2017 Côte-d’Or

www.petitfute.com American Way Nord American Way Sud 44C av. F. Giroud • Parc Valmy 14B rue Jean Moulin 21000 21300 CHENÔVE 03 80 70 11 37 03 80 44 21 83 Du lundi au samedi de 11h30 à 14h30 Du lundi au samedi de 11h30 à 14h30 Mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi et de 18h30 à 23h de 18h30 à 23h EDITION Directeurs de collection et auteurs : Dominique AUZIAS et Jean-Paul LABOURDETTE Editorial Responsable d’édition : Pascale LEFORT Avec la collaboration de Eric VOILLEQUIN Auteurs : Cynthia BENZIANE, Pierre‑Maximilien JENOUDET, La Côte-d’Or Romain PIGEAUD, Elsa MELENDEZ, Noémie FAVRE‑COQUERET, Delphine TABARY, 100% authentique Isabelle CASSOTTI, Claire DELBARD, Isabelle PARRY, Terre de vignobles, la Côte-d’Or révèle Diane AJINA, Sophie THOZET, François AUBERT, un patrimoine et une diversité de Pascaline KROMICHEFF, Jean-Paul LABOURDETTE, paysages qui contribuent à la Dominique AUZIAS et alter renommée de la bien au-delà Directeur Editorial : Stéphan SZEREMETA Rédaction France : François TOURNIE, de nos frontières et en font une desti- Maurane CHEVALIER, Silvia FOLIGNO et Tony DE SOUSA nation touristique incomparable au Rédaction Monde : Patrick MARINGE, Caroline MICHELOT, cœur de l’Europe. Gastronomie, Morgane VESLIN, Pierre-Yves SOUCHET et Talatah FAVREAU œnologie, histoire, sport, culture, la FABRICATION Côte-d’Or s’offre à tous les amoureux Responsable Studio : Sophie LECHERTIER de l’art de vivre « made in France ». assistée de Romain AUDREN Qu’ils soient entrepreneurs, agricul- Maquette et Montage : Julie BORDES, Sandrine MECKING, teurs, producteurs locaux, artisans ou artistes, les Côte-d’Oriens vous Delphine PAGANO et Laurie PILLOIS feront découvrir leur Côte-d’Or, un territoire de passions où il fait bon vivre. Iconographie et Cartographie : Maxime LAFON WEB ET NUMERIQUE La Côte-d’Or entre Histoire et gastronomie Directeur Web : Louis GENEAU de LAMARLIERE Terre d’Histoire, la Côte-d’Or se découvre à travers son patrimoine historique Chef de projet et développeurs : Nicolas GUENIN, Cédric MAILLOUX, Florian FAZER, Caroline LAFFAITEUR et culturel comme à Alise-Sainte-Reine, où le MuséoParc Alésia offre une et Andrei UNGUREANU immersion au cœur de la bataille d’Alésia, à et à Saint-Nicolas-lès- Community Manager : Cyprien de CANSON Cîteaux, où les Abbayes de Fontenay et de Cîteaux témoignent d’un patrimoine architectural d’exception. Elle se déguste aux tables des restaurateurs et des DIRECTION COMMERCIALE grands chefs étoilés, sublimées par la qualité des produits 100 % Côte-d’Or. Directrice des Régies : Caroline CHOLLET Elle est également mondialement reconnue pour la qualité de ses vins. Ses Responsable Régies locales : Michel GRANSEIGNE « Climats » sont aujourd’hui inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO et Relation Clientèle : Vimla MEETTOO et Sandra RUFFIEUX plus de 300 sites et activités sont labellisés « Vignobles et Découvertes ». Chefs de Publicité Régie nationale : Caroline AUBRY, François BRIANCON-MARJOLLET, Perrine DE CARNE MARCEIN, Caroline GENTELET et Caroline PREAU La Côte-d’Or, des rendez-vous culturels et festifs Responsable Clientèle : Déborah LOICHOT Toute l’année, la Côte-d’Or s’anime autour d’événements culturels et festifs et REGIE INTERNATIONALE vit notamment au rythme des spectacles d’Arts & Scènes, la saison culturelle Chefs de Publicité : Jean-Marc FARAGUET, 100 % Côte-d’Or, initiée par le Département. En 2017, nous fêterons les Guillaume LABOUREUR assistés d’Elisa MORLAND 80 ans de la Route des Grands Crus de Bourgogne, une route remarquable DIFFUSION ET PROMOTION qui traverse les grands domaines viticoles de la côte de Nuits à la côte Directrice des Ventes : Bénédicte MOULET de . En juillet, nous accueillerons l’arrivée de la 7e étape du Tour assistée d’Aissatou DIOP et Vianney LAVERNE de France à Nuits-Saint-Georges. Pour les cyclistes amateurs et les adeptes Responsable des ventes : Jean-Pierre GHEZ de balades, de nombreuses petites routes de campagne sillonnent les coteaux assisté de Nathalie GONCALVES bourguignons. La Côte-d’Or compte également près de 2 300 km de sentiers Relations Presse-Partenariats : Jean-Mary MARCHAL pédestres, des sentiers VTT, des sites naturels d’escalade, des promenades ADMINISTRATION le long des canaux et de nombreux lieux de baignade en milieux naturels. Président : Jean-Paul LABOURDETTE Enfin, les 300 km de voies vertes et de véloroutes font de la Côte-d’Or une Directrice Administrative et Financière : destination vélo de premier choix. Valérie DECOTTIGNIES La Côte-d’Or et ses acteurs touristiques vous attendent pour une expérience Directrice des Ressources Humaines : Dina BOURDEAU assistée de Sandra MORAIS et d’Angela DE OLIVEIRA inédite au cœur d’un territoire 100 % authentique. Responsable informatique : Pascal LE GOFF François Sauvadet Comptabilité : Jeannine DEMIRDJIAN, Christelle MANEBARD et Adrien PRIGENT Ancien ministre Recouvrement : Fabien BONNAN Président du Conseil Départemental de la Côte-d’Or assisté de Sandra BRIJLALL et Belinda MILLE Standard : Jehanne AOUMEUR n PETIT FUTE CÔTE D’OR 2017 n Petit Futé a été fondé par Dominique AUZIAS. IMPRIMÉ EN FRANCE Il est édité par Les Nouvelles Editions de l’Université 18, rue des Volontaires - 75015 Paris. & 01 53 69 70 00 - Fax 01 42 73 15 24 Internet : www.petitfute.com SAS au capital de 1 000 000 E RC PARIS B 309 769 966 Couverture : Beaune Tourisme © Michel Joly Manuscrit de l’Abbaye de Cîteaux, conservés à la bibliothèque municipale de Dijon © Michel Joly Place du Bareuzai François Rude à Dijon © Côte d’Or Tourisme_R. KREBEL Impression : IMPRIMERIE CHIRAT - 42540 Saint-Just-la-Pendue Dépôt légal : 14/06/2017 ISBN : 9791033161240 Pour nous contacter par email, indiquez le nom de famille en minuscule suivi de @petitfute.com Pour le courrier des lecteurs : [email protected] SOMMAIRE

Laignes...... 79 „„DÉCOUVERTE  Montigny-sur-Aube...... 80 Les immanquables...... 8 Recey-sur-Ource...... 86 Nature...... 15 Géographie...... 15 Faune et flore...... 17 „„PAYS AUXOIS-MORVAN Économie...... 21 CÔTE-D’ORIEN  Histoire...... 25 Auxois-Morvan Côte-d’Orien...... 90 Patrimoine et traditions...... 30 Alise-Sainte-Reine – Alésia...... 90 Patrimoine culturel...... 30 Arnay-le-Duc ...... 91 Patrimoine architectural...... 32 Châteauneuf-en-Auxois...... 100 Traditions et modes de vie...... 34 La Côte d’Or gourmande...... 37 Flavigny-sur-Ozerain ...... 104 Montbard ...... 108 Spécialités locales...... 37 Pouilly-en-Auxois ...... 115 Produits du terroir...... 40 ...... 119 Alcools et spiritueux...... 44 Semur-en-Auxois ...... 124 Foires et marchés...... 47 Sports et loisirs...... 48 ...... 131 Festivals et manifestations...... 54 Sorties...... 134 Venarey-Les Laumes...... 136 ...... 139 „„PAYS DU CHÂTILLONNAIS  „„PAYS BEAUNOIS  Pays du Châtillonnais...... 66 Pays beaunois...... 142 Aignay-le-Duc...... 66 Aloxe-Corton...... 142 Châtillon-sur-Seine ...... 68 Beaune ...... 142 FRÉDÉRIC DUPIN ©

Vue d’automne de l’abbaye de Fontenay. SOMMAIRE

Bligny-sur-Ouche ITZAK NEWMANN – ICONOTEC

et Vallée de l’Ouche...... 175 © Chambolle-...... 179 © Ladoix-Serrigny...... 181 ...... 182 Nolay ...... 188 Nuits-Saint-Georges ...... 193 Pernand-Vergelesses ...... 203 ...... 205 Puligny-Montrachet...... 208 Saint-Jean-de- ...... 212 Santenay...... 218 ...... 221 Légende. Vosne-Romanée ...... 227 Toits de l’hôtel Dieu. ...... 231 Bèze ...... 353 Fontaine-Française...... 358 „„DIJONNAIS  Pontailler-sur-Saône ...... 360 Dijonnais...... 236 Chenôve...... 236 „„PAYS SEINE ET TILLE ...... 241 Dijon ...... 242 EN BOURGOGNE  ...... 320 Pays Seine et Tille en Bourgogne...... 366 Genlis...... 323 Is-sur-Tille ...... 366 Gevrey-Chambertin ...... 325 Saint-Seine-L’Abbaye...... 372 Marsannay-la-Côte...... 334 Pont-de-Pany et Vallée de l’Ouche.339 „„ORGANISER „„VAL DE SAÔNE SON SÉJOUR  Se rendre en Côte-d’Or...... 376 VINGEANNE  Circuler en Côte-d’Or...... 377 Val de Saône Vingeanne...... 348 S’informer sur la Côte-d’Or...... 378 ...... 348 Index...... 383

L accès direct à la plage h espace fumeurs p jardin ou parc a bar i établissement non-fumeurs q jeux b blanchisserie j fitness r lave-linge / laverie c climatisation k golf miniature location de vélos d discothèque l handicap malentendant t magasin d’alimentation e distributeur d’argent m handicap malvoyant u navette aéroport f eau potable n handicap mental v pêche g équitation o handicap moteur w piscine intérieure

repérez les meilleures visites intéressant Remarquable Immanquable Inoubliable Vers 4 Tr oyes

Côte-d’Or Montigny- sur-Aube ers Chaumont Gommeville V Belan- Autoroute Se sur-Ource ine Nationale D971 D965 Départementale Villedieu Montliot- Haute-Marne Préfecture et-Courcelles Sous-préfecture Châtillon- D996 sur-Seine Forêt de la Ville, village D965 Chaume Sortie d’autoroute Ou Aéroport rce Recey- Aube sur-Ource Forêt de Forêt domaniale es Châtillon y o r Coulmier- D959 le-Sec Aisey- es,T D5 sur-Seine Forêt du D21 es

Grand Jailly- D32 ers Langr l'Essard et Aignay- Grancey- V Rochefort D980 le-Duc le-Château- Vers Sens D954 D90 Neuvelle ers Langr V

5 S Buffon e D996 i Forêt de n Étalante Marmagne e St-Rémy Champberceau D19 Baigneux- D16 Forêt du St-Maurice- Yonne Montbard les-Juifs T s.-Vingeanne Mont-de-l'Échelle i D980 Bussy- D954 ll Villaines- le-Grand e Haute- les-Prévôtes Fontaine- Française A Saône r Venarey- les Alise- Is- ma Laumes V nçon Ste-Reine sur-Tille Til- ers A Site d'Alésia Poncey- Châtel la uxerr Semur- Flavigny- D971 e Epoisses D954 sur-l'Ignon en-Auxois s.-Ozerain CanalMarne de à Bèze la Saône Forêt de A6 Pont- St-Seine- Épagny 60 ray Arnay- Is-s-Tille D9 D959 Noiron- et-Massène l'Abbaye sous-Vitteaux D974 sur-Bèze ers G D970 Ste-Foy V D26 Val-Suzon D3 Norges- Mirebeau- Marcilly- D9 et-Dracy la-Ville s.-Bèze D70 7 1 Hauteville- B Vitteaux è D16 les-Dijon D70 z e Précy- D70 D961 D976 Heuilley- s/s-Thil D905 D906 D119 sur-Saône Mâlain Fleurey- Velars- DIJON sur-Ouche sur-Ouche Sennecey-lès-Dijon Pontailler- A38 s.-Saône 74 Chevigny-St-Sauveur Sombernon Chenôve Parc du D9 Magny- Forêt de D980 Mont- A38 Marsannay-la-Côte sur-Tille

Morvan St-Jean Pouilly- Ste-Marie- Pont- Longchamp 5 N de-Pany D3 en-Auxois sur-Ouche Couchey Saulieu e C n Fixin A39 ô Chailly- Barbirey- a D905 a S Créancey n O E e sur-Ouche Fénay S D977b r sur-Armançon a Genlis e D33 Gevrey-Chambertin l i ChâteauneufChâteauneuf St-Victor- Saulon- d n e

sur-Ouche la-Rue Noiron- Auxonne 1 Morey-St-Denis A3 B S La Bussière- sous-Gevrey o D996 u sur-Ouche Chambolle-Musigny D968 r g o Curtil-Vergy g

D15 N81 Vougeot n D20 D970 e Vers Besançon e Vosne-Romanée h Flagey-Échézeaux Arnay- c Bouillant Nièvre le-Duc u Nuits- Brazey-en-Plaine O D8 ' A6 St-Georges l St-Usage St-Nicolas- Saint-Jean- D17 Pernand- Vergelesses lès-Citeaux de-Losne Ménessaire D906 Bligny- Aloxe- Ladoix-Serrigny Forêt de V

sur-Ouche ers Lons-le-S D970 Savigny- Corton Cîteaux D976 V lès-Beaune A36 D ers A6 D38 Chorey- lès-Beaune Beaune ole Jura D973 aunier utun Pommard Seurre Volnay Montagny- ers A lès-Beaune V Auxey-Duresses Archéodrome Ste-Marie- Vers A Meursault la-Blanche Vers Dole utun Nolay 0 30 km Puligny- Mercœuil Saône- Chassagne-Montrachet Montrachet Reproduction interdite on Jean-Baptiste Nény et-Loire Santenay y Avril 2011

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Côte-d’Or Montigny- sur-Aube ers Chaumont Gommeville V Belan- Autoroute Molesme Se sur-Ource ine Nationale D971 D965 Départementale Villedieu Courban Montliot- La Chaume Haute-Marne Préfecture et-Courcelles Sous-préfecture Marcenay Châtillon- D996 sur-Seine Forêt de la Ville, village D965 Chaume Sortie d’autoroute Laignes Ou Aéroport rce Recey- Aube sur-Ource Forêt de Forêt domaniale es Châtillon y o r Coulmier- D959 le-Sec Aisey- es,T D5 Puits sur-Seine Forêt du D21 es

Grand Jailly- D32 ers Langr l'Essard et Aignay- Grancey- V Rochefort D980 le-Duc le-Château- Vers Sens D954 D90 Salives Neuvelle ers Langr V

5 S Buffon e D996 i Forêt de n Étalante Marmagne e St-Rémy Champberceau D19 Baigneux- D16 Forêt du Selongey St-Maurice- Yonne Montbard les-Juifs T s.-Vingeanne Mont-de-l'Échelle i D980 Bussy- D954 ll Villaines- le-Grand e Haute- les-Prévôtes Fontaine- Française A Saône r Venarey- les Alise- Lamargelle Is- ma Laumes V nçon Ste-Reine sur-Tille Til- ers A Site d'Alésia Poncey- Châtel la uxerr Semur- Flavigny- D971 e Epoisses D954 sur-l'Ignon en-Auxois s.-Ozerain Gemeaux CanalMarne de à Bèze la Saône Pouillenay Forêt de A6 Pont- St-Seine- Épagny 60 ray Arnay- Is-s-Tille D9 D959 Noiron- et-Massène l'Abbaye sous-Vitteaux D974 sur-Bèze ers G D970 Ste-Foy V D26 Val-Suzon D3 Norges- Mirebeau- Marcilly- D9 et-Dracy la-Ville Arceau s.-Bèze D70 7 1 Hauteville- B Vitteaux è D16 Prenois les-Dijon D70 z e Précy- D70 Daix D961 D976 Heuilley- s/s-Thil D905 D906 D119 Talant Binges sur-Saône Mâlain Fleurey- Velars- DIJON sur-Ouche sur-Ouche Sennecey-lès-Dijon Pontailler- A38 s.-Saône 74 Chevigny-St-Sauveur Sombernon Chenôve Parc du D9 Magny- Forêt de D980 Mont- A38 Marsannay-la-Côte sur-Tille

Morvan St-Jean Pouilly- Ste-Marie- Pont- Longchamp 5 N de-Pany D3 en-Auxois sur-Ouche Couchey Saulieu e C n Commarin Fixin A39 ô Chailly- Barbirey- a D905 a S Créancey n O E e sur-Ouche Brochon Fénay S D977b r sur-Armançon a Genlis e D33 Gevrey-Chambertin l i ChâteauneufChâteauneuf St-Victor- Saulon- d n e

sur-Ouche la-Rue Noiron- Auxonne 1 Morey-St-Denis A3 B S La Bussière- sous-Gevrey o D996 u sur-Ouche Chambolle-Musigny D968 r g Liernais o Curtil-Vergy g

