DEPARTEMENT D’ILLE-ET-VILAINE

Commune de LE LOROUX Carte Communale 1- Rapport de présentation

Dossier d’enquête publique Vu pour être annexé à l’arrêté du Maire n°…………………………………….. En date du…………………………………………………. en vu d’être soumis à enquête publique.

Le Maire,

CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION Les coordonnées du maître d’ouvrage : Commune de Le Loroux Monsieur Jean-Claude BRARD, Maire Mairie 27 Rue des Portes de Bretagne 35133 LE LOROUX Tél. 02 99 95 21 85 E-mail : [email protected]

Objet de l’enquête publique : Dossier identifiant les éléments du patrimoine paysager de Le Loroux à protéger au titre L.111-22 et R421-23 i du code de l’urbanisme

Table des matières Qu’est-ce qu’une carte communale ? ...... 4

1-L’analyse de l’état initial de l’environnement...... 5 1.1- Situation de la commune ...... 5 1.1.1-La situation administrative de Le Loroux ...... 6 Le SCoT du Pays de Fougères ...... 7 1.1.2- Les déplacements et les réseaux viaires ...... 9 1.1.3- Autres réseaux : ...... 14 1.2- L’état initial de l’environnement ...... 16 1.2.1- Le climat ...... 16 1.2.2- La topographie et le réseau hydrographique ...... 20 1.2.4- L’hydrographie ...... 20 1.3- Le contexte biologique et écologique ...... 23 1.3.1- La trame verte et bleue : ...... 23 1.3.2- Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) du Pays de Fougères ...... 26 1.3.3- Les périmètres de protection et d’inventaire du patrimoine naturel ...... 30 1.3.4- Les espèces invasives ...... 33 1.4- Les risques majeurs ...... 34 1.5- Les nuisances et les pollutions ...... 37 1.5.1- La pollution atmosphérique...... 37 1.5.2- Les nuisances sonores : ...... 39 1.6.1- Les sites et sols pollués ...... 39 1.6- Les caractéristiques identitaires de la commune de Le Loroux ...... 40 1.6.1- L’analyse paysagère : ...... 40 1.7- Le patrimoine ...... 45 1.7.1- Le patrimoine bâti de Le Loroux ...... 45 1.8- Le cadre de vie des habitants ...... 49

2- Le diagnostic démographique et économique ...... 50 2.1- Les caractéristiques démographiques et le logement ...... 50 2.1.1- Un regain de population depuis 1999...... 50

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 2.1.2- L’évolution du parc de logements ...... 53 2.1.3- Perspectives d’évolution démographique et de production de logements ...... 58 2.2- L’emploi et l’activité économique ...... 59 2.2.1- La population active ...... 59 2.2.2- Les entreprises ...... 60 2.2.3- Les « zones » d’activités économiques : ...... 61

3-L’analyse des formes urbaines et de la consommation d’espaces ...... 66 3.1- Le développement urbain ...... 66 3.2- La consommation de l’espace ...... 67 3.2.1- Le bilan de l’application de la Carte communale ...... 67 3.2.1- Le bilan de la consommation de l’espace sur 10 ans...... 69 3.3- Les capacités de densification du tissu bâti : ...... 70

4- Explication des choix retenus ...... 72 4.1- Le projet de la carte communale ...... 72 4.2- Explication des choix retenus au regard des objectifs et des principes définis aux articles L.101-1 et L.101-2, pour la délimitation des secteurs où les constructions sont autorisées...... 77 4.2.1- Les zones constructibles : ...... 77 4.3- Justifications des changements apportés aux délimitations du plan de la carte communale révisée . 84

5- La compatibilité du projet avec les documents cadres (Article L.131-4 du code de l’Urbanisme) ...... 90 5.1- Le Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Fougères : ...... 90 5.2- Le Schéma de Mise en Valeur de la Mer ...... 91 5.3- Le Plan de Déplacement Urbain ...... 91 5.4- Les programmes locaux de l’habitat ...... 91 5.5- Les dispositions particulières aux zones de bruit des aérodromes ...... 91 5.6 Le SDAGE et les SAGE ...... 92

6- Evaluation environnementale...... 96 6.1- Cadre juridique de l’évaluation environnementale ...... 96 6.1.1- Les documents soumis à évaluation environnementale ...... 96 6.1.2- Le contenu de l’évaluation environnementale ...... 97 6.2- Méthodologie ...... 98 6.2.1- Méthodologie générale ...... 98 6.2.2- Les étapes conduisant à l’évaluation des incidences ...... 99 6.3- Perspective d’évolution de l’environnement ...... 100 6.3.1- Enjeux environnementaux ...... 100 6.3.2- Secteurs sensibles sur le territoire communal ...... 103 6.3.3- Perspectives d’évolution de ces secteurs...... 103 6.4- Rappel des objectifs de la commune ...... 104 6.5- Analyse des incidences de la révision de la carte communale ...... 104 6.5.1- Incidences sur le milieu naturel et la trame verte et bleue ...... 105 6.5.2- Incidences sur les espaces agricoles ...... 106 6.5.3- Incidences sur les sols et la consommation foncière ...... 106 6.5.4- Incidences sur les risques majeurs ...... 107 6.5.5- Incidences sur l’eau potable ...... 108 6.5.6- Incidences sur les eaux usées ...... 108 6.5.7- Incidences sur le climat, la qualité de l’air et les énergies ...... 108 6.6 Evaluation des incidences de la révision de la carte communale sur les sites Natura 2000 ...... 109 URBA ◼ G. DENIAU ◼ DM’EAU

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 6.6.1 Qu’est-ce que Natura 2000 ? ...... 109 6.6.2 Le Loroux et Natura 2000 ...... 110 6.7. Critères, indicateurs et modalités de suivi de la mise en œuvre de la carte communale ...... 111 6.7.1 Rappel réglementaire ...... 111 6.7.2 Milieux naturels et biodiversité ...... 112 6.7.3 Espaces agricoles ...... 113 6.7.4 Assainissement ...... 113 6.7.5 Risques ...... 114 6.7.6 Déchets et pollutions de sols ...... 114

7- Résumé non technique ...... 115

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION

Qu’est-ce qu’une carte communale ?

La carte communale est un instrument spécialement adapté aux « petites communes ». Il s’agit pour elles de préciser les modalités d’application des règles générales d’urbanisme prises en application des dispositions de l’article L.111-1 du Code de l’urbanisme. Les communes de petite taille, même si elles ne souhaitent pas élaborer un PLU, document lourd, inadapté aux besoins de ces communes, peuvent néanmoins souhaiter organiser l’évolution de leur territoire en matière d’urbanisme et d’aménagement. La loi SRU donne à ces cartes un véritable statut de document d’urbanisme qui a désormais un caractère permanent. Il s’agit avant tout d’élaborer des cartes qui précisent les parcelles constructibles et non constructibles, délimitant les zones naturelles à protéger, les zones agricoles et forestières. La carte communale n’est pas accompagnée d’un règlement, mais seulement d’un rapport de présentation qui expose les prévisions de développement économique et démographique ainsi que l’état initial de l’environnement. Le développement économique d’un territoire est souvent le déclencheur de l’ouverture à l’urbanisation du fait de l’arrivée de nouveaux habitants. La protection de l’environnement et le souci de sa préservation sont, comme pour le PLU, un souci majeur des cartes communales. C’est le maire ou le président de l’EPCI compétent qui conduit la procédure d’élaboration. Le projet de carte communale est soumis obligatoirement à enquête publique, ce qui n’était pas le cas pour la procédure d’élaboration du plan cadre. La carte est approuvée par délibération du conseil municipal et transmise pour approbation au préfet. Depuis la loi du 2 juillet 2003, les communes ayant approuvé leur carte communale ont la possibilité, comme cela est déjà le cas pour les communes dotées d’un PLU, d’instituer un droit de préemption dans un ou plusieurs périmètres délimités par la carte. Ce droit est donné uniquement en vue de la réalisation d’un équipement ou d’une opération d’aménagement. La délibération instituant ce droit de préemption précise, pour chaque périmètre, l’équipement ou l’opération projetée. Enfin, l'autorité compétente pour délivrer le permis de construire, d'aménager ou de démolir et pour se prononcer sur un projet faisant l'objet d'une déclaration préalable est le maire, au nom de la commune, dans les communes qui se sont dotées d'une carte communale après la date de publication de la loi n° 2014-366 du 24 mars 2014 pour l'accès au logement et un urbanisme rénové (extrait de l’article L.422-1 du code de l’urbanisme).

La commune de Le Loroux est dotée d’une carte communale approuvée 14 avril 2006. Après un peu plus de 10 années d’application, la commune entreprend aujourd’hui sa révision.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 1-L’analyse de l’état initial de l’environnement 1.1- Situation de la commune

Le Loroux est située à la limite Nord-Est du département d’Ille-et- Vilaine, elle est contigüe au département de la Mayenne.

Elle est située à égale distance des deux pôles de Fougères Agglomération : Fougères (10km) et Louvigné-du-Désert (10km).

Elle est située à bonne distance des axes structurants départementaux et régionaux : - À 18 km de l’accès le plus proche à l’A84; - À 9 km de la RN12 (vers Laval).

Sources : Wikipédia, geoportail et Viamichelin

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION Le Loroux s’étend sur 1 156 hectares. La commune compte cinq communes limitrophes : - Saint Ellier-du-Maine et Larchamps, comprises dans le département de la Mayenne et la région des Pays de la Loire ; - Landéan, et Fleurigné, comprises dans le département de l’Ille-et-Vilaine et la Région Bretagne.

Le cœur de bourg est implanté en limites admiratives, lui imposant un développement urbain en direction de l’Ouest.

1.1.1-La situation administrative de Le Loroux Elle fait partie du canton de Fougères-Nord. Elle est commune membre de la communauté d’agglomération de Fougères Agglomération, depuis le 1er janvier 2017, qui regroupe 33 communes sur 501,64 km² et une population de 55 413 habitants (INSEE 2015). Elle dépend du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) du Pays de Fougères. ➔Le Loroux est située en deuxième couronne de la ville pôle que constitue Fougères.

Les 33 communes : La Bazouge-du-Désert, Beaucé, Billé, La Chapelle-Janson, La Chapelle Saint-Aubert, Combourtillé, Dompierre-du- Chemin, Le Ferré, Fleurigné, Fougères, Javené, Laignelet, Landéan, Lécousse, Le Loroux, Louvigné-du-désert, Luitré, Mellé, , Parcé, Parigné, Poilley, Romagné, Saint- Christophe de Vallains, Saint Georges-de-Chesné, Saint- Georges de Reintembault, Saint Jean-sur-Couesnon, Saint Ouen- des-Alleux, Saint Marc-sur- Couesnon, Saint Sauveur-des- Landes, la Selle-en-Luitré, Vendel et Villamée.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION Fougères Agglomération a en charge les compétences suivantes : En compétences obligatoires : - le développement économique : gestion de 10 zones d'activités économiques correspondants à 280 ha qui accueillent à ce jour 102 entreprises, plus 2 300 emplois ; - l'habitat, le programme local de l'habitat, la revitalisation des centres bourgs, l’OPAH… la gestion des 75 logements sociaux du secteur de Louvigné-du-Désert. A ce jour, le programme local de l’habitat applicable a été établi à l’échelle de Fougères Communauté, qui a « cessé d’exister » au 1er janvier 2017. Toutefois, le PLH reste applicable à l’échelle de l’Ex Fougères Communauté. - l'aménagement de l'espace, les transports urbains et la mobilité ; - l'accueil des gens du voyage, compétence s'exerçant sur l'aire de grand passage de La Selle-en-Luitré et les deux aires d'accueil de Fougères et Louvigné-du-Désert. - la collecte et le traitement des déchets.

En compétences optionnelles et supplémentaires : elle est en charge de la voirie communautaire – y compris les sentiers de randonnée – la protection et la mise en valeur de l'environnement, la gestion des équipements culturels et de sportifs, la Petite Enfance/Enfance/Jeunesse, l'assainissement non collectif, l'animation sportive… Reste à la nouvelle collectivité, Fougères Agglomération, de définir son projet de territoire pour les années à venir.

Le SCoT du Pays de Fougères

Le Loroux est comprise dans le périmètre du Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Fougères. Il regroupe 52 communes à ce jour, mais le périmètre évoluera sans doute dans les prochains mois. Le document a été approuvé le 8 mars 2010 et est aujourd’hui en cours de révision (approbation envisagée à l’horizon 2020).

➔Le rapport fera l’objet de mises à jour au fur et à mesure de l’état d’avancement de la révision du SCoT du Pays de Fougères.

Article L131-4 du code de l’Urbanisme : « Les plans locaux d'urbanisme et les documents en tenant lieu ainsi que les cartes communales sont compatibles avec : 1° Les schémas de cohérence territoriale prévus à l'article L. 141-1 ; 2° Les schémas de mise en valeur de la mer prévus à l'article 57 de la loi n° 83-8 du 7 janvier 1983 ; 3° Les plans de déplacements urbains prévus à l'article L. 1214-1 du code des transports ; 4° Les programmes locaux de l'habitat prévus à l'article L. 302-1 du code de la construction et de

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION l'habitation ; 5° Les dispositions particulières aux zones de bruit des aérodromes conformément à l'article L. 112-4. »

Le document d’orientation et d’objectifs du SCoT affiche les objectifs suivants, déclinés pour Le Ferré :

Thématiques Objectifs Transcription sur Le Loroux 1-L’équilibre Pas de prescriptions précises à ce jour pour Organiser le développement nécessaire entre les l’activité industrielle et commerciale économique – structurer et fonctions Préserver l’activité agricole existante. hiérarchiser les parcs d’activités résidentielles et économiques Renforcer l’agglomération Fougeraise Maintenir des liens forts entre l’activité agricole et les industries agro-alimentaires 2-Relever le défi de Concilier identité, attractivité Mettre en œuvre des formes urbaines l’attractivité et du solidarité et durabilité. innovantes et admettre la mixité d’usage des développement . sols, lorsque les activités sont compatibles urbain durable. avec la proximité d’habitations.

3- Une offre de Développer une offre Admettre la mixité d’usage des sols, lorsque services et des commerciale, d’équipements et les activités sont compatibles avec la infrastructures de de services collectifs répondant proximité d’habitations. transport à la hauteur aux nouvelles attentes de la Eviter le développement d’une situation de des enjeux de population et aux exigences en territoire dortoir en favorisant le développement. matière de cohésion territoriale. développement de l’offre d’emplois. Renforcer le maillage territorial. Valoriser l’identité du territoire : patrimoine bâti 4- Un environnement Garantir la pérennité et la Préserver l’environnement, veiller à à préserver et à qualité de la ressource en eau, développer une gestion harmonieuse. valoriser pour en faire Limiter l’urbanisation dans les Evaluer les politiques mises en œuvre. un véritable atout. espaces sensibles (inondation) Permettre la mise en œuvre de projets ayant Élaborer une stratégie en faveur recours aux énergies renouvelables. des énergies renouvelables

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 1.1.2- Les déplacements et les réseaux viaires

Un réseau de voies départementales bien structuré mais des voies communales aboutissant en impasses : Le réseau de voies communales est complémentaire aux voies départementales, mais peu développé et abouti souvent en impasse. En dehors du secteur de Mont Romain où des chemins creux (peu entretenus) forment un bon maillage entre les lieux-dits; des chemins ont été intégrés aux surfaces cultivées. Ainsi, peu de bouclage existent, les tronçons de chemin assurent uniquement la desserte des parcelles agricoles. Les voies départementales locales supportent un trafic léger et répondent à un usage de desserte locale. La RD 806 (route de Fougères) supporte un trafic supérieur avec 2662 v./j, jusqu’à Mont Romain et 2160 v./j au niveau du bourg (donnée de 2014). ➔Sur la période 2012-2016, la commune ne déplore aucun accident routier, malgré une vitesse excessive des véhicules observée en traversée d’agglomération.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION Une ambiance rurale dur l’ensemble du réseau routier, y compris au sein de l’agglomération

A l’échelle de l’agglomération : Le bourg était à l’origine un bourg rue, comme en témoigne la situation du cœur de bourg historique, où la trame d’implantation des constructions diffère du développement urbain plus récent. Dans le cadre de la réalisation de la visite partagée organisée dans le cadre de l’étude du Contrat d’Objectif par le groupement ADAEPE et Gwenaëlle MASSOT (architecte), il est apparu trois séquences distinctes : Secteur « Haut du Bourg » « Plateau central » « Bas du bourg » Localisation Depuis l’entrée d’agglo Ouest Devant la mairie Bourg historique

Perception Requalification partielle, Requalification plus aboutie, Non requalifié insuffisamment urbaine seul aménagement Traitement perturbant la vitesse routier au cœur du bourg dense

Puis, à l’axe majeur de la RD806, sont venues se greffer des voies de desserte de cours ou d’opération, aboutissant en impasse, sauf quelques voies comme : la rue des Renardières, la Rue des Lavandières et la Rue Beauséjour.

Toutefois, la desserte de l’agglomération est toujours très attachée à la RD806.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION ➔La configuration récente du bourg est liée au patrimoine naturel bordant l’agglomération en limite Sud (zones humides) et à la présence de sièges d’exploitation au Nord.

La problématique des déplacements a été abordée selon le principe suivant : pour une distance à parcourir de moins de 500m, les déplacements piétonniers peuvent être privilégiés pour les personnes à mobilité « normale ». Pour les personnes à mobilité réduite, cette distance se réduit à 300 mètres. Ici, il a été délimité un périmètre de 300 mètres compté à équidistance entre l’église et la mairie. Cela met en évidence le « déséquilibre » du développement urbain de Le Loroux. ➔L’accueil de la population à venir pourrait être assuré en priorité dans ce périmètre de 300 mètres ?

Les modes de déplacements proposés : Le Loroux est située à l’écart des infrastructures routières structurantes du Pays de Fougères (A84, la RN12, la RD177). Ainsi, 87% des actifs ont recours quotidiennement à la voiture. 10% n’utilisent pas de transport, dont 7,5% correspondent aux actifs exploitants agricoles. Le Loroux n’est pas desservie par le service de transport en commun départemental Illenoo, dont l’arrêt le plus proche se situe à Landéan, à plus de 7 km.

➔Les communes situées en limite départementale sont souvent mal desservies par les services de transport en commun et sans lien avec les bassins de vie des départements voisins. Pourtant, les modes de déplacement et les bassins d’emplois ne se cantonnent pas aux limites administratives. URBA ◼ G. DENIAU ◼ DM’EAU

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION ➔ Le Loroux souffre d’un manque d’offre de transport vers les commerces et services, notamment de santé.

Extrait des orientations du Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE), un document avec lequel la carte communale devra être compatible :

Les aires de stationnement : Le bourg est doté d’aires de stationnement réparties de part et d’autre de la RD 806 et en particulier sur le « plateau central » ou pôle d’équipements communaux et sur le « Bas du bourg ». Malgré les aires de stationnement aménagées, des véhicules sont stationnés en longitudinal, presque accolés aux maisons longeant la RD806. La commune n’est pas dotée de borne de recharge pour véhicule électrique. Aussi, des installations de parking vélo pourraient trouver place, notamment à proximité du terrain de sport et de la Mairie (terrain de tennis contigüe) pour inciter au recours aux modes de déplacements doux.

Capacité VL Places Capacité Revêtement Parking Adresse (places) « handicapés » Car(places) perméable P1 Cimetière 10 non P2 Place de l’Eglise 12 non 1 non P3 Rue de Beauséjour 11 Non P4 La Mairie 6 matérialisé non Ecole + un dépose non P5 minute 17 P6 La Salle des Fêtes 60 non Total 116 1

➔Une bonne organisation des aires de stationnement facilitant aussi le recours systématique à la voiture, y compris pour de très courtes distances à l’échelle de l’agglomération. Un parcours débat a été organisé dans le cadre de l’étude de Contrat d’Objectif Développement Durable. Les riverains ont rapporté, à cette occasion, que le stationnement latéral en cœur de bourg, de part et d’autre de la RD806 masque la visibilité au niveau des carrefour et un manque de signalétique sur les aires de stationnements mises à disposition, notamment à l’arrière de la boulangerie.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION Les risques liés aux infrastructures routières : Le Loroux n’est concernée par aucun risque identifié au porter à connaissance (PAC) de l’Etat du type : nuisance sonore, transport de matières dangereuses,…

1.1.3- Autres réseaux : La fibre optique et téléphonie mobile : La programmation de la première phase du projet Bretagne Très Haut Débit a été adoptée par le Syndicat mixte en octobre 2013 après une concertation avec les Communautés de communes organisée par les Départements dans le cadre des commissions Programmation et Financement de Mégalis Bretagne. La première phase prévoit entre 2014 et 2018 le déploiement de la fibre optique pour environ 240 000 locaux (foyers, entreprises et services publics) situés dans 13 villes moyennes (Auray, Carhaix- Plouguer, Châteaulin, Dinan, , Lamballe, Landerneau, Loudéac, Paimpol, Ploërmel, Pontivy, Quimperlé et Redon – en bleu sur la carte) et l’équivalent en nombre de lignes en zone rurale (en vert sur la carte). Le Loroux ne sera pas desservie par la fibre optique. Il est seulement envisagé des opérations de montée en débit. La commune souffre aussi d’une faible couverture par le réseau de téléphonie mobile.

L’alimentation en eau potable : Elle est assurée par Le SIVOM de Louvigné, qui a la compétence eau potable pour les communes de Louvigné-du-Désert, La Bazouge du Désert, Monthault, Le Loroux, Mellé et Saint Georges de Reintembault.

Depuis 2010, dans le cadre de sa compétence eau potable, le SIVOM mène des actions de reconquête de la qualité de l'eau. L'objectif est de protéger la ressource en eau du territoire (l'Airon et ses affluents), eau qui alimente l'usine de production et de traitement du Pont Juhel à Landivy et qui est ensuite distribuée sur les 6 communes. La commune n’est pas directement concernée par un captage d’eau, mais le territoire de Le Loroux est bordé en limite ouest par le périmètre de captage d’eau de la Forêt de Fougères.

Les canalisations alimentant le bourg présentent un diamètre de 125 mm et le calibrage est suffisant.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION L’assainissement des eaux usées : Le zonage d’assainissement date de 2000 et va être révisé parallèlement à la procédure de la carte communale. Actuellement le zonage d’assainissement ne comprend pas l’ensemble du bourg traditionnel et seulement une partie du lotissement situé au sud-ouest. La STEP a fait l’objet d’une mise aux normes en 2012. Elle a une capacité nominale de 450 eq./habitants. 272 eq./hab sont raccordés en 2016. La filière de traitement des eaux usées est de type filtres plantés de roseaux et déshydratation des boues par lits plantés de roseaux. La valorisation des boues est à 100% agricole. Le point de rejet est la Glaine.

Le réseau d’eaux usées est de type séparatif et fonctionne à 100% en gravitaire. Il est relevé que la STEP a un fonctionnement satisfaisant, d’après les contrôles effectués par le département d’Ille-et-Vilaine. ➔L’enjeux relevé en la matière est la nécessité de procéder à la mise à jour du plan de zonage d’assainissement car il existe peu de capacité de densification au sein du périmètre du zonage

Les déchets : La collecte et le traitement des déchets sont assurés par le SMICTOM du Pays de Fougères. 10 déchèteries sont en exploitation, mais aucune déchèterie n’est implantée sur la commune. La plus proche se trouve à Landéan. Un point d’apport volontaire pour le tri sélectif, est implanté à la sortie Nord du bourg, sur le parking du cimetière. À l’occasion de leur renouvellement, il pourrait être choisi des conteneurs plus discrets. De plus, l’une des actions phares du SMICTOM est le développement du compostage domestique ainsi que la création d’un guide de compostage. ➔Il parait souhaitable aujourd’hui, de maintenir et développer des actions de réduction des déchets « à la source » pour les particuliers et les entreprises.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION

1.2- L’état initial de l’environnement

1.2.1- Le climat

Le changement climatique devrait se traduire par des augmentations de température comprises entre + 2 et + 5°C à l’horizon 2100. Le SRCAE : Schéma Régionale du Climat, de l’Air et de l’Energie, vise à définir des objectifs et des orientations régionales aux horizons 2020 et 2050 en matière de : 1. Amélioration de la qualité de l’air, 2. Maîtrise de la demande énergétique, 3. Développement des énergies renouvelables, 4. Réduction des émissions de gaz à effet de serre, 5. Adaptation au changement climatique. La commune de Le Loroux bénéficie d'un climat tempéré chaud. Les précipitations à Fougères sont importantes. Même lors des mois les plus secs, les averses persistent encore. La classification de Köppen- Geiger est de type Cfb. La température moyenne annuelle est de 10.8 °C. Les précipitations annuelles moyennes sont de 754 mm.

a) Les températures

La température moyenne annuelle est de 10,8°C. La température moyenne au court de l'année varie de 13.2 °C. Le mois le plus chaud de l'année est celui de Juillet avec une température moyenne de 17.6 °C. Le mois le plus froid de l'année est celui de Janvier avec une température moyenne de 4.4 °C. L’analyse des températures moyennes mensuelles révèle un climat tempéré chaud.

Températures moyennes - Source : Météo-

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION b) Les précipitations et vents dominants

L'Ille-et-Vilaine est localisée sur une dépression topographique. Le territoire est protégé des flux d’ouest par les hauteurs du Massif Armoricain et des influences continentales à l’est avec les collines normandes et du Maine. Toutefois, le secteur de Le Loroux, plus vallonné, profite moins de cette protection et est plus soumis aux vents dominants d’Ouest, d’une vitesse moyenne de 25 km./h. La pluviométrie moyenne y est aussi plus importante. Les précipitations sont importantes. Le territoire présente une hauteur moyenne de précipitations comprise entre 900 et 1000 mm par an.

➔Tenir compte du climat local dans la conception des projets limitera l’impact du développement sur l’environnement : ▪ Gestion des eaux pluviales à l’échelle des parcelles, réutilisation des eaux pluviales, ▪ Limitation de l’exposition des constructions aux vents dominants ▪ Orientation favorable vis-à-vis de l’ensoleillement,…

c) Le réchauffement climatique de ces dernières années et ses conséquences S’il reste encore beaucoup d’incertitudes sur l’ampleur du changement climatique, l’évolution récente de la température et du niveau de la mer dans la région le rendent d’ores et déjà tangible. Les années 2011, 2015 et 2017 ont été particulièrement sèches. Cette douceur n’est qu’apparente. Le climat local est en fait très variable et n’est pas exempt de phénomènes exceptionnels comme les vagues de froid, de chaleur, les sécheresses, les tempêtes et orages pouvant entrainer des inondations.

