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AH2D – Environnement, 32 Boulevard Paul Vaillant Couturier 93100 MONTREUIL Tél : +33 (0)1 48 51 54 18 – Fax : +33 (0)1 48 51 36 89 – Mail : [email protected] S.A.R.L. au capital de 64 848 Euros – RCS Bobigny SIRET 430 250 688 000 24 Syndicat des Eaux de Landifay et de Le Hérie-La-Vieville Phase 2 : Vulnérabilité et environnement du BAC

SSoommmmaaiirree

I Préambule ...... 6 I.1 Introduction ...... 6 I.2 Objectifs...... 6 I.3 Bibliographie...... 6 I.4 Périmètre d’étude de la phase 2 ...... 8 I.5 Occupation des sols...... 9 II Carte des sols du secteur...... 10 II.1 Les sols des plateaux ...... 10 II.2 Les sols des pentes...... 10 II.3 Les sols des vallées...... 11 III Vulnérabilité de la ressource...... 12 III.1 Principe...... 12 III.1.1 Aspects pédologiques...... 12 III.1.2 Aspects hydrogéologiques ...... 13 III.2 Vulnérabilité intrinsèque ...... 13 III.2.1 Le sol...... 13 III.2.2 La pente et la battance...... 14 III.2.3 Vulnérabilité intrinsèque du sol ...... 15 III.2.4 Vulnérabilité hydrogéologique...... 16 III.3 Cartographie de la vulnérabilité intrinsèque de l’aquifère ...... 17 III.3.1 Synthèse ...... 17 III.3.2 Classification...... 18 III.4 Conclusion...... 18 IV Activités domestiques ...... 19 IV.1 Collecte des données ...... 19 IV.2 POS et PLU et projet d’aménagement...... 19 IV.3 Assainissement ...... 19 IV.3.1 Schéma Directeur d’Assainissement (SDA)...... 19 IV.3.2 Assainissement Non Collectif...... 20 IV.3.3 Assainissement collectif...... 20

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IV.3.4 Gestion des eaux pluviales...... 21 IV.4 Flux d’azote théorique d’origine domestique...... 22 IV.4.1 Eaux domestiques ...... 22 IV.4.2 Apports agricoles ...... 23 IV.5 Epandage de boues ...... 23 IV.5.1 Boues urbaines ...... 23 IV.5.2 Boues industrielles...... 24 IV.5.3 Autres types d’épandage ...... 24 V Activités industrielles et commerciales ...... 25 V.1 Collectes des données ...... 25 V.2 ICPE (hors exploitations agricoles) ...... 25 V.3 Autres activités ...... 26 V.4 Autres sources de pollution potentielles...... 27 V.4.1 Carrière...... 27 V.4.2 Décharges, déchetterie ...... 27 V.4.3 Cimetières et espaces verts...... 28 V.5 Transport ...... 28 V.5.1 Réseau routier...... 29 V.5.2 Entretien de la voirie ...... 29 VI Hiérarchisation des risques ...... 31 VI.1 Principe et Méthodologie ...... 31 VI.2 Classe de vulnérabilité...... 31 VI.3 Classification des aléas ...... 31 VI.4 Classification des risques ...... 32 VII Conclusion ...... 33 VII.1 Vulnérabilité ...... 33 VII.2 Activités...... 33 VII.3 Analyse des risques non agricoles...... 34

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Liste des tableaux

Tableau 1: Communes du bassin d’alimentation du captage de Landifay...... 8 Tableau 2: Répartition des éléments constitutifs de l’occupation de sols...... 9 Tableau 3:Classification des paramètres du sol ...... 13 Tableau 4: Classification de la pente et de la battance...... 14 Tableau 5:Note de vulnérabilité en fonction de la pente et de la battance...... 15 Tableau 6:Classification de la ZNS...... 16 Tableau 7:Classement en fonction du réseau hydrographique...... 17 Tableau 8: Synthèse du classement de la vulnérabilité...... 17 Tableau 9: Gestion des eaux pluviales sur le bassin d’alimentation du captage de Landifay.. 21 Tableau 10: Flux théorique d’azote d’origine domestique...... 22 Tableau 11: Apports estimés d’azote d’origine domestique et agricole sur le bassin...... 23 Tableau 12: Plan d’épandage ...... 23 Tableau 13: STEP épandant dans le secteur...... 24 Tableau 14: ICPE présentes sur la zone d’étude...... 25 Tableau 15: Activités non ICPE...... 26 Tableau 16: Type des décharges sur le secteur ...... 28 Tableau 17: Principaux axes routiers du bassin d’alimentation du captage...... 29 Tableau 18: Données sur l’importance du trafic routier ...... 29 Tableau 19: Classification des aléas...... 32 Tableau 20: Classification des risques ...... 32

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Liste des annexes (recueil séparé)

ANNEXE 1 : Bassin d’alimentation du captage de Landifay ANNEXE 2 : Occupation des sols du BAC ANNEXE 3 : Carte des sols ANNEXE 4 : Profondeur du substratum ou épaisseur du sol ANNEXE 5 : Cartographie des pentes issue du MNT ANNEXE 6 : Zones de ruissellement ANNEXE 7 : Vulnérabilité liée au sol ANNEXE 8 : Cartographie de la zone non saturée ANNEXE 9 : Vulnérabilité hydrogéologique ANNEXE 10 : Vulnérabilité intrinsèque de l’aquifère ANNEXE 11 : Documents d’urbanisme ANNEXE 12 : Assainissement ANNEXE 13 : Assainissement non collectif des communes de Landifay-et- Bertaignemont et Le Hérie-la-Viéville ANNEXE 14 : Assainissement non collectif des communes de et Sains- Richaumont ANNEXE 15 : Assainissement non collectif de la commune d’ ANNEXE 16 : Parcelles possédant un plan d’épandage de boues de STEP ANNEXE 17 : Activités recensées sur le BAC (Hors activités agricoles) ANNEXE 18 : Carrières anciennes et exploitées ANNEXE 19 : Décharges/Déchetteries ANNEXE 20 : Transport ANNEXE 21 : Cartographie des risques ANNEXE 22 : Parcelles cadastrales en fonction de la vulnérabilité

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I Préambule

I.1 Introduction Le captage du Syndicat des Eaux de Landifay-et-Bertaignemont et de Le Hérie-la- Viéville alimente ces deux communes. Il présente une concentration en nitrates proche de la norme de 50 mg/l. La loi sur l’eau et les milieux aquatiques de décembre 2006 renforcé par la loi Grenelle 1 d’Août 2009 ont pour objectifs d’améliorer les dispositifs de gestion de la ressource en créant des zones de protection des aires ou bassins d’alimentation des captages (BAC). I.2 Objectifs L’étude a trois objectifs : • caractériser la ressource et définir le bassin d’alimentation du captage (BAC) sur la base des connaissances disponibles du contexte géologique, hydrogéologique et naturel du captage ; • réaliser une étude de vulnérabilité de l’aire d’alimentation du captage ; • caractériser les pressions notamment agricoles sur le BAC permettant de définir une stratégie à mettre en place sur les zones les plus vulnérables. La seconde phase de cette mission vise à définir la vulnérabilité du bassin d’alimentation selon des classes faible, moyenne et forte. Elle s’attache également à l’identification des activités anthropiques présentes sur le bassin d’alimentation du captage et aux risques potentiels qu’elles peuvent représenter. Cette partie ne concerne que les activités non agricoles. Le volet des activités agricoles fera l’objet de la phase 3 de cette étude et sera menée par la Chambre d’Agriculture de l’. Le croisement de ces activités non agricoles avec la vulnérabilité de l’aquifère définie auparavant permet d’identifier les zones à risque. I.3 Bibliographie

Documents consultés : [1] Rapport de l’Hydrogéologue Agrée, P.CELET,1992 ; [2] Rapport de l’Hydrogéologue Agrée V.FURRY, 1993 ; [3] Dossier préliminaire à la définition des périmètres de protection du captage, ANTEA 1996 ; [4] Arrêté préfectoral définissant les périmètres de protection du captage, 2000 ; [5] Syndicat de bassin versant de la Serre aval, Etude de lutte contre le ruissellement, STUCKY, 2008 ; [6] Photos aériennes ; [7] Cartes géologiques de Saint Quentin, et de et leurs notices associées ; [8] Carte pédologique de Vervin ;