D15 N81 Vougeot n D20 D970 Arcenant e Vers Besançon e Vosne-Romanée h Flagey-Échézeaux Arnay- c Bouillant Nièvre le-Duc u Nuits- Brazey-en-Plaine O D8 ' A6 St-Georges l St-Usage Agencourt St-Nicolas- Saint-Jean- D17 Pernand- Corgoloin Vergelesses lès-Citeaux de-Losne Ménessaire D906 Bligny- Aloxe- Ladoix-Serrigny Forêt de V sur-Ouche ers Lons-le-S D970 Savigny- Corton Cîteaux D976 V Côte d’Or lès-Beaune A36 D ers A6 D38 Chorey- lès-Beaune Beaune ole Jura Nantoux Chamblanc D973 aunier utun Pommard Levernois Seurre Volnay Montagny- ers A lès-Beaune Meursanges V Auxey-Duresses Archéodrome Ste-Marie- Vers A Meursault la-Blanche Vers Dole utun Nolay La Rochepot 0 30 km Puligny- Mercœuil Saône- Chassagne-Montrachet Montrachet Reproduction interdite on Jean-Baptiste Nény et-Loire Santenay y Avril 2011

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V Découverte

Vue du village médiéval de Semur-en-Auxois. © ZIMNEVAN Découverte LES IMMANQUABLES

des films, des maquettes, des reconstitutions... tout y est ludique et instructif ! Après cette visite d’environ Carte d’identité 3h, prenez l’air et allez découvrir les vestiges de la ville ww gallo-romaine. Vous verrez les fondations de la ville Numéro : 21 avec un théâtre, un forum, etc. Vous croiserez aussi wwPopulation : 527 403 hab. (2012) de jeunes légionnaires en plein combat ! Enfin, avant wwDensité : 60 hab./km² de partir, allez voir la statue de Vercingétorix qui trône ww à l’ouest du Mont-Auxois depuis 1865 ! Entre-temps, Superficie : 8 763 km² profitez des nombreuses animations proposées par le wwPréfecture – sous-préfectures : Dijon – MuséoParc Alésia qui s’adressent aux grands comme aux Beaune, Montbard. petits avec les démonstrations de savoir-faire antiques wwNombre de communes : 706 et bien d’autres choses ! Vous pouvez également profiter wwRégion d’appartenance : Bourgogne- de la ludothèque et de la restauration sur place qui vous Franche-Comté. offre un menu enfant et deux formules pour adulte ; vous mangerez alors des plats inspirés de l’Antiquité. Toutes wwPoint culminant : mont de Giens (Morvan) les informations sont sur le site. Bref, venez découvrir à 723 m le MuséoParc d’Alésia pour tout apprendre de la bataille wwCours d’eau principaux : la Saône, l’Ouche, dans ce petit coin de Gaule qui résiste encore et toujours l’Ognon, l’Aube, la Seine, l’Armançon, la Tille, la depuis 5 ans ! Bèze, la Vingeanne, le Serein, la Vouge, l’Arroux... „„MUSÉOPARC ALÉSIA 1, route des Trois-Ormeaux Découverte des trésors du Pays Châtillonnais, d’un écrin au ALISE-SAINTE-REINE milieu des vignes à Vougeot avec son cellier du XIIIe siècle, & 03 80 96 96 23 / 03 80 89 95 20 virée culturelle le temps d’une visite au musée Magnin de www.alesia.com Dijon ou au musée François Pompon de Saulieu, sans oublier [email protected] un passage par l’abbaye de Fontenay et les Hospices de Ouvert du 4 février au 30 novembre 2017. Droit d’entrée au Beaune, témoins du rayonnement spirituel de la région, ou MuséoParc Alésia (Centre d’interprétation + vestiges gallo- au château de Bussy-Rabutin, l’un des joyaux architecturaux romains) haute saison : 12 E ; réduit (étudiant -26 ans, du département : la Côte-d’Or conte sa grandeur passée famille nombreuse, demandeur d’emploi) : 10 E ; enfant et présente au fil de vos balades sur ces terres bénies. de 7 à 16 ans : 7 E. Basse Saison : 10 E ; réduit : 8 E ; enfant : 6 E. Haute saison : avril, mai, juin, juillet, août, septembre. Basse saison : février, mars, octobre, novembre. Centre d’interprétation Possibilité de dissocier la visite du Centre d’interprétation du MuséoParc Alésia de celle des vestiges gallo-romains (voir tarifs sur site Le MuséoParc Alésia fête ses cinq ans de succès ! Composé Internet). L’accès à la statue de Vercingétorix est gratuit. de deux parties, le MuséoParc Alésia vous fait revivre l’his- Réduction sur les achats en ligne. Ludothèque. Restauration. toire en grand. Commencez par le centre d’interprétation Boutique. Parking gratuit. qui vous expliquera tout de l’histoire de « nos ancêtres les ◗◗Autre adresse : Chemin des fouilles (pour le site Gaulois » grâce à des objets antiques, des diaporamas, archéologique gallo-romain).

MuséoParc Alésia : entrez dans la légende ! Dans un écrin de verdure exceptionnel, découvrez le temps d’une excursion, le Centre d’interprétation, premier maillon du MuséoParc Alésia. Plongez au cœur de la célèbre bataille qui opposa César à Vercingétorix et qui s’est (peut-être) déroulée ici même, à Alésia. Équipement du Conseil départemental de la Côte-d’Or, le Centre d’interprétation vous invite à revivre l’Histoire en grand. Ses espaces scénographiés proposent une découverte dynamique et interactive du siège d’Alésia. Objets antiques, diorama, films, maquettes, bornes multimédias et reconstitutions de machines de guerre, fortifications romaines grandeur nature vous donnent les clés pour comprendre l’histoire du site. De nombreuses animations pour petits et grands sont proposées : démonstrations de combats de légionnaires ou de savoir-faire antiques, ateliers de vacances, légionnaires en herbe... Une saison 2017 riche en événements : spectacles, week-ends de reconstitution historique, expositions, cinéma... À découvrir sur www.alesia.com

ptitfute2.0217.indd 1 23/02/2017 13:44 ptitfute2.0217.indd 1 23/02/2017 13:44 10 Les Immanquables

„„MUSÉE FRANÇOIS POMPON Place du Docteur-Roclore La Côte-d’Or, SAULIEU & 03 80 64 19 51 un territoire owww.saulieu.fr Fermé en janvier et février ainsi que le 1er mai et le 25 décembre. à portée de clic ! Ouvert le lundi de 10h à 12h30 ; du mercredi au samedi de 10h Vous recherchez des informations utiles et des à 12h30 et de 14h à 18h ; le dimanche et les jours fériés de services pratiques sur le Département de la 10h30 à 12h et de 14h30 à 17h. Fermeture à 17h30 du mois Côte-d’Or, rendez-vous sur www.cotedor.fr. d’octobre au mois de mars. Gratuit jusqu’à 18 ans. Adulte : 3 E. Le site Internet du Département est une mine Groupe (10 personnes) : 2 E (par personne). Accueil enfants. d’informations. Suivez le fil des actualités dans Visite guidée (environ 45 min). Label Musée de France. le carrousel, les conditions de circulation en temps réel grâce au service Inforoute, l’agenda des sorties et manifestations. Retrouvez Le château de Bussy-Rabutin également tous les services et les compétences Il s’agit bien là de la maison d’un illustre ! Le comte de du Département et consultez le guide des Bussy est un militaire de renom, un courtisan bien connu aides départementales répertoriées dans des et un écrivain reconnu. Bussy-Rabutin est célèbre pour fiches thématiques (culture, environnement, ses écrits épistolaires mais surtout pour son Histoire agriculture, tourisme et loisirs nature…). Le site Amoureuse des Gaules qui raconte les libertinages de propose également des contenus multimédias : la haute société et qui lui vaut d’être exilé de la cour lecture en ligne du Côte-d’Or magazine, vidéos et et de rejoindre ses terres bourguignonnes. Dans son retransmission en direct des sessions et débats du château, le comte recrée son monde grâce à des portraits. Conseil départemental. Pour l’actualité à chaud Plus qu’une exposition de visages, les murs du château et les « live » en direct de grands événements, accueillent une véritable bande dessinée satirique. Entrez rendez-vous sur la page Facebook et le compte et contemplez les portraits des hommes de guerre dans twitter du Département. l’antichambre, les femmes de la cour dans la chambre, les wwRendez-vous sur www.cotedor.fr – Suivez- hommes d’états dans le salon de la Tour dorée et enfin la les sur leur page Facebook « Département de galerie des rois et des ducs de Bourgogne qui conduit à la Côte d’Or ». la chapelle. Vous n’en finirez pas d’être éblouis à votre sortie du château par le jardin à la française restauré par les monuments nationaux. Bref, un immanquable ! Le musée François Pompon „„CHÂTEAU DE BUSSY-RABUTIN Ce musée est dédié au célèbre sculpteur animalier, 5, rue du Château François Pompon, né à Saulieu. Il est l’auteur talentueux Bussy-le-Château de très nombreuses œuvres dont l’une est très connue : BUSSY-LE-GRAND & 03 80 96 00 03 L’Ours blanc, que l’on appelle plus communément « Ours www.chateau-bussy-rabutin.fr Pompon ». Une reproduction est d’ailleurs visible à Ouvert toute l’année. Sauf 1er janvier, 1er mai, 1er et l’entrée de Saulieu ainsi qu’à Dijon, au Jardin Darcy. Une 11 novembre, 25 décembre. Basse saison : tous les jours grande partie de ses œuvres est entreposée au Musée de 9h15 à 12h et de 14h à 17h. Haute saison : tous les des Beaux-Arts de Dijon tandis qu’une vingtaine est jours de 9h15 à 13h et de 14h à 18h. Basse saison de exposée au Musée François Pompon. Vous visiterez aussi mi-septembre à mi-mai. Haute saison de mi-mai des salles dédiées à l’Antiquité grecque et gallo-romaine, à mi-septembre. Gratuit jusqu’à 25 ans (pour les à la gastronomie dont celle du chef Bernard Loiseau ainsi ressortissants de l’Union européenne). Adulte : 8 E. que des expositions temporaires et des conférences. Ne Groupe (20 personnes) : 6,50 E. Tarif réduit : 6,50 E. Label partez pas sans passer par la boutique du musée où vous Maison des illustres et Jardins Remarquables. Expositions trouverez de jolies reproductions à exposer chez vous. permanentes et temporaires. Visite guidée. Boutique. Le MuséoParc Alésia souffle ses 5 bougies ! Place à la fête ! Pour les 5 ans du MuséoParc Alésia, l’équipe du MuséoParc Alésia a imaginé pour vous une programmation riche en événements et en nouveautés. A l’occasion de cette année anniversaire, la saison culturelle 2017 invite petits et grands à vivre une expérience immersive inédite à travers le passé ! Au programme : la nouvelle exposition « Un Gaulois dans mon cartable », des démonstrations de manœuvres et de combats antiques en plein air entre Gaulois et Romains, les apéros du Muséo sur la terrasse à la belle saison et tous les 3e week-end du mois des journées thématiques proposant conférences et ateliers ludiques pour toute la famille. wwProgramme complet sur www.alesia.com – A suivre sur la page Facebook du MuseoParc Alésia. FG_HH2016_PetitFute_120x205.qxd:Layout 3 26/10/16 15:04 Page 1 12 Les Immanquables

sûr le Trésor de Vix ! En 1953, au pied du Mont Lassois, Les hospices de Beaune on découvre la chambre funéraire d’une princesse celte. L’Hôtel-Dieu, également connu sous le nom des Hospices Parmi le mobilier trouvé : deux coupes en céramique de Beaune, est un des monuments les plus visités en attique, un torque en or, une phiale en argent à ombilic Côte-d’Or avec plus de 420 000 visiteurs par an. Il est de d’or, une cruche à vin, trois bassins en bronze et... un fait l’image de la Côte-d’Or la plus connue au monde. immense cratère à volutes d’origine laconienne, en bronze Avec ses clochers pointus et ses tuiles vernissées, le lui aussi, le plus grand vase connu à ce jour. Haut d’1,64 m, bâtiment, immortalisé par La Grande Vadrouille, demeure d’un diamètre d’1,27 m et d’une épaisseur de 1,2 mm, sans conteste l’un des fleurons du patrimoine médiéval e il peut contenir jusqu’à 1 100 litres. Son poids, lui aussi, bourguignon. L’histoire commence au XV siècle, dans est impressionnant : 208 kg ! Les éléments trouvés dans un pays ravagé par la guerre de Cent Ans et des bandes la sépulture du début du Ve siècle nous renseignent sur armées sanguinaires, les « Ecorcheurs ». En 1443, Nicolas les échanges entre la région de Vix et la Méditerranée. Rolin, chancelier du duc de Bourgogne, Philippe le Si le Trésor de Vix fait la réputation du musée, il est Bon, et son épouse, Guigone de Salins, décident de loin d’être la seule richesse du pays châtillonnais. Les créer une fondation pieuse et font bâtir un hôpital collections couvrent l’époque gallo-romaine et s’étendent pour les malades et les déshérités. Le premier patient jusqu’au XIXe siècle. En outre, vous pouvez découvrir un est accueilli en 1452. Le dernier quittera les hospices en nouvel espace : «Le cabinet de curiosités», entièrement 1971. Des générations de Beaunois sont nées ici puisque dédié à l’ornithologie. Régulièrement, des expositions les Hospices accueillaient la maternité de la ville jusque temporaires viennent agrémenter les collections comme dans les années 1970 ! Une partie du lieu est d’ailleurs cette année l’exposition intitulée «Antiquité du design, toujours consacré à la santé : il est occupé par une maison design de l’Antiquité»... Venez découvrir les bouteilles de de retraite. Les commentaires des audioguides sont très Coca-Cola de l’Antiquité ! Le Musée du pays châtillonnais bien faits. Le domaine viticole des Hospices génère une et des trésors de Vix est une étape incontournable pour activité importante et la vente aux enchères de ses vins quiconque vient en Bourgogne ! le troisième week-end de novembre attire des personnes du monde entier. Si vous ne devez visiter qu’un seul „„MUSÉE DU PAYS CHÂTILLONNAIS – bâtiment à Beaune, nous vous conseillons vivement TRÉSOR DE VIX celui-ci ! Ne manquez pas sa boutique culturelle qui 14, rue de la Libération propose des produits de qualité. CHÂTILLON-SUR-SEINE & „„ 03 80 91 24 67 L’HÔTEL DIEU – www.musee-vix.fr LES HOSPICES DE BEAUNE [email protected] Rue de l’Hôtel-Dieu BEAUNE nm & 03 80 24 45 00 Ouvert toute l’année. Fermé le 1er janvier, 1er mai, 25 et www.hospices-de-beaune.com 31 décembre. Basse saison : du mercredi au lundi de 10h [email protected] à 17h30. Haute saison : tous les jours de 10h à 17h30. Basse saison : ouvert tous les jours de 9h à 11h30 et Haute saison : juillet et août. Gratuit jusqu’à 7 ans. de 14h à 17h30. Haute saison : tous les jours de 9h à Adulte : 7 E. Enfant (de 7 à 18 ans) : 3,50 E. Groupe 18h30. Audioguide disponible en 10 langues. Gratuit (10 personnes) : 3,50 E. Label Tourisme & Handicap. Visite jusqu’à 10 ans (et pour les personnes à mobilité réduite). guidée. Boutique. Audioguides disponibles en 4 langues : Adulte : 7,50 E. Enfant (de 10 à 18 ans) : 3 E. Groupe français, anglais, allemand et néerlandais. Application (10 personnes) : 6,50 E (scolaires, 10-18 ans : 2,50 E). pour smartphone liée aux audioguides. Tarif réduit : 5,50 E. Visite guidée (sur réservation pour les groupes constitués de 50 personnes maximum 66 E (98 E en dehors des heures de visite)). Boutique. Animations. Le musée Magnin L’un des plus beaux hôtels particuliers du XVIIe. Ce musée fut créé par Maurice Magnin et sa sœur Jeanne, tous Le musée du pays Châtillonnais deux passionnés de peintures, de dessins et d’objets. Le Musée du pays châtillonnais, établi dans l’ancienne Ils installent leurs collections dans leur demeure de famille abbaye Notre-Dame, renferme l’une des collections des dijonnaise, située à proximité du palais de justice : l’hôtel époques celtique et gallo-romaine les plus représentatives Lantin. Dans le souci d’offrir un panorama représentatif de France. La pièce maîtresse de cette collection est bien de l’histoire de l’art européen, ils organisent le musée Drapeau – blason Les armoiries de la Côte-d’Or se blasonnent : une part d’azur semé de fleurs de lys d’or à la bordure componée de gueules – émail héraldique de couleur rouge – et d’argent et bandé de six pièces d’azur et d’or à la bordure de gueules, et une autre part d’or plain. Les armoiries sont pour partie celles de la Bourgogne. Le champ « d’or plain » est parlant (or pour Côte-d’Or). Elles ont été proposées en 1950 par l’héraldiste Robert Louis. Les Immanquables 13 © OLIVIER.BOST – FILOPIX DÉCO U V E RT E