Évènements climatiques exceptionnels en Bretagne depuis 1970 - Source : Météo-France

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION Ces phénomènes s’accompagnent de diverses conséquences : ▪ Augmentation des niveaux marins et donc submersion marine sur le littoral. ▪ Fragilités d’approvisionnement en électricité (forte chaleur ou en cas de tempête). ▪ Difficultés pour l’activité agricole avec la réduction des précipitations et l’augmentation des sécheresses qui génèrent des impacts sur l’environnement des animaux, sur la disponibilité et le prix des aliments destinés aux animaux, et enfin occasionnent des conflits d’usages renforcés autour de la ressource en eau entre usage agricole, usages domestiques et industriels et besoin des milieux naturels. ▪ Augmentation de la fréquence des événements climatiques extrêmes ▪ Modifications de la faune avec l’apparition en Bretagne d’insectes que l’on trouvait initialement dans le sud de la France et de la flore avec l’arrivée de nouvelles plantes qui peuvent occasionner des allergies.

Le réchauffement climatique est également en marche sur le territoire et constitue aujourd’hui une préoccupation locale. La carte communale ne peut plus ignorer les enjeux liés au climat. Il doit être déterminant sur l’évolution de la capacité d’adaptation du territoire et contribuer localement à la lutte contre le changement climatique et à l’adaptation à̀ ce changement.

Enjeux vis-à-vis du climat ▪ Contribuer localement à la lutte contre le changement climatique ▪ Accentuer le développement des modes de déplacements alternatifs à l’automobile (vélos, piétons), ou plus globalement, encourager les pratiques multimodales de déplacement, notamment pour les petits trajets (trajets commerces/ services/équipements publics et logements) ▪ Développer le recours et la production d’énergies renouvelables

d) La transition énergétique et les pratiques de bon sens A l’échelle départementale, plusieurs cartes ont été établies concernant des projets d’implantation de production d’énergie renouvelable : Parcs photovoltaïques, Parcs éoliens, Zones de développement éolien à privilégier,…

➔Le Loroux ne figure sur aucun de ces plans. Pour autant, cela n’empêche pas la mise en œuvre de projets de production d’énergie renouvelable : usine de méthanisation, mise en place de filière bois…

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION Le département de l’Ille et Vilaine est référencé en zone climatique H2a pour l’application de la réglementation thermique. Les objectifs de la RT 2012 sont de réduire les besoins de chauffage (diviser par 2 à 3) et éclairage (réduire de 30%) des bâtiments. Pour cela la réglementation veut favoriser l’utilisation d’équipements performants thermiquement (chauffe-eau thermodynamique, triple vitrage, ventilation double flux…) et des énergies renouvelables (capteurs solaires,…).

➔ Il est important d’anticiper la RT2020 à venir, où les bâtiments neufs devront produire plus d’énergie qu’ils en consomment.

Les documents cadres fixant les orientations fondamentales en matière de climat – air – énergie est les SRCAE (Schéma Régional de Climat Air Energie). Ce schéma vise à définir des objectifs et des orientations régionales aux horizons 2020 et 2050 en matière de : 1. Amélioration de la qualité de l’air, 2. Maîtrise de la demande énergétique, 3. Développement des énergies renouvelables, 4. Réduction des émissions de gaz à effet de serre, 5. Adaptation au changement climatique.

➔A l’échelle de l’agglomération de Fougères, le Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) est en cours de construction. Le plan climat air énergie territorial (PCAET) est défini à l’article L. 222-26 du code de l’environnement et précisé aux articles R. 229-51 à R.221-56. Ce document-cadre de la politique énergétique et climatique de la collectivité est un projet territorial de développement durable dont la finalité est la lutte contre le changement climatique et l’adaptation du territoire. Il doit être révisé tous les 6 ans.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 1.2.2- La topographie et le réseau hydrographique

Le relief oscille entre 154 m NGF (au Nord, au niveau de la vallée de la Glaine) et 244 m NGF (au lieu-dit de la Ballue – Mont Romain). Le bourg, implanté sur un versant de la vallée de la Glaine se trouve à 168 m NGF au niveau de l’Eglise. Le développement urbain qui s’est opéré en direction de l’Ouest se trouve à 184 m NGF (limite ouest). ➔Cette situation du développement urbain de l’agglomération en point haut la rend plus visible dans le paysage. Le cours d’eau majeur est la rivière de la Glaine marquant la limite Est communale, départementale et régionale. Le Ruisseau du Fouloux, affluent de la Glaine, marque la limite Nord-Est du territoire communal. Carte du relief

1.2.4- L’hydrographie a) Le cadre réglementaire et les outils de gestion de l’eau Les textes fondateurs de la politique en faveur de l’eau sont : ▪ la loi sur l’eau et ses décrets d’application, ▪ la directive cadre sur l’eau (DCE) et sa transposition dans la loi du 21 avril 2004, ▪ la loi « Grenelle 2 » du 12 juillet 2010 qui renforce les objectifs des SDAGE et SAGE.

Les documents cadres fixant les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau au niveau d’un territoire sont : ▪ Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) ▪ Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE)

➔La carte communale doit être compatible avec les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par le SDAGE, le SAGE et le SCoT.

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) 2016-2021 du bassin Seine Normandie Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) est né de la loi sur l’eau du 3 janvier 1994. Il fixe des orientations fondamentales pour une gestion équilibrée de la ressource en eau. Il est élaboré par les comités de bassin de chaque grand bassin hydrographique français. Il intègre les nouvelles orientations de la Directive Cadre Européenne sur l’eau du 23 octobre 2000. Cette directive fixe pour les eaux un objectif qualitatif que les états devaient atteindre pour 2015.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION Le territoire communal de Le Loroux s'inscrit dans le SDAGE (Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux) du bassin Seine-Normandie. Le Comité de bassin Seine-Normandie a adopté le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) 2016-2021 le 5 novembre 2015 et émis un avis favorable sur le programme de mesure. Ce nouveau plan de gestion trace, pour les six prochaines années (2016-2021), les priorités politiques de gestion durable de la ressource en eau sur le bassin, priorités ambitieuses mais qui restent réalistes. Le SDAGE vise l'atteinte du bon état écologique pour 62 % des rivières (contre 39 % actuellement) et 28 % de bon état chimique pour les eaux souterraines. Pour donner suite à cette adoption, le préfet coordonnateur de bassin, Jean-François CARENCO, a arrêté le SDAGE et son programme de mesure. Cet arrêté, publié au JO du 20 décembre 2015, a rendu effective la mise en œuvre du SDAGE à compter du 1er janvier 2016. Le SDAGE a une portée juridique. Les décisions publiques dans le domaine de l'eau et des milieux aquatiques, certaines décisions dans le domaine de l'urbanisme doivent être compatibles avec le SDAGE.

Ainsi, la Carte Communale se doit d’être compatible avec les orientations fondamentales de qualité et de quantité des eaux définies par le SDAGE, notamment les éléments suivants. ▪ La diminution des pollutions ponctuelles ; ▪ La diminution des pollutions diffuses ; ▪ La réduction des pollutions par les micropolluants ; ▪ La protection de la mer et du littoral ; ▪ La protection des captages pour l’alimentation en eau potable ; ▪ La restauration des milieux aquatiques ; ▪ La gestion de la rareté de la ressource en eau ; ▪ La prévention du risque d'inondation ; ▪ L’acquisition et le partage des connaissances ▪ Le développement de la gouvernance et l’analyse économique.

Le Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) est l’application du SDAGE à un niveau local. Cet outil de planification locale dont les prescriptions doivent pouvoir s’appliquer à un horizon de 10 ans. Il se traduit par un arrêté préfectoral qui identifie les mesures de protection des milieux aquatiques, fixe des objectifs de qualité à atteindre, définit des règles de partage de la ressource en eau, détermine les actions à engager pour lutter contre les crues à l’échelle d’un territoire hydrographique pertinent. L’initiative du SAGE revient aux responsables de terrains, élus, associations, acteurs économiques, aménageurs, usagers de l’eau qui ont un projet commun pour l’eau. Depuis la loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA) de 2006, la portée juridique du SAGE est renforcée : les documents d’urbanisme, et notamment les cartes communales doivent être compatibles avec ses dispositions. Mais il est aussi désormais directement opposable aux tiers, publics ou privés, pour tout ce qui touche aux ouvrages définis dans la nomenclature eau. Un SAGE est constitué de deux documents principaux : ▪ Le Plan d’aménagement et de gestion durable de la ressource en eau (PAGD) qui définit les objectifs du SAGE et les conditions de réalisation de ces objectifs. ▪ Le Règlement et ses annexes cartographiques qui fixent les règles de répartition de la ressource en eau et les priorités d’usage. Ces documents sont juridiquement opposables aux tiers.

➔La commune de Le Loroux est concernée par le SAGE de la Sélune approuvé par arrêté interdépartemental le 20 décembre 2007. Il est actuellement en cours de révision.

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Le SAGE de la Sélune Le périmètre du SAGE concerne plus de 76 000 habitants pour une superficie de 1009 km². Parmi 76 communes, 13 sont en Ille et Vilaine. Les principaux enjeux du SAGE de la Sélune sont : ▪ La qualité de la ressource (dépollution, alimentation en eau potable) ▪ La quantité de la ressource (soutien d'étiage, inondation) ▪ Le milieu naturel : restauration et entretien des rivières, libre-circulation des poissons migrateurs, préservation des zones humides et du bocage ▪ Devenir des deux ouvrages hydroélectriques

Le SAGE Sélune a été approuvé en 2007. Il est actuellement en cours de révision La carte communale se doit d’être compatible avec orientations fondamentales de qualité et de quantité des eaux définies par le SAGE de la Sélune : ▪ Réduire les apports polluants, notamment en limitant les pollutions agricoles ▪ Maintenir et développer les bandes enherbées en contrebas des parcelles cultivées et au bord des cours d’eau ▪ Reconstituer le maillage bocager à fonction de rétention ▪ Maintenir les haies et talus existants à fonction de rétention ▪ Planter des haies et reconstituer des talus à fonction de rétention ▪ Préserver les zones humides ▪ Prendre en compte les zones humides dans la politique d'urbanisme des communes ▪ Protéger les zones humides contre drainage et remblai ▪ Préserver les habitats sensibles ▪ Protéger et classer les habitats aquatiques intéressants (le Beuvron pour la truite fario et le saumon atlantique) ▪ Adopter une gestion patrimoniale des cours d’eau ▪ Assurer l’alimentation en eau potable des populations ▪ Assurer la qualité de l’eau brute URBA ◼ G. DENIAU ◼ DM’EAU

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION ▪ Maitriser les besoins en eau

Enjeux vis-à-vis du SDAGE et du SAGE Pour être compatible avec le SDAGE te les SAGE, le projet communal doit : ▪ Identifier et protéger les cours d’eau ▪ Identifier et protéger les zones humides ▪ Identifier et protéger le maillage bocager ▪ Connaître l’état des réseaux d’assainissement et leur capacité de traitement en adéquation avec les prévisions démographiques, pour préserver la qualité des eaux et des milieux. ▪ Maitriser la gestion des eaux pluviales ▪ Maitriser les besoins en eau potable

Enjeux vis-à-vis des eaux superficielles et souterraines ▪ Préserver et restaurer la qualité des eaux superficielles et des eaux souterraines ▪ Réduire les ruissellements d’eaux pluviales et les apports de polluants dans les cours d’eau ▪ Protéger les rives des cours d’eau vis-à-vis des constructions ▪ Etre compatible avec les orientations fondamentales de qualité et de quantité des eaux définies par le SDAGE Loire Bretagne 2016-2021 et les SAGE notamment les éléments suivants : ➢ Assurer la continuité longitudinale des cours d’eau ➢ Préserver la biodiversité aquatique ➢ Favoriser l’implantation et la protection des haies et des talus pour diminuer les transferts des polluants vers les cours d’eau. ➢ Lutter contre les pollutions diffuses (réduire voire supprimer l’usage des pesticides, mise en place de bandes enherbées le long des cours d’eau)

1.3- Le contexte biologique et écologique

1.3.1- La trame verte et bleue : a) La notion de trame verte et bleue (TVB) et sa déclinaison réglementaire La notion de trame verte et bleue (TVB) a été instaurée dans le cadre du 1er Grenelle de l’Environnement comme l’outil de préservation de biodiversité. Son instauration fait suite au constat récurrent d’une perte de la biodiversité liée à la fragmentation des habitats. Elle constitue le moyen d’identifier, de préserver et éventuellement de développer certaines composantes « naturelles » d’un territoire donné. Selon l’article R. 371-16 du Code de l’Environnement, la TVB est un réseau de continuités écologiques identifiées par les SRCE et d’autres documents, parmi lesquels les documents d’urbanisme.

La TVB se décline à 3 niveaux d’échelles emboîtées : ▪ A l’échelle nationale, elle se traduit par des grandes orientations pour la préservation et la restauration des continuités écologiques émises par le Comité opérationnel « Trame Verte et Bleue » du Grenelle. ▪ A l’échelle régionale, des Schémas Régionaux de Cohérence Ecologique (SRCE) doivent être mis en place. Ces derniers doivent prendre en compte les orientations nationales. ▪ Aux échelles intercommunales ou communales, les SRCE sont pris en compte à travers les documents d’urbanisme.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION Ainsi, La TVB est identifiée par le SRCE à l'échelle régionale, mais également à l'échelle locale par les documents d’urbanisme : Si le plan local d’urbanisme est le document légitime pour identifier la trame verte et bleue à l'échelle du territoire, dans le cadre des cartes communales, il est possible de constituer un dossier complémentaire soumis à enquête publique. Il constitue un levier d’action important et correspond à l’échelle la plus pertinente pour la mise en œuvre des objectifs, par les outils du droit du sol. Concomitamment, le projet d’aménagement communal doit prendre en compte les enjeux régionaux des continuités écologiques i identifiés à l'échelle régionale (SRCE des Pays de la Loire) en les déclinant à l'échelle locale avec ses propres outils. A noter que le SRCE est un cadre, une référence nécessaire (obligation de prise en compte), mais pas suffisant. L’échelle n’étant pas la même, un exercice de déclinaison locale doit être fait pour déterminer les zones de biodiversité et les continuités écologiques locales.

b) La composition de la trame verte et bleue De manière générale, la trame verte et bleue s’articule autour de trois grandes notions : ▪ Les sources de biodiversité, constituées des espaces naturels patrimoniaux connus ou méconnus du territoire (zones Natura 2000, ZNIEFF, arrêtés de Biotopes, grands massifs forestiers, grands plans d’eau, vallons humides…)

▪ Les connexions écologiques, permettant la liaison entre les zones sources de biodiversité. Elles assurent ainsi la perméabilité biologique d’un territoire, c'est-à-dire sa capacité à permettre le déplacement d’un grand nombre d’espèces de la faune et de la flore. Leur rôle dans le maintien de la biodiversité est donc tout aussi important que les zones sources de biodiversité.

▪ Les obstacles à la continuité écologique, limitant les déplacements des espèces et fragmentant l’espace. Ces éléments peuvent être des axes routiers, des obstacles aquatiques sur les cours d’eau… L’objectif majeur est l’identification des grandes composantes du territoire qui permettent le maintien de la biodiversité. Ainsi, les divers éléments, présentés sur le schéma ci-dessus, doivent être identifiés et préservés afin de renforcer les continuités écologiques sur le territoire.

Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) de Bretagne : Le SRCE Bretagne a été adopté le 2 novembre 2015. Il est élaboré conjointement par l’Etat et la Région dans une démarche participative, et soumis à enquête publique.

Qu’est-ce que le SRCE ? « À l’échelle régionale, la mise en œuvre de la trame verte et bleue se concrétise par l’élaboration du schéma régional de cohérence écologique (SRCE), copiloté par l’État et la Région. Le SRCE n’est pas une « couche » supplémentaire dans la réglementation existante. Il ne crée pas (et ne peut pas créer) de nouvelles réglementations. Il s’agit d’un outil d’alerte et de cadrage pour aider les acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la trame verte et bleue à l’échelle locale, notamment les collectivités. URBA ◼ G. DENIAU ◼ DM’EAU

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION Le SRCE de Bretagne vise tout particulièrement à initier une appropriation la plus large possible de cette nouvelle notion qu’est la trame verte et bleue et à assurer la cohérence avec les dispositifs existants. » « [Les] deux cartes de la trame verte et bleue régionale établies au 1:100 000 […] sont [celles] qui servent de référence pour la prise en compte du SRCE. » Source : SRCE Bretagne ➔Le SRCE doit être traduit à l’échelle locale par une analyse détaillée des composantes de la trame verte et bleue, dans le cadre des documents d’urbanisme. Les éléments identifiés dans le cadre du SRCE doivent faire l’objet d’une précision et d’une prise en compte dans les éléments pièces constitutives des documents régissant l’occupation des sols, sous réserve de cohérence écologique locale.

c) Le contexte régional : le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) de Bretagne Le SRCE identifie les continuités écologiques (réservoirs et corridors) à l’échelle régionale et les cartographies à l'échelle du 1/100 000ème. Il apporte ainsi à l’ensemble des documents de planification d’échelle infra (SCoT, PLU, PLUi, carte communale) un cadre cohérent et homogène pour prendre en compte et définir la Trame verte et bleue à une échelle plus fine. Sur la carte du SRCE de Bretagne, la densité de la trame bocagère du territoire communal a permis un classement en zone de réservoir régional de biodiversité (vert foncé).

SRCE Bretagne – carte des grands réservoirs de biodiversité et des corridors - secteur Nord-Est de l’Ille-et-Vilaine.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 1.3.2- Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) du Pays de Fougères Le SCoT du Pays de Fougères a été approuvé le 8 mars 2010, et s’impose à la carte communale. Une révision du SCoT est engagée par délibération en date du 15 décembre 2014. Elle devrait être approuvée courant 2019. Le PADD du SCOT, actuellement en vigueur, comporte 4 grands chapitres, dont le dernier : « Un environnement à préserver et valoriser pour en faire un véritable point d’appui au projet de développement durable ». Ce chapitre compte plusieurs orientations dont celui de « protéger et valoriser les espaces naturels remarquables ». Deux priorités se dégagent : ▪ Veiller à développer une gestion harmonieuse et partagée des espaces naturels, protégés ou pas, en définissant les conditions d’accessibilité, la juxtaposition des usages, les modalités d’entretien et les mesures de protection. ▪ Veiller à l’équilibre de la forêt et mettre au point les modalités d’entretien et de gestion durable garantissant sa diversité biologique, sa productivité et sa capacité de régénération. Ainsi la promotion de la filière bois-énergie pourra accompagner les efforts pour valoriser la ressource forestière. Sur Le Loroux, aucune zone de protection ou d’inventaire n’est identifiée par le SCOT.

Carte des espaces naturels remarquables et mesures de protection - SCOT

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION

Carte des espaces naturels et les projets de développement économique - SCOT Les vallées sont identifiées par le SCOT comme étant un corridor écologique et le bocage « destructuré ».

d) La trame verte et bleue communale : La trame verte et bleue communale intègre : Les zones humides : La loi sur l’eau de 1992 définit les zones humides comme « des terrains exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre, de façon permanente ou temporaire. La végétation, quand elle existe, est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ». Le terme « zone humide » recouvre donc des milieux très divers : les tourbières, les marais, les étangs, les prairies humides…Ce sont donc des milieux constituant une transition entre la terre et l’eau. Les zones humides sont caractérisées selon des critères de végétation (référentiel européen CORINE Biotope) et d’hydromorphie des sols (caractérisation pédologique GEPPA). On estime que les deux tiers des zones humides ont disparu en France au cours des 50 dernières années. Il est donc urgent d’enrayer la dégradation de ces milieux afin de conserver leurs différentes fonctions. Les zones humides sur Le Loroux : Les zones humides présentées proviennent des bases de données du SAGE Sélune. Les zones humides sont nombreuses sur la commune de Le Loroux. Les inventaires mettent en évidence la présence importante de zones humides le long des cours d’eau.

Les boisements et le bocage Les boisements, de tailles variables, présentent un intérêt non négligeable pour la biodiversité, en abritant ou en permettant les déplacements de nombreuses espèces. Ils forment des réservoirs de biodiversité, tandis que les linéaires de haies constituent des continuités écologiques nécessaires en créant des liens entre les espaces naturels majeurs du territoire. Les boisements et les haies bocagères, de tailles variables, présentent donc un intérêt non négligeable pour la biodiversité, en abritant ou en permettant les déplacements de nombreuses espèces (mammifères, avifaune, insectes, amphibiens, reptiles…). Le maintien des milieux boisés et des entités bocagères est une garantie de la richesse des espaces naturels de la commune.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION « Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, plus de 40 000 km de haies ont été détruits en Bretagne (remembrement). Aujourd’hui, la qualité de l’eau qui se dégrade, les phénomènes d’inondations et de sécheresses plus fréquents, l’érosion des sols agricoles, la perte de la biodiversité… rappellent à tout le monde que toutes ces haies rendaient service à la collectivité. Cette prise de conscience aboutit depuis quelque temps à des programmes de replantation de haies. Cependant, on est très loin de compenser ce qui a disparu. Et les haies tombent toujours… Il est aujourd’hui urgent de replanter de manière cohérente et efficace, de préserver et régénérer les haies anciennes, et de privilégier les talus plantés ». Source : Eaux et Rivières de Bretagne La préservation des linéaires boisés participe : ▪ Au maintien de la biodiversité (facilite les déplacements, reproduction et habitats) ▪ Au maintien de la structure des sols (ralentissement de l’écoulement des eaux de pluie, dénivellations, etc.). ▪ À la protection des bâtiments d’élevage et des cultures contre les tempêtes en limitant les dégâts sur les cultures (La haie réduit la vitesse du vent de 30 à 50 % sur une distance de 15 fois sa hauteur).

Les boisements et le bocage sur Le Loroux : Les haies bocagères et les bois présentés sur la carte suivante proviennent des bases de données du SAGE Sélune. Les boisements sont très peu nombreux sur la commune et de faible surface. Le Loroux se caractérise également par un maillage bocager « destructuré » mais encore dense en comparaison des communes voisines, d’où l’importance d’assurer sa préservation.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION La carte de la trame verte et bleue communale :

Enjeux vis-à-vis de la trame bleue:  Identifier et protéger les cours d’eau et leurs rives  Inventorier, délimiter les zones humides sur l’ensemble du territoire et vérifier l’absence de zones humides sur les futures zones à urbaniser: Cartographie des inventaires (Rapport de présentation) et repérage spécifique par une trame (plan de zonage)  Identifier les haies et la préservation de la trame.  Arriver à trouver des connexions avec les communes de Fleurigné et de Pontmain.

➔Pour assurer sa préservation, ce patrimoine fera l’objet d’un dossier complémentaire joint à la carte communale. Ainsi, toute intervention sur ces éléments sera soumise à déclaration préalable de travaux (R.421-23 du CU).

Extrait de l’article R.421-23 du code de l’urbanisme i) Les travaux autres que ceux exécutés sur des constructions existantes ayant pour effet, lorsqu'ils ont lieu sur un territoire non couvert par un plan local d'urbanisme ou par un document d'urbanisme en tenant lieu, de modifier ou de supprimer un élément identifié comme présentant un intérêt patrimonial, paysager ou écologique, en application de l'article L.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 111-22, par une délibération du conseil municipal, prise après l'accomplissement de l'enquête publique prévue à ce même article ;

1.3.3- Les périmètres de protection et d’inventaire du patrimoine naturel La protection de la nature porte depuis la loi du 10 juillet 1976, sur la protection des espèces de la faune et de la flore et s’est ensuite étendue à la conservation de la diversité biologique. En France, le réseau d'espaces préservés, en faveur de la biodiversité, est complexe mais permet de mettre à "l'abri" et d'agir sur des milliers d'hectares de terrains reconnus de grand intérêt pour la préservation des milieux, de la faune et de la flore. Depuis les mesures réglementaires jusqu'à la constitution d'un réseau privé d'espaces naturels en passant par la déclinaison des politiques européennes, nationales, régionales ou départementales, les moyens d'agir sont nombreux et complémentaires. Ces espaces sont voués à la protection de la nature mais aussi, bien souvent, à sa découverte.

Ainsi, plusieurs outils réglementaires spécifiques de protection de la flore et de la faune ont été mis en place. Les différents statuts de protection des espaces peuvent être dissociés en trois grandes catégories :

▪ La protection par voie contractuelle ou conventionnelle - Natura 2000, - Zones humides RAMSAR, - Parc Naturel Régional ▪ La protection réglementaire - Réserve Naturelle Nationale, - Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope, - Réserve biologique, - Sites Classés, - Sites Inscrits, - Réserves de chasse et de faune sauvage, - Réserves de pêche ▪ La protection par la maîtrise foncière - Sites du Conservatoire du Littoral, - Sites du Conservatoire d’Espaces Naturels, - Espaces Naturels Sensibles (ENS)

Outres les zones de protection, des zones d’inventaires ont également été élaborées et constituent des outils de connaissance de la diversité d’habitats et d’espèces. Ces périmètres d’inventaire n’ont pas de valeur juridique directe mais incitent les porteurs de projets à une meilleure prise en compte du patrimoine naturel. L’ensemble de ces sites sont reconnus pour leur intérêt en matière de biodiversité. Les principales sont présentées ci-après.

a) Natura 2000

Le réseau Natura 2000 s’inscrit au cœur de la politique de conservation de la nature de l’Union européenne et est un élément clé de l’objectif visant à enrayer l’érosion de la biodiversité. La réglementation européenne repose essentiellement sur le Réseau Natura 2000 qui regroupe la Directive Oiseaux (du 2 avril 1979) et la Directive Habitats-Faune-Flore (du 21 mai 1992), transposées en droit français. Leur but est de préserver, maintenir ou rétablir, dans un état de conservation favorable, des habitats naturels et des espèces de faune et de flore sauvages d'intérêt communautaire.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION ▪ La Directive « Oiseaux » (CE 79/409) désigne un certain nombre d’espèces d’oiseaux dont la conservation est jugée prioritaire au plan européen. Au niveau français, l’inventaire des Zones d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) sert de base à la délimitation de sites appelés Zones de Protection Spéciale (ZPS) à l’intérieur desquels sont contenues les unités fonctionnelles écologiques nécessaires au développement harmonieux de leurs populations : les « habitats d’espèces ». Ces habitats permettent d'assurer la survie et la reproduction des oiseaux sauvages menacés de disparition, vulnérables à certaines modifications de leurs habitats ou considérés comme rares.

▪ La Directive « Habitats » (CE 92/43) concerne le reste de la faune et de la flore. Elle repose sur une prise en compte non seulement d’espèces mais également de milieux naturels (les « habitats naturels », les éléments de paysage qui, de par leur structure linéaire et continue ou leur rôle de relais, sont essentiels à la migration, à la distribution géographique et à l'échange génétique d'espèces sauvages.), dont une liste figure en annexe I de la Directive. Suite à la proposition de Site d’Importance Communautaire (pSIC) transmise par la France à l’U.E., elle conduit à l’établissement des Sites d’Importance Communautaire (SIC) qui permettent la désignation de Zones Spéciales de Conservation (ZSC). C’est seulement par arrêté ministériel que ce SIC devient ZSC, lorsque le Document d’Objectifs (DOCOB), équivalent du plan de gestion pour un site Natura 2000) est terminé et approuvé.