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[9] Rapports des Hydrogéologues Agréés des différents captages AEP de l’Aisne (DDASS 02) ; [10] Etude de faisabilité et choix du procédé de la future unité de traitement, commune de Sains-Richaumont, Phase 1, Août 2005, ACTEA ENVIRONNEMENT ; [11] Etude de faisabilité et choix du procédé de la future unité de traitement, Phase 2- Propositions de solutions, Septembre 2005, ACTEA ENVIRONNEMENT ; [12] Maitrise d’œuvre pour la reconstruction de la station d’épuration de Sains-Richaumont », IRH Ingénieur-Conseil ; [13] Rapport annuel 2008 sur le prix de l’eau et la qualité du service public de l’assainissement ; Communauté de Commune de la Thiérache Centre ; [14] Récépissé de déclaration concernant l’épandage des boues de la station d’Epuration de Vervins ; [15] AP autorisant le SIAAP à épandre les boues d’Achères dans le département de l’Aisne ; [16] Atlas cartographique par commune, Dossier d’Autorisation pourle recyclage agricole des boues et compost de boues de l’Usine d’épuration Seine Aval (Achères) dans le département de l’Aisne, SIAAP ; [17] AP relatif à l’exploitation d’une carrière de craie située sur le territoire de la commune d’Audigny ; [18] Rapport annuel sur le prix et la qualité du service public d’élimination des déchets ménagers, Communauté de Commune de la Thiérache Centre ; [19] DDRM de l’Aisne [20] Délimitation des bassins d’alimentation des captages et cartographie de leur vulnérabilité vis-à-vis des pollutions diffuses, Guide méthodologique, BRGM/RP-55874-FR, septembre 2007 [21] Informations des banques de données de Météo-, Ades, Aspic, Hydro, Infoterre, BD Cavité, BD Mouvements de terrain et Bassin Seine-Normandie (BRGM) .

Organismes contactés : Le Conseil Général de l’Aisne, Direction de la Voirie Départementale, La Direction Départementale des Territoires (DDT), DREAL, DRIRE, Les mairies des communes concernées, Trapil, GRT Gaz, Communauté de Commune de la Thiérache Centre, Communauté de Commune de la Région de Guise, Chambre d’Agriculture de l’Aisne.

Sites nationaux consultés : Base de données Sous-Sol du BRGM La base de données BASIAS ; La base de données des ICPE ; DIREN

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I.4 Périmètre d’étude de la phase 2 (Annexe 1) Le bassin d’alimentation du captage a été défini en fonction des différentes données disponibles. Les fluctuations de la nappe en hautes-eaux et basses-eaux, le sens d’écoulement de la nappe, les zones de fracturation, le contexte géologique et topographique, sont autant d’éléments qui ont permis de déterminer la surface du bassin d’alimentation du captage. Celui-ci s’étend sur 89 km² au Nord-Est du captage. Ce bassin d’alimentation peut être divisé en trois zones selon leur importance dans l’alimentation du captage : • une zone principale d’alimentation située en amont du captage, • une zone d’alimentation potentielle concernant la partie Ouest de Landifay-et- Bertaignemont et les vallons pouvant drainer les eaux souterraines en direction du captage notamment en hautes-eaux, • une zone d’influence modérée qui concerne les zones les plus éloignées au Nord- Est de l’ouvrage. Plusieurs communes sont concernées, certaines sur la totalité de leur territoire, d’autres partiellement comme le présente le tableau ci-après.

Tableau 1: Communes du bassin d’alimentation du captage de Landifay

Surface totale du Surface concernée par Pourcentage du territoire Commune territoire le BAC communal concerné par le BAC communal Landifay-et-Bertaignemont 19,47 km² 14,88 km² 76,4 % Le Hérie-la-Viéville 9,23 km² 9,23 km² 100 % Puisieux-et-Clanlieu 17,40 km² 17,08 km² 98,2 % Colonfay 3,36 km² 2,56 km² 76,2 % Sains-Richaumont 12,5 km² 10,05 km² 80,4 % 7,30 km² 5,84 km² 80 % La Vallée-au-Blé 5,20 km² 4,44 km² 85,4 % Audigny 10,60 km² 6,57 km² 62 % Lemé 11,64 km² 0,79 km² 6,8 % Monceau-le-Neuf-et-Faucouzy* 19,94 km² 2,80 km² 14 % Origny-sainte-Benoite* 23,10 km² 1,76 km² 7,6 % * 15,83 km² 0,09 km² 0,05 % * 5,96 km² 1,24 km² 20,8 % Flavigny-le-Grand-et-Beaurain* 13,60 km² 0,17 km² 1,2 % * 13,21 km² 0,84 km² 6,3 % * 9,35 km² 0,99 km² 10,6 %

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Surface totale du Surface concernée par Pourcentage du territoire Commune territoire le BAC communal concerné par le BAC communal Marly-Gomont* 14,18 km² 0,32 km² 2,2 % * 5,34 km² 0,06 km² 1,1 % * 10,91 km² 0,11 km² 1 %

* Seule une infime partie du territoire de ces communes est concernée par le BAC et ces zones sont entièrement agricoles. I.5 Occupation des sols La carte d’occupation des sols est présentée en Annexe 2. La distinction prairie/culture a été faite d’après les photographies aériennes. Cette répartition peut être modifiée d’une année sur l’autre. Tableau 2: Répartition des éléments constitutifs de l’occupation de sols

Zone Proportion de Zone concernée Culture Prairie Bois urbanisée cultures Bassin d’alimentation du 75,3 km² 6 km² 4 km² 3,6 km ² 92,3% captage La part des cultures par rapport à l’ensemble des parcelles agricoles affectées à la culture représente plus de 92 % sur l’ensemble du bassin d’alimentation.

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II Carte des sols du secteur (Annexe 3) La carte des sols du secteur (Vervins N°1-2) est une représentation des textures successives des sols. La densité moyenne des sondages était comprise entre 1 et 3 sondages par hectare. Le secteur d’étude présente trois unités morphologiques de sols : • les sols des plateaux • les sols des pentes • les sols des vallées II.1 Les sols des plateaux Les sols des plateaux d’origine éolienne ou nivéo-éolienne sont largement représentés dans la zone d’étude. Ils sont constitués par des limons loessiques contenant peu de sable, mais à proximité des buttes résiduelles des sables du Thanétien, ces sols peuvent contenir localement des dépôts plus sableux. Ces sols sont peu caillouteux. Les sols des plateaux sont constitués de : • Limons loessiques profonds décrits comme des limons moyens sur limons argileux à drainage modéré à imparfait (Est de la zone d’investigation) parfois à drainage rapide. • Limons sableux, rencontrés localement au niveau de Lemé, Puisieux-et-Clanlieu. Ces sols sont des sols bruns plus ou moins lessivés. II.2 Les sols des pentes Les sols des pentes rassemblent une plus grande variété de textures du fait de leur position. Les sols limoneux constituent le prolongement de la couverture du plateau et peuvent être remaniés par solifluxion. Ce sont des sols profonds à drainage modéré à imparfait. Les sables limono-sableux situés au Nord (Audigny, Puisieux, Colonfay) et à l’Est (Lemé) sont des sols profonds à drainage modéré. Les sols argilo-caillouteux et limoneux caillouteux se caractérisent par une épaisseur faibles et reposent directement sur le substratum crayeux sub-affleurant. Les argiles à Silex (sols argilo-caillouteux) ne sont pas représentées dans la zone d’investigation, elles sont uniquement présentes dans le secteur vers . En revanche, à l’Ouest de Clanlieu, des îlots d’argiles thanétiennes peu épais et reposant directement sur la craie sont présents. Les sols limoneux sur craie se trouvent à l’Ouest. Ces sols sont superficiels et possèdent une forte charge en fragments de craie. Ce sont des sols favorablement drainés.

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Dans la moitié Ouest les versants sont décapés de leur couverture limoneuse laissant affleurer la craie dont la protection se trouve altérée. Cette craie est tendre et gélive. Ces sols sont favorablement drainés. Ces sols sont des sols bruns lessivés. Sur les versants où la craie est sub-affleurante, les sols sont des rendzines. II.3 Les sols des vallées Ce sont des sols colluviaux ou alluviaux répartis au pied des pentes et dans les petits vallons secs. Les sols colluviaux sont des sols limoneux profonds dont la texture varie du limon argileux au limon moyen et localement au limon sableux. Le drainage de ces sols est favorable. Les sols alluviaux sont identifiés uniquement dans la vallée de la Péronnelle. Ils sont constitués par des limons moyens à profonds. Ce sont des sols jeunes qui ne présentent pas de développement de profils bien nets.

