établir l'état initial et évaluer les effets du projet sur l'environnement. Les difficultés éventuelles, de nature technique ou scientifique, rencontrées par le maitre d’ouvrage dans le cadre de la réalisation de cette étude d’impact sont intégrées dans ce chapitre et figurent en italique et au sein d’un paragraphe dédié.

I. ENVIRONNEMENT HUMAIN

I.1. URBANISME, POPULATION, TOURISME, EMPLOI ET ACTIVITES

a. Etat initial

Les contextes économique, touristique et humain ont été déterminés grâce aux données de l’INSEE, de sites internet (Commune, Communauté de Communes, Conseil Général, Géoportail entre autres) et du PLU en vigueur sur la commune de Montmorillon (zonage et règlement).

b. Effets

Le potentiel de création d’emplois en phase travaux et en phase exploitation a été déterminant dans l’analyse des effets.

Difficultés rencontrées Les effets du projet sur l’urbanisme sont difficiles à qualifier et à quantifier, du fait du caractère dynamique de l’urbanisation à proximité de la zone d’étude et de la dépendance à des facteurs humains.

I.2. PATRIMOINE CULTUREL ET ARCHEOLOGIQUE

a. Etat initial

Le contexte culturel a été déterminé grâce aux données des bases MERIMEE et MONUMENTUM (monuments historiques inscrits et classés). Cette dernière base de données a permis de vérifier la distance du projet vis-à-vis de ces éléments historiques protégés, au titre de la loi du 31 décembre 1913.

Le contexte archéologique a été défini via la consultation des services de la DRAC.

b. Effets

Les effets du projet sur le patrimoine sont directement liés à la distance des monuments historiques et des zones de présomption archéologiques vis-à-vis du projet. En outre, pour les monuments historiques et pour ce type de projet, l’impact est considéré comme nul lorsque la distance entre les éléments protégés du patrimoine et la zone d’étude excède 500 m.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 252 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

I.3. AGRICULTURE

a. Etat initial

Agreste, un service public de statistiques du Ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, la Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt Aquitaine-Limousin- Poitou-Charentes (DRAAF Nouvelle-Aquitaine, anciennement DRAAF Poitou-Charentes) ainsi que le recensement agricole de 2010 (RGA 2010) a permis d’établir le contexte agricole de la commune de Montmorillon.

b. Effets

Les effets du projet sur les espaces agricoles ont été appréciés au regard de la superficie et de la qualité agronomique des espaces détruits.

I.4. RESEAUX, SERVITUDES ET VOIRIES

a. Etat initial

Le Maître d’ouvrage a fourni les plans des réseaux existants.

b. Effets

Les effets du projet sur les réseaux et voiries ont pris en compte l’emprise des travaux et la nécessité de perturber ou non les réseaux existants. Le dossier d’autorisation au titre de la Loi sur l’eau, concernant les eaux pluviales, réalisé en mai 2011, a servi de référence pour l’analyse des effets du projet sur le réseau des eaux pluviales. Quant aux eaux usées, les derniers bilans de fonctionnement de la station d’épuration qui recevra les eaux usées du projet a permis de juger de la suffisance du dimensionnement actuel de la station d’épuration.

I.5. BRUIT

a. Etat initial

Des mesurages acoustiques ont été réalisés aux alentours de la future zone d’activités par une campagne de terrain le lundi 29 avril 2013. 4 mesures de 60 minutes ont été effectuées selon les dispositions de la norme AFNOR NF S 31-010 « Caractérisation et mesurage des bruits de l’environnement - Méthodes particulières de mesurage » (décembre 1996). Les mesures ont été effectuées à des emplacements jugés représentatifs de la situation sonore considérée. Un appareil de classe 1, répondant aux spécifications de la norme et conforme aux dispositions en matière de métrologie légale applicables aux sonomètres, a été utilisé (SOLO de chez 01dB-Metravib), après avoir été calibré.

Les conditions météorologiques, conformément à la méthodologie de la norme, n’étaient pas propres à influencer les mesures (effets nuls ou négligeables).

