A la une / Actualité

Appuyés par des unités d’intervention des wilayas de Boumerdès et d’Alger

Les pompiers de ont vécu une nuit d’enfer

Après la courte accalmie qui a succédé à la fournaise de la semaine dernière qui a vu la wilaya de Tizi Ouzou particulièrement embrasée par près de 200 départs de feu ayant littéralement ravagé de nombreuses localités rurales telles qu’Aït Yahia Moussa, Maâtkas et , les incendies de forêt ont malheureusement repris dès dimanche soir dans d’autres localités épargnées jusque-là, en l’occurrence , Aït Khellili, , Bouzguène, , Aït Yahia, , , Aïn Zaouïa et Aït Agouacha. Fort heureusement, la direction de la Protection civile de la wilaya de Tizi Ouzou a pris ses devants, cette fois, en demandant préalablement du renfort aux unités d’intervention de la wilaya limitrophe de Boumerdès et à celle de l’unité principale du Hamiz, relevant de la wilaya d’Alger, pour faire face à une situation délicate qui aurait pu prendre des proportions alarmantes dans la nuit de dimanche à lundi où les vents chauds et violents, qui ont soufflé sur toute la wilaya, n’ont fait qu’attiser le feu qui a quand même ravagé des centaines d’hectares dans les daïras de Mekla, d’Aïn El-Hammam, de Draâ El-Mizan, d’Azazga et de Bouzeguène. “Heureusement que nous avions prévu un scénario critique et que nous avions préalablement demandé de l’aide aux wilayas de Boumerdès et d’Alger qui nous ont été d’un apport considérable pour lutter contre des feux terribles pratiquement durant toute la nuit de dimanche à lundi, notamment dans les localités d’Aït Khellili et d’Aït Yahia, pour éteindre finalement tous les feux au petit matin après que tous nos éléments, aidés par nos collègues de la Conservation des forêts, les travailleurs des APC et de nombreux citoyens bénévoles, eurent lutté de toutes leurs forces, et ce, durant toute la nuit pour éviter une véritable catastrophe”, nous a indiqué, hier en fin de journée, le lieutenant-colonel Brahim Mohamedi, directeur de la Protection civile de la wilaya de Tizi Ouzou. Pour sa part, le président de l’APC d’Aït Yahia, Djilali Benouamer, dont la commune a été touchée de plein fouet par cette recrudescence des incendies, a avoué qu’“il n’y a pas eu de pertes humaines car la Protection civile et la Conservation des forêts ont mis les gros moyens pour maîtriser la situation et atténuer les dégâts et dites- vous bien que dans le village d’Aït Ahmed où les feux de broussailles ont fait ravage, le célèbre mausolée de Cheikh Mohand-Oulhocine, situé en contrebas du village, a été sauvé de justesse”. Enfin, hier, en fin de journée, selon le capitaine Bouchakour, chargé de la communication auprès de la Direction de la Protection civile de la wilaya de Tizi Ouzou, l’on a noté “38 départs de feu dont dix sinistres importants qui ont été difficilement maîtrisés, et si la plupart des unités de la Protection civile ont regagné les casernes tout en étant sur le qui-vive pour parer à toute situation périlleuse, quelques patrouilles ont été quand même réquisitionnées sur le terrain pour surveiller les zones ‘chaudes’ et éviter ainsi toute récidive du feu, notamment à Aït Yahia et à Aït Khellili”.

Mohamed HAOUCHINE