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III Vulnérabilité de la ressource

III.1 Principe La vulnérabilité d’un aquifère à la pollution peut être définie comme l’ensemble des caractéristiques d’un aquifère qui détermine la plus ou moins grande facilité d’accès à ce réservoir et la propagation dans celui-ci d’une substance considérée comme indésirable. Cette définition s’appuie sur les caractéristiques intrinsèques de l’aquifère et sur les protections naturelles qu’elles peuvent représenter. Au sens strict, la vulnérabilité est donc l’évaluation du potentiel de protection de l’aquifère. Celui-ci se traduit par l’évaluation de la nature des sols et de leur capacité d’infiltration. L’analyse de la vulnérabilité liée au transfert de polluants est une analyse spatiale réalisée à partir des facteurs discriminants. L’analyse consiste à déterminer une note de vulnérabilité totale en additionnant les notes de vulnérabilité associées à chaque facteur discriminant. Cette opération, réalisée par logiciel cartographique, permet de calculer la vulnérabilité en tout point du bassin. La vulnérabilité du bassin est définie selon trois classes : - vulnérabilité faible, - vulnérabilité moyenne, - vulnérabilité forte. Les paramètres suivants ont ainsi été utilisés pour établir la cartographie.

III.1.1 Aspects pédologiques Le rôle du sol dans le transfert des eaux infiltrées est fondamental. Les caractéristiques de sol suivantes sont prises en compte : • La proximité du substratum formé par la craie ; • La présence de cailloux : plus forte, elle favorise les transferts verticaux ; • La battance : certains sols ont tendance à se désagréger et à former, sous l’action de la pluie, des surfaces de colmatage et de réduction de la porosité du sol, qui favorisent des phénomènes de ruissellement. La battance joue un rôle non négligeable dans le transfert en surface, particulièrement dans les secteurs de pente marquée. • La réserve utile : elle joue un rôle plus ou moins important de tampon. Plus elle est faible, plus le transfert des polluants est rapide et donc la vulnérabilité forte. • L’hydromorphie (drainage interne) : ensemble des caractères liés à un excès d’eau dans le sol, elles sont liées à l’existence d’une nappe temporaire ou permanente. Plus le drainage interne est pauvre plus le sol est engorgé d’eau et plus la vulnérabilité diminue.

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Les données relatives à ces paramètres sur le bassin d’étude sont issues des cartes de la Chambre d’Agriculture de l’Aisne. • La pente : elle accentue le transfert en fonction de la battance ; elle est calculée à partir du MNT (Modèle Numérique de Terrain).

III.1.2 Aspects hydrogéologiques Les paramètres pris en compte sont les suivants : • L’épaisseur de la zone non saturée (ZNS) : la profondeur de la nappe est un élément qui influence la vulnérabilité de la nappe. La piézométrie utilisée correspond aux hautes eaux de 2001 qui reflète la situation la plus défavorable en terme de protection de l’aquifère et ainsi la situation la plus vulnérable. • Le réseau hydrologique et les points d’infiltration : Les vallées sèches sont prises en compte malgré l’absence d’écoulement pérenne. Elles constituent en effet des zones d’écoulements temporaires potentiels et les exutoires des ruissellements résiduels préférentiels. Les anciennes carrières dans la craie sont considérées comme des points d’infiltration favorisant les transferts directs vers la nappe. La protection naturelle de l’aquifère s’y trouve altérée. III.2 Vulnérabilité intrinsèque

III.2.1 Le sol Les sols sont caractérisés par plusieurs paramètres qui influent sur leur capacité de rétention d’eau et ainsi sur le comportement de l’eau ou d’un élément polluant au sein de ses formations. Ces paramètres concernent : la RU, la pierrosité, la l’hydromorphie, ainsi que l’épaisseur du sol ou profondeur d’apparition de la craie. Ces caractéristiques (pierrosité, hydromorphie, RU…) vont varier au sein d’un type de succession d’horizons. Ce sont ces différents éléments, fournis par la Chambre d’Agriculture, qui vont entrer en compte dans l’élaboration de la vulnérabilité intrinsèque du sol. Une classification a été opérée pour chaque paramètre traduisant le rôle joué dans la protection de l’aquifère et une note de vulnérabilité intermédiaire y est associée. L’ensemble des notes attribuées à ces paramètres permettra de définir le degré de vulnérabilité de chaque sol. Tableau 3:Classification des paramètres du sol

Paramètre du sol Vulnérabilité Classification Notes associées

Faible RU >150 mm 0 Réserve Utile Moyenne 100

Faible Pas ou très peu 0 Pierrosité Moyenne Peu à moyen 1 Forte Assez à fortement pierreux 2

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Faible Drainage pauvre à très faible 0 Hydromorphie Moyenne Drainage modéré à imparfait 1 Forte Drainage rapide ou favorable 2

Forte e< 40 cm 4 Epaisseur du sol Moyenne 40< e< 80 cm 2 Faible e> 80 cm 0

L’épaisseur des sols ou la profondeur d’apparition de la craie est représentée sur l’Annexe 4. Les sols les plus profonds se situent essentiellement à l’Est et Nord-Est du captage ainsi que dans certains vallons et buttes localisés au Nord et à l’Ouest du captage. La craie est affleurante ou sub-affleurante dans les zones d’alimentation principale et potentielle.

III.2.2 La pente et la battance La carte des pentes est modélisée à partir du fichier MNT de la zone d’étude (Annexe 5). Trois classes de pentes sont définies : - peu pentue (< 3%), - moyennement pentue (3 % < pente < 5%), - fortement pentue (> 5 %). Les zones les plus pentues dans le secteur se trouve à l’Ouest du BAC. Le captage se trouve au pied d’un coteau. La battance est liée à la capacité de certains sols à se désagréger et à former, sous l’action de la pluie, des surfaces de colmatage et de réduction de la porosité du sol, générant des phénomènes de ruissellement en direction des coteaux et des vallées. Ce phénomène joue un rôle non négligeable dans le transfert en surface, particulièrement dans les secteurs de pente marquée : la pente accentue la vulnérabilité par transfert en fonction de la battance. Les zones où la battance est la plus importante sont les vallées sèches et alluviales formées essentiellement de limons moyens.

Tableau 4: Classification de la pente et de la battance

Paramètre du sol Classification Description

Faible < 3% Pente Moyenne 3% 5%

Faible Terrains peu ou pas sensible Battance Moyenne Terrains moyennement sensibles Forte Terrains fortement sensibles

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Tableau 5:Note de vulnérabilité en fonction de la pente et de la battance

Battance faible Battance moyenne Battance forte

Pente faible 0 1 2

Pente moyenne 1 2 3

Pente forte 2 3 4

En associant les notes de chacun de ces paramètres entre eux, il est possible d’avoir une image des zones de ruissellements (Annexe 6) car la battance dépend de la nature du sol et prend en compte la RU . Les secteur les plus sensibles au ruissellement se trouve à l’Ouest et au Nord-Ouest du bassin d’alimentation où la topographie est soulignée par de nombreux vallons secs convergeant vers la vallée de la Péronnelle. La pente va entraîner un écoulement vers les vallons et favoriser une infiltration des eaux de ruissellement à ce niveau.

III.2.3 Vulnérabilité intrinsèque du sol En sommant l’ensemble de ces paramètres entre eux, il est possible d’obtenir une cartographie du sol en 3 classes (Annexe 7) en fonction de ces différents facteurs : • note « sol » de 0 à 4 inclus : vulnérabilité faible liée au sol : 62,52 km² soit 70,3% du bassin d’alimentation • note « sol » de 4 exclus à 8 inclus : vulnérabilité moyenne liée au sol : 14,56 km² soit 16,3% du bassin d’alimentation • note « sol » supérieure à 8 : vulnérabilité forte liée au sol : 8,057 km² soit 9,1% du bassin d’alimentation Les zones urbaines ainsi que l’ancienne carrière au Sud du captage ont été classées par la Chambre d’Agriculture comme des zones de sols remaniés pour lesquelles l’information relative aux caractéristiques des sols n’est pas accessible. Ils n’ont pas de note associée et correspondent à 3,8 km² soit 4,3% du bassin d’alimentation. Les vallées et le plateau apparaissent en vulnérabilité faible. Ils sont formés essentiellement par des formations limoneux sablo-argileux ou par des sols limoneux argilo- sableux ou par des limons argileux. Ces zones en vulnérabilité réduite sont caractérisées par des sols profonds, la présence d’argile, la faible présence de cailloux et un drainage modérée à favorable dans les vallons. L’essentiel de ces zone se trouve à l’Est d’une ligne reliant Puisieux au bourg de Sains. Les zones de forte vulnérabilité liée aux caractéristiques du sol se trouvent notamment dans les zones où la craie est affleurante ou sub-affleurante ainsi que dans les secteurs de limons crayeux ou sableux. Ces zones de plus forte vulnérabilité se trouvent essentiellement au Nord et à l’Ouest du BAC au niveau des zones d’alimentation principale et potentielle. Ces zones de vulnérabilité forte sont caractérisées par des sols plus superficiels avec une forte charge en fragment de craie et un drainage favorable.