Aucun site Natura 2000 n’est présent sur le territoire communal : Les zones Natura 2000 les plus proches sont : ▪ La directive oiseaux « Baie du Mont Saint-Michel » - FR2510048 à environ 32 km au Nord- Ouest de la commune : ▪ La directive habitat « Complexe forestier -Liffré- Chevré-Etang de la Landes d’Ouée » - FR5300025 à environ 31 km au Sud-ouest de la commune.

b) Zone humide Ramsar

Un site Ramsar est une zone humide d’importance internationale, c’est donc un vaste espace d’importance et de qualité exceptionnelles en matière de biodiversité. La convention de Ramsar (Iran) sur les zones humides est un traité international entré en vigueur en 1975 dans le but de protéger les zones humides d’importance internationale. La France compte aujourd’hui 43 sites RAMSAR couvrant 3,5 millions d’hectares. « La désignation de sites au titre de la Convention de Ramsar constitue un label

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION international qui récompense et valorise les actions de gestion durable des ces zones et encourage ceux qui les mettent en œuvre. » Source : ministère de l’écologie.

La commune ne possède aucune zone humide Ramsar.

c) Parc Naturel Régional (PNR)

Un Parc Naturel Régional est un label attribué par l’Etat pour 12 ans à un ensemble de communes souhaitant protéger et mettre en valeur un patrimoine naturel, paysager, historique ou culturel. Il ne s’agit pas d’une protection stricte mais de la mise en place d’une charte permettant un développement local respectueux des enjeux naturels et paysagers. Un PNR est un site d’importance régionale, c’est également un vaste espace, cependant les protections strictes ne s’appliquent que sur quelques lieux particuliers dans le PNR. Les activités humaines locales sont également impliquées à part entière dans le projet, l’objectif étant une conciliation pertinente des enjeux anthropiques et de biodiversité. Tous ces aspects sont détaillés dans la charte propre à chaque PNR.

La commune ne fait partie d’aucun Parc naturel régional.

d) Réserve Naturelle Nationale

Une réserve naturelle nationale est un outil de protection à long terme d‘espaces, d’espèces et d’objets géologiques rares ou caractéristiques, ainsi que de milieux naturels fonctionnels et représentatifs de la diversité biologique en France. Les sites sont gérés par un organisme local en concertation avec les acteurs du territoire. Ils sont soustraits à toute intervention artificielle susceptible de les dégrader mais peuvent faire l’objet de mesures de réhabilitation écologique ou de gestion en fonction des objectifs de conservation.

La commune ne fait partie d’aucune réserve naturelle nationale.

e) Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope

Un APB est un arrêté pris par un préfet pour protéger un habitat abritant une espèce sauvage protégée, il permet d’interdire des activités pouvant menacer l’espèce visée. Un APB s’applique à un site de taille modeste et entraîne une protection stricte et ciblée sur quelques espèces protégées, voire une seule. Les modalités d’applications sont une simple somme d’interdictions ainsi que la désignation d’un gestionnaire du site (une association telle que Bretagne Vivante, par exemple).

Aucun arrêté de protection de biotope n’a été pris sur la commune.

f) Sites naturels classés et inscrits

Depuis la mise en place de la première loi de 1906 relative à la protection des monuments naturels et des sites, complétée et confortée par la loi du 2 mai 1930, la politique des sites a connu des évolutions significatives, notamment grâce à la création d’une administration dédiée, en 1970. Ainsi, on est passé progressivement, au fil des décennies, du classement de sites ponctuels à celui de grands ensembles paysagers, et d’une politique de conservation pure à une gestion dynamique des sites ▪ Les sites classés sont des lieux dont le caractère exceptionnel justifie une protection de niveau national : éléments remarquables, lieux dont on souhaite conserver les vestiges ou la mémoire pour les événements qui s’y sont déroulés…

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION ▪ L’inscription est une reconnaissance de la qualité d’un site justifiant une surveillance de son évolution, sous forme d’une consultation de l’Architecte des Bâtiments de France sur les travaux qui y sont entrepris. Ces sites sont grevés de servitudes d’utilité publique et devront figurer en annexes du PLU.

La commune ne comporte aucun site classé ou inscrit.

g) Espaces Naturels Sensibles (ENS)

Les Espaces Naturels Sensibles constituent le cœur de l’action environnementale des Conseils Départementaux. Il s’agit d’espaces naturels présentant une richesse écologique menacée et qui nécessitent une protection effective. Le Conseil Départemental dispose de deux méthodes d’application : ▪ soit par acquisition foncière, ▪ soit par signature d’une convention avec le propriétaire sur site. Bien que ces espaces soient réglementés, l’ouverture au public fait partie des objectifs des ENS.

Aucun ENS ne se trouve sur Le Loroux.

h) ZNIEFF

L’inventaire des ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) est un inventaire national établi à l’initiative et sous le contrôle du Ministère en charge de l’Environnement. Il est mis en œuvre dans chaque région par les Directions Régionales de l’Environnement. On distingue deux types de ZNIEFF : ▪ les ZNIEFF de type I, d’une superficie généralement limitée, sont définies par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional ▪ les ZNIEFF de type II sont des grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes. Les zones de type II peuvent inclure une ou plusieurs zones de type I. Le Loroux n’en est pas doté. La ZNIEFF la plus proche du territoire communal est la ZNIEFF de type II de la Forêt de Fougères, située à 4 km à « vol d’oiseau » des limites de l’agglomération.

1.3.4- Les espèces invasives a) Qu’est qu’une plante invasive Les plantes dites invasives dans un territoire donné sont toutes des plantes non indigènes à ce territoire. C’est donc une espèce exotique, importée généralement pour sa valeur ornementale, parfois patrimoniale (P.ex. Au XIXe siècle, les palmiers plantés par les capitaines au long cours qui avaient franchi le Cap Horn) ou son intérêt économique qui, par sa prolifération, transforme et dégrade les milieux naturels de manière plus ou moins irréversible. Les principales caractéristiques des plantes invasives : ▪ Elles ont un développement rapide et sont très compétitives ▪ Elles n’ont pas de parasites ou de consommateurs connus dans les régions infestées ▪ Elles colonisent préférentiellement les milieux perturbés (invasion rapide des milieux artificialisés, dégradés ou appauvris en espèces).

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION A l’inverse, une plante indigène (ou autochtone) est une plante qui a colonisé le territoire considéré par des moyens naturels, ou bien à la faveur de facteurs anthropiques, mais dont la présence est, dans tous les cas, attestée avant 1500 ans apr. J.-C.

b) Pourquoi lutter contre les espèces invasives Selon l’Union mondiale pour la nature (UICN), les espèces exotiques végétales ou animales envahissantes, c’est à dire celles qui sont implantées involontairement ou pas dans une région qui leur est étrangère, représentent la troisième cause de perte de la biodiversité dans le monde. Mais les espèces invasives représentent également des risques pour la santé humaine et ont même un impact sur l’économie. L'invasion d'un terrain par une seule plante exotique le rend favorable au développement d'autres espèces invasives, qui peuvent changer radicalement l'écosystème. Un écosystème est nécessairement affecté par l'introduction d'une espèce invasive, végétale ou animale. Toutefois on ne sait comment ces invasions impactent les milieux naturels sur le long terme. Un végétal peut- il vaincre l’invasion ? Par ailleurs, si l'espèce invasive vient à disparaître, le végétal indigène peut-il regagner son territoire ?

c) La prise en compte de la problématique des espèces invasives Afin d’éviter la prolifération des espèces invasives et pour être compatible avec les documents supra communaux (SDAGE, SAGE et SCOT), le document d’urbanisme se doit d’intégrer dans son projet la problématique des espèces invasives. Le Conservatoire botanique national de Brest a inventorié une liste des plantes vasculaires invasives de Bretagne qui se développent au détriment de la biodiversité de par leur capacité à coloniser les milieux. Cette liste qui regroupe 102 taxons exogènes, est annexée à la carte communale et permet de porter à la connaissance les espèces végétales interdites par le règlement du PLU (ou par l’intermédiaire les règlements des lotissements et les cahiers des charges des ZAC) pour la réalisation des espaces verts et jardins. Parmi ces espèces invasives listées, on peut citer la Jussie, le séneçon en arbre, l’herbe de la pampa, le laurier palme, la renouée du Japon ou encore le Rhododendron des parcs.

1.4- Les risques majeurs

Le "risque" est la rencontre d'un phénomène aléatoire ou "aléa" et d'un enjeu. On appelle aléa la possibilité d’apparition d’un phénomène ou évènement. Les enjeux, ce sont les personnes, les biens, susceptibles d’être affectés par les conséquences de cet évènement ou de ce phénomène. Ces conséquences se mesurent en termes de vulnérabilité. Un risque majeur se caractérise par une probabilité extrêmement faible et des conséquences extrêmement graves car : ▪ Il met en jeu un grand nombre de personnes, ▪ Il occasionne des dommages importants, ▪ Il dépasse les capacités de réaction de la société.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION

Les différents types de risques majeurs auxquels la population peut être exposée, sont regroupés en 4 grandes familles : ▪ Les risques naturels résultent de l’incidence d’un phénomène naturel, non provoqué par l’action de l’homme, sur les personnes pouvant subir un préjudice et sur les biens et activités pouvant subir des dommages » : inondation, mouvement de terrain, séisme, tempête, feux de forêts... ▪ Les risques technologiques : d'origine anthropique, ils regroupent les risques industriels, nucléaire, rupture de barrage, de transports de matières dangereuses, etc. ▪ Le risque minier ▪ Les risques majeurs particuliers : le risque de rupture de digue, le risque Radon

Afin d’assurer l’information de la population sur ces risques, l’Etat a produit un Dossier Départemental sur les Risques Majeurs (DDRM) de l’Ille-et-Vilaine consultable sur le site Internet de la préfecture. Ce DDRM a été approuvé en juin 2015.

La commune de Le Loroux est concernée par plusieurs risques : Le risque sismique :

Le code de l'urbanisme impose la prise en compte des risques sismiques dans les documents d'urbanisme. Comme sur l’ensemble des communes du département, Le Loroux est classée en zone de sismicité faible (zone 2).

Extrait du DDRM 35 « Dans les zones de sismicité 2,3, 4 et 5 des mesures préventives, notamment des règles de construction, d’aménagement et d’exploitation parasismiques sont appliquées aux bâtiments, aux équipements et aux installations de la classe dite « à risque normal », énumérés à l’article R 563-3 du code de l’environnement. »

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION

Risques d’inondations lié aux remontées de nappes :

Le risque d’inondation par remontée de nappes est faible sur le bourg. En revanche, les lieux-dits de la Couvrie et de la Berterie sont identifiés en sensibilité forte.

Risques de tempête : Comme précisé au paragraphe relatif au climat, la commune est soumise à des vents d’Ouest d’une moyenne annuelle de 25 km./h. La commune est de plus soumise au risque de tempête.

Les risques de retrait et gonflement d’argile : La carte du BRGM met en évidence que la commune est soumise à un aléa nul à faible pour le risque de retrait-gonflement des argiles.

Le risque Radon : On entend par risque radon, le risque de contamination au radon. Ce gaz radioactif d’origine naturelle représente plus du tiers de l’exposition moyenne de la population française aux rayonnements ionisants. Il est présent partout à la surface de la planète à des concentrations variables selon les régions. Le potentiel radon à Le Loroux est de niveau 2 à 3 (eq uranium en gramme/tonnes) : Le risque est faible mais des actions préventives contre le risque d'exposition au radon, peuvent être menées

Source : www.georisques.gouv.fr

➔ La commune n’est concernée par aucun Plan de Prévention des Risques d’inondation (PPRI) ni aucun Plan de Prévention des Risques technologiques prescrit ou approuvé.

Toutefois, la mise en œuvre de la carte communale doit avoir pour objectif de préserver les biens et les personnes de ces risques qui globalement présentent peu de conséquence pour la commune.

Les enjeux écologiques du territoire de Le Loroux sont : ▪ La prise en compte des zones sources de biodiversité ➢ Pérenniser et améliorer l’état écologique des zones sources de biodiversité (ZSB), principalement les ruisseaux et améliorer la densité de la trame de haie bocagère, en

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION particulier sur les secteurs du Bourboulier à la Petite Chantillerie, en, limite sud et dans les secteurs de la Thébaudière au Lorissais en limite Nord-Est du territoire communal. ▪ Le maintien et l’amélioration des continuités écologiques ➢ Maintenir le linéaire de haies à l’hectare sans figer le bocage (ne pas interdire toute intervention sur les haies) : Cartographier de façon précise les haies du territoire pour appliquer aux plus importantes d’entre elles une protection « souple » (loi dite « Paysage ») : l’objectif est ici de favoriser la continuité écologique terrestre entre les boisements communaux et de plus grandes entités telles que les cours d’eau. ➢ Conserver et améliorer la qualité de l’eau par la préservation de la morphologie des cours d’eau et la fonctionnalité des zones humides : Préserver les cours d’eau et les zones humides attenantes par un zonage approprié. Un travail à faire sur les discontinuités écologiques, en particulier au niveau de l’agglomération

1.5- Les nuisances et les pollutions

1.5.1- La pollution atmosphérique a) Le réseau Air Breizh

La surveillance de la qualité de l’air et l'information de la population est confiée dans chaque région, à des organismes agréés.

Carte des sites de mesure de la qualité de l’air en Bretagne au 31 décembre 2015 - Source : Air Breizh➔

Air Breizh est l’organisme de surveillance, d’étude et d’information sur la qualité de l’air en Bretagne. Agréé par le Ministère en charge de l'Ecologie, il est membre de la Fédération Atmo France qui regroupe l’ensemble des associations en Métropole et dans les DOM-TOM. Air Breizh dispose de 17 stations de mesure réparties dans les principales villes bretonnes et d’un parc d’une quarantaine d’analyseurs automatiques et 4 préleveurs en site fixe.

b) La qualité de l’air sur Le Loroux La commune ne bénéficie pas d’une station de mesure de la qualité de l’air sur son territoire. La station la plus proche se trouve à Fougères (Station "DSTE").

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION Il s’agit d’une station « urbaine de fond » qui mesure les taux de monoxyde d’azote, de dioxyde d’azote et d’ozone. Elle est représentative de l’air respiré par la majorité des habitants de l’agglomération de Fougères. Les données sont donc à relativiser par rapport au contexte sur Le Loroux. Sur la commune de Le Loroux, la pollution de l’air est générée par deux principaux facteurs que sont le trafic routier et le secteur résidentiel et tertiaire, du fait du chauffage. Les émissions à l’atmosphère concernent principalement les émissions liées au trafic (NOx, CO, CO2, particules,…). Ainsi, les principales sources d’émissions polluantes sur le secteur sont d’origine automobile et correspondent principalement aux trafics importants sur l’A84, mais aussi sur la D102 et la D798. Les polluants primaires d’origine automobile, émis sont essentiellement le monoxyde de carbone (CO), le dioxyde de carbone (CO2, gaz à effet de serre), le dioxyde de soufre (SO2), les oxydes d’azote (NO2, NOx), les poussières, et les composés organiques volatils (COV). Les autres sources de pollution atmosphérique sont liées d’une part au chauffage domestique, source d’émission de CO2 et de SO2 et d’autre part aux activités agricoles qui génèrent des particules fines (PM10) et de l’ammoniac (NH3). D’une manière générale, la qualité de l’air sur Le Loroux est globalement bonne. Toutefois, malgré une exposition favorable aux vents d’ouest et l’absence de sites industriels fortement émetteurs de polluants, le territoire ne bénéficie pas d’un air exempt de toute pollution ou d’un air plus sain que dans des territoires analogues. Il arrive que quelques épisodes de pollution concernent le territoire. Les épisodes de pollution sont souvent liés à l'augmentation des PM10, les particules en suspension, notamment à la sortie de l’hiver à la formation d’ozone lors des périodes plus ensoleillées. Cette pollution est liée à la fois à certaines émissions dans l'air (trafic routier, chauffage et parfois l'agriculture) et aux conditions météorologiques qui ne favorisent pas la dispersion des polluants (par exemple conditions anticycloniques et températures basses). Même si le Carte communale n’a pas vocation à régler directement les problématiques de pollutions atmosphériques, l’augmentation des principales sources d’émissions existantes à savoir, les constructions résidentielles et tertiaires et le trafic routier devront être prises en compte et maitrisées dans le cadre de la mise en œuvre de la carte communale. Enfin, au niveau régional, le Schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie a été mis en place afin de proposer des orientations ou des mesures favorables à la qualité de l’air.

c) Les allergies respiratoires Plus de 20% de la population française souffre d´allergie respiratoire. De nombreux facteurs peuvent être à l´origine de ces manifestations. Pour information, la Bretagne est l’une des régions de France qui compte le plus grand nombre de personnes asthmatiques. Le centre de la Bretagne et le Finistère sont les zones les plus touchées, alors qu’à l’opposé, l’est de la région paraît moins concerné.

Enjeux vis-à-vis de la qualité de l’air ▪ Encourager l’utilisation des énergies renouvelables afin de réduire les émissions de polluants atmosphériques ▪ Promouvoir les moyens de chauffage les moins polluants et les bâtiments économes en énergie (habitat et tertiaire) pour réduire les consommations d’énergies et limiter les émissions en gaz à effet de serre ▪ Encourager les déplacements doux (vélos, piétons) pour les petits trajets, ou encore le covoiturage pour limiter les rejets polluants liés à la circulation des engins à moteur thermique.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 1.5.2- Les nuisances sonores : La commune de Le Loroux est située à bonne distance des axes routiers et activités économiques émettrices de nuisances sonores. Toutefois, il est relevé une nuisance sonore importante, non identifiée au porté-à- connaissance de l’Etat, relative aux entrainements de l’Armée de l’air.

1.6.1- Les sites et sols pollués La dégradation de la qualité des sols est généralement liée aux activités industrielles, parfois commerciales, qui ont pu être développées. Celle‐ci peut avoir des incidences de plusieurs natures : ▪ la dégradation de la qualité des sols et des eaux souterraines peut engendrer des contraintes pour les constructions envisagées, contraintes se traduisant toujours par des coûts supplémentaires liés à l’adoption de mesures compensatoires, ▪ la charge polluante éventuellement contenue est susceptible d’engendrer un risque sanitaire via la migration des polluants le long de voies de transfert (eaux souterraines, eaux superficielles, ...).

La circulaire du 8 février 2007 relative à l'implantation sur des sols pollués d'établissements accueillant des populations sensibles précise (l'annexe 3 « mesures de gestion de site », paragraphe « mise en place de servitudes, précautions d'usage ») que : « dans certains cas, il peut être nécessaire d'instaurer des servitudes d'utilité publique ou des dispositions équivalentes sur les sites réaménagés en vue d'accueillir des populations sensibles, non seulement pour conserver la mémoire des pollutions résiduelles dans les documents d'urbanisme, mais aussi pour que les gestionnaires, propriétaires et utilisateurs de ces établissements intègrent pleinement cette donnée environnementale en tant que donnée d'exploitation à part entière. Ces servitudes permettent également d'assurer la pérennité des mesures de gestion mises en œuvre sur le site réhabilité, lorsque les précautions d'usage sont nécessaires ». De plus, la loi du 12 juillet 2010 dite du Grenelle II a créé au sein du code de l’environnement deux nouveaux articles L 125-6 et L 125-7 relatifs à l’information des tiers sur d’éventuelles pollutions des sols, leur prise en compte dans les documents d’urbanisme et l’information des acquéreurs et des locataires.

Deux bases de données distinctes peuvent être utilisées pour appréhender la qualité des sols du territoire : ▪ La base de données des sites et sols potentiellement pollués (BASOL) appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif ▪ La base des anciens sites industriels et activités de services (BASIAS) susceptibles d’avoir généré une pollution.

La première regroupe des sites pour lesquels une pollution des sols ou des eaux est suspectée ou prouvée, alors que la deuxième rassemble des informations relatives aux activités d’une région, sans présomption de pollution. Aucun site BASOL ne se trouve sur le territoire communal. La base de données BASIAS indique la présence de 3 sites dont un en activité pouvant éventuellement être sources de pollution des sols liée à la nature de son activité (sites industriels de services). Ils sont situés à Mont Romain, en limite Sud-est du cœur de bourg et au lieu-dit La Croix des Vaux.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 1.6- Les caractéristiques identitaires de la commune de Le Loroux

1.6.1- L’analyse paysagère : « Le paysage est la partie de territoire apparaissant dans le champ visuel » La loi relative à la protection et à la mise en valeur des paysages (du 8/01/1993) a pour objet de réaffirmer la nécessité de rechercher un équilibre entre urbanisation et protection de l’environnement. L’objectif est d’inviter les collectivités locales à identifier les différentes composantes du paysage (naturel, rural, urbain), à les hiérarchiser et à en protéger efficacement les éléments majeurs.

Composantes des paysages

Comme vu précédemment, la topographie de la commune est fortement marquée avec une déclivité du Sud vers le Nord. L’hydrographie également, est une composante essentielle des paysages. Les vallées sont clairement marquées et identifiables.

Le bocage présente une trame irrégulière, parfois relativement dense, dans les vallées là où la pente est plus marquée, parfois beaucoup plus lâche lorsque les terrains sont plus plats et propices aux labours.

Le bâti dans l’espace rural est organisé en nombreux écarts plus ou moins importants liés le plus souvent à l’activité agricole.

Le long de la Départementale 806, le bâti a récemment commencé à s’affranchir de cette organisation traditionnelle avec le développement d’une extension d’urbanisation au Sud-Ouest du bourg et de l’urbanisation linéaire au-niveau du pont Neuf. Les entités paysagères

A partir de ces différentes composantes, on peut identifier 4 entités paysagères principales auxquelles s’ajoutent les secteurs urbanisés et le relief marqué du Petit Bois et de la Ballue.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION

Les éléments marquants

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION

Le bourg dans les vues lointaines

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION Les franges et entrées de ville

Les enjeux

 Veillez à la qualité de l’aspect extérieur des bâtiments (agricoles ou d’activités)  Veillez à la qualité des limites espace public / espace privé

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION  Améliorer le paysage de l’entrée de ville Ouest sur la D806 (travail sur les franges)  Préserver / améliorer la qualité de la trame bocagère  Limiter la fermeture des vallées  Limiter les plantations de conifères en espace rural

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 1.7- Le patrimoine

1.7.1- Le patrimoine bâti de Le Loroux Le patrimoine bâti protégé :

Le Loroux est concernée par trois zones de présomption de prescriptions archéologiques (dernière mise à jour 7 février 2017) sur trois secteurs distants et datant de périodes variées.

Dans ces zones, selon l’arrêté Prefectoral n°ZPPA-2016-0131, toutes les demandes et déclarations listées ci- dessous doivent être transmises au préfet de la région Bretagne (Direction régionale des affaires culturelles de Bretagne, service régional de l'archéologie, 6 rue du Chapitre CS 24405, 35044 RENNES cedex) afin qu'elles soient instruites au titre de l'archéologie préventive dans les conditions définies par le code du patrimoine, sans seuil de superficie ou de profondeur : ▪ Permis de construire en application de l'article L. 421-1 du code de l'urbanisme ; ▪ Permis d'aménager en application de l'article L. 421-2 du code de l'urbanisme ; ▪ Permis de démolir en application de l'article L. 421-3 du code de l'urbanisme ; ▪ Décision de réalisation de zone d'aménagement concerté en application des articles R. 311-7 et suivants du code de l'urbanisme ; ▪ Réalisation de zones d'aménagement concerté créées conformément à l'article L. 311-1 du code de l'urbanisme ; URBA ◼ G. DENIAU ◼ DM’EAU

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION ▪ Opérations de lotissement régies par les articles R. 442-1 et suivants du code de l'urbanisme ; ▪ Travaux, installations et aménagements soumis à déclaration préalable en application de l'article R. 523- 5 du code du patrimoine et R.421-23 du code de l'urbanisme ; ▪ Aménagements et ouvrages dispensés d'autorisation d'urbanisme, soumis ou non à une autre autorisation administrative, qui doivent être précédés d'une étude d'impact en application de l'article L. 122-1 du code de l'environnement ; ▪ Travaux sur les immeubles classés au titre des monuments historiques qui sont dispensés d'autorisation d'urbanisme mais sont soumis à autorisation en application de l'article L. 621-9 du code du patrimoine ; ▪ Travaux d'affouillement, de nivellement ou d'exhaussement de sol liés à des opérations d'aménagement ; ▪ Travaux d'arrachage ou de destruction de souches ; ▪ Travaux de création de retenues d'eau ou de canaux d'irrigation.

➔Cela ne rend pas les espaces concernés inconstructibles, mais impose l’information de la DRAC lors de

Le patrimoine bâti non protégé, identitaire :

Que ce soit en zone rurale ou au sein de l’agglomération, Le Loroux compte des constructions anciennes de qualité composées d’anciens corps de ferme, constitués d’ensembles de bâtiments importants, sous forme de longère. Globalement, les rénovations des constructions ont été réalisées dans le respect des proportions et de l’ordonnancement de la construction initiale. Toutefois, pour assurer la préservation du patrimoine, il pourrait être judicieux de proposer des prescriptions en matière d’aspect relatives : - Au respect des proportions des ouvertures du bâtiment initial, - Au matériaux utilisés, - Au respect des volumétries existantes pour les extensions, - Au respect des teintes observées sur les constructions anciennes existantes, qui sont assez foncées.