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 253 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Les résultats sont présentés, d’une part, sous la forme d’un tableau à l’intérieur duquel figurent les conditions climatiques observées au moment de la mesure, et d’autre part, par des graphes représentant l’évolution temporelle du bruit mesuré. Sur ces graphes sont mises en évidence les sources des bruits, telles que tracteur, avion, camion.

b. Effets

Les effets du bruit ont été appréciés au regard des habitations et des activités présentes à proximité de la zone d’étude. En l’absence de données plus locales, la rose des vents de la station Poitiers-Biard a permis d’ajuster les perceptions que les personnes vivant ou travaillant à proximité de la zone pourront avoir du bruit supplémentaire induit par le projet, et particulièrement pendant la phase travaux.

I.6. RISQUES TECHNOLOGIQUES

a. Etat initial

Les différents risques technologiques ont été recensés grâce à la consultation des sites internet prim.net, du BRGM et de risques.gouv.fr/risques-technologiques. Plus particulièrement, pour le risque en lien avec les centrales nucléaires, le site energie.edf.com/nucleaire/carte-des-centrales-nucleaires-45738.html a été consulté. De même, le site de la DREAL et le site www.installationsclassees.developpement- durable.gouv.fr/rechercheICForm.php e ont été consultés pour obtenir la liste des ICPE présentes sur la commune.

b. Effets

Ces éléments ont permis d’évaluer la sensibilité du site vis-à-vis de ces différents risques et de déterminer les mesures nécessaires.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 254 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

II. ENVIRONNEMENT PHYSIQUE

II.1. SOL ET SOUS-SOL

a. Etat initial

Les données géologiques du secteur d’étude sont issues des cartes géologiques au 1/50 000ème de Montmorillon (n°614) et de La Trimouille (n°591), ainsi que de leurs notices décrivant les formations géologiques – aux éditions BRGM (site Infoterre du BRGM).

Une campagne pédologique a été réalisée le 30 avril 2013 par le bureau d’études NCA environnement. 17 sondages à la tarière à main ont été effectués, jusqu’à une profondeur de 1,2 m, lorsque le terrain le permettait. Le type de sol étant homogène pour l’ensemble des sondages, un schéma du profil pédologique général a été inséré à cette étude et le sol a été décrit.

b. Effets

Les effets ont été évalués en fonction de l’emprise des travaux, de l’aménagement projeté et de la nature des aménagements.

II.2. EAUX SOUTERRAINES

a. Etat initial

Les données hydrogéologiques du secteur sont issues du site Infoterre du BRGM et particulièrement de la notice explicative de la feuille de Montmorillon (n°614). Le site SIGES Poitou-Charentes permet de préciser ces premières informations et d’obtenir les codes des masses d’eau souterraines les plus hautes, au droit de la zone d’étude.

Les eaux souterraines captées pour l’alimentation en eau potable sont suivies par l’Agence Régionale de la Santé. Leur base de données a été consultée afin de connaître les captages et leurs périmètres de protection présents au sein de la zone d’étude et à proximité. Ces renseignements ont été complétés grâce à la consultation de la banque de données du sous-sol (BRGM). Celle-ci a permis d’identifier les ouvrages (forages, puits, sources) à proximité de la zone d’étude.

b. Effets

L’évaluation de ces impacts passe par l’analyse de la situation actuelle grâce aux données disponibles sur la qualité des eaux souterraines et leur vulnérabilité.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 255 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre La distance de la zone d’étude aux périmètres de protection des captages d’alimentation en eau potable et la gestion des eaux usées et eaux pluviales sur le secteur ont été deux critères prégnants dans l’analyse des effets du projet sur les eaux souterraines. L’analyse des effets a également intégré la nécessité, en phase travaux ou en phase exploitation, de réaliser un ou plusieurs ouvrage(s) (forages, puits, sources).

II.3. EAUX SUPERFICIELLES HORS EAUX PLUVIALES

a. Etat initial

Les eaux superficielles ont été recensées grâce à la consultation des cartes IGN au 1/25 000ème et à un repérage de terrain. La base de données BD Carthage a aussi été utilisée. La qualité du cours d’eau le plus proche a ensuite été définie grâce aux données recueillies auprès de l’Agence de l’Eau. Les principaux paramètres physico-chimiques ont été analysés sur les trois dernières années civiles achevées (2013 à 2015). Les classes d’état écologique sont déterminées par les limites de concentrations définies par le SEEE ou Système d’Évaluation de l’État des Eaux et conformément à la Directive 2000/60/CE du 23 octobre 2000 et des articles R. 212-10, R. 212-11 et R. 212-18 du Code de l’Environnement.

Les caractéristiques hydrodynamiques du cours d’eau le plus proche ont été définies grâce aux données recueillies par la DREAL Poitou-Charentes.