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Le captage se localise au niveau d’une zone de vulnérabilité liée au sol faible du fait de la présence de limons argileux profonds de 60 cm environ.

III.2.4 Vulnérabilité hydrogéologique

III.2.4.1 La Zone Non Saturée La profondeur de la nappe est un élément qui influence la vulnérabilité de la nappe. Plus la Zone Non Saturée est faible, plus le transfert d’un éventuel polluant en direction de la nappe sont rapides et directs, la vulnérabilité de l’aquifère augmentant. Les vallées apparaissent en vulnérabilité forte du fait de la proximité du niveau de la nappe. A l’Est, le plateau apparaît en zone de vulnérabilité moyenne du fait de la diminution de la zone non saturée dans cette direction liée au dôme piézomètrique. Le captage se situe en zone de vulnérabilité hydrogéologique forte car il se situe dans une zone de convergence de vallons. La carte de la profondeur de la nappe (ZNS) est présentée en Annexe 8. Tableau 6:Classification de la ZNS Situation Note de vulnérabilité Nappe peu profonde (ZNS < 10 m) + 3 Nappe moyennement profonde (ZNS entre 10 et 30 m) + 2 Nappe profonde (ZNS> 30 m) + 1

III.2.4.2 La proximité du réseau hydrographique et les points d’infiltration Les vallées pérennes et les vallées sèches caractérisent le réseau hydrographique. Les points d’infiltration tels que les carrières sont pris en compte. La perméabilité de l’aquifère a été définie par une approche relative. La fissuration de la roche aquifère conditionne l’écoulement de la nappe. Ceci se retrouve au niveau de la perméabilité et de la productivité des ouvrages selon leur localisation. En vallées sèches et humides, ces deux paramètres sont excellents et diminuent fortement lorsque l’ouvrage est implanté au niveau d’un plateau où la fissuration de la craie est moins développée. La zone à proximité directe des axes d’écoulements préférentiels délimite la zone où la vulnérabilité est la plus forte ainsi que les zones favorables au ruissellement. Une zone tampon de 100 mètres a été délimitée afin de prendre en compte le fond des talwegs et les coteaux propices aux ruissellements. Au-delà, les zones de coteaux et plateaux sont considérés en secteurs de vulnérabilité intermédiaire. Dans le cas des facteurs ponctuels tels que les carrières notamment celles creusées dans la craie ou dans le sable thanétien sont considérées comme des points d’infiltration, zone de transfert direct vers la nappe ; un tampon de 50 mètres de diamètre autour de la carrière délimite la zone de vulnérabilité forte.

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Tableau 7:Classement en fonction du réseau hydrographique

Indice de proximité du réseau hydrographique et des points Note de d’infiltration vulnérabilité Influence intermédiaire : zone de plateau +2 Forte influence : vallées (fracturation) et carrières (anciennes et +4 actuelles) En sommant les paramètres de la Zone non Saturée et de la proximité du réseau hydrographique entre eux, il est possible d’obtenir une cartographie de la vulnérabilité hydrogéologique du secteur en 3 classes (Annexe 9) : • note « hydro » de 0 à 3 inclus : vulnérabilité faible liée à l’hydrogéologie : 24,48 km² soit 27,5% du bassin d’alimentation • note « hydro » de 4 à 6 exclus : vulnérabilité moyenne liée à l’hydrogéologie : 47,94 km² soit 53,9% du bassin d’alimentation • note « hydro » supérieure à 7: vulnérabilité forte liée à l’hydrogéologie : 16,54 km² soit 18,6% du bassin d’alimentation Les zones de vulnérabilité forte se trouvent concentrées au niveau des vallées où la zone non saturée est réduite, où la fracturation entraînant des écoulement préférentiels est plus importante. Les zones de vulnérabilité faible se localisent au niveaux des monts essentiellement. III.3 Cartographie de la vulnérabilité intrinsèque de l’aquifère

III.3.1 Synthèse Le tableau ci-dessous reprend l’ensemble des paramètres pris en compte et de la démarche suivie pour aboutir à la définition de la vulnérabilité intrinsèque de l’aquifère. Tableau 8: Synthèse du classement de la vulnérabilité

Sols Réseau Caractère hydrographique et ZNS discriminant Paramètres « sol » Pente points d’infiltration

Epaisseur du Sol sans Proximité du réseau ou Proximité de la Description RU Pierrosité Hydromorphie Sol avec battance sol battance des points d’infiltration nappe

P faible : +1 à 2 P faible : 0 Zone de plateau :+2 > 30 m : +1 Note 0 à 1 0 à 2 0 à 2 0 à 4 P moy : + 2 à 3 P moy : +1 Vallées : +4 10 à 30 m: + 2 P forte : + 3 à 4 P forte : +2 Carrières : +4 < 10 m : +3

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III.3.2 Classification La sommation de la note de vulnérabilité permet d’obtenir une cartographie en 3 classes de vulnérabilité (Annexe 10).

Classe 1 : note finale de 0 à 5 inclus : vulnérabilité faible Classe 2 : note finale de 6 à 11 inclus : vulnérabilité moyenne Classe 3 : note finale supérieure à 11: vulnérabilité forte

La répartition des différentes classes de vulnérabilité est la suivante : - vulnérabilité faible : 32,35 km² soit 36,5% du bassin d’alimentation - vulnérabilité moyenne : 42,8 km² soit 48% du bassin d’alimentation - vulnérabilité forte : 13,73 km² soit 15,5% du bassin d’alimentation Les secteurs de plus forte vulnérabilité correspondent aux fonds de vallées et des coteaux du fait de la faible épaisseur de la zone non saturée et de la proximité du réseau hydrographique et/ou de points d’infiltration et du ruissellement. Ces secteurs sont caractérisés par des sols plus ou moins superficiels et caillouteux et ayant un drainage interne modérée à favorable. Les buttes ou monts du secteur ainsi que la partie Est du bassin d’alimentation du captage sont caractérisés en vulnérabilité faible à moyenne liée à la forte épaisseur et la nature des sols (profond, peu caillouteux et à drainage modéré) malgré une zone non saturée moins importante en direction de l’Est. III.4 Conclusion Lors de la phase 1, le BAC a été défini en trois zones : une zone d’alimentation potentielle (Ouest), une zone d’alimentation principale et une zone d’influence modérée (Nord-Est). Les zones d’alimentation potentielle et principale sont largement caractérisées par une vulnérabilité forte à moyenne tandis que la zone d’influence modérée apparaît en zone de vulnérabilité moyenne à faible. Ce sont dans ces deux premiers secteurs que le ruissellement est le plus important. L’aspect diffus des zones de vulnérabilité moyenne et forte à l’Ouest du BAC est corrélé au réseau de vallons du secteur. Le captage AEP de Landifay se situe dans un environnement de forte vulnérabilité qui expliquerait sa sensibilité face aux polluants potentiels.

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IV Activités domestiques

IV.1 Collecte des données Les informations présentées dans la suite de ce chapitre sont issues des différents services administratifs (DREAL, DDT, Conseil Général de l’Aisne, Communautés de Communes) et des collectivités. Elles ont été complétées par une visite auprès de chaque mairie. IV.2 POS et PLU et projet d’aménagement (Annexe 11a) La plupart des communes concernées par le bassin d’alimentation du captage de Landifay-et-Bertaignemont ne dispose d’aucun document d’urbanisme, dans ce cas c’est le Règlement National d’Urbanisme (RNU) qui s’applique. Seules les communes d’Origny-sainte-Benoite et d’Audigny sont concernées par un document d’Urbanisme. Le Plan d’Occupation des Sols (POS) de la commune d’Origny-Sainte-Benoite sera remplacé par un Plan Local d’Urbanisme (PLU), les études sont en cours. Sur les parcelles de la commune concernées par le bassin d’alimentation du captage, les espaces boisés sont protégés. Ces parcelles sont zonées en Non Constructible et sont consacrées à l’exploitation agricole. Sur ces parcelles sont admis des bâtiments agricoles ainsi que les constructions artisanales ou industrielles qui ne pourraient trouver place en zone urbaine par leur taille ou nuisance (Annexe 11b). La commune d’Audigny est concernée par une carte communale approuvé en Septembre 2008. Seul le bourg est classé en Zone constructible, le reste de la commune est en Zone Non Constructible (Annexe 11c). IV.3 Assainissement