➔ Une identification du patrimoine bâti avait été réalisée en campagne et le cœur de bourg avait été protégé par l’instauration d’un permis de démolir. La commune souhaite maintenir cette « protection », en application L.111-22 du code de l’urbanisme, dont voici un extrait : « Sur un territoire non couvert par un plan local d'urbanisme ou un document d'urbanisme en tenant lieu, le conseil municipal peut, par délibération prise après une enquête publique réalisée conformément au chapitre III du titre II du livre Ier du code de l'environnement, identifier et localiser un ou plusieurs éléments présentant un intérêt patrimonial, paysager ou écologique et définir, si nécessaire, les prescriptions de nature à assurer leur protection. »

Voici la liste des éléments protégés :

Extrait cadastral n° Localisation Nature des bâtiments 1 Le Bourg Centre bourg ancien 2 Hameau de la Marre Maison du XVIIème, calvaire 3 Moulin du Tertre Moulin 4 Hameau de la Sionnière Ancien Manoir, calvaire 5 Hameau de la Huardière Ancien Manoir 6 La Maison Neuve Calvaire 7 La Motte Anger- Ancien manoir et anciennes écuries 8 La Motte Anger chapelle 9 La Goupillère Longères (2) 10 La Mondrais Ancienne demeure,Un four 11 Mont Romain Maisons anciennes (2), un four à pain

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 12 La Fromondière Ancienne demeure 13 Pincé Ancienne demeure 14 La Bigotière Longère 15 La Fortinais Longère 16 La Herblinais Longère 17 L’Aubrunière Longère 18 La Bigotière Launay Longère 19 Entrée de bourg, RD 806 Calvaire 20 La Trébillardière Longère 21 La Boisnière Longère et bâtiment à colombage 22 L’Epinay Barré Ancien manoir 23 Lorissais Four à pain 24 La petite Bertrie Four à pain Elle avait été établie avec la commission d’ urbanisme et d’après un inventaire réalisé par R. FREY (www. Ifrance.com /Frey.Roger)

Voici la répartition spatiale des éléments protégés :

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION La typologie des constructions traditionnelles : Les constructions anciennes sont bâties en pierre (grès et schistes), joints à la chaux, avec parfois des éléments de décoration/calepinage en brique ou en granit et en bois. Les constructions présentent plusieurs volumes : ◼Le corps de bâtiment principal, est bâti en pierre, schiste, grès et granit donnant autant de tonalités aux façades d’ocre à brun et gris ➔ Des teintes foncées. ◼Le(s) corps de bâtiment(s) secondaire(s): souvent réalisé dans les mêmes matériaux, et parfois en terre. Là aussi, les tonalités sont très variables : d’ocre à brun clair. ◼D’annexes : lorsqu’elles sont accolées, leur toiture est mono pente ou à deux pans. Lorsqu’elles sont détachées des bâtiments majeurs, leur toiture est à deux pans. Les ouvertures présentent des proportions verticales et un ordonnancement régulier entre le rez-de-chaussée, l’étage (pour les quelques constructions plus importantes) et les lucarnes.

Elles sont parfois cintrées et bordées de briques et ou de granit. Les toitures présentent une pente de 45° et deux ou ponctuellement quatre pans. Elles sont couvertes d’ardoise.

La carte communale n’est pas dotée de règlement, toutefois , quelques propositions pourraient être faites au moment de l’instruction du permis de construire :

Le code de l’urbanisme précise (R.111-4) « Le projet peut être refusé ou n'être accepté que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales s'il est de nature, par sa localisation et ses caractéristiques, à compromettre la conservation ou la mise en valeur d'un site ou de vestiges archéologiques. » Les constructions réalisées récemment montrent une grande diversité d’aspect, de forme et de volumes. Les teintes des enduits sont globalement trop claires.

Au titre du R.111-4 du code de l’urbanisme, la commune pourrait proposer, entres autres, des prescriptions relatives à

l’implantation des panneaux photovoltaïques. ➔Quelques prescriptions relatives aux volumes des constructions, aux proportions des ouvertures et aux teintes pourraient figurer dans l’avis du Maire au moment de l’instruction des PC ?

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION

1.8- Le cadre de vie des habitants La vie associative, les équipements et les commerces La commune comporte : ▪Une activité associative dynamique (12 associations locales), ▪Une offre d’activités complémentaires à l’échelle intercommunale : école de musique, ▪Malgré l’offre modérée de commerces locaux, le cœur de bourg est bien marqué par les équipements, services et commerces, accompagnés d’aires de stationnement proches et suffisamment dimensionnées. ▪Le cadre de vie est plutôt qualitatif. La traversée d’agglomération, plutôt froide et minérale, n’est pas représentative de l’ambiance existante par ailleurs sur le territoire. ➔Ainsi, l’aménagement de la traversée d’agglomération revêt un caractère « d’urgence », aussi bien pour la sécurité des habitants que

pour assurer une certaine convivialité au cœur de bourg.

La réalisation d’un Contrat d’Objectif Développement Durable : Parallèlement à la révision de la Carte communale, la commune mène une étude de Contrats d’Objectifs visant à définir les priorités d’aménagement des espaces publics, le devenir de certains bâtiments communaux et l’orientation souhaitable du développement urbain. Les conclusion de cette étude sont intégrées au présent diagnostic de la carte communale et montre la volonté locale d’améliorer le dynamisme et le cadre de vie de la commune.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 2- Le diagnostic démographique et économique

2.1- Les caractéristiques démographiques et le logement 2.1.1- Un regain de population depuis 1999. L’ensemble des données chiffrées traitées sont issues du site https://www.insee.fr

Le Loroux a connu une baisse de sa population jusqu’en 1990, période à partir de laquelle la commune a réalisé quelques opérations d’aménagement d’ensemble et produit des logements en location à vocation sociale. Le lotissement, exécuté en deux tranches, depuis 2006, a participé à l’accélération de la croissance de la population. Entre 2014 et l’estimation communale de la population de 2017, on observe un ralentissement de la croissance démographique, qui reste positive, avec l’accueil de 7 habitants/an en moyenne.

➔ Malgré le caractère rural de la commune et le manque d’offre en matière de déplacement notamment, la commune est attractive.

Variation intercensitaire de la population, en %

20,00 14,33 15,00 12,69 10,00 3,25 3,24 5,00 Le Loroux 0,51 0,85 -2,52 0,97-0,7 0,00 Fougères Aggloémration -5,00 1968 à 1975 à 1982 à 1990 à 1999 à 2009 à 1975 1982 1990 1999 2009 2014 -10,00 -6,02 -3,18 -15,00 -9,87

Taux d’évolution annuel Depuis 1999, la croissance de la population 1999-2009 2009-2014 de la population de Le Loroux est dynamique et bien supérieure aux moyennes de l’Ex Fougères Le Loroux 1,2% 2,7 % Communauté et de Fougères Périmètre de « l’ex » Agglomération. 0,27 % 0,80 % Fougères communauté Fougères agglomération 0,36 % 0,64 %

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION Une croissance de la population liée à l’accueil de jeunes couples avec enfants L’évolution de la population est largement attachée aux installations et départs des habitants. Le solde naturel est faible mais positif sur presque l’ensemble de la période d’étude. Le solde naturel positif sur la période de 1999 à 2014, correspond à l’installation de jeunes ménages au sein du lotissement du Champs des Oiseaux.

Solde naturel = différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d'une période.

Solde des entrées-sorties = différence entre le nombre de personnes entrées sur un territoire donné et le nombre de personnes qui en sont sorties, au cours de la période considérée. Il est obtenu par différence entre la variation totale de la population au cours de la période considérée et le solde naturel.

On retrouve bien les ménages venus s’installer sur Le Loroux entre 2006 et 2014 : des jeunes familles.

De plus, la population présente, sur l’année 2014, une structuration pyramidale. Cela met en évidence le bon renouvellement de la population et un nombre de personnes âgées de plus de 60 ans qui se maintient. Mais cela est peut-être lié à un défaut d’offre de services pour les séniors, les obligeant à quitter la commune ?

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION Le Loroux présente une population plus jeune que les moyennes intercommunale et départementale.

La part des plus de 60 ans est inférieure localement en comparaison au département : 22,1%; et à Fougères Agglomération : 27% (le chiffre est le même à l’échelle de l’Ex Fougères Communauté).

Le graphique ci-contre ne fait que confirmer les propos : on retrouve les opérations d’aménagement ayant permis l’installation de jeunes ménages avec de jeunes enfants.

Le caractère rural est aussi mis en évidence par la faible représentation des 15-19 ans et des 20-24 ans, les jeunes partant faire leurs études et habitant souvent à proximité du site de leur premier emploi.

➔L’offre de terrains viabilisés semble être un levier important pour la dynamique démographique…

La structure des ménages La taille des ménages contrairement au phénomène observé sur l’ensemble du territoire de Fougères Agglomération et aux tendances générales, évolue à la hausse entre 1999 et 2009 !

Pourtant la baisse de la taille des ménages est générale, notamment liées aux évolutions des modes de vie (desserrement des ménages) et du vieillissement de la population. Elle est élevée en comparaison avec les moyennes de Fougères Agglomération, où la taille moyenne des ménages est de 2,26 et de 2,2 à l’échelle du département.

Cela confirme encore l’installation des jeunes ménages sur la commune. Mais au cours des années à venir, la taille des ménages pourrait tout de même évoluer à la baisse, à l’image de la tendance observée actuellement à l’échelle de Fougères Agglomération et du département.

Le Loroux 1968 1975 1982 1990 1999 2009 2014

Nombre moyen d'occupants par résidence principale 3 2,9 2,7 2,6 2,5 2,7 2,6

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Les ménages composés d’une personne concernent principalement les personnes âgées.

➔ Malgré la proximité de Le Loroux, avec le pôle de services de Fougères, ces services restent difficilement accessibles aux personnes âgées (offre de taxi à la demande uniquement) et aux jeunes (lycéens et collégiens). La problématique de l’accompagnement des personnes âgées doit être intégrée aux projets à venir, notamment en matière de « politique » du logement.

2.1.2- L’évolution du parc de logements Une production de logements régulière : L’évolution du parc de logement a suivi l’évolution de la population, en croissance depuis 1990, avec la production moyenne de 3 à 4 logements par an entre 1990 et 2014.

La croissance du parc de logements a été régulière jusqu’en 2009 et a connu une accélération entre 2009 et 2014 avec une production de 8 log./an en moyenne.

La période 2009-2014, correspond à une période « d’embellie » où la production de logements a été importante de façon générale.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION Le taux de logements vacants s’élèvait à 10,4%, en 2014. D’après l’INSEE, un taux de 6% de logements vacants permet le bon fonctionnement du marché de l’immobilier local (rotation et prix).

➔Entre 1990 et 2014, la part des logements vacants est passée de 4 % à 10,4 %. Correspondant à une période où le lotissement du Chant des Oiseaux a été réalisé, ainsi que des constructions neuves en zone rurale, qui ont provoqués le « délaissement » des constructions anciennes au profit des constructions neuves.

En 2017, d’après les informations transmises par la DGFP, la commune compterait 42 logements vacants, dont 12 depuis plus de 10 ans. Mais après les données transmises par la Mairie, en 2018, l’analyse sur le terrain est différente :

➔Ces logements vacants constituent un gisement de logements, si l’on tient compte des données de la DGFP. Mais, concrètement, en avril 2018, la part de logements vacants représenterait 4,5% du parc de logements total. Toutefois la « concentration » de ces maisons en vente en traversée d’agglomération revoie une image peu dynamique de la commune. Les caractéristiques des logements : Les résidences principales sont essentiellement des maisons : en 2014, la commune comptait neuf appartements (3% du parc de logements). La répartition est bien différente à l’échelle de Fougères Agglomération (26,3%) et de l’Ille-et- Vilaine (39,1%).

Le cœur de bourg identitaire est peu étendu. Et on trouve, au sein de l’agglomération comme en zone rurale des constructions récentes. Cela se retrouve sur ce graphique où la production de logements a été régulière depuis les années 1950.

Aussi, les résidences principales sont de grande taille : 82% comptent 4 pièces ou plus. Il n’existe pas de logement de 1 pièce. Les logements anciens ou nouveaux présentent une surface importante.

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En termes de confort des logements : ▪ En 2014, 4,7% des résidences principales ne sont pas équipées de baignoire ou de douche. ▪ 32,7% des résidences principales ont recours à un mode de chauffage individuel « tout électrique ». ▪ 73 logements ne sont dotés ni de chauffage central, ni de chauffage individuel tout électrique. ➔ La part de logements datant d’avant 1990 représente 72% du parc, la problématique du confort thermique des logements existant sera à traiter dans les années à venir (isolation, mode de chauffage…).

La production de logement depuis 2006 : Depuis 2006, d’après les données SITADEL, la production de logements a oscillé entre 0 et 20 logements par an et au total 32 logements neufs produits, soit 3 log./an sur une période économiquement difficile. Tous les logements produits sont des logements individuels purs (construction qui ne comprend qu’un seul logement et ayant fait l’objet d’un permis de construire relatif à un seul logement), Ainsi, les personnes s’installant à Le Loroux ont le souhait d’acquérir une maison. ➔En 2006, le lotissement du Chant des Oiseaux a permis la construction de 15 logements. ➔ D’après les données communales, en 2016, aucune demande d’autorisation n’a été enregistrée (DP et PC).

Mais en 2017, trois CUb (certificat d’urbanisme opérationnel indiquant la faisabilité d’une opération projetée sur un terrain et l’état des équipements publics) et en 2018, 1 CUb ont été délivrés. Peut-être les prémices d’une relance de la production de logements?

La mobilité dans les logements : Pour information, aujourd’hui, le parcours résidentiel d’un ménage peut aller jusqu’à 15 logements différents :

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Si, en 2014, 70 personnes n’habitaient pas Le Loroux deux ans auparavant, en revanche, 51 % des personnes y habitent depuis plus de 10 ans et 40 % depuis plus de 20 ans. ➔En nombre de ménages, le renouvellement de la population est plutôt régulier. La part de logements locatifs évolue à la baisse entre 1999 et 2014, passant de 20,1% à 17,3%. D’après l’INSEE, la commune ne compterait pas logement HLM, pourtant 17 logements HLM communaux sont proposés à la location.

➔Accentuer la part de logements locatifs et approcher 1/3 des résidences principales pour assurer une offre de logements répondant aux besoins et au bon renouvellement de la population. Il est à noter que la commune enregistre entre sept et douze demandes spontanées de logements locatifs par an. ➔Ces dernières années, les nouveaux habitants de Le Loroux sont des personnes ayant une quarantaine d’années ayant acquis des constructions en campagne pour la réalisation de rénovation.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION La mixité sociale, la diversité et la qualité de l’habitat :

➔De plus, la commune doit tenir compte du Plan Local d’Action pour l’Hébergement et le Logement des Personnes Défavorisées (PLALHPD) d’Ille-et-Vilaine, adopté le 16 mars 2017, défini pour la période 2017-2022, qui s’articule autour de 3 axes : Axe 1 : La garantie d’un parcours résidentiel par la mise en place d’une offre et d’un accompagnement adapté par territoire ; Axe 2 : Le maintien dans le logement (prévention des expulsions locatives) ; Axe 3 : La lutte contre l’habitat indigne et la précarité énergétique.

Les objectifs du Programme Local de l’Habitat (P.L.H.) de Fougères Communauté : Le Programme Local de l’Habitat (P.L.H.) est un document stratégique de programmation qui inclut l'ensemble de la politique locale de l'habitat : parc public et privé, gestion du parc existant et des constructions nouvelles, populations spécifiques. Sur le territoire de Fougères Communauté, le P.L.H. applicable a été défini pour la période 2011-2016. Ce document va être révisé en profondeur prochainement de façon à intégrer : - Les modifications des limites territoriales récentes, soit Fougères Agglomération, - Définir de nouveaux objectifs adaptés au contexte actuel.

Le PLH de Fougères Communauté reposait sur 4 grands objectifs : ▪ Favoriser le développement démographique et le rajeunissement de la population ▪ Assurer l’équilibre du territoire ▪ Promouvoir la qualité du cadre de vie ▪ Développer la politique sociale de l’habitat

Ces thématiques restent d’actualité, mais les objectifs de production de logements et de densité attendus ne correspondent plus aux objectifs de l’Etat. Le PLH de Fougères Agglomération est en cours d’élaboration. Dans l’attente de la définition du projet communautaire, il est envisagé par la commune de Le Loroux de respecter une densité minimale de 15 logements par hectare dans le cadre de la construction de son projet de carte communale.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 2.1.3- Perspectives d’évolution démographique et de production de logements 2028 2028 2028 2028 2028 1999 2009 2014 2017 scénario scénario Scénario Scénario Scénario (INSEE) (INSEE) (INSEE) (1) 1 2 3 4 5 Population 586 586 670 690 718 737 753 787 925 Résidences 209 221 260 265 276 285 314 303 356 principales Logements 23 34 32 32 27 22 21 21 21 vacants Evolution annuelle de population (en 1 7 17 7 3 4 6 9 22 nombre d’habitants) Production annuelle de 2,4 2,4 8 1,7 1 1 1,5 3 8 logements Taille moyenne 2,5 2,7 2,6 2,6 2,4 2,4 2,4 2,6 2,6 des ménages Taux de croissance 0,1% 1,2% 2,7% -1,7% 0,36% 0,64% 0,8% 1,2% 2,7% annuelle de la population 2017* estimation basée l’estimation communale de la population de 690 habitants – les données Sit@del et estimations communales – 2,6 personnes/ménages pour l’ensemble des hypothèses. Hypothèse 1 : Gain annuel de population de Fougères agglomération 1999-2009 = 0,36% et 2,4 personnes par ménage. Hypothèse 2 : Gain annuel de population de Fougères Agglomération sur la période 2009-2014 = 0,64% et 2,4 personnes par ménage. Hypothèse 3 : Gain annuel de population Ex Fougères communauté 2009-2014 = 0,8% et 2,4 personnes par ménage. Hypothèse 4 : Gain annuel de population de Le Loroux 1999-2014 =1,2% et 2,6 personnes par ménage. Hypothèse 5 : Gain annuel de population de Le Loroux 1999-2014 =2,7% et 2,6 personnes par ménage. Actuellement, les documents supra-communaux à respecter ne sont plus d’actualité. De plus, la commune de Le Loroux connait croissance de sa population régulière, avec un pic exceptionnel sur la période 1999-2014. Ainsi les hypothèses 3 et 4 paraissent être assez proches de la tendance qui s’amorce en 2018, avec les demandes de trois CUb enregistrées. La commission urbanisme souhaite avoir une croissance de population raisonnée et poursuivre sa croissance régulière comprise entre 0,8 et 1,2% par an.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 2.2- L’emploi et l’activité économique 2.2.1- La population active Une évolution de la population active qui suit la tendance démographique Le Loroux compte moins de 2000 habitants, en conséquence, l’INSEE fournit peu d’informations relatives à l’emploi proposé sur le territoire communal.

À l’image de la population totale, la population active a connu une croissance de 1999 à 2014. Alors que la population a augmenté de 28,8%, la population active a augmenté de 37,3%. Cela met en évidence que la commune attire les couples et actifs. Le taux de chômage s’élevait à 9,2% en 2014. À l’échelle de Fougères Agglomération, le taux de chômage était de 9,65 % et de 10,3 % sur l’Ille-et-Vilaine.

Le Loroux est une commune rurale à la répartition active de sa population à l’image des communes périurbaines « de deuxième couronne » : une forte représentation des professions intermédiaires1, employés et ouvriers. La part des actifs exploitants agricoles, peu représentés, avec un taux de seulement 3,6 confirme cette situation de commune péri-urbaine.

1 Professions intermédiaires = personne occupant une position intermédiaire entre les cadres et les agents d'exécution, ouvriers ou employés, tels les contremaîtres et les autres professions sont intermédiaires dans un sens plus figuré : elles travaillent dans l'enseignement (instituteur), la santé (infirmière) et le social (assistante sociale).

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION L’offre d’emplois et la population active : 56 actifs occupés travaillaient et résidaient à Le Loroux en 2014. 235 actifs occupés travaillent sur des commune voisines. L’indicateur de concentration d’emploi2 s’élève à 29%. Ce taux souligne encore le caractère péri- urbain de Le Loroux. En 2014, pour 84 emplois locaux proposés, la commune comptait 291 actifs. ➔Cette situation impose des déplacements quotidiens.

2.2.2- Les entreprises

Au 31 décembre 2015, Le Loroux comptait 38 établissements actifs, tous types confondus. La répartition des établissements, à l’image de la répartition de l’offre d’emplois locale, est tournée vers l’activité agricole. Le secteur d’activité « commerce, transports et services divers » est aussi bien représenté. Le plus grand nombre de postes salariés proposés sur le territoire communal sont attachés au secteur de l’administration publique (école et mairie ?).

➔Il est à noter que la grande majorité des entreprises de Le Loroux ne comptent pas de salariés, en particulier les sièges d’exploitation agricole et les activités de commerces, transports et services divers. Le Loroux ne compte aucune entreprise de plus de 20 salariés et une entreprise de plus de 10 salariés.

2 L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone URBA ◼ G. DENIAU ◼ DM’EAU

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 2.2.3- Les « zones » d’activités économiques : La répartition spatiale des activités artisanales : L’entrée ouest de l’agglomération semble être dédiée à l’activité économique. Au plan de zonage de la carte communale approuvée en 2006, il avait été délimité une zone dédiée. Ces espaces n’ont pas été bâtis.

Extrait du plan de zonage de la carte communale approuvée en 2006

De plus, 8 entreprises artisanales sont installées en secteur rural, pour la moitié à proximité des axes structurants du territoire.

Les activités sont les suivantes :

-un maçon, -Un négociant en bestiaux, -un artisan multi-activité/petits travaux -Deux couvreurs, -une boulangerie, -Un concepteur de cuisine, -un traiteur -Un transporteur -Un horticulteur, -Un illustrateur, -Un garage automobile/carburant -une entreprise de terrassement/minage. -Un coiffeur,

La commune n’est donc pas dotée de zone d’activités mais a recours à la mixité d’usage des sols. Des bâtiments sont disponibles pour assurer l’accueil d’artisans qui souhaiteraient s’installer, aussi bien sur le bourg qu’en zone rurale.

Enfin, le développement économique est une compétence de Fougères Agglomération. Les orientations communales, en matière de développement économique artisanal et industriel relève donc de cette instance.

L’activité économique agricole Les données traitées sont issues du recensement général agricole de 1988, 2000 et 2010 ; du porter à connaissance transmis par l’Etat en 2017 et des données communales de 2018.

Voici l’évolution du nombre de sièges d’exploitation agricole à Le Loroux : Année 1988 2000 2010 2017 2018 URBA ◼ G. DENIAU ◼ DM’EAU

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Nombre de siège 74 42 18 17 10 d’exploitation Ainsi, sur 20 ans, c’est trois sièges d’exploitation agricole3 par an qui ont cessé leur activité et n’ont pas trouvé de repreneur. Sur d’autres territoires, la situation se stabilise depuis 2010, alors que sur Le Loroux, elle semble ne pas avoir trouvé son « point d’équilibre ». D’après le RGA de 2010, 10 exploitations étaient concernées par la question de la succession et sans successeur. Dans les faits, en 2018, 8 exploitations ont cessé leur activité. Il est difficile d’effectuer une analyse de la répartition par âge des chefs d’exploitation car l’effectif étant trop faible, les données ne sont pas communiquées (secret statistique). Malgré tout, la commune ne compterait, en 2017, que 3 exploitants de moins de 40 ans et 12 exploitants de plus de 50 ans. Les surfaces agricoles utilisées sont passées de 868 ha en 1988 à 699 ha en 2010. Soit une baisse de près de 20%.

En 2017, voici la répartition des exploitants agricoles, par classe d’âge :

➔Le dynamisme de l’activité agricole semble ralentir, toutefois, sur le terrain, les exploitations en activités montrent que les investissements se poursuivent (stabulations récentes, mise aux normes…)

3 Exploitation agricole : unité économique qui participe à la production agricole, qui atteint une certaine dimension (1 hectare de superficie agricole utilisée ou 20 ares de cultures spécialisées ou 1 vache ou 6 brebis-mères ou une production supérieure à 5 veaux de batterie...) et de gestion courante indépendante.

URBA ◼ G. DENIAU ◼ DM’EAU

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La SAU4 évolue à la baisse et couvre aujourd’hui 60,46% du territoire communal. Cette part est faible en comparaison à des communes de même « type » (environnementale et situation rurale). Par exemple la SAU représentait 82% du territoire de Le Ferré en 2010, commune « équivalente » sur le territoire de Fougères Agglomération.

Pourtant, au regard du registre parcellaire graphique, entre 2008 et 2016, il ne semble pas qu’il y ait eu de grands bouleversements. L’orientation technico-économique locale est l’élevage bovin. Une évolution des plantations est perceptible, liée à l’évolution de l’alimentation des animaux, comme les plantations de féverole qui se développent.

4 SAU : surface agricole utile URBA ◼ G. DENIAU ◼ DM’EAU

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION La répartition spatiale des sièges d’exploitations en 2017 :

Il y a un décalage entre les îlots agricoles identifiés par la DDTM et le registre parcellaire agricole. On retrouve mieux, sur la carte ci-après, la part de SAU. Il y a aussi un décalage entre les sièges d’exploitations identifiés par la commune et les sièges identifiés par la DDTM 35. Il est d’ailleurs précisé que « l’adresse des sièges sociaux ignore, en outre, l’existence de plusieurs sites d’exploitation (exemple des formes sociétaires)». Après échanges avec la commune, on constate aussi que des exploitations agricoles identifiées en tant que telles sur la carte ne correspondent pas à une activité économique agricole réelle (site avec quelques animaux : moutons, chevaux ou autres…).

URBA ◼ G. DENIAU ◼ DM’EAU

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION L’activité commerciale :

La boulangerie/restaurant/multiservice du bourg de assure un service de proximité aux habitants. La commune est dotée d’une station essence/garage automobile. Autrement, Le Loroux dépend des pôles des communes voisines et de la ville de Fougères. Pour la scolarisation des enfants, la commune est dotée d’une école privée (maternelle et primaire), où 64 enfants de la commune sont scolarisés. Les enfants scolarisés en établissement public sont à Laignelet (entre 15 et 20 enfants). ➔Malgré l’offre modérée de commerces locaux, le cœur de bourg est bien marqué par les équipements, services et commerces, accompagnés d’aires de stationnement proches et suffisamment dimensionnées.

L’activité économique : constats et enjeux

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 3-L’analyse des formes urbaines et de la consommation d’espaces

3.1- Le développement urbain

Sources : diagnostic du Contrat d’objectifs Développement durable – ADEPE / G.MASSOT-Architecte

La figure urbaine initiale de Le Loroux était un bourg rue, étiré le long de la route départementale. L’église trouve place au carrefour principal, avec, l’embranchement de la voie menant vers le Nord (Landéan, La Bazouge-du-Désert). On observe sur les photos aériennes que la figure est encore relativement en étoile jusque dans les années 1970-1980. C’est à cette période que la commune connait une nouvelle phase de développement urbain avec l’expansion de l’entreprise Gelin et la création d’un premier lotissement.

Il en résulte une figure urbaine étendue le long de la RD 806, étirant considérablement le bourg et conférant à la départementale un véritable rôle de « colonne vertébrale ».

Le développement du bourg de Le Loroux a connu trois étapes qui ont forgé sa morphologie atypique :

- La fondation du village, groupé autour de l’église et du prieuré, à la jonction des voies de communications structurantes, - L’installation de maisons individuelles, en linéaire le long de la RD806, dans les années 1970 à 1990, - Enfin le développement d’un ensemble de logements, sous la forme de lotissement, à l’ouest et en extension du cœur de bourg, de 1990 à aujourd’hui.