La cour d’honneur de l’hôtel-Dieu de Beaune. selon un parcours chronologique, par écoles. Ainsi, sont au XIXe par la famille Montgolfier. Magnifiquement présentées les écoles flamandes et hollandaises, avec restaurée au début du XXe siècle par Édouard Aynard, quelques illustres représentants dont Pieter Brueghel le près de 100 000 personnes par an viennent visiter ce Jeune et son Paysage d’hiver ou encore Le Festin des dieux lieu à l’architecture dépouillée d’ornements. Le Cloître, de Jan Van Bijlert. Viennent ensuite, les écoles italiennes la salle capitulaire, l’église abbatiale, le dortoir, la forge... – vénitiennes, lombardes et napolitaines -, couvrant les à chaque étape vous replongez dans le quotidien des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, avec des œuvres remarquables moines. Mais plus qu’un témoin de la vie monacale, comme La Pieta de Stefano Danedi, dit Montaldo ou l’Abbaye de Fontenay est un chef-d’œuvre inscrit au Suzanne et les vieillards d’Allori, artiste florentin du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1981. La visite XVIe siècle. Les écoles françaises ne sont pas délaissées se poursuit par les magnifiques jardins composés de avec des œuvres de Laurent de La Hyre, Le Sueur, Granet 9 espaces installés sur 2 ha. Dans ce « jardin remar- ou Géricault. Dans une volonté de rendre les lieux plus quable » on découvre un platane bicentenaire planté en intimes, les Magnin ont agrémenté leur demeure de 1780 ! N’hésitez pas à passer par la boutique-librairie où nombreux éléments de mobilier remarquables. On se vous trouvez des ouvrages passionnants et des produits croirait chez un collectionneur du XIXe siècle ! En 1937, artisanaux. Profitez aussi des expositions proposées par Jeanne et Maurice Magnin lèguent à l’Etat l’intégralité l’abbaye de Fontenay et découvrez la différemment de leur collection ainsi que l’hôtel. Voilà un musée plein avec les nocturnes... Là, les salles sont éclairées de plus de charme à l’ambiance intimiste. de mille bougies et des groupes vocaux viennent vous „„MUSÉE MAGNIN faire partager leur passion. L’abbaye de Fontenay est un 4, rue des Bons-Enfants lieu sublime, grandiose et ressourçant. DIJON ABBAYE DE FONTENAY & 03 80 67 11 10 Marmagne www.musee-magnin.fr D32 [email protected] er MONTBARD Fermé les 1 janvier et 25 décembre. Ouvert du mardi au & 03 80 92 15 00 dimanche de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h. Gratuit www.abbayedefontenay.com jusqu’à 26 ans (ressortissants de l’UE, étudiants en art et er [email protected] enseignants, le 1 dimanche de chaque mois). Adulte : A 6 km au nord-est de Montbard, via 3,50 E (réduit : 2,50 E hors expositions). Boutique. Animations. Marmagne. Ouvert toute l’année. Basse saison : tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 17h. Haute saison : tous les jours de 10h L’abbaye de Fontenay à 18h. Haute saison du 01 avril au 12 novembre. Adulte : L’Abbaye de Fontenay vous invite à un spectacle saisissant. 10 E (12,50 E avec visite guidée). Enfant (jusqu’à 26 ans) : Les moines de Cîteaux s’y installent, loin du monde et des 7 E (7,90 E avec visite guidée). Groupe (15 personnes) : hommes, en 1118. Trente ans plus tard, l’église abbatiale 8,80 E (11 E avec visite guidée). Possibilité de visites est consacrée par le pape et de la fin du XIIe au XVIe, guidées. Chiens tenus en laisse. Boutique. Animations. l’abbaye connaît une grande prospérité. À la révolution, Expositions. Label « Jardin remarquable ». Patrimoine elle est vendue et transformée en papeterie puis achetée mondial de l’UNESCO. 14 Les Immanquables

Les événements à ne pas manquer à l’abbaye de Fontenay en 2017 wwDu 19 avril au 30 mai puis du 1er novembre au 31 décembre : exposition sur le canal de Bourgogne. Accès à l’exposition compris dans le tarif de la visite. wwDimanche 4 juin de 21h à 23h (concert dès 16h) : nocturne avec l’ensemble vocal « Loastic » qui proposera des chants polyphoniques du Moyen Age alors que vous découvrirez les salles éclairées de plus de mille bougies. Tarifs : adulte 13 E, moins de 26 ans 8 E. wwVendredi 9 juin de 10h à 14 h : des voitures de collections présentent dans les albums de Tintin seront attendues sur le parking pour le Rallye découverte Hergé Tintin en Bourgogne Franche-Comté. wwSamedi 24 et dimanche 25 juin de 10h à 18h : animation par les forgerons de Guedelon. Animation comprise dans le tarif de la visite. wwSamedi 8 juillet à 20h30 : patrimoine en musique. Tchaïkovski, Briansk et promenade nocturne. Tarifs : 28 E pour placement libre, de 35 à 40 E selon série, gratuit pour les moins de 12 ans. wwSamedi 15 juillet de 21h à minuit puis vendredi 5 août : nocturne avec le Chœur des Ambrosiniens, chants grégoriens et promenade nocturne. Tarifs : adulte 13 E, moins de 26 ans 8 E. wwSamedi 22 et Dimanche 23 juillet de 10h à 18h : animation avec un compagnon tailleur de pierre. Animation comprise dans le tarif de la visite. wwLundi 1er août de 21h à 22h25 : musicale en Auxois, Bach et promenade nocturne. Tarifs : de 25 à 45 E selon série. wwVendredi 25 août de 10h à 14h : étape sur le parking de l’abbaye pour 120 voitures de collection inscrites au rallye Suisse-Paris. wwSamedi 28 et dimanche 29 octobre de 10h à 18h : journées trésors de Côte-d’Or avec un forgeron maréchal-ferrant. Animation comprise dans le tarif de la visite.

vous pouvez contempler dans la cour quelques menus Le château du clos de Vougeot des dîners organisés par la Confrérie des Chevaliers du Incontournable. Le château du Clos de Vougeot, fièrement Tastevin. Le saviez-vous ? Le Château accueille également dressé au milieu du vignoble, est l’une des icônes de la des visites scolaires et des réceptions tout au long de Bourgogne. La visite de cet édifice est passionnante, elle e l’année, préparées par le chef résident, Olivier Walsh vous mène de l’ancien ne cuverie (cellier) du XII siècle et sa brigade. Si vous ne devez faire qu’une seule étape au manoir Renaissance, passe par les anciennes cuisines entre Dijon et Beaune que ce soit dans ce lieu magique ! et la cuverie du Moyen Age. Le parcours est jalonné de A noter : le château de nos jours ne produit plus de vin bornes interactives multilingues et tactiles où vous et ne peut proposer de dégustation. découvrez des anecdotes, de superbes photos anciennes, des vidéos… Ludique et très instructif ! A l’étage, là où „„LE CHÂTEAU DU CLOS jadis était installé le dortoir des moines, ne ratez pas le DE VOUGEOT film Jamais en vain, toujours en vin (devise de la confrérie Rue de la Montagne des Chevaliers du Tastevin). Depuis les premières pierres VOUGEOT & 03 80 62 86 09 posées par les moines de l’abbaye de Cîteaux au XIIe siècle www.closdevougeot.fr jusqu’aux chapitres de la Confrérie, ce film retrace la riche [email protected] et tumultueuse histoire du château qui est géré depuis D’avril à octobre : ouvert tous les jours de 9 h à 18h30. 1944 par la Confrérie des Chevaliers du Tastevin. C’est Fermeture à 17h le samedi. De novembre à mars : ouvert Pierre Arditi, membre de cette Confrérie emblématique, tous les jours de 10h à 17h. Adulte : 7,50 E. Enfant (de qui raconte ces 9 siècles d’histoire. Au cours de la visite, 8 à 16 ans) : 2,50 E. Groupe (10 personnes) : 5,50 E. dans le petit cellier, ne ratez pas un trésor acquis tout Pass-Muraille (abonnement annuel pour les visiteurs récemment par le château : une toile exceptionnelle du fréquents) : 20 E à l’année. Accueil enfants. Visite guidée célèbre peintre de Montmartre Maurice Utrillo. Nouveau (visite libre. Visite guidée sur réservation ou à 11h30 et en 2017 : la visite guidée inclut la découverte des salons 14h30 2,50 E (45 min de visite. Visite en italien, en Renaissance jusqu’alors fermés au public. Amis gourmets, allemand et en anglais sur demande)). NATURE

Entre la forêt châtillonnaise où la biche taquine la girolle et les la fois sauvages et contrastées... à préserver ! Les jardins bois de chênes, le parc naturel régional du Morvan, les marais – Dijon en possède 700 ha – sont là pour offrir des espaces anciens, les nombreux plans d’eau ou la terre des vignes, la qui s’ajoutent à la densité des reliefs et des étendues envi- Côte-d’Or offre des richesses naturelles exceptionnelles, à ronnantes. Ici, le patrimoine naturel s’exhibe avec générosité.

Géographie DÉCO U V E RT E

à l’est et au sud-est, bénéficie d’un climat favorable Climat à l’épanouissement des vignes. Au nord de Dijon, l’été wwTempératures moyennes. La Côte-d’Or est située à est cependant moins ensoleillé, avec un brusque chan- un carrefour d’influences. Océaniques au nord, sur toute gement de climat passant aux influences océanique et la partie ouest et le centre, continentales sur tout le terri- continentale : un phénomène climatique qui explique toire hormis une partie centrale, et méditerranéenne au la disparition de la vigne au nord de la ville. Partout sud-est. Le département baigne donc dans des conditions ailleurs, l’ensoleillement est moindre et rapproche le climatiques assez variées. L’hiver est long et rigoureux département de ses voisins du Nord. avec du gel, des chutes de neige fréquentes et des wwPrécipitations. 760 mm/an de précipitations sur la températures avoisinant souvent 0 °C. Le froid hivernal est ville de Dijon, contre une moyenne nationale de 770 mm/ particulièrement marqué sur une large bande nord-sud an, font de la Côte-d’Or un département moyennement traversant le centre du département, ainsi que localement arrosé, avec de forts contrastes enregistrés selon les au sud-ouest. Le printemps et l’été sont plutôt frais, avec localisations. C’est là encore la conséquence des trois toutefois 20 °C en moyenne en juillet dans les plaines influences climatiques notables. Au nord de Dijon, les situées au nord de Dijon. Certaines années connaissent plaines reçoivent entre 700 mm et 850 mm de précipi- pourtant une sécheresse estivale, très prononcée sur la tations, qui sont plus fortes en été, tandis qu’au sud, Côte (la région des vignes), plaçant le département au ces dernières sont moindres, bien que plus violentes rang de ceux possédant l’une des plus fortes amplitudes (600 mm à 900 mm), et toujours plus fréquentes en thermiques annuelles en France (18 °C). saison estivale. Malgré leurs hauteurs modérées (901 m wwEnsoleillement. La ville de Dijon est l’une des plus au Haut-Folin et 821 m au mont Beuvray), les sommets chanceuses avec un taux d’ensoleillement qui se situe du Morvan, à l’ouest de la Côte-d’Or, permettent de parmi les plus élevés… du département (environ 1 848h retenir une partie des précipitations venant de l’océan de soleil par an). Ceci la positionne donc non loin de villes Atlantique et servent ainsi d’abri au département. Ces telles que Lyon, Limoges, Tours ou Besançon. Au sud, abondances ou absences de pluviosité conditionnent les influences méridionales font fortement augmenter le paysage qui offre ainsi une diversité de végétations les heures d’ensoleillement, et la Côte, bien orientée adaptées à ces climats. © AM STOCK NATURE ©

Paysage de vignes - Côte-d’Or. 16 Nature

Tous les loisirs sont dans la nature de Côte‑d’Or Grâce au site www.bouger-nature-en-bourgogne.com, vous disposez, à portée de clic, de tous les loisirs à pratiquer dans toute la Côte-d’Or et il y a l’embarras du choix. En campagne, en forêt, sur l’eau et même dans les airs, laissez-vous aller à découvrir des paysages verts, apaisant et uniques à vélo, à pied, à cheval, à la voile, en bateau, en canoë ou même en montgolfière. Toutes les idées de sortie sont compilées et triées afin de vous faciliter la tâche, en fonction de vos goûts et de vos envies. Vous trouvez toutes les adresses et autres informations clés pour vous organiser. Bon à savoir : retrouvez toute une sélection de balades accessibles aux personnes handicapées. Ceux qui aiment rester connectés apprécieront l’application « Balades en Bourgogne » qui vous guide en temps réel à travers tout le territoire. Une fois votre parcours téléchargé, plus besoin de connexion pour consulter votre itinéraire.

wwVent. Les vents, venus du nord-est et de l’est, cossus, Châtillonnais et seuil de la Bourgogne au nord apportent un air continental sec et pinçant et la avec leurs plateaux calcaires, Hautes-Côtes et montagne rigueur des hivers affecte la montagne dijonnaise et le dijonnaise (terroirs cultivés et espaces forestiers) et, enfin, Châtillonnais (au centre et au nord de la Côte-d’Or). Des à l’ouest, le Morvan et l’Auxois, pays de bocage (plaines vents assez forts peuvent être enregistrés localement, et forêts). Les chaumes, sortes de pâturages dénudés, caractéristiques de la bise d’hiver, et pouvant occasionner viennent coiffer les vignes de la côte des vins sur la partie quelques dégâts matériels ou des chutes d’arbres. Dans la plus haute, dominant les arbres qui bordent la limite la région des Côtes de Nuits et des Côtes de Beaune, zone supérieure du vignoble. des vignobles au sud de Dijon, les vents froids du nord wwCours d’eau et vallées. A l’ouest, la Côte-d’Or ne rencontrent un air méridional plus chaud ce qui peut possède qu’une petite partie du Morvan : on y trouve cours déclencher des orages violents en été. d’eau, sources et étangs. Les rivières abondent dans les wwPhénomènes naturels. En été, la plaine de la Saône, plaines (pays beaunois et Dijonnais). Quant à la Seine, elle dans la partie sud-est de la Côte-d’Or, est connue pour ses prend sa source sur les plateaux du Châtillonnais occupant violents orages avec une remontée d’air chaud venant du le tiers nord du département. Rivières torrentielles (Suzon, Sud. Gels tardifs, humidité et grêle lors de la floraison, Serein, Ource), rivières de plaine (Norges, Ouche, Vouge) pluies pendant les vendanges sont aussi redoutés dans ou rivière navigable (Saône), la Côte-d’Or compte plus cette zone de la Côte soumise aux influences méditerra- de 2 500 km de cours d’eau. La Saône se targue d’être néennes, porteuses de chaleur mais parfois capricieuses. considérée comme l’une des rivières les plus riches en N’oublions pas le brouillard, présent et tenace en fond poissons d’Europe. de vallée en novembre et décembre, sur le pan oriental wwPlateaux. Les plateaux de Langres-Châtillonnais sont et dans la vallée de la Saône, où l’on rencontre d’ailleurs les plus remarquables par l’importante superficie qu’ils d’importants écarts thermiques entre les maximales de occupent sur le département (plus de la moitié). Ces l’été et les minimales hivernales. Les gelées de printemps sont favorisées sur la partie ouest du département avec la roches sédimentaires sont essentiellement composées rencontre de la douceur océanique et des hauteurs qu’on de calcaire et de couches marneuses. Les plateaux secs, peut y relever. Les risques de mouvements de terrain, recouverts de pierrailles, sont enveloppés d’une mince retrait-gonflement des argiles et cavités souterraines, couche d’argile brun-rouge. On distingue également le sont également présents en Côte-d’Or. seuil de Bourgogne et la montagne nord-dijonnaise qui correspondent à une partie plus faillée. w wEnfin, le passage obligé des records. 1953, w l’année la plus sèche et 1956, l’année la plus froide. wPlaines. Les plaines de la Saône (sud-est de la Côte- Des pics et des situations extrêmes comme les -25 °C d’Or) forment la partie nord d’un vaste fossé : le fossé dans l’heureuse bourgade de Fontaine-Française le bressan. A l’ouest de ces plaines, se trouvent la plaine 9 janvier 1985, les gels inopportuns, comme celui d’un dijonnaise et, plus à l’est, le val de Saône. Zones de cultures 26 août à Baigneux-les-Juifs, les 41 °C du 31 juillet et réserves naturelles composent ce dernier, tandis que 1983 à Savigny-lès-Beaune – de quoi faire tourner le dans la plaine dijonnaise, alternent forêts et terroirs vin en bouteille ! –, les grêlons gros comme des œufs cultivés. La petite plaine de Beaune est riche en alluvions. de pigeons – 3 cm de diamètre et 100 g – qui s’abattent A l’ouest, l’Auxois forme une plaine marneuse et vallonnée. sur Dijon le 11 juillet 1984. wwSommets et cols. Le point culminant du départe- ment, le mont de Gien (723 m), se situe dans le Morvan, à l’ouest. D’autres paliers ou gradins sont à noter dans la Relief région des Hautes-Côtes (entre 450 et 550 m d’altitude) wwPaysages caractéristiques. Le paysage de la et celle de la montagne dijonnaise (entre 600 et 650 m). Côte-d’Or est contrasté et l’on trouve des morphologies Cette montagne qui domine la Côte – la région des vignes différentes suivant les régions : plaines de la Saône et la – au niveau de Dijon, avec le mont Afrique (600 m), est Côte (sud-est) comme un vaste fossé avec de gros villages un terrain bosselé prisé des amateurs de vélo. Nature 17 wwGrottes et gouffres. Citons les grottes de Bèze, croissance plus rapide. De plus, la mode du sapin de Noël, un somptueux amphithéâtre rocheux. L’existence de la à partir des années 1960, a contribué à ce changement. première grotte est connue depuis la nuit des temps : Enjeux économiques et paysagers : encore aujourd’hui, on venait s’y réfugier en cas d’attaque ! La seconde les discussions vont bon train. grotte fut découverte en 1950 et le lac en 1954 par des wwLacs. Lac de la Tille (à 20 min de Dijon), lac de Pont au spéléologues. Ces grottes sont ouvertes à la visite depuis cœur de l’Auxois, lac Kir (artificiel, 37 ha, à l’entrée ouest les années 1970. de Dijon) et créé en 1964 par le chanoine éponyme, lac de wwGéologie. Plateaux calcaires jurassiens, massifs en Chamboux (75 ha dans le Morvan), réservoir de Panthier roches cristallines (Côte), cuestas, marnes, sables, argiles, et de Grosbois, lac de Chour et de Montagny-lès-Beaune : granites (Morvan) : la Côte-d’Or est imprégnée de son ces vastes étendues d’eau sont souvent entourées d’une passé géologique. Cette signature du sous-sol a marqué base de loisirs ou d’espaces verts propices à la détente, le paysage d’une forte empreinte : escarpements, failles, ainsi qu’aux activités sportives et aux loisirs de plein air. DÉCO U V E RT E rochers. Socle et couverture sédimentaire persistent wwMarais. Le marais du Cônois et le marais des Brosses depuis les ères primaire et secondaire. La Côte date de sont des exemples de marais tufeux de pente. Très rares l’ère tertiaire et les terrasses fluviales des plaines de dans la plaine française, ils étaient autrefois exploités Saône du quaternaire. par les hommes afin d’y extraire le tuf (une roche légère wwForêts et bois. En Côte-d’Or, les espaces boisés aux propriétés isolantes, utilisée pour la construction des occupent une place de choix, notamment dans le Morvan, cheminées ou des clochers) : les eaux issues des petites au sud-ouest. Ces bois ont suscité débats et controverses. sources s’écoulent alors le long des pentes et, sur leur En effet, les feuillus (hêtres et chênes) diminuent au trajet, déposent le calcaire excédentaire sous forme de profit des résineux (épicéas et sapins de Douglas) à la tuf mêlé à la tourbe. Faune et flore Les données concernant la faune et la flore sont plutôt Ce sont de grands lézards d’environ 30 cm de long, les encourageantes. L’interdiction progressive des trai- mâles sont reconnaissables facilement : à la saison des tements les plus toxiques ainsi que l’instauration de amours, en mars et avril, leur gorge devient bleue ! la notion d’espèces protégées a fini par porter ses Vigoureux et rapides, ils surprennent à travers les fruits. Si le Morvan ou le Châtillonnais présentent de feuilles mortes, sous les souches de mousse ou sur solides atouts, il faut cependant souligner le dangereux les murets où ils puisent la chaleur pour la stocker appauvrissement des sols constaté dans certains afin de réguler leur température interne. Attention secteurs comme le vignoble. donc à ne pas marcher pieds nus ! Des couleuvres d’Esculape (elaphe longissima) pouvant atteindre 1,50 m se tapissent sous les tas de pierres et des Faune couleuvres vertes et jaunes (coluber viridiflavus) wwMammifères. Les pâturages attirent de sont également présentes dans la réserve naturelle nombreuses espèces animales : des chevreuils, des nationale de la Combe Lavaux-Jean Roland, en côte renards, des lièvres. Vous croiserez peut-être sangliers, dijonnaise. Ces dernières sont de bonnes grimpeuses grands cerfs élaphes, écureuils et hérissons, en milieu et se perchent sur les arbustes ou les chênes pour se forestier, par exemple dans la superbe forêt de Cîteaux chauffer au soleil... et d’ (au sud-est de Dijon). Chevreuils, lièvres et wwOiseaux. Les oiseaux sont abondants en Côte-d’Or : renards se rencontrent également sur la côte des vins. martin-pêcheur, pic noir, bergeronnette, buse, rouge- Les chats sauvages ou forestiers sont aussi nombreux queue noir, chouette effraie, grande aigrette, butor dans le département. On observe la présence de étoilé, milan royal (en Auxois). Le val de Saône est « nouvelles » espèces : les loutres sont revenues par le refuge de nombreux oiseaux, comme le courlis le Morvan et les castors ont remonté l’Arroux. A noter cendré, un oiseau des milieux humides, mais aussi que les vignobles n’accueillent plus la faune comme d’autres espèces qui y font escale, au printemps et en autrefois : l’utilisation d’insecticides a malheureuse- automne, pendant leur migration entre la Scandinavie ment chassé de nombreuses espèces. N’oublions pas et l’Afrique. Ce val de Saône fait ainsi figure de grande de citer les chauves-souris présentes dans les sites réserve faunistique. En forêt de Cîteaux, quelques souterrains où elles hibernent : grottes, anciennes parcelles préservées sont favorables à la présence du carrières souterraines et caves des habitations ! Lors pic mar (plus petit que le pic épeiche), au plumage noir, du dernier comptage (janvier 2015), leur effectif en blanc et rouge. Des couples de buses affectionnent Côte-d’Or atteint les 1 274 individus. Des associations également cette zone. La population de faucons s’engagent à préserver ces espèces menacées. pèlerins s’est accrue en Côte-d’Or avec la règlemen- wwReptiles. La Côte-d’Or, ses plateaux et ses côtes tation sur la fréquentation de certaines falaises. La calcaires, constituent un solarium idéal pour les cigogne noire est installée quant à elle dans les bois reptiles, comme les vipères aspics qui chassent en du Châtillonnais. Il existe une ligue de protection pour soirée, les lézards des murailles ou les lézards verts. les oiseaux de Côte-d’Or : www.oiseaux-cote-dor.org. 18 Nature

