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09. PEREILLE Cimetière (non étudié)Monument aux morts

de la guerre de 1914-1918.

Patrick Roques, 2014 ______

Étude Inscriptions Documents Sources Illustrations

Étude

Le premier monument commémoratif de la commune de Péreille est le tableau situé dans la mairie. En effet, l'Union des Grandes Associations Françaises offre à la commune de Péreille, ainsi qu'à de nombreuses communes ariégeoises, cette estampe sur laquelle les conseils inscrivent les noms et prénoms de leurs soldats morts pendant la Grande Guerre et, généralement, l'insèrent dans un cadre, protégé par un verre, placé dans la salle du conseil municipal. Cette Union a pour but de combattre la propagande ennemie en éditant par exemple des affiches appelant à souscrire aux emprunts "pour la Victoire" ou ranimant le patriotisme pendant la guerre ou bien en organisant des fêtes de reconnaissance aux poilus après ce conflit. Le 7 septembre 1919, le maire Joseph Cubilié présente au conseil municipal ce tableau terminé le 7 août précédent et "formé par un cadre noir et or de 0.78 sur 0.63, avec gravure sous verre destiné à commémorer le souvenir des enfants de la commune". Il demande l'autorisation de rembourser le secrétaire de mairie, monsieur Lacoste, qui a avancé le coût de l'encadrement, d'un montant de 26 francs. Les vignettes portant les inscriptions "A SES DEFENSEURS / LA RECONNAISSANTE" ont été collées plus tard. Puis, un deuxième monument est érigé au cimetière communal. En séance du conseil municipal du 31 mai 1925, les conseillers procèdent à l'examen du compte administratif de la commune pour l'exercice 1924- 1925, présenté par le maire Victor Mourareau. Il propose dans le titre II intitulé "dépenses supplémentaires", l'article 2. Sous le titre, "érection du monument aux enfants morts 1914-1918", cet article présente la somme de 2 100 francs. Le 6 septembre de la même année, le conseil municipal décide de clore le dossier du "monument

© Région Midi-Pyrénées. Direction de la Culture et de l’Audiovisuel, service Connaissance du Patrimoine – 2014 1 aux morts inauguré le 24 mai 1925". Il remercie ainsi son maire d'avoir su "allier les intérêts de la commune à la digne mémoire due à nos morts". La dépense présentée dans le projet initial peut donc être honorée. Monsieur Ernest Roussel, entrepreneur ayant réalisé ce monument est ainsi rapidement mandaté. Ce monument est entouré d'une grille protectrice en fer de couleur noire. L'ensemble du monument aux morts est situé dans l'église paroissiale Saint-Vincent. C'est un monument communal comme l'indique la plaque dédicace. Il a probablement été érigé dans les années 1920. Les deux blasons et les drapeaux ont vraisemblablement été fixé après la deuxième guerre mondiale puisque parmi les drapeaux apparaissent celui de la Russie avec comme symboles sur fond rouge une étoile, la faucille et le marteau et celui français avec la croix de Lorraine, symbole du combat contre l'oppresseur de 1940. Enfin, le dernier monument aux morts est celui érigé en 1969-1970 en l'honneur des combattants morts le 18 septembre 1943. À la demande du président de l'association nationale des anciens combattants de la Résistance, le conseil municipal de la commune de Péreille et son maire Claude Jouret autorisent, à la séance du conseil du 26 juillet 1969, cette association à ériger au lieudit Fount Rouge une stèle à la mémoire des résistants tombés au combat de Pereille-d'en-Haut. L'adjoint au maire, Alcide Roussel, présidant cette séance, propose une subvention de 100 francs. Le monument aux morts situé au lieudit Péreille d'en haut commémore les évènements qui se sont déroulés en ce lieu le 18 septembre 1943. Le monument est érigé en 1969 ou 1970. Il commémore les évènements qui se sont déroulés le 18 septembre 1943. En effet, le 16 septembre 1943, trois officiers du maquis du Bac-d'Ilhat, Francs-Tireurs et Partisans, le capitaine et commissaire aux opérations Alexis Audéon, le lieutenant et commissaire aux effectifs Achille Bochetto et le commissaire technique René-Georges Tabar dit "Georges Fourest" ainsi que le responsable civil de la résistance de , J. Morlans dit "Alain", préparent l'attaque du 18 septembre 1943 - l'opération Valmy. Décidée entre 19 et 20 heures, elle est dirigée contre l'observatoire installé et occupé par cinq soldats allemands. Deux groupes de quatre résistants chacun doivent attaquer, l'un la relève et l'autre l'observatoire. L'armement du maquis était peu important mais recevant l'ordre d'intensifier la lutte en prévision d'un débarquement qui n'eut pas lieu et profitant de la commémoration du 151e anniversaire de la victoire de Valmy, le maquis lança l'attaque du poste de surveillance aérienne allemande. Lors du combat, les résistants furent trahis par leur matériel, les grenades n'explosant pas. Deux Allemands trouvèrent la mort ainsi qu'Alexis Audéon et Achille Bochetto. Henri Lagarde dit "Marius" fut blessé, emmené et caché à puis soigné.