Ainsi, le bourg « souffre » de sa traversée par la RD806, où les espaces publics ont été définis au service de la voirie et où peu d’échanges Nord-Sud sont possibles, ce qui déséquilibre le bourg. L’un des enjeux du développement urbain à venir de l’agglomération sera de retrouver cet équilibre Nord- Sud et de limiter le développement urbain en direction de l’Ouest. De plus, le bourg présent une mixité d’usage des sols activités (artisanale et agricole)/habitations et un contraste important des densités de construction observées : le lotissement à l’Ouest présente une densité moyenne de huit logements par hectare et le cœur de bourg, 45 log./ha.

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Enjeux

Vers quel équilibre spatial aller ? Il est attendu une densité minimale de 15 log./ha par les services de l’Etat (lots de 500 à 550 m²). Le Loroux amorce une réflexion sur un projet de logements adaptés, en densification à proximité du pôle d’équipements, à intégrer au projet de la carte communale.

3.2- La consommation de l’espace 3.2.1- Le bilan de l’application de la Carte communale La carte communale de Le Loroux a été approuvé le 14 avril 2006. Les principes généraux d’aménagement retenus étaient :

Objectifs du projet communal (extraits du rapport de Mise en œuvre présentation de la Carte communale de 2006)

Accueillir de nouveaux habitant : Le projet de la carte communale a été défini à une période où l’activité à la construction a La commune souhaite se donner les moyens d’accueillir connu une croissance sans précédent, suivi de une population nouvelle à raison de 5 constructions la période de crise de 2010. La commune a neuves par an en moyenne. engagé une nouvelle tranche du lotissement Le bourg s’ est développé de façon linéaire le long de la du « Chant des Oiseaux », en direction du Sud. RD 806. L’objectif est de centrer le développement de Mais l’accueil de population nouvelle a été l’urbanisation sur le bourg en le densifiant. limitée à cette nouvelle opération, à la Des limites franches de l’urbanisation, s’appuyant sur les réalisation de constructions neuves à Mont constructions existantes, ont donc été définies. Romain et à la réhabilitation de constructions (logements existants et changements de destination) en zone rurale. Maintenir et développer l’activité artisanale et Les surfaces dédiées à l’accueil d’activités commerciale : artisanales n’ont pas été mobilisées. L’ objectif est de favoriser l’installation et/ ou la reprise La commune de Le Loroux a réalisé la des commerces qui assurent une attractivité et un réhabilitation d’un commerce multiservices dynamisme dans le bourg. assurant un service de proximité aux habitants. Aussi, la commune souhaite : - Se donner les moyens de favoriser l’installation d’ entreprises artisanales locales URBA ◼ G. DENIAU ◼ DM’EAU

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en ménageant un espace d’accueil - Veiller au maintien des entreprises existantes.

Valoriser le bourg : La traversée d’agglomération reste à Une première tranche d’aménagement de la traversée du aménager. En revanche, un commerce de bourg a été réalisée dans la partie Ouest et est à réaliser proximité en cœur de bourg et son aire de dans la partie Est et la place de l’ église. stationnement, ainsi que l’espace de jeux permettant de relier le pôle d’équipements Une réflexion en cours concerne l’ organisation d’ un aux habitations du lotissement ont bien été espace de rencontre et de jeux qui permettrait de relier réalisés. en toute sécurité les habitations et les zones d’urbanisation futures aux équipements comme l’école, la salle des fêtes, la mairie et la poste.

Protéger le patrimoine naturel et bâti : Les éléments identifiés ont bien été préservés et la commune envisage de reporter cette L’ objectif est d’ éviter l’ étalement urbain, de protéger démarche dans le cadre de la mise en œuvre l’activité agricole, dynamique sur la commune ; de de la carte communale à venir. protéger les quelques chemins creux ou bordés de haies encore existant afin de préserver des corridors biologiques et le patrimoine paysager, et de protéger les éléments patrimoniaux en instituant un permis de démolir. Les éléments naturels et bâtis d’intérêt ont été repérés et feront l’ objet de protections.

La mise en œuvre du Carte communale initial a respecté les objectifs fixés. Toutefois, les surfaces ouvertes à l’urbanisation dans le cadre de l’application de ce document n’ont pas été bâties. Le projet défini en 2006 était très ambitieux, les surfaces concernées sont donc importantes.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION

Voici deux extraits du plan de zonage de la carte communale de 2006, délimitant les zones constructibles : Le bourg et Mont Romain. ◼Les zones constructibles du bourg, à vocation d’habitations offraient une surface constructible de 4,7 ha : Il était envisagé l’accueil de de 30 constructions, soit une densité de 6,3 log./ha. ◼ Mont Romain proposait une surface constructible de 1,4 ha : Il était envisagé 8 logements, soit une densité moyenne de 5,7 log./ha. ◼Les zones constructibles à vocation d’activités Ca couvraient une surface de 1,14 ha et ne compte aucune entreprise à ce jour.

3.2.1- Le bilan de la consommation de l’espace sur 10 ans. L’analyse de la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers doit être effectuée soit : ▪ Au cours des dix années précédant l'approbation du plan ▪ Depuis la dernière révision du document d'urbanisme. La carte communale de Le Loroux ayant été approuvé en 2006 et l’étude de sa révision ayant lieu en 2018, le choix s’est porté sur une analyse basée sur la dernière révision de la carte communale, ce qui correspond aussi à 12 années de consommation de l’espace.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION Le projet de la carte communale affichait un objectif de production de 5 logements par an. La capacité de production de logements par changement de destination n’avait pas été comptabilisée. Ainsi, ce sont 23 logements neufs qui ont été réalisés sur 10 ans.

➔Pour répondre aux objectifs de modération de la consommation de l’espace, la carte communale de Le Loroux devra privilégier les opérations de densification et limiter sa consommation de l’espace. Il est attendu une densité minimale de 15 logements par hectare pour les zones rurales du Pays de Fougères, par les services de l’Etat.

3.3- Les capacités de densification du tissu bâti :

Un inventaire des capacités de densification a été réalisé à l’échelle du bourg et du village de Mont Romain. Il a permis d’évaluer le potentiel foncier constructible et mobilisable dans l’enveloppe urbaine, sur la base de la requête suivante : l’ensemble des parcelles bâties ou non, compris dans le périmètre identifié en rouge au plan suivant et couvrant une surface minimale de 500 m² d’un seul tenant a été identifié. Dans le cas de parcelles bâties, il a été déduit un périmètre de 10 mètres comptés depuis la limite des bâtiments, considéré comme une distance minimale à conserver en jardin afin d’assurer le maintien du confort des habitants.

Cette analyse ne tient pas compte des zones « constructible » figurant au plan de zonage de la carte communale approuvée en 2006, mais uniquement des surfaces mobilisables comprises dans l’enveloppe bâtie identifiée. La priorité sera à donner aux secteurs compris dans le périmètre des 300 mètres compté depuis la Mairie, marquant la centralité du bourg.

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Ainsi, le potentiel de densification est de l’ordre de cinq hectares à ce stade de l’étude, tous types de terrains confondus. Ce qui représente un potentiel de production de 54 logements à raison du respect d’une densité moyenne de 15 logements par hectare. De plus, quelques espaces sont conservés dans le but d’assurer la préservation de jardins constituant un écrin de valorisation du patrimoine bâti existant ou des espaces naturels susceptibles d’être des réservoirs de biodiversité (marre, zone humides…). Toutefois, nombre de ces capacités dépendent de la volonté des propriétaires de diviser leur propriété. Ainsi, il est estimé, pour les zones identifiées en orange, une proportion de rétention foncière de 50%. ➔Enfin, il appartiendra à la commune d’affiner cette première approche et de compléter le tableau ci- dessus dans le but de confirmer la possibilité de mobiliser ces espaces à court, moyen ou long terme. Des secteurs pourront aussi être supprimés. Toutefois, ces arbitrages devront être justifiés.

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4- Explication des choix retenus

4.1- Le projet de la carte communale

L’article R161-2 du code de l’urbanisme prévoit que « le rapport de présentation […] expose les prévisions de développement, notamment en matière économique et démographique ».

Le projet de révision de la Carte communale de Le Loroux s’articule autour de cinq grandes orientations :

Le projet communal d’aménagement et de développement de Le Loroux, a été défini dans le but d’assurer la compatibilité de la carte communale avec les objectifs généraux affichés à l’article L.101-2 du code de l’urbanisme : ORIENTATION 1 : POURSUIVRE L’ACCUEIL DE FAMILLE ET APPROCHER LES 750 HABITANTS 0 L’HORIZON 2030 Objectifs du développement durable, Justification du projet selon l’article L.101-2 du CU ◼Poursuivre la croissance démographique dynamique observée depuis 1999 : ▪ Approcher les 750 habitants à l’horizon 2030, en envisageant une croissance de la population comprise entre 0.8 et 1.2% par an. 1° L'équilibre entre : Pour aboutir à cette proposition, cinq hypothèses ont été étudiées : a) Les populations résidant dans les zones Hypothèse 1 : Gain annuel de population de Fougères agglomération urbaines et rurales ; 1999-2009 = 0,36% et 2,4 personnes par ménage. Hypothèse 2 : Gain annuel de population de Fougères Agglomération sur la période 2009-2014 = 0,64% et 2,4 personnes par ménage. Hypothèse 3 : Gain annuel de population Ex Fougères Communauté b)Le renouvellement 2009-2014 = 0,8% et 2,4 personnes par ménage. urbain, le Hypothèse 4 : Gain annuel de population de Le Loroux 1999-2014 =1,2% développement urbain et 2,6 personnes par ménage. maîtrisé, la Hypothèse 5 : Gain annuel de population de Le Loroux 1999-2014 =2,7% restructuration des et 2,6 personnes par ménage. espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux ;

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d) La sauvegarde des ensembles urbains et la protection, la conservation et la restauration du patrimoine culturel ;

2° La qualité urbaine, architecturale et paysagère, notamment des entrées de ville ;

3° La diversité des fonctions urbaines et Ce sont donc les hypothèses 3 et 4 qui sont retenues, avec un gain annuel de 6 rurales et la mixité sociale à 9 nouveaux habitants et la production moyenne de 3 à 4 nouveaux logements dans l'habitat, en par an. prévoyant des capacités La durée d’application du présent projet de carte communale étant envisagée de construction et de pour 10 ans, il doit être prévu la production d’une quarantaine de logements. réhabilitation suffisantes

pour la satisfaction, sans ◼ Permettre la construction d’un nombre de logements suffisants et adaptés à discrimination, des la demande : besoins présents et ▪ Prévoir la production de 35 à 40 logements nouveaux (changements de futurs de l'ensemble des destination compris) au total, intégrant la production de logements qui modes d'habitat, […], en n’ont pas d’effet démographique (desserrement des ménages et tenant compte en résidences secondaires). particulier des objectifs ▪ Veiller à assurer le maintien du prix de l’immobilier en approchant d’un de répartition taux de 6% de logements vacants, afin d’assurer la fluidité du marché géographiquement de l’immobilier local. équilibrée entre emploi, ▪ Permettre l’installation de nouveaux habitants en zone rurale, dans les habitat, commerces et quelques constructions susceptibles de changer de destination, services, d'amélioration assurant la réhabilitation et la valorisation du patrimoine bâti. des performances énergétiques, de

développement des ◼ Offrir un parc de logements diversifié permettant un parcours résidentiel communications complet : électroniques, de ▪ Proposer des logements, sociaux ou non, adaptés afin d’assurer le diminution des maintien des personnes âgées sur le territoire communal. obligations de ▪ Travailler avec les divers partenaires : Fougères Agglomération (OPAH, déplacements motorisés mise en œuvre du PLH…), le Conseil Départemental, Fougères Habitat… et de développement des transports alternatifs à

l'usage individuel de ◼ Offrir un parc de logements diversifié permettant un parcours résidentiel l'automobile ; complet : Notamment par la mise en œuvre du contrat d’objectif et notamment la réhabilitation du bâtiment « Gelin ».

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ORIENTATION 2 : AMORCE LA RESTRUCTURATION DE L’AGGLOMERATION ET PERMETTRE LA DENSIFICATION DES VILLAGES DE MONT ROMAIN ET LA MOTTE ANGERS

◼ Permettre un développement urbain en continuité Nord de l’agglomération : 1° L'équilibre entre : ▪ Intégrer la présence du site d’exploitation agricole en limite Nord-Est, a) Les populations ▪ Amorcer le développement urbain en direction du Nord et en continuité résidant dans les zones avec le pôle d’équipements et de services. urbaines et rurales ; ▪ Trouver des accès pour assurer la desserte de cet espace de développement urbain b) Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux ;

c) Une utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ;

3° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat, en prévoyant des capacités de construction et de ◼ Valoriser le caractère patrimonial du bourg en atténuant l’aspect routier de sa réhabilitation traversée et privilégier le développement urbain au sein d’un périmètre de 300 suffisantes pour la mètres, ce qui facilitera, pour les déplacements quotidien le recours aux satisfaction, sans déplacements piétonniers : école/garderie - boulangerie – maison. discrimination, des besoins présents et ◼ Limiter la consommation de l’espace : futurs de l'ensemble ▪ En privilégiant l’optimisation des espaces bâtis et les espaces déjà des modes d'habitat, viabilisés, que ce soit au sein des hameaux de la Motte Angers et de Mont d'activités Romain ou du bourg, économiques, touristiques, sportives, ▪ En incitant à la reconquête des logements vacants, culturelles et d'intérêt ▪ En respectant la densité moyenne de 15 log./ha dans le cadre de la mise général ainsi que en œuvre du projet d’aménagement communal, d'équipements publics et d'équipement commercial, en tenant URBA ◼ G. DENIAU ◼ DM’EAU

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION ▪ En limitant la consommation de l’espace à un hectare et demi environ, compte en particulier d’espaces mixtes activités – logements, en extension de l’agglomération. des objectifs de répartition ▪ En conservant les espaces dédiés au développement économique qui géographiquement figuraient à la carte communale initiale. équilibrée entre ▪ En permettant l’évolution des activités existantes implantées au lieu-dit emploi, habitat, de Mont Romain. commerces et services, ◼ Limiter la consommation de l’espace : d'amélioration des performances ▪ En privilégiant l’optimisation des espaces bâtis et les espaces déjà énergétiques, de viabilisés, que ce soit au sein des hameaux de la Motte Angers et de Mont développement des Romain ou du bourg, communications ▪ En incitant à la reconquête des logements vacants, électroniques, de diminution des ▪ En respectant la densité moyenne de 15 log./ha dans le cadre de la mise obligations de en œuvre du projet d’aménagement communal, déplacements ▪ En limitant la consommation de l’espace à un hectare et demi environ, motorisés et de d’espaces mixtes activités – logements, en extension de l’agglomération. développement des transports alternatifs à ▪ En conservant les espaces dédiés au développement économique qui l'usage individuel de figuraient à la carte communale initiale. l'automobile ; ▪ En permettant l’évolution des activités existantes implantées au lieu-dit de Mont Romain.

ORIENTATION 3 : MAINTENIR VOIRE DEVELOPPER LES DIVERSES ACTIVITES ECONOMIQUES : ARTISANALES, COMMERCIALES, AGRICOLES ET DE SERVICES

◼ Mettre en œuvre les conditions favorables au maintien de l’activité agricole : 3° La diversité des fonctions urbaines et ▪ En délimitant des zones constructibles qui ne portent pas atteinte aux rurales et la mixité sociale sites d’exploitation agricole. dans l'habitat, en ▪ Veiller à ce que les changements de destination admis, pour les prévoyant des capacités de constructions situées en zone rurale, ne génèrent pas un mitage des construction et de terres agricoles. réhabilitation suffisantes ▪ Faciliter la mise en œuvre des projets de production d’énergie. pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs de ◼ Conserver des espaces dédiés au développement des activités artisanales et l'ensemble des modes commerciales locales : d'habitat, d'activités économiques,

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION ▪ En conservant la zone constructible dédiée à l’accueil d’activités touristiques, sportives, économiques en entrée de bourg ouest. culturelles et d'intérêt général ainsi que ▪ En poursuivant les efforts locaux en matière d’offre de commerces et d'équipements publics et de services de proximité. d'équipement commercial, ▪ En améliorant la convivialité du cœur de bourg par la réalisation de en tenant compte en l’aménagement de la traversée et la sécurisation des divers usagers particulier des objectifs de (piétons, vélo cyclistes…) répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d'amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements motorisés et de développement des transports alternatifs à l'usage individuel de l'automobile ;

Extrait de la carte communale initiale

ORIENTATION 4 – PRENDRE EN COMPTE LES RISQUES ET LES SENSIBILITES ENVIROPNNEMENTALES ET PAYSAGERES DE LE LOROUX

◼Assurer la préservation du patrimoine naturel local par : 6° La protection des ▪Le report aux documents graphiques de l’inventaire de la trame bocagère et milieux naturels et des des zones humides. paysages, la préservation ▪La constitution du document complémentaire qui sera soumis à enquête de la qualité de l'air, de publique, visant la préservation des éléments identifiés. Ainsi, toute l'eau, du sol et du sous-sol, intervention sur ces éléments seraient soumis à déclaration préalable de des ressources naturelles, travaux (R.421-23 du CU5). de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces ▪La délimitation des secteurs constructibles en dehors des zones humides, verts ainsi que la création, parcelles boisées et espaces soumis au risque de remontées de nappes la préservation et la remise phréatiques. en bon état des continuités écologiques ;

5 Extrait de l’article R.421-23 du code de l’urbanisme i) Les travaux autres que ceux exécutés sur des constructions existantes ayant pour effet, lorsqu'ils ont lieu sur un territoire non couvert par un plan local d'urbanisme ou par un document d'urbanisme en tenant lieu, de modifier ou de supprimer un élément identifié comme présentant un intérêt patrimonial, paysager ou écologique, en application de l'article L. 111-22, par une délibération du conseil municipal, prise après l'accomplissement de l'enquête publique prévue à ce même article ;

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION ▪La préservation des chemins communaux participants à la découverte du patrimoine local (L.111-22 du CU).

ORIENTATION 5- ENCOURAGER LA LIMITATION DES EMISSIONS DE GAZ A EFFET DE SERRE ET LES PROJETS DE PRODUCTION D’ENERGIES RENOUVELABLES

◼Limiter le recours à la voiture 5° La prévention des risques naturels Par l’accueil de la majorité des nouveaux habitants à proximité du pôle de prévisibles, des risques services et d’équipements miniers, des risques technologiques, des ◼Faciliter les déplacements vers le pôle de services : la ville de Fougères pollutions et des nuisances de toute nature ; Notamment des jeunes et des personnes âgées, par le développement d’une offre de mobilité de type : taxi à la demande, co-voiturage,… ce qui participera 6° La protection des au maintien des habitants venus s’installer à Le Loroux. milieux naturels et des paysages, la préservation de la qualité de l'air, de ◼Veiller à la mise en œuvre de projet d’aménagement « durable » : l'eau, du sol et du sous-sol, ▪Pour les espaces publics, limiter les surfaces imperméabilisées et favoriser la des ressources naturelles, biodiversité par le verdissement des espaces publics de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces ▪ Pour les logements : encourager l’utilisation d’énergies renouvelables et les verts ainsi que la création, technologies soucieuses de l’environnement. la préservation et la remise Sensibiliser les porteurs de projet à la mise en œuvre d’équipements en bon état des continuités permettant de la réutilisation des ressources en eaux et la production écologiques ; d’énergie, mais sans dénaturer l’aspect des constructions 7° La lutte contre le changement climatique et l'adaptation à ce changement, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'économie des ressources fossiles, la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables.

4.2- Explication des choix retenus au regard des objectifs et des principes définis aux articles L.101-1 et L.101-2, pour la délimitation des secteurs où les constructions sont autorisées.

4.2.1- Les zones constructibles : Les articles R.161-4 et R.161-5 du code de l’urbanisme prévoient « Le ou les documents graphiques délimitent les secteurs où les constructions sont autorisées et ceux où les constructions ne peuvent pas être autorisées, à l'exception : URBA ◼ G. DENIAU ◼ DM’EAU

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 1° De l'adaptation, du changement de destination, de la réfection ou de l'extension des constructions existante ; 2° Des constructions et installations nécessaires : a) A des équipements collectifs ou à des services publics si elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole ou pastorale ou forestière dans l'unité foncière où elles sont implantées et ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages ; b) A l'exploitation agricole ou forestière ; c) A la mise en valeur des ressources naturelles. Le ou les documents graphiques peuvent préciser qu'un secteur est réservé à l'implantation d'activités, notamment celles qui sont incompatibles avec le voisinage des zones habitées. » Ainsi, la commune de Le Loroux a identifié les zones suivantes en zones constructibles :

Les zones constructibles identifiées au plan de zonage sont réparties sur trois secteurs :

1- Le bourg historique de Le Loroux et le principal pôle d’accueil de nouveaux habitants.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 2- Le village de la Motte Angers, où seule un groupe d’habitation et une entreprise artisanale sont englobées en zone constructible. 3- Le Village de Mont Romain, répartis sur les commune de Fleurigné et Le Loroux, où l’objectif est d’y permettre la densification du tissu bâti.

 La zone constructible du bourg :

La zone constructible du bourg comprend les espaces bâtis englobant le cœur de bourg traditionnel, le pôle d’équipements et de services et l’extension urbaine (lotissement du Chant des Oiseaux et la zone d’activités artisanales existante). Au sein de la zone bâti, il est possible de procéder à des opérations de densification. De plus, pour assurer la mise en œuvre du projet communal, et notamment la production de logements, des surfaces nouvelles sont ouvertes à l’urbanisation. Conformément à l’objectif communal, le développement urbain s’opère en épaisseur et en direction du Nord (périmètre rouge).

En termes d’équipements (périmètre vert), deux secteurs sont identifiés à destination de l’extension du cimetière, en limite Nord et en limite Sud-Ouest, à destination d’accueil d’un nouveau terrain de sport. A ce jour, la commune est propriétaire de ce terrain. Enfin le périmètre violet correspond au projet communal de poursuivre l’accueil d’entreprises artisanales locales et de permettre le développement des activités existantes, notamment du garage automobile.

Voici l’impact envisagé de la mise en œuvre du projet de Le Loroux sur l’espace agricole :

La zone constructible du bourg Destination : 12 habitations Impact sur l’activité agricole Oui, très modéré Le site d’exploitation agricole Le Lorouse à Laignelet Age de l’exploitant 55 ans SAU de l’exploitation 79 ha Surface totale consommée 0,80 ha % de la SAU % N° section et parcelles Section AE n°36 et 214 Carte communale initiale Non constructible Carte communale révisée constructible Distance au siège. < 1 kilomètre

La zone constructible du bourg Destination : 9 habitations Impact sur l’activité agricole Oui, très modéré URBA ◼ G. DENIAU ◼ DM’EAU

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION Le site d’exploitation agricole Le Lorouse à Laignelet Age de l’exploitant 55 ans SAU de l’exploitation 79 ha Surface totale consommée 0.59 ha % de la SAU 0,74% N° section et parcelles Section AI n°107 et 108 Carte communale initiale 50% constructible Carte communale révisée constructible Distance au siège. < 1 kilomètre

La zone constructible du bourg Destination : Extension du cimetière Impact sur l’activité agricole Oui, très modéré Le site d’exploitation agricole Le Lorouse à Laignelet Age de l’exploitant 55 ans SAU de l’exploitation 79 ha Surface totale consommée 2532 m² % de la SAU 0.03% N° section et parcelles Section AD n°132, en partie Carte communale initiale Non constructible Carte communale révisée constructible Distance au siège. < 1 kilomètre

La zone constructible du bourg Destination : Zone d’activités artisanales Ca Impact sur l’activité agricole Oui, très modéré Le site d’exploitation agricole Le Lorouse à Laignelet Age de l’exploitant 55 ans SAU de l’exploitation 79 ha Surface totale consommée 4100 m² (le reste de la surface – 4600m² - correspond à des jardins de tiers) % de la SAU 5,06% N° section et parcelles AD n°99p Carte communale initiale Constructible Carte communale révisée Constructible Distance au siège. 1 kilomètre

La zone constructible du bourg Destination : Extension des équipements Impact sur l’activité agricole Oui, très modéré Le site d’exploitation agricole Parcelle communale Age de l’exploitant / SAU de l’exploitation / Surface totale consommée 1,55 ha % de la SAU / N° section et parcelles Section AI n°345 Carte communale initiale Non constructible Carte communale révisée Constructible URBA ◼ G. DENIAU ◼ DM’EAU

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION Distance au siège. /

 Le village de la Motte Angers

Extrait du plan de zonage de la carte communale Le lieu-dit de la Motte Angers compte une activité Hypothèse d’implantation des constructions : artisanale. Cette activité a la nécessité de se mettre aux normes relatives au confort des salariés. La commune souhaite permettre la réalisation des travaux sur site voire l’extension de cette activité. C’est pourquoi une zone constructible a été délimitée sur ce village qui est susceptible, en plus du projet de l’entreprise artisanale, d’accueillir deux logements.

La délimitation de cette zone constructible n’aura pas d’impact sur l’activité économique agricole : les limites reposent sur des constructions à usage

d’habitation, existantes. Le projet propose uniquement des espace constructibles en densification du tissu bâti existant.  Le village de Mont Romain

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION

Extrait du plan de zonage de la carte communale

Photographie aérienne : www.geoportail.fr

Le lieu-dit de Mont Romain compte une activité artisanale, dont le bâtiment est implanté en partie sur la commune de Fleurigné. C’est pourquoi une zone constructible, a destination d’activité artisanale Ca, a été délimitée sur ce village. Au projet de plan de zonage, ce secteur parait être déconnecté, mais le lieu-dit de Mont Romain est « à cheval » sur le territoire communaux de Fleurigné et de Le Loroux. De plus, la partie la plus conséquente de ce village compte des constructions implantées traditionnellement de façon espacées. Le projet propose, comme à la carte communale initiale, de conserver ce village en zone constructible et de permettre l’accueil de nouveaux logements en densification. La mise en œuvre de ces projets de constructions n’aura pas d’impact sur les terres agricoles et sur les espaces naturels.

Les surfaces constructibles :

Le projet affiche une capacité d’accueil de 40 nouveaux logements et voici la répartition des surfaces incluses en zones constructibles :

Destination envisagée par la commune Surfaces % de la surface communale URBA ◼ G. DENIAU ◼ DM’EAU

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION Logements 1,29 ha 0,1% Activités économiques 1,1 ha 0,1% Equipements (terrain de football et cimetière) 1,8 ha 0,2% Total zones constructibles C et Ca 24,24 ha 2,1%

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 4.3- Justifications des changements apportés aux délimitations du plan de la carte communale révisée

Le bourg :

Extrait du plan de zonage de la carte communale initiale

Extrait du plan de zonage de la carte communale révisée

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Justification des modifications apportées La carte communale initiale proposait des terrains constructibles en continuité Sud de l’agglomération. En effet, la commune souhaitait préserver le site d’exploitation agricole implanté en sortie Nord-Est de l’agglomération. Toutefois, ce développement urbain éloignait les futurs habitants du pôle de commerce- équipements-service communal. Cet état de fait explique aussi le développement urbain qui s’est opéré en limite Sud-Ouest de l’agglomération (lotissement du Chant des Oiseaux 1 et 2).