IV.3.1 Schéma Directeur d’Assainissement (SDA) (Annexe 12) Le bassin d’alimentation du captage de Landifay couvre un bassin essentiellement rural avec la présence de villages éparses. Aucune commune n’est dotée d’un réseau d’assainissement collectif en raison de la faible densité de population. Seul le bourg de la commune de Sains-Richaumont est zoné en assainissement collectif. Le hameau de Richaumont devrait être accordé au réseau collectif dans les années à venir Les communes de Le Hérie-la-Viéville et Colonfay sont zonées totalement en assainissement non collectif. La commune de Landifay-et-Bertaignemont est zonée en mixte mais va être rezonée au cours de l’année 2010 en non collectif. Les communes de Puisieux-et- Clanlieu, Lemé, Le Sourd et La Vallée-au-Blé sont en zonage mixte mais rien n’est envisageable en collectif au minimum avant une dizaine d’années

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IV.3.2 Assainissement Non Collectif (Annexes 13 à 15) Le SPANC (Service Public de l’Assainissement Non Collectif) doit réaliser un audit de chaque installation d’ici 2012 et identifier les installations non conformes à réhabiliter. Ce service est assuré par la Communauté de Commune de la Thiérache Centre pour l’ensemble des communes hormis pour celle d’Audigny où ce service est assuré par la Communauté de Commune de la Région de Guise. Landifay-et-Bertaignemont, Le Hérie-la-Viéville et Colonfay ont fait l’objet du premier contrôle réglementaire de conformité et de bon fonctionnement Dans la plupart des cas, quand il existe un pré-traitement, celui-ci est sous forme de fosse toutes eaux ou fosse sceptique. En revanche, il existe peu de d’installation avec une filière de traitement. Les exutoires des eaux usées sont constitués de puisards le plus souvent ou de fossés mais également de les fossés d’eaux pluviales. Des citernes percées ou des trous directement dans la craie peuvent également servir d’exutoire. Dans certains cas, le dimensionnement des filières est sous-évalué et provoque un trop plein se déversant directement sur les voiries. La plupart des installations contrôlées sont non-conformes et la réhabilitation a été jugée urgente pour la quasi-totalité des avis défavorables émis.

IV.3.3 Assainissement collectif

IV.3.3.1 Sains-Richaumont La commune dispose d’un système d’assainissement collectif constitué d’un réseau essentiellement séparatif et d’un lagunage naturel de 600 EH. Sa capacité maximale est atteinte. Après un dégrillage, les eaux sont envoyées dans 3 bassins successifs dont les deux premiers sont à microphytes et le troisième bassin à macrophytes. Les eaux ainsi traitées sont ensuite évacuées en direction de deux bassins d’infiltration complétés par un puits d’infiltration. Le système d’infiltration connaît des dysfonctionnements, en 2008 des débordements ont été observés. La superficie des bassins de traitement est de 6 130 m². Un projet d’extension sur le même site est en cours d’étude et sera mise en œuvre d’ici 3 ans environ. La capacité de la nouvelle station de dépollution est fixée à 1 300 EH en tenant compte de l’évolution démographique, le raccordement du hameau de Richaumont et les rejets de l’industrie agro-alimentaire « La Franco-Argentine ». Les eaux usées passeront dans des lagunes de pré-traitement et de décantation (ré-utilisation d’une partie des bassins existants) puis seront traitées par un traitement par bio-disques et lits filtrants de roseaux avant d’être évacuées par épandage en surface via des noues ou bassins ou par infiltration après passage sur un filtre à sable. Ce type d’assainissement collectif possède un faible niveau d’abattement de l’azote. Le curage des lagunes n’a pas été encore effectué, celui-ci sera réalisé juste avant les travaux d’extension de la nouvelle station. Les boues seront soit valorisées en épandage

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agricole soit envoyées en centre d’enfouissement technique ou en filière de traitement adaptée si des éléments traces de polluants étaient détectés. A ce jour, la destination des potentiels épandages de boues est inconnue.

IV.3.3.2 La Vallée-au-blé La maison de retraite (EHPAD) de la commune de La Vallée au Blé possède sa propre station d’épuration. Le dossier d’implantation a été réalisé en juillet 2007. Le SPANC n’a pas été associé à la mise en place en 2008. Le contrôle de la bonne exécution a eu lieu en février 2010. Des problèmes dû à la réalisation de la filière ont été mis en évidence dont une difficulté d’accès entraînant une difficulté d’entretien. Il s’agit d’une micro-station à boues activées avec clarificateur et séparateur d’hydrocarbures, avec un dégrilleur en entrée de filière et un bac dégraisseur en sortie de cuisine. Le rejet s’effectue au réseau d’eaux pluviales en direction du Ru du Moulin. L’entretien est réalisé par une société extérieure.

IV.3.4 Gestion des eaux pluviales Peu de communes disposent d’un réseau d’eaux pluviales developpé. Lorsqu’il existe celui-ci concerne le plus souvent une partie du bourg et rejoint rapidement le milieu hydraulique superficiel non permanent (fossés, talweg), un ruisseau (cas de la commune de Le Sourd ou de La Vallée-au-Blé) ou des mares (Landifay-et-Bertaignemont). Le réseau d’assainissement de la commune de Sains-Richaumont est développé essentiellement au niveau du bourg de Sains. Il existe à la fois des tronçons séparatifs et des tronçons unitaires où sont regroupées les eaux usées domestiques et industrielles et les eaux pluviales. Les canalisations sont essentiellement en amiante-ciment ou en PVC pour les dernières réalisations, et possèdent un diamètre compris entre 200 mm (eaux usées stricts) et 800 mm (pour les collecteurs unitaires). Les eaux pluviales sont traitées et infiltrées au niveau des lagunes. Tableau 9: Gestion des eaux pluviales sur le bassin d’alimentation du captage de Landifay

Communes STEP Réseau eaux pluviales (EP) Exutoire du réseau EP

Réseau de collecte des eaux pluviales peu Landifay-et-Bertaignemont Non fossés et mares développé Réseau de collecte des eaux pluviales peu Le Hérie-la-Viéville Non Fossés enherbés, Talwegs développé Réseau de collecte des eaux pluviales peu Colonfay Non Fossés enherbés developpé Lemé Non Pas de réseau de collecte des eaux pluviales Réseau de collecte des eaux pluviales peu Ruisseau du Rieu qui se jette Le Sourd Non développé (Rue principale et Rue des dans l’Oise Fontaines) Réseau de collecte des eaux pluviales peu Puisieux-et-Clanlieu Non Fossés enherbés développé (centre bourg)

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Communes STEP Réseau eaux pluviales (EP) Exutoire du réseau EP Lagunes (Réseau unitaire) Réseau développé dans le bourg de Sains Fossés (Réseau séparatif) Sains-Richaumont Oui Réseau mixte Ecoulement naturel à Richaumont Non Ru du Moulin qui se jette dans La Vallée-au-Blé (EPAHD- Réseau développé sur tout le bourg l’Oise. STEP)

IV.4 Flux d’azote théorique d’origine domestique

IV.4.1 Eaux domestiques Les eaux vannes contiennent une part d’azote sous forme épurée, c’est-à-dire minéralisée 2- + en ions NO 3 et NH 4 . Sous ces formes, l’azote traverse relativement facilement les formations géologiques pour rejoindre l’aquifère. Les filières d’assainissement non collectif ne traitent pas l’azote. La STEP de Sains- Richaumont a un faible abattement de l’azote. Ainsi il est possible de considérer que le flux d’azote produit est équivalent au flux d’azote rejeté après traitement des eaux usées. Le rejet moyen d’azote est de 15 g par jour et par habitant ( Source : DRIRE Picardie ). Tableau 10: Flux théorique d’azote d’origine domestique

Superficie des Azote produit Recensement de Type Azote produit par Total d’azote Communes zones urbaines par industrie 2007 assainissement commune produit (ha) raccordée Landifay-et- 29,9 302 4,5 kg/j - 4,5 kg/j Bertaignemont ANC Le Hérie-la- 39,9 343 5,2 kg/j - 5,2 kg/j Viéville ANC Sains- 100,3 966 14,5 kg/j 8,7 kg/j* 23,2 kg/j Richaumont AC

Audigny 25,5 253 3,8 kg/j - 3,8 kg/j Puisieux-et- 51,8 312 4,7 kg/j - 4,7 kg/j Clanlieu Le Sourd 19,5 170 2,6 kg/j - 2,6 kg/j ANC Colonfay 13,8 74 1,1 kg/j - 1,1 kg/j

Lemé 91 464 7 kg/j - 7 kg/j La Vallée-au- 38,4 296 4,5 kg/j - 4,5 kg/j Blé 56,6 kg/j Total 410,1 3180 47,9 kg/j 8,7 kg/j soit 20 659 kg/an * cette valeur correspond au flux maximal mesuré dans la période du 21 au 26 mai 2007 de l’industriel « La Franco- Argentine » [12]

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En considérant que la future station de Sains-Richaumont traite 1 300 EqH (rejets domestiques et industriels), le flux d’azote théorique obtenu est de 19,5 kg/j, valeur du même ordre de grandeur que celle annoncée dans le tableau. La pression exercée par l’apport d’azote d’origine domestique est concentrée sur les zones urbanisées qui représentent environ 4% de la superficie du BAC.