Le sabot de Vénus : une plante emblématique et préservée Les forêts du Châtillonnais abritent une jolie orchidée qui répond au doux nom de sabot de Vénus. Cette fleur à la tige dressée, qui alterne quelques feuilles et dont le fruit possède une capsule qui peut rester séchée sur la tige jusqu’à l’été suivant, est emblématique de la région. Protégée, il est strictement interdit de la cueillir. Cette fleur, notamment caractérisée par son petit sabot jaune, se rencontre habituellement en France dans les montagnes et sur les plateaux calcaires du Nord-Est.

wwPoissons. Les mares accueillent des grenouilles vertes amoureux de nature. Citons, entre autres, ceux de Cîteaux et des crapauds communs, ainsi que diverses espèces et les superbes étendues boisées autour de Châtillon- d’invertébrés. Les truites, qui vivent en moyenne une sur-Seine. Ces forêts font partie du patrimoine naturel huitaine d’années, peuplent l’Ouche, la Tille, la Seine, l’Ignon, de la Côte-d’Or. Celle de Châtillon va bientôt être classée l’Armançon... La Seine est réputée pour ses souches sauvages Parc National (avec la forêt de Champagne). de truite fario. On trouve également des écrevisses à pieds On note une dominance de chênaie-charmaie calcicole blancs dans le Châtillonnais. Les pêcheurs de Côte-d’Or à l’ouest d’un axe Dijon-Beaune et chênaie mixte-char- constatent amèrement que, ces dernières années, les popu- maie du côté de la plaine argileuse de la Saône (chênes lations de truites sauvages s’amenuisent dans certains cours pédonculés, ormes, frênes élevés). Côté Morvan, la d’eau de 1re catégorie du département : la faute à plusieurs forêt (hêtraie) est omniprésente. Le climat frais et facteurs, notamment à la dégradation des milieux naturels, humide y permet une végétation particulièrement ainsi que le manque d’eau. Une véritable prise de conscience dense. La hêtraie se développe aussi en altitude a émergé, notamment du côté de la Fédération départe- (vers 600 m) dans le Châtillonnais, au climat plus mentale de la Pêche. En 2012, une nouvelle réglementation rigoureux, et elle reprend sa place dans les régions de a imposé aux pêcheurs de ne garder que trois truites farios la montagne dijonnaise et de l’arrière-côte. (souche autochtone) sur les six salmonidés autorisés par La forêt du Châtillonnais se compose également de jour, et certaines sociétés essayent de préserver l’espèce, chênes sessiles, de noisetiers et d’alisiers blancs. en limitant les prises ou en mettant des parcours no-kill. Lande, pré, bocage de haies fines, sont caractéris- La Côte-d’Or compte ainsi douze parcours où le poisson doit tiques des paysages du Morvan. Dans l’Auxois, la être remis à l’eau après sa capture. Quant au val de Saône, il dominante est donnée par un semi-bocage de haies demeure une grande réserve aquatique. vives (bouchures). Quant à la Côte, elle offre des forêts wwInsectes. Au printemps, on rencontre de nombreuses riches en espèces méridionales et montagnardes. On espèces de papillons, dont une dizaine spécifiques aux y trouve des arbustes : l’érable à feuilles d’obier (très chaumes. Les papillons de jour apprécient les pelouses sèches présent sur le pourtour méditerranéen, dans les Alpes et se sont retranchés sur les adrets de vallons secs, comme la et les Pyrénées) jusqu’à Dijon, le buis ou encore le Côte. L’azuré bel-argus, un papillon bleu, est répandu dans cotonéaster sauvage entre Nolay et Dijon. tout le département et sa présence se confond avec celle wwFleurs et plantes rares. Les prairies de fauche des affleurements calcaires en Bourgogne. L’hermite, un recèlent de nombreuses espèces de plantes herbacées, papillon beige rayé, très commun sur les côtes dijonnaises notamment la très belle fritillaire pintade, avec son dans les années 1950, a pour sa part disparu. Il est possible bulbe globuleux et ses fleurs rose foncé, panachées de rencontrer des cigales, preuve de l’influence du climat en damier pourpre et blanchâtre. Orchis pyramidal, méditerranéen sur la côte des vins. Ces cigales, de couleur militaire (espèce la plus répandue dans les pelouses sang et de presque 4 cm de long, affectionnent les coteaux et sur le bord des routes), pourpre ou moucheron, lis, bien exposés et profitent des remontées de chaleur pour ancolie des bois, genêt se rencontrent également. striduler au-dessus des vignobles de la Côte. N’oublions pas La ligulaire de Sibérie, grande plante à fleurs jaunes de parler des fameux escargots de Bourgogne ! Attention : déposées en grappes terminales, a été introduite certaines espèces sont protégées pendant leurs périodes par les moines et s’est bien acclimatée au nord de la de développement et de reproduction. Leur ramassage est Côte-d’Or. Les plateaux de Langres et du Châtillonnais donc interdit d’avril à fin juin et toute l’année si leur coquille abritent des espèces rares en plaine française : laîche est inférieure à 3 cm. Criquets, sauterelles et mantes sont blanche – ses fleurs sont des épis – qui caractérisent friands des milieux herbacés naturels des régions calcaires. la hêtraie-chênaie, ronce des rochers, gentiane jaune, Du côté des vignobles, on trouve une sauterelle qui sort de chardon à tige nue, daphné thymélée, céphalanthère l’ordinaire : l’éphippigère des vignes. rouge (une orchidée montagnarde dans la hêtraie- chênaie, à la tige rouge mais aux fleurs rose vif ou pourprées). Flore Le climat de l’arrière-côte et de la montagne dijon- wwArbres, buissons. La moitié des surfaces de la naise favorise l’épanouissement d’espèces végétales montagne dijonnaise et du Châtillonnais sont recou- submontagnardes, comme le lis martagon avec ses vertes de forêts. De superbes domaines s’offrent aux fleurs en forme de turban, de couleur rose violacée Nature 19 et ponctuée de pourpre. L’œillet des bois se remarque Un peu moins de 250 espèces protégées représentent également en suivant les falaises de la Côte jusqu’au sa faune et une soixantaine sa flore. nord de Dijon. Cette Côte, où la roche presque nue wwLa réserve naturelle de la Combe Lavaux- offre quelques mousses, lichens et orpins, un grou- Jean Roland. Elle couvre 486 ha et est située sur pement végétal rare de dalle à Pâturin des Alpes les communes de Brochon et Gevrey-Chambertin. On qui persiste... Les pelouses « mésophiles » de la y découvre de nombreuses plantes, des animaux et montagne dijonnaise sont très denses et accueillent des reptiles, dont quelques espèces vraiment rares. des plantes exigeantes. wwLa réserve naturelle régionale du Val Suzon. wwVégétation des marais et des plans d’eau. Au nord de Dijon, le massif forestier du Val Suzon Il convient ici de parler des plantes présentes dans offre une richesse florale et faunistique à préserver ces milieux humides. Les marais tufeux, caractéris- sur plus de 3 000 ha. Créée fin 2011, cette réserve tiques de la région, notamment dans le Châtillonnais,

permet d’offrir une seconde zone de protection et DÉCO U V E RT E la montagne dijonnaise et le plateau de Langres de préservation dans le département. deviennent l’habitat et le refuge d’espèces végétales w rares et remarquables : swertie des marais, gentiane wEn outre, 16 sites côte-d’oriens sont classés pneumonanthe (de couleur bleue) et diverses dans le réseau Natura 2000, comme les marais orchidées (orchis de Traunsteiner aux feuilles étroites tufeux du Châtillonnais, l’arrière-côte beaunoise et violet foncé, l’épipactis des marais, une orchidée dijonnaise, la forêt de Cîteaux... protégée), ou encore la laîche de Davall. L’eau coule sur les dépôts tufeux, étagés en différents paliers, et Parcs animaliers prolifèrent alors des mousses spécifiques du genre Cratoneuron que l’on peut observer du côté des plus „„PARC DE L’AUXOIS belles cascades de tuf dans le nord de la Côte-d’Or. RD 905 Les petits cours d’eau, encore sauvages et libres, sont ARNAY-SOUS-VITTEAUX & 03 80 49 64 01 bordés d’une végétation de grandes herbes, avec des www.parc-auxois.fr reines de prés, des baldingères, des laîches et des cirses [email protected] des maraîchers. Dans les vallées étroites et maréca- Parc ouvert tous les jours dimanches et jours fériés geuses, dans le Châtillonnais par exemple, ces reines compris du 4 mars 2017 (selon conditions climatiques) de prés – fleurs altières au blanc jaunâtre – occupent au 12 novembre 2017 inclus. Réservation en ligne. de grandes surfaces. Parfois, peuvent s’y ajouter Distributeur automatique de tickets d’entrée. Basse saison : quelques teintes, avec le grand pigamon, de couleur ouvert tous les jours de 10h à 18h. D’avril à septembre : jaune ou l’aconit napel, appelé aussi casque-de- ouvert tous les jours de 10h à 19h. Cafétéria ouverte à Jupiter. C’est une plante aux fleurs bleues, extrê- partir de mars. Gratuit jusqu’à 3 ans (sur présentation d’un justificatif). Adulte : 16 E. Enfant (de 3 à 12 ans) : mement toxique car elle contient un poison violent, E E E une sorte d’arsenic végétal. Pour la reconnaître, 11 . Pass saison (Adulte : 40 . Enfant : 28 ). Chèque elle possède de grandes feuilles d’un vert sombre Vacances. découpées en segments très étroits, et des fleurs Le Parc de l’Auxois situé à 30 min de Dijon est un site en à casque plus large que haut, de couleur bleue ou constante évolution. Il est implanté sur plus de 40 ha de violette, disposées en longues grappes. Vigilance superficie dans un écrin de verdure où s’ébattent plus donc si vous la croisez près des berges ! de 500 animaux, représentant 90 espèces différentes. La Les plantes qui baignent dans l’eau la majeure partie rencontre avec les grands carnivores est l’un des temps de l’année forment des roselières et l’on voit alors des forts de votre visite d’autant que les tigres, majestueux touffes de feuilles jaillir des eaux comme dans un prédateurs, sont les nouveaux arrivant du parc, où ours étang de Fontaine-Française. Les prairies humides et loups étaient déjà présents. De multiples espaces de l’Auxois, en fond de vallon, sont favorables à vous permettent d’être au plus proche des animaux ! l’épanouissement de la renoncule rampante et du Ces espaces de contact offrent en effet la possibilité lychnis fleur-de-coucou, une espèce de plante érigée, de se promener parmi une famille de lémuriens, une aux feuilles et fleurs fines. Jamais labourées, ces colonie de loriquets (petits perroquets), un groupe prairies sont hérissées de joncs diffus. de wallabies ou encore une harde de daims. Soucieux de vous sensibiliser au monde animal, les soigneurs animaliers vous proposent tout au long de la journée Parcs et réserves naturelles des nourrissages et des animations commentées dont l’inoubliable face-à-face avec les serpents. Le Parc de Réserves naturelles l’Auxois est également un lieu de détente où les enfants profitent de manèges tandis que toute la famille apprécie wwLe parc naturel régional du Morvan. Avec ses les aires de jeux et le petit train. Atout supplémentaire, reliefs au paysage bosselé et couverts de forêts, ses la piscine et ses toboggans aquatiques vous garantissent bocages, ses rivières, ses lacs et ses villages pitto- la possibilité d’un rafraîchissement idéal sous la chaleur resques, ce lieu est en partie situé dans le sud-ouest estivale de juillet et août. Pour la pause repas, cafétéria de la Côte-d’Or. Ce sont 290 900 ha dont 105 000 ha et aires de pique-nique bien appropriées sont également de surface agricole, 129 000 ha de forêts, 1 600 ha à la disposition des visiteurs. Enfin, la boutique permet à de surface en eau et 7 000 ha de zone humide. chacun de pouvoir s’offrir un petit souvenir. 20 Nature