Le site du Réseau Partenarial des Données des Zones Humides a été consulté. Au regard des éléments recensés, un inventaire a été réalisé le 30 avril 2013. Les zones humides ont été caractérisées grâce à une étude pédologique (réalisation de sondages à la tarière à main et détermination du type de sol selon le référentiel de l’INRA) et au recensement floristique. Leur définition s’est basée sur l’arrêté du 24 juin 2008, modifié le 1er octobre 2009, précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides.

b. Effets

L’évaluation de ces impacts passe par l’analyse de la situation actuelle grâce aux données disponibles sur le réseau hydrographique et la qualité des eaux superficielles. La nature des aménagements prévus par le projet intervient également dans l’analyse des effets. Ces données permettent ainsi d’évaluer la sensibilité des ressources en eau et de préconiser des mesures spécifiques.

II.4. EAUX PLUVIALES

a. Etat initial

Une étude eaux pluviales a été réalisée en mai 2011 par la SARL Etudes Recherches Matériaux. Le bassin versant amont a été délimité grâce aux lignes de crête indiquées sur les cartes IGN. Les écoulements des eaux pluviales à l’état initial ont été définis grâce à une expertise sur le terrain.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 256 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre La méthode rationnelle qui prend en compte l’intensité de la pluie, la surface active et le temps de concentration a permis de calculer un débit de pointe, à l’état initial, pour une pluie de période de retour 20 ans.

La même méthode a été utilisée par NCA environnement en 2016 pour adapter les résultats à la délimitation actuelle de la zone d’étude et à ses aménagements (bassin versant, surface active et débit de pointe).

b. Effets

La même méthode (méthode rationnelle) a été utilisée pour estimer les débits de fuite à l’état final. L’évaluation des impacts sur l’écoulement des eaux pluviales prend en considération l’imperméabilisation supplémentaire des sols (bâtiments d’activités et voiries). La méthode dite des « volumes » (méthode simplifiée proposée par un groupe de travail constitué de praticiens de la DDE, DDAF, DIREN et CETE dans l’ouvrage « les eaux pluviales dans les projets d’aménagement » - Octobre 2007) a été utilisée pour quantifier la réduction des effets de l’augmentation des débits et ainsi dimensionner le volume du ou des ouvrage(s) de rétention à mettre en place.

La « méthode des pluies », retenue par la DDT de la Vienne, dans son guide destiné aux porteurs de projets et aux bureaux d’études, a été utilisée par NCA environnement pour dimensionner le volume minimal nécessaire pour l’ouvrage de régulation des eaux pluviales, en tenant compte des modifications du projet.

Difficultés rencontrées Le dossier d’autorisation au titre de la Loi sur l’eau est relativement ancien (mai 2011) et, par la suite, la zone d’étude a évolué pour tenir compte des spécificités des milieux naturels présents. Pour cette raison, la démarche et les résultats issus de ce dossier ont été adaptés au projet d’aménagement qui est présenté dans cette étude d’impact.

II.5. CLIMAT

a. Etat initial

Les données de l’état initial ont été collectées auprès de METEO France : fiche climatologique de la station météorologique de POITIERS-BIARD (86) de 1981 à 2010, ainsi que la Rose des Vents de la même station de 1990 à 2008. Cette station est distante de 47 km de la zone d’étude.

b. Effets

L’émission de gaz à effet de serre par les véhicules a été prise en compte, les émissions sont estimées en équivalent carbone à partir de la méthode Bilan Carbone© de l’ADEME. Les facteurs d’émissions utilisés pour les calculs sont issus du Guide des facteurs d’émissions version 5.0 du Bilan Carbone© paru en janvier 2007, publié par l’ADEME et la Mission Interministérielle de l’Effet de Serre.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 257 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre Les aménagements de liaisons douces, supposés limiter ces déplacements, ont permis de préciser cette analyse.

II.6. AIR

a. Etat initial

La qualité de l’air du secteur d’étude a été obtenue auprès d’ATMO Poitou-Charentes. Les moyennes mensuelles réalisées pour l’année 2012 à la station Poitiers - les Couronneries et les données communales, issues de l’inventaire spatialisé des émissions en Poitou-Charentes réalisé par ATMO Poitou-Charentes en 2007, à la demande du Conseil Régional, permettent de décrire la qualité de l’air à proximité de la zone d’étude. Des graphiques sont présentés pour les substances polluantes réglementées par la Loi n° 96-1236 du 30 décembre 1996 sur L’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie (LAURE).