IV.4.2 Apports agricoles Les plans d’épandage agricole considèrent un apport annuel sur les parcelles cultivées n’excédant pas 170 kg/ha d’azote organique et 250 kg/ha d’azote total. Les parcelles cultivées représentent environ 84,5 % de la surface du BAC. Tableau 11: Apports estimés d’azote d’origine domestique et agricole sur le bassin

Apport annuel théorique Apport d’azote maximal Surfaces concernées ou maximal admis à l’échelle du bassin Origine domestique 20 659 kg Origine agricole 7 530 ha 250 kg/ha 1 882 500 kg A l’échelle du bassin, les apports d’azote d’origine domestique sont près de 100 fois moindres que les flux d’origine agricole et correspondent à environ 1% des apports totaux d’azote (domestiques et agricoles). Toutefois, contrairement à l’azote d’origine domestique, une partie de l’azote agricole sera assimilée par les cultures et n’atteindra pas l’aquifère. L’estimation de la part non assimilée s’infiltrant vers l’aquifère sera abordée dans la phase 3 de cette étude. IV.5 Epandage de boues

IV.5.1 Boues urbaines Les boues issues des stations d’épuration sont utilisées après traitement pour valoriser les parcelles agricoles. Ce type d’épandage suit des règles très strictes tant pour la qualité des boues et leur composition que pour les périodes et secteurs d’épandage. Les parcelles éligibles et les caractéristiques des boues sont définies dans le plan d’épandage de la station d’épuration. Toutes les parcelles éligibles ne sont pas utilisées chaque année. Tableau 12: Plan d’épandage

Commune Surface (ha) Classe STEP Localisation

Le Sourd 11,22 Vervins Hors BAC

Le Sourd 12,5 Dans BAC

Audigny-Clanlieu 48,9 Dans BAC 1 Achères Clanlieu 364,20 Dans BAC

Landifay-et- 153,3 Dans BAC Bertaignemont

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Sur le bassin d’alimentation du captage de Landifay-et-Bertaignemont, 578,9 ha font l’objet d’un plan d’épandage (Annexe 16). Ces épandages font parties de la classe 1 c’est-à-dire que les épandages sont autorisés sous certaines contraintes notamment dans le respect du programme d’Action Départemental pour les parcelles situées en zone vulnérable au titre de la directive Nitrate ; enfouissement immédiat ou mise en culture rapide pour les parcelles à forte pente ou pour les parcelles à proximité de cours d’eau (entre 5 et 35 mètres). La station d’épuration d’Achères est la seule qui épand dans le secteur du captage. Les parcelles concernées sont localisées au Nord/Nord-Est du captage. La STEP de Vervins épand sur une seule parcelle située hors du BAC.

Tableau 13: STEP épandant dans le secteur

STEP Rubrique Intitulé Régime

Epandage de boues issues du traitement des eaux usées, la quantité de boues épandue dans Vervins l’année produites dans l’unité de traitement D considérées, présentant les caractéristique suivantes : 2.1.3.0 -quantité de matière sèche >800 T/an ou Azote total>40T/an (A) -quantité de matière sèche comprise Achères entre 3 et 800 T/an ou azote total compris A entre 0,15T/an et 40T/an (D)

Les épandages font l’objet d’un suivi qualitatif réglementaire.

IV.5.2 Boues industrielles Dans le secteur d’étude, seule la commune d’Origny-Sainte-Benoîte est concernée par un plan d’épandage de l’industrie TEREOS située sur la commune. Les communes du bassin d’alimentation du captage ne sont pas concernées par les plans de Nestlé Boue, Nestlé et les Fromagers en Thiérache, entreprises situées à proximité du secteur et qui épandent dans la région.

IV.5.3 Autres types d’épandage D’après la MUAD (Mission d’Utilisation Agronomique des Déchets) de la Chambre d’Agriculture, il existe des produits normalisés non soumis à des plans d’épandage (compost de déchets verts…) qui seraient épandus dans la région. L’information concernant le bassin d’alimentation sera à recueillir directement auprès des agriculteurs dans le cadre de la phase 3.

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V Activités industrielles et commerciales

V.1 Collectes des données Les informations présentées dans la suite de ce chapitre sont issues des différents services administratifs et des collectivités et du site de la Chambre du Commerce et des Industries. Le recensement se veut le plus exhaustif possible, il reste lié à l’actualisation des données disponibles et à l’état des connaissances des personnes rencontrées. V.2 ICPE (hors exploitations agricoles) (Annexe 17) Le tableau ci-après recense les installations soumises au règlement des Installations Classées situées dans le bassin d’étude. Lorsqu’une exploitation est soumise à autorisation (A) par certaines rubriques et à déclaration (D) par d’autres, seul le régime d’autorisation est mentionné. Cependant, une précision est apportée dans le détail des rubriques concernées par les mention A, D. Tableau 14: ICPE présentes sur la zone d’étude

Identification Zone de Commune Nom Nature Rubriques Intitulé (carte) vulnérabilité Société 2510.1 (A) Exploitation d’une carrière AA Audigny GRUSELLE et Installation de broyage, Forte Fils 2515.2 (D) concassage < 200 kW Carrière de craie Société LV BB 2510.1 (A) Exploitation d’une carrière Forte Calcaire Puisieux-et- Clanlieu BD ENEGIES Dépôt de pétrole, produits CC SARL (EX Station service 1432 (D) Moyenne dérivés ou gaz naturel DETOUCHE) Dépôts de gaz La Vallée au ADEF Stockage de gaz inflammables DD combustibles 1412-2b (DC) Faible Blé RESIDENCES liquéfiés liquéfiés 2230 (DC) Réception,stoc kage, traitement Industrie LA FRANCO- , transformation du lait FF production de Faible ARGENTINE confiture de lait 2910 (D) Installation de combustion Exploitation de Dépôt de pétrole, produits Sains- fioul, entretien 1432-2 (D) dérivés ou gaz naturel GG Richaumont DROY chaudière, Installations de rempli ssage ou Faible nettoyage cuve et 1434-1b (D) de distribution de liquides ramonage inflammables SOCIETE Stockage de Installations de stockages de HH 2160 (D) Faible GRAINOR céréales et engrais céréales , grains

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Dépôts de produits 1155-3 (DC) agropharmaceutiques

Stockage Engrais solides 1331-(A) simples ou composés à base de

nitrate d’ammonium conforme

Stockage de Dépôts de gaz combustibles II CERENA 211-b1 (D) Moyenne céréales et engrais liquéfiés

Silos de stockage de céréales, 2160-1 (A) Sains- grains dégageant des

poussières inflammables Richaumont Dépôt d’engrais liquide en 2175 (A) récipient >= 3 000L CC DE LA JJ Thierache du Déchetterie 2710 (D) Déchetterie Faible centre Fabrication KK SALEINE d’emballage de (D) - Moyenne bois Les entreprises ICPE que l’on trouve sur le bassin d’alimentation sont essentiellement soumises au régime de la déclaration. V.3 Autres activités Les activités autres que ICPE artisanales, industrielles et commerciales ont été identifiées. Ce recensement se veut le plus exhaustif possible. Les commerces et services de proximité ne présentant pas de risque particulier (service de dépannage informatique à domicile, etc.) n’apparaissent pas dans le tableau ci-après. Tableau 15: Activités non ICPE Zone de Identification Commune Nom entreprise Nature vulnérabilité A M. PHILIPPE Vente granulats de bois pour poêle Faible Landifay-et- Rénovation bâtiment (électricité, plomberie, B Bertaignemont M.GRANDO Faible maçonnerie) Le Hérie-La- Rénovation bâtiment (électricité, plomberie, C M.FORTIN MENKE Faible Viéville maçonnerie, chauffage) LE RELAIS DES E Centre équestre, Maréchal Ferrant, Sellerie Faible Audigny MARRONNIERS F Entreprise LEDIEU Rénovation bâtiment (Maçonnerie, Carrelage) Faible G Colonfay Entreprise CAUET Maçonnerie (Location, vente matériels) Faible H Entreprise CHATELAIN Installation de plomberie, chauffage Faible Puisieux-et- I Entreprise JONET Rénovation bâtiment (Maçonnerie) Moyen Clanlieu J Entreprise VALLET Rénovation bâtiment (Maçonnerie, Carrelage) Moyen K Le Sourd Entreprise GILBERT Installation de plomberie, chauffage Faible L DEPANN’AUTO Garage Faible M Entreprise DOUBLET Installation de plomberie, chauffage Faible N La Vallée au Entreprise VASSEUR Travaux de couverture Faible Blé TRANSPORT DE LA O Transport routier Faible VALLEE P STP DE LA VALLEE Travaux publics (terrassement, Assainissement) Faible Q Entreprise FASQUEL Rénovation bâtiment (Maçonnerie, Carrelage) Faible Lemé R Entreprise HOORNAERT Installation de plomberie, chauffage Faible