Le Parc national des forêts de Champagne et Bourgogne verra le jour fin 2018 ! „„PROJET DU PARC NATIONAL DES FORÊTS DE CHAMPAGNE ET BOURGOGNE 4, ruelle du Monument & 03 80 93 10 92 www.forets-champagne-bourgogne.fr [email protected] Parc en cours de création pour fin 2018 par un GIP. C’est très certainement fin 2018 que le Parc national des forêts de Champagne et Bourgogne ouvrira ses portes. Après 9 ans de préparation et de concertations, il deviendra le 11e parc du genre à être créé en France. Une reconnaissance pour la qualité d’un territoire qui sera le 1er situé au nord de la Loire et le 1er Parc national dédié à la forêt. Il sera aussi le plus grand d’Europe à vocation écologique et économique ouvert sur les loisirs et la découverte et la connaissance. Alors que cette nature est si proche de nous, on aurait pu oublier que c’est un lieu de ressourcement et de bien-être. C’est aussi un lieu de mémoire de contes et légendes qui revivront dans ces forêts dont 80 % existaient déjà au moment de la Révolution française. Imaginez, son périmètre regroupe 240 000 ha de terres de Champagne et Bourgogne entre Châtillon-sur-Seine, Auberive et Arc-en-Barrois. Il regroupe 127 communes dont 77 en Côte-d’Or et en son cœur 3 000 ha resteront préservés de l’intervention humaine. La forêt y redeviendra sauvage. On comprend bien que ce projet va dynamiser l’attractivité de son territoire. Des actions favorisant le tourisme durable et respectueux des trésors naturels seront mises en place. Elles permettront un accès aux grands sites culturels, la mise en avant des produits du terroir et des visites guidées du patrimoine naturel. Mais, en attendant, on peut déjà profiter de toutes ces richesses, elles sont bel et bien là, à notre portée. Renseignements : www.forets-champagne-bourgogne.fr

Jardins wwJardin botanique textile. A Flavigny-sur-Ozerain, ce jardin permet de découvrir l’origine des plus beaux tissus (présentation des plantes dont on tire les fibres Jardins remarquables végétales ou colorants). wwJardins de l’abbaye de Fontenay. A Marmagne (6 km de Montbard), sur un site classé au patrimoine Jardin public mondial de l’Unesco, ces jardins ont été entièrement wwParc de la Colombière. Ce parc à la française, dessiné réaménagés par l’architecte-paysagiste Peter Holmes. au XVIIe siècle par un élève de Le Nôtre et promenade Il y a conçu un magnifique écrin où les parterres de favorite des Dijonnais, est traversé par une vaste avenue pelouse et la vieille pierre des bâtisses se conjuguent ombragée de tilleuls (temple d’Amour, vestiges de la voie à merveille. romaine Agrippa et enclos animaliers). wwJardin et parc du château de Barbirey-sur- Ouche. Ce parc paysager à l’anglaise dessiné au Autres XIXe siècle s’étend sur 8 ha (grand potager en terrasses et verger). wwLes arboretums sont eux aussi à découvrir : celui de la w Tuilerie à , également à Tart-le-Haut, à Venarey-les- wMais aussi les Vergers-Potagers au Château de Laumes, ou à Vignoles. Les parcs et jardins de châteaux sont Montigny sur Aube, le parc et le potager du château nombreux : citons le parc du château de Fontaine-Française de , le parc de Saint-Léger à Champeau-en- (avec pièce d’eau, tilleuls, buis et ifs), celui de Magnin à Morvan, le jardin des Cinq Roses à Talant et les jardins Brazey-en-Plaine, de Commarin, d’Epoisses (parterre de des châteaux de , de Bussy-Rabutin à Bussy-le- 500 rosiers), de Pommard, ou encore de Bourbilly à Vic-de- Grand, de La Serré à Mesmont et d’Arcelot à Arceau Chassenay (ancienne demeure de Madame de Sévigné). Jardins à thème wwPour finir, n’oublions pas les espaces naturels : marais du Cônois à Bure-les-Templiers, cirque de la Coquille wwMilléfolia. A Arnay-le-Duc, ce parc récent est (éboulis calcaires) à Etalante, marais des Brosses à Recey- consacré aux plantes médicinales et aux plantes sur-Ourse et le parc de la Fontaine aux Fées à Talant (12 ha aromatiques oubliées. dominant le lac Kir). ÉCONOMIE

Un département relativement peu industriel, un secteur toutes aussi importantes, comme le tremble, le charme, tertiaire considérablement développé autour de deux le noisetier, le frêne, l’érable, le saule, l’aulne, l’orme, le grands carrefours (Dijon et Beaune) et une agriculture cerisier, le pommier et le poirier sauvages. faible en emplois mais qui fait la renommée de la Côte-d’Or Dans le Morvan, se rencontrent sapins et châtaigniers. avec un vignoble connu dans le monde entier. L’arrivée de Châtillon-sur-Seine et son pays de forêt et de sources se nouveaux pôles d’attractions touristiques (création de sites sont attachés à développer leur activité autour de leurs historiques et culturels) annonce aussi de belles heures propres ressources naturelles (le fer, le bois, la pierre) et à DÉCO U V E RT E pour ce pays de vignes, cœur historique de la Bourgogne. se doter ainsi d’une économie aux savoir-faire incontestés. Exploitation forestière et scieries se sont donc développées. La forêt côte-d’orienne conserve en son sein une ressource Ressources naturelles naturelle prisée des amateurs de gastronomie : la truffe. wwLa pierre. Dans le Dijonnais, ce sont les matériaux wwL’eau. La Saône, à l’est du département, est une de remplissage (calcaires lacustres, sables et argiles) qui ressource naturelle pour de nombreux prédateurs. apparaissent comme ressources principales. Tandis que L’eau du robinet provient des ressources naturelles de les sables donnent des sols pauvres (au sud de Dijon, la région. Celle du Dijonnais est exclusivement issue où l’on trouve des forêts), les alluvions sont propices au de ressources souterraines. Quatre sources sont exploitées : développement d’une plaine céréalière. les trois premières dans la vallée du Suzon, la quatrième, A noter que la moitié de la production métropolitaine dans la vallée de l’Ouche à Fleurey-sur-Ouche. Les eaux de de granulats (petits morceaux de roches d’une taille la nappe alluviale de la Saône sont prélevées à Poncey- inférieure à 125 mm, destinés à réaliser des ouvrages lès-Athée, près d’Auxonne. A la porte ouest de Dijon, près de travaux publics, de génie civil et de bâtiment) est du lac Kir, sont captées les eaux de la nappe. La Côte-d’Or concentrée dans un quart des départements français dispose d’une autre nappe, elle aussi souterraine, au dont la Côte-d’Or. sud de Dijon. Au pays de Seine-et-Tilles, au nord de Dijon, les pierres sont partout et si réputées qu’elles ont servi à élever les plus célèbres édifices dijonnais. Le calcaire bourguignon Environnement et énergies traverse ainsi les siècles sans jamais faillir à son devoir La Côte-d’Or bénéficie d’un environnement naturel remar- de raffinement : l’abbaye de Fontenay en est un bon quable qu’il est important de préserver. exemple. Mais les carrières de pierres de la région ne wwDéveloppement durable. Le Conseil général de la se limitent pas à approvisionner leur seul territoire et Côte-d’Or, aux côtés des associations et des collectivités, est peuvent s’enorgueillir d’une vocation internationale. particulièrement soucieux des grands enjeux écologiques : N’oublions pas que c’est la pierre de qui l’eau, les déchets, le tri sélectif, les espaces naturels, les a servi à construire l’Opéra de Paris. énergies et les forêts. La politique du Conseil général en wwLes trésors de la forêt. A la fin du Moyen Âge, la matière est entièrement tournée vers le développement le chêne et le hêtre dominaient un peu partout dans durable, par exemple avec la mise en place d’un programme l’espace ducal et plus généralement en Bourgogne. départemental « bois-énergie » pour créer et développer Mais la forêt ducale compte aussi d’autres essences, des chaufferies automatiques. © AM STOCK NATURE ©

Vignoble de Saint-Aubin – Côte de Beaune. 22 Économie © AM STOCK NATURE ©

wwEspace Naturel Sensible. Une E.N.S. – site naturel ont été inaugurés en juin 2012 : situés à non bâti – représente une richesse et une valeur parti- et à Massigny-lès-Vitteaux, ces parcs éoliens ont culière au niveau faunistique et floristique. A ce sujet, une puissance de 10,8 MW chacun et se composent le Conseil général de la Côte-d’Or a mis en place une de 12 éoliennes en tout. Les autres parcs sont ceux politique d’espaces naturels sensibles pour préserver de La Bretelle-Echalot (23 éoliennes depuis 2013) et de et aménager ces zones de qualité. la Centrale éolienne (sur les communes de Vielmoulin, Politique de l’eau et d’assainissement. Elle se décline selon Saint-Anthot et Grosbois-en-Montagne, 6 éoliennes, trois objectifs : gérer de manière équilibrée et durable la inauguré en 2014). ressource en eau, améliorer la qualité du milieu naturel Ceux des Portes de Côte-d’Or près de Bessey-en-Chaume et aménager le territoire. (27 éoliennes, exploité par la société Eole Res), de Quincy- wwÉnergie éolienne. Le 1er parc éolien de Bourgogne le-Vicomte et de Chazeuil-Sacquenay devraient être en a été inauguré le 15 mai 2009. Ce parc du Pays de Saint- fonction d’ici peu. Seine se compose de 25 éoliennes fièrement dressées wwBon à savoir : la communauté de communes du pour une puissance totale de 50 MW. Il se situe sur les Pays de Saint-Seine a mis en place des itinéraires de communes de Bligny-le-Sec (6 éoliennes), de Saint- randonnées pédestres et VTT autour du parc éolien Martin-du-Mont (6 éoliennes), de (8 éoliennes) existant pour permettre à chacun de découvrir ce mode et de Vilotte-Saint-Seine (5 éoliennes). Il couvre les de production d’énergie renouvelable. besoins en électricité de… 50 000 personnes ! On estime également qu’il permet d’éviter l’émission annuelle de 33 000 tonnes de CO₂ ! Agriculture Un second parc éolien a vu le jour en 2010 en Côte-d’Or. L’agriculture n’occupe vraiment qu’une part restreinte Situé près de Pouilly-en-Auxois, le parc de l’Auxois-Sud de l’activité économique du département, mais reste se compose de 6 éoliennes de 2 MW chacune sur les essentielle. Elle emploie moins de 5 % des actifs, et communes de Beurey-Bauguay et à . Deux fournit environ 20 000 emplois. La modernisation de Un vignoble restreint mais qui fait l’image de la Bourgogne Le vignoble d’environ 9 800 ha d’AOC s’étale sur une bande étroite de 50 km de long depuis Dijon jusqu’à Santenay. Il ne s’inscrit que sur 2 % du territoire et est récemment réimplanté dans le Châtillonnais et l’Auxois. Le département compte environ 1 100 exploitants viticoles professionnels. Malgré sa faible superficie, ce vignoble produit trois côtes : celle de Nuits, entre Dijon et Corgoloin, celle de Beaune, entre Ladoix et Santenay et, en arrière, les Hautes-Côtes. Sur les 33 grands crus que compte la Bourgogne, 32 sont produits en Côte-d’Or ! Économie 23

MuséoParc Alésia : un vivier de visiteurs Alésia, 52 avant J.-C. : Jules César et Vercingétorix s’affrontent lors d’une ultime bataille, un siège qui durera deux mois et laissera une empreinte indélébile dans l’Histoire. Un centre d’interprétation permet aujourd’hui de revenir sur cet événement : au-delà de la mise en valeur d’un des hauts lieux de la mémoire nationale, cet espace contribue au développement économique et touristique du territoire et dynamise le périmètre rural qui recèle de multiples richesses naturelles et patrimoniales. Cette opération d’envergure européenne représente l’un des enjeux majeurs de la décennie à venir pour la Côte-d’Or ! l’agriculture a entraîné peu à peu la diminution de la une proportion inférieure à la moyenne régionale main-d’œuvre agricole. qui est de 16 %. La Côte-d’Or recueille ainsi 15 % de DÉCO U V E RT E Les productions végétales occupent les trois quarts l’emploi industriel bourguignon en 2012. des revenus issus de cette activité. Bien évidemment, En raison de la présence de minerai de fer local, le le vin tient là une place de choix – plus du tiers de la département était autrefois une région métallur- production agricole – à la renommée mondiale. Ainsi, gique. Aujourd’hui, l’industrie mécanique est toujours l’agriculture produit pour 890,15 millions d’euros représentée, ainsi que le secteur chimie-caoutchouc- (hors subvention) dont 473 millions en vins AOC. La plastique, la pharmacie et l’industrie agroalimentaire main-d’œuvre agricole occasionnelle ou saisonnière (fabrication de denrées alimentaires et de boissons), fournit 14 % du travail. Sa participation est légèrement essentiellement près des villes. Le reste est princi- supérieure à celle de 2000 (12 %). Elle est employée palement composé de la réparation et l’installation principalement dans les exploitations viticoles (78 %). de machines et d’équipements, de la métallurgie et Les autres terres du département sont consacrées aux du travail des métaux ou encore du travail du bois, «grandes cultures» : céréales (blé, orge), oléo-protéa- des industries du papier et de l’imprimerie. On note gineux (colza, tournesol, soja, pois) qui nécessitent de également la fabrication de produits à base de tabac. grandes surfaces pour se développer. La moutarde est Certains métiers sont néanmoins en tension, comme également cultivée en Côte-d’Or avec environ 1 100 ha ceux de la chaudronnerie, les techniciens d’usinage, de moutarde mis en place dans le cadre du plan de les soudeurs, les pilotes de systèmes de production... relance associant l’ensemble de la filière, de la recherche L’industrie agroalimentaire représente un axe à forte à la transformation. Malgré la disparition de la culture valeur ajoutée actuellement mis en valeur par le de la betterave, on trouve toujours celle de l’oignon, une projet Vitagora (goût – nutrition – santé) qui est en cinquantaine d’exploitations maraîchères sur environ compétition pour devenir le premier pôle de compé- 300 ha, et 520 ha de cassis, dont 60 % pour le fruit et titivité français sur cette thématique. Outre Vitagora, le reste en bourgeons. La plaine de Saône se détache le département compte aussi le Pôle Nucléaire quant à elle par ses capacités d’irrigation. Bourgogne comme autre pôle de compétitivité. On La viande et les bovins ne constituent pour leur part trouve aussi sur le département plus de 2 000 PME-PMI qu’environ 13 % de la production agricole. L’élevage employant environ 50 000 personnes. La mécanique, la spécialisé revêt une place importante dans l’économie métallurgie et le travail des métaux, les équipements agricole du département, puisqu’il concerne une exploi- électriques et électroniques, emploient le plus grand tation sur cinq. Deux types d’élevage se côtoient en nombre d’effectifs salariés sur le département, tandis Côte-d’Or : bovin et ovin. Les cheptels laitiers, ovins que la métallurgie et le travail des métaux, le travail et porcins, très territorialisés, régressent tandis que du bois, l’ameublement et la mécanique, sont les l’élevage de volailles se développe. secteurs qui comptabilisent le plus grand nombre N’oublions pas de mentionner la culture du houblon, d’établissements industriels en Côte-d’Or. importé en Côte-d’Or en 1832 par Victor Noël, à En outre, les villes – grands carrefours de circulation Beire-le-Chatel. Cette culture, importante dans la vie – se sont établies au pied ou près de la Côte, comme quotidienne des aïeux, connaît un fort engouement et Beaune, marché des vins, et Dijon. Dijon concentre concerne jusqu’à 1 400 ha certaines années. On peut dans son agglomération près de la moitié de la popu- distinguer de petites ouvertures sur le toit des maisons lation du département et possède l’essentiel des rappelant le séchage jadis pratiqué dans les greniers industries (agroalimentaire, constructions mécaniques par les particuliers. et électriques). Aussi, la Côte-d’Or est dotée d’une Enfin, citons également la filière de l’agriculture biolo- infrastructure de transport routier remarquable gique, en plein essor, avec de nombreuses fermes qui (A6, A31, A39, A36) qui fait de Beaune et de Dijon développent la tendance. des étapes du réseau routier européen. Autre donnée importante : la sous-traitance représenterait entre un quart et un tiers de l’activité industrielle de la Industries Côte-d’Or. A noter que l’industrie côte-d’orienne se porte Avec environ 28 836 emplois salariés pour bien : depuis quelques années maintenant, les spécialistes 2 892 établissements, le secteur industriel représente de l’économie locale notent un redémarrage de l’activité 13 % de l’emploi départemental, soit le plus faible industrielle sur le département, avec des carnets de taux des quatre départements de la Bourgogne, et commandes qui se remplissent parfois allègrement. 24 Économie

et canaux incite à la flânerie ou aux randonnées. Aux Tertiaire grandes chaleurs, de nombreux lacs permettent de se Avec une population aux deux tiers citadine, la Côte-d’Or rafraîchir, la Sâone, le canal de Bourgogne et la Vallée possède un fort secteur tertiaire. Selon une étude Insee de l’Ouche sont autant de lieux de détente et de loisir. de décembre 2013, le département compte 78 % de ses L’automne réserve ses superbes décors pour qui veut salariés dans le secteur tertiaire. Dijon, ancienne capitale apprécier les charmes de la région avec, en point d’orgue, des ducs de Bourgogne, est restée une ville administrative la beauté des vignes et des forêts. Certaines villes, par où la fonction publique occupe le quart des actifs. En leur patrimoine architectural ou religieux, sont dotées 2011, près de trois quarts des actifs sont regroupés dans de réels atouts de séduction. C’est le cas de Beaune, qui le secteur tertiaire, et les services et les commerces sont a conservé ses remparts et abrite – entre autres – l’hôtel plus développés dans l’aire urbaine de Dijon que dans des Ducs de Bourgogne, avec en son sein le musée du les autres villes du département. L’effectif des salariés Vin. Toits vernissés de l’Hôtel-Dieu et grandes maisons est réparti de la sorte : commerce, transports et services de négoce dans les caves de la ville font de Beaune l’un divers (75 003), administration, enseignement, santé, des hauts-lieux du tourisme bourguignon. La ville s’est action sociale (58 181). en outre dotée d’un palais des Congrès, comme à Dijon, L’agglomération dijonnaise est une ville verte, une et le MuséoParc Alésia, qui a ouvert ses portes en mars vraie capitale de région dans les domaines scolaire, 2012 à Alise-Sainte-Reine – jadis Alésia – constitue un universitaire, judiciaire, hospitalier et administratif, qui assurent une tradition de vie culturelle forte. A Dijon, nouveau pôle majeur d’attraction touristique. parmi les nombreux emplois stratégiques, ce sont ceux Parmi les autres atouts du département, le vignoble reste de la banque-assurance et des télécommunications qui sans conteste l’un des plus emblématiques. Le tourisme sont le mieux représentés. Au total, la zone d’emploi de gastronomique et vini-viticole (visites et vente directe Dijon concentre à elle seule environ 40 % des salariés de vins), s’ajoute ainsi au tourisme culturel (visites de de Bourgogne en conseil-assistance (comptabilité, musées, monuments et participation à des fêtes et publicité) et 70 % des services informatiques. manifestations) et au tourisme d’affaires (deux palais Le secteur tertiaire pèse davantage en Côte-d’Or que dans des congrès à Dijon et Beaune et des salles de sémi- la région Bourgogne. Beaune réussit à conserver une naires dans 121 hôtels-restaurants), en venant gonfler certaine indépendance pour une ville de taille moyenne le chiffre de visiteurs. et, pour une population trois fois plus importante que Les touristes français en Côte-d’Or proviennent essen- celle de Châtillon-sur-Seine, elle emploie cinq fois plus tiellement de trois régions : Île-de-France, Rhône- de salariés dans les commerces et les services. Alpes, et Bourgogne, tandis que les touristes étrangers britanniques et irlandais sont les plus nombreux, loin devant les Suisses (6 %). On peut aussi citer la branche Tourisme bourguignonne de la fédération des conservatoires La meilleure saison pour visiter la Côte-d’Or ? Que l’on de France – espace naturel de France – qui veille sur se rassure ! Face aux frimas, de nombreux hôtels et 4 766 ha et 143 sites répartis sur toute la région dans restaurants font rougir l’âtre et offrent de douillets les quatre départements. Elle se donne pour mission la et réconfortants gîtes et couverts. La beauté des paysages préservation de sites remarquables et la sensibilisation est un des atouts touristiques de la Côte-d’Or. A toute du grand public, des actions de gestion, de travail sur saison, l’ambiance du vignoble, des lacs, des rivières le terrain mais aussi d’information et de formation. repérez les meilleures visites intéressant Remarquable Immanquable Inoubliable HISTOIRE