Le livret Impact de l’ADEME renseigne sur les normes d’émissions des véhicules lourds et légers en Europe.

b. Effets

Les impacts du projet sur la qualité de l’air ont pris en compte les éléments du territoire à proximité, en particulier la route départementale D727.

II.7. RISQUES NATURELS

a. Etat initial

Les différents risques naturels ont été recensés grâce à la consultation des sites internet prim.net et du BRGM.

b. Effets

Ces éléments ont permis d’évaluer la sensibilité du site vis-à-vis de ces différents risques et de déterminer les mesures nécessaires.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 258 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre

III. ENVIRONNEMENT NATUREL

III.1. PAYSAGE

a. Etat initial

L’analyse paysagère s’appuie sur l’Atlas des paysages de Poitou-Charentes et sur des observations réalisées sur le terrain. Un reportage photographique illustre par ailleurs cet environnement proche. Ces éléments ont permis de définir : - Le type de couverture végétale et la hauteur des éléments de la végétation, - Le parcellaire et l’activité agricole, - La topographie de la zone d’étude, - L’urbanisation et le réseau viaire sur la zone d’étude et à proximité, - Les cours d’eau, fossés, plans d’eau, zones humides.

Ceci a permis de caractériser le paysage de la zone d’étude et les éléments les plus forts et les plus identifiables. Les sites de la DREAL Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes et du Ministère en charge de l’Environnement ont été consultés pour obtenir la localisation des sites inscrits et classés présents dans un périmètre élargie de 5 km autour de la zone d’étude – protection au titre des articles L.341- 1 et suivants du Code de l'Environnement). Les sites recensés ont ensuite été décrits.

b. Effets

Les effets néfastes de l’implantation d’une zone d’activités sur le paysage s’évaluent par un travail de terrain. La qualité des milieux qui seront aménagés et leurs visibilités depuis l’environnement proche sont pris en considération dans l’analyse des effets.

III.2. MILIEUX NATURELS ET ESPÈCES

a. Etat initial

Les inventaires ainsi que la rédaction de la partie faune-flore-habitats ont été réalisés par le service dédié du bureau d’études NCA environnement.

En premier, des recherches bibliographiques ont été effectuées auprès de l’Inventaire national du Patrimoine Naturel (INPN) et du Département de la Vienne pour identifier les zones naturelles d’intérêt dans un périmètre de 10 km autour de la zone d’étude. Des descriptions de ces zones, issues des sites consultés, ont été restituées dans l’étude. Les investigations faune-flore-habitats ont été menées entre 2013 et 2016, avec une pression d’inventaire faunistiques et floristiques proportionnée au regard du projet.

Les groupes d’espèces visés ont été les suivants : - Habitats naturels et flore,

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 259 COMMUNAUTE DE COMMUNES DU MONTMORILLONNAIS Etude d’impact sur l’environnement – Aménagement d’une zone d’activités ZA La Barre - Oiseaux, - Amphibiens, - Reptiles, - Mammifères dont Chiroptères, - Insectes (Odonates, Lépidoptères, Coléoptères patrimoniaux).

Protocole d’inventaires Habitats Les habitats naturels ont été identifiés suite aux différents relevés floristiques réalisés. Une cartographie des habitats a ensuite été réalisée à partir de la typologie CORINE biotopes. Les continuités écologiques ont été étudiées à l’échelle générale (via le SRCE) et locale, après expertise de terrain.

b. Effets

Au regard de la distance des zones naturelles d’intérêt, de leurs caractéristiques et de leurs similarités avec la zone d’étude, les impacts du projet d’aménagement ont pu être qualifiés et quantifiés. Les zones Natura 2000 ont fait l’objet d’une étude d’incidences Natura 2000 simplifiée qui a été intégrée à cette étude d’impact. Les espèces et habitats ayant justifié la désignation des sites, ainsi que les documents d’objectifs, ont été analysés, au regard des caractéristiques des milieux et espèces présents au sein de la zone d’étude.

La rareté des espèces, leur niveau de protection, ainsi que la cotation et la nature des effets (dérangement, destruction totale ou partielle de l’habitat entre autres) ont permis de quantifier les effets du projet sur les espèces et milieux naturels.

NCA, Etudes & Conseils en Environnement 260