Aujourd’hui, la commune souhaite amorcer un développement urbain en épaisseur et en lien avec son cœur de bourg historique. D’où le choix d’ouvrir à l’urbanisation un secteur situé à l’arrière de l’école et de la salle de sport. A ce jour, les bâtiments du site d’exploitation agricole ne sont plus utilisés, sauf à destination de stockage de matériels.

En limite Nord, le cimetière n’était initialement pas identifié en zone constructible. En effet, la carte communale permet l’implantation d’équipements collectifs en dehors des zones constructibles. Toutefois, cet espace est bien considéré comme étant bâti. La commune ayant de plus un projet d’extension de son cimetière, elle a préféré l’identifier en zone constructible.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION En limite Sud-Ouest, en continuité du « Chant des Oiseaux 2 », une large parcelle est ajoutée en zone constructible. La commune y envisage, en partenariat avec les communes voisines, la réalisation d’un terrain de football intercommunal. Cette parcelle est incluse aux propriétés communales. Elle est à ce jour entretenue avec l’aide d’un exploitant agricole bénévole. Le maïs récolté sur cette parcelle est vendu, chaque année, au profit du Téléthon.

L’espace rural :

Extrait du plan de zonage de la carte communale initiale

Extrait du plan de zonage de la carte communale révisée

Justification des modifications apportées La carte communale initiale proposait deux secteurs constructibles au lieu-dit de Mont Romain. Ces deux secteurs avaient pour destination l’accueil de logements. Les limites reposaient sur les unités foncières. Des constructions ont d’ailleurs été réalisées, au cours de la réalisation de la précédente carte communale, ce qui explique les constructions semblant avoir été réalisées en secteur inconstructible.

Dans le cadre de la carte communale révisée, Mont Romain reste constructible, mais uniquement en densification. Ainsi, les limites des zones constructibles ne correspondent pas aux limites des unités foncières mais à une limite dessinée en reliant les constructions existantes entre elles. Mont Romain a ainsi une capacité d’accueil estimée de 15 logements. Toutefois, nombre de ces terrains sont des jardins à ce jour, il est donc envisagé la réalisation effective de six logements en densification.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION Il a été délimité une zone constructible à usage d’activités artisanales, à Mont Romain, destinée à permettre le développement de l’activité artisanale existante. En revanche, la zone constructible à vocation d’accueil de logements, délimitée à la carte communale initiale, est supprimée. En effet, elle favorisait un développement urbain linéaire.

Enfin, une nouvelle zone constructible est délimitée au lieu-dit de la Motte Angers, dans le but de permettre à une activité artisanale existante de construire un nouveau bâtiments, nécessaire pour assurer la poursuite de son activité. Là aussi, les limites ont été dessinée non pas en suivant les limites foncières ou les unités de propriété, mais sur la base des constructions existantes à ce jour. En effet, l’objectif de la commune est de permettre le maintien et le développement de ces activités artisanales, mais pas au détriment de l’activité et des espaces agricoles. La Motte Anger aurait de plus la capacité d’accueillir deux nouveaux logements à la condition que des jardins soient divisés.

Voici le tableau d’évolution des surfaces : Carte communale initiale Carte communale modifiée Evolution Surface Surface Secteur Indice Secteur Indice 2008-2018 (en ha) (en ha) Zone constructible C 24,79 Zone constructible C 22,51 -2,28 Zone constructible activités Ca 1,23 Zone constructible activités Ca 1,83 0,60 Reste du territoire R 1129,99 Reste du territoire 1131,66 1,67

TOTAL 1156,00 1156,00 Ainsi, entre la carte communale initiale et la carte communale révisée, malgré le développement envisagé de l’agglomération en direction du Nord, à l’arrière de l’école, les surfaces constructibles ont été réduites de 2,28 hectares. Cela est dû à deux éléments :

- Les contours du hameau de Mont Romain ont été ajustés. - Le projet initial de la carte communal affichait un objectif d’accueil de 50 nouveaux logements en 10 ans avec un développement urbain important en continuité Sud de l’agglomération. Le projet de la carte communale révisé affiche un objectif de production de 40 nouveaux logements, en densification du tissu bâti existant, prioritairement et une densité de logements de 15 log./ha minimum. La définition d’un objectif densité de logement génère une consommation de l’espace plus modérée. Pourtant, il a été ajouté en zone constructible : le cimetière et son projet d’extension, ainsi que le projet d’aménagement du terrain de football envisagé en limite Sud-Ouest.

Pour illustration, voici les projets d’aménagement envisagés pour le secteur Nord et Sud de l’agglomération :

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A ce stade de l’étude, les schémas ont uniquement pour objectif de guider la commune dans ses choix d’aménagement à venir :

- En termes de programmation : il est envisagé sur ces secteur l’accueil de 12 logements au minimum au Nord et 9 au Sud ; - En termes de voirie : il est proposé la mise en œuvre de voiries de type mixte (espace partagé piéton-cycle-voiture), qui pourraient fonctionner en partie à sens unique sous la forme d’une entrée et d’une sortie sur la RD806 (secteur Nord). La voirie serait ainsi moins large et permettrait une meilleur préservation de la haie située en limite Sud de la zone à aménager. Il est proposé des amorces de voiries en direction du Nord et de l’Ouest, afin de poursuivre le développement urbain de Le Loroux en épaisseur, à l’avenir. Des liaisons piétonnes, empruntant des chemins existants sont aussi identifiés. - En termes d’implantation des constructions : les hypothèses d’implantation des constructions proposent une orientation plein Sud de l’ensemble des habitations (apport solaire optimal et masque solaire limité) et une implantation sur au moins une des limites séparatives. Cette implantation « mitoyenne » permet aux constructions de limiter les frottements avec l’extérieur (moins de perte d’énergie en hiver) et de limiter les co-visibilité entre les jardins.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 5- La compatibilité du projet avec les documents cadres (Article L.131-4 du code de l’Urbanisme)

5.1- Le Schéma de Cohérence Territoriale du Pays de Fougères :

Le SCOT du Pays de Fougères est actuellement en cours de révision. Dans l’attente de la validation des premières pièces constitutives du dossier, il est fait application du SCOT approuvé le 8 mars 2010.

Transcription à la carte communale de Le Thématiques Objectifs Loroux 1-L’équilibre Poursuite du développement économique Organiser le développement nécessaire entre les artisanal et commercial local et maintien économique – structurer et fonctions d’une offre de commerce et services de hiérarchiser les parcs d’activités résidentielles et proximité aux habitant. économiques Renforcer l’agglomération Deux zones constructibles ont été délimitées Fougeraise dans le but de permettre le développement Maintenir des liens forts entre des activités existantes, notamment à Mont l’activité agricole et les industries Romain. Une surface supplémentaire, agro-alimentaires identifiée à la carte communale initiale est reportée à la carte communale révisée.

Enfin le projet de carte communale assure la préservation de l’activité agricole et des sites d’exploitation. 2-Relever le défi de Concilier identité, attractivité Les principes du développement l’attractivité et du solidarité et durabilité. durables sont pleinement intégrés au projet développement de la carte communale : limitation de la urbain durable. consommation de l’espace, modération des déplacements motorisés… en complément de la carte communale, la commune s’est dotée d’un outil de préservation des espace naturel et des continuités écologiques en application de l’article L.111-226 du code de l’urbanisme. 3- Une offre de Développer une offre Il est admis la mixité d’usage des sols en zone services et des commerciale, d’équipements et constructible, par le code de l’urbanisme. infrastructures de de services collectifs répondant Le projet montre la volonté : transport à la hauteur aux nouvelles attentes de la -de développer l’offre d’équipement, des enjeux de population et aux exigences en notamment par le projet d’implantation du développement. matière de cohésion territoriale. terrain de football ; Renforcer le maillage territorial. -de préserver l’offre d’emplois locale (zones constructibles définies pour permettre l’extension et la mise aux normes d’entreprises existantes), voire de permettre l’installation de nouvelles entreprises artisanales locales.

6 L.111-22 du code de l’urbanisme « Sur un territoire non couvert par un plan local d'urbanisme ou un document d'urbanisme en tenant lieu, le conseil municipal peut, par délibération prise après une enquête publique réalisée conformément au chapitre III du titre II du livre Ier du code de l'environnement, identifier et localiser un ou plusieurs éléments présentant un intérêt patrimonial, paysager ou écologique et définir, si nécessaire, les prescriptions de nature à assurer leur protection. » URBA ◼ G. DENIAU ◼ DM’EAU

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4- Un environnement Garantir la pérennité et la qualité La carte communale offre peu d’outils à préserver et à de la ressource en eau, propices à la mise en œuvre de ces objectifs. valoriser pour en faire Limiter l’urbanisation dans les Toutefois, le projet vise à préserver les un véritable atout. espaces sensibles (inondation) espaces naturels sensibles et à limiter le Élaborer une stratégie en faveur développement urbain aux besoins identifiés des énergies renouvelables dans l’étude de prospective.

➔Le projet de carte communale de Le Loroux est compatible avec le SCoT du Pays de Fougères actuellement applicable.

5.2- Le Schéma de Mise en Valeur de la Mer Sans objet à Le Loroux

5.3- Le Plan de Déplacement Urbain Sans objet à Le Loroux

5.4- Les programmes locaux de l’habitat

Le programme local de l’habitat (PLH) de Fougères Agglomération est actuellement en cours de définition. Toutefois, pour assurer la compatibilité de la Carte communale de Le Loroux avec ce futur document, il a été retenu : - un objectif de croissance de la population de l’ordre de 1%/an - un objectif de production de logements de 35 à 40 logements, - une densité moyenne, en cas d’opération d’aménagement d’ensemble de 15 logements par hectares.

5.5- Les dispositions particulières aux zones de bruit des aérodromes

Sans objet à Le Loroux

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5.6 Le SDAGE et les SAGE

La commune du Loroux est concernée par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) 2016-2021 du bassin Seine-Normandie et le SAGE Sélune. Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Seine-Normandie a été adopté par le comité de bassin le 5 novembre 2015 pour la période 2016-2021, puis arrêté par le préfet coordonnateur du bassin le 1er décembre 2015 et publié au Journal officiel de la République française le 20 décembre 2015. Le rapporteur public du tribunal administratif de Paris a conclu à l’annulation de l’arrêté du préfet de région qui approuve le SDAGE 2016-2021 arrêté par le Comité de bassin. Nous présentons donc ci- après les objectifs du SDAGE Seine-Normandie 2010-2015.

Les tableaux des pages suivantes permettent de visualiser de manière thématique la réponse apportée par la carte communale aux différentes mesures prises dans le SDAGE Seine Normandie et le SAGE Sélune. Ces tableaux présentent donc :

• Les orientations fondamentales du SDAGE Seine Normandie 2010-2015 en identifiant celles concernant plus particulièrement les documents d’urbanisme ou de manière plus générale l’aménagement du territoire et l’urbanisme, • Les principales orientations du SAGE Sélune

THEMATIQUE 1 : MILIEU AQUATIQUE – COURS D’EAU

SDAGE SEINE-NORMANDIE 2010-2015 Défi 6 : Protéger et restaurer les milieux aquatiques et humides O15 - préserver et restaurer la fonctionnalité des milieux aquatiques continentaux et littoraux ainsi que la biodiversité ; O16 - assurer la continuité écologique - O17 - gérer les ressources vivantes en assurant la sauvegarde des espèces au sein de leur milieu ; O18 - mettre fin à la disparition, la dégradation des zones humides et préserver, maintenir et protéger leur fonctionnalité lutter contre la faune et la flore invasives et exotiques ; O20 - limiter la création de nouveaux plans d’eau et encadrer la gestion des plans d’eau existants. Traduction actuelle dans LE SAGE SELUNE

C - Protéger la biodiversité et les services écosystémiques et assurer le développement des loisirs dans le respect des milieux aquatiques Disposition 32 : Intégrer et préserver les cours d’eau dans les documents d’urbanisme

Réponse apportée par la carte communale de Le Loroux L’eau occupe une place à part entière et participe à la qualité des milieux sur la commune. Les cours d’eau, les zones humides sont des espaces sensibles qui méritent une attention particulière.

La commune du Loroux dispose d’un réseau hydrographique important avec 23 km de linéaire de cours d’eau. Ce réseau hydrographique a été cartographié dans l’état initial de l’environnement et figure sur le plan de zonage. Aucun cours d’eau ne traverse de zones constructibles permettant de limiter les impacts. Aucune incidence n’est prévisible.

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THEMATIQUE 2 : MILIEU AQUATIQUE – ZONES HUMIDES

SDAGE SEINE-NORMANDIE 2010-2015 Défi 6 : Protéger et restaurer les milieux aquatiques et humides

O18 - mettre fin à la disparition, la dégradation des zones humides et préserver, maintenir et protéger leur fonctionnalité Traduction actuelle dans LE SAGE SELUNE

C - Protéger la biodiversité et les services écosystémiques et assurer le développement des loisirs dans le respect des milieux aquatiques Disposition 41 : Préserver les zones humides dans les documents d'urbanisme

Réponse apportée par la carte communale de Le Loroux

Un inventaire des zones humides a été réalisé en 2017 par le Syndicat Mixte du Bassin de la Sélune et a permis d’avoir une connaissance approfondie du territoire concernant ces milieux pour par la suite pouvoir mettre en place les moyens de protection adéquats. Près de 97 ha de zones humides sont présents sur Le Loroux, soit plus de 8 % de la superficie communale. Une cartographie des zones humides est présentée dans l’état initial de l’environnement. Les zones humides du territoire ont été classées en zone inconstructible afin de conserver leur intérêt en terme de biodiversité et de fonctionnalités. Au sein des zones humides, sont interdits les affouillements, exhaussements, assèchements, etc. En définitive, aucune incidence n’est prévisible. La carte communale permet de préserver les zones humides et de garantir les équilibres hydrographiques et ainsi garantir la pérennité de la ressource en eau.

THEMATIQUE 3 : ESPECES INVASIVES

SDAGE SEINE-NORMANDIE 2010-2015 Défi 6 : Protéger et restaurer les milieux aquatiques et humides

O.18 - Lutter contre la faune et la flore exotiques envahissantes

Traduction actuelle dans LE SAGE SELUNE C - Protéger la biodiversité et les services écosystémiques et assurer le développement des loisirs dans le respect des milieux aquatiques Disposition 51 : Intégrer la lutte contre les espèces invasives dans les programmes de restauration des cours d'eau Réponse apportée par la carte communale Le document d’urbanisme intègre la problématique des espèces invasives. La liste des plantes vasculaires invasives de Bretagne approuvée par le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (C.S.R.P.N) est annexée au dossier.

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THEMATIQUE 4 : POLLUTIONS NITRATES

SDAGE SEINE-NORMANDIE 2010-2015 Défi 2 : Diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques O3 - Diminuer la pression polluante par les fertilisants (nitrates et phosphore) en élevant le niveau d’application des bonnes pratiques agricoles ; O4 - Adopter une gestion des sols et de l’espace agricole permettant de réduire les risques de ruissellement, d’érosion et de transfert des polluants vers les milieux aquatiques ; O 5 - Maîtriser les pollutions diffuses d’origine domestique Traduction actuelle dans LE SAGE SELUNE 2. Réduire l'utilisation des produits phytosanitaires non-agricoles

Réponse apportée par la carte communale

La carte communale a pour objectif de préserver la biodiversité par le maintien de la trame verte et bleue, notamment à travers la préservation des cours d’eau et des zones humides. Le maintien de ces composantes permet une épuration des eaux superficielles. Par ailleurs, la protection des haies bocagères permet également de réduire les transferts de polluants vers les cours d’eau, notamment les nitrates.

THEMATIQUE 5 : PRODUITS PHYTOSANITAIRES - PESTICIDES

SDAGE SEINE-NORMANDIE 2010-2015 Défi 1 - Diminuer les pollutions ponctuelles des milieux par les polluants “classiques ” O.1 - Continuer la réduction des apports ponctuels de matières polluantes classiques dans les milieux O.2 - Maîtriser les rejets par temps de pluie en milieu urbain par des voies préventives (règles d’urbanisme notamment pour les constructions nouvelles) et palliatives (maîtrise de la collecte et des rejets) Traduction actuelle dans LE SAGE SELUNE

2 - Réduire l'utilisation des produits phytosanitaires non-agricoles Disposition 23 : Prendre en compte l’entretien dès la conception des projets Disposition 24 : Accompagner le zéro phyto et la préservation de la biodiversité chez les particuliers 2. Lutter contre l'érosion et le ruissellement Disposition 67 : Protéger le bocage dans les documents d’urbanisme

Réponse apportée par la carte communale La commune se caractérise par un bocage encore dense. L’inventaire réalisé par le Syndicat Mixte du Bassin de la Sélune a permis de recenser plus de 69 km de haies bocagères. Ces haies sont identifiées sur le plan de zonage et protégées au titre de l’article R 421-23 du Code de l’Urbanisme. Ainsi, tous travaux de modification ou de suppression doit faire l’objet d’une déclaration préalable auprès de la collectivité. Ainsi, la révision de la carte communale permet de protéger le patrimoine bocager du territoire.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION THEMATIQUE 6 : ASSAINISSEMENT

SDAGE SEINE-NORMANDIE 2010-2015 Défi 1 : Diminuer les pollutions ponctuelles des milieux par les polluants classiques O.1 - Continuer la réduction des apports ponctuels de matières polluantes classiques dans les milieux Disposition 5a : Améliorer les réseaux collectifs d’assainissement ; O.2 - Maîtriser les rejets par temps de pluie en milieu urbain par des voies préventives (règles d’urbanisme notamment pour les constructions nouvelles) et palliatives (maîtrise de la collecte et des rejets) ; Disposition 6a : Renforcer la prise en compte des eaux pluviales par les collectivités ; Disposition 7a : Réduire les volumes collectés et déversés par temps de pluie ; Disposition 8a : Privilégier les mesures alternatives et le recyclage des eaux pluviales Traduction actuelle dans LE SAGE SELUNE Disposition 12 : Encadrer les rejets de phosphore domestiques et industriels ; Disposition 13 : Réduire le phosphore domestique ; Disposition 16 : Communiquer sur l’entretien des installations d’assainissement non-collectif ; Disposition 59 : Limiter les surfaces à urbaniser ; Disposition 60 : Développer la multi-fonctionnalité des espaces verts et naturels en ville ; Disposition 61 : Limiter l'imperméabilisation de l'urbanisation nouvelle ; Disposition 62 : Améliorer la gestion des eaux pluviales dans les projets d'aménagement Réponse apportée par la carte communale Le réseau d’assainissement EU du tissu aggloméré est raccordé à la station d’épuration communal de type de type filtres plantés de roseaux, dimensionnée pour 500 équivalents-habitants, mise en service en 2012. Elle reçoit actuellement des charges organiques (60 % de la capacité) et hydrauliques inférieures à ces capacités et dont le suivi de fonctionnement en 2015 a mis en évidence une efficacité satisfaisante. La charge résiduelle est donc actuellement de 200 EH, permettant de raccorder au moins encore une soixantaine de logements au minimum (3 habitants/log). Or, le projet de la carte communale prévoit entre 35 et 40 nouveaux logements à construire au cours des 12 prochaines années et le développement de l’activité économique. La station d’épuration est donc en mesure d’absorber les charges supplémentaires d’eaux usées générées par le développement de l’urbanisation. De plus, le suivi de la qualité du milieu réalisé en dans le cours d’eau recevant les effluents de la station d’épuration permet de s’assurer que le traitement des eaux usées est réalisé sans impact négatif notable sur le cours d’eau. Parallèlement à la révision de la carte communale, la commune procède également à la révision du zonage d’assainissement des eaux usées. La quasi-intégralité des secteurs ouverts à l’urbanisation au niveau du bourg se trouvent inclus dans le zonage d’assainissement collectif. Enfin, au niveau des secteurs de La Motte Angers et de Mont Romain, la carte communale prévoit la densification des hameaux ainsi que de l’activité économique. Dans ces secteurs, les sols présentent une bonne aptitude à l’assainissement autonome. THEMATIQUE 7 : RESSOURCE EN EAU - QUALITATIF

SDAGE SEINE-NORMANDIE 2010-2015 Défi 5 : Protéger les captages d’eau pour l’alimentation en eau potable actuelle et future O.13 - Protéger les aires d’alimentation de captage d’eau destinée à la consommation humaine contre les pollutions diffuses O.14 - Protéger les aires d’alimentation de captage d’eau de surface destinées à la consommation humaine contre les pollutions Traduction actuelle dans LE SAGE SELUNE 1. Assurer l'Alimentation en Eau Potable des populations Disposition 2 : Protéger les aires d'alimentations de captage Disposition 7 : Analyser l'impact sur l'alimentation en eau potable de l'implantation d'activités fortement consommatrices d'eau Réponse apportée par la carte communale Il n’existe pas de captages AEP et de périmètres de protection sur le territoire. En outre, la protection de la Trame Verte et Bleue mise en place dans le PLU participe au bon état de la ressource en eau.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION THEMATIQUE 8 : RESSOURCE EN EAU - QUANTITATIF

SDAGE SEINE-NORMANDIE 2010-2015 Défi 7 : Gestion de la rareté de la ressource en eau

O.26 - Anticiper et prévenir les situations de pénuries chroniques des cours d’eau O.28 - Inciter au bon usage de l’eau Traduction actuelle dans LE SAGE SELUNE 1. Assurer l'Alimentation en Eau Potable des populations 2. Economiser l'eau potable : Disposition 10 : Développer les économies d’eau dans les projets d’aménagement urbain Réponse apportée par la carte communale

Les documents d’urbanisme locaux doivent prévoir une urbanisation future en cohérence avec la capacité des réseaux AEP à subvenir aux besoins en eau aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif. Sur la commune, l’augmentation estimée de population ne remet pas en question cette capacité d’alimentation.

En définitive, le projet de révision de la carte communale du Loroux est compatible avec les orientations et objectifs du SDAGE Seine Normandie 2010-2015, ainsi que celles du SAGE Sélune.

6- Evaluation environnementale

6.1- Cadre juridique de l’évaluation environnementale

6.1.1- Les documents soumis à évaluation environnementale

La directive européenne 2001/42/CE du 27 juin 2001 indique que certains plans, schémas, programmes et autres documents de planification susceptibles d’avoir des effets notables sur l’environnement ou qui ont des effets prescriptifs à l’égard de travaux ou projets soumis à étude d’impact doivent faire l’objet d’une évaluation environnementale et d’une consultation du public préalablement à leur adoption. Les dispositions de la directive ont été introduites dans les codes de l’environnement et de l’urbanisme.

Le décret 2015-1783 du 28 décembre 2015 relatif à la partie réglementaire du livre Ier du code de l'urbanisme et à la modernisation du contenu des cartes communales est entré en vigueur le 1er janvier 2016. Il crée notamment les articles R104-15 à R104-16 du Code de l’Urbanisme qui précisent les cartes communales qui doivent être soumis ou non à la procédure d’évaluation environnementale.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION Article R104-16 du Code de l’Urbanisme (créé par Décret n°2015-1783 du 28 décembre 2015)

« Les cartes communales font l'objet d'une évaluation environnementale à l'occasion :

1° De leur élaboration, s'il est établi, après un examen au cas par cas, qu'elles sont susceptibles d'avoir des incidences notables sur l'environnement au sens de l'annexe II de la directive 2001/42/CE du 27 juin 2001 ;

2° De leur révision :

a) Lorsqu'elle permet la réalisation de travaux, aménagements, ouvrages ou installations susceptibles d'affecter de manière significative un site Natura 2000 ;

b) S'il est établi, après un examen au cas par cas, qu'elle est susceptible d'avoir des incidences notables sur l'environnement au sens de l'annexe II de la directive 2001/42/CE du 27 juin 2001. »

La révision des cartes communales doit faire l’objet d’un examen « au cas par cas » dès lors qu’elle n’est pas soumise à évaluation environnementale d’office. Or, la révision de la carte communale du Loroux n’est pas soumise de façon automatique à évaluation environnementale selon l’Article R 104-16 du Code de l’Urbanisme. En effet, aucun site Natura 2000 ne se trouve sur le territoire communal et aucun autre n’est affecté de manière significative.

Elle a donc fait l’objet d’une procédure d’examen au cas par cas reçu le 15 janvier 2019 par la Mission régionale d’autorité environnementale. Cette dernière a conclu à la nécessité de réaliser une évaluation environnementale par arrêté préfectoral en date du 18 mars 2019 (Décision n° 2019-006721 du 18 mars 2019).

6.1.2- Le contenu de l’évaluation environnementale L’évaluation environnementale d’une Carte Communale n’est pas un document distinct du rapport de présentation. Il s’agit, conformément à l’article R 161‐3 du code de l’urbanisme, d’une évaluation qui est intégrée à l’ensemble du rapport de présentation. La méthode itérative, qui consiste à étudier les enjeux environnementaux en parallèle du projet urbain, permet d’anticiper les incidences de la Carte Communale sur l’environnement de la commune.

Article R161-3 du Code de l’Urbanisme, créé par Décret n°2015-1783 du 28 décembre 2015 - art.

« Outre les éléments prévus par l'article R. 161-2, lorsque la carte communale doit faire l'objet d'une évaluation environnementale, le rapport de présentation :

1° Expose les prévisions de développement, notamment en matière économique et démographique et décrit l'articulation de la carte avec les autres documents d'urbanisme et les plans ou programmes mentionnés à l'article L. 122-4 du code de l'environnement avec lesquels elle doit être compatible ou qu'elle doit prendre en considération ;

2° Analyse les perspectives de l'évolution de l'environnement en exposant, notamment, les caractéristiques des zones susceptibles d'être touchées de manière notable par la mise en œuvre de la carte ;

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 3° Analyse les incidences notables probables de la mise en œuvre de la carte sur l'environnement et expose les conséquences éventuelles de l'adoption de la carte sur la protection des zones revêtant une importance particulière pour l'environnement, en particulier l'évaluation des incidences Natura 2000 mentionnée à l'article L. 414-4 du code de l'environnement ;

4° Expose les motifs de la délimitation des secteurs, au regard notamment des objectifs de protection de l'environnement établis au niveau international, communautaire ou national, et, le cas échéant, les raisons qui justifient le choix opéré au regard des solutions de substitution raisonnables tenant compte des objectifs et du champ d'application géographique de la carte ;

5° Présente les mesures envisagées pour éviter, réduire et, si possible, compenser, s'il y a lieu, les conséquences dommageables de la mise en œuvre de la carte sur l'environnement ;

6° Rappelle que la carte fera l'objet d'une analyse des résultats de son application, notamment en ce qui concerne l'environnement, au plus tard à l'expiration d'un délai de six ans à compter de son approbation ou de sa révision. Il définit des critères, indicateurs et modalités qui devront être retenus pour suivre les effets de la carte sur l'environnement afin d'identifier, le cas échéant, à un stade précoce, les impacts négatifs imprévus et envisager, si nécessaire, les mesures appropriées ;

7° Comprend un résumé non technique des éléments précédents et une description de la manière dont l'évaluation a été effectuée.