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Zone de Identification Commune Nom entreprise Nature vulnérabilité U Entreprise DUMANGE Rénovation bâtiment (Maçonnerie, Carrelage) Faible V Entreprise MULLET Installation de plomberie, chauffage Faible W M.HOG Travaux de jardinage Faible X GARAGE LECLERC Moyenne Garage Y Sains- GARAGE LEBEAU IDEE Faible Z Richaumont M.CARLIER Menuiserie Faible ZZ M.LAMOUREUX Faible T ravaux de couverture ZY M.SALEMBIN Faible ZW M.MARECHALLE Vente, location et réparation de matériel agricole Faible ZV GRAINS DE THIERACHE Négoce en produits phytosanitaires, semences Moyenne

V.4 Autres sources de pollution potentielles

V.4.1 Carrière (Annexe 18) Deux carrières en activité ont été recensées dans le bassin d’alimentation. La carrière (AA) située à Audigny au niveau de la Vallée Marguerite exploite la craie. Le fond de la carrière restera au-dessus de la cote 130 NGF, une trentaine de mètres au-dessus de la nappe. L’entretien des engins de chantiers ne s’effectue pas sur le site. Aucun liquide (carburant, huile) n’est stocké sur le site. En cas d’accidents les produits récupérés sera réutilisés ou éliminés comme des déchets. Il n’y a pas d’utilisation de la nappe, ni rejet d’eau de procédé sur le site. La deuxième carrière exploitée pour une durée de 15 ans dans le secteur se situe sur la commune de Puisieux-et-Clanlieu au lieu-dit « La Soyère à Dinot » et s’étend sur 3 ha (BB). Le fond de la carrière restera au-dessus de la cote 84 m NGF, une dizaine de mètres au-dessus de la nappe. A la fin de l’exploitation de la carrière, les terrains retrouveront leur vocation agricole d’origine. Les sables des buttes thanétiennes on été exploités pour la pavage et la construction (Puisieux-et-Clanlieu, Lemé). La craie a été utilisée pour l’amendement et pour l’empierrement des chemins. Ainsi, de nombreuses anciennes petites carrières sont présentes sur le secteur d’étude. La carrière la plus importante dans le secteur est l’ancienne exploitation de craie phosphatée située en aval hydraulique du captage. La craie issue de cette carrière était utilisée pour le chaulage des terres. Cette carrière se trouve en aval hydrologique et hydrogéologique du captage de Landifay-et-Bertaignemont et elle ne représente pas un risque pour le captage mais elle a été intégrée au BAC à la demande du comité de pilotage. Ces carrières peuvent constituer des points d’entrée vers l’aquifère.

V.4.2 Décharges, déchetterie (Annexe 19) Il existe une déchetterie intercommunale gérée par la Communauté de Commune de la Thiérache Centre, située au Nord de la commune de Sains-Richaumont. La commune dispose de bacs de collecte compartimentés pour le tri sélectif.

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La compétence « traitement » a été transférée au Syndicat Mixte départemental de Traitement des Déchets Ménagers et Assimilés de l’Aisne : Valor’Aisne en 2003. Le Centre de tri est localisé à Flavigny-le-Grand (02), le Centre de transfert à Haumont (59) et le Centre de Stockage de Déchets Ultime à Flavigny-le Grand. Les déchets autorisés dans la déchetterie sont du type déchets banals (encombrants, gravats, ferrailles, cartons…) et du type déchets ménagers spéciaux (batterie, peintures, huiles de vidange, piles, phytosanitaires). Autrefois il existait de petites décharges sauvages et décharges communales sur les diverses communes. Celles-ci sont dorénavant remblayées pour la plupart ou servent de stockage de déchets verts. Une petite décharge sauvage subsiste à la limite communale de Landifay-et- Bertaignemont et le Hérie-La-Viéville. Tableau 16: Type des décharges sur le secteur

Identification Commune Type Remarques A Ancienne décharge sauvage Rebouchée Landifay-et-Bertaignemont Toutes sortes de déchets (ferrailles, B Décharge sauvage plastiques…) C Ancienne décharge Déchets ménagers Toutes sortes de déchets, actuellement D Ancienne décharge sous surveillance et clôturée et sert de Puisieux-et-Clanlieu dépôts dé déchets verts Ancienne décharge sauvage Rebouchée et sert maintenant de lieu E de stockage de la betterave, fientes… F Ancienne décharge sauvage Rebouché G Colonfay Dépôts de ferrailles Tracteur rouillé, ferrailles, pneus… H Le Sourd Ancienne décharge Rebouchée, sert de stockage de I Lemé Ancienne décharge déchets verts J Ancienne décharge Remblayée Sains-Richaumont K Déchetterie Intercommunale Bennes

V.4.3 Cimetières et espaces verts Chaque commune du bassin du captage de Landifay dispose d’un cimetière se situant en périphérie des bourgs (Annexe 2). La commune de Lemé compte également un cimetière militaire en limite de la commune de Le Sourd. Les communes utilisent des produits homologués pour des actions ponctuelles (allées cimetières, cours d’écoles). La tonte mécanique ou manuelle est fortement utilisée. V.5 Transport (Annexe 20) Le risque est représenté par le transport des matières dangereuses par voies routières, ferroviaires ou de canalisations. Les principaux dangers sont l’explosion, l’incendie, la dispersion dans le sol, l’eau et l’air.

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Aucun oléoduc ni gazoduc n’est recensé sur les communes du bassin du captage de Landifay (d’après le DDRM : Document Départemental des Risques Majeurs, GRTgaz) Il existe sur le bassin une ancienne ligne ferroviaire dont il reste les rails et qui n’est plus utilisée actuellement et qui est devenue un chemin de promenade.

V.5.1 Réseau routier Les axes recensés sur le bassin du captage ne font pas partie du plan « Transport de matières dangereuses ». L’axe de circulation le plus important sur le bassin d’alimentation du captage est la RD 946, route reliant Guise à Neville Housset. Tableau 17: Principaux axes routiers du bassin d’alimentation du captage

Nom Axe reliant : Linéaire traversant le bassin D 946 Guise Neuville Housset 6,6 km D 29 Landifay-et-Bertaignemont à Lemé 11,3 km D 26 Monceau-le-Neuf à Le Sourd 5 km D 37 Audigny à Chevennes 10,4 km D 586 Ferme de Bertaignemont à Monceau-le-Neuf 9,6 km D 967 Monceau-le-Neuf à Puisieux-et-Clanlieu 7 km D 773 Puisieux-et-Clanlieu à Le Sourd 5 km D 452 La Vallée au Blé à Lemé 6,2 km D 960 Guise à Voulpaix 4,2 km De nombreuses autres routes et voies communales desservent l’ensemble du bassin. L’importance du trafic est appréciée dans le tableau ci-après. Tableau 18: Données sur l’importance du trafic routier Pourcentage Route Période de Moyenne tous Point de repère Localisation de poids concernée comptage véhicules lourds Monceau-le-Neuf à Rue RD 26 PR 54 à 61 2007 331 v/j 4,5% Guthin (Le Sourd) RD 946 PR 18 à 32 Guise à Neuville Housset 2007 2579 v/j 24% RD 37 PR 0 à 8 Audigny à Sains-Richaumont 2004 894 v/j 4,4% La Rue Guthin (Le Sourd) à RD 960 PR 38 à 45 2008 808 v/j 6,1% Voulpaix RD 452 PR 0 à 3 Lemé à la Vallée au Blé 2004 633 v/j 4,3% Source : Comptage CG 02

V.5.2 Entretien de la voirie L’entretien des routes départementales est géré par le Conseil Général ; les routes communales sont gérées par les communes elles-mêmes. Les routes traversant le bassin d’alimentation sont composées d’une seule chaussée. Il peut exister de part et d’autre de la chaussée des fossés enherbés collectant les eaux pluviales. En revanche il n’existe aucun bassin de rétention sur la zone d’étude. Le Conseil Général de l’Aisne procède à des fauchages et n’utilise plus depuis 2008 de désherbants.