La Côte-d’Or en tant que telle n’existe officiellement que ciales avec l’Europe centrale. Les Celtes en profitent pour depuis 1790, année où sont institués les départements, s’installer durablement. mais ses sols riches sont occupés par l’homme depuis la wwAge du fer et vase de Vix. L’expression d’âge du Préhistoire. C’est en effet un territoire hospitalier, ouvert fer prend naissance en Châtillonnais grâce à la richesse à la circulation, qui accueille des flux de marchandises des gisements de ce minerai qui fournissent l’industrie et subit les invasions. Aujourd’hui, c’est surtout un lieu sidérurgique locale jusqu’au XIXe siècle. Une société chargé d’histoire qui renvoie aux images d’Alésia ou du nouvelle s’impose avec, à sa tête, une caste guerrière DÉCO U V E RT E duché de Bourgogne. C’est aussi un lieu de culture qui a gauloise. C’est l’époque du vase de Vix, un vestige de donné naissance à des érudits de renom. renommée mondiale, à découvrir au musée du Pays châtillonnais. Le mobilier des vestiges de Vix est daté de Préhistoire 500 ans avant notre ère. La tombe d’une jeune princesse dévoile toute la richesse de cette civilisation et illustre wwNéandertal. Les recherches ne donnent pas les échanges qui existaient alors avec l’Europe : énorme énormément de découvertes concernant les périodes cratère grec, bassins étrusques, coupe en argent… reculées de la préhistoire. Mais, le premier habitant du département pourrait bien être ce pithécanthrope erectus qui, il y a plus de 150 000 ans, parcourait le pays Antiquité et utilisait des outils comme les fameux bifaces en silex taillé. Il y a plus de 35 000 ans, c’est en Auxois, dans la La Côte-d’Or gauloise vallée de l’Ouche et dans la – déjà fréquentée – côte w des vins qu’on garde la trace des premiers regrou- wLa Gaule chevelue compte 50 tribus. Les Lingons pements de chasseurs nomades néandertaliens. Le et les Séquanes (à l’extrême sud-est du département) site de Genay offre à la science, toujours à la même sont les deux groupes les plus importants, avec les époque, le plus vieux squelette du département (vers Eduens, également majoritaires sur le territoire compris 60 000 avant notre ère). entre la Seine, la Saône, et la Loire, et notamment le sud et l’ouest de l’actuelle Côte-d’Or. La Dijon celtique, wwLors du néolithique – il y a 5 000 ans environ –, le Divio, est la métropole méridionale des Lingons. Le petit climat se réchauffe. Les paysages actuels apparaissent peuple des Mandubiens, vassal des Eduens, occupe avec les chaumes, écosystème typique des Hautes-Côtes. l’espace de l’Auxois, dont l’oppidum le plus important Des groupes humains s’organisent et se singularisent par est Alésia (Alise-Sainte-Reine), site très élevé au sommet la maîtrise de l’agriculture et de l’élevage, comme en d’une colline… difficilement prenable ! Les fouilles témoigne la découverte d’objets d’agriculteurs sédentaires de la ville témoignent de l’habitat gaulois juste avant (hachettes, masses ou tessons de céramiques). Culture notre ère et dévoilent les vestiges d’un théâtre, d’un des céréales, élevage du bœuf, du porc, du mouton et de centre monumental et de quartiers de commerçants la chèvre, et chasse du gibier de la région constituent les et d’artisans. activités principales de ce que l’on nomme le néolithique wwEn 58 av. J.-C., l’affrontement entre César et moyen bourguignon (NMB). Les sites d’habitat perchés Vercingétorix plonge la future Côte-d’Or au cœur du étaient alors privilégiés, éperons, collines... Les musées conflit. Rome accepte d’aider les Eduens à repousser les locaux conservent de cette période la première œuvre d’art Helvètes. Après la victoire de Montmort, dans l’actuelle recensée : une statuette en terre cuite d’à peine 10 cm, Saône-et-Loire, le général romain, en position de aux formes généreuses, la gironde déesse de , force, envahit la Gaule. Les principales tribus gauloises dans l’Auxois. La sédentarisation du néolithique n’a pas réussissent malgré tout à s’unir et la victoire de Gergovie laissé beaucoup d’autres traces, mise à part la sépulture fait de l’Arverne Vercingétorix un chef tout désigné pour des Lentillères découverte en 1849 à Dijon, ainsi que des sceller l’insurrection. sépultures dans des grottes ou tumulus, témoins du développement d’un artisanat bijoutier. wwA l’âge du bronze, de 1800 à 750 av. J.-C. , le peuple- ment se généralise sur l’ensemble des terres que l’on Alésia ne nomme pas encore Côte-d’Or. Celles-ci représentent déjà une voie de passage fréquentée, à la croisée des „„MUSÉOPARC ALÉSIA mondes méditerranéen, rhénan et atlantique, et l’aire des 1, route des Trois-Ormeaux échanges s’agrandit. La découverte, après une tempête en ALISE-SAINTE-REINE 1982, du trésor de Blanot (fiasques en bronze, jambières & 03 80 96 96 23 à spirale, anneaux et chaudron de bronze décoré rempli ◗◗Autre adresse : Chemin des fouilles (pour le de parures) dans la forêt de Jonchères, a conduit les site archéologique gallo-romain). archéologues à mettre en évidence des relations commer- 26 Histoire

wwMais, suite à la défaite d’Alésia, en 52 av. J.-C., wwLes cultes, officiels et indigènes, sont très impor- la Gaule passe sous domination romaine, marquant la fin tants avec de nombreux ex-voto gallo-romains et une de l’indépendance celte. A Mâlain, le site gallo-romain croyance en la force surnaturelle des eaux. Les sources de Médiolanum atteste de la présence d’une ville dès de la Seine font l’objet d’un culte à la déesse Sequana. Le le Ier siècle avant J.-C. jusqu’au IVe siècle après J.-C. La christianisme se développe au bas Empire, puis l’Empire mise en valeur touristique et culturelle des fouilles vient romain est en proie à l’assaut des peuples barbares. d’être entreprise. Les Burgondes conquièrent alors le territoire. La Côte-d’Or romaine Moyen-âge wwProspérité et premières vignes. La région devient wwLes invasions barbares, le royaume burgonde. alors un exemple de prospérité et brille par son réseau A la fin du Ve siècle, l’Empire romain s’effondre et les d’agglomérations. Cette période est caractérisée par son Burgondes arrivent dans la campagne dijonnaise. Ces urbanisation (Dijon, Nuits, Beaune, Mirebeau), ses villas envahisseurs dégoûtent et effraient la population locale. gallo-romaines dans le val de Saône, ses camps militaires, Ils ont pour habitude de s’enduire la chevelure à grand stations, voies d’eau et axes routiers : la N74 est calquée renfort de beurre rance. La présence de ces grands blonds sur une ancienne voie romaine. aux carrures impressionnantes ramène le calme et un e wwDijon devient « une place forte munie de murs très royaume burgonde est instauré. Au début du VI siècle, le clergé local fait appel à Clovis, récemment converti puissants, au milieu d’une plaine très agréable », si l’on au christianisme. Trahi par son frère, le chef burgonde cite la description qu’en fait Grégoire de Tours. La ville Gondebaud capitule lors de la bataille de Dijon. possède alors deux nécropoles. Les axes sont empruntés pour rejoindre la Manche ou le Rhin. wwMérovingiens et Carolingiens. Cette nouvelle ère marque le développement du monachisme : construction wwLe Val de Saône sert de grenier à blé pour les des premières abbayes (Bèze en 620 et Flavigny en 719) armées en Germanie, tandis que l’artisanat de l’Auxois et affirmation des paroisses. Charles Martel assoit alors et du Morvan est fort prisé. Ce foisonnement d’activités son autorité. entretient un commerce actif, remarquablement bien w dépeint sur les motifs des stèles conservées au musée wLa formation du duché et la dynastie des archéologique de Dijon. Capétiens (1032 à 1361). Les abbayes sont sous le feu de l’actualité avec les invasions vikings (fin du wwAu cours du Ier siècle, le vignoble est implanté IXe siècle). Les seigneurs imposent leur protection aux dans la région de Beaune, avec les premiers sarments paysans. Richard Ier le Justicier, frère du roi, comte d’Autun de vignes, comme en attestent les stèles funéraires. et père de la branche capétienne, prend le territoire de Mais, les cultures de céréales et l’élevage continuent Bourgogne sous sa protection et fédère les chefs locaux de fournir l’essentiel des richesses économiques, avec contre les Slaves. Le XIIe siècle est une période de réforme d’ores et déjà, la présence d’ateliers de productions spirituelle et Dijon, ravagée par un incendie, en 1137, se métallurgiques. reconstruit peu à peu, en s’agrandissant. La ville obtient le © ERIC VOILLEQUIN

Place Darcy. Histoire 27

Des jardins comme au XVIIIe siècle mais plus encore... Dans la vallée de l’Ouche, allez flâner dans les jardins du château de Barbirey-sur-Ouche au milieu des cultures potagères, horticoles, ou d’art contemporain, de danse et d’installations éphémères... En tout, 8 ha de jardins et de verdure sont dédiés à la création. Les communs et le potager datent des XVIIe et XVIIIe siècles, la maison de maître, remaniée au XIXe siècle, nous initie au travail d’artistes actuels. privilège d’élire un maire et un conseil pour défendre ses le Châtillonnais), l’oignon et la pomme de terre (dans droits. Dès le XIIIe siècle, l’appellation « vin de Beaune » le Morvan) – et on relève une exploitation plus grande DÉCO U V E RT E est certifiée et les moines de Cîteaux cultivent la vigne de la forêt. Le vin est en plein développement avec de à Vougeot. La guerre de Cent Ans (1337-1453) et la nombreuses exportations aux mains de négociants. grande peste de 1348 sonnent le glas de la dynastie La tradition de la métallurgie est réactivée avec une des Capétiens de Bourgogne. Le duché retourne au roi concentration du travail du fer sur le site de la Grande de France, Jean II le Bon, qui le cède à son fils, Philippe Forge (construite de 1768 à 1772), près du canal de II le Hardi, en 1364. l’Armançon. wwLes Valois : apogée et fin du grand duché de wwModernité et émergence des élites. La Bourgogne Bourgogne. Du milieu du XIVe siècle à celui du XVe siècle, du XVIIIe siècle révèle aussi un caractère moderne. Dijon épidémies de peste, conflits armés, guerre de Cent Ans est alors la capitale provinciale par excellence. La vie poussent sur les chemins des soldats perdus, déserteurs, culturelle et artistique n’en est que plus sollicitée, avec brigands et autres miséreux. Le jeune duc quitte Paris pour l’apparition d’une culture d’élites. La mode des cabinets prendre ses quartiers à Dijon. Si les sous-bois du pays ne sont de curiosités est lancée chez les parlementaires des Etats pas sûrs, les cours de tout l’Occident vénèrent néanmoins de Bourgogne, qui se plaisent à accumuler des collections les vignes de Côte-d’Or qui séduisent par le vin de Beaune. les plus diverses dans les domaines de l’histoire de l’art, la Les papes d’Avignon en commandent 25 000 litres par an ! statuaire, l’étude des pièces, la minéralogie, la botanique, Au XVe siècle, le duché de Bourgogne est à son apogée. les sciences naturelles et la physique. C’est le début des Il s’étend d’Auxerre à Mâcon et Mulhouse, jusqu’aux études régionales, avec Claude Courtépée. Buffon rédige Pays-Bas. Grandes fêtes et faste incarnent l’ambition ducale. son Histoire naturelle. L’université de Dijon est créée en Un quart des habitants de Dijon vit du travail de la vigne, la 1723 : on y enseigne le droit. L’Académie ouvre peu draperie et le travail du cuir sont les deux autres activités après ses portes pour des cours d’art, de théologie et principales. En outre, Auxonne rayonne grâce à son atelier de médecine. En 1750, elle couronne par un prix Jean- monétaire. En janvier 1477, le dernier duc de Bourgogne, Jacques Rousseau pour son Discours sur l’origine et les Charles le Téméraire, meurt devant Nancy. L’armée du roi fondements de l’inégalité parmi les hommes. Mozart se Louis XI campe aux portes de Dijon, qui finit par lui céder. produit à Dijon en 1766. Les collèges de médecine sont Après quelques échauffourées, le duché se soumet dans particulièrement réputés dès 1755. De 1754 à 1757, son intégralité au roi de France et la Bourgogne devient de nombreux aménagements modernisent la ville. Le française. Le parlement est transféré de Beaune à Dijon. premier jardin botanique est créé en 1760. En 1766, est instituée une école de dessin et en 1787 est fondé De la Renaissance à la Révolution l’établissement qui deviendra le musée des Beaux-Arts. wwLa Bourgogne sert de zone frontière jusqu’en e 1678. La région dispose d’une autonomie propice à De la Révolution au XXI siècle maintenir certaines individualités. Les guerres de religion wwLa Révolution et l’Empire. En 1789, après l’élection (1562-1598), la guerre de Trente Ans (1618-1648), la et la rédaction des cahiers de doléances pour les Etats Fronde (1648-1653) laissent des traces. Dijon, Beaune, généraux, une crise agraire touche toute la France. Les Auxonne et Seurre sont érigées en places fortes. Lors de départements actuels sont officialisés le 24 février 1790. la Fronde des princes (1650-1653), le Grand Condé, une L’histoire du département de la Côte-d’Or commence. des figures marquantes de cette révolte des nobles, est En 1791, les grandes familles nobles prennent la fuite. alors gouverneur de Bourgogne. Il entraîne la région A Arnay-le-Duc, on arrête les tantes de Louis XVI. Lors dans la tourmente. La peste a fait son retour de 1628 à de la bataille de Valmy, en 1792, le département fournit 1637 et a déjà ravagé la province. L’année 1709 restera sept bataillons pour défendre la Nation. Un enfant du pour beaucoup celle de la colère de Dieu, avec un hiver pays, né à Bussy dans l’Auxois, se distingue aux combats : glacial, de mauvaises récoltes et des famines. c’est Junot, futur général d’Empire. Un an plus tard, le wwEssor du monde rural et renouveau au mouvement anticlérical bat son plein : interdiction du port XVIIIe siècle. La croissance démographique reprend du costume ecclésiastique et des célébrations religieuses, au XVIIIe siècle, et la ruralité se maintient : le blé l’église Saint-Michel de Dijon devient le Temple de la domine toujours dans les cultures – s’y ajoutent le Raison, changement du nom de plusieurs communes seigle, le sarrasin, la navette, le chanvre, le tabac (dans comme Arnay-le-Duc qui devient Arnay-le-Peuple. 28 Histoire

wwLe XIXe siècle. Après les défaites napoléoniennes, la police française arrête quatre instituteurs dijonnais la Côte-d’Or est occupée deux fois de suite par les soupçonnés d’appartenir à un groupe de résistants. Autrichiens. Le drapeau de la monarchie flotte à Livrés aux Allemands, Jean Romenteau, Pierre Vieillard, nouveau sur Dijon. En 1832, prennent fin les travaux René Laforge, Jean Schellnenberger et Robert Creux sont du canal de Bourgogne, qui relie l’Yonne à la Saône. fusillés. En mai 1943, 23 jeunes résistants du groupe Ils avaient débuté 57 ans plus tôt. En 1843, le tracé de Henri-Bourgogne sont arrêtés et torturés à Lantilly. Le la ligne ferroviaire du PLM (Paris Lyon Marseille) est 6 juillet 1944, l’aviation alliée pilonne le nœud ferroviaire définitivement arrêté. Elle passe par Dijon ! La ville de Dijon-Perrigny. 69 civils sont mortellement touchés. est reliée à Paris en 1851, à Lyon en 1854, à Besançon Beaune est finalement libérée le 7 septembre 1944, Dijon en 1855. Le 29 juillet 1878, le phylloxéra arrive à le 11 septembre. Au début des années 1950, les ateliers Meursault et à Dijon. Dès les années 1880, des usines Seb, à Selongey, lancent la cocotte-minute Seb. Dans les locales font parler d’elles : les laboratoires Fournier années 1950, la Côte-d’Or est un bastion de droite. Mai pour la pharmacie, l’entreprise Jacob et Delafon pour 68 est un moment fort dans le département. Robert les sanitaires, la maison Terrot et Cie qui fabrique Poujade devient le premier ministre de l’Environnement bicyclettes, motocyclettes et bientôt automobiles. en 1971 et est élu maire de Dijon, la même année. Il le reste jusqu’en 2001. wwLe XXe siècle. En 1900, une voiture des usines Cottereau de Dijon bat le record du monde de vitesse sur 100 km, en 1h44. Six ans plus tard, le tout jeune De nos jours Tour de France passe, pour la première fois, dans la wwBeaune, la deuxième capitale du départe- capitale des ducs. Arrive la Première Guerre mondiale : ment. Beaune vit aujourd’hui essentiellement du elle fait près de 12 000 morts en Côte-d’Or. Puis, la vie vin et du tourisme. La ville est le plus grand centre reprend. La première foire gastronomique de Dijon ouvre de négoce des vins de la Côte. Elle abrite environ ses portes. En 1934, naît la confrérie des chevaliers du 150 maisons de négoce. Certaines emploient de 100 à Tastevin, à Nuits-Saint-Georges. Lors de la Seconde 200 salariés et entretiennent des contacts avec le Guerre mondiale, Châtillon-sur-Seine est ravagée par monde entier. La ville vit également de son tourisme une attaque aérienne allemande, en 1940. En 1942, et des visites apportées par ses lieux chargés d’his-