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Inscriptions

La liste suivante est établie à partir du relevé des noms et prénoms portés sur le monument aux morts de Péreille. Les informations complémentaires (dates et lieux de décès, de naissance, grade et régiment) en bleu proviennent du site « memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr » et celles portées en rouge du centre des archives contemporaines (Archives Nationales) à Fontainebleau (77). Les archives contemporaines (CAC) détiennent les listes par départements et communes des soldats « Morts pour la France » au cours de la Grande Guerre. La loi du 25 octobre 1919 prescrit, en effet, qu’un Livre d’or sera déposé au Panthéon et que chaque commune en recevra un extrait. Il renfermera les noms des combattants des armées de terre et de mer1 et ceux des « non-combattants ayant succombé à la suite d’actes de violences commis par l’ennemi, soit dans l’exercice de fonctions publiques, soit dans l’accomplissement de leur devoir de citoyen » morts entre le 2 août 1914 et le 24 octobre 1919 date officielle de la cessation des hostilités. Ce Livre d’or n’a jamais été versé au Panthéon et les listes se trouvent aux archives à Fontainebleau. Le conseil régional Midi-Pyrénées en détient une copie. Pour l’armée de terre, le service de l’Etat civil et des Sépultures Militaires du ministère des Pensions dresse ces listes – documents historiques – vers la fin des années 1920.

Le Livre d’or de la commune, dressé par les services du ministère des Pensions porte seulement 6 noms. Péreille, au recensement de 1911, compte 140 habitants. Les 7 noms portés sur le monument aux morts correspondent à 6,5 % de la population de ce village.

Militaires morts en 1914-1918

NOM PRENOM Date décès Lieu décès Date et lieu de Grade Régiment naissance BUSCAIL Antonin 3 nov 1915 Massiges 9 juin 1877 soldat 134e R. I. T. (Marne) CLANET Joseph 20 août 1914 Dieuze 25 juin 1893 soldat 27e Bat. (Moselle) Laroque- chasseurs à d’Olmes pied CLANET Barthélémy 15 juin 1917 Auberive-sur- 16 déc 1886 caporal 225e R. I. Suippes Péreille (Marne) FEVRIER Jean Pierre 5 juil 1915 Arras (Pas-de- 9 nov 1884 soldat 259e R. I. Calais) Péreille FONTANEAU Julien 11 nov 1915 Hams (Marne) 13 juin 1883 soldat 346e R. I. Théodore Péreille MORERE Paul Clément 22 avr 1918 Mont-Noir 25 mars 1888 soldat 88e R. I. (Nord) Péreille MORERE Louis

ROUSSEL Sébastien François

1 L’armée de l’air française, dépendant de l’Armée de terre depuis 1909 est une arme à part entière depuis 1934.

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Documents

Extrait I.G.N. De la vue aérienne du monument situé sur la parcelle cadastrée 1998 A1 107

Sources

Archives Départementales de l'Ariège : 170 EDT / D5, registre de délibérations, années 1914-1930

Archives communales : registre de décès

Archives contemporaines de Fontainebleau (77) : 19860711-046-F9-3946

Site internet du Ministère de la Défense : www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/

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Illustrations

09. Péreille Monument aux morts de la guerre de 1914-1918 Figure 1 Vue d'ensemble depuis le nord, du monument érigé en Phot. Région Midi-Pyrénées 1925 par Ernest Roussel, entrepreneur, et dédié aux J.-F. Peiré 2004 09 00117 NUCA soldats morts en 1914-1918.

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09. Péreille Monument aux morts de la guerre de 1914-1918 Figure 2 Détail de la liste des soldats morts en 1914-1918. Phot. Région Midi-Pyrénées J.-F. Peiré 2004 09 00118 NUCA

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