Le rapport de présentation est proportionné à l'importance de la carte communale, aux effets de sa mise en œuvre ainsi qu'aux enjeux environnementaux de la zone considérée. En cas de révision de la carte communale, le rapport de présentation est complété, le cas échéant, par l'exposé des motifs des changements apportés. Le rapport de présentation peut se référer aux renseignements relatifs à l'environnement figurant dans d'autres études, plans ou documents. »

6.2- Méthodologie 6.2.1- Méthodologie générale L’évaluation environnementale se base sur :

• L’ensemble des données disponibles à l’échelle nationale, régionale, départementale, intercommunale et communale. • Des relevés de terrains complémentaires réalisés par les membres du groupement en charge de la révision de la carte communale et ses documents annexes.

Dans le respect des doctrines élaborées par les différents Services de l’État et notamment à partir du guide pratique « de l’évaluation environnementale des documents d’urbanisme » du Ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, la présente évaluation reprend particulièrement les grands thèmes suivants :milieux naturels et biodiversité / Cadre de vie (paysages et patrimoine) / Ressources naturelles (sol, eau, énergie) / Risques / Santé humaine (bruit, pollutions atmosphériques, déchets ...).

Deux grands types d’incidences sont à étudier, à savoir les incidences directes et indirectes, positives et négatives. En cas d’incidences négatives, des mesures sont mises en place dans le cadre du projet pour éviter, réduire, ou compenser les incidences.

A noter que l’évaluation environnementale se construit depuis l’état initial de l’environnement jusqu’à l’arrêt de la carte communale. C’est donc une étude transversale, menée depuis le démarrage de l’étude de la carte communale, jusqu’à la phase d’arrêt et d’approbation.

URBA ◼ G. DENIAU ◼ DM’EAU

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 6.2.2- Les étapes conduisant à l’évaluation des incidences

La méthode utilisée comporte diverses étapes se répondant l’une l’autre :

• Identification des principaux enjeux du territoire au sein de l’état initial de l’environnement • Analyse des incidences, positives ou négatives pour chaque thématique environnementale. Des mesures prises permettent d’éviter, de réduire ou de compenser certaines incidences négatives de la carte communale. • Proposition d’un ensemble d’indicateurs qui permet un suivi portant sur les incidences notables (positives, nuisibles, prévues et imprévues) prises en compte dans le rapport de présentation. Ces indicateurs vont être utiles pour la commune afin d’entreprendre les actions correctrices appropriées s'il révèle l’existence d’impacts négatifs sur l’environnement qui n’ont pas été envisagés dans l’évaluation environnementale.

Les parties précédentes du rapport de présentation permettent d’ores et déjà :

• D’exposer les prévisions de développement, notamment en matière économique et démographique : Chapitre 2 du rapport de présentation. • De décrire l'articulation de la Carte Communale avec les autres documents d'urbanisme et les plans ou programmes mentionnés à l'article L. 122‐4 du code de l'environnement avec lesquels elle doit être compatible ou qu'elle doit prendre en considération : voir chapitre 5 du rapport de présentation • D’analyser l'état initial de l'environnement : voir Chapitre 1 du rapport de présentation • D’exposer les motifs de la délimitation des zones, au regard notamment des objectifs de protection de l'environnement établis au niveau international, communautaire ou national, et, le cas échéant, les raisons qui justifient le choix opéré au regard des solutions de substitution raisonnables tenant compte des objectifs et du champ d'application géographique de la carte : Chapitre I du présent document : voir Chapitre 4 du rapport de présentation

Conformément à l’article R 161‐3 du code de l’urbanisme, cette présente partie permet de compléter l’évaluation environnementale en :

• Evaluant les incidences de la Carte Communale sur la protection des zones revêtant une importance particulière pour l'environnement, en particulier l'évaluation des incidences Natura 2000 mentionnée à l'article L. 414‐4 du code de l'environnement ; • Exposant les mesures éventuelles envisagées pour éviter, réduire et, si possible, compenser, s'il y a lieu, les conséquences dommageables de la mise en œuvre de la carte sur l'environnement ; • Proposant des indicateurs de suivi des effets de la Carte Communale pour analyser les résultats de son application au plus tard dans un délai de six ans à compter de sa révision.

Le résumé non technique des éléments précédents et une description de la manière dont l'évaluation a été effectuée complètera cette partie pour apporter un maximum de clarté à l’évaluation environnementale.

URBA ◼ G. DENIAU ◼ DM’EAU

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 6.3- Perspective d’évolution de l’environnement

6.3.1- Enjeux environnementaux Les enjeux environnementaux de la commune du Loroux ont été décrits dans l’état initial de l’environnement consultable au chapitre 1 du rapport de présentation. Pour résumer, les enjeux sont les suivants :

Niveau d’enjeu Thèmes Caractéristiques locales Faible Moyen Fort

Milieu physique

Climat tempéré chaud. Les précipitations sont importantes (750 mm). Même lors des mois les plus secs, les averses Climat persistent encore. La température moyenne annuelle est de X 10.8 °C.

Le relief oscille entre 154 m et 244 m NGF. Le bourg, implanté sur un versant de la vallée de la Glaine se trouve à 168 m NGF au niveau de l’Eglise. Le développement urbain qui s’est opéré Relief en direction de l’Ouest se trouve à 184 m NGF (limite ouest). X Cette situation du développement urbain de l’agglomération en point haut la rend plus visible dans le paysage.

Le territoire communal est parcouru par un réseau hydrographique important. Le cours d’eau majeur est la rivière de la Glaine marquant la limite Est communale, Hydrographie départementale et régionale. Le Ruisseau du Fouloux, affluent X de la Glaine, marque la limite Nord-Est du territoire communal.

Milieu naturel

Aucun site Natura 2000 n’est présent sur le territoire communal. Les zones Natura 2000 les plus proches sont : • La directive oiseaux « Baie du Mont Saint-Michel » - FR2510048 à environ 32 km au Nord-Ouest de la Zones protégées commune : X • La directive habitat « Complexe forestier Rennes- Liffré-Chevré-Etang de la Landes d’Ouée » - FR5300025 à environ 31 km au Sud-ouest de la commune.

Aucune ZNIEFF n’intersecte le territoire communal. La ZNIEFF Zones inventoriées la plus proche est la ZNIEFF de type II de la Forêt de Fougères, X située à 4 km à « vol d’oiseau » des limites de l’agglomération.

Les boisements sont très peu nombreux sur la commune et de faible surface. Le Loroux se caractérise également par un Trame verte (bois, maillage bocager « destructuré » mais encore dense en bocage) X comparaison des communes voisines, d’où l’importance d’assurer sa préservation.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION

Niveau d’enjeu Thèmes Caractéristiques locales Faible Moyen Fort

Milieu naturel

Le territoire communal est parcouru par un réseau hydrographique important Trame bleue Les zones humides proviennent des bases de données du (cours d’eau, SAGE Sélune. Les zones humides sont nombreuses sur la X zones humides) commune de Le Loroux. Les inventaires mettent en évidence la présence importante de zones humides le long des cours d’eau.

Risques

Risque sismique : faible Risque retrait-gonflement des argiles : nul à faible Risque de tempête Risques naturels Risque de remontées de nappes : faible sur le bourg, forte au X niveau des lieux-dits de la Couvrie et de la Berterie. La commune n’est concernée par aucun Plan de Prévention des Risques d’inondation (PPRI) ni aucun Plan de Prévention des Risques technologiques prescrit ou approuvé.

Nuisances

La commune de Le Loroux est située à bonne distance des axes routiers et activités économiques émettrices de nuisances Bruit sonores. Toutefois, il est relevé une nuisance sonore X importante, non identifiée au porté-à-connaissance de l’Etat, relative aux entrainements de l’Armée de l’air.

Sur la commune de Le Loroux, la pollution de l’air est générée par deux principaux facteurs que sont le trafic routier et le Qualité de l’air secteur résidentiel et tertiaire, du fait du chauffage. La qualité X de l’air sur Le Loroux est globalement bonne.

Aucun site BASOL ne se trouve sur le territoire communal. La base de données BASIAS indique la présence de 3 sites dont un en activité pouvant éventuellement être sources de Pollution des sols pollution des sols liée à la nature de son activité (sites X industriels de services). Ils sont situés à Mont Romain, en limite Sud-est du cœur de bourg et au lieu-dit La Croix des Vaux

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION

Niveau d’enjeu Thèmes Caractéristiques locales Faible Moyen Fort

Paysage et patrimoine

La topographie de la commune est fortement marquée avec une déclivité du Sud vers le Nord. L’hydrographie également, est une composante essentielle des paysages. Les vallées sont clairement marquées et identifiables. Le bocage présente une trame irrégulière, parfois relativement dense, dans les vallées là où la pente est plus marquée, parfois beaucoup plus lâche lorsque les terrains sont plus plats et propices aux labours. Cadre paysager X Le bâti dans l’espace rural est organisé en nombreux écarts plus ou moins importants liés le plus souvent à l’activité agricole. Le long de la Départementale 806, le bâti a récemment commencé à s’affranchir de cette organisation traditionnelle avec le développement d’une extension d’urbanisation au Sud-Ouest du bourg et de l’urbanisation linéaire au-niveau du pont Neuf.

La commune ne comporte aucun monument historique Que ce soit en zone rurale ou au sein de l’agglomération, Le Patrimoine bâti Loroux compte des constructions anciennes de qualité X composées d’anciens corps de ferme, constitués d’ensembles de bâtiments importants, sous forme de longère.

Le Loroux est concernée par trois zones de présomption de Patrimoine prescriptions archéologiques sur trois secteurs distants et archéologique X datant de périodes variées.

Gestion de l’eau (EP, AEP)

Le SIVOM de Louvigné a la compétence eau potable. Depuis 2010, dans le cadre de sa compétence eau potable, le SIVOM mène des actions de reconquête de la qualité de l'eau. L'objectif est de protéger la ressource en eau du territoire (l'Airon et ses affluents), eau qui alimente l'usine de production et de traitement du Pont Juhel à Landivy et qui est Eau potable ensuite distribuée sur les 6 communes. X La commune n’est pas directement concernée par un captage d’eau, mais le territoire de Le Loroux est bordé en limite ouest par le périmètre de captage d’eau de la Forêt de Fougères. Les canalisations alimentant le bourg présentent un diamètre de 125 mm et le calibrage est suffisant.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION Niveau d’enjeu Thèmes Caractéristiques locales Faible Moyen Fort

Gestion de l’eau (EP, AEP)

La commune dispose d’une station d’épuration de type filtres plantés de roseaux, dimensionnée pour 450 équivalents- habitants, recevant une charge organique équivalente à 60 % Eaux usées de sa capacité et dont le suivi de fonctionnement en 2015 a X mis en évidence une efficacité satisfaisante. Le point de rejet est la Glaine. Le réseau d’eaux usées est de type séparatif et fonctionne à 100% en gravitaire.

Déchets

La collecte et le traitement des déchets sont assurés par le SMICTOM du Pays de Fougères. Gestion des 10 déchèteries sont en exploitation, mais aucune déchèterie X déchets n’est implantée sur la commune. La plus proche se trouve à Landéan. Un point d’apport volontaire pour le tri sélectif, est implanté à la sortie Nord du bourg, sur le parking du cimetière.

6.3.2- Secteurs sensibles sur le territoire communal Aucune zone naturelle protégée et/ou inventoriée ne se trouve sur le territoire communal.

Les enjeux environnementaux importants concernent donc les espaces boisés, bocagers, les zones humides, les cours d’eau et les espaces agricoles de la commune. D’autres enjeux plus ponctuels sont à noter comme les trois zones de présomption de prescriptions archéologiques.

6.3.3- Perspectives d’évolution de ces secteurs Les secteurs à enjeux n’ont pas vocation à évoluer dans les 10 années à venir. Seules quelques parcelles agricoles peuvent être concernées par une potentielle urbanisation autour du bourg. Notons toutefois que la révision de la Carte Communale a permis de retirer des surfaces agricoles et des zones humides du périmètre constructible.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 6.4- Rappel des objectifs de la commune

Les objectifs suivants ont été retenus pour réviser la Carte Communale du Loroux :

6.5- Analyse des incidences de la révision de la carte communale

La première approche pour évaluer les incidences de la carte communale sur l’environnement est une analyse thématique, au cours de laquelle les incidences sur les diverses grandes thématiques environnementales sont établies. Des mesures sont définies dans le cas où des incidences négatives significatives ont persisté.

Cette approche se focalise sur les principales thématiques analysées dans l’état initial de l’environnement :

• Milieux naturels et biodiversité • Espaces agricoles • Consommation foncière • Eau potable • Eaux usées • Climat, air, et énergie • Paysages et patrimoine • Risques

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 6.5.1- Incidences sur le milieu naturel et la trame verte et bleue Pour rappel, la commune ne comporte aucune zone Natura 2000 et aucune ZNIEFF sur son territoire. La révision de la carte communale n’aura donc aucun effet sur ces sites naturels.

Concernant la trame bleue, la commune du Loroux dispose d’un réseau hydrographique important avec 23 km de linéaire de cours d’eau. Ce réseau hydrographique a été cartographié dans l’état initial de l’environnement et figure sur le plan de zonage. Aucun cours d’eau ne traverse de zones constructibles permettant de limiter les impacts. Aucune incidence n’est prévisible.

Un inventaire des zones humides a été réalisé en 2017 par le Syndicat Mixte du Bassin de la Sélune et a permis d’avoir une connaissance approfondie du territoire concernant ces milieux pour par la suite pouvoir mettre en place les moyens de protection adéquats. Près de 97 ha de zones humides sont présents sur Le Loroux, soit plus de 8 % de la superficie communale. Une cartographie des zones humides est présentée dans l’état initial de l’environnement. Les zones humides du territoire ont été classées en zone inconstructible afin de conserver leur intérêt en terme de biodiversité et de fonctionnalités. Au sein des zones humides, sont interdits les affouillements, exhaussements, assèchements, etc. En définitive, aucune incidence n’est prévisible. La carte communale permet de préserver les zones humides et de garantir les équilibres hydrographiques et ainsi garantir la pérennité de la ressource en eau.

Concernant la trame verte, la commune se caractérise par un bocage encore dense. L’inventaire réalisé par le Syndicat Mixte du Bassin de la Sélune a permis de recenser plus de 69 km de haies bocagères. Ces haies sont identifiées sur le plan de zonage et protégées au titre de l’article R 421-23 du Code de l’Urbanisme. Ainsi, tous travaux de modification ou de suppression doit faire l’objet d’une déclaration préalable auprès de la collectivité. Ainsi, la révision de la carte communale permet de protéger le patrimoine bocager du territoire. Les boisements sont peu nombreux sur le Loroux et s’étendent sur environ 13 ha. Au même titre que le bocage, ils sont localisés sur le plan de zonage et protégés au titre du R421-23 du CU. URBA ◼ G. DENIAU ◼ DM’EAU

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 6.5.2- Incidences sur les espaces agricoles Le projet de révision de la carte communale a notamment pour objectif de mettre en œuvre les conditions favorables au maintien de l’activité agricole, notamment en délimitant des zones constructibles qui ne portent pas atteinte aux sites d’exploitation agricole et en veillant à ce que les changements de destination admis, pour les constructions situées en zone rurale, ne génèrent pas un mitage des terres agricoles.

Au niveau du bourg, les nouvelles surfaces constructibles vont générer la consommation modérée d’environ 3,9 ha d’espaces agricoles. A l’inverse des parcelles constructibles dans la carte communale initiale ont été rendu inconstructibles dans la nouvelle carte communale, notamment en continuité Sud de l’agglomération.

Au niveau des 2 hameaux (la Motte Angers et Mont Romain), la délimitation des zones constructibles n’aura pas d’impact sur l’activité économique agricole. En effet, les limites reposent sur des constructions à usage d’habitation, existantes. Le projet propose uniquement des espaces constructibles en densification du tissu bâti existant.

Finalement, la carte communale va permettre une préservation du capital foncier agricole en favorisant la densification du bourg, en limitant au maximum les extensions urbaines et en excluant l’extension des hameaux et la création de nouveaux. Entre la carte communale initiale et la carte communale révisée, malgré le développement envisagé de l’agglomération en direction du Nord, à l’arrière de l’école, les surfaces constructibles ont été réduites de 1,68 hectares, permettant une préservation des espaces agricoles. La révision de la Carte Communale est donc une mesure en soi puisqu’elle a permis de réduire le périmètre constructible sur l’ensemble de la commune.

6.5.3- Incidences sur les sols et la consommation foncière Si le besoin de logements pour répondre aux enjeux démographiques occasionne nécessairement une consommation de foncier, le projet communal fait que ce développement se fera de façon économe en matière de foncier en poursuivant les démarches engagées en faveur de la limitation de la consommation de l’espace. Un des objectifs du projet communal est d’amorcer la restructuration de l’agglomération et de permettre la densification des villages de Mont-Marin et la Motte Angers.

Pour limiter l’étalement urbain, c’est l’ensemble du tissu urbanisé qui est analysé et priorisé avant d’envisager des extensions. Les espaces disponibles existants compris dans le tissu bâti ont constitué les secteurs prioritaires. Des objectifs de modération de la consommation de l’espace sont fixés dans la carte communale:

• Privilégier une optimisation des espaces bâtis et des espaces déjà viabilisés, que ce soit au sein des hameaux de la Motte Angers et de Mont Romain ou du bourg, • Inciter à la reconquête des logements vacants, • Appliquer une densité moyenne de 15 log./ha dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’aménagement communal • Diminuer les surfaces constructibles par rapport à la carte communale initiale : Les zones constructibles, au sein du projet de révision, totalisent 24,34 ha (22,5 ha en C et 1,8 ha en Ca), ce qui correspond à 2,1 % de la superficie communale, contre 26,02 ha de zones constructibles dans la carte communale initiale. C’est donc 1,68 ha de zones constructibles en moins prévu dans la carte communale révisée par rapport à la carte communale initiale. • Proposer uniquement des espaces constructibles en densification du tissu bâti existant au niveau des 2 villages (Mont-Marin et la Motte Angers) • Conserver les espaces dédiés au développement économique qui figuraient à la carte communale initiale. • Permettre l’évolution des activités existantes implantées au lieu-dit de Mont Romain.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION Evolution 2008- CARTE COMMUNALE INITIALE CARTE COMMUNALE REVISEE 2019 Surface Surface Secteur Indice Secteur Indice (ha) (ha)

Zone constructible C 24,79 Zone constructible C 22,51 - 2,28 ha

Zone constructible Zone constructible Ca 1,23 Ca 1,83 +0,60 ha activité activité

ZONES ZONES C+Ca 26,02 C+Ca 24, 34 - 1,68 ha CONSTRUCTIBLES CONSTRUCTIBLES

RESTE DU RESTE DU R 1129,99 R 1131,66 + 1,67 ha TERRITOIRE TERRITOIRE

TOTAL 1156 ha TOTAL 1156 ha

En définitive, la reconquête des logements vacants, le renouvellement urbain, l’optimisation des espaces bâtis et les espaces déjà viabilisés, l’urbanisation des dents creuses et la densification sont des priorités. La mise en place de ce programme permet d’améliorer la lisibilité et la gestion économe de l’espace, et de préserver les espaces naturels, agricoles et forestiers de la commune.

6.5.4- Incidences sur les risques majeurs La commune est soumise à un aléa nul à faible pour le risque de retrait-gonflement des argiles. Le risque de retrait‐gonflement des argiles est qualifié de faible au niveau du bourg. Les surfaces nouvelles ouvertes à l’urbanisation au niveau du bourg sont donc concernées par cet aléa faible. Au niveau du village de Mont Romain, le secteur présente également un aléa faible vis-à-vis de ce risque. Le projet propose de conserver ce village en zone constructible et de permettre l’accueil de nouveaux logements en densification. Dans ces 2 secteurs, l’aléa est faible mais la stabilité des sols peut être fragilisée par ce risque. Ainsi, avant de construire dans les zones identifiées sur la carte d’aléa comme sensibles aux phénomènes de retrait-gonflement, il est vivement conseillé de faire procéder, par un bureau d’étude spécialisé, à une reconnaissance de sol qui doit vérifier la nature, la géométrie et les caractéristiques géotechniques des formations géologiques présentes au droit de la parcelle (G11). De plus, les dispositions préventives généralement prescrites pour construire sur un sol argileux sujet au phénomène de retrait-gonflement obéissent aux quelques principes suivants (adapter les fondations, rigidifier la structure et désolidariser les bâtiments accolés, éviter les variations localisées d’humidité et éloigner les arbres) sachant que leur mise en application peut se faire selon plusieurs techniques différentes dont le choix reste de la responsabilité du constructeur.

Concernant les risques de remontées de nappes, pour rappel, la commune n’est concernée par aucun Plan de Prévention des Risques d’inondation (PPRI). Le risque est nul à très faible sur les zones constructibles du bourg, il n’y a donc pas d’incidences. Au niveau de deux hameaux, le risque de remontées de nappes est moyen. Le projet de révision de la carte communale prévoit la densification sur ces 2 secteurs. Des études géotechniques pourront être réalisées pour confirmer ces aléas.

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6.5.5- Incidences sur l’eau potable La production d’eau potable est actuellement suffisante pour répondre aux besoins de la population actuelle. La commune souhaite construire environ 35 à 40 nouveaux logements sur les 12 prochaines années et approcher les 750 habitants à l’horizon 2030. Cette croissance démographique aura pour incidence une augmentation des prélèvements dans la ressource en eau pour l’alimentation en eau potable. On considère qu’un abonné consomme en moyenne 200 litres d’eau par jour. Sur la base de ce ratio et en partant du fait que 1 logement = 1 abonné, on peut estimer que le développement de l’urbanisation (40 nouveaux logements maximum = 40 nouveaux abonnés)) et donc l’accroissement démographique prévu dans le projet communal, générera une demande supplémentaire de 8 m3/j, soit environ 2900 m3/an. L'usine de production et de traitement du Pont Juhel à Landivy qui approvisionne la commune en eau potable, sera en mesure de satisfaire l’augmentation de la demande en eau potable.

Concernant les captages d’eau potable, la commune n’est pas directement concernée par un captage d’eau, mais le territoire de Le Loroux est bordé en limite ouest par le périmètre de captage d’eau de la Forêt de Fougères. Aucune zone constructible n’impacte de zone de captage. Ainsi, le projet de révision de la carte communale du Loroux n’aura donc aucune incidence directe sur la protection de la ressource.

6.5.6- Incidences sur les eaux usées Le réseau d’assainissement EU du tissu aggloméré est raccordé à la station d’épuration communal de type de type filtres plantés de roseaux, dimensionnée pour 500 équivalents-habitants, mise en service en 2012. Elle reçoit actuellement des charges organiques (60 % de la capacité) et hydrauliques inférieures à ces capacités et dont le suivi de fonctionnement en 2015 a mis en évidence une efficacité satisfaisante. La charge résiduelle est donc actuellement de 200 EH, permettant de raccorder au moins encore une soixantaine de logements au minimum (3 habitants/log). Or, le projet de la carte communale prévoit entre 35 et 40 nouveaux logements à construire au cours des 12 prochaines années et le développement de l’activité économique. La station d’épuration est donc en mesure d’absorber les charges supplémentaires d’eaux usées générées par le développement de l’urbanisation. De plus, le suivi de la qualité du milieu réalisé en dans le cours d’eau recevant les effluents de la station d’épuration permet de s’assurer que le traitement des eaux usées est réalisé sans impact négatif notable sur le cours d’eau.

Parallèlement à la révision de la carte communale, la commune procède également à la révision du zonage d’assainissement des eaux usées. La quasi-intégralité des secteurs ouverts à l’urbanisation au niveau du bourg se trouvent inclus dans le zonage d’assainissement collectif.

Enfin, au niveau des secteurs de La Motte Angers et de Mont Romain, la carte communale prévoit la densification des hameaux ainsi que de l’activité économique. Dans ces secteurs, les sols présentent une bonne aptitude à l’assainissement autonome.

6.5.7- Incidences sur le climat, la qualité de l’air et les énergies L’accoisement démographique à l’échelle communale, bien que faible (60 habitants supplémentaires au cours des 12 prochaines années), va occasionner une augmentation des consommations en énergie. En effet, l’augmentation du nombre global de constructions sur le territoire, qu’elles soient à vocation d’habitat, économique ou d’équipement, entraînera une augmentation des consommations d’énergie, bien que ces nouvelles constructions soient soumises à la RT 2012, puis à la RT 2020. Outre les impacts de l’habitat sur les consommations en énergie, les déplacements routiers constituent la principale source d’émissions de CO2 et une consommation énergétique importante. Un renforcement des déplacements automobiles va

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION certainement accompagner le développement résidentiel et ainsi, engendrer des consommations énergétiques (carburants) et des émissions de gaz à effet de serre supplémentaires.

Toutefois, la carte communale révisée affiche sa volonté de prendre en compte le changement climatique et de réduire les consommations énergétiques et entend encourager la limitation des émissions de gaz à effet de serre et le développement des projets de production d’énergies renouvelables (orientation 5).

Pour ce faire, le projet entend limiter le recours à la voiture. Ainsi, la majorité de futurs nouveaux logements seront implantés au sein du bourg, à proximité des équipements, services et commerces. Le fait de favoriser l’implantation des nouveaux logements, à proximité des commerces et des services permet d’induire une diminution des déplacements motorisés et ainsi réduire les émissions de gaz à effet de serre et les consommations énergétiques.

Enfin, des moyens sont mis en place pour faciliter les déplacements la ville de Fougères et son pôle de services et de commerces, notamment pour les jeunes et les personnes âgées : développement d’une offre de mobilité de type : taxi à la demande, co-voiturage,… ce qui participera au maintien des habitants venus s’installer à Le Loroux.

6.6 Evaluation des incidences de la révision de la carte communale sur les sites Natura 2000

6.6.1 Qu’est-ce que Natura 2000 ? Le réseau Natura 2000 s’inscrit au cœur de la politique de conservation de la nature de l’Union européenne et est un élément clé de l’objectif visant à enrayer l’érosion de la biodiversité.

La réglementation européenne repose essentiellement sur le Réseau Natura 2000 qui regroupe la Directive Oiseaux (du 2 avril 1979) et la Directive Habitats-Faune-Flore (du 21 mai 1992), transposées en droit français. Leur but est de préserver, maintenir ou rétablir, dans un état de conservation favorable, des habitats naturels et des espèces de faune et de flore sauvages d'intérêt communautaire.