Autour du naturaliste Buffon et de son collaborateur Daubenton Figure scientifique majeure du siècle des Lumières, Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, est également naturaliste, membre de l’Académie des sciences et de l’Académie française, grand propriétaire terrien, maître de forges, architecte et bâtisseur. Né à Montbard le 7 Septembre 1707, Buffon restera toujours attaché à sa ville natale. Il partage son temps entre sa résidence de Montbard et Paris, où il est nommé Intendant du Jardin du Roy (futur Jardin des Plantes de Paris) en 1739 à l’âge de 32 ans. Il s’agit de l’une des plus hautes situations scientifiques de la France de Louis XV et d’Europe. En 1745, il nomme Louis-Jean-Marie Daubenton (Montbard 1716 – Paris 1800) pour l’administrer au titre de « Garde et démonstrateur du Cabinet d’Histoire Naturelle » . Ce collaborateur précieux, père de l’anatomie comparée et inventeur de la race mérinos en France, deviendra le premier directeur du Muséum d’Histoire naturelle de Paris en 1793. Le nom de Buffon est associé aux premières recherches qu’il effectue en 1733 pour l’Académie Royale des sciences. Son Mémoire sur le jeu du franc carreau ouvre en effet la voie au calcul des probabilités et au calcul infinitésimal. Mais sa tâche principale, ce sera l’écriture des 36 volumes de l’Histoire Naturelle, générale et particulière. A travers cet ouvrage scientifique mais également littéraire (Buffon est connu pour son « Discours sur le style »), Buffon lègue à la postérité un nombre incalculable de théories, d’intuitions géniales, qui ont ouvert la voie à des disciplines tout aussi variées que la géologie, l’anthropologie, la physique ou la biologie. Il n’a eu de cesse, dans cette perspective, d’étudier, d’expérimenter et de décrire la nature pour mieux la comprendre. L’Histoire naturelle se lit également à travers ce fabuleux répertoire d’images scientifiques qui accompagne les textes et dont on retient plus particulièrement les 1 008 planches aquarellées des oiseaux. Parcourir Montbard et son musée-site, c’est effectuer un voyage au siècle des Lumières et partir à la découverte de ces deux personnalités d’exception. „„MUSÉE-SITE BUFFON Rue du Parc-Buffon MONTBARD & 03 80 92 50 42 Histoire 29 © CHG - FOTOLIA DÉCO U V E RT E

Vue intérieure des hospices civils de Beaune. toire (l’Hôtel-Dieu par exemple). Ce pari réussi met par les artistes de notre époque. A force d’activisme, Le en évidence la savante alliance entre le vignoble et Consortium a su se constituer une collection de tout les vieilles pierres. premier ordre qui s’est invitée dans les musées prestigieux wwTraditions et modernité. Si la Côte-d’Or est des grandes villes européennes : le centre Georges- aujourd’hui réputée pour sa gastronomie, son patri- Pompidou à Paris ou encore à Séville. moine et son art de vivre, c’est en grande partie à sa Autres centres d’art contemporain côte-d’oriens : le centre riche histoire qu’elle le doit et à ses habitants qui culturel universitaire l’Atheneum à Dijon, l’Espace autogéré n’ont jamais hésité à perpétuer les traditions. La des Tanneries à Dijon (ancienne usine, squat d’artistes), le Côte-d’Or se pare donc de tous les motifs pour l’aimer : FRAC toujours à Dijon (Fonds régional d’art contemporain), un patrimoine riche, mais également une nature qui Art et Matières à Saulieu (association d’artistes), la Porcherie permet la pratique de tous les sports. à Ménetreux-le-Pitois (lieu d’exposition et d’expérimentation wwArt contemporain. Par ailleurs, le Consortium, d’art contemporain), Art’Planète à Nuits-Saint-Georges situé à Dijon, fait rayonner l’art contemporain sur toute (festival d’art contemporain et d’art brut), le château de la Côte-d’Or, s’appuyant sur les partenaires qui ont fondé Chassagne-Montrachet sur la Côte de Beaune (lieu d’exposi- cette association. Cette souplesse dans les structures tion qui fait aussi du vin). Pour plus d’informations, n’hésitez permet de suivre au mieux les chemins diffus empruntés pas à consulter le site : www.dijonart.com. PATRIMOINE ET TRADITIONS

Si la Côte-d’Or a été gâtée par la nature, elle doit aussi son au patrimoine mondial de l’Unesco... Les monuments, prestige à son histoire, aux hommes qui l’ont façonnée, qui se succèdent, sont là pour nous rappeler un passé aux œuvres qu’il y ont créées et aux sites qu’ils ont érigés. prestigieux et inspiré, empreint d’un artisanat traditionnel Châteaux, églises romanes et gothiques, sites cisterciens local fortement développé dont le talent n’a de cesse de et clunisiens, abbayes, villes et villages, sites classés se renouveler. Patrimoine culturel

Visitation, est dijonnaise. Sa correspondance révèle Littérature quelques séjours sur les lieux où s’enracinent ses origines wwAu commencement, était le conte. En prose, familiales. Ses premières lettres dépeignent le « vieux il s’agit d’un modèle original des plus représentatifs. château » et ses alentours, il s’agit du château de Bourbilly, Jean Bonaventure des Périers, né à Arnay-le-Duc (entre au sud-ouest de Semur-en-Auxois. Une partie de sa 1498 et 1510), mort à lyon en 1543 ou 1544, est connu correspondance s’adresse à son cher cousin, Roger de pour son Cymbalum Mundi, Le Carillon du monde. Etienne Bussy-Rabutin, « exilé » en son château bourguignon. Tabourot des Accords (1547-1590) se distingue par son wwAu siècle des Lumières, Dijon continue de travailler originalité poétique en usant du genre des touches, des pour le théâtre. Prosper Jolyot de Crébillon (père de huitains épigrammatiques, suivis de leurs contre-touches Crébillon fils) est né à Dijon en 1674. En 1738, le genre en quatre vers. comique s’enrichit d’un chef-d’œuvre : La Métromanie, D’autres écrivains célèbres viennent marquer de leur cinq actes en vers, sur l’entêtement de rimer, composés plume le paysage littéraire côte-d’orien. par Alexis Piron. Poète, chansonnier, goguettier et auteur wwJacques-Bénigne Bossuet, dernier d’une famille dramatique, ce dernier est également né à Dijon en 1689. de sept enfants, naît à Dijon en 1627. Son père est le wwBuffon. Quant à l’Histoire Naturelle de Buffon, parue doyen des conseillers au Parlement de Dijon. Bossuet dès 1748, elle figure sans conteste parmi les œuvres joua un grand rôle de prédicateur et ses écrits sont majeures de l’époque. Né à Montbard en 1707, d’un père empreints de religiosité. Il est l’auteur de nombreuses conseiller au Parlement de Dijon, Buffon consacrera sa oraisons funèbres dont celle de la reine Marie-Thérèse. vie à cette entreprise littéraire dont certains volumes ne Il meurt à Paris en 1704. seront publiés qu’après sa mort. wwMadame de Sévigné. Si Marie de Rabutin-Chantal, wwHenri Vincenot. Parmi les romanciers plus récents, plus connue sous le nom de madame de Sévigné, est née citons le dijonnais Henri Vincenot (1912-1985), écrivain, à Paris, elle possède des ascendances bourguignonnes. peintre et sculpteur. Sa grand-mère, sainte Jeanne de Chantal (1572-1641), Encore aujourd’hui, l’Académie de Dijon compte parmi fondatrice, avec saint François de Sales de l’ordre de la les sociétés savantes les plus dynamiques. © GRAND DIJON

Le Zenith de Dijon. Patrimoine Et Traditions 31

Pour découvrir les vestiges de la Chartreuse de Champmol MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE DIJON Palais des Ducs et des États de Bourgogne Place de la Libération DIJON & 03 80 74 52 09

„„LE PUITS DE MOÏSE DE LA CHARTREUSE DE CHAMPMOL DÉCO U V E RT E 1, boulevard du Chanoine-Kir DIJON & 08 92 70 05 58

Peinture Cinéma wwUne école de peinture et de sculpture à la Voici une liste non exhaustive des films tournés en fois flamande et bourguignonne. Les ducs de Côte-d’Or, territoire vaste, qui offre un cadre idéal au Bourgogne, Philippe le Hardi et Jean sans Peur, ont septième art. particulièrement développé les commandes artis- wwBeaune : Ils sont dans les vignes, de Robert Vernay tiques, suscitant une véritable émulation dans le (1952), avec Line Renaud ; La Grande Vadrouille, de Gérard domaine des arts en Occident. On souligne alors Oury (1966), aux Hospices de Beaune et à l’hôtel de ville l’importance des primitifs flamands dans le patri- de Meursault ; Roman de Gare, de Claude Lelouch (2006), moine pictural et architectural de l’époque. Les avec Fanny Ardant, Audrey Dana et Dominique Pinon. ducs ont l’ambition et le goût du somptueux. Avec wwDijon : Les Amants, de Louis Malle (1958), avec la chartreuse de Champmol et son célèbre puits de Jeanne Moreau, tourné à Dijon et Lusigny-sur-Ouche ; Le Moïse, aux portes de Dijon, éclatent au grand jour de nouveaux procédés figuratifs pour la sculpture Repos du guerrier, de Roger Vadim (1962), avec Brigitte avec un style expressif, où les sujets semblent évoluer Bardot, Robert Hossein, Michel Serrault ; L’Etudiante, comme dans une scène de théâtre. de Claude Pinoteau (1988) avec Sophie Marceau et Vincent Lindon, sur la place du Bareuzay ; Cyrano de wwPuits de Moïse. C’est le chef-d’œuvre des célèbres Bergerac, de Jean-Paul Rappeneau (1989), avec Gérard sculpteurs hollandais Claus Sluter et son neveu, Claus Depardieu et Anne Brochet, dans la rue de la Chouette, de Werve. Les personnages sculptés sont dorés et devant la maison Millière, à l’hôtel de Voguë ainsi peints avec délicatesse par le parisien Jean Malouel, qu’à l’abbaye de Fontenay ; La Cuisine américaine, de appelé par Philippe le Hardi. C’est Jacques de Baerze, Jean-Yves Pitoun (1998), avec Eddy Mitchell, Irène Jacob originaire des environs de Gand, qui réalise les superbes et Robert Octobon, sur le marché de Dijon. retables en bois à Champmol (actuellement visibles au musée des Beaux-Arts de Dijon). wwSemur-en-Auxois : Ni vu ni connu, d’Yves Robert (1958), avec Louis de Funès, Moustache, Claude Rich et wwLe tryptique du Jugement Dernier. Les deux Pierre Mondy ; La Route joyeuse, de et avec Gene Kelly génies que sont Jan van Eyck et Rogier van der Weyden (1960), avec Brigitte Fossey. font parler d’eux dans les grandes capitales. Jan van Eyck est né vers 1390 à Maastricht. Il est le peintre wwMontbard : Les Trois Mousquetaires, de Bernard de Jean de Bavière avant d’arriver à Gand, au service Borderie (1961), avec Gérard Barray, G. Descrières, Mylène de Philippe le Bon. Il s’illustre notamment avec ses Demongeot et Jean Carmet, tourné en partie à Montbard, vierges, son retable de Gand (réalisé avec son frère au château de Courcelles-lès-Semur et dans celui de Hubert), et divers portraits de la cour bourguignonne, Marigny-le-Cahuet. comme ceux de Giovanni Arnolfini. Rogier van der wwMarmagne : Angélique, marquise des anges, de Weyden est le fils d’un coutelier de Tournai. Il voit le Bernard Borderie (1964), à l’abbaye de Fontenay. jour en 1399 ou en 1400. Il est le peintre officiel de la ww ville de Bruxelles et sa renommée s’étend dans toute Châteauneuf-en-Auxois : Les Bidasses s’en vont en l’Europe quand il entre au service des ducs. Si van Eyck guerre, de Claude Zidi (1974), à Châteauneuf-en-Auxois attache beaucoup d’importance à la vie matérielle et au lycée Saint-Joseph de Dijon ; Jeanne la Pucelle, dans son œuvre, van der Weyden se distingue par de Jacques Rivette (1994), avec Sandrine Bonnaire, le traitement des choses spirituelles. Il offre à la à Châteauneuf-en-Auxois, à Epoisses, et au barrage Bourgogne son plus bel ouvrage : le flamboyant de Grosbois. triptyque du Jugement dernier, conservé à Beaune, wwPont-d’Ouche : Les Valseuses, de Bertrand Blier au cœur de l’Hôtel-Dieu, dont l’architecture s’inspire (1974), avec Depardieu et Dewaere, à Pont-d’Ouche et des modèles nordistes. à l’écluse de Baugey. 32 Patrimoine Et Traditions

wwLa Bussière-sur-Ouche : Calmos, de Bertrand Blier wwFlavigny-sur-Ozerain : Le Chocolat, de Lasse (1976), avec Marielle, Rochefort, Blier. Hallström (2001), avec Juliette Binoche et Johnny wwAlise-Sainte-Reine : Le Grand Escogriffe, de Claude Depp. Pinoteau (1976), avec Yves Montand, Agostina Belli, wwCheuge : La Veuve Couderc, de Pierre Granier- Claude Brasseur et Aldo Maccione. Deferre (1971), avec Alain Delon et Simone Signoret. Patrimoine architectural