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Les différentes communes du bassin d’alimentation utilisent pour l’entretien des voiries communales des produits phytosanitaires homologués (15 à 40 L) selon les communes à raison de deux à trois passages par an. Les communes favorisent la tonte des accotements. L’entretien des routes concerne également les conditions hivernales avec le « salage » des routes en cas de risques de verglas. Ces opérations n’ont lieu que quelques jours dans l’année et concernent essentiellement les axes principaux (environ 36 salages à raison de 20 g/m²) et ponctuellement les bourgs ou quelques hameaux (trottoirs, etc.). Les produits épandus (sels, sables) peuvent être entraînés par ruissellement vers le milieu naturel.

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VI Hiérarchisation des risques

VI.1 Principe et Méthodologie L’enjeu de cette étude est la protection du captage et de son aquifère face aux risques de pollution potentielle de la nappe. Le risque est défini de la façon suivante : Risque = Vulnérabilité * Aléa La notion de vulnérabilité renvoie à la sensibilité d’un milieu. Dans le cas du captage, la vulnérabilité du bassin est caractérisée par sa protection naturelle vis-à-vis du transport de pollutions potentielles vers le captage. L’aléa est un événement susceptible de survenir. Dans ce cas, l’aléa se caractérise par une pollution potentielle. Cette étude a permis de recenser les activités anthropiques (hors activités agricoles qui feront l’objet de la phase 3) présentes sur le bassin et susceptibles de présenter un risque de pollution. Le croisement « Vulnérabilité * Aléa » permet de définir le risque de chaque secteur du bassin. Plus la vulnérabilité ou l’aléa est fort, plus le risque augmente. VI.2 Classe de vulnérabilité Trois classes de vulnérabilité (faible, moyenne, forte) ont été définies sur le bassin. Cette définition s’appuie sur les caractéristiques intrinsèques de l’aquifère et sur les protections naturelles qu’elles peuvent représenter. Les critères retenus sont les suivants : • paramètres intrinsèques des sols (pierrosité, battance, Réserve Utile, hydromorphie, épaisseur, pentes) ; • proximité du réseau hydrographique et des points d’infiltration ; • épaisseur de la Zone Non Saturée. Les zones de faible vulnérabilité sont caractérisées par une zone non saturée importante, un sol profond et peu caillouteux et/ou par leur éloignement au réseau hydrographique. Les zones de forte vulnérabilité se caractérisent par la proximité du réseau hydrographique et par une faible zone non saturée ainsi que par des terrains pas ou très peu profonds avec une part de fragments crayeux de la craie sous-jacente plus importante. VI.3 Classification des aléas Les précédents chapitres de cette phase 2 ont permis de recenser les activités anthropiques non agricoles exercées sur le bassin. Le tableau ci-dessous présente pour chaque thème une classification de ces activités selon la pression qu’elles peuvent présenter pour l’environnement.

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Tableau 19: Classification des aléas Activités Aléa Occupation des sols Assainissement Transports industrielles Carrières en Zones en assainissement Fort Zone urbaine exploitation et ICPE à - non collectif Autorisation Etablissements ICPE à Déclaration Axes routiers Moyen - Points de rejets de STEP Décharges (anciennes principaux et actuelles) Zone d’assainissement Autres établissements Autres axes et Faible Bois et prairie collectif actuel Anciennes carrières ancienne voie ferrée

VI.4 Classification des risques (Annexe 21) Le croisement des aléas et vulnérabilité donne le tableau suivant : Tableau 20: Classification des risques

ALEA RISQUE Absent Faible Moyen Fort 1 1 2 3 Faible risque faible risque faible risque moyen risque moyen 1 2 4 6 VULNERABILITE Moyenne risque faible risque moyen risque moyen risque fort 1 3 6 9 Forte risque faible risque moyen risque fort risque fort Les zones classées en risque fort sont liées : - à l’urbanisme - aux installations classées ICPE à autorisation en zone de vulnérabilité moyenne ou forte - aux rejets de stations d’épuration (lagune d’infiltration pour Sains-Richaumont) - aux principaux axes de transport routiers Pour les axes de transport, l’axe est considéré dans son ensemble comme un seul axe continu et caractérisé par la classe de risque la plus élevée du linéaire.

Les zones classées en risque moyen sont liées : - aux activités artisanales ou industrielles localisées en zone de vulnérabilité moyenne - aux prairies et aux bois en zone de vulnérabilité moyenne ou faible.

Les zones classées en risque faible sont liées - aux activités artisanales, commerciales situées en zone de vulnérabilité faible ; - aux bois et prairies situées en vulnérabilité faible.

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VII Conclusion

VII.1 Vulnérabilité La vulnérabilité du bassin d’alimentation a été définie en considérant les paramètres suivants : - le sol : pierrosité, hydromorphie, Réserve Utile, battance, pente, épaisseur du sol ; - l’épaisseur de la zone non saturée ; - la proximité du réseau hydrographique et les potentiels points d’infiltration. Une note de vulnérabilité a été définie pour chacun des paramètres et permet de distinguer en les associant le degré de vulnérabilité de l’aquifère en trois classes suivantes : Classe 1 : note finale de 0 à 6 inclus : vulnérabilité faible Classe 2 : note finale de 7 à 11 inclus : vulnérabilité moyenne Classe 3 : note finale supérieure à 11: vulnérabilité forte La répartition des différentes classes de vulnérabilité obtenue est la suivante : - vulnérabilité faible : 32,35 km² soit 36,5% du bassin d’alimentation - vulnérabilité moyenne : 42,5 km² soit 48% du bassin d’alimentation - vulnérabilité forte : 13,73 km² soit 15,5% du bassin d’alimentation Les zones d’alimentation potentielle et principale sont largement caractérisées par une vulnérabilité forte à moyenne tandis que la zone d’influence modérée apparaît en zone de vulnérabilité moyenne à faible. Les secteurs de plus forte vulnérabilité correspondent aux fonds de vallées et des coteaux du fait de la faible épaisseur de la zone non saturée et de la proximité du réseau hydrographique et/ou de points d’infiltration et du ruissellement. Ces secteurs sont caractérisés par des sols plus ou moins superficiels et caillouteux et ayant un drainage interne modérée à favorable. Les buttes ou monts du secteur ainsi que la partie Est du bassin d’alimentation du captage sont caractérisés en vulnérabilité faible à moyenne liée à la forte épaisseur et la nature des sols (profond, peu caillouteux et à drainage modéré) malgré une zone non saturée moins importante en direction de l’Est. Le captage AEP de Landifay se situe dans un environnement de forte vulnérabilité qui expliquerait sa sensibilité face aux polluants potentiels.

VII.2 Activités Les activités exercées sur le bassin ont été recensées de la façon la plus large et exhaustive possible. Le bassin, rural, se caractérise par une activité principalement agricole. Le volet agricole sera traité dans la phase 3 de cette étude par la Chambre d’Agriculture. AH2D-Environnement / Telosia - Juin 2010 33/34

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L’assainissement non collectif concerne l’ensemble des communes du BAC dans leur totalité hormis le bourg de Sains qui possède sa station d’épuration sous forme de lagunes. Il existe également une station d’épuration sur la commune de La Vallée au Blé et qui traite uniquement les eaux usées de la maison de retraite. Le diagnostic réglementaire des installations d’assainissement non collective est en cours. Les premiers résultats disponibles montrent que la plupart des installations sont non- conformes et utilisent essentiellement des puisards souvent sans traitement. Peu d’activités industrielles sont présentes sur le BAC. Les anciennes décharges (sauvages, autorisées anciennes ou actuelles) ont été recensées. Sur le BAC, le transport routier est peu dense et les axes ne sont pas concernés par le plan de transports de matières dangereuses. Le Conseil Général n’utilise plus depuis 2008 des produits phytosanitaires pour l’entretien des routes départementales. Les communes quant à elles utilisent encore des produits phytosanitaires à raison de 15 à 40 L/an environ qui sont utilisés pour des traitements ponctuels. VII.3 Analyse des risques non agricoles L’analyse des risques liées aux pollutions potentielles de la nappe est issue du croisement de la vulnérabilité de l’aquifère et des aléas (occupation du sol) présents sur l’emprise du BAC. Trois classes de risque sont ainsi déterminées : fort, moyen et faible. Les zones classées en risque fort sont liées à l’urbanisme ainsi que les axes routiers.

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