• La Directive « Oiseaux » (CE 79/409) désigne un certain nombre d’espèces d’oiseaux dont la conservation est jugée prioritaire au plan européen. Au niveau français, l’inventaire des Zones d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) sert de base à la délimitation de sites appelés Zones de Protection Spéciale (ZPS) à l’intérieur desquels sont contenues les unités fonctionnelles écologiques nécessaires au développement harmonieux de leurs populations : les « habitats d’espèces ». Ces habitats permettent d'assurer la survie et la reproduction des oiseaux sauvages menacés de disparition, vulnérables à certaines modifications de leurs habitats ou considérés comme rares. La protection des aires de reproduction, de mue, d'hivernage et des zones de relais de migration pour l'ensemble des espèces migratrices est primordiale, et comprend aussi bien des milieux terrestres que marins. • La Directive « Habitats » (CE 92/43) concerne le reste de la faune et de la flore. Elle repose sur une prise en compte non seulement d’espèces mais également de milieux naturels (les « habitats naturels », les éléments de paysage qui, de par leur structure linéaire et continue ou leur rôle de relais, sont essentiels à la migration, à la distribution géographique et à l'échange génétique d'espèces sauvages.), dont une liste figure en annexe I de la Directive. Suite à la proposition de Site d’Importance Communautaire (pSIC) transmise par la France à l’U.E., elle conduit à l’établissement des Sites d’Importance Communautaire (SIC) qui permettent la désignation de Zones Spéciales de Conservation (ZSC). C’est seulement par arrêté ministériel que ce SIC devient ZSC, lorsque le Document d’Objectifs (DOCOB, équivalent du plan de gestion pour un site Natura 2000) est terminé et approuvé.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 6.6.2 Le Loroux et Natura 2000 La commune ne comprend aucun site Natura 2000 sur son territoire.

Les sites Natura 2000 sont relativement éloignés.

Les sites Natura 2000 les plus proches sont :

• La directive oiseaux « Baie du Mont Saint-Michel » - FR2510048 à environ 32 km au Nord-Ouest de la commune : • La directive habitat « Complexe forestier Rennes-Liffré-Chevré-Etang de la Landes d’Ouée » - FR5300025 à environ 31 km au Sud-ouest de la commune.

La distance entre le territoire communal et les zones Natura 2000 et le fait que la commune ne soit pas située sur le même bassin versant que ces sites Natura 2000, font que qu’elle n’est pas connectée hydrologiquement à ces sites Natura 2000.

Ainsi, la révision de la carte communale ne générera pas d’incidences sur les sites Natura 2000.

Distance entre Le Loroux et les sites Natura 2000 les plus proches

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 6.7. Critères, indicateurs et modalités de suivi de la mise en œuvre de la carte communale

6.7.1 Rappel réglementaire

Conformément à l’article R 161‐3 du Code de l’Urbanisme, la Carte Communale doit faire l’objet d’une analyse des résultats de son application, notamment en ce qui concerne l’environnement, au plus tard à l’expiration d’un délai de six ans à compter de sa révision.

Pour se faire, au vu des enjeux environnementaux, plusieurs indicateurs peuvent être mis en place.

Afin d’évaluer les incidences réelles de la carte communale sur son environnement direct et indirect, la commune met en place un dispositif de suivi et d’évaluation des effets de la mise en œuvre de son projet de territoire. Plusieurs indicateurs sont proposés, et feront l’objet d’un suivi spécifique.

Un indicateur se définit comme « un facteur ou une variable, de nature quantitative ou qualitative, qui constitue un moyen simple et fiable de mesurer et d’informer des changements liés à une intervention, ou d’aider à apprécier la performance d’un acteur de développement » (définition de l’OCDE, glossaire des principaux termes relatifs à l’évaluation et à la gestion axée sur les résultats, 2002).

Les indicateurs ont pour objectif de donner une vision globale sur les évolutions du territoire dans les domaines où ont été identifiés les principaux enjeux. Un état « 0 » de ces indicateurs a été fait et servira de référentiel pour les évaluations suivantes.

La périodicité du renseignement des indicateurs est variable selon la nature des données et peut se faire annuellement, tous les trois ans en moyenne, où durant toute la durée de la carte communale.

Enfin, certains critères seront à analyser grâce aux informations recueillies lors des dépôts futurs de permis de construire (PC) et de déclaration préalable (DP). Ils sont identifiés dans les tableaux suivants par un fond bleu.

En 2025, la commune devra procéder à cette analyse des résultats de l’application de sa carte communale., et pourra justifier du respect ou non de l’application de son projet au regard des éléments ci-dessus.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 6.7.2 Milieux naturels et biodiversité Valeur de Structure Thématique Source de référence Indicateur Unité Fréquence porteuse du /Impact suivi la donnée (état suivi « 0 ») Boisements protégés au Tous les 6 Carte titre du R 421-23 du ha 13 ha Commune ans communale Code de l’Urbanisme Evolution de la surface Surface nouvellement (Futurs PC ha Annuelle Commune boisée plantée et DP)*

Surface nouvellement (Futurs PC ha Annuelle Commune défrichée et DP)* Haies bocagères Carte protégées au titre du R Tous les 6 communale Commune/ km 69 km 421-23 du Code de ans /SMBV SMBV Sélune l’Urbanisme Sélune Evolution du maillage Linéaire de haies (Futurs ml Annuelle Commune bocager nouvellement plantées PC)* Linéaire de haies (Futures nouvellement ml Annuelle Commune DP)* défrichées Carte Cours d’eau protégés au Linéaire de Tous les 6 communale Commune / titre du R 421-23 du km 23 km cours d’eau ans /SMBV SMBV Sélune Code de l’Urbanisme Sélune Surface de zones Carte humides protégées au Tous les 6 communale Commune / ha 97 ha titre du R 421-23 du ans /SMBV SMBV Sélune Code de l’Urbanisme Sélune Evolution de Nombre et superficie de (Futurs zones humides ha Annuelle Commune la superficie inventaires) en zones nouvellement recensées Nombre et superficie de humides (Futurs zones humides ha Annuelle Commune inventaires) supprimées Nombre et superficie de (Futurs zones humides créées ha Annuelle Commune inventaires) ou renaturées

* PC : Permis de construire / DP : Déclaration préalable / RGA : Recensement Général Agricole

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION

6.7.3 Espaces agricoles

Valeur de Structure Thématique / Source de Indicateur Unité Fréquence référence porteuse Impact suivi la donnée (état « 0 ») du suivi

Durée de la SAU Totale sur la ha carte SAU 2010 699 ha en 2010 Commune commune communale

Nombre d’exploitations Durée de la 10 sièges agricoles ayant leur U carte RGA d’exploitations Commune siège sur la commune communale en 2018

Préservation et Permis de construire valorisation (PC) liés à l’activité des milieux agricole agricoles • Nombre (dont accordé/refusé) • Emprise au sol U ou (Futurs PC moyenne Annuelle Commune m² et DP)* • Hauteur moyenne des constructions • Nombre de logement de fonction

* PC : Permis de construire / DP : Déclaration préalable / RGA : Recensement Général Agricole

6.7.4 Assainissement Valeur de Structure Thématique / Source de la Indicateur Unité Fréquence référence porteuse du Impact suivi donnée (état « 0 ») suivi Rapports Eq- 500 Eq-hab Capacité de la STEP Annuelle annuels du Commune hab en 2018 gestionnaire Production et Rapports 300 Eq-Hab Eq- traitement des Charge reçue Annuelle annuels du en 2018 (60 Commune hab eaux usées gestionnaire %) Rapports Charge résiduelle de Eq- 200 Eq-hab Annuelle annuels du Commune traitement hab en 2018 gestionnaire

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 6.7.5 Risques

Valeur de Structure Thématique / Source de la Indicateur Unité Fréquence référence porteuse du Impact suivi donnée (état « 0 ») suivi Durée de la Nombre d’arrêtés de 2 Arrêtés Commune U carte Géorisques catastrophe naturelle (1987, 1999) DDTM communale

Nombre d’installations Durée de la Ministère de Commune classées (DREAL) sur la U carte 2 IC en 2019 l’Env. DDTM commune communale Vulnérabilité vis-à-vis des Part des PC délivrés dans risques naturels les zones soumises à et aléas (inondation / U Annuelle Commune - Commune technologiques retrait-gonflement des argiles…) Nombre de travaux réalisés par la collectivité pour réduire U Annuelle Commune - Commune la vulnérabilité des territoires

6.7.6 Déchets et pollutions de sols Valeur de Structure Thématique / Source de Indicateur Unité Fréquence référence porteuse du Impact suivi la donnée (état « 0 ») suivi Gisement d’ordures SMICTOM du Rapports 175 kg/hab en ménagères résiduelles kg/hab Annuelle Pays de annuels 2017 (OMR) par habitant Fougères.

SMICTOM du Gisement de déchets Rapports 79 kg/hab en kg/hab Annuelle Pays de recyclables par habitant annuels 2017 Fougères. Gestion des déchets SMICTOM du Gisement de verres par Rapports 39 kg/hab en kg/hab Annuelle Pays de habitant annuels 2017 Fougères.

SMICTOM du Gisement dans les Rapports 329 kg/hab en kg/hab Annuelle Pays de déchetteries par habitant annuels 2017 Fougères. Sites BASIAS susceptibles Durée de la d’avoir généré une U BASIAS 1 site BASIAS Commune CC pollution Pollution des sites et sols sols potentiellement pollués Durée de la (BASOL) appelant une U BASOL 0 site BASOL Commune CC action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif URBA ◼ G. DENIAU ◼ DM’EAU

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 7- Résumé non technique

7.1- Résumé non technique de l’état initial de l’environnement

7.1.1- milieu physique Le relief oscille entre 154 m NGF et 244 m NGF. Le bourg, implanté sur un versant de la vallée de la Glaine se trouve à 168 m NGF au niveau de l’Eglise. Le développement urbain qui s’est opéré en direction de l’Ouest se trouve à 184 m NGF (limite ouest). Cette situation du développement urbain de l’agglomération en point haut la rend plus visible dans le paysage

Le cours d’eau majeur est la rivière de la Glaine marquant la limite Est communale, départementale et régionale. Le Ruisseau du Fouloux, affluent de la Glaine, marque la limite Nord-Est du territoire communal

Soumis à l’influence océanique, le climat du territoire se définit comme doux de type océanique. Sa situation l’expose aux vents d’Ouest qui peuvent engendrer une augmentation de la pluviométrie en véhiculant les précipitations océaniques. La période estivale peut faire l’objet d’un déficit hydrologique variant fortement d’une année sur l’autre. Généralement, les températures et les précipitations se répartissent toutefois de manière relativement homogène tout au long de l’année, grâce au climat tempéré océanique. Cette situation est menacée par le changement climatique qui pourrait venir modifier les équilibres et impacter directement le territoire.

7.1.2- milieu naturel Le Loroux ne comprend aucune zone de protection (Natura 2000, ..) ou d’inventaires (ZNIEFF) du patrimoine naturel.

Loroux dispose d’un réseau hydrographique important avec 23 km de linéaire de cours d’eau. Un inventaire des zones humides a été réalisé en 2017 par le Syndicat Mixte du Bassin de la Sélune et a permis de recenser près de 97 ha de zones humides, soit plus de 8 % de la superficie communale. Concernant la trame verte, la commune se caractérise par un bocage encore dense. L’inventaire réalisé par le Syndicat Mixte du Bassin de la Sélune a permis de recenser plus de 69 km de haies bocagères. Enfin, les boisements sont peu nombreux sur le Loroux et s’étendent sur environ 13 ha. Le maintien des éléments de la trame verte et bleue est un enjeu important car il garantit la richesse des espaces naturels de la commune.

7.1.3 Agriculture Le Loroux est une commune qui se caractérise par son caractère rural. Les espaces agricoles représentent environ 700 ha, soit 60 % de la superficie du territoire et participent à la « carte d’identité » du territoire communal. On recense près de 10 sièges d’exploitation agricoles en activité sur la commune. Cette activité reste encore implantée et diversifiée. Le maintien de l’activité agricole est un enjeu économique, social, écologique et paysager pour le territoire.

7.1.4. Paysage La topographie de la commune est fortement marquée avec une déclivité du Sud vers le Nord. L’hydrographie également, est une composante essentielle des paysages. Les vallées sont clairement marquées et identifiables.Le bocage présente une trame irrégulière, parfois relativement dense, dans les vallées là où la URBA ◼ G. DENIAU ◼ DM’EAU

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION pente est plus marquée, parfois beaucoup plus lâche lorsque les terrains sont plus plats et propices aux labours. Le bâti dans l’espace rural est organisé en nombreux écarts plus ou moins importants liés le plus souvent à l’activité agricole. Le long de la Départementale 806, le bâti a récemment commencé à s’affranchir de cette organisation traditionnelle avec le développement d’une extension d’urbanisation au Sud-Ouest du bourg et de l’urbanisation linéaire au-niveau du pont Neuf.

La commune ne comporte aucun monument historique. Que ce soit en zone rurale ou au sein de l’agglomération, Le Loroux compte des constructions anciennes de qualité composées d’anciens corps de ferme, constitués d’ensembles de bâtiments importants, sous forme de longère. Le Loroux est concernée par trois zones de présomption de prescriptions archéologiques sur trois secteurs distants et datant de périodes variées.

7.1.5. Eau potable En matière d’eau potable, la commune fait partie du syndicat intercommunal à vocations multiples (SIVOM) de Louvigné qui en assure la production et la distribution. Le SIVOM gère la production et la distribution d'eau potable pour les communes de Louvigné‐du‐Désert, la Bazouge du Désert, Monthault, Le Loroux, Mellé et St Georges de Reintembault. La consommation moyenne par abonné sur la commune est similaire à celle à l’échelle du syndicat. La commune n’est pas directement concernée par un captage d’eau, mais le territoire de Le Loroux est bordé en limite ouest par le périmètre de captage d’eau de la Forêt de Fougères. Le principal enjeu est de s’assurer de la disponibilité de la ressource en eau et de la capacité des infrastructures de distribution pour être encore à l’avenir en mesure de fournir aux populations actuelles et futures une eau de qualité en quantité suffisante

7.1.6. Eaux usées En matière d’eaux usées, le réseau d’assainissement collectif est de type séparatif. L’ensemble des effluents du bourg est dirigé vers la station d’épuration de type « filtres plantés de roseaux et déshydratation des boues par lits plantés de roseaux ». Elle présente une capacité nominale de 500 équivalents habitants. Le rejet se fait dans le ruisseau de La Glaine. L’enjeu principal sera de prendre en compte la capacité de la STEP et de l’assainissement non collectif afin de réduire les rejets d’eaux usées dans le milieu naturel.

7.1.7. Qualité de l’air, énergies D’une manière générale, sur la commune, la qualité de l’air est globalement bonne et que les quelques pics de pollutions qui peuvent être enregistrés ne proviennent pas pour l’essentiel du territoire communal, mais ont plutôt une origine plus globale (aux différentes échelles : mondiale, nationale, voire régionale et départementale). Toutefois, l’implantation des fonctions urbaines (habitations, activités, commerces, équipements) doit permettre de limiter les déplacements motorisés individuels et de favoriser l'utilisation des transports collectifs et les modes doux. Enfin, au niveau énergétique, le développement des énergies renouvelables apparait comme un enjeu important. En définitive, les principaux enjeux sont de contribuer localement à la lutte contre le changement climatique, d’accentuer le développement des modes de déplacements alternatifs à l’automobile (vélos, piétons), ou plus globalement, encourager les pratiques multimodales de déplacement, et enfin d’encourager l’utilisation des énergies renouvelables.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION 7.1.8. Risques et nuisances La commune est concernée par très peu de risques : Risque sismique de niveau 2 (faible), aléa retrait‐ gonflement des Argiles nul à faible, risque de tempête, risque de remontées de nappes faible sur le bourg, mais fort sur certains secteurs comme la Couvrie par exemple. La commune n’est concernée par aucun Plan de Prévention des Risques d’inondation (PPRI) ni aucun Plan de Prévention des Risques technologiques prescrit ou approuvé. La commune de Le Loroux est située à bonne distance des axes routiers et activités économiques émettrices de nuisances sonores. Toutefois, il est relevé une nuisance sonore importante, non identifiée au porté-à-connaissance de l’Etat, relative aux entrainements de l’Armée de l’air.

7.1.9. Gestion des déchets La compétence de la collecte des déchets ménagers et assimilés est exercée par Le SMICTOM du Pays de Fougères. La collecte des déchets ménagers s’effectue une fois par semaine en « porte à porte », tandis que la collecte des déchets recyclables s'effectue par apports volontaire. La déchèterie la plus proche se trouve à Landéan. Les principaux enjeux sont de prendre en compte les installations de gestion des déchets en terme de localisation, de capacité et de nuisances, de pérenniser et d’optimiser le réseau de collecte et les équipements de traitement, de poursuivre le tri sélectif et enfin de maintenir et de développer des actions de réduction des déchets « à la source » pour les particuliers et les entreprises.

7.2- Résumé non technique de l’évaluation des incidences de la carte communale sur l’environnement par une approche thématique

7.2.1- Incidences sur les milieux naturels et la trame verte et bleue Malgré l’urbanisation et le développement démographique, le projet souhaite préserver l’identité rurale, la qualité du cadre de vie, et la richesse de l’environnement, en limitant la consommation de terres agricoles et d’espaces naturels. Ainsi, dans le but de garantir l’équilibre des milieux et préserver la qualité des sites, une cartographie des boisements, des haies bocagères, des cours et des zones humides est présentée dans l’état initial de l’environnement. L’ensemble de ces éléments naturels sont protégés au titre du R 421-23 du Code de l’Urbanisme. Ainsi, tous travaux de modification ou de suppression doit faire l’objet d’une déclaration préalable auprès de la collectivité. Cette mesure permet de préserver le patrimoine naturel communal.

7.2.2- Incidences sur les espaces agricoles Au niveau du bourg, les nouvelles surfaces constructibles vont générer la consommation modérée d’environ 3,9 ha d’espaces agricoles. A l’inverse des parcelles constructibles dans la carte communale initiale ont été rendu inconstructibles dans la nouvelle carte communale, notamment en continuité Sud de l’agglomération. Au niveau des 2 hameaux (la Motte Angers et Mont Romain), la délimitation des zones constructibles n’aura pas d’impact sur l’activité économique agricole. Finalement, la carte communale va permettre une préservation du capital foncier agricole en favorisant la densification du bourg, en limitant au maximum les extensions urbaines et en excluant l’extension des hameaux et la création de nouveaux.

7.2.3- Incidences sur les sols et la consommation foncière Pour limiter l’étalement urbain, c’est l’ensemble du tissu urbanisé qui est analysé et priorisé avant d’envisager des extensions. Les espaces disponibles existants compris dans le tissu bâti ont constitué les URBA ◼ G. DENIAU ◼ DM’EAU

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION secteurs prioritaires. Des objectifs de modération de la consommation de l’espace sont fixés dans la carte communale :

• Privilégier une optimisation des espaces bâtis et des espaces déjà viabilisés, que ce soit au sein des hameaux de la Motte Angers et de Mont Romain ou du bourg, • Inciter à la reconquête des logements vacants, • Appliquer une densité moyenne de 15 log./ha dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’aménagement communal • Diminuer les surfaces constructibles par rapport à la carte communale initiale : Les zones constructibles, au sein du projet de révision, totalisent 24,34 ha (22,5 ha en C et 1,8 ha en Ca), ce qui correspond à 2,1 % de la superficie communale, contre 26,02 ha de zones constructibles dans la carte communale initiale. C’est donc 1,68 ha de zones constructibles en moins prévu dans la carte communale révisée par rapport à la carte communale initiale.

7.2.4- Incidences sur les risques majeurs Le bourg tout comme le village de Mont Romain, sont concernées par un aléa faible en matière de retrait- gonflement des argiles.Ainsi, avant de construire dans les zones identifiées sur la carte d’aléa comme sensibles aux phénomènes de retrait-gonflement, il est vivement conseillé de faire procéder, par un bureau d’étude spécialisé, à une reconnaissance de sol qui doit vérifier la nature, la géométrie et les caractéristiques géotechniques des formations géologiques présentes au droit de la parcelle (G11).

Concernant les risques de remontées de nappes, pour rappel, la commune n’est concernée par aucun Plan de Prévention des Risques d’inondation (PPRI). Le risque est nul à très faible sur les zones constructibles du bourg, il n’y a donc pas d’incidences. Au niveau de deux hameaux, le risque de remontées de nappes est moyen. Le projet de révision de la carte communale prévoit la densification sur ces 2 secteurs. Des études géotechniques pourront être réalisées pour confirmer ces aléas.

7.2.5- Incidences sur l’eau potable La production d’eau potable est actuellement suffisante pour répondre aux besoins de la population actuelle. La commune souhaite construire environ 35 à 40 nouveaux logements sur les 12 prochaines années et approcher les 750 habitants à l’horizon 2030. Cette croissance démographique aura pour incidence une augmentation des prélèvements dans la ressource en eau pour l’alimentation en eau potable. On peut estimer que le développement de l’urbanisation (40 nouveaux logements maximum = 40 nouveaux abonnés)) et donc l’accroissement démographique prévu dans le projet communal, générera une demande supplémentaire de 8 m3/j, soit environ 2900 m3/an. L'usine de production et de traitement du Pont Juhel à Landivy qui approvisionne la commune en eau potable, sera en mesure de satisfaire l’augmentation de la demande en eau potable. Concernant les captages d’eau potable, la commune n’est pas directement concernée par un captage d’eau, mais le territoire de Le Loroux est bordé en limite ouest par le périmètre de captage d’eau de la Forêt de Fougères. Aucune zone constructible n’impacte de zone de captage. Ainsi, le projet de révision de la carte communale du Loroux n’aura donc aucune incidence directe sur la protection de la ressource.

7.2.6- Incidences sur les eaux usées Le réseau d’assainissement EU du tissu aggloméré est raccordé à la station d’épuration communal de type de type filtres plantés de roseaux, dimensionnée pour 500 équivalents-habitants, mise en service en 2012. Elle reçoit actuellement des charges organiques (60 % de la capacité) et hydrauliques inférieures à ces capacités et dont le suivi de fonctionnement en 2015 a mis en évidence une efficacité satisfaisante. La charge résiduelle

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION est donc actuellement de 200 EH, permettant de raccorder au moins encore une soixantaine de logements au minimum (3 habitants/log). Or, le projet de la carte communale prévoit entre 35 et 40 nouveaux logements à construire au cours des 12 prochaines années et le développement de l’activité économique. La station d’épuration est donc en mesure d’absorber les charges supplémentaires d’eaux usées générées par le développement de l’urbanisation. De plus, le suivi de la qualité du milieu réalisé en dans le cours d’eau recevant les effluents de la station d’épuration permet de s’assurer que le traitement des eaux usées est réalisé sans impact négatif notable sur le cours d’eau.

Parallèlement à la révision de la carte communale, la commune procède également à la révision du zonage d’assainissement des eaux usées. La quasi-intégralité des secteurs ouverts à l’urbanisation au niveau du bourg se trouvent inclus dans le zonage d’assainissement collectif. Enfin, au niveau des secteurs de La Motte Angers et de Mont Romain, la carte communale prévoit la densification des hameaux ainsi que de l’activité économique. Dans ces secteurs, les sols présentent une bonne aptitude à l’assainissement autonome.

7.2.7- Incidences sur le climat, la qualité de l’air et les énergies L’accoisement démographique à l’échelle communale, bien que faible (60 habitants supplémentaires au cours des 12 prochaines années), va occasionner une augmentation des consommations en énergie. La carte communale révisée affiche sa volonté de prendre en compte le changement climatique et de réduire les consommations énergétiques et entend encourager la limitation des émissions de gaz à effet de serre et le développement des projets de production d’énergies renouvelables (orientation 5). Pour ce faire, le projet entend limiter le recours à la voiture.

7.3- Résumé non technique de l’évaluation des incidences de la révision de la carte communale sur les sites Natura 2000 La commune ne comprend aucun site Natura 2000 sur son territoire. Les sites Natura 2000 sont relativement éloignés. La distance entre le territoire communal et les zones Natura 2000 et le fait que la commune ne soit pas située sur le même bassin versant que ces sites Natura 2000, font que qu’elle n’est pas connectée hydrologiquement à ces sites Natura 2000. Ainsi, la révision de la carte communale ne générera pas d’incidences sur les sites Natura 2000.

7.4- Résumé non technique des critères, indicateurs et modalités retenues pour l'analyse des résultats de l'application de la Carte Communale Afin d’évaluer les incidences réelles de la carte communale sur son environnement direct et indirect, la commune met en place un dispositif de suivi et d’évaluation des effets de la mise en œuvre de son projet de territoire. Au total, une cinquantaine d’indicateurs sont proposés et feront l’objet d’un suivi spécifique.

Les indicateurs ont pour objectif de donner une vision globale sur les évolutions du territoire dans les domaines où ont été identifiés les principaux enjeux. La commune devra réaliser un état « 0 » de ces indicateurs à l’approbation de la révision de la carte communale qui servira de référentiel pour les évaluations suivantes.

La périodicité du renseignement des indicateurs est variable selon la nature des données et peut se faire annuellement, tous les trois ans en moyenne, où durant toute la durée de la carte communale.

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CARTE COMMUNALE DE LE LOROUX RAPPORT DE PRESENTATION Enfin, certains critères seront à analyser grâce aux informations recueillies lors des dépôts futurs de permis de construire (PC) et de déclaration préalable (DP). En synthèse, voici quelques indicateurs retenus pour l’analyse des résultats de l’application de la carte communale.

• Boisements protégés au titre du R 421-23 du Code de l’Urbanisme • Maillage bocager protégé au titre du R 421-23 du Code de l’Urbanisme • Cours d’eau protégés au titre du R 421-23 du Code de l’Urbanisme • Zones humides protégées au titre du R 421-23 du Code de l’Urbanisme • Surface Agricole Utile (SAU) Totale sur la commune • Nombre d’exploitations agricoles ayant leur siège sur la commune. • Suivi du fonctionnement de la station d’épuration (Capacité de la STEP, charge reçue, charge résiduelle de traitement, …) et de sa conformité. • Evolution du nombre d’installations d’ANC. • Nombre d’arrêtés de catastrophe naturelle par type de risque (suivi des effets) • Nombre d’habitants installés en zone à risque (suivi des moyens) • Gisement d’ordures ménagères résiduelles (OMR) par habitant • Gisement de déchets recyclables par habitant • Gisement de verres par habitant • Gisement dans les déchetteries par habitant

7.5. Résumé non technique de l’articulation de la carte communale avec le autres plans et programmes La carte communale du Loroux s’inscrit dans un cadre règlementaire global et doit être compatible avec des documents de rang supérieur. Elle est compatible avec le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) du Pays de Fougères, les Schémas Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Seine-Normandie, le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) Sélune

Elle prend également en compte le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) et le Schéma régional du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE).

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