Villes et villages wwL’architecture des maisons varie selon la région : maison de vigneron allongée dans de denses villages, maison du Châtillonnais où le calcaire règne en maître, Patrimoine urbain médiéval et classique grange de l’Auxois, maison à pans de bois de la plaine Les villes du département se sont attachées à la réno- de Saône... vation de leur patrimoine architectural médiéval et classique. Châteaux wwAu centre-ville dijonnais, le palais, les maisons à colombages et les boutiques qu’elles abritent aujourd’hui wwNombreux châteaux. Châteaux de Bussy- Rabutin, de la Rochepot, de Commarin, de évoquent le passé glorieux des ducs de Bourgogne. e e (XVII siècle), de Montigny-sur-Aube, de Quemigny- wwAu XVII siècle, la bourgeoisie parlementaire fait sur-Seine… La Côte-d’Or compte bon nombre de ces construire des hôtels particuliers à Beaune (hôtel de la édifices massifs prestigieux. En suivant les départe- Mare) et à Dijon. L’actuelle Préfecture du département mentales qui conduisent d’Auxerre à Dijon ou sur les correspond à l’hôtel Bouhier de Lantenay de style Louis XV. routes buissonnières entre Autun et Montbard, pas un instant sans qu’un fortin, un clocher, une tourelle Un patrimoine rural préservé n’apparaissent dans le paysage. wwA Bèze, plusieurs maisons ont conservé leur façade wwLe château du Clos Vougeot est considéré pour du XIIIe siècle. sa part comme l’un des principaux attraits de la région. wwHalles. L’importance des foires et des marchés est Situé à Vougeot, il a été bâti par les moines de Cîteaux visible aux halles couvertes de Vitteaux, de Nolay… qui comprirent la richesse du terroir de la Côte en y implantant des bâtiments d’exploitation viticoles wwLes lavoirs, apparus au Moyen Age, sont développés e e e dès le XII siècle. Composé d’un cellier, d’une cuverie du XVIII au XIX siècle. Ces maisons d’eau, parfois de et complété, au milieu du XVIe siècle, par un château véritables chefs-d’œuvre, sont bâties au cœur du village. Renaissance, il est classé monument historique depuis wwLa terre cuite (tuile et brique) caractérise la construc- 1949. Il est le lieu emblématique de la Confrérie des tion des maisons. Dans le Morvan, l’ardoise d’Angers se Chevaliers du Tastevin. substitue au chaume. wwTuiles vernissées. De très belles réalisations de wwLa tuile révèle différents tons selon sa cuisson, mais tuiles vernissées – célèbres en Bourgogne – peuvent la tuile à emboîtement remplace la tuile plate. être admirées sur les toits du château de la Rochepot, L’abbaye de Fontenay inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1981 Fille de l’abbaye de Cîteaux, elle naît au XIIe siècle et applique à la lettre les préceptes de l’ordre monastique. C’est un style épuré qui doit primer, où l’on refuse les signes ostentatoires de richesse. L’église abbatiale est l’une des plus anciennes églises cisterciennes de France. Seuls deux contreforts et sept baies en plein cintre mettent en relief la façade. Ces dernières sont censées représenter les sept sacrements. Les mesures et les perspectives s’inscrivent dans le strict respect des règles de l’ordre cistercien. Les huit travées sont protégées par la nef en berceau brisé. Les bas-côtés sont rehaussés par des chapelles. Le cloître montre deux arcades en plein cintre, doublées par des arcatures sur de solides colonnes qui ouvrent le chemin. ABBAYE DE FONTENAY Marmagne D32 MONTBARD & 03 80 92 15 00 Patrimoine Et Traditions 33 reconstitution de l’édifice du XIIe siècle détruit par qui s’exporte en Côte-d’Or, depuis la Saône-et-Loire un incendie. Un exceptionnel patrimoine de sculp- voisine. Les voûtes en berceau brisé sur la nef et les tures est également représentatif de ces ensembles structures en élévation à 2 ou 3 étages avec fenêtres architecturaux. hautes se retrouvent à Bar-le-Régulier, Bussy-le-Grand, Til-Châtel ou La Bussière. Plus encore, l’école cistercienne porte ses fruits. L’architecture doit exprimer sobriété, Architecture religieuse dénuement et harmonie, à l’image de l’église Saint- wwSublime art cistercien. De l’abbaye de Cîteaux, Philibert de Dijon, de la nef de la collégiale de Beaune, rayonne un ordre monastique : celui des Cisterciens. En et sans oublier l’abbaye de Fontenay. 989, la vieille abbaye Saint-Bénigne de Dijon est restaurée wwDélires du gothique bourguignon. On évoque grâce à Guillaume de Volpiano, un italien qui arrive de un gothique bourguignon qui fait officiellement ses Cluny, à la fois architecte et homme de foi. Il dresse une premiers pas dans le traitement architectural de l’abbaye église gigantesque prolongée par une rotonde de trois de Saint-Seine dans la « montagne dijonnaise ». Sont DÉCO U V E RT E étages avec plus de cent colonnes. Assez rapidement, mis en exergue pour la sculpture, dans un traitement l’ordre de Cîteaux fonde quatre abbayes, dont celle de raffiné, l’importance des sentiments des personnages et Fontenay, en Côte-d’Or. Sous l’impulsion de saint Bernard, le soucis de rendre les mouvements. Egalement carac- les bâtiments adoptent un nouveau style. On s’écarte téristiques : les clefs de voûte adroitement dessinées, des modèles romans pour aller vers une alternative comme à Saint-Bénigne de Dijon ou à Semur-en-Auxois, gothique ou romane sobre et épurée. L’église garde la le feuillage des corbeilles de chapiteaux et des frises forme d’une croix latine. Les chapelles ne rayonnent pas représentant des végétaux, des représentations anima- comme à Cluny, et elles s’alignent le long d’un mur. Pas lières et humaines. Ce qui constitue le chef-d’œuvre de la non plus de portail monumental avec un tympan, comme période est sans conteste l’église Notre-Dame de Dijon à Vézelay, mais simplement deux portes, sur une façade et sa façade où se nichent trois rangées de gargouilles. sobre. L’austérité domine donc. Les figurations, sculptures Si cette église dijonnaise est privée de l’ornementation et peintures disparaissent des lieux de vie et de prières. de son porche, certaines de ses consœurs de Côte-d’Or Au XIVe siècle, on recense un millier d’établissements, sont plus chanceuses. abritant plus de 700 moines. Cette sobre esthétique wwTympans préservés. Le tympan de la porte des Bleds a influencé des artistes et architectes contemporains de Notre-Dame de Semur-en-Auxois est l’un des rares comme Le Corbusier. conservés. Son linteau est orné des scènes de la vie de wwSagesses de l’art roman. On trouve de belles cryptes saint Thomas. Le portail de Saint-Thibault, en Auxois, est romanes, à Saint-Pierre-de-Flavigny dans l’Auxois, à également à peu près intact. On y retrouve cinq grandes Saint-Andoche de Saulieu dans le Morvan et à la cathé- statues du duc Robert II, de son épouse, de leur fils et de drale Saint-Bénigne de Dijon. Les plans concentriques l’évêque d’Autun ainsi que de saint Thibault. Les quatre et les couloirs de circulation, futurs déambulatoires, ont statues civiles sont aussi saisissantes dans l’expression toutes les faveurs. Ces modèles vont se répandre dans et la pause des personnages qu’une photo de famille ! toute la chrétienté. Les maîtres d’œuvre bourguignons Quant à la façade de l’église de Rougemont, elle présente sont à l’écoute de leur époque, comme le soulignent les encore les restes d’une abondante iconographie animée influences italiennes de l’église Saint-Vorles de Châtillon- de personnages pittoresques aux mouvements vifs et sur-Seine. Autre source d’inspiration : le modèle clunisien percutants. © ITZAK NEWMANN - ICONOTEC

Abbaye de Fontenay – Marmagne. 34 Patrimoine Et Traditions

Un maître dijonnais : Gustave Eiffel (1832‑1923) Né à Dijon en 1832, Gustave Eiffel quitte le berceau natal en 1850 pour l’Ecole Centrale de Paris et exerce sa maîtrise de l’architecture métallique dans le monde entier. Pont Maria Pia sur le Douro au Portugal, Palais de l’Exposition Universelle de 1867 à Paris, le Bon Marché, la célèbre Tour... Autant de monuments qui sont signés de son nom. Bien que la plupart de ses réalisations s’admirent à l’étranger ou dans la capitale française, l’ingénieur a réalisé un pont levant pour sa ville natale : le Pont Eiffel qui enjambe le canal de Bourgogne, sur la route de Corcelles-les-Monts. Un retour aux sources pour ce génie né l’année de l’ouverture totale du canal et tout près de celui-ci. Détruit par les allemands en septembre 1944, cet ouvrage est remplacé dans les années 1980 par un pont fixe ordinaire, l’actuel pont de Larrey. Aux yeux de Dijon et de ses habitants, Gustave Eiffel incarne désormais un personnage aussi célèbre que l’ancien maire de la ville, le chanoine Kir. Un lycée de Dijon porte son nom.

domine la vallée du canal de Bourgogne. Il est situé Architecture militaire à 43 km de Dijon. e wwLe château de Montfort, château fort du XIII wwLe château de Mâlain. Sa silhouette massive siècle, classé monument historique. Cette forteresse, domine le village de plus de 100 m. Les parties les perchée sur un plateau rocheux à 317 m d’altitude, plus anciennes datent du XIIe siècle. Une remarquable était à la fois un système de défense et une résidence restauration, toujours en cours, y autorise la tenue de seigneuriale. Le château était constitué de sept tours nombreuses manifestations culturelles. dont trois semi-octogonales donnant sur une vaste basse-cour, ceinte de remparts et de tours semi- wwEt les autres. Le manoir de est également un beau spécimen de l’architecture circulaires ouvertes à la gorge. Aujourd’hui, seuls e subsistent l’imposante muraille Sud de 30 m de haut militaire du XV siècle. Le fort de la Motte Giron, et ses 3 tours semi-octogonales dont celle appelée le fort Charlet à Varois-et-Chaignot et la redoute « tour Amélie » qui possède deux belles salles voûtées à Saint-Apollinaire, sont trois édifices militaires de la ceinture fortifiée de Dijon, montrant le souci très bien restaurées, en croisée d’ogive avec clé de e voûte, le puits de 28 m de profondeur, la salle des de protection de la ville à la fin du XIX siècle. gardes et ses trois imposants départs de colonne, la cour intérieure pavée, les remparts de la basse-cour Ouvrages d’art et le pigeonnier. Si le département côte-d’orien est désormais orphelin wwQuant à la forteresse de Châteauneuf-en- d’un ouvrage d’art célèbre, un pont de Gustave Eiffel, Auxois, elle est un superbe exemple d’architecture natif de la région, il continue néanmoins de se souvenir militaire bourguignonne du XVe siècle. Ce vaste vivement de cet homme de génie qui signa de son vaisseau de pierre de 75 m de long sur 35 m de large, empreinte métallique le paysage national et inter- bâti sur un éperon rocheux situé à 475 m d’altitude, national. Traditions et modes de vie

Charolais venant grossir la main-d’œuvre des usines Langue du Creusot : chacun apporte son parler, son patois Les événements historiques, les passages, les qui vient se mêler à celui du voisin. C’est sur ce paysages ont contribué à l’élaboration d’une identité terreau fertile qu’a poussé jusqu’à nous, non pas commune au cœur même du duché de Bourgogne. Le une langue vivante distincte du français comme en dialecte bourguignon est né autour de Dijon et des Corse ou en Bretagne – en Côte-d’Or, le passage pays de Côte-d’Or. Il est attesté à l’est du territoire du patois à l’« hexagonal » s’est fait sans regrets de l’Yonne comme à l’est de la Nièvre. On le retrouve ni revendications –, mais un petit patrimoine de également au nord de la Saône-et-Loire. De même, noms et d’expressions qui trouvent encore écho dans il franchit les frontières pour déteindre jusqu’en les conversations du quotidien chez les gens d’ici. Haute-Marne, autour des campagnes de Langres. Quant à l’accent bourguignon… Pas de meilleur On constate un noyau originel autour de la Côte-d’Or exemple que d’écouter la voix de Colette sur l’un de puis des nuances périphériques, des particularismes ses entretiens enregistrés. On savoure alors cette et plus largement une souche commune qui vient se façon de mettre rocaille en bouche, de faire rouler nourrir des échanges entre les pays bourguignons. Tel le r, d’accentuer le a, d’aggraver le e, de bomber le o... Morvandiau s’établissant dans le Dijonnais, les gens du Savoureux ! Patrimoine Et Traditions 35

Artisanat wwSculpteurs et décorateurs ont depuis longtemps Un musée pour exprimé leur talent, visible sur les édifices civils et religieux du département. Au début du XXe siècle, tout comprendre la faïencerie de Longchamp trouvait d’importants débouchés à Paris et à l’étranger. Fermée en 2009, des traditions elle s’offre une seconde vie en rouvrant en 2011. De nos jours, l’artisanat compte parmi l’une des richesses de la Côte-d’Or. Ses valeurs, héritées d’une longue populaires tradition, s’expriment aujourd’hui de façon plus „„MUSÉE DE LA VIE BOURGUIGNONNE- actuelle et moderne. PERRIN DE PUYCOUSIN wwUne branche florissante. La Côte-d’Or et la Monastère des Bernardines DÉCO U V E RT E Saône-et-Loire sont les plus actives de la région en 17, rue Sainte-Anne matière de création d’entreprises artisanales. La DIJON majorité de ces actifs s’exercent dans le bâtiment et & 03 80 48 80 90 une moindre part dans l’alimentaire et la production. A une échelle régionale, la Côte-d’Or comptabilise 31 % des entreprises et 31 % des salariés du bâtiment. du centre, guitare, musique d’ensemble, chants La branche des services est également florissante. et danses traditionnelles… Instruments, arts et Début 2010, le nombre d’entreprises artisanales traditions populaires sont particulièrement déve- du parc national régional du Morvan représentait loppés dans le Morvan, région située aux confins de environ 6 % du nombre total de ces entreprises en la Côte-d’Or. Après avoir quasiment disparue après Bourgogne, soit 1 417 unités. 1950, la cornemuse revient sur le devant de la scène avec, depuis la fin des années 1980, un nombre de ww Le travail de la pierre permet de mettre en avant joueurs de nouveau élevé dans le Morvan. un matériau noble du passé et de le façonner selon une sensibilité contemporaine. Citons Christophe wwHymnes et chansons emblématiques. Le ban Allegri, tailleur de pierre à Chailly-sur-Armançon, bourguignon serait né dans un bar du quartier de qui a reçu, dans le cadre de la Semaine de l’artisanat, Montchapet, à Dijon, au début du XXe siècle. Il est le prix spécial des Métiers d’Art du Conseil général repris lors des Fêtes de la Vigne dans les années pour son œuvre La Porteuse d’eau. Cette sculpture 1950 et se répand dans toute la région. Il est souvent grandeur nature est installée sur la fontaine de la présenté comme l’hymne de la Bourgogne. La place du Puits, à Hauteville-lès-Dijon. Morvandelle, chanson emblématique du Morvan, évoque un pays pauvre et rude, mais fier de sa liberté. Elle déplore que Paris leur prenne femmes Musique – Danses (les nourrices morvandelles étaient réputées) et bois wwLe retour de la cornemuse. Accordéons diato- (les bûches du Morvan partaient par l’Yonne et la nique et chromatique, vielle à roue, violon, cornemuse Seine comme bois de chauffage). Petit lexique... Vous allez certainement entendre des mots qui vont vous sembler étranges… Un petit lexique pour vous aider ! wwBerdauiller ou tartouiller : tripoter. wwchni : poussière. wwdreumer : dormir. wwemplâtre : personne dont on a du mal à se débarraser. wwfrottée : rouste. wwgalopin : verre à vin. wwgaugé : mouillé, trempé. wwjarter : renverser ou virer. wwpeu, peute : vilain, moche. wwtrapot : ramequin, petit pot. wwtreuffe : pomme de terre. wwventre-jaune : surnom donné au gens de la Bresse. 36 Patrimoine Et Traditions

Croyances, mythes et légendes Personnages fantastiques, culte des saints et pèlerinages témoignent des croyances populaires de la Côte- d’Or. wwCroyances populaires. On trouve ainsi la Mère Lusine – aussi appelée Mère-Engueule, Mère Gaillon, Tire- Bigueut, ou Ricandaine, selon les contrées – qui saisirait tout enfant qui s’approcherait trop près de l’eau. On la trouve également aux portes de Dijon. La Beufenie, connue dans l’Auxois, est une vieille femme à qui il faut apporter du sel pour se la rendre favorable. wwSaint Martin est quant à lui le saint le plus populaire avec plus d’une centaine de chapelles qui lui sont consacré dans le département. A Bouze, un rocher montre diverses empreintes de fers à cheval et de coups de lanières donnés par saint Martin d’après la légende. Sainte Reine, martyre à Alise, possède aussi un culte répandu dans l’Auxois. Saint Vincent, patron des vignerons, est fêté tous les mois de janvier : c’est la Saint-Vincent Tournante. Quant aux sources et fontaines miraculeuses, elles abondent, notamment dans le Châtillonnais.

wwLes Compagnons du Bareuzai. Cette troupe repré- cachette), aux barres, et au coquelet à Dijon. L’arrivée sente aujourd’hui cette culture de traditions populaires du foot amena ensuite une nouvelle pratique pour les et le folklore local de la côte vineuse qui s’étend de Dijon jeunes de la région. à Beaune. Ce groupe présente des traditions séculaires wwSports d’antan. Equitation à l’hippodrome de collectées à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, Vitteaux dans une région qui s’illustre comme terre mais aussi des collections styliséesretraçant les grandes d’élevage. Vélos depuis le développement de l’entreprise étapes de la culture de la vigne et de la fabrication du Terrot à Dijon, chef de file du deux-roues français à la vin. Des écoles s’attachent d’ailleurs à faire perdurer ces fin du XIXe siècle. Side-cars et voitures d’enfants, puis danses et les manifestations folk sont assez répandues. motos et autos sont fortement ancrés dans les pratiques Le folk est ainsi une manière de reprendre des chansons « sportives » anciennes. et des instruments anciens dans des compositions et des arrangements plus actuels. Une manière d’interpréter et wwLe sport automobile est bel et bien à l’honneur de remettre au goût du jour ces musiques traditionnelles. en Côte-d’Or. Les amateurs de vieilles automobiles et de motos trouveront sûrement leur bonheur. Le musée de Savigny-lès-Beaune regorge de ces engins Sports et jeux traditionnels qui constituèrent la passion de quelques collectionneurs wwJeux traditionnels. Les filles jouaient autrefois de l’époque. On y trouve des Fiat Abarth, des bolides à la poupée (la paponne, la catiche, ou la gouine et rouges frappés d’un scorpion, qui rappellent les fameuses gouinaude pour une vieille poupée), et les garçons courses de côte dans lesquelles elles s’illustraient. Plus de aux billes (les gobilles), avec une grosse bille appelée 500 motos sont exposées au musée du château, datées biscayen, et treue (une truie, c’est-à-dire un cochonnet). de 1903 à 1960, et parmi lesquelles figure celle que La toupie était également répandue (les fiardes, ou chevauchait le chanoine Kir ! Les avions de chasse sont des treubis). On jouait aussi à cache-cache (à cou, à la quant à eux exposés dans le parc du château. KMOGRAF* - PHOTO : ELODIE PERRIOT PERRIOT : ELODIE - PHOTO KMOGRAF*

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